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Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mar 13 Oct 2015 - 7:05

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_55

Marie illustre la signification de ses sept douleurs qui, outre ses propres douleurs, comprennent toutes celles de l’humanité transformées en épines enfoncées dans son cœur. Elle exhorte l’écrivain à offrir ses souffrances pour ses frères.


Le 20 mai

Marie dit:

« Samedi dernier (*163), je t’ai parlé de mes joies. Je vais aujourd’hui te parler de mes douleurs. Je ne te les commenterai pas. Je te les ai déjà toutes commentées (*164]) sauf une, que je t’expliquerai bientôt. Mais je t’en fais comprendre le sens le plus profond.

De même qu’aucune joie ne m’a concernée moi seule, car cela aurait été de l’égoïsme, aucune souffrance ne m’a fait mal pour moi seule: étant la Mère des croyants, je vous porte tous en moi, si bien que j’ai ressenti en moi toutes les blessures de vos âmes. Si, pour moi, les joies ont uniquement fleuri sous forme de roses au moment des faits — et, des roses, elles tenaient leur courte durée de vie, car la main de l’homme et le souffle de Satan massacrèrent cette floraison et la détruisirent pour beaucoup, et trop tôt —, les douleurs furent des épines enfoncées dans mon cœur dès le premier instant, et jamais plus enlevées.

Voilà pourquoi les peintres ne me représentent pas avec sept roses qui s’épanouissent de mon cœur, mais bien avec sept épées; et s'il en est qui l’encerclent de roses, c’est d’une telle manière que cette ceinture fleurie est en elle-même une torture, car leurs tiges sont pleines d’épines.

Je suis réellement la Rose mystique et, si je n’ai pas d’épines sur ma tige, c’est parce que je suis aussi la Pleine de grâce. C’est dans mon cœur que se trouvent toutes les épines des fautes humaines qui me privent de mes enfants et offensent Dieu.

Ma première douleur ne concernait pas seulement mon amour de Mère de Dieu. Je connaissais mon sort. Je le connaissais parce que je n’ignorais pas le destin du Rédempteur. Les prophéties annonçaient sa grande souffrance.

L’Esprit de Dieu, uni à moi, m’éclairait plus encore que ce qu’en disaient les prophéties. C’est pourquoi, à partir du moment où j’ai dit: "Voici la servante du Seigneur", j'ai embrassé la souffrance en même temps que l’amour.

Mais quelle douleur était-ce de sentir et, déjà, de voir que les hommes allaient se saisir du Bien fait Chair pour en faire un Mal pour eux-mêmes. Dans les moqueries adressées à Syméon (*165]) j’ai vu les innombrables moqueries, les négations sacrilèges d’un nombre incalculable d’hommes. Jésus était venu apporter la paix. Or les hommes, en son nom ou contre lui, allaient faire la guerre pour lui ou entre eux. Tous les schismes, toutes les hérésies, tous les athéismes étaient là devant moi... Comme un tapis d’épées, ils m’attendaient pour me déchirer le cœur.

Ma seconde douleur, que je t’expliquerai en son temps, n’est pas due uniquement aux embarras de la fuite. Elle était pétrie de l’amertume de voir que la concupiscence de la puissance rendait le  pauvre pouvoir humain — qui n’existe qu’aussi longtemps que Dieu le permet — assassin et déicide au lieu de jouer le rôle de bouclier pour protéger la Puissance véritable et devenir "grand" en se faisant "serviteur de Dieu". Assassin des innocents. C’était déjà un grand péché. Mais assassin de Dieu, c’était un péché sans comparaison. Et si 1’Eternel ne l’a pas permis, cela n’empêche pas que la faute était quand même active. Car le désir de faire le mal et la tentative de l’accomplir Sont à peine inférieurs à la faute consommée.

Néanmoins, que de "grands" personnages, depuis cette époque et jusqu’à la fin des temps, allaient imiter Hérode et fouler Dieu aux pieds pour devenir "dieux"! Je voyais donc ces chacals tuer pour détruire Dieu et, avec mon fils, je serrais sur mon cœur tous les persécutés pour la foi, j’en entendais les saints gémissements mêlés aux blasphèmes des puissants ; alors, comme je ne savais pas maudire, je pleurais... La route de Bethléem à l’Egypte fut marquée par mes larmes.

Ma troisième douleur: je cherchais Jésus, perdu sans qu’il y ait faute de ma part ou de la part de mon époux. Mon Enfant avait voulu agir ainsi pour lancer un premier appel aux cœurs et pour leur annoncer: "L’heure de Dieu est venue." Mais, sur les millions d’êtres qui allaient exister, combien allaient perdre Dieu! On le perd par sa propre faute ou de son plein gré. Lorsque la grâce meurt, on perd Dieu. Lorsque Dieu veut nous amener à une grâce plus grande, il se cache. Dans l’un et l’autre cas, c’est la désolation.

Le pécheur mort à la grâce n’est pas heureux. Il paraît l’être, mais il ne l’est pas. Même s’il connaît des instants d’exultation qui l’empêchent de comprendre SOn état, il ne manque pas de moments où quelque rappel de la vie lui fait sentir sa condition de séparé de Dieu. C'est alors la désolation, cette torture que Dieu fait éprouver à ses bien-aimés pour qu’ils deviennent, comme son Verbe, des sauveurs.

Tu sais ce que c’est.[166] L’abandon de Dieu! C’est une horreur plus grande que la mort. Et si c’est une telle horreur pour ceux chez qui c’est simplement Une "épreuve", médite sur ce que ce doit être pour ceux chez qui c’est la réalité. Ma troisième douleur fut de voir la foule de ceux qui allaient devoir boire à ce calice pour perpétuer l’œuvre de rédemption; il m’était encore plus amer de voir le grand nombre de ceux qui périraient dans le désespoir.

Oh! Maria! Si les hommes savaient chercher Dieu sans arrêt! La plante du désespoir cesserait de secréter son venin, parce qu’elle mourrait pour toujours.

Ma quatrième douleur: j’étais Mère, et voir mon Enfant sous la croix était une souffrance naturelle. Mais ce m’était une douleur plus grande, surnaturelle, de voir la haine, bien plus torturante que le bois, accabler mon Fils.

Que de haine! Une mer infinie! C’est de cette foule qui vociférait blasphèmes et moqueries qu’allaient provenir, par filiation spirituelle, tous ceux qui allaient haïr le saint Martyr. Si j’avais pu retirer à mon Jésus sa croix pour la prendre sur mes épaules de Mère, j’aurais moins souffert que de voir, par les yeux de l’esprit, tous ceux qui allaient crucifier leur Sauveur. Ceux qui tentent de l’abolir pour ne pas rencontrer son trône de juge, sans savoir que pour eux seuls il sera un juge, mais pour les autres un ami.

La cinquième épée fut de savoir que l’on blasphèmerait toujours contre ce Sang, qui coule comme autant de ruisseaux de salut des membres déchirés de Jésus. Il parlait cependant, ce Sang, et il parle. Il crie d’une voix amoureuse, et il appelle.

Mais les hommes n’ont pas voulu l’entendre, et pas davantage aujourd’hui. Ils se pressaient autour du Messie pour lui demander la guérison de leurs maladies et ils le suppliaient de leur dire une parole. Or au moment où il ne s’est plus servi de son doigt, ni de poussière et de salive, mais où il a donné sa Vie et son Sang pour les guérir de leur seule vraie maladie, la "faute" indélébile, ils l’ont fui plus qu’un lépreux.

Ils le fuient aujourd’hui encore. "Que son Sang retombe sur nous!" Oh! Oui, il retombera au dernier jour pour leur demander raison de leur haine et, puisqu’ils n’ont pas voulu l’aimer, il maudira. Alors moi, la Mère, ne devrais-je pas souffrir à la vue du grand nombre de mes enfants qui ont mérité d’être maudits et retranchés pour toujours de la famille spirituelle du ciel, dont je suis la Mère et mon Jésus le Premier-Né et le Frère aîné?

Lorsque j’ai reçu le corps inanimé de mon Dieu et Fils — et j’aurais pu vous énumérer ses plaies une par une —, j’ai senti mon sein se déchirer. Oh! Certes, je n’ai pas connu la souffrance de l’enfantement. (*167) Mais j'ai connu celle-ci et il n’est aucune douleur d’accouchement qui puisse y être comparée. Toute ma douleur de croyante, toute ma douleur de mère n’ont plus fait qu’un. Cette unique souffrance est la base de ma croix comme le Calvaire l’était pour la croix de mon Seigneur, de là provient ma Douleur.

Je n’ai pas vu Jésus mort dans vos cœurs. Car ce n’est pas lui qui meurt, ce sont vos cœurs qui meurent à lui. J’ai vu la foule de cœurs dans lesquels il allait être déposé comme sur une froide dépouille. Pour combien de personnes aura-t-il ordonné inutilement: "Lève-toi!", pour ces hommes qui ne veulent pas vivre, qui ne veulent pas se lever. Le sacrement de la Vie refusé ou accueilli de manière sacrilège, même quand vos jours sont comptés. Ces Judas innombrables qui ne savent pas se convertir honnêtement pour se rendre dignes de recevoir leur Dieu blessé, alors que leur repentance les guérirait.

Vois, Maria. Tout vaut mieux que d’être les nouveaux Judas Iscariote. C’est pourtant le péché que l’on commet dans la plus grande indifférence. C’est d’ailleurs loin d’être le fait des grands pécheurs, mais aussi de beaucoup qui paraissent ou se croient fidèles à mon Fils. Il les appelle "les pharisiens d’aujourd’hui" (*168]) Tu peux les reconnaître à leurs œuvres.

Le contact avec mon Fils ne les rend pas meilleurs. Au contraire, leur vie est la négation de la charité, et donc de Dieu. Ce sont des morts, si ce n’est à la grâce du moins à ses fruits. Ils n’ont aucune vitalité. Jésus ne peut agir en eux parce qu’il ne trouve pas en eux de répondant.

Ce sont eux qui précèdent d’un cran seulement ceux qui ne sont chrétiens que de nom. Ils sont des temples désaffectés et profanés par la pourriture de tous les vices, eux chez qui le nom, le seul nom, du Christ se trouve comme le fut le corps de mon Jésus dans le sépulcre. Ils sont, eux aussi, sans vie. Et si, à Gethsémani, la connaissance de tous ceux pour qui son Sacrifice allait être inutile constitua le martyre spirituel de mon Fils, cette vision fut ma torture au moment où j’embrassais Jésus en un ultime adieu.

Elle ne cesse pas, d’ailleurs. Les épées sont toujours plongées dans mon cœur, car l’homme continue à lui infliger ses sept douleurs. Tant que le nombre des sauvés ne sera pas complet de même que la gloire de Dieu en ses bienheureux, je souffrirai de ma double douleur de Mère qui voit son Fils premier-né offensé, et de mère qui voit un trop grand nombre de ses enfants préférer l’exil éternel à la maison du Père.

Lorsque tu me pries sous le titre de Notre-Dame des Douleurs, pense à mes paroles. Dans tes propres souffrances, abolis tout égoïsme pour m’imiter. Pour ma part, j’ai élargi mes douleurs de Mère de Jésus à tous ceux qui sont nés. Je suis la nouvelle Eve. Toi, sers-toi de tes souffrances en faveur de tes frères. Amène-les à Dieu. A moi.»



(*163) Le 13 mai.
(*164) Surtout dans les dictées qui appartiennent à "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".


(*165) Ces moqueries, que l’Evangile ne rapporte pas (Lc 2, 25-35), sont mentionnées
dans l’épisode de la "Présentation de Jésu8 au Temple ", qui appartient à "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".


(*166) Pour en avoir fait l’expérience à partir du 9 avril
 (*167 )-Voir "Les cahiers de 1943", le 23 juin, note 55.
(*168) Par exemple, dans la dictée des 12 et 13 mai.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Notre-10
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 14 Oct 2015 - 6:46

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_56


Le monde hait et persécute les bien-aimés de Dieu et les accuse d’hérésie. Mais Dieu les aime, les bénit et leur ouvre l’éternité.


Le 21 mai

Jésus dit:

« Ils ne se contenteront pas de vous chasser des synagogues, et j’entends par là de toutes les positions sociales où vous pourriez trouver honneur et profit. C’est aussi spirituellement que vous serez persécutés à cause de mon Nom et de votre fidélité à lui. Non que vos persécuteurs agissent sous l’impulsion d’un zèle sincère envers moi et mon culte. La raison en est plutôt — je m’adresse surtout à vous, mes porte-parole — que vos paroles sont telles qu’elles heurtent la majorité des gens, et parmi ceux cette partie qui devrait être la meilleure; c’est pourquoi vous devenez objet de haine.

Je ne parle pas ici de tous les croyants: ils auront certainement à subir ces persécutions périodiques du pouvoir humain emporté par une fièvre satanique. Je parle des persécutions spéciales contre tous mes biens-aimés à qui est imposée, en plus de la douce croix de mon amour et de ma volonté, la croix très lourde de la haine et de la malveillance des hommes.

Mes biens-aimés, si vous saviez combien le monde vous hait! Il vous hait comme il m’a haï. Dans ce monde, il y a aussi les descendants des prêtres d’autrefois, leurs successeurs, qui portent une double faute. Parmi eux, peu ont une foi véritable. Le rationalisme et sa doctrine les rendent stériles, et l’égoïsme les aveugle, il les pousse à haïr. C’est pourquoi ils vous accuseront d’être hérétiques. Mais ne perdez pas courage. Le monde cesse au jour de votre naissance. Alors s’ouvriront pour vous les portes du Monde véritable, éternel et bon puisqu’il est le monde de Dieu.

Je vous aime, mes bien-aimés. Je vous remercie. Je vous bénis, et le Père et l’Esprit avec moi. Car, en me servant, moi, c’est l’éternelle Trinité que vous servez, et celle-ci vous étreint de ses rayons d’amour, elle vous entoure pour vous récompenser d’une manière ineffable de toute la souffrance que ceux qui méconnaissent Dieu vous causent.

Va en paix, Maria, et offre-moi ton épreuve et ta désolation. Ce n’est pas que tu sois seule. C’est que j’ai besoin de ta souffrance. Un peu de Gethsémani par amour pour moi. »


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par carine Mer 14 Oct 2015 - 6:58

et, avec mon fils, je serrais sur mon cœur tous les persécutés pour la foi, j’en entendais les saints gémissements mêlés aux blasphèmes des puissants ; alors, comme je ne savais pas maudire, je pleurais...
Quelle tristesse, Mère des Douleurs
Merci Maud pour tous ces écrits magnifiques et si pleins d'enseignements.

carine
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 14 Oct 2015 - 7:09

@carine

Je te remercie  , OUI !  Laughing

je relève aussi

Je vous aime, mes bien-aimés. Je vous remercie. Je vous bénis, et le Père et l’Esprit avec moi. Car, en me servant, moi, c’est l’éternelle Trinité que vous servez, et celle-ci vous étreint de ses rayons d’amour, elle vous entoure pour vous récompenser d’une manière ineffable de toute la souffrance que ceux qui méconnaissent Dieu vous causent.  
Que cette parole bénie de Maman Marie soit entendue  sunny

Amen !
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 15 Oct 2015 - 6:55

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_57


Le chapitre 1 de la Genèse rappelle que Dieu seul fait le bien. Par suite, si la douleur produit la paix, elle provient de Dieu; si elle crée des tourments mais n’éloigne pas de Dieu, c’est lui qui la permet; si elle donne de l’inquiétude et éloigne de Dieu, elle vient du Mal.



Le 22 mai


Jésus dit:

« [Je te parlerai] peu, juste pour te convaincre que je suis avec toi. Tu es trop faible. Tu es incapable d’écrire beaucoup. Ce n’est d’ailleurs pas nécessaire. L’amour mutuel nous suffit, à toi et à moi. Il n’est pas nécessaire de donner aux autres beaucoup de paroles, car bien peu les accueillent en toute droiture d’âme.

Je veux te faire examiner le chapitre 1 de la Genèse. Une phrase se répète six fois, à chaque jour de la création: "Et Dieu vit que cela était bon. "Puis, le septième jour, Dieu se repose sur la "bonté" de ce qu’il avait fait.

La bonté est l’un des principaux attributs de Dieu. Lui, qui est bon, ne crée que de bonnes choses. Puis, heureux, il se repose sur elles, car il pense que ses enfants profitent d’elles.

Sois toujours de cet avis, mon âme fidèle. "Le mal s’insinue, mais ne vient pas de Dieu. Il ne vient de Dieu que du bon." Par conséquent, quand les choses vont mal pour toi, n’en accuse pas Dieu. Tourne-toi plutôt vers le Père pour lui demander de t’aider. Pour cette même raison, si tu veux distinguer ce qui provient de Dieu ou de ce qui n’est pas Dieu — l’ennemi du bien aux noms les plus divers, qui vont de Satan, le père de tout mal, à ceux de guerre, d’abus de pouvoir, de cruautés, d’envies, de calomnies, etc. —, observe les réactions qu’il produit en toi et en ton prochain. Si la souffrance s’accompagne de paix, alors c’est la preuve qu’elle vient de Dieu. Si elle provoque des tourments mais que l’âme reste unie à son Seigneur et pleure sur son sein, alors c’est une chose permise par Dieu. Mais s’il y a de l’inquiétude et un détachement de Dieu dans la souffrance, et plus encore dans la joie, la réussite matérielle, le bien-être ou le triomphe — car cela arrive dans ce cas —, alors cela provient du Mal.

Le Mal vient toujours sous l’apparence éphémère et trompeuse d’un profit humain. Ne te trompe jamais. Le vrai profit est surnaturel. Les épreuves sont la monnaie qui servent à l’acquérir. La paix est une caresse de Dieu à son âme fidèle éprouvée.

Pleure. Tu es une créature et tu dois subir la faiblesse de ta nature humaine. Mais demeure en paix. Dieu est avec toi et il saura, à partir de cette souffrance, te procurer de bonnes choses, car c’est ainsi qu’il soigne les plaies causées par l’Ennemi de ses enfants et de lui-même. Du mal, il tirera une raison de vous donner un bien éternel plus grand, et, d’ores et déjà, sa bénédiction.

Mais en voilà assez. La paix soit avec toi. »


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 16 Oct 2015 - 7:23

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_58


L’infinie bonté de Dieu se contente de la "bonne volonté d’obéir" et n’impose pas de sacrifice extrême, même si parfois cette bonne volonté est plus pénible que le sacrifice.



Le 23 mai


Jésus dit:

«Dieu, qui est bon, met [son serviteur] à l’épreuve. Mais il n’impose jamais un sacrifice supérieur à ce qui est juste. Il le conduit presque aux portes du sacrifice, puis il vient à secours et se contente de la bonne volonté d’obéir de son fidèle serviteur.

D’ailleurs, "la bonne volonté d’obéir" est souvent plus pénible que le sacrifice en lui-même. En effet, quand ce dernier est rapide, il conduit vite à la paix et communique une exaltation qui est l’explication de tous les sacrifices, y compris pour des faits humains. En revanche, c’est une torture beaucoup plus pénible de savoir que l’on doit accomplir un sacrifice, de le savoir très à l’avance; cela prive de toutes ces forces, de cet élan, qui réjouissent l’esprit d’un héros.

Voilà la raison pour laquelle la bonté du Seigneur vous dissimule l’avenir et vous dit: "Ne cherchez jamais à en soulever le voile." La volonté de Dieu concernant le sacrifice n’est communiquée à l’avance qu’à peu de gens, à des victimes choisies par l’Amour qui les trouve dignes d’une telle élection.

Moi, je l’ai toujours connu, même comme Homme. Sous le vêtement de la chair, je n’ai jamais limité mon esprit divin et jamais, pas même un instant, ce qui m’était réservé ne me fut inconnu depuis que je suis devenu Jésus. Mais j’étais la "Grande Victime ", et cela explique tout.

Pour les autres, — qui sont victimes, mais sont si chères à Dieu ! —, leur sacrifice devient clair lorsqu’il est déjà imminent et que l’Amour les a déjà fortifiés en vue du martyre. Quant à ceux qui ne sont pas victimes mais sont dignes de l’être, la nécessité du sacrifice leur est exposée, il commence, et c’est suffisant.

Dieu récompense la bonne volonté d’obéir, qui est déjà un sacrifice: sacrifice du cœur et de l’esprit, preuve de fidélité à Dieu. Et Dieu dit à son fidèle ces paroles qui rendirent Abraham bienheureux: "Je sais maintenant que tu crains Dieu: tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique... parce que tu as fait cela.... je te comblerai de bénédictions et, puisque tu as obéi à ma voix, tu vas l’entendre te dire: ‘Règne, mon béni, dans le Royaume que je t’ai préparé, et que ton nom soit inscrit dans le Livre de la Vie; que les cieux exultent, car on y fait une grande fête pour chaque nouveau bienheureux qui entre dans la gloire et qui repose dans la joie inexprimable de contempler Dieu et de le posséder.'

Sois en paix. Je suis avec toi. »


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par JackM Ven 16 Oct 2015 - 9:57

Merci Maud pour ce message de Jésus à Maria. Je suis le beau père de LISA le quasi grand-père de la terrible affaire AMIDLISA qui, je l'espère, ouvre les portes de l'eschatologie. Je peux certifier que ce message correspond à la réalité de ce qui se passe pour Lisa, sa maman et moi-même, inimaginablement aidés par Jésus et ses anges dans cette épreuve qui ne peut être que "sensée" ad majorem dei gloriam
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 17 Oct 2015 - 6:45

Merci JackM    Laughing

Que le Seigneur soit remercié et vous bénisse ainsi que votre famille

Gloire à toi Seigneu
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 17 Oct 2015 - 6:56

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_59

L’humanité se change de plus en plus en cette race perverse que chante Moïse. Que chacun devienne bon après s’être purifié par l’amour et la souffrance.


Le 24 mai

Jésus dit:

« Ecris. Moi, le Seigneur un et trine, je sais combien les hommes oublient facilement lois et bienfaits. C’est pourquoi j’ai remplacé une Loi et une Alliance, écrites et conservées sur des objets morts, la pierre et le bois — même recouvert d’or, cela reste toujours du bois — par une Loi et une Alliance écrites sur une Chair et un Sang divins et conservés, toujours aussi vivants que quand ils ont servi pour l’Alliance avec le ciel, dans un tabernacle. Malgré sa petitesse, ce dernier a l’immensité du ciel, car il le contient tout entier et, comme il est innombrable puisqu’il fleurit sur toute la terre, il témoigne de l’omniprésence de Dieu.

Mais tant de bonté prévoyante n’a pas suffi à transformer "ceux qui sont tout sauf mes enfants" en enfants fidèles. De plus en plus, vous êtes devenus la race dépravée et perverse dont Moïse parle.

Aujourd’hui, personne ne lit et ne médite ce cantique à moins d’y être obligé par ses études ou par sa mission sacerdotale. Vous avez tort. Vous devriez le lire et le méditer, et vous dire en vous frappant la poitrine: "C’est nous, ce peuple insensé, ce peuple sans reconnaissance qui, après avoir reçu les bienfaits de Dieu, a regimbé comme une mule opiniâtre et a abandonné son Seigneur, ce peuple qui s’est permis — et continue sur cette voie — de provoquer son Dieu en remplaçant son culte par des cultes idolâtres et sacrilèges et en adorant Satan sous ses diverses manifestations. C’est pourquoi l’Eternel nous a châtiés. Et il ne cessera de nous châtier tant que le nombre des bons ne sera pas au moins égal à celui des mauvais."

Créatures rebelles, vous ne devez pas non plus aller jusqu’à penser: "Eh bien, je vais attendre que les autres deviennent bons et prêcher qu’ils devraient le devenir." Non. Que chacun, sans se préoccuper du voisin, cherche par lui-même à devenir bon, comme Dieu le veut. Ensuite, quand il le sera devenu, qu’il parle au nom de Dieu pour en exhorter d’autres à le devenir. Mais qu’il commence par se purifier lui-même dans la souffrance et l’amour.

Que chacun fasse de lui-même une hostie pour Dieu. La terre, cet autel contaminé, a besoin d’être sanctifiée à nouveau avant de pouvoir redevenir un autel cher au Seigneur

Que la souffrance soit holocauste pour le péché, et l’amour holocauste pour le sacrifice de la paix. Mais que l’amour commence par naître en vous. Sans lui, vous ne pourriez me posséder, moi, qui suis l’Amour l’éternel, celui qui suscite toute action ou pensée surnaturelles. L’amour vous poussera à la contrition, la contrition vous rendra à Dieu; alors, de nouveau unis à lui, vous pourrez vous offrir vous-mêmes de toute votre âme, de tout votre esprit, de tout votre cœur et de toutes vos forces, comme le dit la Loi, à celui qui doit être aimé plus que tout et sans limite.

Je suis l’Amour qui parle. Je suis l’Amour qui bénit. C’est moi qui te bénis. »

Et moi, je te bénis, ô Amour, car tu déverses sur moi ta lumière qui est Lumière de la Lumière, la lumière la plus réjouissante et béatifique; tu apaises toute ma souffrance, qui est grande, en une joie qu’aucun mot humain ne saurait décrire.


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Dim 18 Oct 2015 - 6:52

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_60


Vision du paradis, où règne l’Amour et auquel ne peuvent accéder que les "vivants" dont parle Isaïe, autrement dit ceux qui ont effacé leurs fautes par la charité.

L’écrivain voit le Père créer les âmes; le Fils juger les morts ; l’Esprit Saint, la Vierge, les anges et les bienheureux.



Le 25 mai

Je vais tenter de décrire la vision béatifique inexprimable, ineffable, que j’ai eue hier, tard le soir. Elle m’a conduit du songe de l’âme au songe du corps, pour me paraître encore plus nette et belle lorsque j’ai repris mes sens. Mais avant d’entreprendre cette description, qui restera toujours plus éloignée de la vérité que nous du soleil, je me suis demandé: « Dois-je d’abord écrire, ou faire mes pénitences ? » Je brûlais de décrire ce qui fait ma joie, et je sais qu’après ma pénitence je suis plus lente à accomplir l’effort matériel d’écrire.

Mais la voix de lumière de l’Esprit Saint — je l’appelle ainsi parce qu’elle est immatérielle comme la lumière bien qu’elle soit claire comme lumière la plus radieuse, et elle écrit pour mon âme ses paroles qui sont à la fois son, splendeur et joie, joie, joie —, sa voix de lumière, donc, me dit en m’enveloppant l’âme de son éclair d’amour:

« D’abord la pénitence, puis la mise par écrit de ce qui fait ta joie
La pénitence doit toujours tout précéder, en toi, car c’est elle qui te mérite la joie. Chaque vision naît d’une pénitence précédente et chaque pénitence t’ouvre la voie à une plus haute contemplation. Tu vis pour cette raison. Tu es aimée pour cette raison. Tu seras bienheureuse pour cette raison. Sacrifice, sacrifice. Ta voie, ta mission, ta force, ta gloire. Ce n’est que lorsque tu t’endormiras en nous que tu cesseras d’être hostie pour devenir gloire. »

J’ai donc commencé par faire toutes mes pénitences quotidiennes. Mais je ne les sentais même pas. Les yeux de mon âme "voyaient" la vision sublime, et cela supprimait toute sensibilité corporelle. Je comprends donc pourquoi les martyrs pouvaient supporter leurs horribles supplices avec le sourire. Si, chez moi qui leur suis tellement inférieure en vertu, une contemplation qui s’étend de l’esprit aux sens corporels peut y estomper toute sensation douloureuse, chez eux, qui sont aussi parfaits en amour qu’une créature humaine peut l’être et qui voient, de par leur perfection, la Perfection de Dieu sans voiles, cette contemplation devait produire une vraie suppression de leurs faiblesses matérielles. La joie de la vision abolissait la misère de la chair sensible à toute souffrance.

J’essaie maintenant de la décrire.

J’ai revu le paradis. (*169)Et j’ai compris ce qui fait sa beauté, sa nature, sa lumière, son chant. Tout, en somme, et même ses œuvres, qui sont celles qui, de si haut, informent, règlent et pourvoient à tout l’univers créé. Comme l’autre fois déjà, au tout début de l’année, je crois, j’ai vu la sainte Trinité. Mais procédons dans l’ordre.

Les yeux de l’esprit sont, certes, beaucoup plus capables de soutenir la Lumière que les pauvres yeux du corps qui ne peuvent fixer le soleil, alors que cet astre ressemble aux petites flammes d’une mèche fumante en comparaison de la Lumière qui est Dieu. Néanmoins, ils ont besoin de s’habituer graduellement à la contemplation de cette Beauté élevée.

Dieu est si bon que, bien qu’il veuille se révéler dans tout son éclat, il n’oublie pas que nous sommes de pauvres âmes encore prisonnières d’une chair et, par conséquent, affaiblies par cette prison. Oh! Comme ils sont beaux, resplendissants et dansants, les esprits que Dieu crée à chaque instant pour être l’âme de nouvelles créatures! Je les ai vus et je le sais. Mais nous... tant que nous ne serons pas retournés à lui, nous ne pouvons soutenir la Splendeur d’un seul coup. Alors, dans sa bonté, il nous en approche graduellement.

Hier, donc, ce que j’ai vu en premier ressemblait à une immense rose. Je dis "rose" pour donner l’idée de ces cercles de lumière joyeuse qui se centraient toujours plus autour d’un point à l’éclat insoutenable.

Une rose sans limites! Sa lumière était celle qu’elle recevait de l’Esprit Saint, la lumière très splendide de l’Amour éternel. C’était du topaze et de l’or liquide devenus flammes... Oh! Je ne sais comment l’expliquer. Lui, il rayonnait, très haut et seul, immobile sur le saphir immaculé et extraordinairement splendide de l’Empyrée. La Lumière en descendait en flots inépuisables. Cette Lumière pénétrait dans la rose des bienheureux et des chœurs angéliques et la rendait lumineuse de sa lumière, qui n’est que le produit de la lumière de l’Amour qui la pénètre. Toutefois, je n’apercevais pas de saints ou d’anges. Je voyais seulement les festons immesurables des cercles de la fleur paradisiaque.

J’en étais tout heureuse et j’aurais béni Dieu pour sa bonté quand, au lieu de se cristalliser ainsi, la vision s’ouvrit sur de plus vastes splendeurs, comme si elle s’était approchée de plus en plus près de moi pour me permettre de l’observer de l’œil spirituel, désormais habitué au premier éclat et capable d’en supporter un plus fort.

J’ai alors vu Dieu le Père, Splendeur dans la splendeur du paradis : des lignes d’une lumière toute resplendissante, toute pure, incandescente. Pensez: si je pouvais le distinguer dans ce flot de lumière, quelle devait être sa Lumière qui, bien qu’entourée d’une telle autre, l’estompait comme si ce n’était qu’une ombre devant son éclat? Esprit... Oh, comme on voit ce qui est esprit! C’est Tout. Si parfait que c’est Tout. Ce n’est rien, car même le toucher de tout autre esprit du paradis ne pourrait atteindre Dieu, l’Esprit le plus parfait, même dans son immatérialité: Lumière, Lumière, et rien d’autre.

Face à Dieu le Père se trouvait Dieu le Fils. Il était revêtu de son corps glorifié, sur lequel resplendissait l’habit royal qui en couvrait les membres sans en cacher la beauté absolument indescriptible. Majesté et bonté s’unissaient à cette beauté. Les charbons de ses cinq plaies lançaient cinq épées de lumière sur tout le paradis et accroissaient son éclat et celui de sa Personne glorifiée.

Il n’avait ni auréole ni couronne de quelque sorte que ce soit. En revanche, son corps tout entier émettait de la lumière, cette lumière particulière des corps spiritualisés; extrêmement intense chez lui et chez sa Mère, elle se dégage de la Chair qui est chair, sans toutefois être opaque comme la nôtre. C’est une chair qui est lumière. Cette lumière se condense encore plus autour de sa tête. Non pas comme une auréole, je le répète, mais autour de toute sa tête. Son sourire était lumière, son regard était lumière, de la lumière perçait de son front superbe, sans blessure. J’avais l’impression que, là où les épines avaient jadis fait couler du sang et provoqué des souffrances, il en suintait maintenant une luminosité plus vive.

Jésus, debout, tenait l’étendard royal comme dans la vision que j’ai eue, je crois, en janvier.

La sainte Vierge se trouvait un peu plus bas que lui, mais de bien peu, comme peut l’être un degré ordinaire d’échelle. Elle était belle comme elle l’est au ciel, autrement dit dans sa parfaite beauté humaine glorifiée en beauté céleste.

Elle se tenait entre le Père et le Fils, que quelques mètres séparaient (si l’on peut utiliser ces comparaisons sensibles). Elle était au milieu, les mains croisées sur la poitrine — ses mains douces, très pures, petites et si belles —; le visage légèrement levé — son doux visage, parfait, plein d’amour, très tendre —, elle regardait le Père et le Fils, en adoration.

Pleine de vénération, elle contemplait le Père. Elle ne disait rien. Mais tout son regard était une voix d’adoration, une prière, un chant. Elle n’était pas à genoux. Mais son regard exprimait qu’elle était plus prosternée que dans la plus profonde des génuflexions, tant il était plein d’adoration. Elle disait: « Saint! », elle disait: « Je t’adore! » par son seul regard.

Pleine d’amour, elle contemplait son Jésus. Elle ne disait rien. Mais tout son regard était caresse. Chaque caresse de ses doux yeux disait: « Je t’aime! » Elle n’était pas assise. Elle ne touchait pas son Fils. Mais son regard le recevait comme si elle le tenait sur la poitrine et l’enlaçait de ses bras maternels comme pendant son enfance et à sa mort, sinon davantage. Elle disait: « Mon Fils! », « Ma joie!», « Mon Amour » de son seul regard.
Regarder le Père et le Fils faisait ses délices. De temps à autres, elle levait le visage et les yeux plus haut pour chercher l’Amour qui resplendissait tout en haut, perpendiculairement. Alors sa lumière éblouissante, faite de perle devenue lumière, s’allumait comme si une flamme se saisissait d’elle pour l’enflammer et l’embellir.

Elle recevait le baiser de l’Amour et se tendait, avec toute son humilité et sa pureté, avec toute sa charité, pour répondre par une caresse à la Caresse et dire: «Me voici. Je suis ton Epouse, je t’aime et je suis à toi. A toi pour l’éternité. » Et l’Esprit flamboyait plus fort quand le regard de Marie se fondait dans ses splendeurs.

Puis Marie tournait à nouveau les yeux vers le Père et vers le Fils. On aurait dit que, rendue dépositaire de l’Amour, elle le distribuait. Mais quelle pauvre image je prends! Je vais mieux m’exprimer: on aurait dit que l’Esprit l’élisait pour être celle qui, recueillant en elle-même tout l’Amour, le portait ensuite au Père et au Fils, afin que les Trois s’unissent et s’étreignent l’un l’autre en devenant Un. Oh! Quelle joie de comprendre ce poème d’amour! Quelle joie de voir la mission de Marie, siège de l’Amour!

Toutefois, l’Esprit ne concentrait pas ses splendeurs sur Marie uniquement. Notre Mère est grande, seul Dieu lui est supérieur. Toutefois un bassin, même s’il est très grand, peut-il contenir l’océan? Non. Il s’en remplit et en déborde. Mais l’océan étend ses eaux sur la terre entière. Ainsi en est-il de la Lumière de l’Amour Telle une perpétuelle caresse, elle descendait sur le Père et sur le Fils et les enlaçait dans un anneau de splendeur. Après s’être béatifiée au contact du Père et du Fils qui répondait avec amour à l’Amour, elle s’élargissait encore et s’étendait au paradis tout entier.

Celui-ci se révéla en détail... Il y a les anges. Ils se trouvent au  dessus des bienheureux, en cercles autour de ce pivot du ciel qui est Dieu un et trine, avec au cœur ce joyau virginal qu’est Marie. Ils ressemblent plus fortement à Dieu le Père. Esprits parfaits et éternels, ils ont des silhouettes de lumière, d’une lumière inférieure uniquement à celle de Dieu le Père, et ont une forme de beauté indescriptible. Ils adorent... ils dégagent de l’harmonie. Comment? Je l’ignore. Peut-être par la palpitation de leur amour. Car il n’y a pas de paroles; et les lignes de leur bouche ne font pas changer leur luminosité. Ils resplendissent comme des eaux immobiles frappées par un soleil ardent. Mais leur amour est chant, il est une harmonie tellement sublime que seule une grâce de Dieu peut permettre de l’entendre sans en mourir de joie.

Plus bas se trouvent les bienheureux. Leur aspect spiritualisé leur donne de ressembler plutôt au Fils et à Marie. En comparaison des anges, ils sont plus compacts, je dirais perceptibles à l’œil et —c’est une impression — au toucher. Cependant, ils sont toujours immatériels. Mais, chez eux, les traits physiques sont plus prononcés et diffèrent de l’un à l’autre. Cela me permet de comprendre qui est adulte ou enfant, homme ou femme. Je n’en vois pas de vieux, si l’on entend par là la décrépitude. Il semble que, même quand les corps spiritualisés sont ceux d’une personne morte à un âge avancé, là-haut toute marque de délabrement charnel disparaisse. Il y a plus de majesté chez une personne âgée que chez un jeune, mais rien de cette misère faite de rides, de calvities, de bouches édentées et de dos voûtés propre aux humains. On dirait que leur âge maximum tourne autour de quarante ou quarante-cinq ans, autrement dit celui de la virilité épanouie, même si leur regard et leur aspect ont une dignité patriarcale.

Parmi cette foule... Oh! Quelle grande foule de saints! Et quelle foule d’anges ! Les cercles se perdent progressivement, deviennent un sillage de lumière à travers les splendeurs bleu turquoise d’une immensité sans bornes ! Et de tout au loin, de tout au loin, de cet horizon céleste, les sons d’alléluias sublimes proviennent encore, et la lumière vibre, elle qui est l’amour de cette armée d’anges et de bienheureux...

Parmi cette foule je vois, cette fois, un esprit imposant. Grand, sévère, et pourtant bon. Il a une longue barbe qui descend jusqu’à la mi-hauteur de sa poitrine, et il tient des tables. Les tables semblent être celles, en cire, dont les Anciens se servaient pour écrire. Il s’y appuie de la main gauche et les tient appuyées sur son genou gauche. J’ignore de qui il s’agit. Je pense à Moïse ou à Isaïe. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est ainsi. Il me regarde et sourit avec une grande dignité. Rien d’autre. Mais quels yeux il a! Ils sont faits, précisément, pour dominer les foules et pénétrer les secrets de Dieu.

Mon âme devient de plus en plus capable de voir dans la Lumière. Et je m’aperçois que ces miracles incessants que sont les œuvres de Dieu se produisent à chaque fusion des trois Personnes, fusion qui se répète à un rythme rapide et ininterrompu, comme sous l’aiguillon d’une faim insatiable d’amour.

Je vois que le Père crée les âmes, par amour du Fils à qui il veut donner un nombre toujours plus grand de disciples. Oh! Que c’est beau! Elles sortent du Père comme des étincelles, comme des pétales de lumière, comme des joyaux globulaires; en fait, je ne suis pas capable de les décrire. C’est un jaillissement incessant d’âmes nouvelles... Elles sont belles, joyeuses de descendre entrer dans un corps par obéissance à leur Auteur.

Comme elles sont belles quand elles sortent de Dieu! Etant donné que je suis au paradis, je ne vois pas, je ne peux pas voir, à quel moment la faute originelle les tache.

Par zèle pour son Père, le Fils ne cesse de recevoir et de juger celles qui, à la fin de leur vie, reviennent à l’Origine pour y être jugées. Je ne vois pas ces âmes. Aux changements de l’expression de Jésus, je comprends si elles sont jugées avec joie, avec miséricorde ou avec inexorabilité. Quel éclat a son sourire quand un saint se présente à lui! Quelle lumière de triste miséricorde lorsqu’il lui faut se séparer d’une âme qui doit se purifier avant d’entrer dans le Royaume! Quel éclair d’offense et de douloureux courroux quand il doit répudier un rebelle pour l’éternité!

C’est là que je comprends ce qu’est le paradis, et ce qui fait sa beauté, sa nature, sa lumière et son chant. Il est fait d’amour. Le paradis est amour. En lui, c’est l’amour qui crée tout. L’amour est le fondement sur lequel tout repose. L’amour est le sommet dont tout provient.

Le Père agit par amour. Le Fils juge par amour. Marie vit par amour. Les anges chantent par amour. Les bienheureux louent par amour. Les âmes sont formées par amour. La lumière existe parce qu’elle est amour. Le chant existe parce qu’il est amour. La vie existe parce qu’elle est amour. Oh! Amour! Amour! Amour ! ... Je m’anéantis en toi. Je ressuscite en toi. Je meurs comme créature humaine, car tu me consumes. Je nais créature spirituelle, car tu me crées.

Sois béni, béni, béni, Amour, toi, la troisième Personne! Sois béni, béni, béni, Amour qui est l’amour des Deux Premières!

Sois béni, béni, béni, Amour qui aime les Deux qui te précèdent! Sois béni, toi qui m’aimes.

Sois béni par moi qui t’aime car tu me permets de t’aimer et de te connaître, ô ma Lumière...

Après avoir écrit tout cela, j'ai recherché dans mes carnets ma précédente contemplation du paradis. Pourquoi? Parce que je me méfie toujours de moi, et je voulais voir si l’une des deux était en contradiction avec l’autre, ce qui m’aurait persuadée que je suis victime d’une tromperie.

Mais non. Il n’y a pas de contradiction. Celle-ci est encore plus nette, mais les grandes lignes sont les mêmes.

La précédente date du 10 janvier 1944. Et, depuis lors, je ne l’avais plus regardée. Je pourrais vous le jurer.

Jésus me dit, le soir:

« Au paradis que l’Amour t’a fait contempler, il y a uniquement les "vivants" dont Isaïe parle au chapitre 4, l’une des prophéties qui seront lues dimanche prochain (*170). Ce sont les phrases suivantes qui indiquent comment devenir "vivants". L’esprit de justice et l’esprit de charité effacent les taches existantes et préservent de nouvelles corruptions.

Cette justice et cette charité que Dieu vous donne et que vous devez lui donner vous conduiront à l’ombre du Tabernacle éternel et vous y garderont. Là, la chaleur des passions et les ténèbres de l’Ennemi deviendront inoffensives, car elles seront neutralisées par votre saint Protecteur: plus amoureux qu’une poule pour ses poussins, il vous tiendra sous la protection de ses ailes et vous défendra contre tout assaut surnaturel. Mais ne vous éloignez jamais de lui, qui vous aime.

Pense, mon âme, à la Jérusalem qui t’a été montrée. Est-ce qu’elle ne mérite pas que l’on s’efforce de la posséder? Remporte la victoire. Je t’attends. Nous t’attendons. Oh! Nous voudrions tellement dire cela à tous les êtres, du moins à tous les chrétiens, du moins à tous les catholiques, mais nous ne pouvons le dire qu’à tellement peu de gens!

En voilà assez, parce que tu es fatiguée. Repose-toi en pensant au paradis. »


(*169) Déjà vu le 10 janvier.
(*170 )Dans le missel alors en vigueur



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Commun10
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Message par Henryk Dim 18 Oct 2015 - 12:11

Vision future, adoration de l'âme, et silence agenouillé des sens en humilité.

L'écrivain écrit:
Jésus, debout, tenait l’étendard royal comme dans la vision que j’ai eue, je crois, en janvier.



Mon Dieu, ayez pitié de l'Eglise de France et de la famille royale! Union de prières.
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Message par Maud Lun 19 Oct 2015 - 7:09

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_61


Les hommes ne doivent pas refuser le trésor du Pain qui enlève toute faim et du Vin qui étanche toute soif: la Chair et le Sang du Fils de Dieu, engendré dans le sein virginal de Marie par l’œuvre de l’Esprit Saint


Le 26 mai

Jésus dit (*[171):


« Pourquoi Isaïe dit-il: "Vous tous qui avez soif, venez vers l’eau, même si vous n’avez par d’argent, venez, achetez et mangez... du vin et du lait" ?

Parce que quelqu’un a payé pour vous toutes les richesses éternelles. Pour votre faim et votre soif, il a acheté et moulu le blé le plus pur et il a acheté et pressé le plus beau raisin. Avec ces acquisitions, payées un prix sans mesure puis moulues et pressées avec une sueur de sang, il vous a fait un Pain et un Vin qui enlèvent toute faim et toute soif — à moins qu’il ne s’agisse de faim et de soif de ce qui est surnaturel — et qui procurent la Vie à ceux qui les reçoivent.

Le blé est la Chair née du sein virginal de mon Epouse. Le vin est le Sang dont la source se trouve dans le cœur immaculé qui s’est ouvert comme un bouton de fleur quand ma Splendeur est descendue, telle une flèche de feu, faire d’elle une Mère. La Mère de celui qui était pour elle tout à la fois Père et Epoux.

Oh, ce moment où nous fûmes tous Trois, bienheureux, dans son cœur et trouvâmes l’amour de la créature comme nous avions désiré qu’il soit en toute créature et que personne, hormis elle, Marie la très sainte, ne possédait!

Son sang! Ce n’étaient que quelques gouttes autour du Germe du Seigneur. Mais il devint par la suite un fleuve si grand, si intarissable que, depuis des siècles, il ne cesse de couler et ne s’arrêtera pas jusqu’au dernier jour.

Moi, l’Amour, j’ai donné cette nourriture afin qu’elle témoigne de la Bonté du Père auprès des peuples. J’ai donné ce Verbe. Mon amour l’a envoyé sur la terre afin qu’il soit le Maître des peuples et leur Chef [pour les mener] à Dieu. Par amour il s’est séparé de Nous[172] et la Parole éternelle est restée dans son douloureux exil, qui se termina par une mort ignominieuse, jusqu’à ce qu’il ait produit le fruit attendu par les nations : la Rédemption. Rédemption de la faute par son Sang. Rédemption des faiblesses par sa Chair. Rédemption des ignorances par sa Parole.

Il a accompli tout ce que l’Amour a voulu, il a fait tout ce qu’il devait. Il ne s’est rien épargné.

Ne fermez pas votre esprit à ce trésor. Venez, car vous avez soif. Vous qui le savez et vous — qui êtes encore plus mourants —, qui ne le savez même plus. Venez. C’est ici que se trouvent le Vin qui fortifie et le Lait qui console et soigne. Et si vous êtes pauvres et sans argent, venez également. L’Amour un et trine vous ouvre ses richesses à condition que vous l’aimiez. »


(*171) Mais il sera évident que c’est l’Esprit Saint qui dicte


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Message par Maud Mar 20 Oct 2015 - 7:02

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_63

Baruch dit que, pour transmettre la sagesse, le Seigneur ne choisit pas les géants, car ils sont bouffis d’orgueil, mais les esprits humbles, pleins de charité et de générosité, à l’âme droite.

(Voir  spoiler en fin de page)


Le 27 mai

Jésus dit:

« Maria, dis: "Me voici", comme les étoiles dont parle la prophétie, et, comblée de joie, viens m’écouter.

C’est la veille de la Pentecôte. La Sagesse n’est pas descendue avec son feu une fois seulement. Elle ne cesse de descendre vous apporter ses lumières. Il suffit que vous l’aimiez et que vous la recherchiez comme un trésor très précieux. Le monde meurt parce qu’il a tourné la Sagesse en dérision et l’a rejetée en marchant en dehors de ses voies.

L’homme a accumulé dans son esprit bien des connaissances. Mais il est plus ignorant que lorsqu’il était primitif. Car alors il recherchait les voies du Seigneur et élevait son âme pour en accueillir les paroles. Aujourd’hui, il cherche tout, excepté ce qu’il devrait chercher, et il emplit son être de tout ce qui est dit de plus inutile et de plus dangereux, mais pas de ce qui pourrait être sa vie. "Le Seigneur, dit Baruch, n’a pas fait choix des géants, il ne leur montra pas la voie de la Sagesse."

Non. Le Seigneur ne choisit pas les géants. Il ne les choisit pas. Il ne les choisit pas, hommes laïcs ou consacrés qui vous croyez grands pour cette seule raison que vous êtes bouffis d’orgueil, alors que, à mes yeux, vous êtes moins que des cigales stridentes. Le Seigneur ne prend pas en considération vos diplômes ni vos charges, pas plus que vos vêtements ou le nom que vous portez. Ils ressemblent à des pelures placées sur ce que Dieu regarde pour en mesurer la valeur: l’âme.

Et si vous n’avez pas une âme brûlante de charité, généreuse pour se sacrifier, humble, chaste, non, le Seigneur Dieu ne vous choisit pas pour être ses bien-aimés, les dépositaires des richesses de sa Sagesse.

Ce n’est pas vous qui pouvez me dire: "Je veux être celui qui sait." C’est moi seul qui puis dire: "Je veux que celui-ci sache." Je peux, encore, avoir pitié de vous, parce que vous êtes des malheureux, malades des formes les plus horribles de la lèpre. Mais quant à vous choisir de préférence, non. Vous ne le méritez pas.

Sachez le mériter par une vie droite, en toutes choses. Car si vous restez fidèles à vos devoirs les plus importants mais manquez aux choses moins évidentes et cependant plus profondes, vous n’êtes plus droits. Vous ne l’êtes pas. Et votre rancœur n’est rien d’autre qu’une motivation humaine qui s’habille de zèle, mensongèrement. Votre intention n’est pas droite. Aussi n’a-t-elle aucune valeur.

Quant à toi, viens converser avec ton Maître. Viens, car je te sors du tombeau de la douleur, je ne t’accable pas par une vision, que tu as d’ailleurs déjà vue  (*173), d’une terrifiante majesté. Observe uniquement le côté spirituel de la résurrection des morts, appliqué à la présente solennité. C’est l’Esprit de Dieu infusé en vous qui donne la Vie. Aime-le, invoque-le, sois-lui fidèle. Tu obtiendras la Vie et la  Paix

La première après cette terre, mais la seconde dès cette terre. »

(*173 )Le 29 janvier.


https://bible.catholique.org/livre-de-baruch/4761-chapitre-3  . 26-28

Spoiler:


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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 21 Oct 2015 - 7:01

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_65


Vision de la descente de l’Esprit Saint sur Marie et les apôtres réunis en prière au cénacle.


Le 28 mai
Jour de la Pentecôte, à 10 h.


Je vois (*174 )]la pièce où la Cène a eu lieu. (*175)

Le mobilier est toujours le même, quoique disposé différemment. Les deux coffres — c'est-à-dire le vrai coffre du côté gauche, par rapport à moi qui regarde vers la porte, et la crédence basse du côté opposé — ont été sortis de l’embrasure des fenêtres où ils étaient, et mis l’un à côté de l’autre au fond de la pièce (du côté sans fenêtre).

De l’autre côté, — autrement dit celui où s’ouvre la petite porte, dans l’angle nord-ouest, à laquelle on accède par le petit escalier de six marches — on a poussé la grande table qui se trouvait au centre de la pièce, le soir du jeudi saint. Les sièges sont disposés entre le mur et cette table, autant qu’il peut en tenir. Les autres sont des deux côtés de la table. De cette façon:  

En résumé, il y en a douze contre le mur et deux de côté. Ces deux derniers sont vides.

Ils semblent placés là pour les mettre quelque part. L’un d’eux est le tabouret dont Jésus s’est servi pour le lavement des pieds.

La table est nue. Il n’y a ni nappe ni vaisselle. La crédence et le coffre n’en ont pas non plus, mais il s’y trouve les manteaux, pliés, des apôtres.

Les fenêtres sont fermées. La barre de fer les traverse et les maintient bien serrées comme si c’était la nuit. Pour cette raison, la lumière est allumée au centre de la pièce. Mais il doit faire jour, car un rayon de soleil filtre par une fente ou un trou d’un volet; on y voit danser de fines poussières. La lumière est faible, car un seul bec de lampe est allumé. Cela suffit cependant à tout voir distinctement. Je vois les grandes briques carrées du sol, de couleur rose pâle.

La Mère est assise au centre de la table. A sa droite se trouve Pierre, à sa gauche Jean. La Mère a devant elle un coffre large et bas, de style oriental, et qui est fermé. Des rouleaux y sont appuyés. Il sert ainsi de pupitre.

Marie est vêtue de bleu foncé. Dessous, elle porte son voile blanc. Mais elle a aussi son manteau sur la tête. Elle est la seule à avoir la tête couverte. Elle me rappelle beaucoup la Vierge de l’Eucharistie qui m’est apparue le mois de juin dernier (1943) (*176) (Je pense que c’était en juin, sinon dans les derniers jours de mai. Je n’ai pas le moyen de comparer avec les dictées passées).

Marie lit à haute voix. Les autres suivent sa lecture en silence et ils répondent quand il le faut. J’entends donc de nouveau l’expression "Maran ata" que j’ai déjà entendue une autre fois, je ne me rappelle plus quand ni qui l’a dite.(*177) Ce doit être une sorte d' "ainsi soit-il" ou de "loué soit le Seigneur", car elle est dite comme nous disons, nous, un répons jaculatoire final.

Marie sourit tout en lisant. C’est, pour ainsi dire, un sourire intérieur. Elle sourit à une pensée. Elle ne regarde personne et, par conséquent, ne sourit à personne. C’est bien à une pensée d’amour qu’elle sourit, à je ne sais quelle vision intérieure bienheureuse. Elle sourit. Les apôtres l’écoutent et la regardent sourire ainsi, tandis que sa voix douce prend des allures de chant à la lecture des psaumes (je suppose qu’il s’agit de psaumes) dans la langue d’Israël.

Pierre est tout ému de l’entendre, et deux grosses larmes coulent le long des rides qui longent son nez et se perdent dans sa moustache grisonnante.

Jean la regarde, et répond à son sourire par un sourire. On dirait un petit lac qui s’ensoleille sous le reflet du soleil qu’il regarde. Sans s’appuyer contre Marie avec la confiance qu’il témoignait à Jésus, il se serre pourtant contre elle autant qu’il le peut et tend le cou pour suivre les lignes qu’elle lit. Lors des pauses, lorsqu’on change de rouleau ou que l’on répond "Maran ata",il la regarde et sourit.

On n’entend pas d’autre bruit que la voix de Marie et le froissement des parchemins. Ensuite, même cela s’arrête, car Marie se tait et se penche en avant en appuyant la tête contre le coffre. Elle continue intérieurement son oraison. Les autres l’imitent, chacun prenant une pose qui lui est propre.

Un grondement très puissant qui rappelle un accord d’orgues gigantesques, mais qui est aussi voix d’un vent céleste et harmonieux, écho de tous les chœurs du paradis, et qui prend appui sur toutes les voix des vents et des chants de la terre, remplit le silence de cette paisible matinée. Il se fait de plus en plus proche, devient toujours plus puissant, à tel enseigne que l’air en vibre; la flamme de la lampe vacille, et les chaînettes qui la soutiennent et retombent en pendants ornés tintent exactement comme cela se produit quand~ une onde d’un bruit assourdissant remplit une pièce fermée. S’il y avait des vitres, qui sait comment elles vibreraient?! Mais il n’y en a pas et l’on n’entend pas ce bruit très particulier que fait le verre frappé par une vibration sonore.

Les apôtres, effrayés, lèvent la tête. Comme ce son ne cesse de se renforcer de seconde en seconde, certains, poussés par la peur, se lèvent et tentent de s’enfuir, d’autres se blottissent en se frappant la poitrine, d’autres encore se serrent contre Marie pour chercher protection auprès d’elle. Jean est le plus calme: il regarde seulement Marie et il reprend aussitôt courage en la voyant sourire avec encore plus de bonheur qu’avant.

Marie lève la tête, sourit à ce que son âme voit certainement, puis tombe à genoux, les bras ouverts. Son manteau s’ouvre et elle ressemble à un ange bleu dont les deux ailes s’étendent sur la tête de Pierre et de Jean, qui l’ont imitée et se sont agenouillés.

J’ai mis plus de temps à décrire tout ceci que l’événement à se produire. Cela s’est passé en quelques secondes.

Je vois alors la Lumière, le Feu, l’Esprit Saint entrer en faisant entendre une dernière puissante clameur, il emplit la pièce d’un éclat insoutenable, d’une chaleur des plus ardentes et plane un instant au-dessus de la tête de Marie comme un météore éclatant de lumière, avant de se scinder, de se partager et de descendre sous forme de langues de flamme embrasser le front de chaque personne présente.

Mais la flamme qui descend sur Marie ! ... Longue et vibrante comme un ruban de feu, elle ne se borne pas à se poser sur son front, mais le lui enlace, le lui étreint, le lui embrasse, le lui caresse, et se pose comme un cercle d’or autour de sa tête virginale; celle-ci est maintenant découverte car, à la vue du Feu Paraclet, Marie a levé les bras comme pour l’embrasser; en poussant un cri de joie, si bien que son manteau et son voile ont glissé et lui sont tombés de la tête puis des épaules. Elle se tient donc là, tête nue, soudain rajeunie, avec ses tresses blondes sans le moindre cheveu blanc pour y porter atteinte, rendue belle, toute belle par la couronne qui vibre de la flamme finale sur son front après l’avoir ceinte de son diadème de Reine céleste, belle aussi de par la joie qui la transfigure... Oh, il est impossible de décrire la beauté que prend le visage de Marie sous l’effet de l’étreinte de son Epoux divin!

Le Feu reste ainsi un moment puis s’estompe en laissant derrière lui un parfum qui n’a rien de terrestre. Ma vision s'évanouit en même temps.



(*174)Voir la note 65.
(*175)Dans la vision du 17 février, précédée par la "Description du Cénacle".

(*176)Le 23 juin 1943, dans "Les cahiers de 1943".
(*177)Dans la vision du 29 février. Expression araméenne qui signifie : « Le Seigneur vient » ou «Viens, Seigneur!»



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Descen10
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 22 Oct 2015 - 7:27

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_66


Jésus donne à l’écrivain son programme hebdomadaire de souffrance: trois jours pour les prêtres; le mercredi pour les désespérés; le jeudi pour les idolâtres; le vendredi pour les âmes du purgatoire; le samedi pour les pécheurs.


Le 29 mai


Jésus dit:

«Viens, **petit Jean. J’ai beaucoup de choses à te dire pour apaiser ta douleur.

Pour commencer, viens et bois. Tu as plus de chance que Jean. Lui, il a appuyé sa tête contre ma poitrine, mais elle n’était pas encore blessée. Toi, tu es serrée contre ma poitrine transpercée, et tu peux boire l’amour qui jaillit de mon cœur blessé. Sois bonne, sois tranquille. Je te tiens comme une mère tient dans les bras son enfant malade pour le consoler de sa souffrance.

Oh! Tu ignores tout ce que tu as accompli, tout ce que tu accomplis encore grâce à tes tourments. Tu as l’impression de ne rien faire parce que tu ne sais rien faire d’autre que souffrir. Or tu fais beaucoup, beaucoup plus que lorsque tu enseignais, que tu priais, que tu travaillais pour moi. Car alors, c’était toi qui agissais et qui m’offrais ce que tu faisais ou voulais faire. Je l’acceptais, car je suis bon. Je l’acceptais, car je ne dédaigne rien. Je l’acceptais, car j’enrichissais tes pauvres actes de mes mérites.

Mais maintenant, c’est moi qui agis, et je fais tout. Je prends tout. Je veux tout. Je ne te laisse pas une miette de ta richesse de vie, de santé, de force, de tranquillité, de liberté. J’entends par là la vie, la santé, la force, la tranquillité et la liberté humaines. J’efface tout, je supprime tout. A toi en tant que femme, rien. A toi comme âme, je me donne moi, c'est-à-dire tout.

Ecoute ton Maître. Avant de te dire deux choses que tu désires savoir, je veux t’indiquer ton programme de souffrances pour tes journées de la semaine.

Voyons les grandes catégories pour lesquelles il faut souffrir, celles pour lesquelles j’ai souffert, moi aussi, dans ma Passion: le clergé, les désespérés, les pécheurs, les idolâtres, les âmes en attente de retourner à Dieu, en d’autres termes, pour toi, les âmes du purgatoire; pour moi, il s’agissait alors des justes des limbes.

Il y a sept jours dans la semaine. Pour répondre aux besoins de trois catégories, il en aurait fallu sept fois sept. Mais il n’y en a que sept. C’est donc de la façon suivante que tu vas souffrir.

Le dimanche, le lundi et le mardi, ce sera pour le clergé. Dans le clergé, j’inclus tous les consacrés de quelque manière que ce soit. Pourquoi trois jours pour eux seuls? La raison en est que, si l’on considère leurs besoins, les sept n’y suffiraient pas.

Qu’est-ce que le clergé pour la grande masse des fidèles? A quoi le comparerons-nous? Aux éléments vitaux. La vie aurait-elle pu venir sur la terre et y subsister sans lumière, sans chaleur, sans eau et sans air? Non. Cela aurait été impossible. Eh bien, prends la Bible et lis-en le premier chapitre. Que dit-il? "Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre... le premier jour, il fit la lumière", car les ténèbres recouvraient la terre, et il ne peut y avoir de vie là où. se trouvent les ténèbres perpétuelles. Le second jour, il dit: "Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux ", car il fallait de l’eau pour que la vie sur terre soit possible. Mais elle ne devait pas se trouver en totalité sur le globe ou dans le ciel. Il lui fallait descendre au bon moment, se rassembler là où c’était juste, remonter de façon appropriée. Sinon, la terre serait devenue poussière ou bourbier. Le troisième jour, Dieu créa la mer en rassemblant les eaux. La mer, c’est cet énorme bassin où se jettent toutes les eaux terrestres et qui sert à alimenter toutes les eaux célestes que les nuages vont déverser de nouveau sur la terre.

Il a donc fallu trois jours pour préparer la terre à être habitée; puis, le troisième jour, il la revêtit d’herbe et de plantes afin qu’elle puisse désormais recevoir des semences et en faire une flore utile. C’est alors que, après la lumière, l’eau et l’air qui existaient déjà sur la terre, Dieu allume la source de la chaleur; par le soleil, il perfectionne la lumière, par les étoiles il règle les marées, les flux des vents et ceux des eaux célestes. La terre est alors prête à recevoir les animaux et, en dernier, sur la terre ainsi complétée par toutes ces bonnes choses, l’homme, le roi.

Si la semaine comptait plus de jours, je t’en aurais imposé quatre consacrés à faire pénitence pour le clergé. Cela est en effet aussi nécessaire à la vie de l’esprit que ces quatre éléments vitaux à la terre que sont la lumière, l’eau, l’air et le feu. Mais comment la lumière pourrait-elle exister si elle est éteinte ou obscurcie? Comment l’eau pourrait-elle exister si elle est aride? Comment pourrait-il y avoir une respiration si elle est elle-même asphyxiée? Comment le feu pourrait-il exister si c’est de la glace?

Oh, mes pauvres âmes! Vous êtes miennes, parce que je vous ai conquises par ma mort! Mes pauvres, pauvres âmes qui ne cessez de vous affaiblir, comme des plantes qui viendraient à manquer d’air, de lumière, de chaleur et d’eau, quelle peine vous me faites! Et quel mépris, quel dégoût je ressens pour ceux qui ne savent pas et ne veulent absolument pas absorber les quatre éléments vitaux pour vous les communiquer! A quoi servent-ils donc, ceux-là? Quelle mission accomplissent-ils? Celle que j'ai confiée au clergé? Non. La mission de leur profit et celle de disperser ce que, moi, j’ai rassemblé. Oh! Je suis à deux doigts de les frapper !

Maria, regarde et tremble à la vue de mon visage. C’est avec ce visage que je leur demanderai: "Qu’avez-vous fait de mes enfants, de mes agneaux? Où sont donc mes troupeaux? Pourquoi [mes brebis] sont-ils devenues des boucs sauvages? Pourquoi ont-elles été mises en pièces par les quatre ennemis de l’homme: la chair, la science, le pouvoir et le démon ? Pourquoi ont-elles été ainsi aveuglées, blessées, dispersées, affamées, assoiffées, pourquoi sont-elles devenues nues, analphabètes dans les réalités spirituelles, persécutées, abandonnées, au point d’avoir été obligées de crier: 'Dieu n’existe pas puisque nous ne le voyons pas, nous ne l’entendons pas, nous ne le connaissons pas par les actes et la parole de ceux qui se prétendent prêtres de Dieu'? Pourquoi avez-vous frappé et crucifié — sur une croix à vous —les meilleurs, ceux qui ont eu le tort à vos yeux, le tort impardonnable, d’être meilleurs que vous en matière de foi, d’espérance, de charité, de sacrifice, de chasteté, de détachement de tout ce qui n’est pas moi, et moi crucifié?

Je les avais comblés d’eau pure et de farine de qualité destinées aux affamés et à ceux qui mouraient de soif spirituelle, pour remplacer les citernes desséchées et les greniers que trop de charançons avaient pris pour demeure. J’avais fait d’eux une lumière et de la chaleur pour ceux qui cherchent dans les ténèbres un guide qui les conduise à Dieu, et dans le gel un feu pour ne pas mourir. Ils furent déjà sur ma croix, et cela bien volontiers, en votre faveur également.

C’était suffisant pour qu’ils souffrent, ô serviteurs présomptueux et paresseux qui n’avez jamais voulu souffrir de quoi que ce soit, pas même de fatigue physique ni de cette humiliation salutaire de vous voir surpassés en héroïsme par mes fidèles serviteurs. Ces derniers, je les serre sur mon cœur, car c’est grâce à eux que la Lumière et la Parole sont restées sur la terre, comme des étoiles qui brillent à travers les siècles au cours de leur trajectoire, afin que le ciel resplendisse toujours sur les hommes, et que ceux-ci puissent le trouver et dire: ‘Dieu est là. La Parole de Dieu scintille dans ce rayon et je peux encore l’entendre, juste assez pour croire, espérer et aimer, pour être sauvé.’ C’était suffisant pour qu’ils souffrent. Mais vous vous êtes affiliés à Satan pour les torturer. Or vous voyez? Leurs [blessures dues à vos] tortures ont été soignées par le baume qui me sort du cœur. Ils ont bu réconfort, ivresse sainte, paix et amour, l’amour d’un Dieu, en restant ainsi, comme je les tiens, serrés tout contre mon cœur.

Je leur dirai tout cela. Mais toi, donne-moi trois jours de souffrance pour eux. Il est douloureux pour moi, qui suis le Pontife éternel, de voir que mon armée sacerdotale est pleine de fainéants et de déserteurs.

Ton mercredi, tu l’offriras à ton Seigneur pour tes pauvres frères désespérés ", comme tu les appelles. (*178)

Ils sont effectivement tes frères. Personne ne doit être davantage un frère pour toi que celui qui est pauvre, seul et malade. Or les désespérés sont pauvres de la plus grande des pauvretés, Ils ont tout perdu en perdant l’espérance en Dieu. Ils sont seuls. Il n’est pas de solitude plus grande que celle-là. C’est même la seule vraie solitude. Ils sont sans Dieu. Ils sont malades, d’une maladie qui mène à la mort. Il faut les guérir, les rendre à Dieu, les rendre riches de Dieu.

Cependant, ta fraternité est d’amour, non de nature. Tu n’es pas "désespérée". Tu crois, tu as cru être en enfer  (*179) et hier… hier au paradis, parce que tu me servais. Tu me sers. Tu es là, tu es à Gethsémani et tu passes de là à la croix, et de celle-ci à Gethsémani. Mais tu reposes sur mon cœur à chaque élévation. C’est moi qui t’élève. Tu reposes sur le cœur de Marie à chaque déposition. Puis tu retournes à ton Gethsémani et à ta croix. Tu y vas cependant avec la saveur de mon amour et avec le parfum du cœur immaculé de ma Mère.

Le jeudi, tu souffriras pour la grande catégorie des idolâtres.

L’idolâtrie ne revient pas seulement à adorer une idole. Pour moi, l’idolâtrie est le culte de tout ce qui n’est pas le vrai Dieu. Certes, les sauvages sont idolâtres, mais ils le sont moins que bien des gens civilisés qui, tout en sachant qu’il y a un Dieu un et trine, adorent mille idoles qui vont de leur moi au moi d’un autre de leurs semblables; sur cette voie, il y a de nombreux autels consacrés à de faux dieux qui ont pour nom: argent, pouvoir, sensualité, connaissance rationnelle, etc. Donc, à mes yeux, les gens civilisés sont aussi idolâtres que les sauvages quand ils rendent de faux cultes nationaux ou particuliers.

Par conséquent, inclus dans les intentions du jeudi tous ceux qui doivent connaître le saint nom de Dieu et le mien, ceux qui ne connaissent pas encore la croix comme étant une flèche qui indique le ciel, ceux qui suivent une religion révélée mais qui n’est pas la Religion, ceux qui sont "chrétiens" mais pas catholiques. L’Eglise est une: c’est celle de Rome. Offre et souffre pour ceux qu’une science erronée rend idolâtres de l’esprit, et ceux qu’une passion rend idolâtres du cœur. Fais en sorte qu’ils reviennent à moi. C’est moi le vrai Dieu et il n’en est pas d’autre supérieur à moi ou en dehors de moi.

C’est à moi que doivent s’adresser l’amour et le culte des êtres créés par le Père, rachetés par le Fils, aimés par l’Esprit. Le jeudi sera ton jour de souffrance pour eux tous. Il y a longtemps, un jeudi soir, le Fils de l’homme, le Fils de Dieu, moi, j’ai prié pour tous,  alors que j’avais déjà dans le cœur la blessure de la trahison, l’écho des adieux de ma Mère, et la prescience du martyre complexe qui approchait: j'ai prié pour ceux qui étaient "à moi" et pour ceux qui allaient devenir "miens" grâce à la Parole que j’avais dite et confiée à mes amis et disciples; j’ai prié pour ceux qui, à cause de l’hérésie d’un malheureux, allaient se séparer du tronc vivant de l’Eglise romaine, afin qu’ils reviennent ne faire qu’un avec elle, et par conséquent avec le Père et avec moi; enfin, j’ai prié pour tous les hommes car c’est pour eux tous que je mourais.

Dieu, mon Père, m’avait confié la race humaine tout entière. Je me suis fait Homme pour racheter et sauver les fils d’Adam. Or il n’y eut qu’un seul Adam. Il n’y a pas eu autant d’Adam que de races humaines. Il n’y eut qu’un seul Adam.

Et je suis venu sauver sa descendance, quels que soient sa couleur, la latitude ou la longitude [de son lieu de vie] ou son niveau de civilisation. Et je veux que, là où je suis, c'est-à-dire dans le sein du Père, tous les hommes soient aussi. Ce serait ma joie comme c’est mon aspiration.

Prie donc pour ceux qui ne sont pas en moi, ou qui en sont sortis par suite des erreurs de leurs pères ou en raison d’erreurs de leur esprit orgueilleux du semblant de connaissance qu’ils possèdent Que le vendredi soit pour ceux qui vivent leur crucifixion spirituelle au purgatoire en cherchant Dieu sans pouvoir le posséder encore.

Tu sais comme moi ce que signifie se sentir séparé de Dieu. (*180) Je connais, mais pas toi, la joie qui emporta les justes dans un tourbillon d’amour lorsque je leur suis apparu, un vendredi d’il y a bien longtemps (*181) et que je leur ai dit:

"Votre attente est terminée. Venez posséder Dieu."

Souffre et offre chaque vendredi pour que mes anges puissent dire cette parole à beaucoup d’âmes du purgatoire. Les bienheureux sont les pierres précieuses nées du Sang que j’ai versé jusqu’à la dernière goutte le vendredi qui précède Pâques. Ouvrir le Royaume à une âme et l’introduire dans la béatitude revient à me rendre ce qui m’appartient. Justice, donc, et amour pour moi.

Le samedi est le jour de ma Mère, et elle t’a déjà demandé de souffrir pour les pécheurs. (*182) Que chaque samedi soit donc pour toi une gerbe d’épines que tu serres contre ton cœur afin qu’il fleurisse en roses à offrir à Marie. Tout pécheur qui revient à Dieu est une rose que tu déposes aux pieds de la Mère, une rose avec laquelle elle essuie les larmes qui coulent de ses yeux depuis que j'ai fait d’elle la Mère du genre humain, qui s’oppose tellement à moi.

Et pour toi? La semaine est finie et le petit Jean n’a pas eu la moindre heure de liberté pour penser à lui!

C’est moi qui prends soin de toi, avec la Mère. Et pendant que tu fais ce que tu peux, mal, d’ailleurs, en dépit de ta bonne volonté, la Mère et moi agissons pour toi, comme nous savons le faire. Si tu t’usais les yeux, les lèvres, les genoux et le cœur à prier, à travailler pour toi-même, l’habit que tu te fabriquerais ne serait qu’une loque en comparaison du vêtement royal que Marie tisse pour toi et que ton Jésus rougit de la pourpre de son sang, car nous t’aimons et nous voyons que tu nous aimes.

Mais tu es fatiguée, maintenant. Repose-toi. Avant la fin du temps de la Pentecôte, je te dirai ce que tu désires savoir.

Que ma paix soit en toi. »


(*178) Le 15 mai.
(*179) A partir du 9 avril.

(*180) En ce qui concerne l’écrivain, voir la note précédente. En ce qui concerne Jésus, voir Mt 27, 46; Mc 15, 34.
(*181) Celui de la mort de Jésus et de sa descente aux enfers.
(*182) Par exemple, à la fin de la dictée du 30 mai.



(** Jésus appelle ainsi Maria )



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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 23 Oct 2015 - 7:15

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_67


*Commentaire du livre de Judith, chap. 9: ( voir spoiler en fin de texte )
pour ceux qui poursuivent un but droit, les faiblesses humaines elles-mêmes sont utiles, comme ce fut le cas, par exemple, pour Judith qui se servit de sa beauté dans un but saint.


Le 30 mai

Jésus dit:

« A la lecture du Livre, ce matin, une phrase t’a frappée. Je veux te l’expliquer bien qu’elle n’appartienne pas au cycle que je développe. Je mériterai donc une observation de la part des docteurs difficiles.

Mais où y aura-t-il jamais un "maître" qui puisse faire la leçon au Maître et lui dire: "C’est tel sujet que tu dois traiter et non tel autre, pour t’en tenir au programme"? Qui est-ce qui me donne le programme? Qui est le Maître, dans "mon" école? Moi seul. Par conséquent, je parle de ce que je veux à qui je veux. Tu as lu dans le livre de Judith: "Donne à mon esprit fermeté pour le mépriser et force pour l’abattre, et ce sera un monument pour ton Nom."

C’est suffisant. Le reste est sans rapport avec la leçon.

Je te fais seulement remarquer que, pour celui qui poursuit un dessein droit, même les choses qui, sans être péché, sont des faiblesses qui inclinent au péché quand elles sont consenties au "moi" pour sa satisfaction personnelle, deviennent bonnes.

La beauté est une bonne chose si on sait en faire bon usage. La beauté est l’un des dons que Dieu a accordé à vos premiers parents. Ils reflétaient la Perfection qui les avait créés. Or celle-ci était l’Esprit très pur. Même si l’homme ne pouvait être tout esprit comme son Créateur, il pouvait — et Dieu voulut qu’il en soit ainsi — témoigner de son origine par la perfection d’un corps harmonieux et très beau, tel un vase vivant destiné à contenir un esprit sans la tache du péché. Que cela détruise la théorie honteuse selon laquelle vous descendriez d’un singe.

C’est de Dieu que vous provenez, et non d’un animal que l’ancienne loi mosaïque qualifiait d’ "immonde". Souvenez-vous: "Ceux des animaux à quatre pattes qui marchent sur la plante des pieds, vous les tiendrez pour impurs."

Quand vous admirez la beauté de l’un de vos semblables, vous devez donc en rendre gloire à celui qui a donné à l’homme une telle suprématie de formes sur tous les animaux, et l’utiliser pour le bien, et non pour votre vanité, comme le fit Judith.

C’est une faute de se parer pour séduire, pour corrompre, ou de le faire seulement par vanité ou pour faire ostentation de ses richesses. Mais quand, les côtes torturées par le cilice et le corps mortifié par les pénitences, on sait se servir de ses formes et de ses richesses avec une intention droite, alors ce moyen s’élève à la sainteté. Je l’ai dit: "Pour toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, pour que ton jeûne soit connu, non des hommes, mais de ton Père seulement."

C’est bien ce que j’ai fait. Car je n’ai rien dit que je n’aie d’abord mis en pratique dans ma vie. C’est pour avoir agi de cette manière que j’ai été accusé d’être ami des publicains et des prostituées, et amateur de banquets et de fêtes. S’il y a quelque chose qui m’était pénible, c’était précisément la gaieté d’un banquet et la confusion d’une fête. Je m’alimentais pour vivre. Je ne considérais pas la nourriture comme "la joie de vivre ", comme beaucoup le font.

Un pain, même mangé seul le long d’une rive herbeuse en mouillant ma bouche de l’eau pure du ruisseau, assis au milieu des fleurs des prés, sous la verdure d’un arbre qui sert d’habitation aux oiseaux dont le Père s’occupe, en compagnie de mes amis-disciples, ce pain-là m’était plus cher que le riche banquet où j'étais observé et épié par une curiosité humaine et une rancœur incurable.

S’il y a quelque chose qui m’était pénible, c’était le contact avec les impurs. Mon être se reposait quand l’innocence m’entourait. Rappelez-vous que j'avais quitté les anges pour descendre chez les hommes. Et ce sont les enfants qui me permettaient de ne pas regretter les anges. Mais j’étais venu sauver les pécheurs. Comment les aurais-je sauvés si je les avais méprisés et fuis?

C’est donc dans un but saint que Judith utilise sa beauté et sa richesse, et qu’elle les met à profit. En augmentant ses pénitences secrètes pour plaire à Dieu, elle renforce son charme pour plaire à l’homme et le tuer "de son épée personnelle": la sensualité, l’arme qui a exécuté Holopherne mieux que l’épée du tyran.

Maria, toutes les créatures ont leurs tyrans. La sensualité, le monde, le prochain, le démon.

Combien de tyrans n’y a-t-il pas chez le prochain! Ceux qui oppriment, ceux qui envient, ceux qui condamnent injustement. Et pourtant, il faut aimer ce prochain, même s’il est mauvais, par amour pour moi.

Il y a la sensualité, cette pieuvre qui ne cesse de refaire surface pour vous entraîner au fond. Il y a le démon, cette méduse qui garde sous son regard les créatures de Dieu pour les hypnotiser et les perdre. A qui demander de l’aide contre ces ennemis ? A Dieu: "Donne à mon esprit fermeté pour le mépriser et force pour l’abattre."

"Par moi-même, dit l’âme fidèle, je ne suis rien. Par moi-même, je ne peux rien. Parce que je t’aime, je voudrais te plaire et vaincre. Mais je suis faible, faible dans mes résolutions, faible pour lutter. Toutefois, si tu me viens en aide, Seigneur, j’arriverai à résister et à vaincre."

Dieu peut-il refuser son aide à un enfant qui la lui demande? Non. Il se poste à vos côtés et, précisément parce que vous êtes faibles mais fidèles, précisément parce que vous n’êtes rien mais que vous reconnaissez l’être, il vous communique fermeté et force. Il se communique lui-même. Que craignez-vous si Dieu est en vous?

Pour quelle raison Dieu vous aide-t-il ainsi? Par amour. C’est la première chose. Mais aussi parce que toute victoire de l’homme qui se divinise dans le Bien et se perfectionne pour appartenir à Dieu, qui est Perfection, est un monument élevé au saint Nom de Dieu. Tout homme qui devient saint est un monument élevé à la bienveillance, à la puissance et à la souveraineté de Dieu. C’est un monument qui, une fois de plus, dit aux peuples les merveilles de Dieu, afin qu’ils sachent qu’il est le Puissant et qu’il n’en est pas de plus grand au-dessus de lui.

Va en paix. »


https://bible.catholique.org/livre-de-judith/4155-chapitre-9
Spoiler:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_de_Judith

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 24 Oct 2015 - 7:20

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_68


Les âmes créées par le Père ont une graduation de couleurs diverses, qui indique comment l’homme, toujours inquiet et insatisfait, altère l’ordre créé par Dieu et trouble l’harmonie de la société humaine.

Le 31 mai

Jésus dit:

« Lorsque tu as vu le paradis éternel, tu t’es demandé pourquoi les âmes formées récemment avaient différentes nuances de couleur. (*183)

En réalité, ces étincelles spirituelles qui animent n’ont pas de couleur. Cette variation sensible de couleurs t’a été montrée pour que tes sens puissent la comprendre, ton attention la remarquer et t’en demander la raison. Mais cela devait uniquement t’amener à te poser cette question: "Pourquoi de telles différences si la Source est une?"

La puissance du Dieu Créateur est infinie. Dieu Créateur est parfait quand il crée. Dieu Créateur est prévoyant quand il agit.

Il n’a pas fait seulement les étoiles dans le ciel. Elles n’auraient servi qu’à vos nuits. Comme planète, il n’a pas fait seulement la lune. Elle n’aurait servi qu’à vous indiquer les mois qui passent. Iln’a pas fait seulement le soleil, ni même quantité de soleils. il vous aurait brûlés en brillant jour et nuit sans interruption.

Mais il a créé le soleil pour le jour et a déterminé la révolution des planètes autour de lui afin que celles-ci, selon la loi de l’ordre, règlent la lumière et la chaleur. Il a établi la lune comme première mesure du temps et pour qu’elle règle les marées, ainsi que d’autres lois de création, plus intimes. Il a fait les étoiles pour vous servir de boussole durant les nuits obscures.

Il n’a pas créé les herbes des prés uniquement, pas plus que les moissons des champs, la vigne, l’olivier ou les arbres fruitiers. Mais il a créé les uns et les autres et y a joint les plantes d’agrément, les fleurs, les végétaux utiles qui fournissent du bois pour vos maisons, sans oublier les plantes médicinales qui vous procurent les sucs nécessaires pour guérir les malades.

Il n’a pas uniquement créé les ruminants placides, mais aussi les chevaux rapides. Pas uniquement les oiseaux, mais encore les poissons. Pas uniquement les animaux faciles à domestiquer, mais aussi ceux qui mènent une vie sauvage et sont utiles pour nettoyer les champs et les forêts. Le serpent lui-même est utile, ce serpent maudit chargé de venin, car ce dernier soigne certaines maladies parmi les plus pénibles.

Toutes ces espèces obéissent à la raison pour laquelle elles ont été créées, à l’ordre qui leur a été donné. Du soleil au moucheron, aucun ne prétend: "Je veux faire ce qui me plaît." Mais ils se servent de la voix de leur chaleur, s’il s’agit d’astres, de leur sève dans le cas des plantes, de leur son si ce sont des animaux ou de leur frétillement dans le cas des animaux muets comme les poissons pour dire: "Oui, Créateur, nous voici. Tu nous as créés pour 'cela' et nous le faisons pour ta gloire."

Considérez, ô hommes, ce qui se passerait si la terre, cet immense météore, s’obstinait à ne plus vouloir suivre sa trajectoire dans les cieux? Un hémisphère brûlerait et l’autre gèlerait. L’un serait dans l’obscurité éternelle, de sorte que cela entraînerait l’extinction de toute vie animale et végétale en raison des ténèbres et du froid. L’autre serait perpétuellement dans la lumière et la canicule, causant là aussi l’extinction de toute vie par excès de vie et de chaleur.

Imaginez, ô hommes, ce qu’il en serait si les brebis ne donnaient plus de laine, ni les vaches du lait, les arbres des fruits et ainsi de suite. Si les animaux, les plantes et les arbres suivaient votre exemple, le chaos vous ferait périr dans une horreur inconcevable car tout, vous excepté, se comporte selon l’ordre reçu de Dieu.

De même que le Créateur pourvoit à tout cela, il pourvoit à l’ordre en ce qui concerne l’humanité. Son intelligence pense qu’il est nécessaire au bien de la terre qu’il y ait tant de penseurs, tant de scientifiques, tant de guerriers, tant de travailleurs et, en ce qui concerne les tempéraments, tant d’audacieux, tant de doux, tant d’actifs, tant de contemplatifs et ainsi de suite.

Les âmes cessent d’animer un corps et retournent à Dieu pour suivre le destin conforme à leurs mérites. Dieu crée de nouvelles âmes pour maintenir le nombre de créatures qui doivent peupler la terre. Voilà la première opération de l’ordre divin. La seconde est celle de créer, en fonction des besoins qu’il remarque, telle catégorie particulière en plus grand nombre que l’autre, afin que toute la race soit harmonieuse et que l’un serve à l’autre comme les dents d’un engrenage servent à l’engrenage voisin, permettant ainsi à la machine géante de fonctionner sans frottement ni dommage.

C’est ainsi que Dieu agit. Si vous lui obéissiez en respectant cet ordre, tout progresserait. Mais vous vous rebellez.

Lequel d’entre vous est satisfait de son sort? Personne. Du moins, bien peu. Vous êtes toujours agités, dominés par les passions, oublieux de Dieu ou d’une ferveur bien tiède, vous suivez les voix du désordre et créez le désordre.
Le premier d’entre eux réside dans votre rébellion contre la Loi divine qui vous dit: "Aimez et respectez Dieu, servez-le lui seul, aimez et respectez vos parents, ne volez pas, ne tuez pas, ne calomniez pas, ne menez pas une vie dissolue." C’est de ce désordre initial que découlent tous les autres malheurs; vous devenez esclaves de vous-mêmes ou de l’un d’entre vous qui s’autoproclame ce qu’il n’est pas. Vous le devenez pour avoir refusé de ne pas être des esclaves, mais des enfants du meilleur des Pères.

Observez que les anges eux-mêmes ont des taches diverses. L’un est gardien d’un homme, l’autre annonciateur, le troisième séraphin adorateur. Ne soyez pas les seuls, parmi tout ce qui a été créé, à vouloir vous conduire selon votre pauvre volonté.

"Notre Père... que ta volonté soit faite." L’âme qui vient d’être créée le dit. Ensuite, s’il est vrai que la faute originelle lui inocule la volonté opposée de Lucifer, ce rebelle, c’est aussi une vérité de foi que le sacrement du baptême vous restaure dans la pureté de votre commencement au ciel, que l’Esprit Saint vous confirme et que l’eucharistie vous fortifie.
Repoussez donc les voix de ce qui est de l’ordre de la concupiscence et revenez, revenez, revenez à l’obéissance. Unissez-vous aux étoiles — que leur obéissance met en fête —, aux fleurs et aux moissons, aux arbres et aux animaux qui sont tous joyeux d’obéir —comme ils vous sont supérieurs en cela! —, et suivez la voie que Dieu vous a assignée.

Ne dites pas: "Comment puis-je la connaître?" Si vous restez fidèles depuis vos plus tendres années, elle brillera devant vous comme un ruban doré. Si, après une défaillance, vous "voulez" la suivre, elle resplendira de nouveau. En effet, Dieu est bon, et il veut votre bien particulier et collectif. Il est prêt à pardonner et à aider les résurrections morales et spirituelles.

Ces nuances de couleur avaient pour but de te faire comprendre que le surnombre de telle ou telle catégorie — chose qui vous fait souffrir — ne provient pas de Dieu. Ce sont les âmes qui quittent spontanément la classe dans laquelle le Seigneur les avait placées; elles troublent ainsi l’harmonie de la société humaine en suivant des appétits dont les moins mauvais sont purement égoïstes — pour obtenir un relatif bien-être —, et les plus coupables ceux dont la satisfaction incite à mettre en pièces ses semblables en abolissant la liberté, des affections ou la foi. Ce sont des avalanches provoquées par Satan par haine de Dieu. »

(*183) Le 25 mai.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Message par Henryk Sam 24 Oct 2015 - 18:19

Merci Maud, pour ce passage, sur la couleur particulière de l'âme de chacun.
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Message par Maud Dim 25 Oct 2015 - 7:16

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_69


Vision de sainte Marguerite-Marie Alacoque à qui le Seigneur se manifeste et dévoile son Sacré Cœur, lui confiant la mission de le faire aimer.

Jésus emploie une métaphore pour expliquer comment ôter d’une âme ses idées mauvaises pour les remplacer par des bonnes.

Vision de Gertrude et Véronique, les deux saintes qui, avec Marguerite-Marie, ont diffusé l’amour pour le Sacré Cœur.


Le 2 juin

1er vendredi du mois.

Hier, je n’ai pas eu de dictée spéciale. J’ai seulement souffert, à tel point que j’ai cru entrer en agonie.

C’est mercredi soir que la souffrance physique a commencé — du moins aussi violemment, parce que cela faisait déjà vingt-quatre heures que cela durait, mais, pour moi qui peux supporter beaucoup, c’était encore supportable —. Elle est allée en augmentant à un rythme continu jusqu’à en devenir insupportable. J’ai pensé à une perforation péritonéale, tant je souffrais du péritoine. J’avais tous les signes d’une péritonite aiguë. J’ai souffert jusqu’à en être hébétée. Je ne savais plus rien dire d’autre que: «Seigneur, c’est pour mes pauvres frères désespérés.» Cela se passait encore le mercredi (*184)

Hier, comme je continuais à souffrir, j’ai offert toute cette douleur atroce pour les idolâtres. Je n’avais que cela à offrir car je n’avais vraiment aucune force pour quoi que ce soit d’autre, et il m’a fallu accomplir un réel effort pour faire mes pénitences habituelles. Puis j’ai perdu connaissance, ne sentant que la souffrance physique. Mais peu importe. Mon âme était paisible, dans les mains de Jésus... et alors rien ne fait mal!

En fin d’après-midi, le prêtre d’ici est venu. (*185( Il a trouvé que j’avais l’air d’une agonisante. Il a voulu me consoler parce qu’il est bon, au fond. Mais sa "bonté" sert uniquement à Maria en tant que créature, pas à Maria en tant qu’âme.

Je ressens le manque cruel de celui qui me dirige.(*186]) Il a beau prétendre qu’il "ne fait rien", je dis, moi, qu’il est l’air de mon âme. Il manque à mon âme comme l’air de la mer à mes poumons. En dépit des bontés infinies de Jésus, cette aide me manque, et j’en souffre.

Hier soir, j’ai voulu faire l’heure d’adoration nocturne. Mais ce me fut impossible. Je ne parvenais ni à lire ni à penser. Jésus m’a alors fait... adorer en m’accordant une vision appropriée.

J’essaie de décrire l’environnement, mais cela m’est difficile car je suis totalement incompétente en matière d’architecture, et je n~ ai jamais mis les pieds dans un monastère de clôture.

Je pense donc me trouver dans l’église intérieure d’un monastère de clôture stricte. Je vois une voûte très haute et large, qui donne du jour à l’église extérieure. Donner du jour est une façon de parler, car la grille épaisse qui la remplit entièrement est rendue encore plus impénétrable par un rideau d’étoffe rouge foncé qui descend de tout en haut jusqu’à un mètre et demie environ du sol, c'est-à-dire jusqu’à l’endroit où un mur s’élève pour soutenir la grille.

Au centre, il s’y trouve une espèce de fenêtre, plus exactement une partie mobile de la grille qui tourne comme une porte sur ses gonds. Elle n’a pas de rideau rouge et laisse voir, a travers ses mailles, le tabernacle qui se trouve dans l’église extérieure. Les sœurs peuvent ainsi adorer et, je crois, recevoir la communion en s’agenouillant sur le banc qui sert de balustrade devant la petite fenêtre; il est surélevé sur une estrade haute de trois marches, pour arriver pus commodément à la hauteur de le fenêtre.

On ne voit rien de l’église extérieure excepté le tabernacle. Peut-être lest, chœurs des monastères sont-ils ainsi faits.

La lumière est faible. C’est une lumière crépusculaire qui tombe des fenêtres hautes et étroites; je pense que ce doit être le soir ou l’aube, car il y a très peu de jour. Le chœur — je l’appelle comme~ cela mais je ne sais si c’est le terme exact — est vide. Il ne s’y trouve que les stalles des sœurs et le banc devant la grille. Une lampe à huile ajoute une petite étoile jaune près de cette grille.

Une sœur entre. Elle est grande et sûrement maigre, car, malgré son ample habit monacal, son corps est très svelte. Elle va s’agenouiller sur le petit banc. Elle soulève le voile qu’elle tenait baissé sur son visage, et je vois un visage jeune, pas vraiment beau mais gracieux, très pâle, doux. Deux yeux clairs — ils me paraissent marrons-verts — brillent doucement quand elle les lève pour regarder le tabernacle, et sa bouche fine s’ouvre en un doux sourire. Son visage est d’un long ovale entre les bandeaux blancs, à peine plus blancs que lui. Le voile noir descend jusque sur l’habit noir, de sorte que, sur cette silhouette noire, il n’est de couleur claire que son visage délicat, ses longues mains bien faites et jointes pour prier, ainsi qu’une croix d’argent qui brille sur sa poitrine au delà de sa large guimpe. Elle prie avec ferveur, les yeux rivés sur le tabernacle.

Voici alors la belle partie de la vision. La grille, la grille tout entière, brille comme si un feu vif s’était allumé derrière le rideau. La lampe qui, auparavant, semblait être une étoile rayonnante, disparaît maintenant dans la lumière qui augmente et devient peu à peu d’un blanc argenté intense, si intense que les yeux ne voient plus qu’elle. La grille disparaît sous l’effet de ce flamboiement. Dans cet éclat, Jésus apparaît, debout, revêtu de son vêtement blanc et de son manteau rouge, souriant, très beau.

Il appelle: «Marguerite!» pour sortir la sœur de l’extase dans laquelle elle le regarde. Il l’appelle à trois reprises, de plus en plus doucement et avec un sourire d’une intensité croissante. Il s’avance en marchant haut au-dessus du sol sur le tapis de lumière qui se trouve sous lui. « C’est moi, Jésus que tu aimes. N’aie pas peur. »
Marguerite-Marie  (*187) , tout heureuse, le regarde et dit entre ses larmes : « Qu’attends-tu de moi, Seigneur ? Pourquoi m’apparais-tu?

— Je suis Jésus qui t’aime, Marguerite, et je veux que tu me fasses aimer.
— Comment cela m’est-il possible, Seigneur?

— Regarde. Tu seras capable de tout, car ce que tu vas voir te donnera force et voix pour secouer le monde et l’amener à moi. Voici mon Cœur. Regarde. C’est le Cœur qui a tant aimé les hommes en désirant en être aimé. Mais il n’est pas aimé. C’est dans cet amour que se trouverait le salut du genre humain. Marguerite, dis au monde que je veux que mon Cœur soit aimé. J’ai soif! Donne-moi à boire. J’ai faim! Donne-moi à manger. Je souffre! Console-moi. Cette mission fera ta joie et ta souffrance. Mais je te demande de ne pas la refuser. Viens. Viens à moi. Approche-toi de moi. Embrasse mon Cœur. Tu n’auras plus peur de rien... »

Marguerite-Marie, en extase, se lève et marche vers Jésus. La grande lumière fait paraître son visage encore plus pâle. Elle se prosterne aux pieds de Jésus.

Mais il la relève puis, tout en la soutenant de la main gauche, il écarte son vêtement sur son cœur et on dirait que, avec son vêtement, la chair s'ouvre elle aussi. Alors le Cœur divin apparaît, vivant; il bat entre des torrents de lumière qui embrasent le pauvre chœur et rendent le corps humain de la disciple bien-aimée resplendissant comme un corps déjà spiritualisé. Jésus l’incline vers lui puis, avec une violence amoureuse, il lui porte le visage à la hauteur de son Cœur et le serre contre lui; il soutient Marguerite-Marie, en extase, qui sinon tomberait de joie et il la soutient encore quand il l’écarte de lui, avec douceur. Il la ramène alors au sol — car Marguerite-Marie a marché sur la traînée de lumière pour aller vers Jésus — et ne la lâche pas avant de la voir en sûreté à sa place. Il dit alors: « Je reviendrai te dire mes volontés.

Aime-moi toujours plus. Va en paix. »

La lumière l’absorbe comme un nuage puis s’atténue progressivement pour disparaître enfin. Désormais, seule la petite étoile jaune de la lampe luit dans l’obscurité du chœur.

Voilà ce que j’ai vu. Jésus me dit alors: « Tu as fait l’adoration du jeudi, vigile du premier vendredi. Que veux-tu de mieux? » Il sourit et me quitte.

Je veux maintenant vous rapporter, car je pense que cela vous intéresse, une petite communication que j’ai reçue de Jésus le 29 mai.

Un vieil entrefilet de journal m’est tombé sous les yeux, qui contient une annonce d’un livre de sainte Catherine de Sienne. Je l’ai depuis des années. Or je n’avais jamais pris ce livre que je tenais pour inutile parce que je pensais être incapable de comprendre la mystique de sainte Catherine, trop sublime pour moi. Qui plus est, je considérais comme inutile de le rechercher, étant donné que c’était un livre introuvable. Je l’avais déjà fait rechercher une fois, et il m’avait été répondu: «On ne peut l’obtenir.» Je m’étais aisément résignée à ne pas le posséder et n’y avais plus pensé.

Le 29 juin, ce petit article de journal m’est retombé entre les mains. Je le regarde alors et le déchire avec indifférence.

Mais j’entends Jésus me dire: « Non. Prends ce livre. Cette fois, tu vas le trouver immédiatement, dans le premier magasin où on ira le chercher. Il t’aidera à te convaincre que la voix qui parle est une: celle qui te parle et celle qui a parlé à Catherine. Prends le, car le temps est venu de le faire. »

Le 30 mai, comme Marta devait aller à Lucques, je lui dis de le chercher, sans rien ajouter d’autre. Et, en effet, elle le trouve dans la première librairie où elle entre.

Je l’ai à peine lu, mais ce que j’y ai vu me répète, dans un style médiéval, les concepts que j'entends dans le style actuel.

Au fur et à mesure que je les trouve, je signale les points que j’ai déjà entendus. Cela m’apaise, car j’ai toujours peur de me tromper.

Jésus est très, très bon avec moi, trop même! Non seulement il m’instruit et me console par des paroles et des visions, mais il les dose en fonction de ma faiblesse physique et supplée à mon impossibilité de prier, comme cela a eu lieu hier soir, quand il m’a fait adorer son Cœur en compagnie de Marguerite-Marie; de plus, il m’indique ce que je dois obtenir pour me rassurer devant mes craintes.

Je reprends plus tard pour vous dire ce que j’entends en ce moment.

Jésus dit:

« L’effort fait pour arracher cette âme à ses idées est dû au fait qu’elle en est totalement encombrée.

Pour mettre du liquide dans un vase, il faut que celui-ci soit préparé. S’il est vide, on peut le remplir de toute l’eau qu’on veut, s’il est à moitié plein, on en mettra la moitié, et s’il en manque un doigt pour qu’il déborde, on en mettra au moins un doigt. Ce ne sera pas grand-chose, mais cela servira à y mélanger quelque chose. Mais s’il est plein jusqu’à ras bord, on ne peut rien y mettre. Absolument rien. Il faut d’abord le vider.

C’est facile quand le vase peut être déplacé. Mais s’il est fixe et par conséquent inamovible, comment pourrait-on le vider? Il faut l’assécher par la chaleur du soleil ou par un travail patient de notre part, en y plongeant une éponge qui aspire le liquide jusqu’à ce qu’il soit vide.

Certains cœurs sont des vases pleins jusqu’au bord et inamovibles. C’est leur volonté qui les rend ainsi. Ils se maintiennent donc dans l’eau qu’ils ont mise, mais qui n’est pas celle que toi et moi voudrions qu’ils aient. Il est alors nécessaire de les vider de leur contenu avec une charité ardente et une persévérance patiente.

Ce serait une besogne bien plus aisée s’ils se laissaient retourner par un élan d’amour. Mais il est plus méritoire pour toi de brûler d’amour pour les débarrasser du mal et de les essuyer de tout mal par des sacrifices, des sacrifices, et encore des sacrifices, puis d’y mettre Dieu, ton Dieu.

Oh, Maria !... »

Il ne dit rien d’autre. Cette courte dictée commence alors que je fais mes dévotions et mes pénitences et, tandis que j’intercède pour telle ou telle personne, je pense à un cœur qui ne revient pas sur ses décisions. Il y est plus ancré qu’un bateau à un fond de mer rocheux. De tous, c’est le plus réfractaire à mes prières.

Le soir de ce premier vendredi, la vision de Jésus au Cœur rayonnant entouré d’une foule de saints se présente à moi, plus ample et plus belle. Il y a beaucoup d’hommes, mais au premier rang se tiennent trois saintes, plus radieuses que tous les autres personnages comme sous l’effet d’une lumière due à un privilège particulier.

Dans cette vision, cependant, les corps me sont montrés portant leurs vêtements terrestres — même si je comprends qu’il s’agit de corps déjà spiritualisés —, exactement comme cela se produit dans les visions de la vie de Notre-Seigneur.

Je reconnais, parmi les hommes, l’apôtre saint Jean, qui se tient presque derrière Jésus, le regarde et sourit. Je vois ensuite un franciscain qui n’est pas saint François, mais je ne sais qui. Mais celles qui retiennent mon attention sont les trois saintes qui sont au premier rang.

L’une d’elles est Marguerite-Marie. Je la reconnais bien. L’autre est une petite et belle sœur, toute vêtue de blanc. Son voile seul est noir. Elle a un visage très intelligent, qui rayonne d’une joie surnaturelle. La troisième est une capucine maigre et austère avec ce regard sérieux mais bon qui est le propre de ceux qui ont beaucoup souffert et pleuré: c’est la plus âgée de toutes. Elle ne pleure pas en ce moment, mais elle me regarde avec une grande compassion.

Jésus me les désigne en disant:

« Voici mes hérauts. Ce sont celles qui n’ont pas gardé pour elles l’amour intense pour mon divin Cœur. Au contraire, elles l’ont fait connaître au monde, au prix de beaucoup d’efforts et de souffrances.

Celle-ci est la première chronologiquement. C’est la première voix qui ait parlé de la confiance en mon divin Cœur. Le monde entier était un roncier de férocités humaines et de restrictions religieuses, quand Gertrude (*188) a dit au monde: "Aime et espère. Jésus t’assure que nous sommes réconciliés avec le Père. C’est son Cœur transpercé qui nous le dit. Travaillons à sa gloire. Faisons sa volonté pour lui donner de la joie, et il accomplira pour nous les miracles de sa miséricorde." Elle avait compris les paroles qui sortent de ma blessure.

La seconde, tu la connais. Tu l’as vue hier soir.

La troisième est Véronique (*189), clarisse capucine. Elle est la "voix" qui disait en Italie ce que Marguerite-Marie disait en France. Toutes les deux ont vaincu le philosophisme, ennemi de la Vérité, plus encore que ne l’a fait l’Eglise par ses condamnations; elles l’ont vaincu par la force de leur amour, qui prêchait la vérité de ce qu’elles avaient vu et entendu. C’est pourquoi elles ont été tourmentées par les hommes aveugles. Or combien qui auraient dû voir étaient au nombre des aveugles! Combien de consacrés parmi eux! Mais elles, mes messagères, mes voix, avaient été créées dans ce but. Et elles ont accompli cela parce que faire ma volonté était leur joie.

Il y a plus de saintes que de saints parmi les "voix" qui parlent de mon Cœur, car la délicatesse de l’amour est une qualité essentiellement féminine. Jean, l’angélique, est au nombre des saints pour avoir eu un cœur de petite fille dans un corps de héros. C’est le premier qui ait compris mon Cœur. Mais tous les saints sont des fruits de mon amour, de l’amour pour mon Cœur. Même ceux qui paraissent avoir été créés pour devenir les apôtres d’autres dévotions sont en réalité les fruits de mon Cœur et de l’amour pour lui.

Qui n’aime pas n’est pas sanctifié. C’est le cœur qui aime. Qu’aime-t-on chez l’être aimé ? Son cœur. Comme, chez une mère, c’est le cœur de son enfant qui se forme en premier, ainsi c’est le Cœur de leur Seigneur qui se forme en premier dans le cœur de ceux qui portent Dieu au monde.

Quand il bat au-dedans de vous, Jésus est déjà né en vous, il vous parle, vous caresse et vous apporte le Père et l’Esprit, car là où se trouve l’Un, les Deux autres ne sont pas absents. Vous êtes donc un ciel où les merveilles de Dieu s’accomplissent, d’où ses splendeurs suintent et dont il sort des mots qui sont lumière et paroles du Dieu qui habite en vous.

Oh! Bienheureux êtes-vous de comprendre à quel point je vous aime et de répéter cet amour au monde pour le convaincre de m’aimer.

Je t’ai montré cette famille de saints dont la passion fut mon Cœur, car tu es leur petite sœur.

Le Cœur de ton Jésus et sa croix sont tes buts d’amour. Mais le Cœur de Jésus a été ouvert sur la croix. C’est dans le plus grand opprobre qu’il vous a obtenu le refuge suprême, pour vous dire que, plus on accepte d’être vilipendé pour faire la volonté de l’Eternel, plus on devient salut et bénédiction pour ses frères coupables.

Même si le cœur se brise devant la souffrance que les hommes causent à mes hérauts, que ces bien-aimés ne tremblent pas et ne reculent pas. Je suis avec eux et c’est ici, dans cette blessure, que mes colombes, blessées par de cruels éperviers, trouveront leur nid. Je les appelle et je leur dis: "Viens, venez, mes colombes, vous reposer auprès de celui qui vous aime. Venez dans le nid que je vous ai préparé, où j’essuierai toutes vos larmes et guérirai votre blessure, où je vous nourrirai du fruit de l’arbre de vie et vous désaltérerai au fleuve d’eau vive qui jaillit sous mon trône; alors vous porterez mon Nom sur votre front et le signe de mon Cœur sur votre cœur, et vous règnerez pour l’éternité, car vous avez conquis l’Amour par votre amour." »


(*184 )Les souffrances du mercredi étaient destinées aux désespérées, et celles du jeudi aux idolâtres dictée du 29 mai.
(*185) Il s’agit de don Narciso Fava, curé de S. Andrea di Còmpito.
(*186)Le Père Migliorini, resté à Viareggio.
(*187)Il s’agit de sainte Marguerite-Marie Alacoque, messagère et apôtre du Sacré Cœur (1647-1690).
(*188) Il s’agit de sainte Gertrude de Helfta, dite "la Grande", précurseur de la dévotion au Sacré Cœur de Jésus (1256 — vers 1301).
(*189)Il s’agit de sainte Veronique Giuliani, clarisse capucine (1660-1727).



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à  Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Coeur_11
Cœur sacré de Jésus montré à Marguerite Marie Alacoque
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 26 Oct 2015 - 6:59

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_70

Dans le but d’aider l’écrivain à mieux faire cet exercice de piété qu’est l’Heure de Notre-Dame des Douleurs, Marie lui illustre le chemin déchirant qui la ramena du Sépulcre au Cénacle après l’ensevelissement de Jésus. La vision accompagne la dictée.


Le 3 juin

Premier samedi, à 1h 30 du matin.

Marie dit:

« Je suis la Mère. Ecris.

Tous les samedis, observe l’heure de ma Désolation. Je te bénirai de passer ainsi la nuit du vendredi au samedi. Le premier et le troisième point te sont faciles. Tu ne fais que relire les visions et les dictées que tu as reçues. Mais le deuxième te coûte parce que tu dois l’observer personnellement. Tu as écrit dans ta description: "Avec le groupe... Marie rentre à la maison, qui n’est pas bien loin." (*190) Or si cela suffit en ce qui concerne la description, cela ne suffit pas à ta prière actuelle. Pour ta propre conduite, écris donc ce que j’ai souffert alors.

Lorsque la pierre fut glissée dans sa cavité et ferma le Sépulcre, il m’a semblé qu’elle me passait sur le cœur, me le broyait et me l’arrachait de la poitrine. Je me suis agrippée à sa saillie par les ongles et la bouche pour la repousser, cette pierre qui me séparait de Jésus, qui me le faisait mourir une seconde fois, d’une mort plus profonde, d’une séparation encore plus grande dans laquelle même les membres de mon Fils n’étaient plus miens... Mais, hélas, je n’ai rien obtenu! Ongles et dents glissèrent sans faire bouger la grosse pierre. Mes doigts et mes lèvres saignèrent, mais il resta fermé, fermé et inexorable comme la mort. Alors les larmes coulèrent sur le sang. Et ce sang, ces larmes de sa Mère furent les premiers qui baignèrent ce lieu saint où un Dieu connut la mort pour arracher l’homme à la mort.

Ils me détachèrent de là, car, s’ils m’y avaient laissée, j’y serai restée: là, au pied de cette porte de pierre, comme une mendiante qui attend une obole. J’étais en effet la plus misérable des femmes et, pour vivre, j’avais besoin de cette obole: revoir mon Fils! J’étais encore moins qu’une mendiante. Je me serais blottie là comme une brebis qui a perdu son berger, qui est vagabonde, affamée, seule, et qui rentre à la bergerie fermée, à la bergerie qui n’a plus de maître, et se laisse mourir de faim là, contre le mur épais, car elle n’a plus personne et, dans ce monde rempli de loups, il lui semble être encore défendue si elle reste à l’endroit où se trouvait celui qui l’aimait... Est-ce que je n’étais pas, en effet, une brebis au milieu de loups féroces, et celui qui m’aimait n’était-il pas mort?

Ils m’arrachèrent donc de là... Oh! Que la pitié des hommes peut être cruelle, parfois! Qu’auraient été ces jours pour moi, à attendre la résurrection de mon Jésus dans ce jardin paisible? Beaucoup, beaucoup moins déchirants que ceux que j’ai dû vivre ailleurs.

Il n’y avait, à cet endroit, aucune trace de crime. Les plantes, bonnes et innocentes, continuaient à fleurir pour louer Dieu. Les oiseaux, bons et innocents, à faire leur nid et à chanter pour obéir au Seigneur. Eux, ils ne haïssaient pas, ils n’avaient jamais haï, maudit ou tué. Ils avaient entendu les cris de haine et les blasphèmes et, tout apeurés, s’étaient cachés au cœur [du feuillage] tandis que les plantes frissonnaient sous le vent de la colère. Ils avaient vu passer leur Seigneur ensanglanté, roué de coups, blessé, mourant, comme l’un des leurs à cause d’un épervier ou d’une bande de mauvais enfants; ils en avaient ressenti à la fois de la pitié et de la peur à la pensée que la fin de toute créature était venue si leur Créateur avait été conduit à la mort, lui qui, dans sa bonté, avait toujours eu pour eux des paroles d’amour, des bénédictions et des miettes de pain.

Dans une telle paix, j’aurais pu sentir ma souffrance s’engourdir et j'aurais pleuré, sans tressaillir de douleur, sous les étoiles et dans le soleil doré, jusqu’au moment où l’aurore dominicale m’aurait ouvert les portes et rendu mon Fils.

Et les gardes? Oh, je n’en avais pas peur! Je me serais recroquevillée dans un coin comme une esclave dans l’attente de son maître et je leur aurais paru si méprisable qu’ils m’auraient oubliée. D’ailleurs, même s’ils s’étaient moqué de moi, qu’est-ce que cela m’aurait fait? Que de railleries ne m’avaient-on pas lancées au sommet du Golgotha? Je n'aurais pas pu en entendre de plus atroces. J’avais bu la lie des obscénités humaines et, depuis lors, aucune atroce imprécation qui me soit adressée, à moi, ne me surprend. Je les connais toutes... Je pouvais donc entendre aussi les plaisanteries de quelques gardes ensommeillés.

Mais on m’a arrachée de là... Et il m’a fallu revenir parmi les hommes. Les hommes ! ... Les hommes ! ... Ces bêtes sauvages qui avaient tué mon Fils. Ce fut là le second calvaire de la Mère...

Voici la route ! ... Elle est encore détériorée par la foule qui l’a parcourue le matin à la suite du Condamné, et dans l’après-midi en s’enfuyant du mont. Pour rentrer à la maison, il me faut emprunter un sentier sur lequel ces gens cruels étaient passés.

Je vois les traces de leurs pas. Il y en a dans tous les sens, ainsi que des lambeaux de tissu et des objets perdus , comme toujours là où une foule se répand et où la cohue ( les gens ) s’oppressent les uns contre les autres. Chacun de ces signes , chacune de ces traces de pas me disait : ‘’ Je suis un bourreau de ton Fils ‘’

Voici ensuite le vrai chemin du Calvaire, là, à la passerelle après la Porte... Ici, les traces se font plus nombreuses, et ma douleur plus atroce... Je vois par terre des pierres et des gourdins… et je sais à quoi ils ont servi. Il y a certainement du sang de mon Fils dessus, car ils l’ont frappé sur ses membres déjà tellement lacérés!... Oh! Je voudrais rechercher le sang de mon Fils sur ces matériaux non coupables, mais que l’homme a rendus coupables. Mais on ne me laisse pas faire. La nuit tombe. On est vendredi, la veille du sabbat. Il faut se dépêcher.

Avant de tourner le dos au Calvaire pour prendre la route qui entre dans la ville, je me retourne et, dans le crépuscule du soir, je vois trois ombres noires sur un ciel déjà pris par la nuit: ce sont les trois croix. L’une d’elles a porté mon Fils! Mon Fils! Elle a été le lit de son agonie! Sa Mère, qui lui avait préparé un berceau si moelleux quand elle l’attendait et ne s’était pas donné un instant de paix pour que le premier sommeil de son Enfant n’ait pas à connaître la dureté piquante d’une litière de paille, a dû le voir mourir sur la dureté du bois...

Oh! Vous, les mères, qui pleurez à la pensée de l’agonie de vos enfants morts, imaginez ma souffrance! Pensez-y toutes, vous les femmes au cœur tendre, même si vous n'êtes pas mères; pensez-y, vous les hommes bons et honnêtes, et vous aussi, les mauvais, si vous n’êtes pas tout à fait des bêtes sauvages ou des démons maudits, et ayez pitié de ma douleur!
Ils m’entraînent par-delà la Porte qu’on est sur le point de fermer. Voilà Jérusalem... la marâtre qui a tué le Fils de son Epoux! La meurtrière qui s’est précipitée sur l’homme sans défense pour le saigner! La voleuse qui l’a attendu au passage pour s’en emparer et le dépouiller de son unique trésor: la vie.

En tant qu’homme, mon Jésus ne possédait qu’elle. Il était pauvre, sans argent, sans bijoux, sans biens. Depuis qu’il s’était fait le serviteur de l’homme pour mener l’homme aveugle à Dieu, il n’avait plus rien, pas même sa petite maison maternelle, le lit fait par celui qui lui a servi de père, le pain cuit par sa Mère. Il couchait là où une personne miséricordieuse le recevait, mangeait là où quelqu’un de bon lui donnait un pain. Sinon, c’étaient les herbes des prés qui accueillaient son corps las, les étoiles qui veillaient sur son sommeil et les épis de blé mûr ou les mûres sauvages, cette nourriture des oiseaux, qui pourvoyaient à sa faim. Il n’avait rien de plus que le passereau qui cherche sa nourriture dans les champs et son repos dans les granges.

Mais il était jeune et en bonne santé. Il avait la vie... et on la lui a retirée ! Jérusalem l’a dépouillé de sa vie. Comme un vampire, elle a sucé tout son sang, comme un vautour, elle l’a blessé de son bec par rancœur, comme un sadique rebelle, elle l’a torturé et crucifié en jouissant de ses spasmes, de ses tremblements, de ses sanglots, de ses convulsions. Oh! Je les vois encore!

Il y a peu de monde dans les rues. Après leur crime, les coupables se terrent. Mais je tressaille d’horreur à la vue de ces rares personnes qui s’esquivent furtivement dans les ruelles étroites et disparaissent par de petites portes aussitôt refermées, comme si elles redoutaient l’irruption d’ennemis. Peut-être ce vieillard est-il son accusateur... il est possible que ce jeune homme ait blasphémé contre lui, que cet homme musclé et trapu l’ait malmené et frappé... Et maintenant ils fuient, se cachent, s’enferment. Ils ont peur. De quoi? D’un mort. Pour eux, ce n’est qu’un mort puisqu’ils ont nié qu’il soit Dieu. Que redoutent-ils donc? A qui ferment-ils leurs portes? Au remords. A la punition.


C’est inutile. Le remords est en vous et vous poursuivra éternellement. Quant à la punition, elle n’est pas humaine. Les serrures et les barres ne servent à rien contre elle. Elle descend du ciel, de Dieu qui venge son Fils immolé, elle entre par les murs et par les portes, et vous marque de sa flamme céleste pour le châtiment surnaturel qui vous attend. Le monde viendra au Christ, au Fils de Dieu et mon Fils, il viendra à celui que vous avez transpercé, mais vous, vous serez marqués pour l’éternité, vous serez les Caïn de Dieu, l’opprobre de la race humaine.

Et moi, qui suis née de vous, qui suis la Mère de tous, je dois dire que pour moi, votre fille, vous avez été plus que des beaux-pères; au nombre infini de mes enfants, vous êtes ceux qui me demandent le plus d’efforts pour vous accueillir, car vous êtes souillés par votre crime contre mon Enfant, et vous ne vous en repentez pas en disant: "Tu étais le Messie. Nous te reconnaissons et nous t’adorons."

Une ronde romaine passe. Les dominateurs craignent la foule déchaînée. Oh! N’ayez pas peur! Ce sont de viles hyènes. Elles se jettent sur l’agneau sans défense, mais craignent le lion armé de lances et d’autorité

Ne redoutez rien de ces chacals rampants. Votre pas de fer les met en fuite et le seul éclat de vos lances les rend plus doux que des lapins.

Mais ces lances… l’une d’elles a ouvert le cœur de mon Fils! Laquelle? Les voir m’est une flèche dans le cœur Je voudrais cependant les tenir toutes dans mes mains tremblantes pour voir quelle est celle qui porte encore des traces de sang et dire: "C’est celle-ci! Donne-la-moi, soldat! Donne-la à une mère, en souvenir de ta propre mère qui est au loin. Je prierai pour elle et pour toi. "Aucun soldat ne me l’aurait refusée, car ce sont eux, les hommes de guerre, qui ont le plus fait preuve de bonté à l’agonie du Fils et de sa Mère...

Et voici la maison... Combien d’heures, combien de siècles se sont-ils écoulés depuis que j’y suis entrée, hier soir? Depuis que j’en suis sortie, ce matin? Est-ce bien moi, la Mère cinquantenaire, ou une vieille femme ancestrale, une femme des premiers temps, dont le dos courbé et les cheveux blancs portent des siècles? Il me semble avoir vécu toute la douleur du monde et que celle-ci repose entièrement sur mes épaules, qui plient sous son poids. C’est une croix immatérielle, mais Si lourde! Elle est de pierres. Elle pèse peut-être plus lourd que celle de mon Jésus. Car je porte la sienne et la mienne, avec le souvenir de son supplice et la réalité de mon supplice.

Nous entrons. Il faut bien entrer. Loin de me réconforter, cela accroît ma douleur. C’est par cette porte qu’est entré mon Fils pour son dernier repas. C’est par cette porte qu’il en est sorti pour aller à la rencontre de la mort. Il a dû poser le pied là où le traître l’avait pose en sortant pour appeler ceux qui allaient arrêter l’Innocent. Contre cette porte, j'ai vu Judas… j’ai vu Judas ! ... Et je ne l’ai pas maudit, mais je lui ai parlé comme une mère torturée, torturée pour son bon Fils comme pour son mauvais fils... J’ai vu Judas ! ... J’ai reconnu le démon en lui! Moi, qui ai toujours maintenu Lucifer sous mon talon et n’ai jamais baissé les yeux sur Satan puisque je regardais Dieu seul, j’ai connu son visage en regardant le Traître... J’ai parlé au Démon… et il s’est enfui, car le Démon ne supporte pas ma voix...

Oh! Laissez-moi entrer dans cette pièce où mon Jésus a pris son dernier repas! Là où la voix de mon Enfant a dit ses derniers mots en paix! Ouvrez-moi! Ouvrez-moi cette porte! Vous ne pouvez la tenir fermée à une mère! A une mère qui désire respirer dans l’air l’odeur du souffle, du corps de son Enfant. Ne savez-vous donc pas que c’est moi qui lui ai donné ce souffle, ce corps? Que c’est moi moi, qui l’ai porté neuf mois durant, qui l’ai enfanté, allaité, élevé, soigné? Ce souffle est le mien! L’odeur de cette chair est à moi! C’est la mienne, encore embellie en mon Jésus. Laissez-moi la sentir encore une fois! J’ai encore dans les yeux la vue de son Sang et dans le nez l’odeur de son Corps en plaies. Je veux voir la table où il s’est appuyé alors qu’il était encore vivant et en bonne santé, je veux sentir le parfum de son jeune Corps. Ouvrez-moi! Ne me l’ensevelissez pas une troisième fois! Vous me l’avez déjà dissimulé sous les aromates et les bandes. Puis vous l’avez enfermé derrière la pierre. Maintenant pourquoi, pourquoi refuser à une mère de retrouver cette dernière trace de lui dans le souffle qu’il a laissé de l’autre côté de cette porte?

Laissez-moi entrer. Je chercherai par terre, sur la table, sur le siège les traces de ses pieds, de ses mains, je les embrasserai, je les embrasserai jusqu'à m’en user les lèvres... Je chercherai... je chercherai... Peut-être trouverai-je un cheveu de sa tête blonde, un cheveu qui ne soit pas couvert de sang. Mais savez-vous donc ce que signifie le cheveu d’un enfant mort pour sa mère ? Toi, Marie, femme de Cléophas et toi, Salomé, vous êtes mères et vous ne comprenez pas? Jean? Jean? Ecoute-moi. Je suis ta Mère. C’est lui qui m’a rendue telle. Lui. Tu me dois obéissance.

Ouvre. Je t’aime, Jean. Je t’ai toujours aimé parce que tu l’aimais. Je t’aimerai plus encore, mais ouvre! Ouvre, je te dis! Tu ne veux pas? Tu refuses? Ah, n’ai-je donc plus d’enfants? Jésus ne me refusait jamais rien parce qu’il était mon Fils. Toi, tu refuses. Tu n’es pas mon fils. Tu ne comprends pas ma douleur ! ... Jean, pardonne-moi ! ... Ouvre-moi... Ne pleure pas... Ouvre...

Jésus, Jésus! Ecoute-moi! Que ton esprit accomplisse un miracle! Ouvre à ta pauvre Mère cette porte que personne ne veut lui ouvrir! Jésus, Jésus ! ... Je meurs... Je viens avec toi, Jésus... Je viens...»

Alors Marie, après avoir frappé la porte de ses petits poings en essayant de l’ouvrir, après avoir imploré Jean en s’appuyant sur les femmes, s’affaisse, plus pâle qu’un lys, et aurait glissé à terre si on ne l’avait soulevée pour la porter dans la pièce en face.

La vision qui m’a accompagnée tout au long de la dictée s’achève ainsi.

« Sais-tu, dit alors Marie, pourquoi c’est aujourd’hui seulement que je te dis ces mots? Parce que tu n’as plus le cahier où le désespoir de Judas se trouve décrit. J’en parle ici. Cela constitue d’ailleurs une preuve qu’il s’agit de choses vraies, car une personne qui les inventerait elle-même s’embrouillerait, puisqu’elle n’aurait pas le moyen de s’en souvenir~ et mentirait. Or toi, faible et fatiguée comme tu l’es, tu ne te souviens pas d’une heure à l’autre. Fais-le remarquer à mon serviteur (*191), ton père spirituel.»

Effectivement, il avait emporté ce cahier le 27 mai.

Jésus me montre une réunion de chrétiens aux tout premiers temps après la Pentecôte. Je dis "tout premiers" car les Douze — ils sont de nouveau douze et donc Matthias a déjà été élu — ne se sont pas encore séparés pour aller évangéliser la terre. Je pense par conséquent que la Pentecôte doit avoir eu lieu peu auparavant. Toutefois, de nombreux disciples accompagnent maintenant les Douze.

Ils se trouvent tous au Cénacle. Celui-ci a subi une modification nécessaire à sa nouvelle fonction et imposée par le grand nombre de fidèles. La grande table n’est plus contre le mur de l’escalier, mais contre celui qui est en face, de sorte que ceux qui ne peuvent entrer dans le Cénacle — Jésus me fait observer que c’est la première église du monde entier — puissent voir ce qui s’y passe en s’entassant dans le couloir d’entrée, près de la petite porte, grand ouverte.

Il y a des hommes et des femmes de tout âge. Dans un groupe de femmes, près de la table mais dans un coin, se tient Marie entourée de Marie-Madeleine, de Marthe, de Véronique, de Marie femme de Cléophas, et de Salomé, la maîtresse de maison. Je les nomme comme cela me vient, et non pour les classer d’une manière spéciale. Il y en a encore une autre qui se trouvait elle aussi au Calvaire, mais j’en ignore le nom. Parmi les hommes, je reconnais Nicodème, Lazare, Joseph d’Arimathie et, me semble-t-il, Longinus aussi, mais il est... — disons — en permission, car il n’est pas en tenue militaire mais porte un vêtement long et grisâtre comme s’il était un habitant quelconque. Peut-être l’a-t-il mis pour ne pas être reconnu. Je ne sais pas. Je n’en connais pas d’autres.


(*190) Dans la vision du 19 février. Voir la note 65.
(*191) Il s’agit du Père Migliorini qui appartenait à l’ordre des servites de Marie.
Voir les notes 1 et 57.



…..Suite  de la vision du  3 Juin demain …..

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Mise_a10
Mise au Tombeau de Jésus
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mar 27 Oct 2015 - 7:14

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_71


..... Suite de la vision du 3 Juin.....

Autre vision: Pierre célèbre ce qui devait être la messe des premiers temps, en présence de Marie, des apôtres et de nombreux disciples et fidèles.

Pierre parle pour instruire l’assemblée. Il raconte encore une fois la dernière Cène. Je précise "encore", car il le dit lui-même: «Je vous parle encore une fois de cette Cène pendant laquelle, avant d’être immolé par les hommes, Jésus de Nazareth, comme on l’appelait,

Jésus Christ, Fils de Dieu et notre Sauveur — comme il faut le dire et le croire de tout notre cœur et de tout notre esprit puisque notre salut réside en cette foi — s’immola de sa propre volonté et par excès d’amour, en se donnant aux hommes en nourriture et boisson par ces mots: "Faites ceci en mémoire de moi." Et c’est ce que nous faisons. Mais, ô hommes, vous devez croire ce que nous, ses témoins, nous croyons: que son Corps et son Sang ,  ce Corps et ce Sang qui appartiennent à un Dieu, Fils du Dieu très haut, et qui ont été crucifiés et répandus pour nous  se trouvent en ce pain et ce vin, offerts et bénits, comme il l’a fait, en souvenir de lui et pour obéir à son  commandement. Croyez, et bénissez le Seigneur qui nous laisse ce signe éternel de pardon, à nous qui l’avons crucifié. Croyez, et bénissez le Seigneur qui permet à ceux qui ne l’ont pas connu quand il était le Nazaréen de le connaître maintenant qu’il est le Verbe incarné retourné auprès du Père.

Venez et prenez. Ecoutez les paroles qu’il vous dit. Il l’a dit lui-même: "Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang aura la vie éternelle." Sur le moment, nous n’avons pas compris... (Pierre pleure). Nous n’avons pas compris parce que nous étions lents à comprendre. Mais maintenant l’Esprit Saint a enflammé notre intelligence, fortifié notre foi, infusé en nous la charité, et nous comprenons. Et au très haut nom de Dieu, du Dieu d’Abraham, de Jacob, de Moïse, au très haut nom du Dieu qui a parlé à Isaïe, à Jérémie et à Ezéchiel, nous vous jurons que c’est la vérité et nous vous conjurons de croire pour avoir la vie éternelle.»

Pierre est plein de majesté quand il parle. Il n’a plus rien du pêcheur un peu rustre qu’il était il y a peu de temps encore. Il est monté sur un tabouret car, avec sa petite taille, il ne serait pas vu des plus éloignés s’il était resté les pieds au sol, alors qu’il veut dominer la foule. Il parle sur un ton mesuré, d’une voix juste et il a les gestes d’un véritable orateur. Ses yeux, qui ont toujours été expressifs, sont maintenant plus éloquents que jamais: amour foi, autorité, contrition, tout transparaît dans son regard, annonce et renforce ses paroles.

Il descend maintenant du tabouret, passe entre la table et le mur, puis il attend.

Jacques et Jude (Jacques frère de Jude) étendent une nappe blanche sur la table. Pour ce faire, ils soulèvent le coffre large et bas qui est placé au centre de la table, et le recouvrent lui aussi d’un linge très fin.

Jean va vers Marie et lui demande quelque chose. Elle enlève de son cou une sorte de petite clé et la donne à Jean. Jean s’approche du coffre et l’ouvre, en rabattant la partie antérieure qui s’appuie sur la nappe et qui est recouverte d’un troisième linge.

A l’intérieur, une séparation horizontale divise le coffre en deux niveaux. Dans le compartiment inférieur, il y a un calice et un plat en métal. Dans le compartiment supérieur; au centre, se trouvent le calice dont Jésus s’est servi et le pain qu’il a rompu sur un plat précieux comme le calice. A leurs côtés se trouvent d’une part la couronne d’épines, les clous et l’éponge, de l’autre le suaire, le voile de Marie qui ceignait les reins de Jésus, ainsi que le voile de Véronique.

Il y a d’autres choses au fond, mais je ne saisis pas de quoi il s’agit. D’ailleurs, personne n’en parle ni ne les montre. En revanche, celles que j’ai indiquées, à l’exception du calice et du pain qui restent à leur place, sont prises par Jean et Jude et montrées à la foule, qui s’agenouille.

Les apôtres entonnent ensuite des prières, des hymnes à mon avis, car elles sont chantonnées. La foule répond.

Enfin l’on apporte des pains qu’on pose sur le plateau en métal (pas celui de Jésus), ainsi que de petites amphores.

Pierre reçoit de Jean, qui est agenouillé de l’autre côté de la table — alors que Pierre est toujours entre la table et le mur; le visage tourné vers la foule —, le plat contenant les pains, il l’élève et l’offre. Puis il le bénit et le pose sur le coffre. Jude, lui aussi à genoux, tend le calice (pas celui de Jésus) et deux amphores dont Pierre verse le contenu dans le calice, qu’il offre. Puis il le bénit et le pose sur le coffre.

Ils prient encore, puis Pierre rompt les pains en de nombreuses bouchées, tandis que la foule se prosterne encore davantage, et dit:

«Ceci est mon Corps. Faites ceci en mémoire de moi. »

Il sort de derrière la table, en portant le plat chargé de bouchées de pain, va d’abord vers Marie et lui en donne une. Il passe ensuite sur le devant de la table et distribue le pain. Il reste quelques bouchées qui sont déposées sur le coffre, toujours sur leur plat. Il prend ensuite le calice et le fait tourner dans l’assistance, en commençant par Marie. Jean et Jude le suivent avec les petites amphores et en versent [le contenu] quand le calice est vide.

Quand tout est distribué, les apôtres consomment les bouchées restantes ainsi que le vin. L’on chante ensuite un nouvel hymne, puis Pierre bénit la foule, qui s’en va peu à peu.

Marie, qui était toujours restée à genoux, se lève alors et s’approche du coffre. Elle se penche pardessus la table et touche du front le compartiment du coffre tout en déposant un baiser sur le bord du calice de Jésus. Ce baiser s’adresse aussi à toutes les reliques qui y sont rassemblées. Puis Jean le referme et rend la clé à Marie.

Je crois avoir vu exactement la sainte messe, telle qu’elle était au commencement. Et, j’en suis certaine, avant la fin du temps de la Pentecôte, Jésus, selon sa promesse, me satisfait en m’éclaircissant la deuxième chose que je voulais savoir (29 mai). Il m’explique pourquoi je voyais les âmes être de couleurs différentes dans la dictée du 31 mai.

En outre, je sais maintenant ce que contenait le coffre si cher à Marie.[192] Il était tout à la fois reliquaire et premier tabernacle. Et il me plaît de penser que c’était Marie qui le possédait et en gardait la clé. Marie est donc la trésorière de tout ce qui est Jésus, la Prêtresse  (*193) de l’Eglise la plus véritable.



(*192) Voir la vision du 28 mai.
(*193) Prêtresse et Mère du Sacerdoce (comme dans "Les cahiers de 1943" pages 280, 290, 527 et 568) en ce sens que Marie étant la véritable Mère de Jésus, Prêtre suprême et éternel, elle était la première à lui être intimement urne. Relire, dans la dictée du 18 mai, la p. 300.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta




Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Cyne11
Pierre , Marie et les Apôtres célèbrent  la  " Cène "
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 28 Oct 2015 - 7:20

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_72

Bien qu’elle aille très mal, l’écrivain est heureuse d’écrire sur Marie, en présence de Jésus.


Le 7 juin

Vigile de la fête du Saint Sacrement.

J’écris en présence de Jésus, mon Maître. Pour moi, entièrement pour moi. Après tant d’absence, le revoici tout à moi.
Vous direz: «Comment donc? Voici presque un mois que tu as recommencé à l’entendre et à le voir (*194), et tu dis que le revoici après une telle absence?» Je réponds encore une fois ce que je vous ai dit de vive voix et écrit à plusieurs reprises. (*195)

Une chose est de voir, une autre d’entendre. Et surtout, une chose est de voir et d’entendre pour les autres, une autre de voir et d’entendre pour moi seule, pour moi exclusivement. Dans le premier cas, je suis spectatrice et je répète ce que je vois et ce que j’entends; Or, S1 cela me réjouit, car ce sont toujours des choses qui donnent beau coup de joie, il est aussi vrai qu’il s’agit d’une joie extérieure, pour ainsi dire. Ce terme rend mal ce que je sens tellement bien, mais je n’en trouve pas de meilleur.

En résumé, rendez-vous compte que ma joie est semblable à celle d’une personne qui lit un beau livre ou voit une belle scène. Il s émeut, la savoure, en admire l’harmonie et pense: « Qu’il serait beau d’être à la place de cette personne! » Dans le second cas, en revanche, c'est-à-dire quand ce que je vois et entends m’est destiné, alors je suis moi-même "cette personne". La parole que j'entends, le personnage que je vois sont pour moi. C’est Jésus et moi, Marie et moi, Jean et moi. Ils sont vivants, vrais, réels, proches, non pas devant moi et comme si je voyais se dérouler une pellicule cinématographique, mais ils se tiennent à côté de mon lit, ils marchent dans la chambre, ils s’appuient aux meubles, ou encore ils sont assis ou debout, comme des personnes vivantes, mes hôtes: c’est bien différent d’une vision destinée à tout le monde. En un mot, tout cela "est mien".

Donc aujourd’hui, et même depuis hier après-midi, Jésus est ici, vêtu de son habituel vêtement en laine blanche, d’un blanc plutôt ivoire si différent en poids et en nuance du vêtement splendide qu’il porte au ciel  (*196) et qui semble d’un lin immatériel et si pur qu’il paraît être de la lumière filée. Il est ici, avec ses belles mains longues et fuselées d’un blanc qui tend au vieil ivoire, avec son beau visage long et pâle où brillent ses yeux bleu sombre dominateurs mais doux entre des cils épais d’un châtain scintillant de blond-roux. Il est ici avec ses beaux cheveux longs et soyeux, d’un blond-roux plus vif dans les mèches exposées à la lumière et plus cuivré au fond des plis.

Il est ici! Il est ici! Il me sourit et me regarde écrire sur lui. Tout comme il le faisait à Viareggio (*197)... et comme il ne le faisait plus depuis la semaine sainte   (*198)… puisqu’il m’a alors donné toute cette désolation, devenue une fièvre presque de désespoir lorsque, à la souffrance d’être privée de lui, s’unit celle d’être privée de vivre là où, du moins, je l’avais vu et où je pouvais dire: « Il s’est appuyé ici, il s'est assis là, là encore il s’est penché pour me poser la main sur la tête », là encore où mes parents étaient morts. Oh! Qui n’en a pas fait l’expérience ne peut comprendre cela!

Ce n’est pas que nous revendiquions la possession de tout cela. Nous savons bien que ce sont des grâces gratuites et que nous ne méritons pas de les obtenir, tout comme nous ne pouvons exiger qu'elles durent quand elles nous sont accordées. Nous le savons. D’ailleurs, plus elles nous sont accordées, plus nous nous anéantissons dans l’humilité, en reconnaissant notre misère répugnante face à l’infinie Beauté et à la divine Richesse qui se donnent à nous.

Mais que dites-vous, mon Père? Un fils ne désire-t-il pas voir son père et sa mère? Une femme ne désire-t-elle pas voir son mari? Et quand la mort ou une longue absence les en empêche, ne souffrent-ils pas et ne trouvent-ils pas quelque réconfort à vivre là où ceux-ci ont vécu? S’ils doivent quitter cet endroit, ne souffrent-ils pas doublement parce qu’ils perdent jusqu’au lieu où leur amour fut aimé par l’être absent? Peut-on reprocher quoi que ce soit à ceux qui souffrent de cette peine? Non. Et moi? Jésus n’est-il pas mon père et mon époux? Ne m’est-il pas plus cher, bien plus cher que le plus cher des pères et des époux?

Jugez de ce qu’il en est d’après la façon dont j’ai supporté la mort de ma mère. (*199)J’ai souffert, savez-vous? Je pleure encore, car je l’aimais bien, malgré son caractère. Mais vous avez vu comment j’ai surmonté ce moment. Jésus était là. Or il m’est plus cher que ma mère. Dois-je vous dire quelque chose? J’ai souffert et je souffre davantage aujourd’hui de la mort de ma mère — qui a eu lieu il y a huit mois — qu’à l’époque. Car, pendant ces deux derniers mois, je n’avais pas Jésus pour moi, ni Marie pour moi, et même maintenant, il suffit qu’ils me quittent un instant pour que je sente plus que jamais ma désolation d’orpheline malade, et je plonge de nouveau dans la douleur rude et humaine de ces jours inhumains.

J'écris sous les yeux de Jésus, si bien que je n’exagère ni ne déforme rien. Ce n’est pas mon habitude, d’ailleurs. Mais même si ce l’était, il serait impossible de persister sous ce regard.

J’ai écrit cela ici, où je n’ai pas coutume de le faire car je ne viens pas mêler mon pauvre moi aux visions de Marie  (*200): je sais bien que je dois continuer à décrire ses gloires. Sa maternité, à tous ses instants, n’a-t-elle pas été une couronne de gloires?

Je vais très mal, et écrire me coûte beaucoup. Je suis une loque, ensuite. Mais pour la faire connaître, pour qu’elle soit plus aimée, je ne compte pas. Mes épaules me font-elles souffrir? Mon cœur cède t il ? Ma tête me torture-t-elle? La fièvre augmente-t-elle? Peu importe! Que Marie soit connue, toute belle et chère comme je la vois par bonté de Dieu et par sa bonté à elle, et cela me suffit.


(*194) Voir le 17 mai.
(*195) Par exemple, l’écrivain fait allusion à ces manifestations le 13 mai, dans "Les cahiers de 1943".

(*196) Dans la vision du 10 janvier.
(*197) D’où l’écrivain avait été évacuée à S. Andrea del Còmpito. Voir la note 139.
(*198) Elle le rapporte dans le texte du 7 avril auquel fait suite la période de désolation, illustrée par les écrits du 9 avril au 10 mai.
(*199) Dictée du 4-5 octobre 1943, dans "Les cahiers de 1943".
(*200) Ces dernières ont été relatées sur ce cahier-ci et sur d’autres. Ils appartiennent à "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Jesus_21
Jésus : dessin fait un membre du Forum et que je trouve ressemblant à la vision de Maria
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 29 Oct 2015 - 7:06

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_73


La vie des victimes doit se mener sur un plan totalement spirituel, très élevé et imprégné d’amour. De telles âmes ressemblent aux animaux de la théophanie d’Ezéchiel et vivent héroïquement les vertus des saints.


Le 11 juin


Jésus dit:

« Pour pouvoir vivre la vie de victime d’une manière équilibrée, il faut se placer résolument au niveau spirituel et oublier absolument ce qui n’est pas à ce niveau.

J’ai parlé d’ "équilibre" car, dans les réalités de la terre, ce terme est utilisé pour désigner une chose ou une personne qui est placée sur son axe de façon si ajustée qu’aucune secousse quelle qu’elle soit ne saurait la faire tomber. Même si elle en subit, puisqu’il est naturel qu’elle en subisse, elle supporte le choc avec un léger vacillement qui, loin d’être de la faiblesse, prouve au contraire sa stabilité, puisqu’il ne tourne pas à la catastrophe mais aboutit à un retour à la même position qu’avant.

Il en va de même des réalités non terrestres, et par conséquent spirituelles. L’âme placée sur son axe de façon ajustée ne tombe pas sous les chocs qu’elle peut endurer. Elle subit l’assaut, elle en souffre puisque c’est une irruption de forces mauvaises dans l’atmosphère de paix surnaturelle qui l’entoure, un vacarme de voix basses qui dominent un instant les harmonies célestes dont elle fait ses délices; comme la tige d’une plante sous la tempête, sa couronne fleurie ondule, mais elle ne se déracine pas puis, une fois l’assaut passé, elle se stabilise à nouveau dans sa paix, tout occupée à écouter les mots que l’amour de Dieu ne cesse de murmurer à son esprit.

Où se trouve ce niveau spirituel? Ah, bien haut! Là où l’humanité n’arrive pas. Celle-ci est encore perceptible, car l’âme n’est pas aveugle et sa vie dans l’atmosphère vitale ne la rend pas stupide. Non, car cela accroît au contraire sa capacité à voir et à entendre. Mais la raison en est qu’elle vit déjà dans l’atmosphère de l’Amour, puisque le niveau spirituel est l’antichambre du paradis bienheureux: les limbes actuelles de ceux qui ne sont pas encore nés à la vie éternelle, mais dont l’âme attend déjà d’y entrer, en enfants spirituels dont le baptême adviendra par le baiser que l’Eternel leur donnera quand, dépouillés de la prison de la chair et tels des flèches enflammées ou des colombes de flammes libérées de l’arc ou du piège, ils voleront vers Dieu, leur but, leur nid, la préoccupation de tout leur séjour en exil sur terre.

La Charité, impatiente de s’unir à cette charité mineure, concentre ses ardeurs sur ce niveau et l’imprègne d’elle. Ceux qui en vivent et s’en nourrissent l’absorbent avec l’avidité de leur âme. Ce sont des bouches assoiffées qui aspirent ce qui fait leur joie et ne cessent de chanter leur joie, même pendant qu’elles aspirent. Tout en chantant, elles ne cessent de prier pour leurs frères; elles ne cessent, pendant qu’elles chantent, de répéter les paroles qu’elles entendent et qui viennent de Dieu.

En effet, les âmes qui vivent au niveau de l’esprit ressemblent aux bêtes de la théophanie d’Ezéchiel. Elles ont quatre aspects, car leur action est quadruple, et elles se servent de quatre bouches. De leur visage d’aigle, elles regardent Dieu, qui est Soleil, et en chantent les louanges. Elles s’en rassasient comme des lions, car Dieu est leur proie et elles ne désirent qu’elle. Patientes comme des bœufs, elles ne se lassent pas de prier pour leurs frères dont la conquête au royaume de l’esprit est une œuvre patiente et tenace. De leur bouche d’homme, enfin, elles répètent aux hommes dans leur langage ce qu’elles ont entendu de Dieu en volant comme des aigles dans le royaume du Soleil-Dieu.

La charité est toujours active, et ceux qui vivent dans la charité sont actifs comme elle. Elle est multiforme et multi opérante, et ils ont une charité "multiforme et multi opérante". Elle est ardente, et ils sont des "charbons incandescents" que Dieu rend toujours plus brûlants. La charité est légère et rapide, et ils ont des ailes pour aller, légers et rapides, là où l’élan de la charité les porte. Ils ne "se retournent pas" pour regarder ce qu’ils laissent derrière eux.

Voici que je t’ai ramenée au premier point: "Pour pouvoir vivre la vie de victime d’une manière équilibrée, il faut se placer résolument au niveau spirituel et oublier absolument ce qui n’est pas à ce niveau." C’est ce que j’ai dit dans la première partie de cette dictée, et je le répète.

Toi, tu es ici et tu y restes. La seule chose qui puisse te faire perdre ton équilibre, — qui est parfait puisque c’est moi qui t’y ai mise et mes actions sont parfaites —, c’est seulement ta volonté. Tout le reste pourra bien t’ébranler, te troubler en entrant avec tempête et fracas dans l’atmosphère qui t’entoure, mais n’arrivera pas à te faire quitter ton centre. Rien n’y pourra à moins que tu ne le veuilles.

Ne te trouble donc pas si tu te sens troublée. Laisse venir ce trouble des autres — qu’il s’agisse d’hommes ou de Satan —, mais n’y unis jamais le tien. Ce serait le plus nuisible, parce que le plus intérieur.

Ne te dis jamais: "Je ne suis pas capable de bien faire ce que je fais", "je ne sais pas servir Dieu parfaitement", "je pèche au lieu de me sanctifier". Bien sûr, tu ne sais pas bien faire, tu n’es pas parfaite, tu as encore bon nombre d’imperfections. Mais qui donc sait agir bien, à la perfection, sans jamais pécher, aussi longtemps qu’il est homme? Qui est parfait, s’il se compare à la Perfection?

Mais la Perfection, précisément parce qu’elle est perfection, sait aussi juger et voir parfaitement; par conséquent, elle sait voir votre intention, votre zèle, votre effort pour bien faire, pour servir parfaitement, pour ne pas pécher et c’est avec un sourire qu’elle annule [les fautes] et pardonne, et qu’elle accomplit ce que vous ne parvenez pas à accomplir.

Au niveau spirituel, toute pensée humaine doit mourir. C’est très difficile. C’est pourquoi l’on qualifie d’héroïques les vertus des saints, et les saints sont si rares parce que les héros sont rares. D’ailleurs cet héroïsme est plus grand, plus complexe et surtout plus long que l’héroïsme humain, qui n’est qu’un épisode dans la vie d’un homme, alors que le premier représente la vie même d’un homme.

L’héroïsme d’un homme concerne l’acte imprévu qui se présente et qui ne laisse pas le temps à la chair d’exprimer ses voix peureuses. Même si l’homme ne s’en rend pas compte, son héroïsme s’appuie toujours sur deux béquilles: un caractère impulsif et le désir de louange.

Celui du saint n’est pas un acte improvisé: il prend la vie, toute la vie. Du matin au soir et du soir au matin, d’un mois sur l’autre, d’une année sur l’autre, qu’il fasse froid ou qu’il fasse chaud. Cela inclut le travail, le prochain, le repos, la souffrance, les maladies, la pauvreté, les deuils comme les offenses. C’est un collier auquel chaque minute ajoute une perle, une perle qui s’est formée à partir des larmes, de la patience, de la fatigue. Cet héroïsme ne tombe pas du ciel, comme une manne. C’est en vous qu’il doit naître, en vous seuls. Le ciel ne vous donne pas davantage qu’aux autres. Le monde, lui non plus, ne vient pas à son aide. Il le combat plutôt et s’y oppose de mille manières.

Il est vrai que ce combat est le meilleur facteur de formation, puisque le cœur de cet héroïsme consiste à supporter le monde avec patience et à l’aimer pour la haine qu’il vous porte; c’est autour de lui que s’unissent des cellules de patience dans la faim, la soif, le froid, le chaud, les nuits sans repos, les maladies, la pauvreté ou les deuils. Mais le principal est toujours de supporter le monde et de l’aimer surnaturellement.

Aucune pensée humaine, mais l’amour de Dieu uniquement, l’intérêt de Dieu uniquement: voilà comment pense le héros de l’esprit, voilà comment agit celui qui vit en équilibre spirituel. Moi? Que suis-je donc? Mes souffrances? Mes fatigues? Ma pauvreté? Les préjudices dus au prochain? Cela ne compte pour rien. Ce qui compte, c’est Dieu. Je me sers de toutes choses pour lui, et je suis heureux de les avoir car c’est par elles que je peux aimer Dieu, non pas pour qu’il me préserve mais par pur amour, je peux servir Dieu en utilisant cette monnaie pour sauver les autres et donc agir dans l’intérêt de Dieu.

Crois-tu, Maria, que je ne souffre pas de devoir vous "assaisonner" ainsi par la souffrance, vous que j’aime par-dessus tout? Crois-tu que, si je le pouvais, je ne voudrais pas vous donner toute joie pour la joie que vous me procurez?

Mais, pour sauver le monde, il n’est pas d’autre moyen que la douleur. Moi-même, qui suis Dieu, je n’ai trouvé que celui-ci pour être le Sauveur. La joie deviendra Joie pour vous. Mais ce sera dans l’autre vie. Ici, elle n’existe pas pour vous, mes chères victimes que j’aime. Ici, vous possédez ma paix, l’union à moi et mon amour. Des joies spirituelles, mais rien pour la chair. Pour elle, vous n’avez que de la souffrance. En outre, cela ne suffit jamais, puisque l’erreur ne cesse de croître. Vous êtes les réparatrices des erreurs et vous ne pouvez prendre un instant de répit, car l’Ennemi continue à détruire, si bien qu’il faut continuer d’édifier pour garder au monde un aspect humain, et pas complètement satanique.

Le Christ, au ciel, ne pleure plus. Mais il souffre encore car, s’il est Dieu, il est également Homme et il a un cœur. Or de quoi souffre mon cœur, qui est parfait dans ses passions? De se voir mal aimé et de voir souffrir, de devoir laisser souffrir ceux qui l’aiment et ceux qu’il aime.

Oh! Comme je souffre de vous voir souffrir pour accomplir en vous la rédemption de l’homme! Comme j’en souffre ! Mais, à chaque palpitation de douleur qui répond à votre douleur, j’unis un don pour le ciel. Pour votre ciel. C’est le vôtre.

Vous le conquérez heure par heure, et il vous attend.

Oh! Que de splendeurs vous sont destinées ici! Oh! Quel amour vous attend! Oh! Comme je suis impatient de vous les offrir! Lève les yeux et vois. Parmi les mille splendeurs de ce que tu as méritées, la Face de ton Dieu resplendit pour toi et te sourit. Elle te bénit aussi.

Oui, je te bénis. Va en paix. »


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Dieu nous accueille dans Son Royaume
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 30 Oct 2015 - 7:02

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_74


Le temps de Dieu est un éternel présent qui se condense dans le mot "maintenant ". Toutes les âmes victimes doivent connaître ce mot pour mesurer la souffrance selon le temps de Dieu.



Le 12 juin

Jésus dit:

« J’ajoute encore ceci pour te perfectionner dans la souffrance.

Aimer la souffrance est déjà un conseil de perfection, car le commandement de Dieu, qui connaît les possibilités de l’homme, se borne à ordonner de supporter la douleur par obéissance à Dieu. Beaucoup — la majorité — ne savent même pas faire cela.

Dieu dit aux meilleurs: "Aimez la souffrance puisque mon Fils l’a aimée pour votre bien. Faites-en de même pour le bien de vos frères."

Mais, parmi ces meilleurs que sont les chrétiens fidèles, convaincus, généreux, aimants, il y a une catégorie élue. Ce sont les séraphins des fidèles, ceux dont l’amour est le plus ardent. L’amour dont ils brûlent leur fait aimer ce qu’il y a de plus difficile, à telle enseigne qu’ils ne se bornent pas à aimer la souffrance qui les afflige avec la permission de Dieu, mais qu’ils la demandent et disent: "Me voici, Père. Je suis ici pour te demander le même calice que celui que tu as donné à ton Fils, et pour le même motif." Ils deviennent ainsi les "victimes".

C’est à ces dernières que j’adresse, par toi qui en es une, ce conseil de perfection.

Lorsque la douleur est atroce mais brève, elle est plus facile à accomplir. Mais il est fort difficile de tenir bon pour mener à bien sa mission de victime lorsque sa cruauté mordante se prolonge tant et plus, et lorsque, telle un arbre florissant, elle s’orne de branches toujours nouvelles et qu’elle accueille d’autres proliférations sur son tronc. La douleur ressemble alors à certains arbres des forêts auxquels du lierre et de la clématite se cramponnent, sur lesquels de la mousse et des lichens s’incrustent, et où naissent, dans le creux de deux branches, d’autres petites plantes dont on ne sait comment elles arrivent à prendre racine là, dans cet angle formé par deux morceaux de bois où ne se trouve qu’un semblant de poussière; elles poussent néanmoins et deviennent de vrais arbustes, et l’homme admire avec stupéfaction cette œuvre des vents et ce phénomène d’adoption végétale.

Eh bien, Maria, je t’ai dit que, pour mener sans déséquilibre une vie de victime, il convient de se placer résolument au niveau spirituel. (*201)Voir, penser, agir, tout faire comme si l’on agissait dans les royaumes de l’esprit, c'est-à-dire dans une éternité qui dit toujours: "maintenant".

Quel regard portez-vous sur les réalités charnelles, vous qui vivez pour l’esprit? Qu’avez-vous demandé à Dieu? De faire de vous des créatures spirituelles. Or ces créatures spirituelles, semblables à Dieu, en quel temps vivent-elles? Dans celui de Dieu. Et quel est le temps de Dieu? Un éternel présent. Un éternel "maintenant". Pour le Père éternel, il n’existe, au ciel, ni passé ni futur. Il n’existe qu’un instant éternel.

Dieu ne connaît ni naissance ni mort, ni aurore ni crépuscule, ni commencement ni fin. Les anges, qui sont spirituels comme lui, ne connaissent "qu’un seul jour". Ce jour a commencé à l’instant de leur création et n’aura pas de fin. Les saints, à partir du moment où ils naissent au ciel, possèdent ce temps immuable du ciel qui ne passe pas et qui est immobile dans son éclat de diamant enflammé par Dieu, dans les ères du monde qui tournent autour de sa fixité immuable comme les planètes autour du soleil: celles-ci se forment et se dissolvent, règnent et se désagrègent, alors qu’il est, lui, toujours le même et le sera toujours. Pour combien de temps? Pour toujours.

Réfléchis, Maria. Si tu pouvais compter tous les grains de sable dans les mers du globe entier, au fond et sur les rives des lacs, des étangs, des fleuves, torrents et ruisseaux, et que tu me disais: "Change-les en autant de jours", tu aurais encore une limite à ce nombre de jours. Si tu y unissais toutes les gouttes d’eau des mers, des lacs, des fleuves, torrents et ruisseaux, celles qui tremblent sur les feuilles baignées de pluie ou de rosée, si tu y ajoutais encore toute l’eau des neiges alpines, des nuages errants, des glaciers qui habillent de cristal les pics montagneux, tu aurais encore une limite à ce nombre de jours.

Tu pourrais bien joindre à cela toutes les molécules qui forment les planètes, les étoiles et les nébuleuses, tout ce qui vole dans le firmament et l’emplit de musiques que seuls les anges entendent — tout astre, en effet, chante les louanges du Créateur pendant sa course, comme un brillant harpiste qui fait courir ses doigts sur des harpes d’azur, si bien que le firmament est rempli de ce concert d’organes gigantesques —: tu n’obtiendrais qu’un nombre limité de jours. Ajoute encore la poussière enfouie dans la terre, cette poussière qui est terre d’hommes retournés avec leur matière au néant et qui attendent depuis des centaines de siècles l’ordre de redevenir des hommes pour voir le triomphe de Dieu — or il y a des milliards de milliards d’atomes de poussière humaine ayant appartenu à des milliards d’hommes qui se croyaient quelqu’un d’important et ne sont rien depuis des siècles, au point que le monde a même oublié leur existence —: tu n’obtiens encore qu’un nombre limité de jours.

Le Royaume de Dieu est éternel comme son Roi. Et l’éternité ne connaît qu’un seul mot: "maintenant". Toi aussi, et avec toi tous les consacrés à l’holocauste, tu dois connaître ce seul mot pour mesurer le temps de la souffrance.

"Maintenant". Depuis quand souffres-tu. Depuis maintenant. Quand cela cessera-t-il? Maintenant. Le présent. Pour les créatures spirituelles, il n’existe que ce qui est de Dieu. Même le temps. Apprenez, avant que le moment ne soit venu, à calculer le temps comme vous le possèderez au paradis: maintenant.

Oh! Qu’il est béni, ce temps qui est immuable possession, immuable contemplation de Dieu, immuable joie! "La vie est un battement de cil, le temps de la terre a la durée d’un soupir. Mais mon ciel est éternel", voilà ce que doit être l’accord qui donne le "la" à votre chant de créatures martyres et bienheureuses.

On peut lire dans la vie de ma martyre Cécile: "Cécile chantait en son cœur." Vous aussi, chantez dans votre cœur. Chantez: "Le ‘maintenant’ de Dieu m’attend. Je suis déjà enveloppée par le tourbillon de ce ‘maintenant’ éternel, et ce tourbillon m’approche toujours plus du centre de sa perfection. Je vois tomber cette poussière dont chaque atome est un jour et chaque grain un mois. Je la vois tomber, chassée par le souffle de ce tourbillon qui m’aspire vers Dieu, et c’est l’amour de Dieu qui veut me donner 'son' temps.

Il veut me donner son éternel présent: en lui, à chaque seconde du temps terrestre correspond la réception en moi de la béatitude d’avoir Dieu-Père, Dieu Fils, Dieu Esprit Saint, en une étreinte toujours renouvelée, toujours désirée, toujours voulue, sans lassitude, riche de splendeurs toujours nouvelles, de saveurs toujours nouvelles, d’amours toujours nouveaux. Et je nais à chacune de ces nouvelles arrivées comme au premier instant où j’ai joui de ce Dieu un et trine, mon unique amour, à chacune de ces nouvelles arrivées, j’atteins la perfection de la Vie; puis je renais à ma joie de bienheureuse pour l’aimer encore et encore, et en être aimée encore et encore.

Rien de plus. Car là, au paradis, tout a atteint la perfection et n’est pas susceptible d’accroissement ou de diminution. Il n’y a qu’une joie, toujours égale et fraîche: ma joie de bienheureuse qui étreint Dieu, et la sienne, celle Dieu, qui peut répandre son amour, son essence, sur un être qu’il a créé par amour pour en recevoir de l’amour et pour lui donner de l’amour, lui en donner, lui en donner encore."

Que le regard que tu portes sur ta souffrance soit celui-ci, ma petite épouse, et sa durée te paraîtra moins que rien. A la fin, je suis là. Moi.

Que ma paix soit toujours avec toi. »


(*201)Voir la dictée précédente.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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La Montée vers Dieu
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 31 Oct 2015 - 7:02

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_75

L’Eucharistie est le cœur du Cœur de Jésus, d’après l’explication de la dictée et la vision qui se présente ce jour-là à l’écrivain: un Cœur rayonnant, portant le sigle du Sauveur, qui semble renfermer une Hostie resplendissante.


Le 13 juin

Depuis hier soir à 18 h, j’ai la vision d’un Cœur resplendissant. On dirait de l’or liquide, de l’or devenu verre précieux et illuminé à l’intérieur par une forte lumière. Des rayons intenses s'en échappent et l’entourent comme une magnifique auréole. Ce cœur bat impétueusement, comme lorsqu’une émotion ou quelque sentiment profond le bouleverse. En lettres d’un or encore plus éclatant et plus clair, on lit à l’intérieur le sigle: IHS.

Mais ce Cœur, dont la forme et le mouvement sont en tout ceux du même organe humain, m’apparaît comme une hostie vivante qui rayonne dans son ostensoir en or, en effet, les éclairs lancés par les rayons l’arrondissent, pour ainsi dire, dans sa pointe et tout spécialement parce que, là où s'inscrit le sigle saint, il semble y avoir une grande hostie, très lumineuse, qui vit dans la chair, lumineuse elle aussi, du Cœur divin, comme si elle était l’âme de ce Cœur béni.

Je récite les prières de l’après-midi, dites en commun, de cette manière, en ayant les yeux de mon âme fixés sur ce Soleil d’amour qu’est le Cœur du Christ... et je me propose de faire mes dernières offrandes pendant que les autres dînent, parce qu’il m’a été impossible de les faire durant la journée, pour une raison ou pour une autre.

Mais à peine étais-je seule que, pendant que j’enlevais les livres et les travaux posés sur mon lit pour m’y mettre, je fus soudainement prise par une attaque cardiaque si forte que j'ai bien cru partir dans l’autre monde. Et je ne pouvais rien faire... sinon dire à Jésus: « Prends cette souffrance que tu me donnes à la place de celle que j’avais, moi, l’intention de te donner. » J’ai souffert ainsi des heures durant.

Je souffre encore aujourd’hui, encore maintenant. Mais je vois toujours le Cœur rayonnant et j’en suis soulagée en toutes choses hormis la chair, qui est un véritable et absolu supplice.

Hier soir, je croyais vraiment mourir et pour ne pas mourir seule, j’avais posé devant moi, sur mes genoux légèrement fléchis, mon Jé¬sus, la Vierge de Fatima et Gemma. (*202) J’aurais aussi voulu saint Joseph, mais je ne pouvais pas bouger pour le prendre. Je tenais le chapelet ainsi que celui de Notre-Dame des Douleurs, et j’avais l’impression d’être comme entourée des meilleurs infirmiers qui soient. Je gardais les yeux fixés sur Jésus, Marie et Gemma; quand j’ai senti la morsure devenir plus vive et le cœur ralentir ses battements jusqu’à les suspendre quelques secondes, j'ai pensé: « Cette fois, je m’en vais », et je les regardais encore plus, je les appelais. Non pas pour être préservée de la mort, mais pour mourir dans un acte d’amour pour que mon dernier mot et mon dernier regard soient pour eux. En Gemma se trouvaient tous les saints. Entre Jésus et Marie je plaçais également saint Joseph, et tout était en ordre.

Puis Jésus dit:

« Ton esprit a vu juste. Mon Cœur est Eucharistie vivante. D’où vient l’amour? Du cœur. Qu’est l’Eucharistie? L’amour. Il s’ensuit que, lorsque vous pensez à l’Eucharistie, vous pouvez vous dire: "Voilà le Cœur du Cœur de Jésus." Et lorsque vous pensez à mon Cœur, vous pouvez vous dire: "Voici la matrice au sein duquel l’Eucharistie s’est formée."
Mon Cœur! C’est l’Hostie qui s’est immolée même au-delà de la mort, voulant être rompue même après avoir tout souffert pour être, non seulement martyrisée par la trahison, l’abandon et la torture, mais aussi offensée au-delà de la vie pour livrer les dernières gouttes qui se trouvaient encore dans les cachettes d’un Martyr saigné à mort.

L’Hostie a été hostie quand elle n’était encore que Pensée, et elle devint Chose pour être Hostie.

Je ne t’en dis pas plus, car tu ne peux écrire davantage. Aime mon Cœur de tout ton cœur, jusqu’à son dernier battement. Parmi les tortures de sa maladie, que ton cœur amoureux m’aime moi, qui suis le Cœur de Dieu. »


(*202 ) Il s’agit probablement de sainte Gemma Galgani, vierge de Lucques (1878-1903), pour laquelle l’écrivain avait une grande dévotion.



Cahiers de 1944 – Dictées  de  Jésus à Maria Valtora


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Hostie10
Hostie rayonnante dans le Cœur de Jésus
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Message par Maud Dim 1 Nov 2015 - 7:06

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_76


Au paradis, les enfants eux-mêmes possèdent intelligence et sagesse. Tout comme l’aigle enseigne à ses petits à s’élancer sans crainte en direction du soleil, Jésus élève l’écrivain et la ravit dans l’oraison.



Je réfléchis sur "Nennolina" (*203) et Jésus me dit:

«Reçois des lumières sur la puissance qu’est le paradis. Pense que ce petit être, qui avait à peine atteint l’âge de raison, possède désormais, là-haut, dans la patrie des enfants de Dieu, une intelligence et un savoir en rien inférieurs à ceux du plus savant des docteurs mystiques, et de ceux qui ont vécu le plus longtemps.

Mon Jean qui est aussi le tien , mort centenaire après avoir connus les mystères de Dieu les plus élevés; Paul, l’apôtre érudit; Thomas, le docteur angélique, et tous les géants de la vraie connaissance, ne peuvent ajouter une seule lumière à cette petite fille, ma sainte.

L’Esprit Saint, dont elle fut une épouse précoce sur la terre, lui enseignait en étreintes de feu ce qu’il n’enseigne pas aux savants orgueilleux et humains, en l’unissant à lui dans cette patrie bienheureuse sur le seuil de laquelle vous trouverez le Dieu un et trine qui vous dira: "Entre et réjouis-toi, ma bien-aimée." Il a infusé la perfection de la connaissance à cette petite fille comme il le fait à l’égard des adultes et des savants. Car toute votre science est toujours imparfaite, et elle devient parfaite seulement quand vous possédez Dieu: Dieu Vérité, Dieu Amour.

Ici, rien n’est imparfait. Dieu communique ses propriétés à ses saints. Il vous rend semblables à lui, qui reste votre Roi, par justice, et donc absolue Perfection, mais il est un Roi qui vous ouvre tous ses trésors, vous en couvre et vous en pénètre.

Lorsque tu as vu le paradis   tu as dit avoir l’impression que les âmes y avaient tous le même âge, et que seule la gravité des regards et des traits en révélait l’âge plus ou moins adulte. Cela t’a été montré parce que tu es encore sur la terre et que tu n’aurais pas pu comprendre et distinguer sans cela.

Mais, ici, il n’y a pas d’âge. L’âme est éternellement jeune comme au moment où Dieu l’a créée pour la donner comme âme à votre chair. Jusqu’au moment où la résurrection de la chair vous recouvrira d’un corps glorifié, les esprits sont incorporels et égaux. Lorsqu’ils vous apparaissent, dans les apparitions que je permets pour votre bien, c’est sous forme corporelle par pitié pour votre incapacité humaine à percevoir ce qui n’est pas matière. Ils se matérialisent donc pour se rendre sensibles à vos yeux.

Mais ici, c’est de la lumière qui chante les louanges de Dieu, et voilà tout. Lumière. Amour. Sagesse. »

Etant donné que Jésus s’était fait entendre au moment précis où je me préparais à prier, je lui dis: « Mais, Jésus! Je ne peux plus prier ainsi ! Après, je suis fatiguée, et je n’y parviens plus. »

Or il me répond, avec un sourire que, si je n’avais pas peur de lui manquer de respect, je pourrais qualifier d’espiègle:

« C’est précisément ce que je veux. Tu m’appartiens entièrement, dans le bien et dans le mal. Oui, même dans le mal. N’es- tu pas heureuse que je te prenne même quand tu es imparfaite pour rendre parfait ce que tu fais, en supprimant tes insuffisances? Tu dois donc te réjouir même de me sacrifier ce qui est bon et te fait dire, quand tu l’accomplis: "Là, j’agis bien."

Ton bien! Oh mon petit moucheron! Tes dévotions sont... des dévotions. Il y entre l’habitude, les scrupules, la peur que, si tu ne les dis pas, je ne t’écoute pas et ne te bénisse pas, les distractions. Je ne les veux pas. Je te les laisse pour les heures où je veux te faire sentir que tu es... encore moins qu’un moucheron, une larve de moucheron, qui n’a pas encore d’ailes pour voler sur une marguerite des prés.

Mais lorsque je fonds sur toi, je te ravis en prières. Je suis l’Aigle. L’aigle vole au plus haut du ciel, il monte, monte toujours plus haut dans le bleu du ciel en cercles concentriques et regarde le soleil. Ses yeux fixent le soleil sans en être éblouis. Mieux, plus ils le fixent, plus ils se sentent forts. A ses petits encore lourdauds qui ont peur de quitter le nid [pour voler] au-dessus du ravin, l’aigle enseigne l’ivresse du vol en les prenant l’un après l’autre sur ses ailes robustes pour les emmener vers les hauteurs. Ivres du lumière,

ils ne peuvent plus supporter l’antre de la roche et, libérés de toute peur du vide, ils ouvrent les ailes et s’élancent... au-devant du soleil, dans les hauteurs. Ils ont appris à être des aigles. Ils n’étaient auparavant que des poussins guère différents de ceux de l’oie. Ils ont appris à voler, à ne pas connaître la saleté et la boue, à vivre de soleil, en solitaire.

Car  ô petits hommes, vous ne connaissez pas les merveilles de mes créatures, ou si mal, donc je vous les enseigne  l’aigle agit de cette manière pour transformer ses poussins en petits aigles. Et quand il les voit avides de ciel bleu et de soleil, il les quitte, tout en continuant à les surveiller. C’est ce que je fais à ton égard.

Ils ouvrent alors leurs ailes, poussés par l’instinct et le désir. Par instinct de prendre leur essor. Ils ont deviné que ces deux choses longues que leurs parents bougent et qu’eux-mêmes n’ont jamais ouvertes servent à planer dans ce beau ciel bleu. Ils cèdent alors au désir de faire comme eux et de s’élancer dans ce beau bleu qui ne cesse de s’élever, qui semble être un mur mais n’est que de l’air toujours plus pur.

Pendant ce temps, l’aigle adulte les suit de plus haut. Et si, par fatigue ou faiblesse, l’un d’eux cédait après un vol bref et chutait, il se précipite, le saisit, le sauve, le ramène au nid et le fortifie plus que les autres, pour le rendre prêt à un nouveau vol le lendemain. Il en va ainsi jusqu’à ce qu’il leur ait montré les crêtes où il fait bon vivre seul, en roi, pour transformer chacune d’elles en un royaume absolu dont le roi et la reine s’aiment en des tourbillons de lumière et de vols.

Qu’y a-t-il de différent dans ma façon d’agir envers toi? L’oraison est un vol d’aigle. La dévotion est le tremblement tâ¬tonnant d’un moustique en vol qui prend difficilement possession du cœur d’une fleur pour profiter d’un peu de soleil.

Or moi, je te prends quand je te veux, et je t’emporte avec moi. Maintenant, je te pose. Es-tu lasse? Repose-toi. Dis-moi seulement que tu m’aimes. Cela me suffit. Et tiens-toi prête à un nouveau vol. Ne comprends-tu pas que je suis ton Seigneur, si absolu que je veux ce que je veux ?»


(*203) Il s’agit d’Antonietta Meo, dite Nennolina (1930-1937).



……Suite de la dictée du 14 Juin  demain....

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à  Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Vol_de10
Vol de l' Aigle vers le Ciel
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 2 Nov 2015 - 7:04

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_77


……Suite de la dictée  du 14 Juin ….


L’Heure Sainte de Jésus:

I. « Si je ne te lave pas, tu ne pourras avoir part avec moi dans mon Royaume» (nécessité de la purification du Seigneur qui donne l’absolution).

Il. « L’un de vous me trahira» (disposition du Seigneur au pardon en échange de l’amour).

III. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés» (c'est-à-dire avec humilité, sans égoïsme, plus que soi même).

IV « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous me demanderez ce que vous voudrez et cela vous arrivera.»



Toujours le 14 juin


Heure sainte de Jésus.

I« "Si je ne te lave pas, tu ne pourras avoir part avec moi dans mon Royaume."

Ame que j’aime, et vous tous que j’aime, écoutez-moi. C’est moi qui vous parle, car je désire passer cette heure avec vous.

Moi, Jésus, je ne vous repousse pas de mon autel même si vous y venez l’âme couverte de plaies et de maladies, ou bien prise dans les lianes de passions qui vous humilient dans votre liberté spirituelle en vous livrant mains liées au pouvoir de la chair et de son roi: Lucifer.

Je suis toujours Jésus, le Rabbi de Galilée, celui que les lépreux, les paralytiques, les aveugles, les obsédés et les épileptiques hélaient à grands cris en disant: "Fils de David, aie pitié de nous!". Je suis toujours Jésus, le Rabbi qui tend la main à celui qui se noie et lui dit: "Pourquoi doutes-tu de moi? " Je suis toujours Jésus, le Rabbi qui ordonne aux morts: "Lève-toi et marche. Je le veux. Sors de ton sommeil de mort, de ton tombeau, et marche ", et vous rend à ceux qui vous aiment.

Or qui est- ce qui vous aime, mes biens- aimés? Qui vous aime d’un amour vrai, pas égoïste, immuable? Qui vous aime d’un  amour désintéressé, qui n’est pas avare, et dont le seul but est de vous donner ce qu’il a accumulé pour vous et de vous dire: "Prends. Tout cela est à toi. J’ai fait tout cela pour toi, pour que cela t’appartienne et que tu puisses en profiter"? Qui? Le Dieu éternel. C’est à lui que je vous rends, à lui qui vous aime.

Je ne vous repousse pas de mon autel. Cet autel est en effet ma chaire, c’est mon trône, c’est la demeure du Médecin qui guérit tout mal. C’est de là que je vous apprends à avoir foi. C’est de là que, en tant que Roi de Vie, je vous procure la Vie.

C’est encore de là que je me penche sur vos maladies et les guéris par le souffle de mon amour.

Je fais encore plus, mes enfants. Je descends de cet autel pour venir à votre rencontre. Je me tiens sur le seuil de mes maisons où trop peu d’entre vous entrent, et moins encore avec une foi certaine. J’apparais, figure de paix, sur les chemins sur lesquels vous passez, accablés, empoisonnés, brûlés par la souffrance, l’intérêt ou la haine. Je vous tends la main parce que je vous vois vaciller de fatigue sous le poids des fardeaux que vous vous êtes imposés vous-mêmes et qui ont pris la place de cette croix que je vous avais mise en main afin qu’elle vous serve de soutien, comme l’est le bourdon pour le pèlerin. Et je vous dis: "Entre. Repose-toi. Bois", car je vous vois épuisés et assoiffés.

Or vous ne me voyez pas. Vous passez à côté de moi, vous me heurtez, parfois par animosité, parfois par obscurcissement de la vue spirituelle, parfois même vous me regardez. Mais vous connaissez votre saleté en sorte que vous n’osez pas vous approcher de ma pureté d’Hostie divine. Or cette pureté sait ressentir de la compassion pour vous. Apprenez à me connaître, vous les hommes qui vous méfiez de moi parce que vous ne me connaissez pas.

Ecoutez. Si j ‘ai voulu quitter la Liberté et la Pureté qui sont l’atmosphère du ciel et descendre dans vos prisons, dans cet air nauséabond, pour vous aider, c’est parce que je vous aime. J’ai fait mieux: je me suis privé de ma liberté de Dieu et je me suis rendu esclave d’une chair. L’esprit de Dieu enfermé dans une chair, l’Infini enserré dans une poignée de muscles et d’os, sujet aux sensations de cette chair qui souffre du froid et du soleil, de la faim, de la soif comme de la fatigue. Je pouvais tout ignorer, mais j’ai voulu connaître les tortures de l’homme déchu de son trône d’innocent pour vous aimer davantage.

Cela ne m’a pas encore suffi. Comme, pour compatir, il faut subir ce qu’endure l’autre, j’ai voulu ressentir l’assaut de tous les sentiments pour sentir vos luttes, pour comprendre quelle subtile tyrannie Satan vous met dans le sang, pour comprendre combien il est facile d’être hypnotisé par le Serpent si l’on baisse les yeux un seul instant sur son regard fascinant, en oubliant de vivre dans la lumière. En effet, le serpent ne vit pas à la lumière. Il va dans les recoins ombragés qui semblent reposants, mais ne sont que des guet-apens. En ce qui vous concerne, ces ombres ont pour nom: femme, argent, pouvoir, égoïsme, sensualité, ambition. Elles éclipsent à vos yeux la Lumière, qui est Dieu. Le Serpent s’y trouve, et c’est Satan. Il a l’air d’un collier, mais c’est la corde qui vous étrangle. J’ai voulu connaître cela par amour de vous.

Cela ne m’a pas encore suffi. Pour moi, cela aurait suffi. Mais la Justice du Père pouvait dire à sa Chair: "Tu as triomphé du piège. L’homme en tant que chair, comme toi, est incapable de triompher; qu’il soit donc puni car je ne puis pardonner à ceux qui sont souillés" .J’ai pris sur moi vos souillures, celles du passé, du présent et de l’avenir, toutes. Plus que Job plongé dans un tas de fumier putride pour couvrir ses plaies, j’ai été plongé par le péché de tout un monde, si bien que je n’osais même plus lever les yeux pour chercher le ciel, et je gémissais en sentant peser sur moi le courroux du Père accumulé depuis des siècles, tout en étant conscient des fautes à venir. Un déluge de fautes sur la terre, de son aube à sa nuit. Un déluge de malédictions sur le Coupable, sur l’Hostie du Péché
.
O hommes! J’étais plus innocent qu’un bébé embrassé par samère au retour de son baptême. Or je faisais horreur au Très-Haut: j’étais en effet le Péché, puisque j’avais pris sur moi tout le péché du monde. J’ai sué de répugnance. J’ai sué du sang sous l’effet de la répugnance que j’éprouvais pour cette lèpre sur moi, qui étais l’Innocent. Le sang m’a rompu les veines sous l’effet de mon dégoût pour cette mare fétide dans laquelle j’étais plongé. Et pour parachever cette torture, pour me vider le sang du cœur, il s’y est ajouté l’amertume d’être maudit, car, à cette heure-là, je n’étais pas le Verbe de Dieu, j’étais l’Homme. L’Homme. Le Coupable.

Pourrais-je donc ne pas comprendre votre déchéance, moi qui en ai fait l’expérience, et ne pas vous aimer sous prétexte que vous êtes avilis? Je vous aime pour cette raison. Il me suffit de me rappeler -~ cette heure pour vous aimer et vous appeler: "Mes frères! " Mais vous appeler ainsi ne suffit pas pour que le Père puisse vous appeler: "Mes enfants ". Or je désire qu’il le fasse. Quel frère serais-je donc si je ne vous voulais pas avec moi dans la Maison du Père?

C’est pourquoi je vous dis: "Venez, afin que je vous lave." Rien n’est sale au point que mon bain ne puisse le nettoyer. Personne n’est pur au point de ne pas avoir besoin de mon bain. Venez. Il ne s’agit pas d’eau, ici. Il existe des fontaines miraculeuses qui guérissent les plaies et les maladies du corps. Mais la mienne leur est bien supérieure. Cette source jaillit de ma poitrine.

Voici le Cœur déchiré dont jaillit l’eau qui lave. Mon Sang est l’eau la plus limpide qui soit dans la création. En elles, toute infirmité et imperfection disparaissent. Votre âme redevient blanche et intacte, digne du Royaume.

Venez. Laissez-moi vous dire: "Je t’absous!" Ouvrez-moi votre cœur. C’est en lui que se trouvent les racines de vos malheurs. Laissez-moi y pénétrer. Laissez-moi défaire vos liens. Vos plaies vous font-elles horreur? Vues à ma lumière, elles apparaissent pour ce qu’elles sont: grouillantes de vers répugnants. Ne les regardez pas. Regardez plutôt les miennes. Laissez-moi faire. J’ai la main légère. Vous ne sentirez qu’une caresse... et tout sera guéri. Vous ne sentirez qu’un baiser et une larme. Et tout sera purifié.

Oh! Comme vous serez beaux alors, autour de mon autel! Des anges parmi les anges du ciboire. Mon Cœur en éprouvera une grande joie. Car je suis le Sauveur, et je ne méprise personne. Mais je suis également l’Agneau qui paît au milieu des lys, et d’être entouré de pureté fait mes délices, car j’ai pris vie et donné ma vie pour vous rendre purs

Oh, comme je vois le Père vous sourire et l’Amour vous faire resplendir de ses splendeurs, car vous n’êtes plus souillés par le péché!

Venez à la source du Sauveur. Que mon Sang descende sur l’âme repentante et qu’une voix, dans laquelle la mienne est présente, dise: "Je t’absous au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit."»

II. « "L’un de vous me trahira. "

L’un de vous! Oui, dans la proportion d’un sur douze, l’un de vous me trahit.Chaque trahison m’est plus douloureuse qu’un coup de lance. Regardez l’Humanité de votre Rédempteur. De la tête aux pieds, ce n’est qu’une blessure. La flagellation fait horreur à celui qui médite dessus et met à l’agonie celui qui en fait l’expérience. Mais ce fut un supplice d’une heure. Vous qui me trahissez, vous flagellez mon Cœur et voici des siècles que vous le faites.

Je vous ai aimés. Je vous aime. J’ai pitié de vous. Je vous pardonne. Je vous lave, en donnant mon Sang pour qu’il devienne pour vous bain purificateur. Or vous me trahissez.

Je suis le Verbe de Dieu. Je suis glorieux au ciel. Mais je n’y suis pas seulement en tant qu’esprit. J’y suis aussi comme Chair. La chair éprouve des sentiments et des affections. Pourquoi voulez-vous sans cesse renouveler en moi ce feu rongeant qu’est la proximité d’un traître? Le Ciel est loin? Non, mes enfants qui me trahissez. Je suis proche de vous. Je me tiens parmi vous. Mais vous me brûlez de la flamme de votre trahison.

A la recherche de quelque réconfort, je tourne les yeux vers les différentes sortes de gens. Dans chacune, je rencontre une foule de regards de traîtres. Pourquoi me trahissez-vous? Je me tiens parmi vous pour vous faire du bien. Pourquoi voulez-vous me faire du mal? Je vous apporte mes dons. Pourquoi jetez-vous contre moi des vipères qui mordent? Je vous appelle: "Amis". Pourquoi me répondez-vous: "Maudit"? Que vous ai-je donc fait? Connaissez-vous un homme qui soit plus patient et meilleur que moi?

Regardez. Quand vous êtes heureux, personne ne vous abandonne. Mais si vous pleurez, si la richesse vous abandonne, si une maladie vous rend contagieux, alors tous s’éloignent de vous. Moi, je reste. Mieux, c’est justement à ce moment-là que je vous accueille, parce que vous venez à moi. Vous n’avez plus personne auprès de qui pleurer et à qui parler, et c’est alors que vous vous souvenez de moi. Et moi, je ne vous dis pas: "Va-t-en, je ne te connais pas." Certes, je pourrais le dire puisque, de fait, vous n’êtes jamais venus me dire, alors que vous étiez riches, en bonne santé et heureux: "Je le suis et je t’en remercie.

Mais non. Je n’exige pas même cela de ceux qui ne sont pas déjà des géants d’amour. Je ne demande pas de "merci". Il me suffirait que vous me disiez: "Je suis heureux." Que vous me le disiez à moi. Que vous ne me considériez pas comme étranger à vous. Que vous vous rappeliez que j’existe moi aussi. Que vous ayez une pensée pour ce Jésus. Le "merci", c’est moi qui le dirais pour vous à Dieu, votre Père et le mien. Or vous ne venez jamais. Je pourrais certes dire: "Je ne vous connais pas. "Au contraire, je vous ouvre les bras et je vous dis: "Viens, pleurons ensemble."

Regardez. Je suis dans les prisons, dans les cellules étroites et dégradantes, assis sur la même planche que le forçat, et je lui parle d’une liberté plus vraie que celle qui se trouve en dehors de ces quatre murs, d’une liberté qui ne craint plus d’être lésée par des fautes qui doivent être punies. Pourtant, ce prisonnier m’a trahi en offensant ma loi d’amour. Peut-être a-t-il tué, ou volé. Mais il m’appelle aujourd’hui. Me voici à ses côtés. Le monde le méprise. Moi, je l’aime. J’ai appelé "mon ami" celui qui me tuait et me prenait la vie. Je peux donc appeler "mon ami" ce malheureux qui revient vers moi.

Je me tiens, tel une flamme d’amour, auprès des malades. Leurs fièvres connaissent ma caresse, leur sueur mon suaire, leurs affaiblissements mon bras pour les soutenir; leurs angoisses ma parole. Pourtant, un grand nombre parmi eux sont malades pour m’avoir trahi en violant ma loi. Ils ont servi la chair. Et la chair, cette bête folle, s’est détruite et les détruit, maintenant, jusqu’à leur prendre la vie. Me voici néanmoins, moi qui suis l’Unique à ne pas me lasser de leur mal et à veiller avec eux, à souffrir avec eux, à sourire a leurs espoirs et, dès que le Père le veut, à les changer en réalité. Mais si je vois que c’est la mort qui est décrétée, je prends ce frère qui tremble devant le mystère de la mort et qui m’appelle, et je lui dis: "N’aie pas peur. Tu crois que les ténèbres t’attendent: c’est la lumière. Tu crois que la souffrance t’attend: c’est la joie. Donne-moi la main. Je connais la mort. Je l’ai connue avant toi. Je sais que cela ne dure qu’un instant, et que Dieu vient surnaturellement adoucir les fonctions sensorielles pour ne pas accabler l’âme au moment du dernier combat. Aie confiance. Regarde-moi, moi seul... Voilà! Tu vois ? Tu as passé le seuil. Viens maintenant avec moi auprès du Père. N’aie pas peur maintenant non plus. Je suis avec toi. Le Père aime ceux que j’aime."


Je me tiens dans les maisons désertes. Auparavant, toutes sortes de voix les réjouissaient. La mort ou la misère est passée par-là. Le survivant erre tout seul. Les amis se sont enfuis, les personnes aimées sont parties, pour des raisons de travail ou à cause de la mort. Le soleil est bien dans le ciel, mais tout n’est que ténèbres pour le survivant. L’air nocturne a beau être paisible, mais il n’y a pas de repos pour le survivant. Et pourtant, combien de fois ne m’a-t-on pas trahi dans cette maison, en prenant les créatures pour des dieux! On les a aimées de façon idolâtre en trahissant ma loi. Mais j’entre et je viens apporter un rayon dans les ténèbres, infuser de la paix là où règne la tempête. Ce survivant m’a appelé... peut-être distraitement... peut-être sans véritable volonté de me recevoir. Mais j’y vais sans attendre.

Oh! Je ne demande rien d’autre que d’être avec vous. J’oublie toutes vos erreurs passées quand vous m’appelez: "Jésus!"

Mais ne me flagellez pas le Cœur! Il est déjà ouvert et vidé de son sang. N’envenimez pas sa blessure. A ceux qui ont déjà compris ma douleur d’homme trahi, je dis: "L’un de vous me trahira. Donnez-moi votre amour fidèle pour baume." Cela, je le dis à tous: aux saints, mes préférés en tant que Dieu, comme aux pécheurs, mes préférés en tant que Jésus. Car même les pécheurs, pour qui je suis devenu Jésus, peuvent me guérir de ma blessure. Etes-vous des Samaritains? Je le sais. Mais ma parabole parle d’un bon Samaritain qui soigne les blessures non soignées par les fils de la Loi qui passent outre, absorbés qu’ils sont par la hâte de servir Dieu. Ils ignorent que l’on sert mieux Dieu par l’amour que par les pratiques rituelles.

Je suis le Blessé mourant sur vos chemins. Les brigands m’ont attaqué et dépouillé. Ces brigands sont ceux qui mettent indignement à profit mon sacrifice de Dieu qui se fait chair. Ils me dépouillent, c’est-à-dire qu’ils nient mes attributs par leurs multiples hérésies. Ils dépouillent la Vérité, car la splendeur de ce vêtement leur fait envie. Mais ils ignorent que, s’il resplendit, c’est parce qu’il est porté par celui qui est Soleil; dans leurs mains à eux, qui le couvrent de la bave de leur esprit orgueilleux, elle devient une loque quelconque. La Vérité est vérité, et elle illumine toute chose de cette lumière quand on la voit unie à Dieu. Divisée, elle devient un langage confus. Car la Vérité est connaissance et sagesse, mais coupée de Dieu, elle se transforme en chaos.

Quant à vous, soignez-moi, même si vous êtes des Samaritains. Tendez-moi votre huile et votre vin: l’huile, c’est l’amour, et le vin, la contrition de votre "moi". Soignez-moi. Je ne vous méprise pas. Que la pécheresse qui rafraîchit mes pieds las vous parle et vous dise si je méprise le pécheur!

Mais ne me trahissez plus jamais. Allez et ne péchez plus. Je vous pardonne tout si tout en vous m’aime. Donnez-moi un baiser sincère. Ma joue brûle du baiser des traîtres. Soignez-la par le baiser de la fidélité. »

III. « "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés."

Depuis le berceau de Bethléem, et de Bethléem au Mont des Oliviers, je vous ai aimés.

Le froid et la misère de ma première nuit dans le monde ne m’ont pas empêché de vous aimer de mon esprit et, en m’anéantissant moi-même jusqu’à ne pouvoir vous le dire, moi le Verbe, je vous ai adressé ces mots de mon esprit, qui est indissociable de celui du Père et mène avec lui une activité inépuisable.

L’agonie de ma dernière nuit sur terre ne m’a pas plus empêché de vous aimer. J’ai atteint, au contraire, les plus hauts sommets de l’amour. Mieux, il a brûlé du plus vif incendie. Mieux encore, joint au dégoût du péché et à la douleur de l’abandon de mon Père, il a consumé tout ce qui n’était pas amour au point de vider le sang de mes veines.

Quel amour est-il plus grand que celui qui peut aimer tout en se sachant haï? Moi, je vous ai aimés de cette façon. Le premier geste de mes mains fut une caresse, le dernier, une bénédiction. Et entre ces deux gestes, apparus pour le premier dans l’obscurité d’une nuit d’hiver; et pour le dernier dans l’éclat d’un ardent matin d’été ce sont trente-trois années de gestes d’amour qui correspondent à autant de mouvements d’amour: amour de miracles; amour qui s’exprime par des miracles, par des caresses aux enfants et aux amis, amour de maître, de bienfaiteur; d’ami, amour et encore amour...

Cet amour est plus qu’humain lors de la dernière Cène. Avant d’être liées et transpercées, mes mains ont lavé les pieds des apôtres, même de celui à qui j’aurais voulu laver le cœur; puis elles ont rompu le pain. Avec ce pain, c’est mon Cœur qu’elles rompaient. C’est lui que je vous donnais. Car je savais mon retour au ciel proche et je ne voulais pas vous laisser seuls. Je savais en effet combien vous oubliez facilement et je voulais que vous vous voyiez vous-mêmes, en frères assis autour d’une même table, autour de ma table, pour vous dire les uns aux autres: "Nous appartenons à Jésus!"

Y a-t-il un plus grand amour que celui qui sait aimer son bourreau? Pourtant, c’est ainsi que je vous ai aimés. J’ai su prier pour vous au moment de ma mort.

Aimez-vous comme je vous ai aimés. La haine éteint la lumière. Même la simple rancœur obscurcit la paix. Dieu est paix, il est lumière, car Dieu est amour. Mais si vous n’aimez pas, si vous n’aimez pas comme je vous ai aimés, vous ne pourrez posséder Dieu.

Comme, moi, je vous ai aimés, par conséquent sans actes d’orgueil. De ce tabernacle, de cette croix, de ce Cœur il ne sort que des paroles d’humilité. Je suis Dieu, je suis votre Serviteur, et je me tiens ici dans l’attente que vous me disiez: "J’ai faim" pour me donner à vous comme Pain. Je suis Dieu, et je m’expose à vos yeux, nu et maudit, sur du bois qui était échafaud d’infamie. Je suis Dieu et je vous prie d’aimer mon Cœur. Je vous en prie. Par amour pour vous, car si vous m’aimez vous vous faites du bien à vous-mêmes. Je suis Dieu. Avec ou sans votre amour; je suis toujours Dieu. Ce n’est pas votre cas : sans mon amour, vous n’êtes rien d’autre que de la poussière.

Je vous veux avec moi. Je vous veux ici. Je veux transformer votre poussière en lumière de béatitude. Je veux que vous ne mouriez pas mais que vous viviez, parce que je suis Vie, et je veux que vous ayez la Vie.

Aimez-vous sans égoïsme. Ce serait là un amour impur; destiné à mourir de maladie. Aimez-vous en désirant pour les autres plus de bien que vous ne vous en souhaitez à vous-mêmes. C’est fort difficile, je le sais. Mais voyez-vous ce Pain eucharistique? Il a fait les martyrs. C’étaient des gens comme vous: peureux, faibles, même vicieux. Ce Pain en a fait des héros.

Dans le premier point, je vous ai montré mon Sang pour votre purification. Dans le troisième point, pour faire de vous des saints, je vous indique cette Table et ce Pain. Le Sang a rendu les pécheurs justes. Le Pain rend les justes saints. Un bain purifie mais ne nourrit pas. Il rafraîchit, redonne des forces, mais ne devient pas chair dans la chair. La nourriture, en revanche, devient sang et chair; elle devient vous-mêmes. Ma Nourriture devient vous-mêmes.

Oh ! Réfléchissez ! Regardez un petit enfant. Aujourd’hui il mange son pain, demain il en fera autant, puis tous les jours encore. Le voici qui devient homme: grand, robuste, beau. Est-ce sa mère qui l’a fait ainsi ? Non. Sa mère l’a conçu, porté, enfanté, allaité, et aimé, surtout aimé. Mais si ce petit enfant, après le lait, n’avait rien reçu d’autre que des bains, des baisers et de l’amour, il serait mort d’inanition. Cet enfant devient un homme parce qu’il s’alimente chaque jour.

Il en est de même de votre être spirituel. Nourrissez-le de la vraie Nourriture qui descend du ciel et qui vous en apporte toutes les énergies pour vous rendre virils dans la grâce. Une virilité saine et forte est toujours bonne. Voyez comme il est facile à une personne indisposée d’être revêche, sans compassion ni patience. Ma Nourriture vous donnera une bonne santé et vous rendra fort dans la virilité spirituelle; ainsi vous saurez aimer les autres plus que vous-mêmes, comme moi je vous ai aimés.

Car voyez, mes enfants, je ne vous ai pas aimés comme on s’aime soi-même, mais plus que moi-même, à telle enseigne que je suis allé à la mort pour vous sauver de la mort. Si vous aimez de cette manière, vous connaîtrez Dieu. Savez-vous ce que veut dire connaître Dieu? Cela veut dire connaître le goût de la vraie Joie, de la vraie Paix, de l’Amitié vraie.

Oh! L’Amitié, la Paix, la Joie de Dieu! C’est la récompense promise aux bienheureux. Mais elle est déjà accordée à ceux qui aiment sur terre de tout leur être.

Pour être vrai, l’amour ne se borne pas aux mots. Il se traduit dans les faits. Il est actif comme sa source, qui est Dieu. Et il ne se lasse pas d’agir, pas même à cause des désillusions occasionnées par les frères. Il est bien pauvre, l’amour qui cède comme un oiseau aux ailes faibles au moindre obstacle qui le frappe! Le véritable amour monte, même s’il est blessé. Il s’aide de son bec et de ses ongles pour grimper, s’il ne peut plus voler, pour ne pas rester à l’ombre et au froid, pour aller vers le soleil, qui sert de remède à tout mal. Et dès qu’il a repris des forces, il reprend son vol. Il va de Dieu aux frères et de ceux-ci à Dieu, tel un papillon angélique qui porte le pollen des jardins célestes pour féconder les fleurs de la terre, dont à son tour il porte à Dieu les parfums, volés aux plus humbles fleurs, pour qu’il les accueille et les bénisse.

Mais malheur à lui s’il s’éloigne du soleil. Le Soleil, c’est mon Eucharistie, car c’est en elle que le Père bénit, que l’Esprit aime tandis que, moi, le Verbe, j’accomplis.

Venez et prenez. Ceci est la Nourriture que je vous demande ardemment de consommer. »

IV
. « "Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous me demanderez ce que vous voudrez et cela vous arrivera."

Je descends en vous et je deviens votre nourriture. Mais, en tant que Centre, je vous aspire à moi. Vous vous nourrissez de moi, mais avec encore plus de raison je me nourris de vous. Ces deux faims sont insatiables et permanentes. La vigne nourrit ses bourgeons, mais ce sont les bourgeons qui font la vigne. L’eau alimente les mers, mais ce sont les mers qui alimentent l’eau, en s’évaporant pour retomber. C’est pourquoi il vous faut demeurer en moi comme moi en vous. Si vous vous séparez de moi, ce n’est pas moi qui mourrai, mais vous.

Je suis nourriture de l’âme et nourriture de la pensée. L’âme se nourrit de la Chair d’un Dieu. En tant qu’essence issue de Dieu , elle ne peut chercher sa nourriture ailleurs qu’en sa matrice. La pensée, elle, se nourrit de ma Parole, qui est la Pensée d’un Dieu.

Votre pensée! C’est par l’intelligence que vous ressemblez à Dieu, car c’est en elle que se trouvent la mémoire, l’intellect et la volonté, de même qu’il y a une similitude dans l’âme, puisqu’elle est spirituelle, libre et immortelle.

Pour être capable de se souvenir, de comprendre et de vouloir ce qui est bien, votre pensée doit être nourrie de mon enseignement. Celui-ci vous rappelle les bienfaits et les oeuvres de Dieu, qui est Dieu, ce que l’on doit à Dieu. Il vous fait comprendre le bien et le distinguer du mal. Il vous fait vouloir le bien. Sans mon enseignement, vous devenez esclaves de tout ce qui porte le nom de "doctrines", mais ne sont que des erreurs. Alors, comme des navires sans boussoles ni gouvernail, vous allez au naufrage. Vous sortez de la route. Comment pouvez-vous dire alors: "Dieu m’a abandonné", quand c’est vous qui l’avez abandonné?

Demeurez en moi. Si vous ne demeurez pas en moi, c’est le signe que vous me haïssez. Or le Père hait ceux qui me haïssent, car qui me hait ,  hait le Père, puisque le Père et moi sommes un. Demeurez en moi. Faites en sorte que le Père ne puisse distinguer le sarment de la vigne, tant le sarment ne fait qu’un avec elle. Agissez de manière à ce que le Père ne puisse comprendre où, moi, je finis et où vous commencez tant la ressemblance est parfaite. Celui qui aime finit en effet par prendre la manière de parler, les tics de langage et les gestes de l’être aimé.

Je veux que vous soyez d’autres Jésus. Et cela parce que je veux que vous obteniez ce que vous demandez — si vous êtes unis à moi, vous ne pouvez demander que des choses bonnes — et que vous n’ayez pas à connaître de refus. Je veux même que vous obteniez plus encore que ce que vous demandez, car le Père déverse ses trésors sur son Fils en un continuel flux d’amour. Donc, ceux qui sont dans le Fils profitent de cette effusion infinie, qui est l’amour de Dieu qui se réjouit dans son Verbe et circule en lui. Désormais, je suis le Corps et vous les membres, si bien que la joie qui m’inonde et vient du Père, la puissance, la paix et toute autre perfection qui circule en moi vous sont transmises, à vous mes fidèles qui faites partie de moi tandis que je suis inséparable de vous, ici et dans l’éternité.

Venez et demandez. N’ayez pas peur de demander. Vous pouvez tout demander, car Dieu peut tout donner. Demandez pour vous mêmes et pour tous. Je vous ai appris à le faire. Demandez pour les présents comme pour les absents, pour ceux qui ont été, sont ou seront. Demandez pour votre journée et pour votre éternité, comme pour celles des gens que vous aimez.

Demandez, demandez, demandez. Pour tous. Pour les bons afin que Dieu les bénisse, pour les mauvais afin que Dieu les convertisse. Répétez avec moi: "Père, pardonne-leur." Demandez la santé, la paix en famille, la paix dans le monde, la paix pour l’éternité. Demandez la sainteté. Oui, elle aussi. Dieu est le Saint et il est le Père. Avec la vie qui vous maintient, demandez-lui la sainteté grâce à la Force qui vient de lui.

N’ayez pas peur de demander. Le pain quotidien et la bénédiction quotidienne. Vous n’êtes pas uniquement un corps, vous n’êtes pas encore uniquement esprit. Demandez pour l’un comme pour l’autre, et cela vous sera donné. Ne craignez pas de trop oser. Moi-même, j'ai demandé pour vous ma propre gloire, mieux, je vous l’ai donnée afin que vous soyez semblables à nous qui vous aimons, et afin que le monde croie que vous êtes enfants de Dieu.

Venez. Votre Père est dans ce Cœur que voici. Entrez, pour qu’il puisse vous reconnaître et dire: "Que l’on fasse une grande fête dans les cieux car j’ai retrouvé un fils que j’aimais! "»
             
« Je t’ai satisfaite, dit Jésus. C’est toujours moi qui ai parlé. J’ai voulu que parle ma Voix eucharistique. Recevez-la comme un don de ma part. Je te bénis, toi et tous ceux qui l’écouteront. »


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta




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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mar 3 Nov 2015 - 7:06

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_78


L’âme est essence issue de Dieu »; c’est le "souffle de vie" qui a donné une âme à l’homme de boue et a ressuscité les morts. Jésus commente sa dernière prière avant la Passion, rapportée par l’évangile de Jean.

Le 15 juin

Aujourd’hui, le 15, je relis l’Heure sainte dictée hier; et Jésus me dit:

« Je dis à ceux qui se permettent toujours de faire des observations sur mes paroles d’étudier la théologie s’ils ne les comprennent pas. Elles correspondent à ce que la théologie enseigne.

Quant à cette phrase, qui les dérangera sûrement: "L’âme est essence issue de Dieu" (*207), qu’ils pensent que l’âme est "un souffle infusé par Dieu". Sans âme, vous n’êtes guère que des cadavres.

Qu’ils ouvrent la Genèse. Elle dit: "Yahvé Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie."  Qu’ils ne me répondent pas: "C’est pour lui donner vie." Non. Pour donner vie aux animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages, quadrupèdes, reptiles, poissons ou oiseaux, il n’a pas eu besoin "d’inspirer le souffle de vie dans leurs narines". Il les a créés, voilà tout. Ce souffle de Dieu, c’est l’âme, l’âme qui est vie. C’est le souffle de l’Esprit de Dieu qui devient esprit vital en l’homme.

Qu’ils ouvrent aussi les évangiles. Avec quoi croyez-vous que je rendais vie aux morts? Par la main? Par la voix? Non, en infusant en eux mon souffle qui, puisqu’il était divin, était vital, autrement dit était spirituel, était âme. Je me penchais sur les morts, je les prenais par la main et je leur ordonnais : "Lève toi." Oui, mais c’était là la forme extérieure et visible. Tout en m’inclinant, j’insufflais l’esprit sur leur visage, l’effusion de mon esprit, et la vie revenait en eux.

Quant à la résurrection de Lazare, si ceux qui font des observations sur mes paroles viennent me dire: "Lazare, tu ne l’as pas approché", je rétorque: "Pour cette raison précisément, à l’occasion de ce miracle, j’ai invoqué l’aide du Père et  sachez-le, ô hommes , pour l’avoir sans faute, je l’ai remercié dès avant le miracle de m’avoir exaucé: ‘Père, je te rends grâces de m’avoir écouté. Je savais que tu m’écoutes toujours; mais c’est à cause de la foule qui m’entoure que j’ai parlé, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé,’ » Une foi ferme, une reconnaissance prompte. Une reconnaissance anticipée, même, qui prouve la foi ferme. L’effusion vitale de Dieu est nécessaire à Lazare enseveli dans son tombeau, séparé de moi par l’espace, les bandelettes et la putréfaction, loin de moi. Et la vie revient.

Qu’ils ouvrent encore le Livre. Le troisième livre des Rois, chapitre 17. (*208)Comment le prophète Elie rend-il la vie au fils de veuve de Sarepta ? En s’étendant par trois fois sur l’enfant et en implorant Dieu. Mais aussi en insufflant au mort l’esprit que sa prière à Dieu avait rendu puissant d’une force vitale. Elie, qui était prophète, c'est-à-dire serviteur de Dieu mais non pas Dieu ni Fils de Dieu, dut répéter à trois reprises cette prière et cette infusion. Mais c’est toujours un souffle qu’il infuse, un souffle spirituel.

D’ailleurs, le Livre ne dit-il pas: "Ne soyez pas comme les animaux dont la vie est dans les narines"? Cela signifie que la Vie ne se situe pas au niveau de la respiration, mais plus profond, en un point secret, d’où elle se diffuse dans le corps entier et d’où elle peut se répandre en pulsations qui montent au ciel: c’est l’amour de Dieu; et d’où elle se déverse sur la terre: c’est l’amour du prochain. Par conséquent: essence issue de Dieu et infusée par Dieu, elle se nourrit de la nourriture de Dieu.

En ce qui concerne cette autre phrase: "Moi-même, j’ai demandé pour vous ma propre gloire, mieux, je vous l’ai donnée..." (*209), qui les heurtera à coup sûr, qu’ils prennent l’évangile de Jean et l’ouvrent à l’endroit de ma dernière prière avant la Passion. Il leur serait salutaire de s’en nourrir quotidiennement l’âme et de la distribuer comme des miettes de pain au peuple des "petits" que je leur ai confié.

Moins de livres et de volumes, vous les scribes du 20e siècle! Mais bien plutôt cette prière, cette prière dont chaque mot ouvre des horizons, des sources, des trésors de salut: elle vous enseigne en effet l’amour, la foi, l’espérance, la force, la justice, la prudence et la tempérance. Et s’ils ne voient pas où trouver ces vertus en elle, ils accepteront difficilement ma leçon qui le leur montre.

L’amour est la note fondamentale de toute ma prière.

La foi se reconnaît quand je demande les dons célestes pour tous les hommes.

On voit l’espérance quand je parle de ceux qui n’existent pas encore mais qui seront sanctifiés parce que le Père les sanctifiera même après que je ne serai plus l’évangélisateur des hommes.

La force est reconnaissable à ce que je crie ma prière, qui paraît être un hymne de triomphe, à l’heure même où je sais que se prépare ce qui est torture pour le corps et faillite apparente de toute espérance, de toute foi et de tout amour de la part Dieu et des hommes, en Dieu et chez les hommes.

Quant à la justice, on la voit quand je demande que ceux qui ne sont pas des fils de perdition pour ne pas avoir voulu suivre Satan "fassent un avec le Père et avec moi". Non, celui qui ne veut pas périr ne périt pas. Il ne périt pas. L’amitié de Dieu et l’union à lui est réservée à ceux qui ne veulent pas périr. En effet, le Père et moi sommes justes et nous jugeons avec justice, en tenant compte de la faiblesse de l’homme et des circonstances qui augmentent sa faiblesse.

Je fais aussi place à la prudence dans ma prière. Je ne dis pas: "Qu’ils soient sanctifiés par moi, et il n’est rien besoin d’autre. Je suis sûr d’eux." Non, je dis plutôt: "Sanctifie-les dans la vérité." Je prie pour que cette sanctification soit intarissable pour contrebalancer l’action intarissable et nuisible de la nature excitée par Satan.

Enfin, la tempérance se reconnaît quand je n’ose pas dire: "Je me sacrifie totalement et je veux l’ensemble des hommes." Je les voudrais, certes. Mais ce ne serait pas respecter la justice, car beaucoup ne méritent pas le salut à cause de leur union à Satan. Il s’ensuit que je demande, avec tempérance, ceux qui se sanctifieront pour avoir cru et vécu en conformité à la Parole que le Père m’a donnée pour que je la leur transmette. "Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée pour qu’ils soient un comme nous sommes un" (Jn 17, 22).

Cette phrase leur semblera être une hérésie de mon petit Jean. Non. Je le protège. Je le serre contre mon cœur, je l’entoure de mes bras, ce "petit" qui sait m’écouter et me comprendre, parce qu’il m’aime. C’est là sa force. Il m’aime et vous dépasse donc, vous les savants qui l’êtes comme vous le pouvez: votre science a une seule aile, l’autre vous manque car vous n’avez pas d’amour ardent et absolu; vous êtes savants sans aimer.

Ma petite "voix" ressemble à celle d’un petit passereau qui se tient les ailes ouvertes pour suivre le vol de l’aigle, ce qu’il voudrait faire pour en entendre le chant et le répéter à ses compagnons. Comme l’aigle royal n’opprime jamais les petits passereaux mais s’en fait des amis jusqu’en prison, ma petite "voix" mérite que la course impétueuse du vol royal entraîne sa petitesse, incapable de monter bien haut, vers des hauteurs paradisiaques, et que, sous la protection de ses puissantes ailes, l’aigle la défende contre milans et faucons et lui accorde de se nourrir sur le rocher solitaire des miettes qu’il lui morcelle. Car l’aigle l’aime.

Il l’aime tant, cette petite "voix"! C’est pourquoi il l’a rebaptisée "Jean" afin que, en plus de l’Aigle divin, elle soit défendue par l’aigle apostolique et apprenne de nous à chanter, et qu’elle trouve la paix à l’ombre de notre force, la chaleur auprès du Soleil vers lequel nous l’entraînons, la nourriture de ce que nous lui procurons. Je la défends. Jean et moi la défendons.

Quand le petit passereau n’aura plus de voix et se taira après son ultime profession d’amour, quand ses petites ailes se recueilleront sur son cœur qui a tellement battu d’amour, quand ses yeux se fermeront, non pour être rassasiés de voir le Soleil, son Soleil (*210), mais parce que l’ardeur de celui-ci les aura brûlés, nous le prendrons et l’emporterons avec nous au-delà des limites qui séparent l’homme du surhumain, et nous le déposerons sur le sein de Marie, au pied du trône de Dieu, afin qu’il rouvre les ailes, la bouche et les yeux, et ainsi vole, chante et voie. Afin qu’il vole devant le Soleil-Dieu, qu’il chante pour le Soleil-Dieu, et qu’il voie le Soleil-Dieu.

Ceci dit pour ceux qui "la haïssent sans raison", comme ils m’ont haï, moi.

Je dis ensuite à ceux qui m’aiment et l’aiment que je leur donne l’Heure sainte. (*211)Je l’ai dictée pour beaucoup, mais je la dédie à ceux qui la désiraient ainsi qu’au P. Migliorini. Je ne la dédie pas à "ma" petite voix. Elle est, elle, une adoratrice perpétuelle et son Maître lui suggère les adorations d’heure en heure, en un Cœur à cœur avec elle.

Je la dédie au P. M., le petit père de cette petite voix dont le Père est Dieu. A Paola, dont je veux qu’elle pense et sente maintenant et toujours qu’elle a un Père et une Mère au ciel, et aussi qu’elle soit sereine; car la foi en un véritable amour — et aucun amour ne l’est  plus que le nôtre  procure la sérénité. A Marta, car elle a, elle aussi, besoin de penser qu’elle n’est pas seule. Il lui faut le penser même quand la "petite voix" sera loin d’elle, et cependant active pour elle en mon sein plus qu’aujourd’hui.
       
Je vous bénis tous.»

Lorsque Jésus disait: « Mon petit Jean, je le protège. Je le serre contre mon cœur, je l’entoure de mes bras », je me sentais touchée par lui sur les épaules. Sa main droite sur mon épaule droite et sa main gauche sur mon épaule gauche ; Jésus m’attirait à lui, ainsi, en restant derrière moi et en me parlant dans les cheveux pour poursuivre le reste de la dictée. Je sentais son souffle au-dessus de ma tête et ses longs cheveux me chatouiller une tempe.

Comme il est beau de rester ainsi sous le manteau de Jésus et contre son cœur! Je sentais, je ne voyais pas. J’ai vu Jésus, pour moi, le 7 juin seulement.

(*207)A l’endroit indiqué par la note 205.
(*208) Cette citation, exacte selon la nomenclature alors en vigueur, correspond au 1er Livre des Rois 17, 17-24.
(*209) A l’endroit indiqué par la note 206.
(*210)Rappelons que, durant les années d’isolement psychologique qui précédèrent sa mort, l’écrivain, qui avait perdu toute capacité de dialoguer et reposait sur son lit d’infirme sans plus écrire ni travailler, avait coutume de s’exclamer « Quel soleil il y a ici !»
(*211)Donnée la veille et dédiée à des personnes bien connues et mentionnées à plusieurs reprises le Père Migliorini, Paola Belfanti, Marta Diciotti.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Jysus_16
Jésus nous tient sur Son épaule
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 4 Nov 2015 - 7:11

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_80


Fête du Sacré Cœur de Jésus. L’écrivain trouve dans le livre de prières de Marta Diciotti la description de l’apparition à Marguerite-Marie Alacoque, identique à sa propre vision du 1er juin.


Le 16 juin    


A 6 h 30, fête du Sacré-Cœur de Jésus.

Comme le Seigneur est bon!

J’ai vécu hier une heure de Gethsémani. Ma souffrance morale était si forte qu’elle avait même un impact sur ma souffrance physique, qui avait tendance à aboutir à l’assoupissement et au collapsus quotidiens. Non, je n’étais vraiment pas en collapsus hier soir! J’étais au contraire bien excitée. Jésus avait laissé partir son poussin et, comme je n’étais plus soutenue par ses ailes d’Aigle, (*212) je tombais, je touchais le fond, l’opacité, l’obscurité de la désolation.

Dans cette obscurité, il jaillissait de toutes parts les fantasmes du doute sur la vérité de ce qui m’advenait et de la crainte de représailles humaines contre moi et celui qui me dirige, ainsi que le désespoir d’être privée de direction spirituelle et médicale, à cet instant précisément où je suis toujours plus proche de la mort et torturée par de telles souffrances morales et physiques que je vis une agonie continuelle, soit à cause de l’une ou l’autre de mes cinq maladies principales, soit à cause du dégoût, de la répugnance, que j’éprouve pour ce qui m’entoure  et au premier chef le prêtre, qui est si... différent de ce que je pense et attends d’un prêtre  enfin ma douleur à la pensée de ne plus avoir la joie de rentrer chez moi... (*213 ) . Oh! Que de poids sur un cœur!

Ce qui faisait mon plus grand supplice, c’était la voix qui me soufflait: « Tu es naïve. Tu ne sauves ni toi-même ni les autres. Tu te damnes. Tu seras excommuniée par les hommes et maudite par Dieu.» Mais les autres aussi! C’était un buisson d’épines... Je sentais la folie me monter du cœur à la tête... Ce n’était pas du désespoir, parce que je sentais Jésus, comme un Ami compatissant. Mais c’était tout de même une désolation extrêmement forte. J’avais peur qu’elle n’aboutisse au délire. Au contraire  car, quand Jésus est là, la tempête a beau se former, elle ne peut nous submerger , tout cela a servi uniquement à me tenir éveillée pour faire mon adoration nocturne, en compagnie de Paola et de Marta.

Ensuite  il était plus de minuit ,  Marta m’a donné son livre de prières (*214) afin que je recherche pour elle le passage pour les prières d’aujourd’hui. J’ai cherché et trouvé la dévotion au Sacré Cœur. En passant, je regarde les notes de l’introduction et, avec un coup au cœur qui emporte tous les fantômes de torture et suscite une grande paix, je lis [le récit] de la première apparition de Jésus à Marguerite-Marie.

Je ne sais pas grand chose de cette sainte. Je sais qu’elle était visitandine, que Jésus lui est apparu, que ses supérieures l’ont combattue, qu’elle était dirigée par La Colombière  (*215))et qu’elle a beaucoup souffert. Rien de plus. Encore est-ce pour l’avoir entendu dire, il y a douze ans, lorsque j'étais dans l’Action Catholique. Je me rappelais que l’on y disait que Jésus lui était apparu sur un noisetier. C’est pourquoi; lorsque, le 1er juin, j’ai eu la vision de l’apparition de Jésus à Marguerite~Marie (* 216) je l’ai décrite telle que je la voyais, c’est naturel, mais elle me semblait erronée puisque je voyais qu’elle avait lieu dans le chœur et non sur le noisetier. Evidement, je me suis méfiée de moi plus que jamais. Eh bien, pour me consoler, Jésus m’a fait trouver hier soir la description de l’apparition décrite comme je l’ai vue, jusque dans ses moindres détails dans ce livre qui ne m’appartient pas et dont je ne me sers jamais car... je ne l’aime pas.

«Quelles inepties!», diront certains. Qu’ils essaient donc d’être dans ma situation et dans mon état pour pouvoir comprendre s’il s’agit d’inepties ou non! Pour moi, cela a été le coup de barre qui m’a arrachée à la tempête pour me ramener au port. L’Aigle m’a reprise sur ses ailes et il ne m’est resté que mon atroce souffrance physique. Mais celle-là, je ne la crains pas.

J’ai les mêmes pensées qu’hier: je pourrais ressentir de la rancœur contre les ennemis de ma mission, je n’ai pas un vrai prêtre à mes côtés, je ne verrai peut-être plus ma maison, je me sens mourir en cet endroit qui est mortel pour moi à tout égard... Mais je pense cela dans les bras de Jésus et alors… elles ne me rendent pas folle.

Il est certain que ma pauvre tête est une boule de verre soufflé et qu’elle est accrochée à un fil d’araignée. Le moindre choc peut fêler pour toujours ma raison soumise à des bourrasques continuelles depuis trop longtemps et par trop de choses. Mais je veux espérer. Je dis avec le bienheureux Eymard[217]: « Faites, Seigneur, que j’espère contre toute espérance. Vous ferez tout, car je manque de tout appui humain et je me trouve des les ténèbres les plus épaisses. »


(*212 )Voir l’image de la seconde dictée du 14 juin.
(*213) Voir la note 139.
(*214) Ce livre de prière, utilisé par Marta Diciotti, est le "Manuale di Filotea" du prêtre milanais Giuseppe Rita, sans indication de date ni de lieu. Le chapitre de la "Dévotion au Sacré Cœur de Jésus" se trouve à la p. 333.
(*215) Il s’agit de Claude de La Colombière, prêtre de la Compagnie de Jésus, bienheureux (1641-1682).
(*216) Elle a eu cette vision le 1er juin, mais ne l’a écrite que le 2 juin.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta





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Cœur sacré de Jésus montré à Marguerite Marie Alacoque
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 5 Nov 2015 - 6:39

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Maria_81


Jésus invite l’écrivain à contempler les étoiles, dont le langage lumineux atteste l’existence de Dieu. L’homme, qui ne peut atteindre les étoiles bien qu’elles paraissent proches, peut en revanche atteindre Dieu s’il l’aime comme, lui, il aime.


Le 20 juin


Jésus dit:

« Viens, je veux te faire contempler les étoiles pour te faire oublier les hommes qui sont toujours des bêtes sauvages prêtes à blesser ceux qui, parmi eux, sont les moins humains — ce sont toujours des bêtes sauvages même s’ils ne sont pas mauvais au vrai sens du mot; ils mordent les âmes, sinon les chairs, de ceux qui, parce qu’ils m’appartiennent, sont les moins à même de rendre morsure pour morsure et coup de griffe pour coup de griffe

Je voulais te les faire contempler hier soir. Mais tu étais si blessée que tu ne pouvais rien faire d’autre que pleurer et souffrir sur mon cœur, et je t’y ai tenue sans t’imposer d’autre fatigue hormis celle qui n’était pas due à moi mais à l’humanité cruelle.

Maintenant, regarde. Et réfléchis avec moi.

Tu vois combien d’astres resplendissent sur le velours serein d’un ciel nocturne? Des millions. Leur lumière paraît prononcer des paroles mystérieuses. Au cours de mes nuits solitaires, moi, l’Homme, je me perdais dans la contemplation des étoiles. Je me plongeais du regard, et plus encore de l’âme, dans ces grands parterres de lumière, en passant de fleur en fleur, en confrontant les tailles et les couleurs de ces corolles stellaires, en comparant le charme de leur scintillement. J’aimais à penser que, de même que les fleurs des prés et des jardins échangent des paroles parfumées en ondoyant doucement sous le vent de l’aube et du soir, là-haut, de secrètes paroles de lumière courent d’astre en astre et que chaque intermittence dans leur scintillement, chaque éclair plus vif, chaque rayonnement fixe sont autant de points dans une phrase, autant d’assentiments à une demande, autant de discours de l’orateur le plus éminent, et que tout cela était dit pour louer la magnificence de Dieu.

Les étoiles! Comme elles sont lointaines et comme elles sont proches! Elles sont éloignées de millions et de millions de mètres, elles volent comme des oiseaux de feu dans les champs infinis du ciel, et pourtant elles sont bien visibles à l’œil de l’homme pour lui dire: "Crois en Dieu. Nous sommes, nous aussi, une preuve de son existence." Elles paraissent si proches, certains soirs, qu’on a l’impression qu’on pourrait aisément les atteindre et les toucher. Pourtant, on serait bien sot de penser pouvoir le faire, même en grimpant sur les sommets les plus élevés du globe. L’homme ne peut jamais les voir de plus près et encore moins les toucher, d’où qu’il soit: ni en les contemplant de la plaine la plus plate, ni en levant les yeux vers elles depuis les sommets des montagnes d’Asie sur lesquelles l’air est si raréfié à cause de l’altitude que l’aigle lui-même a du mal à y vivre, ni en s’élevant encore par l’un de ces moyens qui sont la preuve de l’intelligence humaine mais que vous ne savez pas utiliser autrement que pour servir la barbarie et que vous souillez donc de haine infernale.

Plus il s’élève, plus elles s’enfoncent dans l’espace et palpitent sans relâche en disant: "Nous, qui sommes filles de Dieu, nous ne sommes pas pour toi, qui nous contamines par ton humanité déchue. Nous, qui sommes créatures de Dieu, nous ne sommes qu’une étincelle de cet océan de lumière qu’est le Royaume de Dieu. Pour atteindre l’Astre véritable, pour connaître sa Lumière, il te faut absolument te dépouiller de toute ton humanité. Ainsi tu connaîtras Dieu, car il se révèle à ceux qui l’aiment et qui se consument dans l’amour en tant qu’hommes pour faire régner leur âme; tu le posséderas ensuite, après ta courte vie, pour la Vie éternelle. Quant à nous, les astres millénaires, nous connaîtrons la mort. Vous, vous ne la connaîtrez pas si vous faites de vous-mêmes des enfants de Dieu."

Vois, Maria, combien Dieu vous aime, combien il t’aime, toi. Ecris-le bien clairement et souligne-le pour bien le voir: combien Dieu t’aime. Aucun homme, de quelque manière que ce soit, ne peut atteindre l’étoile la plus proche de la terre, la plus humble par son feu. Or Dieu t’accorde à toi, parce qu’il t’aime et que tu l’aimes, de l’atteindre, de le connaître, de te plonger dans son Feu. Pense qu’il y a moins de distance entre la terre et les étoiles qu’entre les étoiles et le trône de Dieu. Elles sont le sol immense de la Cité céleste, ses fondations plus encore que le sol. Plus haut, bien plus haut, à des hauteurs inconcevables puisqu’elles ne correspondent à aucune mesure humaine, se trouve ce bienheureux Royaume dont la Trinité est la reine et où sont préparées les places de ceux qui aiment. Mais comme la hâte amoureuse de Dieu ne connaît pas de retard, il vous aspire à lui spirituellement en anticipant les temps, et il se donne à vous avec son Feu.

Que t’importe donc la mesquinerie humaine? Laisse-la aux hommes. Viens. Tu as Dieu qui t’aime. Tout le reste est néant. Rien ne peut aider à atteindre Dieu, l’Etoile éternelle, si ce n’est l’amour.

Plus élevé que le plus haut sommet, plus puissant que le moyen le plus efficace, l’amour vous unit à Dieu, il vous le fait connaître grâce à sa force, qui est illimitée car spirituelle. Il vous suffit de vous appliquer à aimer complètement, à faire de l’amour l’unique effort de votre vie. Ne vous perdez pas en d’autres recherches. Cherchez à posséder l’amour et cultivez-le, faites-le toujours croître en le nourrissant sans paresse et sans peur. Faites-en un brasier. La flamme s’élève, elle resplendit, elle chante. Elevez-vous vers Dieu. Resplendissez de l’amour qui vous embrase. Chantez votre amour. Rendez à Dieu ce qu’il vous a mis dans le cœur pour vous rendre semblables à lui: la capacité d’aimer.

Dieu est Amour. Qui n’a pas l’amour en lui ne possède pas la ressemblance à Dieu. »


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 19 Nuit_y10
Nuit étoilée
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