Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Bannie10

Bienvenue sur le Forum catholique Le Peuple de la Paix!
Les sujets de ce forum sont: La Foi, la vie spirituelle, la théologie, la prière, les pèlerinages, la Fin des temps, le Nouvel ordre mondial, la puce électronique (implants sur l`homme), les sociétés secrètes, et bien d'autres thèmes...

Pour pouvoir écrire sur le forum, vous devez:
1- Être un membre enregistré
2- Posséder le droit d`écriture

Pour vous connecter ou vous enregistrer, cliquez sur «Connexion» ou «S`enregistrer» ci-dessous.

Pour obtenir le droit d`écriture, présentez-vous en cliquant sur un des liens "droit d`écriture" apparaissant sur le portail, sur l'index du forum ou encore sur la barre de navigation visible au haut du forum. Notre mail : moderateurlepeupledelapaix@yahoo.com

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Bannie10

Bienvenue sur le Forum catholique Le Peuple de la Paix!
Les sujets de ce forum sont: La Foi, la vie spirituelle, la théologie, la prière, les pèlerinages, la Fin des temps, le Nouvel ordre mondial, la puce électronique (implants sur l`homme), les sociétés secrètes, et bien d'autres thèmes...

Pour pouvoir écrire sur le forum, vous devez:
1- Être un membre enregistré
2- Posséder le droit d`écriture

Pour vous connecter ou vous enregistrer, cliquez sur «Connexion» ou «S`enregistrer» ci-dessous.

Pour obtenir le droit d`écriture, présentez-vous en cliquant sur un des liens "droit d`écriture" apparaissant sur le portail, sur l'index du forum ou encore sur la barre de navigation visible au haut du forum. Notre mail : moderateurlepeupledelapaix@yahoo.com
Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

+35
nath.
Edge
Isabelle-Marie
jacques58fan
Ginette Boudreau
Philippe Marie
Elysé
carine
JackM
al3
anlise
c12345
l123
Charles-Edouard
tous artisans de paix
Michel-Pierre
myriam85
François_1
P12345
Joliday
myrdhin
Gilles
Lotfi
spiri
Anayel
Luca
Sofoyal
carolemystique
Henryk
Bryand
lyne
Emmanuel
AZUR
NG
Maud
39 participants

Page 16 sur 24 Précédent  1 ... 9 ... 15, 16, 17 ... 20 ... 24  Suivant

Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 17 Aoû 2015 - 13:58

@Eucharistie  

Merci à toi , chère sœur   Laughing

Tu écris


c'est vraiment magnifique et très profond ! merci!
 
Oui c'est vraiment beau  et cela tout en la nourrissant illumine notre âme   sunny

Amicalement  

Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mar 18 Aoû 2015 - 7:16

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_83


Le manque de charité est un obstacle à la conversion; Satan agit avec force sur les insouciants


Le 19 janvier


Jésus dit:

« Ma pauvre fille, toi qui es si dégoûtée par ce qui t’entoure, chez   toi comme dans ta patrie, écoute-moi. Je suis resté tout proche de toi, hier, comme un réconfort qui ne fait jamais défaut à ceux qui souffrent sans se séparer de moi.

Si tous savaient  au lieu de se contenter de râler à cause de toutes les difficultés, les peines et les malheurs de la vie , si tous savaient venir à moi quand le prochain les offense, les tourmente, leur fait du tort, quand il calomnie, déçoit, avilit, quand il blesse comme une épée par son indifférence, son manque de charité, son incompréhension, comme ce serait mieux! Ils souffriraient moins et en retireraient des bénédictions divines. Au contraire, les invectives contre tout et tous, moi compris, ne cessent de fleurir sur ces lèvres humaines qui se sentent trop fatiguées pour prier, mais pas pour insulter.

Or comment puis-je venir à ceux en qui la haine fermente? Car l’insulte n’est-elle donc pas de la haine qui fermente? Contre moi, contre le prochain, contre la volonté de Dieu, contre vous-mêmes. Sachez que, même si elle est tournée contre vous-mêmes, je la réprouve parce que j’abhorre les cœurs et les bouches qui haïssent, que cela s’adresse à moi, leur Dieu, ou à leurs frères, créatures de Dieu, ou encore à eux-mêmes, œuvres de Dieu.

Pour moi, haïr c’est ne pas aimer, et pour ce faire il n’est pas nécessaire de tuer, il suffit de manquer à ce sens de compassion patiente que les animaux domestiques eux-mêmes ressentent pour leur maître qui souffre. Par conséquent, celui qui hait un malheureux en lui faisant sentir durement sa condition et en aggravant les plaies que j’ai soignées par mon amour afin qu’il souffre moins, celui-là m’offense; car j'ai dit: "Bienheureux les miséricordieux ! Quiconque donnera à boire, ne serait-ce qu’un verre d’eau, ne perdra pas sa récompense." Or une bonne parole procure une bien plus grande récompense qu’un verre d’eau.

Quand enfin, par esprit de moquerie, on critique l’un de mes serviteurs et on le trouble au point de le rendre physiquement incapable de retranscrire ma parole, alors l’on offense doublement ma Personne. Car moi seul puis retirer à l’un de mes serviteurs la faculté de recevoir, si ce dernier vient à manquer à la forme de vie que j’exige de lui. D’autre part, si quelqu’un, avec une habileté humaine, me le blesse en faisant de lui un pauvre invalide incapable de se mouvoir et sur qui je dois me pencher, tel un bon Samaritain divin, pour en soigner les plaies et en restaurer les forces par mon amour plein de pitié, il s’arroge un droit qu’il n’a pas et frustre Dieu d’un de ses droits et d’un de ses instruments.

En vérité, je te dis que, bien que je connaisse ce cœur, j’ai dicté pour lui des paroles importantes pour le stimuler, pour le contraindre au bien; c’est pour toi que je l’ai fait, et aussi pour elle, afin que le souvenir de sa mère  une vraie chrétienne  l’incite à en imiter les vertus. Mais il arrive qu’un pommier très doux produise des fruits sauvages, et que ceux-ci le restent parce qu’ils n’accueillent pas la parole de Dieu avec foi. C’est moi qui greffe le bien en vous.

Mais celui qui ne m’accueille pas demeure acide et sauvage comme le fruit d’un arbre sauvage.

En vérité, ce n’est pas de cette manière que l’on exerce "l’amour du prochain". Marthe, celle dont parle l’Evangile, était autrefois bien meilleure. Elle s’affairait à trop de choses, mais elle ne se moquait pas de l’amour de sa sœur: au contraire, elle se réjouissait que celle-ci soit prise par cet amour, et cela ne la dérangeait pas au point de mettre entre elle et moi ce voile amer d’incompréhension fraternelle qui trouble toujours.

J’ai dit à la femme de Samarie: "Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif; au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle."

Mais si celui à qui je viens apporter, sous les espèces eucharistiques, la source divine qui possède toutes les vertus et les grâces à même de changer un homme en saint reste du marbre qui ne s’imbibe pas, et si  à cause de son manque de foi et de charité véritables  il reste un bassin de marbre impénétrable sinon même un bassin perforé par ce manque de foi pure et de charité, comment puis-je devenir en lui source d’eau vive jaillissant en vie éternelle? En vérité, je m’enfuirai de chez lui aussitôt après y être venu, car je n’aime ni les incrédules ni ceux qui manquent de charité, et je le laisserai chaque fois vide et aride comme auparavant.

Tel est le destin de ceux qui attendent que Dieu fasse tout le miracle sans faire le moindre effort pour s’améliorer.

Comme Satan œuvre autour de ces cœurs! S’ils pouvaient se voir, ils trembleraient. Tels des oiseaux insouciants, ils n’écoutent pas l’avertissement paternel qui les prévient du danger et les appelle; ils ne voient pas, ils ne veulent pas voir que l’oiseleur maléfique, le filet en main, se tient prêt à les capturer et à les rendre malheureux. Ils finissent ainsi à en être la proie et un instrument d’affliction pour mes bien-aimés.

Le monde est rempli de ces insouciants. Ce sont les moins faciles à convertir car l’orgueil les tient déjà, et il n’y a pas d’amour en eux pour les amender. Ils me font pitié. Toi aussi, aie pitié d’eux et prie. Si ta prière, comme ma grâce, ne sert à rien, elle reviendra à toi comme ma grâce revient à moi, et tu en auras le mérite comme si elle avait obtenu la conversion de ce cœur.

Dépasse ta répugnance humaine, Maria. Tu as des joies qui la compensent au centuple. »


Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 La_sam10
" Celui qui boira l'eau que je lui donnerai  , n'aura plus jamais soif "
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Henryk Mar 18 Aoû 2015 - 22:15

Merci encore pour ces sermons. Bons remontants pour l'âme.
Henryk
Henryk
Hosanna au plus haut des cieux!

Masculin Messages : 451
Localisation : Velay
Inscription : 03/06/2014

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 19 Aoû 2015 - 6:51

Merci aussi à toi  Henryk pour cette fidélité   Laughing

Amicalement
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 19 Aoû 2015 - 7:08

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_84


Commentaire de passages de saint Matthieu (10, 22 et 24, 13 et de l’épître aux Hébreux (10, 35-38): la valeur de la foi et de la persévérance

*Vision de l’ensevelissement de sainte Agnès.



Le 20 janvier

Jésus dit:

«Je veux t’expliquer l’épître et l’évangile de la messe d’hier. Hier, tu étais trop épuisée pour que je le fasse.

"Celui qui tiendra jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé ", dit le passage évangélique. Et, dans l’épître, il est dit: "Ne perdez pas votre assurance, elle obtient une grande récompense. C’est d’endurance, en effet, que vous avez besoin pour accomplir la volonté de Dieu et obtenir ainsi la réalisation de la promesse. Car encore si peu, Si peu de temps, et celui qui vient sera là, il ne tardera pas. Mon juste par la foi vivra, mais s’il fait défection, mon âme ne trouve plus de satisfaction en lui."

Voici, ma fille. Garde toujours en tête ces paroles lumineuses, en ton état d’accablement actuel comme en ceux à venir qui sont le fruit des manques de charité qui t’entourent. Ce sont ces mots qui ont fait la force des martyrs des tyrans, comme des martyrs de leurs proches ou de leurs supérieurs

Il faut persévérer jusqu’à la fin, en dépit des railleries, des coups, des pressions ou des peines. Le prix attribué aux persévérants, c’est moi. Penses-y, Maria, c’est moi, ton Jésus! En comparaison, que te sembleront, à ce moment-là, les épines qui te transpercent actuellement et te font tellement souffrir? Une broutille, et même plus que cela: une joie. Tu les regarderas avec amour, tu les embrasseras avec reconnaissance, car c’est précisément grâce à elles que tu me possèderas plus fortement.

Toute souffrance surmontée sans fléchir accroît la fusion au ciel. Souviens-t’en. Là-haut, on voit tout sous un nouvel éclairage. Même ceux que tu arrives à aimer aujourd’hui uniquement par amour pour moi, car leur façon de faire inciterait ton humanité à ne pas les aimer, tu les aimeras là-haut de toi-même parce que tu verras en eux les moyens qui t’ont donné ce trésor infini que je suis.

La dernière prière des martyrs était pour leurs bourreaux, afin qu’ils parviennent à la Lumière. La dernière prière des saints était pour leurs oppresseurs, afin qu’ils parviennent à la Charité.

Tu ne sais pas, tu ne le sais pas, mais je te le dis. Bien des supérieurs de couvents, qu’une humanité — encore vive en eux malgré leur habit signifiant le renoncement à la chair — portait à l’orgueil et donc au manque de charité envers leurs inférieurs, sont parvenus au repentir et ainsi à une renaissance spirituelle à l’origine d’une naissance au ciel, précisément grâce aux prières d’un "saint" placé sous leur autorité. Ce dernier rachetait leurs duretés et leurs injustices par des actes d’amour surnaturel, en priant et souffrant pour la rédemption de ce cœur pourtant si peu bienveillant à son égard. Au ciel, maintenant, mes anges contemplent l’oppressé et l’oppresseur côte à côte; d’ailleurs, ce n’est plus désormais l’oppresseur qui est le supérieur, c’est l’opprimé, et celui-ci, tel un père aimant, regarde avec joie celui qu’il a sauvé être entré dans la vie éternelle grâce à son amour véritable.

La lumière de ces âmes qui ont sauvé leurs persécuteurs est une lumière particulière: elle provient du rayon de mon côté ouvert, de mon cœur qui a prié sur la croix pour ceux qui me crucifiaient, car ceux qui prient pour leurs persécuteurs sont semblables à moi, qui ai prié pour mes bourreaux.

Fais donc preuve de confiance en moi, qui vois, ainsi que de patience à l’égard des autres et à l’égard de ce qui s’acharne contre toi. La récompense est telle, qu’elle mérite chaque sacrifice. Et elle ne tardera pas à venir.

Ne sois pas accablée. Laisse les autres être ce qu’ils veulent être. Tu es à moi, cela suffit. Au contraire, prie — c’est la plus grande des charités — pour que les autres deviennent ce que, moi, je veux qu’ils soient. Et sois toujours plus mienne. Va en paix, je te bénis. »

Ici s’insère la description de la vision que vous avez (*37)


Le 20 janvier à 16 h.

Pour me consoler de ma tristesse, le bon Jésus m’accorde la vision suivante, que je me hâte de vous écrire, car je pense qu’elle peut vous faire plaisir.
J’assiste aux funérailles d’Agnès. (*38)

Je vois le jardin d’une maison patricienne. J’ignore s’il s’agit de la maison paternelle d’Agnès ou de celle d’une autre famille chrétienne. D’ailleurs, cela n’a, guère d’importance. Bref, je vois ce jardin très vaste, avec des allées et des sentiers, des parterres, des bassins avec des poissons, des arbres aux longs troncs.

C’est le soir, je pourrais même dire qu’il fait nuit, car les ombres sont déjà épaisses. L’endroit est éclairé par un beau clair de lune et par de rares torches ou des espèces de lampes. Je vois les flammes s’incliner de temps à autre sous l’effet d’un léger vent du soir. La lune en est à son premier quartier, c’est pourquoi je pense qu’il doit être 20 heures, peut-être même moins car elle se lève à peine sur l’horizon, alors qu’en janvier elle se lève tôt, surtout dans sa phase initiale.

Au début, je ne vois rien d’autre. Puis la scène s’anime. De nombreuses personnes pénètrent dans le jardin avec des lumières et des torches, et la lumière augmente. Ce sont certainement des chrétiens et des chrétiennes, conduits par leurs prêtres et leurs diacres aux funérailles d’Agnès.

A un moment donné, une porte de la maison s’ouvre et un péristyle vivement illuminé apparaît; il communique sûrement avec la rue car, face à cette porte — disons plutôt: vers l’intérieur — il y en a une autre qui s’ouvre elle aussi comme si l’on avait frappé du dehors. Il entre alors un groupe de personnes qui portent, sur une litière, un corps enveloppé dans un suaire.

Une fois la litière posée au milieu du péristyle et la porte qui donne sur la rue fermée, le corps est découvert, levé pieusement et déposé sur une autre espèce de civière semblable à un lit d’enfant sans bords, recouvert d’un très riche tissu brode rouge fonce.

Je vois que la martyre a déjà été lavée et que sa toilette mortuaire est faite. Il n’y a plus de sang sur son visage ni sur sa chevelure, ni sur ses vêtements. On doit lui avoir passé une tunique propre, parce qu’il ne s’y trouve aucune tache.

La jeune martyre ressemble à une statue de marbre, tant son visage est pâle. Mais elle est très paisible. Elle sourit. Elle a les cheveux dénoués sous le voile blanc qui la recouvre entièrement. Pourtant, son premier voile est fait de ses longs cheveux blonds. C’est un véritable manteau d’or qui l’entoure jusqu’aux genoux. Elle a les mains jointes et tient une palme. Sa blessure au cou n’est pas visible. On l’a recouverte pieusement par des mèches d’or et le voile blanc.

Autour d’elle se pressent ses parents, qui pleurent sans bruit et embrassent ses petites mains de cire et son front de marbre, accompagnés des familiers, des compagnons de foi et des prêtres.

Un vieillard d’âge vénérable entre alors, flanqué de deux autres. Ils sont tous vêtus comme des Romains de l’époque. D’après ce qui{ se passe, je comprends que le vieillard est le souverain pontife ou l’un de ses vicaires. Je dirais plutôt le souverain pontife, car tous s’agenouillent quand il entre et bénit. Il s’approche lui aussi de la martyre et prie sur elle. Il revêt ensuite ses habits sacerdotaux; les deux diacres qui l’accompagnent en font autant, ainsi que bon nombre de prêtres disséminés parmi les chrétiens, puis le cortège se forme.

Un groupe de vierges, au nombre desquelles se trouve Emerentiana, s’approchent de la petite civière et la soulèvent. Bien qu’Agnès, vue étendue, paraisse plus grande que de son vivant, le poids ne doit pas être excessif: c’est une enfant, et pas bien dodue. Les vierges sont toutes vêtues de blanc et voilées de même: on dirait une haie de lys autour d’un lys fané couché sur la pourpre du drap funèbre. A l’avant marchent le souverain pontife et les prêtres, précédés et escortés par des huissiers portant des torches, ‘puis viennent les vierges avec la martyre. Suivent les parents, la famille, les chrétiens, tous avec des lampes. Ils s’avancent sur les allées du jardin, vers un lieu où il borde la campagne (à ce qu’il me semble).

Il est sûr qu’il n’y a pas d’autre maison au-delà, mais encore des arbres et des prés.

La scène est paisible et solennelle. La lune embrasse le corps blanc et le vent le caresse. Je vois une mèche blonde onduler légèrement sous le souffle léger du vent.

Les chrétiens chantent à voix basse. Au début, j’ai du mal à comprendre, peut-être parce que je suis distraite par la vue de tant de choses. Puis je saisis les paroles de la sainte mélodie latine et je me rappelle l’avoir connue. Elle ne m’est pas étrangère. Je me de mande où je l’ai entendue ou lue.

Entre-temps, ils sont arrivés à une espèce de puits à l’ouverture très large; on y descend par une petite échelle taillée dans le tuf ou le grès, comme on voudra. Les principaux personnages y descendent très lentement. Dans la cavité souterraine, de forme circulaire avec de nombreuses galeries qui semblent à peine ébauchées dans diverses directions, les voix se font plus fortes et plus solennelles.

Maintenant, je m’en souviens bien. Ce sont les paroles de l’Apocalypse, à l’endroit où l’on mentionne ce "cantique" que seuls pourront chanter ceux qui ne se seront pas souillés sur la terre. Mais il n’est pas récité en entier. Il est récité de la manière suivante. Ils le disaient si lentement, cet hymne, que j’ai pu le retranscrire; par la suite, j’ai regardé si mon ânerie avait causé beaucoup d’erreurs de latin.


— Et audivi vocem de caelo, tamquam vocem aquarum multarum, répondaient les femmes.
— Sicut citharoedorum citharizantium in citharis suis.
— Et cantabant quasi canticum novum.
— Et nemo poterat dicere canticum, nisi illa 144 000 qui empti sunt de terra.
— Hi sunt qui cum mulierubus non sunt coinquinati: virgines enim sunt.
— Hi sequuntur Agnum, quocumque ierit.
— Hi empti sunt ex hominibus primitiae Deo et Agno.
— Sine macula enim sunt ante thronum Dei », chantaient-ils alternativement, un verset par les Hommes, le suivant par les femmes.
Et vidi supra montem Sion Agnum stantem, chantaient les hommes.

Quelle céleste harmonie! J’en avais les larmes aux yeux, et une sorte de fleuve de douceur coule encore en moi et apaise tout. Je le ressens par delà tous les bruits qui m’entourent...

Un dernier adieu des parents, puis le corps est soulevé et porté vers la niche longue et étroite creusée dans le grès, de côté, pas dans le sens de la longueur. Le souverain pontife accompagne la déposition du corps par ces mots: « Veni, sponsa Christi. Veni, Agne sanctissima. Resquiescat in pace. »
Une pierre est placée et fixée sur l’ouverture.


Quelle céleste harmonie! J’en avais les larmes aux yeux, et une sorte de fleuve de douceur coule encore en moi et apaise tout. Je le ressens par delà tous les bruits qui m’entourent...


Une pierre est placée et fixée sur l’ouverture.

Et la vision se cristallise ainsi.

La douceur du cantique demeure en moi, ainsi que l’aspect recueilli de toute la scène, dans ses moindres détails, qui mettent en évidence l’union des anciens chrétiens et leur ferveur.

C’est sur l’ordre de Jésus que j’ai réécrit cette vision. Il m’a dit:

« Voici une autre raison probatoire. Seul celui qui a vu une scène
qui l’a fortement touché peut, à quelques jours de distance, en réitérer le récit avec exactitude. »

Il m’a dit cela ce soir, 23 janvier, à minuit, autrement dit lorsque j’ai écrit pour la raison qui m’a été dictée au début.


Réécrite le 23 au matin, de peur de perdre ces feuillets détachés. (*39 )

Je vois le jardin d’une maison patricienne. Il s’y trouve des allées, des sentiers, des bassins avec des poissons, de petites prairies, des arbres aux longs troncs. Il paraît très vaste et doit border la campagne ou d’autres grands jardins, comme je le vois par la suite, car, là où il finit, il n’y a pas de maisons mais seulement d’autres prés et des arbres.

Au début de la vision, il n’y a personne dans le jardin. Je le vois à la clarté des rares lumières produites par des lampes à huile ou par des torches disposées ça et là. Je vois les flammes rougeâtres s’incliner de temps à autre sous l’effet d’un léger vent du soir. Il y a aussi un clair de lune. Elle en est à sa phase initiale parce que le croissant est fin et tourné vers l’ouest. Etant donné la saison et la position de la lune, qui est à peine au-dessus de la limite du ciel, je juge que ce sont les premières heures de la nuit, très précoce à cette saison.

Dans un second temps, je remarque près de la maison, qui~ semble toute fermée comme si elle était vide, de nombreux groupes d’hommes et de femmes vêtus comme on l’était à cette époque, accompagnés par d’autres qui paraissent revêtus d’une fonction et d’une dignité particulières et à qui tous obéissent respectueusement. Je comprends qu’il s’agit de chrétiens venus aux funérailles d’Agnès.

Beaucoup tiennent de petites lampes à huile. Cela me permet de voir que certains hommes ont les cheveux courts — je dirais même rasés — et portent des vêtements courts et grisâtres, tandis que d’autres ont une chevelure plus soignée mais toujours courte, ainsi que des vêtements longs et clairs avec un manteau dont un pan leur passe sur la tête comme une capuche. Chez les femmes aussi, certaines sont vêtues modestement et de couleur sombre, d’autres ont des vêtements clairs et sont mieux habillées; un groupe important est vêtu de blanc, avec un voile blanc sur la tête.

Pendant que j’observe tous ces détails, une grande porte s’ouvre dans la maison, sur la façade qui donne sur le jardin, et une vive lumière en jaillit. Celle-ci provient d’un péristyle vivement éclairé. Face à cette porte, il y en a une autre, qui donne certainement sur la rue, et qui s’ouvre à un certain moment comme si l’on avait frappé du dehors.

Un groupe de personnes entre, entourant une litière portée par quatre hommes robustes vêtus de couleur sombre (la couleur de la que la porte de la maison est aussitôt soigneusement refermée. laine grise); ils déposent leur charge au milieu du péristyle tandis Lorsque les rideaux de la litière sont relevés, je vois qu’elle contient un corps étendu, entièrement enveloppé d’un suaire. Ce corps est soulevé pieusement et couché, sans le suaire qui reste dans la litière, sur une espèce de civière recouverte d’un précieux drap pourpre qui paraît brodé comme s’il s’agissait d’un damassé. Celle-ci était sûrement déjà prête à recevoir son chargement.

Je vois la martyre Agnès, raidie par la mort. On dirait une statue de marbre blanc, tant son visage est exsangue, tout comme ses petites mains, ses petits pieds chaussés de sandales. Elle est entièrement vêtue de blanc, avec un voile blanc lui aussi qui la recouvre complètement. Pourtant, son premier voile est fait de ses splendides cheveux blonds, longs jusqu’aux genoux, et maintenant dénoués comme un manteau d’or. Ils ne sont pas bouclés, ils sont soyeux et à peine ondulés, mais très abondants et superbes. Elle sourit comme devant une vision pleine de paix. Elle a les mains jointes sur la poitrine et tient une palme pour unique ornement entre ses doigts raidis.

Elle est toute immaculée. On comprend qu’on a nettoyé les tâches de sang et qu’on l’a revêtue d’habits propres avant de l’amener ici, car il n’y a plus de sang sur son visage, sur ses cheveux et sur ses vêtements. Sa blessure au cou n’est pas visible. On l’a recouverte pieusement par les cheveux et par le voile blanc.

Ses parents s’approchent d’elle et, en pleurant, ils l’embrassent sur ses petites mains blanches comme la cire et sur son front glacé. Mais leur douleur est noble et digne. Rien à voir avec ces manifestations hystériques habituelles en de telles occasions. Une douleur chrétienne. Après les parents se pressent les amis et les frères dans la foi. Je vois Emerentiana qui pleure et sourit à la fois à sa petite sœur de lait, qui l’a précédée dans la gloire. Tous saluent la martyre et prient.

J’ai ici l’impression, que j’ai oublié d’écrire dans la première version et que je me suis bornée à vous rapporter de vive voix, d’un grand amour entre les chrétiens. J’ai la sensation que c’est là la "communion des saints" telle qu’on la comprenait chez les premiers chrétiens, dont nous aurions tant à apprendre. Défiant tout danger, ils étaient venus rendre hommage à la martyre du Christ, l’implorer, elle qui était déjà montée au ciel, d’être pour tous source d’intercession auprès de Dieu dans leurs prochains combats pour la foi. Il me semblait qu’elle planait déjà spirituellement sur l’assistance et leur transmettait ses sentiments héroïques et sa protection. Le ciel et la terre étaient en communication.

A cet instant, la porte extérieure s’ouvre et un vieillard entre, accompagné de deux hommes de vingt-cinq à trente-cinq ans. Le vieil homme a un aspect sérieux mais doux, il est très maigre, je dirais même maladif, et très pâle. Ce doit être une personne influente parmi les chrétiens car, à son apparition, tous s’agenouillent et il passe en bénissant entre deux rangs de têtes inclinées. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un évêque, si ce n’est même du souverain pontife.

Il s’approche de la civière, bénit la morte et prie sur elle. Puis il revêt ses habits sacerdotaux (je vois le pallium, mais je ne sais pas si c’est le terme exact: c’est une bande blanche qui forme une sorte de cercle sur les épaules et sur la poitrine, puis descend derrière et devant en deux bandes. Il est entièrement orné de petites croix sombres). Ses autres compagnons en font autant en mettant les ornements des diacres (une tunique jusqu’aux genoux avec des manches qui s’arrêtent un peu plus haut que le coude).

Puis le cortège se forme. A l’avant marche le clergé, c'est-à-dire le vieillard, les deux diacres et les autres prêtres qui étaient auparavant disséminés dans la foule des chrétiens et qui ont mis, eux aussi, leurs étoles sacerdotales. Des hommes portant des flambeaux allumés se disposent autour d’eux. Leur vêtement est court et sombre. Je dirais qu’il s’agit de serviteurs, chrétiens, car j’ai l’impression que, dans cette maison, tous sont disciples de Jésus. De même, une file de lampes se crée autour de la civière, portées par des vierges vêtues et voilées de blanc, une vraie haie de lys autour du lys coupé. La civière est soulevée avec facilité par quatre vierges, au nombre desquelles se trouve Emerentiana. Elle ne doit pas peser bien lourd car, bien qu’Agnès étendue paraisse plus grande que de son vivant, c’est toujours une adolescente, qui plus est pas bien dodue.

Le cortège se dirige vers la tombe en suivant les allées du jardin. Tous portent des torches ou des lanternes allumées. Et ils chantent. A mi-voix. Un hymne plein de douceur et d’espérance que, tout d’abord, je ne reconnais pas. Il me semble avoir déjà entendu ces paroles, mais je ne sais où. Le vent du soir incline les flammes qui se redressent ensuite de plus belle. Je vois distinctement une mèche de cheveux d’Agnès, sortie de sous le voile, remuer sous le souffle de la brise. Le cortège est très digne et pieux.

On arrive au fond du jardin. Il y a là une espèce de puits à l’ouverture très large. Une petite échelle, taillée dans le grès ou dans le tuf, permet d’y accéder. Beaucoup y descendent. Ceux qui ne le peuvent restent autour de la margelle du puits et continuent à chanter, répondant aux chants d’en bas. Dans la cavité du puits, les chants résonnent, et je comprends bien de quoi il s’agit. Ce sont les versets de l’Apocalypse où l’on parle des vierges qui suivent l’ Agneau. Un verset est chanté par les hommes, le suivant par les femmes, alternativement, comme je l’ai relaté dans le premier récit.
Je vois que le puits est semi circulaire, ou plutôt en fer à cheval, et que des galeries en rayonnent. Comme cela : à l’endroit que j’ai signalé par une croix se trouve une niche taillée dans le grès, préparée pour Agnès.

C’est la première de ce sépulcre, qui sera la future tombe de nombreux martyrs et une catacombe. De toutes les   galeries, la première à droite de la croix (pour celui qui regarde, celle que j’ai marquée par un V) est la plus profonde. Elle s’enfonce dans la terre sur cinq ou six mètres, alors que les autres sont moins profondes. L’une d’elles, la première à gauche de celui qui regarde, près de l’échelle, est à peine ébauchée. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un hypogée qui vient d’être commencé, presque comme si la mort d’Agnès l’avait trouvé non prête.

Les parents et les plus proches s’approchent pour un dernier adieu. Puis les bords du drapé pourpre sur lequel la martyre repose sont relevés sur elle, si bien que cette étoffe précieuse la recouvre de la tête aux pieds.

Le saint pontife lui adresse l’ultime adieu: « Veni, sponsa Christi. Veni, Agne sanctissima. Rescquiescat in pace! », comme s’il la recevait au nom de l’Eglise. Le corps est alors soulevé avec dévotion et déposé dans la niche, sur laquelle on rabat une pierre qui la ferme.

Toujours le 20 janvier, à 23 h 30,
à écrire après le récit de la vision. (*41)


La vierge Agnès dit:

«Ne regarde pas seulement mon corps. Regarde plutôt mon âme, bienheureuse là où résonne ce cantique qui te plait tellement.

Je suis heureuse, ici. Plus rien de ce qui m’a fait momentanément souffrir sur terre ne m’a suivie dans la demeure de l’Epoux. Je n’y ai trouvé qu’une joie ineffable.

Ici, dans la lumière qui émane de Dieu, notre joie, nous vivons dans la paix. Les harmonies des bienheureux se mêlent à celles des anges. Tout est lumière et harmonie. En haut, la très sainte Trinité resplendit et la Mère de Dieu sourit.

Tu ne peux imaginer ce qu’est le paradis, même si tu en as eu un bref aperçu. (*42 ) Tu mourrais si tu le connaissais avec toute sa joie, car c’est une béatitude que la chair ne peut supporter sans en mourir.

Dieu t’en donne un avant-goût pour t’encourager dans l’épreuve. Il en a fait de même pour nous quand avons souffert pour lui.

Viens. La douleur cesse et la joie dure éternellement. Vue d’ici, la souffrance n’est que d’un instant; la gloire qu’elle nous procure est éternelle. Ici se trouve celui qui nous aime et, en l’aimant, nous ne commettons pas de faute mais nous méritons une récompense.

Jésus t’a rachetée par son amour. Aime-le de tout ton amour pour mériter de t’unir au chœur qui emplit le paradis bienheureux.»

Après votre départ, à 18 h, je suis restée dans la joie de cette harmonie et de cette vision.

Mais ensuite, elle se changea en présence du corps glorifié[43] d’Agnès, très belle, vêtue de blanc et dont le regard était en extase. Il me semblait sentir deux petites mains me caresser doucement, des mains d’enfant. C’est ainsi que je me suis assoupie. C’était un sommeil tourmenté, car les atroces douleurs (c’est la nuit entre jeudi et vendredi) ne me laissaient pas de trêve.

Une fois revenue à moi, tandis que mes souffrances se faisaient plus aiguës et que, pour les soulager, je repensais à ce que j’avais vu, la jeune martyre me dit ces mots.

Je suis maintenant allongée tout en la sentant très proche, pour me consoler de mon martyre de chair et de cœur. Seul mon esprit est bienheureux. Mais minuit sonne, et vendredi commence. Je pense à ce que mon Seigneur a vécu lors du tragique vendredi de sa Passion, et je ne me plains pas de souffrir. Je lui demande simplement de m’apprendre à bien souffrir: pour lui et pour les âmes.

(*37 )Cette annotation, insérée ici par l’écrivain, précède la dictée que nous rapporterons le 20 janvier à 23 h. 30. Nous faisons maintenant suivre la "vision" à laquelle elle fait référence et qui est écrite deux fois, avec des ajouts dans la seconde rédaction, sur deux fascicules de huit pages de cahier chacun, détachés mais insérés à cet endroit du cahier manuscrit.


(*38) On peut considérer cette vision comme la suite du martyr d’Agnès, écrite le13 janvier
(*39 ) Voir la note 37.

(*41) Celle des funérailles d’Agnès, écrite deux fois. Voir la note 37.
(*42) Dans la vision du 10 janvier
.



Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Ste_ag10
Sainte Agnès
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par P12345 Mer 19 Aoû 2015 - 8:59

C'est beau, Maud, merci !
Nos bourreaux sont difficiles à aimer mais prier pour eux, cela, nous le pouvons.
Cette nuit j'ai rêvé que quelqu'un de très fort venait me secourir, que je n'étais pas "livrée" à ceux qui me font souffrir.
Par la prière pour nos bourreaux nous nous rapprochons du Sauveur et nous Lui parlons.

P12345
Avec Saint Joseph

Féminin Messages : 1404
Age : 57
Localisation : Vers mon port d'attache
Inscription : 05/02/2014

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 19 Aoû 2015 - 10:53

Bonjour @Philon

Vous écrivez


C'est beau, Maud, merci !  
Je vous remercie  pour votre appréciation

Nos bourreaux sont difficiles à aimer mais prier pour eux, cela, nous le pouvons.

Oui prions pour eux et  par cette compassion notre âme sera embellie   sunny

Amicalement
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 20 Aoû 2015 - 7:12

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_85


Préparation à une vision.



Le 22 janvier

« [...] Et je te prépare à la leçon de demain; marque le passage du chapitre douze de Daniel, avec les paroles qui lui sont adressées par mon ange de lumière: "Ne crains point...; paix à toi, prends  force et courage!" Et toi, sache répondre toujours:  
       
  "Que mon Seigneur parle, car tu m’as réconforté."››

***

Commentaire du Livre de Daniel, chap. 12: après trois ans et six mois d’abomination satanique adviendra le jour de la résurrection de la chair,

et * la lumière du Christ brillera sur les justes
.



Le 23 janvier

Daniel 12.

Jésus dit:


« L’archange qui a vaincu Lucifer et qui garde mon Royaume et ses enfants, sera celui qui apparaîtra comme un signe céleste aux derniers temps. C’est à cette époque qu’Israël rejoindra la Rome du Christ, de sorte qu’il n’y aura plus deux rameaux du peuple de Dieu  le béni et le maudit à cause de son déicide —, mais un unique tronc dit du Christ, parce qu’il vivra en moi.

Puisque le nombre de sauvés sera complet, c’est alors qu’adviendra la résurrection de la chair, comme une multitude qui dort et qu’une trompette réveille pour les appeler à un rassemblement, les morts qui reposent dans un nombre infini de cimetières, dans les déserts, au fond des mers, partout où gît quiconque a été homme, tous se lèveront pour venir à moi, le Juge suprême.

Oh! Lumière, toi, mon attribut, toi, qui rendras resplendissants comme des étoiles ceux qui auront connu la Sagesse, enseigné et vécu la Justice, avec quelle joie tu te répandras ce jour-là sur mes bienheureux!

Terrifiant comme jamais l’homme n’en a connu, le dernier temps, de trois ans et six mois, sera celui pendant lequel Satan, par l’intermédiaire de son fils, brûlera d’une rage suprême, car la scission entre les deux rameaux du peuple de Dieu sera terminée, et avec elle la cause de tant de maux matériels, moraux et spirituels; il utilisera alors ses ultimes et parfaites astuces pour nuire, ruiner, tuer le Christ dans les cœurs ainsi que les cœurs acquis au Christ.

Les sages comprendront le piège de Satan ou plutôt les innombrables pièges de Satan , car ceux qui possèdent la vraie Sagesse sont éclairés. Par leur fidélité à la grâce, ils deviendront purs et éprouvés comme le feu, dignes d’êtres élus au ciel. Les impies, eux, suivront le Mal et feront le mal: ils ne pourront en effet comprendre le Bien car, par leur volonté spontanée, ils se seront rempli le cœur de mal.

Alors viendra le temps où l’Eglise, outragée à un point jamais égalé, ne sera plus libre de célébrer le sacrifice perpétuel, et l’abomination de la désolation sera élevée sur le Lieu Saint et sur les lieux saints, comme cela a été annoncé par les prophètes et répété par moi, qui ne me trompe pas.

Daniel dit: " Il y aura mille deux cent quatre vingt-dix jours (d’un tel outrage). Heureux celui qui tiendra et qui atteindra mille trois cent trente cinq jours."

Cela signifie que, pendant les trois ans et six mois qui précéderont la fin, un petit temps sera finalement réservé aux fidèles pour se rassembler et écouter la Parole ultime, qui résonnera dans leurs esprits comme une invitation au ciel, tandis que Michel avec ses anges vaincra Satan et ses démons. " Heureux celui qui tiendra et qui atteindra mille trois cent trente-cinq jours" signifie: "Heureux celui qui aura persévéré jusqu’à la fin ", car il sera sauvé.

Quant à toi, je te dis: "Va jusqu’au terme établi (de ton temps de vie sur terre): tu prendras ton repos, et tu te lèveras pour ta part à la fin des jours." »


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Lumier10
La Lumière du Christ brillera sur les Justes
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 21 Aoû 2015 - 7:24

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_86

Commentaire du Livre de Daniel, chap. 7: il parle des quatre monstres, autrement dit des quatre erreurs qui provoqueront l’Horreur finale, à laquelle le Père dira: « Cela suffit! »; le Fils jugera les vivants et les morts; les "enfants de Dieu", qui ont gardé la grâce et la foi, hériteront du Royaume.

«Les dictées t’ont permis de parvenir à la fidélité la plus fidèle.»


Le 25 janvier

Daniel 7.
Jésus dit:


« Daniel est celui qui a la même caractéristique que Jean, et Jean est celui qui recueille et amplifie la caractéristique initiale de Daniel. Voilà pourquoi il te plaît tant, à toi qui es le petit Jean.

Comme un poisson dans un bassin limpide, tu es heureuse lorsque tu te trouves dans l’atmosphère de ton Christ, qui connaîtra son triomphe Suprême à l’heure où Satan, son fils et ses courtisans seront rendus impuissants pour toujours. Or tu trouves cette atmosphère chez Daniel. Si Isaïe est le pré évangéliste qui traite de mon avènement dans le monde pour le salut du monde, Daniel est le pré-apôtre, le pré-Jean qui annonce les gloires de mon triomphe éternel en tant que roi de la Jérusalem qui ne passera pas.

Vois maintenant comment les quatre bêtes décrites par Daniel anticipent les signes des ministres diaboliques de l’Apocalypse. Les commentateurs se sont épuisés à trouver une signification humaine et historique à ces quatre monstres. Mais il faut porter son regard bien au-delà et bien plus haut. Lorsque vous méditez les livres saints, élevez-vous au-dessus de la terre, détachez-vous du moment présent, regardez vers l’avenir et vers le surnaturel. C’est là que se trouve la clé du mystère.

Les quatre bêtes représentent les quatre erreurs qui précéderont la fin. les quatre erreurs qui seront quatre horreurs pour l’humanité et donneront naissance à l’Horreur finale

L’homme était un demi-dieu par la grâce et la foi. Tel un aigle et un lion, il savait affronter et vaincre les dangers des sens, et s’élever pour se mouvoir dans l’atmosphère de Dieu, là où l’âme s’unit à son Seigneur par des noces surnaturelles en d’ardentes unions, continuelles et rapides. Elle en redescend renouvelée en force, en joie, en charité qu’elle répand sur ses frères, puis de nouveau s’élance avec encore plus d’impétuosité vers Dieu; car chaque union fait croître en perfection, qui trouve son achèvement quand l’union devient éternelle dans mon paradis.

L’athéisme a arraché à l’homme ses ailes d’aigle et son cœur de demi-dieu et a fait de lui un animal qui marche dans la boue et tourne vers la boue son cœur pesant, tout de chair et de sang. L’homme porte, sur son "moi" privé des ailes spirituelles de l’âme, un poids plus lourd que le plomb, qui l’incline vers la fange, l’y étend, l’y embourbe.

L’homme était un demi-dieu par l’amour qui vivait en lui. En aimant Dieu et sa Loi, qui est une loi d’amour, il possédait Dieu et avec lui la paix, qui est un attribut principal de Dieu, et avec la paix, un grand bonheur universel et particulier.

Or l’homme a repoussé la Loi de Dieu pour suivre foule d’autres doctrines. Mais aucune d’elles ne provenait ni ne provient de Dieu, si bien que le véritable amour n’est en aucune. Il s’ensuit que l’homme, qui avait embrassé l’athéisme et abandonné ainsi son état d’aigle et de lion pour devenir un simple homme, s’enfanta lui même, par un sortilège infernal, en ours, dévoreur féroce de ses semblables.

Or l’horreur appelle l’horreur. C’est une escalade. L’horreur ne cesse de croître car, par ses maudites unions avec Satan, l’homme, que le Christ avait ramené à sa nature de demi-dieu, engendre des monstres toujours plus terribles. Ce sont les enfants de son erreur, vendus à Satan pour en obtenir une aide terrestre.

De l’homme demi-dieu provient donc l’homme, de l’homme l’ours, et de l’ours le nouveau monstre féroce et faux comme la panthère, doté par Satan d’ailes multiples pour être plus rapide à nuire. Je vous ai di (*[44) que Satan singe Dieu. Il a donc voulu, lui aussi, donner des ailes à celle qui est désormais
"sa" créature, à l’humanité sans foi ni Dieu. Non pas des ailes d’aigle, mais de vampire pour faire le cauchemar de l’humanité et pour pouvoir s’abattre rapidement sur des parties d’elle-même, victime de soi, afin d’en sucer le sang.

Moi, tel un pélican mystique, je me suis ouvert le cœur pour vous donner mon sang. Satan fait de l’homme, à qui j’ai donné mon sang, le vampire qui suce des parties de soi-même et se torture jusqu’à se donner la mort.

Ne dirait-on pas une légende de cauchemar? C’est pourtant votre réalité. Ce n’est pas un monstre mythique. C’est vous qui, avec une faim diabolique, dévorez des parties de vous-mêmes, c’est vous qui vous saignez, qui vous mutilez pour engendrer ensuite de nouvelles parties tout en dévorant celles qui sont déjà formées, avec une continuité qui a quelque chose de maniaque, mais d’une maniaquerie diabolique.

La puissance voulue, stimulée, imposée jusqu’au délit, voilà la troisième bête. Etant donné qu’il s’agit de puissance humaine autrement dit qui s’est vendue à Satan pour s’accroître sans cesse, contre toute loi divine et morale, elle engendre ce monstre qui porte le nom de Révolution. Conformément à sa nature, ce dernier porte dans les protubérances de sa monstruosité les plus violentes horreurs des révolutions, le naufrage social du bien et de la foi.

L’honnêteté, le respect, la moralité, la religion, la liberté, la bonté disparaissent quand ce monstre exhale sur une nation son souffle infernal. Comme une émanation pestilentielle, il se répand au-delà des frontières et infecte de nombreux peuples, jusqu’à ce qu’il contamine le monde entier, ce faisant, il prépare, sur les civières des victimes qu’il tue et met en pièces tout comme sur les ruines des nations réduites en décombres, le berceau du monstre final: l’Antéchrist.

Je vous ai déjà dit (*45) que celui-ci sera le fils de la luxure de l’homme né de son union avec la Bête. Je vous l’ai dit, et je ne change rien à mes paroles. Ce que je dis est vrai. Je le connais sans avoir nul besoin de le lire, je m’en souviens sans avoir nul besoin de le relire. C’est écrit dans la pensée de Dieu, devant qui tous les événements de l’homme dans le temps ne cessent de défiler, l’un sur l’autre, sans que l’un empêche de voir l’autre.

Cet Antéchrist, perfection de l’Horreur comme je fus la perfection de la Perfection, tourmentera au-delà de toute mesure ceux qui formeront mon petit troupeau fidèle et resteront mes disciples. Il le fera en se servant de ses armées innombrables, symbolisées par les dix cornes, de ses mâchoires aux dents de fer, de ses pieds féroces et enfin de sa petite corne, symbole de la hargne extraordinaire dont Satan dotera son fils pour corrompre l’humanité, tandis qu’il la séduira par sa bouche menteuse pour se faire adorer comme dieu. Peu à peu, la petite corne grandira pour nuire; l’intelligence satanique grandira pour faire dire à la bouche les mensonges les plus perturbateurs, elle grandira en puissance comme, moi, j’ai grandi en sagesse et en grâce, armée d’yeux pour lire la pensée des hommes saints et les tuer par cette pensée.

Oh! Mes saints des derniers temps! Si la vie des premiers, au milieu des persécutions du paganisme, fut héroïque, celle de mes derniers saints le sera trois fois, sept fois, sept fois sept fois plus. Seuls ceux qui se seront nourris de la mie de la foi pourront avoir un cœur de lion pour affronter ces tourments, ainsi que des yeux et des plumes d’aigle pour me fixer, moi qui suis le Soleil, et voler vers moi, qui suis la Vérité, alors que les ténèbres les recouvriront de toutes parts et que le Mensonge tentera de les convaincre de l’adorer et de croire en lui.

Après les précurseurs de l’Antéchrist viendra l’Antéchrist en personne. La période antichrétienne est symbolisée par la Bête armée de dix cornes  les dix serviteurs de Satan qui se croient rois, dont trois (remarque-le bien) seront arrachés et jetés dans le néant, en d’autres termes dans l’abîme où Dieu n’est pas mais où se trouve donc le Néant, le contraire de Dieu, qui est Tout  . Cette période antichrétienne culminera dans la naissance et la croissance, jusqu'à sa puissance maximale, de la onzième corne. Cette dernière est la raison de la chute des trois précurseurs et le siège du véritable Antéchrist, qui blasphèmera contre Dieu comme aucun fils d’homme ne l’a jamais fait, foulera aux pieds les saints de Dieu et torturera l’Eglise du Christ.

Comme il est fils de l’union entre l’orgueil démoniaque et la luxure humaine, il croira "pouvoir faire de grandes choses, changer les temps et les lois", et durant trois ans et demi il sera l’Horreur régnant sur le monde.

Puis le Père dira: "Cela suffit" devant le grand chœur qui se formera au ciel par "le son des paroles solennelles" des saints; alors la Bête mauvaise sera tuée et jetée dans le puits de l’abîme, et avec elle toutes les bêtes de moindre importance pour y demeurer pour l’éternité avec Satan, qui les a engendrées.

C’est alors que je serai appelé par le Père pour " juger les vivants et les morts", comme le dit le Symbole de la foi. Les "vivants", ceux qui ont préservé la vie en eux en ayant gardé vivantes la grâce et la foi, hériteront "du Royaume, de la puissance et de la magnificence de Dieu". Quant aux morts spirituellement, ils auront la mort éternelle, car c’est ce que leur volonté a choisi d’avoir.

Il n’y aura plus ni Terre ni homme charnel. Il y aura seulement des " enfants de Dieu", des créatures délivrées de toute peine. il n’y aura plus de péché, il n’y aura plus de ténèbres, il n’y aura plus de crainte. Il y aura seulement de la joie, de la joie, une joie immense, éternelle, inconcevable pour les hommes: joie de voir Dieu, de le posséder, d’en comprendre la pensée et l’amour.

Venez, vous, les hommes, à la Fontaine de vie. Je vous en ouvre la source. Puisez-y et fortifiez-vous pour être intrépides dans l’épreuve; venez vous y immerger complètement, en moi qui suis la source de la béatitude, en ce beau paradis que mon Père a créé pour vous:

l’Amour trinitaire du Dieu un et la pureté de "notre" Mère vous y attendent, et avec eux ceux qui ont déjà obtenu la Vie grâce à leur fidélité. »

Jésus me dit ensuite:

« Quand je te vois si attentive à mes leçons, tu me donnes l’impression d’être une écolière appliquée qui aime son maître, qui représente pour elle la somme du savoir. En revanche, lorsque tu découvres toute seule de nouvelles choses et que tu fais des observations (comme dans les visions), tu me fais penser à un bon petit enfant que son père tient par la main pour le conduire devant ce qu’il veut que l’enfant voie pour croître en intelligence mais qui, en même temps, n’intervient pas pour laisser à son enfant la joie de découvrir quelque chose de nouveau et de se sentir grandir dans l’estime de soi.

Pour ce faire, il te faut être libre de toute préoccupation humaine, de plus en plus libre. Il te faut être toujours plus sûre pour marcher avec aisance sur les sentiers de la contemplation, et toujours plus sereine et confiante en moi, qui te tiens par la main.

Sans se faire remarquer, un père, à l’aide de mille artifices, fait en sorte que son enfant voie la chose précise qu’il veut que l’enfant découvre. Oh! Je suis le plus aimant des pères et le plus patient des maîtres pour mes petits et, quand je peux tenir par la main l’un d’eux, bien docile et attentif, je suis heureux. Heureux d’être Maître et Père.

Il est si difficile pour mes créatures de glisser leur main dans la mienne avec confiance pour que je les conduise, que je les instruise, et il leur est si difficile de me dire: "Je t’aime plus que tout et de tout mon être!" A celles, peu nombreuses, qui sont ainsi tout "à moi", sans restriction, j’ouvre les trésors des révélations et des contemplations et je me donne sans réserve.

Toutefois, Maria, je t’ai élue au rôle de divulgatrice de ma Divinité, avec ses diverses manifestations, auprès de ceux qui ont besoin d’être réveillés et conduits à entrevoir Dieu: souviens-toi donc d’être méticuleuse au plus haut point quand tu leur répètes ce que tu vois. La moindre bagatelle a de la valeur et n’est pas tienne, mais mienne. Par conséquent, il ne t’est pas permis de la garder pour toi. Ce serait malhonnête et égoïste. Rappelle-toi que tu es le réservoir de l’eau divine[46] dans lequel cette eau se déverse afin que tous y viennent puiser.

En ce qui concerne les dictées, tu es parvenue à la fidélité la plus totale. Dans les contemplations, tu observes beaucoup mais, dans ta hâte d’écrire et à cause de tes conditions particulières de santé et d’entourage, il t’arrive d’omettre certains détails. Tu ne dois pas le faire. Mets-les en bas de page, mais écris-les tous. Ceci n’est pas un reproche, mais un doux conseil de ton Maître.

Tu m’as dit, il y a quelques jours: "Que les hommes t’aiment un peu plus par mon intermédiaire, voilà qui justifie et récompense tous mes efforts et ma vie; n’y aurait-il qu’un seul homme qui revienne à toi par l’entremise de ta ' violette cachée'[47] celle-ci serait heureuse."

Plus tu seras minutieuse et précise, plus nombreux seront ceux qui viendront à moi et plus grand sera ton bonheur spirituel présent comme ton bonheur éternel à venir.

Va en paix. Ton Seigneur est avec toi. »


(*44 ) Le 8 janvier

(*45) Dans la dictée du 23 juillet 1943. Voir "Les cahiers de 1943".



Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Le_fil10
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 22 Aoû 2015 - 7:28

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_87


Le prêtre  parfait agit comme le berger envers ses brebis. Les idoles dont les prêtres sont victimes: la jalousie, les hérésies, la sensualité, les sectes..

Le 27 janvier

L’on accuse beaucoup les fidèles d’être peu fidèles et très tièdes. L’on accuse beaucoup les hommes de ne pas avoir de charité, ni de pureté, ni de détachement des richesses, ni d’esprit de foi. Mais, de même que les enfants sont, à de rares exceptions près, tels que leurs parents les forment, moins par les punitions que par l’exemple, de même les fidèles sont, à part les exceptions qui existent toujours, tels que les prêtres les forment, moins par les paroles que par l’exemple.

Les églises disséminées au milieu des maisons de l’homme devraient être une sorte de phare et un lieu de purification. Il devrait s’en dégager une lumière douce et puissante, pénétrante et attirante qui, comme il en est de la lumière du jour, pénètre au fond des cœurs en dépit de toutes les serrures.

Voyez une belle journée d’été. Le soleil diffuse une lumière glorieuse qui embrasse la terre, si victorieuse et puissante que, même dans la pièce la mieux fermée, l’obscurité n’est jamais complète. Ce peut être un rayon fin comme un cheveu de bébé, ce peut être un point qui tremble sur un mur, ce peut être une poussière d’or qui danse dans l’air, mais il y a, dans cette pièce, un petit signe de lumière qui témoigne que le soleil de Dieu resplendit au-dehors.

Il en va de même des cœurs les plus barricadés: s’il se dégageait, des églises disséminées parmi les maisons, une "lumière" comme celle que je vous ai donnée pour signe, ô prêtres que j’appelle "lumière du monde"  je vous ai appelés ainsi quand je vous ai créés un fil, un point, une poussière de lumière y pénétrerait; cela suffirait à rappeler qu’il existe "une Lumière" sur le monde, à donner aux cœurs faim de lumière, de "cette Lumière".

Mais combien y a-t-il d’églises dont il émane une lumière vive au point de forcer les portes fermées des cœurs et d’y pénétrer pour porter Dieu, Dieu qui est Lumière? Vous, curés, prêtres et moines, vous tous que j’ai appelés à me porter dans les cœurs, combien y a-t-il d’âmes, dans vos églises, qui soient enflammées de charité au point d’arriver à vaincre le gel des âmes et à porter dans les cœurs des hommes l’amour de Dieu et l’amour pour Dieu, pour Dieu qui est Charité?

Les hommes pris dans leurs souffrances  et je suis seul à savoir combien elles sont nombreuses , devraient pouvoir considérer leur église comme une mère sur le sein de laquelle on va pleurer et entendre des mots de réconfort après avoir raconté tous ses problèmes, avec la certitude d’être écouté et compris. Leurs souffrances sont différentes des vôtres, ou du moins les vôtres devraient être différentes des leurs, car vous devriez uniquement souffrir des peines provoquées par votre zèle pour votre Seigneur Dieu qui n’est pas assez aimé, pour les fidèles qui se perdent, pour les pécheurs qui ne se convertissent pas: ce sont celles-ci, et nulle autre, qui devraient être vos souffrances.

Car, en vous appelant, je ne vous ai pas indiqué un palais, une table, une bourse, une famille, mais une croix, ma croix, sur laquelle je suis mort nu, sur laquelle j’ai expiré seul, sur laquelle je suis monté après m’être détaché, dépouillé de tout, et même de ma pauvreté qui était richesse comparée à ma misère de condamné à qui il ne reste plus que l’échafaud fait d’un peu de bois, de trois clous et d’une poignée d’épines tissées en couronne; tout cela pour dire à tous  et à vous en particulier — que les âmes sont sauvées par le sacrifice, par la générosité dans le sacrifice qui va jusqu’au dépouillement total et absolu des affections, du confort, du nécessaire, de la vie.

Les hommes, dans leurs moments d’obscurité provoqués par tant de causes, — qui ne proviennent pas toujours de leur volonté propre mais sont imposées par la volonté d’autrui, par un ensemble de circonstances qui les incitent à croire à l’erreur ou à douter de Dieu —, les hommes, donc, devraient trouver en vous des porteurs de lumière — de ma lumière —, des hommes compatissants comme le bon Samaritain , des maîtres comme votre Maître, des pères comme votre Père.

La terre, corrompue par tant de choses, fermente comme un corps en décomposition qui contamine les âmes par sa puanteur de péché. Mais les cœurs seraient purifiés si les églises disséminées parmi les maisons étaient des encensoirs où un prêtre vit avec ardeur et brûle d’amour, et la puanteur du monde serait contrebalancée par le parfum de Dieu suintant du cœur des prêtres qui vivent dans un état de totale "fusion" avec Dieu et s’anéantissent en Dieu au point d’être uniquement comme moi, qui suis dans le saint-sacrement à la disposition de l’homme à tout moment. En effet, moi, Dieu, j’y suis sans fatigues, sans orgueil, sans résistance.

De tels prêtres, des prêtres parfaits, ressemblent au soleil. Ils aspirent les âmes au ciel comme s’il s’agissait de gouttes d’eau, ils les purifient dans l’atmosphère du ciel; elles deviennent alors comme des nuages qui se dissolvent délicatement en rosée bénéfique pendant la nuit, discrètement, pour porter un peu de fraîcheur sur les plaies et sur la soif brûlante des âmes, ces pauvres fleurs blessées par tant de choses.

Ils aspirent : pour aspirer [les âmes] à soi, il faut avoir une grande force. Seul un très vif amour pour le Seigneur et pour le prochain peuvent la procurer. Si vous êtes bien établis en Dieu, en haut, tout en haut au-dessus de la terre, vous pouvez, si vous le voulez, attirer les âmes à vous, c'est-à-dire à Dieu, en qui vous vivez. C’est une entre prise qui exige générosité et constance. Le moindre battement de cil doit servir ce but. Toutes vos actions doivent tendre à cela. Il est des regards qui peuvent convertir un cœur quand Dieu y brille.

Ils se dissolvent: se sacrifier, de toutes les manières, en secret, en apportant aux âmes desséchées le rafraîchissement céleste qui se répand si doucement qu’elles ne savent pas à quel moment cela a eu lieu, mais elles se découvrent humides. Exactement
comme fait la rosée qui tombe; silencieuse et pudique, pendant que tout repose les hommes, les animaux et les fleurs —, lave l’air des impuretés du jour, désaltère et couvre de perles les plantes et les feuillages.

Sacrifice, sacrifice, sacrifice, ô prêtres! Prière, prière, prière, ô pasteurs!

Je vous ai appelés "pasteurs". Je ne vous ai appelés ni "solitaires" ni "capitaines". Le solitaire vit par lui-même. Le capitaine marche à la tête des siens. Mais le "pasteur" se tient au milieu de son troupeau et le surveille. Il ne s’isole pas, car le troupeau se disperserait. Il ne marche pas à la tête, car les tête en l'air du troupeau resteraient à l’écart du chemin, à la proie des loups et des voleurs.

A moins d’être fou, le pasteur vit au milieu de son troupeau, il l’appelle, le regroupe, il va inlassablement de l’avant à l’arrière; il le précède dans les difficultés, qu’il examine en premier et aplanit le plus possible; il rend sûrs les passages malaisés par ses efforts, puis il reste à l’endroit difficile pour surveiller le passage de ses brebis; s’il voit que l’une d’elles est apeurée ou faible, il la prend sur les épaules et lui fait traverser l’endroit dangereux; il ne s’enfuit pas si le loup vient, mais il se jette sur lui devant ses brebis et les défend, quand bien même il devrait mourir pour les sauver. Il s’immole pour elles, pour assouvir la faim du fauve, de sorte qu’il ne se sente plus le besoin de dévorer. Que de fauves s’en prennent aux âmes! Le pasteur ne se perd pas en de vains discours avec les passants, il ne se distrait pas avec des choses qui ne sont pas de sa compétence. Il s’occupe de son troupeau, et voilà tout.
 
Maintenant, observez: ne vous semble-t-il pas lire le chapitre 8 d’Ezéchiel?  * ( voir spolier  à la fin du texte  )

Première idole: la jalousie.

Vous devriez être entièrement charité, n’est-ce pas? Charité pour inciter les autres à en faire preuve. Or qu’êtes-vous? Jaloux les uns des autres. Vous vous offensez si un laïc vous critique. Mais ne vous critiquez-vous pas l’un l’autre, et souvent injustement? Le supé rieur critique les inférieurs. L’inférieur critique les supérieurs. Vous êtes jaloux si l’un de vous attire l’attention, réussit mieux ou de vient plus riche. Cela devrait vous faire horreur, mais c’est au contraire ce que vous enviez le plus. Or est-ce que j’étais riche, moi, le Prêtre éternel? Soyez donc parfaits et vous serez remarqués et loués, car seule la louange de votre Dieu devrait vous tenir à cœur. Soyez parfaits et vous réussirez dans l’unique but digne de votre habit sacerdotal: celui d’amener des âmes à Dieu.

Seconde idole : il s’agit plutôt de nombreuses idoles — : les diverses hérésies qui remplacent en vous le culte que vous devriez rendre.

Vous aussi, à l’instar des soixante-dix anciens cités par Ezéchiel, vous encensez chacun votre idole préférée. Vous le faites dans l’obscurité, dans l’espoir que l’œil de l’homme ne vous verra pas. Mais il vous voit, et vous le scandalisez. Car les fidèles, et les hommes en général, ressemblent aux enfants qui paraissent ne pas observer, mais ne cessent d’épier de l’œil et de l’oreille les plus grands qu’eux.

Or ne savez-vous pas que, si même l’homme ne vous voit pas, Dieu vous voit? Pourquoi donc encensez-vous la puissance de l’or ou celle de l’homme? Est-ce que, du haut de mon trône, je ne vois pas trop de mes prêtres être occupés à passer leur temps — ce temps que je leur donne pour qu’ils le consacrent à leur mission sacerdotale — en commerces humains susceptibles d’accroître leur bien-être? Si, je le vois. Est-ce que je ne vois pas  et cela m’écœure — trop de mes prêtres abjurer ma Loi pour obéir à la loi de vauriens dans l’espoir d’en obtenir honneurs et profits ? Si, je le vois.

Oh! Les prêtres qui se mêlent de politique! Ces membres actuels du sanhédrin! Qu’ils se rappellent cependant quel fut le destin du, sanhédrin, précisément de la main de ceux aux pieds desquels ils avaient prosterné leur conscience et violé ma Loi. Je ne dis rien de plus. Ceci de la part des hommes Le reste viendra plus tard de la, part du Juge éternel et juste.

Troisième idole: la sensualité.

Oui, il y a aussi celle-là. Je n’en dis pas davantage par respect pour mon "porte-parole". Mais que chacun s examine lui-même pour voir si une déesse païenne n’occupe pas la place des uniques créatures féminines qu’un prêtre est autorisé à se rappeler avec amour: ma Mère et la leur. Pensez que vous me touchez, que vous me recevez. Cela suffit. Ne mettez pas le Très-Pur au contact d’une chair salie par la luxure.
Quatrième idole: l’adoration de l’orient.

Les sectes. Oui, cela aussi. Ne devrais-je pas porter sur beaucoup d’entre vous un regard de mépris et apostropher beaucoup comme je l’ai fait envers les pharisiens et les docteurs de mon époque? Ne devrais-je pas susciter des "lumières" parmi les laïcs qui m’aiment plus que bon nombre d’entre vous, par pitié pour les âmes que vous laissez dans le froid, dans l’obscurité, dans l’impureté, par pitié pour les âmes pour lesquelles vous n’êtes pas la voie qui mène à Dieu mais un sentier qui porte vers le bas? Comment osez-vous répéter ma Parole et prêcher ma Loi quand cette Parole et cette Loi sont votre condamnation? Que celui qui est pur le devienne encore davantage, et que celui qui ne l’est pas le devienne.

L’humanité se trouve à un grand carrefour. Deux routes en partent: l’une monte vers Dieu, l’autre descend et mène à Satan. Un roc se trouve à ce carrefour: c’est vous. Si vous agissez en rempart et si vous exhortez à prendre la première, Satan ne fera pas irruption et les âmes seront poussées vers Dieu. Mais si vous êtes les premiers à rouler sur la pente de Satan, vous entraînerez l’humanité vers les horreurs de l’Antéchrist, en en anticipant l’échéance.

Or s’il doit venir, malheur à ceux qui en avancent la venue et la prolongent, car il cessera d’exister à l’heure fixée de toute éternité. Par conséquent, le temps de sa demeure sera d’autant plus long et le nombre des âmes qui se perdent d’autant plus nombreuses. Or chacune d’elles sera vengée, souvenez-vous-en. Car, si votre Dieu voit mourir le passereau, comment peut-il ne pas voir une âme qui meurt? J’en demanderai raison à ses meurtriers, quels qu’ils soient, et je le condamnerai. »

Spoiler:

Cahiers de 1944 - Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Le_bon12
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Dim 23 Aoû 2015 - 7:18

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_88




Vision effrayante de l’univers et de la résurrection finale

*Dieu sera bon jusqu’à la fin.



Le 29 janvier

J’aurais à vous parler de deux points qui vous intéresseront certainement et que j’avais décidé d’écrire dès que je sortirais de mon assoupissement. Mais comme il y a autre chose de plus urgent, je le ferai plus tard.

Voici ce que je vois ce soir:

Une immense étendue de terre. C’est une véritable mer, tant elle est infinie. J’emploie le terme de "terre" parce qu’il y a de la terre comme dans les champs et sur les chemins. Mais il ne s’y trouve pas un arbre, pas une plante, par un brin d’herbe: de la poussière et encore de la poussière.

Je vois tout cela sous une lumière qui n’en est pas vraiment une. Une clarté à peine esquissée, livide, d’une teinte vert-violet comme on peut en observer lors d’orages extrêmement forts ou à l’occasion d’éclipses totales. Une lumière, qui fait peur, d’astre éteint. Voilà, le ciel est dénué d’astres. Il n’y a ni étoiles, ni lune, ni soleil. Le ciel est aussi vide que l’est la terre. Le premier est privé de ses fleurs de lumière, la seconde de sa vie végétale et animale. Ce sont deux immenses dépouilles de ce qui fut.

J’observe à loisir cette vision désolée de la mort de l’univers; j'imagine qu’il a le même aspect qu’au premier instant, lorsque le ciel et la terre existaient déjà mais que le premier était dénué d’astres et la seconde privée de vie — un globe déjà solidifié mais encore inhabité, qui parcourait l’espace dans l’attente que le doigt du Créateur lui donne herbes et animaux.

Pourquoi est-ce que je comprends qu’il s’agit de la vision de la mort de l’univers? Par une de ces "secondes voix" dont j’ignore la provenance mais qui jouent en moi le rôle du chœur dans les tragédies antiques: indiquer les aspects particuliers que les acteurs principaux n’explicitent pas. C’est précisément ce que je veux vous dire, et je le ferai plus tard.

Pendant que je regarde cette scène désolée dont je ne vois pas la nécessité, je vois la Mort qui apparaît de je ne sais où et se tient droite au milieu de cette plaine infinie.

C’est un squelette qui rit de toutes ses dents découvertes, aux orbites vides. Reine d’un monde mort, elle est enveloppée d’un suaire comme d’un manteau. Elle n’a pas de faucille. Elle a déjà tout fauché. Elle porte son regard vide sur sa moisson et ricane.

Elle a les bras croisés sur la poitrine. Puis elle les desserre, ces bras squelettiques, et ouvre des mains qui ne sont rien d’autre que des os nus. Comme c’est un personnage géant et omniprésent  ou plus exactement: proche de tout  elle me touche le front du doigt, de l’index de la main droite. Je sens le froid glacé de l’os pointé, et j’ai l’impression qu’il me perfore le front et m’entre dans la tête comme une aiguille de glace. Mais je comprends que cela n’a pas d’autre signification qu’un désir d’attirer mon attention sur ce qui est en train de se passer.

Effectivement, elle fait, de son bras droit, un geste qui me désigne l’étendue désolée sur laquelle nous nous tenons, elle comme reine et moi comme unique être vivant. Sur son ordre muet, donné d’un doigt squelettique de sa main gauche tout en tournant la tête à droite et à gauche en rythme, la terre se fend en milliers de fissures; au fond de ces sombres sillons, de petites choses blanches éparses blanchissent, mais je ne comprends pas ce que c’est.

Pendant que je m’efforce de deviner ce dont il s’agit, la Mort continue à labourer les mottes de terre en se servant de son regard et de son ordre comme d’une bêche; les mottes s’ouvrent toujours plus jusqu’aux confins de l’horizon. Elle sillonne les vagues des mers sans voiles, et les eaux s’ouvrent en tourbillons liquides.

Ensuite, de ces sillons de terre et de mer, il sort les choses blanches que j’ai vues éparses et disjointes, et elles se recomposent. Ce sont des millions, des millions et encore des millions de squelettes qui remontent à la surface des océans et se dressent sur le sol. Des squelettes de toutes tailles, depuis ceux, minuscules, des enfants aux mains semblables à de petites araignées poussiéreuses, à ceux des hommes adultes et même aux gigantesques dont les dimensions font penser à un être antédiluvien. Ils t’ont tout étonnés et un peu tremblants, semblables à ceux qui sont éveillés en sursaut d’un profond sommeil et ne saisissent pas bien où ils se trouvent

La vue de tous ces corps squelettiques et blanchâtres dans cette "non-lumière" d’apocalypse est terrifiante.

Ensuite, une nébulosité se condense lentement autour de ces squelettes, semblable à un brouillard qui monte du sol ouvert et des mers ouvertes. Elle prend forme et se fait opaque, devient chair, se transforme en un corps pareil au nôtre, les vivants. Les yeux  ou plutôt les orbites  se remplissent d’iris, les pommettes se couvrent de joues, des gencives s’étendent sur les mandibules découvertes, les lèvres se reforment, les cheveux reprennent leur place sur les crânes, les bras deviennent gracieux et les doigts agiles, et tout le corps redevient vivant, identique au nôtre.

Identique, mais d’aspect différent: ce sont des corps magnifiques dont la perfection de forme et de couleurs les fait ressembler à des œuvres d’art; d’autres sont horribles, non qu’ils soient réellement estropiés ou difformes, mais par leur aspect général plus proche de la brute que de l’homme. Ils ont les yeux torves, des visages contractés, l’air bestial et, ce qui me frappe le plus, une obscurité qui émane du corps et accroît la lividité de l’air qui les entoure. En revanche, ceux qui sont magnifiques ont les yeux rieurs, le visage serein, l’aspect doux, et il en émane une luminosité qui devient auréole autour de leur être de la tête aux pieds et rayonne autour d’eux.


Si tous étaient comme les premiers, l’obscurité deviendrait totale au point de recouvrir toutes choses. Mais, grâce aux seconds, la luminosité, non seulement perdure, mais augmente, à tel point que je peux tout observer.

Les laids, dont je ne doute pas du destin de malédiction puis qu'ils la portent inscrite sur le front, se taisent en jetant des coups d’œil apeurés et torves, de bas en haut autour d’eux; ils se regroupent d’un côté sur un ordre intérieur que je n’entends pas mais qui doit être donné par quelqu’un et perçu par les ressuscités. Les magnifiques se réunissent eux aussi en souriant et en regardant les laids avec une pitié mêlée d’horreur. Et ils chantent, ces magnifiques, ils chantent un chœur lent et doux de bénédiction à Dieu. Je ne vois rien d’autre. Je comprends que j’ai assisté à la résurrection finale.

Voilà ce que je voulais vous dire au début. Vous me demandiez aujourd’hui comment j’ai pu connaître les noms de Hillel et de Gamaliel, ainsi que celui de S Hammai. (*48)

C’est la voix que j’appelle "seconde voix" qui me dit ces choses, une voix encore moins perceptible que celle de mon Jésus et des autres qui dictent. Ces dernières sont des voix — je vous l’ai déjà dit (*49) et je vous le répète — que mon oreille spirituelle perçoit exactement comme des voix humaines. J’entends si elles sont douces ou en colère, fortes ou légères, si elles rient ou si elles sont tristes. Comme si on parlait à côté de moi. En revanche, cette "seconde voix" est comme une lumière, une intuition qui parle dans mon esprit. Je dis bien "dans" et non "à" mon esprit. C’est une indication.

Par conséquent, pendant que je m’approchais du groupe de ceux qui discutaient et alors que je ne savais pas quel était cet illustre personnage qui, à côté d’un vieillard, débattait avec une telle ardeur, ce "je ne sais quoi intérieur" me dit: "Gamaliel — Hillel."


Oui. D’abord Gamaliel, ensuite Hillel. Je n’ai aucun doute. Alors que je me demandais de qui il s’agissait, cet indicateur intérieur me désigna le troisième individu antipathique, juste au moment où Gamaliel l’appelait par son nom. C’est ainsi que j’ai pu savoir qui était l’homme dont l’aspect était celui d’un pharisien.

Aujourd’hui ce même indicateur intérieur m’a fait comprendre que je voyais l’univers après sa mort. Il en va très souvent de même au cours des visions. C’est ce qui me fait comprendre certains détails que je n’aurais pas saisis toute seule mais qu’il est important de comprendre.

Je ne sais si je me suis bien expliquée. Mais je m’arrête là, parce que Jésus commence à parler.

Jésus dit:

« Lorsque les temps seront finis et que la vie devra être uniquement Vie dans les cieux, l’univers redeviendra, comme tu l’as pensé, ce qu’il était au commencement, avant d’être complètement dissous, ce qui adviendra une fois que j’aurai jugé.

Beaucoup s’imaginent qu’il ne s’écoulera qu’un instant entre le moment de la fin et le Jugement universel. Mais Dieu sera bon jusqu’à la fin, ma fille. Bon et juste.

Ceux qui vivront à la dernière heure ne seront pas tous saints, ni tous damnés. Parmi les premiers, il s’en trouvera qui sont destinés au ciel mais ont quelque chose à expier. Je serais injuste si j’annulais pour eux l’expiation que j’ai infligée à tous ceux qui les ont précédés et qui se trouvaient dans les mêmes conditions à leur mort.

C’est pourquoi, tandis que la justice et la fin adviendront pour d’autres planètes, tandis que les astres s’éteindront comme des bougies que l’on souffle et que l’obscurité et le froid augmenteront peu à peu, en mes heures qui sont vos siècles  et l’heure de l’obscurité a déjà commencé, dans le firmament comme dans les cœurs les vivants de la dernière heure, morts à la dernière heure, qui méritent le ciel mais ont encore besoin de se purifier, iront au feu purificateur.

J’augmenterai l’ardeur de ce feu afin que la purification soit plus rapide et que les bienheureux n’aient pas trop à attendre pour mener leur chair sainte à la glorification et à la joie de voir leur Dieu, leur Jésus dans toute sa perfection et son triomphe.

Voilà pourquoi tu as vu la terre privée d’herbe et d’arbres, d’animaux, d’hommes, de vie, et les océans sans voiles, telle une étendue stagnante d’eaux dormantes: en effet, le mouvement ne lui sera plus nécessaire pour donner vie aux poissons des eaux, tout comme la chaleur ne sera plus nécessaire à la terre pour donner vie aux céréales et aux êtres. Voilà aussi la raison pour laquelle tu as vu le firmament vide de ses étoiles, sans plus aucun feu ni aucune lumière. La lumière et la chaleur ne seront plus nécessaires à la terre, qui ne sera plus désormais qu’un énorme cadavre portant en soi les cadavres de tous les vivants depuis Adam jusqu’au dernier fils d’Adam. La Mort, ma dernière servante sur la terre, accomplira sa dernière tâche, puis cessera elle aussi d’exister. Il n’y aura plus de mort, mais seulement la vie éternelle, dans la béatitude ou dans l’horreur: vie en Dieu ou vie en Satan pour votre moi recomposé en corps et âme.

Cela suffit. Repose-toi et pense à moi. »

Ce soir encore, alors que je ne voulais pas écrire parce que j’étais épuisée, j’ai dû écrire douze pages ! ... Sans commentaire.

J’ai oublié de vous dire que tous les corps étaient nus, mais il n’y avait aucune sensualité, comme si toute malice était morte elle aussi: en eux et en moi. D’ailleurs les corps des damnés étaient protégés par leur obscurité et ceux des bienheureux étaient revêtus de leur propre lumière. Il s’ensuit que ce qui est animalité en nous dis paraissait sous l’émanation de l’esprit intérieur, ce Seigneur bien joyeux ou très désespéré de la chair.


(*48) Elle fait référence à l’épisode "La discussion de Jésus avec les docteurs au Temple" contenu dans le grand ouvrage " L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".
(*49) Par exemple, le 13 mai dans "Les cahiers de 1943".



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Gamali10
Gamaliel
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 24 Aoû 2015 - 7:20

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_89


Sous la joie d’une vision, le visage de l’écrivain change d’expression.

Le 30 janvier

Quelle douceur j’ai ressentie aujourd’hui!

J’étais en train de travailler à cette dentelle que vous connaissez et j’écoutais de la musique en compagnie de membres de ma famille. J’étais donc distraite par des choses ordinaires. Soudain, je fus transportée par une vision qui me donna un autre visage, ce que, par bonheur, seule Paola a compris. Je suis restée avec cette joie durant tout l’après-midi, jusqu’au moment du collapsus habituel; celui-ci est venu bien plus tôt que d’ordinaire car, quand j’ai une telle vision, mes forces physiques, et cardiaques en particulier, subissent une grande dispersion (*50), qui ne me tourmente pas puisqu’elle est compensée par beaucoup de joie spirituelle.

Maintenant que tout le monde dort, je vous raconte ma joie. J’ai " vu" l’évangile d’aujourd’hui. (*51 ) Notez bien que, en le lisant ce matin, je me suis dit: « Voilà un passage évangélique que je ne verrai jamais parce qu’il se prête peu à une vision. » Au contraire, au moment où j’y pensais le moins, il est venu me remplir de joie.
Voilà ce que j’ai vu. (*52)

Dommage que vous ne soyez pas venu aujourd’hui. Vous auriez vu un visage rempli de béatitude et, moi, j’aurais pu savoir de quelle façon je change, car Paola dit qu’elle s’en aperçoit même si je continue à travailler  et même plus rapidement —, mais elle ne sait pas mieux expliquer... Je saurais du moins comment me conduire et à l’occasion faire comme Moïse: me mettre un voile devant le visage.


(*50) Cette expression sera commentée et rectifiée dans la dictée du 3 février
(*51) C’est l’épisode de la tempête apaisée: Mt 8, 23-27 ; Mc 4, 35-40 ; Lc 8, 22-25.
(*52) Nous sautons plus de huit pages du manuscrit qui portent l’épisode de la tempête apaisée suivi de sa dictée de commentaire, car cela appartient au grand ouvrage: "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé
:
 

http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2003/03-045.htm

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Jesus_19
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par P12345 Lun 24 Aoû 2015 - 9:06

Merci Maud !
en relisant le post avec la Samaritaine on voit que les personnes sont aidées dans leurs souffrances : quand on leur fait du mal, c'est de venir vers le Seigneur qui les console et leur permet d'endurer les souffrances.

P12345
Avec Saint Joseph

Féminin Messages : 1404
Age : 57
Localisation : Vers mon port d'attache
Inscription : 05/02/2014

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 24 Aoû 2015 - 12:42

Bonjour @Philon  et  je vous remercie  de votre commentaire qui témoigne de vôtre intérêt à ces textes   Laughing

Vous avez écrit

en relisant le post avec la Samaritaine on voit que les personnes sont aidées dans leurs souffrances : quand on leur fait du mal, c'est de venir vers le Seigneur qui les console et leur permet d'endurer les souffrances  
Le Seigneur n'a t'il pas dit :

"Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau de vos souffrances, et moi, je vous procurerai le repos."

Le Seigneur est toute Miséricorde . Il est doux et humble de Cœur et Celui qui vient à Lui sera  consolé , soulagé et  rassasié de Son Amour    sunny



Jésus confiance   Gloire à toi Seigneu
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mar 25 Aoû 2015 - 7:35

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_90



Commentaire du Livre d’Ezéchiel, chap. 10 et 11:

Dieu ne regarde pas les apparences; il scrute la profondeur de notre âme et voit notre manque d’amour envers lui et notre prochain.



Le 31 janvier


Ezéchiel 10 et 11.  ( voir spoiler en fin de texte)

Jésus dit:

«Le signe du Tau est une croix sans tête, comme il est juste que soit celle qui marque les Sujets, qui ne peuvent porter de baldaquin au-dessus de leur trône, avec le nom du roi. Ils sont enfants de Dieu, mais non "premiers-nés du Père". Seul le Premier-né siège sur son trône royal. Seul le Christ, dont la croix fut le trône terrestre, porte tout en haut, sur la poutre qui s’élève au dessus de la tête, cette glorieuse inscription: "Jésus Christ, le roi des juifs." Les chrétiens portent le signe du Christ humblement tronqué au sommet, comme il convient à des enfants qui, bien que de race royale, ne sont pas les premiers-nés du Père.

En quoi consiste le signe du Tau? Où est-il apposé? Oh! Laissez de côté la matérialité des formes quand vous vous plongez dans la connaissance de mon royaume, qui est tout spirituel!

Ce n’est pas un signe matériel qui vous exemptera du verdict imposé par les anges. Celui-ci sera écrit, en caractères invisibles à l’œil humain mais bien visibles pour mes ministres angéliques, sur vos âmes: ce sera par vos œuvres — autrement dit vous-mêmes —, que, votre vie durant, vous aurez gravé ce signe qui vous rend dignes d’être sauvés pour la Vie. Age, position sociale, tout cela comptera pour rien aux yeux de mes anges. L’unique valeur, c’est ce signe. Il mettra sur un pied d’égalité rois et mendiants, hommes et femmes, prêtres et guerriers. Tous le porteront de la même façon pour autant qu’ils aient, selon leur forme de vie respective, également servi Dieu et obéi à la Loi. La récompense sera la même pour tous ceux qui se présentent à moi avec ce signe resplendissant dans leur âme: la vision et la jouissance éternelles de Dieu.

Le simple fait d’être foncièrement convaincus de la nécessité, du devoir de rendre à Dieu toute gloire et toute obéissance grave dans votre âme ce signe saint qui vous rend miens et vous communiqué une douce ressemblance avec moi, le Sauveur, de sorte que, comme moi, vous vous affligez des péchés des hommes, de l’offense qu’ils font au Seigneur et de la mort spirituelle qu’ils portent à leurs frères. La charité s’enflamme et, là où est la charité, là est aussi le salut.

Ezéchiel dit avoir entendu le Seigneur ordonner à l’homme vêtu de lin de prendre les charbons ardents qui se trouvaient au milieu des chérubins et de les jeter sur la cité pour punir les coupables, à commencer par ceux du sanctuaire. Car l’œil du Seigneur était las de voir les œuvres de l’homme, qui croit pouvoir faire le mal impunément parce que Dieu le laisse faire, et s’imagine que Dieu ne voit pas plus loin que son aspect extérieur hypocrite.

Non. Par sa puissance infinie, Dieu lit au plus profond de vos cœurs à vous, qui êtes ministres du sanctuaire, puissants de la terre, époux qui péchez, enfants qui contrevenez au quatrième commandement, professionnels qui mentez , vendeurs qui volez, et vous tous qui désobéissez à mes dix commandements. Tout voile est inutile. Comme vos rayons X dont vous êtes si fiers, et même encore bien plus, l’œil de Dieu vous fouille, vous pénètre, vous transperce, lit en vous, vous examine tels que vous êtes réellement. Souvenez vous en.

Le feu pris au milieu des chérubins pour punir n’est pas un acte symbolique.

A quoi manquez-vous, quand vous péchez? A l’amour. Je vous l’ai déjà expliqué lorsque je vous ai parlé du purgatoire et de l’enfer (*54), ces deux vérités que vous prenez pour des fables. Amour envers Dieu — ce sont les trois premiers commandements. Amour envers le prochain  ce sont les sept autres .

Vous m’entendrez revenir sur ce sujet à bien des reprises. il vaudrait mieux que ce ne soit pas si nécessaire! Je voudrais pouvoir dire que vous vous améliorez. Mais vous ne vous améliorez pas. Au contraire, vous vous précipitez vers l’anti-amour à la vitesse d’un météore.

Vos actions, ou plutôt vos mauvaises actions contre l’amour pullulent en toujours plus grand nombre, comme des champignons qui poussent sur un terrain en décomposition. J’observe cette germination toujours plus étendue et plus forte, j’observe la façon dont les mauvaises actions prospèrent sur celles qui existent déjà, comme si, sur une couche de pourriture, il en surgissait une autre toujours plus toxique, et ainsi de suite. C’est l’atmosphère de péché et de délit dans laquelle vous vivez, c’est le terrain de péché et de délit sur lequel vous vous tenez, c’est la couche de péché et de délit dont vous êtes issus, c’est tout cela qui alimente par sa corruption chaque nouvelle couche, chaque nouveau terrain, chaque nouvelle atmosphère, qui sont toujours plus corrompus et sanguinaires. C’est un mouvement perpétuel, un chaos de mal sans cesse récurrent, semblable à celui de certains microbes pathogènes qui continuent à se reproduire sans relâche et avec toujours plus de virulence dans le sang contaminé.

Or il est juste que vous soyez punis de vos fautes contre la charité par le feu de la charité que vous avez repoussée. C’était l’amour, mais maintenant il est punition. Il ne faut pas mépriser le don de Dieu. Vous l’avez méprisé. Le don se change en châtiment. Dieu vous retire l’amour et vous abandonne à votre anti-charité. Dieu vous jette, comme des flèches, la charité que vous avez méprisée et vous punit. Et cela pour vous appeler encore, si ce n’est un grand nombre d’entre vous, du moins ceux qui sont susceptibles de repentir et de méditation.

Les chérubins, autrement dit le symbole de la charité surnaturelle, gardent au milieu d’eux les braises de la charité. Cette action, qui semble uniquement symbolique, cache une vérité bien réelle.

Quand vous serez convoqués au grand Jugement, ceux qui auront vécu avec charité ne seront pas brûlés par le feu de la punition. Déjà ardents par eux-mêmes, grâce au saint amour qui les habitait, ils n’auront pas connu la morsure des brûlantes punitions divines, mais uniquement le baiser divin, qui les rendra encore plus beaux. En revanche, ceux qui auront été charnels, et seulement cela, porteront sur leur chair les cicatrices des foudres divines, car la chair, et elle seule, peut être marquée par de telles cicatrices, mais non l’esprit qui est feu vivant dans le Feu du Seigneur.

Lors de ce Jugement, de chaque côté du Juge que je suis, se trouveront mes quatre évangélistes. Ils se sont consumés pour porter la loi de l’amour dans les cœurs, et ils ont poursuivi leur œuvre après leur mort grâce à leurs évangiles, d’où le monde tient la vie, puisque connaître le Christ est avoir la Vie en soi. Il est donc juste que Jean, Luc, Matthieu et Marc soient avec moi quand vous serez jugés pour avoir vécu ou non l’Evangile. Je ne suis pas un Dieu jaloux et avare. Je vous appelle à partager ma gloire. Ne devrais-je donc pas accorder cette participation à la gloire du Jugement à ces fidèles serviteurs qui vous ont fait connaître ma Parole et y ont souscrit par leur sang et leurs souffrances?

Ce n’est pas au cours de votre vie que je vous jugerai, mais pour la vie que vous aurez menée, et ce à sa "frontière", c'est-à-dire au moment où la vie cessera pour se transformer en éternité. Je vous jugerai tous, du premier jusqu’au dernier, définitivement, pour ce que vous aurez fait ou non de bien. Et, tu l’as vu (*55)  vous serez tous égaux au moment de la résurrection, de pauvres ossements disloqués, une pauvre fumée qui se condense en chair, toutes choses dont vous êtes si fiers aujourd’hui, comme si ces ossements et cette chair étaient tels qu’ils en seraient supérieurs à Dieu.

En tant que matière, vous n’êtes rien, absolument rien. Seul mon esprit infusé en vous fait de vous quelque chose, et c’est seulement en conservant en vous cet esprit  devenu âme que vous méritez d’être revêtus de cette lumière impérissable qui couvrira votre chair, rendue incorruptible pour l’éternité.

Je vous jugerai, mais déjà parmi vous, en vous, vous vous jugerez, même avant mon apparition, parce qu’alors vous vous verrez. Une fois morte la Terre dont vous êtes si avides, et avec elle toutes les saveurs de la Terre, vous sortirez de l’ébriété dont vous vous rassasiez, et vous verrez.

Oh! Quelle vision terrifiante pour celui qui aura uniquement vécu de la Terre et de ses mensonges! Oh! Quelle vision joyeuse pour celui qui, au-delà des voix de la Terre, aura "voulu" écouter celles du ciel et y sera demeuré fidèle!

Une fois les premiers morts et les seconds vivants, ils seront obscurité ou lumière, selon leur forme de vie, laquelle aura été menée soit avec la Loi soit contre elle s’ils y ont substitué la loi humaine ou démoniaque ; ils partiront alors vers l’étreinte terrifiante de l’Obscurité éternelle, ou vers celle, béatifique, de la Lumière trinitaire, qui brûle dans l’attente de vous fondre en elle pour toute l’éternité, ô mes saints, ô vous qui m'aimez. »

(*54 ) Voir la dictée du 15 janvier.

(*55 ) Dans la vision du 29 janvier.


Spoiler:

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Signe_11
Le Signe de Tau
http://www.aleteia.org/fr/religion/article/quest-ce-que-le-tau-et-que-signifie-t-il-5886143266553856
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 26 Aoû 2015 - 7:39

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_91


Le miracle des forces récupérées après la joie exténuante de visions et de dictées.
Par la grâce de Dieu, ce miracle s’accomplit en l’écrivain


Le 3 février

Jésus me dit:

« Ce que tu as écrit le 30 janvier pourrait fournir aux méfiants l’occasion de mettre en avant leurs mais et leurs si. Je leur réponds moi-même pour toi. Tu as écrit: "... quand j’ai une telle vision, mes forces physiques, et cardiaques en particulier, subissent une grande dispersion."

Il y a certainement des "docteurs de l’impossible" qui diront: "Voici la preuve que ce qui se produit est humain, car le surnaturel procure toujours la force, jamais la faiblesse."

Qu’ils m’expliquent alors pourquoi les grands personnages extatiques restent évanouis sur le sol d’une manière qui laisse penser que leur âme les a quittés, à la suite d’une extase pendant laquelle ils ont outrepassé les facultés humaines en abolissant la douleur, le poids de la matière, les conséquences de blessures internes et de graves hémorragies, et atteint un bonheur qui les embellit même physiquement.

Qu’ils m’expliquent aussi pourquoi, quelques heures après la plus atroce agonie qui réitérait la mienne, comme celle de ma servante Thérèse, comme le furent aussi les agonies de ma sainte Gemma (*56) et de bien d’autres âmes que mon amour et leur amour ont rendues dignes de vivre ma passion, elles reprennent ou reprenaient force et équilibre physique à un point que les personnes en meilleure santé ne possèdent pas.

Je suis le Maître de la vie et de la mort, de la santé et de la maladie. Je me sers de mes serviteurs comme je l’entends, de la même façon que j’utiliserais un fil délicat placé comme un jouet dans ma main.

En toi, le miracle  ou plutôt l’un des miracles  réside en ceci: que, malgré ton état physique  un état dont il est miraculeux qu’il dure  tu puisses atteindre cette béatitude sans en mourir, en y étant transportée pendant que tu te trouves dans un état de prostration qui, chez d’autres, empêcherait les pensées même les plus rudimentaires. Le miracle réside dans la vitalité qui reflue en toi à ces heures-là, tout comme aux moments où tu écris mes dictées ou celles des autres esprits qui t’apportent leur parole céleste. Le miracle réside dans le fait de retrouver subitement la force d’écrire, après que la joie a consumé en toi cette ombre de vitalité qu’il te reste.

Mais, cette vitalité, c’est moi qui te la transfuse. C’est comme du sang issu de moi qui entre dans tes veines exsangues, c’est comme une vague qui se déverse sur la rive et l’arrose: cette rive reste baignée tant que la vague la recouvre, puis redevient sèche jusqu’à la prochaine vague; il en va de même d’une opération qui te vide de mon sang jusqu’à la transfusion suivante.

Par toi-même, tu n ‘es rien. Tu es un pauvre être en agonie qui survit parce que je le veux, à mes fins. Tu es une pauvre créature qui n’a de valeur que par ton amour. Tu n’as pas d’autre mérite:

Amour et désir d’être occasion d’autres amours pour ton Dieu, par conséquent toujours amour. C’est cela qui justifie ton existence et ma bienveillance à te conserver en vie, alors que, humainement, tu devrais être consumée dans la mort depuis longtemps

Ton impression de te sentir de nouveau une "loque", comme tu dis, dès que je cesse de te porter avec moi dans les domaines de la contemplation ou de te parler, est la preuve que je te donne, à toi comme à d’autres, que tout ce qui arrive dépend de ma seule volonté. Si quelqu’un pense humainement que, avec cette même volonté et ce même amour, je pourrais te guérir et que cela serait la meilleure preuve de mon amour et de ma volonté, je réponds que j’ai toujours laissé mes serviteurs en vie tant que j’ai pensé que leur mission devait continuer, mais je ne leur ai jamais donné une vie humainement heureuse, car les missions s’accomplissent dans et par la souffrance. D’ailleurs, mes serviteurs n’ont jamais qu’un désir, semblable au mien: "Souffrir pour sauver".

Ne parle donc pas de "dispersion de forces". Dis: "Après que la bonté de Jésus annule en moi mon état de malade à ses fins et pour ma joie, je redeviens celle que sa bonté m'a accordé d’être: une crucifiée de et par son amour."

   Maintenant, va de l’avant en toute obéissance et amour.»


(*56 )Teresa Neumann, alors en vie (1898-1962) et sainte Gemma Galgani, (1878-1903).


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus  à Maria Valtorta




Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_10
Maria Valtorta à la fin de sa vie
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 27 Aoû 2015 - 7:12

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_92




Tentation inutile du démon contre l’écrivain.

*Vision de Notre-Dame de Lourdes.
   

Le 4 février

A la lecture du fascicule (*57 ), aujourd’hui, je remarque une phrase de Jésus qui peut servir de règle.

Vous disiez ce matin que vous ne pourrez faire connaître mes descriptions à cause de leur style. Et moi, pour qui être connue est une véritable phobie, j’en ai été bien contente. Mais ne vous semble-t-il pas que cela s’oppose à ce que le Maître dit dans la dernière dictée du fascicule? «Plus tu seras minutieuse et précise, plus nombreux seront ceux qui viennent à moi.» (*58 ) Cela implique que les descriptions doivent être notées, sinon comment peut-il y avoir des âmes nombreuses qui vont à Jésus grâce à elles?

Je vous soumets ce point; faites ensuite ce qui vous paraît être le mieux, car cela m’est indifférent. D’ailleurs, humainement, je suis du même avis. Mais nous ne sommes pas ici dans le domaine de l’humain, et même le côté humain du porte-parole doit disparaître.

Dans la dictée d’aujourd’hui  (*59 ) encore, Jésus dit: «... en te montrant l’Evangile, je fais une tentative plus forte d’amener les hommes à moi. Je ne me limite plus à la parole... J’ai recours à la vision et je l’explique pour la rendre plus claire et plus attractive. » Alors?

Cependant, comme je suis un pauvre rien qui, de moi-même, me replie aussitôt sur moi, je vous dis que votre observation m’a troublée  et l’Envieux en profite  au point de me faire penser à ne plus écrire ce que je vois, mais uniquement les dictées. Il me souffle dans le cœur: «Alors, tu vois? Tes fameuses visions ne servent vraiment à rien! Tout juste à te faire passer pour folle, ce que tu es, en vérité. Que vois-tu? Les fantasmes de ton esprit dérangé. Il faut bien autre chose pour mériter de voir le ciel!»

Il m’a tenue sous le jet corrosif de sa tentation toute la journée. Je vous assure que je n’ai pas souffert de mes grandes douleurs physiques autant que j’ai souffert — encore maintenant, d’ailleurs — à cause de cela. Il veut me faire désespérer. Mon vendredi est aujourd’hui un vendredi de tentation spirituelle. Je pense à Jésus au désert et à Jésus à Gethsémani...

Mais je ne me donne pas pour vaincue, pour ne pas faire rire ce rusé démon; c’est donc en luttant contre lui et contre mon côté moins spirituel que je vous écris ma joie de ce jour, tout en vous assurant aussi que, pour ma part, je serais bien heureuse que Jésus me retire ce don de voir qui fait ma plus grande joie. Il me suffit qu’il me garde son amour et sa miséricorde.

Cet après-midi, j'ai vu l’apparition de Lourdes.

Je voyais clairement la grotte creusée dans la montagne avec ses protubérances rocheuses sur lesquelles ont poussé les petites plantes des grottes, en profitant d’un peu de terre déposée sur les fissures: des herbes frêles, de la mousse, des câpriers, ou plutôt de l’herbe pariétaire, du lierre sauvage aux tiges pendantes et, près de la paroi de droite (par rapport à moi), sur les côtés de la grotte, un rosier sauvage épineux qui étend ses rameaux encore privés de feuilles vers l’intérieur et vers le haut; là se trouve une fente dans la roche, une fente qui s’enfonce à la manière d’un couloir qui monte, sombre et étroit.

Cette espèce de fenêtre est la fente et ces gribouillages qui y endroits de montagne.

A un certain moment, la fente s’illumine d’une clarté jaune-rosée très douce, comme si un rayon de soleil était entré dans son ombre pour la rendre dorée, ou comme si une lampe cachée l’avait illuminée de sa clarté joyeuse. C’est une lumière qui rend heureux.

De la lumière apparaît ensuite Notre-Dame si douce, la Mère que je connais bien désormais. Elle sourit; son visage ressemble à un lys, son regard est plein d’amour et de réserve. Elle est tout de blanc vêtue comme quand je l’ai vue au Paradis (*60 ), mais elle porte une longue ceinture faite dans une magnifique soie céleste; nouée à la taille *sous le cœur, celle-ci descend presque jusqu’en bas de sa robe très longue, dont sortent les pointes des pieds délicats et roses. Deux roses sont plantées sur l’ourlet de la robe, au-dessus des pieds, deux magnifiques roses qui semblent en filigrane d’or. Un long voile, d’une légèreté pourtant compacte, la couvre de la tête aux pieds. Un long rosaire, qui semble formé de perles reliées en or, est posé sur ses mains jointes. Ce rosaire m’a paru complet: quinze dizaines.

J’oubliais de vous dire que, quand la lumière s’est faite dans la fissure de la roche, la touffe de rameaux du rosier, qui se trouvait aux pieds et le long de la paroi droite de la fente, s’est agitée comme si un vent faisait plier ses rameaux d’épines et les feuilles qui y restaient, toutes recroquevillées par le gel et d’une couleur vert-roux, une couleur de rouille.

Marie sourit sans parler, toute nimbée de sa lumière dorée qui la fait paraître encore plus blanche comme neige dans sa robe, et aussi par la couleur de ses mains, du cou et de son visage si pur de jeune fille à peine sortie de l’adolescence. On ne lui donnerait pas plus de vingt ans, et encore bien portés.

Marie descend vers l’ouverture de la fente, jusqu’au bord. Je vois sa démarche légèrement ondulante, comme je l’ai déjà vue les autres fois que je l’ai vue marcher: c’est la démarche caractéristique des personnes habituées aux sandales, sans aucun talon. Parvenue au bord de l’ouverture, juste au-dessus du rosier, elle s’arrête.

Marie fait le signe de croix. Elle m’apprend à faire le signe de croix. On peut avoir honte à la pensée de la manière dont nous le faisons! L’ange de la vision du paradis m’a appris à dire: « Je vous salue, Marie » (*61), Marie m’apprend à dire: « Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

Elle ouvre ses mains jointes en attitude de prière, pose la gauche sur son cœur et, de la droite, qui ne tient pas le rosaire, elle touche son front en regardant le ciel, puis sa poitrine et ses épaules. Ensuite elle incline la tête au moment du "Ainsi soit-il", et joint ses mains comme auparavant, en souriant de nouveau. Avant, quand elle faisait le signe de croix, elle n’était ni sérieuse ni souriante: elle était tout absorbée en Dieu. Son geste est très ample et lent. Pas même un lointain parent des nôtres qui paraissent être... des chasse-mouches et dont les mots sont mutilés.

Elle commence ensuite à égrener son chapelet. Lentement, elle dit

à haute voix, en baissant fortement la tête comme pour s’incliner, le "Gloire au Père". Pendant que je récite les "Je vous salue, Marie" et les "Notre Père", elle sourit en silence. De temps en temps, le vent fait bouger l’extrémité de sa ceinture en soie. Un vent léger.

Finalement, elle ouvre les bras et les tend vers le sol, en courbant la tête et son corps svelte pour s’incliner légèrement en signe d’humilité. Puis elle dit de son inimitable voix, si douce: « Je suis l’Immaculée Conception » et, en même temps, elle relève la tête et joint les mains une nouvelle fois, tout en regardant le ciel d’un œil humide d’émotion surnaturelle

Elle n’en dit pas plus. Mais son geste, son sourire, son regard me font comprendre qu’elle est " la servante du Seigneur ", qu’elle se considère toujours comme telle (cela se voit à sa manière de baisser humblement donnée au monde comme premier pardon accordé à l’humanité coupable (c’est le sens de la seconde partie de son geste, dans lequel on retrouve à la fois la louange, la gratitude et un recueillement modeste).

Ce n’est rien de le dire. Mais quand on le voit, que de choses ce seul geste enseigne!

les bras et la tête), qu’elle l’est par la grâce de Dieu et non par son mérite personnel (voilà la signification de son geste initial), et qu’elle l’est par le Seigneur à qui la louange est due pour l’avoir

Puis elle se recueille, comme plongée en une prière intérieure, le regard extasié en Dieu, qu’elle voit, et elle disparaît ainsi pour retourner au paradis, laissant en moi la lumière, la musique, le parfum de sa pureté et la spiritualité de sa prière.

J’ai écrit en triomphant des obstacles que le Tentateur et ma propre humanité me créaient. Je reste tranquille maintenant, le rosaire entre les mains, et j’essaie d’imiter Marie, la Mère-Maîtresse venue m’enseigner comment prier et louer le Seigneur pour tout ce qu’il fait de nous.

Notre-Dame de Lourdes, apprends-moi à prier et protège-moi contre le démon et contre moi-même. Ainsi soit-il.


(*57) Il doit s’agir des fascicules dactylographiés par le P. Migliorini et copiés des cahiers manuscrits de Maria Valtorta dans lesquels nous puisons directement.
(*58 )A la fin de la seconde dictée du 25 janvier
(*59) Cette dictée se trouve après l’épisode du baptême de Jésus dans "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".
(*60) Dans la vision du 10 janvier.

    (*61) Dans cette même vision du 10 janvier


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Notre_11
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par c12345 Jeu 27 Aoû 2015 - 12:29

J'y penserai lorsque je ferai mon signe de la croix.
Merci à Maria Valorta qui a été obéissante au Seigneur.
Merci à Maud de nous la faire connaître
c12345
c12345
Contemplatif

Féminin Messages : 1962
Inscription : 25/09/2012

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 27 Aoû 2015 - 12:32

@carmila

Merci aussi à toi , chère sœur , pour ta fidélité

Que le Seigneur te bénisse  
 sunny
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 28 Aoû 2015 - 7:19

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_93


Commentaire du Livre d’Ezéchiel, chap. 47:

 *L'Eau de la grâce divine fertilise les âmes et les rend à même de porter vertus et bonnes œuvres



Le 6 février


*Ezéchiel 47. ( voir au bas du texte )
Jésus dit:


J’ai dit: "(En celui qui m’accueille), je suis source d’eau vive jaillissant en vie éternelle."

Qu’il s’agisse d’un homme ou d’une nation, bienheureux ceux qui m’accueillent et qui ont en eux les prodiges de l’eau de vie éternelle. Mais ils sont actuellement trop rares, les hommes qui m’accueillent, et les nations encore plus. Les fruits de ce rejet du Christ, ou même simplement de la négligence à son égard, sont bien visibles. On en voit tout l’aspect tragique, on en goûte la saveur empoisonnée qui vous mènent au désespoir, à la mort, après vous avoir fait vous agiter sous l’effet d’une peur du lendemain qui vous affole. Or vous avez raison de vous affoler.

Si vous voyiez l’entière vérité de l’avenir qui approche, aucun d’entre vous à moins d’être soutenu par Satan  n’y résisterait. Je dis bien: Satan, car vous ne pensez pas à trouver un soutien dans le Christ. Au contraire, plus vous avez besoin d’un soutien plein de pitié, d’une lumière dans les ténèbres, d’une parole qui vous console et vous guide, plus vous les regardez d’un œil hostile, en accusant Dieu et en lui adressant toute la rancœur que vous devriez avoir à l’égard de ce qui est la cause de tant de maux: Satan et vos passions mauvaises.

Voyez ce que vous êtes déjà devenus et tremblez, tremblez, en pensant à ce que vous allez devenir. Pour avoir rejeté le Christ, la source qui féconde, vous deviendrez, vous êtes en train de devenir, vous êtes déjà largement devenus pires que les sables saumâtres arides, dans lesquels toute vie est absolument impossible et que l’on trouve dans les endroits les plus désolés des déserts  une désolation qui ne connaît pas même la pauvre couverture qui revêt la désolation désertique, dont les maigres herbes, les buissons épineux, les rares animaux qui y habitent donnent à cette solitude une vie faite de vols, de gazouillements, de frétillements, montrant ainsi que ce morceau de terre n’est pas de la poussière morte depuis des siècles. Pires que ces régions saumâtres où rien ne vit, où aucune semence ne peut prendre racine, où aucun oiseau ne peut se poser, où aucun reptile ne peut faire halte sur le sol ni y faire glisser sa peau luisante en un mouvement rapide.

Du ciel, moi qui suis la Tête du Corps mystique composé de tous les chrétiens, je répands mes eaux vitales et, par mon Eglise, je les déverse sur le monde. Je les déverserais, du moins. Mais le monde érige des remblais et des digues pour me l’interdire. Le monde pousse ses digues contre l’Eglise pour la submerger, pour l’ensevelir et moi avec elle. C’est une guerre sans paix. C’est la vraie guerre, celle dont proviennent toutes les guerres de l’humanité entière de’ l’ère chrétienne: celle contre le Christ.

Sachez-le bien, il n’est pas nécessaire de faire de grandes persécutions ou de grands schismes pour combattre le Christ. Il y a bien des luttes contre le Christ, ne serait-ce que la petite lutte individuelle et intime menée par chacun d’entre vous contre ma Loi. Ou encore ces attaques voilées, subtiles, menées par le gouvernement d’un pays contre la voix de la Rome catholique, contre la parole émise en mon nom par la bouche de mon Vicaire, qui rappelle les hommes  et surtout leurs chefs  à la loi de l’honnêteté, du devoir, et de l’amour. Ce sont des guérillas. Vous êtes aujourd’hui tellement familiarisés avec cette terminologie guerrière que vous me comprenez si je les désigne ainsi. Ce sont des guérillas. C’est là qu’ensuite les véritables assauts, les grandes avancées, les manœuvres imposantes et les massacres cruels prennent leur origine.

Satan est le capitaine de cette armée, qui a commencé à Jérusalem, au sein du sanhédrin, dans la caste des pharisiens, des scribes et des sadducéens et qui a trouvé son porte-drapeau en Judas. Elle est devenue toujours plus nombreuse au cours des siècles des persécutions antichrétiennes, elle s’est chargée de toujours plus de nouveaux éléments, comme une avalanche, par les schismes, les doctrines démagogiques, les partis politiques, les nouvelles formes de gouvernement.

Elle culminera dans l’Antéchrist, qui opposera à mon torrent de grâces un torrent de férocité et de sang dans lequel vous pataugerez et tomberez  et bien peu tomberont en victimes saintes qui invoquent Dieu . La majorité tombera comme une brute égorgée, repue et bien grasse de vices, troublée, empoisonnée, possédée par le diable sous l’effet de doctrines maudites, devenue satanique en paroles  qui blasphèment , en esprit  qui me  et dans le cœur qui abjure .

Oh! L’eau de la grâce divine, si elle avait pu passer, aurait apporté la vie, purifié et nourri les sables, ôté leur salinité et leur pourriture aux eaux auxquelles tu auras pu te mêler, permettant ainsi aux premiers d’être le berceau d’arbres puissants chargés de fruits de toutes sortes, et aux secondes d’être la demeure de poissons de toutes espèces! O langage fleuri de mon prophète! L’eau qui purifie est celle qui jaillit de mon cœur ouvert par amour pour l’humanité. Elle apporte l’essence de cet amour divin au contact duquel toute impureté disparaît comme à travers un filtre béni.

Votre humanité filtrée à travers la mienne! Peut-il être un plus grand poème d’amour que celui-là: un Dieu qui se fait homme pour sauver l’humanité entière?

Les sables: ce sont les âmes, nombreuses comme des grains de sable, que mon contact, ma fusion rend fertiles, bonnes, capables de produire un arbre de vie.

Les plantes, de nouveau: ce sont encore les âmes qui, parce qu’elles vivent sur un terrain irrigué par la grâce, prospèrent au point d’atteindre le ciel et de porter du fruit de toutes espèces, autrement dit toutes les vertus.

Les eaux, qui étaient amères et que la grâce assainit de sorte qu’elles puissent renfermer des poissons en grand nombre, sont les œuvres bonnes.

Comprenez le langage de mon prophète. Il est si limpide, quand on y porte un regard éclairé par l’amour de Dieu! En outre, ne désirez pas ressembler à ces marécages putrides et à ces plages à marée basse où stagne l’âcreté du sel autrement dit du mal , où règne la pourriture  autrement dit le plus grand mal . Car si le mal du manque de charité, de la tiédeur, de la négligence est un sel qui empêche les œuvres bonnes de vivre, la pourriture du grand mal  en d’autres termes, celle des sept vices et de l’antichristianisme  me jusqu’au moindre début de bonne pensée.

Ne descendez pas dans la pourriture. Essayez de vous relever de votre bassesse. Remontez vers la source de Dieu. Mêlez-vous à elle. Faites en sorte que, au fur et à mesure que vous vous avancez toujours plus près de moi, elle vous submerge, elle s’impose à vous, elle anéantisse votre pauvre moi sous son grand pouvoir de rédemption, et qu’elle vous rende saints, bienheureux, heureux. Et cela également en cette vie, mes enfants, où il y a déjà tant de malheurs qu’il n’est pas nécessaire, pour pleurer, que vous y ajoutiez celui d’être opposé au Christ, provoquant ainsi bien des désastres personnels et collectifs.

Ecoutez la Voix qui vous appelle. Ecoutez la voix de celui qui vous aime. Personne, non, personne d’autre ne vous aime comme votre Dieu et personne ne vous dit des paroles plus vraies que les miennes. Ouvrez-vous pour les recevoir. Ouvrez-vous à la grâce. Elle vient vous guérir de vos maux, elle vient essuyer vos larmes. Elle vient… et elle attend sur le seuil que vous lui disiez: "Entre!" pour se précipiter en vous, accompagnée de toutes ses grâces de paix, de tranquillité, de santé, de vie éternelle infinie, puisque c’est en elle que se résument toutes les joies.»

Je remarque que j’ai écrit ceci après une journée noire de désolation, pendant laquelle j’avais l’impression que ciel et terre ne formaient pour moi qu’un unique châtiment. Pour qui est-ce que je souffre ainsi? Jésus ne me le dit pas. Mais il dépose en moi sa parole pour mettre un baume dans mon calice d’aujourd’hui.

• Ezéchiel 47 : http://www.aelf.org/bible-liturgie/Ez/Livre+d'Ezekiel/chapitre/47

Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Esprit10
*L' Esprit Saint inonde de Ses Grâces
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Luca Ven 28 Aoû 2015 - 20:39

Maud a écrit:Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_80


Jésus décrit l’enfer: un tourment de feu, de gel, de ténèbres.


Le 15 janvier

Jésus dit:

«Une fois, je t’ai fait voir le Monstre des abîmes (*25). Je vais aujourd’hui te parler de son royaume. Je ne peux pas toujours te garder au paradis. Souviens-toi que tu as pour mission de rappeler certaines vérités à tes frères qui les ont trop oubliées. Ce sont ces oublis, qui sont en réalité du mépris pour les vérités éternelles, qui sont la cause de tant de maux pour les hommes.

Ecris donc cette page pénible. Ensuite, tu seras réconfortée. C’est la nuit du vendredi. Ecris en regardant ton Jésus, qui est mort sur la croix dans des tourments tels qu’ils sont comparables à ceux de l’enfer, et qui a voulu cette mort pour sauver les hommes de la Mort.

Les hommes d’aujourd’hui ne croient plus à l’existence de l’enfer. Ils se sont échafaudé un au-delà à leur convenance et tel qu’il soit moins terrorisant pour leur conscience, qui mérite bien des châtiments. Disciples plus ou moins fidèles de l’Esprit du Mal, ils savent bien que leur conscience reculerait devant certains méfaits, s’ils croyaient réellement à l’enfer comme la foi l’enseigne. Ils savent que leur conscience, une fois leur méfait commis, ferait retour sur elle-même et trouverait le repentir dans le remords ou dans la peur et, grâce au repentir, la voie pour revenir à moi.

Leur malice, instruite pas Satan dont ils sont les serviteurs ou les esclaves (suivant leur adhésion aux volontés et aux suggestions du Malin) ne veut pas de tels reculs et de tels retours sur soi. Par conséquent, l’homme abandonne la foi à l’enfer tel qu’il est réellement et s’en fabrique un autre  si du moins il s’en fabrique un , qui n’est en fait qu’une pause pour prendre son élan vers d’autres élévations futures.

Il va si loin dans cette opinion qu’il croit de façon sacrilège que le plus grand de tous les pécheurs de l’humanité, le fils bien-aimé de Satan, celui qui était voleur comme le dit l’Evangile, concupiscent et avide de gloire humaine comme je le dis moi , Judas Iscariote, a pu être sauvé et parvenir jusqu'à moi en passant par des phases successives, alors que, poussé par la triple concupiscence, il est devenu marchand du Fils de Dieu et que, moyennant trente pièces et un baiser comme signe — une valeur monétaire dérisoire et une valeur affective infinie —, il m’a livré aux mains des bourreaux.

Non. S’il fut le sacrilège par excellence, moi je ne le suis pas. S’il fut l’injuste par excellence, moi je ne le suis pas. S’il fut celui qui a répandu dédaigneusement mon Sang, moi je ne le suis pas. Pardonner à Judas serait un sacrilège envers ma divinité qu’il a trahie, ce serait une injustice envers tous les autres hommes, toujours moins coupables que lui et qui sont pourtant punis pour leurs péchés, ce serait mépriser mon sang, enfin ce serait ne pas tenir compte de mes lois.

J’ai dit (*26 ), moi qui suis le Dieu un et trine, que celui qui est destiné à l’enfer l’endure pour l’éternité car aucune nouvelle résurrection ne provient de cette mort-là. J’ai dit que ce feu est éternel et que tous les artisans de scandales et d’iniquités s’y retrouveront. Ne croyez pas non plus que ce sera au moment de la fin du monde.

Non, car au contraire, la terrible révision de vie sera suivie de cette demeure, plus impitoyable, de larmes et de tourments: en effet, ce qui est encore permis à ses hôtes comme divertissement infernal  le pouvoir de nuire aux vivants et la vue de nouveaux damnés être précipités dans l’abîme  n’existera plus. La porte du royaume infâme de Satan sera fermée, boulonnée par mes anges pour toujours, pour toujours, pour toujours, un toujours dont le nombre d’années est sans nombre. En comparaison, si les grains de sable de tous les océans de la terre devenaient des années, ils formeraient moins d’une journée de mon éternité impossible à mesurer, faite de lumière et de gloire en haut pour les bienheureux, mais de ténèbres et d’horreur pour les maudits dans les profondeurs.

Je t’ai déjà di (*27) que le purgatoire est un feu d’amour. Mais l’enfer est un feu de sévérité.

Le purgatoire est un lieu dans lequel vous expiez vos manques d’amour pour votre Seigneur Dieu en pensant à lui, dont l’Essence a brillé devant vous au moment de votre jugement particulier et vous a remplis du désir de la posséder. Par l’amour, vous conquérez l’Amour et, en passant par des degrés croissants de charité enflammée, vous lavez vos vêtements jusqu’à les rendre purs et lumineux pour entrer dans le royaume de la Lumière, dont je t’ai montré les splendeurs il y a quelques jours.[28]

L’enfer est un lieu où la pensée de Dieu, le souvenir de Dieu entrevu lors du jugement particulier n’est pas, comme pour l’âme du purgatoire, un saint désir, une nostalgie déchirante mais pleine d’espoir, une espérance faite d’attente tranquille, de paix assurée qui atteindra la perfection quand elle sera devenue conquête de Dieu, mais qui donne déjà à l’âme du purgatoire une joyeuse activité purifiante, puisque chaque souffrance, chaque instant de souffrance l’approche de Dieu, son amour. (En enfer la pensée de Dieu) est remords, ressentiment damnation, haine. Haine contre Satan, haine contre les hommes, haine contre soi-même

Après avoir, pendant leur vie, adoré Satan à ma place, maintenant qu’ils le possèdent et en voient le véritable aspect, qui n’est plus caché sous le sourire ensorcelant de la chair, sous l’éclat lumineux de l’or, sous le signe puissant de la suprématie, ils le haïssent pour avoir causé leurs tourments.

Après avoir oublié leur dignité d’enfants de Dieu au point d’adorer les hommes jusqu’à devenir des assassins, des voleurs, des escrocs, des marchands d’immondices pour eux-mêmes, maintenant qu’ils retrouvent les patrons pour lesquels ils ont tué, volé, escroqué, vendu leur propre honneur comme celui de tant de créatures malheureuses, faibles, sans défense, en se faisant l’instrument d’un vice que les animaux n’en connaissent pas — la luxure, cet attribut de l’homme empoisonné par Satan —, maintenant donc ils les haïssent pour avoir provoqué leurs tourments.

Après s’être adorés eux-mêmes en accordant toute satisfaction à la chair, au sang ainsi qu’aux sept appétits de leur chair et de leur sang, foulant ainsi aux pieds la Loi de Dieu et celle de la moralité, ils se haïssent maintenant parce qu’ils se rendent compte qu’ils se sont eux-mêmes causé leurs tourments.

Le mot "Haine" recouvre ce royaume immense; il rugit au milieu de ces flammés; il hurle sous les ricanements des démons; il sanglote et crie au milieu des lamentations des damnés; il résonne, résonne, résonne, comme une cloche qui sonne éternellement le tocsin; il retentit comme un buccin éternel; il remplit chaque recoin de cette prison; il est en lui-même un tourment car, chaque fois qu’on l’entend, il ranime le souvenir de l’Amour perdu à jamais, le remords d’avoir voulu le perdre et la rage de ne plus jamais pouvoir le revoir.

Au milieu de ces flammes, l’âme morte, à l’instar de ces corps jetés au bûcher ou dans les fours crématoires, se tord et crie comme si elle était de nouveau animée par un mouvement de vie, elle se réveille pour comprendre son erreur puis meurt et renaît à chaque instant dans d’atroces douleurs, car le remords la tue sous un blasphème et ce meurtre la ramène à vivre un nouveau tourment. Le crime d’avoir trahi Dieu dans le temps reste devant l’âme pour l’éternité; l’erreur d’avoir refusé Dieu dans le temps lui est éternellement présente, pour son tourment.

Dans le feu, les flammes singent les spectres de ce qu’ils ont adoré pendant leur vie, les passions se peignent en ardents coups de pinceau sous leurs aspects les plus appétissants et elles crient, crient leur mémento (*29 ): "Tu as voulu le feu des passions. Reçois maintenant le feu allumé par Dieu, dont tu as tourné en dérision le saint Feu."

Le feu répond au feu. Au paradis, il est feu d’amour parfait. Au purgatoire, il est feu d’amour purificateur. En enfer, il est feu d’amour offensé. Puisque les élus ont aimé à la perfection, l’Amour se donne à eux avec toute sa perfection. Puisque les âmes du purgatoire ont aimé tièdement, l’Amour devient flamme pour les amener à la perfection. Puisque les maudits ont brûlé de tous les feux, sauf du Feu de Dieu, le Feu de la colère de Dieu les brûle pour l’éternité. Or au sein de ce feu se trouve aussi un froid glacé.
Oh! Vous ne pouvez vous imaginer ce qu’est l’enfer. Prenez tout ce qui tourmente l’homme sur terre: le feu, les flammes, le gel, les eaux qui submergent, la faim, le sommeil, la soif, les blessures, les maladies, les plaies, la mort... Additionnez-les et multipliez ce total des millions de fois: vous n’aurez qu’une pâle image de cette terrible vérité.

Un froid sidéral se mêlera à une chaleur insoutenable. Les damnés ont brûlé de tous les feux humains mais n’auront eu qu’une vie spirituelle glacée pour leur Seigneur Dieu. C’est donc le gel qui les attend pour les congeler après que le feu les aura salés comme du poisson mis à rôtir sur une flamme. Le fait de passer de la chaleur brûlante qui fait fondre au froid glacé qui condense est un tourment de plus.

Oh! Ce n’est pas là un langage métaphorique, car Dieu peut faire en sorte que les âmes, lourdes des fautes qu’elles ont commises, aient une sensibilité égale à celle de la chair, même avant qu’elles ne revêtent cette chair. Vous ne savez pas et ne croyez pas. Mais je vous dis, en vérité, que mieux vaudrait pour vous subir tous les tourments de mes martyrs plutôt que passer une seule heure dans les tortures de l’enfer.

Le troisième tourment, ce sera l’obscurité. Une obscurité matérielle et spirituelle. Se trouver pour toujours dans les ténèbres après avoir vu la lumière du paradis, être étreint par la Ténèbre après avoir vu la Lumière qui est Dieu! Se débattre dans l’horreur noire où seul s’illumine, au réverbère de l’esprit brûlant, le nom du péché qui leur a valu d’être plongés dans une telle horreur! Ne trouver aucun appui dans ce remue-ménage d’âmes qui se haïssent et se nuisent mutuellement, si ce n’est dans le désespoir qui les rend fous et toujours plus maudits. S’en nourrir, s’appuyer sur lui, se tuer avec lui. La mort nourrira la mort, est-il dit.(*30 ) Le désespoir est mort et nourrira ces morts pour l’éternité.

Je vous le dis, moi qui pourtant ai créé cet endroit: quand j’y suis descendu pour tirer des limbes ceux qui attendaient ma venue, j’ai eu horreur, moi qui suis Dieu, de cette horreur, et, si une chose faite par Dieu n’était immuable parce que parfaite, j’aurais voulu le rendre moins atroce, car je suis l’Amour et j'ai souffert de cette horreur.
Or vous, vous voulez y aller!

Mes enfants, méditez ce que je vous dis. On donne aux malades des médicaments amers, les endroits atteints par le cancer sont cautérisés et le mal excisé. Pour vous, qui êtes malades et cancéreux, ma parole est médicaments et cautère chirurgical. Ne la refusez pas. Servez-vous-en pour vous guérir. La durée de la vie n’est pas ces quelques jours passés sur la terre. La vie commence quand elle vous semble finir, et elle ne finit pas.

Faites en sorte qu’elle se déroule là où la lumière et la joie de Dieu rendent l’éternité belle, et non pas là où Satan est le bourreau éternel.»

Jean dit:

« C’est moi qui vais être ton réconfort, ma petite sœur.

Hier matin, tu as formulé une petite plainte à notre bon Jésus. Tu avais l’impression qu’il te mettait à la place de l’ouvrière de la dernière heure, à celle de la victime immolée immédiatement, alors que toi, qui es sur l’autel depuis des années et qui as été la première à dire la prière donnée par le Maître, tu ne vois jamais venir la consommation de ton sacrifice.

Tu es une sœur pour moi, Maria. J’ai été le premier disciple de Jésus, celui qui, plus que tous, lui a ressemblé. Ses paroles, ses affections, ses désirs, je les ai faits miens. J’ai eu la même envie ardente que lui de mourir pour sauver. Or j’ai vu les autres me précéder auprès de Dieu. Paul lui-même, l’apôtre qui était arrivé après l’heure, m’a précédé. Etienne est tombé en premier, il a suivi le Maître. Mais moi je suis resté.

J’ai connu la douleur de la séparation du Maître, l’anxiété de l’attente, les persécutions, le martyre, l’exil, mais pas la prompte consommation du sacrifice. Moi qui étais affamé de mon Jésus, j'ai dû voir les années s’écouler jusqu’à ma plus grande vieillesse avant de pouvoir le rejoindre.

Or qu’en est-il? Mon martyre d’amour et de désir serait-il un moindre martyre que celui des autres? Est-il moins fécond? Non, ma petite sœur. Il y en a qui sont accueillis immédiatement et d’autres qui "doivent demeurer le temps qu’il veut qu’ils restent"(*31), pour accomplir leur tâche d’être porte-parole de Dieu pour leurs frères.
Mais crois bien, ma sœur dans l’amour du Christ, que ton attente est prédilection de Jésus. Il te laisse sur terre parce que tu es son petit Jean[32] et qu’il te faut prêcher l'amour à tes frères, par la parole que le Maître te donne. C’est la plus douce des missions.

Que la paix soit toujours avec toi. »

*
(*25 )- Le 20 juillet 1943 (et dès le 18 au soir). Voir "Les cahiers de 1943".
(*26 )- Le 7 janvier.
(*27 )- Les 17 et 21 octobre 1943. Voir " Les cahiers de 1943
(*28)- Le 10 janvier.
(*29 ) Mémento est un mot latin, repris par la liturgie, qui signifie: souviens toi.
(*30-)Bien qu’elle ne soit pas prise à la lettre, cette idée se retrouve souvent dans la Bible, en particulier dans l’Apocalypse.
(*31-) D’après Jn 21, 23.


*
Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta




Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Enfer11

Je pense que le plus pire dans tout sa, c'est quand Dieu montrera une fraction de secondes le Paradis à l'âme qui sera part la suite condamné à l'Enfer pour l'éternité. Rien qu'en y pensant sa me fait quelque chose. Encore merci Maud de faire honneur à Maria Valtorta et faire des efforts pour poster chaque jour un chapitre pour la gloire de Dieu.
Luca
Luca
Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ

Masculin Messages : 4328
Age : 28
Inscription : 21/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 28 Aoû 2015 - 21:05

Bonsoir @Luca

Je vois !  tu es remonté quelques posts plus haut  Laughing

Je te remercie vivement pour ton intérêt fidèle à ces Cahiers de Maria Valtorta , je sais que tu les apprécies ce sont vraiment des   belles et riches Nourritures pour nos âmes  

Que le Seigneur te bénisse pour cela
 sunny
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Luca Ven 28 Aoû 2015 - 22:20

Oui, Maud. Il m'arrive de lire des chapitres qui ne sont pas du jour même. Il y à certains titres qui m'attire directement et qui me semble intéressant. Bien que chaque chapitre est une petite d'amour pour l'âme. Et parfois je lis des chapitres mais je ne commente pas pour autant.

C'est moi qui te remercie, car à travers ton effort quotidien de poster un chapitre part jour Dieu touche mon âme.

Kisses
Luca
Luca
Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ

Masculin Messages : 4328
Age : 28
Inscription : 21/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 28 Aoû 2015 - 22:55

@Luca
Tu écris

C'est moi qui te remercie, car à travers ton effort quotidien de poster un chapitre part jour Dieu touche mon âme.
 
C'est beau ! et fait plaisir à lire   sunny

Gloire à toi Seigneu
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Luca Ven 28 Aoû 2015 - 23:10

Smile
Luca
Luca
Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ

Masculin Messages : 4328
Age : 28
Inscription : 21/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 29 Aoû 2015 - 7:58

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_10

Commentaire du Livre de Daniel, chap. 3: (  * voir en bas de page )

L’épisode des trois jeunes gens condamnés pour n’avoir pas voulu adorer la statue d’or. Il est important de rendre grâces au Père.


Le 8 février

Jésus dit:

«Viens, mon petit Jean. Après avoir joui de la vision de ton Jésus qui aime les enfants  et toi avec eux , allons ensemble lire mon et ton Daniel, dans le passage où il parle des trois enfants qui ont plu à Dieu pour avoir fait preuve de cette foi, de cette fidélité et de cette confiance propres aux enfants. Ils ont cru avec ténacité, sans hésitation, ils ont cru jusque dans une épreuve terrifiante parce qu’ils aimaient "le Seigneur Dieu de tout leur esprit, de tout leur cœur, de toutes leurs forces, de tout leur être".

Il y a toujours eu des tyrans. Dans leur tyrannie  dont Satan se sert pour les pervertir et pour effrayer leurs sujets en les amenant, plus que tout, à se défier de Dieu , ils trouvent leurs délices dans des lois iniques promulguées sous l’emprise de l’orgueil et soutenues par la force de l’épée.

C’est là une force pitoyable que je réprouve et que je maudis. Une force qui, en réalité, est faiblesse. La force d’un despote qui se retourne contre lui comme une arme. Une force qui en suscite d’autres: soit celles-ci résolvent humainement la situation par un crime qui est la conséquence de tous les crimes précédents, soit, surnaturellement, elles attirent l’aide divine, bien plus puissante que toutes les armes et que toutes les paroles, qui abat l’orgueil du tyran et le change en bonté, libérant ainsi ses sujets de sa tyrannie sacrilège.

Nabuchodonosor, grisé par son pouvoir, crut licite de dépasser la mesure, même à l’égard de Dieu, en introduisant l’idolâtrie par l’édification d’une statue d’or, symbole de sa puissance qu’il croyait divine, et cela jusqu’auprès de ceux qui adoraient le vrai Dieu.

Seul Dieu est divin. Il n’est de vraie puissance que celle de Dieu. Les autres sont des missions qui supposent un ordre, car il faut bien quelqu’un à la tête d’un groupe ethnique, mais ce ne sont pas des superpuissances, et encore moins de caractère divin. J’ai déjà expliqué (*62) qu’elles n’existent qu’aussi longtemps que Dieu le permet. Elles existent pour leur action d’aide ou de punition des hommes qui méritent ou non l’aide de la protection céleste. Elles cessent d’être lorsqu’elles dépassent la mesure et rendent trop rude leur joug punitif sur les hommes arrogants. Dieu ne permet pas que, pour punir une faute, on en commette une plus grande: dans un tel cas, il frappe celui qui n’est plus administrateur de justice, mais d’une puissance coupable.

L’homme plie l’échine devant les tyrans, — mieux: devant les puissants — et cela d’autant plus que ces derniers les oppriment de leur puissance mal comprise et mal exercée. C’est alors que survient l’idolâtrie des foules — comme j’en ai déjà parlé plusieurs fois  (*63) — à l’égard de l’un de ses membres, qui est devenu le chef du peuple plus ou moins légalement et saintement, et qui exerce sa mission avec plus ou moins de justice.

Or, d’une part Satan est l’éternel créateur de tromperies, celui qui ne cesse d’engendrer de nouvelles "bêtes" apocalyptiques pour attirer l’homme en son pouvoir, des "bêtes" qu’il dote de tous les pouvoirs pour séduire; d’autre part les hommes sont plus portés à faire le mal que le bien, car ils sont plus enclins au mal (Satan) qu’au Bien (Dieu), et ils ne contrebalancent pas ni ne neutralisent ce penchant maléfique par l’amour et l’union au Christ, vainqueur de Satan. Il en résulte qu’ils sont d’autant plus idolâtres que ces triomphateurs d’un moment le méritent moins.


Dans le royaume de Babylone, les sujets, séduits par l’éclat de la statue d’or (quelle profonde signification!) et par les voix des hérauts tonitruants de la volonté du roi, se hâtèrent d’adorer l’idole. L’idole! Non pas Dieu, mais l’idole! L’or, cet éternel fascinateur!

Or Dieu n’est pas une idole d’or. Dieu est, au ciel, un esprit infini, éternel, parfait. Il est, sur la terre, un corps très saint qui pend d’une croix ou vit dans le sacrement de l’autel eucharistique. Au ciel, les neuf chœurs angéliques chantent autour de son trône. Autour de sa croix, du Golgotha à aujourd’hui et jusqu’à la fin du monde, s’élèvent les voix de ceux qui prient et aiment (mais qu’ils sont rares!) tout comme les hurlements des blasphémateurs (et ils sont nombreux !). Autour de son tabernacle se tiennent, tels des lampes, les cœurs qui l’adorent et attendent de lui vie et réconfort.

Voilà qui est Dieu: esprit et chair et non pas or. L’or est un métal auquel vous accordez une grande valeur car, en éternels sauvages que vous êtes, vous vous êtes laissé séduire par son éclat, mais il est en réalité moins précieux que le fer grisâtre qui vous équipe en également. Vient alors la concupiscence sous son triple aspect, car les vapeurs de l’excès de nourriture éveillent la sensualité, excitent l’orgueil et, par suite, incitent l’homme à devenir avide d’argent, puisque la possession de la femme et du pouvoir exige beaucoup d’argent. Ce bouillonnement des passions fait mourir la foi, si bien que l’âme se détache de Dieu et se prépare à adorer la première idole venue.socs de charrue, en faux, en bêches: ce sont là les uniques armes utiles et saintes, car elles défrichent le sol, l’ouvrent à la semence, fauchent les épis, ce grand don de Dieu à l’homme, les épis qui forment votre pain quotidien.

Les sujets de Nabuchodonosor ont adoré l’idole en partie en raison de la séduction qu’exerce l’or  les plus nombreux , et en partie par peur des châtiments du roi. Tous, excepté les trois jeunes gens qui, par les soins du prophète de Dieu, ne s’étaient pas contaminés par des aliments impurs.

Observez bien ce grand enseignement. Très fréquemment, l’aiguillon du péché entre par le biais de la gloutonnerie. Dans un corps nourri avec avidité, les autres appétits apparaissent

Shadrak, Méshak et Abed Négo avaient vécu chastement même en ce qui concerne la gourmandise. Ils furent fidèles à Dieu, à leur Dieu, même en cela. Et Dieu avait grandi en eux au fur et à mesure de leur propre croissance. Dieu régnait dans leur cœur, ce pur autel~, auquel ils prodiguaient tous leurs soins puisqu’il est le trône de leur Seigneur.

Comme Dieu vivait en eux et était le maître de toutes leurs forces, ils surent résister à toutes les menaces, sans peur, sans peur, Maria. Ils n’ont pas même trouvé utile de discuter avec le tyran. C’est une bonne règle que de ne pas entrer en discussion avec les mauvais mais de prier Dieu qui, lui, discute au sein de leur cœur pour nous, mieux que nous ne pourrions le faire.

Vois comment j’ai agi, moi, qui pourtant était Dieu, à l’égard de mes accusateurs, inquisiteurs et juges. J’ai toujours coupé court ou bien je n’ai pas répondu du tout. (*64) Je suis d’abord monté sur la croix, en priant et en souffrant, puis, du ciel, j’ai agi. C’est ainsi que l’on fait, petit Jean, pour ceux que l’on veut convertir. La première conversion s’obtient par la prière et la souffrance. Ensuite la lumière de Dieu descend en l’âme prête à la recevoir, et se fait Parole et Vie.

Les trois jeunes gens ne discutent pas. Ils savent que toute discussion serait vaine et qu’il faut un miracle pour éclairer le cœur du roi. Un miracle obtenu par un acte de foi absolue et d’héroïsme intrépide. Foi et héroïsme sont les deux fleurs de l’amour.

Et l’Amour répond à l’amour. Dieu ne déçoit jamais. Dieu qui, dans sa perfection, sait d’avance comment les trois jeunes gens allaient agir, les fait précéder de son ange dans la fournaise: ainsi, quand les cruels les auront précipités dans les flammes, il aura déjà préparé un lieu frais comme un pré couvert de la rosée du matin, aéré par l’aile angélique du souffle d’air le plus doux, en comparaison duquel la douce brise d’avril n’est qu’une haleine putride. Il les en fait précéder afin que les flammes ne puissent pas même effleurer le moindre de leurs cheveux sur leurs têtes innocentes, mais qu’elles ne soient qu'une vivante tente de chaleur  combien, oh! combien moins forte que celle de leur amour! étendue entre le monde païen et la demeure préparée par Dieu.

Dieu est Père, Maria. Dieu précède toujours les besoins de ses enfants. Quand vous l’appelez à votre aide, il a déjà pourvu. Cependant, il faut avoir foi. Une grande foi. Et une grande reconnaissance.

Qu’il est beau, le cri qui, de la terre, s’élève du cœur d’un homme reconnaissant vers le trône de Dieu! Il sonne comme un arpège de harpe au paradis et toutes les harmonies célestes se taisent un instant, car l’Empyrée tout entier se penche pour écouter ce cri de remerciement qu’un bon fils adresse à son bon Père. Ensuite, ce cri est recueilli, répété et amplifié par tous les chœurs des anges et des bienheureux; il devient alors le chant du jour au paradis, la Trinité resplendit de bonheur et Marie rit de son rire de Mère et de Reine.

Ceux qui remercient sont trop rares, Maria. Or Dieu seul sait combien il ne cesse de vous combler de dons ! Vous ne vous en rendez pas même compte. Pour ne pas vous offenser comme par une obole, sa Paternité vous les offre si délicatement que vous vous en croyez l’auteur. Non. Du matin au soir et du soir au matin, Dieu vous comble de bienfaits. Or vous, vous ne l’en remerciez pas. Vous ne le remerciez pas même pour les "grandes" grâces que vous obtenez.

Mais toi, tu n’es plus un homme: tu es le petit Jean. Sais-tu ce que le nom de Jean signifie? Cela veut dire: "Dieu fait grâces." En vérité, rares sont ceux à qui j’ai fait et à qui je fais autant de grâces qu’à toi. Et, vois: tu portes les deux noms qui me sont les plus chers: Maria et Jean. Le premier t’a été donné par tes parents. L’autre, en revanche, c’est moi, ton Roi et ton Epoux, qui te l’ai donné. Tu étais la Perle amère, la Mer amère. Mais j’ai voulu te rendre douce: une: petite perle de mon Cœur, qui est douceur divine. Je t’ai donc rebaptisée "Jean", car je suis le Dieu qui te fait grâce.

Mais, quant à toi, dis-moi "merci" continuellement, continuellement, de l’aube au crépuscule, de la nuit au jour. Que ton "merci" emplisse le ciel sans relâche, pour toi comme pour cette foule infinie de personnes qui vivent et meurent sans adresser le moindre remerciement à leur Sauveur. Donne plus d’ampleur à ton merci à l’exemple des trois jeunes gens, en appelant toutes les choses créées à s’unir à ton chant: les choses qui, dans leur langage propre, savent louer Dieu mieux que les hommes.

Unis-toi aux saints du ciel et à ceux de la terre pour rendre grâce. Unis-toi à moi en tant qu’eucharistie et, de tes lèvres rendues douces et parfumées par le Pain de vie, prie et rends grâce à Dieu le Père avec le Christ lui-même qui vit en toi. Alors le prodige se produira tout comme il s’est produit pour les trois enfants et pour le roi cruel. Les hommes "verront" Dieu par l’intermédiaire de ton oraison. Non pas tous, certes, mais même s’il n’y en avait qu’un seul, je te bénirais une fois de plus.

Nabuchodonosor voit Dieu dans son ange et comprends qu’on ne peut lutter contre un tel Dieu. n comprend que son idole n’est que de la matière inerte devenue péché par la faute de l’homme, et qu’il y a un seul vrai Dieu: celui de Shadrak, Méshak et Abed Négo. Alors, touché par la Lumière, il reconnaît son erreur, l’avoue, et rend culte et honneur au Dieu saint, Seigneur du ciel et de la terre.

Vois-tu, petit Jean, ce que peut obtenir la foi de trois enfants?

Maintenant, reconnais-le, toi qui disais hier ne plus vouloir être mon petit disciple jusqu’à ce que je t’entende, car tu étais trop blessée par ce qui se trouve dans le monde et autour de toi. Est-ce que tout n’est pas passé: la douleur, le dégoût, le découragement d’hier? Tout cela n’est-il pas effacé par l’onde de joie que j’ai déversée sur toi? Que deviendrais-tu sans moi, pauvre âme qui vit de ce pain qu’est ma Parole, plus que du pain de froment dont tu te rassasies? Ignores-tu que, quand on est pris dans mon tourbillon d’amour, on ne peut plus en sortir, on ne veut plus en sortir? Mais tu le sais bien. Et, si des nuages apparaissent comme dans un ciel d’avril, ils ne sont que de l’eau lustrale qui rend le soleil plus resplendissant et la terre plus belle.

Viens, viens comme les petits enfants d’hier. Viens poser ta tête sur mes genoux. C’est la pause des bébés et des amoureux. Celle adoptée par Marie quand elle fut sauvée, quand elle buvait la Vie en m’écoutant. Viens, et n’aie jamais peur. Je suis avec toi. »



(*62 ) Le 30 juin et les 23 et 30 octobre 1943, dans "Les cahiers de 1943".
(*63) Les 21 et 28 juin, les 5 et 10 novembre et le 29 novembre, dans "Les cahiers de 1943"

(*64) Par exemple en Mt 27, 14 ; Mc 15, 4-5; Lc 23, 9.

http://www.aelf.org/bible-liturgie/Dn/Livre+de+Daniel/chapitre/3


Cahiers de 1944 - Dictées de Jésus à Maria Valtorta





Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Lumiyr10
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Dim 30 Aoû 2015 - 7:11

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_11


Vision de l’agonie de Jésus à Gethsémani et de sa montée  au Calvaire.
(11et 12 Février)


Le 11 février

Vendredi, à 23 h 30.


La vision des premières heures de la journée se répète plus distinctement. Jésus m’enjoint de la décrire.( *65)

Jésus, au milieu du groupe de ses disciples, marche dans une ruelle pierreuse éclairée par une faible lune. L’un d’eux porte une torche pour mieux éclairer la route. Judas n’est pas là. A la lumière de la torche, je vois que Jésus est vêtu de rouge pâle et porte un manteau rouge plus sombre.

Le
groupe, à la tête duquel marche Jésus, qui s’appuie à Jean comme s’il était fatigué, franchit un petit torrent où l’eau est peu abondante. Il n’y a de l’eau qu’au centre, qui gargouille sur les pierres. Le reste du lit, large tout au plus de cinq ou six mètres, est sec et les cailloux du fond luisent à la lumière de la lune qui rend argentée l’eau riante du torrent. Un pont rustique est jeté sur ce cours d’eau, et le groupe y passe.

La ruelle se prolonge encore pendant quelques mètres au-delà du pont, mais elle est déjà bordée d’oliviers et d’herbe. Elle s’arrête ensuite dans une vraie oliveraie. Celle-ci est faite de la manière suivante: au début, elle est plate, avec une espèce de placette irrégulière qui ressemble à une vallée herbeuse entourée et parsemée d’oliviers. Puis le sol monte et descend par niveaux et petits vallons qui lui donnent l’aspect d’un amphithéâtre rustique. Les oliviers montent la garde, tels des sentinelles disséminées sur les contreforts naturels de l’endroit. Cela ressemble beaucoup à nos oliveraies, qui sont généralement éparpillées en terrasses sur les pentes de nos collines.

Jésus dit aux disciples de l’attendre sur la petite place herbeuse, mais il appelle Pierre, Jean et Jacques comme s’il regrettait de partir tout seul ou redoutait quelque chose ; puis il part avec eux gravir le premier escarpement.

Arrivé là, il dit aux trois: «Attendez-moi ici pendant que je prie. Mais ne dormez pas. Je pourrais avoir besoin de vous. Et, je vous le demande par charité, priez. Votre Maître est très accablé en esprit...» Il insiste fortement sur le mot « très » et prononce les deux dernières phrases sur un ton de profonde tristesse. Sa voix est rendue comme plus profonde et aphone par quelque souffrance intérieure. C’est une voix lasse, et triste.

Pierre, qui a pris la torche de l’un de ceux qu’ils ont quittés, répond: « Sois tranquille, Maître. Nous veillerons et nous prierons. Il te suffira de nous appeler pour que nous venions. »

Jésus les quitte alors. Il marche en leur tournant le dos. Il monte lentement, la tête penchée pour trouver le bon emplacement où poser le pied à la lumière de la lune, qui est désormais plus haute et plus claire.

Après quelques mètres, il contourne un éperon rocheux qui s’avance, le mettant entre ses apôtres et lui. Ce rocher est haut, au début, de quelque cinquante centimètres seulement, mais ensuite il s’élève rapidement car le sentier emprunté par Jésus descend au contraire, si bien que le niveau du terrain devient subitement plus haut. Quelques mètres plus loin, il y a une dénivellation de quelques centimètres plus haute que Jésus. Il y a à cet endroit un rocher qui semble avoir été placé là soit par la nature elle-même, soit par l’homme pour soutenir la côte.

Jésus s’arrête contre lui. A ses pieds, ou presque, se trouve le feuillage argenté d’un olivier qui se dresse en contrebas, et il a au-dessus de la tête les branches tordues d’un olivier tout penché qui s’incline dans le vide de la corniche qui surplombe le rocher. La lune glisse des clins d’œil et des aiguilles de lumière entre les feuilles en perpétuel mouvement sous un vent léger.

Jésus prie, debout contre le rocher, le visage levé au ciel et les bras ouverts en croix. Sa prière est intense. Je l’entends soupirer et murmurer des mots en haletant rapidement.

Puis, appuyant son dos au rocher, il se tourne et regarde... au-delà des branchages échevelés des oliviers qui descendent à ses pieds en suivant les dénivellations des collines, on aperçoit Jérusalem, toute blanche au clair de lune. Toute calme apparemment, toute bonne, tout endormie. Les bras croisés sur la poitrine, Jésus la regarde intensément. Il soupire avec encore plus d’angoisse.

Puis il se met en route et revient vers les trois disciples. Ceux-ci ont allumé un feu de branchages, probablement pour moins sentir la fraîcheur de la nuit ou bien pour mieux résister au sommeil. En réalité, ils dorment déjà. Leurs têtes, celle de Pierre en particulier, dodelinent sur leur poitrine.

« Vous dormez? N’avez-vous pas pu veiller une heure seulement? J’ai tellement besoin de votre réconfort et de votre prière!

Les trois apôtres se secouent et se frottent les yeux. « Veillez et priez. Vous en avez besoin, vous aussi. » Sur ce, il les quitte de nouveau et retourne à sa place.

A la lumière de la lune, qui frappe si fort sur son visage qu’elle va jusqu’à faire paraître blanc son vêtement tandis qu’il se dirige vers le sentier, je vois que ses traits sont extrêmement fatigués. C’est un visage martyrisé par une douleur intérieure. Il paraît vieilli. Son regard a perdu tout éclat. Sa bouche retombe avec un pli triste.

Il retourne à son rocher et s’agenouille en une prière plus intense. Il prie et médite. Et, en méditant, il s’écroule. Je le vois sursauter, je l’entends gémir. Je l’observe porter ses mains jointes au-dessus de la tête pour les appuyer au rocher et, le front contre les poignets, il reste ainsi et supplie. Quand il relève la tête, la lune, maintenant à la perpendiculaire au-dessus de lui, me laisse voir un visage lavé par les larmes.

Il se lève, fait quelques pas en avant et en arrière en murmurant des mots que je ne saisis pas, levant les yeux et les mains au ciel, puis les rabaissant avec désespoir. Il souffre. Il pleure. Il est agité.

Il revient vers les trois apôtres qui dorment encore plus profondément qu’avant. Le feu lui-même sommeille. « Alors? Vous dormez encore? Priez. Que la chair ne vous vainque pas! Que la chair ne soit jamais victorieuse, en personne! Si l’esprit est prompt, la chair est faible. Aidez-moi. »

Les apôtres s’excusent. Ils abandonnent les poses confortables qu’ils avaient prises, cherchent des branchages et pour ce faire se lèvent et se dégourdissent, puis raniment le feu. La flamme montre un visage si torturé qu’elle aurait dû tenir éveillé même un moribond. Mais les disciples ont sommeil...

Jésus les regarde, secoue la tête. Il repart et retourne à son rocher.

De nouveau, il prie, d’abord les mains levées et ouvertes en croix, ensuite à genoux comme auparavant, les mains jointes. Puis il se tait. Il réfléchit. Il doit souffrir atrocement car, maintenant, il sanglote fortement, prostré sur ses talons. Et il invoque le Père, avec une telle angoisse! On dirait un enfant torturé qui appelle le seul qui peut le sauver.

Mais il se reprend et, après avoir gémi: «Non, non. Cette coupe est trop amère. Père, éloigne-la de ton fils », il se reprend et dit «Cependant, Père, n’écoute pas ma voix si elle te demande quelque chose de contraire à ta volonté. Ne te rappelle pas que je suis ton Fils, mais seulement ton serviteur. Que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite!»

Après cette prière, la marée de toute la souffrance du monde se déverse sur lui, l’oppresse, l’accable, l’abat. Matériellement, il n’est plus qu’une pauvre chose courbée sur le sol, visage contre terre, sur l’herbe fraîche, la seule à avoir pitié de sa fièvre: on dirait un mourant. Spirituellement, c’est une âme torturée, une intelligence terrifiée, un cœur broyé par l’abandon du Père, par sa sévérité, par la connaissance du supplice qui l’attend, par tant, tant de choses...

Il reste ainsi longuement. Lorsqu’une grande lumière apparaît au-dessus de sa tête — je ne vois rien d’autre qu’une lumière très pure —, Jésus relève la tête. La lumière de la lune et celle de l’ange me révèlent un visage rouge de sang. Les larmes dessinent deux traînées blanches sur ce masque rouge. Ses mains elles-mêmes sont rouges, ainsi que ses bras qu’il lève en direction de la lumière. Il retire son manteau sombre et s’essuie le visage, les mains, le cou, les bras. Mais la sueur de sang continue. Sur chaque pore, une goutte se forme, grandit et tombe. L’herbe semble plus sombre là où il a appuyé son visage, elle est rouge de sang.

Jésus halète comme s’il était pris d’un malaise. Il s’assied contre le rocher, s’y appuie, s’abandonne, la tête penchée en avant, les bras tendus le long du corps. La lumière angélique est au-dessus de lui. Puis elle disparaît, se fondant dans le rayon de la lune.

Jésus est de nouveau seul, mais il est plus réconforté. Soigneusement, il s’essuie encore le visage et les mains sur le manteau, qu’il replie ensuite, pose contre le rocher, puis il y appuie la tête et les mains en une ultime prière.

Plus tard, il se lève et se dirige vers les disciples en laissant le manteau là où il est. Sa tunique rouge pâle semble tâchée comme si elle avait été baignée dans un liquide sombre. Mais son visage a repris son expression majestueuse bien qu’il soit immensément triste, et pâle plus que de coutume.

Eux trois, confortablement étendus, dorment, bien enveloppés dans leur manteau auprès du feu définitivement mort.

Jésus les secoue: «Levez-vous! Allons! Celui qui me trahit est proche. »

Les apôtres, que ce reproche rend confus de leur sommeil, se lèvent, encore tout engourdis et regardent autour d’eux. Il n’y a guère que la lune et les oliviers..
.
Mais tandis qu’ils se dévisagent les uns les autres et regardent le Maître, comme s’ils se demandaient et lui demandaient où est celui qui trahit, Judas et une bande de sales types  qui n’ont rien de soldats mais tout de délinquants — font irruption sur la petite place, où Jésus et les trois apôtres sont maintenant arrivés et se sont réunis aux huit autres.

Judas s’approche de Jésus, qui le regarde de l’un de ses regards dominateurs pleins de cet éclat que je ne lui ai pas vu de toute la soirée. Judas soutient ce regard. Il lui résiste  je ne sais comment!  et, avec un sourire mielleux, s’approche toujours plus près et embrasse le Maître sur la joue droite.

«Ami, qu’es-tu venu faire? » Judas baisse la tête un instant. «C’est par un baiser que tu me trahis? » Si la première
phrase contient encore un reproche, un rappel, une dernière tentative du Maître et Sauveur d’amener Judas à se repentir, la seconde, devant son âme inexorablement fermée à tout remords, n’est plus que la constatation affligée du fait.

La troupe, munie des cordes et des bâtons, s’approche et cherche à les capturer tous, sauf Judas.

« Qui cherchez-vous?, demande Jésus d’une voix calme.

Jésus, le Nazaréen.

C’est moi.» Sa voix est un tonnerre. La terre entière doit entendre cette profession de son être. Ces canailles tombent au sol, comme foudroyés.

«Qui cherchez-vous, vous dis-je?

Jésus, le Nazaréen.

— Je vous ai dit que c’était moi. Laissez donc les autres s’en aller. Moi, je viens. Posez vos épées et vos bâtons. Je ne suis pas un voleur J’étais toujours parmi vous. Pourquoi ne m’avez-vous pas pris alors? Mais c’est votre heure, et l’heure de Satan. Allons! Quant à toi, guéris. Dans ton âme, pour commencer.» Et, touchant son oreille fendue, il la lui guérit.

C’est le dernier geste qu’il a pu faire de ses mains, car on les lui lie avec une corde capable d’attacher des bœufs, et non un homme.

On lui en passe également une à la taille, et une équerre prend l’extrémité de celle des mains, l’autre l’extrémité de celle de la ceinture.

Les douze apôtres se sont enfuis, les uns à droite, les autres gauche. Jésus est seul au milieu de ses bourreaux.
Alors commence la marche: on le tire à droite, on le tire gauche, de sorte que, çà et là, il heurte des troncs ou des murets, e il trébuche souvent.

Lorsqu’ils arrivent à la hauteur du petit pont, une secousse plus forte lui fait frapper la rampe en bois. Heurtée violemment, sa bouche saigne. Pendant qu’il se relève et porte ses mains liées à la bouche pour essuyer le sang, des sbires sont descendus sur la rive faire provision de cailloux, et les pierres volent contre Jésus. Comme elles atteignent aussi l’escorte, une bagarre (plus ou moins vraie) s’allume, qui finit en vrais coups de bâtons sur le dos et la tête de Jésus. Les torches illuminent la scène, car la lune va se coucher.

Au milieu du vacarme et des sévices, l’on parvient à la maison de Caïphe, où il est interrogé par Hanne, qui attendait. Un grand nombre de faces patibulaires et de prêtres s’étaient déjà rassemblés dans la cour et devant la maison.

Jean, accompagné d’un Pierre réticent, entre lui aussi et s’approche du feu allumé au centre de la cour, car la nuit s’est rafraîchie et le vent souffle comme au début d’un orage. L’on comprend que, après s’être enfuis en un premier temps, ils sont revenus en suivant la foule hurlante.

Jésus est conduit dans la salle, semi-circulaire, du sanhédrin. Des sièges se trouvent dans la partie en cercle, et ceux, plus pompeux, du Grand Prêtre et des charges les plus importantes sont placés sur la partie droite. Il y a au centre un espace vide, dans lequel on amène Jésus pour y être interrogé par la meute haineuse et accusé par de faux témoins.

Jésus se tait. Il regarde et se tait. Il est doux, inoffensif, patient. Il se tient droit dans son vêtement maculé par la sueur de sang, désormais séché et qui l’assombrit à peine. Il a déjà deux ou trois bleus sur les mains et sur le visage, conséquence des coups de pierres et de bâtons, et sur son front une traînée de sang coule d’une blessure provoquée par une pierre coupante. Ses lèvres sont légèrement enflées. Mais il est encore tellement beau, tellement Dieu!

A la demande du Grand-prêtre: « Je te conjure par le Dieu vivant de dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu », Jésus répond: « Tu l’as dit. Je le suis. Vous verrez désormais le Fils de l’Homme siégeant à la droite de la Puissance de Dieu et venant sur les nuées du ciel. D’ailleurs, pourquoi est-ce moi que tu interroges? J’ai parlé ouvertement pendant trois ans. Je n’ai rien dit en secret. Questionne ceux qui m’ont écouté. Ils te diront ce que je leur ai dit et fait. »

Un garde lui donne une gifle qui l’atteint précisément sur sa bouche enflée et le fait chanceler, en disant: « Est-ce ainsi, Satan, que tu réponds au Grand Prêtre? »

Jésus le regarde avec pitié et rétorque: « Si j’ai mal parlé, dis-moi en quoi, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu? »

Mais cette gifle donne le signal à toute une série de coups de fouets et de coups.

Tandis que les membres du sanhédrin proclament n’avoir besoin de rien d’autre pour le condamner, les gardes et les autres mines patibulaires lient Jésus et, à leur tour, le frappent et le battent en disant: « Grand prophète, dis qui t’a frappé? »

L’aube est maintenant venue et pénètre dans la salle, rendant plus livides les visages des membres du sanhédrin et plus cireux celui de Jésus, sur lequel les coups ont laissé des marques violacées.

Le sanhédrin prend ses dernières décisions et Jésus est conduit à l’extérieur. En passant Sous le portique qui longe la salle, trois marches plus haut que la cour, Jésus se tourne pour regarder Pierre qui est demeuré seul. Jean n’est plus là. C’est un regard si douloureux qu’il me perce le cœur, déjà transpercé par l’agonie de Gethsémani. Le chant d’un coq fend l’air pur du petit matin comme un éclat de lumière. Pierre baisse la tête et sort en chancelant.

Jésus sort lui aussi, dans la foule de ses bourreaux vociférant. Il se met en marche sous les pierres et les coups de bâtons, les injures et les immondices qu’on lui lance. La foule qui se dirige vers les marchés se joint au cortège et grandit à chaque mètre. La rumeur se propage et tout Jérusalem se précipite pour assister au spectacle. Les gardes romains sortent pour repousser la foule qui se déverse devant le Prétoire, et prennent Jésus sous leur protection.

Pilate l’interroge et, comme il ne trouve en Jésus aucun motif de condamnation, il est disposé à le relâcher. Mais les juifs, de l’extérieur du Prétoire, lancent des injures et font du tumulte. Alors Pilate, ayant appris que Jésus est nazaréen, l’envoie à Hérode car la Galilée relève de sa juridiction.

Nouvelle marche dans des rues de plus en plus tumultueuses, et toujours davantage de coups, de blasphèmes, de crachats et d’immondices.

Hérode  qui a une tête de galérien  l’interroge en lui promettant la vie sauve s’il fait quelque miracle en sa présence. Mais Jésus se tait pendant que scribes et prêtres l’accusent. Hérode le fait alors revêtir d’une tunique blanche et, après s’être moqué de lui, il le renvoie à Pilate.

Je crois que seuls les morts et les agonisants étaient restés dans les maisons de Jérusalem. Tous les autres, à l’exception des petits enfants, sont dehors pour hurler contre Jésus.

Pilate, très ennuyé, revient interroger Jésus. Cependant, il a beau ne pas vouloir mécontenter le sanhédrin et provoquer un soulèvement de la foule, un reste de justice l’empêche de juger Jésus coupable. Il en vient donc à un compromis: il décide de le faire flageller puis de le libérer, et il l’annonce.

Mais la foule hurle: « Libère Barabbas et condamne le Nazaréen! » C’est une véritable sédition.

Pilate ordonne aux soldats d’emmener Jésus pour qu’il soit flagellé. Je le vois être conduit dans une cour intérieure, pavée de marbre de différentes couleurs et entourée de portiques. Au centre se dresse une colonne bien plus haute qu’un homme, dont sort un bras de fer. Un anneau en pend.

Jésus est dévêtu. On lui enlève la tunique d’Hérode, le vêtement rouge, une petite tunique qu’il portait sous son vêtement, et il garde seulement une sorte de sous-vêtement court que je lui ai déjà vu à son baptême, ainsi que ses sandales. Puis il s’approche, avec douceur, de la colonne. Ils lui attachent les mains, qu’ils avaient dû délier pour le dévêtir, et ils passent le bout de la corde dans l’anneau. Pour ce faire, un soldat monte sur un escabeau. La corde est tirée, de sorte que Jésus s’appuie à peine sur la pointe des pieds, les bras levés au-dessus de la tête, et il est si haut que ses mains touchent presque l’anneau. La corde est assurée, puis la flagellation commence.

Un bourreau devant, un autre derrière  ce ne sont pas des soldats de la cohorte, mais deux brutes de type oriental certainement payées par le Préteur pour faire office de bourreaux  lèvent et abaissent l’instrument de torture: cela ressemble à un fouet composé de plusieurs cordes en cuir, nouées et armées, à leur extrémité, d’une sorte de petit marteau en fer ou en plomb. Tour à tour, un coup provient du bourreau qui se tient devant Jésus, et qui lui atteint la poitrine et le côté gauche, et un autre du bourreau qui se trouve derrière Jésus, qui lui atteint le dos et le côté droit. C’est une ruée de coups. Les lanières sifflent dans l’air, les fouets résonnent sur le corps du Rédempteur, la peau se soulève en cloques bleuâtres et, comme les coups continuent à pleuvoir là où ils sont déjà tombés, celles-ci s’ouvrent et le sang jaillit.

Si Jésus n’avait été suspendu, il serait certainement tombé, mais cela est rendu impossible par la corde qui le retient. Cependant, il pend comme à demi-évanoui, la tête en avant, de sorte que certains coups le frappent aussi sur la tête. Pas sur le visage: sur la tête.

Quand ils sont fatigués, ils s’arrêtent. Le corps de Jésus est tout zébré de bleus et strié de sang. Bon nombre de bleus, ouverts, sont des plaies qui découvrent la chair à vif.
Lorsqu’ils le détachent, il s’effondre sur le sol, comme mort. Ils le laissent là un certain temps en lui donnant de temps à autre des coups de pieds chaussés de sandales militaires (les caliges). Puis, voyant qu’il ne bouge plus, un soldat le tire, l’assied contre la colonne, puis lui verse dessus un seau d’eau glacée prise à la fontaine qui se trouve sous le portique.

Jésus soupire profondément et fait mine de se lever, mais sans y parvenir. En guise de... réconfort, un soldat lui donne alors un coup de la hampe de sa lance qui l’atteint entre la pommette droite et le nez. Jésus tourne les yeux, le regarde et, prenant appui sur le sol, il se lève.

On lui ordonne de se rhabiller. Mais pendant qu’il penche son corps lacéré pour ramasser ses vêtements  ce qu’il fait avec effort, en chancelant et en se courbant difficilement , un soldat leur donne un coup de pied qui les envoie plus loin. Jésus va là où ils sont tombés et se penche de nouveau. Autre coup d’un autre soldat et ainsi de suite, ils le font tourner à plusieurs reprises dans la cour au milieu de blagues obscènes. Chaque fois que le Sauveur se penche, d’autres cloques bleuâtres s’ouvrent, ou bien celles qui sont déjà ouvertes se rouvrent, et un sang frais colle.

Enfin, ils le laissent se rhabiller. Jésus enfile sa tunique, son vêtement, et celui d’Hérode au-dessus, comme pour mieux dissimuler les tâches laissées par la sueur de sang ou pour se protéger du froid, car il a des frissons qui le secouent tout entier. On lui lie de nouveau les mains.

Or Pilate mange, et les soldats ne savent que faire. L’un d’eux rapporte que la foule insulte le faux roi des Juifs, « ce roi-là...! » pour passer le temps, ils pensent donc à le couronner. Un soldat sort en direction d’une cour plus intérieure et en revient avec un fagot de branches épineuses. A ce qu’il me semble, c’est de l’aubépine sauvage. De l’épée, ils en enlèvent toutes les feuilles ainsi que les petites touffes de fleurs, incurvent les rameaux en couronne et les enfoncent sur la tête du Rédempteur.

La première fois, la couronne est trop large et tombe sur le cou. Ils la retirent et, ce faisant, lui griffent les joues en risquant de l’aveugler. La seconde est trop étroite et ils ont beau appuyer, elle ne tient pas sur la tête. Ils l’enlèvent de nouveau, arrachant en même temps beaucoup de cheveux qui s’étaient pris dans les épines. Finalement, elle va bien. Comprenons-nous: la taille est la bonne, car, pour mon Jésus, elle ne doit pas aller bien du tout! Une épine pénètre exactement sur la tempe gauche et trois ensemble percent le front au-dessus du nez, mais vers les cheveux.

Les soldats prennent ensuite un morceau d’étoffe rouge, vieux, un lambeau du manteau de quelque centurion, et le lui posent sur le dos ; ils brisent un roseau et, après lui en avoir frappé la tête comme pour une investiture pour rire, le lui mettent entre ses mains liées, après quoi ils le font asseoir sur un escabeau contre la colonne et le tournent en dérision de mille manières.

J’ai oublié de dire que, lorsque Jésus se penchait pour récupérer ses vêtements, il m’a semblé apercevoir à sa taille une ceinture de cuir ou de crin, comme un cilice. Je n’en suis pas sûre, car elle sortait à peine de son sous-vêtement lorsqu’il s’inclinait.

Jésus ne parle jamais. Il garde le silence et laisse faire. Il se contente de regarder ses bourreaux, de l’un de ses regards que je ne peux soutenir sans pleurer.
Un gradé arrive et ordonne que l’on amène Jésus à Pilate.

Ce dernier se tient dans une salle ouverte à l’avant comme un portique ; elle est surélevée au-dessus de la rue. Au centre, se trouve le siège curule.

Dans la rue, remplie d’un soleil à pic dans un ciel parcouru de nuages à l’horizon, la foule est en tumulte. Au premier rang se tiennent les pharisiens et les scribes.
Pilate présente Jésus à la foule: « Voici l’homme, votre roi. Cela n’est-il pas encore suffisant?

Barabbas, Barabbas! Libère Barabbas! celui-ci, tue-le! Nous n’avons d’autre roi que César! »

Pilate hausse les épaules en murmurant entre ses dents: «Hypocrites! », puis il se tourne vers Jésus : « Tu entends ? Que dois-je faire de toi?

Ce que te dicte ta conscience. »

Pilate est pensif, il hésite. Il voudrait bien libérer Jésus, mais les prêtres lui font entendre leur cri: «Si tu le libères, tu n’es pas ami de César. »

La peur du lendemain vainc Pilate. Il se lave les mains en disant: « Je suis innocent du sang de ce juste. C’est vous qui voulez le répandre.

Qu’il retombe sur nous et sur nos enfants, mais que celui-là soit crucifié ! »

Alors Pilate appelle un centurion et un esclave. Il demande à ce dernier de lui apporter une table sur laquelle il appuie une pancarte et y fait écrire par l’esclave: « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ». Il ordonne au centurion de prendre une partie de la cohorte et d’aller au Calvaire avec Jésus et deux larrons déjà condamnés à la crucifixion. Sur ce, Pilate s’en va.

Le cortège se forme: à l’avant un groupe de soldats à cheval précédés par le centurion, puis Jésus et, à l’arrière, les deux larrons.

Je n’arrive pas à comprendre comment l’on peut prétendre que la croix fut composée au Calvaire. Comment auraient-ils pu la rendre solide là-bas, si elle n’avait déjà été bien fabriquée? C’est une croix lourde, bien plus grande que Jésus, et dont les bras sont parfaitement assemblés.

On délie les mains de Jésus et on lui enjoint de la prendre. Auparavant, on lui passe au cou  qui plus est, la corde heurte la couronne d’épines et augmente le supplice  la pancarte portant l’inscription. Puis on lui fait saisir la croix. Celle-ci bringuebale lorsque Jésus descend les marches du Prétoire, et de nouveau sur les pierres et les trous de la rue ; chaque cahot est une torture pour les épaules de Jésus, pour sa tête, car la croix ondule et heurte la couronne d’épines. Les pierres ne manquent pas, tout comme les coups de bâtons, bien que les soldats à pied tentent de protéger Jésus.

Jésus transpire sous le soleil cuisant de cette journée orageuse, la poussière se colle à son visage déjà maculé de sang, tuméfié, défiguré. Oh, ce n’est plus mon Jésus! C’est un agonisant au masque tragique. Il est méconnaissable! Il avance, courbé sous le poids, chancelant, haletant. J’entends le halètement de sa poitrine contusionnée.
On franchit de nouveau, sur un autre pont, un petit torrent dont le lit sert aux cruels à refaire provision de cailloux. L’on parvient ainsi à cette porte que j’ai vue dans la vision de la discussion (*66), et l’on commence à monter sur le monticule nu que j’ai vu auparavant.

C’est le Calvaire.

Là, sur les pierres encore plus disjointes, la fatigue de Jésus augmente, également à cause de la montée. Il tombe une première fois en butant sur une pierre qui dépasse. Il tombe sur le genou droit et se soutient de la main gauche. Il se relève. La pancarte elle-même constitue un obstacle pour voir où il pose le pied, car elle ballotte devant lui.
Il avance, de plus en plus penché et haletant
. Il bute de nouveau. Cette fois, il se prend aussi dans son vêtement et tombe sur les deux genoux. Même la croix lui échappe des mains, de sorte qu’il doit la relever et se la remettre sur l’épaule. A droite, là où la croix appuie, son vêtement est entièrement baigné de sang et de sueur. Au-dessous, tout ne doit être que plaie.

Il reprend la route, avec une fatigue toujours plus grande. Jésus marche lentement, en dépit des coups donnés par les soldats du plat de leur dague pour le faire avancer plus vite. Le centurion se retourne et, pris de pitié, il ordonne une pause pendant quelques instants. Mais la foule lance des invectives.

L’on repart. Après une dizaine de mètres environ, Jésus s’écroule, non pour avoir trébuché  car, pendant la pause, il a relevé sa tunique — mais sous l’effet d’une syncope, et il tombe de tout son long, heurtant son saint visage sur les pierres ; il reste ainsi dans la poussière, la croix sur le dos.

Désormais, le chemin devient si raide que je ne sais comment Jésus parviendra à monter encore. Les soldats eux-mêmes parlent entre eux et vont en référer au centurion.

Ma vision se cristallise là. Pour l’instant, je n’ai vu ni Simon de Cyrène, ni les saintes femmes, ni la Mère. Rien de plus que ce que j’ai écrit et compris. Mais je ne dirai rien de cela, pour deux raisons: la première est que Jésus en parlera lui-même ; la seconde est que j’ai... tout comme lui, un cœur à faire peur. Je me sens mourir (nous sommes le 12 février à trois heures).

Le 12 février
A 15 h.


Et, en effet, peu après j’ai effleuré la mort. Maintenant je me trouve plus de l’autre côté que sur la terre. Mais le souvenir des souffrances du Christ est plus douloureux et me bloque le cœur tout autant moralement que physiquement.



(*65) On retrouvera cet épisode, réécrit de façon plus soignée et avec plus d’ampleur, dans "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".
(*66)Voir la note n° 48.


Cahiers de 1944 – Dictées  de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Jysus_10
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 31 Aoû 2015 - 7:17

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_12

L’amour de participation comme perfectionnement de l’amour de fusion: c’est la passion vécue par le Christ et par ceux qui l’adorent; il se traduit par des œuvres de charité.


Le 13 février

Dimanche, à l’aube

Jésus dit:

«Ma pauvre petite étoile submergée sous la tempête de souffrance de son Jésus, cachée, éclipsée et anéantie derrière mon infinie douleur comme une petite étoile derrière le soleil; ma pauvre violette alourdie spirituelles comme morales et te les fais connaître, tout comme la pensée porte à la connaissance de la chair les impressions de l’esprit, et tu reçois les impressions matérielles.

C’est l’amour de compassion, de compassion (*68). En d’autres termes, jusqu’à plier sous le sang de son Jésus, comme l’herbe que tu as vue baignée de ma sueur de sang dans le jardin, sais-tu ce que je t’ai fait? Je t’ai amenée à l’ "amour de participation", qui est la perfection de l’amour de fusion dont je t’ai parlé en automne. (*67 )
C’est le printemps maintenant, nous ne sommes plus en automne... "car voilà l’hiver passé... sur notre terre les fleurs se montrent... Lève-toi, ma bien-aimée!"

L’amour de fusion est élevé. Tout en haut, au sommet de cette hauteur, se trouve "l’amour de participation". Par le premier tu t’anéantis en ton bien-aimé, avec toute ta personnalité humaine. Par le second, tu prends la place de ton bien-aimé, tu l’entoures: il est l’âme, toi le vêtement de l’âme; dans ce vêtement, tu ressens les peines de ton Amour pendant que, en toi, il crie ses tortures

c’est la Passion vécue par le Christ et par celle qui adore le Christ.

J’ai fait cela pour toi. Et si je t’ai introduite dans le "cellier", où l’odeur du vin t’a enivrée au point de te faire tomber comme morte, sache, ma bien-aimée, que ce vin, c’est mon Sang. C’est lui qui emplit le cellier de ses effluves divins, descend avec mon Sang dans ton cœur et en suspend la vie pour une Vie plus haute; puis il monte avec mon Sang vers ta pensée et te donne des intuitions et des lumières qui ne sont plus terrestres mais surnaturelles, divines: car c’est moi qui parle dans ta pensée, et il n’y a pas en moi parole plus divine que celle que disent mes tortures en tant que Rédempteur.

"A son ombre désirée je me suis assise." Cet arbre n’est pas le pommier chargé de fruits, mais ma croix d’où pend un unique fruit: ton Christ. Eh bien ! J’en descends, j’en suis descendu, pour "te soutenir" par les fleurs de la charité, pour "te réconforter" par mes caresses, car "tu te languissais" d’amour compatissant.

Ma chère Maria, que je t’aime pour ton amour! J’ai savouré d’avance tes larmes quand tu as assisté à mes pleurs et entendu siffler les fouets, quand tu m’as vu tomber sur les pierres, ainsi que celles que tu verseras devant ma torture suprême et ma désolation extrême. Comme celles de tes âmes sœurs en amour de participation, elles furent plus douces pour moi qu’un vin plein de miel. Elles étaient dans le calice que l’ange m’a tendu pour atténuer l’amertume du calice de mon Père, pour fortifier mon Humanité qui mourait en une cruelle agonie.

Pour réconforter mon esprit abattu, cet ange de ma douleur m'a énuméré tous les noms de ceux qui allaient m’aimer, m’aimer totalement, au point de partager mes tortures; et le tien était parmi eux, ma violette, ma petite étoile, petit Jean[69], Maria, ma Maria. Merci, ô âme que j’aime!

J’aurais été et j’irais plus lentement pour t’introduire dans ma souffrance. Mais il est nécessaire d’accélérer les choses. Je le sais. C’est pourquoi il me faut précipiter tes connaissances, même si tu dois beaucoup souffrir d’être rapidement confrontée à elles en masse.

Si l’on te répète ces mots déjà dits dans l’Evangile: " Ne pouvait-il pas, lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, faire aussi que celui-ci ne mourût pas? ", je réponds: "J’ai besoin de sa souffrance pour une grande œuvre." Mais l’on pourra dire aussi: "Pourquoi n’as-tu pas commencé par les douleurs préparatoires ou du moins par la Cène? Pourquoi ne pas avoir terminé par la crucifixion?" A cela je réponds: "J’avais besoin que cette âme soit déjà baignée de ces larmes. Pour la rendre plus capable, pour qu’elle ait l’esprit plus clair, pour qu’elle soit plus purifiée pour voir le Mystère ineffable de ma mort pour votre salut."

Les impurs et ceux qui sont attachés à la matière ne s’ approchent pas de l’autel — ou plus exactement ne devraient pas s’en approcher —. Mais s’ils peuvent encore s’approcher de vos autels parce que vous êtes aveugles et moi indulgent, seuls peuvent s’approcher de mon autel et assister à ma Messe ceux qui se sont purifiés par l’encens de l’amour et l’eau des larmes, et ont anéanti leur chair sur le bûcher du sacrifice pour ne laisser vivre que l’esprit.

Je suis donc ma propre méthode et non la vôtre, et je voudrais de votre part moins de pesanteur quand vous désirez obtenir certaines explications sur des détails tellement insignifiants qu’ils n’ont qu’une valeur de curiosité et non de révélation.

Laissez donc mon Jean (*70) en paix. Cette âme, qui voit son Jésus torturé, ne peut se soucier et se préoccuper de veiller à observer si Caïphe à la barbe carrée ou en pointe, si Hérode est vêtu de rouge ou de jaune, si Pilate est grand ou petit — quand ce n’est pas préciser de combien de centimètres il est plus petit que moi! —, si la salle du Prétoire est longue ou non, carrée ou rectangulaire. Si vous voyiez la personne que vous aimez le plus être torturée, vous occuperiez-vous du premier venu qui passe? Non. Vous verriez uniquement l’être cher, ou bien vous fermeriez les yeux pour ne rien voir. Vous ne regarderiez pas l’habit d’une femme, la taille d’un passant ou le nez de tel autre.

Tenez-vous à votre place, ô hommes, tenez-vous à votre place quand les tortures d’un Dieu sont révélées. Cela vaut également pour les autres révélations.

Mon petit Jean me regarde moi, regarde Marie. Elle n’a aucun regard pour le reste. Si elle peut encore, au début d’une vision, décrire l’environnement ou la nature, une fois que ma Mère ou moi commençons à nous révéler, elle perd toute possibilité de voir ce qui n’est pas nous. Nous seuls, par souci de clarification pour vous, attirons son attention sur une donnée secondaire telle qu’un vêtement, un geste, un changement de lumière, le fond ou les contours de la scène. Sinon le "porte-parole" ne verrait rien d’autre que le Christ ou Marie, ou le saint dont il s’agit.

Voilà pour votre gouverne et pour la tranquillité de mon petit Jean, qui est déjà trop occupé, occupé au-delà de ses forces, pour en trouver encore d’autres dans le seul but de satisfaire d’inutiles curiosités. Cela lui serait d’ailleurs impossible.

Maintenant, viens, mon âme. Viens avec moi.

Ferme les yeux au monde et ouvre-les là où je te le dis, puis regarde. Regarde et repose-toi. C’est maintenant la béatitude. Ce soir, je rendrai la vision plus claire et tu l’écriras. Ma bénédiction est sur toi. »


Aujourd’hui, la personne qui devait venir n’est pas venue.

A 12 h 30, quand j’ai été certaine qu’il ne viendrait pas, je m’en suis plainte doucement à Jésus: "Ah! Seigneur! Je n’ai eu aujourd’hui ni messe à la radio ni pain eucharistique pour ma faim spirituelle. Dire que je l’attendais tellement ce matin pour l’une et l’autre!" Il me répondit alors: "Peu importe. Baise ma main. L’eucharistie est chair mais aussi sang, or ma main est rouge de sang."

J’ai donc communié ainsi… et je suis heureuse

(*68) Comme en français, le terme italien "compassione" a également le sens de "souffrir avec".
(*69) Pour "ma violette" voir la note 47 ; pour "petit Jean" voir la note 32.
(*70) Comprendre: petit Jean.



Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Amour_10
Amour divin
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mar 1 Sep 2015 - 7:26

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_13


Vision de Jésus qui se confie à sa Mère.


Le 14 février


Voici encore une vision bien douce, même si elle est mêlée de larmes. (*71)
Je vois une cuvette herbeuse très légèrement ondulée. Des collines montent à l’arrière, de paisibles collines aux sommets eux aussi herbeux et verdoyants qui s’élèvent doucement. En bas, à la droite de l’endroit où je suis  autrement dit face au nord ,je vois le beau lac de Tibériade, d’un bleu extrêmement pur. La cuvette dans laquelle je me trouve semble être aux pieds de ces collines; elle n’est pas dans la vallée à proprement parler, mais elle est à peine surélevée au-dessus de la plaine; c’est la première ondulation des collines qui se trouvent derrière.

J’ignore de quel endroit il s’agit. En Galilée, certainement. L’on n’aperçoit pas de maison, ici. Le village est plus bas, plus près du lac. Il semble d’une certaine importance car il est plutôt vaste et les maisons y ont déjà un aspect quelque peu prétentieux.

Jésus est là; il s’avance, seul. Il cherche un endroit frais et solitaire, et s’y assied.
Je pense que c’est encore l’été bien que l’automne s’approche car, dans les champs épars dans la campagne, les vignes portent du raisin mûr sur leurs sarments et leurs feuilles se recroquevillent et jaunissent çà et là, brûlées par le soleil d’été; ce dernier en est à son crépuscule et descend derrière les crêtes des collines. Le lac est déjà dans l’ombre. L’endroit où se trouve Jésus ne l’est pas encore, parce qu’il est plus élevé.

Jésus est assis et pense. Comme d’habitude, il est vêtu de blanc avec un manteau bleu. Il a les mains jointes, les coudes appuyés sur les genoux et se tient légèrement penché en avant, les yeux fixés sur l’herbe à ses pieds. De temps en temps, il lève les yeux et regarde autour de lui: le village, le lac, l’arête des collines. Mais il est évident que c’est un mouvement machinal. Il suit le cours de ses pensées et ne voit pas ce qu’il a devant lui.

Sur le chemin, un large sentier qui passe dans la verdure et par lequel Jésus est monté, Marie et Jean montent à leur tour. Le disciple porte également une besace et aide Marie quand ils trouvent quelque obstacle  grosses pierres ou petits ruisseaux presque à sec , qu’il leur faut franchir.

Quand ils ne sont plus qu’à quelques mètres de Jésus, Jean appelle : « Maître! » Il appelle par deux fois et, lorsque Jésus se retourne, Jean ajoute avec son plus beau sourire: «Voici ta Mère. » Il l’escorte jusque auprès de Jésus et dépose son sac sur l’herbe. Puis il salue et s’en va

Jésus reste avec sa Mère. Ils se sourient, se caressent, s’assoient sur la touffe choisie par Jésus pour siège, l’un à côté de l’autre.

Les vêtements de Marie sont très sombres: bleu foncé; elle en est drapée comme dans l’autre vision. Je dirais que, depuis qu’elle est la Mère de l’Evangélisateur, elle s’habille de façon encore plus austère.

Après les premiers mots d’affection mutuelle, Marie ouvre le sac et en tire du pain frais, des fruits ainsi qu’un rayon de miel. Elle offre le tout à son Fils en lui disant: « Il vient de nos abeilles, de notre maison. Mange-le, mon Fils.»

Jésus sourit, rompt le pain croustillant et le mange avec un peu de miel.

Pendant ce temps, Marie sort ses autres trésors. Ce sont des vêtements frais pour son Jésus. Elle enlève la toile qui les enveloppe et les montre à son Fils. Puis elle repose le tout soigneusement et s’absorbe dans la contemplation de Jésus

Elle porte sur lui un regard tellement doux, si plein d’adoration, si respectueux! De tout son visage l’amour émane et tremble comme la lumière sur la mer au crépuscule, il lui rend les yeux humides et les lèvres souriantes. Mais un infini respect le retient et, si Jésus, après avoir mangé, n’était venu s'asseoir à ses pieds dans l’herbe et poser la tête sur ses genoux à la manière d’un enfant, peut-être n’oserait-elle cet or enflammé, hésite, effleure le beau front du Sauveur comme une aile ou un pétale de fleur. Je vois que l’air absorbé de Jésus s’éclaire comme si la main de sa Mère faisait fuir les soucis qui le rendaient pensif et triste.

Ils parlent peu, ou même pas du tout. Ils se reposent. Ils reposent leur cœur dans leur proximité mutuelle.

Puis Jésus se met à parler. Il parle de son ministère parce que Marie veut savoir. Et il l’interroge, parce que lui aussi veut savoir. Ce qui importe à la Mère, ce sont les détails de la mission de son Fils, pour les comparer au très bien et au très mal qu’on lui a rapporté. Ce qui importe au Fils, ce sont les détails de la vie que mène sa Mère, c’est de savoir comment elle est traitée par sa parenté, ses amis, les disciples et le peuple

Mais il est là, en Fils, pour sa Mère, Fils de sa maman, et elle le caresse sur la tête, sur ses cheveux longs et soyeux.

Mais, si l’on en juge d’après les évangiles (*72) Jésus met tout son soin à dissimuler la hargne qui l’entoure et l’atteint malgré le rempart des disciples fidèles, et ce pour ne pas affliger sa Mère. Et son but à elle est de rassurer son Fils: elle ne manque de rien, le respect et la paix l’entourent. Ce sont deux amours qui veulent s’épargner l’un à l’autre la connaissance de leur souffrance.

Mais Jésus montre qu’il sait que Nazareth lui est toujours hostile et que bien des pressions sont exercées sur Marie en ce sens. Il conclut: « Mais qu’importe! Désormais, je ne reviendrai plus en Galilée. Je vais en Judée. La fête des Tabernacles approche. Je monte au Temple. Je resterai ensuite dans cette région, je parcourrai encore une fois la Samarie, je travaillerai là où le besoin en est le plus grand. Voilà pourquoi, Mère, je te conseille de te préparer à me rejoindre au début du printemps et à t’établir près de Jérusalem. Nous nous verrons plus facilement. Je monterai quelques fois encore jusqu’à la Décapole, et nous nous verrons encore. Mais ensuite... je resterai en Judée. Jérusalem est la brebis qui a le plus besoin de soins car, en vérité, elle est plus entêtée qu’un vieux mouton et plus querelleuse qu’un bouc retourné à l’état sauvage. Je vais répandre la Parole comme une rosée qui ne se lasse pas de tomber sur son aridité.

Lorsque tu viendras en Judée, apporte-moi, Maman, mes plus beaux vêtements, le rouge que tu m’as tissé pour les fêtes solennelles. A Jérusalem, je dois être "le Maître", et cela au sens le plus large puisque ces esprits fermés et hypocrites sont plus attentifs à l’extérieur qu’à l’intérieur, à l’habillage qu’à l’enseignement. »

Marie ne se trompe pas sur la vérité de ce désir. Elle se lève, puisque Jésus s’est levé lui aussi et, de son mouvement habituel, elle pose ses mains jointes sur le bras de Jésus et s’exclame: « Mon Fils! » avec un accent tel que cela me fait souffrir.

Jésus la serre sur son cœur, et elle pleure sur le cœur de son Fils. Elle sent que l’heure de la douleur suprême est proche.

Jésus lui parle: « Maman, j’ai voulu te parler de cela en cette heure de paix. Je te confie mon secret. Aucun disciple ne sait que nous ne reviendrons plus dans cette région jusqu’à ce que tout soit accompli. Mais toi... mais pour toi, Jésus n’a pas de secret, Maman. Ne pleure pas. Nous avons encore beaucoup d’heures à passer ensemble. C’est pour cette raison que je te dis: "Viens en Judée." De t’avoir à mes côtés me dédommagera des fatigues de la plus difficile évangélisation de ces cœurs durs qui font obstacle à la Parole de Dieu. Viens avec les femmes disciples. Vous me serez bien utiles. Jean s’occupera de ton hébergement. Maintenant, avant qu’il ne revienne, prions ensemble. Toi, retourne ensuite au village et, moi, je viendrai de nuit.»

Je revois alors la prière de Jésus et Marie, debout l’un à côté de l’autre, en une vraie communion avec le Père.

Puis Jésus reste seul, car Marie s’en va avec Jean; il continue à prier et à penser, dans la même pose et avec la même expression qu’au début de la vision, tandis que les ombres s’épaississent autour de lui.

Marie répond à une prière qui m’était jaillie du cœur après avoir récité celle qui est écrite sous l’image du Cœur Immaculé: « Notre très tendre Mère, révèle-nous les secrets de ton Cœur immaculé. Fais qu’un de tes rayons très doux et très purs pénètre en nos cœurs, les transforme et les prépare aux divines visites de l’Esprit Saint. » J’avais ajouté: « Oui, Mère de Jésus et ma mère, révèle-moi les secrets de ton cœur et prépare le mien par ta lumière.»

Elle me dit alors: « Je t’ai introduite dans mon cœur dont je t’ai fait connaître les joies et les larmes. Je t’ai transpercé le cœur du rayon de mon amour pour te rendre capable de comprendre la voix de mon Fils et les Lumières de l’ Esprit Saint*manifestations de Puissance, de Rédemption et d’Amour. Le Père est toujours présent en ses vrais enfants par sa Bonté, le Fils par son Enseignement et l’Esprit par sa Lumière: ce dernier, en effet, n’est jamais absent là où il y a sanctification, et la parole de mon Jésus. Car, sans les lumières du Paraclet, l’obscurité et le silence demeurent dans les cœurs. C’est toujours l’Esprit, dont je suis l’Epouse, qui vous fait comprendre la vérité et vous sanctifie pour Dieu. Le Père, le Fils et l’Esprit Saint doivent être au fond de vos cœurs pour que vous puissiez comprendre les secrets de Dieu sous ses triples est la sanctification permise par la volonté du Père qui vous aime.»



(*71 )- Voir la note 65
(*72-)Voir par exemple Jn 13, 21-32.




Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Jysus_13
Jésus et Sa Mère Marie
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 2 Sep 2015 - 8:55

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 Maria_14


Vision qui concerne la dernière Cène.

Le 17 février

(*73 )Jésus entre au cénacle; maintenant, tout est prêt.

La table est recouverte d’une nappe et de vaisselle. A côté des bassins et des amphores se trouvent aussi des serviettes pour s’essuyer les mains. Sur la crédence, on a posé les pains azymes et les mets, autrement dit l’agneau rôti, placé sur un grand plateau, et des espèces de saladiers contenant des salades. Le pain azyme semble être une fouace plutôt pâle et pas très haute: deux doigts.

Les apôtres mettent la dernière touche aux préparatifs. Ils apportent des amphores sur la table et une grande coupe qu’ils posent devant Jésus, ainsi que des pains qu’ils disposent ici et là, dont l’un à côté de la coupe.

Jésus va à sa place, au centre de la table. Jean est à sa droite, Jacques à sa gauche. Après Jean vient Pierre. Ensuite, Jacques, André. Jésus a en face de lui Judas Iscariote, dont je ne connais pas le voisin. Après cet inconnu se trouve Jude Thaddée. En résumé, il y a sept personnes du côté de la table qui tourne le dos à la porte, et six du côté qui lui fait face. Jésus tourne le dos à la porte.

Avant de commencer la Cène, ils entonnent une prière, que l’on pourrait qualifier de chantée parce qu’elle est dite sur un motif choral. Ensuite, Jésus prend le pain et, en le tenant sur la paume de la main, il l’offre au ciel. Il verse le vin dans la coupe et prend à deux mains ce large calice; il le lève et l’offre comme le pain. Puis il découpe l’agneau et le distribue.

Ils mangent les premières bouchées debout et, tour à tour, puisent de la salade dans les saladiers, la trempent dans une espèce de bouillon rosâtre réparti en petites coupes et mangent. Puis ils s’assoient et le repas continue après qu’ils ont tous bu une gorgée à la grande coupe placée devant Jésus, qui la fait circuler en commençant par Jean, puis Pierre et ainsi de suite.

Très triste, Jésus dit: « J’ai ardemment désiré manger cette pâque avec vous, car désormais je ne la mangerai plus jusqu’à la venue du Royaume de Dieu. Alors je m’assiérai de nouveau avec les élus au banquet de l’Agneau, pour les noces des vivants avec le Vivant. Mais seuls y viendront ceux qui auront été humbles et purs comme je le suis. Venez, que je vous purifie. Interrompez le repas. Il y a quelque chose de plus élevé et de plus nécessaire que la nourriture donnée pour remplir le ventre, même s’il s’agit d’une nourriture sainte comme celle du rite pascal. C’est un esprit pur, prêt à recevoir le don du ciel qui déjà descend pour se faire un trône en vous et vous donner la vie. Donner la vie à ceux qui sont purs. »

Jésus se lève alors et retire son vêtement rouge; il avait déjà enlevé son manteau, comme tous, et l’avait placé sur le coffre. Il va vers celui-ci, verse de l’eau dans un bassin, ceint sur sa tunique l’un des linges purificatoires qui s’y trouvaient, pliés; puis il porte le bassin au centre de la pièce, devant la table, et pose un tabouret devant lui.

Les apôtres, qui ont regardé avec étonnement ces préparatifs, sont perplexes, et Pierre dit: « Maître, nous nous sommes déjà purifiés.

— Cela n’a pas d’importance. Ma purification servira à rendre plus pur celui qui l’est déjà.»

Il se met à leur laver les pieds, en commençant par Judas Iscariote. Il se tient derrière le lit-siège et lui plonge les pieds l’un après l’autre dans le bassin placé sur l’escabeau. Jésus est agenouillé. Judas l’observe avec un regard oblique, troublé.

Jésus fait ainsi le tour de la table, par la droite. Quand il en arrive à Pierre, celui-ci bondit. Il se rebelle. Mais Jésus le calme et lui lave les pieds avec un immense amour en disant: « Simon, Simon! Tu as besoin de cette eau pour ton âme et pour le long chemin que tu dois parcourir. Si je ne te lave pas, tu ne pourras avoir part à mon Royaume. »

Toujours aussi impulsif, Pierre s’écrie: «Alors lave-moi tout entier, Seigneur: pieds, mains et tête! »

Jean a déjà délacé ses sandales et, pendant que Jésus le lave, il se penche et embrasse le Maître sur les cheveux

Le tour de table se termine enfin; Jésus pose le bassin dans un coin, dénoue la serviette et la met à côté du bassin, va à sa place, ne prend son vêtement rouge et s’en revêt en l’ajustant à la taille par la ceinture. Sur le point de s’asseoir, il dit: «Vous êtes maintenant purs, mais non pas tous: seulement ceux qui ont eu la volonté de l’être. » Et il regarde un instant Judas, qui se donne une contenance en s’adressant à son voisin.

La Cène continue. Je vois naturellement qu’ils boivent mais j’ignore si cela fait partie du rite. Ils boivent, c’est tout ce que je sais. L’agneau est consommé. Il reste un peu de jus sur le plateau.

Jésus verse de nouveau du vin dans le calice et prend un pain. Il bénit et offre l’un et l’autre, rompt le pain en treize morceaux qu’il donne un par un aux apôtres, fait circuler le calice et dit: « Prenez et mangez; ceci est mon Corps. Faites ceci en mémoire de moi, qui m’en vais. Prenez et partagez-le entre vous: ceci est mon Sang. Ceci est le calice du nouveau pacte dans le sang et par mon Sang qui sera répandu pour vous, pour la rémission de vos péchés et pour vous donner la Vie. Faites aussi cela en mémoire de moi.»

La tristesse de Jésus est si évidente que les apôtres deviennent eux-mêmes tristes et silencieux

Jésus se lève en faisant signe à tous de rester à leur place. Il prend le calice et le treizième morceau de pain resté sur la table, et il sort du cénacle. Il porte l’eucharistie à sa Mère. Il lui donne la communion de ses mains. Lorsqu’il entre, Marie est seule, à genoux, en prière. Son visage rayonne dans l’extase eucharistique. Puis Jésus revient vers les apôtres.

« Le nouveau rite est accompli. Faites ceci en mémoire de moi, répète-t-il. Je vous ai lavé les pieds pour vous apprendre à être humbles et purs comme votre Maître, car je vous dis en vérité que, tel est le Maître, tels doivent être les disciples. Le disciple le plus grand ne l’est pas davantage que le Maître et si, moi, je vous ai lavés, vous devez en faire autant les uns aux autres, c'est-à-dire vous aimer comme des frères, en vous aidant mutuellement, en vous vénérant réciproquement, en étant un exemple l’un pour l’autre. Soyez purs pour être dignes de manger du Pain vivant descendu du ciel et avoir en vous la force d’être mes disciples dans un monde ennemi qui vous haïra à cause de mon Nom. Mais l’un de vous n’est pas pur. La main de celui qui me trahit est avec moi à cette table et ni mon amour, ni mon Corps et mon Sang, ni mes paroles ne le font se raviser et se repentir. Je lui pardonnerais pourtant en allant à la mort pour lui aussi.»

Judas dit en souriant: « Maître, est-ce moi?

— Tu le dis, Judas fils de Simon. Ce n’est pas moi, mais toi qui le dis. Je ne t’ai pas nommé. Interroge ton admoniteur intérieur, la conscience que Dieu le Père t’a donnée pour que tu te conduises en homme, et vois si elle t’accuse. Tu le sauras avant tous. »

Jésus parle avec calme. On dirait presque une réponse académique à une question qui lui est soumise. Mais les autres sont en émoi. Ils se regardent les uns les autres d’un air soupçonneux.

Pierre a un visage peu recommandable. Il regarde surtout Judas et Matthieu ; je sais que c’est lui parce que l’Iscariote l’a appelé; ils sont en face de Pierre, qui les voit donc bien. Puis il tire Jean par son vêtement ; ce dernier, en entendant parler de trahison, s’est serré contre le Maître en posant sa tête sur sa poitrine pour le consoler et lui faire sentir combien il l’aime. Quand Jean se retourne et se penche vers lui, Pierre lui murmure : « Demande-lui de qui il s’agit «

Jean reprend sa pose pleine d’amour et, tournant légèrement la tête vers le haut, il demande: « Maître, qui est-ce?» Il chuchote imperceptiblement sa question, et Jésus lui répond encore plus bas en lui parlant dans les cheveux comme s’il les lui embrassait: «Celui à qui je vais donner un morceau de pain trempé. »

Après avoir rompu un morceau de pain entier, il en plonge une bouchée dans la sauce laissée par l’agneau et, allongeant le bras au-dessus de la table, il l’offre à Judas en disant: « Prends, Judas. Tu aimes cela.»

Judas, ignorant le sens de ce geste qui horrifie Jean, le prend comme si de rien n’était en souriant d’un sourire mauvais, mais qui en reste un, et il le mange

« Tout est accompli, ici », dit Jésus. « Ce qu’il reste encore à faire ailleurs, fais-le vite, Judas fils de Simon. »

Judas se lève brusquement. Le sol doit lui brûler les pieds et le regard de Jésus doit lui être insoutenable. Du moins, le soutenir sans se trahir doit exiger de sa part un immense effort. Il salue, met son manteau, monte l’échelle, ouvre la porte et sort.

Jésus soupire, comme soulagé. Pour lui aussi, ce devait être un immense effort que d’avoir le traître en face en lui. J’entends alors le reste des diverses conversations et de l’enseignement final du Maître, comme Jean le relate. Il y a seulement quelques différences de mots dues aux traducteurs, mais le sens est le même

Bien que Jésus soit toujours triste et solennel, il est plus soulagé qu’avant. Il remue avec plus d’aisance, il regarde autour de lui avec des yeux plus vifs, sa voix est plus forte. Lorsqu’il dit la prière au Père, debout, les bras ouverts, il est transfiguré. Les apôtres, la tête penchée, pleurent.

« Allons, dit Jésus, levez-vous! »

Ils chantent un autre hymne et sortent, Jésus en tête, appuyé sur Jean. Derrière viennent les autres, dont l’un porte une torche qu’il a allumée à un bec de lumière.

Pour moi, la scène s’arrêt là.


(*73) Voir la note 65.

Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta




Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 16 La_cyn10
Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 16 sur 24 Précédent  1 ... 9 ... 15, 16, 17 ... 20 ... 24  Suivant

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum