Qu'est qui en moi fait obstacle à Dieu
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Qu'est qui en moi fait obstacle à Dieu
Yves Boulvin
est formateur en relations humaines, psychologue et consultant. Il organise depuis de nombreuses années des stages en entreprise,parallèlement à son activité de thérapeute. Il anime depuis plus de dix ans les émissions Foi et psychologie retransmises sur différentes radios francophones.
***********
Qu'est ce qui en moi fait obstacle à Dieu
On raconte cette histoire d'un énorme paquebot dont la mécanique était extrêmement compliquée et sophistiquée, et qui un jour tombe en panne. Tous les techniciens s'affairent et personne n'arrive à relancer les machines malgré beaucoup d'efforts déployés, maints outils, des heures de travail. On fait venir un spécialiste réputé, considéré à cause de son expérience professionnelle. Il arrive avec un simple tournevis. Étonnement. On s'attendait à ce qu'il ait un outillage beaucoup plus complexe. Il entre dans la salle des machines où se trouvent des milliers de mécanismes, de rouages de toutes sortes. Il contemple tout cela dix minutes, va à un endroit extrêmement précis, tourne une petite vis d'un quart de tour vers la droite, et le navire repart…
Le nœud du pardon
Voilà ce qui se passe souvent en nous : un endroit très précis fait obstacle et bloque tout le reste. Y a-t-il un événement marquant dans ma vie, même insignifiant, que je refuse et dont je déclare : Jamais je ne pourrai accepter cela, une personne dont je puisse dire : Jamais je ne pourrai lui pardonner. Obstacle à l'action de Dieu, le refus de certains événements qui nous ont blessés, mais qui auraient pu être l'occasion d'un nouveau départ, d'une transformation intérieure. C'est en les refusant que je bloque le système.
Obstacle à l’action de Dieu, le manque de pardon. Est-ce que je me rends compte que devant cette personne qui a violé mon enfant, cet automobiliste qui l'a fauché, il y avait bien des réactions possibles : entre la vengeance, la rancœur et le pardon existe tout un éventail de réactions qui relèvent de ma responsabilité. Et si je n'arrive pas à pardonner, qu’au moins je reçoive le pardon de Dieu pour cette personne qui, à un moment donné, a fait cette erreur ou cette faute ; que je n’oublie jamais que l’acte commis, même s’il a eu pour moi des conséquences désastreuses, ne décrit pas entièrement la personne. « La grandeur d'un homme, disait François d'Assise, est dans sa capacité de pardonner et d'accepter. »
Deux lettres à écrire
Si je n'arrive pas à pardonner, ma responsabilité est de me faire aider, de sortir toutes mes poubelles dans un premier temps pour qu'elles ne m'encombrent plus, afin ensuite de pouvoir lâcher prise. Certains thérapeutes proposent d'écrire d’abord une lettre incendiaire, pour me défouler, sortir jour après jour tous les reproches que je pourrais faire à mes parents, mes proches, ceux qui m’ont blessé… Je n’ai surtout pas à envoyer cette lettre, car c'est une lettre-poubelle pour extérioriser toutes les rancœurs qui m'habitent ; je suis d’ailleurs invité à noircir le tableau pour être sûr d'avoir bien tout extirpé de moi.
Ensuite, une fois tout ce nettoyage effectué, les mêmes thérapeutes proposent d'écrire une lettre d'amour, positive celle-là, de reconnaissance, pour tout ce que les personnes concernées m’ont apporté. Cette deuxième lettre, souhaitable, n'est souvent rendue possible que par la première.
Retrouver la paix
Je me souviens de cette thérapeute canadienne dont le mari a été assassiné devant ses yeux dans un pays étranger. Elle a vécu un choc émotionnel intense, d'autant plus que c'était tout à fait inattendu et qu'elle a hésité un moment à intervenir, sachant que si elle l'avait fait, elle serait sans doute morte en même temps que lui. Elle recommença rapidement son métier, anima des stages, et avait l’habitude de dire aux participants la chose suivante : « J'ai vécu un événement extrêmement douloureux qui ne doit pas m'empêcher d'accomplir ma fonction. J'essaierai de le faire au mieux. Peut-être lirez-vous cependant à certains moments une profonde tristesse dans mon visage. Sachez que je dirai alors à ma petite fille intérieure : "Je connais ta souffrance, je sais que tu as besoin de pleurer, peut-être de crier. Pendant cette journée de travail, ce n'est pas possible, mais ce soir, lorsque j’aurai terminé, je te le promets, tu pourras pleurer tout ton saoul." »
C'est en se donnant ces rendez-vous réguliers avec elle-même, où elle sortit toutes ses "tripes", toutes ses émotions : désespoir, colère devant l’injustice, etc., qu'en quelques semaines, quelques mois, ce qui est très rapide, elle put retrouver la paix. Et elle ajouta à sa petite fille intérieure : « Si un jour ou l'autre, il te revient ce besoin de t'exprimer ou de pleurer, dis-le moi et je te donnerai de nouveaux rendez-vous. »
Le gâchis de la haine
Si j'ai donc du mal à pardonner, c'est que je n'ai pas suffisamment exprimé mes émotions, que je n'ai pas perçu en quoi cela pouvait être une voie de transformation, de compréhension humaine. On se trouve souvent, même dans un cas aussi horrible que le meurtre, devant un énorme gâchis qui dépasse toutes les explications que l'on peut donner ultimement. Si tout le bien vient de Dieu à travers les hommes, tout le mal est le fruit du Malin, et certains gestes ne sont que l’expression momentanée de sa haine pour le genre humain.
Si Hitler avait fait une thérapie profonde, lui dont on sait qu'il avait de par son hérédité une origine juive et qu'il avait été maltraité dans son enfance, si Hitler avait pu faire une thérapie profonde, tous les dons qui étaient en lui auraient pu être utilisés de façon positive. Il aurait peut-être entraîné les foules dans la voie de l’amour plutôt que dans la guerre et la destruction. Quel énorme gâchis ! Hitler était devenu un pantin sur lequel se sont greffées les forces maléfiques, d'où la croix inversée, la swastika.
J’ai confiance en la Grâce de Dieu
D'autres obstacles à l'Amour de Dieu en moi peuvent être toutes mes fausses croyances, des phrases toutes faites que je me répète : La vie ne vaut pas la peine d'être vécue, Tout se paye, On ne peut faire confiance à personne, Je n'ai rien pour plaire, Je suis nul. Est-ce que je me rends compte qu'en disant ces phrases, j'utilise le don de Dieu qu'est la Parole (« Le verbe s'est fait chair ») et que je l'inverse ? Dieu m'a donné la parole pour faire du bien et voilà que je l'utilise à l'envers. Stop !
Un autre obstacle consiste en toutes les projections négatives que je fais sur l'avenir. C'est extraordinaire d'entendre tant de personnes déclarer avec conviction qu'elles n'y arriveront jamais, qu’elles ne seront jamais heureuses, qu’elles ne rencontreront personne, qu’elles ne réussiront pas… Comment peuvent-elles proférer de telles inepties ? Que savons-nous de notre avenir ? Que faisons-nous de la grâce divine ? Sans nous en rendre compte, nous qui les critiquons parfois, nous devenons des espèces de médiums qui prédisent l'avenir négativement. Voilà un obstacle énorme à l'action de Dieu. Eh bien non, cela n'est pas écrit ! Eh bien non, cela n'est pas ton destin ! Oui, Dieu peut tout retourner ! Que fais-tu donc de la liberté des enfants de Dieu ?
Je peux rebondir
Dans le livre "Rebondir après l'échec" (1), nous donnons l'exemple de nombreuses personnes qui sont reparties après que leur vie ait été brisée. Pourquoi ? Parce qu'elles n'ont rien projeté, et que l’Amour de Dieu a donc pu les reconstruire. Dieu est le Dieu des recommencements. Il donne toujours une autre chance. Il voudrait nous gâter au-delà de nos espérances. Ce qui gêne son action, ce sont nos interprétations, nos jugements, nos projections.
Rendons au passé ce qui vient du passé. Ce sont souvent nos propres blessures : notre passé ou celui, connu ou inconnu, de nos ancêtres, que nous projetons dans notre avenir. Même si nous avons eu des raisons de nous méfier de certains comportements humains – nous disons nous être faits tant de fois "avoir" –, nous pouvons faire complètement confiance à Dieu. Il nous donnera le meilleur, ce que nous souhaitons le plus dans notre intériorité lumineuse. Arrêtons de projeter sur Lui quelqu'un qui nous obligerait à vivre quelque chose dont profondément, nous ne voudrions pas. Choisir la vie, choisir Dieu, c'est lui permettre d'installer dans notre avenir ce qu'il y a de meilleur pour nous.
1. "Rebondir après l’échec", Yves Boulvin, St Augustin 2006.
SOURCE : http://www.feuetlumiere.org/vivre-avec-lui/profondeurs-de-letre/quest-ce-qui-en-moi-fait-obstacle-a-dieu.html
est formateur en relations humaines, psychologue et consultant. Il organise depuis de nombreuses années des stages en entreprise,parallèlement à son activité de thérapeute. Il anime depuis plus de dix ans les émissions Foi et psychologie retransmises sur différentes radios francophones.
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Qu'est ce qui en moi fait obstacle à Dieu
On raconte cette histoire d'un énorme paquebot dont la mécanique était extrêmement compliquée et sophistiquée, et qui un jour tombe en panne. Tous les techniciens s'affairent et personne n'arrive à relancer les machines malgré beaucoup d'efforts déployés, maints outils, des heures de travail. On fait venir un spécialiste réputé, considéré à cause de son expérience professionnelle. Il arrive avec un simple tournevis. Étonnement. On s'attendait à ce qu'il ait un outillage beaucoup plus complexe. Il entre dans la salle des machines où se trouvent des milliers de mécanismes, de rouages de toutes sortes. Il contemple tout cela dix minutes, va à un endroit extrêmement précis, tourne une petite vis d'un quart de tour vers la droite, et le navire repart…
Le nœud du pardon
Voilà ce qui se passe souvent en nous : un endroit très précis fait obstacle et bloque tout le reste. Y a-t-il un événement marquant dans ma vie, même insignifiant, que je refuse et dont je déclare : Jamais je ne pourrai accepter cela, une personne dont je puisse dire : Jamais je ne pourrai lui pardonner. Obstacle à l'action de Dieu, le refus de certains événements qui nous ont blessés, mais qui auraient pu être l'occasion d'un nouveau départ, d'une transformation intérieure. C'est en les refusant que je bloque le système.
Obstacle à l’action de Dieu, le manque de pardon. Est-ce que je me rends compte que devant cette personne qui a violé mon enfant, cet automobiliste qui l'a fauché, il y avait bien des réactions possibles : entre la vengeance, la rancœur et le pardon existe tout un éventail de réactions qui relèvent de ma responsabilité. Et si je n'arrive pas à pardonner, qu’au moins je reçoive le pardon de Dieu pour cette personne qui, à un moment donné, a fait cette erreur ou cette faute ; que je n’oublie jamais que l’acte commis, même s’il a eu pour moi des conséquences désastreuses, ne décrit pas entièrement la personne. « La grandeur d'un homme, disait François d'Assise, est dans sa capacité de pardonner et d'accepter. »
Deux lettres à écrire
Si je n'arrive pas à pardonner, ma responsabilité est de me faire aider, de sortir toutes mes poubelles dans un premier temps pour qu'elles ne m'encombrent plus, afin ensuite de pouvoir lâcher prise. Certains thérapeutes proposent d'écrire d’abord une lettre incendiaire, pour me défouler, sortir jour après jour tous les reproches que je pourrais faire à mes parents, mes proches, ceux qui m’ont blessé… Je n’ai surtout pas à envoyer cette lettre, car c'est une lettre-poubelle pour extérioriser toutes les rancœurs qui m'habitent ; je suis d’ailleurs invité à noircir le tableau pour être sûr d'avoir bien tout extirpé de moi.
Ensuite, une fois tout ce nettoyage effectué, les mêmes thérapeutes proposent d'écrire une lettre d'amour, positive celle-là, de reconnaissance, pour tout ce que les personnes concernées m’ont apporté. Cette deuxième lettre, souhaitable, n'est souvent rendue possible que par la première.
Retrouver la paix
Je me souviens de cette thérapeute canadienne dont le mari a été assassiné devant ses yeux dans un pays étranger. Elle a vécu un choc émotionnel intense, d'autant plus que c'était tout à fait inattendu et qu'elle a hésité un moment à intervenir, sachant que si elle l'avait fait, elle serait sans doute morte en même temps que lui. Elle recommença rapidement son métier, anima des stages, et avait l’habitude de dire aux participants la chose suivante : « J'ai vécu un événement extrêmement douloureux qui ne doit pas m'empêcher d'accomplir ma fonction. J'essaierai de le faire au mieux. Peut-être lirez-vous cependant à certains moments une profonde tristesse dans mon visage. Sachez que je dirai alors à ma petite fille intérieure : "Je connais ta souffrance, je sais que tu as besoin de pleurer, peut-être de crier. Pendant cette journée de travail, ce n'est pas possible, mais ce soir, lorsque j’aurai terminé, je te le promets, tu pourras pleurer tout ton saoul." »
C'est en se donnant ces rendez-vous réguliers avec elle-même, où elle sortit toutes ses "tripes", toutes ses émotions : désespoir, colère devant l’injustice, etc., qu'en quelques semaines, quelques mois, ce qui est très rapide, elle put retrouver la paix. Et elle ajouta à sa petite fille intérieure : « Si un jour ou l'autre, il te revient ce besoin de t'exprimer ou de pleurer, dis-le moi et je te donnerai de nouveaux rendez-vous. »
Le gâchis de la haine
Si j'ai donc du mal à pardonner, c'est que je n'ai pas suffisamment exprimé mes émotions, que je n'ai pas perçu en quoi cela pouvait être une voie de transformation, de compréhension humaine. On se trouve souvent, même dans un cas aussi horrible que le meurtre, devant un énorme gâchis qui dépasse toutes les explications que l'on peut donner ultimement. Si tout le bien vient de Dieu à travers les hommes, tout le mal est le fruit du Malin, et certains gestes ne sont que l’expression momentanée de sa haine pour le genre humain.
Si Hitler avait fait une thérapie profonde, lui dont on sait qu'il avait de par son hérédité une origine juive et qu'il avait été maltraité dans son enfance, si Hitler avait pu faire une thérapie profonde, tous les dons qui étaient en lui auraient pu être utilisés de façon positive. Il aurait peut-être entraîné les foules dans la voie de l’amour plutôt que dans la guerre et la destruction. Quel énorme gâchis ! Hitler était devenu un pantin sur lequel se sont greffées les forces maléfiques, d'où la croix inversée, la swastika.
J’ai confiance en la Grâce de Dieu
D'autres obstacles à l'Amour de Dieu en moi peuvent être toutes mes fausses croyances, des phrases toutes faites que je me répète : La vie ne vaut pas la peine d'être vécue, Tout se paye, On ne peut faire confiance à personne, Je n'ai rien pour plaire, Je suis nul. Est-ce que je me rends compte qu'en disant ces phrases, j'utilise le don de Dieu qu'est la Parole (« Le verbe s'est fait chair ») et que je l'inverse ? Dieu m'a donné la parole pour faire du bien et voilà que je l'utilise à l'envers. Stop !
Un autre obstacle consiste en toutes les projections négatives que je fais sur l'avenir. C'est extraordinaire d'entendre tant de personnes déclarer avec conviction qu'elles n'y arriveront jamais, qu’elles ne seront jamais heureuses, qu’elles ne rencontreront personne, qu’elles ne réussiront pas… Comment peuvent-elles proférer de telles inepties ? Que savons-nous de notre avenir ? Que faisons-nous de la grâce divine ? Sans nous en rendre compte, nous qui les critiquons parfois, nous devenons des espèces de médiums qui prédisent l'avenir négativement. Voilà un obstacle énorme à l'action de Dieu. Eh bien non, cela n'est pas écrit ! Eh bien non, cela n'est pas ton destin ! Oui, Dieu peut tout retourner ! Que fais-tu donc de la liberté des enfants de Dieu ?
Je peux rebondir
Dans le livre "Rebondir après l'échec" (1), nous donnons l'exemple de nombreuses personnes qui sont reparties après que leur vie ait été brisée. Pourquoi ? Parce qu'elles n'ont rien projeté, et que l’Amour de Dieu a donc pu les reconstruire. Dieu est le Dieu des recommencements. Il donne toujours une autre chance. Il voudrait nous gâter au-delà de nos espérances. Ce qui gêne son action, ce sont nos interprétations, nos jugements, nos projections.
Rendons au passé ce qui vient du passé. Ce sont souvent nos propres blessures : notre passé ou celui, connu ou inconnu, de nos ancêtres, que nous projetons dans notre avenir. Même si nous avons eu des raisons de nous méfier de certains comportements humains – nous disons nous être faits tant de fois "avoir" –, nous pouvons faire complètement confiance à Dieu. Il nous donnera le meilleur, ce que nous souhaitons le plus dans notre intériorité lumineuse. Arrêtons de projeter sur Lui quelqu'un qui nous obligerait à vivre quelque chose dont profondément, nous ne voudrions pas. Choisir la vie, choisir Dieu, c'est lui permettre d'installer dans notre avenir ce qu'il y a de meilleur pour nous.
1. "Rebondir après l’échec", Yves Boulvin, St Augustin 2006.
SOURCE : http://www.feuetlumiere.org/vivre-avec-lui/profondeurs-de-letre/quest-ce-qui-en-moi-fait-obstacle-a-dieu.html
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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