Bulle pontificale
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Bulle pontificale
Une bulle est un document scellé.
À l'origine, le terme désigne le sceau, en plomb ou en or. Il est généralement réservé à l'empereur et au pape.
Il en vient, au Moyen Âge, à désigner le document scellé lui-même. Il se spécialise ensuite pour désigner un type d'acte pontifical et on ne l'utilise plus, dans le domaine laïc, que pour désigner des actes d'une grande importance, scellés d'un sceau d'or, les « Bulles d'or ». La plus célèbre est celle de l'empereur Charles IV, proclamée en 1356, réglementant l'élection impériale.
Le terme est d'abord très générique et désigne tout document apostolique, sans distinction. La plus ancienne bulle pontificale connue remonte au pontificat d'Adéodat Ier (615–618). Depuis environ le XVe siècle, il est réservé aux lettres apostoliques scellées du sceau de plomb, qui commencent en latin de la manière suivante :
[Nom du pape] episcopus,
servus servorum Dei
[aux destinataires]
salutem et benedictionem apostolicam
soit traduit en français:
([Nom du pape] évêque,
serviteur des serviteurs de Dieu,
à [destinataires],
salut et bénédiction apostolique)
Elles ont aussi un titre. ex: Incarnationis Mysterium (10 novembre 1994)
De fait, l'appellation bulle dépend souvent du choix du pape, et est souvent donné aux documents scellés (et donc d'importance) qui n'ont pas d'appellation plus précise (encyclique, rescrit, etc.).
On peut observer que dans le texte latin originel des bulles, le document est souvent désigné simplement sous le nom de « litteræ apostolicæ » (« lettre apostolique »), parfois accompagné de la mention « sub plumbo datæ » (« donnée sous le sceau de plomb »). L'appellation peut aussi être traditionnelle : c'est le cas des lettres touchant les jubilés, par exemple les bulles d'indiction émises par Jean-Paul II, Incarnationis Mysterium (10 novembre 1994) pour celui de l'an 2000, et Aperite Portas Redemptori (6 janvier 1983) pour l'année sainte de 1983.
Le sceau de plomb utilisé pour sceller les bulles est un sceau personnel, le nom du pape y est gravé. Il comporte également les effigies de saint Pierre et saint Paul. La bulle peut-être également scellée avec un cachet de cire et l'empreinte de l'anneau du Pêcheur, symbole de saint Pierre. Le sceau et l'anneau sont tous deux conservés, depuis 1973 (motu proprio Quo aptius de Paul VI) par la Secrétairerie d'État, anciennement par la Chancellerie apostolique.
Depuis un motu proprio de Léon XIII (29 décembre 1878), l'usage de la bulle est réservée à :
certains actes administratifs : collations, érections, suppressions et démembrements de bénéfices majeurs (abbayes et évêchés) ;
les actes solennels du Saint-Siège (indiction des conciles ou des jubilés).
Pour le reste, la bulle a été remplacée soit par l'encyclique, soit par des actes mineurs (brefs ou rescrits).
Traditionnellement, la diplomatique distingue plusieurs types de bulles :
grande bulle, employée seulement pour les grandes occasions, de fait peu utilisée, qui se caractérise entre autres par l'ajout de in perpetuam memoriam (parfois abrégé en in. pp. m.) avant la bénédiction liminaire, et celui de la rota (empreinte de forme ronde comprenant le nom du pape)
petite bulle, d'emploi courant
bulla dimidiata (« demi-bulle »), bulle émise par un pape nouvellement élu, et non encore consacré, le sceau ne comporte alors pas le nom du pape.
À l'origine, le terme désigne le sceau, en plomb ou en or. Il est généralement réservé à l'empereur et au pape.
Il en vient, au Moyen Âge, à désigner le document scellé lui-même. Il se spécialise ensuite pour désigner un type d'acte pontifical et on ne l'utilise plus, dans le domaine laïc, que pour désigner des actes d'une grande importance, scellés d'un sceau d'or, les « Bulles d'or ». La plus célèbre est celle de l'empereur Charles IV, proclamée en 1356, réglementant l'élection impériale.
Le terme est d'abord très générique et désigne tout document apostolique, sans distinction. La plus ancienne bulle pontificale connue remonte au pontificat d'Adéodat Ier (615–618). Depuis environ le XVe siècle, il est réservé aux lettres apostoliques scellées du sceau de plomb, qui commencent en latin de la manière suivante :
[Nom du pape] episcopus,
servus servorum Dei
[aux destinataires]
salutem et benedictionem apostolicam
soit traduit en français:
([Nom du pape] évêque,
serviteur des serviteurs de Dieu,
à [destinataires],
salut et bénédiction apostolique)
Elles ont aussi un titre. ex: Incarnationis Mysterium (10 novembre 1994)
De fait, l'appellation bulle dépend souvent du choix du pape, et est souvent donné aux documents scellés (et donc d'importance) qui n'ont pas d'appellation plus précise (encyclique, rescrit, etc.).
On peut observer que dans le texte latin originel des bulles, le document est souvent désigné simplement sous le nom de « litteræ apostolicæ » (« lettre apostolique »), parfois accompagné de la mention « sub plumbo datæ » (« donnée sous le sceau de plomb »). L'appellation peut aussi être traditionnelle : c'est le cas des lettres touchant les jubilés, par exemple les bulles d'indiction émises par Jean-Paul II, Incarnationis Mysterium (10 novembre 1994) pour celui de l'an 2000, et Aperite Portas Redemptori (6 janvier 1983) pour l'année sainte de 1983.
Le sceau de plomb utilisé pour sceller les bulles est un sceau personnel, le nom du pape y est gravé. Il comporte également les effigies de saint Pierre et saint Paul. La bulle peut-être également scellée avec un cachet de cire et l'empreinte de l'anneau du Pêcheur, symbole de saint Pierre. Le sceau et l'anneau sont tous deux conservés, depuis 1973 (motu proprio Quo aptius de Paul VI) par la Secrétairerie d'État, anciennement par la Chancellerie apostolique.
Depuis un motu proprio de Léon XIII (29 décembre 1878), l'usage de la bulle est réservée à :
certains actes administratifs : collations, érections, suppressions et démembrements de bénéfices majeurs (abbayes et évêchés) ;
les actes solennels du Saint-Siège (indiction des conciles ou des jubilés).
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