Obama offre son soutien au dalaï-lama ! ...
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Obama offre son soutien au dalaï-lama ! ...
Obama offre son soutien au dalaï-lama
Mise à jour le jeudi 18 février 2010 à 23 h 20
Faisant fi des protestations de Pékin, le président américain Barack Obama a reçu le dalaï-lama jeudi avant-midi, l'assurant de son appui à l'endroit de la culture tibétaine.
M. Obama « a fait part de son fort soutien envers la préservation de l'identité religieuse, culturelle et linguistique unique du Tibet et à la protection des droits des Tibétains au sein de la République populaire de Chine », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, à l'issue de la rencontre.
« Le président a loué l'approche de la "voie du milieu" du dalaï-lama, son engagement pacifique et sa poursuite du dialogue avec le gouvernement chinois », a-t-il ajouté.
Le président Obama a par ailleurs invité la Chine et le dalaï-lama à poursuivre leurs efforts afin de surmonter leurs différends par la négociation. Les discussions entre les deux parties ont en effet repris en janvier, pour la première fois depuis novembre 2008, sans toutefois occasionner des résultats tangibles.
S'adressant aux journalistes à sa sortie de la Maison-Blanche, le leader spirituel tibétain en exil s'est pour sa part dit « très heureux » de cette rencontre et a lui aussi affirmé que le président américain avait démontré « un fort soutien ».
Il a en outre indiqué qu'il avait fait part de ses inquiétudes pour le peuple tibétain, et avait parlé des valeurs humaines, de l'harmonie religieuse et de la place des femmes dans le monde. Il a également exprimé son admiration pour les États-Unis, qu'il a désignés comme les « champions de la démocratie, de la liberté et des valeurs humaines ».
La discussion entre les deux Prix Nobel de la paix, qui a duré près d'une heure, s'est déroulée à huis-clos. La Maison-Blanche s'est contentée de diffuser une seule photo officielle.
Plus tard dans la journée, le dalaï-lama a rencontré la secrétaire d'État Hillary Clinton. Au cours de sa visite à Washington, il doit aussi recevoir une médaille de la Fondation nationale pour la démocratie, un organisme financé par le Congrès américain.
Le dalaï-lama est arrivé mercredi soir dans la capitale américaine. Il s'est immédiatement joint à un groupe de Tibétains en exil qui célébraient le Nouvel An tibétain dans un hôtel.
Pékin condamne la rencontre
Sans surprise, les autorités chinoises ont réprouvé la rencontre peu après sa conclusion, exprimant « une forte insatisfaction et une opposition résolue ». Cette réunion « a grossièrement violé les normes présidant aux relations internationales », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères, Cui Tiankai, cité par l'agence officielle Chine Nouvelle. Elle contredit le fait que les États-Unis disent reconnaître que le Tibet fait partie de la Chine, a-t-il ajouté.
« La partie chinoise demande que la partie américaine considère sérieusement la position de la Chine, adopte des mesures immédiates pour effacer l'effet déplorable de la rencontre, cesse sa connivence et son soutien à des forces séparatistes qui cherchent l'indépendance du Tibet », pouvait-on lire sur le site du ministère des Affaires étrangères.
M. Tiankai a par ailleurs convoqué, vendredi, l'ambassadeur des États-Unis en Chine pour lui faire part de sa protestation formelle.
Pékin cherche constamment à éviter que le chef spirituel tibétain, qu'il considère comme un « dangereux séparatiste », soit reçu comme un chef d'État, afin que sa légitimité ne soit pas renforcée. La semaine dernière, la Chine avait demandé aux États-Unis d'annuler la rencontre et d'adopter une politique de non-ingérence en ce qui concerne le Tibet.
Même si les critiques chinoises étaient inévitables, le langage employé par Pékin est resté modéré, à l'image de la relative discrétion de la Maison-Blanche sur l'entretien. Cela pourrait traduire la volonté de Pékin de préserver de bonnes relations entre les deux capitales.
Le porte-parole du président Obama, Robert Gibbs, a soutenu la semaine dernière que la Chine et les États-Unis ont une relation assez mûre pour résister à de tels différends.
Si le président Obama ne s'est pas soumis à la requête chinoise, l'entretien s'est toutefois déroulé dans la salle des Cartes de la Maison-Blanche et non dans le Bureau ovale, honneur réservé aux chefs d'État.
L'automne dernier, le dalaï-lama s'est rendu aux États-Unis, mais Barack Obama ne l'avait pas rencontré. Le président a été critiqué pour cette décision. Des militants de la cause tibétaine l'ont accusé de vouloir ménager Pékin, qu'il devait visiter le mois suivant.
L'administration Obama ne réclame pas l'indépendance du Tibet. Elle soutient d'ailleurs qu'elle reçoit le dalaï-lama à titre de leader des droits de la personne et leader culturel du peuple tibétain, et non à titre de chef politique.
Les trois prédécesseurs de Barack Obama, soit George Bush père, Bill Clinton et George W. Bush, ont tous rencontré le dalaï-lama, et chaque fois, les autorités chinoises s'y étaient opposées.
La visite du dalaï-lama survient alors que les relations entre les deux grandes puissances mondiales se sont crispées au cours des dernières semaines, après que le gouvernement américain eut conclu un contrat d'armement de plus de 6,4 milliards de dollars avec Taïwan.
La Chine, qui considère Taïwan comme une province rebelle, a réagi en suspendant fin janvier ses échanges militaires avec les États-Unis. Elle a annoncé qu'elle adoptera des sanctions contre les sociétés américaines impliquées dans ces livraisons d'armes.
Un passé de répression
Le dalaï-lama a fui le Tibet en 1959, soit neuf ans après que la Chine eut envahi son pays. La révolte des Tibétains qui a précédé ce départ avait été réprimée dans le sang. Dans les années qui ont suivi, la grande majorité des monastères du Tibet ont été détruits.
Pékin mène en outre une politique de colonisation du territoire tibétain qui se poursuit encore à ce jour. Le plus récent soulèvement tibétain, survenu à Lhassa au printemps 2008, avant les Jeux olympiques, a été durement réprimé.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse
Gilles. Ville de Québec - Canada
Mise à jour le jeudi 18 février 2010 à 23 h 20
Photo: Site de la Maison-Blanche Le dalaï-lama et le président Obama |
M. Obama « a fait part de son fort soutien envers la préservation de l'identité religieuse, culturelle et linguistique unique du Tibet et à la protection des droits des Tibétains au sein de la République populaire de Chine », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, à l'issue de la rencontre.
« Le président a loué l'approche de la "voie du milieu" du dalaï-lama, son engagement pacifique et sa poursuite du dialogue avec le gouvernement chinois », a-t-il ajouté.
Le président Obama a par ailleurs invité la Chine et le dalaï-lama à poursuivre leurs efforts afin de surmonter leurs différends par la négociation. Les discussions entre les deux parties ont en effet repris en janvier, pour la première fois depuis novembre 2008, sans toutefois occasionner des résultats tangibles.
S'adressant aux journalistes à sa sortie de la Maison-Blanche, le leader spirituel tibétain en exil s'est pour sa part dit « très heureux » de cette rencontre et a lui aussi affirmé que le président américain avait démontré « un fort soutien ».
Il a en outre indiqué qu'il avait fait part de ses inquiétudes pour le peuple tibétain, et avait parlé des valeurs humaines, de l'harmonie religieuse et de la place des femmes dans le monde. Il a également exprimé son admiration pour les États-Unis, qu'il a désignés comme les « champions de la démocratie, de la liberté et des valeurs humaines ».
La discussion entre les deux Prix Nobel de la paix, qui a duré près d'une heure, s'est déroulée à huis-clos. La Maison-Blanche s'est contentée de diffuser une seule photo officielle.
Plus tard dans la journée, le dalaï-lama a rencontré la secrétaire d'État Hillary Clinton. Au cours de sa visite à Washington, il doit aussi recevoir une médaille de la Fondation nationale pour la démocratie, un organisme financé par le Congrès américain.
Le dalaï-lama est arrivé mercredi soir dans la capitale américaine. Il s'est immédiatement joint à un groupe de Tibétains en exil qui célébraient le Nouvel An tibétain dans un hôtel.
Pékin condamne la rencontre
Sans surprise, les autorités chinoises ont réprouvé la rencontre peu après sa conclusion, exprimant « une forte insatisfaction et une opposition résolue ». Cette réunion « a grossièrement violé les normes présidant aux relations internationales », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères, Cui Tiankai, cité par l'agence officielle Chine Nouvelle. Elle contredit le fait que les États-Unis disent reconnaître que le Tibet fait partie de la Chine, a-t-il ajouté.
« La partie chinoise demande que la partie américaine considère sérieusement la position de la Chine, adopte des mesures immédiates pour effacer l'effet déplorable de la rencontre, cesse sa connivence et son soutien à des forces séparatistes qui cherchent l'indépendance du Tibet », pouvait-on lire sur le site du ministère des Affaires étrangères.
M. Tiankai a par ailleurs convoqué, vendredi, l'ambassadeur des États-Unis en Chine pour lui faire part de sa protestation formelle.
Pékin cherche constamment à éviter que le chef spirituel tibétain, qu'il considère comme un « dangereux séparatiste », soit reçu comme un chef d'État, afin que sa légitimité ne soit pas renforcée. La semaine dernière, la Chine avait demandé aux États-Unis d'annuler la rencontre et d'adopter une politique de non-ingérence en ce qui concerne le Tibet.
Même si les critiques chinoises étaient inévitables, le langage employé par Pékin est resté modéré, à l'image de la relative discrétion de la Maison-Blanche sur l'entretien. Cela pourrait traduire la volonté de Pékin de préserver de bonnes relations entre les deux capitales.
Photo: AFP/Saul Loeb Le président Barack Obama visitant la Muraille de Chine, en novembre 2009 |
Le porte-parole du président Obama, Robert Gibbs, a soutenu la semaine dernière que la Chine et les États-Unis ont une relation assez mûre pour résister à de tels différends.
Si le président Obama ne s'est pas soumis à la requête chinoise, l'entretien s'est toutefois déroulé dans la salle des Cartes de la Maison-Blanche et non dans le Bureau ovale, honneur réservé aux chefs d'État.
L'automne dernier, le dalaï-lama s'est rendu aux États-Unis, mais Barack Obama ne l'avait pas rencontré. Le président a été critiqué pour cette décision. Des militants de la cause tibétaine l'ont accusé de vouloir ménager Pékin, qu'il devait visiter le mois suivant.
L'administration Obama ne réclame pas l'indépendance du Tibet. Elle soutient d'ailleurs qu'elle reçoit le dalaï-lama à titre de leader des droits de la personne et leader culturel du peuple tibétain, et non à titre de chef politique.
Les trois prédécesseurs de Barack Obama, soit George Bush père, Bill Clinton et George W. Bush, ont tous rencontré le dalaï-lama, et chaque fois, les autorités chinoises s'y étaient opposées.
La visite du dalaï-lama survient alors que les relations entre les deux grandes puissances mondiales se sont crispées au cours des dernières semaines, après que le gouvernement américain eut conclu un contrat d'armement de plus de 6,4 milliards de dollars avec Taïwan.
La Chine, qui considère Taïwan comme une province rebelle, a réagi en suspendant fin janvier ses échanges militaires avec les États-Unis. Elle a annoncé qu'elle adoptera des sanctions contre les sociétés américaines impliquées dans ces livraisons d'armes.
Un passé de répression
Le dalaï-lama a fui le Tibet en 1959, soit neuf ans après que la Chine eut envahi son pays. La révolte des Tibétains qui a précédé ce départ avait été réprimée dans le sang. Dans les années qui ont suivi, la grande majorité des monastères du Tibet ont été détruits.
Pékin mène en outre une politique de colonisation du territoire tibétain qui se poursuit encore à ce jour. Le plus récent soulèvement tibétain, survenu à Lhassa au printemps 2008, avant les Jeux olympiques, a été durement réprimé.
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