Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Bannie10

Bienvenue sur le Forum catholique Le Peuple de la Paix!
Les sujets de ce forum sont: La Foi, la vie spirituelle, la théologie, la prière, les pèlerinages, la Fin des temps, le Nouvel ordre mondial, la puce électronique (implants sur l`homme), les sociétés secrètes, et bien d'autres thèmes...

Pour pouvoir écrire sur le forum, vous devez:
1- Être un membre enregistré
2- Posséder le droit d`écriture

Pour vous connecter ou vous enregistrer, cliquez sur «Connexion» ou «S`enregistrer» ci-dessous.

Pour obtenir le droit d`écriture, présentez-vous en cliquant sur un des liens "droit d`écriture" apparaissant sur le portail, sur l'index du forum ou encore sur la barre de navigation visible au haut du forum. Notre mail : moderateurlepeupledelapaix@yahoo.com

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Bannie10

Bienvenue sur le Forum catholique Le Peuple de la Paix!
Les sujets de ce forum sont: La Foi, la vie spirituelle, la théologie, la prière, les pèlerinages, la Fin des temps, le Nouvel ordre mondial, la puce électronique (implants sur l`homme), les sociétés secrètes, et bien d'autres thèmes...

Pour pouvoir écrire sur le forum, vous devez:
1- Être un membre enregistré
2- Posséder le droit d`écriture

Pour vous connecter ou vous enregistrer, cliquez sur «Connexion» ou «S`enregistrer» ci-dessous.

Pour obtenir le droit d`écriture, présentez-vous en cliquant sur un des liens "droit d`écriture" apparaissant sur le portail, sur l'index du forum ou encore sur la barre de navigation visible au haut du forum. Notre mail : moderateurlepeupledelapaix@yahoo.com
Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

+13
violaine
Danielle
Sylvie
Octo
invité1
Philippe-Antoine
Patmos
isabella
charles x
Philomènerenée
tite astrid
beatnik
anlise
17 participants

Page 4 sur 4 Précédent  1, 2, 3, 4

Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty REMETTRE LES PENDULES A L' HEURE

Message par j1234 Lun 18 Jan 2010 - 3:29

Le 19 septembre 2008 - (E.S.M.) - A l’issue de ce Symposium de Pave the Way, le Pape Benoît XVI a remercié cette Fondation pour son action et a – première dans l’histoire de ces événements – pris la défense de son illustre prédécesseur, en remerciant le travail fait par ladite Fondation.
Le pape Pie XII
Benoît XVI, Pie XII, les persécutions contre les juifs et la Fondation Pave the Way
On sait que la question des rapports entre le christianisme et le judaïsme est une question essentielle, indépendamment des événements relatifs aux persécutions nazies de la deuxième guerre mondiale. Une question essentielle en raison de l’histoire même du christianisme, des sources de la Révélation et du destin singulier du peuple d’Israël dans l’histoire sainte – une histoire non encore achevée.
Cette question a cependant été envenimée par des contingences historiques et par des conflits idéologiques durables ou récents. Certains courants se sont ainsi emparés des événements de la deuxième guerre mondiale pour construire le mythe d’une Église catholique qui aurait été complice du nazisme dans la persécution des juifs. Ils prennent tout spécialement pour cible le Pape Pie XII, en prétextant les amitiés qu’il a nouées lorsqu’il était nonce à Berlin, avant le conflit. En réalité, ces polémiques, nées dans les années soixante, cachent d’autres motivations, qui visent à régler des comptes, d’une part, avec un Pape qui s’est montré très anticommuniste et, d’autre part, avec une Église dont on cherche, par ce biais pseudo-historique, à ruiner actuellement l’autorité grandissante dans le monde, notamment en matière morale.
Le Rabbin David Dalin, professeur d'histoire et de sciences politiques à l’Ave Maria University, qui est la première université catholique fondée aux États-unis, a présenté une analyse très exhaustive de cet état de la question dans son indispensable ouvrage intitulé Pie XII et les juifs : Le mythe du Pape d'Hitler, paru en français en 2007 aux Éditions Tempora, que chacun devrait posséder en sa bibliothèque (1).
Les ennemis de Pie XII sont particulièrement bruyants, au rang desquels on retrouve l’inévitable John Cornwell. Leurs contradicteurs, notamment juifs, n’en sont pas moins nombreux, lesquels apportent des éléments de preuve autrement plus convaincants. On devra citer ici, pour ce qui est des auteurs catholiques, l’immense travail effectué par le Père Blet, s.j., dont il faut ici recommander l’ouvrage, également indispensable, intitulé Pie XII et la Seconde Guerre mondiale, d'après les archives du Vatican, et qui est la synthèse d’une large étude portant sur douze volumes d'archives de la Secrétairerie d'État.
A la différence de ses détracteurs, l’Église ne redoute pas la lumière faite sur les événements qui la mettent en cause. Partant de ce principe que l’histoire sert à certains d’instrument pour favoriser la haine et la violence, en particulier en matière religieuse, la Fondation Pave the Way dont le Président, M. Krupp, est lui-même juif, a organisé un symposium ayant pour objet de clarifier le rôle de Pie XII pendant la guerre, sans illusion d’ailleurs, conscient du poids des préjugés qui existent en ce domaine. Cette Fondation a publié sur son site un dossier très important intitulé Enquête sur le pontificat du Pape Pie XII, dans lequel elle livre des interviews accordés par des personnages clés, en particulier Mgr Giovanni Ferrofino, 96 ans, qui témoigne de l’application des instructions qu’il a reçu du Pape en ce domaine, du Père Peter Gumpel, s.j., historien du Vatican, de M. Martin Gilbert, historien de la deuxième guerre mondiale et de Mgr Sergio Pagano, Préfet des Archives secrètes du Vatican. On y voit également des témoignages très importants de personnalités juives, qui se rajoutent au nombre déjà important de celles que les ouvrages du Père Blet ou du Rabbin Dalin ont déjà mentionnées, notamment de M. Michaël Tagliacozzo, juif ayant connu ces événements à Rome et qui est actuellement responsable du Beth Lohame Haghettaot d’Haifa (Israël), un centre d’études sur la shoa et la résistance en Italie, ou le témoignage d’un ancien agent du KGB qui atteste que cet organisme a mis en place dans les années soixante – années de la publication de la pièce de théâtre Le Vicaire, qui allait lancer la polémique sur Pie XII – une stratégie destinée à déstabiliser ainsi le Vatican.
A l’issue de ce Symposium de Pave the Way, le Pape Benoît XVI a remercié cette Fondation pour son action et a – première dans l’histoire de ces événements – pris la défense de son illustre prédécesseur, en remerciant le travail fait par ladite Fondation.
Rappelons, pour mémoire, que l’Église s’apprête à célébrer, le 9 octobre prochain, le cinquantième anniversaire de la mort de Pie XII, dont Benoît XVI n’a pas manqué de souligner qu’il avait été un grand Pasteur.
La fondation Pave the Way
Voici, à titre d’information complémentaire, comment cette Fondation – peu connue du public français - se présente elle-même [ICI – nous en corrigeons cependant la traduction française, et y intégrons le dernier symposium au rang des projets réalisés].
SA MISSION
La Fondation “Pave The Way” est une organisation laïque qui agit pour construire la paix en travaillant à combler les fossés qui existent entre les religions, au niveau de la compréhension et de la coexistence, et ce par des actions culturelles, intellectuelles, techniques.
“Pave the Way” œuvre pour éliminer l’instrumentalisation de la religion au service d’intérêts propres, laquelle, comme le montre l’histoire humaine, peut conduire à des conflits.
A travers nos projets et nos gestes concrets, qui font appel à la bonne volonté des personnes, nous essayons « d’ouvrir la voie » (Pave the Way) à une compréhension mutuelle et universelle qui commence par une éducation de chaque jour. Intégrer les points communs (embrace the similarities), respecter les différences (savor the differencies), telle est la devise de la Fondation.
NOTES
(1) On peut se procurer cet ouvrage en particulier à la Librairie catholique ICI.
Voici la présentation qui en est faite par l’éditeur : "Pie XII n'a pas été le pape d'Hitler, comme certains de ses détracteurs voudraient nous le faire croire. Bien au contraire, ce pape de la Seconde Guerre mondiale a lutté, dès les premières heures du régime nazi, pour sauver les victimes de l'antisémitisme. Par une multitude de faits historiquement établis, le rabbin et professeur Dalin démonte le mythe qui affirme que Pie XII serait le "Pape d'Hitler", prouvant ainsi l'inanité d'attaques scandaleuses tel l'ouvrage de John Cornwell intitulé The Hitler's pope. Imputer la condamnation qui revient à Hitler et aux Nazis à un pape qui s'opposa à eux et était ami des juifs est une abominable calomnie. Quels que soient leurs sentiments vis-à-vis du Catholicisme, les juifs ont le devoir de rejeter toute polémique qui s'approprie la Shoah pour l'utiliser dans une guerre des progressistes contre l'Église catholique. Si un tel combat devait être couronné de succès, cela minerait les fondements du Christianisme ainsi que du Judaïsme, du fait de l'incommensurable mépris de la vérité et de la religion traditionnelle dont ces détracteurs sont animés. Rétablir la vérité, c'est le leitmotiv du rabbin Dalin. Et il s'exécute de manière magistrale, nous faisant pénétrer dans les coulisses diplomatiques de l'Histoire et réclamant pour Pie XII le titre de "Juste des Nations" en reconnaissance des si nombreuses vies juives sauvées par ce pape.


C'est le KGB qui fait cette mauvaise reputation à Pie XII et beaucoup de juifs se rejouissent qu 'ils puissent devenir " un juste " sanctifié.

j1234
Veut-etre un saint/e

Messages : 209
Inscription : 12/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par beatnik Lun 18 Jan 2010 - 3:31

Service temporary unavailable

mais je re-essaierai plus tard...
beatnik
beatnik
Avec les anges

Féminin Messages : 7853
Inscription : 31/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par j1234 Lun 18 Jan 2010 - 3:31

Benoît XVI : « Pie XII n'épargna aucun effort pour intervenir, en faveur des Juifs »
Synthèse du discours du Saint-Père - La vérité historique sur Pie XII
Le 18 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Ce midi, Benoît XVI a reçu le symposium consacré à l'action pastorale et humanitaire de Pie XII, organisé par la Pave the Way Foundation, que préside M. Gary Krupp. A 50 ans de la mort de son prédécesseur (9 octobre 1958), le Saint-Père a d'abord rappelé que durant cette longue période on avait beaucoup écrit et débattu sur ce pontificat, "sans toujours présenter correctement les différents aspects d'une action pastorale très diversifiée". Puis il a souligné la volonté des organisateurs de "combler certaines lacunes par une analyse documentée sur les interventions de Pie XII, notamment en faveur des juifs qui étaient alors persécutés en Europe dans le cadre d'un projet criminel destiné à les exterminer totalement".

Benoît XVI a ensuite dit que lorsqu'on aborde Pie XII sans préjugés idéologiques, on saisit la sagesse humaniste de ce Pape, "l'intensité d'une action pastorale qui guida tout son ministère, et en particulier l'organisation de l'aide au peuple juif". La documentation rassemblée et la présence de témoins crédibles fait que ce symposium "offre à l'opinion publique une occasion de mieux connaître Pie XII et ce qu'il fit en faveur des juifs persécutés par les régimes nazi et fasciste". Puis le Pape a souligné combien le symposium avait illustré les "nombreuses interventions conduites secrètement et silencieusement car, dans le contexte politique de l'époque, c'était éviter le pire et sauver le plus grand nombre possible de personnes". Le courage et la sollicitude paternelle de Pie XII, a poursuivi le Saint-Père, "ont été reconnus et salués durant et après la guerre par des communautés et des personnalités juives, reconnaissantes de ce qu'il avait fait en leur faveur".

Le Pape Benoît XVI a lors remercié la Pave the Way Foudation pour sa promotion des rapports amicaux et du dialogue interreligieux, qui constitue un témoignage de paix, de charité et de réconciliation. J'espère, a-t-il conclu, "que la commémoration de ce 50e anniversaire permettra d'approfondir et d'élargir les travaux consacrés aux multiples aspects de la vie et de l'oeuvre de Pie XII, pour une meilleure connaissance de la vérité historique au-delà de tout préjugé subsistant".
Benoît XVI : « Pie XII n'épargna aucun effort pour intervenir, en faveur des Juifs »
Synthèse du discours du Saint-Père - La vérité historique sur Pie XII
Le 18 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Ce midi, Benoît XVI a reçu le symposium consacré à l'action pastorale et humanitaire de Pie XII, organisé par la Pave the Way Foundation, que préside M. Gary Krupp. A 50 ans de la mort de son prédécesseur (9 octobre 1958), le Saint-Père a d'abord rappelé que durant cette longue période on avait beaucoup écrit et débattu sur ce pontificat, "sans toujours présenter correctement les différents aspects d'une action pastorale très diversifiée". Puis il a souligné la volonté des organisateurs de "combler certaines lacunes par une analyse documentée sur les interventions de Pie XII, notamment en faveur des juifs qui étaient alors persécutés en Europe dans le cadre d'un projet criminel destiné à les exterminer totalement".

Benoît XVI a ensuite dit que lorsqu'on aborde Pie XII sans préjugés idéologiques, on saisit la sagesse humaniste de ce Pape, "l'intensité d'une action pastorale qui guida tout son ministère, et en particulier l'organisation de l'aide au peuple juif". La documentation rassemblée et la présence de témoins crédibles fait que ce symposium "offre à l'opinion publique une occasion de mieux connaître Pie XII et ce qu'il fit en faveur des juifs persécutés par les régimes nazi et fasciste". Puis le Pape a souligné combien le symposium avait illustré les "nombreuses interventions conduites secrètement et silencieusement car, dans le contexte politique de l'époque, c'était éviter le pire et sauver le plus grand nombre possible de personnes". Le courage et la sollicitude paternelle de Pie XII, a poursuivi le Saint-Père, "ont été reconnus et salués durant et après la guerre par des communautés et des personnalités juives, reconnaissantes de ce qu'il avait fait en leur faveur".

Le Pape Benoît XVI a lors remercié la Pave the Way Foudation pour sa promotion des rapports amicaux et du dialogue interreligieux, qui constitue un témoignage de paix, de charité et de réconciliation. J'espère, a-t-il conclu, "que la commémoration de ce 50e anniversaire permettra d'approfondir et d'élargir les travaux consacrés aux multiples aspects de la vie et de l'oeuvre de Pie XII, pour une meilleure connaissance de la vérité historique au-delà de tout préjugé subsistant".

http://www.pie12.com/index.php?post/2009/12/31/Pie-XII-Justes-parmi-les-Nations--


L' antisémitisme est un péché mortel.( parole de Jean-Paul II )


Dernière édition par john le Jeu 21 Jan 2010 - 21:46, édité 1 fois

j1234
Veut-etre un saint/e

Messages : 209
Inscription : 12/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par beatnik Lun 18 Jan 2010 - 3:54

Merci beaucoup John, pour ces complements d'informations qui renforcent mon opinion..

Tout est ecrit et fait aujourd'hui pour 'tuer' la Chretiente et l'Eglise Catholique Romaine.

Certains ici se sont faits complices consciemment ou inconsciemment de cette attaque incessante, et se devoilent ainsi.


En réalité, ces polémiques, nées dans les années soixante, cachent d’autres motivations, qui visent à régler des comptes, d’une part, avec un Pape qui s’est montré très anticommuniste et, d’autre part, avec une Église dont on cherche, par ce biais pseudo-historique, à ruiner actuellement l’autorité grandissante dans le monde, notamment en matière morale.


C'est le KGB qui fait cette mauvaise reputation à Pie XII et beaucoup de juifs se rejouissent qu 'ils puissent devenir " un juste " sanctifié.

Oui, je crois qu'il y a une conspiration du KGB avec de nombreuses autres entites pour precipiter les evenements.

Merci encore John. Que Dieu vous garde !

Nous devons bien nous tenir prets, et gardez nos Chapelets dans les mains. Chacun a son poste !! Nous participerons a la Victoire.
beatnik
beatnik
Avec les anges

Féminin Messages : 7853
Inscription : 31/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par beatnik Ven 22 Jan 2010 - 4:16

Bernard-Henri Lévy Servitudes et grandeur de Benoît XVI

Sur le site du Point


Il faudrait quand même que l'on arrête avec la mauvaise foi, les partis pris et, pour tout dire, la désinformation dès qu'il est question de Benoît XVI.

Il y a eu ces sous-entendus appuyés, quand ce ne furent pas ces grosses blagues, sur le « pape allemand », le « post-nazi » ensoutané, celui que les Guignols de l'info surnommaient carrément Adolf II (et ce parce qu'il fut enrôlé, comme tous les enfants et adolescents de son âge, dans les mouvements de jeunesse du régime).

Il y a eu le truquage pur et simple des textes - à propos, par exemple, de son voyage à Auschwitz de 2006 où l'on prétendit et où, le temps passant, les souvenirs devenant plus incertains, l'on répéta, là aussi, en boucle qu'il aurait évoqué les 6 millions de morts polonais, victimes d'une simple « bande de criminels », sans préciser que la moitié d'entre eux étaient juifs (la contre-vérité est, ici, proprement sidérante puisque Benoît XVI parla bel et bien, ce jour-là, des « puissants du IIIe Reich » tentant d'« éliminer » le « peuple juif » du « rang des nations de la terre » - cf. Le Monde du 30 mai 2006).

Et puis voici, aujourd'hui, le record, j'allais dire le pompon, avec cette visite à la synagogue de Rome, venue après ses deux visites aux synagogues de Cologne et de New York et où le même choeur de désinformateurs n'a pas attendu qu'il ait franchi le Tibre pour annoncer, urbi et orbi, qu'il n'avait ni trouvé les mots qu'il fallait ni accompli les gestes qui convenaient - et qu'il avait, donc, raté son coup...

Alors, puisque l'événement est encore chaud, on me permettra de mettre, ici, quelques points sur quelques i.

Benoît XVI, quand il s'est recueilli devant la couronne de roses rouges que l'on disposait face à la plaque commémorative du martyre des 1 021 juifs romains déportés, n'a fait que son devoir mais il l'a fait.

Benoît XVI, quand il a rendu hommage aux « visages » de ces « hommes, femmes et enfants » raflés dans le cadre du projet d'« extermination du peuple de l'Alliance de Moïse », a dit une évidence mais il l'a dite.

De Benoît XVI reprenant, mot pour mot, les termes de la prière de Jean-Paul II, il y a dix ans, au Mur des lamentations, de Benoît XVI demandant donc « pardon » au peuple juif pogromisé par la fureur d'un antisémitisme longtemps d'essence catholique et formulant les choses, je le répète, en lisant le propre texte de Jean-Paul II, il faut arrêter de répéter, comme des ânes, qu'il est en-retrait-sur-son-prédécesseur.

A Benoît XVI déclarant enfin, après une deuxième station devant l'inscription commémorant l'attentat commis en 1982, à Rome, par des extrémistes palestiniens, que le dialogue judéo-catholique engagé par Vatican II est désormais « irrévocable », à Benoît XVI annonçant qu'il entend « approfondir » et « développer » le « débat entre égaux » qu'est le débat avec ces « frères aînés » que sont les juifs, on peut faire tous les procès que l'on veut mais pas celui de « geler » le processus engagé par Jean XXIII.

Et quant à l'affaire Pie XII...

Je reviendrai, s'il le faut, sur la très complexe affaire Pie XII.

Je reviendrai sur le cas de Rolf Hochhuth, auteur de ce fameux « Vicaire » qui lança, en 1963, la polémique autour des « silences de Pie XII ».

Je reviendrai sur le fait, en particulier, que ce bouillant justicier est aussi un négationniste patenté, condamné plusieurs fois comme tel et dont la dernière provocation consista, il y a cinq ans, dans une interview à l'hebdomadaire d'extrême droite Junge Freiheit , à prendre la défense du négateur des chambres à gaz David Irving.

Pour l'heure je veux juste rappeler, comme vient de le refaire Laurent Dispot, dans la revue que je dirige, La Règle du jeu , que le terrible Pie XII fut, en 1937, alors qu'il n'était encore que le cardinal Pacelli, le coauteur de l'encyclique « Avec une brûlante inquiétude » qui demeure, aujourd'hui encore, l'un des manifestes antinazis les plus éloquents de l'époque.

Pour l'heure, on doit à l'exactitude historique de préciser qu'avant d'opter pour l'action clandestine et le secret, avant d'ouvrir donc, sans le dire, ses couvents aux juifs romains traqués par les nervis fascistes, le « silencieux » Pie XII prononça des allocutions radiophoniques (celles, par exemple, de Noël 1941 et 1942) qui lui valurent, après sa mort, l'hommage d'une Golda Meir qui savait ce que parler veut dire et ne craignit pas de déclarer : « pendant les dix ans de la terreur nazie, alors que notre peuple souffrait un martyre effroyable, la voix du pape s'est élevée pour condamner les bourreaux. »

Et, pour l'heure, on s'étonnera surtout que, de l'assourdissant silence qui se fit, dans le monde entier, autour de la Shoah, on fasse porter tout le poids, ou presque, sur celui des Souverains du moment qui a) n'avait ni canons ni avions à sa disposition ; b) ne ménagea pas ses efforts pour, nous disent la plupart des historiens sérieux, partager avec ceux qui en disposaient les informations dont il avait connaissance ; c) sauva, lui, effectivement, à Rome mais aussi ailleurs, un grand nombre de ceux dont il avait la responsabilité morale.
beatnik
beatnik
Avec les anges

Féminin Messages : 7853
Inscription : 31/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par Invité Ven 22 Jan 2010 - 4:59

merci Beatnik,

que la Sainte famille vous bénisse.

céline

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par beatnik Ven 22 Jan 2010 - 5:04

Qu'elle vous benisse aussi, chere celine,

j'essaierai de poster tous les articles interessants que je lis un peu partout, et dans tous les domaines.
beatnik
beatnik
Avec les anges

Féminin Messages : 7853
Inscription : 31/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par Philomènerenée Ven 22 Jan 2010 - 20:11

Vidéo sur "RTL"de l'excellent commentaire du journaliste Eric Zemmour sur Pie XII :

http://videos.rtl.fr/video/iLyROoafINoJ.html
Philomènerenée
Philomènerenée
Contre la puce électronique

Messages : 129
Inscription : 09/03/2007

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par beatnik Ven 22 Jan 2010 - 20:39

Merci Philomenerenee,

Souhaitons maintenant que la Verite ne soit plus remise en question.

Monsieur Zemmour s'etonne que les "vertus d'heroisme du Pape Pie XII" lui ouvrent le chemin de la Beatification.

Monsieur Zemmour devrait savoir que deux ordres de faits doivent être démontrés pour aboutir à une béatification ou une canonisation :

- le rayonnement spirituel du Serviteur de Dieu après sa mort : c'est à la fois un signe de sa participation à la sainteté de Dieu et l'assurance que son exemple est accessible et bienfaisant au peuple chrétien ; les miracles qui peuvent lui être attribués revêtent à ce titre une grande importance.

- son martyre ou ses vertus chrétiennes ; le martyre, c'est-à-dire la mort subie par fidélité à la Foi, est le suprême témoignage que peut donner un chrétien, et il suffit à le rendre exemplaire quand bien même le reste de sa vie ne l'aurait pas été ; quant aux vertus chrétiennes, elles sont, en l'absence de martyre, la marque d'une Foi vivante et la démonstration que la sainteté n'est pas inaccessible à l'homme.

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-vie-spirituelle/saintete-et-saints/beatification-et-canonisation-.html
beatnik
beatnik
Avec les anges

Féminin Messages : 7853
Inscription : 31/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par seamus7 Ven 22 Jan 2010 - 21:56

Un petit rappel de quelques saines vérités… :thumleft:

Source : http://www.causeur.fr/pie-xii-pape-bavard,3530


Pie XII, pape bavard
Quand le Vatican brisait la loi du silence

Publié le 1 janvier 2010 à 06h00 • par François Miclo, philosophe.


Notre époque porte sur l’histoire un regard insensible. Elle considère le passé non pas tel qu’il a été, mais tel qu’elle voudrait qu’il fût. Elle sermonne les morts, leur dicte une conduite, ne rechigne pas à l’anachronisme pour les juger au nom de principes qu’elle ne s’applique jamais à elle-même, mais qu’elle leur demande rétroactivement de respecter. Notre époque n’est pas historienne : elle est vindicative. Tenter de comprendre les hommes et leurs raisons, dans le temps, le système de représentations et les circonstances qui furent les leurs, penser la complexité sans la réduire à une rationalité binaire : là n’est ni son fort ni son objet. Ce qu’elle veut, ce sont des coupables.

Des coupables, oui. Mais pas n’importe lesquels. Il lui en faut trouver d’exemplaires, par qui elle puisse se livrer tout entière à ce qui caractérise aujourd’hui l’Occident chrétien : la haine de soi. Notre époque hait ce qu’elle est, et voue à la détestation tout ce qui la fonde. Et comme elle tire son existence entière de Rome et de l’Eglise (jusqu’à l’athéisme, posture philosophique impossible en dehors du christianisme), c’est l’Eglise romaine que l’on charge de la culpabilité maximale.

Regardons “l’affaire Pie XII”. On critique avec aplomb son prétendu “silence” pendant la Shoah, on le soupçonne de collusion avec le régime nazi, on imagine les postures héroïques qu’il aurait pu adopter pour mettre fin à la persécution. On en vient à oublier l’essentiel : le “silence” de Pie XII n’est pas une réalité historique, mais une fable.

En 1963, la pièce Der Stellvertreter, est montée à Berlin. Elle entend dénoncer “les hésitations et le silence” de la papauté face au nazisme et aux persécutions dont les juifs ont été victimes pendant la guerre. Pie XII nous y présenté comme un couard, plus inquiet de la protection des biens matériels de l’Eglise que du salut des juifs.

La pièce vient à point nommé, nous apprend Ian Pacepa(1), ancien lieutenant général des services secrets roumains passé à l’Ouest à la fin des années 1970. Conseillé par Alexander Shelepin, patron du KGB, Nikita Kroutchev a entrepris, depuis le début des années 1960, de livrer à l’Eglise catholique, dont il mesure les capacités de résistance et de nuisance, une lutte sans merci à l’intérieur du bloc soviétique. En Hongrie, les services secrets venaient d’avoir la peau du cardinal Mindszenty, un prélat aussi intransigeant avec les communistes qu’il l’avait été, dès le milieu des années 1930, avec Szálasi et les nazis des Croix fléchées. Même si Mindszenty avait pu se réfugier in extremis à l’ambassade américaine de Budapest (il y restera cloîtré quinze ans !), une victoire avait été remportée. Maintenant, il fallait jouer plus fort encore. C’est ce que fit le général Ivan Agayants, chef de la désinformation du KGB, en commandant à Rolf Hochhuth(2) une pièce jetant le discrédit sur l’action du Vatican pendant la guerre. Pie XII était mort, il ne s’en plaindrait pas. Ainsi sont nés Le Vicaire et la légende du “silence coupable” de Pie XII.

D’ailleurs, qu’est-ce qu’un dramaturge allemand comme Rolf Hochhuth pouvait en avoir bien à faire de l’attitude du pape pendant la guerre ? En Allemagne, le catholicisme est une religion minoritaire et, si le scandale existe, c’est celui du protestantisme. Le gros de l’électorat nazi est protestant – et le ralliement tardif du Zentrum catholique et de Franz Von Papen reste un phénomène marginal(3). Malgré des héros comme Dietrich Bonhöffer ou Martin Niemöller, l’Eglise luthérienne ne se contenta pas de garder le silence face à l’irrésistible ascension d’Adolf Hitler. Elle en épousa la cause et les convictions, se rallia corps et âme au parti nazi et trouva dans son antisémitisme une heureuse réalisation de l’antijudaïsme de Martin Luther. Qu’on se souvienne du Juif Süss, commandé en 1940 par Goebbels (il supervisa le tournage) à Veit Harlan : la référence de la “révolution allemande”, de cet “antisémitisme qui sauvera le Reich”, c’est Luther. Qui trahit le peuple allemand et protestant du Wurtemberg dans ce film de propagande ? Ce sont les catholiques et leurs alliés juifs.

Avant la publication de la pièce de Rolf Hochhuth, on célébrait unanimement l’action de Pie XII en faveur des juifs pendant la guerre. Certes, comme le rappelait récemment dans Le Monde l’excellent Patrick Kéchichian, Paul Claudel se plaignait fin 1945 auprès de Maritain du caractère “inaudible” de la condamnation du nazisme par Pie XII. Mais Pie XII fut à Claudel aussi inaudible que de Gaulle pendant la guerre. C’est qu’on ne peut pas être partout : écrire Paroles au Maréchal et écouter radio Vatican(4). Pendant ce temps, Golda Meir rendait hommage à Pie XII. Les rescapés des camps venaient à Rome le remercier pour ce qu’il avait fait. La vérité, crue et scandaleuse aujourd’hui, est qu’il n’y eut certainement pas, dans l’histoire de la chrétienté, de pape plus proche des juifs que Pie XII. Voilà où réside l’héroïcité de ses vertus.

Sûr, à l’époque, Pie XII n’encombra pas les plateaux télés pour se plaindre. Il ne participa ni à “On n’est pas couché”, ni au “Grand Journal” de Canal+. On ne le vit pas se répandre en larmes chez Pascale Clark. Il se contenta de participer, avant de devenir pape, à la rédaction en 1937 de l’encyclique de son prédécesseur Pie XI : Mit brennender Sorge, condamnation explicite du nazisme. Il se contenta, une fois élu au siège de Pierre, de consacrer sa première encyclique, Summi pontificatus, à dénoncer le racisme et le culte de l’Etat. Elle fut aussitôt larguée par les avions britanniques sur l’Allemagne à plus de 100 000 exemplaires. Il demanda aux universités catholiques de délivrer un enseignement contre l’antisémitisme, fidèle à la lettre de Summi pontificatus et à ce que le Souverain Pontife professait déjà en 1938 : “Nous, chrétiens, sommes spirituellement des sémites.” Il alerta les Alliés, américains et anglais, sur les persécutions dont les juifs étaient victimes. Mais la libération des camps de la mort n’était pas, pour eux, une priorité de la guerre ni un objectif militaire – un “point de détail”, sans doute. Pie XII se contenta aussi, dans son message de Noël 1942, d’évoquer «”les centaines de milliers de personnes, qui sans aucune faute de leur part, parfois seulement en raison de leur nationalité ou de leur lignage, sont destinées à la mort ou à un dépérissement progressif”, avant de faire diffuser ce message, en juin 1943, sur les ondes de Radio Vatican : “Quiconque établit une distinction entre les Juifs et les autres hommes est un infidèle et se trouve en contradiction avec les commandements de Dieu.” Il n’y a pas, pour un chrétien, d’excommunication plus directe.

Pie XII parla. C’était un pape bavard. Il parla beaucoup. Mais il agit aussi, levant la discipline de certaines institutions religieuses (afin que des hommes juifs pussent notamment rentrer dans les carmels et y trouver protection), finançant des réseaux et des filières, aidant là où il le pouvait. Les historiens avancent un chiffre de plusieurs dizaines de milliers de juifs, qui auraient bénéficié de la sollicitude du Pontife.

Ce qu’il y a de miraculeux, dans cette affaire, ce fut que Pie XII ne garda pas le silence et ne se refugia pas dans l’inaction. Il aurait pu. Tout l’y incitait. Lorsqu’il avait prêté sa main en 1937 à Pie XI pour écrire l’encyclique Mit brennender Sorge, il en avait éprouvé les lourdes conséquences. Aussitôt l’encyclique parue, les nazis arrêtèrent dans les Länder catholiques du sud de l’Allemagne près de 1 100 religieux et prêtres. Ils dévastèrent les évêchés de Munich, de Fribourg et de Rottenburg, avant de dissoudre les organisations catholiques et de proscrire l’enseignement catholique dans le Reich.

Les plus de 300 prêtres et religieux qui moururent en déportation à Dachau furent la plus grande douleur de Pie XII. S’ils étaient morts, c’était sa faute. Lui, et pas un autre – il en était convaincu – les avait précipités au martyr. Jamais il n’en ferait le deuil. Par une simple parole, il avait livré plus de 300 femmes et hommes à leurs bourreaux. Y a-t-il une chose plus exécrable quand on a voué sa vie à la Vie ?

Il se souvint aussi de la protestation publique, en août 1942, de ses évêques hollandais contre les persécutions. Les nazis répliquèrent par des persécutions plus atroces encore, arrêtant et déportant, en une seule nuit, 40 000 juifs hollandais, dont de nombreux juifs convertis au catholicisme tels Edith Stein. La Hollande détint, dès lors, le plus triste record de la persécution : 85 % de ses juifs disparurent dans les camps de la mort. Toute parole de l’Eglise condamnait plus qu’elle ne protégeait : voilà la vérité(5).

La “prudence toute diplomatique” dont on accuse Pie XII aujourd’hui n’est pas de la prudence, encore moins de la couardise. C’est la simple prise en compte du réel : en Allemagne et dans une Europe livrées à l’un des pires systèmes totalitaires, il ne suffit pas de signer une pétition depuis son confortable appartement pour faire changer les choses. On essaie uniquement de mener la politique des petits gestes, de sauver ceux que l’on peut sans attenter à la vie d’un plus grand nombre. Car, face au déferlement de la totalité sur soi, c’est elle seule, cette politique des petits mouvements, qui peut sauver non seulement des hommes, mais aussi la part humaine qui est en nous. Peter Sloterdijk oppose à la grandiloquente politique idéaliste, héritée du romantisme dix-neuviémiste et d’un héroïsme très Sturm und Drang, la politique des “petits gestes”. Dans un système totalitaire, on ne joue pas héroïsme contre héroïsme. On joue comme on peut. Et finalement on ne joue pas. Car ce n’est pas un jeu.

Voilà Pie XII. Désolé, ce n’est pas un super-héros. Vous ne trouverez en lui rien de Flash Gordon ni de Catwoman. Il n’a pas retroussé ses manches pour dévoiler ses biscoteaux antiracistes, comme n’importe lequel d’entre nous qui n’a pas vécu en son temps l’aurait, bien entendu, fait. Il a essayé simplement d’agir en homme parmi les hommes. Et c’est cela, précisément, que l’on appelle la sainteté.

Chaque catholique y est appelé. Parfois, l’Eglise en prend l’un ou l’autre et décide de l’élever à la dignité de ses autels. Pie XII, ne le mérite-t-il pas ? Allez savoir. C’est à Benoît XVI d’en décider. Dieu seul en sera juge.

C’est que les chemins de la sainteté ne correspondent pas en tout point à ceux de la Star Academy. Baiser dans la piscine, montrer ses nichons à la caméra, plaire aux médias : tout cela ne suffit pas pour être un saint. Les votes du public n’ont pas cours auprès du Dieu des catholiques. Les vaines déclarations, non plus.

Un saint est, avant tout, un témoin. Non pas celui qui témoigne à charge et qui enfonce l’accusé, mais qui essaie, par ses moyens humains, toujours modestes face aux implacables machineries des Etats et des idéologies, de le sauver. Ce témoin, Pie XII l’a été pour d’innombrables juifs. Il l’a été aussi pour l’Eglise universelle. Sa théologie inspira Vatican II : c’est dans son encyclique Mystici Corporis que la Constitution Lumen Gentium va puiser ses définitions et son sens. Avec Mediator Dei, il amorce, dès 1947, la réforme liturgique que Vatican II n’aura qu’à valider.

Le principal problème de Pie XII demeure : il a été pape. Voilà la difficulté. Elle ne lui sera jamais pardonnée par ces gens qui se considèrent être nés de la cuisse d’Œdipe et de Jupiter réunis, plutôt que de la jambe de saint Paul. Les pauvres, pardonnez-leur, ils ne savent pas d’où ils viennent.

En attendant, les catholiques ont de bonnes raisons de vénérer Pie XII. Pour son action, ses paroles et son silence qui appelle chaque être à l’éthique de responsabilité.

(1) Ian Mihai Pacepa, Red Horizons : Chronicles of a Communist Spy Chief, Regnery, 1987.
(2) Si Rolf Hochhuth dénonce les silences de Pie XII, il garde bien, quant à lui, le silence sur son propre embrigadement dans les Hitlerjugend. Cette période peu glorieuse de sa jeunesse lui reviendra plus tard en tête, quand il se mettra à s’afficher avec des négationnistes tels que Daniel Irving ou à publier des articles dans des revues d’extrême droite. Allez savoir pourquoi.
(3) Pie XII retire à Franz Von Papen le titre de chambellan pontifical que Pie XI lui avait octroyé avant guerre et refuse qu’il soit nommé ambassadeur du Reich auprès du Saint-Siège. Il devra attendre que Jean XXIII lui restitue son titre honorifique.
(4) “France, écoute ce vieil homme sur toi qui se penche et qui te parle comme un père. Fille de Saint-Louis, écoute-le ! Et dis, en as-tu assez maintenant de la politique ?” Paul Claudel, Paroles au maréchal, 10 mai 1941.
(5) Le lendemain de l’annonce des représailles nazies contre la déclaration des évêques hollandais, sœur Pascalina Lehnert, gouvernante du pape, raconte que Pie XII vint la trouver dans sa cuisine pour brûler dans le poêle deux grandes feuilles “couvertes d’une écriture serrée” : “Je voudrais brûler ces feuilles : c’est ma protestation contre l’affreuse persécution des juifs. Elle devait paraître ce soir dans l’Osservatore Romano. Mais si la lettre des évêques hollandais a coûté 40 000 vies humaines, ma protestation en coûterait peut-être 200 000. Je ne dois ni ne veux prendre cette responsabilité.” S. Pascalina Lehnert, Pie XII, mon privilège fut de le servir, Tequi, 2000.
seamus7
seamus7
Combat avec l'Archange Michel

Masculin Messages : 1117
Age : 55
Localisation : Picardie
Inscription : 24/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par seamus7 Ven 22 Jan 2010 - 22:04

Les calomnies d'un journaliste ignare et satisfait (comme beaucoup…) Thumb down

Source: http://www.causeur.fr/pourquoi-pie-xii-pourquoi-maintenant,3508

Pourquoi Pie XII ? Pourquoi maintenant ?
La Shoah discrédite la vérité unique

Publié le 28 décembre 2009 à 12h30 par Antoine Mercier, journaliste

La question de savoir pourquoi Benoit XVI a relancé la procédure de béatification de Pie XII mérite un examen sérieux. Il était évident qu’une telle décision serait mal accueillie par la communauté juive, et pas seulement par elle. Elle ne pouvait que nuire à l’image d’un pontificat qui souffrait déjà de la comparaison avec celui de son prédécesseur. Et même s’il est clair que l’impact médiatique de son action n’est pas la préoccupation première du pape actuel, l’affaire avait tout de même un coût. Pourquoi a-t-il accepté de le payer ? Au nom de quels intérêts supérieurs ?

D’autant que rien n’exigeait une telle précipitation. Le projet était dans les tiroirs du Vatican depuis longtemps. Jean Paul II avait pris la décision d’attendre l’ouverture des archives pour réactiver le processus. Pie XII avait l’éternité pour lui ! Pourquoi Benoit XVI a-t-il néanmoins considéré qu’il était urgent d’agir ?

Pour tenter de répondre à ces questions, il est nécessaire de ne pas perdre de vue la dimension théologique de cette affaire, essentielle pour Benoit XVI, comme elle l’était d’ailleurs en son temps pour Pie XII.

Que reproche-t-on à Pie XII ? Essentiellement son silence pendant la Shoah. Il est admis qu’il a agi pour sauver des juifs individuellement. Mais son absence de réaction laisse entendre que la mise en œuvre d’une politique d’extermination des juifs en tant peuple pouvait lui apparaître comme théologiquement concevable.

Pour le comprendre il est nécessaire de revenir à la naissance du christianisme. D’un point de vue chrétien, les juifs, témoins de la révélation du Sinaï, se définissent comme le peuple qui n’a pas reconnu Jésus comme le Messie qu’ils disaient pourtant attendre. À ce titre, ils ont été déchus de leur rôle de lumière des nations. Ils ont perdu toute légitimité à conduire l’humanité à la rencontre du divin. Depuis lors, leur existence en tant que nation sainte est devenue comme obsolète. Les chrétiens constitués en “Verus Israël” ont disqualifié l’Israël biblique. La nouvelle alliance s’est substituée à l’ancienne. Les juifs forment un peuple sans mission ni direction. Autant dire qu’ils ne sont en vérité plus même un peuple mais une collectivité d’individus qui ne peuvent être sauvés qu’en rejoignant le courant désormais dominant. Faute de quoi ils se condamnent eux-mêmes à une complète perdition. L’imaginaire chrétien a produit la notion de “juif errant” condamné à porter jusqu’à la fin des temps le poids de son incroyable aveuglement et à subir les conséquences de son incompréhensible reniement. La synagogue porte un bandeau sur les yeux et ses fidèles, troupeau égaré, n’ont plus collectivement ni clairvoyance ni destination.

Aussi ne convient-il pas de se montrer surpris quand l’histoire se charge d’apporter aux juifs les châtiments qu’ils méritent. Les persécutions n’y gagnent certes pas une légitimité mais elles peuvent pour le moins s’expliquer comme la conséquence de leur obstination. C’est ainsi qu’il est possible de comprendre que l’Eglise catholique puisse compatir sincèrement aux malheurs des juifs tout en produisant dans le même temps le discours permettant de rendre ces souffrances théologiquement intelligibles.

Si Pie XII se tait sur la Shoah, alors qu’on sait qu’il avait à la fois les moyens de savoir et de comprendre, c’est parce qu’une condamnation de principe aurait signifié un renoncement intellectuel à la vérité qui fonde l’universalisme de la doctrine chrétienne. En s’élevant contre l’idée qu’il était concevable – théologiquement parlant – que le peuple juif soit voué à la destruction, le pape aurait contredit ce qui fonde la vérité du christianisme : “Il n’y a plus ni juif, ni grec…” Si le nazisme pouvait être facilement combattu comme adversaire de la vision monothéiste du monde et comme fondamentalement contraire aux vertus chrétiennes d’amour et de charité, le projet d’extermination des juifs en tant que peuple – toujours considéré alors comme déicide -, bien qu’effroyable dans ses effets, constituait dans son principe une preuve que l’Histoire donnait ultimement raison à ceux qui s’étaient substitués à lui comme nouveau peuple élu.

Benoît XVI ne pense pas différemment. Le maintien de la Shoah comme question indéfiniment béante pour la conscience de chaque homme et pour l’Eglise en tant qu’institution présente à ses yeux l’inconvénient paradoxal d’empêcher le règlement théologique de la question juive. Le silence reste donc pour le Vatican la juste position. On n’approuve pas, on compatit, on sauve même des juifs mais on ne peut se renier en défendant un peuple dont la simple survie porte une ombre à ce que l’on croit.
Il reste à expliquer la précipitation. Depuis Vatican II, l’Eglise catholique a perdu de son influence. Jean-Paul II s’est voulu l’infatigable pèlerin d’une reconquête des esprits et des cœurs. Mais Benoit XVI part du constat que la prodigieuse réussite communicationnelle de son prédécesseur ne suffit plus aujourd’hui à contrer la poussée des systèmes concurrents. La chrétienté demeure une zone de basse pression métaphysique tandis qu’ailleurs s’affirment d’autres centres d’influences. Pour ne pas être condamné à subir la poursuite d’une lente érosion, il y a donc urgence pour le pape actuel à revenir aux fondamentaux : l’Eglise catholique apostolique et romaine détient seule la vérité que seul l’infaillible descendant de Pierre est en mesure de propager pour le salut de tous les hommes. Auteur du catéchisme de l’Église, il avait publié quelques années plus tôt la déclaration Dominus Iesus qui réaffirmait “l’unicité et l’universalité” salvifique de Jésus-Christ et de l’Église. Finis donc les amusements œcuméniques qui érodent les convictions et qui conduisent au relativisme doctrinal. Exit les tours du monde et l’occupation des temps d’antenne. Place à la réaffirmation de la doctrine véritable, à la fixité du dogme. Le combat ne doit plus être conduit ici-bas mais à la racine, dans le monde spirituel, au Ciel même où se situent les véritables enjeux et où se règlent les conflits de croyances.

Cette stratégie des hautes sphères rend raison de la plupart des initiatives qui ont marqué le début de son pontificat.

Elle éclaire d’abord sa préoccupation de rassembler pour la grande épreuve de vérité métaphysique à venir les courants du christianisme qui pourraient s’adjoindre au corps central catholique. Benoît XVI avait déclaré dès le début de son pontificat que l’unité des chrétiens serait l’une de ses priorités. Dans ce but, il était donc logique de tendre d’abord la main aux intégristes lefévristes, d’autant qu’ils n’avaient pas eu tort sur le fond de critiquer les dérives de Vatican II et de mettre en garde contre les conséquences du relâchement du dogme. Mais cette main tendue concerne aussi les Orthodoxes et dans une moindre mesure les Anglicans.
Ce front commun trouve d’abord face à lui le monde musulman. Ce dernier fut donc il y a deux ans le destinataire d’une des premières grandes offensives de Benoit XVI. Lors du fameux discours de Ratisbonne il reprit l’argument d’un empereur byzantin tiré d’un dialogue qu’il avait avec un érudit persan en 1391 à propos du jihad. “La violence est en opposition avec la nature de Dieu et la nature de l’âme. Dieu n’apprécie pas le sang et ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu. Pour convaincre une âme raisonnable, il n’est pas besoin de disposer ni de son bras, ni d’instrument pour frapper ni de quelque autre moyen que ce soit avec lequel on pourrait menacer une personne de mort…” En filigrane, on pouvait lire : celui qui agit au nom de Dieu avec violence ignore la nature de Dieu. La raison et la foi marchent d’un même pas. Et si d’aventure l’Islam venait à démentir cette position en usant de violence, il verrait du même coup s’effondrer la pertinence de son système de croyance.

Autant dire que de tels propos, qui faisaient curieusement fi des exactions commises dans l’histoire par l’Eglise catholique elle-même, disqualifiaient d’un coup l’Islam comme chemin d’accès à la vérité du divin.

Il restait à s’occuper des juifs. C’est donc par Pie XII interposé que doit leur être rappeler leur faute originelle, celle d’avoir rejeté (et jusqu’à Vatican II tué) celui qui est venu apporter le salut à l’humanité entière. Il s’agit de rendre également clair qu’ils ne peuvent rien nous apprendre, eux non plus, sur la nature véritable de Dieu.

En distinguant son prédécesseur qui a gardé le silence pendant l’extermination, Benoît XVI laisse entendre que la vérité universelle du christianisme, loin d’être ébranlée par la Shoah peut s’en trouver au contraire manifestement renforcée.
seamus7
seamus7
Combat avec l'Archange Michel

Masculin Messages : 1117
Age : 55
Localisation : Picardie
Inscription : 24/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par seamus7 Ven 22 Jan 2010 - 22:11

La réponse pleine de bon sens d’un simple blogueur… Good!
Source : http://www.causeur.fr/benoit-xvi-pape-complice,3614

Benoit XVI, pape complice ?

Pie XII et les juifs : Réponse à Antoine Mercier

Publié le 17 janvier 2010 à 11h07 • par Nicolas Huchet, blogueur.

Dans son article, Pourquoi Pie XII ? Pourquoi maintenant ?, Antoine Mercier entend mettre au jour les honteux secrets d’alcôve dissimulés derrière les nuages d’encens répandus par une Église romaine qui se la joue triomphante. Et il y aura toujours, parmi le commun des mortels internautes, des amateurs pour goûter ces scoops: on verse désormais dans un ésotérisme soft qui nous vend du Da Vinci code comme une thèse d’histoire de l’Église. Mais il est vrai qu’en cette matière, et particulièrement depuis Le Vicaire – la pièce de Rolf Hochhuth –, les dramaturges ont pris le pas sur les universitaires pour écrire l’histoire. Surtout celle-là.

Là où le texte de mon camarade Antoine montre sa spécificité, c’est, au delà des libertés prises avec une stricte exactitude factuelle – de bonne guerre, dira-t-on –, dans son intention de percer le secret des âmes, en se livrant à une relecture morale de cas de conscience offerts à deux papes qui n’obtiendront jamais, en France, la cote de popularité de Yannick Noah. D’ailleurs, à qui cet article est-il consacré : à Pie XII – personnage austère, à mi-chemin entre Pie XI et Pie XIII – ou à Benoît XVI, l’actuel occupant du deux pièces meublé place Saint-Pierre ? Au deux, mon colonel, mais d’une manière très subtile : on en prend un pour taper sur l’autre. Et à la conclusion du billet, le second endossera tous les griefs faits au premier, en sus de ceux qui lui sont directement imputables. C’est plutôt bien joué, non ?

Son troisième paragraphe me promet, juré-craché, de replacer les choses dans une “dimension théologique” : le teasing est habile… Le paragraphe suivant embraie aussitôt sur le “silence pendant la Shoah” de Pie XII. Impression de déjà-vu… Ledit pape bénéficie d’un instant de mansuétude, du fait des quelques vies qu’il contribua à sauver de cette tragédie : 4000 personnes qu’il fit héberger dans des paroisses et couvents romains, sans compter quelques dizaines de milliers d’existences épargnées grâce à son action diplomatique en Hongrie, en Slovaquie, en Roumanie. Mais s’en tirer à si peu de frais serait un peu facile. Devant ses éternels juges, ce qui importe n’est pas ce qu’il fit mais ce qu’il ne fit pas : proférer une parole forte qui résonne aux oreilles du monde, y compris à celles des sourds.

Et on oublie sa participation à la rédaction de l’encyclique Mit Brennender Sorge de son prédécesseur Pie XI. On oublie aussi son radio-message de Noël 1942, déjà rappelé ici par François Miclo dans lequel il évoque les “centaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, par le seul fait de leur nation ou de leur race, ont été vouées à la mort par une progressive extinction”. Mais certains attendaient des mots plus percutants, et surtout plus précis. Albert Camus, et même François Mauriac furent de ceux-là. Ce pape agit et parla de façon prudente, que d’aucuns estimeront timorée. Et que d’autres, lui faisant un procès d’intention, prétendent délibérée…

Il n’est pas question de reprendre, ici, chaque assertion de l’article que je viens de lire. Surtout lorsqu’il s’agit d’affirmations sans argument tangible : s’il est possible de corriger des faits, il l’est plus difficilement concernant des opinions. Je glisserai également sur le reproche fait à Pie XII de son silence, et jamais à Roosevelt – qui fut informé avant le Pape – ou à Churchill. Quant au Petit Père des peuples, il demanda, goguenard, au Premier ministre anglais : “Pie XII, combien de divisions ?“.

Maintenant, puisque je n’ai pas oublié l’engagement affiché au début – l’ “examen sérieux” de cette actualité dans sa “dimension théologique” –, je m’arrêterai sur quelques points faibles du réquisitoire. Pour commencer, un contresens est fait à partir d’une citation de saint Paul – “il n’y a plus ni Juif ni Grec…” (Galates III, 28) – qui signifie, non pas que Juifs ou Grecs sont appelés à disparaître, mais que l’appartenance à l’Église transcende toutes les différences préexistantes entre ses membres. La suite du verset le montre bien : “il n’y a ni homme ni femme…”, sauf à considérer que l’Apôtre envisageait la disparition de toute l’humanité…

Dans la même veine, cette mention du concept de “peuple déicide” qui aurait été en vigueur avant Vatican II tient davantage du mythe que de la réalité historique. Avec la déclaration Nostra Ætate, l’Église catholique n’a pas modifié sa doctrine quand elle encourageait “la connaissance et l’estime mutuelles” entre catholiques et juifs. Depuis les premiers siècles, des papes – Grégoire Ier en 602, Alexandre II en 1065, Innocent III en 1199 – ont solennellement condamné toute action en vue d’empêcher les juifs de pratiquer librement leur religion. Si tolérance n’est pas encore fraternité, soulignons tout de même que, pour une époque où l’on allumait des bûchers de temps à autre, ce n’est pas si mal. En 866, Nicolas Ier ira jusqu’à affirmer “beaucoup de ceux qui paraissent au-dehors sont au-dedans”.

Quand je lis que l’Église poursuivrait “une lente érosion”, je consulte des statistiques. Faites-en autant et vous verrez une hausse du nombre de baptisés à travers le monde. Le coup était porté un peu bas, mais même pas mal ! Plus loin, je compare l’action du cardinal Ratzinger contre “les amusements œcuméniques” et celle de Benoît XVI – il a changé de nom pour faire moins allemand – en faveur de “l’unité des chrétiens” : j’admets qu’on veuille faire feu de tout bois, sauf lorsqu’on en arrive à se contredire. Pour ceux qui l’auraient oublié, l’œcuménisme ne consiste pas en un Woodstock théologique : c’est le mouvement pour l’unité des chrétiens. Et cette volonté de surmonter les divisions successives entre les chrétiens n’est pas une innovation de l’actuel Pape, ni de son prédécesseur. En fait, depuis le Moyen Âge, des tentatives de réunion eurent lieu, aux conciles de Lyon en 1274, et à celui de Florence en 1439. Et puis c’est bien d’évoquer le texte Dominus Iesus et de parler de “l’unité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Église”… Toutefois, il est loisible de poursuivre la lecture au delà du titre et du sous-titre de l’ouvrage. On y découvrira ainsi des prises de position susceptibles de déconcerter notre commentateur, comme, par exemple, celle qui mentionne la possibilité réelle du salut pour des non-chrétiens (Dominus Iesus 15).

Nous pourrions poursuivre laborieusement cette reprise des arguments utilisés, mais il commence à se faire tard. Car un autre aspect discutable de la critique faite aux deux souverains pontifes vient du fait qu’elle s’autorise – grâce à une lecture sacrément “théologique” – à prétendre exprimer la véritable motivation qui les anime. Normalement, c’est Dieu, le spécialiste pour “sonder les cœurs et les reins » (Psaume VII, 10). Cependant, dans sa grande bonté, il a accordé ce don – on appelle ça “charisme”, en catholique – à Antoine Mercier qui peut, dès lors, déjouer les complots des malfaisants et les démystifier, en prenant, au besoin, quelque distance avec une réalité capricieuse. N’ayant pas reçu cette grâce moi-même, je suis contraint à parcourir les livres auxquels je fais référence. Contrainte à laquelle personne, au fond, ne devrait se soustraire…
seamus7
seamus7
Combat avec l'Archange Michel

Masculin Messages : 1117
Age : 55
Localisation : Picardie
Inscription : 24/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par seamus7 Ven 22 Jan 2010 - 22:23

beatnik a écrit:Monsieur Zemmour s'etonne que les "vertus d'heroisme du Pape Pie XII" lui ouvrent le chemin de la Beatification.
On ne peut pas en vouloir à M.Zemmour, s’il n’est pas catholique, de dire cela chère Beatnik. Au contraire ses prises de positions sont souvent courageuses, à contre courant des non-pensées à la mode, et cela mérite le respect. Défendre le Pape, et plus encore Pie XII, risque de l’étiqueter pour longtemps, si ce n’est déjà fait.
Certes sévir chez un saltimbanque comme Ruquier le dessert et donne un certain sentiment de gâchis, mais vu la soupe fade et conventionnelle qu’on nous sert par ailleurs sur ces sujets, nous n’allons pas nous plaindre !
seamus7
seamus7
Combat avec l'Archange Michel

Masculin Messages : 1117
Age : 55
Localisation : Picardie
Inscription : 24/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par beatnik Ven 22 Jan 2010 - 22:41

seamus7

je ne critiquais pas Monsieur Zemmour, dont je suis de nombreuses interventions, car c'est un journaliste assez courageux, cette phrase me permettait de faire la transition avec ce que je souhaitais poster ensuite.... lol

Bernard Henri Levy est bien intervenu egalement.

Je lirai vos posts cette nuit, car je dois sortir.. j'en apprendrai surement encore...
beatnik
beatnik
Avec les anges

Féminin Messages : 7853
Inscription : 31/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par Benoit Jeu 28 Jan 2010 - 3:59

Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy
Le 21 Janvier 2010, par Bernard-Henri Lévy, pour Le Point
Servitudes et grandeur de Benoît XVI – Le Point du 21/01/2010

Il faudrait quand même que l’on arrête avec la mauvaise foi, les partis pris et, pour tout dire, la désinformation dès qu’il est question de Benoît XVI.
Il y a eu, lors de son élection, ce procès en « ultraconservatisme » repris en boucle par les médias (comme si un pape pouvait être autre chose, en effet, que « conservateur »).

Il y a eu ces sous-entendus appuyés, quand ce ne furent pas ces grosses blagues, sur le « pape allemand », le « post-nazi » ensoutané, celui que les Guignols de l’info surnommaient carrément Adolf II (et ce parce qu’il fut enrôlé, comme tous les enfants et adolescents de son âge, dans les mouvements de jeunesse du régime).

Il y a eu le truquage pur et simple des textes – à propos, par exemple, de son voyage à Auschwitz de 2006 où l’on prétendit et où, le temps passant, les souvenirs devenant plus incertains, l’on répèta, là aussi, en boucle qu’il aurait évoqué les 6 millions de morts polonais, victimes d’une simple « bande de criminels », sans préciser que la moitié d’entre eux étaient juifs (la contre-vérité est, ici, proprement sidérante puisque Benoît  XVI parla bel et bien, ce jour-là, des « puissants du IIIe Reich » tentant d’« éliminer » le « peuple juif » du « rang des nations de la terre » – cf. Le Monde du 30 mai 2006).

Et puis voici, aujourd’hui, le record, j’allais dire le pompon, avec cette visite à la synagogue de Rome, venue après ses deux visites aux synagogues de Cologne et de New York et où le même chœur de désinformateurs n’a pas attendu qu’il ait franchi le Tibre pour annoncer, urbi et orbi, qu’il n’avait ni trouvé les mots qu’il fallait, ni accompli les gestes qui convenaient – et qu’il avait, donc, raté son coup…

Alors, puisque l’événement est encore chaud, on me permettra de mettre, ici, quelques points sur quelques i.

Benoît XVI, quand il s’est recueilli devant la couronne de roses rouges que l’on disposait face à la plaque commémorative du martyre des 1 021 juifs romains déportés, n’a fait que son devoir mais il l’a fait.

Benoît XVI, quand il a rendu hommage aux « visages » de ces « hommes, femmes et enfants » raflés dans le cadre du projet d’« extermination du peuple de l’Alliance de Moïse », a dit une évidence mais il l’a dite.

De Benoît XVI reprenant, mot pour mot, les termes de la prière de Jean-Paul II, il y a dix ans, au Mur des lamentations, de Benoît XVI demandant donc « pardon » au peuple juif pogromisé par la fureur d’un antisémitisme longtemps d’essence catholique et formulant les choses, je le répète, en lisant le propre texte de Jean-Paul II, il faut arrêter de répéter, comme des ânes, qu’il est en-retrait-sur-son-prédécesseur.

A Benoît XVI déclarant enfin, après une deuxième station devant l’inscription commémorant l’attentat commis en 1982, à Rome, par des extrémistes palestiniens, que le dialogue judéo-catholique engagé par Vatican II est désormais « irrévocable », à Benoît XVI annonçant qu’il entend « approfondir » et « développer » le « débat entre égaux » qu’est le débat avec ces « frères aînés » que sont les juifs, on peut faire tous les procès que l’on veut mais pas celui de « geler » le processus engagé par Jean XXIII.

Et quant à l’affaire Pie XII…

Je reviendrai, s’il le faut, sur la très complexe affaire Pie XII.

Je reviendrai sur le cas de Rolf Hochhuth, auteur de ce -fameux « Vicaire » qui lança, en 1963, la polémique autour des « silences de Pie XII ».
Je reviendrai sur le fait, en particulier, que ce bouillant justicier est aussi un négationniste patenté, condamné -plusieurs fois comme tel et dont la dernière provocation consista, il y a cinq ans, dans une interview à l’hebdomadaire d’extrême droite Junge Freiheit, à prendre la défense du négateur des chambres à gaz David Irving.

Pour l’heure je veux juste rappeler, comme vient de le -refaire Laurent Dispot, dans la revue que je dirige, La Règle du jeu, que le terrible Pie XII fut, en 1937, alors qu’il n’était encore que le cardinal Pacelli, le coauteur de l’encyclique « Avec une brûlante inquiétude » qui demeure, aujourd’hui encore, l’un des manifestes antinazis et les plus éloquents de l’époque.

Pour l’heure, on doit à l’exactitude historique de préciser qu’avant d’opter pour l’action clandestine et le secret, avant d’ouvrir donc, sans le dire, ses couvents aux juifs romains traqués par les nervis fascistes, le « silencieux » Pie XII prononça des -allocutions radiophoniques (celles, par exemple, de Noël 1941 et 1942) qui lui valurent, après sa mort, l’hommage d’une Golda Meir qui savait ce que parler veut dire et ne -craignit pas de déclarer : « pendant les dix ans de la terreur nazie, alors que notre peuple souffrait un martyre effroyable, la voix du pape s’est élevée pour condamner les bourreaux. »

Et, pour l’heure, on s’étonnera surtout que, de l’assourdissant silence qui se fit, dans le monde entier, autour de la Shoah, on fasse porter tout le poids, ou presque, sur celui des Souverains du moment qui a) n’avait ni canons ni -avions à sa -disposition ; b) ne ménagea pas ses efforts pour, nous disent la plupart des historiens sérieux, partager avec ceux qui en disposaient les informations dont il avait connaissance ; c) sauva, lui, effectivement, à Rome mais aussi ailleurs, un grand nombre de ceux dont il avait la responsabilité morale.

Ultime retouche au Grand Livre de la sottise -contemporaine : Pie ou Benoît, on peut être pape et bouc émissaire.
Bernard-Henri Lévy

Benoit
Aime le Rosaire

Masculin Messages : 703
Inscription : 07/10/2008

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par alchy Lun 1 Fév 2010 - 15:12

Tout ça me laisse dire que le Saint-Siège a donc bel et bien combattu le nazisme dès son origine.

Laissons peut-être le Vatican ouvrir ses archives qui sont données en ce moment même aux historiens.

Cependant, on ne sera pas étonné de voir que certains chrétiens se sont impliqués dans l'antisémitisme et la dénonciation des juifs, une haine que certains ont portée au fond de leur coeur, parlant des juifs déicides, de la perfidie en tant que malignité sordide juive, du complot judéo-communiste, etc.

On peut se rappeler de la fameuse expression "juif perfide" qui à la base, et littéralement, désigne l'incroyant, mais qui s'est longtemps déviée dans un antisémitisme féroce et meurtrier dont certains se sont empressés durant la seconde guerre mondiale encore pour accuser et même éliminer les juifs avec les nazis. Oui, des chrétiens ont bel et bien collaboré avec les nazis et ont laissé libre court à leur haine et à leur déraison, se fourvoyant avec l'ennemi et hors du comportement des chrétiens. On peut revenir à l'historique de ce terme, "juif perfide", pour comprendre en quoi l'antisémitisme a été dangereux et sournois au sein des chrétiens jusqu'en 1945 et même après encore : http://fr.wikipedia.org/wiki/Oremus_et_pro_perfidis_Judaeis

Ces chrétiens antisémites sont devenus négationnistes, ce sont les mêmes qui disent que les financiers de Hitler n'ont pas d'importance car leurs oeuvres sur Auschwitz n'auraient jamais existé. Ce sont ces gens qui défendent la famille Bush par exemple, l'une des plus impliquées dans le nazisme et sans qui la puissance et l'holocauste nazie n'aurait jamais pu être. Ce sont les mêmes qui prennent en même temps parti pour dire que la Pape a participé ou bien n'a dit mot sur ce que l'on connait, faisant oublier la collaboration très active des futurs "évangéliques chrétiens" (sur le modèle des luthériens durant l'époque nazie), les réseaux de financement et qui détournent le sujet de la vraie collaboration en accusant la Vatican à la place des responsables de la solution finale.

L'accusation de Pie XII a des intérêts négationnistes importants. Les collaborateurs actifs ne sont pas désignés durant ce temps ; tous les réseaux protestants, néo-conservateurs américains, financiers, idéologiques et politiques en lien avec l'Ordre Nouveau promis puis proclamé dans ce terme exact par Hitler en 1940 quand il commençait à posséder le monde et à réussir toutes ses invasions. Derrière Hitler, il n'y avait pas le Vatican, mais des réseaux politiques et idéologiques puissants qui persistent encore et avec les mêmes méthodes de propagande, d'armement, de diffamation et d'inversion des rôles. Ce même lobby militaro-pétrolier qui a menti à d'innombrables reprises sur l'Irak, qui a transformé l'Afghanistan en premier producteur d'héroïne au monde mais aussi de toxicomanes qui connaissent pour la première fois de leur vie la prostitution (au grand écoeurement des musulmans). Ce sont ces mêmes groupes anti-juifs occidentaux qui, avant de servir le nazisme, avaient demandé sans succès au Vatican (qui trouvait ça absurde et violent) au début du 20ème siècle la conversion totale de l'ensemble des juifs autrichiens avec la voix de Théodore Herzl, l'inventeur du sionisme et qui est aujourd'hui au centre de la politique extrême menée par les néo-conservateurs qui viennent à leur suite (évangéliques chrétiens, lobby Bush, guerre virtuelle au terrorisme, sécurité du nouvel ordre mondial). Ce réseau a été pire que tout, à la fois menteur et manipulateur, se jouant autant de ses amis que de ses ennemis sans qu'on puisse jamais comprendre avec qui ils sont alliés.

Mais l'antisémitisme qui s'est développé chez les chrétiens avant la seconde guerre mondiale, et même des siècles avant elle, n'est pas là pour aider à laver la réputation du Vatican et de l'Eglise. Il faut pourtant qu'on le reconnaisse et qu'on sache identifier en quoi ce fut un très mauvais facteur qui a toujours la capacité de nous porter tore, de nous faire classer au côté des bourreaux.

Mais quoi qu'il en soit, il faut constater à nouveau que l'Eglise ne s'est pas impliquée dans la solution finale (ni idéologiquement, ni politiquement, ni financièrement), n'y a jamais pensé, et qu'elle s'est au contraire impliquée, avec de gros risques et des représailles réelles contre plusieurs congrégations et institutions catholiques, pour y parer et qu'elle a dénoncé avant que cela n'arrive les méthodes nazies et l'ensemble des crimes et des hérésie qu'ils pratiquaient.

Rappelons enfin que Joseph Ratzinger a refusé d'entrer dans la SS alors qu'il y était obligé, et a déserté l'armée allemande, ce qui n'est jamais rappelé par les médias hostiles ou qui entrent dans un jeu de diffamation, voir de négationnisme, parfois sans s'en rendre compte ni savoir qui cela sert fondamentalement. http://fr.wikipedia.org/wiki/Benoit_XVI
alchy
alchy
Avec le Pape François

Masculin Messages : 913
Inscription : 12/10/2005

http://www.geocities.com/alchy75fr/file/Guerres.html

Revenir en haut Aller en bas

LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII - Page 4 Empty Re: LES JUIFS CONTRE LA BEATIFICATION DU PAPE XII

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 4 sur 4 Précédent  1, 2, 3, 4

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum