Nucléaire : Téhéran prône la diplomatie !

Nucléaire iranien

Téhéran prône la diplomatie !


Mise à jour le lundi 30 novembre 2009 à 18 h 55

Photo: AFP/Behrouz Mehri Le président du Parlement iranien Ali Larijani

Les échanges de déclarations au sujet du dossier nucléaire iranien ne sont pas près de tarir.
Au lendemain de l'annonce d'un projet de construction de dix nouveaux centres d'enrichissement d'uranium, le président du Parlement iranien Ali Larijani déclare que la question nucléaire peut encore être réglée par la diplomatie.
« Je pense qu'il existe encore une opportunité diplomatique et il est dans leur intérêt (les Occidentaux) de l'utiliser », a déclaré M. Larijani en exhortant les Occidentaux à accepter le programme nucléaire iranien.
« Une des options serait qu'ils acceptent que l'Iran développe sa technologie nucléaire sous la supervision de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique). S'ils ne l'acceptent pas, l'Iran devrait alors protéger ses capacités nucléaires », a indiqué M. Larijani.
« [...] [les Occidentaux] ne doivent pas chercher à tricher. Il n'est pas possible qu'ils disent parfois qu'ils veulent s'entendre avec l'Iran et qu'ensuite ils votent une résolution contre nous », a-t-il ajouté.
Téhéran « poussé » par l'AIEA
Par ailleurs, un des vice-présidents iraniens, chef du programme nucléaire iranien, a expliqué lundi que Téhéran n'avait pas l'intention de construire dix nouvelles installations d'enrichissement d'uranium, jusqu'à ce que l'Agence internationale à l'Énergie atomique (AIEA) le sanctionne.
« Nous n'avons pas l'intention de construire des structures comme celle de Natanz, mais apparemment l'Occident ne comprend pas le message pacifique de l'Iran », a déclaré Ali Akbar Salehi
« L'action des 5 +1 lors de la réunion de l'AIEA a poussé le gouvernement à approuver la construction de dix sites comme celui de Natanz », a-t-il ajouté.
Ces nouvelles usines seraient de la même taille que celle de Natanz (centre du pays), seule usine d'enrichissement d'uranium qui fonctionne.
La « loi de la jungle »
Le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, a estimé que la résolution de l'AIEA condamnant l'Iran était le symbole de « la loi de la jungle ».
« De telles mesures sapent les fondements mêmes du Conseil de sécurité des Nations unies et de l'AIEA », a jugé M. Mottaki.
« Nous ne pouvons pas accepter la discrimination dans les relations internationales. Soit il y a des droits, soit il n'y en a pas », a-t-il poursuivi en insistant sur le fait que l'Iran avait le droit d'enrichir de l'uranium conformément au Traité de non-prolifération (TNP).

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associated Press

Gilles. Ville de Québec - Canada