LE PARDON COMME JÉSUS NOUS L'ENSEIGNE...
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LE PARDON COMME JÉSUS NOUS L'ENSEIGNE...
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: LE PARDON COMME JÉSUS NOUS L'ENSEIGNE...
SUITE... SUITE... SUITE...
Ce que le pardon n'est pas Il est crucial de savoir ce qu'est ou n'est pas le pardon. Il y a tellement d'erreurs ou d'ignorance propagées sur cette question que plusieurs personnes se privent de pardonner ou sont empêchées de donner le pardon parce qu'elles ne comprennent pas sa véritable nature. * Le pardon n'est pas l'oubli.Souvent les gens disent : "Allez, trace un trait, tourne la page, dans peu de temps tu ne t'en souviendras plus. Ce n'est pas si important. Laisse tomber.". Les professionnels de la psychothérapie savent combien on n'oublie jamais. Les blessures dites "oubliées" ont été enfouies dans l'inconscient et elles continuent de travailler les personnes. On est obligé de les faire émerger à nouveau pour être capable de les traiter. Le pardon ne veut pas dire oublier, mais notre mémoire émotionnelle va se cicatriser. On va se souvenir de l'événement et l'on n'aura plus de ressentiment intérieur. C'est un peu comme une cicatrice dans la chair. Quand on touche une cicatrice, elle ne fait plus mal. C'est ce qui arrive lorsqu'on pardonne : on ne souffre plus. Christ est ressuscité avec la marque des clous dans ses mains. Il ne souffre plus, mais son corps a été marqué à jamais. * Le pardon n'est pas seulement un acte de la volonté. |
On entend aussi souvent dire : "si tu n'es pas rancunier, tu lui pardonneras tout de suite". Les chrétiens, qui veulent bien faire, croient souvent que cela doit se passer ainsi. Ils culpabilisent quand ils ressentent encore de la colère ou culpabilisent les autres qui ne pardonnent pas instantanément. Mais le pardon n'est pas un acte héroïque de la volonté dans lequel on bride ses émotions. Il engage tout notre être, demande toutes nos facultés : cœur, intelligence, et même notre physiologie. Vouloir brûler les étapes de la gestion des émotions et de la guérison, c'est recoudre une plaie infectée. Elle finira par développer du pus. Il faut prendre le temps nécessaire pour pardonner, il ne faut pas brusquer ce qui se passe en nous. Il faut prendre le temps de guérir. La colère est une émotion saine que Dieu nous a donnée pour être capables de défendre notre intégrité. Ce n'est pas un péché ; c'est la haine qui en est un. Ressentir sa colère fait partie d'une démarche de pardon. La plupart des gens ont peur de passer à l'acte s'ils laissent monter en eux des désirs de vengeance, c'est-à-dire de justice :" je souhaiterais que tu aies mal comme tu m'as fait mal". Mais il y a une grande distinction entre des désirs, des souhaits de justice que la colère manifeste, et passer à l'acte, c'est-à-dire se faire justice soi-même. Il faut prendre une décision dans sa vie, celle de ne pas se venger. Se venger est inutile et dévastateur mais nos goûts de justice, il faut les accueillir intérieurement. Sinon la guérison est impossible. Tant que votre pardon n'arrive pas à une sorte de paix intérieure, de paix émotionnelle, le pardon n'est pas complet. Dans le pardon intégral, il y a un élément de guérison. * Le pardon ne signifie pas excuser. Excuser, cela veut dire qu'on ne tient pas l'offenseur pour responsable de ses actes. Quelqu'un qui nous fait mal involontairement, sans le savoir, n'a pas à nous demander pardon, mais doit nous présenter ses excuses. Mais s'il nous blesse volontairement, il a voulu nous faire mal. Il n'est pas question de l'excuser. On a tendance à excuser l'offenseur en lui trouvant des circonstances atténuantes. On explique son geste ou ses paroles par la connaissance de sa vie. Mais une faute n'est pas excusable, quand bien même on peut l'expliquer. Une faute nécessite le pardon. Dieu se présente à Moïse comme celui qui est miséricordieux, celui qui pardonne, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent (Exode ch. 34 v. 5-7). * Le pardon n'est pas synonyme de réconciliation.Encore une fausse idée ! S'il y a nécessité du pardon, c'est qu'il y a faute, c'est-à-dire rupture de la relation. Or qu'est-ce qui établit et maintient une relation ? La confiance mutuelle. Si la confiance est trahie, elle ne peut revenir par simple décision de la volonté. La confiance se gagne, se mérite, se construit, en l'occurrence doit se reconstruire. Deux amis qui se blessent sévèrement ne peuvent pas décider que tout va continuer comme avant, d'un claquement de doigt. Réconciliation et pardon ne sont pas identiques. La réconciliation est une suite du pardon, à souhaiter, mais ce n'est pas systématique. À la suite d'une blessure, il faut décider : est-ce que je continue cette relation ? Est-ce que je peux l'approfondir ? Sinon, elle s'arrêtera, tout simplement. "S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes", nous dit l'apôtre Paul (Epître aux Romains ch. 12 v. 18). La paix, c'est ne pas se venger (activement ou passivement, cf. Ier article), mais ce n'est pas forcément une amitié. Les hommes souhaitent la paix sur la terre entre les peuples. On entend parler de réconciliation, mais personne ne parle de pardon. Si jamais quelqu'un de courageux ose mentionner le pardon, il en est beaucoup qui l'en empêchent, disant : "tais-toi, ne réveille pas le passé !". Mais les hommes ne parviendront jamais à la réconciliation tant qu'ils ne passeront pas par le pardon et la reconnaissance des souffrances qu'ils se sont infligés les uns aux autres. Il faut que la vérité soit dite. On ne peut pas taire la vérité et vouloir se réconcilier. La réconciliation implique le pardon qui implique la vérité parlée. * Le pardon ne s'impose pas. |
Le pardon est un acte d'amour : "par don". La personne qui pardonne doit demeurer libre de son choix. Obliger quelqu'un à nous pardonner, c'est lui dire : "je veux que tu m'aimes malgré les vacheries que je t'ai faites.". On peut le souhaiter. On ne peut contraindre l'autre à le faire. Sinon ce n'est plus un pardon. On peut commander à quelqu'un des gestes extérieurs, mais on ne peut pas commander l'attitude intérieure. On peut juste l'inspirer par son exemple, on peut la demander (je te demande pardon), mais on ne peut pas l'exiger. Quand le Christ nous demande de nous pardonner, c'est une invitation. C'est comme s'il disait : "Si tu veux être mon disciple, si tu veux être le fils ou la fille du Père, voici comment mon Père fait, voici ses mœurs.". Il nous invite à l'imiter, par amour. "Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés " veut dire : "Apprends-nous à pardonner comme toi, tu pardonnes". 95% des chrétiens qui récitent le Notre Père ont l'impression que s'ils pardonnent, Dieu va leur pardonner, alors que c'est l'inverse. C'est plutôt : "Pardonne-nous afin que nous qui sommes en train de pardonner, nous en ayons la force". L'amour de Dieu est premier. Celui qui a connu le pardon de Dieu pour lui, sait pardonner aux autres. * Le pardon n'est pas une démission de ses droits.Le pardon ne vient pas éliminer la justice. Un voleur pardonné n'est pas dispensé de rendre son bien à autrui. Le pardon n'enlève pas non plus les conséquences d'un acte ou d'une parole malheureuse. Pardonner un meurtrier ne ramène pas à la vie la victime. Le pardon n'est pas un acte de justice. C'est une démarche d'amour pour la réhabilitation de l'offenseur, de son être. C'est le dissocier du mal qui l'habite et qui l'a conduit à mal agir, et ne pas le condamner avec. À la croix, Dieu a condamné le péché qui nous habite. Il a rendu justice. Mais il ne nous a pas condamnés avec. * Le pardon ne change pas l'autre. Quand on pardonne, quelque chose d'extraordinaire se passe, qui fait qu'éventuellement l'offenseur peut prendre conscience de sa conduite et changer de comportement et d'attitude intérieure. Mais on n'a pas de pouvoir sur l'autre. On a le pouvoir sur nous, le pouvoir de nous guérir et celui de nous libérer, d'avoir la paix et le pouvoir de prier pour l'autre personne. Mais il ne faut pas pardonner en pensant que c'est ce qui va faire changer l'autre. |
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: LE PARDON COMME JÉSUS NOUS L'ENSEIGNE...
SUITE ET FIN...
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Gilles. Ville de Québec - Canada
Comment pardonner ? Pardonner, c'est, selon le dictionnaire, tenir une offense pour non avenue, renoncer à tirer vengeance. Voici 5 étapes claires qui décrivent la démarche à faire pour pardonner vraiment. Tout le monde peut pardonner, mais le croyant reconnaît qu'il y a deux éléments dans le pardon : une part humaine et un don de Dieu. Il va arriver un moment dans la démarche de pardon, où quels que soient nos efforts humains, le pardon va nous venir de Dieu. C'est particulièrement vrai pour les blessures graves et profondes. On a besoin de Dieu. Dieu est toujours prêt à nous pardonner et toujours prêt à nous donner son amour inconditionnel. La difficulté ne vient pas de Dieu, mais elle vient de notre part, de notre incapacité à nous laisser aimer. Comment va-t-on ouvrir notre cœur pour recevoir le pardon de Dieu ? * 1ère étape : prendre la bonne décision. |
Le pardon ne va pas venir seul. Il faut décider de ne pas prendre le chemin de la vengeance pour régler une situation d'injures, de blessures, de trahison. C'est très important que cette décision soit prise avant que l'offense arrive. Lorsque le mal arrive, si cette décision n'est pas prise, vous allez penser immédiatement à vous venger et vous allez passer à l'acte. Il est aussi très important d'essayer de faire cesser l'offense. Le pardon est difficile et ne tient pas longtemps tant qu'une personne perpétue son offense sur nous. Il faut décider de discuter avec cette personne pour lui demander de cesser de nous blesser. Cela demande du courage. Souvent certains cachent leur manque de courage derrière la belle façade d'un pardon donné gratuitement. Mais la vérité est que la plupart des gens ne peuvent réellement pardonner dans les conditions d'une offense continuelle. Ils étouffent leurs sentiments parce que ça leur est plus confortable. Faire savoir qu'on est blessé ne veut pas dire se mettre en colère contre l'autre. Jésus-Christ nous montre comment pratiquer la non-violence pour faire face à une injustice qui nous est faite. * 2ème étape : reconnaître qu'on a été blessé.Lorsqu'on a souffert d'une injustice, d'une trahison, lorsqu'on a été insulté, on a parfois tendance à vouloir tout d'abord excuser l'autre, à vouloir oublier ou minimiser la faute. Parfois c'est même l'offensé qui se sent coupable (dans les cas d'abus sexuels d'enfants, ce sont les enfants qui se sentent souvent coupables). Il faut redresser cette situation-là et rentrer en contact avec sa blessure intérieure. Ce n'est pas facile. Nous avons des mécanismes de défense qui nous empêchent de vouloir trop souffrir. On a peur aussi de rencontrer notre colère. On fait toutes sortes de manœuvres pour ne pas entrer en contact avec nos émotions. On essaye d'excuser l'autre, on va lui pardonner rapidement, beaucoup trop rapidement. Beaucoup de gens pardonnent trop vite sans respecter ce qui se passe à l'intérieur d'eux-mêmes. Mais s'il n'y a pas une purgation des différentes émotions (douleur, tristesse, colère, frustration), on ne guérira pas. Pardonner demande du courage. Reconnaître qu'on a été blessé veut aussi dire identifier ce qui a été touché en nous. Ce n'est pas jouer à la victime et se lamenter sur soi-même d'une façon générale. C'est important de savoir exactement ce qu'on a perdu, par rapport à nous et également par rapport à l'autre. Dans tout pardon, il y a un "deuil" à faire par rapport aux attentes que l'on avait vis-à-vis de quelqu'un. Quand on peut ainsi repérer ce qui a été touché en nous (notre honnêteté, notre fidélité, notre compétence...), notre agressivité commence à fondre parce qu'on pensait auparavant que c'était toute notre personnalité qui avait été atteinte. * 3ème étape : dire sa souffrance.Il faut extérioriser sa douleur pour pouvoir en faire quelque chose, la gérer, guérir. Ecrire dans un cahier, parler à quelqu'un de confiance nous libère du poids de la blessure. Attention, il ne s'agit pas de parler pour se venger, dire du mal de l'autre. On a décidé de ne pas se venger. Il s'agit de parler de sa souffrance et de décrire des faits, pas d'interpréter des intentions. Il faut aussi trouver une personne assez mûre pour écouter nos doléances sans que cette personne en vienne à mépriser celui qui nous a fait du mal ni qu'elle aille répandre partout la nouvelle. De cette mauvaise tendance et de la mauvaise compréhension du processus de pardon naît notre solitude. Il y a des personnes qui meurent de ne pas pouvoir parler de leur souffrance, ne pas être capables de s'exprimer. Nous les chrétiens, devrions être capables d'offrir cette écoute compatissante aux autres. Parler à quelqu'un permet d'y voir clair en nous et d'identifier ce qui a été touché. * 4ème étape : recevoir la guérison.Le pardon total n'est pas possible si notre être intérieur n'a pas été guéri. La plupart du temps parler à quelqu'un permet à la guérison de se faire en nous, avec le temps. Nous avons en nous une capacité intérieure réparatrice. |
Pour le croyant, c'est là qu'intervient Dieu. Un ami, un psychothérapeute peuvent nous aider à cheminer vers cette 4ème étape, mais ils ne peuvent nous guérir. Quand la blessure est trop profonde ou très ancienne, le moi intérieur n'a plus la force de réparer les dégâts. Il y a besoin de Dieu. Si vous êtes croyant, si vous croyez à l'Esprit de Jésus, vous allez être capable de demander à l'Esprit-Saint qui est en vous de vous guérir, de vous réunifier, de recoller les morceaux et d'estomper la douleur. C'est là une promesse de Jésus : "L'Esprit du Seigneur l'Eternel est sur moi. Le Seigneur m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux . Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé..." (Evangile de Luc ch.4 v. 16-21). * 5ème étape : s'ouvrir au pardon.Une fois la guérison enclenchée, on peut dire : "mon cœur est ouvert pour recevoir le don du pardon". En effet, on ne pardonne pas aux autres, on se laisse prendre par le pardon. Le pardon ne nous appartient pas. Le croire fait naître en nous un sentiment de supériorité. Le pardon n'est pas une vertu morale, c'est une vertu théologale. Cela veut dire que c'est Dieu qui nous l'inspire, c'est Dieu qui en est l'agent et c'est Dieu qui en est l'objet. C'est pour cela que lorsqu'on rentre dans une dynamique de pardon, on met sa volonté dans les premières étapes, mais une fois rendu à cette étape finale, il s'agit de devenir accueillant, réceptif à l'amour de Dieu. Cela veut-il dire que si je ne suis pas chrétien je ne suis pas capable de vrai pardon ? Non. La grâce de Dieu n'est pas limitée au christianisme. La grâce de Dieu vient sur toute personne bonne dont le cœur est ouvert. Ce qui est important, c'est de savoir qu'on ne donne pas le pardon, mais qu'on le reçoit. Le vrai moteur pour le pardon, c'est de se savoir aimé profondément, inconditionnellement de Dieu. Si vous vous sentez aimé(e) profondément, vous allez être capable de pardonner. Quelqu'un qui ne se sent pas aimé, peut-il aimer pleinement les autres ? Si vous avez l'impression qu'on ne vous a rien pardonné dans votre vie, allez-vous être capable de pardonner à d'autres ? En même temps, il n'y a rien de plus difficile que de recevoir quelque chose d'une manière gratuite. On a toujours l'arrière-pensée qu'il y aura quelque chose à payer. Quand vous entrez dans le monde du pardon, vous entrez dans un monde d'abondance, de générosité, LA générosité gratuite de Dieu. Il n'y a pas de rationalité possible là-dedans. * après le pardon : que faire de la relation avec l'offenseur ? On a le choix. Est-ce que je me réconcilie avec la personne ou pas ? Si tu te réconcilies avec la personne, la relation ne peut plus revenir comme avant. Lorsqu'il y a eu une blessure entre deux personnes, le seul chemin positif, c'est l'approfondissement de l'amour entre ces deux personnes, décidé d'un commun accord. Quand on peut souffrir ensemble et accepter cette souffrance-là, il y a une sorte d'approfondissement. Un amour qui n'a pas souffert est un amour qui manque de profondeur. On le voit chez les couples. Toutefois, dans certaines situations, il est mieux qu'il n'y ait pas de réconciliation physique, si la personne n'a pas changé par exemple, si elle peut nous agresser, nous faire du mal. |
SOURCE: www.atoi2voir.com
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: LE PARDON COMME JÉSUS NOUS L'ENSEIGNE...
Salut Gilles!!!
DE TOUTE BEAUTÉ
UNION DE PRIÈRES.
Michael
DE TOUTE BEAUTÉ
UNION DE PRIÈRES.
Michael
Michael- Dans la prière
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Re: LE PARDON COMME JÉSUS NOUS L'ENSEIGNE...
Magnifique développement psychologique et spirituel sur ce pardon si difficile à donner et qui ne se résout que par grâce divine.
Tout votre exposé éclaire puissamment les ressorts psychologiques de l’âme humaine et la richesse du pardon accordé.
Une simple précision cependant. Vous dites:
"L'Amour ne se paye que par l'amour", diront les mystiques.
*La parabole du débiteur impitoyable:
Tout votre exposé éclaire puissamment les ressorts psychologiques de l’âme humaine et la richesse du pardon accordé.
Une simple précision cependant. Vous dites:
Il s’agit d’un point de théologie assez « pointu » mais la parabole du débiteur impitoyable (voir ci dessous, la troisième citation*) ne nous invite pas vraiment à l’optimisme de votre affirmation :Celui qui a connu le pardon de Dieu pour lui, sait pardonner aux autres. Il n’y a de vrai guérison par la grâce de Dieu que dans la mesure où elle est librement et volontairement acceptée. La phrase du Christ de l’Evangile « va, ta foi t’a sauvé » illustre bien cette réalité. Il n’y a de guérison que si l’on ouvre notre cœur à la grâce de Dieu. Il faudrait parler ici des liens puissants des trois vertus théologales qui, chacune, concourent à la guérison de notre être par l’acceptation du don de Dieu, ce qu’on appelle la Grâce. En reprenant la belle définition de la foi donnée par St Thomas et rappelée par le Catéchisme de l’Eglise Catholique (§ 155) :"Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés " veut dire : "Apprends-nous à pardonner comme toi, tu pardonnes". 95% des chrétiens qui récitent le Notre Père ont l'impression que s'ils pardonnent, Dieu va leur pardonner, alors que c'est l'inverse. C'est plutôt : "Pardonne-nous afin que nous qui sommes en train de pardonner, nous en ayons la force". L'amour de Dieu est premier. Celui qui a connu le pardon de Dieu pour lui, sait pardonner aux autres.
on s’aperçoit qu’il y a « commandement de la volonté élevée par la grâce », volonté où la liberté de l’homme reste entière. La charité est bien effet cet « amour guérissant » les blessures de l’offense, pur don de Dieu mais que nous devons accepter et même demander. S'instaure alors une autre logique entre l'âme et son Créateur, celle de l'Amour d’où, chez les théologiens se développement sur la charité qui est une véritable véritable amitié et qui suppose donc une certaine similitude entre les "amis" -"Je ne vous appelle plus mes serviteurs mais mes amis", dira Jésus - que Dieu Lui-même nous donne par grâce. Il y a alors un véritable échange entre nous et notre Créateur où la grande loi est celle de l'amour, cad du don et donc on peut comprendre au premier degré le "Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés " qui veut bien dire que si nous pardonnons, Dieu nous pardonnera, étant bien entendu, je me répète pour être clair, que le pardon que nous donnons est fruit de la grâce en nous, fruit particulier de la vertu infuse de charité." Croire est un acte de l’intelligence adhérant à la vérité divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce " (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 2, 9 ; cf. Cc. Vatican I : DS 3010),
"L'Amour ne se paye que par l'amour", diront les mystiques.
*La parabole du débiteur impitoyable:
Ainsi en va-t-il du Royaume des cieux comme d'un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Pour commencer, on lui en amena un qui devait dix mille talents*. Comme il n'avait pas de quoi rembourser, le maître donna l'ordre de le vendre ainsi que sa femme, ses enfants et tout ce qu'il avait, en remboursement de sa dette. Se jetant alors à ses pieds, le serviteur, prosterné, lui disait : « Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. » Pris de pitié, le maître de ce serviteur le laissa aller et lui remit sa dette.
En sortant, ce serviteur rencontra un de ses compagnons, qui lui devait cent pièces d'argent ; il le prit à la gorge et le serrait à l'étrangler, en lui disant : « Rembourse ce que tu dois. » Son compagnon se jeta donc à ses pieds et il le suppliait en disant : « Prends patience envers moi, et je te rembourserai. » Mais l'autre refusa ; bien plus, il s'en alla le faire jeter en prison, en attendant qu'il eût remboursé ce qu'il devait.
Voyant ce qui venait de se passer, ses compagnons furent profondément attristés et ils allèrent informer leur maître de tout ce qui était arrivé. Alors, le faisant venir, son maître lui dit : « Mauvais serviteur, je t'avais remis toute cette dette, parce que tu m'en avais supplié. Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? » Et, dans sa colère, son maître le livra aux tortionnaires, en attendant qu'il eût remboursé tout ce qu'il lui devait.
C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du coeur.
Jésus-Christ, Evangile selon Saint Matthieu, 18, 23-35
d'après la Traduction Oecuménique de la Bible (TOB)
Père Jean- PRETRE
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Re: LE PARDON COMME JÉSUS NOUS L'ENSEIGNE...
PARDONNEZ-NOUS NOS OFFENSES COMME NOUS PARDONNONS AUSSI A CEUX QUI NOUS ONT OFFENSÉS
On ne se moque pas de Dieu...D'aller a la confesse, c'est déjà un grand pas vers la lumière....
Mais aller se confesser sans le regret SINCÈRE de nos fautes, ca vaut ce que ca vaut.
Meme chose en regard de notre prochain...Si je suis convaincu que mon prochain ne réalise vraiement pas le mal qu'il a commis à mon égard, que je n'ai pas la tete viré qu'il continu son statagème, alors OUI je lui pardonne comme le PÈRE m'a pardonné.
Moi aussi, voyez-vous....JE N'AIME PAS FAIRE RIRE DE MOI.
Michael
On ne se moque pas de Dieu...D'aller a la confesse, c'est déjà un grand pas vers la lumière....
Mais aller se confesser sans le regret SINCÈRE de nos fautes, ca vaut ce que ca vaut.
Meme chose en regard de notre prochain...Si je suis convaincu que mon prochain ne réalise vraiement pas le mal qu'il a commis à mon égard, que je n'ai pas la tete viré qu'il continu son statagème, alors OUI je lui pardonne comme le PÈRE m'a pardonné.
Moi aussi, voyez-vous....JE N'AIME PAS FAIRE RIRE DE MOI.
Michael
Michael- Dans la prière
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Re: LE PARDON COMME JÉSUS NOUS L'ENSEIGNE...
Lire à la place de
ce qui suit:S'instaure alors une autre logique entre l'âme et son Créateur, celle de l'Amour d’où, chez les théologiens se développement sur la charité qui est une véritable véritable amitié et qui suppose donc une certaine similitude entre les "amis" -"Je ne vous appelle plus mes serviteurs mais mes amis", dira Jésus -
S'instaure alors une autre logique entre l'âme et son Créateur, celle de l'Amour d’où, chez les théologiens, tout un développement sur la charité considérée comme une véritable amitié, supposant donc une certaine similitude entre les "amis" -"Je ne vous appelle plus mes serviteurs mais mes amis", dira Jésus -
Père Jean- PRETRE
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Re: LE PARDON COMME JÉSUS NOUS L'ENSEIGNE...
* 5ème étape : s'ouvrir au pardon.Une fois la guérison enclenchée, on peut dire : "mon cœur est ouvert pour recevoir le don du pardon". En effet, on ne pardonne pas aux autres, on se laisse prendre par le pardon. Le pardon ne nous appartient pas. Le croire fait naître en nous un sentiment de supériorité. Le pardon n'est pas une vertu morale, c'est une vertu théologale. Cela veut dire que c'est Dieu qui nous l'inspire, c'est Dieu qui en est l'agent et c'est Dieu qui en est l'objet. C'est pour cela que lorsqu'on rentre dans une dynamique de pardon, on met sa volonté dans les premières étapes, mais une fois rendu à cette étape finale, il s'agit de devenir accueillant, réceptif à l'amour de Dieu. Cela veut-il dire que si je ne suis pas chrétien je ne suis pas capable de vrai pardon ? Non. La grâce de Dieu n'est pas limitée au christianisme. La grâce de Dieu vient sur toute personne bonne dont le cœur est ouvert. Ce qui est important, c'est de savoir qu'on ne donne pas le pardon, mais qu'on le reçoit.
Le vrai moteur pour le pardon, c'est de se savoir aimé profondément, inconditionnellement de Dieu.
Si vous vous sentez aimé(e) profondément, vous allez être capable de
pardonner. Quelqu'un qui ne se sent pas aimé, peut-il aimer pleinement
les autres ? Si vous avez l'impression qu'on ne vous a rien pardonné
dans votre vie, allez-vous être capable de pardonner à d'autres ? En
même temps, il n'y a rien de plus difficile que de recevoir quelque
chose d'une manière gratuite. On a toujours l'arrière-pensée qu'il y
aura quelque chose à payer. Quand vous entrez dans le monde du pardon,
vous entrez dans un monde d'abondance, de générosité, LA générosité
gratuite de Dieu. Il n'y a pas de rationalité possible là-dedans.
* après le pardon : que faire de la relation avec l'offenseur ?
On a le
choix. Est-ce que je me réconcilie avec la personne ou pas ? Si tu te
réconcilies avec la personne, la relation ne peut plus revenir comme
avant. Lorsqu'il y a eu une blessure entre deux personnes, le seul chemin positif, c'est l'approfondissement de l'amour entre ces deux personnes, décidé d'un commun accord.
Quand on peut souffrir ensemble et accepter cette souffrance-là, il y a
une sorte d'approfondissement. Un amour qui n'a pas souffert est un
amour qui manque de profondeur. On le voit chez les couples. Toutefois, dans certaines situations, il est mieux qu'il n'y ait pas de réconciliation physique, si la personne n'a pas changé par exemple, si elle peut nous agresser, nous faire du mal.
Gilles. Ville de Québec - Canada
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