Sédévacantisme = négation de Vatican I
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Felipe
Père Nathan
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Re: Sédévacantisme = négation de Vatican I
Par exemple, vers la 5e minute (5' 25''), l'ami Lavagna dira ceci :
Vous pouvez vérifier.
Problème : cet argument n'en est pas un.
Pourquoi ?
Premièrement, parce que ce genre de déveine est déjà arrivé à l'ensemble des évêques de l'Église. Historiquement, il est bien arrivé déjà que l'ensemble des évêques pu reconnaître un antipape comme pape. Curieux que Matthieu Lavagna ne s'en soit pas avisé.
et
Deuxièmement, parce que l'Église catholique n'a jamais enseigné non plus une semblable doctrine telle que celle de l'acceptation universelle. Et aussi les sédévacantistes pourront faire valoir en réplique, comment le pape Paul IV (1554-1559) avec sa Bulle Cum ex Apostolatus enseigne précisément le contraire de ce que raconte Matthieu Lavagna, et à savoir ici qu'un faux pape peut être réputé «vrai pape» par l'ensemble des évêques et bien à tort, dit Paul IV; qu'une reconnaissance officielle par les évêques ne changera rien à la condition de fausseté étant bien celle du faux pape et qui demeure tel.
Extrait :
Bref, il faut comprendre ici qu'une acceptation universelle par les évêques (comme le dirait Matthieu Lavagna), une acceptation apparente, ne peut valoir comme critère pour déterminer sans se tromper qu'un candidat ayant été désigné pour être le pape serait réellement un authentique vicaire du Christ. Cette reconnaissance institutionnelle ne peut servir de machine à blanchir l'individu concerné.
«Un autre argument contre le sédévacantisme est fondé sur la doctrine de l'acceptation universelle qui soutient que dans le cas ou absolument tous les évêques légitimes de l'Église catholique reconnaissent une personne comme pape, alors cette personne est vraiment pape. De là, on en déduit qu'il est impossible que tous les évêques reconnaissent universellement un antipape comme le vrai pape.»
Vous pouvez vérifier.
Problème : cet argument n'en est pas un.
Pourquoi ?
Premièrement, parce que ce genre de déveine est déjà arrivé à l'ensemble des évêques de l'Église. Historiquement, il est bien arrivé déjà que l'ensemble des évêques pu reconnaître un antipape comme pape. Curieux que Matthieu Lavagna ne s'en soit pas avisé.
et
Deuxièmement, parce que l'Église catholique n'a jamais enseigné non plus une semblable doctrine telle que celle de l'acceptation universelle. Et aussi les sédévacantistes pourront faire valoir en réplique, comment le pape Paul IV (1554-1559) avec sa Bulle Cum ex Apostolatus enseigne précisément le contraire de ce que raconte Matthieu Lavagna, et à savoir ici qu'un faux pape peut être réputé «vrai pape» par l'ensemble des évêques et bien à tort, dit Paul IV; qu'une reconnaissance officielle par les évêques ne changera rien à la condition de fausseté étant bien celle du faux pape et qui demeure tel.
Extrait :
Une Bulle est le document le plus solennel publié par un Pape; elle s'adresse à toute la chrétienté et est rigoureusement obligatoire en conscience.Bulle du pape Paul IV, Cum ex Apostolatus, produite le 15 février 1559
«... de plus, si jamais un jour il apparaît qu'un évêque, faisant même fonction d'archevêque, de patriarche ou de primat; qu'un cardinal de l'Église Romaine, même légat; qu'un Souverain Pontife lui-même, avant sa promotion et élévation au cardinalat ou au souverain pontificat, déviant de la foi catholique, est tombé en quelque hérésie, sa promotion ou élévation, même si elle a eu lieu dans la concorde et avec l'assentiment unanime de tous les cardinaux, est nulle, sans valeur, non avenue.
Son entrée en charge, consécration, gouvernement, administration, tout devra être tenu pour illégitime. S'il s'agit du souverain Pontife, on ne pourra prétendre que son intronisation, adoration (agenouillement devant lui), l'obéissance à lui jurée, le cours d'une durée qu'elle quelle soit (de son règne), que tout cela a convalidé ou peut convalider son pontificat; celui-ci ne peut être tenu pour légitime, jamais et en aucun de ses actes.»
Paul IV. Donné à Rome, à Saint Pierre, le 15 des calendes de Mars, l'an 1559, la quatrième année de notre pontificat.
Ego Paulus, catholicae Ecclesiais episcopus
Ego Io Bellayus, episcopus Ostiensis
Ego R. cardinalis de Carpo, episcopus Tusculanus
(suivent les 52 signatures des cardinaux subscriptiones)
Bref, il faut comprendre ici qu'une acceptation universelle par les évêques (comme le dirait Matthieu Lavagna), une acceptation apparente, ne peut valoir comme critère pour déterminer sans se tromper qu'un candidat ayant été désigné pour être le pape serait réellement un authentique vicaire du Christ. Cette reconnaissance institutionnelle ne peut servir de machine à blanchir l'individu concerné.
Cinci- Avec Saint Joseph
- Messages : 1282
Inscription : 22/04/2021
Re: Sédévacantisme = négation de Vatican I
Je remet ici la vidéo de Matthieu Lavagna, pour plus de commodité.
Cinci- Avec Saint Joseph
- Messages : 1282
Inscription : 22/04/2021
Re: Sédévacantisme = négation de Vatican I
Pape ou antipape ?
[...]
Déterminer si Alexandre V doit être considéré comme un pape légitime ou un antipape légitime est encore aujourd’hui matière à débats : si les « papes de Pise » figurent encore dans la liste officielle de succession des pontifes de l'Annuario Pontificio entre 1913 et 1946, la liste établie en 1947 par le préfet de la Bibliothèque Vaticane, Angelo Mercati, qui se réfère à des critères théologiques issus du concile Vatican I, les exclut ; ce sans fondement historique et à l'opposé de la position des historiens, qui, dans leur ensemble, affirment l’impossibilité de trancher. Le Saint-Siège relève d'ailleurs lui-même les difficultés de numérotations pour quelques cas et avoue son impuissance à trancher.
Ainsi quand en 1492 Rodrigo Borgia est élu pape, il choisit le nom d’Alexandre VI, se gardant de reprendre le nom et le numéro d’Alexandre V, attestant de la légitimité de ce dernier au xve siècle; a contrario, en 1958, le cardinal Angelo Giuseppe Roncalli, élu après la publication de la liste de Mercati, reprend le nom et le numéro de Jean XXIII, nom de règne de Baldassarre Cossa, second pape de Pise
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_V_(antipape)
Certains individus auront pu être reconnus universellement comme papes, avant de finir par être retirés de la liste de succession des papes légitimes bien des années plus tard. L'idée ici reste qu'il n'existe pas une telle chose mais qui serait tel un dogme dans l'Église, une conviction traditionnelle selon laquelle la reconnaissance par les évêques du moment vaudrait immédiatement et définitivement surtout (hors de toutes contestations ultérieures possibles) le statut de pape légitime au candidat désigné.
Le contenu de la Bulle de Paul IV et la réalité historique sont déjà deux éléments qui suffiraient bien, en soi, pour démonter l'idée de ce contre-argument employé par Matthieu Lavagna. Eh bien non ! Non, il ne suffit pas que «tous les évêques» (la grande majorité, etc.) aient l'air de prêter allégeance à un candidat désigné comme étant désormais «le pape» mais pour qu'il le soit véritablement au final. Ce n'est pas nécessairement ou fatalement le cas que l'intéressé soit vrai pape, pas toujours.
Cinci- Avec Saint Joseph
- Messages : 1282
Inscription : 22/04/2021
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