témoignage de la grâce de Dieu

Contrister l’Esprit



« Car si nous péchons volontairement, après avoir

reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus

de sacrifices pour les péchés, mais une terrible attente

du jugement et un feu ardent, qui doit dévorer

les adversaires. Quelqu'un a-t-il violé la loi

de Moïse, il meurt sans miséricorde, sur le témoignage

de deux ou trois personnes ; de quel plus

grand supplice pensez-vous que sera jugé digne

celui qui foulera aux pieds le Fils de Dieu, et qui

tiendra pour profane le sang de l'alliance, par lequel

il a été sanctifié, et qui outragera l'Esprit de

la grâce ? Car nous connaissons celui qui a dit :

À moi appartient la vengeance ; je rendrai la pareille,

dit le Seigneur. Et ailleurs : Le Seigneur jugera

son peuple. C'est une chose terrible que de

tomber entre les mains du Dieu vivant. » Hébreux

10 : 26-31

Et aussi :


« C'est pourquoi, laissant les éléments de la parole

de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans

poser de nouveau le fondement du renoncement

aux oeuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine

des baptêmes, de l'imposition des mains, de

la résurrection des morts, et du jugement éternel.

C'est ce que nous ferons, si Dieu le permet. Car il

est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés,

qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part

au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de

Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont

tombés, soient encore renouvelés et amenés à la

repentance, puisqu'ils crucifient pour leur part

le Fils de Dieu et l'exposent à l'ignominie. Lorsqu’une

terre est abreuvée par la pluie qui tombe

souvent sur elle, et qu'elle produit une herbe utile

à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à

la bénédiction de Dieu ; mais, si elle produit des

épines et des chardons, elle est réprouvée et près

d'être maudite, et on finit par y mettre le feu. »

Hébreux 6 : 1-8


« Heureux l'homme qui est continuellement dans la

crainte ! Mais celui qui endurcit son coeur tombe

dans le malheur. » Proverbes 28 : 14

Ces versets de l'Épitre aux Hébreux sont très sévères,
mais ils sont concrets. La raison principale de ma chute
est d'avoir minimiser ma crainte par rapport à Dieu. J'en
suis le principal responsable mais je dois vous avouer
que l'enseignement reçu au début de ma vie chrétienne y
a aussi grandement contribué. La plupart des commentateurs
réfèrent ces versets aux non-croyants et non aux
véritables chrétiens. À ceux qui ont connu la vérité mais
sans même l'avoir reçu, qui sont venus à la porte sans toutefois
y être entrés. Cela peut être vrai dans certains cas,
mais il n'empêche que, ces passages s’adressent aussi à de
véritables croyants qui ont reçu la Vérité et le Saint-Esprit
mais qui s’en sont détournés après être nés de nouveau.
Je crois que c'est une grave hérésie d'enseigner que
ces passages s'adressent uniquement à des personnes non
converties, et cela ouvre la porte pour bien des croyants
à pécher. Malgré la crainte que cela pouvait s'adresser à
moi, je me complaisais à la pensée que si je tombais, je
pouvais toujours me relever, car Dieu me pardonnerait à
cause de sa grande miséricorde. Oui, il m’a pardonné,
mais à quel prix.

« Dieu corrige aussi celui qu’il aime et qu’il reconnait

pour son fils comme un père châtie son

enfant. » Hébreux 12 : 6

Comme Samson avec Dalila, la dernière fois a été de
trop. Il s'en sortait à chaque fois, comptant que Dieu était
là et qu'Il interviendrait comme Il est toujours intervenu,
mais ce fut une grave erreur de sa part (Juges 16 : 4-21). Il
en fut ainsi pour moi. Le jugement est tombé sur ma tête.
Jugement et circonstances
Comme on le sait, les choses ne sont pas toujours faciles.
À cette époque, je rencontrai une jeune chrétienne.
Après quelques mois de fréquentation, nous avons eu
quelques relations illicites et il était évident pour moi qu'il
fallait que je cesse ces actes et que je coupe cette relation.
Dieu, pour qui notre sanctification est le but ultime, devait
avoir la première place dans ma vie.
À maintes reprises, Il me le montrait clairement,
surtout par le Saint-Esprit à travers les Saintes Écritures.
J'obéissais et je retombais. Il me pardonnait et je revenais,
jusqu’au moment où ma conscience commença à flétrir. Je
me sentais de moins en moins coupable. J'étais de plus en
plus confus. Je me disais : « Dieu a-t-il réellement dit ? »
Je commençais à questionner tout le monde : « C’est quoi
l'amour ? » J'essayais de trouver une raison pour garder et
justifier cette relation. Je m'égarais, m'éloignais et finis par
perdre complètement la direction, la voie et la relation avec
mon Dieu.
Un matin, après avoir passé la nuit chez cette jeune
fille, je pris ma bible et je lus dans le but de savoir ce que
ça faisait de lire en étant dans le péché. Je ne me souviens
sur quel verset je suis tombé, mais j'ai eu une crainte soudaine.
Une peur s'empara de moi car ce que je lus me
terrorisa, condamnant sévèrement l'acte que je venais de
faire. Ce n'était pas nécessairement le fait d'avoir tombé
sexuellement, mais plutôt d'avoir confronté Dieu ouvertement
et volontairement, en le mettant à l'épreuve, en
lisant Sa Parole d'une façon à le défier. Je l'ai outragé.
Quelque chose en moi venait de se passer. Je n'étais plus
le même. Ma pensée pour Dieu s'était refroidie. Je n'avais
plus et ne saisissais plus l'amour de Dieu. Autant lors de
ma conversion, il y eut en moi, un changement radical,
autant le même changement se fit en moi, mais de façon
contraire. Mais ce changement radical n'est pas arrivé tout
d'un coup, mais petit à petit. La lumière baissait comme
si l’huile venant d'une lampe commençait à manquer pour
s'éteindre complètement. Je n'avais plus cette sensibilité
pour les choses de Dieu, comme si Dieu s'était retiré de
moi. L'Esprit s'est éteint complètement en moi.
C'est alors que, le soir même, en revenant de Sherbrooke
par autobus, en direction de Black Lake, je lisais le livre
Le voyage du Pèlerin de John Bunyan. À un endroit dans
le livre, un homme en image, dessiné dans une prison, regardait
au plancher, l'air désespéré. Quelqu'un lui demanda
ce qui lui était arrivé. Cet homme avoua avoir laissé la
bride à ses passions. Il était emprisonné et n’était plus capable
d'en sortir. Exactement ce qui m’arriva. La passion
gagna de plus en plus de terrain sur moi jusqu'à ce que je
tombe et que je pèche ouvertement. Il y a des péchés involontaires,
et d’autres, volontaires : des péchés que l'on
appelle à « main levée ».



« Mais si quelqu'un, indigène ou étranger, agit la

main levée, il outrage l'Éternel ; celui-là sera retranché

du milieu de son peuple. » Nombres 15 : 30


Et c'est ce que j'ai fait ce matin-là. J'ai joué à la roulette
russe avec Dieu, ne réalisant pas la gravité de mon
acte. Je combattais ma passion pour cette jeune fille mais,
en retombant constamment, je finis par profaner l'Esprit
en Lui résistant jusqu'à ce qu'Il s'éteigne complètement en
moi. Je venais de fouler aux pieds l'Esprit de Dieu.



« N'éteignez pas l'Esprit. » 1 Thessaloniciens 5 : 19


J'avais beau prier, lire, plus rien ne se produisait. L'absence
totale de Sa présence. Je dois dire qu'en plus de ne
plus saisir Sa présence et Son Esprit à travers la Bible, à
chaque fois que je l'ouvrais, peu importe où je lisais, un
jugement et une condamnation me poursuivaient tout partout,
non seulement dans la Bible, mais dans mes activités
aussi. J'étais livré aux mains de Satan.
Comme ce fut le cas du peuple d’Israël dans le désert
lorsqu’il eut la chance d’entrer dans la Terre promise. Il
était à la frontière lorsque les espions qui avaient exploré
le pays dans le but de le conquérir, le convainquirent de
ne pas y entrer par crainte des géants s'y trouvant. À plusieurs
reprises, auparavant, le peuple murmurait contre
Dieu, refusant d'obéir, mais cette fois fut une fois de trop.
C'est alors que le Seigneur leur dit :

« De même que vous avez mis quarante jours à explorer

le pays, vous porterez la peine de vos iniquités

quarante années, une année pour chaque jour ;

et vous saurez ce que c'est que d'être privé de ma

présence. » Nombres 14 : 34


C'est alors qu'ils furent privés pendant 40 ans de la
présence de Dieu. Il en fut ainsi pour moi, mais pendant
15 ans. Je ne pouvais lire la Bible sans me sentir complètement
condamné. Je ne pouvais pas prier et je sentais la
présence de Satan à ma droite, constamment. J'avais beau
vouloir me repentir, mais j’en étais incapable. Impossible
de revenir à la repentance. J'étais livré à Satan et sous
son autorité.

« Place-le sous l'autorité d'un méchant, et qu'un

accusateur se tienne à sa droite ! » Psaumes 119 : 6


« Qu'un tel homme soit livré à Satan pour la destruction

de la chair, afin que l'esprit soit sauvé [restauré] au

jour du Seigneur Jésus. » 1 Corinthiens 5 : 5


Je fus sous un jugement pendant toute cette période,
et non sans dommage. Lorsque l'Esprit s'éteignit, cela me
fit revivre, selon moi, le même énorme traumatisme que
je vécus lors de la séparation d’avec ma mère, mais cette
fois-ci, c’était avec Dieu. Ce fut le début de mes psychoses.
Je n’aurais certainement jamais vécu ces épisodes
psychotiques, si j’avais obéi à Dieu alors que la séparation
d’avec ma mère avait été comblée par ma nouvelle
relation avec Dieu.
C'est une chose terrible que de tomber entre les mains
du Dieu vivant. Mais je dois vous avouer que c'est encore
plus terrible que de ne pas lui appartenir. Malgré le
jugement qui tomba sur moi, je Lui appartenais toujours.
C'est la pire des choses qu'un chrétien puisse vivre après
avoir connu la Vérité et la présence de Dieu, avoir goûté la
bonne Parole et les puissances des siècles à venir. Après
avoir reçu une pluie abondante et produit une plante utile
pour ceux pour qui elle est cultivée.
Mais le contraire pour moi se produisit. J'eus à finir
par produire des épines et des chardons prêts à être brûlés.
J'ai dû passer par le feu afin d'être épuré pour éliminer les
scories afin d'être restauré. Dieu n'est-Il pas aussi un feu
dévorant (Deutéronome 4 : 24) ?
Seule une grâce que l'on ne peut voir peut permettre
à un homme de passer à travers ce jugement si terrible.
Mon espérance s’était effondrée ; plus d'espérance de revenir,
de jouir de la vie éternelle.
Premier internement psychiatrique
C'est là que les angoisses commencèrent. Je fus hospitalisé
une première fois à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul
à Sherbrooke. Mon obsession était que j'avais perdu mon
salut. N'ayant plus l'assurance de mon salut et ne me sachant
plus en relation avec Dieu, j'étais dans la confusion
la plus totale. Étais-je encore sauvé : oui ou non ? Peu importe.
Je ne pouvais pas supporter cette rupture. Surement
ceci a eu un impact psychologique en lien avec la coupure
relationnelle d’avec ma mère. Je revenais comme avant
d'être sauvé. Ce vide n'était plus comblé par la présence
de Dieu.
Par contre, on sait que toutes choses concourent au
bien de ceux qui aiment Dieu (Romains 8 : 28). Comment
pouvais-je voir le bien que ceci pouvait me procurer à ce
moment-là ? Il est ressorti un mal dans ma vie que j'ignorais
complètement et qui devait être guéri. Je crois que
ceci a commencé par une restauration que je n'aurais jamais
pu anticiper.
Peut-on dire que je devais désobéir pour être restauré ?
Certes non, mais :

« Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un

sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit

plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un

fruit paisible de justice. » Hébreux 12 : 11

Électrochocs et camisole de force


J'ai eu à subir des électrochocs pendant une semaine
complète. Mais rien ne changea. Je demeurai un temps
à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, pour finalement être
transféré à l’hôpital anglais, Jeffrey Hale à Sherbrooke,
où un docteur chrétien me prit en charge. Mais rien,
non plus, ne contribua à faire tomber mon obsession. Je
voulais me suicider. On me mit alors, durant 24 heures,
dans une camisole de force et sous médicaments pour
me calmer. Cela a eu un certain effet, mais ne calma pas
mes angoisses. Je dois dire que la camisole de force est
extrêmement difficile à supporter et décourage quiconque
à la résistance. Rien à faire.
Après quelques semaines (ou moins, je ne saurais
dire) d’hospitalisation sous médicaments, on me donna
congé. Je pris des médicaments pour un peu de temps et je
les arrêtai. Ma soeur me proposa de me faire entrer à l’Hôpital
psychiatrique Saint-Michel-Archange (ancien nom
de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec).
Comme j’allais m’y inscrire, je changeai d'idée et décidai
d'aller travailler, de peine et de misère, pour une compagnie
d’assurance. Ce qui fut de courte durée. Après, je
fus engagé par une entreprise comme représentant pour
la vente de meubles et de maisons modulaires. Ce fut nécessaire
pour moi, car je ne pouvais supporter de rester
à ne rien faire et de penser, car la pensée de l'enfer me
hantait constamment. Aussitôt que je tombais à ne rien
faire, l'obsession revenait. J'avais constamment peur qu'il
se produise des manifestations tels que des objets qui se
déplacent seuls, qu'une entité apparaisse ou qu'il y ait des
choses surnaturelles que je ne puisse contrôler, etc. Je vivais
dans une angoisse constante. Je sentais la présence
de Satan continuellement à ma droite. Comme il est dit
plus haut :

« […] et qu'un accusateur se tienne à sa droite ! »

Psaumes 109 : 6


Et on sait que Satan est l’accusateur des frères (Apocalypse12
: 10).

J'ai entendu un reportage sur la schizophrénie et ceux
qui témoignaient avaient le même problème que moi. Ils
sentaient la présence d'une entité, excepté que certains
d'entre eux, entendaient des voix audibles. Ils devaient
s'occuper constamment, sinon, les voix se manifestaient,
et ils les entendaient. Et même, selon le témoignage de
l'un d'eux, il devait écouter continuellement de la musique
afin de ne pas les entendre et réussir à dormir. Je
pouvais dormir, mais tout en pensant continuellement
à mes activités.
Personnellement, je crois que ces gens pourraient être
libérés s'ils le voulaient, mais seulement par la grâce de
Dieu, à travers le Sang de Christ. Aucune thérapie, aucun
médicament, ne peut les guérir complètement, non
seulement selon moi, mais aussi selon les médecins. Il
se peut que la thérapie et les médicaments les aident, les
soulagent mais, en aucun cas, je n'ai entendu dire que
quelqu'un ait été guéri complètement, car ce n'est qu'en
Christ qu'est la véritable guérison, si du moins nous
demeurons dans la Vérité. Je crois, que, bibliquement,
essayer de combattre ces voix, c'est combattre avec des
démons. Ces voix viennent d'un monde surnaturel et
elles sont réelles, mais audibles uniquement pour ceux
qui sont sous la domination de ces entités.
Selon certains témoignages, certains cherchent la relation
et la conciliation avec ces esprits méchants, pensant
que ce sont de bons esprits, ou souvent, qu'ils ne sont pas
réels, et même que ce ne sont que des pensées imaginaires
qu’on peut finir par contrôler. Mais, c'est faux.
Ce sont des esprits réels, menteurs et séducteurs, qui ne
cherchent qu'à détruire et à prendre un contrôle sur la personne
et la posséder. Donc, engager un combat humain ou
se concilier avec eux, c'est entretenir des relations avec
des esprits méchants, car :

« Nous n'avons pas à lutter contre la chair et le

sang, mais contre les dominations, contre les autorités,

contre les princes de ce monde de ténèbres,

contre les esprits méchants dans les lieux célestes. »

Éphésiens 6 : 12


À cause de notre incrédulité et notre manque de foi en
Dieu, nous nous privons de bénédictions, de délivrances
et nous nous empêchons de vivre une vie réelle. (En tant
que psychotique, l'importance c'est de vivre avant tout
dans la réalité, et c'est ce qui va nous amener à vivre une
vie saine.)
Combien de nous sommes captifs ?
Non seulement, nous pourrions revenir à une vie normale,
mais en plus, nous pourrions bénéficier de la vie
éternelle. Car même la mort ne peut nous délivrer de nos
angoisses, non seulement dans cette vie, mais elles nous
poursuivront également dans l'éternité. La seule chose
que Dieu nous demande pour bénéficier de la vie éternelle
et de la délivrance est de se repentir, de reconnaitre
que l'on a péché et de croire que Christ est mort pour nos
péchés. C'est un don gratuit. Aucune oeuvre ne peut nous
sauver ; seul son Sang versé à la croix. Et c’est ce que j’ai
fait lors de ma conversion. Selon ce qui est écrit :

« Car tous ont péché et sont privés de la gloire

de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa

grâce, par le moyen de la rédemption qui est en

Jésus-Christ. » Romains 3 : 23, 24


L’obsession perdure

J’aurais aimé retourner aux études mais il était impossible
pour moi de me concentrer et d’espérer une vie
meilleure. C'est alors que je me mis à sortir et à boire. Je
devais constamment m'engourdir pour ne pas penser. Je
dois vous avouer que j'aurais donné ma vie entière pour
revenir en relation avec Dieu. Je me disais que si je dois
aller en enfer :

« […] mangeons et buvons car demain nous mourrons.

» 1 Corinthiens 15 : 32


Je le faisais toujours avec de profonds remords et avec
peur. J'étais constamment dans la confusion et l'angoisse.
J'étais retourné à ce que j'avais vomi. Les chrétiens qui
m'avaient connu auparavant croyaient que je n'avais jamais
été sauvé. Mais moi, je n'ai jamais douté de mon
salut. Je savais que j'étais né de nouveau mais l’outrage
au Saint-Esprit et de l’avoir contristé m'avait enlevé toute
espérance et espoir de retour. Pour celui qui a connu
Jésus-Christ comme son Sauveur personnel et qui lit ce
livre, et vit ce que j'exprime présentement, qu'il soit assuré
qu'il y a de l’espoir. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un
qui vivait ce que je vivais et je n'avais aucun point de référence.
Donc, j'ai dû vivre ces moments seul et sans espérance.
Je vivais exactement ce qui est écrit :

« Moi aussi, je rirai quand vous serez dans le malheur,

je me moquerai quand la terreur vous saisira,

quand la terreur vous saisira comme une tempête,

et que le malheur vous enveloppera comme un

tourbillon, quand la détresse et l'angoisse fondront

sur vous. Alors ils m'appelleront, et je ne répondrai

pas ; ils me chercheront, et ils ne me trouveront

pas. » Proverbes 1 : 26-28

Je vivais dans le malheur, dans la détresse et l'angoisse.
J'avais beau essayer de prier, de lire, d'invoquer Dieu, mais
aucune réponse.

« Je suis l'homme qui a vu la misère sous la verge

de sa fureur. Il m'a conduit, mené dans les ténèbres,

et non dans la lumière. Contre moi Il tourne et retourne

sa main tout le jour. Il a fait dépérir ma

chair et ma peau, Il a brisé mes os. Il a bâti autour

de moi, Il m'a environné de poison et de douleur. Il

me fait habiter dans les ténèbres, comme ceux qui

sont morts dès longtemps. Il m'a entouré d'un mur,

pour que je ne sorte pas ; Il m'a donné de pesantes

chaînes. J'ai beau crier et implorer du secours, Il

ne laisse pas accès à ma prière. Il a fermé mon

chemin avec des pierres de taille, Il a détruit mes

sentiers. Il a été pour moi un ours en embuscade,

un lion dans un lieu caché. Il a détourné mes voies,

Il m'a déchiré, Il m'a jeté dans la désolation. Il a

tendu son arc, et Il m'a placé comme un but pour

sa flèche. Il a fait entrer dans mes reins les traits

de son carquois. » Lamentations 3 : 1-13


Mais il est dit que Dieu châtie ses enfants afin de les
corriger. Le mot grec « mastigoô » souvent traduit par
« châtier », est aussi traduit, plus littéralement, par le mot
« fouetter ». Selon moi, « fouetter » est le mot juste et c’est
aussi l’un des pires châtiments qu'un homme puisse vivre
dans sa chair. Dieu m'a fouetté afin de me corriger, de
me ramener dans le droit chemin. Les paroles douces
n'avaient plus d'effet sur moi. Il fallait le bâton. Comme
dit Paul :

« Que voulez-vous ? Que j'aille chez vous avec une

verge, ou avec amour et dans un esprit de douceur

? » 1 Corinthiens 4 : 21.


Ou encore :

« Ce n'est pas par des paroles qu'on châtie un

esclave ; même s'il comprend, il n'obéit pas. »

Proverbes 29 : 19


Ceci peut paraitre dur, mais c'est ce dont j'avais besoin
compte tenu de mon entêtement et de ma rébellion. Il ne
faut pas oublier que j'arrivais de loin depuis mon adolescence.
Quel amour d'un père pour son fils ! Quel amour
le Père m'a témoigné ! Ceci me confirme que j'appartiens
bel et bien au Père et que je suis enfant de Dieu. Je Lui en
serai reconnaissant éternellement.
Certes, en ce qui me concerne, ce n’était pas une correction
physique mais spirituelle. Et le fouet a été pour
moi d’être privé de sa Présence après l’avoir connu. Non
seulement j’ai eu à vivre l’absence de Sa présence, mais
celle-ci a été remplacée par celle de Satan : les angoisses,
la honte, l’ignominie, l’absence de communion fraternelle
et de la Parole de Dieu. Et c’est ce que je vivais.
Après avoir moi-même prêché aux autres, je fus disqualifié.
J’aurais dû suivre l’exemple de l’apôtre Paul lorsqu’il
mentionne :

« […] je traite durement mon corps et je le discipline,

de peur d'être moi-même disqualifié après

avoir prêché aux autres. » 1 Corinthiens 9 : 27


Dieu sait ce que nous pouvons supporter. Il ne nous
éprouve pas au-delà de nos forces. Et il en a été ainsi pour
moi. La mesure de ce châtiment est proportionnelle à la
mesure de la gravité de mon abandon des conseils de Dieu
et d’avoir coupé ma relation avec Lui. Dieu est juste. Ces
15 années de correction ont fait de moi un homme dont
la crainte (peur) de Dieu est la base de sa vie chrétienne
et le commencement de la connaissance de Dieu. Je Le
remercie souvent et en toute sincérité. Je Lui rends grâce
pour ces 15 années, car :

« Reconnais en ton coeur que l'Éternel, ton Dieu,

te châtie comme un homme châtie son enfant. »

Deutéronome 8 : 5


Quel grand amour Dieu a pour nous ! Ces 15 années
ont complètement changé ma vie. C'est alors que j'ai pu
avoir vraiment une direction dans ma vie à savoir : « Lui
obéir ».






Extrait du livre de 294 pages «Psychose; mensonge ou réalité» disponible à l'adresse email:

guyfrechette12@gmail.com



P.S.Merci aux responsables de ce forum de me donner le privilège d'écrire.

guy frechette a écrit:[..]
P.S.Merci aux responsables de ce forum de me donner le privilège d'écrire.

Apparemment vous avez le droit d'écriture.

Je sais,  mais pour moi c'est quand même un privilège

Guy, merci pour votre émouvant témoignage. D'une certaine façon, il rejoint ma propre expérience.

La souffrance purifie.

Comme vous, je remercie le Seigneur pour le magistral coup de pied aux fesses que j'ai reçu.
J'ai encore mal, mais tant pis.
Le Seigneur est revenu me chercher. Qu'il en soit éternellement loué.

Que le Seigneur, qui vous aime infiniment, vous bénisse et vous garde.

Merci Kitine d'avoir donné suite à ce témoignage et je suis très heureux que ceci puisse vous avoir touché et que vous soyez revenu au Seigneur car Grande est Sa miséricorde.
Merci aussi pour votre sensibilité .

« Supportez le châtiment : c'est comme des fils que Dieu vous traite. Car quel est le fils qu'un père ne châtie pas ? 
Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils.  D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.» He 12;7-11