Etes vous anti mondialiste ?
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Etes vous anti mondialiste ?
A partir de ce texte qui peut servir de support pour votre réflexion,
dites nous si vous portez des sentiments anti mondialistes et pourquoi ?
merci de votre participation constructive...
"Le mondialisme ce n’est rien d’autre que la dérive totalitaire du libéralisme. Il réconcilie les internationalistes de gauche et les affairistes trans-nationaux sur le dos des nations, des peuples, des hommes et des travailleurs du monde entier. Et parce qu’un économisme s’est substitué à un autre, comme le rappelle Guillebaud, le mondialisme professe aujourd’hui les mêmes inepties que hier le communisme. [...]
dites nous si vous portez des sentiments anti mondialistes et pourquoi ?
merci de votre participation constructive...
"Le mondialisme ce n’est rien d’autre que la dérive totalitaire du libéralisme. Il réconcilie les internationalistes de gauche et les affairistes trans-nationaux sur le dos des nations, des peuples, des hommes et des travailleurs du monde entier. Et parce qu’un économisme s’est substitué à un autre, comme le rappelle Guillebaud, le mondialisme professe aujourd’hui les mêmes inepties que hier le communisme. [...]
Le mondialisme professe la croyance réductrice dans la prééminence de l’économie sur le politique : les libéraux croient à la logique des marchés comme les communistes croyaient que « les infrastructures commandaient aux superstructures ». [...] Le mondialisme se présente comme une science : le libéralisme, comme avant lui le marxisme, serait une évidence scientifique qui congédie toute velléité d’intervention humaine. [...] Le mondialisme, comme avant lui le communisme, se présente comme une vérité théologique qui a la force du sacré. [...] Cette nouvelle religion laïque et matérialiste a ses conciles (Davos, G7), son clergé local (le MEDEF) et ses curés de paroisse (chefs d’entreprise ou journalistes économiques boboïsés). [...] Le mondialisme c’est une promesse jamais satisfaite : comme le communisme hier, le mondialiste promet un avenir radieux [...] Parce qu’il est la Vérité, qui ne se discute pas, le mondialisme se montre indifférent à l’égard des faits : le mondialiste, comme avant lui le communiste, est insensible aux démentis du réel. [...] les européistes vous expliquent que l’Europe - d’essence mondialiste - ne fonctionne pas parce qu’il n’y a pas assez d’Europe. Toujours la même chanson ! Le mondialisme postule une adhésion à la révolution qui ferait du passé table rase : le mondialisme comme avant lui le communisme veut créer l’homme nouveau, celui qui n’a plus besoin d’Etat, celui qui s’est affranchi de toutes attaches identitaires, nationales, familiales [...]
Derrière la globalisation, sous l’impulsion des libéraux, c’est le fantôme de l’internationalisme marxiste qui refait surface : même haine de la nation qui est le lieu des compromis sociaux ; même haine des structures intermédiaires (famille, institutions…) dont l’existence même contrarie la fluidité des échanges. [...]
La planète est un don de Dieu. Elle ne peut offrir que ce qu’elle est en mesure de produire. Or, comment peut-on croire que 9 milliards d’hommes peuvent vivre, produire, consommer, polluer comme des américains. Or, c’est pourtant ce que postule l’idéologie mondialiste qui contrevient à tous les principes écologiques bien compris : être écologique c’est produire à proximité et recycler sur place. [...] Dans le même temps pour donner le change, nos états totalement schizophrènes matraquent nos concitoyens de discours moralisateurs et mettent en place une fiscalité verte. Or, à quoi sert-il d’obliger les Français à chercher le pain en vélo si le vélo est produit en chine, le blé vient des Etats-Unis et que le champ derrière la boulangerie est laissé en jachère sur décision administrative de l’Union européenne ? [...]
Nous refusons de croire que l’épanouissement individuel se mesure à la capacité de consommer et trouve ses fondements dans un hédonisme malsain. Nous devons à l’héritage chrétien de l’Europe notre conception de l’homme qui lui reconnait, avec le caractère sacré de la vie, une existence comme être unique, doté de raison et capable de choix personnels. [...] Cette conception de l’homme que l’Europe a porté et exporté lui est propre ; et parce qu’elle est la base à la civilisation européenne, elle justifierait à elle seule que soit mentionnée dans les textes fondateurs de l’organisation continentale la référence aux « racines chrétiennes de l’Europe ». Dans nos pays, les Lumières ont fourni une version sécularisée de cette conception de l’homme et le marxisme une dérive pitoyablement matérialiste et monstrueusement criminelle."
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Oui par essence, un Chrétien est forcément anti mondialiste.
En revanche, il s'inscrit dans l'établissement d'une sainte mondialisation faite d'échanges culturels, commerciaux et amicaux.
Mais ceci n'est que le prolongement logique du l'universalité de l'Eglise à laquelle, il appartient.
C'est pourquoi il saura distinguer le vrai du faux, il saura refuser la montée d'une nouvelle doctrine anti Chrétienne, une idéologie athéiste et matérialiste commandée par une élite assoiffée de pouvoir.
En revanche, il s'inscrit dans l'établissement d'une sainte mondialisation faite d'échanges culturels, commerciaux et amicaux.
Mais ceci n'est que le prolongement logique du l'universalité de l'Eglise à laquelle, il appartient.
C'est pourquoi il saura distinguer le vrai du faux, il saura refuser la montée d'une nouvelle doctrine anti Chrétienne, une idéologie athéiste et matérialiste commandée par une élite assoiffée de pouvoir.
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
du cardinal Ratzinger ( le sel de la terre )
L'EGLISE CATHOLIQUE est un scandale dans la mesure où elle s'oppose à la nouvelle idéologie mondiale qui semble naître, et défend devant celle-ci les valeurs originelles de ce qui fait l'être humain, valeurs qui ne se laissent pas incorporer à cette idéologie unitaire.C'est cela qu'elle a de positif. ( p 120 )
L'EGLISE CATHOLIQUE est un scandale dans la mesure où elle s'oppose à la nouvelle idéologie mondiale qui semble naître, et défend devant celle-ci les valeurs originelles de ce qui fait l'être humain, valeurs qui ne se laissent pas incorporer à cette idéologie unitaire.C'est cela qu'elle a de positif. ( p 120 )
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Le mondialisme a besoin de déraciner les hommes, d'en faire des apatrides manipulables ; pour cela il vise à détruire le sens de la patrie, de la nation. La corruption morale est le moyen le plus efficace pour détruire l'attachement aux valeurs traditionnelles qui font ce que l'homme est, et pour le transformer en un bien matériel. Il s'agit, en quelque sorte, de changer la nature humaine et, dans ce but, de détruire ce qui lui est le plus essentiel : la famille et le don de la vie. « La famille doit disparaître, car elle n'est pas un lieu de complémentarité, mais d'opposition. Avec elle disparaîtront les relations de parenté, de maternité, de paternité. L'homme sera réduit à la condition d'individu, moment éphémère soit de l'Etat soit du marché » .
Mgr Schooyans, L'Evangile face au désordre mondial p.44
Nous sommes engagés dans un processus de mainmise sur le monde par un système en comparaison duquel le communisme pourrait bien n'avoir été qu'un épiphénomène. « C'est la plus grande entreprise d'aliénation de l'histoire... projet sans précédent de colonisation mentale généralisée d'un impérialisme délirant », écrit Mgr Schooyans
Mgr Schooyans, L'Evangile face au désordre mondial p.44
Nous sommes engagés dans un processus de mainmise sur le monde par un système en comparaison duquel le communisme pourrait bien n'avoir été qu'un épiphénomène. « C'est la plus grande entreprise d'aliénation de l'histoire... projet sans précédent de colonisation mentale généralisée d'un impérialisme délirant », écrit Mgr Schooyans
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Le mondialisme, nouvelle utopieFormat de fichier: PDF/Adobe Acrobat - Version HTML
http://www.ichtus.fr. Dossier. Le mondialisme, nouvelle utopie. - Documents - Etat - Patrie - Nation - Etat -. Date de mise en ligne : samedi 10 juin 2006 ...
www.ichtus.fr/ichtus_article_pdf.php3?id_article=164 -
un lien vraiment intéressant ci dessus :
http://www.ichtus.fr. Dossier. Le mondialisme, nouvelle utopie. - Documents - Etat - Patrie - Nation - Etat -. Date de mise en ligne : samedi 10 juin 2006 ...
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TO BE OR NOT TO BE
L' extrême-droite en France est anti-mondialiste, elle partage toutes ces bonnes idées chrétiennes que j' appellerai " le bon sens de la boulangère".C' est cela qui m' inquiète...
Sur tous ces sujets que sont le mondialisme, le soçialisme, le capitalisme, l' islamisme, le matérialisme, l' illuminisme etc.. etc....
Le front national est en parfaite osmose avec cette vision de l' homme nouveau de ces fameux chrétiens du troisième millénaire que nous prétendons être.
POUR OU CONTRE TELS EST LA QUESTION !( To Be or Not to Be est une phrase anglaise célèbre extraite de la pièce Hamlet de William Shakespeare. )
Comment faire une critique constructive sans être du côté des mondialistes ou à l' inverse des anti-mondialistes?Si on ajoute à cela l' écologie et les messages du Ciel sélectionnés selon le sujet qui est traité nous sommes alors dans une implacable logique ou la REDEMPTION devient pratiquement "une abstraction" dans cette sphère spirituelle un peu hautaine même si elle nous convient parce-que rassurante comme à l' intèrieur d' un cocon.Les bons d' un côté, les méchants de l' autre.Depuis plusieurs jours je me la pose à moi-même cette question.J' apporterai comme élément de réponse l' histoire du gladiateur dans l' arêne.Un brave gladiateur qui ne croyait pas en DIEU se battait becs et ongles contre les fauves affamés pour protéger la jeune fille chrétienne attachée à un poteau du cirque.Elle était pieuse, elle priait pour l' âme de ce brave gladiateur afin qu' il connaisse la douçeur et la bonté du MESSIE.Elle ne s' adressait pas au Seigneur pour elle-même.Une grande chrétienne qui n' avait rien à faire au milieu de tous ces barbares dans l'arêne du cirque.Un endroit sinistre que le colysée n' est-ce-pas...
Nous sommes les fils et les filles de la CROIX, nous allons porter nos croix la ou DIEU nous conduira nous abandonnant à sa volonté.Sur un terrain de foot, dans l' arêne de la politique, sur les territoires en guerre, dans nos quartiers ou règnent l' insécurité, la sainte croix nous accompagnera partout car elle porte le SALUT là où elle passe.Au demeurant nous pouvons raisonnablement esperer qu' un ange gardien nous protégera avec la forçe de dix mille gladiateurs dans notre vie au quotidien et devant tous ces dangers qui s' amonçellent à l' horizon.
CRUX SACRA SIT MIHI LUX.
Sur tous ces sujets que sont le mondialisme, le soçialisme, le capitalisme, l' islamisme, le matérialisme, l' illuminisme etc.. etc....
Le front national est en parfaite osmose avec cette vision de l' homme nouveau de ces fameux chrétiens du troisième millénaire que nous prétendons être.
POUR OU CONTRE TELS EST LA QUESTION !( To Be or Not to Be est une phrase anglaise célèbre extraite de la pièce Hamlet de William Shakespeare. )
Comment faire une critique constructive sans être du côté des mondialistes ou à l' inverse des anti-mondialistes?Si on ajoute à cela l' écologie et les messages du Ciel sélectionnés selon le sujet qui est traité nous sommes alors dans une implacable logique ou la REDEMPTION devient pratiquement "une abstraction" dans cette sphère spirituelle un peu hautaine même si elle nous convient parce-que rassurante comme à l' intèrieur d' un cocon.Les bons d' un côté, les méchants de l' autre.Depuis plusieurs jours je me la pose à moi-même cette question.J' apporterai comme élément de réponse l' histoire du gladiateur dans l' arêne.Un brave gladiateur qui ne croyait pas en DIEU se battait becs et ongles contre les fauves affamés pour protéger la jeune fille chrétienne attachée à un poteau du cirque.Elle était pieuse, elle priait pour l' âme de ce brave gladiateur afin qu' il connaisse la douçeur et la bonté du MESSIE.Elle ne s' adressait pas au Seigneur pour elle-même.Une grande chrétienne qui n' avait rien à faire au milieu de tous ces barbares dans l'arêne du cirque.Un endroit sinistre que le colysée n' est-ce-pas...
Nous sommes les fils et les filles de la CROIX, nous allons porter nos croix la ou DIEU nous conduira nous abandonnant à sa volonté.Sur un terrain de foot, dans l' arêne de la politique, sur les territoires en guerre, dans nos quartiers ou règnent l' insécurité, la sainte croix nous accompagnera partout car elle porte le SALUT là où elle passe.Au demeurant nous pouvons raisonnablement esperer qu' un ange gardien nous protégera avec la forçe de dix mille gladiateurs dans notre vie au quotidien et devant tous ces dangers qui s' amonçellent à l' horizon.
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Cl- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
C'est pourquoi il ne faut pas diaboliser une droite qui serait Chrétienne, fut elle " extrème".
Le véritable Chrétien serait plutôt hors camp politique car il est de ceux qui recherchent la Vérité.
La plupart du temps, il ne vote même pas.
A titre d'exemple, lorsque je manifeste pour la vie, je me retrouve avec des personnes du FN et lorsque je manifeste contre les OGM, je me retrouve avec la LCR.
Suis je extrémiste pour cela ?
Je ne le pense pas; c'est plutôt la situation qui est extrèmement préoccupante.
Le véritable Chrétien serait plutôt hors camp politique car il est de ceux qui recherchent la Vérité.
La plupart du temps, il ne vote même pas.
A titre d'exemple, lorsque je manifeste pour la vie, je me retrouve avec des personnes du FN et lorsque je manifeste contre les OGM, je me retrouve avec la LCR.
Suis je extrémiste pour cela ?
Je ne le pense pas; c'est plutôt la situation qui est extrèmement préoccupante.
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Un nouvel ordre mondial avec Jésus et Marie.
Le pape souhaite un nouvel ordre mondial pour éliminer la pauvreté
Congrès autour de Populorum progressio
ROME, Jeudi 22 novembre 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI souhaite un « nouvel ordre mondial » pour éliminer la pauvreté, dans un message au congrès promu par le Conseil pontifical justice et paix autour de l’encyclique de Paul VI, Populorum progressio, dont c’est le 40e anniversaire.
Il s’agit du deuxième congrès mondial rassemblant des organismes ecclésiaux travaillant pour la justice et pour la paix dans le monde. Les participants se pencheront sur les défis actuels du monde à la lumière de l’enseignement social de l’Eglise. Le congrès rassemble à Rome plus de 300 délégués de plus de 80 pays des 5 continents, dont des cardinaux et des évêques du monde entier.
Le message du pape a été transmis aux congressistes par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone. Celui-ci a souligné l’actualité de Populorum Progressio, aussi bien par sa « dénonciation dramatique des scandaleux déséquilibres entre les peuples de la faim et ceux de l’opulence » que par sa façon d’indiquer avec précision « les orientations à suivre pour arriver au développement de tout l’homme et de tous les hommes », ce qui constitue une « condition indispensable » à la paix, et même, dit Paul VI « le nouveau nom de la paix ».
Dans l' attente de voir se réaliser la promesse donnée à Soeur Olive : Jésus, Prince de la Paix, Maître des Nations.( l' accomplissement du Notre Père )
Que vore règne arrive sur la Terre comme au Ciel!
Le Christ Roi Prince de la Paix et Maître des Nations
Congrès autour de Populorum progressio
ROME, Jeudi 22 novembre 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI souhaite un « nouvel ordre mondial » pour éliminer la pauvreté, dans un message au congrès promu par le Conseil pontifical justice et paix autour de l’encyclique de Paul VI, Populorum progressio, dont c’est le 40e anniversaire.
Il s’agit du deuxième congrès mondial rassemblant des organismes ecclésiaux travaillant pour la justice et pour la paix dans le monde. Les participants se pencheront sur les défis actuels du monde à la lumière de l’enseignement social de l’Eglise. Le congrès rassemble à Rome plus de 300 délégués de plus de 80 pays des 5 continents, dont des cardinaux et des évêques du monde entier.
Le message du pape a été transmis aux congressistes par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone. Celui-ci a souligné l’actualité de Populorum Progressio, aussi bien par sa « dénonciation dramatique des scandaleux déséquilibres entre les peuples de la faim et ceux de l’opulence » que par sa façon d’indiquer avec précision « les orientations à suivre pour arriver au développement de tout l’homme et de tous les hommes », ce qui constitue une « condition indispensable » à la paix, et même, dit Paul VI « le nouveau nom de la paix ».
Dans l' attente de voir se réaliser la promesse donnée à Soeur Olive : Jésus, Prince de la Paix, Maître des Nations.( l' accomplissement du Notre Père )
Que vore règne arrive sur la Terre comme au Ciel!
Le Christ Roi Prince de la Paix et Maître des Nations
Cl- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Le libre-échangisme mondial se révèle comme beaucoup plus qu'une simple option technique relative au commerce international. Il s'affirme en réalité comme la composante économique de l'idéologie mondialiste. Or, cette doctrine est aujourd'hui si prépondérante dans l'esprit des dirigeants français et internationaux qu'on peut la considérer comme la pensée officielle de l'établissement occidental. Prenant peu à peu la place qu'occupait naguère le marxisme parmi les membres de l'intelligentsia internationale, elle s'affirme comme l'expression la plus achevée du "politiquement correct". A ce titre, elle comporte de nombreuses analogies de forme et de fond avec la vulgate marxiste. Selon elle, l'avenir ne passe plus par la société sans classes, mais par le monde sans nations, sans races, sans culture et sans religion. Il ne s'agit plus de lutter contre les inégalités mais contre les exclusions, et le bonheur humain n'est plus à rechercher dans le paradis rouge mais dans le paradis vert dollar. A l'échelle planétaire, cette idéologie prend la forme du nouvel ordre mondial qui, prôné par les Américains, vise à soumettre les nations à des institutions internationales, embryon d'un futur Etat mondial. Tel est le rôle assigné à l'ONU sur le plan politique, à l'OTAN dans le domaine militaire et à l'OMC en matière commerciale. Dans cette perspective, le libre-échangisme mondial apparaît davantage comme un outil de mondialisation des Etats que comme un instrument de prospérité économique.
La régulation nécessaire
Aussi convient-il de dénoncer le caractère idéologique de cette doctrine prétendument économique. Car chacun doit savoir que, sous le couvert du libre-échangisme mondial, il ne s'agit pas seulement de poursuivre un objectif économique, mais de faire aboutir un projet politique de destruction des nations et d'intégration mondiale. Le peuple, qui combat cette entreprise antinationale, ne peut donc pas accepter la mise en œuvre d'un libre-échangisme effréné qui aggrave le chômage, réduit les bas salaires, engendre la précarité et obère l'indépendance du pays. Une telle doctrine est en effet contraire à l'idée que nous nous faisons de l'économie, laquelle ne doit pas servir seulement l'intérêt des consommateurs, mais aussi celui de la nation, et contribuer tant à son indépendance qu'à sa cohésion sociale. Pour autant, il ne faudrait pas s'opposer à la concurrence ni aux échanges internationaux considèrés nécessaires et bénéfiques. Ce propos n'est pas d'abandonner le libre-échangisme pour basculer dans l'autarcie, mais d'adopter entre ces deux options extrémistes et néfastes une position mesurée visant à réduire le laxisme et à accroître la régulation au sein du commerce mondial. S'agissant des relations économiques internationales, la concurrence doit donc être organisée pour devenir loyale et de ce fait acceptable. Il conviendrait alors de substituer au libre-échangisme la notion nouvelle d'échange régulé.
La régulation nécessaire
Aussi convient-il de dénoncer le caractère idéologique de cette doctrine prétendument économique. Car chacun doit savoir que, sous le couvert du libre-échangisme mondial, il ne s'agit pas seulement de poursuivre un objectif économique, mais de faire aboutir un projet politique de destruction des nations et d'intégration mondiale. Le peuple, qui combat cette entreprise antinationale, ne peut donc pas accepter la mise en œuvre d'un libre-échangisme effréné qui aggrave le chômage, réduit les bas salaires, engendre la précarité et obère l'indépendance du pays. Une telle doctrine est en effet contraire à l'idée que nous nous faisons de l'économie, laquelle ne doit pas servir seulement l'intérêt des consommateurs, mais aussi celui de la nation, et contribuer tant à son indépendance qu'à sa cohésion sociale. Pour autant, il ne faudrait pas s'opposer à la concurrence ni aux échanges internationaux considèrés nécessaires et bénéfiques. Ce propos n'est pas d'abandonner le libre-échangisme pour basculer dans l'autarcie, mais d'adopter entre ces deux options extrémistes et néfastes une position mesurée visant à réduire le laxisme et à accroître la régulation au sein du commerce mondial. S'agissant des relations économiques internationales, la concurrence doit donc être organisée pour devenir loyale et de ce fait acceptable. Il conviendrait alors de substituer au libre-échangisme la notion nouvelle d'échange régulé.
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Dossier « ICHTUS "
Le mondialisme, nouvelle utopie« Une fois l’unité du genre humain morcelée par le péché, Dieu cherche tout d’abord à sauver l’humanité en passant par chacune de ses parties. L’alliance avec Noé d’après le déluge exprime le principe de l’Economie divine envers les "nations", c’est-à-dire envers les hommes regroupés "d’après leur pays, chacun selon sa langue, et selon leurs clans". Cet ordre à la fois cosmique, social et religieux de la pluralité des nations, confié par la providence divine à la garde des anges est destiné à limiter l’orgueil d’une humanité déchue qui, unanime dans la perversité, voudrait faire par elle-même son unité à la manière de Babel." - Catéchisme de l’Eglise catholique
Quelques milliers d’années après Babel, les hommes entreprennent à nouveau l’édification d’"une tour dont le sommet touche au ciel" et qui défiera Dieu.
Si vous ouvrez un dictionnaire, le mondialisme sera défini comme une "doctrine qui vise à réaliser l’unité politique du monde considéré comme une communauté unique" (Petit Larousse). Pour les promoteurs les plus sages (ou les plus prudents !), "le mondialisme s’efforce de proposer de nouvelles organisations politiques de l’humanité impliquant le transfert de certaines ( ?) prérogatives de la souveraineté nationale à une autorité fédérale mondiale capable de résoudre les problèmes qui mettent en cause le destin de l’espèce" [1].
En réalité, sous des apparences parfois trompeuses (bien que les mondialistes s’avancent de moins en moins masqués), le but est clair : instaurer un gouvernement mondial.
Instaurer un gouvernement mondial car les problèmes sont mondiaux.
Les grands problèmes se mondialisant (développement, démographie, ressources énergétiques, environnement, crises monétaires, ...), la solution se trouverait dans la création d’un gouvernement mondial en lieu et place des gouvernements nationaux.
Le mondialisme nous est présenté comme une solution nouvelle à des problèmes nouveaux, alors qu’il s’agit en réalité d’une vieille utopie.
Vieille utopie, car il n’est sans doute que le nouveau masque dont s’affuble la Révolution, "haine de tout ordre que l’homme n’a pas établi", selon la définition de Mgr Gaume [2].
Comme l’écrit Henri Hude, "si les hommes étaient réunis dans un empire ou une république universels, ils ne verraient plus la transcendance du spirituel par rapport au temporel, parce que le temporel aurait acquis une sorte d’universalité matérielle qui oblitérerait toute conscience d’une universalité supérieure et spirituelle" [3].
Vieille utopie "voulant réformer, voire recréer la nature des choses et des hommes" [4] à travers une conception du monde dans lequel Dieu n’a plus sa place.
"Si tout est à notre échelle, si nous comprenons tout, il n’y a pas d’intervention divine ( ...). Tout est uniformisé, tout est réduit à une machine. Or nous sommes, nous autres êtres humains, par rapport à tous les autres, par rapport à Dieu qui existe, nous sommes les privilégiés qui pouvons mener, organiser le monde, comme il doit l’être. Aussi est-il vain d’organiser une petite partie du monde : il faut organiser le tout. Jusque là, c’est Dieu qui organisait le monde. A partir de maintenant, c’est nous-mêmes qui devons l’organiser" [4].
Ce qui est nouveau, c’est le progrès technique qui semble rendre la réalisation de ce rêve plus proche qu’elle ne l’a jamais été.
Il s’agit donc d’offrir à tous, sous l’égide d’un gouvernement mondial d’"experts", au sein d’une société prospère, une sécurité suffisante et une liberté apparente sans une référence à une quelconque transcendance ; offrir une espèce de grand supermarché !
Comme les peuples ne sont naturellement pas portés vers cette solution, l’"élite" agira dans deux sens :
Par le haut en imposant le libre-échangisme en économie et l’abandon des souverainetés en politique,
Par le bas en uniformisant les hommes par le biais d’une sous-culture débilitante.
Le libre-échangisme
"L’économie de marché est contraire à l’idée de frontière puisqu’elle postule la liberté de circulation des marchandises et des personnes", constate Jacques Attali [5].
Si, autrefois, le commerce international se traitait d’Etat à Etat, il n’en est plus de même aujourd’hui.
"A cette conception réaliste et naturelle des échanges internationaux a succédé (...) une conception idéaliste et constructiviste qui fait de l’unification du marché à l’échelle mondiale, par la disparition universelle des barrières douanières, un impératif catégorique (...) . Ainsi se sont mis progressivement en place, par le truchement du multilatéralisme général, les règles et organismes supranationaux chargés d’imposer aux Etats-nations la loi sacrée du libre échangisme" [6].
C’est ainsi que se sont créés dans un premier temps de vastes ensembles régionaux de libre échange. Mais pourquoi en rester là et ne pas les fusionner puisque ce sont les mêmes valeurs marchandes qui les fondent ?
De plus, en instaurant une spécialisation des productions à l’échelle mondiale, les mêmes produits seront consommés d’un bout à l’autre de la planète et participeront à son uniformisation.
Conséquence logique de la libre circulation généralisée, "la meilleure politique de l’immigration consiste à ne pas en avoir" [7].
Pour "aller jusqu’à une démocratie sans frontières planétaire (...) il faut accepter le nomadisme comme une valeur" [5].
Certains estiment même qu’"il est possible qu’à la faveur des échanges internationaux qui se multiplient, la population terrestre retrouve l’unité raciale qui fut peut-être la sienne il y a plusieurs centaines de siècles". "La lutte contre le racisme est donc l’une des sphères d’action du mondialisme" [1] (Babel est proche !).
La souveraineté, obstacle à abattre
"Le nationalisme, c’est la guerre", s’est écrié le Président de la République dernièrement. C’est donc par l’abandon des prérogatives étatiques au profit d’un super-Etat que l’on vivra en paix. Là encore, le rythme s’accélère et le traité de Maastricht est un puissant instrument pour y arriver.
L’Etat ne contrôle déjà plus ses frontières ni sa monnaie, désormais aux mains des "experts" de la Banque de France, alors que le privilège de "battre monnaie" est un des principaux droits régaliens. Et que pourra l’Etat face aux "autoroutes de l’information" qui ignorent frontières et souveraineté, déracinent et encouragent l’anarchie ? Confronté à ces réseaux géants d’information, quels seraient pour lui "les moyens d’échapper à l’alternative (...) ; explosion sociale ou gouvernement mondial" ("Le Monde", 8 mars 1995).
Le mondialisme, nouvelle utopie« Une fois l’unité du genre humain morcelée par le péché, Dieu cherche tout d’abord à sauver l’humanité en passant par chacune de ses parties. L’alliance avec Noé d’après le déluge exprime le principe de l’Economie divine envers les "nations", c’est-à-dire envers les hommes regroupés "d’après leur pays, chacun selon sa langue, et selon leurs clans". Cet ordre à la fois cosmique, social et religieux de la pluralité des nations, confié par la providence divine à la garde des anges est destiné à limiter l’orgueil d’une humanité déchue qui, unanime dans la perversité, voudrait faire par elle-même son unité à la manière de Babel." - Catéchisme de l’Eglise catholique
Quelques milliers d’années après Babel, les hommes entreprennent à nouveau l’édification d’"une tour dont le sommet touche au ciel" et qui défiera Dieu.
Si vous ouvrez un dictionnaire, le mondialisme sera défini comme une "doctrine qui vise à réaliser l’unité politique du monde considéré comme une communauté unique" (Petit Larousse). Pour les promoteurs les plus sages (ou les plus prudents !), "le mondialisme s’efforce de proposer de nouvelles organisations politiques de l’humanité impliquant le transfert de certaines ( ?) prérogatives de la souveraineté nationale à une autorité fédérale mondiale capable de résoudre les problèmes qui mettent en cause le destin de l’espèce" [1].
En réalité, sous des apparences parfois trompeuses (bien que les mondialistes s’avancent de moins en moins masqués), le but est clair : instaurer un gouvernement mondial.
Instaurer un gouvernement mondial car les problèmes sont mondiaux.
Les grands problèmes se mondialisant (développement, démographie, ressources énergétiques, environnement, crises monétaires, ...), la solution se trouverait dans la création d’un gouvernement mondial en lieu et place des gouvernements nationaux.
Le mondialisme nous est présenté comme une solution nouvelle à des problèmes nouveaux, alors qu’il s’agit en réalité d’une vieille utopie.
Vieille utopie, car il n’est sans doute que le nouveau masque dont s’affuble la Révolution, "haine de tout ordre que l’homme n’a pas établi", selon la définition de Mgr Gaume [2].
Comme l’écrit Henri Hude, "si les hommes étaient réunis dans un empire ou une république universels, ils ne verraient plus la transcendance du spirituel par rapport au temporel, parce que le temporel aurait acquis une sorte d’universalité matérielle qui oblitérerait toute conscience d’une universalité supérieure et spirituelle" [3].
Vieille utopie "voulant réformer, voire recréer la nature des choses et des hommes" [4] à travers une conception du monde dans lequel Dieu n’a plus sa place.
"Si tout est à notre échelle, si nous comprenons tout, il n’y a pas d’intervention divine ( ...). Tout est uniformisé, tout est réduit à une machine. Or nous sommes, nous autres êtres humains, par rapport à tous les autres, par rapport à Dieu qui existe, nous sommes les privilégiés qui pouvons mener, organiser le monde, comme il doit l’être. Aussi est-il vain d’organiser une petite partie du monde : il faut organiser le tout. Jusque là, c’est Dieu qui organisait le monde. A partir de maintenant, c’est nous-mêmes qui devons l’organiser" [4].
Ce qui est nouveau, c’est le progrès technique qui semble rendre la réalisation de ce rêve plus proche qu’elle ne l’a jamais été.
Il s’agit donc d’offrir à tous, sous l’égide d’un gouvernement mondial d’"experts", au sein d’une société prospère, une sécurité suffisante et une liberté apparente sans une référence à une quelconque transcendance ; offrir une espèce de grand supermarché !
Comme les peuples ne sont naturellement pas portés vers cette solution, l’"élite" agira dans deux sens :
Par le haut en imposant le libre-échangisme en économie et l’abandon des souverainetés en politique,
Par le bas en uniformisant les hommes par le biais d’une sous-culture débilitante.
Le libre-échangisme
"L’économie de marché est contraire à l’idée de frontière puisqu’elle postule la liberté de circulation des marchandises et des personnes", constate Jacques Attali [5].
Si, autrefois, le commerce international se traitait d’Etat à Etat, il n’en est plus de même aujourd’hui.
"A cette conception réaliste et naturelle des échanges internationaux a succédé (...) une conception idéaliste et constructiviste qui fait de l’unification du marché à l’échelle mondiale, par la disparition universelle des barrières douanières, un impératif catégorique (...) . Ainsi se sont mis progressivement en place, par le truchement du multilatéralisme général, les règles et organismes supranationaux chargés d’imposer aux Etats-nations la loi sacrée du libre échangisme" [6].
C’est ainsi que se sont créés dans un premier temps de vastes ensembles régionaux de libre échange. Mais pourquoi en rester là et ne pas les fusionner puisque ce sont les mêmes valeurs marchandes qui les fondent ?
De plus, en instaurant une spécialisation des productions à l’échelle mondiale, les mêmes produits seront consommés d’un bout à l’autre de la planète et participeront à son uniformisation.
Conséquence logique de la libre circulation généralisée, "la meilleure politique de l’immigration consiste à ne pas en avoir" [7].
Pour "aller jusqu’à une démocratie sans frontières planétaire (...) il faut accepter le nomadisme comme une valeur" [5].
Certains estiment même qu’"il est possible qu’à la faveur des échanges internationaux qui se multiplient, la population terrestre retrouve l’unité raciale qui fut peut-être la sienne il y a plusieurs centaines de siècles". "La lutte contre le racisme est donc l’une des sphères d’action du mondialisme" [1] (Babel est proche !).
La souveraineté, obstacle à abattre
"Le nationalisme, c’est la guerre", s’est écrié le Président de la République dernièrement. C’est donc par l’abandon des prérogatives étatiques au profit d’un super-Etat que l’on vivra en paix. Là encore, le rythme s’accélère et le traité de Maastricht est un puissant instrument pour y arriver.
L’Etat ne contrôle déjà plus ses frontières ni sa monnaie, désormais aux mains des "experts" de la Banque de France, alors que le privilège de "battre monnaie" est un des principaux droits régaliens. Et que pourra l’Etat face aux "autoroutes de l’information" qui ignorent frontières et souveraineté, déracinent et encouragent l’anarchie ? Confronté à ces réseaux géants d’information, quels seraient pour lui "les moyens d’échapper à l’alternative (...) ; explosion sociale ou gouvernement mondial" ("Le Monde", 8 mars 1995).
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Quant à la défense nationale, elle est au service des Nations-Unies à travers les "casques bleus, embryon de la Force Mondiale de la Paix" [1].
"Peut-être le Conseil de Sécurité va-t-il enfin devenir ce pour quoi il a été créé : un embryon de gouvernement mondial" [8].
Pour y arriver, il dispose désormais d’un outil. Le droit d’ingérence auquel on ne voit pas quelle limite donner. En effet, "le droit d’ingérence, c’est déjà la négation des frontières, c’est l’embryon de la démocratie sans frontières. C’est de s’occuper des Kurdes comme s’ils étaient Lorrains" [5].
A ces peuples exposés au vent du libéralisme sauvage, à ces hommes déracinés (donc aisément manipulables), il est proposé un prêt à penser uniforme à base d’économisme, de technologie et de sous-culture mondiale.
Nivellement culturel
Il faut en effet trouver le plus petit commun dénominateur aux milliards d’hommes.
La question culturelle est vitale. Or, notre faiblesse laisse le champ libre aux sous-produits de la culture américaine entre Mickey et Coca-Cola. Par delà ces formes superficielles de l’american way of life, ce sont des modèles culturels que les Etats-Unis exportent.
"La transformation de la conscience individuelle et collective ne pourra se faire que dans une optique mondialiste, par l’évolution des moyens d’information et d’éducation" [1].
En effet, "les milliers de langues et de patois utilisés dans le monde (...) engendrent trop souvent le triomphe des forces de rupture sur les forces de cohésion" [1] regrettent certains. "L’avenir du monde est donc dans un métissage culturel (...). Le métissage culturel s’inscrit comme inévitable et souhaitable sur la ligne de notre horizon" [9].
Un agent propagateur : les Etats-Unis
La France a exporté sa Révolution, le communisme a eu la Russie, le mondialisme, lui, est propagé par les Etats-Unis.
Mais, "contrairement à l’idéologie marxiste greffée artificiellement sur le corps millénaire du peuple russe, le progressisme américain est intrinsèque au Nouveau Monde. Comme né avec lui" [10].
Les migrants arrivant en Amérique ont fui la misère et la guerre, "ils arrivent dans un pays nouveau, où ils trouvent des techniques nouvelles, une mentalité et une vision du monde nouvelles. Ils arrivent en ayant laissé le péché originel derrière eux. Ils ont découvert le Paradis qui se fonde sur l’outil technologique (...). L’Americain a devant lui, tous les jours, l’idée et la réalité du mondialisme (...). Le modèle américain a réalisé l’immense rêve de l’humanité : être citoyen du monde" [10].
Le terme même d’"Etats-Unis" ("Amérique" peut être enlevé) est à rapprocher de celui d’U.R.S.S. : rien n’interdit les différents Etats qui composent aujourd’hui le monde de se raccrocher petit à petit aux 51 Etats américains dans une fédération mondiale.
Le bloc communiste s’est effondré, c’est "la fin de l’histoire" et le triomphe du capitalisme libéral. Ainsi, l’"Amérique se conçoit comme l’anticipation présente de l’ensemble du monde à venir" [11].
Actuellement, et sur les plans économique, politique et culturel, les Etats-Unis sont les grands vainqueurs car ils sont forts de notre faiblesse.
L’Eglise seule a la solution
Nous l’avons vu en introduction, nouveau masque de la Révolution, le mondialisme nie toute transcendance.
Par son essence et par sa doctrine, l’Eglise est le principal obstacle pour les forces mondialistes. Alors que le mondialisme veut instaurer l’âge d’or sur la terre en effaçant la souffrance et la pauvreté, l’Eglise rappelle que la nature humaine est immuable et que vouloir "reconstruire" l’homme est une dangereuse utopie.
Pourtant, face à la mondialisation de certains problèmes, il s’agit de travailler à l’unité du monde sans abandonner le service de la patrie.
Comment y arriver en évitant l’écueil du "Super-Etat" ? "S’il est au monde une puissance qui puisse réaliser ce miracle, c’est l’Eglise et l’Eglise seule" [12], car "prises isolément, les communautés politiques ne sont plus à même de résoudre convenablement leurs plus grands problèmes par elles-mêmes" [13].
Mais "il n’y a pas à choisir entre deux formules. Il faut tout assumer. Et le service de la patrie. Et le désir du plus grand bien, de la plus grande unité, de la plus grande paix des autres nations de la terre" [12].
L’Eglise est, selon la formule de Maurras, "la seule Internationale qui tienne". Elle "réalise ce miracle de respecter toutes les personnes humaines et toutes les autonomies sociétaires légitimes, sans renoncer pour autant à les faire communier dans l’amour" [14]. Par une saine application du principe de subsidiarité, l’Eglise n’est pas un super-Etat, mais "toute son histoire prouve un souci d’unité autant que son respect des diversités nationales" [12]. "Son but est l’unité surnaturelle dans l’amour universel senti et pratiqué et non l’uniformité exclusivement extérieure, superficielle et par là débilitante" [13].
Un civisme mondial d’où naîtra un certain consensus ne pourra qu’être le fruit d’une éducation sérieuse des consciences et des intelligences à l’échelle mondiale que seule l’Eglise peut réussir. Et ce ne sont pas les "droits de l’homme" qui peuvent former un "fonds commun de pensée entre des hommes qui se réclament d’idéologies différentes" [1], mais la loi naturelle qui fonde notamment la doctrine sociale de l’Eglise.
Un ordre moral international "ne peut s’édifier que sur Dieu ; séparé de Dieu, il se désintègre" [13]. Et si une autorité mondiale doit être mise en place, elle ne peut être un super-Etat bafouant le principe de subsidiarité et elle "doit être constituée par un accord unanime et non pas imposée par la force" [13].
Sinon...
Utopie, à l’instar du communisme, le mondialisme ne peut qu’échouer.
Echec certain, car les forces mondialistes nient la réalité de la nature humaine.
"Mais le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour (...). Ce fut de là que le Seigneur les dispersa sur la face de toute la terre, et ils arrêtèrent la construction de la ville" (Genèse 11).
[1] Définition donnée dans le "Que Sais-je" n° 1687 sur "Le Mondialisme" de Louis Périllier et J. Le Tur. Livre écrit par des mondialistes mais qui reste très modéré sur la question du transfert de souveraineté (peut-être parce qu’il date de 1977 !).
[2] Mgr Gaume - "La Révolution, Recherches historiques", 1877. Cité dans "Pour qu’Il règne".
[3] Henri Hude, "Ethique et Politique".
[4] Thomas Molnar - "La Nef" n° 45 - Décembre 1994.
[5] "Globe", avril-mai 1992 - Jacques Attali.
[6] Thierry Martin - "Identité" n° 20 - Automne 1993.
[7] Pascal Salin, économiste du P.R. - "Evénement du Jeudi ", 24-06-1993.
[8] Alain Peyrefitte, "Le Figaro", 13-08-1990.
[9] Bernard Stasi, "L’Immigration, une chance pour la France", 1984.
[10] Thomas Molnar - "L’américanologie - L’âge d’homme", 1991.
[11] Frédéric Julien, "Les Etats-Unis contre l’Europe".
[12] Jean Ousset, "A la semelle de nos souliers".
[13] Jean XXIII, "Mater et Magistra" (1963).
[14] Cardinal Feltin (1956).
"Peut-être le Conseil de Sécurité va-t-il enfin devenir ce pour quoi il a été créé : un embryon de gouvernement mondial" [8].
Pour y arriver, il dispose désormais d’un outil. Le droit d’ingérence auquel on ne voit pas quelle limite donner. En effet, "le droit d’ingérence, c’est déjà la négation des frontières, c’est l’embryon de la démocratie sans frontières. C’est de s’occuper des Kurdes comme s’ils étaient Lorrains" [5].
A ces peuples exposés au vent du libéralisme sauvage, à ces hommes déracinés (donc aisément manipulables), il est proposé un prêt à penser uniforme à base d’économisme, de technologie et de sous-culture mondiale.
Nivellement culturel
Il faut en effet trouver le plus petit commun dénominateur aux milliards d’hommes.
La question culturelle est vitale. Or, notre faiblesse laisse le champ libre aux sous-produits de la culture américaine entre Mickey et Coca-Cola. Par delà ces formes superficielles de l’american way of life, ce sont des modèles culturels que les Etats-Unis exportent.
"La transformation de la conscience individuelle et collective ne pourra se faire que dans une optique mondialiste, par l’évolution des moyens d’information et d’éducation" [1].
En effet, "les milliers de langues et de patois utilisés dans le monde (...) engendrent trop souvent le triomphe des forces de rupture sur les forces de cohésion" [1] regrettent certains. "L’avenir du monde est donc dans un métissage culturel (...). Le métissage culturel s’inscrit comme inévitable et souhaitable sur la ligne de notre horizon" [9].
Un agent propagateur : les Etats-Unis
La France a exporté sa Révolution, le communisme a eu la Russie, le mondialisme, lui, est propagé par les Etats-Unis.
Mais, "contrairement à l’idéologie marxiste greffée artificiellement sur le corps millénaire du peuple russe, le progressisme américain est intrinsèque au Nouveau Monde. Comme né avec lui" [10].
Les migrants arrivant en Amérique ont fui la misère et la guerre, "ils arrivent dans un pays nouveau, où ils trouvent des techniques nouvelles, une mentalité et une vision du monde nouvelles. Ils arrivent en ayant laissé le péché originel derrière eux. Ils ont découvert le Paradis qui se fonde sur l’outil technologique (...). L’Americain a devant lui, tous les jours, l’idée et la réalité du mondialisme (...). Le modèle américain a réalisé l’immense rêve de l’humanité : être citoyen du monde" [10].
Le terme même d’"Etats-Unis" ("Amérique" peut être enlevé) est à rapprocher de celui d’U.R.S.S. : rien n’interdit les différents Etats qui composent aujourd’hui le monde de se raccrocher petit à petit aux 51 Etats américains dans une fédération mondiale.
Le bloc communiste s’est effondré, c’est "la fin de l’histoire" et le triomphe du capitalisme libéral. Ainsi, l’"Amérique se conçoit comme l’anticipation présente de l’ensemble du monde à venir" [11].
Actuellement, et sur les plans économique, politique et culturel, les Etats-Unis sont les grands vainqueurs car ils sont forts de notre faiblesse.
L’Eglise seule a la solution
Nous l’avons vu en introduction, nouveau masque de la Révolution, le mondialisme nie toute transcendance.
Par son essence et par sa doctrine, l’Eglise est le principal obstacle pour les forces mondialistes. Alors que le mondialisme veut instaurer l’âge d’or sur la terre en effaçant la souffrance et la pauvreté, l’Eglise rappelle que la nature humaine est immuable et que vouloir "reconstruire" l’homme est une dangereuse utopie.
Pourtant, face à la mondialisation de certains problèmes, il s’agit de travailler à l’unité du monde sans abandonner le service de la patrie.
Comment y arriver en évitant l’écueil du "Super-Etat" ? "S’il est au monde une puissance qui puisse réaliser ce miracle, c’est l’Eglise et l’Eglise seule" [12], car "prises isolément, les communautés politiques ne sont plus à même de résoudre convenablement leurs plus grands problèmes par elles-mêmes" [13].
Mais "il n’y a pas à choisir entre deux formules. Il faut tout assumer. Et le service de la patrie. Et le désir du plus grand bien, de la plus grande unité, de la plus grande paix des autres nations de la terre" [12].
L’Eglise est, selon la formule de Maurras, "la seule Internationale qui tienne". Elle "réalise ce miracle de respecter toutes les personnes humaines et toutes les autonomies sociétaires légitimes, sans renoncer pour autant à les faire communier dans l’amour" [14]. Par une saine application du principe de subsidiarité, l’Eglise n’est pas un super-Etat, mais "toute son histoire prouve un souci d’unité autant que son respect des diversités nationales" [12]. "Son but est l’unité surnaturelle dans l’amour universel senti et pratiqué et non l’uniformité exclusivement extérieure, superficielle et par là débilitante" [13].
Un civisme mondial d’où naîtra un certain consensus ne pourra qu’être le fruit d’une éducation sérieuse des consciences et des intelligences à l’échelle mondiale que seule l’Eglise peut réussir. Et ce ne sont pas les "droits de l’homme" qui peuvent former un "fonds commun de pensée entre des hommes qui se réclament d’idéologies différentes" [1], mais la loi naturelle qui fonde notamment la doctrine sociale de l’Eglise.
Un ordre moral international "ne peut s’édifier que sur Dieu ; séparé de Dieu, il se désintègre" [13]. Et si une autorité mondiale doit être mise en place, elle ne peut être un super-Etat bafouant le principe de subsidiarité et elle "doit être constituée par un accord unanime et non pas imposée par la force" [13].
Sinon...
Utopie, à l’instar du communisme, le mondialisme ne peut qu’échouer.
Echec certain, car les forces mondialistes nient la réalité de la nature humaine.
"Mais le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour (...). Ce fut de là que le Seigneur les dispersa sur la face de toute la terre, et ils arrêtèrent la construction de la ville" (Genèse 11).
[1] Définition donnée dans le "Que Sais-je" n° 1687 sur "Le Mondialisme" de Louis Périllier et J. Le Tur. Livre écrit par des mondialistes mais qui reste très modéré sur la question du transfert de souveraineté (peut-être parce qu’il date de 1977 !).
[2] Mgr Gaume - "La Révolution, Recherches historiques", 1877. Cité dans "Pour qu’Il règne".
[3] Henri Hude, "Ethique et Politique".
[4] Thomas Molnar - "La Nef" n° 45 - Décembre 1994.
[5] "Globe", avril-mai 1992 - Jacques Attali.
[6] Thierry Martin - "Identité" n° 20 - Automne 1993.
[7] Pascal Salin, économiste du P.R. - "Evénement du Jeudi ", 24-06-1993.
[8] Alain Peyrefitte, "Le Figaro", 13-08-1990.
[9] Bernard Stasi, "L’Immigration, une chance pour la France", 1984.
[10] Thomas Molnar - "L’américanologie - L’âge d’homme", 1991.
[11] Frédéric Julien, "Les Etats-Unis contre l’Europe".
[12] Jean Ousset, "A la semelle de nos souliers".
[13] Jean XXIII, "Mater et Magistra" (1963).
[14] Cardinal Feltin (1956).
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
« Une fois l’unité du genre humain morcelée par le péché, Dieu cherche tout d’abord à sauver l’humanité en passant par chacune de ses parties. L’alliance avec Noé d’après le déluge exprime le principe de l’Economie divine envers les "nations", c’est-à-dire envers les hommes regroupés "d’après leur pays, chacun selon sa langue, et selon leurs clans". Cet ordre à la fois cosmique, social et religieux de la pluralité des nations, confié par la providence divine à la garde des anges est destiné à limiter l’orgueil d’une humanité déchue qui, unanime dans la perversité, voudrait faire par elle-même son unité à la manière de Babel." - Catéchisme de l’Eglise catholique
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Pour nous aider à réfléchir ( source site de Paul-Vincent Paquet )
MONDIALISATION:
DES ANTI-MONDIALISTES AUX ALTER-MONDIALISTES, une confusion utile au ... système mondialiste.
Avez-vous remarqué que les anti-mondialistes d'il y a quelques années ont été remplacés médiatiquement par les alter-mondialistes?
Pour le citoyen encore convaincu que les média sont un système d'information crédible, les anti-mondialistes ont quitté en 1999 la rubrique des faits divers associés aux raouts mondiaux du G8 pour une place politiquement correcte dans les rubriques nobles. Rapidement, le mouvement alter-mondialiste a pris forme avec des têtes issues du monde écologique ou syndical autonome auxquelles se sont joints des politiques recyclés navigant depuis longtemps dans le "métier". Parallèlement de nouveaux concepts sont venus perfuser les débats politiques moribonds comme le développement durable ou l'éthique. L'ensemble est sensé représenter un contre-pouvoir au système mondialiste.
Or, quant les médias changent une appellation et remplacent du jour au lendemain les anti-mondialistes par les alter-mondialistes, c'est évidement une "opération" calculée qui n'a rien de spontanée et qui ne repose sur aucune réalité.
En pratique cette technique impose l'idée que le mouvement anti-mondialiste passe de la contestation du système à la volonté d'en construire un autre ou plus exactement de le construire autrement. Il ne s'agit donc pas d'une récupération au sens traditionnel mais d'un "recadrage". La confusion a la pleine odeur de la manipulation sur fond de création d'illusions et de "préparation" de la partie du public occidental non averti, mais visé à terme par le nouvel ordre des choses.
La puissance des mots
C'est donc sur les mots que "l'opération tour de passe-passe" s'est réalisée en premier lieu. Comme d'habitude la symbolique n'est pas innocente.
Ce remplacement a sauté aux neurones de quelques "puristes" mais aussi aux oreilles des gens de bon sens. Car les mots ont une importance capitale dans toutes les manipulations de masse. En combinant leur signification étymologique précise et la symbolique qu'ils véhiculent, ils contiennent le sens premier de leur origine, leur cheminement à travers le temps, la perception que l'on en a et la condition d'une vraie communication. Ainsi, leur emploi peut évoluer mais pas leur signification profonde.
Cependant, aujourd'hui et de plus en plus, le sens que chacun met dans un mot est de l'ordre de la symbolique personnelle et se sépare de sa signification originelle à l'instar de ce que faisait dire Lewis Caroll à Humpty Dumpty dans Alice au pays des merveilles ("Quand j’emploie un mot, dit Humpty Dumpty avec un certain mépris, il signifie ce que je veux qu’il signifie, ni plus ni moins").
A cette individualisation du sens des mots s'ajoute la symbolique émotive collective qui permet la réaction conditionnée. Ainsi des mots ont été transformés en tabou, d'autres en symbole ou ont été sacralisés. Il suffit par exemple à un personnage public d'affirmer qu'il n'est pas raciste pour justifier la légitimité d'actes et de décisions qui le sont à l'évidence pleinement. Il en est ainsi d'un catalogue de mots à lourds stéréotypes, amalgames, sophismes et présupposés fermant la pensée mieux que ne le ferait le plus efficace conditionnement ou la plus redoutable censure.
Un peu de décryptage est donc nécessaire. Nous allons voir qu'il est même très utile et révélateur.
Le Larousse rappelle que le préfixe grec anti signifie: en face de, contre, opposé, et exprime l'idée d'hostilité. (voir aussi). C'est à dire une notion d'opposition.
Par contre alter vient du latin et signifie selon le dictionnaire Gaffiot:
1- L'un des deux: Alter consulum triumphavit (L'un des deux consuls triomphera).
2- Second. Alter parens. (Un second père).
3- L'Autre (en parlant de deux). Nihil alterius causa facit. (Il ne fait rien pour autrui).
Autrement dit une notion d'égalité.
A l'évidence ces deux notions impliquent un positionnement totalement différent vis-à-vis du sujet.
En l'espèce il y a un fossé entre les préfixes anti et alter qui modifie radicalement le sens de l'attribut de sorte qu'en transformant aux yeux du public peu averti les anti en alter, on glisse étymologiquement d'opposants radicaux à partenaires indépendants. Est-ce clair ?
Une manipulation subtile
Dans le cas de la mondialisation, cette manipulation revêt un caractère subtil que trahie le changement de vocabulaire.
En effet, comme il est clair que le mouvement populaire rejetant le système mondialiste correspond profondément à une réaction spontanée, logique et naturelle de l'immense majorité des habitants de la planète, la seule solution était de créer de toute pièce une représentativité qui permette de calmer les intentions individuelles non contrôlables à grande échelle et leur réunion naturelle par la base.
Partant du constat que nous sommes conditionnés en moutons de Panurge, on sait à quel point le rôle des leaders charismatiques permet de cristalliser les foules, de favoriser l'abandon de l'action individuelle au profit d'une collectivité incarnée, d'en identifier ses composantes, et ... de contrôler l'évolution du tout en "éclairant" et contrôlant les leaders. C'est d'ailleurs sur cette base que s'est perverti le système dit démocratique conçu par les "élites" du système pour justifier leur légitimité représentative, l'acceptation de la structure pyramidale de gestion de la société et la délégation du pouvoir citoyen..
Dans cette optique, les médias officiels jouent le rôle capital de "fabricants" de représentants charismatiques ou autorisés en donnant l'illusion que la réaction s'incarne au travers d'individus émergeants, mieux placés pour défendre la cause. Toute la manipulation repose sur cette captation d'une réaction transformée en concept et incarnée par des leaders sans troupes réelles et dont le discours est d'ailleurs largement culpabilisateur.
En imposant ces "représentants" ou ces "consciences" choisis dans les couches supérieures ou intermédiaires du système existant, les médias ont donc permis de créer une nébuleuse sans forme dont les préoccupations politiques et corporatistes variées n'ont pas grand chose à voir avec les attentes concrètes et la volonté populaire.
A l'opposé, le sentiment anti-mondialiste, comme l'ont montré de nombreux reportages et articles, est physiquement insaisissable et donc non manipulable. C'est d'ailleurs ce qui atteste de son caractère profondément naturel, universel et populaire.
La différence fondamentale entre anti-mondialistes, pro-mondialistes et alter-mondialistes
L'anti-mondialisme est une opposition au principe d'un système politique, économique, financier et administratif unique et centralisé, applicable à tous les peuples de la planète. Les raisons principales sont culturelles dont le besoin vital de conserver les racines des peuples, les particularités de leurs langues, leur autonomie et leur libre détermination. Elles sont aussi économiques à commencer par l'indispensable maîtrise des ressources alimentaires locales. Les anti affirment que ceci n'est absolument pas opposé à la coexistence pacifique dès lors que les prédateurs sont tenus à l'écart. Ce n'est d'ailleurs pas une opinion mais un constat.
En cela les anti-mondialistes s'opposent radicalement au pro-mondialistes. Ces derniers composés essentiellement par les classes dirigeantes de tous les secteurs et quasiment de tous les pays du monde prônent une gouvernance mondiale globale en tentant de convaincre les peuples qu'elle est la condition de la paix et de la prospérité. L'actualité quotidienne tous secteurs confondus montre l'inverse.
L'alter-mondialisme se situerait entre les deux, ou plus exactement prendrait un peu des deux en voulant offrir une "troisième voie". En tout cas, c'est ce que suggère le traitement médiatique et que développe quelques-une des personnalités de la tendance. Cette "troisième voie" est d'ailleurs une formule traditionnelle des jésuites reprise par la franc-maçonnerie et qui ajoute du sirop pour faire passer en douceur la pilule sans traiter le mal. C'est à ce stade que la signification des mots nous est utile. Nous avons vu qu'alter signifie égal ou identique. Dans le cas présent il contient deux emplois. D'abord le positionnement qui le place sur l'échiquier et non en dehors. Ensuite la même vision fondamentale de la finalité du système.
Ainsi, l'alter-mondialisme ne refuse pas le système mais propose de l'accompagner avec des valeurs dites humanistes.
MONDIALISATION:
DES ANTI-MONDIALISTES AUX ALTER-MONDIALISTES, une confusion utile au ... système mondialiste.
Avez-vous remarqué que les anti-mondialistes d'il y a quelques années ont été remplacés médiatiquement par les alter-mondialistes?
Pour le citoyen encore convaincu que les média sont un système d'information crédible, les anti-mondialistes ont quitté en 1999 la rubrique des faits divers associés aux raouts mondiaux du G8 pour une place politiquement correcte dans les rubriques nobles. Rapidement, le mouvement alter-mondialiste a pris forme avec des têtes issues du monde écologique ou syndical autonome auxquelles se sont joints des politiques recyclés navigant depuis longtemps dans le "métier". Parallèlement de nouveaux concepts sont venus perfuser les débats politiques moribonds comme le développement durable ou l'éthique. L'ensemble est sensé représenter un contre-pouvoir au système mondialiste.
Or, quant les médias changent une appellation et remplacent du jour au lendemain les anti-mondialistes par les alter-mondialistes, c'est évidement une "opération" calculée qui n'a rien de spontanée et qui ne repose sur aucune réalité.
En pratique cette technique impose l'idée que le mouvement anti-mondialiste passe de la contestation du système à la volonté d'en construire un autre ou plus exactement de le construire autrement. Il ne s'agit donc pas d'une récupération au sens traditionnel mais d'un "recadrage". La confusion a la pleine odeur de la manipulation sur fond de création d'illusions et de "préparation" de la partie du public occidental non averti, mais visé à terme par le nouvel ordre des choses.
La puissance des mots
C'est donc sur les mots que "l'opération tour de passe-passe" s'est réalisée en premier lieu. Comme d'habitude la symbolique n'est pas innocente.
Ce remplacement a sauté aux neurones de quelques "puristes" mais aussi aux oreilles des gens de bon sens. Car les mots ont une importance capitale dans toutes les manipulations de masse. En combinant leur signification étymologique précise et la symbolique qu'ils véhiculent, ils contiennent le sens premier de leur origine, leur cheminement à travers le temps, la perception que l'on en a et la condition d'une vraie communication. Ainsi, leur emploi peut évoluer mais pas leur signification profonde.
Cependant, aujourd'hui et de plus en plus, le sens que chacun met dans un mot est de l'ordre de la symbolique personnelle et se sépare de sa signification originelle à l'instar de ce que faisait dire Lewis Caroll à Humpty Dumpty dans Alice au pays des merveilles ("Quand j’emploie un mot, dit Humpty Dumpty avec un certain mépris, il signifie ce que je veux qu’il signifie, ni plus ni moins").
A cette individualisation du sens des mots s'ajoute la symbolique émotive collective qui permet la réaction conditionnée. Ainsi des mots ont été transformés en tabou, d'autres en symbole ou ont été sacralisés. Il suffit par exemple à un personnage public d'affirmer qu'il n'est pas raciste pour justifier la légitimité d'actes et de décisions qui le sont à l'évidence pleinement. Il en est ainsi d'un catalogue de mots à lourds stéréotypes, amalgames, sophismes et présupposés fermant la pensée mieux que ne le ferait le plus efficace conditionnement ou la plus redoutable censure.
Un peu de décryptage est donc nécessaire. Nous allons voir qu'il est même très utile et révélateur.
Le Larousse rappelle que le préfixe grec anti signifie: en face de, contre, opposé, et exprime l'idée d'hostilité. (voir aussi). C'est à dire une notion d'opposition.
Par contre alter vient du latin et signifie selon le dictionnaire Gaffiot:
1- L'un des deux: Alter consulum triumphavit (L'un des deux consuls triomphera).
2- Second. Alter parens. (Un second père).
3- L'Autre (en parlant de deux). Nihil alterius causa facit. (Il ne fait rien pour autrui).
Autrement dit une notion d'égalité.
A l'évidence ces deux notions impliquent un positionnement totalement différent vis-à-vis du sujet.
En l'espèce il y a un fossé entre les préfixes anti et alter qui modifie radicalement le sens de l'attribut de sorte qu'en transformant aux yeux du public peu averti les anti en alter, on glisse étymologiquement d'opposants radicaux à partenaires indépendants. Est-ce clair ?
Une manipulation subtile
Dans le cas de la mondialisation, cette manipulation revêt un caractère subtil que trahie le changement de vocabulaire.
En effet, comme il est clair que le mouvement populaire rejetant le système mondialiste correspond profondément à une réaction spontanée, logique et naturelle de l'immense majorité des habitants de la planète, la seule solution était de créer de toute pièce une représentativité qui permette de calmer les intentions individuelles non contrôlables à grande échelle et leur réunion naturelle par la base.
Partant du constat que nous sommes conditionnés en moutons de Panurge, on sait à quel point le rôle des leaders charismatiques permet de cristalliser les foules, de favoriser l'abandon de l'action individuelle au profit d'une collectivité incarnée, d'en identifier ses composantes, et ... de contrôler l'évolution du tout en "éclairant" et contrôlant les leaders. C'est d'ailleurs sur cette base que s'est perverti le système dit démocratique conçu par les "élites" du système pour justifier leur légitimité représentative, l'acceptation de la structure pyramidale de gestion de la société et la délégation du pouvoir citoyen..
Dans cette optique, les médias officiels jouent le rôle capital de "fabricants" de représentants charismatiques ou autorisés en donnant l'illusion que la réaction s'incarne au travers d'individus émergeants, mieux placés pour défendre la cause. Toute la manipulation repose sur cette captation d'une réaction transformée en concept et incarnée par des leaders sans troupes réelles et dont le discours est d'ailleurs largement culpabilisateur.
En imposant ces "représentants" ou ces "consciences" choisis dans les couches supérieures ou intermédiaires du système existant, les médias ont donc permis de créer une nébuleuse sans forme dont les préoccupations politiques et corporatistes variées n'ont pas grand chose à voir avec les attentes concrètes et la volonté populaire.
A l'opposé, le sentiment anti-mondialiste, comme l'ont montré de nombreux reportages et articles, est physiquement insaisissable et donc non manipulable. C'est d'ailleurs ce qui atteste de son caractère profondément naturel, universel et populaire.
La différence fondamentale entre anti-mondialistes, pro-mondialistes et alter-mondialistes
L'anti-mondialisme est une opposition au principe d'un système politique, économique, financier et administratif unique et centralisé, applicable à tous les peuples de la planète. Les raisons principales sont culturelles dont le besoin vital de conserver les racines des peuples, les particularités de leurs langues, leur autonomie et leur libre détermination. Elles sont aussi économiques à commencer par l'indispensable maîtrise des ressources alimentaires locales. Les anti affirment que ceci n'est absolument pas opposé à la coexistence pacifique dès lors que les prédateurs sont tenus à l'écart. Ce n'est d'ailleurs pas une opinion mais un constat.
En cela les anti-mondialistes s'opposent radicalement au pro-mondialistes. Ces derniers composés essentiellement par les classes dirigeantes de tous les secteurs et quasiment de tous les pays du monde prônent une gouvernance mondiale globale en tentant de convaincre les peuples qu'elle est la condition de la paix et de la prospérité. L'actualité quotidienne tous secteurs confondus montre l'inverse.
L'alter-mondialisme se situerait entre les deux, ou plus exactement prendrait un peu des deux en voulant offrir une "troisième voie". En tout cas, c'est ce que suggère le traitement médiatique et que développe quelques-une des personnalités de la tendance. Cette "troisième voie" est d'ailleurs une formule traditionnelle des jésuites reprise par la franc-maçonnerie et qui ajoute du sirop pour faire passer en douceur la pilule sans traiter le mal. C'est à ce stade que la signification des mots nous est utile. Nous avons vu qu'alter signifie égal ou identique. Dans le cas présent il contient deux emplois. D'abord le positionnement qui le place sur l'échiquier et non en dehors. Ensuite la même vision fondamentale de la finalité du système.
Ainsi, l'alter-mondialisme ne refuse pas le système mais propose de l'accompagner avec des valeurs dites humanistes.
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Paroles de notre saint père : BABEL (TOUR DE) | ||
Voici quel est notre Dieu, Peter Seewald, page 98 | ||
Certainement que ces histoires, qui étonnamment traversent l'histoire des religions, sont des avertissements. ... Pensons à la construction de la tour de Babel par laquelle l'homme voulait se doter d'une civilisation unique par la technique. Il veut réaliser le rêve, juste en soi, d'un unique monde, d'une unique humanité, par son propre savoir en matière de construction ; il tente, par la tour dont le sommet touche le ciel, de s'emparer du pouvoir et d'accéder au divin. Au fond, le rêve de la technique moderne est identique : acquérir le pouvoir divin pour présider aux commandes du monde. Voilà pourquoi ces images contiennent des avertissements, issus d'un savoir originel, qui nous concernent. Voici comment nous pouvons comprendre cette image. Dans ce récit, l'unité de l'humanité et la tentative de devenir Dieu et d'atteindre sa hauteur sont exclusivement liées au savoir technique. Il nous est dit qu'une unité sur cette base ne résiste pas et conduit à la dispersion. C'est une leçon qui vaut pour le monde actuel. D'une part cette unité existe. Les centres des grandes villes, que ce soit en Afrique du Sud, en Amérique du Sud, au Japon, en Amérique du Nord ou en Europe, se ressemblent tous. Partout on porte les mêmes jeans, on chante les mêmes tubes, on regarde les mêmes images télévisuelles et on admire les mêmes stars. Il existe ce qu'on pourrait appeler une civilisation unique allant jusqu'au McDonald's fournissant la pitance commune à toute l'humanité. Alors que cette uniformisation pourrait apparaître, de prime abord, comme une certaine force de réconciliation juste et bonne - exactement comme la langue unique du récit de la tour de Babel - les hommes deviennent en même temps de plus en plus des étrangers les uns pour les autres. Ils ne se rapprochent pas réellement. Nous assistons à une recrudescence des régionalismes, le réveil de diverses civilisations, chacune voulant être l'unique et se sentant opprimée par les autres. ... [Il s'agit d'un plaidoyer contre la civilisation unique], parce qu'elle fait perdre à l'homme ce qu'il a de particulier et qui lui est propre. La communication profonde entre les hommes se perd car elle ne peut pas être suscitée par les comportements superficiels extérieurs identiques chez tous ni par la maîtrise technique des mêmes appareils. L'homme a plus de profondeur. Pendant qu'il s'unifie superciellement, il se révolte en profondeur contre cette uniformisation dont sait qu'elle l'asservit. Ce qui est critiqué dans l'image de la tour de Babel, c'est une certaine forme d'unification et de maîtrise par l'homme du monde et de la vie, car cette unification n'est qu'apparente, tout comme la promotion de l'homme n'est qu'apparente. Elle en fait un être dangereux, parce que, d'une part ses possibilités sont énormes, mais que, d'autre part, ses capacités morales ne résistent pas à ses capacités techniques. La force morale n'a pas augmenté parallèlement aux capacités de réalisation et de destruction que l'homme a développées (*). C'est la raison pour laquelle Dieu intervient contre cette sorte d'unification et en suscite une tout autre. |
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
La Genèse raconte que des hommes, descendants de Noé et parlant la même langue, entreprirent d’édifier à Babylone une tour pour atteindre le ciel. Face à cette marque de l’orgueil humain, Dieu anéantit le projet babelien en donnant à chacun sa langue, ce qui organisa de fait la dispersion des hommes sur la terre.
La reconnaissance des peuples : une volonté divine
La métaphore babélienne recèle une double signification.
Dans un premier temps, ce récit tiré des Ecritures donne une légitimité religieuse à la différenciation des peuples, à la multiplicité des langues, à l’existence des nations du monde. Alors qu’il est de bon ton de présenter le mythe de Babel comme une malédiction humaine, rien n’interdit de l’envisager comme une bénédiction divine. Cet épisode biblique vient, en effet, reconnaître et légitimer l’altérité des hommes et les caractères propres des peuples en les élevant même au rang des volontés divines.
D’ailleurs, conformément à ce principe, Jean-Paul II prenait soin d’embrasser le sol de tous les pays qu’il visitait ; par ce geste de respect et d’amour, le successeur de Saint Pierre tenait à souligner la spécificité et la légitimité des États du monde.
La seconde grille de lecture du mythe de Babel consiste à y voir pour les hommes un avertissement ; la métaphore babélienne les met en garde contre la tentation de rechercher la porte du Dieu (Bāb voulant dire « porte » et ilu voulant dire « Dieu »), de se croire au dessus de l’ordre naturel, de vouloir défier Dieu.
Le projet mondialiste : reconstruire Babel
Or, aujourd’hui un nouveau projet babélien est en marche.
Des cénacles dirigeants ambitionnent d’assouvir la boulimie hédoniste de l’Homme ; pour cela, ils poursuivent la folle utopie d’un monde sans frontière, d’un gouvernement mondial et d’un modèle économique dérégulé. Un nouveau totalitarisme, le mondialisme, étaye idéologiquement ce projet en professant ouvertement la disparition des peuples par l’abrasion des spécificités culturelles et le délitement des sentiments nationaux. Un système économique globalisé est chargé de déchaîner les pulsions consuméristes des hommes et d’encadrer l’homogénéisation de leurs modes de pensée et de vie. Une seule langue est programmée pour s’imposer à la surface du globe. Des incitations au « métissage » - catéchisme inévitable des castes dirigeantes asservies- , tendent à la dissolution des spécificités biologiques de chaque peuple.
Les exhortations compulsives de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy en faveur d’une société française métissée ne sont rien de moins qu’une version laïcisée d’un mythe de Babel hexagonal.
Mélange de mauvaise conscience du petit blanc, de haine de soi, de lâcheté devant les minorités, de fascination pour la force du colonisateur, cette frénésie de l’uniformisation forcée conduit à détruire les écosytèmes humains et à effacer chez les peuples la notion même d’altérité. Cette rupture de l’équilibre écologique et humain de la planète, la prétention de l’humanité à vouloir créer un homme nouveau, constituent un nouveau défi à l’ordre naturel.
La chute de tours symbolisant la finance mondialisée annonce la fin du nouveau projet babélien
Pourtant, ce projet monstrueux d’orgueil qui s’inscrivait soi disant dans le courant naturel de l’histoire, commence à vaciller ; le torrent des événements est soudainement venu saper le pilier de ce nouvel ordre mondial en construction.
Les plus taquins remarqueront que l’ébranlement du projet mondialiste fut symboliquement marqué par une destruction de tours. Ce jour là, le 11 septembre 2001, dans les rues du quartier d’affaires de New York, des américains hagards, blancs, noirs et jaunes devenus uniformément gris de cendres, furent convaincus d’avoir assisté à la fin d’un monde.
Lehman Brother n’avait pas encore déposé son bilan ; les états occidentaux porteurs du projet mondialiste ne s’imaginaient pas pouvoir connaître la faillite ; l’Empire se croyait encore invulnérable et s’apprêtait à prendre pied en Irak, le pays de Babylone où le roi Nemrod avait voulu bâtir sa tour.
Par Olivier Carer
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Mondialisme - LiberpédiaLe projet mondialiste au sens strict n'est et ne peut être rien d'autre que la ..... La présence de l'immigré contre la volonté du souverain qui est le ...
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Un article intéressant de Rémi Fontaine ( il est clair qu'il est déplacé de parler de nazisme dans le contexte actuel mais il s'agit toujours du combat entre les deux cités de St Augustin, celle où domine l'amour de Dieu jusqu'à la haine de soi et celle où domine l'amour de soi jusqu'à la hainne de Dieu):
A l’heure de la crise économique mondiale qui est inséparable de la crise morale de l’Occident, deux livres d’aspect anodin arrivent à point nommé. Apparemment hors sujet tous les deux, puisqu’il s’agit, pour l’un, d’un receuil (inédit) d’essais de Chesterton datés de 1926 que les éditions de l’Homme nouveau viennent de publier sous le titre Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste (1) ; pour l’autre, des actes de la XIXe université d’été de Renaissance catholique en juillet 2005 : La pensée unique (2).
Et pourtant, chacun à sa manière éclectique et diversement datée, ils disent déjà quasiment tout, d’une part des causes profondes de notre grande crise économique et de ses « enfers sociaux », d’autre part des effets intrinsèquement pervers de la crise morale liée à ce funeste économisme. Alors que Benoît XVI s’apprête aussi à publier sa grande encyclique sur la doctrine sociale de l’Eglise, on en a eu un aperçu spectaculaire lors de son récent voyage en Afrique. « Si le Pape a été si contesté, c’est qu’en quelques mots, il a déstabilisé l’édifice de la pensée unique qui s’impose à la planète », résume bien Mgr Bagnard. « Ce que je reproche au capitalisme, ce n’est pas qu’il y ait trop de capitalistes mais précisément qu’il n’y en ait pas assez », disait Chesterton. C’est tout le « distributisme » chestertonien, cher à Philippe Maxence, qui est (si l’on y réfléchit bien) le seul moyen politique de « moraliser le capitalisme » contre l’édifice malsain du mondialisme. Louis Salleron en a lui-même développé le principe en France, en prônant non seulement la diffusion de la propriété individuelle mais l’organisation de la diffusion de la propriété collective privée, comme rempart de liberté personnelle, facteur de justice sociale et de développement économique maîtrisé. La propriété est pour la personne – « un besoin vital de l’âme » (Simone Weil) – et non la personne pour la propriété ! Nicolas Sarkozy a par exemple jugé inacceptable que « Laurence Parisot dise qu’elle n’a pas le désir d’évoquer le partage des profits ». Mais de la distribution de la propriété, selon le principe clef de la destination universelle des biens, il n’en aura jamais été question, comme remède politique et durable à cette crise (dont le G20 ne vient finalement que de « réguler » et renouveler virtuellement les tares). Or, note Philippe Maxence, « ce n’est pas une mince surprise de constater qu’en usant des mots qui sont les siens, Chesterton avait déjà pensé la crise de l’environnement, la faillite des banques, la perversité du système de la grande distribution, la destruction de l’agriculture » !
Et Louis Salleron qu’il faudrait aussi relire : « Parce que le capitalisme individualiste et libéral a privé de propriété un trop grand nombre d’individus, le communisme propose d’en priver tout le monde... Il est évident que la bonne solution est inverse : assurer la propriété à tout le monde. Patrimoine familial, patrimoine corporatif, patrimoine national et universel – voilà la vraie formule. L’argent ne fait obstacle à la propriété normale que si on le laisse évoluer en liberté. Mais rien n’est plus facile que d’assigner des règles à ses fantaisies. Le capitalisme n’a pris ce caractère odieux que parce qu’il est né et s’est développé dans une philosophie utilitariste. Un esprit nouveau et des structures modifiées peuvent parfaitement sauver les vérités qu’il contient en matière de propriété. » (Diffuser la propriété, NEL). On ne peut servir deux maîtres à la fois : Dieu et Mammon. On passe ainsi de l’économie à sa religion nouvelle, en arrivant à la pensée unique qui prétend gérer « correctement » le « nouvel ordre mondial » à la manière de Babel, par un seul langage analogue à la novlangue d’Orwell : « Faisons des briques... Bâtissons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » (Genèse XI). Il s’agit toujours de sauver et unifier l’homme sans Dieu, en se passant de sa loi (morale) naturelle, en donnant le primat à l’action sur la contemplation. Onze historiens, journalistes, universitaires réunis par Renaissance catholique explorent les facettes (politiquement, moralement, religieusement, historiquement, économiquement, artistiquement correctes !) de cet impératif néo-totalitaire. Ils dénoncent paradoxalement, dans l’hégémonie de cette pensée unique, une dictature du relativisme née de la disparition de la vérité objective (sous la novlangue la confusion des mots et des idées !). Le laïcisme (ouvert ou fermé) est donc le cadre et même le temple (panthéon) de cette pensée unique. On pourrait dire de lui ce que disait le P. Molinié du pharisien : « C’est celui qui condamne la pensée de Dieu quand elle se présente trop nettement, parce que cette pensée condamne ses oeuvres et sa propre pensée. Alors, mis au pied du mur, il est acculé à condamner Dieu pour ne pas céder ; c’est le péché contre le Saint-Esprit. »
RÉMI FONTAINE
(1) 22 euros (sans le port) à L’homme nouveau : 10, rue Rosenwald, 75015 Paris.
(2) 24 euros (franco de port) à Renaissance catholique : 89, rue Pierre-Brossolette, 92130 Issy-les-Moulineaux.
Deux livres pour le dire
Contre l’édifice du mondialisme et de la pensée unique
Contre l’édifice du mondialisme et de la pensée unique
A l’heure de la crise économique mondiale qui est inséparable de la crise morale de l’Occident, deux livres d’aspect anodin arrivent à point nommé. Apparemment hors sujet tous les deux, puisqu’il s’agit, pour l’un, d’un receuil (inédit) d’essais de Chesterton datés de 1926 que les éditions de l’Homme nouveau viennent de publier sous le titre Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste (1) ; pour l’autre, des actes de la XIXe université d’été de Renaissance catholique en juillet 2005 : La pensée unique (2).
Et pourtant, chacun à sa manière éclectique et diversement datée, ils disent déjà quasiment tout, d’une part des causes profondes de notre grande crise économique et de ses « enfers sociaux », d’autre part des effets intrinsèquement pervers de la crise morale liée à ce funeste économisme. Alors que Benoît XVI s’apprête aussi à publier sa grande encyclique sur la doctrine sociale de l’Eglise, on en a eu un aperçu spectaculaire lors de son récent voyage en Afrique. « Si le Pape a été si contesté, c’est qu’en quelques mots, il a déstabilisé l’édifice de la pensée unique qui s’impose à la planète », résume bien Mgr Bagnard. « Ce que je reproche au capitalisme, ce n’est pas qu’il y ait trop de capitalistes mais précisément qu’il n’y en ait pas assez », disait Chesterton. C’est tout le « distributisme » chestertonien, cher à Philippe Maxence, qui est (si l’on y réfléchit bien) le seul moyen politique de « moraliser le capitalisme » contre l’édifice malsain du mondialisme. Louis Salleron en a lui-même développé le principe en France, en prônant non seulement la diffusion de la propriété individuelle mais l’organisation de la diffusion de la propriété collective privée, comme rempart de liberté personnelle, facteur de justice sociale et de développement économique maîtrisé. La propriété est pour la personne – « un besoin vital de l’âme » (Simone Weil) – et non la personne pour la propriété ! Nicolas Sarkozy a par exemple jugé inacceptable que « Laurence Parisot dise qu’elle n’a pas le désir d’évoquer le partage des profits ». Mais de la distribution de la propriété, selon le principe clef de la destination universelle des biens, il n’en aura jamais été question, comme remède politique et durable à cette crise (dont le G20 ne vient finalement que de « réguler » et renouveler virtuellement les tares). Or, note Philippe Maxence, « ce n’est pas une mince surprise de constater qu’en usant des mots qui sont les siens, Chesterton avait déjà pensé la crise de l’environnement, la faillite des banques, la perversité du système de la grande distribution, la destruction de l’agriculture » !
Et Louis Salleron qu’il faudrait aussi relire : « Parce que le capitalisme individualiste et libéral a privé de propriété un trop grand nombre d’individus, le communisme propose d’en priver tout le monde... Il est évident que la bonne solution est inverse : assurer la propriété à tout le monde. Patrimoine familial, patrimoine corporatif, patrimoine national et universel – voilà la vraie formule. L’argent ne fait obstacle à la propriété normale que si on le laisse évoluer en liberté. Mais rien n’est plus facile que d’assigner des règles à ses fantaisies. Le capitalisme n’a pris ce caractère odieux que parce qu’il est né et s’est développé dans une philosophie utilitariste. Un esprit nouveau et des structures modifiées peuvent parfaitement sauver les vérités qu’il contient en matière de propriété. » (Diffuser la propriété, NEL). On ne peut servir deux maîtres à la fois : Dieu et Mammon. On passe ainsi de l’économie à sa religion nouvelle, en arrivant à la pensée unique qui prétend gérer « correctement » le « nouvel ordre mondial » à la manière de Babel, par un seul langage analogue à la novlangue d’Orwell : « Faisons des briques... Bâtissons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » (Genèse XI). Il s’agit toujours de sauver et unifier l’homme sans Dieu, en se passant de sa loi (morale) naturelle, en donnant le primat à l’action sur la contemplation. Onze historiens, journalistes, universitaires réunis par Renaissance catholique explorent les facettes (politiquement, moralement, religieusement, historiquement, économiquement, artistiquement correctes !) de cet impératif néo-totalitaire. Ils dénoncent paradoxalement, dans l’hégémonie de cette pensée unique, une dictature du relativisme née de la disparition de la vérité objective (sous la novlangue la confusion des mots et des idées !). Le laïcisme (ouvert ou fermé) est donc le cadre et même le temple (panthéon) de cette pensée unique. On pourrait dire de lui ce que disait le P. Molinié du pharisien : « C’est celui qui condamne la pensée de Dieu quand elle se présente trop nettement, parce que cette pensée condamne ses oeuvres et sa propre pensée. Alors, mis au pied du mur, il est acculé à condamner Dieu pour ne pas céder ; c’est le péché contre le Saint-Esprit. »
RÉMI FONTAINE
(1) 22 euros (sans le port) à L’homme nouveau : 10, rue Rosenwald, 75015 Paris.
(2) 24 euros (franco de port) à Renaissance catholique : 89, rue Pierre-Brossolette, 92130 Issy-les-Moulineaux.
Grosjean- PRETRE
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Merci Grosjean ,
d'étoffer ce dossier et de nous aider à poser des repères dans ce grand désert.
Nous sommes bien peu nombreux dans ce courant.
Il faut tout de suite se distinguer des courants d'extrème droite, qui peuvent détenir quelquefois une littérature intéressante mais qui n'ont pas en eux l'esprit doux et humble requis pour cette grande tâche.
Attendons dans la paix, cette encyclique salutaire de Benoit XVI pour notre époque dangeureuse.
Puissions nous les uns, les autres échanger sur ce dossier brûlant ( sans y perdre notre âme ! ).
d'étoffer ce dossier et de nous aider à poser des repères dans ce grand désert.
Nous sommes bien peu nombreux dans ce courant.
Il faut tout de suite se distinguer des courants d'extrème droite, qui peuvent détenir quelquefois une littérature intéressante mais qui n'ont pas en eux l'esprit doux et humble requis pour cette grande tâche.
Attendons dans la paix, cette encyclique salutaire de Benoit XVI pour notre époque dangeureuse.
Puissions nous les uns, les autres échanger sur ce dossier brûlant ( sans y perdre notre âme ! ).
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Cher Panetier vous avez l' amour de Notre Très Sainte Mère l' Eglise.Cela transparaît dans toutes vos phrases.Le Saint-Esprit vous aidera.
L' Eglise universelle est une idée toujours neuve et qui demeure avant-gardiste.Le nouvel ordre mondial c' est une singerie du démon.
César Cascabel
L' Eglise universelle est une idée toujours neuve et qui demeure avant-gardiste.Le nouvel ordre mondial c' est une singerie du démon.
César Cascabel
César Cascabel- Avec Saint Benoit
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
La Royauté universelle de Jésus-Christ
dans la Sainte Écriture
Les textes messianiques, qui prédisent le Christ futur, manifestent progressivement ses attributions de roi universel.
La Genèse annonce déjà que les nations de la terre seront bénies en lui et qu’il sera l’attente des nations. Les Nombres disent que de Jacob sortira le vrai dominateur (Gn 12, 2. 3; 23, 17; 26, 449, 8; Nb 24, 17).
Le psaume 2 représente le Messie comme une personne distincte du Père, que le Père appelle son véritable fils, et qui a pour héritage tous les peuples: « Dominus dixit ad me: Filius meus es tu, ego hodie genui te. Postula a me, et dabo tibi gentes haereditatem tuam...: Le Seigneur m’a dit: Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Demande, et je te donnerai les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre... Et maintenant, rois, devenez sages: recevez l’avertissement, juges de la terre. Servez le Seigneur avec crainte, tressaillez de joie avec tremblement. »
Le psaume 109 décrit en même temps la Royauté et le Sacerdoce du Messie: « Le Seigneur a dit à mon Seigneur: "Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds." Yahvéh étendra de Sion le sceptre de ta puissance: Règne en maître au milieu de tes ennemis!... Il exerce son jugement parmi les nations. »
Le psaume 71: Deus, judicium tuum regi da..., annonce la justice, la paix et la prospérité du règne du Messie: « Il dominera d’une mer à l’autre... Tous les rois se prosterneront devant lui; toutes les nations lui seront soumises. Car il délivrera le pauvre qui crie vers lui et le malheureux dépourvu de tout secours... Que son nom dure à jamais! Tant que brillera le soleil, que son nom se propage! Qu’on cherche en lui la bénédiction! Que toutes les nations le proclament heureux. »
Isaïe (9, 5) annonce de même: « Il sera appelé l’Admirable, Dieu fort, Prince de la paix,... pour l’établir par le droit et la justice, dès maintenant et à toujours. »
Daniel (2, 34 ss.) parle aussi de ce royaume, lorsqu’il annonce qu’une petite pierre brisera la statue colossale aux pieds d’argile, et deviendra une grande montagne qui remplira toute la terre.
Zacharie (9, 9) célèbre les vertus de ce roi humble et pauvre, mais juste et sauveur: « Ecce rex tuus venit tibi justus et salvator, ipse pauper: Voici que ton roi viendra à toi, juste et sauveur; lui-même pauvre. »
Jésus, Prince de la paix, Maître des nations ( relire les messages de Soeur Olive.)
dans la Sainte Écriture
Les textes messianiques, qui prédisent le Christ futur, manifestent progressivement ses attributions de roi universel.
La Genèse annonce déjà que les nations de la terre seront bénies en lui et qu’il sera l’attente des nations. Les Nombres disent que de Jacob sortira le vrai dominateur (Gn 12, 2. 3; 23, 17; 26, 449, 8; Nb 24, 17).
Le psaume 2 représente le Messie comme une personne distincte du Père, que le Père appelle son véritable fils, et qui a pour héritage tous les peuples: « Dominus dixit ad me: Filius meus es tu, ego hodie genui te. Postula a me, et dabo tibi gentes haereditatem tuam...: Le Seigneur m’a dit: Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Demande, et je te donnerai les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre... Et maintenant, rois, devenez sages: recevez l’avertissement, juges de la terre. Servez le Seigneur avec crainte, tressaillez de joie avec tremblement. »
Le psaume 109 décrit en même temps la Royauté et le Sacerdoce du Messie: « Le Seigneur a dit à mon Seigneur: "Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds." Yahvéh étendra de Sion le sceptre de ta puissance: Règne en maître au milieu de tes ennemis!... Il exerce son jugement parmi les nations. »
Le psaume 71: Deus, judicium tuum regi da..., annonce la justice, la paix et la prospérité du règne du Messie: « Il dominera d’une mer à l’autre... Tous les rois se prosterneront devant lui; toutes les nations lui seront soumises. Car il délivrera le pauvre qui crie vers lui et le malheureux dépourvu de tout secours... Que son nom dure à jamais! Tant que brillera le soleil, que son nom se propage! Qu’on cherche en lui la bénédiction! Que toutes les nations le proclament heureux. »
Isaïe (9, 5) annonce de même: « Il sera appelé l’Admirable, Dieu fort, Prince de la paix,... pour l’établir par le droit et la justice, dès maintenant et à toujours. »
Daniel (2, 34 ss.) parle aussi de ce royaume, lorsqu’il annonce qu’une petite pierre brisera la statue colossale aux pieds d’argile, et deviendra une grande montagne qui remplira toute la terre.
Zacharie (9, 9) célèbre les vertus de ce roi humble et pauvre, mais juste et sauveur: « Ecce rex tuus venit tibi justus et salvator, ipse pauper: Voici que ton roi viendra à toi, juste et sauveur; lui-même pauvre. »
Jésus, Prince de la paix, Maître des nations ( relire les messages de Soeur Olive.)
César Cascabel- Avec Saint Benoit
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Merci César ,
pour ce mot d'encouragement.
Cette singerie du démon doit être dénoncée parallèlement à la construction de la civilisation de l'amour.
Bonne route vers Pâques !
pour ce mot d'encouragement.
Cette singerie du démon doit être dénoncée parallèlement à la construction de la civilisation de l'amour.
Bonne route vers Pâques !
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Quelle est la nature, le fondement et l’excellence de celle royauté?
On conçoit une double royauté: 1° la royauté temporelle, ordonnée à promouvoir le bien temporel dans la société; 2° la royauté spirituelle, qui a pour but de diriger tous les hommes vers la béatitude surnaturelle de la vie future.
Jésus-Christ eut-il la royauté temporelle sur le monde entier? En tant que Dieu et Créateur, il est certainement Maître absolu de l’univers, aussi bien dans l’ordre temporel que dans l’ordre spirituel (Cf. Col 1, 16). – Mais en tant qu’homme eut-il le pouvoir royal temporel? La majorité des théologiens répond: Il l’eut en droit, mais en fait il ne voulut pas l’exercer.
Tel est l’enseignement de saint Thomas: « Le Christ, dit-il, quoique constitué roi par Dieu lui-même, n’a pas voulu avoir sur la terre l’administration temporelle d’un royaume terrestre (10). » Saint Antonin parle de même, et cette doctrine, bien défendue par les Carmes de Salamanque (11), devient de plus en plus commune aujourd’hui.
Si quelques théologiens (12) ont nié ou douté que Jésus comme homme eut le pouvoir royal temporel, c’est qu’ils n’ont pas considéré la question à son vrai point de vue, mais d’une façon trop étroite. A la suite des Carmes de Salamanque, le P. Hugon (13) remarque très justement: « C’est trop peu de dire que comme homme Jésus est roi seulement spirituel, car c’est restreindre une royauté que l’Ecriture et la Tradition lui attribuent sans aucune réserve. Envisageons la question d’une manière plus haute et plus universelle et disons: Le Christ tout entier, ce Rédempteur, ce Sauveur béni, qui subsiste dans ses deux natures, la nature divine et la nature humaine, est roi absolument, pour l’ordre temporel comme pour l’ordre spirituel, sans restriction aucune… Celui qui dit: Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre (Mt 28, 18), c’est le Christ dans sa double nature, le Christ visible, qui converse avec les Apôtres. Or rien n’est exclu de son empire qui est absolu sur la terre comme au ciel... C’est dans le même sens que parle saint Paul: Omnia subjecta sunt ei, sine dubio praeter eum qui subjecit ei omnia (1 Co 15, 27). Tout, dans l’ordre temporel, comme dans l’ordre spirituel, tout, sauf le Père, lui est soumis. Il s’agit du Christ, non pas seulement dans sa nature divine, selon laquelle il n’a pas besoin que le Père lui soumette les créatures, mais encore dans sa nature humaine, à raison de laquelle il peut recevoir l’empire de l’univers. » C’est une conséquence de l’union hypostatique, comme Jésus « a été constitué par Dieu juge des vivants et des morts » (Jn 5, 22 et 27), juge des rois comme de leurs sujets, ainsi il a reçu le souverain domaine sur tous. Comme le dit saint Pierre: hic est Dominus omnium (Ac 15, 36-42).
Et c’est pourquoi la liturgie l’appelle aussi Roi des nations: « O rex gentium,... veni et salva hominem quem de limo formasti : O Roi des nations,… venez et sauvez l’homme que vous avez formé du limon de la terre » (Ant. O de l’Avent).
Mais en fait Jésus ne voulut pas ici-bas exercer ce pouvoir temporel. Il choisit librement une vie humble et pauvre; il paya le tribut comme quiconque, sans y être obligé (Mt 17, 26). Bien plus, après la multiplication des pains, lorsque le peuple, ébloui par ce miracle et tout préoccupé de prospérités temporelles, voulut le faire roi, Jésus, voyant que ce peuple rêvait d’une magnificence toute terrestre, se retira et s’enfuit sur la montagne (Jn 6, 15).
Les Apôtres eux-mêmes, illusionnés, croient qu’il va fonder un royaume temporel; la mère des fils de Zébédée demande pour eux les deux premières places dans ce royaume. Notre-Seigneur répond: « Vous ne savez pas ce que vous demandez... Pouvez-vous boire le calice que je dois boire? » – Jusqu’à l’Ascension les Apôtres gardent quelque illusion à ce sujet et, au moment où Jésus va être élevé aux cieux, ils lui demandent: « Seigneur, le temps est-il venu où vous rétablirez le royaume d’Israël? » (Ac 1, 6). Ils n’avaient pas encore bien compris la réponse de Jésus aux Pharisiens: « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point: Il est ici, ou il est là; car voyez, le royaume de Dieu est au milieu de vous » (Lc 17, 20).
Jésus par ces mots nous montre que sa royauté est avant tout d’ordre spirituel. Elle s’exerce par l’ascendant, par l’attrait, par l’amour, par l’autorité intellectuelle, morale, surnaturelle, sur les intelligences, sur les volontés, sur les cœurs. Par elle, il a fondé une société spirituelle, l’Eglise, dont il est le chef. Cette royauté spirituelle lui appartient, nous l’avons dit, à un double titre: 1° par droit de naissance, car il est le Verbe fait chair, le Fils de Dieu, et il hérite ainsi de son Père le droit de commander à tous les hommes; 2° par droit de conquête: car nous avions été infidèles, traîtres à notre roi; il nous a reconquis, en arrachant nos âmes à l’esclavage du péché et du démon; « il nous a rachetés à grand prix » (1 Co 6, 20). Et par les vœux de notre baptême, librement renouvelés, nous avons reconnu cette autorité souveraine du Christ sur nous.
On conçoit une double royauté: 1° la royauté temporelle, ordonnée à promouvoir le bien temporel dans la société; 2° la royauté spirituelle, qui a pour but de diriger tous les hommes vers la béatitude surnaturelle de la vie future.
Jésus-Christ eut-il la royauté temporelle sur le monde entier? En tant que Dieu et Créateur, il est certainement Maître absolu de l’univers, aussi bien dans l’ordre temporel que dans l’ordre spirituel (Cf. Col 1, 16). – Mais en tant qu’homme eut-il le pouvoir royal temporel? La majorité des théologiens répond: Il l’eut en droit, mais en fait il ne voulut pas l’exercer.
Tel est l’enseignement de saint Thomas: « Le Christ, dit-il, quoique constitué roi par Dieu lui-même, n’a pas voulu avoir sur la terre l’administration temporelle d’un royaume terrestre (10). » Saint Antonin parle de même, et cette doctrine, bien défendue par les Carmes de Salamanque (11), devient de plus en plus commune aujourd’hui.
Si quelques théologiens (12) ont nié ou douté que Jésus comme homme eut le pouvoir royal temporel, c’est qu’ils n’ont pas considéré la question à son vrai point de vue, mais d’une façon trop étroite. A la suite des Carmes de Salamanque, le P. Hugon (13) remarque très justement: « C’est trop peu de dire que comme homme Jésus est roi seulement spirituel, car c’est restreindre une royauté que l’Ecriture et la Tradition lui attribuent sans aucune réserve. Envisageons la question d’une manière plus haute et plus universelle et disons: Le Christ tout entier, ce Rédempteur, ce Sauveur béni, qui subsiste dans ses deux natures, la nature divine et la nature humaine, est roi absolument, pour l’ordre temporel comme pour l’ordre spirituel, sans restriction aucune… Celui qui dit: Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre (Mt 28, 18), c’est le Christ dans sa double nature, le Christ visible, qui converse avec les Apôtres. Or rien n’est exclu de son empire qui est absolu sur la terre comme au ciel... C’est dans le même sens que parle saint Paul: Omnia subjecta sunt ei, sine dubio praeter eum qui subjecit ei omnia (1 Co 15, 27). Tout, dans l’ordre temporel, comme dans l’ordre spirituel, tout, sauf le Père, lui est soumis. Il s’agit du Christ, non pas seulement dans sa nature divine, selon laquelle il n’a pas besoin que le Père lui soumette les créatures, mais encore dans sa nature humaine, à raison de laquelle il peut recevoir l’empire de l’univers. » C’est une conséquence de l’union hypostatique, comme Jésus « a été constitué par Dieu juge des vivants et des morts » (Jn 5, 22 et 27), juge des rois comme de leurs sujets, ainsi il a reçu le souverain domaine sur tous. Comme le dit saint Pierre: hic est Dominus omnium (Ac 15, 36-42).
Et c’est pourquoi la liturgie l’appelle aussi Roi des nations: « O rex gentium,... veni et salva hominem quem de limo formasti : O Roi des nations,… venez et sauvez l’homme que vous avez formé du limon de la terre » (Ant. O de l’Avent).
Mais en fait Jésus ne voulut pas ici-bas exercer ce pouvoir temporel. Il choisit librement une vie humble et pauvre; il paya le tribut comme quiconque, sans y être obligé (Mt 17, 26). Bien plus, après la multiplication des pains, lorsque le peuple, ébloui par ce miracle et tout préoccupé de prospérités temporelles, voulut le faire roi, Jésus, voyant que ce peuple rêvait d’une magnificence toute terrestre, se retira et s’enfuit sur la montagne (Jn 6, 15).
Les Apôtres eux-mêmes, illusionnés, croient qu’il va fonder un royaume temporel; la mère des fils de Zébédée demande pour eux les deux premières places dans ce royaume. Notre-Seigneur répond: « Vous ne savez pas ce que vous demandez... Pouvez-vous boire le calice que je dois boire? » – Jusqu’à l’Ascension les Apôtres gardent quelque illusion à ce sujet et, au moment où Jésus va être élevé aux cieux, ils lui demandent: « Seigneur, le temps est-il venu où vous rétablirez le royaume d’Israël? » (Ac 1, 6). Ils n’avaient pas encore bien compris la réponse de Jésus aux Pharisiens: « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point: Il est ici, ou il est là; car voyez, le royaume de Dieu est au milieu de vous » (Lc 17, 20).
Jésus par ces mots nous montre que sa royauté est avant tout d’ordre spirituel. Elle s’exerce par l’ascendant, par l’attrait, par l’amour, par l’autorité intellectuelle, morale, surnaturelle, sur les intelligences, sur les volontés, sur les cœurs. Par elle, il a fondé une société spirituelle, l’Eglise, dont il est le chef. Cette royauté spirituelle lui appartient, nous l’avons dit, à un double titre: 1° par droit de naissance, car il est le Verbe fait chair, le Fils de Dieu, et il hérite ainsi de son Père le droit de commander à tous les hommes; 2° par droit de conquête: car nous avions été infidèles, traîtres à notre roi; il nous a reconquis, en arrachant nos âmes à l’esclavage du péché et du démon; « il nous a rachetés à grand prix » (1 Co 6, 20). Et par les vœux de notre baptême, librement renouvelés, nous avons reconnu cette autorité souveraine du Christ sur nous.
César Cascabel- Avec Saint Benoit
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial | ||||
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Présentation de l'éditeur Toutes les époques ont leur idéologie. En ce début du XXIe siècle, le seul débris qui surnage après un siècle chaotique et tragique, c'est le mondialisme. Dans l'esprit de ses promoteurs, bien au-delà d'une coopération mondiale nécessaire et légitime, il s'agit d'abattre toutes les cloisons, et d'abord nationales, afin d'aboutir d'emblée à ce fameux village global décrit par le sociologue canadien Herbert Marshall Mcluhan. Comme le dit Guy Sorman : Le monde est ma tribu. Le but est de créer de grands blocs géoéconomiques standardisés européens, nord-américains, sud-américains, asiatiques, etc., au sein desquels les nations seront broyées et dont la réunion constituera l'armature d'une gouvernante mondiale. Comme le rappelle Jacques Attali dans son ouvrage Dictionnaire du XXe siècle : Après la mise en place d'institutions continentales européennes, apparaîtra peut-être l'urgente nécessité d'un gouvernement mondial. Ainsi, ces blocs corsetés par la même idéologie et dont les populations auront été au préalable alignées dans leur structure mentale sur les critères édictés au sommet, accoucheront d'une humanité unie, interchangeable et nomade. Cependant, l'aboutissement de ces ambitions longtemps prophétisées devra passer par des étapes bouleversant les structures politico-économiques des sociétés, qui ne seront pas sans conséquences militaires. Dans ces événements, la vie humaine comptera peu. D'ores et déjà, avec la mort probable de la Belgique, les réveils régionalistes en Espagne et en Italie, l'Europe de Bruxelles qui a programmé depuis longtemps la mise sous tutelle, sinon la destruction des nations, risque d'être exaucée dans ses entreprises au-delà de ses espérances. De leur côté, à travers le sanglant bourbier irakien, les Etats-Unis préparent activement la recomposition du Moyen-Orient... La tour de Babel tiendra-t-elle ? Disciple de Jacques Bainville, Pierre Hillard est un géopoliticien reconnu, certaines de ses analyses ont même été publiées dans quelques médias officiels. Il faut dire que sa démonstration oblige les plus honnêtes de nos journalistes à remettre en cause leur vision idéalisée du processus de mondialisation. Dans « La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial », ce docteur en sciences politiques critique l'’idéologie qui façonne les relations internationales depuis la seconde guerre mondiale. De nombreux documents, rapports, cartes et notes de bas de pages permettent au lecteur de remonter aux sources de l’'étude. Selon Pierre Hillard, la volonté d'’élargissement de l'’UE et de l'’Otan constitue une étape décisive dans l'’unification politique de l'’hémisphère occidental. Après la monnaie unique, le système confédéral actuel de l'’UE va permettre, contre l'’avis des peuples, l'’instauration d’une politique commune en matière de défense et de politique étrangère, prélude à l’'établissement d'’un Etat Européen. La logique marchande anglo-saxonne s'’associe au fédéralisme germanique afin de constituer une nouvelle zone d’'influence. A partir des Fonds structurels européens émergent des Euro-régions en relation directe avec des autorités supranationales, ce mécanisme autorise une régionalisation économique qui, en affaiblissant la souveraineté des États, fait le jeu de ses adversaires mondialistes. La balkanisation de l'’Europe déjà en œuvre au Kosovo ou en Espagne, orchestrée par Bruxelles et Washington, va se généraliser afin de broyer les résistances des États-Nations, seuls obstacles à une Europe fédérale sous domination américaine. De nouvelles entités politico-économiques sont appelées à émerger pour devenir des régions émancipées de toute tutelle nationale. Cette promotion du communautarisme s'’appliquera tôt ou tard aux populations extra-européennes non intégrées, sur le long terme ce sont ces populations qui seront les véritables gagnantes de l'’Europe ethnicisé. Les USA et ses alliés oeuvrent au remodelage dans d'’autres régions du monde, principalement au Moyen -Orient avec le succès que l'’on connaît. La décomposition et la recomposition en fonction des intérêts de la politique étrangère anglo-saxonne constituent le véritable objectif de la guerre contre la terreur. Déjà en d'oeuvre en Irak, le plan « Nouveau Moyen-Orient » prévoit de refaçonner les nations sur le critère ethnique ou confessionnel dans l’espoir de limiter les conflits dans une zone économiquement stratégique. Le militaire théoricien Ralf Peters, dans la revue Armed Forces Journal, a d'’ailleurs publié une carte du nouvel ensemble en juin 2006. Ce remodelage doit surtout faciliter la réforme de l’'Islam sur le modèle de Vatican II pour l'’adapter à la philosophie mondialiste. Ces vastes entités continentales standardisées constitueront le premier ciment de l’'Etat Mondial globalisé facteur de paix et de croissance éternelles : un mélange réjouissant de globalisation et d’'identités aseptisées. Dans son roman « la Destruction libératrice » le célèbre écrivain de science fiction H.G. Wells annonçait l’'émergence d’un gouvernement mondial seul capable de prendre en main la destinée du genre humain. Quelques années plus tard, Aldous Huxley écrira le Meilleur des mondes. Sous couvert de démocratie et de droits de l’homme, les néo conservateurs tentent d’imposer au monde entier leur vision «pacifiée » de l’'histoire, un projet qui n’a rien à envier à l’imagination des deux auteurs britanniques. |
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Celui-ci a souligné l’actualité de Populorum Progressio, aussi bien par sa « dénonciation dramatique des scandaleux déséquilibres entre les peuples de la faim et ceux de l’opulence » que par sa façon d’indiquer avec précision « les orientations à suivre pour arriver au développement de tout l’homme et de tous les hommes », ce qui constitue une « condition indispensable » à la paix - - -
- - -Le cardinal Toppo a renouvelé la condamnation du néo-libéralisme et de sa conception « purement économique » de l’homme et de ses paramètres « du profit et des lois du marché ». Il proposait au contraire la « mondialisation de la solidarité » telle que la promeut l’enseignement social de l’Eglise.
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- - -Le cardinal Toppo a renouvelé la condamnation du néo-libéralisme et de sa conception « purement économique » de l’homme et de ses paramètres « du profit et des lois du marché ». Il proposait au contraire la « mondialisation de la solidarité » telle que la promeut l’enseignement social de l’Eglise.
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
A lire à propos du pseudo "mini-traité" de Lisbonne !
Le projet de loi autorisant la ratification du traité européen de Lisbonne a été adopté aujourd'hui en conseil des ministres. Selon M. JOUYET, secrétaire d'Etat aux affaires européennes « c'est un moment extrêmement important pour la France et l'Europe, c'est une avancée majeure (...) C'est un moment historique pour la France ».Nous savons que cet enthousiasme ne fait pas l'unanimité, et c'est assez dire que le texte en question est en voie d'être imposé au peuple français qui l'a pourtant explicitement rejeté par le référendum du 2 juin 2005. Car il s'agit bien du même, déguisé en autre chose, maquillé, voire en quelque chose de plus avancé encore.
Si cette question vous intéresse - et comment en serait-il autrement, puisqu'il s'agit de l'avenir de votre pays et de vos libertés - nous ne pouvons que vous recommander l'indispensable lecture de ce petit ouvrage du Professeur Armel Pécheul, intitulé : Le traité de Lisbonne, La constitution malgré nous ? (Cujas, 2008), 150 pages, 12 euros.
Voici la présentation qui figure au dos de l'ouvrage :"Avec ses 287 pages, plus de 400 articles, 65 annexes et 13 protocoles additionnels, il n'est pas évident de prime abord que le Traité de Lisbonne puisse se définir comme un traité simplifié.
"Peut-on alors le qualifier de mini traité, par opposition au "maxi" traité-constitution lourdement sanctionné par la France (...) et les Pays-Bas (...) , deux pays fondateurs de l'Europe des Six ? Sûrement pas : l'accord signé le 13 décembre 2007 reprend la quasi intégralité de feu le Traité Etablissant une Constitution pour l'Europe (TECE).
"En effet, puisque les peuples souverains des Etats membres ont rejé le flamboyant traité-constitution, les rédacteurs de Lisbonne se sont accordés sur une nouvelle formulation qui, sans rien changer au fond, le dissémine au travers de multiples amendements apportés aux traités antérieurs, rendant ainsi sa compréhension des plus ardues.
"L'Europe acquiert, de cette façon, la forme d'un Etat, même si celui-ci reste à part dans la typologie des analyses constitutionnelles classiques.
"L'Europe se dote aussi de compétences de plus en plus vastes dont certaines, à bien des égards, concernent directement les droits essentiels des gouvernés.
"L'Europe, enfin, impose avec toute l'autorité d'une primauté renforcée, la suprémation du droit de l'Union sur les droits nationaux, posant ainsi le problème de la place laissée désormais à la démocratie et à l'Etat de droit au sein de la future entité européenne.
"Avec objectivité, dans un style clair et pédagogique, sans tabous ni censure, l'auteur dresse le portrait de cette Europe qui est sur le point de s'imposer à 453 millions de citoyens".Cet ouvrage, en effet, est d'accès aisé. Avant de se livrer à l'examen détaillé de ce traité, l'Auteur présente une intéressante introduction, dans laquelle il situe ce document à l'intérieur du processus issu du traité de Rome.
M. JOUYET, précité, parle de ce traité comme d'une avancée majeure. Le Professeur PECHEUL montre qu'en effet, ce qui caractérise la construction européenne c'est un mouvement continu et apparemment irréversible de transfert de compétences et de pouvoir des Etats, avec cette idée, partagée par les « media et par les gouvernants que la construction européenne est inéluctable, et constitue sans doute le dernier idéal collectif sur notre continent (…). Le manichéisme n’est d’ailleurs jamais loin : la construction européenne est nécessairement une avancée ; le retour des nations serait une résurgence du nationalisme belliqueux ». C’est une idée en effet largement diffusée, bien que d’autres voix, telle que celle de M. ASSELINEAU, avertissent que l’Europe de ce nouveau traité, qui est assujettie à des intérêts étrangers, spécialement ceux des Etats-Unis, est contradictoirement une Europe de la guerre.
Le Professeur PECHEUL décrit les mécanismes de cette européanisation, qui fonctionnent par systèmes d’engrenages vidant progressivement les nations de leurs substances et de leur autonomie : l’extension progressive des compétences de la communauté par la multiplication des traités ; la techniques des “petits pas” ou des dominos, qui fait que, de traités en traités, les Etats sont moins maîtres de leurs politiques ; la communautarisation, qui transforme progressivement en droit communautaire, sous la houlette de la commission et de la Cour de justice, des compétences jusque-là étatiques ; la puissance de ces deux institutions, dont la seconde, en particulier, est sans contrôle ; l’élargissement incessant de la Communauté et de l’Union qui dilue la représentativité des Etats ; cette idée évolutionniste et déterministe, enfin, déjà évoquée, que la communautarisation est inéluctable et un bien nécessaire (pp. 13-17).
C’est dans ce processus et cette logique, qui confisque finalement la démocratie au profit d'un système de gouvernance de juges et de fonctionnaires, que se situe le prétendu “mini traité”, qui impose par la voie parlementaire ce que le peuple français, en particulier, a sciemment et constitutionnellement écarté. « - On le forcera d’être libre », disait du peuple le bonhomme Rousseau ; « - on le forcera d’être européen » lui répondent nos gouvernants.
A lire absolument !
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
A lire à propos du pseudo "mini-traité" de Lisbonne !
Le projet de loi autorisant la ratification du traité européen de Lisbonne a été adopté aujourd'hui en conseil des ministres. Selon M. JOUYET, secrétaire d'Etat aux affaires européennes « c'est un moment extrêmement important pour la France et l'Europe, c'est une avancée majeure (...) C'est un moment historique pour la France ».Nous savons que cet enthousiasme ne fait pas l'unanimité, et c'est assez dire que le texte en question est en voie d'être imposé au peuple français qui l'a pourtant explicitement rejeté par le référendum du 2 juin 2005. Car il s'agit bien du même, déguisé en autre chose, maquillé, voire en quelque chose de plus avancé encore.
Si cette question vous intéresse - et comment en serait-il autrement, puisqu'il s'agit de l'avenir de votre pays et de vos libertés - nous ne pouvons que vous recommander l'indispensable lecture de ce petit ouvrage du Professeur Armel Pécheul, intitulé : Le traité de Lisbonne, La constitution malgré nous ? (Cujas, 2008), 150 pages, 12 euros.Voici la présentation qui figure au dos de l'ouvrage :"Avec ses 287 pages, plus de 400 articles, 65 annexes et 13 protocoles additionnels, il n'est pas évident de prime abord que le Traité de Lisbonne puisse se définir comme un traité simplifié.
"Peut-on alors le qualifier de mini traité, par opposition au "maxi" traité-constitution lourdement sanctionné par la France (...) et les Pays-Bas (...) , deux pays fondateurs de l'Europe des Six ? Sûrement pas : l'accord signé le 13 décembre 2007 reprend la quasi intégralité de feu le Traité Etablissant une Constitution pour l'Europe (TECE).
"En effet, puisque les peuples souverains des Etats membres ont rejé le flamboyant traité-constitution, les rédacteurs de Lisbonne se sont accordés sur une nouvelle formulation qui, sans rien changer au fond, le dissémine au travers de multiples amendements apportés aux traités antérieurs, rendant ainsi sa compréhension des plus ardues.
"L'Europe acquiert, de cette façon, la forme d'un Etat, même si celui-ci reste à part dans la typologie des analyses constitutionnelles classiques.
"L'Europe se dote aussi de compétences de plus en plus vastes dont certaines, à bien des égards, concernent directement les droits essentiels des gouvernés.
"L'Europe, enfin, impose avec toute l'autorité d'une primauté renforcée, la suprémation du droit de l'Union sur les droits nationaux, posant ainsi le problème de la place laissée désormais à la démocratie et à l'Etat de droit au sein de la future entité européenne.
"Avec objectivité, dans un style clair et pédagogique, sans tabous ni censure, l'auteur dresse le portrait de cette Europe qui est sur le point de s'imposer à 453 millions de citoyens".Cet ouvrage, en effet, est d'accès aisé. Avant de se livrer à l'examen détaillé de ce traité, l'Auteur présente une intéressante introduction, dans laquelle il situe ce document à l'intérieur du processus issu du traité de Rome.
M. JOUYET, précité, parle de ce traité comme d'une avancée majeure. Le Professeur PECHEUL montre qu'en effet, ce qui caractérise la construction européenne c'est un mouvement continu et apparemment irréversible de transfert de compétences et de pouvoir des Etats, avec cette idée, partagée par les « media et par les gouvernants que la construction européenne est inéluctable, et constitue sans doute le dernier idéal collectif sur notre continent (…). Le manichéisme n’est d’ailleurs jamais loin : la construction européenne est nécessairement une avancée ; le retour des nations serait une résurgence du nationalisme belliqueux ». C’est une idée en effet largement diffusée, bien que d’autres voix, telle que celle de M. ASSELINEAU, avertissent que l’Europe de ce nouveau traité, qui est assujettie à des intérêts étrangers, spécialement ceux des Etats-Unis, est contradictoirement une Europe de la guerre.
Le Professeur PECHEUL décrit les mécanismes de cette européanisation, qui fonctionnent par systèmes d’engrenages vidant progressivement les nations de leurs substances et de leur autonomie : l’extension progressive des compétences de la communauté par la multiplication des traités ; la techniques des “petits pas” ou des dominos, qui fait que, de traités en traités, les Etats sont moins maîtres de leurs politiques ; la communautarisation, qui transforme progressivement en droit communautaire, sous la houlette de la commission et de la Cour de justice, des compétences jusque-là étatiques ; la puissance de ces deux institutions, dont la seconde, en particulier, est sans contrôle ; l’élargissement incessant de la Communauté et de l’Union qui dilue la représentativité des Etats ; cette idée évolutionniste et déterministe, enfin, déjà évoquée, que la communautarisation est inéluctable et un bien nécessaire (pp. 13-17).
C’est dans ce processus et cette logique, qui confisque finalement la démocratie au profit d'un système de gouvernance de juges et de fonctionnaires, que se situe le prétendu “mini traité”, qui impose par la voie parlementaire ce que le peuple français, en particulier, a sciemment et constitutionnellement écarté. « - On le forcera d’être libre », disait du peuple le bonhomme Rousseau ; « - on le forcera d’être européen » lui répondent nos gouvernants.
A lire absolument !
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Re: Etes vous anti mondialiste ?
Lundi 11 février 2008
Mgr Dominique Rey, Evêque de Fréjus et le traité de Lisbonne
Mgr Dominique Rey, Evêque de Fréjus et le traité de Lisbonne
L’incorporation dans le nouveau texte - le traité de Lisbonne - soumis aux élus de la nation de la Charte européenne des droits fondamentaux accordera de fait à ce “mini-traité” une valeur juridique contraignante pour les Etats signataires. Cette Charte représente sur plusieurs points une rupture intellectuelle et morale avec les autres grandes formulations juridiques internationales, en présentant une vision relativiste et évolutive des droits de l’homme qui met en cause les principes du droit naturel.Tout d’abord, la Charte stipule avec raison que “le droit de se marier et de fonder une famille est garanti”. Mais elle se garde de spécifier le sexe des conjoints. Elle dissocie explicitement la notion de mariage, de celle de famille. Ceci constitue une rupture avec la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée à l’ONU en 1948, laquelle définissait la famille comme l’union d’un homme et d’une femme, et faisait d’elle le socle anthropologique de la société.
De même, le texte proposé, qui consacre le principe de non-discrimination pour orientation sexuelle, ouvre ainsi la porte à la jurisprudence européenne pour reconnaître l’équivalence de tous les types de mariage, tant en ce qui concerne l’adoption d’enfants que la procréation médicalement assistée (cf. la récente condamnation de la France par la Chambre haute européenne des droits de l’homme, parce qu’elle avait refusé l’adoption d’un enfant par une femme célibataire homosexuelle). Progressivement, le droit à l’enfant prévaut sur le droit de l’enfant, en particulier celui de naître ou celui d’avoir un père et une mère.
Par ailleurs, la Charte restreint considérablement le domaine de la protection de la vie humaine. S’il est rappelé que seule la personne humaine a droit à la vie, la protection de l’enfant à naître est mise en cause, puisque, selon l’un des derniers avis rendus par le Tribunal européen, “l’enfant à naître n’est pas considéré comme une personne”. L’embryon humain, notamment in vitro, ne bénéficie plus d’une protection pénale. C’est ainsi que la Charte interdit seulement le clonage à but reproductif sans jamais mentionner le clonage embryonnaire à des fins thérapeutiques. Il s’agit, là encore, d’un net recul par rapport aux précédents instruments juridiques européens, en particulier par rapport à la Convention de biomédecine du Conseil de l’Europe adopté en 1997, qui précisait “qu’est interdite toute intervention ayant pour but de créer un être humain génétiquement identique à un autre être humain, vivant ou mort... ”. La recherche sur les embryons surnuméraires, le diagnostic préimplantatoire, la fabrication d’embryons hybrides..., risque de ne plus être encadrée sur le plan juridique.
Enfin, la disparition de “l’interdiction d’infliger à quiconque la mort intentionnellement”, comme le reconnaissait la Convention européenne des droits de l’homme de 1950, ouvre-t-elle le champ à une dépénalisation de l’euthanasie et du suicide médicalement assisté ?
Dans sa première encyclique Dieu est amour, Benoît XVI souligne que “L’Eglise veut servir la formation des consciences dans le domaine politique et contribuer à faire grandir les perceptions des véritables exigences de la justice” (n° 28). Au moment où nos parlementaires vont se prononcer sur le processus d’unification européenne, puissent-ils ne pas oublier les fondements éthiques qui garantissent le respect de la personne humaine, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, et qui sont constitutifs d’une humanité respectueuse du droit des plus faibles.
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