Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Oui se "soumettre" aux autorités civiles est un acte d'humilité, mais bien entendu dans la mesure où ce que nous demande ces autorités ne va pas contre la Volonté de Dieu!!!! Lorsqu'il en va de notre santé qui est un don de Dieu, comme c'est le cas avec cette épidémie, nous devons nous y soumettre.
Philippe-Antoine- Avec les anges
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Alain Huger a écrit:A propos de Mgr Centène voici sa réponse quant à la soumission de l'Église aux autorités civiles.
"Questions à Mgr Centène à propos des mesures liées au coronavirus »
https://www.vannes.catholique.fr/questions-a-mgr-centene-a-propos-des-mesures-liees-au-coronavirus/
Très bon ! Merci ! Mais bon on est d’accord on ne peut forcer les gens à communier dans la main ! Et si on communie à genoux aux bancs de communion comme chez les tradis plutôt que debout en file est-ce que ses objections tiennent ? Quant à la décision d’interdire la messe de la part de l’autorité publique, oui il n’y a pas à s’y opposer, une fois que la préfecture a pris une telle décision... et encore si cela persiste outre mesure il y aura obstruction à la liberté de culte...
GAD2001- Avec l'Archange Gabriel
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Tout a fait!brigitte57 a écrit:
Arnaud Dumouche semble relativiser l'importance de la gravité de la pandémie , il analyse plutôt la montée de la panique provoquée par les médias sur les comportements humains , je le trouve un peu trop optimiste concernant la gravité de ce virus.
14 mars 2020 : Coronavirus : analyse d'un syndrome de panique, par Arnaud Dumouch
Cette video est en trois parties :
1° L'aspect médical pourquoi un syndrome de type "grippal" dû à un virus respiratoire dangereux pour les personnes immunodéficientes et qui ne fera pas 8000 morts comme le fait la grippe chaque année en France provoque-t-il une telle réaction médiatique et politique ?
2° Analyse d'une panique mondiale : provoquée par l'alliance en boule de neige des médias qui suivent l'audimat et des politiques qui suivent le mouvement.
3° Analyse de croyant : Cette panique révèle chez les chrétiens ceux qui habitent la terre et ceux qui habitent le Ciel.
Il faut prier , pas paniquer,
Plus dangeruex est l'absence des sacraments et confiance en Dieu que les statistiques. Qui doit mourir, mourra, qui doit guerir, guerira.
PiotrM- Avec Saint Benoit
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Pandémie mondiale déclarée par l’OMS, le coronavirus (Covid-19) se répand en Europe et en France progressivement. Face à cette crise sanitaire, le gouvernement d’Emmanuel Macron accumule les
dysfonctionnements. Les stocks de masques ont été vidés, au détriment des personnels soignants.
En France, la situation est sur le chemin de l’Italie, avec une progression approximative de 30% de cas de contaminations chaque jour. Alors que les médecins tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs semaines, Emmanuel Macron ne prend que des "mesurettes" de précaution et maintient les élections municipales. Son obsession ? Retarder la paralysie de l’économie, au mépris du peuple français.
L’idéologie mondialiste, telle un carcan mental, semble pétrifier les élites, incapables de prendre de réelles décisions de protection face à un virus taillé sur mesure pour attaquer l’Occident.
Philippe Murer, économie spécialiste des questions écologiques, revient avec nous sur une situation qui semble échapper aux dirigeants français, à commencer par Emmanuel Macron.
https://www.youtube.com/watch?v=mWagayHjxDI&feature=share&fbclid=IwAR2Or0rdy5yNBqgkvoPkaYcGMU7_0dBbgD_RgTcRg-3a8XWnriu_4ZlQNr4
brigitte57- Avec le Pape François
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
.
Un point de vue intéressant d'Antonio Socci sur des conséquences du coronavirus Covid 19 en Italie :
http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/03/16/le-coronavirus-ou-la-fin-dun-monde/
Un point de vue intéressant d'Antonio Socci sur des conséquences du coronavirus Covid 19 en Italie :
http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/03/16/le-coronavirus-ou-la-fin-dun-monde/
....
Le coronavirus, ou la fin d’un monde
16 Mar 2020 | Actualités
Il y a foule sur la route de Damas, ces jours-ci, ironise Antonio Socci (et pas seulement en Italie!!). Les gouvernants, faiseurs d’opinion et autres « décideurs » découvrent tout à coup que le modèle sociétal, économique et politique dont ils étaient les promoteurs est en train de s’écrouler, et qu’après des décennies de déconnexion de la réalité, le moment est venu de passer à la caisse. Mais ils ne sont pas prêts à admettre leurs erreurs.
Conversion de Saint Paul, Luca Giordano, vers 1690Comment le coronavirus a coulé l’UE et la gauche conformiste
Antonio Socci
(Libero, 15 mars 2020)
Ma traduction
Et maintenant tous d’invoquer la chaleur pour vaincre le virus (et au temps pour Greta et la peur du réchauffement climatique). Maintenant, tous portent des masques et des gants (et vive le plastique des équipements sanitaires).
Maintenant tous répètent « Je reste à la maison » après avoir professé le nomadisme mondial et avoir agité le slogan « Milano non si ferma » Milan ne s’arrête pas) pour lutter contre la panique (allusion à un spot du maire de Milan Beppe Sala sur sa page Facebook ).
Maintenant, tous s’alarment après avoir traité d’ « alarmiste », qui « fomente la peur », le « méchant » Salvini qui, depuis janvier, demande la fermeture des frontières et le contrôle à la descente d’avion pour ceux qui arrivent de Chine.
Maintenant, tous jettent feu et flammes contre ceux qui se promènent seuls dans un parc après avoir proclamé pendant des semaines « embrassez un Chinois » contre la peur et le terrorisme psychologique (l’urgence était le racisme anti-chinois).
Maintenant, tous brandissent le drapeau tricolore, exaltent le patriotisme et chantent l’hymne national, après avoir accusé ceux qui ont dit « les Italiens d’abord » et demandé de défendre notre intérêt national en Europe et de ne pas se laisser marcher dessus.
Maintenant, tous exaltent notre système de santé et se plaignent du manque de moyens et de structures, alors que pendant des années, il a succombé sous les coupes et l’austérité européennes en tant que « gaspillage ».
Maintenant, tous critiquent Madame Lagarde pour ses déclarations assassines, après avoir exalté sans critique les institutions européennes pendant des décennies et leur avoir cédé notre souveraineté.
Maintenant, tous proclament que l’Europe ne doit pas nous faire obstacle après avoir accepté que l’UE mette notre économie à genoux pendant vingt ans.
Maintenant, tous disent que l’augmentation du déficit n’est plus un problème et que nous devons suspendre le pacte de stabilité, après avoir crié pendant des mois contre ceux qui voulaient dépasser le déficit de 0,2 % pour aider l’économie italienne.
Maintenant, tous disent que la dette publique n’est plus un problème non plus, car les dépenses publiques sont nécessaires pour soutenir les structures de santé et sortir de l’urgence.
Maintenant, tous érigent des murs aux frontières après avoir tonné contre les murs et les frontières pendant des années, les condamnant comme étant inutiles et un signe de xénophobie.
Maintenant, tous font des contrôles sur ceux qui arrivent de l’étranger après que chez nous, les gouverneurs du Nord aient été moqués pour avoir demandé en temps voulu – le 3 février – la mise en quarantaine de ceux qui reviennent de Chine.
Maintenant, tous exaltent la « réponse italienne au virus » alors que pendant des années ils ont répété qu’il fallait des réponses mondiales.
[...]
territoire en héritage- Pour la Paix
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
https://lanef.net/2020/03/11/lepreuve-mondiale-du-coronavirus-les-debuts-dun-temps-nouveau/
L’épreuve mondiale du coronavirus : les débuts d’un temps nouveau ?
L’épidémie de coronavirus que subissent particulièrement une province de la Chine et différents foyers naissant dans le monde fait réfléchir les chrétiens sur sa cause, sa signification et l’espérance que nous pouvons avoir en ces temps qui sont particuliers. Sans être alarmiste, il est important d’interpréter comme nous invite à le faire le Seigneur les signes des temps. Ce qui frappe immédiatement l’esprit, c’est la révélation de grande faiblesse des structures économiques mondiales et dans le même temps celle de l’illusion d’un monde idéal qui pourrait se faire sans Dieu, fondé sur une économie puissante mondialisée. Tout d’un coup, « en une heure de jugement »[1] l’homme moderne s’aperçoit que la confiance dans les États nations, dans les grandes entreprises, dans le système économique mondial n’est pas assurée. En quinze jours, les ventes de voiture ont baissé de 90 % en Chine, des milliers de chaînes d’approvisionnement ont été rompues et de plus en plus, paraît difficile une reprise économique prochaine de la deuxième puissance mondiale assurant près de 15 % de l’économie planétaire. Comme si le Seigneur disait : « l’activité économique de ce monde moderne repose sur du sable, sur une technique idolâtrée mais qui ne peut pas sauver l’homme ni se sauver elle-même ».
La propagation de ce virus semble comparable à cette petite pierre dont parle le livre de Daniel qui brise soudainement une statue de bronze et de fer au pied d’argile[2]. Par analogie, elle pourrait aussi exprimer un écroulement de fonctionnements nationaux et de grands dynamismes sociétaux reposant non pas sur le primat de l’homme et de Dieu mais sur le fer et le bronze de la machinerie d’une économie mondialisée. Un monde fondé sur le travail total, le tout économique et le sans-Dieu est-il en train de s’effondrer ? L’avenir le dira, mais plus rien ne sera jamais comme avant : chacun saura qu’il ne peut mettre sa confiance et son espérance dans un monde se fondant sur la recherche d’une croissance économique sans fin.
Notre propos se veut objectif et en même temps rassurant car comme chrétiens nous savons que nous avons « déjà la victoire »[3] grâce à Celui qui nous a tant aimés. Il possède aussi un certain regard prophétique au sens d’une tentative de lecture dans l’Esprit de l’actualité internationale à partir de la parole de Dieu. Il s’articulera en trois parties : le kairos de cette épidémie, le jugement de la Chine, le jugement des nations. La conclusion donnera l’espérance que nous pouvons avoir.
Lorsque nous parlons de jugement sur une ou des nations, nous n’entendons pas un châtiment divin, au sens positif que nous pourrions avoir, mais d’abord une certaine intervention de Dieu sur une période donnée et sur un ou des pays donné(s) en vue d’instruire et de corriger. Nous verrons plus loin quel sens plus précis nous pouvons donner à cette notion.
I – Le Kairos de cette épidémie
Les Grecs distinguaient deux temps comme nous chrétiens. Le temps chronos, celui qui s’écoule, linéaire, normé, à l’image du Dieu Chronos qui dévore ses enfants car il est inéluctable. Ce temps est celui qui caractérise tout à fait le temps mathématique de l’économie mondiale par lequel il est possible de faire des projections de toute sorte pour l’avenir économique du monde. Le temps kairos est le temps qui marque l’arrivée d’un évènement fondamental : en quelque sorte l’évènement devient temps car il marque une coupure nette, un changement fondamental d’horizons qui détermine un certain « vivre ensemble ». La découverte de la roue, de l’Amérique, celle de l’effet du transistor, le choc des deux guerres mondiales sont des temps de kairos car ils marquent des étapes de l’histoire de l’humanité. Nous ne parlons pas dans notre propos d’une fin des temps mais de l’entrée dans un nouveau temps.
Quelles sont les raisons qui expriment ce temps de kairos que nous vivons ? Tout d’abord, l’économie mondiale vit un tsunami comme il ne s’en est jamais vu depuis des dizaines d’années[4]. Non seulement la production et l’activité commerciale de la Chine se sont effondrées mais aussi celles de milliers d’entreprises dans le monde. L’Italie vient d’être placée tout entière en quarantaine. Ce 9 mars a été mentionné dans les médias l’existence d’un krach boursier et pétrolier sans précédent. Il ne faut pas s’imaginer que le dynamisme de l’économie mondiale repose comme au début du XXème siècle sur des capacités de production internes à chaque entreprise, mais plutôt sur des processus interentreprises et inter-mondiaux qui constituent à la fois sa force et sa faiblesse. Démarrer ces processus, ces chaînes d’approvisionnement dans une complémentarité organique avec un leadership bien procédurier a permis de décupler d’une manière quantitative mais aussi qualitative l’ensemble de la production mondiale. La force de ces dynamismes repose sur l’ingénierie de mise en place organique et fiabilisée au cœur de chaînes de production mondialisées qui les ont constitués. C’est précisément ces process qui ont été atteints et qui prendront des mois voire des années pour retrouver leurs niveaux d’avant-crise. Mais plus grave encore, cette crise économique sera une crise d’investissement car elle devient une crise de confiance dans la capacité de la Chine à assurer la stabilité ne serait-ce que matérielle des chaînes de production mais aussi de vente. On peut s’attendre à une frilosité très grande pour investir et prêter de l’argent car lorsque le rendement des usines et des immeubles ne peut plus être garanti, peu voudront prêter. Le problème de l’épidémie du coronavirus en Chine est qu’il est le deuxième épisode douloureux après celui du SRAS en 2003 et tout le monde s’interroge pour savoir ce qui pourrait prémunir d’une épidémie encore plus grave ? La confiance dans les capacités de la Chine est irrémédiablement ébranlée et par elle, celle de l’économie mondiale. Un des signes directs de cet effondrement économique mondial est la baisse de vente de voitures de 90 % en Chine la deuxième quinzaine de février et d’une manière générale, seules 30 % des entreprises ont repris leurs activités au 25 février. Les compagnies aériennes ont déjà estimé à plus de 30 milliards de dollars le manque à gagner, alors que Standard Chartered, un cabinet d’audit international, estime que 42 % du PIB de la chine pourrait être atteint par le coronavirus[5]. Enfin, il ne faut pas oublier le caractère paradigmatique de la vie économique d’une société comme l’étymologie du mot l’indique pour comprendre le kairos économique actuel. L’oikounomia signifie la loi de la maison pour que chaque personne puisse bien vivre : elle a un lien direct avec la vie concrète des personnes et, dans son organisation, porte les différentes aspirations sociales, les valeurs, les histoires de la maison. Voir un système économique chinois se modifier, c’est voir nécessairement l’ensemble des lois de la maison Chine remises en cause et être remises à plat pour le pire peut être mais aussi peut être pour le meilleur.
Le temps de kairos s’exprime aussi par l’effet de stupeur engendré par ces millions de personnes mises en quarantaine. La province de Hubei correspond à peu près au 1/3 de la taille de la France, province totalement confinée. Les services de santé chinois considèrent la situation comme une situation d’état de guerre. Des dizaines de villes de plus d’1 M d’habitants ont vu également leurs déplacements réduits. Hong Kong s’est barricadé. Cet arrêt soudain des mouvements de millions de personnes semble exprimer symboliquement l’arrêt d’un temps chronos auquel nous nous sommes tous accoutumés comme rythme de vie quotidien. Car dans notre société moderne, si le temps subi est celui du chronos, il a son double dans l’ordre vital qui est celui de la capacité de pouvoir vivre le maximum d’expériences en des temps les plus réduits possibles grâce aux transports et à l’hyper-connectivité. Tout d’un coup, les transports automobiles, ferroviaires, maritimes, aériens s’arrêtent pour des millions de personnes interrompant sorties de toutes sortes, loisirs, voyages à l’étranger, course effrénée aux parcs d’attractions,… Il est à prévoir que des zones de quarantaine s’étendent dans de nombreux pays, seule manière efficace de lutter contre la maladie. Tout d’un coup la spirale de l’accélération sociale mise en évidence par le sociologue Hartmut Rosa[6] s’est brisée. À la violence paradigmatique de cette spirale vient s’opposer la violence d’un temps kairosqui fait interrompre en même temps, les trois composantes de celle-ci : accélération de la technique, du rythme de vie, et de l’évolution des formes sociales contraignantes, qui se stimulent entre elles. Il fallait qu’un évènement spécial puisse les interrompre en même temps : c’est ce que fait le coronavirus d’une manière qui frappe les esprits. L’immobilité des personnes placées en quarantaine signifie symboliquement l’arrêt du temps-chronos pour entrer dans l’immobilité d’un kairos. On peut s’interroger en outre sur l’apport du sens biblique du mot quarante qui signifie dans le cadre de la notion de quarantaine un temps de passage, de signification à venir, de temps laissé par Dieu pour la réflexion personnelle et un changement de comportement. Ceux qui sont ainsi confinés seraient poussés à une réflexion profonde sur leur vie. Mais ce temps est-il par ailleurs respecté selon la sagesse des anciens ? En effet, des quarantaines se sont transformées en des temps de deux semaines dans plusieurs pays, comme si le chronos voulait empêcher le kairos. L’effet de stupeur vient du contraste entre un monde ultra-connecté, de la mobilité avec un monde où la mobilité est réduite à rien. Finalement, ces mises en quarantaine semblent inviter le monde à passer de la finalité du temps chronos à celle d’un temps plus humain que représente la notion de « lieu » : de la finalité d’un monde à conquérir à celle d’un appel à l’enracinement représenté par la maison. Cette question de la signification du passage du temps chronos au « lieu », imposé par les mises en quarantaine, est fondamentale ! Ces mises en quarantaine semblent constituer un appel : l’homme est invité à réinvestir l’espace : celui de sa maison, de sa ville, de son corps car c’est dans un espace à taille humaine favorisant la relation avec les autres et avec soi-même que l’homme peut se reposer les questions fondamentales sur le sens de sa vie. C’est aussi dans cet espace plus limité que la densité de la vie humaine peut s’exprimer le mieux non dans une course économique en avant parfois mortifère dans un espace illimité qui est le monde. La société moderne a fait passer l’homme de son enracinement dans un « lieu » aux virtualités expérientielles duchronos, qui s’est présenté de fait comme un nouvel-espace.
Enfin, la signification de kairos apparaît à travers l’ébranlement possible d’un pays qui apparaissait dans ses structures comme inexpugnable. La Chine communiste venait de fêter l’année dernière ses 70 ans, temps là aussi biblique pour marquer un changement. Les derniers contemporains de l’ancien système et de la révolte de 1949 qui ont fondé dans le sang la révolution sont sur le point de partir et n’ont plus la force de véhiculer ce qui a fondé leur combat. La Chine, c’est deux fois la taille du continent européen, vingt fois la population de la France, c’est plus de 90 millions de personnes qui adhèrent au parti communiste, mais surtout ce sont toutes ces ramifications du parti qui la structurent sur le plan judiciaire, économique, politique, culturel. Quand l’économie d’un pays va croissante, on peut se permettre d’accepter des répressions de liberté car le bien-être et le confort sont assurés ou promis : c’est au fond le bien premier que recherchent des personnes et c’est ce qui a permis à la Chine de tenir depuis plus de 30 ans après la Chute du mur de Berlin. Elle a atteint un niveau de PIB équivalent à près de 800 dollars par mois par personne. Progrès économique spectaculaire au prix de sacrifices humains certes, mais qui a sauvé la Chine actuelle, un peu comme la vitesse d’accélération d’un vélo l’empêche de tomber. Si les instances de la Chine se veulent rassurantes, il est à prévoir une crise économique sans précédent en Chine continentale, favorisée aussi par les remises en question des investissements de multiples d’entreprises étrangères. Les économistes rappellent qu’un tiers des entreprises chinoises ont moins d’un mois de réserve financière, un autre tiers entre un mois et trois mois, un autre tiers dispose de plusieurs mois. Si l’épidémie n’est pas maîtrisée[7] dans les trois prochains mois, c’est le crash assuré. Or, de plus, un kairos de perte de confiance dans la parole même du parti peut être mis en évidence. Les dernières années, notamment depuis l’arrivée de Xi au pouvoir, la parole du chef du parti communiste a été substantifiée à la manière confucianiste d’un chef du pays ayant reçu un mandat du Ciel. Or, les autorités n’ont pas été transparentes et ont menti aux origines mêmes du développement du Virus. Comme le titrait un article de la presse, Wuhan est-il le Tchernobyl chinois qui sapera définitivement la confiance dans le parti unique et entraînera sa chute ? Ceci a fait ressortir sur les réseaux sociaux chinois des millions de commentaires négatifs à l’égard d’un système qui, pour des raisons politiques et de répression idéologique des libertés, a fait taire la vérité qu’exprimait pourtant un pôle de médecins plus d’un mois avant la fermeture de Wuhan. Kairos il y a pour la Chine, car c’est le comportement irresponsable d’un parti qui est remis en cause massivement et publiquement par une partie du peuple. La mort tragique du lanceur d’alerte Li Wenliang est vue en Chine comme la mort symbolique d’une personne qui donne sa vie pour que le système change. Mort car il n’a pas pu parler à temps : mort pour que la parole soit libérée. La crise économique sans précédent de la Chine entraîne un test d’envergure pour les dirigeants chinois car leur légitimité reposait en grande partie sur le développement économique. Un crible est passé sur la Chine, un filet de quarantaines qui semble signifier un certain avertissement divin d’un possible effondrement du système politique.
II – Le jugement de la Chine.
1) La notion de jugement
Dans la parole de Dieu, le jugement divin est d’abord attaché à des personnes concrètes. Dieu ne cesse de nous juger en permanence car sa grâce se donne à la mesure de la reconnaissance de nos pauvretés et de nos actes spirituels et de charité. Aussi, la notion de jugement se fonde-t-elle d’abord ici : lorsque l’homme se tourne vers Dieu, il est béni de lui, lorsqu’il s’écarte de lui, il se détourne lui-même de Sa bénédiction. Ainsi, la Bible rappelle que la mort est entrée dans le monde à cause du péché : ce n’est pas Dieu qui a fait la mort mais l’homme qui s’est puni lui-même en se coupant de cette grâce corporelle de vie sans fin qu’il avait reçue avant le péché originel. Aussi, dans cette circonstance originelle de l’histoire du salut, lorsqu’on parle d’un châtiment ou d’une punition divine, il faut surtout entendre que l’assistance de Dieu s’est retirée. Le mal est une absence de bien et n’existe pas par lui-même. Lorsque Dieu nous corrige personnellement au cours de notre vie ou à sa fin, il ne nous envoie pas de mal, il diminue le déploiement d’une certaine assistance qui ne s’identifie pas à la grâce sanctifiante. Ainsi, la maladie qui peut être attachée ou pas au péché peut apparaître comme un manque de cette harmonie initiale que Dieu donne au corps. Il n’envoie pas de maladie : celle-ci rappelle la finitude du corps et que son harmonie est un don. De plus, lorsque Dieu semble retirer un certain soutien corporel ou n’empêche pas une maladie, il le retire parfois dans un lieu où l’homme a péché pour qu’il puisse voir son péché. Ce retrait devient grâce car il est illumination. Ainsi, l’homme vieillit-il car il a refusé à ses origines de rapporter son âme et son corps totalement à Dieu mais ce vieillissement est salutaire car il le rend plus humble.
Lorsqu’on parlera d’un jugement d’une nation ou des nations, il faut toujours garder à l’esprit cette vision biblique et anthropologique du jugement personnel car Dieu n’est que bonté afin de ne pas tomber dans une vision vétérotestamentaire stricte du jugement. Ce qui peut apparaître comme un mal est un manque apparent de bien qui aurait pu se donner et un lieu d’instruction.
2) La notion biblique de jugement sur une nation ou sur des nations.
La Bible enseigne que des oracles divins ont été exprimés sur des nations car elles ont pour Dieu une signification particulière en rapport avec le salut. Elles expriment depuis la chute de la tour de Babel, une sagesse de répartition des frontières des nations, voulue par Dieu pour que le monde ne se voit pas comme une grande masse d’individus qu’on pourrait utiliser à sa guise pour la réalisation des projets de l’orgueil humain mais d’abord comme un ensemble de cultures dignes de respect. La notion de nation ou de culture est au service du respect de la personne humaine, car l’être humain, s’identifiant d’une manière naturelle à ses semblables qui lui ressemblent par la culture, la langue, le mode de vie aura tendance à défendre l’individu plutôt qu’un concept de nation universelle. Détruire les nations et les cultures, c’est détruire une frontière voulue par Dieu favorisant le primat de l’individu sur le groupe : c’est chercher à exposer l’être humain face à un pouvoir absolu sans l’intermédiaire du groupe. En quelque sorte les nations sont à l’humanité entière, ce qu’étaient les corporations en France dans le corps social tout entier avant la révolution : l’individu n’était pas à nu seul devant un pur État. Dieu voulait créer une humanité totalement unie mais elle a été incapable de vivre cette unité par elle-même. La division des nations est le signe de l’attente d’une nation toute particulière qui sera capable de faire l’unité, figurée par Israël et réalisée pleinement par l’Église.
Dans la Bible, les nations peuvent être jugées lorsqu’elles ne respectent plus, soit le peuple d’Israël[8], soit l’Église[9] et toutes les valeurs qu’ils représentent de justice à l’égard de toute personne humaine. Elles sont jugées pour leur arrogance, insolence dira Isaïe, lorsqu’elles cherchent à s’autofonder par elles-mêmes sans Dieu ou en cherchant un expansionnisme totalisant voulant gommer les nations pour se faire leur propre source[10]. Isaïe a une longue section de jugements contre les nations (Is 13-23), Jérémie deux sections, lui que Dieu a « établi sur les nations »[11] : le chapitre 25 et toute la finale concerne un jugement des nations ( 45 et suivants ). Le jugement sur les nations apparaît bibliquement comme intrinsèquement lié au salut du peuple de Dieu et de chaque homme en particulier.
Qu’entend-on plus précisément par jugement des nations ? Il ne s’agit pas de juger chacun des membres de la nation ce qui relève d’un jugement personnel de Dieu et qui de fait est permanent car Dieu scrute sans cesse les reins et les cœurs. Le jugement des nations correspond selon notre vision à un kairos où Dieu intervient pour corriger les structures d’une nation, d’un pays, afin qu’elles servent mieux la personne humaine dans sa réalité spirituelle. Il implique des conséquences concrètes sur la vie des personnes mais indirectement. Car les personnes ne sont pas jugées individuellement de la même manière par Dieu comme Lui-même corrige les structures. Dieu laisse libre cours aux nations mais son jugement sur une ou des nations intervient quand objectivement la structure s’oppose radicalement au primat de la liberté de la personne humaine. Si chacun des hommes est responsable de son propre péché, il est aussi solidaire en un certain sens du péché de sa nation ou du mal de ses structures, car il a une certaine responsabilité sur eux. C’est pourquoi le jugement sur une nation peut aussi atteindre les justes.
Un jugement sur les nations comprend selon nous trois grandes composantes : une évaluation d’une situation d’une nation selon un kairos donné, une intervention divine par laquelle il laisse s’amoindrir ou amoindrit ( cela peut fonctionner également dans l’autre sens ) la stabilité des formes sociales de la nation et un enseignement car Dieu ne corrige pas sans indiquer une direction. Le kairos d’un jugement d’une nation ou d’un ensemble de nations peut correspondre à l’estimation par Dieu que les structures sociales d’un pays sont trop aliénantes sur le plan du salut de l’âme, que son action apparaît nécessaire là où les structures de péché ou de contrôle de personnes sont trop contraignantes pour respecter la liberté intérieure de la personne. Il y a intervention divine selon une sagesse que nous ne pouvons pas comprendre dans sa profondeur même si l’on peut distinguer quelques grands types que nous allons expliciter plus bas dans le respect d’un Dieu qui est absolument Père. La troisième composante qui couronne le jugement est un message, un avertissement indiqué à travers le lieu qui est déstabilisé, message qui constitue de fait la finalité de ce jugement de la nation car Dieu ne veut pas corriger pour corriger mais bien pour éduquer.
La première manière de voir l’intervention divine est de penser que Dieu laisse le mal se diffuser là où le mal, ayant déjà pris des racines, entraîne un mal plus grand. Car le mal s’autopunit et s’autodétruit parce que Dieu laisse l’homme libre. Cette autodestruction peut revêtir des formes stupéfiantes en raison de l’imagination du mal. En ne mettant pas une limite à ce déploiement temporaire et parfois virulent du mal dans une nation, Dieu agit au sens d’une volonté permissive. La seconde manière de voir l’intervention divine lors d’un jugement est l’intervention des lois de la nature qu’Il a lui-même instituées. Lorsque l’homme se détourne de Dieu, parce qu’il est intimement lié à tout le cosmos comme fin de ce dernier tout en l’équilibrant, ce dernier réagit en fonction de la bonté ou de la perversité des actes moraux de l’homme[12]. Ainsi, lorsqu’une nation collectivement s’est trop détournée de Dieu, elle appelle sur elle la manifestation de ces lois de la nature par laquelle elle comprend sa contingence. Ce n’est pas Dieu qui ici punit l’homme directement, mais la nature qui met une limite naturelle au péché des hommes parce que celui-ci la heurte et la contraint également à rétablir un équilibre pour que l’homme lui-même vive dans de bonnes conditions. Dieu intervient parce qu’Il est lui-même l’auteur de ces lois mais indirectement. La troisième manière de voir l’intervention divine au cœur d’un jugement sur une ou des nations est de voir Dieu retirer son assistance au niveau de la stabilité de formes sociales et sociétales d’une manière globale ou dans un lieu particulier. Dieu retire sa main comme Il l’a fait au cœur de l’histoire d’Israël en ayant permis la division des tribus, comme Il l’a fait dans l’histoire de beaucoup de pays en privant de ses secours certains responsables pour que leurs structures sociales se voient ébranlées et que les peuples se mettent à crier vers Dieu en ayant plus d’humilité. Dieu retire sa main d’une manière indirecte mais ce n’est pas un mal envoyé mais un manque de bien. La quatrième forme est de voir l’intervention directe de Dieu pour une correction divine : si ce n’est pas la manière habituelle de Dieu car Il n’est que bonté, pour des personnes athées ou agnostiques, ce serait une manière de leur parler concrètement. Le livre de l’exode et l’apocalypse parlent ainsi mystérieusement de certains châtiments comme s’ils venaient directement de Dieu (Ap 16). À noter que ces types d’interventions apparaissent dans un ordre où Dieu semble de plus en plus engagé et pourraient être vus avec d’autres nuances ou selon une autre grille : l’action divine ne peut être réduite à des schémas.
3) Quels sont les signes d’un jugement de Dieu à l’égard de la Chine ?
C’est tout d’abord le signe même de l’épidémie, qui touche aussi bien les faibles, les petits que les puissants, qui montre l’idée d’un jugement. Qui plus est, l’épidémie apparaît même comme le symbole d’un jugement car elle est totalisante. Aucune personne n’est épargnée car chacun doit pouvoir se remettre en cause. Qu’est-ce ce que signifierait le jugement d’une nation entière si seulement les plus faibles étaient concernés ? Peu de virus ont été aussi pénétrants et ont marqué à ce point la planète : il faut peut-être remonter à la peste noire pour voir l’extension d’un virus à portée internationale comme celui que nous subissons actuellement. Sa spécificité selon plusieurs scientifiques réside dans la combinaison d’une certaine capacité de pouvoir léthal et d’une capacité forte de contagion. Le fait qu’il ne soit pas assez léthal ajoute en fait à sa diffusion car on peut le porter sans s’en apercevoir et être ainsi facteur de contagion. Le danger du virus n’est pas dans sa léthalité comme telle mais dans l’effet d’une propagation à l’échelle nationale qu’un système de santé ne pourra pas absorber. Son extension en Chine apparaît comme une immense couverture, un immense crible jeté sur l’ensemble des personnes et des institutions d’un pays. Il pénètre au plus intime des rouages, des relations, des structures d’un pays pour voir quelles places sont véritablement données à la vie et à la personne humaine : comment les traite-t-on ? Ce qui frappe les vidéos des réseaux sociaux chinois, c’est la manière brutale et déshumanisante dont on traite les personnes malades soit en scellant leur habitation, soit en les emmenant de force dans des camps en quarantaine, soit en les matraquant. L’idéologie communiste et ses effets pervers sont ainsi dévoilés à la face du monde. On peut juger de la maturité d’une société à sa capacité à prendre soin des plus faibles. Il est à regretter que les plus faibles soient ici parqués de force dans des conditions inhumaines, ayant fait ressembler certains camps de quarantaine à des mouroirs. De plus, le virus libère la parole car les personnes qui le subissent ont moins peur de dire la vérité puisque la vie même est déjà en jeu. Par sa puissance invisible, il exprime quelque chose de mystérieux, une force beaucoup plus forte face à laquelle la Chine doit se plier : pendant plus d’un mois, elle a paru si démunie et si faible face à l’invisible puissance de ce virus.
L’idée d’un jugement divin apparaît car un kairos sociétal à portée mondiale semble se produire là même où l’iniquité est la plus forte dans le monde. À elle seule, la Chine rassemble de multiples vices structurels de l’humanité : idéologie mortifère, corruption, distinction de classes, mais surtout mensonge, abus de la force, traitement inique de ceux qui ont voulu prendre la parole, infanticides… Pourquoi finalement le virus commence-t-il à se propager dans un pays où l’iniquité des structures semble l’une des plus fortes ? S’il y a bien dans l’avenir un jugement mondial divin sur l’iniquité planétaire tel que le prévoit l’Apocalypse, le fait qu’il commencerait en Chine dans un pays qui accumule à tel point les structures de péché aurait une cohérence, comme signe donné aux nations sur ce qui est en cours. La corruption sociétale de la Chine s’exprime essentiellement par une répartition injuste et hypocrite des capitaux au profit de personnes appartenant au Club du parti unique parce qu’elles se prétendent garantes des valeurs communistes.
De plus, c’est aussi la rapidité avec laquelle les institutions fondamentales d’un pays sont touchées qui évoque l’idée d’un jugement. Le président qui symbolise toutes les institutions est mis dans une situation de devoir se justifier assez souvent depuis le début de la crise alors que jusque-là, le président Xi prenait peu la parole en restant prudent, silencieux et réservé comme symbole de son autorité. L’assemblée générale annuelle du parti a été annulée, un évènement dans l’histoire de la Chine. Des gouverneurs ont été déplacés. L’armée non plus n’est pas épargnée par le virus.
Du côté des causes, au-delà des structures d’iniquité du pays, une raison qui pourrait expliquer le jugement divin serait le changement de posture pris depuis quelques années par le dirigeant Xi. Il s’est en effet recentré sur l’idéologie de Mao qui voit dans la sinisation l’outil essentiel de préservation du parti. Toutes les expressions religieuses, culturelles, littéraires doivent être sinisées et correspondre à la Vulgate du parti. L’idée d’un expansionnisme culturel des valeurs communistes chinoises a repris de la vigueur sur le terrain allant à l’encontre de la manière dont Dieu a pensé les nations et les espaces culturels tel que nous l’avons mentionné au début de cette partie. Toutes les minorités ethniques, les espaces culturels de la Chine, les religions doivent se soumettre comme l’illustre l’établissement de camps pour les Ouighours. C’est ainsi que sur le plan religieux, l’un des derniers congrès du parti a demandé une nouvelle traduction des textes des grandes religions pour les faire correspondre à la Vulgate du parti. La persécution contre l’Église catholique souterraine ou officielle s’est renforcée récemment avec la fermeture de nombreuses églises, l’interdiction pour les enfants d’être catéchisés en public, … Sur le plan international, ce désir d’expansionnisme culturel à l’encontre de la théologie des nations et des cultures se voit à travers la main mise exercée par la Chine sur le Vietnam, le désir d’annexer Taïwan et de soumettre pleinement Hong Kong. L’épidémie vient symboliquement fermer les frontières des provinces et du pays, comme pour signifier qu’elles existent pour elles-mêmes.
Mais si l’on veut bien regarder de plus près, un changement de paradigme a eu lieu récemment en Chine qui pourrait expliquer la venue de ce jugement sur cette nation et plus largement sur d’autres nations qui exercent publiquement ou de manière cachée la pratique suivante. Depuis bientôt un an se sont développées en Chine des pratiques qui permettent à l’État de pouvoir filmer et d’enregistrer les comportements de tous les citoyens grâce à la technologie du contrôle facial. Il est stupéfiant de voir un écran de contrôle surveillant les rues de Pékin où chaque voiture et chaque personne sont reconnues en temps réel avec leur identité précise. Ce réseau de caméras semble symboliser le pouvoir de jugement divin qu’un État s’est acquis grâce à la technologie alors que « le jugement – la capacité à juger à partir de la synthèse des faits et des gestes –d’une personne humaine appartient à Dieu »[13]. Sur le plan des relations numériques, il est indéniable que tout soit également contrôlé et rapporté à chaque personne. Au-delà des iniquités véhiculées par ce pays, jamais un pays n’a été aussi proche du rêve prométhéen de pouvoir tout contrôler. Selon Pieper, dans son livre La fin des temps, cet impérialisme cherchant à contrôler les libertés individuelles est le signe même de l’AntéChrist[14]. C’est le propre d’une société totalitaire que de chercher à connaître les habitudes, les convictions de ses citoyens et si possible de contrôler les pensées exprimées et les consciences. En étant sur le point de créer une structure technologique totalisante à même de pouvoir induire un nouveau rapport de l’individu à lui-même, comme individu « contrôlé », la Chine vit en même temps l’expérience d’une force qui semble contenir sa vision d’un contrôle presque total des libertés. Que les masques de protection empêchent précisément le contrôle facial si nécessaire à ce nouveau système et puissent libérer la parole, ne serait-ce pas le signe d’une certaine ironie divine[15] ?
Par ailleurs, si ce virus a été délibérément produit par une équipe de chinois dans le fameux laboratoire P4 situé à Wuhan grâce à des recherches en guerre biologique, cela renforce l’idée d’un jugement divin qui dans la parole de Dieu confond les puissants en les faisant tomber dans le trou qu’ils ont eux-mêmes creusé. En voulant potentiellement dominer un conflit mondial et contrôler la nature, les chinois se seraient punis eux-mêmes et se seraient mis sous la coupe d’un jugement divin.
Enfin, il faut rappeler que ce jugement divin ne va pas à l’encontre de la bonté divine qui veut absolument le bien de chaque âme. Il est absolument dommageable que tant et tant de personnes souffrent de ce virus et l’on peut se demander s’il n’y a pas une intention diabolique d’éradication d’une race voire de l’humanité. Mais même dans ce cas-là, on est encore dans une situation où le jugement divin domine car Dieu mettra une limite au mal par sa bonté. Il se servira de ce mal pour dénoncer d’autres maux et pour que ses responsables soient eux-mêmes tôt ou tard punis. Il assistera de sa grâce les petites gens qui crient vers lui au sein de ce désastre. Et au cœur même d’une volonté perverse de destruction, on pourrait voir un peuple se tourner vers Dieu pour implorer sa miséricorde. Pour ce rapport entre démon et permission divine, le début du livre de Job éclaire. En ayant permis que le malin se déchaîne sur le juste Job, le livre rappelle que Dieu ne veut pas faire souffrir mais bien éduquer une âme à l’absolue grandeur de Dieu. Purifié de son orgueil, il reconnaît d’autant plus la seigneurie de Dieu sur toute chose. Dieu ne veut pas la souffrance des chinois ni des autres peuples mais Il appelle à la découverte d’un bien plus profond si nécessaire pour l’âme : Dieu lui-même.
4) Type d’intervention divine
Il nous reste à essayer de caractériser quel type d’intervention divine se passe-t-il en Chine. Nous savons par ailleurs que les chemins de Dieu sont impénétrables et que ses pensées bien au-dessus de nos pensées. Mais nous pouvons essayer de voir quelques lumières. La dimension de kairos a déjà été établie.
Il est envisageable que sur le plan spirituel, le mal entraînant le mal, cette épidémie ait été favorisée par des forces du mal ayant peut-être produit le coronavirus. Par ailleurs, la Chine a atteint un tel niveau d’injustice sur les plans politiques, militaires, économiques et judiciaires qu’il est pensable qu’il se traduise sur le plan écologique : la Chine se punit elle-même à travers une catastrophe écologique et humaine qui le reflète. Par ailleurs, Dieu n’a pas eu « besoin » de retirer sa main au cœur des formes sociales d’un système politique intrinsèquement pervers fondé sur la non-liberté politique et de conscience des personnes. Ainsi, jusque-là, l’effet du coronavirus apparaît matériellement comme un auto-jugement ou une auto-punition. Quant à savoir si Dieu a déclenché un fléau lui-même sur la Chine, je ne le pense pas car le statut même de ce virus, en lui-même déficient et mortifère ne peut être une création divine. Ainsi, Dieu n’est pas l’auteur direct de l’effet du virus, mais en laissant ses lois s’exprimer, permettant au mal de s’autodétruire et à la nature d’autoréguler le comportement humain, sa volonté permissive s’exprime. Dès lors, la notion de jugement apparaît. Elle apparaît d’autant plus que cette volonté permissive a une finalité : celle d’avertir les consciences de la fragilité et de l’iniquité d’un système politique et économique en laissant s’ébranler très significativement les formes sociales qui le déterminent. Ainsi, la notion de jugement apparaît ici à travers trois éléments : un kairos de jugement, une volonté permissive permettant un ébranlement des formes sociales, une intention « finalisante » éducative. Pour préciser, on pourrait dire que « matériellement », ce kairos que vit la Chine est un auto-jugement, mais « formellement », il s’agit bien d’un jugement au sens décrit.
En somme, Dieu agit bien au cœur de ces auto-jugements en laissant un certain mal apparent important se déployer pour que les responsables chinois comprennent la perversité du système économique et politique du pays. C’est le système chinois qui apparaît jugé par Dieu non les chinois eux-mêmes, système qui repose sur un impérialisme économique lui-même fondé sur un parti unique qui le rend encore plus destructeur du respect dû à tout homme.
Mais ce désir d’impérialisme économique qui est devenu la finalité du système chinois, la Chine le tire et l’a reçu de valeurs d’un système mondial qui prône le libéralisme économique comme paradigme sociétal et entre nations. Aussi, ce jugement de la Chine est-il à insérer dans un jugement plus large qui est celui d’un jugement des nations qui représentent ce libéralisme. Que la Chine soit le premier pays où s’est développée la pandémie pourrait être le signe d’un jugement des nations en cours car elle est elle-même l’un des deux poumons économiques mondiaux.
III) Le jugement des nations
1) Le jugement d’un système économique
Depuis plus d’une semaine, l’épidémie s’est étendue de la Chine continentale vers la Corée du Sud, l’Iran, l’Italie, trois pays représentant le fait que le phénomène devient mondial et n’est pas seulement lié à la Chine. Depuis le début de celle-ci 10 000 milliards d’euros de capitalisation sont partis en fumée, les bourses européennes ont dévissé de près de 20 %, : c’est toute l’économie mondiale qui est remise en question et fragilisée par ce virus.
À travers la chute vertigineuse des valorisations de capital de nombreuses entreprises en quelques jours, apparaît ainsi, au cœur de ce kairos planétaire de l’épidémie, la faiblesse de tout un système de vie économique mondial basé sur un monde de la finance spéculative déconnecté de la vraie valeur des personnes, des entreprises et de la productivité. La vitesse avec laquelle les bourses mondiales ont basculé montre à quel point le système de capitalisation est virtuel et basé non pas sur la vraie valeur des hommes et du travail mais sur une pure spéculation de rentabilité des placements. Il y a une certaine folie à présenter tout ou une partie de ses capitaux au gré de l’offre et de la demande d’investisseurs qui jouent sur des placements qui rapportent à court terme mais qui n’investissent pas dans la durée pour soutenir une croissance de fond des entreprises. C’est ce libéralisme dans la gestion des capitaux qui semble être pointé par les effets du virus.
En corollaire de ce libéralisme dans la gestion des capitaux est la manière dont on se représente l’homme au cœur de cette vision économique : l’homme est fait pour le travail, il se définit par son travail. Le monde est en effet fondé sur le concept de travail total où tout est vu à partir de l’efficacité que peut apporter chaque homme dans l’ensemble de la machinerie monde. Tout est organisé comme l’a bien vu Pieper[16] sur une vision de l’homme qui l’enchaîne à des processus de travail annihilant sa personnalité, sa capacité à se sentir comme une personne libre et autonome puisqu’il n’existe dans la société qu’en fonction de la valeur de son travail. Or cette épidémie bloquant tant et tant de chaînes de production vient comme casser symboliquement cette réduction moderne de l’homme à l’hommo faber. L’homme mis en quarantaine se souvient ou est appelé à se souvenir qu’il n’est pas un simple pion dans les rouages de l’économie mondiale.
Enfin, l’épidémie révèle la trop grande dépendance de pays occidentaux à la Chine. Elle met en évidence la perversité d’entreprises mondiales qui collaborent avec ce pays injuste pour de purs motifs économiques et qui en retour sont devenues trop dépendantes de lui. En investissant en Chine massivement, elles ont soutenu l’image d’un pays étranger dans lequel il est digne d’investir alors que ce faisant, elles bafouent l’expression des droits de ceux qui sont emprisonnés injustement[17]. Elle révèle ainsi que l’économique s’est mis au-dessus du politique et de la justice.
Capitalisation non contrôlée, travail total, une supériorité du monde économique sur le politique et la justice : trois maux de l’économie mondiale que l’effet néfaste du virus vient repointer du doigt ! Un jugement sur l’économie des nations semble bien en cours. Si l’économique absorbe le politique, il absorbera également les nations dans leur souveraineté propre. Il semble bien que le libéralisme économique de la finance internationale et ce qu’il implique – travail pour le travail, fusion du politique dans l’économique – constitue la nouvelle tour de Babel des temps modernes que Dieu est en train de briser pour faire revenir les États nations à une économie plus humaine.
2) Un auto-jugement personnel
Puisque l’argent est devenu ce lieu de pouvoir de l’homme moderne, son Dieu à lui et que d’autre part ses sources semblent se tarir, l’homme de la société occidentale confronté au coronavirus semble devoir se juger lui-même sur ce qui au fond est le plus important pour lui. Cet argent comme absolu, et tout ce qu’il représente – l’exaltation du travail pour le travail, le primat du travail sur l’homme – semble en s’évanouissant le juger pour lui rappeler qu’il est un être fini. Son meilleur ami semble disparaître pour laisser l’homme face à lui-même et à l’évaluation du sens de sa vie : est-ce déjà une préparation à l’illumination des consciences dont parlent certains mystiques ? Les faillites d’entreprise, les immenses pertes personnelles de capitaux vont faire trembler l’homme pour l’aider à se réinterroger sur le sens de la vie et des priorités qu’il lui accorde. Il est envisageable que prochainement notre mode de vie doive changer en raison de cette crise.
C’est donc par un jugement sur le système économique mondial que chacun va vivre en quelque sorte un auto-jugement particulier en étant invité à se positionner lui-même sur son rapport à l’argent. « Nul ne peut servir deux maîtres » dit Jésus : en servant comme une idole l’argent, l’homme se ferme de par lui-même à toute expérience spirituelle. En déstabilisant les fondements de l’idole l’argent, Dieu va ouvrir les cœurs pour leur permettre de s’ouvrir et de mieux juger ce qui est essentiel. Cet auto-jugement personnel que chacun est appelé à vivre est une forme d’avertissement sur notre représentation erronée de l’argent pour mettre en lumière ce qui fonde le bien véritable de l’homme.
Puisque l’attrait pour l’argent est quelque chose de paradigmatique dans la vie des personnes et que ce dernier va tarir dans ses sources, il faut voir la crise économique comme quelque chose de positif sur le plan spirituel. Ce jugement des nations à travers un système économique mondial ébranlé devient un test pour chaque personne appelée à définir son bien le plus précieux.
Il faut bien distinguer le jugement des nations, ces auto-jugements, du jugement personnel et très intime que Dieu peut opérer dans les âmes. Les limites à nos actions entraînées par ces deux premières formes de jugement n’empêchent pas mais au contraire pourraient faciliter le déploiement d’un jugement de grâce pour l’âme qui se tourne vers Dieu au cœur de la reconnaissance de ses limites.
3) La place de l’Église
Au cœur de ce jugement des nations, l’Église prend sa place en s’identifiant à la croix que va vivre chacune. Elle ne sera pas mise à part comme les juifs du temps de l’Exode mais elle sera éprouvée dans ses membres dans sa capacité à offrir les souffrances liées à cette épidémie pour la gloire de Dieu ! Les siens iront apporter espérance aux malades : ce que j’espère de tout cœur. Elle s’offre comme un signe d’espérance pour tous ceux qui perdront l’espoir en ces temps difficiles. En étant libre de tout asservissement économique, elle rappellera qu’il est possible de former une communauté humaine solidaire de tous lorsque chacun est vu comme un fils d’un même Père. Face au diktat d’une machinerie économique mondiale, l’Église propose et rappelle que Dieu est le seul être qui puisse combler le cœur humain.
Conclusion
Peuple de Chine, Église de Chine, vous n’êtes pas délaissés par Dieu ! Courage ! Le Seigneur vous fait vivre un kairos car tant de milliers de personnes souffrent de l’iniquité de ce système communiste sans que rien ne semble pouvoir le bouleverser si ce n’est le kairos dans lequel vous êtes. Tant de milliers de chinois emprisonnés dans le monde de manière injuste dont le système profite ! Je ne crois pas que le Seigneur mettra à part dans cette épreuve les chrétiens comme Il a mis à part les Hébreux lors des dix plaies d’Égypte, car au cœur des lieux de quarantaine, des hôpitaux, des prisons, ils sont appelés à témoigner du Christ vivant et ressuscité ! Le Corps du Christ formé dans tes entrailles porte lui-même cette épidémie par laquelle Dieu veut rendre plus humble les dirigeants de la Chine ! Courage, si vous êtes stigmatisés dans les médias, si le feu de l’épidémie vous brûle, l’Église du Ciel, des martyrs de Chine, vous accompagne jusqu’à la victoire finale ! Offrez vos souffrances, les impossibilités de se retrouver autour de la parole de Dieu et de l’eucharistie pour que la Chine se convertisse ! Cette offrande continue le combat d’un enfantement pour que la Chine renaisse sur les fondements de la justice et du droit, du respect de la liberté politique, religieuse, culturelle. Nous le savons « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu »[18] affirme Paul alors que Jacques rappelle dans sa lettre que Dieu « veille sur l’Esprit qu’il a fait habiter dans le cœur des croyants »[19]. Soyez sûrs que l’Esprit Saint souffle en abondance sur vous pour vous soutenir dans cette épreuve et faire connaître la grandeur du nom de Dieu et sa seigneurie sur toute civilisation ! Vous les dirigeants de la Chine, l’heure du jugement est proche ! Revenez à la lumière. Le jugement ne sera peut-être pas pour vous lié à l’effet néfaste du virus mais il consistera certainement en une mise en lumière des structures de ténèbres que vous entretenez. Comme chrétiens appartenant au corps mystique, nous sommes invités à prier urgemment et incessamment pour nos frères de Chine chrétiens ou pas ! Il nous faut prier le Seigneur que de cette épidémie, laissée à sa juste mesure, Dieu puisse tirer du mal un bien et que les plus faibles et les plus petits soient protégés !
Peuple iranien, sois fort également, tu n’es pas abandonné de Dieu. Dieu connaît tes souffrances dues aux sanctions économiques internationales certainement injustes mais à quel point aussi beaucoup des tiens vivent sous l’oppression d’un manque de liberté religieuse. Certainement, Dieu t’accompagne au cœur d’un système qui a mis l’idéologie de la religion avant le primat de la personne humaine. En permettant la diffusion de ce virus au cœur même des élites et des gardiens de la révolution, Dieu prépare l’affaiblissement d’un régime. Si tu te tournes vers Jésus Christ, si tu laisses l’Esprit Saint te conduire, si tes responsables font pénitence ou certains de tes membres pour eux, une ère nouvelle prochaine s’ouvre pour toi fondée sur la justice.
Italie, berceau de la diffusion du Christianisme en Europe, Dieu montre par l’étendue de l’épidémie en ton sein, la solidarité des nations dans le combat contre le coronavirus. Tu as fermé ton poumon économique autour de Milan pour que l’Europe soit préservée un maximum. L’Église qui vit en toi, dans sa confiance totale au Seigneur te montre la route. L’eucharistie dominicale est supprimée : c’est l’occasion pour toi de comprendre à nouveau le grand don du sacerdoce et de la sainte messe. Dieu est à tes côtés. Convertis-toi aussi de toutes tes idoles par lesquelles tu as laissé l’esprit du mal, les faux Dieux pendre la place de Dieu.
Corée du Sud, terre de martyrs, l’Évangile a pénétré en toi de manière extraordinaire. Tes églises se sont multipliées. Tes richesses également. Choisis le bon camp pour ne pas laisser l’argent te séduire plus que l’Esprit. Église de Corée, sois un modèle de don de soi et de confiance en Dieu dans ces temps difficiles pour tous ceux qui sont dans la peur face à l’extension de ce virus.
France et pays d’Europe, nous n’échapperons pas à ce virus qui doit nous pousser à l’humilité et à nous tourner vers le salut que Dieu apporte. Il est probable que l’iniquité des lois récentes votées sur la bioéthique soit montée jusqu’à Dieu qui souhaite y mettre une limite. France, fille aînée de l’Église, le Seigneur t’appelle sur le chemin de la passion et du témoignage de la compassion. Prends ta part dans ce combat qui advient et montre-toi forte pour aller vers les plus pauvres, les plus atteints par cette maladie. Montre encore une fois, par ton Église sainte que la confiance en Dieu est le fondement de l’histoire d’une nation. D’une source qui reste à vérifier, Sœur Agnès Sasagawa, « la religieuse qui en 1973 reçut à trois reprises des messages de Notre-Dame lors d’apparitions confirmées par l’Église au Japon, aurait reçu un autre message ces dernières semaines, transmis par un ange »[20] juste avant la diffusion publique du coronavirus au mois de novembre 2019. L’ange lui aurait dit : « Couvrez-vous de cendres », et « s’il vous plaît priez le Rosaire pénitentiel tous les jours. Vous, sœur Sasagawa, devenez comme une enfant et chaque jour, veuillez offrir des sacrifices »[21]. Lorsqu’on connaît la profondeur du message d’Akita reconnu par l’Église, cette visite de l’ange sonne comme un avertissement mais aussi une bonne nouvelle. Il est encore temps de faire pénitence pour les péchés du monde car par la prière, les pénitences, les sacrifices, l’humilité qui touche le cœur de Dieu, il est possible d’arrêter les guerres et les épidémies. Il est assez significatif que nous traversions cette crise mondiale du coronavirus au moment même où l’Église vit le Saint Carême. Il y a certainement un appel divin à le vivre dans un esprit de pénitence renouvelée car la « coupe de vin de colère »[22] de Dieu est à nos portes, de la sainte colère de la justice divine contre tout ce qui pervertit le projet de Dieu sur l’homme conduisant à la mort de son âme. Courage Église de France, courage vous jeunes de France, ce saint carême prend une signification particulière ! Rejetons nos idoles d’une carrière sociale fondée sur la réussite économique, de loisirs vécus qui ne rassasient pas l’âme à travers toutes les consommations de séries sur Internet et de films, de nos smartphones mal utilisés qui nous font perdre tant de temps et nous empêchent de vivre libres, à partir du cœur que Dieu nous a donné ! Rejetons l’idolâtrie de nos corps en pensant qu’ils viennent du hasard ou que nous en serions les propriétaires car ils sont le temple de Dieu. Le plus beau cadeau que l’on puisse offrir au monde pour la conversion de la Chine et de celle du monde, c’est la sainteté de nos vies et de nos corps ! Avec vous, je m’engage à jeûner de ces fausses idoles ! Allons de grand cœur à l’adoration eucharistique pour supplier le Cœur de Jésus de répandre des grâces pour ce peuple de la Chine emmuré et faisons monter une couronne d’intercession pour notre monde !
Permettez-moi de conclure avec un texte biblique reçu avec un frère chrétien alors que nous étions dans la louange devant le Saint Sacrement, demandant au Seigneur Jésus de nous éclairer sur le sens de cette épidémie. Nous tombions sur le début du Psaume 43,2-4 : « O Dieu, nous avons ouï de nos oreilles, nos pères nous ont raconté l’œuvre que tu fis de leurs jours aux jours d’autrefois et par ta main. Pour les planter, tu expulsas des nations, pour les étendre, tu malmenas des peuples ; ni leur épée ne conquit le pays, ni leur bras n’en fit des vainqueurs, mais ce furent ta droite et ton bras, et la lumière de ta face, car tu les aimais ». Ce texte, s’appliquant au peuple d’Israël naissant lors de sa sortie d’Égypte, nous rappelle que l’histoire des hommes et des nations appartient essentiellement à Dieu car Jésus, Créateur et Sauveur, est le centre de l’histoire. À certaines époques, Dieu peut agir avec la puissance de son bras d’une manière explicite pour que les nations soient corrigées mais surtout afin qu’en leur sein la grandeur de Dieu soit découverte, reconnue et invoquée ! N’ayons pas peur ! Car le « Dieu qui a fait le Ciel et la terre » connaît toute sa création et ce que l’homme a pu en faire. Que le virus soit naturel ou fabriqué, Dieu peut le détruire et mettre une limite à sa diffusion !
Si cette épidémie venait de forces du mal, n’ayons pas peur également ! Parce que l’étendue du pouvoir du malin se manifeste bien au-delà de cette épidémie et que celle-ci n’est pas comparable aux millions d’infanticides annuels que le sacrifice du Christ vient pourtant racheter. Mais aussi parce que nous savons que la Sainte Croix est glorieuse et que Dieu tirera de ce mal apparent un bien très précieux pour l’humanité et son Église !
Père Olivier Nguyen*
www.plantatio.org
*Prêtre du diocèse de Fréjus-Toulon.
[1] Ap 18,10.
[2] Daniel 2,24-45.
[3] 1 Co 15,57. L’idée du déjà y est fortement suggérée.
[4] Pour une analyse plus approfondie de ce choc économique par rapport à la crise financière de 2007-2008, je vous invite à consulter l’article de Jean Peyrelevade sur le site des Echos. Celle-ci était une crise financière qui peut être « gérée » par la création de monnaie, celle traversée actuellement concerne l’économie réelle doublée d’une crise financière. Cf : https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/coronavirus-un-choc-economique-sous-estime-1183752 ( article payant ).
[5] https://www.scmp.com/business/banking-finance/article/3052250/asian-banks-dbs-hsbc-are-bracing-bad-loans-spike.
[6] ROSA, Accélération. Une critique sociale du temps, Paris, La Découverte, coll. « Sciences humaines et sociales », 2013, 486 p., 1re éd. 2010, traduit de l’allemand par Didier Renault.
[7] Il semble qu’à ce jour le 10 mars, l’épidémie soit contenue à Hubei et dans le pays mais on ne peut la dire maitrisée tant qu’on n’aura pas stabilisé les échanges économiques dans un cadre de libre circulation des personnes et des flux économiques.
[8] Cf Récit de l’exode : Exode 3-15.
[9] Ap 11,17-18 : « Nous te rendons grâce, Seigneur, Dieu Maître-de-tout, Il est et Il était, parce que tu as pris en main ton immense puissance pour établir ton règne. 18 Les nations s’étaient mises en fureur ; mais voici ta fureur à toi, et le temps pour les morts d’être jugés; le temps de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints, et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de perdre ceux qui perdent la terre ».
[10] Is 37,29 ou Jérémie 49,29.
[11] Jér 1,10.
[12] Nous n’avons pas inclus ici la notion de mal métaphysique, qui exprime le fait que la nature, sur le plan ontologique a une certaine limite intrinsèque qui ne peut pas directement être rapporté à un mal moral. S’il y a un lien entre mal moral et lois de la nature, un désordre dans la nature, comme un tremblement de terre n’est pas directement et nécessairement imputable à la moralité des hommes. Cette notion de mal métaphysique pourrait traduire le fait que la structure ontologique des créatures est une structure de nature à laquelle s’ajoutait un don de grâce actuel pour les maintenir en acte dans un état de perfection. La perfection ne peut en effet reposer sur la simple nature dans ses propres déterminations mais sur un don permanent de Dieu, à l’image de notre corps glorieux qui sera tel quel grâce à une grâce sans cesse donnée dans le corps.
[13] Dt 1,17.
[14] PIEPER, La fin des temps, Editions universtaires Fribourg, p 163-167.
[16] PIEPER, Le loisir fondement de la culture, Ed Ad Solem.
[17] La fragilité économique de la Chine est reflétée par ce virus, fragilité qui est aussi le signe d’une fragilité politique intrinsèque. Chaque pays doit se repositionner par rapport à ses investissements en Chine qui s’ils peuvent apporter un certain emploi pour des personnes entrainent en même temps la suppression d’emplois en France tout en soutenant un régime pervers. Les entreprises multinationales doivent se réinterroger sur leur finalité : visent-elles leur propre croissance ou celle des pays que représentent leurs travailleurs ?
[18] Rom 8,28.
[19] Jacques 4,5.
[20] http://christroi.over-blog.com/2019/11/la-nonne-visionnaire-d-akita-aurait-recu-un-nouveau-message.html
[21] Ibid.
[22] Jér 25,15.
:copyright: LA NEF le 11 mars 2020, exclusivité internet
L’épreuve mondiale du coronavirus : les débuts d’un temps nouveau ?
L’épidémie de coronavirus que subissent particulièrement une province de la Chine et différents foyers naissant dans le monde fait réfléchir les chrétiens sur sa cause, sa signification et l’espérance que nous pouvons avoir en ces temps qui sont particuliers. Sans être alarmiste, il est important d’interpréter comme nous invite à le faire le Seigneur les signes des temps. Ce qui frappe immédiatement l’esprit, c’est la révélation de grande faiblesse des structures économiques mondiales et dans le même temps celle de l’illusion d’un monde idéal qui pourrait se faire sans Dieu, fondé sur une économie puissante mondialisée. Tout d’un coup, « en une heure de jugement »[1] l’homme moderne s’aperçoit que la confiance dans les États nations, dans les grandes entreprises, dans le système économique mondial n’est pas assurée. En quinze jours, les ventes de voiture ont baissé de 90 % en Chine, des milliers de chaînes d’approvisionnement ont été rompues et de plus en plus, paraît difficile une reprise économique prochaine de la deuxième puissance mondiale assurant près de 15 % de l’économie planétaire. Comme si le Seigneur disait : « l’activité économique de ce monde moderne repose sur du sable, sur une technique idolâtrée mais qui ne peut pas sauver l’homme ni se sauver elle-même ».
La propagation de ce virus semble comparable à cette petite pierre dont parle le livre de Daniel qui brise soudainement une statue de bronze et de fer au pied d’argile[2]. Par analogie, elle pourrait aussi exprimer un écroulement de fonctionnements nationaux et de grands dynamismes sociétaux reposant non pas sur le primat de l’homme et de Dieu mais sur le fer et le bronze de la machinerie d’une économie mondialisée. Un monde fondé sur le travail total, le tout économique et le sans-Dieu est-il en train de s’effondrer ? L’avenir le dira, mais plus rien ne sera jamais comme avant : chacun saura qu’il ne peut mettre sa confiance et son espérance dans un monde se fondant sur la recherche d’une croissance économique sans fin.
Notre propos se veut objectif et en même temps rassurant car comme chrétiens nous savons que nous avons « déjà la victoire »[3] grâce à Celui qui nous a tant aimés. Il possède aussi un certain regard prophétique au sens d’une tentative de lecture dans l’Esprit de l’actualité internationale à partir de la parole de Dieu. Il s’articulera en trois parties : le kairos de cette épidémie, le jugement de la Chine, le jugement des nations. La conclusion donnera l’espérance que nous pouvons avoir.
Lorsque nous parlons de jugement sur une ou des nations, nous n’entendons pas un châtiment divin, au sens positif que nous pourrions avoir, mais d’abord une certaine intervention de Dieu sur une période donnée et sur un ou des pays donné(s) en vue d’instruire et de corriger. Nous verrons plus loin quel sens plus précis nous pouvons donner à cette notion.
I – Le Kairos de cette épidémie
Les Grecs distinguaient deux temps comme nous chrétiens. Le temps chronos, celui qui s’écoule, linéaire, normé, à l’image du Dieu Chronos qui dévore ses enfants car il est inéluctable. Ce temps est celui qui caractérise tout à fait le temps mathématique de l’économie mondiale par lequel il est possible de faire des projections de toute sorte pour l’avenir économique du monde. Le temps kairos est le temps qui marque l’arrivée d’un évènement fondamental : en quelque sorte l’évènement devient temps car il marque une coupure nette, un changement fondamental d’horizons qui détermine un certain « vivre ensemble ». La découverte de la roue, de l’Amérique, celle de l’effet du transistor, le choc des deux guerres mondiales sont des temps de kairos car ils marquent des étapes de l’histoire de l’humanité. Nous ne parlons pas dans notre propos d’une fin des temps mais de l’entrée dans un nouveau temps.
Quelles sont les raisons qui expriment ce temps de kairos que nous vivons ? Tout d’abord, l’économie mondiale vit un tsunami comme il ne s’en est jamais vu depuis des dizaines d’années[4]. Non seulement la production et l’activité commerciale de la Chine se sont effondrées mais aussi celles de milliers d’entreprises dans le monde. L’Italie vient d’être placée tout entière en quarantaine. Ce 9 mars a été mentionné dans les médias l’existence d’un krach boursier et pétrolier sans précédent. Il ne faut pas s’imaginer que le dynamisme de l’économie mondiale repose comme au début du XXème siècle sur des capacités de production internes à chaque entreprise, mais plutôt sur des processus interentreprises et inter-mondiaux qui constituent à la fois sa force et sa faiblesse. Démarrer ces processus, ces chaînes d’approvisionnement dans une complémentarité organique avec un leadership bien procédurier a permis de décupler d’une manière quantitative mais aussi qualitative l’ensemble de la production mondiale. La force de ces dynamismes repose sur l’ingénierie de mise en place organique et fiabilisée au cœur de chaînes de production mondialisées qui les ont constitués. C’est précisément ces process qui ont été atteints et qui prendront des mois voire des années pour retrouver leurs niveaux d’avant-crise. Mais plus grave encore, cette crise économique sera une crise d’investissement car elle devient une crise de confiance dans la capacité de la Chine à assurer la stabilité ne serait-ce que matérielle des chaînes de production mais aussi de vente. On peut s’attendre à une frilosité très grande pour investir et prêter de l’argent car lorsque le rendement des usines et des immeubles ne peut plus être garanti, peu voudront prêter. Le problème de l’épidémie du coronavirus en Chine est qu’il est le deuxième épisode douloureux après celui du SRAS en 2003 et tout le monde s’interroge pour savoir ce qui pourrait prémunir d’une épidémie encore plus grave ? La confiance dans les capacités de la Chine est irrémédiablement ébranlée et par elle, celle de l’économie mondiale. Un des signes directs de cet effondrement économique mondial est la baisse de vente de voitures de 90 % en Chine la deuxième quinzaine de février et d’une manière générale, seules 30 % des entreprises ont repris leurs activités au 25 février. Les compagnies aériennes ont déjà estimé à plus de 30 milliards de dollars le manque à gagner, alors que Standard Chartered, un cabinet d’audit international, estime que 42 % du PIB de la chine pourrait être atteint par le coronavirus[5]. Enfin, il ne faut pas oublier le caractère paradigmatique de la vie économique d’une société comme l’étymologie du mot l’indique pour comprendre le kairos économique actuel. L’oikounomia signifie la loi de la maison pour que chaque personne puisse bien vivre : elle a un lien direct avec la vie concrète des personnes et, dans son organisation, porte les différentes aspirations sociales, les valeurs, les histoires de la maison. Voir un système économique chinois se modifier, c’est voir nécessairement l’ensemble des lois de la maison Chine remises en cause et être remises à plat pour le pire peut être mais aussi peut être pour le meilleur.
Le temps de kairos s’exprime aussi par l’effet de stupeur engendré par ces millions de personnes mises en quarantaine. La province de Hubei correspond à peu près au 1/3 de la taille de la France, province totalement confinée. Les services de santé chinois considèrent la situation comme une situation d’état de guerre. Des dizaines de villes de plus d’1 M d’habitants ont vu également leurs déplacements réduits. Hong Kong s’est barricadé. Cet arrêt soudain des mouvements de millions de personnes semble exprimer symboliquement l’arrêt d’un temps chronos auquel nous nous sommes tous accoutumés comme rythme de vie quotidien. Car dans notre société moderne, si le temps subi est celui du chronos, il a son double dans l’ordre vital qui est celui de la capacité de pouvoir vivre le maximum d’expériences en des temps les plus réduits possibles grâce aux transports et à l’hyper-connectivité. Tout d’un coup, les transports automobiles, ferroviaires, maritimes, aériens s’arrêtent pour des millions de personnes interrompant sorties de toutes sortes, loisirs, voyages à l’étranger, course effrénée aux parcs d’attractions,… Il est à prévoir que des zones de quarantaine s’étendent dans de nombreux pays, seule manière efficace de lutter contre la maladie. Tout d’un coup la spirale de l’accélération sociale mise en évidence par le sociologue Hartmut Rosa[6] s’est brisée. À la violence paradigmatique de cette spirale vient s’opposer la violence d’un temps kairosqui fait interrompre en même temps, les trois composantes de celle-ci : accélération de la technique, du rythme de vie, et de l’évolution des formes sociales contraignantes, qui se stimulent entre elles. Il fallait qu’un évènement spécial puisse les interrompre en même temps : c’est ce que fait le coronavirus d’une manière qui frappe les esprits. L’immobilité des personnes placées en quarantaine signifie symboliquement l’arrêt du temps-chronos pour entrer dans l’immobilité d’un kairos. On peut s’interroger en outre sur l’apport du sens biblique du mot quarante qui signifie dans le cadre de la notion de quarantaine un temps de passage, de signification à venir, de temps laissé par Dieu pour la réflexion personnelle et un changement de comportement. Ceux qui sont ainsi confinés seraient poussés à une réflexion profonde sur leur vie. Mais ce temps est-il par ailleurs respecté selon la sagesse des anciens ? En effet, des quarantaines se sont transformées en des temps de deux semaines dans plusieurs pays, comme si le chronos voulait empêcher le kairos. L’effet de stupeur vient du contraste entre un monde ultra-connecté, de la mobilité avec un monde où la mobilité est réduite à rien. Finalement, ces mises en quarantaine semblent inviter le monde à passer de la finalité du temps chronos à celle d’un temps plus humain que représente la notion de « lieu » : de la finalité d’un monde à conquérir à celle d’un appel à l’enracinement représenté par la maison. Cette question de la signification du passage du temps chronos au « lieu », imposé par les mises en quarantaine, est fondamentale ! Ces mises en quarantaine semblent constituer un appel : l’homme est invité à réinvestir l’espace : celui de sa maison, de sa ville, de son corps car c’est dans un espace à taille humaine favorisant la relation avec les autres et avec soi-même que l’homme peut se reposer les questions fondamentales sur le sens de sa vie. C’est aussi dans cet espace plus limité que la densité de la vie humaine peut s’exprimer le mieux non dans une course économique en avant parfois mortifère dans un espace illimité qui est le monde. La société moderne a fait passer l’homme de son enracinement dans un « lieu » aux virtualités expérientielles duchronos, qui s’est présenté de fait comme un nouvel-espace.
Enfin, la signification de kairos apparaît à travers l’ébranlement possible d’un pays qui apparaissait dans ses structures comme inexpugnable. La Chine communiste venait de fêter l’année dernière ses 70 ans, temps là aussi biblique pour marquer un changement. Les derniers contemporains de l’ancien système et de la révolte de 1949 qui ont fondé dans le sang la révolution sont sur le point de partir et n’ont plus la force de véhiculer ce qui a fondé leur combat. La Chine, c’est deux fois la taille du continent européen, vingt fois la population de la France, c’est plus de 90 millions de personnes qui adhèrent au parti communiste, mais surtout ce sont toutes ces ramifications du parti qui la structurent sur le plan judiciaire, économique, politique, culturel. Quand l’économie d’un pays va croissante, on peut se permettre d’accepter des répressions de liberté car le bien-être et le confort sont assurés ou promis : c’est au fond le bien premier que recherchent des personnes et c’est ce qui a permis à la Chine de tenir depuis plus de 30 ans après la Chute du mur de Berlin. Elle a atteint un niveau de PIB équivalent à près de 800 dollars par mois par personne. Progrès économique spectaculaire au prix de sacrifices humains certes, mais qui a sauvé la Chine actuelle, un peu comme la vitesse d’accélération d’un vélo l’empêche de tomber. Si les instances de la Chine se veulent rassurantes, il est à prévoir une crise économique sans précédent en Chine continentale, favorisée aussi par les remises en question des investissements de multiples d’entreprises étrangères. Les économistes rappellent qu’un tiers des entreprises chinoises ont moins d’un mois de réserve financière, un autre tiers entre un mois et trois mois, un autre tiers dispose de plusieurs mois. Si l’épidémie n’est pas maîtrisée[7] dans les trois prochains mois, c’est le crash assuré. Or, de plus, un kairos de perte de confiance dans la parole même du parti peut être mis en évidence. Les dernières années, notamment depuis l’arrivée de Xi au pouvoir, la parole du chef du parti communiste a été substantifiée à la manière confucianiste d’un chef du pays ayant reçu un mandat du Ciel. Or, les autorités n’ont pas été transparentes et ont menti aux origines mêmes du développement du Virus. Comme le titrait un article de la presse, Wuhan est-il le Tchernobyl chinois qui sapera définitivement la confiance dans le parti unique et entraînera sa chute ? Ceci a fait ressortir sur les réseaux sociaux chinois des millions de commentaires négatifs à l’égard d’un système qui, pour des raisons politiques et de répression idéologique des libertés, a fait taire la vérité qu’exprimait pourtant un pôle de médecins plus d’un mois avant la fermeture de Wuhan. Kairos il y a pour la Chine, car c’est le comportement irresponsable d’un parti qui est remis en cause massivement et publiquement par une partie du peuple. La mort tragique du lanceur d’alerte Li Wenliang est vue en Chine comme la mort symbolique d’une personne qui donne sa vie pour que le système change. Mort car il n’a pas pu parler à temps : mort pour que la parole soit libérée. La crise économique sans précédent de la Chine entraîne un test d’envergure pour les dirigeants chinois car leur légitimité reposait en grande partie sur le développement économique. Un crible est passé sur la Chine, un filet de quarantaines qui semble signifier un certain avertissement divin d’un possible effondrement du système politique.
II – Le jugement de la Chine.
1) La notion de jugement
Dans la parole de Dieu, le jugement divin est d’abord attaché à des personnes concrètes. Dieu ne cesse de nous juger en permanence car sa grâce se donne à la mesure de la reconnaissance de nos pauvretés et de nos actes spirituels et de charité. Aussi, la notion de jugement se fonde-t-elle d’abord ici : lorsque l’homme se tourne vers Dieu, il est béni de lui, lorsqu’il s’écarte de lui, il se détourne lui-même de Sa bénédiction. Ainsi, la Bible rappelle que la mort est entrée dans le monde à cause du péché : ce n’est pas Dieu qui a fait la mort mais l’homme qui s’est puni lui-même en se coupant de cette grâce corporelle de vie sans fin qu’il avait reçue avant le péché originel. Aussi, dans cette circonstance originelle de l’histoire du salut, lorsqu’on parle d’un châtiment ou d’une punition divine, il faut surtout entendre que l’assistance de Dieu s’est retirée. Le mal est une absence de bien et n’existe pas par lui-même. Lorsque Dieu nous corrige personnellement au cours de notre vie ou à sa fin, il ne nous envoie pas de mal, il diminue le déploiement d’une certaine assistance qui ne s’identifie pas à la grâce sanctifiante. Ainsi, la maladie qui peut être attachée ou pas au péché peut apparaître comme un manque de cette harmonie initiale que Dieu donne au corps. Il n’envoie pas de maladie : celle-ci rappelle la finitude du corps et que son harmonie est un don. De plus, lorsque Dieu semble retirer un certain soutien corporel ou n’empêche pas une maladie, il le retire parfois dans un lieu où l’homme a péché pour qu’il puisse voir son péché. Ce retrait devient grâce car il est illumination. Ainsi, l’homme vieillit-il car il a refusé à ses origines de rapporter son âme et son corps totalement à Dieu mais ce vieillissement est salutaire car il le rend plus humble.
Lorsqu’on parlera d’un jugement d’une nation ou des nations, il faut toujours garder à l’esprit cette vision biblique et anthropologique du jugement personnel car Dieu n’est que bonté afin de ne pas tomber dans une vision vétérotestamentaire stricte du jugement. Ce qui peut apparaître comme un mal est un manque apparent de bien qui aurait pu se donner et un lieu d’instruction.
2) La notion biblique de jugement sur une nation ou sur des nations.
La Bible enseigne que des oracles divins ont été exprimés sur des nations car elles ont pour Dieu une signification particulière en rapport avec le salut. Elles expriment depuis la chute de la tour de Babel, une sagesse de répartition des frontières des nations, voulue par Dieu pour que le monde ne se voit pas comme une grande masse d’individus qu’on pourrait utiliser à sa guise pour la réalisation des projets de l’orgueil humain mais d’abord comme un ensemble de cultures dignes de respect. La notion de nation ou de culture est au service du respect de la personne humaine, car l’être humain, s’identifiant d’une manière naturelle à ses semblables qui lui ressemblent par la culture, la langue, le mode de vie aura tendance à défendre l’individu plutôt qu’un concept de nation universelle. Détruire les nations et les cultures, c’est détruire une frontière voulue par Dieu favorisant le primat de l’individu sur le groupe : c’est chercher à exposer l’être humain face à un pouvoir absolu sans l’intermédiaire du groupe. En quelque sorte les nations sont à l’humanité entière, ce qu’étaient les corporations en France dans le corps social tout entier avant la révolution : l’individu n’était pas à nu seul devant un pur État. Dieu voulait créer une humanité totalement unie mais elle a été incapable de vivre cette unité par elle-même. La division des nations est le signe de l’attente d’une nation toute particulière qui sera capable de faire l’unité, figurée par Israël et réalisée pleinement par l’Église.
Dans la Bible, les nations peuvent être jugées lorsqu’elles ne respectent plus, soit le peuple d’Israël[8], soit l’Église[9] et toutes les valeurs qu’ils représentent de justice à l’égard de toute personne humaine. Elles sont jugées pour leur arrogance, insolence dira Isaïe, lorsqu’elles cherchent à s’autofonder par elles-mêmes sans Dieu ou en cherchant un expansionnisme totalisant voulant gommer les nations pour se faire leur propre source[10]. Isaïe a une longue section de jugements contre les nations (Is 13-23), Jérémie deux sections, lui que Dieu a « établi sur les nations »[11] : le chapitre 25 et toute la finale concerne un jugement des nations ( 45 et suivants ). Le jugement sur les nations apparaît bibliquement comme intrinsèquement lié au salut du peuple de Dieu et de chaque homme en particulier.
Qu’entend-on plus précisément par jugement des nations ? Il ne s’agit pas de juger chacun des membres de la nation ce qui relève d’un jugement personnel de Dieu et qui de fait est permanent car Dieu scrute sans cesse les reins et les cœurs. Le jugement des nations correspond selon notre vision à un kairos où Dieu intervient pour corriger les structures d’une nation, d’un pays, afin qu’elles servent mieux la personne humaine dans sa réalité spirituelle. Il implique des conséquences concrètes sur la vie des personnes mais indirectement. Car les personnes ne sont pas jugées individuellement de la même manière par Dieu comme Lui-même corrige les structures. Dieu laisse libre cours aux nations mais son jugement sur une ou des nations intervient quand objectivement la structure s’oppose radicalement au primat de la liberté de la personne humaine. Si chacun des hommes est responsable de son propre péché, il est aussi solidaire en un certain sens du péché de sa nation ou du mal de ses structures, car il a une certaine responsabilité sur eux. C’est pourquoi le jugement sur une nation peut aussi atteindre les justes.
Un jugement sur les nations comprend selon nous trois grandes composantes : une évaluation d’une situation d’une nation selon un kairos donné, une intervention divine par laquelle il laisse s’amoindrir ou amoindrit ( cela peut fonctionner également dans l’autre sens ) la stabilité des formes sociales de la nation et un enseignement car Dieu ne corrige pas sans indiquer une direction. Le kairos d’un jugement d’une nation ou d’un ensemble de nations peut correspondre à l’estimation par Dieu que les structures sociales d’un pays sont trop aliénantes sur le plan du salut de l’âme, que son action apparaît nécessaire là où les structures de péché ou de contrôle de personnes sont trop contraignantes pour respecter la liberté intérieure de la personne. Il y a intervention divine selon une sagesse que nous ne pouvons pas comprendre dans sa profondeur même si l’on peut distinguer quelques grands types que nous allons expliciter plus bas dans le respect d’un Dieu qui est absolument Père. La troisième composante qui couronne le jugement est un message, un avertissement indiqué à travers le lieu qui est déstabilisé, message qui constitue de fait la finalité de ce jugement de la nation car Dieu ne veut pas corriger pour corriger mais bien pour éduquer.
La première manière de voir l’intervention divine est de penser que Dieu laisse le mal se diffuser là où le mal, ayant déjà pris des racines, entraîne un mal plus grand. Car le mal s’autopunit et s’autodétruit parce que Dieu laisse l’homme libre. Cette autodestruction peut revêtir des formes stupéfiantes en raison de l’imagination du mal. En ne mettant pas une limite à ce déploiement temporaire et parfois virulent du mal dans une nation, Dieu agit au sens d’une volonté permissive. La seconde manière de voir l’intervention divine lors d’un jugement est l’intervention des lois de la nature qu’Il a lui-même instituées. Lorsque l’homme se détourne de Dieu, parce qu’il est intimement lié à tout le cosmos comme fin de ce dernier tout en l’équilibrant, ce dernier réagit en fonction de la bonté ou de la perversité des actes moraux de l’homme[12]. Ainsi, lorsqu’une nation collectivement s’est trop détournée de Dieu, elle appelle sur elle la manifestation de ces lois de la nature par laquelle elle comprend sa contingence. Ce n’est pas Dieu qui ici punit l’homme directement, mais la nature qui met une limite naturelle au péché des hommes parce que celui-ci la heurte et la contraint également à rétablir un équilibre pour que l’homme lui-même vive dans de bonnes conditions. Dieu intervient parce qu’Il est lui-même l’auteur de ces lois mais indirectement. La troisième manière de voir l’intervention divine au cœur d’un jugement sur une ou des nations est de voir Dieu retirer son assistance au niveau de la stabilité de formes sociales et sociétales d’une manière globale ou dans un lieu particulier. Dieu retire sa main comme Il l’a fait au cœur de l’histoire d’Israël en ayant permis la division des tribus, comme Il l’a fait dans l’histoire de beaucoup de pays en privant de ses secours certains responsables pour que leurs structures sociales se voient ébranlées et que les peuples se mettent à crier vers Dieu en ayant plus d’humilité. Dieu retire sa main d’une manière indirecte mais ce n’est pas un mal envoyé mais un manque de bien. La quatrième forme est de voir l’intervention directe de Dieu pour une correction divine : si ce n’est pas la manière habituelle de Dieu car Il n’est que bonté, pour des personnes athées ou agnostiques, ce serait une manière de leur parler concrètement. Le livre de l’exode et l’apocalypse parlent ainsi mystérieusement de certains châtiments comme s’ils venaient directement de Dieu (Ap 16). À noter que ces types d’interventions apparaissent dans un ordre où Dieu semble de plus en plus engagé et pourraient être vus avec d’autres nuances ou selon une autre grille : l’action divine ne peut être réduite à des schémas.
3) Quels sont les signes d’un jugement de Dieu à l’égard de la Chine ?
C’est tout d’abord le signe même de l’épidémie, qui touche aussi bien les faibles, les petits que les puissants, qui montre l’idée d’un jugement. Qui plus est, l’épidémie apparaît même comme le symbole d’un jugement car elle est totalisante. Aucune personne n’est épargnée car chacun doit pouvoir se remettre en cause. Qu’est-ce ce que signifierait le jugement d’une nation entière si seulement les plus faibles étaient concernés ? Peu de virus ont été aussi pénétrants et ont marqué à ce point la planète : il faut peut-être remonter à la peste noire pour voir l’extension d’un virus à portée internationale comme celui que nous subissons actuellement. Sa spécificité selon plusieurs scientifiques réside dans la combinaison d’une certaine capacité de pouvoir léthal et d’une capacité forte de contagion. Le fait qu’il ne soit pas assez léthal ajoute en fait à sa diffusion car on peut le porter sans s’en apercevoir et être ainsi facteur de contagion. Le danger du virus n’est pas dans sa léthalité comme telle mais dans l’effet d’une propagation à l’échelle nationale qu’un système de santé ne pourra pas absorber. Son extension en Chine apparaît comme une immense couverture, un immense crible jeté sur l’ensemble des personnes et des institutions d’un pays. Il pénètre au plus intime des rouages, des relations, des structures d’un pays pour voir quelles places sont véritablement données à la vie et à la personne humaine : comment les traite-t-on ? Ce qui frappe les vidéos des réseaux sociaux chinois, c’est la manière brutale et déshumanisante dont on traite les personnes malades soit en scellant leur habitation, soit en les emmenant de force dans des camps en quarantaine, soit en les matraquant. L’idéologie communiste et ses effets pervers sont ainsi dévoilés à la face du monde. On peut juger de la maturité d’une société à sa capacité à prendre soin des plus faibles. Il est à regretter que les plus faibles soient ici parqués de force dans des conditions inhumaines, ayant fait ressembler certains camps de quarantaine à des mouroirs. De plus, le virus libère la parole car les personnes qui le subissent ont moins peur de dire la vérité puisque la vie même est déjà en jeu. Par sa puissance invisible, il exprime quelque chose de mystérieux, une force beaucoup plus forte face à laquelle la Chine doit se plier : pendant plus d’un mois, elle a paru si démunie et si faible face à l’invisible puissance de ce virus.
L’idée d’un jugement divin apparaît car un kairos sociétal à portée mondiale semble se produire là même où l’iniquité est la plus forte dans le monde. À elle seule, la Chine rassemble de multiples vices structurels de l’humanité : idéologie mortifère, corruption, distinction de classes, mais surtout mensonge, abus de la force, traitement inique de ceux qui ont voulu prendre la parole, infanticides… Pourquoi finalement le virus commence-t-il à se propager dans un pays où l’iniquité des structures semble l’une des plus fortes ? S’il y a bien dans l’avenir un jugement mondial divin sur l’iniquité planétaire tel que le prévoit l’Apocalypse, le fait qu’il commencerait en Chine dans un pays qui accumule à tel point les structures de péché aurait une cohérence, comme signe donné aux nations sur ce qui est en cours. La corruption sociétale de la Chine s’exprime essentiellement par une répartition injuste et hypocrite des capitaux au profit de personnes appartenant au Club du parti unique parce qu’elles se prétendent garantes des valeurs communistes.
De plus, c’est aussi la rapidité avec laquelle les institutions fondamentales d’un pays sont touchées qui évoque l’idée d’un jugement. Le président qui symbolise toutes les institutions est mis dans une situation de devoir se justifier assez souvent depuis le début de la crise alors que jusque-là, le président Xi prenait peu la parole en restant prudent, silencieux et réservé comme symbole de son autorité. L’assemblée générale annuelle du parti a été annulée, un évènement dans l’histoire de la Chine. Des gouverneurs ont été déplacés. L’armée non plus n’est pas épargnée par le virus.
Du côté des causes, au-delà des structures d’iniquité du pays, une raison qui pourrait expliquer le jugement divin serait le changement de posture pris depuis quelques années par le dirigeant Xi. Il s’est en effet recentré sur l’idéologie de Mao qui voit dans la sinisation l’outil essentiel de préservation du parti. Toutes les expressions religieuses, culturelles, littéraires doivent être sinisées et correspondre à la Vulgate du parti. L’idée d’un expansionnisme culturel des valeurs communistes chinoises a repris de la vigueur sur le terrain allant à l’encontre de la manière dont Dieu a pensé les nations et les espaces culturels tel que nous l’avons mentionné au début de cette partie. Toutes les minorités ethniques, les espaces culturels de la Chine, les religions doivent se soumettre comme l’illustre l’établissement de camps pour les Ouighours. C’est ainsi que sur le plan religieux, l’un des derniers congrès du parti a demandé une nouvelle traduction des textes des grandes religions pour les faire correspondre à la Vulgate du parti. La persécution contre l’Église catholique souterraine ou officielle s’est renforcée récemment avec la fermeture de nombreuses églises, l’interdiction pour les enfants d’être catéchisés en public, … Sur le plan international, ce désir d’expansionnisme culturel à l’encontre de la théologie des nations et des cultures se voit à travers la main mise exercée par la Chine sur le Vietnam, le désir d’annexer Taïwan et de soumettre pleinement Hong Kong. L’épidémie vient symboliquement fermer les frontières des provinces et du pays, comme pour signifier qu’elles existent pour elles-mêmes.
Mais si l’on veut bien regarder de plus près, un changement de paradigme a eu lieu récemment en Chine qui pourrait expliquer la venue de ce jugement sur cette nation et plus largement sur d’autres nations qui exercent publiquement ou de manière cachée la pratique suivante. Depuis bientôt un an se sont développées en Chine des pratiques qui permettent à l’État de pouvoir filmer et d’enregistrer les comportements de tous les citoyens grâce à la technologie du contrôle facial. Il est stupéfiant de voir un écran de contrôle surveillant les rues de Pékin où chaque voiture et chaque personne sont reconnues en temps réel avec leur identité précise. Ce réseau de caméras semble symboliser le pouvoir de jugement divin qu’un État s’est acquis grâce à la technologie alors que « le jugement – la capacité à juger à partir de la synthèse des faits et des gestes –d’une personne humaine appartient à Dieu »[13]. Sur le plan des relations numériques, il est indéniable que tout soit également contrôlé et rapporté à chaque personne. Au-delà des iniquités véhiculées par ce pays, jamais un pays n’a été aussi proche du rêve prométhéen de pouvoir tout contrôler. Selon Pieper, dans son livre La fin des temps, cet impérialisme cherchant à contrôler les libertés individuelles est le signe même de l’AntéChrist[14]. C’est le propre d’une société totalitaire que de chercher à connaître les habitudes, les convictions de ses citoyens et si possible de contrôler les pensées exprimées et les consciences. En étant sur le point de créer une structure technologique totalisante à même de pouvoir induire un nouveau rapport de l’individu à lui-même, comme individu « contrôlé », la Chine vit en même temps l’expérience d’une force qui semble contenir sa vision d’un contrôle presque total des libertés. Que les masques de protection empêchent précisément le contrôle facial si nécessaire à ce nouveau système et puissent libérer la parole, ne serait-ce pas le signe d’une certaine ironie divine[15] ?
Par ailleurs, si ce virus a été délibérément produit par une équipe de chinois dans le fameux laboratoire P4 situé à Wuhan grâce à des recherches en guerre biologique, cela renforce l’idée d’un jugement divin qui dans la parole de Dieu confond les puissants en les faisant tomber dans le trou qu’ils ont eux-mêmes creusé. En voulant potentiellement dominer un conflit mondial et contrôler la nature, les chinois se seraient punis eux-mêmes et se seraient mis sous la coupe d’un jugement divin.
Enfin, il faut rappeler que ce jugement divin ne va pas à l’encontre de la bonté divine qui veut absolument le bien de chaque âme. Il est absolument dommageable que tant et tant de personnes souffrent de ce virus et l’on peut se demander s’il n’y a pas une intention diabolique d’éradication d’une race voire de l’humanité. Mais même dans ce cas-là, on est encore dans une situation où le jugement divin domine car Dieu mettra une limite au mal par sa bonté. Il se servira de ce mal pour dénoncer d’autres maux et pour que ses responsables soient eux-mêmes tôt ou tard punis. Il assistera de sa grâce les petites gens qui crient vers lui au sein de ce désastre. Et au cœur même d’une volonté perverse de destruction, on pourrait voir un peuple se tourner vers Dieu pour implorer sa miséricorde. Pour ce rapport entre démon et permission divine, le début du livre de Job éclaire. En ayant permis que le malin se déchaîne sur le juste Job, le livre rappelle que Dieu ne veut pas faire souffrir mais bien éduquer une âme à l’absolue grandeur de Dieu. Purifié de son orgueil, il reconnaît d’autant plus la seigneurie de Dieu sur toute chose. Dieu ne veut pas la souffrance des chinois ni des autres peuples mais Il appelle à la découverte d’un bien plus profond si nécessaire pour l’âme : Dieu lui-même.
4) Type d’intervention divine
Il nous reste à essayer de caractériser quel type d’intervention divine se passe-t-il en Chine. Nous savons par ailleurs que les chemins de Dieu sont impénétrables et que ses pensées bien au-dessus de nos pensées. Mais nous pouvons essayer de voir quelques lumières. La dimension de kairos a déjà été établie.
Il est envisageable que sur le plan spirituel, le mal entraînant le mal, cette épidémie ait été favorisée par des forces du mal ayant peut-être produit le coronavirus. Par ailleurs, la Chine a atteint un tel niveau d’injustice sur les plans politiques, militaires, économiques et judiciaires qu’il est pensable qu’il se traduise sur le plan écologique : la Chine se punit elle-même à travers une catastrophe écologique et humaine qui le reflète. Par ailleurs, Dieu n’a pas eu « besoin » de retirer sa main au cœur des formes sociales d’un système politique intrinsèquement pervers fondé sur la non-liberté politique et de conscience des personnes. Ainsi, jusque-là, l’effet du coronavirus apparaît matériellement comme un auto-jugement ou une auto-punition. Quant à savoir si Dieu a déclenché un fléau lui-même sur la Chine, je ne le pense pas car le statut même de ce virus, en lui-même déficient et mortifère ne peut être une création divine. Ainsi, Dieu n’est pas l’auteur direct de l’effet du virus, mais en laissant ses lois s’exprimer, permettant au mal de s’autodétruire et à la nature d’autoréguler le comportement humain, sa volonté permissive s’exprime. Dès lors, la notion de jugement apparaît. Elle apparaît d’autant plus que cette volonté permissive a une finalité : celle d’avertir les consciences de la fragilité et de l’iniquité d’un système politique et économique en laissant s’ébranler très significativement les formes sociales qui le déterminent. Ainsi, la notion de jugement apparaît ici à travers trois éléments : un kairos de jugement, une volonté permissive permettant un ébranlement des formes sociales, une intention « finalisante » éducative. Pour préciser, on pourrait dire que « matériellement », ce kairos que vit la Chine est un auto-jugement, mais « formellement », il s’agit bien d’un jugement au sens décrit.
En somme, Dieu agit bien au cœur de ces auto-jugements en laissant un certain mal apparent important se déployer pour que les responsables chinois comprennent la perversité du système économique et politique du pays. C’est le système chinois qui apparaît jugé par Dieu non les chinois eux-mêmes, système qui repose sur un impérialisme économique lui-même fondé sur un parti unique qui le rend encore plus destructeur du respect dû à tout homme.
Mais ce désir d’impérialisme économique qui est devenu la finalité du système chinois, la Chine le tire et l’a reçu de valeurs d’un système mondial qui prône le libéralisme économique comme paradigme sociétal et entre nations. Aussi, ce jugement de la Chine est-il à insérer dans un jugement plus large qui est celui d’un jugement des nations qui représentent ce libéralisme. Que la Chine soit le premier pays où s’est développée la pandémie pourrait être le signe d’un jugement des nations en cours car elle est elle-même l’un des deux poumons économiques mondiaux.
III) Le jugement des nations
1) Le jugement d’un système économique
Depuis plus d’une semaine, l’épidémie s’est étendue de la Chine continentale vers la Corée du Sud, l’Iran, l’Italie, trois pays représentant le fait que le phénomène devient mondial et n’est pas seulement lié à la Chine. Depuis le début de celle-ci 10 000 milliards d’euros de capitalisation sont partis en fumée, les bourses européennes ont dévissé de près de 20 %, : c’est toute l’économie mondiale qui est remise en question et fragilisée par ce virus.
À travers la chute vertigineuse des valorisations de capital de nombreuses entreprises en quelques jours, apparaît ainsi, au cœur de ce kairos planétaire de l’épidémie, la faiblesse de tout un système de vie économique mondial basé sur un monde de la finance spéculative déconnecté de la vraie valeur des personnes, des entreprises et de la productivité. La vitesse avec laquelle les bourses mondiales ont basculé montre à quel point le système de capitalisation est virtuel et basé non pas sur la vraie valeur des hommes et du travail mais sur une pure spéculation de rentabilité des placements. Il y a une certaine folie à présenter tout ou une partie de ses capitaux au gré de l’offre et de la demande d’investisseurs qui jouent sur des placements qui rapportent à court terme mais qui n’investissent pas dans la durée pour soutenir une croissance de fond des entreprises. C’est ce libéralisme dans la gestion des capitaux qui semble être pointé par les effets du virus.
En corollaire de ce libéralisme dans la gestion des capitaux est la manière dont on se représente l’homme au cœur de cette vision économique : l’homme est fait pour le travail, il se définit par son travail. Le monde est en effet fondé sur le concept de travail total où tout est vu à partir de l’efficacité que peut apporter chaque homme dans l’ensemble de la machinerie monde. Tout est organisé comme l’a bien vu Pieper[16] sur une vision de l’homme qui l’enchaîne à des processus de travail annihilant sa personnalité, sa capacité à se sentir comme une personne libre et autonome puisqu’il n’existe dans la société qu’en fonction de la valeur de son travail. Or cette épidémie bloquant tant et tant de chaînes de production vient comme casser symboliquement cette réduction moderne de l’homme à l’hommo faber. L’homme mis en quarantaine se souvient ou est appelé à se souvenir qu’il n’est pas un simple pion dans les rouages de l’économie mondiale.
Enfin, l’épidémie révèle la trop grande dépendance de pays occidentaux à la Chine. Elle met en évidence la perversité d’entreprises mondiales qui collaborent avec ce pays injuste pour de purs motifs économiques et qui en retour sont devenues trop dépendantes de lui. En investissant en Chine massivement, elles ont soutenu l’image d’un pays étranger dans lequel il est digne d’investir alors que ce faisant, elles bafouent l’expression des droits de ceux qui sont emprisonnés injustement[17]. Elle révèle ainsi que l’économique s’est mis au-dessus du politique et de la justice.
Capitalisation non contrôlée, travail total, une supériorité du monde économique sur le politique et la justice : trois maux de l’économie mondiale que l’effet néfaste du virus vient repointer du doigt ! Un jugement sur l’économie des nations semble bien en cours. Si l’économique absorbe le politique, il absorbera également les nations dans leur souveraineté propre. Il semble bien que le libéralisme économique de la finance internationale et ce qu’il implique – travail pour le travail, fusion du politique dans l’économique – constitue la nouvelle tour de Babel des temps modernes que Dieu est en train de briser pour faire revenir les États nations à une économie plus humaine.
2) Un auto-jugement personnel
Puisque l’argent est devenu ce lieu de pouvoir de l’homme moderne, son Dieu à lui et que d’autre part ses sources semblent se tarir, l’homme de la société occidentale confronté au coronavirus semble devoir se juger lui-même sur ce qui au fond est le plus important pour lui. Cet argent comme absolu, et tout ce qu’il représente – l’exaltation du travail pour le travail, le primat du travail sur l’homme – semble en s’évanouissant le juger pour lui rappeler qu’il est un être fini. Son meilleur ami semble disparaître pour laisser l’homme face à lui-même et à l’évaluation du sens de sa vie : est-ce déjà une préparation à l’illumination des consciences dont parlent certains mystiques ? Les faillites d’entreprise, les immenses pertes personnelles de capitaux vont faire trembler l’homme pour l’aider à se réinterroger sur le sens de la vie et des priorités qu’il lui accorde. Il est envisageable que prochainement notre mode de vie doive changer en raison de cette crise.
C’est donc par un jugement sur le système économique mondial que chacun va vivre en quelque sorte un auto-jugement particulier en étant invité à se positionner lui-même sur son rapport à l’argent. « Nul ne peut servir deux maîtres » dit Jésus : en servant comme une idole l’argent, l’homme se ferme de par lui-même à toute expérience spirituelle. En déstabilisant les fondements de l’idole l’argent, Dieu va ouvrir les cœurs pour leur permettre de s’ouvrir et de mieux juger ce qui est essentiel. Cet auto-jugement personnel que chacun est appelé à vivre est une forme d’avertissement sur notre représentation erronée de l’argent pour mettre en lumière ce qui fonde le bien véritable de l’homme.
Puisque l’attrait pour l’argent est quelque chose de paradigmatique dans la vie des personnes et que ce dernier va tarir dans ses sources, il faut voir la crise économique comme quelque chose de positif sur le plan spirituel. Ce jugement des nations à travers un système économique mondial ébranlé devient un test pour chaque personne appelée à définir son bien le plus précieux.
Il faut bien distinguer le jugement des nations, ces auto-jugements, du jugement personnel et très intime que Dieu peut opérer dans les âmes. Les limites à nos actions entraînées par ces deux premières formes de jugement n’empêchent pas mais au contraire pourraient faciliter le déploiement d’un jugement de grâce pour l’âme qui se tourne vers Dieu au cœur de la reconnaissance de ses limites.
3) La place de l’Église
Au cœur de ce jugement des nations, l’Église prend sa place en s’identifiant à la croix que va vivre chacune. Elle ne sera pas mise à part comme les juifs du temps de l’Exode mais elle sera éprouvée dans ses membres dans sa capacité à offrir les souffrances liées à cette épidémie pour la gloire de Dieu ! Les siens iront apporter espérance aux malades : ce que j’espère de tout cœur. Elle s’offre comme un signe d’espérance pour tous ceux qui perdront l’espoir en ces temps difficiles. En étant libre de tout asservissement économique, elle rappellera qu’il est possible de former une communauté humaine solidaire de tous lorsque chacun est vu comme un fils d’un même Père. Face au diktat d’une machinerie économique mondiale, l’Église propose et rappelle que Dieu est le seul être qui puisse combler le cœur humain.
Conclusion
Peuple de Chine, Église de Chine, vous n’êtes pas délaissés par Dieu ! Courage ! Le Seigneur vous fait vivre un kairos car tant de milliers de personnes souffrent de l’iniquité de ce système communiste sans que rien ne semble pouvoir le bouleverser si ce n’est le kairos dans lequel vous êtes. Tant de milliers de chinois emprisonnés dans le monde de manière injuste dont le système profite ! Je ne crois pas que le Seigneur mettra à part dans cette épreuve les chrétiens comme Il a mis à part les Hébreux lors des dix plaies d’Égypte, car au cœur des lieux de quarantaine, des hôpitaux, des prisons, ils sont appelés à témoigner du Christ vivant et ressuscité ! Le Corps du Christ formé dans tes entrailles porte lui-même cette épidémie par laquelle Dieu veut rendre plus humble les dirigeants de la Chine ! Courage, si vous êtes stigmatisés dans les médias, si le feu de l’épidémie vous brûle, l’Église du Ciel, des martyrs de Chine, vous accompagne jusqu’à la victoire finale ! Offrez vos souffrances, les impossibilités de se retrouver autour de la parole de Dieu et de l’eucharistie pour que la Chine se convertisse ! Cette offrande continue le combat d’un enfantement pour que la Chine renaisse sur les fondements de la justice et du droit, du respect de la liberté politique, religieuse, culturelle. Nous le savons « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu »[18] affirme Paul alors que Jacques rappelle dans sa lettre que Dieu « veille sur l’Esprit qu’il a fait habiter dans le cœur des croyants »[19]. Soyez sûrs que l’Esprit Saint souffle en abondance sur vous pour vous soutenir dans cette épreuve et faire connaître la grandeur du nom de Dieu et sa seigneurie sur toute civilisation ! Vous les dirigeants de la Chine, l’heure du jugement est proche ! Revenez à la lumière. Le jugement ne sera peut-être pas pour vous lié à l’effet néfaste du virus mais il consistera certainement en une mise en lumière des structures de ténèbres que vous entretenez. Comme chrétiens appartenant au corps mystique, nous sommes invités à prier urgemment et incessamment pour nos frères de Chine chrétiens ou pas ! Il nous faut prier le Seigneur que de cette épidémie, laissée à sa juste mesure, Dieu puisse tirer du mal un bien et que les plus faibles et les plus petits soient protégés !
Peuple iranien, sois fort également, tu n’es pas abandonné de Dieu. Dieu connaît tes souffrances dues aux sanctions économiques internationales certainement injustes mais à quel point aussi beaucoup des tiens vivent sous l’oppression d’un manque de liberté religieuse. Certainement, Dieu t’accompagne au cœur d’un système qui a mis l’idéologie de la religion avant le primat de la personne humaine. En permettant la diffusion de ce virus au cœur même des élites et des gardiens de la révolution, Dieu prépare l’affaiblissement d’un régime. Si tu te tournes vers Jésus Christ, si tu laisses l’Esprit Saint te conduire, si tes responsables font pénitence ou certains de tes membres pour eux, une ère nouvelle prochaine s’ouvre pour toi fondée sur la justice.
Italie, berceau de la diffusion du Christianisme en Europe, Dieu montre par l’étendue de l’épidémie en ton sein, la solidarité des nations dans le combat contre le coronavirus. Tu as fermé ton poumon économique autour de Milan pour que l’Europe soit préservée un maximum. L’Église qui vit en toi, dans sa confiance totale au Seigneur te montre la route. L’eucharistie dominicale est supprimée : c’est l’occasion pour toi de comprendre à nouveau le grand don du sacerdoce et de la sainte messe. Dieu est à tes côtés. Convertis-toi aussi de toutes tes idoles par lesquelles tu as laissé l’esprit du mal, les faux Dieux pendre la place de Dieu.
Corée du Sud, terre de martyrs, l’Évangile a pénétré en toi de manière extraordinaire. Tes églises se sont multipliées. Tes richesses également. Choisis le bon camp pour ne pas laisser l’argent te séduire plus que l’Esprit. Église de Corée, sois un modèle de don de soi et de confiance en Dieu dans ces temps difficiles pour tous ceux qui sont dans la peur face à l’extension de ce virus.
France et pays d’Europe, nous n’échapperons pas à ce virus qui doit nous pousser à l’humilité et à nous tourner vers le salut que Dieu apporte. Il est probable que l’iniquité des lois récentes votées sur la bioéthique soit montée jusqu’à Dieu qui souhaite y mettre une limite. France, fille aînée de l’Église, le Seigneur t’appelle sur le chemin de la passion et du témoignage de la compassion. Prends ta part dans ce combat qui advient et montre-toi forte pour aller vers les plus pauvres, les plus atteints par cette maladie. Montre encore une fois, par ton Église sainte que la confiance en Dieu est le fondement de l’histoire d’une nation. D’une source qui reste à vérifier, Sœur Agnès Sasagawa, « la religieuse qui en 1973 reçut à trois reprises des messages de Notre-Dame lors d’apparitions confirmées par l’Église au Japon, aurait reçu un autre message ces dernières semaines, transmis par un ange »[20] juste avant la diffusion publique du coronavirus au mois de novembre 2019. L’ange lui aurait dit : « Couvrez-vous de cendres », et « s’il vous plaît priez le Rosaire pénitentiel tous les jours. Vous, sœur Sasagawa, devenez comme une enfant et chaque jour, veuillez offrir des sacrifices »[21]. Lorsqu’on connaît la profondeur du message d’Akita reconnu par l’Église, cette visite de l’ange sonne comme un avertissement mais aussi une bonne nouvelle. Il est encore temps de faire pénitence pour les péchés du monde car par la prière, les pénitences, les sacrifices, l’humilité qui touche le cœur de Dieu, il est possible d’arrêter les guerres et les épidémies. Il est assez significatif que nous traversions cette crise mondiale du coronavirus au moment même où l’Église vit le Saint Carême. Il y a certainement un appel divin à le vivre dans un esprit de pénitence renouvelée car la « coupe de vin de colère »[22] de Dieu est à nos portes, de la sainte colère de la justice divine contre tout ce qui pervertit le projet de Dieu sur l’homme conduisant à la mort de son âme. Courage Église de France, courage vous jeunes de France, ce saint carême prend une signification particulière ! Rejetons nos idoles d’une carrière sociale fondée sur la réussite économique, de loisirs vécus qui ne rassasient pas l’âme à travers toutes les consommations de séries sur Internet et de films, de nos smartphones mal utilisés qui nous font perdre tant de temps et nous empêchent de vivre libres, à partir du cœur que Dieu nous a donné ! Rejetons l’idolâtrie de nos corps en pensant qu’ils viennent du hasard ou que nous en serions les propriétaires car ils sont le temple de Dieu. Le plus beau cadeau que l’on puisse offrir au monde pour la conversion de la Chine et de celle du monde, c’est la sainteté de nos vies et de nos corps ! Avec vous, je m’engage à jeûner de ces fausses idoles ! Allons de grand cœur à l’adoration eucharistique pour supplier le Cœur de Jésus de répandre des grâces pour ce peuple de la Chine emmuré et faisons monter une couronne d’intercession pour notre monde !
Permettez-moi de conclure avec un texte biblique reçu avec un frère chrétien alors que nous étions dans la louange devant le Saint Sacrement, demandant au Seigneur Jésus de nous éclairer sur le sens de cette épidémie. Nous tombions sur le début du Psaume 43,2-4 : « O Dieu, nous avons ouï de nos oreilles, nos pères nous ont raconté l’œuvre que tu fis de leurs jours aux jours d’autrefois et par ta main. Pour les planter, tu expulsas des nations, pour les étendre, tu malmenas des peuples ; ni leur épée ne conquit le pays, ni leur bras n’en fit des vainqueurs, mais ce furent ta droite et ton bras, et la lumière de ta face, car tu les aimais ». Ce texte, s’appliquant au peuple d’Israël naissant lors de sa sortie d’Égypte, nous rappelle que l’histoire des hommes et des nations appartient essentiellement à Dieu car Jésus, Créateur et Sauveur, est le centre de l’histoire. À certaines époques, Dieu peut agir avec la puissance de son bras d’une manière explicite pour que les nations soient corrigées mais surtout afin qu’en leur sein la grandeur de Dieu soit découverte, reconnue et invoquée ! N’ayons pas peur ! Car le « Dieu qui a fait le Ciel et la terre » connaît toute sa création et ce que l’homme a pu en faire. Que le virus soit naturel ou fabriqué, Dieu peut le détruire et mettre une limite à sa diffusion !
Si cette épidémie venait de forces du mal, n’ayons pas peur également ! Parce que l’étendue du pouvoir du malin se manifeste bien au-delà de cette épidémie et que celle-ci n’est pas comparable aux millions d’infanticides annuels que le sacrifice du Christ vient pourtant racheter. Mais aussi parce que nous savons que la Sainte Croix est glorieuse et que Dieu tirera de ce mal apparent un bien très précieux pour l’humanité et son Église !
Père Olivier Nguyen*
www.plantatio.org
*Prêtre du diocèse de Fréjus-Toulon.
[1] Ap 18,10.
[2] Daniel 2,24-45.
[3] 1 Co 15,57. L’idée du déjà y est fortement suggérée.
[4] Pour une analyse plus approfondie de ce choc économique par rapport à la crise financière de 2007-2008, je vous invite à consulter l’article de Jean Peyrelevade sur le site des Echos. Celle-ci était une crise financière qui peut être « gérée » par la création de monnaie, celle traversée actuellement concerne l’économie réelle doublée d’une crise financière. Cf : https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/coronavirus-un-choc-economique-sous-estime-1183752 ( article payant ).
[5] https://www.scmp.com/business/banking-finance/article/3052250/asian-banks-dbs-hsbc-are-bracing-bad-loans-spike.
[6] ROSA, Accélération. Une critique sociale du temps, Paris, La Découverte, coll. « Sciences humaines et sociales », 2013, 486 p., 1re éd. 2010, traduit de l’allemand par Didier Renault.
[7] Il semble qu’à ce jour le 10 mars, l’épidémie soit contenue à Hubei et dans le pays mais on ne peut la dire maitrisée tant qu’on n’aura pas stabilisé les échanges économiques dans un cadre de libre circulation des personnes et des flux économiques.
[8] Cf Récit de l’exode : Exode 3-15.
[9] Ap 11,17-18 : « Nous te rendons grâce, Seigneur, Dieu Maître-de-tout, Il est et Il était, parce que tu as pris en main ton immense puissance pour établir ton règne. 18 Les nations s’étaient mises en fureur ; mais voici ta fureur à toi, et le temps pour les morts d’être jugés; le temps de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints, et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de perdre ceux qui perdent la terre ».
[10] Is 37,29 ou Jérémie 49,29.
[11] Jér 1,10.
[12] Nous n’avons pas inclus ici la notion de mal métaphysique, qui exprime le fait que la nature, sur le plan ontologique a une certaine limite intrinsèque qui ne peut pas directement être rapporté à un mal moral. S’il y a un lien entre mal moral et lois de la nature, un désordre dans la nature, comme un tremblement de terre n’est pas directement et nécessairement imputable à la moralité des hommes. Cette notion de mal métaphysique pourrait traduire le fait que la structure ontologique des créatures est une structure de nature à laquelle s’ajoutait un don de grâce actuel pour les maintenir en acte dans un état de perfection. La perfection ne peut en effet reposer sur la simple nature dans ses propres déterminations mais sur un don permanent de Dieu, à l’image de notre corps glorieux qui sera tel quel grâce à une grâce sans cesse donnée dans le corps.
[13] Dt 1,17.
[14] PIEPER, La fin des temps, Editions universtaires Fribourg, p 163-167.
[16] PIEPER, Le loisir fondement de la culture, Ed Ad Solem.
[17] La fragilité économique de la Chine est reflétée par ce virus, fragilité qui est aussi le signe d’une fragilité politique intrinsèque. Chaque pays doit se repositionner par rapport à ses investissements en Chine qui s’ils peuvent apporter un certain emploi pour des personnes entrainent en même temps la suppression d’emplois en France tout en soutenant un régime pervers. Les entreprises multinationales doivent se réinterroger sur leur finalité : visent-elles leur propre croissance ou celle des pays que représentent leurs travailleurs ?
[18] Rom 8,28.
[19] Jacques 4,5.
[20] http://christroi.over-blog.com/2019/11/la-nonne-visionnaire-d-akita-aurait-recu-un-nouveau-message.html
[21] Ibid.
[22] Jér 25,15.
:copyright: LA NEF le 11 mars 2020, exclusivité internet
François Bernon- Aime le Rosaire
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
https://michelviot.wordpress.com/2020/03/15/la-colere-de-dieu/
.........Si l’islam a de tout temps constitué un ennemi mortel de la foi chrétienne, les lois sacrilèges et complètement irrationnelles que certains États sont capables d’inventer, dont malheureusement celui qui gouverne actuellement la France fait partie, sont très exactement de même nature.................
.........Si l’islam a de tout temps constitué un ennemi mortel de la foi chrétienne, les lois sacrilèges et complètement irrationnelles que certains États sont capables d’inventer, dont malheureusement celui qui gouverne actuellement la France fait partie, sont très exactement de même nature.................
Yeshoua- Avec Saint Joseph
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Joannes Maria- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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François Bernon- Aime le Rosaire
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Coronavirus : pourquoi le taux de mortalité est-il aussi faible en Allemagne ?
Au 18 mars :
8.604 cas de coronavirus et 23 morts en Allemagne.
7.730 cas décelés et 175 morts en France.
https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-pourquoi-le-taux-de-mortalite-est-il-aussi-faible-en-allemagne_3871743.html#xtref=https://www.google.com/
Au 18 mars :
8.604 cas de coronavirus et 23 morts en Allemagne.
7.730 cas décelés et 175 morts en France.
https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-pourquoi-le-taux-de-mortalite-est-il-aussi-faible-en-allemagne_3871743.html#xtref=https://www.google.com/
Calex- Contemplatif
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Singapour:Identification-traçage-confinement
https://www.technologyreview.com/s/615353/singapore-is-the-model-for-how-to-handle-the-coronavirus/?utm_campaign=site_visitor.unpaid.engagement&utm_medium=tr_social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1XFb2-OYRfgyakWS9EE2wnQL_FkYP5DQHHLg1As5NCtQn-V42ZSncD_Pw#Echobox=1584124663
https://www.technologyreview.com/s/615353/singapore-is-the-model-for-how-to-handle-the-coronavirus/?utm_campaign=site_visitor.unpaid.engagement&utm_medium=tr_social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1XFb2-OYRfgyakWS9EE2wnQL_FkYP5DQHHLg1As5NCtQn-V42ZSncD_Pw#Echobox=1584124663
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
La "solution" sud-coréenne
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Coronavirus : et si la Corée du Sud avait trouvé la bonne stratégie ?
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[*]Coronavirus : et si la Corée du Sud avait trouvé la bonne stratégie ?
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Coronavirus : et si la Corée du Sud avait trouvé la bonne stratégie ?
12/03/2020 (mis à jour à 17:24)
Par Rédaction internationale
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Au palmarès des pays les plus touchés par le coronavirus, la Corée du Sud occupait cette semaine la quatrième position. Mais face à la flambée virale de Covid-19, Séoul a semble-t-il pu mettre en œuvre des mesures efficaces, le nombre de personnes infectées tendant à se tasser.
Désinfection massive dans les couloirs du métro de Séoul. Face à la propagation du Covid-19, la Corée du Sud a pris des mesures drastiques.• Crédits : Yonhap - AFP
Sur les dernières semaines de février, le nombre de nouveaux cas de coronavirus a explosé en Corée du Sud. Avec, le plus souvent, une accélération quotidienne de l’ordre de 30 % à 40 %. Le 18 février, le pays ne dénombrait pas plus de 30 cas. Une semaine après, ils étaient près de 1 000…
Mais le 11 mars, Séoul signalait 7 869 malades. Une bonne nouvelle, paradoxalement, puisque depuis le début du mois, le rythme de progression s’est tassé, passant bien en-dessous des 10 % quotidiens (3 % maximum depuis le début de la semaine).
Par ailleurs, le taux de létalité a été maintenu relativement bas. Au total, 60 morts sur l’ensemble des personnes contaminées, soit 0,76 %. Deux fois moins qu’en France, et loin des 3,4 % annoncés par l’Organisation mondiale de la santé.
Ce résultat semble être le fruit d’une stratégie sanitaire très singulière. Car si le principal enjeu, dans le cadre de la diffusion d’un virus, est la vitesse de réaction, chaque pays a choisi ses priorités. Et contrairement à la Chine, qui a choisi de cloîtrer une partie de sa population pour contenir le mal, Séoul a choisi l’action.
"Les tests sont une mesure initiale cruciale pour contrôler un virus, estime Masahiro Kami, de l'Institut pour la recherche sur les politiques médicales, à Tokyo. C'est donc un bon modèle, pour tous les pays." Le 11 mars, 220 000 diagnostics avaient ainsi effectués.
Les proches de toute personne contaminée sont recherchés de façon systématique et soumis à un test de dépistage. Des SMS sont même envoyés aux gens quand un nouveau cas est détecté près de chez eux ou de leur travail.
En conséquence, les rues et lieux publics se sont vidés, les événements sportifs ou culturels ont été annulés. Et chez ceux qui sortent encore, le port du masque s'est généralisé, tandis que les transports publics, par exemple, font l’objet d’opérations de désinfection massives.
Mais Yoon Tae-ho, le directeur général des politiques de santé publique, avertit :
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[*]Coronavirus : et si la Corée du Sud avait trouvé la bonne stratégie ?
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Coronavirus : et si la Corée du Sud avait trouvé la bonne stratégie ?
12/03/2020 (mis à jour à 17:24)
Par Rédaction internationale
[url=https://twitter.com/intent/tweet?lang=fr&text=Coronavirus+%3A+et+si+la+Cor%C3%A9e+du+Sud+avait+trouv%C3%A9+la+bonne+strat%C3%A9gie+%3F via][/url]
Au palmarès des pays les plus touchés par le coronavirus, la Corée du Sud occupait cette semaine la quatrième position. Mais face à la flambée virale de Covid-19, Séoul a semble-t-il pu mettre en œuvre des mesures efficaces, le nombre de personnes infectées tendant à se tasser.
Désinfection massive dans les couloirs du métro de Séoul. Face à la propagation du Covid-19, la Corée du Sud a pris des mesures drastiques.• Crédits : Yonhap - AFP
Sur les dernières semaines de février, le nombre de nouveaux cas de coronavirus a explosé en Corée du Sud. Avec, le plus souvent, une accélération quotidienne de l’ordre de 30 % à 40 %. Le 18 février, le pays ne dénombrait pas plus de 30 cas. Une semaine après, ils étaient près de 1 000…
Mais le 11 mars, Séoul signalait 7 869 malades. Une bonne nouvelle, paradoxalement, puisque depuis le début du mois, le rythme de progression s’est tassé, passant bien en-dessous des 10 % quotidiens (3 % maximum depuis le début de la semaine).
Par ailleurs, le taux de létalité a été maintenu relativement bas. Au total, 60 morts sur l’ensemble des personnes contaminées, soit 0,76 %. Deux fois moins qu’en France, et loin des 3,4 % annoncés par l’Organisation mondiale de la santé.
Ce résultat semble être le fruit d’une stratégie sanitaire très singulière. Car si le principal enjeu, dans le cadre de la diffusion d’un virus, est la vitesse de réaction, chaque pays a choisi ses priorités. Et contrairement à la Chine, qui a choisi de cloîtrer une partie de sa population pour contenir le mal, Séoul a choisi l’action.
1. Dépistages massifs
Depuis le début de la crise, la Corée du Sud a réalisé davantage de dépistages qu'aucun autre pays. À raison de 10 000 tests quotidiens, elle a pu s'attaquer très tôt aux nouveaux foyers d'infection. D’abord, les autorités s’appuient sur un maillage sanitaire très dense, aux 500 cliniques habilitées à réaliser les dépistages s’ajoutant une quarantaine de cliniques ambulantes. Mais surtout, la Corée du Sud, forte de son expérience lors de la crise en 2015 du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers), a accéléré les procédures de mise sur le marché des tests : quelques semaines après l'apparition du coronavirus en Chine, Séoul donnait son feu vert à la mise à disposition des cliniques d'un procédé diagnostiquant le Covid-19 en six heures."Les tests sont une mesure initiale cruciale pour contrôler un virus, estime Masahiro Kami, de l'Institut pour la recherche sur les politiques médicales, à Tokyo. C'est donc un bon modèle, pour tous les pays." Le 11 mars, 220 000 diagnostics avaient ainsi effectués.
2. Criblage systématique
La population a évidemment été mise à contribution. La méthode, discutable en termes de protection de la vie privée, est implacable : les déplacements des malades avant qu'ils ne soient testés positifs sont reconstitués au travers des images de vidéosurveillance, de l'utilisation de leur carte bancaire ou du bornage de leur téléphone portable, puis rendus publics.Les proches de toute personne contaminée sont recherchés de façon systématique et soumis à un test de dépistage. Des SMS sont même envoyés aux gens quand un nouveau cas est détecté près de chez eux ou de leur travail.
3. Responsabilisation collective
Yoon Tae-ho, directeur général des politiques de santé publique, a exhorté les Sud-Coréens à maintenir une "distance sociale" les uns avec les autres. En d’autres termes, restez chez vous – et même en autoquarantaine à domicile pour certains –, évitez les rassemblements et minimisez les contacts. "Il est très difficile pour les autorités de se résoudre à des mesures aussi fortes", reconnaît Marylouise McLaws, de l'Université de Nouvelle-Galles du Sud. Mais au sein d’une population particulièrement respectueuse des consignes, ces injonctions ont produit des effets immédiats.En conséquence, les rues et lieux publics se sont vidés, les événements sportifs ou culturels ont été annulés. Et chez ceux qui sortent encore, le port du masque s'est généralisé, tandis que les transports publics, par exemple, font l’objet d’opérations de désinfection massives.
4. Cas unique ?
En Corée du Sud, 3 cas de contamination sur 5 (63,5%) sont liés à l'Église Shincheonji de Jésus, une organisation religieuse souvent accusée d'être une secte. La plupart de ses membres sont des femmes, pour beaucoup âgées d'une vingtaine ou d'une trentaine d'années. Ce qui a permis aux autorités de circonscrire les profils infectés, de contenir la propagation du virus et d’en limiter la létalité.Mais Yoon Tae-ho, le directeur général des politiques de santé publique, avertit :
"Le gouvernement livre une réponse totale", a de son côté assuré le Président sud-coréen Moon Jae-in dans un discours télévisé, tout annonçant le déblocage d’un fonds exceptionnel.Il est trop tôt pour dire que nous surmontons la maladie. Nous assistons toujours à des flambées sporadiques, nous ne pouvons donc pas baisser la garde.
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jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Un cas de “coronavirus” ecclésial: les sacres illicites de Wuhan en 1958
15 MARS 2020
15 MARS 2020
La ville de Wuhan (province du Hubei) fait l’objet d’une triste actualité. De cette localité serait parti le fameux coronavirus. Pour qui s’intéressent à la vie de l’Église en Chine, c’est dans cette ville – plus précisément à Hankou, une des trois villes de Wuhan – que furent ordonnés, sur la pression du parti communiste chinois, deux évêques sans mandat pontifical, le 13 avril 1958. Mgr Bernardin Tong Guang-qing, OFM et Mgr Marc Yuan Wen-hua, OFM furent tous les deux sacrés dans le cadre de ce qui a été improprement appelé “l’Église patriotique”. Ces ordinations illicites inaugurèrent un contentieux entre Rome et Pékin, qui n’a trouvé de réponse que tardivement, en septembre 2018. Il a débouché sur plusieurs dizaines de sacre sans mandat pontifical, même si certains ont été régularisés postérieurement (à partir de 1985). La tunique sans couture du Christ fut à nouveau déchirée. Faut-il voir un clin d’œil dans ces temps troublés et agités, surtout dans un pays où les chrétiens restent étroitement surveillés ?
drôle de coïncidence !!!
brigitte57- Avec le Pape François
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Age : 66
Inscription : 20/02/2017
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Idem,mais cette fois-ci dans une église(secte??) sud-coréennebrigitte57 a écrit:Un cas de “coronavirus” ecclésial: les sacres illicites de Wuhan en 1958
15 MARS 2020La ville de Wuhan (province du Hubei) fait l’objet d’une triste actualité. De cette localité serait parti le fameux coronavirus. Pour qui s’intéressent à la vie de l’Église en Chine, c’est dans cette ville – plus précisément à Hankou, une des trois villes de Wuhan – que furent ordonnés, sur la pression du parti communiste chinois, deux évêques sans mandat pontifical, le 13 avril 1958. Mgr Bernardin Tong Guang-qing, OFM et Mgr Marc Yuan Wen-hua, OFM furent tous les deux sacrés dans le cadre de ce qui a été improprement appelé “l’Église patriotique”. Ces ordinations illicites inaugurèrent un contentieux entre Rome et Pékin, qui n’a trouvé de réponse que tardivement, en septembre 2018. Il a débouché sur plusieurs dizaines de sacre sans mandat pontifical, même si certains ont été régularisés postérieurement (à partir de 1985). La tunique sans couture du Christ fut à nouveau déchirée. Faut-il voir un clin d’œil dans ces temps troublés et agités, surtout dans un pays où les chrétiens restent étroitement surveillés ?drôle de coïncidence !!!
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3 min de lecture Coronavirus
Coronavirus : une secte chrétienne au cœur de l'épidémie en Corée du Sud
Les rites de l'Eglise Shincheonji, une secte chrétienne controversée, seraient en partie responsables de la propagation rapide du Covid-19 dans la péninsule.
Le 19 février 2020, à Daegu, en Corée du Sud, devant le siège de la secte Shincheonji Crédit : Handout / Daegu Metropolitan City Namgu / AFP
Thomas Pierre Journaliste
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publié le 27/02/2020 à 17:28 mis à jour le 03/03/2020 à 14:33
La Corée du Sud est l'un des principaux foyers du coronavirus. Avec 13 morts, et près de 1.600 cas de contaminations recensés, le bilan devrait encore grimper dans les prochains jours. Les autorités ont en effet commencé à vérifier la santé de plus de 210.000 membres de l'Eglise Shincheonji ("nouveau monde"), qui serait liée à plus de la moitié des cas.
Cette secte chrétienne, très répandue dans le pays, s'est avérée être au cœur de la propagation du virus dans la péninsule. L'épidémie s'est propagée comme une traînée de poudre dans ses rangs depuis que l'une de ses fidèles a été identifiée comme le patient 31.
Cette femme de 61 ans a commencé à souffrir de fièvre le 10 février et a assisté à au moins quatre célébrations de Shincheonji à Daegu, où se trouve le siège de l'organisation, avant d'être diagnostiquée comme porteuse du virus. Environ 80% des cas sud-coréens de coronavirus se trouvent à Daegu.
Interdiction de porter un masque
Lors des rites, les membres de Shincheonji ont interdiction de porter quoi que ce soit sur le visage, y compris des lunettes ou le moindre bijou. "(Les adeptes) ont récemment été contraints de ne pas porter de masques(...). Ils ont dit, non, il est irrespectueux envers Dieu d'avoir des masques", raconte un ancien fidèle à CNN.À lire aussi automobile
Coronavirus et confinement : faut-il faire son contrôle technique ?
Lors des célébrations, les membres s'assoient à même le sol, très proches les uns des autres, pour des prières collectives qui constituent selon les experts un terreau idéal à la propagation des maladies virales, ce que vient de confirmer le pic de l'épidémie dans le pays.
Sous la pression populaire, le fondateur de l'Eglise a indiqué que son organisation fournirait aux autorités une liste de ses 212.000 membres afin de les tester pour vérifier s'ils ne sont pas contaminés. Ce culte est un des multiples groupes sectaires et religieux qui jouissent d'une influence immense dans la péninsule, où ils génèrent régulièrement la controverse.
L'Eglise Shincheonji, une secte controversée
Shincheonji fut fondée en 1984 par Lee Man-hee, aujourd'hui âgé de 88 ans. Ce mouvement religieux avance que cet homme a endossé les habits de Jésus Christ et emmènera au paradis 144.000 personnes le jour du Jugement dernier. Son site internet présente cette Eglise comme "la nation de Dieu, lancée par Lui pour créer sur la terre ce qui est au Ciel" et qu'elle réalisera la volonté de Jésus "en sacrifiant nos corps comme des bougies".Le nombre de fidèles du culte est cependant largement supérieur aux 144.000 places promises. Et les détracteurs de Shincheonji affirment que les fidèles doivent sans cesse prouver leur loyauté afin d'obtenir des indulgences et gagner leur salut, au prix de sacrifices dans leur vie quotidienne et de disputes avec leur famille, ainsi que d'efforts pour enrôler de nouvelles recrues.
Le culte a une emprise telle qu'il a été capable de mobiliser des milliers de fidèles pour des spectacles gigantesques à la nord-coréenne, comme en 2012 dans le stade olympique de Séoul, qui avait accueilli les Jeux de 1988.
Droit de réponse de l'Église Shincheonji
Nous vous exprimons notre profond regret que de nombreux fidèles de Shincheonji Eglise de Jésus et citoyens de notre pays soient infectés par le ‘Covid-19’ et que cela vous ait créé beaucoup d’inquiétude. Shincheonji Eglise de Jésus coopère actuellement avec les autorités sanitaires en utilisant tous les moyens possibles pour empêcher la propagation du ‘Covid-19’.Actuellement, Shincheonji Eglise de Jésus fait tout son possible pour contenir la propagation du Covid-19, et coopère activement avec le gouvernement et les autorités sanitaires. Depuis début janvier, le siège de Shincheonji Eglise de Jésus a demandé 4 fois aux 74 églises à travers le pays, par le biais de communiqués officiels, que ceux qui ont visité la Chine, ceux qui ont pris contact avec les visiteurs de Chine et ceux qui ont des symptômes du rhume s’abstiennent de fréquenter les églises, et depuis le 18 février toutes les réunions sont interdites.
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Commentaires
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samedi 29 février
13h27
Lovyves
Une secte.
Une secte responsable d'une épidémie.
Formidable, merveilleux .
Ainsi "les animaux sont (toujours) malades de la peste".
Rien de nouveau, sous le soleil.
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vendredi 28 février
13h37
JADDES
J'ai vu mon prête,je me suis confessé,je suis prêt...Français faites comme moi ...les dinosaures ont eu une météorite nous c'est le coronavirus !
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05h37
francobelge67
Nous on a LFI et çà nous suffit !
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jeudi 27 février
20h28
chris-pog
Les chrétiens font la une pour ce sujet,,on se serait bien garder d'aborder cette affaire, si une secte musulmane aurait l'objet de d'une suspicion similaire
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19h28
Claqueret
Entre et l'interdiction de se couvrir le visage pour les uns et l'obligation pour les autres, les hommes font dire n'importe quoi à Dieu.
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19h20
JM78
Référence à l'Apocalypse pour le nombre de élus (144000 : 12000 de chacune des 12 tribus d'Israel)
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18h38
pierrepercee
s'il s'était s'agit d'une autre religion en aurait-on parlé au risque de stigmatiser ?
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18h22
belugas56
Il y a vraiment des cinglés dans toutes les religions!!!!
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18h17
kelbotan
ma réflexion n'a pas plu, RTL ?
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jacques58fan- Combat l'antechrist
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jacques58fan- Combat l'antechrist
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brigitte57- Avec le Pape François
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Age : 66
Inscription : 20/02/2017
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
... n'oublions pas demain à midi, à l'occasion de la fête de l'Annonciation, cet appel du Pape :
https://fr.aleteia.org/2020/03/23/coronavirus-un-notre-pere-universel-mercredi-a-la-demande-du-pape-francois/
Et aussi, à la demande des évêques de France :
Les Français invités à déposer une bougie aux fenêtres
En plus de cette prière du Notre-Père universelle, les évêques de France ont appelé ceux qui le souhaitent à déposer le soir-même une ou plusieurs bougies à leur fenêtre, « en marque de communion de pensée et de prière avec les défunts, les malades et leurs proches, avec tous les soignants et tous ceux qui rendent possible la vie de notre pays ». En ce jour de la fête de l’Annonciation, les cloches de toutes les églises sonneront à 19h30, « non pour appeler les fidèles à s’y rendre, mais pour manifester notre fraternité et notre espoir commun », déclare la Conférence des évêques de France
En communion de prières avec tous les chrétiens du monde et tous nos frères croyants.
Marie vaincra!
https://fr.aleteia.org/2020/03/23/coronavirus-un-notre-pere-universel-mercredi-a-la-demande-du-pape-francois/
Et aussi, à la demande des évêques de France :
Les Français invités à déposer une bougie aux fenêtres
En plus de cette prière du Notre-Père universelle, les évêques de France ont appelé ceux qui le souhaitent à déposer le soir-même une ou plusieurs bougies à leur fenêtre, « en marque de communion de pensée et de prière avec les défunts, les malades et leurs proches, avec tous les soignants et tous ceux qui rendent possible la vie de notre pays ». En ce jour de la fête de l’Annonciation, les cloches de toutes les églises sonneront à 19h30, « non pour appeler les fidèles à s’y rendre, mais pour manifester notre fraternité et notre espoir commun », déclare la Conférence des évêques de France
En communion de prières avec tous les chrétiens du monde et tous nos frères croyants.
Marie vaincra!
Philippe-Antoine- Avec les anges
- Messages : 6169
Age : 71
Localisation : Var
Inscription : 27/02/2007
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Je cherche réponse à ma question: en cas de déçès d'un proche qui habite loin de chez nous,à plusieurs centaine de kilomètres,est-on autorisé à nous déplacer
doucenuit- Combat avec l'Archange Michel
- Messages : 1044
Inscription : 29/05/2015
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
La Chine va voir sa puissance décuplée et conseille déjà le gouvernement italien.(avant d'autres à l'avenir?)
Le tracking" via la video-surveillance,les drones, les caméras thermiques nous ferons entrer dans 1984
N'est-ce pas le dragon ,emblème chinois,entre autres,qui va persécuter les croyants?
Qu'en est-il des chrétiens et Ouïghours en chine?
Le tracking" via la video-surveillance,les drones, les caméras thermiques nous ferons entrer dans 1984
N'est-ce pas le dragon ,emblème chinois,entre autres,qui va persécuter les croyants?
Qu'en est-il des chrétiens et Ouïghours en chine?
jacques58fan- Combat l'antechrist
- Messages : 2263
Inscription : 22/01/2016
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Ça pose question effectivement.jacques58fan a écrit:La Chine va voir sa puissance décuplée et conseille déjà le gouvernement italien.(avant d'autres à l'avenir?)
Le tracking" via la video-surveillance,les drones, les caméras thermiques nous ferons entrer dans 1984
N'est-ce pas le dragon ,emblème chinois,entre autres,qui va persécuter les croyants?
Qu'en est-il des chrétiens et Ouïghours en chine?
À quand l'imposition d'une puce?
Invité- Invité
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Lu sur le fil telegram https://t.me/coronalive
“ En Chine, la population est pistée par son téléphone et un code-barre personnel.
Le gouvernement de Wuhan annonce à grande pompe la victoire contre le virus et lève certaines quarantaines (en apparence, car tout ceci n'est que manipulation comme je le répète depuis toujours).
Si vous vous retrouvez dans un endroit où quelqu'un tousse ou a de la fièvre, cette personne est rapidement dénoncée et emmenée, et tous ceux qui l'ont côtoyée (dans un bus, un magasin, un parc, etc.) reçoivent l'ordre sur leur téléphone de se mettre rapidement en quarantaine dans un centre désigné.
Votre code-barre personnel passe du vert au jaune, et vous n'êtes plus capable d'entrer nulle part sans vous faire repérer. La police vient vous chercher si vous ne vous montrez pas rapidement dans le centre en question.
Le fait que le gouvernement central chinois annonce aucun nouveau cas local est évidement un mensonge, des files d'attentes devant des hôpitaux sont observées dans tout le pays.”
“ En Chine, la population est pistée par son téléphone et un code-barre personnel.
Le gouvernement de Wuhan annonce à grande pompe la victoire contre le virus et lève certaines quarantaines (en apparence, car tout ceci n'est que manipulation comme je le répète depuis toujours).
Si vous vous retrouvez dans un endroit où quelqu'un tousse ou a de la fièvre, cette personne est rapidement dénoncée et emmenée, et tous ceux qui l'ont côtoyée (dans un bus, un magasin, un parc, etc.) reçoivent l'ordre sur leur téléphone de se mettre rapidement en quarantaine dans un centre désigné.
Votre code-barre personnel passe du vert au jaune, et vous n'êtes plus capable d'entrer nulle part sans vous faire repérer. La police vient vous chercher si vous ne vous montrez pas rapidement dans le centre en question.
Le fait que le gouvernement central chinois annonce aucun nouveau cas local est évidement un mensonge, des files d'attentes devant des hôpitaux sont observées dans tout le pays.”
GAD2001- Avec l'Archange Gabriel
- Messages : 568
Inscription : 10/01/2013
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
jacques58fan a écrit:La Chine va voir sa puissance décuplée et conseille déjà le gouvernement italien.(avant d'autres à l'avenir?)
Le tracking" via la video-surveillance,les drones, les caméras thermiques nous ferons entrer dans 1984
N'est-ce pas le dragon ,emblème chinois,entre autres,qui va persécuter les croyants?
Qu'en est-il des chrétiens et Ouïghours en chine?
La Russie étant le dernier rempart à l'avènement d'un gouvernement mondial dont le but est de préparer la venue de l'Antéchrist, regardez qui persécute la Russie et vous saurez qui persécutera les croyants.
Calex- Contemplatif
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Inscription : 26/06/2016
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
@Calex Et bien dites-le explicitement,svpCalex a écrit:jacques58fan a écrit:La Chine va voir sa puissance décuplée et conseille déjà le gouvernement italien.(avant d'autres à l'avenir?)
Le tracking" via la video-surveillance,les drones, les caméras thermiques nous ferons entrer dans 1984
N'est-ce pas le dragon ,emblème chinois,entre autres,qui va persécuter les croyants?
Qu'en est-il des chrétiens et Ouïghours en chine?
La Russie étant le dernier rempart à l'avènement d'un gouvernement mondial dont le but est de préparer la venue de l'Antéchrist, regardez qui persécute la Russie et vous saurez qui persécutera les croyants.
jacques58fan- Combat l'antechrist
- Messages : 2263
Inscription : 22/01/2016
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
jacques58fan a écrit:@Calex Et bien dites-le explicitement,svpCalex a écrit:jacques58fan a écrit:La Chine va voir sa puissance décuplée et conseille déjà le gouvernement italien.(avant d'autres à l'avenir?)
Le tracking" via la video-surveillance,les drones, les caméras thermiques nous ferons entrer dans 1984
N'est-ce pas le dragon ,emblème chinois,entre autres,qui va persécuter les croyants?
Qu'en est-il des chrétiens et Ouïghours en chine?
La Russie étant le dernier rempart à l'avènement d'un gouvernement mondial dont le but est de préparer la venue de l'Antéchrist, regardez qui persécute la Russie et vous saurez qui persécutera les croyants.
tout l'Occident hélas non ?
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Localisation : France
Inscription : 15/07/2016
olivier0- Contre la Franc Maconnerie
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Inscription : 21/09/2018
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
Un article de l'association AIMSIB :
https://www.aimsib.org/2020/03/22/des-raisons-de-la-deraison-dune-epoque-traversee-par-un-virus-meurtrier/
https://www.aimsib.org/2020/03/22/des-raisons-de-la-deraison-dune-epoque-traversee-par-un-virus-meurtrier/
Desiderius Ulixes- En adoration
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
en bref plaquinine de Raoult , cheval de Troie de sequençage genetique de la population française ( déjà engagé )olivier0 a écrit:https://m.youtube.com/watch?v=SnXItrjMBnw&feature=youtu.be
et l'opposition de Y Levy et Buzyn contre Raoult ... une simulation ? ou les intérêts de Aviesan, la société privée de Levy , un peu bousculée si les essais ne sont pas conformes au programme lancé ( en quelque sorte une protection par brevet plus difficile )
De fait pourquoi ne pas traiter les malades repérés à la plaquinine (comme le dit Idriss Aberkane " video Raoult est il un heros (pres de 600.000 vue en 3-4 jours ) ? ne pas le faire serait il sacrifier des dizaines de milliers en france des millions dans le monde de malades , à la reussite financière de Levy ?
azais- MEDIATEUR
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Inscription : 10/02/2016
Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
@olivier0 a écrit:
https://m.youtube.com/watch?v=SnXItrjMBnw&feature=youtu.be en bref plaquinine de Raoult , cheval de Troie de sequençage genetique de la population française ( déjà engagé )
et l'opposition de Y Levy et Buzyn contre Raoult ... une simulation ? ou les intérêts de Aviesan, la société privée de Levy , un peu bousculée si les essais ne sont pas conformes au programme lancé ( en quelque sorte une protection par brevet plus difficile )
De fait pourquoi ne pas traiter les malades repérés à la plaquinine (comme le dit Idriss Aberkane " video Raoult est il un heros (pres de 600.000 vue en 3-4 jours ) ? ne pas le faire serait il sacrifier des dizaines de milliers en france des millions dans le monde de malades , à la reussite financière de Levy ?
Difficile pour l'instant de répondre à toutes ces questions.
J'ai le sentiment que l'on est en pleine dialectique hegelienne, thèse antithèse synthèse.
Le fait est que BHL, Attali et Alain Bauer soutiennent Raoult...
Au delà de l'aspect sanitaire qui n'a jamais été au cœur des préoccupations de nos élites actuelles il s'agit bien d'une histoire politique avant tout.
Le fait que Didier Raoult préconise dans son rapport de mission sur le bioterrorisme de modifier la loi pour introduire l'obligation de soins pour les personnes potentiellement contagieuses devrait nous alerter, Chloroquine ou pas.
https://m.youtube.com/watch?v=SnXItrjMBnw&feature=youtu.be en bref plaquinine de Raoult , cheval de Troie de sequençage genetique de la population française ( déjà engagé )
et l'opposition de Y Levy et Buzyn contre Raoult ... une simulation ? ou les intérêts de Aviesan, la société privée de Levy , un peu bousculée si les essais ne sont pas conformes au programme lancé ( en quelque sorte une protection par brevet plus difficile )
De fait pourquoi ne pas traiter les malades repérés à la plaquinine (comme le dit Idriss Aberkane " video Raoult est il un heros (pres de 600.000 vue en 3-4 jours ) ? ne pas le faire serait il sacrifier des dizaines de milliers en france des millions dans le monde de malades , à la reussite financière de Levy ?
Difficile pour l'instant de répondre à toutes ces questions.
J'ai le sentiment que l'on est en pleine dialectique hegelienne, thèse antithèse synthèse.
Le fait est que BHL, Attali et Alain Bauer soutiennent Raoult...
Au delà de l'aspect sanitaire qui n'a jamais été au cœur des préoccupations de nos élites actuelles il s'agit bien d'une histoire politique avant tout.
Le fait que Didier Raoult préconise dans son rapport de mission sur le bioterrorisme de modifier la loi pour introduire l'obligation de soins pour les personnes potentiellement contagieuses devrait nous alerter, Chloroquine ou pas.
olivier0- Contre la Franc Maconnerie
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Re: Coronavirus en Chine : doit-on se sentir concerné ?
@olivier0 a écrit:
https://m.youtube.com/watch?v=SnXItrjMBnw&feature=youtu.be en bref plaquinine de Raoult , cheval de Troie de sequençage genetique de la population française ( déjà engagé )
et l'opposition de Y Levy et Buzyn contre Raoult ... une simulation ? ou les intérêts de Aviesan, la société privée de Levy , un peu bousculée si les essais ne sont pas conformes au programme lancé ( en quelque sorte une protection par brevet plus difficile )
De fait pourquoi ne pas traiter les malades repérés à la plaquinine (comme le dit Idriss Aberkane " video Raoult est il un heros (pres de 600.000 vue en 3-4 jours ) ? ne pas le faire serait il sacrifier des dizaines de milliers en france des millions dans le monde de malades , à la reussite financière de Levy ?
Difficile pour l'instant de répondre à toutes ces questions.
J'ai le sentiment que l'on est en pleine dialectique hegelienne, thèse antithèse synthèse.
Le fait est que BHL, Attali et Alain Bauer soutiennent Raoult...
Au delà de l'aspect sanitaire qui n'a jamais été au cœur des préoccupations de nos élites actuelles il s'agit bien d'une histoire politique avant tout.
Le fait que Didier Raoult préconise dans son rapport de mission sur le bioterrorisme de modifier la loi pour introduire l'obligation de soins pour les personnes potentiellement contagieuses devrait nous alerter, Chloroquine ou pas.
https://m.youtube.com/watch?v=SnXItrjMBnw&feature=youtu.be en bref plaquinine de Raoult , cheval de Troie de sequençage genetique de la population française ( déjà engagé )
et l'opposition de Y Levy et Buzyn contre Raoult ... une simulation ? ou les intérêts de Aviesan, la société privée de Levy , un peu bousculée si les essais ne sont pas conformes au programme lancé ( en quelque sorte une protection par brevet plus difficile )
De fait pourquoi ne pas traiter les malades repérés à la plaquinine (comme le dit Idriss Aberkane " video Raoult est il un heros (pres de 600.000 vue en 3-4 jours ) ? ne pas le faire serait il sacrifier des dizaines de milliers en france des millions dans le monde de malades , à la reussite financière de Levy ?
Difficile pour l'instant de répondre à toutes ces questions.
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olivier0- Contre la Franc Maconnerie
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