Memoria Dei par Luisa Picarretta ?
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Memoria Dei par Luisa Picarretta ?
17 février 1901
L'homme vient de Dieu et doit retourner à Dieu.
Ce matin, je me trouvais tout opprimée et souffrante. Dès que je vis mon bien-aimé Jésus, il me fit voir de nombreuses personnes plongées dans la misère. En rompant le silence qu'il gardait depuis plusieurs jours, Jésus me dit : « Ma fille, l'homme naît d'abord en moi. C'est ainsi qu'il porte en lui l'empreinte de la Divinité. Quand il sort de moi pour être placé dans le sein maternel, je lui ordonne de parcourir un petit bout de chemin. Au bout de ce chemin, en me laissant trouver par lui, je le reçois de nouveau en moi et je le fais vivre éternellement avec moi.
« Vois-tu combien l'homme est noble ? Regarde d'où il vient, où il va, et quel est son destin. Quelle devrait donc être la sainteté de cet homme sortant d'un Dieu si saint ! Mais, pendant qu'il parcourt son chemin pour revenir vers moi, l'homme détruit en lui ce qu'il a reçu de divin. Il se corrompt, de sorte que, dans la rencontre que je fais avec lui pour le recevoir en moi, je ne le reconnais plus et je ne vois plus en lui l'empreinte divine. Je ne trouve plus rien de moi en lui et, en ne le reconnaissant plus, ma justice le condamne à s'en aller égaré sur le chemin de la perdition. »
Comme il était émouvant d'entendre Jésus parler de cela ! Que de choses il me faisait comprendre ! Mais mon état de souffrance m'empêche d'écrire plus longuement.
N'est-ce pas cette empreinte que Dieu nous laisse dès notre première cellule ?
François Bernon- Aime le Rosaire
- Messages : 743
Localisation : Paris
Inscription : 23/10/2017
Re: Memoria Dei par Luisa Picarretta ?
Jésus semble parler de l'Esprit dans cet extrait, qui nous divinise, comme Nicodème "Victorieux du peuple", Jean 1-13, et nous redonne aussi notre mémoire non biologique
Yeshoua- Avec Saint Joseph
- Messages : 1295
Inscription : 14/03/2017
Re: Memoria Dei par Luisa Picarretta ?
Voici quelques sources pontificales récentes qui laissent entrevoir la mémoria dei :
Caritas in Veritate (benoît xvi 2009) :
MEMORIA DEI DANS LA DIMENSION SOCIALE ET COLLECTIVE
Paragraphe 34
[...]
La charité dans la vérité s’en nourrit et, en même temps, la manifeste. Étant un don de Dieu absolument gratuit, elle fait irruption dans notre vie comme quelque chose qui n’est pas dû, qui transcende toute loi de justice. Le don par sa nature surpasse le mérite, sa règle est la surabondance. Il nous précède dans notre âme elle-même comme le signe de la présence de Dieu en nous et de son attente à notre égard. La vérité qui, à l’égal de la charité, est un don, est plus grande que nous, comme l’enseigne saint Augustin [88].
[...]
En affrontant cette question décisive, nous devons préciser, d’une part, que la logique du don n’exclut pas la justice et qu’elle ne se juxtapose pas à elle dans un second temps et de l’extérieur et, d’autre part, que si le développement économique, social et politique veut être authentiquement humain, il doit prendre en considération le principe de gratuité comme expression de fraternité.[...]
Paragraphe 36
dans les relations marchandes le principe de gratuité et la logique du don, comme expression de la fraternité, peuvent et doivent trouver leur place à l’intérieur de l’activité économique normale. C’est une exigence de l’homme de ce temps, mais aussi une exigence de la raison économique elle-même. [...]
Paragraphe 39 :
[...]
[size=16]l’agir gratuit, qui sont d’une nature différente du donner pour avoir, spécifique à la logique de l’échange, et du donner par devoir, qui est propre à l’action publique, réglée par les lois de l’État.[/size]
Note de bas de page :
[88] Saint Augustin expose de façon détaillée cet enseignement dans le dialogue sur le libre arbitre (De libero arbitrio II 3, 8 ss.). Il indique l’existence dans l’âme humaine d’un « sens interne ». Ce sens consiste en un acte qui se réalise en dehors des fonctions normales de la raison, acte spontané et quasi instinctif, pour lequel la raison, se rendant compte de sa condition éphémère et faillible, admet au-dessus de soi l’existence de quelque chose d’éternel, d’absolument vrai et certain. Le nom que saint Augustin donne à cette vérité intérieure est parfois celui de Dieu (Confessions X, 24, 35; XII, 25, 35; De libero arbitrio II 3, 8, 27), plus souvent celui du Christ (De magistro 11, 38; Confessions VII, 18, 24; XI, 2, 4).
Commentaire :
Ici benoît xvi se réapproprie l'expression chère à Jean Paul II : "la liberté du don" pour parler de la mémoire ontologique, qu'on appelle aussi memoria dei.
C'est sur cette gratuité du don, vérité qui précède les puissances d'intelligence et de volonté que le Pape Benoît xvi appelle à fonder l'autorité politique mondiale déjà voulue par St Jean XXIII et à réformer tous les rapports humains, sociaux économiques et interpersonnels.
C'est à partir de cette puissance que la logique de gratuité du don peu s'introduire DANS la logique marchande pour la faire imploser et mettre ainsi fin au "donner pour avoir", spécifique à la logique de l’échange, et au "donner par devoir" (cf paragraphe 39). Les puissances de volonté et l'intelligence seront libérées de leur propres richesse.
Cette Memoria Déi, puissance de liberté du don qui dépasse l'intelligence et la volonté, à la caractéristique d'être désintéressée car son acte n'intervient pas sur une quantité mesurable par l'effort de la volonté ni ou de l'intelligence (même son habitus de sagesse ultime).
LA MEMORIA DEI DANS LA RELATION FRATERNELLE INTERPERSONNELLE
Jean Paul II parlait surtout de la liberté du don dans le cas de la sponsalité, du mariage surnaturel. Benoît xvi souhaite étendre cette étude à la relation humaine naturelle ; l'amour d’amitié est entièrement refondue et fondé objectivement sur la mémoire ontologique. L'amour d'amitié intersubjective non fondée cède la pas à la fraternité universelle, nouveau champ morphique eschatologique qui dispose au salut !
la logique du don n’exclut pas la justice et qu’elle ne se juxtapose pas à elle dans un second temps et de l’extérieur et, d’autre part, que si le développement économique, social et politique veut être authentiquement humain, il doit prendre en considération le principe de gratuité comme expression de fraternité.
Paragraphe 53 :
Une telle pensée nous oblige à approfondir de manière critique et sur le plan des valeurs la catégorie de la relation. (ndlr : Aristote).Un tel effort ne peut être mené par les seules sciences sociales, car il requiert l’apport de savoirs tels que la métaphysique et la théologie, pour comprendre de façon éclairée la dignité transcendante de l’homme.
La créature humaine, qui est de nature spirituelle, se réalise dans les relations interpersonnelles. Plus elle les vit de manière authentique, plus son identité personnelle mûrit également. Ce n’est pas en s’isolant que l’homme se valorise lui-même, mais en se mettant en relation avec les autres et avec Dieu. L’importance de ces relations devient alors fondamentale.
Cela vaut aussi pour les peuples. Pour leur développement, une vision métaphysique de la relation entre les personnes est donc très utile.
54. Le thème du développement coïncide avec celui de l’inclusion relationnelle de toutes les personnes et de tous les peuples dans l’unique communauté de la famille humaine qui se construit dans la solidarité sur la base des valeurs fondamentales de la justice et de la paix. Cette perspective est éclairée de manière décisive par la relation entre les trois Personnes de la Sainte Trinité dans leur unique Substance divine.
[...]
De même que l’amour sacramentel entre les époux les unit spirituellement en « une seule chair » (Gn 2, 24; Mt 19, 5; Ep 5, 31) et de deux qu’ils étaient en fait une unité relationnelle réelle, de manière analogue, la vérité unit les esprits entre eux et les fait penser à l’unisson, en les attirant et en les unissant en elle.
55. La révélation chrétienne de l’unité du genre humain présuppose une interprétation métaphysique de l’ humanum où la relation est un élément essentiel.
Ici encore la Mémoria dei devient le fondement du renouvellement des relations humaines avant même la grâce surnaturelle. Evidemment le travail que demande la saint père reste à faire.
Caritas in Veritate (benoît xvi 2009) :
MEMORIA DEI DANS LA DIMENSION SOCIALE ET COLLECTIVE
Paragraphe 34
[...]
La charité dans la vérité s’en nourrit et, en même temps, la manifeste. Étant un don de Dieu absolument gratuit, elle fait irruption dans notre vie comme quelque chose qui n’est pas dû, qui transcende toute loi de justice. Le don par sa nature surpasse le mérite, sa règle est la surabondance. Il nous précède dans notre âme elle-même comme le signe de la présence de Dieu en nous et de son attente à notre égard. La vérité qui, à l’égal de la charité, est un don, est plus grande que nous, comme l’enseigne saint Augustin [88].
[...]
En affrontant cette question décisive, nous devons préciser, d’une part, que la logique du don n’exclut pas la justice et qu’elle ne se juxtapose pas à elle dans un second temps et de l’extérieur et, d’autre part, que si le développement économique, social et politique veut être authentiquement humain, il doit prendre en considération le principe de gratuité comme expression de fraternité.[...]
Paragraphe 36
dans les relations marchandes le principe de gratuité et la logique du don, comme expression de la fraternité, peuvent et doivent trouver leur place à l’intérieur de l’activité économique normale. C’est une exigence de l’homme de ce temps, mais aussi une exigence de la raison économique elle-même. [...]
Paragraphe 39 :
[...]
[size=16]l’agir gratuit, qui sont d’une nature différente du donner pour avoir, spécifique à la logique de l’échange, et du donner par devoir, qui est propre à l’action publique, réglée par les lois de l’État.[/size]
Note de bas de page :
[88] Saint Augustin expose de façon détaillée cet enseignement dans le dialogue sur le libre arbitre (De libero arbitrio II 3, 8 ss.). Il indique l’existence dans l’âme humaine d’un « sens interne ». Ce sens consiste en un acte qui se réalise en dehors des fonctions normales de la raison, acte spontané et quasi instinctif, pour lequel la raison, se rendant compte de sa condition éphémère et faillible, admet au-dessus de soi l’existence de quelque chose d’éternel, d’absolument vrai et certain. Le nom que saint Augustin donne à cette vérité intérieure est parfois celui de Dieu (Confessions X, 24, 35; XII, 25, 35; De libero arbitrio II 3, 8, 27), plus souvent celui du Christ (De magistro 11, 38; Confessions VII, 18, 24; XI, 2, 4).
Commentaire :
Ici benoît xvi se réapproprie l'expression chère à Jean Paul II : "la liberté du don" pour parler de la mémoire ontologique, qu'on appelle aussi memoria dei.
C'est sur cette gratuité du don, vérité qui précède les puissances d'intelligence et de volonté que le Pape Benoît xvi appelle à fonder l'autorité politique mondiale déjà voulue par St Jean XXIII et à réformer tous les rapports humains, sociaux économiques et interpersonnels.
C'est à partir de cette puissance que la logique de gratuité du don peu s'introduire DANS la logique marchande pour la faire imploser et mettre ainsi fin au "donner pour avoir", spécifique à la logique de l’échange, et au "donner par devoir" (cf paragraphe 39). Les puissances de volonté et l'intelligence seront libérées de leur propres richesse.
Cette Memoria Déi, puissance de liberté du don qui dépasse l'intelligence et la volonté, à la caractéristique d'être désintéressée car son acte n'intervient pas sur une quantité mesurable par l'effort de la volonté ni ou de l'intelligence (même son habitus de sagesse ultime).
LA MEMORIA DEI DANS LA RELATION FRATERNELLE INTERPERSONNELLE
Jean Paul II parlait surtout de la liberté du don dans le cas de la sponsalité, du mariage surnaturel. Benoît xvi souhaite étendre cette étude à la relation humaine naturelle ; l'amour d’amitié est entièrement refondue et fondé objectivement sur la mémoire ontologique. L'amour d'amitié intersubjective non fondée cède la pas à la fraternité universelle, nouveau champ morphique eschatologique qui dispose au salut !
la logique du don n’exclut pas la justice et qu’elle ne se juxtapose pas à elle dans un second temps et de l’extérieur et, d’autre part, que si le développement économique, social et politique veut être authentiquement humain, il doit prendre en considération le principe de gratuité comme expression de fraternité.
Paragraphe 53 :
Une telle pensée nous oblige à approfondir de manière critique et sur le plan des valeurs la catégorie de la relation. (ndlr : Aristote).Un tel effort ne peut être mené par les seules sciences sociales, car il requiert l’apport de savoirs tels que la métaphysique et la théologie, pour comprendre de façon éclairée la dignité transcendante de l’homme.
La créature humaine, qui est de nature spirituelle, se réalise dans les relations interpersonnelles. Plus elle les vit de manière authentique, plus son identité personnelle mûrit également. Ce n’est pas en s’isolant que l’homme se valorise lui-même, mais en se mettant en relation avec les autres et avec Dieu. L’importance de ces relations devient alors fondamentale.
Cela vaut aussi pour les peuples. Pour leur développement, une vision métaphysique de la relation entre les personnes est donc très utile.
54. Le thème du développement coïncide avec celui de l’inclusion relationnelle de toutes les personnes et de tous les peuples dans l’unique communauté de la famille humaine qui se construit dans la solidarité sur la base des valeurs fondamentales de la justice et de la paix. Cette perspective est éclairée de manière décisive par la relation entre les trois Personnes de la Sainte Trinité dans leur unique Substance divine.
[...]
De même que l’amour sacramentel entre les époux les unit spirituellement en « une seule chair » (Gn 2, 24; Mt 19, 5; Ep 5, 31) et de deux qu’ils étaient en fait une unité relationnelle réelle, de manière analogue, la vérité unit les esprits entre eux et les fait penser à l’unisson, en les attirant et en les unissant en elle.
55. La révélation chrétienne de l’unité du genre humain présuppose une interprétation métaphysique de l’ humanum où la relation est un élément essentiel.
Ici encore la Mémoria dei devient le fondement du renouvellement des relations humaines avant même la grâce surnaturelle. Evidemment le travail que demande la saint père reste à faire.
Invité- Invité
Re: Memoria Dei par Luisa Picarretta ?
Le pape françois évacue les 2 hérésies de notre temps identifiée comme :
le néo-gnosticisme (excès d'intelligence) et le néo-pélagianisme (excès de volonté).
Il développe cela dans les paragraphes 35 à 62 !.
http://www.vatican.va/content/francesco/fr/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20180319_gaudete-et-exsultate.html
36. Le gnosticisme suppose « une foi renfermée dans le subjectivisme, où seule compte une expérience déterminée ou une série de raisonnements et de connaissances que l’on considère comme pouvant réconforter et éclairer, mais où le sujet reste en définitive fermé dans l’immanence de sa propre raison ou de ses sentiments »[35].
39. Mais attention ! Je ne fais pas référence aux rationalistes ennemis de la foi chrétienne. Cela peut se produire dans l’Église, tant chez les laïcs des paroisses que chez ceux qui enseignent la philosophie ou la théologie dans les centres de formation. Car c’est aussi le propre des gnostiques de croire que, par leurs explications, ils peuvent rendre parfaitement compréhensibles toute la foi et tout l’Evangile. Ils absolutisent leurs propres théories et obligent les autres à se soumettre aux raisonnements qu’ils utilisent. Une chose est un sain et humble usage de la raison pour réfléchir sur l’enseignement théologique et moral de l’Evangile ; une autre est de prétendre réduire l’enseignement de Jésus à une logique froide et dure qui cherche à tout dominer[37].
Les limites de la raison [...] paragraphe 43 et suivants...
45. Il se produit fréquemment une dangereuse confusion : croire que parce que nous savons quelque chose ou que nous pouvons l’expliquer selon une certaine logique, nous sommes déjà saints, parfaits, meilleurs que la « masse ignorante ».
47. Le gnosticisme a donné lieu à une autre vieille hérésie qui est également présente aujourd’hui. A mesure que passait le temps, beaucoup ont commencé à reconnaître que ce n’est pas la connaissance qui nous rend meilleurs ni saints, mais la vie que nous menons. Le problème, c’est que cela a dégénéré subtilement, de sorte que l’erreur même des gnostiques s’est simplement transformée mais n’a pas été surmontée.
48. Car le pouvoir que les gnostiques attribuaient à l’intelligence, certains commencèrent à l’attribuer à la volonté humaine, à l’effort personnel. C’est ainsi que sont apparus les pélagiens et les semi-pélagiens. Ce n’était plus l’intelligence qui occupait la place du mystère et de la grâce, mais la volonté.
Ensuite il entrouvre la porte pour dépasser ces deux erreurs modernes au paragraphe 153 :
153. L’histoire ne disparaît pas non plus. La prière, précisément parce qu’elle s’alimente du don de Dieu qui se répand dans notre vie, devrait toujours faire mémoire. La mémoire des actions de Dieu se trouve à la base de l’expérience de l’alliance entre Dieu et son peuple. Puisque Dieu a voulu entrer dans l’histoire, la prière est tissée de souvenirs. Non seulement du souvenir de la Parole révélée, mais aussi de la vie personnelle, de la vie des autres, de ce que le Seigneur a fait dans son Église. C’est la mémoire reconnaissante dont parle également saint Ignace de Loyola dans sa ‘‘Contemplation pour parvenir à l’amour’’[116], quand il nous demande de ramener à la mémoire tous les bénéfices que nous avons reçus du Seigneur. Regarde ton histoire quand tu pries et tu y trouveras beaucoup de miséricorde. En même temps, cela alimentera ta conscience du fait que le Seigneur te garde dans sa mémoire et ne t’oublie jamais. Cela a donc un sens de lui demander d’éclairer encore les petits détails de ton existence, qui ne lui échappent pas.
Commentaire :
Même si la recherche métaphysique par voie inductive sur l'existence humaine devient un effort néo-gnostique et néo-pélagien, la mémoire ontologique à encore quelque chose à nous dire de métaphysique !
Le pape françois, sans diminuer l'importance de la connaissance théologique ou philosophique ou de la l'exercice des bonnes volontés, indique que la mémoire de Dieu en nous est première sur notre activité d'intelligence et de volonté ! La mémoire devient la puissance spirituelle qui est exempte des hérésies mais victime de transgression !
le néo-gnosticisme (excès d'intelligence) et le néo-pélagianisme (excès de volonté).
Il développe cela dans les paragraphes 35 à 62 !.
http://www.vatican.va/content/francesco/fr/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20180319_gaudete-et-exsultate.html
36. Le gnosticisme suppose « une foi renfermée dans le subjectivisme, où seule compte une expérience déterminée ou une série de raisonnements et de connaissances que l’on considère comme pouvant réconforter et éclairer, mais où le sujet reste en définitive fermé dans l’immanence de sa propre raison ou de ses sentiments »[35].
39. Mais attention ! Je ne fais pas référence aux rationalistes ennemis de la foi chrétienne. Cela peut se produire dans l’Église, tant chez les laïcs des paroisses que chez ceux qui enseignent la philosophie ou la théologie dans les centres de formation. Car c’est aussi le propre des gnostiques de croire que, par leurs explications, ils peuvent rendre parfaitement compréhensibles toute la foi et tout l’Evangile. Ils absolutisent leurs propres théories et obligent les autres à se soumettre aux raisonnements qu’ils utilisent. Une chose est un sain et humble usage de la raison pour réfléchir sur l’enseignement théologique et moral de l’Evangile ; une autre est de prétendre réduire l’enseignement de Jésus à une logique froide et dure qui cherche à tout dominer[37].
Les limites de la raison [...] paragraphe 43 et suivants...
45. Il se produit fréquemment une dangereuse confusion : croire que parce que nous savons quelque chose ou que nous pouvons l’expliquer selon une certaine logique, nous sommes déjà saints, parfaits, meilleurs que la « masse ignorante ».
47. Le gnosticisme a donné lieu à une autre vieille hérésie qui est également présente aujourd’hui. A mesure que passait le temps, beaucoup ont commencé à reconnaître que ce n’est pas la connaissance qui nous rend meilleurs ni saints, mais la vie que nous menons. Le problème, c’est que cela a dégénéré subtilement, de sorte que l’erreur même des gnostiques s’est simplement transformée mais n’a pas été surmontée.
48. Car le pouvoir que les gnostiques attribuaient à l’intelligence, certains commencèrent à l’attribuer à la volonté humaine, à l’effort personnel. C’est ainsi que sont apparus les pélagiens et les semi-pélagiens. Ce n’était plus l’intelligence qui occupait la place du mystère et de la grâce, mais la volonté.
Ensuite il entrouvre la porte pour dépasser ces deux erreurs modernes au paragraphe 153 :
153. L’histoire ne disparaît pas non plus. La prière, précisément parce qu’elle s’alimente du don de Dieu qui se répand dans notre vie, devrait toujours faire mémoire. La mémoire des actions de Dieu se trouve à la base de l’expérience de l’alliance entre Dieu et son peuple. Puisque Dieu a voulu entrer dans l’histoire, la prière est tissée de souvenirs. Non seulement du souvenir de la Parole révélée, mais aussi de la vie personnelle, de la vie des autres, de ce que le Seigneur a fait dans son Église. C’est la mémoire reconnaissante dont parle également saint Ignace de Loyola dans sa ‘‘Contemplation pour parvenir à l’amour’’[116], quand il nous demande de ramener à la mémoire tous les bénéfices que nous avons reçus du Seigneur. Regarde ton histoire quand tu pries et tu y trouveras beaucoup de miséricorde. En même temps, cela alimentera ta conscience du fait que le Seigneur te garde dans sa mémoire et ne t’oublie jamais. Cela a donc un sens de lui demander d’éclairer encore les petits détails de ton existence, qui ne lui échappent pas.
Commentaire :
Même si la recherche métaphysique par voie inductive sur l'existence humaine devient un effort néo-gnostique et néo-pélagien, la mémoire ontologique à encore quelque chose à nous dire de métaphysique !
Le pape françois, sans diminuer l'importance de la connaissance théologique ou philosophique ou de la l'exercice des bonnes volontés, indique que la mémoire de Dieu en nous est première sur notre activité d'intelligence et de volonté ! La mémoire devient la puissance spirituelle qui est exempte des hérésies mais victime de transgression !
Invité- Invité
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