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François a raison. Pourquoi il a raison.

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François a raison. Pourquoi il a raison. Empty François a raison. Pourquoi il a raison.

Message par azais Mar 31 Oct 2017 - 2:20

François a raison. Pourquoi il a raison.

Mise à jour le Vendredi, 13 Octobre 2017 15:12 Écrit par Henri Hude



Un flot de critiques.
Les récentes déclarations du pape François recommandent envers les migrants une politique d’accueil, et envers l’islam une attitude bienveillante. Ces déclarations font l’objet de critiques, notamment de la part de certains catholiques, s’ajoutant à celles qui ont suivi la publication d’Amoris laetitia
Ces critiques peuvent différer entre elles par la forme et le ton, elles convergent quant au fond et quant à la sévérité. Concernant l’islam, le pape est accusé ou d’ignorance, ou de dissimulation, ou d’illusion et de déni, surtout quand il en parle comme d’une « religion de paix ». Concernant les migrants, il est accusé carrément d’idéalisme et d’utopie, de manque de bon sens et de prudence, d’inconscience et d’irresponsabilité, d’atteinte aux intérêts légitimes de nations européennes, de trahison de la chrétienté dans une guerre de civilisations, enfin d’innovations théologiques hasardeuses, contraires aux enseignements du Catéchisme de l’Eglise catholique et de la doctrine sociale de l’Eglise, notamment sur le bien commun et sur les nations. 
 
 
Un grand politique.
 
Contrairement à ces critiques, j’estime d’abord que je n’ai pas à estimer si le pape est catholique. Il l’est par définition, ou alors il faut cesser d’être catholique[1]
Ensuite, mon opinion est que le pape est un grand politique, non pas de type machiavélien, mais de type jésuite. La nuance peut échapper, elle est pourtant fondamentale. Le jésuite Baltasar Gracian (L’art de la prudence, 1647, traduction française, 1684, Rivages, 1994) m’a toujours semblé beaucoup plus intelligent que Machiavel. C’est en le lisant que j’ai senti se dissoudre l’opposition superficielle inventée par Max Weber et rebattue depuis entre une soi-disant « éthique de responsabilité » et une soi-disant « éthique de conviction ». 
Pour être un grand politique, contrairement à ce qu’on peut penser, il n’est besoin ni d’hypocrisie, ni de cynisme, bien qu’il faille beaucoup d’habileté et de finesse. Pour se passer des bas moyens, il faut avoir une vision juste et un projet équitable. 
Pour avancer sur les questions de l’immigration, de l’islam, et d’une conduite chrétienne et prudente dans ces domaines, j’ai choisi de ne pas me perdre en explications de textes, mais de proposer des éléments de réflexion.
 
PREMIER ELEMENT DE REFLEXION : PARTIR GAGNANT
 
Si je comprends bien, le pape François n’agit pas en fonction d’une déchristianisation tenue pour inéluctable et encore moins en gérant d’une décroissance de l’Eglise acceptée comme une fatalité. Ceux qui le critiquent se comportent comme s’il fallait seulement ralentir à coup de négations et de réactions le rétrécissement d’une peau-de-chagrin. Ce défaitisme n’est pas justifié. L’humanisme moderne des Lumières a pratiquement cessé d’exister. Le nihilisme postmoderne n’est qu’une phase transitoire, aucunement capable de le remplacer comme source spirituelle du monde humaniste. L’empire américain, qui structure encore notre monde, est en pleine confusion. La démocratie et la solidarité sont à repenser devant la mondialisation qui les remet en question. La révolution industrielle prend une ampleur inédite, etrepose la question de la spécificité et de la place de l’homme. Dans un tel contexte de transition et de progrès, la foi chrétienne a évidemment un rôle majeur à jouer dans la nouvelle culture humaniste qui se prépare et dont le monde entier a besoin. 
L’idée que les peuples ne reviendront pas au catholicisme est certainement vraie si les catholiques ne suivent pas la direction tracée par le pape. Mais s’ils la suivent, elle est probablement fausse. 
Que nous enseigne en effet l’expérience ? En Russie, 70% des citoyens se définissent aujourd’hui comme chrétiens orthodoxes. Ils étaient 10% en 1991. C’est une lame de fond, qui concerne aussi bien les classes populaires que les plus aisées et les intellectuels. J’ai pu le constater moi-même en discutant avec desuniversitaires russes. La pratique n’est pas à un tel niveau, mais les non-pratiquants se reconnaissent orthodoxes. 
L’expérience montre donc en réalité une extrême résilience des structures de fond d’une culture de tradition chrétienne, quelle qu’ait été l’empreinte de l’athéisme et du laïcisme agressif d’Etat. Les laïques français sont des catho-laïques. La forme entière du christianisme, surtout du catholicisme, subsiste dans les rejets dont il fait l’objet, pour des raisons diverses parfois bien compréhensibles. Bien souvent, on a vu les peuples s’éloigner de l’Eglise, en raison d’objections légitimes et substantiellement catholiques contre l’étroitesse d’esprit des églises nationales elles-mêmes en difficulté avec Rome. 
Certes, l’expérience montre aussi qu’une grande pauvreté morale peut coexister avec un retour réel profond de la foi et que la société qui se presse aux portes des églises est toute cabossée. Ces faits tendent à justifier l’intuition du pape sur l’Eglise-hôpital de campagne et sur la pastorale de la miséricorde.  Son problème est d’anticiper le retour des peuples à l’Eglise en préparant l’Eglise et en se disposant à gérer l’immense problème pastoral que cela va poser. 
Chez nous, le nihilisme, quand il va jusqu’au bout, finit en ceci : rien. Le vide. La nature a horreur du vide. L’idéologie laisse place au gros bon sens. L’homme se redécouvre animal religieux. Si l’islam arrive à remplir en partie ce vide, il n’y a aucune raison pour que le christianisme n’y arrive pas, et bien davantage. Le déclic se produira quand les chrétiens auront clairement repris l’initiative culturelle, ce qui ne saurait manquer de se produire. Il ne s’agit pas de faire du tapage avec des idées réactionnaires, mais de retrouver la crédibilité et l’universalité de la foi. D’un point de vue culturel et politique, il s’agit de travailler au renouveau de l’humanisme afin d’y intégrer les progrès innombrables de notre époque.
A SUIVRE 



[1] Inutile de rappeler ici l'enseignement de Vatican I (1870). L'infaillibilité pontificale ne concerne que les matières de foi et de moeurs, en connexion directe avec le salut éternel. Le pape n'est donc évidemment pas infaillible à jet-continu sur tous les sujets. En particulier, ses opinions politiques personnelles n'engagent que lui. Il faut donc savoir trier loyalement, dans une déclaration, en fonction du contexte et du genre littéraire, ce qui relève de l'essentiel dont il a la charge et ce qui n'est que contingence, méritant toutefois en général attention sérieuse et respectueuse.   

[size=18]Commentaires 

 
+2# VENARD Christian 2017-10-14 07:45Merci cher Professeur pour ces lignes qui rejoignent un combat que j'essaie de mener depuis un an contre la paresse intellectuelle des catholiques français et de nombre de leurs clercs !

https://blogdupadrevenard.wordpress.com/2017/02/15/non-le-pape-nest-pas-responsable-de-la-crise-migratoire/Répondre | Répondre en citant | Citer

 
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azais
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François a raison. Pourquoi il a raison. Empty Re: François a raison. Pourquoi il a raison.

Message par azais Mar 31 Oct 2017 - 2:23

 Pourquoi François a raison (2). 

La question de l'immigration



Mise à jour le Jeudi, 26 Octobre 2017 19:28 
Écrit par Henri Hude 
Quelle méthode adopter pour traiter le sujet 
de l’immigration musulmane ? 
En Europe, nous mélangeons deux sujets : celui de l’immigration, celui du fondamentalisme musulman. Rien d’étonnant : les immigrés viennent souvent de pays musulmans. Mais ils sont aussi chrétiens, bouddhistes, ou sans religion. De tous ceux-là, on n’entend pas beaucoup parler. Et pourtant, toute immigration est une question politique importante, même provenant de pays proches par la culture. L’expérience l’a montré en France durant l’entre-deux guerres, avec les réactions à l’immigration venue d’Italie. Distinguons donc les deux sujets, isolons les problèmes spécifiques que chacun pose, et puis réassocions-les. Ainsi obtiendrons-nous une intelligence complète et concrète des problèmes. Mais dans quel ordre prendre ces deux sujets ?
S’il n’y avait pas l’immigration, l’islam serait-il en France un sujet de discussion politique ? Assurément, beaucoup moins – sauf s’il y avait quand même des attentats. Par contre, même sans dimension musulmane, l’immigration serait un sujet important. Preuve : les Etats-Unis, où la société réagit à l’immigration latino-américaine en majorité catholique. L’islam n’est donc pas la même chose que la question de l’immigration en Europe. Il est une seconde question qui rend plus complexe celle de l’immigration. C’est donc cette dernière qu’il faut par étudier d’abord, séparément, en faisant méthodiquement abstraction de l’islam – qu’il faudra ensuite (article 3) intégrer avec ses spécificités pour affiner les résultats obtenus.
 
 
1° Il est absurde de vouloir conserver le niveau de prospérité avec une démographie qui ralentit, c’est-à-dire sans enfants et/ou sans immigration.
 
Parlons d’abord d’économie (1° & 2°). La croissance économique de la seconde moitié du XXe  siècle a été tirée par la démographie, notamment par la population en âge de travailler. Cette base de toute croissance économique, trop souvent négligée, a été le moteur de nos économies, la corde de rappel qui nous a fait sortir de toutes les crises. Ce moteur est éteint. Dans certains pays comme l’Allemagne, il fonctionne en marche arrière. Le Japon, en stagnation depuis plus de vingt ans, montre ce que devient une économie, même hyper innovante, quand la démographie ne suit pas. On peut d’ailleurs se demander si un pays peut rester indéfiniment créatif et dynamique, avec une population vieillissante. 
De même pour les systèmes sociaux. Un système de retraite marche très bien quand les cotisants sont beaucoup plus nombreux et plus riches que les pensionnés. Sans croissance ni économique ni démographique pendant une génération, c’est l’inverse. Que le système soit public ou privé n’y change rien : les fonds de pensions à l’américaine se retrouvent avec des investissements (les cotisations capitalisées des cotisants) qui ne couvrent plus leurs passifs (les prestations futures). Il faut alors ou bien combler le déficit avec de l’argent public, ou bien diminuer les prestations. Pour les systèmes par répartition, le déficit annuel doit être financé par de la dette, ou par une hausse des cotisations, ou une baisse des prestations (diminution de leur montant, ou du nombre des bénéficiaires, en décalant l’âge de la retraite). En France, une bonne partie de l’ajustement du système de retraite s’est déjà faite de manière discrète par la diminution des droits futurs des cotisants actuels. L’assurance santé répond à peu près à la même loi, sachant que jeunesse et bonne santé sont assez bien corrélées.
L’immigration apporte principalement des travailleurs actifs. Ils contribuent donc à la fois à la croissance économique et au système social –  à la nuance près de leur niveau de formation et de leur taux de chômage. Fort peu de gens se plaignent, et c’est raison, de l’arrivée dans le pays de gens formés et actifs.
Ainsi quand la démographie naturelle est pauvre, on ne peut maintenir ni croissance économique, ni prestations sociales généreuse sans avoir recours à l’immigration. 
Reste évidemment l’idée de soutenir la famille, c’est-à-dire de donner l’envie aux Français d’avoir librement plus d’enfants. Il s’agit là d’une politique beaucoup plus fondamentale, qui revient à inverser la tendance séculaire et mondiale qui veut que la prospérité consume cette ressource première qu’est la famille. La faisabilité d’une telle politique correspond à un renouveau de l’humanisme et du rapport de l’homme à sa nature. Soit une problématique à beaucoup plus long terme qu’un simple jeu sur les vannes de l’immigration. 
En attendant, l’une des questions de justice, au moins aussi graves que celle de l’immigration, et dont personne ne parle, c’est celle de la justice intergénérationnelle. Moins nombreux que prévu, moins riches, vivant dans une économie en stagnation, les jeunes actifs doivent financer un modèle trop généreux sachant très bien qu’ils ne bénéficieront que de prestations diminuées. 
Vouloir des choses contradictoires, c’est se condamner à des souffrances sans remèdes. Se plaindre de ces souffrances et s’en prendre aux immigrés comme s’ils en étaient la cause, sans vouloir mettre fin à la contradiction, c’est un comportement absurde et injuste. Et chacun voit aussi que l’islam est neutre en lui-même par rapport à ces problèmes. 
 
 
 
2° L’immigration est l’une des modalités de la concurrence mondiale 
 
L’immigration libre équivaut à la mise en concurrence des peuples pour l’accès à l’emploi sur un marché mondial du travail. Cette mise en concurrence est désormais en grande partie inévitable. Mais comme toute mise en concurrence, on peut comprendre que ceux qui en pâtissent cherchent à la réduire, surtout quand la mondialisation économique contourne la solidarité et la réglementation nationales. Si les pouvoirs publics ne savent pas maintenir par d’autres moyens la solidarité, ils tolèrent un déséquilibre excessif entre le capital et le travail[1].  
Ces réactions nous placent encore une fois face à nos contradictions volontaires. 
Les Français, en élisant Emmanuel Macron, ont choisi de mieux intégrer la France dans la mondialisation libérale. De plus, ils adoptent dans leur majorité un modèle familial très malthusien, en partie par contrainte économique, mais pas uniquement. Un tel malthusianisme trouve sa justification dans un libéralisme culturel fondamental, celui-là même qui fait le fond d’un libéralisme économique hard, dont ils rejettent les effets anti-solidaires, voire le principe même : contradiction. 
Beaucoup de Français n’aiment pas la mondialisation parce qu’ils pensent qu’ils vont y perdre. Et l’immigration n’est qu’une modalité de la mondialisation. De ce pessimisme faut-il déduire qu’ils sont défaitistes ? Apparemment oui. En général, on refuse la concurrence quand on se sent faible et inadapté. Or les Français pensent à raison que leurs institutions, leur stratégie doivent encore s’adapter à une compétition mondiale, dans des industries nouvelles. Tant que reste insatisfait ce besoin de modernisation et de vision d’avenir, la défiance est logique. 
Et pourtant, elle n’est pas d’abord défaitisme ou prudence. Les Français sont aussi très justement fiers. Ils se savent un peuple intelligent et inventif. Ce refus apparent de l’universalité, chez un peuple culturellement pétri d’universalité, n’est pas normal. Il n’est pas explicable autrement que comme l’exigence d’une universalité supérieure. Et supérieure à quoi ? Supérieure à une universalité individualiste et financière. 
Le repli sur la Nation peut avoir un côté tribal et particulariste pour une minorité de Français désespérant de la France, ou de réactionnaires absolus n’ayant jamais cru en ce que représente l’Occident depuis le miracle grec. Mais pour une grande majorité, je pense qu’il exprime la foi en l’universel, à travers l’appel à cette Nation dont la culture est liberté, la liberté raison, la raison étant rapport à l’universel. Ce repli apparent exprimerait donc paradoxalement la demande et l’espoir d’une renaissance de l’universel en France, à un niveau supérieur à la version anglo-américaine de la mondialisation. Il postule inconsciemment que l’humanisme français a quelque chose à dire et doit s’exprimer en propositions nouvelles, politiques et économiques. La France est un pays de raison forte et de haut idéal. Elle ne changera pas. De ce point de vue, l’immigration ne fait que la soumettre à une pression créatrice. 
Encore une fois, ce problème du vieillissement de nos institutions, ces germinations patientes de notre culture, n’ont rien à voir en tant que tels avec l’islam. Immigration et islam sont donc bien deux problèmes distincts. Ils se combinent ensuite à un plus haut niveau de complexité. Les politiciens démagogues jouent un jeu malhonnête quand ils entretiennent la confusion.  
 
Le pape François a donc raison de ne pas accepter d’entrer dans ce type de jeu. Il a raison de poser le problème aux seuls niveaux acceptables, celui d’une culture familiale et celui d’une justice mondiale parvenant à articuler le jeu du marché avec celui des solidarités nationales, locales, avec l’action des autorités étatiques (démocratiques), dans le respect des identités culturelles.
Il s’agit de retrouver une cohérence d’ensemble, sans doute à partir d’un renouveau de la tradition humaniste du continent. Le christianisme en fait évidemment partie. La défense des valeurs chrétiennes, c’est donc surtout l’effort pour participer à l’invention des formules justes et pacifiantes de l’avenir.
 
 
 
3° Il est parfois absurde et parfois non absurde de craindre que l’immigration vienne compromette la sécurité générale d’un pays. 
 
Il y a des criminels dans toutes les classes de la société, mais la délinquance de base est toujours plus élevée dans les classes les plus pauvres, pour des raisons assez triviales. Les immigrés étant majoritairement pauvres, il est normal qu’ils produisent aussi une proportion élevée des délinquants et de l’insécurité. Immigration, insécurité : c’est un déni de nier la corrélation entre les deux phénomènes, mais c’est une erreur et une injustice que de faire du premier la cause essentielle du second. 
L’immigration modifie la composition des pays d’accueil. Pour que cette modification soit vécue positivement et non comme un danger, une agression, ou fantasmée en peur de disparition, il doit exister un principe spirituel (philosophique ou religieux) suffisamment fort pour fonder l’adhésion à des principes communs. Ce n’est pas d’abord aux immigrés de produire cette culture. Si elle n’existe pas, et si la culture de liberté du pays d’accueil se dégrade en nihilisme, les immigrés vont se replier sur leur culture d’origine. Comment pourrait-on vouloir qu’ils n’en aient aucune ou leur imposer un nihilisme moralisateur ? Emigrer, c’est savoir qu’on aura à vivre de deux cultures, celle que l’on a reçue en premier et celle qu’on a choisie dans une certaine mesure, et c’est un équilibre difficile. 
C’est à la culture européenne et française de produire les conditions de la paix et d’un progrès pour tous. C’est à elle de produire les conditions d’un renouveau de la conscience de concitoyenneté. Il y faut un grand projet commun, la vision d’une politique juste, des projets rassembleurs et auxquels tous soient fiers de participer. 
Sans ce renouveau culturel, sans cette invention politique, sans cette nouvelle justice économique, l’immigration ne peut en effet qu’activer, de part et d’autre,  toutes les vieilles peurs et haines tribales[2](« on va se faire manger » ou « on va les manger »). Un pays occidental (ou autre) qui tombe dans cette lutte tribale est en réalité déjà mort. 
Donc, ne pas subir une logique de guerre tribale, dont la cause ne se trouve pas dans l’immigration en elle-même, mais dans la dégradation de la culture des pays d’accueil – dont celle de notre pays.  
Si la culture d’une nation européenne se laisse réduire à un mélange conflictuel de nihilisme militant et de particularisme fermé, sa puissance intégratrice est forcément voisine de zéro et les différentiels démographiques y sont forts. On s’installe alors face aux individus et communautés immigrés dans une situation de choc, non des civilisations, mais des barbaries postmodernes.  
 
Dans le genre humain, le souci de sécurité se traduit instinctivement par une recherche d’homogénéité. On évitera par exemple de grandes inégalités sources de tensions. Si l’union fait la force, la division fait la faiblesse, donc l’insécurité. Toute pluralité nouvelle, tant qu’elle n’est pas devenue un facteur d’union supérieure, constitue un amoindrissement d’unité, potentiellement une division, qu’un adversaire pourrait exploiter. De là réticences ou appréhensions face à toute immigration importante. On comprend ainsi que toute politique d’immigration, pour ne pas être anxiogène, doit être accompagnée par un authentique développement culturel renforçant la confiance en soi, la bienveillance et la force de la culture d’accueil, son potentiel universaliste et sa culture familiale. 
La peur de l’immigration est rendue inévitable quand notre culture de liberté évolue vers toujours plus d’individualisme libertaire, à base nihiliste, sans rien d’authentiquement humaniste. 
 
Assurément, la « distance culturelle » peut rendre difficile la coexistence quotidienne, la prise de décision commune, le sentiment de faire ensemble communauté politique et civilisation. Mais souvent, les Français ne se rendent pas compte à quel point ils ont trahi et oublié cette culture, qu’ils enjoignent aux immigrés de respecter. Elle est comme une fleur coupée, sans racines. Ce qui leur en reste, ce sont des habitudes, auxquelles ils sont attachés, par habitude. Comme si nous habitions des lieux et des institutions dont nous ne décryptons plus le sens tout en espérant le réinventer. 
Si nous voulons exiger le respect de notre culture, commençons par la respecter nous-mêmes, soyons-lui fidèles et vivons-en : culture classique, culture chrétienne, culture des grandes Lumières, etc. Ou alors, ne parlons pas de respect dû à notre culture. Parlons plutôt de préservation de notre confort, ou de désir qu’on ne nous dérange pas dans nos habitudes et nos souvenirs, ou plutôt nos amnésies volontaires. 
Si donc on pense (à raison) qu’il y a quelque chose à défendre, alors il faut tout réinventer. L’Occident, pas plus que le catholicisme, ne sont des mouvements conservateurs, et aujourd’hui comme à toute époque, ils doivent être à la hauteur de ce mouvement d’innovation et d’humanisme dans lequel ils ont lancé le monde, sans doute pour toujours.  
Il est inévitable que, faute de pensée humaniste et chrétienne solide, les traditions culturelles soient comprises comme une « identité » formée des mythes propres à une tribu « occidentale » et réductibles à sa particularité psychophysique.  
 
Le pape François a donc raison de ne pas entrer dans cette logique de guerres tribales, et de refuser la réduction du catholicisme à un élément de pure barbarie, celui d’une simple identité tribale historique. Il n’y a dans la défense d’une telle « identité », souvent malthusienne et riche, contre des pauvres plus familiaux, aucune espèce de défense authentique des « valeurs chrétiennes ». Ce serait un suicide spirituel pour l’Eglise que de s’enfermer dans cette logique, qui scandaliserait le monde non occidental sans rechristianiser l’Occident. 
Les deux tiers des catholiques ne sont pas des citoyens de l’Europe ou des USA. Beaucoup sont des immigrants. Beaucoup sont des pauvres.  Le pape conteste la philosophie libertaire individualiste, ainsi que l’économie non-sociale ou antisociale de marché. Il reconnaît pleinement la nécessité des Etats et des nations. Mais il n’entre pas dans une logique barbare. Espèrerait-on le voir mobiliser la foi au Christ pour défendre une culture libérale niant ses racines chrétiennes, et même philosophiques ? Ou pour affirmer le particulier contre l’universel, alors que « catholique » signifie universel ? Le pape fait le pari de la fécondité des peuples européens, celui de l’esprit éclairé humain et chrétien, pour imaginer un autre monde, accordant nations et mondialité, marché et solidarité, foi forte et tolérance.
A SUIVRE




[1] Il n’est pas étonnant dans ces conditions que réapparaisse une nouvelle lutte des classes. Dans cette lutte le nouveau prolétariat considère les immigrés avec un regard ambigu. La portion du prolétariat qui vote Le Pen voit surtout en eux des concurrents économiques, dont la présence incarne un ordre rejeté. Ce rejet dont ils font l’objet en fait de plus, presque automatiquement, des alliés politiques pour les forces de la mondialisation libérale. L’autre portion du prolétariat, qui adhère au populisme de gauche, les regarde au contraire avec sympathie comme des alliés naturels pour leur front de classe. 
[2] Il n’y a rien de mal en soi dans la tribu, qui n’est qu’une extension, un buissonnement de  la famille. Mais la cité n’est pas la même chose que la famille ou la cité. Il y a dans la cité, dans l’Etat ou dans la nation un nouveau genre de bien commun, qui englobe et dépasse celui des tribus. Aristote, Politique, Livre I, ch.1 & 2.

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François a raison. Pourquoi il a raison. Empty Re: François a raison. Pourquoi il a raison.

Message par azais Mar 31 Oct 2017 - 2:23

 Pourquoi François a raison (2). 

La question de l'immigration



Mise à jour le Jeudi, 26 Octobre 2017 19:28 
Écrit par Henri Hude 
Quelle méthode adopter pour traiter le sujet 
de l’immigration musulmane ? 
En Europe, nous mélangeons deux sujets : celui de l’immigration, celui du fondamentalisme musulman. Rien d’étonnant : les immigrés viennent souvent de pays musulmans. Mais ils sont aussi chrétiens, bouddhistes, ou sans religion. De tous ceux-là, on n’entend pas beaucoup parler. Et pourtant, toute immigration est une question politique importante, même provenant de pays proches par la culture. L’expérience l’a montré en France durant l’entre-deux guerres, avec les réactions à l’immigration venue d’Italie. Distinguons donc les deux sujets, isolons les problèmes spécifiques que chacun pose, et puis réassocions-les. Ainsi obtiendrons-nous une intelligence complète et concrète des problèmes. Mais dans quel ordre prendre ces deux sujets ?
S’il n’y avait pas l’immigration, l’islam serait-il en France un sujet de discussion politique ? Assurément, beaucoup moins – sauf s’il y avait quand même des attentats. Par contre, même sans dimension musulmane, l’immigration serait un sujet important. Preuve : les Etats-Unis, où la société réagit à l’immigration latino-américaine en majorité catholique. L’islam n’est donc pas la même chose que la question de l’immigration en Europe. Il est une seconde question qui rend plus complexe celle de l’immigration. C’est donc cette dernière qu’il faut par étudier d’abord, séparément, en faisant méthodiquement abstraction de l’islam – qu’il faudra ensuite (article 3) intégrer avec ses spécificités pour affiner les résultats obtenus.
 
 
1° Il est absurde de vouloir conserver le niveau de prospérité avec une démographie qui ralentit, c’est-à-dire sans enfants et/ou sans immigration.
 
Parlons d’abord d’économie (1° & 2°). La croissance économique de la seconde moitié du XXe  siècle a été tirée par la démographie, notamment par la population en âge de travailler. Cette base de toute croissance économique, trop souvent négligée, a été le moteur de nos économies, la corde de rappel qui nous a fait sortir de toutes les crises. Ce moteur est éteint. Dans certains pays comme l’Allemagne, il fonctionne en marche arrière. Le Japon, en stagnation depuis plus de vingt ans, montre ce que devient une économie, même hyper innovante, quand la démographie ne suit pas. On peut d’ailleurs se demander si un pays peut rester indéfiniment créatif et dynamique, avec une population vieillissante. 
De même pour les systèmes sociaux. Un système de retraite marche très bien quand les cotisants sont beaucoup plus nombreux et plus riches que les pensionnés. Sans croissance ni économique ni démographique pendant une génération, c’est l’inverse. Que le système soit public ou privé n’y change rien : les fonds de pensions à l’américaine se retrouvent avec des investissements (les cotisations capitalisées des cotisants) qui ne couvrent plus leurs passifs (les prestations futures). Il faut alors ou bien combler le déficit avec de l’argent public, ou bien diminuer les prestations. Pour les systèmes par répartition, le déficit annuel doit être financé par de la dette, ou par une hausse des cotisations, ou une baisse des prestations (diminution de leur montant, ou du nombre des bénéficiaires, en décalant l’âge de la retraite). En France, une bonne partie de l’ajustement du système de retraite s’est déjà faite de manière discrète par la diminution des droits futurs des cotisants actuels. L’assurance santé répond à peu près à la même loi, sachant que jeunesse et bonne santé sont assez bien corrélées.
L’immigration apporte principalement des travailleurs actifs. Ils contribuent donc à la fois à la croissance économique et au système social –  à la nuance près de leur niveau de formation et de leur taux de chômage. Fort peu de gens se plaignent, et c’est raison, de l’arrivée dans le pays de gens formés et actifs.
Ainsi quand la démographie naturelle est pauvre, on ne peut maintenir ni croissance économique, ni prestations sociales généreuse sans avoir recours à l’immigration. 
Reste évidemment l’idée de soutenir la famille, c’est-à-dire de donner l’envie aux Français d’avoir librement plus d’enfants. Il s’agit là d’une politique beaucoup plus fondamentale, qui revient à inverser la tendance séculaire et mondiale qui veut que la prospérité consume cette ressource première qu’est la famille. La faisabilité d’une telle politique correspond à un renouveau de l’humanisme et du rapport de l’homme à sa nature. Soit une problématique à beaucoup plus long terme qu’un simple jeu sur les vannes de l’immigration. 
En attendant, l’une des questions de justice, au moins aussi graves que celle de l’immigration, et dont personne ne parle, c’est celle de la justice intergénérationnelle. Moins nombreux que prévu, moins riches, vivant dans une économie en stagnation, les jeunes actifs doivent financer un modèle trop généreux sachant très bien qu’ils ne bénéficieront que de prestations diminuées. 
Vouloir des choses contradictoires, c’est se condamner à des souffrances sans remèdes. Se plaindre de ces souffrances et s’en prendre aux immigrés comme s’ils en étaient la cause, sans vouloir mettre fin à la contradiction, c’est un comportement absurde et injuste. Et chacun voit aussi que l’islam est neutre en lui-même par rapport à ces problèmes. 
 
 
 
2° L’immigration est l’une des modalités de la concurrence mondiale 
 
L’immigration libre équivaut à la mise en concurrence des peuples pour l’accès à l’emploi sur un marché mondial du travail. Cette mise en concurrence est désormais en grande partie inévitable. Mais comme toute mise en concurrence, on peut comprendre que ceux qui en pâtissent cherchent à la réduire, surtout quand la mondialisation économique contourne la solidarité et la réglementation nationales. Si les pouvoirs publics ne savent pas maintenir par d’autres moyens la solidarité, ils tolèrent un déséquilibre excessif entre le capital et le travail[1].  
Ces réactions nous placent encore une fois face à nos contradictions volontaires. 
Les Français, en élisant Emmanuel Macron, ont choisi de mieux intégrer la France dans la mondialisation libérale. De plus, ils adoptent dans leur majorité un modèle familial très malthusien, en partie par contrainte économique, mais pas uniquement. Un tel malthusianisme trouve sa justification dans un libéralisme culturel fondamental, celui-là même qui fait le fond d’un libéralisme économique hard, dont ils rejettent les effets anti-solidaires, voire le principe même : contradiction. 
Beaucoup de Français n’aiment pas la mondialisation parce qu’ils pensent qu’ils vont y perdre. Et l’immigration n’est qu’une modalité de la mondialisation. De ce pessimisme faut-il déduire qu’ils sont défaitistes ? Apparemment oui. En général, on refuse la concurrence quand on se sent faible et inadapté. Or les Français pensent à raison que leurs institutions, leur stratégie doivent encore s’adapter à une compétition mondiale, dans des industries nouvelles. Tant que reste insatisfait ce besoin de modernisation et de vision d’avenir, la défiance est logique. 
Et pourtant, elle n’est pas d’abord défaitisme ou prudence. Les Français sont aussi très justement fiers. Ils se savent un peuple intelligent et inventif. Ce refus apparent de l’universalité, chez un peuple culturellement pétri d’universalité, n’est pas normal. Il n’est pas explicable autrement que comme l’exigence d’une universalité supérieure. Et supérieure à quoi ? Supérieure à une universalité individualiste et financière. 
Le repli sur la Nation peut avoir un côté tribal et particulariste pour une minorité de Français désespérant de la France, ou de réactionnaires absolus n’ayant jamais cru en ce que représente l’Occident depuis le miracle grec. Mais pour une grande majorité, je pense qu’il exprime la foi en l’universel, à travers l’appel à cette Nation dont la culture est liberté, la liberté raison, la raison étant rapport à l’universel. Ce repli apparent exprimerait donc paradoxalement la demande et l’espoir d’une renaissance de l’universel en France, à un niveau supérieur à la version anglo-américaine de la mondialisation. Il postule inconsciemment que l’humanisme français a quelque chose à dire et doit s’exprimer en propositions nouvelles, politiques et économiques. La France est un pays de raison forte et de haut idéal. Elle ne changera pas. De ce point de vue, l’immigration ne fait que la soumettre à une pression créatrice. 
Encore une fois, ce problème du vieillissement de nos institutions, ces germinations patientes de notre culture, n’ont rien à voir en tant que tels avec l’islam. Immigration et islam sont donc bien deux problèmes distincts. Ils se combinent ensuite à un plus haut niveau de complexité. Les politiciens démagogues jouent un jeu malhonnête quand ils entretiennent la confusion.  
 
Le pape François a donc raison de ne pas accepter d’entrer dans ce type de jeu. Il a raison de poser le problème aux seuls niveaux acceptables, celui d’une culture familiale et celui d’une justice mondiale parvenant à articuler le jeu du marché avec celui des solidarités nationales, locales, avec l’action des autorités étatiques (démocratiques), dans le respect des identités culturelles.
Il s’agit de retrouver une cohérence d’ensemble, sans doute à partir d’un renouveau de la tradition humaniste du continent. Le christianisme en fait évidemment partie. La défense des valeurs chrétiennes, c’est donc surtout l’effort pour participer à l’invention des formules justes et pacifiantes de l’avenir.
 
 
 
3° Il est parfois absurde et parfois non absurde de craindre que l’immigration vienne compromette la sécurité générale d’un pays. 
 
Il y a des criminels dans toutes les classes de la société, mais la délinquance de base est toujours plus élevée dans les classes les plus pauvres, pour des raisons assez triviales. Les immigrés étant majoritairement pauvres, il est normal qu’ils produisent aussi une proportion élevée des délinquants et de l’insécurité. Immigration, insécurité : c’est un déni de nier la corrélation entre les deux phénomènes, mais c’est une erreur et une injustice que de faire du premier la cause essentielle du second. 
L’immigration modifie la composition des pays d’accueil. Pour que cette modification soit vécue positivement et non comme un danger, une agression, ou fantasmée en peur de disparition, il doit exister un principe spirituel (philosophique ou religieux) suffisamment fort pour fonder l’adhésion à des principes communs. Ce n’est pas d’abord aux immigrés de produire cette culture. Si elle n’existe pas, et si la culture de liberté du pays d’accueil se dégrade en nihilisme, les immigrés vont se replier sur leur culture d’origine. Comment pourrait-on vouloir qu’ils n’en aient aucune ou leur imposer un nihilisme moralisateur ? Emigrer, c’est savoir qu’on aura à vivre de deux cultures, celle que l’on a reçue en premier et celle qu’on a choisie dans une certaine mesure, et c’est un équilibre difficile. 
C’est à la culture européenne et française de produire les conditions de la paix et d’un progrès pour tous. C’est à elle de produire les conditions d’un renouveau de la conscience de concitoyenneté. Il y faut un grand projet commun, la vision d’une politique juste, des projets rassembleurs et auxquels tous soient fiers de participer. 
Sans ce renouveau culturel, sans cette invention politique, sans cette nouvelle justice économique, l’immigration ne peut en effet qu’activer, de part et d’autre,  toutes les vieilles peurs et haines tribales[2](« on va se faire manger » ou « on va les manger »). Un pays occidental (ou autre) qui tombe dans cette lutte tribale est en réalité déjà mort. 
Donc, ne pas subir une logique de guerre tribale, dont la cause ne se trouve pas dans l’immigration en elle-même, mais dans la dégradation de la culture des pays d’accueil – dont celle de notre pays.  
Si la culture d’une nation européenne se laisse réduire à un mélange conflictuel de nihilisme militant et de particularisme fermé, sa puissance intégratrice est forcément voisine de zéro et les différentiels démographiques y sont forts. On s’installe alors face aux individus et communautés immigrés dans une situation de choc, non des civilisations, mais des barbaries postmodernes.  
 
Dans le genre humain, le souci de sécurité se traduit instinctivement par une recherche d’homogénéité. On évitera par exemple de grandes inégalités sources de tensions. Si l’union fait la force, la division fait la faiblesse, donc l’insécurité. Toute pluralité nouvelle, tant qu’elle n’est pas devenue un facteur d’union supérieure, constitue un amoindrissement d’unité, potentiellement une division, qu’un adversaire pourrait exploiter. De là réticences ou appréhensions face à toute immigration importante. On comprend ainsi que toute politique d’immigration, pour ne pas être anxiogène, doit être accompagnée par un authentique développement culturel renforçant la confiance en soi, la bienveillance et la force de la culture d’accueil, son potentiel universaliste et sa culture familiale. 
La peur de l’immigration est rendue inévitable quand notre culture de liberté évolue vers toujours plus d’individualisme libertaire, à base nihiliste, sans rien d’authentiquement humaniste. 
 
Assurément, la « distance culturelle » peut rendre difficile la coexistence quotidienne, la prise de décision commune, le sentiment de faire ensemble communauté politique et civilisation. Mais souvent, les Français ne se rendent pas compte à quel point ils ont trahi et oublié cette culture, qu’ils enjoignent aux immigrés de respecter. Elle est comme une fleur coupée, sans racines. Ce qui leur en reste, ce sont des habitudes, auxquelles ils sont attachés, par habitude. Comme si nous habitions des lieux et des institutions dont nous ne décryptons plus le sens tout en espérant le réinventer. 
Si nous voulons exiger le respect de notre culture, commençons par la respecter nous-mêmes, soyons-lui fidèles et vivons-en : culture classique, culture chrétienne, culture des grandes Lumières, etc. Ou alors, ne parlons pas de respect dû à notre culture. Parlons plutôt de préservation de notre confort, ou de désir qu’on ne nous dérange pas dans nos habitudes et nos souvenirs, ou plutôt nos amnésies volontaires. 
Si donc on pense (à raison) qu’il y a quelque chose à défendre, alors il faut tout réinventer. L’Occident, pas plus que le catholicisme, ne sont des mouvements conservateurs, et aujourd’hui comme à toute époque, ils doivent être à la hauteur de ce mouvement d’innovation et d’humanisme dans lequel ils ont lancé le monde, sans doute pour toujours.  
Il est inévitable que, faute de pensée humaniste et chrétienne solide, les traditions culturelles soient comprises comme une « identité » formée des mythes propres à une tribu « occidentale » et réductibles à sa particularité psychophysique.  
 
Le pape François a donc raison de ne pas entrer dans cette logique de guerres tribales, et de refuser la réduction du catholicisme à un élément de pure barbarie, celui d’une simple identité tribale historique. Il n’y a dans la défense d’une telle « identité », souvent malthusienne et riche, contre des pauvres plus familiaux, aucune espèce de défense authentique des « valeurs chrétiennes ». Ce serait un suicide spirituel pour l’Eglise que de s’enfermer dans cette logique, qui scandaliserait le monde non occidental sans rechristianiser l’Occident. 
Les deux tiers des catholiques ne sont pas des citoyens de l’Europe ou des USA. Beaucoup sont des immigrants. Beaucoup sont des pauvres.  Le pape conteste la philosophie libertaire individualiste, ainsi que l’économie non-sociale ou antisociale de marché. Il reconnaît pleinement la nécessité des Etats et des nations. Mais il n’entre pas dans une logique barbare. Espèrerait-on le voir mobiliser la foi au Christ pour défendre une culture libérale niant ses racines chrétiennes, et même philosophiques ? Ou pour affirmer le particulier contre l’universel, alors que « catholique » signifie universel ? Le pape fait le pari de la fécondité des peuples européens, celui de l’esprit éclairé humain et chrétien, pour imaginer un autre monde, accordant nations et mondialité, marché et solidarité, foi forte et tolérance.
A SUIVRE




[1] Il n’est pas étonnant dans ces conditions que réapparaisse une nouvelle lutte des classes. Dans cette lutte le nouveau prolétariat considère les immigrés avec un regard ambigu. La portion du prolétariat qui vote Le Pen voit surtout en eux des concurrents économiques, dont la présence incarne un ordre rejeté. Ce rejet dont ils font l’objet en fait de plus, presque automatiquement, des alliés politiques pour les forces de la mondialisation libérale. L’autre portion du prolétariat, qui adhère au populisme de gauche, les regarde au contraire avec sympathie comme des alliés naturels pour leur front de classe. 
[2] Il n’y a rien de mal en soi dans la tribu, qui n’est qu’une extension, un buissonnement de  la famille. Mais la cité n’est pas la même chose que la famille ou la cité. Il y a dans la cité, dans l’Etat ou dans la nation un nouveau genre de bien commun, qui englobe et dépasse celui des tribus. Aristote, Politique, Livre I, ch.1 & 2.

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Message par azais Mar 31 Oct 2017 - 2:25

Deux Commentaires  de l'article précedent 
 Jean-Paul BOLUFER 2017-10-27 18:23

Cher Henri,
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt tes deux articles.
Merci de tenter de renouveler le débat d'idées et de ne pas céder à notre paresse intellectuelle.
Cela dit, l'immigration est un sujet complexe en effet mais qui ne me semble pas pouvoir être traitée principalement d'un point de vue chrétien.
C'est une question politique, économique et culturelle qui justifie pleinement l'autonomie du politique par rapport au spirituel.
A condition bien sûr de ne pas confondre l'amour du prochain (question chrétienne fondamentale), l'accueil de l'étranger (question intermédiaire qui dépend de quoi on parle en la matière) et une politique de l'immigration (question entièrement politique).
Pour ce qui est de cette dernière, les dernières études du Conseil d'analyse stratégique expliquent très bien que, sauf de manière résiduelle et ponctuelle, l'immigration actuelle ne permet pas de répondre aux offres d'emploi non satisfaites. Seule une politique de l'immigration choisie le permettrait.
Sur un plan politique, ce n'est pas le principe de l'immigration qui pose problème, c'est la quantité d'immigrés principalement maghrébins et africains concentrés dans certains quartiers des périphéries urbaines. On peut faire une analogie avec la question des familles nombreuses. L'Eglise encourage celles-ci, comme l'Etat devrait le faire, mais pour autant il est reconnu qu'on ne doit avoir plus d'enfants que ceux qu'on est en mesure d'accueillir et d'élever dignement. C'est en cela que l'immigration de concentration et de ghettoïsation actuelle ne peut et ne doit être poursuivie.
C'est le problème du "stock" qui s'oppose à de nouveaux "flux".
Quant à la question de l'Islam, je suis d'accord avec toi. Le stigmatiser est une erreur. En revanche, les immigrés maghrébins et africains, parmi les générations les plus jeunes en outre, veulent conserver leur culture intégrale et l'intégration ne les intéresse plus. Je pourrai en citer maints exemples dans ma banlieue et à partir de mon expérience d'élu. C'est une autre raison pour arrêter un flux qui va générer sinon des conflits culturels entre les natifs et les immigrés.
En résumé, la seule immigration qui se justifie aujourd'hui en France, en raison du nombre d'immigrés déjà présents sur notre sol et du pourcentage considérable de chômeurs parmi eux, est une immigration strictement choisie et limitée aux besoins de l'économie nationale. Elle suppose en outre une reprise très forte des politiques d'intégration des immigrés déjà en France, en subordonnant en particulier les processus de naturalisations à l'effectivité de cette intégration, ce qui n'est plus le cas depuis belle lurette. Macron vient de s'en apercevoir à son tour, d'où ses déclarations extrêmement "robustes" de la semaine dernière.
Amicalement.




 2ème commentaire 
AA 
2017-10-27 19:22

Nous avons lu attentivement votre article , nous vous remercions de nous l’avoir envoyé et nous apprécions votre analyse !
J’ai bien aimé votre comparaison de notre culture : « elle est comme une fleur coupée sans racines … » nous travaillons pour qu’elle ne soit pas coupée ! nous croyons au miracle !
Vous partez du principe que l’immigration apporte des personnes actives ,mais certains ne parlent pas notre langue ,ceux qui ont connu la guerre ne sont pas en forme .
Dans l’immigration ,certains souffrent et n’ont rien pour vivre ,d’autres sont nantis .Donc certains ont besoin de tout ,les autres sont dynamiques tout de suite .
Nous voyons arriver ici un grand nombre d’anglais qui ont un bon niveau de vie ! En trente ans la population de notre village a complètement changé , les métiers anciens comme le forgeron ont disparu, les agriculteurs éleveurs disparaissent et les abattoirs vivent mal le manque de viande . Les gens disent qu’il n’y a plus personne dans les villages ! c’est vrai et du coup l’esprit d’entraide a bien diminué . Les personnes âgées sont regroupées dans les maisons de retraite qui fleurissent partout ,le tarif de ces maisons étant élevé ,beaucoup de maisons sont à vendre …elles sont rachetées par les anglais . Les anglais sont de bons voisins , ils aiment la campagne ,recherchent la tranquillité et chérissent leurs animaux .
Nous ne voyons pas ici l’autre immigration ,celle qui souffre et qui se concentre dans les grandes villes .


A l’hôpital de Montmorillon ,arrivent des kiné portugais ,des infirmiers portugais, des médecins roumains .

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Message par scapulaire Mar 31 Oct 2017 - 17:18

1° Il est absurde de vouloir conserver le niveau de prospérité avec une démographie qui ralentit, c’est-à-dire sans enfants et/ou sans immigration.
 
réponse / il est absurde de vouloir conserver le niveau de prospérité avec une économie qui se passe de "bras", qui se robotise et n'offre plus de travail à ses concitoyens devenus inutiles (donc plus les moyens de vivre ou de se construire un avenir) en plus d'une immigration de peuplement reléguée dans des cages à poules et à la nourriture discount n'ayant pas plus d'avenir que les autres mais consommateur de produits chinois ou américains. La mondialisation c'est aussi mettre en concurrence les pauvres d' ICI et ceux de LA_BAS. fraternité ??? non !!!

2° L’immigration est l’une des modalités de la concurrence mondiale
 c'est ce que je viens de souligner juste avant !
il faudrait aussi s'accorder sur le terme de PROSPERITE
l'homme ne vit pas que pain
c'est la solution de facilité de faire venir la main d'oeuvre
même très qualifiée d'autres pays , formons nos chômeurs, car eux ne peuvent devenir des "expat" béats !!! La réalité c'est qu'il y a déjà trop de tout en superflu dans nos pays soi-disant avancés et le recul de tout ce qui est vital , le recul de la vie tout simplement.

je vomis en lisant ci-dessous
"une immigration strictement choisie et limitée aux besoins de l'économie nationale"
mais vous prenez vos frères pour qui ? vous en avez fait quoi avec cette mentalité d'horreur? vous vous prenez pour les maîtres du monde et des hommes? Vous n'êtes que les maîtres des ânes suivant la carotte transgénique que vous agitez.
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Message par azais Mar 31 Oct 2017 - 21:44

scapulaire a écrit:
1° Il est absurde de vouloir conserver le niveau de prospérité avec une démographie qui ralentit, c’est-à-dire sans enfants et/ou sans immigration.
 
réponse / il est absurde de vouloir conserver le niveau de prospérité avec une économie qui se passe de "bras", qui se robotise et n'offre plus de travail à ses concitoyens devenus inutiles (donc plus les moyens de vivre ou de se construire un avenir) en plus d'une immigration de peuplement reléguée dans des cages à poules et à la nourriture discount n'ayant pas plus d'avenir que les autres mais consommateur de produits chinois ou américains. La mondialisation c'est aussi mettre en concurrence les pauvres d' ICI et ceux de LA_BAS. fraternité ??? non !!!
 Je suis un peu d'accord avec toi là dessus, ça manquait dans son coup de projecteur . 
Neanmoins on ne peut s'empecher de donner crédit à des sous jacents fondamentaux : quand la démographie naturelle est pauvre, on ne peut maintenir ni croissance économique, ni prestations sociales généreuse sans avoir recours à l’immigration. " 
 Je l'ai toujours pensé : la politique familiale a toujours favorisé l'économie, pour moi c'est une évidence . Les trente glorieuses s'appuyaient principalement sur une demographie française exceptionnelle. L'entre-deux guerre  sur un désastre de politique familiale. Et le rapport de personnes actives  et personnes retraitées y était vertueux.... sans empêcher pour autant l'immigration de jouer sa partie (au debut avec des européens du sud et du nord les portugais , italiens espagnols et les polonais ) 
Il serait d'ailleurs intéressant de se poser la question de la Vendée ( le departement  au plus bas taux de chomage ...il faut dire que les vendéens travaillent dur ça ne fait aucun doute ) qui familialement se tient bien par rapport à la moyenne nationale ... et finalement n'est pas tres immigrationiste . Pourtant ce n'est pas un departement traditionnellement avec  ees atouts  économiques forts. C'est le tissu associatif et local et familial qui change beaucoupde choses  ..un état d'esprit qui a contrario demontre que l'immigration et le chomage  ne sont pas les meilleurs outils de la prospérité ....fussions nous en pleine mondialisation. 

 @scapulaire : il ne vous est pas interdit d'apporter votre commentaire (un peu plus  peaufiné  peut être ) sur la page de Henri Hude  ...

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Message par M1234 Jeu 2 Nov 2017 - 7:23

Et bien ce sujet est revenu tout seul, Mystère....

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Message par M1234 Jeu 2 Nov 2017 - 8:54

Marie du 65 a écrit:

Et bien ce sujet est revenu tout seul, Mystère....


Se questionne Choc

Celui-ci a été remis cette nuit ou ce matin?

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Message par brigitte57 Jeu 2 Nov 2017 - 9:03

j'avoue "@marie du 65" que j'ai du mal à suivre aussi depuis quelque jours ce qui se passe sur le forum  scratch
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Message par M1234 Jeu 2 Nov 2017 - 9:06

brigitte57 a écrit:j'avoue "@marie du 65" que j'ai du mal à suivre aussi depuis quelque jours ce qui se passe sur le forum  scratch

Oui, je ne comprends rien, enfin si, il y a sûrement une "taupe" mais nous ne savons pas qui fait ces manipulations, en tout cas pas les médiateurs c'est certain!!

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Message par M1234 Jeu 2 Nov 2017 - 9:15

Ce fil a été crée le le Mar 31 Oct - 2:20

Et il est revenu comme par enchantement?


https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t41044-francois-a-raison-pourquoi-il-a-raison#419249




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Message par scapulaire Jeu 2 Nov 2017 - 17:01

Pardon ! Pardon!
Je m'excuse de ma véhémence je n'arrive pas à progresser sur ce sujet. Parce que tout le monde en souffre.
Je ne peux que demander aux deux coeurs unis de m'aider à ne plus me révolter et à accepter où nous en sommes avec confiance !
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Message par Ayor Jeu 2 Nov 2017 - 20:34

Pour ajouter une modeste contribution à ce sujet, concernant l'immigration et le fait qu'elle apporte des "bras", si la France n'avait pas légalisé l'avortement et favorisé ainsi le meurtre de millions d'enfants depuis la loi Veil, les fameux "bras" pour faire avancer l'économie serait là.

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Message par brigitte57 Jeu 2 Nov 2017 - 21:51

scapulaire a écrit:Pardon ! Pardon!
Je m'excuse de ma véhémence je n'arrive pas à progresser sur ce sujet. Parce que tout le monde en souffre.
Je ne peux que demander aux deux coeurs unis de m'aider à ne plus me révolter et à accepter où nous en sommes avec confiance !
Prends pitie
oui @scapulaire, c'est très complexe ce problème d'immigration car il a eu déjà eu tant de morts dans ces mers (méditerranéenne entre autres)
qu'on peut réagir avec nos "tripes" excusez moi du terme mais au moins c'est parlant.

le rêve américain de ces immigrés pour notre pauvre monde occidental si matérialiste qui les attire nous montre la complexité du problème....et les fausses valeurs ambiantes.

croyons malgré tout à la force de nos prières!!!
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Message par azais Ven 3 Nov 2017 - 10:17

Ayor a écrit:Pour ajouter une modeste contribution à ce sujet, concernant l'immigration et le fait qu'elle apporte des "bras", si la France n'avait pas légalisé l'avortement et favorisé ainsi le meurtre de millions d'enfants depuis la loi Veil, les fameux "bras" pour faire avancer l'économie serait là.
on ne peut être que d'accord avec ce que vous dites là ! 

il ya une justice immanente : on ne doit pas maugréer sur les consequences de ce qui est dans un pays une Faute grave , et dans notre cas cette fate est tres grave @Ayor  vous avez raison de le souligner 

le peuple élu a du subir des épreuves et invasions et deportations et esclavages pour  leurs fautes ... Pourquoi seraient ils les seuls  dans ce cas : Dieu nous delaisserait il ? en nous laissantfaire n'importe quoi et en lous gardant sous sa protection ?   
Il n'y a que la prière ET la repentance  , la conversion  qui peuvent nous sortir de là

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