Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
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scapulaire
jacques58fan
Isabelle-Marie
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Notre Seigneur Jésus à Maria Valtorta
Des « Cahiers de 1943 » :
- extrait de la dictée du 23 juin, pages 96 et 97 :
« Le corps du Seigneur s’est fait chair dans le sein de Marie, et c’est ma Mère qui vous l’offre avec le sourire, comme si Elle vous offrait son petit Enfant bien-aimé déposé dans le berceau de son cœur maternel très pur : c’est une joie pour Marie dans le Ciel que de vous donner son petit, son Seigneur : avec le Fils, elle vous donne son cœur sans tâche, ce cœur qui a aimé et souffert à un degré infini. L’on croit généralement que ma Mère n’a souffert que moralement. C’est faux. La mère des mortels a connu tout genre de souffrance. Non parce qu’elle l’avait méritée - elle était immaculée et elle ne portait pas en elle l’hérédité douloureuse d’Adam - mais parce que, étant Co-Rédemptrice et Mère de tout le genre humain, elle devait consommer le sacrifice jusqu’au fond et sous toutes ses formes. C’est pourquoi elle subit en tant que femme qui conçoit un enfant : elle souffrit les fatigues de la chair alourdie par mon poids, elle souffrit en me donnant le jour, elle souffrit pendant la fuite hâtive, elle souffrit du manque de nourriture, du froid, de la chaleur, de la soif, de la faim, de la fatigue, de la pauvreté. Pourquoi n’aurait-elle pas souffert si moi, Fils de Dieu, fus soumis aux souffrances propres à l’humanité ? Etre saints ne signifie pas être exempts des misères de la matière. De plus, être des rédempteurs signifie être particulièrement sujets aux misères de la chair qui est douloureusement sensible. On exerce et on atteint la sainteté de toutes sortes de façons, même avec des maux de dents, par exemple. Il suffit que la créature fasse des misères de la chair un instrument de mérite pour soi et non de péché. Marie et moi avons fais des misères de la nature humaine autant de poids de rédemption pour vous. Encore maintenant, ma Mère souffre quand elle vous voit rebelles à moi, si lourds à la grâce. La sainteté, je le répète, ne signifie pas exclusion de la douleur, mais au contraire, imposition de la douleur ».
- intégralité de la dictée du 7 septembre, page 280, dans laquelle Jésus nous laisse entrevoir la douleur « insigne, souveraine et absolue », de Marie dans « sa vie la martyrisée et Co-Rédemprice » :
« Jésus dit : Béni soit le fruit de tes entrailles. La maternité divine et virginale fait que Marie n’est surpassée que par Dieu. Mais ne vous arrêtez pas à contempler uniquement la gloire de Marie. Pensez à ce que qu’il lui en a coûté pour obtenir cette gloire. Celui qui regarde le Christ dans la lumière de la résurrection et ne médite pas sur le Rédempteur mourant dans les ténèbres du Vendredi Saint n’est qu’un sot. De même, celui qui pense à la gloire de Marie et ne médite pas sur la façon dont elle parvint à la gloire n’est qu’un sot. Le fruit de son sein, moi, le Christ, Verbe de Dieu, a déchiré son sein. Et n’allez pas comprendre mes paroles de travers. Je ne l’ai pas déchiré humainement. Elle était au-dessus des misères humaines ; sur elle ne pesait pas la condamnation d’Eve, mais elle n’était pas au-dessus de la douleur. Et la grande douleur, douleur insigne, souveraine, absolue, est entrée en elle, avec la violence d’un météore qui fond du ciel, à l’instant même où elle connut l’extase de l’étreinte avec l’Esprit créateur. La béatitude et la douleur ont serré le cœur de Marie en un seul nœud au moment de son ‘fiat’ suprême et de ses noces très chastes. La béatitude et la douleur se fondirent en une seule chose, tout comme Marie ne faisait plus qu’un avec Dieu. Elle était appelée à une mission de rédemptrice et, dès le premier instant, la douleur surpassa la béatitude. Celle-ci vint à son Assomption. Unie à l’Esprit de Sagesse, son esprit eut la révélation de l’avenir qui était réservé à sa créature, et dès lors, il n’y eut plus, pour Marie, de joie au sens habituel de ce mot. A chaque heure qui passait, pendant que je me formais, puisant la vie à son sang de vierge-mère - et caché au fond de ses entrailles, j’avais d’inénarrables échanges d’amour avec ma Mère - un amour et une douleur sans pareil se levaient, telles les vagues d’une mer orageuse, dans le cœur de Marie et la fouettaient de leur violence. Le cœur de ma Mère connut la morsure des épées de la douleur du moment où la Lumière, quittant le centre du Feu Unique et Trin, pénétra en elle, amorçant l’Incarnation de Dieu et la Rédemption de l’humanité ; et cette morsure s’accrut, d’heure en heure, pendant la sainte gestation au cours de laquelle le sang divin s’élaborait d’une source de sang humain, le cœur du Fils battait au rythme du cœur de la Maman, la chair éternelle se formait avec la chair immaculée de la Vierge. La douleur fut plus grande au moment où je naquis pour être Lumière dans un monde de ténèbres. La béatitude de la mère qui embrasse son enfant se transforma chez Marie en la certitude de la Martyre qui sait que le martyre approche. Béni soit le fruit de tes entrailles. Oui. Mais à ces entrailles qui méritaient toute la joie destinée à un Adam sans faute, j’ai dû donner toute la douleur. Et pour vous. Pour vous la peine d’affliger Joseph. Pour vous l’accouchement dans une telle désolation. Pour vous la prophétie de Siméon qui lui tourna la lame dans la plaie, renforçant et aiguisant la morsure de l’épée. Pour vous la fuite en terre étrangère, pour vous les anxiétés de toute une vie, pour vous les soucis de savoir que j’évangélisais des castes ennemies qui me persécutaient, pour vous l’effroi de la capture, le tourment des multiples tortures, l’agonie de mon agonie, la mort de ma mort. J’ai été recueilli sur le sein qui m’avait porté avec une piété qui ne pouvait plus grande ; mais, en vérité, je vous dis que, entre mon cœur, privé de mouvement vital et lacéré par le coup de lance, et celui de la Mère très affligée qui se tenait sur ses genoux, il n’y avait aucune différence de vie et de mort. Le cœur de Marie et son sein avaient été tués comme moi, l’Innocent, avais été tué. Aux miracles reliés à la Rédemption, connus ou inconnus, manifestes pour tous ou révélés à quelques privilégiés, ajoutez celui-ci : le fait que la vie a continué en Marie par l’œuvre de l’Eternel après que son cœur fut brisé par et pour le genre humain comme celui du Fils, son Jésus. Vous qui ne connaissez pas et ne voulez pas supporter la douleur, pouvez-vous imaginer quelle fut celle de la Bénie, de l’Immaculée, de la Sainte, de porter en elle un cœur lacéré, mort, abandonné, et de voir replié sur son sein un corps sans vie, martyrisé, ensanglanté, livide, lequel avait été le corps du Fils, la chair de sa chair, le sang de son sang, la vie de sa vie, l’amour de son esprit ? Vous m’avez eu parce que, trente-trois ans avant moi, Marie a accepté de boire le calice de l’amertume. Sur le bord de la coupe que j’ai bue dans des sueurs de sang, j’ai trouvé la saveur des lèvres de ma Mère, et ses pleurs étaient mélangés au fiel de mon sacrifice. Et, croyez-moi, la chose qui m’a coûté le plus fut de la faire souffrir, elle qui ne méritait pas la douleur. L’abandon du Père, la souffrance de ma Mère, la trahison de l’ami qui contenait toutes les trahisons futures, voilà les choses les plus atroces de mon atroce supplice de Rédempteur. Le coup de lance de Longin dans un organe désormais insensible à la douleur n’est rien en comparaison. Je voudrais que, pour la douleur qui a déchiré ma Mère pour vous, vous lui donniez de l’amour. Un grand amour, très tendre, l’amour des enfants envers la plus parfaite de toutes les mères, la Mère qui n’a pas encore fini de souffrir, pleurant des larmes célestes sur les enfants de son amour, lesquels répudient la maison paternelle et se font les gardiens de bêtes immondes, les vices, au lieu de rester des enfants de roi, enfants de Dieu. Et si l’on peut établir une norme, sachez que moi, Dieu, je n’estime pas me diminuer en aimant d’un amour infini, plein de vénération, ma Mère dont je vois la nature immaculée, œuvre du Père. Mais je me souviens aussi sa vie de martyrisée de Co-Rédemptrice sans laquelle je n’aurais pas été Homme parmi les humains et votre Rédempteur éternel ».
- extrait de la dictée du 15 septembre, page 297 :
« C’est une opinion très rependue parmi les chrétiens, et chrétiens catholiques, que ma Mère n’a jamais souffert comme les mortels souffrent en général. Ils croient que la douleur lui vint, mais que, étant donné sa nature immaculée, elle put la supporter aisément parce que la grâce l’atténuait. Bref, ils croient qu’elle eut le choc de la douleur, mais qu’elle ne put pénétrer en elle, car sa nature immaculée et la Grâce, comme une cuirasse impénétrable, la protégeaient. Mais c’est une grave erreur. Marie était l’Immaculée, exempte de l’hérédité de la faute d’Adam et des fruits de cette faute, et dans ce sens, elle aurait effectivement dû être préservée de la souffrance, car le Créateur avait créé la race humaine exempte de la douleur et de la mort, qui est la suprême douleur de l’être humain. Mais Marie était la Co-Rédemptrice. Et la mission de rédempteur est toujours une mission d’infinie douleur. Autrement comment un rédempteur pourrait-il racheter les péchés des autres ? Comment une victime pourrait-elle payer pour ses frères et sœurs ? Marie était rédemptrice comme j’étais rédempteur. Il est donc juste que la douleur ait été sa compagne. Ai-je peut-être été épargné de la douleur ? Non. Et pourtant, si Marie, par un miracle de Dieu était exempte de la faute d’Adam, elle qui était née de deux chairs devenues une seule chair dans une union humaine, moi, Dieu, et donc pur de quelque faute que ce soit, de toute faute, de toute ombre de faute, moi qui suis devenu homme par les noces de l’Innocence et de la Grâce et qui suis donc infiniment supérieur à elle, j’ai quand même été sacrifié à la Douleur, à une douleur qui n’a jamais été et ne sera jamais égalée, puisque ce fut douleur de chair et de sang, d’intellect, de cœur, d’âme et d’esprit. La Justice divine, qui ne ment pas et ne se contredit jamais, fut fidèle à ses antiques promesses et n’appliqua pas à la Sans Faute, comme était sans faute les premiers parents, les deux principales condamnations de la chair, d’Eve en particulier : la douleur de la mort et celle de l’accouchement.
[Le passage qui suit, concerne la description de la naissance de notre Sauveur, en continuité du même message, que je retranscris également, car beaucoup d’erreurs sont généralement dites à ce sujet, même s’il ne concerne pas à proprement dit la Corédemption de Marie. On peut observer que la naissance du Seigneur décrite par Jésus à Maria Valtorta est totalement identique aux descriptions données par les écrits de Don Stefano Gobbi et bien d’autres mystiques. Le Verbe fait chair n’est naturellement pas né comme naissent tous les enfants. Les textes relatifs à l’évènement restent nécessairement toujours empreints de délicatesse et de pudeur divine, mais l’on comprend bien ce qui est signifié : au moment de la naissance de Jésus, Marie Sa Mère, la Toute Pure, est rentrée dans une extase qui l’éleva jusqu’aux plus hautes contemplations divines, et en sortant de cette extase, Elle trouve Son Divin Enfant dans ses bras].
Ma naissance fut une très douce extase. Dans le silence de la nuit qui isolait du monde la très humble demeure solitaire, Marie s’était plongée dans ses ferventes contemplations de Dieu. La prière de Marie était toujours un ravissement en Dieu. En sortant de son ravissement, elle connut le Fils. Même que ce furent les premiers pleurs de l’Enfant-Dieu qui arrachèrent la Mère à sa contemplation spirituelle de Dieu et portèrent son regard à contempler le plus grand miracle de l’Univers : un Dieu incarné pour la rédemption de l’humanité. La mort de Marie fut un autre ravissement. L’oraison l’enveloppa dans des bandeaux d’amour, excluant chez elle toute sensibilité humaine, et l’Amour vint à sa rencontre pour la deuxième fois pour étreindre l’Epouse désirée avant même que le temps de fût. Et si dans la première rencontre, l’Amour se pencha sur la Vierge pour couvrir de son ombre divine la Très Chaste et la rendre féconde d’une chair divine, la deuxième rencontre fut l’étreinte totale de l’Inviolée avec l’Amour qui l’attira à lui jusqu’au plus haut des Cieux. La dernière contemplation de Marie sur terre se termina au Ciel où l’amoureuse de Dieu, celle qui attendait impatiemment le Fils, put fixer pour toujours son adoration sur le Père, sur le Fils, sur l’Esprit Saint, ses éternels désirs et éternels amants. Mais avant cette heure, pauvre Maman, elle dû s’imprégner de douleur. Et je t’ai déjà parlé de ce qu’ont été ses douleurs de toute une vie, lesquelles ont atteint leur sommet les jours de ma mort. Et je t’ai dit plus d’une fois que, étant destinée à être Co-Rédemptrice, elle en sentit toute l’âpreté, et pourquoi elle la sentit. Considère toujours qu’elle est Maîtresse de Douleur comme je suis Maître de Vie, et pense que la douleur est vraie, absolue, seulement quand Dieu n’est plus aux cotés d’un esprit pour le soutenir dans l’épreuve. Pense que Marie fut seule à l’heure terrible afin de connaître l’horreur de la solitude et d’expier vos désespoirs de créatures. Elle est l’Espérance, outre que la Foi et la Charité. Les trois vertus théologales sont personnifiées en elle, car personne au monde n’aima comme elle, personne ne crut et surtout personne n’espéra comme Elle. Elle fut un abîme d’espérance. Et c’est pour cela que j’ai fait d’elle votre Etoile pour vous indiquer la voie du ciel. Si vous croyez toujours en elle, vous ne connaîtrez jamais l’horreur du désespoir et vous ne vous tuerez pas de désespoir. Que Marie, Espérance de Dieu qui l’attendait pour accomplir la Rédemption des humains, soit l’espérance des humains. Ne perdez pas de vue, ô mortels, l’Etoile du matin dont les rayons sont les sept épées enfoncées dans son cœur très doux et très pur, enfoncées pour votre amour. Vivez en elle. Et mourez en la Sainte, qui est Mère de Dieu et qui prie pour vous, sans se lasser, devant notre Trône. Marie, qui s’endormit sur le cœur de Dieu, vit maintenant au Ciel avec sa chair glorifiée. L’âme qui s’endort sur le cœur de Marie obtiendra la glorification de sa chair au Ciel quand le temps sera achevé, car elle est votre salut ».
- extrait de la dictée du 2 décembre, page 517 :
« Je suis la Vierge de l’attente. Dès mon âge le plus tendre, j’ai attendu l’Attendu des peuples. Je suis la Co-Rédemptrice qui attend le moment de mourir au pied de la croix pour vous donner la vie ».
- extrait de la dictée du 2 août, page 485 des « Cahiers de 1944 » (en commentaire du chapitre 44 du prophète Ezéchiel) :
« Tu as vu l’Inviolée se réjouir au ciel, l’Arche close dans laquelle rien ni personne n’a pu mettre la main car, là où Dieu est entré, il n’est pas permis à l‘homme de pénétrer ni à ce qui lui est uni, puisqu’il est coupable en Adam. Pour elle, sa vie s’achèvera en Vie glorieuse et immédiate, car celle qui avait porté le Vivant ne pouvait connaître la mort, celle qui n’avait pas été profanée par l’humanité ne pouvait connaître la profanation du tombeau. Mais la grande Reine, qui ravit les anges dans la joie de l’extase, te fournit un autre enseignement.
« Le prince, lui, s’y assiéra pour y prendre son repas en présence de Yahvé », est-il dit.
Personne, si grand soit-il, ne peut venir devant moi s’il ne reconnaît pas Marie, la Porte close par laquelle Dieu seul est entré, la Mère du Sauveur, la Mère Vierge, la Mère Divine.
Je l’ai unie à ma condition de Vivant au ciel pour vous dire quelle est sa gloire. Elle est uniquement inférieure à Dieu, car elle est crée par Lui. Mais sa maternité et ses douleurs de Co-Rédemptrice l’exaltent au-dessus de toute créature. Porte du ciel, elle est source de foi, d’espérance et de charité, de tempérance, de justice, de force et de prudence, de la Grâce et des grâces, de salut ; c’est par elle que vous est venu le Dieu fait chair.
- extraits de la dictée du 15 août 1949, pages 526 et 527 des « Cahiers de 1945 à 1950 » :
« Ma Mère est la seule à avoir tout su de moi, aussi bien durant mes années de Fils à Nazareth que lorsque j’étais le Maître et le Rédempteur, puis le Ressuscité glorieux. Car, aussi bien par ma parole que par disposition divine, Marie savait tout de moi et partageait tout avec moi : les fatigues comme les souffrances, les joies comme les triomphes. Marie seule. Les évangélistes et les apôtres connurent partiellement telle ou telle partie de ma vie. Mais ils ne surent pas grand-chose - presque rien - de ma Mère.
En revanche, toi seule, ma petite Maria, mon petit Jean [appelée amoureusement ainsi par Jésus], toi seule connais tout sur Marie et sur moi. Tu as vécu notre vie, à nos côtés. Tu as respiré l’air de notre maison, de la maison de Joachim puis de Marie, de notre Nazareth, de toute notre Palestine […]. Tu en sais davantage que le grand Jean. Mon adoratrice crucifiée, j’ai voulu te donner cela par le biais de ta longue souffrance : une connaissance parfaite et complète de nous, comme aucun saint et docteur ne la posséda jamais […]. Pleure sur le tourment de ma Mère, qui éclate finalement après sa souffrance héroïque sur le Calvaire. Toi, du moins, tu dois comprendre ce double supplice de mère et de première et parfaite croyante. Personne ne le comprend, excepté toi, qui l’as vu et t’en souviens, qui entends les voix, vois les larmes et les sanglots. Répare par ton amour compréhensif ce manque de considération pour la souffrance de Marie, corédemptrice. C’est la ce que je te demande : que tu répares la superficialité avec laquelle trop de personnes considèrent la passion de ma Mère. Je te le demande aujourd’hui, en cette fête de l’Assomption, en ce jour de joie mariale. Toutefois, Marie dut boire une coupe aussi amère que la mienne pour avoir cette joie-là…Marie fut une mer de douleur, avant de devenir la Reine du ciel. Vous êtes lavés par mon sang et par la mer de larmes de Marie. Or personne n’y pense...Quant à toi, répare pour tous ces indifférents ».
Des « Cahiers de 1943 » :
- extrait de la dictée du 23 juin, pages 96 et 97 :
« Le corps du Seigneur s’est fait chair dans le sein de Marie, et c’est ma Mère qui vous l’offre avec le sourire, comme si Elle vous offrait son petit Enfant bien-aimé déposé dans le berceau de son cœur maternel très pur : c’est une joie pour Marie dans le Ciel que de vous donner son petit, son Seigneur : avec le Fils, elle vous donne son cœur sans tâche, ce cœur qui a aimé et souffert à un degré infini. L’on croit généralement que ma Mère n’a souffert que moralement. C’est faux. La mère des mortels a connu tout genre de souffrance. Non parce qu’elle l’avait méritée - elle était immaculée et elle ne portait pas en elle l’hérédité douloureuse d’Adam - mais parce que, étant Co-Rédemptrice et Mère de tout le genre humain, elle devait consommer le sacrifice jusqu’au fond et sous toutes ses formes. C’est pourquoi elle subit en tant que femme qui conçoit un enfant : elle souffrit les fatigues de la chair alourdie par mon poids, elle souffrit en me donnant le jour, elle souffrit pendant la fuite hâtive, elle souffrit du manque de nourriture, du froid, de la chaleur, de la soif, de la faim, de la fatigue, de la pauvreté. Pourquoi n’aurait-elle pas souffert si moi, Fils de Dieu, fus soumis aux souffrances propres à l’humanité ? Etre saints ne signifie pas être exempts des misères de la matière. De plus, être des rédempteurs signifie être particulièrement sujets aux misères de la chair qui est douloureusement sensible. On exerce et on atteint la sainteté de toutes sortes de façons, même avec des maux de dents, par exemple. Il suffit que la créature fasse des misères de la chair un instrument de mérite pour soi et non de péché. Marie et moi avons fais des misères de la nature humaine autant de poids de rédemption pour vous. Encore maintenant, ma Mère souffre quand elle vous voit rebelles à moi, si lourds à la grâce. La sainteté, je le répète, ne signifie pas exclusion de la douleur, mais au contraire, imposition de la douleur ».
- intégralité de la dictée du 7 septembre, page 280, dans laquelle Jésus nous laisse entrevoir la douleur « insigne, souveraine et absolue », de Marie dans « sa vie la martyrisée et Co-Rédemprice » :
« Jésus dit : Béni soit le fruit de tes entrailles. La maternité divine et virginale fait que Marie n’est surpassée que par Dieu. Mais ne vous arrêtez pas à contempler uniquement la gloire de Marie. Pensez à ce que qu’il lui en a coûté pour obtenir cette gloire. Celui qui regarde le Christ dans la lumière de la résurrection et ne médite pas sur le Rédempteur mourant dans les ténèbres du Vendredi Saint n’est qu’un sot. De même, celui qui pense à la gloire de Marie et ne médite pas sur la façon dont elle parvint à la gloire n’est qu’un sot. Le fruit de son sein, moi, le Christ, Verbe de Dieu, a déchiré son sein. Et n’allez pas comprendre mes paroles de travers. Je ne l’ai pas déchiré humainement. Elle était au-dessus des misères humaines ; sur elle ne pesait pas la condamnation d’Eve, mais elle n’était pas au-dessus de la douleur. Et la grande douleur, douleur insigne, souveraine, absolue, est entrée en elle, avec la violence d’un météore qui fond du ciel, à l’instant même où elle connut l’extase de l’étreinte avec l’Esprit créateur. La béatitude et la douleur ont serré le cœur de Marie en un seul nœud au moment de son ‘fiat’ suprême et de ses noces très chastes. La béatitude et la douleur se fondirent en une seule chose, tout comme Marie ne faisait plus qu’un avec Dieu. Elle était appelée à une mission de rédemptrice et, dès le premier instant, la douleur surpassa la béatitude. Celle-ci vint à son Assomption. Unie à l’Esprit de Sagesse, son esprit eut la révélation de l’avenir qui était réservé à sa créature, et dès lors, il n’y eut plus, pour Marie, de joie au sens habituel de ce mot. A chaque heure qui passait, pendant que je me formais, puisant la vie à son sang de vierge-mère - et caché au fond de ses entrailles, j’avais d’inénarrables échanges d’amour avec ma Mère - un amour et une douleur sans pareil se levaient, telles les vagues d’une mer orageuse, dans le cœur de Marie et la fouettaient de leur violence. Le cœur de ma Mère connut la morsure des épées de la douleur du moment où la Lumière, quittant le centre du Feu Unique et Trin, pénétra en elle, amorçant l’Incarnation de Dieu et la Rédemption de l’humanité ; et cette morsure s’accrut, d’heure en heure, pendant la sainte gestation au cours de laquelle le sang divin s’élaborait d’une source de sang humain, le cœur du Fils battait au rythme du cœur de la Maman, la chair éternelle se formait avec la chair immaculée de la Vierge. La douleur fut plus grande au moment où je naquis pour être Lumière dans un monde de ténèbres. La béatitude de la mère qui embrasse son enfant se transforma chez Marie en la certitude de la Martyre qui sait que le martyre approche. Béni soit le fruit de tes entrailles. Oui. Mais à ces entrailles qui méritaient toute la joie destinée à un Adam sans faute, j’ai dû donner toute la douleur. Et pour vous. Pour vous la peine d’affliger Joseph. Pour vous l’accouchement dans une telle désolation. Pour vous la prophétie de Siméon qui lui tourna la lame dans la plaie, renforçant et aiguisant la morsure de l’épée. Pour vous la fuite en terre étrangère, pour vous les anxiétés de toute une vie, pour vous les soucis de savoir que j’évangélisais des castes ennemies qui me persécutaient, pour vous l’effroi de la capture, le tourment des multiples tortures, l’agonie de mon agonie, la mort de ma mort. J’ai été recueilli sur le sein qui m’avait porté avec une piété qui ne pouvait plus grande ; mais, en vérité, je vous dis que, entre mon cœur, privé de mouvement vital et lacéré par le coup de lance, et celui de la Mère très affligée qui se tenait sur ses genoux, il n’y avait aucune différence de vie et de mort. Le cœur de Marie et son sein avaient été tués comme moi, l’Innocent, avais été tué. Aux miracles reliés à la Rédemption, connus ou inconnus, manifestes pour tous ou révélés à quelques privilégiés, ajoutez celui-ci : le fait que la vie a continué en Marie par l’œuvre de l’Eternel après que son cœur fut brisé par et pour le genre humain comme celui du Fils, son Jésus. Vous qui ne connaissez pas et ne voulez pas supporter la douleur, pouvez-vous imaginer quelle fut celle de la Bénie, de l’Immaculée, de la Sainte, de porter en elle un cœur lacéré, mort, abandonné, et de voir replié sur son sein un corps sans vie, martyrisé, ensanglanté, livide, lequel avait été le corps du Fils, la chair de sa chair, le sang de son sang, la vie de sa vie, l’amour de son esprit ? Vous m’avez eu parce que, trente-trois ans avant moi, Marie a accepté de boire le calice de l’amertume. Sur le bord de la coupe que j’ai bue dans des sueurs de sang, j’ai trouvé la saveur des lèvres de ma Mère, et ses pleurs étaient mélangés au fiel de mon sacrifice. Et, croyez-moi, la chose qui m’a coûté le plus fut de la faire souffrir, elle qui ne méritait pas la douleur. L’abandon du Père, la souffrance de ma Mère, la trahison de l’ami qui contenait toutes les trahisons futures, voilà les choses les plus atroces de mon atroce supplice de Rédempteur. Le coup de lance de Longin dans un organe désormais insensible à la douleur n’est rien en comparaison. Je voudrais que, pour la douleur qui a déchiré ma Mère pour vous, vous lui donniez de l’amour. Un grand amour, très tendre, l’amour des enfants envers la plus parfaite de toutes les mères, la Mère qui n’a pas encore fini de souffrir, pleurant des larmes célestes sur les enfants de son amour, lesquels répudient la maison paternelle et se font les gardiens de bêtes immondes, les vices, au lieu de rester des enfants de roi, enfants de Dieu. Et si l’on peut établir une norme, sachez que moi, Dieu, je n’estime pas me diminuer en aimant d’un amour infini, plein de vénération, ma Mère dont je vois la nature immaculée, œuvre du Père. Mais je me souviens aussi sa vie de martyrisée de Co-Rédemptrice sans laquelle je n’aurais pas été Homme parmi les humains et votre Rédempteur éternel ».
- extrait de la dictée du 15 septembre, page 297 :
« C’est une opinion très rependue parmi les chrétiens, et chrétiens catholiques, que ma Mère n’a jamais souffert comme les mortels souffrent en général. Ils croient que la douleur lui vint, mais que, étant donné sa nature immaculée, elle put la supporter aisément parce que la grâce l’atténuait. Bref, ils croient qu’elle eut le choc de la douleur, mais qu’elle ne put pénétrer en elle, car sa nature immaculée et la Grâce, comme une cuirasse impénétrable, la protégeaient. Mais c’est une grave erreur. Marie était l’Immaculée, exempte de l’hérédité de la faute d’Adam et des fruits de cette faute, et dans ce sens, elle aurait effectivement dû être préservée de la souffrance, car le Créateur avait créé la race humaine exempte de la douleur et de la mort, qui est la suprême douleur de l’être humain. Mais Marie était la Co-Rédemptrice. Et la mission de rédempteur est toujours une mission d’infinie douleur. Autrement comment un rédempteur pourrait-il racheter les péchés des autres ? Comment une victime pourrait-elle payer pour ses frères et sœurs ? Marie était rédemptrice comme j’étais rédempteur. Il est donc juste que la douleur ait été sa compagne. Ai-je peut-être été épargné de la douleur ? Non. Et pourtant, si Marie, par un miracle de Dieu était exempte de la faute d’Adam, elle qui était née de deux chairs devenues une seule chair dans une union humaine, moi, Dieu, et donc pur de quelque faute que ce soit, de toute faute, de toute ombre de faute, moi qui suis devenu homme par les noces de l’Innocence et de la Grâce et qui suis donc infiniment supérieur à elle, j’ai quand même été sacrifié à la Douleur, à une douleur qui n’a jamais été et ne sera jamais égalée, puisque ce fut douleur de chair et de sang, d’intellect, de cœur, d’âme et d’esprit. La Justice divine, qui ne ment pas et ne se contredit jamais, fut fidèle à ses antiques promesses et n’appliqua pas à la Sans Faute, comme était sans faute les premiers parents, les deux principales condamnations de la chair, d’Eve en particulier : la douleur de la mort et celle de l’accouchement.
[Le passage qui suit, concerne la description de la naissance de notre Sauveur, en continuité du même message, que je retranscris également, car beaucoup d’erreurs sont généralement dites à ce sujet, même s’il ne concerne pas à proprement dit la Corédemption de Marie. On peut observer que la naissance du Seigneur décrite par Jésus à Maria Valtorta est totalement identique aux descriptions données par les écrits de Don Stefano Gobbi et bien d’autres mystiques. Le Verbe fait chair n’est naturellement pas né comme naissent tous les enfants. Les textes relatifs à l’évènement restent nécessairement toujours empreints de délicatesse et de pudeur divine, mais l’on comprend bien ce qui est signifié : au moment de la naissance de Jésus, Marie Sa Mère, la Toute Pure, est rentrée dans une extase qui l’éleva jusqu’aux plus hautes contemplations divines, et en sortant de cette extase, Elle trouve Son Divin Enfant dans ses bras].
Ma naissance fut une très douce extase. Dans le silence de la nuit qui isolait du monde la très humble demeure solitaire, Marie s’était plongée dans ses ferventes contemplations de Dieu. La prière de Marie était toujours un ravissement en Dieu. En sortant de son ravissement, elle connut le Fils. Même que ce furent les premiers pleurs de l’Enfant-Dieu qui arrachèrent la Mère à sa contemplation spirituelle de Dieu et portèrent son regard à contempler le plus grand miracle de l’Univers : un Dieu incarné pour la rédemption de l’humanité. La mort de Marie fut un autre ravissement. L’oraison l’enveloppa dans des bandeaux d’amour, excluant chez elle toute sensibilité humaine, et l’Amour vint à sa rencontre pour la deuxième fois pour étreindre l’Epouse désirée avant même que le temps de fût. Et si dans la première rencontre, l’Amour se pencha sur la Vierge pour couvrir de son ombre divine la Très Chaste et la rendre féconde d’une chair divine, la deuxième rencontre fut l’étreinte totale de l’Inviolée avec l’Amour qui l’attira à lui jusqu’au plus haut des Cieux. La dernière contemplation de Marie sur terre se termina au Ciel où l’amoureuse de Dieu, celle qui attendait impatiemment le Fils, put fixer pour toujours son adoration sur le Père, sur le Fils, sur l’Esprit Saint, ses éternels désirs et éternels amants. Mais avant cette heure, pauvre Maman, elle dû s’imprégner de douleur. Et je t’ai déjà parlé de ce qu’ont été ses douleurs de toute une vie, lesquelles ont atteint leur sommet les jours de ma mort. Et je t’ai dit plus d’une fois que, étant destinée à être Co-Rédemptrice, elle en sentit toute l’âpreté, et pourquoi elle la sentit. Considère toujours qu’elle est Maîtresse de Douleur comme je suis Maître de Vie, et pense que la douleur est vraie, absolue, seulement quand Dieu n’est plus aux cotés d’un esprit pour le soutenir dans l’épreuve. Pense que Marie fut seule à l’heure terrible afin de connaître l’horreur de la solitude et d’expier vos désespoirs de créatures. Elle est l’Espérance, outre que la Foi et la Charité. Les trois vertus théologales sont personnifiées en elle, car personne au monde n’aima comme elle, personne ne crut et surtout personne n’espéra comme Elle. Elle fut un abîme d’espérance. Et c’est pour cela que j’ai fait d’elle votre Etoile pour vous indiquer la voie du ciel. Si vous croyez toujours en elle, vous ne connaîtrez jamais l’horreur du désespoir et vous ne vous tuerez pas de désespoir. Que Marie, Espérance de Dieu qui l’attendait pour accomplir la Rédemption des humains, soit l’espérance des humains. Ne perdez pas de vue, ô mortels, l’Etoile du matin dont les rayons sont les sept épées enfoncées dans son cœur très doux et très pur, enfoncées pour votre amour. Vivez en elle. Et mourez en la Sainte, qui est Mère de Dieu et qui prie pour vous, sans se lasser, devant notre Trône. Marie, qui s’endormit sur le cœur de Dieu, vit maintenant au Ciel avec sa chair glorifiée. L’âme qui s’endort sur le cœur de Marie obtiendra la glorification de sa chair au Ciel quand le temps sera achevé, car elle est votre salut ».
- extrait de la dictée du 2 décembre, page 517 :
« Je suis la Vierge de l’attente. Dès mon âge le plus tendre, j’ai attendu l’Attendu des peuples. Je suis la Co-Rédemptrice qui attend le moment de mourir au pied de la croix pour vous donner la vie ».
- extrait de la dictée du 2 août, page 485 des « Cahiers de 1944 » (en commentaire du chapitre 44 du prophète Ezéchiel) :
« Tu as vu l’Inviolée se réjouir au ciel, l’Arche close dans laquelle rien ni personne n’a pu mettre la main car, là où Dieu est entré, il n’est pas permis à l‘homme de pénétrer ni à ce qui lui est uni, puisqu’il est coupable en Adam. Pour elle, sa vie s’achèvera en Vie glorieuse et immédiate, car celle qui avait porté le Vivant ne pouvait connaître la mort, celle qui n’avait pas été profanée par l’humanité ne pouvait connaître la profanation du tombeau. Mais la grande Reine, qui ravit les anges dans la joie de l’extase, te fournit un autre enseignement.
« Le prince, lui, s’y assiéra pour y prendre son repas en présence de Yahvé », est-il dit.
Personne, si grand soit-il, ne peut venir devant moi s’il ne reconnaît pas Marie, la Porte close par laquelle Dieu seul est entré, la Mère du Sauveur, la Mère Vierge, la Mère Divine.
Je l’ai unie à ma condition de Vivant au ciel pour vous dire quelle est sa gloire. Elle est uniquement inférieure à Dieu, car elle est crée par Lui. Mais sa maternité et ses douleurs de Co-Rédemptrice l’exaltent au-dessus de toute créature. Porte du ciel, elle est source de foi, d’espérance et de charité, de tempérance, de justice, de force et de prudence, de la Grâce et des grâces, de salut ; c’est par elle que vous est venu le Dieu fait chair.
- extraits de la dictée du 15 août 1949, pages 526 et 527 des « Cahiers de 1945 à 1950 » :
« Ma Mère est la seule à avoir tout su de moi, aussi bien durant mes années de Fils à Nazareth que lorsque j’étais le Maître et le Rédempteur, puis le Ressuscité glorieux. Car, aussi bien par ma parole que par disposition divine, Marie savait tout de moi et partageait tout avec moi : les fatigues comme les souffrances, les joies comme les triomphes. Marie seule. Les évangélistes et les apôtres connurent partiellement telle ou telle partie de ma vie. Mais ils ne surent pas grand-chose - presque rien - de ma Mère.
En revanche, toi seule, ma petite Maria, mon petit Jean [appelée amoureusement ainsi par Jésus], toi seule connais tout sur Marie et sur moi. Tu as vécu notre vie, à nos côtés. Tu as respiré l’air de notre maison, de la maison de Joachim puis de Marie, de notre Nazareth, de toute notre Palestine […]. Tu en sais davantage que le grand Jean. Mon adoratrice crucifiée, j’ai voulu te donner cela par le biais de ta longue souffrance : une connaissance parfaite et complète de nous, comme aucun saint et docteur ne la posséda jamais […]. Pleure sur le tourment de ma Mère, qui éclate finalement après sa souffrance héroïque sur le Calvaire. Toi, du moins, tu dois comprendre ce double supplice de mère et de première et parfaite croyante. Personne ne le comprend, excepté toi, qui l’as vu et t’en souviens, qui entends les voix, vois les larmes et les sanglots. Répare par ton amour compréhensif ce manque de considération pour la souffrance de Marie, corédemptrice. C’est la ce que je te demande : que tu répares la superficialité avec laquelle trop de personnes considèrent la passion de ma Mère. Je te le demande aujourd’hui, en cette fête de l’Assomption, en ce jour de joie mariale. Toutefois, Marie dut boire une coupe aussi amère que la mienne pour avoir cette joie-là…Marie fut une mer de douleur, avant de devenir la Reine du ciel. Vous êtes lavés par mon sang et par la mer de larmes de Marie. Or personne n’y pense...Quant à toi, répare pour tous ces indifférents ».
Joannes Maria- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Notre Seigneur Jésus à Maria Valtorta
Du tome 1 de l’œuvre « L’Évangile tel qu’il m’a été révélé » :
- extrait de la dictée des pages 26 à 28 :
« La Sagesse, après les avoir éclairés[il s’agit de Sainte Anne et Saint Joachim] par les songes de la nuit, descendit, Elle-même, ‘émanation de la puissance de Dieu et de la gloire du Tout-Puissant’, et se fit Parole pour la stérile […]. Cette parole opère le miracle de rendre fécond le sein stérile. Elle me donne une Mère qui n’eut pas seulement une parfaite nature, comme ce devrait être puisqu’elle naissait de deux saints ; Elle n’aurait pas seulement une âme bonne comme beaucoup d’autres, un développement continu de cette bonté par les excellentes dispositions de sa volonté, pas seulement un corps immaculé, mais, seule entre toutes les créatures, Elle eut l’esprit immaculé. Tu as vu la génération continuelle des âmes par Dieu. Maintenant pense quelle devait être la beauté de cette âme qui était objet des prédilections du Père avant que le temps existât, de cette âme qui faisait les délices de la Sainte Trinité, la Trinité qui brûlait de l’orner de ses dons pour s’en faire don à Elle-même. O toute Sainte que Dieu créa pour Lui-même et après pour salut des hommes ! Devant porter le Sauveur, tu fus l’origine du salut. Paradis vivant, par ton sourire tu as commencé de sanctifier la terre.
L’âme créée pour être celle de la Mère de Dieu ! Quand, d’un plus vivant tressaillement du Triple Amour, jaillit une étincelle vitale, les anges en éprouvèrent une joie extraordinaire, puisque le Paradis n’avait jamais vu une lumière aussi vive. Comme un pétale de rose célestielle, un pétale immatériel et précieux qui semble gemme et flamme, qui était le souffle de Dieu qui descendait pour animer une chair bien autrement que pour les autres, qui descendait si puissante en son incandescence que la Faute ne put l’atteindre, elle traversa les espaces et alla s’enfermer en un sein sanctifié.
La terre possédait, elle ne le savait pas encore, sa Fleur. La vraie, la Fleur unique dont l’épanouissement est éternel : lys et rose, violette et jasmin, hélianthe et cyclamen fondus ensemble, et avec eux toutes les fleurs de la terre, fondues en une seule Fleur, Marie, en qui s’unissent toutes les vertus et toutes les grâces. En avril, la terre de Palestine paraissait un immense jardin où parfums et couleurs étaient au cœur des hommes un don délicieux. Mais elle était encore ignorée, la Rose la plus belle. Déjà elle fleurissait pour Dieu dans le secret du sein maternel, car ma Mère aima dès le premier instant de sa conception […].
Qu’est-ce qui donne à l’esprit lumière et connaissance ? La Grâce. Qu’est-ce qui les fait disparaître ? Le péché d’origine et le péché mortel.
Marie, la Sans-Tache, ne fut jamais privée du souvenir de Dieu, et de son voisinage, de son amour, de sa lumière, de sa sagesse. Elle put donc comprendre et aimer quand elle n’était encore qu’une chair qui se formait autour d’une âme immaculée qui continuait d’aimer ».
Note très importante concernant la « Naissance extatique de la Très Sainte Vierge Marie » :
- extrait de la dictée page 65 :
« […] A cause de leur sainteté Anne n’éprouva pas les souffrances de l’enfantement mais donna extatiquement le jour, après l’avoir portée, à la Sans Faute [Ce qui confirme identiquement les affirmations de Maria d’Agreda, citées ci-avant] ».
Du tome 1 de l’œuvre « L’Évangile tel qu’il m’a été révélé » :
- extrait de la dictée des pages 26 à 28 :
« La Sagesse, après les avoir éclairés[il s’agit de Sainte Anne et Saint Joachim] par les songes de la nuit, descendit, Elle-même, ‘émanation de la puissance de Dieu et de la gloire du Tout-Puissant’, et se fit Parole pour la stérile […]. Cette parole opère le miracle de rendre fécond le sein stérile. Elle me donne une Mère qui n’eut pas seulement une parfaite nature, comme ce devrait être puisqu’elle naissait de deux saints ; Elle n’aurait pas seulement une âme bonne comme beaucoup d’autres, un développement continu de cette bonté par les excellentes dispositions de sa volonté, pas seulement un corps immaculé, mais, seule entre toutes les créatures, Elle eut l’esprit immaculé. Tu as vu la génération continuelle des âmes par Dieu. Maintenant pense quelle devait être la beauté de cette âme qui était objet des prédilections du Père avant que le temps existât, de cette âme qui faisait les délices de la Sainte Trinité, la Trinité qui brûlait de l’orner de ses dons pour s’en faire don à Elle-même. O toute Sainte que Dieu créa pour Lui-même et après pour salut des hommes ! Devant porter le Sauveur, tu fus l’origine du salut. Paradis vivant, par ton sourire tu as commencé de sanctifier la terre.
L’âme créée pour être celle de la Mère de Dieu ! Quand, d’un plus vivant tressaillement du Triple Amour, jaillit une étincelle vitale, les anges en éprouvèrent une joie extraordinaire, puisque le Paradis n’avait jamais vu une lumière aussi vive. Comme un pétale de rose célestielle, un pétale immatériel et précieux qui semble gemme et flamme, qui était le souffle de Dieu qui descendait pour animer une chair bien autrement que pour les autres, qui descendait si puissante en son incandescence que la Faute ne put l’atteindre, elle traversa les espaces et alla s’enfermer en un sein sanctifié.
La terre possédait, elle ne le savait pas encore, sa Fleur. La vraie, la Fleur unique dont l’épanouissement est éternel : lys et rose, violette et jasmin, hélianthe et cyclamen fondus ensemble, et avec eux toutes les fleurs de la terre, fondues en une seule Fleur, Marie, en qui s’unissent toutes les vertus et toutes les grâces. En avril, la terre de Palestine paraissait un immense jardin où parfums et couleurs étaient au cœur des hommes un don délicieux. Mais elle était encore ignorée, la Rose la plus belle. Déjà elle fleurissait pour Dieu dans le secret du sein maternel, car ma Mère aima dès le premier instant de sa conception […].
Qu’est-ce qui donne à l’esprit lumière et connaissance ? La Grâce. Qu’est-ce qui les fait disparaître ? Le péché d’origine et le péché mortel.
Marie, la Sans-Tache, ne fut jamais privée du souvenir de Dieu, et de son voisinage, de son amour, de sa lumière, de sa sagesse. Elle put donc comprendre et aimer quand elle n’était encore qu’une chair qui se formait autour d’une âme immaculée qui continuait d’aimer ».
Note très importante concernant la « Naissance extatique de la Très Sainte Vierge Marie » :
- extrait de la dictée page 65 :
« […] A cause de leur sainteté Anne n’éprouva pas les souffrances de l’enfantement mais donna extatiquement le jour, après l’avoir portée, à la Sans Faute [Ce qui confirme identiquement les affirmations de Maria d’Agreda, citées ci-avant] ».
Joannes Maria- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Méditation (dans le cadre d'une conférence donnée à Medjugorje) sur la Vierge Marie à travers les récits de l'Ascension et de l'Annonciation.
Un extrait :
"...Si on réalise en prenant cette comparaison de ce qui s'est passé à Tchnernobyl, qu'en chacun d'entre nous Dieu a déposé sa propre vie, ce germe de grâce d'Amour, que cet amour est comme la fission de l'atome, il peut se répandre, prendre toute sa place en nous et dans le monde. Et il peut complètement transformer le monde de l'intérieur, à travers chacune de nos vies livrées.
Si on réalisait ce qu'est cette force, cette puissance de l'amour de Dieu dans le monde - on a été bien longtemps avant de découvrir la fission de l'atome et cette possibilité qui a été donnée aux hommes à travers la fission de l'atome de pouvoir utiliser l'énergie nucléaire pour pouvoir réaliser tous leurs projets - de même aujourd'hui nous sommes encore dans nos balbutiements à réaliser cette force de l'Amour de Dieu dans notre vie et des possibilités qui nous sont données si nous accueillons cet amour et si nous laissons Dieu nous envahir et prendre toute la place dans notre vie.
......................................
Comment s'est passée cette rencontre de Marie avec son Dieu le jour de l'Annonciation ?
Moi je crois que cela s'est passé dans un grand silence qui était une attention à la présence de Dieu, la présence de Dieu en elle..."
Un extrait :
"...Si on réalise en prenant cette comparaison de ce qui s'est passé à Tchnernobyl, qu'en chacun d'entre nous Dieu a déposé sa propre vie, ce germe de grâce d'Amour, que cet amour est comme la fission de l'atome, il peut se répandre, prendre toute sa place en nous et dans le monde. Et il peut complètement transformer le monde de l'intérieur, à travers chacune de nos vies livrées.
Si on réalisait ce qu'est cette force, cette puissance de l'amour de Dieu dans le monde - on a été bien longtemps avant de découvrir la fission de l'atome et cette possibilité qui a été donnée aux hommes à travers la fission de l'atome de pouvoir utiliser l'énergie nucléaire pour pouvoir réaliser tous leurs projets - de même aujourd'hui nous sommes encore dans nos balbutiements à réaliser cette force de l'Amour de Dieu dans notre vie et des possibilités qui nous sont données si nous accueillons cet amour et si nous laissons Dieu nous envahir et prendre toute la place dans notre vie.
......................................
Comment s'est passée cette rencontre de Marie avec son Dieu le jour de l'Annonciation ?
Moi je crois que cela s'est passé dans un grand silence qui était une attention à la présence de Dieu, la présence de Dieu en elle..."
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Joachim le père de Marie,quelle était sa profession et de qui était-il le fils svp?
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
jacques58fan a écrit:Joachim le père de Marie,quelle était sa profession et de qui était-il le fils svp?
Ai trouvé ceci sur le Net ; à vérifier (est-ce d'après un apocryphe ?) mais la référence au site Marie de Nazareth me semble fiable
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"Père de la très Sainte Vierge Marie Joachim, de la tribu de Juda et de l'antique famille de David, était pasteur de brebis à Nazareth. Stolan, père de sainte Anne, lui donna sa pieuse fille en mariage.
Les deux époux vécurent dans la crainte du Seigneur et dans la pratique des bonnes oeuvres. Ils firent trois parts de leurs biens: l'une était destinée au temple et aux ministres de la religion; ils répandaient la seconde dans le sein des pauvres; la dernière servait aux besoins de la famille.
Cependant le bonheur n'était pas dans ce ménage: l'épouse de Joachim était stérile. Depuis vingt ans ils priaient Dieu de les délivrer d'un tel opprobre, lorsqu'ils se rendirent, suivant leur coutume, à la ville sainte pour la fête des Tabernacles. Les enfants d'Israël y venaient offrir des sacrifices à Jéhovah, et le grand-prêtre Ruben immolait leurs victimes. Joachim se présenta à son tour. Il portait un agneau; Anne le suivait, la tête voilée, le coeur plein de soupirs et de larmes :
"Vous est-il permis, leur dit-il, de présenter votre offrande au Seigneur, vous qu'Il n'a pas jugés dignes d'avoir une postérité? Ne savez-vous pas qu'en Israël l'époux qui n'a pas la gloire d'être père est maudit de Dieu?"
Et en présence du peuple il repoussa leur offrande. Joachim ne voulut point revenir à Nazareth avec les témoins de son opprobre. Leur présence eût augmenté sa douleur. Anne retourna seule dans sa demeure. Pour lui, il se retira dans une campagne voisine de Jérusalem, où des bergers gardaient ses troupeaux.
Le calme silencieux de la vie pastorale, le spectacle touchant de la nature, apportèrent quelque soulagement à la blessure de son coeur. Qui n'a jamais senti que la solitude le rapproche de Dieu?
Un jour qu'il se trouvait seul dans les champs, l'Ange Gabriel se tint debout devant lui. Joachim se prosterna, tremblant de peur:
"Ne crains pas, dit le messager céleste, je suis l'Ange du Seigneur, et c'est Dieu Lui-même qui m'envoie. Il a prêté l'oreille à ta prière, tes aumônes sont montées en Sa présence. Anne, ton épouse, mettra au monde une fille; vous la nommerez Marie et vous la consacrerez à Dieu dans le temple ; le Saint-Esprit habitera dans son âme dès le sein de sa mère et Il opérera en elle de grandes choses".
Après ces mots, l'Ange disparut. Joachim vit bientôt se réaliser la prédiction de l'Archange.
De son côté, il fut fidèle aux ordres du Seigneur: sa fille reçut le nom de Marie, et, à trois ans, il la confia aux pieuses femmes qui élevaient dans le temple de Jérusalem les jeunes filles consacrées au Seigneur.
Elle y vivait depuis huit ans sous le regard de Dieu lorsque Joachim mourut chargé de mérites et de vertus."
http://www.mariedenazareth.com/283.0.htm...
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Catéchèse du dimanche 13 juin 1943.
Jésus dit :
"Pour que l’Esprit Saint puisse descendre et opérer librement dans un cœur, il faut cultiver en soi la charité, la fidélité, la pureté, la prière et l’humilité.
Mes apôtres se préparèrent à sa venue par ces vertus unies à un intense recueillement. Pour apprendre celui-ci, tout comme pour apprendre les autres vertus, ils n’avaient qu’à regarder Marie, ma Mère. En elle, l’esprit de recueillement était très intense. Elle savait se recueillir en Dieu même dans ses occupations ordinaires et sa grande joie était de pouvoir s’isoler dans la contemplation, le silence et la solitude.
Dieu peut parler n’importe où. Mais sa parole vous rejoint beaucoup mieux, vous, mortels dont les capacités de la recevoir sont limitées, lorsque vous êtes dans la solitude que lorsqu’au tour de vous les gens parlent, bougent et s’agitent, souvent pour des mesquineries humaines. Vous en aurez double mérite et double grâce si vous pouvez entendre Dieu même dans le tumulte, mais aussi double, triple fatigue.
Cependant, tu ne dois pas, Maria, contrevenir à la sainte charité et à la sainte patience pour m’entendre. Tu mutilerais alors le fruit de ces leçons. Rien, même pas la pensée d’entendre ma voix, ne doit te rendre moins empressée dans l’exercice de l’indulgence et de la patience envers ton prochain. As-tu l’impression de perdre le fil de ce que je te dis ? Tu te désoles car tu te rends compte d’avoir oublié quelque parole précieuse de moi ? Oh !, aie confiance en moi ! Je te la ferai retrouver, et encore plus belle qu’avant parce qu’elle sera sertie dans l’or de la charité et entourée des perles de la patience émiettée en un nombre infini d’actes, mais tous, tous précieux.
Souviens-toi que ‘tout ce que vous faites au prochain, vous le faites à moi, Jésus[1]’. Sache donc sortir de ton entretien avec moi pour être à l’écoute des besoins de ton prochain, même ceux qui parfois sont tout à fait inutiles, toujours avec le sourire et la bonne volonté. Tu auras le mérite d’avoir pratiqué la charité et les autres ne seront pas scandalisés de te voir irritée pour avoir dû laisser la prière.
La Très Sainte Vierge Marie savait, sans s’impatienter, sortir de la méditation, de la prière, des suaves dialogues avec Dieu — et tu peux imaginer quelles hauteurs ils atteignaient — et s’occuper des autres sans perdre Dieu de vue et sans leur laisser entendre qu’on l’avait dérangée. Que Marie soit ton modèle.
Dans la prière aussi, mes apôtres n’avaient qu’à regarder Marie pour apprendre comment il faut prier pour être exaucé de Dieu. De même pour toutes les autres vertus nécessaires à préparer la descente du Paraclet. Encore aujourd’hui, le Consolateur descend avec une force d’autant plus intense qu’un esprit est prêt à le recevoir.
Marie, celle qui était pleine de grâce, n’avait besoin d’aucune préparation. Mais elle vous a donné l’exemple. Elle est votre Mère et les mères sont un exemple vivant pour leurs enfants. Marie était déjà pleine de l’Esprit Saint. Elle était son Épouse et connaissait tous les secrets de son Époux. Mais rien en Marie ne devait paraître différent des autres.
Moi-même, qui étais Dieu, m’assujettis sur cette terre aux lois de la nature : j’eus faim, soif, froid, je fus fatigué, j’eus sommeil; et moi-même, qui étais Dieu, m’assujettis aux lois du moral : j’éprouvai l’ennui, la peur, la tristesse, je jouis de l’amitié, je fus horrifié par la trahison, je tremblai jusqu’à suer du sang à l’idée de ce que j’avais à souffrir, je priai comme un humble humain qui a besoin de tout.
Marie aussi reçut donc l’Esprit Saint de façon manifeste. Même les plus grandes âmes doivent suivre la voie que tous suivent, dans les manifestations extérieures, j’entends, sans singularités, sans prendre des poses, lesquelles ne sont autre chose que de la vanité recouverte d’hypocrite humilité. Il vous faut être toujours simples, pour que l’Esprit Saint vienne à vous avec plaisir, et puis savoir le retenir avec une très vive pureté. L’Esprit ne s’arrête pas là où est l’impureté. Et enfin, être fidèles à ses inspirations.
Il est, pour ainsi dire, l’Apôtre éternel et divin qui prêche infatigablement aux âmes la doctrine du Christ, qui l’éclaire et vous l’explique. Mais s’il est mal accueilli, si les portes des cœurs se ferment à son approche, s’il est reçu avec colère, il fait ce que je dis à mes apôtres : il s’en va et sa paix retourne à lui alors que vous en êtes privés.
Dieu ne s’impose pas excepté dans des cas particuliers. Il est toujours prêt à intervenir pour vous aider, mais il exige de vous le désir de le recevoir, la volonté de l’écouter, le courage de le suivre, la générosité de le confesser.
Alors il vous étreint, vous pénètre, vous soulève, vous embrase, vous déifie, vous fait changer votre pauvre nature animale en une nature toute spirituelle, vous rend semblables à lui et, comme un aigle en plein vol, vous porte en haut, dans les domaines de la Lumière, dans les régions de la pureté, vous amène près du soleil de la charité et vous y réchauffe, jusqu’à ce qu’il vous ouvre les portes de son Royaume pour une éternité de béatitude.”
http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430613.htm
Jésus dit :
"Pour que l’Esprit Saint puisse descendre et opérer librement dans un cœur, il faut cultiver en soi la charité, la fidélité, la pureté, la prière et l’humilité.
Mes apôtres se préparèrent à sa venue par ces vertus unies à un intense recueillement. Pour apprendre celui-ci, tout comme pour apprendre les autres vertus, ils n’avaient qu’à regarder Marie, ma Mère. En elle, l’esprit de recueillement était très intense. Elle savait se recueillir en Dieu même dans ses occupations ordinaires et sa grande joie était de pouvoir s’isoler dans la contemplation, le silence et la solitude.
Dieu peut parler n’importe où. Mais sa parole vous rejoint beaucoup mieux, vous, mortels dont les capacités de la recevoir sont limitées, lorsque vous êtes dans la solitude que lorsqu’au tour de vous les gens parlent, bougent et s’agitent, souvent pour des mesquineries humaines. Vous en aurez double mérite et double grâce si vous pouvez entendre Dieu même dans le tumulte, mais aussi double, triple fatigue.
Cependant, tu ne dois pas, Maria, contrevenir à la sainte charité et à la sainte patience pour m’entendre. Tu mutilerais alors le fruit de ces leçons. Rien, même pas la pensée d’entendre ma voix, ne doit te rendre moins empressée dans l’exercice de l’indulgence et de la patience envers ton prochain. As-tu l’impression de perdre le fil de ce que je te dis ? Tu te désoles car tu te rends compte d’avoir oublié quelque parole précieuse de moi ? Oh !, aie confiance en moi ! Je te la ferai retrouver, et encore plus belle qu’avant parce qu’elle sera sertie dans l’or de la charité et entourée des perles de la patience émiettée en un nombre infini d’actes, mais tous, tous précieux.
Souviens-toi que ‘tout ce que vous faites au prochain, vous le faites à moi, Jésus[1]’. Sache donc sortir de ton entretien avec moi pour être à l’écoute des besoins de ton prochain, même ceux qui parfois sont tout à fait inutiles, toujours avec le sourire et la bonne volonté. Tu auras le mérite d’avoir pratiqué la charité et les autres ne seront pas scandalisés de te voir irritée pour avoir dû laisser la prière.
La Très Sainte Vierge Marie savait, sans s’impatienter, sortir de la méditation, de la prière, des suaves dialogues avec Dieu — et tu peux imaginer quelles hauteurs ils atteignaient — et s’occuper des autres sans perdre Dieu de vue et sans leur laisser entendre qu’on l’avait dérangée. Que Marie soit ton modèle.
Dans la prière aussi, mes apôtres n’avaient qu’à regarder Marie pour apprendre comment il faut prier pour être exaucé de Dieu. De même pour toutes les autres vertus nécessaires à préparer la descente du Paraclet. Encore aujourd’hui, le Consolateur descend avec une force d’autant plus intense qu’un esprit est prêt à le recevoir.
Marie, celle qui était pleine de grâce, n’avait besoin d’aucune préparation. Mais elle vous a donné l’exemple. Elle est votre Mère et les mères sont un exemple vivant pour leurs enfants. Marie était déjà pleine de l’Esprit Saint. Elle était son Épouse et connaissait tous les secrets de son Époux. Mais rien en Marie ne devait paraître différent des autres.
Moi-même, qui étais Dieu, m’assujettis sur cette terre aux lois de la nature : j’eus faim, soif, froid, je fus fatigué, j’eus sommeil; et moi-même, qui étais Dieu, m’assujettis aux lois du moral : j’éprouvai l’ennui, la peur, la tristesse, je jouis de l’amitié, je fus horrifié par la trahison, je tremblai jusqu’à suer du sang à l’idée de ce que j’avais à souffrir, je priai comme un humble humain qui a besoin de tout.
Marie aussi reçut donc l’Esprit Saint de façon manifeste. Même les plus grandes âmes doivent suivre la voie que tous suivent, dans les manifestations extérieures, j’entends, sans singularités, sans prendre des poses, lesquelles ne sont autre chose que de la vanité recouverte d’hypocrite humilité. Il vous faut être toujours simples, pour que l’Esprit Saint vienne à vous avec plaisir, et puis savoir le retenir avec une très vive pureté. L’Esprit ne s’arrête pas là où est l’impureté. Et enfin, être fidèles à ses inspirations.
Il est, pour ainsi dire, l’Apôtre éternel et divin qui prêche infatigablement aux âmes la doctrine du Christ, qui l’éclaire et vous l’explique. Mais s’il est mal accueilli, si les portes des cœurs se ferment à son approche, s’il est reçu avec colère, il fait ce que je dis à mes apôtres : il s’en va et sa paix retourne à lui alors que vous en êtes privés.
Dieu ne s’impose pas excepté dans des cas particuliers. Il est toujours prêt à intervenir pour vous aider, mais il exige de vous le désir de le recevoir, la volonté de l’écouter, le courage de le suivre, la générosité de le confesser.
Alors il vous étreint, vous pénètre, vous soulève, vous embrase, vous déifie, vous fait changer votre pauvre nature animale en une nature toute spirituelle, vous rend semblables à lui et, comme un aigle en plein vol, vous porte en haut, dans les domaines de la Lumière, dans les régions de la pureté, vous amène près du soleil de la charité et vous y réchauffe, jusqu’à ce qu’il vous ouvre les portes de son Royaume pour une éternité de béatitude.”
http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430613.htm
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Le 15 octobre 1943
Jésus dit :
" L'Église a appliqué à Marie, ma Mère bénie, les louanges que l'Époux du Cantique fait à sa bien-aimée. Et en vérité, aucune créature au monde n'a autant le droit de recevoir ces louanges, même et surtout laissant de côté la sensualité qui célèbre les beautés physiques, grandes en Marie aussi, car son exclusion de la faute originelle avait fait de Marie une créature parfaite comme les deux premiers êtres créés par le Père. Et ces deux premières créatures avaient, outre la beauté immatérielle de l'âme innocente, la beauté physique du corps créé par le Père.
La laideur physique est venue à l'homme comme une des nombreuses conséquences de la faute. La faute n'a pas endommagé seulement l'esprit. Elle a porté atteinte à la chair aussi. De l'esprit, qui avait perdu la Grâce, sont venus des instincts contre nature, lesquels ont eu pour résultat la monstruosité de la race. Si l'être humain n'avait pas connu le péché, il n'aurait pas connu certaines impulsions et il n'aurait pas contracté certaines alliances désapprouvées et maudites qui ont par la suite, dans les siècles des siècles, fait sentir leur poids sur la première beauté d'origine par la marque de la laideur.
Et même quand l'être humain n'alla pas jusqu'à s'abaisser par certaines fautes, la méchanceté, portée jusqu'au crime, marqua de stigmates les visages des méchants et de leurs descendants, stigmates qu'encore aujourd'hui vous étudiez pour réprimer la délinquance.
Mais vous devriez commencer, vous les savants qui les étudiez, par enlever la première stigmate de délinquance de votre cœur : celle qui vous fait rebelles à Dieu, à sa Loi, à sa Foi. Il faut soigner l'esprit, et non réprimer les fautes de la chair et du sang. Si l'être humain, se soignant lui-même d'abord, soignait encore l'éducation spirituelle de ses frères et sœurs, reconnaissant cet esprit qui est le moteur de vos actes plutôt que de le nier par ses paroles et encore plus par les oeuvres de toute une vie, la délinquance diminuerait jusqu'à devenir une manifestation sporadique chez quelques pauvres malades d'esprit.
La laideur physique est vraiment le signe de sa propre ou d'une lointaine union avec le mal au point que, à l'époque de Moïse, alors que, pour un ensemble de raisons que je t'ai expliquées (cf.: dictée du 9 juil.) il fallait user d'une sévérité et d'un absolutisme que j'ai par la suite modifiés par ma doctrine d'amour, les personnes difformes étaient exclues des services divins. Cette loi n'avait pas été donnée par la Justice pour enseigner aux humains à manquer de charité envers les infortunés, mais pour mettre un frein à l'animalité des humains par la peur que leurs fautes contre nature n'engendrent des êtres difformes exclus du service divin, aspiration suprême des enfants d'Israël.
Puis, je suis venu, moi, la Sagesse éternelle, incarnée pour vous, et j'ai modifié la Loi au feu de ma Charité et à la lumière de mon Intelligence.
Des siècles et des siècles s'étaient écoulés depuis le temps de Moïse et, malgré toutes les lois, les humains avaient forniqué avec le mal, avec une Luxure outrée et des aberrations monstrueuses, avec une Férocité également portée à des chefs-d'oeuvre de criminalité. chez les enfants des enfants de ces millions de pécheurs se marquaient les stigmates des lointaines fautes des pères tandis que, sous l'enveloppe d'une chair non belle et rendue difforme par des défauts physiques ou d'horribles maladies, battait un cœur plus digne de Dieu que beaucoup de cœurs d'êtres physiquement beaux.
Et alors moi, fruit de l'Amour et porteur de l'amour chez les humains, je vous ai enseigné à aimer les infortunés pour vous enseigner l'amour ; j'ai appelé à moi les estropiés, les aveugles, les lépreux, les fous et je les ai guéris lorsqu'il y avait lieu, je les ai aimés toujours avec prédilection et je vous ai enseigné à les aimer de même.
Cela répondait aussi à une raison de haute justice. Moi, qui étais venu pour racheter les difformités de l'esprit et pour aimer jusqu'à l'holocauste vos esprits difformes, pour leur redonner la beauté digne d'entrer au Ciel, pouvais-je ne pas aimer les difformes dans la chair, dont la difformité était une croix qui en elle-même rachetait l'esprit qui savait la porter ?
Non. Le Sauveur les a aimés et les aime, les malheureux de la terre. Et s'il ne peut opérer sur tous le miracle qui rendrait parfaits leurs membres destinés à périr - il ne le peut pour des raisons qu'il est inutile d'expliquer aux humains - il peut donner à tous ceux qu'une infirmité accable sa divine assurance qu'ils posséderont le Ciel, s'ils savent subir l'épreuve de leur martyre sans douter de la bonté de l'Éternel et sans se révolter contre leur sort en en accusant Dieu.
Qu'ils m'aiment aussi pour leur douleur. Je les récompenserai pour leur amour, et les abandonnés de la terre triompheront au Ciel.
Ma Mère, la sans faute, la toute belle, désirée de Dieu, destinée à être ma Mère, possédait l'harmonieuse intégrité des membres, en laquelle était manifeste le pouce modeleur de Dieu qui l'avait créée à sa parfaite ressemblance.
Les oeuvres artistiques ont tenté pendant tant de siècles de représenter Marie. Mais comment peut-on représenter la perfection ? Elle transparaît de l'intérieur à l'extérieur. Et si vous réussissez à faire une forme parfaite avec le pinceau ou le ciseau, vous ne pouvez y mettre cette lumière de l'âme qui est une chose spirituelle, l'ineffable touche divine apposée sur une chair sainte, touche que vous voyez briller de l'intérieur sur vos frères et sœurs et qui vous fait vous exclamer : 'Quel saint visage !'
Comment pouvez-vous représenter Marie ? La Toute Sainte du Seigneur ! Chaque fois qu'elle est apparue et que vous vous êtes donné de la peine pour reproduire son apparence, ceux qui avaient eu le bonheur de la voir se sont écriés :'Cette oeuvre est belle, mais ce n'est pas Marie. Elle est belle autrement, d'une beauté que vous ne pouvez reproduire et qu'on ne peut décrire.'.
Pourrais-tu reproduire Marie, toi à qui, pour te réconforter dans l'épreuve imminente, j'ai accordé de voir ma Mère et la tienne (cf. textes des 12 et 19 sept.) le pourrais-tu, même si tu étais peintre ou sculpteur sublime ? Non. Tu as déclaré que même ta parole efficace de femme instruite et capable de composer est pauvre, insuffisante pour décrire Marie. Tu as dit qu'elle est 'lumière' pour évoquer la chose la plus belle et la plus indescriptible de ce monde et la comparer à ma Mère, notre Mère.
C'est l'esprit de Marie, qui affleure des voiles de sa chair immaculée, que vous ne pouvez décrire, ô enfants de Marie et mes frères et sœurs. Sanctifiez-vous pour voir Marie. Même à supposer qu'au Paradis vous n'ayez qu'elle à voir, vous seriez déjà bienheureux. Car Paradis signifie lieu où l'on jouit de la vue de Dieu, et celui qui voit Marie voit déjà Dieu. Elle est le miroir sans tache de la Divinité.
Tu vois donc que les louanges du Cantique sont justement appropriées à Marie : avec son âme pure et amoureuse, elle blessa le cœur de Dieu qui est son Roi, mais qui la contente dans ses désirs d'amour pour vous, comme si elle était sa Reine.
Je voudrais que dans les limites de vos forces, tout comme vous devez aimer Dieu de tout votre être, vous vous efforciez d'aimer Marie. Aimer veut dire imiter, dans un esprit d'amour, celui qu'on aime. Et j'en ai fait pour vous un doux commandement : 'On saura que vous m'aimez quand on verra que vous faites les oeuvres que je fais'. Je vous donne maintenant le même commandement pour ma Mère : 'On verra que vous l'aimez lorsque vous l'imiterez'.
Oh ! Si le monde s'efforçait d'imiter Marie ! Le mal, dans ses diverses manifestations qui vont de la ruine des âmes à la ruine des familles, et de la ruine des familles à la ruine des Nations et du globe tout entier, tomberait vaincu pour toujours, car Marie tient le Mal sous son talon virginal et, si Marie était votre Reine et vous étiez vraiment ses enfants, sujets et imitateurs, le Mal ne pourrait plus vous nuire.
Soyez à Marie. Automatiquement, vous serez à Dieu. Car elle est le Jardin fermé où est Dieu, le saint Jardin où Dieu fleurit. Car elle est la Fontaine dont jaillit l'Eau vive qui monte vers le Ciel et vous donne le moyen de monter au Ciel : moi, le Christ, Rédempteur du monde et Sauveur de l'être humain."
Jésus dit :
" L'Église a appliqué à Marie, ma Mère bénie, les louanges que l'Époux du Cantique fait à sa bien-aimée. Et en vérité, aucune créature au monde n'a autant le droit de recevoir ces louanges, même et surtout laissant de côté la sensualité qui célèbre les beautés physiques, grandes en Marie aussi, car son exclusion de la faute originelle avait fait de Marie une créature parfaite comme les deux premiers êtres créés par le Père. Et ces deux premières créatures avaient, outre la beauté immatérielle de l'âme innocente, la beauté physique du corps créé par le Père.
La laideur physique est venue à l'homme comme une des nombreuses conséquences de la faute. La faute n'a pas endommagé seulement l'esprit. Elle a porté atteinte à la chair aussi. De l'esprit, qui avait perdu la Grâce, sont venus des instincts contre nature, lesquels ont eu pour résultat la monstruosité de la race. Si l'être humain n'avait pas connu le péché, il n'aurait pas connu certaines impulsions et il n'aurait pas contracté certaines alliances désapprouvées et maudites qui ont par la suite, dans les siècles des siècles, fait sentir leur poids sur la première beauté d'origine par la marque de la laideur.
Et même quand l'être humain n'alla pas jusqu'à s'abaisser par certaines fautes, la méchanceté, portée jusqu'au crime, marqua de stigmates les visages des méchants et de leurs descendants, stigmates qu'encore aujourd'hui vous étudiez pour réprimer la délinquance.
Mais vous devriez commencer, vous les savants qui les étudiez, par enlever la première stigmate de délinquance de votre cœur : celle qui vous fait rebelles à Dieu, à sa Loi, à sa Foi. Il faut soigner l'esprit, et non réprimer les fautes de la chair et du sang. Si l'être humain, se soignant lui-même d'abord, soignait encore l'éducation spirituelle de ses frères et sœurs, reconnaissant cet esprit qui est le moteur de vos actes plutôt que de le nier par ses paroles et encore plus par les oeuvres de toute une vie, la délinquance diminuerait jusqu'à devenir une manifestation sporadique chez quelques pauvres malades d'esprit.
La laideur physique est vraiment le signe de sa propre ou d'une lointaine union avec le mal au point que, à l'époque de Moïse, alors que, pour un ensemble de raisons que je t'ai expliquées (cf.: dictée du 9 juil.) il fallait user d'une sévérité et d'un absolutisme que j'ai par la suite modifiés par ma doctrine d'amour, les personnes difformes étaient exclues des services divins. Cette loi n'avait pas été donnée par la Justice pour enseigner aux humains à manquer de charité envers les infortunés, mais pour mettre un frein à l'animalité des humains par la peur que leurs fautes contre nature n'engendrent des êtres difformes exclus du service divin, aspiration suprême des enfants d'Israël.
Puis, je suis venu, moi, la Sagesse éternelle, incarnée pour vous, et j'ai modifié la Loi au feu de ma Charité et à la lumière de mon Intelligence.
Des siècles et des siècles s'étaient écoulés depuis le temps de Moïse et, malgré toutes les lois, les humains avaient forniqué avec le mal, avec une Luxure outrée et des aberrations monstrueuses, avec une Férocité également portée à des chefs-d'oeuvre de criminalité. chez les enfants des enfants de ces millions de pécheurs se marquaient les stigmates des lointaines fautes des pères tandis que, sous l'enveloppe d'une chair non belle et rendue difforme par des défauts physiques ou d'horribles maladies, battait un cœur plus digne de Dieu que beaucoup de cœurs d'êtres physiquement beaux.
Et alors moi, fruit de l'Amour et porteur de l'amour chez les humains, je vous ai enseigné à aimer les infortunés pour vous enseigner l'amour ; j'ai appelé à moi les estropiés, les aveugles, les lépreux, les fous et je les ai guéris lorsqu'il y avait lieu, je les ai aimés toujours avec prédilection et je vous ai enseigné à les aimer de même.
Cela répondait aussi à une raison de haute justice. Moi, qui étais venu pour racheter les difformités de l'esprit et pour aimer jusqu'à l'holocauste vos esprits difformes, pour leur redonner la beauté digne d'entrer au Ciel, pouvais-je ne pas aimer les difformes dans la chair, dont la difformité était une croix qui en elle-même rachetait l'esprit qui savait la porter ?
Non. Le Sauveur les a aimés et les aime, les malheureux de la terre. Et s'il ne peut opérer sur tous le miracle qui rendrait parfaits leurs membres destinés à périr - il ne le peut pour des raisons qu'il est inutile d'expliquer aux humains - il peut donner à tous ceux qu'une infirmité accable sa divine assurance qu'ils posséderont le Ciel, s'ils savent subir l'épreuve de leur martyre sans douter de la bonté de l'Éternel et sans se révolter contre leur sort en en accusant Dieu.
Qu'ils m'aiment aussi pour leur douleur. Je les récompenserai pour leur amour, et les abandonnés de la terre triompheront au Ciel.
Ma Mère, la sans faute, la toute belle, désirée de Dieu, destinée à être ma Mère, possédait l'harmonieuse intégrité des membres, en laquelle était manifeste le pouce modeleur de Dieu qui l'avait créée à sa parfaite ressemblance.
Les oeuvres artistiques ont tenté pendant tant de siècles de représenter Marie. Mais comment peut-on représenter la perfection ? Elle transparaît de l'intérieur à l'extérieur. Et si vous réussissez à faire une forme parfaite avec le pinceau ou le ciseau, vous ne pouvez y mettre cette lumière de l'âme qui est une chose spirituelle, l'ineffable touche divine apposée sur une chair sainte, touche que vous voyez briller de l'intérieur sur vos frères et sœurs et qui vous fait vous exclamer : 'Quel saint visage !'
Comment pouvez-vous représenter Marie ? La Toute Sainte du Seigneur ! Chaque fois qu'elle est apparue et que vous vous êtes donné de la peine pour reproduire son apparence, ceux qui avaient eu le bonheur de la voir se sont écriés :'Cette oeuvre est belle, mais ce n'est pas Marie. Elle est belle autrement, d'une beauté que vous ne pouvez reproduire et qu'on ne peut décrire.'.
Pourrais-tu reproduire Marie, toi à qui, pour te réconforter dans l'épreuve imminente, j'ai accordé de voir ma Mère et la tienne (cf. textes des 12 et 19 sept.) le pourrais-tu, même si tu étais peintre ou sculpteur sublime ? Non. Tu as déclaré que même ta parole efficace de femme instruite et capable de composer est pauvre, insuffisante pour décrire Marie. Tu as dit qu'elle est 'lumière' pour évoquer la chose la plus belle et la plus indescriptible de ce monde et la comparer à ma Mère, notre Mère.
C'est l'esprit de Marie, qui affleure des voiles de sa chair immaculée, que vous ne pouvez décrire, ô enfants de Marie et mes frères et sœurs. Sanctifiez-vous pour voir Marie. Même à supposer qu'au Paradis vous n'ayez qu'elle à voir, vous seriez déjà bienheureux. Car Paradis signifie lieu où l'on jouit de la vue de Dieu, et celui qui voit Marie voit déjà Dieu. Elle est le miroir sans tache de la Divinité.
Tu vois donc que les louanges du Cantique sont justement appropriées à Marie : avec son âme pure et amoureuse, elle blessa le cœur de Dieu qui est son Roi, mais qui la contente dans ses désirs d'amour pour vous, comme si elle était sa Reine.
Je voudrais que dans les limites de vos forces, tout comme vous devez aimer Dieu de tout votre être, vous vous efforciez d'aimer Marie. Aimer veut dire imiter, dans un esprit d'amour, celui qu'on aime. Et j'en ai fait pour vous un doux commandement : 'On saura que vous m'aimez quand on verra que vous faites les oeuvres que je fais'. Je vous donne maintenant le même commandement pour ma Mère : 'On verra que vous l'aimez lorsque vous l'imiterez'.
Oh ! Si le monde s'efforçait d'imiter Marie ! Le mal, dans ses diverses manifestations qui vont de la ruine des âmes à la ruine des familles, et de la ruine des familles à la ruine des Nations et du globe tout entier, tomberait vaincu pour toujours, car Marie tient le Mal sous son talon virginal et, si Marie était votre Reine et vous étiez vraiment ses enfants, sujets et imitateurs, le Mal ne pourrait plus vous nuire.
Soyez à Marie. Automatiquement, vous serez à Dieu. Car elle est le Jardin fermé où est Dieu, le saint Jardin où Dieu fleurit. Car elle est la Fontaine dont jaillit l'Eau vive qui monte vers le Ciel et vous donne le moyen de monter au Ciel : moi, le Christ, Rédempteur du monde et Sauveur de l'être humain."
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Marie Douce Lumière
Le 27 juin 1943
Jésus dit :
"L'œil humain ne peut fixer le soleil, tandis qu'il peut regarder la lune. L'œil de l'âme ne peut fixer la perfection de Dieu telle qu'elle est. Mais il peut regarder la perfection de Marie.
Marie est comme la lune par rapport au soleil. Elle en est éclairée et elle réfléchit sur vous la lumière qui l'a éclairée, mais en l'adoucissant de ces vapeurs mystiques qui la rendent supportables à votre nature limitée. C'est pour cela que depuis des siècles, je la propose comme modèle à vous tous que j'ai voulus pour frères, justement en Marie.
Elle est la Mère. Quelle douceur pour les enfants que de regarder la mère ! Je vous l'ai donnée pour cela, pour que vous puissiez avoir une douce Majesté dont la splendeur vous ravisse, mais sans vous éblouir. C'est seulement à des âmes spéciales, que j'ai choisies pour des raisons sans appel, que je me suis montré dans tout mon éclat de Dieu-Homme, d'intelligence et de perfection absolue. Mais avec ce don, j'ai dû leur en faire un autre qui les rende capables de supporter ma connaissance sans en être anéantis.
Tandis que Marie, vous pouvez tous la regarder. Non pas parce qu'elle est semblable à vous. Oh ! Non ! Sa pureté est si haute que moi, son Fils, la traite avec vénération. Sa perfection est telle que le Paraclet tout entier s'incline devant son trône sur lequel descendent l'éternel sourire et l'éternelle splendeur de Notre Trinité. Mais cette splendeur qui l'imprègne et la divinise plus que toute autre créature, est tamisée par la blancheur éclatante des voiles de sa chair immaculée, de sorte qu'elle rayonne comme une étoile, recueillant toute la lumière de Dieu et la diffusant telle une douce luminosité sur tous les êtres.
Et puis elle est éternellement votre Mère. Et de la mère, elle possède la pitié qui excuse, qui intercède, qui forme patiemment. Grande est la joie de Marie lorsqu'elle peut dire à celui qui l'aime : 'Aime mon Fils'. Grande est ma joie lorsque je peux dire à celui qui m'aime : 'Aime ma Mère'. Et très grande est notre joie lorsque nous voyons l'un d'entre vous qui, se détachant de mes pieds, va à Marie, ou un autre qui, se détachant du sein de Marie, vient à moi. Car la Mère se réjouit de donner au Fils d'autres personnes remplies d'amour pour lui, et le Fils se réjouir de voir sa Mère aimée par d'autres. Notre gloire ne cherche pas à écraser, mais se complète dans la gloire de l'autre.
Je te dis donc : 'Aime Marie. Je te donne à celle qui t'aime et qui t'illuminera par la seule suavité de son sourire'."
Le 27 juin 1943
Jésus dit :
"L'œil humain ne peut fixer le soleil, tandis qu'il peut regarder la lune. L'œil de l'âme ne peut fixer la perfection de Dieu telle qu'elle est. Mais il peut regarder la perfection de Marie.
Marie est comme la lune par rapport au soleil. Elle en est éclairée et elle réfléchit sur vous la lumière qui l'a éclairée, mais en l'adoucissant de ces vapeurs mystiques qui la rendent supportables à votre nature limitée. C'est pour cela que depuis des siècles, je la propose comme modèle à vous tous que j'ai voulus pour frères, justement en Marie.
Elle est la Mère. Quelle douceur pour les enfants que de regarder la mère ! Je vous l'ai donnée pour cela, pour que vous puissiez avoir une douce Majesté dont la splendeur vous ravisse, mais sans vous éblouir. C'est seulement à des âmes spéciales, que j'ai choisies pour des raisons sans appel, que je me suis montré dans tout mon éclat de Dieu-Homme, d'intelligence et de perfection absolue. Mais avec ce don, j'ai dû leur en faire un autre qui les rende capables de supporter ma connaissance sans en être anéantis.
Tandis que Marie, vous pouvez tous la regarder. Non pas parce qu'elle est semblable à vous. Oh ! Non ! Sa pureté est si haute que moi, son Fils, la traite avec vénération. Sa perfection est telle que le Paraclet tout entier s'incline devant son trône sur lequel descendent l'éternel sourire et l'éternelle splendeur de Notre Trinité. Mais cette splendeur qui l'imprègne et la divinise plus que toute autre créature, est tamisée par la blancheur éclatante des voiles de sa chair immaculée, de sorte qu'elle rayonne comme une étoile, recueillant toute la lumière de Dieu et la diffusant telle une douce luminosité sur tous les êtres.
Et puis elle est éternellement votre Mère. Et de la mère, elle possède la pitié qui excuse, qui intercède, qui forme patiemment. Grande est la joie de Marie lorsqu'elle peut dire à celui qui l'aime : 'Aime mon Fils'. Grande est ma joie lorsque je peux dire à celui qui m'aime : 'Aime ma Mère'. Et très grande est notre joie lorsque nous voyons l'un d'entre vous qui, se détachant de mes pieds, va à Marie, ou un autre qui, se détachant du sein de Marie, vient à moi. Car la Mère se réjouit de donner au Fils d'autres personnes remplies d'amour pour lui, et le Fils se réjouir de voir sa Mère aimée par d'autres. Notre gloire ne cherche pas à écraser, mais se complète dans la gloire de l'autre.
Je te dis donc : 'Aime Marie. Je te donne à celle qui t'aime et qui t'illuminera par la seule suavité de son sourire'."
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Le sabbat avant l'entrée à Jérusalem :
3. La cène de Béthanie
Marie, la mère de Jésus est absente ce jour-là, mais il y a l'autre Marie
Vision du vendredi 28 mars 1947
La cène a été préparée dans la salle toute blanche où Jésus a parlé aux femmes disciples. C'est toute une splendeur de blanc et d'argent, où mettent une nuance moins neigeuse et moins froide des bouquets de branches de pommiers ou de poiriers, ou d'autres arbres fruitiers, candides comme la neige, mais avec un léger souvenir de rose qui fait penser à de la neige effleurée par un baiser d'une lointaine aurore. Elles se dressent de vases pansus ou de grêles amphores d'argent, sur des tables et sur des coffrets et des crédences qui sont le long des murs de la salle. Les fleurs répandent à travers la salle l'odeur caractéristique des fleurs des arbres à fruit, fraîche, un peu amère, du pur printemps...
Lazare entre dans la salle à côté de Jésus. Derrière, deux par deux, ou en groupes plus nombreux, les apôtres. En dernier lieu, les deux sœurs de Lazare avec Maximin.
Je ne vois pas les femmes disciples. Je ne vois pas même Marie. Peut-être elles ont préféré rester dans la maison autour de la Mère affligée.
On approche du crépuscule. Mais il reste quelques rayons de soleil pour frapper la frondaison bruissante de quelques palmiers qui forment un groupe à quelques mètres de la salle, et la cime d'un laurier gigantesque où des passereaux se disputent avant de prendre leur sommeil. Au-delà du palmier et du laurier, au-delà des haies de roses et de jasmins, des parterres de muguets et d'autres fleurs, et des plantes odoriférantes, la tache blanche saupoudrée de vert tendre des premières feuilles d'un groupe de pommiers ou de poiriers tardifs. Elle semble une nuée restée accrochée dans les branches.
Jésus, en passant près d'une amphore garnie de branches, observe : "Elles avaient déjà les premiers petits fruits. Regarde ! À la cime des fleurs alors que plus bas la fleur est déjà tombée et que l'ovaire se gonfle."
"C'est Marie qui a voulu les cueillir. Elle en a apporté des bouquets aussi à ta Mère. Elle s'est levée à l'aube, craignant qu'un jour de soleil de plus n'abîmât ces fragiles corolles. J'ai appris depuis peu ce massacre, mais je n'en ai pas été indigné comme les serviteurs agricoles. J'ai pensé, au contraire, qu'il était juste de t'offrir toutes les beautés de la création, à Toi, Roi de toutes les choses."
Jésus s'assoit en souriant à sa place et il regarde Marie qui, avec sa sœur, se dispose à servir comme si elle était une servante, apportant les coupes pour la purification et les serviettes, puis versant le vin dans les calices et mettant les plateaux des mets sur la table à mesure que les serviteurs les apportent de la cuisine ou les présentent, après les avoir découpés sur les crédences.
Naturellement, si les sœurs servent avec courtoisie tous les convives, leur empressement va spécialement aux deux convives qui leur sont les plus chers : Jésus et Lazare.
À un certain moment Pierre, qui mange avec appétit, observe : "Regarde ! Je m'en aperçois maintenant ! Tous les plats comme on les sert en Galilée. Il me semble... mais oui ! Il me semble être à un repas de noces. Cependant ici le vin ne manque pas comme il manqua à Cana."
Marie sourit en versant à l'apôtre un nouveau calice de vin ambré, très limpide, mais elle ne parle pas.
C'est encore Lazare qui explique : "En effet, c'était l'intention des sœurs et spécialement de Marie : servir un repas dans lequel le Maître aurait l'impression d'être dans sa Galilée, certainement meilleure, bien meilleure, bien que pourtant imparfaite que ce qui se fait en cet endroit..."
"Mais pour le Lui faire penser, il aurait fallu Marie à cette table. À Cana, elle y était. C'est par elle qu'arriva le miracle" observe Jacques d'Alphée.
"Ce devait être un grand vin celui-là !"
"Le vin est symbole de gaieté, et devrait l'être aussi de fécondité, puisque c'est le jus de la vigne féconde. Mais il ne me semble pas qu'il ait beaucoup fécondé : Suzanne n'a pas d'enfant" dit l'Iscariote.
"Oh ! c'était un vin ! Il a fécondé notre esprit..." dit Jean, rêvant un peu comme il l'est toujours quand il contemple en son intérieur les miracles opérés par Dieu, Et il termine : "C'est par une vierge que cela a été fait... et une influence de pureté descendit en celui qui le goûta."
"Mais crois-tu Suzanne vierge ?" demande l'Iscariote en riant.
"Je n'ai pas dit cela. Vierge est la Mère du Seigneur. La virginité découle de tout ce qui est accompli par elle. Je ne cesse de penser comme sont virginisantes toutes les choses qui se font par Marie..." et il rêve de nouveau, souriant à je ne sais quelle vision.
"Bienheureux ce garçon ! Je crois qu'il ne se rappelle même plus le monde en ce moment. Observez-le" dit Pierre en montrant Jean qui, allongé sur son lit, déplace sans y penser des petits morceaux de pain, oubliant de manger.
Jésus aussi se penche un peu pour regarder Jean qui est à un angle du côté de la table disposée en U, et par conséquent un peu en arrière du Seigneur qui est au milieu du côté central, avec son cousin Jacques à gauche et Lazare à droite, et après Lazare, il y a le Zélote et Maximin, comme après Jacques et l'autre Jacques se trouve Pierre. Jean, au contraire, est entre André et Barthélemy, puis il y a Thomas qui a Judas en face, avec Philippe et Matthieu, et le Thaddée qui est exactement à l'angle où commence la table longue, centrale.
Marie de Lazare sort de la salle alors que Marthe met sur la table des plateaux remplis de fleurs de figues nouvelles, de tiges vertes de fenouil et d'amandes fraîches cueillies, des fraises ou des framboises, je ne sais, qui semblent encore plus rouges au milieu des fenouils vert pâle et des fleurs et à côté des amandes, des petits melons et autres fruits du même genre... qui me rappellent les melons verts de la basse Italie, et des oranges dorées.
"Ces fruits déjà ? Je n'en ai vu nulle part de mûrs" dit Pierre en écarquillant les yeux, en montrant les fraises et les melons.
"Ils sont venus en partie de la côte au-delà de Gaza où j'ai un jardin de ces produits, et en partie des serres que j'ai au-dessus de la maison, les pépinières des petites plantes plus délicates qu'il faut protéger de la gelée. Un ami romain m'en a enseigné la culture... C'est tout ce qu'il m'a appris de bon..." Lazare s'assombrit, Marthe soupire... Mais Lazare redevient de suite l'hôte parfait qui n'attriste pas ses invités.
"On est très habitué dans les villas de Baïes et de Syracuse, et le long du golfe de Sybaris, à cultiver ces délices par cette méthode pour les avoir de bonne heure. Mangez : les derniers fruits des oranges de Lybie, les primeurs des melons d'Égypte, qui ont poussé dans les solariums et en eux les fruits latins, et les amandes blanches de notre patrie, les fèves tendres, les tiges digestives qui ont goût d'anis... Marthe, as-tu pensé à l'enfant ?"
"J'ai pensé à tout. Marie a été émue en se rappelant l'Égypte..."
"Nous en avions quelques plantes dans notre pauvre jardin. Dans les grandes chaleurs, c'était une fête de plonger les melons dans le puits du voisin, qui était profond et frais, et en manger le soir... Je me souviens... Et j'avais une chèvre gourmande qu'il fallait garder car elle était avide de jeunes pousses et de fruits tendres..." Jésus, qui parlait la tête un peu inclinée, lève la tête et il regarde les palmiers qui bruissent dans le vent du soir qui tombe. "Quand je vois ces palmiers... Toujours quand je les vois, je revois l'Égypte, sa terre jaune et sableuse que le vent soulevait si facilement, et au loin tremblaient dans l'air raréfié les pyramides... et les hauts fûts des palmiers... et la maison où... mais il est inutile d'en parler. À chaque époque ses soucis... et avec ses soucis sa joie... Lazare, me donnerais-tu quelques-uns de ces fruits ? Je voudrais les apporter à Marie et à Matthias, je ne crois pas que Jeanne en ait."
"Elle n'en a pas. Elle en parlait hier se proposant d'en mettre à Béther en faisant construire des solariums. Mais je ne te les donne pas maintenant. J'ai cueilli tout ce que j'en avais et pendant quelques jours on va manquer de fruits mûrs. Je te les enverrai, ou plutôt, envoie les prendre d'ici jeudi. Nous en préparerons une gracieuse corbeille pour ces enfants, n'est-ce pas, Marthe ?"
"Oui, mon frère. Et nous y mettrons les petits lys des vallées qui plaisent tant à Jeanne."
Marie-Magdeleine rentre. Elle a dans les mains une amphore au col très fin, qui se termine par un bec gracieux comme celui d'un oiseau. L'albâtre est d'une couleur précieuse jaune rosé, comme certaines carnations de blondes. Les apôtres la regardent, croyant peut-être qu'elle apporte quelque friandise rare. Mais Marie ne va pas au centre, à l'intérieur de l'U de la table où se trouve sa sœur. Elle passe derrière les lits-sièges, et va se placer entre celui de Jésus et Lazare et celui où sont les deux Jacques.
Elle ouvre le vase d'albâtre et met sa main sous le bec, pour recueillir quelques gouttes d'un liquide filant qui coule lentement de l'amphore ouverte. Une odeur pénétrante de tubéreuse et d'autres essences, un parfum intense et très agréable se répand à travers la salle. Mais Marie n'est pas contente du peu qui arrive. Elle se penche et casse d'un coup sûr le col de l'amphore contre le coin du lit de Jésus. Le col fin tombe par terre, répandant sur le marbre du pavé des gouttes parfumées. Maintenant l'amphore a une large ouverture et l'abondance de l'onguent en déborde en un jet épais.
Marie se place derrière Jésus et répand l'huile épaisse sur la tête de son Jésus, elle en enduit toutes les boucles, les allonge et puis les met en ordre, sur la tête adorée, avec le peigne qu'elle enlève de ses cheveux. La tête blonde-rouge de Jésus resplendit comme de l'or foncé, très brillant après cette onction. La lumière du lampadaire, que les serviteurs ont allumé, se reflète sur la tête blonde du Christ, comme sur un très beau casque de bronze cuivré. Le parfum est enivrant; il pénètre dans les narines, monte à la tête, à force d'être piquant comme de la poudre à éternuer tant il est pénétrant, répandu ainsi sans mesure.
Lazare tourne la tête en arrière. Il sourit en voyant avec quel soin Marie oint et peigne les boucles de Jésus pour que sa tête paraisse en ordre après l'odorante friction. Elle ne se soucie pas que ses tresses ne sont plus maintenues par le large peigne qui aide les épingles à les tenir en place, et elles tombent de plus en plus sur le cou, prêtes à tomber complètement sur les épaules. Marthe aussi regarde et sourit. Les autres parlent entre eux à voix basse et avec des expressions diverses sur le visage.
Mais Marie n'est pas encore satisfaite. Il y a encore beaucoup d'onguent dans le vase brisé, et les cheveux de Jésus, si touffus qu'ils soient, en sont déjà saturés. Alors Marie répète le geste d'amour d'un soir lointain. Elle s'agenouille au pied du lit, dénoue les lacets des sandales de Jésus, déchausse ses pieds et, plongeant dans le vase les longs doigts de sa très belle main, elle en tire tout de qu'elle peut d'onguent, et l'étend sur les pieds nus, doigt par doigt, puis sur la plante et le talon et au-dessus à la cheville, qu'elle découvre en rejetant en arrière le vêtement de lin, et afin sur le dos du pied, elle s'attarde sur les métatarses où entreront les clous redoutables, insiste jusqu'à ce qu'elle ne trouve plus de baume dans le creux du vase. Alors elle le brise contre le sol et puis ayant les mains libres, enlève ses grosses épingles, défait rapidement ses lourdes tresses et emporte avec cet écheveau d'or, vivant, doux, coulant, ce qui reste de l'onction des pieds de Jésus, qui laissent dégoutter le baume.
Judas jusque-là s'était tu, observant d'un regard impur de luxure et d'envie la femme très belle et le Maître dont elle oignait la tête et les pieds. Il élève la voix, seule voix d'un reproche déclaré. Les autres, pas tous, mais certains, avaient quelque peu murmuré ou fait un geste de désaccord étonné mais paisible. Mais Judas, qui s'est même mis debout pour mieux voir l'onction des pieds du Christ, dit avec mauvaise grâce : "Quel gaspillage inutile et païen ! Pourquoi le faire ? Et après cela, on ne veut pas que les Chefs du Sanhédrin parlent de péché ! Ce sont des actes de courtisane lascive et ils ne s'harmonisent pas avec la nouvelle vie que tu mènes, Ô femme. Ils rappellent trop ton passé !"
L'insulte est telle que tous restent abasourdis. Elle est telle que tous s'agitent, les uns s'assoyant sur leurs lits, les autres se levant. Tous regardent Judas comme s'il était devenu subitement fou.
Marthe rougit. Lazare se lève brusquement en donnant un coup de poing sur la table et il dit : "Dans ma maison..." mais ensuite il regarde Jésus et s'arrête.
"Oui. Vous me regardez ? Tous, vous avez murmuré dans votre cœur. Mais maintenant que je me suis fait votre écho et que j'ai dit ouvertement ce que vous pensiez, vous voilà prêts à me donner tort. Je répète ce que j'ai dit. Bien sûr je ne veux pas dire que Marie soit l'amante du Maître, mais je dis que certains actes ne conviennent ni à Lui, ni à elle. C'est une action imprudente, et même injuste. Oui. Pourquoi ce gaspillage ? Si elle voulait détruire les souvenirs de son passé, elle pouvait me donner ce vase et cet onguent. Il y avait au moins une livre de nard pur, et de grand prix ! Je l'aurais vendu pour trois cent deniers au moins car un nard de cette valeur va jusqu'à ce prix. Et je pouvais vendre le vase qui était beau et précieux. J'aurais donné cet argent aux pauvres qui nous assiègent. Il n'y en a jamais assez, et demain, à Jérusalem, innombrables seront ceux qui demanderont une obole."
"Cela c'est vrai !" admettent les autres. "Tu pouvais en employer un peu pour le Maître, et le reste..."
Marie de Magdala est comme sourde. Elle continue à essuyer les pieds du Christ avec ses cheveux dénoués qui maintenant, surtout en bas, sont eux aussi alourdis par l'onguent et plus foncés que sur le sommet de la tête. Les pieds de Jésus sont lisses et doux avec leur couleur de vieil ivoire, comme s'ils étaient couverts d'un nouvel épiderme. Et Marie chausse de nouveau les sandales au Christ, et elle baise chaque pied avant et après de le chausser, sourde à tout ce qui n'est pas son amour pour Jésus.
Jésus la défend en posant une main sur la tête de Marie inclinée dans le dernier baiser et en disant : "Laissez-la faire. Pourquoi lui donnez-vous peine et ennui ? Vous ne savez pas ce qu'elle a fait. Marie a accompli envers Moi une action juste et bonne. Les pauvres il y en aura toujours parmi vous. Moi, je vais m'en aller. Eux, vous les aurez toujours, mais Moi, bientôt, vous ne m'aurez plus. Aux pauvres, vous pourrez toujours donner une obole. À Moi, d'ici peu, au Fils de l'homme parmi les hommes, il ne sera plus possible de donner aucun honneur, par la volonté des hommes et parce que l'heure est venue. Pour elle, l'amour est lumière. Elle sent que je vais mourir et elle a voulu donner à l'avance à mon corps les onctions pour sa sépulture. En vérité je vous dis que là où sera prêchée la Bonne Nouvelle, on fera mémoire de son acte d'amour prophétique. Dans le monde entier, dans tous les siècles. Plaise à Dieu de faire de toute créature une autre Marie, qui ne calcule pas la valeur, qui ne nourrit pas d'attachement, qui ne conserve pas de souvenir, même le plus petit du passé, mais détruit et piétine tout ce qui est de la chair et du monde, et se brise et se répand, comme elle a fait du nard et de l'albâtre, sur son Seigneur et par amour pour Lui. Ne pleure pas, Marie. Je te répète, à cette heure, les paroles que j'ai dites au pharisien Simon et à Marthe ta sœur : "Tout t'est pardonné parce que tu as su aimer totalement". Tu as choisi la meilleure part, et elle ne te sera pas enlevée. Va en paix, ma douce brebis retrouvée. Va en paix. Les pâturages de l'amour seront ta nourriture éternellement. Lève-toi. Baise aussi mes mains qui t'ont absoute et bénie... Combien elles en ont absous, bénis, comblés de bienfaits, mes mains ! Et pourtant je vous dis que le peuple que j'ai comblé est en train de préparer pour ces mains la torture..."
Il se fait un lourd silence dans la lourde atmosphère du parfum pénétrant. Marie, les cheveux dénoués sur les épaules pour lui servir de manteau et sur le visage pour lui servir de voile, baise la main droite que Jésus lui présente, et ne sait pas en détacher les lèvres...
Marthe, émue, s'approche d'elle et rassemble ses cheveux, les tresse en la caressant ensuite et en laissant couler les larmes sur les joues en essayant de les essuyer...
Personne n'a plus envie de manger... Les paroles du Christ les rendent pensifs.
Le premier qui se lève, c'est Jude d'Alphée. Il demande la permission de se retirer. Son frère Jacques l'imite, et de même André et Jean. Il reste les autres, mais déjà debout, occupés à se purifier les mains dans les bassins d'argent que les serviteurs leur présentent. Marie et Marthe le font avec le Maître et Lazare.
Un serviteur entre et se penche pour parler à Maximin. "Maître" dit ce dernier après l'avoir écouté "il y a des personnes qui voudraient te voir. Elles viennent de loin, disent-elles. Que faisons-nous ?"
Jésus appelle Philippe, Jacques de Zébédée et Thomas et ordonne : "Allez, évangélisez, guérissez, agissez en mon nom. Annoncez que demain je monterai au Temple."
"Sera-t-il bien de le dire, Seigneur ?" demande Simon le Zélote.
"Il est inutile de le taire, car c'est déjà dit par les ennemis, plus que par les amis, dans la Cité Sainte. Allez !"
"Hum ! Tant que le savent les amis... on le sait. Mais eux ne trahissent pas. Je ne sais pas comment peuvent le savoir les autres."
"Parmi les nombreux amis, il y a toujours quel qu’ennemi, Simon de Jonas. Trop nombreux sont désormais... les amis, et avec trop de facilité on les accueille comme tels. Quand on pense combien moi, j'ai dû prier et attendre !... Mais c'était les premiers temps et on était circonspect. Puis les triomphes ont ébloui et on ne fut plus circonspect. Et ce fut un mal. Mais cela arrive à tous ceux qui sont victorieux. Les victoires offusquent la limpidité du regard et affaiblissent la prudence dans l'action. Je parle de nous disciples, naturellement, pas du Maître. Lui est parfait. Si nous étions restés à douze, on ne devrait pas trembler par crainte de trahison !" dit Judas de Kériot en mentant effrontément.
Il est impossible de décrire le regard que le Christ pose sur l'apôtre traître. Un regard de rappel et de douleur infinis. Mais Judas n'y prête pas attention. Passant devant la table, il se dirige pour sortir... Jésus le suit du regard et quand il voit que réellement il sort, il lui demande : "Où vas-tu ?"
"Dehors..." répond évasivement Judas.
"Hors de cette pièce, ou hors de la maison ?"
"Dehors... Ainsi... Pour marcher un peu."
*Ne pars pas, Judas. Reste avec Moi, avec nous..."
"Tes frères sont sortis et de même Jean avec André. Pourquoi ne dois-je pas sortir, moi ?"
"Tu ne sors pas pour te reposer comme eux..."
Judas ne répond pas, mais entêté, il sort. Dans la salle, on ne parle plus. Les hôtes et les quatre apôtres qui sont restés se regardent entre eux.
Jésus regarde dehors. Il s'est levé pour aller à une fenêtre afin de suivre les mouvements de Judas. Quand il le voit sortir de la maison avec le manteau qu'il a déjà endossé, et se diriger vers le portail que de là on ne voit pas, il l'appelle à haute voix : "Judas ! Attends-moi. J'ai quelque chose à te dire" et il repousse doucement Lazare qui, devinant une douleur en son Maître, l'avait entouré d'un bras à la taille, et il sort de la salle pour rejoindre Judas qui a continué de marcher, bien que plus lentement. Il le rejoint à un bon tiers de la distance de la maison à l'enceinte du jardin, près d'un bosquet d'arbustes aux feuilles épaisses. Ces feuilles semblent de céramique vert sombre, toutes parsemées de petites fleurs à trochet, et chaque fleur est une petite croix avec de lourds pétales comme s'ils étaient faits de cire à peine jaunie, au parfum intense. Je n'en connais pas le nom.
Il l'attire derrière ce massif et, en lui tenant la main toujours serrée sur l'avant-bras, il lui demande de nouveau : "Où vas-tu. Judas ? Je t'en prie, reste ici !"
"Toi qui sais tout, pourquoi me le demandes-tu ? Quel besoin as-tu de demander ? Toi qui lis dans le cœur des hommes ? Tu sais que je vais chez mes amis. Tu ne me permets pas d'y aller. Eux m'appellent. J'y vais."
"Tes amis ! Ta ruine dois-tu dire ! C'est vers elle que tu vas. Tu vas vers tes vrais assassins. N'y va pas, Judas ! N'y va pas ! Tu vas commettre un crime... Tu..."
"Ah ! tu as peur ? ! Tu as peur finalement ? ! Tu te sens homme, finalement ! Tu es un homme ! Rien de plus qu'un homme ! Car l'homme seul a peur de la mort. Dieu sait qu'il ne peut mourir. Si tu te sentais Dieu, tu saurais que tu ne peux mourir et tu n'aurais pas peur. En effet, Toi, maintenant, maintenant que tu sens la mort prochaine, tu l'as cette peur commune à tous les hommes et tu cherches par tous les moyens à l'éloigner, et tu vois partout et en toute chose un danger. Où sont tes belles audaces ? Où sont tes affirmations pleines d'assurance que tu es content, que tu as soif d'accomplir le Sacrifice ? Tu n'en as plus même un écho dans le cœur ! Tu croyais qu'elle ne viendrait jamais cette heure, et alors tu faisais le brave, le généreux, tu disais des phrases solennelles. Va ! Tu ne vaux pas mieux que ceux auxquels tu reproches d'être hypocrites ! Tu nous as flattés et trahis. Et nous qui avions pour Toi quitté toutes choses ! Nous, qui à cause de Toi, sommes haïs ! Tu es la cause de notre ruine..."
"Suffit. Va ! Va ! Il ne s'est pas passé beaucoup d'heures depuis que tu m'as dit : "Aide-moi à rester. Défends-moi !" Je l'ai fait. À quoi cela a-t-il servi ? Dis-moi encore une chose et réfléchis avant de la dire. Est-ce ta pure volonté ? Celle d'aller chez tes amis, de les préférer à Moi ?"
"Oui. C'est cela. Je n'ai pas besoin de réfléchir, car depuis longtemps je n'ai que cette volonté."
"Et alors, va ! Dieu ne violente pas la liberté de l'homme" et Jésus lui tourne le dos pour revenir lentement vers la maison. Quand il en est proche, il lève la tête, attiré par le regard que Lazare, toujours debout à la même place, tient fixé sur Lui. C'est un visage bien pâle qui s'efforce de sourire à l'ami fidèle.
Il rentre dans la salle où les quatre apôtres parlent avec Maximin, pendant que Marthe et Marie dirigent le travail des serviteurs qui remettent la salle en ordre en enlevant les nappes et les serviettes qui ont servi pendant le repas.
Lazare est allé sur le seuil et entouré de nouveau Jésus à la ceinture et, en passant devant un serviteur, il lui dit : "Apporte-moi le rouleau qui est sur la table de mon cabinet de travail."
Il mène Jésus sur l'un de ces larges sièges qui sont dans l'encadrement des fenêtres pour qu'il s'y assoie. Mais Jésus reste debout, s'efforçant de prêter attention a ce que Lui dit Lazare... Mais il est visible que sa pensée est ailleurs et qu'il a le cœur très affligé, bien que quand il s'aperçoit qu'il est observé par les apôtres, il sourit pour dissiper le soupçon qui existe dans le cœur de qui l'a approché en l'entourant et qui bavarde avec son voisin et fait un clin d'œil qui désigne le Maître.
Le serviteur revient avec le rouleau. Pierre qui a vu que ces parchemins contiennent des choses plus élevées que ce que sa tête peut comprendre, se retire en disant : "Les poissons ne mordent pas à certains appâts. Mieux vaut parler avec Maximin d'arbres et de cultures."
Marthe continue son travail. Marie, tout en se taisant, prend part à la conversation de Lazare qui signale au Maître certains passages écrits sur le parchemin, en disant : "N'a-t-il pas une voyance singulière, ce païen, plus que beaucoup d'entre nous ? Peut-être... s'il avait été ici pendant que tu es notre Maître, il aurait été parmi tes disciples et un des meilleurs. Et il t'aurait compris comme beaucoup d'entre nous n'en sont pas capables. Et ce poème aurait attiré à son génie l'admiration pour Toi ! Tes paroles recueillies et conservées par un esprit qui est lumineux tout en étant celui d'un païen !
Ta vie écrite par cette intelligence ouverte et limpide ! Nous n'avons plus d'écrivains ni de poètes. Tu es né trop tard, quand l'égoïsme et la corruption socioreligieuse ont éteint en nous la poésie et le génie. Ce que, sans te connaître, ont écrit de Toi nos sages et nos prophètes ne s'est pas rencontré dans la parole vivante de l'un de ceux qui te suivent. Tes préférés, tes fidèles sont, pour la plupart, des gens sans instruction. Et les autres... Non. Nous n'avons plus des Qoléhet [5] pour transmettre aux foules les paroles de ta sagesse et ta figure. Nous ne les avons plus, car il manque l'esprit et la volonté, plus que la capacité de le faire. La partie la plus choisie humainement d'Israël, est sourde comme une trompette détériorée, et ne sait plus chanter les gloires et les merveilles de Dieu. Je crains que tout se perde ou soit altéré en partie par incapacité, en partie par mauvaise volonté..."
"Cela n'arrivera pas. L'Esprit du Seigneur, quand il sera établi à l'intérieur des cœurs, répétera mes paroles et en expliquera le sens. C'est l'Esprit de Dieu qui parle sur les lèvres du Christ. Puis... Puis, Il parlera directement aux esprits et Il rappellera mes paroles."
"Oh ! que ce soit bientôt ! Bientôt, parce que tes paroles sont si peu écoutées et encore moins comprises. Je pense qu'il sera violent comme le feu qui flambe, le rugissement de l'Esprit-Saint pour graver dans les esprits par la violence ce qu'ils n'ont pas voulu accueillir parce que c'était plein de douceur. Je pense que l'Esprit flamboyant brûlera de ses flammes les consciences tièdes et engourdies pour écrire sur elles tes paroles. Le monde devra t'aimer. Le Très-Haut le veut ! Mais quand sera-ce ?"
"Quand je me serai consumé dans le Sacrifice d'amour. Alors l'Amour viendra. Il sera comme la belle flamme qui s'élève de la Victime immolée, et cette flamme ne s'éteindra pas car le Sacrifice ne cessera pas. Une fois établi, il durera pendant tout le temps de la Terre."
"Mais alors... Tu devrais être réellement immolé pour que cela arrive ?"
"C'est cela." Jésus fait son geste habituel d'adhésion à son propre sort. Il étend les bras avec les mains tournées à l'extérieur et incline la tête. Puis il la relève pour sourire à Lazare affligé, et il dit : "Pourtant elle ne sera pas violente comme un rugissement la voix immatérielle de l'Esprit d'Amour, mais elle sera douce comme l'amour, qui est suave comme le vent de nisan et pourtant fort comme la mort. L'ineffable ministère de l'Amour !
Le complément, l'accomplissement de mon ministère. La perfection de mon ministère de Maître... Je ne crains pas, comme tu le crains, que rien se perd de ce que j'ai donné. Au contraire, je te dis en vérité, que des rayons de lumières seront jetés sur mes paroles et que vous en verrez l'esprit. Moi, je m'en vais sereinement parce que je confie ma doctrine à l'Esprit-Saint et mon esprit à mon Père."
Il baisse la tête en réfléchissant, et puis il pose le rouleau qui a été à l'origine de la conversation sur une espèce de haute crédence ou un coffre d'ébène, ou d'un autre bois de couleur foncée, tout marqueté d'ivoire jaune, que quatre serviteurs ont apporté de la pièce voisine et où Marthe range les nappes les plus précieuses. Il dit ensuite : "Lazare, viens dehors. J'ai besoin de te parler !"
"Tout de suite. Seigneur" et Lazare se lève du siège sur lequel il était assis et il suit Jésus dans le jardin où la lumière baisse, car la dernière clarté du jour est en train de mourir dans le ciel et faiblement encore le clair de lune commence de se manifester.
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2008/08-047.htm
3. La cène de Béthanie
Marie, la mère de Jésus est absente ce jour-là, mais il y a l'autre Marie
Vision du vendredi 28 mars 1947
La cène a été préparée dans la salle toute blanche où Jésus a parlé aux femmes disciples. C'est toute une splendeur de blanc et d'argent, où mettent une nuance moins neigeuse et moins froide des bouquets de branches de pommiers ou de poiriers, ou d'autres arbres fruitiers, candides comme la neige, mais avec un léger souvenir de rose qui fait penser à de la neige effleurée par un baiser d'une lointaine aurore. Elles se dressent de vases pansus ou de grêles amphores d'argent, sur des tables et sur des coffrets et des crédences qui sont le long des murs de la salle. Les fleurs répandent à travers la salle l'odeur caractéristique des fleurs des arbres à fruit, fraîche, un peu amère, du pur printemps...
Lazare entre dans la salle à côté de Jésus. Derrière, deux par deux, ou en groupes plus nombreux, les apôtres. En dernier lieu, les deux sœurs de Lazare avec Maximin.
Je ne vois pas les femmes disciples. Je ne vois pas même Marie. Peut-être elles ont préféré rester dans la maison autour de la Mère affligée.
On approche du crépuscule. Mais il reste quelques rayons de soleil pour frapper la frondaison bruissante de quelques palmiers qui forment un groupe à quelques mètres de la salle, et la cime d'un laurier gigantesque où des passereaux se disputent avant de prendre leur sommeil. Au-delà du palmier et du laurier, au-delà des haies de roses et de jasmins, des parterres de muguets et d'autres fleurs, et des plantes odoriférantes, la tache blanche saupoudrée de vert tendre des premières feuilles d'un groupe de pommiers ou de poiriers tardifs. Elle semble une nuée restée accrochée dans les branches.
Jésus, en passant près d'une amphore garnie de branches, observe : "Elles avaient déjà les premiers petits fruits. Regarde ! À la cime des fleurs alors que plus bas la fleur est déjà tombée et que l'ovaire se gonfle."
"C'est Marie qui a voulu les cueillir. Elle en a apporté des bouquets aussi à ta Mère. Elle s'est levée à l'aube, craignant qu'un jour de soleil de plus n'abîmât ces fragiles corolles. J'ai appris depuis peu ce massacre, mais je n'en ai pas été indigné comme les serviteurs agricoles. J'ai pensé, au contraire, qu'il était juste de t'offrir toutes les beautés de la création, à Toi, Roi de toutes les choses."
Jésus s'assoit en souriant à sa place et il regarde Marie qui, avec sa sœur, se dispose à servir comme si elle était une servante, apportant les coupes pour la purification et les serviettes, puis versant le vin dans les calices et mettant les plateaux des mets sur la table à mesure que les serviteurs les apportent de la cuisine ou les présentent, après les avoir découpés sur les crédences.
Naturellement, si les sœurs servent avec courtoisie tous les convives, leur empressement va spécialement aux deux convives qui leur sont les plus chers : Jésus et Lazare.
À un certain moment Pierre, qui mange avec appétit, observe : "Regarde ! Je m'en aperçois maintenant ! Tous les plats comme on les sert en Galilée. Il me semble... mais oui ! Il me semble être à un repas de noces. Cependant ici le vin ne manque pas comme il manqua à Cana."
Marie sourit en versant à l'apôtre un nouveau calice de vin ambré, très limpide, mais elle ne parle pas.
C'est encore Lazare qui explique : "En effet, c'était l'intention des sœurs et spécialement de Marie : servir un repas dans lequel le Maître aurait l'impression d'être dans sa Galilée, certainement meilleure, bien meilleure, bien que pourtant imparfaite que ce qui se fait en cet endroit..."
"Mais pour le Lui faire penser, il aurait fallu Marie à cette table. À Cana, elle y était. C'est par elle qu'arriva le miracle" observe Jacques d'Alphée.
"Ce devait être un grand vin celui-là !"
"Le vin est symbole de gaieté, et devrait l'être aussi de fécondité, puisque c'est le jus de la vigne féconde. Mais il ne me semble pas qu'il ait beaucoup fécondé : Suzanne n'a pas d'enfant" dit l'Iscariote.
"Oh ! c'était un vin ! Il a fécondé notre esprit..." dit Jean, rêvant un peu comme il l'est toujours quand il contemple en son intérieur les miracles opérés par Dieu, Et il termine : "C'est par une vierge que cela a été fait... et une influence de pureté descendit en celui qui le goûta."
"Mais crois-tu Suzanne vierge ?" demande l'Iscariote en riant.
"Je n'ai pas dit cela. Vierge est la Mère du Seigneur. La virginité découle de tout ce qui est accompli par elle. Je ne cesse de penser comme sont virginisantes toutes les choses qui se font par Marie..." et il rêve de nouveau, souriant à je ne sais quelle vision.
"Bienheureux ce garçon ! Je crois qu'il ne se rappelle même plus le monde en ce moment. Observez-le" dit Pierre en montrant Jean qui, allongé sur son lit, déplace sans y penser des petits morceaux de pain, oubliant de manger.
Jésus aussi se penche un peu pour regarder Jean qui est à un angle du côté de la table disposée en U, et par conséquent un peu en arrière du Seigneur qui est au milieu du côté central, avec son cousin Jacques à gauche et Lazare à droite, et après Lazare, il y a le Zélote et Maximin, comme après Jacques et l'autre Jacques se trouve Pierre. Jean, au contraire, est entre André et Barthélemy, puis il y a Thomas qui a Judas en face, avec Philippe et Matthieu, et le Thaddée qui est exactement à l'angle où commence la table longue, centrale.
Marie de Lazare sort de la salle alors que Marthe met sur la table des plateaux remplis de fleurs de figues nouvelles, de tiges vertes de fenouil et d'amandes fraîches cueillies, des fraises ou des framboises, je ne sais, qui semblent encore plus rouges au milieu des fenouils vert pâle et des fleurs et à côté des amandes, des petits melons et autres fruits du même genre... qui me rappellent les melons verts de la basse Italie, et des oranges dorées.
"Ces fruits déjà ? Je n'en ai vu nulle part de mûrs" dit Pierre en écarquillant les yeux, en montrant les fraises et les melons.
"Ils sont venus en partie de la côte au-delà de Gaza où j'ai un jardin de ces produits, et en partie des serres que j'ai au-dessus de la maison, les pépinières des petites plantes plus délicates qu'il faut protéger de la gelée. Un ami romain m'en a enseigné la culture... C'est tout ce qu'il m'a appris de bon..." Lazare s'assombrit, Marthe soupire... Mais Lazare redevient de suite l'hôte parfait qui n'attriste pas ses invités.
"On est très habitué dans les villas de Baïes et de Syracuse, et le long du golfe de Sybaris, à cultiver ces délices par cette méthode pour les avoir de bonne heure. Mangez : les derniers fruits des oranges de Lybie, les primeurs des melons d'Égypte, qui ont poussé dans les solariums et en eux les fruits latins, et les amandes blanches de notre patrie, les fèves tendres, les tiges digestives qui ont goût d'anis... Marthe, as-tu pensé à l'enfant ?"
"J'ai pensé à tout. Marie a été émue en se rappelant l'Égypte..."
"Nous en avions quelques plantes dans notre pauvre jardin. Dans les grandes chaleurs, c'était une fête de plonger les melons dans le puits du voisin, qui était profond et frais, et en manger le soir... Je me souviens... Et j'avais une chèvre gourmande qu'il fallait garder car elle était avide de jeunes pousses et de fruits tendres..." Jésus, qui parlait la tête un peu inclinée, lève la tête et il regarde les palmiers qui bruissent dans le vent du soir qui tombe. "Quand je vois ces palmiers... Toujours quand je les vois, je revois l'Égypte, sa terre jaune et sableuse que le vent soulevait si facilement, et au loin tremblaient dans l'air raréfié les pyramides... et les hauts fûts des palmiers... et la maison où... mais il est inutile d'en parler. À chaque époque ses soucis... et avec ses soucis sa joie... Lazare, me donnerais-tu quelques-uns de ces fruits ? Je voudrais les apporter à Marie et à Matthias, je ne crois pas que Jeanne en ait."
"Elle n'en a pas. Elle en parlait hier se proposant d'en mettre à Béther en faisant construire des solariums. Mais je ne te les donne pas maintenant. J'ai cueilli tout ce que j'en avais et pendant quelques jours on va manquer de fruits mûrs. Je te les enverrai, ou plutôt, envoie les prendre d'ici jeudi. Nous en préparerons une gracieuse corbeille pour ces enfants, n'est-ce pas, Marthe ?"
"Oui, mon frère. Et nous y mettrons les petits lys des vallées qui plaisent tant à Jeanne."
Marie-Magdeleine rentre. Elle a dans les mains une amphore au col très fin, qui se termine par un bec gracieux comme celui d'un oiseau. L'albâtre est d'une couleur précieuse jaune rosé, comme certaines carnations de blondes. Les apôtres la regardent, croyant peut-être qu'elle apporte quelque friandise rare. Mais Marie ne va pas au centre, à l'intérieur de l'U de la table où se trouve sa sœur. Elle passe derrière les lits-sièges, et va se placer entre celui de Jésus et Lazare et celui où sont les deux Jacques.
Elle ouvre le vase d'albâtre et met sa main sous le bec, pour recueillir quelques gouttes d'un liquide filant qui coule lentement de l'amphore ouverte. Une odeur pénétrante de tubéreuse et d'autres essences, un parfum intense et très agréable se répand à travers la salle. Mais Marie n'est pas contente du peu qui arrive. Elle se penche et casse d'un coup sûr le col de l'amphore contre le coin du lit de Jésus. Le col fin tombe par terre, répandant sur le marbre du pavé des gouttes parfumées. Maintenant l'amphore a une large ouverture et l'abondance de l'onguent en déborde en un jet épais.
Marie se place derrière Jésus et répand l'huile épaisse sur la tête de son Jésus, elle en enduit toutes les boucles, les allonge et puis les met en ordre, sur la tête adorée, avec le peigne qu'elle enlève de ses cheveux. La tête blonde-rouge de Jésus resplendit comme de l'or foncé, très brillant après cette onction. La lumière du lampadaire, que les serviteurs ont allumé, se reflète sur la tête blonde du Christ, comme sur un très beau casque de bronze cuivré. Le parfum est enivrant; il pénètre dans les narines, monte à la tête, à force d'être piquant comme de la poudre à éternuer tant il est pénétrant, répandu ainsi sans mesure.
Lazare tourne la tête en arrière. Il sourit en voyant avec quel soin Marie oint et peigne les boucles de Jésus pour que sa tête paraisse en ordre après l'odorante friction. Elle ne se soucie pas que ses tresses ne sont plus maintenues par le large peigne qui aide les épingles à les tenir en place, et elles tombent de plus en plus sur le cou, prêtes à tomber complètement sur les épaules. Marthe aussi regarde et sourit. Les autres parlent entre eux à voix basse et avec des expressions diverses sur le visage.
Mais Marie n'est pas encore satisfaite. Il y a encore beaucoup d'onguent dans le vase brisé, et les cheveux de Jésus, si touffus qu'ils soient, en sont déjà saturés. Alors Marie répète le geste d'amour d'un soir lointain. Elle s'agenouille au pied du lit, dénoue les lacets des sandales de Jésus, déchausse ses pieds et, plongeant dans le vase les longs doigts de sa très belle main, elle en tire tout de qu'elle peut d'onguent, et l'étend sur les pieds nus, doigt par doigt, puis sur la plante et le talon et au-dessus à la cheville, qu'elle découvre en rejetant en arrière le vêtement de lin, et afin sur le dos du pied, elle s'attarde sur les métatarses où entreront les clous redoutables, insiste jusqu'à ce qu'elle ne trouve plus de baume dans le creux du vase. Alors elle le brise contre le sol et puis ayant les mains libres, enlève ses grosses épingles, défait rapidement ses lourdes tresses et emporte avec cet écheveau d'or, vivant, doux, coulant, ce qui reste de l'onction des pieds de Jésus, qui laissent dégoutter le baume.
Judas jusque-là s'était tu, observant d'un regard impur de luxure et d'envie la femme très belle et le Maître dont elle oignait la tête et les pieds. Il élève la voix, seule voix d'un reproche déclaré. Les autres, pas tous, mais certains, avaient quelque peu murmuré ou fait un geste de désaccord étonné mais paisible. Mais Judas, qui s'est même mis debout pour mieux voir l'onction des pieds du Christ, dit avec mauvaise grâce : "Quel gaspillage inutile et païen ! Pourquoi le faire ? Et après cela, on ne veut pas que les Chefs du Sanhédrin parlent de péché ! Ce sont des actes de courtisane lascive et ils ne s'harmonisent pas avec la nouvelle vie que tu mènes, Ô femme. Ils rappellent trop ton passé !"
L'insulte est telle que tous restent abasourdis. Elle est telle que tous s'agitent, les uns s'assoyant sur leurs lits, les autres se levant. Tous regardent Judas comme s'il était devenu subitement fou.
Marthe rougit. Lazare se lève brusquement en donnant un coup de poing sur la table et il dit : "Dans ma maison..." mais ensuite il regarde Jésus et s'arrête.
"Oui. Vous me regardez ? Tous, vous avez murmuré dans votre cœur. Mais maintenant que je me suis fait votre écho et que j'ai dit ouvertement ce que vous pensiez, vous voilà prêts à me donner tort. Je répète ce que j'ai dit. Bien sûr je ne veux pas dire que Marie soit l'amante du Maître, mais je dis que certains actes ne conviennent ni à Lui, ni à elle. C'est une action imprudente, et même injuste. Oui. Pourquoi ce gaspillage ? Si elle voulait détruire les souvenirs de son passé, elle pouvait me donner ce vase et cet onguent. Il y avait au moins une livre de nard pur, et de grand prix ! Je l'aurais vendu pour trois cent deniers au moins car un nard de cette valeur va jusqu'à ce prix. Et je pouvais vendre le vase qui était beau et précieux. J'aurais donné cet argent aux pauvres qui nous assiègent. Il n'y en a jamais assez, et demain, à Jérusalem, innombrables seront ceux qui demanderont une obole."
"Cela c'est vrai !" admettent les autres. "Tu pouvais en employer un peu pour le Maître, et le reste..."
Marie de Magdala est comme sourde. Elle continue à essuyer les pieds du Christ avec ses cheveux dénoués qui maintenant, surtout en bas, sont eux aussi alourdis par l'onguent et plus foncés que sur le sommet de la tête. Les pieds de Jésus sont lisses et doux avec leur couleur de vieil ivoire, comme s'ils étaient couverts d'un nouvel épiderme. Et Marie chausse de nouveau les sandales au Christ, et elle baise chaque pied avant et après de le chausser, sourde à tout ce qui n'est pas son amour pour Jésus.
Jésus la défend en posant une main sur la tête de Marie inclinée dans le dernier baiser et en disant : "Laissez-la faire. Pourquoi lui donnez-vous peine et ennui ? Vous ne savez pas ce qu'elle a fait. Marie a accompli envers Moi une action juste et bonne. Les pauvres il y en aura toujours parmi vous. Moi, je vais m'en aller. Eux, vous les aurez toujours, mais Moi, bientôt, vous ne m'aurez plus. Aux pauvres, vous pourrez toujours donner une obole. À Moi, d'ici peu, au Fils de l'homme parmi les hommes, il ne sera plus possible de donner aucun honneur, par la volonté des hommes et parce que l'heure est venue. Pour elle, l'amour est lumière. Elle sent que je vais mourir et elle a voulu donner à l'avance à mon corps les onctions pour sa sépulture. En vérité je vous dis que là où sera prêchée la Bonne Nouvelle, on fera mémoire de son acte d'amour prophétique. Dans le monde entier, dans tous les siècles. Plaise à Dieu de faire de toute créature une autre Marie, qui ne calcule pas la valeur, qui ne nourrit pas d'attachement, qui ne conserve pas de souvenir, même le plus petit du passé, mais détruit et piétine tout ce qui est de la chair et du monde, et se brise et se répand, comme elle a fait du nard et de l'albâtre, sur son Seigneur et par amour pour Lui. Ne pleure pas, Marie. Je te répète, à cette heure, les paroles que j'ai dites au pharisien Simon et à Marthe ta sœur : "Tout t'est pardonné parce que tu as su aimer totalement". Tu as choisi la meilleure part, et elle ne te sera pas enlevée. Va en paix, ma douce brebis retrouvée. Va en paix. Les pâturages de l'amour seront ta nourriture éternellement. Lève-toi. Baise aussi mes mains qui t'ont absoute et bénie... Combien elles en ont absous, bénis, comblés de bienfaits, mes mains ! Et pourtant je vous dis que le peuple que j'ai comblé est en train de préparer pour ces mains la torture..."
Il se fait un lourd silence dans la lourde atmosphère du parfum pénétrant. Marie, les cheveux dénoués sur les épaules pour lui servir de manteau et sur le visage pour lui servir de voile, baise la main droite que Jésus lui présente, et ne sait pas en détacher les lèvres...
Marthe, émue, s'approche d'elle et rassemble ses cheveux, les tresse en la caressant ensuite et en laissant couler les larmes sur les joues en essayant de les essuyer...
Personne n'a plus envie de manger... Les paroles du Christ les rendent pensifs.
Le premier qui se lève, c'est Jude d'Alphée. Il demande la permission de se retirer. Son frère Jacques l'imite, et de même André et Jean. Il reste les autres, mais déjà debout, occupés à se purifier les mains dans les bassins d'argent que les serviteurs leur présentent. Marie et Marthe le font avec le Maître et Lazare.
Un serviteur entre et se penche pour parler à Maximin. "Maître" dit ce dernier après l'avoir écouté "il y a des personnes qui voudraient te voir. Elles viennent de loin, disent-elles. Que faisons-nous ?"
Jésus appelle Philippe, Jacques de Zébédée et Thomas et ordonne : "Allez, évangélisez, guérissez, agissez en mon nom. Annoncez que demain je monterai au Temple."
"Sera-t-il bien de le dire, Seigneur ?" demande Simon le Zélote.
"Il est inutile de le taire, car c'est déjà dit par les ennemis, plus que par les amis, dans la Cité Sainte. Allez !"
"Hum ! Tant que le savent les amis... on le sait. Mais eux ne trahissent pas. Je ne sais pas comment peuvent le savoir les autres."
"Parmi les nombreux amis, il y a toujours quel qu’ennemi, Simon de Jonas. Trop nombreux sont désormais... les amis, et avec trop de facilité on les accueille comme tels. Quand on pense combien moi, j'ai dû prier et attendre !... Mais c'était les premiers temps et on était circonspect. Puis les triomphes ont ébloui et on ne fut plus circonspect. Et ce fut un mal. Mais cela arrive à tous ceux qui sont victorieux. Les victoires offusquent la limpidité du regard et affaiblissent la prudence dans l'action. Je parle de nous disciples, naturellement, pas du Maître. Lui est parfait. Si nous étions restés à douze, on ne devrait pas trembler par crainte de trahison !" dit Judas de Kériot en mentant effrontément.
Il est impossible de décrire le regard que le Christ pose sur l'apôtre traître. Un regard de rappel et de douleur infinis. Mais Judas n'y prête pas attention. Passant devant la table, il se dirige pour sortir... Jésus le suit du regard et quand il voit que réellement il sort, il lui demande : "Où vas-tu ?"
"Dehors..." répond évasivement Judas.
"Hors de cette pièce, ou hors de la maison ?"
"Dehors... Ainsi... Pour marcher un peu."
*Ne pars pas, Judas. Reste avec Moi, avec nous..."
"Tes frères sont sortis et de même Jean avec André. Pourquoi ne dois-je pas sortir, moi ?"
"Tu ne sors pas pour te reposer comme eux..."
Judas ne répond pas, mais entêté, il sort. Dans la salle, on ne parle plus. Les hôtes et les quatre apôtres qui sont restés se regardent entre eux.
Jésus regarde dehors. Il s'est levé pour aller à une fenêtre afin de suivre les mouvements de Judas. Quand il le voit sortir de la maison avec le manteau qu'il a déjà endossé, et se diriger vers le portail que de là on ne voit pas, il l'appelle à haute voix : "Judas ! Attends-moi. J'ai quelque chose à te dire" et il repousse doucement Lazare qui, devinant une douleur en son Maître, l'avait entouré d'un bras à la taille, et il sort de la salle pour rejoindre Judas qui a continué de marcher, bien que plus lentement. Il le rejoint à un bon tiers de la distance de la maison à l'enceinte du jardin, près d'un bosquet d'arbustes aux feuilles épaisses. Ces feuilles semblent de céramique vert sombre, toutes parsemées de petites fleurs à trochet, et chaque fleur est une petite croix avec de lourds pétales comme s'ils étaient faits de cire à peine jaunie, au parfum intense. Je n'en connais pas le nom.
Il l'attire derrière ce massif et, en lui tenant la main toujours serrée sur l'avant-bras, il lui demande de nouveau : "Où vas-tu. Judas ? Je t'en prie, reste ici !"
"Toi qui sais tout, pourquoi me le demandes-tu ? Quel besoin as-tu de demander ? Toi qui lis dans le cœur des hommes ? Tu sais que je vais chez mes amis. Tu ne me permets pas d'y aller. Eux m'appellent. J'y vais."
"Tes amis ! Ta ruine dois-tu dire ! C'est vers elle que tu vas. Tu vas vers tes vrais assassins. N'y va pas, Judas ! N'y va pas ! Tu vas commettre un crime... Tu..."
"Ah ! tu as peur ? ! Tu as peur finalement ? ! Tu te sens homme, finalement ! Tu es un homme ! Rien de plus qu'un homme ! Car l'homme seul a peur de la mort. Dieu sait qu'il ne peut mourir. Si tu te sentais Dieu, tu saurais que tu ne peux mourir et tu n'aurais pas peur. En effet, Toi, maintenant, maintenant que tu sens la mort prochaine, tu l'as cette peur commune à tous les hommes et tu cherches par tous les moyens à l'éloigner, et tu vois partout et en toute chose un danger. Où sont tes belles audaces ? Où sont tes affirmations pleines d'assurance que tu es content, que tu as soif d'accomplir le Sacrifice ? Tu n'en as plus même un écho dans le cœur ! Tu croyais qu'elle ne viendrait jamais cette heure, et alors tu faisais le brave, le généreux, tu disais des phrases solennelles. Va ! Tu ne vaux pas mieux que ceux auxquels tu reproches d'être hypocrites ! Tu nous as flattés et trahis. Et nous qui avions pour Toi quitté toutes choses ! Nous, qui à cause de Toi, sommes haïs ! Tu es la cause de notre ruine..."
"Suffit. Va ! Va ! Il ne s'est pas passé beaucoup d'heures depuis que tu m'as dit : "Aide-moi à rester. Défends-moi !" Je l'ai fait. À quoi cela a-t-il servi ? Dis-moi encore une chose et réfléchis avant de la dire. Est-ce ta pure volonté ? Celle d'aller chez tes amis, de les préférer à Moi ?"
"Oui. C'est cela. Je n'ai pas besoin de réfléchir, car depuis longtemps je n'ai que cette volonté."
"Et alors, va ! Dieu ne violente pas la liberté de l'homme" et Jésus lui tourne le dos pour revenir lentement vers la maison. Quand il en est proche, il lève la tête, attiré par le regard que Lazare, toujours debout à la même place, tient fixé sur Lui. C'est un visage bien pâle qui s'efforce de sourire à l'ami fidèle.
Il rentre dans la salle où les quatre apôtres parlent avec Maximin, pendant que Marthe et Marie dirigent le travail des serviteurs qui remettent la salle en ordre en enlevant les nappes et les serviettes qui ont servi pendant le repas.
Lazare est allé sur le seuil et entouré de nouveau Jésus à la ceinture et, en passant devant un serviteur, il lui dit : "Apporte-moi le rouleau qui est sur la table de mon cabinet de travail."
Il mène Jésus sur l'un de ces larges sièges qui sont dans l'encadrement des fenêtres pour qu'il s'y assoie. Mais Jésus reste debout, s'efforçant de prêter attention a ce que Lui dit Lazare... Mais il est visible que sa pensée est ailleurs et qu'il a le cœur très affligé, bien que quand il s'aperçoit qu'il est observé par les apôtres, il sourit pour dissiper le soupçon qui existe dans le cœur de qui l'a approché en l'entourant et qui bavarde avec son voisin et fait un clin d'œil qui désigne le Maître.
Le serviteur revient avec le rouleau. Pierre qui a vu que ces parchemins contiennent des choses plus élevées que ce que sa tête peut comprendre, se retire en disant : "Les poissons ne mordent pas à certains appâts. Mieux vaut parler avec Maximin d'arbres et de cultures."
Marthe continue son travail. Marie, tout en se taisant, prend part à la conversation de Lazare qui signale au Maître certains passages écrits sur le parchemin, en disant : "N'a-t-il pas une voyance singulière, ce païen, plus que beaucoup d'entre nous ? Peut-être... s'il avait été ici pendant que tu es notre Maître, il aurait été parmi tes disciples et un des meilleurs. Et il t'aurait compris comme beaucoup d'entre nous n'en sont pas capables. Et ce poème aurait attiré à son génie l'admiration pour Toi ! Tes paroles recueillies et conservées par un esprit qui est lumineux tout en étant celui d'un païen !
Ta vie écrite par cette intelligence ouverte et limpide ! Nous n'avons plus d'écrivains ni de poètes. Tu es né trop tard, quand l'égoïsme et la corruption socioreligieuse ont éteint en nous la poésie et le génie. Ce que, sans te connaître, ont écrit de Toi nos sages et nos prophètes ne s'est pas rencontré dans la parole vivante de l'un de ceux qui te suivent. Tes préférés, tes fidèles sont, pour la plupart, des gens sans instruction. Et les autres... Non. Nous n'avons plus des Qoléhet [5] pour transmettre aux foules les paroles de ta sagesse et ta figure. Nous ne les avons plus, car il manque l'esprit et la volonté, plus que la capacité de le faire. La partie la plus choisie humainement d'Israël, est sourde comme une trompette détériorée, et ne sait plus chanter les gloires et les merveilles de Dieu. Je crains que tout se perde ou soit altéré en partie par incapacité, en partie par mauvaise volonté..."
"Cela n'arrivera pas. L'Esprit du Seigneur, quand il sera établi à l'intérieur des cœurs, répétera mes paroles et en expliquera le sens. C'est l'Esprit de Dieu qui parle sur les lèvres du Christ. Puis... Puis, Il parlera directement aux esprits et Il rappellera mes paroles."
"Oh ! que ce soit bientôt ! Bientôt, parce que tes paroles sont si peu écoutées et encore moins comprises. Je pense qu'il sera violent comme le feu qui flambe, le rugissement de l'Esprit-Saint pour graver dans les esprits par la violence ce qu'ils n'ont pas voulu accueillir parce que c'était plein de douceur. Je pense que l'Esprit flamboyant brûlera de ses flammes les consciences tièdes et engourdies pour écrire sur elles tes paroles. Le monde devra t'aimer. Le Très-Haut le veut ! Mais quand sera-ce ?"
"Quand je me serai consumé dans le Sacrifice d'amour. Alors l'Amour viendra. Il sera comme la belle flamme qui s'élève de la Victime immolée, et cette flamme ne s'éteindra pas car le Sacrifice ne cessera pas. Une fois établi, il durera pendant tout le temps de la Terre."
"Mais alors... Tu devrais être réellement immolé pour que cela arrive ?"
"C'est cela." Jésus fait son geste habituel d'adhésion à son propre sort. Il étend les bras avec les mains tournées à l'extérieur et incline la tête. Puis il la relève pour sourire à Lazare affligé, et il dit : "Pourtant elle ne sera pas violente comme un rugissement la voix immatérielle de l'Esprit d'Amour, mais elle sera douce comme l'amour, qui est suave comme le vent de nisan et pourtant fort comme la mort. L'ineffable ministère de l'Amour !
Le complément, l'accomplissement de mon ministère. La perfection de mon ministère de Maître... Je ne crains pas, comme tu le crains, que rien se perd de ce que j'ai donné. Au contraire, je te dis en vérité, que des rayons de lumières seront jetés sur mes paroles et que vous en verrez l'esprit. Moi, je m'en vais sereinement parce que je confie ma doctrine à l'Esprit-Saint et mon esprit à mon Père."
Il baisse la tête en réfléchissant, et puis il pose le rouleau qui a été à l'origine de la conversation sur une espèce de haute crédence ou un coffre d'ébène, ou d'un autre bois de couleur foncée, tout marqueté d'ivoire jaune, que quatre serviteurs ont apporté de la pièce voisine et où Marthe range les nappes les plus précieuses. Il dit ensuite : "Lazare, viens dehors. J'ai besoin de te parler !"
"Tout de suite. Seigneur" et Lazare se lève du siège sur lequel il était assis et il suit Jésus dans le jardin où la lumière baisse, car la dernière clarté du jour est en train de mourir dans le ciel et faiblement encore le clair de lune commence de se manifester.
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2008/08-047.htm
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
« Trois Saints, dit à Brigitte de Suède le Fils de Dieu, m’ont agréé pardessus tous les autres : Marie ma mère, Jean-Baptiste, et Marie Madeleine »
https://har22201.blogspot.fr/2012/07/sainte-marie-madeleine.html
Que le Seigneur nous donne un coeur plein d'amour comme celui de Marie de Magdala, et la grâce, comme elle, du silence intérieur à l'écoute de Jésus !
Son portrait dans Marie Valtorta :
http://www.maria-valtorta.org/Personnages/MarieMagdala.htm
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Que le Seigneur nous donne un coeur plein d'amour comme celui de Marie de Magdala, et la grâce, comme elle, du silence intérieur à l'écoute de Jésus !
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Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
16.
L'Annonciation
16.1 : Marie file, le sourire aux lèvres. 16.2 : Elle chante et prie pour la venue du Messie. 16.3 : L'Archange Gabriel apparaît. 16.4 : Le dialogue entre Gabriel et Marie.
Vision du mercredi 8 mars 1944
16.1 - Voici ce que je vois : Marie, adolescente – quinze ans tout au plus, se tient dans une petite pièce rectangulaire. C’est une vraie chambre de jeune fille. Contre l’un des deux longs murs se trouve le lit, une espèce de couche basse sans bords, couvert de nattes ou de tapis. Comme ces lits sont rigides et ne forment pas de creux comme souvent les nôtres, ils donnent l’impression d’être étendus sur une table ou une claie à roseaux.
Sur l’autre mur, il y a une étagère avec une lampe à huile, des rouleaux de parchemin, et un travail de couture soigneusement plié qu’on pourrait prendre pour de la broderie.
De côté, vers la porte ouverte sur le jardin mais couverte d’un voilage qui bouge sous un léger vent, la Vierge est assise sur un tabouret bas. Elle file du lin très blanc et doux comme de la soie. Ses petites mains, à peine moins claires que le lin, font tourner agilement le fuseau. Son visage juvénile, très beau, est un peu penché, avec un léger sourire, comme si elle caressait ou suivait quelque douce pensée.
Tout est très silencieux dans la maison et dans le jardin. Une grande paix règne aussi bien sur le visage de Marie que dans la pièce. La paix et l’ordre. Tout est propre et bien rangé. Cette pièce, à l’aspect et au mobilier très humbles, est aussi nue qu’une cellule monacale, mais elle a quelque chose d’austère et de royal dû à la propreté et au soin avec lequel sont disposés les étoffes sur le lit, les rouleaux, la lumière et, près de la lampe, le petit broc en cuivre qui renferme une gerbe de rameaux en fleurs, de pêcher ou de poirier, je ne sais trop. Ce sont sûrement des arbres fruitiers, dont les fleurs sont d’un blanc légèrement teinté de rose.
16.2 - Marie se met à chantonner à voix basse, puis hausse un peu le ton. Sans être un chant à haute voix, c’est déjà une voix qui vibre dans la petite pièce et l’on sent vibrer son âme. Je n’en comprends pas les paroles, ce doit être de l’hébreu. Mais comme elle ré pète de temps en temps : «Jéhovah», je devine qu’il doit s’agir d’un cantique sacré, peut-être d’un psaume. Marie se rappelle probablement les chants du Temple. Ce doit être pour elle un doux souvenir, car elle ramène sur son sein ses mains qui tiennent le fil et le fuseau, puis elle lève la tête et l’appuie contre le mur ; son visage prend des couleurs et ses yeux, perdus dans je ne sais quelle douce pensée, brillent sous l’effet de larmes retenues qui les font paraître plus grands. Et pourtant ces yeux rient, sourient à la pensée qu’ils suivent et qui soustrait la chanteuse à ce qui l’entoure. Le visage de Marie, rose et encadré par les tresses qu’elle porte relevées en couronne sur la tête, ressort sur son vêtement blanc très simple. On dirait une belle fleur.
Son chant se fait prière :
«Seigneur, Dieu très-haut, ne tarde pas davantage à envoyer ton Serviteur apporter la paix sur la terre. Suscite le temps favorable et la vierge pure et féconde pour l’avènement de ton Christ. Père, Père saint, accorde à ta servante d’offrir sa vie à cette intention. Accorde-moi de mourir après avoir vu ta lumière et ta justice sur la terre, et avoir su que la Rédemption est accomplie. Père saint, donne à ton peuple celui en qui les prophètes espéraient. Envoie le Rédempteur à ta servante. A l’heure où mon séjour sur terre s’achèvera, que ta demeure s’ouvre à moi, parce que ses portes auront déjà été ouvertes par ton Christ pour tous ceux qui auront espéré en toi. Viens, viens, Esprit du Seigneur, viens chez tes fidèles qui t’attendent. Viens, Prince de la paix ! »
Marie reste plongée dans sa prière.
16.3 - La tenture bouge plus fort, comme si quelqu’un faisait un courant d’air par derrière ou la tirait pour l’écarter. Une lumière aussi blanche qu’une perle associée à de l’argent pur éclaire les murs légèrement jaunes, avive les couleurs des tissus, rend plus surnaturel le visage levé de Marie.
Dans la lumière, et sans même que la tenture se soit ouverte sur le mystère qui s’accomplit – d’ailleurs, elle ne bouge plus, elle pend, bien droite sur ses montants, comme s’il s’agissait d’un mur qui isole l’intérieur de l’extérieur –, l'archange se prosterne.
Nécessairement, il lui faut prendre une apparence humaine, mais elle transcende l’humain. De quelle chair est formée cette figure superbe, éclatante ? De quelle substance Dieu l’a-t-il matérialisée pour la rendre perceptible aux sens de la Vierge ? Dieu seul peut posséder de telles essences et les utiliser de manière aussi parfaite. Ce sont bien un visage, un corps, des yeux, une bouche, des cheveux et des mains comme les nôtres, mais sans notre matière opaque. C’est une lumière qui a pris la couleur de la chair, des yeux, des cheveux, des lèvres, une lumière qui bouge, sourit, regarde et parle.
16.4 - «Je te salue, Marie, pleine de Grâce, je te salue ! »
La douce musique de sa voix ressemble à des perles lancées sur un métal précieux.
La Vierge tressaille et baisse les yeux. Elle tressaille encore plus lorsqu’elle voit cet être éclatant agenouillé à un mètre d’elle environ, les mains croisées sur la poitrine, qui la regarde avec une infinie vénération.
Marie se dresse sur ses pieds et se serre contre le mur. Elle pâlit et rougit tour à tour. Son visage exprime stupeur et effroi. Inconsciemment, elle serre les mains sur son sein et les rentre dans ses longues manches.
Elle se penche presque pour cacher le plus possible son corps, en un geste de douce pudeur.
«Non, ne crains pas. Le Seigneur est avec toi ! Tu es bénie entre toutes les femmes.»
Mais Marie a encore peur. D’où vient cet être extraordinaire ? Est-ce un envoyé de Dieu ou du Trompeur ?
«Ne crains pas, Marie, répète l’archange. Je suis Gabriel, l’ange de Dieu. Mon Seigneur m’a envoyé à toi. Ne crains pas, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Tu vas concevoir un fils dans ton sein, tu l’enfanteras et tu lui donneras le nom de “Jésus”. Il sera grand, on l’appellera Fils du Très-Haut (ce qu’il sera effectivement) ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. Toi, la sainte Vierge bien-aimée du Seigneur, sa fille bénie, toi qui es appelée à être la mère de son Fils, comprends quel Fils tu vas engendrer.
– Comment cela peut-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? Est-ce que le Seigneur Dieu n’accueille plus l’offrande de sa servante et ne veut pas que je sois vierge par amour de lui ?
– Ce n’est pas par l’action d’un homme que tu seras mère, Marie. Tu es la Vierge éternelle, la Sainte de Dieu. L’Esprit Saint descendra en toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi celui qui naîtra de toi sera dit saint et Fils de Dieu. Tout est possible au Seigneur notre Dieu. Elisabeth, la femme stérile, a conçu dans sa vieillesse un fils qui sera le prophète de ton Fils, celui qui lui préparera le chemin. Le Seigneur a levé son opprobre et son souvenir restera uni à ton nom parmi les peuples, comme le nom de son enfant à celui de ton Fils saint ; jusqu’à la fin des temps, les nations vous diront bienheureuses en raison de la grâce du Seigneur qui vous a été accordée, et tout spécialement à toi, ainsi qu’aux nations par ton intermédiaire. Élisabeth en est déjà à son sixième mois, et le poids qu’elle porte fait monter en elle la joie, et plus encore quand elle connaîtra la tienne. Rien n’est impossible à Dieu, Marie, pleine de grâce. Que dois-je dire à mon Seigneur ? Qu’aucune pensée ne te trouble. Il veillera sur tes intérêts si tu lui fais confiance. Le monde, le ciel, l’Eternel attendent ta réponse !»
A son tour, Marie croise les mains sur sa poitrine, s’incline profondément, et dit :
«Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon sa parole.»
L'Ange étincelle de joie. Il adore, parce que il voit sûrement l'Esprit de Dieu s'abaisser sur la Vierge, prosternée pour donner son accord. Puis il disparaît, sans faire bouger la tenture qu'il laisse tirée sur ce saint mystère..
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-023.htm
L'Annonciation
16.1 : Marie file, le sourire aux lèvres. 16.2 : Elle chante et prie pour la venue du Messie. 16.3 : L'Archange Gabriel apparaît. 16.4 : Le dialogue entre Gabriel et Marie.
Vision du mercredi 8 mars 1944
16.1 - Voici ce que je vois : Marie, adolescente – quinze ans tout au plus, se tient dans une petite pièce rectangulaire. C’est une vraie chambre de jeune fille. Contre l’un des deux longs murs se trouve le lit, une espèce de couche basse sans bords, couvert de nattes ou de tapis. Comme ces lits sont rigides et ne forment pas de creux comme souvent les nôtres, ils donnent l’impression d’être étendus sur une table ou une claie à roseaux.
Sur l’autre mur, il y a une étagère avec une lampe à huile, des rouleaux de parchemin, et un travail de couture soigneusement plié qu’on pourrait prendre pour de la broderie.
De côté, vers la porte ouverte sur le jardin mais couverte d’un voilage qui bouge sous un léger vent, la Vierge est assise sur un tabouret bas. Elle file du lin très blanc et doux comme de la soie. Ses petites mains, à peine moins claires que le lin, font tourner agilement le fuseau. Son visage juvénile, très beau, est un peu penché, avec un léger sourire, comme si elle caressait ou suivait quelque douce pensée.
Tout est très silencieux dans la maison et dans le jardin. Une grande paix règne aussi bien sur le visage de Marie que dans la pièce. La paix et l’ordre. Tout est propre et bien rangé. Cette pièce, à l’aspect et au mobilier très humbles, est aussi nue qu’une cellule monacale, mais elle a quelque chose d’austère et de royal dû à la propreté et au soin avec lequel sont disposés les étoffes sur le lit, les rouleaux, la lumière et, près de la lampe, le petit broc en cuivre qui renferme une gerbe de rameaux en fleurs, de pêcher ou de poirier, je ne sais trop. Ce sont sûrement des arbres fruitiers, dont les fleurs sont d’un blanc légèrement teinté de rose.
16.2 - Marie se met à chantonner à voix basse, puis hausse un peu le ton. Sans être un chant à haute voix, c’est déjà une voix qui vibre dans la petite pièce et l’on sent vibrer son âme. Je n’en comprends pas les paroles, ce doit être de l’hébreu. Mais comme elle ré pète de temps en temps : «Jéhovah», je devine qu’il doit s’agir d’un cantique sacré, peut-être d’un psaume. Marie se rappelle probablement les chants du Temple. Ce doit être pour elle un doux souvenir, car elle ramène sur son sein ses mains qui tiennent le fil et le fuseau, puis elle lève la tête et l’appuie contre le mur ; son visage prend des couleurs et ses yeux, perdus dans je ne sais quelle douce pensée, brillent sous l’effet de larmes retenues qui les font paraître plus grands. Et pourtant ces yeux rient, sourient à la pensée qu’ils suivent et qui soustrait la chanteuse à ce qui l’entoure. Le visage de Marie, rose et encadré par les tresses qu’elle porte relevées en couronne sur la tête, ressort sur son vêtement blanc très simple. On dirait une belle fleur.
Son chant se fait prière :
«Seigneur, Dieu très-haut, ne tarde pas davantage à envoyer ton Serviteur apporter la paix sur la terre. Suscite le temps favorable et la vierge pure et féconde pour l’avènement de ton Christ. Père, Père saint, accorde à ta servante d’offrir sa vie à cette intention. Accorde-moi de mourir après avoir vu ta lumière et ta justice sur la terre, et avoir su que la Rédemption est accomplie. Père saint, donne à ton peuple celui en qui les prophètes espéraient. Envoie le Rédempteur à ta servante. A l’heure où mon séjour sur terre s’achèvera, que ta demeure s’ouvre à moi, parce que ses portes auront déjà été ouvertes par ton Christ pour tous ceux qui auront espéré en toi. Viens, viens, Esprit du Seigneur, viens chez tes fidèles qui t’attendent. Viens, Prince de la paix ! »
Marie reste plongée dans sa prière.
16.3 - La tenture bouge plus fort, comme si quelqu’un faisait un courant d’air par derrière ou la tirait pour l’écarter. Une lumière aussi blanche qu’une perle associée à de l’argent pur éclaire les murs légèrement jaunes, avive les couleurs des tissus, rend plus surnaturel le visage levé de Marie.
Dans la lumière, et sans même que la tenture se soit ouverte sur le mystère qui s’accomplit – d’ailleurs, elle ne bouge plus, elle pend, bien droite sur ses montants, comme s’il s’agissait d’un mur qui isole l’intérieur de l’extérieur –, l'archange se prosterne.
Nécessairement, il lui faut prendre une apparence humaine, mais elle transcende l’humain. De quelle chair est formée cette figure superbe, éclatante ? De quelle substance Dieu l’a-t-il matérialisée pour la rendre perceptible aux sens de la Vierge ? Dieu seul peut posséder de telles essences et les utiliser de manière aussi parfaite. Ce sont bien un visage, un corps, des yeux, une bouche, des cheveux et des mains comme les nôtres, mais sans notre matière opaque. C’est une lumière qui a pris la couleur de la chair, des yeux, des cheveux, des lèvres, une lumière qui bouge, sourit, regarde et parle.
16.4 - «Je te salue, Marie, pleine de Grâce, je te salue ! »
La douce musique de sa voix ressemble à des perles lancées sur un métal précieux.
La Vierge tressaille et baisse les yeux. Elle tressaille encore plus lorsqu’elle voit cet être éclatant agenouillé à un mètre d’elle environ, les mains croisées sur la poitrine, qui la regarde avec une infinie vénération.
Marie se dresse sur ses pieds et se serre contre le mur. Elle pâlit et rougit tour à tour. Son visage exprime stupeur et effroi. Inconsciemment, elle serre les mains sur son sein et les rentre dans ses longues manches.
Elle se penche presque pour cacher le plus possible son corps, en un geste de douce pudeur.
«Non, ne crains pas. Le Seigneur est avec toi ! Tu es bénie entre toutes les femmes.»
Mais Marie a encore peur. D’où vient cet être extraordinaire ? Est-ce un envoyé de Dieu ou du Trompeur ?
«Ne crains pas, Marie, répète l’archange. Je suis Gabriel, l’ange de Dieu. Mon Seigneur m’a envoyé à toi. Ne crains pas, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Tu vas concevoir un fils dans ton sein, tu l’enfanteras et tu lui donneras le nom de “Jésus”. Il sera grand, on l’appellera Fils du Très-Haut (ce qu’il sera effectivement) ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. Toi, la sainte Vierge bien-aimée du Seigneur, sa fille bénie, toi qui es appelée à être la mère de son Fils, comprends quel Fils tu vas engendrer.
– Comment cela peut-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? Est-ce que le Seigneur Dieu n’accueille plus l’offrande de sa servante et ne veut pas que je sois vierge par amour de lui ?
– Ce n’est pas par l’action d’un homme que tu seras mère, Marie. Tu es la Vierge éternelle, la Sainte de Dieu. L’Esprit Saint descendra en toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi celui qui naîtra de toi sera dit saint et Fils de Dieu. Tout est possible au Seigneur notre Dieu. Elisabeth, la femme stérile, a conçu dans sa vieillesse un fils qui sera le prophète de ton Fils, celui qui lui préparera le chemin. Le Seigneur a levé son opprobre et son souvenir restera uni à ton nom parmi les peuples, comme le nom de son enfant à celui de ton Fils saint ; jusqu’à la fin des temps, les nations vous diront bienheureuses en raison de la grâce du Seigneur qui vous a été accordée, et tout spécialement à toi, ainsi qu’aux nations par ton intermédiaire. Élisabeth en est déjà à son sixième mois, et le poids qu’elle porte fait monter en elle la joie, et plus encore quand elle connaîtra la tienne. Rien n’est impossible à Dieu, Marie, pleine de grâce. Que dois-je dire à mon Seigneur ? Qu’aucune pensée ne te trouble. Il veillera sur tes intérêts si tu lui fais confiance. Le monde, le ciel, l’Eternel attendent ta réponse !»
A son tour, Marie croise les mains sur sa poitrine, s’incline profondément, et dit :
«Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon sa parole.»
L'Ange étincelle de joie. Il adore, parce que il voit sûrement l'Esprit de Dieu s'abaisser sur la Vierge, prosternée pour donner son accord. Puis il disparaît, sans faire bouger la tenture qu'il laisse tirée sur ce saint mystère..
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-023.htm
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Convergence de l'amour des Trois personnes dans la création de Marie
Jésus dit :
"Toutes les âmes sont créées par la pensée du Père qui envoie ses filles animer les corps engendrés sur la Terre. Mais l'âme de la très pure n'est pas jaillie uniquement de la pensée du Père.
Du tourbillon d'ardeurs qu'est notre Trinité sainte émanent les trois amours qui convergent au centre, là où notre Divinité s'unifie et resplendit. C'est là que se trouve le sommet de l'Amour fait des trois amours réunis ensemble, et pour apporter une comparaison humaine, je pourrais dire que là se trouve le coeur de notre sainte Trinité.
C'est de ce coeur qu'est venue l'âme de Marie. Comme une étincelle projetée par notre volonté d'amour, elle a été engendrée par nos trois amours et nos trois désirs de l'avoir pour fille, pour mère, pour épouse, et nous avons employé toute notre perfection à la créer, car elle était destinée à être la pierre de l'édifice du vrai Temple, l'arche de la nouvelle alliance, le début de la rédemption qui, comme comme toutes les choses de Dieu, porte de la Trinité le signe symbolique du trois.
Le premier temps de la rédemption consiste en la création - oeuvre qui appartient plus particulièrement au Père - de l'âme sans tache destinée à descendre pour habiter une chair qui deviendra le tabernacle de Dieu, et l'amour du Fils et de l'Esprit Saint veillèrent dans la béatitude à sa formation. Le deuxième temps se réalise quand, par l'oeuvre de l'Esprit, celle qui est sans tache, toute belle et pure, fondit son ardeur de vierge amoureuse de Dieu à l'ardeur de l'Amour de Dieu, et par l'oeuvre de l'Esprit, engendra le Christ pour les peuples. Le troisième temps, quand le Christ accomplit sa mission de Rédempteur en mourant sur la croix.
Alors aussi Marie était unie à l'oeuvre de Dieu et par l'oeuvre du Fils, elle devint co-Rédemptrice et victime avec lui. Indissolublement liée à Dieu et à la volonté de Dieu, elle est présente à chaque étape du chemin de la Rédemption et, sans Marie, vous n'auriez pas eu de Rédempteur.
La Mère est la fleur complètement éclose dans toute la pourpre de sa robe royale. Mais la Mère, pour être telle, dut naître, non seulement du bourgeon inviolé de la Vierge très pure, mais aussi de la graine non encore née dont vint ensuite la tige, le bourgeon, la fleur.
Lorsque vous célébrez le jour de l'Immaculée Conception de Marie, suave fruit de notre amour et porteuse du Fruit d'amour infini que je suis, consacré à votre salut, ayez à l'esprit, non seulement Marie, conçue naguère, mais son origine - trois fois sainte parce que nos trois amours concoururent à la créer - et sa dignité spéciale d'initiatrice du pardon de l'Eternel à l'être humain.
Aube sereine du jour de la Rédemption, elle vient à vous dans sa chaste splendeur d'Etoile du matin et d'aurore paradisiaque. Le berceau qui s'apprête à la recevoir devance le mien de peu, et son sourire vous apprend à chanter le Gloria à l'Eternel qui, dans sa très parfaite charité, a accompli pour vous les deux prodiges amoureux de l'Immaculée Conception de Marie et de mon Incarnation."
Cahiers, 25 novembre 1943
Jésus dit :
"Toutes les âmes sont créées par la pensée du Père qui envoie ses filles animer les corps engendrés sur la Terre. Mais l'âme de la très pure n'est pas jaillie uniquement de la pensée du Père.
Du tourbillon d'ardeurs qu'est notre Trinité sainte émanent les trois amours qui convergent au centre, là où notre Divinité s'unifie et resplendit. C'est là que se trouve le sommet de l'Amour fait des trois amours réunis ensemble, et pour apporter une comparaison humaine, je pourrais dire que là se trouve le coeur de notre sainte Trinité.
C'est de ce coeur qu'est venue l'âme de Marie. Comme une étincelle projetée par notre volonté d'amour, elle a été engendrée par nos trois amours et nos trois désirs de l'avoir pour fille, pour mère, pour épouse, et nous avons employé toute notre perfection à la créer, car elle était destinée à être la pierre de l'édifice du vrai Temple, l'arche de la nouvelle alliance, le début de la rédemption qui, comme comme toutes les choses de Dieu, porte de la Trinité le signe symbolique du trois.
Le premier temps de la rédemption consiste en la création - oeuvre qui appartient plus particulièrement au Père - de l'âme sans tache destinée à descendre pour habiter une chair qui deviendra le tabernacle de Dieu, et l'amour du Fils et de l'Esprit Saint veillèrent dans la béatitude à sa formation. Le deuxième temps se réalise quand, par l'oeuvre de l'Esprit, celle qui est sans tache, toute belle et pure, fondit son ardeur de vierge amoureuse de Dieu à l'ardeur de l'Amour de Dieu, et par l'oeuvre de l'Esprit, engendra le Christ pour les peuples. Le troisième temps, quand le Christ accomplit sa mission de Rédempteur en mourant sur la croix.
Alors aussi Marie était unie à l'oeuvre de Dieu et par l'oeuvre du Fils, elle devint co-Rédemptrice et victime avec lui. Indissolublement liée à Dieu et à la volonté de Dieu, elle est présente à chaque étape du chemin de la Rédemption et, sans Marie, vous n'auriez pas eu de Rédempteur.
La Mère est la fleur complètement éclose dans toute la pourpre de sa robe royale. Mais la Mère, pour être telle, dut naître, non seulement du bourgeon inviolé de la Vierge très pure, mais aussi de la graine non encore née dont vint ensuite la tige, le bourgeon, la fleur.
Lorsque vous célébrez le jour de l'Immaculée Conception de Marie, suave fruit de notre amour et porteuse du Fruit d'amour infini que je suis, consacré à votre salut, ayez à l'esprit, non seulement Marie, conçue naguère, mais son origine - trois fois sainte parce que nos trois amours concoururent à la créer - et sa dignité spéciale d'initiatrice du pardon de l'Eternel à l'être humain.
Aube sereine du jour de la Rédemption, elle vient à vous dans sa chaste splendeur d'Etoile du matin et d'aurore paradisiaque. Le berceau qui s'apprête à la recevoir devance le mien de peu, et son sourire vous apprend à chanter le Gloria à l'Eternel qui, dans sa très parfaite charité, a accompli pour vous les deux prodiges amoureux de l'Immaculée Conception de Marie et de mon Incarnation."
Cahiers, 25 novembre 1943
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
La Virginité de la Vierge !
La sublime revanche de Dieu sur la vengeance de Satan a été de porter la perfection de la créature aimée à une super-perfection qui, au moins dans une créature, a neutralisé tout souvenir d'humanité, susceptible de donner accès au poison de Satan. C'est ainsi que, non pas à la suite d'une chaste union humaine, mais par un divin embrassement qui transfigure l'esprit dans l'extase du Feu, est venu au monde le Fils.
La Virginité de la Vierge !... Viens. Médite les profondeurs de cette virginité dont la contemplation donne le vertige de l'abîme ! Qu'est-ce que la pauvre virginité forcée de la femme qu'aucun homme n'a épousée ? Moins que rien. Qu'est-ce que la virginité de celle qui veut être vierge pour être à Dieu mais ne sait l'être que dans son corps, pas dans son esprit en qui elle laisse pénétrer tant de pensées étrangères, et caresse et accepte la caresse de pensées humaines ? Cela commence à être une larve de virginité, mais c'est bien peu de chose encore. Qu'est-ce que la virginité d'une claustrée qui ne vit que de Dieu ? Beaucoup. Mais ce n'est toujours pas une virginité parfaite à l'égard de celle de ma Mère.
Une connivence inconsciente existe toujours, même chez le plus saint : celle-là originelle de l'esprit avec le péché. C'est celle dont le Baptême affranchit. Il en affranchit, mais de même qu'une femme séparée de son époux par la mort ne retrouve pas une virginité totale, ainsi le Baptême ne rend pas cette virginité totale qui était celle de nos premiers parents avant la faute. Une cicatrice persiste, douloureuse, qui ne s'oublie pas et se trouve toujours en situation de ramener une plaie, comme certaines maladies dont périodiquement les virus redeviennent actifs.
Chez la Vierge, il n'y a pas trace de connivence avec la faute. Son âme se manifeste belle et intacte comme quand le Père la pensa, réunissant en Elle toutes les grâces. C'est la Vierge, c'est l'Unique, c'est la Parfaite, c'est la Complète. Telle que pensée, telle qu'engendrée, Elle demeure: Telle Elle est couronnée et demeure éternellement. C'est la Vierge. C'est l'abîme de l'intangibilité, de la pureté, de la grâce, qui se perd dans l'Abîme d'ou Elle est jaillie, en Dieu, Intangibilité, Pureté, Grâce absolues au superlatif.
Voici la revanche du Dieu Trine et Un. A l'encontre de toutes les créatures profanées Il dresse cette Étoile de perfection. Contre la curiosité malsaine, cette Réservée qui se satisfait du seul amour de Dieu. Contre la science du mal, cette sublime Ignorante.
En Elle, non seulement ignorance d'un amour avili, non seulement ignorance de l'amour que Dieu avait accordé au couple humain, mais davantage encore. En Elle c'est l'ignorance d'une fièvre pernicieuse, héritage du péché. En Elle il n'y a que la sagesse à la fois gelée et incandescente de l'amour divin. Feu qui glace la chair pour en faire un miroir parfait à l'autel où Dieu épouse une Vierge et ne s'avilit pas, parce que sa perfection enveloppe Celle qui est, ainsi qu'il convient à une épouse, d'un degré seulement inférieure à l'Époux, soumise à Lui en tant que Femme, mais comme Lui sans tache."
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-008.htm
La sublime revanche de Dieu sur la vengeance de Satan a été de porter la perfection de la créature aimée à une super-perfection qui, au moins dans une créature, a neutralisé tout souvenir d'humanité, susceptible de donner accès au poison de Satan. C'est ainsi que, non pas à la suite d'une chaste union humaine, mais par un divin embrassement qui transfigure l'esprit dans l'extase du Feu, est venu au monde le Fils.
La Virginité de la Vierge !... Viens. Médite les profondeurs de cette virginité dont la contemplation donne le vertige de l'abîme ! Qu'est-ce que la pauvre virginité forcée de la femme qu'aucun homme n'a épousée ? Moins que rien. Qu'est-ce que la virginité de celle qui veut être vierge pour être à Dieu mais ne sait l'être que dans son corps, pas dans son esprit en qui elle laisse pénétrer tant de pensées étrangères, et caresse et accepte la caresse de pensées humaines ? Cela commence à être une larve de virginité, mais c'est bien peu de chose encore. Qu'est-ce que la virginité d'une claustrée qui ne vit que de Dieu ? Beaucoup. Mais ce n'est toujours pas une virginité parfaite à l'égard de celle de ma Mère.
Une connivence inconsciente existe toujours, même chez le plus saint : celle-là originelle de l'esprit avec le péché. C'est celle dont le Baptême affranchit. Il en affranchit, mais de même qu'une femme séparée de son époux par la mort ne retrouve pas une virginité totale, ainsi le Baptême ne rend pas cette virginité totale qui était celle de nos premiers parents avant la faute. Une cicatrice persiste, douloureuse, qui ne s'oublie pas et se trouve toujours en situation de ramener une plaie, comme certaines maladies dont périodiquement les virus redeviennent actifs.
Chez la Vierge, il n'y a pas trace de connivence avec la faute. Son âme se manifeste belle et intacte comme quand le Père la pensa, réunissant en Elle toutes les grâces. C'est la Vierge, c'est l'Unique, c'est la Parfaite, c'est la Complète. Telle que pensée, telle qu'engendrée, Elle demeure: Telle Elle est couronnée et demeure éternellement. C'est la Vierge. C'est l'abîme de l'intangibilité, de la pureté, de la grâce, qui se perd dans l'Abîme d'ou Elle est jaillie, en Dieu, Intangibilité, Pureté, Grâce absolues au superlatif.
Voici la revanche du Dieu Trine et Un. A l'encontre de toutes les créatures profanées Il dresse cette Étoile de perfection. Contre la curiosité malsaine, cette Réservée qui se satisfait du seul amour de Dieu. Contre la science du mal, cette sublime Ignorante.
En Elle, non seulement ignorance d'un amour avili, non seulement ignorance de l'amour que Dieu avait accordé au couple humain, mais davantage encore. En Elle c'est l'ignorance d'une fièvre pernicieuse, héritage du péché. En Elle il n'y a que la sagesse à la fois gelée et incandescente de l'amour divin. Feu qui glace la chair pour en faire un miroir parfait à l'autel où Dieu épouse une Vierge et ne s'avilit pas, parce que sa perfection enveloppe Celle qui est, ainsi qu'il convient à une épouse, d'un degré seulement inférieure à l'Époux, soumise à Lui en tant que Femme, mais comme Lui sans tache."
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
ESt-il vai qu'après la crucifxion elle est allée ensuite avec Jean sur l'île de Patmos? Cette dernière était-elle sous administration romaine?Isabelle-Marie a écrit:Catéchèse du 16 mai 1947 (extrait)
Je reçois la vision et la compréhension de ce qu'est le Coeur Immaculé de Marie.
Je vois un magnifique coeur pareil à une lune rayonnante, pareil à une perle lumineuse de la lumière de la lune. Nous avons l'habitude de voir des rayons d'or, des flammes d'or émaner du Coeur de Jésus, en forme d'auréole autour de son Coeur rouge. Mais celui de Marie est tout de lumière. Une lumière paradisiaque ! Plus blanche que l'hostie qui rayonne dans un ostensoir ! Plus lumineuse que la lune qui brille dans le plus clair des cieux. Plus belle qu'une énorme perle ! Tout de lumière ! Quelle beauté...
Il brille là, au centre de sa poitrine très pure...Une blancheur qui brille dans la blancheur du corps glorifié de Notre-Dame de Fatima. Et puisque son éclat surpasse le pur éclat de la Vierge dans son ensemble, que chacun imagine ce qu'il doit être...
Puis l'Esprit Saint me donne la leçon suivante, et je comprends :
"C'est de ce coeur que proviennent les gouttes qui ont formé le Coeur du Verbe incarné. De cette blancheur devait provenir le sang nécessaire à la formation de l'embryon humain du Fils de Dieu, un sang très pur d'une source très pure. Cette pureté jaillit d'une source immaculée pour entourer de pureté l'âme créée par le Verbe conçu par l'Amour avec la Pureté. C'est aux battements d'étoile toute pure de ce coeur - qui fait mon délice - que se sont conformées les pulsations du Coeur divin. Imagine quelle absolue perfection de sentiments et de mouvements aura connu ce Coeur immaculé sur le rythme duquel - rythme de battements physiques du coeur, mais aussi moraux et spirituels - le Coeur du Fils conçu de la Vierge fut formé pour devenir le Coeur de l'Homme-Dieu.
Regarde, regarde, fais-en tes délices. Il n'est pas de plus belle lumière dans le paradis que celle-ci, après la nôtre. Il n'en est pas de plus douce. Non. Nous, les Trois Glorieux, y trouvons notre joie, et les bienheureux la leur, tout comme les anges. Le paradis resplendit de cette lumière du Coeur immaculé de notre Marie. Cette lumière que tu dis indescriptible - elle est la voix et la joie du paradis - émane de ce sein, de ce Coeur de la Vierge éternelle. Si seulement l'homme acceptait qu'elle se diffuse sur terre ! Ce serait la seconde rédemption, le second pardon...le salut final ! Ah, le pardon du monde ! Le pardon accordé au monde par Marie ! Mais le monde repousse la Mère qui l'enfanterait à la paix.
Aime, aime pour le monde entier. Alors la lumière du Coeur de Marie te pénètrera de la joie qui nous rend nous-mêmes bienheureux."
Je suis dans l'allégresse à la vue du Coeur-Hostie rayonnant de Marie immaculée, dont la lumière intense et toute douce est celle d'une perle ardente...
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Les épiphanies de l'Amour
"...Oh ! Sublimes manifestations de l'Amour dans la demeure virginale de Marie ! L'Amour qui se manifeste avec tout son amour, en se déversant sur l'Amoureuse pour engendrer le Sauveur ! «Parce qu'il tient unies toutes choses, l'Esprit perce le secret de chaque parole et sait ce qu'il vous dit», professe l'introït. En remplissant le cœur de la Vierge, l'Esprit savait ce qu'il faisait : il permettait à la Vierge de concevoir l'Homme par lequel devaient s'accomplir les promesses afin que l'homme redevienne ami et fils de Dieu, grâce à des œuvres d'amour successives.
Regarde ! Médite ! Celui qui avait présidé à toutes les actions du Créateur, et donc aussi à la pensée de créer l'Immaculée, la future Mère du Rédempteur, le voici qui descend à présent pour l'épouser, et il la trouve plus belle que le paradis lui-même parce que belle de justice par sa propre volonté, en plus de l'être par la volonté du Seigneur du paradis !
Y a-t-il une épiphanie de l'Amour divin plus douce que celle-ci ? Par cette douce épiphanie voici que se forme, dans le sein de la Vierge, la chair du Verbe et le premier battement du cœur du Christ, ce cœur qui depuis son premier battement n'a pas connu un seul mouvement qui ne soit obéissance et amour, et qui se propose à vous comme modèle pour parvenir à la gloire du ciel.
Mais à cette épiphanie du mois de mars en Galilée, à l'autre survenue sur les rives du Jourdain, vient s'unir l'épiphanie lumineuse de la Pentecôte, véritable couronne dont le Christ avait fait la promesse à ses apôtres pour les consoler au soir de Pâques et au matin de l'Ascension. La voici qui s'accomplit, précédée par une préparation d'obéissance et de prière pour transformer les pauvres apôtres en grands apôtres "et pour les baptiser par le Feu", comme Jésus le leur avait prédit afin qu'ils soient purifiés de leurs pesanteurs et, une fois devenus davantage esprits que chairs, qu'ils sachent se plonger dans le Feu et le répandre de toute part pour en incendier le monde. L'Esprit savait bien ce qu'il faisait à ce moment précis : il opérait la transformation des cœurs. De cœurs d'hommes, il faisait des "voix" de Dieu.
Voilà. L'Esprit accomplit ces opérations. Il prend le rien qui sait aimer, qui est obéissant, fidèle, qui parle à Dieu dans une prière confiante, et il l'envahit de lui-même, le transforme et en fait l'instrument de Dieu.
"Tu fais une création nouvelle", est-il dit. Oui. Il opère la recréation de l'homme en instrument, afin qu'ensuite la bonne volonté de l'instrument, unie à l'Amour, crée le saint.
Observe : la première Personne apparut et ordonna : "Que la lumière soit !" La troisième Personne dit : "Que l'amour soit !" La première ordonna : "Que l'homme soit ! " et la troisième : "Que le saint soit !" La première cria à Lucifer : "Soit maudit !" La troisième met la haine en fuite par les foudres de l'amour.
Le Seigneur surgit, disperse ses ennemis et ceux de ses fils, et ceux qui haïssent l'amour fuient de devant sa face et des alentours de ses fils.
Je t'ai déjà dit que Marie était belle et aimée, parce que belle de justice par sa propre volonté en plus de l'être par la volonté de Dieu, ce qui lui valut les noces divines. Et je t'ai également dit que les apôtres méritèrent le chrême de la Pentecôte par leur obéissance et leur prière qui les ont préparés à l'événement.
Pour mériter l'Amour, toute âme doit le désirer par sa propre volonté, et se garder digne de lui par une obéissance et une prière infatigables. Sans cela, la descente de l'Esprit Saint sur elle serait vaine car, une fois descendu, il ne pourrait y faire sa demeure. L'Esprit Saint remonterait alors promptement au ciel, laissant aridité, gel, ténèbres et silence là où il aurait pu y avoir fécondité, chaleur, lumière et enseignements divins.
Mais si cela est valable pour tous les fidèles, ce l'est encore plus pour les instruments. D'hommes, les apôtres furent transformés en voix de Dieu par l'opération du Paraclet et par leur opération personnelle d'obéissance et de prière. Ceux qui sont appelés à une mission spéciale – et tout appel est une épreuve, non pas une élection sûre et immuable – sont transformés en "voix" par l'opération de l'Amour et leur préparation personnelle d'obéissance et de prière.
Ne donnez jamais d'autre nom que ces deux-là (obéissance et prière) aux "riens" qui deviennent instrument. C'est leur dialogue avec Dieu, leur obéissance aux commandements de Dieu qui font d'eux ce qu'ils sont. Et ne donnez pas d'autre nom que ceux de désobéissance et d'orgueil aux chutes de ceux qui paraissaient des justes et qui n'en avaient que la façade extérieure.
Moi, mon âme, je ne cesserai jamais, au risque de te paraître monotone, de t'exhorter à ces vertus – nécessaires à tous, mais absolument indispensables, et dans une pleine mesure, à ceux qui sont élus pour des voies extraordinaires – que sont une parfaite obéissance et une parfaite humilité, un esprit d'union avec Dieu, c'est-à-dire une prière vécue et non pas des prières marmonnées machinalement à des heures déterminées.
Avant-hier, au cours d'un enseignement intime, je t'ai expliqué comment même ce que ton intelligence ne comprend pas, parce qu'elle n'est pas nourrie de notions théologiques, opère en toi des transformations spirituelles parce que l'âme, à l'insu de ton intellect lui-même qui ne peut la suivre par ignorance de ces notions théologiques, absorbe le suc des leçons que tu reçois et s'en nourrit. Ne te préoccupe pas si, comme tu le dis, ton cerveau ne ressent que le son extérieur et incompréhensible d'un si grand nombre de profondes leçons. Il y a une partie de toi, la meilleure, qui ne manque pas de s'en nourrir, réellement. D'ailleurs, cela a davantage de valeur que si toi, par ton intelligence, tu pouvais analyser et comprendre chaque mot, mais que cette analyse restait une froide étude de l'intellect au lieu d'être le pain et le feu de l'esprit.
Nombreux sont les savants, mais rares sont ceux qui unissent la science à la justice. Pourquoi ? Parce qu'ils savent ce qu'est Dieu, mais ils ne veulent pas faire descendre ce savoir du cerveau jusqu'à leur cœur et à leur esprit ; ils ont beau être savants, ils ne sont pas justes et n'évoluent pas, de créatures humaines qu'ils sont, vers l'état de créatures spirituelles. Ils sont grands en orgueil mais pas en obéissance. Ils sont audacieux pour juger mais pusillanimes en amour. Un flot de paroles s'écoule de leur bouche. Mais elles descendent au lieu de monter, parce que ce ne sont que des mots, et non des flèches d'amour lancées vers le ciel. L'oraison... Oh ! Je veux te donner une comparaison de ce qu'est la véritable oraison.
Pense à une femme qui porte son fils en son sein. Le cœur du bébé ne fait pas qu'un avec celui de sa mère ; ils sont distincts, séparés par des organes et des membranes, on pourrait dire qu'ils sont indépendants. Néanmoins, à chaque battement du cœur maternel correspond un battement du cœur du fils, parce que c'est le même sang qui parcourt leurs veines. Voilà, il en est de même de l'oraison quand elle est véritable. C'est une action qui unit les battements d'amour de la créature aux battements d'amour de son Dieu, comme si un même sang d'amour imprimait le mouvement aux deux cœurs distincts, en en synchronisant leur mouvement. Mais si l'enfant naît, ses pulsations deviennent indépendantes parce qu'il est désormais séparé de sa mère, hors d'elle.
Il en va de même si le croyant se sépare de Dieu et sort de lui ; ses mouvements ne sont alors plus synchronisés avec ceux de Dieu. L'enfant sort par une loi naturelle et bonne. Le croyant sort par choix volontaire et mauvais. Toi, ne sors jamais de l'amoureux sein de l'Amour."
http://www.maria-valtorta.org/Azarias/Azarias16.htm
"...Oh ! Sublimes manifestations de l'Amour dans la demeure virginale de Marie ! L'Amour qui se manifeste avec tout son amour, en se déversant sur l'Amoureuse pour engendrer le Sauveur ! «Parce qu'il tient unies toutes choses, l'Esprit perce le secret de chaque parole et sait ce qu'il vous dit», professe l'introït. En remplissant le cœur de la Vierge, l'Esprit savait ce qu'il faisait : il permettait à la Vierge de concevoir l'Homme par lequel devaient s'accomplir les promesses afin que l'homme redevienne ami et fils de Dieu, grâce à des œuvres d'amour successives.
Regarde ! Médite ! Celui qui avait présidé à toutes les actions du Créateur, et donc aussi à la pensée de créer l'Immaculée, la future Mère du Rédempteur, le voici qui descend à présent pour l'épouser, et il la trouve plus belle que le paradis lui-même parce que belle de justice par sa propre volonté, en plus de l'être par la volonté du Seigneur du paradis !
Y a-t-il une épiphanie de l'Amour divin plus douce que celle-ci ? Par cette douce épiphanie voici que se forme, dans le sein de la Vierge, la chair du Verbe et le premier battement du cœur du Christ, ce cœur qui depuis son premier battement n'a pas connu un seul mouvement qui ne soit obéissance et amour, et qui se propose à vous comme modèle pour parvenir à la gloire du ciel.
Mais à cette épiphanie du mois de mars en Galilée, à l'autre survenue sur les rives du Jourdain, vient s'unir l'épiphanie lumineuse de la Pentecôte, véritable couronne dont le Christ avait fait la promesse à ses apôtres pour les consoler au soir de Pâques et au matin de l'Ascension. La voici qui s'accomplit, précédée par une préparation d'obéissance et de prière pour transformer les pauvres apôtres en grands apôtres "et pour les baptiser par le Feu", comme Jésus le leur avait prédit afin qu'ils soient purifiés de leurs pesanteurs et, une fois devenus davantage esprits que chairs, qu'ils sachent se plonger dans le Feu et le répandre de toute part pour en incendier le monde. L'Esprit savait bien ce qu'il faisait à ce moment précis : il opérait la transformation des cœurs. De cœurs d'hommes, il faisait des "voix" de Dieu.
Voilà. L'Esprit accomplit ces opérations. Il prend le rien qui sait aimer, qui est obéissant, fidèle, qui parle à Dieu dans une prière confiante, et il l'envahit de lui-même, le transforme et en fait l'instrument de Dieu.
"Tu fais une création nouvelle", est-il dit. Oui. Il opère la recréation de l'homme en instrument, afin qu'ensuite la bonne volonté de l'instrument, unie à l'Amour, crée le saint.
Observe : la première Personne apparut et ordonna : "Que la lumière soit !" La troisième Personne dit : "Que l'amour soit !" La première ordonna : "Que l'homme soit ! " et la troisième : "Que le saint soit !" La première cria à Lucifer : "Soit maudit !" La troisième met la haine en fuite par les foudres de l'amour.
Le Seigneur surgit, disperse ses ennemis et ceux de ses fils, et ceux qui haïssent l'amour fuient de devant sa face et des alentours de ses fils.
Je t'ai déjà dit que Marie était belle et aimée, parce que belle de justice par sa propre volonté en plus de l'être par la volonté de Dieu, ce qui lui valut les noces divines. Et je t'ai également dit que les apôtres méritèrent le chrême de la Pentecôte par leur obéissance et leur prière qui les ont préparés à l'événement.
Pour mériter l'Amour, toute âme doit le désirer par sa propre volonté, et se garder digne de lui par une obéissance et une prière infatigables. Sans cela, la descente de l'Esprit Saint sur elle serait vaine car, une fois descendu, il ne pourrait y faire sa demeure. L'Esprit Saint remonterait alors promptement au ciel, laissant aridité, gel, ténèbres et silence là où il aurait pu y avoir fécondité, chaleur, lumière et enseignements divins.
Mais si cela est valable pour tous les fidèles, ce l'est encore plus pour les instruments. D'hommes, les apôtres furent transformés en voix de Dieu par l'opération du Paraclet et par leur opération personnelle d'obéissance et de prière. Ceux qui sont appelés à une mission spéciale – et tout appel est une épreuve, non pas une élection sûre et immuable – sont transformés en "voix" par l'opération de l'Amour et leur préparation personnelle d'obéissance et de prière.
Ne donnez jamais d'autre nom que ces deux-là (obéissance et prière) aux "riens" qui deviennent instrument. C'est leur dialogue avec Dieu, leur obéissance aux commandements de Dieu qui font d'eux ce qu'ils sont. Et ne donnez pas d'autre nom que ceux de désobéissance et d'orgueil aux chutes de ceux qui paraissaient des justes et qui n'en avaient que la façade extérieure.
Moi, mon âme, je ne cesserai jamais, au risque de te paraître monotone, de t'exhorter à ces vertus – nécessaires à tous, mais absolument indispensables, et dans une pleine mesure, à ceux qui sont élus pour des voies extraordinaires – que sont une parfaite obéissance et une parfaite humilité, un esprit d'union avec Dieu, c'est-à-dire une prière vécue et non pas des prières marmonnées machinalement à des heures déterminées.
Avant-hier, au cours d'un enseignement intime, je t'ai expliqué comment même ce que ton intelligence ne comprend pas, parce qu'elle n'est pas nourrie de notions théologiques, opère en toi des transformations spirituelles parce que l'âme, à l'insu de ton intellect lui-même qui ne peut la suivre par ignorance de ces notions théologiques, absorbe le suc des leçons que tu reçois et s'en nourrit. Ne te préoccupe pas si, comme tu le dis, ton cerveau ne ressent que le son extérieur et incompréhensible d'un si grand nombre de profondes leçons. Il y a une partie de toi, la meilleure, qui ne manque pas de s'en nourrir, réellement. D'ailleurs, cela a davantage de valeur que si toi, par ton intelligence, tu pouvais analyser et comprendre chaque mot, mais que cette analyse restait une froide étude de l'intellect au lieu d'être le pain et le feu de l'esprit.
Nombreux sont les savants, mais rares sont ceux qui unissent la science à la justice. Pourquoi ? Parce qu'ils savent ce qu'est Dieu, mais ils ne veulent pas faire descendre ce savoir du cerveau jusqu'à leur cœur et à leur esprit ; ils ont beau être savants, ils ne sont pas justes et n'évoluent pas, de créatures humaines qu'ils sont, vers l'état de créatures spirituelles. Ils sont grands en orgueil mais pas en obéissance. Ils sont audacieux pour juger mais pusillanimes en amour. Un flot de paroles s'écoule de leur bouche. Mais elles descendent au lieu de monter, parce que ce ne sont que des mots, et non des flèches d'amour lancées vers le ciel. L'oraison... Oh ! Je veux te donner une comparaison de ce qu'est la véritable oraison.
Pense à une femme qui porte son fils en son sein. Le cœur du bébé ne fait pas qu'un avec celui de sa mère ; ils sont distincts, séparés par des organes et des membranes, on pourrait dire qu'ils sont indépendants. Néanmoins, à chaque battement du cœur maternel correspond un battement du cœur du fils, parce que c'est le même sang qui parcourt leurs veines. Voilà, il en est de même de l'oraison quand elle est véritable. C'est une action qui unit les battements d'amour de la créature aux battements d'amour de son Dieu, comme si un même sang d'amour imprimait le mouvement aux deux cœurs distincts, en en synchronisant leur mouvement. Mais si l'enfant naît, ses pulsations deviennent indépendantes parce qu'il est désormais séparé de sa mère, hors d'elle.
Il en va de même si le croyant se sépare de Dieu et sort de lui ; ses mouvements ne sont alors plus synchronisés avec ceux de Dieu. L'enfant sort par une loi naturelle et bonne. Le croyant sort par choix volontaire et mauvais. Toi, ne sors jamais de l'amoureux sein de l'Amour."
http://www.maria-valtorta.org/Azarias/Azarias16.htm
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Que dit en substance Jésus dans le dernier tome de Valtorta, ien après la Passion?
Qu'elle est partie à Patmos avec Jean?
Elle n'a pas de tombe car montée directement au Ciel?
Qu'elle est partie à Patmos avec Jean?
Elle n'a pas de tombe car montée directement au Ciel?
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
jacques58fan a écrit:Que dit en substance Jésus dans le dernier tome de Valtorta, ien après la Passion?
Qu'elle est partie à Patmos avec Jean?
Elle n'a pas de tombe car montée directement au Ciel?
Vous pointez une difficulté, d'après ce que j'ai trouvé sur le site de Maria Valtorta :
"Si les témoignages sur la présence de Jean à Ephèse sont nombreux, la présence de Marie n'est attestée qu'à partir du Ve siècle au concile d'Ephèse où la phrase est malheureusement tronquée du verbe nécessaire * à sa pleine compréhension
Les sources mystiques, qui l’attestent, se contredisent et le témoignage des Actes des apôtres ne cautionne pas cette hypothèse."
http://www.maria-valtorta.org/Lieux/Ephese.htm
Les témoignages entre mystiques ne se recoupent pas toujours…
Il paraît que le père Laurentin avait étudié la question, voir note 25
* "Une lettre de cette époque relate cette anecdote et parle de Jean l’apôtre et de la Vierge Marie. Malheureusement, le texte omet un verbe essentiel, ouvrant ainsi la porte aux opinions diverses : certains complètent "Éphèse, là où Jean et Marie sont morts". D’autres décryptent : "Éphèse, là où Jean et Marie ont une église". La plupart mettent des points de suspension sans trancher."
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Ceci dit, il est incontestable (relisant les notes de cet article) que la présence de la Vierge en ce lieu où vécut Saint Jean (Marie d'Agreda rapporte aussi qu'elle y était avec lui) est particulièrement forte pour les raisons citées, qu'il soit ou non le lieu de sa Dormition.
Sur Patmos, c'est encore bien après Ephèse ? (fin de la vie de St Jean) donc : si la Vierge Marie a vécu avec St Jean, c'est à Ephèse, non à Patmos. Et c'est à Ephèse qu'il y a une maison de la Vierge Marie, rien de semblable sur Patmos à ma connaissance
Sur Patmos, c'est encore bien après Ephèse ? (fin de la vie de St Jean) donc : si la Vierge Marie a vécu avec St Jean, c'est à Ephèse, non à Patmos. Et c'est à Ephèse qu'il y a une maison de la Vierge Marie, rien de semblable sur Patmos à ma connaissance
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
La Dormition de Marie, ainsi évoquée dans une catéchèse des "Cahiers de 1944" :
"Lorsque vint l’heure de son dernier soir, comme un lys épuisé qui s’incline la nuit sous les étoiles et ferme son œil tout de pureté, Marie, sur sa couche, ferma les yeux au monde pour se recueillir en une ultime contemplation de son Dieu…
Penché sur son repos, cet ange qu’est Jean veillait lui aussi la Mère qui le laissait seul. Lorsqu’il vit qu’elle s’était éteinte, il continua à la veiller afin que celle qui avait été inviolée par les regards profanes demeure après sa mort la Femme inviolée de Dieu, qui dormait avec une telle paix et une si grande beauté. La virginité de Jean lui avait donné de ressentir les désirs de Marie tout comme son amour lui avait donné de me comprendre comme nul autre; c’est pourquoi il ne permit jamais aucune violation de la Femme bénie, dont la mort ressemblait au changement de couleur d’une fleur vers une pureté encore plus pure, telle celle d’un lys qui s’épanouit à l’aurore d’un jour d’avril. À l’aurore du ciel...
Elle était toute blanche, calme, l’air serein. Elle avait les mains jointes sur la poitrine, le genou de la jambe droite légèrement replié. Je l’ai vu s’affaisser sur cette espèce de lit et fermer les yeux comme quelqu’un qui s’endort dans une grande paix.
Il est impossible d’exprimer toute la grâce de cet acte et de son aspect. C’est quelque chose qui tout à la fois repose et émeut.
http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/440105.htm
Et dans "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" : "Le bienheureux passage de Marie"
"Marie ressemble maintenant à une statue de marbre blanc, étendue sur le dessus d’un sarcophage. Jean la contemple longuement et des larmes tombent encore de ses yeux pendant qu’il la regarde."
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-035.htm
"Lorsque vint l’heure de son dernier soir, comme un lys épuisé qui s’incline la nuit sous les étoiles et ferme son œil tout de pureté, Marie, sur sa couche, ferma les yeux au monde pour se recueillir en une ultime contemplation de son Dieu…
Penché sur son repos, cet ange qu’est Jean veillait lui aussi la Mère qui le laissait seul. Lorsqu’il vit qu’elle s’était éteinte, il continua à la veiller afin que celle qui avait été inviolée par les regards profanes demeure après sa mort la Femme inviolée de Dieu, qui dormait avec une telle paix et une si grande beauté. La virginité de Jean lui avait donné de ressentir les désirs de Marie tout comme son amour lui avait donné de me comprendre comme nul autre; c’est pourquoi il ne permit jamais aucune violation de la Femme bénie, dont la mort ressemblait au changement de couleur d’une fleur vers une pureté encore plus pure, telle celle d’un lys qui s’épanouit à l’aurore d’un jour d’avril. À l’aurore du ciel...
Elle était toute blanche, calme, l’air serein. Elle avait les mains jointes sur la poitrine, le genou de la jambe droite légèrement replié. Je l’ai vu s’affaisser sur cette espèce de lit et fermer les yeux comme quelqu’un qui s’endort dans une grande paix.
Il est impossible d’exprimer toute la grâce de cet acte et de son aspect. C’est quelque chose qui tout à la fois repose et émeut.
http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/440105.htm
Et dans "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" : "Le bienheureux passage de Marie"
"Marie ressemble maintenant à une statue de marbre blanc, étendue sur le dessus d’un sarcophage. Jean la contemple longuement et des larmes tombent encore de ses yeux pendant qu’il la regarde."
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-035.htm
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Anne et Joachim, les parents de la Vierge Marie
Vision du mercredi 22 août 1944
2.1 - Je vois l’intérieur d’une maison. Une femme d’un certain âge est assise devant un métier à tisser. À voir ses cheveux qui étaient sûrement noirs autrefois mais sont devenus grisonnants, et son visage sans rides mais déjà marqué par cette gravité qui vient avec les années, je dirais qu’elle peut avoir de cinquante à cinquante-cinq ans tout au plus.
Pour donner des indications sur l’âge des femmes, je me base sur le visage de ma mère, dont l’image m’est plus que jamais présente à cette époque qui me rappelle ses derniers jours à côté de mon lit… Cela fera demain un an que je ne la vois plus…
Le visage de ma mère était très frais, sous des cheveux précocement blanchis. À cinquante ans, elle était blanche et noire comme à la fin de sa vie. Mais, hormis la gravité du regard, rien ne dénonçait son âge. Il se peut donc que je me trompe quand j’attribue aux femmes d’un certain âge tel ou tel nombre d’années.
Je vois celle-là qui tisse, dans une pièce bien éclairée par une lumière qui pénètre par la porte, ouverte sur un vaste jardin potager, une petite propriété, dirais-je même, car il se prolonge en ondulations qui aboutissent à une pente verte. Cette femme est belle, avec des traits typiquement juifs.
Je ne sais pourquoi, ses yeux noirs, profonds, me rappellent ceux de Jean-Baptiste. Mais ce regard a beau être aussi noble que celui d’une reine, il est également plein de douceur. C’est comme si un voile d’azur s’étendait sur l’éclat d’un regard d’aigle. Il est doux et un peu triste, comme si elle pensait à des choses perdues et regrettées. Son teint est mat, mais sans plus. La bouche, un peu large mais bien dessinée, a une expression austère mais sans dureté. Son nez est long et fin, légèrement courbé en bas, c’est un nez aquilin qui s’harmonise avec ses yeux. Elle est robuste sans être grosse, bien proportionnée et, me semble-t-il, grande, d’après ce que je peux en juger à sa façon d’être assise.
Il me semble qu’elle tisse un rideau ou un tapis. Les navettes multicolores vont et viennent rapidement sur une trame marron foncé, et la partie déjà finie montre un vague enlacement de grecques et de rosaces dans lesquelles le vert, le jaune, le rouge et le bleu s’entrecroisent et se fondent comme sur une mosaïque. La femme porte un vêtement très simple et foncé, d’un violet rouge qui paraît emprunté à certaines pensées.
2.2 - Entendant frapper à la porte, elle se lève. Effectivement, elle est grande. Elle ouvre. Une femme lui demande :
«Anne, veux-tu me donner ton amphore ? Je te la remplirai.»
La femme est accompagnée d’un petit gamin de cinq ans. Il s’attache aussitôt au vêtement de celle qu’on vient de nommer Anne ; celle-ci le caresse, tout en allant dans une autre pièce d’où elle rapporte une belle amphore en cuivre, qu’elle tend à la femme en disant :
«Tu es toujours bonne avec la vieille Anne, toi. Que Dieu t’en récompense dans ce petit et dans les enfants que tu as et auras encore, car tu es bienheureuse !»
Anne pousse un soupir.
La femme la regarde, sans savoir que dire après ce soupir ; pour adoucir la peine qu’elle devine, elle dit :
«Je te laisse Alphée, si cela ne t’ennuie pas ; cela me permettra de faire plus vite et de remplir un bon nombre de brocs et de jarres.»
Alphée est tout content de rester, on en comprend aisément la raison. Sa mère partie, Anne le prend dans ses bras et l’emmène dans le jardin, l’élève à la hauteur d’une tonnelle de raisins dorés comme la topaze, et lui dit :
«Mange, mange, c’est bon !»
Elle couvre de baisers le petit visage tout barbouillé du jus des raisins que le petit garçon avale avidement. Puis elle rit de bon cœur et paraît soudain plus jeune grâce à la belle denture qu’elle révèle et sous l’effet de la joie qui éclate sur son visage, effaçant les ans, quand l’enfant lui demande, en écarquillant ses grands yeux d’un bleu-gris sombre :
«Et maintenant, que vas-tu me donner ?»
Elle rit, plaisante et, s’inclinant jusqu’à hauteur des genoux, elle dit :
«Que me donneras-tu si je te donne… si je te donne… devine quoi !»
L’enfant, battant des mains, tout rieur, lui répond :
«Des baisers, ce sont des baisers que je te donne, belle Anne, bonne Anne, maman Anne !…»
Lorsqu’Anne s’entend appeler “Maman Anne”, elle pousse un vrai cri de tendresse et de joie et serre l’enfant sur son cœur en s’exclamant :
«Quelle joie ! Mon chéri ! Mon chéri ! Mon chéri !»
À chaque “mon chéri”, un baiser descend sur les joues roses. Ils se dirigent ensuite vers une étagère et sortent des galettes de miel d’un plat.
«Je les ai faites pour toi, beauté de la pauvre Anne, pour toi qui m’aimes bien. Mais, dis-moi, tu m’aimes comment ?»
Alors l’enfant, pensant à ce qui l’a le plus impressionné, répond :
«Comme le Temple du Seigneur.»
Anne embrasse encore ses yeux pétillants de vie, ses lèvres roses, et l’enfant se frotte contre elle comme un petit chat.
Sa mère va et vient avec le broc plein, et rit sans rien dire. Elle les laisse à leurs épanchements.
2.3 - Un homme âgé arrive du jardin. Un peu plus petit qu’Anne, il a la tête couverte d’une épaisse chevelure toute blanche. Son visage clair est encadré par une barbe taillée au carré. Ses yeux bleu turquoise brillent entre des cils châtain clair, presque blonds. Son vêtement est marron foncé.
Anne ne le voit pas, parce qu’elle tourne le dos à l’entrée. Il arrive derrière elle en disant :
«Et il n’y a rien pour moi ?»
Anne se retourne et s’exclame :
«Joachim ! Tu as terminé ton travail ?»
En même temps, le petit Alphée se précipite contre ses genoux en s’écriant :
«Pour toi aussi, pour toi aussi !»
Et quand le vieillard s’incline pour l’embrasser, l’enfant lui passe les bras autour du cou, lui caresse la barbe de ses petites mains et le couvre de baisers.
Joachim a lui aussi son cadeau : il lève la main gauche, qu’il tenait derrière son dos, et lui offre une pomme si belle qu’on la croirait en céramique.
«Attends que je te la coupe en quartiers, dit-il à l’enfant qui tend une main avide. Tu ne peux pas la manger comme ça : elle est plus grosse que toi !»
Avec un grand couteau qu’il porte à la ceinture, un couteau de jardinier, il la coupe en tranches et en bouchées. Il semble donner la becquée à un oiseau au nid tant il met de soin à présenter les morceaux à la petite bouche ouverte, qui ne cesse d’avaler.
«Regarde donc ces yeux, Joachim ! Ne dirait-on pas deux petits fragments de la mer de Galilée quand le vent du soir étend un voile de nuages sur le ciel ?»
Anne parle en gardant une main appuyée sur l’épaule de son mari et en s’appuyant légèrement contre lui, en un geste qui révèle son profond amour d’épouse, un amour intact après tant d’années de mariage.
Joachim la regarde avec amour et approuve :
«Très beaux ! Et ses petites boucles ? N’ont-ils pas la couleur des blés mûrs ? Regarde, à l’intérieur, ce mélange d’or et de cuivre…
2.4– Ah, si nous avions eu un enfant, je l’aurais voulu comme cela, avec ces yeux et ces cheveux…»
Anne s’est penchée, agenouillée même, et avec un gros soupir elle embrasse les deux grands yeux gris-bleu.
Joachim soupire lui aussi. Mais il veut la consoler. Il pose la main sur ses cheveux crépus et blancs et lui dit :
«Il nous faut encore espérer. Dieu peut tout. Tant qu’on est vivant, le miracle peut se produire, surtout quand on l’aime et qu’on s’aime. »
Joachim appuie fortement sur ces derniers mots.
Mais Anne se tait, humiliée, et baisse la tête pour dissimuler deux larmes qui coulent et que le petit Alphée est seul à voir. Douloureusement surpris que sa grande amie pleure comme il lui arrive, à lui, de le faire, il lève la main et essuie ces larmes.
«Ne pleure pas, Anne ! Nous sommes heureux malgré tout. Moi, du moins, parce que je t’ai, toi.
– Moi aussi, je suis heureuse grâce à toi. Mais je ne t’ai pas donné d’enfant… Je pense avoir déplu au Seigneur, puisqu’il a rendu mon sein stérile…
– Oh, ma femme ! En quoi veux-tu lui avoir déplu, toi qui es sainte ? Écoute : allons une fois encore au Temple. Pour cela. Pas seulement pour la fête des Tentes. Faisons une longue prière… peut-être t’arrivera-t-il la même chose qu’à Sara… comme à Anne d'Elqana. Elles ont attendu longtemps et se croyaient réprouvées en raison de leur stérilité. Au contraire, un saint fils se préparait pour elles dans le Ciel de Dieu. Souris, ma femme. Ton chagrin m’est plus douloureux que de ne pas avoir de postérité… Nous emmènerons Alphée. Nous le ferons prier, lui qui est innocent… Dieu accueillera sa prière et la nôtre en même temps, et il nous exaucera.
– Oui, faisons un vœu au Seigneur. Cet enfant sera à lui. Pourvu qu’il nous l’accorde… Ah, m’entendre appeler “Maman” !»
Alphée, en spectateur étonné et innocent, dit alors :
«Moi, je t’appelle comme ça !
– Oui, ma joie, mon chéri… mais tu as une maman et moi… je n’ai pas d’enfant… »
La vision s’arrête là.
2.5 - Je comprends qu’avec cette vision le cycle de la naissance de Marie commence. J’en suis heureuse, parce que j’en avais un grand désir. Je suppose que vous vous en réjouirez, vous aussi. Avant que je ne commence à écrire, j’ai entendu la Mère me dire :
«Ma fille, écris donc sur moi. Ce sera une consolation pour ta peine.»
Tout en le disant, elle posait sa main sur ma tête en une douce caresse. Puis la vision a commencé.
Mais au début, c’est-à-dire jusqu’à ce que j’entende le nom de la femme quinquagénaire, je n’avais pas compris que j’étais devant la mère de la Mère et qu’il s’agissait de la grâce de sa naissance.
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-002.htm
Vision du mercredi 22 août 1944
2.1 - Je vois l’intérieur d’une maison. Une femme d’un certain âge est assise devant un métier à tisser. À voir ses cheveux qui étaient sûrement noirs autrefois mais sont devenus grisonnants, et son visage sans rides mais déjà marqué par cette gravité qui vient avec les années, je dirais qu’elle peut avoir de cinquante à cinquante-cinq ans tout au plus.
Pour donner des indications sur l’âge des femmes, je me base sur le visage de ma mère, dont l’image m’est plus que jamais présente à cette époque qui me rappelle ses derniers jours à côté de mon lit… Cela fera demain un an que je ne la vois plus…
Le visage de ma mère était très frais, sous des cheveux précocement blanchis. À cinquante ans, elle était blanche et noire comme à la fin de sa vie. Mais, hormis la gravité du regard, rien ne dénonçait son âge. Il se peut donc que je me trompe quand j’attribue aux femmes d’un certain âge tel ou tel nombre d’années.
Je vois celle-là qui tisse, dans une pièce bien éclairée par une lumière qui pénètre par la porte, ouverte sur un vaste jardin potager, une petite propriété, dirais-je même, car il se prolonge en ondulations qui aboutissent à une pente verte. Cette femme est belle, avec des traits typiquement juifs.
Je ne sais pourquoi, ses yeux noirs, profonds, me rappellent ceux de Jean-Baptiste. Mais ce regard a beau être aussi noble que celui d’une reine, il est également plein de douceur. C’est comme si un voile d’azur s’étendait sur l’éclat d’un regard d’aigle. Il est doux et un peu triste, comme si elle pensait à des choses perdues et regrettées. Son teint est mat, mais sans plus. La bouche, un peu large mais bien dessinée, a une expression austère mais sans dureté. Son nez est long et fin, légèrement courbé en bas, c’est un nez aquilin qui s’harmonise avec ses yeux. Elle est robuste sans être grosse, bien proportionnée et, me semble-t-il, grande, d’après ce que je peux en juger à sa façon d’être assise.
Il me semble qu’elle tisse un rideau ou un tapis. Les navettes multicolores vont et viennent rapidement sur une trame marron foncé, et la partie déjà finie montre un vague enlacement de grecques et de rosaces dans lesquelles le vert, le jaune, le rouge et le bleu s’entrecroisent et se fondent comme sur une mosaïque. La femme porte un vêtement très simple et foncé, d’un violet rouge qui paraît emprunté à certaines pensées.
2.2 - Entendant frapper à la porte, elle se lève. Effectivement, elle est grande. Elle ouvre. Une femme lui demande :
«Anne, veux-tu me donner ton amphore ? Je te la remplirai.»
La femme est accompagnée d’un petit gamin de cinq ans. Il s’attache aussitôt au vêtement de celle qu’on vient de nommer Anne ; celle-ci le caresse, tout en allant dans une autre pièce d’où elle rapporte une belle amphore en cuivre, qu’elle tend à la femme en disant :
«Tu es toujours bonne avec la vieille Anne, toi. Que Dieu t’en récompense dans ce petit et dans les enfants que tu as et auras encore, car tu es bienheureuse !»
Anne pousse un soupir.
La femme la regarde, sans savoir que dire après ce soupir ; pour adoucir la peine qu’elle devine, elle dit :
«Je te laisse Alphée, si cela ne t’ennuie pas ; cela me permettra de faire plus vite et de remplir un bon nombre de brocs et de jarres.»
Alphée est tout content de rester, on en comprend aisément la raison. Sa mère partie, Anne le prend dans ses bras et l’emmène dans le jardin, l’élève à la hauteur d’une tonnelle de raisins dorés comme la topaze, et lui dit :
«Mange, mange, c’est bon !»
Elle couvre de baisers le petit visage tout barbouillé du jus des raisins que le petit garçon avale avidement. Puis elle rit de bon cœur et paraît soudain plus jeune grâce à la belle denture qu’elle révèle et sous l’effet de la joie qui éclate sur son visage, effaçant les ans, quand l’enfant lui demande, en écarquillant ses grands yeux d’un bleu-gris sombre :
«Et maintenant, que vas-tu me donner ?»
Elle rit, plaisante et, s’inclinant jusqu’à hauteur des genoux, elle dit :
«Que me donneras-tu si je te donne… si je te donne… devine quoi !»
L’enfant, battant des mains, tout rieur, lui répond :
«Des baisers, ce sont des baisers que je te donne, belle Anne, bonne Anne, maman Anne !…»
Lorsqu’Anne s’entend appeler “Maman Anne”, elle pousse un vrai cri de tendresse et de joie et serre l’enfant sur son cœur en s’exclamant :
«Quelle joie ! Mon chéri ! Mon chéri ! Mon chéri !»
À chaque “mon chéri”, un baiser descend sur les joues roses. Ils se dirigent ensuite vers une étagère et sortent des galettes de miel d’un plat.
«Je les ai faites pour toi, beauté de la pauvre Anne, pour toi qui m’aimes bien. Mais, dis-moi, tu m’aimes comment ?»
Alors l’enfant, pensant à ce qui l’a le plus impressionné, répond :
«Comme le Temple du Seigneur.»
Anne embrasse encore ses yeux pétillants de vie, ses lèvres roses, et l’enfant se frotte contre elle comme un petit chat.
Sa mère va et vient avec le broc plein, et rit sans rien dire. Elle les laisse à leurs épanchements.
2.3 - Un homme âgé arrive du jardin. Un peu plus petit qu’Anne, il a la tête couverte d’une épaisse chevelure toute blanche. Son visage clair est encadré par une barbe taillée au carré. Ses yeux bleu turquoise brillent entre des cils châtain clair, presque blonds. Son vêtement est marron foncé.
Anne ne le voit pas, parce qu’elle tourne le dos à l’entrée. Il arrive derrière elle en disant :
«Et il n’y a rien pour moi ?»
Anne se retourne et s’exclame :
«Joachim ! Tu as terminé ton travail ?»
En même temps, le petit Alphée se précipite contre ses genoux en s’écriant :
«Pour toi aussi, pour toi aussi !»
Et quand le vieillard s’incline pour l’embrasser, l’enfant lui passe les bras autour du cou, lui caresse la barbe de ses petites mains et le couvre de baisers.
Joachim a lui aussi son cadeau : il lève la main gauche, qu’il tenait derrière son dos, et lui offre une pomme si belle qu’on la croirait en céramique.
«Attends que je te la coupe en quartiers, dit-il à l’enfant qui tend une main avide. Tu ne peux pas la manger comme ça : elle est plus grosse que toi !»
Avec un grand couteau qu’il porte à la ceinture, un couteau de jardinier, il la coupe en tranches et en bouchées. Il semble donner la becquée à un oiseau au nid tant il met de soin à présenter les morceaux à la petite bouche ouverte, qui ne cesse d’avaler.
«Regarde donc ces yeux, Joachim ! Ne dirait-on pas deux petits fragments de la mer de Galilée quand le vent du soir étend un voile de nuages sur le ciel ?»
Anne parle en gardant une main appuyée sur l’épaule de son mari et en s’appuyant légèrement contre lui, en un geste qui révèle son profond amour d’épouse, un amour intact après tant d’années de mariage.
Joachim la regarde avec amour et approuve :
«Très beaux ! Et ses petites boucles ? N’ont-ils pas la couleur des blés mûrs ? Regarde, à l’intérieur, ce mélange d’or et de cuivre…
2.4– Ah, si nous avions eu un enfant, je l’aurais voulu comme cela, avec ces yeux et ces cheveux…»
Anne s’est penchée, agenouillée même, et avec un gros soupir elle embrasse les deux grands yeux gris-bleu.
Joachim soupire lui aussi. Mais il veut la consoler. Il pose la main sur ses cheveux crépus et blancs et lui dit :
«Il nous faut encore espérer. Dieu peut tout. Tant qu’on est vivant, le miracle peut se produire, surtout quand on l’aime et qu’on s’aime. »
Joachim appuie fortement sur ces derniers mots.
Mais Anne se tait, humiliée, et baisse la tête pour dissimuler deux larmes qui coulent et que le petit Alphée est seul à voir. Douloureusement surpris que sa grande amie pleure comme il lui arrive, à lui, de le faire, il lève la main et essuie ces larmes.
«Ne pleure pas, Anne ! Nous sommes heureux malgré tout. Moi, du moins, parce que je t’ai, toi.
– Moi aussi, je suis heureuse grâce à toi. Mais je ne t’ai pas donné d’enfant… Je pense avoir déplu au Seigneur, puisqu’il a rendu mon sein stérile…
– Oh, ma femme ! En quoi veux-tu lui avoir déplu, toi qui es sainte ? Écoute : allons une fois encore au Temple. Pour cela. Pas seulement pour la fête des Tentes. Faisons une longue prière… peut-être t’arrivera-t-il la même chose qu’à Sara… comme à Anne d'Elqana. Elles ont attendu longtemps et se croyaient réprouvées en raison de leur stérilité. Au contraire, un saint fils se préparait pour elles dans le Ciel de Dieu. Souris, ma femme. Ton chagrin m’est plus douloureux que de ne pas avoir de postérité… Nous emmènerons Alphée. Nous le ferons prier, lui qui est innocent… Dieu accueillera sa prière et la nôtre en même temps, et il nous exaucera.
– Oui, faisons un vœu au Seigneur. Cet enfant sera à lui. Pourvu qu’il nous l’accorde… Ah, m’entendre appeler “Maman” !»
Alphée, en spectateur étonné et innocent, dit alors :
«Moi, je t’appelle comme ça !
– Oui, ma joie, mon chéri… mais tu as une maman et moi… je n’ai pas d’enfant… »
La vision s’arrête là.
2.5 - Je comprends qu’avec cette vision le cycle de la naissance de Marie commence. J’en suis heureuse, parce que j’en avais un grand désir. Je suppose que vous vous en réjouirez, vous aussi. Avant que je ne commence à écrire, j’ai entendu la Mère me dire :
«Ma fille, écris donc sur moi. Ce sera une consolation pour ta peine.»
Tout en le disant, elle posait sa main sur ma tête en une douce caresse. Puis la vision a commencé.
Mais au début, c’est-à-dire jusqu’à ce que j’entende le nom de la femme quinquagénaire, je n’avais pas compris que j’étais devant la mère de la Mère et qu’il s’agissait de la grâce de sa naissance.
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-002.htm
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
"On peut appeler Marie la puînée du Père"
Mercredi 16 août 1944.
1.2 - Jésus dit :
«Aujourd'hui, écris seulement ceci : la pureté a une telle valeur que le sein d'une créature a pu contenir Celui qui ne peut être contenu, parce qu'elle possédait la plus grande pureté que puisse avoir une créature de Dieu.
La sainte Trinité y descendit avec toutes ses perfections, y habita avec les trois Personnes, enferma son Être infini dans un si petit espace – sans pour autant se diminuer, parce que l'amour de la Vierge et la volonté de Dieu dilatèrent cet espace jusqu'à en faire un Ciel –, et s'y manifesta conformément à ses caractéristiques :
Le Père, en tant que Créateur, renouvela son œuvre du sixième jour et eut une vraie "fille", digne de lui, à sa parfaite ressemblance. L'empreinte de Dieu s'était imprimée en Marie avec une telle netteté que seul le Premier-né du Père lui était supérieur. Marie peut être appelée la "puînée" du Père, en raison de la perfection qu'elle reçut et sut conserver, de sa dignité d'Épouse de Dieu, de Mère de Dieu, et de Reine du Ciel : elle vient au second rang après le Fils du Père et dans sa Pensée éternelle, parce qu'il se complaît en elle de toute éternité.
Le Fils, en étant "Fils" pour elle aussi, lui enseignait, par un mystère de la grâce, sa vérité et sa sagesse alors qu'il n'était encore qu'un germe qui se développait en son sein.
L'Esprit Saint apparaissait parmi les hommes grâce à une Pentecôte anticipée, une Pentecôte prolongée, Amour en "celle qui aima", Consolation des hommes par le fruit de son sein, Sanctification par la maternité du Saint.
1.3 - Pour se manifester aux hommes sous la forme nouvelle et complète qui inaugure l'ère de la Rédemption, Dieu n'a pas choisi pour trône un astre du ciel, ni le palais d'un puissant. Il n'a pas davantage voulu les ailes des anges pour y poser les pieds. Il a voulu un sein immaculé.
Ève, elle aussi, avait été créée immaculée. Mais c'est de son plein gré qu'elle voulut être corrompue. Alors qu'Ève vivait dans un monde pur, Marie, qui vivait dans un monde corrompu, se refusa à offenser sa pureté par la moindre pensée tournée vers le péché. Elle connaissait l'existence du péché. Elle en a vu les visages les plus divers et les plus horribles. Elle les a tous vus, jusqu'au plus horrible : le déicide. Mais elle les a connus pour les expier et devenir, pour l'éternité, celle qui a pitié des pécheurs et prie pour leur rédemption.
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-001.htm
Mercredi 16 août 1944.
1.2 - Jésus dit :
«Aujourd'hui, écris seulement ceci : la pureté a une telle valeur que le sein d'une créature a pu contenir Celui qui ne peut être contenu, parce qu'elle possédait la plus grande pureté que puisse avoir une créature de Dieu.
La sainte Trinité y descendit avec toutes ses perfections, y habita avec les trois Personnes, enferma son Être infini dans un si petit espace – sans pour autant se diminuer, parce que l'amour de la Vierge et la volonté de Dieu dilatèrent cet espace jusqu'à en faire un Ciel –, et s'y manifesta conformément à ses caractéristiques :
Le Père, en tant que Créateur, renouvela son œuvre du sixième jour et eut une vraie "fille", digne de lui, à sa parfaite ressemblance. L'empreinte de Dieu s'était imprimée en Marie avec une telle netteté que seul le Premier-né du Père lui était supérieur. Marie peut être appelée la "puînée" du Père, en raison de la perfection qu'elle reçut et sut conserver, de sa dignité d'Épouse de Dieu, de Mère de Dieu, et de Reine du Ciel : elle vient au second rang après le Fils du Père et dans sa Pensée éternelle, parce qu'il se complaît en elle de toute éternité.
Le Fils, en étant "Fils" pour elle aussi, lui enseignait, par un mystère de la grâce, sa vérité et sa sagesse alors qu'il n'était encore qu'un germe qui se développait en son sein.
L'Esprit Saint apparaissait parmi les hommes grâce à une Pentecôte anticipée, une Pentecôte prolongée, Amour en "celle qui aima", Consolation des hommes par le fruit de son sein, Sanctification par la maternité du Saint.
1.3 - Pour se manifester aux hommes sous la forme nouvelle et complète qui inaugure l'ère de la Rédemption, Dieu n'a pas choisi pour trône un astre du ciel, ni le palais d'un puissant. Il n'a pas davantage voulu les ailes des anges pour y poser les pieds. Il a voulu un sein immaculé.
Ève, elle aussi, avait été créée immaculée. Mais c'est de son plein gré qu'elle voulut être corrompue. Alors qu'Ève vivait dans un monde pur, Marie, qui vivait dans un monde corrompu, se refusa à offenser sa pureté par la moindre pensée tournée vers le péché. Elle connaissait l'existence du péché. Elle en a vu les visages les plus divers et les plus horribles. Elle les a tous vus, jusqu'au plus horrible : le déicide. Mais elle les a connus pour les expier et devenir, pour l'éternité, celle qui a pitié des pécheurs et prie pour leur rédemption.
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Joachim avait épousé la sagesse de Dieu renfermée au coeur de la femme juste.
"Jésus me dit…
Joachim avait donc deux fois épousé la sagesse “en l’aimant plus qu’une autre femme ” : la sagesse de Dieu contenue dans le cœur de la femme juste. Anne n’avait rien cherché d’autre qu’à unir sa vie à celle d’un homme droit, avec la certitude que la droiture fait la joie de la famille…
Ils rêvaient d’un fils : ils eurent la Mère de Dieu.
Les paroles du livre de la Sagesse paraissent avoir été écrites pour eux : “J’aurai à cause d’elle gloire parmi les foules… J’aurai à cause d’elle l’immortalité et je laisserai un souvenir éternel à ceux qui viendront après moi.”
Mais, pour obtenir tout cela, il leur fallait acquérir la royauté d’une vertu véritable, durable, qu’aucun événement ne saurait atteindre. Vertu de foi, vertu de charité, vertu d’espérance, vertu de chasteté."
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-004.htm#CEV00308
"Jésus me dit…
Joachim avait donc deux fois épousé la sagesse “en l’aimant plus qu’une autre femme ” : la sagesse de Dieu contenue dans le cœur de la femme juste. Anne n’avait rien cherché d’autre qu’à unir sa vie à celle d’un homme droit, avec la certitude que la droiture fait la joie de la famille…
Ils rêvaient d’un fils : ils eurent la Mère de Dieu.
Les paroles du livre de la Sagesse paraissent avoir été écrites pour eux : “J’aurai à cause d’elle gloire parmi les foules… J’aurai à cause d’elle l’immortalité et je laisserai un souvenir éternel à ceux qui viendront après moi.”
Mais, pour obtenir tout cela, il leur fallait acquérir la royauté d’une vertu véritable, durable, qu’aucun événement ne saurait atteindre. Vertu de foi, vertu de charité, vertu d’espérance, vertu de chasteté."
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-004.htm#CEV00308
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
LA SANS-TACHE NE FUT JAMAIS PRIVÉE DU SOUVENIR DE DIEU
Jésus dit :
« La sagesse, après les avoir éclairés par les songes de la nuit, descendit, Elle-même, « émanation de la puissance de Dieu et de la gloire du Tout-Puissant », et se fit Parole pour la stérile. Celui qui voyait désormais très proche le temps de la rédemption – Moi, le Christ, petit-fils d’Anne – opéra des miracles sur les stériles et les malades, les possédés, les affligés, sur toutes les misères de la terre.
Mais cependant, dans la joie d’avoir une Mère, voici que je murmure une parole cachée dans l’ombre du Temple qui renfermait les espérances d’Israël, du Temple qui était désormais à la limite de son existence, puisque le nouveau Temple, le vrai qui ne contient plus les espérances d’un peuple mais la certitude du Paradis pour la population de toute la terre, à travers la succession des siècles jusqu’à la fin du monde, est sur le point d’être sur la terre. Cette Parole opère le miracle de rendre fécond le sein stérile. Elle me donne une Mère qui n’eut pas seulement une parfaite nature, comme ce devrait être puisqu’elle naissait de deux saints ; Elle n’aurait pas seulement une âme bonne comme beaucoup d’autres, un développement continu de cette bonté par les excellentes dispositions de sa volonté, pas seulement un corps immaculé, mais, seule entre toutes les créatures, Elle eut l’esprit immaculé.
Tu as vu la génération continuelle des âmes par Dieu. Maintenant pense quelle devait être la beauté de cette âme qui était objet des prédilections du Père avant que le temps existât, de cette âme qui faisait les délices de la Sainte Trinité, la Trinité qui brûlait de l’orner de ses dons pour s’en faire don à Elle-même. 0 Toute Sainte que Dieu créa pour Lui-même et après pour le salut des hommes ! Devant porter le Sauveur, tu fus l’origine du Salut. Paradis vivant, par ton sourire tu as commencé de sanctifier la terre.
L’âme créée pour être celle de la Mère de Dieu ! Quand, d’un plus vivant tressaillement du Triple Amour, jaillit cette étincelle vitale, les anges en éprouvèrent une joie extraordinaire, puisque le Paradis n’avait jamais vu une lumière aussi vive. Comme un pétale d’une rose célestiale, un pétale immatériel et précieux qui semble gemme et flamme, qui était le souffle de Dieu qui descendait pour animer une chair bien autrement que pour les autres, qui descendait si puissante en son incandescence que la Faute ne put l’atteindre, elle traversa les espaces et alla s’enfermer en un sein sanctifié.
La terre possédait, elle ne le savait pas encore, sa Fleur. La vraie, la Fleur unique dont l’épanouissement est éternel : lys et rose, violette et jasmin, hélianthe et cyclamen fondus ensemble, et avec eux toutes les fleurs de la terre, fondues en une seule Fleur, Marie, en qui s’unissent toutes les vertus et toutes les grâces. En avril, la terre de Palestine paraissait un immense jardin où parfums et couleurs étaient au coeur des hommes un don délicieux. Mais elle était encore ignorée, la Rose la plus belle. Déjà elle fleurissait pour Dieu dans le secret du sein maternel, car ma Mère aima dès le premier instant de sa conception. C’est seulement le moment où la vigne donne son sang pour en faire du vin, quand le moût sucré et fort emplit l’air et les narines qu’Elle avait souri, d’abord à Dieu puis au monde, disant en cet ineffable sourire : « La voilà ! La vigne qui donnera la Grappe destinée à être foulée au pressoir pour devenir à votre mal une Médecine éternelle, voilà, Elle est au milieu de vous ».
J’ai dit : « Marie aima dès le premier instant de sa conception » .Qu’est-ce qui donne à l’esprit lumière et connaissance ? La Grâce. Qu’est-ce qui les fait disparaître ? Le péché d’origine et le péché mortel.
Marie, la Sans-Tache, ne fut jamais privée du souvenir de Dieu, de son voisinage, de son amour, de sa lumière, de sa sagesse. Elle put donc comprendre et aimer quand elle n’était encore qu’une chair qui se formait autour d’une âme immaculée qui continuait d’aimer.
Plus tard je te ferai contempler en esprit les abîmes de la virginité en Marie. Tu en éprouveras un vertige céleste, comme quand je t’ai fait considérer notre éternité. Déjà considère comment le fait de porter en son sein une créature exempte de la Tache qui prive de Dieu, puisse donner à la mère qui l’a seulement conçue naturellement, humainement, une intelligence supérieure et en fait un prophète, Le prophète de sa fille, qu’elle déclare : « Fille de Dieu ».
Et pense quel aurait été l’état des premiers parents innocents, s’il leur était né des fils innocents selon la volonté de Dieu. Voilà, ô hommes qui dites viser au « surhomme » et qui, avec vos vices vous dirigez vers le « super-démon », il y avait là le moyen d’arriver au « surhomme ». Savoir échapper à l’influence néfaste de Satan pour laisser à Dieu l’organisation de la vie, du savoir, du bien, en ne désirant rien de plus – et c’était un peu moins que l’infini - que ce que Dieu vous avait donné, pour pouvoir engendrer, en une continuelle évolution vers la perfection, des fils qui auraient été hommes en leur corps et fils de l’Intelligence en leur esprit, c’est-à-dire triomphants, c’est-à-dire puissants, c’est-à-dire géants face à Satan, qui aurait été cloué par terre tant de milliers de siècles avant l’heure où il le sera, et avec lui tout le mal qui est en lui. »
Tome 1, chapitre 6
Jésus dit :
« La sagesse, après les avoir éclairés par les songes de la nuit, descendit, Elle-même, « émanation de la puissance de Dieu et de la gloire du Tout-Puissant », et se fit Parole pour la stérile. Celui qui voyait désormais très proche le temps de la rédemption – Moi, le Christ, petit-fils d’Anne – opéra des miracles sur les stériles et les malades, les possédés, les affligés, sur toutes les misères de la terre.
Mais cependant, dans la joie d’avoir une Mère, voici que je murmure une parole cachée dans l’ombre du Temple qui renfermait les espérances d’Israël, du Temple qui était désormais à la limite de son existence, puisque le nouveau Temple, le vrai qui ne contient plus les espérances d’un peuple mais la certitude du Paradis pour la population de toute la terre, à travers la succession des siècles jusqu’à la fin du monde, est sur le point d’être sur la terre. Cette Parole opère le miracle de rendre fécond le sein stérile. Elle me donne une Mère qui n’eut pas seulement une parfaite nature, comme ce devrait être puisqu’elle naissait de deux saints ; Elle n’aurait pas seulement une âme bonne comme beaucoup d’autres, un développement continu de cette bonté par les excellentes dispositions de sa volonté, pas seulement un corps immaculé, mais, seule entre toutes les créatures, Elle eut l’esprit immaculé.
Tu as vu la génération continuelle des âmes par Dieu. Maintenant pense quelle devait être la beauté de cette âme qui était objet des prédilections du Père avant que le temps existât, de cette âme qui faisait les délices de la Sainte Trinité, la Trinité qui brûlait de l’orner de ses dons pour s’en faire don à Elle-même. 0 Toute Sainte que Dieu créa pour Lui-même et après pour le salut des hommes ! Devant porter le Sauveur, tu fus l’origine du Salut. Paradis vivant, par ton sourire tu as commencé de sanctifier la terre.
L’âme créée pour être celle de la Mère de Dieu ! Quand, d’un plus vivant tressaillement du Triple Amour, jaillit cette étincelle vitale, les anges en éprouvèrent une joie extraordinaire, puisque le Paradis n’avait jamais vu une lumière aussi vive. Comme un pétale d’une rose célestiale, un pétale immatériel et précieux qui semble gemme et flamme, qui était le souffle de Dieu qui descendait pour animer une chair bien autrement que pour les autres, qui descendait si puissante en son incandescence que la Faute ne put l’atteindre, elle traversa les espaces et alla s’enfermer en un sein sanctifié.
La terre possédait, elle ne le savait pas encore, sa Fleur. La vraie, la Fleur unique dont l’épanouissement est éternel : lys et rose, violette et jasmin, hélianthe et cyclamen fondus ensemble, et avec eux toutes les fleurs de la terre, fondues en une seule Fleur, Marie, en qui s’unissent toutes les vertus et toutes les grâces. En avril, la terre de Palestine paraissait un immense jardin où parfums et couleurs étaient au coeur des hommes un don délicieux. Mais elle était encore ignorée, la Rose la plus belle. Déjà elle fleurissait pour Dieu dans le secret du sein maternel, car ma Mère aima dès le premier instant de sa conception. C’est seulement le moment où la vigne donne son sang pour en faire du vin, quand le moût sucré et fort emplit l’air et les narines qu’Elle avait souri, d’abord à Dieu puis au monde, disant en cet ineffable sourire : « La voilà ! La vigne qui donnera la Grappe destinée à être foulée au pressoir pour devenir à votre mal une Médecine éternelle, voilà, Elle est au milieu de vous ».
J’ai dit : « Marie aima dès le premier instant de sa conception » .Qu’est-ce qui donne à l’esprit lumière et connaissance ? La Grâce. Qu’est-ce qui les fait disparaître ? Le péché d’origine et le péché mortel.
Marie, la Sans-Tache, ne fut jamais privée du souvenir de Dieu, de son voisinage, de son amour, de sa lumière, de sa sagesse. Elle put donc comprendre et aimer quand elle n’était encore qu’une chair qui se formait autour d’une âme immaculée qui continuait d’aimer.
Plus tard je te ferai contempler en esprit les abîmes de la virginité en Marie. Tu en éprouveras un vertige céleste, comme quand je t’ai fait considérer notre éternité. Déjà considère comment le fait de porter en son sein une créature exempte de la Tache qui prive de Dieu, puisse donner à la mère qui l’a seulement conçue naturellement, humainement, une intelligence supérieure et en fait un prophète, Le prophète de sa fille, qu’elle déclare : « Fille de Dieu ».
Et pense quel aurait été l’état des premiers parents innocents, s’il leur était né des fils innocents selon la volonté de Dieu. Voilà, ô hommes qui dites viser au « surhomme » et qui, avec vos vices vous dirigez vers le « super-démon », il y avait là le moyen d’arriver au « surhomme ». Savoir échapper à l’influence néfaste de Satan pour laisser à Dieu l’organisation de la vie, du savoir, du bien, en ne désirant rien de plus – et c’était un peu moins que l’infini - que ce que Dieu vous avait donné, pour pouvoir engendrer, en une continuelle évolution vers la perfection, des fils qui auraient été hommes en leur corps et fils de l’Intelligence en leur esprit, c’est-à-dire triomphants, c’est-à-dire puissants, c’est-à-dire géants face à Satan, qui aurait été cloué par terre tant de milliers de siècles avant l’heure où il le sera, et avec lui tout le mal qui est en lui. »
Tome 1, chapitre 6
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Ces morceaux choisis sur Marie sont bien intéressants (75/m)
ils complètent en le précisant le FIL de 2012 pour une lecture cursive de MValtorta
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t17231-9829-decouverte-quotidienne-de-l-oeuvre-de-maria-valtorta-9829#166838 (15/m)
merci à vous @Isabelle-Marie
ils complètent en le précisant le FIL de 2012 pour une lecture cursive de MValtorta
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t17231-9829-decouverte-quotidienne-de-l-oeuvre-de-maria-valtorta-9829#166838 (15/m)
merci à vous @Isabelle-Marie
Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Marie a été sur l'ïle de Patmos ave Jean?Isabelle-Marie a écrit:jacques58fan a écrit:La mère de Marie,était-ce bien Anne?(d'où le nom de l'Hôpital Sainte-Anne à Paris)?
Oui, et son père : saint Joachim
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-002.htm
Elle est décédée à quel âge? Elle est montée directement au ciel, son corps physique aussi?(Ascension?)
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Marie est décédée à 63 ans, ce qui est le plus logique!
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-035.htm
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-035.htm
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
scapulaire a écrit:Bonjour Jacques
c'est vrai que c'est pas facile à envisager
moi ce que j'en comprends c'est en gros ou plutôt grossièrement avec mon intelligence grossière
Dieu=ordre et lois eternelles qui vont pas changer pour nous faire plaisir
Dieu on l'honore par des "sacrifices,holocaustes" qui changent selon les temps, selon l'évolution de l'Homme=
Au temps de Jésus c'était des sacrifices d'animaux (mais déjà il y avait eu la demande à Abraham du sacrifice humain de son fils !!! Mais Dieu d'Amour avait finalement non-agrée ce sacrifice et l'avait empêché!)
Dieu par contre car c'est Dieu plus grand que nous , Dieu nous montre que Lui va jusqu'à laisser sacrifier son propre fils qu'il s'est suscité chez l'Homme par Marie toute Sainte nouvelle Eve ! Je le comprends comme une Loi que Dieu a institué il ne peut se renier et il devait donc y avoir une victime humaine (toute imprégnée de Dieu et Divine elle-même) pour racheter (payer notre dette passée-présente-à venir) nos fautes-erreurs. Oui celà semble horrible cette Passion de Jésus, oui il fallait qu'il soit tout du Père pour endurer jusqu'au bout notre rédemption ! Aucun enfant d'homme n'y serait parvenu Donc Dieu trouve ce moyen pour effacer notre dette initiale.
La Croix et le sacrifice de Jésus pour nous c'est que le pardon de Dieu depuis Jésus est désormais OUVERT comme les bras de Notre Rédempteur sur sa Croix; douleur et misère extrême et aussi Croix glorieuse-victorieuse !!!
Donc le pardon de Dieu est ouvert, sa miséricorde est sans faille pour qui se tourne vers lui; Le Christ vient sauver les pécheurs jusqu'à la fin des temps.
Pour ce qui est des sacrifices pour moi du 21 ème siècle je le comprends comme toutes les prières, les efforts pour laisser le vieil homme mourir et naître au nouvel homme au coeur de chair, tous nos dépassements et charité etc. Se détourner de nos mauvais moeurs et mauvaises habitudes c'est finalement pour nous aujourd'hui , aussi difficile qu'un berger du temps passé qui offrait et sacrifiait son plus bel agneau à DIEU alors que la faim du corps était son quotidien !
Voilà c'est un peu brut jacques mais c'est comme ça que je le comprends !
GLOIRE A TOI MARIE , VICTOIRE 0 TOI CO_REDEMPTRICE DE NOTRE TEMPS
Bénie, bénie, bénie pour ta sainte humilité, pour ta charité brûlante, pour ta virginité intouchée, pour ta maternité divine, multiple, éternelle, vraie et spirituelle, Mère qui de ton amour et de ta douleur engendres sans cesse de nouveaux enfants pour le royaume de ton Jésus.
Génératrice de grâce et de salut, génératrice de la divine miséricorde, génératrice de l’Église universelle, sois éternellement bénie pour ce que tu as accompli, comme tu étais éternellement bénie pour ce que tu allais accomplir.
Sainte, sainte, sainte Prêtresse qui as célébré le premier sacrifice et préparé avec une partie de toi-même l’Hostie à immoler sur l’autel du monde.
Sainte, sainte, sainte Mère qui ne m’as pas fait regretter le Ciel et le sein du Père, car en toi j’ai trouvé un autre paradis non dissemblable de celui où la Triade accomplit ses œuvres divines; Marie qui fus le réconfort de ton Fils sur la terre et la joie du Fils au ciel, qui es la gloire du Père et l’Amour de l’Esprit.”
Merci pour le sens de sacrifice de Jésus
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Nativité de la Vierge Marie
Ecoute : Marie est la préparation de Jésus. Prends l'exemple de certaines boissons, données à ceux qui sont faibles, sans appétit ou malades, qui servent à rendre force, appétit, santé et désir de s'alimenter : ces boissons préparent en fait le retour de l'état physique à la santé jusqu'au rétablissement parfait. De même, Marie, la Mère du Seigneur, est celle qui prépare l'esprit à une union vraie et fructueuse avec Jésus.
Marie, génitrice universelle, verse son lait de grâces sur ses pauvres fils pécheurs, faibles, malades, peureux, dégoûtés ou fatigués. Il est toujours doux de recevoir du réconfort et des soins d'une mère. Elle les fortifie, leur donne un appétit sain, le désir d'un aliment plus parfait, de cet aliment qui est en elle et ne fait même qu'un avec elle : son Jésus.
Oh ! Notre Reine est le ciboire parfait. Le Pain de vie et la Grâce sont toujours en elle, et vous les hommes, vous ne pouvez parvenir à ce Pain et à cette source autrement qu'en allant à elle.
Voilà pourquoi il est juste de dire d'elle : "Qui me mange aura encore faim et qui me boit aura encore soif"*, alors qu'on lit de Jésus que celui qui se nourrit et se désaltère de lui ne connaîtra plus la faim ni la soif. Marie est la sainte nécessité, Jésus est l'accomplissement. Elle prépare. Lui complète. Elle maintient la faim et la soif, l'augmente même pour vous conduire, par la douceur de ses saintes saveurs, au désir toujours plus vivant et renouvelé de vivre du Christ.
Marie est l'Eve véritable, la racine et l'arbre des vivants. Le Père l'a créée, l'Amour l'a fécondée, et de sa moelle est venue la sève de grâce qui vous a donné le Fruit qui est la grâce même.
Ses racines virginales et immaculées n'ont pas quitté sa terre natale, autrement dit le sein resplendissant de la sainte Trinité. Elle a toujours baigné dans l'or éclatant du Paradis. En véritable arbre de vie, elle étend ses branches, chargées du Fruit de son sein, afin que vous en mangiez. Or qui ne va pas à l'arbre pour cueillir ses fruits ? Et qui n'y retourne pas lorsque ces fruits sont bons ? Personne, à moins qu'il ne soit idiot. De même, vous aussi, esprits chrétiens, allez-y ! Mangez et buvez de Marie pour parvenir au saint appétit de Jésus qui, en se communiquant à vous, vous donne la Vie éternelle.
Le livre d'Azarias, 8 septembre 1946, Nativité de la Vierge Marie (extrait)
*L'ange Azarias commente cette phrase du livre de la Sagesse lue au cours de la messe du jour, en opposition avec ce que Jésus a plus d'une fois déclaré : "Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif (Jn, 4,13 ; Jn 6,35)
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
L’adoration des mages.
C’est “l’Évangile de la foi”.
C’est “l’Évangile de la foi”.
Marie est assise, l’enfant sur son sein, et Joseph se tient debout auprès d’elle. Mais elle se lève elle aussi et s’incline quand elle voit entrer les trois mages. Elle est entièrement vêtue de blanc. Elle est si belle dans le simple vêtement immaculé qui la recouvre de la base du cou aux pieds, des épaules à ses fins poignets, si belle avec sa tête couronnée de tresses blondes, son visage rosi par l’émotion, ses yeux qui sourient avec douceur, sa bouche qui s’ouvre pour saluer : «Que Dieu soit avec vous !», que les trois hommes en restent un instant interdits. Puis ils s’avancent, se prosternent à ses pieds et la prient de s’asseoir.
Eux non, ils ne s’asseyent pas, bien que Marie les en prie. Ils restent à genoux, appuyés sur leurs talons. Les trois serviteurs se tiennent en retrait, eux aussi à genoux, tout de suite derrière le seuil. Ils ont déposé devant eux les objets qu’ils portaient, et attendent.
Les trois sages contemplent l’Enfant, qui, à ce qu’il me semble, doit avoir de neuf mois à un an, tant il est éveillé et robuste.
Il se tient assis sur le sein de sa Mère, sourit et gazouille avec une voix de petit oiseau.
Comme sa Mère, il est entièrement vêtu de blanc et porte des sandalettes à ses pieds minuscules. Un petit vêtement tout simple : une tunique d’où sortent de beaux petits petons remuants, de petites mains potelées qui voudraient bien tout attraper, et surtout un très joli visage où resplendissent des yeux bleu foncé ; sa bouche fait des fossettes des deux côtés quand il rit, découvrant des dents minuscules. Les boucles de ses cheveux font penser à une poussière d’or tant elles sont brillantes et vaporeuses.
- Le plus âgé des sages parle au nom de tous.
Il explique à Marie que, une nuit du dernier mois de décembre, ils ont vu, dans le ciel, apparaître une nouvelle étoile d’un éclat inhabituel. Jamais aucune carte du ciel n’avait mentionné cet astre et nul n’en avait jamais parlé. On ne connaissait pas son nom, parce qu’il n’en avait pas. Née du sein de Dieu, cette étoile s’était épanouie pour apprendre aux hommes une vérité bénie, un secret de Dieu. Mais les hommes ne s’en étaient guère souciés, parce que leur âme était plongée dans la boue. Ils ne levaient pas les yeux vers Dieu et ne savaient pas lire les paroles qu’il trace – qu’il en soit éternellement béni – avec des astres de feu sur la voûte des cieux.
Eux, ils l’avaient vue et s’étaient efforcés d’en comprendre le sens. C’est de bon cœur qu’ils avaient perdu le peu de sommeil qu’ils accordaient à leurs membres et en oubliaient de manger pour se plonger dans l’étude du zodiaque. Or les conjonctions des planètes, le temps, la saison, le calcul des heures passées et des combinaisons astronomiques leur avaient appris le nom et le secret de l’étoile. Son nom était “Messie”, et son secret : “Être le Messie venu au monde.” Ils avaient donc pris la route pour l’adorer, à l’insu les uns des autres. Par monts et par vaux, à travers déserts et fleuves, voyageant de nuit, ils avaient marché en direction de la Palestine, vers où l’étoile les guidait. Pour chacun, de trois points différents de la terre, elle allait dans cette direction. Et puis ils s’étaient rencontrés, de l’autre côté de la mer Morte. C’est là que la volonté de Dieu les avait réunis, et ils avaient continué ensemble, en se comprenant, bien que chacun parle sa propre langue, et en comprenant et pouvant parler la langue du pays traversé, par quelque miracle de l’Éternel.
Ensemble, ils étaient allés à Jérusalem, puisque le Messie devait être le roi de Jérusalem, le roi des Juifs. Mais l’étoile s’était cachée sur le ciel de cette ville ; ils avaient senti leur cœur se briser de douleur et s’étaient examinés pour savoir s’ils avaient démérité de Dieu. Mais, leur conscience les rassurant, ils s’étaient adressés au roi Hérode pour lui demander dans quel palais était né le roi des Juifs qu’ils étaient venus adorer. Ayant convoqué les prêtres et les scribes, le roi leur avait demandé où devait naître le Messie, et ils avaient répondu :
«À Bethléem de Judée.»
Les mages étaient donc venus à Bethléem et l’étoile était réapparue à leurs yeux, une fois quittée la cité sainte. La veille au soir, son éclat s’était accru – le ciel entier était embrasé – puis, unissant la lumière des autres étoiles à son propre rayonnement, elle s’était arrêtée au-dessus de cette maison. Ils avaient compris que c’était là que se trouvait le Nouveau-né divin. Et maintenant ils l’adoraient et lui offraient leurs pauvres cadeaux et, par-dessus tout, leur cœur qui ne cesserait jamais de bénir Dieu de la grâce qu’il leur avait accordée et d’aimer son Nouveau-né, dont ils voyaient la sainte humanité. Ils allaient ensuite en rendre compte au roi Hérode, car lui aussi désirait l’adorer.
- «Voici à la fois l’or qu’il convient à un roi de posséder, l’encens comme il convient à Dieu, et voilà, Mère, voilà la myrrhe, puisque ton Nouveau-né n’est pas seulement Dieu mais homme, et connaîtra donc l’amertume de la chair et de la vie humaine ainsi que la loi inévitable de la mort. Notre amour aurait préféré ne pas te dire ces mots et penser que sa chair est éternelle à l’instar de son Esprit. Mais, Femme, si nos cartes ne se trompent pas, et plus encore nos âmes, ton Fils est le Sauveur, le Christ de Dieu qui devra, pour sauver la terre, prendre sur lui le mal du monde dont l’un des châtiments est la mort. Cette résine est destinée à cette heure-là, pour que ses chairs – qui sont saintes – ne connaissent pas la pourriture de la corruption et gardent leur intégrité jusqu’à leur résurrection. Que par nos cadeaux il se souvienne de nous et sauve ses serviteurs en leur donnant son Royaume.
Pour l’instant, et pour être sanctifiés par lui, que sa Mère offre son Enfant à notre amour. Qu’en baisant ses pieds la bénédiction céleste descende sur nous».
Marie, qui a dominé l’effroi provoqué par les paroles du savant et a dissimulé par un sourire la tristesse de l’évocation funèbre, leur offre l’enfant. Elle le pose dans les bras du plus âgé, qui l’embrasse et reçoit des caresses, puis il le passe aux deux autres.
Jésus sourit et joue avec les chaînettes et les franges des trois hommes, et il regarde avec curiosité l’écrin ouvert, rempli d’une matière jaune et luisante. Il rit quand il voit que le soleil forme un arc-en-ciel en tombant sur le couvercle de la myrrhe.
- Puis les trois personnages rendent l’Enfant à Marie et se lèvent. Marie en fait de même. Le plus jeune donne un ordre à son serviteur, qui sort, et les uns et les autres s’inclinent. Les mages parlent encore un peu, comme s’ils ne pouvaient se résoudre à quitter cette maison. Des larmes d’émotion brillent dans les yeux. Finalement, ils se dirigent vers la sortie, accompagnés par Marie et Joseph.
L’Enfant a voulu descendre et donner la main au plus âgé des trois, et il marche comme cela, une main dans la main de Marie, l’autre dans celle du sage, qui se penche pour le retenir. Jésus a le pas encore incertain d’un enfant et il rit en frappant du pied le rayon de lumière que le soleil dessine par terre.
Parvenus sur le seuil – il ne faut pas oublier que cette pièce prenait toute la longueur de la maison – les trois visiteurs prennent congé en s’agenouillant encore une fois pour baiser les pieds de Jésus. Marie, penchée sur son Fils, prend sa petite main et, en la guidant, lui fait faire un geste de bénédiction sur la tête de chacun des mages. C’est déjà un signe de croix[7] que tracent les petits doigts de Jésus guidés par Marie.
Après cela, les trois mages descendent l’escalier. La caravane est déjà prête, elle les attend. Le harnachement des chevaux brille sous le soleil couchant. Les gens se sont rassemblés sur la petite place pour observer ce spectacle insolite.
Jésus bat des mains en riant. Sa Mère l’a soulevé et appuyé contre un large parapet qui borde le palier. Elle le maintient par un bras sur sa poitrine pour l’empêcher de tomber. Joseph est descendu avec les trois personnages et tient l’étrier à chacun pendant qu’ils montent à cheval ou à chameau.
Désormais, maîtres et serviteurs sont tous en selle. L’ordre de marche est donné. Les trois hommes se penchent jusque sur le cou de leur monture en un dernier salut. Joseph s’incline, Marie en fait de même et guide de nouveau la main de Jésus en un geste d’adieu et de bénédiction.
Suite de l’épisode =>
www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-056.htm
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Marie dans l'oeuvre de Maria Valtorta
Extrait :
Dernier enseignement, doux et expressif :
C’est Marie qui prend la main de Jésus, qui ne sait pas encore bénir, et la guide pour faire ce geste saint.
C’est toujours Marie qui prend la main de Jésus et la guide.
Aujourd’hui encore. Aujourd’hui, Jésus sait bénir. Mais il arrive que sa main transpercée retombe, lasse et découragée, parce qu’il sait qu’il est inutile de bénir. Vous détruisez ma bénédiction.
Elle retombe encore sous l’effet de l’indignation, parce que vous me maudissez. C’est alors Marie qui contient cette indignation en déposant un baiser sur ma main. Ô le baiser de ma Mère, qui saurait y résister ? Puis, de ses doigts délicats, mais avec un amour si impérieux, elle saisit mon poignet et me force à bénir.
Je ne puis repousser ma Mère. Mais il vous faut aller à elle pour qu’elle soit votre avocate. Elle est ma Reine avant d’être la vôtre, et son amour pour vous a des indulgences que même le mien ne connaît pas. Sans paroles, mais avec les perles de ses larmes et l’évocation de ma croix dont elle me fait tracer le signe en l’air, elle plaide votre cause et m’exhorte :
“Tu es le Sauveur. Sauve !”
- Voilà, mes enfants, “l’Évangile de la foi” dans l’apparition de la scène des mages. Méditez et imitez, pour votre bien.»
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-057.htm
Dernier enseignement, doux et expressif :
C’est Marie qui prend la main de Jésus, qui ne sait pas encore bénir, et la guide pour faire ce geste saint.
C’est toujours Marie qui prend la main de Jésus et la guide.
Aujourd’hui encore. Aujourd’hui, Jésus sait bénir. Mais il arrive que sa main transpercée retombe, lasse et découragée, parce qu’il sait qu’il est inutile de bénir. Vous détruisez ma bénédiction.
Elle retombe encore sous l’effet de l’indignation, parce que vous me maudissez. C’est alors Marie qui contient cette indignation en déposant un baiser sur ma main. Ô le baiser de ma Mère, qui saurait y résister ? Puis, de ses doigts délicats, mais avec un amour si impérieux, elle saisit mon poignet et me force à bénir.
Je ne puis repousser ma Mère. Mais il vous faut aller à elle pour qu’elle soit votre avocate. Elle est ma Reine avant d’être la vôtre, et son amour pour vous a des indulgences que même le mien ne connaît pas. Sans paroles, mais avec les perles de ses larmes et l’évocation de ma croix dont elle me fait tracer le signe en l’air, elle plaide votre cause et m’exhorte :
“Tu es le Sauveur. Sauve !”
- Voilà, mes enfants, “l’Évangile de la foi” dans l’apparition de la scène des mages. Méditez et imitez, pour votre bien.»
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-057.htm
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