Eglise et Décryptage!!!!
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steve2035
Philippe-Antoine
Philippe Emmanuel
pax et bonum
M1234
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Eglise et Décryptage!!!!
Pourquoi les moines sont-ils tondus ?
L’entrée dans les ordres, tout comme l’entrée en religion, consiste en une initiation rendue visible par certains symboles.
L’emblématique tonsure des moines, bien que désuète, compte parmi ces marques signifiantes de la vocation.
Cela peut sembler anecdotique, mais la question des cheveux et de la barbe est récurrente dans l’histoire de l’Église, et elle apparaît notamment au sein de controverses opposant les cultures occidentale et orientale.
Aussi l’Écriture n’est pas muette à ce sujet, l’Ancien Testament semble préconiser au clergé le port de longs cheveux :
« Les prêtres ne se raseront pas la tête, ils ne se raseront pas les côtés de la barbe et ne se feront pas d’incisions sur le corps » (Lev 21, 5) ; l’apôtre Paul écrit pourtant aux Corinthiens ceci :
« La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que, pour un homme, il est déshonorant d’avoir les cheveux longs » (I Cor 11, 14).
Il faut comprendre que le terme de « cheveux », tel qu’employé par Paul, désignait davantage l’ornement que la seule chevelure naturelle.
C’est donc un appel à la modestie qui est ainsi fait, plutôt qu’un appel à la tonsure.
La tonsure des moines : marque de la vocation et du renouveau
Néanmoins, si ces préconisations s’adressent d’abord au clergé, elles concernent tout le peuple.
Or c’est justement à ce peuple laïc que le moine se soustrait pour suivre sa vocation propre.
La tonsure des cheveux du moine marque justement l’abandon de cet ornement qui importe tant dans la vie laïque de toutes les sociétés, et souvent considéré comme un atout de séduction.
C’est donc d’abord le symbole du passage du siècle à l’ordre, du renoncement que le vœu du religieux implique.
Mais la forme particulière de cette tonsure circulaire, découvrant le sommet du crâne et ne laissant qu’une couronne de cheveux, n’est pas anodine.
Si d’autres formes de tonsure ont pu exister, c’est celle-ci qui s’est imposée durablement en Occident et a constitué un signe de reconnaissance des religieux.
La forme circulaire représenterait l’infini, c’est-à-dire l’éternité de Dieu, mais aussi la simplicité et la perfection, puisqu’elle ne présente aucun angle et s’obtient en traçant une ligne continue.
Notons cependant que la tonsure est largement tombée en désuétude depuis 1972 et le motu proprio Ministeria quaedam du pape Paul VI qui la rend facultative.
Si la tonsure des moines marque l’abandon de leur vie laïque et leur entrée dans la vie monastique, elle est donc aussi un signe de renouvellement.
À l’image du baptême, la tonsure marque l’abandon d’une vie passée pour entrer dans une vie nouvelle.
C’est la raison pour laquelle le rite byzantin, pratiqué dans certaines Églises orientales, prévoit la tonsure des enfants à l’issue de leur baptême.
Le prêtre célébrant coupe alors quelques cheveux de l’enfant nouvellement reçu dans l’Eglise, symbolisant sa vocation de chrétien.
Avant de couper les cheveux, le prêtre en appelle à la descente du Saint Esprit sur la tête de l’enfant « afin qu’en avançant en âge et atteignant les cheveux blancs de la vieillesse il rende gloire et voie le bonheur de Jérusalem, tous les jours de sa vie. »
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/22/pourquoi-les-moines-sont-ils-tondus/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Pourquoi les prêtres portent-ils une aube ?
Dans l’Église tout a une symbolique, notamment en ce qui concerne la messe et les sacrements.
Rien n’est choisi au hasard, des objets aux vêtements jusqu'aux couleurs liturgiques, en passant par toute la gestuelle et le rituel.
Très souvent dans l’Église, les choses s’expliquent à travers des traits historiques et des usages en fonction des régions.
Alors pourquoi les prêtres portent-ils une aube à la messe ?
Comme le rappelle le Missel romain de 2002 (Chap VI – 336) :
« Le vêtement liturgique commun aux ministres ordonnés et institués, de tout degré, est l’aube, serrée autour des reins par le cordon, à moins qu’elle ne soit confectionnée de telle manière qu’elle puisse s’ajuster même sans cordon.
On mettra un amict* avant de revêtir l’aube si celle-ci ne recouvre pas parfaitement l’habit commun autour du cou. »
18 janvier 2015 :
Fr. Camille se prépare, dans la sacristie, à présider la messe dominicale dans l'église du couvent dominicain Saint Jacques.
Paris (75), France.
D’où vient l’aube ?
« L’aube est un vêtement liturgique qui tient son nom de sa blancheur, alba signifiant blanc en latin nous rappelle l’abbé Denis Cuchet. Elle trouve son origine dans les vêtements très amples que portaient les notables Romains au début de l’ère chrétienne, de la même façon que les sénateurs de la Rome antique.
À cette époque les prêtres n’avaient pas de signes extérieurs qui les distinguaient des autres hommes.
C’est la raison pour laquelle ils ont commencé à revêtir ces vêtements de couleur blanche pour signifier la dignité du sacerdoce et de la fonction au moment de monter à l’autel, avant de revêtir la chasuble et les ornements.
La symbolique
« Ce vêtement revêtu par les prêtres pour les messes, et autres célébrations liturgiques, symbolise la pureté dont l’âme doit être revêtue pour entrer dans le Saint des saints », évoque encore le père Cuchet.
Le blanc avait un rapport direct avec l’Évangile qui évoque le festin des noces (Mt 22, 9 ).
Cette robe signifie donc l’habit de noces, mais c’est aussi symboliquement la robe baptismale, l’habit de l’homme nouveau, ainsi que les habits portés par les saints et les anges : « Ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau.
» (Ap 7, 13-14 ).
Le sens profond indique qu’il faut se revêtir de sainteté pour monter à l’autel.
Un frère de Saint-Jean pose sa chasuble au ceintre avant de retirer son aube.
À la sacristie
Dans le cérémonial de la sainte Messe à l’usage ordinaire des paroisses (Ed. Artège) :
« À la sacristie, les vêtements du célébrant sont préalablement préparés, à plat sur le chasublier ou sur une table, afin que le prêtre ne se trouve pas obligé de revêtir les ornements sacrés en les cherchant dans les placards ou les tiroirs – comme il pourrait le faire pour endosser ses vêtements ordinaires – mais les prenne avec la cérémonie qui convient à ces signes visibles des fonctions auxquelles ils sont réservés (…)
L’aube est déployée ensuite, à plat, le dos par-dessus et remonté en pointe, tandis que la partie inférieure du devant de l’aube pend devant le meuble ; ordinairement, on replie les manches sous l’aube ».
« Dans le rite extraordinaire nous portons l’aube par-dessus la soutane et cachons le col romain avec un amict », nous explique l’abbé Cuchet mais dans le rite ordinaire, l’amict est tombé en désuétude.
Puis avant de revêtir la chasuble et les ornements de la couleur du temps liturgique avec l’étole croisée devant eux, ils se ceignent du cordon qui symbolise la chasteté.
* Petit linge de forme rectangulaire qui couvre le cou et les épaules du prêtre symbolisant un bouclier contre le mal.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/17/pourquoi-les-pretres-portent-ils-une-aube/
L’entrée dans les ordres, tout comme l’entrée en religion, consiste en une initiation rendue visible par certains symboles.
L’emblématique tonsure des moines, bien que désuète, compte parmi ces marques signifiantes de la vocation.
Cela peut sembler anecdotique, mais la question des cheveux et de la barbe est récurrente dans l’histoire de l’Église, et elle apparaît notamment au sein de controverses opposant les cultures occidentale et orientale.
Aussi l’Écriture n’est pas muette à ce sujet, l’Ancien Testament semble préconiser au clergé le port de longs cheveux :
« Les prêtres ne se raseront pas la tête, ils ne se raseront pas les côtés de la barbe et ne se feront pas d’incisions sur le corps » (Lev 21, 5) ; l’apôtre Paul écrit pourtant aux Corinthiens ceci :
« La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que, pour un homme, il est déshonorant d’avoir les cheveux longs » (I Cor 11, 14).
Il faut comprendre que le terme de « cheveux », tel qu’employé par Paul, désignait davantage l’ornement que la seule chevelure naturelle.
C’est donc un appel à la modestie qui est ainsi fait, plutôt qu’un appel à la tonsure.
La tonsure des moines : marque de la vocation et du renouveau
Néanmoins, si ces préconisations s’adressent d’abord au clergé, elles concernent tout le peuple.
Or c’est justement à ce peuple laïc que le moine se soustrait pour suivre sa vocation propre.
La tonsure des cheveux du moine marque justement l’abandon de cet ornement qui importe tant dans la vie laïque de toutes les sociétés, et souvent considéré comme un atout de séduction.
C’est donc d’abord le symbole du passage du siècle à l’ordre, du renoncement que le vœu du religieux implique.
Mais la forme particulière de cette tonsure circulaire, découvrant le sommet du crâne et ne laissant qu’une couronne de cheveux, n’est pas anodine.
Si d’autres formes de tonsure ont pu exister, c’est celle-ci qui s’est imposée durablement en Occident et a constitué un signe de reconnaissance des religieux.
La forme circulaire représenterait l’infini, c’est-à-dire l’éternité de Dieu, mais aussi la simplicité et la perfection, puisqu’elle ne présente aucun angle et s’obtient en traçant une ligne continue.
Notons cependant que la tonsure est largement tombée en désuétude depuis 1972 et le motu proprio Ministeria quaedam du pape Paul VI qui la rend facultative.
Si la tonsure des moines marque l’abandon de leur vie laïque et leur entrée dans la vie monastique, elle est donc aussi un signe de renouvellement.
À l’image du baptême, la tonsure marque l’abandon d’une vie passée pour entrer dans une vie nouvelle.
C’est la raison pour laquelle le rite byzantin, pratiqué dans certaines Églises orientales, prévoit la tonsure des enfants à l’issue de leur baptême.
Le prêtre célébrant coupe alors quelques cheveux de l’enfant nouvellement reçu dans l’Eglise, symbolisant sa vocation de chrétien.
Avant de couper les cheveux, le prêtre en appelle à la descente du Saint Esprit sur la tête de l’enfant « afin qu’en avançant en âge et atteignant les cheveux blancs de la vieillesse il rende gloire et voie le bonheur de Jérusalem, tous les jours de sa vie. »
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/22/pourquoi-les-moines-sont-ils-tondus/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Pourquoi les prêtres portent-ils une aube ?
Dans l’Église tout a une symbolique, notamment en ce qui concerne la messe et les sacrements.
Rien n’est choisi au hasard, des objets aux vêtements jusqu'aux couleurs liturgiques, en passant par toute la gestuelle et le rituel.
Très souvent dans l’Église, les choses s’expliquent à travers des traits historiques et des usages en fonction des régions.
Alors pourquoi les prêtres portent-ils une aube à la messe ?
Comme le rappelle le Missel romain de 2002 (Chap VI – 336) :
« Le vêtement liturgique commun aux ministres ordonnés et institués, de tout degré, est l’aube, serrée autour des reins par le cordon, à moins qu’elle ne soit confectionnée de telle manière qu’elle puisse s’ajuster même sans cordon.
On mettra un amict* avant de revêtir l’aube si celle-ci ne recouvre pas parfaitement l’habit commun autour du cou. »
18 janvier 2015 :
Fr. Camille se prépare, dans la sacristie, à présider la messe dominicale dans l'église du couvent dominicain Saint Jacques.
Paris (75), France.
D’où vient l’aube ?
« L’aube est un vêtement liturgique qui tient son nom de sa blancheur, alba signifiant blanc en latin nous rappelle l’abbé Denis Cuchet. Elle trouve son origine dans les vêtements très amples que portaient les notables Romains au début de l’ère chrétienne, de la même façon que les sénateurs de la Rome antique.
À cette époque les prêtres n’avaient pas de signes extérieurs qui les distinguaient des autres hommes.
C’est la raison pour laquelle ils ont commencé à revêtir ces vêtements de couleur blanche pour signifier la dignité du sacerdoce et de la fonction au moment de monter à l’autel, avant de revêtir la chasuble et les ornements.
La symbolique
« Ce vêtement revêtu par les prêtres pour les messes, et autres célébrations liturgiques, symbolise la pureté dont l’âme doit être revêtue pour entrer dans le Saint des saints », évoque encore le père Cuchet.
Le blanc avait un rapport direct avec l’Évangile qui évoque le festin des noces (Mt 22, 9 ).
Cette robe signifie donc l’habit de noces, mais c’est aussi symboliquement la robe baptismale, l’habit de l’homme nouveau, ainsi que les habits portés par les saints et les anges : « Ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau.
» (Ap 7, 13-14 ).
Le sens profond indique qu’il faut se revêtir de sainteté pour monter à l’autel.
Un frère de Saint-Jean pose sa chasuble au ceintre avant de retirer son aube.
À la sacristie
Dans le cérémonial de la sainte Messe à l’usage ordinaire des paroisses (Ed. Artège) :
« À la sacristie, les vêtements du célébrant sont préalablement préparés, à plat sur le chasublier ou sur une table, afin que le prêtre ne se trouve pas obligé de revêtir les ornements sacrés en les cherchant dans les placards ou les tiroirs – comme il pourrait le faire pour endosser ses vêtements ordinaires – mais les prenne avec la cérémonie qui convient à ces signes visibles des fonctions auxquelles ils sont réservés (…)
L’aube est déployée ensuite, à plat, le dos par-dessus et remonté en pointe, tandis que la partie inférieure du devant de l’aube pend devant le meuble ; ordinairement, on replie les manches sous l’aube ».
« Dans le rite extraordinaire nous portons l’aube par-dessus la soutane et cachons le col romain avec un amict », nous explique l’abbé Cuchet mais dans le rite ordinaire, l’amict est tombé en désuétude.
Puis avant de revêtir la chasuble et les ornements de la couleur du temps liturgique avec l’étole croisée devant eux, ils se ceignent du cordon qui symbolise la chasteté.
* Petit linge de forme rectangulaire qui couvre le cou et les épaules du prêtre symbolisant un bouclier contre le mal.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/17/pourquoi-les-pretres-portent-ils-une-aube/
Dernière édition par Marie du 65 le Sam 4 Nov 2017 - 11:02, édité 2 fois
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
La raison est hyper-simple.
Il ne faut pas chercher des raisons mystiques mais pratiques.
Le vêtement monastique est facile à ôter pour aller girovaguer dans le monde incognito ou se permettre d'être infidèles aux voeux monastiques (ou faire bombance dans un restaurant)
Mais la tonsure est indélébile et vite repérable!
Aujourd'hui,plus de tonsure pour les religieux,mais la vocation s'inscrit vite dans la typologie et l'allure de la personne qui se fait autant repérée!
A+
Il ne faut pas chercher des raisons mystiques mais pratiques.
Le vêtement monastique est facile à ôter pour aller girovaguer dans le monde incognito ou se permettre d'être infidèles aux voeux monastiques (ou faire bombance dans un restaurant)
Mais la tonsure est indélébile et vite repérable!
Aujourd'hui,plus de tonsure pour les religieux,mais la vocation s'inscrit vite dans la typologie et l'allure de la personne qui se fait autant repérée!
A+
pax et bonum- Avec les anges
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Coucou pax
Oh comme vous y allez, j'espère que....enfin on se comprend
Amitiés
Le vêtement monastique est facile à ôter pour aller girovaguer dans le monde incognito ou se permettre d'être infidèles aux voeux monastiques (ou faire bombance dans un restaurant) a écrit:
Oh comme vous y allez, j'espère que....enfin on se comprend
Amitiés
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Qu’est-ce qu’une abbatiale ?
Abbaye d'Abondance.
Lieu central de la vie spirituelle des abbayes, les abbatiales sont les églises construites, en leur sein, incarnant par leur architecture les spécificités de l'ordre monastique auquel elles appartiennent.
Quiconque a déjà assisté à un office religieux au sein d’une abbaye a pu ressentir une émotion profonde à l’écoute des chants sacrés monastiques qui résonnent entre les murs des abbatiales depuis des temps immémoriaux.
Lors de ces offices, les moines et moniales prennent place sur les stalles, ces rangées de sièges en bois sculpté caractéristiques de ces édifices (que l’on retrouve aussi dans les cathédrales pour le chœur des chanoines).
Ces stalles sont liées entre elles et séparées en deux rangées, positionnées en vis-à-vis, le long de la nef afin de faire résonner harmonieusement les chants de l’office divin.
Ces offices, primordiaux dans la vie monastique, respectent la liturgie des heures et sont au nombre de sept par jour (Matines/Lectures, Laudes, Tierce, Sexte, None, Vêpres, Complies).
L’abbatiale est donc le cœur battant de la communauté et c’est là qu’elle se réunit à heures fixes, appelée au recueillement par le clocher de l’église qui rythme les journées.
Comme toute église, l’abbatiale se divise en différents espaces : nef, collatéraux, transept, chœur, déambulatoire, absidioles…
Les architectures des abbatiales sont aussi variées que les ordres cénobitiques et varient selon les régions et les époques.
Ainsi la splendide église abbatiale de Fontenay, bâtie par l’ordre cistercien entre 1139 et 1147, est particulièrement représentative de la splendeur épurée de l’art roman bourguignon.
Son dépouillement, souhaité par saint Bernard de Clairvaux, est l’indice que rien ne doit distraire l’œil lors de l’adoration divine.
Intérieur de l'abbatiale de Fontenay.
Une autre abbatiale bénédictine emblématique, joyaux, quant à elle, de l’architecture religieuse française, est l’abbatiale de Conques édifiée sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, aujourd’hui rattachée à l’ordre des prémontrés.
Elle a été bâtie au XIe siècle pour accueillir les reliques de sainte Foy et elle est classée aujourd’hui au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Son tympan est considéré comme un des grands chefs-d’œuvre de la sculpture romane que les pèlerins, éreintés, peuvent contempler après une longue journée de marche.
L’amateur d’art contemporain pourra aussi y découvrir des sujets d’admiration puisque, en 1994, Pierre Soulages a été chargé d’en recréer les vitraux par des lignes sobres, dans une lignée propre à l’architecture romane.
Ces quelques noms sont parmi les plus connus des multiples abbatiales encore visibles en France, symboles de la vigueur monastique qui toucha notre pays tout au long du Moyen Âge.
Tympan de l'abbatiale Sainte-Foy de Conques.
Abbaye d'Abondance.
Lieu central de la vie spirituelle des abbayes, les abbatiales sont les églises construites, en leur sein, incarnant par leur architecture les spécificités de l'ordre monastique auquel elles appartiennent.
Quiconque a déjà assisté à un office religieux au sein d’une abbaye a pu ressentir une émotion profonde à l’écoute des chants sacrés monastiques qui résonnent entre les murs des abbatiales depuis des temps immémoriaux.
Lors de ces offices, les moines et moniales prennent place sur les stalles, ces rangées de sièges en bois sculpté caractéristiques de ces édifices (que l’on retrouve aussi dans les cathédrales pour le chœur des chanoines).
Ces stalles sont liées entre elles et séparées en deux rangées, positionnées en vis-à-vis, le long de la nef afin de faire résonner harmonieusement les chants de l’office divin.
Ces offices, primordiaux dans la vie monastique, respectent la liturgie des heures et sont au nombre de sept par jour (Matines/Lectures, Laudes, Tierce, Sexte, None, Vêpres, Complies).
L’abbatiale est donc le cœur battant de la communauté et c’est là qu’elle se réunit à heures fixes, appelée au recueillement par le clocher de l’église qui rythme les journées.
Comme toute église, l’abbatiale se divise en différents espaces : nef, collatéraux, transept, chœur, déambulatoire, absidioles…
Les architectures des abbatiales sont aussi variées que les ordres cénobitiques et varient selon les régions et les époques.
Ainsi la splendide église abbatiale de Fontenay, bâtie par l’ordre cistercien entre 1139 et 1147, est particulièrement représentative de la splendeur épurée de l’art roman bourguignon.
Son dépouillement, souhaité par saint Bernard de Clairvaux, est l’indice que rien ne doit distraire l’œil lors de l’adoration divine.
Intérieur de l'abbatiale de Fontenay.
Une autre abbatiale bénédictine emblématique, joyaux, quant à elle, de l’architecture religieuse française, est l’abbatiale de Conques édifiée sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, aujourd’hui rattachée à l’ordre des prémontrés.
Elle a été bâtie au XIe siècle pour accueillir les reliques de sainte Foy et elle est classée aujourd’hui au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Son tympan est considéré comme un des grands chefs-d’œuvre de la sculpture romane que les pèlerins, éreintés, peuvent contempler après une longue journée de marche.
L’amateur d’art contemporain pourra aussi y découvrir des sujets d’admiration puisque, en 1994, Pierre Soulages a été chargé d’en recréer les vitraux par des lignes sobres, dans une lignée propre à l’architecture romane.
Ces quelques noms sont parmi les plus connus des multiples abbatiales encore visibles en France, symboles de la vigueur monastique qui toucha notre pays tout au long du Moyen Âge.
Tympan de l'abbatiale Sainte-Foy de Conques.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/23/quest-ce-quune-abbatiale/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Age : 70
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Je me demandais quelle était la différence entre "abbaye" et "abbatiale". Voici ce que j'ai trouvé :
Abbatial est l’adjectif pour abbaye; l’église abbatiale ou par contraction juste "abbatiale", est l’église principale d’une abbaye, qui contient généralement plusieurs autres églises ou chapelles et de nombreux autres bâtiments: cloître, dortoir, cuisine, séminaire, etc suivant son activité.
Abbatial est l’adjectif pour abbaye; l’église abbatiale ou par contraction juste "abbatiale", est l’église principale d’une abbaye, qui contient généralement plusieurs autres églises ou chapelles et de nombreux autres bâtiments: cloître, dortoir, cuisine, séminaire, etc suivant son activité.
Philippe Emmanuel- Avec l'Archange Gabriel
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Merci Philippe-Emmanuel pour ces présicions!
Amitiés
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Qu’est-ce qu’une primatiale ?
C’est une subtilité peu connue, mais de nombreuses cathédrales de France ont été et sont encore parfois des « primatiales ». D’où vient ce titre particulier ?
On peut entendre les visiteurs de Lyon, Rouen ou encore de Nancy s’interroger sur l’appellation de « primatiale », par laquelle on désigne parfois les églises-cathédrales de ces villes.
En réalité, il n’existe aucune différence visible entre une cathédrale et une primatiale, et si toutes les cathédrales ne sont pas des primatiales, une primatiale est en revanche toujours une cathédrale.
Et si elle ne présente aucune particularité architecturale et n’est pas affectée à une fonction liturgique spécifique, autre que celle de toute cathédrale, elle n’en demeure pas moins le centre de gravité d’une primatie.
En effet, la cathédrale est le lieu du siège de l’évêque d’un diocèse.
L’appellation de primatiale n’est donc donnée qu’aux cathédrales où siègent des évêques qui ont aussi le titre de Primat.
Ce titre, tombé en désuétude, ne confère en principe plus aujourd’hui de pouvoir de gouvernement particulier aux évêques qui en bénéficient, mais uniquement des prérogatives honorifiques.
Il désignait tout simplement la primauté d’un hiérarque sur les évêques d’une zone géographique particulière.
Il en existe, néanmoins, toujours et cela témoigne généralement de l’ancienneté d’un siège ou de son importance historique.
Ainsi par exemple, l’archevêque de Lyon conserve la dignité de Primat des Gaules — accordée en 1079 — en raison de l’établissement de l’Église en cet endroit qui remonte au ministère de saint Pothin, premier évêque de Lyon et de Gaule, mort en l’an 177.
En France, seuls les évêques de Lyon et Rouen conservent effectivement les prérogatives honorifiques attachées respectivement aux primaties des Gaules et de Normandie.
L’évêque du diocèse de Nancy-Toul mentionne son titre de Primat de Lorraine également.
Si la plupart des titres ne sont plus guère usités, les cathédrales des primaties demeurent des primatiales.
Il en existe d’autres en Amérique, en Afrique ou encore en Australie.
Lire icihttps://fr.aleteia.org/2017/08/24/quest-ce-quune-primatiale/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
C’est une subtilité peu connue, mais de nombreuses cathédrales de France ont été et sont encore parfois des « primatiales ». D’où vient ce titre particulier ?
On peut entendre les visiteurs de Lyon, Rouen ou encore de Nancy s’interroger sur l’appellation de « primatiale », par laquelle on désigne parfois les églises-cathédrales de ces villes.
En réalité, il n’existe aucune différence visible entre une cathédrale et une primatiale, et si toutes les cathédrales ne sont pas des primatiales, une primatiale est en revanche toujours une cathédrale.
Et si elle ne présente aucune particularité architecturale et n’est pas affectée à une fonction liturgique spécifique, autre que celle de toute cathédrale, elle n’en demeure pas moins le centre de gravité d’une primatie.
En effet, la cathédrale est le lieu du siège de l’évêque d’un diocèse.
L’appellation de primatiale n’est donc donnée qu’aux cathédrales où siègent des évêques qui ont aussi le titre de Primat.
Ce titre, tombé en désuétude, ne confère en principe plus aujourd’hui de pouvoir de gouvernement particulier aux évêques qui en bénéficient, mais uniquement des prérogatives honorifiques.
Il désignait tout simplement la primauté d’un hiérarque sur les évêques d’une zone géographique particulière.
Il en existe, néanmoins, toujours et cela témoigne généralement de l’ancienneté d’un siège ou de son importance historique.
Ainsi par exemple, l’archevêque de Lyon conserve la dignité de Primat des Gaules — accordée en 1079 — en raison de l’établissement de l’Église en cet endroit qui remonte au ministère de saint Pothin, premier évêque de Lyon et de Gaule, mort en l’an 177.
En France, seuls les évêques de Lyon et Rouen conservent effectivement les prérogatives honorifiques attachées respectivement aux primaties des Gaules et de Normandie.
L’évêque du diocèse de Nancy-Toul mentionne son titre de Primat de Lorraine également.
Si la plupart des titres ne sont plus guère usités, les cathédrales des primaties demeurent des primatiales.
Il en existe d’autres en Amérique, en Afrique ou encore en Australie.
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Qu’est-ce qu’un ossuaire ?
Ossuaire de Sedlec
Parmi les monuments funéraires chrétiens, les ossuaires sont certainement les plus impressionnants.
Rares, ils témoignent généralement d’un événement historique ou de la présence ancienne d’une communauté religieuse.
C’est dans la tradition juive que s’enracine la pratique des ossuaires.
À l’époque où les cimetières n’existaient pas sous la forme que nous connaissons désormais, il était de coutume de rassembler les squelettes des défunts dans un coffret dédié. Plus tard, à l’occasion de travaux d’assainissement et d’agrandissement de certaines villes d’Europe, de nombreux ossements humains sont exhumés.
Parfois semés par les tragédies de l’histoire, guerres et autres massacres, et sans qu’il soit possible des les identifier formellement, ils sont alors rassemblés dans des ossuaires prenant la forme de monuments accessibles au public ou à une communauté, édifiés à leur mémoire.
L’ossuaire devient alors une sépulture secondaire et collective spectaculaire qui fascine à l’heure où les traditions funéraires mettent de moins en moins en scène la dépouille des défunts.
En Italie, l’impressionnant « cimetière » des Capucins est en fait un gigantesque ossuaire où gisent les ossements des membres de cette communauté religieuse.
Dans la tradition monastique orthodoxe, notamment au Mont Athos, les crânes des moines défunts sont entreposés et l’on peint dessus leur nom et leurs dates de naissance et de mort.
Mais c’est certainement en République tchèque que se trouve l’ossuaire le plus impressionnant : à Kutnà Hora, dans le monastère cistercien de Sedlec, la décoration-même de la chapelle mortuaire est composée avec les ossements provenant du cimetière, et ce depuis le XVIIe siècle.
Car l’ossuaire n’est pas qu’une simple sépulture.
C’est aussi un lieu de recueillement parfois aménagé en chapelle.
C’est notamment le cas à Lyon, où la crypte de la chapelle Sainte-Croix abrite les ossements de 209 victimes de la Révolution française, exécutées pour s’être opposées à la Convention nationale en 1793.
Un projet similaire est à l’étude en Vendée, où des squelettes de femmes et d’enfants vraisemblablement tués lors des batailles de 1793 et exhumés en 2009 au Mans demeurent sans sépulture.
De tels édifices ont été érigés sur des champs de bataille importants, comme à Verdun, dès 1918, à l’initiative de l’évêque Charles Ginisty.
Devenu le célèbre ossuaire de Douaumont, où se déroulent encore de nombreuses commémorations, l’édifice abrite une chapelle dont la construction a été financée par des catholiques français, belges, canadiens et américains.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/10/quest-ce-quun-ossuaire/
Ossuaire de Sedlec
Parmi les monuments funéraires chrétiens, les ossuaires sont certainement les plus impressionnants.
Rares, ils témoignent généralement d’un événement historique ou de la présence ancienne d’une communauté religieuse.
C’est dans la tradition juive que s’enracine la pratique des ossuaires.
À l’époque où les cimetières n’existaient pas sous la forme que nous connaissons désormais, il était de coutume de rassembler les squelettes des défunts dans un coffret dédié. Plus tard, à l’occasion de travaux d’assainissement et d’agrandissement de certaines villes d’Europe, de nombreux ossements humains sont exhumés.
Parfois semés par les tragédies de l’histoire, guerres et autres massacres, et sans qu’il soit possible des les identifier formellement, ils sont alors rassemblés dans des ossuaires prenant la forme de monuments accessibles au public ou à une communauté, édifiés à leur mémoire.
L’ossuaire devient alors une sépulture secondaire et collective spectaculaire qui fascine à l’heure où les traditions funéraires mettent de moins en moins en scène la dépouille des défunts.
En Italie, l’impressionnant « cimetière » des Capucins est en fait un gigantesque ossuaire où gisent les ossements des membres de cette communauté religieuse.
Dans la tradition monastique orthodoxe, notamment au Mont Athos, les crânes des moines défunts sont entreposés et l’on peint dessus leur nom et leurs dates de naissance et de mort.
Mais c’est certainement en République tchèque que se trouve l’ossuaire le plus impressionnant : à Kutnà Hora, dans le monastère cistercien de Sedlec, la décoration-même de la chapelle mortuaire est composée avec les ossements provenant du cimetière, et ce depuis le XVIIe siècle.
Car l’ossuaire n’est pas qu’une simple sépulture.
C’est aussi un lieu de recueillement parfois aménagé en chapelle.
C’est notamment le cas à Lyon, où la crypte de la chapelle Sainte-Croix abrite les ossements de 209 victimes de la Révolution française, exécutées pour s’être opposées à la Convention nationale en 1793.
Un projet similaire est à l’étude en Vendée, où des squelettes de femmes et d’enfants vraisemblablement tués lors des batailles de 1793 et exhumés en 2009 au Mans demeurent sans sépulture.
De tels édifices ont été érigés sur des champs de bataille importants, comme à Verdun, dès 1918, à l’initiative de l’évêque Charles Ginisty.
Devenu le célèbre ossuaire de Douaumont, où se déroulent encore de nombreuses commémorations, l’édifice abrite une chapelle dont la construction a été financée par des catholiques français, belges, canadiens et américains.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/10/quest-ce-quun-ossuaire/
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Merci Marie...je ne savais pas tout ça. On en apprend tous les jours.
Philippe-Antoine- Avec les anges
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Philippe-Antoine a écrit:Merci Marie...je ne savais pas tout ça. On en apprend tous les jours.
Je t'en prie philippe, nous sommes au moins deux à ne pas savoir, comme je dis très souvent "on ne mourra pas idiots
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Excellents articles Marie ! Merci.
Philippe Emmanuel- Avec l'Archange Gabriel
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
coucou Philippe Emmanuel
Merci!!
A travers ces articles j'apprends également beaucoup de choses!
Amitiés
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/20/que-doit-on-faire-quand-on-entre-dans-une-eglise/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Merci!!
A travers ces articles j'apprends également beaucoup de choses!
Amitiés
Que doit-on faire quand on entre dans une église ?
Un très grand nombre d’églises accueillent quotidiennement des visiteurs chrétiens ou non.
Mais le recul de la pratique a fait tomber dans l’oubli certaines règles de bon sens qu’il convient d’observer lorsque l’on pénètre dans un édifice religieux.
Pour savoir quelle attitude adopter au moment d’entrer dans une église, il faut avant tout comprendre où l’on entre : une église est un lieu de prière et de célébration des offices liturgiques.
Elle abrite le Saint Sacrement mais aussi parfois des objets de vénération, tels que des reliques de saints et martyrs ou des icônes.
Le sacramental de l’eau bénite
Il convient d’abord de se placer, corps et âme, dans de bonnes dispositions, au moment d’entrer dans une église.
C’est l’objet de la pratique du sacramental de l’eau bénite.
Disposée dans les bénitiers situés à l’entrée des églises, cette eau qui a reçu la bénédiction d’un prêtre est utilisée pour tracer le signe de la croix et éloigner le démon de ceux qui accomplissent ce geste avec foi, rompant avec l’agitation du monde extérieur.
Le moment de tracer le signe de croix est le moment opportun pour tourner son esprit vers Dieu, physiquement présent dans l’église.
Repérer le Saint Sacrement et le maître-autel
En effet, les églises abritent le Saint Sacrement sous la forme d’espèces consacrées — devenues vrai corps du Christ — lors des messes.
Jésus Eucharistie repose ainsi dans un tabernacle et sa présence est signifiée par une veilleuse de couleur rouge.
Souvent, ce tabernacle est situé à proximité du maître-autel, dans le chœur et dans l’alignement direct de la nef centrale.
Il arrive cependant qu’une chapelle latérale soit dédiée à cet usage.
Il convient d’effectuer une génuflexion devant ce tabernacle : c’est devant le Christ que l’on se trouve !
Il est d’usage, lorsque le Saint Sacrement n’est pas conservé près du maître-autel, de s’incliner au moment de passer devant ce dernier.
Plus qu’une simple table, il s’agit de l’endroit où s’accomplit le saint sacrifice de la messe.
Dans les églises orientales, les icônes du Christ et de la Vierge Marie, appelées icônes despotiques, sont disposées devant le « mur d’icône » appelé iconostase, lequel abrite l’autel.
Il est de coutume de vénérer ces icônes lorsque l’on visite l’église, y compris lors des célébrations.
Être attentif et bienveillant à l’égard du clergé et des autres visiteurs
Il ne faut pas non plus manquer de préciser que l’église est un lieu de prière, d’adoration, mais aussi le lieu des célébrations et des confessions.
Il est important de veiller à la quiétude des églises et, si une célébration est en cours, de la respecter, surtout si l’on arrive au moment de la consécration ou de l’administration de la communion.
En tout état de cause, entrer dans une église implique une attention bienveillante : on repèrera les confessionnaux occupés et l’on veillera à ne pas trop s’en approcher afin de respecter le secret de la confession.
Souvent, des espaces sont particulièrement aménagés pour la prière ou l’adoration, il convient alors de ne pas les visiter par simple curiosité pour ne pas troubler les personnes venues prier.
Un très grand nombre d’églises accueillent quotidiennement des visiteurs chrétiens ou non.
Mais le recul de la pratique a fait tomber dans l’oubli certaines règles de bon sens qu’il convient d’observer lorsque l’on pénètre dans un édifice religieux.
Pour savoir quelle attitude adopter au moment d’entrer dans une église, il faut avant tout comprendre où l’on entre : une église est un lieu de prière et de célébration des offices liturgiques.
Elle abrite le Saint Sacrement mais aussi parfois des objets de vénération, tels que des reliques de saints et martyrs ou des icônes.
Le sacramental de l’eau bénite
Il convient d’abord de se placer, corps et âme, dans de bonnes dispositions, au moment d’entrer dans une église.
C’est l’objet de la pratique du sacramental de l’eau bénite.
Disposée dans les bénitiers situés à l’entrée des églises, cette eau qui a reçu la bénédiction d’un prêtre est utilisée pour tracer le signe de la croix et éloigner le démon de ceux qui accomplissent ce geste avec foi, rompant avec l’agitation du monde extérieur.
Le moment de tracer le signe de croix est le moment opportun pour tourner son esprit vers Dieu, physiquement présent dans l’église.
Repérer le Saint Sacrement et le maître-autel
En effet, les églises abritent le Saint Sacrement sous la forme d’espèces consacrées — devenues vrai corps du Christ — lors des messes.
Jésus Eucharistie repose ainsi dans un tabernacle et sa présence est signifiée par une veilleuse de couleur rouge.
Souvent, ce tabernacle est situé à proximité du maître-autel, dans le chœur et dans l’alignement direct de la nef centrale.
Il arrive cependant qu’une chapelle latérale soit dédiée à cet usage.
Il convient d’effectuer une génuflexion devant ce tabernacle : c’est devant le Christ que l’on se trouve !
Il est d’usage, lorsque le Saint Sacrement n’est pas conservé près du maître-autel, de s’incliner au moment de passer devant ce dernier.
Plus qu’une simple table, il s’agit de l’endroit où s’accomplit le saint sacrifice de la messe.
Dans les églises orientales, les icônes du Christ et de la Vierge Marie, appelées icônes despotiques, sont disposées devant le « mur d’icône » appelé iconostase, lequel abrite l’autel.
Il est de coutume de vénérer ces icônes lorsque l’on visite l’église, y compris lors des célébrations.
Être attentif et bienveillant à l’égard du clergé et des autres visiteurs
Il ne faut pas non plus manquer de préciser que l’église est un lieu de prière, d’adoration, mais aussi le lieu des célébrations et des confessions.
Il est important de veiller à la quiétude des églises et, si une célébration est en cours, de la respecter, surtout si l’on arrive au moment de la consécration ou de l’administration de la communion.
En tout état de cause, entrer dans une église implique une attention bienveillante : on repèrera les confessionnaux occupés et l’on veillera à ne pas trop s’en approcher afin de respecter le secret de la confession.
Souvent, des espaces sont particulièrement aménagés pour la prière ou l’adoration, il convient alors de ne pas les visiter par simple curiosité pour ne pas troubler les personnes venues prier.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/20/que-doit-on-faire-quand-on-entre-dans-une-eglise/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Qu’est-ce qu’une abbaye ?
Abbaye du Barroux.
Les abbayes naissent avec le monachisme au IVe siècle, en Orient, avant de s'étendre de manière phénoménale au cours du Moyen Âge en Occident.
Dirigées par des abbés ou des abbesses (le mot provient du syriaque abba, le père), ces édifices religieux forment les établissements majeurs des ordres monastiques.
C'est à partir du XIe siècle, en plein âge d'or du monachisme, qu'elles prennent un essor considérable.
Les abbayes sont des monastères composés de moines ou de chanoines qui respectent la règle d’un ordre monastique (les principaux étant les ordres des bénédictins, des cisterciens et des chartreux).
Ses bâtiments se conforment à une règle architecturale précise qui peut légèrement varier en fonction des différents ordres.
Le bâtiment central de l’abbaye est son église, l’abbatiale autour de laquelle se structure l’ensemble du monastère.
On trouve ensuite le cloître qui la jouxte généralement, puis les salles communes, la salle capitulaire, l’infirmerie, le noviciat, la bibliothèque, le cellier, le parloir…
À ces différents espaces s’ajoutent les bâtiments et les terrains nécessaires à l’exploitation agricole assurant l’autonomie de l’abbaye.
Les abbayes sont évidemment des lieux de spiritualité intense.
Elles ont alors un rayonnement incroyable, sont des foyers de recrutement pour l’épiscopat et des réservoirs de missionnaires.
Mais elles sont également des puissances temporelles majeures dans l’Europe médiévale.
Par leur taille, leur nombre et leur superficie ainsi que le travail inlassable des moines, elles jouent ainsi un rôle économique central dans l’économie du Moyen Âge.
Travailleurs insatiables, les moines exercent tous les métiers : paysans, bergers, boulangers, artisans, certains se retrouvent mêmes également dans les mines !
Les abbayes ont ainsi contribué de manière décisive au développement économique du continent européen.
À cette dimension, s’ajoute celle de passeur du savoir. Ainsi, Philippe Méry, l’auteur du livre Abbayes, prieurés, couvents de France évoque même « un creuset de civilisation » à leur propos.
Lieu de transmission culturelle par ses nombreux moines copistes, dans un temps qui ne connaît pas l’imprimerie.
La musique y a sa place et atteint des sommets d’harmonie avec le chant grégorien. La médecine est également pratiquée et transmise, par l’utilisation de plantes que les moines font pousser dans le jardin des simples (ou jardin médicinal) réservé à la culture des plantes médicinales.
L’organisation des abbayes est très hiérarchisée, condition nécessaire à la viabilité de ces communautés.
En dessous de l’abbé, on retrouve le prieur chargé de le seconder, les doyens qui ont un rôle de conseil, le cellérier chargé de l’administration, le connétable qui gère les écuries, l’hospitalier pour accueillir les voyageurs de passage, l’aumônier qui distribue l’aumône pour les pauvres…
Les abbayes les plus puissantes comme l’abbaye de Cluny peuvent compter jusqu’à 1000 moines.
Pour étendre leur influence à la fois religieuse et économique, elles créent des prieurés dépendants de l’établissement mère.
Celles ci sont des petites communautés monastiques de 20 à 30 membres environ.
Certaines abbayes peuvent ainsi compter pour les plus riches jusqu’à 200 ou 300 prieurés.
Dans la société féodale, les abbés et abbesses se partagent avec les seigneurs et les évêques la souveraineté sur le territoire européen et s’inscrivent pleinement dans ce système de suzeraineté qui régit alors tous les rapports de pouvoir.
Elles ont donc une autonomie juridique et économique qui fait des abbayes plus que de simples monastères.
Entre le XIVe et le XVIe siècle, elles connaissent cependant un lent déclin par l’abandon de leur rôle social et dans une économie qui commence alors à s’urbaniser.
Leur modèle économique presque exclusivement agricole périclite face à ce développement.
C’est au XVIIe siècle que l’on assiste à une certaine renaissance du monachisme français et de ses abbayes avant que la Révolution française de 1789 ne le frappe durement et transforme de nombreuses abbayes en bâtiments publics (prisons, écoles…) ou privés.
Malgré cela la vie monastique s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui et les abbayes, même si elles ont évidemment perdu de leur superbe, restent encore pour certaines des lieux majeurs de la spiritualité catholique.
Abbaye du Barroux.
Les abbayes naissent avec le monachisme au IVe siècle, en Orient, avant de s'étendre de manière phénoménale au cours du Moyen Âge en Occident.
Dirigées par des abbés ou des abbesses (le mot provient du syriaque abba, le père), ces édifices religieux forment les établissements majeurs des ordres monastiques.
C'est à partir du XIe siècle, en plein âge d'or du monachisme, qu'elles prennent un essor considérable.
Les abbayes sont des monastères composés de moines ou de chanoines qui respectent la règle d’un ordre monastique (les principaux étant les ordres des bénédictins, des cisterciens et des chartreux).
Ses bâtiments se conforment à une règle architecturale précise qui peut légèrement varier en fonction des différents ordres.
Le bâtiment central de l’abbaye est son église, l’abbatiale autour de laquelle se structure l’ensemble du monastère.
On trouve ensuite le cloître qui la jouxte généralement, puis les salles communes, la salle capitulaire, l’infirmerie, le noviciat, la bibliothèque, le cellier, le parloir…
À ces différents espaces s’ajoutent les bâtiments et les terrains nécessaires à l’exploitation agricole assurant l’autonomie de l’abbaye.
Les abbayes sont évidemment des lieux de spiritualité intense.
Elles ont alors un rayonnement incroyable, sont des foyers de recrutement pour l’épiscopat et des réservoirs de missionnaires.
Mais elles sont également des puissances temporelles majeures dans l’Europe médiévale.
Par leur taille, leur nombre et leur superficie ainsi que le travail inlassable des moines, elles jouent ainsi un rôle économique central dans l’économie du Moyen Âge.
Travailleurs insatiables, les moines exercent tous les métiers : paysans, bergers, boulangers, artisans, certains se retrouvent mêmes également dans les mines !
Les abbayes ont ainsi contribué de manière décisive au développement économique du continent européen.
À cette dimension, s’ajoute celle de passeur du savoir. Ainsi, Philippe Méry, l’auteur du livre Abbayes, prieurés, couvents de France évoque même « un creuset de civilisation » à leur propos.
Lieu de transmission culturelle par ses nombreux moines copistes, dans un temps qui ne connaît pas l’imprimerie.
La musique y a sa place et atteint des sommets d’harmonie avec le chant grégorien. La médecine est également pratiquée et transmise, par l’utilisation de plantes que les moines font pousser dans le jardin des simples (ou jardin médicinal) réservé à la culture des plantes médicinales.
L’organisation des abbayes est très hiérarchisée, condition nécessaire à la viabilité de ces communautés.
En dessous de l’abbé, on retrouve le prieur chargé de le seconder, les doyens qui ont un rôle de conseil, le cellérier chargé de l’administration, le connétable qui gère les écuries, l’hospitalier pour accueillir les voyageurs de passage, l’aumônier qui distribue l’aumône pour les pauvres…
Les abbayes les plus puissantes comme l’abbaye de Cluny peuvent compter jusqu’à 1000 moines.
Pour étendre leur influence à la fois religieuse et économique, elles créent des prieurés dépendants de l’établissement mère.
Celles ci sont des petites communautés monastiques de 20 à 30 membres environ.
Certaines abbayes peuvent ainsi compter pour les plus riches jusqu’à 200 ou 300 prieurés.
Dans la société féodale, les abbés et abbesses se partagent avec les seigneurs et les évêques la souveraineté sur le territoire européen et s’inscrivent pleinement dans ce système de suzeraineté qui régit alors tous les rapports de pouvoir.
Elles ont donc une autonomie juridique et économique qui fait des abbayes plus que de simples monastères.
Entre le XIVe et le XVIe siècle, elles connaissent cependant un lent déclin par l’abandon de leur rôle social et dans une économie qui commence alors à s’urbaniser.
Leur modèle économique presque exclusivement agricole périclite face à ce développement.
C’est au XVIIe siècle que l’on assiste à une certaine renaissance du monachisme français et de ses abbayes avant que la Révolution française de 1789 ne le frappe durement et transforme de nombreuses abbayes en bâtiments publics (prisons, écoles…) ou privés.
Malgré cela la vie monastique s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui et les abbayes, même si elles ont évidemment perdu de leur superbe, restent encore pour certaines des lieux majeurs de la spiritualité catholique.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/27/quest-ce-quune-abbaye/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Ajout personnelhttp://www.sitesculturels.vendee.fr/Abbaye-de-Maillezais
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Marie du 65 a écrit:Pourquoi les moines sont-ils tondus ?
L’entrée dans les ordres, tout comme l’entrée en religion, consiste en une initiation rendue visible par certains symboles.
L’emblématique tonsure des moines, bien que désuète, compte parmi ces marques signifiantes de la vocation.
Cela peut sembler anecdotique, mais la question des cheveux et de la barbe est récurrente dans l’histoire de l’Église, et elle apparaît notamment au sein de controverses opposant les cultures occidentale et orientale.
Aussi l’Écriture n’est pas muette à ce sujet, l’Ancien Testament semble préconiser au clergé le port de longs cheveux :
« Les prêtres ne se raseront pas la tête, ils ne se raseront pas les côtés de la barbe et ne se feront pas d’incisions sur le corps » (Lev 21, 5) ; l’apôtre Paul écrit pourtant aux Corinthiens ceci :
« La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que, pour un homme, il est déshonorant d’avoir les cheveux longs » (I Cor 11, 14).
Il faut comprendre que le terme de « cheveux », tel qu’employé par Paul, désignait davantage l’ornement que la seule chevelure naturelle.
C’est donc un appel à la modestie qui est ainsi fait, plutôt qu’un appel à la tonsure.
La tonsure des moines : marque de la vocation et du renouveau
Néanmoins, si ces préconisations s’adressent d’abord au clergé, elles concernent tout le peuple.
Or c’est justement à ce peuple laïc que le moine se soustrait pour suivre sa vocation propre.
La tonsure des cheveux du moine marque justement l’abandon de cet ornement qui importe tant dans la vie laïque de toutes les sociétés, et souvent considéré comme un atout de séduction.
C’est donc d’abord le symbole du passage du siècle à l’ordre, du renoncement que le vœu du religieux implique.
Mais la forme particulière de cette tonsure circulaire, découvrant le sommet du crâne et ne laissant qu’une couronne de cheveux, n’est pas anodine.
Si d’autres formes de tonsure ont pu exister, c’est celle-ci qui s’est imposée durablement en Occident et a constitué un signe de reconnaissance des religieux.
La forme circulaire représenterait l’infini, c’est-à-dire l’éternité de Dieu, mais aussi la simplicité et la perfection, puisqu’elle ne présente aucun angle et s’obtient en traçant une ligne continue.
Notons cependant que la tonsure est largement tombée en désuétude depuis 1972 et le motu proprio Ministeria quaedam du pape Paul VI qui la rend facultative.
Si la tonsure des moines marque l’abandon de leur vie laïque et leur entrée dans la vie monastique, elle est donc aussi un signe de renouvellement.
À l’image du baptême, la tonsure marque l’abandon d’une vie passée pour entrer dans une vie nouvelle.
C’est la raison pour laquelle le rite byzantin, pratiqué dans certaines Églises orientales, prévoit la tonsure des enfants à l’issue de leur baptême.
Le prêtre célébrant coupe alors quelques cheveux de l’enfant nouvellement reçu dans l’Eglise, symbolisant sa vocation de chrétien.
Avant de couper les cheveux, le prêtre en appelle à la descente du Saint Esprit sur la tête de l’enfant « afin qu’en avançant en âge et atteignant les cheveux blancs de la vieillesse il rende gloire et voie le bonheur de Jérusalem, tous les jours de sa vie. »
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/08/22/pourquoi-les-moines-sont-ils-tondus/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Très bonne information.
Je m'amuse beaucoup du fait que moine et moineau porte des noms de même racine. C'est d'ailleurs difficile de comprendre qui aurait pu prendre le nom en premier.
Moine vient en effet du grec monos je crois qui veut dire "seul".
Moine et moineau n'ont en fait que des points commun :
- La solitude
- La couleur de leur robe
- L'abandon à la providence
- La mendicité
Quand je vois un moineau attraper des miettes, je ne peux pas m’empêcher de penser aux paroles de Jésus mais aussi de constater à quel point je n'arrive pas à m’abandonner totalement à la providence de Dieu comme ces simples créatures. Je lutte et c'est un manque de confiance dont je suis désolé.
Re: Eglise et Décryptage!!!!
Je m'amuse beaucoup du fait que moine et moineau porte des noms de même racine. C'est d'ailleurs difficile de comprendre qui aurait pu prendre le nom en premier. Moine vient en effet du grec monos je crois qui veut dire "seul". Moine et moineau n'ont en fait que des points commun : La solitude La couleur de leur robe L'abandon à la providence La mendicité a écrit:
Merci pour ce partage!
Vous savez steve il m'arrive aussi parfois, selon mon état d'esprit, de ne pouvoir m'abandonner comme je le désirerais dans les bras de notre Seigneur, je pense qu'à un moment ou à un autre nous sommes tous passés par là!
UDP
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Saint Augustin, première victime des « fake news »
Comment la citation "La mesure de l'amour c'est d'aimer sans mesure" tirée du "De diligendo De" de saint Bernard de Clairvaux a-t-elle fini dans la bouche de l’évêque d’Hippone ?
Bobards, canulars, contre-vérité, erreurs d’information ou de communication…
Les fake news (ou « fausses informations ») nous échappent souvent, tant les occasions de divulguer des nouvelles imprécises, par raccourci ou gain de temps, sont devenues illimitées.
Les citations inventées, surtout, sont devenues une spécialité.
Comme celle-ci, largement véhiculée sur internet, des plus cocasses :
« L’embêtant de Facebook c’est que tu ne peux jamais savoir quand une citation est juste ou pas », attribuée à William Shakespeare.
La « pseudo-épigraphie », ancêtre des « fake news »
Le phénomène n’est pourtant pas nouveau.
De mémoire historique, cela a toujours existé.
Les spécialistes parlent de « pseudo-épigraphie », souvent commise en toute bonne foi, car vue comme un moyen pour donner plus de relief à des idées auxquelles l’auteur tient particulièrement.
L’un des grands auteurs de la littérature occidentale largement cité n’est autre que saint Augustin, l’indomptable évêque d’Hippone, fort et gentil, aussi délicat et sensuel qu’ascétique et sévère, orateur très plaisant et admirable écrivain, chantre de la foi qui réchauffe le cœur et artisan d’une synthèse doctrinale hors pair (du moins dans le monde latin)…
Bref, saint Augustin avait tous les atouts pour plaire.
Atouts qui lui avaient déjà valu quelque « ennui éditorial », comme il le révèle lui-même dans les Retractationes :
« J’ai composé, en plusieurs années, quinze livres sur la Trinité, qui est Dieu.
Mais comme je n’en avais pas encore achevé douze, et que je les retenais trop longtemps au gré de ceux qui désiraient vivement les avoir, ils me furent soustraits, étant beaucoup moins corrigés qu’ils ne devaient et pouvaient l’être quand je les aurais voulu éditer.
Lorsque je l’ai su, et que j’ai appris que d’autres exemplaires étaient restés parmi nous, j’avais résolu de ne pas les publier moi-même, mais de les garder tels et d’avertir dans quelqu’un de mes autres ouvrages, de ce qu’ils étaient devenus.
Cependant mes frères m’ont tellement pressé que je n’ai pu résister ; j’ai corrigé autant que je l’ai cru nécessaire ; j’ai complété et publié… » Augustin, Rétractations II, 15.1
Encore aujourd’hui, de toute évidence, les citations de saint Augustin attirent et sont largement diffusées sur les réseaux sociaux. Deux surtout sont très répandues : « Aime et fais ce que tu veux » et « La mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure ».
La première des deux phrases a vraiment été écrite par saint Augustin — bien qu’après avoir pris soin de lire tout le passage, on se rend compte que le sens est pratiquement à l’opposé de celui compris au premier abord.
Dans la septième homélie sur la première lettre de saint Jean, on lit en effet :
« Voyez un point sur lequel nous attirons votre attention : les actions humaines ne se distinguent les unes des autres qu’en les rapportant à la racine de la charité.
Car on peut accomplir beaucoup d’actions qui ont bonne apparence, tout en ne provenant pas de la racine de la charité.
Car les épines ont des fleurs elles aussi. Certaines choses paraissent dures, pénibles, mais on les accomplit pour corriger, inspiré par la charité.
Ainsi voilà une fois pour toutes le court précepte qu’on te dicte :
“Aime et fais ce que tu veux !
Si tu te tais, tu te tais par amour ; si tu cries, tu cries par amour ; si tu corriges, tu corriges par amour ; si tu épargnes, tu épargnes par amour.
Qu’au dedans se trouve la racine de la charité. De cette racine rien ne peut sortir que de bon” ».
Augustin, Commentaire de la lettre de saint Jean 7, 8
En revanche, la seconde citation n’est pas d’Augustin.
Il est certain que celui-ci n’a jamais dit :
« La mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure ».
Il aurait certes pu le dire : qui connaît d’un peu plus près l’évêque d’Hippone sait que cette question lui tient à cœur, d’un point de vue philosophique aussi.
Donc, qu’il se soit interrogé, à un certain moment de son inépuisable reproduction, sur « la mesure de l’amour », n’aurait finalement rien d’étonnant.
Comment remonter à la « probable vérité » ?
Pourtant, quand vous faites une recherche sur Google, la phrase apparaît de nombreuses fois.
Mais aucun des résultats est en mesure d’offrir au lecteur la citation précise et sa provenance exacte, c’est-à-dire remonter à l’œuvre dans laquelle Augustin aurait prononcé ces mots, dans quel contexte etc.
Ceci devrait déjà nous mettre la puce à l’oreille car, quand il s’agit d’auteurs auteurs célèbres, sur 100 sources, la moitié indique la provenance.
Si elles ne le font pas, c’est qu’il y a anguille sous roche.
Le principe est de repérer dans l’œuvre de saint Augustin les divers endroits où les mots « mesure » et « amour » reviennent en binôme.
Mais celui qui paraît se rapprocher le plus du sens de la citation recherchée dit une chose complètement différente, qui est presque son contraire.
On peut alors essayer de voir ce que cela donne dans la langue originale, ce qu’il ressort d’une nouvelle recherche : dans le cas présent la tache est assez simple car, bien que le latin connaisse plusieurs mots pour dire « mesure » et « amour », la phrase « mensura amoris sine mensura amare » est encore une fois en tête des mots clefs indexés par Google.
Cela ne veut pas dire qu’Augustin a déjà écrit une chose pareille — ni qu’en latin cette phrase s’écrivait vraiment de cette façon.
Quel est le fort indice qui doit nous mettre la puce à l’oreille ?
Le fait qu’une recherche produise certes des résultats, mais qu’aucune ne renvoie à un livre imprimé : à savoir que Google ne connaît aucun livre dans lequel cette phrase, dans ce latin-là, est reportée.
Un peu étrange tout de même, quand on sait qu’Augustin est mort en l’an 430 après J.-C. et que depuis, ses livres ont été continuellement copiés, cités, interpolés et plagiés. Et personne ne rapporterait cette citation ?
Révélations
En fait, la phrase en question, c’est Bernard de Clairvaux qui l’a écrite, et non Augustin d’Hippone.
On la trouve au chapitre I de son Traité sur l’Amour de Dieu (De diligendo Deo – Le devoir d’aimer Dieu), composé après 1126 mais pas au-delà des années trente du XIIe siècle. Voilà ce qu’il y est dit exactement :
« Vous voulez donc que je vous dise pourquoi et comment on doit aimer Dieu ?
Je réponds brièvement :
la raison pour laquelle on aime Dieu, c’est Dieu lui-même ; et la mesure de cet amour, c’est de l’aimer sans mesure ».
Étrange.
Un fan de Prince n’aurait jamais attribué à Michael Jackson une chanson de son benjamin, et l’abbé de Clairvaux n’est certes pas moins célèbre que l’évêque d’Hippone. Alors qu’a-t-il pu se passer ?
Vraisemblablement — et il est important de le comprendre pour voir comment naissent certaines pseudo-épigraphies involontaires – de la façon suivante :
– D’abord quelqu’un aura lu la phrase de départ, celle de Bernard : si claire et si belle, au début de son œuvre, synthétique et puissante.
Il l’aura notée et l’aura utilisée oralement ou par écrit, traduite ou en latin (peut-être bien en citant la source) ;
– Quelque lecteur/auditeur de ce premier homme aura été frappé par la phrase, au point de la mémoriser, et l’aura citée (toujours plus probablement sans indications précises) ;
– Tôt ou tard, à quelqu’un ce vide d’attribution aura commencé à peser, et il aura alors choisi – soit pour faire vite ou par conviction sincère – quelqu’un à qui attribuer la paternité de la phrase (dans ce cas Augustin) et l’aura cité en l’indiquant comme l’auteur ;
– Cette même personne, ou une autre, fait une rétroversion de la phrase pour donner plus de crédit à cette attribution (ici la rétroversion a été particulièrement trompeuse car ont été choisis les mots les plus communs pour « mesure » et « amour », alors que Bernard de Clairvaux écrit « modus » et non « mensura ») ;
– À ce stade, il peut arriver (et cela arrive) que la phrase soit citée avec tous les critères d’officialité – en latin aussi, ou d’un pupitre, voire jusque dans la bouche d’un évêque… – et que tout le monde finisse par être sûr de sa paternité, Augustin, alors que personne ne sait indiquer dans quel texte se trouve la phrase.
À qui la faute ?
Ce n’est la faute de personne, comme n’y était pour rien Johann Amerbach, en 1506, à Bâle, quand il a donné à la presse (cette nouvelle technologie qui promettait des merveilles !) l’editio princeps des œuvres de saint Augustin, en 11 volumes.
Celui-ci n’avait pas d’excellentes sources mais s’était donné beaucoup de mal, pendant des années, pour échapper à ces pseudo-épigraphies (et certains ont été très forts, entre les Ve et VIIe siècles, à chercher à écrire comme écrivait Augustin).
Dans la préface du premier tome il s’adresse au patient lecteur, s’excusant avec lui si par hasard, quelque « faux » avait réussi à passer entre ses griffes :
« Ne me donnez pas la faute, car j’ai fait ce que j’ai pu : donnez la faute à l’incroyable célébrité de l’auteur ».
Oui, le problème des fake news et des attributions incorrectes est aussi vieux que le mot dans la bouche des hommes, et il réapparaît à chaque fois que les moyens de la parole humaine se sont faits plus puissants.
D’autres fois, comme pour cette phrase d’Augustin, la confusion et l’erreur sont probablement accidentelles.
En fin de compte, ce qui est beau là-dedans, c’est qu’on ait toujours cherché à progresser dans la connaissance de la vérité.
Au fond « Qu’importe !
De toute façon, que ce soit avec des arrière-pensées ou avec sincérité, le Christ est annoncé, et de cela je me réjouis.
Bien plus, je me réjouirai encore », disait saint Paul (Phil 1, 18)… même si quelqu’un attribue la citation à Mark Zuckerberg.
Comment la citation "La mesure de l'amour c'est d'aimer sans mesure" tirée du "De diligendo De" de saint Bernard de Clairvaux a-t-elle fini dans la bouche de l’évêque d’Hippone ?
Bobards, canulars, contre-vérité, erreurs d’information ou de communication…
Les fake news (ou « fausses informations ») nous échappent souvent, tant les occasions de divulguer des nouvelles imprécises, par raccourci ou gain de temps, sont devenues illimitées.
Les citations inventées, surtout, sont devenues une spécialité.
Comme celle-ci, largement véhiculée sur internet, des plus cocasses :
« L’embêtant de Facebook c’est que tu ne peux jamais savoir quand une citation est juste ou pas », attribuée à William Shakespeare.
La « pseudo-épigraphie », ancêtre des « fake news »
Le phénomène n’est pourtant pas nouveau.
De mémoire historique, cela a toujours existé.
Les spécialistes parlent de « pseudo-épigraphie », souvent commise en toute bonne foi, car vue comme un moyen pour donner plus de relief à des idées auxquelles l’auteur tient particulièrement.
L’un des grands auteurs de la littérature occidentale largement cité n’est autre que saint Augustin, l’indomptable évêque d’Hippone, fort et gentil, aussi délicat et sensuel qu’ascétique et sévère, orateur très plaisant et admirable écrivain, chantre de la foi qui réchauffe le cœur et artisan d’une synthèse doctrinale hors pair (du moins dans le monde latin)…
Bref, saint Augustin avait tous les atouts pour plaire.
Atouts qui lui avaient déjà valu quelque « ennui éditorial », comme il le révèle lui-même dans les Retractationes :
« J’ai composé, en plusieurs années, quinze livres sur la Trinité, qui est Dieu.
Mais comme je n’en avais pas encore achevé douze, et que je les retenais trop longtemps au gré de ceux qui désiraient vivement les avoir, ils me furent soustraits, étant beaucoup moins corrigés qu’ils ne devaient et pouvaient l’être quand je les aurais voulu éditer.
Lorsque je l’ai su, et que j’ai appris que d’autres exemplaires étaient restés parmi nous, j’avais résolu de ne pas les publier moi-même, mais de les garder tels et d’avertir dans quelqu’un de mes autres ouvrages, de ce qu’ils étaient devenus.
Cependant mes frères m’ont tellement pressé que je n’ai pu résister ; j’ai corrigé autant que je l’ai cru nécessaire ; j’ai complété et publié… » Augustin, Rétractations II, 15.1
Encore aujourd’hui, de toute évidence, les citations de saint Augustin attirent et sont largement diffusées sur les réseaux sociaux. Deux surtout sont très répandues : « Aime et fais ce que tu veux » et « La mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure ».
La première des deux phrases a vraiment été écrite par saint Augustin — bien qu’après avoir pris soin de lire tout le passage, on se rend compte que le sens est pratiquement à l’opposé de celui compris au premier abord.
Dans la septième homélie sur la première lettre de saint Jean, on lit en effet :
« Voyez un point sur lequel nous attirons votre attention : les actions humaines ne se distinguent les unes des autres qu’en les rapportant à la racine de la charité.
Car on peut accomplir beaucoup d’actions qui ont bonne apparence, tout en ne provenant pas de la racine de la charité.
Car les épines ont des fleurs elles aussi. Certaines choses paraissent dures, pénibles, mais on les accomplit pour corriger, inspiré par la charité.
Ainsi voilà une fois pour toutes le court précepte qu’on te dicte :
“Aime et fais ce que tu veux !
Si tu te tais, tu te tais par amour ; si tu cries, tu cries par amour ; si tu corriges, tu corriges par amour ; si tu épargnes, tu épargnes par amour.
Qu’au dedans se trouve la racine de la charité. De cette racine rien ne peut sortir que de bon” ».
Augustin, Commentaire de la lettre de saint Jean 7, 8
En revanche, la seconde citation n’est pas d’Augustin.
Il est certain que celui-ci n’a jamais dit :
« La mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure ».
Il aurait certes pu le dire : qui connaît d’un peu plus près l’évêque d’Hippone sait que cette question lui tient à cœur, d’un point de vue philosophique aussi.
Donc, qu’il se soit interrogé, à un certain moment de son inépuisable reproduction, sur « la mesure de l’amour », n’aurait finalement rien d’étonnant.
Comment remonter à la « probable vérité » ?
Pourtant, quand vous faites une recherche sur Google, la phrase apparaît de nombreuses fois.
Mais aucun des résultats est en mesure d’offrir au lecteur la citation précise et sa provenance exacte, c’est-à-dire remonter à l’œuvre dans laquelle Augustin aurait prononcé ces mots, dans quel contexte etc.
Ceci devrait déjà nous mettre la puce à l’oreille car, quand il s’agit d’auteurs auteurs célèbres, sur 100 sources, la moitié indique la provenance.
Si elles ne le font pas, c’est qu’il y a anguille sous roche.
Le principe est de repérer dans l’œuvre de saint Augustin les divers endroits où les mots « mesure » et « amour » reviennent en binôme.
Mais celui qui paraît se rapprocher le plus du sens de la citation recherchée dit une chose complètement différente, qui est presque son contraire.
On peut alors essayer de voir ce que cela donne dans la langue originale, ce qu’il ressort d’une nouvelle recherche : dans le cas présent la tache est assez simple car, bien que le latin connaisse plusieurs mots pour dire « mesure » et « amour », la phrase « mensura amoris sine mensura amare » est encore une fois en tête des mots clefs indexés par Google.
Cela ne veut pas dire qu’Augustin a déjà écrit une chose pareille — ni qu’en latin cette phrase s’écrivait vraiment de cette façon.
Quel est le fort indice qui doit nous mettre la puce à l’oreille ?
Le fait qu’une recherche produise certes des résultats, mais qu’aucune ne renvoie à un livre imprimé : à savoir que Google ne connaît aucun livre dans lequel cette phrase, dans ce latin-là, est reportée.
Un peu étrange tout de même, quand on sait qu’Augustin est mort en l’an 430 après J.-C. et que depuis, ses livres ont été continuellement copiés, cités, interpolés et plagiés. Et personne ne rapporterait cette citation ?
Révélations
En fait, la phrase en question, c’est Bernard de Clairvaux qui l’a écrite, et non Augustin d’Hippone.
On la trouve au chapitre I de son Traité sur l’Amour de Dieu (De diligendo Deo – Le devoir d’aimer Dieu), composé après 1126 mais pas au-delà des années trente du XIIe siècle. Voilà ce qu’il y est dit exactement :
« Vous voulez donc que je vous dise pourquoi et comment on doit aimer Dieu ?
Je réponds brièvement :
la raison pour laquelle on aime Dieu, c’est Dieu lui-même ; et la mesure de cet amour, c’est de l’aimer sans mesure ».
Étrange.
Un fan de Prince n’aurait jamais attribué à Michael Jackson une chanson de son benjamin, et l’abbé de Clairvaux n’est certes pas moins célèbre que l’évêque d’Hippone. Alors qu’a-t-il pu se passer ?
Vraisemblablement — et il est important de le comprendre pour voir comment naissent certaines pseudo-épigraphies involontaires – de la façon suivante :
– D’abord quelqu’un aura lu la phrase de départ, celle de Bernard : si claire et si belle, au début de son œuvre, synthétique et puissante.
Il l’aura notée et l’aura utilisée oralement ou par écrit, traduite ou en latin (peut-être bien en citant la source) ;
– Quelque lecteur/auditeur de ce premier homme aura été frappé par la phrase, au point de la mémoriser, et l’aura citée (toujours plus probablement sans indications précises) ;
– Tôt ou tard, à quelqu’un ce vide d’attribution aura commencé à peser, et il aura alors choisi – soit pour faire vite ou par conviction sincère – quelqu’un à qui attribuer la paternité de la phrase (dans ce cas Augustin) et l’aura cité en l’indiquant comme l’auteur ;
– Cette même personne, ou une autre, fait une rétroversion de la phrase pour donner plus de crédit à cette attribution (ici la rétroversion a été particulièrement trompeuse car ont été choisis les mots les plus communs pour « mesure » et « amour », alors que Bernard de Clairvaux écrit « modus » et non « mensura ») ;
– À ce stade, il peut arriver (et cela arrive) que la phrase soit citée avec tous les critères d’officialité – en latin aussi, ou d’un pupitre, voire jusque dans la bouche d’un évêque… – et que tout le monde finisse par être sûr de sa paternité, Augustin, alors que personne ne sait indiquer dans quel texte se trouve la phrase.
À qui la faute ?
Ce n’est la faute de personne, comme n’y était pour rien Johann Amerbach, en 1506, à Bâle, quand il a donné à la presse (cette nouvelle technologie qui promettait des merveilles !) l’editio princeps des œuvres de saint Augustin, en 11 volumes.
Celui-ci n’avait pas d’excellentes sources mais s’était donné beaucoup de mal, pendant des années, pour échapper à ces pseudo-épigraphies (et certains ont été très forts, entre les Ve et VIIe siècles, à chercher à écrire comme écrivait Augustin).
Dans la préface du premier tome il s’adresse au patient lecteur, s’excusant avec lui si par hasard, quelque « faux » avait réussi à passer entre ses griffes :
« Ne me donnez pas la faute, car j’ai fait ce que j’ai pu : donnez la faute à l’incroyable célébrité de l’auteur ».
Oui, le problème des fake news et des attributions incorrectes est aussi vieux que le mot dans la bouche des hommes, et il réapparaît à chaque fois que les moyens de la parole humaine se sont faits plus puissants.
D’autres fois, comme pour cette phrase d’Augustin, la confusion et l’erreur sont probablement accidentelles.
En fin de compte, ce qui est beau là-dedans, c’est qu’on ait toujours cherché à progresser dans la connaissance de la vérité.
Au fond « Qu’importe !
De toute façon, que ce soit avec des arrière-pensées ou avec sincérité, le Christ est annoncé, et de cela je me réjouis.
Bien plus, je me réjouirai encore », disait saint Paul (Phil 1, 18)… même si quelqu’un attribue la citation à Mark Zuckerberg.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/09/10/saint-augustin-premiere-victime-des-fake-news/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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PMA : les trois raisons pour lesquelles l’Église y est défavorable
PMA
Les trois raisons simples pour lesquelles l’Église y est défavorable
La secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a confirmé ce mardi 12 septembre sur l'antenne de RMC/BFMTV que la PMA serait ouverte à toutes les femmes à partir de 2018 à l'occasion de la révision des lois de bioéthique.
Une décision à l'impact sociétal fort sur laquelle l'Église propose une grille d'analyse exigeante.
Le projet avait été annoncé durant la campagne d’Emmanuel Macron, répété après son élection, il n’a donc été que confirmé et précisé ce mardi 12 septembre au matin par Marlène Schiappa, interrogée par Jean-Jacques Bourdin : la procréation médicalement assistée (PMA) sera bien ouverte à toutes les femmes à l’horizon 2018, c’est à dire étendue aux lesbiennes et aux femmes célibataires.
VIDEO
Le gouvernement proposera d’ouvrir la PMA à toutes les femmes en 2018, annonce Marlène Schiappa http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/le-gouvernement-proposera-d-ouvrir-la-pma-a-toutes-les-femmes-en-2018-affirme-marlene-schiappa-979881.html …
Ni dogmatique, ni moraliste, pleinement consciente des souffrances engendrées par l’infertilité, l’Église demeure pourtant opposée à cette pratique au nom de sa haute considération de la dignité de tout être humain.
Une vision exigeante, source de nombreuses incompréhensions, que l’on peut synthétiser en trois points.
1 – Respecter l’intégrité de l’embryon :
La vie humaine doit être respectée dès sa conception.
Compte tenu de cette vision fondamentale, l’Église ne peut accepter une pratique médicale qui conduit à la destruction des embryons surnuméraires qui ne seront pas implantés après fécondation in vitro (FIV) et ne seront pas l’objet de « projets parentaux ».
« De cette perspective où l’on reconnaît l’être et la dignité de l’embryon humain comme valeurs absolues, découle le plein respect de son inviolabilité » rappelait l’Académie pontificale pour la vie lors de sa XIIe assemblée en 2006.
2 – Associer la fécondité à l’union des corps :
La vie humaine résulte de l’union charnelle d’un homme et d’une femme.
Au nom de sa vision de l’amour et du mariage, l’Église demeure fidèle à cette anthropologie naturelle et ne valide pas en conséquence la technicisation de la reproduction humaine.
« L’amour est essentiellement don, et l’amour conjugal, en amenant les époux à la “connaissance” réciproque qui fait qu’ils sont “une seule chair”, ne s’achève pas dans le couple ; il les rend en effet capables de la donation la plus grande qui soit, par laquelle ils deviennent coopérateurs avec Dieu pour donner la vie à une autre personne humaine » affirmait saint Jean Paul II dans l’exhortation apostolique Familiaris Consortio de 1981.
3 – Protéger la filiation des enfants :
Le cas particulier de l’insémination artificielle avec donneur (IAD) brouille la filiation des enfants.
Ce cas, incontournable dans le cas des lesbiennes et des femmes célibataires qui bénéficieront de l’ouverture annoncée par Marlène Schiappa, prive délibérément l’enfant de la figure paternelle.
« La fécondation artificielle hétérologue lèse les droits de l’enfant, le prive de la relation filiale à ses origines parentales, et peut faire obstacle à la maturation de son identité personnelle » indique l’instruction Donum Vitae de 1987.
C’est donc une vision haute de la dignité humaine, du caractère inviolable de la vie, de la protection de l’enfance, de la grandeur du mariage et de la beauté de la sexualité, qui guide la position exigeante de l’Église.
Position que l’on pourrait résumer à une phrase :
L’enfant est un don, pas un dû
Les trois raisons simples pour lesquelles l’Église y est défavorable
La secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a confirmé ce mardi 12 septembre sur l'antenne de RMC/BFMTV que la PMA serait ouverte à toutes les femmes à partir de 2018 à l'occasion de la révision des lois de bioéthique.
Une décision à l'impact sociétal fort sur laquelle l'Église propose une grille d'analyse exigeante.
Le projet avait été annoncé durant la campagne d’Emmanuel Macron, répété après son élection, il n’a donc été que confirmé et précisé ce mardi 12 septembre au matin par Marlène Schiappa, interrogée par Jean-Jacques Bourdin : la procréation médicalement assistée (PMA) sera bien ouverte à toutes les femmes à l’horizon 2018, c’est à dire étendue aux lesbiennes et aux femmes célibataires.
VIDEO
Le gouvernement proposera d’ouvrir la PMA à toutes les femmes en 2018, annonce Marlène Schiappa http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/le-gouvernement-proposera-d-ouvrir-la-pma-a-toutes-les-femmes-en-2018-affirme-marlene-schiappa-979881.html …
Ni dogmatique, ni moraliste, pleinement consciente des souffrances engendrées par l’infertilité, l’Église demeure pourtant opposée à cette pratique au nom de sa haute considération de la dignité de tout être humain.
Une vision exigeante, source de nombreuses incompréhensions, que l’on peut synthétiser en trois points.
1 – Respecter l’intégrité de l’embryon :
La vie humaine doit être respectée dès sa conception.
Compte tenu de cette vision fondamentale, l’Église ne peut accepter une pratique médicale qui conduit à la destruction des embryons surnuméraires qui ne seront pas implantés après fécondation in vitro (FIV) et ne seront pas l’objet de « projets parentaux ».
« De cette perspective où l’on reconnaît l’être et la dignité de l’embryon humain comme valeurs absolues, découle le plein respect de son inviolabilité » rappelait l’Académie pontificale pour la vie lors de sa XIIe assemblée en 2006.
2 – Associer la fécondité à l’union des corps :
La vie humaine résulte de l’union charnelle d’un homme et d’une femme.
Au nom de sa vision de l’amour et du mariage, l’Église demeure fidèle à cette anthropologie naturelle et ne valide pas en conséquence la technicisation de la reproduction humaine.
« L’amour est essentiellement don, et l’amour conjugal, en amenant les époux à la “connaissance” réciproque qui fait qu’ils sont “une seule chair”, ne s’achève pas dans le couple ; il les rend en effet capables de la donation la plus grande qui soit, par laquelle ils deviennent coopérateurs avec Dieu pour donner la vie à une autre personne humaine » affirmait saint Jean Paul II dans l’exhortation apostolique Familiaris Consortio de 1981.
3 – Protéger la filiation des enfants :
Le cas particulier de l’insémination artificielle avec donneur (IAD) brouille la filiation des enfants.
Ce cas, incontournable dans le cas des lesbiennes et des femmes célibataires qui bénéficieront de l’ouverture annoncée par Marlène Schiappa, prive délibérément l’enfant de la figure paternelle.
« La fécondation artificielle hétérologue lèse les droits de l’enfant, le prive de la relation filiale à ses origines parentales, et peut faire obstacle à la maturation de son identité personnelle » indique l’instruction Donum Vitae de 1987.
C’est donc une vision haute de la dignité humaine, du caractère inviolable de la vie, de la protection de l’enfance, de la grandeur du mariage et de la beauté de la sexualité, qui guide la position exigeante de l’Église.
Position que l’on pourrait résumer à une phrase :
L’enfant est un don, pas un dû
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/09/12/pma-les-trois-raisons-simples-pour-lesquelles-leglise-y-est-defavorable/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
INRI, RIP, IHS et les autres :
Tout savoir sur les acronymes chrétiens
Dans l’art, comme dans les écrits chrétiens, se glissent régulièrement de mystérieux acronymes.
Connaître leur signification permet de pénétrer davantage dans la richesse de la foi.
Voici un petit guide pour comprendre les plus fréquents :
AMDG : Ad Majorem Dei Gloriam : « Pour une plus grande gloire de Dieu ».
Formulés par saint Ignace, ces petits mots sont devenus la devise des Jésuites. Ils rassemblent en un seul acronyme tout leur idéal de service, de louange, d’honneur et de majesté divine.
INRI : Iesus Nazarenus Rex Iudeorum : « Jésus le nazaréen, roi des juifs ».
Cette inscription se trouve au sommet de la Croix, où elle fut apposée à cet endroit par les juifs sur ordre de Pilate.
Elle était également formulée en grec et en hébreu.
On la retrouve aujourd’hui sur la grande majorité des représentations de la crucifixion.
IHS : IHΣOYΣ : « Jésus », en grec.
IHS sont en réalité les trois premières lettres du nom de Jésus en grec.
Le H n’est pas notre huitième lettre de l’alphabet mais la lettre E (êta) majuscule en grec.
Ainsi IHS est simplement l’abréviation du nom du Christ.
SSPP : « Saints Pierre et Paul ».
Saint Pierre et saint Paul sont souvent indissociables.
Fêtés ensemble le 29 juin, ils exercent souvent conjointement le patronage d’églises.
L’acronyme SSPP sert d’abréviation communet.
OP : Ordo praedicatorum : « Ordre des prêcheurs ».
L’ordre des prêcheurs est le grand ordre des dominicains.
On place cet acronyme derrière le nom des religieux appartenant à cet ordre.
SJ : Societas Jesu :
« Compagnie de Jésus ».
Les membres de la Compagnie de Jésus — ou jésuites — ont l’habitude de placer les initiales latines de leur ordre.
OSB : « Ordre de saint Benoît ».
Comme pour les dominicains, cet acronyme se retrouve après le nom des religieux qui appartiennent à cet ordre
RIP : Requiescat in pace :
« Qu’il repose en paix ». On trouve fréquemment cette inscription sur les tombes. Elle correspond aussi à la version anglaise de la formule, « Rest in peace ».
NSJC : « Notre Seigneur Jésus Christ. »
La formule « Notre Seigneur Jésus-Christ », un peu longue, paraît un peu poussiéreuse pour certains, qui lui préfèrent donc l’acronyme.
BVM : Beata Virgine Maria :
« Bienheureuse Vierge Marie ».
Cette abréviation utilisée pour la sainte Vierge figure sur de nombreuses reproductions artistiques.
Les trois lettres sont souvent enchevêtrées.
ICHTUS : Iesous Christos Theou Uios Soter :
« Jésus Christ Fils du Dieu, Sauveur ».
I (I, Iota) : Ἰησοῦς / Iêsoûs (« Jésus »)
Χ (KH, Khi) : Χριστὸς / Khristòs (« Christ »)
Θ (TH, Thêta) : Θεοῦ / Theoû (« de Dieu »)
Υ (U, Upsilon) : Υἱὸς / Huiòs (« Fils »)
Σ (S, Sigma) : Σωτήρ / Sôtếr (« Sauveur »
Cet acronyme rassemble les plus grands titres portés par Jésus.
Ces lettres à la suite forment le mot ICHTUS qui signifie « poisson », en grec.
C’est pourquoi les tombes et catacombes des premiers chrétiens sont ornées de gravures de poissons.
XP : « Jésus-Christ ».
Les initiales XP rencontrées dans nombres d’œuvres d’art ou dans des sanctuaires sont les lettres grecques chi et rhô, adoptées par les grecs des premiers siècles comme monogramme du Christ.
Les deux lettres sont souvent superposées.
La barre du P fait alors double usage de I et de P, et le symbole signifie alors Ἰησοῦς Χριστὸς, Jésus-Christ.
On appelle ce symbole un chrisme.
Tout savoir sur les acronymes chrétiens
Dans l’art, comme dans les écrits chrétiens, se glissent régulièrement de mystérieux acronymes.
Connaître leur signification permet de pénétrer davantage dans la richesse de la foi.
Voici un petit guide pour comprendre les plus fréquents :
AMDG : Ad Majorem Dei Gloriam : « Pour une plus grande gloire de Dieu ».
Formulés par saint Ignace, ces petits mots sont devenus la devise des Jésuites. Ils rassemblent en un seul acronyme tout leur idéal de service, de louange, d’honneur et de majesté divine.
INRI : Iesus Nazarenus Rex Iudeorum : « Jésus le nazaréen, roi des juifs ».
Cette inscription se trouve au sommet de la Croix, où elle fut apposée à cet endroit par les juifs sur ordre de Pilate.
Elle était également formulée en grec et en hébreu.
On la retrouve aujourd’hui sur la grande majorité des représentations de la crucifixion.
IHS : IHΣOYΣ : « Jésus », en grec.
IHS sont en réalité les trois premières lettres du nom de Jésus en grec.
Le H n’est pas notre huitième lettre de l’alphabet mais la lettre E (êta) majuscule en grec.
Ainsi IHS est simplement l’abréviation du nom du Christ.
SSPP : « Saints Pierre et Paul ».
Saint Pierre et saint Paul sont souvent indissociables.
Fêtés ensemble le 29 juin, ils exercent souvent conjointement le patronage d’églises.
L’acronyme SSPP sert d’abréviation communet.
OP : Ordo praedicatorum : « Ordre des prêcheurs ».
L’ordre des prêcheurs est le grand ordre des dominicains.
On place cet acronyme derrière le nom des religieux appartenant à cet ordre.
SJ : Societas Jesu :
« Compagnie de Jésus ».
Les membres de la Compagnie de Jésus — ou jésuites — ont l’habitude de placer les initiales latines de leur ordre.
OSB : « Ordre de saint Benoît ».
Comme pour les dominicains, cet acronyme se retrouve après le nom des religieux qui appartiennent à cet ordre
RIP : Requiescat in pace :
« Qu’il repose en paix ». On trouve fréquemment cette inscription sur les tombes. Elle correspond aussi à la version anglaise de la formule, « Rest in peace ».
NSJC : « Notre Seigneur Jésus Christ. »
La formule « Notre Seigneur Jésus-Christ », un peu longue, paraît un peu poussiéreuse pour certains, qui lui préfèrent donc l’acronyme.
BVM : Beata Virgine Maria :
« Bienheureuse Vierge Marie ».
Cette abréviation utilisée pour la sainte Vierge figure sur de nombreuses reproductions artistiques.
Les trois lettres sont souvent enchevêtrées.
ICHTUS : Iesous Christos Theou Uios Soter :
« Jésus Christ Fils du Dieu, Sauveur ».
I (I, Iota) : Ἰησοῦς / Iêsoûs (« Jésus »)
Χ (KH, Khi) : Χριστὸς / Khristòs (« Christ »)
Θ (TH, Thêta) : Θεοῦ / Theoû (« de Dieu »)
Υ (U, Upsilon) : Υἱὸς / Huiòs (« Fils »)
Σ (S, Sigma) : Σωτήρ / Sôtếr (« Sauveur »
Cet acronyme rassemble les plus grands titres portés par Jésus.
Ces lettres à la suite forment le mot ICHTUS qui signifie « poisson », en grec.
C’est pourquoi les tombes et catacombes des premiers chrétiens sont ornées de gravures de poissons.
XP : « Jésus-Christ ».
Les initiales XP rencontrées dans nombres d’œuvres d’art ou dans des sanctuaires sont les lettres grecques chi et rhô, adoptées par les grecs des premiers siècles comme monogramme du Christ.
Les deux lettres sont souvent superposées.
La barre du P fait alors double usage de I et de P, et le symbole signifie alors Ἰησοῦς Χριστὸς, Jésus-Christ.
On appelle ce symbole un chrisme.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/09/18/inri-rip-ihs-et-les-autres-tout-savoir-sur-les-acronymes-chretiens/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Acronymes de la médaille de Saint Benoît
Saint Benoît est représenté habituellement la croix brandie comme une arme de défense sur une des faces de la médaille dans une main et dans l'autre un livre, la sainte Règle. Sur l'autre face figurent en abrégé les inscriptions suivantes:
C S P B : Crux Sancti Patris Benedicti : Croix du saint Père Benoît.
Sur l'arbre de la croix, on lit de gauche à droite:
N D S M D : Non Draco Sit Mihi Dux : Le dragon ne doit pas être mon guide.
De haut en bas:
C S S M L : Crux Sacra Sit Mihi Lux : La croix doit être ma lumière.
Une inscription plus longue entoure la croix. Elle commençait autrefois par le nom de Jésus "IHS". Elle a été remplacée par le mot "PAX (paix en latin)
L'inscription se poursuit vers la droite par les lettres:
V R S N S M V : Vade Retro Satana, Numquam Suade mihi Vana : Arrière Satan, ne me tente jamais par la vanité.
S M Q L I V B : Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venenum Bibas : Ce que tu offres, ce n'est que du mal, ravale ton poison.
Source: http://www.abbaye-saint-benoit.ch/benoit/medaille/
C S P B : Crux Sancti Patris Benedicti : Croix du saint Père Benoît.
Sur l'arbre de la croix, on lit de gauche à droite:
N D S M D : Non Draco Sit Mihi Dux : Le dragon ne doit pas être mon guide.
De haut en bas:
C S S M L : Crux Sacra Sit Mihi Lux : La croix doit être ma lumière.
Une inscription plus longue entoure la croix. Elle commençait autrefois par le nom de Jésus "IHS". Elle a été remplacée par le mot "PAX (paix en latin)
L'inscription se poursuit vers la droite par les lettres:
V R S N S M V : Vade Retro Satana, Numquam Suade mihi Vana : Arrière Satan, ne me tente jamais par la vanité.
S M Q L I V B : Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venenum Bibas : Ce que tu offres, ce n'est que du mal, ravale ton poison.
Source: http://www.abbaye-saint-benoit.ch/benoit/medaille/
Philippe Emmanuel- Avec l'Archange Gabriel
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Christophe Dickès :
« Benoît XVI souhaitait guérir les blessures ouvertes depuis la fin des années 1960 »
Christophe Dickès est historien et journaliste.
Spécialiste d'histoire des relations internationales et d'histoire du catholicisme contemporain, notamment du Vatican et du Saint-Siège, il vient de publier aux éditions Tallandier "L’héritage de Benoît XVI".
Aleteia :
Dans votre introduction, vous évoquez de manière très touchante votre rencontre avec Benoît XVI. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans les instants passés avec lui ?
Christophe Dickès :
Dans nos échanges ? Je dirais sa simplicité et son écoute. Physiquement ? Sans aucune hésitation, l’acuité de son regard et la douceur de son sourire aussi.
Joseph Ratzinger a toujours su mettre en valeur ses interlocuteurs… Or, pour ma part, je me sentais bien petit à côté de ce grand théologien devenu pape. Vous ne le savez peut-être pas mais le terme de souverain pontife signifie être un pont entre Dieu et les hommes.
Cette frêle silhouette était selon le mot de Bernanos, transparente. Non pas dans le sens péjoratif du terme.
Non. À travers lui, je me sentais simplement un peu plus proche du bon Dieu.
Et en me replongeant dans son œuvre, c’est bien cette réalité qui vous saute à la figure comme une évidence : Dieu est là. J’avais vécu la même sensation aux JMJ au moment de l’adoration en 2011 à Madrid.
Benoît XVI s’est totalement effacé devant l’ostensoir au centre duquel se trouvait l’Eucharistie.
On a beaucoup glosé sur la renonciation de Benoît XVI. Quelle en est la raison profonde selon vous ?
J’explique dans mon livre qu’il faut s’en tenir aux raisons qu’il a lui-même données : à savoir sa fatigue et son incapacité à accomplir les devoirs de sa charge. Beaucoup de thèses complotistes ont fleuri ici et là.
Elles sont, comme toute thèse complotiste, invérifiables.
Je m’en tiens donc à ce qu’il a dit, même si des causes extérieures ont objectivement pesé dans sa décision.
Dans les faits, selon la tradition de Grégoire le Grand, le pape est
« serviteur des serviteurs de Dieu ».
Ce service, Benoît ne se sentait plus capable de l’accomplir.
Il ne se sentait plus à la hauteur de sa charge.
En outre, il ne souhaitait pas que le gouvernement de l’Église revive les incertitudes liées à la carence du pouvoir des dernières années du pontificat de Jean Paul II.
Il comprend le témoignage de Jean Paul II dont la souffrance à elle seule, fut, comme le disait le cardinal Sarah, un évangile… Mais lui, Benoît XVI, ne souhaitait pas vivre cela.
Il existe chez Benoît une grande pudeur si bien qu’il n’a pas souhaité que sa déchéance physique soit placée sous l’œil des caméras du monde entier.
C’est son choix et surtout, faut-il le rappeler, son droit au sens propre du terme puisque la renonciation du pape est prévue par le droit canon. Tant celui de 1917 que celui de 1983.
Lire aussi : Benoît XVI : les raisons de sa renonciation, en toute simplicitéhttps://fr.aleteia.org/2016/08/25/benoit-xvi-les-raisons-de-sa-renonciation-en-toute-simplicite/
Il semble qu’il y ait un gouffre entre la personnalité timide et attentionnée de Benoît XVI et l’image dure et autoritaire qu’en ont donné les médias.
Comment expliquez-vous cette incompréhension ?
Les médias n’ont jamais voulu faire l’effort de se placer à son niveau.
Ils n’ont pas compris la profondeur du personnage, ni sa capacité à répondre à la soif de spiritualité de la jeunesse.
Prenez les JMJ de 2011 en Espagne que j’évoquais à l’instant. Un succès planétaire puisque deux millions de personnes étaient réunis sur l’aéroport des Quatre vents, dans la banlieue madrilène, en plein mois d’août !
Or, à quelques exceptions près, les médias français ont occulté cet immense succès.
En revanche, à l’affût du moindre faux pas, ils ont déformé sa pensée en sortant des phrases de leurs contextes : celle prononcée au cours de sa leçon magistrale à Ratisbonne ou encore la fameuse affaire du préservatif dans l’avion qui le menait en Afrique, etc.
Benoît XVI aurait pu se saisir des codes médiatiques et s’y adapter. Il a préféré rester lui-même.
Au risque de l’affrontement.
Ainsi, il se place dans la tradition des grands confesseurs de l’Église qui, contre vents et marées, ont proclamé la foi.
J’écris dans mon livre que Benoît XVI a légué le temps du silence et de la méditation, de la réflexion et du verbe, du débat nécessaire et du dialogue honnête.
Il a préféré tout cela à la dictature médiatique de l’émotion et aux « gardiens d’un monde fictif et vertueux mettant hors champ les réalités nouvelles » selon l’expression du sociologue Jean-Pierre Le Goff.
Pouvez-vous nous parler de la relation actuelle entre Benoît XVI et François ? Quel est le statut de Benoît XVI par rapport au nouveau pape ?
Il est difficile d’en connaître exactement la teneur. On sait que le pape François a transmis plusieurs de ses textes à Benoît XVI.
François le considère comme une sorte de patriarche. Il a l’habitude de dire de lui qu’il est un grand-père auprès duquel il est bon de s’éclairer.
François l’a aussi invité à chaque consistoire [création des cardinaux] et au cours des grandes cérémonies comme l’ouverture de la Porte sainte.
Quant à son statut, comme vous le savez, Benoît XVI est appelé pape émérite.
Il s’est personnellement donné un rôle qui, aujourd’hui, ne possède pas de cadre juridique défini.
Il est évêque émérite de Rome, comme il existe des évêques émérites partout dans le monde
Mais il s’est donné une mission dans les jours précédant sa renonciation: celle de prier pour le pape, sans renoncer au monde.
En outre, il estime que son apport est tout à fait spécifique. Si bien qu’il existe une ambiguïté sur ce rôle marqué par des signes extérieurs : le port de la soutane blanche et de la calotte en sont les plus flagrants….
Un cardinal expliquait que ce rôle était comparable à celui de Moïse qui, retiré sur la montagne, priait pour que Josué remporte la victoire contre son ennemi, Amalek.
Or ce n’est pas Josué qui apporte la victoire, mais la prière de Moïse : une prière continue, douloureuse parce que prononcée dans la fatigue et la souffrance.
N’est-ce pas sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui disait que la prière engendrait continuellement « des œuvres, des œuvres…. » ?
Lire aussi : L’affection entre François et Benoît XVI n’est pas une légende !https://fr.aleteia.org/2016/06/29/laffection-entre-francois-et-benoit-xvi-nest-pas-une-legende/
À vous lire, on a l’impression que Benoît XVI, peut-être plus que Jean Paul II ou François, a su trouver des réponses à la crise spirituelle et morale que connaît le monde moderne. Qu’est-ce qui vous fait écrire ça ?
Jean Paul II a répondu à la modernité de son temps en plaçant l’homme au centre de son pontificat. Il le fait dès sa première encyclique, Redemptor Hominis (1979).
Mettre l’homme et sa liberté au centre était une façon de répondre au totalitarisme soviétique.
Benoît XVI, lui, est confronté à un nouveau totalitarisme, celui du relativisme, de l’individualisme et l’hédonisme.
Mais son œuvre répond autant aux pays pauvres et en voie de développement, tentés par les modèles occidentaux, qu’aux pays occidentaux eux-mêmes où apparaissent des déserts spirituels.
Si bien qu’elle apparaît pleinement universelle. Mais, comme je l’explique dans le livre, il me semble difficile de séparer le cardinal Ratzinger de Jean Paul II et Benoît XVI du pape Wojtyla.
L’un et l’autre forment un pontificat unique de 35 ans.
Le pontificat de François reste lui très marqué par ses origines.
Il est à la fois social et politique. L’un et l’autre jouent une partition différente il me semble.
La politique ennuyait Benoît XVI… Il a souhaité agir là où il se sentait le plus à l’aise en se donnant un rôle enseignant et en plaçant l’intelligence de la foi au cœur de la pensée chrétienne.
Au-delà de la polémique qu’il a créée avec le monde musulman, quel est le sens profond du discours de Ratisbonne qui est probablement un de ses plus profonds et brillants, presque « prophétique » selon vous ?
Ratisbonne pose la question essentielle des rapports de la foi et de la raison. Il n’est pas le seul discours sur cette question.
Ce dialogue nécessaire concerne à la fois les pays musulmans mais aussi les pays occidentaux qui souhaiteraient faire de la religion un fait privé. Benoît XVI estime que la religion doit participer au débat public en apportant une vision à la fois morale et éthique de l’homme et de la société avec, comme socle commun, le respect des commandements de Dieu.
Dans mon livre, je consacre tout un chapitre à cette question des rapports entre le fait religieux et la laïcité. Benoît XVI renouvelle profondément les liens entre les deux domaines en adaptant le discours pontifical aux nécessités des temps.
Mais que n’a-t-on pas entendu au lendemain de Ratisbonne ! Et pourtant, dix ans après et plusieurs centaines de morts en Europe, la question de l’islamisme se pose de façon aiguë en Europe. En dénonçant l’islamisme, le discours de Benoît XVI a été effectivement précurseur.
Lire aussi : Islam : la voix prophétique (et méprisée) de Benoît XVI à Ratisbonnehttps://fr.aleteia.org/2014/09/16/islam-la-voix-prophetique-et-meprisee-de-benoit-xvi-a-ratisbonne/
Face à la déchristianisation de l’Europe, Benoît XVI a souligné l’importance « d’îles de foi ». Qu’entendait-il par-là ?
C’est ce que j’ai appelé la possibilité d’une île. J’évoquais à l’instant les déserts spirituels des sociétés occidentales.
Néanmoins, Benoît XVI estimait qu’il existait dans ces déserts des îlots de catholicité : à commencer par des familles, des écoles, des chrétiens qui s’investissent autant socialement que politiquement en défendant une contre-culture dans une société sans repères.
En cela, il comparait la situation présente à l’époque de la décadence romaine. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il estimait que les Pères de l’Église qui ont vécu la fin de l’empire romain, étaient des éclaireurs de notre temps.
Nous pensons que tout est nouveau alors que nous repassons par les chemins par lesquels nos ancêtres sont passés. Ainsi, saint Augustin ne serait pas étonné par le questionnement de nos sociétés contemporaines.
Mais, pour revenir aux îlots, le message de Benoît XVI visait aussi à responsabiliser les chrétiens.
Il était persuadé que la crise venait du fait que les catholiques comme vous et moi ne fassent pas leur devoir, c’est-à-dire qu’ils ne répondent pas à l’appel de la sainteté.
Il l’a dit sans ambiguïté aux évêques allemands, obsédés par les réformes structurelles de l’Église. Benoît XVI leur a répondu que ce n’était pas tant les structures qu’il fallait changer mais plutôt les cœurs et les âmes : se convertir soi-même et devenir saint.
Les évolutions qu’il a amenées dans le domaine liturgique ont-elles eu seulement pour but de réunir les catholiques ?
Pas seulement. Cette notion de paix liturgique est évidemment très importante. Benoît XVI souhaitait guérir les blessures ouvertes depuis la fin des années 1960.
Mais le pape souhaitait aussi une réforme de la réforme comme il l’a écrit aux évêques à la suite de la libéralisation de la messe dite de saint Pie V, qui est en fait la messe Jean XXIII.
La réforme de la réforme vise à ce que l’ancien rite éclaire le nouveau. Qu’il lui redonne une sacralité perdue dans les innovations liturgiques des années 1970 et 1980.
Benoît XVI nous rappelle que si Dieu est présent dans l’hostie, il s’agit bien de l’événement le plus important de l’histoire de l’humanité… Ce qui oblige à une sacralité, au respect, et au silence de la prière aussi.
Le cardinal Sarah est un digne héritier de ce message et il est heureux qu’il soit à la tête de la Congrégation pour le Culte divin.
On évoque souvent son pontificat comme une transition. Pour vous au contraire il est celui d’une impulsion renouvelée. N’est-ce pas au contraire le pape François qui incarne ce renouveau ?
À la fin de mon livre, j’explique que chaque pontificat possède une identité propre. Un vaticaniste expliquait que Jean Paul II avait été le pape de la visibilité de l’Église, Benoît XVI celui de l’identité de l’Église et que François serait celui de la maternité.
Benoît XVI a engagé un mouvement de réformes à la fois structurelles et spirituelles profondes donnant aux catholiques à travers le monde un sentiment de fierté dans des sociétés sécularisées qui les moquent. Cette étape réformatrice est essentielle. On la retrouve dans les grands moments de l’histoire de l’Église comme la réforme grégorienne au XIe siècle.
Un mouvement de réforme intérieur afin de rayonner à l’extérieur. Il n’y a pas d’évangélisation sans cette réforme intérieure qui permet-elle une réforme de l’intérieur, c’est-à-dire du centre vers les périphéries. La préservation d’un centre est absolument essentielle pour l’évangélisation.
Croire que l’on va évangéliser en reniant ce que nous sommes, comme cela a été fait dans les années 1970, est une erreur qu’il ne faut pas répéter. Toute l’œuvre du cardinal Ratzinger devenu pape Benoît XVI nous l’enseigne.
« Benoît XVI souhaitait guérir les blessures ouvertes depuis la fin des années 1960 »
Christophe Dickès est historien et journaliste.
Spécialiste d'histoire des relations internationales et d'histoire du catholicisme contemporain, notamment du Vatican et du Saint-Siège, il vient de publier aux éditions Tallandier "L’héritage de Benoît XVI".
Aleteia :
Dans votre introduction, vous évoquez de manière très touchante votre rencontre avec Benoît XVI. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans les instants passés avec lui ?
Christophe Dickès :
Dans nos échanges ? Je dirais sa simplicité et son écoute. Physiquement ? Sans aucune hésitation, l’acuité de son regard et la douceur de son sourire aussi.
Joseph Ratzinger a toujours su mettre en valeur ses interlocuteurs… Or, pour ma part, je me sentais bien petit à côté de ce grand théologien devenu pape. Vous ne le savez peut-être pas mais le terme de souverain pontife signifie être un pont entre Dieu et les hommes.
Cette frêle silhouette était selon le mot de Bernanos, transparente. Non pas dans le sens péjoratif du terme.
Non. À travers lui, je me sentais simplement un peu plus proche du bon Dieu.
Et en me replongeant dans son œuvre, c’est bien cette réalité qui vous saute à la figure comme une évidence : Dieu est là. J’avais vécu la même sensation aux JMJ au moment de l’adoration en 2011 à Madrid.
Benoît XVI s’est totalement effacé devant l’ostensoir au centre duquel se trouvait l’Eucharistie.
On a beaucoup glosé sur la renonciation de Benoît XVI. Quelle en est la raison profonde selon vous ?
J’explique dans mon livre qu’il faut s’en tenir aux raisons qu’il a lui-même données : à savoir sa fatigue et son incapacité à accomplir les devoirs de sa charge. Beaucoup de thèses complotistes ont fleuri ici et là.
Elles sont, comme toute thèse complotiste, invérifiables.
Je m’en tiens donc à ce qu’il a dit, même si des causes extérieures ont objectivement pesé dans sa décision.
Dans les faits, selon la tradition de Grégoire le Grand, le pape est
« serviteur des serviteurs de Dieu ».
Ce service, Benoît ne se sentait plus capable de l’accomplir.
Il ne se sentait plus à la hauteur de sa charge.
En outre, il ne souhaitait pas que le gouvernement de l’Église revive les incertitudes liées à la carence du pouvoir des dernières années du pontificat de Jean Paul II.
Il comprend le témoignage de Jean Paul II dont la souffrance à elle seule, fut, comme le disait le cardinal Sarah, un évangile… Mais lui, Benoît XVI, ne souhaitait pas vivre cela.
Il existe chez Benoît une grande pudeur si bien qu’il n’a pas souhaité que sa déchéance physique soit placée sous l’œil des caméras du monde entier.
C’est son choix et surtout, faut-il le rappeler, son droit au sens propre du terme puisque la renonciation du pape est prévue par le droit canon. Tant celui de 1917 que celui de 1983.
Lire aussi : Benoît XVI : les raisons de sa renonciation, en toute simplicitéhttps://fr.aleteia.org/2016/08/25/benoit-xvi-les-raisons-de-sa-renonciation-en-toute-simplicite/
Il semble qu’il y ait un gouffre entre la personnalité timide et attentionnée de Benoît XVI et l’image dure et autoritaire qu’en ont donné les médias.
Comment expliquez-vous cette incompréhension ?
Les médias n’ont jamais voulu faire l’effort de se placer à son niveau.
Ils n’ont pas compris la profondeur du personnage, ni sa capacité à répondre à la soif de spiritualité de la jeunesse.
Prenez les JMJ de 2011 en Espagne que j’évoquais à l’instant. Un succès planétaire puisque deux millions de personnes étaient réunis sur l’aéroport des Quatre vents, dans la banlieue madrilène, en plein mois d’août !
Or, à quelques exceptions près, les médias français ont occulté cet immense succès.
En revanche, à l’affût du moindre faux pas, ils ont déformé sa pensée en sortant des phrases de leurs contextes : celle prononcée au cours de sa leçon magistrale à Ratisbonne ou encore la fameuse affaire du préservatif dans l’avion qui le menait en Afrique, etc.
Benoît XVI aurait pu se saisir des codes médiatiques et s’y adapter. Il a préféré rester lui-même.
Au risque de l’affrontement.
Ainsi, il se place dans la tradition des grands confesseurs de l’Église qui, contre vents et marées, ont proclamé la foi.
J’écris dans mon livre que Benoît XVI a légué le temps du silence et de la méditation, de la réflexion et du verbe, du débat nécessaire et du dialogue honnête.
Il a préféré tout cela à la dictature médiatique de l’émotion et aux « gardiens d’un monde fictif et vertueux mettant hors champ les réalités nouvelles » selon l’expression du sociologue Jean-Pierre Le Goff.
Pouvez-vous nous parler de la relation actuelle entre Benoît XVI et François ? Quel est le statut de Benoît XVI par rapport au nouveau pape ?
Il est difficile d’en connaître exactement la teneur. On sait que le pape François a transmis plusieurs de ses textes à Benoît XVI.
François le considère comme une sorte de patriarche. Il a l’habitude de dire de lui qu’il est un grand-père auprès duquel il est bon de s’éclairer.
François l’a aussi invité à chaque consistoire [création des cardinaux] et au cours des grandes cérémonies comme l’ouverture de la Porte sainte.
Quant à son statut, comme vous le savez, Benoît XVI est appelé pape émérite.
Il s’est personnellement donné un rôle qui, aujourd’hui, ne possède pas de cadre juridique défini.
Il est évêque émérite de Rome, comme il existe des évêques émérites partout dans le monde
Mais il s’est donné une mission dans les jours précédant sa renonciation: celle de prier pour le pape, sans renoncer au monde.
En outre, il estime que son apport est tout à fait spécifique. Si bien qu’il existe une ambiguïté sur ce rôle marqué par des signes extérieurs : le port de la soutane blanche et de la calotte en sont les plus flagrants….
Un cardinal expliquait que ce rôle était comparable à celui de Moïse qui, retiré sur la montagne, priait pour que Josué remporte la victoire contre son ennemi, Amalek.
Or ce n’est pas Josué qui apporte la victoire, mais la prière de Moïse : une prière continue, douloureuse parce que prononcée dans la fatigue et la souffrance.
N’est-ce pas sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui disait que la prière engendrait continuellement « des œuvres, des œuvres…. » ?
Lire aussi : L’affection entre François et Benoît XVI n’est pas une légende !https://fr.aleteia.org/2016/06/29/laffection-entre-francois-et-benoit-xvi-nest-pas-une-legende/
À vous lire, on a l’impression que Benoît XVI, peut-être plus que Jean Paul II ou François, a su trouver des réponses à la crise spirituelle et morale que connaît le monde moderne. Qu’est-ce qui vous fait écrire ça ?
Jean Paul II a répondu à la modernité de son temps en plaçant l’homme au centre de son pontificat. Il le fait dès sa première encyclique, Redemptor Hominis (1979).
Mettre l’homme et sa liberté au centre était une façon de répondre au totalitarisme soviétique.
Benoît XVI, lui, est confronté à un nouveau totalitarisme, celui du relativisme, de l’individualisme et l’hédonisme.
Mais son œuvre répond autant aux pays pauvres et en voie de développement, tentés par les modèles occidentaux, qu’aux pays occidentaux eux-mêmes où apparaissent des déserts spirituels.
Si bien qu’elle apparaît pleinement universelle. Mais, comme je l’explique dans le livre, il me semble difficile de séparer le cardinal Ratzinger de Jean Paul II et Benoît XVI du pape Wojtyla.
L’un et l’autre forment un pontificat unique de 35 ans.
Le pontificat de François reste lui très marqué par ses origines.
Il est à la fois social et politique. L’un et l’autre jouent une partition différente il me semble.
La politique ennuyait Benoît XVI… Il a souhaité agir là où il se sentait le plus à l’aise en se donnant un rôle enseignant et en plaçant l’intelligence de la foi au cœur de la pensée chrétienne.
Au-delà de la polémique qu’il a créée avec le monde musulman, quel est le sens profond du discours de Ratisbonne qui est probablement un de ses plus profonds et brillants, presque « prophétique » selon vous ?
Ratisbonne pose la question essentielle des rapports de la foi et de la raison. Il n’est pas le seul discours sur cette question.
Ce dialogue nécessaire concerne à la fois les pays musulmans mais aussi les pays occidentaux qui souhaiteraient faire de la religion un fait privé. Benoît XVI estime que la religion doit participer au débat public en apportant une vision à la fois morale et éthique de l’homme et de la société avec, comme socle commun, le respect des commandements de Dieu.
Dans mon livre, je consacre tout un chapitre à cette question des rapports entre le fait religieux et la laïcité. Benoît XVI renouvelle profondément les liens entre les deux domaines en adaptant le discours pontifical aux nécessités des temps.
Mais que n’a-t-on pas entendu au lendemain de Ratisbonne ! Et pourtant, dix ans après et plusieurs centaines de morts en Europe, la question de l’islamisme se pose de façon aiguë en Europe. En dénonçant l’islamisme, le discours de Benoît XVI a été effectivement précurseur.
Lire aussi : Islam : la voix prophétique (et méprisée) de Benoît XVI à Ratisbonnehttps://fr.aleteia.org/2014/09/16/islam-la-voix-prophetique-et-meprisee-de-benoit-xvi-a-ratisbonne/
Face à la déchristianisation de l’Europe, Benoît XVI a souligné l’importance « d’îles de foi ». Qu’entendait-il par-là ?
C’est ce que j’ai appelé la possibilité d’une île. J’évoquais à l’instant les déserts spirituels des sociétés occidentales.
Néanmoins, Benoît XVI estimait qu’il existait dans ces déserts des îlots de catholicité : à commencer par des familles, des écoles, des chrétiens qui s’investissent autant socialement que politiquement en défendant une contre-culture dans une société sans repères.
En cela, il comparait la situation présente à l’époque de la décadence romaine. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il estimait que les Pères de l’Église qui ont vécu la fin de l’empire romain, étaient des éclaireurs de notre temps.
Nous pensons que tout est nouveau alors que nous repassons par les chemins par lesquels nos ancêtres sont passés. Ainsi, saint Augustin ne serait pas étonné par le questionnement de nos sociétés contemporaines.
Mais, pour revenir aux îlots, le message de Benoît XVI visait aussi à responsabiliser les chrétiens.
Il était persuadé que la crise venait du fait que les catholiques comme vous et moi ne fassent pas leur devoir, c’est-à-dire qu’ils ne répondent pas à l’appel de la sainteté.
Il l’a dit sans ambiguïté aux évêques allemands, obsédés par les réformes structurelles de l’Église. Benoît XVI leur a répondu que ce n’était pas tant les structures qu’il fallait changer mais plutôt les cœurs et les âmes : se convertir soi-même et devenir saint.
Les évolutions qu’il a amenées dans le domaine liturgique ont-elles eu seulement pour but de réunir les catholiques ?
Pas seulement. Cette notion de paix liturgique est évidemment très importante. Benoît XVI souhaitait guérir les blessures ouvertes depuis la fin des années 1960.
Mais le pape souhaitait aussi une réforme de la réforme comme il l’a écrit aux évêques à la suite de la libéralisation de la messe dite de saint Pie V, qui est en fait la messe Jean XXIII.
La réforme de la réforme vise à ce que l’ancien rite éclaire le nouveau. Qu’il lui redonne une sacralité perdue dans les innovations liturgiques des années 1970 et 1980.
Benoît XVI nous rappelle que si Dieu est présent dans l’hostie, il s’agit bien de l’événement le plus important de l’histoire de l’humanité… Ce qui oblige à une sacralité, au respect, et au silence de la prière aussi.
Le cardinal Sarah est un digne héritier de ce message et il est heureux qu’il soit à la tête de la Congrégation pour le Culte divin.
On évoque souvent son pontificat comme une transition. Pour vous au contraire il est celui d’une impulsion renouvelée. N’est-ce pas au contraire le pape François qui incarne ce renouveau ?
À la fin de mon livre, j’explique que chaque pontificat possède une identité propre. Un vaticaniste expliquait que Jean Paul II avait été le pape de la visibilité de l’Église, Benoît XVI celui de l’identité de l’Église et que François serait celui de la maternité.
Benoît XVI a engagé un mouvement de réformes à la fois structurelles et spirituelles profondes donnant aux catholiques à travers le monde un sentiment de fierté dans des sociétés sécularisées qui les moquent. Cette étape réformatrice est essentielle. On la retrouve dans les grands moments de l’histoire de l’Église comme la réforme grégorienne au XIe siècle.
Un mouvement de réforme intérieur afin de rayonner à l’extérieur. Il n’y a pas d’évangélisation sans cette réforme intérieure qui permet-elle une réforme de l’intérieur, c’est-à-dire du centre vers les périphéries. La préservation d’un centre est absolument essentielle pour l’évangélisation.
Croire que l’on va évangéliser en reniant ce que nous sommes, comme cela a été fait dans les années 1970, est une erreur qu’il ne faut pas répéter. Toute l’œuvre du cardinal Ratzinger devenu pape Benoît XVI nous l’enseigne.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/09/26/christophe-dickes-benoit-xvi-souhaitait-guerir-les-blessures-ouvertes-depuis-la-fin-des-annees-1960/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Eglise et Décryptage!!!!
Ordre de Malte : « Jeune, quand un pauvre vient à toi, demande-lui son nom »
"Essayez de donner de vous-même.
Si vous parvenez à trouver l’équilibre entre ce que vous donnez et ce que vous recevez, vous élèverez votre vie", assure le Grand Hospitalier de l’Ordre souverain de Malte, Dominique Prince de La Rochefoucauld-Montbel.
Konrad Sawicki :
Qui est le Grand Hospitalier de l’Ordre souverain de Malte ?
Dominique de La Rochefoucauld-Montbel, Grand Hospitalier S.E. le Prince de La Rochefoucauld-Montbel Bailli Grand-Croix d’Honneur et Dévotion en Obédience :
Historiquement, l’Ordre des Chevaliers de l’Hôpital de saint Jean de Jérusalem a toujours placé une personne à la tête de chacun de ses hôpitaux, hospices ou lieux d’accueil pour les pèlerins.
Son rôle était de s’occuper des pèlerins et des malades et de leur offrir l’hospitalité.
Cette fonction en particulier est parfaitement en adéquation avec la vocation première de l’Ordre de Malte, à savoir l’accueil et l’accompagnement des personnes qui sont dans le besoin.
Les choses n’ont pas changé.
Chaque structure de l’Ordre à travers le monde a son propre Hospitalier, qui est responsable de l’aspect médical et social.
Le Grand Hospitalier est lui responsable pour tout l’Ordre et fait partie du gouvernement de celui-ci.
On pourrait dire en termes actuels que son statut correspond à celui de ministre de la Santé et des Affaires sociales.
Pouvez-vous me dire en quelques mots en quoi consistent les missions de l’Ordre de Malte aujourd’hui ?
Il est difficile d’évoquer toutes nos activités en quelques phrases seulement.
Mais pour résumer, je dirais que l’Ordre est actuellement impliqué dans 2000 projets dans pas moins de 120 pays à travers le monde.
Nous avons environ 100 000 volontaires qui œuvrent pour nous, ainsi que 25 000 salariés permanents.
Ce ne sont que des chiffres bien sûr, mais ils montrent l’ampleur de notre champ d’action.
Nos actions sont diverses : gérer des hôpitaux, des foyers pour les personnes âgées ou handicapées ; nous œuvrons aussi sur le plan social auprès de personnes sans abri et de réfugiés.
En outre, l’Ordre agit également dans le domaine de l’éducation puisque nous gérons aussi des écoles.
En Afrique, l’Ordre mène des campagnes de grande envergure contre le Sida, la tuberculose, le paludisme ou encore la lèpre.
De nos jours, comment peut-on devenir chevalier de l’Ordre de Malte ?
Je dirais que c’est une question de service, de service, et encore de service !
Si quelqu’un veut vraiment servir, il a des chances de devenir membre de cette organisation tout à fait unique.
Nous gérons des hôpitaux en Afrique et sommes présents à certaines sessions de l’Onu.
Je me suis par exemple exprimé à l’Onu sur les questions migratoires.
En gros, quand on effectue un service en tant que volontaire, on entre petit à petit dans cette grande famille.
Une fois qu’on est entré, on en veut toujours plus
Donc oui, tout commence par le service, par le volontariat.
Et puis un jour, même si ce n’est pas le chemin auquel tous sont appelés, on réalise qu’on souhaite s’engager encore plus dans cette vocation. Sur le plan personnel, mais aussi familial et professionnel.
La foi joue là un rôle capital. On vit sa foi et on la fait grandir en étant au service d’une autre personne humaine.
Nous voyons le Christ dans les malades et les personnes qui souffrent. Nous Le voyons dans les réfugiés. L’Évangile nous dit :
« J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire etc. »
Être un membre de l’Ordre de Malte, c’est cela.
Ces paroles sont l’essence même de notre action. Si une personne aspire à cet idéal de vie, elle peut intégrer notre formation et devenir un membre de l’Ordre.
Ce chemin implique de s’investir dans des actions au nom de l’Église et de venir en aide aux malades et aux indigents, en s’appuyant sur une prière quotidienne importante.
Les chevaliers de l’Ordre de Malte ont-ils des obligations spirituelles ?
C’est un peu comme pour un voyage en train : on peut voyager en première, en deuxième ou en troisième classe, avec un niveau de confort qui diminue à chaque classe.
Pour les chevaliers de l’Ordre de Malte c’est pareil, mais dans l’autre sens.
Plus on s’approche de la première classe, plus le niveau de confort baisse et plus le service doit occuper une place importante.
Être membre de l’Ordre de Malte signifie que l’on fait partie d’une organisation catholique.
Cela veut dire que l’on doit autant que possible mener une vie en accord avec la foi catholique.
Par exemple, la première étape de la formation dure 18 mois et comporte un vœu spécifique d’obédience.
S’ajoutent ensuite d’autres engagements spirituels comme la prière du bréviaire, etc.
Mais le service aux autres reste l’élément le plus important. Il ne s’agit pas d’une simple assistance aux personnes dans le besoin.
Quand on voit le Christ souffrant dans ces personnes, l’action menée prend une toute autre dimension et devient matière spirituelle. C’est ainsi que l’on accepte l’autre dans son intégralité, dans toute sa personne.
Si je ne me trompe pas, c’est une vocation pour des laïcs qui ont des familles ?
C’est vrai, mais l’Ordre de Malte compte aussi des religieux, qui ont préalablement prononcé les vœux d’obéissance, de pauvreté et de chasteté.
C’est une des voies de notre ministère depuis les origines au XIe siècle. Au XIIIe siècle, un quatrième vœu a été ajouté qui n’existe dans aucun autre ordre : un vœu de service pour les malades et les pauvres.
Voilà qui montre encore un peu plus ce que l’on attend d’un membre de l’Ordre. Suivre cette vocation signifie qu’il faut être un témoin par le service. Il n’existe pas d’autre vœu religieux comme celui-là.
On s’engage à servir les pauvres et les malades jusqu’à sa mort.
J’ai pu voir que les membres de l’Ordre portaient une médaille sur le revers de leur habit.
Tout à fait.
La médaille dépend de la classe à laquelle on appartient, pour reprendre l’image du train
Plus la classe est élevée, plus la médaille est dépouillée.
Par exemple, quand on passe dans la deuxième classe, on perd une petite couronne.
Cela aussi en dit long sur notre vocation : nous inversons la hiérarchie des possessions terrestres.
L’Ordre de Malte a-t-il toujours été aussi proche de l’Église institutionnelle ?
Pendant 900 ans, nous avons été une institution de l’Église, reconnue par le Saint-Siège en 1113.
Au cours des siècles suivants, l’Ordre a ensuite été reconnu comme un État, ou plutôt comme un quasi-État. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes une organisation reconnue par le droit international et en tant que telle nous avons certains attributs d’un État.
Peu de gens savent que l’Ordre de Malte est reconnu par 106 États à travers le monde avec lesquels il entretient des relations officielles. Nous avons nos propres ambassadeurs et nos propres représentants dans des organisations internationales telles que l’Onu, l’OMS, la Croix Rouge, la Fao, etc.
Dans le même temps, nous restons une institution religieuse au sein de l’Église.
C’est pourquoi le chef de l’Ordre est à la fois son supérieur religieux et son souverain.
Son statut est similaire à celui d’un abbé ou d’un supérieur général.
C’est un peu comme avec le Vatican et le Pape, qui est à la fois chef d’État et supérieur religieux.
En parlant de Supérieur de l’Ordre de Malte, je suis obligé de mentionner les problèmes auxquels vous avez été confrontés récemment.
À la demande du Pape, le Grand Maître des Chevaliers de Malte a dû démissionner, bien que ce soit normalement un statut à vie.
C’est vrai. Ce n’est que la troisième fois que cela arrive en 900 ans. Nous traversions une crise majeure.
J’ai eu l’occasion de m’adresser au Pape à deux reprises au cours de cette période.
Actuellement, nous sommes dirigés par un supérieur temporaire, Lieutenant du Grand Maître, qui a été élu pour une période d’un an.
Pendant ce laps de temps, nous redoublons d’efforts pour rebâtir une confiance fortement ébranlée et pour réformer l’Ordre.
Aujourd’hui, des centaines de chevaliers sont investis dans un important processus de réforme, comparable par certains aspects à la réforme de Vatican II.
Dans le même temps, nous nous préparons à élire un nouveau Grand Maître.
Avez-vous un message pour les lecteurs d’Aleteia, en particulier les jeunes ?
Ce n’est pas une question facile !
Je soulignerais peut-être à quel point faire l’effort de s’engager et donner beaucoup de soi sont des choses importantes dans une vie.
Cela peut être dur sur le moment, mais l’effort porte du fruit en procurant une meilleure qualité de vie.
La joie est alors immensément plus grande.
C’est pourquoi je voudrais encourager les jeunes à ne pas être égoïstes et à essayer de comprendre les autres.
Il est important d’être capable d’écouter les autres et de remarquer les personnes qui sont dans le besoin.
Vous ne devez pas nécessairement donner de l’argent dans la rue tous les jours, mais au moins, ne détournez pas la tête.
Si une personne dans le besoin vous approche, ne détournez pas le regard mais demandez-lui son nom.
Si vous voulez que les autres soient attentifs à vous, vous devez l’être envers ceux qui en ont besoin.
Enfin, ne vous contentez pas de demander des choses et d’attendre que tout vous soit dû. Essayez de donner de vous-mêmes.
Si vous parvenez à trouver l’équilibre entre ce que vous donnez et ce que vous recevez, vous élèverez votre vie à un tout autre niveau.
Propos recueillis par Konrad Sawicki, journaliste pour Aleteia Pologne.
"Essayez de donner de vous-même.
Si vous parvenez à trouver l’équilibre entre ce que vous donnez et ce que vous recevez, vous élèverez votre vie", assure le Grand Hospitalier de l’Ordre souverain de Malte, Dominique Prince de La Rochefoucauld-Montbel.
Konrad Sawicki :
Qui est le Grand Hospitalier de l’Ordre souverain de Malte ?
Dominique de La Rochefoucauld-Montbel, Grand Hospitalier S.E. le Prince de La Rochefoucauld-Montbel Bailli Grand-Croix d’Honneur et Dévotion en Obédience :
Historiquement, l’Ordre des Chevaliers de l’Hôpital de saint Jean de Jérusalem a toujours placé une personne à la tête de chacun de ses hôpitaux, hospices ou lieux d’accueil pour les pèlerins.
Son rôle était de s’occuper des pèlerins et des malades et de leur offrir l’hospitalité.
Cette fonction en particulier est parfaitement en adéquation avec la vocation première de l’Ordre de Malte, à savoir l’accueil et l’accompagnement des personnes qui sont dans le besoin.
Les choses n’ont pas changé.
Chaque structure de l’Ordre à travers le monde a son propre Hospitalier, qui est responsable de l’aspect médical et social.
Le Grand Hospitalier est lui responsable pour tout l’Ordre et fait partie du gouvernement de celui-ci.
On pourrait dire en termes actuels que son statut correspond à celui de ministre de la Santé et des Affaires sociales.
Pouvez-vous me dire en quelques mots en quoi consistent les missions de l’Ordre de Malte aujourd’hui ?
Il est difficile d’évoquer toutes nos activités en quelques phrases seulement.
Mais pour résumer, je dirais que l’Ordre est actuellement impliqué dans 2000 projets dans pas moins de 120 pays à travers le monde.
Nous avons environ 100 000 volontaires qui œuvrent pour nous, ainsi que 25 000 salariés permanents.
Ce ne sont que des chiffres bien sûr, mais ils montrent l’ampleur de notre champ d’action.
Nos actions sont diverses : gérer des hôpitaux, des foyers pour les personnes âgées ou handicapées ; nous œuvrons aussi sur le plan social auprès de personnes sans abri et de réfugiés.
En outre, l’Ordre agit également dans le domaine de l’éducation puisque nous gérons aussi des écoles.
En Afrique, l’Ordre mène des campagnes de grande envergure contre le Sida, la tuberculose, le paludisme ou encore la lèpre.
De nos jours, comment peut-on devenir chevalier de l’Ordre de Malte ?
Je dirais que c’est une question de service, de service, et encore de service !
Si quelqu’un veut vraiment servir, il a des chances de devenir membre de cette organisation tout à fait unique.
Nous gérons des hôpitaux en Afrique et sommes présents à certaines sessions de l’Onu.
Je me suis par exemple exprimé à l’Onu sur les questions migratoires.
En gros, quand on effectue un service en tant que volontaire, on entre petit à petit dans cette grande famille.
Une fois qu’on est entré, on en veut toujours plus
Donc oui, tout commence par le service, par le volontariat.
Et puis un jour, même si ce n’est pas le chemin auquel tous sont appelés, on réalise qu’on souhaite s’engager encore plus dans cette vocation. Sur le plan personnel, mais aussi familial et professionnel.
La foi joue là un rôle capital. On vit sa foi et on la fait grandir en étant au service d’une autre personne humaine.
Nous voyons le Christ dans les malades et les personnes qui souffrent. Nous Le voyons dans les réfugiés. L’Évangile nous dit :
« J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire etc. »
Être un membre de l’Ordre de Malte, c’est cela.
Ces paroles sont l’essence même de notre action. Si une personne aspire à cet idéal de vie, elle peut intégrer notre formation et devenir un membre de l’Ordre.
Ce chemin implique de s’investir dans des actions au nom de l’Église et de venir en aide aux malades et aux indigents, en s’appuyant sur une prière quotidienne importante.
Les chevaliers de l’Ordre de Malte ont-ils des obligations spirituelles ?
C’est un peu comme pour un voyage en train : on peut voyager en première, en deuxième ou en troisième classe, avec un niveau de confort qui diminue à chaque classe.
Pour les chevaliers de l’Ordre de Malte c’est pareil, mais dans l’autre sens.
Plus on s’approche de la première classe, plus le niveau de confort baisse et plus le service doit occuper une place importante.
Être membre de l’Ordre de Malte signifie que l’on fait partie d’une organisation catholique.
Cela veut dire que l’on doit autant que possible mener une vie en accord avec la foi catholique.
Par exemple, la première étape de la formation dure 18 mois et comporte un vœu spécifique d’obédience.
S’ajoutent ensuite d’autres engagements spirituels comme la prière du bréviaire, etc.
Mais le service aux autres reste l’élément le plus important. Il ne s’agit pas d’une simple assistance aux personnes dans le besoin.
Quand on voit le Christ souffrant dans ces personnes, l’action menée prend une toute autre dimension et devient matière spirituelle. C’est ainsi que l’on accepte l’autre dans son intégralité, dans toute sa personne.
Si je ne me trompe pas, c’est une vocation pour des laïcs qui ont des familles ?
C’est vrai, mais l’Ordre de Malte compte aussi des religieux, qui ont préalablement prononcé les vœux d’obéissance, de pauvreté et de chasteté.
C’est une des voies de notre ministère depuis les origines au XIe siècle. Au XIIIe siècle, un quatrième vœu a été ajouté qui n’existe dans aucun autre ordre : un vœu de service pour les malades et les pauvres.
Voilà qui montre encore un peu plus ce que l’on attend d’un membre de l’Ordre. Suivre cette vocation signifie qu’il faut être un témoin par le service. Il n’existe pas d’autre vœu religieux comme celui-là.
On s’engage à servir les pauvres et les malades jusqu’à sa mort.
J’ai pu voir que les membres de l’Ordre portaient une médaille sur le revers de leur habit.
Tout à fait.
La médaille dépend de la classe à laquelle on appartient, pour reprendre l’image du train
Plus la classe est élevée, plus la médaille est dépouillée.
Par exemple, quand on passe dans la deuxième classe, on perd une petite couronne.
Cela aussi en dit long sur notre vocation : nous inversons la hiérarchie des possessions terrestres.
L’Ordre de Malte a-t-il toujours été aussi proche de l’Église institutionnelle ?
Pendant 900 ans, nous avons été une institution de l’Église, reconnue par le Saint-Siège en 1113.
Au cours des siècles suivants, l’Ordre a ensuite été reconnu comme un État, ou plutôt comme un quasi-État. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes une organisation reconnue par le droit international et en tant que telle nous avons certains attributs d’un État.
Peu de gens savent que l’Ordre de Malte est reconnu par 106 États à travers le monde avec lesquels il entretient des relations officielles. Nous avons nos propres ambassadeurs et nos propres représentants dans des organisations internationales telles que l’Onu, l’OMS, la Croix Rouge, la Fao, etc.
Dans le même temps, nous restons une institution religieuse au sein de l’Église.
C’est pourquoi le chef de l’Ordre est à la fois son supérieur religieux et son souverain.
Son statut est similaire à celui d’un abbé ou d’un supérieur général.
C’est un peu comme avec le Vatican et le Pape, qui est à la fois chef d’État et supérieur religieux.
En parlant de Supérieur de l’Ordre de Malte, je suis obligé de mentionner les problèmes auxquels vous avez été confrontés récemment.
À la demande du Pape, le Grand Maître des Chevaliers de Malte a dû démissionner, bien que ce soit normalement un statut à vie.
C’est vrai. Ce n’est que la troisième fois que cela arrive en 900 ans. Nous traversions une crise majeure.
J’ai eu l’occasion de m’adresser au Pape à deux reprises au cours de cette période.
Actuellement, nous sommes dirigés par un supérieur temporaire, Lieutenant du Grand Maître, qui a été élu pour une période d’un an.
Pendant ce laps de temps, nous redoublons d’efforts pour rebâtir une confiance fortement ébranlée et pour réformer l’Ordre.
Aujourd’hui, des centaines de chevaliers sont investis dans un important processus de réforme, comparable par certains aspects à la réforme de Vatican II.
Dans le même temps, nous nous préparons à élire un nouveau Grand Maître.
Avez-vous un message pour les lecteurs d’Aleteia, en particulier les jeunes ?
Ce n’est pas une question facile !
Je soulignerais peut-être à quel point faire l’effort de s’engager et donner beaucoup de soi sont des choses importantes dans une vie.
Cela peut être dur sur le moment, mais l’effort porte du fruit en procurant une meilleure qualité de vie.
La joie est alors immensément plus grande.
C’est pourquoi je voudrais encourager les jeunes à ne pas être égoïstes et à essayer de comprendre les autres.
Il est important d’être capable d’écouter les autres et de remarquer les personnes qui sont dans le besoin.
Vous ne devez pas nécessairement donner de l’argent dans la rue tous les jours, mais au moins, ne détournez pas la tête.
Si une personne dans le besoin vous approche, ne détournez pas le regard mais demandez-lui son nom.
Si vous voulez que les autres soient attentifs à vous, vous devez l’être envers ceux qui en ont besoin.
Enfin, ne vous contentez pas de demander des choses et d’attendre que tout vous soit dû. Essayez de donner de vous-mêmes.
Si vous parvenez à trouver l’équilibre entre ce que vous donnez et ce que vous recevez, vous élèverez votre vie à un tout autre niveau.
Propos recueillis par Konrad Sawicki, journaliste pour Aleteia Pologne.
Lire icihttps://fr.aleteia.org/2017/10/01/ordre-de-malte-jeune-quand-un-pauvre-vient-a-toi-demande-lui-son-nom/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Peine de mort : que dit l’Église ?
À l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, célébrée tous les 10 octobre depuis 2003, de nombreuses manifestations ont lieu partout en France pour sensibiliser le public à cette question.
Un message partagé par l’Église catholique comme en témoignait récemment le pape François dans cette déclaration sans équivoque :
« La peine de mort est inadmissible, quelle que soit la gravité du délit du condamné ».
Cette intransigeance à propos de la peine de mort, le souverain pontife n’hésita pas également à l’affirmer lors de son discours au Congrès américain le 24 septembre 2015.
Il y évoquait son soutien à « une abolition totale de la peine de mort ». Une déclaration solennelle prononcée face aux représentants politiques d’un pays qui se refuse encore à toute idée d’abolition globale au niveau fédéral.
Cette intransigeance du souverain pontife repose sur le commandement divin :
« Tu ne tueras point ! ».
Il s’inscrit ainsi dans la continuité de Benoît XVI et de saint Jean Paul II, toujours très fermes sur cette question.
Cette fermeté marque une rupture par rapport à leurs prédécesseurs sur ce sujet délicat touchant tant aux domaines du spirituel que du temporel.
En effet, si le commandement divin ne peut être transigé, l’Église a toujours reconnu le principe de légitime défense concernant les personnes mais également les sociétés.
Ainsi, dans le cas d’une attaque injuste, la mort peut être exceptionnellement donnée pour préserver la vie ou le corps social.
Au cours de son histoire, l’Église n’a donc pas renoncé à ce commandement mais elle a cherché à limiter le principe de légitime défense pour un État face à la violence criminelle ou militaire.
La condamnation à mort est donc acceptée, sous certaines conditions, par les autorités ecclésiastiques de la fin du Bas Empire romain jusqu’au XXe siècle.
Avec l’évolution de l’institution pénale, la peine de mort n’a, aujourd’hui, plus lieu d’être car les alternatives à la condamnation à mort sont multiples et permettent de préserver la vie tout en protégeant la société.
Selon le catéchisme de l’Église catholique, la justice se doit de protéger les individus et le corps social d’un agresseur « mais si des moyens non sanglants suffisent à défendre et à protéger la sécurité des personnes contre l’agresseur, l’autorité s’en tiendra à ces moyens, parce que ceux-ci correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine » (§ 2 267).
La peine de mort n’est donc pas formellement proscrite mais elle devient aujourd’hui inapplicable en raison du progrès de nos sociétés.
C’est ce qu’affirmait saint Jean Paul II, le 12 décembre 1999, lors de son « appel à tous les responsables, afin que l’on parvienne à un consensus international pour l’abolition de la peine de mort ».
Le pape François marche ainsi dans les pas de ses prédécesseurs.
À l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, célébrée tous les 10 octobre depuis 2003, de nombreuses manifestations ont lieu partout en France pour sensibiliser le public à cette question.
Un message partagé par l’Église catholique comme en témoignait récemment le pape François dans cette déclaration sans équivoque :
« La peine de mort est inadmissible, quelle que soit la gravité du délit du condamné ».
Cette intransigeance à propos de la peine de mort, le souverain pontife n’hésita pas également à l’affirmer lors de son discours au Congrès américain le 24 septembre 2015.
Il y évoquait son soutien à « une abolition totale de la peine de mort ». Une déclaration solennelle prononcée face aux représentants politiques d’un pays qui se refuse encore à toute idée d’abolition globale au niveau fédéral.
Cette intransigeance du souverain pontife repose sur le commandement divin :
« Tu ne tueras point ! ».
Il s’inscrit ainsi dans la continuité de Benoît XVI et de saint Jean Paul II, toujours très fermes sur cette question.
Cette fermeté marque une rupture par rapport à leurs prédécesseurs sur ce sujet délicat touchant tant aux domaines du spirituel que du temporel.
En effet, si le commandement divin ne peut être transigé, l’Église a toujours reconnu le principe de légitime défense concernant les personnes mais également les sociétés.
Ainsi, dans le cas d’une attaque injuste, la mort peut être exceptionnellement donnée pour préserver la vie ou le corps social.
Au cours de son histoire, l’Église n’a donc pas renoncé à ce commandement mais elle a cherché à limiter le principe de légitime défense pour un État face à la violence criminelle ou militaire.
La condamnation à mort est donc acceptée, sous certaines conditions, par les autorités ecclésiastiques de la fin du Bas Empire romain jusqu’au XXe siècle.
Avec l’évolution de l’institution pénale, la peine de mort n’a, aujourd’hui, plus lieu d’être car les alternatives à la condamnation à mort sont multiples et permettent de préserver la vie tout en protégeant la société.
Selon le catéchisme de l’Église catholique, la justice se doit de protéger les individus et le corps social d’un agresseur « mais si des moyens non sanglants suffisent à défendre et à protéger la sécurité des personnes contre l’agresseur, l’autorité s’en tiendra à ces moyens, parce que ceux-ci correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine » (§ 2 267).
La peine de mort n’est donc pas formellement proscrite mais elle devient aujourd’hui inapplicable en raison du progrès de nos sociétés.
C’est ce qu’affirmait saint Jean Paul II, le 12 décembre 1999, lors de son « appel à tous les responsables, afin que l’on parvienne à un consensus international pour l’abolition de la peine de mort ».
Le pape François marche ainsi dans les pas de ses prédécesseurs.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/10/10/peine-de-mort-que-dit-leglise/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Yvelines :
Découvrez les esquisses de la nouvelle église Saint-Joseph le Bienveillant
Les dernières esquisses de la future paroisse yvelinoise ont été présentées ce jeudi au public par les architectes et le centre Aletti de Rome qui en a guidé toute sa conception au plan artistique et théologique.
Découvrez les esquisses de la nouvelle église Saint-Joseph le Bienveillant
Les dernières esquisses de la future paroisse yvelinoise ont été présentées ce jeudi au public par les architectes et le centre Aletti de Rome qui en a guidé toute sa conception au plan artistique et théologique.
Lire la suite ici:https://fr.aleteia.org/2017/10/12/yvelines-decouvrez-les-esquisses-de-la-nouvelle-eglise-saint-joseph-le-bienveillant/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Saint Jean Paul II, le Pape prophétisé à Fatima !
13 mai 1982 :
Lors de sa visite le pape Jean Paul II remercie la Vierge de l'avoir sauvé lors de l'attentat du 13 mai 1981.
Fatima, Portugal.
Un Pape avait été prophétisé à Fatima à travers un mystère douloureux : saint Jean Paul II, qui a été protégé par la main de Marie lors de l’attentat du 13 mai 1981.
13 mai 1982 :
Lors de sa visite le pape Jean Paul II remercie la Vierge de l'avoir sauvé lors de l'attentat du 13 mai 1981.
Fatima, Portugal.
Un Pape avait été prophétisé à Fatima à travers un mystère douloureux : saint Jean Paul II, qui a été protégé par la main de Marie lors de l’attentat du 13 mai 1981.
Lire ici:https://fr.aleteia.org/2017/10/13/saint-jean-paul-ii-le-pape-prophetise-a-fatima/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Saint Calixte, ancien « escroc » devenu pape miséricordieux
Catacombes Saint-Calixte - Rome (Photo by DeAgostini/Getty Images)
C'est l’histoire étonnante du pape Calixte 1er.
Fondateur des premières catacombes de Rome, il est devenu saint martyr malgré son passé tumultueux.
Nous le fêtons ce 14 octobre.
Catacombes Saint-Calixte - Rome (Photo by DeAgostini/Getty Images)
C'est l’histoire étonnante du pape Calixte 1er.
Fondateur des premières catacombes de Rome, il est devenu saint martyr malgré son passé tumultueux.
Nous le fêtons ce 14 octobre.
Lire la suite ici:https://fr.aleteia.org/2017/10/14/saint-calixte-ancien-escroc-devenu-pape-misericordieux/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Qu’est-ce qu’une chapelle ?
10 Août 2012 : Chapelle Saint Michel édifiée au 18eme s. à 380 metres d'altitude, Saint Rivoal (29), Bretagne, France.
Quand les cathédrales sont visibles à des kilomètres avec leurs flèches au plus près du ciel et de Dieu, les chapelles, quant à elles, parsèment notre territoire dans la discrétion au sommet des collines, dans le creux des vallées, à l'ombre des forêts ou au détour de nos rues.
Elles sont le symbole d’une vive piété d’un autre temps.
L’origine de la chapelle nous ramène aux origines de la monarchie française.
Le mot provient de l’oratoire du palais du roi des Francs, lieu où était conservé un morceau du manteau de saint Martin de Tours.
Ce lieu prendra le nom de cette cape, capella en latin, puis deviendra ensuite chapelle en français.
Ce mot s’est ensuite diffusé au delà d’Aix-la-Chapelle, la capitale des Francs.
En effet, à partir du IXe siècle, il entre dans le langage courant pour désigner un lieu de culte indépendant n’ayant pas la fonction d’église mais dépendant tout de même d’une paroisse, sans en avoir toutefois les droits paroissiaux.
10 Août 2012 : Chapelle Saint Michel édifiée au 18eme s. à 380 metres d'altitude, Saint Rivoal (29), Bretagne, France.
Quand les cathédrales sont visibles à des kilomètres avec leurs flèches au plus près du ciel et de Dieu, les chapelles, quant à elles, parsèment notre territoire dans la discrétion au sommet des collines, dans le creux des vallées, à l'ombre des forêts ou au détour de nos rues.
Elles sont le symbole d’une vive piété d’un autre temps.
L’origine de la chapelle nous ramène aux origines de la monarchie française.
Le mot provient de l’oratoire du palais du roi des Francs, lieu où était conservé un morceau du manteau de saint Martin de Tours.
Ce lieu prendra le nom de cette cape, capella en latin, puis deviendra ensuite chapelle en français.
Ce mot s’est ensuite diffusé au delà d’Aix-la-Chapelle, la capitale des Francs.
En effet, à partir du IXe siècle, il entre dans le langage courant pour désigner un lieu de culte indépendant n’ayant pas la fonction d’église mais dépendant tout de même d’une paroisse, sans en avoir toutefois les droits paroissiaux.
Lire la suite ici:https://fr.aleteia.org/2017/10/14/quest-ce-quune-chapelle/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Qu’est-ce qu’une primatiale ?
C’est une subtilité peu connue, mais de nombreuses cathédrales de France ont été et sont encore parfois des « primatiales ».
D’où vient ce titre particulier ?
C’est une subtilité peu connue, mais de nombreuses cathédrales de France ont été et sont encore parfois des « primatiales ».
D’où vient ce titre particulier ?
Lire la suite icihttps://fr.aleteia.org/2017/08/24/quest-ce-quune-primatiale/
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
La politique a-t-elle encore besoin de spiritualité ?
La revue « Études », les éditions Salvator et le Jour du Seigneur ont organisé, début octobre, une rencontre sur le thème du bien commun.
Une table ronde sur la politique et la spiritualité a retenu l'attention de la rédaction.
La spiritualité a-t-elle encore un rôle à jouer en politique aujourd’hui ?
C’est la question à laquelle ont répondu la psychanalyste Marie Balmary, la philosophe Émilie Tardivel et à la journaliste Eugénie Bastié.
Ces trois personnalités qui ne cachent pas leur foi ont livré trois points de vues différents.
L’influence de la spiritualité sur la politique
Émilie Tardivel estime ainsi que toute politique est toujours adossée à une spiritualité.
La philosophe s’appuie sur les exemples des empires romains, chinois, perses, qui possédaient tous leur propre mystique.
De même, la République a sa propre mystique d’après elle. Ainsi, chez Jean-Jacques Rousseau, la République doit être « tout en tous », comme Dieu l’est d’après l’apôtre Paul (1 Corinthien 15, 28).
Mais selon elle, d’une manière générale, la spiritualité est niée en France depuis la loi de séparation entre les Églises et l’État.
L’objectif est que la politique ne s’adosse à aucune spiritualité afin de permettre la cohabitation de toutes les spiritualités.
C’est pour cela que la laïcité est un bien commun, qui est, selon Émilie Tardivel, rendue possible par le judéo-christianisme.
Dans l’Ancien Testament, le roi ne s’identifie pas au grand prêtre, ni au prophète.
Ce principe est rappelé par le Christ quand il déclare :
« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Matt 22, 21).
L’apôtre Paul renouvelle ensuite ce point de vue, dans sa lettre aux fidèles de Rome (Romains 13, 7) et les pères de l’Église font de même.
La revue « Études », les éditions Salvator et le Jour du Seigneur ont organisé, début octobre, une rencontre sur le thème du bien commun.
Une table ronde sur la politique et la spiritualité a retenu l'attention de la rédaction.
La spiritualité a-t-elle encore un rôle à jouer en politique aujourd’hui ?
C’est la question à laquelle ont répondu la psychanalyste Marie Balmary, la philosophe Émilie Tardivel et à la journaliste Eugénie Bastié.
Ces trois personnalités qui ne cachent pas leur foi ont livré trois points de vues différents.
L’influence de la spiritualité sur la politique
Émilie Tardivel estime ainsi que toute politique est toujours adossée à une spiritualité.
La philosophe s’appuie sur les exemples des empires romains, chinois, perses, qui possédaient tous leur propre mystique.
De même, la République a sa propre mystique d’après elle. Ainsi, chez Jean-Jacques Rousseau, la République doit être « tout en tous », comme Dieu l’est d’après l’apôtre Paul (1 Corinthien 15, 28).
Mais selon elle, d’une manière générale, la spiritualité est niée en France depuis la loi de séparation entre les Églises et l’État.
L’objectif est que la politique ne s’adosse à aucune spiritualité afin de permettre la cohabitation de toutes les spiritualités.
C’est pour cela que la laïcité est un bien commun, qui est, selon Émilie Tardivel, rendue possible par le judéo-christianisme.
Dans l’Ancien Testament, le roi ne s’identifie pas au grand prêtre, ni au prophète.
Ce principe est rappelé par le Christ quand il déclare :
« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Matt 22, 21).
L’apôtre Paul renouvelle ensuite ce point de vue, dans sa lettre aux fidèles de Rome (Romains 13, 7) et les pères de l’Église font de même.
Source et suite ici:https://fr.aleteia.org/2017/10/16/la-politique-a-t-elle-encore-besoin-de-spiritualite/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Qu’est-ce qu’un Ermitage ?
Ermitage de Saint-Jean, Barcelone, Espagne.
Rien qu’à l’entendre, ce mot évoque l’intériorité et l’éloignement.
Et c’est bien ce pour quoi il fut créé, à la recherche du silence, en quête de transcendance.
Qu’il soit creusé à même le rocher ou reculé au fin fond des bois ou du désert, l’ermitage intrigue l’homme post-moderne.
Celui qui ne sait plus faire silence pour se retrouver face à lui-même et à son Créateur aura du mal à vivre, ne serait-ce que quelques heures, dans un lieu aussi dépouillé.
L’étymologie grecque est bien claire : ermites qui signifie « retiré au désert ».
De l’eau. Le reste est accessoire
Aucun style architectural ne définit l’ermitage mais c’est davantage par sa position géographique qu’il se caractérise.
L’abbé Emeric de Rozières, curé de Saint-Emilion près de Bordeaux, nous explique qu’il était simplement nécessaire à l’ermitage d’être proche d’une source d’eau, rien de plus, le reste est secondaire.
Sur sa paroisse existe l’ermitage de Saint-Emilion qui date du VIIIe siècle et se situe sous la chapelle de la Trinité
Deux fois par an, une messe y est célébrée pour la vie.
La tradition veut que les femmes infertiles s’asseyent sur le fauteuil du saint qui est niché dans l’ermitage, et au cours de l’année elles seront enceintes.
Un ermite contemporain
Lorsqu’il était archevêque de Conakry en Guinée, le cardinal Robert Sarah (actuel préfet de la congrégation pour le Culte Divin et la discipline des Sacrements à Rome), voyant la charge épiscopale très lourde, partait tous les mois passer trois jours dans un ermitage, se nourrissant uniquement de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie, sans pain ni eau.
Mais pas besoin d’aller au bout du monde renchérit l’abbé, car il existe de très nombreux ermites dans Paris même, sans compter les sœurs de Bethléem qui vivent en partie selon les statuts de l’Ordre cartusien (saint Bruno).
Les grandes figures de l’érémitisme
Le bienheureux frère Charles de Foucauld avait choisi Beni-Abbès dans le sud algérien pour établir son ermitage au début du XXe siècle et Saint Bruno, fondateur des Chartreux, s’était installé dans le désert de Chartreuse pour y vivre loin du monde.
Mais le père des ermites reste Saint Antoine le Grand (pas celui de Padoue) qui fut le premier ermite chrétien au début du IVe siècle.
Loin de tout et surtout loin des hommes, les anachorètes qui vivaient dans ces habitats retirés n’en étaient pas moins en proie au combat avec le démon, comme la vie de Saint Antoine le Grand peut en attester.
Ermitage de Saint-Jean, Barcelone, Espagne.
Rien qu’à l’entendre, ce mot évoque l’intériorité et l’éloignement.
Et c’est bien ce pour quoi il fut créé, à la recherche du silence, en quête de transcendance.
Qu’il soit creusé à même le rocher ou reculé au fin fond des bois ou du désert, l’ermitage intrigue l’homme post-moderne.
Celui qui ne sait plus faire silence pour se retrouver face à lui-même et à son Créateur aura du mal à vivre, ne serait-ce que quelques heures, dans un lieu aussi dépouillé.
L’étymologie grecque est bien claire : ermites qui signifie « retiré au désert ».
De l’eau. Le reste est accessoire
Aucun style architectural ne définit l’ermitage mais c’est davantage par sa position géographique qu’il se caractérise.
L’abbé Emeric de Rozières, curé de Saint-Emilion près de Bordeaux, nous explique qu’il était simplement nécessaire à l’ermitage d’être proche d’une source d’eau, rien de plus, le reste est secondaire.
Sur sa paroisse existe l’ermitage de Saint-Emilion qui date du VIIIe siècle et se situe sous la chapelle de la Trinité
Deux fois par an, une messe y est célébrée pour la vie.
La tradition veut que les femmes infertiles s’asseyent sur le fauteuil du saint qui est niché dans l’ermitage, et au cours de l’année elles seront enceintes.
Un ermite contemporain
Lorsqu’il était archevêque de Conakry en Guinée, le cardinal Robert Sarah (actuel préfet de la congrégation pour le Culte Divin et la discipline des Sacrements à Rome), voyant la charge épiscopale très lourde, partait tous les mois passer trois jours dans un ermitage, se nourrissant uniquement de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie, sans pain ni eau.
Mais pas besoin d’aller au bout du monde renchérit l’abbé, car il existe de très nombreux ermites dans Paris même, sans compter les sœurs de Bethléem qui vivent en partie selon les statuts de l’Ordre cartusien (saint Bruno).
Les grandes figures de l’érémitisme
Le bienheureux frère Charles de Foucauld avait choisi Beni-Abbès dans le sud algérien pour établir son ermitage au début du XXe siècle et Saint Bruno, fondateur des Chartreux, s’était installé dans le désert de Chartreuse pour y vivre loin du monde.
Mais le père des ermites reste Saint Antoine le Grand (pas celui de Padoue) qui fut le premier ermite chrétien au début du IVe siècle.
Loin de tout et surtout loin des hommes, les anachorètes qui vivaient dans ces habitats retirés n’en étaient pas moins en proie au combat avec le démon, comme la vie de Saint Antoine le Grand peut en attester.
Source et Suite3399]Source et Suitehttps://fr.aleteia.org/2017/10/20/quest-ce-quun-ermitage/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Qu’est-ce qu’un patronage ?
Alternative au centre de loisirs municipal, les patronages accueillent les enfants en dehors du temps scolaire, et proposent des activités éducatives enracinées dans une vision chrétienne de la personne.
Le patronage, ou centre de loisirs chrétien, a comme vocation d’être un lieu d’accueil pour les enfants de 3 à 17 ans, en dehors des heures d’école.
C’est un lieu d’éducation par le jeu, le sport ou les activités culturelles, mais aussi d’évangélisation dans le respect des différences.
Les premiers patronages, plus généralement appelés « Patro », sont apparus au cours du XIXème siècle.
Le terme « patronage » fait référence aux premières œuvres paroissiales de protection et d’éducation en faveur de la jeunesse.
Dans le diocèse de Paris, plus de 10 000 jeunes, de la maternelle au lycée, sont accueillis dans des patronages.
Le patronage, en pratique
Les patronages accueillent 12 à 120 enfants toute la journée ou à la demi journée, généralement dans des locaux dépendant de la paroisse.
Les animateurs, salariés ou bénévoles, encadrent au maximum 12 enfants à partir de 6 ans (8 dans le cas d’enfants de moins de 6 ans).
Les activités proposées sont toujours organisées autour d’un objectif éducatif bien défini, propre à chaque patronage.
Elles sont très variées : les enfants partagent leur temps entre activités manuelles, activités sportives, jeux d’intérieur, grands jeux, temps de réflexion ou temps spirituel, sorties culturelles ou ludiques, jeux de société.
L’accent est mis sur la convivialité, la prise de responsabilité, et le service : mettre la table, ranger…
La participation financière des familles est variable selon les lieux, mais de plus en plus de patronages proposent des tarifs modulés en fonction des quotients familiaux.
Le prix ne doit pas être un frein à l’inscription des enfants.
« Chaque jeune peut trouver dans un patronage à la fois un terrain de jeu, un lieu de prise de responsabilité et une formation humaine et spirituelle.
Ce lieu permet à une paroisse de ne pas seulement proposer une formation chrétienne (à travers le catéchisme) mais aussi de proposer des activités ayant pour socle une vision chrétienne de l’Homme », confie Alexis, animateur.
Alternative au centre de loisirs municipal, les patronages accueillent les enfants en dehors du temps scolaire, et proposent des activités éducatives enracinées dans une vision chrétienne de la personne.
Le patronage, ou centre de loisirs chrétien, a comme vocation d’être un lieu d’accueil pour les enfants de 3 à 17 ans, en dehors des heures d’école.
C’est un lieu d’éducation par le jeu, le sport ou les activités culturelles, mais aussi d’évangélisation dans le respect des différences.
Les premiers patronages, plus généralement appelés « Patro », sont apparus au cours du XIXème siècle.
Le terme « patronage » fait référence aux premières œuvres paroissiales de protection et d’éducation en faveur de la jeunesse.
Dans le diocèse de Paris, plus de 10 000 jeunes, de la maternelle au lycée, sont accueillis dans des patronages.
Le patronage, en pratique
Les patronages accueillent 12 à 120 enfants toute la journée ou à la demi journée, généralement dans des locaux dépendant de la paroisse.
Les animateurs, salariés ou bénévoles, encadrent au maximum 12 enfants à partir de 6 ans (8 dans le cas d’enfants de moins de 6 ans).
Les activités proposées sont toujours organisées autour d’un objectif éducatif bien défini, propre à chaque patronage.
Elles sont très variées : les enfants partagent leur temps entre activités manuelles, activités sportives, jeux d’intérieur, grands jeux, temps de réflexion ou temps spirituel, sorties culturelles ou ludiques, jeux de société.
L’accent est mis sur la convivialité, la prise de responsabilité, et le service : mettre la table, ranger…
La participation financière des familles est variable selon les lieux, mais de plus en plus de patronages proposent des tarifs modulés en fonction des quotients familiaux.
Le prix ne doit pas être un frein à l’inscription des enfants.
« Chaque jeune peut trouver dans un patronage à la fois un terrain de jeu, un lieu de prise de responsabilité et une formation humaine et spirituelle.
Ce lieu permet à une paroisse de ne pas seulement proposer une formation chrétienne (à travers le catéchisme) mais aussi de proposer des activités ayant pour socle une vision chrétienne de l’Homme », confie Alexis, animateur.
Source et Suitehttps://fr.aleteia.org/2017/10/24/quest-ce-quun-patronage/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Inde :
sœur Sudha Varghese, un « colosse » d’amour et d’espérance pour les opprimés
Religieuse de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la province de Patna, Sudha a fait de sa mission en faveur des « intouchables » la raison de toute sa vie.
Cela fait plus de 30 ans que soeur Sudha Varghese, de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la province de Patna, partage la vie des « mangeurs de rat » comme on appelle les Dalits ou « intouchables » de la province, c’est-à-dire ces groupes de personnes laissés en dehors du système des castes, de par leurs conditions dans la société indienne.
Pour les Musahars, une des communautés les plus opprimées de l’État indien de Bihar, un des plus pauvres du pays, elle est la « Nari Gunjan », en français « la voix des femmes ».
Et pour cause, elle s’est donnée pour mission d’émanciper toutes les jeunes filles et femmes de cette « caste » face aux plus graves formes d’exploitation sexuelle et de vexation.
« J’ai vécu mille vies et je suis morte mille fois », raconte-t-elle aujourd’hui en avouant avoir reçu beaucoup de menaces de mort.
Mais depuis 2001, quand elle a commencé à prendre très à cœur son travail d’émancipation, la religieuse, a appris à ne pas avoir peur.
« Si vous me tuez, des centaines de personnes prendront ma place », ne cessait-t-elle de rétorquer à ses détracteurs de la caste supérieure, au fur et à mesure que grandissait son action.
sœur Sudha Varghese, un « colosse » d’amour et d’espérance pour les opprimés
Religieuse de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la province de Patna, Sudha a fait de sa mission en faveur des « intouchables » la raison de toute sa vie.
Cela fait plus de 30 ans que soeur Sudha Varghese, de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la province de Patna, partage la vie des « mangeurs de rat » comme on appelle les Dalits ou « intouchables » de la province, c’est-à-dire ces groupes de personnes laissés en dehors du système des castes, de par leurs conditions dans la société indienne.
Pour les Musahars, une des communautés les plus opprimées de l’État indien de Bihar, un des plus pauvres du pays, elle est la « Nari Gunjan », en français « la voix des femmes ».
Et pour cause, elle s’est donnée pour mission d’émanciper toutes les jeunes filles et femmes de cette « caste » face aux plus graves formes d’exploitation sexuelle et de vexation.
« J’ai vécu mille vies et je suis morte mille fois », raconte-t-elle aujourd’hui en avouant avoir reçu beaucoup de menaces de mort.
Mais depuis 2001, quand elle a commencé à prendre très à cœur son travail d’émancipation, la religieuse, a appris à ne pas avoir peur.
« Si vous me tuez, des centaines de personnes prendront ma place », ne cessait-t-elle de rétorquer à ses détracteurs de la caste supérieure, au fur et à mesure que grandissait son action.
Source et Suitehttps://fr.aleteia.org/2017/10/24/inde-soeur-sudha-varghese-un-colosse-damour-et-desperance-pour-les-opprimes/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Prof de Benoît XVI et sujet de thèse de François, Romano Guardini bientôt béatifié ?
Romano Guardini.
L'archevêché de Munich et Freising a confirmé le 24 octobre 2017 que le procès de béatification du théologien Romano Guardini serait ouvert le 16 décembre prochain.
Considéré comme l’un des plus grands théologiens du XXe siècle, ce prêtre italo-allemand a influencé la pensée du pape Benoit XVI et celle du pape François.
Né à Vérone en Italie, le père Romano Guardini (1885-1968) a passé presque toute sa vie en Allemagne.
Il est considéré comme l’un des théologiens et philosophes des religions les plus importants du XXe siècle.
Il est surtout connu pour ses ouvrages sur la liturgie, dont L’esprit de la liturgie, écrit en 1930.
Lire aussi : Les miracles attribués à Jean Paul II
Dans ce domaine, il a été l’un des protagonistes du mouvement liturgique.
Ce courant réformateur catholique est apparu au milieu du XIXe siècle et s’est développé en Allemagne après la défaite de 1918, lorsque les Allemands, en forte recherche de sens, se sont tournés vers les monastères.
Ce mouvement liturgique avait pour objectif de développer une meilleure connaissance et l’amour de la liturgie, de la part des laïcs notamment. Il a donné lieu à des études, des revues, et a eu une grande influence sur la réforme liturgique du concile Vatican II.
Professeur du futur Benoît XVI
En Allemagne, Guardini a enseigné à Berlin, Tübingen et Munich.
Dans cette dernière ville, où il fut co-fondateur de l’académie catholique de Bavière, il a été le professeur du jeune Joseph Ratzinger.
Devenu pape, Benoît XVI s’est souvent référé à son ancien maître.
Il a repris notamment le titre de L’Esprit de la Liturgie pour l’un de ses propres ouvrages et revendique la concordance de leurs projets.
Lire aussi : Santé de Benoît XVI : le tweet qui rassure
Le pape François, quant à lui, avait commencé en 1986 en Allemagne une thèse de doctorat dédiée au théologien, projet qu’il n’aura jamais l’occasion de terminer.
Il reviendra néanmoins souvent sur l’idée gardinienne qui avait guidée ce travail, celle de « la vie comme opposition polaire », que l’on retrouvera dans de nombreux passages de son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (2013).
Romano Guardini.
L'archevêché de Munich et Freising a confirmé le 24 octobre 2017 que le procès de béatification du théologien Romano Guardini serait ouvert le 16 décembre prochain.
Considéré comme l’un des plus grands théologiens du XXe siècle, ce prêtre italo-allemand a influencé la pensée du pape Benoit XVI et celle du pape François.
Né à Vérone en Italie, le père Romano Guardini (1885-1968) a passé presque toute sa vie en Allemagne.
Il est considéré comme l’un des théologiens et philosophes des religions les plus importants du XXe siècle.
Il est surtout connu pour ses ouvrages sur la liturgie, dont L’esprit de la liturgie, écrit en 1930.
Lire aussi : Les miracles attribués à Jean Paul II
Dans ce domaine, il a été l’un des protagonistes du mouvement liturgique.
Ce courant réformateur catholique est apparu au milieu du XIXe siècle et s’est développé en Allemagne après la défaite de 1918, lorsque les Allemands, en forte recherche de sens, se sont tournés vers les monastères.
Ce mouvement liturgique avait pour objectif de développer une meilleure connaissance et l’amour de la liturgie, de la part des laïcs notamment. Il a donné lieu à des études, des revues, et a eu une grande influence sur la réforme liturgique du concile Vatican II.
Professeur du futur Benoît XVI
En Allemagne, Guardini a enseigné à Berlin, Tübingen et Munich.
Dans cette dernière ville, où il fut co-fondateur de l’académie catholique de Bavière, il a été le professeur du jeune Joseph Ratzinger.
Devenu pape, Benoît XVI s’est souvent référé à son ancien maître.
Il a repris notamment le titre de L’Esprit de la Liturgie pour l’un de ses propres ouvrages et revendique la concordance de leurs projets.
Lire aussi : Santé de Benoît XVI : le tweet qui rassure
Le pape François, quant à lui, avait commencé en 1986 en Allemagne une thèse de doctorat dédiée au théologien, projet qu’il n’aura jamais l’occasion de terminer.
Il reviendra néanmoins souvent sur l’idée gardinienne qui avait guidée ce travail, celle de « la vie comme opposition polaire », que l’on retrouvera dans de nombreux passages de son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (2013).
Source:https://fr.aleteia.org/2017/10/25/prof-de-benoit-xvi-et-sujet-de-these-de-francois-romano-guardini-bientot-beatifie/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Et vous, qu’aimeriez-vous faire avant de mourir ?
L'association pro-vie Alliance VITA a réalisé une enquête de rue sur le thème :
« Qu'aimeriez-vous faire avant de mourir ? »
Dans le cadre de sa campagne d’information, intitulée « Anticipons avant de mourir » quelques 1000 volontaires d’Alliance VITA ont tenu des stands dans une centaine de centres-villes de France le 19 octobre dernier.
Il s’agissait pour eux de populariser la sortie prochaine de leur guide sur les nouvelles directives anticipées sur la fin de vie.
L’occasion d’interroger les passants en leur demandant :
« Qu’aimeriez-vous faire avant de mourir ? »
Forte de 4 587 réponses, cette enquête de rue souligne d’une part qu’il est difficile de parler de la mort au premier abord.
Et que d’autre part, une fois cette barrière franchie, la discussion s’avère libératrice.
L'association pro-vie Alliance VITA a réalisé une enquête de rue sur le thème :
« Qu'aimeriez-vous faire avant de mourir ? »
Dans le cadre de sa campagne d’information, intitulée « Anticipons avant de mourir » quelques 1000 volontaires d’Alliance VITA ont tenu des stands dans une centaine de centres-villes de France le 19 octobre dernier.
Il s’agissait pour eux de populariser la sortie prochaine de leur guide sur les nouvelles directives anticipées sur la fin de vie.
L’occasion d’interroger les passants en leur demandant :
« Qu’aimeriez-vous faire avant de mourir ? »
Forte de 4 587 réponses, cette enquête de rue souligne d’une part qu’il est difficile de parler de la mort au premier abord.
Et que d’autre part, une fois cette barrière franchie, la discussion s’avère libératrice.
Source et Suite:https://fr.aleteia.org/2017/10/27/et-vous-quaimeriez-vous-faire-avant-de-mourir/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Les présidents de la République peuvent-ils assister à la messe ?
Messe en hommage au père Hamel, un an après, en présence d'une président de la République, Emmanuel Macron, le 26 juillet 2017.
Dans une France laïque, est-il possible pour un président de la République d'assister à une messe en sa qualité de chef de l'État ?
Aleteia vous propose de remonter le fil de cette histoire à partir de 1905.
Depuis la loi de séparation des Églises et de l’État, la question de savoir si un président de la République en exercice peut assister à une messe fait toujours débat.
À partir de l’adoption de cette loi en 1905, aucun président ne participe à un office. Survient la Grande Guerre.
Les instances catholiques espèrent alors réveiller la piété des dirigeants du pays face aux dangers qui menacent la France.
Quand en mars 1918, la situation militaire est critique sur le front et que les lignes françaises sont enfoncées par l’offensive printanière des Allemands, le cardinal Andrieu, archevêque de Bordeaux, écrit avec une pointe de provocation à Clémenceau, chef du gouvernement et anticlérical intransigeant :
« La situation était critique à Tolbiac et Clovis remporta la victoire après avoir promis, si elle lui était accordée, de faire du Dieu de Clotilde son Dieu.
La situation était critique à Bouvines et Philippe Auguste remporta la victoire après avoir entendu la messe et fait porter sur le champ de bataille l’oriflamme de saint Denis.
La situation était critique à Orléans et Jeanne D’Arc délivra miraculeusement cette ville à l’aide d’une bannière sur laquelle des mains pieuses avaient gravé le nom de Jésus et Marie.
La situation est critique et elle peut s’aggraver sur la Somme.
Ne vous semble-t-il pas que le moment est venu de mobiliser, après les forces matérielles, les forces spirituelles ? ».
Clémenceau annote ce courrier d’un très bref commentaire : « pas de réponse ».
Messe en hommage au père Hamel, un an après, en présence d'une président de la République, Emmanuel Macron, le 26 juillet 2017.
Dans une France laïque, est-il possible pour un président de la République d'assister à une messe en sa qualité de chef de l'État ?
Aleteia vous propose de remonter le fil de cette histoire à partir de 1905.
Depuis la loi de séparation des Églises et de l’État, la question de savoir si un président de la République en exercice peut assister à une messe fait toujours débat.
À partir de l’adoption de cette loi en 1905, aucun président ne participe à un office. Survient la Grande Guerre.
Les instances catholiques espèrent alors réveiller la piété des dirigeants du pays face aux dangers qui menacent la France.
Quand en mars 1918, la situation militaire est critique sur le front et que les lignes françaises sont enfoncées par l’offensive printanière des Allemands, le cardinal Andrieu, archevêque de Bordeaux, écrit avec une pointe de provocation à Clémenceau, chef du gouvernement et anticlérical intransigeant :
« La situation était critique à Tolbiac et Clovis remporta la victoire après avoir promis, si elle lui était accordée, de faire du Dieu de Clotilde son Dieu.
La situation était critique à Bouvines et Philippe Auguste remporta la victoire après avoir entendu la messe et fait porter sur le champ de bataille l’oriflamme de saint Denis.
La situation était critique à Orléans et Jeanne D’Arc délivra miraculeusement cette ville à l’aide d’une bannière sur laquelle des mains pieuses avaient gravé le nom de Jésus et Marie.
La situation est critique et elle peut s’aggraver sur la Somme.
Ne vous semble-t-il pas que le moment est venu de mobiliser, après les forces matérielles, les forces spirituelles ? ».
Clémenceau annote ce courrier d’un très bref commentaire : « pas de réponse ».
Source et Suite:https://fr.aleteia.org/2017/10/29/les-presidents-de-la-republique-peuvent-ils-assister-a-la-messe/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Des reliques du père Jerzy Popieluszko, assassiné à cause de son charisme, dérobées en en Italie
Dans la Pologne communiste, le père Popieluszko (1947-1984) s’est élevé contre le mal du totalitarisme.
Il s’est notamment engagé dans Solidarnosc (solidarité) le syndicat ouvrier soutenu par Jean Paul II dont il était l'aumônier.
Il a été exécuté peu après son enlèvement par la police communiste en 1984.
Cette semaine, on apprenait que des reliques de ce prêtre polonais — des ossements — venaient d’être volées du sanctuaire de Notre-Dame de Montecastello, au nord de l’Italie.
Un larcin qui intervient 33 ans presque jour pour jour après son assassinat, le 19 octobre 1984.
Le curé, Giuseppe Mattanza, a prié les voleurs de prendre contact anonymement et de rapporter les reliques qui attirent beaucoup de croyants dans ce sanctuaire.
Car les malfrats ont aussi emportés une relique de saint Jean Paul II : un tissu imprégné du sang de l’ancien pape.
Une nouvelle fois ces deux figures polonaises du XXe siècle semblent liées par un destin commun.
Dans la Pologne communiste, le père Popieluszko (1947-1984) s’est élevé contre le mal du totalitarisme.
Il s’est notamment engagé dans Solidarnosc (solidarité) le syndicat ouvrier soutenu par Jean Paul II dont il était l'aumônier.
Il a été exécuté peu après son enlèvement par la police communiste en 1984.
Cette semaine, on apprenait que des reliques de ce prêtre polonais — des ossements — venaient d’être volées du sanctuaire de Notre-Dame de Montecastello, au nord de l’Italie.
Un larcin qui intervient 33 ans presque jour pour jour après son assassinat, le 19 octobre 1984.
Le curé, Giuseppe Mattanza, a prié les voleurs de prendre contact anonymement et de rapporter les reliques qui attirent beaucoup de croyants dans ce sanctuaire.
Car les malfrats ont aussi emportés une relique de saint Jean Paul II : un tissu imprégné du sang de l’ancien pape.
Une nouvelle fois ces deux figures polonaises du XXe siècle semblent liées par un destin commun.
Source et Suite:https://fr.aleteia.org/2017/10/29/asassine-a-cause-de-son-charisme-des-reliques-du-pere-jerzy-popieluszko-viennent-detre-derobees/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Quelle différence entre la Garde suisse et la Gendarmerie vaticane ?
Un livre dédié à la Gendarmerie vaticane a été présenté le 19 octobre 2017 en présence du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, du cardinal Giuseppe Bertello, président du Gouvernorat du Vatican et de Mgr Angelo Becciu.
L’occasion de mettre en avant cette force militaire du Vatican, souvent moins connue que la Garde suisse.
La particularité de cet ouvrage, intitulé Gendarmerie vaticane, des origines à nos jours, est de faire remonter l’histoire de ce corps de gendarmerie à l’édit de Milan, pris par l’empereur Constantin en 313.
Tout en assurant la liberté de culte, l’empereur romain accorde au souverain pontife, évêque de Rome, une escorte militaire, tant pour sa sécurité que pour son service.
L’histoire de cette première forme de gendarmerie est ensuite attestée au cours des siècles par différents documents.
À partir de 1378, les gendarmes du pape sont des Corses, en raison de leur caractère « fier et courageux ».
Mais en 1798 c’est à cause d’un autre Corse que le corps est dissout :
Napoléon Bonaparte, qui contraint le pape Pie VI à l’exil.
Un livre dédié à la Gendarmerie vaticane a été présenté le 19 octobre 2017 en présence du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, du cardinal Giuseppe Bertello, président du Gouvernorat du Vatican et de Mgr Angelo Becciu.
L’occasion de mettre en avant cette force militaire du Vatican, souvent moins connue que la Garde suisse.
La particularité de cet ouvrage, intitulé Gendarmerie vaticane, des origines à nos jours, est de faire remonter l’histoire de ce corps de gendarmerie à l’édit de Milan, pris par l’empereur Constantin en 313.
Tout en assurant la liberté de culte, l’empereur romain accorde au souverain pontife, évêque de Rome, une escorte militaire, tant pour sa sécurité que pour son service.
L’histoire de cette première forme de gendarmerie est ensuite attestée au cours des siècles par différents documents.
À partir de 1378, les gendarmes du pape sont des Corses, en raison de leur caractère « fier et courageux ».
Mais en 1798 c’est à cause d’un autre Corse que le corps est dissout :
Napoléon Bonaparte, qui contraint le pape Pie VI à l’exil.
Source et Suite:https://fr.aleteia.org/2017/10/29/quelle-difference-entre-la-garde-suisse-et-la-gendarmerie-vaticane/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Eglise et Décryptage!!!!
Les sept conseils du pape François pour préparer une bonne homélie
22 mars 2008:
Evangéliaire et notes du prêtre, l'égl. de Saint Jean de Montmartre, Paris (75), France.
Le Saint-Père explique les gestes et contenus du dialogue entre un prêtre et ses fidèles, sans exclure "la grande politique".
Sept « commandements » pour réaliser une homélie efficace et compréhensible pour tous.
Le pape François l’explique au père Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite italienne La Civiltà Cattolica dans
« Maintenant posez-moi vos questions ».
Tout prédicateur est invité à suivre ces conseils dont voici le détail :
1) L’amour de Dieu d’abord
« Une belle homélie, une vraie homélie, doit commencer avec la première annonce, avec l’annonce du Salut.
Il n’y a rien de plus solide, de plus profond et plus sûr que cette annonce.
Ensuite il faut faire une catéchèse, en tirer une conséquence morale.
Mais l’annonce de l’amour salvifique de Dieu passe avant l’obligation morale et religieuse ».
« Aujourd’hui, il semble parfois que prévaut l’ordre inverse.
L’homélie est la pierre de touche pour évaluer la proximité et la capacité de rencontre entre un pasteur et son peuple, parce que celui qui prêche doit connaître le cœur de sa communauté pour chercher où le désir de Dieu est vivant et ardent ».
Lire aussi :
Les secrets du pape François pour que les homélies ne soient pas ennuyeuses
2) Du concret
« L’homélie pour moi est quelque chose de tellement liée à l’histoire concrète du moment qu’elle peut ensuite être oubliée.
Elle n’est pas faite pour être rappelée par le prédicateur qui, au contraire est toujours poussé vers l’avant ».
3) Regarder dans les yeux
L’homélie écrite empêche le prédicateur de regarder les personnes dans les yeux.
« Ce que je cherche à faire encore aujourd’hui c’est de regarder les fidèles dans les yeux. Sur la place Saint-Pierre aussi ».
4) Un langage intelligible
« L’homélie n’est pas un texte, mais une situation qui détermine un certain langage.
Une étude préalable, une préparation du texte ne peut remplacer ce moment inédit de contact avec les personnes.
Une Église « en sortie » c’est une Église qui sort de la rigidité d’un produit de la réflexion ».
Lire aussi : Homélie : les dix erreurs à ne pas commettre
5) Ne pas en faire une conférence
« La différence entre une homélie et une conférence ?
L’homélie « annonce » la Parole de Dieu, la conférence « explique » la Parole de Dieu.
L’homélie est « annonce », c’est faire l’ange.
La conférence c’est faire le docteur ».
« L’homélie est liée à la fonction du pasteur, aux personnes qui forment la communauté, laquelle est à l’écoute.
Elle est liée aussi à la prière du pasteur et à la Parole de Dieu. Si ces éléments n’y sont pas, ce n’est pas une bonne homélie ».
6) Sa méthode pour les préparer
« Les homélies à Sainte-Marthe ?
Je commence à les préparer la veille à midi.
Je lis les textes du lendemain et, généralement, je choisis une des deux lectures du jour.
Puis je lis à haute voix le passage que j’ai choisi.
J’ai besoin d’entendre le son, d’écouter les paroles.
Et puis je souligne dans mon petit livret les mots qui me frappent le plus.
J’entoure de petits cercles les mots qui me touchent.
Et, pendant le reste de la journée, paroles et pensées vont et viennent tandis que je fais ce que j’ai à faire : je médite, je réfléchis, je goûte aux choses ».
Lire aussi : Pourquoi le sermon est un moment essentiel de la messe
7) La politique jamais loin
« L’homélie est toujours politique car elle se fait dans la polis, elle se fait au milieu du peuple.
Tout ce que nous faisons a une dimension politique et implique la construction de la civilisation.
On peut dire que même dans un confessionnal, quand vous donnez l’absolution, vous construisez le bien commun.
C’est de la grande politique. La prédication ne fait jamais abstraction du bien commun. Et c’est en ce sens qu’elle est toujours politique ».
22 mars 2008:
Evangéliaire et notes du prêtre, l'égl. de Saint Jean de Montmartre, Paris (75), France.
Le Saint-Père explique les gestes et contenus du dialogue entre un prêtre et ses fidèles, sans exclure "la grande politique".
Sept « commandements » pour réaliser une homélie efficace et compréhensible pour tous.
Le pape François l’explique au père Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite italienne La Civiltà Cattolica dans
« Maintenant posez-moi vos questions ».
Tout prédicateur est invité à suivre ces conseils dont voici le détail :
1) L’amour de Dieu d’abord
« Une belle homélie, une vraie homélie, doit commencer avec la première annonce, avec l’annonce du Salut.
Il n’y a rien de plus solide, de plus profond et plus sûr que cette annonce.
Ensuite il faut faire une catéchèse, en tirer une conséquence morale.
Mais l’annonce de l’amour salvifique de Dieu passe avant l’obligation morale et religieuse ».
« Aujourd’hui, il semble parfois que prévaut l’ordre inverse.
L’homélie est la pierre de touche pour évaluer la proximité et la capacité de rencontre entre un pasteur et son peuple, parce que celui qui prêche doit connaître le cœur de sa communauté pour chercher où le désir de Dieu est vivant et ardent ».
Lire aussi :
Les secrets du pape François pour que les homélies ne soient pas ennuyeuses
2) Du concret
« L’homélie pour moi est quelque chose de tellement liée à l’histoire concrète du moment qu’elle peut ensuite être oubliée.
Elle n’est pas faite pour être rappelée par le prédicateur qui, au contraire est toujours poussé vers l’avant ».
3) Regarder dans les yeux
L’homélie écrite empêche le prédicateur de regarder les personnes dans les yeux.
« Ce que je cherche à faire encore aujourd’hui c’est de regarder les fidèles dans les yeux. Sur la place Saint-Pierre aussi ».
4) Un langage intelligible
« L’homélie n’est pas un texte, mais une situation qui détermine un certain langage.
Une étude préalable, une préparation du texte ne peut remplacer ce moment inédit de contact avec les personnes.
Une Église « en sortie » c’est une Église qui sort de la rigidité d’un produit de la réflexion ».
Lire aussi : Homélie : les dix erreurs à ne pas commettre
5) Ne pas en faire une conférence
« La différence entre une homélie et une conférence ?
L’homélie « annonce » la Parole de Dieu, la conférence « explique » la Parole de Dieu.
L’homélie est « annonce », c’est faire l’ange.
La conférence c’est faire le docteur ».
« L’homélie est liée à la fonction du pasteur, aux personnes qui forment la communauté, laquelle est à l’écoute.
Elle est liée aussi à la prière du pasteur et à la Parole de Dieu. Si ces éléments n’y sont pas, ce n’est pas une bonne homélie ».
6) Sa méthode pour les préparer
« Les homélies à Sainte-Marthe ?
Je commence à les préparer la veille à midi.
Je lis les textes du lendemain et, généralement, je choisis une des deux lectures du jour.
Puis je lis à haute voix le passage que j’ai choisi.
J’ai besoin d’entendre le son, d’écouter les paroles.
Et puis je souligne dans mon petit livret les mots qui me frappent le plus.
J’entoure de petits cercles les mots qui me touchent.
Et, pendant le reste de la journée, paroles et pensées vont et viennent tandis que je fais ce que j’ai à faire : je médite, je réfléchis, je goûte aux choses ».
Lire aussi : Pourquoi le sermon est un moment essentiel de la messe
7) La politique jamais loin
« L’homélie est toujours politique car elle se fait dans la polis, elle se fait au milieu du peuple.
Tout ce que nous faisons a une dimension politique et implique la construction de la civilisation.
On peut dire que même dans un confessionnal, quand vous donnez l’absolution, vous construisez le bien commun.
C’est de la grande politique. La prédication ne fait jamais abstraction du bien commun. Et c’est en ce sens qu’elle est toujours politique ».
https://fr.aleteia.org/2017/10/30/les-sept-conseils-du-pape-francois-pour-preparer-une-bonne-homelie/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
Signes religieux : le paradoxe de la laïcité
À Ploërmel, le retrait de la croix qui surplombe la statue du pape Jean Paul II érigée sur une place publique relance le débat sur la laïcité et interroge sur sa définition.
Le 25 octobre 2017, le Conseil d’État, la plus haute juridiction de l’ordre administratif, a fait injonction à la commune de Ploërmel de procéder au retrait de la croix surplombant une statue du pape Jean Paul II, au nom de la neutralité des personnes publiques à l’égard des cultes.
Une décision qui illustre le refus de toute présence du religieux dans l’espace public.
À Ploërmel, le retrait de la croix qui surplombe la statue du pape Jean Paul II érigée sur une place publique relance le débat sur la laïcité et interroge sur sa définition.
Le 25 octobre 2017, le Conseil d’État, la plus haute juridiction de l’ordre administratif, a fait injonction à la commune de Ploërmel de procéder au retrait de la croix surplombant une statue du pape Jean Paul II, au nom de la neutralité des personnes publiques à l’égard des cultes.
Une décision qui illustre le refus de toute présence du religieux dans l’espace public.
source et suite:https://fr.aleteia.org/2017/10/30/signes-religieux-le-paradoxe-de-la-laicite/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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