Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
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Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Qu’est-ce que Les Âmes du Purgatoire ont à nous dire ? Partie (1)
Des Âmes du Purgatoire
Ces pages sont extraites du
LIVRE D’OR - DES âme du purgatoire
PAR M.J.S Benoît D E J M -P R Ê T R E
Ancien Missionnaire en Saskatcheiran
Prières et Pratiques de piété
Les plus efficaces
Et les plus richement indulgenciées
En faveur des âmes du purgatoire.
Propriétaire-éditeur
E. M I C H A U D
4648 Rue Garnier Montréal» Can.
Nihü obstat.
ANTONIO HUOT, ptre
Censeur.
3 juillet 1925
Imprimatur.
L.-N. cardinal Bégin , Archevêque de Québec
Préambule
Nous ne prétendons pas abriter tous ces récits sous une autorité plus grande que celle qu’il est permis de leur attribuer. Ce sont des traditions admises comme certaines par des esprits très judicieux. De plus, ils sont tous consignés dans les écrits de maître très renommés de la vie spirituelle. Nous les offrons uniquement à ce titre. Toutefois, pas un de ces traits n’offense en rien la foi.
Certains catholiques refusent témérairement de croire aux apparitions des anges, des saints et des âmes du purgatoire. S’ils ne veulent pas tomber dans l’hérésie, doivent-ils croire, au mions, à celles que rapportent les Saintes Écritures, par exemple, celle de Dieu à Adam, à Noé, à Abraham, à Moïse, etc. Le prophète Samuel n’apparut-il pas au roi Saiil ? Qui refusera aussi une foi parfaite aux apparitions de Notre-Seigneur aux apôtres et aux saintes femmes, après sa résurrection?
Ces pages sont extraites du
LIVRE D’OR - DES âme du purgatoire
PAR M.J.S Benoît D E J M -P R Ê T R E
Ancien Missionnaire en Saskatcheiran
Prières et Pratiques de piété
Les plus efficaces
Et les plus richement indulgenciées
En faveur des âmes du purgatoire.
Propriétaire-éditeur
E. M I C H A U D
4648 Rue Garnier Montréal» Can.
Nihü obstat.
ANTONIO HUOT, ptre
Censeur.
3 juillet 1925
Imprimatur.
L.-N. cardinal Bégin , Archevêque de Québec
Préambule
Nous ne prétendons pas abriter tous ces récits sous une autorité plus grande que celle qu’il est permis de leur attribuer. Ce sont des traditions admises comme certaines par des esprits très judicieux. De plus, ils sont tous consignés dans les écrits de maître très renommés de la vie spirituelle. Nous les offrons uniquement à ce titre. Toutefois, pas un de ces traits n’offense en rien la foi.
Certains catholiques refusent témérairement de croire aux apparitions des anges, des saints et des âmes du purgatoire. S’ils ne veulent pas tomber dans l’hérésie, doivent-ils croire, au mions, à celles que rapportent les Saintes Écritures, par exemple, celle de Dieu à Adam, à Noé, à Abraham, à Moïse, etc. Le prophète Samuel n’apparut-il pas au roi Saiil ? Qui refusera aussi une foi parfaite aux apparitions de Notre-Seigneur aux apôtres et aux saintes femmes, après sa résurrection?
Qui n’adhérera pas aussi à la pieuse croyance de ses apparitions à sa très sainte Mère dans le même temps ? N’apparut-il pas encore à saint Pierre et à saint Jean, après son ascension ? Tous les bons catholiques n’admettent-ils pas aussi les nombreuses apparitions de la très sainte Vierge à Lourdes ? Les saints du ciel, les âmes du purgatoire et les justes de la terre ne forment-ils pas la seule et même famille du bon Dieu ?
Or, qu’y a-t-il de si extraordinaire à ce que nos frères du ciel ou du purgatoire nous apparaissent, quand Dieu le permet ? Moïse et Plie n’apparurent-ils pas à Notre-Seigneur, à sa transfiguration, sur le Thabor? Ënoch et Ëlie, que Dieu a enlevés de la terre, ne reviendront-ils pas encore en ce monde, à la fin des siècles, pour combattre l’antéchrist ?
Combien de chrétiens peu fervents et peu éclairés, quand on leur parle d’apparitions des âmes du purgatoire, répondent avec une méprisante légèreté: “Ah! je n’y crois rien! Je n’en ai jamais vu et ne connais personne qui en ait vu! ” Rien d’étonnant en cela : les défunts n’apparaissent ordinairement qu’à ceux qui peuvent les mieux secourir. II y a toujours eu, il y a encore, il y aura toujours des relations étroites entre les élus du ciel, les âmes du purgatoire et les fidèles de la terre, lesquels sont tous frères.
DES ÂMES DU PURGATOIRE
Ire APPARITION
Or, qu’y a-t-il de si extraordinaire à ce que nos frères du ciel ou du purgatoire nous apparaissent, quand Dieu le permet ? Moïse et Plie n’apparurent-ils pas à Notre-Seigneur, à sa transfiguration, sur le Thabor? Ënoch et Ëlie, que Dieu a enlevés de la terre, ne reviendront-ils pas encore en ce monde, à la fin des siècles, pour combattre l’antéchrist ?
Combien de chrétiens peu fervents et peu éclairés, quand on leur parle d’apparitions des âmes du purgatoire, répondent avec une méprisante légèreté: “Ah! je n’y crois rien! Je n’en ai jamais vu et ne connais personne qui en ait vu! ” Rien d’étonnant en cela : les défunts n’apparaissent ordinairement qu’à ceux qui peuvent les mieux secourir. II y a toujours eu, il y a encore, il y aura toujours des relations étroites entre les élus du ciel, les âmes du purgatoire et les fidèles de la terre, lesquels sont tous frères.
DES ÂMES DU PURGATOIRE
Ire APPARITION
L’une des dévotions à la très sainte Vierge, qui nous fera échapper le plus promptement au purgatoire, est celle du scapulaire du Mont-Carmel ou Brun. Saint Simon Stock, supérieur des religieux carmes, demandait depuis longtemps à la très sainte Vierge de donner à son ordre un gage de spéciale protection. Elle lui apparut, lui remit ce scapulaire, en lui disant : “ Celui qui mourra avec ce scapulaire ne sera pas brûlé par les flammes éternelles. Ce scapulaire sera un signe de salut, un bouclier dans les périls, un gage de paix et de protection spéciale. » Le pape Benoit X IV a dit que cette vision devait être considérée comme vraie.
La très sainte Vierge, apparaissant au pape Jean XXII, lui dit qu’elle soulagerait, en purgatoire, les confrères du scapulaire du Mont-Carmel, et qu’elle les en délivrerait au plus tôt, surtout le premier samedi après leur mort. Pour jouir de ces promesses, il faut avoir été reçu de ce scapulaire. Celui qui participe à tous les mérites de tous les associés de la confrérie et à tous ceux des deux ordres religieux des pères carmes et des religieuses carmélites. A Otrante, ville d’Italie, une dame de piété, apprenant les précieux avantages du scapulaire Brun, s’en fît recevoir.
Elle laissa sur la terre une fille très pieuse, qui se retira aussitôt dans un sanctuaire, où elle priait pour sa mère. Elle y reçut la visite d’un grand serviteur de Dieu, accouru pour la consoler. C’était un homme fameux par les grâces dont le ciel le comblait et par des révélations merveilleuses : “
Elle suppliait Marie de mourir un samedi, afin d’être immédiatement délivrée des tourments du purgatoire, mérités par ses péchés. Quelques années après, elle tomba gravement malade, et malgré les assurances des médecins, elle crut que c’était sa fin. Le mal fit de tels progrès, que ces médecins lui annoncèrent qu’elle ne passerait pas le mercredi : “ Vous vous trompez, leur dit-elle, je vivrai trois jours de plus et ne mourrai que le samedi suivant. ” Ceci arriva en effet. Elle offrit à Dieu ses souffrances en expiation de ses péchés, puis elle mourut.
Cessez, lui dit-il, cessez de pleurer, et que votre tristesse se change en joie. En perdant une mère ici-bas, vous avez acquis une protectrice au ciel ; car je vous assure qu’aujourd’hui même, aujourd’hui samedi, grâce à la divine Marie, celle que vous aimez tant est sortie du purgatoire et a été admise parmi les élus.” Il est facile de se faire recevoir du scapulaire Brun ou du Mont-Carmel, et de le porter avec des dispositions convenables. C’est certainement moins dur que de supporter les supplices des terribles feux du purgatoire.
2e et 3e apparitions
Il est très louable de prier pour les défunts. On les a entendus plus d’une fois répondre à nos prières. L’histoire raconte beaucoup de faits de ce genre. Un saint évêque, nommé Bristano, avait une très grande dévotion pour les âmes du purgatoire. Il disait beaucoup de messes pour elle, se levait la nuit et allait prier dans les cimetières. A l’une de ces nuits, il entendit distinctement des voix sortir de la terre et répondre très clairement à ses prières. Le Bienheureux François de Fabriano, franciscain, avait coutume d’offrir ses prières, oeuvres pieuses et pénitences, pour les défunts.
https://books.google.fr/books?id=ZtpMAAAAcAAJ&pg=PA624&lpg=PA624&dq=vie+du+bienheureux+francois+de+fabriano&source=bl&ots=g7_4XKfVkz&sig=jpETITeYbqKu5T4xDwtbt3DhKuk&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiqmbTHqdDRAhXB1hoKHTFtD9YQ6AEIIjAC#v=onepage&q=vie%20du%20bienheureux%20francois%20de%20fabriano&f=false
Quand il pensait aux tourments du purgatoire, il frémissait et tremblait, comme s’il allait mourir. Il disait souvent la messe pour les défunts, avec une ferveur angélique. Un jour, qu’il terminait une messe des morts par le Requiesecinl in pace, on entendit dans toute l’église répondre en choeur : Amen.
Le saint compris que ce cri de joie venait des âmes délivrées par cette messe.—Saint Grégoire de Tours rapporte quelque chose de plus admirable encore. Au diocèse de Bordeaux, deux vénérables prêtres vinrent à mourir, presque au même moment, après une vie très édifiante. Ils furent enterrés dans l’église, l’un d’un côté de la nef, l’autre, du côté opposé. Or, pendant que les prêtres chantaient l’office du bréviaire, en deux choeurs, on entendit très clairement la voix des deux défunts s’unir à celle des chantres, avec tant d’harmonie et de suavité que les assistants y prenaient un grand plaisir.
On fut persuadé que Dieu permettait ce miracle pour faire connaître que ces deux saints prêtres lui adressaient leurs dernières supplications, avant de monter au ciel. Quel bonheur pour ces deux prêtres d’avoir été si pieux !
Faisons tous nos efforts pour l’être comme eux, nous aussi, et nous en serons heureux à la mort.
4e APPARITION
purgatoire-messe
Un religieux franciscain apparut un jour entouré de flammes ardentes, au bienheureux Conrad d’Offida, et le supplia de le soulager, par ses prières, des peines très vives qu’il éprouvait. Le saint récita aussitôt, pour lui, un Pater, avec le Requiem, et le défunt, en ressentant un grand soulagement, pria le charitable religieux de recommencer, ce que celui-ci s’empressa de faire. Cette âme, sentant ses souffrances diminuer encore, s’écria : “ Par la miséricorde de notre Dieu, continuez, ô Conrad, cette prière, qui me fait tant de bien.” Et le serviteur de Dieu la répéta jusqu’à cent fois, et à la centième fois, le défunt changea ses supplications en transports de reconnaissance et de joie : il était délivré du purgatoire et entrait dans la gloire du ciel. Disons donc souvent ces courtes prières, pour les défunts.
À SUIVRE….
La très sainte Vierge, apparaissant au pape Jean XXII, lui dit qu’elle soulagerait, en purgatoire, les confrères du scapulaire du Mont-Carmel, et qu’elle les en délivrerait au plus tôt, surtout le premier samedi après leur mort. Pour jouir de ces promesses, il faut avoir été reçu de ce scapulaire. Celui qui participe à tous les mérites de tous les associés de la confrérie et à tous ceux des deux ordres religieux des pères carmes et des religieuses carmélites. A Otrante, ville d’Italie, une dame de piété, apprenant les précieux avantages du scapulaire Brun, s’en fît recevoir.
Elle laissa sur la terre une fille très pieuse, qui se retira aussitôt dans un sanctuaire, où elle priait pour sa mère. Elle y reçut la visite d’un grand serviteur de Dieu, accouru pour la consoler. C’était un homme fameux par les grâces dont le ciel le comblait et par des révélations merveilleuses : “
Elle suppliait Marie de mourir un samedi, afin d’être immédiatement délivrée des tourments du purgatoire, mérités par ses péchés. Quelques années après, elle tomba gravement malade, et malgré les assurances des médecins, elle crut que c’était sa fin. Le mal fit de tels progrès, que ces médecins lui annoncèrent qu’elle ne passerait pas le mercredi : “ Vous vous trompez, leur dit-elle, je vivrai trois jours de plus et ne mourrai que le samedi suivant. ” Ceci arriva en effet. Elle offrit à Dieu ses souffrances en expiation de ses péchés, puis elle mourut.
Cessez, lui dit-il, cessez de pleurer, et que votre tristesse se change en joie. En perdant une mère ici-bas, vous avez acquis une protectrice au ciel ; car je vous assure qu’aujourd’hui même, aujourd’hui samedi, grâce à la divine Marie, celle que vous aimez tant est sortie du purgatoire et a été admise parmi les élus.” Il est facile de se faire recevoir du scapulaire Brun ou du Mont-Carmel, et de le porter avec des dispositions convenables. C’est certainement moins dur que de supporter les supplices des terribles feux du purgatoire.
2e et 3e apparitions
Il est très louable de prier pour les défunts. On les a entendus plus d’une fois répondre à nos prières. L’histoire raconte beaucoup de faits de ce genre. Un saint évêque, nommé Bristano, avait une très grande dévotion pour les âmes du purgatoire. Il disait beaucoup de messes pour elle, se levait la nuit et allait prier dans les cimetières. A l’une de ces nuits, il entendit distinctement des voix sortir de la terre et répondre très clairement à ses prières. Le Bienheureux François de Fabriano, franciscain, avait coutume d’offrir ses prières, oeuvres pieuses et pénitences, pour les défunts.
https://books.google.fr/books?id=ZtpMAAAAcAAJ&pg=PA624&lpg=PA624&dq=vie+du+bienheureux+francois+de+fabriano&source=bl&ots=g7_4XKfVkz&sig=jpETITeYbqKu5T4xDwtbt3DhKuk&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiqmbTHqdDRAhXB1hoKHTFtD9YQ6AEIIjAC#v=onepage&q=vie%20du%20bienheureux%20francois%20de%20fabriano&f=false
Quand il pensait aux tourments du purgatoire, il frémissait et tremblait, comme s’il allait mourir. Il disait souvent la messe pour les défunts, avec une ferveur angélique. Un jour, qu’il terminait une messe des morts par le Requiesecinl in pace, on entendit dans toute l’église répondre en choeur : Amen.
Le saint compris que ce cri de joie venait des âmes délivrées par cette messe.—Saint Grégoire de Tours rapporte quelque chose de plus admirable encore. Au diocèse de Bordeaux, deux vénérables prêtres vinrent à mourir, presque au même moment, après une vie très édifiante. Ils furent enterrés dans l’église, l’un d’un côté de la nef, l’autre, du côté opposé. Or, pendant que les prêtres chantaient l’office du bréviaire, en deux choeurs, on entendit très clairement la voix des deux défunts s’unir à celle des chantres, avec tant d’harmonie et de suavité que les assistants y prenaient un grand plaisir.
On fut persuadé que Dieu permettait ce miracle pour faire connaître que ces deux saints prêtres lui adressaient leurs dernières supplications, avant de monter au ciel. Quel bonheur pour ces deux prêtres d’avoir été si pieux !
Faisons tous nos efforts pour l’être comme eux, nous aussi, et nous en serons heureux à la mort.
4e APPARITION
purgatoire-messe
Un religieux franciscain apparut un jour entouré de flammes ardentes, au bienheureux Conrad d’Offida, et le supplia de le soulager, par ses prières, des peines très vives qu’il éprouvait. Le saint récita aussitôt, pour lui, un Pater, avec le Requiem, et le défunt, en ressentant un grand soulagement, pria le charitable religieux de recommencer, ce que celui-ci s’empressa de faire. Cette âme, sentant ses souffrances diminuer encore, s’écria : “ Par la miséricorde de notre Dieu, continuez, ô Conrad, cette prière, qui me fait tant de bien.” Et le serviteur de Dieu la répéta jusqu’à cent fois, et à la centième fois, le défunt changea ses supplications en transports de reconnaissance et de joie : il était délivré du purgatoire et entrait dans la gloire du ciel. Disons donc souvent ces courtes prières, pour les défunts.
À SUIVRE….
Dernière édition par Marie du 65 le Mar 21 Nov 2017 - 12:29, édité 2 fois
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 69
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Bonjour Marie,
Je prie tous les jours pour les âmes du purgatoires. Merci pour ce message.
Je prie tous les jours pour les âmes du purgatoires. Merci pour ce message.
lacolombe- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 272
Age : 58
Localisation : BAS-RHIN
Inscription : 06/10/2016
Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Un petit coucou
Oui Elles ont tant besoin de Nous!!
Amitiés
Oui Elles ont tant besoin de Nous!!
Amitiés
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 69
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Eureka Marie, j'arrive enfin à intégrer des smileys.
je m'en donne donc à cœur joie.
Avec toute ma sympathie.
je m'en donne donc à cœur joie.
Avec toute ma sympathie.
lacolombe- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 272
Age : 58
Localisation : BAS-RHIN
Inscription : 06/10/2016
Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Je suis très heureuse pour vous et maintenant à quand les images?
N'allez pas inonder le Forum
Amitiés!!!
N'allez pas inonder le Forum
Amitiés!!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Age : 69
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Je pensais justement que je n'avais pas de prières pour les âmes du purgatoire dans mon cahier...
je les rajoute...
merci de m'y avoir fait repenser
je les rajoute...
merci de m'y avoir fait repenser
scapulaire- J'adore l'Eucharistie
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Age : 51
Localisation : mulhouse
Inscription : 02/01/2017
Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Bonjour Scapulaire,
Bon et Saint Dimanche!!
Bon et Saint Dimanche!!
Qu’est-ce que Les Âmes du Purgatoire ont à nous dire ? Partie (2)
5e APPARITION
Le vénérable Stanislas de Kostka, dominicain polonais, vit apparaître une âme du purgatoire toute enveloppée de flammes très brûlantes et poussant des cris très lamentables. La violence du feu qui la transperçait paraissait telle, que le bon serviteur de Dieu ne put s’empêcher de lui demander quelque comparaison, qui pût lui en faire connaître la force.
“ Tu me demandes une comparaison, répondit-elle, sache que le feu de la terre le plus ardent, est un doux zéphir auprès des ardeurs qui me dévorent ”; et en disant ces mots, elle lui fit tomber sur la main une goutte des sueurs que lui tirait la chaleur des flammes. Cette goutte lui fut si douloureuse, qu’il poussa un cri déchirant, qui réveilla tous ses confrères endormis, et, ne pouvant supporter cette douleur, il tomba à terre sans connaissance, où le trouvèrent les religieux, qui étaient accourus à sa chambre.
Ils eurent beaucoup de peine à le ramener à lui, par l’emploi des remèdes les plus énergiques. Quand on lui demanda la cause de ses cris, il montra sur sa main, la plaie produite par la goutte de sueur, dont il souffrit toute sa vie. Or, si une seule goutte de cette sueur fut si terrible, qu’est-ce donc que d’être plongé tout entier dans le feu si atroce du purgatoire? Apprenons de là avec quel soin nous devons l’éviter, et combien nous devons soulager ceux qui y sont plongés, par toutes sortes de bonnes oeuvres, surtout par des messes et des communions.
6e APPARITION
Celui qui a été dur pour les pauvres ne trouve pas de miséricorde après sa mort. Celui qui s’est livré au vice impur et qui ne s’est point repenti se voit condamné au feu, sans aucun adoucissement. Nous nous préparons nous mêmes notre avenir. L’Empereur d’Allemagne, Othon IV, avait été le généreux bienfaiteur des communautés religieuses ; aussi, après sa mort, reçut-il un grand soulagement des prières et mortifications des religieux.
Il était mort dans une grande réputation de piété, qu’il avait eue toute sa vie, et chacun le croyait au ciel. Un matin, il se fit voir à l’une de ses tantes, supérieure d’un couvent, pour réclamer le secours de ses prières. Elle entendit, tout à coup, frapper à sa porte, qui s’ouvrit d’elle-même, et voici l’empereur qui s’avance dans l’attitude d’un suppliant. “ Je suis, lui dit-il, passé à l’autre vie et je souffre horriblement dans le purgatoire.
Avertissez les monastères, afin qu’ils me viennent en aide ; qu’on récite, en ma faveur, un grand nombre de fois le De Profundis, le Pater, Ave. Ces prières me purifieront. J’ai fait du bien aux ordres religieux, et Dieu veut me délivrer par eux.”— Avertis par la religieuse, les monastères accomplirent en hâte ce que le défunt avait demandé. Peu de jours après, l’âme apparut de nouveau au même lieu ; mais quelle différence!
Une telle lumière brillait en elle, une gloire si admirable l’environnait, que les yeux en étaient éblouis. Il exprima sa gratitude dans les termes les plus touchants et avec mille bénédictions, puis il s’envola au paradis. Si des gens aussi pieux vont ainsi souffrir dans les feux du purgatoire, que va-t-il en être de nous? Redoublons de piété, recourons souvent aux sacrements, évitons le péché, prions pour les défunts, afin qu’ils nous viennent en aide quand nous aurons si besoin d’eux.
7e et 8e Apparition
Les mérites de l’obéissance sont très efficaces pour délivrer les âmes du purgatoire. S. Jean Climaque dit que celui qui obéit est certain de plaire à Dieu et d’être traité avec bonté à son tribunal. La Bienheureuse Êmélie, dominicaine, prieure du couvent de Sainte-Marguerite, à Verceil, faisait l’impossible pour convaincre ses religieuses du mérite de l’obéissance.
La règle défendait de boire entre les repas sans permission. Une soeur, nommée Cécile, étant un jour très altérée, se vit refuser la permission de boire. Elle offrit ce dur sacrifice à Dieu, en union avec la grande soif de Notre-Seigneur sur la croix. Elle mourut peu de temps après. Il y avait trois jours qu’elle était ensevelie, lorsqu’elle apparut toute resplendissante à la soeur Ëmélie. Elle lui raconta que, devant souffrir pour avoir été trop attachée à ses parents, elle avait promptement été délivrée, en récompense de la soif qu’elle avait soufferte par obéissance.
A mon troisième jour de purgatoire, dit-elle, mon ange gardien est venu verser sur les flammes, le peu d’eau dont je m’étais privée et les a complètement éteintes, pour me conduire en paradis, avec lui. ” La bienheureuse Émélie avait aussi une religieuse, appelée Marie-Isabelle, qui éprouvait du dégoût pour les exercices de piété, à l’église, et leur préférait les amusements ; elle était toujours sortie la première de la chapelle.
Or, la bienheureuse l’arrêta, un jour, à la porte, et lui demanda pourquoi elle était si pressée de s’éloigner du très Saint-Sacrement. La religieuse avoua bonnement qu’elle s’y ennuyait trop. “ C’est très bien, lui dit la prieure ; mais si vous n’êtes pas capable de demeurer commodément assise, à chanter l’office divin, comment ferez-vous pour rester dans les tourments du feu du purgatoire ?
Pour vous éviter cette terrible punition de l’autre vie, je vous ordonne de ne sortir de l’église que la dernière. ” La soeur se soumit avec grande simplicité. Dieu bénit cette obéissance en lui ôtant le dégoût et l’ennui dont elle se plaignait; elle éprouva, au contraire, une grande joie à prier et à rester à l’église après toutes les autres. Ce n’est pas tout, elle obtint encore, à cause de cette obéissance, que toutes les heures, ainsi passées à prier dans la chapelle, seraient diminuées sur la durée de son purgatoire.
Sans doute que ce fut la bienheureuse Ëmélie qui lui obtint ces faveurs ; car ses prières étaient si efficaces, qu’elles obtinrent que les trois jours que son propre père devait passer en purgatoire, fussent changés en trois heures seulement. Ne craignons point de prier longtemps devant le très Saint-Sacrement surtout, puisque ces moments sont de beaucoup les plus précieux de notre vie, et qu’ils nous seront très richement payés au purgatoire, comme au ciel.
9e et 10e APPARITIONS
La vie de la bienheureuse Raconigi est pleine de visions admirables de la gloire du paradis, des supplices de l’enfer et des peines du purgatoire. Dieu lui donna ces visions pour exciter en elle un zèle ardent surtout pour la délivrance des âmes du purgatoire. Notre-Seigneur lui apparut un jour et lui tira du sang de la poitrine, lui disant qu’une partie de ce sang tomberait sur les pécheurs, et l’autre, sur les défunts. Catherine comprit par ce prodige qu’elle devait, par ses prières et pénitences, convertir beaucoup de pécheurs et délivrer beaucoup d’âmes souffrant au purgatoire. Comme elle était sur son lit, avec une grosse fièvre, elle méditait sur les souffrances de l’autre vie.
Elle fut bientôt ravie en extase et conduite en purgatoire. Là, le Seigneur, afin d’augmenter sa dévotion pour les défunts, lui fit faire l’expérience de leurs supplices. Pendant qu’elle regardait ce terrible feu, elle entendit une voix lui dire : “ Tu vas ressentir tout cela pour un moment.” A l’instant même, une étincelle se détacha et vint toucher sa joue gauche, à la vue de plusieurs religieuses, qui se tenaient autour de son lit, pour l’assister dans sa maladie.
Or, la douleur qu’elle en ressentit fut telle que son visage enfla et resta longtemps dans cet état. Elle disait que, en comparaison de ce que cette simple étincelle lui causait de tourments, toutes les souffrances de cette vie n’étaient rien. Dès cette heure, elle redoubla de dévouement pour les pauvres âmes ; il lui semblait qu’elle ne faisait jamais assez en leur faveur, bien qu’elle s’imposât les plus dures austérités et qu’elle travaillât de toutes ses forces à les soulager.
Plusieurs de ces âmes lui apparurent pour la remercier de leur délivrance et l’encourager dans sa dévotion. La première qu’elle vit ainsi, d’abord dans un cachot obscur, puis brillante de célestes clartés, fut celle d’un religieux, supérieur de la Chartreuse. Il était tombé dans le schisme du conciliabule de Pise et, quoiqu’il eût été relevé de l’excommunication, à l’article de la mort, il avait laissé à la communauté quelque doute sur son salut éternel.
Une religieuse de sa communauté étant morte subitement, Catherine désirait ardemment savoir en quel état elle se trouvait dans l’autre vie. Pendant la cérémonie de l’enterrement, elle supplia le Seigneur de lui faire connaître ce mystère et elle fut exaucée. Le cadavre de la défunte, qui était exposé à découvert, avait les mains croisées sur la poitrine ; sa main droite se leva et saisit celle de Catherine et la serra fortement, comme si elle eut imploré ses prières. Après que Catherine eût beaucoup prié, cette âme lui apparut pour la remercier, la bénir et lui assurer qu’elle était rendue dans le ciel.
Lorsque François 1er, roi de France, assiégea Pavie, sa première femme, la reine Claude, apparut à Catherine et lui annonça que François avait été fait prisonnier et que beaucoup de ses soldats avaient été tués, afin qu’elle priât pour toutes ces âmes, qui avaient été jetées à l’improviste dans leur éternité.
11è APPARITION
Une controverse s’éleva entre deux Pères dominicains, Bertrand et Benoit. Il s’agissait de savoir lequel est le plus agréable à Dieu et le plus profitable pour nous, ou d’offrir nos bonnes oeuvres pour le soulagement des âmes du purgatoire, ou de les consacrer à la conversion des pécheurs. Bertrand disait que les pécheurs étaient dans un état de damnation et toujours entourés des embûches de l’enfer, tandis que les âmes du purgatoire sont assurées de leur salut éternel.
Elles sont les amies de Dieu, tandis que les pécheurs sont ses ennemis : le plus grand malheur qui puisse fondre sur l’homme, etc. Benoit répondait que les pécheurs sont dans leur triste état parce qu’ils le veulent ; mais que les âmes souffrantes sont enchaînées contre leur gré, dans des tourments affreux.
“ Dites-moi, si vous aviez devant vous deux mendiants, l’un capable de gagner sa vie, et l’autre incapable de pourvoir à ses besoins, auquel viendriez-vous en aide ? Les âmes du purgatoire sont dans un océan de souffrances sans pouvoir se soulager. Les pécheurs, eux, sont devant le Seigneur comme des rebelles et des ennemis. Ne devons-nous pas plutôt travailler pour les amis de Dieu que pour ses ennemis ? ” Bertrand, toutefois, ne se rendait point à ces raisons. La nuit suivante, une âme du purgatoire lui apparut, sous forme d’un spectre horrible, chargé d’un poids qu’il ne pouvait supporter.
L’apparition s’approcha en gémissant, et le chargea de cet insupportable fardeau, sous lequel ce pauvre Bertrand succombait. Le tourment lui donna l’intelligence et il comprit qu’il devait faire plus pour les défunts que pour les pécheurs. Le matin, le coeur plein de compassion et les yeux pleins de larmes, il dit sa messe pour les pauvres âmes du purgatoire, et il continua cette sainte pratique tout le reste de sa vie.
Saint Thomas a dit qu’il est plus agréable à Dieu de s’appliquer à secourir les morts, parce qu’ils sont dans un plus pressant besoin, ne pouvant pas se secourir eux-mêmes, comme ceux qui vivent encore.
Beaucoup de saints parlent de même. Secourons-les donc toujours avec un grand zèle.
12e APPARITION
Le grand saint Thomas d’Aquin dit qu’il préfère l’aumône au jeûne et à la prière, pour l’expiation des fautes passées. C’est pourquoi tant de saints ont choisi l’aumône, comme moyen de soulager les défunts. Raban-Maur, abbé de Fulde, avait prescrit à l’économe de son monastère de faire beaucoup d’aumônes, pour les religieux défunts. Cependant, cet économe, appelé Edélard, ne donnait presque rien. De plus, Raban lui avait ordonné de donner aux pauvres, à la mort de chaque religieux, la valeur de ses repas pendant trente jours, afin que l’âme du défunt fût soulagée par cette aumône.
L’avare Edélard ne faisait pas cette aumône ou il la retardait beaucoup. Il arriva, l’an 830, qu’un bon nombre de religieux moururent. Edélard ne donna rien aux pauvres pour ces défunts, par avarice. La justice de Dieu ne laissa point impunie cette infidélité. Un soir, il traversa la salle du chapitre, une lanterne à la main. Quel ne fut pas son étonnement de voir une quantité de religieux défunts, qu’il connaissait, assis à leur place. Il serait difficile d’exprimer la terreur dont il fut saisi ; il resta cloué à sa place, comme une statue sans vie.
Quelques-uns des morts vinrent à lui, le dépouillèrent de son habit et se mirent à le frapper à coups de fouets, avec tant de violence, qu’il resta sans connaissance. En même temps, ils lui disaient: “Reçois, malheureux, le châtiment de ton avarice ! Tu en recevras un plus terrible dans trois jours, lorsque tu seras descendu avec nous dans la tombe. Alors, ce que l’on fera pour te soulager sera appliqué à ceux que tu as privés de ce que tu devais faire pour eux. ” Puis tout disparut. Pour lui, il était couvert de sang et à demi-mort. Il fut trouvé dans cet état, le lendemain matin. On s’empressa de lui prodiguer des soins.
Mais lui, dès qu’il pût parler, il s’écria : “ J’ai plus besoin des remèdes de l’âme que de ceux du corps. Mes plaies ne guériront jamais. Dans trois jours, je paraîtrai au tribunal de Dieu. Administrez-moi les derniers sacrements. ” Il les eut à peine reçus qu’il commença à baisser, jusqu’au moment où il expira, en implorant les prières et pénitences de ses confrères. On chanta aussitôt pour lui la messe des morts, et on distribua aux pauvres ses repas pendant trente jours. Le défunt apparut à Raban, pâle, défiguré.
Ce saint lui demanda ce qu’il y avait à faire pour lui. “ Ah ! répondit l’âme infortunée, les prières et les aumônes de la communauté m’ont procuré bien du soulagement ; mais je ne puis sortir du purgatoire avant la délivrance de tous ceux de nos frères, que mon avarice a privés des aumônes qui leur étaient dues.
Les repas des trente jours que vous avez donnés aux pauvres pour moi ont profité à eux seuls. Faites donc redoubler les prières et les aumônes, surtout les sacrifices de la messe. J’espère que, par ce moyen, nous serons tous bientôt délivrés. ” Raban le promit et la chose fut faite. Un mois après, Edélard apparut, vêtu de blanc, entouré de gloire, la joie peinte sur le visage. Il remercia ses frères et leur promit de prier sans cesse pour eux au ciel, où il s’envolait.
Dieu permet donc aux défunts de venir châtier ceux qui oublient leurs peines. Quand on n’a fait ni prières, ni bonnes oeuvres pour les âmes du purgatoire, le bon Dieu nous prive de celles qui sont faites pour nous. Imitons les religieux de Fulde. Faisons surtout dire des messes pour les défunts.
À Suivre…
Le vénérable Stanislas de Kostka, dominicain polonais, vit apparaître une âme du purgatoire toute enveloppée de flammes très brûlantes et poussant des cris très lamentables. La violence du feu qui la transperçait paraissait telle, que le bon serviteur de Dieu ne put s’empêcher de lui demander quelque comparaison, qui pût lui en faire connaître la force.
“ Tu me demandes une comparaison, répondit-elle, sache que le feu de la terre le plus ardent, est un doux zéphir auprès des ardeurs qui me dévorent ”; et en disant ces mots, elle lui fit tomber sur la main une goutte des sueurs que lui tirait la chaleur des flammes. Cette goutte lui fut si douloureuse, qu’il poussa un cri déchirant, qui réveilla tous ses confrères endormis, et, ne pouvant supporter cette douleur, il tomba à terre sans connaissance, où le trouvèrent les religieux, qui étaient accourus à sa chambre.
Ils eurent beaucoup de peine à le ramener à lui, par l’emploi des remèdes les plus énergiques. Quand on lui demanda la cause de ses cris, il montra sur sa main, la plaie produite par la goutte de sueur, dont il souffrit toute sa vie. Or, si une seule goutte de cette sueur fut si terrible, qu’est-ce donc que d’être plongé tout entier dans le feu si atroce du purgatoire? Apprenons de là avec quel soin nous devons l’éviter, et combien nous devons soulager ceux qui y sont plongés, par toutes sortes de bonnes oeuvres, surtout par des messes et des communions.
6e APPARITION
Celui qui a été dur pour les pauvres ne trouve pas de miséricorde après sa mort. Celui qui s’est livré au vice impur et qui ne s’est point repenti se voit condamné au feu, sans aucun adoucissement. Nous nous préparons nous mêmes notre avenir. L’Empereur d’Allemagne, Othon IV, avait été le généreux bienfaiteur des communautés religieuses ; aussi, après sa mort, reçut-il un grand soulagement des prières et mortifications des religieux.
Il était mort dans une grande réputation de piété, qu’il avait eue toute sa vie, et chacun le croyait au ciel. Un matin, il se fit voir à l’une de ses tantes, supérieure d’un couvent, pour réclamer le secours de ses prières. Elle entendit, tout à coup, frapper à sa porte, qui s’ouvrit d’elle-même, et voici l’empereur qui s’avance dans l’attitude d’un suppliant. “ Je suis, lui dit-il, passé à l’autre vie et je souffre horriblement dans le purgatoire.
Avertissez les monastères, afin qu’ils me viennent en aide ; qu’on récite, en ma faveur, un grand nombre de fois le De Profundis, le Pater, Ave. Ces prières me purifieront. J’ai fait du bien aux ordres religieux, et Dieu veut me délivrer par eux.”— Avertis par la religieuse, les monastères accomplirent en hâte ce que le défunt avait demandé. Peu de jours après, l’âme apparut de nouveau au même lieu ; mais quelle différence!
Une telle lumière brillait en elle, une gloire si admirable l’environnait, que les yeux en étaient éblouis. Il exprima sa gratitude dans les termes les plus touchants et avec mille bénédictions, puis il s’envola au paradis. Si des gens aussi pieux vont ainsi souffrir dans les feux du purgatoire, que va-t-il en être de nous? Redoublons de piété, recourons souvent aux sacrements, évitons le péché, prions pour les défunts, afin qu’ils nous viennent en aide quand nous aurons si besoin d’eux.
7e et 8e Apparition
Les mérites de l’obéissance sont très efficaces pour délivrer les âmes du purgatoire. S. Jean Climaque dit que celui qui obéit est certain de plaire à Dieu et d’être traité avec bonté à son tribunal. La Bienheureuse Êmélie, dominicaine, prieure du couvent de Sainte-Marguerite, à Verceil, faisait l’impossible pour convaincre ses religieuses du mérite de l’obéissance.
La règle défendait de boire entre les repas sans permission. Une soeur, nommée Cécile, étant un jour très altérée, se vit refuser la permission de boire. Elle offrit ce dur sacrifice à Dieu, en union avec la grande soif de Notre-Seigneur sur la croix. Elle mourut peu de temps après. Il y avait trois jours qu’elle était ensevelie, lorsqu’elle apparut toute resplendissante à la soeur Ëmélie. Elle lui raconta que, devant souffrir pour avoir été trop attachée à ses parents, elle avait promptement été délivrée, en récompense de la soif qu’elle avait soufferte par obéissance.
A mon troisième jour de purgatoire, dit-elle, mon ange gardien est venu verser sur les flammes, le peu d’eau dont je m’étais privée et les a complètement éteintes, pour me conduire en paradis, avec lui. ” La bienheureuse Émélie avait aussi une religieuse, appelée Marie-Isabelle, qui éprouvait du dégoût pour les exercices de piété, à l’église, et leur préférait les amusements ; elle était toujours sortie la première de la chapelle.
Or, la bienheureuse l’arrêta, un jour, à la porte, et lui demanda pourquoi elle était si pressée de s’éloigner du très Saint-Sacrement. La religieuse avoua bonnement qu’elle s’y ennuyait trop. “ C’est très bien, lui dit la prieure ; mais si vous n’êtes pas capable de demeurer commodément assise, à chanter l’office divin, comment ferez-vous pour rester dans les tourments du feu du purgatoire ?
Pour vous éviter cette terrible punition de l’autre vie, je vous ordonne de ne sortir de l’église que la dernière. ” La soeur se soumit avec grande simplicité. Dieu bénit cette obéissance en lui ôtant le dégoût et l’ennui dont elle se plaignait; elle éprouva, au contraire, une grande joie à prier et à rester à l’église après toutes les autres. Ce n’est pas tout, elle obtint encore, à cause de cette obéissance, que toutes les heures, ainsi passées à prier dans la chapelle, seraient diminuées sur la durée de son purgatoire.
Sans doute que ce fut la bienheureuse Ëmélie qui lui obtint ces faveurs ; car ses prières étaient si efficaces, qu’elles obtinrent que les trois jours que son propre père devait passer en purgatoire, fussent changés en trois heures seulement. Ne craignons point de prier longtemps devant le très Saint-Sacrement surtout, puisque ces moments sont de beaucoup les plus précieux de notre vie, et qu’ils nous seront très richement payés au purgatoire, comme au ciel.
9e et 10e APPARITIONS
La vie de la bienheureuse Raconigi est pleine de visions admirables de la gloire du paradis, des supplices de l’enfer et des peines du purgatoire. Dieu lui donna ces visions pour exciter en elle un zèle ardent surtout pour la délivrance des âmes du purgatoire. Notre-Seigneur lui apparut un jour et lui tira du sang de la poitrine, lui disant qu’une partie de ce sang tomberait sur les pécheurs, et l’autre, sur les défunts. Catherine comprit par ce prodige qu’elle devait, par ses prières et pénitences, convertir beaucoup de pécheurs et délivrer beaucoup d’âmes souffrant au purgatoire. Comme elle était sur son lit, avec une grosse fièvre, elle méditait sur les souffrances de l’autre vie.
Elle fut bientôt ravie en extase et conduite en purgatoire. Là, le Seigneur, afin d’augmenter sa dévotion pour les défunts, lui fit faire l’expérience de leurs supplices. Pendant qu’elle regardait ce terrible feu, elle entendit une voix lui dire : “ Tu vas ressentir tout cela pour un moment.” A l’instant même, une étincelle se détacha et vint toucher sa joue gauche, à la vue de plusieurs religieuses, qui se tenaient autour de son lit, pour l’assister dans sa maladie.
Or, la douleur qu’elle en ressentit fut telle que son visage enfla et resta longtemps dans cet état. Elle disait que, en comparaison de ce que cette simple étincelle lui causait de tourments, toutes les souffrances de cette vie n’étaient rien. Dès cette heure, elle redoubla de dévouement pour les pauvres âmes ; il lui semblait qu’elle ne faisait jamais assez en leur faveur, bien qu’elle s’imposât les plus dures austérités et qu’elle travaillât de toutes ses forces à les soulager.
Plusieurs de ces âmes lui apparurent pour la remercier de leur délivrance et l’encourager dans sa dévotion. La première qu’elle vit ainsi, d’abord dans un cachot obscur, puis brillante de célestes clartés, fut celle d’un religieux, supérieur de la Chartreuse. Il était tombé dans le schisme du conciliabule de Pise et, quoiqu’il eût été relevé de l’excommunication, à l’article de la mort, il avait laissé à la communauté quelque doute sur son salut éternel.
Une religieuse de sa communauté étant morte subitement, Catherine désirait ardemment savoir en quel état elle se trouvait dans l’autre vie. Pendant la cérémonie de l’enterrement, elle supplia le Seigneur de lui faire connaître ce mystère et elle fut exaucée. Le cadavre de la défunte, qui était exposé à découvert, avait les mains croisées sur la poitrine ; sa main droite se leva et saisit celle de Catherine et la serra fortement, comme si elle eut imploré ses prières. Après que Catherine eût beaucoup prié, cette âme lui apparut pour la remercier, la bénir et lui assurer qu’elle était rendue dans le ciel.
Lorsque François 1er, roi de France, assiégea Pavie, sa première femme, la reine Claude, apparut à Catherine et lui annonça que François avait été fait prisonnier et que beaucoup de ses soldats avaient été tués, afin qu’elle priât pour toutes ces âmes, qui avaient été jetées à l’improviste dans leur éternité.
11è APPARITION
Une controverse s’éleva entre deux Pères dominicains, Bertrand et Benoit. Il s’agissait de savoir lequel est le plus agréable à Dieu et le plus profitable pour nous, ou d’offrir nos bonnes oeuvres pour le soulagement des âmes du purgatoire, ou de les consacrer à la conversion des pécheurs. Bertrand disait que les pécheurs étaient dans un état de damnation et toujours entourés des embûches de l’enfer, tandis que les âmes du purgatoire sont assurées de leur salut éternel.
Elles sont les amies de Dieu, tandis que les pécheurs sont ses ennemis : le plus grand malheur qui puisse fondre sur l’homme, etc. Benoit répondait que les pécheurs sont dans leur triste état parce qu’ils le veulent ; mais que les âmes souffrantes sont enchaînées contre leur gré, dans des tourments affreux.
“ Dites-moi, si vous aviez devant vous deux mendiants, l’un capable de gagner sa vie, et l’autre incapable de pourvoir à ses besoins, auquel viendriez-vous en aide ? Les âmes du purgatoire sont dans un océan de souffrances sans pouvoir se soulager. Les pécheurs, eux, sont devant le Seigneur comme des rebelles et des ennemis. Ne devons-nous pas plutôt travailler pour les amis de Dieu que pour ses ennemis ? ” Bertrand, toutefois, ne se rendait point à ces raisons. La nuit suivante, une âme du purgatoire lui apparut, sous forme d’un spectre horrible, chargé d’un poids qu’il ne pouvait supporter.
L’apparition s’approcha en gémissant, et le chargea de cet insupportable fardeau, sous lequel ce pauvre Bertrand succombait. Le tourment lui donna l’intelligence et il comprit qu’il devait faire plus pour les défunts que pour les pécheurs. Le matin, le coeur plein de compassion et les yeux pleins de larmes, il dit sa messe pour les pauvres âmes du purgatoire, et il continua cette sainte pratique tout le reste de sa vie.
Saint Thomas a dit qu’il est plus agréable à Dieu de s’appliquer à secourir les morts, parce qu’ils sont dans un plus pressant besoin, ne pouvant pas se secourir eux-mêmes, comme ceux qui vivent encore.
Beaucoup de saints parlent de même. Secourons-les donc toujours avec un grand zèle.
12e APPARITION
Le grand saint Thomas d’Aquin dit qu’il préfère l’aumône au jeûne et à la prière, pour l’expiation des fautes passées. C’est pourquoi tant de saints ont choisi l’aumône, comme moyen de soulager les défunts. Raban-Maur, abbé de Fulde, avait prescrit à l’économe de son monastère de faire beaucoup d’aumônes, pour les religieux défunts. Cependant, cet économe, appelé Edélard, ne donnait presque rien. De plus, Raban lui avait ordonné de donner aux pauvres, à la mort de chaque religieux, la valeur de ses repas pendant trente jours, afin que l’âme du défunt fût soulagée par cette aumône.
L’avare Edélard ne faisait pas cette aumône ou il la retardait beaucoup. Il arriva, l’an 830, qu’un bon nombre de religieux moururent. Edélard ne donna rien aux pauvres pour ces défunts, par avarice. La justice de Dieu ne laissa point impunie cette infidélité. Un soir, il traversa la salle du chapitre, une lanterne à la main. Quel ne fut pas son étonnement de voir une quantité de religieux défunts, qu’il connaissait, assis à leur place. Il serait difficile d’exprimer la terreur dont il fut saisi ; il resta cloué à sa place, comme une statue sans vie.
Quelques-uns des morts vinrent à lui, le dépouillèrent de son habit et se mirent à le frapper à coups de fouets, avec tant de violence, qu’il resta sans connaissance. En même temps, ils lui disaient: “Reçois, malheureux, le châtiment de ton avarice ! Tu en recevras un plus terrible dans trois jours, lorsque tu seras descendu avec nous dans la tombe. Alors, ce que l’on fera pour te soulager sera appliqué à ceux que tu as privés de ce que tu devais faire pour eux. ” Puis tout disparut. Pour lui, il était couvert de sang et à demi-mort. Il fut trouvé dans cet état, le lendemain matin. On s’empressa de lui prodiguer des soins.
Mais lui, dès qu’il pût parler, il s’écria : “ J’ai plus besoin des remèdes de l’âme que de ceux du corps. Mes plaies ne guériront jamais. Dans trois jours, je paraîtrai au tribunal de Dieu. Administrez-moi les derniers sacrements. ” Il les eut à peine reçus qu’il commença à baisser, jusqu’au moment où il expira, en implorant les prières et pénitences de ses confrères. On chanta aussitôt pour lui la messe des morts, et on distribua aux pauvres ses repas pendant trente jours. Le défunt apparut à Raban, pâle, défiguré.
Ce saint lui demanda ce qu’il y avait à faire pour lui. “ Ah ! répondit l’âme infortunée, les prières et les aumônes de la communauté m’ont procuré bien du soulagement ; mais je ne puis sortir du purgatoire avant la délivrance de tous ceux de nos frères, que mon avarice a privés des aumônes qui leur étaient dues.
Les repas des trente jours que vous avez donnés aux pauvres pour moi ont profité à eux seuls. Faites donc redoubler les prières et les aumônes, surtout les sacrifices de la messe. J’espère que, par ce moyen, nous serons tous bientôt délivrés. ” Raban le promit et la chose fut faite. Un mois après, Edélard apparut, vêtu de blanc, entouré de gloire, la joie peinte sur le visage. Il remercia ses frères et leur promit de prier sans cesse pour eux au ciel, où il s’envolait.
Dieu permet donc aux défunts de venir châtier ceux qui oublient leurs peines. Quand on n’a fait ni prières, ni bonnes oeuvres pour les âmes du purgatoire, le bon Dieu nous prive de celles qui sont faites pour nous. Imitons les religieux de Fulde. Faisons surtout dire des messes pour les défunts.
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M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Merci pour ses textes,
je suggère aussi (c'est un livre)
Les Merveilles Divines dans les Âmes du Purgatoire
(Abbé Rossignoli)
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t3486-les-merveilles-divines-dans-les-ames-du-purgatoire-abbe-ross
je suggère aussi (c'est un livre)
Les Merveilles Divines dans les Âmes du Purgatoire
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
[size=undefined]D[/size]imanche : Seigneur, Dieu tout-puissant, je vous en conjure par le Sang précieux que votre Fils Jésus a versé au Jardin des Oliviers, délivrez les âmes du purgatoire et, en particulier, les plus délaissées de toutes; introduisez-les dans votre gloire pour vous louer et vous bénir dans l’éternité. Ainsi soit-il.
Un Pater Noster, un Ave Maria, puis :
V/. Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel.
R/. Et que la lumière sans fin brille sur eux.
V/. Qu'ils reposent en paix.
R/. Amen.
Un Pater Noster, un Ave Maria, puis :
V/. Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel.
R/. Et que la lumière sans fin brille sur eux.
V/. Qu'ils reposent en paix.
R/. Amen.
scapulaire- J'adore l'Eucharistie
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Charles-Edouard a écrit:Merci pour ses textes,
je suggère aussi (c'est un livre)
Les Merveilles Divines dans les Âmes du Purgatoire
(Abbé Rossignoli)
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t3486-les-merveilles-divines-dans-les-ames-du-purgatoire-abbe-ross
Merci @Charles-Edouard d'avoir complété ces textes par le partage de ce livre!!
Merci@Scapulaire pour votre Prière
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Partie (3)
13e APPARITION
Le trait suivant devrait nous exciter à prier pour ceux qui sont mis à mort. Il y avait aux environs de Rome, vers l’an 1620, un jeune homme de vie scandaleuse. Ses excès et ses violences lui suscitèrent des ennemis, qui décidèrent de le tuer. Ce malheureux, au milieu de ses désordres, avait conservé une grande compassion pour les âmes du purgatoire, pour lesquelles il faisait dire des messes ; il priait aussi pour elles avec toute la ferveur dont il était capable, dans le triste état de sa conscience.
Cette unique dévotion devait lui sauver la vie de l’âme et celle du corps.
Un soir, qu’il se rendait à Tivoli, il marcha juste au-devant des embûches de ses ennemis, qui savaient qu’il devait passer par là ; ils se cachèrent derrière un petit bois, armés d’arquebuses. Il approchait de ce lieu, quand il aperçut le cadavre d’un criminel attaché aux branches d’un chêne* Touché de pitié, il s’arrête afin de réciter quelques prières pour cette pauvre âme.
Mais voici que, pendant qu’il priait, ce cadavre s’anime, tombe à terre et s’approche du jeune homme, que la terreur clouait à sa place. Le fantôme prend la bride du cheval et dit au cavalier de descendre et de l’attendre. Il était si étonné, qu’il descendit, sans dire un mot, et laissa son cheval au cadavre ressuscité, qui y monta et s’élança en avant.
Les ennemis déchargent leurs arquebuses sur lui, et, le voyant tomber, ils s’enfuient au plus vite. Ils étaient sûrs d’avoir tué leur homme. Tout tremblant, hors de lui, le jeune homme voit le spectre se relever, monter à cheval et revenir à lui : “ Tu viens d’entendre ces coups d’arquebuse ? Ils étaient pour toi. Tu serais déjà en enfer, si les âmes du purgatoire n’avaient pas obtenu de Dieu que je vinsse à ton secours, dans cet extrême péril.
Reconnais cet immense bienfait en continuant de prier pour elles ; mais, plus encore, en changeant de vie. ” Le cadavre reprit aussitôt sa place. Quant au jeune homme, quelques jours après, complètement converti, il entra dans un ordre religieux austère, où il vécut dans une grande perfection. En priant pour les défunts, on est préservé de bien des malheurs, et on assure le bonheur de son âme. Prions donc sans cesse pour eux avec ferveur.
14e APPARITION
Que ne donneraient pas les âmes du purgatoire pour avoir un peu du temps que nous gaspillons! Quelles pénitences elles feraient pour abréger, même de quelques minutes, leurs horribles tortures ! La vénérable Angèle Toloméi, élevée dans l’amour de la vertu, tomba malade. Près de rendre le dernier soupir, elle eut une vision. Il lui sembla qu’elle était dans un lieu très vaste, où étaient représentées toutes les peines du purgatoire.
Ici, des flammes ardentes ; là, des étangs de glace ; ailleurs, du soufre bouillant, des roues aux pointes de fer rougies au feu, des bêtes féroces aux dents aiguës, et cent autres supplices terribles. Il lui fut montré en quel lieu son âme serait conduite, pour expier certains défauts, qu’elle n’avait pas assez combattus.
Ce spectacle fut si horrible que, lorsqu’elle retrouva sa connaissance, elle frémissait de la tête aux pieds, et elle expira. Pendant que l’on portait son corps en terre, le bienheureux Jean-Baptiste, son frère, lui commanda de quitter les ombres de la mort et de reparaître vivante. A l’instant, le corps s’agite, la tête se lève, la défunte est ressuscitée. Désormais, elle n’eut d’autre souci que de faire pénitence.
Au milieu de l’hiver, elle se plongeait dans les étangs glacés ; elle se jetait dans les flammes et y restait, malgré les plus cuisantes douleurs ; elle se roulait dans les épines jusqu’à rester tout en sang, il était devenue un objet de pitié pour ceux qui la connaissaient. Il disait que tout cela n’était rien comparé aux supplices des âmes du purgatoire. Enfin, purifiée par tant de souffrances, elle mourut et s’envola tout droit au ciel. Combien nous devrions trembler, nous, pécheurs, qui dormons dans la mer de nos iniquités ! Faisons donc pénitence! Multiplions nos bonnes oeuvres !
15e APPARITION
Le prophète Élisée fit voir la milice des anges envoyés à la défense d’un roi d’Israël. On a vu plus d’une fois des troupes de saints du paradis accourir protéger ceux qui les avaient délivrés du purgatoire. Un seigneur avait été fort adonné aux plaisirs, à la vanité, gaspillant ses richesses dans toutes les folies.
Un père Dominicain réussit à le convertir. Il donna son argent aux pauvres et aux prêtres pour que, tous les jours, ils disent la messe pour les âmes du purgatoire. Ses anciens serviteurs et amis, irrités contre lui, vont persuader à un puissant voisin de venir lui faire la guerre. Ce prince assemble ses soldats et les met sur un pied de guerre. Le seigneur converti, abandonné de ses anciens amis et serviteurs, s’enferma dans sa citadelle, avec une fort petite armée et implora Dieu, jour et nuit.
Or, un matin, du haut de ses murailles, il aperçut une brillante armée aux épées de feu, qui accourait à son secours.
Il va aussitôt vers ces amis inconnus, qui lui dirent de chasser toute crainte ; qu’ils venaient le défendre ; qu’ils étaient des âmes du purgatoire qu’il avait délivrées. Le bon seigneur, tout encouragé, après cette vision, attendit ses ennemis sans crainte. Ils arrivèrent peu de jours après ; mais, apercevant la céleste armée, ils furent bientôt si effrayés qu’ils s’enfuirent. Ce que l’on fait pour les défunts n’est jamais perdu. Secourons-les donc le plus possible. Nous nous en réjouirons quand nous serons, à notre tour, au purgatoire.
16e et 17e Apparitions
La bienheureuse Christine l’Admirable avait une très grande dévotion aux âmes du purgatoire. On ne pourrait croire les pénitences et les austérités qu’elle s’imposait pour elles. L’âme de cette sainte fut conduite, par les anges, dans le purgatoire, afin de voir les souffrances qu’on y endure. De là, elle fut ravie au ciel, où il lui fut offert de rester parmi les élus, ou de retourner sur la terre, afin d’y obtenir des mérites pour les âmes du purgatoire. Elle choisit de revenir souffrir ici-bas.
Elle ressuscita en présence de ceux qui l’ensevelissaient et commença aussitôt les pénitences les plus épouvantables. Ce n’était rien pour elle de passer des jours sans boire, ni manger ; de se rouler dans les épines, de déchirer son corps à coups de discipline, de se jeter dans des brasiers ardents, d’où elle ne sortait que par miracle ; de se plonger jusqu’au cou dans des étangs glacées, etc. Elle s’exposait aux roues des moulins, aux dents de fer des machines. Dieu permettait souvent aux âmes qu’elle délivrait, de lui apparaître et de la remercier.
Elles se montraient souvent par troupes entières.—–Louis, comte de Léon, apparut à Christine, et lui dit que si elle savait à quels terribles tourments il était condamné, elle aurait pitié de lui. Il la supplia de redoubler ses pénitences, afin de le délivrer. Elle s’adonna aux pénitences du feu, de l’eau glacée, etc. Elle continua ainsi jusqu’à ce que le défunt se montrât à elle environné de gloire. Il la remercia de l’avoir délivré de ses terribles tourments et monta dans les splendeurs de la gloire céleste. Pourquoi, nous aussi, ne ferions-nous pas pénitence pour les défunts ?
Nous en serions si bien récompensés!
18e APPARITION
Pendant les guerres de Charlemagne, un valeureux soldat avait longtemps guerroyé avec courage. Sa vie avait été celle d’un bon chrétien. Il fut atteint d’une maladie mortelle. H appela alors auprès de son lit un neveu orphelin, dont il s’était fait le père, et lui recommanda très instamment de vendre son cheval, dès après sa mort, et d’en employer le prix à faire dire des messes pour le repos de son âme. Le neveu le promit. Dès qu’il vit son oncle expiré, il amena cheval et harnais.
Cette bête était belle et elle lui plut beaucoup. Il commença à s’en servir, et, en étant encore plus satisfait, il ne pensait pas à s’en priver de sitôt. En retardant ainsi, de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois, il oublia entièrement l’âme de son oncle.
Il y avait six mois que cela durait, lorsque, un matin, le défunt lui apparaît et lui dit qu’à cause de son infidélité, il lui a fallu endurer des supplices inexprimables dans le purgatoire ; mais que le bon Dieu, ayant eu pitié de lui, il sortait de cette horrible prison et montait au ciel. Mais que lui, par un juste jugement, ne tarderait pas à mourir et à aller dans le même feu, pour souffrir à sa place, autant de temps qu’il lui en restait à faire, si le souverain Juge n’avait eu pitié de lui.
Bien peu de temps après, ce jeune homme tomba malade ; il appela un prêtre, se confessa avec larmes et raconta sa vision. Il avait à peine fini, qu’il expira. Comprenons combien une telle ingratitude déplaît au Seigneur et avec quelle sévérité il punit les enfants ou les parents ingrats envers leurs défunts.
19e APPARITION
Augustin reprit fortement un chrétien de son temps, qui enseignait que le purgatoire n’était pas à redouter. Le saint lui dit que personne ne devait parler ainsi, parce que le feu du purgatoire était plus affreux que tous les tourments d’ici-bas. Voici un trait qui prouve cette vérité. Deux religieux montraient le plus grand zèle pour leur sanctification. L’un d’eux ne tarda pas à tomber malade.
Un ange lui apparut et lui annonça qu’il allait mourir sans retard, et qu’il resterait en purgatoire jusqu’à ce qu’on eût dit une messe pour lui, après laquelle il s’envolerait au ciel. Cette nouvelle le combla de joie. Appelant à l’instant son ami, il lui annonça sa mort prochaine, le court séjour qu’il ferait en purgatoire, et il le conjura de dire cette messe le plus tôt possible.
Cet ami le promit, et il fut fidèle à sa promesse ; car, la mort étant survenue le lendemain matin, il monta aussitôt au saint autel. La messe était à peine achevée, que, pendant son action de grâce, il voit apparaître son ami rayonnant de bonheur ; mais avec un reste de chagrin: “ Mon frère, lui dit le défunt, où donc est votre foi ? Qu’avez-vous fait de votre promesse ?
Vous mériteriez que Dieu n’eût pas beaucoup pitié de vous ! Ne m’avez-vous pas laissé en purgatoire plus d’une année, sans dire votre messe ? — En vérité, vous me surprenez ! s’écria le religieux. J’ai tenu si exactement ma promesse, que je viens seulement de déposer mes ornements sacerdotaux. Il n’y a à peine que quelques heures que vous avez quittées la terre et votre corps n’est pas encore enseveli. ”
Alors, l’âme, le regardant avec un douloureux soupir, s’écria : “ Oh ! quelles sont épouvantables les souffrances du purgatoire ! Je vole au ciel, où je supplierai Dieu de vous rendre ce que vous venez de faire pour moi. ” Saint Augustin dit que les peines que l’on endure au purgatoire, dans le temps d’un simple clin d’oeil, sont pires que celles du plus douloureux martyre. Faisons toujours notre possible pour ne pas y aller.
20e et 21e Apparitions
On lit dans les révélations de sainte Brigitte, qui méritent d’être crues, que cette bienheureuse assista au jugement et à la condamnation d’un soldat, qui venait de mourir. Cette âme fut présentée au souverain Juge ayant à sa droite son Ange Gardien pour avocat, et, à sa gauche, le démon pour accusateur.
Le démon l’accusait de trois crimes : le premier, d’avoir péché par les yeux, en les arrêtant sur des objets défendus, qui remplissaient son coeur de mauvais désirs; le deuxième, d’avoir péché par la langue, en prononçant des discours impurs, des serments et des malédictions ; le troisième, d’avoir fait toute espèce d’actions impures et des vols.
L’ange prit sa défense et rappela ses actes de vertu, ses ferventes prières, ses aumônes, jeûnes et mortifications. Il ajouta spécialement, qu’au moment de la mort, il avait bien prié la très sainte Vierge et qu’elle lui avait fait produire des actes d’une vraie contrition.
Après ce double plaidoyer, le Juge souverain prononça que l’accusé échapperait à l’enfer ; mais qu’il souffrirait un long et rigoureux purgatoire. La peine des yeux sera de contempler des objets affreux ; celle de la langue, d’être percée de mille pointes et tourmentée par la soif la plus ardente ; celle du reste du corps, d’être plongé dans un océan de feu.
A ce moment, parut la Mère des miséricordes, pour demander à son divin Fils un adoucissement à tant de maux. Le Sauveur, touché de cette intervention de sa divine Mère, consentit à adoucir la sentence, et ajouta que pour l’adoucir encore, il faudrait les prières, aumônes et pénitences des fidèles de la terre. La seconde vision fut celle d’une jeune fille fort distinguée, qui souffrait horriblement et poussait de grands cris.
Elle reprochait à sa mère de l’avoir laissée se livrer à trop de délicatesses, de vanités et de dépenses ; de l’avoir conduite aux théâtres, aux festins, aux réunions mondaines, bien que cette mère lui conseillât, de temps en temps, des actes de vertu et plusieurs dévotions utiles. Elle proclamait, du milieu de ses souffrances, qu’elle devait une grande reconnaissance au bon Dieu, qui n’avait pas permis qu’elle allât en enfer, qu’elle méritait si bien par tant de fautes. Avant de mourir, touchée de repentir, elle s’était confessée, puis avait rendu le dernier soupir.
*’ J’ai été délivrée de l’enfer, s’écria-t-elle ; mais précipitée dans les plus horribles tourments du purgatoire. Maintenant, ma tête, qui se plaisait aux parures de la vanité, est dévorée au dedans et en dehors, par le feu le plus ardent.
Mes épaules et mes bras, que j’aimais à laisser nus, sont chargés de grosses chaînes rouges ; mes pieds, que j’ai ornés pour les danses, sont entourés de serpents et de vipères qui ne cessent de les mordre. Tous mes membres, que je chargeai tant de fois de colliers, de bracelets, de fleurs, de joyaux de toutes sortes, sont torturés en même temps par le feu le plus ardent et le froid le plus rigoureux. ”
Sainte Brigitte raconta tout cela à la cousine de cette défunte, qui s’abandonnait elle-même aux frivolités du monde. Elle se convertit aussitôt et n’eut plus de bonheur que dans les pénitences, les jeûnes et la prière, pour expier ses nombreuses fautes et celles de sa défunte cousine. Faisons pénitence, nous aussi, pour expier nos péchés.
22e APPARITION
Des âmes, délivrées par saint Nicolas de Tolentino lui apparaissaient souvent pour le remercier, Pour les âmes du purgatoire, il était très dévoué jeûnait souvent au pain et à l’eau, se donnait de sanglantes disciplines, portait autour du corps une ceinture de fer garnie de pointes, etc. Il offrait surtout le saint sacrifice de la messe pour elles. Une nuit, il vit une âme malheureuse, qui le pria de dire la messe pour elle, et pour quelques autres âmes qui souffraient horriblement en purgatoire.
Nicolas reconnaissait la voix de l’âme suppliante, mais ne se rappelait pas qui elle était ; il lui demanda donc son nom. Elle lui répondit qu’elle était l’âme de son défunt ami, le frère Pellégrino d’Osima “ J’ai pu, dit-elle, échapper aux châtiments éternels ; mais non pas aux terribles feux du purgatoire. Je viens, au nom de beaucoup d’âmes malheureuses comme moi, vous supplier de dire, demain, la messe pour nous.
Nous espérons que, par cette messe, nous serons délivrées de nos tourments.
” Le saint répondit qu’il ne pourrait pas dire cette messe le lendemain, parce que c’était à lui de chanter la messe du couvent. Alors cette âme, gémissant et pleurant, l’invita à aller contempler leurs inexprimables souffrances. Aussitôt, il sembla au saint qu’il était transporté dans une plaine immense, où il aperçut une grande multitude d’âmes livrées à des tortures épouvantables et de toute espèce. Du geste et de la voix, elles imploraient tristement son assistance.
Le serviteur de Dieu, à ce spectacle trois fois lamentable, se mit aussitôt à genoux et pria avec grande ferveur pour tant de pauvres infortunés. Il raconta cette vision à son supérieur, qui lui permit de dire la messe des morts ce dimanche-là, et durant toute la semaine. Nicolas dit sa messe dès le matin, et il passa tous les jours et toutes les nuits de la semaine entière en prières, pénitences, et bonnes oeuvres, malgré le démon, qui lui apparut visiblement plusieurs fois, pour le troubler dans ces saints exercices.
Alors, il revit l’âme du frère Pellégrino, environnée d’une splendeur toute céleste, accompagnée d’une multitude d’âmes bienheureuses. Toutes ensemble, elles lui rendirent grâce et l’appelèrent leur libérateur, puis elles s’envolèrent au ciel. Soyons, nous aussi, les bienfaiteurs des défunts.
À Suivre….
13e APPARITION
Le trait suivant devrait nous exciter à prier pour ceux qui sont mis à mort. Il y avait aux environs de Rome, vers l’an 1620, un jeune homme de vie scandaleuse. Ses excès et ses violences lui suscitèrent des ennemis, qui décidèrent de le tuer. Ce malheureux, au milieu de ses désordres, avait conservé une grande compassion pour les âmes du purgatoire, pour lesquelles il faisait dire des messes ; il priait aussi pour elles avec toute la ferveur dont il était capable, dans le triste état de sa conscience.
Cette unique dévotion devait lui sauver la vie de l’âme et celle du corps.
Un soir, qu’il se rendait à Tivoli, il marcha juste au-devant des embûches de ses ennemis, qui savaient qu’il devait passer par là ; ils se cachèrent derrière un petit bois, armés d’arquebuses. Il approchait de ce lieu, quand il aperçut le cadavre d’un criminel attaché aux branches d’un chêne* Touché de pitié, il s’arrête afin de réciter quelques prières pour cette pauvre âme.
Mais voici que, pendant qu’il priait, ce cadavre s’anime, tombe à terre et s’approche du jeune homme, que la terreur clouait à sa place. Le fantôme prend la bride du cheval et dit au cavalier de descendre et de l’attendre. Il était si étonné, qu’il descendit, sans dire un mot, et laissa son cheval au cadavre ressuscité, qui y monta et s’élança en avant.
Les ennemis déchargent leurs arquebuses sur lui, et, le voyant tomber, ils s’enfuient au plus vite. Ils étaient sûrs d’avoir tué leur homme. Tout tremblant, hors de lui, le jeune homme voit le spectre se relever, monter à cheval et revenir à lui : “ Tu viens d’entendre ces coups d’arquebuse ? Ils étaient pour toi. Tu serais déjà en enfer, si les âmes du purgatoire n’avaient pas obtenu de Dieu que je vinsse à ton secours, dans cet extrême péril.
Reconnais cet immense bienfait en continuant de prier pour elles ; mais, plus encore, en changeant de vie. ” Le cadavre reprit aussitôt sa place. Quant au jeune homme, quelques jours après, complètement converti, il entra dans un ordre religieux austère, où il vécut dans une grande perfection. En priant pour les défunts, on est préservé de bien des malheurs, et on assure le bonheur de son âme. Prions donc sans cesse pour eux avec ferveur.
14e APPARITION
Que ne donneraient pas les âmes du purgatoire pour avoir un peu du temps que nous gaspillons! Quelles pénitences elles feraient pour abréger, même de quelques minutes, leurs horribles tortures ! La vénérable Angèle Toloméi, élevée dans l’amour de la vertu, tomba malade. Près de rendre le dernier soupir, elle eut une vision. Il lui sembla qu’elle était dans un lieu très vaste, où étaient représentées toutes les peines du purgatoire.
Ici, des flammes ardentes ; là, des étangs de glace ; ailleurs, du soufre bouillant, des roues aux pointes de fer rougies au feu, des bêtes féroces aux dents aiguës, et cent autres supplices terribles. Il lui fut montré en quel lieu son âme serait conduite, pour expier certains défauts, qu’elle n’avait pas assez combattus.
Ce spectacle fut si horrible que, lorsqu’elle retrouva sa connaissance, elle frémissait de la tête aux pieds, et elle expira. Pendant que l’on portait son corps en terre, le bienheureux Jean-Baptiste, son frère, lui commanda de quitter les ombres de la mort et de reparaître vivante. A l’instant, le corps s’agite, la tête se lève, la défunte est ressuscitée. Désormais, elle n’eut d’autre souci que de faire pénitence.
Au milieu de l’hiver, elle se plongeait dans les étangs glacés ; elle se jetait dans les flammes et y restait, malgré les plus cuisantes douleurs ; elle se roulait dans les épines jusqu’à rester tout en sang, il était devenue un objet de pitié pour ceux qui la connaissaient. Il disait que tout cela n’était rien comparé aux supplices des âmes du purgatoire. Enfin, purifiée par tant de souffrances, elle mourut et s’envola tout droit au ciel. Combien nous devrions trembler, nous, pécheurs, qui dormons dans la mer de nos iniquités ! Faisons donc pénitence! Multiplions nos bonnes oeuvres !
15e APPARITION
Le prophète Élisée fit voir la milice des anges envoyés à la défense d’un roi d’Israël. On a vu plus d’une fois des troupes de saints du paradis accourir protéger ceux qui les avaient délivrés du purgatoire. Un seigneur avait été fort adonné aux plaisirs, à la vanité, gaspillant ses richesses dans toutes les folies.
Un père Dominicain réussit à le convertir. Il donna son argent aux pauvres et aux prêtres pour que, tous les jours, ils disent la messe pour les âmes du purgatoire. Ses anciens serviteurs et amis, irrités contre lui, vont persuader à un puissant voisin de venir lui faire la guerre. Ce prince assemble ses soldats et les met sur un pied de guerre. Le seigneur converti, abandonné de ses anciens amis et serviteurs, s’enferma dans sa citadelle, avec une fort petite armée et implora Dieu, jour et nuit.
Or, un matin, du haut de ses murailles, il aperçut une brillante armée aux épées de feu, qui accourait à son secours.
Il va aussitôt vers ces amis inconnus, qui lui dirent de chasser toute crainte ; qu’ils venaient le défendre ; qu’ils étaient des âmes du purgatoire qu’il avait délivrées. Le bon seigneur, tout encouragé, après cette vision, attendit ses ennemis sans crainte. Ils arrivèrent peu de jours après ; mais, apercevant la céleste armée, ils furent bientôt si effrayés qu’ils s’enfuirent. Ce que l’on fait pour les défunts n’est jamais perdu. Secourons-les donc le plus possible. Nous nous en réjouirons quand nous serons, à notre tour, au purgatoire.
16e et 17e Apparitions
La bienheureuse Christine l’Admirable avait une très grande dévotion aux âmes du purgatoire. On ne pourrait croire les pénitences et les austérités qu’elle s’imposait pour elles. L’âme de cette sainte fut conduite, par les anges, dans le purgatoire, afin de voir les souffrances qu’on y endure. De là, elle fut ravie au ciel, où il lui fut offert de rester parmi les élus, ou de retourner sur la terre, afin d’y obtenir des mérites pour les âmes du purgatoire. Elle choisit de revenir souffrir ici-bas.
Elle ressuscita en présence de ceux qui l’ensevelissaient et commença aussitôt les pénitences les plus épouvantables. Ce n’était rien pour elle de passer des jours sans boire, ni manger ; de se rouler dans les épines, de déchirer son corps à coups de discipline, de se jeter dans des brasiers ardents, d’où elle ne sortait que par miracle ; de se plonger jusqu’au cou dans des étangs glacées, etc. Elle s’exposait aux roues des moulins, aux dents de fer des machines. Dieu permettait souvent aux âmes qu’elle délivrait, de lui apparaître et de la remercier.
Elles se montraient souvent par troupes entières.—–Louis, comte de Léon, apparut à Christine, et lui dit que si elle savait à quels terribles tourments il était condamné, elle aurait pitié de lui. Il la supplia de redoubler ses pénitences, afin de le délivrer. Elle s’adonna aux pénitences du feu, de l’eau glacée, etc. Elle continua ainsi jusqu’à ce que le défunt se montrât à elle environné de gloire. Il la remercia de l’avoir délivré de ses terribles tourments et monta dans les splendeurs de la gloire céleste. Pourquoi, nous aussi, ne ferions-nous pas pénitence pour les défunts ?
Nous en serions si bien récompensés!
18e APPARITION
Pendant les guerres de Charlemagne, un valeureux soldat avait longtemps guerroyé avec courage. Sa vie avait été celle d’un bon chrétien. Il fut atteint d’une maladie mortelle. H appela alors auprès de son lit un neveu orphelin, dont il s’était fait le père, et lui recommanda très instamment de vendre son cheval, dès après sa mort, et d’en employer le prix à faire dire des messes pour le repos de son âme. Le neveu le promit. Dès qu’il vit son oncle expiré, il amena cheval et harnais.
Cette bête était belle et elle lui plut beaucoup. Il commença à s’en servir, et, en étant encore plus satisfait, il ne pensait pas à s’en priver de sitôt. En retardant ainsi, de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois, il oublia entièrement l’âme de son oncle.
Il y avait six mois que cela durait, lorsque, un matin, le défunt lui apparaît et lui dit qu’à cause de son infidélité, il lui a fallu endurer des supplices inexprimables dans le purgatoire ; mais que le bon Dieu, ayant eu pitié de lui, il sortait de cette horrible prison et montait au ciel. Mais que lui, par un juste jugement, ne tarderait pas à mourir et à aller dans le même feu, pour souffrir à sa place, autant de temps qu’il lui en restait à faire, si le souverain Juge n’avait eu pitié de lui.
Bien peu de temps après, ce jeune homme tomba malade ; il appela un prêtre, se confessa avec larmes et raconta sa vision. Il avait à peine fini, qu’il expira. Comprenons combien une telle ingratitude déplaît au Seigneur et avec quelle sévérité il punit les enfants ou les parents ingrats envers leurs défunts.
19e APPARITION
Augustin reprit fortement un chrétien de son temps, qui enseignait que le purgatoire n’était pas à redouter. Le saint lui dit que personne ne devait parler ainsi, parce que le feu du purgatoire était plus affreux que tous les tourments d’ici-bas. Voici un trait qui prouve cette vérité. Deux religieux montraient le plus grand zèle pour leur sanctification. L’un d’eux ne tarda pas à tomber malade.
Un ange lui apparut et lui annonça qu’il allait mourir sans retard, et qu’il resterait en purgatoire jusqu’à ce qu’on eût dit une messe pour lui, après laquelle il s’envolerait au ciel. Cette nouvelle le combla de joie. Appelant à l’instant son ami, il lui annonça sa mort prochaine, le court séjour qu’il ferait en purgatoire, et il le conjura de dire cette messe le plus tôt possible.
Cet ami le promit, et il fut fidèle à sa promesse ; car, la mort étant survenue le lendemain matin, il monta aussitôt au saint autel. La messe était à peine achevée, que, pendant son action de grâce, il voit apparaître son ami rayonnant de bonheur ; mais avec un reste de chagrin: “ Mon frère, lui dit le défunt, où donc est votre foi ? Qu’avez-vous fait de votre promesse ?
Vous mériteriez que Dieu n’eût pas beaucoup pitié de vous ! Ne m’avez-vous pas laissé en purgatoire plus d’une année, sans dire votre messe ? — En vérité, vous me surprenez ! s’écria le religieux. J’ai tenu si exactement ma promesse, que je viens seulement de déposer mes ornements sacerdotaux. Il n’y a à peine que quelques heures que vous avez quittées la terre et votre corps n’est pas encore enseveli. ”
Alors, l’âme, le regardant avec un douloureux soupir, s’écria : “ Oh ! quelles sont épouvantables les souffrances du purgatoire ! Je vole au ciel, où je supplierai Dieu de vous rendre ce que vous venez de faire pour moi. ” Saint Augustin dit que les peines que l’on endure au purgatoire, dans le temps d’un simple clin d’oeil, sont pires que celles du plus douloureux martyre. Faisons toujours notre possible pour ne pas y aller.
20e et 21e Apparitions
On lit dans les révélations de sainte Brigitte, qui méritent d’être crues, que cette bienheureuse assista au jugement et à la condamnation d’un soldat, qui venait de mourir. Cette âme fut présentée au souverain Juge ayant à sa droite son Ange Gardien pour avocat, et, à sa gauche, le démon pour accusateur.
Le démon l’accusait de trois crimes : le premier, d’avoir péché par les yeux, en les arrêtant sur des objets défendus, qui remplissaient son coeur de mauvais désirs; le deuxième, d’avoir péché par la langue, en prononçant des discours impurs, des serments et des malédictions ; le troisième, d’avoir fait toute espèce d’actions impures et des vols.
L’ange prit sa défense et rappela ses actes de vertu, ses ferventes prières, ses aumônes, jeûnes et mortifications. Il ajouta spécialement, qu’au moment de la mort, il avait bien prié la très sainte Vierge et qu’elle lui avait fait produire des actes d’une vraie contrition.
Après ce double plaidoyer, le Juge souverain prononça que l’accusé échapperait à l’enfer ; mais qu’il souffrirait un long et rigoureux purgatoire. La peine des yeux sera de contempler des objets affreux ; celle de la langue, d’être percée de mille pointes et tourmentée par la soif la plus ardente ; celle du reste du corps, d’être plongé dans un océan de feu.
A ce moment, parut la Mère des miséricordes, pour demander à son divin Fils un adoucissement à tant de maux. Le Sauveur, touché de cette intervention de sa divine Mère, consentit à adoucir la sentence, et ajouta que pour l’adoucir encore, il faudrait les prières, aumônes et pénitences des fidèles de la terre. La seconde vision fut celle d’une jeune fille fort distinguée, qui souffrait horriblement et poussait de grands cris.
Elle reprochait à sa mère de l’avoir laissée se livrer à trop de délicatesses, de vanités et de dépenses ; de l’avoir conduite aux théâtres, aux festins, aux réunions mondaines, bien que cette mère lui conseillât, de temps en temps, des actes de vertu et plusieurs dévotions utiles. Elle proclamait, du milieu de ses souffrances, qu’elle devait une grande reconnaissance au bon Dieu, qui n’avait pas permis qu’elle allât en enfer, qu’elle méritait si bien par tant de fautes. Avant de mourir, touchée de repentir, elle s’était confessée, puis avait rendu le dernier soupir.
*’ J’ai été délivrée de l’enfer, s’écria-t-elle ; mais précipitée dans les plus horribles tourments du purgatoire. Maintenant, ma tête, qui se plaisait aux parures de la vanité, est dévorée au dedans et en dehors, par le feu le plus ardent.
Mes épaules et mes bras, que j’aimais à laisser nus, sont chargés de grosses chaînes rouges ; mes pieds, que j’ai ornés pour les danses, sont entourés de serpents et de vipères qui ne cessent de les mordre. Tous mes membres, que je chargeai tant de fois de colliers, de bracelets, de fleurs, de joyaux de toutes sortes, sont torturés en même temps par le feu le plus ardent et le froid le plus rigoureux. ”
Sainte Brigitte raconta tout cela à la cousine de cette défunte, qui s’abandonnait elle-même aux frivolités du monde. Elle se convertit aussitôt et n’eut plus de bonheur que dans les pénitences, les jeûnes et la prière, pour expier ses nombreuses fautes et celles de sa défunte cousine. Faisons pénitence, nous aussi, pour expier nos péchés.
22e APPARITION
Des âmes, délivrées par saint Nicolas de Tolentino lui apparaissaient souvent pour le remercier, Pour les âmes du purgatoire, il était très dévoué jeûnait souvent au pain et à l’eau, se donnait de sanglantes disciplines, portait autour du corps une ceinture de fer garnie de pointes, etc. Il offrait surtout le saint sacrifice de la messe pour elles. Une nuit, il vit une âme malheureuse, qui le pria de dire la messe pour elle, et pour quelques autres âmes qui souffraient horriblement en purgatoire.
Nicolas reconnaissait la voix de l’âme suppliante, mais ne se rappelait pas qui elle était ; il lui demanda donc son nom. Elle lui répondit qu’elle était l’âme de son défunt ami, le frère Pellégrino d’Osima “ J’ai pu, dit-elle, échapper aux châtiments éternels ; mais non pas aux terribles feux du purgatoire. Je viens, au nom de beaucoup d’âmes malheureuses comme moi, vous supplier de dire, demain, la messe pour nous.
Nous espérons que, par cette messe, nous serons délivrées de nos tourments.
” Le saint répondit qu’il ne pourrait pas dire cette messe le lendemain, parce que c’était à lui de chanter la messe du couvent. Alors cette âme, gémissant et pleurant, l’invita à aller contempler leurs inexprimables souffrances. Aussitôt, il sembla au saint qu’il était transporté dans une plaine immense, où il aperçut une grande multitude d’âmes livrées à des tortures épouvantables et de toute espèce. Du geste et de la voix, elles imploraient tristement son assistance.
Le serviteur de Dieu, à ce spectacle trois fois lamentable, se mit aussitôt à genoux et pria avec grande ferveur pour tant de pauvres infortunés. Il raconta cette vision à son supérieur, qui lui permit de dire la messe des morts ce dimanche-là, et durant toute la semaine. Nicolas dit sa messe dès le matin, et il passa tous les jours et toutes les nuits de la semaine entière en prières, pénitences, et bonnes oeuvres, malgré le démon, qui lui apparut visiblement plusieurs fois, pour le troubler dans ces saints exercices.
Alors, il revit l’âme du frère Pellégrino, environnée d’une splendeur toute céleste, accompagnée d’une multitude d’âmes bienheureuses. Toutes ensemble, elles lui rendirent grâce et l’appelèrent leur libérateur, puis elles s’envolèrent au ciel. Soyons, nous aussi, les bienfaiteurs des défunts.
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Partie (4)
23e APPARITION
Ceux qui ont eu le malheur de donner du scandale, durant leur vie, souffrent beaucoup en purgatoire, s’ils ne vont pas en enfer. Il est bien douloureux de souffrir pour ses propres fautes ; mais on est bien plus durement traité pour celles qu’on a fait commettre aux autres. Or, combien d’âmes souffrent, en purgatoire, à cause de leurs scandales. Un peintre, fort estimé poux sa vie pieuse, était à peindre un tableau dans l’une des maisons des Carmes, lorsqu’il y mourut.
Peu de jours après sa mort» il apparut à un religieux, tout éploré et se débattant au milieu des flammes, et le conjura d’avoir pitié de lui dans ses insupportables tourments. Le religieux lui demanda comment il pouvait être puni ainsi, lui qui avait vécu si pieusement ? Il lui répondit que, dès qu’il avait rendu son âme, il avait été conduit au tribunal du Juge suprême, et avait vu plusieurs personnes se plaindre d’avoir eu des mauvaises pensées et succombé à des désirs impurs, en contemplant une image immodeste, qu’il avait faite ; ce qui les avait fait condamner à un terrible purgatoire, en expiation des restes de ces péchés.
D’autres, ce qui était bien pis, gémissaient en enfer, dans d’éternels supplices, à cette même occasion. Tous ces malheureux déclaraient qu’il était au moins digne des mêmes supplices, pour leur avoir fourni cette pierre de scandale, contre laquelle ils s’étaient brisés.
Alors, vinrent du ciel, plusieurs saints, qui prirent sa défense, en expliquant que cette image mauvaise était une oeuvre de jeunesse, expiée par la pénitence et par une foule d’autres saintes images, qu’il avait peintes à la gloire de Dieu et des saints. Ces saints du ciel étaient ceux qu’il avait honorés. Ils sollicitaient son pardon en considération aussi des aumônes qu’il avait faites.
Le souverain Juge, touché de leurs prières, l’avait exempté de l’enfer ; mais l’avait condamné au purgatoire, jusqu’à ce que cette mauvaise image fût réduite en cendre, de manière à ne plus scandaliser personne. Il conjura le religieux d’aller prier la personne qui avait cette image de la brûler au plus tôt, puisqu’il fallait que cet instrument de péchés fût détruit.
“En lui disant dans quel triste état je suis, il ne me refusera pas cette grâce. En foi de ce que je vous suis apparu et que tout ceci n’est pas une illusion, dites-lui, qu’avant peu, il perdra deux de ses enfants, comme punition pour avoir gardé si longtemps cette image, et que s’il refuse de l’anéantir, il ne tardera pas lui-même à perdre la vie, par une mort prématurée.” En apprenant ces choses, le possesseur de cette image la saisit et la jeta au feu.
En moins d’un, mois, il vit mourir ses deux enfants, et fît une rude pénitence de la faute qu’il avait commise. Pour la réparer, il fit peindre de belles et pieuses images des saints, qu’il désirait avoir pour protecteurs au ciel. Ne regardons jamais de mauvaises images, n’en gardons jamais, puisque cela attire de si cruels châtiments, en enfer ou en purgatoire.
24e et 25e Apparitions
Il ne faut pas nous imaginer que les grandes fautes seules nous conduisent en purgatoire ni que nous en sortons facilement, si nous n’avons pas évité le mal. Même les moindres imperfections des saints seront punies par le feu, si elles n’ont pas été expiées ici-bas. Saint Séverin, archevêque de Cologne, qui avait fait bien des miracles pendant sa vie, se fit voir, après sa mort, à l’un des prêtres de sa cathédrale, pour réclamer le secours de ses prières, parce qu’il avait été condamné au purgatoire. “ Et, comment cela se peut-il ?
S’écria le prêtre. Vous si pieux, si zélé, qui avez accompli tant de bien ! — Ah ! répondit le prélat, Dieu m’a fait la grâce de le servir de tout mon cœur et de travailler longtemps à sa gloire et au bien des âmes ; mais je l’ai offensé par la manière pressée dont je récitais mon bréviaire.
Maintenant, j’expie ces fautes, et le ciel me permet de venir réclamer vos prières. ” C’est saint Pierre Damien qui rapporte ce fait. Durand, évêque de Toulouse, nous offre un autre exemple du même genre. Il était très pieux, très mortifié, très zélé pour son avancement dans la vertu ; cependant, il avait le défaut de veiller trop peu sur sa langue. Lorsqu’il était simple religieux, il se livrait volontiers à une excessive gaîté dans les conversations, disant des plaisanteries, des bons mots, des histoires amusantes qui prêtaient à rire.
Son supérieur l’avertit plusieurs fois que ces jovialités ne convenaient pas dans la bouche d’un prêtre, et que s’il ne se corrigeait pas, il serait puni en purgatoire. Durand attacha peu d’importance à ces avis, et continua, même étant évêque, à aimer le mot pour rire. Lorsque le prélat fut mort, il apparut à un religieux de ses amis, le Père Séguin, et le chargea de prier le supérieur d’intercéder pour lui.
Celui-ci assembla les religieux, et leur demanda de s’imposer un rigoureux silence, pendant une semaine, pour le repos de cette âme. Ils y consentirent. Cependant, l’un d’eux laissa échapper quelques paroles. Le défunt apparut et annonça que le religieux qui avait parlé lui faisait perdre le mérite du silence de tous les autres.
On recommença donc une autre semaine, avec beaucoup de prières. A peine était-elle achevée, que Durand se fit voir, revêtu de ses ornements d’évêque, la joie peinte sur le visage. Il remercia tout le couvent et annonça que Dieu le recevait à l’instant même en paradis. Veillons donc sur notre langue avec beaucoup de soin. Défions-nous-en ; car elle peut être enflammée du feu de l’enfer.
26e APPARITION
Il paraîtrait que la rose est utile à notre santé. Le Rosaire vaut encore mieux pour la santé de notre âme. Il procure un grand bonheur spirituel à ceux qui y sont dévots, et est très profitable pour les guérir du péché et les exempter des châtiments qu’ils méritent ici-bas ou en purgatoire.
Dans le royaume d’Aragon, une jeune fille appelée Alexandra, assistant aux prédications de saint Dominique, entra dans la confrérie du saint Rosaire. Mais, livrée à la vanité, elle négligeait souvent de réciter son chapelet, préférant passer des heures au miroir et aux conversations inutiles. Comme elle était belle, plusieurs jeunes gens commencèrent à l’entourer de leurs hommages. Il y en avait deux surtouts, qui se montraient plus ardents à sa poursuite et qui finirent par se battre en duel à cause d’elle. La jeune fille fut présente à ce combat, pour décider quel serait le vainqueur.
Au signal donné, ces deux hommes, armés d’une longue lance, se précipitèrent l’un contre l’autre, avec tant de fureur, qu’ils tombèrent tous deux à la renverse, mortellement blessés, et ne tardèrent pas à expirer.
Ce fut un sujet de vive douleur pour les familles de ces jeunes gens. Unissant leur colère contre celle qui avait été la cause de ce double malheur, elles se jetèrent sur elle, et la battirent jusqu’à compromettre sa vie.
Baignant dans son sang, l’infortunée demandait grâce, et suppliait qu’on la laissât au moins se confesser ; mais ces furieux, s’animant de plus en plus, l’achevèrent en lui coupant la tête d’un coup de sabre ; après quoi, afin d’échapper à la justice, ils jetèrent le cadavre dans un puits, et se sauvèrent.
Cependant, la divine Mère de Dieu voulut récompenser les quelques actes de piété que la pauvre morte avait faits envers elle; elle fit connaître à saint Dominique, qui se trouvait dans une autre ville, tous les détails de ce crime. Au bout de quelques jours, le saint vint au bord du puits, et, après avoir fait une prière, il appela la jeune fille. A l’instant, la tête de la morte se colla à son corps, et elle sortit vivante du puits, toute couverte de blessures et de sang ; elle se jeta aux pieds du serviteur de Dieu, et fit sa confession générale, avec beaucoup de larmes, en bénissant le Seigneur de ce si grand bienfait.
Elle vécut encore deux jours, afin de pouvoir réciter un bon nombre de rosaires, qui lui avaient été imposés pour pénitence. On vint la voir de tous côtés, et elle ne cessait de prêcher la dévotion à Marie, qui l’avait sauvée de l’enfer. Interrogée par saint Dominique, sur ce qui lui était arrivé, après sa mort, elle raconta trois choses bien mémorables. La première, que, par les mérites de la confrérie du Rosaire, elle avait eu la contrition parfaite au moment d’expirer, sans quoi, elle eût été damnée.
La deuxième, que, quand on lui tranchait la tête, elle s’était vue entourée d’une troupe de démons hideux, qui voulaient l’emporter en enfer, lorsque Marie était accourue à son aide et l’avait délivrée. La troisième, qu’elle avait été condamnée à deux cents ans de purgatoire, pour avoir causé la mort des deux jeunes gens ; en outre, à cause de ses parures vaines et immodestes, qui avaient été une cause de péché pour beaucoup, elle avait à endurer encore cinq cents autres années de souffrances les plus atroces. “ Mais j’espère, ajouta-t-elle, que les membres de la confrérie du Rosaire, auxquels je m’étais associée, pour honorer Marie, prieront pour moi, et que ces huit cents ans seront abrégés.
Elle mourut de nouveau dans les sentiments de la plus édifiante piété. Saint Dominique fit tant de pénitences, de prières, d’aumônes, de jeûnes, et en fit faire à tant de personnes, qu’au bout de quinze jours, la défunte apparut au saint tout éclatante de lumière, et le remercia avec effusion. Elle ajouta que les âmes du purgatoire lui faisaient dire, par elle, de prêcher sans cesse la dévotion au Rosaire, qui leur procurait tant de soulagement. (< Que les confrères du Rosaire, dit-elle, appliquent à ces pauvres âmes les indulgences de cette dévotion ; ils n’y perdront rien ; car ces âmes intercéderont pour eux, à leur tour.
Les anges se réjouissent de la dévotion du Rosaire, et la Reine du ciel est la tendre mère de tous ceux qui la pratiquent ”. Saint Dominique, ravi de cette révélation, travailla avec un redoublement de zèle à faire réciter le chapelet. Récitons-le nous-mêmes avec ferveur, et nous ne verrons qu’à la mort toutes les grâces et bénédictions que cette dévotion nous aura valus.
27e APPARITION
Judas Machabée ne manquait jamais, dans ses combats, d’invoquer le secours du ciel, et il mérita d’être défendu visiblement par les anges. Un simple soldat, pieux, régulier dans ses devoirs envers Dieu, s’était fait une règle de ne jamais passer près d’un cimetière sans s’arrêter quelques instants afin de prier pour les morts qui y étaient enterrés. Or, un jour qu’il se promenait seul et sans armes, dans un temps de guerre, quelques ennemis se mirent à sa poursuite. Il s’enfuit de toutes ses forces devant ces furieux.
Il arriva près d’un mur, et, d’un saut hardi, il se lança de l’autre côté. Il allait reprendre sa course lorsqu’il s’aperçut qu’il était au milieu des tombes, dans un cimetière. Il voulut prier pour ces défunts ; mais comment faire ? S’il s’arrêtait un seul moment pour prier, ses ennemis le tueraient. Cependant, il lui sembla que la protection de Dieu valait mieux que la vitesse de ses jambes, et, à tout risque, il se mit à genoux et récita le De profundis. Le Seigneur ne permit point que cette confiance lui causât malheur.
Les ennemis l’avaient suivi ; eux aussi avaient escaladé la muraille et cherchaient des yeux leur victime. Ils l’aperçurent, prosterné et priant avec ferveur. Aussitôt, ils s’approchent sans bruit pour le tuer. Ne comprenant pas ce qu’il pouvait faire dans un tel danger, ils s’imaginèrent que la frayeur lui avait enlevé ses forces, ou qu’il était devenu fou.
A l’instant où ils tiraient leur épée, ils aperçurent un escadron de militaires, qui protégeaient le soldat en prière, et se sauvèrent à leur tour, frappés de terreur. Sa prière achevée, le soldat se leva avec précipitation ; mais ne vit personne. Il se remit en route, ne comprenant pas pour quel motif ses ennemis s’étaient enfuis. Quelque temps après, la paix s’établit entre les deux camps ennemis. Alors, ses assaillants lui demandèrent quelle était la troupe inconnue qui l’avait si bien protégé, pendant qu’il priait dans le cimetière. Il ne savait que répondre, n’ayant eu connaissance de rien.
II raconta qu’il avait dit sa prière ordinaire pour les morts, malgré le danger qui le pressait, et personne ne douta que, pour le récompenser, les âmes du purgatoire ne fussent accourues à son secours, par une permission du bon Dieu, et pour récompenser sa dévotion. Le bruit s’en répandit partout et chacun en prit un nouveau motif de prier pour ces âmes, si dignes de pitié, et si reconnaissantes de ce qu’on fait pour elles. Imitons ce soldat.
28e APPARITION
La sainte communion procure à Dieu une très grande gloire et secourt admirablement les âmes du purgatoire.
Le vénérable Louis de Blois rapporte dans un de ses livres, qu’un dévot serviteur de Dieu fut visité par une âme du purgatoire, qui lui fit voir tout ce qu’elle souffrait. Elle était punie pour avoir reçu la sainte communion avec tiédeur. En punition, Dieu lui avait ménagé le supplice d’un feu dévorant, qui la consumait. “ Je vous conjure donc, dit-elle, vous qui avez été mon ami, de communier pour moi avec toute la ferveur dont vous êtes capable ; j’espère que cela suffira pour ma délivrance ”. Celui-ci s’empressa de le faire. L’âme lui apparut de nouveau, brillante d’un incomparable éclat, heureuse et pleine de reconnaissance.
“ Enfin, lui dit-elle, grâce à vous, je vois donc face à face mon adorable Maître,” et elle s’envola au ciel. Saint Bonaventure dit que la charité devrait nous porter à communier pour les défunts, parce qu’il n’y a rien de plus efficace pour leur repos éternel. Prions donc sans cesse pour eux et ils nous rendront au centuple le bien que nous leur aurons fait.
29e APPARITION
Il arriva un fait merveilleux à la bienheureuse Jeanne de la Croix, religieuse de l’ordre de Saint- François. Les anges lui apportèrent une hostie consacrée, afin qu’elle communiât pour- la délivrance d’une âme, autrefois pleine de dévotion envers l’auguste Sacrement. Pendant l’une de ses prières, cette sainte fut ravie en extase, et resta quelque temps en cet état. Une religieuse, étant entrée dans sa chambre, la tira de ce ravissement, par le bruit qu’elle fit en dérangeant un meuble. “ Retirez-vous, lui dit vivement Jeanne, et faites bien attention de ne pas toucher à l’objet précieux qui est là, sur ce linge ; car c’est le divin Sacrement, apporté ici par les anges.•
Et, comment cela peut-il être, demanda la soeur étonnée.” Jeanne lui fit part de ce qui était arrivé, lui en demandant le secret. Un pécheur endurci, qui avait toujours vécu dans le péché, et qui venait d’être condamné au feu de l’enfer, était mort avec le saint viatique dans la bouche ; on avait cru, en le lui donnant, à une conversion trompeuse. “ Les anges, ajouta la sainte, n’ont pu souffrir une telle profanation, ni que la divine hostie restât dans cette bouche impure, et ils me l’ont apportée.
De plus, ils m’ont ordonné de communier demain matin, en faveur d’une âme du purgatoire qui eut une grande dévotion pour l’Eucharistie. Ce sont ces mêmes anges qui m’ont tirée de mon extase à votre arrivée, afin que je vous prévinsse de ne pas toucher un objet si sacré ”. Elle communia, en effet, à cette intention, dans les sentiments de la piété la plus ardente et elle fut assurée que l’âme, pour laquelle elle avait fait cette sainte action, était montée au ciel. Prions donc beaucoup, communions très souvent pour les pauvres âmes du purgatoire. Si nous connaissions mieux la valeur de ces saintes pratiques, nous n’aurions pas besoin d’y être encouragés.
30e APPARITION
En plusieurs endroits de la Sainte-Écriture, on lit que le bon Dieu s’est servi des morts pour instruire les ignorants, secourir les nécessiteux, ramener les pécheurs à l’observation des commandements. Saint Gothard, évêque d’Hildesheim, en Hanovre, avait dans sa ville plusieurs hommes couverts de crimes et de scandales. Il essaya, par les meilleurs moyens, de les convertir, mais en vain, en sorte qu’il fut contraint de les excommunier.
Ces malheureux n’en tinrent point compte. Par cette sentence, l’entrée de l’église leur était interdite; mais, dès le lendemain, au moment où l’évêque montait à l’autel, les plus osés d’entre eux entrèrent dans l’église. Gothard se tourna vers eux et prononça, à haute voix, ces paroles : “ J’ordonne, au nom du Saint-Esprit, à tous ceux qui sont excommuniés, de quitter immédiatement ce saint lieu, qu’ils profanent ”.
Les impies ne bougèrent pas, au scandale des fidèles. Mais, tout à coup, plusieurs des tombeaux qui étaient dans l’église, s’ouvrent et on en voit sortir plusieurs défunts, qui se dirigent vers la porte, comme si cet ordre leur était adressé. A cette vue, les criminels s’enfuirent, épouvantés de cette leçon miraculeuse. Il y avait, en effet, parmi les défunts enterrés dans l’église, plusieurs excommuniés, qui avaient été déposés dans ce lieu saint, parce qu’on ignorait leur état. Ils n’avaient pas été damnés cependant, parce qu’en expirant, leur contrition parfaite les avait réconciliés avec le bon Dieu.
Le saint prélat demeura lui-même tout surpris de ce prodige, et, dès que sa messe fut achevée, il sortit pour s’assurer de tout. Les morts ressuscités l’attendaient à la porte de l’église, dans la posture la plus humble. Alors le pontife, s’adressant à eux, en présence de la foule des fidèles, les loua de ce qu’ils faisaient, avec la permission de Dieu. “
Par l’autorité que j’ai reçue de Notre-Seigneur, je vous relève de l’excommunication que vous aviez encourue, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, afin que cette censure ne soit plus un empêchement à votre entrée au ciel. Que vos corps retournent en paix dans leur tombeau, pour y attendre le dernier jugement.”
Les morts, qui s’étaient agenouillés, les mains jointes et la tête inclinée, se relevèrent aussitôt, et rentrèrent dans leurs sépulcres. Il est donc bien important d’obéir à l’Église et d’observer ses lois.
Faisons-le toujours avec une scrupuleuse fidélité.
31e APPARITION
Saint Jean Chrysostome proclame la bonté et l’efficacité des prières des communautés ferventes. Les yeux du Seigneur sont ouverts sur les justes et ses oreilles sont attentives à leurs prières. Notre-Seigneur a dit qu’il serait au milieu de ceux qui seraient assemblés pour prier. Un homme fort riche étant mort, son fils se rendit aussitôt chez les Chartreux. Il présenta au prieur une grosse somme d’argent, en lui demandant de faire prier sa communauté pour le défunt. A l’instant, les religieux se rendirent à la chapelle et récitèrent le simple Reqiiiescat in pace, puis ils se retirèrent dans leur cellule.
Le jeune homme s’approcha du prieur, et lui dit, d’un ton respectueux : “ Est-ce tout, que ces trois ou quatre mots, pour l’âme de mon père, lorsque j’ai été si généreux envers la communauté ? Prétendriez-vous, mon ami, peser dans la même balance votre or et les prières de mes religieux, si courtes soient-elles?—Non, mon père, répondit-il; cependant, je trouve que ces quelques paroles sont bien peu et que j’ai fait davantage pour le monastère.—
Je vois que vous doutez encore. Attendez un instant : vous allez voir votre erreur.” Il fit écrire, sur un petit morceau de papier, par tous les religieux, le Requiescat in pace et mit ces petits papiers sur un plateau d’une balance et l’or du jeune homme, sur l’autre. O merveille ! Les papiers emportèrent la somme d’or, comme si elle eut été une plume. A cette vue, tous les assistants firent le signe de la croix, et bénirent le bon Dieu de leur faire voir ainsi le prix même de la plus courte prière, dans la bouche de ses serviteurs.
Le jeune homme, dans l’admiration, et les yeux pleins de larmes, demanda pardon de son peu de foi. Il fit tailler une pierre, sur laquelle fut gravé le Requiescat iti pace, et il la plaça sur la tombe de son père. Si nous voulions, nous-mêmes, comprendre la valeur de la prière, combien nous serions heureux d’en faire de plus en plus, et quelle gloire nous nous
Préparerions ainsi pour le ciel !
32e APPARITION
A Récaneti, petite ville d’Italie, une pieuse dame avait deux fils, pour lesquels elle priait souvent le bienheureux Luchésio, franciscain. De plus, elle leur avait inspiré une grande dévotion pour lui. Ils grandissaient en vertu comme en âge, lorsqu’une question d’argent mit la discorde entre eux. Ils en vinrent à des voies de fait : l’un donna un soufflet à l’autre, qui lui perça aussitôt la poitrine d’un coup d’épée.
Ceci se passait en 1542. Après cet assassinat, le meurtrier prit la fuite ; mais pas assez promptement pour échapper aux mains de la justice, qui s’empara de lui, le jugea et le condamna à un affreux supplice. Il fut attaché au corps de son frère et on l’enterra vivant avec lui, durant la nuit, dans le cimetière des Frères-Mineurs, sans que ni ces religieux, ni le public n’en fussent avertis.
Le lendemain, dès le matin, des enfants, qui jouaient près de la tombe, s’aperçurent que la terre tremblait sous leurs pieds, que tantôt elle s’abaissait et tantôt se relevait légèrement. Effrayés, ils se mirent à pousser des cris et à appeler les religieux. Ils viennent au bruit et voient eux-mêmes ces mouvements. Alors, ils se décident à creuser la terre à cet endroit. Quelques soupirs étouffés, qui arrivent à leurs oreilles, dès les premiers coups de bêche, les encouragent ; ils parviennent à une couche de terre d’où une voix les supplie distinctement d’aller avec précaution.
Enfin, ils trouvent les deux frères, encore attachés l’un à l’autre. On comprend la stupéfaction des assistants. Le bruit de ce prodige fit bientôt le tour de Récaneti. Le gouverneur, la noblesse, l’évêque, les prêtres, le peuple étaient accourus. On se demandait quel miracle s’était opéré. On interrogea les deux jeunes hommes, et le premier qui répondit fut celui qui avait été tué. “
Lorsque je me suis senti mortellement frappé, dit-il, j’ai pardonné à mon frère et me suis recommandé à Dieu d’abord, puis au bienheureux Luchésio, pour lequel ma mère m’avait inspiré une tendre dévotion, dès ma jeunesse. Et ce saint, non seulement m’a assisté dans ma terrible mort ; mais il m’a obtenu d’être délivré du purgatoire, et d’être renvoyé dans mon corps* pour faire pénitence —
Quant à moi, dit le meurtrier, me voyant attaché au corps de mon frère et destiné à mourir ainsi, je me suis également recommandé au bienheureux Luchésio, et, excitant dans mon coeur les sentiments de la plus vive contrition, j’ai fait voeu d’entrer, comme lui, dans l’ordre de Saint-François, s’il me conservait la vie.” Leur mère aussi était venue l’une des premières.
Elle fondait en larmes, sans pouvoir prononcer une parole. Dès qu’elle put parler, elle raconta comment elle avait imploré le bienheureux Luchésio, à qui elle avait consacré ses deux fils, dès leur naissance, le suppliant de ne pas permettre qu’ils périssent éternellement, et que ce saint avait fait encore mieux, en les lui rendant. Le ressuscité se rendit à la maison de sa mère, et y vécut toujours dans la pratique de toutes les vertus.
L’autre entra comme religieux, au couvent des Franciscains, où il devint le modèle de toute la communauté. Si l’on comprenait tous les avantages de la dévotion aux saints, avec quelle ferveur on la pratiquerait de plus en plus. Commençons cette dévotion avec courage ; plus nous la pratiquerons, plus nous aimerons à le faire et plus nous en retirerons de profits spirituels.
33e APPARITION
Ceux qui aiment assez peu le bon Dieu pour ne vouloir se convertir qu’à la fin de la vie se préparent, au moins, un très douloureux purgatoire. Ils n’obtiendront leur pardon qu’à ce terrible prix. Le père Jean Corneille, s.j., avait un dévouement sincère pour les âmes des défunts II avait un grand nombre de pratiques quotidiennes destinées à lui rappeler leur souvenir.
Outre ses fréquentes prières, il offrait pour elles le saint sacrifice de la messe quatre fois par semaine. Or, pour lui faire connaître le grand soulagement qu’il leur procurait, Dieu permit à plusieurs de ces âmes de lui apparaître, soit pour le remercier, soit pour solliciter ses suffrages. L’apparition du baron Sturton est restée fort connue, parmi les fidèles d’Angleterre, et elle leur fut une leçon précieuse. Dorothée Arundell en fut témoin et elle l’a racontée dans un petit écrit ainsi conçu: “Un jour, ma mère pria le Père Corneille d’offrir le saint sacrifice pour son premier mari, le baron Jean Sturton.
Il le voulut bien, et à l’autel, il resta longtemps en prière. La messe terminée, il raconta qu’il avait eu une vision : Devant lui s’étendait une forêt immense qui n’était que feu et que flammes, et au milieu, s’agitait le baron, poussant des cris lamentables, pleurant, s’accusant de la mauvaise vie qu’il avait menée pendant plusieurs années ; surtout il s’accusait d’avoir été l’un des quarante-sept, que l’impie reine Élisabeth avait choisis pour condamner à mort l’innocente reine d’Écosse, Marie Stuart. Après tous ces aveux, le baron s’était écrié : “Pitié ! pitié pour moi ! vous du moins qui êtes mes amis ; car la main du Seigneur m’a frappé.” Et il disparut.
Le père pleurait beaucoup en racontant cette vision, et toute la famille du baron, au nombre de vingt-quatre personnes, mêlait ses larmes aux siennes. Le servant de messe,— qui fut un de ceux que la reine Élisabeth fit mourir, avec le père Corneille, en haine de la foi catholique,— ainsi que moi-même, aussi bien que tous ceux qui assistaient au divin sacrifice, nous aperçûmes, au même instant où le père avait sa vision, comme un reflet de charbons ardents, sur le mur auquel était adossé l’autel.”
purgatoire6
Pour comprendre la raison de ces tourments, il est bon de se rappeler ce qu’a écrit le Père Guillaume Westen, s. j. qui se trouvait à Londres à la mort du baron : “ Ce gentilhomme, a-t-il écrit, était un de ceux qui cachaient un prêtre catholique dans leur maison, au prix des plus grands dangers, et vivaient en protestants, se réservant de mettre ordre à leur conscience au moment de la mort. Mais, surpris par un accident, il n’avait pas eu le temps de se confesser. Cependant, Dieu, dans sa miséricorde et pour le récompenser d’avoir longtemps caché le prêtre, lui avait inspiré la contrition parfaite, et l’avait ainsi sauvé de l’enfer ; mais lui laissait un long et cruel purgatoire.” Secourons les pauvres défunts et nous ne perdrons pas notre récompense. Quelle folie aussi que de remettre sa conversion à la mort ! Ne soyons pas assez mal avisés pour exposer ainsi notre salut.
A Suivre...23e APPARITION
Ceux qui ont eu le malheur de donner du scandale, durant leur vie, souffrent beaucoup en purgatoire, s’ils ne vont pas en enfer. Il est bien douloureux de souffrir pour ses propres fautes ; mais on est bien plus durement traité pour celles qu’on a fait commettre aux autres. Or, combien d’âmes souffrent, en purgatoire, à cause de leurs scandales. Un peintre, fort estimé poux sa vie pieuse, était à peindre un tableau dans l’une des maisons des Carmes, lorsqu’il y mourut.
Peu de jours après sa mort» il apparut à un religieux, tout éploré et se débattant au milieu des flammes, et le conjura d’avoir pitié de lui dans ses insupportables tourments. Le religieux lui demanda comment il pouvait être puni ainsi, lui qui avait vécu si pieusement ? Il lui répondit que, dès qu’il avait rendu son âme, il avait été conduit au tribunal du Juge suprême, et avait vu plusieurs personnes se plaindre d’avoir eu des mauvaises pensées et succombé à des désirs impurs, en contemplant une image immodeste, qu’il avait faite ; ce qui les avait fait condamner à un terrible purgatoire, en expiation des restes de ces péchés.
D’autres, ce qui était bien pis, gémissaient en enfer, dans d’éternels supplices, à cette même occasion. Tous ces malheureux déclaraient qu’il était au moins digne des mêmes supplices, pour leur avoir fourni cette pierre de scandale, contre laquelle ils s’étaient brisés.
Alors, vinrent du ciel, plusieurs saints, qui prirent sa défense, en expliquant que cette image mauvaise était une oeuvre de jeunesse, expiée par la pénitence et par une foule d’autres saintes images, qu’il avait peintes à la gloire de Dieu et des saints. Ces saints du ciel étaient ceux qu’il avait honorés. Ils sollicitaient son pardon en considération aussi des aumônes qu’il avait faites.
Le souverain Juge, touché de leurs prières, l’avait exempté de l’enfer ; mais l’avait condamné au purgatoire, jusqu’à ce que cette mauvaise image fût réduite en cendre, de manière à ne plus scandaliser personne. Il conjura le religieux d’aller prier la personne qui avait cette image de la brûler au plus tôt, puisqu’il fallait que cet instrument de péchés fût détruit.
“En lui disant dans quel triste état je suis, il ne me refusera pas cette grâce. En foi de ce que je vous suis apparu et que tout ceci n’est pas une illusion, dites-lui, qu’avant peu, il perdra deux de ses enfants, comme punition pour avoir gardé si longtemps cette image, et que s’il refuse de l’anéantir, il ne tardera pas lui-même à perdre la vie, par une mort prématurée.” En apprenant ces choses, le possesseur de cette image la saisit et la jeta au feu.
En moins d’un, mois, il vit mourir ses deux enfants, et fît une rude pénitence de la faute qu’il avait commise. Pour la réparer, il fit peindre de belles et pieuses images des saints, qu’il désirait avoir pour protecteurs au ciel. Ne regardons jamais de mauvaises images, n’en gardons jamais, puisque cela attire de si cruels châtiments, en enfer ou en purgatoire.
24e et 25e Apparitions
Il ne faut pas nous imaginer que les grandes fautes seules nous conduisent en purgatoire ni que nous en sortons facilement, si nous n’avons pas évité le mal. Même les moindres imperfections des saints seront punies par le feu, si elles n’ont pas été expiées ici-bas. Saint Séverin, archevêque de Cologne, qui avait fait bien des miracles pendant sa vie, se fit voir, après sa mort, à l’un des prêtres de sa cathédrale, pour réclamer le secours de ses prières, parce qu’il avait été condamné au purgatoire. “ Et, comment cela se peut-il ?
S’écria le prêtre. Vous si pieux, si zélé, qui avez accompli tant de bien ! — Ah ! répondit le prélat, Dieu m’a fait la grâce de le servir de tout mon cœur et de travailler longtemps à sa gloire et au bien des âmes ; mais je l’ai offensé par la manière pressée dont je récitais mon bréviaire.
Maintenant, j’expie ces fautes, et le ciel me permet de venir réclamer vos prières. ” C’est saint Pierre Damien qui rapporte ce fait. Durand, évêque de Toulouse, nous offre un autre exemple du même genre. Il était très pieux, très mortifié, très zélé pour son avancement dans la vertu ; cependant, il avait le défaut de veiller trop peu sur sa langue. Lorsqu’il était simple religieux, il se livrait volontiers à une excessive gaîté dans les conversations, disant des plaisanteries, des bons mots, des histoires amusantes qui prêtaient à rire.
Son supérieur l’avertit plusieurs fois que ces jovialités ne convenaient pas dans la bouche d’un prêtre, et que s’il ne se corrigeait pas, il serait puni en purgatoire. Durand attacha peu d’importance à ces avis, et continua, même étant évêque, à aimer le mot pour rire. Lorsque le prélat fut mort, il apparut à un religieux de ses amis, le Père Séguin, et le chargea de prier le supérieur d’intercéder pour lui.
Celui-ci assembla les religieux, et leur demanda de s’imposer un rigoureux silence, pendant une semaine, pour le repos de cette âme. Ils y consentirent. Cependant, l’un d’eux laissa échapper quelques paroles. Le défunt apparut et annonça que le religieux qui avait parlé lui faisait perdre le mérite du silence de tous les autres.
On recommença donc une autre semaine, avec beaucoup de prières. A peine était-elle achevée, que Durand se fit voir, revêtu de ses ornements d’évêque, la joie peinte sur le visage. Il remercia tout le couvent et annonça que Dieu le recevait à l’instant même en paradis. Veillons donc sur notre langue avec beaucoup de soin. Défions-nous-en ; car elle peut être enflammée du feu de l’enfer.
26e APPARITION
Il paraîtrait que la rose est utile à notre santé. Le Rosaire vaut encore mieux pour la santé de notre âme. Il procure un grand bonheur spirituel à ceux qui y sont dévots, et est très profitable pour les guérir du péché et les exempter des châtiments qu’ils méritent ici-bas ou en purgatoire.
Dans le royaume d’Aragon, une jeune fille appelée Alexandra, assistant aux prédications de saint Dominique, entra dans la confrérie du saint Rosaire. Mais, livrée à la vanité, elle négligeait souvent de réciter son chapelet, préférant passer des heures au miroir et aux conversations inutiles. Comme elle était belle, plusieurs jeunes gens commencèrent à l’entourer de leurs hommages. Il y en avait deux surtouts, qui se montraient plus ardents à sa poursuite et qui finirent par se battre en duel à cause d’elle. La jeune fille fut présente à ce combat, pour décider quel serait le vainqueur.
Au signal donné, ces deux hommes, armés d’une longue lance, se précipitèrent l’un contre l’autre, avec tant de fureur, qu’ils tombèrent tous deux à la renverse, mortellement blessés, et ne tardèrent pas à expirer.
Ce fut un sujet de vive douleur pour les familles de ces jeunes gens. Unissant leur colère contre celle qui avait été la cause de ce double malheur, elles se jetèrent sur elle, et la battirent jusqu’à compromettre sa vie.
Baignant dans son sang, l’infortunée demandait grâce, et suppliait qu’on la laissât au moins se confesser ; mais ces furieux, s’animant de plus en plus, l’achevèrent en lui coupant la tête d’un coup de sabre ; après quoi, afin d’échapper à la justice, ils jetèrent le cadavre dans un puits, et se sauvèrent.
Cependant, la divine Mère de Dieu voulut récompenser les quelques actes de piété que la pauvre morte avait faits envers elle; elle fit connaître à saint Dominique, qui se trouvait dans une autre ville, tous les détails de ce crime. Au bout de quelques jours, le saint vint au bord du puits, et, après avoir fait une prière, il appela la jeune fille. A l’instant, la tête de la morte se colla à son corps, et elle sortit vivante du puits, toute couverte de blessures et de sang ; elle se jeta aux pieds du serviteur de Dieu, et fit sa confession générale, avec beaucoup de larmes, en bénissant le Seigneur de ce si grand bienfait.
Elle vécut encore deux jours, afin de pouvoir réciter un bon nombre de rosaires, qui lui avaient été imposés pour pénitence. On vint la voir de tous côtés, et elle ne cessait de prêcher la dévotion à Marie, qui l’avait sauvée de l’enfer. Interrogée par saint Dominique, sur ce qui lui était arrivé, après sa mort, elle raconta trois choses bien mémorables. La première, que, par les mérites de la confrérie du Rosaire, elle avait eu la contrition parfaite au moment d’expirer, sans quoi, elle eût été damnée.
La deuxième, que, quand on lui tranchait la tête, elle s’était vue entourée d’une troupe de démons hideux, qui voulaient l’emporter en enfer, lorsque Marie était accourue à son aide et l’avait délivrée. La troisième, qu’elle avait été condamnée à deux cents ans de purgatoire, pour avoir causé la mort des deux jeunes gens ; en outre, à cause de ses parures vaines et immodestes, qui avaient été une cause de péché pour beaucoup, elle avait à endurer encore cinq cents autres années de souffrances les plus atroces. “ Mais j’espère, ajouta-t-elle, que les membres de la confrérie du Rosaire, auxquels je m’étais associée, pour honorer Marie, prieront pour moi, et que ces huit cents ans seront abrégés.
Elle mourut de nouveau dans les sentiments de la plus édifiante piété. Saint Dominique fit tant de pénitences, de prières, d’aumônes, de jeûnes, et en fit faire à tant de personnes, qu’au bout de quinze jours, la défunte apparut au saint tout éclatante de lumière, et le remercia avec effusion. Elle ajouta que les âmes du purgatoire lui faisaient dire, par elle, de prêcher sans cesse la dévotion au Rosaire, qui leur procurait tant de soulagement. (< Que les confrères du Rosaire, dit-elle, appliquent à ces pauvres âmes les indulgences de cette dévotion ; ils n’y perdront rien ; car ces âmes intercéderont pour eux, à leur tour.
Les anges se réjouissent de la dévotion du Rosaire, et la Reine du ciel est la tendre mère de tous ceux qui la pratiquent ”. Saint Dominique, ravi de cette révélation, travailla avec un redoublement de zèle à faire réciter le chapelet. Récitons-le nous-mêmes avec ferveur, et nous ne verrons qu’à la mort toutes les grâces et bénédictions que cette dévotion nous aura valus.
27e APPARITION
Judas Machabée ne manquait jamais, dans ses combats, d’invoquer le secours du ciel, et il mérita d’être défendu visiblement par les anges. Un simple soldat, pieux, régulier dans ses devoirs envers Dieu, s’était fait une règle de ne jamais passer près d’un cimetière sans s’arrêter quelques instants afin de prier pour les morts qui y étaient enterrés. Or, un jour qu’il se promenait seul et sans armes, dans un temps de guerre, quelques ennemis se mirent à sa poursuite. Il s’enfuit de toutes ses forces devant ces furieux.
Il arriva près d’un mur, et, d’un saut hardi, il se lança de l’autre côté. Il allait reprendre sa course lorsqu’il s’aperçut qu’il était au milieu des tombes, dans un cimetière. Il voulut prier pour ces défunts ; mais comment faire ? S’il s’arrêtait un seul moment pour prier, ses ennemis le tueraient. Cependant, il lui sembla que la protection de Dieu valait mieux que la vitesse de ses jambes, et, à tout risque, il se mit à genoux et récita le De profundis. Le Seigneur ne permit point que cette confiance lui causât malheur.
Les ennemis l’avaient suivi ; eux aussi avaient escaladé la muraille et cherchaient des yeux leur victime. Ils l’aperçurent, prosterné et priant avec ferveur. Aussitôt, ils s’approchent sans bruit pour le tuer. Ne comprenant pas ce qu’il pouvait faire dans un tel danger, ils s’imaginèrent que la frayeur lui avait enlevé ses forces, ou qu’il était devenu fou.
A l’instant où ils tiraient leur épée, ils aperçurent un escadron de militaires, qui protégeaient le soldat en prière, et se sauvèrent à leur tour, frappés de terreur. Sa prière achevée, le soldat se leva avec précipitation ; mais ne vit personne. Il se remit en route, ne comprenant pas pour quel motif ses ennemis s’étaient enfuis. Quelque temps après, la paix s’établit entre les deux camps ennemis. Alors, ses assaillants lui demandèrent quelle était la troupe inconnue qui l’avait si bien protégé, pendant qu’il priait dans le cimetière. Il ne savait que répondre, n’ayant eu connaissance de rien.
II raconta qu’il avait dit sa prière ordinaire pour les morts, malgré le danger qui le pressait, et personne ne douta que, pour le récompenser, les âmes du purgatoire ne fussent accourues à son secours, par une permission du bon Dieu, et pour récompenser sa dévotion. Le bruit s’en répandit partout et chacun en prit un nouveau motif de prier pour ces âmes, si dignes de pitié, et si reconnaissantes de ce qu’on fait pour elles. Imitons ce soldat.
28e APPARITION
La sainte communion procure à Dieu une très grande gloire et secourt admirablement les âmes du purgatoire.
Le vénérable Louis de Blois rapporte dans un de ses livres, qu’un dévot serviteur de Dieu fut visité par une âme du purgatoire, qui lui fit voir tout ce qu’elle souffrait. Elle était punie pour avoir reçu la sainte communion avec tiédeur. En punition, Dieu lui avait ménagé le supplice d’un feu dévorant, qui la consumait. “ Je vous conjure donc, dit-elle, vous qui avez été mon ami, de communier pour moi avec toute la ferveur dont vous êtes capable ; j’espère que cela suffira pour ma délivrance ”. Celui-ci s’empressa de le faire. L’âme lui apparut de nouveau, brillante d’un incomparable éclat, heureuse et pleine de reconnaissance.
“ Enfin, lui dit-elle, grâce à vous, je vois donc face à face mon adorable Maître,” et elle s’envola au ciel. Saint Bonaventure dit que la charité devrait nous porter à communier pour les défunts, parce qu’il n’y a rien de plus efficace pour leur repos éternel. Prions donc sans cesse pour eux et ils nous rendront au centuple le bien que nous leur aurons fait.
29e APPARITION
Il arriva un fait merveilleux à la bienheureuse Jeanne de la Croix, religieuse de l’ordre de Saint- François. Les anges lui apportèrent une hostie consacrée, afin qu’elle communiât pour- la délivrance d’une âme, autrefois pleine de dévotion envers l’auguste Sacrement. Pendant l’une de ses prières, cette sainte fut ravie en extase, et resta quelque temps en cet état. Une religieuse, étant entrée dans sa chambre, la tira de ce ravissement, par le bruit qu’elle fit en dérangeant un meuble. “ Retirez-vous, lui dit vivement Jeanne, et faites bien attention de ne pas toucher à l’objet précieux qui est là, sur ce linge ; car c’est le divin Sacrement, apporté ici par les anges.•
Et, comment cela peut-il être, demanda la soeur étonnée.” Jeanne lui fit part de ce qui était arrivé, lui en demandant le secret. Un pécheur endurci, qui avait toujours vécu dans le péché, et qui venait d’être condamné au feu de l’enfer, était mort avec le saint viatique dans la bouche ; on avait cru, en le lui donnant, à une conversion trompeuse. “ Les anges, ajouta la sainte, n’ont pu souffrir une telle profanation, ni que la divine hostie restât dans cette bouche impure, et ils me l’ont apportée.
De plus, ils m’ont ordonné de communier demain matin, en faveur d’une âme du purgatoire qui eut une grande dévotion pour l’Eucharistie. Ce sont ces mêmes anges qui m’ont tirée de mon extase à votre arrivée, afin que je vous prévinsse de ne pas toucher un objet si sacré ”. Elle communia, en effet, à cette intention, dans les sentiments de la piété la plus ardente et elle fut assurée que l’âme, pour laquelle elle avait fait cette sainte action, était montée au ciel. Prions donc beaucoup, communions très souvent pour les pauvres âmes du purgatoire. Si nous connaissions mieux la valeur de ces saintes pratiques, nous n’aurions pas besoin d’y être encouragés.
30e APPARITION
En plusieurs endroits de la Sainte-Écriture, on lit que le bon Dieu s’est servi des morts pour instruire les ignorants, secourir les nécessiteux, ramener les pécheurs à l’observation des commandements. Saint Gothard, évêque d’Hildesheim, en Hanovre, avait dans sa ville plusieurs hommes couverts de crimes et de scandales. Il essaya, par les meilleurs moyens, de les convertir, mais en vain, en sorte qu’il fut contraint de les excommunier.
Ces malheureux n’en tinrent point compte. Par cette sentence, l’entrée de l’église leur était interdite; mais, dès le lendemain, au moment où l’évêque montait à l’autel, les plus osés d’entre eux entrèrent dans l’église. Gothard se tourna vers eux et prononça, à haute voix, ces paroles : “ J’ordonne, au nom du Saint-Esprit, à tous ceux qui sont excommuniés, de quitter immédiatement ce saint lieu, qu’ils profanent ”.
Les impies ne bougèrent pas, au scandale des fidèles. Mais, tout à coup, plusieurs des tombeaux qui étaient dans l’église, s’ouvrent et on en voit sortir plusieurs défunts, qui se dirigent vers la porte, comme si cet ordre leur était adressé. A cette vue, les criminels s’enfuirent, épouvantés de cette leçon miraculeuse. Il y avait, en effet, parmi les défunts enterrés dans l’église, plusieurs excommuniés, qui avaient été déposés dans ce lieu saint, parce qu’on ignorait leur état. Ils n’avaient pas été damnés cependant, parce qu’en expirant, leur contrition parfaite les avait réconciliés avec le bon Dieu.
Le saint prélat demeura lui-même tout surpris de ce prodige, et, dès que sa messe fut achevée, il sortit pour s’assurer de tout. Les morts ressuscités l’attendaient à la porte de l’église, dans la posture la plus humble. Alors le pontife, s’adressant à eux, en présence de la foule des fidèles, les loua de ce qu’ils faisaient, avec la permission de Dieu. “
Par l’autorité que j’ai reçue de Notre-Seigneur, je vous relève de l’excommunication que vous aviez encourue, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, afin que cette censure ne soit plus un empêchement à votre entrée au ciel. Que vos corps retournent en paix dans leur tombeau, pour y attendre le dernier jugement.”
Les morts, qui s’étaient agenouillés, les mains jointes et la tête inclinée, se relevèrent aussitôt, et rentrèrent dans leurs sépulcres. Il est donc bien important d’obéir à l’Église et d’observer ses lois.
Faisons-le toujours avec une scrupuleuse fidélité.
31e APPARITION
Saint Jean Chrysostome proclame la bonté et l’efficacité des prières des communautés ferventes. Les yeux du Seigneur sont ouverts sur les justes et ses oreilles sont attentives à leurs prières. Notre-Seigneur a dit qu’il serait au milieu de ceux qui seraient assemblés pour prier. Un homme fort riche étant mort, son fils se rendit aussitôt chez les Chartreux. Il présenta au prieur une grosse somme d’argent, en lui demandant de faire prier sa communauté pour le défunt. A l’instant, les religieux se rendirent à la chapelle et récitèrent le simple Reqiiiescat in pace, puis ils se retirèrent dans leur cellule.
Le jeune homme s’approcha du prieur, et lui dit, d’un ton respectueux : “ Est-ce tout, que ces trois ou quatre mots, pour l’âme de mon père, lorsque j’ai été si généreux envers la communauté ? Prétendriez-vous, mon ami, peser dans la même balance votre or et les prières de mes religieux, si courtes soient-elles?—Non, mon père, répondit-il; cependant, je trouve que ces quelques paroles sont bien peu et que j’ai fait davantage pour le monastère.—
Je vois que vous doutez encore. Attendez un instant : vous allez voir votre erreur.” Il fit écrire, sur un petit morceau de papier, par tous les religieux, le Requiescat in pace et mit ces petits papiers sur un plateau d’une balance et l’or du jeune homme, sur l’autre. O merveille ! Les papiers emportèrent la somme d’or, comme si elle eut été une plume. A cette vue, tous les assistants firent le signe de la croix, et bénirent le bon Dieu de leur faire voir ainsi le prix même de la plus courte prière, dans la bouche de ses serviteurs.
Le jeune homme, dans l’admiration, et les yeux pleins de larmes, demanda pardon de son peu de foi. Il fit tailler une pierre, sur laquelle fut gravé le Requiescat iti pace, et il la plaça sur la tombe de son père. Si nous voulions, nous-mêmes, comprendre la valeur de la prière, combien nous serions heureux d’en faire de plus en plus, et quelle gloire nous nous
Préparerions ainsi pour le ciel !
32e APPARITION
A Récaneti, petite ville d’Italie, une pieuse dame avait deux fils, pour lesquels elle priait souvent le bienheureux Luchésio, franciscain. De plus, elle leur avait inspiré une grande dévotion pour lui. Ils grandissaient en vertu comme en âge, lorsqu’une question d’argent mit la discorde entre eux. Ils en vinrent à des voies de fait : l’un donna un soufflet à l’autre, qui lui perça aussitôt la poitrine d’un coup d’épée.
Ceci se passait en 1542. Après cet assassinat, le meurtrier prit la fuite ; mais pas assez promptement pour échapper aux mains de la justice, qui s’empara de lui, le jugea et le condamna à un affreux supplice. Il fut attaché au corps de son frère et on l’enterra vivant avec lui, durant la nuit, dans le cimetière des Frères-Mineurs, sans que ni ces religieux, ni le public n’en fussent avertis.
Le lendemain, dès le matin, des enfants, qui jouaient près de la tombe, s’aperçurent que la terre tremblait sous leurs pieds, que tantôt elle s’abaissait et tantôt se relevait légèrement. Effrayés, ils se mirent à pousser des cris et à appeler les religieux. Ils viennent au bruit et voient eux-mêmes ces mouvements. Alors, ils se décident à creuser la terre à cet endroit. Quelques soupirs étouffés, qui arrivent à leurs oreilles, dès les premiers coups de bêche, les encouragent ; ils parviennent à une couche de terre d’où une voix les supplie distinctement d’aller avec précaution.
Enfin, ils trouvent les deux frères, encore attachés l’un à l’autre. On comprend la stupéfaction des assistants. Le bruit de ce prodige fit bientôt le tour de Récaneti. Le gouverneur, la noblesse, l’évêque, les prêtres, le peuple étaient accourus. On se demandait quel miracle s’était opéré. On interrogea les deux jeunes hommes, et le premier qui répondit fut celui qui avait été tué. “
Lorsque je me suis senti mortellement frappé, dit-il, j’ai pardonné à mon frère et me suis recommandé à Dieu d’abord, puis au bienheureux Luchésio, pour lequel ma mère m’avait inspiré une tendre dévotion, dès ma jeunesse. Et ce saint, non seulement m’a assisté dans ma terrible mort ; mais il m’a obtenu d’être délivré du purgatoire, et d’être renvoyé dans mon corps* pour faire pénitence —
Quant à moi, dit le meurtrier, me voyant attaché au corps de mon frère et destiné à mourir ainsi, je me suis également recommandé au bienheureux Luchésio, et, excitant dans mon coeur les sentiments de la plus vive contrition, j’ai fait voeu d’entrer, comme lui, dans l’ordre de Saint-François, s’il me conservait la vie.” Leur mère aussi était venue l’une des premières.
Elle fondait en larmes, sans pouvoir prononcer une parole. Dès qu’elle put parler, elle raconta comment elle avait imploré le bienheureux Luchésio, à qui elle avait consacré ses deux fils, dès leur naissance, le suppliant de ne pas permettre qu’ils périssent éternellement, et que ce saint avait fait encore mieux, en les lui rendant. Le ressuscité se rendit à la maison de sa mère, et y vécut toujours dans la pratique de toutes les vertus.
L’autre entra comme religieux, au couvent des Franciscains, où il devint le modèle de toute la communauté. Si l’on comprenait tous les avantages de la dévotion aux saints, avec quelle ferveur on la pratiquerait de plus en plus. Commençons cette dévotion avec courage ; plus nous la pratiquerons, plus nous aimerons à le faire et plus nous en retirerons de profits spirituels.
33e APPARITION
Ceux qui aiment assez peu le bon Dieu pour ne vouloir se convertir qu’à la fin de la vie se préparent, au moins, un très douloureux purgatoire. Ils n’obtiendront leur pardon qu’à ce terrible prix. Le père Jean Corneille, s.j., avait un dévouement sincère pour les âmes des défunts II avait un grand nombre de pratiques quotidiennes destinées à lui rappeler leur souvenir.
Outre ses fréquentes prières, il offrait pour elles le saint sacrifice de la messe quatre fois par semaine. Or, pour lui faire connaître le grand soulagement qu’il leur procurait, Dieu permit à plusieurs de ces âmes de lui apparaître, soit pour le remercier, soit pour solliciter ses suffrages. L’apparition du baron Sturton est restée fort connue, parmi les fidèles d’Angleterre, et elle leur fut une leçon précieuse. Dorothée Arundell en fut témoin et elle l’a racontée dans un petit écrit ainsi conçu: “Un jour, ma mère pria le Père Corneille d’offrir le saint sacrifice pour son premier mari, le baron Jean Sturton.
Il le voulut bien, et à l’autel, il resta longtemps en prière. La messe terminée, il raconta qu’il avait eu une vision : Devant lui s’étendait une forêt immense qui n’était que feu et que flammes, et au milieu, s’agitait le baron, poussant des cris lamentables, pleurant, s’accusant de la mauvaise vie qu’il avait menée pendant plusieurs années ; surtout il s’accusait d’avoir été l’un des quarante-sept, que l’impie reine Élisabeth avait choisis pour condamner à mort l’innocente reine d’Écosse, Marie Stuart. Après tous ces aveux, le baron s’était écrié : “Pitié ! pitié pour moi ! vous du moins qui êtes mes amis ; car la main du Seigneur m’a frappé.” Et il disparut.
Le père pleurait beaucoup en racontant cette vision, et toute la famille du baron, au nombre de vingt-quatre personnes, mêlait ses larmes aux siennes. Le servant de messe,— qui fut un de ceux que la reine Élisabeth fit mourir, avec le père Corneille, en haine de la foi catholique,— ainsi que moi-même, aussi bien que tous ceux qui assistaient au divin sacrifice, nous aperçûmes, au même instant où le père avait sa vision, comme un reflet de charbons ardents, sur le mur auquel était adossé l’autel.”
purgatoire6
Pour comprendre la raison de ces tourments, il est bon de se rappeler ce qu’a écrit le Père Guillaume Westen, s. j. qui se trouvait à Londres à la mort du baron : “ Ce gentilhomme, a-t-il écrit, était un de ceux qui cachaient un prêtre catholique dans leur maison, au prix des plus grands dangers, et vivaient en protestants, se réservant de mettre ordre à leur conscience au moment de la mort. Mais, surpris par un accident, il n’avait pas eu le temps de se confesser. Cependant, Dieu, dans sa miséricorde et pour le récompenser d’avoir longtemps caché le prêtre, lui avait inspiré la contrition parfaite, et l’avait ainsi sauvé de l’enfer ; mais lui laissait un long et cruel purgatoire.” Secourons les pauvres défunts et nous ne perdrons pas notre récompense. Quelle folie aussi que de remettre sa conversion à la mort ! Ne soyons pas assez mal avisés pour exposer ainsi notre salut.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Le problème c'est qu'on ne peut que constater que dans les homélies, l'au-delà n'est jamais abordé.
Pas plus qu'il n'est question des Etres qui le peuplent.
Bons et mauvais.
N'ayant plus de références, comment voulez-vous que les "choses" aillent bien dans le monde?
Il est clair que le sujet du purgatoire et de l'enfer est un sujet ...brûlant.
Et la peur de passer pour un "arriéré", un esprit moyenâgeux, fait des ravages. Dans le monde comme dans l'Eglise.
Je n'ai pas lu le long texte ci-dessus. Je le lirai.
En tout cas, s'il ne s'agit pas de Maria Simma, je recommande vivement les livres de cette dernière. Tout y est très , très clair!!!
Pas plus qu'il n'est question des Etres qui le peuplent.
Bons et mauvais.
N'ayant plus de références, comment voulez-vous que les "choses" aillent bien dans le monde?
Il est clair que le sujet du purgatoire et de l'enfer est un sujet ...brûlant.
Et la peur de passer pour un "arriéré", un esprit moyenâgeux, fait des ravages. Dans le monde comme dans l'Eglise.
Je n'ai pas lu le long texte ci-dessus. Je le lirai.
En tout cas, s'il ne s'agit pas de Maria Simma, je recommande vivement les livres de cette dernière. Tout y est très , très clair!!!
Delsanto- En adoration
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Mais quel crédit pouvons nous apportez à ces révélations ?
Les mystiques s'enferment dans un perfectionnisme exacerbé et une chose que j'ai du mal à comprendre ,plus ils avancent vers Dieu ,plus la crainte de l'enfer et du purgatoire est présente chez eux!
Leurs visions traduisent tout à fait cet état d'âme!
A ce titre là ,cela me paraît plus humain que divin . J'en ai fait l'expérience moi-même
lorsque j'étais loin de Dieu ,je n'avais aucune conscience de mes fautes ,maintenant plus je me rapproche de lui,plus je me pose des questions sur mes actions!
Rappellez vous ce message du CHRIST sur la croix a l'intention du bon larron:
"CE SOIR MEME , tu seras avec moi dans le paradis"
Sous la simple action furtive de son regret de ses actes ,il est allé directement au paradis ,SANS PASSER PAR LE PURGATOIRE..."
Seul Dieu est juge et comptable de nos actes ,mais vous croyez du coup que le pauvre prêtre qui lui n'aurait pas dit scrupuleusement son bréviaire (sur un des exemples que vous évoquez...) lui aurait droit aux souffrances du purgatoire!
Voyons un peu de bon sens!
Les mystiques s'enferment dans un perfectionnisme exacerbé et une chose que j'ai du mal à comprendre ,plus ils avancent vers Dieu ,plus la crainte de l'enfer et du purgatoire est présente chez eux!
Leurs visions traduisent tout à fait cet état d'âme!
A ce titre là ,cela me paraît plus humain que divin . J'en ai fait l'expérience moi-même
lorsque j'étais loin de Dieu ,je n'avais aucune conscience de mes fautes ,maintenant plus je me rapproche de lui,plus je me pose des questions sur mes actions!
Rappellez vous ce message du CHRIST sur la croix a l'intention du bon larron:
"CE SOIR MEME , tu seras avec moi dans le paradis"
Sous la simple action furtive de son regret de ses actes ,il est allé directement au paradis ,SANS PASSER PAR LE PURGATOIRE..."
Seul Dieu est juge et comptable de nos actes ,mais vous croyez du coup que le pauvre prêtre qui lui n'aurait pas dit scrupuleusement son bréviaire (sur un des exemples que vous évoquez...) lui aurait droit aux souffrances du purgatoire!
Voyons un peu de bon sens!
Trinité- Aime la Divine Volonté
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
No server is available to handle this request.
Thierry- Aime la Divine Volonté
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
la dessus on est bien d'accord ,mais ce n'est pas une réponse à ma question!Thierry a écrit:No server is available to handle this request.
Trinité- Aime la Divine Volonté
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
J'ajouterai que :
"Si aucun serveur n'est disponible pour traiter cette requête " (traduction Française )
Cela me conforte dans mon opinion ,et je vous remercie beaucoup de votre réponse !
"Si aucun serveur n'est disponible pour traiter cette requête " (traduction Française )
Cela me conforte dans mon opinion ,et je vous remercie beaucoup de votre réponse !
Trinité- Aime la Divine Volonté
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Thierry a écrit:No server is available to handle this request.
Bonjour Thierry
Je vois que tu as eu des problèmes de connexion, c'est bien cela?
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Je ne pense pas que ce soit cela Marie ! je pense que cette réponse était relative à ma question précédente !Marie du 65 a écrit:Thierry a écrit:No server is available to handle this request.
Bonjour Thierry
Je vois que tu as eu des problèmes de connexion, c'est bien cela?
Peut être me trompe je ?
Trinité- Aime la Divine Volonté
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Oh m... mince !
J'avais longuement prié cette nuit et ensuite tapé une réponse concrète de façon à dépeindre ce que les âmes du Purgatoire pourraient elles même nous dire à ce sujet qui les touche tant !
Et au moment de poster, il y a eu un bug ! J'ai cru que c'était passé néanmoins.
Bon, je verrai ce soir, dans la prière, s'ils me gratifient à nouveau d'une réponse à te donner Trinité ...
J'avais longuement prié cette nuit et ensuite tapé une réponse concrète de façon à dépeindre ce que les âmes du Purgatoire pourraient elles même nous dire à ce sujet qui les touche tant !
Et au moment de poster, il y a eu un bug ! J'ai cru que c'était passé néanmoins.
Bon, je verrai ce soir, dans la prière, s'ils me gratifient à nouveau d'une réponse à te donner Trinité ...
Thierry- Aime la Divine Volonté
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Je te remercie beaucoup Thierry ! mais sache que quelque soit la réponse quelles te donneront ,la voix du CHRIST sur la croixThierry a écrit:Oh m... mince !
J'avais longuement prié cette nuit et ensuite tapé une réponse concrète de façon à dépeindre ce que les âmes du Purgatoire pourraient elles même nous dire à ce sujet qui les touche tant !
Et au moment de poster, il y a eu un bug ! J'ai cru que c'était passé néanmoins.
Bon, je verrai ce soir, dans la prière, s'ils me gratifient à nouveau d'une réponse à te donner Trinité ...
à l'intention du "bon larron" passera toujours en priorité !
Trinité- Aime la Divine Volonté
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Oui il y a bien eu un bug, j'ai des MP me le confirmant, c'est pour cela Thierry que ton texte n'est pas passé, d'autres n'ont pas pu se connecter d'où ma réponse ci-dessusThierry a écrit:Oh m... mince !
J'avais longuement prié cette nuit et ensuite tapé une réponse concrète de façon à dépeindre ce que les âmes du Purgatoire pourraient elles même nous dire à ce sujet qui les touche tant !
Et au moment de poster, il y a eu un bug ! J'ai cru que c'était passé néanmoins.
Bon, je verrai ce soir, dans la prière, s'ils me gratifient à nouveau d'une réponse à te donner Trinité ...
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Re bonjour Trinité.
Je reprend tes dernières lignes sur ce fil,
non pas pour te contredire, mais pour t'apporter à ce propos, une éventuelle lumière qui ne t'aurait pas encore atteinte.
En fait, c'est un passage d'une réponse que j'ai fait la semaine dernière sur un sujet traitant lui aussi des âmes du purgatoire.
Le voici :
Pour info, le sujet de cette rubrique est Prière pour les âmes du Purgatoire à réciter pour leurs libérations
Voilà ... et sinon, peut être à ce soir, au cas ou j'ai quelque chose à t'apporter lors de ma prière pour eux, puis avec eux.
... quand je dis "eux", ce sont nos frères en purgatoire.
Je reprend tes dernières lignes sur ce fil,
Trinité a écrit:Je te remercie beaucoup Thierry ! mais sache que quelque soit la réponse quelles te donneront ,la voix du CHRIST sur la croix à l'intention du "bon larron" passera toujours en priorité !
non pas pour te contredire, mais pour t'apporter à ce propos, une éventuelle lumière qui ne t'aurait pas encore atteinte.
En fait, c'est un passage d'une réponse que j'ai fait la semaine dernière sur un sujet traitant lui aussi des âmes du purgatoire.
Le voici :
Pour parler tout de suite de ce qui fut pour le bon larron, s'il a été purifié et acquit la certitude de rejoindre le coeur de l'Amour dès ce jour, c'est par la seule grâce de l'Instant Unique du Salut dans l'Histoire temporelle de toute l'humanité. Seule la Personne Divine de Jésus, en cet instant précis qui est la cause de Son Incarnation, est la source de la promesse.
Mais remarque néanmoins que le Seigneur Lui à dit "aujourd'hui même" tu seras avec moi au Paradis, et non pas "dès l'instant" ou tu remettras l'esprit ! Qui sait si selon la notion du temps sur terre, il n'a pas dû se purifier pendant peut être encore plusieurs heures au purgatoire, avant qu'il ne soit minuit ? Et pour l'âme en purgatoire, une heure peut paraître certainement des jours !
Pour info, le sujet de cette rubrique est Prière pour les âmes du Purgatoire à réciter pour leurs libérations
Voilà ... et sinon, peut être à ce soir, au cas ou j'ai quelque chose à t'apporter lors de ma prière pour eux, puis avec eux.
... quand je dis "eux", ce sont nos frères en purgatoire.
Thierry- Aime la Divine Volonté
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Qu’est-ce que Les Âmes du Purgatoire ont à nous dire ? Partie (5)
34e Apparition
Césaire nous apprend, par un mémorable exemple, combien les conversations dans le lieu saint déplaisent à Dieu. Dans un monastère de Citeaux, appelé Saint Sauveur, deux jeunes filles allèrent se consacrer à Dieu. On les avait placées, au choeur, l’une à côté de l’autre. La première, Gertrude, quoique très pieuse, avait le défaut du bavardage, et rompait souvent le silence : ce qui lui attira un sévère châtiment après sa mort. Une maladie l’emporta à la fleur de l’âge. On l’avait enterrée au fond de l’église.
Or, un soir, que les religieuses étaient réunies dans cette église, la voilà qui apparaît devant l’autel, y fait la génuflexion accoutumée, et va s’asseoir à côté de Marguerite, sa compagne d’entrée en religion et de bavardage, sans être vue d’aucune autre religieuse.
Marguerite, à cette vue, est saisie de frayeur, devient pâle, tremblante, prête à défaillir. On s’empresse autour d’elle, on s’informe du mal qu’elle éprouve, on lui prodigue mille soins. Alors, elle commence à raconter ce qui lui est arrivé.
La défunte, ajoute-t-elle, aussitôt après l’office des vêpres, s’était levée, avait fait une grande inclination jusqu’à terre et avait disparu. La supérieure, craignant que tout cela ne fût que le jeu d’une imagination troublée ou quelque illusion du démon, lui dit : “ Si Gertrude vous apparaît encore, vous lui direz :
Benedicite, à quoi elle répondra sans doute, suivant notre usage, Dominus. Vous lui demanderez alors d’où elle vient et ce qu’elle veut.” Le jour suivant, à la même heure, nouvelle apparition. Marguerite la salue: “Benedicite\ — Dominus ! répond le fantôme. — Ma chère sœur Gertrude, poursuivit Marguerite, d’où venez-vous et que voulez-vous ? — Je viens, dit-elle, satisfaire à la Justice divine dans le même lieu où j’ai péché avec toi, lorsque j’ai tant de fois rompu le silence et te l’ai fait rompre, pour des choses inutiles, pendant les saintes cérémonies.
Le souverain Juge veut que je m’acquitte envers sa justice à l’endroit et dans les mêmes circonstances où je l’ai offensée. Oh ! Si tu savais combien je souffre ! Je suis tout environnée de flammes : ma langue surtout en est consumée, sans que je trouve le moindre soulagement. Profite de mon exemple : mets un frein à tes paroles ; oublie que je t’ai donné ce scandale et n’y entraîne personne, parce qu’un supplice pareil au mien te serait réservé.”
Elle disparut. Plusieurs fois encore, elle vint demander les prières des religieuses, jusqu’à ce que, délivrée par leurs suffrages, elle dit à son amie un tendre adieu et se dirigea vers le tombeau, où on l’avait ensevelie ; elle en souleva la pierre et s’y coucha pour toujours. Ces différentes émotions agirent si fortement sur Marguerite, qu’elle tomba dans une grande maladie et ne tarda pas à être à l’extrémité.
On la crut même morte. Mais ce n’était qu’une sorte d’extase, durant laquelle il lui fut révélé des choses admirables de l’autre vie. Elle les raconta à ses sœurs étonnées et les exhorta à marcher de plus en plus dans la voie courageuse de la mortification des sens.
De son côté, elle devint scrupuleusement fidèle à la règle du silence, ayant toujours présent à l’esprit le châtiment de sa soeur Gertrude. Veillons donc nous-mêmes sur notre langue, puisqu’elle peut être enflammée du feu de l’enfer. Celui qui ne pèche pas par sa langue est parfait, dit le Saint-Esprit. Ayons beaucoup de respect pour le lieu saint. N’y commettons jamais aucune dissipation, si nous ne voulons pas aller souffrir longtemps et cruellement en purgatoire.
35e APPARITION
Sainte Brigitte nous apprend, dans ses révélations, que la très sainte Vierge lui dit qu’elle était la mère de ceux qui souffrent en purgatoire, et que ses prières adoucissaient leurs souffrances. Si les saints peuvent soulager ces âmes, à plus forte raison, Marie, leur Reine, le peut-elle beaucoup mieux qu’eux. Saint Pierre Damien rapporte l’apparition d’une âme sortie du purgatoire, qui assurait que, à la fête de l’Assomption de la Mère de Dieu, il avait été délivré plus d’âmes du purgatoire qu’il y avait d’habitants à Rome.
Il raconte aussi ce que vit un prêtre, dans la basilique de Sainte-Cécile. Il sembla à ce prêtre qu’il était tiré de son sommeil, par un ami défunt, et conduit dans cette église. Là, il aperçut une troupe de saintes, qui se groupèrent autour d’un trône sur lequel la très sainte Vierge était assise, entourée d’anges et de bienheureux. Marie avait un visage majestueux, qui faisait la joie de cette sainte assemblée. Alors, parut une pauvre petite femme en habits négligés ; mais ayant sur les épaules de fort belles fourrures. Elle se jeta aux pieds de la céleste Reine, les yeux pleins de larmes et lui dit, en soupirant :
** Mère des miséricordes, je vous prie d’avoir pitié du malheureux Jean Patrizzi, qui vient de mourir, et qui souffre cruellement dans le purgatoire.” Trois fois elle répéta la même prière, sans recevoir aucune réponse.
Enfin, elle éleva la voix et ajouta : “Vous savez bien, ô très miséricordieuse Reine, que je suis cette pauvre mendiante qui demandait l’aumône à la porte de votre grande basilique, en hiver et sans autre vêtement qu’un haillon. C’est alors que Jean, imploré par moi en votre nom, ôta de sur ses épaules cette précieuse fourrure et la mit sur les miennes.
Une si grande charité ne mérite-telle pas quelque récompense ? ” La Reine du ciel porta ses regards sur cette pauvre femme, et lui dit : “ L’homme pour lequel tu pries est condamné pour longtemps à de cruelles souffrances, à cause de ses nombreux et graves péchés. Mais, comme il a eu deux belles vertus: la bonté envers les pauvres et la dévotion envers moi, je veux user de miséricorde envers lui.” Marie ordonna d’amener Patrizzi au milieu de l’assemblée ; aussitôt, il y fut traîné par une troupe de démons.
Il était pâle, défiguré, chargé de chaînes, qui lui déchiraient les membres. La très sainte Vierge ordonna aux démons de le délier et de le mettre en liberté.
Quand cet ordre eut été exécuté, tout disparut, et l’église resta dans son silence ordinaire. Le bon prêtre, qui avait vu ce prodige, ne cessa plus de prêcher partout la bonté de Marie envers les âmes du purgatoire.
Soyons donc, nous aussi, charitables envers les pauvres, puisque tout le bien que nous leur faisons est si bien récompensé en cette vie et en l’autre.
36e APPARITION
La Sainte-Écriture nous dit que ceux qui secourent les pauvres seront délivrés par Dieu, aux jours mauvais. L’Église, dans l’office des Morts, applique ces paroles à ceux qui soulagent les âmes du purgatoire.
Voici un trait qui montre la reconnaissance des défunts envers ceux qui les aident. Guillaume Freyssen, fameux libraire de Pologne, écrivait cette lettre au père Jacques de Montfort, s. j: “ Je vous écris pour vous faire part de la double et miraculeuse guérison de mon fils et de ma femme. Je lisais votre livre, touchant le zèle envers les âmes du purgatoire, lorsqu’on vint me dire qu’une maladie grave réduisait mon fils à l’agonie.
Les médecins en désespéraient et déjà, on faisait les préparatifs des funérailles. La pensée me vint que je pourrais peut-être le sauver, par un voeu en faveur des âmes du purgatoire. Dès le matin, je me rends à l’église et promets de distribuer gratuitement cent exemplaires de votre livre, qui apprend à soulager les défunts, si mon enfant guérit.
Je rentrai à la maison et trouvai mon enfant en meilleur état ; il demandait déjà de la nourriture, bien que, depuis plusieurs jours, il ne pouvait pas même avaler une goutte d’eau. Le lendemain, il était parfaitement guéri. Pénétré de reconnaissance, je distribuai les cent volumes promis.
Trois semaines après, ma femme fut surprise d’un tremblement de tous ses membres. Bientôt elle perdit la parole et on jugea qu’elle ne tarderait pas à mourir. Alors, je retournai à la même église et fis le voeu, cette fois, de distribuer deux cents exemplaires du même livre, afin de répandre, par lui, la dévotion aux âmes du purgatoire en plus de personnes.
Après cet acte de piété, comme je retournais à la maison, je vis accourir au-devant de moi, mon domestique : il m’annonça que la malade était mieux, que le délire avait disparu et qu’elle parlait librement.
Très peu de temps après, elle était si bien guérie, qu’elle vint remercier le bon Dieu avec moi, à l’église. Je distribuai aussitôt les livres que j’avais promis. Vous pouvez croire entièrement à ce récit, que je signe devant Dieu. Aidez-moi, je vous prie, à remercier le Seigneur de cette double et grande faveur.” Recourons donc à Dieu, dans nos nécessités, en promettant quelque chose d’utile aux âmes du purgatoire, et nous serons sans doute secourus efficacement par ces saintes âmes.
37e et 38e Apparitions
Saint Jérôme réprouve le vain luxe de ceux qui veulent la pompe des funérailles. Pourquoi cette vanité au milieu du deuil ? Hélas ! Souvent on pense plus à ces orgueilleuses splendeurs qu’à prier et à faire d’autres bonnes oeuvres pour le soulagement du défunt. Une communion, une prière, une aumône serait bien plus charitable, bien plus utile. Un grand seigneur de Venise, Italie, envoya une somme importante, en écus d’or, au P. Paul Monterfano, théatin, afin qu’il fît célébrer un service pour les ancêtres de sa famille. Le religieux fit la chose fort convenablement.
Il paraît qu’elle ne fut pas faite avec assez de vaines pompes, au goût du seigneur ; car il envoya au religieux un messager se plaindre de la trop grande simplicité de ce service. Le Père vit bien qu’il avait affaire à un homme plus orgueilleux que touché des vérités de la foi, et il chercha comment il pourrait l’amener à des sentiments plus dignes de la piété.
Plein de son idée, il conduit le messager dans une chambre voisine, prend la somme d’or qu’il avait reçue de son maître et la dépose sur l’un des plateaux d’une balance, puis il écrit le De Profundis sur un petit papier et il met ce papier sur l’autre plateau.
O merveille! C’est le plateau de l’or qui se lève. Deux fois on tenta l’épreuve, deux fois elle donna le même résultat. L’envoyé, saisi de crainte, fait le signe de la croix et court raconté cela à son maître, qui ne fut pas moins surpris.
Dès ce moment, il bénit la Providence de lui avoir ainsi fait connaître que la moindre prière valait mieux que tous les trésors du monde.
En souvenir de ce miracle, il le fit reproduire sur un magnifique tableau. Toutefois, il ne faudrait pas conclure de ce fait, que la moindre prière suffit pour tirer une âme du purgatoire. Les prières sont bien supérieures à l’or, puisque l’or n’est rien devant Dieu.
Ursule Benincasa, religieuse théatine, s’imposait de terribles souffrances pour le soulagement des défunts. Sa soeur Christine étant à l’agonie, Ursule s’apitoyait sur elle, à la pensée de ce qu’elle souffrirait sans doute au purgatoire. Elle conjura donc Notre-Seigneur de lui imposer à elle-même, les souffrances qui attendaient sa soeur en purgatoire.
Sa prière fut exaucée. Dès la mort de cette soeur, elle la vit monter au ciel ; mais elle fut aussitôt accablée d’horribles douleurs, qui ne la quittèrent qu’à sa mort. Les prières, souffrances, aumônes, bonnes œuvres valent beaucoup pour le soulagement des défunts ; mais les messes surpassent infiniment tout cela. Faisons-en dire : voilà la meilleure aumône.
39e APPARITION
Le Seigneur, pour instruire les hommes sur les souffrances qui les attendent au purgatoire, a permis bien des révélations. Profitons-en. Au diocèse de Nocéra, dans le royaume de Naples, était mort un enfant de onze ans, nommé Biagio. Durant ses funérailles, en présence de tout le monde, il agita ses bras et tout son corps, en poussant de forts et douloureux gémissements, puis il retomba dans son insensibilité de cadavre.
On se jette à genoux, d’autres lui font respirer des sels, le frictionnent, le secouent, croyant qu’il n’est qu’évanoui; en effet, il s’agite de nouveau et respire encore. On fit venir des médecins, pour mieux essayer de rendre cet enfant à la vie.
Tout fut inutile. Le cinquième jour, ses parents prièrent S.Bernardin de Sienne de le ramener à la vie. Biagio, semblant sortir d’un profond sommeil, ouvrit les yeux et se mit à leur raconter les secrets de l’autre vie.
Il demeura immobile, comme un mort, durant quatorze jours, n’ayant de libre que la langue, pour instruire les assistants.
Il raconta qu’il avait véritablement rendu le dernier soupir ; qu’au moment de sa mort, S. Bernardin l’avait appelé à lui, lui avait recommandé de ne rien oublier de tout ce qu’il verrait, afin d’en faire le récit plus tard.
Alors, rapide comme l’éclair, il l’avait transporté en enfer, où il avait vu une troupe innombrable de damnés, parmi lesquels il y en avait de sa connaissance ; le saint lui en montrait d’autres qui expiaient leur orgueil, leur avarice, leur ivrognerie, leurs duretés, leurs habitudes impures, etc… Pendant qu’il contemplait avec horreur cet épouvantable spectacle, il vit une armée de démons entraîner violemment un damné. L’enfant reconnut que c’était un fameux usurier de sa ville, qui venait de mourir. Il fut précipité dans un brasier ardent.
Le fils de cet usurier, qui écoutait ce récit, se hâta de donner aux pauvres tout l’argent si mal acquis de son père, et de se retirer dans un couvent, afin de se préparer à la mort par la pénitence. L’horreur que ce spectacle de l’enfer causait à l’enfant était tel, que S. Bernardin dût l’en éloigner tout de suite, et il le conduisit en paradis, où il pouvait contempler les récompenses magnifiques assurées aux élus.
Il vit la glorieuse armée des martyrs, le choeur des vierges, la troupe innombrable des anges, la Reine du ciel, environnée de tant de splendeurs, que rien ne pouvait lui être comparé, si ce n’est la gloire de son divin Fils, bien plus grande encore. Aucune expression humaine ne pouvait donner la moindre idée de la splendeur de l’auguste Trinité. Mais Biagio fut aussi conduit au purgatoire, et y vit les différents tourments infligés aux différentes fautes.
Il vit plusieurs de ses parents et amis, tourmentés selon les fautes qu’ils avaient commises. Ces âmes, l’apercevant, le conjurèrent de réclamer, pour elles, les secours de leurs proches, de tous ceux qui les avaient aimées, ajoutant que s’ils leur appliquaient les mérites des oeuvres que l’Église recommande, elles verraient plus tôt finir leurs affreux tourments, béniraient et protégeraient leurs bienfaiteurs.
Le jeune enfant, après avoir vu tout cela, avait été rendu à la vie, juste au moment où sa famille avait imploré
Bernardin pour lui. Il raconta tout avec tant de rectitude et de sûreté, qu’il fût parfaitement cru de tous ceux qui l’entendirent. Il apprit à chacun ce qu’il devait faire pour soulager ces défunts, si affligés dans le purgatoire.
Tous s’empressèrent de lui obéir, et le pays tout entier prit, de ce miracle, un nouveau motif de beaucoup soulager les morts.
Imitons ces gens comme si nous avions nous-mêmes entendu les récits de cet enfant, et les âmes du purgatoire en seront très heureuses, très reconnaissantes.
40e et 41e Apparitions
Le grand évêque S. Grégoire le Thaumaturge, voulant éviter les persécutions de l’empereur Décius, s’était retiré sur une montagne. L’empereur ayant envoyé ses satellites pour le prendre, un traître les conduisit vers le saint, qui était en prière. Dieu le rendit invisible à ses ennemis, qui s’en retournèrent sans prisonnier. Le traître, frappé de ce miracle, se convertit.
Ce fut d’une faveur analogue que fût récompensé un fidèle du siècle dernier, qu’on ne nomme pas. Il joignait à sa dévotion à la divine Marie un zèle extraordinaire pour les âmes du purgatoire, pour lesquelles il ne manquait jamais de réciter chaque soir les litanies de la très sainte Vierge. Il avait plusieurs ennemis acharnés, qui voulaient le tuer.
Un soir que ce bon chrétien s’était endormi dans son lit, ces misérables entrèrent dans sa chambre. Ils voient ses vêtements près de son lit et prennent leur poignard.
Mais à leur grand désappointement, ils ne voient personne. Ils crurent qu’il était en quelque autre pièce de la maison. Ils fouillent partout et se retirent furieux de leur insuccès.
Dieu avait rendu son serviteur invisible, sans doute pour le récompenser de sa dévotion pour les défunts. Un autre soir, fatigué, il se mit en prière, mais, à peine avait-il récité la moitié de ses litanies, qu’il s’endormit.
Ses ennemis l’épiaient encore. Us s’élancent vers son lit. Ils ne voient que la moitié d’un cadavre, dont ils n’aperçoivent pas le reste. Ce spectacle leur faisant horreur, et craignant d’être accusés d’un meurtre qu’ils n’avaient point commis, ils s’éloignèrent à la hâte. Dieu n’avait caché que la moitié de son serviteur, parce qu’il n’avait fait que la moitié de sa prière. Quand il fut réveillé et qu’il apprit ce qui s’était passé, il promit de faire sa prière tout entière à l’avenir.
Le lendemain, ses ennemis le rencontrant sain et sauf, croyaient voir un fantôme et étaient épouvantés. Ils se réconcilièrent avec lui, racontèrent leurs deux tentatives d’assassinat, la manière dont elles avaient échoué et demandèrent l’explication de ces deux phénomènes.
Il attribua ces merveilles à la très sainte Vierge, et aux âmes du purgatoire qu’il avait soulagées. Ses anciens ennemis, admirant la reconnaissance des défunts, se mirent, eux aussi, à pratiquer une grande dévotion pour eux» Imitons-les et nous n’aurons jamais à le regretter.
42e APPARITION
La charité doit porter tous les fidèles à prier pour les pauvres âmes du purgatoire ; mais surtout pour celles de nos parents, amis et bienfaiteurs. La reine Gude, épouse de Sanche, roi de Léon, nous en donna un bel exemple. Ce prince venait de triompher d’une révolte, et les rebelles étaient domptés ; mais leur chef, ne pouvant résister à la force, eut recours à la ruse. Il vint se jeter aux pieds du roi et demanda son pardon, qu’il obtint, puis prépara une horrible trahison : il présenta au monarque un fruit empoisonné.
A peine Sanche l’eut-il goûté, que se sentant mortellement atteint, il voulut retourner dans sa capitale; mais il mourut en chemin. Comment peindre la douleur de Gude ? Elle ne cessait de pleurer cette illustre victime d’une si lâche perfidie. Mais comme elle était bonne chrétienne, elle s’employa à prier et à faire prier pour son royal époux.
Le corps fut porté au monastère de Castille, où on célébra quantité de messes pour le défunt. La pieuse veuve ne voulut point s’éloigner des restes de son époux ; elle abdiqua sa dignité de reine et se fit religieuse dans ce couvent.
La nuit aussi bien que le jour, elle faisait monter au ciel les plus ardentes prières ; mais les samedis, jours consacrés à la Mère de Dieu, elle redoublait de piété, de pénitences, de jeûnes, afin de délivrer Sanche du purgatoire, s’il y était encore. Un samedi, qu’elle était agenouillée devant l’autel de Marie et priait avec ferveur, son époux lui apparut. Il était couvert d’habits de deuil et était deux fois ceinturé d’une chaîne de feu.
Il pria Gude de continuer de prier et de faire pénitence pour lui. “ Ah ! lui dit-il, si vous pouviez voir mes cruels tourments, combien vous auriez encore plus de zèle à me soulager ! Secourez-moi, car les flammes me dévorent ”, Gude multiplia ses prières, ses jeûnes, ses souffrances. Elle fit faire les mêmes choses par beaucoup d’autres religieuses. Pendant quarante jours, elle pria et versa sans cesse des larmes, afin d’éteindre les feux qui dévoraient son mari.
De plus, elle fit dire un grand nombre de messes. Au bout de ces quarante jours, le roi lui apparut de nouveau, environné de gloire céleste, revêtu d’un manteau précieux, que Gude avait donné autrefois à une église, et que Dieu avait miraculeusement appliqué au salut et au triomphe de Sanche. “ Me voici, dit-il à Gude, d’un air heureux ; je suis libre ; je n’ai plus à souffrir.
Méditez les peines de l’autre vie, et plus encore la gloire du paradis, où je vais vous attendre, et où je serai votre protecteur. ” Gude tendit les bras vers lui, mais elle ne put le toucher ; seulement, elle saisit le précieux manteau, qui resta en ses mains, et elle le donna de nouveau à l’église du monastère de Saint-Etienne. Il en était en effet disparu.
Ce manteau fut conservé précieusement dans ce monastère ; l’abbé et les religieux en constatèrent l’authenticité et affirmèrent, avec serment, la véracité de cette histoire.
43e APPARITION
Théophile, empereur de Constantinople, l’un des plus fameux destructeurs de statues et de saintes images, s’était acharné à cette destruction, surtout par la persécution ; et, afin qu’on ne songea plus à en faire de nouvelles, il avait eu la cruauté de faire couper la main au pieux peintre Lazar.
Il est vrai que cette main s’était miraculeusement rattachée au poignet, à la vue de tout le peuple.
Ce fut un bonheur pour ce prince égaré d’avoir une sainte épouse, Théodora, dont les vertus, les prières, jeûnes et aumônes finirent par arracher au ciel la grâce de sa conversion. En effet, sur la fin de sa vie, la divine justice lui ayant envoyé de nombreux revers, des défaites désastreuses sur les champs de bataille, il se convertit, résolut de rétablir les images sacrées, auxquelles il avait tant fait la guerre.
Mais il n’eut pas le temps de le faire, ayant été surpris par la mort, après avoir montré les plus vifs sentiments de contrition. La pieuse Théodora s’appliqua avec la plus grande ferveur à soulager cette âme par ses prières et surtout par celles de beaucoup de prêtres, à qui elle demandait des messes. Elle demanda aussi aux religieux toutes sortes de mortifications.
Elle eut bientôt une vision qui lui causa d’abord de la terreur, et, ensuite, de la joie. Une nuit qu’elle priait avec une grande ferveur, il lui sembla voir son époux lié de chaînes, traîné au tribunal de Dieu par une troupe d’horribles soldats.
Qui portaient toutes sortes d’instruments de torture ; Théodora venait ensuite, l’âme accablée de douleur, cherchant vainement à adoucir ces soldats. Us arrivèrent devant le souverain Juge et lui présentèrent le coupable. Alors, Théodora s’approcha, se jeta aux pieds du Tout-Puissant et implora sa clémence.
Tout à coup, le visage sévère du Seigneur se radoucit et il répondit : “ O femme, ta foi est grande, j’accorde la grâce de ton époux.” Puis, se tournant vers les soldats, il leur dit : “ Déliez-le et rendez-le à sa femme.” L’impératrice fut grandement consolée de cette vision.
Cette consolation augmenta lorsqu’elle apprit que le patriarche de Constantinople, Méthode, avait eu, lui aussi, une vision non moins surprenante. Pendant la même nuit, il avait vu en songe, un ange qui lui disait que ses prières étaient exaucées, et que l’empereur Théophile avait obtenu sa grâce.
Il s’était éveillé plein de joie et s’était rendu à l’église dès le matin, et il vit que le nom de l’empereur était miraculeusement effacé de la liste des briseurs d’images saintes. Le bruit de ce miracle se répandit dans toute la ville, et fut une cause de conversion pour les hérétiques. Aimons et vénérons les pieuses images, car Dieu le veut et… Il bénit ceux qui le font.
44e APPARITION
Augustin, S. Thomas, etc., nous enseigne que les élus du ciel sont très puissants pour secourir les âmes du purgatoire. Ansault, évêque de Poitiers, revenait de Sicile. Une tempête jeta le vaisseau contre une petite île presque déserte. Là vivait un fidèle serviteur de Dieu, du nom de Jean, qui était en grande réputation de sainteté. L’évêque se rendit près de lui pour l’interroger sur les choses célestes, surtout sur la gloire qui nous attend au ciel.
Après ces conversations, Jean s’informa du pays de l’évêque. Quand il eut appris qu’il était de France, il lui demanda s’il connaissait la vie édifiante du roi Dagobert. “Sans doute, répondit le prélat. —Ignorez-vous, dit-il, que ce prince est passé à une meilleure vie ? ” Comme Ansault hésitait à le croire, le saint lui raconta une vision qu’il avait eue.
Un matin, fatigué de ses longues prières de la nuit, il s’était endormi, et avait vu paraître un vénérable personnage en cheveux blancs qui, le secouant, lui dit : “ Levez-vous tout de suite et mettez-vous en prière, afin d’implorer la divine miséricorde en faveur du roi Dagobert, dont l’âme est sortie aujourd’hui de son corps.” Le serviteur de Dieu avait à peine commencé à prier, qu’il aperçut, sur les flots de la mer Méditerranée, une troupe de démons qui semblaient emmener le roi dans une barque.
Ils l’entraînaient avec fureur vers l’île Stromboli, d’où s’élèvent les flammes continuelles d’un volcan célèbre. En même temps, ils le frappaient avec une grande cruauté. L’infortuné roi appelait à grand cris à son secours, les martyrs saint Denis et saint Maurice, ainsi que saint Martin, auxquels il avait bâti des églises.
Un moment après, voici que le ciel se couvre, le tonnerre gronde, d’horribles éclairs sillonnent l’air et frappent les démons au visage; puis, au milieu de la tempête, trois personnages, vêtus de blanc, brillants comme le soleil, se montrent à Dagobert et le regardent avec des marques de compassion.
“ Oh ! qui êtes-vous ? dit le roi. Venez-vous me délivrer ? ” Ils lui répondent qu’ils sont Denis, Maurice et Martin; qu’ils accourent à son appel et qu’ils viennent le tirer de son péril pour le conduire au ciel. Aussitôt, ils lèvent contre les démons un bras menaçant, leur arrachent leur victime, les mettent en fuite ; après quoi ils l’embrassent et l’emportent avec eux au ciel.
Il est donc très avantageux d’avoir de la dévotion aux saints et de recourir à eux avec confiance.
À Suivre….
Césaire nous apprend, par un mémorable exemple, combien les conversations dans le lieu saint déplaisent à Dieu. Dans un monastère de Citeaux, appelé Saint Sauveur, deux jeunes filles allèrent se consacrer à Dieu. On les avait placées, au choeur, l’une à côté de l’autre. La première, Gertrude, quoique très pieuse, avait le défaut du bavardage, et rompait souvent le silence : ce qui lui attira un sévère châtiment après sa mort. Une maladie l’emporta à la fleur de l’âge. On l’avait enterrée au fond de l’église.
Or, un soir, que les religieuses étaient réunies dans cette église, la voilà qui apparaît devant l’autel, y fait la génuflexion accoutumée, et va s’asseoir à côté de Marguerite, sa compagne d’entrée en religion et de bavardage, sans être vue d’aucune autre religieuse.
Marguerite, à cette vue, est saisie de frayeur, devient pâle, tremblante, prête à défaillir. On s’empresse autour d’elle, on s’informe du mal qu’elle éprouve, on lui prodigue mille soins. Alors, elle commence à raconter ce qui lui est arrivé.
La défunte, ajoute-t-elle, aussitôt après l’office des vêpres, s’était levée, avait fait une grande inclination jusqu’à terre et avait disparu. La supérieure, craignant que tout cela ne fût que le jeu d’une imagination troublée ou quelque illusion du démon, lui dit : “ Si Gertrude vous apparaît encore, vous lui direz :
Benedicite, à quoi elle répondra sans doute, suivant notre usage, Dominus. Vous lui demanderez alors d’où elle vient et ce qu’elle veut.” Le jour suivant, à la même heure, nouvelle apparition. Marguerite la salue: “Benedicite\ — Dominus ! répond le fantôme. — Ma chère sœur Gertrude, poursuivit Marguerite, d’où venez-vous et que voulez-vous ? — Je viens, dit-elle, satisfaire à la Justice divine dans le même lieu où j’ai péché avec toi, lorsque j’ai tant de fois rompu le silence et te l’ai fait rompre, pour des choses inutiles, pendant les saintes cérémonies.
Le souverain Juge veut que je m’acquitte envers sa justice à l’endroit et dans les mêmes circonstances où je l’ai offensée. Oh ! Si tu savais combien je souffre ! Je suis tout environnée de flammes : ma langue surtout en est consumée, sans que je trouve le moindre soulagement. Profite de mon exemple : mets un frein à tes paroles ; oublie que je t’ai donné ce scandale et n’y entraîne personne, parce qu’un supplice pareil au mien te serait réservé.”
Elle disparut. Plusieurs fois encore, elle vint demander les prières des religieuses, jusqu’à ce que, délivrée par leurs suffrages, elle dit à son amie un tendre adieu et se dirigea vers le tombeau, où on l’avait ensevelie ; elle en souleva la pierre et s’y coucha pour toujours. Ces différentes émotions agirent si fortement sur Marguerite, qu’elle tomba dans une grande maladie et ne tarda pas à être à l’extrémité.
On la crut même morte. Mais ce n’était qu’une sorte d’extase, durant laquelle il lui fut révélé des choses admirables de l’autre vie. Elle les raconta à ses sœurs étonnées et les exhorta à marcher de plus en plus dans la voie courageuse de la mortification des sens.
De son côté, elle devint scrupuleusement fidèle à la règle du silence, ayant toujours présent à l’esprit le châtiment de sa soeur Gertrude. Veillons donc nous-mêmes sur notre langue, puisqu’elle peut être enflammée du feu de l’enfer. Celui qui ne pèche pas par sa langue est parfait, dit le Saint-Esprit. Ayons beaucoup de respect pour le lieu saint. N’y commettons jamais aucune dissipation, si nous ne voulons pas aller souffrir longtemps et cruellement en purgatoire.
35e APPARITION
Sainte Brigitte nous apprend, dans ses révélations, que la très sainte Vierge lui dit qu’elle était la mère de ceux qui souffrent en purgatoire, et que ses prières adoucissaient leurs souffrances. Si les saints peuvent soulager ces âmes, à plus forte raison, Marie, leur Reine, le peut-elle beaucoup mieux qu’eux. Saint Pierre Damien rapporte l’apparition d’une âme sortie du purgatoire, qui assurait que, à la fête de l’Assomption de la Mère de Dieu, il avait été délivré plus d’âmes du purgatoire qu’il y avait d’habitants à Rome.
Il raconte aussi ce que vit un prêtre, dans la basilique de Sainte-Cécile. Il sembla à ce prêtre qu’il était tiré de son sommeil, par un ami défunt, et conduit dans cette église. Là, il aperçut une troupe de saintes, qui se groupèrent autour d’un trône sur lequel la très sainte Vierge était assise, entourée d’anges et de bienheureux. Marie avait un visage majestueux, qui faisait la joie de cette sainte assemblée. Alors, parut une pauvre petite femme en habits négligés ; mais ayant sur les épaules de fort belles fourrures. Elle se jeta aux pieds de la céleste Reine, les yeux pleins de larmes et lui dit, en soupirant :
** Mère des miséricordes, je vous prie d’avoir pitié du malheureux Jean Patrizzi, qui vient de mourir, et qui souffre cruellement dans le purgatoire.” Trois fois elle répéta la même prière, sans recevoir aucune réponse.
Enfin, elle éleva la voix et ajouta : “Vous savez bien, ô très miséricordieuse Reine, que je suis cette pauvre mendiante qui demandait l’aumône à la porte de votre grande basilique, en hiver et sans autre vêtement qu’un haillon. C’est alors que Jean, imploré par moi en votre nom, ôta de sur ses épaules cette précieuse fourrure et la mit sur les miennes.
Une si grande charité ne mérite-telle pas quelque récompense ? ” La Reine du ciel porta ses regards sur cette pauvre femme, et lui dit : “ L’homme pour lequel tu pries est condamné pour longtemps à de cruelles souffrances, à cause de ses nombreux et graves péchés. Mais, comme il a eu deux belles vertus: la bonté envers les pauvres et la dévotion envers moi, je veux user de miséricorde envers lui.” Marie ordonna d’amener Patrizzi au milieu de l’assemblée ; aussitôt, il y fut traîné par une troupe de démons.
Il était pâle, défiguré, chargé de chaînes, qui lui déchiraient les membres. La très sainte Vierge ordonna aux démons de le délier et de le mettre en liberté.
Quand cet ordre eut été exécuté, tout disparut, et l’église resta dans son silence ordinaire. Le bon prêtre, qui avait vu ce prodige, ne cessa plus de prêcher partout la bonté de Marie envers les âmes du purgatoire.
Soyons donc, nous aussi, charitables envers les pauvres, puisque tout le bien que nous leur faisons est si bien récompensé en cette vie et en l’autre.
36e APPARITION
La Sainte-Écriture nous dit que ceux qui secourent les pauvres seront délivrés par Dieu, aux jours mauvais. L’Église, dans l’office des Morts, applique ces paroles à ceux qui soulagent les âmes du purgatoire.
Voici un trait qui montre la reconnaissance des défunts envers ceux qui les aident. Guillaume Freyssen, fameux libraire de Pologne, écrivait cette lettre au père Jacques de Montfort, s. j: “ Je vous écris pour vous faire part de la double et miraculeuse guérison de mon fils et de ma femme. Je lisais votre livre, touchant le zèle envers les âmes du purgatoire, lorsqu’on vint me dire qu’une maladie grave réduisait mon fils à l’agonie.
Les médecins en désespéraient et déjà, on faisait les préparatifs des funérailles. La pensée me vint que je pourrais peut-être le sauver, par un voeu en faveur des âmes du purgatoire. Dès le matin, je me rends à l’église et promets de distribuer gratuitement cent exemplaires de votre livre, qui apprend à soulager les défunts, si mon enfant guérit.
Je rentrai à la maison et trouvai mon enfant en meilleur état ; il demandait déjà de la nourriture, bien que, depuis plusieurs jours, il ne pouvait pas même avaler une goutte d’eau. Le lendemain, il était parfaitement guéri. Pénétré de reconnaissance, je distribuai les cent volumes promis.
Trois semaines après, ma femme fut surprise d’un tremblement de tous ses membres. Bientôt elle perdit la parole et on jugea qu’elle ne tarderait pas à mourir. Alors, je retournai à la même église et fis le voeu, cette fois, de distribuer deux cents exemplaires du même livre, afin de répandre, par lui, la dévotion aux âmes du purgatoire en plus de personnes.
Après cet acte de piété, comme je retournais à la maison, je vis accourir au-devant de moi, mon domestique : il m’annonça que la malade était mieux, que le délire avait disparu et qu’elle parlait librement.
Très peu de temps après, elle était si bien guérie, qu’elle vint remercier le bon Dieu avec moi, à l’église. Je distribuai aussitôt les livres que j’avais promis. Vous pouvez croire entièrement à ce récit, que je signe devant Dieu. Aidez-moi, je vous prie, à remercier le Seigneur de cette double et grande faveur.” Recourons donc à Dieu, dans nos nécessités, en promettant quelque chose d’utile aux âmes du purgatoire, et nous serons sans doute secourus efficacement par ces saintes âmes.
37e et 38e Apparitions
Saint Jérôme réprouve le vain luxe de ceux qui veulent la pompe des funérailles. Pourquoi cette vanité au milieu du deuil ? Hélas ! Souvent on pense plus à ces orgueilleuses splendeurs qu’à prier et à faire d’autres bonnes oeuvres pour le soulagement du défunt. Une communion, une prière, une aumône serait bien plus charitable, bien plus utile. Un grand seigneur de Venise, Italie, envoya une somme importante, en écus d’or, au P. Paul Monterfano, théatin, afin qu’il fît célébrer un service pour les ancêtres de sa famille. Le religieux fit la chose fort convenablement.
Il paraît qu’elle ne fut pas faite avec assez de vaines pompes, au goût du seigneur ; car il envoya au religieux un messager se plaindre de la trop grande simplicité de ce service. Le Père vit bien qu’il avait affaire à un homme plus orgueilleux que touché des vérités de la foi, et il chercha comment il pourrait l’amener à des sentiments plus dignes de la piété.
Plein de son idée, il conduit le messager dans une chambre voisine, prend la somme d’or qu’il avait reçue de son maître et la dépose sur l’un des plateaux d’une balance, puis il écrit le De Profundis sur un petit papier et il met ce papier sur l’autre plateau.
O merveille! C’est le plateau de l’or qui se lève. Deux fois on tenta l’épreuve, deux fois elle donna le même résultat. L’envoyé, saisi de crainte, fait le signe de la croix et court raconté cela à son maître, qui ne fut pas moins surpris.
Dès ce moment, il bénit la Providence de lui avoir ainsi fait connaître que la moindre prière valait mieux que tous les trésors du monde.
En souvenir de ce miracle, il le fit reproduire sur un magnifique tableau. Toutefois, il ne faudrait pas conclure de ce fait, que la moindre prière suffit pour tirer une âme du purgatoire. Les prières sont bien supérieures à l’or, puisque l’or n’est rien devant Dieu.
Ursule Benincasa, religieuse théatine, s’imposait de terribles souffrances pour le soulagement des défunts. Sa soeur Christine étant à l’agonie, Ursule s’apitoyait sur elle, à la pensée de ce qu’elle souffrirait sans doute au purgatoire. Elle conjura donc Notre-Seigneur de lui imposer à elle-même, les souffrances qui attendaient sa soeur en purgatoire.
Sa prière fut exaucée. Dès la mort de cette soeur, elle la vit monter au ciel ; mais elle fut aussitôt accablée d’horribles douleurs, qui ne la quittèrent qu’à sa mort. Les prières, souffrances, aumônes, bonnes œuvres valent beaucoup pour le soulagement des défunts ; mais les messes surpassent infiniment tout cela. Faisons-en dire : voilà la meilleure aumône.
39e APPARITION
Le Seigneur, pour instruire les hommes sur les souffrances qui les attendent au purgatoire, a permis bien des révélations. Profitons-en. Au diocèse de Nocéra, dans le royaume de Naples, était mort un enfant de onze ans, nommé Biagio. Durant ses funérailles, en présence de tout le monde, il agita ses bras et tout son corps, en poussant de forts et douloureux gémissements, puis il retomba dans son insensibilité de cadavre.
On se jette à genoux, d’autres lui font respirer des sels, le frictionnent, le secouent, croyant qu’il n’est qu’évanoui; en effet, il s’agite de nouveau et respire encore. On fit venir des médecins, pour mieux essayer de rendre cet enfant à la vie.
Tout fut inutile. Le cinquième jour, ses parents prièrent S.Bernardin de Sienne de le ramener à la vie. Biagio, semblant sortir d’un profond sommeil, ouvrit les yeux et se mit à leur raconter les secrets de l’autre vie.
Il demeura immobile, comme un mort, durant quatorze jours, n’ayant de libre que la langue, pour instruire les assistants.
Il raconta qu’il avait véritablement rendu le dernier soupir ; qu’au moment de sa mort, S. Bernardin l’avait appelé à lui, lui avait recommandé de ne rien oublier de tout ce qu’il verrait, afin d’en faire le récit plus tard.
Alors, rapide comme l’éclair, il l’avait transporté en enfer, où il avait vu une troupe innombrable de damnés, parmi lesquels il y en avait de sa connaissance ; le saint lui en montrait d’autres qui expiaient leur orgueil, leur avarice, leur ivrognerie, leurs duretés, leurs habitudes impures, etc… Pendant qu’il contemplait avec horreur cet épouvantable spectacle, il vit une armée de démons entraîner violemment un damné. L’enfant reconnut que c’était un fameux usurier de sa ville, qui venait de mourir. Il fut précipité dans un brasier ardent.
Le fils de cet usurier, qui écoutait ce récit, se hâta de donner aux pauvres tout l’argent si mal acquis de son père, et de se retirer dans un couvent, afin de se préparer à la mort par la pénitence. L’horreur que ce spectacle de l’enfer causait à l’enfant était tel, que S. Bernardin dût l’en éloigner tout de suite, et il le conduisit en paradis, où il pouvait contempler les récompenses magnifiques assurées aux élus.
Il vit la glorieuse armée des martyrs, le choeur des vierges, la troupe innombrable des anges, la Reine du ciel, environnée de tant de splendeurs, que rien ne pouvait lui être comparé, si ce n’est la gloire de son divin Fils, bien plus grande encore. Aucune expression humaine ne pouvait donner la moindre idée de la splendeur de l’auguste Trinité. Mais Biagio fut aussi conduit au purgatoire, et y vit les différents tourments infligés aux différentes fautes.
Il vit plusieurs de ses parents et amis, tourmentés selon les fautes qu’ils avaient commises. Ces âmes, l’apercevant, le conjurèrent de réclamer, pour elles, les secours de leurs proches, de tous ceux qui les avaient aimées, ajoutant que s’ils leur appliquaient les mérites des oeuvres que l’Église recommande, elles verraient plus tôt finir leurs affreux tourments, béniraient et protégeraient leurs bienfaiteurs.
Le jeune enfant, après avoir vu tout cela, avait été rendu à la vie, juste au moment où sa famille avait imploré
Bernardin pour lui. Il raconta tout avec tant de rectitude et de sûreté, qu’il fût parfaitement cru de tous ceux qui l’entendirent. Il apprit à chacun ce qu’il devait faire pour soulager ces défunts, si affligés dans le purgatoire.
Tous s’empressèrent de lui obéir, et le pays tout entier prit, de ce miracle, un nouveau motif de beaucoup soulager les morts.
Imitons ces gens comme si nous avions nous-mêmes entendu les récits de cet enfant, et les âmes du purgatoire en seront très heureuses, très reconnaissantes.
40e et 41e Apparitions
Le grand évêque S. Grégoire le Thaumaturge, voulant éviter les persécutions de l’empereur Décius, s’était retiré sur une montagne. L’empereur ayant envoyé ses satellites pour le prendre, un traître les conduisit vers le saint, qui était en prière. Dieu le rendit invisible à ses ennemis, qui s’en retournèrent sans prisonnier. Le traître, frappé de ce miracle, se convertit.
Ce fut d’une faveur analogue que fût récompensé un fidèle du siècle dernier, qu’on ne nomme pas. Il joignait à sa dévotion à la divine Marie un zèle extraordinaire pour les âmes du purgatoire, pour lesquelles il ne manquait jamais de réciter chaque soir les litanies de la très sainte Vierge. Il avait plusieurs ennemis acharnés, qui voulaient le tuer.
Un soir que ce bon chrétien s’était endormi dans son lit, ces misérables entrèrent dans sa chambre. Ils voient ses vêtements près de son lit et prennent leur poignard.
Mais à leur grand désappointement, ils ne voient personne. Ils crurent qu’il était en quelque autre pièce de la maison. Ils fouillent partout et se retirent furieux de leur insuccès.
Dieu avait rendu son serviteur invisible, sans doute pour le récompenser de sa dévotion pour les défunts. Un autre soir, fatigué, il se mit en prière, mais, à peine avait-il récité la moitié de ses litanies, qu’il s’endormit.
Ses ennemis l’épiaient encore. Us s’élancent vers son lit. Ils ne voient que la moitié d’un cadavre, dont ils n’aperçoivent pas le reste. Ce spectacle leur faisant horreur, et craignant d’être accusés d’un meurtre qu’ils n’avaient point commis, ils s’éloignèrent à la hâte. Dieu n’avait caché que la moitié de son serviteur, parce qu’il n’avait fait que la moitié de sa prière. Quand il fut réveillé et qu’il apprit ce qui s’était passé, il promit de faire sa prière tout entière à l’avenir.
Le lendemain, ses ennemis le rencontrant sain et sauf, croyaient voir un fantôme et étaient épouvantés. Ils se réconcilièrent avec lui, racontèrent leurs deux tentatives d’assassinat, la manière dont elles avaient échoué et demandèrent l’explication de ces deux phénomènes.
Il attribua ces merveilles à la très sainte Vierge, et aux âmes du purgatoire qu’il avait soulagées. Ses anciens ennemis, admirant la reconnaissance des défunts, se mirent, eux aussi, à pratiquer une grande dévotion pour eux» Imitons-les et nous n’aurons jamais à le regretter.
42e APPARITION
La charité doit porter tous les fidèles à prier pour les pauvres âmes du purgatoire ; mais surtout pour celles de nos parents, amis et bienfaiteurs. La reine Gude, épouse de Sanche, roi de Léon, nous en donna un bel exemple. Ce prince venait de triompher d’une révolte, et les rebelles étaient domptés ; mais leur chef, ne pouvant résister à la force, eut recours à la ruse. Il vint se jeter aux pieds du roi et demanda son pardon, qu’il obtint, puis prépara une horrible trahison : il présenta au monarque un fruit empoisonné.
A peine Sanche l’eut-il goûté, que se sentant mortellement atteint, il voulut retourner dans sa capitale; mais il mourut en chemin. Comment peindre la douleur de Gude ? Elle ne cessait de pleurer cette illustre victime d’une si lâche perfidie. Mais comme elle était bonne chrétienne, elle s’employa à prier et à faire prier pour son royal époux.
Le corps fut porté au monastère de Castille, où on célébra quantité de messes pour le défunt. La pieuse veuve ne voulut point s’éloigner des restes de son époux ; elle abdiqua sa dignité de reine et se fit religieuse dans ce couvent.
La nuit aussi bien que le jour, elle faisait monter au ciel les plus ardentes prières ; mais les samedis, jours consacrés à la Mère de Dieu, elle redoublait de piété, de pénitences, de jeûnes, afin de délivrer Sanche du purgatoire, s’il y était encore. Un samedi, qu’elle était agenouillée devant l’autel de Marie et priait avec ferveur, son époux lui apparut. Il était couvert d’habits de deuil et était deux fois ceinturé d’une chaîne de feu.
Il pria Gude de continuer de prier et de faire pénitence pour lui. “ Ah ! lui dit-il, si vous pouviez voir mes cruels tourments, combien vous auriez encore plus de zèle à me soulager ! Secourez-moi, car les flammes me dévorent ”, Gude multiplia ses prières, ses jeûnes, ses souffrances. Elle fit faire les mêmes choses par beaucoup d’autres religieuses. Pendant quarante jours, elle pria et versa sans cesse des larmes, afin d’éteindre les feux qui dévoraient son mari.
De plus, elle fit dire un grand nombre de messes. Au bout de ces quarante jours, le roi lui apparut de nouveau, environné de gloire céleste, revêtu d’un manteau précieux, que Gude avait donné autrefois à une église, et que Dieu avait miraculeusement appliqué au salut et au triomphe de Sanche. “ Me voici, dit-il à Gude, d’un air heureux ; je suis libre ; je n’ai plus à souffrir.
Méditez les peines de l’autre vie, et plus encore la gloire du paradis, où je vais vous attendre, et où je serai votre protecteur. ” Gude tendit les bras vers lui, mais elle ne put le toucher ; seulement, elle saisit le précieux manteau, qui resta en ses mains, et elle le donna de nouveau à l’église du monastère de Saint-Etienne. Il en était en effet disparu.
Ce manteau fut conservé précieusement dans ce monastère ; l’abbé et les religieux en constatèrent l’authenticité et affirmèrent, avec serment, la véracité de cette histoire.
43e APPARITION
Théophile, empereur de Constantinople, l’un des plus fameux destructeurs de statues et de saintes images, s’était acharné à cette destruction, surtout par la persécution ; et, afin qu’on ne songea plus à en faire de nouvelles, il avait eu la cruauté de faire couper la main au pieux peintre Lazar.
Il est vrai que cette main s’était miraculeusement rattachée au poignet, à la vue de tout le peuple.
Ce fut un bonheur pour ce prince égaré d’avoir une sainte épouse, Théodora, dont les vertus, les prières, jeûnes et aumônes finirent par arracher au ciel la grâce de sa conversion. En effet, sur la fin de sa vie, la divine justice lui ayant envoyé de nombreux revers, des défaites désastreuses sur les champs de bataille, il se convertit, résolut de rétablir les images sacrées, auxquelles il avait tant fait la guerre.
Mais il n’eut pas le temps de le faire, ayant été surpris par la mort, après avoir montré les plus vifs sentiments de contrition. La pieuse Théodora s’appliqua avec la plus grande ferveur à soulager cette âme par ses prières et surtout par celles de beaucoup de prêtres, à qui elle demandait des messes. Elle demanda aussi aux religieux toutes sortes de mortifications.
Elle eut bientôt une vision qui lui causa d’abord de la terreur, et, ensuite, de la joie. Une nuit qu’elle priait avec une grande ferveur, il lui sembla voir son époux lié de chaînes, traîné au tribunal de Dieu par une troupe d’horribles soldats.
Qui portaient toutes sortes d’instruments de torture ; Théodora venait ensuite, l’âme accablée de douleur, cherchant vainement à adoucir ces soldats. Us arrivèrent devant le souverain Juge et lui présentèrent le coupable. Alors, Théodora s’approcha, se jeta aux pieds du Tout-Puissant et implora sa clémence.
Tout à coup, le visage sévère du Seigneur se radoucit et il répondit : “ O femme, ta foi est grande, j’accorde la grâce de ton époux.” Puis, se tournant vers les soldats, il leur dit : “ Déliez-le et rendez-le à sa femme.” L’impératrice fut grandement consolée de cette vision.
Cette consolation augmenta lorsqu’elle apprit que le patriarche de Constantinople, Méthode, avait eu, lui aussi, une vision non moins surprenante. Pendant la même nuit, il avait vu en songe, un ange qui lui disait que ses prières étaient exaucées, et que l’empereur Théophile avait obtenu sa grâce.
Il s’était éveillé plein de joie et s’était rendu à l’église dès le matin, et il vit que le nom de l’empereur était miraculeusement effacé de la liste des briseurs d’images saintes. Le bruit de ce miracle se répandit dans toute la ville, et fut une cause de conversion pour les hérétiques. Aimons et vénérons les pieuses images, car Dieu le veut et… Il bénit ceux qui le font.
44e APPARITION
Augustin, S. Thomas, etc., nous enseigne que les élus du ciel sont très puissants pour secourir les âmes du purgatoire. Ansault, évêque de Poitiers, revenait de Sicile. Une tempête jeta le vaisseau contre une petite île presque déserte. Là vivait un fidèle serviteur de Dieu, du nom de Jean, qui était en grande réputation de sainteté. L’évêque se rendit près de lui pour l’interroger sur les choses célestes, surtout sur la gloire qui nous attend au ciel.
Après ces conversations, Jean s’informa du pays de l’évêque. Quand il eut appris qu’il était de France, il lui demanda s’il connaissait la vie édifiante du roi Dagobert. “Sans doute, répondit le prélat. —Ignorez-vous, dit-il, que ce prince est passé à une meilleure vie ? ” Comme Ansault hésitait à le croire, le saint lui raconta une vision qu’il avait eue.
Un matin, fatigué de ses longues prières de la nuit, il s’était endormi, et avait vu paraître un vénérable personnage en cheveux blancs qui, le secouant, lui dit : “ Levez-vous tout de suite et mettez-vous en prière, afin d’implorer la divine miséricorde en faveur du roi Dagobert, dont l’âme est sortie aujourd’hui de son corps.” Le serviteur de Dieu avait à peine commencé à prier, qu’il aperçut, sur les flots de la mer Méditerranée, une troupe de démons qui semblaient emmener le roi dans une barque.
Ils l’entraînaient avec fureur vers l’île Stromboli, d’où s’élèvent les flammes continuelles d’un volcan célèbre. En même temps, ils le frappaient avec une grande cruauté. L’infortuné roi appelait à grand cris à son secours, les martyrs saint Denis et saint Maurice, ainsi que saint Martin, auxquels il avait bâti des églises.
Un moment après, voici que le ciel se couvre, le tonnerre gronde, d’horribles éclairs sillonnent l’air et frappent les démons au visage; puis, au milieu de la tempête, trois personnages, vêtus de blanc, brillants comme le soleil, se montrent à Dagobert et le regardent avec des marques de compassion.
“ Oh ! qui êtes-vous ? dit le roi. Venez-vous me délivrer ? ” Ils lui répondent qu’ils sont Denis, Maurice et Martin; qu’ils accourent à son appel et qu’ils viennent le tirer de son péril pour le conduire au ciel. Aussitôt, ils lèvent contre les démons un bras menaçant, leur arrachent leur victime, les mettent en fuite ; après quoi ils l’embrassent et l’emportent avec eux au ciel.
Il est donc très avantageux d’avoir de la dévotion aux saints et de recourir à eux avec confiance.
À Suivre….
Source:MYRIAMIRhttps://myriamir.wordpress.com/2017/02/10/de-merveilleuses-apparitionsquest-ce-que-les-ames-du-purgatoire-ont-a-nous-dire-partie-5/
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Qu’est-ce que Les Âmes du Purgatoire ont à nous dire ?
45e APPARITION
Sainte Brigitte vit, ouvert devant elle, le purgatoire, où les âmes sont purifiées par le feu, avant leur entrée au ciel. Elle y entendit un ange qui criait : “ Bienheureux ceux qui aident les âmes du purgatoire par leurs prières et leurs bonnes oeuvres ; car la justice de Dieu exige que ces âmes soient purifiées par les tourments du feu ou délivrées par les bonnes oeuvres de leurs amis.”
Alors la sainte entendit, de l’abîme du lieu des souffrances, une multitude de voix suppliantes :
“ O Seigneur, n’ayez point égard à nos innombrables fautes ; mais aux mérites infinis de votre passion. Inspirez un vrai sentiment de charité au coeur des prélats, des prêtres et des religieux, afin que, par leurs prières, leurs messes, leurs aumônes, leurs indulgences, ils nous secourent dans notre triste situation. Ils peuvent, s’ils le veulent, adoucir et abréger nos horribles tourments, et faire que nous soyons plus tôt près de vous. Grâces et mille fois grâces à ceux qui nous soulagent dans nos malheurs !”
Puis une sorte de lumière brillante d’un côté, et nuageuse de l’autre, descendit d’en haut et pénétra dans le purgatoire, pour faire comprendre que leur soulagement venait des prières ; mais qu’il n’était pas encore parfait. Et de nouvelles voix disaient :
“ O Seigneur Dieu, rendez au centuple le bien que nous font ceux qui prient pour notre délivrance et contribuent à nous introduire dans votre céleste et douce lumière ! ” Donc une très grande récompense est assurée à ceux qui prient pour les morts.
Les âmes envoyées au ciel par eux, n’oublieront jamais un pareil service et le rendront cent pour un. Plaise à Dieu que tous ceux qui liront le récit de ces apparitions soient remplis de dévotion pour les défunts comme Sainte Brigitte. Combien nous avons besoin d’avoir des amis et protecteurs dans l’autre monde, nous que tant de fautes exposent aux rigueurs de la colère divine!
46e et 47e Apparitions
Dieu jugera sans miséricorde ceux qui n’ont pas eu de pitié pour les autres. A Milan, Italie, une propriété avait été affreusement ravagée par la grêle, pendant que les campagnes voisines n’avaient rien souffert.
On se demandait la cause de ce désastre particulier, lorsque l’apparition d’une âme du purgatoire fit connaître que c’était un châtiment sur des enfants ingrats, qui n’avaient pas exécuté les bonnes œuvres que leur commandait le testament de leur père. On raconte aussi que maintes fois, les âmes des défunts ont fait entendre, dans les maisons, des bruits effrayants, ont bouleversé les meubles, etc.
Beaucoup de ces faits sont bien prouvés. A Ferrare, un des plus beaux palais restait inhabité, par suite du tapage qui s’y faisait toutes les nuits et dont personne ne pouvait connaître la cause. Un étudiant en droit, persuadé qu’il n’y avait, au fond de tout cela, que de ridicules terreurs, s’offrit à demeurer dans cette maison, et à prouver la vanité des craintes qu’elle inspirait, pourvu qu’on lui garantît un logement gratuit pendant dix ans, dans l’une des chambres.
Le propriétaire y consentit bien volontiers. Au jour même, l’étudiant s’installa au palais, après y avoir fait porter ses livres et tout son bagage. La nuit vint.
Le jeune homme, plein de courage, se mit à étudier tranquillement. Il avait fait bénir le cierge qui l’éclairait, afin d’être protégé, par cet objet sanctifié, au cas où le démon tenterait quelque chose contre lui.
Il étudiait sans crainte, lorsque, vers minuit, un bruit singulier se fit entendre dans tous les appartements : on eût dit un mouvement de chaînes traînées lourdement sur le plancher.
Sans s’émouvoir, le jeune homme s’apprête à voir ce que c’est et attend avec impassibilité ; car ce bruit venait de son côté. Il tenait les yeux sur la porte, qui s’ouvre tout à coup. Qu’aperçoit-il ? Un spectre hideux, des fers aux pieds et aux mains. Sans lui adresser une parole, ni répondre à ses questions, il s’assied à ses côtés et le regarde, avec des yeux terribles.
Le jeune homme commençait à trembler ; mais il fait, du fond du coeur, une prière à Dieu et continue à feuilleter son livre. “ Que cherches-tu donc, avec tant de soin ? ** lui demanda enfin le défunt, d’une voix sépulcrale. — “ Je cherche un texte de loi dont j’ai besoin.
— Ce n’est pas dans ce livre que tu le trouveras : prends l’autre et tu le trouveras à telle page. — Je vous remercie, ” dit le jeune homme, et il continua son travail. Dès que la première lueur du jour parût, le spectre se leva et sortit avec le même bruit de chaînes.
Mais le jeune homme, sa lumière à la main, le suivit jusqu’à une sorte de cave, où la terre sembla s’ouvrir et où la vision s’y enfonça. L’étudiant laissa son cierge bénit à l’endroit où avait disparu le spectre, et alla raconter ce prodige à ses amis. Il vient avec eux, descend où était le cierge.
En creusant à cet endroit, on trouve le cadavre d’un homme que personne n’avait jamais connu. On appela un prêtre, qui fit mettre ces restes dans un cercueil et les inhuma en terre sainte, après un service et les prières ordinaires.
On célébra pour le défunt un grand nombre de messes, et depuis ce moment, on n’entendit plus aucun bruit dans ce palais. Tout le monde fut persuadé que Dieu avait permis à une âme abandonnée dans le purgatoire de solliciter ainsi du secours. Prions pour les pauvres âmes abandonnées, et nous plairons beaucoup au bon Dieu, qui nous en bénira grandement.
48e APPARITION
Thomas à Kempis nous dit de prendre soin nous-mêmes de notre salut et de ne pas nous fier à nos parents et amis, pour une chose si importante. On va voir tout de suite que c’est plus prudent. Archangèle Panigarola, religieuse de Milan, avait un zèle admirable pour les âmes du purgatoire ; elle priait beaucoup et faisait prier pour elles.
Cependant, elle ne priait presque jamais pour l’âme de son père, Gothard, bien qu’elle l’eût tendrement aimé pendant sa vie. L’idée lui en venait quelquefois, mais elle pensait tout de suite à d’autre chose ou à d’autres âmes. Le jour des Morts, étant à prier dans sa chambre, tout à coup, son ange gardien lui apparaît et la conduit au purgatoire.
Là, parmi une multitude d’âmes, elle reconnut celle de son père, plongée dans un étang d’eau mêlée de glace.
A peine Gothard eut-il aperçu sa fille, qu’il lui cria : “ Hélas ! Archangèle, comment as-tu pu oublier ton malheureux père, dans les tortures qu’il souffre ici ? Tu te montres remplie de charité envers les étrangers, et j’en ai vu beaucoup monter au ciel par tes prières ; mais pour moi, à qui tu dois tant, tu n’as pas la moindre compassion.
Sois donc, au moins une fois, touchée des horribles souffrances que j’endure jour et nuit.” Archangèle, à ces reproches, qu’elle méritait, fondit en larmes et dit à son père qu’elle ferait, sans retard, tout ce qu’il lui demanderait. L’ange la conduisit dans un autre lieu. Elle lui demanda pourquoi le bon Dieu avait permis qu’elle ne priât pas pour son père, malgré le nombre de fois qu’elle avait pensé à le faire.
Je me rappelle même qu’un matin, où je commençais à prier pour lui, je fus ravie en esprit, et il me sembla que je lui offrais un pain très blanc, mais qu’il le regardait d’un air dédaigneux et refusait de le prendre.
Ce qui me fit craindre qu’il ne fût damné. Après cette vision, je ne songeais plus guère à prier pour lui, tandis que je priais beaucoup pour les autres.” L’ange lui répondit : “ Votre oubli a été permis de Dieu en punition du peu de zèle de votre père à travailler à son salut, et à pratiquer les oeuvres pieuses que le ciel lui inspirait. Dieu a permis que vous agissiez envers lui comme il a agi lui-même envers le Seigneur.
Oubli pour oubli. Telle était la signification de ce refus de pain, qui vous a été montré.
Arcliangèle revint à elle, mais elle était si brisée de chagrin, qu’elle n’avait plus un moment de calme ; il lui semblait toujours entendre les cris de son pauvre père, et elle versait toutes les larmes de ses yeux.
Elle multiplia les prières et les pénitences jusqu’à ce que la Justice divine eût été parfaitement satisfaite.
Alors, l’âme de son père lui apparut glorieuse, inondée de joie ; elle la remercia, puis s’éleva au ciel, laissant Arcîiangèle avec autant de bonheur qu’elle avait eu de peines. Si nous ne voulons pas longtemps languir dans les supplices du purgatoire, travaillons ardemment à notre salut et secourons beaucoup les défunts. C’est ce que nous enseigne cette révélation.
49e et 50e Apparitions
purgatoire1Sainte Gertrude, voulant faire comprendre à ses religieuses l’extrême pureté qu’il faut avoir pour monter au ciel, leur fit connaître deux visions qu’elle avait eues. Il était mort, dans son couvent, une jeune soeur très pieuse. Elle recommandait souvent cette âme à Dieu. Un jour, elle l’aperçut devant le trône de Dieu, environnée de lumière.
Cependant, il y avait, sur son front une certaine honte ; elle semblait chercher à se cacher des regards du Tout-Puissant. Sainte Gertrude dit au bon Dieu : “ Pourquoi, ô Seigneur, n’invitez-vous pas à s’approcher de vous cette âme, qui vous a si bien servi ? Pourquoi la laissez-vous seule, triste et craintive ? ”
Le Seigneur fit signe à l’âme de s’approcher, avec un sourire de tendresse. Mais elle, plus troublée encore, hésitait et tremblait ; enfin, après une profonde inclination, elle se retira. L’étonnement de Gertrude était à son comble. Elle dit à l’âme : “ Comment, ma soeur, vous vous éloignez du Seigneur, qui vous appelle? Vous vous séparez de lui après avoir désiré toute votre vie de le posséder !
” L’âme lui répondit qu’elle n’était pas encore digne de voir Dieu, parce qu’il lui restait encore des taches de péché. “ Quand même la porte du ciel me serait ouverte, dit-elle, je n’oserais pas y entrer avant d’être parfaitement pure. — Mais, demanda Gertrude, comment pouvez-vous être entourée de tant de gloire, si vous n’êtes pas tout à fait pure ?
— Cette gloire n’est rien, répondit-elle, comparée à celle que l’on a au paradis, en voyant Dieu; mais, pour l’avoir, il ne faut pas la moindre tache.”
L’autre vision eut pour objet la soeur de cette défunte : une religieuse très vertueuse aussi. Elle était morte chargée de bonnes oeuvres et de célestes mérites. Toute sa vie, elle avait eu une très grande dévotion au très Saint-Sacrement. Dès qu’elle fût morte, toutes les soeurs s’étaient empressées de faire des pénitences et de nombreuses prières pour elle.
Sainte Gertrude la vit, brillante aussi, agenouillée devant le Roi du ciel, de qui cinq rayons de gloire se dirigeaient vers elle. Mais son visage était plein de tristesse. Sainte Gertrude demanda à Notre-Seigneur comment il pouvait illuminer ainsi cette âme, sans qu’elle fût parfaitement heureuse. Jésus lui répondit que cette pieuse soeur n’était encore digne que de contempler son humanité, mais ne méritait pas encore de voir la divinité, parce qu’il restait en elle quelque reste de fautes légères.
Gertrude supplia le Seigneur d’avoir pitié d’elle, et de l’admettre en possession de la vision béatifique. Notre-Seigneur lui répondit que cette âme elle-même ne consentirait pas à entrer dans le ciel, sans être parfaitement pure, et que, pour la purifier ainsi, il fallait que les vivants de la terre satisfissent pour elle.
La défunte fit signe qu’il en était ainsi, et le Seigneur, en signe de bienveillance, étendit sa main sur sa tête. Dès cet instant, sainte Gertrude se livra aux pénitences, surtout à l’assistance au saint sacrifice de la messe, pour délivrer l’âme de cette religieuse. Un jour, cette âme lui apparut et lui dit : “ La dévotion que j’ai eue au Saint-Sacrement, durant ma vie, me fait recueillir des fruits très abondants des messes qui se célèbrent pour moi.
C’est pourquoi je suis à la veille d’entrer dans l’éternel séjour de la gloire. Oh ! Que je suis heureuse de la dévotion que j’ai eue à l’Eucharistie, durant ma courte vie! ”Par ces paroles, elle enflamma toute les religieuses d’un nouvel amour pour le très Saint-Sacrement, et un plus scrupuleux éloignement des moindres fautes, puisqu’il n’en est aucune qui ne doive être payée. N’oublions pas ces deux prodiges et redoublons de piété et de vigilance pour éviter le péché.
51e APPARITION
Dieu, pour récompenser les trois enfants jetés dans la fournaise de Babylone en changea les flammes en un vent rafraîchissant. Par un miracle tout opposé, il fit d’une fontaine d’eau fraîche une véritable fournaise, pour la punition de l’un de ses serviteurs, à qui il restait à expier une faute particulière. Un abbé de l’ordre de S. Benoit avait élevé son neveu dans son couvent.
Ce neveu se fit religieux et fut d’une régularité exemplaire à tous ses devoirs. L’abbé étant réduit à l’agonie, ses religieux lui demandèrent de nommer lui-même son successeur. Le mourant se laissa aller à son affection de parenté, et choisit son neveu, bien qu’il fût fort jeune.
Puis il mourut, béni et regretté de tous. Il avait coutume, de son vivant, de se promener dans un petit jardin, au fond duquel coulait une fontaine. Son neveu l’avait imité et continuait cet innocent délassement. Un jour, il entendit sortir de la fontaine, une voix lamentable, qui semblait lui demander du secours. Étonné, il ordonne, au nom de Dieu, à l’être invisible de déclarer qui il est. “Je suis, répond la voix, ton oncle, qui vient de mourir.
Le juste Juge me retient à faire pénitence en ce lieu, parce que j’ai eu la faiblesse de te mettre supérieur à ma place. Je souffre ici dans cette eau, le tourment du feu, dans ce qu’il a de plus terrible. Aie donc pitié de moi, mon enfant; fais pour moi tout ce que tu peux, puisque je suis puni de t’avoir trop aimé. ” Le neveu n’eut pas plutôt entendu ces paroles, qu’il courut se démettre de sa charge de supérieur.
Il s’enferma dans un endroit isolé, où il n’avait d’autre soin que le salut de son âme. Là, il ne cessa de prier et de se mortifier pour son oncle, jusqu’à ce qu’il lui fût révélé qu’il était délivré du purgatoire. Ne recherchons point les honneurs, ni pour nous, ni pour nos proches ; car ils sont une source de fautes, qui seront punies sans miséricorde, en cette vie ou en l’autre.
45e APPARITION
Sainte Brigitte vit, ouvert devant elle, le purgatoire, où les âmes sont purifiées par le feu, avant leur entrée au ciel. Elle y entendit un ange qui criait : “ Bienheureux ceux qui aident les âmes du purgatoire par leurs prières et leurs bonnes oeuvres ; car la justice de Dieu exige que ces âmes soient purifiées par les tourments du feu ou délivrées par les bonnes oeuvres de leurs amis.”
Alors la sainte entendit, de l’abîme du lieu des souffrances, une multitude de voix suppliantes :
“ O Seigneur, n’ayez point égard à nos innombrables fautes ; mais aux mérites infinis de votre passion. Inspirez un vrai sentiment de charité au coeur des prélats, des prêtres et des religieux, afin que, par leurs prières, leurs messes, leurs aumônes, leurs indulgences, ils nous secourent dans notre triste situation. Ils peuvent, s’ils le veulent, adoucir et abréger nos horribles tourments, et faire que nous soyons plus tôt près de vous. Grâces et mille fois grâces à ceux qui nous soulagent dans nos malheurs !”
Puis une sorte de lumière brillante d’un côté, et nuageuse de l’autre, descendit d’en haut et pénétra dans le purgatoire, pour faire comprendre que leur soulagement venait des prières ; mais qu’il n’était pas encore parfait. Et de nouvelles voix disaient :
“ O Seigneur Dieu, rendez au centuple le bien que nous font ceux qui prient pour notre délivrance et contribuent à nous introduire dans votre céleste et douce lumière ! ” Donc une très grande récompense est assurée à ceux qui prient pour les morts.
Les âmes envoyées au ciel par eux, n’oublieront jamais un pareil service et le rendront cent pour un. Plaise à Dieu que tous ceux qui liront le récit de ces apparitions soient remplis de dévotion pour les défunts comme Sainte Brigitte. Combien nous avons besoin d’avoir des amis et protecteurs dans l’autre monde, nous que tant de fautes exposent aux rigueurs de la colère divine!
46e et 47e Apparitions
Dieu jugera sans miséricorde ceux qui n’ont pas eu de pitié pour les autres. A Milan, Italie, une propriété avait été affreusement ravagée par la grêle, pendant que les campagnes voisines n’avaient rien souffert.
On se demandait la cause de ce désastre particulier, lorsque l’apparition d’une âme du purgatoire fit connaître que c’était un châtiment sur des enfants ingrats, qui n’avaient pas exécuté les bonnes œuvres que leur commandait le testament de leur père. On raconte aussi que maintes fois, les âmes des défunts ont fait entendre, dans les maisons, des bruits effrayants, ont bouleversé les meubles, etc.
Beaucoup de ces faits sont bien prouvés. A Ferrare, un des plus beaux palais restait inhabité, par suite du tapage qui s’y faisait toutes les nuits et dont personne ne pouvait connaître la cause. Un étudiant en droit, persuadé qu’il n’y avait, au fond de tout cela, que de ridicules terreurs, s’offrit à demeurer dans cette maison, et à prouver la vanité des craintes qu’elle inspirait, pourvu qu’on lui garantît un logement gratuit pendant dix ans, dans l’une des chambres.
Le propriétaire y consentit bien volontiers. Au jour même, l’étudiant s’installa au palais, après y avoir fait porter ses livres et tout son bagage. La nuit vint.
Le jeune homme, plein de courage, se mit à étudier tranquillement. Il avait fait bénir le cierge qui l’éclairait, afin d’être protégé, par cet objet sanctifié, au cas où le démon tenterait quelque chose contre lui.
Il étudiait sans crainte, lorsque, vers minuit, un bruit singulier se fit entendre dans tous les appartements : on eût dit un mouvement de chaînes traînées lourdement sur le plancher.
Sans s’émouvoir, le jeune homme s’apprête à voir ce que c’est et attend avec impassibilité ; car ce bruit venait de son côté. Il tenait les yeux sur la porte, qui s’ouvre tout à coup. Qu’aperçoit-il ? Un spectre hideux, des fers aux pieds et aux mains. Sans lui adresser une parole, ni répondre à ses questions, il s’assied à ses côtés et le regarde, avec des yeux terribles.
Le jeune homme commençait à trembler ; mais il fait, du fond du coeur, une prière à Dieu et continue à feuilleter son livre. “ Que cherches-tu donc, avec tant de soin ? ** lui demanda enfin le défunt, d’une voix sépulcrale. — “ Je cherche un texte de loi dont j’ai besoin.
— Ce n’est pas dans ce livre que tu le trouveras : prends l’autre et tu le trouveras à telle page. — Je vous remercie, ” dit le jeune homme, et il continua son travail. Dès que la première lueur du jour parût, le spectre se leva et sortit avec le même bruit de chaînes.
Mais le jeune homme, sa lumière à la main, le suivit jusqu’à une sorte de cave, où la terre sembla s’ouvrir et où la vision s’y enfonça. L’étudiant laissa son cierge bénit à l’endroit où avait disparu le spectre, et alla raconter ce prodige à ses amis. Il vient avec eux, descend où était le cierge.
En creusant à cet endroit, on trouve le cadavre d’un homme que personne n’avait jamais connu. On appela un prêtre, qui fit mettre ces restes dans un cercueil et les inhuma en terre sainte, après un service et les prières ordinaires.
On célébra pour le défunt un grand nombre de messes, et depuis ce moment, on n’entendit plus aucun bruit dans ce palais. Tout le monde fut persuadé que Dieu avait permis à une âme abandonnée dans le purgatoire de solliciter ainsi du secours. Prions pour les pauvres âmes abandonnées, et nous plairons beaucoup au bon Dieu, qui nous en bénira grandement.
48e APPARITION
Thomas à Kempis nous dit de prendre soin nous-mêmes de notre salut et de ne pas nous fier à nos parents et amis, pour une chose si importante. On va voir tout de suite que c’est plus prudent. Archangèle Panigarola, religieuse de Milan, avait un zèle admirable pour les âmes du purgatoire ; elle priait beaucoup et faisait prier pour elles.
Cependant, elle ne priait presque jamais pour l’âme de son père, Gothard, bien qu’elle l’eût tendrement aimé pendant sa vie. L’idée lui en venait quelquefois, mais elle pensait tout de suite à d’autre chose ou à d’autres âmes. Le jour des Morts, étant à prier dans sa chambre, tout à coup, son ange gardien lui apparaît et la conduit au purgatoire.
Là, parmi une multitude d’âmes, elle reconnut celle de son père, plongée dans un étang d’eau mêlée de glace.
A peine Gothard eut-il aperçu sa fille, qu’il lui cria : “ Hélas ! Archangèle, comment as-tu pu oublier ton malheureux père, dans les tortures qu’il souffre ici ? Tu te montres remplie de charité envers les étrangers, et j’en ai vu beaucoup monter au ciel par tes prières ; mais pour moi, à qui tu dois tant, tu n’as pas la moindre compassion.
Sois donc, au moins une fois, touchée des horribles souffrances que j’endure jour et nuit.” Archangèle, à ces reproches, qu’elle méritait, fondit en larmes et dit à son père qu’elle ferait, sans retard, tout ce qu’il lui demanderait. L’ange la conduisit dans un autre lieu. Elle lui demanda pourquoi le bon Dieu avait permis qu’elle ne priât pas pour son père, malgré le nombre de fois qu’elle avait pensé à le faire.
Je me rappelle même qu’un matin, où je commençais à prier pour lui, je fus ravie en esprit, et il me sembla que je lui offrais un pain très blanc, mais qu’il le regardait d’un air dédaigneux et refusait de le prendre.
Ce qui me fit craindre qu’il ne fût damné. Après cette vision, je ne songeais plus guère à prier pour lui, tandis que je priais beaucoup pour les autres.” L’ange lui répondit : “ Votre oubli a été permis de Dieu en punition du peu de zèle de votre père à travailler à son salut, et à pratiquer les oeuvres pieuses que le ciel lui inspirait. Dieu a permis que vous agissiez envers lui comme il a agi lui-même envers le Seigneur.
Oubli pour oubli. Telle était la signification de ce refus de pain, qui vous a été montré.
Arcliangèle revint à elle, mais elle était si brisée de chagrin, qu’elle n’avait plus un moment de calme ; il lui semblait toujours entendre les cris de son pauvre père, et elle versait toutes les larmes de ses yeux.
Elle multiplia les prières et les pénitences jusqu’à ce que la Justice divine eût été parfaitement satisfaite.
Alors, l’âme de son père lui apparut glorieuse, inondée de joie ; elle la remercia, puis s’éleva au ciel, laissant Arcîiangèle avec autant de bonheur qu’elle avait eu de peines. Si nous ne voulons pas longtemps languir dans les supplices du purgatoire, travaillons ardemment à notre salut et secourons beaucoup les défunts. C’est ce que nous enseigne cette révélation.
49e et 50e Apparitions
purgatoire1Sainte Gertrude, voulant faire comprendre à ses religieuses l’extrême pureté qu’il faut avoir pour monter au ciel, leur fit connaître deux visions qu’elle avait eues. Il était mort, dans son couvent, une jeune soeur très pieuse. Elle recommandait souvent cette âme à Dieu. Un jour, elle l’aperçut devant le trône de Dieu, environnée de lumière.
Cependant, il y avait, sur son front une certaine honte ; elle semblait chercher à se cacher des regards du Tout-Puissant. Sainte Gertrude dit au bon Dieu : “ Pourquoi, ô Seigneur, n’invitez-vous pas à s’approcher de vous cette âme, qui vous a si bien servi ? Pourquoi la laissez-vous seule, triste et craintive ? ”
Le Seigneur fit signe à l’âme de s’approcher, avec un sourire de tendresse. Mais elle, plus troublée encore, hésitait et tremblait ; enfin, après une profonde inclination, elle se retira. L’étonnement de Gertrude était à son comble. Elle dit à l’âme : “ Comment, ma soeur, vous vous éloignez du Seigneur, qui vous appelle? Vous vous séparez de lui après avoir désiré toute votre vie de le posséder !
” L’âme lui répondit qu’elle n’était pas encore digne de voir Dieu, parce qu’il lui restait encore des taches de péché. “ Quand même la porte du ciel me serait ouverte, dit-elle, je n’oserais pas y entrer avant d’être parfaitement pure. — Mais, demanda Gertrude, comment pouvez-vous être entourée de tant de gloire, si vous n’êtes pas tout à fait pure ?
— Cette gloire n’est rien, répondit-elle, comparée à celle que l’on a au paradis, en voyant Dieu; mais, pour l’avoir, il ne faut pas la moindre tache.”
L’autre vision eut pour objet la soeur de cette défunte : une religieuse très vertueuse aussi. Elle était morte chargée de bonnes oeuvres et de célestes mérites. Toute sa vie, elle avait eu une très grande dévotion au très Saint-Sacrement. Dès qu’elle fût morte, toutes les soeurs s’étaient empressées de faire des pénitences et de nombreuses prières pour elle.
Sainte Gertrude la vit, brillante aussi, agenouillée devant le Roi du ciel, de qui cinq rayons de gloire se dirigeaient vers elle. Mais son visage était plein de tristesse. Sainte Gertrude demanda à Notre-Seigneur comment il pouvait illuminer ainsi cette âme, sans qu’elle fût parfaitement heureuse. Jésus lui répondit que cette pieuse soeur n’était encore digne que de contempler son humanité, mais ne méritait pas encore de voir la divinité, parce qu’il restait en elle quelque reste de fautes légères.
Gertrude supplia le Seigneur d’avoir pitié d’elle, et de l’admettre en possession de la vision béatifique. Notre-Seigneur lui répondit que cette âme elle-même ne consentirait pas à entrer dans le ciel, sans être parfaitement pure, et que, pour la purifier ainsi, il fallait que les vivants de la terre satisfissent pour elle.
La défunte fit signe qu’il en était ainsi, et le Seigneur, en signe de bienveillance, étendit sa main sur sa tête. Dès cet instant, sainte Gertrude se livra aux pénitences, surtout à l’assistance au saint sacrifice de la messe, pour délivrer l’âme de cette religieuse. Un jour, cette âme lui apparut et lui dit : “ La dévotion que j’ai eue au Saint-Sacrement, durant ma vie, me fait recueillir des fruits très abondants des messes qui se célèbrent pour moi.
C’est pourquoi je suis à la veille d’entrer dans l’éternel séjour de la gloire. Oh ! Que je suis heureuse de la dévotion que j’ai eue à l’Eucharistie, durant ma courte vie! ”Par ces paroles, elle enflamma toute les religieuses d’un nouvel amour pour le très Saint-Sacrement, et un plus scrupuleux éloignement des moindres fautes, puisqu’il n’en est aucune qui ne doive être payée. N’oublions pas ces deux prodiges et redoublons de piété et de vigilance pour éviter le péché.
51e APPARITION
Dieu, pour récompenser les trois enfants jetés dans la fournaise de Babylone en changea les flammes en un vent rafraîchissant. Par un miracle tout opposé, il fit d’une fontaine d’eau fraîche une véritable fournaise, pour la punition de l’un de ses serviteurs, à qui il restait à expier une faute particulière. Un abbé de l’ordre de S. Benoit avait élevé son neveu dans son couvent.
Ce neveu se fit religieux et fut d’une régularité exemplaire à tous ses devoirs. L’abbé étant réduit à l’agonie, ses religieux lui demandèrent de nommer lui-même son successeur. Le mourant se laissa aller à son affection de parenté, et choisit son neveu, bien qu’il fût fort jeune.
Puis il mourut, béni et regretté de tous. Il avait coutume, de son vivant, de se promener dans un petit jardin, au fond duquel coulait une fontaine. Son neveu l’avait imité et continuait cet innocent délassement. Un jour, il entendit sortir de la fontaine, une voix lamentable, qui semblait lui demander du secours. Étonné, il ordonne, au nom de Dieu, à l’être invisible de déclarer qui il est. “Je suis, répond la voix, ton oncle, qui vient de mourir.
Le juste Juge me retient à faire pénitence en ce lieu, parce que j’ai eu la faiblesse de te mettre supérieur à ma place. Je souffre ici dans cette eau, le tourment du feu, dans ce qu’il a de plus terrible. Aie donc pitié de moi, mon enfant; fais pour moi tout ce que tu peux, puisque je suis puni de t’avoir trop aimé. ” Le neveu n’eut pas plutôt entendu ces paroles, qu’il courut se démettre de sa charge de supérieur.
Il s’enferma dans un endroit isolé, où il n’avait d’autre soin que le salut de son âme. Là, il ne cessa de prier et de se mortifier pour son oncle, jusqu’à ce qu’il lui fût révélé qu’il était délivré du purgatoire. Ne recherchons point les honneurs, ni pour nous, ni pour nos proches ; car ils sont une source de fautes, qui seront punies sans miséricorde, en cette vie ou en l’autre.
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Pour information , ces pages sont extraites du
LIVRE D’OR - DES âme du purgatoire
PAR M.J.S Benoît D E J M -P R Ê T R E
Ancien Missionnaire en Saskatcheiran
Prières et Pratiques de piété
Les plus efficaces
Et les plus richement indulgenciées
En faveur des âmes du purgatoire.
Propriétaire-éditeur
E. M I C H A U D
4648 Rue Garnier Montréal» Can.
Nihü obstat.
ANTONIO HUOT, ptre
Censeur.
3 juillet 1925
Imprimatur.
L.-N. cardinal Bégin , Archevêque de Québec
LIVRE D’OR - DES âme du purgatoire
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Qu’est-ce que Les Âmes du Purgatoire ont à nous dire ? Partie (7)
52e et 53e Apparitions
C’est une opinion assez commune aux saints, que Dieu envoie de temps en temps les anges au purgatoire pour visiter et consoler les âmes souffrantes. Les révélations de sainte Brigitte sont remplies de traits de ce genre, et on en trouve aussi ailleurs.
La vénérable Soeur Paule-de-Sainte-Thérèse, du monastère de Sainte-Catherine, à Naples, était très dévote aux âmes du purgatoire et elle en fut récompensée par des visions merveilleuses. Un jour qu’elle priait pour ces saintes âmes, elle fut conduite en esprit au purgatoire et elle en vit une foule, plongées dans un feu dévorant. Tout auprès se trouvait le Sauveur, escorté de ses anges, qui en désignait quelques-unes pour le ciel, où elles montaient aussitôt avec une joie inexprimable.
A cette vue, la servante de Dieu s’adressant à Notre-Seigneur lui dit : “ O Jésus, pourquoi faites-vous ce choix parmi cette grande multitude de malheureuses ? — J’ai délivré celles qui, pendant leur vie, ont produit de grands actes de charité et de miséricorde ; car, c’est moi qui ai dit que les miséricordieux obtiendraient miséricorde.
” La soeur Paule avait coutume, le samedi, jour consacré à la très sainte Vierge, de prier cette tendre Mère pour les défunts, si dignes de notre compassion. Un de ces jours, elle fut encore ravie en extase et transportée au milieu du purgatoire. Mais quel fut son étonnement de le trouver transformé comme en un paradis de délices, avec une grande lumière, au lieu de ses ténèbres habituelles.
Comme elle se demandait la raison de cet heureux changement, elle aperçut Marie entourée d’une infinité d’anges, auxquels elle ordonnait d’amener au ciel les âmes qui lui avaient été dévotes. Cette vue lui causa une joie très grande, mêlée toutefois de compassion pour celles qui n’étaient pas choisies et qui continuaient de souffrir, chacune ce qu’elle avait mérité pour ses péchés.
Celui qui a péché par orgueil et par l’ambition des honneurs est puni par l’humiliation et l’opprobre ; celui qui a satisfait ses passions impures se voit consumé par le feu le plus terrible. Etc. Paule voyait souvent les anges descendre en purgatoire et y consoler les âmes.
De plus, elle les entendait supplier le Seigneur en leur faveur. ——— C’était, dans le monastère de Sainte-Catherine, une pieuse coutume de réciter les vêpres des morts avant de se coucher.
Les religieuses voulaient ainsi procurer du repos aux pauvres âmes avant de prendre le leur. Un soir, que des occupations urgentes avaient empêché la récitation de ces vêpres, le Seigneur envoya une troupe d’anges dans leur chapelle, pour les réciter à leur place.
La Soeur Paule, étant en prière dans sa chambre, entendit cet admirable chant : étonnée, elle ouvre sa porte et aperçoit la troupe angélique, en nombre égal à celui des religieuses, pour montrer qu’elle était là pour les remplacer.
Par ce prodige, Paule comprit encore mieux le prix de la dévotion aux âmes du purgatoire, et redoubla de zèle pour la pratiquer.
Imitons-la et nous serons admirablement récompensés ici-bas et surtout au ciel.
54e APPARITION
Plus le service qu’on rend est grand, plus on mérite de gratitude. Donc, les pauvres âmes, qu’on aura soulagées, au purgatoire comme au ciel, nous serons très reconnaissantes et nous assisteront même dans les choses d’ici-bas. A Paris, en 1827, une pauvre servante avait la sainte pratique de faire dire une messe par mois, pour les âmes du purgatoire, et d’y assister.
Dieu l’éprouva bientôt par une longue maladie, qui la fit cruellement souffrir, lui fit perdre sa place et lui fit dépenser à peu près tout ce qu’elle avait gagné.
Le jour où elle put enfin sortir, il ne lui restait que juste le prix d’une messe. En se cherchant de l’emploi, elle passa devant l’église de Saint-Eustache. Elle y entra, y pria beaucoup et avec ferveur. Voyant un prêtre à l’autel, elle se rappela, qu’à ce mois, elle n’avait pas fait dire sa messe ordinaire, pour les défunts. Mais que faire ? Elle n’avait plus que vingt sous pour payer son dîner.
Ce fut en elle un combat entre sa dévotion et la faim. La dévotion l’emporta. “ Après tout, se dit-elle, le bon Dieu voit que c’est pour lui et il ne m’abandonnera pas.” Elle va payer sa messe et y assiste avec sa piété accoutumée. Ensuite, elle continua son chemin, pleine d’inquiétude.
Elle était dans ce trouble, lorsqu’un jeune homme pâle, d’un maintien distingué, s’approche d’elle et lui dit : “ Vous cherchez une place ? — Oui, monsieur, répondit-elle. — Eh! bien, allez à telle rue, tel numéro; je crois que vous trouverez là de l’emploi et que vous y serez bien.”
Et il disparut sans entendre les remerciements que la pauvre fille lui adressait. En arrivant à la maison indiquée, elle vit une servante qui en sortait, en murmurant des paroles de plaintes et de colère. La nouvelle venue lui demanda si la maîtresse de la maison y était. “ Peut-être que oui, peut-être que non, répond l’autre. Que m’importe ? Je n’ai plus à m’en mêler. Adieu ”, et elle s’en va.
La pauvre fille sonne en tremblant et une voix douce lui dit d’entrer. Elle se trouve en face d’une dame âgée, d’un aspect vénérable, qui l’encourage à exposer sa demande.
“ Madame, j’ai appris, ce matin, que vous aviez besoin d’une servante, et je viens m’offrir à vous ; on m’a assuré que vous m’accueilleriez avec bonté. —
Mais, ma chère enfant, dit la dame, ce que vous me dites-là est fort extraordinaire ; car ce matin je n’avais pas besoin de personne ; depuis une demi-heure seulement, j’ai chassé une insolente domestique, et il n’est pas une âme au monde, hors elle et moi, qui le sache encore. Qui donc vous envoie ? —C’est, répondit-elle, un monsieur, un jeune monsieur, que j’ai rencontré dans la rue.”
La vieille dame ne pouvait comprendre quel pouvait être ce jeune homme, lorsque la servante, levant les yeux sur le mur, aperçut un portrait. “ Tenez, madame, dit-elle, ne cherchez pas plus longtemps : voilà exactement la figure du jeune homme qui m’a parlé ; c’est de sa part que je viens vous voir.” A ces mots, la dame pousse un grand cri et semble prête à perdre connaissance.
Elle se fait redire toute cette histoire ; celle de la dévotion aux âmes du purgatoire, de la messe du matin, de la rencontre du jeune homme ; puis, se jetant au cou de la pauvre fille, elle l’embrassa avec tendresse et lui dit : “ Vous ne serez pas ma servante ; vous êtes, dès ce moment, ma fille ; c’est mon fils, mon fils unique que vous avez vu ; mon fils, mort depuis deux ans, que vous avez délivré du purgatoire, je n’en puis douter.
Soyez donc bénie et prions ensemble pour tous ceux qui souffrent avant d’entrer dans la bienheureuse éternité.” Imitons-les, et prions sans cesse pour les pauvres âmes du purgatoire, nous en serons récompensés comme cette pauvre fille.
55e APPARITION
Saint Bernard loue hautement saint Malachie. Archevêque d’Armagh, de sa grande dévotion envers les âmes du purgatoire ; mais il blâme au même degré la soeur de ce saint, animée de tout autre sentiment.
Étant encore diacre, S. Malachie assistait aux funérailles des pauvres, afin de prier pour eux ; souvent il les ensevelissait de ses propres mains. Pour lui comme pour le saint homme Tobie, le démon se servit d’une femme pour le détourner de ces saintes oeuvres.
En effet, cette soeur, toute aux idées du monde, trouvait déshonorant qu’un membre de sa propre famille se livrât à des oeuvres si basses, et elle lui disait avec colère : ** Beau métier tu fais-là, fou et grossier personnage ! Est-ce là l’occupation d’un homme de ton rang ? Laisse donc les morts ensevelir leurs morts, selon la parole de Notre-Seigneur.” Et elle abusait de ces paroles sacrées pour torturer son saint frère. Mais Malachie continuait toujours ses saintes fonctions, si agréables à Dieu et si méritoires.
Cependant, le ciel ne laissa pas longtemps impunie l’imprudente témérité de cette femme. Elle mourut assez jeune. Malachie, qui avait eu à se plaindre d’elle, oublia ses torts, et pria pour elle avec toute la ferveur dont il était capable Longtemps après la mort de cette fille, saint Malachie la vit, une nuit, en songe, durant son sommeil, dans la cour de l’église.
Elle était triste, vêtue de deuil, implorant sa pitié, parce qu’il y avait trente jours qu’elle n’éprouvait plus de soulagement. Le saint homme se réveilla en sursaut, tout plein de ce rêve, et il se rappela, en effet, que depuis un mois, il n’avait pas dit la messe pour elle.
On peut croire que le bon Dieu avait permis cet oubli en punition de la dureté de cette femme, envers les morts. Le pieux frère passa à prier le reste de la nuit et, dès le matin, il offrit le saint sacrifice de la messe pour elle.
Peu après, la morte se fit voir à lui, dans une autre vision : Elle se tenait à la porte de l’église, comme s’il ne lui était pas encore permis d’y entrer, et elle pleurait, puis elle disparut. Notre saint continua donc à beaucoup prier et à dire la messe tous les jours pour elle. Il la vit encore, assez longtemps après. Elle entrait dans l’église; mais elle ne pouvait pas avancer jusqu’à l’autel, malgré tous ses efforts.
Bref, le saint ne cessa de prier pour elle et de célébrer la messe, jusqu’à ce qu’il l’eût revue admise près de l’autel, magnifiquement parée, brillante, heureuse, parmi une foule d’âmes éclatantes comme elle, qui paraissaient aussi sortir du purgatoire.
Ce qui démontre, une fois de plus, comme le dit saint Bernard, la puissance de la sainte messe pour nous purifier de nos fautes et nous rendre agréables à Dieu. Donc, ayons une grande dévotion pour le saint sacrifice de la messe ; assistons-y le plus souvent possible et toujours avec une grande piété. Quelle magnifique récompense nous en aurons au ciel!
56e et 57e Apparitions
Beaucoup d’impies se plaisent à dire que personne n’est revenu de l’autre vie, pour nous dire ce qui s’y passe. Voici deux apparitions, appuyées sur l’indiscutable autorité de saint Thomas d’Aquin, la gloire de l’Église et de l’esprit humain.
Cet illustre docteur de l’Église fut toujours pénétré d’un grand zèle pour les pauvres âmes, et il pensait toujours à elles dans ses messes, ses prières et ses mortifications. Étant à Paris, il vit apparaître devant lui l’âme de sa soeur, qui le conjura d’avoir pitié d’elle, parce qu’elle souffrait cruellement dans les flammes de l’autre vie, et avait grand besoin d’être secourue.
Le saint s’empressa de prier, de jeûner, et de faire faire les mêmes choses par ses amis. Ayant été envoyé à Rome, sa soeur se montra à lui de nouveau ; mais dans tout l’éclat du triomphe et de la joie. Elle lui dit qu’elle s’envolait au ciel. Saint Thomas lui demanda ce qu’étaient devenus deux de ses frères, morts aussi depuis quelque temps. L’âme répondit que celui qui s’appelait Armand, jouissait dans le ciel d’un haut degré de gloire, pour avoir défendu le Pape, contre l’empereur Frédéric, d’Allemagne, et avoir souffert persécution à cause de cela ; mais que LaDdolphe était encore en purgatoire, où il attendait qu’on priât pour lui.
Elle ajouta : “ Pour vous, mon frère, hâtez-vous de finir vos admirables écrits ; car vous viendrez bientôt nous rejoindre en paradis, où une magnifique récompense vous attend, pour tout ce que vous avez fait pour l’Église.” Une autre fois, S. Thomas priait dans l’église Saint Dominique, de Naples.
Il aperçut, tout-à-coup, le père Romain, qu’il avait laissé à Paris. Pensant qu’il vivait encore et qu’il venait le voir, il s’informa de son voyage et de sa santé. Le bon religieux lui dit que sa vie terrestre était finie, qu’il était au ciel et que Dieu l’envoyait pour lui donner un nouveau courage dans ses travaux, pour la gloire divine et celle de l’Église.
Thomas lui demande : “ Suis-je en état de grâce ? — Oui, répond Romain, en souriant.— Et vous, demanda Thomas, comment êtes-vous? — Je suis dans la gloire céleste, après avoir été quinze jours dans le purgatoire. ” Et la vision disparut, laissant S. Thomas dans un très grand désir de monter au ciel, lui aussi, pour jouir de la présence de Dieu.
On voit ici que la mort n’est rien et n’inspire aucune crainte aux vrais serviteurs de Dieu. Le plaisir de mourir sans peine vaut plus que la peine de vivre sans plaisir.
Ne l’oublions pas.
58e et 59e Apparitions
C’est avec grande raison que Thomas à Kempis nous avertit de ne pas trop compter sur les parents et amis, pour nous délivrer du purgatoire, mais plutôt, de prendre nous-mêmes les plus grands soins pour n’y pas aller. Denis-le-Tyran avait fait creuser une prison sous terre, de laquelle un soupir même pouvait être entendu.
Ah ! Si l’on pouvait aussi bien entendre les gémissements du purgatoire, combien plus on prierait pour les malheureux qui y sont tourmentés ! Combien de pères, de mères, d’époux, d’épouses, de frères, de soeurs, etc., y poussent, du milieu des flammes, de douloureux gémissements, qui ne sont pas entendus !
Gerson, chancelier de l’université de Paris, rapporte le discours qu’une mère, oubliée de son enfant, lui fit entendre, par permission de Dieu : “ Mon fils, lui dit-elle, pensez un peu à votre mère ! Écoutez mes gémissements et prêtez attention à mes prières ! Considérez mes tourments ! Hâtez-vous de me secourir dans ce feu dont aucun esprit ne peut comprendre la chaleur !
Priez, faites des aumônes, faites dire des messes ! Pourquoi retardez-vous tant à venir à mon aide ? A mon lit de mort, vous pleuriez, promettiez de prier pour moi ! Si une seule étincelle du feu qui me dévore tombait sur vous, elle vous causerait la mort ! Si vous ne voulez pas me secourir, qui donc invoquerai-je ?
Thomas de Catimpré raconte que son aïeule, ayant perdu l’enfant sur lequel elle comptait pour la soutenir dans sa vieillesse, elle restait inconsolable, pleurait tellement jour et nuit qu’elle était menacée de perdre la vue. Cependant, tout ce chagrin ne lui faisait pas penser à prier, ni à faire dire des messes pour lui. Aussi, la pauvre âme brûlait dans le purgatoire et maudissait ces stériles chagrins, qui ne la soulageaient en rien. Elle priait le Seigneur d’éclairer cette mère aveugle.
Dieu daigna l’exaucer, en envoyant à cette femme une miraculeuse vision. Un jour, au plus fort de sa douleur, elle fut ravie en esprit : il lui sembla voir, au milieu d’une route, une troupe de jeunes gens magnifiquement parés. Comme elle cherchait avidement, si, par hasard, elle n’y découvrirait pas son fils, elle l’aperçut, en effet, mais en arrière des autres, marchant avec une fatigue visible sous le poids de ses vêtements tout trempés d’eau.
Excitée, hors d’elle-même, elle lui crie : “ Pourquoi donc, cher enfant, restes-tu ainsi loin de cette troupe brillante ? —O ma mère, répondit-il, je suis retardé dans ma marche par vos larmes stériles, qui ont mouillé mes vêtements et les ont rendus très pesants.
Cessez donc de tant pleurer, sans aucun profit pour moi ! Si vous voulez faire cesser mes souffrances, dans cette route du ciel, appliquez-moi les mérites de beaucoup de prières, d’aumônes et de messes, dites pour moi.
C’est par là que vous me délivrerez du lieu de supplices, où je gémis, et m’introduirez dans la vie bienheureuse,” puis la vision disparut. Dès ce moment, la mère affligée comprit mieux son devoir et fit tout ce que son fils lui avait demandé.
Combien de parents, aussi aveugles que cette mère, pleurent leurs défunts ; mais ne font rien pour les soulager dans l’autre vie. Soulageons nos morts par beaucoup de prières, d’aumônes, surtout de messes. Ces saintes oeuvres ne sont jamais perdues, ni pour eux, ni pour nous.
60e Apparition
De célèbres docteurs de l’Église croient que certaines âmes du purgatoire n’ont d’autre châtiment que la privation de la vue de Dieu.
Sainte Brigitte dit, en effet, qu’il y a un purgatoire dans lequel languissent les âmes de ceux qui n’ont pas assez aimé Dieu. C’est certainement le pire. Là, elles se sentent invinciblement portées vers ce bien suprême ; mais elles demeurent enchaînées loin de lui. Plusieurs âmes ont fait connaître, dans des apparitions merveilleuses, combien ce supplice est terrible, bien plus terrible que celui du feu.
Voici l’un de ces prodiges, arrivé dans le duché de Luxembourg, examiné et déclaré authentique par le vicaire général de l’archevêque de Trêves. Le jour de la Toussaint, une fille pieuse vit tout à coup paraître devant elle l’âme d’une dame morte peu auparavant, qui lui déclara que son plus grand purgatoire était d’être privé de la vue de Dieu.
Elle était vêtue de blanc, le rosaire à la main, en signe de la grande dévotion qu’elle avait toujours eue envers la Reine du ciel. Elle se fit voir ainsi plusieurs autres fois, particulièrement dans l’église, où elle se mettait à genoux près de la jeune fille, priait avec elle, l’accompagnait à la sainte table.
Elle assistait à la messe et, au moment de l’élévation, son visage brillait tant, que cette fille n’avait jamais rien vu de si beau. Elle paraissait surtout à l’église parce que, ne pouvant voir Dieu face à face, là, au moins, elle pouvait contempler la divine Eucharistie, et, de plus, mieux solliciter* les prières de la jeune chrétienne.
Celle-ci, en effet, ne cessait de prier pour elle. Souvent, elle faisait, aussi pour elle, célébrer des messes, à l’autel de la très sainte Vierge. Un jour que cette fille était dans l’église de Notre-Dame, elle baisa les pieds de la statue, en faveur de l’âme qui lui apparaissait.
En se retournant, elle vit cette âme venir à elle, pour la remercier. Elle lui dit alors que, de son vivant, elle avait fait voeu de faire dire trois messes à l’autel de la Mère de Dieu, et qu’elle ne l’avait pas accompli. Elle la supplia de faire acquitter, en son nom, cette dette sacrée, qui ajoutait à ses tourments.
La jeune fille les fit célébrer sans retard. A la fin de la troisième messe, elle vit cette pauvre âme accourir à elle toute joyeuse, toute glorieuse, parce que son expiation venait d’être fort abrégée. A cette vue, la jeune fille se jeta à genoux, et, les bras en croix, se mit à réciter cinq Pater et Ave, en faveur de la défunte, qui lui soutenait les bras.
Cette âme témoignait sa reconnaissance à sa bienfaitrice, surtout en lui donnant de bons conseils. Elle lui recommanda d’accomplir fidèlement les voeux qu’elle pourrait faire, parce que Dieu exige l’accomplissement fidèle de toutes les promesses qui lui sont faites.
Elle lui dit de se bien garder de tout mensonge, si léger fût-il, parce que le Juge éternel ne le pouvait souffrir. Elle l’exhorta aussi â une grande dévotion envers la Mère de Dieu.
** Ayez soin, lui dit-elle, toutes les fois que vous voyez son image, de répéter ces trois invocations : Mère admirable, Consolatrice des affligés, Reine de tous les saints ! Plus vous aimerez et servirez cette auguste Mère, plus vous la trouverez dévouée au terrible jugement, qui fixe notre sort éternel.
” Elle lui conseillait encore d’employer toutes ses bonnes œuvres au soulagement des âmes du purgatoire, afin d’adoucir leurs terribles maux. Or, pendant qu’un matin, cette âme s’adressait ainsi à la jeune fille, on entendit sonner la clochette de l’élévation à un autel voisin ; aussitôt elle y accourut et s’agenouilla dans la plus fervente adoration.
Une véritable amitié s’était établie entre l’âme et la jeune fille, à la suite de ces apparitions si fréquentes. La jeune fille l’invita à venir avec elle, à la messe, le 3 décembre. L’âme n’y manqua pas, et elle se tint à ses côtés, surtout pour la communion, que son amie fit pour elle.
Après l’avoir remerciée, elle lui annonça que cinq jours après, en la fête de l’immaculée Conception, elle viendrait la voir, avant de monter au ciel. Ce jour-là, elle apparut si brillante que la jeune fille ne pouvait la regarder. Elle assista à la messe avec sa jeune amie, et lui recommanda encore une grande dévotion à la très sainte Vierge.
Enfin, le 10 décembre, elle vint encore à la messe, plus brillante que jamais, salua la jeune fille et fut emportée dans les airs, où un ange vint à sa rencontre, Cette histoire, aussi touchante qu’elle est véridique, justifie bien cette parole de S. Chrysostome :
“ Ne vivons donc pas sans amour pour Dieu, afin de n’être pas condamnés, après la mort, à être encore longtemps séparés de lui, comme il arriva à cette femme. ”
À Suivre….
C’est une opinion assez commune aux saints, que Dieu envoie de temps en temps les anges au purgatoire pour visiter et consoler les âmes souffrantes. Les révélations de sainte Brigitte sont remplies de traits de ce genre, et on en trouve aussi ailleurs.
La vénérable Soeur Paule-de-Sainte-Thérèse, du monastère de Sainte-Catherine, à Naples, était très dévote aux âmes du purgatoire et elle en fut récompensée par des visions merveilleuses. Un jour qu’elle priait pour ces saintes âmes, elle fut conduite en esprit au purgatoire et elle en vit une foule, plongées dans un feu dévorant. Tout auprès se trouvait le Sauveur, escorté de ses anges, qui en désignait quelques-unes pour le ciel, où elles montaient aussitôt avec une joie inexprimable.
A cette vue, la servante de Dieu s’adressant à Notre-Seigneur lui dit : “ O Jésus, pourquoi faites-vous ce choix parmi cette grande multitude de malheureuses ? — J’ai délivré celles qui, pendant leur vie, ont produit de grands actes de charité et de miséricorde ; car, c’est moi qui ai dit que les miséricordieux obtiendraient miséricorde.
” La soeur Paule avait coutume, le samedi, jour consacré à la très sainte Vierge, de prier cette tendre Mère pour les défunts, si dignes de notre compassion. Un de ces jours, elle fut encore ravie en extase et transportée au milieu du purgatoire. Mais quel fut son étonnement de le trouver transformé comme en un paradis de délices, avec une grande lumière, au lieu de ses ténèbres habituelles.
Comme elle se demandait la raison de cet heureux changement, elle aperçut Marie entourée d’une infinité d’anges, auxquels elle ordonnait d’amener au ciel les âmes qui lui avaient été dévotes. Cette vue lui causa une joie très grande, mêlée toutefois de compassion pour celles qui n’étaient pas choisies et qui continuaient de souffrir, chacune ce qu’elle avait mérité pour ses péchés.
Celui qui a péché par orgueil et par l’ambition des honneurs est puni par l’humiliation et l’opprobre ; celui qui a satisfait ses passions impures se voit consumé par le feu le plus terrible. Etc. Paule voyait souvent les anges descendre en purgatoire et y consoler les âmes.
De plus, elle les entendait supplier le Seigneur en leur faveur. ——— C’était, dans le monastère de Sainte-Catherine, une pieuse coutume de réciter les vêpres des morts avant de se coucher.
Les religieuses voulaient ainsi procurer du repos aux pauvres âmes avant de prendre le leur. Un soir, que des occupations urgentes avaient empêché la récitation de ces vêpres, le Seigneur envoya une troupe d’anges dans leur chapelle, pour les réciter à leur place.
La Soeur Paule, étant en prière dans sa chambre, entendit cet admirable chant : étonnée, elle ouvre sa porte et aperçoit la troupe angélique, en nombre égal à celui des religieuses, pour montrer qu’elle était là pour les remplacer.
Par ce prodige, Paule comprit encore mieux le prix de la dévotion aux âmes du purgatoire, et redoubla de zèle pour la pratiquer.
Imitons-la et nous serons admirablement récompensés ici-bas et surtout au ciel.
54e APPARITION
Plus le service qu’on rend est grand, plus on mérite de gratitude. Donc, les pauvres âmes, qu’on aura soulagées, au purgatoire comme au ciel, nous serons très reconnaissantes et nous assisteront même dans les choses d’ici-bas. A Paris, en 1827, une pauvre servante avait la sainte pratique de faire dire une messe par mois, pour les âmes du purgatoire, et d’y assister.
Dieu l’éprouva bientôt par une longue maladie, qui la fit cruellement souffrir, lui fit perdre sa place et lui fit dépenser à peu près tout ce qu’elle avait gagné.
Le jour où elle put enfin sortir, il ne lui restait que juste le prix d’une messe. En se cherchant de l’emploi, elle passa devant l’église de Saint-Eustache. Elle y entra, y pria beaucoup et avec ferveur. Voyant un prêtre à l’autel, elle se rappela, qu’à ce mois, elle n’avait pas fait dire sa messe ordinaire, pour les défunts. Mais que faire ? Elle n’avait plus que vingt sous pour payer son dîner.
Ce fut en elle un combat entre sa dévotion et la faim. La dévotion l’emporta. “ Après tout, se dit-elle, le bon Dieu voit que c’est pour lui et il ne m’abandonnera pas.” Elle va payer sa messe et y assiste avec sa piété accoutumée. Ensuite, elle continua son chemin, pleine d’inquiétude.
Elle était dans ce trouble, lorsqu’un jeune homme pâle, d’un maintien distingué, s’approche d’elle et lui dit : “ Vous cherchez une place ? — Oui, monsieur, répondit-elle. — Eh! bien, allez à telle rue, tel numéro; je crois que vous trouverez là de l’emploi et que vous y serez bien.”
Et il disparut sans entendre les remerciements que la pauvre fille lui adressait. En arrivant à la maison indiquée, elle vit une servante qui en sortait, en murmurant des paroles de plaintes et de colère. La nouvelle venue lui demanda si la maîtresse de la maison y était. “ Peut-être que oui, peut-être que non, répond l’autre. Que m’importe ? Je n’ai plus à m’en mêler. Adieu ”, et elle s’en va.
La pauvre fille sonne en tremblant et une voix douce lui dit d’entrer. Elle se trouve en face d’une dame âgée, d’un aspect vénérable, qui l’encourage à exposer sa demande.
“ Madame, j’ai appris, ce matin, que vous aviez besoin d’une servante, et je viens m’offrir à vous ; on m’a assuré que vous m’accueilleriez avec bonté. —
Mais, ma chère enfant, dit la dame, ce que vous me dites-là est fort extraordinaire ; car ce matin je n’avais pas besoin de personne ; depuis une demi-heure seulement, j’ai chassé une insolente domestique, et il n’est pas une âme au monde, hors elle et moi, qui le sache encore. Qui donc vous envoie ? —C’est, répondit-elle, un monsieur, un jeune monsieur, que j’ai rencontré dans la rue.”
La vieille dame ne pouvait comprendre quel pouvait être ce jeune homme, lorsque la servante, levant les yeux sur le mur, aperçut un portrait. “ Tenez, madame, dit-elle, ne cherchez pas plus longtemps : voilà exactement la figure du jeune homme qui m’a parlé ; c’est de sa part que je viens vous voir.” A ces mots, la dame pousse un grand cri et semble prête à perdre connaissance.
Elle se fait redire toute cette histoire ; celle de la dévotion aux âmes du purgatoire, de la messe du matin, de la rencontre du jeune homme ; puis, se jetant au cou de la pauvre fille, elle l’embrassa avec tendresse et lui dit : “ Vous ne serez pas ma servante ; vous êtes, dès ce moment, ma fille ; c’est mon fils, mon fils unique que vous avez vu ; mon fils, mort depuis deux ans, que vous avez délivré du purgatoire, je n’en puis douter.
Soyez donc bénie et prions ensemble pour tous ceux qui souffrent avant d’entrer dans la bienheureuse éternité.” Imitons-les, et prions sans cesse pour les pauvres âmes du purgatoire, nous en serons récompensés comme cette pauvre fille.
55e APPARITION
Saint Bernard loue hautement saint Malachie. Archevêque d’Armagh, de sa grande dévotion envers les âmes du purgatoire ; mais il blâme au même degré la soeur de ce saint, animée de tout autre sentiment.
Étant encore diacre, S. Malachie assistait aux funérailles des pauvres, afin de prier pour eux ; souvent il les ensevelissait de ses propres mains. Pour lui comme pour le saint homme Tobie, le démon se servit d’une femme pour le détourner de ces saintes oeuvres.
En effet, cette soeur, toute aux idées du monde, trouvait déshonorant qu’un membre de sa propre famille se livrât à des oeuvres si basses, et elle lui disait avec colère : ** Beau métier tu fais-là, fou et grossier personnage ! Est-ce là l’occupation d’un homme de ton rang ? Laisse donc les morts ensevelir leurs morts, selon la parole de Notre-Seigneur.” Et elle abusait de ces paroles sacrées pour torturer son saint frère. Mais Malachie continuait toujours ses saintes fonctions, si agréables à Dieu et si méritoires.
Cependant, le ciel ne laissa pas longtemps impunie l’imprudente témérité de cette femme. Elle mourut assez jeune. Malachie, qui avait eu à se plaindre d’elle, oublia ses torts, et pria pour elle avec toute la ferveur dont il était capable Longtemps après la mort de cette fille, saint Malachie la vit, une nuit, en songe, durant son sommeil, dans la cour de l’église.
Elle était triste, vêtue de deuil, implorant sa pitié, parce qu’il y avait trente jours qu’elle n’éprouvait plus de soulagement. Le saint homme se réveilla en sursaut, tout plein de ce rêve, et il se rappela, en effet, que depuis un mois, il n’avait pas dit la messe pour elle.
On peut croire que le bon Dieu avait permis cet oubli en punition de la dureté de cette femme, envers les morts. Le pieux frère passa à prier le reste de la nuit et, dès le matin, il offrit le saint sacrifice de la messe pour elle.
Peu après, la morte se fit voir à lui, dans une autre vision : Elle se tenait à la porte de l’église, comme s’il ne lui était pas encore permis d’y entrer, et elle pleurait, puis elle disparut. Notre saint continua donc à beaucoup prier et à dire la messe tous les jours pour elle. Il la vit encore, assez longtemps après. Elle entrait dans l’église; mais elle ne pouvait pas avancer jusqu’à l’autel, malgré tous ses efforts.
Bref, le saint ne cessa de prier pour elle et de célébrer la messe, jusqu’à ce qu’il l’eût revue admise près de l’autel, magnifiquement parée, brillante, heureuse, parmi une foule d’âmes éclatantes comme elle, qui paraissaient aussi sortir du purgatoire.
Ce qui démontre, une fois de plus, comme le dit saint Bernard, la puissance de la sainte messe pour nous purifier de nos fautes et nous rendre agréables à Dieu. Donc, ayons une grande dévotion pour le saint sacrifice de la messe ; assistons-y le plus souvent possible et toujours avec une grande piété. Quelle magnifique récompense nous en aurons au ciel!
56e et 57e Apparitions
Beaucoup d’impies se plaisent à dire que personne n’est revenu de l’autre vie, pour nous dire ce qui s’y passe. Voici deux apparitions, appuyées sur l’indiscutable autorité de saint Thomas d’Aquin, la gloire de l’Église et de l’esprit humain.
Cet illustre docteur de l’Église fut toujours pénétré d’un grand zèle pour les pauvres âmes, et il pensait toujours à elles dans ses messes, ses prières et ses mortifications. Étant à Paris, il vit apparaître devant lui l’âme de sa soeur, qui le conjura d’avoir pitié d’elle, parce qu’elle souffrait cruellement dans les flammes de l’autre vie, et avait grand besoin d’être secourue.
Le saint s’empressa de prier, de jeûner, et de faire faire les mêmes choses par ses amis. Ayant été envoyé à Rome, sa soeur se montra à lui de nouveau ; mais dans tout l’éclat du triomphe et de la joie. Elle lui dit qu’elle s’envolait au ciel. Saint Thomas lui demanda ce qu’étaient devenus deux de ses frères, morts aussi depuis quelque temps. L’âme répondit que celui qui s’appelait Armand, jouissait dans le ciel d’un haut degré de gloire, pour avoir défendu le Pape, contre l’empereur Frédéric, d’Allemagne, et avoir souffert persécution à cause de cela ; mais que LaDdolphe était encore en purgatoire, où il attendait qu’on priât pour lui.
Elle ajouta : “ Pour vous, mon frère, hâtez-vous de finir vos admirables écrits ; car vous viendrez bientôt nous rejoindre en paradis, où une magnifique récompense vous attend, pour tout ce que vous avez fait pour l’Église.” Une autre fois, S. Thomas priait dans l’église Saint Dominique, de Naples.
Il aperçut, tout-à-coup, le père Romain, qu’il avait laissé à Paris. Pensant qu’il vivait encore et qu’il venait le voir, il s’informa de son voyage et de sa santé. Le bon religieux lui dit que sa vie terrestre était finie, qu’il était au ciel et que Dieu l’envoyait pour lui donner un nouveau courage dans ses travaux, pour la gloire divine et celle de l’Église.
Thomas lui demande : “ Suis-je en état de grâce ? — Oui, répond Romain, en souriant.— Et vous, demanda Thomas, comment êtes-vous? — Je suis dans la gloire céleste, après avoir été quinze jours dans le purgatoire. ” Et la vision disparut, laissant S. Thomas dans un très grand désir de monter au ciel, lui aussi, pour jouir de la présence de Dieu.
On voit ici que la mort n’est rien et n’inspire aucune crainte aux vrais serviteurs de Dieu. Le plaisir de mourir sans peine vaut plus que la peine de vivre sans plaisir.
Ne l’oublions pas.
58e et 59e Apparitions
C’est avec grande raison que Thomas à Kempis nous avertit de ne pas trop compter sur les parents et amis, pour nous délivrer du purgatoire, mais plutôt, de prendre nous-mêmes les plus grands soins pour n’y pas aller. Denis-le-Tyran avait fait creuser une prison sous terre, de laquelle un soupir même pouvait être entendu.
Ah ! Si l’on pouvait aussi bien entendre les gémissements du purgatoire, combien plus on prierait pour les malheureux qui y sont tourmentés ! Combien de pères, de mères, d’époux, d’épouses, de frères, de soeurs, etc., y poussent, du milieu des flammes, de douloureux gémissements, qui ne sont pas entendus !
Gerson, chancelier de l’université de Paris, rapporte le discours qu’une mère, oubliée de son enfant, lui fit entendre, par permission de Dieu : “ Mon fils, lui dit-elle, pensez un peu à votre mère ! Écoutez mes gémissements et prêtez attention à mes prières ! Considérez mes tourments ! Hâtez-vous de me secourir dans ce feu dont aucun esprit ne peut comprendre la chaleur !
Priez, faites des aumônes, faites dire des messes ! Pourquoi retardez-vous tant à venir à mon aide ? A mon lit de mort, vous pleuriez, promettiez de prier pour moi ! Si une seule étincelle du feu qui me dévore tombait sur vous, elle vous causerait la mort ! Si vous ne voulez pas me secourir, qui donc invoquerai-je ?
Thomas de Catimpré raconte que son aïeule, ayant perdu l’enfant sur lequel elle comptait pour la soutenir dans sa vieillesse, elle restait inconsolable, pleurait tellement jour et nuit qu’elle était menacée de perdre la vue. Cependant, tout ce chagrin ne lui faisait pas penser à prier, ni à faire dire des messes pour lui. Aussi, la pauvre âme brûlait dans le purgatoire et maudissait ces stériles chagrins, qui ne la soulageaient en rien. Elle priait le Seigneur d’éclairer cette mère aveugle.
Dieu daigna l’exaucer, en envoyant à cette femme une miraculeuse vision. Un jour, au plus fort de sa douleur, elle fut ravie en esprit : il lui sembla voir, au milieu d’une route, une troupe de jeunes gens magnifiquement parés. Comme elle cherchait avidement, si, par hasard, elle n’y découvrirait pas son fils, elle l’aperçut, en effet, mais en arrière des autres, marchant avec une fatigue visible sous le poids de ses vêtements tout trempés d’eau.
Excitée, hors d’elle-même, elle lui crie : “ Pourquoi donc, cher enfant, restes-tu ainsi loin de cette troupe brillante ? —O ma mère, répondit-il, je suis retardé dans ma marche par vos larmes stériles, qui ont mouillé mes vêtements et les ont rendus très pesants.
Cessez donc de tant pleurer, sans aucun profit pour moi ! Si vous voulez faire cesser mes souffrances, dans cette route du ciel, appliquez-moi les mérites de beaucoup de prières, d’aumônes et de messes, dites pour moi.
C’est par là que vous me délivrerez du lieu de supplices, où je gémis, et m’introduirez dans la vie bienheureuse,” puis la vision disparut. Dès ce moment, la mère affligée comprit mieux son devoir et fit tout ce que son fils lui avait demandé.
Combien de parents, aussi aveugles que cette mère, pleurent leurs défunts ; mais ne font rien pour les soulager dans l’autre vie. Soulageons nos morts par beaucoup de prières, d’aumônes, surtout de messes. Ces saintes oeuvres ne sont jamais perdues, ni pour eux, ni pour nous.
60e Apparition
De célèbres docteurs de l’Église croient que certaines âmes du purgatoire n’ont d’autre châtiment que la privation de la vue de Dieu.
Sainte Brigitte dit, en effet, qu’il y a un purgatoire dans lequel languissent les âmes de ceux qui n’ont pas assez aimé Dieu. C’est certainement le pire. Là, elles se sentent invinciblement portées vers ce bien suprême ; mais elles demeurent enchaînées loin de lui. Plusieurs âmes ont fait connaître, dans des apparitions merveilleuses, combien ce supplice est terrible, bien plus terrible que celui du feu.
Voici l’un de ces prodiges, arrivé dans le duché de Luxembourg, examiné et déclaré authentique par le vicaire général de l’archevêque de Trêves. Le jour de la Toussaint, une fille pieuse vit tout à coup paraître devant elle l’âme d’une dame morte peu auparavant, qui lui déclara que son plus grand purgatoire était d’être privé de la vue de Dieu.
Elle était vêtue de blanc, le rosaire à la main, en signe de la grande dévotion qu’elle avait toujours eue envers la Reine du ciel. Elle se fit voir ainsi plusieurs autres fois, particulièrement dans l’église, où elle se mettait à genoux près de la jeune fille, priait avec elle, l’accompagnait à la sainte table.
Elle assistait à la messe et, au moment de l’élévation, son visage brillait tant, que cette fille n’avait jamais rien vu de si beau. Elle paraissait surtout à l’église parce que, ne pouvant voir Dieu face à face, là, au moins, elle pouvait contempler la divine Eucharistie, et, de plus, mieux solliciter* les prières de la jeune chrétienne.
Celle-ci, en effet, ne cessait de prier pour elle. Souvent, elle faisait, aussi pour elle, célébrer des messes, à l’autel de la très sainte Vierge. Un jour que cette fille était dans l’église de Notre-Dame, elle baisa les pieds de la statue, en faveur de l’âme qui lui apparaissait.
En se retournant, elle vit cette âme venir à elle, pour la remercier. Elle lui dit alors que, de son vivant, elle avait fait voeu de faire dire trois messes à l’autel de la Mère de Dieu, et qu’elle ne l’avait pas accompli. Elle la supplia de faire acquitter, en son nom, cette dette sacrée, qui ajoutait à ses tourments.
La jeune fille les fit célébrer sans retard. A la fin de la troisième messe, elle vit cette pauvre âme accourir à elle toute joyeuse, toute glorieuse, parce que son expiation venait d’être fort abrégée. A cette vue, la jeune fille se jeta à genoux, et, les bras en croix, se mit à réciter cinq Pater et Ave, en faveur de la défunte, qui lui soutenait les bras.
Cette âme témoignait sa reconnaissance à sa bienfaitrice, surtout en lui donnant de bons conseils. Elle lui recommanda d’accomplir fidèlement les voeux qu’elle pourrait faire, parce que Dieu exige l’accomplissement fidèle de toutes les promesses qui lui sont faites.
Elle lui dit de se bien garder de tout mensonge, si léger fût-il, parce que le Juge éternel ne le pouvait souffrir. Elle l’exhorta aussi â une grande dévotion envers la Mère de Dieu.
** Ayez soin, lui dit-elle, toutes les fois que vous voyez son image, de répéter ces trois invocations : Mère admirable, Consolatrice des affligés, Reine de tous les saints ! Plus vous aimerez et servirez cette auguste Mère, plus vous la trouverez dévouée au terrible jugement, qui fixe notre sort éternel.
” Elle lui conseillait encore d’employer toutes ses bonnes œuvres au soulagement des âmes du purgatoire, afin d’adoucir leurs terribles maux. Or, pendant qu’un matin, cette âme s’adressait ainsi à la jeune fille, on entendit sonner la clochette de l’élévation à un autel voisin ; aussitôt elle y accourut et s’agenouilla dans la plus fervente adoration.
Une véritable amitié s’était établie entre l’âme et la jeune fille, à la suite de ces apparitions si fréquentes. La jeune fille l’invita à venir avec elle, à la messe, le 3 décembre. L’âme n’y manqua pas, et elle se tint à ses côtés, surtout pour la communion, que son amie fit pour elle.
Après l’avoir remerciée, elle lui annonça que cinq jours après, en la fête de l’immaculée Conception, elle viendrait la voir, avant de monter au ciel. Ce jour-là, elle apparut si brillante que la jeune fille ne pouvait la regarder. Elle assista à la messe avec sa jeune amie, et lui recommanda encore une grande dévotion à la très sainte Vierge.
Enfin, le 10 décembre, elle vint encore à la messe, plus brillante que jamais, salua la jeune fille et fut emportée dans les airs, où un ange vint à sa rencontre, Cette histoire, aussi touchante qu’elle est véridique, justifie bien cette parole de S. Chrysostome :
“ Ne vivons donc pas sans amour pour Dieu, afin de n’être pas condamnés, après la mort, à être encore longtemps séparés de lui, comme il arriva à cette femme. ”
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Génial et le thème de la méditation de la 1è semaine de retraite spirituelle avec le Père spirituel du Forum porte justement sur un exercice de médiation avec les âmes du Purgatoire ( se l'appliquer à soi parce que nous sommes aussi sur un chemin moment à la pureté du Coeur ) : rendez vous à
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t39547-retraite-forum-p-nathan-2017-libre-et-au-rythme-de-chacun#401697
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
Qu’est-ce que Les Âmes du Purgatoire ont à nous dire ? Partie 8
*Sachez que je suis Malachie*
61e APPARITION
Il y a une vérité dont les chrétiens ne devraient pas douter, à savoir que l’expiation de l’autre vie est conforme aux péchés commis en celle-ci. On le voit bien par ce qui fut révélé à S. Corprée, évêque en Irlande. Ce prélat, s’étant arrêté à prier dans l’église, après l’office de vêpres, vit subitement se dresser devant lui un spectre pâle, ténébreux, horrible, couvert de vêtements étranges. Il portait au cou un collier de flammes, sur les épaules, un sale morceau de manteau, qui ne couvrait que l’un des deux bras.
Cette apparition n’épouvanta pas le saint, qui savait que Dieu veille sur ses serviteurs. Regardant en face le fantôme, il lui demanda qui il était. “ Je suis, répondit-il, une âme passée à l’autre vie. — Et d’où vient ta difformité affreuse? — Ce sont mes fautes, dit le défunt, qui m’ont attiré cette punition.
Bien que vous me voyiez dans un si misérable état, sachez que je suis Malachie, autrefois roi d’Irlande : je pouvais faire beaucoup de bien, dans ma haute position, et je n’ai pas su le faire.” Corprée, étonné, lui demanda encore : “ Je croyais que vous aviez fait une entière pénitence de toutes les fautes de votre vie ? — Hélas !
Répond le spectre, je n’ai pas voulu obéir à mon confesseur : j’ai prétendu le plier à mes caprices et je n’ai pas eu honte de lui offrir, dans cette intention, un anneau d’or. Et maintenant, je porte, à cause de cela, un cercle de feu à mon cou ; il me brûle cruellement et me tient captif comme un prisonnier. Ce confesseur infidèle ne saurait me secourir ; car il porte un collier encore plus douloureux et plus brûlant. ” Le saint évêque admirait la justice de Dieu, qui punit l’homme par où il a péché.
Il désira savoir, de plus, ce que signifiait son manteau c’était un châtiment d’une charité mal faite. “ Un mendiant presque nu étant venu me demander l’aumône, je le renvoyai à la reine, qui, étant peu compatissante, ne lui donna que cette espèce de sac, dont je suis couvert, pour ma confusion.” Le saint lui demanda pourquoi il lui apparaissait et ce qu’il attendait de lui. “ J’étais tourmenté par les démons, dit-il; ils me faisaient endurer mille supplices, lorsque le chant des vêpres, dont ils ont horreur, les a mis en fuite ; ils m’ont abandonné un instant dans ce lieu, et Dieu permet que je me montre à vous, pour réclamer vos prières.”
Et aussitôt, il ajouta, avec de grands cris: “ Hélas ! hélas ! voici que les démons reviennent ! Mais, avant de vous quitter, je veux vous indiquer où j’ai caché cent onces d’or et mille d’argent ; vous en ferez ce que vous voudrez. — Non, non, répondit le saint, je ne veux pas d’autres richesses que celles du ciel.
Cela ne m’empêchera pas de faire pour vous tout ce que je pourrai.” Le fantôme s’évanouit, en disant d’une voix forte : “ Malheur ! malheur ! à celui qui ne fait pas le bien lorsque le temps lui en est donné !
” L’évêque, rassemblant ses prêtres, leur rapporta cette vision, et leur demanda ce qu’il convenait de faire, pour le roi et son confesseur. Il fut décidé que l’évêque intercéderait pour le prince, et que les prêtres le feraient pour le confesseur, et ils marquèrent les messes jeûnes et prières qui seraient offerts à Dieu pour apaiser sa colère.
Depuis six mois, ils y étaient fidèles, lorsque le roi se fit voir de nouveau à l’évêque, à moitié soulagé ; il souffrait des supplices moins rigoureux ; mais encore au-dessus de tout ce qu’on peut comprendre ici-bas. On continua donc à prier, à dire des messes et à faire pénitence, jusqu’à une troisième apparition, cette fois fort consolante, puisque Malachie était tout glorieux, tout joyeux.
Il dit à son bienfaiteur qu’il montait au paradis et qu’il n’oublierait jamais ce qu’il avait fait pour lui. Il ajouta que son ancien confesseur le suivrait le lendemain, grâce aux prières et sacrifices des prêtres de la cathédrale. Le saint lui demanda pourquoi il n’y montait pas avec lui.
Il lui répondit que l’intercession du seul évêque avait été plus agréable à Dieu que celle des prêtres réunis. Donc, Dieu a des tendresses particulières envers ceux qui le servent mieux. Servons-le donc très bien, de notre mieux, puisque nous avons tant intérêt à le faire.
Saint Philippe de Néri était rempli de dévotion pour les pauvres âmes du purgatoire. Aussi, bon nombre de défunts lui apparurent-ils, en maintes circonstances, soit pour le remercier, soit pour demander ses prières. Il reçut de grandes grâces par leur intercession.
Après sa mort, un père franciscain priait dans une chapelle où l’on avait déposé son corps, lorsque le saint lui apparut triomphant, au milieu d’une troupe de bienheureux.
Frappé de l’air de bonté qu’il voyait sur son visage, le franciscain osa lui demander quelle était cette troupe brillante qui l’entourait. Le bienheureux lui répondit que c’était des âmes qu’il avait délivrées du purgatoire ; elles venaient au-devant de lui pour l’introduire au paradis.
Le Père Magnanti, de l’Oratoire de S.Philippe, ne cessait pas, non plus, d’intercéder pour les défunts, et en avait souvent des apparitions. Il y avait, dans la ville d’Aquila, une fille appelée Élisabeth, qui désirait entrer dans un couvent. Le P. Magnanti lui dit que Notre-Seigneur l’appellerait bientôt à lui, et de se préparer à quitter ce monde.
En effet, elle fit une courte maladie et mourut comme une sainte. A peine avait-elle rendu le dernier soupir, que le P. Magnanti eut l’assurance surnaturelle que cette âme entrerait bientôt au ciel. Il consolait ses parents, en les assurant qu’ils auraient bientôt une céleste avocate.
La prédiction fut bientôt justifiée : la morte apparut à l’un de ses frères et lui dit : “ Grâce à l’intercession du P. Magnanti, l’heure de mon entrée au ciel a sonné.” Ce zélé religieux recevait beaucoup d’aumônes et les donnait aux pauvres, ou en faisait dire des messes pour les défunts.
De plus, pour ces chers défunts, il jeûnait, se mettait en sang à coups de discipline, faisait d’autres grandes pénitences, passait des nuits à prier, renonçait à tous les plaisirs des sens et du monde. Il poussa si loin ce zèle, qu’il supplia Dieu de lui imposer, à lui-même, une partie des châtiments mérités par certaines âmes, afin de les soulager d’autant. Il fut entendu dans cette prière héroïque : à partir de ce moment, il fut en proie à une douleur terrible qui ne lui permettait presque pas de changer de position.
Les âmes n’étaient point ingrates. Le P. Magnanti attribuait à leur intercession la plupart des faveurs qu’il recevait du ciel, entre autres, celles de savoir les choses éloignées, de découvrir les fautes cachées, de déjouer les pièges du démon et autres choses semblables.
Comme il revenait d’un pèlerinage à la sainte maison de Lorette, arrivé près de Morcia, où était une célèbre église de la très Sainte Vierge, il voulut y dire la messe, pour ses chers défunts, malgré l’avis de ses compagnons, qui craignaient de ne pouvoir traverser un lieu dangereux, avant l’arrivée des brigands, qui venaient s’y embusquer peu après le soleil levé.
Après son action de grâces, on se met en route. Arrivés à ce lieu, où beaucoup d’assassinats s’étaient commis, ils tombèrent aux mains des voleurs, qui les chargèrent de chaînes, les attachèrent à des arbres, pour les dépouiller de tout ce qu’ils avaient et les massacrer ensuite.
A ce moment, parurent, sur une montagne voisine, deux enfants inconnus, qui se mirent à pousser des cris en faveur des prisonniers, comme s’ils voulaient rassembler tout le pays pour les délivrer.
Les bandits étaient au nombre de douze. Ils coururent au-devant de ces enfants, déchargeant sur eux leurs armes, afin de les tuer ; mais eux, sans se laisser intimider, avançaient toujours en criant plus fort, de sorte que les brigands, voyant qu’ils n’étaient pas des enfants ordinaires, furent remplis de crainte et s’enfuirent*
Les deux enfants s’approchèrent, délièrent les religieux, puis ils s’évanouirent, sans qu’on pût savoir ce qu’ils étaient devenus, ni d’où ils venaient. Le P. Magnanti crut fermement que c’était des âmes du purgatoire, à qui Dieu avait permis de prendre cette forme pour les délivrer. Donc, ne craignons pas trop les inconvénients, quand il s’agit du service de Dieu ou de secourir les défunts, et nous serons récompensés, comme ces religieux.
64e APPARITION
A qui les prières et bonnes oeuvres sont-elles plus utiles ? Est-ce aux morts eux-mêmes ou à ceux qui travaillent à leur délivrance ? En effet, les âmes du purgatoire sont puissamment soulagées par nos suffrages ; mais aussi elles nous obtiennent des grâces bien précieuses.
La vie de la vénérable Françoise du Saint-Sacrement fournit d’utiles renseignements sur ce sujet. Elle avait grandi dans une grande dévotion envers les défunts. Elle était tout dévouement pour eux ; sans cesse, elle priait, jeûnait au pain et à l’eau, se donnait des disciplines jusqu’au sang, portait le cilice, et faisait bien d’autres mortifications encore.
Elle demandait des messes aux prêtres et toutes sortes de bonnes oeuvres aux fidèles. Le démon essayait de lui persuader qu’elle souffrirait longtemps au purgatoire, parce qu’elle s’oubliait elle-même pour ne penser qu’aux défunts ; mais ceux-ci lui apparaissaient et l’assuraient qu’ils lui rendraient tout, au centuple.
Les âmes lui apparaissaient souvent. Des témoins ont assuré qu’ils les voyaient eux-mêmes, venir lui demander des suffrages, même se ranger autour de son lit, jusqu’à ce qu’elle s’éveillât.
Elles lui disaient que leurs tourments étaient adoucis rien que par sa présence. “ Ne croyez pas que dans vos apparitions, vous soyez le jouet de quelque rêve ou de l’illusion du démon,” disaient-elles.
Si ces âmes la trouvaient à réciter le chapelet, elles le prenaient et le baisaient comme un instrument de délivrance. Elles la défendaient des artifices du démon, des pièges qu’il lui tendait et de ses tentations.
Pour la toucher davantage, elles lui apparaissaient souvent, accompagnées des instruments de leurs péchés, devenus ceux de leurs châtiments. Tantôt c’étaient des évêques vêtus des insignes de feu de leur dignité :
“ Nous souffrons, disaient-ils, pour avoir trop recherché les dignités.” D’autres fois, c’étaient des prêtres avec leurs ornements en flammes et couverts de plaies, qui s’accusaient d’avoir traité sans assez de respect le corps du Seigneur. Un religieux se fit voir entouré d’objets précieux, rougis au feu, parce qu’ils les avaient rassemblés dans sa chambre, contrairement aux règles du monastère.
Elle vit aussi un notaire de Soria, avec tous les insignes de sa profession : papiers, plumes, encriers, tout brûlants, parce qu’il avait fait des actes injustes. Il avait aussi des cartes en feu à la main, en punition de son amour des jeux à l’argent. De plus, une bourse de feu collée à ses mains, lui faisait expier ses vols.
“ A ma mort, dit-il, j’aurais été damné, si le bon Dieu ne m’avait pas donné la contrition parfaite ; mais je suis condamné à un très long et très douloureux purgatoire. Je vous en conjure, en grâce, de me soulager de vos prières et sacrifices.” Christophe de Ribéra, évêque de Pampelune, ayant appris que Françoise avait eu la révélation que les trois évêques, qui l’avaient précédé à Pampelune, étaient encore en purgatoire, il pria pour eux, et fit surtout prier Françoise.
Une nuit, ces trois évêques apparurent à cette grande servante de Dieu pour la remercier, puis s’envolèrent au ciel. Si des évêques, prêtres et religieux sont si sévèrement punis pour de légères fautes, qu’en sera-t-il pour la plupart des chrétiens ordinaires ?
Craignons pour nous-mêmes, et vivons saintement.
65e et 66e Apparitions
Le P. Ferdinand de Castille rapporte deux prodiges opérés par le Seigneur dans le couvent de Saint Dominique, à Zamora, ville du royaume de Léon, en Espagne. Il arrivait que la cloche du couvent sonnait d’elle- même, et l’expérience fit connaître que c’était l’avertissement de la mort prochaine de quelqu’un des religieux.
Aussi, quand on entendait ce son lugubre, chacun se préparait au redoutable passage, par la réception des sacrements, par des prières et des pénitences.
L’inquiétude générale ne cessait que lorsqu’un des religieux était frappé et quittait la terre. Cette cloche était comme la voix dont il est parlé dans Isaïe : “ Mets ordre à tes affaires, car tu vas mourir”.
Voici le second trait : Il y avait, dans ce couvent, un religieux très vertueux, uni d’amitié avec un P. Franciscain, non moins saint. Un jour, s’entretenant de cette cloche merveilleuse, ils s’engagèrent à se visiter après la mort; c’est-à-dire, que celui qui quitterait ce monde le premier apparaîtrait au survivant, afin que s’il gémissait dans le purgatoire, il pût être soulagé par les prières de son ami.
Ce fut le P. Franciscain qui mourut le premier. Peu après sa mort il apparut au Dominicain. Après l’avoir salué affectueusement, il lui apprit qu’il lui restait beaucoup à souffrir, pour des choses légères, qu’il n’avait pas expiées. Pour exciter son ami à travailler à sa délivrance, il lui fit voir les flammes cruelles dont il était dévoré.
“ Rien sur la terre, lui dit-il, ne peut vous donner une idée de l’ardeur de ce feu. En voulez-vous une preuve?” Il posa sa main sur une table et elle s’y enfonça profondément. Cette table se conserve encore à Zamora, comme un perpétuel monument de ce miracle.
Quel ne fut pas l’étonnement du Dominicain, et avec quelle ardeur ne s’efforça-t-il pas de délivrer son ami ! Ces deux merveilles excitèrent beaucoup les Dominicains à se préparer à la mort et à soulager les âmes du purgatoire.
Encore une fois, si les saints sont si cruellement traités, après la mort, que n’ont point à craindre les chrétiens ordinaires, qui multiplient les péchés les plus graves et ne les expient presque pas ! Et comme nous n’avons pas de cloche merveilleuse pour nous avertir du moment de notre mort, soyons toujours prêts à mourir.
PRIÈRE POUR LES ÂMES DU PURGATOIRE
(Cette prière est vieille de plusieurs siècles)
Un prêtre allait à cheval dans une forêt. Il entendit une lamentation et s’arrêta.
Il demanda celui qui se plaignait. Il eut cette réponse :
"Je suis une pauvre âme qui aurait pu être condamnée, mais fut sauvée par une prière que je récitais quotidiennement. Mais parce que je n’ai jamais FAIT CONNAÎTRE cette prière autour de moi, je suis allée au PURGATOIRE. Si j’avais FAIT CONNAÎTRE cette prière, je ne serais pas DU TOUT allée au PURGATOIRE. QUICONQUE récite cette prière avec un grand amour au SEIGNEUR JÉSUS, avec DÉVOTION et FOI, LIBÉRERA CERTAINEMENT l’âme pour laquelle il prie".
Alors, l’âme demanda au Prêtre de copier la prière et LA FAIRE CONNAÎTRE ; ce qu’il fit. Quand VOUS récitez cette prière, DÉDIEZ-LA à TOUTE L’HUMANITÉ du DÉBUT jusqu’à la FIN du MONDE.
RÉCITEZ-la QUOTIDIENNEMENT
Ô Toi, très BIEN-AIMÉ et Très MISÉRICORDIEUX SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, nous nous remettons entre Tes MAINS TOUTES PUISSANTES et SAINTES POUR TOUTE L’Éternité, et aussi dans le CŒUR du DIEU TRÈS-HAUT de la TRINITÉ ÉTERNELLE. Nous nous RÉFUGIONS dans les PROFONDES PLAIES de Ton TRÈS SAINT CORPS. Que Ton TRÈS SAINT CORPS nous nourrisse, que Ton TRÈS PRÉCIEUX SANG répandu, Ta PEUR et Tes SOUFFRANCES nous purifient de TOUS nos péchés et vices ! Ô, CHER SEIGNEUR DIEU, nous T’offrons humblement Ta GRANDE PEUR et Tes BESOINS à Ton PÈRE CÉLESTE en expiation de TOUS nos PÉCHES et de toutes nos DETTES. Que les TERRIBLES COUPS que Tu as reçus PLAIDENT en notre faveur ! Que Ta TRÈS DOULOUREUSE FLAGELLATION couvre notre GRANDE CULPABILITÉ. Nous T’offrons TOUTES les INJUSTICES, les PROFONDES PLAIES, les DOULEURS ATROCES ET LAMENTATIONS à Ton PÈRE CÉLESTE pour TOUTES nos négligences. Que Ton GRAND AMOUR, Ô très cher JÉSUS, nous réconcilie avec Toi et Ta JUSTICE DIVINE, Ô TRÈS MISÉRICORDIEUX JÉSUS, que Ton JUGEMENT Exemplaire soit pour nous le PARDON de TOUS nos PÉCHÉS Conscients ou inconscients ; que Tes SAINTS, pas dans une si grande MISÈRE nous conduisent et nous guident sur le chemin de Ta JUSTICE DIVINE ; que Ta NUDITÉ HONTEUSE purifie nos corps et SANCTIFIE nos âmes, que Ton AMÈRE AGONIE, Tes SAINTES PLAIES nous PROTÈGENT de nos ennemis visibles et INVISIBLES ! Que Tes MAINS et PIEDS PERCÉS nous CONDUISENT tous à TOUT BIEN, Ô TRÈS CHER SEIGNEUR, PLACE-nous et GARDE-nous dans Tes 5 TRÈS SAINTES PLAIES. N’oublie PAS NOS pauvres âmes pour lesquelles Tu as tremblé d’une MANIÈRE AGONISANTE sur le Chemin de la SAINTE CROIX ! En égard à TOUT le MARTYRE que Tu as SOUFFERT, réconcilie-nous avec Ta JUSTICE DIVINE. Que Ta TRÈS SAINTE et DOULOUREUSE MORT nous PROTÈGE et nous conduise au SALUT ÉTERNEL. Que Ta TRÈS BIENHEUREUSE PUISSANCE et OMNIPOTENCE DIVINE éloigne et nous DÉLIVRE de TOUT mal du corps et de l’esprit. Que Tes TRÈS SAINTES PLAIES, Ô très cher JÉSUS, nous BÉNISSENT et nous PROTÈGENT de TOUTES les forces de notre ennemi infernal dans l’agonie de la mort. Que Ton TRÈS PRÉCIEUX SANG EFFACE TOUS nos PÉCHÉS devant notre BIEN-AIMÉ PÈRE CÉLESTE et tue en nous TOUTES les tentations au péché à l’heure de NOTRE mort. Que Ton TRÈS PRÉCIEUX SANG nous conduise à Tous les Anges et à Tous les SAINTS. Nous te confions TOUS nos amis et ENNEMIS qui souffrent, et aussi TOUTES les personnes décédées. Nous les plaçons sous la protection de Ton CŒUR de RÉDEMPTEUR LOYAL. Ô, très Cher JÉSUS, donne à nous TOUS Tes INFINIS MÉRITES, la PUISSANCE et la BÉNÉDICTION de Ta TRÈS AMÈRE PASSION et Ta MORT !
Ô ÉTERNELLE DIVINITÉ, Ô VRAIE HUMANITÉ de JÉSUS, Ô TRÈS SAINTE TRINITÉ, PROTÈGE-NOUS, SELON Ton désir DIVIN, maintenant et POUR TOUJOURS ! Ô DIEU ÉTERNEL et TOUT-PUISSANT, aie PITIÉ DE NOUS TOUS ! AMEN ! AMEN ! AMEN !
À Suivre….
*Sachez que je suis Malachie*
61e APPARITION
Il y a une vérité dont les chrétiens ne devraient pas douter, à savoir que l’expiation de l’autre vie est conforme aux péchés commis en celle-ci. On le voit bien par ce qui fut révélé à S. Corprée, évêque en Irlande. Ce prélat, s’étant arrêté à prier dans l’église, après l’office de vêpres, vit subitement se dresser devant lui un spectre pâle, ténébreux, horrible, couvert de vêtements étranges. Il portait au cou un collier de flammes, sur les épaules, un sale morceau de manteau, qui ne couvrait que l’un des deux bras.
Cette apparition n’épouvanta pas le saint, qui savait que Dieu veille sur ses serviteurs. Regardant en face le fantôme, il lui demanda qui il était. “ Je suis, répondit-il, une âme passée à l’autre vie. — Et d’où vient ta difformité affreuse? — Ce sont mes fautes, dit le défunt, qui m’ont attiré cette punition.
Bien que vous me voyiez dans un si misérable état, sachez que je suis Malachie, autrefois roi d’Irlande : je pouvais faire beaucoup de bien, dans ma haute position, et je n’ai pas su le faire.” Corprée, étonné, lui demanda encore : “ Je croyais que vous aviez fait une entière pénitence de toutes les fautes de votre vie ? — Hélas !
Répond le spectre, je n’ai pas voulu obéir à mon confesseur : j’ai prétendu le plier à mes caprices et je n’ai pas eu honte de lui offrir, dans cette intention, un anneau d’or. Et maintenant, je porte, à cause de cela, un cercle de feu à mon cou ; il me brûle cruellement et me tient captif comme un prisonnier. Ce confesseur infidèle ne saurait me secourir ; car il porte un collier encore plus douloureux et plus brûlant. ” Le saint évêque admirait la justice de Dieu, qui punit l’homme par où il a péché.
Il désira savoir, de plus, ce que signifiait son manteau c’était un châtiment d’une charité mal faite. “ Un mendiant presque nu étant venu me demander l’aumône, je le renvoyai à la reine, qui, étant peu compatissante, ne lui donna que cette espèce de sac, dont je suis couvert, pour ma confusion.” Le saint lui demanda pourquoi il lui apparaissait et ce qu’il attendait de lui. “ J’étais tourmenté par les démons, dit-il; ils me faisaient endurer mille supplices, lorsque le chant des vêpres, dont ils ont horreur, les a mis en fuite ; ils m’ont abandonné un instant dans ce lieu, et Dieu permet que je me montre à vous, pour réclamer vos prières.”
Et aussitôt, il ajouta, avec de grands cris: “ Hélas ! hélas ! voici que les démons reviennent ! Mais, avant de vous quitter, je veux vous indiquer où j’ai caché cent onces d’or et mille d’argent ; vous en ferez ce que vous voudrez. — Non, non, répondit le saint, je ne veux pas d’autres richesses que celles du ciel.
Cela ne m’empêchera pas de faire pour vous tout ce que je pourrai.” Le fantôme s’évanouit, en disant d’une voix forte : “ Malheur ! malheur ! à celui qui ne fait pas le bien lorsque le temps lui en est donné !
” L’évêque, rassemblant ses prêtres, leur rapporta cette vision, et leur demanda ce qu’il convenait de faire, pour le roi et son confesseur. Il fut décidé que l’évêque intercéderait pour le prince, et que les prêtres le feraient pour le confesseur, et ils marquèrent les messes jeûnes et prières qui seraient offerts à Dieu pour apaiser sa colère.
Depuis six mois, ils y étaient fidèles, lorsque le roi se fit voir de nouveau à l’évêque, à moitié soulagé ; il souffrait des supplices moins rigoureux ; mais encore au-dessus de tout ce qu’on peut comprendre ici-bas. On continua donc à prier, à dire des messes et à faire pénitence, jusqu’à une troisième apparition, cette fois fort consolante, puisque Malachie était tout glorieux, tout joyeux.
Il dit à son bienfaiteur qu’il montait au paradis et qu’il n’oublierait jamais ce qu’il avait fait pour lui. Il ajouta que son ancien confesseur le suivrait le lendemain, grâce aux prières et sacrifices des prêtres de la cathédrale. Le saint lui demanda pourquoi il n’y montait pas avec lui.
Il lui répondit que l’intercession du seul évêque avait été plus agréable à Dieu que celle des prêtres réunis. Donc, Dieu a des tendresses particulières envers ceux qui le servent mieux. Servons-le donc très bien, de notre mieux, puisque nous avons tant intérêt à le faire.
Saint Philippe de Néri était rempli de dévotion pour les pauvres âmes du purgatoire. Aussi, bon nombre de défunts lui apparurent-ils, en maintes circonstances, soit pour le remercier, soit pour demander ses prières. Il reçut de grandes grâces par leur intercession.
Après sa mort, un père franciscain priait dans une chapelle où l’on avait déposé son corps, lorsque le saint lui apparut triomphant, au milieu d’une troupe de bienheureux.
Frappé de l’air de bonté qu’il voyait sur son visage, le franciscain osa lui demander quelle était cette troupe brillante qui l’entourait. Le bienheureux lui répondit que c’était des âmes qu’il avait délivrées du purgatoire ; elles venaient au-devant de lui pour l’introduire au paradis.
Le Père Magnanti, de l’Oratoire de S.Philippe, ne cessait pas, non plus, d’intercéder pour les défunts, et en avait souvent des apparitions. Il y avait, dans la ville d’Aquila, une fille appelée Élisabeth, qui désirait entrer dans un couvent. Le P. Magnanti lui dit que Notre-Seigneur l’appellerait bientôt à lui, et de se préparer à quitter ce monde.
En effet, elle fit une courte maladie et mourut comme une sainte. A peine avait-elle rendu le dernier soupir, que le P. Magnanti eut l’assurance surnaturelle que cette âme entrerait bientôt au ciel. Il consolait ses parents, en les assurant qu’ils auraient bientôt une céleste avocate.
La prédiction fut bientôt justifiée : la morte apparut à l’un de ses frères et lui dit : “ Grâce à l’intercession du P. Magnanti, l’heure de mon entrée au ciel a sonné.” Ce zélé religieux recevait beaucoup d’aumônes et les donnait aux pauvres, ou en faisait dire des messes pour les défunts.
De plus, pour ces chers défunts, il jeûnait, se mettait en sang à coups de discipline, faisait d’autres grandes pénitences, passait des nuits à prier, renonçait à tous les plaisirs des sens et du monde. Il poussa si loin ce zèle, qu’il supplia Dieu de lui imposer, à lui-même, une partie des châtiments mérités par certaines âmes, afin de les soulager d’autant. Il fut entendu dans cette prière héroïque : à partir de ce moment, il fut en proie à une douleur terrible qui ne lui permettait presque pas de changer de position.
Les âmes n’étaient point ingrates. Le P. Magnanti attribuait à leur intercession la plupart des faveurs qu’il recevait du ciel, entre autres, celles de savoir les choses éloignées, de découvrir les fautes cachées, de déjouer les pièges du démon et autres choses semblables.
Comme il revenait d’un pèlerinage à la sainte maison de Lorette, arrivé près de Morcia, où était une célèbre église de la très Sainte Vierge, il voulut y dire la messe, pour ses chers défunts, malgré l’avis de ses compagnons, qui craignaient de ne pouvoir traverser un lieu dangereux, avant l’arrivée des brigands, qui venaient s’y embusquer peu après le soleil levé.
Après son action de grâces, on se met en route. Arrivés à ce lieu, où beaucoup d’assassinats s’étaient commis, ils tombèrent aux mains des voleurs, qui les chargèrent de chaînes, les attachèrent à des arbres, pour les dépouiller de tout ce qu’ils avaient et les massacrer ensuite.
A ce moment, parurent, sur une montagne voisine, deux enfants inconnus, qui se mirent à pousser des cris en faveur des prisonniers, comme s’ils voulaient rassembler tout le pays pour les délivrer.
Les bandits étaient au nombre de douze. Ils coururent au-devant de ces enfants, déchargeant sur eux leurs armes, afin de les tuer ; mais eux, sans se laisser intimider, avançaient toujours en criant plus fort, de sorte que les brigands, voyant qu’ils n’étaient pas des enfants ordinaires, furent remplis de crainte et s’enfuirent*
Les deux enfants s’approchèrent, délièrent les religieux, puis ils s’évanouirent, sans qu’on pût savoir ce qu’ils étaient devenus, ni d’où ils venaient. Le P. Magnanti crut fermement que c’était des âmes du purgatoire, à qui Dieu avait permis de prendre cette forme pour les délivrer. Donc, ne craignons pas trop les inconvénients, quand il s’agit du service de Dieu ou de secourir les défunts, et nous serons récompensés, comme ces religieux.
64e APPARITION
A qui les prières et bonnes oeuvres sont-elles plus utiles ? Est-ce aux morts eux-mêmes ou à ceux qui travaillent à leur délivrance ? En effet, les âmes du purgatoire sont puissamment soulagées par nos suffrages ; mais aussi elles nous obtiennent des grâces bien précieuses.
La vie de la vénérable Françoise du Saint-Sacrement fournit d’utiles renseignements sur ce sujet. Elle avait grandi dans une grande dévotion envers les défunts. Elle était tout dévouement pour eux ; sans cesse, elle priait, jeûnait au pain et à l’eau, se donnait des disciplines jusqu’au sang, portait le cilice, et faisait bien d’autres mortifications encore.
Elle demandait des messes aux prêtres et toutes sortes de bonnes oeuvres aux fidèles. Le démon essayait de lui persuader qu’elle souffrirait longtemps au purgatoire, parce qu’elle s’oubliait elle-même pour ne penser qu’aux défunts ; mais ceux-ci lui apparaissaient et l’assuraient qu’ils lui rendraient tout, au centuple.
Les âmes lui apparaissaient souvent. Des témoins ont assuré qu’ils les voyaient eux-mêmes, venir lui demander des suffrages, même se ranger autour de son lit, jusqu’à ce qu’elle s’éveillât.
Elles lui disaient que leurs tourments étaient adoucis rien que par sa présence. “ Ne croyez pas que dans vos apparitions, vous soyez le jouet de quelque rêve ou de l’illusion du démon,” disaient-elles.
Si ces âmes la trouvaient à réciter le chapelet, elles le prenaient et le baisaient comme un instrument de délivrance. Elles la défendaient des artifices du démon, des pièges qu’il lui tendait et de ses tentations.
Pour la toucher davantage, elles lui apparaissaient souvent, accompagnées des instruments de leurs péchés, devenus ceux de leurs châtiments. Tantôt c’étaient des évêques vêtus des insignes de feu de leur dignité :
“ Nous souffrons, disaient-ils, pour avoir trop recherché les dignités.” D’autres fois, c’étaient des prêtres avec leurs ornements en flammes et couverts de plaies, qui s’accusaient d’avoir traité sans assez de respect le corps du Seigneur. Un religieux se fit voir entouré d’objets précieux, rougis au feu, parce qu’ils les avaient rassemblés dans sa chambre, contrairement aux règles du monastère.
Elle vit aussi un notaire de Soria, avec tous les insignes de sa profession : papiers, plumes, encriers, tout brûlants, parce qu’il avait fait des actes injustes. Il avait aussi des cartes en feu à la main, en punition de son amour des jeux à l’argent. De plus, une bourse de feu collée à ses mains, lui faisait expier ses vols.
“ A ma mort, dit-il, j’aurais été damné, si le bon Dieu ne m’avait pas donné la contrition parfaite ; mais je suis condamné à un très long et très douloureux purgatoire. Je vous en conjure, en grâce, de me soulager de vos prières et sacrifices.” Christophe de Ribéra, évêque de Pampelune, ayant appris que Françoise avait eu la révélation que les trois évêques, qui l’avaient précédé à Pampelune, étaient encore en purgatoire, il pria pour eux, et fit surtout prier Françoise.
Une nuit, ces trois évêques apparurent à cette grande servante de Dieu pour la remercier, puis s’envolèrent au ciel. Si des évêques, prêtres et religieux sont si sévèrement punis pour de légères fautes, qu’en sera-t-il pour la plupart des chrétiens ordinaires ?
Craignons pour nous-mêmes, et vivons saintement.
65e et 66e Apparitions
Le P. Ferdinand de Castille rapporte deux prodiges opérés par le Seigneur dans le couvent de Saint Dominique, à Zamora, ville du royaume de Léon, en Espagne. Il arrivait que la cloche du couvent sonnait d’elle- même, et l’expérience fit connaître que c’était l’avertissement de la mort prochaine de quelqu’un des religieux.
Aussi, quand on entendait ce son lugubre, chacun se préparait au redoutable passage, par la réception des sacrements, par des prières et des pénitences.
L’inquiétude générale ne cessait que lorsqu’un des religieux était frappé et quittait la terre. Cette cloche était comme la voix dont il est parlé dans Isaïe : “ Mets ordre à tes affaires, car tu vas mourir”.
Voici le second trait : Il y avait, dans ce couvent, un religieux très vertueux, uni d’amitié avec un P. Franciscain, non moins saint. Un jour, s’entretenant de cette cloche merveilleuse, ils s’engagèrent à se visiter après la mort; c’est-à-dire, que celui qui quitterait ce monde le premier apparaîtrait au survivant, afin que s’il gémissait dans le purgatoire, il pût être soulagé par les prières de son ami.
Ce fut le P. Franciscain qui mourut le premier. Peu après sa mort il apparut au Dominicain. Après l’avoir salué affectueusement, il lui apprit qu’il lui restait beaucoup à souffrir, pour des choses légères, qu’il n’avait pas expiées. Pour exciter son ami à travailler à sa délivrance, il lui fit voir les flammes cruelles dont il était dévoré.
“ Rien sur la terre, lui dit-il, ne peut vous donner une idée de l’ardeur de ce feu. En voulez-vous une preuve?” Il posa sa main sur une table et elle s’y enfonça profondément. Cette table se conserve encore à Zamora, comme un perpétuel monument de ce miracle.
Quel ne fut pas l’étonnement du Dominicain, et avec quelle ardeur ne s’efforça-t-il pas de délivrer son ami ! Ces deux merveilles excitèrent beaucoup les Dominicains à se préparer à la mort et à soulager les âmes du purgatoire.
Encore une fois, si les saints sont si cruellement traités, après la mort, que n’ont point à craindre les chrétiens ordinaires, qui multiplient les péchés les plus graves et ne les expient presque pas ! Et comme nous n’avons pas de cloche merveilleuse pour nous avertir du moment de notre mort, soyons toujours prêts à mourir.
PRIÈRE POUR LES ÂMES DU PURGATOIRE
(Cette prière est vieille de plusieurs siècles)
Un prêtre allait à cheval dans une forêt. Il entendit une lamentation et s’arrêta.
Il demanda celui qui se plaignait. Il eut cette réponse :
"Je suis une pauvre âme qui aurait pu être condamnée, mais fut sauvée par une prière que je récitais quotidiennement. Mais parce que je n’ai jamais FAIT CONNAÎTRE cette prière autour de moi, je suis allée au PURGATOIRE. Si j’avais FAIT CONNAÎTRE cette prière, je ne serais pas DU TOUT allée au PURGATOIRE. QUICONQUE récite cette prière avec un grand amour au SEIGNEUR JÉSUS, avec DÉVOTION et FOI, LIBÉRERA CERTAINEMENT l’âme pour laquelle il prie".
Alors, l’âme demanda au Prêtre de copier la prière et LA FAIRE CONNAÎTRE ; ce qu’il fit. Quand VOUS récitez cette prière, DÉDIEZ-LA à TOUTE L’HUMANITÉ du DÉBUT jusqu’à la FIN du MONDE.
RÉCITEZ-la QUOTIDIENNEMENT
Ô Toi, très BIEN-AIMÉ et Très MISÉRICORDIEUX SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, nous nous remettons entre Tes MAINS TOUTES PUISSANTES et SAINTES POUR TOUTE L’Éternité, et aussi dans le CŒUR du DIEU TRÈS-HAUT de la TRINITÉ ÉTERNELLE. Nous nous RÉFUGIONS dans les PROFONDES PLAIES de Ton TRÈS SAINT CORPS. Que Ton TRÈS SAINT CORPS nous nourrisse, que Ton TRÈS PRÉCIEUX SANG répandu, Ta PEUR et Tes SOUFFRANCES nous purifient de TOUS nos péchés et vices ! Ô, CHER SEIGNEUR DIEU, nous T’offrons humblement Ta GRANDE PEUR et Tes BESOINS à Ton PÈRE CÉLESTE en expiation de TOUS nos PÉCHES et de toutes nos DETTES. Que les TERRIBLES COUPS que Tu as reçus PLAIDENT en notre faveur ! Que Ta TRÈS DOULOUREUSE FLAGELLATION couvre notre GRANDE CULPABILITÉ. Nous T’offrons TOUTES les INJUSTICES, les PROFONDES PLAIES, les DOULEURS ATROCES ET LAMENTATIONS à Ton PÈRE CÉLESTE pour TOUTES nos négligences. Que Ton GRAND AMOUR, Ô très cher JÉSUS, nous réconcilie avec Toi et Ta JUSTICE DIVINE, Ô TRÈS MISÉRICORDIEUX JÉSUS, que Ton JUGEMENT Exemplaire soit pour nous le PARDON de TOUS nos PÉCHÉS Conscients ou inconscients ; que Tes SAINTS, pas dans une si grande MISÈRE nous conduisent et nous guident sur le chemin de Ta JUSTICE DIVINE ; que Ta NUDITÉ HONTEUSE purifie nos corps et SANCTIFIE nos âmes, que Ton AMÈRE AGONIE, Tes SAINTES PLAIES nous PROTÈGENT de nos ennemis visibles et INVISIBLES ! Que Tes MAINS et PIEDS PERCÉS nous CONDUISENT tous à TOUT BIEN, Ô TRÈS CHER SEIGNEUR, PLACE-nous et GARDE-nous dans Tes 5 TRÈS SAINTES PLAIES. N’oublie PAS NOS pauvres âmes pour lesquelles Tu as tremblé d’une MANIÈRE AGONISANTE sur le Chemin de la SAINTE CROIX ! En égard à TOUT le MARTYRE que Tu as SOUFFERT, réconcilie-nous avec Ta JUSTICE DIVINE. Que Ta TRÈS SAINTE et DOULOUREUSE MORT nous PROTÈGE et nous conduise au SALUT ÉTERNEL. Que Ta TRÈS BIENHEUREUSE PUISSANCE et OMNIPOTENCE DIVINE éloigne et nous DÉLIVRE de TOUT mal du corps et de l’esprit. Que Tes TRÈS SAINTES PLAIES, Ô très cher JÉSUS, nous BÉNISSENT et nous PROTÈGENT de TOUTES les forces de notre ennemi infernal dans l’agonie de la mort. Que Ton TRÈS PRÉCIEUX SANG EFFACE TOUS nos PÉCHÉS devant notre BIEN-AIMÉ PÈRE CÉLESTE et tue en nous TOUTES les tentations au péché à l’heure de NOTRE mort. Que Ton TRÈS PRÉCIEUX SANG nous conduise à Tous les Anges et à Tous les SAINTS. Nous te confions TOUS nos amis et ENNEMIS qui souffrent, et aussi TOUTES les personnes décédées. Nous les plaçons sous la protection de Ton CŒUR de RÉDEMPTEUR LOYAL. Ô, très Cher JÉSUS, donne à nous TOUS Tes INFINIS MÉRITES, la PUISSANCE et la BÉNÉDICTION de Ta TRÈS AMÈRE PASSION et Ta MORT !
Ô ÉTERNELLE DIVINITÉ, Ô VRAIE HUMANITÉ de JÉSUS, Ô TRÈS SAINTE TRINITÉ, PROTÈGE-NOUS, SELON Ton désir DIVIN, maintenant et POUR TOUJOURS ! Ô DIEU ÉTERNEL et TOUT-PUISSANT, aie PITIÉ DE NOUS TOUS ! AMEN ! AMEN ! AMEN !
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M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Qu'est ce que les âmes du Purgatoire ont à nous dire?
"Je suis une pauvre âme qui aurait pu être condamnée, mais fut sauvée par une prière que je récitais quotidiennement. Mais parce que je n’ai jamais FAIT CONNAÎTRE cette prière autour de moi, je suis allée au PURGATOIRE. Si j’avais FAIT CONNAÎTRE cette prière, je ne serais pas DU TOUT allée au PURGATOIRE. QUICONQUE récite cette prière avec un grand amour au SEIGNEUR JÉSUS, avec DÉVOTION et FOI, LIBÉRERA CERTAINEMENT l’âme pour laquelle il prie".
DÉDIEZ-LA à TOUTE L’HUMANITÉ du début à la fin des temps QUOTIDIENNEMENT
PRIÈRE POUR LES ÂMES DU PURGATOIRE
Ô Toi, très BIEN-AIMÉ et Très MISÉRICORDIEUX SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, Nous nous remettons entre Tes MAINS TOUTES PUISSANTES et SAINTES pour toute L’Éternité,
Et aussi dans le CŒUR du DIEU TRÈS-HAUT de la TRINITÉ ÉTERNELLE.
Nous nous RÉFUGIONS dans les PROFONDES PLAIES de Ton TRÈS SAINT CORPS.
Que Ton TRÈS SAINT CORPS nous nourrisse, que Ton TRÈS PRÉCIEUX SANG répandu,
Ta PEUR et Tes SOUFFRANCES nous purifient de TOUS nos péchés et vices !
Ô, CHER SEIGNEUR DIEU,
nous T’offrons humblement Ta GRANDE PEUR et Tes BESOINS
à Ton PÈRE CÉLESTE en expiation de TOUS nos PÉCHES et de toutes nos DETTES.
Que les TERRIBLES COUPS que Tu as reçus PLAIDENT en notre faveur !
Que Ta TRÈS DOULOUREUSE FLAGELLATION couvre notre GRANDE CULPABILITÉ.
Nous T’offrons TOUTES les INJUSTICES, les PROFONDES PLAIES, les DOULEURS ATROCES
ET LAMENTATIONS à Ton PÈRE CÉLESTE pour TOUTES nos négligences.
Que Ton GRAND AMOUR, Ô très cher JÉSUS,
nous réconcilie avec Toi et Ta JUSTICE DIVINE,
Ô TRÈS MISÉRICORDIEUX JÉSUS,
que Ton JUGEMENT Exemplaire soit pour nous
le PARDON de TOUS nos PÉCHÉS Conscients ou inconscients ;
que Tes SAINTS, pas dans une si grande MISÈRE nous conduisent
et nous guident sur le chemin de Ta JUSTICE DIVINE ;
que Ta NUDITÉ HONTEUSE purifie nos corps et SANCTIFIE nos âmes,
que Ton AMÈRE AGONIE, Tes SAINTES PLAIES
nous PROTÈGENT de nos ennemis visibles et INVISIBLES !
Que Tes MAINS et PIEDS PERCÉS nous CONDUISENT tous à TOUT BIEN,
Ô TRÈS CHER SEIGNEUR,
PLACE-nous et GARDE-nous dans Tes 5 TRÈS SAINTES PLAIES.
N’oublie PAS NOS pauvres âmes
pour lesquelles Tu as tremblé
d’une MANIÈRE AGONISANTE sur le Chemin de la SAINTE CROIX !
En égard à TOUT le MARTYRE que Tu as SOUFFERT,
réconcilie-nous avec Ta JUSTICE DIVINE.
Que Ta TRÈS SAINTE et DOULOUREUSE MORT
nous PROTÈGE et nous conduise au SALUT ÉTERNEL.
Que Ta TRÈS BIENHEUREUSE PUISSANCE et OMNIPOTENCE DIVINE
éloigne et nous DÉLIVRE de TOUT mal du corps et de l’esprit.
Que Tes TRÈS SAINTES PLAIES, Ô très cher JÉSUS,
nous BÉNISSENT et nous PROTÈGENT
de TOUTES les forces de notre ennemi infernal dans l’agonie de la mort.
Que Ton TRÈS PRÉCIEUX SANG EFFACE TOUS nos PÉCHÉS
devant notre BIEN-AIMÉ PÈRE CÉLESTE
et tue en nous TOUTES les tentations au péché à l’heure de NOTRE mort.
Que Ton TRÈS PRÉCIEUX SANG
nous conduise à Tous les Anges et à Tous les SAINTS.
Nous te confions TOUS nos amis et ENNEMIS qui souffrent,
et aussi TOUTES les personnes décédées.
Nous les plaçons sous la protection de Ton CŒUR de RÉDEMPTEUR LOYAL.
Ô, très Cher JÉSUS,
donne à nous TOUS Tes INFINIS MÉRITES,
la PUISSANCE et la BÉNÉDICTION
de Ta TRÈS AMÈRE PASSION et Ta MORT !
Ô ÉTERNELLE DIVINITÉ, Ô VRAIE HUMANITÉ de JÉSUS, Ô TRÈS SAINTE TRINITÉ,
PROTÈGE-NOUS, SELON Ton désir DIVIN, maintenant et POUR TOUJOURS !
Ô DIEU ÉTERNEL et TOUT-PUISSANT, aie PITIÉ DE NOUS TOUS !
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azais- MEDIATEUR
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