La Devise Maçonnique : LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ
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La Devise Maçonnique : LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ
«(...) l'étoile flamboyante dont la lumière rayonne au-dessus de notre Ordre (...) nous permettra de voir briller, à sa clarté, la devise éternelle que nous avons donnée à la République et au Monde : Liberté, Égalité, Fraternité!»
«C'est le mot d'ordre grave, révolutionnaire et hautain qui a remplacé le vieux triptyque humble, touchant et résigné : la Foi, l'Espérance et la Charité...
La liberté, la foi. Même élan du coeur, peut-être, même enthousiasme, mais quelle différence! D'un côté c'est l'homme qui se dresse, qui peut, qui cherche ; de l'autre, c'est la conscience qui s'abaisse et qui se renie, c'est l'humiliation, devant le dogme, c'est l'abandon à toute affirmation, fausse ou vraie, qui passe, c'est l'abdication de la pensée humaine. N'est libre que celui qui cherche et qui réfléchit... L'homme qui croit n'est plus libre... L'idéal de la religion c'est la foi du charbonnier, la foi de l'enfant, la foi de l'ignorant. L'idéal du monde moderne, c'est l'homme exerçant en pleine liberté de conscience et de raison, la recherche du vrai, du bien, de la connaissance, dans l'affranchissement de toutes les terreurs et de toutes les sujétions...»
Sur le caractère maçonnique de la devise «Liberté, Égalité, Fraternité» p. 72-73
http://rustyjames.canalblog.com/archives/2013/04/15/26930419.html
La Devise Maçonnique : LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ
On tient d'ordinaire que les révolutionnaires de 1789 prirent à leur compte la devise républicaine « LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE » ; que cette devise était depuis longtemps celle des Loges maçonniques ; que tout au long du siècle des lumières, elle avait été, à la fois, maçonnique et révolutionnaire.
Partons donc à la recherche de la Vérité, qui apparut tout autre, déjà, à quelques-uns de nos aînés,
« L'origine maçonnique de la devise », écrivait Albert Lantoine, un des premiers historiens de la Grande Loge de France, est « une légende devenue tellement vivace qu'elle est acceptée par d'excellentes gens qui ne font profession, ni de maçonnisme, ni d'antimaçonnisme » (2).
De son côté, notre frère René Guénon notait que la première apparition de la devise se rencontre dans l'ouvrage antimaçonnique de l'Abbé Larudan (3), comme s'il s'agissait d'abord d'une accusation, ce qui paraît, déjà, assez piquant.
Le très sérieux et très engagé Albert Lantoine ne paraît pas avoir retenu un des plus intéressants, parmi les propagateurs de cette légende, nous nommons I'antimaçon Gustave Bord, qui affirme, péremptoire, que la devise maçonnique « Liberté, Egalité, Fraternité », devint la devise révolutionnaire » (4).
Après les affirmations, les commencements de preuves. L'association des trois termes se rencontrerait dans un diplôme de Loge : mais s'il n'est pas impossible que cette Loge « LA BONNE FOY », ait réellement existé à Saint-Germain-en-Laye (5), le diplôme est un faux patent, et controuvée la mention.
On l'aurait rencontrée, dit-on également, sous la plume de Louis-Claude de Saint-Martin (6) ou sous celle du duc Philippe d'Orléans, mais elle n'y paraît pas plus que sous celle de Larudan.
Quand elle apparaît, en association de mots, et pas encore avec le caractère de devise, c'est en 1792, exactement le 31 décembre, dans un titre distinctif de loge, puis en 1793 et en 1796 (7). Mais c'est encore exceptionnel. Rien de plus jusqu'au milieu du XIXe siècle. Maigre bilan et presque de carence !
Eh bien non ! car ensemble, dans l'ordre devenu classique ou dans un autre, à moins que ce ne fût par deux, ou encore en association avec d'autres termes, on retrouve ces mots-clés dans de nombreux textes maçonniques, au moins dès 1747.
La Liberté et l'Egalité charmaient assez les Francs-Maçons pour occuper leurs pensées, flatter leur goût et ordonner leurs efforts (.
Et puis, au cours de la Révolution, on les voit s'étendre comme une coulée de lave.
Dès 1790, à la Fête de la Fédération, qui fut le premier des 14 juillet commémoratifs, certains drapeaux auraient porté ce qu'on appellerait aujourd'hui ces slogans (9) ; c'est déjà presque, à la lettre, une devise, mais elle est profane.
Nous venons de voir qu'une jeune Loge créée à l'Orient de la Légion Franche Etrangère en 1792-1793, prenait le titre de « LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE ».
Le 29 juin 1793, le citoyen Momoro, Imprimeur, membre du Club des Cordeliers, propose et fait prendre un décret invitant les propriétaires et locataires des principaux immeubles de Paris, à faire peindre sur leur façade, les mots « Liberté, Egalité, Fraternité ou la Mort » ! II avait déjà proposé qu'ils fussent brodés sur un écusson porté par les Gardes Françaises (10).
Chateaubriand raconte dans ses Mémoires qu'au long du chemin qui, en 1800, le ramenait d'Angleterre, les murailles étaient barbouillées de ces inscriptions déjà vieillies. Quelquefois, on avait essayé d'effacer le mot Mort, mais les lettres noires ou rouges reparaissaient sous une couche de chaux (11).
Le citoyen Momoro fut-il Maçon ? Nous aimerions beaucoup l'apprendre.
En 1794, 1795 et 1796, on trouve encore la trilogie, mais en 1797, comme avant 1792, c'est le plus souvent une association à deux ou une autre formule. Nous ne pouvons qu'échantillonner. Dans les Cahiers de Doléances, on trouve souvent Liberté, Egalité (12).
Le 5 décembre 1790, le Comité de Constitution propose que les armes et les vêtements, non encore uniformes des Gardes Nationaux, portent les mots « Constitution - Liberté - Egalité » (13). Une médaille patriotique porte, elle, « Charité - Liberté - Egalité », et des assiettes « Liberté - Egalité - Union » (14).
Le 15 août 1792, les fonctionnaires publics avaient été invités à prêter serment « par la Liberté et l'Egalité » et quand le 21 septembre de cette même année 1792, la Convention décrète l'abolition de la royauté, un cri jaillit avant celui de République : « Vive la Liberté et l'Egalité ! » (15).
N'insistons pas, car l'association des deux mots « Liberté » et « Egalité », était devenue une banalité, au point qu'un musée créé en 1783 portait pour enseigne « Liberté - Egalité ».
Pas plus que des mots, l'Ordre Maçonnique n'eut ni l'initiative ni le monopole du groupement ternaire. C'est bien, pourtant une manière de Franc-Maçonnerie, en l'espèce « l'Alliance Eclectique » qui adopta la devise « Liberté - Egalité - Indépendance » (16).
Selon les Eclectiques, et nous avons ici une association à quatre, « il n'y a point d'autre but dans la Maçonnerie que l'aimable Liberté, la douce Indépendance, l'Egalité et la Fraternité » (17).
*
* *
Nous avons déjà signalé un texte trop peu connu, diffusé à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers, dès la fin de 1790 ou le début de 1791 par les dignitaires de la Loge de Saint Jean d'Ecosse du Contrat Social, Mère Loge du Rite écossais en France, « à toutes les Loges régulières et à tous les Maçons dignes de ce nom ». Il porte en épigraphe « Union, Force, Salut » (18), mais évoque à plusieurs reprises et dans un ordre qui semble voulu l' « Egalité, la Liberté, la Fraternité ».
Source et lire la suite:
http://www.ledifice.net/P035-4.html
«C'est le mot d'ordre grave, révolutionnaire et hautain qui a remplacé le vieux triptyque humble, touchant et résigné : la Foi, l'Espérance et la Charité...
La liberté, la foi. Même élan du coeur, peut-être, même enthousiasme, mais quelle différence! D'un côté c'est l'homme qui se dresse, qui peut, qui cherche ; de l'autre, c'est la conscience qui s'abaisse et qui se renie, c'est l'humiliation, devant le dogme, c'est l'abandon à toute affirmation, fausse ou vraie, qui passe, c'est l'abdication de la pensée humaine. N'est libre que celui qui cherche et qui réfléchit... L'homme qui croit n'est plus libre... L'idéal de la religion c'est la foi du charbonnier, la foi de l'enfant, la foi de l'ignorant. L'idéal du monde moderne, c'est l'homme exerçant en pleine liberté de conscience et de raison, la recherche du vrai, du bien, de la connaissance, dans l'affranchissement de toutes les terreurs et de toutes les sujétions...»
Sur le caractère maçonnique de la devise «Liberté, Égalité, Fraternité» p. 72-73
http://rustyjames.canalblog.com/archives/2013/04/15/26930419.html
La Devise Maçonnique : LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ
On tient d'ordinaire que les révolutionnaires de 1789 prirent à leur compte la devise républicaine « LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE » ; que cette devise était depuis longtemps celle des Loges maçonniques ; que tout au long du siècle des lumières, elle avait été, à la fois, maçonnique et révolutionnaire.
Partons donc à la recherche de la Vérité, qui apparut tout autre, déjà, à quelques-uns de nos aînés,
« L'origine maçonnique de la devise », écrivait Albert Lantoine, un des premiers historiens de la Grande Loge de France, est « une légende devenue tellement vivace qu'elle est acceptée par d'excellentes gens qui ne font profession, ni de maçonnisme, ni d'antimaçonnisme » (2).
De son côté, notre frère René Guénon notait que la première apparition de la devise se rencontre dans l'ouvrage antimaçonnique de l'Abbé Larudan (3), comme s'il s'agissait d'abord d'une accusation, ce qui paraît, déjà, assez piquant.
Le très sérieux et très engagé Albert Lantoine ne paraît pas avoir retenu un des plus intéressants, parmi les propagateurs de cette légende, nous nommons I'antimaçon Gustave Bord, qui affirme, péremptoire, que la devise maçonnique « Liberté, Egalité, Fraternité », devint la devise révolutionnaire » (4).
Après les affirmations, les commencements de preuves. L'association des trois termes se rencontrerait dans un diplôme de Loge : mais s'il n'est pas impossible que cette Loge « LA BONNE FOY », ait réellement existé à Saint-Germain-en-Laye (5), le diplôme est un faux patent, et controuvée la mention.
On l'aurait rencontrée, dit-on également, sous la plume de Louis-Claude de Saint-Martin (6) ou sous celle du duc Philippe d'Orléans, mais elle n'y paraît pas plus que sous celle de Larudan.
Quand elle apparaît, en association de mots, et pas encore avec le caractère de devise, c'est en 1792, exactement le 31 décembre, dans un titre distinctif de loge, puis en 1793 et en 1796 (7). Mais c'est encore exceptionnel. Rien de plus jusqu'au milieu du XIXe siècle. Maigre bilan et presque de carence !
Eh bien non ! car ensemble, dans l'ordre devenu classique ou dans un autre, à moins que ce ne fût par deux, ou encore en association avec d'autres termes, on retrouve ces mots-clés dans de nombreux textes maçonniques, au moins dès 1747.
La Liberté et l'Egalité charmaient assez les Francs-Maçons pour occuper leurs pensées, flatter leur goût et ordonner leurs efforts (.
Et puis, au cours de la Révolution, on les voit s'étendre comme une coulée de lave.
Dès 1790, à la Fête de la Fédération, qui fut le premier des 14 juillet commémoratifs, certains drapeaux auraient porté ce qu'on appellerait aujourd'hui ces slogans (9) ; c'est déjà presque, à la lettre, une devise, mais elle est profane.
Nous venons de voir qu'une jeune Loge créée à l'Orient de la Légion Franche Etrangère en 1792-1793, prenait le titre de « LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE ».
Le 29 juin 1793, le citoyen Momoro, Imprimeur, membre du Club des Cordeliers, propose et fait prendre un décret invitant les propriétaires et locataires des principaux immeubles de Paris, à faire peindre sur leur façade, les mots « Liberté, Egalité, Fraternité ou la Mort » ! II avait déjà proposé qu'ils fussent brodés sur un écusson porté par les Gardes Françaises (10).
Chateaubriand raconte dans ses Mémoires qu'au long du chemin qui, en 1800, le ramenait d'Angleterre, les murailles étaient barbouillées de ces inscriptions déjà vieillies. Quelquefois, on avait essayé d'effacer le mot Mort, mais les lettres noires ou rouges reparaissaient sous une couche de chaux (11).
Le citoyen Momoro fut-il Maçon ? Nous aimerions beaucoup l'apprendre.
En 1794, 1795 et 1796, on trouve encore la trilogie, mais en 1797, comme avant 1792, c'est le plus souvent une association à deux ou une autre formule. Nous ne pouvons qu'échantillonner. Dans les Cahiers de Doléances, on trouve souvent Liberté, Egalité (12).
Le 5 décembre 1790, le Comité de Constitution propose que les armes et les vêtements, non encore uniformes des Gardes Nationaux, portent les mots « Constitution - Liberté - Egalité » (13). Une médaille patriotique porte, elle, « Charité - Liberté - Egalité », et des assiettes « Liberté - Egalité - Union » (14).
Le 15 août 1792, les fonctionnaires publics avaient été invités à prêter serment « par la Liberté et l'Egalité » et quand le 21 septembre de cette même année 1792, la Convention décrète l'abolition de la royauté, un cri jaillit avant celui de République : « Vive la Liberté et l'Egalité ! » (15).
N'insistons pas, car l'association des deux mots « Liberté » et « Egalité », était devenue une banalité, au point qu'un musée créé en 1783 portait pour enseigne « Liberté - Egalité ».
Pas plus que des mots, l'Ordre Maçonnique n'eut ni l'initiative ni le monopole du groupement ternaire. C'est bien, pourtant une manière de Franc-Maçonnerie, en l'espèce « l'Alliance Eclectique » qui adopta la devise « Liberté - Egalité - Indépendance » (16).
Selon les Eclectiques, et nous avons ici une association à quatre, « il n'y a point d'autre but dans la Maçonnerie que l'aimable Liberté, la douce Indépendance, l'Egalité et la Fraternité » (17).
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Nous avons déjà signalé un texte trop peu connu, diffusé à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers, dès la fin de 1790 ou le début de 1791 par les dignitaires de la Loge de Saint Jean d'Ecosse du Contrat Social, Mère Loge du Rite écossais en France, « à toutes les Loges régulières et à tous les Maçons dignes de ce nom ». Il porte en épigraphe « Union, Force, Salut » (18), mais évoque à plusieurs reprises et dans un ordre qui semble voulu l' « Egalité, la Liberté, la Fraternité ».
Source et lire la suite:
http://www.ledifice.net/P035-4.html
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