✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mardi 30 Août 2016 : Fête de Saint Fiacre, Ermite près de Meaux (+ 670).
Saint Fiacre
Ermite près de Meaux (✝ 670)
Fils d'un roi d'Écosse ou d'Irlande (on s'interroge sur ses origines), il émigra en France à l'époque mérovingienne.
Il fut ermite dans la forêt de Brie, accueilli par saint Faron, Évêque de Meaux. Son ermitage donna naissance à la localité de 77470 Saint Fiacre.
On lui prêta beaucoup de vertus guérisseuses après sa mort.
Le roi Louis XIII portait une médaille de Saint Fiacre et la reine Anne d'Autriche lui rendait grâces de la naissance de son enfant qui devint Louis XIV.
Moine défricheur, son ermitage devint un hospice pour les pauvres qu'il nourrissait des fruits et légumes qu'il cultivait pour eux.
C'est pourquoi il est spécialement honoré par les jardiniers et les maraîchers de l'Ile-de- France.
Un hôtel particulier portait son nom à Paris. Et, détail pittoresque, c'est ainsi que les voitures parisiennes prirent le nom de "Fiacre" car elles étaient garées non loin de cet hôtel.
À Breuil, au pays de Meaux, vers 670, Saint Fiacre, Ermite venu d’Irlande qui mena là une vie de solitaire.
Martyrologe romain
Ermite près de Meaux (✝ 670)
Fils d'un roi d'Écosse ou d'Irlande (on s'interroge sur ses origines), il émigra en France à l'époque mérovingienne.
Il fut ermite dans la forêt de Brie, accueilli par saint Faron, Évêque de Meaux. Son ermitage donna naissance à la localité de 77470 Saint Fiacre.
On lui prêta beaucoup de vertus guérisseuses après sa mort.
Le roi Louis XIII portait une médaille de Saint Fiacre et la reine Anne d'Autriche lui rendait grâces de la naissance de son enfant qui devint Louis XIV.
Moine défricheur, son ermitage devint un hospice pour les pauvres qu'il nourrissait des fruits et légumes qu'il cultivait pour eux.
C'est pourquoi il est spécialement honoré par les jardiniers et les maraîchers de l'Ile-de- France.
Un hôtel particulier portait son nom à Paris. Et, détail pittoresque, c'est ainsi que les voitures parisiennes prirent le nom de "Fiacre" car elles étaient garées non loin de cet hôtel.
À Breuil, au pays de Meaux, vers 670, Saint Fiacre, Ermite venu d’Irlande qui mena là une vie de solitaire.
Martyrologe romain
Saint Fiacre
Solitaire
(† 670)
Fiacre, fils d'un roi d'Écosse, vivait au VIe siècle ; il fut élevé dans la science et la piété par des maîtres habiles.
Jeune encore, il sentit son âme enflammée par l'amour de la solitude et le désir de ne vivre que pour Dieu.
Il s'embarqua pour la France, à l'insu de son père, et se choisit, près de Meaux, un lieu retiré, dans une forêt, où l'Évêque lui concéda une portion de terre.
Il y bâtit un Couvent, qu'il consacra à la Sainte Vierge, à laquelle il avait voué dès son enfance, une dévotion singulière.
Là il mena une vie angélique, tant par son application à Dieu que par la pratique de la plus rude mortification et le soin de subjuguer les moindres saillies des passions mauvaises.
Sa sainteté ne manqua pas d'attirer en foule vers lui les pauvres et les pèlerins.
Fiacre mangeait peu et employait presque tout le produit du travail de ses mains à la subsistance de ses pieux visiteurs.
On lui amenait des possédés et des malades, et il les délivrait ou les guérissait en grand nombre.
Cependant le petit terrain qu'il occupait étant devenu insuffisant pour subvenir à tant d'aumônes et à une si généreuse hospitalité, Fiacre fut obligé d'implorer de l'Évêque une nouvelle concession de terre, et le prélat lui permit de prendre et d'utiliser tout ce qu'il pourrait entourer d'un fossé dans l'espace d'une journée.
Chose merveilleuse, Dieu vint au secours du travailleur :
la terre se fendait d'elle-même comme par enchantement, et un seul jour suffit à Fiacre pour entourer une étendue considérable.
C'est sans doute à cause des travaux de jardinage dont il occupait les loisirs que lui laissaient la Prière et le service de Dieu, que Saint Fiacre est regardé comme le patron des jardiniers.
Tandis qu'il jouissait tranquillement des délices de la solitude, des envoyés écossais vinrent lui offrir la couronne royale, dont son frère s'était rendu indigne.
Fiacre avait eu révélation de leur approche et obtint de Dieu, à force de larmes et de prière, de ne pas permettre qu'il sortît de sa chère solitude pour être exposé aux dangers des honneurs du monde.
Solitaire
(† 670)
Fiacre, fils d'un roi d'Écosse, vivait au VIe siècle ; il fut élevé dans la science et la piété par des maîtres habiles.
Jeune encore, il sentit son âme enflammée par l'amour de la solitude et le désir de ne vivre que pour Dieu.
Il s'embarqua pour la France, à l'insu de son père, et se choisit, près de Meaux, un lieu retiré, dans une forêt, où l'Évêque lui concéda une portion de terre.
Il y bâtit un Couvent, qu'il consacra à la Sainte Vierge, à laquelle il avait voué dès son enfance, une dévotion singulière.
Là il mena une vie angélique, tant par son application à Dieu que par la pratique de la plus rude mortification et le soin de subjuguer les moindres saillies des passions mauvaises.
Sa sainteté ne manqua pas d'attirer en foule vers lui les pauvres et les pèlerins.
Fiacre mangeait peu et employait presque tout le produit du travail de ses mains à la subsistance de ses pieux visiteurs.
On lui amenait des possédés et des malades, et il les délivrait ou les guérissait en grand nombre.
Cependant le petit terrain qu'il occupait étant devenu insuffisant pour subvenir à tant d'aumônes et à une si généreuse hospitalité, Fiacre fut obligé d'implorer de l'Évêque une nouvelle concession de terre, et le prélat lui permit de prendre et d'utiliser tout ce qu'il pourrait entourer d'un fossé dans l'espace d'une journée.
Chose merveilleuse, Dieu vint au secours du travailleur :
la terre se fendait d'elle-même comme par enchantement, et un seul jour suffit à Fiacre pour entourer une étendue considérable.
C'est sans doute à cause des travaux de jardinage dont il occupait les loisirs que lui laissaient la Prière et le service de Dieu, que Saint Fiacre est regardé comme le patron des jardiniers.
Tandis qu'il jouissait tranquillement des délices de la solitude, des envoyés écossais vinrent lui offrir la couronne royale, dont son frère s'était rendu indigne.
Fiacre avait eu révélation de leur approche et obtint de Dieu, à force de larmes et de prière, de ne pas permettre qu'il sortît de sa chère solitude pour être exposé aux dangers des honneurs du monde.
Il devint aussitôt semblable à un lépreux.
Quand les ambassadeurs furent arrivés près de lui, ils ne purent voir sans horreur ce visage défiguré, et ils n'eurent plus aucun désir de le faire monter sur le trône de ses pères. Il se trouve tout aussi subitement guéri dès que les ambassadeurs se sont enfuis épouvantés.
Fiacre mourut dans son Ermitage ; il opéra de grands miracles après sa mort.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Quand les ambassadeurs furent arrivés près de lui, ils ne purent voir sans horreur ce visage défiguré, et ils n'eurent plus aucun désir de le faire monter sur le trône de ses pères. Il se trouve tout aussi subitement guéri dès que les ambassadeurs se sont enfuis épouvantés.
Fiacre mourut dans son Ermitage ; il opéra de grands miracles après sa mort.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Fiacre est né au début du VIIe siècle dans une noble famille irlandaise. Il passe en Gaule à la suite du grand mouvement religieux qui entraîne beaucoup de ses compatriotes vers le continent.
Il s'arrête à Meaux où il est accueilli par l'Évêque, Saint Faron, frère de Sainte Fare, qui lui donne l'autorisation de s'établir comme ermite en forêt de Breuil.
Fiacre a pour premier disciple Saint Killian, lui-même irlandais, qui sur ses conseils part prêcher l'Évangile en Artois.
Beaucoup de misères affluant à son ermitage, Fiacre demande à son Évêque un terrain qu'il pourrait cultiver afin de nourrir les pèlerins indigents.
Selon la tradition, l'Évêque lui aurait octroyé en toute propriété l'espace de terre qu'il pourrait entourer d'un fossé en une journée de travail.
Fiacre, laissant traîner son bâton derrière lui, aurait vu le sol se creuser de lui-même et les arbres déracinés tomber de droite et de gauche.
Ses légumes plantés, Fiacre pense même aux plantes médicinales pour les malades et aux fleurs, « ces sourires de la terre » pour orner le petit oratoire qu'il bâtit en l'honneur de Marie.
Il construit aussi un hospice pour les malades de plus en plus nombreux qu'on lui amène de tous les coins du pays.
Fiacre partage son temps entre la prière, le travail manuel et le soin des pauvres.
Il meurt vers 670 au Breuil où se construit un Monastère autour duquel se forme un village qui portera son nom.
Les pèlerins affluent sur son tombeau pour demander la guérison de toutes sortes de maux. On venait même autrefois l'invoquer contre les hémorroïdes, le « mal de Saint Fiacre », la tradition affirmant qu'il suffisait de s'asseoir sur la pierre sur laquelle le Saint avait l'habitude de s'asseoir pour être guéri.
Il s'arrête à Meaux où il est accueilli par l'Évêque, Saint Faron, frère de Sainte Fare, qui lui donne l'autorisation de s'établir comme ermite en forêt de Breuil.
Fiacre a pour premier disciple Saint Killian, lui-même irlandais, qui sur ses conseils part prêcher l'Évangile en Artois.
Beaucoup de misères affluant à son ermitage, Fiacre demande à son Évêque un terrain qu'il pourrait cultiver afin de nourrir les pèlerins indigents.
Selon la tradition, l'Évêque lui aurait octroyé en toute propriété l'espace de terre qu'il pourrait entourer d'un fossé en une journée de travail.
Fiacre, laissant traîner son bâton derrière lui, aurait vu le sol se creuser de lui-même et les arbres déracinés tomber de droite et de gauche.
Ses légumes plantés, Fiacre pense même aux plantes médicinales pour les malades et aux fleurs, « ces sourires de la terre » pour orner le petit oratoire qu'il bâtit en l'honneur de Marie.
Il construit aussi un hospice pour les malades de plus en plus nombreux qu'on lui amène de tous les coins du pays.
Fiacre partage son temps entre la prière, le travail manuel et le soin des pauvres.
Il meurt vers 670 au Breuil où se construit un Monastère autour duquel se forme un village qui portera son nom.
Les pèlerins affluent sur son tombeau pour demander la guérison de toutes sortes de maux. On venait même autrefois l'invoquer contre les hémorroïdes, le « mal de Saint Fiacre », la tradition affirmant qu'il suffisait de s'asseoir sur la pierre sur laquelle le Saint avait l'habitude de s'asseoir pour être guéri.
Représentations :
Saint Fiacre est le patron des jardiniers, il est représenté armé d'une bêche.
Il a été aussi le patron des cochers de Fiacre : l'entrepreneurs des coches à cinq sols de l'heure habitait l'hôtel Saint-Fiacre, rue Saint-Antoine à Paris, et avait pour enseigne une image de Saint Fiacre.
Saint Fiacre est vêtu en paysan ou en ermite, avec une bêche. Il tient d'une main le livre ouvert des Évangiles, et de l'autre une bêche (statue en pierre, XVIe siècle, église Notre-Dame de Verneuil-sur-Avre, Eure).
Un vitrail (église Saint-Maclou à Troyes, XVIe siècle) montre Fiacre reçu par l'Évêque Saint Faron à Meaux, puis bêchant la terre.
Saint Fiacre est le patron des jardiniers, il est représenté armé d'une bêche.
Il a été aussi le patron des cochers de Fiacre : l'entrepreneurs des coches à cinq sols de l'heure habitait l'hôtel Saint-Fiacre, rue Saint-Antoine à Paris, et avait pour enseigne une image de Saint Fiacre.
Saint Fiacre est vêtu en paysan ou en ermite, avec une bêche. Il tient d'une main le livre ouvert des Évangiles, et de l'autre une bêche (statue en pierre, XVIe siècle, église Notre-Dame de Verneuil-sur-Avre, Eure).
Un vitrail (église Saint-Maclou à Troyes, XVIe siècle) montre Fiacre reçu par l'Évêque Saint Faron à Meaux, puis bêchant la terre.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
31 août : Saint Aristide
Saint Aristide est un philosophe athénien. Il se convertit au christianisme et écrit une Apologie qu’il a l’audace de présenter à l’empereur Antoninus Pius en 140. Ce qui pourtant ne lui valut rien de fâcheux.
On dit que cette rencontre eut pour conséquence de mettre un terme momentané aux persécutions. L’empereur demandant que les chrétiens ne soient plus condamnés sans preuve sérieuse. Cela ne durera qu’un temps. Antonin mourra lui-même martyr. En 1887, on retrouve au Sinaï une version syriaque ancienne de cette Apologie.
On dit d’Aristide "qu’il n’est point génial, mais qu’il possède une âme de belle qualité, loyale, aimable et rayonnante". On écrit encore : "En effet, il règne dans ses écrits un ton de sincérité joyeuse qui prouve combien l’auteur était heureux d’avoir trouvé la foi."
On dit que cette rencontre eut pour conséquence de mettre un terme momentané aux persécutions. L’empereur demandant que les chrétiens ne soient plus condamnés sans preuve sérieuse. Cela ne durera qu’un temps. Antonin mourra lui-même martyr. En 1887, on retrouve au Sinaï une version syriaque ancienne de cette Apologie.
On dit d’Aristide "qu’il n’est point génial, mais qu’il possède une âme de belle qualité, loyale, aimable et rayonnante". On écrit encore : "En effet, il règne dans ses écrits un ton de sincérité joyeuse qui prouve combien l’auteur était heureux d’avoir trouvé la foi."
Pensée tirée de l’Apologie d’Aristide :
"Celui qui possède donne, sans murmurer, à celui qui ne possède rien. S’ils voient des étrangers, ils les font entrer dans leur maison et ils se réjouissent avec eux, reconnaissant en eux de vrais frères."
"Celui qui possède donne, sans murmurer, à celui qui ne possède rien. S’ils voient des étrangers, ils les font entrer dans leur maison et ils se réjouissent avec eux, reconnaissant en eux de vrais frères."
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Saint Gilles
Saint Gilles était d'Athènes. Il vint vivre en ermite en Provence au VIIe siècle. Il sera chaleureusement accueilli à Arles, puis au bord du Gardon par saint Vérédème avant de se retirer en ermite dans la Vallée Flavienne.
Son éducation fut brillante, comme elle devait être pour un jeune homme de race royale. On lui a attribué de remarquables ouvrages de médecine et de poésie; mais sa science était surtout celle des Saints.
Un jour qu'il se rendait à l'église, il rencontre un pauvre mendiant malade et presque nu, qui lui demande l'aumône. Ému de compassion, Gilles se dépouille de sa riche tunique et la lui donne: à peine le malheureux en est-il revêtu, qu'il se trouve en parfaite santé. Le jeune homme comprit, à ce miracle, combien l'aumône est agréable à Dieu. Peu de temps après, à la mort de ses parents, il distribua tous ses biens aux pauvres et se voua lui-même à la pauvreté, à la souffrance et à l'humilité. Mais Jésus-Christ ne Se laissa pas vaincre en générosité, et les miracles se multiplièrent tellement sous les pas du saint jeune homme, qu'il en fut effrayé lui-même et se résolut à quitter son pays et à faire voile pour l'Occident. Pendant la traversée, il calma par ses prières une effroyable tempête et débarqua bientôt à Marseille, où il guérit la fille de son hôtesse.
Mais il lui fallait la solitude; il la trouva dans une grotte sauvage, où, dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vécut que pour Dieu. Ses jours, ses nuits presque entières s'écoulaient dans une prière continuelle, dans l'adoration et la contemplation. Il jeûnait tous les jours; le lait d'une biche de la forêt, que Dieu lui envoyait, suffisait à son entretien.
Depuis trois ans, Gilles habitait ce lieu solitaire, quand un jour Wamba, roi des Visigoths d'Espagne, vint chasser jusque dans les forêts voisines avec une suite nombreuse. La biche qui nourrissait le saint ermite, poursuivie par les chiens allait succomber; enfin, exténuée de fatigue, elle vint se jeter aux pieds de son maître. Gilles, ému jusqu'aux larmes, pria le Seigneur de protéger la vie de l'innocent animal. Une flèche, lancée par un chasseur, vint frapper la main de l'homme de Dieu et lui fit une blessure qui ne devait jamais guérir. La biche était sauvée, car le roi, plein d'admiration pour cet homme qui lui apparaissait avec l'auréole de la sainteté sur le front, donna ordre de cesser la poursuite. Il fit même, à la demande de Gilles, bâtir là un monastère.
Devenu abbé, Saint Gilles conseilla les plus grands, pape et rois. On raconte qu'un grand personnage (Charles Martel ou Charlemagne ?) lui avait demandé l'absolution pour un très grand péché (inceste). Alors que Saint Gilles célébrait la Messe, un ange plaça sur l'autel un parchemin où était consignée la faute. Au fur et à mesure du déroulement de l'office, les traces écrites du péché s'effacèrent sur le parchemin.
Son éducation fut brillante, comme elle devait être pour un jeune homme de race royale. On lui a attribué de remarquables ouvrages de médecine et de poésie; mais sa science était surtout celle des Saints.
Un jour qu'il se rendait à l'église, il rencontre un pauvre mendiant malade et presque nu, qui lui demande l'aumône. Ému de compassion, Gilles se dépouille de sa riche tunique et la lui donne: à peine le malheureux en est-il revêtu, qu'il se trouve en parfaite santé. Le jeune homme comprit, à ce miracle, combien l'aumône est agréable à Dieu. Peu de temps après, à la mort de ses parents, il distribua tous ses biens aux pauvres et se voua lui-même à la pauvreté, à la souffrance et à l'humilité. Mais Jésus-Christ ne Se laissa pas vaincre en générosité, et les miracles se multiplièrent tellement sous les pas du saint jeune homme, qu'il en fut effrayé lui-même et se résolut à quitter son pays et à faire voile pour l'Occident. Pendant la traversée, il calma par ses prières une effroyable tempête et débarqua bientôt à Marseille, où il guérit la fille de son hôtesse.
Mais il lui fallait la solitude; il la trouva dans une grotte sauvage, où, dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vécut que pour Dieu. Ses jours, ses nuits presque entières s'écoulaient dans une prière continuelle, dans l'adoration et la contemplation. Il jeûnait tous les jours; le lait d'une biche de la forêt, que Dieu lui envoyait, suffisait à son entretien.
Depuis trois ans, Gilles habitait ce lieu solitaire, quand un jour Wamba, roi des Visigoths d'Espagne, vint chasser jusque dans les forêts voisines avec une suite nombreuse. La biche qui nourrissait le saint ermite, poursuivie par les chiens allait succomber; enfin, exténuée de fatigue, elle vint se jeter aux pieds de son maître. Gilles, ému jusqu'aux larmes, pria le Seigneur de protéger la vie de l'innocent animal. Une flèche, lancée par un chasseur, vint frapper la main de l'homme de Dieu et lui fit une blessure qui ne devait jamais guérir. La biche était sauvée, car le roi, plein d'admiration pour cet homme qui lui apparaissait avec l'auréole de la sainteté sur le front, donna ordre de cesser la poursuite. Il fit même, à la demande de Gilles, bâtir là un monastère.
Devenu abbé, Saint Gilles conseilla les plus grands, pape et rois. On raconte qu'un grand personnage (Charles Martel ou Charlemagne ?) lui avait demandé l'absolution pour un très grand péché (inceste). Alors que Saint Gilles célébrait la Messe, un ange plaça sur l'autel un parchemin où était consignée la faute. Au fur et à mesure du déroulement de l'office, les traces écrites du péché s'effacèrent sur le parchemin.
près avoir dirigé quelques temps ce monastère, Gilles chercha de nouveau la solitude, et revint enfin terminer ses jours parmi ses chers religieux.
Saint Gilles est représenté avec une biche, poursuivie par des chasseurs, ou tantôt en abbé bénédictin, avec la crosse. On le représente aussi en Italie avec une fleur de lys (giglio signifiant « lys » en italien).
Sur son tombeau fut construite l'abbaye de Saint-Gilles-du-Gard, alors port de mer, étape de pélerinage sur le chemin de Rome et de Compostelle. Gilles a toujours son tombeau dans la crypte de l'abbatiale.
Au Moyen Age, le culte de Saint Gilles était très important, non seulement en Provence et dans le Languedoc mais dans la plupart des pays de la chrétienté. Il était surtout vénéré comme saint auquel on se confessait le plus volontiers, puisqu'il assurait l'absolution.
Son culte se répandit rapidement, de nombreux pèlerins venus des pays les plus lointains (Flandres, Danemark, Hongrie, Norvège, Pologne…) s'acheminèrent vers son tombeau, invoquant saint Gilles contre la peur et le feu, pour la guérison des maladies nerveuses et pour la protection des enfants. Des villes et des villages en France et à l'étranger portent son nom et plus de 2000 églises le désignèrent comme patron. Patron des estropiés, on l'invoque contre le cancer, la stérilité des femmes et la folie.
Saint Gilles est représenté avec une biche, poursuivie par des chasseurs, ou tantôt en abbé bénédictin, avec la crosse. On le représente aussi en Italie avec une fleur de lys (giglio signifiant « lys » en italien).
Sur son tombeau fut construite l'abbaye de Saint-Gilles-du-Gard, alors port de mer, étape de pélerinage sur le chemin de Rome et de Compostelle. Gilles a toujours son tombeau dans la crypte de l'abbatiale.
Au Moyen Age, le culte de Saint Gilles était très important, non seulement en Provence et dans le Languedoc mais dans la plupart des pays de la chrétienté. Il était surtout vénéré comme saint auquel on se confessait le plus volontiers, puisqu'il assurait l'absolution.
Son culte se répandit rapidement, de nombreux pèlerins venus des pays les plus lointains (Flandres, Danemark, Hongrie, Norvège, Pologne…) s'acheminèrent vers son tombeau, invoquant saint Gilles contre la peur et le feu, pour la guérison des maladies nerveuses et pour la protection des enfants. Des villes et des villages en France et à l'étranger portent son nom et plus de 2000 églises le désignèrent comme patron. Patron des estropiés, on l'invoque contre le cancer, la stérilité des femmes et la folie.
La Légende de Saint-Gilles détaillée
SAINT GILLES *
Aegidius vient de e, sans, geos, terre, et dyan, illustre ou divin. II fut sans terre en méprisant les choses terrestres, illustre par l’éclat de sa science, divin par l’amour qui assimile l’amant avec l’objet aimé.
(Aegidius), Gilles, né à Athènes, de lignée royale, fut, n'es son enfance, instruit dans les belles lettres. Un jour qu'il se rendait à l’église, il donna sa tunique à un malade gisant sur la place et demandant l’aumône : le malade s'en revêtit et fut aussitôt guéri. Après quoi, son père et sa mère étant morts dans le Seigneur, il fit J.-C. héritier de son patrimoine. Une fois, en revenant de l’église, il rencontra un homme qui avait été mordu par un serpent. Saint Gilles alla au-devant de lui, fit une prière et expulsa le venin. Il y avait dans (église un démoniaque qui troublait les fidèles par ses clameurs, saint Gilles chassa le démon et rendit cet homme à la santé. Or, comme le saint redoutait le danger de la faveur humaine, il s'en alla en cachette sur le rivage de la mer, où ayant vu des
* Bréviaire.
matelots luttant contre la tempête, il fit une prière et calma les flots. Les matelots abordèrent et ayant appris que Gilles allait à Rome, ils le remercièrent de sa bienfaisance et lui promirent de. le transporter sans frais. Après être arrivé à Arles, où il resta deux ans avec saint Césaire, évêque de cette ville, il y guérit un homme attaqué de la fièvre depuis trois ans mais conservant toujours le goût du désert, il s'en alla secrètement et demeura longtemps avec un ermite d'une sainteté remarquable, appelé Vérédôme : et il mérita de faire cesser la stérilité de la terre. Partout ses miracles le rendant illustre, il craignit donc, le danger dans lequel l’entraînerait la louange des hommes. Il quitta Vérédôme et s'enfonça dans un désert où trouvant un antre avec une petite fontaine, il rencontra une biche sans doute disposée par Dieu pour lui servir de nourrice, elle venait à des heures fixes l’alimenter de son lait. Les gens du roi vinrent chasser en cet endroit; dès qu'ils virent cette biche, ils laissèrent les autres bêtes et se mirent à la poursuivre avec leurs chiens : comme elle était serrée de près, elle se réfugia aux pieds de celui qu'elle nourrissait. Gilles étonné de ce que la biche bramait contre son habitude, sortit, et quand il eut entendu les chasseurs, il pria le Seigneur de lui conserver celle qu'il lui avait donnée pour nourrice. Or, pas un des chiens n'eut la hardiesse d'approcher de lui plus près que d'un jet de pierre, mais tous revenaient sur les chasseurs en poussant de grands hurlements. La nuit étant survenue, les chasseurs rentrèrent chez eux, et le lendemain, ils revinrent- au même endroit, et furent encore obligés de retourner après s'être fatigués en vain. Le roi, instruit de cela, soupçonna ce qu'il y avait et s'empressa de venir avec l’évêque et une multitude de chasseurs. Mais comme les chiens n'osaient pas s'approcher plus qu'auparavant, et qu'ils revenaient tous en hurlant, on entoura cet endroit que les ronces rendaient inaccessible. Or, un archer, pour débusquer la biche, décocha à la volée un trait qui fit une blessure grave à saint Gilles en prière pour la bête ; après quoi les soldats, s'étant ouvert un passage avec leurs épées, parvinrent à la caverne où ils aperçurent un vieillard en habits de moine, vénérable par ses cheveux blancs et par son âge, et à ses genoux la biche couchée. L'évêque seul et le roi ayant mis pied à terre, allèrent le trouver, après avoir fait rester leur suite en arrière. Ils lui demandèrent qui il était, d'où il était venu, pourquoi encore il s'était enfoncé dans la profondeur de ce vaste désert, et enfin quel était l’audacieux qui l’avait blessé d'une manière aussi grave. Gilles répondit à chacune de leurs questions ; alors ils lui demandèrent humblement pardon, promirent de lui envoyer des médecins pour guérir sa plaie et lui offrirent beaucoup de présents. Mais il ne voulut pas employer les médecins, ne daigna pas même regarder les présents qu'on lui offrait; bien au contraire, convaincu que la vertu se perfectionne dans l’infirmité, il pria le Seigneur de ne pas lui rendre la santé tant qu'il vivrait. Mais comme le roi en lui faisant de fréquentes visites en recevait la nourriture du salut, il lui offrit d'immenses richesses, (lue le saint refusa d'accepter, donnant conseil au roi d'en fonder un- monastère où la discipline de l’ordre monastique serait en vigueur. Et quand le roi l’eut fait, saint Gilles, vaincu par les larmes et les prières du roi, se chargea après bien des résistances, de la direction de ce monastère.
Dès que le roi Charles eut été informé de la réputation du saint, il le sollicita de venir le trouver, et le reçut avec respect. Pendant qu'ils s'entretenaient des choses du salut, le roi lui demanda en grâce de vouloir bien prier pour lui, parce qu'il avait commis un crime énorme qu'il n'oserait confesser à personne, pas même au saint lui-même. Le dimanche suivant, pendant que saint Gilles, en célébrant la messe, priait pour le roi, un ange du Seigneur qui lui apparut mit sur l’autel une cédule sur laquelle était écrit à la suite d'abord le péché du roi, et enfin la rémission qu'en avait obtenue le saint par ses prières, à condition toutefois que le roi s'en repentirait, s'en confesserait et ne le commettrait plus. Il était ajouté à la fin que quiconque invoquerait saint Gilles pour n'importe quel péché, s'il cessait de le commettre, il aurait la certitude d'en recevoir la rémission par ses mérites. La cédule fut présentée au roi qui, ayant reconnu son péché, en demanda humblement pardon. Saint Gilles revint comblé d'honneurs, et en passant par la ville de Nîmes, il ressuscita le fils du prince qui venait de mourir. Très peu de temps après, saint Gilles annonça par avance que son monastère allait être bientôt détruit par les ennemis, puis il alla à Rome. Il obtint un privilège pour son église et à sa demande le pape lui accorda encore deux portes en bois de cyprès sur lesquelles étaient sculptées les figures des apôtres. Il les jeta dans le Tibre en les confiant à la conduite de Dieu. Comme il revenait, il rendit l’usage de ses jambes à un paralytique auprès de Tyberon. Arrivé à son monastère, il trouva, dans le port, les portes dont il vient d'être parlé, et après avoir rendu des actions de grâces à Dieu de ce qu'il les avait conservées entières au milieu des périls de la mer, il les plaça à l’entrée de son église pour en faire l’ornement et pour être un témoignage de son union avec le siège de Rome. Enfin le Seigneur lui révéla en esprit que le jour de sa mort approchait. Il en fit part à ses frères en réclamant leurs prières, et s'endormit heureusement dans le Seigneur. Beaucoup de personnes assurèrent avoir entendu les choeurs des anges qui portaient son âme au ciel. Il vécut vers l’an 700 du Seigneur.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
02 SEPTEMBRE
Sainte Ingrid
Sainte Ingrid
Princesse suédoise (+ 1282), fondatrice d'un couvent de Dominicaines.
Par sa mère, Ingrid est petite-fille du roi Knut de Suède. Devenue veuve, elle fait un pèlerinage aux Lieux Saints. Au retour, passant par Rome, elle obtient du pape l'autorisation de fonder un couvent de religieuses cloîtrée -des tertiaires dominicaines- dans son pays. Son frère, Jean Elovson, un chevalier teutonique, l'aide de son argent. Le couvent fut inauguré à Skanninge en Suède en 1281. Sainte Ingrid mourut un an après.
Par sa mère, Ingrid est petite-fille du roi Knut de Suède. Devenue veuve, elle fait un pèlerinage aux Lieux Saints. Au retour, passant par Rome, elle obtient du pape l'autorisation de fonder un couvent de religieuses cloîtrée -des tertiaires dominicaines- dans son pays. Son frère, Jean Elovson, un chevalier teutonique, l'aide de son argent. Le couvent fut inauguré à Skanninge en Suède en 1281. Sainte Ingrid mourut un an après.
I
Lorsque très jeune encore, ses parents lui firent faire un riche mariage mais toute cette splendeur ne l’éblouit pas ; elle continua de vivre dans le monde sans être du monde. Restée veuve très vite, elle édifia sur ses terres de Skänninge, avec l’aide de généreux bienfaiteurs (notamment son frère Jean Elofson, chevalier teutonique), le premier monastère dominicain de Suède. Elle entreprit, avec d’autres demoiselles, un pèlerinage à Jérusalem, Rome et St Jacques de Compostelle. Revenue dans sa patrie, un unique désir la dominait : se consacrer pour toujours à une vie de prière et de pénitence. Le démon chercha à ternir sa renommée, allant même jusqu’à attenter contre sa vie, mais cela ne servit à rien, car la pèlerine fut accueillie avec beaucoup de vénération et de bienveillance lors de son retour.
Elle put enfin accomplir son plus ardent désir : elle entra au monastère et prononça ses vœux le 15 août 1281 en présence du roi Magnus Ladulas, avec l'aide et le soutien de Pietro de Dacia, provincial de l'Ordre des frères prêcheurs, et l'autorisation de l'évêque de Linköping Elle fut prieure jusqu’à sa mort, survenue le 2 septembre 1282, entourée d'une réputation de grandes vertus chrétiennes.
La renommée de sa sainteté et l’accomplissement de prodiges ont vite contribué à son culte parmi les peuples voisins. Elle fut béatifiée en 1499. Ne parvenant pas à une canonisation formelle, l’église locale procéda néanmoins, le 29 juillet 1507, à la translation solennelle des reliques, avec l’autorisation du pape, en présence du roi et d’une immense foule, ainsi que tous les évêques de Suède, et bien entendu tous les Dominicains de la région. Jusqu’à la Renaissance, son culte fut très important en Suède. On la représente en dominicaine avec la croix. Elle est fêtée le 9 octobre en Suède.
Lorsque très jeune encore, ses parents lui firent faire un riche mariage mais toute cette splendeur ne l’éblouit pas ; elle continua de vivre dans le monde sans être du monde. Restée veuve très vite, elle édifia sur ses terres de Skänninge, avec l’aide de généreux bienfaiteurs (notamment son frère Jean Elofson, chevalier teutonique), le premier monastère dominicain de Suède. Elle entreprit, avec d’autres demoiselles, un pèlerinage à Jérusalem, Rome et St Jacques de Compostelle. Revenue dans sa patrie, un unique désir la dominait : se consacrer pour toujours à une vie de prière et de pénitence. Le démon chercha à ternir sa renommée, allant même jusqu’à attenter contre sa vie, mais cela ne servit à rien, car la pèlerine fut accueillie avec beaucoup de vénération et de bienveillance lors de son retour.
Elle put enfin accomplir son plus ardent désir : elle entra au monastère et prononça ses vœux le 15 août 1281 en présence du roi Magnus Ladulas, avec l'aide et le soutien de Pietro de Dacia, provincial de l'Ordre des frères prêcheurs, et l'autorisation de l'évêque de Linköping Elle fut prieure jusqu’à sa mort, survenue le 2 septembre 1282, entourée d'une réputation de grandes vertus chrétiennes.
La renommée de sa sainteté et l’accomplissement de prodiges ont vite contribué à son culte parmi les peuples voisins. Elle fut béatifiée en 1499. Ne parvenant pas à une canonisation formelle, l’église locale procéda néanmoins, le 29 juillet 1507, à la translation solennelle des reliques, avec l’autorisation du pape, en présence du roi et d’une immense foule, ainsi que tous les évêques de Suède, et bien entendu tous les Dominicains de la région. Jusqu’à la Renaissance, son culte fut très important en Suède. On la représente en dominicaine avec la croix. Elle est fêtée le 9 octobre en Suède.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Samedi 03 Septembre 2016 : Fête de Saint Grégoire le Grand, Pape et Docteur de l'Église (540-604).
Pape (64 ème) de 590 à 604 - Docteur de l'Église (✝ 604)
Grégoire était un haut fonctionnaire romain, préfet de la Ville de Rome. A 35 ans, il abandonne honneurs et richesses pour entrer dans un Monastère qu'il a fondé quelques années auparavant.
Il ne veut plus que prier et obéir. Un homme de sa valeur morale et inÉtellectuelle est trop utile à l'Église, surtout en cette période troublée par les invasions, c'est pourquoi le pape l'ordonne diacre et, puisqu'il connaît le grec, il l'envoie à Constantinople comme apocrisiaire (ambassadeur permanent).
A son retour, il reprend la vie Monastique. Pas pour longtemps. En 590, le Pape étant mort de la peste, on choisit Grégoire pour lui succéder; malgré ses protestations. Il se dévoue auprès des pestiférés et des misérables.
En même temps, il réorganise l'Église romaine, défendant les prérogatives du siège de Pierre et de Paul.
Il fixe la liturgie, réforme la discipline ecclésiastique, propage l'ordre Bénédictin, envoie des Missionnaires en Angleterre.
Devant l'affaiblissement de l'empire d'Orient, il prend en main la défense de l'empire contre les Lombards, puis il décide de faire la paix avec eux, s'attirant l'hostilité de l'empereur.
"J'attends plus de la Miséricorde de Jésus, de qui vient la Justice, que de votre piété." écrit-il à l'empereur Maurice.
Le Pape se tourne alors résolument vers les royaumes barbares de l'Occident, rompant le lien entre Christianisme et Romanité.
Il se consacre simultanément à l'enseignement. On lui doit de nombreuses œuvres spirituelles dont les "Dialogues", principale source sur la vie de saint Benoît.
Il mena toujours une vie austère. Il finit ses jours dans la souffrance, avec de fréquents accès de mélancolie.
Lors de l'audience du 4 juin 2008, Benoît XVI a repris sa catéchèse sur saint Grégoire le Grand pour évoquer l'œuvre de ce Docteur de l'Église, qui "ne s'est pas attaché à élaborer sa doctrine mais a suivi l'enseignement traditionnel de l'Église quant au chemin à suivre pour trouver Dieu".
Lecteur passionné de la Bible et auteur d'homélies sur l'Évangile, Grégoire estimait que "le Chrétien doit tirer de l'Écriture plus une nourriture quotidienne pour son âme que des connaissances théoriques...
Il insistait sur cette fonction de la Bible car ne s'y intéresser que pour un personnel désir de connaissance veut dire céder à la tentation de l'orgueil".
"L'humilité intellectuelle est la règle première pour qui tente de pénétrer le surnaturel à partir de l'Écriture.
Ceci, qui n'exclut toutefois pas d'étudier sérieusement, permet d'atteindre des résultats spirituels utiles...
Et puis, lorsqu'il s'agit de la Parole de Dieu, comprendre est inutile si cette compréhension ne porte à agir".
Dans son commentaire de Job, où il suit la tradition patristique, Grégoire "examine le texte à la lumière de son triple sens, littéraire, allégorique et moral...
L'idéal moral qu'il commente consiste toujours dans la réalisation d'une intégration harmonieuse entre parole et action, pensée et engagement, prière et service de son état...
Ce grand Pape -a ajouté Benoît XVI- trace également pour le vrai croyant un complet projet de vie, qui fut durant le Moyen-âge une sorte de somme de la morale chrétienne".
Son écrit le plus célèbre, la Règle pastorale, propose "un portrait de l'Évêque idéal, maître et guide de son troupeau...
Le pasteur est avant tout le prédicateur par excellence. C'est pourquoi il doit être avant tout un exemple".
Puis le Saint-Père a souligné combien toute "action pastorale efficace doit bénéficier de la connaissance des destinataires et s'adapter à leur situation".
Grégoire insistait aussi "sur le devoir qu'a l'Évêque de reconnaître chaque jour sa misère afin que l'orgueil ne rende pas vaine l'œuvre accomplie aux yeux du grand Juge...
Tous ces précieux conseils -a-t-il ajouté- montrent la haute conception qu'avait ce Pape de la cure des âmes dans ce qu'il nommait l'Ars Artium, l'art des arts...
Le dessein théologique qu'il développa dans son œuvre, le passé, le présent et l'avenir sont relativisés.
Pour lui, ce qui compte avant tout est la séquence de l'histoire du salut qui se manifeste quelques soient les méandres du temps...
Pour lui, les guides des communautés Chrétiennes se doivent de lire les évènements à la Lumière de la Parole".
Enfin Benoît XVI a rappelé que parmi ses relations, Grégoire I avait favorisé celles avec les Patriarches d'Antioche et de Constantinople, "se préoccupant sans cesse d'en respecter les droits et évitant toute interférence risquant d'en limiter la légitime autonomie...
Si pour des raisons politiques il s'opposa au titre œcuménique du Patriarche de Constantinople...il fut surtout préoccupé...pour l'unité fraternelle de l'Église universelle. Il était surtout profondément convaincu que l'humilité devait être la vertu première de tout Évêque mais aussi des patriarches".
Au fond de lui, a également noté le Saint-Père, "Grégoire resta un simple moine contraire aux titres, voulant pour lui seulement être le Servus Servorum Dei, le serviteur des serviteurs de Dieu...
Serviteur des serviteurs, il fut grand et nous enseigne encore ce qu'est la véritable grandeur".
Serviteur des serviteurs de Dieu, il organisa les affaires temporelles et veilla aux intérêts de la Religion.
Martyrologe romain
Saint Grégoire le Grand
Pape et Docteur de l’Église
(537 - 604)
C'est à bon droit que cet illustre Pape est appelé le Grand ; il fut, en effet, grand par sa naissance, fils de sénateur, neveu d'une sainte, la vierge Tarsille ; grand par sa science et par sa sainteté ; grand par les merveilles qu'il opéra ; grand par les dignités de Cardinal, de légat, de Pape, où la Providence et son mérite l'élevèrent graduellement.
Grégoire était né à Rome. Il en occupa quelques temps la première magistrature, mais bientôt la cité, qui avait vu cet opulent patricien traverser ses rues en habits de soie, étincelants de pierreries, le vit avec bien plus d'admiration, couvert d'un grossier vêtement, servir les mendiants, mendiant lui-même, dans son palais devenu monastère et hôpital.
Il n'avait conservé qu'un seul reste de son ancienne splendeur, une écuelle d'argent dans laquelle sa mère lui envoyait tous les jours de pauvres légumes pour sa nourriture ; encore ne tarda-t-il pas de la donner à un pauvre marchand qui, après avoir tout perdu dans un naufrage, était venu solliciter sa charité si connue.
Grégoire se livra avec ardeur à la lecture des Livres Saints ; ses veilles, ses mortifications étaient telles, que sa santé y succomba et que sa vie fut compromise.
Passant un jour sur le marché, il vit de jeunes enfants d'une ravissante beauté que l'on exposait en vente.
Apprenant qu'ils étaient d'Angles, c'est-à-dire du pays, encore païen, d'Angleterre : « Dites plutôt des Anges, s'écria-t-il, s'ils n'étaient pas sous l'empire du démon. »
Il alla voir le Pape, et obtint d'aller prêcher l'Évangile à ce peuple ; mais les murmures de Rome forcèrent le Pape à le retenir.
Le Souverain Pontife étant venu à mourir, Grégoire dut courber ses épaules sous la charge spirituelle de tout l'univers.
L'un des faits remarquables de son pontificat, c'est l'évangélisation de ce peuple anglais dont il eût voulu lui-même être l'apôtre.
Grégoire s'est rendu célèbre par la réforme de la liturgie et le perfectionnement du chant ecclésiastique.
Il prêchait souvent au peuple de Rome, et lorsque la maladie lui ôtait cette consolation, il composait des sermons et des homélies qui comptent parmi les chefs-d'œuvre de ce grand docteur.
Son pontificat fut l'un des plus féconds dont s'honore l'Église. Grégoire mourut le 12 mars 604. On le représente écoutant une colombe qui lui parle à l'oreille. Il est regardé comme le patron des chantres.
Registrum gregorii san gregorio magno ispirato dalla colomba 983 miniatura treviri stadtbiblithek 19 8x27 cmSaint Grégoire écrivant sous l'inspiration de la colombe du Saint-Esprit (Registrum Gregorii, Xe siècle).
Grégoire Ier
Grégoire Ier, dit le Grand, auteur des Dialogues (né vers 540, mort le 12 mars 604), devient le 64e pape en 590.
Docteur de l'Église, il est l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme. Son influence durant le Moyen Âge fut considérable.
C'est à lui que l'on doit l'appellation « chant grégorien ». Depuis le concile Vatican II, l'Église catholique le célèbre le 3 septembre (auparavant le 12 mars).
Grégoire Ier mourut le 12 mars 604 et fut inhumé au niveau du portique de l'Église Saint-Pierre de Rome.
Cinquante ans plus tard, ses restes furent transférés sous un autel, qui lui fut dédié, à l'intérieur de la basilique, ce qui officialisa sa sainteté.
Saint Grégoire est très présent dans l'iconographie des manuscrits et des monuments figurés, où il est, avec saint Pierre, le Pape par excellence.
Il est représenté en habits pontificaux; parmi ses attributs, la tiare, la colombe de l'Esprit Saint qui inspire ses écrits, et le livre en tant que Docteur de l'Église.
Cité du Vatican, le 29 mai 2008 - (E.S.M.) - Grégoire le Grand, le Pape prédicateur, animé du désir d’améliorer la vie de l’Italie de l’époque, partisan du respect et de la bonne coexistence entre italiens, byzantins et lombards. Le Saint-Père Benoît XVI annonce qu’il parlera encore de ce Pape.
Benoît XVI consacre sa catéchèse à Grégoire le Grand
Grégoire le Grand, le Pape prédicateur, animé du désir d’améliorer la vie de l’Italie de l’époque, partisan du respect et de la bonne coexistence entre italiens, byzantins et lombards. Le Saint-Père Benoît XVI annonce qu’il parlera encore de ce Pape.
Le Pape Benoît XVI a donc consacré l'Audience Générale du Mercredi à ce « grand Pape et grand Docteur de l'Église qui mérite vraiment le titre de Grand », et qui fut « un homme plongé en Dieu », toujours « près proche des besoins des gens dans une époque désastreuse et désespérée, dans lequel il a su donner la paix et l’espérance à son peuple ».
En reconstruisant la biographie du Pape Grégoire, le Saint Père a a évoqué comment avant d'embrasser la vie ecclésiastique, il fut préfet de Rome gardant de cette expérience « un sens profond de l’ordre et de la discipline », « la diligence et le respect des lois ».
Texte intégral de la catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs,
Mercredi dernier j'ai parlé d'un Père de l'Eglise peu connu en Occident, Romanos le Mélode, je voudrais aujourd'hui présenter la figure de l'un des plus grands Pères dans l'histoire de l'Église, un des quatre docteurs de l'Occident, le Pape Saint Grégoire, qui fut Évêque de Rome entre 590 et 604, et auquel la tradition attribua le titre de Magnus/Grand.
Grégoire fut vraiment un grand Pape et un grand Docteur de l'Église! Il naquit à Rome vers 540, dans une riche famille patricienne de la gens Anicia, qui se distinguait non seulement par la noblesse de son sang, mais également par son attachement à la Foi Chrétienne et par les services rendus au Siège apostolique.
Deux Papes étaient issus de cette famille: Félix III (483-492), trisaïeul de Grégoire et Agapit (535-536). La maison dans laquelle Grégoire grandit s'élevait sur le Clivus Scauri, entourée par des édifices solennels qui témoignaient de la grandeur de la Rome antique et de la force spirituelle du christianisme.
Des sentiments Chrétiens élevés lui furent aussi inspirés par ses parents, Gordien et Silvia, tous deux vénérés comme des saints, et par deux tantes paternelles, Emiliana et Tarsilia, qui vécurent dans leur maison en tant que vierges consacrées sur un chemin partagé de prière et d'ascèse.
Grégoire entra très tôt dans la carrière administrative, que son père avait également suivie et, en 572, il en atteint le sommet, devenant préfet de la ville. Cette fonction, compliquée par la difficulté des temps, lui permit de se consacrer à large échelle à chaque type de problèmes administratifs, en en tirant des lumières pour ses futures tâches.
Il lui resta en particulier un profond sens de l'ordre et de la discipline: devenu Pape, il suggérera aux Évêques de prendre pour modèle dans la gestion des affaires ecclésiastiques la diligence et le respect des lois propres aux fonctionnaires civils.
Toutefois, cette vie ne devait pas le satisfaire car, peu après, il décida de quitter toute charge civile, pour se retirer dans sa maison et commencer une vie de Moine, transformant la maison de famille dans le Monastère Saint André au Celio.
De cette période de vie Monastique, vie de dialogue permanent avec Le Seigneur dans l'écoute de sa parole, il lui restera toujours la nostalgie, qui apparaît toujours à nouveau et toujours davantage dans ses homélies: face aux assauts des préoccupations pastorales, il la rappellera plusieurs fois dans ses écrits comme un temps heureux de recueillement en Dieu, de consécration à la Prière, d'immersion sereine dans l'étude. Il put ainsi acquérir cette profonde connaissance de l'Écriture Sainte et des Pères de l'Église dont il se servit ensuite dans ses œuvres.
Mais la retraite dans la clôture de Grégoire ne dura pas longtemps. La précieuse expérience mûrie dans l'administration civile à une époque chargée de graves problèmes, les relations entretenues dans cette charge avec les byzantins, l'estime universelle qu'il avait acquise, poussèrent le Pape Pélage à le nommer diacre et à l'envoyer à Constantinople comme son "apocrisaire", on dirait aujourd'hui "Nonce apostolique", pour permettre de surmonter les dernières séquelles de la controverse monophysite et, surtout, pour obtenir l'appui de l'empereur dans son effort pour contenir la poussée lombarde.
Son séjour à Constantinople, où avec un groupe de Moines il avait repris la vie Monastique, fut très important pour Grégoire, car il lui donna l'occasion d'acquérir une expérience directe du monde byzantin, ainsi que d'approcher la question des Lombards, qui aurait ensuite mis à rude épreuve son habileté et son énergie au cours années de son pontificat. Après quelques années, il fut rappelé à Rome par le Pape, qui le nomma son secrétaire.
Il s'agissait d'années difficiles: les pluies incessantes, le débordement des fleuves, la famine qui frappait de nombreuses zones d'Italie et Rome elle-même. A la fin, la peste éclata également, faisant de nombreuses victimes, parmi lesquelles le Pape Pélage II.
Le clergé, le peuple et le sénat furent unanime en choisissant précisément lui, Grégoire, pour être son Successeur sur le Siège de Pierre. Il chercha à résister, tentant également la fuite, mais il n'y eut rien à faire: à la fin il dut céder. C'était l'année 590.
Reconnaissant la volonté de Dieu dans ce qui était arrivé, le nouveau Pontife se mit immédiatement au travail avec zèle. Dès le début, il révéla une vision particulièrement clairvoyante de la réalité avec laquelle il devait se mesurer, une extraordinaire capacité de travail pour affronter les affaires ecclésiastiques et civiles, un équilibre constant dans les décisions, parfois courageuses, que sa charge lui imposait.
On possède une vaste documentation sur son gouvernement grâce au Registre de ses lettres (environ 800), dans lesquelles se reflète la confrontation quotidienne avec les problèmes complexes qui affluaient sur sa table.
Il s'agissait de questions qui provenaient des Évêques, des Abbés, des clercs, et également des autorités civiles de tout ordre et degré. Parmi les problèmes qui affligeaient l'Italie et Rome à cette époque, il y en avait un d'une importance particulière dans le domaine civil et ecclésial: la question lombarde.
Le Pape y consacra toutes les énergies possibles en vue d'une solution vraiment pacificatrice. A la différence de l'empereur byzantin qui partait du présupposé que les Lombards étaient seulement des individus grossiers et prédateurs à vaincre ou à exterminer, Saint Grégoire voyait ces personnes avec les yeux du bon pasteur, préoccupé de leur annoncer la parole du Salut, établissant avec eux des relations fraternelles en vue d'un avenir de paix fondé sur le respect réciproque et sur la coexistence sereine entre les italiens, les impériaux et les lombards.
Il se préoccupa de la conversion des jeunes peuples et de la nouvelle organisation civile de l'Europe: les Wisigoths d'Espagne, les Francs, les Saxons, les immigrés en Britannia et les Lombards furent les destinataires privilégiés de sa mission évangélisatrice. Nous avons célébré hier la mémoire liturgique de Saint Augustin de Canterbury, le chef d'un groupe de Moines chargés par Grégoire de se rendre en Britannia pour évangéliser l'Angleterre.
Pour obtenir une paix effective à Rome et en Italie, le Pape s'engagea à fond - c'était un véritable pacificateur -, entreprenant des négociations serrées avec le roi lombard Agilulf. Ces négociations conduisirent à une période de trêve qui dura environ trois ans (598-601), après lesquels il fut possible de stipuler, en 603, un armistice plus stable.
Ce résultat positif fut rendu possible également grâce aux contacts parallèles que, entre temps, le Pape entretenait avec la reine Théodelinde, qui était une princesse bavaroise et qui, à la différence des chefs des autres peuples germaniques, était Catholique, profondément Catholique.
On conserve une série de lettres du Pape Grégoire à cette reine, dans lesquelles il révèle son estime et son amitié pour elle. Théodelinde réussit peu à peu à guider le roi vers le catholicisme, préparant ainsi la voie à la paix.
Le Pape se soucia également de lui envoyer les reliques pour la Basilique Saint-Jean-Baptiste qu'elle fit ériger à Monza, et il ne manqua pas de lui faire parvenir ses vœux et des dons précieux à l'occasion de la naissance et du baptême de son fils Adaloald. L'histoire de cette reine constitue un beau témoignage à propos de l'importance des femmes dans l'histoire de l'Eglise.
Au fond, les objectifs auxquels Grégoire aspira constamment furent trois: contenir l'expansion des Lombards en Italie; soustraire la reine Théodelinde à l'influence des schismatiques et renforcer sa Foi Catholique; servir de médiateur entre les Lombards et les Byzantins en vue d'un accord pour garantir la paix dans la péninsule, en permettant dans le même temps d'accomplir une action évangélisatrice parmi les Lombards eux-mêmes.
Son orientation constante dans cette situation complexe fut donc double: promouvoir des ententes sur le plan diplomatique et politique, diffuser l'annonce de la vraie Foi parmi les populations.
A côté de son action purement spirituelle et pastorale, le Pape Grégoire fut également le protagoniste actif d'une activité sociale multiple. Avec les rentes de l'important patrimoine que le Siège romain possédait en Italie, en particulier en Sicile, il acheta et distribua du blé, il secourut ceux qui étaient dans le besoin, il aida les Prêtres, les Moines et les Moniales qui vivaient dans l'indigence, il paya les rançons des citoyens devenus prisonniers des Lombards, il conclut des armistices et des trêves.
En outre, il accomplit aussi bien à Rome que dans d'autres parties de l'Italie une oeuvre soignée de réorganisation administrative, en donnant des instructions précises afin que les biens de l'Eglise, utiles à sa subsistance et à son oeuvre évangélisatrice dans le monde, soient gérés avec une rectitude absolue et selon les règles de la Justice et de la Miséricorde. Il exigeait que les colons soient protégés des abus des concessionnaires des terres appartenant à l'Église et, en cas de fraude, qu'ils soient rapidement dédommagés, afin que le visage de l'Épouse du Christ ne soit pas défiguré par des profits malhonnêtes.
Cette intense activité fut accomplie par Grégoire malgré sa santé fragile, qui le poussait souvent à rester au lit pendant de longs jours. Les jeûnes pratiqués au cours des années de sa vie Monastique lui avaient procuré de sérieux problèmes digestifs.
En outre, sa voix était très faible, si bien qu'il était souvent obligé de confier au diacre la lecture de ses homélies, afin que les fidèles présents dans les Basiliques romaines puissent l'entendre. Il faisait cependant tout son possible pour célébrer les jours de Fête Missarum sollemnia, c'est-à-dire la Messe Solennelle, et il rencontrait alors personnellement le peuple de Dieu, qui lui était très attaché, car il voyait en lui la référence autorisée à laquelle puiser son assurance: ce n'est pas par hasard que lui fut très vite attribué le titre de consul Dei.
Malgré les conditions très difficiles dans lesquelles il dut œuvrer, il réussit à conquérir, grâce à sa sainteté de vie et à sa riche humanité, la confiance des fidèles, en obtenant pour son époque et pour l'avenir des résultats vraiment grandioses.
C'était un homme plongé en Dieu: le désir de Dieu était toujours vivant au fond de son âme et c'est précisément pour cela qu'il était toujours très proche de son prochain, des besoins des personnes de son époque.
A une époque désastreuse, et même désespérée, il sut établir la paix et donner l'espérance. Cet homme de Dieu nous montre où sont les véritables sources de la Paix, d'où vient la véritable Espérance et il devient ainsi un guide également pour nous aujourd'h
Biographie
Issu de la noble famille des Anicii, Grégoire (537-604) dont le nom grec signifie esprit vif, éveillé à la vérité, est le fils de la pieuse Sylvie et du sénateur Gordien, administrateur d’un des sept arrondissements de Rome, qui compte parmi ses ancêtres le Pape Félix III (mort en 492).
Après de solides études classiques, latines et grecques, maître ès lettres, dialecticien et rhétoricien, il est nommé, en 573, préfet de la cité : Dans notre pays, écrit-il alors, tout est livré au caprice des barbares : villes ruinées, citadelles renversées, provinces dépeuplées. En nos campagnes, plus de cultivateurs. Tous les jours, les idolâtres exercent leurs sévices par l’assassinat de chrétiens. Il signe, avec d’autres nobles romains, un engagement de fidélité au siège apostolique écrit par l’évêque Laurent II de Milan.
Deux ans plus tard, à la mort de son père, devenu un des plus riches propriétaires fonciers de Rome, Grégoire s’installe dans la maison paternelle, le Clivus Scauri, démissionne de ses charges et, sous la conduite du Moine Valentino, forme une communauté religieuse : Ce furent, dira-t-il plus tard, les cinq années les plus heureuses de ma vie. En plus de ce monastère sous le vocable de saint André, il fonde six autres monastères dans les domaines familiaux de Sicile.
Sorti de son Monastère dès l’élection de Pélage II (579), il est ordonné diacre à trente-cinq ans, puis il est nommé apocrisiaire, c’est-à-dire représentant extraordinaire du Pape à Constantinople, près de l’Empereur (Tibère II, puis Maurice) pour que celui-ci veuille bien envoyer des troupes pour protéger Rome et l’Italie des barbares. Ayant échoué, il est relevé de ses fonctions au printemps 586 et devient abbé au monastère romain Saint-André du Mont Cælius qu’il remet en ordre ; c’est pour ses Moines qu’il commente le Livre de Job dont il tire d’opportunes leçons sur le mystère de la souffrance.
Après trois ans d’abbatiat, Pélage II l’appelle auprès de lui et lui confie l’organisation de son secrétariat. Cependant Grégoire veut partir évangéliser ce qui deviendra l’Angleterre ; il arrache au pape la permission de partir, mais, au dernier moment Pélage II se ravise et le rappelle près de lui.
Alors que, succédant à une terrible inondation qui a ruiné les greniers à blé, la peste sévit à Rome depuis six mois, le Pape Pélage II est emporté par l’épidémie au début de février 590 ; le clergé, le sénat et le peuple romain, désignent Grégoire comme Pape. Grégoire essaye de résister de tout son pouvoir contre cette élection et écrit à l’empereur Maurice de ne pas la ratifier, mais le préfet de Rome intercepte la lettre et lui substitue le rapport officiel de l’élection.
En attendant la réponse de l’Empereur, Grégoire prend en main l’administration du siège vacant et, comme la peste continuait ses ravages, il invite les fidèles à conjurer le fléau par un grand acte de pénitence.
Du haut de l’ambon de Saint-Jean du Latran, il s’écrie : Frères bien-aimés, la mort frappe à coups redoublés ... Nous à qui elle laisse encore le temps de pleurer, livrons-nous à la pénitence ! Puis il traça l’ordre et la manière dont devrait se faire la Solennelle supplication : Le clergé partira de l’église des Saints martyrs Côme et Damien, avec les Prêtres de la sixième région ; les Abbés et les Moines partiront de l’église des Saints Gervais et Protais avec les Prêtres de la quatrième région ; les Abbesses et leurs Communautés partiront de l’église des Saints Pierre et Marcellin avec les Prêtres de la première région ; les enfants réunis dans l’église des Saints Jean et Paul en sortiront avec les Prêtres de la deuxième région ; les laïques assemblés dans l’église de Saint Étienne, premier martyr, en sortiront avec les Prêtres de la septième région ; les veuves partiront de l’église de Sainte Euphémie avec les Prêtres de la cinquième région ; enfin les femmes mariées partiront de l’église de Saint Clément avec les Prêtres de la troisième région.
Dans cet ordre connu depuis sous le nom de Litanie septiforme, selon le témoignage de Saint Grégoire de Tours, pendant trois jours, à partir de neuf heures, de chacune de ces églises nous sortirons en récitant des prières et en versant des larmes : nous nous rejoindrons tous à la Basilique de la Sainte Vierge Marie, et nous continuerons là nos prières et nos supplications.
Le premier jour, quatre-vingt personnes meurent pendant la procession. Grégoire fait vénérer l’image de la Mère de Dieu, attribuée à Saint Luc, puis, les jours suivants, pieds nus et couvert d’un sac, la porte en procession dans les rues de Rome, vers la Basilique Saint-Pierre.
Arrivés à la hauteur du mausolée d’Hadrien, tous perçoivent les accents d’un chœur angélique qui chante : Réjouissez-vous, Reine du ciel, Alléluia ! ; à quoi Grégoire répond : Car celui qu’il vous fut donné de porter est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia ! puis il s’écrie, imité par la foule : Priez pour nous, sainte Mère de Dieu, Alléluia !
L’archange Saint Michel apparaît alors au sommet de l’édifice et remet son épée au fourreau ; la peste cesse et l’Église s’est enrichie d’une hymne à la Sainte Vierge, le Regina cæli, qu’elle chante toujours au temps de Pâques. Depuis, le mausolée d’Hadrien est appelé le château Saint-Ange.
Réélu triomphalement, Grégoire écrit de nouveau à l’empereur Maurice de ne pas ratifier l’élection et il s’enfuit dans une caverne quand arrive la réponse favorable au premier rapport du préfet de Rome. La foule le cherche pendant trois jours puis, guidée par une colonne de lumière, le trouve et le ramène à Rome où il est sacré le 3 septembre 590. Me voilà maintenant en plein milieu du monde, beaucoup plus que je ne l’étais comme laïc. J’ai perdu toute joie profonde : extérieurement c’est une promotion ; intérieurement, quelle chute ! Balloté par les vagues des affaires, j’entends la tempête qui gronde au-dessus de ma tête. Une fois remplie ma tâche journalière, j’essaie de faire mon examen de conscience. Impossible : des soucis tumultueux et vains m’accablent encore.
Dernier Pape de l’Antiquité ou premier Pape du Moyen-Age, le soixante-troisième successeur de Pierre conduit pendant près de quatorze ans l’Eglise d’une main de fer. Dans des conjonctures particulièrement difficiles pour l’Eglise et pour l’Italie, tout le pontificat de Grégoire est un long effort de redressement et de réorganisation. Il administre avec sagesse le vaste Patrimoine de Saint-Pierre. Dans les églises suburbicaires où le pape exerce l’autorité propre de métropolitain, il contrôle de près l’élection des évêques et leur administration (ainsi à Naples et en Sicile). Il réussit à résorber progressivement le schisme qui, après la condamnation des Trois Chapitres, avait séparé de Rome les évêques dépendant du métropolitain d’Aquilée. Les Lombards envahissent et dévastent l’Italie et menacent Rome (592) ; suppléant à l’inaction de l’exarque de Ravenne, Grégoire négocie et obtient une trêve qui sera renouvelée en 598 et en 603.
Se considérant comme le sujet du basileus de Constantinople, il maintient cependant l’indépendance de l’Eglise vis-à-vis du pouvoir civil et revendique les droits du successeur de saint Pierre. Il intervient à plusieurs reprises dans des questions relatives aux patriarcats d’Antioche et d’Alexandrie, ou même et Constantinople, et refuse avec intransigeance au patriarche de Constantinople le droit de se nomme patriarche œcuménique ; il voit dans ce titre un acte d’orgueil qui porterait atteinte à la dignité et aux droits des autres patriarches ; lui-même ne veut pas le porter et se contente du titre de servus servorum Dei (serviteur des serviteurs de Dieu), porté déjà par des évêques. On lui doit l’évangélisation de l’Angleterre. Il fait ajouter la récitation du Pater à la messe, compose un sacramentaire et une codification du chant liturgique qui porte son nom (chant grégorien). Il constitue une école de chantres chargés de former les maîtres qui enseigneront l’exécution correcte des mélodies grégoriennes.
Ce Consul de Dieu meurt à Rome le 12 Mars 604 ; il est enterré dans la Basilique Saint-Pierre.
Lettre à tous les évêques, les Prêtres et les fidèles de l’Église,
pour le quatorzième centenaire
l’élévation de Saint Grégoire le Grand au pontificat
Au terme de l'Antiquité et à l'aurore du Moyen Age, Saint Grégoire le Grand, à la fois issu du patriciat romain et du monachisme Bénédictin, s'efforce, en réglementant le présent, de transmettre au futur les enseignements du passé et l’héritage de la tradition.
Au début de son pontificat (février 590), les structures de l’empire romain, bouleversées par les invasions gothes, puis normandes, s’écroulent, tandis que renaît l’hérésie donatiste et que l’arianisme règne encore sur la plupart des barbares ; la discipline Monastique s’est généralement relâchée et le Clergé, souvent démoralisé, conduit des fidèles catastrophés par les invasions barbares : « Ballotté par les vagues des affaires, je sens la tempête gronder, au-dessus de ma tête. Avec le psaume1 je soupire : Dans l'abîme des eaux, je suis plongé et les flots me submergent.2 »
Dirigeant la barque de Saint Pierre menacée de naufrage, Saint Grégoire le Grand, le consul de Dieu, va, d’une main ferme et assurée, redresser la barre pour transmettre à la postérité une culture ébranlée sous les coups des barbares mais toujours riche de ses précieux acquis où les leçons de l’Antiquité s’épanouissent à l’enseignement des Pères de l’Église, comme le montrent déjà les royaumes des Francs, convertis depuis près d’un siècle, les terres ibériques dont le roi wisigoth, Reccared, vient d’entrer dans le giron de l’Église Catholique (587) ou les chefs de clan irlandais.
Ainsi, prophète des temps nouveaux, autant que gardien des temps anciens, Grégoire le Grand, sur les ruines de l'empire romain, va-t-il faire se lever l'aube médiévale. Pasteur et missionnaire, théologien et maître spirituel, mais aussi diplomate et administrateur, le soixante-troisième successeur de Pierre construit une œuvre grandiose, à la fois politique, ecclésiastique et Mystique, ne revendiquant qu'un seul titre, transmis à ses successeurs : « serviteur des serviteurs de Dieu. »
Grégoire (du grec grêgoros qui signifie esprit vif, éveillé à la vérité), de la noble famille des Anicii, est l'arrière petit-fils du Pape Félix III (mort en 492) qui, veuf de la noble Petronia, entra dans les ordres mais resta le modèle et le protecteur de sa gens.
Le père de Grégoire, le sénateur Gordien est l’administrateur d'un des sept arrondissements de l'Urbs (Rome), et sa mère, Sylvie, est une dame patronnesse appréciée de ses clientes. Tout naturellement destiné à être un grand commis de l'Etat, au service du S.P.Q.R. (le Sénat et le Peuple Romain), Grégoire fait des études classiques de lettres, de rhétorique et de dialectique à quoi, il ajoute une lecture méditative des saintes Ecritures.
En 573, il a trente-trois ans et il est præfectus Urbis (préfet de la ville), quand la mort du paterfamilias fait de lui, avec sa mère, l'un des plus opulents propriétaires de Rome. « Dans notre pays, tout est livré au caprice des barbares : villes ruinées, citadelles renversées, provinces dépeuplées. En nos campagnes, plus de cultivateurs. Tous les jours, les idolâtres exercent leurs sévices par l’assassinat de chrétiens.3 » Il signe, avec d’autres nobles romains, un engagement de fidélité au siège apostolique écrit par l’évêque Laurent II de Milan.
Deux ans plus tard, il décide de se faire Moine et liquide ses biens en fondant six Monastères sur ses terres siciliennes et un septième, dans sa maison romaine du Clivus Scauri, sur les pentes du Cælius qu’il dédie à saint André, où sous l'Abbé Valentio, il devient un simple Moine : « ce fut la période la plus heureuse de ma vie. »
Devenu Moine, Grégoire n'a conservé de tous ses biens, qu'une écuelle d'argent et, pour compléter, permissu Superiorum (avec la permission du supérieur), sa nourriture conventuelle, Sylvie lui fait parvenir, chaque jour, une maigre portion de légumes cuits à l'eau.
Or, raconte Paul Diacre, un marchand passager demande Grégoire, à la porte du Monastère pour lui confier : « J'ai fait naufrage. je n'ai même plus un sesterce. La charité, par pitié ! » Le Moine appelle l'économe et lui commande : « Donnez-lui six sesterces ! »
Comme le solliciteur murmure : « C'est bien peu », Grégoire ordonne : « Doublez la mise. » Charité reçue, le demandeur s'éloigne, apparemment satisfait, mais, trois jours après, il se représente : « J'ai tout dépensé ! Secourez-moi ! »
Ému de compassion, Grégoire lui déclare : « Prends cette écuelle. C'est tout ce qui me reste. » Ce mendiant tenace est un ange venu le dépouiller de son dernier bien de la terre.
Dès son élection (août 579), Pélage II tire Grégoire de son Monastère, l’ordonne diacre et le nomme apocrisaire, c’est-à-dire son représentant extraordinaire à Constantinople où il est chargé d'amadouer l'empereur Tibère II - alors en froid avec le patriarche Eutychios - et de l'intéresser à la cause romaine : « contre les barbares, protégez-nous ! »
Après la mort de Tibère II et son remplacement par l’empereur Maurice, Grégoire rencontre l’Évêque Léandre de Séville, venu à Constantinople pour plaider la cause d'Herménégild, prince Catholique Orthodoxe, persécuté par son père Léovigild, hérétique arien.
De son côté, Rome incite pour l'obtention de renforts orientaux en Italie. Cette mission diplomatique infructueuse prend fin au printemps 586 ; l'archidiacre Laurent remplace Grégoire qui revient à Rome pour être nommé Abbé de son Monastère de Saint-André au mont Cœlius.
Cette période d’abbatiat est marquée par une solide discipline monastique. Grégoire pourchasse les moines qui, par fraude, amassent un pécule ; le moine Justus, après son décès, apparaît à son confrère Copiosus pour lui rappeler que « le ciel punit les religieux thésauriseurs.4 » Gregorio ducente (sous la conduite de Grégoire), nombre de bénédictins de Saint-André se sanctifient rapidement ; ils produiront de beaux fruits apostoliques, comme Maximin, le saint abbé, Marinien qui deviendra archevêque de Ravenne, Sabinus qui sera évêque de Galliopoli, et Augustin qui évangélisera les Angles. A cette époque, Grégoire écrit pour ses moines un commentaire du Livre de Job (« Morialia in Job », Morales dans le livre de Job) dont il tire d’opportunes leçons sur le mystère de la souffrance.
Un jour, sur le marché de Rome, Grégoire voit des esclaves venus des Iles britanniques ; il s’écrie : « Non angli, sed angeli »(ce ne sont pas des angles, ce sont des anges). En 589-590, l'Abbé de Saint André est un proche collaborateur du Pape Pélage mais il désire partir comme Missionnaire en Angleterre et il en prend même le chemin, nanti d'une permission arrachée au pontife suprême. Cependant Pélage II se ravise et le rappelle.
Au cours de l'hiver, le Tibre déborde et l'inondation ruine les greniers à blé puis engendre la peste dont meurt le Pape Pélage II (7 février 590). Grégoire, élu comme successeur de Saint Pierre à l’unanimité des suffrages, se dérobe pendant six mois où il tente de convaincre l’empereur Maurice de refuser la confirmation de son élection, mais le préfet de Rome intercepte la lettre et lui substitue le rapport officiel de l’élection.
En attendant la réponse de l’Empereur, Grégoire prend en main l’administration du siège vacant, et comme la peste continue ses ravages, il invite les fidèles à conjurer le fléau par un grand acte de pénitence.
Du haut de l’ambon de Saint-Jean du Latran, il s’écrie : « Frères bien-aimés, la mort frappe à coups redoublés ... Nous à qui elle laisse encore le temps de pleurer, livrons-nous à la pénitence ! »
Puis il traça l’ordre et la manière dont devrait se faire, pendant trois jours, la solennelle procession de supplication. Le premier jour, quatre-vingt personnes meurent pendant la procession. Grégoire fait vénérer l’image de la Mère de Dieu, attribuée à Saint Luc, puis, les jours suivants, pieds nus et couvert d’un sac, la porte en procession dans les rues de Rome, vers la Basilique Saint-Pierre.
Arrivés à la hauteur du mausolée d’Hadrien, tous perçoivent les accents d’un chœur angélique qui chante : « Réjouissez-vous, Reine du ciel, Alléluia ! » ; à quoi Grégoire répond : « Car celui qu’il vous fut donné de porter est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia ! » puis il s’écrie, imité par la foule : « Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu, Alléluia ! » L’archange Saint Michel apparaît alors au sommet de l’édifice et remet son épée au fourreau ; la peste cesse et l’Église s’est enrichie d’une hymne à la Sainte Vierge, le Regina cæli, qu’elle chante toujours au temps de Pâques. Depuis, le mausolée d’Hadrien est appelé le château Saint-Ange.
Réélu triomphalement, Grégoire écrit de nouveau à l’empereur Maurice de ne pas ratifier l’élection et il s’enfuit dans une caverne quand arrive la réponse favorable au premier rapport du préfet de Rome. La foule le cherche pendant trois jours puis, guidée par une colonne de lumière, le trouve et le ramène à Rome où il est sacré le 3 Septembre 590.
Ce premier Pape sorti du cloître, introduit dans l'Église plusieurs usages conventuels et améliore la liturgie romaine : c’est à lui que l’on doit la manière de chanter, à la messe, le Kyrie et l’introduction, en dehors du temps pascal, de l'Alléluia, ainsi que la récitation du Pater noster, avant la fraction de l'hostie. Dans le sacramentaire, ancêtre du missel, le pontife conjugue le temporal (Fêtes capitales de l'histoire du Salut) et le sanctoral (commémoration des Saints).
Pour régler le chant liturgique, il publie un antiphonaire (du grec anti, en face de et phonê, voix), livre liturgique qui rassemble les textes littéraires et musicaux des antiennes. Il y rassemble des mélodies admirables qui, sans permettre l'exhibitionnisme du chant, lui font au contraire dérouler un fastueux tapis de prières.
Bien que l'attribut grégorien demeure discutable, on retiendra le constat du Saint pape Pie X : « ces saintes mélodies dont la composition est attribuée par la tradition ecclésiastique depuis plusieurs siècles, à Grégoire le Grand, demeurent surtout le chant propre de l'église romaine. »
Pour conserver et développer un si riche patrimoine de musique sacrée, Grégoire le Grand fonde et organise deux Scholæ cantorum (écoles de chant), l’une près de Saint-Pierre et l’autre près de Saint Jean-de-Latran, où il se rend volontiers, pour écouter et encourager les pueri cantores (petits chanteurs), en même temps qu'il félicite les clercs spécialisés dans l'importante fonction de chantres.
Il administre avec sagesse le vaste Patrimoine de Saint-Pierre et impose au diocèse de Rome une rigoureuse planification administrative (bureau de chant présidé par un diacre ; centres de bienfaisance pour distribuer vivres et secours aux nécessiteux).
Dans les huit diocèses suburbicaires (Ostie, Porto, Silva, Candide, Sabine, Préneste, Tusculum et Albano), le pape Grégoire agit comme métropolitain (archevêque qui exerce juridiction), ainsi que, pour les autres églises d'Italie méridionale et des îles (Sicile, Sardaigne, Corse, Baléares), contrôlant de près l’élection des Évêques et leur administration (ainsi à Naples et en Sicile). « Soyez certains que vous aurez un pasteur qui plaira à Dieu, si vous-mêmes vous plaisez à Dieu par vos actions. Voici que déjà nous assistons à la ruine de toutes les choses de se monde, alors que nous lisions dans les saintes Ecritures que cette ruine était pour l'avenir. Villes anéanties, fortifications abattues, églises détruites ... Considérez d'une âme attentive le jour prochain du Juge éternel et préparez-vous à ce jour terrible en faisant pénitence.5 » Patriarche d’Occident, il entretient de nombreux rapports avec les Évêques comme avec les souverains, et envoie le Moine Augustin évangéliser l’Angleterre.
Défenseur de l'orthodoxie (juste doctrine), il préside à la conversion de nombreux lombards et wisigoths ariens, condamne définitivement les donatistes et réagit vigoureusement contre la simonie (commerce des sacrements ou des bénéfices). Il réussit à résorber progressivement le schisme qui, après la condamnation des Trois Chapitres, avait séparé de Rome les Évêques dépendant du métropolitain d’Aquilée
Dans des conjonctures particulièrement difficiles, tout le pontificat de Grégoire le Grand est un long effort de redressement et de réorganisation. « Je suis à mon poste secoué par les flots de ce monde qui sont si violents que je suis absolument incapable de conduire au port ce navire vétuste et pourri, que le dessein caché de Dieu m'a donné à gouverner. Au milieu de tout cela, troublé moi-même, je suis contraint tantôt de faire front et de tenir le gouvernail, tantôt, le navire penché sur le côté, d'esquiver en virant les menaces des flots. Je gémis parce que je sens que, par ma négligence, la sentine des vices va croissant et que, dans la tempête terrible que nous traversons, les planches pourries ont des craquements de naufrage.6 » Les Lombards dévastent l’Italie et menacent Rome (592) ; suppléant à l’inaction de l’exarque de Ravenne, Grégoire négocie et obtient une trêve qui sera renouvelée en 598 et en 603.
Se considérant comme le sujet du basileus de Constantinople, il maintient cependant l’indépendance de l’Église vis-à-vis du pouvoir civil et revendique les droits du successeur de Saint Pierre. Il intervient à plusieurs reprises dans des questions relatives aux patriarcats d’Antioche et d’Alexandrie, ou même et Constantinople, et refuse avec intransigeance au patriarche de Constantinople le droit de se nommer patriarche œcuménique ; il voit dans ce titre un acte d’orgueil qui porterait atteinte à ladignité et aux droits des autres patriarches ; lui-même ne veut pas le porter et se contente du titre de servus servorum Dei (serviteur des serviteurs de Dieu), porté déjà par des Évêques.
Prématurément atteint d'arthrose et de gastralgie, Saint Grégoire le Grand, à partir de soixante ans, devient un véritable malade chronique : « Voilà presque deux ans que je suis grabataire, tourmenté par d'affreuses douleurs de goutte ; à peine puis-je me lever les jours de fête, pour célébrer la Messe... Mon supplice permanent : mourir chaque jour, alors que je ne puis pourtant cesser de vivre.7 »
Le 12 mars 604, Grégoire le Grand, le consul de Dieu, est rappelé par l'empereur des cieux, son unique Seigneur. Il est enterré dans la Basilique Saint-Pierre dont il a fait surélever le presbytérium pour que l’autel fût au-dessus du tombeau de Saint Pierre devant lequel il dressa un petit autel, aujourd’hui à l’intérieur de celui de la chapelle Clémentine, l’autel ad caput qui a été conçu, sous Clément VIII Aldobrandini (1592-1605), par Giacomo della Porta pour le tombeau de Saint Grégoire le Grand.
J’invoque la protection spéciale de Saint Grégoire le Grand afin que, avec la multitude des saints pasteurs de l’Église de Rome, il veuille m’aider, et avec moi tous ceux qui partagent dans les différentes Églises réparties à travers le monde la responsabilité du travail pastoral, à entrevoir les nouvelles exigences et les nouveaux problèmes, à prendre les moyens et les méthodes pour faire avancer l’Église vers le troisième millénaire Chrétien, en conservant intact l’éternel message du Salut et en l’offrant, comme incomparable patrimoine de grâce et de vérité, aux futures générations.
Puisse l’exemple, bien qu’éloigné dans le temps, de ce grand pontife, soutenir nos efforts et les rendre efficaces pour l’édification et le développement de l’Église du Christ.
Jean-Paul II (29 juin 1990).
1 Psaume XLI 8.
2 Saint Grégoire le Grand : lettre à l’Évêque Léandre de Séville, datée d’avril 591.
3 Saint Grégoire le Grand : homélie sur le Livre d’Ezéchiel, II 6.
4 Saint Grégoire le Grand : « Dialogue », IV 55.
5 Saint Grégoire le Grand : lettre au clergé de Milan, datée d’avril 593.
6 Lettre de saint Grégoire le Grand à Léandre, Évêque de Séville, datée d’avril 591.
7 Lettre de saint Grégoire le Grand à la reine Théodelinde, datée de décembre 603.
Lettre à Léandre
Évêque de Séville, avril 591 (Ep. I 41)
Je suis à mon poste secoué par les flots de ce monde qui sont si violents que je suis absolument incapable de conduire au port ce navire vétuste et pourri, que le dessein caché de Dieu m'a donné à gouverner. Au milieu de tout cela, troublé moi-même, je suis contraint tantôt de faire front et de tenir le gouvernail, tantôt, le navire penché sur le côté, d'esquiver en virant les menaces des flots. Je gémis parce que je sens que, par ma négligence, la sentine des vices va croissant et que, dans la tempête terrible que nous traversons, les planches pourries ont des craquements de naufrage.
Saint Grégoire le Grand
Morialia in Job, XXVII 11 (21)
Le Seigneur tout-puissant ... par l'éclat des miracles accomplis par les prédicateurs a conduit à la Foi même les extrémités du monde. Voici en effet qu'il a pénétré le coeur de presque toutes les nations ; voici qu'il a réuni dans une même Foi les limes de l'Orient et les limes de l'Occident ; voici que la langue de la Bretagne, qui ne savait que marmonner des choses barbares, initiée désormais à la louange de Dieu, commence de chanter l'Alleluia en hébreux. Voici que l'Océan, naguère gonflé de vagues, se met docilement au service des pieds des saints et les colères barbares, que les princes de la terre n'avaient pu dompter par le fer, les bouches des prêtres, par de simples paroles, les lient par la crainte de Dieu.
Saint Grégoire le Grand
Lettre au clergé de Milan, avril 593 (Ep. III 29)
Soyez certains que vous aurez un pasteur qui plaira à Dieu, si vous-mêmes vous plaisez à Dieu par vos actions. Voici que déjà nous assistons à la ruine de toutes les choses de se monde, alors que nous lisions dans les saintes Ecritures que cette ruine était pour l'avenir. Villes anéanties, fortifications abattues, églises détruites ... Considérez d'une âme attentive le jour prochain du Juge éternel et préparez-vous à ce jour terrible en faisant pénitence.
Saint Grégoire le Grand
Lettre à Ethelred, roi de Kent, juin 601 (Ep. XI 37).
Quant à vous, si vous voyez certains de ces signes se produire dans votre pays, que votre esprit ne se trouble en aucune façon, car ces signes concernant la fin des temps nous sont envoyés pour nous indiquer le devoir qui est le nôtre de nous préoccuper de nos âmes, d'attendre l'heure de la mort, de nous trouver prêts au jugement à venir grâce à nos bonnes actions.
Saint Grégoire le Grand
Doctrine pénitentielle selon St Grégoire
La Pénitence peut être envisagée comme une série de sentiments et d’exercices privés dans lesquels le Ministère ecclésiastique n’intervient pas et auxquels le fidèle se livre sous sa libre responsabilité ; il s’agit de la pratique de la vertu de Pénitence.
Cependant, la Pénitence peut être aussi envisagée comme une discipline dont les conditions ont été déterminées par Le Christ et dont les détails sont réglés par l’Église ; il s’agit du Sacrement de Pénitence.
Le Sacrement de Pénitence se différencie surtout de la pénitence privée en ce qu’elle comporte, de la part du pénitent, un aveu de ses péchés fait au Prêtre, la Confession, et, de la part du Prêtre, un Pardon officiellement donné, l’absolution.
Bien des auteurs ecclésiastiques des premiers siècles ont parlé avec force de la Pénitence, insisté sur sa nécessité absolue, fait ressortir ses effets salutaires, en ayant seulement en vue le regret et l’expiation privée des péchés commis, tant ils voulaient nous souligner que la Confession n’est qu’un élément de la Pénitence qui doit impérativement se conjuguer avec la contrition, le ferme propos de la résolution, la satisfaction ou l’expiation, sous peine de rendre nulle, voire sacrilège, l’absolution.
De fait, on trouve dans les œuvres de Saint Grégoire le Grand de fréquentes exhortations à la Pénitence qui n’ont pas trait, du moins expressément, à la Pénitence canonique ou à l’administration du Sacrement de Pénitence.
D’aucuns ne se sont pas fait faute d’en déduire que le saint pape négligeait la forme sacramentelle au point que dans la troisième partie du Pastoral, ouvrage écrit à l’usage des prédicateurs, il n’indique pas précisément la forme de la Pénitence qu’ils doivent conseiller aux pécheurs ; c’est aller bien vite en besogne et oublier que le but de l’ouvrage n’est pas d’enseigner comment on doit effacer les péchés, mais ce qu’il faut faire pour n’y pas retomber et pour se corriger des vices qui y entraînent.
Selon Saint Grégoire le Grand, la conversion du pécheur, singulièrement du pécheur endurci, débute par un sentiment de crainte. Le rouleau présenté à Ezéchiel, dit-il, contenait, en même temps que le cantique des justes dans le Ciel, les lamentations des pénitents sur la Terre ; mais, ces lamentations, le pécheur que les voluptés charnelles captivent ne peut s’y livrer qu’à la condition de considérer les malédictions que son état ne manquera pas d’attirer sur lui. Ainsi, conseille Saint Grégoire le Grand, le prédicateur de la Divine Parole, doit d’abord s’appliquer à provoquer chez le pécheur endurci la terreur des Jugements de Dieu.
Cette terreur, selon lui, fera naître naturellement dans l’âme du pécheur le regret et la douleur des fautes commises, lui arrachant, dit-il, des soupirs, des gémissements et des larmes. Il s’agit proprement de la contrition, certes imparfaite, mais absolument nécessaire car, pour effacer les péchés passés, professe Saint Grégoire le Grand, il ne suffit pas de n’en pas commettre de nouveaux, il faut d’abord pleurer ceux auxquels on s’est adonné : le scribe qui cesse d’écrire n’efface pas pour autant ce qu’il a écrit précédemment. Dieu, continue le Pontife, n’aime pas nos larmes et nos tristesses pour elles-mêmes, mais il les veut comme des remèdes aux plaisirs mauvais que nous nous sommes permis, et il ne saurait y avoir de Pardon sans cela.
Or, si la crainte commence l’œuvre de justification, pour qu’elle soit efficace et salutaire, poursuit Saint Grégoire le Grand, le pécheur repenti doit avoir l’Espérance en la Miséricorde Divine. La crainte seule déprimerait l’âme et la précipiterait dans une tristesse sans issue si la foi ne lui montrait Le Seigneur toujours prêt à accueillir le repentir et, mieux encore, Le Seigneur qui, malgré les iniquités, poursuit l’âme, la prévient, l’appelle et l’attire à Lui.
Cette idée de la bonté inlassable de Dieu a inspiré à Saint Grégoire le Grand quelques-unes de ses plus belles pages où il invite le pécheur, quelle que soit la multitude de ses fautes, à garder confiance, car la puissance de son médecin est plus grande que son mal.
Si le pécheur en reste à détester son péché uniquement parce qu’il redoute le châtiment, même si cette crainte le détourne de la pratique du mal, Saint Grégoire le Grand dit qu’il n’est pas suffisamment détaché de l’affection au péché puisque, si le châtiment n’existait pas, il s’y laisserait encore aller ; sa disposition reste une servitude de crainte absolument opposée à la liberté de la grâce.
La crainte n’est que d’une utilité passagère et ne vaut que comme faisant entrer dans la voie droite. Il recommande de s’inspirer de la crainte, mais il veut que l’on ne s’y arrête pas pour pouvoir arriver bientôt à cette crainte chaste qui est celle de la Charité, de l’Amour de Dieu, qui fait moins gémir le pénitent sur son propre malheur que sur l’offense à Dieu.
La crainte jointe à l’Espérance et à l’Amour conduit donc le pécheur aux gémissements et aux larmes qui ne seraient pas sincères si le pécheur repenti ne les accompagnait d’œuvres satisfactoires proportionnées aux fautes passées, avec la ferme résolution de mieux vivre à l’avenir.
Il est juste, selon Saint Grégoire le Grand, que celui qui s’est naguère adonné aux plaisirs illicites se prive de certains plaisirs permis ; il est juste d’expier l’orgueil passé par des exercices d’Humilité, la désobéissance par l’Obéissance, la curiosité par le détachement, la gourmandise par la mortification ; par là, nous satisfaisons à notre Créateur dont nous avons enfreint les lois.
Ainsi s’opère le changement de vie que Saint Grégoire le Grand considère comme si essentiel à la Pénitence qu’il le fait entrer dans sa définition. Le saint Pape professe comme un principe absolu que tout péché doit toujours être puni et que Dieu fera expier au Pénitent ce qu’il ne punit pas en lui-même.
Quant à nous, si nous attachons justement une très grande importance à l’acte sacramentel, il semble que, par je ne sais quelle tentation démoniaque, nous supposons trop souvent qu’il suffit de recevoir l’absolution des péchés avoués et d’exécuter la menue pénitence imposée par le Prêtre, pour être pleinement rétablis dans l’amitié Divine, comme si les paroles de l’acte de contrition que nous débitons plus ou moins dévotement ne nous engageait pas, pour être réellement réconciliés, à la satisfaction.
Nul ne saurait s’arroger les qualités de la vraie repentance s’il ne prend aucun souci d’éviter les occasions de retomber dans son péché, il découvre, dit Saint Grégoire le Grand, des blessures auxquelles il ne veut porter aucun remède et s’expose par là à s’envenimer.
Plus ou moins atteints par les déviations libérales, réputant Dieu si bon qu’il en devient injuste, voire gâteux, supposant que l’enfer est vide et le purgatoire fermé pour cause d’inventaire, nous avons perdu le sens de l’horreur du péché et, par tant, la crainte du châtiment. Il suffit que nous nous pardonnions à nous mêmes les offenses que nous lui avons faites pour croire que Dieu nous a pardonné.
Ce faisant, après avoir fait mentir Le Christ et toute l’Écriture avec lui, suivie du magistère de l’Église, nous nous fermons les chemins de l’Amour de Dieu parce que nous ne nous convertissons pas en changeant de vie par les moyens de la Pénitence, et, qu’au mieux, nos résolutions, bien légalistes, sont circonscrites à la simple observance.
Que de fois j’ai reçu à mon confessionnal des pécheurs qui avaient si peu le sens de l’offense à Dieu qu’ils ne se rappelaient même pas leurs péchés ! Que de fois j’ai entendu des pécheurs qui avaient si peu le sens du châtiment divin qu’ils s’imposaient des résolutions minimes sans aucun rapport avec les fautes accusées !
Que de fois j’ai subi des pécheurs qui avaient si peu de repentir qu’ils refusaient une réparation proportionnée à leurs fautes ! Que de fois j’ai supporté des pécheurs qui avaient si peu de ferme propos qu’ils ne songeaient même pas à éviter les occasions de leurs péchés !
Dieu sait que je ne suis pas un Confesseur terroriste, mais je crains bien que beaucoup des absolutions que je risque restent inefficaces parce qu’elles ne sont guère suivies de justes réparations ni de changements de vie.
Entendez Saint Grégoire le Grand : Ceux qui s’irritent contre eux-mêmes reviennent par la Pénitence à la vie ; ou bien : Ceux qui se convertissent de leurs péchés au Seigneur non seulement effacent par leurs larmes les iniquités qu’ils ont commises, mais encore s’élèvent aux hauteurs par leurs œuvres admirables.
Saint Grégoire le Grand considère la Confession comme un des premiers actes que fait le pécheur désireux de se réconcilier avec Dieu, et, quand elle est accompagnée d’humilité, il la considère comme une preuve indubitable de la sincérité de la conversion.
En effet, dit-il, le premier mouvement du coupable, tels Adam et Eve au paradis terrestre, est de s’excuser ; au contraire pour chaque pécheur le commencement de la lumière est une confession humble, parce que celui-là est résolu à ne pas s’épargner lui-même qui ne rougit pas d’avouer le mal qu’il a commis.
Et le saint pontife de remarquer qu’à cause du respect humain, il faut souvent plus de courage pour avouer les péchés commis que pour éviter de les commettre. La Confession bien faite, poursuit-il, est l’indice de la vie spirituelle que Dieu a rendue au pécheur, en lui inspirant le regret de ses fautes et le courage de les confesser.
Puissent nos cœurs accueillir le Pardon du Seigneur en lui offrant le repentir, en recevant l’absolution et en se proposant une vraie satisfaction.
Lecture.
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gregoire-serviteur-des-serviteurs-de-dieu.jpgLa communauté de Foi est critère herméneutique de la Parole de Dieu.
« Il est souvent bien des passages de la Sainte Écriture que je ne réussissais pas à comprendre tout seul – dira courageusement Grégoire à ses frères – et je les ai compris quand je me suis trouvé au milieu de mes frères.
Suite à cette connaissance, j’ai tenté de comprendre aussi grâce à qui cette intelligence m’avait été donnée ».
Mais ce qui sera plus surprenant, dans la pensée de Grégoire, c’est que tout membre du peuple de Dieu, s’il obéit à la Parole, est « organe de vérité » pour ses frères dans la Foi.
Grégoire était un haut fonctionnaire romain, préfet de la Ville de Rome. A 35 ans, il abandonne honneurs et richesses pour entrer dans un Monastère qu'il a fondé quelques années auparavant.
Il ne veut plus que prier et obéir. Un homme de sa valeur morale et inÉtellectuelle est trop utile à l'Église, surtout en cette période troublée par les invasions, c'est pourquoi le pape l'ordonne diacre et, puisqu'il connaît le grec, il l'envoie à Constantinople comme apocrisiaire (ambassadeur permanent).
A son retour, il reprend la vie Monastique. Pas pour longtemps. En 590, le Pape étant mort de la peste, on choisit Grégoire pour lui succéder; malgré ses protestations. Il se dévoue auprès des pestiférés et des misérables.
En même temps, il réorganise l'Église romaine, défendant les prérogatives du siège de Pierre et de Paul.
Il fixe la liturgie, réforme la discipline ecclésiastique, propage l'ordre Bénédictin, envoie des Missionnaires en Angleterre.
Devant l'affaiblissement de l'empire d'Orient, il prend en main la défense de l'empire contre les Lombards, puis il décide de faire la paix avec eux, s'attirant l'hostilité de l'empereur.
"J'attends plus de la Miséricorde de Jésus, de qui vient la Justice, que de votre piété." écrit-il à l'empereur Maurice.
Le Pape se tourne alors résolument vers les royaumes barbares de l'Occident, rompant le lien entre Christianisme et Romanité.
Il se consacre simultanément à l'enseignement. On lui doit de nombreuses œuvres spirituelles dont les "Dialogues", principale source sur la vie de saint Benoît.
Il mena toujours une vie austère. Il finit ses jours dans la souffrance, avec de fréquents accès de mélancolie.
Lors de l'audience du 4 juin 2008, Benoît XVI a repris sa catéchèse sur saint Grégoire le Grand pour évoquer l'œuvre de ce Docteur de l'Église, qui "ne s'est pas attaché à élaborer sa doctrine mais a suivi l'enseignement traditionnel de l'Église quant au chemin à suivre pour trouver Dieu".
Lecteur passionné de la Bible et auteur d'homélies sur l'Évangile, Grégoire estimait que "le Chrétien doit tirer de l'Écriture plus une nourriture quotidienne pour son âme que des connaissances théoriques...
Il insistait sur cette fonction de la Bible car ne s'y intéresser que pour un personnel désir de connaissance veut dire céder à la tentation de l'orgueil".
"L'humilité intellectuelle est la règle première pour qui tente de pénétrer le surnaturel à partir de l'Écriture.
Ceci, qui n'exclut toutefois pas d'étudier sérieusement, permet d'atteindre des résultats spirituels utiles...
Et puis, lorsqu'il s'agit de la Parole de Dieu, comprendre est inutile si cette compréhension ne porte à agir".
Dans son commentaire de Job, où il suit la tradition patristique, Grégoire "examine le texte à la lumière de son triple sens, littéraire, allégorique et moral...
L'idéal moral qu'il commente consiste toujours dans la réalisation d'une intégration harmonieuse entre parole et action, pensée et engagement, prière et service de son état...
Ce grand Pape -a ajouté Benoît XVI- trace également pour le vrai croyant un complet projet de vie, qui fut durant le Moyen-âge une sorte de somme de la morale chrétienne".
Son écrit le plus célèbre, la Règle pastorale, propose "un portrait de l'Évêque idéal, maître et guide de son troupeau...
Le pasteur est avant tout le prédicateur par excellence. C'est pourquoi il doit être avant tout un exemple".
Puis le Saint-Père a souligné combien toute "action pastorale efficace doit bénéficier de la connaissance des destinataires et s'adapter à leur situation".
Grégoire insistait aussi "sur le devoir qu'a l'Évêque de reconnaître chaque jour sa misère afin que l'orgueil ne rende pas vaine l'œuvre accomplie aux yeux du grand Juge...
Tous ces précieux conseils -a-t-il ajouté- montrent la haute conception qu'avait ce Pape de la cure des âmes dans ce qu'il nommait l'Ars Artium, l'art des arts...
Le dessein théologique qu'il développa dans son œuvre, le passé, le présent et l'avenir sont relativisés.
Pour lui, ce qui compte avant tout est la séquence de l'histoire du salut qui se manifeste quelques soient les méandres du temps...
Pour lui, les guides des communautés Chrétiennes se doivent de lire les évènements à la Lumière de la Parole".
Enfin Benoît XVI a rappelé que parmi ses relations, Grégoire I avait favorisé celles avec les Patriarches d'Antioche et de Constantinople, "se préoccupant sans cesse d'en respecter les droits et évitant toute interférence risquant d'en limiter la légitime autonomie...
Si pour des raisons politiques il s'opposa au titre œcuménique du Patriarche de Constantinople...il fut surtout préoccupé...pour l'unité fraternelle de l'Église universelle. Il était surtout profondément convaincu que l'humilité devait être la vertu première de tout Évêque mais aussi des patriarches".
Au fond de lui, a également noté le Saint-Père, "Grégoire resta un simple moine contraire aux titres, voulant pour lui seulement être le Servus Servorum Dei, le serviteur des serviteurs de Dieu...
Serviteur des serviteurs, il fut grand et nous enseigne encore ce qu'est la véritable grandeur".
Serviteur des serviteurs de Dieu, il organisa les affaires temporelles et veilla aux intérêts de la Religion.
Martyrologe romain
Saint Grégoire le Grand
Pape et Docteur de l’Église
(537 - 604)
C'est à bon droit que cet illustre Pape est appelé le Grand ; il fut, en effet, grand par sa naissance, fils de sénateur, neveu d'une sainte, la vierge Tarsille ; grand par sa science et par sa sainteté ; grand par les merveilles qu'il opéra ; grand par les dignités de Cardinal, de légat, de Pape, où la Providence et son mérite l'élevèrent graduellement.
Grégoire était né à Rome. Il en occupa quelques temps la première magistrature, mais bientôt la cité, qui avait vu cet opulent patricien traverser ses rues en habits de soie, étincelants de pierreries, le vit avec bien plus d'admiration, couvert d'un grossier vêtement, servir les mendiants, mendiant lui-même, dans son palais devenu monastère et hôpital.
Il n'avait conservé qu'un seul reste de son ancienne splendeur, une écuelle d'argent dans laquelle sa mère lui envoyait tous les jours de pauvres légumes pour sa nourriture ; encore ne tarda-t-il pas de la donner à un pauvre marchand qui, après avoir tout perdu dans un naufrage, était venu solliciter sa charité si connue.
Grégoire se livra avec ardeur à la lecture des Livres Saints ; ses veilles, ses mortifications étaient telles, que sa santé y succomba et que sa vie fut compromise.
Passant un jour sur le marché, il vit de jeunes enfants d'une ravissante beauté que l'on exposait en vente.
Apprenant qu'ils étaient d'Angles, c'est-à-dire du pays, encore païen, d'Angleterre : « Dites plutôt des Anges, s'écria-t-il, s'ils n'étaient pas sous l'empire du démon. »
Il alla voir le Pape, et obtint d'aller prêcher l'Évangile à ce peuple ; mais les murmures de Rome forcèrent le Pape à le retenir.
Le Souverain Pontife étant venu à mourir, Grégoire dut courber ses épaules sous la charge spirituelle de tout l'univers.
L'un des faits remarquables de son pontificat, c'est l'évangélisation de ce peuple anglais dont il eût voulu lui-même être l'apôtre.
Grégoire s'est rendu célèbre par la réforme de la liturgie et le perfectionnement du chant ecclésiastique.
Il prêchait souvent au peuple de Rome, et lorsque la maladie lui ôtait cette consolation, il composait des sermons et des homélies qui comptent parmi les chefs-d'œuvre de ce grand docteur.
Son pontificat fut l'un des plus féconds dont s'honore l'Église. Grégoire mourut le 12 mars 604. On le représente écoutant une colombe qui lui parle à l'oreille. Il est regardé comme le patron des chantres.
Registrum gregorii san gregorio magno ispirato dalla colomba 983 miniatura treviri stadtbiblithek 19 8x27 cmSaint Grégoire écrivant sous l'inspiration de la colombe du Saint-Esprit (Registrum Gregorii, Xe siècle).
Grégoire Ier
Grégoire Ier, dit le Grand, auteur des Dialogues (né vers 540, mort le 12 mars 604), devient le 64e pape en 590.
Docteur de l'Église, il est l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme. Son influence durant le Moyen Âge fut considérable.
C'est à lui que l'on doit l'appellation « chant grégorien ». Depuis le concile Vatican II, l'Église catholique le célèbre le 3 septembre (auparavant le 12 mars).
Grégoire Ier mourut le 12 mars 604 et fut inhumé au niveau du portique de l'Église Saint-Pierre de Rome.
Cinquante ans plus tard, ses restes furent transférés sous un autel, qui lui fut dédié, à l'intérieur de la basilique, ce qui officialisa sa sainteté.
Saint Grégoire est très présent dans l'iconographie des manuscrits et des monuments figurés, où il est, avec saint Pierre, le Pape par excellence.
Il est représenté en habits pontificaux; parmi ses attributs, la tiare, la colombe de l'Esprit Saint qui inspire ses écrits, et le livre en tant que Docteur de l'Église.
Cité du Vatican, le 29 mai 2008 - (E.S.M.) - Grégoire le Grand, le Pape prédicateur, animé du désir d’améliorer la vie de l’Italie de l’époque, partisan du respect et de la bonne coexistence entre italiens, byzantins et lombards. Le Saint-Père Benoît XVI annonce qu’il parlera encore de ce Pape.
Benoît XVI consacre sa catéchèse à Grégoire le Grand
Grégoire le Grand, le Pape prédicateur, animé du désir d’améliorer la vie de l’Italie de l’époque, partisan du respect et de la bonne coexistence entre italiens, byzantins et lombards. Le Saint-Père Benoît XVI annonce qu’il parlera encore de ce Pape.
Le Pape Benoît XVI a donc consacré l'Audience Générale du Mercredi à ce « grand Pape et grand Docteur de l'Église qui mérite vraiment le titre de Grand », et qui fut « un homme plongé en Dieu », toujours « près proche des besoins des gens dans une époque désastreuse et désespérée, dans lequel il a su donner la paix et l’espérance à son peuple ».
En reconstruisant la biographie du Pape Grégoire, le Saint Père a a évoqué comment avant d'embrasser la vie ecclésiastique, il fut préfet de Rome gardant de cette expérience « un sens profond de l’ordre et de la discipline », « la diligence et le respect des lois ».
Texte intégral de la catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs,
Mercredi dernier j'ai parlé d'un Père de l'Eglise peu connu en Occident, Romanos le Mélode, je voudrais aujourd'hui présenter la figure de l'un des plus grands Pères dans l'histoire de l'Église, un des quatre docteurs de l'Occident, le Pape Saint Grégoire, qui fut Évêque de Rome entre 590 et 604, et auquel la tradition attribua le titre de Magnus/Grand.
Grégoire fut vraiment un grand Pape et un grand Docteur de l'Église! Il naquit à Rome vers 540, dans une riche famille patricienne de la gens Anicia, qui se distinguait non seulement par la noblesse de son sang, mais également par son attachement à la Foi Chrétienne et par les services rendus au Siège apostolique.
Deux Papes étaient issus de cette famille: Félix III (483-492), trisaïeul de Grégoire et Agapit (535-536). La maison dans laquelle Grégoire grandit s'élevait sur le Clivus Scauri, entourée par des édifices solennels qui témoignaient de la grandeur de la Rome antique et de la force spirituelle du christianisme.
Des sentiments Chrétiens élevés lui furent aussi inspirés par ses parents, Gordien et Silvia, tous deux vénérés comme des saints, et par deux tantes paternelles, Emiliana et Tarsilia, qui vécurent dans leur maison en tant que vierges consacrées sur un chemin partagé de prière et d'ascèse.
Grégoire entra très tôt dans la carrière administrative, que son père avait également suivie et, en 572, il en atteint le sommet, devenant préfet de la ville. Cette fonction, compliquée par la difficulté des temps, lui permit de se consacrer à large échelle à chaque type de problèmes administratifs, en en tirant des lumières pour ses futures tâches.
Il lui resta en particulier un profond sens de l'ordre et de la discipline: devenu Pape, il suggérera aux Évêques de prendre pour modèle dans la gestion des affaires ecclésiastiques la diligence et le respect des lois propres aux fonctionnaires civils.
Toutefois, cette vie ne devait pas le satisfaire car, peu après, il décida de quitter toute charge civile, pour se retirer dans sa maison et commencer une vie de Moine, transformant la maison de famille dans le Monastère Saint André au Celio.
De cette période de vie Monastique, vie de dialogue permanent avec Le Seigneur dans l'écoute de sa parole, il lui restera toujours la nostalgie, qui apparaît toujours à nouveau et toujours davantage dans ses homélies: face aux assauts des préoccupations pastorales, il la rappellera plusieurs fois dans ses écrits comme un temps heureux de recueillement en Dieu, de consécration à la Prière, d'immersion sereine dans l'étude. Il put ainsi acquérir cette profonde connaissance de l'Écriture Sainte et des Pères de l'Église dont il se servit ensuite dans ses œuvres.
Mais la retraite dans la clôture de Grégoire ne dura pas longtemps. La précieuse expérience mûrie dans l'administration civile à une époque chargée de graves problèmes, les relations entretenues dans cette charge avec les byzantins, l'estime universelle qu'il avait acquise, poussèrent le Pape Pélage à le nommer diacre et à l'envoyer à Constantinople comme son "apocrisaire", on dirait aujourd'hui "Nonce apostolique", pour permettre de surmonter les dernières séquelles de la controverse monophysite et, surtout, pour obtenir l'appui de l'empereur dans son effort pour contenir la poussée lombarde.
Son séjour à Constantinople, où avec un groupe de Moines il avait repris la vie Monastique, fut très important pour Grégoire, car il lui donna l'occasion d'acquérir une expérience directe du monde byzantin, ainsi que d'approcher la question des Lombards, qui aurait ensuite mis à rude épreuve son habileté et son énergie au cours années de son pontificat. Après quelques années, il fut rappelé à Rome par le Pape, qui le nomma son secrétaire.
Il s'agissait d'années difficiles: les pluies incessantes, le débordement des fleuves, la famine qui frappait de nombreuses zones d'Italie et Rome elle-même. A la fin, la peste éclata également, faisant de nombreuses victimes, parmi lesquelles le Pape Pélage II.
Le clergé, le peuple et le sénat furent unanime en choisissant précisément lui, Grégoire, pour être son Successeur sur le Siège de Pierre. Il chercha à résister, tentant également la fuite, mais il n'y eut rien à faire: à la fin il dut céder. C'était l'année 590.
Reconnaissant la volonté de Dieu dans ce qui était arrivé, le nouveau Pontife se mit immédiatement au travail avec zèle. Dès le début, il révéla une vision particulièrement clairvoyante de la réalité avec laquelle il devait se mesurer, une extraordinaire capacité de travail pour affronter les affaires ecclésiastiques et civiles, un équilibre constant dans les décisions, parfois courageuses, que sa charge lui imposait.
On possède une vaste documentation sur son gouvernement grâce au Registre de ses lettres (environ 800), dans lesquelles se reflète la confrontation quotidienne avec les problèmes complexes qui affluaient sur sa table.
Il s'agissait de questions qui provenaient des Évêques, des Abbés, des clercs, et également des autorités civiles de tout ordre et degré. Parmi les problèmes qui affligeaient l'Italie et Rome à cette époque, il y en avait un d'une importance particulière dans le domaine civil et ecclésial: la question lombarde.
Le Pape y consacra toutes les énergies possibles en vue d'une solution vraiment pacificatrice. A la différence de l'empereur byzantin qui partait du présupposé que les Lombards étaient seulement des individus grossiers et prédateurs à vaincre ou à exterminer, Saint Grégoire voyait ces personnes avec les yeux du bon pasteur, préoccupé de leur annoncer la parole du Salut, établissant avec eux des relations fraternelles en vue d'un avenir de paix fondé sur le respect réciproque et sur la coexistence sereine entre les italiens, les impériaux et les lombards.
Il se préoccupa de la conversion des jeunes peuples et de la nouvelle organisation civile de l'Europe: les Wisigoths d'Espagne, les Francs, les Saxons, les immigrés en Britannia et les Lombards furent les destinataires privilégiés de sa mission évangélisatrice. Nous avons célébré hier la mémoire liturgique de Saint Augustin de Canterbury, le chef d'un groupe de Moines chargés par Grégoire de se rendre en Britannia pour évangéliser l'Angleterre.
Pour obtenir une paix effective à Rome et en Italie, le Pape s'engagea à fond - c'était un véritable pacificateur -, entreprenant des négociations serrées avec le roi lombard Agilulf. Ces négociations conduisirent à une période de trêve qui dura environ trois ans (598-601), après lesquels il fut possible de stipuler, en 603, un armistice plus stable.
Ce résultat positif fut rendu possible également grâce aux contacts parallèles que, entre temps, le Pape entretenait avec la reine Théodelinde, qui était une princesse bavaroise et qui, à la différence des chefs des autres peuples germaniques, était Catholique, profondément Catholique.
On conserve une série de lettres du Pape Grégoire à cette reine, dans lesquelles il révèle son estime et son amitié pour elle. Théodelinde réussit peu à peu à guider le roi vers le catholicisme, préparant ainsi la voie à la paix.
Le Pape se soucia également de lui envoyer les reliques pour la Basilique Saint-Jean-Baptiste qu'elle fit ériger à Monza, et il ne manqua pas de lui faire parvenir ses vœux et des dons précieux à l'occasion de la naissance et du baptême de son fils Adaloald. L'histoire de cette reine constitue un beau témoignage à propos de l'importance des femmes dans l'histoire de l'Eglise.
Au fond, les objectifs auxquels Grégoire aspira constamment furent trois: contenir l'expansion des Lombards en Italie; soustraire la reine Théodelinde à l'influence des schismatiques et renforcer sa Foi Catholique; servir de médiateur entre les Lombards et les Byzantins en vue d'un accord pour garantir la paix dans la péninsule, en permettant dans le même temps d'accomplir une action évangélisatrice parmi les Lombards eux-mêmes.
Son orientation constante dans cette situation complexe fut donc double: promouvoir des ententes sur le plan diplomatique et politique, diffuser l'annonce de la vraie Foi parmi les populations.
A côté de son action purement spirituelle et pastorale, le Pape Grégoire fut également le protagoniste actif d'une activité sociale multiple. Avec les rentes de l'important patrimoine que le Siège romain possédait en Italie, en particulier en Sicile, il acheta et distribua du blé, il secourut ceux qui étaient dans le besoin, il aida les Prêtres, les Moines et les Moniales qui vivaient dans l'indigence, il paya les rançons des citoyens devenus prisonniers des Lombards, il conclut des armistices et des trêves.
En outre, il accomplit aussi bien à Rome que dans d'autres parties de l'Italie une oeuvre soignée de réorganisation administrative, en donnant des instructions précises afin que les biens de l'Eglise, utiles à sa subsistance et à son oeuvre évangélisatrice dans le monde, soient gérés avec une rectitude absolue et selon les règles de la Justice et de la Miséricorde. Il exigeait que les colons soient protégés des abus des concessionnaires des terres appartenant à l'Église et, en cas de fraude, qu'ils soient rapidement dédommagés, afin que le visage de l'Épouse du Christ ne soit pas défiguré par des profits malhonnêtes.
Cette intense activité fut accomplie par Grégoire malgré sa santé fragile, qui le poussait souvent à rester au lit pendant de longs jours. Les jeûnes pratiqués au cours des années de sa vie Monastique lui avaient procuré de sérieux problèmes digestifs.
En outre, sa voix était très faible, si bien qu'il était souvent obligé de confier au diacre la lecture de ses homélies, afin que les fidèles présents dans les Basiliques romaines puissent l'entendre. Il faisait cependant tout son possible pour célébrer les jours de Fête Missarum sollemnia, c'est-à-dire la Messe Solennelle, et il rencontrait alors personnellement le peuple de Dieu, qui lui était très attaché, car il voyait en lui la référence autorisée à laquelle puiser son assurance: ce n'est pas par hasard que lui fut très vite attribué le titre de consul Dei.
Malgré les conditions très difficiles dans lesquelles il dut œuvrer, il réussit à conquérir, grâce à sa sainteté de vie et à sa riche humanité, la confiance des fidèles, en obtenant pour son époque et pour l'avenir des résultats vraiment grandioses.
C'était un homme plongé en Dieu: le désir de Dieu était toujours vivant au fond de son âme et c'est précisément pour cela qu'il était toujours très proche de son prochain, des besoins des personnes de son époque.
A une époque désastreuse, et même désespérée, il sut établir la paix et donner l'espérance. Cet homme de Dieu nous montre où sont les véritables sources de la Paix, d'où vient la véritable Espérance et il devient ainsi un guide également pour nous aujourd'h
Biographie
Issu de la noble famille des Anicii, Grégoire (537-604) dont le nom grec signifie esprit vif, éveillé à la vérité, est le fils de la pieuse Sylvie et du sénateur Gordien, administrateur d’un des sept arrondissements de Rome, qui compte parmi ses ancêtres le Pape Félix III (mort en 492).
Après de solides études classiques, latines et grecques, maître ès lettres, dialecticien et rhétoricien, il est nommé, en 573, préfet de la cité : Dans notre pays, écrit-il alors, tout est livré au caprice des barbares : villes ruinées, citadelles renversées, provinces dépeuplées. En nos campagnes, plus de cultivateurs. Tous les jours, les idolâtres exercent leurs sévices par l’assassinat de chrétiens. Il signe, avec d’autres nobles romains, un engagement de fidélité au siège apostolique écrit par l’évêque Laurent II de Milan.
Deux ans plus tard, à la mort de son père, devenu un des plus riches propriétaires fonciers de Rome, Grégoire s’installe dans la maison paternelle, le Clivus Scauri, démissionne de ses charges et, sous la conduite du Moine Valentino, forme une communauté religieuse : Ce furent, dira-t-il plus tard, les cinq années les plus heureuses de ma vie. En plus de ce monastère sous le vocable de saint André, il fonde six autres monastères dans les domaines familiaux de Sicile.
Sorti de son Monastère dès l’élection de Pélage II (579), il est ordonné diacre à trente-cinq ans, puis il est nommé apocrisiaire, c’est-à-dire représentant extraordinaire du Pape à Constantinople, près de l’Empereur (Tibère II, puis Maurice) pour que celui-ci veuille bien envoyer des troupes pour protéger Rome et l’Italie des barbares. Ayant échoué, il est relevé de ses fonctions au printemps 586 et devient abbé au monastère romain Saint-André du Mont Cælius qu’il remet en ordre ; c’est pour ses Moines qu’il commente le Livre de Job dont il tire d’opportunes leçons sur le mystère de la souffrance.
Après trois ans d’abbatiat, Pélage II l’appelle auprès de lui et lui confie l’organisation de son secrétariat. Cependant Grégoire veut partir évangéliser ce qui deviendra l’Angleterre ; il arrache au pape la permission de partir, mais, au dernier moment Pélage II se ravise et le rappelle près de lui.
Alors que, succédant à une terrible inondation qui a ruiné les greniers à blé, la peste sévit à Rome depuis six mois, le Pape Pélage II est emporté par l’épidémie au début de février 590 ; le clergé, le sénat et le peuple romain, désignent Grégoire comme Pape. Grégoire essaye de résister de tout son pouvoir contre cette élection et écrit à l’empereur Maurice de ne pas la ratifier, mais le préfet de Rome intercepte la lettre et lui substitue le rapport officiel de l’élection.
En attendant la réponse de l’Empereur, Grégoire prend en main l’administration du siège vacant et, comme la peste continuait ses ravages, il invite les fidèles à conjurer le fléau par un grand acte de pénitence.
Du haut de l’ambon de Saint-Jean du Latran, il s’écrie : Frères bien-aimés, la mort frappe à coups redoublés ... Nous à qui elle laisse encore le temps de pleurer, livrons-nous à la pénitence ! Puis il traça l’ordre et la manière dont devrait se faire la Solennelle supplication : Le clergé partira de l’église des Saints martyrs Côme et Damien, avec les Prêtres de la sixième région ; les Abbés et les Moines partiront de l’église des Saints Gervais et Protais avec les Prêtres de la quatrième région ; les Abbesses et leurs Communautés partiront de l’église des Saints Pierre et Marcellin avec les Prêtres de la première région ; les enfants réunis dans l’église des Saints Jean et Paul en sortiront avec les Prêtres de la deuxième région ; les laïques assemblés dans l’église de Saint Étienne, premier martyr, en sortiront avec les Prêtres de la septième région ; les veuves partiront de l’église de Sainte Euphémie avec les Prêtres de la cinquième région ; enfin les femmes mariées partiront de l’église de Saint Clément avec les Prêtres de la troisième région.
Dans cet ordre connu depuis sous le nom de Litanie septiforme, selon le témoignage de Saint Grégoire de Tours, pendant trois jours, à partir de neuf heures, de chacune de ces églises nous sortirons en récitant des prières et en versant des larmes : nous nous rejoindrons tous à la Basilique de la Sainte Vierge Marie, et nous continuerons là nos prières et nos supplications.
Le premier jour, quatre-vingt personnes meurent pendant la procession. Grégoire fait vénérer l’image de la Mère de Dieu, attribuée à Saint Luc, puis, les jours suivants, pieds nus et couvert d’un sac, la porte en procession dans les rues de Rome, vers la Basilique Saint-Pierre.
Arrivés à la hauteur du mausolée d’Hadrien, tous perçoivent les accents d’un chœur angélique qui chante : Réjouissez-vous, Reine du ciel, Alléluia ! ; à quoi Grégoire répond : Car celui qu’il vous fut donné de porter est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia ! puis il s’écrie, imité par la foule : Priez pour nous, sainte Mère de Dieu, Alléluia !
L’archange Saint Michel apparaît alors au sommet de l’édifice et remet son épée au fourreau ; la peste cesse et l’Église s’est enrichie d’une hymne à la Sainte Vierge, le Regina cæli, qu’elle chante toujours au temps de Pâques. Depuis, le mausolée d’Hadrien est appelé le château Saint-Ange.
Réélu triomphalement, Grégoire écrit de nouveau à l’empereur Maurice de ne pas ratifier l’élection et il s’enfuit dans une caverne quand arrive la réponse favorable au premier rapport du préfet de Rome. La foule le cherche pendant trois jours puis, guidée par une colonne de lumière, le trouve et le ramène à Rome où il est sacré le 3 septembre 590. Me voilà maintenant en plein milieu du monde, beaucoup plus que je ne l’étais comme laïc. J’ai perdu toute joie profonde : extérieurement c’est une promotion ; intérieurement, quelle chute ! Balloté par les vagues des affaires, j’entends la tempête qui gronde au-dessus de ma tête. Une fois remplie ma tâche journalière, j’essaie de faire mon examen de conscience. Impossible : des soucis tumultueux et vains m’accablent encore.
Dernier Pape de l’Antiquité ou premier Pape du Moyen-Age, le soixante-troisième successeur de Pierre conduit pendant près de quatorze ans l’Eglise d’une main de fer. Dans des conjonctures particulièrement difficiles pour l’Eglise et pour l’Italie, tout le pontificat de Grégoire est un long effort de redressement et de réorganisation. Il administre avec sagesse le vaste Patrimoine de Saint-Pierre. Dans les églises suburbicaires où le pape exerce l’autorité propre de métropolitain, il contrôle de près l’élection des évêques et leur administration (ainsi à Naples et en Sicile). Il réussit à résorber progressivement le schisme qui, après la condamnation des Trois Chapitres, avait séparé de Rome les évêques dépendant du métropolitain d’Aquilée. Les Lombards envahissent et dévastent l’Italie et menacent Rome (592) ; suppléant à l’inaction de l’exarque de Ravenne, Grégoire négocie et obtient une trêve qui sera renouvelée en 598 et en 603.
Se considérant comme le sujet du basileus de Constantinople, il maintient cependant l’indépendance de l’Eglise vis-à-vis du pouvoir civil et revendique les droits du successeur de saint Pierre. Il intervient à plusieurs reprises dans des questions relatives aux patriarcats d’Antioche et d’Alexandrie, ou même et Constantinople, et refuse avec intransigeance au patriarche de Constantinople le droit de se nomme patriarche œcuménique ; il voit dans ce titre un acte d’orgueil qui porterait atteinte à la dignité et aux droits des autres patriarches ; lui-même ne veut pas le porter et se contente du titre de servus servorum Dei (serviteur des serviteurs de Dieu), porté déjà par des évêques. On lui doit l’évangélisation de l’Angleterre. Il fait ajouter la récitation du Pater à la messe, compose un sacramentaire et une codification du chant liturgique qui porte son nom (chant grégorien). Il constitue une école de chantres chargés de former les maîtres qui enseigneront l’exécution correcte des mélodies grégoriennes.
Ce Consul de Dieu meurt à Rome le 12 Mars 604 ; il est enterré dans la Basilique Saint-Pierre.
Lettre à tous les évêques, les Prêtres et les fidèles de l’Église,
pour le quatorzième centenaire
l’élévation de Saint Grégoire le Grand au pontificat
Au terme de l'Antiquité et à l'aurore du Moyen Age, Saint Grégoire le Grand, à la fois issu du patriciat romain et du monachisme Bénédictin, s'efforce, en réglementant le présent, de transmettre au futur les enseignements du passé et l’héritage de la tradition.
Au début de son pontificat (février 590), les structures de l’empire romain, bouleversées par les invasions gothes, puis normandes, s’écroulent, tandis que renaît l’hérésie donatiste et que l’arianisme règne encore sur la plupart des barbares ; la discipline Monastique s’est généralement relâchée et le Clergé, souvent démoralisé, conduit des fidèles catastrophés par les invasions barbares : « Ballotté par les vagues des affaires, je sens la tempête gronder, au-dessus de ma tête. Avec le psaume1 je soupire : Dans l'abîme des eaux, je suis plongé et les flots me submergent.2 »
Dirigeant la barque de Saint Pierre menacée de naufrage, Saint Grégoire le Grand, le consul de Dieu, va, d’une main ferme et assurée, redresser la barre pour transmettre à la postérité une culture ébranlée sous les coups des barbares mais toujours riche de ses précieux acquis où les leçons de l’Antiquité s’épanouissent à l’enseignement des Pères de l’Église, comme le montrent déjà les royaumes des Francs, convertis depuis près d’un siècle, les terres ibériques dont le roi wisigoth, Reccared, vient d’entrer dans le giron de l’Église Catholique (587) ou les chefs de clan irlandais.
Ainsi, prophète des temps nouveaux, autant que gardien des temps anciens, Grégoire le Grand, sur les ruines de l'empire romain, va-t-il faire se lever l'aube médiévale. Pasteur et missionnaire, théologien et maître spirituel, mais aussi diplomate et administrateur, le soixante-troisième successeur de Pierre construit une œuvre grandiose, à la fois politique, ecclésiastique et Mystique, ne revendiquant qu'un seul titre, transmis à ses successeurs : « serviteur des serviteurs de Dieu. »
Grégoire (du grec grêgoros qui signifie esprit vif, éveillé à la vérité), de la noble famille des Anicii, est l'arrière petit-fils du Pape Félix III (mort en 492) qui, veuf de la noble Petronia, entra dans les ordres mais resta le modèle et le protecteur de sa gens.
Le père de Grégoire, le sénateur Gordien est l’administrateur d'un des sept arrondissements de l'Urbs (Rome), et sa mère, Sylvie, est une dame patronnesse appréciée de ses clientes. Tout naturellement destiné à être un grand commis de l'Etat, au service du S.P.Q.R. (le Sénat et le Peuple Romain), Grégoire fait des études classiques de lettres, de rhétorique et de dialectique à quoi, il ajoute une lecture méditative des saintes Ecritures.
En 573, il a trente-trois ans et il est præfectus Urbis (préfet de la ville), quand la mort du paterfamilias fait de lui, avec sa mère, l'un des plus opulents propriétaires de Rome. « Dans notre pays, tout est livré au caprice des barbares : villes ruinées, citadelles renversées, provinces dépeuplées. En nos campagnes, plus de cultivateurs. Tous les jours, les idolâtres exercent leurs sévices par l’assassinat de chrétiens.3 » Il signe, avec d’autres nobles romains, un engagement de fidélité au siège apostolique écrit par l’évêque Laurent II de Milan.
Deux ans plus tard, il décide de se faire Moine et liquide ses biens en fondant six Monastères sur ses terres siciliennes et un septième, dans sa maison romaine du Clivus Scauri, sur les pentes du Cælius qu’il dédie à saint André, où sous l'Abbé Valentio, il devient un simple Moine : « ce fut la période la plus heureuse de ma vie. »
Devenu Moine, Grégoire n'a conservé de tous ses biens, qu'une écuelle d'argent et, pour compléter, permissu Superiorum (avec la permission du supérieur), sa nourriture conventuelle, Sylvie lui fait parvenir, chaque jour, une maigre portion de légumes cuits à l'eau.
Or, raconte Paul Diacre, un marchand passager demande Grégoire, à la porte du Monastère pour lui confier : « J'ai fait naufrage. je n'ai même plus un sesterce. La charité, par pitié ! » Le Moine appelle l'économe et lui commande : « Donnez-lui six sesterces ! »
Comme le solliciteur murmure : « C'est bien peu », Grégoire ordonne : « Doublez la mise. » Charité reçue, le demandeur s'éloigne, apparemment satisfait, mais, trois jours après, il se représente : « J'ai tout dépensé ! Secourez-moi ! »
Ému de compassion, Grégoire lui déclare : « Prends cette écuelle. C'est tout ce qui me reste. » Ce mendiant tenace est un ange venu le dépouiller de son dernier bien de la terre.
Dès son élection (août 579), Pélage II tire Grégoire de son Monastère, l’ordonne diacre et le nomme apocrisaire, c’est-à-dire son représentant extraordinaire à Constantinople où il est chargé d'amadouer l'empereur Tibère II - alors en froid avec le patriarche Eutychios - et de l'intéresser à la cause romaine : « contre les barbares, protégez-nous ! »
Après la mort de Tibère II et son remplacement par l’empereur Maurice, Grégoire rencontre l’Évêque Léandre de Séville, venu à Constantinople pour plaider la cause d'Herménégild, prince Catholique Orthodoxe, persécuté par son père Léovigild, hérétique arien.
De son côté, Rome incite pour l'obtention de renforts orientaux en Italie. Cette mission diplomatique infructueuse prend fin au printemps 586 ; l'archidiacre Laurent remplace Grégoire qui revient à Rome pour être nommé Abbé de son Monastère de Saint-André au mont Cœlius.
Cette période d’abbatiat est marquée par une solide discipline monastique. Grégoire pourchasse les moines qui, par fraude, amassent un pécule ; le moine Justus, après son décès, apparaît à son confrère Copiosus pour lui rappeler que « le ciel punit les religieux thésauriseurs.4 » Gregorio ducente (sous la conduite de Grégoire), nombre de bénédictins de Saint-André se sanctifient rapidement ; ils produiront de beaux fruits apostoliques, comme Maximin, le saint abbé, Marinien qui deviendra archevêque de Ravenne, Sabinus qui sera évêque de Galliopoli, et Augustin qui évangélisera les Angles. A cette époque, Grégoire écrit pour ses moines un commentaire du Livre de Job (« Morialia in Job », Morales dans le livre de Job) dont il tire d’opportunes leçons sur le mystère de la souffrance.
Un jour, sur le marché de Rome, Grégoire voit des esclaves venus des Iles britanniques ; il s’écrie : « Non angli, sed angeli »(ce ne sont pas des angles, ce sont des anges). En 589-590, l'Abbé de Saint André est un proche collaborateur du Pape Pélage mais il désire partir comme Missionnaire en Angleterre et il en prend même le chemin, nanti d'une permission arrachée au pontife suprême. Cependant Pélage II se ravise et le rappelle.
Au cours de l'hiver, le Tibre déborde et l'inondation ruine les greniers à blé puis engendre la peste dont meurt le Pape Pélage II (7 février 590). Grégoire, élu comme successeur de Saint Pierre à l’unanimité des suffrages, se dérobe pendant six mois où il tente de convaincre l’empereur Maurice de refuser la confirmation de son élection, mais le préfet de Rome intercepte la lettre et lui substitue le rapport officiel de l’élection.
En attendant la réponse de l’Empereur, Grégoire prend en main l’administration du siège vacant, et comme la peste continue ses ravages, il invite les fidèles à conjurer le fléau par un grand acte de pénitence.
Du haut de l’ambon de Saint-Jean du Latran, il s’écrie : « Frères bien-aimés, la mort frappe à coups redoublés ... Nous à qui elle laisse encore le temps de pleurer, livrons-nous à la pénitence ! »
Puis il traça l’ordre et la manière dont devrait se faire, pendant trois jours, la solennelle procession de supplication. Le premier jour, quatre-vingt personnes meurent pendant la procession. Grégoire fait vénérer l’image de la Mère de Dieu, attribuée à Saint Luc, puis, les jours suivants, pieds nus et couvert d’un sac, la porte en procession dans les rues de Rome, vers la Basilique Saint-Pierre.
Arrivés à la hauteur du mausolée d’Hadrien, tous perçoivent les accents d’un chœur angélique qui chante : « Réjouissez-vous, Reine du ciel, Alléluia ! » ; à quoi Grégoire répond : « Car celui qu’il vous fut donné de porter est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia ! » puis il s’écrie, imité par la foule : « Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu, Alléluia ! » L’archange Saint Michel apparaît alors au sommet de l’édifice et remet son épée au fourreau ; la peste cesse et l’Église s’est enrichie d’une hymne à la Sainte Vierge, le Regina cæli, qu’elle chante toujours au temps de Pâques. Depuis, le mausolée d’Hadrien est appelé le château Saint-Ange.
Réélu triomphalement, Grégoire écrit de nouveau à l’empereur Maurice de ne pas ratifier l’élection et il s’enfuit dans une caverne quand arrive la réponse favorable au premier rapport du préfet de Rome. La foule le cherche pendant trois jours puis, guidée par une colonne de lumière, le trouve et le ramène à Rome où il est sacré le 3 Septembre 590.
Ce premier Pape sorti du cloître, introduit dans l'Église plusieurs usages conventuels et améliore la liturgie romaine : c’est à lui que l’on doit la manière de chanter, à la messe, le Kyrie et l’introduction, en dehors du temps pascal, de l'Alléluia, ainsi que la récitation du Pater noster, avant la fraction de l'hostie. Dans le sacramentaire, ancêtre du missel, le pontife conjugue le temporal (Fêtes capitales de l'histoire du Salut) et le sanctoral (commémoration des Saints).
Pour régler le chant liturgique, il publie un antiphonaire (du grec anti, en face de et phonê, voix), livre liturgique qui rassemble les textes littéraires et musicaux des antiennes. Il y rassemble des mélodies admirables qui, sans permettre l'exhibitionnisme du chant, lui font au contraire dérouler un fastueux tapis de prières.
Bien que l'attribut grégorien demeure discutable, on retiendra le constat du Saint pape Pie X : « ces saintes mélodies dont la composition est attribuée par la tradition ecclésiastique depuis plusieurs siècles, à Grégoire le Grand, demeurent surtout le chant propre de l'église romaine. »
Pour conserver et développer un si riche patrimoine de musique sacrée, Grégoire le Grand fonde et organise deux Scholæ cantorum (écoles de chant), l’une près de Saint-Pierre et l’autre près de Saint Jean-de-Latran, où il se rend volontiers, pour écouter et encourager les pueri cantores (petits chanteurs), en même temps qu'il félicite les clercs spécialisés dans l'importante fonction de chantres.
Il administre avec sagesse le vaste Patrimoine de Saint-Pierre et impose au diocèse de Rome une rigoureuse planification administrative (bureau de chant présidé par un diacre ; centres de bienfaisance pour distribuer vivres et secours aux nécessiteux).
Dans les huit diocèses suburbicaires (Ostie, Porto, Silva, Candide, Sabine, Préneste, Tusculum et Albano), le pape Grégoire agit comme métropolitain (archevêque qui exerce juridiction), ainsi que, pour les autres églises d'Italie méridionale et des îles (Sicile, Sardaigne, Corse, Baléares), contrôlant de près l’élection des Évêques et leur administration (ainsi à Naples et en Sicile). « Soyez certains que vous aurez un pasteur qui plaira à Dieu, si vous-mêmes vous plaisez à Dieu par vos actions. Voici que déjà nous assistons à la ruine de toutes les choses de se monde, alors que nous lisions dans les saintes Ecritures que cette ruine était pour l'avenir. Villes anéanties, fortifications abattues, églises détruites ... Considérez d'une âme attentive le jour prochain du Juge éternel et préparez-vous à ce jour terrible en faisant pénitence.5 » Patriarche d’Occident, il entretient de nombreux rapports avec les Évêques comme avec les souverains, et envoie le Moine Augustin évangéliser l’Angleterre.
Défenseur de l'orthodoxie (juste doctrine), il préside à la conversion de nombreux lombards et wisigoths ariens, condamne définitivement les donatistes et réagit vigoureusement contre la simonie (commerce des sacrements ou des bénéfices). Il réussit à résorber progressivement le schisme qui, après la condamnation des Trois Chapitres, avait séparé de Rome les Évêques dépendant du métropolitain d’Aquilée
Dans des conjonctures particulièrement difficiles, tout le pontificat de Grégoire le Grand est un long effort de redressement et de réorganisation. « Je suis à mon poste secoué par les flots de ce monde qui sont si violents que je suis absolument incapable de conduire au port ce navire vétuste et pourri, que le dessein caché de Dieu m'a donné à gouverner. Au milieu de tout cela, troublé moi-même, je suis contraint tantôt de faire front et de tenir le gouvernail, tantôt, le navire penché sur le côté, d'esquiver en virant les menaces des flots. Je gémis parce que je sens que, par ma négligence, la sentine des vices va croissant et que, dans la tempête terrible que nous traversons, les planches pourries ont des craquements de naufrage.6 » Les Lombards dévastent l’Italie et menacent Rome (592) ; suppléant à l’inaction de l’exarque de Ravenne, Grégoire négocie et obtient une trêve qui sera renouvelée en 598 et en 603.
Se considérant comme le sujet du basileus de Constantinople, il maintient cependant l’indépendance de l’Église vis-à-vis du pouvoir civil et revendique les droits du successeur de Saint Pierre. Il intervient à plusieurs reprises dans des questions relatives aux patriarcats d’Antioche et d’Alexandrie, ou même et Constantinople, et refuse avec intransigeance au patriarche de Constantinople le droit de se nommer patriarche œcuménique ; il voit dans ce titre un acte d’orgueil qui porterait atteinte à ladignité et aux droits des autres patriarches ; lui-même ne veut pas le porter et se contente du titre de servus servorum Dei (serviteur des serviteurs de Dieu), porté déjà par des Évêques.
Prématurément atteint d'arthrose et de gastralgie, Saint Grégoire le Grand, à partir de soixante ans, devient un véritable malade chronique : « Voilà presque deux ans que je suis grabataire, tourmenté par d'affreuses douleurs de goutte ; à peine puis-je me lever les jours de fête, pour célébrer la Messe... Mon supplice permanent : mourir chaque jour, alors que je ne puis pourtant cesser de vivre.7 »
Le 12 mars 604, Grégoire le Grand, le consul de Dieu, est rappelé par l'empereur des cieux, son unique Seigneur. Il est enterré dans la Basilique Saint-Pierre dont il a fait surélever le presbytérium pour que l’autel fût au-dessus du tombeau de Saint Pierre devant lequel il dressa un petit autel, aujourd’hui à l’intérieur de celui de la chapelle Clémentine, l’autel ad caput qui a été conçu, sous Clément VIII Aldobrandini (1592-1605), par Giacomo della Porta pour le tombeau de Saint Grégoire le Grand.
J’invoque la protection spéciale de Saint Grégoire le Grand afin que, avec la multitude des saints pasteurs de l’Église de Rome, il veuille m’aider, et avec moi tous ceux qui partagent dans les différentes Églises réparties à travers le monde la responsabilité du travail pastoral, à entrevoir les nouvelles exigences et les nouveaux problèmes, à prendre les moyens et les méthodes pour faire avancer l’Église vers le troisième millénaire Chrétien, en conservant intact l’éternel message du Salut et en l’offrant, comme incomparable patrimoine de grâce et de vérité, aux futures générations.
Puisse l’exemple, bien qu’éloigné dans le temps, de ce grand pontife, soutenir nos efforts et les rendre efficaces pour l’édification et le développement de l’Église du Christ.
Jean-Paul II (29 juin 1990).
1 Psaume XLI 8.
2 Saint Grégoire le Grand : lettre à l’Évêque Léandre de Séville, datée d’avril 591.
3 Saint Grégoire le Grand : homélie sur le Livre d’Ezéchiel, II 6.
4 Saint Grégoire le Grand : « Dialogue », IV 55.
5 Saint Grégoire le Grand : lettre au clergé de Milan, datée d’avril 593.
6 Lettre de saint Grégoire le Grand à Léandre, Évêque de Séville, datée d’avril 591.
7 Lettre de saint Grégoire le Grand à la reine Théodelinde, datée de décembre 603.
Lettre à Léandre
Évêque de Séville, avril 591 (Ep. I 41)
Je suis à mon poste secoué par les flots de ce monde qui sont si violents que je suis absolument incapable de conduire au port ce navire vétuste et pourri, que le dessein caché de Dieu m'a donné à gouverner. Au milieu de tout cela, troublé moi-même, je suis contraint tantôt de faire front et de tenir le gouvernail, tantôt, le navire penché sur le côté, d'esquiver en virant les menaces des flots. Je gémis parce que je sens que, par ma négligence, la sentine des vices va croissant et que, dans la tempête terrible que nous traversons, les planches pourries ont des craquements de naufrage.
Saint Grégoire le Grand
Morialia in Job, XXVII 11 (21)
Le Seigneur tout-puissant ... par l'éclat des miracles accomplis par les prédicateurs a conduit à la Foi même les extrémités du monde. Voici en effet qu'il a pénétré le coeur de presque toutes les nations ; voici qu'il a réuni dans une même Foi les limes de l'Orient et les limes de l'Occident ; voici que la langue de la Bretagne, qui ne savait que marmonner des choses barbares, initiée désormais à la louange de Dieu, commence de chanter l'Alleluia en hébreux. Voici que l'Océan, naguère gonflé de vagues, se met docilement au service des pieds des saints et les colères barbares, que les princes de la terre n'avaient pu dompter par le fer, les bouches des prêtres, par de simples paroles, les lient par la crainte de Dieu.
Saint Grégoire le Grand
Lettre au clergé de Milan, avril 593 (Ep. III 29)
Soyez certains que vous aurez un pasteur qui plaira à Dieu, si vous-mêmes vous plaisez à Dieu par vos actions. Voici que déjà nous assistons à la ruine de toutes les choses de se monde, alors que nous lisions dans les saintes Ecritures que cette ruine était pour l'avenir. Villes anéanties, fortifications abattues, églises détruites ... Considérez d'une âme attentive le jour prochain du Juge éternel et préparez-vous à ce jour terrible en faisant pénitence.
Saint Grégoire le Grand
Lettre à Ethelred, roi de Kent, juin 601 (Ep. XI 37).
Quant à vous, si vous voyez certains de ces signes se produire dans votre pays, que votre esprit ne se trouble en aucune façon, car ces signes concernant la fin des temps nous sont envoyés pour nous indiquer le devoir qui est le nôtre de nous préoccuper de nos âmes, d'attendre l'heure de la mort, de nous trouver prêts au jugement à venir grâce à nos bonnes actions.
Saint Grégoire le Grand
Doctrine pénitentielle selon St Grégoire
La Pénitence peut être envisagée comme une série de sentiments et d’exercices privés dans lesquels le Ministère ecclésiastique n’intervient pas et auxquels le fidèle se livre sous sa libre responsabilité ; il s’agit de la pratique de la vertu de Pénitence.
Cependant, la Pénitence peut être aussi envisagée comme une discipline dont les conditions ont été déterminées par Le Christ et dont les détails sont réglés par l’Église ; il s’agit du Sacrement de Pénitence.
Le Sacrement de Pénitence se différencie surtout de la pénitence privée en ce qu’elle comporte, de la part du pénitent, un aveu de ses péchés fait au Prêtre, la Confession, et, de la part du Prêtre, un Pardon officiellement donné, l’absolution.
Bien des auteurs ecclésiastiques des premiers siècles ont parlé avec force de la Pénitence, insisté sur sa nécessité absolue, fait ressortir ses effets salutaires, en ayant seulement en vue le regret et l’expiation privée des péchés commis, tant ils voulaient nous souligner que la Confession n’est qu’un élément de la Pénitence qui doit impérativement se conjuguer avec la contrition, le ferme propos de la résolution, la satisfaction ou l’expiation, sous peine de rendre nulle, voire sacrilège, l’absolution.
De fait, on trouve dans les œuvres de Saint Grégoire le Grand de fréquentes exhortations à la Pénitence qui n’ont pas trait, du moins expressément, à la Pénitence canonique ou à l’administration du Sacrement de Pénitence.
D’aucuns ne se sont pas fait faute d’en déduire que le saint pape négligeait la forme sacramentelle au point que dans la troisième partie du Pastoral, ouvrage écrit à l’usage des prédicateurs, il n’indique pas précisément la forme de la Pénitence qu’ils doivent conseiller aux pécheurs ; c’est aller bien vite en besogne et oublier que le but de l’ouvrage n’est pas d’enseigner comment on doit effacer les péchés, mais ce qu’il faut faire pour n’y pas retomber et pour se corriger des vices qui y entraînent.
Selon Saint Grégoire le Grand, la conversion du pécheur, singulièrement du pécheur endurci, débute par un sentiment de crainte. Le rouleau présenté à Ezéchiel, dit-il, contenait, en même temps que le cantique des justes dans le Ciel, les lamentations des pénitents sur la Terre ; mais, ces lamentations, le pécheur que les voluptés charnelles captivent ne peut s’y livrer qu’à la condition de considérer les malédictions que son état ne manquera pas d’attirer sur lui. Ainsi, conseille Saint Grégoire le Grand, le prédicateur de la Divine Parole, doit d’abord s’appliquer à provoquer chez le pécheur endurci la terreur des Jugements de Dieu.
Cette terreur, selon lui, fera naître naturellement dans l’âme du pécheur le regret et la douleur des fautes commises, lui arrachant, dit-il, des soupirs, des gémissements et des larmes. Il s’agit proprement de la contrition, certes imparfaite, mais absolument nécessaire car, pour effacer les péchés passés, professe Saint Grégoire le Grand, il ne suffit pas de n’en pas commettre de nouveaux, il faut d’abord pleurer ceux auxquels on s’est adonné : le scribe qui cesse d’écrire n’efface pas pour autant ce qu’il a écrit précédemment. Dieu, continue le Pontife, n’aime pas nos larmes et nos tristesses pour elles-mêmes, mais il les veut comme des remèdes aux plaisirs mauvais que nous nous sommes permis, et il ne saurait y avoir de Pardon sans cela.
Or, si la crainte commence l’œuvre de justification, pour qu’elle soit efficace et salutaire, poursuit Saint Grégoire le Grand, le pécheur repenti doit avoir l’Espérance en la Miséricorde Divine. La crainte seule déprimerait l’âme et la précipiterait dans une tristesse sans issue si la foi ne lui montrait Le Seigneur toujours prêt à accueillir le repentir et, mieux encore, Le Seigneur qui, malgré les iniquités, poursuit l’âme, la prévient, l’appelle et l’attire à Lui.
Cette idée de la bonté inlassable de Dieu a inspiré à Saint Grégoire le Grand quelques-unes de ses plus belles pages où il invite le pécheur, quelle que soit la multitude de ses fautes, à garder confiance, car la puissance de son médecin est plus grande que son mal.
Si le pécheur en reste à détester son péché uniquement parce qu’il redoute le châtiment, même si cette crainte le détourne de la pratique du mal, Saint Grégoire le Grand dit qu’il n’est pas suffisamment détaché de l’affection au péché puisque, si le châtiment n’existait pas, il s’y laisserait encore aller ; sa disposition reste une servitude de crainte absolument opposée à la liberté de la grâce.
La crainte n’est que d’une utilité passagère et ne vaut que comme faisant entrer dans la voie droite. Il recommande de s’inspirer de la crainte, mais il veut que l’on ne s’y arrête pas pour pouvoir arriver bientôt à cette crainte chaste qui est celle de la Charité, de l’Amour de Dieu, qui fait moins gémir le pénitent sur son propre malheur que sur l’offense à Dieu.
La crainte jointe à l’Espérance et à l’Amour conduit donc le pécheur aux gémissements et aux larmes qui ne seraient pas sincères si le pécheur repenti ne les accompagnait d’œuvres satisfactoires proportionnées aux fautes passées, avec la ferme résolution de mieux vivre à l’avenir.
Il est juste, selon Saint Grégoire le Grand, que celui qui s’est naguère adonné aux plaisirs illicites se prive de certains plaisirs permis ; il est juste d’expier l’orgueil passé par des exercices d’Humilité, la désobéissance par l’Obéissance, la curiosité par le détachement, la gourmandise par la mortification ; par là, nous satisfaisons à notre Créateur dont nous avons enfreint les lois.
Ainsi s’opère le changement de vie que Saint Grégoire le Grand considère comme si essentiel à la Pénitence qu’il le fait entrer dans sa définition. Le saint Pape professe comme un principe absolu que tout péché doit toujours être puni et que Dieu fera expier au Pénitent ce qu’il ne punit pas en lui-même.
Quant à nous, si nous attachons justement une très grande importance à l’acte sacramentel, il semble que, par je ne sais quelle tentation démoniaque, nous supposons trop souvent qu’il suffit de recevoir l’absolution des péchés avoués et d’exécuter la menue pénitence imposée par le Prêtre, pour être pleinement rétablis dans l’amitié Divine, comme si les paroles de l’acte de contrition que nous débitons plus ou moins dévotement ne nous engageait pas, pour être réellement réconciliés, à la satisfaction.
Nul ne saurait s’arroger les qualités de la vraie repentance s’il ne prend aucun souci d’éviter les occasions de retomber dans son péché, il découvre, dit Saint Grégoire le Grand, des blessures auxquelles il ne veut porter aucun remède et s’expose par là à s’envenimer.
Plus ou moins atteints par les déviations libérales, réputant Dieu si bon qu’il en devient injuste, voire gâteux, supposant que l’enfer est vide et le purgatoire fermé pour cause d’inventaire, nous avons perdu le sens de l’horreur du péché et, par tant, la crainte du châtiment. Il suffit que nous nous pardonnions à nous mêmes les offenses que nous lui avons faites pour croire que Dieu nous a pardonné.
Ce faisant, après avoir fait mentir Le Christ et toute l’Écriture avec lui, suivie du magistère de l’Église, nous nous fermons les chemins de l’Amour de Dieu parce que nous ne nous convertissons pas en changeant de vie par les moyens de la Pénitence, et, qu’au mieux, nos résolutions, bien légalistes, sont circonscrites à la simple observance.
Que de fois j’ai reçu à mon confessionnal des pécheurs qui avaient si peu le sens de l’offense à Dieu qu’ils ne se rappelaient même pas leurs péchés ! Que de fois j’ai entendu des pécheurs qui avaient si peu le sens du châtiment divin qu’ils s’imposaient des résolutions minimes sans aucun rapport avec les fautes accusées !
Que de fois j’ai subi des pécheurs qui avaient si peu de repentir qu’ils refusaient une réparation proportionnée à leurs fautes ! Que de fois j’ai supporté des pécheurs qui avaient si peu de ferme propos qu’ils ne songeaient même pas à éviter les occasions de leurs péchés !
Dieu sait que je ne suis pas un Confesseur terroriste, mais je crains bien que beaucoup des absolutions que je risque restent inefficaces parce qu’elles ne sont guère suivies de justes réparations ni de changements de vie.
Entendez Saint Grégoire le Grand : Ceux qui s’irritent contre eux-mêmes reviennent par la Pénitence à la vie ; ou bien : Ceux qui se convertissent de leurs péchés au Seigneur non seulement effacent par leurs larmes les iniquités qu’ils ont commises, mais encore s’élèvent aux hauteurs par leurs œuvres admirables.
Saint Grégoire le Grand considère la Confession comme un des premiers actes que fait le pécheur désireux de se réconcilier avec Dieu, et, quand elle est accompagnée d’humilité, il la considère comme une preuve indubitable de la sincérité de la conversion.
En effet, dit-il, le premier mouvement du coupable, tels Adam et Eve au paradis terrestre, est de s’excuser ; au contraire pour chaque pécheur le commencement de la lumière est une confession humble, parce que celui-là est résolu à ne pas s’épargner lui-même qui ne rougit pas d’avouer le mal qu’il a commis.
Et le saint pontife de remarquer qu’à cause du respect humain, il faut souvent plus de courage pour avouer les péchés commis que pour éviter de les commettre. La Confession bien faite, poursuit-il, est l’indice de la vie spirituelle que Dieu a rendue au pécheur, en lui inspirant le regret de ses fautes et le courage de les confesser.
Puissent nos cœurs accueillir le Pardon du Seigneur en lui offrant le repentir, en recevant l’absolution et en se proposant une vraie satisfaction.
Lecture.
i
gregoire-serviteur-des-serviteurs-de-dieu.jpgLa communauté de Foi est critère herméneutique de la Parole de Dieu.
« Il est souvent bien des passages de la Sainte Écriture que je ne réussissais pas à comprendre tout seul – dira courageusement Grégoire à ses frères – et je les ai compris quand je me suis trouvé au milieu de mes frères.
Suite à cette connaissance, j’ai tenté de comprendre aussi grâce à qui cette intelligence m’avait été donnée ».
Mais ce qui sera plus surprenant, dans la pensée de Grégoire, c’est que tout membre du peuple de Dieu, s’il obéit à la Parole, est « organe de vérité » pour ses frères dans la Foi.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Sainte Rosalie, vierge et Ermite (1130 – 1170). Fête le 04 Septembre.
Santa Rosalia et le Monte Pellegrino
A 14 km au nord de Palerme, du haut de ses 606 mètres, le Monte Pellegrino domine toute la Conca d’Oro (le golfe de Palerme).
A son sommet, construit sur une grotte, s’élève le sanctuaire dédié à Santa Rosalia, la patronne de la capitale.
La légende rapporte qu’elle aurait vécu dans cette grotte. Rosalia, fille du duc de Sinibaldo, avait choisi d’y vivre en ermite dès l’âge de 14 ans.
Elle se nourrissait de végétaux et fruits sauvages environnants et buvait l’eau d’une source.
Elle y mourut en 1160. On dit que lors de la peste de 1624 qui sévit sur Palerme, elle apparut à un chasseur à qui elle précisa où se trouvaient ses restes.
Elle lui commanda de les faire descendre dans la capitale et d’organiser une grande procession en les transportant dans les rues de la ville.
Le chasseur gravit le Monte Pellegrino et retrouva les ossements à l’endroit qui lui avait été indique.
Une procession fut organisée et la peste cessa.
A 14 km au nord de Palerme, du haut de ses 606 mètres, le Monte Pellegrino domine toute la Conca d’Oro (le golfe de Palerme).
A son sommet, construit sur une grotte, s’élève le sanctuaire dédié à Santa Rosalia, la patronne de la capitale.
La légende rapporte qu’elle aurait vécu dans cette grotte. Rosalia, fille du duc de Sinibaldo, avait choisi d’y vivre en ermite dès l’âge de 14 ans.
Elle se nourrissait de végétaux et fruits sauvages environnants et buvait l’eau d’une source.
Elle y mourut en 1160. On dit que lors de la peste de 1624 qui sévit sur Palerme, elle apparut à un chasseur à qui elle précisa où se trouvaient ses restes.
Elle lui commanda de les faire descendre dans la capitale et d’organiser une grande procession en les transportant dans les rues de la ville.
Le chasseur gravit le Monte Pellegrino et retrouva les ossements à l’endroit qui lui avait été indique.
Une procession fut organisée et la peste cessa.
Après ce miracle, la Sainte fut déclarée patronne de Naples et un Sanctuaire a été construit sur les lieux de découverte des reliques.
Tous les ans du 14 au 15 Juillet la procession est organisée dans les rues de la capitale et le 14 Septembre la procession monte jusqu’au sommet du Monte Pellegrino.
Les reliques sont actuellement dans la Cathédrale.
Les gouttières en zinc qui garnissent la plafond de la grotte sont chargées de récupérer toute l’eau, considérée comme miraculeuse, à fin qu’aucune goutte ne soit perdue
Tous les ans du 14 au 15 Juillet la procession est organisée dans les rues de la capitale et le 14 Septembre la procession monte jusqu’au sommet du Monte Pellegrino.
Les reliques sont actuellement dans la Cathédrale.
Les gouttières en zinc qui garnissent la plafond de la grotte sont chargées de récupérer toute l’eau, considérée comme miraculeuse, à fin qu’aucune goutte ne soit perdue
Sur un mur à l’entrée du Sanctuaire on peut voir un arbre généalogique. Celui-ci a pour objet de démontrer que la Sainte serait une descendante de Charlemagne.
Rosalia était la fille de Sinibaldo, seigneur de Quisquina et de Rosa parente de Roger II de Sicile, roi de Sicile et descendante de la famille de Charlemagne.
Rosalia était la fille de Sinibaldo, seigneur de Quisquina et de Rosa parente de Roger II de Sicile, roi de Sicile et descendante de la famille de Charlemagne.
Capitale et port de la Sicile, Palerme vénère Sainte Rosalie comme étant sa patronne. Son sanctuaire s'élève au sommet du mont Pellegrino, à 600m d'altitude.
C'est là que son corps aurait été retrouvé en 1624, dans un enveloppement de cristaux.
Elle y serait morte quatre siècles plus tôt, le 4 Septembre 1170. Un compatriote, le Bénédictin A. Tonamira, recueillit à cette occasion un faisceau de légendes 'conjecturales', qu'il rassembla dans un livre suggestif: 'Idée conjecturale sur la vie de Sainte Rosalie'.
Fille du seigneur Simbald, descendant de Charlemagne, elle aurait fui la maison paternelle à 14 ans, à la suite d'une apparition de la Vierge Marie, pour préserver sa virginité.
Elle aurait passé ainsi les 16 dernières années de sa vie dans une grotte du mont Pellegrino, nourrie de la seule Eucharistie que lui portaient les anges. Le chapelet de ces merveilles n'a d'égal que sa popularité sicilienne.
À Palerme en Sicile, au XIIe siècle, Sainte Rosalie, vierge, qui mena, dit-on, une vie solitaire sur le mont Pellegrino.
Martyrologe romain
Sainte napolitaine aux mains pleines de feux, Rose au cœur violet, fleur de Sainte Gudule, As-tu trouvé ta croix dans le désert des Cieux ?
Gérard de Nerval - Les Chimères.
C'est là que son corps aurait été retrouvé en 1624, dans un enveloppement de cristaux.
Elle y serait morte quatre siècles plus tôt, le 4 Septembre 1170. Un compatriote, le Bénédictin A. Tonamira, recueillit à cette occasion un faisceau de légendes 'conjecturales', qu'il rassembla dans un livre suggestif: 'Idée conjecturale sur la vie de Sainte Rosalie'.
Fille du seigneur Simbald, descendant de Charlemagne, elle aurait fui la maison paternelle à 14 ans, à la suite d'une apparition de la Vierge Marie, pour préserver sa virginité.
Elle aurait passé ainsi les 16 dernières années de sa vie dans une grotte du mont Pellegrino, nourrie de la seule Eucharistie que lui portaient les anges. Le chapelet de ces merveilles n'a d'égal que sa popularité sicilienne.
À Palerme en Sicile, au XIIe siècle, Sainte Rosalie, vierge, qui mena, dit-on, une vie solitaire sur le mont Pellegrino.
Martyrologe romain
Sainte napolitaine aux mains pleines de feux, Rose au cœur violet, fleur de Sainte Gudule, As-tu trouvé ta croix dans le désert des Cieux ?
Gérard de Nerval - Les Chimères.
La Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des instruments de Pénitence.
Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l'Oraison, la Prière et la Pénitence.
Des racines crues faisaient sa nourriture ; l'eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois s'entretenir avec elle.
On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc.
Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l'Oraison, la Prière et la Pénitence.
Des racines crues faisaient sa nourriture ; l'eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois s'entretenir avec elle.
On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc.
Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu'elle serait bientôt découverte si elle ne changeait de demeure ; elle prit aussitôt son Crucifix et le peu d'objets qu'elle avait avec elle et suivit ses guides Célestes ; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.
La Grotte de Sainte Rosalie
Hagiographie
Selon la légende, Rosalie est née en 1130, au sein d'une noble famille sicilienne. Elle était la fille de Sinibald, seigneur de Quisquina et de Rosa, parente de Roger II de Sicile, roi de Sicile, et descendante de la famille de Charlemagne.
C'était une jeune fille très pieuse, qui se retira, à l'âge de 14 ans, dans une grotte du monte Pellegrino où elle passa les dernières années de sa vie, buvant l'eau d'une source et se nourrissant de ce que la nature lui offrait alentour. Elle mourut en 1160.
« La Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un Crucifix et des instruments de pénitence.
Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l’oraison, la prière et la pénitence.
Des racines crues faisaient sa nourriture ; l’eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois S’entretenir avec elle.
On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu’elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d’autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu’on croit avoir été plantée par elle.
Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu’elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de demeure ; elle prit aussitôt son Crucifix et le peu d’objets qu’elle avait avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie. »
En 1624, la peste se déclara à Palerme, et Sainte Rosalie apparut d’abord à une femme malade, puis à un chasseur auquel elle indiqua où se trouvaient ses reliques.
Selon la légende, Rosalie est née en 1130, au sein d'une noble famille sicilienne. Elle était la fille de Sinibald, seigneur de Quisquina et de Rosa, parente de Roger II de Sicile, roi de Sicile, et descendante de la famille de Charlemagne.
C'était une jeune fille très pieuse, qui se retira, à l'âge de 14 ans, dans une grotte du monte Pellegrino où elle passa les dernières années de sa vie, buvant l'eau d'une source et se nourrissant de ce que la nature lui offrait alentour. Elle mourut en 1160.
« La Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un Crucifix et des instruments de pénitence.
Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l’oraison, la prière et la pénitence.
Des racines crues faisaient sa nourriture ; l’eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois S’entretenir avec elle.
On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu’elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d’autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu’on croit avoir été plantée par elle.
Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu’elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de demeure ; elle prit aussitôt son Crucifix et le peu d’objets qu’elle avait avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie. »
En 1624, la peste se déclara à Palerme, et Sainte Rosalie apparut d’abord à une femme malade, puis à un chasseur auquel elle indiqua où se trouvaient ses reliques.
Elle lui ordonna de transporter ses restes à Palerme et d’organiser une grande procession en les transportant dans les rues de la cité.
Le chasseur gravit la montagne, et retrouva les restes de la Sainte là où elle le lui avait dit. Il fit ce qu’elle lui avait recommandé, et dès la fin de la procession, la peste cessa.
Après ce miracle, Sainte Rosalie fut vénérée comme la Sainte patronne de Palerme et un Sanctuaire fut érigé à l’endroit où ses restes avaient été retrouvés.
Le chasseur gravit la montagne, et retrouva les restes de la Sainte là où elle le lui avait dit. Il fit ce qu’elle lui avait recommandé, et dès la fin de la procession, la peste cessa.
Après ce miracle, Sainte Rosalie fut vénérée comme la Sainte patronne de Palerme et un Sanctuaire fut érigé à l’endroit où ses restes avaient été retrouvés.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Lundi 05 Septembre 2016 : Fête de Sainte Raïssa, Vierge et Martyre à Alexandrie (4ème s.).
Martyre à Alexandrie (4ème s.)
Fille d'un Prêtre de Tamieh (Fayoum) sur la frontière du désert de Lybie, elle avait environ vingt ans quand éclate la persécution de Dioclétien.
Alors qu'elle se rendait au puits pour y chercher de l'eau, elle croise un cortège de Moines et de vierges arrêtés par la police qui les conduit à Alexandrie dans des conditions atroces, avant de les mettre à mort.
Elle veut se joindre à eux. On la repousse.
Elle revient à la charge, proférant tant d'injures contre les dieux, qu'elle est mise dans le cortège et qu'elle eut la tête tranchée.
Sainte Raïssa a donné son nom à l'école de la paroisse Saint-Laurent de Bafou au Cameroun.
Fille d'un Prêtre de Tamieh (Fayoum) sur la frontière du désert de Lybie, elle avait environ vingt ans quand éclate la persécution de Dioclétien.
Alors qu'elle se rendait au puits pour y chercher de l'eau, elle croise un cortège de Moines et de vierges arrêtés par la police qui les conduit à Alexandrie dans des conditions atroces, avant de les mettre à mort.
Elle veut se joindre à eux. On la repousse.
Elle revient à la charge, proférant tant d'injures contre les dieux, qu'elle est mise dans le cortège et qu'elle eut la tête tranchée.
Sainte Raïssa a donné son nom à l'école de la paroisse Saint-Laurent de Bafou au Cameroun.
Elle est née sur la frontière du désert de Libye. Raïssa avait environ 20 ans lorsqu'elle décida, dans son Amour de Dieu, de chercher l'occasion de mourir Martyre.
Elle vivait sous le règne de Dioclétien, empereur qui était persuadé que les Chrétiens étaient l'une des pires menaces pour son empire et les avaient condamnés à mort.
Alors qu'elle se rendait au puits pour y chercher de l'eau, elle croise un cortège de Moines et de vierges arrêtés par la police qui les conduit à Alexandrie dans des conditions atroces, avant de les mettre à mort.
Laissant là sa cruche, elle tenta de se joindre à eux mais elle fut repoussée. Elle dut insister plusieurs fois, injurier les idoles pour enfin rejoindre le cortège.
Elle eut le sort qu'elle désirait : elle fut décapitée la première et ses restes sanglants furent jetés au feu.
Elle vivait sous le règne de Dioclétien, empereur qui était persuadé que les Chrétiens étaient l'une des pires menaces pour son empire et les avaient condamnés à mort.
Alors qu'elle se rendait au puits pour y chercher de l'eau, elle croise un cortège de Moines et de vierges arrêtés par la police qui les conduit à Alexandrie dans des conditions atroces, avant de les mettre à mort.
Laissant là sa cruche, elle tenta de se joindre à eux mais elle fut repoussée. Elle dut insister plusieurs fois, injurier les idoles pour enfin rejoindre le cortège.
Elle eut le sort qu'elle désirait : elle fut décapitée la première et ses restes sanglants furent jetés au feu.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mardi 06 Septembre 2016 : Fête du Bienheureux Bertrand de Garrigues, Prêtre, o.p. († 1230).
Bienheureux Bertrand de Garrigues
Compagnon de Saint Dominique (✝ v. 1230)
Originaire de cette localité dans le Gard, il fut l'un des premiers compagnons de saint Dominique, séduit par la sainteté et le projet de Saint Dominique de convertir les cathares par la prière et l'exemple d'une vie de pauvreté.
En 1216, le Père des Prêcheurs le désigna comme premier Prieur du Couvent de Toulouse, puis il l'envoya fonder à Paris un Couvent au cœur de l'Université qui était alors la première de l'Europe Chrétienne.
Il fonda plusieurs autres Couvents à Montpellier, à Avignon et ailleurs. Après la mort de Saint Dominique, il veilla sur les Sœurs de Prouille, ces anciennes cathares converties dont la Prière soutenait la prédication des Frères.
Il mourut au cours d'une retraite qu'il prêchait à des Cisterciennes dans le Vaucluse où il s'était retiré.
"Originaire de Garrigue, diocèse de Nîmes, Bertrand fut l’un des tout premiers compagnons de Saint Dominique. Placé par lui à la tête du Couvent de Saint Romain de Toulouse, puis envoyé à la Fondation du Couvent de Saint Jacques de Paris, il devint le premier Provincial de Provence en 1221.
Il meurt après 1230 au Monastère des Cisterciennes de Bouchet dont l’église conserve la pierre tombale du Bienheureux. Son souvenir y est toujours vivant." (Bienheureux Bertrand de Garrigue, prêtre - diocèse de Valence)
Bertrand de Garrigues naquit près d'Uzès, au village dont il a pris le nom. Il fut le disciple et le compagnon de Saint Dominique, Fondateur de l'Ordre des Frères Prêcheurs.
Son éminente sainteté le rendit cher à Saint Dominique, qui l'employa à la conversion des Albigeois. On cite de lui beaucoup de miracles.
Nommé d'abord Prieur du premier Monastère de l'Ordre à Toulouse, il travaille puissamment à l'extension des Frères Prêcheurs et devient Provincial du midi de la France (Alpes Pyrénées) en 1221.
Il meurt en 1230 au Monastère des Cisterciennes du Bouchet dont l'église conserve la pierre tombale.
Compagnon de Saint Dominique (✝ v. 1230)
Originaire de cette localité dans le Gard, il fut l'un des premiers compagnons de saint Dominique, séduit par la sainteté et le projet de Saint Dominique de convertir les cathares par la prière et l'exemple d'une vie de pauvreté.
En 1216, le Père des Prêcheurs le désigna comme premier Prieur du Couvent de Toulouse, puis il l'envoya fonder à Paris un Couvent au cœur de l'Université qui était alors la première de l'Europe Chrétienne.
Il fonda plusieurs autres Couvents à Montpellier, à Avignon et ailleurs. Après la mort de Saint Dominique, il veilla sur les Sœurs de Prouille, ces anciennes cathares converties dont la Prière soutenait la prédication des Frères.
Il mourut au cours d'une retraite qu'il prêchait à des Cisterciennes dans le Vaucluse où il s'était retiré.
"Originaire de Garrigue, diocèse de Nîmes, Bertrand fut l’un des tout premiers compagnons de Saint Dominique. Placé par lui à la tête du Couvent de Saint Romain de Toulouse, puis envoyé à la Fondation du Couvent de Saint Jacques de Paris, il devint le premier Provincial de Provence en 1221.
Il meurt après 1230 au Monastère des Cisterciennes de Bouchet dont l’église conserve la pierre tombale du Bienheureux. Son souvenir y est toujours vivant." (Bienheureux Bertrand de Garrigue, prêtre - diocèse de Valence)
Bertrand de Garrigues naquit près d'Uzès, au village dont il a pris le nom. Il fut le disciple et le compagnon de Saint Dominique, Fondateur de l'Ordre des Frères Prêcheurs.
Son éminente sainteté le rendit cher à Saint Dominique, qui l'employa à la conversion des Albigeois. On cite de lui beaucoup de miracles.
Nommé d'abord Prieur du premier Monastère de l'Ordre à Toulouse, il travaille puissamment à l'extension des Frères Prêcheurs et devient Provincial du midi de la France (Alpes Pyrénées) en 1221.
Il meurt en 1230 au Monastère des Cisterciennes du Bouchet dont l'église conserve la pierre tombale.
Commémoraison du Bienheureux Bertrand de Garrigues, Prêtre, un des premiers disciples de Saint Dominique, qui s’efforça de vivre selon l’exemple de son maître et mourut, vers 1230, en l’Abbaye Cistercienne de Bouchet, près d’Orange.
Martyrologe romain
Martyrologe romain
Bienheureux Bertrand de Garrigues
Prieur Dominicain († 1230)
Bertrand naît à Garrigues (Gard). Il entra dans l’Ordre en 1215 et fut en 1216 le premier Prieur du premier Couvent Dominicain : Saint-Romain de Toulouse.
Saint Dominique l’envoya à Paris en 1217, où il fonda avec le Frère Mannès le Couvent Saint-Jacques (aujourd'hui rue des Tanneries, dans le XIIIème) au cœur de l'Université qui était alors la première de l'Europe Chrétienne. Il fonda plusieurs autres Couvents à Montpellier, à Avignon et ailleurs.
De retour à Toulouse en 1219, il fut nommé, en 1221, premier Provincial de Provence. Âme de grande pénitence et de singulière innocence, dans sa profonde humilité il ne cessait de pleurer abondamment sur ses péchés, au point que St Dominique, jugeant ces pleurs excessifs, lui demanda de se contenter de pleurer pour la conversion des pécheurs.
Jourdain de Saxe le décrit ainsi: « Compagnon de St Dominique dans les voyages, dans la sainteté et dans la ferveur ».
Beaucoup de ses attitudes reflétaient, jusque dans les traits extérieurs, le comportement de son maître Dominique qu’il s’était proposé d’imiter et qu’il avait suivi dans ses voyages.
Après la mort de St Dominique, il veilla sur les Sœurs de Prouille, ces anciennes cathares converties dont la prière soutenait la prédication des Frères.
Il meurt le 18 Avril 1230 au cours d'une retraite, qu'il prêchait aux Cisterciennes de Bouchet, près d’Orange.
Son tombeau y devint un lieu de pèlerinage. Son corps, enlevé par les Frères Prêcheurs d’Orange en 1414, fut vénéré dans leur église jusqu’en 1561, date à laquelle il fut jeté au feu lors des guerres de religion.
Au 18ème siècle, sa statue, placée dans l'église, était encore vénérée par les fidèles qui en avaient fait un Saint.
Culte approuvé en 1881 par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).
Prieur Dominicain († 1230)
Bertrand naît à Garrigues (Gard). Il entra dans l’Ordre en 1215 et fut en 1216 le premier Prieur du premier Couvent Dominicain : Saint-Romain de Toulouse.
Saint Dominique l’envoya à Paris en 1217, où il fonda avec le Frère Mannès le Couvent Saint-Jacques (aujourd'hui rue des Tanneries, dans le XIIIème) au cœur de l'Université qui était alors la première de l'Europe Chrétienne. Il fonda plusieurs autres Couvents à Montpellier, à Avignon et ailleurs.
De retour à Toulouse en 1219, il fut nommé, en 1221, premier Provincial de Provence. Âme de grande pénitence et de singulière innocence, dans sa profonde humilité il ne cessait de pleurer abondamment sur ses péchés, au point que St Dominique, jugeant ces pleurs excessifs, lui demanda de se contenter de pleurer pour la conversion des pécheurs.
Jourdain de Saxe le décrit ainsi: « Compagnon de St Dominique dans les voyages, dans la sainteté et dans la ferveur ».
Beaucoup de ses attitudes reflétaient, jusque dans les traits extérieurs, le comportement de son maître Dominique qu’il s’était proposé d’imiter et qu’il avait suivi dans ses voyages.
Après la mort de St Dominique, il veilla sur les Sœurs de Prouille, ces anciennes cathares converties dont la prière soutenait la prédication des Frères.
Il meurt le 18 Avril 1230 au cours d'une retraite, qu'il prêchait aux Cisterciennes de Bouchet, près d’Orange.
Son tombeau y devint un lieu de pèlerinage. Son corps, enlevé par les Frères Prêcheurs d’Orange en 1414, fut vénéré dans leur église jusqu’en 1561, date à laquelle il fut jeté au feu lors des guerres de religion.
Au 18ème siècle, sa statue, placée dans l'église, était encore vénérée par les fidèles qui en avaient fait un Saint.
Culte approuvé en 1881 par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Sainte Reine
Martyre à Alésia, en Côte d'Or (✝ 252)
Ses 'Actes' sont sans valeur car ils sont l'œuvre d'un faussaire qui se contenta de plagier les 'Actes' de sainte Marguerite.
Son culte est attesté à Alésia (Alise Sainte Reine -21150- dans la Côte d'Or) dès le Ve siècle, par une basilique érigée au-dessus de son sarcophage ce qui donne à croire que sainte Reine subit le martyre là même où Vercingétorix se rendit à César. Chapelle Sainte-Reine, diocèse de Sens-Auxerre
A Voisines -89260- on trouve une chapelle Sainte-Reine: "bâtie en 1827 par deux habitants à la suite d’un vœu fait lors d’un pèlerinage à Alise-Sainte-Reine. Ce fut longtemps un pèlerinage fréquenté. L’hiver, une messe y est dite les premiers vendredis du mois car la chapelle est plus facile à chauffer que l’église." (Les chapelles du Sénonais et du Jovinien - diocèse de Sens-Auxerre)
D'après la légende qui évolue avec le temps, Reine était une jeune fille, orpheline de mère, instruite dans la foi chrétienne par sa nourrice.
À Alésia chez les Éduens, sainte Reine, martyre.
Martyrologe romain
Martyre à Alésia, en Côte d'Or (✝ 252)
Ses 'Actes' sont sans valeur car ils sont l'œuvre d'un faussaire qui se contenta de plagier les 'Actes' de sainte Marguerite.
Son culte est attesté à Alésia (Alise Sainte Reine -21150- dans la Côte d'Or) dès le Ve siècle, par une basilique érigée au-dessus de son sarcophage ce qui donne à croire que sainte Reine subit le martyre là même où Vercingétorix se rendit à César. Chapelle Sainte-Reine, diocèse de Sens-Auxerre
A Voisines -89260- on trouve une chapelle Sainte-Reine: "bâtie en 1827 par deux habitants à la suite d’un vœu fait lors d’un pèlerinage à Alise-Sainte-Reine. Ce fut longtemps un pèlerinage fréquenté. L’hiver, une messe y est dite les premiers vendredis du mois car la chapelle est plus facile à chauffer que l’église." (Les chapelles du Sénonais et du Jovinien - diocèse de Sens-Auxerre)
D'après la légende qui évolue avec le temps, Reine était une jeune fille, orpheline de mère, instruite dans la foi chrétienne par sa nourrice.
À Alésia chez les Éduens, sainte Reine, martyre.
Martyrologe romain
Le nom actuel du village accroché au flanc sud du Mont-Auxois, Alise-Sainte-Reine, associe au nom d’Alésia celui de sa martyre, Reine. Selon la légende, Reine, jeune chrétienne d’Alésia, aurait été martyrisée au IIIe siècle par le général romain Olibrius qu’elle n’avait pas voulu épouser.
culte, église et miracles
Le culte de sainte Reine est attesté dès la fin du IVe ou le début du Ve siècle par un service votif christianisé découvert en fouillant un puits sur le Mont-Auxois en 1909. La pièce principale est un plat orné d’un poisson et gravé de plusieurs graffites au nom de REGINA (Reine) ainsi que d’un chrisme.
Ce service a été trouvé à proximité des vestiges d’une église très ancienne qui s’est développée sur les ruines d’un quartier de la ville gallo-romaine à partir du Ve ou du VIe siècle. Cette église était au centre d’un cimetière du type nécropole ad sanctos (auprès du corps des saints). Elle a certainement abrité les reliques de sainte Reine jusqu’à leur transfert en 866 dans l’abbaye voisine de Flavigny-sur-Ozerain. Des textes de l’époque carolingienne racontent des miracles qui se sont produits auprès du tombeau de la sainte, d’abord sur le Mont-Auxois, puis à Flavigny.
La Vie de sainte Reine est antérieure à 866. Elle semble avoir été rédigée par un moine de Flavigny en se contentant d’appliquer à la martyre locale la vie de sainte Marguerite d’Antioche. De la véritable sainte Reine nous ne savons donc rien, sauf l’exceptionnelle ancienneté de son culte sur le Mont-Auxois attestée par l’archéologie.
Qui était en réalité sainte Reine ?
La "Vie de sainte Reine" est antérieure à 866. Elle semble avoir été rédigée par un moine de Flavigny en se contentant d'appliquer à la martyre locale la vie - déjà sans grande valeur - de sainte Marguerite d'Antioche. De la véritable sainte Reine nous ne savons donc rien, sauf l'exceptionnelle ancienneté de son culte sur le Mont-Auxois attestée par l'archéologie.
À partir du XIIIe siècle, cette martyre appartient sans conteste à un ensemble de saints majeurs reconnus dans toute la chrétienté, puis elle devient progressivement thérapeute.
Des pèlerins par milliers
Aile droite et entrée de l'hôpital d'Alise-Sainte-Reine
Nous n’avons pas de documentation sur le culte de sainte Reine au Moyen Âge, mais les témoignages sont abondants à partir du XVIe siècle. Depuis cette époque, ils concernent moins les reliques, toujours conservées à Flavigny, que la source qui jaillit face à l'église au centre du village d'Alise.
Le rayonnement de sainte Reine s’est étendu fort loin, même hors de France. Les pèlerins sont venus par milliers à Alise pour demander à la sainte la guérison de leurs maux. Au XVIIe siècle, des moines capucins établirent un couvent à côté de la source, puis un hospice fut créé par des personnes charitables pour les pèlerins pauvres.
À l’occasion de la fête de sainte Reine, chaque 7 septembre, une procession apportait ses reliques depuis Flavigny et on jouait une pièce inspirée de la “Vie” apocryphe de la sainte.
Procession et mystère
Le mystère de Sainte Reine - La retraite aux flambeaux
Aujourd’hui, le pèlerinage respectant les coutumes anciennes est uniquement pratiqué par des adeptes de la “Petite Église”, c’est-à-dire les descendants des catholiques qui ont refusé le concordat en 1801.
Le couvent des capucins n’a pas survécu à la Révolution. L’hospice est devenu "l’hôpital Sainte Reyne". Mais la fête de sainte Reine demeure la fête d’Alise. Aujourd'hui encore, les habitants du village participent à la procession et rejouent la “Tragédie de sainte Reine”, un mystère dont, le texte actuel date de 1878.
Le culte de sainte Reine est attesté dès la fin du IVe ou le début du Ve siècle par un service votif christianisé découvert en fouillant un puits sur le Mont-Auxois en 1909. La pièce principale est un plat orné d’un poisson et gravé de plusieurs graffites au nom de REGINA (Reine) ainsi que d’un chrisme.
Ce service a été trouvé à proximité des vestiges d’une église très ancienne qui s’est développée sur les ruines d’un quartier de la ville gallo-romaine à partir du Ve ou du VIe siècle. Cette église était au centre d’un cimetière du type nécropole ad sanctos (auprès du corps des saints). Elle a certainement abrité les reliques de sainte Reine jusqu’à leur transfert en 866 dans l’abbaye voisine de Flavigny-sur-Ozerain. Des textes de l’époque carolingienne racontent des miracles qui se sont produits auprès du tombeau de la sainte, d’abord sur le Mont-Auxois, puis à Flavigny.
La Vie de sainte Reine est antérieure à 866. Elle semble avoir été rédigée par un moine de Flavigny en se contentant d’appliquer à la martyre locale la vie de sainte Marguerite d’Antioche. De la véritable sainte Reine nous ne savons donc rien, sauf l’exceptionnelle ancienneté de son culte sur le Mont-Auxois attestée par l’archéologie.
Qui était en réalité sainte Reine ?
La "Vie de sainte Reine" est antérieure à 866. Elle semble avoir été rédigée par un moine de Flavigny en se contentant d'appliquer à la martyre locale la vie - déjà sans grande valeur - de sainte Marguerite d'Antioche. De la véritable sainte Reine nous ne savons donc rien, sauf l'exceptionnelle ancienneté de son culte sur le Mont-Auxois attestée par l'archéologie.
À partir du XIIIe siècle, cette martyre appartient sans conteste à un ensemble de saints majeurs reconnus dans toute la chrétienté, puis elle devient progressivement thérapeute.
Des pèlerins par milliers
Aile droite et entrée de l'hôpital d'Alise-Sainte-Reine
Nous n’avons pas de documentation sur le culte de sainte Reine au Moyen Âge, mais les témoignages sont abondants à partir du XVIe siècle. Depuis cette époque, ils concernent moins les reliques, toujours conservées à Flavigny, que la source qui jaillit face à l'église au centre du village d'Alise.
Le rayonnement de sainte Reine s’est étendu fort loin, même hors de France. Les pèlerins sont venus par milliers à Alise pour demander à la sainte la guérison de leurs maux. Au XVIIe siècle, des moines capucins établirent un couvent à côté de la source, puis un hospice fut créé par des personnes charitables pour les pèlerins pauvres.
À l’occasion de la fête de sainte Reine, chaque 7 septembre, une procession apportait ses reliques depuis Flavigny et on jouait une pièce inspirée de la “Vie” apocryphe de la sainte.
Procession et mystère
Le mystère de Sainte Reine - La retraite aux flambeaux
Aujourd’hui, le pèlerinage respectant les coutumes anciennes est uniquement pratiqué par des adeptes de la “Petite Église”, c’est-à-dire les descendants des catholiques qui ont refusé le concordat en 1801.
Le couvent des capucins n’a pas survécu à la Révolution. L’hospice est devenu "l’hôpital Sainte Reyne". Mais la fête de sainte Reine demeure la fête d’Alise. Aujourd'hui encore, les habitants du village participent à la procession et rejouent la “Tragédie de sainte Reine”, un mystère dont, le texte actuel date de 1878.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
FÊTE DE LA NATIVITÉ DE MARIE.
LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOS FAMILLES ET VOS PROCHES.
LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOS FAMILLES ET VOS PROCHES.
La Très Sainte Vierge Marie vient de naître…et par son « OUI » total, continuel, humble et Amoureux, tout au long de Sa vie…elle va permettre à Dieu de « prendre condition d’Homme » en s’incarnant, en la personne du Fils, en son sein.
La Très Sainte Vierge Marie vient de naître…et par son « OUI » total, continuel, humble et Amoureux, tout au long de Sa vie…elle va permettre l’Union des deux Cœurs de Jésus et de Marie (le sien) pour sauver L’Humanité en s’offrant en Sacrifice comme Victime pure, vierge et innocente pour La Rédemption de L’Homme (homme et femme)…après la chute d’Adam et Eve.
La Très Sainte Vierge Marie vient de naître…et par son « OUI » total, continuel, humble et Amoureux, tout au long de Sa vie…elle a accepté de devenir Notre Maman, de nous envelopper de Son Amour Maternel et de Sa Tendresse Maternelle…elle va nous permettre à nous personnellement d’être sauvé par Jésus…en étant devenue Notre Maman.
Elle nous prend dans ses bras maternels et nous conduit jusqu’à Jésus…ou plutôt, Elle conduit Jésus jusqu’à nous…en lui ayant dit à Son Cœur « ne les condamne pas, aussi gros soient leurs péchés et leurs offenses, ils sont Mes enfants et Je les Aime »…et ayant dit à notre cœur « faites tout ce qu’Il vous dira ».
Acceptons de laisser Marie, La Très Sainte Vierge Marie, naître en nous, dans notre cœur, dans notre âme…et Elle deviendra en nous « L’Arche pure et inviolée » dans laquelle se trouve Jésus.
Pour tous ceux qui ont peur de Jésus…qui est Notre Dieu…La Très Sainte Vierge Marie est celle qui est « créature de Dieu » et notre « très Sainte Maman » qui nous Aime d’un Amour Maternel infini…et qui prend Le Cœur de Jésus (Son Fils et Notre Dieu) et notre cœur (à nous, ses enfants) et les réunis…pour n’en faire qu’un !!!
La Très Sainte Vierge Marie vient de naître…et par son « OUI » total, continuel, humble et Amoureux, tout au long de Sa vie…elle va permettre l’Union des deux Cœurs de Jésus et de Marie (le sien) pour sauver L’Humanité en s’offrant en Sacrifice comme Victime pure, vierge et innocente pour La Rédemption de L’Homme (homme et femme)…après la chute d’Adam et Eve.
La Très Sainte Vierge Marie vient de naître…et par son « OUI » total, continuel, humble et Amoureux, tout au long de Sa vie…elle a accepté de devenir Notre Maman, de nous envelopper de Son Amour Maternel et de Sa Tendresse Maternelle…elle va nous permettre à nous personnellement d’être sauvé par Jésus…en étant devenue Notre Maman.
Elle nous prend dans ses bras maternels et nous conduit jusqu’à Jésus…ou plutôt, Elle conduit Jésus jusqu’à nous…en lui ayant dit à Son Cœur « ne les condamne pas, aussi gros soient leurs péchés et leurs offenses, ils sont Mes enfants et Je les Aime »…et ayant dit à notre cœur « faites tout ce qu’Il vous dira ».
Acceptons de laisser Marie, La Très Sainte Vierge Marie, naître en nous, dans notre cœur, dans notre âme…et Elle deviendra en nous « L’Arche pure et inviolée » dans laquelle se trouve Jésus.
Pour tous ceux qui ont peur de Jésus…qui est Notre Dieu…La Très Sainte Vierge Marie est celle qui est « créature de Dieu » et notre « très Sainte Maman » qui nous Aime d’un Amour Maternel infini…et qui prend Le Cœur de Jésus (Son Fils et Notre Dieu) et notre cœur (à nous, ses enfants) et les réunis…pour n’en faire qu’un !!!
Et comme Jésus, Notre Dieu, ne peut rien refuser à Sa Très Sainte Maman, La Très Sainte Vierge Marie…alors, comme aux noces de Cana, Jésus va transformer l’eau en vin…car… ils n’avaient plus de vin (comme à chaque fois que nous avons rangé Dieu…au placard… depuis des mois, voir des années !!!)…
Puis Jésus…transformera le vin…en Sang du Christ, Notre Rédempteur…pour que Son Sang envahisse notre âme, purifie notre âme, fasse fuir Satan de notre âme…et que Le Père (Dieu, Notre Père) ne voit plus en nous des être corrompus par notre péché…mais ne voit que Son Fils Jésus…car notre âme sera recouverte de Son Sang.
Voilà pourquoi, Jésus, nous a demandé de nous nourrir de Son Corps et de Son Sang…afin de pouvoir « hériter » du Royaume de Dieu.
Puis Jésus…transformera le vin…en Sang du Christ, Notre Rédempteur…pour que Son Sang envahisse notre âme, purifie notre âme, fasse fuir Satan de notre âme…et que Le Père (Dieu, Notre Père) ne voit plus en nous des être corrompus par notre péché…mais ne voit que Son Fils Jésus…car notre âme sera recouverte de Son Sang.
Voilà pourquoi, Jésus, nous a demandé de nous nourrir de Son Corps et de Son Sang…afin de pouvoir « hériter » du Royaume de Dieu.
Jésus dit : "Aujourd'hui, écris ça seulement. La pureté a une telle valeur que le sein d'une créature peut contenir Celui qui ne peut être contenu, parce qu'Elle possédait la pureté absolue, la plus grande pureté que puisse avoir une créature de Dieu.
La Très Sainte Trinité y descendit avec toutes ses perfections, y habita avec ses Trois Personnes, enferma son infinité dans un petit espace.
Mais Elle n’en fut pas moins diminuée parce que l'amour de la Vierge et la volonté de Dieu dilatèrent cet espace jusqu'à en faire un Ciel. Et la Très Sainte Trinité se manifesta avec ses caractéristiques :
Le Père, étant encore une fois le Créateur de la créature, comme au sixième jour de la Création, avait une fille vraie, digne de Lui, façonnée à sa parfaite ressemblance. L'empreinte de Dieu était imprimée en Marie avec une telle plénitude et exactitude que seul le Premier-Né du Père lui était supérieur.
On peut appeler Marie la puînée du Père, par la perfection qui Lui fut accordée et qu’Elle sut conserver et par sa dignité d'Épouse et de Mère de Dieu et de Reine du Ciel, Elle vient en second lieu, après le Fils du Père; et en second lieu dans son éternelle Pensée parce que éternellement Il se complaît en Elle.
Le Fils, étant aussi pour Elle "Son Fils", lui enseigna, par le mystère de grâce, sa vérité et sa sagesse alors qu'il n'était encore qu'un Embryon qui se développait en son sein.
L'Esprit-Saint, en apparaissant parmi les hommes par une Pentecôte anticipée, par une Pentecôte prolongée : Amour pour "Celle qu'Il aima", Consolation pour les hommes pour le Fruit de son Sein, Sanctification par la Maternité de la Sainte.
Pour se manifester aux hommes sous la forme nouvelle et complète qui inaugure l'ère de la Rédemption, Dieu n'a pas choisi pour son trône un astre du ciel, ni le palais d'un souverain puissant. Il n'a pas voulu non plus les ailes des anges pour y poser ses pieds. Il a voulu un sein sans tache.
Ève aussi avait été créée sans tache, mais elle voulut librement se corrompre par sa propre volonté.
Tandis qu'Ève se trouvait dans un monde Pur, Marie vécut dans un monde corrompu sans consentir à blesser sa Pureté par la plus petite pensée dirigée vers le péché.
Elle savait l'existence du péché. Elle en a vu les divers aspects et les plus horribles. Elle les a tous vus, jusqu'au plus horrible : le déicide.
La Très Sainte Trinité y descendit avec toutes ses perfections, y habita avec ses Trois Personnes, enferma son infinité dans un petit espace.
Mais Elle n’en fut pas moins diminuée parce que l'amour de la Vierge et la volonté de Dieu dilatèrent cet espace jusqu'à en faire un Ciel. Et la Très Sainte Trinité se manifesta avec ses caractéristiques :
Le Père, étant encore une fois le Créateur de la créature, comme au sixième jour de la Création, avait une fille vraie, digne de Lui, façonnée à sa parfaite ressemblance. L'empreinte de Dieu était imprimée en Marie avec une telle plénitude et exactitude que seul le Premier-Né du Père lui était supérieur.
On peut appeler Marie la puînée du Père, par la perfection qui Lui fut accordée et qu’Elle sut conserver et par sa dignité d'Épouse et de Mère de Dieu et de Reine du Ciel, Elle vient en second lieu, après le Fils du Père; et en second lieu dans son éternelle Pensée parce que éternellement Il se complaît en Elle.
Le Fils, étant aussi pour Elle "Son Fils", lui enseigna, par le mystère de grâce, sa vérité et sa sagesse alors qu'il n'était encore qu'un Embryon qui se développait en son sein.
L'Esprit-Saint, en apparaissant parmi les hommes par une Pentecôte anticipée, par une Pentecôte prolongée : Amour pour "Celle qu'Il aima", Consolation pour les hommes pour le Fruit de son Sein, Sanctification par la Maternité de la Sainte.
Pour se manifester aux hommes sous la forme nouvelle et complète qui inaugure l'ère de la Rédemption, Dieu n'a pas choisi pour son trône un astre du ciel, ni le palais d'un souverain puissant. Il n'a pas voulu non plus les ailes des anges pour y poser ses pieds. Il a voulu un sein sans tache.
Ève aussi avait été créée sans tache, mais elle voulut librement se corrompre par sa propre volonté.
Tandis qu'Ève se trouvait dans un monde Pur, Marie vécut dans un monde corrompu sans consentir à blesser sa Pureté par la plus petite pensée dirigée vers le péché.
Elle savait l'existence du péché. Elle en a vu les divers aspects et les plus horribles. Elle les a tous vus, jusqu'au plus horrible : le déicide.
Mais Elle les a connus seulement pour les expier et être éternellement Celle qui a pitié des pécheurs et prie pour leur Rédemption.
PRIERE
O Marie, Vierge heureuse et bénie, permettez-moi de m'approcher de votre berceau, et de joindre mes louanges à celles que vous rendent les anges qui vous entourent, heureux d'être les témoins des merveilles de votre naissance. Agenouillé devant vous, je vous fais l'offrande de mon cœur ; Reine du ciel et de la terre, recevez-moi et gardez-moi.Je vous salue, Marie, O fruit de pureté ! La terre maudite s'étonne d'avoir pu vous produire. O Marie, pleine de grâces, vous relevez l'espoir des enfants d'Eve chassé du paradis et vous ranimez leur confiance. Au jour de votre entrée dans le monde, nous avons relevés nos fronts abattus : votre naissance annonce celle du Rédempteur, comme l'aurore annonce la venue du jour.Je vous salue, Marie, O étoile de Jacob ! Le soleil de justice va se lever, le jour de la grâce va luire, et c'est vous qui avez hâté sa venue. Vos désirs, plus ardents que ceux des patriarches et des prophètes, attirent le véritable Emmanuel dans votre sein, et c'est à vous qu'il appartiendra de nous donner le Verbe fait chair. Que vos saintes mains, O Marie, répandent dans mon cœur avec profusion l'humilité, l'innocence, la simplicité, la douceur et la charité : que ces vertus de votre cœur saisissent le mien pour que j'appartienne avec vous au Christ, mon Seigneur, et qu'en lui je sache offrir le bien que je fais et le mal que je souffre pour la plus grande gloire de Dieu qui est le salut des pécheurs.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Localisation : Vendée (Marie du 85)
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
"Que la terre prenne confiance ! Enfants de Sion, réjouissez-vous dans le Seigneur, car le désert a verdoyé : celle qui était stérile a porté son fruit. Joachim et Anne, comme des montagnes mystiques, ont fait couler le vin doux. Sois dans l'allégresse, Anne bienheureuse, d'avoir enfanté une femme. Car elle sera Mère de Dieu, Porte de la Lumière, Source de Vie, et elle réduit à néant l'accusation qui pesait sur la femme."
Saint Jean Damascène, homélie sur la Nativité de Marie.
Ô Marie, Grâce du Père Céleste, priez pour nous.
http://maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-007.htm
Saint Jean Damascène, homélie sur la Nativité de Marie.
Ô Marie, Grâce du Père Céleste, priez pour nous.
http://maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-007.htm
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
absolument parlant !
le prêtre ce matin à la messe de la NATIVITE disait qu'au rassemblement de rentrée autour de l'évêque les prêtres rendaient Graces parce que d'innombrables musulmans recevaient la visite de Jésus en songe
(et à la sortie Caroline disait que des musulmanes voyaient une femme en bleu : Marie , c'est beau d'entendre ça le jour de la Nativité de Maman !!) ,
et Ils venaient demander le baptème .... pour cette raison
l'évangélisation des musulmans par des catholiques parait peut être insuffisante à Ses yeux et ceux éplorés de Maman ? A moins que la prière pour les musulmans n'ait grandi en intensité comme jamais , par exemple dans les "prières de la nuit " ?
le prêtre ce matin à la messe de la NATIVITE disait qu'au rassemblement de rentrée autour de l'évêque les prêtres rendaient Graces parce que d'innombrables musulmans recevaient la visite de Jésus en songe
(et à la sortie Caroline disait que des musulmanes voyaient une femme en bleu : Marie , c'est beau d'entendre ça le jour de la Nativité de Maman !!) ,
et Ils venaient demander le baptème .... pour cette raison
l'évangélisation des musulmans par des catholiques parait peut être insuffisante à Ses yeux et ceux éplorés de Maman ? A moins que la prière pour les musulmans n'ait grandi en intensité comme jamais , par exemple dans les "prières de la nuit " ?
azais- MEDIATEUR
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Merci @Isabelle-Marie et @azaïs
Vendredi 09 Septembre 2016 : Fête du Bienheureux Alain de la Roche, Restaurateur de la Dévotion du Rosaire (1428-1475).
Dominicain (✝ 1475)
Né près de Plouër sur Rance (Côtes d'Armor) vers1428, il fut un grand prédicateur dominicain, parcourant la France, l'Allemagne et les Pays Bas pour développer la dévotion du chapelet et fonder des confréries du Rosaire. Il fonda la première à Douai.
C'est à Zwolle en Hollande qu'il partira contempler les mystères du Christ qu'il faisait méditer par le Rosaire.
"C’est le Bienheureux Alain de Roche, un des premiers disciples de saint Dominique qui coordonne le chapelet et l’enrichit en y ajoutant les méditations, ainsi que la vie de Jésus et de Marie.
Il l’appelle le chapelet du Rosaire parce qu’il ressemblait à un bouquet de roses qu’on dépose aux pieds de la Vierge." site du diocèse de Meaux.
Né près de Plouër sur Rance (Côtes d'Armor) vers1428, il fut un grand prédicateur dominicain, parcourant la France, l'Allemagne et les Pays Bas pour développer la dévotion du chapelet et fonder des confréries du Rosaire. Il fonda la première à Douai.
C'est à Zwolle en Hollande qu'il partira contempler les mystères du Christ qu'il faisait méditer par le Rosaire.
"C’est le Bienheureux Alain de Roche, un des premiers disciples de saint Dominique qui coordonne le chapelet et l’enrichit en y ajoutant les méditations, ainsi que la vie de Jésus et de Marie.
Il l’appelle le chapelet du Rosaire parce qu’il ressemblait à un bouquet de roses qu’on dépose aux pieds de la Vierge." site du diocèse de Meaux.
Restaurateur de la Dévotion du Rosaire
(1428-1475)
Le Bienheureux Alain de la Roche naquit en Bretagne, le 8 septembre, vers l'année 1428. Il prit l'habit de Saint-Dominique au Couvent de Dinan, et y fit profession.
Lui-même avoue humblement dans ses écrits que les commencements de sa Vie Religieuse ne répondirent pas à l'idéal qu'il en conçut depuis.
Il quitta son pays natal pour rechercher la pratique de l'observance primitive, et alla demander aux Couvents de Hollande la science de la vie surnaturelle.
Le trait distinctif de sa vertu fut une tendre et filiale dévotion à Marie. Il aimait si cordialement sa Mère du Ciel, qu'il ne pouvait penser qu'à Elle, et ne pouvait rien dire, ni entreprendre, ni terminer qu'il ne L'eût saluée par l'Ave Maria.
Un de ses disciples a écrit que "sans cesse cette prière revenait sur ses lèvres dans ses prédications, dans ses entretiens privés, dans ses voyages et dans ses travaux."
Cet attrait remarquable pour le culte de Marie le préparait, à son insu, à la mission dont il allait être investi : celle de ressusciter la dévotion presque oubliée du Rosaire.
Et cependant cette mission, qui allait faire sa gloire, remplit un court espace de temps, deux ans environ.
On le voit, en attendant, enseigner dans les écoles dominicaines de philosophie et de théologie.
Dans ces fonctions, il porta sans doute sa dévotion au Rosaire; mais c'est seulement deux ans avant sa mort que Marie lui apparut dans tout l'éclat de Sa beauté Céleste et lui confia la mission de prêcher la pratique du Rosaire.
Elle lui prédit des épreuves; mais Elle le soutint par cette parole : "Confie-toi en Ma protection maternelle, Je ne t'abandonnerai jamais."
Il en vint à réciter plusieurs Rosaires chaque jour, s'infligeant un coup de discipline à chaque Ave Maria.
Il a raconté lui-même que sa Sainte Mère lui apparut plusieurs fois pour stimuler son zèle, et lui faire prêcher le Rosaire, pour écarter les fléaux qui menaçaient l'Église: Luther allait paraître.
Il parcourut nombre de provinces en France, en Flandre, en Saxe, et obtint, malgré les efforts de l'enfer, de merveilleux succès.
Rien de plus palpitant que l'histoire de ses combats et de ses travaux, où il fut soutenu par de nombreuses visions et par le don des miracles.
Il mourut au jour qu'il avait désiré, celui même de sa naissance, 8 Septembre 1475.
(1428-1475)
Le Bienheureux Alain de la Roche naquit en Bretagne, le 8 septembre, vers l'année 1428. Il prit l'habit de Saint-Dominique au Couvent de Dinan, et y fit profession.
Lui-même avoue humblement dans ses écrits que les commencements de sa Vie Religieuse ne répondirent pas à l'idéal qu'il en conçut depuis.
Il quitta son pays natal pour rechercher la pratique de l'observance primitive, et alla demander aux Couvents de Hollande la science de la vie surnaturelle.
Le trait distinctif de sa vertu fut une tendre et filiale dévotion à Marie. Il aimait si cordialement sa Mère du Ciel, qu'il ne pouvait penser qu'à Elle, et ne pouvait rien dire, ni entreprendre, ni terminer qu'il ne L'eût saluée par l'Ave Maria.
Un de ses disciples a écrit que "sans cesse cette prière revenait sur ses lèvres dans ses prédications, dans ses entretiens privés, dans ses voyages et dans ses travaux."
Cet attrait remarquable pour le culte de Marie le préparait, à son insu, à la mission dont il allait être investi : celle de ressusciter la dévotion presque oubliée du Rosaire.
Et cependant cette mission, qui allait faire sa gloire, remplit un court espace de temps, deux ans environ.
On le voit, en attendant, enseigner dans les écoles dominicaines de philosophie et de théologie.
Dans ces fonctions, il porta sans doute sa dévotion au Rosaire; mais c'est seulement deux ans avant sa mort que Marie lui apparut dans tout l'éclat de Sa beauté Céleste et lui confia la mission de prêcher la pratique du Rosaire.
Elle lui prédit des épreuves; mais Elle le soutint par cette parole : "Confie-toi en Ma protection maternelle, Je ne t'abandonnerai jamais."
Il en vint à réciter plusieurs Rosaires chaque jour, s'infligeant un coup de discipline à chaque Ave Maria.
Il a raconté lui-même que sa Sainte Mère lui apparut plusieurs fois pour stimuler son zèle, et lui faire prêcher le Rosaire, pour écarter les fléaux qui menaçaient l'Église: Luther allait paraître.
Il parcourut nombre de provinces en France, en Flandre, en Saxe, et obtint, malgré les efforts de l'enfer, de merveilleux succès.
Rien de plus palpitant que l'histoire de ses combats et de ses travaux, où il fut soutenu par de nombreuses visions et par le don des miracles.
Il mourut au jour qu'il avait désiré, celui même de sa naissance, 8 Septembre 1475.
Présentation de l’icône d'Alain de la Roche
Le Frère Dominicain Alain de la Roche est représenté "en pied" avec l'habit de son Ordre qui n'a pas changé depuis sa création par St. Dominique au 13ème siècle.
Il consiste en une robe blanche sur laquelle est mis un scapulaire rectangulaire et un capuce également blanc.
Le capuce est arrondi devant et en pointe dans le dos, il comprend un petit capuchon. Une grande cape noire avec un grand capuchon couvre le Moine jusqu'aux pieds.
On peut voir dans la couleur de ces habits le symbole de la lumière intérieure dans les ténèbres du monde. A la taille il porte une ceinture de cuir à laquelle est attaché son grand rosaire de 15 dizaines.
Alain, planté sur un rocher avec comme fond la mer symbolisée par la couleur bleue - vert. Il prêche la dévotion à Marie mère de Dieu et tient dans sa main gauche un chapelet.
Sur son cœur apparaît Marie "orante" avec Jésus Bénissant, sous la représentation traditionnelle de la "Vierge du Signe" c'est à dire de l'incarnation, dans un cercle de flammes symbolisant la présence du Saint-Esprit.
Il se détache sur un fond rouge symbole de l'esprit d'amour qui l'habite.
La ligne de séparation du carré rouge avec le fond aquatique bleu partage l'icône selon la divine proportion (Nombre d'or).
Le centre théologique de l'icône se trouve sur le cœur du Moine coïncidant avec la gorge de Jésus (le Verbe), et le module de son corps est basé sur les chiffres 5 et 6 caractéristiques du Rosaire (3x5 = 15) et de Marie (étoile de David à 6 branches).
Le nom d'Alain est décomposé en AL qui écrit El signifie en hébreux le Divin et en ain qui écrit ayin signifie en hébreux source ou œil : Alain peut alors avoir le sens de "Dieu – source".
Le qualificatif "Bienheureux" qui lui a été attribué au 15ème siècle n'est pas marqué car sa Béatification n'a pas été ratifié officiellement par l'Église.
Alain nous invite à aller à Jésus par Marie et à lui faire cette prière rythmée :
Le Frère Dominicain Alain de la Roche est représenté "en pied" avec l'habit de son Ordre qui n'a pas changé depuis sa création par St. Dominique au 13ème siècle.
Il consiste en une robe blanche sur laquelle est mis un scapulaire rectangulaire et un capuce également blanc.
Le capuce est arrondi devant et en pointe dans le dos, il comprend un petit capuchon. Une grande cape noire avec un grand capuchon couvre le Moine jusqu'aux pieds.
On peut voir dans la couleur de ces habits le symbole de la lumière intérieure dans les ténèbres du monde. A la taille il porte une ceinture de cuir à laquelle est attaché son grand rosaire de 15 dizaines.
Alain, planté sur un rocher avec comme fond la mer symbolisée par la couleur bleue - vert. Il prêche la dévotion à Marie mère de Dieu et tient dans sa main gauche un chapelet.
Sur son cœur apparaît Marie "orante" avec Jésus Bénissant, sous la représentation traditionnelle de la "Vierge du Signe" c'est à dire de l'incarnation, dans un cercle de flammes symbolisant la présence du Saint-Esprit.
Il se détache sur un fond rouge symbole de l'esprit d'amour qui l'habite.
La ligne de séparation du carré rouge avec le fond aquatique bleu partage l'icône selon la divine proportion (Nombre d'or).
Le centre théologique de l'icône se trouve sur le cœur du Moine coïncidant avec la gorge de Jésus (le Verbe), et le module de son corps est basé sur les chiffres 5 et 6 caractéristiques du Rosaire (3x5 = 15) et de Marie (étoile de David à 6 branches).
Le nom d'Alain est décomposé en AL qui écrit El signifie en hébreux le Divin et en ain qui écrit ayin signifie en hébreux source ou œil : Alain peut alors avoir le sens de "Dieu – source".
Le qualificatif "Bienheureux" qui lui a été attribué au 15ème siècle n'est pas marqué car sa Béatification n'a pas été ratifié officiellement par l'Église.
Alain nous invite à aller à Jésus par Marie et à lui faire cette prière rythmée :
Sainte Marie, Mère de Dieu,
par L'Esprit Saint, soit dans nos cœurs
Mère de Jésus, notre Sauveur
par L'Esprit Saint, soit dans nos cœurs
Mère de Jésus, notre Sauveur
ette icône a été Bénie lors de la Célébration de la vigile de l'Assomption de Marie le 14 Août 2002 en l'Abbatiale de Sylvanès, par le Père André Gouze Dominicain
Qui est Alain de la Roche ?
La vie d'Alain de la Roche est mal connue. Des renseignements obtenus auprès des évêchés de Bretagne, il résulte qu'il s'agit d'un Frère Dominicain né aux environs de 1428 et mort le 8 Septembre 1475 en la Fête de la Nativité de Marie au Couvent de Zwoll en Hollande.
Il était docteur en théologie, enseignant et prédicateur infatigable de la dévotion à la Vierge Marie et propagateur, 200 ans après Saint Dominique, de la prière du Rosaire et de la première Congrégation du Rosaire à Douai.
Certains auteurs le font naître à Plumaudan, petit village des Côtes d'Armor (canton de Caulnes) où il serait issu d'une famille de petite noblesse, les Sieurs de la Vallée et de la Roche.
En tant que cadet de cette famille, il aurait pris le nom "de la Roche". D'autres relient ce nom à sa vision de la Vierge Marie sur un rocher au bord de la mer qu'il aurait eue en Bretagne en 1460.
Le Bienheureux Alain de la Roche a laissé de nombreux écrits en latin, publiés au 17ème siècle, principalement consacrés à la dévotion à la Vierge et au Rosaire.
Il a parcouru la Bretagne, toute la France et de nombreux pays dont l'Allemagne, la Belgique, la Hollande pour prêcher la récitation du chapelet du Rosaire et la méditation des saints mystères de la vie de Marie et de Jésus.
Il répandit les confréries du Rosaire approuvées par le Pape Sixte IV qui leur attribua de nombreuses "indulgences" ( sortes de "remises de peines" à valoir sur le temps de Purgatoire !).
La qualification de "Bienheureux" n'ayant pas été ratifiée officiellement par l'Église, aucune église en Bretagne n'a pu lui être consacrée et il n'a pas fait l'objet d'une dévotion particulière sauf à Plumaudan où existe une statue moderne de lui.
La vie d'Alain de la Roche est mal connue. Des renseignements obtenus auprès des évêchés de Bretagne, il résulte qu'il s'agit d'un Frère Dominicain né aux environs de 1428 et mort le 8 Septembre 1475 en la Fête de la Nativité de Marie au Couvent de Zwoll en Hollande.
Il était docteur en théologie, enseignant et prédicateur infatigable de la dévotion à la Vierge Marie et propagateur, 200 ans après Saint Dominique, de la prière du Rosaire et de la première Congrégation du Rosaire à Douai.
Certains auteurs le font naître à Plumaudan, petit village des Côtes d'Armor (canton de Caulnes) où il serait issu d'une famille de petite noblesse, les Sieurs de la Vallée et de la Roche.
En tant que cadet de cette famille, il aurait pris le nom "de la Roche". D'autres relient ce nom à sa vision de la Vierge Marie sur un rocher au bord de la mer qu'il aurait eue en Bretagne en 1460.
Le Bienheureux Alain de la Roche a laissé de nombreux écrits en latin, publiés au 17ème siècle, principalement consacrés à la dévotion à la Vierge et au Rosaire.
Il a parcouru la Bretagne, toute la France et de nombreux pays dont l'Allemagne, la Belgique, la Hollande pour prêcher la récitation du chapelet du Rosaire et la méditation des saints mystères de la vie de Marie et de Jésus.
Il répandit les confréries du Rosaire approuvées par le Pape Sixte IV qui leur attribua de nombreuses "indulgences" ( sortes de "remises de peines" à valoir sur le temps de Purgatoire !).
La qualification de "Bienheureux" n'ayant pas été ratifiée officiellement par l'Église, aucune église en Bretagne n'a pu lui être consacrée et il n'a pas fait l'objet d'une dévotion particulière sauf à Plumaudan où existe une statue moderne de lui.
Qu'est-ce que le chapelet du Rosaire ?
Primitivement un chapelet était une couronne de fleurs. Le chapelet du Rosaire est un chapelet dont chaque grain représente une rose en référence à Marie "Rose mystique".
St. Dominique au 13ème siècle prêcha la dévotion à Marie sous la forme de récitation, à la portée de tous, de dizaines d' "Ave Maria" (Je vous salue Marie) entrecoupés de "Pater Noster" (Notre Père), introduits par le "Credo" (Je crois en Dieu) et l'invocation de la Sainte Trinité.
De plus, comme l'évoque bien l'expression poétique "cueillir les roses de la vie", sont associés aux 15 dizaines formant le Rosaire, les 15 mystères de la vie de Marie et de Jésus, 5 mystères Joyeux, 5 Douloureux et 5 Glorieux. (1)
Une autre image associe une pluie de roses aux Bénédictions divines obtenues par l'intercession de Marie (voir le célèbre tableau du Dominiquin de Bologne ou le miracle des roses de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus).
Pour plus de maniabilité le chapelet des fidèles ne comprend que 5 dizaines à répéter 3 fois.
La prière répétitive est pratiquée et reconnue dans toutes les religions comme moyen d'ouvrir l'âme au divin, de mettre la personne en état de réceptivité au transcendant, à L'Esprit Saint dans l'état de prière perpétuelle du cœur cher aux orthodoxes et qui permet de vaquer à ses occupation en restant en prière.
Chaque "Ave" est comme une goutte d'eau qui creuse en nous le lieu de la présence divine, qui "transforme notre cœur de pierre en cœur de chair" capable d'aimer vraiment.
Alain, mai 2002
(1) Mystères Joyeux : annonciation, visitation, naissance de Jésus, présentation au Temple, Jésus retrouvé;
Mystères Douloureux : Gethsémani, flagellation de Jésus, couronnement d'épines, chemin de croix, Mort;
Mystères Glorieux : résurrection, ascension, Pentecôte, assomption et couronnement de la Vierge.
Primitivement un chapelet était une couronne de fleurs. Le chapelet du Rosaire est un chapelet dont chaque grain représente une rose en référence à Marie "Rose mystique".
St. Dominique au 13ème siècle prêcha la dévotion à Marie sous la forme de récitation, à la portée de tous, de dizaines d' "Ave Maria" (Je vous salue Marie) entrecoupés de "Pater Noster" (Notre Père), introduits par le "Credo" (Je crois en Dieu) et l'invocation de la Sainte Trinité.
De plus, comme l'évoque bien l'expression poétique "cueillir les roses de la vie", sont associés aux 15 dizaines formant le Rosaire, les 15 mystères de la vie de Marie et de Jésus, 5 mystères Joyeux, 5 Douloureux et 5 Glorieux. (1)
Une autre image associe une pluie de roses aux Bénédictions divines obtenues par l'intercession de Marie (voir le célèbre tableau du Dominiquin de Bologne ou le miracle des roses de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus).
Pour plus de maniabilité le chapelet des fidèles ne comprend que 5 dizaines à répéter 3 fois.
La prière répétitive est pratiquée et reconnue dans toutes les religions comme moyen d'ouvrir l'âme au divin, de mettre la personne en état de réceptivité au transcendant, à L'Esprit Saint dans l'état de prière perpétuelle du cœur cher aux orthodoxes et qui permet de vaquer à ses occupation en restant en prière.
Chaque "Ave" est comme une goutte d'eau qui creuse en nous le lieu de la présence divine, qui "transforme notre cœur de pierre en cœur de chair" capable d'aimer vraiment.
Alain, mai 2002
(1) Mystères Joyeux : annonciation, visitation, naissance de Jésus, présentation au Temple, Jésus retrouvé;
Mystères Douloureux : Gethsémani, flagellation de Jésus, couronnement d'épines, chemin de croix, Mort;
Mystères Glorieux : résurrection, ascension, Pentecôte, assomption et couronnement de la Vierge.
Origine du Rosaire
Au XIVe siècle, on aime couronner les statues de la Vierge avec des petits chapeaux de fleurs ou chapelets, ou avec des guirlandes de roses ou rosaires, comme ceux dont on coiffait les jeunes filles aux jours de fête. C'est alors qu'on baptise de ces jolis noms les cordelettes et les bouliers qui servent à compter les Pater et les Ave. Chaque Ave Maria est comme une rose offerte à la Vierge Marie!
Dominique le Chartreux père du Rosaire
Au XVe siècle, en Prusse, le Prieur de la Chartreuse de Trèves conseille à un novice de réciter chaque jour cinquante Ave Maria en méditant la vie de Jésus.
Le jeune Chartreux Dominique rédige alors 50 courtes méditations, ou clausules, non seulement en latin mais aussi en allemand.
Son Prieur est séduit par cette proposition nouvelle et l'envoie à divers Monastères de son Ordre.
Puis Dominique rédige une série de trois fois 50 clausules, en parallèle avec les 150 psaumes.
Peu à peu, pour faciliter la mémorisation, on passe à l'usage de regrouper les Ave en quinze dizaines, toutes introduites par un Pater.
On réduit ainsi le nombre de clausules qui passe de 150 à 15. Le Rosaire est né.
Par la suite, on réserve l'usage du mot « Rosaire » aux quinze dizaines, le chapelet n'en désignant que cinq.
C'est au Frère Alain de la Roche, né en Bretagne en 1428, entré dans l'Ordre des Prêcheurs (Dominicains) que l'on doit sa diffusion.
Il prêche en Flandre puis à Lille où, en contact avec des Monastères Chartreux, il découvre les clausules de Dominique de Prusse qui l'enthousiasment.
Alain de la Roche devient le grand apôtre du Rosaire.
Il prône la création des Confréries du Rosaire dont le succès est immense, jusqu'en Italie et dans le reste de l'Europe occidentale.
Curieusement, Alain de la Roche attribue l'origine du Rosaire à Saint Dominique, le Fondateur de son Ordre, mort en 1221!
Bien que sans aucun fondement historique, cette légende sera répétée jusqu'à une époque très récente.
Dominique le Chartreux père du Rosaire
Au XVe siècle, en Prusse, le Prieur de la Chartreuse de Trèves conseille à un novice de réciter chaque jour cinquante Ave Maria en méditant la vie de Jésus.
Le jeune Chartreux Dominique rédige alors 50 courtes méditations, ou clausules, non seulement en latin mais aussi en allemand.
Son Prieur est séduit par cette proposition nouvelle et l'envoie à divers Monastères de son Ordre.
Puis Dominique rédige une série de trois fois 50 clausules, en parallèle avec les 150 psaumes.
Peu à peu, pour faciliter la mémorisation, on passe à l'usage de regrouper les Ave en quinze dizaines, toutes introduites par un Pater.
On réduit ainsi le nombre de clausules qui passe de 150 à 15. Le Rosaire est né.
Par la suite, on réserve l'usage du mot « Rosaire » aux quinze dizaines, le chapelet n'en désignant que cinq.
C'est au Frère Alain de la Roche, né en Bretagne en 1428, entré dans l'Ordre des Prêcheurs (Dominicains) que l'on doit sa diffusion.
Il prêche en Flandre puis à Lille où, en contact avec des Monastères Chartreux, il découvre les clausules de Dominique de Prusse qui l'enthousiasment.
Alain de la Roche devient le grand apôtre du Rosaire.
Il prône la création des Confréries du Rosaire dont le succès est immense, jusqu'en Italie et dans le reste de l'Europe occidentale.
Curieusement, Alain de la Roche attribue l'origine du Rosaire à Saint Dominique, le Fondateur de son Ordre, mort en 1221!
Bien que sans aucun fondement historique, cette légende sera répétée jusqu'à une époque très récente.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Sainte Inès, martyre japonaise:
Le prénom Inès , comme Agnès, vient du latin "agnus", ce qui signifie agneau, emblême de pureté et d'innocence.
Le prénom Inès , comme Agnès, vient du latin "agnus", ce qui signifie agneau, emblême de pureté et d'innocence.
Sainte Ines Takeya (1577-1622) vécut au Japon, à une époque où le gouvernement était très anti-chrétien: à partir du shogunat Tokugawa, en 1614, la religion chrétienne fut officiellement interdite, et réprimée dans le sang. Des missionnaires chrétiens venus d'europe, comme saint François-Xavier, continuaient pourtant inlassablement à évangéliser l'Asie. La ville où vivait Inès, Nagasaki, fut particulèrement touchée par les persécutions tout le long du XVIème et du XVIIème siècle.
Courageusement, Inès, qui était chrétienne ainsi que son mari, cacha et protégea des missionnaires. On finit hélas par le découvrir. Elle fut arrêté en 1618, et décapitée le 10 septembre 1622, à 45 ans, avec 55 japonais et missionnaires, dont certains furent brûlés vifs. Cet épisode fut appelé le Grand Martyre du Japon.
Tous furent béatfiés le 7 mai 1867 par le pape Pie IX.
On la fête le jour de l'anniversaire de son martyr, le 10 septembre,
Courageusement, Inès, qui était chrétienne ainsi que son mari, cacha et protégea des missionnaires. On finit hélas par le découvrir. Elle fut arrêté en 1618, et décapitée le 10 septembre 1622, à 45 ans, avec 55 japonais et missionnaires, dont certains furent brûlés vifs. Cet épisode fut appelé le Grand Martyre du Japon.
Tous furent béatfiés le 7 mai 1867 par le pape Pie IX.
On la fête le jour de l'anniversaire de son martyr, le 10 septembre,
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Dimanche 11 Septembre 2016 : Fête de la Bse Maria Pierina De Micheli, Religieuse Fille de l’Immaculée Conception de Buenos Aires (1890-1945).
La Bienheureuse Maria Pierina fût chargée par Jésus et Marie de promouvoir la Face de Jésus au travers d’une médaille (la 1ère a été offerte au Pape Pie XII), une Prière…ainsi qu’une Fête spéciale le Mardi précédent le Carême.
La Bienheureuse Maria Pierina fût chargée par Jésus et Marie de promouvoir la Face de Jésus au travers d’une médaille (la 1ère a été offerte au Pape Pie XII), une Prière…ainsi qu’une Fête spéciale le Mardi précédent le Carême.
Bse Maria Pierina De Micheli
Fille de l’Immaculée Conception
de Buenos Aires
L’Église a décidé de rappeler la Bienheureuse plus que dans le jour de sa mort, ou « dies natalis » selon la formule canonique, dans le jour de sa naissance (et de son Baptême) : le 11 Septembre.
Maria Pierina naît le 11 Septembre 1890, à Milan, de Cesare De Micheli et Luigia Radice ; est Baptisée, le même jour, avec les noms de Giuseppina, Franceschina, Giovanna e Maria.
Dés l’âge de douze ans, celle qui devait devenir Mère Maria Pierina De Micheli, pressentit la relation particulière qu’elle aurait avec le Visage du Christ, qu’elle embrassa alors sur un Crucifix.
Dès son jeune âge Giuseppina (Maria Pierina) s'est sentie appelée à être une Sœur, une Religieuse épouse du Christ.
En 1912, les « Filles de l'Immaculée Conception » sont venues de Buenos Aires (Argentine) et s'installent à Milan, non loin de la maison de la famille De Micheli.
Le 15 Octobre 1913, à l'âge de 23 ans, Giuseppina est acceptée chez les « Filles de l'Immaculée Conception » comme novice. Le 16 mai 1916, elle fait sa profession et prend le nom de Sœur Maria Pierina.
Depuis son noviciat elle « sentit le vrai contact du Visage du Christ », un Vendredi Saint. Elle devint plus tard la Mère provinciale de son Ordre, pour l’Italie, en restant apôtre de la Sainte Face, aussi discrète qu’infatigable.
Le Christ, lui aurait dit un jour :
« Je voudrais que ma Face, qui reflète les souffrances et l’Amour de mon Cœur, soit plus honorée ; qui me contemple me console ».
Et une autre fois : « Toutes les fois que l’on Contemplera ma Face, je répandrai l’Amour dans les cœurs, et, par cette Contemplation, on obtiendra le Salut de beaucoup d’âmes… En Contemplant mon Visage, les âmes participeront à mes souffrances et sentiront le besoin d’aimer et de réparer ».
Lors d’une apparition, la Vierge tenait un scapulaire représentant la Sainte Face, qu’elle désigna comme « gage de miséricorde et remède divin » aux maux de l’humanité ; elle lui demanda avec insistance de diffuser cette Sainte Face et de l’honorer particulièrement le dernier mardi avant le Carême.
Fille de l’Immaculée Conception
de Buenos Aires
L’Église a décidé de rappeler la Bienheureuse plus que dans le jour de sa mort, ou « dies natalis » selon la formule canonique, dans le jour de sa naissance (et de son Baptême) : le 11 Septembre.
Maria Pierina naît le 11 Septembre 1890, à Milan, de Cesare De Micheli et Luigia Radice ; est Baptisée, le même jour, avec les noms de Giuseppina, Franceschina, Giovanna e Maria.
Dés l’âge de douze ans, celle qui devait devenir Mère Maria Pierina De Micheli, pressentit la relation particulière qu’elle aurait avec le Visage du Christ, qu’elle embrassa alors sur un Crucifix.
Dès son jeune âge Giuseppina (Maria Pierina) s'est sentie appelée à être une Sœur, une Religieuse épouse du Christ.
En 1912, les « Filles de l'Immaculée Conception » sont venues de Buenos Aires (Argentine) et s'installent à Milan, non loin de la maison de la famille De Micheli.
Le 15 Octobre 1913, à l'âge de 23 ans, Giuseppina est acceptée chez les « Filles de l'Immaculée Conception » comme novice. Le 16 mai 1916, elle fait sa profession et prend le nom de Sœur Maria Pierina.
Depuis son noviciat elle « sentit le vrai contact du Visage du Christ », un Vendredi Saint. Elle devint plus tard la Mère provinciale de son Ordre, pour l’Italie, en restant apôtre de la Sainte Face, aussi discrète qu’infatigable.
Le Christ, lui aurait dit un jour :
« Je voudrais que ma Face, qui reflète les souffrances et l’Amour de mon Cœur, soit plus honorée ; qui me contemple me console ».
Et une autre fois : « Toutes les fois que l’on Contemplera ma Face, je répandrai l’Amour dans les cœurs, et, par cette Contemplation, on obtiendra le Salut de beaucoup d’âmes… En Contemplant mon Visage, les âmes participeront à mes souffrances et sentiront le besoin d’aimer et de réparer ».
Lors d’une apparition, la Vierge tenait un scapulaire représentant la Sainte Face, qu’elle désigna comme « gage de miséricorde et remède divin » aux maux de l’humanité ; elle lui demanda avec insistance de diffuser cette Sainte Face et de l’honorer particulièrement le dernier mardi avant le Carême.
Deux ans plus tard, Mère Maria Pierina put ainsi faire frapper et répandre une médaille, réalisée à partir du Visage du Saint Suaire de Turin.
Mère Maria Pierina quitta sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, à Centonara di Artò (Italie), le 26 Juillet 1945.
Maria Pierina De Micheli a été Béatifiée le Dimanche 29 Mai 2010, en la Basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome, par le Cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour les causes des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Mère Maria Pierina quitta sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, à Centonara di Artò (Italie), le 26 Juillet 1945.
Maria Pierina De Micheli a été Béatifiée le Dimanche 29 Mai 2010, en la Basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome, par le Cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour les causes des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Pour un approfondissement :
>>> Mère Pierina et le Visage de Jésus
>>> « Je souhaite que Ma Sainte Face soit honorée... »
>>> Mère Pierina et le Visage de Jésus
>>> « Je souhaite que Ma Sainte Face soit honorée... »
Voici l’une des invocations émises par Mère Maria Pierina :
"O Saint Visage de mon doux Jésus, par la tendresse
d’amour et la douleur très sensible avec laquelle la Sainte
Vierge Vous contempla pendant Votre douloureuse
Passion, accordez à nos âmes de participer à un tel amour
et à une telle douleur, et d’accomplir le plus parfaitement
possible la Sainte Volonté de Dieu ".
Les Sœurs de Notre Dame de la Consolation, dont le Monastère est à
Draguignan et qui se réfèrent à la spiritualité du Bienheureux Charles de
Foucauld, portent aujourd’hui la médaille de cette Sainte Face.
Voici la prière du Père Charles de Foucauld :
« Le fond de ma vie, c’est d’être caché dans le secret de votre
Face, c’est de Vous contempler constamment… Faites-moi
cacher en Vous mes jours et mes nuits… Apprenez-moi à
regarder sans cesse les secrets de Votre beauté, à contempler
sans cesse cette Face, dans le secret de laquelle doivent
s’enfoncer mes yeux à tous les instants de ma vie ».
Paroles que Jésus lui adressa entre 1936 et 1938
- « Je veux que ma Face qui reflète les peines intimes de mon âme,
la douleur et l’amour de mon cœur soit davantage honorée.
Qui me contemple, me console ».
« Chaque fois que l’on contemple ma Face,
Je verserai mon amour dans les cœurs et
au moyen de ma Sainte Face, on obtiendra le salut de tant d’âmes ».
«En contemplant ma Face, les âmes participeront à mes peines
elles ressentiront le besoin d’aimer, de réparer.
N’est-ce pas là la véritable dévotion à mon Cœur ? ».
« Ma bien-aimée, je te renouvelle l’offrande de ma Sainte Face
pour que tu l’offres incessamment au Père éternel ;
avec cette offrande tu obtiendras le salut et la sanctification des âmes.
Ensuite, lorsque tu l’offriras pour mes Prêtres, des merveilles s’accompliront ».
« Contemple ma Face, me dit-il, et tu pénétreras les abîmes de douleur de mon cœur.
Console-moi et cherche des âmes qui s’immolent avec Moi, pour le salut du monde ».
« Je veux que ma Sainte Face soit honorée d’une manière particulière le mardi ».
« J’ai donné mon Cœur comme objet tout à fait sensible de mon grand Amour pour les hommes
et je donne ma Face comme objet sensible de ma douleur pour les péchés des hommes :
je veux qu’elle soit honorée par l’institution d’une Fête particulière
le Mardi qui précède les Cendres, Fête précédée d’une neuvaine
dans laquelle tous les fidèles puissent expier avec moi ».
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
L’Église fait mémoire de la Fête du Saint Nom de Marie.
Mémoire
Célébrée à partir de 1513 en Espagne, cette Fête fut étendue à l'Église universelle en 1684 en reconnaissance de la victoire de Vienne contre les Turcs.
«Marchons avec confiance sous la protection du Ciel et avec l’assistance de la Très Sainte Vierge.»
«Votre Nom, ô Marie, dit saint Ambroise, est un baume délicieux qui répand l’odeur de la grâce!» – Mais surtout le Nom de Marie est un nom de Salut. Saint Éphrem l’appelle la Clef du Ciel. «Le Nom seul de Marie, dit saint Bernard, met en fuite tous les démons…» Ce n’est là qu’un faible écho de l’apologie du Nom de Marie faite par les Saints.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.
(Source: Paroisse Vallée de l'Aisne)
Mémoire du Saint Nom de Marie. Le Seigneur Dieu l’a Bénie entre toutes les femmes et a exalté si haut son Nom que sa louange ne s’effacera jamais de la bouche des fidèles.
Martyrologe romain.
Célébrée à partir de 1513 en Espagne, cette Fête fut étendue à l'Église universelle en 1684 en reconnaissance de la victoire de Vienne contre les Turcs.
«Marchons avec confiance sous la protection du Ciel et avec l’assistance de la Très Sainte Vierge.»
«Votre Nom, ô Marie, dit saint Ambroise, est un baume délicieux qui répand l’odeur de la grâce!» – Mais surtout le Nom de Marie est un nom de Salut. Saint Éphrem l’appelle la Clef du Ciel. «Le Nom seul de Marie, dit saint Bernard, met en fuite tous les démons…» Ce n’est là qu’un faible écho de l’apologie du Nom de Marie faite par les Saints.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.
(Source: Paroisse Vallée de l'Aisne)
Mémoire du Saint Nom de Marie. Le Seigneur Dieu l’a Bénie entre toutes les femmes et a exalté si haut son Nom que sa louange ne s’effacera jamais de la bouche des fidèles.
Martyrologe romain.
La Fête du Saint Nom de Marie fut établie par le Pape Innocent XI, l'an 1683, en souvenir d'une mémorable victoire remportée par les chrétiens sur les turcs, avec la protection visible de la Reine du Ciel.
Cent cinquante mille turcs s'étaient avancés jusque sous les murs de Vienne et menaçaient l'Europe entière.
Sobieski, roi de Pologne, vint au secours de la ville assiégée dans le temps de l'Octave de la Nativité de la Sainte Vierge, et se disposa à livrer une bataille générale.
Ce religieux prince commença par faire Célébrer la Messe, qu'il voulut servir lui-même, ayant les bras en Croix.
Après y avoir Communié avec ferveur, il se leva à la fin du Sacrifice et s'écria : « Marchons avec confiance sous la protection du Ciel et avec l'assistance de la Très Sainte Vierge. »
Son espoir ne fut pas trompé : les turcs, frappés d'une terreur panique, prirent la fuite en désordre.
C'est depuis cette époque mémorable que la Fête du Saint Nom de Marie se célèbre dans l'Octave de sa Nativité.
Il était bien juste que le Nom de Marie trouvât sa place, dans nos Fêtes Catholiques, à côté du Nom de Jésus ; le Nom de Marie est un nom Glorieux, un nom tout aimable, un nom salutaire. Les Saints se sont essayés à l'envi à retracer les merveilles du Nom de Marie.
La première Gloire de ce Nom Béni, c'est qu'il fut inspiré par Dieu aux parents de la Vierge naissante et que l'Archange Gabriel le prononça d'une voix pleine de respect ; et depuis, toutes les générations Chrétiennes le redisent à chaque instant du jour ; le Ciel prononce à la Terre ce Nom si beau, et la Terre en renvoie au Ciel l'écho mélodieux : « Au Nom de Marie, dit Pierre de Blois, l'Église fléchit le genou, les vœux et les Prières des peuples retentissent de toutes parts. »
« Que Votre nom est Glorieux, ô Sainte Mère de Dieu ! s'écrie Saint Bonaventure ; qu'il est Glorieux, ce Nom qui a été la source de tant de merveilles ! »
- « Ô Nom plein de suavité ! s'écrie le Bienheureux Henri Suzo. Ô Marie ! Qui êtes-vous donc vous-même, si votre Nom seul est déjà si aimable et si rempli de charmes ? »
Histoire et signification
Lors de l'octave de la nativité de la Sainte Vierge, le roi de Pologne fit célébrer une Messe en l'honneur de Marie.
Vers la fin de la Célébration du Saint-Sacrifice, il invoqua le Nom de Marie, Reine du Ciel, et se lance au combat dans la cité de Vienne. Il était alors accompagné du Mystique Capucin Marco d'Aviano.
Les Turcs, dirigés par Kara Mustapha, furent effrayés, prirent bientôt la fuite et quittèrent l'Autriche.
La Chrétienté d'Europe préserva son intégrité et la victoire contre les Turcs fut attribuée à une intercession de la Vierge. Un Te Deum fut chanté dans l'église de Lorette le lendemain pour célébrer l'événement.
Le Nom de Marie a aussi une valeur religieuse particulière car il rappelle en même temps les Prières de l'angélus et du magnificat. Pierre de Blois, Bonaventure de Bagnorea, Bernard de Clairvaux, Ambroise de Milan et Henri Suso ont beaucoup médité sur le sens du Nom de Marie.
Le Pape Pie X a fixé la Fête à un 12 Septembre en anniversaire de la victoire. La Fête avait disparu du calendrier romain en 1970 mais elle fut rajoutée au calendrier par Jean-Paul II en 2002.
Depuis 1823 elle est la Fête patronale de la Société de Marie (Marianistes).
La Fête du Saint Nom de Marie, rétablie par le Pape Saint Jean-Paul II.
Un refuge dans les épreuves
ROME, Lundi 12 Septembre 2011 (ZENIT.org) – L’Église Fête le 12 Septembre le Saint Nom de Marie, une Fête inscrite dans l’Octave de celle de la Nativité de la Vierge : elle a été rétablie en 2002 par le Pape Saint Jean-Paul II, pour des raisons spirituelles et historiques.
Les Saints ont invoqué le Nom de Marie, comme Saint Bernard, comme un refuge dans les épreuves.
A peu près un siècle après la défaite de Lépante (1571), les Turcs tentèrent de passer en Europe occidentale par voie de terre en 1683. Mahomet IV avait remis l’étendard de Mahomet à Kara Mustapha au début de 1683, en lui faisant jurer de le défendre au prix de sa vie si nécessaire.
Le grand Vizir était fort de 150.000 ou 300.000 hommes, selon les estimations, et il se promettait de prendre Belgrade, Buda, Vienne, de déboucher en Italie et d’arriver à Rome, « à l’autel de Saint Pierre ».
En Août 1683, un Capucin italien et grand Mystique, le Bienheureux Marco d’Aviano, Béatifié par Jean-Paul II, était nommé grand aumônier de toutes les armées Chrétiennes.
La petite histoire voit en lui l’inventeur du « capuccino », mais la grande histoire retient qu’il redonna courage à Vienne et réussit à convaincre le roi de Pologne de venir secourir la ville avec ses 40.000 hommes.
La ville était assiégée depuis le 14 Juillet et sa reddition était une question d’heures. Le rapport de force n’était pas en faveur des troupes Chrétiennes, mais Vienne se confiait à l’intercession de la Vierge et l’image de la Vierge était sur tous les étendards.
Sur le Kahlenberg qui domine la ville au nord, le P. Marco d’Aviano Célébra la Messe, servie par le roi Jan Sobieski devant l’armée disposée en demi-cercle. Le Capucin prédit une victoire inouïe.
Et au lieu de terminer en disant les paroles liturgiques : « Ite missa est », il cria : « Ioannes vinces ! » « Jan vaincra » !
Les troupes conduites par le roi de Pologne Jean III Sobieski et le duc Charles de Lorraine attaquèrent les Ottomans à l’aube du 11 Septembre. Un soleil splendide éclairait les deux armées dont dépendait le sort de l’Europe.
Les cloches de la ville sonnaient depuis le matin. Les femmes et les enfants priaient dans les églises, implorant l’aide de la Vierge Marie. Et le soir, l’étendard du grand vizir était tombé aux mains de Sobieski.
Le lendemain, il fit son entrée dans la ville en liesse, et vint assister à la Messe et au Te Deum en l’église de la Vierge de Lorette à laquelle il attribuait la victoire.
Le Pape Innocent XI aussi attribuait cette victoire à l’intercession de la Vierge. C’est en ex-voto qu’il institua alors la Fête en l’honneur du Saint Nom de Marie.
La Fête fut étendue à toute l’Église le 25 Novembre 1683, et la Nativité de Marie fut fixée au Dimanche suivant. C’est le Pape Saint Pie X qui a fixé la date au 12 Septembre, jour anniversaire de célébration de la victoire.
La Fête du Saint Nom de Marie avait disparu du calendrier romain en 1970 mais a été rétablie à cette date par le Pape polonais, Saint Jean-Paul II, dans l’Editio tertia du Missel Romain.
De nombreux Saints ont honoré le Nom de Marie. Le grand Saint Ambroise de Milan (+397) écrivait : « Votre Nom, ô Marie, est un baume délicieux qui répand l'odeur de la grâce! »
Saint Bernard de Clairvaux (+1153) y voit un refuge dans le combat spirituel: « Le seul Nom de Marie met en fuite tous les démons ».
Saint Bonaventure (+1274) prie ainsi la Vierge Marie : « Que Votre Nom est Glorieux, ô Sainte Mère de Dieu ! Qu'il est Glorieux, ce Nom qui a été la source de tant de merveilles ! »
Et le Bienheureux Henri Suzo (+1365) s’exclame : « O Nom plein de suavité ! O Marie ! Qui êtes-Vous donc vous-même, si votre Nom seul est déjà si aimable et si rempli de charmes ? »
Benoît XVI a recommandé l’invocation du Nom de Marie pour la conversion des Baptisés lors de l’angélus du 12 Septembre 2010 : « A la Vierge Marie, dont le Très Saint Nom est Célébré aujourd'hui dans l'Église, nous confions notre chemin de conversion à Dieu ».
Le 12 Septembre 2007, lors de l’audience du mercredi, le Pape a souligné le lien de cette Fête avec celle de la Nativité de Marie (le 8 Septembre) en s'adressant spécialement aux jeunes : « Samedi dernier, nous avons célébré la Fête de la Nativité de la Vierge, et aujourd'hui nous commémorons son Saint Nom.
Que la Céleste Mère de Dieu, qui nous accompagne tout au long de l'année liturgique, vous guide, chers jeunes, sur le chemin d'une adhésion à l'Évangile toujours plus parfaite ; qu'elle vous encourage, chers malades, à accueillir avec sérénité la volonté de Dieu ; qu'elle vous soutienne, chers jeunes mariés, dans la construction quotidienne de la cohabitation familiale, qui s'inspire du style de la maison de Nazareth ».
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mardi 13 Septembre 2016 : Fête de Saint Jean Chrysostome, Évêque et Docteur de l'Église (c. 344-407).
Jean Chrysostome
Jean Chrysostome, né à Antioche entre 344 et 349, et mort en 407 près de Comana, a été archevêque de Constantinople et l'un des pères de l'Église grecque.
Son éloquence est à l'origine de son surnom de « Chrysostome » (en grec ancien χρυσόστομος/chrysóstomos, littéralement « Bouche d'or »). Cependant, sa rigueur et son zèle réformateur l'ont conduit à l'exil et à la mort.
C'est un saint et un docteur de l'Église catholique romaine, de l'Église orthodoxe et de l'Église copte, fêté le 13 septembre en Occident et le 30 janvier en Orient.
Jean Chrysostome, né à Antioche entre 344 et 349, et mort en 407 près de Comana, a été archevêque de Constantinople et l'un des pères de l'Église grecque.
Son éloquence est à l'origine de son surnom de « Chrysostome » (en grec ancien χρυσόστομος/chrysóstomos, littéralement « Bouche d'or »). Cependant, sa rigueur et son zèle réformateur l'ont conduit à l'exil et à la mort.
C'est un saint et un docteur de l'Église catholique romaine, de l'Église orthodoxe et de l'Église copte, fêté le 13 septembre en Occident et le 30 janvier en Orient.
Biographie
Sa famille, Chrétienne, appartient à la bourgeoisie d'Antioche. Son père, officier dans l'armée syrienne, trouve la mort alors que Jean est encore enfant. Il est alors élevé par sa mère. Devenu adolescent, il aurait reçu, selon certains auteurs chrétiens du Ve siècle, l'enseignement du célèbre orateur et professeur de rhétorique Libanios, mais ce n'est nullement assuré, bien qu'il ait été certainement formé à la rhétorique.
Il témoigne avoir mené une jeunesse désordonnée et avoir été « enchaîné par les appétits du monde » (Du Sacerdoce, I, 3), pour s'accuser ensuite d'avoir été gastronome, amateur d'éloquence judiciaire et de théâtre.
À 18 ans, il demande le baptême, après avoir rencontré l'Évêque Mélétios. Il commence alors à suivre des cours d'exégèse auprès de Diodore de Tarse.
Après avoir terminé ses études supérieures, il reçoit les ordres mineurs, puis s'installe en ermite aux portes d'Antioche, et se consacre à la théologie.
Il compose alors son traité Du Sacerdoce, influencé par les idées de Grégoire de Nazianze. Selon Jean, le monachisme n'est pas la seule voie menant à la perfection. Si le Moine, menant une vie recluse, éloignée des tentations, peut plus facilement atteindre son but, Jean juge plus méritante encore la voie du Prêtre, qui se consacre au milieu des périls du monde au Salut de ses prochains (VI, 5) :
« Le Moine qui mettrait ses travaux et ses sueurs en comparaison avec le Sacerdoce tel qu'il doit être exercé, y verrait autant de différence qu'entre les conditions de sujet et d'empereur. »
Durant l'hiver 380–381, il est ordonné diacre par Mélétios à Antioche.
Quelques années plus tard, il est ordonné prêtre. Il devient alors prédicateur et directeur spirituel.
Il poursuit son travail d'écriture, et rédige de nombreux traités : pour consoler une veuve, sur le remariage, sur l'éducation, sur la pratique de cohabitation de Moines et de Moniales, etc. Il acquiert une certaine célébrité pour son talent d'orateur : des fidèles prennent des notes de ses homélies.
En 397, Nectaire, archevêque de Constantinople, trouve la mort. Au terme d'une bataille de succession acharnée, l'empereur Arcadius choisit Jean.
Sa famille, Chrétienne, appartient à la bourgeoisie d'Antioche. Son père, officier dans l'armée syrienne, trouve la mort alors que Jean est encore enfant. Il est alors élevé par sa mère. Devenu adolescent, il aurait reçu, selon certains auteurs chrétiens du Ve siècle, l'enseignement du célèbre orateur et professeur de rhétorique Libanios, mais ce n'est nullement assuré, bien qu'il ait été certainement formé à la rhétorique.
Il témoigne avoir mené une jeunesse désordonnée et avoir été « enchaîné par les appétits du monde » (Du Sacerdoce, I, 3), pour s'accuser ensuite d'avoir été gastronome, amateur d'éloquence judiciaire et de théâtre.
À 18 ans, il demande le baptême, après avoir rencontré l'Évêque Mélétios. Il commence alors à suivre des cours d'exégèse auprès de Diodore de Tarse.
Après avoir terminé ses études supérieures, il reçoit les ordres mineurs, puis s'installe en ermite aux portes d'Antioche, et se consacre à la théologie.
Il compose alors son traité Du Sacerdoce, influencé par les idées de Grégoire de Nazianze. Selon Jean, le monachisme n'est pas la seule voie menant à la perfection. Si le Moine, menant une vie recluse, éloignée des tentations, peut plus facilement atteindre son but, Jean juge plus méritante encore la voie du Prêtre, qui se consacre au milieu des périls du monde au Salut de ses prochains (VI, 5) :
« Le Moine qui mettrait ses travaux et ses sueurs en comparaison avec le Sacerdoce tel qu'il doit être exercé, y verrait autant de différence qu'entre les conditions de sujet et d'empereur. »
Durant l'hiver 380–381, il est ordonné diacre par Mélétios à Antioche.
Quelques années plus tard, il est ordonné prêtre. Il devient alors prédicateur et directeur spirituel.
Il poursuit son travail d'écriture, et rédige de nombreux traités : pour consoler une veuve, sur le remariage, sur l'éducation, sur la pratique de cohabitation de Moines et de Moniales, etc. Il acquiert une certaine célébrité pour son talent d'orateur : des fidèles prennent des notes de ses homélies.
En 397, Nectaire, archevêque de Constantinople, trouve la mort. Au terme d'une bataille de succession acharnée, l'empereur Arcadius choisit Jean.
Il s'élève alors avec une grande force contre la corruption des mœurs et la vie licencieuse des grands, ce qui lui attire beaucoup de haines violentes. Il destitue les Prêtres ou les Évêques, qu'il juge indignes, parmi lesquels l'Évêque d'Éphèse, et ramène de force à leur Couvent les Moines vagabonds.
Il s'attaque également aux hérétiques, aux Juifs et aux païens : « Les Juifs et les païens doivent apprendre que les Chrétiens sont les sauveurs, les protecteurs, les chefs et les maîtres de la cité » (Homélies sur les statues, I, 12).
Il tient un langage sévère à l'égard des Juifs, en qui il voit les adversaires de l'Évangile de Jésus.
S'agissant d'eux, il disait : « La synagogue est un mauvais lieu où afflue tout ce qu'il y a de plus dépravé ; c’est un rendez-vous pour les prostituées et pour les efféminés.
Les démons habitent et les âmes mêmes des Juifs et les lieux dans lesquels ils se rassemblent ».
Il impose son autorité aux diocèses d'Asie Mineure alentour. Répugnant à ses devoirs de représentation, il prend seul ses repas et impose un mode de vie frugal et austère à son entourage.
S'il jouit au départ de la faveur du couple impérial, il s'attire rapidement l'inimitié des classes supérieures et des Évêques par ses critiques sévères de leur mode de vie non conforme à l'idéal évangélique.
Lorsque Jean ordonne le retour des reliques de saint Phocas, l'impératrice Eudoxie, épouse d'Arcadius, se charge en personne de porter la châsse à travers la ville, ce dont Jean la remercie ensuite vivement dans une homélie.
En 399, son influence parvient à sauver, dans un premier temps, l'eunuque Flavius Eutropius, chambellan et favori de l'empereur, disgracié et réfugié dans la cathédrale, et qui avait pourtant été un temps parmi ses adversaires.
Mais Flavius Eutropius est décapité peu après. Cependant, l'inimitié de la cour impériale va croissant.
Jean finit par blesser vivement Eudoxie en lui reprochant l'accaparement d'une somme appartenant à la veuve Callitrope et des biens d'une autre veuve : il aurait comparé l'impératrice à l'infâme reine Jézabel de l'Ancien Testament.
En 402, Jean est mêlé à l'affaire de Théophile, patriarche d'Alexandrie, accusé publiquement de tyrannie et d'injustice par un groupe de Moines égyptiens, accusés d'être disciples d'Origène.
Il s'attaque également aux hérétiques, aux Juifs et aux païens : « Les Juifs et les païens doivent apprendre que les Chrétiens sont les sauveurs, les protecteurs, les chefs et les maîtres de la cité » (Homélies sur les statues, I, 12).
Il tient un langage sévère à l'égard des Juifs, en qui il voit les adversaires de l'Évangile de Jésus.
S'agissant d'eux, il disait : « La synagogue est un mauvais lieu où afflue tout ce qu'il y a de plus dépravé ; c’est un rendez-vous pour les prostituées et pour les efféminés.
Les démons habitent et les âmes mêmes des Juifs et les lieux dans lesquels ils se rassemblent ».
Il impose son autorité aux diocèses d'Asie Mineure alentour. Répugnant à ses devoirs de représentation, il prend seul ses repas et impose un mode de vie frugal et austère à son entourage.
S'il jouit au départ de la faveur du couple impérial, il s'attire rapidement l'inimitié des classes supérieures et des Évêques par ses critiques sévères de leur mode de vie non conforme à l'idéal évangélique.
Lorsque Jean ordonne le retour des reliques de saint Phocas, l'impératrice Eudoxie, épouse d'Arcadius, se charge en personne de porter la châsse à travers la ville, ce dont Jean la remercie ensuite vivement dans une homélie.
En 399, son influence parvient à sauver, dans un premier temps, l'eunuque Flavius Eutropius, chambellan et favori de l'empereur, disgracié et réfugié dans la cathédrale, et qui avait pourtant été un temps parmi ses adversaires.
Mais Flavius Eutropius est décapité peu après. Cependant, l'inimitié de la cour impériale va croissant.
Jean finit par blesser vivement Eudoxie en lui reprochant l'accaparement d'une somme appartenant à la veuve Callitrope et des biens d'une autre veuve : il aurait comparé l'impératrice à l'infâme reine Jézabel de l'Ancien Testament.
En 402, Jean est mêlé à l'affaire de Théophile, patriarche d'Alexandrie, accusé publiquement de tyrannie et d'injustice par un groupe de Moines égyptiens, accusés d'être disciples d'Origène.
Ces derniers font appel à Jean, qui tente de se récuser, mais doit finalement accepter de présider un synode, convoqué par l'empereur, devant lequel Théophile est censé se présenter. Théophile engage alors la lutte contre son juge, en rassemblant tous les mécontents.
Arrivant finalement à Constantinople en juin 403, Théophile est accompagné de vingt-neuf Évêques égyptiens.
L'affaire se retourne alors contre Jean : il est convoqué par ces Évêques pour répondre des accusations formulées contre lui à un Concile qui a lieu dans la villa du Chêne près de Chalcédoine.
Jean est alors déposé et condamné, condamnation ratifiée par Flavius Arcadius.
Il est aussitôt rappelé à la demande de l'impératrice qui, à la suite d'un mystérieux accident - une fausse couche de l'impératrice - y voit un avertissement du Ciel.
Cependant, les accusations reprennent contre lui. Quand la tension avec la cour est à son comble, Jean se montre peu diplomate, commençant un sermon par une allusion à Hérodiade réclamant la tête de Jean le Baptiste :
« De nouveau Hérodiade est en démence. De nouveau elle danse. De nouveau elle réclame la tête de Jean sur un plat. »
Finalement, il est une deuxième fois condamné et exilé à Cucusus, en Arménie. Il est remplacé au siège patriarcal le 26 juin 404 par un vieillard, Arsace, auquel succède très vite Atticus, un ennemi de Jean.
Peu de temps après, Jean doit se réfugier au château d'Arabisse pour fuir une incursion des Isauriens.
Cependant, sa renommée va grandissant. Devant l'afflux des visiteurs qui viennent à lui, il est exilé en 407, sur ordre impérial, à Pithyos, sur la mer Noire, aux confins de l'empire.
Affaibli par la maladie, Jean meurt au cours du voyage près de Comana dans le Pont. Selon la tradition, ses derniers mots sont : « Gloire à Dieu en toutes choses » (« doxa to theo pantôn eneken »).
L'Église romaine est toujours restée fidèle à l'Évêque Jean. Le Pape Innocent Ier lui écrivit dans son exil pour le consoler. Il condamna le concile du Chêne qui l'avait déposé, et ne reconnut que Jean comme seul patriarche légitime de Constantinople.
En 438, l'empereur Théodose II fait rapatrier les restes de Jean à Constantinople ; ils sont triomphalement déposés dans l'église des Saints-Apôtres.
Arrivant finalement à Constantinople en juin 403, Théophile est accompagné de vingt-neuf Évêques égyptiens.
L'affaire se retourne alors contre Jean : il est convoqué par ces Évêques pour répondre des accusations formulées contre lui à un Concile qui a lieu dans la villa du Chêne près de Chalcédoine.
Jean est alors déposé et condamné, condamnation ratifiée par Flavius Arcadius.
Il est aussitôt rappelé à la demande de l'impératrice qui, à la suite d'un mystérieux accident - une fausse couche de l'impératrice - y voit un avertissement du Ciel.
Cependant, les accusations reprennent contre lui. Quand la tension avec la cour est à son comble, Jean se montre peu diplomate, commençant un sermon par une allusion à Hérodiade réclamant la tête de Jean le Baptiste :
« De nouveau Hérodiade est en démence. De nouveau elle danse. De nouveau elle réclame la tête de Jean sur un plat. »
Finalement, il est une deuxième fois condamné et exilé à Cucusus, en Arménie. Il est remplacé au siège patriarcal le 26 juin 404 par un vieillard, Arsace, auquel succède très vite Atticus, un ennemi de Jean.
Peu de temps après, Jean doit se réfugier au château d'Arabisse pour fuir une incursion des Isauriens.
Cependant, sa renommée va grandissant. Devant l'afflux des visiteurs qui viennent à lui, il est exilé en 407, sur ordre impérial, à Pithyos, sur la mer Noire, aux confins de l'empire.
Affaibli par la maladie, Jean meurt au cours du voyage près de Comana dans le Pont. Selon la tradition, ses derniers mots sont : « Gloire à Dieu en toutes choses » (« doxa to theo pantôn eneken »).
L'Église romaine est toujours restée fidèle à l'Évêque Jean. Le Pape Innocent Ier lui écrivit dans son exil pour le consoler. Il condamna le concile du Chêne qui l'avait déposé, et ne reconnut que Jean comme seul patriarche légitime de Constantinople.
En 438, l'empereur Théodose II fait rapatrier les restes de Jean à Constantinople ; ils sont triomphalement déposés dans l'église des Saints-Apôtres.
Cette translation est commémorée dans l'Église le 27 janvier. Aujourd'hui, ses reliques sont vénérées sous l'autel d'une chapelle dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, dans la Cité du Vatican.
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Fête de la Croix Glorieuse 14 Septembre
Mercredi 14 Septembre 2016 : Fête de La Croix Glorieuse.
Fête de La Croix Glorieuse
14 Septembre. La Fête de la Croix Glorieuse nous invite à remercier Dieu pour le Don de Son Fils : il a donné sa Vie pour nous en acceptant de mourir, et de mourir sur une Croix.
Le supplice de la croix est un des supplices les plus cruels inventés par les hommes.
Jésus l’a affronté et l’a vaincu. Pour nous.
Cette Fête exprime notre gratitude et nous pousse à méditer sur l’Amour de Dieu.
Fête de La Croix Glorieuse
14 Septembre. La Fête de la Croix Glorieuse nous invite à remercier Dieu pour le Don de Son Fils : il a donné sa Vie pour nous en acceptant de mourir, et de mourir sur une Croix.
Le supplice de la croix est un des supplices les plus cruels inventés par les hommes.
Jésus l’a affronté et l’a vaincu. Pour nous.
Cette Fête exprime notre gratitude et nous pousse à méditer sur l’Amour de Dieu.
Exaltation de la sainte Croix
Fête de la Croix Glorieuse
Quand, à Jérusalem, la reine sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, fut convaincue d'avoir retrouvé sur le Mont Calvaire la vraie Croix du Christ, elle fit édifier en ce lieu, avec l'aide de son fils, une Basilique englobant le Calvaire et le Saint Sépulcre.
Cette Basilique qui eut pour nom "Résurrection" fut consacrée un 14 septembre. Par la suite, ce jour fut choisi pour célébrer une Fête qu'on appela "Éxaltation de la précieuse et vivifiante Croix" parce que son rite principal consistait en une ostension solennelle d'une relique de la vraie Croix.
Ce geste manifestait devant tous que la Croix est glorieuse parce qu'en elle la mort est vaincue par la vie.
La Fête se répandit à Constantinople où elle connut un éclat nouveau à partir du VIIe siècle parce que les Perses infidèles s'étaient emparés de Jérusalem et avaient emporté dans leur pays la vraie Croix comme trophée de victoire.
L'empereur Heraclius alla la reprendre et ramena triomphalement à Constantinople le symbole de la victoire du Christ sur la mort.
Progressivement la Fête fut célébrée dans toute l'Église et des parcelles de cette relique furent distribuées à travers le monde Chrétien.
"Ô Croix mon refuge, ô Croix mon chemin et ma force, ô Croix étendard imprenable, ô Croix arme invincible. La Croix repousse tout mal, la Croix met les ténèbres en fuite; par cette Croix je parcourrai le chemin qui mène à Dieu."
(Invocation à la Croix par Saint Odilon - Église catholique en France)
Fête de la Croix Glorieuse. Au lendemain de la dédicace de la Basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ, la sainte Croix est exaltée et honorée, comme le trophée de sa victoire pascale et le signe qui apparaîtra dans le Ciel, annonçant déjà d’avance à tous son glorieux avènement.
Martyrologe romain
Fête de la Croix Glorieuse
Quand, à Jérusalem, la reine sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, fut convaincue d'avoir retrouvé sur le Mont Calvaire la vraie Croix du Christ, elle fit édifier en ce lieu, avec l'aide de son fils, une Basilique englobant le Calvaire et le Saint Sépulcre.
Cette Basilique qui eut pour nom "Résurrection" fut consacrée un 14 septembre. Par la suite, ce jour fut choisi pour célébrer une Fête qu'on appela "Éxaltation de la précieuse et vivifiante Croix" parce que son rite principal consistait en une ostension solennelle d'une relique de la vraie Croix.
Ce geste manifestait devant tous que la Croix est glorieuse parce qu'en elle la mort est vaincue par la vie.
La Fête se répandit à Constantinople où elle connut un éclat nouveau à partir du VIIe siècle parce que les Perses infidèles s'étaient emparés de Jérusalem et avaient emporté dans leur pays la vraie Croix comme trophée de victoire.
L'empereur Heraclius alla la reprendre et ramena triomphalement à Constantinople le symbole de la victoire du Christ sur la mort.
Progressivement la Fête fut célébrée dans toute l'Église et des parcelles de cette relique furent distribuées à travers le monde Chrétien.
"Ô Croix mon refuge, ô Croix mon chemin et ma force, ô Croix étendard imprenable, ô Croix arme invincible. La Croix repousse tout mal, la Croix met les ténèbres en fuite; par cette Croix je parcourrai le chemin qui mène à Dieu."
(Invocation à la Croix par Saint Odilon - Église catholique en France)
Fête de la Croix Glorieuse. Au lendemain de la dédicace de la Basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ, la sainte Croix est exaltée et honorée, comme le trophée de sa victoire pascale et le signe qui apparaîtra dans le Ciel, annonçant déjà d’avance à tous son glorieux avènement.
Martyrologe romain
La Croix Glorieuse
Fête
(627)
La vénération de la Sainte Croix, le 14 Septembre, se rattache aux solennités de la Dédicace de la Basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ, en 335.
Le Christ a offert sur la Croix son Sacrifice pour l'expiation des péchés de la multitude ; La Croix est pour le peuple chrétien le signe de l'espérance du Royaume, que le peuple juif célèbre lors de la fête des Tentes.
C'est dire de quelle Lumière brille La Croix Glorieuse de Jésus : objet de mépris, La Croix est devenue « notre fierté ». Si l'arbre planté au paradis originel a produit pour Adam un fruit de mort, l'arbre de La Croix a porté pour nous un fruit de vie, Le Christ, « en qui nous avons le Salut et la Résurrection ».
Sous le règne de l'empereur Héraclius Ier, les Perses s'emparèrent de Jérusalem et y enlevèrent la principale partie de la vraie Croix de Notre-Seigneur, que sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, y avait laissée.
Héraclius résolut de reconquérir cet objet précieux, nouvelle Arche d'alliance du nouveau peuple de Dieu.
Avant de quitter Constantinople, il vint à l'église, les pieds chaussés de noir, en esprit de pénitence ; il se prosterna devant l'autel et pria Dieu de seconder son courage ; enfin il emporta avec lui une image miraculeuse du Sauveur, décidé à combattre avec elle jusqu'à la mort.
Le Ciel aida sensiblement le vaillant empereur, car son armée courut de victoire en victoire ; une des conditions du traité de paix fut la reddition de La Croix de Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été prise.
Héraclius, à son retour, fut reçu à Constantinople par les acclamations du peuple ; on alla au-devant de lui avec des rameaux d'oliviers et des flambeaux, et la vraie Croix fut honorée, à cette occasion, d'un magnifique triomphe.
L'empereur lui-même, en action de grâce, voulut retourner à Jérusalem ce bois sacré.
Quand il fut arrivé dans la Cité Sainte, il chargea la relique précieuse sur ses épaules ; mais lorsqu'il fut à la porte qui mène au Calvaire, il lui fut impossible d'avancer, à son grand étonnement et à la stupéfaction de tout :
« Prenez garde, ô empereur ! lui dit alors le patriarche Zacharie ; sans doute le vêtement impérial que vous portez n'est pas assez conforme à l'état pauvre et humilié de Jésus portant Sa Croix. »
Héraclius, touché de ces paroles, quitta ses ornements impériaux, ôta ses chaussures, et, vêtu en pauvre, il put gravir sans difficulté jusqu'au Calvaire et y déposer son glorieux fardeau.
Pour donner plus d'éclat à cette marche triomphale, Dieu permit que plusieurs miracles fussent opérés par la vertu de ce Bois sacré.
Fête
(627)
La vénération de la Sainte Croix, le 14 Septembre, se rattache aux solennités de la Dédicace de la Basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ, en 335.
Le Christ a offert sur la Croix son Sacrifice pour l'expiation des péchés de la multitude ; La Croix est pour le peuple chrétien le signe de l'espérance du Royaume, que le peuple juif célèbre lors de la fête des Tentes.
C'est dire de quelle Lumière brille La Croix Glorieuse de Jésus : objet de mépris, La Croix est devenue « notre fierté ». Si l'arbre planté au paradis originel a produit pour Adam un fruit de mort, l'arbre de La Croix a porté pour nous un fruit de vie, Le Christ, « en qui nous avons le Salut et la Résurrection ».
Sous le règne de l'empereur Héraclius Ier, les Perses s'emparèrent de Jérusalem et y enlevèrent la principale partie de la vraie Croix de Notre-Seigneur, que sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, y avait laissée.
Héraclius résolut de reconquérir cet objet précieux, nouvelle Arche d'alliance du nouveau peuple de Dieu.
Avant de quitter Constantinople, il vint à l'église, les pieds chaussés de noir, en esprit de pénitence ; il se prosterna devant l'autel et pria Dieu de seconder son courage ; enfin il emporta avec lui une image miraculeuse du Sauveur, décidé à combattre avec elle jusqu'à la mort.
Le Ciel aida sensiblement le vaillant empereur, car son armée courut de victoire en victoire ; une des conditions du traité de paix fut la reddition de La Croix de Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été prise.
Héraclius, à son retour, fut reçu à Constantinople par les acclamations du peuple ; on alla au-devant de lui avec des rameaux d'oliviers et des flambeaux, et la vraie Croix fut honorée, à cette occasion, d'un magnifique triomphe.
L'empereur lui-même, en action de grâce, voulut retourner à Jérusalem ce bois sacré.
Quand il fut arrivé dans la Cité Sainte, il chargea la relique précieuse sur ses épaules ; mais lorsqu'il fut à la porte qui mène au Calvaire, il lui fut impossible d'avancer, à son grand étonnement et à la stupéfaction de tout :
« Prenez garde, ô empereur ! lui dit alors le patriarche Zacharie ; sans doute le vêtement impérial que vous portez n'est pas assez conforme à l'état pauvre et humilié de Jésus portant Sa Croix. »
Héraclius, touché de ces paroles, quitta ses ornements impériaux, ôta ses chaussures, et, vêtu en pauvre, il put gravir sans difficulté jusqu'au Calvaire et y déposer son glorieux fardeau.
Pour donner plus d'éclat à cette marche triomphale, Dieu permit que plusieurs miracles fussent opérés par la vertu de ce Bois sacré.
À la suite de ces événements fut instituée la Fête de l'Éxaltation de la Sainte Croix, pour en perpétuer le souvenir.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Homélie en la Basilique d’ARS
Avec les séminaristes de la « Société S. Jean-Marie Vianney »
14 Septembre 1998 – Fête de la " Croix Glorieuse "
Mes biens chers frères,
" Ce monde, tel qu’il est aujourd’hui, ce monde confié à l’amour et au ministère des pasteurs de l’Eglise, Dieu l’a tant aimé qu’il a donné pour lui son Fils unique " (cf. Jn 3,16).
Tels sont pratiquement les derniers mots du Concile Vatican II, dans son décret sur les Prêtres (PO 22).
Le mystère de La Croix Glorieuse nous invite à toujours revenir à cette réalité : Dieu a aimé le monde, jusqu’au Sacrifice de Son Fils.
Dans son encyclique sur la Miséricorde (n. 7), le Saint-Père soulignait : " Dans la Passion et la mort du Christ - dans le fait que Le Père n’a pas épargné Son Fils, mais "l’a fait péché pour nous", s’exprime la Justice absolue, car Le Christ subit la Passion et la Croix à cause des péchés de l’humanité.
Il y a vraiment là une "surabondance" de justice, puisque les péchés de l’homme se trouvent "compensés" par le Sacrifice de L’Homme-Dieu.
Toutefois cette Justice Divine révélée dans la Croix du Christ est "à la mesure" de Dieu, parce qu’elle naît de l’Amour et s’accomplit dans l’Amour, en portant des fruits de Salut ".
Croire dans Le Fils Crucifié signifie donc " croire que l’Amour est présent dans le monde, et que cet Amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel Amour signifie croire dans la Miséricorde. "
Or de ce Sacrifice du Christ, les Prêtres sont dépositaires. Ils ont en eux la source vive qui peut porter la Miséricorde au monde.
Avec les séminaristes de la « Société S. Jean-Marie Vianney »
14 Septembre 1998 – Fête de la " Croix Glorieuse "
Mes biens chers frères,
" Ce monde, tel qu’il est aujourd’hui, ce monde confié à l’amour et au ministère des pasteurs de l’Eglise, Dieu l’a tant aimé qu’il a donné pour lui son Fils unique " (cf. Jn 3,16).
Tels sont pratiquement les derniers mots du Concile Vatican II, dans son décret sur les Prêtres (PO 22).
Le mystère de La Croix Glorieuse nous invite à toujours revenir à cette réalité : Dieu a aimé le monde, jusqu’au Sacrifice de Son Fils.
Dans son encyclique sur la Miséricorde (n. 7), le Saint-Père soulignait : " Dans la Passion et la mort du Christ - dans le fait que Le Père n’a pas épargné Son Fils, mais "l’a fait péché pour nous", s’exprime la Justice absolue, car Le Christ subit la Passion et la Croix à cause des péchés de l’humanité.
Il y a vraiment là une "surabondance" de justice, puisque les péchés de l’homme se trouvent "compensés" par le Sacrifice de L’Homme-Dieu.
Toutefois cette Justice Divine révélée dans la Croix du Christ est "à la mesure" de Dieu, parce qu’elle naît de l’Amour et s’accomplit dans l’Amour, en portant des fruits de Salut ".
Croire dans Le Fils Crucifié signifie donc " croire que l’Amour est présent dans le monde, et que cet Amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel Amour signifie croire dans la Miséricorde. "
Or de ce Sacrifice du Christ, les Prêtres sont dépositaires. Ils ont en eux la source vive qui peut porter la Miséricorde au monde.
À chaque Messe, ils rendent présent le monde d’aujourd’hui à cet unique Sacrifice, ce signe si déconcertant de la Tendresse de Dieu qui nous redit que Dieu veut faire Miséricorde au monde.
Et plus que cela : qui réalise cette victoire de la Miséricorde, et qui rend possible, dans le cœur de tous les fidèles, un nouvel engagement en faveur de ce monde, en communion avec Le Christ.
Nous nous trouvons devant la chasse du Saint Curé d’Ars. Son langage était différent de celui du Concile, mais la réalité dont il vivait était la même : " Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au Sacrifice de la Messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte Messe est l’œuvre de Dieu.
Le martyre n’est rien à comparaison : c’est le Sacrifice que l’homme fait à Dieu de sa vie : la Messe est le Sacrifice que Dieu fait pour l’homme de Son Corps et de Son Sang " (Monnin I, 342).
L’Eglise a traduit cela en rappelant, dans le décret Presbyterorum Ordinis, que la Messe est la " cause finale " des trois dimensions du Sacerdoce.
En rappelant également que ces dimensions sont inséparables : je ne peux prêcher, et je ne peux étendre la Miséricorde, dans les oeuvres sociales, que si je l’ai d’abord expérimentée à la Messe.
Nous avons un autre témoignage de Jean-Marie Vianney sur cette unité du ministère : il nous disait " Je ne me repose que deux fois par jour : à l’autel et en chaire ".
Demandons au saint Curé qu’il nous fasse part de sa propre ferveur ; demandons-le pour nous, et pour tout le clergé du monde dont il est devenu le protecteur, puisqu’il avertissait déjà : " La cause du relâchement du Prêtre, c’est qu’on ne fait pas attention à la Messe ".
Puissions-nous nous engager à la Célébrer quotidiennement, quand bien même il ne serait pas possible de le faire en présence de peuple (cf. Directoire pour le ministère et la vie des Prêtres).
C’est au contact de cette Miséricorde que nous trouverons un autre élément indispensable pour travailler au service de ce monde à la manière que nous a recommandée le Concile : la Foi du semeur, qui ne cherche pas à mesurer les résultats de son ministère parce qu’il sait que Le Christ a vaincu le monde et " qu’il peut tout faire, et bien au-delà de nos demandes et de nos pensées " (Eph 20 ; cf. PO 22).
Et plus que cela : qui réalise cette victoire de la Miséricorde, et qui rend possible, dans le cœur de tous les fidèles, un nouvel engagement en faveur de ce monde, en communion avec Le Christ.
Nous nous trouvons devant la chasse du Saint Curé d’Ars. Son langage était différent de celui du Concile, mais la réalité dont il vivait était la même : " Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au Sacrifice de la Messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte Messe est l’œuvre de Dieu.
Le martyre n’est rien à comparaison : c’est le Sacrifice que l’homme fait à Dieu de sa vie : la Messe est le Sacrifice que Dieu fait pour l’homme de Son Corps et de Son Sang " (Monnin I, 342).
L’Eglise a traduit cela en rappelant, dans le décret Presbyterorum Ordinis, que la Messe est la " cause finale " des trois dimensions du Sacerdoce.
En rappelant également que ces dimensions sont inséparables : je ne peux prêcher, et je ne peux étendre la Miséricorde, dans les oeuvres sociales, que si je l’ai d’abord expérimentée à la Messe.
Nous avons un autre témoignage de Jean-Marie Vianney sur cette unité du ministère : il nous disait " Je ne me repose que deux fois par jour : à l’autel et en chaire ".
Demandons au saint Curé qu’il nous fasse part de sa propre ferveur ; demandons-le pour nous, et pour tout le clergé du monde dont il est devenu le protecteur, puisqu’il avertissait déjà : " La cause du relâchement du Prêtre, c’est qu’on ne fait pas attention à la Messe ".
Puissions-nous nous engager à la Célébrer quotidiennement, quand bien même il ne serait pas possible de le faire en présence de peuple (cf. Directoire pour le ministère et la vie des Prêtres).
C’est au contact de cette Miséricorde que nous trouverons un autre élément indispensable pour travailler au service de ce monde à la manière que nous a recommandée le Concile : la Foi du semeur, qui ne cherche pas à mesurer les résultats de son ministère parce qu’il sait que Le Christ a vaincu le monde et " qu’il peut tout faire, et bien au-delà de nos demandes et de nos pensées " (Eph 20 ; cf. PO 22).
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Notre Dame des 7 Douleurs. Fête le 15 Septembre.
Jeudi 15 Septembre 2016 : Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.
Notre Dame des Sept-Douleurs.
"O la plus désolée de toutes les mères; quel glaive terrible a pénétré votre âme! Tous les coups qui attaquaient Jésus sont tombés sur vous; toutes ses douleurs vous ont abattue; toutes ses plaies vous ont déchirée; mais surtout le dernier adieu qu'il vous adressa rouvrit toutes vos blessures; et quand vous lui vîtes rendre le dernier soupir, quelle force surnaturelle vint donc soutenir votre âme?..."
Jeudi 15 Septembre 2016 : Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.
Notre Dame des Sept-Douleurs.
"O la plus désolée de toutes les mères; quel glaive terrible a pénétré votre âme! Tous les coups qui attaquaient Jésus sont tombés sur vous; toutes ses douleurs vous ont abattue; toutes ses plaies vous ont déchirée; mais surtout le dernier adieu qu'il vous adressa rouvrit toutes vos blessures; et quand vous lui vîtes rendre le dernier soupir, quelle force surnaturelle vint donc soutenir votre âme?..."
Mémoire liturgique
Debout au pied de la Croix de son fils agonisant, la Mère de Dieu et toujours Vierge, Marie connut le glaive de douleurs que lui avait annoncé le vieillard Siméon dans le Temple au jour de la Présentation de Jésus.
Mémoire de Notre-Dame des Douleurs, la Vierge Marie, qui, debout au pied de La Croix de Jésus, a été associée très intimement et dans la Foi à la Passion salutaire de son Fils.
Martyrologe romain
On a tué le fils et la mère, les transperçant de dure mort. On trouvera la Mère et le Fils, embrassés sur une même Croix.
Poème attribué à Jacopone de Todi, auteur du "Stabat Mater".
Debout au pied de la Croix de son fils agonisant, la Mère de Dieu et toujours Vierge, Marie connut le glaive de douleurs que lui avait annoncé le vieillard Siméon dans le Temple au jour de la Présentation de Jésus.
Mémoire de Notre-Dame des Douleurs, la Vierge Marie, qui, debout au pied de La Croix de Jésus, a été associée très intimement et dans la Foi à la Passion salutaire de son Fils.
Martyrologe romain
On a tué le fils et la mère, les transperçant de dure mort. On trouvera la Mère et le Fils, embrassés sur une même Croix.
Poème attribué à Jacopone de Todi, auteur du "Stabat Mater".
Mémoire obligatoire
Le 15 Septembre (depuis la rénovation liturgique du Pape Saint Pie X en 1914), la Liturgie de l'Église nous invite à faire mémoire des douleurs de la Vierge Marie.
« Votre peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu'une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l'on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de Votre douleur.
Elle a été si grande et si immense, qu'elle a crucifié toutes Vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de Votre Cœur.
Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que Vous n'auriez jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l'esprit de vie de Votre aimable Fils, pour lequel Vous souffriez de si grands tourments, ne Vous avait soutenue et fortifiée par Sa puissance infinie » (Saint Anselme - "De l'exercice de la Vierge", I, 5).
La Mémoire obligatoire de Notre-Dame des Sept-Douleurs - que l'Église nous invite, en cette Octave de la Nativité de la Vierge, à méditer plus particulièrement - a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'Auguste Vierge Marie en tant que Co-Rédemptrice du genre humain, par son adhésion entière à l'œuvre Rédemptrice de son Fils pour le Salut du genre humain.
L'Église honore en ce jour ses incomparables douleurs, spécialement celles qu'elle ressentit au pied de la Croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption.
Après s'être concentrée sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de son Fils, jour où ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la Divine Mère éprouva à différentes occasions de sa très sainte vie.
Le 15 Septembre (depuis la rénovation liturgique du Pape Saint Pie X en 1914), la Liturgie de l'Église nous invite à faire mémoire des douleurs de la Vierge Marie.
« Votre peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu'une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l'on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de Votre douleur.
Elle a été si grande et si immense, qu'elle a crucifié toutes Vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de Votre Cœur.
Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que Vous n'auriez jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l'esprit de vie de Votre aimable Fils, pour lequel Vous souffriez de si grands tourments, ne Vous avait soutenue et fortifiée par Sa puissance infinie » (Saint Anselme - "De l'exercice de la Vierge", I, 5).
La Mémoire obligatoire de Notre-Dame des Sept-Douleurs - que l'Église nous invite, en cette Octave de la Nativité de la Vierge, à méditer plus particulièrement - a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'Auguste Vierge Marie en tant que Co-Rédemptrice du genre humain, par son adhésion entière à l'œuvre Rédemptrice de son Fils pour le Salut du genre humain.
L'Église honore en ce jour ses incomparables douleurs, spécialement celles qu'elle ressentit au pied de la Croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption.
Après s'être concentrée sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de son Fils, jour où ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la Divine Mère éprouva à différentes occasions de sa très sainte vie.
Pour illustrer les douleurs de la Vierge-Mère, les peintres représentent son cœur percé de sept glaives, symbole des sept principales douleurs de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent Reine des martyrs.
Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux enfants de Marie :
1. La prophétie du saint vieillard Siméon.
2. La fuite en Égypte.
3. La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours.
4. La rencontre de Jésus portant sa croix et montant au Calvaire.
5. Marie debout au pied de la croix.
6. La descente de Jésus de la croix et la remise à sa Mère.
7. L'ensevelissement de Jésus dans le sépulcre.
La Très Sainte Vierge s'est plu à manifester au monde combien la dévotion à ses douleurs infinies lui était agréable et nous était salutaire.
À plusieurs reprises, elle est venue stimuler la Foi et la piété des fidèles en apparaissant toute inondée de larmes, dans différents pays.
Citons par exemple l'apparition de Notre-Dame de La Salette, en France, en 1846, la manifestation des larmes de la Vierge de Quito, en Équateur, celle de Notre-Dame des Sept-Douleurs de Campocavallo, à Osimo, en Italie, et en 1956, la touchante intervention de la Vierge de Syracuse, dans le port de Sicile, sur la côte est de l'île.
Contemplons dans les bras de Marie, l'Homme-Dieu Crucifié pour nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du Ciel.
Joignons nos larmes aux siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de son divin Fils, ont également été la cause de son intime martyre.
Prions-la de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de ses exemples et imiter ses vertus lorsqu'il lui plaira de nous faire part de ses humiliations, de ses douleurs et de Sa Croix.
Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux enfants de Marie :
1. La prophétie du saint vieillard Siméon.
2. La fuite en Égypte.
3. La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours.
4. La rencontre de Jésus portant sa croix et montant au Calvaire.
5. Marie debout au pied de la croix.
6. La descente de Jésus de la croix et la remise à sa Mère.
7. L'ensevelissement de Jésus dans le sépulcre.
La Très Sainte Vierge s'est plu à manifester au monde combien la dévotion à ses douleurs infinies lui était agréable et nous était salutaire.
À plusieurs reprises, elle est venue stimuler la Foi et la piété des fidèles en apparaissant toute inondée de larmes, dans différents pays.
Citons par exemple l'apparition de Notre-Dame de La Salette, en France, en 1846, la manifestation des larmes de la Vierge de Quito, en Équateur, celle de Notre-Dame des Sept-Douleurs de Campocavallo, à Osimo, en Italie, et en 1956, la touchante intervention de la Vierge de Syracuse, dans le port de Sicile, sur la côte est de l'île.
Contemplons dans les bras de Marie, l'Homme-Dieu Crucifié pour nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du Ciel.
Joignons nos larmes aux siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de son divin Fils, ont également été la cause de son intime martyre.
Prions-la de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de ses exemples et imiter ses vertus lorsqu'il lui plaira de nous faire part de ses humiliations, de ses douleurs et de Sa Croix.
Stabat Mater (Séquence)
Stabat Mater dolorosa
iuxta crucem lacrimósa,
dum pendébat Fílius.
Cuius ánimam geméntem,
contristátam et doléntem
pertransívit gládius.
O quam tristis et afflícta
fuit illa benedícta,
mater Unigéniti!
Quæ mærébat et dolébat,
pia Mater, dum vidébat
Nati poenas íncliti.
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si vidéret
tanto supplício?
Quis non posset contristári,
piam Matrem contemplári
doléntem cum Fílio?
Pro peccátis suæ gentis
vidit lesum in torméntis,
et flagéllis súbditum.
Vidit suum dulcem
Natum moriéndo desolátum,
dum emísit spíritum.
Eia, Mater, fons amóris
me sentíre vim dolóris fac,
ut tecum lúgeam.
Fac ut árdeat cor meum
in amándo Christum Deum,
ut sibi compláceam.
Sancta Mater, istud agas,
Crucifíxi fige plagas
cordi meo válide.
Tui Nati vulneráti,
tam dignáti pro me pati,
poenas mecum divide.
Fac me tecum pie flere,
Crucifíxo condolére,
donec ego víxero.
Iuxta crucem tecum stare,
ac me tibi sociáre
in planctu desídero.
Virgo vírginum præclára,
mihi iam non sis amára,
fac me tecum plángere.
Fac ut portem Christi mortem,
passiónis fac me sortem,
et plagas recólere.
Fac me plagis vulnerári,
cruce hac inebriári,
et cruóre Filii.
Flammis urar succénsus,
per te, Virgo, sim defénsus
in die iudícii.
Fac me cruce custodíri,
morte Christi præmuníri,
confovéri grátia.
Quando corpus moriétur,
fac ut ánimæ donétur
Paradísi glória.
Debout, la mère des douleurs
Près de la croix était en pleurs
Quand son Fils pendait au bois.
Alors, son âme gémissante
Toute triste et toute dolente
Un glaive la transperça.
Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils unique !
Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.
Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Christ
Endurer si grand supplice ?
Qui pourrait, sans être affligé
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ?
Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.
Elle vit l'Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l'Esprit
Stabat Mater dolorosa
iuxta crucem lacrimósa,
dum pendébat Fílius.
Cuius ánimam geméntem,
contristátam et doléntem
pertransívit gládius.
O quam tristis et afflícta
fuit illa benedícta,
mater Unigéniti!
Quæ mærébat et dolébat,
pia Mater, dum vidébat
Nati poenas íncliti.
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si vidéret
tanto supplício?
Quis non posset contristári,
piam Matrem contemplári
doléntem cum Fílio?
Pro peccátis suæ gentis
vidit lesum in torméntis,
et flagéllis súbditum.
Vidit suum dulcem
Natum moriéndo desolátum,
dum emísit spíritum.
Eia, Mater, fons amóris
me sentíre vim dolóris fac,
ut tecum lúgeam.
Fac ut árdeat cor meum
in amándo Christum Deum,
ut sibi compláceam.
Sancta Mater, istud agas,
Crucifíxi fige plagas
cordi meo válide.
Tui Nati vulneráti,
tam dignáti pro me pati,
poenas mecum divide.
Fac me tecum pie flere,
Crucifíxo condolére,
donec ego víxero.
Iuxta crucem tecum stare,
ac me tibi sociáre
in planctu desídero.
Virgo vírginum præclára,
mihi iam non sis amára,
fac me tecum plángere.
Fac ut portem Christi mortem,
passiónis fac me sortem,
et plagas recólere.
Fac me plagis vulnerári,
cruce hac inebriári,
et cruóre Filii.
Flammis urar succénsus,
per te, Virgo, sim defénsus
in die iudícii.
Fac me cruce custodíri,
morte Christi præmuníri,
confovéri grátia.
Quando corpus moriétur,
fac ut ánimæ donétur
Paradísi glória.
Debout, la mère des douleurs
Près de la croix était en pleurs
Quand son Fils pendait au bois.
Alors, son âme gémissante
Toute triste et toute dolente
Un glaive la transperça.
Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils unique !
Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.
Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Christ
Endurer si grand supplice ?
Qui pourrait, sans être affligé
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ?
Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.
Elle vit l'Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l'Esprit
Ô Mère, source de tendresse,
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.
Fais que mon âme soit de feu
Dans l'amour du Seigneur mon Dieu :
Que je lui plaise avec toi.
Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies du Crucifié
En mon cœur très fortement.
Ton enfant n'était que blessures,
lui qui daigna souffrir pour moi ;
donne-moi d'avoir part à ses tourments.
Pleurer en toute vérité
Comme toi près du crucifié
Au long de mon existence.
Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec toi,
Dans ta plainte et ta souffrance.
Vierge des vierges, toute pure,
Ne sois pas envers moi trop dure,
Fais que je souffre avec toi.
Du Christ fais-moi porter la mort,
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.
Fais que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l'ivresse
Du sang versé par ton Fils.
Pour que j'échappe aux vives flammes,
prends ma défense, Vierge Marie,
À l'heure de la justice.
Ô Christ, à l'heure de partir,
Puisse ta Mère me conduire
À la palme de la victoire.
À l'heure où mon corps va mourir,
À mon âme fais obtenir
La gloire du paradis.
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.
Fais que mon âme soit de feu
Dans l'amour du Seigneur mon Dieu :
Que je lui plaise avec toi.
Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies du Crucifié
En mon cœur très fortement.
Ton enfant n'était que blessures,
lui qui daigna souffrir pour moi ;
donne-moi d'avoir part à ses tourments.
Pleurer en toute vérité
Comme toi près du crucifié
Au long de mon existence.
Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec toi,
Dans ta plainte et ta souffrance.
Vierge des vierges, toute pure,
Ne sois pas envers moi trop dure,
Fais que je souffre avec toi.
Du Christ fais-moi porter la mort,
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.
Fais que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l'ivresse
Du sang versé par ton Fils.
Pour que j'échappe aux vives flammes,
prends ma défense, Vierge Marie,
À l'heure de la justice.
Ô Christ, à l'heure de partir,
Puisse ta Mère me conduire
À la palme de la victoire.
À l'heure où mon corps va mourir,
À mon âme fais obtenir
La gloire du paradis.
Hier nous célébrions La Croix Glorieuse de Notre Seigneur, aujourd’hui nous demeurons au pied de cette même Croix avec Marie que nous fêtons sous le vocable de « Notre Dame des douleurs ».
Nous sommes ici au cœur de la Passion d’Amour pour nous de notre Seigneur, Verbe de Dieu fait chair pour notre Salut.
Car, pour le chrétien, La Croix n’est pas l’exaltation de la souffrance mais de l’Amour infini de Dieu. Comme nous le rappelle Clément de Rome : « C’est dans la Charité que le Maître nous a attirés à Lui ; c’est à cause de sa Charité envers nous que Jésus-Christ Notre Seigneur, selon la volonté de Dieu, a donné Son Sang pour nous, sa Chair pour notre chair, sa Vie pour notre vie » (Aux Corinthiens).
L’évangile nous situe à ce moment où Jésus, avant de « remettre l’esprit », va engager un dernier échange entre « sa mère » et « le disciple qu’il aimait » : « Voyant sa mère et le disciple qu’il aimait, il dit à sa mère : ‘Femme, voici ton fils.’ Puis il dit au disciple : ‘Voici ta mère’ ».
Jésus donne à sa mère un fils et au disciple bien-aimé une mère, la Nouvelle Eve, Marie, mère des vivants.
A travers le disciple bien-aimé c’est chacun de nous qui sommes invités à recevoir Marie pour Mère.
Et à travers elle, nous sommes appelés à accueillir la vie nouvelle qui fait de nous des fils dans le Fils unique.
C’est dans notre relation à Jésus que Marie nous est donnée pour mère. Je m’explique à partir du jeu johannique sur les trois sens du verbe lambanô que saint Jean utilise ici et que nous traduisons communément par « prendre ».
Au sens actif, il signifie l’action de prendre un objet - tels les pains lors de la multiplication ; au sens passif, il désigne l’attitude d’accueil : « Recevez l’Esprit Saint » ; il peut enfin définir l’ouverture confiante à l’autre, qui conduit à la Foi.
En fait, ces différents sens se conjuguent dans notre passage. Nous pourrions en effet traduire :
« À partir de cet instant, le disciple l’accueillit parmi ses biens », c’est-à-dire parmi les dons reçus du Christ : la grâce (Jn 1,16), la Parole (Jn 12,48 ; ), l’Esprit (Jn 7,39 ; 14, 17), l’Eucharistie (Jn 6,32-58).
Nous sommes ici au cœur de la Passion d’Amour pour nous de notre Seigneur, Verbe de Dieu fait chair pour notre Salut.
Car, pour le chrétien, La Croix n’est pas l’exaltation de la souffrance mais de l’Amour infini de Dieu. Comme nous le rappelle Clément de Rome : « C’est dans la Charité que le Maître nous a attirés à Lui ; c’est à cause de sa Charité envers nous que Jésus-Christ Notre Seigneur, selon la volonté de Dieu, a donné Son Sang pour nous, sa Chair pour notre chair, sa Vie pour notre vie » (Aux Corinthiens).
L’évangile nous situe à ce moment où Jésus, avant de « remettre l’esprit », va engager un dernier échange entre « sa mère » et « le disciple qu’il aimait » : « Voyant sa mère et le disciple qu’il aimait, il dit à sa mère : ‘Femme, voici ton fils.’ Puis il dit au disciple : ‘Voici ta mère’ ».
Jésus donne à sa mère un fils et au disciple bien-aimé une mère, la Nouvelle Eve, Marie, mère des vivants.
A travers le disciple bien-aimé c’est chacun de nous qui sommes invités à recevoir Marie pour Mère.
Et à travers elle, nous sommes appelés à accueillir la vie nouvelle qui fait de nous des fils dans le Fils unique.
C’est dans notre relation à Jésus que Marie nous est donnée pour mère. Je m’explique à partir du jeu johannique sur les trois sens du verbe lambanô que saint Jean utilise ici et que nous traduisons communément par « prendre ».
Au sens actif, il signifie l’action de prendre un objet - tels les pains lors de la multiplication ; au sens passif, il désigne l’attitude d’accueil : « Recevez l’Esprit Saint » ; il peut enfin définir l’ouverture confiante à l’autre, qui conduit à la Foi.
En fait, ces différents sens se conjuguent dans notre passage. Nous pourrions en effet traduire :
« À partir de cet instant, le disciple l’accueillit parmi ses biens », c’est-à-dire parmi les dons reçus du Christ : la grâce (Jn 1,16), la Parole (Jn 12,48 ; ), l’Esprit (Jn 7,39 ; 14, 17), l’Eucharistie (Jn 6,32-58).
Le second sens soulignerait quant à lui l’initiative divine dans le Don qui nous est fait de Marie ; initiative à laquelle nous sommes invités à consentir dans une attitude intérieure que précise le troisième sens du verbe : le disciple est supposé accueillir Marie dans son intimité croyante comme il a reçu Jésus Lui-même.
En jouant sur les différents sens du terme lambanô, saint Jean suggère ainsi que l’accueil de la maternité de Marie dans l’Esprit est en quelque sorte inclus dans l’attitude de Foi par laquelle le disciple reconnaît Jésus comme Son Seigneur et Sauveur.
Voilà comment s’explique que c’est au cœur de notre relation à Jésus que Marie nous est donnée pour mère
En prenant Marie chez nous et en nous unissant à elle dans la Foi, comme nous y invite notre Seigneur, nous sommes appelés à nous unir toujours davantage à Lui.
Il existe une telle communion de cœur et de volonté entre Marie et Jésus qu’en étant unis à elle nous sommes sûrs de nous retrouver greffés sur le Cœur aimant du Christ à travers lequel nous touchons le cœur du Père pour retrouver notre dignité de fils de Dieu.
A travers cela, Jésus institue un nouveau lien filial, le don de sa vie pour tous les hommes. C’est pour cette raison que tout cela se passe au pied de la Croix.
Ce lien filial repose pour nous sur notre union personnelle au Rédempteur, celui qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous.
C’est sur la Croix, au sommet de la souffrance que se manifeste la fécondité surnaturelle de l’Amour rédempteur de notre Seigneur.
C’est là que nous sommes enfantés à la vie de fils de Dieu, enfantement auquel participe Marie d’une manière toute particulière.
En effet, ne convenait-il pas que celle qui avait mis au monde la Tête soit aussi la mère du Corps tout entier ?
Au pied de La Croix, Marie enfante l’Église. Mais la douleur qui lui fut épargnée à la naissance de la Tête, elle la vit pour nous tous, pécheurs sauvés par le Sang de Notre Seigneur.
En ce sens, Marie est associée d’une façon unique à notre Rédemption.
En jouant sur les différents sens du terme lambanô, saint Jean suggère ainsi que l’accueil de la maternité de Marie dans l’Esprit est en quelque sorte inclus dans l’attitude de Foi par laquelle le disciple reconnaît Jésus comme Son Seigneur et Sauveur.
Voilà comment s’explique que c’est au cœur de notre relation à Jésus que Marie nous est donnée pour mère
En prenant Marie chez nous et en nous unissant à elle dans la Foi, comme nous y invite notre Seigneur, nous sommes appelés à nous unir toujours davantage à Lui.
Il existe une telle communion de cœur et de volonté entre Marie et Jésus qu’en étant unis à elle nous sommes sûrs de nous retrouver greffés sur le Cœur aimant du Christ à travers lequel nous touchons le cœur du Père pour retrouver notre dignité de fils de Dieu.
A travers cela, Jésus institue un nouveau lien filial, le don de sa vie pour tous les hommes. C’est pour cette raison que tout cela se passe au pied de la Croix.
Ce lien filial repose pour nous sur notre union personnelle au Rédempteur, celui qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous.
C’est sur la Croix, au sommet de la souffrance que se manifeste la fécondité surnaturelle de l’Amour rédempteur de notre Seigneur.
C’est là que nous sommes enfantés à la vie de fils de Dieu, enfantement auquel participe Marie d’une manière toute particulière.
En effet, ne convenait-il pas que celle qui avait mis au monde la Tête soit aussi la mère du Corps tout entier ?
Au pied de La Croix, Marie enfante l’Église. Mais la douleur qui lui fut épargnée à la naissance de la Tête, elle la vit pour nous tous, pécheurs sauvés par le Sang de Notre Seigneur.
En ce sens, Marie est associée d’une façon unique à notre Rédemption.
N’ayons donc aucune crainte de prendre chez nous une telle Mère. Faire mémoire de Notre Dame des Douleurs n’a rien à voir avec un élan d’émotivité occasionnel.
C’est ouvrir un espace dans notre cœur pour que, par Marie, Notre Seigneur nous donne toujours davantage part à « la Vie éternelle ».
C’est reconnaître de quel Amour nous sommes aimés de Notre Père Céleste. C’est enfin aller jusqu’à nous laisser convaincre que nous sommes « péché » pour ouvrir toujours plus notre cœur à la Miséricorde Divine.
« Marie, avec toi, nous désirons rester au pied de La Croix et Contempler l’infini mystère de l’Amour de Dieu pour nous.
Pour nous, ton Fils, couvert de plaies, a voulu tout souffrir ! S’il y a aujourd’hui des larmes dans nos yeux, que ce soit des larmes de contrition exprimant à la fois le regret de notre péché et la reconnaissance et la joie devant l’Amour dont Dieu nous a aimés. »
C’est ouvrir un espace dans notre cœur pour que, par Marie, Notre Seigneur nous donne toujours davantage part à « la Vie éternelle ».
C’est reconnaître de quel Amour nous sommes aimés de Notre Père Céleste. C’est enfin aller jusqu’à nous laisser convaincre que nous sommes « péché » pour ouvrir toujours plus notre cœur à la Miséricorde Divine.
« Marie, avec toi, nous désirons rester au pied de La Croix et Contempler l’infini mystère de l’Amour de Dieu pour nous.
Pour nous, ton Fils, couvert de plaies, a voulu tout souffrir ! S’il y a aujourd’hui des larmes dans nos yeux, que ce soit des larmes de contrition exprimant à la fois le regret de notre péché et la reconnaissance et la joie devant l’Amour dont Dieu nous a aimés. »
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Vendredi 16 Septembre 2016 : Fête des Saints Corneille (Pape) et Cyprien (Évêque), martyrs (3ème siècle).
Saint Cyprien de Carthage
Évêque et martyr (✝ 258)
16 Septembre: mémoire liturgique - Solennité de Saint Cyprien en Afrique du Nord.
On a rappelé le 14 septembre la mise au tombeau du premier et la passion du second.
Aujourd’hui le monde Chrétien les célèbre d’une seule voix, confortés mutuellement dans la foi et liés ensemble par la charité.
Saint Cyprien s'était fait Chrétien à quarante-six ans. Jusque là, il avait été rhéteur et avocat et ses mœurs étaient celles d'un païen célibataire.
Après sa conversion, il trouva son bonheur en donnant ses biens aux pauvres.
Tant et si bien que les Chrétiens de Carthage le choisirent deux ans après comme Évêque. Progressivement, il devint, par son influence, chef de l'Église d'Afrique.
A la demande de ses fidèles, il se cacha durant la persécution de Dèce et fut épargné.
Lorsqu'éclata ensuite la persécution de Valérien, il fut envoyé en exil par un proconsul qui lui était favorable.
Mais le successeur l'étant moins, le fit chercher, le ramena à Carthage où il fut décapité. Vis-à-vis des Chrétiens qui avaient apostasié pour éviter la mort, Saint Cyprien était plein de Miséricorde, professant que la Miséricorde Divine est plus grande que le plus grand des péchés.
Le Pape Saint Corneille s'appuya sur lui lors de la querelle des "lapsi", des Chrétiens apostats. Après saint Augustin, il est l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Église latine des premiers siècles.
Découvrez les Œuvres de Saint Cyprien (site de l'abbaye Saint-Benoît)
Extrait de l’audience générale de Benoît XVI le 6 juin 2007 sur Saint Cyprien:
Immédiatement après sa conversion, Cyprien - non sans être envié et en dépit des résistances - fut élu à la charge Sacerdotale et à la dignité d'Évêque.
Au cours de la brève période de son épiscopat, il affronta les deux premières persécutions ratifiées par un édit impérial, celle de Dèce (250) et celle de Valérien (257-258).
Évêque et martyr (✝ 258)
16 Septembre: mémoire liturgique - Solennité de Saint Cyprien en Afrique du Nord.
On a rappelé le 14 septembre la mise au tombeau du premier et la passion du second.
Aujourd’hui le monde Chrétien les célèbre d’une seule voix, confortés mutuellement dans la foi et liés ensemble par la charité.
Saint Cyprien s'était fait Chrétien à quarante-six ans. Jusque là, il avait été rhéteur et avocat et ses mœurs étaient celles d'un païen célibataire.
Après sa conversion, il trouva son bonheur en donnant ses biens aux pauvres.
Tant et si bien que les Chrétiens de Carthage le choisirent deux ans après comme Évêque. Progressivement, il devint, par son influence, chef de l'Église d'Afrique.
A la demande de ses fidèles, il se cacha durant la persécution de Dèce et fut épargné.
Lorsqu'éclata ensuite la persécution de Valérien, il fut envoyé en exil par un proconsul qui lui était favorable.
Mais le successeur l'étant moins, le fit chercher, le ramena à Carthage où il fut décapité. Vis-à-vis des Chrétiens qui avaient apostasié pour éviter la mort, Saint Cyprien était plein de Miséricorde, professant que la Miséricorde Divine est plus grande que le plus grand des péchés.
Le Pape Saint Corneille s'appuya sur lui lors de la querelle des "lapsi", des Chrétiens apostats. Après saint Augustin, il est l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Église latine des premiers siècles.
Découvrez les Œuvres de Saint Cyprien (site de l'abbaye Saint-Benoît)
Extrait de l’audience générale de Benoît XVI le 6 juin 2007 sur Saint Cyprien:
Immédiatement après sa conversion, Cyprien - non sans être envié et en dépit des résistances - fut élu à la charge Sacerdotale et à la dignité d'Évêque.
Au cours de la brève période de son épiscopat, il affronta les deux premières persécutions ratifiées par un édit impérial, celle de Dèce (250) et celle de Valérien (257-258).
Après la persécution particulièrement cruelle de Dèce, l'Évêque dut s'engager vaillamment pour rétablir la discipline dans la communauté Chrétienne.
En effet, de nombreux fidèles avaient abjuré, ou bien n'avaient pas adopté une attitude correcte face à l'épreuve.
Il s'agissait des lapsi - c'est-à-dire de ceux qui étaient 'tombés' -, qui désiraient ardemment revenir au sein de la Communauté.
Le débat sur leur réadmission finit par diviser les Chrétiens de Carthage en laxistes et en rigoristes...
Au martyrologe romain:
En Afrique du Nord, le 16 Septembre, Solennité de Saint Cyprien, Évêque et martyr, dont la passion est rappelée le 14.
À Carthage, en 258, la passion de Saint Cyprien, Évêque, très renommé pour sa sainteté et sa doctrine: dans une période calamiteuse, il dirigea excellemment son Église, ranima l’espérance des confesseurs de la Foi dans leur épreuve et, après un dur exil, sous les empereurs Valérien et Gallien, fut condamné par le proconsul à avoir la tête tranchée et consomma son martyre devant un peuple très nombreux. Sa mémoire sera célébrée le 16 Septembre.
Mémoire des Saints martyrs Corneille, Pape, et Cyprien, Évêque, dont on a rappelé le 14 Septembre la mise au tombeau du premier et la passion du second.
Aujourd’hui le monde Chrétien les célèbre d’une seule voix, confortés mutuellement dans la Foi et liés ensemble par la Charité.
Martyrologe romain.
La tunique du Christ, tissée d’une seule pièce et sans couture, ne peut être divisée par ceux qui la possèdent.
Indivise, d’un seul morceau, d’un seul tissu, elle figure la concorde et la cohésion de notre peuple, à nous qui avons revêtu Le Christ.
Par le mystère de ce vêtement et par son symbole, Le Christ a rendu manifeste l’unité de l’Église.
Saint Cyprien - Sur l'unité de l'Église.
En effet, de nombreux fidèles avaient abjuré, ou bien n'avaient pas adopté une attitude correcte face à l'épreuve.
Il s'agissait des lapsi - c'est-à-dire de ceux qui étaient 'tombés' -, qui désiraient ardemment revenir au sein de la Communauté.
Le débat sur leur réadmission finit par diviser les Chrétiens de Carthage en laxistes et en rigoristes...
Au martyrologe romain:
En Afrique du Nord, le 16 Septembre, Solennité de Saint Cyprien, Évêque et martyr, dont la passion est rappelée le 14.
À Carthage, en 258, la passion de Saint Cyprien, Évêque, très renommé pour sa sainteté et sa doctrine: dans une période calamiteuse, il dirigea excellemment son Église, ranima l’espérance des confesseurs de la Foi dans leur épreuve et, après un dur exil, sous les empereurs Valérien et Gallien, fut condamné par le proconsul à avoir la tête tranchée et consomma son martyre devant un peuple très nombreux. Sa mémoire sera célébrée le 16 Septembre.
Mémoire des Saints martyrs Corneille, Pape, et Cyprien, Évêque, dont on a rappelé le 14 Septembre la mise au tombeau du premier et la passion du second.
Aujourd’hui le monde Chrétien les célèbre d’une seule voix, confortés mutuellement dans la Foi et liés ensemble par la Charité.
Martyrologe romain.
La tunique du Christ, tissée d’une seule pièce et sans couture, ne peut être divisée par ceux qui la possèdent.
Indivise, d’un seul morceau, d’un seul tissu, elle figure la concorde et la cohésion de notre peuple, à nous qui avons revêtu Le Christ.
Par le mystère de ce vêtement et par son symbole, Le Christ a rendu manifeste l’unité de l’Église.
Saint Cyprien - Sur l'unité de l'Église.
Saint Cyprien né à Carthage, dans le paganisme, était fils d'un sénateur. Son éducation, digne de son rang, fit briller l'heureux génie dont il était doué.
Il était tout entier aux idées de gloire et de plaisir, quand un prêtre chrétien, homme de haute distinction, nommé Cécilius, rechercha sa compagnie, dans le but d'attacher à la Foi chrétienne un jeune homme de si grand mérite.
Cyprien eut vite l'esprit convaincu par les sages raisonnements de Cécilius ; mais son cœur frémissait à la pensée du détachement exigé par l'évangile.
Comment lui, Cyprien, élevé dans les honneurs, objet de l'admiration universelle, libre d'aspirer à toutes les jouissances et à tous les triomphes, pourrait-il rompre ses chaînes et subjuguer ses passions ?...
Le combat était rude en son âme ; sa conscience lui criait sans cesse : « Courage Cyprien ! Quoi qu'il en coûte, allons à Dieu ! » Il obéit enfin à cette voix, et reçut le Baptême.
Dès lors Cyprien devint un autre homme ; la grâce lui rendit tout facile, et l'accomplissement de l'Évangile lui parut clairement être la vraie sagesse.
Il vendit ses vastes et belles propriétés et en donna le prix aux pauvres ; son mérite l'éleva en peu de temps au Sacerdoce et à l'épiscopat.
La population chrétienne de Carthage tressaillit de joie en apprenant l'élévation de Cyprien au siège épiscopal de cette ville ; elle comprit qu'au moment où la persécution allait s'élever, menaçante et terrible, le nouvel évêque serait un modèle et un guide.
Le saint pontife employa tout son zèle à fortifier son troupeau pour les saints combats, il glorifia les martyrs et montra une juste sévérité vis-à-vis des apostats.
Les païens, voyant de quelle importance serait pour eux la prise de celui qui était l'âme de la résistance chrétienne, recherchèrent le pasteur pour désorganiser plus facilement le troupeau ; mais Cyprien, voyant combien sa vie était utile aux âmes confiées à ses soins, trouva une retraite sûre, d'où il remplit admirablement son devoir apostolique par ses lettres, ses exhortations, l'administration des sacrements.
Enfin, après plusieurs années, il eut révélation de son prochain martyre et s'y prépara par un redoublement de zèle et de charité.
Il était tout entier aux idées de gloire et de plaisir, quand un prêtre chrétien, homme de haute distinction, nommé Cécilius, rechercha sa compagnie, dans le but d'attacher à la Foi chrétienne un jeune homme de si grand mérite.
Cyprien eut vite l'esprit convaincu par les sages raisonnements de Cécilius ; mais son cœur frémissait à la pensée du détachement exigé par l'évangile.
Comment lui, Cyprien, élevé dans les honneurs, objet de l'admiration universelle, libre d'aspirer à toutes les jouissances et à tous les triomphes, pourrait-il rompre ses chaînes et subjuguer ses passions ?...
Le combat était rude en son âme ; sa conscience lui criait sans cesse : « Courage Cyprien ! Quoi qu'il en coûte, allons à Dieu ! » Il obéit enfin à cette voix, et reçut le Baptême.
Dès lors Cyprien devint un autre homme ; la grâce lui rendit tout facile, et l'accomplissement de l'Évangile lui parut clairement être la vraie sagesse.
Il vendit ses vastes et belles propriétés et en donna le prix aux pauvres ; son mérite l'éleva en peu de temps au Sacerdoce et à l'épiscopat.
La population chrétienne de Carthage tressaillit de joie en apprenant l'élévation de Cyprien au siège épiscopal de cette ville ; elle comprit qu'au moment où la persécution allait s'élever, menaçante et terrible, le nouvel évêque serait un modèle et un guide.
Le saint pontife employa tout son zèle à fortifier son troupeau pour les saints combats, il glorifia les martyrs et montra une juste sévérité vis-à-vis des apostats.
Les païens, voyant de quelle importance serait pour eux la prise de celui qui était l'âme de la résistance chrétienne, recherchèrent le pasteur pour désorganiser plus facilement le troupeau ; mais Cyprien, voyant combien sa vie était utile aux âmes confiées à ses soins, trouva une retraite sûre, d'où il remplit admirablement son devoir apostolique par ses lettres, ses exhortations, l'administration des sacrements.
Enfin, après plusieurs années, il eut révélation de son prochain martyre et s'y prépara par un redoublement de zèle et de charité.
Cyprien fut condamné à avoir la tête tranchée : « Je vous rends grâces, Seigneur, » s'écria-t-il. Comme le bourreau tremblait, le martyr l'encouragea avec bonté et lui fit remettre vingt-cinq pièces d'or ; puis il se banda lui-même les yeux et présenta sa tête, qui roula bientôt sur le sol baigné de sang.
Ses écrits l'égalent aux Pères et aux Docteurs de l'Église.
Ses écrits l'égalent aux Pères et aux Docteurs de l'Église.
Saints Corneille et Cyprien
Martyrs
Corneille et Cyprien sont associés dans une vénération commune parce qu'ils avaient eu entre eux des liens d'amitié.
Cyprien était Évêque de Carthage et Corneille était Pape à Rome. Ils sont morts tous les deux au cours de la même persécution, Corneille en 253, à Civitavecchia et Cyprien vers 258.
Corneille fut le 21e Pape en 251, seulement deux années. Nous savons de lui peu de choses sinon l'essentiel, à savoir qu'il fut bon et généreux.
Il eut du mérite à l'être car il se trouvait en face d'un antipape, Novatien. Lors de la persécution déclenchée par l'empereur Gallien, le Pape Corneille fut condamné à l'exil où il mourut en 253, considéré comme martyr, à Civitavecchia.
Cyprien est l'illustre Évêque de Carthage, en Afrique du nord, à la même époque du IIIe siècle.
Figure admirable de l'Évêque berger de son peuple, Cyprien fut toujours sur la brèche pour soutenir les courages défaillants, réconforter les Chrétiens condamnés aux mines ou à l'exil et pour appeler au pardon et à la réconciliation les baptisés qui avaient failli à leurs promesses.
On a conservé de l'Évêque Cyprien 65 de ses Lettres. Il y manifeste, comme Saint Paul, la sollicitude de toutes les Églises et la hantise de leur unité.
Une de ces lettres atteste qu'il s'était lié d'une grande amitié avec le Pape Corneille ; il y déclarait :
« Si le Seigneur fait à l'un de nous la grâce de le rejoindre bientôt, que notre amitié se continue auprès de Lui ».
L'Évêque Cyprien de Carthage, véritable chef de l'Église d'Afrique du Nord, fut arrêté et exilé le 30 Août 257 puis exécuté le 16 Septembre 258.
Martyrs
Corneille et Cyprien sont associés dans une vénération commune parce qu'ils avaient eu entre eux des liens d'amitié.
Cyprien était Évêque de Carthage et Corneille était Pape à Rome. Ils sont morts tous les deux au cours de la même persécution, Corneille en 253, à Civitavecchia et Cyprien vers 258.
Corneille fut le 21e Pape en 251, seulement deux années. Nous savons de lui peu de choses sinon l'essentiel, à savoir qu'il fut bon et généreux.
Il eut du mérite à l'être car il se trouvait en face d'un antipape, Novatien. Lors de la persécution déclenchée par l'empereur Gallien, le Pape Corneille fut condamné à l'exil où il mourut en 253, considéré comme martyr, à Civitavecchia.
Cyprien est l'illustre Évêque de Carthage, en Afrique du nord, à la même époque du IIIe siècle.
Figure admirable de l'Évêque berger de son peuple, Cyprien fut toujours sur la brèche pour soutenir les courages défaillants, réconforter les Chrétiens condamnés aux mines ou à l'exil et pour appeler au pardon et à la réconciliation les baptisés qui avaient failli à leurs promesses.
On a conservé de l'Évêque Cyprien 65 de ses Lettres. Il y manifeste, comme Saint Paul, la sollicitude de toutes les Églises et la hantise de leur unité.
Une de ces lettres atteste qu'il s'était lié d'une grande amitié avec le Pape Corneille ; il y déclarait :
« Si le Seigneur fait à l'un de nous la grâce de le rejoindre bientôt, que notre amitié se continue auprès de Lui ».
L'Évêque Cyprien de Carthage, véritable chef de l'Église d'Afrique du Nord, fut arrêté et exilé le 30 Août 257 puis exécuté le 16 Septembre 258.
BIOGRAPHIE
Après la mort du Pape Fabien (20 janvier 250) qui fut une des premières victimes de la persécution de Dèce, la vacance du siège apostolique se prolongea pendant quinze mois au bout desquels, en mars 251, le clergé et les fidèles de Rome (environ trente mille personnes) purent enfin se réunir pour élire Pape le Prêtre romain Corneille, fils de Castinus.
Saint Cyprien écrivit à un autre Évêque, à propos du Pape Corneille : Il a passé par toutes les fonctions de l’Église, il a bien servi Le Seigneur dans les divers emplois qui lui ont été confiés, en sorte qu’il n’est monté au faîte sublime du Sacerdoce qu’en gravissant tous les degrés ecclésiastiques.
Malheureusement, une partie de la communauté romaine refusa l’élection de Corneille au profit du savant Novatien, Prêtre ordonné par le Pape Fabien, qui refusait énergiquement de réconcilier les lapsi [1] que Corneille absolvait pourvu qu’ils reconnussent leur faute et fissent pénitence ; ce schisme s’étendit à toute l’Italie, à la Gaule et à l’Afrique où Cyprien de Carthage soutenait vigoureusement Corneille.
A l’automne 251, Corneille réunit un synode où siégèrent soixante Évêques, qui excommunia Novatien [2], mesure qui, grâce à Fabius d’Antioche et à Denys d’Alexandrie, fut adoptée en Orient.
Ces évènements n’empêchèrent pas le Pape Corneille d’organiser le clergé de Rome et les institutions caritatives.
A la fin de l'année de 251, alors que les frontières de l’Empire étaient gravement menacées par les Goths et les Sassanides, une terrible peste secoua plusieurs provinces.
Les païens accusant les Chrétiens d'avoir provoqué la colère des dieux, l'empereur Gallus (251-253) rouvrit la persécution.
Dès le début de la persécution, Corneille fut arrêté et, solidement défendu par les nombreux fidèles qui l'accompagnèrent jusqu'au tribunal, il ne fut condamné qu'à l'exil à Centum Cellæ (Civita-Vecchia) où il mourut, probablement en juin 253 ; son corps fut transporté à Rome et enterré dans la crypte de Lucine, proche de la catacombe Saint-Callixte, sur la voie Apienne, le 14 septembre 253.
Saint Cyprien, ancien avocat converti, devenu évêque de Carthage, fut un des grands pontifes africains du III° siècle.
Il fut décapité le 14 Septembre 258 : Il convient que ce soit dans la ville où il est à la tête de l’Église qu’un Évêque confesse Le Seigneur et qu’ainsi le rayonnement de sa confession rejaillisse sur tout le peuple.
Saint Cyprien écrivit à un autre Évêque, à propos du Pape Corneille : Il a passé par toutes les fonctions de l’Église, il a bien servi Le Seigneur dans les divers emplois qui lui ont été confiés, en sorte qu’il n’est monté au faîte sublime du Sacerdoce qu’en gravissant tous les degrés ecclésiastiques.
Malheureusement, une partie de la communauté romaine refusa l’élection de Corneille au profit du savant Novatien, Prêtre ordonné par le Pape Fabien, qui refusait énergiquement de réconcilier les lapsi [1] que Corneille absolvait pourvu qu’ils reconnussent leur faute et fissent pénitence ; ce schisme s’étendit à toute l’Italie, à la Gaule et à l’Afrique où Cyprien de Carthage soutenait vigoureusement Corneille.
A l’automne 251, Corneille réunit un synode où siégèrent soixante Évêques, qui excommunia Novatien [2], mesure qui, grâce à Fabius d’Antioche et à Denys d’Alexandrie, fut adoptée en Orient.
Ces évènements n’empêchèrent pas le Pape Corneille d’organiser le clergé de Rome et les institutions caritatives.
A la fin de l'année de 251, alors que les frontières de l’Empire étaient gravement menacées par les Goths et les Sassanides, une terrible peste secoua plusieurs provinces.
Les païens accusant les Chrétiens d'avoir provoqué la colère des dieux, l'empereur Gallus (251-253) rouvrit la persécution.
Dès le début de la persécution, Corneille fut arrêté et, solidement défendu par les nombreux fidèles qui l'accompagnèrent jusqu'au tribunal, il ne fut condamné qu'à l'exil à Centum Cellæ (Civita-Vecchia) où il mourut, probablement en juin 253 ; son corps fut transporté à Rome et enterré dans la crypte de Lucine, proche de la catacombe Saint-Callixte, sur la voie Apienne, le 14 septembre 253.
Saint Cyprien, ancien avocat converti, devenu évêque de Carthage, fut un des grands pontifes africains du III° siècle.
Il fut décapité le 14 Septembre 258 : Il convient que ce soit dans la ville où il est à la tête de l’Église qu’un Évêque confesse Le Seigneur et qu’ainsi le rayonnement de sa confession rejaillisse sur tout le peuple.
aint Cyprien est fêté en même temps que le Pape Corneille parce qu’il entretenait avec lui une grande amitié : Si l’un fait à l’un de nous la grâce de mourir bientôt, lui avait-il écrit, que notre amitié se continue auprès du Seigneur.
Né à Carthage, entre 200 et 210, de riches parents païens, Thascius Cæcilius Cyprianus fut d’abord rhéteur, puis, vers 246, gagné au christianisme par le Prêtre Cæcilianus, il fut Baptisé.
Devenu Évêque de Carthage, vers 248, son activité pastorale fut interrompue par la persécution de Dèce (250) qui l’obligea à se tenir caché près de Carthage.
Après la persécution, comme saint Cyprien avait repoussé la prétention des confesseurs qui demandaient une réconciliation immédiate pour les lapsi [1], un parti de mécontents se forma sous la direction du diacre Felicissimus.
Cinq Prêtres qui s’étaient opposés à l’épiscopat de Cyprien, donnèrent leur adhésion et l’un d’eux Novat se rendit bientôt après à Rome et y soutint le schisme de Novatien [2]. Au printemps de 251, Saint Cyprien put retourner à Carthage.
Dans un synode, il chassa de l’Église les chefs des opposants et décida que les sacrificati et les thurificati [3], même s’ils se convertissaient, devraient faire une sévère pénitence ; cependant si une nouvelle persécution éclatait, ils pourraient, même avant l’expiration de la durée de leur pénitence, recevoir l’Eucharistie pour avoir la force de lutter.
Pendant la peste qui ravagea certaines provinces de l’Empire, Saint Cyprien organisa héroïquement les secours aux malades.
Le 14 Septembre au matin, une grande foule se rassembla au Champ de Sextus, sur l’ordre du proconsul Galère Maxime.
Ce proconsul ordonna que Cyprien lui fût présenté le jour même quand il siégerait au Portique des exécutions.
Lorsque l’Évêque Cyprien fut amené, le proconsul lui demanda: «C’est toi qui es Thascius Cyprien ? - C’est moi.» Le proconsul : «C’est toi qui prétends être le chef d’hommes aux doctrines sacrilèges ? - C’est moi.
Né à Carthage, entre 200 et 210, de riches parents païens, Thascius Cæcilius Cyprianus fut d’abord rhéteur, puis, vers 246, gagné au christianisme par le Prêtre Cæcilianus, il fut Baptisé.
Devenu Évêque de Carthage, vers 248, son activité pastorale fut interrompue par la persécution de Dèce (250) qui l’obligea à se tenir caché près de Carthage.
Après la persécution, comme saint Cyprien avait repoussé la prétention des confesseurs qui demandaient une réconciliation immédiate pour les lapsi [1], un parti de mécontents se forma sous la direction du diacre Felicissimus.
Cinq Prêtres qui s’étaient opposés à l’épiscopat de Cyprien, donnèrent leur adhésion et l’un d’eux Novat se rendit bientôt après à Rome et y soutint le schisme de Novatien [2]. Au printemps de 251, Saint Cyprien put retourner à Carthage.
Dans un synode, il chassa de l’Église les chefs des opposants et décida que les sacrificati et les thurificati [3], même s’ils se convertissaient, devraient faire une sévère pénitence ; cependant si une nouvelle persécution éclatait, ils pourraient, même avant l’expiration de la durée de leur pénitence, recevoir l’Eucharistie pour avoir la force de lutter.
Pendant la peste qui ravagea certaines provinces de l’Empire, Saint Cyprien organisa héroïquement les secours aux malades.
Le 14 Septembre au matin, une grande foule se rassembla au Champ de Sextus, sur l’ordre du proconsul Galère Maxime.
Ce proconsul ordonna que Cyprien lui fût présenté le jour même quand il siégerait au Portique des exécutions.
Lorsque l’Évêque Cyprien fut amené, le proconsul lui demanda: «C’est toi qui es Thascius Cyprien ? - C’est moi.» Le proconsul : «C’est toi qui prétends être le chef d’hommes aux doctrines sacrilèges ? - C’est moi.
es très saints empereurs ont ordonné que tu sacrifies aux dieux. - Je ne le ferai pas.» Galère Maxime lui dit: «Réfléchis.» Cyprien répondit : «Fais ce qu’on t’a commandé. Dans une affaire aussi juste, il n’y a pas à réfléchir.»
Le proconsul, après avoir délibéré avec son conseil, se décida enfin à prononcer sa sentence. Il parla ainsi : «Tu as longtemps vécu dans une doctrine sacrilège et tu as rassemblé beaucoup de gens autour de toi pour un complot criminel ; tu t’es dressé en ennemi des dieux de Rome et de leurs rites sacrés ; nos religieux et saints souverains, Valérien et Gallien, nos Augustes, et Valérien, notre très noble César, n’ont pu te ramener à la pratique de leur culte.
Et c’est pourquoi, parce que tu as été convaincu d’être l’auteur et le propagateur de crimes infâmes, tu serviras de leçon à ceux que tu as associés à ton forfait ; l’ordre public sera consacré par ton sang.»
Après ce discours, il lut sa décision sur une tablette : «Nous ordonnons que Tascius Cyprien soit châtié par le glaive.»
Cyprien dit: «Je rends grâce à Dieu.»
Le proconsul, après avoir délibéré avec son conseil, se décida enfin à prononcer sa sentence. Il parla ainsi : «Tu as longtemps vécu dans une doctrine sacrilège et tu as rassemblé beaucoup de gens autour de toi pour un complot criminel ; tu t’es dressé en ennemi des dieux de Rome et de leurs rites sacrés ; nos religieux et saints souverains, Valérien et Gallien, nos Augustes, et Valérien, notre très noble César, n’ont pu te ramener à la pratique de leur culte.
Et c’est pourquoi, parce que tu as été convaincu d’être l’auteur et le propagateur de crimes infâmes, tu serviras de leçon à ceux que tu as associés à ton forfait ; l’ordre public sera consacré par ton sang.»
Après ce discours, il lut sa décision sur une tablette : «Nous ordonnons que Tascius Cyprien soit châtié par le glaive.»
Cyprien dit: «Je rends grâce à Dieu.»
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Samedi 17 Septembre 2016 : Fête de Sainte Hildegarde de Bingen, Abbesse Bénédictine, Mystique et Docteur de l’Église (1098-1179).
Sainte Hildegarde de Bingen († 1179) a été proclamée le Dimanche 07 Octobre 2012, Docteur de l'Église.
Abbesse Bénédictine à Bingen, 35ème Docteur de l'Église (+ 1179).
Elle était d'une noble famille germanique. Très jeune, on la confie au couvent de Disibodenberg, un Monastère double, sur les bords du Rhin, où Moines et Moniales chantent la louange divine en des bâtiments mitoyens.
Devenue Abbesse, elle s'en va fonder une autre communauté à Bingen puis une à Eibingen. Elle voyage, va où on l'appelle, prêche dans les Cathédrales et les Couvents, correspond avec toutes les têtes couronnées, les pontifes de son temps, Saint Bernard et bien d'autres.
Elle plaide pour une réforme radicale de l'Église. Depuis sa petite enfance, elle est favorisée de visions exceptionnelles. Par obéissance, elle les couchera sur le papier. Ses récits apocalyptiques (au sens littéral de dévoilement des fins dernières) donnent de l'univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme) mais qui peut aussi apaiser la soif actuelle de nos contemporains tentés par le "Nouvel Age". ("Le monde ne reste jamais dans un seul état", écrit-elle.) L'essentiel de sa pensée réside dans le combat entre Le Christ et le prince de ce monde, au cœur d'un cosmos conçu comme une symphonie invisible. Dante lui emprunta sa vision de la Trinité.
Dimanche 7 octobre 2012 - Messe pour l'ouverture du Synode des Évêques et proclamation comme "Docteur de l'Église" de saint Jean D'Avila et sainte Hildegarde de Bingen.
"Ces deux grands témoins de la Foi vécurent à des époques et dans des contextes culturels très différents. Hildegarde, une Bénédictine vivant en plein Moyen Age allemand, fut un vrai maître de théologie versée dans les sciences naturelles et la musique. Prêtre de la Renaissance espagnole, Jean prit part au renouveau culturel et religieux d'une Église et d'une société parvenues au seuil des temps modernes".
Leur sainteté de vie et la profondeur de leur doctrine disent leur actualité. La grâce de L'Esprit les projeta dans une expérience de plus profonde compréhension de la Révélation, et leur permit de dialoguer intelligemment avec le monde dans lequel l'Église agissait".
Puis le Pape a indiqué que ces deux figures de saints Docteurs revêtent de l'importance à la veille de l'Année de la Foi et en vue de la nouvelle évangélisation, à laquelle est consacrée la prochaine assise synodale. "Aujourd'hui encore, dans leurs enseignements, l'Esprit du Ressuscité résonne et éclaire le chemin vers la Vérité qui rend libre et donne son plein sens à nos vies".
Elle était d'une noble famille germanique. Très jeune, on la confie au couvent de Disibodenberg, un Monastère double, sur les bords du Rhin, où Moines et Moniales chantent la louange divine en des bâtiments mitoyens.
Devenue Abbesse, elle s'en va fonder une autre communauté à Bingen puis une à Eibingen. Elle voyage, va où on l'appelle, prêche dans les Cathédrales et les Couvents, correspond avec toutes les têtes couronnées, les pontifes de son temps, Saint Bernard et bien d'autres.
Elle plaide pour une réforme radicale de l'Église. Depuis sa petite enfance, elle est favorisée de visions exceptionnelles. Par obéissance, elle les couchera sur le papier. Ses récits apocalyptiques (au sens littéral de dévoilement des fins dernières) donnent de l'univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme) mais qui peut aussi apaiser la soif actuelle de nos contemporains tentés par le "Nouvel Age". ("Le monde ne reste jamais dans un seul état", écrit-elle.) L'essentiel de sa pensée réside dans le combat entre Le Christ et le prince de ce monde, au cœur d'un cosmos conçu comme une symphonie invisible. Dante lui emprunta sa vision de la Trinité.
Dimanche 7 octobre 2012 - Messe pour l'ouverture du Synode des Évêques et proclamation comme "Docteur de l'Église" de saint Jean D'Avila et sainte Hildegarde de Bingen.
"Ces deux grands témoins de la Foi vécurent à des époques et dans des contextes culturels très différents. Hildegarde, une Bénédictine vivant en plein Moyen Age allemand, fut un vrai maître de théologie versée dans les sciences naturelles et la musique. Prêtre de la Renaissance espagnole, Jean prit part au renouveau culturel et religieux d'une Église et d'une société parvenues au seuil des temps modernes".
Leur sainteté de vie et la profondeur de leur doctrine disent leur actualité. La grâce de L'Esprit les projeta dans une expérience de plus profonde compréhension de la Révélation, et leur permit de dialoguer intelligemment avec le monde dans lequel l'Église agissait".
Puis le Pape a indiqué que ces deux figures de saints Docteurs revêtent de l'importance à la veille de l'Année de la Foi et en vue de la nouvelle évangélisation, à laquelle est consacrée la prochaine assise synodale. "Aujourd'hui encore, dans leurs enseignements, l'Esprit du Ressuscité résonne et éclaire le chemin vers la Vérité qui rend libre et donne son plein sens à nos vies".
Le 1er Septembre 2010, le Saint Père a consacré sa catéchèse à Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179), autrement appelée la "prophétesse rhénane".
Avant de présenter la figure de la Sainte, le Pape a évoqué la Lettre apostolique de Jean-Paul II Mulieris Dignitatem, publiée en 1988 et qui traitait du "rôle précieux que les femmes ont accompli et accomplissent dans la vie de l'Église" et qui exprimait le remerciement de l'Église "pour toutes les manifestations du génie féminin au cours de l'histoire...
Même au cours de ces siècles d'histoire que nous avons coutume d'appeler Moyen Age, certaines figures féminines se détachent par la sainteté de leur vie et la richesse de leur enseignement", comme Hildegarde de Bingen, issue d'une famille noble et nombreuse qui décida de la consacrer au service de Dieu.
Après avoir reçu une bonne formation humaine et chrétienne de Jutta de Spanheim, Hildegarde entra au Monastère Bénédictin du Disibodenberg et reçut le voile des mains de l'Évêque Othon de Bamberg.
En 1136, elle fut élue supérieure et poursuivit son devoir "en faisant fructifier ses dons de femme cultivée, spirituellement élevée et capable de gérer avec compétence l'organisation de la vie de clôture", a ajouté le Pape.
Peu après, face aux nombreuses vocations, Hildegarde fonda un autre couvent à Bingen, dédié à Saint Rupert, où elle passa le reste de sa vie. "Le style avec lequel elle exerçait son ministère d'autorité est exemplaire pour toute Communauté Religieuse: elle suscitait une émulation dans la pratique du bien".
La Sainte commença à décrire ses visions Mystiques alors qu'elle était supérieure du Disibodengerg à son conseiller spirituel, le moine Volmar, et à son secrétaire, Richard. "Comme cela arrive toujours dans la vie des vrais Mystiques, Hildegarde voulut aussi se soumettre à l'autorité de personnes sages pour discerner l'origine de ses visions craignant qu'elle ne fussent le fruit d'illusions et qu'elles ne proviennent pas de Dieu".
Elle parla à ce sujet avec Saint Bernard de Clairvaux qui la tranquillisa et l'encouragea. Puis, en 1147, elle reçut surtout l'approbation du Pape Eugène III qui, lors du synode de Trèves, lut un texte d'Hildegarde que lui avait présenté l'Archevêque de Mayence.
"Le Pape autorisa la Mystique à écrire ses visions et à en parler en public. A compter de ce moment-là, le prestige spirituel de Hildegarde s'en trouva grandi, au point que ses contemporains lui attribuèrent le titre de prophétesse rhénane", a ajouté Benoît XVI.
"Voilà le signe d'une authentique expérience de L'Esprit-Saint, source de tout charisme: la personne dépositaire de dons surnaturels ne s'en vante jamais, ne les montre pas et surtout fait preuve d'une obéissance totale envers l'autorité ecclésiastique. Chaque don donné par L'Esprit-Saint est destiné, en fait, à l'édification de l'Église, et l'Église, par ses pasteurs, en reconnaît l'authenticité", a conclu le Saint-Père.
Avant de présenter la figure de la Sainte, le Pape a évoqué la Lettre apostolique de Jean-Paul II Mulieris Dignitatem, publiée en 1988 et qui traitait du "rôle précieux que les femmes ont accompli et accomplissent dans la vie de l'Église" et qui exprimait le remerciement de l'Église "pour toutes les manifestations du génie féminin au cours de l'histoire...
Même au cours de ces siècles d'histoire que nous avons coutume d'appeler Moyen Age, certaines figures féminines se détachent par la sainteté de leur vie et la richesse de leur enseignement", comme Hildegarde de Bingen, issue d'une famille noble et nombreuse qui décida de la consacrer au service de Dieu.
Après avoir reçu une bonne formation humaine et chrétienne de Jutta de Spanheim, Hildegarde entra au Monastère Bénédictin du Disibodenberg et reçut le voile des mains de l'Évêque Othon de Bamberg.
En 1136, elle fut élue supérieure et poursuivit son devoir "en faisant fructifier ses dons de femme cultivée, spirituellement élevée et capable de gérer avec compétence l'organisation de la vie de clôture", a ajouté le Pape.
Peu après, face aux nombreuses vocations, Hildegarde fonda un autre couvent à Bingen, dédié à Saint Rupert, où elle passa le reste de sa vie. "Le style avec lequel elle exerçait son ministère d'autorité est exemplaire pour toute Communauté Religieuse: elle suscitait une émulation dans la pratique du bien".
La Sainte commença à décrire ses visions Mystiques alors qu'elle était supérieure du Disibodengerg à son conseiller spirituel, le moine Volmar, et à son secrétaire, Richard. "Comme cela arrive toujours dans la vie des vrais Mystiques, Hildegarde voulut aussi se soumettre à l'autorité de personnes sages pour discerner l'origine de ses visions craignant qu'elle ne fussent le fruit d'illusions et qu'elles ne proviennent pas de Dieu".
Elle parla à ce sujet avec Saint Bernard de Clairvaux qui la tranquillisa et l'encouragea. Puis, en 1147, elle reçut surtout l'approbation du Pape Eugène III qui, lors du synode de Trèves, lut un texte d'Hildegarde que lui avait présenté l'Archevêque de Mayence.
"Le Pape autorisa la Mystique à écrire ses visions et à en parler en public. A compter de ce moment-là, le prestige spirituel de Hildegarde s'en trouva grandi, au point que ses contemporains lui attribuèrent le titre de prophétesse rhénane", a ajouté Benoît XVI.
"Voilà le signe d'une authentique expérience de L'Esprit-Saint, source de tout charisme: la personne dépositaire de dons surnaturels ne s'en vante jamais, ne les montre pas et surtout fait preuve d'une obéissance totale envers l'autorité ecclésiastique. Chaque don donné par L'Esprit-Saint est destiné, en fait, à l'édification de l'Église, et l'Église, par ses pasteurs, en reconnaît l'authenticité", a conclu le Saint-Père.
Le 8 Septembre 2010, Benoît XVI a poursuivi son évocation de Sainte Hildegarde, Bénédictine allemande du XII siècle, "qui se distingua par sa sainteté de vie et sa sagesse spirituelle". Rappelant les visions de cette Mystique, il a en souligné la dimension théologique.
Elles "se référaient aux principaux évènements de l'histoire du Salut et utilisaient un langage largement poétique et symbolique. Dans son oeuvre majeure sur la connaissance de la vie, Hildegarde de Bingen a résumé ce processus en trente cinq visions, de la création à la fin des temps...
La partie centrale développe le thème du mariage Mystique entre Dieu et l'humanité réalisé dans l'incarnation". Puis le Saint-Père a souligné combien ces brèves observations montrent que "la théologie peut recevoir des femmes un apport spécifique.
Grâce à leur intelligence et à leur sensibilité, elles sont capables de parler de Dieu et des mystères de la Foi. J'encourage donc -a-t-il dit- toutes celles qui assument ce service à l'accomplir dans un profond esprit ecclésial, en alimentant leur réflexion à la prière et en tenant compte de la grande richesse peu explorée de la mystique médiévale, cette mystique lumineuse que Hildegarde de Bingen représente" parfaitement.
Les autres écrits de Sainte Hildegarde, comme le Livre des mérites de la vie ou le Livre des oeuvres divines, a poursuivi le Pape, développent aussi "la relation profonde existant entre Dieu et l'homme.
Le premier traité rappelle que la Création, tout ce dont l'homme est l'accomplissement, reçoit la vie de la Trinité". Le second, "généralement considéré comme son oeuvre majeure, décrit la Création dans sa relation à Dieu et à la centralité de l'homme, et dénote un fort christocentrisme de sa connaissance biblique et patristique".
Puis il a rappelé qu'Hildegarde s'intéressa aussi de médecine, de sciences naturelles et de musique. "Pour elle, la Création entière est une symphonie de L'Esprit". Sa renommé en faisait l'objet de nombreux conseils.
Des Religieux, des Évêques et des Abbés s'adressaient à elle, et nombre de ses réponses demeurent valables. Forte de son autorité spirituelle, elle voyagea beaucoup à la fin de sa vie.
Partout on l'écoutait "car on la considérait une messagère de Dieu. Elle rappelait Clergé et Communautés Monastiques à une vie conforme à leur vocation. Elle combattit de manière énergique le catharisme allemand...en appelant de ses voeux une réforme radicale de l'Église, principalement pour corriger les abus du Clergé auquel elle reprochait de vouloir renverser la nature même de l'Église.
Elle disait aux clercs qu'un véritable renouveau de la communauté ecclésiale ne dépend moins du changement des structures que d'un sincère esprit de Pénitence et de Conversion. Ce message ne doit pas être oublié", a conclu le Pape.
Elles "se référaient aux principaux évènements de l'histoire du Salut et utilisaient un langage largement poétique et symbolique. Dans son oeuvre majeure sur la connaissance de la vie, Hildegarde de Bingen a résumé ce processus en trente cinq visions, de la création à la fin des temps...
La partie centrale développe le thème du mariage Mystique entre Dieu et l'humanité réalisé dans l'incarnation". Puis le Saint-Père a souligné combien ces brèves observations montrent que "la théologie peut recevoir des femmes un apport spécifique.
Grâce à leur intelligence et à leur sensibilité, elles sont capables de parler de Dieu et des mystères de la Foi. J'encourage donc -a-t-il dit- toutes celles qui assument ce service à l'accomplir dans un profond esprit ecclésial, en alimentant leur réflexion à la prière et en tenant compte de la grande richesse peu explorée de la mystique médiévale, cette mystique lumineuse que Hildegarde de Bingen représente" parfaitement.
Les autres écrits de Sainte Hildegarde, comme le Livre des mérites de la vie ou le Livre des oeuvres divines, a poursuivi le Pape, développent aussi "la relation profonde existant entre Dieu et l'homme.
Le premier traité rappelle que la Création, tout ce dont l'homme est l'accomplissement, reçoit la vie de la Trinité". Le second, "généralement considéré comme son oeuvre majeure, décrit la Création dans sa relation à Dieu et à la centralité de l'homme, et dénote un fort christocentrisme de sa connaissance biblique et patristique".
Puis il a rappelé qu'Hildegarde s'intéressa aussi de médecine, de sciences naturelles et de musique. "Pour elle, la Création entière est une symphonie de L'Esprit". Sa renommé en faisait l'objet de nombreux conseils.
Des Religieux, des Évêques et des Abbés s'adressaient à elle, et nombre de ses réponses demeurent valables. Forte de son autorité spirituelle, elle voyagea beaucoup à la fin de sa vie.
Partout on l'écoutait "car on la considérait une messagère de Dieu. Elle rappelait Clergé et Communautés Monastiques à une vie conforme à leur vocation. Elle combattit de manière énergique le catharisme allemand...en appelant de ses voeux une réforme radicale de l'Église, principalement pour corriger les abus du Clergé auquel elle reprochait de vouloir renverser la nature même de l'Église.
Elle disait aux clercs qu'un véritable renouveau de la communauté ecclésiale ne dépend moins du changement des structures que d'un sincère esprit de Pénitence et de Conversion. Ce message ne doit pas être oublié", a conclu le Pape.
"Invoquons donc l'Esprit, afin qu'il suscite au sein de l'Église des femmes saintes et courageuses qui, en valorisant les dons reçus de Dieu, offrent une contribution particulière à la croissance spirituelle de nos communautés et de l'Église d'aujourd'hui".
Au Monastère de Rupertsberg, près de Bingen en Hesse rhénane, en 1179, Sainte Hildegarde, vierge Moniale. Experte en sciences naturelles, en médecine et en musique, elle composa plusieurs ouvrages où elle décrivit religieusement les visions Mystiques qu’il lui fut donné de contempler.
Martyrologe romain.
Cette multitude des anges a une raison d’être qui est liée à Dieu plus qu’à l’homme et elle n’apparaît aux hommes que rarement. Certains anges, cependant, qui sont au service des hommes, se révèlent par des signes, quand il plait à Dieu.
Sainte Hildegarde - Le livre des œuvres Divines.
Au Monastère de Rupertsberg, près de Bingen en Hesse rhénane, en 1179, Sainte Hildegarde, vierge Moniale. Experte en sciences naturelles, en médecine et en musique, elle composa plusieurs ouvrages où elle décrivit religieusement les visions Mystiques qu’il lui fut donné de contempler.
Martyrologe romain.
Cette multitude des anges a une raison d’être qui est liée à Dieu plus qu’à l’homme et elle n’apparaît aux hommes que rarement. Certains anges, cependant, qui sont au service des hommes, se révèlent par des signes, quand il plait à Dieu.
Sainte Hildegarde - Le livre des œuvres Divines.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Dimanche 18 Septembre 2016 : Fête de Saint Joseph de Cupertino, Frère Mineur conventuel (1603-1663).
Frère Mineur (✝ 1663)
Joseph Desa est né à Cupertino dans les Pouilles (Italie) dans une famille très pauvre où il reçut une éducation très pieuse de sa mère qui était Tertiaire de saint François.
Maladroit, d'esprit lent, il voulait néanmoins devenir fils de saint François. Les Capucins n'en veulent pas.
Les Franciscains l'accueillent mais comme garçon d'écurie. Ils finissent par l'admettre au Sacerdoce quand ils découvrent sa richesse spirituelle et humaine.
Porteur de dons mystiques étonnants, il attire les foules: miracles, extases, lévitations.
L'Inquisition se méfie et ordonne à plusieurs reprises de le mettre à l'écart. Saint Joseph accepte ces mesures avec une grande simplicité et une profonde humilité, sans jamais se plaindre.
La réputation de lévitation qui marqua la vie du saint explique qu’il ait été spontanément considéré comme le patron de tous les métiers liés à l’aviation et aussi des cosmonautes.
Il a toujours été considéré comme le patron des étudiants et en particulier des candidats aux examens à cause des énormes difficultés scolaires qu’il rencontra jusqu’à son ordination. (Diocèse aux Armées françaises)
Voir aussi: Saint Joseph de Cupertino, saint patron des étudiants.
Un internaute nous envoie cette prière à saint Joseph de Cupertino retrouvée dans les affaires de sa grand’tante. Elle date, du moins le papier sur lequel elle est tapée, d'environ 1930.
À Osima dans la Marche d’Ancône, en 1663, Saint Joseph de Cupertino, Prêtre de l’Ordre des Mineurs.
Reçu chez les conventuels, il se fit remarquer par sa pauvreté, son humilité et sa charité envers les pauvres au milieu des circonstances difficiles de sa vie.
Martyrologe romain.
"Ce n’est pas en Paradis que se fabriquent les Saints. C’est sur Terre."
Paroles de sagesse de Saint Joseph de Cupertino
Joseph Desa est né à Cupertino dans les Pouilles (Italie) dans une famille très pauvre où il reçut une éducation très pieuse de sa mère qui était Tertiaire de saint François.
Maladroit, d'esprit lent, il voulait néanmoins devenir fils de saint François. Les Capucins n'en veulent pas.
Les Franciscains l'accueillent mais comme garçon d'écurie. Ils finissent par l'admettre au Sacerdoce quand ils découvrent sa richesse spirituelle et humaine.
Porteur de dons mystiques étonnants, il attire les foules: miracles, extases, lévitations.
L'Inquisition se méfie et ordonne à plusieurs reprises de le mettre à l'écart. Saint Joseph accepte ces mesures avec une grande simplicité et une profonde humilité, sans jamais se plaindre.
La réputation de lévitation qui marqua la vie du saint explique qu’il ait été spontanément considéré comme le patron de tous les métiers liés à l’aviation et aussi des cosmonautes.
Il a toujours été considéré comme le patron des étudiants et en particulier des candidats aux examens à cause des énormes difficultés scolaires qu’il rencontra jusqu’à son ordination. (Diocèse aux Armées françaises)
Voir aussi: Saint Joseph de Cupertino, saint patron des étudiants.
Un internaute nous envoie cette prière à saint Joseph de Cupertino retrouvée dans les affaires de sa grand’tante. Elle date, du moins le papier sur lequel elle est tapée, d'environ 1930.
À Osima dans la Marche d’Ancône, en 1663, Saint Joseph de Cupertino, Prêtre de l’Ordre des Mineurs.
Reçu chez les conventuels, il se fit remarquer par sa pauvreté, son humilité et sa charité envers les pauvres au milieu des circonstances difficiles de sa vie.
Martyrologe romain.
"Ce n’est pas en Paradis que se fabriquent les Saints. C’est sur Terre."
Paroles de sagesse de Saint Joseph de Cupertino
Giuseppe, au Baptême Giuseppe Maria, naît, de Felice Desa et Franceschina Panaca, à Copertino, dont le surnom, petite ville des environs de Salente, diocèse de Nardo, le 17 juin 1603…
Il passa son enfance et sa jeunesse dans une grande simplicité et innocence de mœurs.
Délivré d'une cruelle maladie, par sa bonne Mère du ciel, Joseph s'appliqua avec une nouvelle ardeur aux œuvres de la piété et à la pratique des vertus.
Après bien des difficultés, il parvint enfin à la réalisation de ses désirs et entra chez les Pères Capucins, où, vu son ignorance des lettres humaines, il fut d'abord reçu parmi les Frères-lais.
Toujours ravi en Dieu, il mettait un temps si considérable à exécuter des travaux de peu d'importance que les supérieurs, le jugeant incapable de rendre le moindre service à la communauté, le renvoyèrent dans le siècle.
Il se trouva alors dans une bien triste position. Aucun de ses parents ne voulait lui donner asile, tous le considérant comme un paresseux et un insensé.
Enfin, sur les instances de sa mère, les Frères Mineurs Conventuels consentirent à lui donner l'habit de saint François, en le chargeant de soigner la mule du couvent.
Dans cet humble emploi, il se distingua tellement par la sainteté de sa vie que ses supérieurs s'aperçurent bientôt de la valeur de cette âme.
Ils conçurent pour lui la plus haute estime, et le reçurent enfin dans la communauté sous le nom de Frère Joseph.
Mais notre Saint n'était pas encore satisfait. Il ne lui suffisait pas d'être religieux, il aspirait au Sacerdoce.
Ambition selon toute apparence présomptueuse ! De toute l'Écriture, il ne put jamais expliquer qu'un texte : « heureuses entrailles qui vous ont porté ».
Marie cependant, contente de l'amour de son serviteur, le seconda dans ses desseins. Par une disposition de la Providence, dans tous ses examens, il ne fut jamais interrogé que sur cet évangile, qu'il avait si bien approfondi.
Ordonné Prêtre, au mois de mars 1628, Joseph se sépara complètement du monde. Il recherchait les emplois les plus humbles du couvent, il pratiquait des austérités inouïes, ne mangeait que tous les trois ou quatre jours, et cela avec tant de modération, qu'il était facile de voir que son corps même vivait d'une nourriture cachée, que les hommes ne connaissaient pas.
Son corps, aussi bien que son âme, était soutenu par la sainte Eucharistie; qu'il célébrait tous les jours, avec une grande dévotion.
Comme à Saint François, les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix ; à son attouchement, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n'avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph.
Il passa son enfance et sa jeunesse dans une grande simplicité et innocence de mœurs.
Délivré d'une cruelle maladie, par sa bonne Mère du ciel, Joseph s'appliqua avec une nouvelle ardeur aux œuvres de la piété et à la pratique des vertus.
Après bien des difficultés, il parvint enfin à la réalisation de ses désirs et entra chez les Pères Capucins, où, vu son ignorance des lettres humaines, il fut d'abord reçu parmi les Frères-lais.
Toujours ravi en Dieu, il mettait un temps si considérable à exécuter des travaux de peu d'importance que les supérieurs, le jugeant incapable de rendre le moindre service à la communauté, le renvoyèrent dans le siècle.
Il se trouva alors dans une bien triste position. Aucun de ses parents ne voulait lui donner asile, tous le considérant comme un paresseux et un insensé.
Enfin, sur les instances de sa mère, les Frères Mineurs Conventuels consentirent à lui donner l'habit de saint François, en le chargeant de soigner la mule du couvent.
Dans cet humble emploi, il se distingua tellement par la sainteté de sa vie que ses supérieurs s'aperçurent bientôt de la valeur de cette âme.
Ils conçurent pour lui la plus haute estime, et le reçurent enfin dans la communauté sous le nom de Frère Joseph.
Mais notre Saint n'était pas encore satisfait. Il ne lui suffisait pas d'être religieux, il aspirait au Sacerdoce.
Ambition selon toute apparence présomptueuse ! De toute l'Écriture, il ne put jamais expliquer qu'un texte : « heureuses entrailles qui vous ont porté ».
Marie cependant, contente de l'amour de son serviteur, le seconda dans ses desseins. Par une disposition de la Providence, dans tous ses examens, il ne fut jamais interrogé que sur cet évangile, qu'il avait si bien approfondi.
Ordonné Prêtre, au mois de mars 1628, Joseph se sépara complètement du monde. Il recherchait les emplois les plus humbles du couvent, il pratiquait des austérités inouïes, ne mangeait que tous les trois ou quatre jours, et cela avec tant de modération, qu'il était facile de voir que son corps même vivait d'une nourriture cachée, que les hommes ne connaissaient pas.
Son corps, aussi bien que son âme, était soutenu par la sainte Eucharistie; qu'il célébrait tous les jours, avec une grande dévotion.
Comme à Saint François, les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix ; à son attouchement, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n'avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph.
Le centre qui l'attirait, ce n'était pas la terre, mais le Ciel. Aussi était-il souvent élevé, à la vue de ses frères, à une distance considérable au sol, et là, il demeurait en Contemplation, tout absorbé en Dieu.
Chaque fois qu'on récitait en sa présence les Litanies de la Sainte Vierge, il s'élevait en l'air et allait embrasser l'image de la Mère de Dieu.
Ces transports aériens, ces vols dans l'espace furent si habituels à notre Saint que les actes du procès de Canonisation en rapportent plus de soixante-dix survenus dans le seul territoire de Cupertin.
Le 18 septembre 1663, à Osimo, à l’âge de 60 ans, il quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu.
Il est depuis le saint patron des aviateurs !
Giuseppe de Copertino a été Béatifié le 24 février 1753 par Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758) et Canonisé le 16 juillet 1767, par le Pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769).
Chaque fois qu'on récitait en sa présence les Litanies de la Sainte Vierge, il s'élevait en l'air et allait embrasser l'image de la Mère de Dieu.
Ces transports aériens, ces vols dans l'espace furent si habituels à notre Saint que les actes du procès de Canonisation en rapportent plus de soixante-dix survenus dans le seul territoire de Cupertin.
Le 18 septembre 1663, à Osimo, à l’âge de 60 ans, il quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu.
Il est depuis le saint patron des aviateurs !
Giuseppe de Copertino a été Béatifié le 24 février 1753 par Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758) et Canonisé le 16 juillet 1767, par le Pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769).
Après ses vœux solennels on l'éleva au Sacerdoce au mois de mars 1628. Notre saint se sépara complètement du monde.
Il recherchait les emplois les plus humbles du couvent, il pratiquait des austérités inouïes, ne mangeait que tous les 3 ou 4 jours, et cela avec tant de modération, qu'il était facile de voir que son corps même vivait d'une nourriture cachée, que les hommes ne connaissaient pas.
En effet, son corps, aussi bien que son âme, était soutenu par la sainte Eucharistie ; et après la Messe qu'il célébrait tous les jours, avec une grande dévotion, l'augmentation de force qu'il avait puisée dans la sainte Communion se manifestait par l'animation de ses traits et la vigueur de sa démarche.
Comme à saint François, les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix ; à son attouchement, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n'avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph.
Brisant dès lors toutes les attaches du monde et se dépouillant pour ainsi dire du nécessaire même, il affligea son corps par les cilices, les chaînes, les disciplines, par tous les genres de châtiments et de tourments, tandis qu'il nourrissait assidûment son esprit des saintes douceurs de la Prière dans la plus haute Contemplation.
Aussi la Divine Charité, qui dès le plus jeune âge était déjà répandue dans son cœur, prenait-elle en lui chaque jour d'admirables et tout extraordinaires accroissements.
L'ardeur de son très grand Amour parut spécialement dans les très suaves extases qui l'emportaient vers Dieu et les ravissements prodigieux qui lui étaient ordinaires.
Chose admirable ! Si prononcée que fût l'extase, la seule obéissance le rappelait à lui aussitôt. Il se distinguait en effet par son zèle pour la pratique de cette vertu, ayant coutume de dire qu'elle le menait et ramenait comme un aveugle, et qu'il eût préféré mourir plutôt que de ne pas obéir.
La pauvreté du patriarche séraphique l'avait pour imitateur si fidèle que, près de mourir, il put en toute vérité déclarer à son supérieur qu'il n'avait rien à résigner comme font d'autres religieux.
Mort donc au monde comme à lui-même, il manifestait dans sa chair la Vie du Seigneur Jésus.
Lui qui sentait en quelques-uns la honteuse odeur du vice impur, exhalait de son corps un parfum miraculeux ; c'était le signe de cette Pureté resplendissante que, malgré les efforts prolongés de l'esprit immonde pour l'obscurcir, il avait conservée sans une tache, opposant à la violence des assauts une garde étroite de ses sens, une macération continuelle de son corps.
Il recherchait les emplois les plus humbles du couvent, il pratiquait des austérités inouïes, ne mangeait que tous les 3 ou 4 jours, et cela avec tant de modération, qu'il était facile de voir que son corps même vivait d'une nourriture cachée, que les hommes ne connaissaient pas.
En effet, son corps, aussi bien que son âme, était soutenu par la sainte Eucharistie ; et après la Messe qu'il célébrait tous les jours, avec une grande dévotion, l'augmentation de force qu'il avait puisée dans la sainte Communion se manifestait par l'animation de ses traits et la vigueur de sa démarche.
Comme à saint François, les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix ; à son attouchement, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n'avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph.
Brisant dès lors toutes les attaches du monde et se dépouillant pour ainsi dire du nécessaire même, il affligea son corps par les cilices, les chaînes, les disciplines, par tous les genres de châtiments et de tourments, tandis qu'il nourrissait assidûment son esprit des saintes douceurs de la Prière dans la plus haute Contemplation.
Aussi la Divine Charité, qui dès le plus jeune âge était déjà répandue dans son cœur, prenait-elle en lui chaque jour d'admirables et tout extraordinaires accroissements.
L'ardeur de son très grand Amour parut spécialement dans les très suaves extases qui l'emportaient vers Dieu et les ravissements prodigieux qui lui étaient ordinaires.
Chose admirable ! Si prononcée que fût l'extase, la seule obéissance le rappelait à lui aussitôt. Il se distinguait en effet par son zèle pour la pratique de cette vertu, ayant coutume de dire qu'elle le menait et ramenait comme un aveugle, et qu'il eût préféré mourir plutôt que de ne pas obéir.
La pauvreté du patriarche séraphique l'avait pour imitateur si fidèle que, près de mourir, il put en toute vérité déclarer à son supérieur qu'il n'avait rien à résigner comme font d'autres religieux.
Mort donc au monde comme à lui-même, il manifestait dans sa chair la Vie du Seigneur Jésus.
Lui qui sentait en quelques-uns la honteuse odeur du vice impur, exhalait de son corps un parfum miraculeux ; c'était le signe de cette Pureté resplendissante que, malgré les efforts prolongés de l'esprit immonde pour l'obscurcir, il avait conservée sans une tache, opposant à la violence des assauts une garde étroite de ses sens, une macération continuelle de son corps.
Mais cette victoire, il la devait encore à la particulière protection de la très pure Vierge Marie, qu'il avait coutume d'appeler sa Mère, qu'il entourait en effet comme une très douce mère de sa vénération et des plus tendres sentiments de son cœur.
Combien grand n'était pas son désir de la voir aussi vénérer par d'autres, pour qu'avec son patronage, comme il disait, ils trouvassent tous les biens !
Cette sollicitude du bienheureux provenait de sa très ardente Charité pour le prochain ; le zèle des âmes qui le pressait lui faisait chercher par tous les moyens à procurer le Salut de tous.
Sa Charité s'étendait aussi aux besoins des pauvres, des malades, des affligés de toutes sortes, qu'il soulageait autant qu'il était en lui.
Il n'en excluait pas ceux qui le poursuivaient de reproches, d'injures, d'outrages de tout genre ; il les supportait avec cette même patience, cette même douceur, cette même affabilité joyeuse qu'on vit briller en lui au milieu des vicissitudes infinies de ces changements de résidence que lui imposèrent les supérieurs de l'Ordre ou la sainte Inquisition.
Mais Dieu exalte les humbles : il avait durant la vie comblé son serviteur, l'enrichissant de la sagesse du ciel, de l'esprit de prophétie et de discernement des cœurs, de la puissance des miracles, de tous les dons ; il rendit aussi sa mort précieuse et son sépulcre glorieux.
Pour chasser les démons, il avait recours à trois armes peu conformes au rituel, mais efficaces : les Litanies de la Vierge, la feuille d’obédience que lui remettait son supérieur et le Répons de saint Antoine : " Si quæris miracula ". Il recommandait d’ailleurs cette prière, comme tout simple dévot, pour aider à retrouver objets ou animaux égarés.
Un jour, dans une ferme deux bœufs avaient disparu. Les bergers coururent aussitôt au couvent pour demander que l’on chante un Si quæris à saint Antoine pour les retrouver. Les Frères se rassemblèrent en cercle devant l’autel, tandis que Joseph se tenait seul dans le chœur, absorbé en extase. Se voyant découvert, il voulut s’enfuir, mais auparavant il dit aux bergers : " Les bœufs ne sont pas perdus : ils ont enfermé dans une masure à tel endroit ". Et c’est là que les bergers purent récupérer les bêtes volées.
Combien grand n'était pas son désir de la voir aussi vénérer par d'autres, pour qu'avec son patronage, comme il disait, ils trouvassent tous les biens !
Cette sollicitude du bienheureux provenait de sa très ardente Charité pour le prochain ; le zèle des âmes qui le pressait lui faisait chercher par tous les moyens à procurer le Salut de tous.
Sa Charité s'étendait aussi aux besoins des pauvres, des malades, des affligés de toutes sortes, qu'il soulageait autant qu'il était en lui.
Il n'en excluait pas ceux qui le poursuivaient de reproches, d'injures, d'outrages de tout genre ; il les supportait avec cette même patience, cette même douceur, cette même affabilité joyeuse qu'on vit briller en lui au milieu des vicissitudes infinies de ces changements de résidence que lui imposèrent les supérieurs de l'Ordre ou la sainte Inquisition.
Mais Dieu exalte les humbles : il avait durant la vie comblé son serviteur, l'enrichissant de la sagesse du ciel, de l'esprit de prophétie et de discernement des cœurs, de la puissance des miracles, de tous les dons ; il rendit aussi sa mort précieuse et son sépulcre glorieux.
Pour chasser les démons, il avait recours à trois armes peu conformes au rituel, mais efficaces : les Litanies de la Vierge, la feuille d’obédience que lui remettait son supérieur et le Répons de saint Antoine : " Si quæris miracula ". Il recommandait d’ailleurs cette prière, comme tout simple dévot, pour aider à retrouver objets ou animaux égarés.
Un jour, dans une ferme deux bœufs avaient disparu. Les bergers coururent aussitôt au couvent pour demander que l’on chante un Si quæris à saint Antoine pour les retrouver. Les Frères se rassemblèrent en cercle devant l’autel, tandis que Joseph se tenait seul dans le chœur, absorbé en extase. Se voyant découvert, il voulut s’enfuir, mais auparavant il dit aux bergers : " Les bœufs ne sont pas perdus : ils ont enfermé dans une masure à tel endroit ". Et c’est là que les bergers purent récupérer les bêtes volées.
Le corps incorrompu de Saint Joseph de Copertino,
conservé dans la Basilique d'Osimo.
Saint Joseph de Copertino mourut aux temps et lieu qu'il avait auparavant prédits, en la soixante et unième année de son âge, à Osimo dans le Picénum. Ses miracles continuant après sa mort de le mettre en lumière, Benoît XIV l'inscrivit dans les fastes des Bienheureux, Clément XIII dans ceux des Saints ; Clément XIV, qui était du même Ordre, en étendit l'Office et la Messe à toute l'Eglise.
conservé dans la Basilique d'Osimo.
Saint Joseph de Copertino mourut aux temps et lieu qu'il avait auparavant prédits, en la soixante et unième année de son âge, à Osimo dans le Picénum. Ses miracles continuant après sa mort de le mettre en lumière, Benoît XIV l'inscrivit dans les fastes des Bienheureux, Clément XIII dans ceux des Saints ; Clément XIV, qui était du même Ordre, en étendit l'Office et la Messe à toute l'Eglise.
PRIERE
" Nous louons Dieu pour les dons prodigieux qu'il daigna vous faire ; mais vos vertus sont merveilles plus grandes. Sans elles, les premiers demeuraient suspects à l'Eglise, à l'Eglise défiante encore, le plus souvent, lorsque depuis longtemps déjà le monde applaudit et admire.
L'obéissance, la patience, la charité croissant dans l'épreuve, donnèrent en vous leur cachet d'authenticité divine incontestable à ces faits extraordinaires, dont une contre-façon grimaçante ne dépasse pas le pouvoir naturel de l'ennemi.
Satan peut promener Simon dans les airs ; il ne saurait faire un homme humble. Digne fils du séraphin d'Assise, puissions-nous à votre suite nous envoler, non par les airs, mais dans les régions de la lumière véritable où, loin de la terre et de ses passions, notre vie soit cachée comme la vôtre avec Le Christ en Dieu!
" Nous louons Dieu pour les dons prodigieux qu'il daigna vous faire ; mais vos vertus sont merveilles plus grandes. Sans elles, les premiers demeuraient suspects à l'Eglise, à l'Eglise défiante encore, le plus souvent, lorsque depuis longtemps déjà le monde applaudit et admire.
L'obéissance, la patience, la charité croissant dans l'épreuve, donnèrent en vous leur cachet d'authenticité divine incontestable à ces faits extraordinaires, dont une contre-façon grimaçante ne dépasse pas le pouvoir naturel de l'ennemi.
Satan peut promener Simon dans les airs ; il ne saurait faire un homme humble. Digne fils du séraphin d'Assise, puissions-nous à votre suite nous envoler, non par les airs, mais dans les régions de la lumière véritable où, loin de la terre et de ses passions, notre vie soit cachée comme la vôtre avec Le Christ en Dieu!
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Lundi 19 Septembre 2016 : Fête de Saint Janvier (Gennaro), Évêque de Naples et Martyr († 305).
Saint Janvier
Évêque et martyr à Naples
(† 305)
Saint Janvier vivait au IIIème siècle. Sa piété et sa science l'avaient fait élever au siège épiscopal de Bénévent, qu'il n'accepta que par ordre du Pape.
Au temps de la persécution de Dioclétien, saint Janvier se multipliait pour soutenir le courage des chrétiens et les exhorter au martyre.
Le préfet de la province l'apprit et le fit comparaître à son tribunal : « Offrez de l'encens aux idoles ou renoncez à la vie, lui dit-il.- Je ne puis immoler des victimes au démon, répond le Saint, moi qui ai l'honneur de Sacrifier tous les jours au vrai Dieu. »
Il passa de l'interrogatoire à la fournaise ; mais il en sortit saint et sauf. Puis vint le supplice des ongles de fer, qui mit en lambeaux le corps du martyr.
Jeté ensuite en prison : « Courage, dit-il à ses compagnons ; combattons généreusement contre le démon. Le Seigneur m'a réuni à vous pour que le pasteur ne soit point séparé de son troupeau. »
Le lendemain, Janvier et les autres martyrs sont exposés aux bêtes dans l'amphithéâtre de Pouzzoles, en présence d'une foule de peuple.
Tous ces héros du Christ se munissent du signe de La Croix ; ils chantent des hymnes, en attendant que la dent des lions permette à leur âme de s'envoler vers le Ciel.
Les bêtes sont lâchées. Ô prodige ! Lions et tigres, se couchent comme des agneaux aux pieds de leurs victimes et caressent ceux qu'ils devaient dévorer.
Janvier et ses compagnons sont alors condamnés à avoir la tête tranchée. Le supplice fut accompagné de grands miracles.
À un vieillard Chrétien qui lui demandait un morceau de ses vêtements comme relique, il promit le linge qui devait servir à lui bander les yeux ; et comme, après sa mort, le bourreau piétinait le bandeau sanglant en disant au martyr décapité : « Porte donc ce bandeau à celui à qui tu l'as promis, » la victime obéit, et le bandeau, à l'étonnement de tous, se trouva entre les mains du vieillard Chrétien.
Évêque et martyr à Naples
(† 305)
Saint Janvier vivait au IIIème siècle. Sa piété et sa science l'avaient fait élever au siège épiscopal de Bénévent, qu'il n'accepta que par ordre du Pape.
Au temps de la persécution de Dioclétien, saint Janvier se multipliait pour soutenir le courage des chrétiens et les exhorter au martyre.
Le préfet de la province l'apprit et le fit comparaître à son tribunal : « Offrez de l'encens aux idoles ou renoncez à la vie, lui dit-il.- Je ne puis immoler des victimes au démon, répond le Saint, moi qui ai l'honneur de Sacrifier tous les jours au vrai Dieu. »
Il passa de l'interrogatoire à la fournaise ; mais il en sortit saint et sauf. Puis vint le supplice des ongles de fer, qui mit en lambeaux le corps du martyr.
Jeté ensuite en prison : « Courage, dit-il à ses compagnons ; combattons généreusement contre le démon. Le Seigneur m'a réuni à vous pour que le pasteur ne soit point séparé de son troupeau. »
Le lendemain, Janvier et les autres martyrs sont exposés aux bêtes dans l'amphithéâtre de Pouzzoles, en présence d'une foule de peuple.
Tous ces héros du Christ se munissent du signe de La Croix ; ils chantent des hymnes, en attendant que la dent des lions permette à leur âme de s'envoler vers le Ciel.
Les bêtes sont lâchées. Ô prodige ! Lions et tigres, se couchent comme des agneaux aux pieds de leurs victimes et caressent ceux qu'ils devaient dévorer.
Janvier et ses compagnons sont alors condamnés à avoir la tête tranchée. Le supplice fut accompagné de grands miracles.
À un vieillard Chrétien qui lui demandait un morceau de ses vêtements comme relique, il promit le linge qui devait servir à lui bander les yeux ; et comme, après sa mort, le bourreau piétinait le bandeau sanglant en disant au martyr décapité : « Porte donc ce bandeau à celui à qui tu l'as promis, » la victime obéit, et le bandeau, à l'étonnement de tous, se trouva entre les mains du vieillard Chrétien.
L'histoire des reliques de Saint Janvier est encore plus extraordinaire que celle de sa vie.
Par Saint Janvier, Naples fut délivrée de la peste, l'an 1497 et l'an 1529 ; un enfant fut ressuscité par le contact de l'image du glorieux martyr ; la cité napolitaine fut plusieurs fois préservée de l'éruption du Vésuve.
Mais un miracle qui se renouvelle plusieurs fois chaque année à époques fixes, c'est le miracle célèbre de la liquéfaction et de l'ébullition du sang de Saint Janvier. Ce Saint est la grande célébrité de Naples, qui l'invoque comme son puissant protecteur.
Par Saint Janvier, Naples fut délivrée de la peste, l'an 1497 et l'an 1529 ; un enfant fut ressuscité par le contact de l'image du glorieux martyr ; la cité napolitaine fut plusieurs fois préservée de l'éruption du Vésuve.
Mais un miracle qui se renouvelle plusieurs fois chaque année à époques fixes, c'est le miracle célèbre de la liquéfaction et de l'ébullition du sang de Saint Janvier. Ce Saint est la grande célébrité de Naples, qui l'invoque comme son puissant protecteur.
Il vient en tête de la cinquantaine de patrons que les habitants de Naples se sont donnés. Il leur a tant de fois accordé sa protection en 1497 contre la peste, en 1631, 1698, 1767, 1779 contre les destructions qu'aurait pu causer l'éruption du Vésuve ...
Il est prouvé qu'en 432, les Napolitains vénéraient les reliques de l'Évêque de Bénévent, martyrisé durant la persécution arienne de l'empereur Constance.
Nous connaissons le 'miracle' du sang de Saint Janvier qui, de solide, devient liquide trois fois par an dans la Cathédrale de Naples.
L'explication du phénomène n'a pas encore été trouvée. Les journalistes en écrivent des explications plus ou moins farfelues.
Des fidèles appellent cela miracle. C'est vrai qu'un miracle est un 'signe' donné par Dieu pour aider notre Foi (chose étonnante que rien n'explique scientifiquement). On n’est jamais obligé d'y croire car la Foi reste un acte libre.
Saint Janvier est patron de Rio de Janeiro.
Mémoire de Saint Janvier, Évêque de Bénévent et martyr. Au IVe siècle, durant la persécution de l’empereur Dioclétien, il subit le martyre à Pouzzoles près de Naples, qui se glorifie de posséder son corps et son sang versé pour Le Christ.
Martyrologe romain.
Il est prouvé qu'en 432, les Napolitains vénéraient les reliques de l'Évêque de Bénévent, martyrisé durant la persécution arienne de l'empereur Constance.
Nous connaissons le 'miracle' du sang de Saint Janvier qui, de solide, devient liquide trois fois par an dans la Cathédrale de Naples.
L'explication du phénomène n'a pas encore été trouvée. Les journalistes en écrivent des explications plus ou moins farfelues.
Des fidèles appellent cela miracle. C'est vrai qu'un miracle est un 'signe' donné par Dieu pour aider notre Foi (chose étonnante que rien n'explique scientifiquement). On n’est jamais obligé d'y croire car la Foi reste un acte libre.
Saint Janvier est patron de Rio de Janeiro.
Mémoire de Saint Janvier, Évêque de Bénévent et martyr. Au IVe siècle, durant la persécution de l’empereur Dioclétien, il subit le martyre à Pouzzoles près de Naples, qui se glorifie de posséder son corps et son sang versé pour Le Christ.
Martyrologe romain.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mardi 20 Septembre 2016 : Fête de Saint André Kim Taegon, Saint Paul Chong Hasang et leurs 101 compagnons, Martyrs de Corée (1839-1867).
Saints André Kim
et ses compagnons
Martyrs de Corée
(1839-1867)
Durant les quatre vagues de persécutions qui se succédèrent en Corée de 1839 à 1867, Saint André Kim fut le premier Prêtre coréen martyrisé pour sa Foi.
Né en 1821, il mourut en Corée en 1846, à l'âge de 25 ans, après d'horribles tortures à l'exemple de son père, Saint Ignace Kim, qui l'avait précédé dans le martyre, décapité lui aussi, neuf ans plus tôt.
Durant les années qui suivirent, 10.000 Chrétiens allaient donner leur vie en témoignage.
En 1984, à Séoul, Jean-Paul II a Canonisé Saint André Kim, avec 102 prêtres et laïcs morts lors de ces persécutions de 1839-1846 et 1866-1867. Parmi eux, des enfants, 3 Évêques et 7 Prêtres français des Missions étrangères de Paris (rue du Bac).
Le groupe des martyrs est composé de :
- Trois Évêques français :
Laurent IMBERT,
Siméon BERNEUX,
Antoine DAVELUY
- Sept Prêtres Missionnaires français :
Pierre MAUBANT
Jacques CHASTAN
Just Ranfer de BRETENNIERES
Pierre Henri DORIE
Louis BEAULIEU
Martin Luc HUIN
Pierre AUMAITRE
- André KIM TAEGON, premier Prêtre coréen
- 92 laïcs, dont Paul CHONG HASANG, un des chefs de la communauté Chrétienne.
et ses compagnons
Martyrs de Corée
(1839-1867)
Durant les quatre vagues de persécutions qui se succédèrent en Corée de 1839 à 1867, Saint André Kim fut le premier Prêtre coréen martyrisé pour sa Foi.
Né en 1821, il mourut en Corée en 1846, à l'âge de 25 ans, après d'horribles tortures à l'exemple de son père, Saint Ignace Kim, qui l'avait précédé dans le martyre, décapité lui aussi, neuf ans plus tôt.
Durant les années qui suivirent, 10.000 Chrétiens allaient donner leur vie en témoignage.
En 1984, à Séoul, Jean-Paul II a Canonisé Saint André Kim, avec 102 prêtres et laïcs morts lors de ces persécutions de 1839-1846 et 1866-1867. Parmi eux, des enfants, 3 Évêques et 7 Prêtres français des Missions étrangères de Paris (rue du Bac).
Le groupe des martyrs est composé de :
- Trois Évêques français :
Laurent IMBERT,
Siméon BERNEUX,
Antoine DAVELUY
- Sept Prêtres Missionnaires français :
Pierre MAUBANT
Jacques CHASTAN
Just Ranfer de BRETENNIERES
Pierre Henri DORIE
Louis BEAULIEU
Martin Luc HUIN
Pierre AUMAITRE
- André KIM TAEGON, premier Prêtre coréen
- 92 laïcs, dont Paul CHONG HASANG, un des chefs de la communauté Chrétienne.
Ils furent tous martyrisés en 1839, 1846 ou 1866.
Ils ont été Béatifiés ainsi :
- 79 Béatifiés le 5.7.1925 par Pie XI : 70 martyrs de 1839-1841 et 9 martyrs de 1846.
- 24 Béatifiés le 6.10.1968 par Paul VI : martyrs en 1866.
-24.05.1839 : Agathe Yi So-sa
24.05.1839 : Anne Pak A-gi
24.05.1839 : Augustin Yi Kwang-hon
24.05.1839 : Barbara Han A-gi
24.05.1839 : Damien Nam Myong-hyog
24.05.1839 : Lucie Park Hui-sun
24.05.1839 : Madeleine Kim O-bi
24.05.1839 : Pierre Kwon Tu-gin
26.05.1839 : Joseph Chang Song-jib
27.05.1839 : Barbara Kim
27.05.1839 : Barbara Yi
01.07.1839 : Sébastien Nam I-gwan
Ils ont été Béatifiés ainsi :
- 79 Béatifiés le 5.7.1925 par Pie XI : 70 martyrs de 1839-1841 et 9 martyrs de 1846.
- 24 Béatifiés le 6.10.1968 par Paul VI : martyrs en 1866.
-24.05.1839 : Agathe Yi So-sa
24.05.1839 : Anne Pak A-gi
24.05.1839 : Augustin Yi Kwang-hon
24.05.1839 : Barbara Han A-gi
24.05.1839 : Damien Nam Myong-hyog
24.05.1839 : Lucie Park Hui-sun
24.05.1839 : Madeleine Kim O-bi
24.05.1839 : Pierre Kwon Tu-gin
26.05.1839 : Joseph Chang Song-jib
27.05.1839 : Barbara Kim
27.05.1839 : Barbara Yi
01.07.1839 : Sébastien Nam I-gwan
Biographie
Kim Taegon (ou Tae-gon) est d'une famille de yangban ; son père Ignace Kim Che-jun (saint Ignace Kim) et sa mère se sont convertis au christianisme, son père est martyrisé en 1839 et sera Canonisé en 1984, en même temps que son fils.
Kim Taegon reçoit le baptême à 15 ans et prend André comme nom de Baptême.
André étudie ensuite au séminaire de Macao, alors colonie portugaise. Au bout de neuf ans, il est ordonné Prêtre en 1845 par l'évêque français Jean Joseph Ferréol.
Il retourne en Corée pour prêcher et évangéliser. Sous la dynastie Joseon, beaucoup de chrétiens sont persécutés et exécutés pour leur Foi.
Torturé et décapité en 1846, à l'âge de 25 ans, il est le plus éminent des Martyrs de Corée, qui sont appelés « saint André Kim et ses compagnons », canonisés le 6 mai 1984 par le Pape Jean Paul II. Ils sont Fêtés le 20 septembre.
Kim Taegon (ou Tae-gon) est d'une famille de yangban ; son père Ignace Kim Che-jun (saint Ignace Kim) et sa mère se sont convertis au christianisme, son père est martyrisé en 1839 et sera Canonisé en 1984, en même temps que son fils.
Kim Taegon reçoit le baptême à 15 ans et prend André comme nom de Baptême.
André étudie ensuite au séminaire de Macao, alors colonie portugaise. Au bout de neuf ans, il est ordonné Prêtre en 1845 par l'évêque français Jean Joseph Ferréol.
Il retourne en Corée pour prêcher et évangéliser. Sous la dynastie Joseon, beaucoup de chrétiens sont persécutés et exécutés pour leur Foi.
Torturé et décapité en 1846, à l'âge de 25 ans, il est le plus éminent des Martyrs de Corée, qui sont appelés « saint André Kim et ses compagnons », canonisés le 6 mai 1984 par le Pape Jean Paul II. Ils sont Fêtés le 20 septembre.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Eucharistie du Mercredi 21 Septembre 2016 : L’Église Célèbre la Fête de Saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste (Ier s.).
Saint Mathieu Apôtre et Evangéliste
L'Église nous donne ce court récit d'une vie moins connue des hommes que de Dieu :
Matthieu, nomme encore Lévi, fut Apôtre et Évangéliste. Le Christ l'appela comme il était assis à son bureau de collecteur d'impôts, et aussitôt il le suivit ; c'était à Capharnaüm. Il fit à cette occasion un festin au Maître et à ses autres disciples.
Après la Résurrection du Seigneur, Matthieu fut le premier qui écrivit l'Évangile de Jésus-Christ ; il le fit en hébreu, pour les fidèles venus de la circoncision, étant encore en Judée et avant de se rendre dans la province échue à son apostolat.
Gagnant bientôt après cette province, qui était l'Éthiopie, il y prêcha l'Évangile et confirma sa prédication par beaucoup de miracles.
Le moindre ne fut pas celui par lequel il ressuscita la fille du roi d'Ethiopie d'entre les morts, prodige qui fît embrasser la Foi du Christ au roi son père, à l'épouse de celui-ci, à tout le pays.
Mais le roi mort, Hirtacus, son successeur, prétendant à la main d'Iphigénie la princesse royale, et celle-ci, qui avait consacré à Dieu sa virginité entre les mains de l'Apôtre, persévérant grâce à lui dans sa résolution sainte, le prince le fit tuer à l'autel où il célébrait les Mystères.
Ce fut le onze des calendes d'octobre qu'il couronna son apostolat de la gloire du martyre.
Son corps, transporté a Salerne, y fut plus tard, au temps du Souverain Pontife Grégoire VII, placé dans une église dédiée sous son nom ; il y est honoré pieusement par un grand concours de peuple.
Combien votre humilité plut au Seigneur ! C'est elle qui vous mérite d'être aujourd'hui si grand dans le Royaume des Cieux ; c'est elle qui fit de vous le confident de l'éternelle Sagesse incarnée.
Cette Sagesse du Père qui se détourne des prudents et se révèle aux petits, renouvela votre âme dans sa divine intimité et la remplit du vin nouveau de sa Céleste doctrine.
Si pleinement vous aviez compris son Amour, qu'elle vous choisit pour premier historien de sa vie terrestre et mortelle.
Matthieu, nomme encore Lévi, fut Apôtre et Évangéliste. Le Christ l'appela comme il était assis à son bureau de collecteur d'impôts, et aussitôt il le suivit ; c'était à Capharnaüm. Il fit à cette occasion un festin au Maître et à ses autres disciples.
Après la Résurrection du Seigneur, Matthieu fut le premier qui écrivit l'Évangile de Jésus-Christ ; il le fit en hébreu, pour les fidèles venus de la circoncision, étant encore en Judée et avant de se rendre dans la province échue à son apostolat.
Gagnant bientôt après cette province, qui était l'Éthiopie, il y prêcha l'Évangile et confirma sa prédication par beaucoup de miracles.
Le moindre ne fut pas celui par lequel il ressuscita la fille du roi d'Ethiopie d'entre les morts, prodige qui fît embrasser la Foi du Christ au roi son père, à l'épouse de celui-ci, à tout le pays.
Mais le roi mort, Hirtacus, son successeur, prétendant à la main d'Iphigénie la princesse royale, et celle-ci, qui avait consacré à Dieu sa virginité entre les mains de l'Apôtre, persévérant grâce à lui dans sa résolution sainte, le prince le fit tuer à l'autel où il célébrait les Mystères.
Ce fut le onze des calendes d'octobre qu'il couronna son apostolat de la gloire du martyre.
Son corps, transporté a Salerne, y fut plus tard, au temps du Souverain Pontife Grégoire VII, placé dans une église dédiée sous son nom ; il y est honoré pieusement par un grand concours de peuple.
Combien votre humilité plut au Seigneur ! C'est elle qui vous mérite d'être aujourd'hui si grand dans le Royaume des Cieux ; c'est elle qui fit de vous le confident de l'éternelle Sagesse incarnée.
Cette Sagesse du Père qui se détourne des prudents et se révèle aux petits, renouvela votre âme dans sa divine intimité et la remplit du vin nouveau de sa Céleste doctrine.
Si pleinement vous aviez compris son Amour, qu'elle vous choisit pour premier historien de sa vie terrestre et mortelle.
Par vous l'Homme-Dieu se révélait à l'Église. Magnifiques enseignements que les vôtres, ne se tient pas de dire l'Épouse dans l'auguste secret des Mystères, où elle recueille l'héritage de celle qui ne sut comprendre ni le Maître adoré, ni les Prophètes qui l'annoncèrent !
Mais il est une parole entre toutes que ceux-là seuls comprennent, des élus mêmes, à qui est donné de la comprendre ; de même qu'au Ciel tous ne suivent point l'Agneau partout où il va, que tous non plus ne chantent pas le Cantique réservé à ceux-là seuls dont les affections ici-bas ne furent point divisées.
Évangéliste de la virginité comme vous en fûtes l'hostie, veillez sur la portion choisie du troupeau du Seigneur.
N'oubliez cependant, ô Lévi, nul de ceux pour qui vous nous apprenez que l'Emmanuel a reçu son beau nom de Sauveur.
Le peuple entier des rachetés vous vénère et vous prie.
Par la voie qui nous reste tracée grâce à vous dans l'admirable Sermon sur la montagne, conduisez-nous tous à ce Royaume des Cieux dont la mention revient sans fin sous votre plume inspirée.
DOM GUÉRANGER
Mais il est une parole entre toutes que ceux-là seuls comprennent, des élus mêmes, à qui est donné de la comprendre ; de même qu'au Ciel tous ne suivent point l'Agneau partout où il va, que tous non plus ne chantent pas le Cantique réservé à ceux-là seuls dont les affections ici-bas ne furent point divisées.
Évangéliste de la virginité comme vous en fûtes l'hostie, veillez sur la portion choisie du troupeau du Seigneur.
N'oubliez cependant, ô Lévi, nul de ceux pour qui vous nous apprenez que l'Emmanuel a reçu son beau nom de Sauveur.
Le peuple entier des rachetés vous vénère et vous prie.
Par la voie qui nous reste tracée grâce à vous dans l'admirable Sermon sur la montagne, conduisez-nous tous à ce Royaume des Cieux dont la mention revient sans fin sous votre plume inspirée.
DOM GUÉRANGER
Un des Apôtres du Christ, martyr (1er s.)
A Capharnaüm, il y avait un poste de douane. Le fonctionnaire qui tenait ce poste s'appelait Lévi ou Matthieu. Il était fils d'Alphée. Un matin, Jésus l'appelle, Matthieu laisse ses registres et suit Jésus. (Marc 2, 14 - Luc 5, 27)
A quelle attente secrète répond-il ainsi? En tout cas, il explose de joie, suit Jésus, l'invite à dîner, invite ses amis.
Le fonctionnaire méticuleux devient Missionnaire et, choisi comme Apôtre, il sera aussi le premier Évangéliste(*), relevant méticuleusement les paroles et les actions de Jésus.
Ce publicain, méprisé par les scribes, est pourtant le plus juif des quatre évangélistes: 130 citations de l'Ancien Testament.
Par la suite, la Tradition lui fait évangéliser l'Éthiopie.
(*) Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
Des internautes nous signalent:
- "St Matthieu est le patron des agents des douanes, et à cette occasion dans certaines direction les remises de la médaille des Douane aux agents a lieu le 21/09."
- "En Basse Sambre, région de l'Arrondissement judiciaire de Namur (Belgique), les professionnels de la comptabilité et de la fiscalité organisent le quatrième vendredi de septembre un banquet pour la Fête de la saint Matthieu."
Au 21 Septembre, au martyrologe romain, Fête de Saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste. surnommé Lévi, appelé par Jésus à le suivre, il abandonna son métier de publicain ou collecteur d’impôts et, choisi dans le groupe des Douze, il écrivit son Évangile, où il montre que Jésus, Le Christ, fils de David, fils d’Abraham, a porté à son terme l’ancienne Alliance.
Martyrologe romain.
A Capharnaüm, il y avait un poste de douane. Le fonctionnaire qui tenait ce poste s'appelait Lévi ou Matthieu. Il était fils d'Alphée. Un matin, Jésus l'appelle, Matthieu laisse ses registres et suit Jésus. (Marc 2, 14 - Luc 5, 27)
A quelle attente secrète répond-il ainsi? En tout cas, il explose de joie, suit Jésus, l'invite à dîner, invite ses amis.
Le fonctionnaire méticuleux devient Missionnaire et, choisi comme Apôtre, il sera aussi le premier Évangéliste(*), relevant méticuleusement les paroles et les actions de Jésus.
Ce publicain, méprisé par les scribes, est pourtant le plus juif des quatre évangélistes: 130 citations de l'Ancien Testament.
Par la suite, la Tradition lui fait évangéliser l'Éthiopie.
(*) Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
Des internautes nous signalent:
- "St Matthieu est le patron des agents des douanes, et à cette occasion dans certaines direction les remises de la médaille des Douane aux agents a lieu le 21/09."
- "En Basse Sambre, région de l'Arrondissement judiciaire de Namur (Belgique), les professionnels de la comptabilité et de la fiscalité organisent le quatrième vendredi de septembre un banquet pour la Fête de la saint Matthieu."
Au 21 Septembre, au martyrologe romain, Fête de Saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste. surnommé Lévi, appelé par Jésus à le suivre, il abandonna son métier de publicain ou collecteur d’impôts et, choisi dans le groupe des Douze, il écrivit son Évangile, où il montre que Jésus, Le Christ, fils de David, fils d’Abraham, a porté à son terme l’ancienne Alliance.
Martyrologe romain.
Saint Matthieu était probablement galiléen de naissance. Il exerçait la profession de publicain ou de receveur des tributs pour les romains, profession très odieuse parmi les juifs. Son nom fut d'abord Lévi.
Il était à son bureau, près du lac de Génésareth, où apparemment il recevait le droit de péage, lorsque Jésus-Christ l'aperçut et l'appela.
Sa place était avantageuse ; mais aucune considération ne l'arrêta, et il se mit aussitôt à la suite du Sauveur. Celui qui l'appelait par sa Parole le touchait en même temps par l'action intérieure de sa Grâce.
Lévi, appelé Matthieu après sa conversion, invita Jésus-Christ et ses disciples à manger chez lui ; il appela même au festin ses amis, espérant sans doute que les entretiens de Jésus les attireraient aussi à Lui.
C'est à cette occasion que les pharisiens dirent aux disciples du sauveur : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Et Jésus, entendant leurs murmures, répondit ces belles paroles : « Les médecins sont pour les malades et non pour ceux qui sont en bonne santé.
Sachez-le donc bien, je veux la Miséricorde et non le Sacrifice ; car je suis venu appeler, non les justes, mais les pécheurs. »
Après l'Ascension, saint Matthieu convertit un grand nombre d'âmes en Judée ; puis il alla prêcher en Orient, où il souffrit le martyre.
Il est le premier qui ait écrit l'histoire de Notre-Seigneur et sa doctrine, renfermées dans l'évangile qui porte son nom.
- On remarque, dans l'évangile de saint Matthieu, qu'il se nomme le publicain, par humilité, aveu touchant, et qui nous montre bien le disciple fidèle de celui qui a dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. »
On rapporte qu'il évangélisa l'Éthiopie. Là, il se rendit populaire par un miracle : il fit le signe de la Croix sur deux dragons très redoutés, les rendit doux comme des agneaux et leur commanda de s'enfuir dans leurs repaires.
Ce fut le signal de la conversion d'un grand nombre. La résurrection du fils du roi, au nom de Jésus-Christ, produisit un effet plus grand encore et fut la cause de la conversion de la maison royale et de tout le pays.
Il était à son bureau, près du lac de Génésareth, où apparemment il recevait le droit de péage, lorsque Jésus-Christ l'aperçut et l'appela.
Sa place était avantageuse ; mais aucune considération ne l'arrêta, et il se mit aussitôt à la suite du Sauveur. Celui qui l'appelait par sa Parole le touchait en même temps par l'action intérieure de sa Grâce.
Lévi, appelé Matthieu après sa conversion, invita Jésus-Christ et ses disciples à manger chez lui ; il appela même au festin ses amis, espérant sans doute que les entretiens de Jésus les attireraient aussi à Lui.
C'est à cette occasion que les pharisiens dirent aux disciples du sauveur : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Et Jésus, entendant leurs murmures, répondit ces belles paroles : « Les médecins sont pour les malades et non pour ceux qui sont en bonne santé.
Sachez-le donc bien, je veux la Miséricorde et non le Sacrifice ; car je suis venu appeler, non les justes, mais les pécheurs. »
Après l'Ascension, saint Matthieu convertit un grand nombre d'âmes en Judée ; puis il alla prêcher en Orient, où il souffrit le martyre.
Il est le premier qui ait écrit l'histoire de Notre-Seigneur et sa doctrine, renfermées dans l'évangile qui porte son nom.
- On remarque, dans l'évangile de saint Matthieu, qu'il se nomme le publicain, par humilité, aveu touchant, et qui nous montre bien le disciple fidèle de celui qui a dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. »
On rapporte qu'il évangélisa l'Éthiopie. Là, il se rendit populaire par un miracle : il fit le signe de la Croix sur deux dragons très redoutés, les rendit doux comme des agneaux et leur commanda de s'enfuir dans leurs repaires.
Ce fut le signal de la conversion d'un grand nombre. La résurrection du fils du roi, au nom de Jésus-Christ, produisit un effet plus grand encore et fut la cause de la conversion de la maison royale et de tout le pays.
On attribue à saint Matthieu l'institution du premier couvent des vierges. C'est en défendant contre les atteintes d'un prince une vierge consacrée au Seigneur, que le saint apôtre reçut le coup de la mort sur les marches de l'autel.
Saint Mathieu et son Ange
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Saint Maurice et ses compagnons, martyrs de la Légion Thébaine († 286). Fête le 22 Septembre.
Saint Maurice
Et ses compagnons de la légion Thébéenne (✝ v. 287)
et ses compagnons, militaires romains martyrisés à Auganuum (Agaune), devenu depuis Saint Maurice du Valais.
Dès que Maximien devint empereur d'Occident (286), il décida d'y exterminer les Chrétiens. Pour cela il fit venir de Thèbes en Égypte la légion qui s'y trouvait cantonnée.
Il n'aurait pu tomber plus mal.
Les six mille soldats qui la composaient étaient Chrétiens. Ils refusèrent d'exécuter les ordres impériaux. Sur quoi ils furent massacrés jusqu'au dernier.
Telle est du moins la légende de la Légion thébaine. Ce qui est vrai sans doute, c'est que le décurion Maurice et plusieurs légionnaires refusèrent de prendre part à une cérémonie païenne. Ce pourquoi ils furent exécutés.
Au siècle suivant, une Basilique s'élevait à cet endroit.
Saint Maurice - Patron de nombreuses paroisses ou chapelles, mort pour défendre la Foi aux premiers siècles de l'Église dans la région. (saints du diocèse d'Annecy)
Comme l'a figuré le célèbre tableau du Greco consacré au martyr de Saint Maurice, la Foi intrépide des soldats autour de leurs chefs et de sens moral élevé dans le refus d'un ordre injuste au péril de sa vie. (diocèse aux armées françaises)
"Maurice fut exécuté, au début du règne de l'empereur Maximien (289).
Voici la 'légende' tirée du bréviaire de Pamiers: Maximien appelé par Dioclétien à partager son pouvoir impérial se rendit en Gaule. Son armée comprenait une légion appelée Thébéenne (habitants de Thèbes).
Les soldats étaient valeureux, très croyants; même sous les armes ils n'oublièrent pas les préceptes de l'Évangile.
Maximien ordonna de sacrifier aux idoles à Octodorus (dans le Valais de la Suisse du Sud – 20km de Saint-Maurice)." (diocèse de Pamiers)
Au début du VIIIe siècle, introduction du culte des reliques des martyrs de la légion thébaine, Saint Maurice et ses compagnons, dans une annexe voûtée de la Cathédrale.
Officier d'un corps d'auxiliaires de l'armée romaine levés en Égypte et convertis au christianisme, Maurice souffrit le martyre vers 290.
Refusant de poursuivre les Chrétiens et de sacrifier aux dieux païens, Maurice et ses compagnons furent massacrés sur ordre impérial.
Et ses compagnons de la légion Thébéenne (✝ v. 287)
et ses compagnons, militaires romains martyrisés à Auganuum (Agaune), devenu depuis Saint Maurice du Valais.
Dès que Maximien devint empereur d'Occident (286), il décida d'y exterminer les Chrétiens. Pour cela il fit venir de Thèbes en Égypte la légion qui s'y trouvait cantonnée.
Il n'aurait pu tomber plus mal.
Les six mille soldats qui la composaient étaient Chrétiens. Ils refusèrent d'exécuter les ordres impériaux. Sur quoi ils furent massacrés jusqu'au dernier.
Telle est du moins la légende de la Légion thébaine. Ce qui est vrai sans doute, c'est que le décurion Maurice et plusieurs légionnaires refusèrent de prendre part à une cérémonie païenne. Ce pourquoi ils furent exécutés.
Au siècle suivant, une Basilique s'élevait à cet endroit.
Saint Maurice - Patron de nombreuses paroisses ou chapelles, mort pour défendre la Foi aux premiers siècles de l'Église dans la région. (saints du diocèse d'Annecy)
Comme l'a figuré le célèbre tableau du Greco consacré au martyr de Saint Maurice, la Foi intrépide des soldats autour de leurs chefs et de sens moral élevé dans le refus d'un ordre injuste au péril de sa vie. (diocèse aux armées françaises)
"Maurice fut exécuté, au début du règne de l'empereur Maximien (289).
Voici la 'légende' tirée du bréviaire de Pamiers: Maximien appelé par Dioclétien à partager son pouvoir impérial se rendit en Gaule. Son armée comprenait une légion appelée Thébéenne (habitants de Thèbes).
Les soldats étaient valeureux, très croyants; même sous les armes ils n'oublièrent pas les préceptes de l'Évangile.
Maximien ordonna de sacrifier aux idoles à Octodorus (dans le Valais de la Suisse du Sud – 20km de Saint-Maurice)." (diocèse de Pamiers)
Au début du VIIIe siècle, introduction du culte des reliques des martyrs de la légion thébaine, Saint Maurice et ses compagnons, dans une annexe voûtée de la Cathédrale.
Officier d'un corps d'auxiliaires de l'armée romaine levés en Égypte et convertis au christianisme, Maurice souffrit le martyre vers 290.
Refusant de poursuivre les Chrétiens et de sacrifier aux dieux païens, Maurice et ses compagnons furent massacrés sur ordre impérial.
Le nom de la commune de Saint-Xandre (17138) vient, par déformation, de Saint Candide: Sanctus Scandidus.
On trouve écrit dans des textes anciens: St Candé, St Candre, Sanctus Xandrius (1262), Sancedrium (1573).
Saint Candide, officier de la légion thébaine (grecque), fut martyrisé avec ses compagnons à la fin du IIIe siècle sur l’ordre de l’empereur Maximin pour avoir refusé de combattre contre des Chrétiens. (Source: toponymie, commune de Saint-Xandre)
À Agaune dans le Valais suisse, vers la fin du IIIe siècle, les Saints martyrs Maurice, Exupère, Candide, soldats.
Selon le récit de Saint Eucher de Lyon, ils furent mis à mort pour Le Christ avec leurs compagnons de la légion thébéenne et le vétéran Victor, sous l’empereur Maximilien, illustrant ainsi l’Église par leur glorieuse passion.
Martyrologe romain
Empereur, nous sommes tes soldats, mais aussi les serviteurs de Dieu. A toi, nous devons le service militaire, à Lui une conscience pure.
Nous sommes prêts à porter les mains contre n’importe quel ennemi, mais nous estimons que c’est un crime que de les ensanglanter en massacrant des innocents.
Nous avons d’abord prêté serment envers Dieu, ensuite nous avons prêté serment envers le souverain.
Sois persuadé que le second n’a plus aucune valeur pour nous si nous avons rompu avec le premier.
Actes des Martyrs de Saint Maurice.
On trouve écrit dans des textes anciens: St Candé, St Candre, Sanctus Xandrius (1262), Sancedrium (1573).
Saint Candide, officier de la légion thébaine (grecque), fut martyrisé avec ses compagnons à la fin du IIIe siècle sur l’ordre de l’empereur Maximin pour avoir refusé de combattre contre des Chrétiens. (Source: toponymie, commune de Saint-Xandre)
À Agaune dans le Valais suisse, vers la fin du IIIe siècle, les Saints martyrs Maurice, Exupère, Candide, soldats.
Selon le récit de Saint Eucher de Lyon, ils furent mis à mort pour Le Christ avec leurs compagnons de la légion thébéenne et le vétéran Victor, sous l’empereur Maximilien, illustrant ainsi l’Église par leur glorieuse passion.
Martyrologe romain
Empereur, nous sommes tes soldats, mais aussi les serviteurs de Dieu. A toi, nous devons le service militaire, à Lui une conscience pure.
Nous sommes prêts à porter les mains contre n’importe quel ennemi, mais nous estimons que c’est un crime que de les ensanglanter en massacrant des innocents.
Nous avons d’abord prêté serment envers Dieu, ensuite nous avons prêté serment envers le souverain.
Sois persuadé que le second n’a plus aucune valeur pour nous si nous avons rompu avec le premier.
Actes des Martyrs de Saint Maurice.
Le 22 Septembre 286 vit un spectacle à la fois sublime et épouvantable : une légion romaine entière, général en tête, immolée par un barbare empereur pour n'avoir pas voulu renoncer à Jésus-Christ.
Cette légion était la légion Thébaine ; ce général, Saint Maurice, et ce tyran, Maximien. La légion Thébaine portait ce nom parce qu'elle avait été recrutée en Thébaïde.
Elle fut du nombre de celles que l'empereur emmena combattre la Gaule en révolte.
Après le passage des Alpes, un sacrifice solennel fut ordonné. La légion Chrétienne, ne voulant pas y prendre part, et apprenant qu'elle allait être employée pour persécuter des frères chrétiens, se retira près du lieu appelé aujourd'hui Saint-Maurice-d'Agaune (Suisse).
L'empereur les enjoignit de se réunir à l'armée pour la fête. Mais Maurice et ses compagnons, se rappelant qu'il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, se virent dans la triste nécessité de désobéir.
Cette désobéissance, n'était pas, pour ces braves soldats, vainqueurs sur vingt champs de bataille, un acte de félonie, mais un acte d'héroïque loyauté.
Aussitôt le prince barbare donna l'ordre de décimer la légion. À voir ce bataillon de six mille hommes rangés en ordre de combat, ayant à sa tête Maurice, à cheval, avec ses brillants officiers, Exupère, Maurice et Candide, il semble qu'on eût pu craindre une résistance par la force ; mais non, les disciples de Jésus-Christ ne cherchaient et n'attendaient qu'une victoire pacifique, la victoire sur le monde, et la conquête du Ciel par le martyre.
Les noms des soldats sont jetés dans les casques des centurions ; six cents sur six mille vont périr; les victimes désignées embrassent leurs camarades, qui les encouragent ; bientôt le sacrifice est consommé, et la plaine ruisselle du sang des martyrs.
Les survivants persistent à se déclarer Chrétiens, et la boucherie recommence ; six cents nouveaux élus rougissent de leur sang les rives du Rhône.
Les autres sauront mourir jusqu'au dernier ; mais ils envoient au tyran un message avec une lettre admirable :
« Empereur, nous sommes vos soldats ; nous sommes prêts à combattre les ennemis de l'empire ; mais nous sommes aussi Chrétiens, et nous devons fidélité au vrai Dieu. Nous ne sommes pas des révoltés, nous aimons mieux être des victimes que des bourreaux : mieux vaut pour nous mourir innocents que de vivre coupables. »
Maximien, désespérant d'ébranler leur constance, les fit massacrer tous en masse.
Cette légion était la légion Thébaine ; ce général, Saint Maurice, et ce tyran, Maximien. La légion Thébaine portait ce nom parce qu'elle avait été recrutée en Thébaïde.
Elle fut du nombre de celles que l'empereur emmena combattre la Gaule en révolte.
Après le passage des Alpes, un sacrifice solennel fut ordonné. La légion Chrétienne, ne voulant pas y prendre part, et apprenant qu'elle allait être employée pour persécuter des frères chrétiens, se retira près du lieu appelé aujourd'hui Saint-Maurice-d'Agaune (Suisse).
L'empereur les enjoignit de se réunir à l'armée pour la fête. Mais Maurice et ses compagnons, se rappelant qu'il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, se virent dans la triste nécessité de désobéir.
Cette désobéissance, n'était pas, pour ces braves soldats, vainqueurs sur vingt champs de bataille, un acte de félonie, mais un acte d'héroïque loyauté.
Aussitôt le prince barbare donna l'ordre de décimer la légion. À voir ce bataillon de six mille hommes rangés en ordre de combat, ayant à sa tête Maurice, à cheval, avec ses brillants officiers, Exupère, Maurice et Candide, il semble qu'on eût pu craindre une résistance par la force ; mais non, les disciples de Jésus-Christ ne cherchaient et n'attendaient qu'une victoire pacifique, la victoire sur le monde, et la conquête du Ciel par le martyre.
Les noms des soldats sont jetés dans les casques des centurions ; six cents sur six mille vont périr; les victimes désignées embrassent leurs camarades, qui les encouragent ; bientôt le sacrifice est consommé, et la plaine ruisselle du sang des martyrs.
Les survivants persistent à se déclarer Chrétiens, et la boucherie recommence ; six cents nouveaux élus rougissent de leur sang les rives du Rhône.
Les autres sauront mourir jusqu'au dernier ; mais ils envoient au tyran un message avec une lettre admirable :
« Empereur, nous sommes vos soldats ; nous sommes prêts à combattre les ennemis de l'empire ; mais nous sommes aussi Chrétiens, et nous devons fidélité au vrai Dieu. Nous ne sommes pas des révoltés, nous aimons mieux être des victimes que des bourreaux : mieux vaut pour nous mourir innocents que de vivre coupables. »
Maximien, désespérant d'ébranler leur constance, les fit massacrer tous en masse.
Une Basilique fut élevée par Saint Théodore dès le IVème siècle, puis une Abbaye y fut créée. Le culte de Saint Maurice se répandit en Suisse, en Savoie et dans les régions voisines.
Dès l'origine de leur dynastie, les comtes et les ducs de Savoie le déclarèrent protecteur de leurs États.
À la fin du IVème siècle, les reliques furent déplacées à Angers, il devint ainsi titulaire de la Cathédrale et patron du diocèse.
Dès l'origine de leur dynastie, les comtes et les ducs de Savoie le déclarèrent protecteur de leurs États.
À la fin du IVème siècle, les reliques furent déplacées à Angers, il devint ainsi titulaire de la Cathédrale et patron du diocèse.
Sous Maximien-Hercule, qui partageait avec Dioclétien, et comme son collègue, l'empire de la république romaine, presque toutes les provinces virent déchirer et massacrer des peuples entiers de martyrs.
Car non seulement ce prince se livrait avec une sorte de fureur à l'avarice, à la débauche, à la cruauté, en un mot à tous les vices ; mais encore il était passionné pour les rites abominables des gentils, et dans la rage de son impiété contre le Roi du Ciel, il s'était armé pour détruire le nom Chrétien.
Tous ceux qui osaient faire profession de la Foi au vrai Dieu, des corps de troupes qu'il envoyait partout à leur recherche les enlevaient pour les traîner au supplice et à la mort. On eût dit qu'il avait fait trêve avec les peuples barbares, afin de tourner toutes ses forces contre la Foi.
Il y avait alors dans les armées romaines une légion de soldats qu'on appelait les Thébains. La légion était un corps de 6.600 hommes sous les armes.
On les avait fait venir du fond de l'Orient pour renforcer l'armée de Maximien.
C'étaient des guerriers intrépides dans les combats, d'un courage magnanime, d'une Foi plus magnanime encore ; ils se montraient avec une noble émulation, pleins de générosité pour l'empereur et de dévouement au Christ ; car ils n'avaient point oublié dans les camps le précepte de l'Evangile, rendant fidèlement à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César.
Comme les autres soldats de l'armée, ils reçurent la mission de se livrer à la poursuite des Chrétiens et de les amener devant l'empereur.
Seuls ils osèrent refuser de prêter leurs bras à ce ministère de cruauté, et répondirent qu'ils n'obéiraient point à de pareils ordres.
Maximien n'était pas loin ; fatigué de la route, il s'était arrêté à Octodurum, aujourd'hui Martigny, à l'entrée de l'Entremont, sur la Dranse.
Quand on vint lui annoncer dans cette ville qu'une légion rebelle à ses ordres avait suspendu sa marche et s'était arrêtée à Tarnade, appelé depuis Agaune, et enfin Saint-Maurice en Valais, il s'emporta tout à coup à un violent accès de fureur.
Aussitôt le prince barbare donna l'ordre de décimer la légion. À voir ce bataillon de six mille hommes rangés en ordre de combat, ayant à sa tête Maurice, à cheval, avec ses brillants officiers, Exupère, Maurice et Candide, il semble qu'on eût pu craindre une résistance par la force ; mais non, les disciples de Jésus-Christ ne cherchaient et n'attendaient qu'une victoire pacifique, la victoire sur le monde, et la conquête du Ciel par le martyre.
Car non seulement ce prince se livrait avec une sorte de fureur à l'avarice, à la débauche, à la cruauté, en un mot à tous les vices ; mais encore il était passionné pour les rites abominables des gentils, et dans la rage de son impiété contre le Roi du Ciel, il s'était armé pour détruire le nom Chrétien.
Tous ceux qui osaient faire profession de la Foi au vrai Dieu, des corps de troupes qu'il envoyait partout à leur recherche les enlevaient pour les traîner au supplice et à la mort. On eût dit qu'il avait fait trêve avec les peuples barbares, afin de tourner toutes ses forces contre la Foi.
Il y avait alors dans les armées romaines une légion de soldats qu'on appelait les Thébains. La légion était un corps de 6.600 hommes sous les armes.
On les avait fait venir du fond de l'Orient pour renforcer l'armée de Maximien.
C'étaient des guerriers intrépides dans les combats, d'un courage magnanime, d'une Foi plus magnanime encore ; ils se montraient avec une noble émulation, pleins de générosité pour l'empereur et de dévouement au Christ ; car ils n'avaient point oublié dans les camps le précepte de l'Evangile, rendant fidèlement à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César.
Comme les autres soldats de l'armée, ils reçurent la mission de se livrer à la poursuite des Chrétiens et de les amener devant l'empereur.
Seuls ils osèrent refuser de prêter leurs bras à ce ministère de cruauté, et répondirent qu'ils n'obéiraient point à de pareils ordres.
Maximien n'était pas loin ; fatigué de la route, il s'était arrêté à Octodurum, aujourd'hui Martigny, à l'entrée de l'Entremont, sur la Dranse.
Quand on vint lui annoncer dans cette ville qu'une légion rebelle à ses ordres avait suspendu sa marche et s'était arrêtée à Tarnade, appelé depuis Agaune, et enfin Saint-Maurice en Valais, il s'emporta tout à coup à un violent accès de fureur.
Aussitôt le prince barbare donna l'ordre de décimer la légion. À voir ce bataillon de six mille hommes rangés en ordre de combat, ayant à sa tête Maurice, à cheval, avec ses brillants officiers, Exupère, Maurice et Candide, il semble qu'on eût pu craindre une résistance par la force ; mais non, les disciples de Jésus-Christ ne cherchaient et n'attendaient qu'une victoire pacifique, la victoire sur le monde, et la conquête du Ciel par le martyre.
Les noms des soldats sont jetés dans les casques des centurions ; six cents sur six mille vont périr; les victimes désignées embrassent leurs camarades, qui les encouragent ; bientôt le sacrifice est consommé, et la plaine ruisselle du sang des martyrs.
Les survivants persistent à se déclarer chrétiens, et la boucherie recommence ; six cents nouveaux élus rougissent de leur sang les rives du Rhône.
Les autres sauront mourir jusqu'au dernier ; mais ils envoient au tyran un message avec une lettre admirable :
« Empereur, nous sommes vos soldats ; nous sommes prêts à combattre les ennemis de l'empire ; mais nous sommes aussi chrétiens, et nous devons fidélité au vrai Dieu. Nous ne sommes pas des révoltés, nous aimons mieux être des victimes que des bourreaux : mieux vaut pour nous mourir innocents que de vivre coupables.
Nous n'avons pas oublié que c'est pour protéger nos concitoyens, et non pour les frapper, que nous avons pris les armes.
Toujours nous avons combattu pour la justice, pour la piété, pour le salut des innocents. Jusqu'ici, au milieu des dangers que nous avons affrontés, nous n'avons pas ambitionné d'autre récompense.
Nous avons combattu, par respect pour la Foi que nous vous avons promise ; mais comment pourrions-nous la garder, si nous refusions à notre Dieu celle que nous Lui avons donnée ?
Les survivants persistent à se déclarer chrétiens, et la boucherie recommence ; six cents nouveaux élus rougissent de leur sang les rives du Rhône.
Les autres sauront mourir jusqu'au dernier ; mais ils envoient au tyran un message avec une lettre admirable :
« Empereur, nous sommes vos soldats ; nous sommes prêts à combattre les ennemis de l'empire ; mais nous sommes aussi chrétiens, et nous devons fidélité au vrai Dieu. Nous ne sommes pas des révoltés, nous aimons mieux être des victimes que des bourreaux : mieux vaut pour nous mourir innocents que de vivre coupables.
Nous n'avons pas oublié que c'est pour protéger nos concitoyens, et non pour les frapper, que nous avons pris les armes.
Toujours nous avons combattu pour la justice, pour la piété, pour le salut des innocents. Jusqu'ici, au milieu des dangers que nous avons affrontés, nous n'avons pas ambitionné d'autre récompense.
Nous avons combattu, par respect pour la Foi que nous vous avons promise ; mais comment pourrions-nous la garder, si nous refusions à notre Dieu celle que nous Lui avons donnée ?
Nos premiers serments, c'est à Dieu que nous les avons faits ; et ce n'est qu'en second lieu que nous vous avons juré de vous être fidèles.
Ne comptez pas sur notre fidélité à ces seconds serments, si nous venions à violer les premiers.
Ce sont des Chrétiens que vous ordonnez de rechercher pour les punir ; mais nous sommes Chrétiens, nous, et nous voici ; vos voeux sont satisfaits, et vous n'avez plus besoin d'en chercher d'autres ; vous avez en nous des hommes qui confessent Dieu Le Père, l'Auteur de toutes choses, et qui croient en Jésus-Christ, Son Fils comme en un Dieu.
Nous avons vu tomber sous le glaive les compagnons de nos travaux et de nos dangers, et leur sang a rejailli jusque sur nous.
Cependant nous n'avons point pleuré la mort, le cruel massacre de ces bienheureux frères ; nous n'avons pas même plaint leur sort ; au contraire, nous les avons félicités de leur bonheur, nous avons accompagné leur sacrifice des élans de notre joie, parce qu'ils ont été trouvés dignes de souffrir pour leur Seigneur et leur Dieu.
Quant à nous, nous ne sommes pas des rebelles que l'impérieuse nécessité de vivre a jetés dans la révolte ; nous ne sommes pas armés contre vous par le désespoir, toujours si puissant dans le danger.
Nous avons des armes en main, et nous ne résistons pas. Nous aimons mieux mourir que de donner la mort, périr innocents que vivre coupables.
Si vous faites encore des lois contre nous, s'il vous reste de nouveaux ordres à donner, de nouvelles sentences à prononcer, le feu, la torture, le fer ne nous effraient pas ; nous sommes prêts à mourir.
Nous confessons hautement que nous sommes Chrétiens et que nous ne pouvons pas persécuter des Chrétiens." (cf. Rq) ».
En recevant cette réponse, Maximien comprit qu'il avait à lutter contre des coeurs inflexibles dans la Foi du Christ.
Ne comptez pas sur notre fidélité à ces seconds serments, si nous venions à violer les premiers.
Ce sont des Chrétiens que vous ordonnez de rechercher pour les punir ; mais nous sommes Chrétiens, nous, et nous voici ; vos voeux sont satisfaits, et vous n'avez plus besoin d'en chercher d'autres ; vous avez en nous des hommes qui confessent Dieu Le Père, l'Auteur de toutes choses, et qui croient en Jésus-Christ, Son Fils comme en un Dieu.
Nous avons vu tomber sous le glaive les compagnons de nos travaux et de nos dangers, et leur sang a rejailli jusque sur nous.
Cependant nous n'avons point pleuré la mort, le cruel massacre de ces bienheureux frères ; nous n'avons pas même plaint leur sort ; au contraire, nous les avons félicités de leur bonheur, nous avons accompagné leur sacrifice des élans de notre joie, parce qu'ils ont été trouvés dignes de souffrir pour leur Seigneur et leur Dieu.
Quant à nous, nous ne sommes pas des rebelles que l'impérieuse nécessité de vivre a jetés dans la révolte ; nous ne sommes pas armés contre vous par le désespoir, toujours si puissant dans le danger.
Nous avons des armes en main, et nous ne résistons pas. Nous aimons mieux mourir que de donner la mort, périr innocents que vivre coupables.
Si vous faites encore des lois contre nous, s'il vous reste de nouveaux ordres à donner, de nouvelles sentences à prononcer, le feu, la torture, le fer ne nous effraient pas ; nous sommes prêts à mourir.
Nous confessons hautement que nous sommes Chrétiens et que nous ne pouvons pas persécuter des Chrétiens." (cf. Rq) ».
En recevant cette réponse, Maximien comprit qu'il avait à lutter contre des coeurs inflexibles dans la Foi du Christ.
'est pourquoi, désespérant de triompher de leur généreuse constance, il résolut de faire périr d'un seul coup la légion tout entière.
De nombreux bataillons de soldats reçurent l'ordre de l'entourer pour la massacrer. Arrivés devant la bienheureuse légion, les impies qu'envoyait l'empereur tirèrent leurs glaives contre ces milliers de saints que l'amour de la vie n'avait point fait fuir devant la mort.
Le fer les moissonnait dans tous les rangs, et il ne leur échappait pas une plainte, pas un murmure.
Ils avaient déposé leurs armes ; les uns tendaient le cou, les autres présentaient la gorge à leurs persécuteurs ; tous offraient aux bourreaux un corps sans défense.
Malgré leur nombre et leur puissante armure, ils ne se laissèrent point emporter au désir de faire triompher la justice et leur cause par le fer.
Une seule pensée les animait : le Dieu qu'ils confessaient S'était laissé traîner à la mort sans un murmure ; comme un agneau, Il n'avait point ouvert la bouche. Eux de même, les brebis du Seigneur, ils se laissèrent déchirer par des loups furieux.
De nombreux bataillons de soldats reçurent l'ordre de l'entourer pour la massacrer. Arrivés devant la bienheureuse légion, les impies qu'envoyait l'empereur tirèrent leurs glaives contre ces milliers de saints que l'amour de la vie n'avait point fait fuir devant la mort.
Le fer les moissonnait dans tous les rangs, et il ne leur échappait pas une plainte, pas un murmure.
Ils avaient déposé leurs armes ; les uns tendaient le cou, les autres présentaient la gorge à leurs persécuteurs ; tous offraient aux bourreaux un corps sans défense.
Malgré leur nombre et leur puissante armure, ils ne se laissèrent point emporter au désir de faire triompher la justice et leur cause par le fer.
Une seule pensée les animait : le Dieu qu'ils confessaient S'était laissé traîner à la mort sans un murmure ; comme un agneau, Il n'avait point ouvert la bouche. Eux de même, les brebis du Seigneur, ils se laissèrent déchirer par des loups furieux.
Retable représentant le martyr de la légion thébaine. XIVe. Église Saint-Pierre de Crozon. Crozon. Bretagne.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Pio de Pietrelcina (Padre Pio), Prêtre o.f.m. Capucin (1887-1968).
Saint Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968).
Né en 1887 à Pietrelcina, non loin de Naples, il demanda à 15 ans à entrer au couvent des Capucins.
Dès son enfance, il fait des expériences surnaturelles, et toute sa vie témoignera de cette transparence à la Vie Divine.
Ce qui lui vaudra beaucoup d'ennuis de la part de sa hiérarchie, qu'il supportera dans une parfaite obéissance.
En 1918, il reçoit les stigmates visibles de la Passion du Christ, ce qui lui provoque des douleurs permanentes et des difficultés à marcher ; La spiritualité du Padre Pio fait aussi des miracles, ou plutôt c'est Dieu qui en fait par son intermédiaire.
Des foules viennent à son monastère de San Giovanni Rotondo pour se confesser et les pénitents constatent avec stupéfaction que le père lit dans leur cœur à livre ouvert.
Pendant la Célébration de la Messe, qui dure parfois trois heures, son visage exprime une émotion d'un autre monde.
Les bouleversements spirituels qu'il provoque journellement chez ses visiteurs s'accompagnent parfois de guérisons miraculeuses.
Parmi les phénomènes les plus étranges cités à propos du père Pio, les moindres ne sont pas les cas de Bilocation.
Ainsi un général sur le point de se suicider vit apparaître un moine qu'il n'avait jamais vu et arrêta son geste.
Plus tard, ayant appris l'existence du père Pio, il se rendit au Monastère et reconnut en lui ce Moine qui l'avait sorti du désespoir : le Père lui sourit et lui dit: "vous 1"avez échappé belle"!
Né en 1887 à Pietrelcina, non loin de Naples, il demanda à 15 ans à entrer au couvent des Capucins.
Dès son enfance, il fait des expériences surnaturelles, et toute sa vie témoignera de cette transparence à la Vie Divine.
Ce qui lui vaudra beaucoup d'ennuis de la part de sa hiérarchie, qu'il supportera dans une parfaite obéissance.
En 1918, il reçoit les stigmates visibles de la Passion du Christ, ce qui lui provoque des douleurs permanentes et des difficultés à marcher ; La spiritualité du Padre Pio fait aussi des miracles, ou plutôt c'est Dieu qui en fait par son intermédiaire.
Des foules viennent à son monastère de San Giovanni Rotondo pour se confesser et les pénitents constatent avec stupéfaction que le père lit dans leur cœur à livre ouvert.
Pendant la Célébration de la Messe, qui dure parfois trois heures, son visage exprime une émotion d'un autre monde.
Les bouleversements spirituels qu'il provoque journellement chez ses visiteurs s'accompagnent parfois de guérisons miraculeuses.
Parmi les phénomènes les plus étranges cités à propos du père Pio, les moindres ne sont pas les cas de Bilocation.
Ainsi un général sur le point de se suicider vit apparaître un moine qu'il n'avait jamais vu et arrêta son geste.
Plus tard, ayant appris l'existence du père Pio, il se rendit au Monastère et reconnut en lui ce Moine qui l'avait sorti du désespoir : le Père lui sourit et lui dit: "vous 1"avez échappé belle"!
Saint Padre Pio et ses stigmates.
Francesco Forgione est né à Pietrelcina, dans la province italienne du Bénévent, le 25 mai 1887. Il entra chez les capucins à l’âge de 16 ans où il prit le nom de Fra Pio de Pietrelcina. Il fut ordonné prêtre dans la cathédrale de Bénévent le 10 août 1910. En juillet 1916, il monta provisoirement au couvent de San Giovanni Rotondo: il y resta cinquante deux ans, jusqu’à sa mort en 1968.
La vie de Padre Pio fut extraordinaire à de nombreux points de vue car il avait une mission très spéciale à remplir: il devait apporter le pardon de Dieu à des milliers de pécheurs repentis. Il devait également, en portant pendant cinquante ans les stigmates de la Passion de Jésus, “achever dans sa chair, ce qui manquait aux souffrances du Christ, pour son Corps, l’Église.” On a dit de Padre Pio qu’il fut “comme une incarnation mystique du Crucifié du Golgotha”
La vie de Padre Pio fut extraordinaire à de nombreux points de vue car il avait une mission très spéciale à remplir: il devait apporter le pardon de Dieu à des milliers de pécheurs repentis. Il devait également, en portant pendant cinquante ans les stigmates de la Passion de Jésus, “achever dans sa chair, ce qui manquait aux souffrances du Christ, pour son Corps, l’Église.” On a dit de Padre Pio qu’il fut “comme une incarnation mystique du Crucifié du Golgotha”
1 - Les grandes dates
de la vie de Padre Pio
1-1-L’enfance et la jeunesse
25 mai 1887. Naissance, à Pietrelcina, de Francesco Forgione, deuxième d’une famille de cinq enfants. La famille, très pieuse, était pauvre, et plus tard, le papa dut s’expatrier en Amérique pour pouvoir payer les études de Francesco.
Francesco était un enfant tout à fait normal, silencieux et réservé. Ce qui, dès l’âge de cinq ans fut exceptionnel chez cet enfant, demeura caché aux yeux de tous, y compris de ses plus proches parents. Jusqu’à l’âge de 16 ans, Francesco ne parla jamais de ses visions et apparitions, ni de ses combats avec Satan, car il croyait que c’étaient “des choses ordinaires qui arrivaient à toutes les âmes.”
27 septembre 1899. Francesco fit sa première communion et reçut la confirmation. Il ne commença à aller à l’école qu’à l’âge de 10 ans.
1-2-La vie religieuse
6 janvier 1903 Entrée au noviciat des Capucins du Couvent de Morcone. Francesco, après sa prise d’habit, devient Fra Pio de Pietrelcina. Rapidement on constata, à sa grande honte, qu’il avait le don des larmes, au point de laisser de grandes taches sur le sol. Mais ce que l’on continua à ignorer pendant longtemps, c’est que peu de temps après son noviciat, le jeune religieux commença à être favorisé de célestes visions et reçut les stigmates dits “invisibles”. Cela, il ne le révéla au Père Agostino, et suite à ses demandes instantes, que le 10 octobre 1915:
”La première fois où Jésus voulut l’honorer de ses faveurs, ils furent visibles, surtout à une main. Devant un tel phénomène cette âme en fut effrayée, elle pria le Seigneur de vouloir retirer ces phénomènes visibles. Depuis lors, ils n’apparurent plus. Cependant, ces blessures disparues, la douleur très aiguë qui se faisait sentir, spécialement en certaines circonstances et à des jours déterminés, ne disparut pas pour cela.” Dans cette même lettre, le Padre révèle qu’il subit le couronnement d’épines et la flagellation “presque une fois par semaine”.
de la vie de Padre Pio
1-1-L’enfance et la jeunesse
25 mai 1887. Naissance, à Pietrelcina, de Francesco Forgione, deuxième d’une famille de cinq enfants. La famille, très pieuse, était pauvre, et plus tard, le papa dut s’expatrier en Amérique pour pouvoir payer les études de Francesco.
Francesco était un enfant tout à fait normal, silencieux et réservé. Ce qui, dès l’âge de cinq ans fut exceptionnel chez cet enfant, demeura caché aux yeux de tous, y compris de ses plus proches parents. Jusqu’à l’âge de 16 ans, Francesco ne parla jamais de ses visions et apparitions, ni de ses combats avec Satan, car il croyait que c’étaient “des choses ordinaires qui arrivaient à toutes les âmes.”
27 septembre 1899. Francesco fit sa première communion et reçut la confirmation. Il ne commença à aller à l’école qu’à l’âge de 10 ans.
1-2-La vie religieuse
6 janvier 1903 Entrée au noviciat des Capucins du Couvent de Morcone. Francesco, après sa prise d’habit, devient Fra Pio de Pietrelcina. Rapidement on constata, à sa grande honte, qu’il avait le don des larmes, au point de laisser de grandes taches sur le sol. Mais ce que l’on continua à ignorer pendant longtemps, c’est que peu de temps après son noviciat, le jeune religieux commença à être favorisé de célestes visions et reçut les stigmates dits “invisibles”. Cela, il ne le révéla au Père Agostino, et suite à ses demandes instantes, que le 10 octobre 1915:
”La première fois où Jésus voulut l’honorer de ses faveurs, ils furent visibles, surtout à une main. Devant un tel phénomène cette âme en fut effrayée, elle pria le Seigneur de vouloir retirer ces phénomènes visibles. Depuis lors, ils n’apparurent plus. Cependant, ces blessures disparues, la douleur très aiguë qui se faisait sentir, spécialement en certaines circonstances et à des jours déterminés, ne disparut pas pour cela.” Dans cette même lettre, le Padre révèle qu’il subit le couronnement d’épines et la flagellation “presque une fois par semaine”.
27 janvier 1907. Fra Pio fait sa profession religieuse solennelle. Il suit des études de théologie avec le Père Agostino, son premier Directeur. Bientôt il sera atteint d’une mystérieuse maladie accompagnée de fièvres exceptionnelles, de transpirations, de toux et de violentes douleurs. Il était également assailli de scrupules: déjà le démon se déchaînait. Cette épreuve durera des années.
1-3-Séjour à Pietrelcina
De 1908 à 1916
En décembre 1908, Fra Pio doit interrompre ses études pour des raisons de santé. En mai 1909 ses supérieurs l’envoient se soigner à Pietrelcina pour quelque temps: il y restera 7 ans, jusqu’au 17 février 1916.
La santé de Fra Pio se dégrade tellement que l’on croit qu’il va mourir. Aussi, à sa demande, sera-t-il ordonné prêtre le 10 août 1910. Fra Pio, devenu Padre Pio, célèbre sa première messe le lendemain, à Pietrelcina: il avait 23 ans.
Son union à Dieu s’approfondit et le 20 décembre 1910, il reçoit les premiers stigmates, invisibles et non permanents. Visiblement Satan n’est pas content, et pendant son séjour à Pietrelcina, Padre Pio subit, presque quotidiennement, des attaques diaboliques redoutables et d’un rare cruauté, tant physiques que spirituelles.
Il écrit, entre autres, en janvier 1912: “Barbe-Bleue ne veut pas s’avouer vaincu. Il a pris presque toutes les formes. Il y a quelques jours, il est venu me rendre visite accompagné de ses satellites armés de bâtons et d’engins de fer, et surtout, -ce qui est pire,- sous votre propre aspect. Qui sait combien de fois il m’a tiré hors du lit pour me traîner dans la chambre...”
Parfois les persécutions redoublent: les démons vont jusqu’à lui retirer ses vêtements et le laisser nu dans sa chambre glaciale. Mais Jésus le soutient et lui déclare: “Combien de fois m’aurais-tu abandonné, mon fils, si je ne t’avais pas crucifié? Sous la croix, on apprend à aimer, et je ne la donne pas à tous, mais seulement aux âmes qui me sont les plus chères.” Jésus a fait de son fils chéri, un véritable CRUCIFIÉ.
En octobre 1911, Padre Pio fut rappelé au couvent de Venafro. Pendant son séjour à Venafro, il ne se nourrit que de l’Eucharistie. Le 7 décembre 1911, de plus en plus malade, il fut ramené à Pietrelcina. Ses yeux étaient très affaiblis par le don des larmes: Padre Pio craignit de perdre la vue.
1-3-Séjour à Pietrelcina
De 1908 à 1916
En décembre 1908, Fra Pio doit interrompre ses études pour des raisons de santé. En mai 1909 ses supérieurs l’envoient se soigner à Pietrelcina pour quelque temps: il y restera 7 ans, jusqu’au 17 février 1916.
La santé de Fra Pio se dégrade tellement que l’on croit qu’il va mourir. Aussi, à sa demande, sera-t-il ordonné prêtre le 10 août 1910. Fra Pio, devenu Padre Pio, célèbre sa première messe le lendemain, à Pietrelcina: il avait 23 ans.
Son union à Dieu s’approfondit et le 20 décembre 1910, il reçoit les premiers stigmates, invisibles et non permanents. Visiblement Satan n’est pas content, et pendant son séjour à Pietrelcina, Padre Pio subit, presque quotidiennement, des attaques diaboliques redoutables et d’un rare cruauté, tant physiques que spirituelles.
Il écrit, entre autres, en janvier 1912: “Barbe-Bleue ne veut pas s’avouer vaincu. Il a pris presque toutes les formes. Il y a quelques jours, il est venu me rendre visite accompagné de ses satellites armés de bâtons et d’engins de fer, et surtout, -ce qui est pire,- sous votre propre aspect. Qui sait combien de fois il m’a tiré hors du lit pour me traîner dans la chambre...”
Parfois les persécutions redoublent: les démons vont jusqu’à lui retirer ses vêtements et le laisser nu dans sa chambre glaciale. Mais Jésus le soutient et lui déclare: “Combien de fois m’aurais-tu abandonné, mon fils, si je ne t’avais pas crucifié? Sous la croix, on apprend à aimer, et je ne la donne pas à tous, mais seulement aux âmes qui me sont les plus chères.” Jésus a fait de son fils chéri, un véritable CRUCIFIÉ.
En octobre 1911, Padre Pio fut rappelé au couvent de Venafro. Pendant son séjour à Venafro, il ne se nourrit que de l’Eucharistie. Le 7 décembre 1911, de plus en plus malade, il fut ramené à Pietrelcina. Ses yeux étaient très affaiblis par le don des larmes: Padre Pio craignit de perdre la vue.
Dès 1912, Padre Pio a deux directeurs. Curieusement, à mesure que les mois passent, Padre Pio devient le conseiller et le Directeur de ses propres Directeurs!
Les ténèbres spirituelles que Padre Pio connait depuis longtemps s’intensifient. Le doute l’envahit: “Je me vois complètement entouré d’un épais brouillard. Mon esprit est en train de faire la dure expérience de la parole de David: tout autour de moi tu as mis obscurité et ténèbre... Mais maintenant, je suis presque fatigué, je suis sur le point de me noyer, car les eaux, comme le dit le royal prophète, sont entrées jusqu’au fond de mon âme. Je suis désormais fatigué de crier: “À l’aide! À l’aide!” Ma gorge s’est enrouée, mon cœur est aride et mes yeux, levés vers le ciel dans l’espérance de mon Dieu, se sont fatigués et ne sont plus capables de laisser couler une larme.”
Pourtant, au milieu des plus profondes ténèbres spirituelles, le Seigneur envoie parfois des rayons de lumière. En mars 1914, Padre Pio répond à une question du Père Benedetto: “Dès que je me mets à prier je sens tout de suite mon cœur comme envahi par une flamme de vif amour. Cette flamme n’a rien à voir avec une flamme quelconque de ce bas-monde. C’est une flamme délicate et très douce qui consume et ne cause aucune peine.”
Le 5 juin 1914. Padre Pio reçoit l’ordre de quitter Pietrelcina et d’aller au couvent de Morcone. Il y resta 5 jours, et on dut le renvoyer à Pietrelcina à cause de l’aggravation mystérieuse de son état de santé. Dans son Ordre, on demande un bref à tempus, afin de régulariser une situation anormale. Les épreuves se multiplient pour Padre Pio. Le Cœur de Jésus est son seul asile: tout est nuit pour le pauvre Padre qui, personnellement, ne comprend plus rien. Il ne voit pas clair pour lui: la nuit de l’âme l’éprouve toujours, mais, paradoxalement, il reçoit pour les autres: ses directeurs et les personnes qu’il dirige, de grandes lumières. Au Père Agostino il donne ce conseil: “Continuez, continuez, ô Père, à dépenser toutes vos forces pour le salut des autres. C’est exactement ce que Jésus attend de vous!”
À cette même époque, commencent, pour Padre Pio, d’étranges phénomènes: les bilocations, ces surprenantes “visites en esprit”. Nous ne savons que peu de choses sur ces “visites”, car la personne qui en avait bénéficié, Raffaelina Cerase, avait reçu l’ordre d’en conserver le secret. C’est à cette même personne que Padre Pio, quelques jours plus tard, le 4 novembre 1914, écrira: “Gardez-vous de la vaine gloire, défaut propre aux personnes dévotes. Celui-ci nous pousse, sans nous en apercevoir, à paraître toujours plus que les autres, à conquérir pour nous l’estime de tous... L’humilité, au contraire, nous rendra semblables au Seigneur qui, dans son Incarnation, s’est abaissé et s’est anéanti, prenant la forme d’un esclave.”
Les ténèbres spirituelles que Padre Pio connait depuis longtemps s’intensifient. Le doute l’envahit: “Je me vois complètement entouré d’un épais brouillard. Mon esprit est en train de faire la dure expérience de la parole de David: tout autour de moi tu as mis obscurité et ténèbre... Mais maintenant, je suis presque fatigué, je suis sur le point de me noyer, car les eaux, comme le dit le royal prophète, sont entrées jusqu’au fond de mon âme. Je suis désormais fatigué de crier: “À l’aide! À l’aide!” Ma gorge s’est enrouée, mon cœur est aride et mes yeux, levés vers le ciel dans l’espérance de mon Dieu, se sont fatigués et ne sont plus capables de laisser couler une larme.”
Pourtant, au milieu des plus profondes ténèbres spirituelles, le Seigneur envoie parfois des rayons de lumière. En mars 1914, Padre Pio répond à une question du Père Benedetto: “Dès que je me mets à prier je sens tout de suite mon cœur comme envahi par une flamme de vif amour. Cette flamme n’a rien à voir avec une flamme quelconque de ce bas-monde. C’est une flamme délicate et très douce qui consume et ne cause aucune peine.”
Le 5 juin 1914. Padre Pio reçoit l’ordre de quitter Pietrelcina et d’aller au couvent de Morcone. Il y resta 5 jours, et on dut le renvoyer à Pietrelcina à cause de l’aggravation mystérieuse de son état de santé. Dans son Ordre, on demande un bref à tempus, afin de régulariser une situation anormale. Les épreuves se multiplient pour Padre Pio. Le Cœur de Jésus est son seul asile: tout est nuit pour le pauvre Padre qui, personnellement, ne comprend plus rien. Il ne voit pas clair pour lui: la nuit de l’âme l’éprouve toujours, mais, paradoxalement, il reçoit pour les autres: ses directeurs et les personnes qu’il dirige, de grandes lumières. Au Père Agostino il donne ce conseil: “Continuez, continuez, ô Père, à dépenser toutes vos forces pour le salut des autres. C’est exactement ce que Jésus attend de vous!”
À cette même époque, commencent, pour Padre Pio, d’étranges phénomènes: les bilocations, ces surprenantes “visites en esprit”. Nous ne savons que peu de choses sur ces “visites”, car la personne qui en avait bénéficié, Raffaelina Cerase, avait reçu l’ordre d’en conserver le secret. C’est à cette même personne que Padre Pio, quelques jours plus tard, le 4 novembre 1914, écrira: “Gardez-vous de la vaine gloire, défaut propre aux personnes dévotes. Celui-ci nous pousse, sans nous en apercevoir, à paraître toujours plus que les autres, à conquérir pour nous l’estime de tous... L’humilité, au contraire, nous rendra semblables au Seigneur qui, dans son Incarnation, s’est abaissé et s’est anéanti, prenant la forme d’un esclave.”
Il y a ausi les locutions intérieures qui surprennent Padre Pio et lui font craindre d’être abusé par le démon. Il écrit au Père Benedetto: ”Je ne voudrais en rien être victime du démon, et bien que je sois certain de la réalité de ces locutions, plus que je suis certain de mon existence même, je déclare cependant avec force, en me faisant violence, ne pas croire à tout cela, pour l’unique raison que vous, mon Directeur, vous l’avez mis en doute. Est-ce que je fais bien ou non?”
Le 15 janvier 1915, Padre Pio est autorisé à faire partie du clergé de Pietrelcina, ce qui signifie, en clair, qu’il est mis en congé de l’ordre des Capucins. Quelle souffrance pour le pauvre Pio qui décrit son martyre d’amour: “C’est comme si mes os se fussent disloqués. Je sens, sans rien en voir avec les yeux du corps, mais le voyant bien avec ceux de l’âme, que Jésus me plonge peu à peu un couteau, avec une pointe bien affilée qui jette presque du feu, à travers le cœur, et il le pousse jusque dans les viscères. Ensuite, avec une grande force, il le retire pour renouveler l’opération un instant après... (On ne peut s’empêcher de penser aux descriptions de Saint Jean de la Croix.) Quelques jours plus tard, revenant sur le même sujet, Padre Pio écrit: ”Combien est triste, mon Père, l’état d’une âme que Dieu a rendue malade de son amour!”
Plus tard, il écrira au même correspondant: “Je sens mes os se disloquer comme s’ils étaient brisés et broyés.”
Le 18 mars 1915, il dira au Père Benedetto: “Je suis CRUCIFIÉ d’amour!” En effet, l’âme de Padre Pio est dévorée par la faim et la soif de correspondre vraiment à l’amour de Dieu, mais elle ne le peut pas, car Dieu est infini, inaccessible... Alors, ce sont le découragement et les larmes.
24 mai 1915, l’Italie déclare la guerre à l’Autriche et entre dans les horreurs de la Grande Guerre. Mais il faut conserver la paix du cœur: c’est ce que conseille Padre Pio au Père Agostino: “Prenons bien garde de ne jamais nous troubler pour n’importe quel sinistre malheur qui pourrait nous arriver... De plus, lorsque notre cœur s’inquiète, plus fréquentes et plus directes sont les attaques de l’ennemi... L’ennemi de notre salut sait trop bien que la paix du cœur est le signe certain de l’assistance divine.”
Le 6 novembre 1915, Padre Pio doit de nouveau se présenter devant les responsables de l’Armée pour être mobilisé. On crut déceler les symptômes de la tuberculose, et on l’affecta à la 10ème Compagnie sanitaire; mais dès la mi-décembre 1915, on le mit en convalescence pour un an, et Padre Pio retourna à Pietrelcina.
Le 15 janvier 1915, Padre Pio est autorisé à faire partie du clergé de Pietrelcina, ce qui signifie, en clair, qu’il est mis en congé de l’ordre des Capucins. Quelle souffrance pour le pauvre Pio qui décrit son martyre d’amour: “C’est comme si mes os se fussent disloqués. Je sens, sans rien en voir avec les yeux du corps, mais le voyant bien avec ceux de l’âme, que Jésus me plonge peu à peu un couteau, avec une pointe bien affilée qui jette presque du feu, à travers le cœur, et il le pousse jusque dans les viscères. Ensuite, avec une grande force, il le retire pour renouveler l’opération un instant après... (On ne peut s’empêcher de penser aux descriptions de Saint Jean de la Croix.) Quelques jours plus tard, revenant sur le même sujet, Padre Pio écrit: ”Combien est triste, mon Père, l’état d’une âme que Dieu a rendue malade de son amour!”
Plus tard, il écrira au même correspondant: “Je sens mes os se disloquer comme s’ils étaient brisés et broyés.”
Le 18 mars 1915, il dira au Père Benedetto: “Je suis CRUCIFIÉ d’amour!” En effet, l’âme de Padre Pio est dévorée par la faim et la soif de correspondre vraiment à l’amour de Dieu, mais elle ne le peut pas, car Dieu est infini, inaccessible... Alors, ce sont le découragement et les larmes.
24 mai 1915, l’Italie déclare la guerre à l’Autriche et entre dans les horreurs de la Grande Guerre. Mais il faut conserver la paix du cœur: c’est ce que conseille Padre Pio au Père Agostino: “Prenons bien garde de ne jamais nous troubler pour n’importe quel sinistre malheur qui pourrait nous arriver... De plus, lorsque notre cœur s’inquiète, plus fréquentes et plus directes sont les attaques de l’ennemi... L’ennemi de notre salut sait trop bien que la paix du cœur est le signe certain de l’assistance divine.”
Le 6 novembre 1915, Padre Pio doit de nouveau se présenter devant les responsables de l’Armée pour être mobilisé. On crut déceler les symptômes de la tuberculose, et on l’affecta à la 10ème Compagnie sanitaire; mais dès la mi-décembre 1915, on le mit en convalescence pour un an, et Padre Pio retourna à Pietrelcina.
1-4-Padre Pio quitte Pietrelcina-La Guerre
Arrivée à San Giovanni Rotondo
Padre Pio est toujours à Pietrelcina. On le pressait de revenir au couvent, mais pour des raisons demeurées inconnues, il ne le pouvait pas. Enfin, le 17 février 1916, Padre Pio sera à Foggia. Très vite il sera recherché pour diriger les âmes.
Le diable au couvent
Enfin, Padre Pio a pu retrouver un couvent! Mais, ce que ses supérieurs n’avaient pu imaginer, c’est qu’il amènerait le diable avec lui!!!... Et un diable tellement bruyant qu’il fallut implorer le Seigneur d’interdire les excès explosifs de ce démon déchaîné. Le diable se calma, mais Padre Pio n’en continua pas moinsà subir ses attaques terrifiantes.
Attaques de Satan, consolations de Jésus, ténèbres profondes de la purification nécessaire en vue de sa mission future, tout est incompréhensible pour le pauvre Padre qui écrira: “Je suis un mystère pour moi-même!” Car Padre Pio était déjà ”possédé par Jésus”, et Jésus revivait en lui le mystère de son Agonie et de sa Passion.
Le 4 septembre 1916, Padre Pio est transféré à San Giovanni Rotondo, pour un séjour provisoire: il y restera 50 ans! Pendant quelques années la direction spirituelle, par écrit, sera sa tâche principale en attendant qu’il soit nommé Directeur Spirituel du Séminaire séraphique. Padre Pio avait 29 ans.
Le 26 novembre 1916. Padre Pio doit encore retourner à l’armée. On lui accordera 6 mois de convalescence !!! Le 6 janvier suivant il sera de retour à San Giovanni Rotondo.
1917
Padre Pio reprend toutes ses activités, mais dès le 27 janvier, il est de nouveau malade, avec une température atteignant les 52°C! Neuf jours plus tard, Padre Pio était debout... Heureusement, car il ne restait plus que deux pères au couvent, tous les autres ayant été mobilisés.
Arrivée à San Giovanni Rotondo
Padre Pio est toujours à Pietrelcina. On le pressait de revenir au couvent, mais pour des raisons demeurées inconnues, il ne le pouvait pas. Enfin, le 17 février 1916, Padre Pio sera à Foggia. Très vite il sera recherché pour diriger les âmes.
Le diable au couvent
Enfin, Padre Pio a pu retrouver un couvent! Mais, ce que ses supérieurs n’avaient pu imaginer, c’est qu’il amènerait le diable avec lui!!!... Et un diable tellement bruyant qu’il fallut implorer le Seigneur d’interdire les excès explosifs de ce démon déchaîné. Le diable se calma, mais Padre Pio n’en continua pas moinsà subir ses attaques terrifiantes.
Attaques de Satan, consolations de Jésus, ténèbres profondes de la purification nécessaire en vue de sa mission future, tout est incompréhensible pour le pauvre Padre qui écrira: “Je suis un mystère pour moi-même!” Car Padre Pio était déjà ”possédé par Jésus”, et Jésus revivait en lui le mystère de son Agonie et de sa Passion.
Le 4 septembre 1916, Padre Pio est transféré à San Giovanni Rotondo, pour un séjour provisoire: il y restera 50 ans! Pendant quelques années la direction spirituelle, par écrit, sera sa tâche principale en attendant qu’il soit nommé Directeur Spirituel du Séminaire séraphique. Padre Pio avait 29 ans.
Le 26 novembre 1916. Padre Pio doit encore retourner à l’armée. On lui accordera 6 mois de convalescence !!! Le 6 janvier suivant il sera de retour à San Giovanni Rotondo.
1917
Padre Pio reprend toutes ses activités, mais dès le 27 janvier, il est de nouveau malade, avec une température atteignant les 52°C! Neuf jours plus tard, Padre Pio était debout... Heureusement, car il ne restait plus que deux pères au couvent, tous les autres ayant été mobilisés.
Padre Pio recherche toujours plus l’amour de Dieu, secret de sa vie et de sa souffrance. S’il est lumière pour les autres, c’est toujours l’obscurité pour lui. En juillet, il écrit au Père Benedetto: “Dieu grandit toujours davantage devant l’œil de mon esprit. Je le vois toujours au ciel de mon âme, il s’entoure d’une nuée épaisse. Je le sens tout proche, et pourtant, je le vois loin, loin. Lorsque grandit ce soupir, Dieu se fait plus intime à moi-même, et je le sens, mais pourtant ces aspirations me le font voir toujours plus lointain. Mon Dieu! Quelle chose étrange!...
Août 1917. Après plusieurs péripéties — Padre Pio avait été porté déserteur car personne ne le connaissait sous son vrai nom et, à San Giovanni Rotondo, on cherchait en vain un dénommé Francesco Forgione — il fut déclaré apte au service militaire! En octobre, il fut atteint d’une de ses fièvres épouvantables: le 4 novembre suivant, on lui donna 4 mois de permission. Retour à San Giovanni Rotondo. Il ne sera réformé qu’en mars 1918, pour tuberculose pulmonaire.
1-5-1918 Année terrible, année de la crucifixion du Padre
Padre Pio doit faire face au manque de personnel: soin des collégiens, confessions qui commencent à se multiplier, lettres de direction... Mais il ne cherche que l’Amour du Seigneur. Il renouvelle son offrande de victime pour le salut de toutes les âmes dont il a la charge, car il sait que ces grâces ne s’achètent qu’avec du sang. Les souffrances physiques et les ténèbres spirituelles s’accroissent. Et Satan multiplie les tentations contre la foi: “Où est-il ton Dieu?” ne cesse de crier une voix intérieure à laquelle il ne peut pas répondre. Et, quelques mois plus tard, il écrira: ”Mon Dieu, où es-Tu?... Mon Dieu, mon Dieu... Je ne sais plus rien Te dire d’autre: pourquoi m’as-Tu abandonné?”
Le 19 juin, Padre Pio écrit au Père Benedetto: “Je n’ai presque plus de foi. Je suis incapable de m’élever sur les ailes fortunées de l’espérance qui est cette vertu si nécessaire pour l’abandon en Dieu quand la tempête est déchaînée au plus haut point, et quand la mesure débordante de ma misère m’écrase. Je n’ai pas la charité! Ah! Aimer mon Dieu, c’est la conséquence de ce qui est pleine connaissance dans la foi laborieuse et dans les promesses où l’âme se plonge, se recrée, s’abandonne, et se repose encore dans la douce espérance. Je n’ai pas la charité pour le prochain, car celle-ci est la conséquence de celle-là, et si la première fait défaut, celle de laquelle vient tout son suc vital dans les branches, chaque branche périt.”
En réalité, le cœur de Padre Pio est blessé d’amour, et le 5 août 1918, c’est la transverbération du cœur. Par obéissance Padre Pio écrit, le 21 août 1918 au Père Benedetto:
Août 1917. Après plusieurs péripéties — Padre Pio avait été porté déserteur car personne ne le connaissait sous son vrai nom et, à San Giovanni Rotondo, on cherchait en vain un dénommé Francesco Forgione — il fut déclaré apte au service militaire! En octobre, il fut atteint d’une de ses fièvres épouvantables: le 4 novembre suivant, on lui donna 4 mois de permission. Retour à San Giovanni Rotondo. Il ne sera réformé qu’en mars 1918, pour tuberculose pulmonaire.
1-5-1918 Année terrible, année de la crucifixion du Padre
Padre Pio doit faire face au manque de personnel: soin des collégiens, confessions qui commencent à se multiplier, lettres de direction... Mais il ne cherche que l’Amour du Seigneur. Il renouvelle son offrande de victime pour le salut de toutes les âmes dont il a la charge, car il sait que ces grâces ne s’achètent qu’avec du sang. Les souffrances physiques et les ténèbres spirituelles s’accroissent. Et Satan multiplie les tentations contre la foi: “Où est-il ton Dieu?” ne cesse de crier une voix intérieure à laquelle il ne peut pas répondre. Et, quelques mois plus tard, il écrira: ”Mon Dieu, où es-Tu?... Mon Dieu, mon Dieu... Je ne sais plus rien Te dire d’autre: pourquoi m’as-Tu abandonné?”
Le 19 juin, Padre Pio écrit au Père Benedetto: “Je n’ai presque plus de foi. Je suis incapable de m’élever sur les ailes fortunées de l’espérance qui est cette vertu si nécessaire pour l’abandon en Dieu quand la tempête est déchaînée au plus haut point, et quand la mesure débordante de ma misère m’écrase. Je n’ai pas la charité! Ah! Aimer mon Dieu, c’est la conséquence de ce qui est pleine connaissance dans la foi laborieuse et dans les promesses où l’âme se plonge, se recrée, s’abandonne, et se repose encore dans la douce espérance. Je n’ai pas la charité pour le prochain, car celle-ci est la conséquence de celle-là, et si la première fait défaut, celle de laquelle vient tout son suc vital dans les branches, chaque branche périt.”
En réalité, le cœur de Padre Pio est blessé d’amour, et le 5 août 1918, c’est la transverbération du cœur. Par obéissance Padre Pio écrit, le 21 août 1918 au Père Benedetto:
Je désespère de tout, sauf de celui qui est Vie, Vérité et Voie. C’est à lui que je demande tout, c’est à lui que je m’abandonne, car il a été et il est encore tout pour moi.
La lumière m’aveugle avant même de dissiper le brouillard autour de moi. Comment cela se fait-il? Je suis fatigué de fatiguer mon guide... Je me résous à vous révéler ce qui m’est advenu le 5 au soir et pendant toute la journée du 6 de ce mois.
J’ai du mal à vous dire ce qui s’est passé pendant cette période d’intense martyre. Le 5 au soir, j’étais en train de confesser nos garçons quand je fus saisi soudain d’une terreur extrême à la vue d’un personnage céleste qui se présentait à l’œil de mon intelligence. Il tenait à la main une sorte d’objet semblable à une très longue lame de fer dont la pointe était bien effilée; on aurait dit que du feu jaillissait de cette pointe.
Voir tout ceci et observer ce personnage lancer à toute force cet objet dans mon âme fut une seule et même chose. C’est à peine si j’émis une plainte, je me sentais mourir. Je dis au jeune garçon de se retirer parce que je me sentais mal et que je n’avais pas la force de continuer. Ce martyre dura, sans interruption, jusqu’au 7 au matin. Je ne saurais vous décrire ce que j’ai souffert pendant cette période si douloureuse. Je voyais que même mes viscères étaient arrachés et tiraillés par cet objet et que tout était mis à feu et à sang. À partir de ce jour, j’ai été blessé à mort. Au plus intime de l’âme je sens une blessure toujours ouverte qui me fait souffrir constamment...”
Enfin, le 20 septembre 1918, c’est la stigmatisation totale et visible, y compris une plaie dont on parle rarement: la plaie sur l’épaule droite causée par le poids de la Croix. Elle durera cinquante ans, jusqu’à sa mort.
Padre Pio était seul, ce jour-là: le Père Paolino, Père gardien, se trouvait à l’extérieur. Les étapes et le détail de la crucifixion de Padre Pio sont rapportées plus loin, mais, à un ami, Padre Pio donna, verbalement, d’autres précisions [1]: “J’étais au chœur pour faire l’action de grâce de la Messe. Je me sentis tout doucement m’élever vers quelque chose d’immense qui grandissait toujours, et qui me comblait de joie en priant. Plus je priais, plus cette jouissance augmentait. Tout d’un coup une grande lumière frappa mon regard, et au milieu de cette grande lumière m’apparut le Christ avec ses plaies. Il ne me dit rien... Il disparut.
Lorsque je revins à moi, je me suis retrouvé à terre, blessé. Les mains, les pieds, le cœur saignaient et me faisaient si mal qu’ils m’enlevaient toute force pour me relever. Je me suis traîné à quatre pattes, du chœur jusqu’à la cellule, à travers le long couloir...”
La lumière m’aveugle avant même de dissiper le brouillard autour de moi. Comment cela se fait-il? Je suis fatigué de fatiguer mon guide... Je me résous à vous révéler ce qui m’est advenu le 5 au soir et pendant toute la journée du 6 de ce mois.
J’ai du mal à vous dire ce qui s’est passé pendant cette période d’intense martyre. Le 5 au soir, j’étais en train de confesser nos garçons quand je fus saisi soudain d’une terreur extrême à la vue d’un personnage céleste qui se présentait à l’œil de mon intelligence. Il tenait à la main une sorte d’objet semblable à une très longue lame de fer dont la pointe était bien effilée; on aurait dit que du feu jaillissait de cette pointe.
Voir tout ceci et observer ce personnage lancer à toute force cet objet dans mon âme fut une seule et même chose. C’est à peine si j’émis une plainte, je me sentais mourir. Je dis au jeune garçon de se retirer parce que je me sentais mal et que je n’avais pas la force de continuer. Ce martyre dura, sans interruption, jusqu’au 7 au matin. Je ne saurais vous décrire ce que j’ai souffert pendant cette période si douloureuse. Je voyais que même mes viscères étaient arrachés et tiraillés par cet objet et que tout était mis à feu et à sang. À partir de ce jour, j’ai été blessé à mort. Au plus intime de l’âme je sens une blessure toujours ouverte qui me fait souffrir constamment...”
Enfin, le 20 septembre 1918, c’est la stigmatisation totale et visible, y compris une plaie dont on parle rarement: la plaie sur l’épaule droite causée par le poids de la Croix. Elle durera cinquante ans, jusqu’à sa mort.
Padre Pio était seul, ce jour-là: le Père Paolino, Père gardien, se trouvait à l’extérieur. Les étapes et le détail de la crucifixion de Padre Pio sont rapportées plus loin, mais, à un ami, Padre Pio donna, verbalement, d’autres précisions [1]: “J’étais au chœur pour faire l’action de grâce de la Messe. Je me sentis tout doucement m’élever vers quelque chose d’immense qui grandissait toujours, et qui me comblait de joie en priant. Plus je priais, plus cette jouissance augmentait. Tout d’un coup une grande lumière frappa mon regard, et au milieu de cette grande lumière m’apparut le Christ avec ses plaies. Il ne me dit rien... Il disparut.
Lorsque je revins à moi, je me suis retrouvé à terre, blessé. Les mains, les pieds, le cœur saignaient et me faisaient si mal qu’ils m’enlevaient toute force pour me relever. Je me suis traîné à quatre pattes, du chœur jusqu’à la cellule, à travers le long couloir...”
Désormais, Padre Pio est cloué sur la Croix, avec le Christ; il participe à toutes les souffrances de Jésus, le Rédempteur, -toutes sans exception, flagellation et couronnement d’épines inclus- donc à la Rédemption du monde. Padre Pio est un autre Christ, une humanité de surcroît pour Jésus. Ses blessures ne se sont jamais, ni fermées, ni aggravées, ni cicatrisées, malgré les efforts de certains médecins. Contre ce genre de choses, la science est impuissante!
La guerre est enfin terminée; les religieux vont revenir dans leurs couvents. Mais, en ce qui concerne Padre Pio, sa vocation de confesseur va rapidement commencer et attirer les foules de ceux qui vont se convertir...
1-6-De 1919 à 1921 - Les premières persécutions
Des indiscrétions ont été commises et la grande presse s’est emparée du phénomène Padre Pio. La science s’en mêle également, et les pélerinages affluent à San Giovanni Rotondo. Même de très grands personnages viennent rencontrer Padre Pio. C’est ainsi que le Prince KLUGKIST, orthodoxe et expert en sciences ocultes, vint trouver, Padre Pio, pendant l’été 1919. Il se convertit, se fit religieux dans l’Ordre des Trinitaires, fut ordonné prêtre et mena la vie d’un saint.
Le Calvaire continue pour le pauvre Padre Pio soumis à de nombreux contrôles médicaux, pas toujours très objectifs. On doit ajouter aussi que Padre Pio devait vivre l’intégralité de la Passion de Jésus. Outre les plaies du corps, il devait subir aussi les douleurs de l’âme et du cœur. Comme Jésus il fut bousculé par les foules qui voulaient le voir, le toucher... Comme Jésus, il fut moqué, combattu, calomnié, persécuté, trahi, condamné, et souvent par certains membres du clergé, trop gênés (ou trop dérangés?) par la sainteté du stigmatisé.
1-7-De 1922 à 1933 - Les grandes persécutions
Padre Pio, victime de l’amour de Dieu, vivait toujours ses douloureuses épreuves spirituelles, se croyant même rejeté de Dieu. Ses tempêtes intérieures se déchaînaient. Mais Padre Pio allait connaître d’autres terribles épreuves, infligées, celles-là par les hommes et l’Église elle-même.
2 juin 1922. Premières notes du Saint offfice préconisant des mesures disciplinaires contre Padre Pio.
La guerre est enfin terminée; les religieux vont revenir dans leurs couvents. Mais, en ce qui concerne Padre Pio, sa vocation de confesseur va rapidement commencer et attirer les foules de ceux qui vont se convertir...
1-6-De 1919 à 1921 - Les premières persécutions
Des indiscrétions ont été commises et la grande presse s’est emparée du phénomène Padre Pio. La science s’en mêle également, et les pélerinages affluent à San Giovanni Rotondo. Même de très grands personnages viennent rencontrer Padre Pio. C’est ainsi que le Prince KLUGKIST, orthodoxe et expert en sciences ocultes, vint trouver, Padre Pio, pendant l’été 1919. Il se convertit, se fit religieux dans l’Ordre des Trinitaires, fut ordonné prêtre et mena la vie d’un saint.
Le Calvaire continue pour le pauvre Padre Pio soumis à de nombreux contrôles médicaux, pas toujours très objectifs. On doit ajouter aussi que Padre Pio devait vivre l’intégralité de la Passion de Jésus. Outre les plaies du corps, il devait subir aussi les douleurs de l’âme et du cœur. Comme Jésus il fut bousculé par les foules qui voulaient le voir, le toucher... Comme Jésus, il fut moqué, combattu, calomnié, persécuté, trahi, condamné, et souvent par certains membres du clergé, trop gênés (ou trop dérangés?) par la sainteté du stigmatisé.
1-7-De 1922 à 1933 - Les grandes persécutions
Padre Pio, victime de l’amour de Dieu, vivait toujours ses douloureuses épreuves spirituelles, se croyant même rejeté de Dieu. Ses tempêtes intérieures se déchaînaient. Mais Padre Pio allait connaître d’autres terribles épreuves, infligées, celles-là par les hommes et l’Église elle-même.
2 juin 1922. Premières notes du Saint offfice préconisant des mesures disciplinaires contre Padre Pio.
Les critiques et des accusations déplacées pleuvaient sur le couvent de San Giovanni Rotondo, et sur ses religieux. Mais le pape de l’époque, Benoit XV soutenait Padre Pio. Cependant les autorités compétentes, soucieuses de rétablir le calme, décidèrent que Padre Pio célébrerait dorénavant sa Messe à des heures irrégulières, et en privé. Et tous ses contacts avec le Père Benedetto, son Directeur, lui furent interdits. On voulut le transférer dans un autre couvent, mais les réactions du pays furent telles que l’on dut renoncer à cette idée: Padre Pio resta donc à San Giovanni.
31 mai 1923. Les stigmates ne seraient pas d’origine surnaturelle!!!
Mais ce n’est pas tout. Le 31 mai 1923, le Saint Office publie une déclaration disant que “la surnaturalité des faits n’est pas constatable, et exhorte les fidèles à se conformer dans leur façon d’agir à cette déclaration.” Réaction de l’intéressé: “Qu’ils fassent de moi ce qu’ils veulent. Il suffit qu’ils ne m’interdisent pas de célébrer la messe et de recevoir Jésus dans mon cœur.” Un transfert à Ancône fut envisagé: nouvelle reculade des autorités face à une menace locale quasi insurrectionnelle: Padre Pio restera à San Giovanni Rotondo!
Janvier 1925. Inauguration du petit hôpital San Francesco à San Giovanni Rotondo.
23 mai 1931. Padre Pio est privé de tout exercice de son ministère, sauf de la Messe qu’il doit dire en privé.
Enfin! 14 juillet 1933. Décret libératoire du Saint Office.
1934. Padre Pio peut reprendre les confessions, mais les épreuves vont continuer jusqu’à l’accabler. Pourtant Padre Pio continuera à se taire et à obéir à l’Église et à ses supérieurs...
31 mai 1923. Les stigmates ne seraient pas d’origine surnaturelle!!!
Mais ce n’est pas tout. Le 31 mai 1923, le Saint Office publie une déclaration disant que “la surnaturalité des faits n’est pas constatable, et exhorte les fidèles à se conformer dans leur façon d’agir à cette déclaration.” Réaction de l’intéressé: “Qu’ils fassent de moi ce qu’ils veulent. Il suffit qu’ils ne m’interdisent pas de célébrer la messe et de recevoir Jésus dans mon cœur.” Un transfert à Ancône fut envisagé: nouvelle reculade des autorités face à une menace locale quasi insurrectionnelle: Padre Pio restera à San Giovanni Rotondo!
Janvier 1925. Inauguration du petit hôpital San Francesco à San Giovanni Rotondo.
23 mai 1931. Padre Pio est privé de tout exercice de son ministère, sauf de la Messe qu’il doit dire en privé.
Enfin! 14 juillet 1933. Décret libératoire du Saint Office.
1934. Padre Pio peut reprendre les confessions, mais les épreuves vont continuer jusqu’à l’accabler. Pourtant Padre Pio continuera à se taire et à obéir à l’Église et à ses supérieurs...
2 - Création de l’hôpital
et des groupes de prière
2-1-La Fondation de la Casa Sollievo della Sofferenza
1940 Constitution du Comité en vue de la construction de la Casa Sollievo della sofferanza
Avant la dernière guerre mondiale, trois fils spirituels de Padre Pio: un pharmacien, un médecin et un ingénieur agronome, s’établissent à San Giovanni Rotondo pour se mettre à son service.
En janvier 1940, une pauvre femme et un aveugle lui remettent quelques lires. L’œuvre est née: elle s’appellera Casa Sollievo della Sofferanza. Le projet est présenté aux fidèles et les dons affluent. Mais la guerre fait rage, et rien ne peut être entrepris. Après la guerre seulement, le projet pourra se concrétiser.
Le 5 octobre 1946, une société par actions est constituée. Son but: Recevoir, au nom du Christ les personnes qui demandent charité et assistance.” Le 19 mai 1947, le chantier démarre. C’est Giuseppe Orlando qui est chargé de coordonner les travaux, sans plan, sans architecte!!! L’équipe de Padre Pio et le comité sont considérés comme des fous... Mais l’argent afflue, du monde entier. En 1947, l’UNRRA [2] accorde une subvention de 400 millions de lires. Il n’est peut-être pas inutile de noter ici que l’État italien, au passage, préleva 150 millions de lires sur cette subvention internationale!
Le 8 décembre 1949, le gros œuvre est achevé. Le 5 mai 1956, le complexe hospitalier le plus moderne du monde est inauguré. C’est vraiment l’Œuvre de Dieu: l’argent n’a jamais manqué... Dans l’esprit de Padre Pio, on doit toujours soigner les âmes en même temps que l’on soigne les corps. Écoutons Padre Pio:
“Ici, les patients, les médecins, les prêtres, seront des réserves d’amour qui, plus il sera abondant en l’un d’eux, plus il se communiquera aux autres. Les prêtres et les médecins, unis dans le devoir d’exercer la charité à l’égard des corps souffrants, doivent en ressentir une stimulation brûlante à rester eux aussi dans l’amour de Dieu, parce que, eux-mêmes et ceux qu’ils assistent ont tous leur unique demeure en Lui, qui est Lumière et amour.”
Et aussi:
et des groupes de prière
2-1-La Fondation de la Casa Sollievo della Sofferenza
1940 Constitution du Comité en vue de la construction de la Casa Sollievo della sofferanza
Avant la dernière guerre mondiale, trois fils spirituels de Padre Pio: un pharmacien, un médecin et un ingénieur agronome, s’établissent à San Giovanni Rotondo pour se mettre à son service.
En janvier 1940, une pauvre femme et un aveugle lui remettent quelques lires. L’œuvre est née: elle s’appellera Casa Sollievo della Sofferanza. Le projet est présenté aux fidèles et les dons affluent. Mais la guerre fait rage, et rien ne peut être entrepris. Après la guerre seulement, le projet pourra se concrétiser.
Le 5 octobre 1946, une société par actions est constituée. Son but: Recevoir, au nom du Christ les personnes qui demandent charité et assistance.” Le 19 mai 1947, le chantier démarre. C’est Giuseppe Orlando qui est chargé de coordonner les travaux, sans plan, sans architecte!!! L’équipe de Padre Pio et le comité sont considérés comme des fous... Mais l’argent afflue, du monde entier. En 1947, l’UNRRA [2] accorde une subvention de 400 millions de lires. Il n’est peut-être pas inutile de noter ici que l’État italien, au passage, préleva 150 millions de lires sur cette subvention internationale!
Le 8 décembre 1949, le gros œuvre est achevé. Le 5 mai 1956, le complexe hospitalier le plus moderne du monde est inauguré. C’est vraiment l’Œuvre de Dieu: l’argent n’a jamais manqué... Dans l’esprit de Padre Pio, on doit toujours soigner les âmes en même temps que l’on soigne les corps. Écoutons Padre Pio:
“Ici, les patients, les médecins, les prêtres, seront des réserves d’amour qui, plus il sera abondant en l’un d’eux, plus il se communiquera aux autres. Les prêtres et les médecins, unis dans le devoir d’exercer la charité à l’égard des corps souffrants, doivent en ressentir une stimulation brûlante à rester eux aussi dans l’amour de Dieu, parce que, eux-mêmes et ceux qu’ils assistent ont tous leur unique demeure en Lui, qui est Lumière et amour.”
Et aussi:
“Cette œuvre, si elle n’était destinée qu’au seul soulagement des corps, constituerait une clinique modèle, édifiée grâce aux moyens qu’a procuré l’extraordinaire générosité de votre charité...”
Ou encore:
“Grâce à cette œuvre, le malade doit pouvoir rencontrer le mystère de l’amour de Dieu par l’apprentissage d’une sagesse qui lui permette d’accepter ses épreuves dans la sereine méditation des souffrances du Christ.” [3]
Le pape Pie XII insistera plus tard, sur cette particularité de la Casa. Hélas! comme pour toutes les œuvres de Dieu, les critiques vont se multiplier...
5 mai 1956. Inauguration de la Casa Sollievo della Sofferanza.
11 mai 1964. Pour protéger la Casa Sollievo della Sofferanza de toutes les convoitises, Padre Pio institue le Saint Siège légataire universel de ses biens.
2-2-Les groupes de prière
1948 Les premiers groupes de prières
Pendant la guerre, Pie XII avait, à plusieurs reprises, insisté sur la nécessité de prier, et de prier en groupes de prière constitués. Soucieux de répondre à cet appel du pape, Padre Pio incite les fidèles qui viennent le voir à se réunir pour prier ensemble. Dès 1947 des groupes se forment spontanément. La formation de ces groupes coïncide avec les débuts des travaux de construction de l”hôpital. L’un ne va pas sans l’autre et Padre Pio, par l’intermédiaire du Bulletin destiné à faire connaître aux donateurs l’usage de leurs dons, reviendra souvent sur le lien étroit existant entre les groupes de prière et la Casa.
La prière des groupes
Padre Pio souhaite que la prière des groupes comprennent: la Messe, suivie de la récitation du chapelet aux intentions de l’Église et du Pape. Il exclut les causeries, les débats, les commentaires de l’Écriture, etc. Pour lui les groupes de prière doivent être uniquement centrés sur l’Eucharistie.
Ou encore:
“Grâce à cette œuvre, le malade doit pouvoir rencontrer le mystère de l’amour de Dieu par l’apprentissage d’une sagesse qui lui permette d’accepter ses épreuves dans la sereine méditation des souffrances du Christ.” [3]
Le pape Pie XII insistera plus tard, sur cette particularité de la Casa. Hélas! comme pour toutes les œuvres de Dieu, les critiques vont se multiplier...
5 mai 1956. Inauguration de la Casa Sollievo della Sofferanza.
11 mai 1964. Pour protéger la Casa Sollievo della Sofferanza de toutes les convoitises, Padre Pio institue le Saint Siège légataire universel de ses biens.
2-2-Les groupes de prière
1948 Les premiers groupes de prières
Pendant la guerre, Pie XII avait, à plusieurs reprises, insisté sur la nécessité de prier, et de prier en groupes de prière constitués. Soucieux de répondre à cet appel du pape, Padre Pio incite les fidèles qui viennent le voir à se réunir pour prier ensemble. Dès 1947 des groupes se forment spontanément. La formation de ces groupes coïncide avec les débuts des travaux de construction de l”hôpital. L’un ne va pas sans l’autre et Padre Pio, par l’intermédiaire du Bulletin destiné à faire connaître aux donateurs l’usage de leurs dons, reviendra souvent sur le lien étroit existant entre les groupes de prière et la Casa.
La prière des groupes
Padre Pio souhaite que la prière des groupes comprennent: la Messe, suivie de la récitation du chapelet aux intentions de l’Église et du Pape. Il exclut les causeries, les débats, les commentaires de l’Écriture, etc. Pour lui les groupes de prière doivent être uniquement centrés sur l’Eucharistie.
3 - La grande épreuve
À partir de 1955
Les pèlerins continuent d’affluer à San Giovanni Rotondo pour se confesser à Padre Pio. Est-ce pour cela, ou en raison de la gêne inévitable qu’une telle affluence provoquait, que des plaintes sont déposées à la Curie, les 11 mars et 8 avril 1955. Par ailleurs Satan s’agite: de prétendues prophéties circulent sous le manteau, et le nom de Padre Pio, qui n’y est pour rien, y est associé. Et des conflits naissent au sein de l’administration de la Casa... Padre Pio adresse une supplique au Pape Pie XII en mars 1957. Des suites favorables lui seront accordées...
Les épreuves continuent... 24 juin 1958, c’est l’affaire Giuffré: liquidation frauduleuse de la Société des Banquiers, créée par Giuffré, et dans laquelle de nombreux ecclésiastiques et religieux capucins sont impliqués. Padre Pio, qui se méfiait, n’est pas touché, mais... les persécutions vont reprendre. Pour résorber leurs pertes sévères, de nombreux frères en religion du Padre, prétendent avoir des droits sur les sommes considérables qui affluent à l’attention de la Casa. On demande même aux donateurs d’utiliser le compte courant du couvent. Les fidèles sont partagés entre le couvent et La Casa. Padre Pio estime qu’il s’agit d’un vol, mais il est cependant contraint d’assister, impuissant, à ces détournements de fonds...
5 novembre 1960. Remise par Mgr Maccari de son rapport au Saint office qui édicte de nouvelles mesures restrictives à l’encontre de Padre Pio.
Les persécutions continuent; des évêques demandent la suppression des groupes de prière de leurs diocèses. Les calomnies se multiplient. Padre Pio se tait. Mais à Rome, le Cardinal Ottaviani s’inquiète et cherche la vérité. Une enquête est lancée. Mgr Crovini séjourne à San Giovanni Rotondo du 18 au 28 avril 1960, et en arrive aux conclusions suivantes:
— Padre Pio est un moine d’une obéissance sans faille, et d’une rare humilité.
— L’administration et la gestion de la Casa sont irréprochables.
— Les supérieurs locaux détournent à leur profit une large part des offrandes des fidèles.
À partir de 1955
Les pèlerins continuent d’affluer à San Giovanni Rotondo pour se confesser à Padre Pio. Est-ce pour cela, ou en raison de la gêne inévitable qu’une telle affluence provoquait, que des plaintes sont déposées à la Curie, les 11 mars et 8 avril 1955. Par ailleurs Satan s’agite: de prétendues prophéties circulent sous le manteau, et le nom de Padre Pio, qui n’y est pour rien, y est associé. Et des conflits naissent au sein de l’administration de la Casa... Padre Pio adresse une supplique au Pape Pie XII en mars 1957. Des suites favorables lui seront accordées...
Les épreuves continuent... 24 juin 1958, c’est l’affaire Giuffré: liquidation frauduleuse de la Société des Banquiers, créée par Giuffré, et dans laquelle de nombreux ecclésiastiques et religieux capucins sont impliqués. Padre Pio, qui se méfiait, n’est pas touché, mais... les persécutions vont reprendre. Pour résorber leurs pertes sévères, de nombreux frères en religion du Padre, prétendent avoir des droits sur les sommes considérables qui affluent à l’attention de la Casa. On demande même aux donateurs d’utiliser le compte courant du couvent. Les fidèles sont partagés entre le couvent et La Casa. Padre Pio estime qu’il s’agit d’un vol, mais il est cependant contraint d’assister, impuissant, à ces détournements de fonds...
5 novembre 1960. Remise par Mgr Maccari de son rapport au Saint office qui édicte de nouvelles mesures restrictives à l’encontre de Padre Pio.
Les persécutions continuent; des évêques demandent la suppression des groupes de prière de leurs diocèses. Les calomnies se multiplient. Padre Pio se tait. Mais à Rome, le Cardinal Ottaviani s’inquiète et cherche la vérité. Une enquête est lancée. Mgr Crovini séjourne à San Giovanni Rotondo du 18 au 28 avril 1960, et en arrive aux conclusions suivantes:
— Padre Pio est un moine d’une obéissance sans faille, et d’une rare humilité.
— L’administration et la gestion de la Casa sont irréprochables.
— Les supérieurs locaux détournent à leur profit une large part des offrandes des fidèles.
Malheureusement un nouveau rapport d’accusation (en 16 volumes!!!) sur la moralité de Padre Pio est envoyé à Rome. Le Décret de Mgr Ottaviani est annulé! Le Supérieur Général de l’Ordre des Capucins demande une nouvelle enquête. Une incroyable campagne de presse est lancée contre Padre Pio.
Padre Pio a 73 ans; il aspirait à être un frère comme les autres; il ignorait tout ce qui se tramait. Mais il souffre car la persécution s’accentue encore: dorénavant Padre Pio sera constamment espionné: on ira même jusqu’à placer des micros dans son confessionnal! Mais il y a pire: des femmes sans scrupule ont été payées pour se confesser, auprès de saints prêtres, d’avoir entretenu des relations douteuses avec Padre Pio!!! Cet espionnage a duré quatre mois.
1962. La situation semble se détendre un peu, mais, les forces du mal tentent de nouveaux assauts, physiques et spirituels. Padre Pio offre toutes ses souffrances et reste fidèle à son confessionnal.
12 septembre 1968. Padre Pio écrit une lettre d’attachement filial et de fidélité au Saint Père, Paul VI.
22 septembre. 1968 Dernière messe de Padre Pio, à 5 h du matin.
23 septembre 1968. Mort de Padre Pio, à 2 h 30.
En faisant la toilette du mort, on constate que tous les stigmates ont disparu.
2 mai 1999. Béatification de Padre Pio da Pietrelcina, par le pape Jean-Paul II.
16 juin 2002. Canonisation du Bienheureux Pio da Pietrelcina, par le pape Jean-Paul II.
Padre Pio a 73 ans; il aspirait à être un frère comme les autres; il ignorait tout ce qui se tramait. Mais il souffre car la persécution s’accentue encore: dorénavant Padre Pio sera constamment espionné: on ira même jusqu’à placer des micros dans son confessionnal! Mais il y a pire: des femmes sans scrupule ont été payées pour se confesser, auprès de saints prêtres, d’avoir entretenu des relations douteuses avec Padre Pio!!! Cet espionnage a duré quatre mois.
1962. La situation semble se détendre un peu, mais, les forces du mal tentent de nouveaux assauts, physiques et spirituels. Padre Pio offre toutes ses souffrances et reste fidèle à son confessionnal.
12 septembre 1968. Padre Pio écrit une lettre d’attachement filial et de fidélité au Saint Père, Paul VI.
22 septembre. 1968 Dernière messe de Padre Pio, à 5 h du matin.
23 septembre 1968. Mort de Padre Pio, à 2 h 30.
En faisant la toilette du mort, on constate que tous les stigmates ont disparu.
2 mai 1999. Béatification de Padre Pio da Pietrelcina, par le pape Jean-Paul II.
16 juin 2002. Canonisation du Bienheureux Pio da Pietrelcina, par le pape Jean-Paul II.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Samedi 24 Septembre 2016 : Fête de Notre-Dame de la Merci ou de la Rédemption (ou du rachat) des captifs.
Notre-Dame des Grâces
Notre-Dame de la Merci
Nuestra Senora de las Mercedes
En République Dominicaine, le culte de la Vierge a deux manifestations primordiales: celle de la Vierge de La Altagracia (fêtée le 21 janvier) qui est la patronne du pays et celle de la Vierge de Las Mercedes (24 septembre).
Voir aussi: le Bienheureux Juan Nepomuceno Zegri y Moreno, fondateur de la Congrégation religieuse des Sœurs mercédaires de la Charité.
"Ce nom Notre-Dame-de-la-Merci mérite un moment d'attention. Il remonte au XIIIe siècle. À cette époque, en Espagne, parmi les soldats chrétiens, qui tentaient de chasser les Maures de leur pays, plusieurs avaient été faits prisonniers et conduits en Afrique du Nord.
Une rançon était exigée pour leur libération. Un grand nombre de ces prisonniers étaient très pauvres.
Ils ne pouvaient donc espérer être un jour libérés.
C'est alors, dit-on, que la Vierge Marie poussa saint Pierre Nolasque à leur venir en aide.
Elle lui inspira de fonder l'Ordre de la Merci ou de la Rédemption ou du Rachat des captifs.
Dans le nom Notre-Dame-de-la-Merci, le mot 'merci' traduit le mot espagnol 'merced' qui signifie 'grâce' ou le mot latin 'merces' qui signifie 'rançon'.
Quant à la Fête de Notre-Dame-de-la-Merci, on affirme qu'elle fut 'primitivement instituée pour remercier la Vierge d'avoir rendu la liberté aux prisonniers qui lui criaient merci'."
(source: site du diocèse de Montréal - homélie du Cardinal Jean-Claude Turcotte, Archevêque du diocèse de Montréal, pour le 70e anniversaire du centre hospitalier Notre-Dame-de-la-Merci...)
Notre-Dame de la Merci
Nuestra Senora de las Mercedes
En République Dominicaine, le culte de la Vierge a deux manifestations primordiales: celle de la Vierge de La Altagracia (fêtée le 21 janvier) qui est la patronne du pays et celle de la Vierge de Las Mercedes (24 septembre).
Voir aussi: le Bienheureux Juan Nepomuceno Zegri y Moreno, fondateur de la Congrégation religieuse des Sœurs mercédaires de la Charité.
"Ce nom Notre-Dame-de-la-Merci mérite un moment d'attention. Il remonte au XIIIe siècle. À cette époque, en Espagne, parmi les soldats chrétiens, qui tentaient de chasser les Maures de leur pays, plusieurs avaient été faits prisonniers et conduits en Afrique du Nord.
Une rançon était exigée pour leur libération. Un grand nombre de ces prisonniers étaient très pauvres.
Ils ne pouvaient donc espérer être un jour libérés.
C'est alors, dit-on, que la Vierge Marie poussa saint Pierre Nolasque à leur venir en aide.
Elle lui inspira de fonder l'Ordre de la Merci ou de la Rédemption ou du Rachat des captifs.
Dans le nom Notre-Dame-de-la-Merci, le mot 'merci' traduit le mot espagnol 'merced' qui signifie 'grâce' ou le mot latin 'merces' qui signifie 'rançon'.
Quant à la Fête de Notre-Dame-de-la-Merci, on affirme qu'elle fut 'primitivement instituée pour remercier la Vierge d'avoir rendu la liberté aux prisonniers qui lui criaient merci'."
(source: site du diocèse de Montréal - homélie du Cardinal Jean-Claude Turcotte, Archevêque du diocèse de Montréal, pour le 70e anniversaire du centre hospitalier Notre-Dame-de-la-Merci...)
24/09 Notre-Dame de la Merci
C’était au temps où la plus vaste et la plus belle partie de l’Espagne était soumise au joug barbare des Sarrasins.
D’innombrables fidèles, retenus dans une captivité douloureuse, étaient grandement exposés à renier la Foi chrétienne et à compromettre leur Salut éternel.
La Bienheureuse Reine du Ciel, voulant apporter remède à des maux si grands et si nombreux, manifesta sa très ardente Charité pour leur délivrance.
Saint Pierre Nolasque, renommé par sa Piété autant que par ses richesses, se livrait à de saintes méditations, et s’ingéniait sans cesse à découvrir comment il adoucirait les épreuves d’un si grand nombre de Chrétiens, soumis à la domination des Maures.
La Bienheureuse Vierge lui apparut elle-même avec un visage bienveillant et lui fit connaître combien il serait agréable à son Fils unique et à elle-même, s’il fondait en son honneur un Ordre religieux ayant pour but d’arracher les captifs à la tyrannie des Turcs.
Encouragé par cette vision Céleste, l’homme de Dieu sentit son cœur s’embraser d’une ardente Charité ; il n’eut plus qu’un seul désir, celui de se livrer lui-même, et de consacrer l’Ordre qu’il instituerait, à la pratique de cet amour généreux par lequel chacun donnerait sa vie pour ses amis et son prochain.
La même nuit, la très sainte Vierge apparut aussi au Bienheureux Raymond de Pennafort et à Jacques, roi d’Aragon, leur donnant avis d’instituer un Ordre religieux, et les persuadant de concourir par leur fortune à la fondation d’une si belle œuvre.
Pierre accourut aussitôt se jeter aux genoux de Raymond, son confesseur, et lui fit tout connaître ; l’ayant trouvé instruit lui-même de toutes ces choses par la révélation Céleste, il se soumit très humblement à sa direction.
Le roi Jacques survenant, décida de mettre à exécution ce que la Bienheureuse Vierge Marie lui avait également révélé.
C’était au temps où la plus vaste et la plus belle partie de l’Espagne était soumise au joug barbare des Sarrasins.
D’innombrables fidèles, retenus dans une captivité douloureuse, étaient grandement exposés à renier la Foi chrétienne et à compromettre leur Salut éternel.
La Bienheureuse Reine du Ciel, voulant apporter remède à des maux si grands et si nombreux, manifesta sa très ardente Charité pour leur délivrance.
Saint Pierre Nolasque, renommé par sa Piété autant que par ses richesses, se livrait à de saintes méditations, et s’ingéniait sans cesse à découvrir comment il adoucirait les épreuves d’un si grand nombre de Chrétiens, soumis à la domination des Maures.
La Bienheureuse Vierge lui apparut elle-même avec un visage bienveillant et lui fit connaître combien il serait agréable à son Fils unique et à elle-même, s’il fondait en son honneur un Ordre religieux ayant pour but d’arracher les captifs à la tyrannie des Turcs.
Encouragé par cette vision Céleste, l’homme de Dieu sentit son cœur s’embraser d’une ardente Charité ; il n’eut plus qu’un seul désir, celui de se livrer lui-même, et de consacrer l’Ordre qu’il instituerait, à la pratique de cet amour généreux par lequel chacun donnerait sa vie pour ses amis et son prochain.
La même nuit, la très sainte Vierge apparut aussi au Bienheureux Raymond de Pennafort et à Jacques, roi d’Aragon, leur donnant avis d’instituer un Ordre religieux, et les persuadant de concourir par leur fortune à la fondation d’une si belle œuvre.
Pierre accourut aussitôt se jeter aux genoux de Raymond, son confesseur, et lui fit tout connaître ; l’ayant trouvé instruit lui-même de toutes ces choses par la révélation Céleste, il se soumit très humblement à sa direction.
Le roi Jacques survenant, décida de mettre à exécution ce que la Bienheureuse Vierge Marie lui avait également révélé.
rès en avoir conféré entre eux, tous tombèrent d’accord, et entreprirent de fonder un institut en l’honneur de la Vierge Mère, sous le vocable de sainte Marie de la Merci ou de la Rédemption des captifs.
En conséquence, le dix du mois d’août, l’an du Seigneur mille deux cent dix-huit, le roi Jacques décréta l’établissement de cet institut, dont ces saints hommes avaient conçu le projet.
Ceux qui voulaient en faire partie devaient s’engager, par un quatrième vœu. à rester comme otage au pouvoir des païens, si la délivrance des Chrétiens l’exigeait.
Le roi leur concéda le privilège de porter sur la poitrine ses propres armes, et s’occupa de faire approuver par Grégoire IX un institut et des vœux de religion, inspirés par une si sublime Charité envers le prochain.
Dieu Lui-même, par l’intermédiaire de la Vierge-Mère, donna l’accroissement à cette œuvre, car elle se répandit avec beaucoup de rapidité et de succès sur toute la surface de la terre, et vit fleurir des héros de sainteté, des hommes d’une Charité et d’une Piété incomparables, se dévouant à recueillir les aumônes des Chrétiens pour racheter leurs frères, et à se donner souvent eux-mêmes comme rançon pour délivrer un grand nombre de captifs.
Afin de rendre à Dieu et à la Vierge Mère de dignes actions de grâces pour un si grand bienfait et pour une institution si secourable, le Siège apostolique a permis de célébrer cette Fête particulière et de réciter cet Office, après avoir accordé à l’Ordre lui-même des privilèges presque sans nombre.
En conséquence, le dix du mois d’août, l’an du Seigneur mille deux cent dix-huit, le roi Jacques décréta l’établissement de cet institut, dont ces saints hommes avaient conçu le projet.
Ceux qui voulaient en faire partie devaient s’engager, par un quatrième vœu. à rester comme otage au pouvoir des païens, si la délivrance des Chrétiens l’exigeait.
Le roi leur concéda le privilège de porter sur la poitrine ses propres armes, et s’occupa de faire approuver par Grégoire IX un institut et des vœux de religion, inspirés par une si sublime Charité envers le prochain.
Dieu Lui-même, par l’intermédiaire de la Vierge-Mère, donna l’accroissement à cette œuvre, car elle se répandit avec beaucoup de rapidité et de succès sur toute la surface de la terre, et vit fleurir des héros de sainteté, des hommes d’une Charité et d’une Piété incomparables, se dévouant à recueillir les aumônes des Chrétiens pour racheter leurs frères, et à se donner souvent eux-mêmes comme rançon pour délivrer un grand nombre de captifs.
Afin de rendre à Dieu et à la Vierge Mère de dignes actions de grâces pour un si grand bienfait et pour une institution si secourable, le Siège apostolique a permis de célébrer cette Fête particulière et de réciter cet Office, après avoir accordé à l’Ordre lui-même des privilèges presque sans nombre.
Notre-Dame de la Merci
Parmi les Ordres Religieux qui furent fondés sous le patronage de la Reine des Anges, un des plus illustres a été celui de Notre-Dame de la Merci.
La Vierge manifesta sa volonté de voir cet ordre s'établir, en apparaissant à Saint Pierre Nolasque, à Saint Raymond de Pennafort et à Jacques Ier, roi d'Aragon.
Au commencement du XIIIe siècle, la plus grande partie de l'Espagne était sous le joug des Sarrasins, qui tenaient enfermés dans les cachots une multitude de chrétiens, dans le but de leur faire renier leur Foi.
C'est pour mettre fin à cette calamité que Marie établit l'œuvre de la Rédemption des captifs. Le 1er août 1218, la Reine du Ciel apparut à Saint Pierre Nolasque, qui était alors en Prière : « Mon fils, lui dit-elle, je suis la Mère de Dieu ; je viens chercher des hommes qui veuillent, à l'exemple de mon Jésus, donner leur vie pour le Salut et la liberté de leurs frères captifs.
Je désire que l'on fonde en mon honneur un Ordre de Religieux dans ce but.
Quand tu me priais avec larmes de porter remède aux souffrances des captifs, je présentais à mon Fils tes vœux ardents, et c'est Lui qui m'envoie vers toi.
- Je crois d'une Foi vive que vous êtes la Mère du Dieu vivant et que vous m'apparaissez pour le soulagement des pauvres Chrétiens esclaves ; mais qui suis-je, moi, pour accomplir cette œuvre ?
- Ne crains rien, je serai avec toi, et bientôt s'accomplira ce que je demande. »
Le lendemain, Pierre Nolasque rendit compte de sa vision à Saint Raymond de Pennafort, son confesseur, qui lui dit : « J'ai eu la même vision que vous. »
Parmi les Ordres Religieux qui furent fondés sous le patronage de la Reine des Anges, un des plus illustres a été celui de Notre-Dame de la Merci.
La Vierge manifesta sa volonté de voir cet ordre s'établir, en apparaissant à Saint Pierre Nolasque, à Saint Raymond de Pennafort et à Jacques Ier, roi d'Aragon.
Au commencement du XIIIe siècle, la plus grande partie de l'Espagne était sous le joug des Sarrasins, qui tenaient enfermés dans les cachots une multitude de chrétiens, dans le but de leur faire renier leur Foi.
C'est pour mettre fin à cette calamité que Marie établit l'œuvre de la Rédemption des captifs. Le 1er août 1218, la Reine du Ciel apparut à Saint Pierre Nolasque, qui était alors en Prière : « Mon fils, lui dit-elle, je suis la Mère de Dieu ; je viens chercher des hommes qui veuillent, à l'exemple de mon Jésus, donner leur vie pour le Salut et la liberté de leurs frères captifs.
Je désire que l'on fonde en mon honneur un Ordre de Religieux dans ce but.
Quand tu me priais avec larmes de porter remède aux souffrances des captifs, je présentais à mon Fils tes vœux ardents, et c'est Lui qui m'envoie vers toi.
- Je crois d'une Foi vive que vous êtes la Mère du Dieu vivant et que vous m'apparaissez pour le soulagement des pauvres Chrétiens esclaves ; mais qui suis-je, moi, pour accomplir cette œuvre ?
- Ne crains rien, je serai avec toi, et bientôt s'accomplira ce que je demande. »
Le lendemain, Pierre Nolasque rendit compte de sa vision à Saint Raymond de Pennafort, son confesseur, qui lui dit : « J'ai eu la même vision que vous. »
e roi Jacques, les rencontrant dans la Cathédrale, leur communiqua une vision semblable. Il n'y avait pas à hésiter.
Quelques jours plus tard, l'œuvre commença, de par l'ordre et avec la protection du roi, qui désigna Pierre Nolasque pour être le chef de la nouvelle institution.
L'Évêque donna au Fondateur l'habit blanc, avec le scapulaire qui, conformément aux instructions de la Sainte Vierge, devait être le costume des Religieux de la Merci.
Saint Pierre Nolasque fit alors le vœu solennel de se donner en otage aux Turcs, s'il était nécessaire, pour la Rédemption des captifs Chrétiens, vœu que tous ses Religieux devaient faire également.
En peu d'années, cet Ordre, si conforme aux besoins de l'époque produisait des fruits admirables.
Quelques jours plus tard, l'œuvre commença, de par l'ordre et avec la protection du roi, qui désigna Pierre Nolasque pour être le chef de la nouvelle institution.
L'Évêque donna au Fondateur l'habit blanc, avec le scapulaire qui, conformément aux instructions de la Sainte Vierge, devait être le costume des Religieux de la Merci.
Saint Pierre Nolasque fit alors le vœu solennel de se donner en otage aux Turcs, s'il était nécessaire, pour la Rédemption des captifs Chrétiens, vœu que tous ses Religieux devaient faire également.
En peu d'années, cet Ordre, si conforme aux besoins de l'époque produisait des fruits admirables.
Historique
Dans l’expression Notre-Dame de la Merci, le mot Merci traduit l’espagnol merced qui signifie grâce, ou le latin merces qui signifie rançon.
A l’origine de l’Ordre des Mercédaires [1] qui s’occupèrent de racheter les chrétiens captifs des musulmans, Notre-Dame apparut à saint Pierre Nolasque [2], à saint Raymond de Penyafort [3] et au roi Jacques I° d’Aragon [4].
Au milieu de la nuit du 1° août 1218, alors que l’Eglise célébrait la Fête de Saint-Pierre-aux-Liens, la Vierge Marie, accompagnée d’anges et de saints, apparut à saint Pierre Nolasque et lui dit :
Mon fils, je suis la Mère du Fils de Dieu qui, pour le Salut et la liberté du genre humain, répandit tout son sang en souffrant la mort cruelle de la Croix ; je viens ici chercher des hommes qui veuillent, à l’exemple de mon Fils, donner leur vie pour le Salut et la liberté de leurs frères captifs.
C’est un sacrifice qui lui sera très agréable.
Je désire donc que l’on fonde en mon honneur un Ordre dont les religieux, avec une Foi vive et une vraie charité, rachètent les esclaves chrétiens de la puissance et de la tyrannie des Turcs, se donnant même en gage, s’il est nécessaire, pour ceux qu’ils ne pourront racheter autrement.
Telle est, mon fils, ma volonté ; car, lorsque dans l’oraison tu me priais avec des larmes de porter remède à leurs souffrances, je présentais tes vœux à mon Fils qui, pour ta consolation et pour l’établissement de cet Ordre sous mon nom, m’a envoyée du Ciel vers toi.
Saint Pierre Nolasque répondit : Je crois d’une Foi vive que vous êtes la Mère du Dieu vivant et que vous êtes venue en ce monde pour le soulagement des pauvres chrétiens qui souffrent dans une barbare servitude.
Mais que suis-je, moi, pour accomplir une œuvre si difficile au milieu des ennemis de votre Divin Fils et pour tirer ses enfants de leurs cruelles mains ?
Dans l’expression Notre-Dame de la Merci, le mot Merci traduit l’espagnol merced qui signifie grâce, ou le latin merces qui signifie rançon.
A l’origine de l’Ordre des Mercédaires [1] qui s’occupèrent de racheter les chrétiens captifs des musulmans, Notre-Dame apparut à saint Pierre Nolasque [2], à saint Raymond de Penyafort [3] et au roi Jacques I° d’Aragon [4].
Au milieu de la nuit du 1° août 1218, alors que l’Eglise célébrait la Fête de Saint-Pierre-aux-Liens, la Vierge Marie, accompagnée d’anges et de saints, apparut à saint Pierre Nolasque et lui dit :
Mon fils, je suis la Mère du Fils de Dieu qui, pour le Salut et la liberté du genre humain, répandit tout son sang en souffrant la mort cruelle de la Croix ; je viens ici chercher des hommes qui veuillent, à l’exemple de mon Fils, donner leur vie pour le Salut et la liberté de leurs frères captifs.
C’est un sacrifice qui lui sera très agréable.
Je désire donc que l’on fonde en mon honneur un Ordre dont les religieux, avec une Foi vive et une vraie charité, rachètent les esclaves chrétiens de la puissance et de la tyrannie des Turcs, se donnant même en gage, s’il est nécessaire, pour ceux qu’ils ne pourront racheter autrement.
Telle est, mon fils, ma volonté ; car, lorsque dans l’oraison tu me priais avec des larmes de porter remède à leurs souffrances, je présentais tes vœux à mon Fils qui, pour ta consolation et pour l’établissement de cet Ordre sous mon nom, m’a envoyée du Ciel vers toi.
Saint Pierre Nolasque répondit : Je crois d’une Foi vive que vous êtes la Mère du Dieu vivant et que vous êtes venue en ce monde pour le soulagement des pauvres chrétiens qui souffrent dans une barbare servitude.
Mais que suis-je, moi, pour accomplir une œuvre si difficile au milieu des ennemis de votre Divin Fils et pour tirer ses enfants de leurs cruelles mains ?
Et Notre-Dame de lui répondre : Me crains rien, Pierre, je t’assisterai dans toute cette affaire et, pour que tu aies Foi en ma parole, tu verras bientôt l’exécution de ce que je t’ai annoncé et mes fils et mes filles de cet Ordre se glorifieront de porter des habits blancs comme ceux dont tu me vois revêtue. En disant cela, la Vierge disparut.
Pierre Nolasque passa en Prière le reste de la nuit puis rejoignit Raymond de Penyafort qui lui dit : J’ai eu cette nuit la même vision que vous : j’ai été aussi favorisé de la visite de la Reine des anges et j’ai entendu de sa bouche l’ordre qu’elle me donnait de travailler de toutes mes forces à l’établissement de cette religion et d’encourager dans mes sermons les catholiques fidèles à venir en aide à une œuvre de charité si parfaite.
C’est pour remercier Dieu et la très sainte Vierge que j’étais venu si matin à la Cathédrale. Le roi Jacques I° d’Aragon entra alors dans la Cathédrale et leur dit : La glorieuse Reine des anges m’est apparue cette nuit, avec une Beauté et une Majesté incomparables, m’ordonnant d’instituer, pour la Rédemption des captifs, un Ordre qui porterait le nom de Sainte-Marie de la Merci ou de la Miséricorde ; et, comme je connais en toi, Pierre Nolasque, un grand désir de racheter les esclaves, c’est toi que je charge de l’exécution de cette œuvre.
Pour toi, Raymond, dont je sais la vertu et la science, tu seras le soutien de l’Ordre par tes prédications.
Pierre Nolasque passa en Prière le reste de la nuit puis rejoignit Raymond de Penyafort qui lui dit : J’ai eu cette nuit la même vision que vous : j’ai été aussi favorisé de la visite de la Reine des anges et j’ai entendu de sa bouche l’ordre qu’elle me donnait de travailler de toutes mes forces à l’établissement de cette religion et d’encourager dans mes sermons les catholiques fidèles à venir en aide à une œuvre de charité si parfaite.
C’est pour remercier Dieu et la très sainte Vierge que j’étais venu si matin à la Cathédrale. Le roi Jacques I° d’Aragon entra alors dans la Cathédrale et leur dit : La glorieuse Reine des anges m’est apparue cette nuit, avec une Beauté et une Majesté incomparables, m’ordonnant d’instituer, pour la Rédemption des captifs, un Ordre qui porterait le nom de Sainte-Marie de la Merci ou de la Miséricorde ; et, comme je connais en toi, Pierre Nolasque, un grand désir de racheter les esclaves, c’est toi que je charge de l’exécution de cette œuvre.
Pour toi, Raymond, dont je sais la vertu et la science, tu seras le soutien de l’Ordre par tes prédications.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Saint Firmin, Évêque d'Amiens et martyr (+ 303). Fête le 25 Septembre.
Saint Firmin
Évêque d'Amiens et martyr
(IVe siècle)
Le père et la mère de Saint Firmin, qui étaient des plus riches et des plus considérables de la ville de Pampelune, en Espagne, au IIIe siècle, furent convertis à la Foi par Saint Honestus, Prêtre de Toulouse et disciple de Saint Saturnin.
Convaincus que de la première éducation dépend ordinairement le reste de la vie, ils mirent leur fils entre les mains de ce Saint ecclésiastique, qui l'instruisit et le prit pour compagnon de ses courses apostoliques.
Prêtre à vingt-quatre ans, Firmin eut tant de succès dans ses prédications, que Saint Honorat, successeur de Saint Saturnin à Toulouse l'ordonna Évêque, pour évangéliser les païens.
L'Évêque Missionnaire parcourut les Gaules, évangélisa Agen, Clermont, Angers, Beauvais, essuyant plusieurs fois la persécution, battu de verges, chargé de chaînes dans les cachots.
Amiens fut la dernière et la plus glorieuse étape de l'apôtre, qui y fixa son siège. Dès les premiers jours, le sénateur Faustinien fut converti avec toute sa famille.
Firmin joignait aux charmes de son éloquence le témoignage invincible d'une multitude de miracles.
Un jour, c'est un homme borgne qui en est l'objet ; le lendemain, ce sont deux lépreux ; puis des aveugles, des boiteux, des sourds, des muets, des paralytiques, des possédés du démon. Peu de temps après son arrivée, les temples de Jupiter et de Mercure furent complètement déserts.
Le démon fit enfin éclater sa fureur: Firmin fut accusé par les prêtres païens.
On dit au gouverneur "Il y a ici un pontife des Chrétiens qui non seulement détourne la ville d'Amiens du culte et de la religion des dieux, mais voudrait encore attirer l'empire romain et l'univers entier au culte Chrétien.
- Quel est cet impie? demande le gouverneur. - Il se nomme Firmin, c'est un Espagnol habile, éloquent, qui entraîne tout le monde; s'il ne périt, c'en est fait de notre culte. - Qu'on le fasse venir!".
Firmin est saisi par des soldats et conduit au tribunal, où il fait une apologie superbe de la religion chrétienne et menace les païens de l'enfer s'ils ne se convertissent à JESUS-CHRIST.
Évêque d'Amiens et martyr
(IVe siècle)
Le père et la mère de Saint Firmin, qui étaient des plus riches et des plus considérables de la ville de Pampelune, en Espagne, au IIIe siècle, furent convertis à la Foi par Saint Honestus, Prêtre de Toulouse et disciple de Saint Saturnin.
Convaincus que de la première éducation dépend ordinairement le reste de la vie, ils mirent leur fils entre les mains de ce Saint ecclésiastique, qui l'instruisit et le prit pour compagnon de ses courses apostoliques.
Prêtre à vingt-quatre ans, Firmin eut tant de succès dans ses prédications, que Saint Honorat, successeur de Saint Saturnin à Toulouse l'ordonna Évêque, pour évangéliser les païens.
L'Évêque Missionnaire parcourut les Gaules, évangélisa Agen, Clermont, Angers, Beauvais, essuyant plusieurs fois la persécution, battu de verges, chargé de chaînes dans les cachots.
Amiens fut la dernière et la plus glorieuse étape de l'apôtre, qui y fixa son siège. Dès les premiers jours, le sénateur Faustinien fut converti avec toute sa famille.
Firmin joignait aux charmes de son éloquence le témoignage invincible d'une multitude de miracles.
Un jour, c'est un homme borgne qui en est l'objet ; le lendemain, ce sont deux lépreux ; puis des aveugles, des boiteux, des sourds, des muets, des paralytiques, des possédés du démon. Peu de temps après son arrivée, les temples de Jupiter et de Mercure furent complètement déserts.
Le démon fit enfin éclater sa fureur: Firmin fut accusé par les prêtres païens.
On dit au gouverneur "Il y a ici un pontife des Chrétiens qui non seulement détourne la ville d'Amiens du culte et de la religion des dieux, mais voudrait encore attirer l'empire romain et l'univers entier au culte Chrétien.
- Quel est cet impie? demande le gouverneur. - Il se nomme Firmin, c'est un Espagnol habile, éloquent, qui entraîne tout le monde; s'il ne périt, c'en est fait de notre culte. - Qu'on le fasse venir!".
Firmin est saisi par des soldats et conduit au tribunal, où il fait une apologie superbe de la religion chrétienne et menace les païens de l'enfer s'ils ne se convertissent à JESUS-CHRIST.
Le président s'irrite, menace; mais tout vient échouer contre la fermeté du pontife.
Firmin eut la tête tranchée. C'était dans les premières années du IVème siècle.
Firmin eut la tête tranchée. C'était dans les premières années du IVème siècle.
Statue de Saint Firmin. Porche de la Cathédrale Notre-Dame d'Amiens.
Biographie
Firmin était le fils d'un sénateur romain à Pampelune, converti au Christianisme.
La tradition relate qu'il a d'abord été formé par Honorat de Toulouse lorsque celui-ci était à Pampelune, à la demande de Saint Saturnin.
Puis Firmin aurait été baptisé par Saint Saturnin, à Toulouse. Saint Saturnin était le premier évêque de Toulouse ; il a été martyrisé en 257 en étant attaché à un taureau furieux.
La tradition fait souvent l'amalgame entre le martyre de Saint Saturnin et celui de Saint Firmin.
Firmin fut ordonné Prêtre à Toulouse et retourna provisoirement à Pampelune.
Il a été accueilli à Amiens par le sénateur Faustinien. Le succès de ses prédications, qui incitèrent 3000 personnes en trois jours à se convertir, lui valut d'être emprisonné dans le cachot de l’amphithéâtre sur ordre du gouverneur Sebastianus qui le fit décapiter le 25 septembre 303.
Il aurait été inhumé par Faustinien dont le fils allait devenir évêque:il s'agit de saint Firmin le Confesseur.
Les miracles de saint Firmin sont décrits dans la "Vita" mais surtout dans les scènes sculptées sur la clôture du chœur de la cathédrale d'Amiens.
Saint Firmin guérit un infirme, un lépreux, l'aveugle Castus, un fiévreux et un possédé. Y est décrit, aussi, la découverte de son corps : l'évêque Saint Sauve adjure en chaire les fidèles de prier pour découvrir le corps du saint.
Au bout du troisième jour de prière, lors de la première messe du matin que Saint Sauve célèbre à l'autel, un rayon de lumière pénètre soudain dans l'église devant une assistance surprise et rendant grâce.
Le corps de Saint Firmin est découvert sur le site d'une nécropole, au lieu-dit Abladène, le long de la route de Noyon, au sud est de la Ville.
Firmin était le fils d'un sénateur romain à Pampelune, converti au Christianisme.
La tradition relate qu'il a d'abord été formé par Honorat de Toulouse lorsque celui-ci était à Pampelune, à la demande de Saint Saturnin.
Puis Firmin aurait été baptisé par Saint Saturnin, à Toulouse. Saint Saturnin était le premier évêque de Toulouse ; il a été martyrisé en 257 en étant attaché à un taureau furieux.
La tradition fait souvent l'amalgame entre le martyre de Saint Saturnin et celui de Saint Firmin.
Firmin fut ordonné Prêtre à Toulouse et retourna provisoirement à Pampelune.
Il a été accueilli à Amiens par le sénateur Faustinien. Le succès de ses prédications, qui incitèrent 3000 personnes en trois jours à se convertir, lui valut d'être emprisonné dans le cachot de l’amphithéâtre sur ordre du gouverneur Sebastianus qui le fit décapiter le 25 septembre 303.
Il aurait été inhumé par Faustinien dont le fils allait devenir évêque:il s'agit de saint Firmin le Confesseur.
Les miracles de saint Firmin sont décrits dans la "Vita" mais surtout dans les scènes sculptées sur la clôture du chœur de la cathédrale d'Amiens.
Saint Firmin guérit un infirme, un lépreux, l'aveugle Castus, un fiévreux et un possédé. Y est décrit, aussi, la découverte de son corps : l'évêque Saint Sauve adjure en chaire les fidèles de prier pour découvrir le corps du saint.
Au bout du troisième jour de prière, lors de la première messe du matin que Saint Sauve célèbre à l'autel, un rayon de lumière pénètre soudain dans l'église devant une assistance surprise et rendant grâce.
Le corps de Saint Firmin est découvert sur le site d'une nécropole, au lieu-dit Abladène, le long de la route de Noyon, au sud est de la Ville.
La communauté des croyants d'Amiens, mais aussi celles de Beauvais, de Noyon, de Cambrai et de Thérouanne sont attirés par l'odeur suave qui émanait du tombeau.
Les restes du Saint sont, alors, translatés de Saint-Acheul à Amiens. Sur le passage de la dépouille, les estropiés guérissent et les arbres dépouillés de feuilles par l'hiver se couvrent de végétation.
Lorsque des reliques de Firmin furent transportées d'Amiens à Pampelune en 1196, la ville décida de créer un évènement annuel, mêlant la légende du martyre de Saint Saturnin et du taureau, à celle de la décapitation de Saint Firmin.
Le foulard rouge noué autour du cou des participants aux fêtes était censé rappeler la décapitation de saint Firmin.
Des sources évoquent la possibilité que Firmin d'Amiens soit le même personnage que Firmin de Mende.
Les restes du Saint sont, alors, translatés de Saint-Acheul à Amiens. Sur le passage de la dépouille, les estropiés guérissent et les arbres dépouillés de feuilles par l'hiver se couvrent de végétation.
Lorsque des reliques de Firmin furent transportées d'Amiens à Pampelune en 1196, la ville décida de créer un évènement annuel, mêlant la légende du martyre de Saint Saturnin et du taureau, à celle de la décapitation de Saint Firmin.
Le foulard rouge noué autour du cou des participants aux fêtes était censé rappeler la décapitation de saint Firmin.
Des sources évoquent la possibilité que Firmin d'Amiens soit le même personnage que Firmin de Mende.
Vie de Saint Firmin :
le donateur agenouillé (Adrien de Hénencourt) et l'entrée de Saint Firmin à Amiens accueilli par le sénateur Faustinien.
le donateur agenouillé (Adrien de Hénencourt) et l'entrée de Saint Firmin à Amiens accueilli par le sénateur Faustinien.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Saint Côme et Saint Damien, martyrs (c. 286). Fête le 26 Septembre.
CÔME ET DAMIEN
Au début du IV è siècle, meurent martyrs en Palestine deux médecins, Côme et Damien, connus en Orient comme les saints « anargyres » (sans argent).
Selon la tradition, ils étaient arabes d’origine et exercèrent leur art avec grande charité, près d’Egée, en Cilicie. Côme et Damien se dévouèrent, leur vie durant, au soin des malades, sans demander d’honoraires pour leurs interventions, car ils étaient fermement persuadés qu’il n’était pas permis, pour un disciple du Seigneur, de posséder en propre quelque bien que ce fût.
Chrétiens convaincus, ils s’employèrent dans le même temps à confesser publiquement leur Foi, véritable appui et aliment pour leur activité de thaumaturges.
C’est pourquoi ils finirent victimes, toujours selon la tradition, des persécutions de Dioclétien et furent décapités.
Grâce à l’empereur Justinien, leur culte devint très populaire dans toute la chrétienté, et dans le monde entier les médecins en ont fait leurs patrons.
Côme et Damien ont été les derniers Saints dont les noms furent insérés dans le canon Romain ; la date de ce jour fait mémoire de la dédicace, au VI è siècle, de la Basilique qui leur est consacrée dans le Forum Romain.
Au début du IV è siècle, meurent martyrs en Palestine deux médecins, Côme et Damien, connus en Orient comme les saints « anargyres » (sans argent).
Selon la tradition, ils étaient arabes d’origine et exercèrent leur art avec grande charité, près d’Egée, en Cilicie. Côme et Damien se dévouèrent, leur vie durant, au soin des malades, sans demander d’honoraires pour leurs interventions, car ils étaient fermement persuadés qu’il n’était pas permis, pour un disciple du Seigneur, de posséder en propre quelque bien que ce fût.
Chrétiens convaincus, ils s’employèrent dans le même temps à confesser publiquement leur Foi, véritable appui et aliment pour leur activité de thaumaturges.
C’est pourquoi ils finirent victimes, toujours selon la tradition, des persécutions de Dioclétien et furent décapités.
Grâce à l’empereur Justinien, leur culte devint très populaire dans toute la chrétienté, et dans le monde entier les médecins en ont fait leurs patrons.
Côme et Damien ont été les derniers Saints dont les noms furent insérés dans le canon Romain ; la date de ce jour fait mémoire de la dédicace, au VI è siècle, de la Basilique qui leur est consacrée dans le Forum Romain.
Dès le Ve siècle, on trouve, en Orient et à Rome, des Basiliques, des Oratoires, de hôpitaux qui portent leurs noms.
Il est très vraisemblable qu'ils soient morts ensemble pour la Foi dans la ville de Cyr en Syrie.
Peut-être même étaient-ils frères, selon ce que dit la légende.
Venus d'Arabie pour exercer la médecine, ils soignaient les pauvres, délivraient les énergumènes, rendaient l'espoir aux pessimistes et la joie aux mélancoliques.
Le gouverneur Lysias qu'ils avaient soigné, les condamna cependant à d'horribles tortures puis à être décapités. Ils étaient Chrétiens.
Fêtés le 1er juillet ou le 1er novembre en Orient.
L’histoire qui suit, résumé des légendes entourant ces Saints jumeaux, justifie suffisamment qu’au Moyen Age, ils soient devenus les patrons des docteurs ainsi que d’une variété de professions associées à la médecine, comme, à un certain moment, les barbiers.
Côme et Damien sont les principaux et les plus connus de ces Saints vénérés en Orient comme 'anargyroi', les 'sans argent'.
Ils pratiquaient en effet la médecine sans demander de rémunérations à leurs patients. (Diocèse aux Armées françaises)
Le 26 Septembre, le martyrologe romain fait mémoire des Saints Côme et Damien, martyrs.
Leur martyre fit d’eux des frères et les miracles fleurirent sur leur tombe, à Cyr en Syrie du nord, au point qu’ils furent considérés comme des médecins guérissant les malades gratuitement.
Martyrologe romain
6 Le Seigneur a donné aux humains le savoir pour que ceux-ci célèbrent ses merveilles.
7 C'est de celles-ci que le pharmacien se sert pour faire des mélanges, et le médecin pour soulager la douleur.
8 Ceux que Dieu a créés restent ainsi en vie; sur toute la terre la santé vient de lui.
Ben Sirac le sage [ch. 38]: Le médecin et la maladie
Il est très vraisemblable qu'ils soient morts ensemble pour la Foi dans la ville de Cyr en Syrie.
Peut-être même étaient-ils frères, selon ce que dit la légende.
Venus d'Arabie pour exercer la médecine, ils soignaient les pauvres, délivraient les énergumènes, rendaient l'espoir aux pessimistes et la joie aux mélancoliques.
Le gouverneur Lysias qu'ils avaient soigné, les condamna cependant à d'horribles tortures puis à être décapités. Ils étaient Chrétiens.
Fêtés le 1er juillet ou le 1er novembre en Orient.
L’histoire qui suit, résumé des légendes entourant ces Saints jumeaux, justifie suffisamment qu’au Moyen Age, ils soient devenus les patrons des docteurs ainsi que d’une variété de professions associées à la médecine, comme, à un certain moment, les barbiers.
Côme et Damien sont les principaux et les plus connus de ces Saints vénérés en Orient comme 'anargyroi', les 'sans argent'.
Ils pratiquaient en effet la médecine sans demander de rémunérations à leurs patients. (Diocèse aux Armées françaises)
Le 26 Septembre, le martyrologe romain fait mémoire des Saints Côme et Damien, martyrs.
Leur martyre fit d’eux des frères et les miracles fleurirent sur leur tombe, à Cyr en Syrie du nord, au point qu’ils furent considérés comme des médecins guérissant les malades gratuitement.
Martyrologe romain
6 Le Seigneur a donné aux humains le savoir pour que ceux-ci célèbrent ses merveilles.
7 C'est de celles-ci que le pharmacien se sert pour faire des mélanges, et le médecin pour soulager la douleur.
8 Ceux que Dieu a créés restent ainsi en vie; sur toute la terre la santé vient de lui.
Ben Sirac le sage [ch. 38]: Le médecin et la maladie
Saint Côme et saint Damien étaient deux frères, venus d'Arabie en Cilicie. On croit qu'ils étaient frères jumeaux.
Leur profession de médecin leur fournit l'occasion d'exercer un véritable apostolat ; car à travers les corps ils savaient voir les âmes, les toucher, les convertir.
La Grâce Divine vint relever leur science par le Don des guérisons miraculeuses : de toutes parts, on accourait à eux pour obtenir la délivrance des maux les plus invétérés et les plus incurables.
Le résultat ne trompait jamais leur Foi et leur confiance, et il ne se passait pas de jour sans qu'ils eussent opéré quelque cure souvent désespérée.
Auprès d'eux, les aveugles recouvraient la vue, les boiteux marchaient droit, les sourds entendaient, les estropiés étaient guéris.
Leur puissance s'étendait même au-delà de ce monde visible, et, à leur voix, les démons abandonnaient leurs victimes. Tout cela, ils le faisaient par pure Charité, ne recevant jamais aucune rétribution.
À cette gloire devait se joindre celle du martyre. Un jour on les accusa de séduire le peuple et de faire déserter les temples des dieux. Le préfet leur infligea une si longue et si rude flagellation, que les bourreaux n'en pouvaient plus de fatigue ; les deux martyrs bénissaient le Seigneur.
À la vue d'une foule immense, ils furent précipités du haut d'un rocher dans les flots ; mais un ange plana au-dessus des eaux et transporta les martyrs au rivage.
Les deux martyrs furent jetés dans une fournaise ardente ; mais ils s'y promenèrent comme sur des fleurs.
Après beaucoup d'autres supplices, le préfet leur fit trancher la tête.
Leur profession de médecin leur fournit l'occasion d'exercer un véritable apostolat ; car à travers les corps ils savaient voir les âmes, les toucher, les convertir.
La Grâce Divine vint relever leur science par le Don des guérisons miraculeuses : de toutes parts, on accourait à eux pour obtenir la délivrance des maux les plus invétérés et les plus incurables.
Le résultat ne trompait jamais leur Foi et leur confiance, et il ne se passait pas de jour sans qu'ils eussent opéré quelque cure souvent désespérée.
Auprès d'eux, les aveugles recouvraient la vue, les boiteux marchaient droit, les sourds entendaient, les estropiés étaient guéris.
Leur puissance s'étendait même au-delà de ce monde visible, et, à leur voix, les démons abandonnaient leurs victimes. Tout cela, ils le faisaient par pure Charité, ne recevant jamais aucune rétribution.
À cette gloire devait se joindre celle du martyre. Un jour on les accusa de séduire le peuple et de faire déserter les temples des dieux. Le préfet leur infligea une si longue et si rude flagellation, que les bourreaux n'en pouvaient plus de fatigue ; les deux martyrs bénissaient le Seigneur.
À la vue d'une foule immense, ils furent précipités du haut d'un rocher dans les flots ; mais un ange plana au-dessus des eaux et transporta les martyrs au rivage.
Les deux martyrs furent jetés dans une fournaise ardente ; mais ils s'y promenèrent comme sur des fleurs.
Après beaucoup d'autres supplices, le préfet leur fit trancher la tête.
Côme vient de cosmos, modèle, on orné. D'après Isidore, cosmos, en grec, signifie pur. En effet, il fut un modèle pour les autres par ses exemples; il fut orné de vertus, et pur de tout vice.
Damien vient de dama, daim, bête timide et douce. Damien peut se tirer encore de dogme, doctrine, et d'ana, en haut, ou de damum, sacrifice. Ou bien encore : Damien voudrait dire main du Seigneur.
En effet Damien eut des habitudes de douceur, il posséda la doctrine du ciel dans ses prédications et il fit de soi un sacrifice en macérant sa chair; il fut la main du Seigneur en guérissant à l’aide de la médecine.
Côme et Damien étaient jumeaux ils naquirent dans la ville d'Egée, d'une sainte mère nommée Théodote.
Instruits dans l’art de la médecine, ils reçurent une telle abondance de grâces du Saint-Esprit qu'ils guérissaient toutes les maladies non seulement des hommes, mais encore des animaux ; et ils donnaient leurs soins sans exiger de salaire.
Une dame appelée Palladie, qui avait dépensé tout son bien en frais de médecins, s'adressa à eux et ils lui rendirent une parfaite santé.
Alors elle offrit un petit présent à Saint Damien, et comme celui-ci ne voulait pas l’accepter, elle le conjura, avec les serments les plus terribles, de le recevoir.
Ce à quoi il acquiesça, non que la cupidité le poussât à se procurer cette récompense, mais bien par complaisance pour cette dame qui lui offrait ce témoignage de sa reconnaissance, et pour ne paraître pas mépriser le Nom du Seigneur par lequel elle l’avait conjuré.
Dès que Saint Côme sut cela, il commanda de ne pas mettre son corps avec celui de son frère. Mais la nuit suivante, le Seigneur apparut à Côme et disculpa Damien au sujet du don qu'il avait accepté.
Le proconsul Lysias, instruit de leur renommée; les fit appeler devant lui et commença par demander leur nom, leur patrie et quelle fortune ils possédaient.
Damien vient de dama, daim, bête timide et douce. Damien peut se tirer encore de dogme, doctrine, et d'ana, en haut, ou de damum, sacrifice. Ou bien encore : Damien voudrait dire main du Seigneur.
En effet Damien eut des habitudes de douceur, il posséda la doctrine du ciel dans ses prédications et il fit de soi un sacrifice en macérant sa chair; il fut la main du Seigneur en guérissant à l’aide de la médecine.
Côme et Damien étaient jumeaux ils naquirent dans la ville d'Egée, d'une sainte mère nommée Théodote.
Instruits dans l’art de la médecine, ils reçurent une telle abondance de grâces du Saint-Esprit qu'ils guérissaient toutes les maladies non seulement des hommes, mais encore des animaux ; et ils donnaient leurs soins sans exiger de salaire.
Une dame appelée Palladie, qui avait dépensé tout son bien en frais de médecins, s'adressa à eux et ils lui rendirent une parfaite santé.
Alors elle offrit un petit présent à Saint Damien, et comme celui-ci ne voulait pas l’accepter, elle le conjura, avec les serments les plus terribles, de le recevoir.
Ce à quoi il acquiesça, non que la cupidité le poussât à se procurer cette récompense, mais bien par complaisance pour cette dame qui lui offrait ce témoignage de sa reconnaissance, et pour ne paraître pas mépriser le Nom du Seigneur par lequel elle l’avait conjuré.
Dès que Saint Côme sut cela, il commanda de ne pas mettre son corps avec celui de son frère. Mais la nuit suivante, le Seigneur apparut à Côme et disculpa Damien au sujet du don qu'il avait accepté.
Le proconsul Lysias, instruit de leur renommée; les fit appeler devant lui et commença par demander leur nom, leur patrie et quelle fortune ils possédaient.
Les saints martyrs répondirent : « Nos noms sont Côme et Damien, nous avons trois autres frères qui s'appellent Antime, Léonce et Euprépius notre patrie, c'est l’Arabie : quant à la fortune, les Chrétiens n'en connaissent point. »
Le proconsul leur ordonna d'amener leurs frères pour immoler ensemble aux idoles : mais comme ils refusaient absolument d'immoler, il donna l’ordre qu'ils fussent, tourmentés aux mains et aux pieds.
Et comme ils tournaient ces tourments en dérision, Lysias les fit lier avec des chaînes et précipiter dans la mer : mais aussitôt un ange les sauva des flots et il les amena devant le président.
Ayant vu cela : « Par la grandeur des dieux! dit-il, c'est à l’aide des maléfices que vous l’emportez, puisque vous méprisez les tourments et que vous calmez la mer. Enseignez-moi donc ces maléfices dont vous faites usage, et au nom du dieu d'Adrien, je vous suivrai. »
A peine eut-il parlé ainsi que parurent deux démons qui le frappèrent très rudement an visage. Alors, il se mit à crier : « Je vous en conjure, ô hommes de bien, priez pour moi votre Seigneur. »
Les Saints se mirent en prières et de suite les démons se retirèrent. Alors le président leur dit : « Vous voyez comme les dieux sont indignés contre moi pour avoir pensé à les abandonner, aussi, ne souffrirai-je plus que vous blasphémiez mes divinités. »
Aussitôt il les fit jeter dans un grand feu, dont ils n'eurent toutefois rien à souffrir. Bien au contraire, la flamme jaillit au loin et fit mourir une foule de ceux qui se trouvaient là.
On les suspendit ensuite à un chevalet, mais ils furent protégés par un ange qui les amena devant le juge, sans qu'ils eussent été blessés, bien que les bourreaux se fussent épuisés à les battre.
Alors Lysias fit emprisonner les trois frères et ordonna que Côme et Damien fussent crucifiés et lapidés par le peuple : mais les pierres retournaient sur ceux qui les lançaient et en blessaient un grand nombre.
Le président rempli de fureur, après avoir fait venir les trois frères et les avoir fait placer vis-à-vis de la croix, ordonna de crucifier Côme et Damien, ensuite de les faire percer à coups de flèches par quatre soldats : mais les flèches revenant en arrière, blessaient beaucoup de personnes, sans faire aucun mal aux saints martyrs.
Le proconsul leur ordonna d'amener leurs frères pour immoler ensemble aux idoles : mais comme ils refusaient absolument d'immoler, il donna l’ordre qu'ils fussent, tourmentés aux mains et aux pieds.
Et comme ils tournaient ces tourments en dérision, Lysias les fit lier avec des chaînes et précipiter dans la mer : mais aussitôt un ange les sauva des flots et il les amena devant le président.
Ayant vu cela : « Par la grandeur des dieux! dit-il, c'est à l’aide des maléfices que vous l’emportez, puisque vous méprisez les tourments et que vous calmez la mer. Enseignez-moi donc ces maléfices dont vous faites usage, et au nom du dieu d'Adrien, je vous suivrai. »
A peine eut-il parlé ainsi que parurent deux démons qui le frappèrent très rudement an visage. Alors, il se mit à crier : « Je vous en conjure, ô hommes de bien, priez pour moi votre Seigneur. »
Les Saints se mirent en prières et de suite les démons se retirèrent. Alors le président leur dit : « Vous voyez comme les dieux sont indignés contre moi pour avoir pensé à les abandonner, aussi, ne souffrirai-je plus que vous blasphémiez mes divinités. »
Aussitôt il les fit jeter dans un grand feu, dont ils n'eurent toutefois rien à souffrir. Bien au contraire, la flamme jaillit au loin et fit mourir une foule de ceux qui se trouvaient là.
On les suspendit ensuite à un chevalet, mais ils furent protégés par un ange qui les amena devant le juge, sans qu'ils eussent été blessés, bien que les bourreaux se fussent épuisés à les battre.
Alors Lysias fit emprisonner les trois frères et ordonna que Côme et Damien fussent crucifiés et lapidés par le peuple : mais les pierres retournaient sur ceux qui les lançaient et en blessaient un grand nombre.
Le président rempli de fureur, après avoir fait venir les trois frères et les avoir fait placer vis-à-vis de la croix, ordonna de crucifier Côme et Damien, ensuite de les faire percer à coups de flèches par quatre soldats : mais les flèches revenant en arrière, blessaient beaucoup de personnes, sans faire aucun mal aux saints martyrs.
Or, le président se voyant confus de toutes manières, en fut troublé comme s'il souffrait la mort, et le matin il fit décapiter les cinq frères ensemble.
Alors les Chrétiens, se rappelant ce qu'avait dit Saint Côme qu'il ne voulait pas être enseveli dans le même lieu, pensaient à la manière dont les martyrs voulaient être ensevelis, quand tout à coup arriva un chameau qui, avec une voix humaine, commanda que les Saints fussent ensevelis en un même endroit. Ils souffrirent sous Dioclétien qui commença à régner vers l’an du Seigneur 287.
Un paysan, après avoir travaillé à la moisson, dormait la bouche ouverte et un serpent pénétra jusque dans ses entrailles.
En se réveillant il ne sentit rien, et revint chez lui, mais le soir il éprouva d'atroces souffrances : il poussait des cris lamentables et invoquait à son secours les Saints de Dieu, Côme et Damien.
La douleur s'aggravant toujours, il se réfugia dans l’église des Saints martyrs, et s'y endormit subitement ; alors le serpent sortit par sa bouche comme il y était entré.
— Un homme qui devait faire un voyage lointain, recommanda sa femme aux Saints martyrs Côme et Damien, et lui donna un signe au moyen duquel elle connaîtrait qu'elle devait aussitôt se rendre auprès de lui, s'il lui arrivait de la mander.
Après quoi le diable, qui sut quel signe le mari lui avait donné, prit la figure d'un homme et lui dit eu lui présentant le signe convenu : « Ton mari m’a envoyé de telle ville pour te conduire vers lui. »
Et comme cette femme craignait encore de partir, elle dit : « Je reconnais bien le signe, mais parce que j'ai été mise sous la protection des Saints martyrs Côme et Damien, jure-moi, sur leur autel, que tu me mèneras en toute sécurité, et aussitôt je partirai. »
Le diable fit le serment qu'elle demandait. Elle le suivit donc, et quand ils furent arrivés dans un lieu écarté, le diable voulut la jeter en bas de son cheval pour la tuer.
La femme s'en aperçut et cria : « Dieu des Saints Côme et Damien, aidez-moi. Je me suis fiée à vous et je l’ai suivi. »
Aussitôt apparurent là, accompagnés d'une multitude de personnages revêtus de robes blanches, les Saints qui la délivrèrent.
Or, le diable avait disparu ; et ils dirent à la femme : « Nous sommes Côme et Damien au serment desquels tu t'es confiée ; et c'est pour cela que nous nous sommes hâtés de venir à ton secours. »
— Le Pape Félix, aïeul de Saint Grégoire, fit construire à Rome une magnifique église en l’honneur des Saints Côme et Damien.
En cette église se trouvait un serviteur des Saints martyrs auquel un chancre avait dévoré toute une jambe.
Or, voilà que, pendant son sommeil, lui apparurent les Saints Côme et Damien qui portaient avec eux des onguents et des instruments.
L'un dit à l’autre : « Où aurons-nous de quoi remplir la place où nous couperons la chair gâtée ? »
Alors l’autre répondit : « Dans le cimetière de Saint Pierre-aux-Liens, se trouve un Éthiopien nouvellement enseveli; apporte de sa chair pour remplacer celle-ci. »
Il s'en alla donc en toute hâte au cimetière et apporta la jambe du maure. Ils coupèrent ensuite celle du malade, lui mirent à la place la jambe du maure, oignirent la plaie avec soin; après quoi ils portèrent la jambe du malade au corps du maure.
Comme cet homme en s'éveillant ne ressentait plus de douleur, il porta la main à sa jambe, et n'y trouva rien d'endommagé.
Il prit donc une chandelle, et ne voyant aucune plaie sur la jambe, il pensait que ce n'était plus lui, mais que c'était un autre qui était à sa place.
Enfin revenu à soi, il sauta tout joyeux hors du lit, et raconta à tout le monde ce qu'il avait vu en dormant et comment il avait été guéri.
On envoya de suite au cimetière, et on trouva la jambe du maure coupée et celle de l’autre mise dans le tombeau.
Alors les Chrétiens, se rappelant ce qu'avait dit Saint Côme qu'il ne voulait pas être enseveli dans le même lieu, pensaient à la manière dont les martyrs voulaient être ensevelis, quand tout à coup arriva un chameau qui, avec une voix humaine, commanda que les Saints fussent ensevelis en un même endroit. Ils souffrirent sous Dioclétien qui commença à régner vers l’an du Seigneur 287.
Un paysan, après avoir travaillé à la moisson, dormait la bouche ouverte et un serpent pénétra jusque dans ses entrailles.
En se réveillant il ne sentit rien, et revint chez lui, mais le soir il éprouva d'atroces souffrances : il poussait des cris lamentables et invoquait à son secours les Saints de Dieu, Côme et Damien.
La douleur s'aggravant toujours, il se réfugia dans l’église des Saints martyrs, et s'y endormit subitement ; alors le serpent sortit par sa bouche comme il y était entré.
— Un homme qui devait faire un voyage lointain, recommanda sa femme aux Saints martyrs Côme et Damien, et lui donna un signe au moyen duquel elle connaîtrait qu'elle devait aussitôt se rendre auprès de lui, s'il lui arrivait de la mander.
Après quoi le diable, qui sut quel signe le mari lui avait donné, prit la figure d'un homme et lui dit eu lui présentant le signe convenu : « Ton mari m’a envoyé de telle ville pour te conduire vers lui. »
Et comme cette femme craignait encore de partir, elle dit : « Je reconnais bien le signe, mais parce que j'ai été mise sous la protection des Saints martyrs Côme et Damien, jure-moi, sur leur autel, que tu me mèneras en toute sécurité, et aussitôt je partirai. »
Le diable fit le serment qu'elle demandait. Elle le suivit donc, et quand ils furent arrivés dans un lieu écarté, le diable voulut la jeter en bas de son cheval pour la tuer.
La femme s'en aperçut et cria : « Dieu des Saints Côme et Damien, aidez-moi. Je me suis fiée à vous et je l’ai suivi. »
Aussitôt apparurent là, accompagnés d'une multitude de personnages revêtus de robes blanches, les Saints qui la délivrèrent.
Or, le diable avait disparu ; et ils dirent à la femme : « Nous sommes Côme et Damien au serment desquels tu t'es confiée ; et c'est pour cela que nous nous sommes hâtés de venir à ton secours. »
— Le Pape Félix, aïeul de Saint Grégoire, fit construire à Rome une magnifique église en l’honneur des Saints Côme et Damien.
En cette église se trouvait un serviteur des Saints martyrs auquel un chancre avait dévoré toute une jambe.
Or, voilà que, pendant son sommeil, lui apparurent les Saints Côme et Damien qui portaient avec eux des onguents et des instruments.
L'un dit à l’autre : « Où aurons-nous de quoi remplir la place où nous couperons la chair gâtée ? »
Alors l’autre répondit : « Dans le cimetière de Saint Pierre-aux-Liens, se trouve un Éthiopien nouvellement enseveli; apporte de sa chair pour remplacer celle-ci. »
Il s'en alla donc en toute hâte au cimetière et apporta la jambe du maure. Ils coupèrent ensuite celle du malade, lui mirent à la place la jambe du maure, oignirent la plaie avec soin; après quoi ils portèrent la jambe du malade au corps du maure.
Comme cet homme en s'éveillant ne ressentait plus de douleur, il porta la main à sa jambe, et n'y trouva rien d'endommagé.
Il prit donc une chandelle, et ne voyant aucune plaie sur la jambe, il pensait que ce n'était plus lui, mais que c'était un autre qui était à sa place.
Enfin revenu à soi, il sauta tout joyeux hors du lit, et raconta à tout le monde ce qu'il avait vu en dormant et comment il avait été guéri.
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