Dr Patrick Theillier - Les expériences de mort imminente -
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Dr Patrick Theillier - Les expériences de mort imminente -
Dr Patrick Theillier - RCF Radio, 25 novembre 2015
https://www.cath.ch/newsf/patrick-theillier-les-experiences-de-mort-imminente-sont-compatibles-avec-la-foi-chretienne/
Patrick Theillier: "Les expériences de mort imminente sont compatibles avec la foi chrétienne"
27.10.2015 par Propos recueillis par Raphaël Zbinden
Lourdes, 27.10.2015 (cath.ch-apic) “Les expériences de mort imminente (EMI) sont compatibles avec la foi chrétienne”, assure Patrick Theillier, ancien médecin permanent du Sanctuaire de Lourdes. Il soutient, dans son dernier livre récemment paru aux éditions Artège, que ces récits de personnes qui disent avoir fait un passage dans l’au-delà sont un signe de Dieu destiné à toucher les cœurs de ceux qui sont loin de Lui.
Cath.ch: Il y a déjà beaucoup d’ouvrages consacrés aux EMI. Qu’apporte donc le vôtre de nouveau?
Patrick Theillier: Je voulais principalement donner à ce phénomène une approche chrétienne. De nombreuses publications actuelles sur ce thème sont en effet teintées d’ésotérisme, accaparées par le New Age. Les thèmes liés à la réincarnation où à la communication avec les morts y prennent souvent trop de place. J’ai pensé que ça serait bien qu’un catholique approfondisse le sujet des EMI, pour montrer que ce phénomène n’est pas en contradiction avec l’enseignement de l’Eglise. Cela est d’autant plus frappant, du point de vue non-chrétien, que cette réalité ne vient pas de l’Eglise, mais de la société civile.
Le livre est clairement réalisé dans la perspective de la Nouvelle évangélisation. Je rêve que chaque chrétien qui le lit et l’apprécie le prête à un non-chrétien, qu’il permette aux croyants et aux non-croyants d’entrer en discussion sur les thèmes de la foi, de la vie et de la mort.
Cath.ch: Quels sont les principaux éléments qui vous font dire que les EMI sont un véritable voyage dans l’au-delà?
PT: C’est principalement la sincérité des témoignages. On sent très bien, quand on écoute ces personnes, qu’ils n’inventent pas, que leur expérience résonne très fort en eux. C’est quelque chose qui a bouleversé leur vie, qu’ils ne peuvent pas oublier et qui les marque quotidiennement. Des athées ont été convertis par leur expérience. J’en connais personnellement. Il y a notamment le cas éminent du professeur Eben Alexander. Ce neurochirurgien américain était un parfait matérialiste avant de contracter une méningite qui l’a amené au seuil de la mort. Suite à cela, il a écrit un livre qu’il a eu le culot d’intituler “La preuve du paradis”. Ce scientifique réputé n’avait aucun intérêt à raconter cette histoire, à part de se discréditer au sein de son milieu. Cela démontre que ces personnes n’ont aucun doute sur la réalité de ce qu’elles ont vécu.
Quoique les expériences soient toutes différentes, personnelles, elles sont également incroyablement similaires sur de nombreux points. Cette similarité est impossible à expliquer sur un plan scientifique.
Cath.ch: Mais les sceptiques parlent d’épisodes hallucinatoires, dus aux médicaments ou à une activité cérébrale anormale…
PT: Cette théorie ne tient plus aujourd’hui. D’ailleurs, les “expérienceurs” font très bien la distinction entre des hallucinations et ce qu’ils ont vécu lors de leur EMI. C’est le cas du docteur Alexander, qui a eu des épisodes hallucinatoires à la sortie de son coma.
Cath.ch: Pensez-vous qu’un jour une preuve de la réalité de ce phénomène sera apportée?
PT: Non. Il ne faut pas attendre une preuve. Ces expériences sont un signe et un signe nous laisse toujours libres. C’est à chacun de l’accepter ou de le refuser. Le phénomène n’est pas ultimement réductible par la science, même si tous les éléments montrent qu’il est réel.
Cath.ch: Comment interprétez-vous le surgissement des récits d’EMI à notre époque?
PT: Nous vivons dans un monde sécularisé, matérialiste, de plus en plus athée, en tout cas en Occident. Le Seigneur ne peut pas ne pas vouloir se manifester à nous, d’une manière ou d’une autre. Or l’amélioration des techniques de réanimation médicale multiplie ces phénomènes. Les EMI sont, pour Lui, une nouvelle façon de toucher les cœurs de ceux qui sont loin de Lui.
Cath.ch: Vous affirmez que les EMI rejoignent l’enseignement traditionnel de l’Eglise catholique. Pourtant, certains “expérienceurs” ont des histoires divergentes. Eben Alexander, par exemple, dont vous citez le témoignage, est revenu avec la conviction que la réincarnation était une réalité…
PT: Les apparentes contradictions sont le fait de tout témoignage. Les personnes en rajoutent parfois, en fonction de leur culture, de leur conviction. Eben Alexander croit à la réincarnation ? Ce n’est pas quelque chose qui lui a été “révélé”, mais une projection à partir de ce qu’il a vécu, une interprétation dont je le laisse libre. C’est ce qui peut arriver aux “expérienceurs”. Il faut un peu de flair et de connaissances pour pouvoir faire œuvre de discernement en la matière. Pour mon enquête, je me suis limité aux témoignages les plus crédibles et je suis resté le plus objectif possible, sans volonté de récupération. Il faut savoir en rester aux faits bruts et non aux interprétations personnelles. Et si l’on s’en tient à ces faits bruts, les EMI sont compatibles avec l’enseignement chrétien, notamment les éléments concernant la rencontre avec un Etre de lumière, que beaucoup appellent Dieu, la révélation d’un “corps glorieux”, et une revue de vie terrestre centrée sur l’amour du prochain.
Cath.ch: Il existe aussi des EMI effrayantes, négatives. Quel sens leur donner?
PT: On ne sait pas vraiment pourquoi certaines personnes vivent des expériences négatives. Dans l’autre monde, c’est comme sur terre, il y a le très beau et le très laid, le bien et le mal, il y a le ciel et l’enfer. Les “expérienceurs” qui ont vu “l’enfer”- comme Gloria Polo, dont je relate longuement l’expérience dans le livre – en parlent généralement comme d’un lieu où on ressent avec effroi l’absence de Dieu.
Cath.ch: Qu’est-ce que nous disent ces expériences sur l’âme et le corps?
PT: Principalement, elles démontrent que l’âme n’est pas une invention de l’Eglise, qu’elle existe réellement. Nous avons en nous cette faculté d’être reliés au ciel par notre âme spirituelle. Il faut comprendre que la mort, due au péché, est un séisme qui ne se passe pas en un clin d’œil ! Lors d’une EMI, il y a un début de distanciation – non pas une séparation (ce serait la mort définitive, ontologique) – entre l’âme et le corps. Je pense que les EMI, lors desquelles les personnes racontent avoir eu un corps de lumière, donnent un aperçu fugitif de notre résurrection, dans laquelle l’âme et le corps se rejoindront dans une merveilleuse unité spirituelle que nous ne connaissons pas sur terre. Mais j’explique bien qu’il ne s’agit ni d’un miracle ni d’une résurrection!
Cath.ch: Quelle vision peut-on avoir du suicide ou de l’euthanasie à l’aune de ces expériences?
PT: Que les personnes qui font ce genre de choses se fourvoient complètement. Par le suicide assisté, on vole à une personne un moment fondamental de sa vie, qui est sa mort. Et voler la mort de quelqu’un, c’est grave. C’est contraire à la loi naturelle. Et c’est un véritable viol. Les EMI nous font comprendre que la mort fait partie de la vie, et qu’on ne peut pas en disposer comme bon nous semble. Et tous les “expérienceurs” que j’ai interviewés ont en horreur le suicide ou l’euthanasie!
Cath.ch: Quel lien faîtes-vous entre les EMI et les miracles, en particulier les guérisons inexpliquées de Lourdes, que vous avez étudiées de près?
PT: Il existe de nombreux liens entre les EMI et les guérisons inexpliquées. Elles sont d’abord issues de témoignages, elles ont donc leurs limites et sont impossibles à prouver. Ensuite, ce sont deux phénomènes qu’on ne peut pas provoquer, qui nous sont donnés. C’est quelque chose qui vient d’ailleurs, que l’on reçoit, une façon de nous interpeller.
Le point commun le plus fort est qu’il s’agit dans les deux cas d’une rencontre avec un Dieu plein d’amour. Pour ce qui est des EMI, les personnes qui les vivent peuvent d’ailleurs, suite à leur expérience, guérir de leurs maladies.
Cath.ch: Ces récits ne font-ils pas courir le risque d’une “demande” de surnaturel, alors que l’Evangile nous exhorte à “croire sans avoir vu”?
PT: C’est l’idéal de croire sans avoir vu. Je pense néanmoins que notre époque saturée de matérialisme a besoin du surnaturel pour survivre. Il est important d’avoir des signes du surnaturel alors que nous stagnons dans le matériel. Les EMI, comme le mystère du suaire de Turin ou les guérisons inexpliquées nous font souvenir que le surnaturel est plus présent qu’on ne l’imagine, qu’il est même là, en chacun de nous.
Cath.ch: Vous avez été appelé par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, à mettre en place une “Académie diocésaine pour la vie”. De quoi s’agit-il? Vos expériences avec les EMI et les miracles y tiendront-elles une place?
PT: Mgr Aillet est très préoccupé par les problématiques de la vie, du respect de la vie. Le but de cette académie est de sensibiliser les fidèles à l’importance de la vie dans toutes ses dimensions, qu’il s’agisse de l’éthique, de la bioéthique, de la famille, ou de l’écologie humaine (ou “intégrale”, comme le dit le pape François). Nous voulons faire prendre conscience que l’on ne peut pas faire ce que l’on veut dans ce domaine de la vie.
Mes expériences personnelles, notamment sur les EMI et les miracles de Lourdes sont mises à contribution dans ce cadre. Nous avons un site internet www.pourlavie64.com et donnons des conférences et des sessions sur les questions liées à la vie. A noter que Mgr Aillet a écrit la préface de mon livre. RZ
Référence: Patrick Theillier, “Expériences de mort imminente: Un signe du ciel qui nous ouvre à la vie invisible”, Artège Editions, 2015.
Extraits de témoignage tirés du livre de Patrick Theillier:
Eben Alexander: “Le paradis existe”
Le docteur Eben Alexander, neurochirurgien américain, spécialiste du cerveau, sceptique et cartésien, ne croyait pas en une vie après la mort. Pour lui, toutes ces expériences de mort imminente n’étaient que délires et fariboles. Jusqu’en novembre 2008, où une méningite foudroyante viendra ébranler ses convictions. (…) “Après sept jours passés dans le coma durant lesquels la partie humaine du cerveau, le néocortex, était inactif, j’ai expérimenté quelque chose de si profond que j’ai une raison scientifique de croire que la conscience survit après la mort (…) J’ai vécu une odyssée où je me suis retrouvé dans un endroit rempli de gros nuages roses et blancs…Bien au-dessus de ces nuages, des êtres chatoyants se déplaçaient en arc de cercle dans le ciel, laissant de longues traînées derrière eux. Des oiseaux? Des anges? Aucun de ces termes ne fait vraiment justice à ces êtres qui étaient différents de tout ce que j’avais pu voir sur terre. Ils étaient plus avancés. Des êtres supérieurs.”
Natalie Saracco: “Vision du Sacré-Cœur”
L’auteure et réalisatrice française Natalie Saracco a vécu une EMI suite à un grave accident de voiture, en 2008. “Dans un lieu hors des limites de l’espace-temps, je me suis retrouvée tout près de Jésus qui était revêtu d’une tunique blanche. (…) Il pleurait et de son cœur s’écoulaient des larmes de sang. Et ses larmes s’écoulaient dans mon propre cœur. C’est comme s’il voulait que je ressente sa terrible souffrance. C’était un tel concentré de souffrance que j’ai oublié ma peur de mourir, ceux que je quittais. Et je lui demandais: ‘Seigneur, mais pourquoi tu pleures?’- ‘Je pleure parce que vous êtes mes enfants chéris, que j’ai donné ma vie pour vous, et, qu’en échange, je n’ai que froideur, mépris et indifférence. Mon cœur se consume d’un amour fou pour vous, qui que vous soyez.”
Gloria Polo: “J’ai frôlé l’enfer”
En 1995, Gloria Polo a été foudroyée sur le campus de l’Université de Colombie, à Bogota. A l’hôpital, elle sombre dans le coma. “Je voyais des démons venir vers moi car j’étais leur salaire (…) Je tombais dans un tunnel qui me tirait vers le bas (…) Le plus horrible concernant ce trou béant était que l’on y ressentait l’absence absolue de l’amour de Dieu et ce, sans le moindre espoir (…) Aussi, je me mis à crier à nouveau: ‘je vous en supplie, sortez-moi d’ici! Je suis catholique!’ (…) Cette fois, une voix se fit entendre, une voix douce qui fit trembler mon âme (…) Cette voix précieuse me dit: ‘Très bien, puisque tu es catholique, dis-moi quels sont les commandements de Dieu.’ (…) Je dis: ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu par-dessus tout et ton prochain comme toi-même’. J’entendis alors: ‘Très bien, les as-tu aimés?’. Je répondis: ‘Oui, je les ai aimés, je les ai aimés, je les ai aimés!’. Et il me fut répondu: ‘Non, tu n’as pas aimé le Seigneur ton Dieu par-dessus tout et encore moins ton prochain comme toi-même. Tu t’es créé un Dieu que tu ajustais à ta vie et tu t’en servais seulement en cas de besoin désespéré’.”
Encadré 2
L’Expérience de mort imminente (EMI) est une expression désignant un ensemble de “visions” et de “sensations” consécutives à une mort clinique ou à un coma avancé. Ces expériences correspondent à une caractérisation récurrente et spécifique contenant notamment: la décorporation, la vision complète de sa propre existence, la vision d’un tunnel, la rencontre avec des entités spirituelles ou des proches décédés, la vision d’une lumière, un sentiment d’amour infini, de paix et de tranquillité, l’impression d’une expérience ineffable et d’union avec des principes divins ou supranormaux.
C’est le médecin américain Raymond Moody qui, le premier – suite aux récits des patients qu’il avait réanimés – fit connaître au grand public ce type d’expériences, dans les années 1970, notamment au travers de son livre “La Vie après la vie”.
Patrick Theillier est né en 1944 à Valenciennes, dans le nord de la France. Il est fait docteur en médecine en 1969, à la Faculté de médecine de Lille. Il a pratiqué 10 ans la médecine à Lille et 15 ans à Nay, dans le Béarn (sud-ouest). De 1998 à 2009, il a été directeur du Bureau médicale du Sanctuaire de Lourdes. Il est l’auteur de “Et si on parlait des miracles…”, en 2004, et de “Lourdes: des miracles pour notre guérison”, en 2008. Il est marié, a 6 enfants et 27 petits-enfants. (apic/rz)
https://www.youtube.com/watch?v=POs6k3j8q0Q
https://www.cath.ch/newsf/patrick-theillier-les-experiences-de-mort-imminente-sont-compatibles-avec-la-foi-chretienne/
Patrick Theillier: "Les expériences de mort imminente sont compatibles avec la foi chrétienne"
27.10.2015 par Propos recueillis par Raphaël Zbinden
Lourdes, 27.10.2015 (cath.ch-apic) “Les expériences de mort imminente (EMI) sont compatibles avec la foi chrétienne”, assure Patrick Theillier, ancien médecin permanent du Sanctuaire de Lourdes. Il soutient, dans son dernier livre récemment paru aux éditions Artège, que ces récits de personnes qui disent avoir fait un passage dans l’au-delà sont un signe de Dieu destiné à toucher les cœurs de ceux qui sont loin de Lui.
Cath.ch: Il y a déjà beaucoup d’ouvrages consacrés aux EMI. Qu’apporte donc le vôtre de nouveau?
Patrick Theillier: Je voulais principalement donner à ce phénomène une approche chrétienne. De nombreuses publications actuelles sur ce thème sont en effet teintées d’ésotérisme, accaparées par le New Age. Les thèmes liés à la réincarnation où à la communication avec les morts y prennent souvent trop de place. J’ai pensé que ça serait bien qu’un catholique approfondisse le sujet des EMI, pour montrer que ce phénomène n’est pas en contradiction avec l’enseignement de l’Eglise. Cela est d’autant plus frappant, du point de vue non-chrétien, que cette réalité ne vient pas de l’Eglise, mais de la société civile.
Le livre est clairement réalisé dans la perspective de la Nouvelle évangélisation. Je rêve que chaque chrétien qui le lit et l’apprécie le prête à un non-chrétien, qu’il permette aux croyants et aux non-croyants d’entrer en discussion sur les thèmes de la foi, de la vie et de la mort.
Cath.ch: Quels sont les principaux éléments qui vous font dire que les EMI sont un véritable voyage dans l’au-delà?
PT: C’est principalement la sincérité des témoignages. On sent très bien, quand on écoute ces personnes, qu’ils n’inventent pas, que leur expérience résonne très fort en eux. C’est quelque chose qui a bouleversé leur vie, qu’ils ne peuvent pas oublier et qui les marque quotidiennement. Des athées ont été convertis par leur expérience. J’en connais personnellement. Il y a notamment le cas éminent du professeur Eben Alexander. Ce neurochirurgien américain était un parfait matérialiste avant de contracter une méningite qui l’a amené au seuil de la mort. Suite à cela, il a écrit un livre qu’il a eu le culot d’intituler “La preuve du paradis”. Ce scientifique réputé n’avait aucun intérêt à raconter cette histoire, à part de se discréditer au sein de son milieu. Cela démontre que ces personnes n’ont aucun doute sur la réalité de ce qu’elles ont vécu.
Quoique les expériences soient toutes différentes, personnelles, elles sont également incroyablement similaires sur de nombreux points. Cette similarité est impossible à expliquer sur un plan scientifique.
Cath.ch: Mais les sceptiques parlent d’épisodes hallucinatoires, dus aux médicaments ou à une activité cérébrale anormale…
PT: Cette théorie ne tient plus aujourd’hui. D’ailleurs, les “expérienceurs” font très bien la distinction entre des hallucinations et ce qu’ils ont vécu lors de leur EMI. C’est le cas du docteur Alexander, qui a eu des épisodes hallucinatoires à la sortie de son coma.
Cath.ch: Pensez-vous qu’un jour une preuve de la réalité de ce phénomène sera apportée?
PT: Non. Il ne faut pas attendre une preuve. Ces expériences sont un signe et un signe nous laisse toujours libres. C’est à chacun de l’accepter ou de le refuser. Le phénomène n’est pas ultimement réductible par la science, même si tous les éléments montrent qu’il est réel.
Cath.ch: Comment interprétez-vous le surgissement des récits d’EMI à notre époque?
PT: Nous vivons dans un monde sécularisé, matérialiste, de plus en plus athée, en tout cas en Occident. Le Seigneur ne peut pas ne pas vouloir se manifester à nous, d’une manière ou d’une autre. Or l’amélioration des techniques de réanimation médicale multiplie ces phénomènes. Les EMI sont, pour Lui, une nouvelle façon de toucher les cœurs de ceux qui sont loin de Lui.
Cath.ch: Vous affirmez que les EMI rejoignent l’enseignement traditionnel de l’Eglise catholique. Pourtant, certains “expérienceurs” ont des histoires divergentes. Eben Alexander, par exemple, dont vous citez le témoignage, est revenu avec la conviction que la réincarnation était une réalité…
PT: Les apparentes contradictions sont le fait de tout témoignage. Les personnes en rajoutent parfois, en fonction de leur culture, de leur conviction. Eben Alexander croit à la réincarnation ? Ce n’est pas quelque chose qui lui a été “révélé”, mais une projection à partir de ce qu’il a vécu, une interprétation dont je le laisse libre. C’est ce qui peut arriver aux “expérienceurs”. Il faut un peu de flair et de connaissances pour pouvoir faire œuvre de discernement en la matière. Pour mon enquête, je me suis limité aux témoignages les plus crédibles et je suis resté le plus objectif possible, sans volonté de récupération. Il faut savoir en rester aux faits bruts et non aux interprétations personnelles. Et si l’on s’en tient à ces faits bruts, les EMI sont compatibles avec l’enseignement chrétien, notamment les éléments concernant la rencontre avec un Etre de lumière, que beaucoup appellent Dieu, la révélation d’un “corps glorieux”, et une revue de vie terrestre centrée sur l’amour du prochain.
Cath.ch: Il existe aussi des EMI effrayantes, négatives. Quel sens leur donner?
PT: On ne sait pas vraiment pourquoi certaines personnes vivent des expériences négatives. Dans l’autre monde, c’est comme sur terre, il y a le très beau et le très laid, le bien et le mal, il y a le ciel et l’enfer. Les “expérienceurs” qui ont vu “l’enfer”- comme Gloria Polo, dont je relate longuement l’expérience dans le livre – en parlent généralement comme d’un lieu où on ressent avec effroi l’absence de Dieu.
Cath.ch: Qu’est-ce que nous disent ces expériences sur l’âme et le corps?
PT: Principalement, elles démontrent que l’âme n’est pas une invention de l’Eglise, qu’elle existe réellement. Nous avons en nous cette faculté d’être reliés au ciel par notre âme spirituelle. Il faut comprendre que la mort, due au péché, est un séisme qui ne se passe pas en un clin d’œil ! Lors d’une EMI, il y a un début de distanciation – non pas une séparation (ce serait la mort définitive, ontologique) – entre l’âme et le corps. Je pense que les EMI, lors desquelles les personnes racontent avoir eu un corps de lumière, donnent un aperçu fugitif de notre résurrection, dans laquelle l’âme et le corps se rejoindront dans une merveilleuse unité spirituelle que nous ne connaissons pas sur terre. Mais j’explique bien qu’il ne s’agit ni d’un miracle ni d’une résurrection!
Cath.ch: Quelle vision peut-on avoir du suicide ou de l’euthanasie à l’aune de ces expériences?
PT: Que les personnes qui font ce genre de choses se fourvoient complètement. Par le suicide assisté, on vole à une personne un moment fondamental de sa vie, qui est sa mort. Et voler la mort de quelqu’un, c’est grave. C’est contraire à la loi naturelle. Et c’est un véritable viol. Les EMI nous font comprendre que la mort fait partie de la vie, et qu’on ne peut pas en disposer comme bon nous semble. Et tous les “expérienceurs” que j’ai interviewés ont en horreur le suicide ou l’euthanasie!
Cath.ch: Quel lien faîtes-vous entre les EMI et les miracles, en particulier les guérisons inexpliquées de Lourdes, que vous avez étudiées de près?
PT: Il existe de nombreux liens entre les EMI et les guérisons inexpliquées. Elles sont d’abord issues de témoignages, elles ont donc leurs limites et sont impossibles à prouver. Ensuite, ce sont deux phénomènes qu’on ne peut pas provoquer, qui nous sont donnés. C’est quelque chose qui vient d’ailleurs, que l’on reçoit, une façon de nous interpeller.
Le point commun le plus fort est qu’il s’agit dans les deux cas d’une rencontre avec un Dieu plein d’amour. Pour ce qui est des EMI, les personnes qui les vivent peuvent d’ailleurs, suite à leur expérience, guérir de leurs maladies.
Cath.ch: Ces récits ne font-ils pas courir le risque d’une “demande” de surnaturel, alors que l’Evangile nous exhorte à “croire sans avoir vu”?
PT: C’est l’idéal de croire sans avoir vu. Je pense néanmoins que notre époque saturée de matérialisme a besoin du surnaturel pour survivre. Il est important d’avoir des signes du surnaturel alors que nous stagnons dans le matériel. Les EMI, comme le mystère du suaire de Turin ou les guérisons inexpliquées nous font souvenir que le surnaturel est plus présent qu’on ne l’imagine, qu’il est même là, en chacun de nous.
Cath.ch: Vous avez été appelé par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, à mettre en place une “Académie diocésaine pour la vie”. De quoi s’agit-il? Vos expériences avec les EMI et les miracles y tiendront-elles une place?
PT: Mgr Aillet est très préoccupé par les problématiques de la vie, du respect de la vie. Le but de cette académie est de sensibiliser les fidèles à l’importance de la vie dans toutes ses dimensions, qu’il s’agisse de l’éthique, de la bioéthique, de la famille, ou de l’écologie humaine (ou “intégrale”, comme le dit le pape François). Nous voulons faire prendre conscience que l’on ne peut pas faire ce que l’on veut dans ce domaine de la vie.
Mes expériences personnelles, notamment sur les EMI et les miracles de Lourdes sont mises à contribution dans ce cadre. Nous avons un site internet www.pourlavie64.com et donnons des conférences et des sessions sur les questions liées à la vie. A noter que Mgr Aillet a écrit la préface de mon livre. RZ
Référence: Patrick Theillier, “Expériences de mort imminente: Un signe du ciel qui nous ouvre à la vie invisible”, Artège Editions, 2015.
Extraits de témoignage tirés du livre de Patrick Theillier:
Eben Alexander: “Le paradis existe”
Le docteur Eben Alexander, neurochirurgien américain, spécialiste du cerveau, sceptique et cartésien, ne croyait pas en une vie après la mort. Pour lui, toutes ces expériences de mort imminente n’étaient que délires et fariboles. Jusqu’en novembre 2008, où une méningite foudroyante viendra ébranler ses convictions. (…) “Après sept jours passés dans le coma durant lesquels la partie humaine du cerveau, le néocortex, était inactif, j’ai expérimenté quelque chose de si profond que j’ai une raison scientifique de croire que la conscience survit après la mort (…) J’ai vécu une odyssée où je me suis retrouvé dans un endroit rempli de gros nuages roses et blancs…Bien au-dessus de ces nuages, des êtres chatoyants se déplaçaient en arc de cercle dans le ciel, laissant de longues traînées derrière eux. Des oiseaux? Des anges? Aucun de ces termes ne fait vraiment justice à ces êtres qui étaient différents de tout ce que j’avais pu voir sur terre. Ils étaient plus avancés. Des êtres supérieurs.”
Natalie Saracco: “Vision du Sacré-Cœur”
L’auteure et réalisatrice française Natalie Saracco a vécu une EMI suite à un grave accident de voiture, en 2008. “Dans un lieu hors des limites de l’espace-temps, je me suis retrouvée tout près de Jésus qui était revêtu d’une tunique blanche. (…) Il pleurait et de son cœur s’écoulaient des larmes de sang. Et ses larmes s’écoulaient dans mon propre cœur. C’est comme s’il voulait que je ressente sa terrible souffrance. C’était un tel concentré de souffrance que j’ai oublié ma peur de mourir, ceux que je quittais. Et je lui demandais: ‘Seigneur, mais pourquoi tu pleures?’- ‘Je pleure parce que vous êtes mes enfants chéris, que j’ai donné ma vie pour vous, et, qu’en échange, je n’ai que froideur, mépris et indifférence. Mon cœur se consume d’un amour fou pour vous, qui que vous soyez.”
Gloria Polo: “J’ai frôlé l’enfer”
En 1995, Gloria Polo a été foudroyée sur le campus de l’Université de Colombie, à Bogota. A l’hôpital, elle sombre dans le coma. “Je voyais des démons venir vers moi car j’étais leur salaire (…) Je tombais dans un tunnel qui me tirait vers le bas (…) Le plus horrible concernant ce trou béant était que l’on y ressentait l’absence absolue de l’amour de Dieu et ce, sans le moindre espoir (…) Aussi, je me mis à crier à nouveau: ‘je vous en supplie, sortez-moi d’ici! Je suis catholique!’ (…) Cette fois, une voix se fit entendre, une voix douce qui fit trembler mon âme (…) Cette voix précieuse me dit: ‘Très bien, puisque tu es catholique, dis-moi quels sont les commandements de Dieu.’ (…) Je dis: ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu par-dessus tout et ton prochain comme toi-même’. J’entendis alors: ‘Très bien, les as-tu aimés?’. Je répondis: ‘Oui, je les ai aimés, je les ai aimés, je les ai aimés!’. Et il me fut répondu: ‘Non, tu n’as pas aimé le Seigneur ton Dieu par-dessus tout et encore moins ton prochain comme toi-même. Tu t’es créé un Dieu que tu ajustais à ta vie et tu t’en servais seulement en cas de besoin désespéré’.”
Encadré 2
L’Expérience de mort imminente (EMI) est une expression désignant un ensemble de “visions” et de “sensations” consécutives à une mort clinique ou à un coma avancé. Ces expériences correspondent à une caractérisation récurrente et spécifique contenant notamment: la décorporation, la vision complète de sa propre existence, la vision d’un tunnel, la rencontre avec des entités spirituelles ou des proches décédés, la vision d’une lumière, un sentiment d’amour infini, de paix et de tranquillité, l’impression d’une expérience ineffable et d’union avec des principes divins ou supranormaux.
C’est le médecin américain Raymond Moody qui, le premier – suite aux récits des patients qu’il avait réanimés – fit connaître au grand public ce type d’expériences, dans les années 1970, notamment au travers de son livre “La Vie après la vie”.
Patrick Theillier est né en 1944 à Valenciennes, dans le nord de la France. Il est fait docteur en médecine en 1969, à la Faculté de médecine de Lille. Il a pratiqué 10 ans la médecine à Lille et 15 ans à Nay, dans le Béarn (sud-ouest). De 1998 à 2009, il a été directeur du Bureau médicale du Sanctuaire de Lourdes. Il est l’auteur de “Et si on parlait des miracles…”, en 2004, et de “Lourdes: des miracles pour notre guérison”, en 2008. Il est marié, a 6 enfants et 27 petits-enfants. (apic/rz)
https://www.youtube.com/watch?v=POs6k3j8q0Q
123456gg- Hosanna au plus haut des cieux!
- Messages : 454
Inscription : 24/01/2016
Re: Dr Patrick Theillier - Les expériences de mort imminente -
J'aime beaucoup ces EMI qui peuvent concernées tout le monde comme une loterie de la vérité qui concerne croyant et incroyant.
Re: Dr Patrick Theillier - Les expériences de mort imminente -
Bonjour Steve2035,
La formule "par une grâce de le divine providence" semblerai plus appropriée que la formule "une loterie de la vérité"...
UdP en JMJ
La formule "par une grâce de le divine providence" semblerai plus appropriée que la formule "une loterie de la vérité"...
UdP en JMJ
123456gg- Hosanna au plus haut des cieux!
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Inscription : 24/01/2016
Re: Dr Patrick Theillier - Les expériences de mort imminente -
@Ray
Oui tout a fait. Pour nous les croyants c'est effectivement cela.
Mais pour un non croyant (avant qu'il expérience l'EMI) c'est comme une loterie...
Oui tout a fait. Pour nous les croyants c'est effectivement cela.
Mais pour un non croyant (avant qu'il expérience l'EMI) c'est comme une loterie...
Re: Dr Patrick Theillier - Les expériences de mort imminente -
Bonjour à tous,
Le gros problème dans cette affaire d'EMI, c'est de bien comprendre et de bien différencier entre les situations de «coma», de «mort clinique» et de «mort cérébrale», qui correspondent à des situations très différentes et très précises dans le monde médical...
Mais ensuite, il faut encore différencier entre les stades de "mort clinique" et de "mort biologique" !...
Je crois que "la mort biologique" arrive environ sept heures après "la mort clinique"...
Et c'est la cas de St Lazare de Béthanie qui fut résuscité par Jésus alors qu'il commençait à sentir...
Et j'imagine qu'il doit y avoir une accélération de ce processus de décomposition, plus court, dans les pays chauds, équatoriaux et tropicaux, entre la "mort clinique" et la "mort biologique"...
Le gros problème est donc qu'il semble que durant ce délai entre la "mort clinique" et la "mort biologique", la personne peut encore revenir à elle, surtout avec les progrès de la médecine moderne...
Mais dans nos pays occidentaux, dès qu'une mort clinique est annoncée par les services médicaux, les services spécialisés s'empressent de venir prélever des organes "frais" pour la médecine, sur des personnes qui pourraient encore être ramenées à la vie...
Tout cela est un peu morbide, mais vous pouvez comprendre qu'il y a là un problème très délicat à clarifier par nos instances sanitaires et médicales...
UdP en JMJ
Le gros problème dans cette affaire d'EMI, c'est de bien comprendre et de bien différencier entre les situations de «coma», de «mort clinique» et de «mort cérébrale», qui correspondent à des situations très différentes et très précises dans le monde médical...
Mais ensuite, il faut encore différencier entre les stades de "mort clinique" et de "mort biologique" !...
Je crois que "la mort biologique" arrive environ sept heures après "la mort clinique"...
Et c'est la cas de St Lazare de Béthanie qui fut résuscité par Jésus alors qu'il commençait à sentir...
Et j'imagine qu'il doit y avoir une accélération de ce processus de décomposition, plus court, dans les pays chauds, équatoriaux et tropicaux, entre la "mort clinique" et la "mort biologique"...
Le gros problème est donc qu'il semble que durant ce délai entre la "mort clinique" et la "mort biologique", la personne peut encore revenir à elle, surtout avec les progrès de la médecine moderne...
Mais dans nos pays occidentaux, dès qu'une mort clinique est annoncée par les services médicaux, les services spécialisés s'empressent de venir prélever des organes "frais" pour la médecine, sur des personnes qui pourraient encore être ramenées à la vie...
Tout cela est un peu morbide, mais vous pouvez comprendre qu'il y a là un problème très délicat à clarifier par nos instances sanitaires et médicales...
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Re: Dr Patrick Theillier - Les expériences de mort imminente -
Ray Sugar Mandozza a écrit:Bonjour à tous,
Le gros problème est donc qu'il semble que durant ce délai entre la "mort clinique" et la "mort biologique", la personne peut encore revenir à elle, surtout avec les progrès de la médecine moderne...
Mais dans nos pays occidentaux, dès qu'une mort clinique est annoncée par les services médicaux, les services spécialisés s'empressent de venir prélever des organes "frais" pour la médecine, sur des personnes qui pourraient encore être ramenées à la vie...
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surtout si les personnes sont jeunes et en bonne santé (cas des accidents de la circulation,ou rupture d'anévrisme),ces organes sont très recherchés
BENEDICTE 2- Aime la Divine Volonté
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Re: Dr Patrick Theillier - Les expériences de mort imminente -
Peut-on croire aux expériences de mort imminente ?
Y a-t-il une vie après la mort ? Si oui, de quelle vie s’agit-il et que se passe-t-il lors de ce passage où l’âme sort du corps ? Où va-t-elle exactement ?
Autant de questions évidentes pour certains et absurdes pour d’autres. Et pourtant, de nombreuses personnes ont vécu des expériences hors du commun à ce sujet…
Les expériences de mort imminente (EMI) sont de plus en plus évoquées dans les médias, de nombreux témoignages sont délivrés et l’on ne peut donc plus nier leur existence ni leur véracité. Elles sont généralement dues à des morts cliniques ou des comas et quelques secondes peuvent suffire à leur déclenchement. Néanmoins, de nombreuses interrogations — voire suspicions — accompagnent les propos relatés par ceux que l’on surnomme les « expérienceurs », notamment celle de la compatibilité avec la foi chrétienne ou tout simplement de la relation entre l’enseignement catholique et ces témoignages.
On ose depuis seulement les années 70 accepter les propos des témoins. Auparavant, soit ils n’étaient pas pris au sérieux et les patients repartaient chez eux simplement, soit ils étaient envoyés en service psychiatrique. C’est dire la peur ou l’incrédulité qu’inspiraient les témoignages.
Tous les témoignages convergent en effet vers une même vérité
Aujourd’hui il est intéressant de se pencher sur ces phénomènes au-delà de l’approche ésotérique, auxquels ils sont habituellement relégués. Car si la plupart des « expérienceurs » changent de vie après s’être réveillés, c’est qu’ils ont eu un moyen de saisir l’importance de s’occuper des autres, d’aimer, d’être eux-mêmes, de s’améliorer, etc. La prise de conscience est réalisée, sans qu’il y ait eu besoin d’éducation, d’enseignement moral ou d’initiation. Les témoignages convergent en effet vers une même vérité dont ils parlent avec une paix et un respect qui invitent, sinon à les croire, au moins à écouter.
Mais bien plus qu’une preuve ou non de l’existence de Dieu, ces témoignages peuvent être un véritable soutien dans les débats de société. En effet, les EMI donnent une nouvelle approche du rapport à l’euthanasie et au suicide, qui sont perçus de « l’autre côté » comme insensés et inutiles dans la perspective de progression de l’âme. Cela peut donc éclairer le débat médico-social pour envisager une approche qui rappellerait, par exemple aux prétendues valeurs humanistes prônées pour l’euthanasie, la fonction essentielle de l’âme et sa finalité. En ce sens, Mgr Aillet, évêque de Bayonne, a récemment fait appel au Dr Theillier, auteur du livre Expériences de mort imminente : un signe du ciel qui nous ouvre à la vie invisible, afin de bénéficier de ses compétences dans le cadre de l’Académie diocésaine pour la vie. Il est ainsi précurseur dans cette demande de contribution.
Avec la dénonciation récente de l’euthanasie par les évêques canadiens, et celle de la peine de mort pendant le jubilé par le pape, les EMI pourraient bien avoir un rôle à jouer dans le débat actuel sur les législations liées à la fin de vie.
Expériences de mort imminente : un signe du ciel qui nous ouvre à la vie invisible de Patrick Theillier. Artège Éditions, octobre 2015, 18
Docteur Theillier a été médecin à Lourdes chargé d'authentifier les miracles. Le Dr. Patrick Theillier se spécialise maintenant dans les EMI, expériences de mort imminente.
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L’histoire du petit garçon qui est allé dans les bras de Jésus
« Jésus a dit aux anges de chanter pour moi parce que j’avais très peur », a raconté le petit Colton.
Nous sommes en 2003, le 4 juillet – fête nationale aux Etats-Unis. Une famille américaine ordinaire qui vit dans le Nebraska entasse ses bagages dans le coffre d’une Ford pour se rendre dans le nord et voir l’oncle Steve, à Sioux Falls. Le conducteur de la voiture est le père, Todd Burpo ; à ses côtés sa femme et, sur le siège arrière, leur fils Colton, âgé de quatre ans, avec sa petite sœur Cassie.
C’est la première fois, en quatre mois, que les Burpo s’accordent quelques jours de vacances après l’histoire terrible qu’ils ont vécue le 3 mars, cette année-là. Le petit Colton avait été pris d’un fort mal de ventre, suivi de vomissements. Son état a empiré jusqu’au moment où les médecins ont fait leur diagnostic : une appendicite perforée. Il est opéré d’urgence, mais pendant l’opération, la situation semble désespérée : « Nous le perdons, nous le perdons ! ».
L’enfant était au plus mal, dans un état critique. Mais il s’est remis. Une expérience terrible pour les parents, un moment de larmes et de prière.
Donc, quatre mois plus tard, ce 4 juillet, la voiture arrive à un carrefour. Le père, Todd, se rappelle qu’en tournant à gauche, à ce sémaphore, on arrive au Great Plains Regional Medical Center, où ils avaient vécu cette expérience bouleversante. Pensant exorciser un douloureux souvenir, le père dit à son petit garçon en plaisantant : « Eh, Colton, si nous tournons ici, nous pourrions retourner à l’hôpital … Que dis-tu d’y faire un saut ? ». L’enfant fait comprendre qu’il le ferait volontiers. « Tu te rappelles de l’hôpital ? », lui demande sa mère, en souriant. Réponse immédiate de Colton : « Bien sûr, maman, que je m’en souviens. C’est là où j’ai entendu chanter les anges ». Les anges ? Interdits, les parents se regardent. Puis au bout d’un moment, ils interrogent l’enfant. C’est alors que l’enfant raconte avec naturel ce qui lui est arrivé, en détail : « Papa, Jésus a dit aux anges de chanter pour moi, parce que j’avais tellement peur. Grâce à eux, je me suis senti mieux ». « Donc, demande le père, « il y avait aussi Jésus ? ». L’enfant fait oui de la tête comme s’il confirmait la chose la plus banale du monde. « Et où était-il au juste ? », demande encore Mr Burpo. Son fils le regarde droit dans les yeux et répond : « Il me tenait dans ses bras ». Les parents, abasourdis, pensent qu’il a fait un rêve pendant qu’il était inconscient. Mais ils sont ébranlés, quand Colton ajoute : « Oui. Quand j’étais avec Jésus, tu priais et maman était au téléphone ».
Comment pouvait-il savoir ce que faisaient ses parents alors qu’il était inconscient dans la salle d’opération? A cette question, Colton répond tranquillement : « Parce que je vous ai vus. Je suis monté en haut, hors de mon corps, puis j’ai regardé en bas et j’ai vu le médecin qui m’opérait. Et je t’ai vu, et maman aussi. Tu étais tout seul dans une petite pièce et tu priais; maman ailleurs, elle priait et parlait au téléphone ». Tout était vrai. Comme aussi que la mère de Colton avait perdu une petite fille durant une précédente grossesse. Colton, né après, ne l’avait jamais su ; mais cette petite sœur, il l’a rencontrée au ciel et elle lui a tout expliqué. " Ne t’en fais pas, maman. La petite soeur va bien. Dieu l’a adoptée”. Et l’enfant ajoute : " elle n’arrêtait pas de m’embrasser."
C’est ainsi que commence, avec la simplicité typique des enfants qui racontent des choses exceptionnelles comme si elles étaient normales, un histoire formidable, que le père a ensuite racontée dans un livre écrit avec Lynn Vincent, “Heaven is for Real” (Le Paradis pour de vrai) Ce livre paru en 2010 – devenu un best-seller aux Etats-Unis, a conquis la première place au top 10 du “New York Times” et très vite après, il a été tiré de l’histoire de Colton un film qui vient de sortir en Italie sous le titre “Il Paradiso per davvero”. L’histoire (vraie) du Colton constitue, par ailleurs, une expérience typique de mort imminente, un phénomène que l’industrie américaine de l’édition et du cinéma ont raconté abondamment. D’autant que les grands instituts de sondage américains ont découvert qu’il s’agissait d’une expérience extrêmement répandue.
J’en ai parlé dans mon dernier livre, “Tornati dall’Aldilà” (Revenus de l’au-delà), car au cours de ces quinze dernières années, la médecine elle-même a étudié en profondeur ces phénomènes et découvert qu’on ne doit pas les considérer comme des hallucinations. Ce sont des expériences réelles, vécues par des personnes en état de mort clinique. Les spécialistes ont dû constater que la conscience continue à vivre hors du corps, même après que cessent des fonctions vitales du corps et du cerveau. Et c’est ce que –dans un langage journalistique – j’ai appelé “la preuve scientifique de l’existence de l’âme."
Ces mêmes spécialistes, avec leurs analyses scientifiques, concluent qu’on ne peut pas expliquer ces expériences si on ne recourt pas à la transcendance. Je me suis rendu compte, après la parution de mon livre, que l’intérêt populaire est aussi grand que le débat est impossible dans les journaux (ou ailleurs), sur ces phénomènes. Il y a littéralement la peur de regarder la réalité en face ; on ne voit que ce qu’on veut voir. Il existe une sorte de censure sur l’au-delà et –au fond –sur notre destin éterne l: « Tout conspire pour nous taire / à moitié par honte peut-être / à moitié dans un espoir inexprimable » (Rilke).
Mais, paradoxalement il existe une censure sur l’Au-delà (spécialement sur l’enfer) dans un certain monde catholique qui a adopté "la sociologie comme critère principal et déterminant de la pensée théologique et de l’action pastorale” (Paul VI). C’est ainsi que, paradoxalement, la science est arrivée à constater le surnaturel, dans ces phénomènes, avant le monde ecclésiastique et théologique. Pourtant la Vie dans l’Au-delà doit être la seule vraiment importante. La seule digne d’être méditée. C’est le grand réconfort dans les souffrances de la vie, le grand but des saints.
Traduit de l’édition italienne d’Aleteia par Elisabeth de Lavigne
par Antonio Socci - LO STRANIERO - IL BLOG DI ANTONIO SOCCI
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