Cherche compagnon de route pour pèlerinage de Compostelle à pied

«Je fais 50 à 60 km par jour, suivant le terrain, si c'est plat ou s'il y a des montées.» Wojtozsek Optsakie est partie de Cracovie, en Pologne, pour accomplir sa dévotion à Saint-Jacques-de-Compostelle en passant par Lourdes. Un périple de 3 000 km qu'il est en train de faire à rollers.

Vendredi, en fin d'après-midi, ce pèlerin polonais roulait sur la RN21, assez vite car il voulait arriver à Auch avant la nuit. Sur son dos, un sac d'une bonne dizaine de kilos, une couverture et une seconde paire de rollers qui servira en cas de panne. Il est vêtu d'un blouson jaune fluo pour être vu de loin (sécurité oblige) mais, comme le voyage est long, à ce stade il commence à avoir perdu de sa fraîcheur. Il est également équipé de deux bâtons, pour avancer plus vite, et porte des genouillères car il a essuyé quelques chutes inopinées mais sans gravité durant ce voyage. «Officiellement, c'est du Puy-en-Velay que débute mon pèlerinage et, de là, je fais toutes les étapes, tampon du «crédencial» (carnet du pèlerin) à l'appui pour valider le parcours. Avant c'était de l'échauffement, dit il en souriant, dans sa langue natale difficilement compréhensible pour un Gersois. Dimanche (NDLR : aujourd'hui donc), je serai à Lourdes et j'y passerai la journée car j'ai beaucoup de choses à demander à la Vierge Marie. Puis je rejoindrai les Pyrénées par Saint-Jean-Pied-de-Port avant d'aller à Pampelune, suivre la côte Cantabrique et direction Saint-Jacques-de-Compostelle qui sera la fin de ce voyage», raconte ce trentenaire qui avoue vouloir faire une bonne action et se repentir d'une déception amoureuse.

Fleurance- Saint-Jacques, il y a encore 1 000 km à faire, mais avec la foi «rien n'est impossible». Vers le 25 février Wojtaszek sera près du tombeau à Santiago mais aussi sur le «champ des étoiles» (Compostelle) dont une brillera pour lui, ce jour-là, dans le firmament.