Qu'est-ce qu'on fait en face d'une personne "dévorante" ?

les gens cherchent du réconfort humain, et forcement cette source étant imparfaite, finie, ils sont sans cesse en demande croissante

et lorsqu'ils sont pas satisfait comme ils l'attendent, là : pluie de reproches...

Seul Dieu est la Vraie Source parfaite pour combler un coeur assoifé

mais les non-croyants n'ont pas cette perspective, une dame me dit "moi Dieu je n'ai aucun signe, je cherche d'abord le réconfort humain", mais résultat elle est jamais satisfaite, m'en demande plus et me fait des reproches...;

Peut-être qu'on cherche quelque réconfort lumineux et qu'on bute sur l'obscurité des biens terrestres : le meilleur des amis peut manquer de temps, s'absenter, tomber malade...

La faim, la soif d'amour nous paraissent donc démesurées_ces personnes s'attirent des remarques comme "c'est trop demander"_ parce qu'en réalité c'est faim et soif de Dieu : je pense que c'est répandu ce comportement dans un monde qui s'éloigne de Dieu.

Eucharistie a écrit:

carmila a écrit:Moi. j'ai fait ça longtemps ne pas dire dès choses qui blessent. C'est poas manqué de charité que de dire les vraies choses.

c'est bien vrai, mais quand on dit des vérités, les gens se braquent et la Paix dans les relations peut en patir, alors que faire? car le Christ nous dit qu'il faut etre instrument de Paix, ne pas scandaliser son prochain etc??

Ne pas scandaliser son prochain!! bon
Moi' aujourd'hui justement je parlais avec un intervenant qui est un prêtre je lui exposais mon problème ce pourquoi j'étais venue le voir et le consulter.
Mais. à un moment donnée il m'a fait voir un côté de moi, que je voyais pas. Il ne m'a pas flattée dans le sens du poil.
Puisque j'allais le voir pour avoir des conseils il m'en a donné et ça ne fait pas nécessairement mon affaire.
Est-ce qu'il m'a scandalisée? mais non il m'a dit ce qu'il voyait.
Je sais pas mais, voilà c'est quoi scandalisé?

Les gens peuvent se braquer et se mettre à fuir.
Ca n'aide pas tellement de s'entendre dire des "vérités" (surtout de "psy", donc très partielles) qui correspondent somme toute à la grille de lecture contemporaine, en soi contestable, et ses exigences : là c'est encore la logique du monde.
Si je dis à cette copine qu'elle est "trop demandeuse", je doute que ce soit bon, que ce soit profitable car le critère sera mon intérêt personnel.
Le filet de lumière de la Vérité c'est incomparable, c'est tout autre chose.

Pour illustrer cette idée, on peut prendre un exemple de jeune fille grosse et hyperphagique : au fil des années, la régulation naturelle de la satiété s'est abimée sous les effets "régimes + rebond", ce qui a fait en 10 ans qu'une ado pas grosse mais mise sous pression (par exemple par une marraine accro des weigths watcher, un frère féru des salles de sports, un père officiellement marié mais très ambigu et montrant un dégout prononcé pour les rondeurs féminines....) une jeune femme passant du régime à la gloutonnerie.
D'après les dr. Zermatti et Waysfeld, c'est un phénomène courant dans nos sociétés : trop de régime crée à long terme du surpoids en modifiant le mécanisme naturel de régulation pondérale.
Mais c'est une réalité ignorée le plus souvent : la personne va s'entendre dire des "vérités" incontestables qui ne seront pourtant pas la vérité. Elle risque de se voir orientée vers son nième régime (même équilibré) et de s'éloigner d'autant plus d'une régulation naturelle d'ou risque ensuite de rebond et elle croira ce qu'on lui dit : que "les gros" n'ont pas de volonté.
Or la vérité c'est que les régimes à long terme créent le plus souvent du surpoids et que les personnes entrent dans ce cercle vicieux parce que les critères de minceur sont ahurissants d'irréalisme : par rapport à ce qu'on voit à la télé nous sommes à 95% tous "trop gros" et l'on nous fait miroiter que "maigrir c'est facile" !
Avec la faim affective : les echecs dus au côté "cannibale" du comportement collant vont renforcer la personne dans l'idée de son indignité. Les psys en "remettent une louche" en interprétant cela par l'histoire, l'inconscient, le fameux manque d'amour de soi mis à toutes les sauces. Or nos socités individualistes, pis que de créer la solitude, créent surtout son risque potentiel pour tout le monde en précarisant les emplois, les liens, le mariage...donc c'est "programmé" qu'on y soit plus facilement anxieux et "dévorant".
C'est pourquoi je ne peux pas dire ces choses comme ses "vérités" ("tu en demandes trop"), ça me parait n'être qu'une infime partie de la vérité, presqu'un mensonge.

Une personne au comportement "cannibale", ou encore en surpoids, me parait être une personne qu'on a affamée de relations (ça peut aller très vite, une perte d'emploi entrainant la perte des contacts sociaux, parfois le départ du (de la ) conjoint (e), qu'on a induite en erreur (action préventive de parents , mises au régime sans suivi médical, banalisation des "régimes avant l'été"...), je trouverais cruel de dire quelque chose à ce sujet ou pire, de penser que la personne en est "responsable".

Un croyant va peut-être être mieux "armé", il sait de prime abord que ce culte fou de l'extrême minceur est de l'idolâtrie; que le Seigneur nous aime comme nous sommes, que les "rondeurs" féminines font partie de Son plan : les femmes pouvant être mères, les signes de fécondité sont voulus comme tels.
Cela n'étonne pas que nos sociétés les déteste car elles promeuvent une sexualité détachée de la fécondité, maitrisant la fécondité. Le plaisir sans la responsabilité (enfantement, durée). On a tendance à retenir la version adolescente, fugace, non-engagée de la sexualité, séparée de la fécondité qui, elle, cesse d'être désirable.La femme désirable est "mince" = très peu mère, éternellement jeune, elle ne subit pas les effets du temps ni des grossesses. Mais dans la réalité nous sommes mortels, donc nous vieillissons, notre corps n'est pas du tout "divin". Nous n'en sommes pas le Créateur, nous ne pouvons pas le modifier comme nous voudrions.

oui bon cest bien beau mais meme les chretiens jugent mal les "grosses" j'en ai eu la preuve lors d'une retraite ignacienne

tout le monde m' a regardé avec un air quand on a parler de la gourmandise

j'ai bien pigé...

Ca ne veut rien dire au plan médical, il y a des tas de personnes obèses qui passent leur temps à faire des régimes contraignant avec un mal infini à perdre du poids (surtout si ce n'est pas le premier régime) pour le reprendre quelques années plus tard parce que trop de régimes dérègle la régulation naturelle. Les gens croient "surpoids=gourmandise", c'est faux.
Il y a plein d'idées fausses là-dessus.
A un moment de ma jeunesse j'ai eu ça : dérégulation pondérale, surcharge, un IMC de 28.
Je subissais alors un rejet féroce (jamais invitée, n'intéressant personne)et cela m'a rendue plus vulnérable face à de mauvaises fréquentations : je me suis mise à fréquenter "les rares personnes qui voulaient bien de moi" et j'aurais mieux fait de garder un esprit critique par rapport à eux.
Mais j'étais athée à cette époque, je fonctionnais dans cette idée qu'on "se fait seul", qu'on est "responsable" de tout dans sa vie.

Philon a écrit:Les gens peuvent se braquer et se mettre à fuir.
Ca n'aide pas tellement de s'entendre dire des "vérités" (surtout de "psy", donc très partielles) qui correspondent somme toute à la grille de lecture contemporaine, en soi contestable, et ses exigences : là c'est encore la logique du monde.
Si je dis à cette copine qu'elle est "trop demandeuse", je doute que ce soit bon, que ce soit profitable car le critère sera mon intérêt personnel.
Le filet de lumière de la Vérité c'est incomparable, c'est tout autre chose.

Ben je te demande pas de lui dire une vérité toute crue. (comme tu es trop demandeuse) je n'ai pas dis ça non plus.
Touve un moyen que se soit une filet de vérité.

Dans le cadre d'une amitiée il faut toujours garder une part de secret.

Ca peut être tout bêtement de dire que je ne dispose pas de tout ce temps-là : c'est la vérité ! Et comme ça on ne blesse pas l'autre, on dit juste comme c'est pour soi-même.

Philon a écrit:Ca peut être tout bêtement de dire que je ne dispose pas de tout ce temps-là : c'est la vérité ! Et comme ça on ne blesse pas l'autre, on dit juste comme c'est pour soi-même.

Moi je dirais bravo Philon

Merci Gilles (ben c'est pas très gai...)

Pour ne pas être dévorée par toute personne que ce soit, il faut avoir un petit cocon chez soi, et savoir refuser un restaurant.

On a cela !
C'est peut-être ce qui attire les esseulé(e)s, sentir qu'il y a une vie familiale, un foyer : ce qu'ils n'ont pas (et qui devient depuis 3_4 décennies de + en + précaire).

Vous riez mais c'est bien ce qu'ils font les bougres !
Dans ma jeunesse, j'ai laissé 15 kilos dans ma première liaison (avec un casse-pieds et hors mariage) sans volonté de maigrir, sans régime ni sport : c'est juste que "ça me rongeait de l'intérieur" !

pour une personne "dévorante" ça ne semble pas trop difficile. Commencez par lui dire qu il vous arrive plein de problèmes. Inventez tout ceux que vous trouvez utiles. Dites lui que vous êtes en pleine dépression. Revenez sans cesse à vos problèmes. Finissez par lui demander de vous prêter de l'argent.

Vous tracassez pas....avec ça , ça devrait être bon. : )

Phil : tout ce que vous conseillez ne peut faire fuir une femme dévorante, c'est l'inverse qui se produira.
En effet, une femme dévorante a besoin d'aider, de conseiller, voire de prêter ou donner de l'argent...pour vous lier à elle et justifier ses ingérences.
La personne que j'évoquais bondirait sur tout cela comme sur l'occasion d'être utile_elle a même tendance à ne voir en moi que ce qui cloche et à se l'exagérer pour me prodiguer des conseils. Et puis me demander la fois suivante si je les ai suivis.

Demander avec une insistance dévorante plus qu'elle ne peut donner.
Et vous marrer un peu devant son embarras (Ce sera toujours ça de pris!)
Car de son coté elle doit bien se marrer de voir toutes ces pauvres personnes dépendantes de ses "grandes richesses".

En fait elle n'arrive guère à m'en rendre dépendante car ses conseils sont à côté de la plaque !
Et puis c'est mon défaut : d'être toujours occupée à quelque chose. Je n'ai pas de temps disponible ni pour une personne dévorante ni pour faire semblant d'en être une.

Tout est dit!
Bonne semaine!

j'en peux plus, je suis allé voir la dame "dévorante" hier soir, et elle a encore remis une couche, à voir que le négatif chez moi (et d'autres gens), qu'il faut que je fasse ceci-celà, changer ça, et "tu devrais faire la charité aussi, faut pas oublier "... (comme si je la fesais pas)
elle veut diriger ma vie, sans s'en rendre compte et quand je lui dis c'est "oh mais tu t’ennerve vite didonc, tu es agressive, je te dis ça par bienveillance, on peut rien te dire"...

je songe à couper les ponts, mais je ne sais pas comment faire

Ce sont de bonnes nouvelles...vues sous un certain angle:
Quand le temps se brouille c'est qu'il va pleuvoir et on rentre vite à la maison.

Il vaut mieux une brouille qu'une incessante contrainte.
Laissez faire et persévérez.
Elle et vous finirez par être respectivement en paix, chacune de son coté.
Alors,qui sait, ce sert peut-être le préalable à des relations simplement cordiales (sans plus).
Il faut le souhaiter et je vous le souhaite.

Comme le dit Sofoyal, il faut diminuer le temps de la visite, ou celle-ci ne risquera de ne plus être de la Charité si vous en êtes troublée.

Pour supporter les proches agressifs, il faut un caractère fort, et une addiction à la prière. Sinon vous risquerez de perdre votre joie de partager et de vivre.
Je vous invite a lire en boucle St Paul pendant un temps, et une brouille vaut mieux qu'une relation par habitude et contrainte, comme dit si bien Sofoyal.

Demande -lui pardon de ne pas être àla hauteur de ses attentes.
Il paraît que le pardon fait des miracles.