En se dimanche les textes
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En se dimanche les textes
2ème dimanche de carême
Mt 17, 1-9
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et les fait monter vers une haute montagne, à part ; et il fut métamorphosé devant eux, et son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière.
Et voici, furent vus par eux Moïse et Elie parlant avec lui.
Répondant, Pierre dit à Jésus :
"Seigneur, il est beau que nous soyons ici. Si tu veux, je ferai ici trois tentes, pour toi une et pour Moïse une et pour Elie une."
Comme il parlait encore, voici qu'une nuée lumineuse les couvrit d'ombre, et voici, une voix, de la nuée, disant :
"Celui-ci est mon Fils, le bien-aimé, de qui je suis satisfait. Ecoutez-le !"
Et entendant, les disciples tombèrent sur leurs faces et eurent fortement peur.
Et Jésus s'approcha, les toucha et dit :
"Réveillez-vous et n'ayez pas peur".
Levant les yeux, ils ne virent personne sinon lui, Jésus, seul.
Et en descendant de la montagne, Jésus leur ordonna, disant :
"Ne dites à personne le spectacle, jusqu'à ce que le Fils de l'homme se réveille des morts".
(traduction personnelle)
Regarder les mots de près est d'une grande richesse.
Jésus "fait monter" les trois disciples. Ce verbe (anaphéro) signifie aussi : prendre sur soi, porter le poids de quelque chose ; et aussi : offrir en sacrifice (il est employé plusieurs fois dans le Nouveau Testament avec ce sens).
Ces deux sens font penser à Jésus qui prend sur lui et porte le péché du monde, qui porte sa croix en gravissant une montagne, et qui s'offre en sacrifice sur cette montagne, le Golgotha.
Abraham aussi a fait monter son fils sur une montagne, aussi portant le bois pour le sacrifice.
Et Moïse a gravi une autre montagne en compagnie de trois personnes.
Ici, les trois disciples ne sont ni portés ni offerts, mais il y a une montagne, lieu habituel de la rencontre avec Dieu. Gravir une montagne suppose toujours un effort, un renoncement, un dépassement de la vie ordinaire.
Les tentes évoquées par Pierre : tente se dit en grec "skènè", qui a donné "scène", et en latin "tabernaculum", qui a donné "tabernacle". Là aussi, des connotations aussi diverses que riches : scène évoque le spectacle, tabernacle évoque le sacré. Et en effet c'est bien de cela qu'il s'agit : en redescendant, Jésus leur dit de ne pas parler du "spectacle" (orama). Et il s'agit bien d'un spectacle sacré, puisque c'est Dieu lui-même qui s'est manifesté.
Dans ce texte, la traduction liturgique emploie des verbes différents pour "relevez-vous" et pour "que le Fils de l'homme soit ressuscité". En réalité, en grec, il y a le même verbe (égeiro) qui signifie "s'éveiller" ou "se lever". Dans le Nouveau Testament, c'est généralement ce verbe qui est employé pour parler de la résurrection (parfois on trouve aussi anistèmi : se lever).
Remarquer aussi le magnifique oxymore de cette nuée lumineuse qui couvre d'ombre les hommes, ce qui est une façon de dire que Dieu est indicible en langage humain.
Toute cette scène est verticale. Les hommes montent sur la montagne, Dieu et les habitants du ciel descendent leur parler. Les hommes tombent, se relèvent, lèvent les yeux, et pour finir redescendent dans la vie ordinaire, enrichis de cette rencontre.
Dominique et le groupe
Mt 17, 1-9
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et les fait monter vers une haute montagne, à part ; et il fut métamorphosé devant eux, et son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière.
Et voici, furent vus par eux Moïse et Elie parlant avec lui.
Répondant, Pierre dit à Jésus :
"Seigneur, il est beau que nous soyons ici. Si tu veux, je ferai ici trois tentes, pour toi une et pour Moïse une et pour Elie une."
Comme il parlait encore, voici qu'une nuée lumineuse les couvrit d'ombre, et voici, une voix, de la nuée, disant :
"Celui-ci est mon Fils, le bien-aimé, de qui je suis satisfait. Ecoutez-le !"
Et entendant, les disciples tombèrent sur leurs faces et eurent fortement peur.
Et Jésus s'approcha, les toucha et dit :
"Réveillez-vous et n'ayez pas peur".
Levant les yeux, ils ne virent personne sinon lui, Jésus, seul.
Et en descendant de la montagne, Jésus leur ordonna, disant :
"Ne dites à personne le spectacle, jusqu'à ce que le Fils de l'homme se réveille des morts".
(traduction personnelle)
Regarder les mots de près est d'une grande richesse.
Jésus "fait monter" les trois disciples. Ce verbe (anaphéro) signifie aussi : prendre sur soi, porter le poids de quelque chose ; et aussi : offrir en sacrifice (il est employé plusieurs fois dans le Nouveau Testament avec ce sens).
Ces deux sens font penser à Jésus qui prend sur lui et porte le péché du monde, qui porte sa croix en gravissant une montagne, et qui s'offre en sacrifice sur cette montagne, le Golgotha.
Abraham aussi a fait monter son fils sur une montagne, aussi portant le bois pour le sacrifice.
Et Moïse a gravi une autre montagne en compagnie de trois personnes.
Ici, les trois disciples ne sont ni portés ni offerts, mais il y a une montagne, lieu habituel de la rencontre avec Dieu. Gravir une montagne suppose toujours un effort, un renoncement, un dépassement de la vie ordinaire.
Les tentes évoquées par Pierre : tente se dit en grec "skènè", qui a donné "scène", et en latin "tabernaculum", qui a donné "tabernacle". Là aussi, des connotations aussi diverses que riches : scène évoque le spectacle, tabernacle évoque le sacré. Et en effet c'est bien de cela qu'il s'agit : en redescendant, Jésus leur dit de ne pas parler du "spectacle" (orama). Et il s'agit bien d'un spectacle sacré, puisque c'est Dieu lui-même qui s'est manifesté.
Dans ce texte, la traduction liturgique emploie des verbes différents pour "relevez-vous" et pour "que le Fils de l'homme soit ressuscité". En réalité, en grec, il y a le même verbe (égeiro) qui signifie "s'éveiller" ou "se lever". Dans le Nouveau Testament, c'est généralement ce verbe qui est employé pour parler de la résurrection (parfois on trouve aussi anistèmi : se lever).
Remarquer aussi le magnifique oxymore de cette nuée lumineuse qui couvre d'ombre les hommes, ce qui est une façon de dire que Dieu est indicible en langage humain.
Toute cette scène est verticale. Les hommes montent sur la montagne, Dieu et les habitants du ciel descendent leur parler. Les hommes tombent, se relèvent, lèvent les yeux, et pour finir redescendent dans la vie ordinaire, enrichis de cette rencontre.
Dominique et le groupe
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