| La méditation Jean l’évangéliste, l’ami de Jésus, nous parle de la mort et de l’amour. Jésus aime Marthe, Marie et Lazare. Mais c’est un amour cette fois-ci troublé par le deuil. Il y a la maladie et le cadavre de Lazare. Marthe et Marie courent. Jésus, bouleversé, pleure. Pour beaucoup, la mort apparaît comme une dégringolade dans le néant. En expirant, l’homme perd tout. C’est le vide. Autant oublier et fuir ces moments absurdes. Pour Dieu, dans la bible la mort n’est pas bonne. Le Père a envoyé son Fils vaincre la mort. Cet évangile nous enseigne qu’apprendre à aimer veut dire aussi apprendre à mourir. L’art d’aimer et de mourir ne font qu’un. Aimer ne consiste-t-il pas à mourir à son ego, à sa volonté de domination et de puissance pour faire de la place à l'autre dans son cœur et l'aimer pour lui-même ? Dans la lumière de la foi, la mort représente l’acte absolu d’amour et de confiance en Dieu. Dans cet instant de déchirure entre le corps et l’âme, le disciple de Jésus communie aux sentiments de son Maître en offrant sa vie au Père. La mort devient alors sommet d’une vie, perfection dans le don de soi-même, accomplissement de la volonté aimante de Dieu au cœur de la tragédie humaine. Avec Jésus, le croyant « remet son esprit entre les mains du Père. » (*) Au cours de la messe, seul le prêtre prononce les paroles de la consécration. Comme Jésus à l’approche de la mort, le baptisé peut faire siennes ces paroles : « Voici mon corps livré pour vous. Voici mon sang versé pour vous. » L’Eucharistie est le sacrement de l’amour qui célèbre la mort de Jésus pour passer des ténèbres à la lumière de la Résurrection. Seigneur Jésus, apprends-moi à aimer, apprends-moi à mourir. Comme toi, par ta grâce.
* Évangile selon saint Luc, chapitre 23, verset 46 Méditation enregistrée dans les studios de Radio-Dialogue à Marseille
Pour aller plus loin avec la Parole | |
| Toi, en toute chose garde la mesure, supporte la souffrance, fais ton travail d’évangélisateur, accomplis jusqu’au bout ton ministère. Moi, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse. | |
| Deuxième lettre à Timothée, chapitre 4, versets 5-8 |
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