| La méditation Abandonnée la cruche ! Plantée là ! Pourtant, la Samaritaine l’a bien portée jusqu'ici, jusqu’au puits, afin de la remplir et de la ramener pleine, à la maison. Mais la voilà délaissée, inutilisée, inutile… « cruche » ! C’est qu’une eau meilleure que celle du puits de Jacob a jailli et nul besoin de cruche pour la recueillir ! Comme Moïse pour Cippora, la jeune bergère qu’il délivre, avec ses compagnes, des bergers voulant les contraindre à puiser pour eux et qu’il épousera, inaugurant ainsi la tradition biblique des mariages autour du puits, le Christ a puisé lui-même pour cette femme. Il a fait couler sa vie en elle, abreuvé la terre asséchée et assoiffée de son cœur : « Ce Messie que tu attends, Je le suis, moi qui te parle. » (*) Et la voilà transformée, éblouie, portant à son tour la source jaillissante, capable d’étancher toute soif : Ô changement inattendu ! Cette femme qui au commencement ne comprenait rien, voilà qu’elle enseigne les autres ! Alors… L’eau du puits, la cruche ! Voilà qui est bien loin de ses préoccupations ! Car ne compte plus désormais pour elle que la promesse de Jésus. Et elle va, offrant gratuitement ce qu’elle a reçu gratuitement : le don de cette Présence survenue au désert de sa vie. Mais seule la vie donne la vie : puisse l’Esprit, par la parole de la femme de Samarie, nous ouvrir aujourd’hui à la Rencontre, qui nous fera nous aussi « source des jardins et puits d’eau vive ! » (**)
* Évangile selon saint Jean, chapitre 4, verset 26 ** Cantique des cantiques, chapitre 4, verset 15
Sœur Christiane-Dominique et ses sœurs
* Évangile selon saint Jean, chapitre 4, verset 26 ** Cantique des cantiques, chapitre 4, verset 15
Méditation enregistrée avec le concours de RCF-Le Puy
Pour aller plus loin avec la Parole
Moïse s’enfuit loin de Pharaon et habita au pays de Madiane. Il vint s’asseoir près du puits. Le prêtre de Madiane avait sept filles. Elles allèrent puiser de l’eau et remplir les auges pour abreuver le troupeau de leur père. Des bergers survinrent et voulurent les chasser. Alors Moïse se leva pour leur porter secours et il abreuva leur troupeau. Elles retournèrent chez Réouël, leur père, qui leur dit : « Pourquoi êtes-vous revenues si tôt, aujourd’hui ? » Elles répondirent : « Un Égyptien nous a délivrées de la main des bergers, il a même puisé l’eau pour nous et abreuvé le troupeau ! Moïse accepta de s’établir chez cet homme qui lui donna comme épouse sa fille Cippora. Elle enfanta un fils à qui Moïse donna le nom de Guershom (ce qui signifie : Immigré en ce lieu) car, dit-il, « Je suis devenu un immigré en terre étrangère. » | |
| Livre de l’Exode chapitre 2, versets 15-22 |
|
|
|
|