La BIBLE et le travail
Page 1 sur 1
La BIBLE et le travail
Le travail dans une perspective chrétienne
Ce travail de compilation a été réalisé par Alain LEDAIN. Consultez les ressources utilisées.
Nous abordons ce thème parce que le travail tient une place importante dans notre vie… même au pays des 35 heures ! Ceux qui sont privés de travail vivent durement son manque, et non seulement au plan financier, mais aussi au plan social.
Pourtant, il n’y a plus unanimité autour de la valeur travail. Il faut travailler pour gagner sa vie mais c’est là une regrettable nécessité. La vraie vie est dans les loisirs, le week-end et les vacances. D’ailleurs, on travaille pour pouvoir se les payer. Plus ! Nous vivons dans une société dépressive allant jusqu'à l’éloge de la paresse ! Pour preuve, ces titres de livres :
« Le droit à la paresse » de Paul Lafargue
« Pour en finir avec le travail – Une éloge de la paresse» de Ingrid Naour
« Bonjour paresse : De l'art et la nécessité d'en faire le moins possible en entreprise » de Corinne Maier
Les motivations qui poussent les hommes à travailler (peur du chômage, consumérisme…) sont discutables.
Quelle vision du travail adopter ?... La notre est sans doute influencée par notre contexte.
Historiquement, il y a eu des approches fort différentes. Dans le monde antique, ceux qui vendaient leur peine et leur industrie pour de l’argent étaient méprisés . Par contre, au « Siècle des Lumières », la foi dans les progrès, les sciences et les techniques pour assurer un avenir meilleur amena à donner une valeur morale au travail : pas de progrès sans travail acharné ! Avec la révolution industrielle du XIX° siècle, le monde capitaliste verra le travail comme la première des vertus et l’oisiveté comme la mère de tous les vices. Le monde marxiste, quant à lui, désignera comme « travailleur » l’homme digne de ce nom. Le russe Alexeï Stakhanov qui aurait accompli quatorze fois la norme dans l’extraction du charbon le 31 août 1935, soit 102 tonnes en 6 heures de travail, sera honoré comme un héros et la propagande soviétique le présentera comme un modèle pour stimuler les autres mineurs à augmenter spontanément leur cadence.
Plus récemment (2007), après quelques années d’emphase sur le temps libre, des préoccupations d’ordre économique ont poussé Nicolas Sarkozy, lors de sa campagne électorale, à mettre l’accent sur la valeur travail. Hors de toute polémique politique, pouvons-nous partager ses motivations ? « Travailler plus pour gagner plus » ? Mais gagner plus pourquoi et pour quoi faire ?
Pour développer une éthique du travail, il faut donc revenir à la source de nos valeurs et de nos engagements : la Bible.
Nous abordons ce thème parce que le travail tient une place importante dans notre vie… même au pays des 35 heures ! Ceux qui sont privés de travail vivent durement son manque, et non seulement au plan financier, mais aussi au plan social.
Pourtant, il n’y a plus unanimité autour de la valeur travail. Il faut travailler pour gagner sa vie mais c’est là une regrettable nécessité. La vraie vie est dans les loisirs, le week-end et les vacances. D’ailleurs, on travaille pour pouvoir se les payer. Plus ! Nous vivons dans une société dépressive allant jusqu'à l’éloge de la paresse ! Pour preuve, ces titres de livres :
« Le droit à la paresse » de Paul Lafargue
« Pour en finir avec le travail – Une éloge de la paresse» de Ingrid Naour
« Bonjour paresse : De l'art et la nécessité d'en faire le moins possible en entreprise » de Corinne Maier
Les motivations qui poussent les hommes à travailler (peur du chômage, consumérisme…) sont discutables.
Quelle vision du travail adopter ?... La notre est sans doute influencée par notre contexte.
Historiquement, il y a eu des approches fort différentes. Dans le monde antique, ceux qui vendaient leur peine et leur industrie pour de l’argent étaient méprisés . Par contre, au « Siècle des Lumières », la foi dans les progrès, les sciences et les techniques pour assurer un avenir meilleur amena à donner une valeur morale au travail : pas de progrès sans travail acharné ! Avec la révolution industrielle du XIX° siècle, le monde capitaliste verra le travail comme la première des vertus et l’oisiveté comme la mère de tous les vices. Le monde marxiste, quant à lui, désignera comme « travailleur » l’homme digne de ce nom. Le russe Alexeï Stakhanov qui aurait accompli quatorze fois la norme dans l’extraction du charbon le 31 août 1935, soit 102 tonnes en 6 heures de travail, sera honoré comme un héros et la propagande soviétique le présentera comme un modèle pour stimuler les autres mineurs à augmenter spontanément leur cadence.
Plus récemment (2007), après quelques années d’emphase sur le temps libre, des préoccupations d’ordre économique ont poussé Nicolas Sarkozy, lors de sa campagne électorale, à mettre l’accent sur la valeur travail. Hors de toute polémique politique, pouvons-nous partager ses motivations ? « Travailler plus pour gagner plus » ? Mais gagner plus pourquoi et pour quoi faire ?
Pour développer une éthique du travail, il faut donc revenir à la source de nos valeurs et de nos engagements : la Bible.
travail et la Bible -
Le travail, un mandat de Dieu pour l'homme
Le travail, un mandat de Dieu pour l'homme
Dans notre société sécularisée, rejetant l’héritage qu’elle tire du christianisme, baignée dans un relativisme ambiant donc dans une confusion des valeurs, nous avons besoin de références, de points d’ancrage solides pour ne pas être ballotés par tous les « vents médiatiques » et par tous les vents émotionnels.
Les vents émotionnels sont ceux qui font crier « hosanna » un jour et « crucifie » le lendemain.
Nos références doivent se trouver enracinées dans la Bible.
1 : 1 « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. »
1 : 25b-28 : « Dieu vit que cela était bon. 26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. 27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. 28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. »
2 : 2 : « Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite. »
2 : 15 : « L'éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'éden pour le cultiver et pour le garder. »
3 : 17 : « Il dit à l'homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre : Tu n'en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie… »
3 : 19 : « C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain… »
De ces versets, deux perspectives bibliques du travail se dégagent :
- Le travail est une bonne chose voulue par Dieu.
- Le travail est une source de souffrance.
Le travail est un mandat confié par Dieu à l’homme (Genèse 1 et 2) mais, à cause de la chute, le travail est devenu pénible (Genèse 3).
Les vents émotionnels sont ceux qui font crier « hosanna » un jour et « crucifie » le lendemain.
Nos références doivent se trouver enracinées dans la Bible.
1 : 1 « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. »
1 : 25b-28 : « Dieu vit que cela était bon. 26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. 27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. 28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. »
2 : 2 : « Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite. »
2 : 15 : « L'éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'éden pour le cultiver et pour le garder. »
3 : 17 : « Il dit à l'homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre : Tu n'en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie… »
3 : 19 : « C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain… »
De ces versets, deux perspectives bibliques du travail se dégagent :
- Le travail est une bonne chose voulue par Dieu.
- Le travail est une source de souffrance.
Le travail est un mandat confié par Dieu à l’homme (Genèse 1 et 2) mais, à cause de la chute, le travail est devenu pénible (Genèse 3).
LE TRAVAIL : UN MANDAT DIVIN
Quelques aspects
Le travail n’est pas une conséquence du péché. D’ailleurs , le premier verset de la Bible nous montre Dieu au travail et Jésus dira : « Mon Père travaille jusqu'à maintenant, et moi je travaille. » (Jean 5 : 14)
Le verset 28 du premier chapitre de la Genèse « … remplissez la terre, assujettissez-la ; et dominez… » est un appel pour l’homme à transformer le monde par son intelligence, son savoir-faire et son industrie.
Créé à l’image de Dieu, l’homme est appelé à donner à son activité un sens créatif.
Par le verset : « Et l'Éternel Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. » (Genèse 2 : 15), nous comprenons que l’homme est le gérant de la création. C’est pourquoi le monde où l’homme vit porte la marque de son activité transformatrice.
(Selon « L'éthique du travail » – Robert Sommerville – Les Editions Sator © 1989 page 30)
En donnant à l’homme, toute la richesse de la création, Dieu lui montre son amour et sa confiance. Le travail est une réponse à ce don. Malheureusement, aujourd’hui, l’homme martyrise la création.
Le travail est aussi une réponse à notre condition incarnée : notre activité n’est pas purement intérieure ; elle est aussi extérieure. Par mon corps, mon travail exprime ma personne géographiquement, en un lieu déterminé. L’homme est un être « de géographie » – l’homme n’est pas un pur esprit – et le travail est l’expression de l’homme dans son espace géographique.
Dit dans des termes plus simples : par mon travail j’exprime ce que je suis sur les lieux de mon activité et j’y apporte mon empreinte.
Dès le commencement, le travail a une dimension sociale évidente : un homme seul ne peut assujettir la terre. Il doit s’associer à d’autres hommes et, par là, participer à un œuvre commune. Le travail est un facteur de socialisation, un principe de vie communautaire. On comprend que le chômage puisse être ressenti durement : avec lui est éprouvé un sentiment d’inutilité sociale. Calvin considérait que priver quelqu’un de travail était un crime.
D’autres aspects : Le Créateur et la création – L’homme et son travail
L’homme est créé à l’image de Dieu. Il est une personne (dans le sens le plus fort) dotée d’intelligence, de raison et de volonté libre, de liberté – l’homme n’est pas placé sur un rail ; l’arbre de la connaissance du bien et du mal en est la preuve – et conséquemment de responsabilité, responsabilité, entre autre morale, de chercher la vérité.
Il est doté de quête de sens – parce qu’il est « celui qui se souvient » donc doté d’une histoire dans laquelle il s ‘inscrit –, doté, dans son cœur, « d’un vide en forme de Dieu » (Pascal)…
A propos de l’histoire : un peuple qui n’a pas de souvenir est un peuple sans avenir. Songeons aux fêtes de l’ancien testament et à la Sainte Cène : « Faites ceci en mémoire de moi. »
Enfin, l’homme ne peut vivre sans amour reçu et partagé. Sa dignité repose sur sa capacité de se donner, de se livrer pour l’autre, de donner sa vie pour les autres. Jésus-Christ est l’Homme Parfait.
L’homme reçoit sa dignité de ce qu’il est créé à l’image de Dieu (Livre de la Genèse) et de ce que Dieu s’est fait homme en Jésus.
L’homme est donc plus que tout ce qu’il crée et ce qu’il fait (productions, institutions, systèmes) : sa valeur transcende celle de son travail.
En conséquence :
• Le premier fondement de la valeur du travail est l’homme lui-même.
• Le travail ne peut avoir plus de dignité que celui qui l’exécute : une personne.
• Le but de tout travail exécuté par l’homme, quel que puisse être ce travail, doit toujours être l’homme lui-même ou le Seigneur.
• L’homme et la valeur de son travail ne se réduisent pas à la sphère économique et à la satisfaction des « besoins » matériels.
Nous ne pouvons pas accepter que :
- le travail soit une force anonyme nécessaire à la production (il faut soustraire le travail de la condition de « marchandises ») ;
- que l’homme soit traité comme un instrument, comme un facteur de production parmi d’autres (les autres étant les machines, les bâtiments, les matières premières…).
Redisons-le encore : L’homme doit être traité selon la vraie dignité de son travail, c’est-à-dire comme acteur et auteur, comme but de toute production.
Le libéralisme est un système centré sur lui-même qui, souvent, oublie sa fin : l’homme, le service de l’homme.
La « loi du marché » avec son vocabulaire – productivité, efficacité, performance, rendement, profitabilité, compétitivité… – s’élève au dessus de tout et de tous les principes éthiques : qu’en pensons-nous ? Que pensons-nous de la loi du plus fort, du plus efficace, d’une loi, celle du marché, qui s’impose comme inévitable, incontournable ?
Une seule loi est « inévitable », « incontournable » : celle d’aimer Dieu et son corollaire, aimer son prochain comme soi-même. Un seul est Seigneur : Jésus-Christ.
Aimer son prochain, ce n’est pas voir en lui, une « ressource humaine » qui complète les ressources financières et les matières premières ; ce n’est pas voir en lui, au final, un consommateur.
L’Evangile ne nous montre pas un modèle de vie (et de travail) fondé sur la richesse et l’efficacité. Il nous montre un modèle fondé sur l’amour de Dieu et du prochain.
Les injustices créés contiennent des semences de violence et donc de déstabilisation profonde à long terme : la « démocratie », en tant que système politique, est en danger quant elle n’est plus fondée sur des valeurs justes.
Ajoutons encore :
- « la capacité d’acheter ne peut être un critère de dignité » ;
- « la dignité humaine est indépendante des conditions sociales. » On relira avec intérêt l’épître de Jacques (2 : 1-13) : « Mes frères, ne mêlez pas à des considérations de personnes votre foi en notre Seigneur de gloire, Jésus-Christ. »
- La dignité humaine implique le respect et, conséquemment, la solidarité . On ne traite pas les hommes comme des animaux.
(Inspiré de « Vers la justice de l’Evangile » de Pierre De Charentenay – Desclée De Brouwer © 2008 pages 86 à 88)
Ce qui me touche profondément et m’exaspère, c’est que le travail, chose bonne, voulue par Dieu, soit détournée de son but premier. J’insiste : le travail ne trouve pas sa valeur dans la loi du marché ou dans l’économie. Elle se trouve dans le mandat que Dieu donne à l’homme et dans la dignité de celui qui l’accomplit : l’homme lui-même.
Le travail des mains n’est pas méprisable, il n’est pas destiné aux esclaves des temps modernes. Jésus a consacré la plus grande partie de sa vie terrestre à son établi de charpentier.
Le texte qui suit, tiré du livre de l’Exode, montre ce que nous avons déjà sans doute observé : il y a plusieurs formes d’intelligence. L’intelligence ne s’exprime pas que dans le monde de la pensée, que dans « l’intellectualisme » (influence de la pensée grecque) mais aussi dans l’habileté, dans les savoir-faire manuels.
Exode 35 : 30-35 : « Et Moïse dit aux fils d'Israël : Voyez, l'Éternel a appelé par son nom Betsaléel… 31 et il l'a rempli d'esprit divin, d'habileté, d'intelligence, de savoir pour toutes sortes d'ouvrages, 32 pour faire des combinaisons, pour travailler l'or, l'argent et l'airain, 33 pour graver des pierres à enchâsser, pour sculpter le bois de manière à exécuter toute espèce de travaux d'art. 34 Il lui a accordé aussi le don d'enseigner, de même qu'à Oholiab… 35 Il les a remplis d'intelligence, pour exécuter toutes sortes de travaux de sculpture et d'art, pour broder et tisser la pourpre violette, la pourpre écarlate, le cramoisi et le lin, pour exécuter toutes sortes de travaux et pour faire des combinaisons. »
Dans notre pays, l’enseignement dispensé au collège est essentiellement axé sur les savoirs intellectuels. A mon sens, c’est fort dommage : nous ne développons pas l’intelligence manuelle, les élèves non scolaires se sentent dévalorisés, ce qui explique (entre autre) la violence qu’expriment les jeunes vis à vis des écoles.
Il est doté de quête de sens – parce qu’il est « celui qui se souvient » donc doté d’une histoire dans laquelle il s ‘inscrit –, doté, dans son cœur, « d’un vide en forme de Dieu » (Pascal)…
A propos de l’histoire : un peuple qui n’a pas de souvenir est un peuple sans avenir. Songeons aux fêtes de l’ancien testament et à la Sainte Cène : « Faites ceci en mémoire de moi. »
Enfin, l’homme ne peut vivre sans amour reçu et partagé. Sa dignité repose sur sa capacité de se donner, de se livrer pour l’autre, de donner sa vie pour les autres. Jésus-Christ est l’Homme Parfait.
L’homme reçoit sa dignité de ce qu’il est créé à l’image de Dieu (Livre de la Genèse) et de ce que Dieu s’est fait homme en Jésus.
L’homme est donc plus que tout ce qu’il crée et ce qu’il fait (productions, institutions, systèmes) : sa valeur transcende celle de son travail.
En conséquence :
• Le premier fondement de la valeur du travail est l’homme lui-même.
• Le travail ne peut avoir plus de dignité que celui qui l’exécute : une personne.
• Le but de tout travail exécuté par l’homme, quel que puisse être ce travail, doit toujours être l’homme lui-même ou le Seigneur.
• L’homme et la valeur de son travail ne se réduisent pas à la sphère économique et à la satisfaction des « besoins » matériels.
AU PLAN ETHIQUE :
Nous ne pouvons pas accepter que :
- le travail soit une force anonyme nécessaire à la production (il faut soustraire le travail de la condition de « marchandises ») ;
- que l’homme soit traité comme un instrument, comme un facteur de production parmi d’autres (les autres étant les machines, les bâtiments, les matières premières…).
Redisons-le encore : L’homme doit être traité selon la vraie dignité de son travail, c’est-à-dire comme acteur et auteur, comme but de toute production.
AU PLAN IDEOLOGIQUE :
Le libéralisme est un système centré sur lui-même qui, souvent, oublie sa fin : l’homme, le service de l’homme.
La « loi du marché » avec son vocabulaire – productivité, efficacité, performance, rendement, profitabilité, compétitivité… – s’élève au dessus de tout et de tous les principes éthiques : qu’en pensons-nous ? Que pensons-nous de la loi du plus fort, du plus efficace, d’une loi, celle du marché, qui s’impose comme inévitable, incontournable ?
Une seule loi est « inévitable », « incontournable » : celle d’aimer Dieu et son corollaire, aimer son prochain comme soi-même. Un seul est Seigneur : Jésus-Christ.
Aimer son prochain, ce n’est pas voir en lui, une « ressource humaine » qui complète les ressources financières et les matières premières ; ce n’est pas voir en lui, au final, un consommateur.
L’Evangile ne nous montre pas un modèle de vie (et de travail) fondé sur la richesse et l’efficacité. Il nous montre un modèle fondé sur l’amour de Dieu et du prochain.
Les injustices créés contiennent des semences de violence et donc de déstabilisation profonde à long terme : la « démocratie », en tant que système politique, est en danger quant elle n’est plus fondée sur des valeurs justes.
Ajoutons encore :
- « la capacité d’acheter ne peut être un critère de dignité » ;
- « la dignité humaine est indépendante des conditions sociales. » On relira avec intérêt l’épître de Jacques (2 : 1-13) : « Mes frères, ne mêlez pas à des considérations de personnes votre foi en notre Seigneur de gloire, Jésus-Christ. »
- La dignité humaine implique le respect et, conséquemment, la solidarité . On ne traite pas les hommes comme des animaux.
(Inspiré de « Vers la justice de l’Evangile » de Pierre De Charentenay – Desclée De Brouwer © 2008 pages 86 à 88)
Ce qui me touche profondément et m’exaspère, c’est que le travail, chose bonne, voulue par Dieu, soit détournée de son but premier. J’insiste : le travail ne trouve pas sa valeur dans la loi du marché ou dans l’économie. Elle se trouve dans le mandat que Dieu donne à l’homme et dans la dignité de celui qui l’accomplit : l’homme lui-même.
A PROPOS DU TRAVAIL MANUEL :
Le travail des mains n’est pas méprisable, il n’est pas destiné aux esclaves des temps modernes. Jésus a consacré la plus grande partie de sa vie terrestre à son établi de charpentier.
Le texte qui suit, tiré du livre de l’Exode, montre ce que nous avons déjà sans doute observé : il y a plusieurs formes d’intelligence. L’intelligence ne s’exprime pas que dans le monde de la pensée, que dans « l’intellectualisme » (influence de la pensée grecque) mais aussi dans l’habileté, dans les savoir-faire manuels.
Exode 35 : 30-35 : « Et Moïse dit aux fils d'Israël : Voyez, l'Éternel a appelé par son nom Betsaléel… 31 et il l'a rempli d'esprit divin, d'habileté, d'intelligence, de savoir pour toutes sortes d'ouvrages, 32 pour faire des combinaisons, pour travailler l'or, l'argent et l'airain, 33 pour graver des pierres à enchâsser, pour sculpter le bois de manière à exécuter toute espèce de travaux d'art. 34 Il lui a accordé aussi le don d'enseigner, de même qu'à Oholiab… 35 Il les a remplis d'intelligence, pour exécuter toutes sortes de travaux de sculpture et d'art, pour broder et tisser la pourpre violette, la pourpre écarlate, le cramoisi et le lin, pour exécuter toutes sortes de travaux et pour faire des combinaisons. »
Dans notre pays, l’enseignement dispensé au collège est essentiellement axé sur les savoirs intellectuels. A mon sens, c’est fort dommage : nous ne développons pas l’intelligence manuelle, les élèves non scolaires se sentent dévalorisés, ce qui explique (entre autre) la violence qu’expriment les jeunes vis à vis des écoles.
QUAND IL TRAVAILLE, L’HOMME IMITE DIEU
L’activité de l’homme reflète et imite celle du Dieu créateur.
« Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. 9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. 10 Mais le septième jour est le jour du repos de l'éternel, ton Dieu… 11 Car en six jours l'éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié. » (Exode 20 : 8-10a)
Dans ce texte, il y a clairement un parallèle entre les six jours de la création et les six jours de travail des humains, entre le jour de repos de Dieu et celui de l’homme.
Le verset 9 du passage précité « Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. » démontre que le travail est une œuvre qui doit être accomplie.
Dans le Nouveau testament, Paul écrit aux Thessaloniciens en condamnant la paresse et le désordre :
2 Th. 3 : 6-13 : « 7 Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous n'avons pas vécu parmi vous dans le désordre. 8 Nous n'avons mangé gratuitement le pain de personne; mais, dans le travail et dans la peine, nous avons été nuit et jour à l'œuvre, pour n'être à charge à aucun de vous. 9 Ce n'est pas que nous n'en eussions le droit, mais nous avons voulu vous donner en nous-mêmes un modèle à imiter. 10 Car, lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément : Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. 11 Nous apprenons, cependant, qu'il y en a parmi vous quelques-uns qui vivent dans le désordre, qui ne travaillent pas, mais qui s'occupent de futilités. 12 Nous invitons ces gens-là, et nous les exhortons par le Seigneur Jésus Christ, à manger leur propre pain, en travaillant paisiblement. 13 Pour vous, frères, ne vous lassez pas de faire le bien. »
REMARQUEZ LES PARALLELES :
- entre « vivre dans le désordre » et « manger gratuitement le pain de quelqu’un » (verset 7)
- entre « vivre dans le désordre » et « ne pas travailler » (verset 11)
- entre « manger de son propre pain en travaillant paisiblement » et « ne pas se lasser de faire le bien ». (verset 13)
Les Thessaloniciens, avec leur culture grecque, pensaient que le travail est un mal à éviter si possible. De plus, pensant à un retour imminent du Seigneur, ils n’accordaient aucune valeur à la vie terrestre.
QUEL EST LE SENS DU TRAVAIL ?
Faire du bien, c’est-à-dire rechercher ce qui est utile aux autres au lieu de vivre en parasite, à leurs dépens. Pensons à la condamnation de la paresse dans le livre des Proverbes.
Participer à la construction, au patrimoine de la communauté humaine, œuvrer pour le « bien commun ». Calvin parle du travail en tant qu’action en vue de l’utilité commune.
Développer la vie sociale car, par son travail, l’homme participe à une œuvre commune.
Créer des richesses, matérielles à partir des matières premières fournies par la création de Dieu et immatérielles : des services tels l’éducation, le commerce, la communication, la médecine ; des richesses personnelles mais aussi des richesses communautaires : les routes, les écoles, les hôpitaux…
Il est clair que la mentalité qui encourage l’épanouissement personnel plutôt que l’engagement social explique le recul de la « valeur travail ».
Servir
Le saviez-vous ? Le mot « Métier » vient du latin « ministerium » (service). Tout métier est un ministère, un service. En tant que service des hommes et de Dieu, le travail garde sa valeur, même accompli dans des conditions pénibles et inintéressantes. Le service grandit l’homme.
Nous sommes tous à temps plein pour le Seigneur ; certains sont à temps pleins pour l’Eglise.
Dans son épître aux Colossiens, Paul écrit : « Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. » (Col. 3 : 17)
Qui n’a pas rêvé un jour d’être à temps plein… pour l’Eglise ? Il y a une idéalisation du service pour l’Eglise. N’oublions jamais que l’Eglise n’est pas constituée de personnes parfaites, que d’elle peuvent venir les plus grandes bénédictions et les plus grandes blessures.
Ne pas être à la charge d’autrui, ce qui serait le contraire du service.
Le travail peut contribuer à l’estime de soi quand il permet de mettre en valeur et de développer nos dons.
Mais une telle optique comporte des dangers : le soi autonome, l’individualisme ambiant et la volonté de réalisation de soi coupent les liens de chacun avec la communauté humaine. L’ « esprit de compétition » prend le dessus. La conséquence, c’est un retour à l’état de nature dans la violence la plus immédiate ; c’est ce que nous observons dans certains milieux professionnels.
Un verset s’applique fort bien ici : Galates 5 : 15 : « Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde de ne pas être détruits les une par les autres. »
A propos du repos
Faire du travail une idole, une drogue, c’est devenir « workoolic ». Le repos garde de la tentation de tout attendre du travail. Le repos est à la fois un commandement, une nécessité et un droit. Il nous rappelle que la vie ne dépend pas de notre travail mais avant tout de l’amour de Dieu. L’homme ne vit pas que pour travailler.
Un équilibre entre vie professionnelle d’une part, et vie personnelle et familiale d’autre part est à trouver.
« Les cimetières sont plein de gens indispensables. » (Clémenceau)
« Celui qui ne se repose jamais, finit par fatiguer les autres. »
LE TRAVAIL, L’ARGENT, LE CAPITAL ET L’ECONOMIE
Le travail ne doit pas être considéré « exclusivement sous le rapport de sa finalité économique » : ce serait commettre l’erreur de l’ « économisme » (selon Jean-Paul II). « L'importance exorbitante prise par le problème économique dans les préoccupations de tous est le signe d'une maladie sociale. L'économie a étouffé le reste de la société. » (Emmanuel MOUNIER)
L’éducation des enfants, le travail bénévole ou le travail de la femme à la maison seraient-ils sans valeur car non rémunérés ? La valeur d’un travail se mesure-t-elle au salaire qu’il génère ? Haut salaire, forte valeur / Pas de salaire, valeur nulle ?
« Un cynique est un homme qui connaît le prix de tout et la valeur de rien. » (Oscar Wilde )
Travail et capital
« Le travail est antérieur au capital et indépendant de celui-ci. Le capital n’est que le fruit du travail et n’aurait jamais pu exister si le travail n’avait pas existé avant lui. Le travail est supérieur au capital et mérite de loin la plus grande considération. » (Abraham Lincoln)
http://www.ethiquechretienne.com/le-travail-et-la-bible-le-travail-un-mandat-de-dieu-pour-l-homme-a1202245
Dernière édition par orchidz le Mer 26 Fév 2014 - 13:35, édité 3 fois
orchidz- Avec le Pape François
- Messages : 943
Inscription : 21/01/2011
Re: La BIBLE et le travail
Le travail, une source de souffrance - Le salaire - Conclusion
Conséquemment au péché, le travail peut être vécu dans la peine, la contrainte, la frustration. D’ailleurs, en français, le mot travail vient du latin « tripalium » - un instrument de torture utilisé par les romains pour punir les esclaves rebelles et aussi un trépied pour aider à l’accouchement d’une femme.
Le travail n'a pas été maudit, c'est le sol qui l'a été mais les conditions de son accomplissement peuvent être pénibles de plusieurs manières : fatigue, contrainte, précarité, monotonie, " travail en miettes " , relations conflictuelles, manque de considération…Toutefois, il est à remarquer que, dans cette pénibilité, la loi de l'Ancien Testament protégeait ceux qui travaillent (les employés) entre autres :
Le travail n'a pas été maudit, c'est le sol qui l'a été mais les conditions de son accomplissement peuvent être pénibles de plusieurs manières : fatigue, contrainte, précarité, monotonie, " travail en miettes " , relations conflictuelles, manque de considération…
Toutefois, il est à remarquer que, dans cette pénibilité, la loi de l'Ancien Testament protégeait ceux qui travaillent (les employés) entre autres :
Par le repos
Deutéronome 5 : 14 « Mais le septième jour est le jour du repos de l'éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. »
Par le versement du salaire
Deutéronome 24 : 14-15 : « 14 Tu n'opprimeras point le mercenaire, pauvre et indigent, qu'il soit l'un de tes frères, ou l'un des étrangers demeurant dans ton pays, dans tes portes. 15 Tu lui donneras le salaire de sa journée avant le coucher du soleil; car il est pauvre, et il lui tarde de le recevoir. Sans cela, il crierait à l'éternel contre toi, et tu te chargerais d'un péché. »
Lévitique 19 : 13 « Tu n'opprimeras point ton prochain, et tu ne raviras rien par violence. Tu ne retiendras point jusqu'au lendemain le salaire du mercenaire. »
Jérémie 22 : 13 « Malheur à celui qui bâtit sa maison par l'injustice, Et ses chambres par l'iniquité ; Qui fait travailler son prochain sans le payer, Sans lui donner son salaire… »
Dans le Nouveau Testament, le ton de l’apôtre Jacques est celui des prophètes de l’Ancien Testament : « Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées. » (Jc. 5 : 4) Et Jésus d’affirmer : « L’ouvrier mérite son salaire. » (Luc 10 : 7)
Jésus ne dit pas " Tout travail mérite salaire. " mais " L'ouvrier mérite son salaire. " car " la personne prime sur le travail, et l'entreprise elle-même, pour être un bon pôle de production, doit d'abord être conçue et vécue comme " une communauté de personnes ".(Cardinal Philippe Barbarin – Archevêque de Lyon)
Le travail n'a pas été maudit, c'est le sol qui l'a été mais les conditions de son accomplissement peuvent être pénibles de plusieurs manières : fatigue, contrainte, précarité, monotonie, " travail en miettes " , relations conflictuelles, manque de considération…Toutefois, il est à remarquer que, dans cette pénibilité, la loi de l'Ancien Testament protégeait ceux qui travaillent (les employés) entre autres :
Le travail n'a pas été maudit, c'est le sol qui l'a été mais les conditions de son accomplissement peuvent être pénibles de plusieurs manières : fatigue, contrainte, précarité, monotonie, " travail en miettes " , relations conflictuelles, manque de considération…
Toutefois, il est à remarquer que, dans cette pénibilité, la loi de l'Ancien Testament protégeait ceux qui travaillent (les employés) entre autres :
Par le repos
Deutéronome 5 : 14 « Mais le septième jour est le jour du repos de l'éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. »
Par le versement du salaire
Deutéronome 24 : 14-15 : « 14 Tu n'opprimeras point le mercenaire, pauvre et indigent, qu'il soit l'un de tes frères, ou l'un des étrangers demeurant dans ton pays, dans tes portes. 15 Tu lui donneras le salaire de sa journée avant le coucher du soleil; car il est pauvre, et il lui tarde de le recevoir. Sans cela, il crierait à l'éternel contre toi, et tu te chargerais d'un péché. »
Lévitique 19 : 13 « Tu n'opprimeras point ton prochain, et tu ne raviras rien par violence. Tu ne retiendras point jusqu'au lendemain le salaire du mercenaire. »
Jérémie 22 : 13 « Malheur à celui qui bâtit sa maison par l'injustice, Et ses chambres par l'iniquité ; Qui fait travailler son prochain sans le payer, Sans lui donner son salaire… »
Dans le Nouveau Testament, le ton de l’apôtre Jacques est celui des prophètes de l’Ancien Testament : « Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées. » (Jc. 5 : 4) Et Jésus d’affirmer : « L’ouvrier mérite son salaire. » (Luc 10 : 7)
Jésus ne dit pas " Tout travail mérite salaire. " mais " L'ouvrier mérite son salaire. " car " la personne prime sur le travail, et l'entreprise elle-même, pour être un bon pôle de production, doit d'abord être conçue et vécue comme " une communauté de personnes ".(Cardinal Philippe Barbarin – Archevêque de Lyon)
A propos des salaires
Concernant les salaires, il est possible de poser quelques grands principes :
Le salaire doit suffire à faire vivre dignement celui qui travaille « sur le plan matériel, social, culturel et spirituel » et couvrir les besoins de la famille.
Il doit tenir compte de la contribution de celui qui le reçoit. Ainsi, une égalité des salaires n’est pas souhaitable car l’effort, le courage, l’esprit de responsabilité doivent être encouragés et récompensés dans les limites de la justice.
Le salaire ne peut faire abstraction de la situation de l’entreprise.
Au plan d’une nation et au sein d’une entreprise, une différence de revenus excessive est insupportable et met en danger la cohésion sociale.
« L’écart constaté aujourd’hui [2009] entre le niveau du SMIC annuel et la moyenne des dirigeants du CAC 40 est de 1 à 298 ! » Henri Ford « expliquait, en 1930, qu’un écart de 1 à 40 lui paraissait correct et acceptable. » (Propos de Jean Kaspar aux entretiens de Valpré 2009)
Au delà des solutions fiscales, les écarts démesurés des rémunérations doivent être résolus par un changement de comportements de certains dirigeants d’entreprises (entre autres). Ceci étant, il est à noter que les inégalités salariales ne sont pas seulement entre dirigeants et salariés mais aussi entre dirigeants : entre le dirigeant d’une entreprise du CAC 40 et celui d’une PME qui, pour pérenniser son entreprise, renonce à son salaire.
Pour éviter la « fracture sociale » du peuple d’Israël, on trouve dans l’Ancien Testament, une loi de remise des dettes tous les 7 ans (Dt 15 : 1 et suivants) et celle de la redistribution des terres l’année du jubilé (Lv 25 : 1-17).
La valeur d’un travail, sa noblesse, la valeur accordée à une personne sont indépendantes du salaire reçu.
Ajoutons qu’il arrive qu’un travail, qu’un engagement donne « des gratifications immatérielles irremplaçables, non monnayables, et [qu’]il serait extrêmement dommageable, dégradant, de tenter de les matérialiser. » (Selon le témoignage de Jean-Baptiste Richardier, cofondateur de « Handicap International ».)
Enfin, la cupidité n’est pas une vertu économique contrairement à l’équité et la justice.
Conclusion
Afin que le travail ne devienne une vanité, ne le vivons pas pour lui-même – comme une fin en lui-même – mais pour remplir notre mandat divin. Et quoi que nous fassions, faisons tout au nom du Seigneur Jésus. (Col. 3 : 17)
Dernière édition par orchidz le Mer 26 Fév 2014 - 14:14, édité 1 fois
orchidz- Avec le Pape François
- Messages : 943
Inscription : 21/01/2011
Re: La BIBLE et le travail
Condamnation de la Paresse :
La paresse (Proverbes 6.6-11)
6 Va vers la fourmi, paresseux! Observe son comportement et deviens sage:
7 elle n'a ni chef, ni inspecteur, ni supérieur; 8 en été elle prépare sa nourriture, pendant la moisson elle récolte de quoi manger.
9 Paresseux, jusqu'à quand resteras-tu couché? Quand te lèveras-tu de ton sommeil? 10 Tu veux somnoler un peu, te reposer encore, juste croiser les mains pour dormir?
11 Voilà que la pauvreté te surprend comme un rôdeur, et la misère comme un homme armé.
oh, moi qui aime bien dormir, j'ai du travail sur la paresse...
Question : "Que dit la Bible concernant la paresse ?"
Réponse : La première loi de Newton sur le mouvement, déclare qu’un objet en mouvement a tendance à rester en mouvement, et un objet immobile a tendance à rester immobile. Cette loi s’applique aussi aux gens. Alors que certains sont naturellement poussés à achever leurs projets, d’autres sont apathiques, nécessitant de la motivation pour surmonter leur inertie. La paresse, un style de vie pour certains, est une tentation pour tout le monde. Mais la Bible est claire que, puisque l’Eternel a ordonné à l’homme de travailler, la paresse est un péché. « Va vers la fourmi, paresseux ; considère ses voies, et deviens sage. » (Proverbe 6 :6)
La Bible a beaucoup à dire sur la paresse. Les Proverbes sont tout spécialement remplis de sagesse concernant la paresse, et remplis d’avertissements aux personnes ayant tendance à la paresse. Les Proverbes nous disent qu’une personne paresseuse déteste le travail : « les désirs du paresseux le tuent, parce que ses mains refusent de travailler. »(Proverbe 21 :25) ; elle aime le sommeil : « la porte tourne sur ses gonds, et le paresseux sur son lit » (Proverbe 26 :14) ; elle se donne des excuses : « le paresseux dit : Il y a un lion sur le chemin, il y a un lion dans les rues. » (Proverbe 26 :13) ; il gaspille son temps et son énergie : « Celui qui se relâche dans son travail est frère de celui qui détruit » (Proverbe 18 :9) ; elle pense qu’elle est sage, mais elle est insensée : « Le paresseux se croit plus sage que sept hommes qui répondent avec bon sens. » (Proverbe 26 :16)
Les Proverbes déclarent aussi ce qui attend la paresseux en fin de course : Une personne paresseuse devient subordonnée (ou débiteur) : « La main des diligents dominera, mais la main lâche sera tributaire » (Proverbe 12 :24) ; son avenir est sombre : « A cause du froid, le paresseux ne laboure pas ; à la moisson il voudrait récolter, mais il n’y a rien. » (Proverbe 20 :4) ; il se peut même qu’il finisse dans la pauvreté : « L’âme du paresseux a des désirs qu’il ne peut satisfaire ; mais l’âme des hommes diligents sera rassasiée. » (Proverbe 13 :4)
Il n’y a pas de place pour la paresse dans la vie du chrétien. On enseigne au nouveau chrétien converti que « … c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2 :8-9). Mais un chrétien peut devenir oisif ou désœuvré s’il pense par erreur que Dieu n’attend aucun fruit d’une vie transformée. « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour des bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. » (Ephésiens 2 :10). Les chrétiens ne sont pas sauvés par les œuvres, mais ils montrent leur foi par leurs œuvres (Jacques 2 :18,26). La paresse viole les desseins de Dieu qui sont des bonnes œuvres. Cependant, le Seigneur dynamise les chrétiens pour surmonter la tendance naturelle de notre chair à la paresse, en nous donnant une nouvelle nature (2 Corinthiens 5 :17)
Grâce à notre nouvelle nature, nous sommes motivés à la diligence et la productivité, par amour pour notre Sauveur qui nous a rachetés. Notre ancienne propension à la paresse – et à toutes les autres sortes de péchés—a été remplacée par un désir de vivre une vie sainte : « Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. »(Ephésiens 4 :28. Nous avons la conviction que nous devons pourvoir aux besoins de nos familles, par le moyen du travail : « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et particulièrement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle (incroyant) » (1 Timothée 5 :8 ; et pour ceux de la famille de Dieu : « Vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en travaillant que c’est ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur : Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir » (Actes 20 :34-35)
En tant que chrétiens, nous savons que notre travail sera récompensé par notre Seigneur si nous persévérons avec diligence : « Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi. » (Galates 6 :9-10). « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur.»(Colossiens 3 :23-24).
« Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre travail et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints. » (Hébreux 6 :10).
Les chrétiens devraient travailler avec la force que Dieu donne, pour évangéliser et faire des disciples. L’apôtre Paul est notre exemple : « C’est Lui (Christ) que nous annonçons, exhortant tout homme et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, en combattant avec sa force qui agit puissamment en moi. » (Colossiens 1 :28-29). Même au ciel, le service du chrétien envers Dieu va continuer, bien qu’il ne sera plus entravé par la malédiction (Apocalypse 22 :3). Libérés de la maladie, de l’affliction et du péché -– même de la paresse—les saints vont glorifier le Seigneur éternellement. « Ainsi mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur. » (1 Corinthiens 15 :58).
orchidz- Avec le Pape François
- Messages : 943
Inscription : 21/01/2011
Sujets similaires
» LISEZ LA BIBLE !!!!
» Le travail des femmes
» Bible de Jérusalem et bible de T.O.B
» le travail
» travail
» Le travail des femmes
» Bible de Jérusalem et bible de T.O.B
» le travail
» travail
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum