Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
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Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Message vidéo du pape pour un rassemblement anglican
Rome, 25 février 2014 (Zenit.org) Anne Kurian
« Echangeons cette étreinte spirituelle et laissons le Seigneur finir l’œuvre qu’il a commencée... car le miracle de l’unité a commencé », affirme le pape François dans un vidéo-message pour le rassemblement d'une communauté anglicane au Texas.
« Chers frères et soeurs, excusez-moi parce que je parle en italien et non pas en anglais. En réalité je ne parlerai ni en italien, ni en anglais mais ‘avec le langage du coeur’ » : c'est avec ces paroles, prononcées en anglais, que le pape introduit un discours informel de sept minutes, improvisé et filmé artisanalement sur un… téléphone portable !
Le pape a en effet été filmé par l’évêque anglican Tony Palmer, membre de la Communion des Eglises anglicanes épiscopaliennes (CEEC), qu’il appelle « son ami » – connu à Buenos Aires – et qu’il a rencontré le 14 janvier dernier au Vatican.
Le message vidéo a été diffusé le 20 février au cours du rassemblement du groupe anglican charismatique « Kenneth Copeland Ministries » et publié sur la plate-forme de vidéos Youtube.
Le pape y parle d’abondance de cœur, « comme un frère », avec « le langage du cœur, simple et authentique », un langage qui a « une grammaire spéciale », dotée de « deux règles », explique-t-il : « Aime Dieu par-dessus tout et aime l’autre parce qu’il est ton frère et ta sœur. »
Avec ces deux règles, le chrétien « avance », ajoute le pape qui adresse aux participants un « salut joyeux et nostalgique ».
Un salut joyeux, précise-t-il, parce que « cela me donne de la joie que vous soyez réunis pour louer Jésus-Christ, l’unique Seigneur, pour prier le Père et recevoir l’Esprit », c’est un signe que « le Seigneur travaille dans le monde entier ».
Mais, poursuit le pape, tout comme les familles humaines qui sont parfois divisées, les chrétiens sont « un peu, permettez-moi ce mot, ‘séparés’ », à cause des « péchés » et des « malentendus de l’histoire ».
Sur cette « longue route de péché communautaire », le pape estime que la faute revient « à tous », car tous les chrétiens sont « pécheurs » et « un seul est Juste : le Seigneur ».
La « nostalgie » pousse à désirer que « cette séparation finisse et que soit donnée la communion » : le pape exprime la nostalgie de « cette étreinte », dont parle la Bible, « quand les frères de Joseph, affamés, sont allés en Egypte pour pouvoir manger » et « ont trouvé quelque chose de plus que de la nourriture : ils ont trouvé leur frère ».
Tout comme la famille de Joseph « avait de l’argent, mais ne pouvait se nourrir d’argent », ainsi les chrétiens ont « tous de l’argent, l’argent de la culture, de [leur] histoire et de [leurs] traditions religieuses », mais ils doivent « se retrouver comme frères et pleurer ensemble comme Joseph » : « les larmes de l’amour sont des larmes qui unissent ».
Le pape invite à « faire grandir la nostalgie » afin qu’elle « nous pousse à nous trouver, à nous embrasser et à louer Jésus Christ, comme unique Seigneur de l’histoire » : « Avançons, nous sommes frères… échangeons cette étreinte spirituelle et laissons le Seigneur finir l’œuvre qu’il a commencée, car c’est un miracle : le miracle de l’unité a commencé ».
Citant « Les fiancés » de l'écrivain italien Alessandro Manzoni, le pape ajoute : « Je n’ai jamais vu le Seigneur commencer un miracle sans le finir bien. Il finira bien ce miracle de l’unité ».
Il remercie les participants de leur écoute et de l’avoir « laissé parler le langage du cœur » et il demande leur prière : « Je prie pour vous, je le ferai, mais j’ai besoin de vos prières. Prions le Seigneur afin qu’il nous unisse tous. »
« Je vous demande de me bénir et je vous bénis, de frère à frère. Je vous embrasse, merci », conclut le pape.
Message vidéo du pape pour un rassemblement anglican
Rome, 25 février 2014 (Zenit.org) Anne Kurian
« Echangeons cette étreinte spirituelle et laissons le Seigneur finir l’œuvre qu’il a commencée... car le miracle de l’unité a commencé », affirme le pape François dans un vidéo-message pour le rassemblement d'une communauté anglicane au Texas.
« Chers frères et soeurs, excusez-moi parce que je parle en italien et non pas en anglais. En réalité je ne parlerai ni en italien, ni en anglais mais ‘avec le langage du coeur’ » : c'est avec ces paroles, prononcées en anglais, que le pape introduit un discours informel de sept minutes, improvisé et filmé artisanalement sur un… téléphone portable !
Le pape a en effet été filmé par l’évêque anglican Tony Palmer, membre de la Communion des Eglises anglicanes épiscopaliennes (CEEC), qu’il appelle « son ami » – connu à Buenos Aires – et qu’il a rencontré le 14 janvier dernier au Vatican.
Le message vidéo a été diffusé le 20 février au cours du rassemblement du groupe anglican charismatique « Kenneth Copeland Ministries » et publié sur la plate-forme de vidéos Youtube.
Le pape y parle d’abondance de cœur, « comme un frère », avec « le langage du cœur, simple et authentique », un langage qui a « une grammaire spéciale », dotée de « deux règles », explique-t-il : « Aime Dieu par-dessus tout et aime l’autre parce qu’il est ton frère et ta sœur. »
Avec ces deux règles, le chrétien « avance », ajoute le pape qui adresse aux participants un « salut joyeux et nostalgique ».
Un salut joyeux, précise-t-il, parce que « cela me donne de la joie que vous soyez réunis pour louer Jésus-Christ, l’unique Seigneur, pour prier le Père et recevoir l’Esprit », c’est un signe que « le Seigneur travaille dans le monde entier ».
Mais, poursuit le pape, tout comme les familles humaines qui sont parfois divisées, les chrétiens sont « un peu, permettez-moi ce mot, ‘séparés’ », à cause des « péchés » et des « malentendus de l’histoire ».
Sur cette « longue route de péché communautaire », le pape estime que la faute revient « à tous », car tous les chrétiens sont « pécheurs » et « un seul est Juste : le Seigneur ».
La « nostalgie » pousse à désirer que « cette séparation finisse et que soit donnée la communion » : le pape exprime la nostalgie de « cette étreinte », dont parle la Bible, « quand les frères de Joseph, affamés, sont allés en Egypte pour pouvoir manger » et « ont trouvé quelque chose de plus que de la nourriture : ils ont trouvé leur frère ».
Tout comme la famille de Joseph « avait de l’argent, mais ne pouvait se nourrir d’argent », ainsi les chrétiens ont « tous de l’argent, l’argent de la culture, de [leur] histoire et de [leurs] traditions religieuses », mais ils doivent « se retrouver comme frères et pleurer ensemble comme Joseph » : « les larmes de l’amour sont des larmes qui unissent ».
Le pape invite à « faire grandir la nostalgie » afin qu’elle « nous pousse à nous trouver, à nous embrasser et à louer Jésus Christ, comme unique Seigneur de l’histoire » : « Avançons, nous sommes frères… échangeons cette étreinte spirituelle et laissons le Seigneur finir l’œuvre qu’il a commencée, car c’est un miracle : le miracle de l’unité a commencé ».
Citant « Les fiancés » de l'écrivain italien Alessandro Manzoni, le pape ajoute : « Je n’ai jamais vu le Seigneur commencer un miracle sans le finir bien. Il finira bien ce miracle de l’unité ».
Il remercie les participants de leur écoute et de l’avoir « laissé parler le langage du cœur » et il demande leur prière : « Je prie pour vous, je le ferai, mais j’ai besoin de vos prières. Prions le Seigneur afin qu’il nous unisse tous. »
« Je vous demande de me bénir et je vous bénis, de frère à frère. Je vous embrasse, merci », conclut le pape.
Marypaule29 aime ce message
Re: Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
A l'occasion de la journée œcuménique : monastère de Bussy-en-othe. France.
Desiderius Ulixes- Enfant de Dieu
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Marypaule29 aime ce message
Re: Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Il me semble que cette encyclique du pape Pie XI soit celle (ou parmi celles) qui exprime le mieux ce que devrait être le véritable œcuménisme.
Il s'agit de " Mortalium Animos" Elle n'est pas très longue.
Lien : un peu plus tard car je ne suis pas autorisé à déposer de lien pendant une semaine ?
Quelqu'un l'a t-il étudiée ?
Nous pourrions peut-être l'analyser ici à quelques uns ?
Il s'agit de " Mortalium Animos" Elle n'est pas très longue.
Lien : un peu plus tard car je ne suis pas autorisé à déposer de lien pendant une semaine ?
Quelqu'un l'a t-il étudiée ?
Nous pourrions peut-être l'analyser ici à quelques uns ?
Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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Re: Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Pie XI
[...]Les peuples, en effet, ne jouissent pas encore pleinement des bienfaits de la paix; et même, çà et là, de vieilles et de nouvelles discordes provoquent l'éruption de séditions et de guerres civiles. Par ailleurs, la plupart, assurément, des controverses qui touchent à la tranquillité et à la prospérité des peuples ne peuvent d'aucune manière recevoir de solution sans l'action concertée et les efforts des chefs des Etats et de ceux qui en gèrent et poursuivent les intérêts. On comprend donc aisément, et cela d'autant mieux que plus personne ne refuse d'admettre l'unité du genre humain, pourquoi la plupart des hommes désirent voir, au nom de cette fraternité universelle, les divers peuples s'unir entre eux par des liens chaque jour plus étroits.C'est un résultat semblable que d'aucuns s'efforcent d'obtenir dans les choses qui regardent l'ordre de la Loi nouvelle, apportée par le Christ Notre Seigneur. Convaincus qu'il est très rare de rencontrer des hommes dépourvus de tout sens religieux, on les voit nourrir l'espoir qu'il serait possible d'amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences, religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. C'est pourquoi, ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d'auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ, et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission.De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu'elles s'appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s'égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l'athéisme. La conclusion est claire: se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c'est s'éloigner complètement de la religion divinement révélée.https://www.vatican.va/content/pius-xi/fr/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19280106_mortalium-animos.html
C'est la lettre de Pie XI du 6 janvier 1928, sur l'unité de la véritable Église. Pour mémoire : les lettres encycliques correspondent à des actes magistériels couverts par l'infaillibilité.
Il est vrai, quand il s'agit de favoriser l'unité entre tous les chrétiens, certains esprits sont trop facilement séduits par une apparence de bien. N'est-il pas juste, répète-t-on, n'est-ce pas même un devoir pour tous ceux qui invoquent le nom du Christ, de s'abstenir d'accusations réciproques et de s'unir enfin un jour par les liens de la charité des uns envers les autres ? Qui donc oserait affirmer qu'il aime le Christ s'il ne cherche de toutes ses forces à réaliser le voeu du Christ lui-même demandant à son Père que ses disciples soient "un" (Joan. XVII, 21) ? Et de plus le Christ n'a-t-il pas voulu que ses disciples fussent marqués et distingués des autres hommes par ce signe qu'ils s'aimeraient entre eux: " C'est à ce signe que tous connaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres " (Joan. XIII, 35) ?Plaise à Dieu, ajoute-t-on, que tous les chrétiens soient "un" ! Car par l'unité, ils seraient beaucoup plus forts pour repousser la peste de l'impiété qui, s'infiltrant et se répandant chaque jour davantage, s'apprête à ruiner l'Evangile.Tels sont, parmi d'autres du même genre, les arguments que répandent et développent ceux qu'on appelle panchrétiens
Mais en fait, sous les séductions et le charme de ces discours, se cache une erreur assurément fort grave, qui disloque de fond en comble les fondements de la foi catholique.
La chose est sérieuse.
Cinci- Avec Saint Joseph
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Re: Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Et enfin le pape Pie XI en venait au coeur de l'affaire ...
C'est ici l'occasion d'exposer et de réfuter la fausse théorie dont visiblement dépend toute cette question et d'où partent les multiples activités concertées des non-catholiques en vue de confédérer, comme nous l'avons dit, les églises chrétiennes.
Les auteurs de ce projet ont pris l'habitude d'alléguer, presque à l'infini, les paroles du Christ : " Qu'ils soient un... Il n'y aura qu'un bercail et qu'un pasteur " (Joan. XVII, 21; X, 15), mais en voulant que, par ces mots, soient signifiés un voeu et une prière du Christ Jésus qui, jusqu'à ce jour, auraient été privés de résultat.
Ils soutiennent, en effet, que l'unité de foi et de gouvernement, caractéristique de la véritable et unique Eglise du Christ, n'a presque jamais existé jusqu'à présent et n'existe pas aujourd'hui; que cette unité peut, certes, être souhaitée et qu'elle sera peut-être un jour établie par une entente commune des volontés, mais qu'il faut entre-temps la tenir pour une sorte de rêve. Ils ajoutent que l'Eglise, en elle-même, de sa nature, est divisée en parties, c'est-à-dire constituée de très nombreuses églises ou communautés particulières, encore séparées, qui, malgré quelques principes communs de doctrine, diffèrent pour tout le reste; que chaque église jouit de droits parfaitement identiques; que l'Eglise ne fut une et unique que tout au plus depuis l'âge apostolique jusqu'aux premiers conciles oecuméniques.
Il faut donc, disent-ils, négliger et écarter les controverses même les plus anciennes et les divergences de doctrine qui déchirent encore aujourd'hui le nom chrétien, et, au moyen des autres vérités doctrinales, constituer et proposer une certaine règle de foi commune: dans la profession de cette foi, tous sentiront qu'ils sont frères plus qu'ils ne le sauront; seulement, une fois réunies en une fédération universelle, les multiples églises ou communautés pourront s'opposer avec force et succès aux progrès de l'impiété.
Pourtant, si on peut trouver des non-catholiques, d'ailleurs nombreux, qui prêchent à pleine voix une communion fraternelle dans le Christ Jésus, on n'en trouverait pas à qui vienne la pensée de se soumettre et d'obéir au Vicaire de Jésus-Christ quand il enseigne et quand il commande. Entre-temps, ils affirment qu'ils traiteront volontiers avec l'Eglise Romaine, mais à droits égaux, c'est-à-dire en égaux avec un égal; mais s'ils pouvaient traiter, il ne semble pas douteux qu'ils le feraient avec la pensée de ne pas être tenus, par le pacte éventuellement conclu, à renoncer aux opinions en raison desquelles, encore maintenant, ils restent dans leurs errements et dans leurs erreurs hors de l'unique bercail du Christ.Dans ces conditions, il va de soi que le Siège Apostolique ne peut, d'aucune manière, participer à leurs congrès et que, d'aucune manière, les catholiques ne peuvent apporter leurs suffrages à de telles entreprises ou y collaborer; s'ils le faisaient, ils accorderaient une autorité à une fausse religion chrétienne, entièrement étrangère à l'unique Eglise du Christ.
Cinci- Avec Saint Joseph
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Re: Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Merci @Cinci pour ta participation sur ce thème intéressant !
En résumé de quoi, il sera difficile au catholique, soucieux de la Vérité, qui affirme dans sa foi "qu'en dehors de l'Eglise, il n'y a point de Salut" de trouver une Herméneutique de la continuité* entre "Unitatis Redintegratio"(décret du concile V II) et "Mortalium Animos" du pape Pie XI.
* Formule chère au pape Benoît XVI qui voulut réconcilier le concile Vatican II avec la tradition de notre Église.
En résumé de quoi, il sera difficile au catholique, soucieux de la Vérité, qui affirme dans sa foi "qu'en dehors de l'Eglise, il n'y a point de Salut" de trouver une Herméneutique de la continuité* entre "Unitatis Redintegratio"(décret du concile V II) et "Mortalium Animos" du pape Pie XI.
* Formule chère au pape Benoît XVI qui voulut réconcilier le concile Vatican II avec la tradition de notre Église.
Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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Localisation : Sud-Ouest
Inscription : 21/01/2023
Re: Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Bonne idée de mettre en parallèle le texte de Unitatis Redintegratio.
Cinci- Avec Saint Joseph
- Messages : 1420
Inscription : 22/04/2021
Re: Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Voici le lien :
https://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decree_19641121_unitatis-redintegratio_fr.html
Promouvoir la restauration de l'unité, entre les chrétiens, plusieurs communions chrétiennes, tous confessent être des disciples du Seigneur, des opinions différentes ...
D'emblée, on pourrait dire qu'il se trouve là un langage qui détonne, qui ne rencontrerait pas d'écho dans la tradition ancienne de l'Église. Car la voix qui s'exprime ici le fait comme si elle se situerait elle-même au-dessus et en dehors de l'Église, jugeant du tout comme si toutes les parties en présence devrait parfaitement s'équivaloir entre elles (tous ceux qui seraient séparés, les uns d'avec les autres, pas un mieux que l'autre; égalité totale).
Et qui aura jamais dit anciennement que l'unité de l'Église n'existait plus et aurait eu besoin qu'on la restaure ?
Une des notes ou des marques de la véritable Église de Jésus-Christ reste son unité que les catholiques romains doivent professer publiquement le dimanche : «... je crois à l'Église une, sainte, catholique et apostolique» L'unité tout comme la sainteté sont des marqueurs de la véritable Église. Il est impossible que ces marques ne soient plus ou n'existe plus depuis des dizaines de siècles, et ce, au point qu'il faudrait tous travailler collectivement pour les retrouver; s'efforçant à réparer ici ce qui ferait défaut en vérité (!) Ce serait comme dire qu'il faille restaurer la sainteté de l'Église (!) Comment ? Parce que, sainte, elle ne le serait plus, l'Église? ni sainte ni une ?
Observations :
1. Que des opposants hors de l'Église puissent contester telle doctrine ou telle discipline : ce ne sera là qu'un obstacle pour eux et à leur intégration dans l'Église catholique.
2. Il n'en fait pas que leur "contestation/opposition/incompréhension" divise l'Église catholique elle-même.
3. D'autre part, les opposants qui sont hors de l'Église ne sont pas du tout en communion avec l'Église. Ainsi, vouloir évoquer une communion partielle est une invention qui n'existe nulle part dans deux mille ans de tradition. Un hérétique, par exemple, n'est pas dans une communion imparfaite ou incomplète avec l'Église catholique. Non, il n'est pas du tout en communion avec elle ! Zéro. Le disciple d'Arius du IVe siècle n'est tout simplement pas en communion avec l'Église. Idem avec notre ami Luther du XVIe siècle. Hors de l'Église !
4. Écrire «... les fils de l'Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur» Mais certainement pas ! D'où sort une pareille affirmation ? Certainement pas du magistère ancien de l'Église ou de l'enseignement des pontifes romains ! On ne trouverait pas la moindre trace de cette idée "fraternelle", pas un atome seulement dans le Code canonique de l'Église de 1917.
Au lieu d'être une idée véritablement catholique, le schéma de présentation du document de Paul VI ressemble à s'y méprendre à un produit d'importation colonial exotique sorti du fameux mouvement oecuménique :
https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/vivre-sa-foi-a-tous-les-ages/lunite-des-chretiens/372790-histoire-du-mouvement-oecumenique/
Le défaut dans le schéma de présentation de Unitatis Redintegratio : il suggère que les opposants ou adversaires du catholicisme seraient essentiellement de vrais disciples du Christ pour commencer, des chrétiens, et puis des chrétiens de bonne foi. Il suggère encore que ces disciples du Christ seraient - et comme en vérité de plein droit - des membres de l'Église. C'est partant d'une telle prémisse "égalitaire" qu'on en arrive à cette conclusion selon laquelle cette division devrait être un frein ou un obstacle à la prédication de l'Évangile. Imaginez ici «Une maison divisée contre elle-même qui serait un objet de scandale». On se scandalisera quand on voudra se faire accroire que c'est l'Église elle-même qui se diviserait. Mais faut-il le croire ?
Les hérésies ne sont pas choses nouvelles dans le monde à part ça. Et l'Église des premiers siècles a bien dû se trouver en présence d'adversaires et d'opposants de toutes sortes. Qui penserait que cette adversité aurait dû être un obstacle pour la prédication de l'Évangile ? quand ? en l'an 150 ? en l'an 300 ? en l'an 450 ?
Toujours, l'Église s'en sera-t-elle trouvé en bute à des adversaires/contestataires et voire même qu'à des ennemis mortels. Ce n'est pourtant pas l'existence d'une contestation qui dû empêcher la foi de prospérer, les vocations comme les missions. En 1880, l'Église se portait mieux qu'en 1801, en France; oui, malgré toute la furie des anticléricaux, des contestataires scientistes, communistes, humanistes, républicains laïcards, protestants, etc. Bref, pour ma part je dirais que le schéma de présentation des choses dans le document conciliaire est «plus que douteux». Je suis sûr que le Saint Office d'avant 1950 aurait condamné ça.
https://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decree_19641121_unitatis-redintegratio_fr.html
DÉCRET SUR L'ŒCUMÉNISME
UNITATIS REDINTEGRATIOPRÉAMBULE1. Promouvoir la restauration de l’unité entre tous les chrétiens est l’un des objectifs principaux du saint Concile œcuménique de Vatican II. Une seule et unique Église a été fondée par le Christ Seigneur. Et pourtant plusieurs communions chrétiennes se présentent aux hommes comme le véritable héritage de Jésus Christ. Tous certes confessent qu’ils sont les disciples du Seigneur, mais ils ont des opinions différentes. Ils suivent des chemins divers, comme si le Christ lui-même était divisé [1]. Il est certain qu’une telle division s’oppose ouvertement à la volonté du Christ. Elle est pour le monde un objet de scandale et elle fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l’Évangile à toute créature.
Promouvoir la restauration de l'unité, entre les chrétiens, plusieurs communions chrétiennes, tous confessent être des disciples du Seigneur, des opinions différentes ...
D'emblée, on pourrait dire qu'il se trouve là un langage qui détonne, qui ne rencontrerait pas d'écho dans la tradition ancienne de l'Église. Car la voix qui s'exprime ici le fait comme si elle se situerait elle-même au-dessus et en dehors de l'Église, jugeant du tout comme si toutes les parties en présence devrait parfaitement s'équivaloir entre elles (tous ceux qui seraient séparés, les uns d'avec les autres, pas un mieux que l'autre; égalité totale).
Et qui aura jamais dit anciennement que l'unité de l'Église n'existait plus et aurait eu besoin qu'on la restaure ?
Une des notes ou des marques de la véritable Église de Jésus-Christ reste son unité que les catholiques romains doivent professer publiquement le dimanche : «... je crois à l'Église une, sainte, catholique et apostolique» L'unité tout comme la sainteté sont des marqueurs de la véritable Église. Il est impossible que ces marques ne soient plus ou n'existe plus depuis des dizaines de siècles, et ce, au point qu'il faudrait tous travailler collectivement pour les retrouver; s'efforçant à réparer ici ce qui ferait défaut en vérité (!) Ce serait comme dire qu'il faille restaurer la sainteté de l'Église (!) Comment ? Parce que, sainte, elle ne le serait plus, l'Église? ni sainte ni une ?
Assurément, des divergences variées entre eux et l’Église catholique sur des questions doctrinales, parfois disciplinaires, ou sur la structure de l’Église, constituent nombre d’obstacles, parfois fort graves, à la pleine communion ecclésiale. Le mouvement œcuménique tend à les surmonter. Néanmoins, justifiés par la foi reçue au baptême, incorporés au Christ, ils portent à juste titre le nom de chrétiens, et les fils de l’Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur
Observations :
1. Que des opposants hors de l'Église puissent contester telle doctrine ou telle discipline : ce ne sera là qu'un obstacle pour eux et à leur intégration dans l'Église catholique.
2. Il n'en fait pas que leur "contestation/opposition/incompréhension" divise l'Église catholique elle-même.
3. D'autre part, les opposants qui sont hors de l'Église ne sont pas du tout en communion avec l'Église. Ainsi, vouloir évoquer une communion partielle est une invention qui n'existe nulle part dans deux mille ans de tradition. Un hérétique, par exemple, n'est pas dans une communion imparfaite ou incomplète avec l'Église catholique. Non, il n'est pas du tout en communion avec elle ! Zéro. Le disciple d'Arius du IVe siècle n'est tout simplement pas en communion avec l'Église. Idem avec notre ami Luther du XVIe siècle. Hors de l'Église !
4. Écrire «... les fils de l'Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur» Mais certainement pas ! D'où sort une pareille affirmation ? Certainement pas du magistère ancien de l'Église ou de l'enseignement des pontifes romains ! On ne trouverait pas la moindre trace de cette idée "fraternelle", pas un atome seulement dans le Code canonique de l'Église de 1917.
Au lieu d'être une idée véritablement catholique, le schéma de présentation du document de Paul VI ressemble à s'y méprendre à un produit d'importation colonial exotique sorti du fameux mouvement oecuménique :
https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/vivre-sa-foi-a-tous-les-ages/lunite-des-chretiens/372790-histoire-du-mouvement-oecumenique/
Le défaut dans le schéma de présentation de Unitatis Redintegratio : il suggère que les opposants ou adversaires du catholicisme seraient essentiellement de vrais disciples du Christ pour commencer, des chrétiens, et puis des chrétiens de bonne foi. Il suggère encore que ces disciples du Christ seraient - et comme en vérité de plein droit - des membres de l'Église. C'est partant d'une telle prémisse "égalitaire" qu'on en arrive à cette conclusion selon laquelle cette division devrait être un frein ou un obstacle à la prédication de l'Évangile. Imaginez ici «Une maison divisée contre elle-même qui serait un objet de scandale». On se scandalisera quand on voudra se faire accroire que c'est l'Église elle-même qui se diviserait. Mais faut-il le croire ?
Les hérésies ne sont pas choses nouvelles dans le monde à part ça. Et l'Église des premiers siècles a bien dû se trouver en présence d'adversaires et d'opposants de toutes sortes. Qui penserait que cette adversité aurait dû être un obstacle pour la prédication de l'Évangile ? quand ? en l'an 150 ? en l'an 300 ? en l'an 450 ?
Toujours, l'Église s'en sera-t-elle trouvé en bute à des adversaires/contestataires et voire même qu'à des ennemis mortels. Ce n'est pourtant pas l'existence d'une contestation qui dû empêcher la foi de prospérer, les vocations comme les missions. En 1880, l'Église se portait mieux qu'en 1801, en France; oui, malgré toute la furie des anticléricaux, des contestataires scientistes, communistes, humanistes, républicains laïcards, protestants, etc. Bref, pour ma part je dirais que le schéma de présentation des choses dans le document conciliaire est «plus que douteux». Je suis sûr que le Saint Office d'avant 1950 aurait condamné ça.
Cinci- Avec Saint Joseph
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Re: Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Ce passage plus loin d'Unitatis Redintegratio ... au point 3 ...
Il s'agirait bien d'une négation d'un des dogmes de l'Église catholique, pourrait-on penser cf. Hors de l'Église, point de salut.
Comparons :
«Un seul corps du Christ montre qu'il n'y a qu'une seule Église. Un autel séparé de l'unité de l'Église ne peut pas apporter la vérité du corps du Christ» (Pape Pélage 1er, Ép. ad Joan)
«Les schismatiques osent établir un autel et profaner la vérité de la divine victime par un faux sacrifice» (Saint Cyprien, De Unitate Ecclesiae)
«En dehors de l'Église catholique, il n'y a pas de place pour un vrai sacrifice» (Saint Augustin, Prosperum Aquinatum)
«Autrement[c'est à dire en dehors de l'Église], il n'y a ni sacerdoce approuvé ni vrais sacrifices» (Saint Léon le Grand)
«Dieu hait leurs sacrifices et les repousse loin de Lui; et lorsqu'ils se rassemblent au nom du Seigneur, il abhorre leur puanteur et se bouche le nez» (Saint Jérôme, In Amos)
«La sainte Église universelle enseigne qu'il n'est pas possible d'adorer vraiment Dieu sauf en elle, et affirme que tous ceux qui sont en dehors d'elle ne seront pas sauvés» (Saint Grégoire le Grand, Summo iugiter studio)
«Il est impossible au Dieu véritable, la Vérité même, le meilleur, le plus sage Dispensateur et le Rémunérateur des hommes bons, d'approuver toutes les sectes qui professent de faux enseignements, souvent incompatibles et contradictoires entre eux, et de conférer à leurs membres des récompenses éternelles ... par foi divine nous tenons un Seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. C'est pourquoi nous professons qu'il n'y a pas de salut en dehors de l'Église» (Pape Léon XII, Ubi primum, 5 mai 1824)
«L'Apôtre nous en avertit ; «Il n'y a qu'un Dieu, qu'une foi, qu'un baptême» (Éphésiens, 4,5); qu'ils tremblent donc ceux qui s'imaginent que toute religion conduit par une voie facile au port de la félicité; qu'ils réfléchissent sérieusement sur le témoignage du Sauveur lui-même : «qu'ils sont contre le Christ dès lors qu'ils ne sont pas avec le Christ» (Luc 11,25); qu'ils dissipent misérablement par là même qu'ils n'amassent point avec lui et que, par conséquent, ils périront éternellement, sans aucun doute, s'ils ne gardent pas la foi catholique et s'ils ne la conservent entière et sans altération (Credo de saint Athanase)» (Pape Grégoire XVI, Mirari Vos, 15 août 1832)
«Enfin, certains de ces égarés tentent de se persuader à eux-mêmes ainsi qu'à d'autres, que les hommes ne sont pas sauvés uniquement dans la religion catholique, mais que, même les hérétiques peuvent atteindre à la vie éternelle» (Grégoire XVI, 27 mai 1832)
«Il faut veiller spécialement à ce que les fidèles eux-mêmes aient profondément gravés dans l'esprit le dogme de notre sainte religion sur la nécessité de la foi catholique pour obtenir le salut. Cette doctrine reçue du Christ et soulignée par les Pères et les Conciles est également contenue dans la formule de la profession de foi utilisée par les catholiques latins, grecs et orientaux» (Pie IX, Nostis et Vobiscum, 8 décembre 1849)
«Les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir le salut éternel dans n'importe quelle religion» (proposition condamnée) - Pie IX, Syllabus des erreurs modernes, 8 décembre 1864
«... si pour l'homme, le Christ est la voie, l'Église l'est aussi ...par conséquent, tous ceux qui veulent arriver au salut en dehors de l'Église se trompent de route et font de vains efforts» (Léon XIII, Tamesti futura prospiscientibus, 1er novembre 1900)
«L'Église seule possède avec son magistère le pouvoir de gouverner et de sanctifier la société humaine. A travers ses ministres et serviteurs, elle confère à l'humanité les moyens de salut appropriés et nécessaires» (saint Pie X, Editae saepe, 26 mai 1910)
«Seule l'Église catholique est celle qui garde le vrai culte. Elle est la source de vérité, la demeure de la foi, le temple de Dieu; qui n'y entre pas ou qui en sort, se prive de tout espoir de vie et de salut» (Pie XI, Mortalium animos, 6 janvier 1928)
versus
________
En résumé :
Paul VI affirme, - le 21 novembre 1964-, que les communautés protestantes (anglicans, luthériens, etc.) donneraient accès à la communion du salut par leurs actions; que les Églises réformées ("hérétiques" qu'il ne faudrait plus dire) pourraient produire la vie de la grâce. Il ne serait donc plus cette nécessité impérieuse de devenir catholique romain. Et ceci sera telle la base de la dynamique même du mouvement oecuménique actuel, avec toutes les rencontres interreligieuses.
Unitatis Redintegratio
[...]
De même, chez nos frères séparés s’accomplissent beaucoup d’actions sacrées de la religion chrétienne qui, de manières différentes selon la situation diverse de chaque Église ou communauté, peuvent certainement produire effectivement la vie de grâce, et l’on doit reconnaître qu’elles donnent accès à la communion du salut.En conséquence, ces Églises et communautés séparées, bien que nous croyions qu’elles souffrent de déficiences, ne sont nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut. L’Esprit du Christ, en effet, ne refuse pas de se servir d’elles comme de moyens de salut, dont la vertu dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Église catholique.
Il s'agirait bien d'une négation d'un des dogmes de l'Église catholique, pourrait-on penser cf. Hors de l'Église, point de salut.
Comparons :
«Un seul corps du Christ montre qu'il n'y a qu'une seule Église. Un autel séparé de l'unité de l'Église ne peut pas apporter la vérité du corps du Christ» (Pape Pélage 1er, Ép. ad Joan)
«Les schismatiques osent établir un autel et profaner la vérité de la divine victime par un faux sacrifice» (Saint Cyprien, De Unitate Ecclesiae)
«En dehors de l'Église catholique, il n'y a pas de place pour un vrai sacrifice» (Saint Augustin, Prosperum Aquinatum)
«Autrement[c'est à dire en dehors de l'Église], il n'y a ni sacerdoce approuvé ni vrais sacrifices» (Saint Léon le Grand)
«Dieu hait leurs sacrifices et les repousse loin de Lui; et lorsqu'ils se rassemblent au nom du Seigneur, il abhorre leur puanteur et se bouche le nez» (Saint Jérôme, In Amos)
«La sainte Église universelle enseigne qu'il n'est pas possible d'adorer vraiment Dieu sauf en elle, et affirme que tous ceux qui sont en dehors d'elle ne seront pas sauvés» (Saint Grégoire le Grand, Summo iugiter studio)
«Il est impossible au Dieu véritable, la Vérité même, le meilleur, le plus sage Dispensateur et le Rémunérateur des hommes bons, d'approuver toutes les sectes qui professent de faux enseignements, souvent incompatibles et contradictoires entre eux, et de conférer à leurs membres des récompenses éternelles ... par foi divine nous tenons un Seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. C'est pourquoi nous professons qu'il n'y a pas de salut en dehors de l'Église» (Pape Léon XII, Ubi primum, 5 mai 1824)
«L'Apôtre nous en avertit ; «Il n'y a qu'un Dieu, qu'une foi, qu'un baptême» (Éphésiens, 4,5); qu'ils tremblent donc ceux qui s'imaginent que toute religion conduit par une voie facile au port de la félicité; qu'ils réfléchissent sérieusement sur le témoignage du Sauveur lui-même : «qu'ils sont contre le Christ dès lors qu'ils ne sont pas avec le Christ» (Luc 11,25); qu'ils dissipent misérablement par là même qu'ils n'amassent point avec lui et que, par conséquent, ils périront éternellement, sans aucun doute, s'ils ne gardent pas la foi catholique et s'ils ne la conservent entière et sans altération (Credo de saint Athanase)» (Pape Grégoire XVI, Mirari Vos, 15 août 1832)
«Enfin, certains de ces égarés tentent de se persuader à eux-mêmes ainsi qu'à d'autres, que les hommes ne sont pas sauvés uniquement dans la religion catholique, mais que, même les hérétiques peuvent atteindre à la vie éternelle» (Grégoire XVI, 27 mai 1832)
«Il faut veiller spécialement à ce que les fidèles eux-mêmes aient profondément gravés dans l'esprit le dogme de notre sainte religion sur la nécessité de la foi catholique pour obtenir le salut. Cette doctrine reçue du Christ et soulignée par les Pères et les Conciles est également contenue dans la formule de la profession de foi utilisée par les catholiques latins, grecs et orientaux» (Pie IX, Nostis et Vobiscum, 8 décembre 1849)
«Les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir le salut éternel dans n'importe quelle religion» (proposition condamnée) - Pie IX, Syllabus des erreurs modernes, 8 décembre 1864
«... si pour l'homme, le Christ est la voie, l'Église l'est aussi ...par conséquent, tous ceux qui veulent arriver au salut en dehors de l'Église se trompent de route et font de vains efforts» (Léon XIII, Tamesti futura prospiscientibus, 1er novembre 1900)
«L'Église seule possède avec son magistère le pouvoir de gouverner et de sanctifier la société humaine. A travers ses ministres et serviteurs, elle confère à l'humanité les moyens de salut appropriés et nécessaires» (saint Pie X, Editae saepe, 26 mai 1910)
«Seule l'Église catholique est celle qui garde le vrai culte. Elle est la source de vérité, la demeure de la foi, le temple de Dieu; qui n'y entre pas ou qui en sort, se prive de tout espoir de vie et de salut» (Pie XI, Mortalium animos, 6 janvier 1928)
versus
«De même, chez nos frères séparés s’accomplissent beaucoup d’actions sacrées de la religion chrétienne qui, de manières différentes selon la situation diverse de chaque Église ou communauté, peuvent certainement produire effectivement la vie de grâce, et l’on doit reconnaître qu’elles donnent accès à la communion du salut» (Paul VI, Unitatis Redintegratio, 21 novembre 1964)
________
En résumé :
Paul VI affirme, - le 21 novembre 1964-, que les communautés protestantes (anglicans, luthériens, etc.) donneraient accès à la communion du salut par leurs actions; que les Églises réformées ("hérétiques" qu'il ne faudrait plus dire) pourraient produire la vie de la grâce. Il ne serait donc plus cette nécessité impérieuse de devenir catholique romain. Et ceci sera telle la base de la dynamique même du mouvement oecuménique actuel, avec toutes les rencontres interreligieuses.
Cinci- Avec Saint Joseph
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Re: Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Merci @Cinci pour ce travail de vérité !
Le catholique chercheur de vérité, donc normalement pourvu d’honnêteté intellectuelle, a toujours la possibilité de saisir rapidement la supercherie de ce faux œcuménisme apportée lors du dernier concile et admis par le plus grand nombre.
Mais alors pourquoi admettre l'erreur puisque nous avions dans la tradition de l'Eglise, tous les éléments pour pouvoir la refuser ?
Ce qui est déjà surprenant, c'est cette première phrase du préambule de "Unitatis Redintegratio" : "Promouvoir la restauration de l’unité entre tous les chrétiens est l’un des objectifs principaux du saint Concile œcuménique de Vatican II."
Ainsi donc, il y avait des objectifs à atteindre ? On est loin, semble-t-il d'une écoute attentive de l'Esprit-Saint, d'une inspiration divine. C'est plutôt un objectif humain qui pourrait s'apparenter à une subversion du dogme établi.
Chacun en jugera en conscience.
Le catholique chercheur de vérité, donc normalement pourvu d’honnêteté intellectuelle, a toujours la possibilité de saisir rapidement la supercherie de ce faux œcuménisme apportée lors du dernier concile et admis par le plus grand nombre.
Mais alors pourquoi admettre l'erreur puisque nous avions dans la tradition de l'Eglise, tous les éléments pour pouvoir la refuser ?
Ce qui est déjà surprenant, c'est cette première phrase du préambule de "Unitatis Redintegratio" : "Promouvoir la restauration de l’unité entre tous les chrétiens est l’un des objectifs principaux du saint Concile œcuménique de Vatican II."
Ainsi donc, il y avait des objectifs à atteindre ? On est loin, semble-t-il d'une écoute attentive de l'Esprit-Saint, d'une inspiration divine. C'est plutôt un objectif humain qui pourrait s'apparenter à une subversion du dogme établi.
Chacun en jugera en conscience.
Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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Re: Oecuménisme : "Le miracle de l'unité a commencé"
Il faut voir le discours d'avant ...
Léon XIII :
et
Le concile Vatican I fait valoir que l'Église se trouve conservée dans son unité, perpétuellement conservée, afin de tenir sur son fondement contre les portes de l'enfer. Il n'y est pas question de devoir restaurer une unité perdue et de ce que cette unité de l'Église ferait défaut actuellement, un peu comme si par sa propre faute l'Église aurait dû perdre cette belle unité depuis des siècles. Ainsi, nous faudrait-il courir pour réparer ... Non, pour le concile Vatican I : il y a l'Église une d'un côté, les égarés de l'autre (les ignorants, les hérétiques, ceux qui vont à leur perte, etc.)
La proposition de Paul VI serait plutôt qu'en dehors de l'Église existerait des morceaux séparés de l'Église. Au lieu d'être une, l'Église sur terre serait un puzzle; d'où cette nécessité d'entretenir le dialogue entre les morceaux en vue d'en arriver ultimement à pouvoir déboucher sur l'unité.
Moi, ce qui me frappe comme un coup de bélier en plein front : la proposition adoptée de Paul VI équivaut tout juste au point de vue qui est bien celui des groupes protestants initiateurs du mouvement oecuménique au tournant du XXe siècle; et n'est pas du tout l'enseignement transmis, répété mille fois par les papes au cours des siècles. Car ce sont bien les protestants promoteurs d'un oecuménisme entre protestants au départ qui faisaient valoir que l'unité de l'Église n'existerait plus de puis des siècles, et qu'il devrait revenir à ces protestants d'oeuvrer entre eux à un rapprochement en vue de retrouver une sorte de sentiment d'appartenance commune, une belle fraternité et etc. Ce sont les protestants qui parlent de refaire l'Église, non pas les Pie IX, Léon XIII, Pie X, Pie XI ... Et, aussi, la prétention à l'effet que l'Église catholique romaine ne serait rien qu'un morceau de l'Église : ça aussi n'est que protestantisme.
Léon XIII :
«L'Église du Christ est donc unique et, de plus. perpétuelle, quiconque se sépare d'elle, s'éloigne de la volonté et de l'ordre de Jésus-Christ Notre Seigneur, il quitte le chemin du salut, il va à sa perte.
Quiconque se sépare de l'Église pour s'unir à une épouse adultère, abdique aussi les promesses faites à l'Église. Quiconque abandonne l'Église du Christ ne parviendra pas aux récompenses du Christ ...Quiconque ne garde pas cette unité, ne garde pas la loi de Dieu, il ne garde pas la foi du Père et du Fils, il ne garde pas la vie ni le salut. Écoutez saint Hilaire : «Le Christ se tenant dans la barque pour enseigner, nous fait entendre que ceux qui sont hors de l'Église ne peuvent avoir aucune intelligence de la parole divine. Car la barque représente l'Église, dans laquelle seul le Verbe de vie réside et se fait entendre, et ceux qui sont en dehors et qui restent là, stériles et inutiles comme le sable sur le rivage, ne peuvent pas le comprendre.» (Léon XIII, Satis cognitum)
et
Ce charisme de vérité et de foi à jamais indéfectible a été accordé par Dieu à Pierre et à ses successeurs en cette chaire, afin qu'ils remplissent leur haute charge pour le salut de tous, afin que le troupeau universel du Christ, écarté des nourritures empoisonnées de l'erreur, soit nourri de l'aliment de la doctrine céleste, afin que, toute occasion de schisme étant supprimée, l'Église soit conservée tout entière dans l'unité et qu'établie sur son fondement elle tienne ferme contre les portes de l'enfer» (Concile Vatican I, Pastor Aeternus).
Le concile Vatican I fait valoir que l'Église se trouve conservée dans son unité, perpétuellement conservée, afin de tenir sur son fondement contre les portes de l'enfer. Il n'y est pas question de devoir restaurer une unité perdue et de ce que cette unité de l'Église ferait défaut actuellement, un peu comme si par sa propre faute l'Église aurait dû perdre cette belle unité depuis des siècles. Ainsi, nous faudrait-il courir pour réparer ... Non, pour le concile Vatican I : il y a l'Église une d'un côté, les égarés de l'autre (les ignorants, les hérétiques, ceux qui vont à leur perte, etc.)
La proposition de Paul VI serait plutôt qu'en dehors de l'Église existerait des morceaux séparés de l'Église. Au lieu d'être une, l'Église sur terre serait un puzzle; d'où cette nécessité d'entretenir le dialogue entre les morceaux en vue d'en arriver ultimement à pouvoir déboucher sur l'unité.
Moi, ce qui me frappe comme un coup de bélier en plein front : la proposition adoptée de Paul VI équivaut tout juste au point de vue qui est bien celui des groupes protestants initiateurs du mouvement oecuménique au tournant du XXe siècle; et n'est pas du tout l'enseignement transmis, répété mille fois par les papes au cours des siècles. Car ce sont bien les protestants promoteurs d'un oecuménisme entre protestants au départ qui faisaient valoir que l'unité de l'Église n'existerait plus de puis des siècles, et qu'il devrait revenir à ces protestants d'oeuvrer entre eux à un rapprochement en vue de retrouver une sorte de sentiment d'appartenance commune, une belle fraternité et etc. Ce sont les protestants qui parlent de refaire l'Église, non pas les Pie IX, Léon XIII, Pie X, Pie XI ... Et, aussi, la prétention à l'effet que l'Église catholique romaine ne serait rien qu'un morceau de l'Église : ça aussi n'est que protestantisme.
Cinci- Avec Saint Joseph
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