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LITURGIE EST OECUMENISME

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Message par Philomènerenée Mar 17 Juil 2007 - 9:03

Liturgie et œcuménisme. Comment appliquer le Concile Vatican II
Pour Benoît XVI, il ne doit pas y avoir une rupture mais une continuité entre le passé et le présent de l'Eglise. Il en a donné la preuve par ses dernières décisions, qui ont reçu moins de critiques que prévu et beaucoup d'approbations. Les commentaires de Ruini, Amato et De Marco

par Sandro Magister





ROMA, le 16 juillet 2007 – Il y a seulement quelques mois, les évêques français étaient très préoccupés par l’annonce que Benoît XVI s’apprêtait à libéraliser l’usage de la célébration de la messe dite de saint Pie V. "Une telle décision risque de mettre en péril l’unité de l’Eglise", écrivaient les plus inquiets.

Benoît XVI a persisté dans cette direction avec son "motu proprio" diffusé le 7 juillet. Mais les évêques français n’ont eu aucune réaction de rejet, pas plus que ceux des pays les plus sensibles: la Suisse, l’Allemagne, la Grande-Bretagne. Au contraire, leurs leaders les plus autorisés ont salué la décision du pape avec des commentaires positifs: du cardinal Karl Lehmann, allemand, au cardinal Cormac Murphy O'Connor, anglais, tous les deux considérés comme progressistes.

Il en a été de même pour le document diffusé le 10 juillet par la congrégation pour la doctrine de la foi, qui définit certains points de référence de la doctrine sur l’Eglise. Rien de comparable aux critiques exprimées à l’été 2000, y compris par des ecclésiastiques de premier plan, contre la déclaration "Dominus Iesus" signée par celui qui était alors le cardinal Joseph Ratzinger et qui traitait, pour une bonne part, des mêmes points de doctrine. Le cardinal Walter Kasper, l’un des critiques de 2000, a cette fois appuyé de manière décidée le document publié par le Vatican: "Exprimer clairement ses positions ne limite pas le dialogue œcuménique mais le favorise". De Moscou, le métropolite Kirill di Smolensk, président du département des relations extérieures du patriarcat orthodoxe russe, a défini le texte comme "une déclaration honnête, parce que, pour dialoguer avec sincérité, il faut avoir une vision claire des positions respectives".

Bien entendu, il y a eu des critiques contre l'un et l'autre texte, de l’intérieur et de l’extérieur de l’Eglise, notamment des protestants et des juifs. Mais, dans le camp catholique, les protestations se sont limitées à des secteurs bien délimités, généralement italiens: celui des liturgistes et celui des intellectuels qui interprètent le Concile Vatican II comme une "rupture" et un "nouveau commencement".

Parmi les liturgistes, le plus affligé des contestataires du "motu proprio" pontifical a été Luca Brandolini, évêque de Sora, Aquino et Pontecorvo et membre de la commission liturgique de la conférence épiscopale italienne, qui a déclaré dans une interview au quotidien "la Repubblica":

"Je ne peux pas retenir mes larmes, je vis le moment le plus triste de ma vie d’évêque et d’homme. C’est un jour de deuil non seulement pour moi, mais pour tous ceux, si nombreux, qui ont vécu et travaillé pour le Concile Vatican II. Une réforme pour laquelle ont travaillé, au prix de grands sacrifices, tant de gens animés seulement par le désir de renouveler l’Eglise a été annulée ".

Parmi les théoriciens qui interprètent Vatican II comme une "rupture" et un "nouveau commencement", les plus opposés aux décisions pontificales ont été le fondateur et prieur du monastère de Bose, Enzo Bianchi, et l’historien du christianisme Alberto Melloni, co-auteur de l’"Histoire du Concile Vatican II" la plus lue dans le monde entier. Pour Melloni, l'objectif de Benoît XVI n’est autre que de "bafouer" et de "mettre à la ferraille" le Concile Vatican II.

En réalité, on le sait, l'objectif très clair de Benoît XVI – il l’a nettement annoncé et expliqué dans son mémorable discours à la curie le 22 décembre 2005 – est de libérer le Concile d’une des interprétations particulières qui en ont été faites: précisément celle de la "rupture" et du "nouveau commencement" chère à Bianchi et Melloni.

"L'herméneutique de la discontinuité – avait déclaré le pape dans ce discours – risque de finir par une rupture entre Eglise préconciliaire et Eglise post-conciliaire".

En réalité, la bonne interprétation du Concile Vatican II, selon Benoît XVI, est la suivante:

"C'est l'herméneutique de la réforme, du renouveau dans la continuité de l'unique sujet-Eglise, que le Seigneur nous a donné; c'est un sujet qui grandit dans le temps et qui se développe, restant cependant toujours le même, l'unique sujet du Peuple de Dieu en marche".

Le "motu proprio" qui libéralise l’usage de l’ancien rite de la messe et le document ultérieur de la congrégation pour la doctrine de la foi sont tous les deux l'application de cette formulation.

Le pape l'a expliqué dans sa lettre aux évêques qui a accompagné le "motu proprio". Mais il a aussi eu la courtoisie d’expliquer ses raisons et d’en discuter le 27 juin, dix jours avant la publication du "motu proprio", avec un groupe choisi d’évêques de différents pays, parmi lesquels les cardinaux Lehmann, Murphy O'Connor et les français Jean-Pierre Ricard, Philippe Barbarin et André Vingt-Trois. Cette rencontre préliminaire avec le pape a contribué au bon accueil que ces prélats ont ensuite fait à sa décision.

Au nombre des participants à cette rencontre se trouvait aussi, pour l'Italie, le cardinal Camillo Ruini. Le 8 juillet, lendemain de la publication du "motu proprio", il a publié dans le quotidien de la conférence épiscopale italienne, "Avvenire", l'éditorial reproduit ci-dessous.

Immédiatement après, sur cette même page, est reproduite une interview de l'archevêque secrétaire de la congrégation pour la doctrine de la foi, Angelo Amato, co-auteur du document diffusé la veille. Il y répond à certaines critiques adressées aux deux dernières décisions pontificales, dont celle qui concerne la prière pour la conversion des juifs dans le rite du vendredi saint du missel dit de saint Pie V. L'interview, parue dans "Avvenire" le 11 juillet, a été réalisée par Gianni Cardinale.

Le troisième et dernier commentaire, écrit expressément pour www.chiesa, est une note de Pietro De Marco, professeur à l'Université de Florence et à la Faculté de Théologie d'Italie Centrale.
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Message par Philomènerenée Mar 17 Juil 2007 - 9:06

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Le souci de l'unité de l’Eglise

par le cardinal Camillo Ruini


Il y a dix jours, à la fin de la rencontre consacrée au "motu proprio" sur l’utilisation de la liturgie romaine antérieure au Concile Vatican II, Benoît XVI a voulu expliquer personnellement les raisons qui l’ont poussé à promulguer ce texte.

Le pape a indiqué comme premier et principal motif son souci de l’unité de l’église qui existe non seulement dans l’espace mais aussi dans le temps et qui n’est pas compatible avec des fractures et des oppositions entre les différentes phases de son développement historique.

Benoît XVI a donc repris le contenu central de son discours du 22 décembre 2005 à la curie, dans lequel, 40 ans après le Concile, il proposait comme clé d’interprétation de Vatican II non pas “l’herméneutique de la discontinuité et de la rupture”, mais celle “de la réforme, du renouvellement dans la continuité de l’unique sujet-Eglise”.

Il ne fait donc pas valoir son point de vue personnel ou sa préférence théologique, mais il accomplit le devoir essentiel du successeur de Pierre qui, comme le dit le Concile lui-même (Lumen Gentium, n.23), “est, de manière perpétuelle et visible, le principe et le fondement de l’unité des évêques mais aussi de la multitude des fidèles”.

De même, dans la lettre aux évêques qui accompagne le "motu proprio" et le met dans leurs mains, Benoît XVI écrit que la raison positive qui l’a poussé à le publier est de parvenir à une réconciliation interne au sein de l’Eglise. Il rappelle expressément comment, en examinant les divisions qui, au cours des siècles, ont déchiré le Corps du Christ, on a “constamment l’impression que, dans les moments critiques où la division mûrissait, les responsables de l’Eglise n’ont pas fait ce qu’il fallait pour conserver ou obtenir la réconciliation et l’unité”.

Il en découle pour nous – poursuit le pape – “une obligation: celle de faire tous les efforts pour que tous ceux qui désirent vraiment l’unité puissent rester dans cette unité ou la retrouver”.

Ce n’est qu’en se plaçant sur cette longueur d’onde que l’on peut vraiment comprendre le sens du "motu proprio" et le mettre en pratique de manière positive et féconde.

En réalité, comme le pape l’a expliqué abondamment dans sa lettre, la crainte que l’autorité du Concile soit atteinte, la réforme liturgique mise en doute ou l’œuvre de Paul VI et Jean-Paul II désavouée, n’est pas fondée.

Le missel de Paul VI reste en effet la “forme normale” et “ordinaire” de la liturgie eucharistique, le missel romain antérieur au Concile pouvant être utilisé comme “forme extraordinaire”.

Il ne s’agit pas – précise le pape – de “deux rites”, mais d’un double usage de l’unique et même rite romain. D’ailleurs Jean-Paul II, en 1984 puis en 1988, avait permis l’utilisation du missel préconciliaire, pour les mêmes raisons qui poussent maintenant Benoît XVI à faire un pas de plus dans cette direction.

Ce pas de plus n’est pas, d’ailleurs, à sens unique. Il demande une volonté constructive et un accord sincère avec l’intention qui a guidé Benoît XVI: non seulement à cette très large majorité des prêtres et des fidèles qui se sentent à l’aise avec la réforme liturgique résultant de Vatican II, mais aussi à ceux qui restent profondément attachés à la forme précédente du rite romain.

Concrètement, il est demandé aux premiers de ne pas se permettre, lors des célébrations, ces libertés qui malheureusement ont été nombreuses et qui cachent la richesse spirituelle et la profondeur théologique du missel de Paul VI.

Aux seconds il est demandé de ne pas exclure par principe la célébration selon le nouveau missel et de manifester ainsi, concrètement, que l’on accueille le Concile.

De cette façon on évitera le risque qu’un "motu proprio" conçu pour unir davantage la communauté chrétienne soit au contraire utilisé pour la diviser.

Dans sa lettre le pape, s’adressant aux évêques, souligne que ces nouvelles normes “ne diminuent en aucune façon” leur autorité et leur responsabilité sur la liturgie et sur la pastorale de leurs fidèles.

Comme l’enseigne Vatican II (Sacrosanctum Concilium, n.22), chaque évêque est en effet “le modérateur de la liturgie dans son diocèse”, en communion avec le pape et sous son autorité. Il s’agit là aussi d’un critère de première importance pour que le "motu proprio" puisse porter les beaux fruits pour lesquels il a été écrit.


2. Savoir qui on est favorise le dialogue

Interview de l'archevêque Angelo Amato, secrétaire de la congrégation pour la doctrine de la foi


Q. – Excellence, la première des "responsa" publiées par la congrégation pour la doctrine de la foi réaffirme que le Concile Vatican II n’a pas modifié la précédente doctrine sur l’Eglise. Cela ne devrait-il pas être une évidence?

R. – En effet. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Des interprétations venant de parties opposées voudraient qu’avec le dernier Concile, il y ait eu une rupture avec la tradition de l’Eglise catholique. Les uns considèrent cette prétendue rupture comme une gloire du Concile lui-même, les autres comme une catastrophe. Ce n’est pas vrai. Il était opportun de le réaffirmer de manière claire et sans équivoque. En rappelant notamment ce que le bienheureux Jean XXIII avait affirmé avec netteté dans son allocution du 11 septembre 1962, au début du Concile: "le Concile… veut transmettre la doctrine catholique pure et intacte, sans atténuations ou déformations…". Il faut que cette doctrine sûre et immuable, qui mérite un respect fidèle, soit étudiée et présentée de manière adaptée à notre époque. Le contenu du "depositum fidei", c’est-à-dire les vérités qui sont contenues dans notre vénérable doctrine, est une chose ; la manière de les présenter, sans jamais en changer le sens et la signification, en est une autre.

Q. – La deuxième réponse – elle est centrale – aborde de front la question du "subsistit in". Comment doit-on interpréter l’affirmation du Concile selon laquelle l’Eglise du Christ subsiste dans l’Eglise catholique?

R. – Cette affirmation a en effet connu diverses interprétations et toutes ne sont pas en cohérence avec la doctrine conciliaire sur l’Eglise. La réponse de la congrégation – fondée sur les textes du Concile ainsi que sur les actes des travaux du Concile lui-même, qui sont cités en note – réaffirme que le fait de subsister indique la continuité historique sans interruption et la permanence de tous les éléments institués par le Christ dans l’Eglise catholique, où se trouve concrètement l’Eglise du Christ sur cette terre. Il est donc erroné de penser que l’Eglise du Christ n’existerait plus aujourd’hui nulle part ou qu’elle existerait seulement de manière idéale ou "in fieri", en devenir, dans une future convergence ou réunification des différentes Eglises sœurs, souhaitée ou favorisée par le dialogue œcuménique. Non. L’Eglise du Christ, une, sainte, catholique et apostolique, existe dans l’histoire dans l’Eglise catholique.

Q. – Mais alors pourquoi – et c’est l’objet de la troisième réponse – le Concile n’a-t-il pas justement affirmé que l’Eglise catholique "est" l’Eglise du Christ et pourquoi a-t-il en revanche utilisé le terme "subsiste"?

R. – Ce changement de terme n’est pas et ne peut pas être interprété comme une rupture avec le passé. En latin, "subsistit in" renforce "est". Le fait de subsister de manière continue implique une substantielle identité d’essence entre Eglise du Christ et Eglise catholique. Avec l’expression "subsistit in", le Concile a voulu indiquer que la l’Eglise du Christ était unique et non multipliable. L’Eglise existe en tant qu’objet unique dans la réalité historique. Mais en même temps, le "subsistit in" exprime aussi le fait que, hors de l’ensemble formé par l’Eglise catholique, il n’y a pas un vide ecclésial absolu, mais que l’on peut trouver "de nombreux éléments de sanctification et de vérité… qui en tant que dons propres à l’Eglise du Christ favorisent l’unité catholique".

Q. – La quatrième réponse concerne les implications œcuméniques de ce qui a été dit jusqu’à présent. Et elle fait comprendre pourquoi le Concile Vatican II a attribué le nom d’"Eglise" aux Eglises orientales, orthodoxes et préchalcédoniennes, séparées de la pleine communion avec Rome.

R. – La réponse est claire. Ces Eglises, bien qu’elles soient séparées de Rome, ont de vrais sacrements et surtout, sur la base de la succession apostolique, le sacerdoce et l’Eucharistie. C’est pour cela qu’elles méritent le titre d’Eglises particulières ou locales et qu’elles sont appelées sœurs des Eglises particulières catholiques. Il faut cependant ajouter à cela que ces Eglises sœurs souffrent d’une carence, d’un "vulnus", dans la mesure où elles ne sont pas en communion avec le chef visible de l’unique Eglise catholique qui est le pape, successeur de Pierre. Et ce n’est pas un fait accessoire, mais un des principes constitutifs internes à chaque Eglise particulière.

Q. – La dernière réponse réaffirme que l’on ne peut pas attribuer le titre d’"Eglise" aux communautés chrétiennes issues de la Réforme du XVIe siècle.

R. – C’est douloureux, je le comprends mais, comme l’affirme le Concile, ces communautés n’ont pas conservé la succession apostolique dans le sacrement de l’Ordre, se privant ainsi de l’un des éléments essentiels qui constituent une Eglise. En raison de l’absence du sacerdoce ministériel, ces communautés n’ont donc pas conservé la substance authentique et entière du mystère eucharistique. Pour cette raison, selon la doctrine catholique, elles ne peuvent pas être appelées "Eglises" au sens propre.

Q. – Cela vaut aussi pour la communion anglicane?

R. – Oui.

Q. – Excellence, quelle est la valeur de ces "responsa"?

R. – Elles ont un caractère théologique digne de foi et faisant autorité. Elles sont une explication, formulée par notre Congrégation et approuvée expressément par le Pape, des données du concile.

Q. – Ces textes sont publiés quelques jours après le "motu proprio" qui libéralise l’usage de la messe dite de saint Pie V. On pourrait penser qu’il ne s’agit pas d’une coïncidence mais d’une stratégie précise…

R. – Il ne s’agit pas de stratégie ecclésiastique ou médiatique. Nos documents sont publiés quand ils sont prêts, un point c’est tout. Sinon, si nous devions être attentifs à ce genre de problèmes qui ne nous appartiennent pas, nous risquerions, pour une raison ou une autre, de ne jamais parvenir à publier ces textes qu’attendent les évêques et de nombreux fidèles.

Q. – En tout cas, ces deux faits ont été interprétés – par certains – comme une offensive menée contre le Concile Vatican II.

R. – Ce n’est pas le cas. Dans les deux cas, il s’agit d’un développement faisant autorité et orthodoxe, dans le sens catholique bien sûr, du Concile. Le Saint Père, et notre congrégation avec lui, n’utilise pas l’herméneutique de la rupture, de l’opposition entre ce qui est pré-conciliaire et ce qui est post-conciliaire. Pour le pape comme pour nous, ce qui a de la valeur, c’est l’herméneutique de la continuité et du développement dans la tradition. Il faudrait arrêter de considérer le second millénaire de la vie de l’Eglise catholique comme une parenthèse malheureuse que le Concile Vatican II, ou mieux son esprit, a annulé d’un seul coup…

Q. – Il reste pourtant la crainte que ces actes portent préjudice au dialogue œcuménique.

R. – Ce qui est affirmé dans ces "responsa" a déjà été dit par le Concile lui-même et a été repris par plusieurs documents post-conciliaires, en particulier par la déclaration "Dominus Iesus". On ne fait pratiquement que redire ce qu’est l’identité catholique pour pouvoir ensuite travailler sereinement et plus efficacement au dialogue œcuménique. Quand votre interlocuteur connaît votre identité, il a tendance à dialoguer de manière plus sincère et sans créer de confusions supplémentaires.

Q. – Excellence, le motu proprio "Summorum Pontificum" a été accusé par certains d’être anticonciliaire parce qu’il donne pleinement droit de cité à un missel dans lequel on prie pour la conversion des juifs. Est-il vraiment contraire à la lettre et à l’esprit du Concile de dire cette prière?

R. – Sûrement pas. A la messe, nous catholiques prions toujours, et en premier, pour notre conversion. Et nous nous frappons la poitrine à cause de nos péchés. Ensuite, nous prions pour la conversion de tous les chrétiens et de tous les non-chrétiens. L’Evangile est pour tous.

Q. – Mais on objecte que la prière pour la conversion des juifs a été rendue définitivement dépassée par celle dans laquelle on invoque le Seigneur afin qu’il les aide à progresser dans la fidélité à son alliance.

R. – C’est Jésus lui-même qui affirme, dans l’Evangile selon saint Marc: "Convertissez-vous et croyez à l’Evangile" et ses premiers interlocuteurs étaient ses concitoyens juifs. Nous chrétiens ne pouvons pas faire autre chose que proposer à notre tour ce que Jésus nous a enseigné. Dans la liberté et sans rien imposer, évidemment, mais également sans autocensure.

Q. – Il y a quelque temps, vous aviez annoncé la publication d’une instruction mise à jour, une seconde "Donum Vitae", sur les sujets les plus brûlants liés à la bioéthique et aux biotechnologies. A quel point en est-elle?

R. – Il s’agit d’un document très délicat, qui demande beaucoup de soin. Je crois qu’il faudra encore beaucoup de travail avant qu’il puisse être publié.

Q. – Et l’autre document annoncé, celui qui porte sur la loi naturelle?

R. – Nous sommes encore en train de rassembler les matériaux provenant de différents colloques internationaux sur ce sujet, qui se sont tenus, sur notre proposition, dans différentes universités pontificales et institutions catholiques dans le monde.

Q. – Alors nous allons rester un bon moment sans nouveaux documents émanant de votre congrégation?

R. – Non, car deux textes vont bientôt être publiés, le premier sur une question spécifique ayant trait à la bioéthique, l’autre concernant un problème à caractère missionnaire. Mais il serait prématuré d’en dire plus.

Le quotidien de la conférence épiscopale italienne qui a publié l'éditorial du cardinal Ruini et l'interview de Mgr Amato:

> Avvenire

__________


Sur www.chiesa, le texte intégral du "motu proprio" sur la messe selon l’ancien rite et celui du document ultérieur de la congrégation pour la doctrine de la foi:

> Benoît XVI libéralise l'usage de l'ancien rite de la messe. Et il explique pourquoi (7.7.2007)
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Message par beatnik Ven 29 Jan 2010 - 18:31

"Qu'est-ce que dit l'Église de la communicatio in sacris ? Elle est interdite avec les non-catholiques par le Canon 1258, § 1, qui dit : « Il est absolument interdit aux fidèles d'assister ou de prendre part activement aux cultes des acatholiques (c'est-à-dire des non-catholiques) de quelque manière que ce soit. »

« La participation est active et formelle quand un catholique participe à un culte hétérodoxe, c'est-à-dire non catholique, avec l'intention d'honorer Dieu par ce moyen, à la manière des non-catholiques ».

« Une telle participation est interdite sous n'importe quelle forme quovis modo - parcequ'elle implique profession d'une fausse religion et par conséquent reniement de la Foi catholique ».

Le Saint Siège décrétait en 1889 : « Il est interdit de prier, de chanter, de jouer de l'orgue dans un temple hérétique ou schismatique, en s'associant aux fidèles qui y célèbrent leur culte, même si les termes du chant et des prières sont orthodoxes ».(dans le traité de Droit canonique du chanoine Naz qui fait autorité et qui a toujours été considéré dans l'Église comme un commentaire tout à fait officiel et valable)

C'est pourquoi le Canon 2316 les déclare « suspects d'hérésie » et s'ils persévèrent ils sont « considérés comme hérétiques ».

Pourquoi cette législation de l'Église ? Pour nous aider à pratiquer le premier commandement qui est de professer notre Foi catholique.

En priant dans un autre culte nous faisons profession d'honorer le dieu qui est invoqué par ce culte celui d'une fausse religion. Un dieu qui est une construction de l'esprit ou qui est une idole quelconque, mais qui n'est pas le vrai Dieu.

Nous n'avons qu'un seul Dieu : Dieu le Père, Fils et Saint-Esprit et qu'un seul Seigneur, Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Quiconque s'oppose à Notre-Seigneur Jésus-Christ n'a pas le Père,saint Jean dans ses lettres : « Qui n'a pas le Fils, n'a pas le Père. Celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père » (I Joan. II - 23).

Si l'une des personnes est déshonorée, refusée, on ne peut pas honorer les autres personnes. C'est impossible. C'est détruire la Sainte Trinité. "


en cherchant sur le Net, je trouve cela sur l'Eglise orthodoxe et l'oecumenisme....


L'activité inter-religieuse





Son Eminence le Métropolite Cyprien d'Oropos et Fili, Primat du Saint Synode des Résistants, présenta le premier exposé décrivant comment le Mouvement œcuménique évolue d'une activité inter-confessionnelle vers une activité inter-religieuse.

Le mouvement en vue de l'union des chrétiens séparés naquit au milieu du siècle dernier. Entre 1910 et les années 60, le but originel de ce mouvement s'élargit progressivement. Celui-ci avait débuté dans l'intention d'organiser plus efficacement l'activité missionnaire des communautés protestantes occidentales. Cependant, les nombreux problèmes rencontrés sur le champ des missions les amenèrent à rechercher de nouvelles solutions. Et à quoi tout cela aboutit-il? En 1969, le C.Œ.E entame officiellement un dialogue avec l'Islam et, en 1971, avec les autres religions.

Ces relations se développent rapidement et acquièrent un statut officiel lors de la VI° Assemblée Générale du C.Œ.E. à Vancouver au Canada en 1983, où les entretiens inter-religieux furent largement approuvés et encouragés. Les suites ne se firent pas attendre. Les dialogues inter-religieux conduisent à la négation de l'unicité de l'Eglise et à des déclarations purement syncrétiques.

En 1990, par exemple, au cours d'un conseil inter-religieux à Hong Kong, on en arriva à une conclusion aussi importante qu'effrayante. Les participants à ce conseil déclarèrent :

"Nous devons apprendre à reconnaître la présence de Dieu dans notre prochain. Celle-ci peut s'exprimer de diverses manières, selon les diverses traditions: Shekinah par les Juifs, Saint-Esprit du Dieu Trinitaire pour les Chrétiens, Atman pour les Hindous et les Sikhs, et Rakh pour les Musulmans ".

Monseigneur Cyprien nota que le terrain avait déjà été préparé en vue d'une forme plus ample d'œcuménisme. Il est hors de doute que le C.Œ.E. s'oriente bel et bien aujourd'hui vers un syncrétisme inter-religieux. Des preuves éclatantes en furent données lors de la VII° Assemblée Générale à Canberra, capitale de l'Australie, en février 1991. Cette Assemblée était consacrée à l'étude de l'Esprit-Saint. Les théologiens protestants notamment, y montrèrent à quel point ils étaient influencés par des concepts païens, animistes et même idolâtres sur ce qu'ils appellent "Esprit-Saint ".

Tout fidèle Orthodoxe est en droit de se demander : comment est-il possible que les Eglises Orthodoxes restent membres du C.Œ.E., alors que les représentants Orthodoxes eux-mêmes déplorent la déchristianisation constante de cet organisme ?

Cette juste question a pris une dimension particulière après la fameuse Assemblée de Canberra. Le Métropolite Cyprien décrivit ainsi la prestation d'une jeune presbytérienne d'origine sud-coréenne, docteur en théologie féministe, Madame Tchang : " Les lumières baissées, une musique vibrante exécutée par des musiciens encore plus vibrants: tout était empreint de symbolisme asiatique. L'habillement insolite de la jeune féministe, son attitude dramatique et ses effets théâtraux stupéfièrent les assistants, tandis qu'elle lisait ses 18 invocations aux "esprits ". On sentait nettement la présence de l'esprit du mal. C'était quelque chose de réellement démoniaque! "

Voici quelques exemples des invocations blasphématoires prononcées par la docteur Tchang :
"-  Viens, esprit de Jeanne d'Arc et de toutes les femmes brulées comme sorcières au Moyen Age !
 Venez, esprits de la Terre, de l'Air et des Eaux, que l'homme a violés, tourmentés et exploités !
 Viens, esprit de notre frère libérateur Jésus, martyrisé et tué sur la croix ! "



L'Esprit de Jésus associé aux "esprits " des sorcières (ou prétendues telles), remarqua avec indignation Mgr Cyprien, n'est-ce pas là un blasphème qui crie jusqu'au Ciel?

La scène du C.Œ.E. est devenue un véritable théâtre démoniaque. Et les œcuménistes orthodoxes sont là, assis en silence et participent aux prières communes! Voilà cette fameuse théologie tiermondiste que développent la docteur Tchang et ses adeptes et qui aujourd'hui triomphe au sein de C.Œ.E.

Cette prédicatrice sud-coréenne ne cache d'ailleurs pas son visage. Elle déclare hardiment : « Le boudhisme et le Shamanisme sont ma mère, et mon père est le Christianisme.»

Le Primat du Synode des Résistants souligna que la participation des œcuménistes orthodoxes à de telles invocations blasphématoires représente un péché mortel.

"Mais eux-mêmes, qu'en ont-ils pensé? " continua-t-il. "Malheureusement, environ six mois plus tard, en septembre 1991, lors d'une conférence pan-orthodoxe au Centre Œcuménique du Patriarcat de Constantinople à Chambésy, tous les représentants des Eglises Orthodoxes officielles optèrent pour une participation plus ample des orthodoxes au Mouvement œcuménique ".


Le Métropolite Cyprien termina son exposé par les questions suivantes : "Depuis des dizaines d'années nous demandons aux œcuménistes orthodoxes quelle peut bien être la place de la Sainte Orthodoxie dans un organisme qui regroupe toutes les hérésies du monde et s'est déjà transformé en une "association d'hommes et de groupes religieux qui d'ailleurs ne sont (se disent?) même pas nécessairement tous Chrétiens ".



Peut-on imaginer les Saints Apôtres priant avec les hérétiques ou les païens de leur époque? Le Christianisme existerait-il encore aujourd'hui, si les Saints Apôtres, au lieu de prêcher le repentir commandé par notre Seigneur Jésus-Christ, avaient engagé des dialogues avec les autres religions et avaient collaboré avec les païens, soi-disant pour le bienfait de l'humanité? A la lumière de tout ce que nous venons d'exposer, peut-on qualifier notre Résistance, notre refus d'être en communion avec les œcuménistes, de "fanatisme dangereux "? N'est-il pas parfaitement clair à présent qu'il s'agit là d'une question de foi, qu'il s'agit de défendre notre Sainte Orthodoxie contre l'hérésie la plus perfide de tous les temps? "
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