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Que faut-il penser de la lettre de Lucrecia Rego à l'évêque de Rome ?

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Que faut-il penser de la lettre de Lucrecia Rego à l'évêque de Rome ? Empty Que faut-il penser de la lettre de Lucrecia Rego à l'évêque de Rome ?

Message par M56735 Jeu 24 Oct 2013 - 20:00

"Lettre au Pape" d'une catholique mexicaine, Lucrecia Rego de Planias (29/9/2013)

Une catholique mexicaine, mère de neuf enfants, qui a connu le cardinal Bergoglio quand il était archevêque de Buenos Aires, écrit au pape François pour lui exprimer sa perplexité face à ses prises de position ambivalentes et lui demander d'appeler "le pain, pain et le vin, vin, péché, péché et vertu, vertu".

Perplexité
Une lettre au Pape François

Je partage avec vous (ndt: les lecteurs du blog) la lettre que j’ai envoyée ce matin à notre Pape François. Je pense qu’il la recevra d’ici deux jours à partir d’aujourd’hui.
Huixquilucán, Mexique, le 23 septembre 2013
---

Très cher Pape François,

J’ai beaucoup de plaisir à avoir cette opportunité de te saluer.
Tu ne te rappelles sûrement pas de moi et je le comprends, car, en voyant tant de personnes chaque jour, il doit être très difficile pour toi de te rappeler les personnes avec lesquelles tu as dialogué, et vécu un instant de ta vie.
Tout au long des dernières 12 années, nous nous sommes rencontrés, toi et moi, plusieurs fois, dans des réunions, des rencontres et des congrès de l’Église, qui se sont déroulés dans des villes d’Amérique centre et du sud sur différents sujets (communication, catéchisme, éducation), ce qui m’a donné l’occasion de vivre avec toi plusieurs jours, en dormant sous le même toit, en partageant la même salle à manger et jusqu’à la même table de travail.
À cette époque tu étais l’archevêque de Buenos Aires et j’étais la directrice d’un important média catholique. Maintenant tu n’es rien de plus et rien de moins que le Pape et moi… seulement une mère de famille, chrétienne, avec un époux très bon et neuf enfants, qui donne des cours de mathématiques et qui essaie de collaborer le mieux qu’elle peut avec l’Église, du lieu où Dieu l’a mise.
De ces réunions auxquelles nous nous sommes trouvés ensemble, il y a déjà quelques années, je me rappelle que, à plus d’une occasion, tu t’es adressé à moi en me disant : « Fillette, appelle-moi Jorge Mario, nous sommes amis », à quoi j’ai répondu apeurée : « En aucune façon, M. le Cardinal ! Dieu me préserve de tutoyer l’un de ses princes sur la Terre ! »

Maintenant, au contraire, oui, j’ose te tutoyer, car tu n’es plus le Card. Bergoglio, mais le Pape, mon Pape, le doux Christ sur la terre, à qui j’ai la confiance de m’adresser comme à mon propre père.
Je me suis décidée à t’écrire parce que je souffre et j’ai besoin que tu me consoles . Je vais t’expliquer ce qui m’arrive, en essayant d’être la plus brève possible. Je sais que tu aimes consoler ceux qui souffrent et maintenant je suis l’un de ceux-là.

Quand j’ai fait pour la première fois ta connaissance, alors que tu étais le cardinal Bergoglio, et durant ces moments de vie partagée proche l’un de l’autre, cela a attiré mon attention et m’a déconcertée que tu ne faisais jamais les choses comme les autres cardinaux et évêques. Pour donner quelques exemples, tu étais le seul d’entre eux à ne pas faire la génuflexion face au Saint Sacrement ni durant la Consécration ; si tous les évêques se présentaient en soutane ou en costume qui allait jusqu’aux talons, parce que c’est ainsi que les normes de la réunion le demandaient, tu te présentais en costume de ville avec le col romain. Si tous s’asseyaient aux places réservées pour les évêques et les cardinaux, tu laissais le siège vide du cardinal Bergoglio, et tu t’asseyais même à l’arrière, en disant : « ici je suis mieux, ici je me sens plus à l’aise ». Si les autres arrivaient dans une voiture correspondant à leur dignité d’évêque, toi tu arrivais, plus tard que les autres, occupé et pressé, en racontant à haute voix tes rencontres dans le transport en commun public que tu avais choisi pour arriver à la réunion.

En voyant ces choses, - quelle honte de le raconter !, je me disais en moi-même :
– « Eh bien…quelles envies d’attirer l’attention! Parce que, si on veut être vraiment humble et simple, il serait mieux se comporter comme les autres évêques pour passer inaperçu ? »

Mes amis argentins qui eux aussi assistaient à ces réunions, remarquèrent d’une certaine manière mon désaccord et me disaient :

- « Non, non tu n’es pas la seule. Il nous déconcerte toujours, car nous savons qu’il a les critères clairs puisque dans ses discours formels, il montre des convictions et une certitude toujours fidèles au Magistère et à la Tradition de l’Église ; c’est un courageux et fidèle défense de la droite doctrine. Mais… au paraître, il aime avoir un bon accueil de tous et être bien avec tout le monde, de sorte qu’il peut un jour dire un discours à la télévision contre l’avortement et le jour suivant à la même télévision, apparaître en train de bénir les féministes pro-avortement sur la « Plaza de Mayo » ; il peut dire un discours merveilleux contre les francs-maçons et, quelques heures après, être en train de dîner et de trinquer avec eux au Rotary Club » .

Mon cher Pape François, celui qui fut le cardinal Bergoglio, que j’ai connu de près: un jour parlant avec animation avec Mgr Duarte et Mgr Aguer au sujet de la défense de la vie et de la Liturgie et, ce même jour, au dîner, conversant, toujours avec animation, avec Mgr Ysern et Mgr Rosa Chávez au sujet des communautés de base et les terribles barrières que signifient « les enseignements dogmatiques » de l’Église. Un jour, ami du Cardinal Cipriani et du Cardinal Rodríguez Maradiaga, parlant de l’éthique de l’entreprise et contre les idéologies New Age et, un instant après, ami de Casaldáliga et de Boff, en parlant de la lutte des classes et de la « richesse » que les techniques orientales peuvent apporter à l’Église .

Avec ces antécédents, tu comprendras que j’ai ouvert des yeux énormes quand j’ai entendu ton nom après le “Habemus Papam” et depuis lors (avant que tu ne le demandes) j’ai prié pour toi et pour ma chère Église. Et je n’ai cessé de le faire, pas même un seul jour, depuis lors.

Quand je t’ai vu sortir au balcon, sans mitre (ce n'est pas la coutume de porter une mitre en cette occasion) et sans mozette, rompant le protocole du salut et la lecture du texte en latin (pour la bénédiction), en cherchant avec cela à te différencier du reste des Papes de l’histoire, j’ai dit en souriant préoccupée au fond de moi:

- « Oui, il n’y a pas de doute. Il s’agit du cardinal Bergoglio ».

Dans les jours qui ont suivi ton élection, tu m’as donné plusieurs occasions pour confirmer que tu étais le même que celui que j’avais connu de près, toujours cherchant à être différent, donc tu as demandé des choses différentes, un anneau différent, une croix différente, une chaise différente et même une chambre et une maison différente du reste des Papes, qui toujours s’étaient accommodés du déjà existant, sans requérir des choses « spéciales » pour eux.

En ces jours-là j’étais en train de récupérer de la douleur immense que je ressentais de la renonciation de mon très cher et très admiré Pape Benoît XVI, avec lequel je m’étais identifiée dès le début d’une manière extrême, par la clarté de ses enseignements (c’est le meilleur professeur du monde), par sa fidélité à la Sainte Liturgie, pour son courage à défendre la droite doctrine au milieu des ennemis de l’Église et pour mille choses de plus que je ne vais pas énumérer.

Avec lui au gouvernail de la Barque de Pierre, je sentais que je marchais sur la terre ferme. Et avec sa renonciation, j’ai senti que la terre disparaissait sous mes pieds mais je l’ai compris, car réellement les vents étaient trop tempétueux et la papauté signifiait quelque chose de trop rude pour ses forces diminuées par l’âge, dans la terrible et violente guerre culturelle qu’il livrait. Je me sentais comme abandonnée au milieu de la guerre, en plein tremblement de terre, dans le plus féroce d’un ouragan et ce fut le moment où tu es arrivé pour le remplacer à la barre du gouvernail ! Nous avons un capitaine de nouveau, rendons grâce à Dieu ! J’avais complètement confiance (sans aucun doute sur le moyen) en ce que, avec l’assistance de l’Esprit Saint, avec la prière des tous les fidèles, avec le poids de la responsabilité, avec le conseil de l’équipe de travail au Vatican et avec la conscience d’être observé par le monde entier, le Pape François laisserait derrière les choses spéciales et les ambivalences du Cardinal Bergoglio et prendrait immédiatement le commandement de l’armée, pour, avec des forces renouvelées, continuer sur ses pas dans la lutte intense que son prédécesseur venait de livrer.

Mais, à ma grande surprise et confusion, mon nouveau général, au lieu de prendre les armes en arrivant, a commencé son mandat en utilisant le temps du Pape pour téléphoner à son coiffeur, à son dentiste, à son gardien et à son vendeur de journaux , attirant les regards sur sa personne et non vers les affaires relevant de la papauté .

Six mois ont passé depuis lors et je reconnais avec affection et émotion que tu as fait des trillons de bonnes choses.
J’aime beaucoup (énormément) tes discours formels (aux politiques, aux gynécologues, aux communicants, à la Journée de la Paix, etc.) et tes homélies lors des Fêtes Solennelles, parce qu’en elles, on note une minutieuse préparation et une profonde méditation de chaque parole employée. Tes paroles, dans ces discours et homélies ont été un véritable aliment pour mon esprit. J’aime beaucoup que les gens t’aiment et t’applaudissent. Tu es mon Pape, le Chef Suprême de mon l’Église, de l’Église du Christ !
Cependant, et c’est la raison de ma lettre, je dois te dire que j’ai aussi souffert (et souffre) de beaucoup de tes paroles, parce que tu as dit des choses que j’ai ressenties comme des estocades dans le bas ventre à mes intentions sincères de fidélité au Pape et au Magistère.

* * *

Je me sens triste, oui, mais le meilleur mot pour exprimer mes sentiments actuels c’est la perplexité. Je ne sais, vraiment pas ce que je dois faire, je ne sais ce que je dois dire et ce que je dois taire, je ne vers où tirer ou lâcher. J’ai besoin que tu m’orientes, cher Pape François. Vraiment je souffre, et beaucoup, de cette perplexité qui me maintient immobile.
Mon grave problème est que j’ai consacré une grande partie de ma vie dans l’étude de la Sainte Écriture, de la Tradition et du Magistère, avec comme objectif d’avoir des raisons fermes pour défendre ma foi. Et maintenant, beaucoup de ces bases fermes sont devenues contradictoires avec ce que mon cher Pape fait et dit. Je suis perplexe, vraiment, et j’ai besoin que tu me dises ce que je dois faire.
Je m’explique avec quelques exemples :

Je ne peux pas applaudir un Pape qui ne fait pas la génuflexion face au Saint Sacrement ni au moment de la Consécration comme le marque le rituel de la Messe, mais je ne peux pas non plus le critiquer car c’est le Pape!
Benoît XVI nous a demandé dans la lettre apostolique Ecclesiae Unitatem que nous informions l’évêque du lieu des infidélités et des abus liturgiques que nous verrions. Mais… dois-je informer le Pape, ou qui au-dessus de lui, que le Pape ne respecte pas la liturgie ? Ou que le Pape ne s’y reporte pas ? Je ne sais ce que je dois faire. Je désobéis aux indications de notre Pape émérite.

Je ne peux pas me sentir heureuse de ce que tu aies éliminé l’usage de la patène et des prie-Dieu pour les communiants, et cela m’enchante encore moins que tu ne t’abaisses jamais à donner la communion aux fidèles, que tu ne te nommes pas « le Pape » mais seulement « l’évêque de Rome », que tu n’utilises plus l’anneau du pécheur, mais de cela non plus je ne peux pas me plaindre, car tu es le Pape !

Je ne peux pas me sentir fière de ce que tu aies lavé les pieds d’une femme musulmane le Jeudi Saint, car c’est une violation des normes liturgiques, mais je ne peux en dire un mot, car tu es le pape, celui que je respecte et à qui je dois être fidèle !

J’ai beaucoup souffert quand tu as puni les frères franciscains de l’Immaculée parce qu'ils célébraient la Messe dans le rite ancien car ils avaient la permission expresse de ton prédécesseur, par le motu proprio "Summorum Pontificum". Et les punir signifie aller contre les enseignements des Papes antérieurs. Mais à qui puis-je conter ma souffrance ? Tu es le Pape!

Je n’ai su quoi penser ni quoi dire quand tu t’es moqué publiquement du groupe qui t’a envoyé une petit couronne spirituelle en les appelant « ceux qui comptent les prières ». La couronne spirituelle est une très belle tradition dans l’Église, que dois-je penser, si mon Pape n’aime pas et qu’ils se moquent de ceux qui les ont offerts ( cf. benoit-et-moi.fr/2013-II/articles/le-pape-franois-dialogue-avec-la-clar et également benoit-et-moi.fr/2013-II/articles/le-conte-du-confessionnal)?

J’ai mille amis « pro-vie » qui, étant des catholiques d’excellence, tu les as renversés, il y a quelques jours quand tu les as nommés obsédés et obsessionnels. Que dois-je faire ? Les consoler, en adoucissant faussement tes paroles ou les blesser plus en répétant ce que tu as dit d’eux, pour vouloir être fidèle au Pape et à ses enseignements ?

Aux JMJ tu as appelé les jeunes « à provoquer la pagaille dans les rues ». Le mot « pagaille ». Le mot « pagaille », à ce que j’en sais, est synonyme de désordre, chaos, confusion. Vraiment c’est cela que tu veux que les jeunes chrétiens provoquent dans les rues? N’y a-t-il pas assez de confusion et de désordre pour l’augmenter ?

Je connais beaucoup de femmes célibataires d’un certain âge (vieilles filles) qui sont pleines de joie, très sympathiques et très généreuses et qui se sont senties de vrais rebuts quand tu as dit aux religieuses qu’elles ne devaient pas avoir des têtes de vieilles filles. Tu as fait sentir très mal mes amies et moi j’ai eu mal à l’âme pour elles, car il n’y a rien de mal à être restée célibataire et consacrer sa vie aux bonnes œuvres. Que dois-je dire à mes amis « veilles filles » ? Que le Pape ne parlait pas sérieusement (chose que ne peut faire un Pape) ou mieux je leur dis que je soutiens le Pape dans le fait que toutes les vieilles filles ont des têtes de religieuses aigries .

Il y a deux semaines environ tu as dit que « ce que nous étions en train de vivre, c’était l’un des meilleurs temps de l’Église ». Comment le Pape peut-il dire cela, quand nous savons qu’il y a des millions de jeunes catholiques qui vivent en concubinage et tant d’autres millions de mariés catholiques qui prennent des moyens de contraception, quand le divorce est « notre pain quotidien » et que des millions de mères catholiques tuent leurs enfants à naître avec l’aide de médecins catholiques, quand il y a des millions d’entrepreneurs catholiques qui laissent pas guider par la doctrine sociale de l’Église catholique, mais par l’ambition et l’avarice ; quand il y a des milliers de prêtres qui commettent des abus liturgiques ; quand il y a des centaines de millions de catholiques qui n’ont jamais eu une rencontre avec le Christ et ne connaissent même pas l’essentiel de la doctrine… Est-ce le meilleur temps de l’Église ?

Quand tu l’as dit, cher Pape, j’ai été atterrée en pensant que tu le disais sérieusement. Si le capitaine ne voit pas l’iceberg qu’il y a droit devant, il est très probable que nous nous écraserons contre lui. Tu le disais sérieusement parce que tu le crois sérieusement ou c’était « seulement une façon de dire » .
Beaucoup de grands prédicateurs se sont sentis désolés en apprenant que tu avais dit qu’il ne faillait plus parler des thèmes sur lesquels l’Église a déjà parlé et qui sont écrits dans le Catéchisme. Dis-moi, cher Pape François, que devons-nous faire alors nous les chrétiens qui voulons être fidèles au Pape et aussi au Magistère de l’Église et à la Tradition? Devons-nous cesser de prêcher alors que Saint Paul nous a dit de le faire à temps et contretemps? Nous en finissons avec les courageux prédicateurs, nous les forçons à se taire, pendant que nous câlinons les pécheurs et qu’avec douceur nous leur disons, s’ils le peuvent et s’ils le veulent, de lire le Catéchisme pour qu’ils sachent ce que l’Église dit .

Chaque fois que tu parles des « bergers à l’odeur de brebis », je pense à tous ces prêtres qui se sont laissés contaminer par les choses du monde et qui ont perdu leur arome sacerdotal pour acquérir une certaine odeur de pourriture. Moi, je ne veux pas de bergers à l’odeur de brebis, mais des brebis qui ne sentent pas le fumier parce que leur berger les soigne et les maintient toujours propres.

Il y a quelques jours tu as parlé de la vocation de Matthieu avec ces mots: « Le geste de Matthieu m’impressionne. Il s’accroche à son argent, comme en disant : Non, non à moi ! Non, c’est argent est le mien ! » Je n’ai pu éviter de comparer tes mots avec l’Évangile (Mt 9-9), contre ce que le même Matthieu dit de sa vocation: « Et Jésus sortant de là, vit un homme qui était assis en face de la maison du percepteur, lequel s’appelait Matthieu, et il lui dit : suis-moi. Et celui-ci se leva et le suivit ».

Je ne peux pas voir où est l’attachement à l’argent (je ne le vois pas non plus dans le tableau du Caravagge). Je vois deux histoires différentes et une exégèse équivoque. Qui dois-je croire l’Évangile ou le Pape, si je veux (comme en vérité je le veux) être fidèle à l’Évangile et au Pape ?

Quand tu as parlé de la femme qui vit en concubinage après son divorce et un avortement, tu as dit que « maintenant elle vit en paix ». Je me demande : Une femme qui s’est volontairement éloignée de la grâce de Dieu peut-elle vivre en paix ?
Les Papes antérieurs, de Saint Pierre à Benoît XVI, ont dit qu’il n’est pas possible de rencontrer la paix loin de Dieu, mais le Pape François l’a affirmé. Que dois-je appuyer, le magistère de toujours ou cette nouveauté ? Dois-je affirmer, à partir d’aujourd’hui, pour être fidèle au Pape, que la paix peut se trouver dans une vie de péché ?
Ensuite tu as lâché la question mais tu l’as laissée sans réponse sur ce que doit faire le confesseur, comme si tu voulais ouvrir la boite de Pandore, en sachant qu’il y a des centaines de prêtres qui, d’une manière erronée, conseillent de poursuivre dans le concubinage. Pourquoi mon Pape, mon cher Pape, ne nous a pas dit en quelques mots ce que l’on doit conseiller dans des cas comme celui-là, au lieu d’ouvrir le doute dans des cœurs sincères?

J’ai connu le cardinal Bergoglio sur un plan presque familial et je suis un fidèle témoin de ce qu’il est un homme intelligent, sympathique, spontané, très rigolo et très spirituel. Mais je n’aime pas que la presse publie tous ses dits et mots d’esprit, car tu n’es pas un curé de village, tu n’es plus l’archevêque de Buenos Aires, maintenant tu es le Pape ! Et chaque mot que tu dis comme Pape acquiert une valeur de magistère ordinaire pour beaucoup d’entre nous qui te lisons et t’écoutons .
Enfin, j’ai déjà écrit de trop en abusant de ton temps, mon bon Pape. Avec les exemples que je t’ai donnés (bien qu’il y en ait beaucoup d’autres) je crois que j’ai laissé bien claire la douleur due à l’incertitude et à la perplexité dans lesquelles je vis.

Il n’y a que toi qui puisses m’aider. J’ai besoin d’un guide qui éclaire mes pas sur la base de laquelle l’Église a toujours parlé, qu’elle parle avec courage et clarté, qu’elle n’offense pas ceux de nous qui travaillons pour être fidèles au mandat de Jésus, qui appelle « le pain, pain et le vin, vin, péché, péché et vertu, vertu, même si avec cela il risque sa popularité. J’ai besoin de ta sagesse, de ta fermeté et ta clarté. Je te demande ton aide, s’il te plait, car je souffre beaucoup.

Je sais que Dieu t’a doté d’une intelligence très vive, de sorte que, en essayant de me consoler par moi-même, j’ai pu imaginer que tout ce que tu fais et dis, fait partie d’une stratégie pour déconcerter l’ennemi, en te présentant devant lui avec un drapeau blanc et en arrivant ainsi à ce qu’il baisse la garde. Mais j’aimerais que tu partages ta stratégie avec nous qui luttons à ton côté, car, en plus de déconcerter l’ennemi, tu nous déconcertes aussi et nous ne savons pas de quel côté est notre garnison et de quel côté est le front ennemi.

Je te remercie, une fois de plus, de toutes les bonnes choses que tu as faites et dites, à l’occasion des grandes fêtes, quand tes homélies et tes discours ont été si beaux, parce que vraiment ils m’ont énormément servis. Tes paroles m’ont encouragé et poussé à aimer plus, à aimer toujours et à montrer au monde entier le visage d’amour de Jésus.

Je t’adresse une étreinte filiale très affectueuse, mon cher Pape, avec l’assurance de mes prières. Je te demande aussi les tiennes, pour moi et pour ma famille dont je t’adresse en P.J. une photographie, pour que tu puisses prier pour nous, avec des visages et des corps connus.

Ta fille qui t’aime et prie tous les jours pour toi.

Lucrecia Rego de Plana

Source: http://benoit-et-moi.fr/2013-III/actualites/un-cahier-de-doleances-pour-franois.html


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Message par Valou Jeu 24 Oct 2013 - 21:10

Bonjour M-darc

Pour moi , c'est une lettre très personnelle avec une mauvaise interprétation de ce que fait le pape.
Il n'y a aucune raison d'être aussi suspicieuse,( par ailleurs sur des vidéos, je vois le pape qui s'agenouille bien devant le saint sacrement!).
Et pour bien d'autres détails de cette lettre, je ne partage pas l'avis.
Derrière une apparente vénération pour le pape avec le vocabulaire utilisé et les phrases de courtoisie, il se glisse un sentiment de défiance de la part de l'auteure pour le pape , ce qui lui fausse complètement son jugement.

De plus, cette personne (directrice du portail catholic.net)est une habituée de la communication et donc sait apporter beaucoup de lyrisme à ses écrits.

En bref, je n'y adhère guère
A bientôt,

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Message par Marie Rose Jeu 24 Oct 2013 - 21:30

Entièrement d'acord avec vous,il est différent dans sa façon d'agir, mais rien de plus! Encore le serpent qui se faufile et transforme tout afin de souiller notre pape
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Message par Malou Jeu 24 Oct 2013 - 22:32

Je pense aussi à une mauvaise interprétation des actes et paroles du Pape. 
Pour moi il veut s'approcher le plus possible de l'Evangile dans sa simplicité, son humilité, il veut être proche des gens comme l'était Jésus lui-même.
Pourquoi serait-il différent de Jésus qui n'a jamais mis de distance avec qui que ce soit ?
De plus, j'ai toujours vu le Pape François faire la génuflexion devant le saint Sacrement, ça m'aurait marquée s'il ne l'avait pas fait. On l'a même vu prier la Vierge à genoux...
Cette lettre pour moi est pleine d'amertume.
Cette dame devrait savoir qu'on ne peut pas plaire à tout le monde. Personne n'est parfait pas même le Pape !
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Message par Marie Rose Jeu 24 Oct 2013 - 22:40

Oui Malou, chacun veut un pape à son gout,comme pour les prêtres,il faudrait qu'il soit à leur image à eux,et du coup ils interprettent à leur façon la moindre parole, le moindre geste
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Message par M56735 Sam 26 Oct 2013 - 19:32

Personnellement je suis sur mes gardes depuis son élection et je ne cesse de m'interroger à son sujet.
Parfois même, je suis très inquiet.
Dernièrement j'ai été déçu qu'il ne consacre pas véritablement le monde au coeur Immaculé de Marie comme cela avait été annoncé par le Vatican.

J'ai peur de ce qu'ils sortiront du chapeau après ce synode de la famille prévu l'an prochain.
Si toutefois, ils décident de donner accès à l'Eucharistie aux personnes divorcées-remariées; on risque fort un nouveau schisme.

Si je me trompe, tant mieux.
Prier pour notre Eglise n'est plus une option en ces temps de confusion.

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Message par GAD2001 Sam 26 Oct 2013 - 21:24

M-DARC a écrit:...ne consacre pas véritablement le monde au coeur Immaculé de Marie comme cela avait été annoncé...

Que voulez-vous dire?

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Message par Valou Sam 26 Oct 2013 - 23:18

M-DARC a écrit:Personnellement je suis sur mes gardes depuis son élection et je ne cesse de m'interroger à son sujet.
Parfois même, je suis très inquiet.
Dernièrement j'ai été déçu qu'il ne consacre pas véritablement le monde au coeur Immaculé de Marie comme cela avait été annoncé par le Vatican.

J'ai peur de ce qu'ils sortiront du chapeau après ce synode de la famille prévu l'an prochain.
Si toutefois, ils décident de donner accès à l'Eucharistie aux personnes divorcées-remariées; on risque fort un nouveau schisme.

Si je me trompe, tant mieux.
Prier pour notre Eglise n'est plus une option en ces temps de confusion.





Bonsoir M-Darc,

Lorsque le pape a déclaré qu'il fallait revoir la pastorale en parlant des divorcés-remariés, cela a fait couler beaucoup d'encre dans les médias, et sont apparues beaucoup de spéculations concernant le sujet et qui ne sont pas les véritables intentions du pape.

Dans un article publié dans l'Osservatore Romano,Mgr Gerhard Ludwig Muller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, publie quelques éclaircissements sur le mariage dans L'Osservatore Romano, après l'annonce d'un synode extraordinaire qui se tiendra en octobre 2014 sur la pastorale de la famille (cf. Zenit du 8 octobre 2013). http://www.zenit.org/fr/articles/eclaircissements-sur-le-mariage-par-mgr-muller-2-5

Extrait
« Pour les Pères, les directives bibliques sont normatives. Ils récusent les lois civiles sur le divorce comme étant incompatibles avec l’exigence de Jésus » : « sans équivoque », ils « rejettent le divorce et le remariage ».


IL explique que ces couples ne peuvent communier qu'avec une annulation émanant de l'Eglise. "Même s'il n'est pas possible d'autoriser les divorcés remariés à recevoir les sacrements", les prêtres doivent faire preuve d'une attention pastorale toute particulière envers les personnes traversant des circonstances difficiles.
Il explique également que la communion est accessible lorsque ces couples vivent en amis et frère et soeurs

Extrait
« si l’on admettait ces personnes à l’Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l’Église concernant l’indissolubilité du mariage ». Une réconciliation à travers le sacrement de la pénitence – qui ouvre la voie à la réception de l’Eucharistie – peut être accordée uniquement en cas de repentir sur ce qui a eu lieu, avec la disponibilité « à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l’indissolubilité du mariage ». Cela signifie, concrètement, que lorsqu’il n’est pas possible de mettre un terme à la nouvelle union pour des raisons sérieuses – telle que l’éducation des enfants –, les deux partenaires doivent prendre « l’engagement de vivre en complète continence ».Pour des raisons internes sacramentelles et théologiques, et non à cause d’une obligation légaliste, il est expressément interdit au clergé, tant que subsiste le premier mariage sacramentellement valide, de procéder à des « cérémonies d’aucune sorte » en faveur de divorcés qui se remarient civilement.
IL rejette également les bénédictions

Vous pouvez trouver ce long texte sur le lien suivant
http://www.osservatoreromano.va/portal/dt?JSPTabContainer.setSelected=JSPTabContainer/Detail&last=false=&path=/news/cultura/2013/243q13-Sull-indissolubilit--del-matrimonio-e-il-di.html&title=La%20forza%20della%20grazia&locale=fr

Valou
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Que faut-il penser de la lettre de Lucrecia Rego à l'évêque de Rome ? Empty Re: Que faut-il penser de la lettre de Lucrecia Rego à l'évêque de Rome ?

Message par M56735 Dim 27 Oct 2013 - 8:44

@Gad 2001

Permettez moi de vous répondre par un copié/collé du blog Belgicatho du 13 ou 14 oct dernier :


Rome : un acte de confiance mais pas de consécration au Coeur immaculé de Marie
(News.va) A l'issue de la messe de ce dimanche 13 octobre sur la Place Saint-Pierre, le Pape a récité une "prière de confiance" à la Vierge de Fatima, placée à côté de l'autel, la remerciant pour sa présence maternelle, lui demandant d'alimenter la Foi, d'illuminer l'Espérance et de susciter la Charité.

Voici une traduction du texte prononcé par le pape devant la statue originale de Notre-Dame de Fatima :

"Bienheureuse Marie Vierge de Fatima, rendant grâce de nouveau pour ta présence maternelle nous unissons notre voix à celle de toutes les générations qui te disent bienheureuse.
Nous célébrons en toi les grandes œuvres de Dieu, qui ne cesse jamais de s’incliner avec miséricorde sur l’humanité, affligée par le mal et blessée par le péché, pour la guérir et la sauver.
Accueille avec une bienveillance de Mère l’acte de confiance que nous faisons aujourd’hui, en confiance, devant ta représentation qui nous est si chère. Nous sommes sûrs que chacun de nous est précieux à tes yeux et que rien de tout ce qui habite nos cœurs ne t’est étranger. Nous nous laissons atteindre par ton regard très doux et nous recevons la caresse consolante de ton sourire.
Garde notre vie entre tes bras : bénis et renforce tout désir de bien ; ravive et alimente la foi ; soutiens et illumine l’espérance ; suscite et anime la charité ; guide-nous tous sur le chemin de la sainteté.
Enseigne-nous ton amour de prédilection pour les plus petits et les pauvres, pour ceux qui sont exclus et ceux qui souffrent, pour les pécheurs et les cœurs égarés : rassemble-les tous sous ta protection et remets-les tous à ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus. Amen". (Traduction : I.Media)

Il ne semble pas, n'en déplaise à Zenit, que cela puisse être considéré comme une consécration formelle du monde (et de la Russie comme demandé expressément par la Vierge) au Coeur immaculé de Marie mais bien comme un simple acte de dévotion.

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Message par M56735 Dim 27 Oct 2013 - 8:48

Merci à Valou pour ces saintes précisions.
Puissent-elles demeurer ainsi vitam et Eternam !

Je vois, grâce à un accès à votre présentation, que le sujet vous intéresse particulièrement.

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