Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
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Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Les dix degrés de l'échelle mystique de l'amour divin
Par Saint Jean de la Croix
Par Saint Jean de la Croix
Les degrés de l'échelle d'amour, que l'âme gravit successivement pour s'élever à Dieu, sont au nombre de dix.
Le premier degré rend l'âme très heureusement malade,. L'épouse se trouvait à ce degré d'amour lorsqu'elle disait : Je vous conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon Bien-Aimé, de lui déclarer que je languis d'amour (Ct 5,8 ).
Cette maladie ne va pas à la mort, mais à la gloire de Dieu (Jn 11,4), car l'âme y défaille au péché et à tout ce qui n'est pas Dieu ou n'est pas ordonné à Dieu. David nous l'atteste en disant : Mon âme est tombée en défaillance -à l'égard de toutes choses- pour Dieu son salut (Ps 142, 7). De même que le malade perd l'appétit et le goût des aliments, et qu'il voit pâlir la couleur de son teint, de même, en ce degré d'amour, l'âme perd le goût et l'appétit de toutes choses ; elle change de couleur comme celui qui aime, elle oublie tout ce qui est de sa vie passée. Une telle maladie ne survient à l'âme que s'il lui arrive d'en haut un excès de chaleur, comme nous le donne à entendre ce verset de David : Tu as fait tomber, ô Dieu, sur l'âme qui est ton héritage une pluie abondante ; elle est devenue malade, mais c'est alors que tu l'as perfectionnée, etc. (Ps 67, 10).
Cette maladie, cette défaillance à l'égard de toutes choses est le premier pas à faire pour aller à Dieu. Nous l'avons fait comprendre plus haut, quand nous avons parlé de cet anéantissement qu'expérimente une âme qui commence à gravir l'échelle de la perfection contemplative, alors qu'elle ne trouve nulle par goût, consolation, appui ou soutien.
Aussi passe-t-elle immédiatement de ce degré au second.
Au second degré, l'âme est dans une continuelle recherche de son Dieu. Quand l'épouse l'eut cherché durant la nuit dans son lit -c'était le premier degré d'amour, celui de la défaillance-, et qu'elle ne l'eut pas trouvé, elle s'écria : Je me lèverai et je chercherai celui qu'aime mon âme (Ct 3,2). cette recherche de l'âme, nous venons de le dire, est continuelle, selon ce conseil de David : Cherchez Dieu, cherchez sa face sans cesse (Ps 104, 4). C'est-à-dire, cherchez-le en toutes choses, et ne vous arrêtez à aucune, que vous ne l'ayez trouvé. L'épouse s'étant informée auprès des gardes s'ils avaient vu son Bien-Aimé, passa outre et les laissa (Ct 3, 3-4). Marie-Madeleine ne prit pas garde même aux anges du sépulcre (Jn 20,12). En ce degré en effet, l'âme n'est occupée que de son amour. Si elle pense, elle pense à son Bien-Aimé, si elle parle, quelle que soit l'affaire qu'elle traite, elle parle de son Bien-Aimé, elle est en peine de son Bien-Aimé. Qu'elle mange, qu'elle dorme, qu'elle veille, qu'elle fasse toute autre chose, elle est préoccupée de son Bien-Aimé. C'est ce que nous avons vu déjà en traitant des angoisses d'amour.
En ce second degré, l'amour croît et se fortifie. Aussi s'élève-t-il rapidement jusqu'au troisième, grâce à une nouvelle purification de la nuit obscure dont nous avons à parler. Ce degré produit dans l'âme les effets suivants.
Le troisième degré lui donne pour l'action une ardeur infatigable. Le prophète royal avait ce degré en vue lorsqu'il disait : Bienheureux l'homme qui craînt le Seigneur. Il est dévoré du désir d'observer ses commandements (Ps 111,1). Si la crainte, fille de l'amour, communique un si ardent désir, que ne fera pas l'amour lui-même ? En ce degré, les plus grandes choses accomplies pour le Bien-Aimé, quel qu'en soit le nombre, sont regardées comme à peu près rien ; un long espace de temps consacré à son service paraît court, ce qui provient de l'incendie d'amour qui consume. La même chose advint à Jacob. Obligé d'ajouter sept années aux sept qu'il avait déjà servi, elles lui parurent comme rien, nous dit l'Ecriture, à cause de l'amour qui le transportait (Gn 29,20). Si l'amour de Jacob pour une créature fut si puissant, que ne fera pas l'amour du Créateur, lorsqu'il s'est emparé d'une âme en ce troisième degré ?
Ici, par suite du grand amour qu'elle a pour Dieu, l'âme s'afflige amèrement de faire si peu pour lui. S'il lui était permis, elle se mettrait mille fois en pièces pour son service et en serait ravie de joie. Mais elle a beau faire, elle se regarde comme une servante inutile et croît avoir reçu en vain l'existence.
De là un autre effet admirable : elle se croît sincèrement la plus mauvaise de toutes les créatures. D'abord, l'amour lui enseigne ce que Dieu mérite qu'on fasse pour lui ; ensuite, regardant comme défectueux et imparfaits les nombreux services qu'elle lui rend, elle les estime indignes d'un Seigneur si grand, ce qui lui fournit un sujet toujours nouveau de confusion et de douleur. L'âme, en ce troisièrme degré, est donc bien éloignée de la vaine gloire et de la présomption ; elle ne songe guère à condamner autrui.
Tels sont, avec beaucoup d'autres du même genre, les effets que ce degré produit dans l'âme. Ils lui communiquent la force de monter au quatrième.
Au quatrième degré de cette échelle d'amour, l'âme endure continuellement et sans se lasser pour l'amour du Bien-Aimé. En effet, au témoignage de saint Augustin, « les oeuvres les plus considérables, les plus difficiles, les plus pénibles, sont réalisées par l'amour, comme s'il s'agissait de choses de rien ». L'épouse avait atteint ce degré quand, désirant parvenir au dernier, elle disait à l'Epoux : "Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras, parce que l'amour est fort comme la mort et la jalousie dure comme l'enfer" (Ct 8,6).
Ici l'esprit se troue revêtu d'une énergie si puissante qu'il tient la chair captive et n'en fait pas plus de cas qu'un arbre n'en fait d'une de ses feuilles. L'âme ne recherche plus aucunement sa jouissante et sa consolation ni en Dieu ni hors de Dieu ; elle ne désire ni ne demande les faveurs de Dieu, parce qu'elle sait en avoir reçu un grand nombre, et que son unique préoccupation est de plaire à Dieu, de lui rendre quelque service en retour de ce qu'elle tient de lui et de ce qu'il mérite, quand bien même il devrait lui en coûter toutes sortes de peines. Elle dit à Dieu en son coeur : Hélas ! mon Seigneur et mon Dieu ! Nombreux parmi les mortels sont ceux qui cherchent en toi leur jouissance et leur consolaion, qui te demandent des dons et des faveurs. Mais qu'ils sont rares, ceux qui aspirent à te plaire et à te servir à leurs dépens et dans l'oubli de leur intérêt propre ! Ce n'est pas toi, ô mon Dieu, qui refuses de nous faire de nouvelles grâces, c'est nous qui ne savons pas t'obliger à nous en combler, en les recevant dans la seule vue de te servir.
Ce degré d'amour est très élevé. Mais tandis que cette âme, animée d'un véritable amour, importune continuellement Dieu, afin qu'il lui accorde de souffrir pour lui, Sa Majesté lui donne souvent et même très habituellement la jouissance ; il la visite spirituellement d'une manière suave et délicieuse. C'est que, dans son immense amour, le Verbe Jésus-Christ ne peut voir souffrir son amante sans lui venir en aide. Lui-même l'affirme par la bouche de Jérémie, en disant : "Je me suis souvenu de toi et j'ai eu pitié de ton adolescence ... lorsque tu me suivais au désert" (Jr 2,2). Au sens spirituel, ce désert est le détachement intérieur de toutes choses, dans lequel l'âme se trouve établie, détachement qui ne la laisse s'arrêter ou se reposer en quoi que ce soit.
Le quatrième degré enflamme tellement l'âme et allume en elle un tel désir de Dieu qu'il lui fait gravir le cinquième.
Au cinquième degré de l'échelle d'amour, l'âme est tourmentée d'un impatient désir de Dieu. Sa soif d'embrasser le Bien-Aimé et de s'unir à lui est d'une telle véhémence que le moindre délai lui semble long, ennuyeux et pénible à l'excès. Elle se croit toujours sur le point de joindre celui qu'elle aime, et, se voyant presque à chaque pas déçue dans son attente, elle défaille de désir, selon la parole du psalmiste en ce degré d'amour : "Mon âme a désiré jusqu'à la défaillance les parvis du Seigneur" (Ps 83,2). En ce degré, il faut que l'amante voie son désir satisfait, ou qu'elle meure. Rachel de même, soupirant après le bonheur d'avoir des enfants, disait à Jacob, son époux : "Donne-moi des enfants, ou je meurs" (Gn 30,1). ET David : "Ils souffriront une faim violente comme celle des chiens, et ils feront le tour de la cité de Dieu" (Ps 58,7).
Dans cette faim intolérable, l'âme se nourrit d'amour, et son rassasiement est en proportion de sa faim. Aussi atteint-elle le sixième degré, dont nous allons dire les effets.
Au sixième degré, l'âme court légèrement vers Dieu et reçoit fréquemment ses touches. Elle court sans défaillir, parce que l'amour lui donne des forces et soutient la légèreté de son vol. C'est de ce degré que parle Isaïe lorsqu'il dit : "Ceux qui espèrent en Dieu changeront de force. Ils prendront des ailes semblables à celles de l'aigle, ils voleront et ne défailliront pas" (Is 40,31), comme ils le faisaient au cinquième degré. A ce degré se rapporte encore ce verset du psaume : "Comme le cerf altéré désire les fontaines d'eau vive, ainsi mon âme soupire après toi, mon Dieu" (Ps 41,2). Le cerf altéré s'élance avec légèreté vers les eaux. Ce qui communique à l'âme cette légèreté de l'amour, c'est que la charité s'est extrêmement dilatée en elle et que sa purification est maintenant presque parfaite. Un autre psaume nous dit : "J'ai pris ma course, affranchi de l'iniquité" (Ps 58,5). Et un autre encore : "J'ai couru dans la voie de tes commandements quand tu as dilaté mon coeur" (Ps 118,32). Aussi de ce degré l'on passe rapidement au suivant.
Au septièrme degré de cette échelle, l'âme est revêtue d'une hardiesse singulière. Ici l'amour ne s'inspire plus de la raison pour savoir attendre ce qu'il désire ; il n'use plus du conseil pour se résoudre à différer, la honte ne saurait le retenir. Cette hardiesse vient de la bienveillance que Dieu témoigne ici à l'âme. Alors se vérifie cette parole de l'Apôtre : " La charité croit tout, elle espère tout, elle peut tout " (1 Co 13,7). Moïse, parvenu à ce degré, disait à Dieu : Ou pardonne à ce peuple, ou efface-moi du livre de vie (Ex 32, 31-32). Ceux-là obtiennent de Dieu tout ce qu'ils lui demandent avec goût spirituel. De là cette parole de David : Délectez-vous en Dieu, et il vous accordera les demandes de votre coeur (Ps 36,4). C'est parvenue à ce degré que l'épouse avait la hardiesse de dire : " Qu'il me baise d'un baiser de sa bouche ".
Mais il faut bien remarquer qu'en ce degré il n'est permis à l'âme de s'enhardir que si elle sent intérieurement la faveur du sceptre royal incliné vers elle (Est 8, 4). Autrement elle pourrait déchoir du degré où elle est déjà parvenue, et où l'humilité seule peut la maintenir.
De cette hardiesse, de ce pouvoir, que Dieu donne à l'âme en ce septième degré pour traiter librement avec lui dans la véhémence de l'amour, elle va passer à l'union tant désirée et s'attacher au Bien-Aimé d'une manière irrévocable.
Au huitième degré, l'âme saisit celui qu'elle aime et le tient étroitement embrassé, suivant la parole de l'épouse : J'ai trouvé celui que chérit mon âme ; je le tiens et je ne le laisserai pas aller (Ct 3, 4). En ce degré d'union, les désirs de l'âme sont satisfaits, non pourtant d'une manière continue. Ceux qui mettent le pied sur ce degré de l'échelle, le retirent presque aussitôt. S'il en était autrement et s'ils persévéraient en cet état, ils auraient en une certaine manière la béatitude de cette vie. L'âme ne demeure donc que durant de courts intervalles en cet état de jouissance. A Daniel cependant, qui était un homme de désirs, il fut ordonné de la part de Dieu de demeurer ferme en ce degré : Fixe-toi en ton degré parce que tu es un homme de désirs (Dn 10, 11).
De ce degré on passe au neuvième, qui est le degré des parfaits, ainsi que nous allons le dire.
Au neuvième degré, l'âme se consume suavement. Ce degré est celui des parfaits, qui brûlent en Dieu avec suavité. L'Esprit Saint produit en eux cette ardeur suave et délicieuse, à raison de l'union qu'ils ont avec Dieu. Saint Grégoire nous dit qu'au moment où l'Esprit Saint descendit visiblement sur les Apôtres, ils brûlèrent intérieurement d'un très suave amour.
Il est impossible de rien dire des richesses et des dons de Dieu dont l'âme jouit en ce degré, et l'on aurait beau en composer quantité de livres, la plus grande partie resterait à dire. Pour ce motif et parce que nous en toucherons plus loin quelque chose, je n'en parlerai pas davantage ici. A ce degré succède le dixième, qui n'appartient pas à cette vie.
Le dixième et dernier degré de l'échelle d'amour assimile totalement l'âme à Dieu, par suite de la claire vision dont elle est mise en possession immédiatement à sa sortie du corps, ce qui est le propre de ceux qui ont atteint en cette vie le neuvième degré. Ils sont en fort petit nombre. Comme l'amour les a très parfaitement purifiés, ils n'entrent pas dans le purgatoire, car nous lisons en saint Matthieu : "Bienheureux les coeurs purs, parce qu'ils verront Dieu, etc." (Mt 5, 8 ). Je le répète, cette vision immédiate de Dieu naît de la parfaite similitude de l'âme avec lui, selon cette parole de saint Jean : " Nous savons que lorsqu'il apparaîtra, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est " (1 Jn 3, 2). Non que l'âme reçoive une capacité égale à Dieu, ce qui est impossible, mais elle devient semblable à Dieu, ce qui fait dire avec vérité qu'elle devient Dieu par participation.
Telle est l'échelle secrète dont l'âme nous parle ici. A la vérité, en ses degrés les plus élevés elle n'est pas fort secrète pour l'âme : par les grans effets qu'il produit en elle, l'amour la lui dévoile en grande partie. Au dernier degré, celui auquel Dieu est appuyé et qui est celui de la claire vision, il n'y a plus rien de caché pour l'âme, à raison de son assimilation parfaite avec Dieu. C'est ce qui faisait dire à notre Sauveur : En ce jours-là vous ne demanderez plus rien (Jn 16, 23). Jusque-là, si haut que s'élève une âme, quelque chose lui reste encore voilé, et cela à proportion de ce qui lui manque encore pour sa totale assimilation à la divine essence.
C'est par le moyen de cette théologie mystique et de cet amour secret que l'âme sort de tout le créé et d'elle-même, pour monter vers Dieu. L'amour est semblable au feu qui s'élève toujours en haut, par l'ardeur qui le porte à se plonger au centre de sa sphère.
Le premier degré rend l'âme très heureusement malade,. L'épouse se trouvait à ce degré d'amour lorsqu'elle disait : Je vous conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon Bien-Aimé, de lui déclarer que je languis d'amour (Ct 5,8 ).
Cette maladie ne va pas à la mort, mais à la gloire de Dieu (Jn 11,4), car l'âme y défaille au péché et à tout ce qui n'est pas Dieu ou n'est pas ordonné à Dieu. David nous l'atteste en disant : Mon âme est tombée en défaillance -à l'égard de toutes choses- pour Dieu son salut (Ps 142, 7). De même que le malade perd l'appétit et le goût des aliments, et qu'il voit pâlir la couleur de son teint, de même, en ce degré d'amour, l'âme perd le goût et l'appétit de toutes choses ; elle change de couleur comme celui qui aime, elle oublie tout ce qui est de sa vie passée. Une telle maladie ne survient à l'âme que s'il lui arrive d'en haut un excès de chaleur, comme nous le donne à entendre ce verset de David : Tu as fait tomber, ô Dieu, sur l'âme qui est ton héritage une pluie abondante ; elle est devenue malade, mais c'est alors que tu l'as perfectionnée, etc. (Ps 67, 10).
Cette maladie, cette défaillance à l'égard de toutes choses est le premier pas à faire pour aller à Dieu. Nous l'avons fait comprendre plus haut, quand nous avons parlé de cet anéantissement qu'expérimente une âme qui commence à gravir l'échelle de la perfection contemplative, alors qu'elle ne trouve nulle par goût, consolation, appui ou soutien.
Aussi passe-t-elle immédiatement de ce degré au second.
Au second degré, l'âme est dans une continuelle recherche de son Dieu. Quand l'épouse l'eut cherché durant la nuit dans son lit -c'était le premier degré d'amour, celui de la défaillance-, et qu'elle ne l'eut pas trouvé, elle s'écria : Je me lèverai et je chercherai celui qu'aime mon âme (Ct 3,2). cette recherche de l'âme, nous venons de le dire, est continuelle, selon ce conseil de David : Cherchez Dieu, cherchez sa face sans cesse (Ps 104, 4). C'est-à-dire, cherchez-le en toutes choses, et ne vous arrêtez à aucune, que vous ne l'ayez trouvé. L'épouse s'étant informée auprès des gardes s'ils avaient vu son Bien-Aimé, passa outre et les laissa (Ct 3, 3-4). Marie-Madeleine ne prit pas garde même aux anges du sépulcre (Jn 20,12). En ce degré en effet, l'âme n'est occupée que de son amour. Si elle pense, elle pense à son Bien-Aimé, si elle parle, quelle que soit l'affaire qu'elle traite, elle parle de son Bien-Aimé, elle est en peine de son Bien-Aimé. Qu'elle mange, qu'elle dorme, qu'elle veille, qu'elle fasse toute autre chose, elle est préoccupée de son Bien-Aimé. C'est ce que nous avons vu déjà en traitant des angoisses d'amour.
En ce second degré, l'amour croît et se fortifie. Aussi s'élève-t-il rapidement jusqu'au troisième, grâce à une nouvelle purification de la nuit obscure dont nous avons à parler. Ce degré produit dans l'âme les effets suivants.
Le troisième degré lui donne pour l'action une ardeur infatigable. Le prophète royal avait ce degré en vue lorsqu'il disait : Bienheureux l'homme qui craînt le Seigneur. Il est dévoré du désir d'observer ses commandements (Ps 111,1). Si la crainte, fille de l'amour, communique un si ardent désir, que ne fera pas l'amour lui-même ? En ce degré, les plus grandes choses accomplies pour le Bien-Aimé, quel qu'en soit le nombre, sont regardées comme à peu près rien ; un long espace de temps consacré à son service paraît court, ce qui provient de l'incendie d'amour qui consume. La même chose advint à Jacob. Obligé d'ajouter sept années aux sept qu'il avait déjà servi, elles lui parurent comme rien, nous dit l'Ecriture, à cause de l'amour qui le transportait (Gn 29,20). Si l'amour de Jacob pour une créature fut si puissant, que ne fera pas l'amour du Créateur, lorsqu'il s'est emparé d'une âme en ce troisième degré ?
Ici, par suite du grand amour qu'elle a pour Dieu, l'âme s'afflige amèrement de faire si peu pour lui. S'il lui était permis, elle se mettrait mille fois en pièces pour son service et en serait ravie de joie. Mais elle a beau faire, elle se regarde comme une servante inutile et croît avoir reçu en vain l'existence.
De là un autre effet admirable : elle se croît sincèrement la plus mauvaise de toutes les créatures. D'abord, l'amour lui enseigne ce que Dieu mérite qu'on fasse pour lui ; ensuite, regardant comme défectueux et imparfaits les nombreux services qu'elle lui rend, elle les estime indignes d'un Seigneur si grand, ce qui lui fournit un sujet toujours nouveau de confusion et de douleur. L'âme, en ce troisièrme degré, est donc bien éloignée de la vaine gloire et de la présomption ; elle ne songe guère à condamner autrui.
Tels sont, avec beaucoup d'autres du même genre, les effets que ce degré produit dans l'âme. Ils lui communiquent la force de monter au quatrième.
Au quatrième degré de cette échelle d'amour, l'âme endure continuellement et sans se lasser pour l'amour du Bien-Aimé. En effet, au témoignage de saint Augustin, « les oeuvres les plus considérables, les plus difficiles, les plus pénibles, sont réalisées par l'amour, comme s'il s'agissait de choses de rien ». L'épouse avait atteint ce degré quand, désirant parvenir au dernier, elle disait à l'Epoux : "Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras, parce que l'amour est fort comme la mort et la jalousie dure comme l'enfer" (Ct 8,6).
Ici l'esprit se troue revêtu d'une énergie si puissante qu'il tient la chair captive et n'en fait pas plus de cas qu'un arbre n'en fait d'une de ses feuilles. L'âme ne recherche plus aucunement sa jouissante et sa consolation ni en Dieu ni hors de Dieu ; elle ne désire ni ne demande les faveurs de Dieu, parce qu'elle sait en avoir reçu un grand nombre, et que son unique préoccupation est de plaire à Dieu, de lui rendre quelque service en retour de ce qu'elle tient de lui et de ce qu'il mérite, quand bien même il devrait lui en coûter toutes sortes de peines. Elle dit à Dieu en son coeur : Hélas ! mon Seigneur et mon Dieu ! Nombreux parmi les mortels sont ceux qui cherchent en toi leur jouissance et leur consolaion, qui te demandent des dons et des faveurs. Mais qu'ils sont rares, ceux qui aspirent à te plaire et à te servir à leurs dépens et dans l'oubli de leur intérêt propre ! Ce n'est pas toi, ô mon Dieu, qui refuses de nous faire de nouvelles grâces, c'est nous qui ne savons pas t'obliger à nous en combler, en les recevant dans la seule vue de te servir.
Ce degré d'amour est très élevé. Mais tandis que cette âme, animée d'un véritable amour, importune continuellement Dieu, afin qu'il lui accorde de souffrir pour lui, Sa Majesté lui donne souvent et même très habituellement la jouissance ; il la visite spirituellement d'une manière suave et délicieuse. C'est que, dans son immense amour, le Verbe Jésus-Christ ne peut voir souffrir son amante sans lui venir en aide. Lui-même l'affirme par la bouche de Jérémie, en disant : "Je me suis souvenu de toi et j'ai eu pitié de ton adolescence ... lorsque tu me suivais au désert" (Jr 2,2). Au sens spirituel, ce désert est le détachement intérieur de toutes choses, dans lequel l'âme se trouve établie, détachement qui ne la laisse s'arrêter ou se reposer en quoi que ce soit.
Le quatrième degré enflamme tellement l'âme et allume en elle un tel désir de Dieu qu'il lui fait gravir le cinquième.
Au cinquième degré de l'échelle d'amour, l'âme est tourmentée d'un impatient désir de Dieu. Sa soif d'embrasser le Bien-Aimé et de s'unir à lui est d'une telle véhémence que le moindre délai lui semble long, ennuyeux et pénible à l'excès. Elle se croit toujours sur le point de joindre celui qu'elle aime, et, se voyant presque à chaque pas déçue dans son attente, elle défaille de désir, selon la parole du psalmiste en ce degré d'amour : "Mon âme a désiré jusqu'à la défaillance les parvis du Seigneur" (Ps 83,2). En ce degré, il faut que l'amante voie son désir satisfait, ou qu'elle meure. Rachel de même, soupirant après le bonheur d'avoir des enfants, disait à Jacob, son époux : "Donne-moi des enfants, ou je meurs" (Gn 30,1). ET David : "Ils souffriront une faim violente comme celle des chiens, et ils feront le tour de la cité de Dieu" (Ps 58,7).
Dans cette faim intolérable, l'âme se nourrit d'amour, et son rassasiement est en proportion de sa faim. Aussi atteint-elle le sixième degré, dont nous allons dire les effets.
Au sixième degré, l'âme court légèrement vers Dieu et reçoit fréquemment ses touches. Elle court sans défaillir, parce que l'amour lui donne des forces et soutient la légèreté de son vol. C'est de ce degré que parle Isaïe lorsqu'il dit : "Ceux qui espèrent en Dieu changeront de force. Ils prendront des ailes semblables à celles de l'aigle, ils voleront et ne défailliront pas" (Is 40,31), comme ils le faisaient au cinquième degré. A ce degré se rapporte encore ce verset du psaume : "Comme le cerf altéré désire les fontaines d'eau vive, ainsi mon âme soupire après toi, mon Dieu" (Ps 41,2). Le cerf altéré s'élance avec légèreté vers les eaux. Ce qui communique à l'âme cette légèreté de l'amour, c'est que la charité s'est extrêmement dilatée en elle et que sa purification est maintenant presque parfaite. Un autre psaume nous dit : "J'ai pris ma course, affranchi de l'iniquité" (Ps 58,5). Et un autre encore : "J'ai couru dans la voie de tes commandements quand tu as dilaté mon coeur" (Ps 118,32). Aussi de ce degré l'on passe rapidement au suivant.
Au septièrme degré de cette échelle, l'âme est revêtue d'une hardiesse singulière. Ici l'amour ne s'inspire plus de la raison pour savoir attendre ce qu'il désire ; il n'use plus du conseil pour se résoudre à différer, la honte ne saurait le retenir. Cette hardiesse vient de la bienveillance que Dieu témoigne ici à l'âme. Alors se vérifie cette parole de l'Apôtre : " La charité croit tout, elle espère tout, elle peut tout " (1 Co 13,7). Moïse, parvenu à ce degré, disait à Dieu : Ou pardonne à ce peuple, ou efface-moi du livre de vie (Ex 32, 31-32). Ceux-là obtiennent de Dieu tout ce qu'ils lui demandent avec goût spirituel. De là cette parole de David : Délectez-vous en Dieu, et il vous accordera les demandes de votre coeur (Ps 36,4). C'est parvenue à ce degré que l'épouse avait la hardiesse de dire : " Qu'il me baise d'un baiser de sa bouche ".
Mais il faut bien remarquer qu'en ce degré il n'est permis à l'âme de s'enhardir que si elle sent intérieurement la faveur du sceptre royal incliné vers elle (Est 8, 4). Autrement elle pourrait déchoir du degré où elle est déjà parvenue, et où l'humilité seule peut la maintenir.
De cette hardiesse, de ce pouvoir, que Dieu donne à l'âme en ce septième degré pour traiter librement avec lui dans la véhémence de l'amour, elle va passer à l'union tant désirée et s'attacher au Bien-Aimé d'une manière irrévocable.
Au huitième degré, l'âme saisit celui qu'elle aime et le tient étroitement embrassé, suivant la parole de l'épouse : J'ai trouvé celui que chérit mon âme ; je le tiens et je ne le laisserai pas aller (Ct 3, 4). En ce degré d'union, les désirs de l'âme sont satisfaits, non pourtant d'une manière continue. Ceux qui mettent le pied sur ce degré de l'échelle, le retirent presque aussitôt. S'il en était autrement et s'ils persévéraient en cet état, ils auraient en une certaine manière la béatitude de cette vie. L'âme ne demeure donc que durant de courts intervalles en cet état de jouissance. A Daniel cependant, qui était un homme de désirs, il fut ordonné de la part de Dieu de demeurer ferme en ce degré : Fixe-toi en ton degré parce que tu es un homme de désirs (Dn 10, 11).
De ce degré on passe au neuvième, qui est le degré des parfaits, ainsi que nous allons le dire.
Au neuvième degré, l'âme se consume suavement. Ce degré est celui des parfaits, qui brûlent en Dieu avec suavité. L'Esprit Saint produit en eux cette ardeur suave et délicieuse, à raison de l'union qu'ils ont avec Dieu. Saint Grégoire nous dit qu'au moment où l'Esprit Saint descendit visiblement sur les Apôtres, ils brûlèrent intérieurement d'un très suave amour.
Il est impossible de rien dire des richesses et des dons de Dieu dont l'âme jouit en ce degré, et l'on aurait beau en composer quantité de livres, la plus grande partie resterait à dire. Pour ce motif et parce que nous en toucherons plus loin quelque chose, je n'en parlerai pas davantage ici. A ce degré succède le dixième, qui n'appartient pas à cette vie.
Le dixième et dernier degré de l'échelle d'amour assimile totalement l'âme à Dieu, par suite de la claire vision dont elle est mise en possession immédiatement à sa sortie du corps, ce qui est le propre de ceux qui ont atteint en cette vie le neuvième degré. Ils sont en fort petit nombre. Comme l'amour les a très parfaitement purifiés, ils n'entrent pas dans le purgatoire, car nous lisons en saint Matthieu : "Bienheureux les coeurs purs, parce qu'ils verront Dieu, etc." (Mt 5, 8 ). Je le répète, cette vision immédiate de Dieu naît de la parfaite similitude de l'âme avec lui, selon cette parole de saint Jean : " Nous savons que lorsqu'il apparaîtra, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est " (1 Jn 3, 2). Non que l'âme reçoive une capacité égale à Dieu, ce qui est impossible, mais elle devient semblable à Dieu, ce qui fait dire avec vérité qu'elle devient Dieu par participation.
Telle est l'échelle secrète dont l'âme nous parle ici. A la vérité, en ses degrés les plus élevés elle n'est pas fort secrète pour l'âme : par les grans effets qu'il produit en elle, l'amour la lui dévoile en grande partie. Au dernier degré, celui auquel Dieu est appuyé et qui est celui de la claire vision, il n'y a plus rien de caché pour l'âme, à raison de son assimilation parfaite avec Dieu. C'est ce qui faisait dire à notre Sauveur : En ce jours-là vous ne demanderez plus rien (Jn 16, 23). Jusque-là, si haut que s'élève une âme, quelque chose lui reste encore voilé, et cela à proportion de ce qui lui manque encore pour sa totale assimilation à la divine essence.
C'est par le moyen de cette théologie mystique et de cet amour secret que l'âme sort de tout le créé et d'elle-même, pour monter vers Dieu. L'amour est semblable au feu qui s'élève toujours en haut, par l'ardeur qui le porte à se plonger au centre de sa sphère.
Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
magnifique! emmanuel, je ne connaissait pas..
Un grand merci pour ce partage, ça donne envie de la gravir cette échelle de l'amour !
Un grand merci pour ce partage, ça donne envie de la gravir cette échelle de l'amour !
Invité- Invité
Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
très beau mais il y a du travail rien que pour atteinte les 3 ou 4 premiers degrés ... alors le 10ème !!!!
seule la grâce du seigneur peut nous y élever ...
seule la grâce du seigneur peut nous y élever ...
M.Madeleine- Près de Jésus Christ
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
.... je dirais même que les 2 premières marches ne sont pas évidentes à assumer dans la constance.
On peut avoir un pic en 3, 4 ou 5, mais de là à tenir sur la distance !?
On peut avoir un pic en 3, 4 ou 5, mais de là à tenir sur la distance !?
Jean21- Pour la Paix
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
oui alors de la a ce demander à quel marche on est !... pff il devrait y avoir des demi marche ... lol
M.Madeleine- Près de Jésus Christ
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Les Dix degrés de l'AMOUR
Dieu soit béni!
Merci pour ce beau texte, qui nous permets de nouveau à une prise de conscience
seul l'Amour Miséricordieux de notre Seigneur nous aidera, en lui remettant notre
volonté propre à sa Volonté d'Amour pour chacun de nous.
Bonne et Sainte journée,
Merci pour ce beau texte, qui nous permets de nouveau à une prise de conscience
seul l'Amour Miséricordieux de notre Seigneur nous aidera, en lui remettant notre
volonté propre à sa Volonté d'Amour pour chacun de nous.
Bonne et Sainte journée,
Josiane- Avec les chérubins
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Merci beaucoup Emmanuel, moi non plus je ne connaissais pas.
Il y a du travail !
Il y a du travail !
c12345- Contemplatif
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Merci de nous rappeler ces différents degrés !!! il y a encore beaucoup de chemin à faire.......
jacob- Contre la Franc Maconnerie
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
il y a beaucoup de degrés , il faut les monter spirituellement
heureusement , mes pauvres jambes ne le pourraient pas
heureusement , mes pauvres jambes ne le pourraient pas
linou- Avec les chérubins
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
oui il y a l'ascenceur spirituel de la petite Thérèse sinon ...linou a écrit:il y a beaucoup de degrés , il faut les monter spirituellement
heureusement , mes pauvres jambes ne le pourraient pas
Invité- Invité
Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
ah oui l'ascenseur de Thérèse !!!
jacob- Contre la Franc Maconnerie
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
merci mais je ne connais pas
linou- Avec les chérubins
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Il me semble que tu trouves cette comparaison de l'élévation de l'âme comme avec un ascenseur dans "Histoire d'une âme"
jacob- Contre la Franc Maconnerie
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
bonsoir linou,
l'ascenseur dont parle Ste Thérèse de l'enfant jésus ce sont les bras de Jésus, qui doivent l'élever jusqu'à lui!
Notre cher petite Thérèse, se trouvais trop petite pour grimper le rude escalier de la perfection , elle disait que malgré ses efforts elle ne cessait de tombé, mais elle avait lut dans la bible "si quelqu'un est tout petit qu'il vienne à moi, et je le prendrais dans mes bras comme un enfant et je le ferai sauté sur mes genoux...etc" du coup elle a pratiquer les vertus de l'enfance et les a enseigner ! Amour, confiance abandon, faire un acte d'amour de chaque petites choses... et Jésus l'a effectivement élever à la perfection de l'amour ! elle est la plus grande Sainte des temps modernes
que le bon Dieu vous bénisses tous !
l'ascenseur dont parle Ste Thérèse de l'enfant jésus ce sont les bras de Jésus, qui doivent l'élever jusqu'à lui!
Notre cher petite Thérèse, se trouvais trop petite pour grimper le rude escalier de la perfection , elle disait que malgré ses efforts elle ne cessait de tombé, mais elle avait lut dans la bible "si quelqu'un est tout petit qu'il vienne à moi, et je le prendrais dans mes bras comme un enfant et je le ferai sauté sur mes genoux...etc" du coup elle a pratiquer les vertus de l'enfance et les a enseigner ! Amour, confiance abandon, faire un acte d'amour de chaque petites choses... et Jésus l'a effectivement élever à la perfection de l'amour ! elle est la plus grande Sainte des temps modernes
que le bon Dieu vous bénisses tous !
Invité- Invité
Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
merci Betty de m avoir éclairé sur ce point
fraternellement
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linou- Avec les chérubins
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Un prêtre m'a demandé un jour de lire ce livre,et m'a expliqué à quel degré j'étais pour lui (je le garde pour moi)
Un super enseignement en tout cas!!! mais la question que je me pose en relisant ces degrés de l'echelle est celle ci
peut on monter des degrés et les redescendre ensuite?
Si quelqu'un peut me répondre, je n'ai jamais eu l'idée de la poser au prêtre,j'y pense seulement maintenant
quelqu'un a t il une idée?
peut-être Emmanuel ou jean 21
Un super enseignement en tout cas!!! mais la question que je me pose en relisant ces degrés de l'echelle est celle ci
peut on monter des degrés et les redescendre ensuite?
Si quelqu'un peut me répondre, je n'ai jamais eu l'idée de la poser au prêtre,j'y pense seulement maintenant
quelqu'un a t il une idée?
peut-être Emmanuel ou jean 21
Marie Rose- En adoration
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Je pense que c'est dans l'endurance que la qualité de l'athlète s'apprécie.
Un feu de paille peut monter très haut ... très peu de temps, et il peut même faire des dégâts autour de lui.
Oui, je pense qu'on peut descendre .... et même dégringoler, tel le feu de paille après la flambée initiale,
si on a pas eu la prudence d'alimenter l'élan initial avec des éléments sûrs et consistants et si on ne s'applique
pas à remettre une bûche lorsque la flamme baisse ou vascille dangereusement sous l'averse.
...
Un feu de paille peut monter très haut ... très peu de temps, et il peut même faire des dégâts autour de lui.
Oui, je pense qu'on peut descendre .... et même dégringoler, tel le feu de paille après la flambée initiale,
si on a pas eu la prudence d'alimenter l'élan initial avec des éléments sûrs et consistants et si on ne s'applique
pas à remettre une bûche lorsque la flamme baisse ou vascille dangereusement sous l'averse.
...
Jean21- Pour la Paix
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
ouillle!!! pour la réponse jean, je pense pareil
d'où l'importance d'avoir un bon guide peut-être
d'où l'importance d'avoir un bon guide peut-être
Marie Rose- En adoration
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Bonheur, il est bon de vous poser cette question où les autres pourront prendre note et faire très attention.
Notre péche originel est brûlé par la correction que Dieu nous fait avec notre concours accompagné de sa grâce divine.
Ceci dit qu'on peut très facilement tomber et la chute peut être plus ou moins dur selon la hauteur qu'on a été élevé de terre. Puis on avance dans la charité sans relâche et avec persévérence et humilité et plus qu'on gravit les marches plus ou moins rapidement, selon son rytme, mais il faut des supports pour que la chte ne soit subite et qu'on roule de nouveau dans la boue.
C'est plus facile de tomber, on a la reine des cieux, si on la tient par la main, on ne risque rien mais si toute fois on lâche sa main on regarde vite les profondeurs et non plus en haut et c'est le désastre complet, on peut devenir dépressif et d'autres folies, c'est très dangereux. Il faut beaucoup occuper son esprit par la lecture de la bible et le rosaire, beaucoup méditer.
Ce travail est très dur sans le rosaire. La montée est dur et la descente facile. Jean disait l'alimenter, c'est exacte, par la lecture et ne rater aucune occasion pour faire la charité avec un coeur chaleureux, pas fade.
Notre péche originel est brûlé par la correction que Dieu nous fait avec notre concours accompagné de sa grâce divine.
Ceci dit qu'on peut très facilement tomber et la chute peut être plus ou moins dur selon la hauteur qu'on a été élevé de terre. Puis on avance dans la charité sans relâche et avec persévérence et humilité et plus qu'on gravit les marches plus ou moins rapidement, selon son rytme, mais il faut des supports pour que la chte ne soit subite et qu'on roule de nouveau dans la boue.
C'est plus facile de tomber, on a la reine des cieux, si on la tient par la main, on ne risque rien mais si toute fois on lâche sa main on regarde vite les profondeurs et non plus en haut et c'est le désastre complet, on peut devenir dépressif et d'autres folies, c'est très dangereux. Il faut beaucoup occuper son esprit par la lecture de la bible et le rosaire, beaucoup méditer.
Ce travail est très dur sans le rosaire. La montée est dur et la descente facile. Jean disait l'alimenter, c'est exacte, par la lecture et ne rater aucune occasion pour faire la charité avec un coeur chaleureux, pas fade.
anlise- Contemplatif
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Garder "l'habit de noce" est en effet un travail constant sur soi avec la grâce de Dieu et rien n'est jamais acquis car le mal ne dort pas.
C'est pourquoi chacun de nous peut parfois trébucher du fidèle à l'évêque.
.... celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Quand l’esprit mauvais est sorti d’un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n’en trouve pas, il se dit : ’Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.’ En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors, il s’en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme est pire à la fin qu’au début. »
C'est pourquoi chacun de nous peut parfois trébucher du fidèle à l'évêque.
.... celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Quand l’esprit mauvais est sorti d’un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n’en trouve pas, il se dit : ’Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.’ En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors, il s’en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme est pire à la fin qu’au début. »
Jean21- Pour la Paix
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Inscription : 21/10/2012
Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Passage qui m'a toujours effrayé, surtout lorsqu'on est jeune
et qu'on a encore beaucoup de temps à devoir lutter contre
le Monde et contre soi-même.
Que Notre Seigneur Jésus-Christ guide nos pas afin que notre
orgueil ne nous fasse pas sauter des étapes, de peur d'être pire
après qu'avant.
et qu'on a encore beaucoup de temps à devoir lutter contre
le Monde et contre soi-même.
Que Notre Seigneur Jésus-Christ guide nos pas afin que notre
orgueil ne nous fasse pas sauter des étapes, de peur d'être pire
après qu'avant.
Tarcisius- Avec les chérubins
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Age : 37
Localisation : Liège
Inscription : 23/08/2013
Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Oui, parfois Jésus semble souffler le chaud et le froid ...
Il est toute Miséricorde mais attend que nous fassions notre part ...
Il est toute Miséricorde mais attend que nous fassions notre part ...
Jean21- Pour la Paix
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Inscription : 21/10/2012
Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Je pense que le Christ sera notre juge miséricordieux si nous de notre côté nous avons fait notre possible avec nos moyens, chacun à sa mesure.
Un peu comme un père donnera la récompense s'il voit que son enfant a vraiment fait son possible même si le résultat n'est pas spectaculaire.
Enfin, j'exprime ce que je ressens intimement en fonction de mon cheminement, en m'en remettant humblement au Christ.
Gare aux orgueilleux, aux imprudents et aux paresseux ... pourquoi cela ?
Parce que cette catégorie de défauts fait que les personnes ne se remettent que très difficilement en question et s'estiment toujours sur le bon chemin.
Certains aussi pensent "mériter" le Ciel. Nous devons tout au Sacrifice de notre Jésus, Christ Sauveur.
Nous devons travailler comme des "serviteurs inutiles".
"Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire."
On en revient à l'orgueil, à l'imprudence (inconstance) et à la paresse.
Un peu comme un père donnera la récompense s'il voit que son enfant a vraiment fait son possible même si le résultat n'est pas spectaculaire.
Enfin, j'exprime ce que je ressens intimement en fonction de mon cheminement, en m'en remettant humblement au Christ.
Gare aux orgueilleux, aux imprudents et aux paresseux ... pourquoi cela ?
Parce que cette catégorie de défauts fait que les personnes ne se remettent que très difficilement en question et s'estiment toujours sur le bon chemin.
Certains aussi pensent "mériter" le Ciel. Nous devons tout au Sacrifice de notre Jésus, Christ Sauveur.
Nous devons travailler comme des "serviteurs inutiles".
"Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire."
On en revient à l'orgueil, à l'imprudence (inconstance) et à la paresse.
Jean21- Pour la Paix
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Inscription : 21/10/2012
Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Merci infiniment à tous pour ces réponses et ce partage
En fait, je me suis rendue compte avec tristesse, que je n'étais plus la même après m'être impliqué dans ma paroisse,après avoir essayé de supporter beaucoup de coups et de méchancetés
Mon père spirituel m'a dit que je me suis faite polluée,et qu'il ne falalit surtout pas me meler à ces personnes,ne surtout pas travailler avec elles
Le problème c'est que j'avais été poussé par notre curé qui me culpabilisait lorsque je lui disais que je ne me sentais pas, étant trop blessée,et que je faisais ce que je pouvais
conséquence, je me suis donnée à fond,je suis tombée et très bas, en dépression écoeurée et vidée
D'un coté le curé qui pousse, de l'autre le père spirituel qui me dit de stopper
Merci pour cette rubrique, elle tombe bien, mon mari me demande de lui faire confiance,de l'écouter,et d'écouter mon père spirituel, je vais le faire par amour pour Jésus
En fait, je me suis rendue compte avec tristesse, que je n'étais plus la même après m'être impliqué dans ma paroisse,après avoir essayé de supporter beaucoup de coups et de méchancetés
Mon père spirituel m'a dit que je me suis faite polluée,et qu'il ne falalit surtout pas me meler à ces personnes,ne surtout pas travailler avec elles
Le problème c'est que j'avais été poussé par notre curé qui me culpabilisait lorsque je lui disais que je ne me sentais pas, étant trop blessée,et que je faisais ce que je pouvais
conséquence, je me suis donnée à fond,je suis tombée et très bas, en dépression écoeurée et vidée
D'un coté le curé qui pousse, de l'autre le père spirituel qui me dit de stopper
J'avais laissé tomber Marie, le rosaire, la lecture,prise dans un tourbillon, on me demandait beaucoup, je n'arrêtais pas, usée et en plus je me prenais les coups
C'est plus facile de tomber, on a la reine des cieux, si on la tient par la main, on ne risque rien mais si toute fois on lâche sa main on regarde vite les profondeurs et non plus en haut et c'est le désastre complet, on peut devenir dépressif et d'autres folies, c'est très dangereux. Il faut beaucoup occuper son esprit par la lecture de la bible et le rosaire, beaucoup méditer.
Merci pour cette rubrique, elle tombe bien, mon mari me demande de lui faire confiance,de l'écouter,et d'écouter mon père spirituel, je vais le faire par amour pour Jésus
Marie Rose- En adoration
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Localisation : bouches du rhône
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
oui, il faut écouter sa voix intérieur et la suivre.
et si on se trompe ben c'est pas plus mal.
C' est mieux que de se dépasser pour vouloir faire plaisir aux autres.
et si on se trompe ben c'est pas plus mal.
C' est mieux que de se dépasser pour vouloir faire plaisir aux autres.
c12345- Contemplatif
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Inscription : 25/09/2012
Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
oui carmila se tromper quand nous écoutons les uns et les autres ça fait plus souffrir, car nous ne sommes pas des robots avec une clef dans le dos
Ma pire souffrance c'est d'avoir écouté la pensée de tout le monde sauf la mienne
on se trompe? Jésus nous aime et nous laisse libre, il ne nous traite pas comme des marionnettes
mon père spirituel m'a dit un jour"je vous en prie écoutez votre coeur, ayez plus confiance en vous"
Ma pire souffrance c'est d'avoir écouté la pensée de tout le monde sauf la mienne
on se trompe? Jésus nous aime et nous laisse libre, il ne nous traite pas comme des marionnettes
mon père spirituel m'a dit un jour"je vous en prie écoutez votre coeur, ayez plus confiance en vous"
Marie Rose- En adoration
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
oui il avait raison.Mai maintenant tu as eu une leçon je crois que tu vas te faire confiance plus à l'avenir.
C'est un pas vers la liberté.
C'est un pas vers la liberté.
c12345- Contemplatif
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Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
oui carmila!
tu m'épate! c'est ce que je ressens et que je vis actuellement!
tu m'épate! c'est ce que je ressens et que je vis actuellement!
Marie Rose- En adoration
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Inscription : 07/01/2013
Re: Les Dix degrés de l'Amour de Dieu - Pouvez-vous vous situer?
Egalement dans l'expérience post conversion ou j'étais prête à me donner à fond dans ma paroisse ,que rapidement j'ai été jalousée par ceux et celles qui ne vivaient pas les mêmes choses que moi "leur acquis" les mettait en sécurité ,je les déstabilisais par mon enthousiasme et cette conversion dont j'ai eu le tort de parler !! ......et cela a contaminé mon curé qui au bout d'un moment me regardait avec méfiance ,impossible de parler de Medjugorje ,de Vassula etc ... ce qui était "ma nourriture spirituelle " en premier , malgré ma bonne volonté de me rendre utile ,je dérangeai et je me sentais vraiment mal à l'aise J'en ai parlé à un ami prêtre charismatique,il m'a dit "laisses les grenouiller ensemble "et sens toi libre ouf quel soulagement Je peux vivre ma foi en évoluant chaque jour par la prière ,l'Eucharistie ,les lectures de grands saints ,les ouvrages qui aident beaucoup dans le cheminement etc.... et toutes les semaines dans mon groupe de prières IL faut aimer ses frères et sœurs en Christ mais chacun "sa porte étroite" le but c'est Jésus ,le Royaume ,aidés par Notre Tendre Mère Ce qui m'attriste c'est d'en voir beaucoup qui se privent de grâces sanctifiantes pour "plaire à leur curé dont je respecte néammoins la vocation ...
jacob- Contre la Franc Maconnerie
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