Sainte Marie Madeleine
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Michael
Théophile
Luca
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Re: Sainte Marie Madeleine
Théophile a écrit:Cher Michael... j'avais bien compris, mais ne n'osais pas dire "déchet" (surtout en face du mot "artistique").
J'oubliais de te dire que j'ai fait les Beaux-Arts... et je m'étais promis de ne jamais critiquer (Dans le "tableau" désormais disparu, il ne manquait qu'une cigarette dans la bouche du Jésus pour compléter l'ambiance :roulerire: )
La différence n'est pas énorme, elle est infinie
Pardon Lumen
Merci Michael
avec toute mon amitié
Absolument Théophile!!!
Ce que j'ai dit,c'est la vérité.Lumen a écrit:Okay je vois qu'entre frères , vous vous soutenez maintenant ...
Mais j'aime mieux cela même si c'est à ... mes dépens. Les goûts
et les couleurs, ça se discute.
A partir du moment où nous aimons tous les 3, l'arc en ciel.
Par rapport aux 7 démons, ce que tu me dis me laisse perplexe Michael.
Je suis sure que tu fais référence aux Evangiles de Maria Valtorta.
Cependant est-ce que dans la Bible, il y a quelque chose à ce sujet ?
Ce serait un plus pour moi mon Ami Ange.
Je vous embrasse aussi fraternellement, tous les deux, selon
l'expression de Théophile. Que Dieu vous bénisse. A+ Lumen
Oui, je fais référence aux évangiles de Maria Valtorta.
Nous sommes des milliers d'âmes à croire aux dictées dont Papes,Évêques Prêtres et Saints.
Dans la bible,ce qui est mentionné à ce sujet,on le retrouve en Luc (8-2)
Rien de formel comme dans les évangiles de Maria Valtorta,beaucoup plus de spéculations face à l'interprétation de ce verset.
Bible de Jérusalem
Luc 8-2
1 Et il advint ensuite qu'il cheminait à travers villes et villages, prêchant et annonçant la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Les Douze étaient avec lui,2 ainsi que quelques femmes qui avaient été guéries d'esprits mauvais et de maladies : Marie, appelée la Magdaléenne, de laquelle étaient sortis sept démons,3 Jeanne, femme de Chouza, intendant d'Hérode, Suzanne et plusieurs autres, qui les assistaient de leurs biens.
Michael- Dans la prière
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Re: Sainte Marie Madeleine
Un amour, jusqu'où ?
(d’après ‘Jésus et Marie-Madeleine’ de Roland Hureaux, ch 4 (p 74-80) et ch 6 (p. 99-116), Edition Perrin, 2006)
Avant de parler de l’idée d’une relation charnelle entre Jésus et Marie-Madeleine, rappelons la nature de leurs sentiments selon les évangiles.
Elle l’aima beaucoup :
Dans l’évangile de saint Luc, Marie-Madeleine est une pécheresse publique. Pardonnée, elle aime beaucoup : « A cause de cela, ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont remis parce qu'elle a montré beaucoup d'amour » (Lc 7, 47). Toutefois, si elle obtient le pardon, c’est que le Sauveur pressent sa capacité exceptionnelle d’aimer. La capacité à aimer va de pair avec la sensibilité. Celle, très grande, de Marie Madeleine, s’exprime notamment par les larmes qu’elle verse avec une abondance particulière. Il en fallait beaucoup pour laver les pieds d’un homme (cf Lc 7, 38) ! Marie pleure encore la mort de son frère Lazare. Elle pleura certainement au pied de la croix. Elle pleure enfin quand elle voit le tombeau vide : « Femme pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 14). « Pleurer comme une madeleine » est devenu une expression populaire. Madeleine étant une grande « aimante », sans doute prédestinée à rencontrer le Christ qui était encore plus « aimant », mais qui, lui, n’avait pas chuté. Il est vraisemblable que c’est à partir de cette rencontre chez le pharisien Simon que s’établit une relation exceptionnelle entre Marie et le Christ, relation qui est allée par delà la mort sur la croix. Cet amour exceptionnel apparaît aussi à Béthanie. Marie, « assise au pieds du Seigneur écoutait sa parole » (Lc 10, 39). C’est elle « qui a choisi la meilleure part, et elle ne lui sera pas enlevée » (Lc 10, 42).
Et comme l’amour suscite l’amour, celui de Marie fut payé de retour. « Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare » (Jn 11, 5). Marthe appelle sa sœur Marie en secret : « Le Maitre est là et il t’appelle » (Jn 11, 29). Celle-ci se leva bien vite et alla vers lui. C’est semble-t-il l’intervention de Marie, plus que celle de Marthe, qui pousse Jésus à sauver Lazare. « Lorsqu’il la vit pleurer et pleurer les juifs qui l’accompagnaient, Jésus frémit en son esprit et se troubla ». Cette dilection de Jésus pour Marie-Madeleine le poussait toujours à prendre sa défense. Il la disculpa auprès du pharisien qui la juge, auprès de sa sœur Marthe qui la traitait de paresseuse, auprès de Judas qui la trouvait prodigue.
Comment une telle dilection est-elle compatible avec la vocation universelle du Christ ? Dans l’évangile, nul ne semble contester Jésus d’avoir des préférences (cf Jean, le disciple que Jésus aimait, ou la mère de Zébédée qui demande à Jésus une préférence pour ses fils). Elle se trouve en revanche posée dans l’Apocryphe de Marie : « Pierre ajouta : Est-il possible que le Maître se soit entretenu ainsi avec une femme, sur des secrets que nous ignorons ? Devons-nous changer nos habitudes, écouter tous cette femme ? L’a-t-il vraiment choisie et préférée à nous ? ».
L’amour universel et les amitiés spéciales ne sont pas incompatibles. Tous les hommes sont égaux, mais Dieu ne les aime pas tous uniment. D’une certaine manière, il « préfère » chacun et chacune avec des modalités spéciales. Les pères et les mères de famille ayant plusieurs enfants perçoivent cela facilement. C’est en raison de ce caractère paradoxal que la relation spéciale de Jésus et de Marie fut si difficile à accepter dans l’histoire chrétienne. Pourtant, Marie est la beata dilecta Christi, la « bienheureuse préférée du Christ ».
Après 20 siècles de christianisme, l’idée d’une relation charnelle entre Jésus et Marie-Madeleine apparaît, non sans quelques raisons, comme sacrilège. Pourquoi¸ pourquoi pas ?
a) Le prophète Osée : Que le Messie annoncé ait pu épouser une prostituée : rien de choquant en soi. Dans le livre d’Osée, Dieu dit à son prophète : « va prendre une femme portée à la prostitution ». Mais cette femme le quitte pour courir après d’autres amants. Il la rattrape, la séduit à nouveau quand elle s’est repentie et fait son bonheur pour toujours. Dans ce texte à haute signification symbolique, le prophète, c’est Yahvé. La prostituée, c’est le peuple d’Israël, élu mais toujours infidèle à son Dieu. Ici l’adultère, c’est le culte aux idoles, spécialement les dieux étrangers. Yahvé se met en colère devant ces infidélités, mais il pardonne à son épouse volage. Après l’avoir sauvée, il lui prépare une vie de délices éternels. Conformément à vingt siècles d’interprétation chrétienne de l’Ancien Testament, tout ce que dit celui-ci du peuple d’Israël s’applique aussi à l’Église. Et si Jésus est le Fils, vrai Dieu sur terre, son épouse c’est l’Église. Cela est formulée ainsi par saint Paul : « Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église » (Ep 5, 25). L’Église, ce sont des hommes volages, comme une épouse infidèle, sans cesse tentée de se détourner de Dieu, bien que toujours aimée.
b) La sensualité de Marie-Madeleine : Il est incontestable que les scènes impliquant la pécheresse pardonnée de Galilée, puis Marie de Béthanie ont un caractère sensuel marqué. On notera les gestes envers Jésus (huile versée sur sa tête en Mc 14, 3 ; larmes répandues sur ses pieds, la femme les embrassant et les essuyant de ses cheveux en Lc 7-38, parfum de grand prix répandu sur Jésus en Jn 12, 3). Aussi Marie-Madeleine s’adresse à Jésus ainsi « rabbouni » qui se traduit : mon rabbin. En outre, on trouve des apocryphes ambigües (textes non gardés dans le canon des écritures), comme celui de Philippe du 3ème siècle : « Jésus aimait Marie plus que tous les disciples. Il l’embrassait souvent sur la bouche. Les autres disciples le virent aimant Marie, il lui dirent : ‘Pourquoi l’aimes tu plus que tous ?’ Le Sauveur répondit : ‘Comment se fait-il que je ne vous aime pas autant qu’elle ?’ ». Ce texte est en fait à double sens : le baiser sur la bouche dans certaines sectes gnostiques n’a pas de signification amoureuse : il désigne comme l’accolade, la fraternité des initiés. Dans le même texte, Marie-Madeleine est désignée comme la « koinonos », c’est-à-dire la « compagne de Jésus ». Il n’est pas surprenant que de tels textes enflamment l’imagination.
c) Pas de vraie tradition : Il est cependant difficile de dire qu’une véritable tradition a fait de Marie de Magdala l’épouse ou la maîtresse de Jésus. Ceux qui à travers les âges l’ont supposé furent toujours très minoritaires. Les textes relatifs à Marie-Madeleine sont peu nombreux, surtout la crise gnostique (2-3ème siècle). L’idée de prêter des relations charnelles au Christ, tout simplement parce qu’il avait été un homme « normal », a pu être évoqué ici ou là, sans que les générations successives se soient passé le mot. Les textes juifs du Moyen-Age (Toledoth Yeshuh), qui contestent la divinité et la naissance virginale de Jésus, n’évoquent pas Marie-Madeleine.
d) En rester à l’Evangile : Autant le dire d’emblée : s’il ne fait aucun doute que, selon les Évangiles, Marie-Madeleine a joué un rôle privilégié auprès du Christ, aucun élément sérieux ne permet de dire que leurs relations ont eu un caractère charnels. Les quatre évangiles qui sont les textes les plus fiables, les plus précis, les plus proches des évènements concernant la vie de Jésus ne contiennent aucune mention imaginant un quelconque rapport. Les textes apocryphes auxquels les tenants d’une relation charnelle se référent sont beaucoup plus tardifs, fragmentaires et de mauvaise qualité.
On n’est pas, certes, obligé de croire les Evangiles. Pour certains, ce sont des textes mythiques, produits de l’imagination humaine. Mais dans ce cas, Marie-Madeleine est aussi un mythe, alors il ne sert à rien d’en parler ! Tenir en tout cas les sources gnostiques pour plus crédibles que les sources canoniques est un contresens, fondé sur une méfiance systématique envers l’Église officielle où le préjugé se substitue à l’objectivité.
Pour d’autres comme par exemple pour Bultmann, les Evangiles doivent être expurgés de tout ce qui est « mythologique » (les miracles, la naissance virginale de Jésus, la Résurrection), mais en se limitant à une simple épuration sans rien y rajouter, comme en particulier des éléments concernant la relation Jésus-Christ avec Marie-Madeleine. Il suffit d’accorder du crédit aux évangiles sans n’y rien rajouter qui n’y figure pas !
e) Les Juifs et la virginité : Certains objectent que pour les Juifs, le mariage était une obligation, surtout pour un maître (rabbi). Or Jésus en était un. Mais le judaïsme au temps du Christ n’était plus celui d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il existait plusieurs courants : Si les pharisiens tenaient à la doctrine juive traditionnelle, certains courants, comme les esséniens, cherchaient au contraire à se rapprocher de Dieu en renonçant à la sexualité. Ils vivaient en communauté de célibataires voués à la chasteté (cf. Manuscrits de Qumram). Tout cela ne signifie pas que Jésus était essénien. En effet, très rigoristes, les esséniens n’auraient pas admis qu’il fréquenta Marie-Madeleine, encore moins qu’elle lui versa du parfum sur la tête, un liquide qu’ils tenaient pour impur. Ainsi la sexualité n’était pas unanimement tenue pour une valeur positive par ses contemporains ; l’abstinence sexuelle pouvait l’être aussi bien. D’ailleurs le Christ montre qu’il n’est pas étranger à cette tendance : « Tous ne comprennent pas ce langage, mais ceux-là seuls à qui c’est donné. Il y a en effet des eunuques qui le sont devenus par l’action des hommes, et il y a des eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels en vue du Royaume des Cieux. Comprenne qui pourra ! » (Mt 19, 11-12). Cela ne signifie pas non plus que le Christ condamne la sexualité. La continence volontaire à laquelle ce texte fait allusion ne s’adresse qu’à une élite. Mais le texte autorise à penser que Jésus avait, sur le sujet de la sexualité, comme une partie de ses contemporains, pris ses distances avec la conception juive traditionnelle du mariage.
f) Une religion universelle : L’originalité et la grandeur du christianisme reposent sur son universalisme. Dans la conception juive d’un « peuple élu », la filiation et donc la généalogie faisait le juif. Les conversions étaient rares. C’est parce qu’il est sans postérité charnelle que le Christ peut ouvrir l’Eglise à tous les peuples. Jésus se distingue nettement du judaïsme en faisant de l’adoption adoptive par la grâce du baptême l’équivalent de la filiation par le sang. Jean-Baptiste dit « Dieu peut, des pierres que voici, faire surgir des enfants à Abraham ». Ainsi, entre la chasteté du Christ et l’universalité de l’Eglise existe un lien aussi intrinsèque qu’essentiel.
L’Islam, entre judaïsme et christianisme, se tient à mi-chemin. Religion d’ambition universelle elle aussi, elle est connue comme étant fondée par un prophète Mohammed qui eut plusieurs épouses, et aussi une descendance, une descendance très compliquée du fait de l’incertitude de vrais héritiers. De la vient la division entre les chiites et les sunnites. Le Christianisme évite ces complications. Mais la tentation a cependant existé de tout temps d’instaurer une légitimité de type dynastique à partir du Christ sinon par un fils dont il ne fut jamais sérieusement question, mais au travers de son « frère », demi-frère ou parent proche, Jacques, premier évêque de Jérusalem, et chef de file des judéo-chrétiens, fidèles à l’ancienne loi au sein du christianisme, réticents à l’universalisme de saint Paul.
En conclusion : Si l’on ne tient pas compte des Evangiles, on peut penser certes que le Christ a eu des relations sexuelles. Mais dire : « il ne pouvait pas en être autrement », c’est aller à l’encontre du message du Nouveau Testament. Il en va de même pour l’idée sans référence aucune que Jésus aurait eu un enfant avec Marie-Madeleine ; ce fils tenu caché aurait donné lieu à une descendance prestigieuse…
Pourtant, il reste une relation privilégiée entre l’Homme-Dieu et une femme, ancienne pécheresse, Maria de Magdala. Tels sont les deux bouts de la chaine à tenir. Il est significatif que ceux qui n’acceptaient pas cette voie médiane (relation privilégiée, sans rapports charnels) furent obligés dès le 2ème siècle de rajouter aux Évangiles canoniques des textes parallèles. Pour ceux qui ne pouvaient concevoir le privilège de Marie-Madeleine d’avoir été la première à voir le Ressuscité, il a fallu imaginer une appariation initiale de Jésus à la Vierge-Marie (apocryphe de Barthélemy). Pour ceux qui ne pouvaient concevoir une amitié hors du commun entre Jésus et la Madeleine tout en restant chaste, il a fallu inventer des relations physiques entre eux (apocryphe de Philippe). Mais une fois encore, il suffit pourtant de s’en tenir aux textes des évangiles.
« Quand on a été près d’une pauvre créature déchue l’instrument de la lumière qui lui révèle sa chute et qui lui rend son élévation, cette cure sublime d’une mort qui devait être éternelle inspire quelquefois aux deux âmes un indéfinissable attrait né du bonheur donné et du bonheur reçu » (1)
(1) Lacordaire, « Marie Madeleine », p. 29, Cerf, 2009.
http://www.mariemadeleine.fr/index.php/amourjusquou.html
(d’après ‘Jésus et Marie-Madeleine’ de Roland Hureaux, ch 4 (p 74-80) et ch 6 (p. 99-116), Edition Perrin, 2006)
Avant de parler de l’idée d’une relation charnelle entre Jésus et Marie-Madeleine, rappelons la nature de leurs sentiments selon les évangiles.
Elle l’aima beaucoup :
Dans l’évangile de saint Luc, Marie-Madeleine est une pécheresse publique. Pardonnée, elle aime beaucoup : « A cause de cela, ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont remis parce qu'elle a montré beaucoup d'amour » (Lc 7, 47). Toutefois, si elle obtient le pardon, c’est que le Sauveur pressent sa capacité exceptionnelle d’aimer. La capacité à aimer va de pair avec la sensibilité. Celle, très grande, de Marie Madeleine, s’exprime notamment par les larmes qu’elle verse avec une abondance particulière. Il en fallait beaucoup pour laver les pieds d’un homme (cf Lc 7, 38) ! Marie pleure encore la mort de son frère Lazare. Elle pleura certainement au pied de la croix. Elle pleure enfin quand elle voit le tombeau vide : « Femme pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 14). « Pleurer comme une madeleine » est devenu une expression populaire. Madeleine étant une grande « aimante », sans doute prédestinée à rencontrer le Christ qui était encore plus « aimant », mais qui, lui, n’avait pas chuté. Il est vraisemblable que c’est à partir de cette rencontre chez le pharisien Simon que s’établit une relation exceptionnelle entre Marie et le Christ, relation qui est allée par delà la mort sur la croix. Cet amour exceptionnel apparaît aussi à Béthanie. Marie, « assise au pieds du Seigneur écoutait sa parole » (Lc 10, 39). C’est elle « qui a choisi la meilleure part, et elle ne lui sera pas enlevée » (Lc 10, 42).
Et comme l’amour suscite l’amour, celui de Marie fut payé de retour. « Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare » (Jn 11, 5). Marthe appelle sa sœur Marie en secret : « Le Maitre est là et il t’appelle » (Jn 11, 29). Celle-ci se leva bien vite et alla vers lui. C’est semble-t-il l’intervention de Marie, plus que celle de Marthe, qui pousse Jésus à sauver Lazare. « Lorsqu’il la vit pleurer et pleurer les juifs qui l’accompagnaient, Jésus frémit en son esprit et se troubla ». Cette dilection de Jésus pour Marie-Madeleine le poussait toujours à prendre sa défense. Il la disculpa auprès du pharisien qui la juge, auprès de sa sœur Marthe qui la traitait de paresseuse, auprès de Judas qui la trouvait prodigue.
Comment une telle dilection est-elle compatible avec la vocation universelle du Christ ? Dans l’évangile, nul ne semble contester Jésus d’avoir des préférences (cf Jean, le disciple que Jésus aimait, ou la mère de Zébédée qui demande à Jésus une préférence pour ses fils). Elle se trouve en revanche posée dans l’Apocryphe de Marie : « Pierre ajouta : Est-il possible que le Maître se soit entretenu ainsi avec une femme, sur des secrets que nous ignorons ? Devons-nous changer nos habitudes, écouter tous cette femme ? L’a-t-il vraiment choisie et préférée à nous ? ».
L’amour universel et les amitiés spéciales ne sont pas incompatibles. Tous les hommes sont égaux, mais Dieu ne les aime pas tous uniment. D’une certaine manière, il « préfère » chacun et chacune avec des modalités spéciales. Les pères et les mères de famille ayant plusieurs enfants perçoivent cela facilement. C’est en raison de ce caractère paradoxal que la relation spéciale de Jésus et de Marie fut si difficile à accepter dans l’histoire chrétienne. Pourtant, Marie est la beata dilecta Christi, la « bienheureuse préférée du Christ ».
Après 20 siècles de christianisme, l’idée d’une relation charnelle entre Jésus et Marie-Madeleine apparaît, non sans quelques raisons, comme sacrilège. Pourquoi¸ pourquoi pas ?
a) Le prophète Osée : Que le Messie annoncé ait pu épouser une prostituée : rien de choquant en soi. Dans le livre d’Osée, Dieu dit à son prophète : « va prendre une femme portée à la prostitution ». Mais cette femme le quitte pour courir après d’autres amants. Il la rattrape, la séduit à nouveau quand elle s’est repentie et fait son bonheur pour toujours. Dans ce texte à haute signification symbolique, le prophète, c’est Yahvé. La prostituée, c’est le peuple d’Israël, élu mais toujours infidèle à son Dieu. Ici l’adultère, c’est le culte aux idoles, spécialement les dieux étrangers. Yahvé se met en colère devant ces infidélités, mais il pardonne à son épouse volage. Après l’avoir sauvée, il lui prépare une vie de délices éternels. Conformément à vingt siècles d’interprétation chrétienne de l’Ancien Testament, tout ce que dit celui-ci du peuple d’Israël s’applique aussi à l’Église. Et si Jésus est le Fils, vrai Dieu sur terre, son épouse c’est l’Église. Cela est formulée ainsi par saint Paul : « Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église » (Ep 5, 25). L’Église, ce sont des hommes volages, comme une épouse infidèle, sans cesse tentée de se détourner de Dieu, bien que toujours aimée.
b) La sensualité de Marie-Madeleine : Il est incontestable que les scènes impliquant la pécheresse pardonnée de Galilée, puis Marie de Béthanie ont un caractère sensuel marqué. On notera les gestes envers Jésus (huile versée sur sa tête en Mc 14, 3 ; larmes répandues sur ses pieds, la femme les embrassant et les essuyant de ses cheveux en Lc 7-38, parfum de grand prix répandu sur Jésus en Jn 12, 3). Aussi Marie-Madeleine s’adresse à Jésus ainsi « rabbouni » qui se traduit : mon rabbin. En outre, on trouve des apocryphes ambigües (textes non gardés dans le canon des écritures), comme celui de Philippe du 3ème siècle : « Jésus aimait Marie plus que tous les disciples. Il l’embrassait souvent sur la bouche. Les autres disciples le virent aimant Marie, il lui dirent : ‘Pourquoi l’aimes tu plus que tous ?’ Le Sauveur répondit : ‘Comment se fait-il que je ne vous aime pas autant qu’elle ?’ ». Ce texte est en fait à double sens : le baiser sur la bouche dans certaines sectes gnostiques n’a pas de signification amoureuse : il désigne comme l’accolade, la fraternité des initiés. Dans le même texte, Marie-Madeleine est désignée comme la « koinonos », c’est-à-dire la « compagne de Jésus ». Il n’est pas surprenant que de tels textes enflamment l’imagination.
c) Pas de vraie tradition : Il est cependant difficile de dire qu’une véritable tradition a fait de Marie de Magdala l’épouse ou la maîtresse de Jésus. Ceux qui à travers les âges l’ont supposé furent toujours très minoritaires. Les textes relatifs à Marie-Madeleine sont peu nombreux, surtout la crise gnostique (2-3ème siècle). L’idée de prêter des relations charnelles au Christ, tout simplement parce qu’il avait été un homme « normal », a pu être évoqué ici ou là, sans que les générations successives se soient passé le mot. Les textes juifs du Moyen-Age (Toledoth Yeshuh), qui contestent la divinité et la naissance virginale de Jésus, n’évoquent pas Marie-Madeleine.
d) En rester à l’Evangile : Autant le dire d’emblée : s’il ne fait aucun doute que, selon les Évangiles, Marie-Madeleine a joué un rôle privilégié auprès du Christ, aucun élément sérieux ne permet de dire que leurs relations ont eu un caractère charnels. Les quatre évangiles qui sont les textes les plus fiables, les plus précis, les plus proches des évènements concernant la vie de Jésus ne contiennent aucune mention imaginant un quelconque rapport. Les textes apocryphes auxquels les tenants d’une relation charnelle se référent sont beaucoup plus tardifs, fragmentaires et de mauvaise qualité.
On n’est pas, certes, obligé de croire les Evangiles. Pour certains, ce sont des textes mythiques, produits de l’imagination humaine. Mais dans ce cas, Marie-Madeleine est aussi un mythe, alors il ne sert à rien d’en parler ! Tenir en tout cas les sources gnostiques pour plus crédibles que les sources canoniques est un contresens, fondé sur une méfiance systématique envers l’Église officielle où le préjugé se substitue à l’objectivité.
Pour d’autres comme par exemple pour Bultmann, les Evangiles doivent être expurgés de tout ce qui est « mythologique » (les miracles, la naissance virginale de Jésus, la Résurrection), mais en se limitant à une simple épuration sans rien y rajouter, comme en particulier des éléments concernant la relation Jésus-Christ avec Marie-Madeleine. Il suffit d’accorder du crédit aux évangiles sans n’y rien rajouter qui n’y figure pas !
e) Les Juifs et la virginité : Certains objectent que pour les Juifs, le mariage était une obligation, surtout pour un maître (rabbi). Or Jésus en était un. Mais le judaïsme au temps du Christ n’était plus celui d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il existait plusieurs courants : Si les pharisiens tenaient à la doctrine juive traditionnelle, certains courants, comme les esséniens, cherchaient au contraire à se rapprocher de Dieu en renonçant à la sexualité. Ils vivaient en communauté de célibataires voués à la chasteté (cf. Manuscrits de Qumram). Tout cela ne signifie pas que Jésus était essénien. En effet, très rigoristes, les esséniens n’auraient pas admis qu’il fréquenta Marie-Madeleine, encore moins qu’elle lui versa du parfum sur la tête, un liquide qu’ils tenaient pour impur. Ainsi la sexualité n’était pas unanimement tenue pour une valeur positive par ses contemporains ; l’abstinence sexuelle pouvait l’être aussi bien. D’ailleurs le Christ montre qu’il n’est pas étranger à cette tendance : « Tous ne comprennent pas ce langage, mais ceux-là seuls à qui c’est donné. Il y a en effet des eunuques qui le sont devenus par l’action des hommes, et il y a des eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels en vue du Royaume des Cieux. Comprenne qui pourra ! » (Mt 19, 11-12). Cela ne signifie pas non plus que le Christ condamne la sexualité. La continence volontaire à laquelle ce texte fait allusion ne s’adresse qu’à une élite. Mais le texte autorise à penser que Jésus avait, sur le sujet de la sexualité, comme une partie de ses contemporains, pris ses distances avec la conception juive traditionnelle du mariage.
f) Une religion universelle : L’originalité et la grandeur du christianisme reposent sur son universalisme. Dans la conception juive d’un « peuple élu », la filiation et donc la généalogie faisait le juif. Les conversions étaient rares. C’est parce qu’il est sans postérité charnelle que le Christ peut ouvrir l’Eglise à tous les peuples. Jésus se distingue nettement du judaïsme en faisant de l’adoption adoptive par la grâce du baptême l’équivalent de la filiation par le sang. Jean-Baptiste dit « Dieu peut, des pierres que voici, faire surgir des enfants à Abraham ». Ainsi, entre la chasteté du Christ et l’universalité de l’Eglise existe un lien aussi intrinsèque qu’essentiel.
L’Islam, entre judaïsme et christianisme, se tient à mi-chemin. Religion d’ambition universelle elle aussi, elle est connue comme étant fondée par un prophète Mohammed qui eut plusieurs épouses, et aussi une descendance, une descendance très compliquée du fait de l’incertitude de vrais héritiers. De la vient la division entre les chiites et les sunnites. Le Christianisme évite ces complications. Mais la tentation a cependant existé de tout temps d’instaurer une légitimité de type dynastique à partir du Christ sinon par un fils dont il ne fut jamais sérieusement question, mais au travers de son « frère », demi-frère ou parent proche, Jacques, premier évêque de Jérusalem, et chef de file des judéo-chrétiens, fidèles à l’ancienne loi au sein du christianisme, réticents à l’universalisme de saint Paul.
En conclusion : Si l’on ne tient pas compte des Evangiles, on peut penser certes que le Christ a eu des relations sexuelles. Mais dire : « il ne pouvait pas en être autrement », c’est aller à l’encontre du message du Nouveau Testament. Il en va de même pour l’idée sans référence aucune que Jésus aurait eu un enfant avec Marie-Madeleine ; ce fils tenu caché aurait donné lieu à une descendance prestigieuse…
Pourtant, il reste une relation privilégiée entre l’Homme-Dieu et une femme, ancienne pécheresse, Maria de Magdala. Tels sont les deux bouts de la chaine à tenir. Il est significatif que ceux qui n’acceptaient pas cette voie médiane (relation privilégiée, sans rapports charnels) furent obligés dès le 2ème siècle de rajouter aux Évangiles canoniques des textes parallèles. Pour ceux qui ne pouvaient concevoir le privilège de Marie-Madeleine d’avoir été la première à voir le Ressuscité, il a fallu imaginer une appariation initiale de Jésus à la Vierge-Marie (apocryphe de Barthélemy). Pour ceux qui ne pouvaient concevoir une amitié hors du commun entre Jésus et la Madeleine tout en restant chaste, il a fallu inventer des relations physiques entre eux (apocryphe de Philippe). Mais une fois encore, il suffit pourtant de s’en tenir aux textes des évangiles.
« Quand on a été près d’une pauvre créature déchue l’instrument de la lumière qui lui révèle sa chute et qui lui rend son élévation, cette cure sublime d’une mort qui devait être éternelle inspire quelquefois aux deux âmes un indéfinissable attrait né du bonheur donné et du bonheur reçu » (1)
(1) Lacordaire, « Marie Madeleine », p. 29, Cerf, 2009.
http://www.mariemadeleine.fr/index.php/amourjusquou.html
Dernière édition par Lumen le Sam 18 Jan 2014 - 1:15, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Sainte Marie Madeleine
Bonjour Lumen!!!
Je suis content que tu aies posé la question,sois rassurée.
Voici une belle conversation entre Jésus et Marthe au sujet de Marie pour justifier mes dires.
Je suis content que tu aies posé la question,sois rassurée.
Voici une belle conversation entre Jésus et Marthe au sujet de Marie pour justifier mes dires.
"Oh ! Maître !" s'écrie-t-elle, et elle se jette à genoux, les bras tendus comme pour demander de l'aide, puis elle se penche jusqu'à 32> toucher du front le sol, et elle pleure. "Mais, pourquoi ? Allons, lève-toi ! Pourquoi ce grand chagrin ? As-tu quelque malheur à m'annoncer ? Oui ? Quoi donc ? Je suis allé à Béthanie, tu le sais ? Oui ? Et j'y ai appris de bonnes nouvelles. Maintenant tu pleures... Qu'est-ce qui est arrivé ?" et il la force à s'asseoir sur le siège placé contre le mur et il s'assoit en face d'elle.
"Allons, enlève ton voile et ton manteau, comme je le fais. Tu dois étouffer là-dessous. Et puis je veux voir le visage de cette Marthe troublée pour chasser tous les nuages qui l'assombrissent."
Marthe obéit, toujours en larmes, et l'on voit son visage rougi, aux yeux enflés.
"Et alors ? Je vais t'aider. Marie t'a fait appeler. Elle a beaucoup pleuré, elle a voulu savoir beaucoup de choses sur Moi, et tu as pensé que c'était bon signe, au point que tu as désiré que je vienne pour accomplir le miracle. Et Moi, je suis venu. Et maintenant ? ..."
"Maintenant, plus rien, Maître ! Je me suis trompée. C'est un trop vif espoir qui fait voir ce qui n'est pas... Je t'ai fait venir pour rien... Marie est pire qu'auparavant... Non ! Que dis-je ? C'est une calomnie, je mens. Elle n'est pas pire car elle ne veut plus d'hommes autour d'elle. Elle est différente, mais elle est toujours mauvaise. Elle me semble folle... je ne la comprends plus. Auparavant, au moins, je la comprenais. Mais maintenant ! Qui peut la comprendre, maintenant ?" et Marthe pleure d'un air désolé.
"Allons, calme-toi et dis-moi ce qu'elle fait. Pourquoi est-elle mauvaise ? Elle ne veut donc plus d'hommes autour d'elle, je suppose donc qu'elle vit retirée dans sa maison. Est-ce ainsi ? Oui ? C'est bien, c'est très bien. Elle t'a désirée auprès d'elle, comme pour se défendre de la tentation - ce sont tes paroles - en empêchant les relations coupables, ou même simplement ce qui pourrait amener à de coupables relations, c'est un signe de bonne volonté."
"Tu l'affirmes, Maître ? Crois-tu vraiment qu'il en est bien ainsi ?"
"Mais, bien sûr. En quoi alors te semble-t-elle méchante ? Raconte-moi ce qu'elle fait..."
"Voilà." Marthe, un peu plus rassurée par la certitude de Jésus, parle avec plus d'ordre. "Voilà. Depuis que je suis venue, Marie n'est plus sortie de la maison et du jardin, pas même pour aller en barque sur le lac. Et sa nourrice m'a dit que même auparavant elle ne sortait, pour ainsi dire, plus. C'est depuis la Pâque qu'elle semble avoir commencé de changer. Cependant, avant ma venue, il venait encore des personnes la voir, et elle ne les renvoyait pas toujours. 33> Parfois elle donnait l'ordre de ne laisser entrer personne et cela paraissait un ordre qui devait durer. Puis, elle arrivait à frapper les serviteurs, prise d'une injuste colère lorsque, accourant au vestibule parce qu'elle avait entendu les voix des visiteurs, elle voyait qu'ils étaient déjà partis. Depuis ma venue, elle ne l'a plus fait. Elle m'a dit la première nuit, et c'est pour cela que j'ai tant espéré : "Retiens-moi, attache-moi, mais ne me laisse plus sortir, pour que je ne vois personne d'autre que toi et la nourrice. Car je suis une malade et je veux guérir. Mais ceux qui viennent chez moi, ou qui veulent que j'aille chez eux, sont comme des marais qui donnent la fièvre. Ils me rendent de plus en plus malade. Mais ils sont si beaux, en apparence, ils sont si pleins de fleurs et de chansons, avec des fruits d'aspect agréable que moi je ne sais pas résister car je suis une malheureuse, je suis une malheureuse. Ta sœur est faible, Marthe. Et il y en a qui profitent de ma faiblesse pour me faire faire des choses infâmes auxquelles ne consent pas quelque chose que j'ai en moi. Quelque chose qui me reste de maman, de ma pauvre maman..." et elle pleurait, elle pleurait.
Et voici comment je me suis comportée : avec douceur aux heures où elle est plus raisonnable, avec fermeté aux heures où elle me semble un fauve en cage. Elle ne s'est jamais révoltée contre moi. Et même, après les moments de plus grande tentation, elle vient pleurer à mes pieds, la tête sur mes genoux et elle dit : "Pardonne- moi ! Pardonne-moi !" Et si je lui demande : "Et quoi, ma sœur ? Tu ne m'as pas fait souffrir", elle me répond: "Parce que, tout à l'heure, ou hier soir, quand tu m'as dit : 'Tu ne sortiras pas d'ici' moi, en mon cœur, je t'ai haïe, maudite et j'ai désiré ta mort".
Elle ne te fait pas de la peine, Seigneur ? Mais elle est folle, peut-être ? Son vice l'a rendue folle ? Je pense qu'un amant lui a donné un philtre pour s'en faire une esclave de luxure et que cela lui a monté au cerveau..."
"Non, pas de philtre, pas de folie. C'est autre chose, mais continue."
"Donc, avec moi, elle est respectueuse et obéissante. Les serviteurs aussi, elle ne les a plus maltraités. Mais pourtant, depuis le premier soir, elle n'a plus rien demandé à ton sujet. Même si je parle de Toi, elle fait dévier la conversation, quitte ensuite à rester des heures et des heures sur le rocher où se trouve le belvédère à regarder le lac, jusqu'à en être éblouie et à me demander, à chaque barque qu'elle voit passer : "Tu crois que c'est celle des pêcheurs galiléens ?" 34> Elle ne dit jamais ton Nom ni celui des apôtres, mais je sais qu'elle pense à eux et à Toi dans la barque de Pierre. Et je comprends aussi qu'elle pense à Toi parce que parfois, le soir, quand nous marchons dans le jardin ou quand nous attendons l'heure du repos, moi en cousant, elle les bras croisés, elle me dit : "C'est donc ainsi qu'il faut vivre d'après la doctrine que tu suis ?" Et parfois elle pleure, d'autre fois elle rit d'un rire sarcastique de folle ou de démon.
D'autres fois elle se détache les cheveux toujours si artistement coiffés, elle en fait deux tresses et se passe un de mes vêtements et elle vient devant moi avec les tresses qui retombent sur les épaules ou ramenées par devant, avec un col montant, pudique, ressemblant à une fillette avec son habit, ses tresses et l'expression de son visage et elle dit encore : "C'est donc ainsi que devrait devenir Marie ?"et parfois aussi elle pleure en baisant ses deux tresses magnifiques, grosses comme le bras et qui retombent jusqu'aux genoux, tout cet or éclatant qui était la gloire de ma mère. D'autres fois, au contraire, elle pousse cet horrible éclat de rire ou bien elle me dit : "Mais regarde, plutôt voici ce que je fais et je quitte le monde" et elle noue ses tresses autour de cou et les serre jusqu'à en devenir violette comme si elle voulait s'étrangler. D'autres fois, on comprend qu'elle sent plus fortement sa... sa chair, alors elle se plaint ou se fait mal. Je l'ai trouvée qui se frappait férocement le sein, la poitrine et se griffait le visage, qui se frappait la tête contre le mur, et si je lui demandais : "Mais pourquoi fais-tu cela ?" elle se tournait vers moi, bouleversée, féroce en me disant : "Pour me rompre les entrailles et la tête. Les choses nuisibles, maudites, il faut les détruire. Je me détruis"
Et, si je parle de la miséricorde divine, de Toi - en effet, je parle de Toi quand même comme si elle était la plus fidèle de tes disciples et je te jure que parfois j'ai du dégoût à parler ainsi devant elle - elle me répond : "Pour moi, il ne peut y avoir de miséricorde, j'ai dépassé les bornes". Et alors elle est prise par une furie de désespoir, elle crie en se frappant jusqu'au sang : "Mais pourquoi ? Pourquoi, pour moi ce monstre qui me déchire, qui ne me donne pas la paix, qui me porte au mal avec une voix ensorcelante ? Et puis viennent s'y unir les voix qui me maudissent, celle du père, de maman, les vôtres, parce que toi aussi et Lazare, vous me maudissez et Israël me maudit, et ces voix me font devenir folle..."
Moi, alors, quand elle parle ainsi, je réponds : "Pourquoi penses-tu à Israël, ce n'est qu'un peuple, au lieu de penser à Dieu ? Mais puisque tu n'as pas pensé avant à tout piétiner, pense maintenant 35> à passer par dessus tout et à te soucier d'autre chose que le monde, c'est-à-dire de Dieu, de ton père, de ta mère. Et eux ne te maudis- sent pas si tu changes de vie, mais ils t'ouvrent leurs bras..." Et elle m'écoute, pensive, étonnée comme si je lui racontais une fable irréelle, et puis elle pleure... Mais elle ne répond pas. Parfois, au contraire, elle commande aux serviteurs des vins et des drogues, et elle boit et mange tous ces produits et elle explique : "C'est pour ne pas penser".
Maintenant, depuis qu'elle sait que tu es sur le lac, elle me dit toutes les fois qu'elle s'aperçoit que je viens vers Toi : "Un jour ou l'autre je viendrai, moi aussi " et riant de ce rire qui est une insulte pour elle-même, elle dit pour finir : "Ainsi, au moins, l’œil de Dieu tombera aussi sur le fumier". Mais je ne veux pas qu'elle vienne. Et maintenant; j'attends pour venir que, lassée par la colère, le vin, les larmes, par tout, elle s'endorme épuisée. Aujourd'hui encore je suis partie ainsi de façon à revenir de nuit, avant qu'elle ne se réveille. Voilà ma vie, et maintenant, je n'espère plus...» et ses pleurs, que n'arrête plus fa pensée de tout rapporter avec ordre, redoublent plus fortement qu'avant.
"Te souviens-tu, Marthe, de ce que je t'ai dit une fois ? "Marie est une malade" .Tu ne voulais pas le croire. Maintenant, tu le vois. Tu dis qu'elle est folle, elle-même se dit qu'elle est malade de fièvres qui la poussent au péché. Moi, je dis : elle souffre d'une possession démoniaque[url=http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME 04/04-092.htm#_ftn1][1][/url]. C'est toujours une maladie. Ces incohérences, ces furies, ces pleurs, ces désolations, ces élans vers Moi, ce sont les phases de son mal qui, arrivé au moment de la guérison, connaît les crises les plus violentes. Tu fais bien d'être bonne avec elle, tu fais bien d'être patiente, tu fais bien de parler de Moi ! N'éprouve pas de dégoût à dire mon Nom en sa présence. Pauvre âme de ma Marie ! Et pourtant elle est sortie des mains du Créateur pas différente des autres, de la tienne, de celle de Lazare, de celles des apôtres et des disciples. Elle aussi, je la compte et je la vois parmi les âmes pour lesquelles je me suis fait chair afin d'être Rédempteur. C'est même pour elle, plus que pour toi, pour Lazare, les apôtres et les disciples que je suis venu. Pauvre, chère âme qui souffre, de ma Marie ! De ma Marie empoisonnée par sept poisons[url=http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME 04/04-092.htm#_ftn2][2][/url] en plus du poison originel et universel ! De ma Marie prisonnière ! Mais laisse-la venir à Moi ! Laisse-la respirer ma respiration, entendre ma voix, rencontrer mon regard !... Elle s'appelle : "Fumier"... Oh ! pauvre chère âme ! Des sept démons qu'elle a en elle, le moins fort est celui de l'orgueil ! Mais, rien que pour cela, elle se sauvera !"
36> "Mais si en sortant elle trouve quelqu'un qui de nouveau la ramène au vice ? Elle-même le craint..."
"Et toujours elle le craindra, maintenant qu'elle est arrivée à avoir la nausée du vice. Mais ne crains pas. Quand une âme a déjà le désir de venir au Bien, qu'elle n'est plus retenue que par l'Ennemi diabolique qui sait qu'il va perdre sa proie, et par l'ennemi personnel du moi qui raisonne encore en homme et se juge lui-même en homme, en appliquant à Dieu son jugement pour empêcher l'esprit de dominer le moi humain, alors cette âme est déjà forte contre les assauts du vice et des vicieux. Elle a trouvé l'Étoile Polaire et ne dévie plus.
Et également il ne faut plus lui dire : "Et tu n'as pas pensé à Dieu, mais tu penses à Israël ?" C'est un reproche implicite. Il ne faut pas le faire. Elle sort des flammes, elle n'est que plaies. Il ne faut l'effleurer qu'avec les baumes de la douceur, du pardon, de l'espérance...
Laisse-la libre de venir. Tu dois même lui dire quand tu comptes venir, mais ne lui dis pas : "Viens avec moi". Et même, si tu arrives à comprendre qu'elle vient, ne viens pas toi. Reviens, attends-la à la maison. Elle te viendra, frappée par la Miséricorde. Car Moi, je dois lui enlever la force mauvaise qui maintenant la possède et, pendant un certain temps, elle sera comme saignée à blanc, comme une personne à laquelle le médecin a enlevé les os. Mais après elle ira mieux. Elle sera stupéfaite.
Elle aura un grand besoin de caresses et de silence. Assiste-la comme si tu étais pour elle un second ange gardien, sans te faire entendre. Et si tu la vois pleurer, laisse-la pleurer. Et si tu l'entends se poser des questions, laisse-la faire. Et si tu la vois sou- rire, puis s'assombrir, et puis sourire avec un sourire qui n'est plus le même, avec un regard changé, avec un visage changé, ne lui pose pas de questions, ne la mets pas en tutelle. Elle souffre plus maintenant pour remonter que quand elle est descendue. Et elle doit agir par elle-même, comme par elle-même elle a agi lorsqu'elle est descendue. Elle n'a pas alors supporté vos regards quand vous la voyiez descendre, parce que dans vos yeux il y avait un reproche. Mais maintenant elle ne peut, dans sa honte finalement réveillée, supporter votre regard. Alors elle était plus forte, parce qu'elle avait en elle Satan qui était son maître, et la force mauvaise qui la conduisait et elle pouvait défier le monde, mais pourtant elle n'a pas voulu être vue par vous dans son péché. Maintenant elle n'a plus Satan comme maître. 37> Il est encore son hôte, mais déjà, par sa volonté, Marie lui tient la gorge. Et elle ne m'a pas encore, Moi, et c'est pour cela qu'elle est trop faible. Elle ne peut même pas supporter la caresse de tes yeux fraternels pour son retour au Sauveur. Toute son énergie s'emploie et se dépense pour serrer la gorge du septuple démon. Pour tout le reste, elle est sans défense, nue. Mais Moi, je la revêtirai et la fortifierai.
Va en paix, Marthe. Et demain dis-lui que je parlerai près du torrent de la Source, ici à Capharnaüm, après le crépuscule. Va en paix ! Va en paix ! Je te bénis. " Marthe est encore perplexe. "Ne tombe pas dans l'incrédulité, Marthe" lui dit Jésus qui l'observe.
"Non, Seigneur, mais je réfléchis... Oh ! donne-moi quelque chose que je puisse donner à Marie pour lui donner un peu de force... Elle souffre tant... et moi j'ai si peur qu'elle ne réussisse pas à triompher du démon !"
"Tu es une enfant ! Marie nous a, toi et Moi. Peux-tu ne pas réussir ? Pourtant, viens et tiens. Donne-moi cette main qui n'a jamais péché, qui a su être douce, miséricordieuse, active, pieuse. Elle a toujours fait des gestes d'amour et de prière. Elle n'est jamais devenue paresseuse. Elle ne s'est jamais corrompue. Voilà, je la tiens dans les miennes pour la rendre plus sainte encore. Lève-la contre le démon, et lui ne la supportera pas. Et prends cette ceinture qui m'appartient. Ne t'en sépare jamais, et chaque fois que tu la verras, dis-toi à toi-même : "Plus forte que cette ceinture de Jésus est la puissance de Jésus et avec elle on vient à bout de tout : démons et monstres. Je ne dois pas craindre". Es-tu contente, maintenant ? Ma paix soit avec toi. Va tranquille."
Marthe le vénère et sort. Jésus sourit en la voyant reprendre sa place dans le char que Marcelle a fait venir à la porte pour aller à Magdala.
[url=http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME 04/04-092.htm]http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2004/04-092.htm[/url]
Michael- Dans la prière
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Re: Sainte Marie Madeleine
La liturgie de la messe de la Sainte Marie-Madeleine
Le 22 juillet, la liturgie propose trois textes bibliques qui décrivent la personnalité de Marie-Madeleine, avec en particulier un extrait du Cantique des cantiques.
Première lecture : Cantique des cantiques, Chapitre 3, 1-4
Toute la nuit j'ai cherché celui que mon coeur aime.
Étendue sur mon lit,
je l'ai cherché, je ne l'ai pas trouvé !
Il faut que je me lève, que je parcoure la ville,
ses rues et ses carrefours.
Je veux chercher celui que mon cœur aime...
Je l'ai cherché, je ne l'ai pas trouvé !
J'ai rencontré les gardes
qui parcourent la ville : "Avez-vous vu celui que mon coeur aime ?".
A peine les avais-je dépassés,
j'ai trouvé celui que mon cœur aime.
Je l'ai saisi, je ne le lâcherai pas.
Psaume 62 (63)
Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !
Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
Dans la nuit, je me souviens de toi
et je reste des heures à te parler.
Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.
Évangile selon saint Jean, chapitre 20, 1-18
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : "On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis".
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts. Ensuite, les deux disciples retournèrent chez eux.
Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes, et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds. Ils lui demandent : "Femme, pourquoi pleures-tu ?". Elle leur répond : "On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis".
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus. Jésus lui demande : "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?". Le prenant pour le gardien, elle lui répond : "Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre".
Jésus lui dit alors : "Marie !". Elle se tourne vers lui et lui dit : "Rabbouni !" ce qui veut dire : "Maître" dans la langue des Juifs. Jésus reprend : "Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu".
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : "J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit".
http://www.croire.com/Definitions/Bible/Marie-Madeleine/La-liturgie-de-la-messe-de-la-Sainte-Marie-Madeleine
Dernière édition par Lumen le Sam 18 Jan 2014 - 1:36, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Sainte Marie Madeleine
Saint François de Sales médite sur Marie-Madeleine
François de Sales disait de Marie-Madeleine : " Cette Sainte fut admirable en ceci, parce que dès l’instant de sa conversion jusqu’à la mort elle ne quitta point les pieds de son bon Maître."
"Dites-moi donc, oui, dites-moi, je vous en conjure, avez-vous point vu Celui qui est l'Ami de mon âme ?" François de Sales voyait en Marie-Madeleine "la glorieuse amante" du Christ, au sens noble du terme.
"La glorieuse amante Madeleine rencontra les Anges au sépulcre : ils lui parlèrent sans doute angéliquement, c'est-à-dire suavement, voulant apaiser l'ennui dans lequel elle était ; mais elle, tout éplorée, ne sut prendre aucun plaisir ni dans leur douce parole, ni dans la splendeur de leur habit, ni dans la grâce toute céleste de leur maintien, ni dans la beauté tout aimable de leurs visages ; Madeleine, toute couverte de larmes, s'écrie : "Ils m'ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils me l'ont mis !".
Alors, se retournant, elle voit son doux Sauveur, mais en forme de jardinier, dont son cœur ne peut se contenter ; car, toute pleine de l'amour de la Mort de son Maître, Madeleine ne veut pas de fleurs, ni par conséquent de jardinier ; elle a dans son cœur la Croix, les clous, les épines ; elle cherche le Crucifié : "Hé, mon cher maître jardinier, dit-elle, si vous aviez peut-être point planté mon Bien-Aimé et Seigneur trépassé, comme un lis froissé et fané, entre vos fleurs ! Dites-moi vite(ment) et moi, je l'emporterai". Mais ils ne l'appelle pas plus tôt par son nom que toute fondue en plaisir, "Hé Dieu ! dit-elle, Mon Maître !".
Rien certes ne peut l'assouvir ; elle ne saurait pas même se plaire avec son Sauveur s'il ne paraît en la forme dans laquelle il lui avait ravi son cœur.
Les Rois n'ont pu se complaire ni dans la beauté de Jérusalem, ni même dans la clarté de l'étoile ; leur cœur cherche la petite grotte et le petit Enfant de Bethléem….
Pour mieux voir et magnifier le souverain Bien Aimé, l'âme va toujours "cherchant sa face".
Faisant un progrès perpétuel dans cette douce recherche de motifs qui la puissent perpétuellement presser de se plaire de plus en plus en Celui qu'elle aime."
Extraits de "Amour de Dieu" in St François de Sales - - Œuvres (Gallimard) - Chapitre VIII pp. 586-587 : paru sur Croire.com en juillet 2007
Dernière édition par Lumen le Sam 18 Jan 2014 - 1:48, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Sainte Marie Madeleine
Une méditation d'Auguste Valensin, jésuite : Marie-Madeleine ! En voilà une qui est le type même de la pécheresse, et qui ne pouvait pas avoir d'elle-même la moindre estime.
Il semble que Jésus, l'infiniment pur, ait dû lui apparaître comme Celui dont, moins que tout autre, elle a le droit de s'approcher. Jeter sur Lui à la dérobée, sans être vue ni de lui ni de personne, un coup d'oeil honteux ? Oui ; mais le salit de sa présence, non !
Se laver avant, se laver de tous ses péchés, et, même après cela, se tenir en arrière de la foule, derrière les enfants, bien sûr ; mais derrière aussi les grandes personnes et même les pharisiens : ceux-là, s'ils ont péché, c'est du moins d'un péché distingué ; tandis qu'elle !…
Si Madeleine n'avait pas accueilli la grâce qui lui soufflait d'approcher hardiment de Jésus, si elle avait cédé au sentimen,t de dégoût qu'elle inspirait, si elle était restée à l'écart du festin, contente d'une prière secrète murmurée dans la honte, Jésus qui est bon, lui aurait quand même pardonné. Mais une chose prodigieuse ne se serait pas produite, que, jusqu'à la fin des siècles, Jésus a annoncée qui serait racontée de génération en génération : la plus douce joie, l'hommage le plus agréable que Jésus pouvait recevoir, il ne l'aurait pas reçu !
Après coup, quand j'y songe, quand je me représente la plénitude de satisfaction éprouvée par Jésus du fait de la confiance témoignée, il me semble que, mis au courant de la possibilité manquée, j'en voudrais à Madeleine d'avoir déçu le coeur de son Dieu. Mais elle ne l'a pas déçu. Quel modèle ! Quel encouragement ! Que cela se grave bien dans mon âme !
Quand on a le sentiment de sa misère, ne pas regarder cette misère, ou du moins ne pas s'en tenir à la regarder ; ne pas regarder la dignité de Dieu, ou du moins, ne pas s'en tenir à la regarder. Mais penser qu'on a, par chance (ô heureuse faute !) et précisément en tant que pécheur, et pécheur dégoûtant, le moyen de procurer à Jésus la plus grande joie qu'il puisse avoir d'une âme. C'est trop simple de ne pas douter de la bonté de l'indulgence, de la tendresse aveugle du Père, quand il semble que tout cela puisse jouer en noter faveur ; mais quand il semble que les limites ont été dépassées, que croire encore c'est abuser, c'est alors lui rendre témoignage dont aucun ne peut l'émouvoir davantage !
Auguste Valentin, jésuite et philosophe du 20ème siècle - Joie dans la Foi - Aubier, Paris 1954 - 10 septembre 1937 - p. 104. ; paru sur Croire.com en juillet 2007
Croire.com
Dernière édition par Lumen le Sam 18 Jan 2014 - 1:58, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Sainte Marie Madeleine
@Lumen
Ou tu ne prend pas le temps de me lire ou tu te moque de moi.
Je ne suis pas facile à manipuler, Lumen.
Je ne peux pas aller plus loin avec toi concernant Marie de Magdala si tu exprimes des doutes sur l'œuvre de Maria Valtorta.
Si tu veux débattre sur l'œuvre,fais le publiquement et non en privé.
Et tu as le culot de me dire que je ne suis pas honnête avec toi.
C'est toi qui ne l'est pas.
Bonne journée.
Ou tu ne prend pas le temps de me lire ou tu te moque de moi.
Je ne suis pas facile à manipuler, Lumen.
Je ne peux pas aller plus loin avec toi concernant Marie de Magdala si tu exprimes des doutes sur l'œuvre de Maria Valtorta.
Si tu veux débattre sur l'œuvre,fais le publiquement et non en privé.
Et tu as le culot de me dire que je ne suis pas honnête avec toi.
C'est toi qui ne l'est pas.
Bonne journée.
Michael- Dans la prière
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Re: Sainte Marie Madeleine
Qui est-celle qui a pleuré devant le tombeau vide ?", écrit un intenraute. La réponse de Jacques Nieuviarts, assomptionniste de la rédaction de Croire.com.
On a tout dit de Marie-Madeleine. Était-elle la sœur de Lazare ? Ou cette femme de Magdala dont Jésus "chassa sept démons" ? Ou bien peut-être cette pécheresse qui pleura aux pieds de Jésus un jour, chez Simon le Pharisien ? La voilà encore au pied de la Croix lorsque Jésus meurt comme un maudit !
Au lendemain de sa mort, elle est de ceux qui courent dès l’aube au tombeau. Elle est en pleurs, larmes de tristesse, larmes de qui aime totalement. Se retournant, elle voit Jésus, mais le prend pour le jardinier. Il dit alors son nom : "Marie !". La parole de Jésus fait d’elle la toute première apôtre de la résurrection. Il l’envoie vers ses frères pour annoncer la vie plus forte que la mort, le signe de la traversée qui désormais sera la marque de tout disciple : le signe de Pâques.
P. Jacques Nieuviarts, assomptionniste ; juin 2012
Croire.com
Dernière édition par Lumen le Sam 18 Jan 2014 - 2:07, édité 3 fois (Raison : correction)
Invité- Invité
Re: Sainte Marie Madeleine
Lumen a écrit:J'aime beaucoup tout comme toi les évangiles de Maria de Valtorta, Michael, toutefois je reste prudente en ce qui les concerne.
Michael a écrit:C'est ton droit.
Cela confirme hors de tout doute ce que je soupçonnais.
Dommage!!!
Lumen a écrit:J'y tiens pas seulement par rapport à notre Marie de Magdala.
****Il y a une grosse différence entre Catherine Emmerich et Maria Valtorta.
La plus grosse est que Maria écrivait directement tandis qu'il y a eu interférence avec Catherine par une tierce personne.
Michael- Dans la prière
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Théophile- Avec Saint Benoit
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Re: Sainte Marie Madeleine
Le Da Vinci Code prétend que le Christ a épousé Marie-Madeleine et qu'ils ont eu une descendance. Mais il n'existe aucune trace historique d'un mariage de Jésus.
Ce que dit le Da Vinci Code : le Christ était marié. Il avait pour épouse Marie Madeleine, et il eut avec elle une descendance. D’ailleurs, dans la mentalité juive de l’époque, il aurait impossible que le Christ soit célibataire, car le célibat était condamné par la coutume. L’Église a fait de Marie Madeleine une prostituée, pour effacer la trace de ses origines royales
Ce que dit l’histoire : il n’existe aucune trace d’un mariage de Jésus. Le silence complet de la Bible sur ce point serait incompréhensible si le Christ avait eu une épouse. Dans les mentalités juives de l’époque du Christ, la virginité volontaire n’était pas du tout inconcevable, notamment dans le contexte de l’attente messianique. L’idée d’un mariage de Jésus n’a aucun fondement historique. Les relations du Christ avec Marie Madeleine sont empreintes d’une grande affection, comme ses relations avec saint Jean, par exemple. Mais rien dans les textes ne permet de supposer que le Christ n’est pas resté célibataire.
Ce que dit la Bible : Marie Madeleine est une des femmes qui accompagnent Jésus, et dont certains noms sont donnés dans l’évangile (Marthe et Marie : Lc 10, 38-42 ; Jeanne, Marie de Magdala, Suzanne : Lc 8, 1-3). Marie Madeleine se montre profondément attachée au Christ, auquel elle donne le titre solennel de « Rabbouni », lorsqu’elle le rencontre après la résurrection (cf. Jn 20, 16). Jamais les évangiles ne laissent supposer qu’il existe une relation amoureuse entre Jésus et Marie Madeleine. Dans le Nouveau Testament, il est dit clairement, en revanche, que le Christ est l’époux de l’Église, exactement dans le même sens que, dans l’Ancien Testament, Yahvé se présentait comme l’époux de son peuple Israël.
Quant à Marie Madeleine, les évangiles disent d’elle que Jésus en avait chassé « sept démons » (cf. Mc 16, 9 ; Lc 8, 1-3). Une longue tradition l’a associée à la pécheresse qui oignit de parfum les pieds de Jésus (cf. Lc 7, 36-50), et à Marie, sœur de Marthe et Lazare (cf. Lc 10, 39 ; Jn 11, 1-45 et 12, 1-8.). De nos jours, l’identité entre ces trois personnes (Marie de Magdala, Marie, sœur de Marte et Lazare, et la pécheresse pardonnée et aimante) n’est plus considérée comme probable par de nombreux spécialistes.
Ce que dit l’Église : l’Église n’a d’autre raison d’être que de transmettre fidèlement la foi des Apôtres et la gràce de Jésus-Christ. Elle ne veut rien ajouter ou retrancher du témoignage des Apôtres sur le Christ. C’est sur cette base qu’elle affirme que Jésus n’a jamais pris femme. À partir de ce fait, et de ce qu’en dit l’Ecriture, l’Église approfondit sa compréhension du mystère de Dieu et de son dessein de salut. Dans cette perspective, le fait que le Christ n’ait pas été marié permet à l’Église, Peuple de Dieu, de se reconnaître comme l’épouse du Christ.
En Marie Madeleine, la tradition chrétienne a toujours reconnu une figure insigne du repentir, un modèle de l’amour confiant du pécheur pardonné par le Christ, un exemple de vie contemplative. Loin de dévaluer Marie Madeleine, l’Église l’honore comme sainte Marie Madeleine, et de nombreux sanctuaires lui sont dédiés (comme la basilique de Vézelay). Il n’existe aucune trace de la prétendue lignée royale de Marie Madeleine. Pour les chrétiens, la noblesse des origines n’est rien : c’est l’accueil de la grâce et du pardon de Dieu qui fait la grandeur du chrétien. Le Royaume des Cieux, a dit Jésus, est pour les pauvres, les enfants, et ceux qui leurs ressemblent. « Les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers » (Mt 20, 16).
http://www.opusdei.fr
Dernière édition par Lumen le Sam 18 Jan 2014 - 2:19, édité 2 fois
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Re: Sainte Marie Madeleine
D’une plage de Camargue jusqu’à la falaise isolée du massif de la Sainte-Baume, l’itinéraire provençal de Marie-Madeleine fourmille de rencontres et d’anecdotes. Les traces de la dévotion qui lui est toujours rendue sont à la fois ténues et impressionnantes. Visiteurs, pèlerins, érudits, écrivains… Marie-Madeleine ne laisse personne indifférent.
Soudain, le paysage change. Le maquis s’arrête net, au ras du chemin. Commence alors la forêt. Étranges au cœur de la Provence, à quelques dizaines de kilomètres d’Aix et de Marseille, hêtres et chênes dressent leurs fûts élancés. Des ifs noirs au tronc torsadé, vieux de huit cents ans, côtoient des houx géants. Et sous la futaie, vingt-deux sortes d’orchidées, herbes rares et autres mousses septentrionales s’épanouissent à l’ombre du massif de la Sainte-Baume. À l’époque de la guerre des Gaules, c’était une forêt sacrée, dédiée à Artémis. César, qui la mentionne, n’osa pas couper ses arbres pour en faire des navires. Bien plus tard, François Ier interdit également de l’exploiter. Aujourd’hui, l’Office national des forêts parle joliment de “forêt relique”, vestige de l’ère tertiaire et de son climat plus froid.
Forêt relique, mais aussi forêt reliquaire, écrin verdoyant pour une sainte retirée du monde. En levant les yeux vers l’aplomb de la falaise, qui abrite en permanence les arbres du soleil méditerranéen, on peut apercevoir l’entrée de la grotte de Marie-Madeleine, vaste mais humide refuge. La tradition raconte que Marie-Madeleine après avoir débarqué, en compagnie des autres Marie et de Lazare, sur la plage désormais nommée “des Saintes-Maries-de-la-Mer”, est allée évangéliser Aix, puis s’est retirée pour vivre en pénitente, les trente dernières années de sa vie, à la Sainte-Baume. La montagne est un lieu de pèlerinage attesté depuis le XIIIe siècle.
Et 450000 personnes font chaque année l’ascension vers la grotte, transformée en sanctuaire veillé par l’ordre Dominicain. Après trois ans de fermeture pour cause d’éboulements, le site, réaménagé, vient de rouvrir.
“Cette forêt, cette montagne, sont des signes de la Providence. C’est pour cela que Marie-Madeleine s’est installée là. D’ailleurs, alors qu’elle est mondialement connue, elle est totalement identifiée à la Sainte-Baume” précise le frère Philippe Devoucoux, qui fut, pendant quinze ans, le gardien solitaire et jaloux de Marie-Madeleine, résidant dans le petit ermitage construit juste à côté de la grotte-sanctuaire. Au point de revendiquer aujourd’hui une intimité privilégiée avec la sainte. Son expérience lui fait dire que “la grâce terrible que répand Marie-Madeleine touche, voire choque, les visiteurs qui cheminent: 80% du pèlerinage, c’est l’ascension! C’est là qu’elle se révèle à ceux qui l’aiment”.
Dans la grotte, assez laidement ornée de statues sulpiciennes, de nombreux ex-voto attestent une ferveur continue au fil des siècles. Elle est remerciée pour des guérisons et parce qu’elle a permis des maternités. Une inscription rappelle aussi que les rois de France, jusqu’à Louis XIV, firent le pèlerinage depuis le village de Saint-Maximin, suivant un sentier – “le Chemin des roys”– bordé de petits oratoires dont quelques-uns subsistent encore. Patronne logique des prostituées repenties, des gantiers et des parfumeurs, on sait moins que Marie-Madeleine est également celle des Compagnons, qui font étape lors de leur Tour de France à la Sainte-Baume.
Au passage, Philippe Devoucoux fustige les “exégètes et les historiens minimalistes qui doutent qu’il s’agit d’une seule femme et remettent en cause la tradition tout à fait convenable de la venue des saintes en Provence, portées par une barque sans voile ni rame…” Se défendant d’entrer dans un débat stérile, il expose ses arguments: dès le IXe siècle, Madeleine est mentionnée dans des manuscrits et sa fête est établie, le jour anniversaire de sa mort, le 22 juillet. Pour lui, le texte de Jacques de Voragine, dans La légende dorée (XIIIe siècle), reprend des documents plus anciens qui n’ont pas été conservés. Les fouilles effectuées par le prince Charles de Salerne, en 1279, à Saint-Maximin, lieu où l’on situe la tombe de Madeleine, n’auraient mis au jour qu’une sépulture secondaire, “puisque les ossements de la sainte étaient mêlés de terre”: elle y aurait été placée trois siècles après sa mort, pour la protéger des invasions sarrasines.
À quelques kilomètres de là, dans la basilique de Saint-Maximin, des marches permettent de descendre vers ce qui est aujourd’hui une crypte. Dans la pénombre, luisent plusieurs sarcophages gallo-romains en marbre blanc. Des cartels un peu défraîchis indiquent que reposent ici saint Sidoine, saint Maximin et sainte Marcelle. Celui du fond, aux bas-reliefs très abîmés par le frottement des mains des pèlerins, est présenté comme celui de Marie-Madeleine. Dans une châsse, on peut voir son crâne. “Pour moi, s’anime Philippe Devoucoux, c’est un coup de l’empereur Constantin, au IVe siècle! Il a fait construire un mausolée pour la sainte et a placé ses restes dans un sarcophage en marbre translucide de Marmara, sur les lieux même de l’oratoire de saint Maximin, son confesseur, qui l’y avait ensevelie une première fois.”
Ces explications, qui sont reprises et alimentées par les recherches d’une association (1), ne satisfont pas l’historien Jean Guyon, spécialiste de la christianisation de la Provence. Pour ce chercheur du CNRS, qui a participé aux fouilles entreprises en 1994, au sud de la basilique, la découverte d’une première église du Ve siècle et d’un baptistère du VIe ne font que conforter l’hypothèse d’un lieu de culte construit par et pour une famille de notables désireuse de christianiser l’ensemble des paysans travaillant sur son domaine. Quant au mausolée, dont les sarcophages à thème chrétien sont en effet typiques du IVe siècle, il est certainement celui de cette même famille. “Les historiens veulent faire de Marie-Madeleine une matrone romaine!” s’insurge le frère Devoucoux.
Jean Guyon reconnaît qu’il n’est pas sur la même longueur d’onde: “la tradition de Marie-Madeleine en Provence est éminemment respectable, par sa forte charge théologique, par l’émotion qu’elle provoque. Pourquoi vouloir coûte que coûte la placer sur un plan historique?” Un peu étonné par les passions que suscite toujours la belle repentie, l’historien ne peut qu’expliquer en quoi sa démarche est différente: “en archéologie, on se base sur des séries d’objets, de monuments et on compare la forme, le décor, avec ceux qui sont datés de façon absolue. Les dates que nous obtenons de cette façon pour les vestiges de Saint-Maximin s’insèrent très bien dans le schéma d’une christianisation de la Provence, qui commence au IIIe siècle. En tous cas, nous n’avons aucune trace de culte chrétien avant, ni par l’archéologie, ni par les textes.” Pour lui, si Marie-Madeleine avait réellement pris part à la christianisation de la région dès le Ier siècle, les évêques du Ve siècle, qui se disputent sur l’antériorité de la conversion de leur ville, n’auraient pas manqué de la mentionner. “Or, non seulement ils n’en parlent pas, mais ils tombent d’accord pour désigner Arles comme la plus ancienne ville chrétienne, grâce à l’œuvre de Trophime, qu’ils rattachent justement à l’époque apostolique.” “Qu’elle soit venue ou non à la Sainte-Baume, je sais qu’elle y est” concluait sagement un ancien gardien de la grotte. Il reste que la personnalité très riche de Marie-Madeleine inspire. Par l’écriture, Philippe Devoucoux dialogue avec la sainte: “Je la fais parler du Christ, car c’est son expérience de témoin de la vie de Jésus et de sa Résurrection qui est intéressante. C’est une femme d’amour, pas de pénitence. On ne parle que de la pécheresse et de la prostituée alors qu’elle est avant tout la seconde femme de l’Évangile après la Vierge, la continuatrice de saint Jean Baptiste et celle qui a sacré le Christ.”
Le poète marseillais, le père Georges Lauris, qui a consacré récemment un livre à Marie-Madeleine, renchérit: “C’est l’histoire d’un amour si absolu qu’il va jusqu’au pardon. Or celui qui pardonne sort de la captivité où le tenait la loi du talion. On touche là à l’originalité profonde du christianisme.” Georges Lauris, lui, a renoncé à approcher la réalité historique de la sainte: “Je crois qu’il n’y a qu’une seule femme derrière Marie-Madeleine, au nom de l’harmonie. Celle qui n’est même pas nommée, qui ne peut donc être plus bas, va recevoir le nom parfait, celui de l’amour.” Le poète a voulu “réinventer sa route possible vers la Sainte-Baume, car une légende révèle une vérité et la célébrité de cette dévotion également.”
Il définit son livre comme “une hagiographie” de cette “star de l’Évangile” où il la sort “de son personnage de santon, pour la faire revivre en correspondance avec l’âme moderne, car elle incarne la modernité sous les traits d’une jeune femme amoureuse”. Avec malice, il insiste: “Et c’est cette jeune femme qui est la première à assister à la Résurrection. On ne le dit pas assez!” Qu’on en juge: sa Marie-Madeleine, sorte de geisha juive au service de la garnison romaine, achète son vase de parfum chez son coiffeur et s’oppose à une certaine Madame Simon le Lépreux, qui trouve que c’est là bien du gaspillage alors que l’on pourrait donner tout cet argent aux pauvres! Plus tard, après la Pentecôte, elle accompagne à Éphèse la Vierge et Jean, pour fuir “Jacques l’intégriste, qui veut réhabiliter le Temple, et Paul le mystique sauvage”. Pourquoi n’aurait-elle pas, de là, vogué jusqu’en Camargue? “Après tout on circulait beaucoup à travers la Méditerranée!”
Aux Saintes-Maries-de-la-Mer, dans l’église fortifiée à la nef en forme de coque de bateau (inspirée de la barque des saintes?), Marie-Madeleine reste à l’honneur, entourée de Marie Jacobée (sœur de la Vierge), de Marie Salomée (mère de Jean et Jacques), de Sidoine et de Maximin, de Lazare et Marthe, ses frère et sœur, tous chassés de Palestine. Pourtant, dans cette station balnéaire sans âme, véritable antithèse de la Sainte-Baume, la “vedette”, c’est plutôt Sara. La servante des saintes, vénérée chaque 25 mai, lors de l’important pèlerinage des gitans, éclipse la riche fille de Béthanie.
À Marseille – où Madeleine aurait pu accoster selon certaines versions – où elle aurait prêché, seul le folklore rappelle encore son épopée maritime: un biscuit en forme de barque, la navette, fabriqué par la plus ancienne boulangerie de la ville, se déguste à la Chandeleur, fête traditionnelle des gens de la mer. Dans la crypte de l’abbaye Saint-Victor, on trouve aussi une inscription mentionnant “le pape Lazare”, un évêque du Ve siècle, mais que la tradition rapproche du frère des saintes, qui aurait évangélisé Marseille avec son aide, avant qu’elle ne rejoigne Maximin à Aix, puis que les anges ne la transportent dans la montagne, sa retraite définitive. Est-ce parce qu’en ville, les siècles ont tout bouleversé? Est-ce l’idée de cette forêt intacte, plus antique encore que la sainte? Est-ce l’aspect sauvage et rude des lieux? Aujourd’hui, en Provence, c’est seulement à la Sainte-Baume que l’on peut, peut-être, approcher Marie-Madeleine. Qu’elle y soit venue ou non.
par Sophie Laurant
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Dernière édition par Lumen le Sam 18 Jan 2014 - 2:42, édité 2 fois
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Re: Sainte Marie Madeleine
Lumen a écrit:Ce n'est pas cela que j'exprime. Je citais simplement la phrase qui m'a blessée Michael c'est celle-ci :Michael a écrit:Michael a écrit:Cela confirme hors de tout doute ce que je soupçonnais.
Dommage!!!
Avant d'aller plus loin,on va régler ce point.
Je savais que tu essaierais de trouver une porte de sortie,et je ferme cette porte ne t'en déplaise.
Je répète pour la troisième fois.
Je soupçonnais que tu avais de la difficulté avec les dictées de Maria Valtorta.
Je ne te lâcherai pas tant et aussi longtemps que tu persisteras à me faire dire des choses que je n'ai pas dit à savoir que j'avais des soupçons concernant ta personne.
Michael- Dans la prière
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Re: Sainte Marie Madeleine
Tour à tour présentée comme une prostituée, un apôtre, un témoin de la résurrection, voire comme la disciple préférée de Jésus ou celle qu’il embrassait volontiers sur la bouche, Marie Madeleine n’a laissé personne indifférent. Mais qui était-elle vraiment? Le point avec les professeurs de l’UNIL Jean-Daniel Kaestli et Daniel Marguerat.
Cela fait presque deux mille ans que la rencontre entre Jésus et Marie Madeleine intrigue et suscite tous les fantasmes. Mais depuis deux ans, cet autre débat sur le sexe des anges a pris un tour nettement plus enflammé, et surtout plus populaire, avec le succès incroyable du «Da Vinci Code». Le roman de Dan Brown n’a cessé de caracoler en tête des livres les plus vendus en Suisse romande, c’est du jamais vu! Et la fièvre n’est pas près de retomber puisque le film tiré de ce best-seller sera projeté sur les écrans de la planète au début 2006.
Entre ces deux grands rendez-vous populaires paraît, plus discrètement, dans la prestigieuse collection de la Pléiade, le tome II des «Écrits apocryphes chrétiens». Cette somme, rassemblée sous la direction du professeur de théologie de l’UNIL Jean-Daniel Kaestli, contient une perle, «L’Évangile de Marie», que devraient posséder les lecteurs du «Da Vinci Code». Puisqu’il s’agit de l’un de ces apocryphes (ces textes qui mettent en scène des personnages contemporains de Jésus mais qui n’ont pas été retenus dans le Nouveau Testament, n.d.l.r.) furtivement cités par Dan Brown pour étayer sa thèse romanesque.
C’était l’occasion de tenter de tracer un portrait plus réaliste de Marie Madeleine, avec Jean-Daniel Kaestli et Daniel Marguerat, lui aussi professeur à l’UNIL et spécialiste du Jésus historique. Un portrait, forcément articulé en douze questions.
1 – Marie Madeleine a-t-elle été une prostituée?
«Certainement pas», répondent en chœur les spécialistes de l’UNIL. «Cette figure de la prostituée a été créée en fondant plusieurs personnages du Nouveau Testament pour en faire une figure unique, résume Jean-Daniel Kaestli. Il y a notamment eu une combinaison entre Marie Madeleine, la disciple de Jésus, et la femme qui vient oindre Jésus, selon l’Evangile de Luc (7, 36-50).»
La scène avait de quoi frapper les esprits: on y découvre en effet une «pécheresse» qui s’approche de Jésus couché à table et qui vient lui laver les pieds avec ses larmes. Puis elle les sèche avec ses cheveux, elle les couvre de baisers et elle y répand du parfum.
Si le geste a choqué Simon le Pharisien, «rien ne dit dans l’Évangile que cette femme, saisie d’une très forte émotion, cette femme qui accomplit un geste risqué, intime, habituellement réservé à l’épouse ou aux filles envers leur père, était une prostituée», rappelle Daniel Marguerat.
«C’est à cause de l’intimité de ce geste et des revenus de cette femme – elle utilise un parfum précieux en grande quantité – que les Pères de l’Église ont très vite pensé à une prostituée», explique Daniel Marguerat. On a tout aussi prestement associé la pécheresse inconnue à Marie Madeleine, qui avait été guérie de sept démons par Jésus (Luc 8, 2).
Cette nouvelle figure de la prostituée repentie est promise à un grand succès, notamment au Moyen Age. Mais elle n’est pas la seule: l’autre figure de Marie Madeleine, celle qui la représente en fondatrice de monastères, connaîtra elle aussi un succès médiéval, notamment dans le sud de la France.
2 – «Guérie de sept démons», ça veut dire quoi?
«Nous trouvons dans les Évangiles de nombreux récits dé-taillés d’exorcisme, mais celui de Marie Madeleine n’est pas raconté. Luc la nomme en passant, dans une énumération des femmes qui accompagnent Jésus, et il précise que «d’elle étaient sortis sept démons» (Luc 8,2). Cette mention est une rareté puisque dans les récits de miracles, les bénéficiaires, malades ou possédés, restent toujours anonymes. Du point de vue de l’historicité, j’accorde donc une assez grande valeur à cette information», observe Jean-Daniel Kaestli.
«Cette guérison explique l’attachement de Marie Madeleine à Jésus, ajoute Daniel Marguerat. Il faut savoir qu’à l’époque, la maladie était attribuée soit à une perte de l’énergie vitale, soit à l’action d’un démon. La présence active d’un démon nécessitait alors un exorcisme. Jésus, comme tous les guérisseurs charismatiques de son temps, luttait contre les maladies et pratiquait les exorcismes. Dans les deux cas, le thérapeute devait permettre à la personne de reprendre le pouvoir sur elle-même. Marie Madeleine a donc été guérie d’un trouble qui la dépossédait d’elle-même, mais lequel? nous ne le savons pas.»
3 – A-t-elle été un disciple, voire un apôtre de Jésus?
«Disciple, c’est certain, répond Daniel Marguerat. La preuve la plus spectaculaire de cela nous vient des Évangiles: elle fait partie du groupe des femmes qui sont au pied de la croix, et qui observent la mise à mort du maître. Marie Madeleine est toujours citée en premier dans cette liste de témoins, avec d’autres femmes dont Marie, la mère de Jésus; cette place témoigne de la vénération dont elle était l’objet.»
«Disciple, cela ne fait aucun doute, appond Jean-Daniel Kaestli. Mais le titre qui est disputé, c’est celui d’apôtre. Pour Luc, un apôtre est une personne qui a suivi tout le ministère de Jésus et qui a été témoin de la résurrection. Paul, lui, en donne une définition plus large, qui lui permet de s’inclure dans le groupe. Au sens premier, un apôtre est d’ailleurs un «envoyé». Dans ce sens, il est difficile de refuser le titre d’apôtre à Marie Madeleine, premier témoin de la résurrection et chargée d’en annoncer la nouvelle aux autres disciples.»
4 – Marie Madeleine a-t-elle pu participer à la Sainte Cène?
Cette idée, défendue dans le roman «Da Vinci Code» de Dan Brown, a largement contribué au succès planétaire du livre. Elle n’est pas balayée par Daniel Marguerat. «Les Évangiles ne nous donnent pas de liste exhaustive des participants au dernier repas de Jésus; ils se bornent à dire que «ses disciples» y assistaient. La lecture de Marc (14, 12) induit, mais induit seulement, qu’il s’agissait d’un collectif masculin. Comme le terme de disciple était d’un usage assez ouvert à l’époque, on peut imaginer que des femmes participaient à ce repas; la lecture de Dan Brown s’infiltre donc dans cette faille qu’offre l’imprécision du texte.»
5 – Marie-Madeleine était-elle «le disciple que Jésus aimait»?
Dans son «Da Vinci Code», Dan Brown attribue à Marie Madeleine le rôle du «disciple que Jésus aimait», dont parle l’Évangile de Jean. Il n’est pas le seul à choisir cette interprétation. La philosophe et sociologue Françoise Gange, dans son «Jésus et les femmes» (La Renaissance du livre, 2003), va dans le même sens. Elle s’appuie notamment sur le passage de l’Évangile de Jean qui dit que les femmes et le disciple favori se trouvaient au pied de la croix. Sachant par les autres Évangiles que tous les disciples mâles ont fui avant le chant du coq, elle en déduit que le disciple que Jésus aimait ne pouvait être qu’une femme, donc Marie Madeleine.
Ce raisonnement, qui semble imparable, ne convainc nullement Jean-Daniel Kaestli: «Il se fonde sur une lecture qui harmonise indûment les données des quatre Évangiles et ne tient pas compte de la spécificité du récit de Jean; celui-ci dit expressément que «le disciple qu’il aimait» (masculin en grec) se trouvait au pied de la croix et il rapporte à son propos la parole que Jésus adresse à sa mère, «Femme, voici ton fils» (Jean 19,26-27). Le texte grec ne laisse aucun doute quant à l’identité de ce disciple favori, anonyme, présent au moment de la crucifixion: il s’agit d’un homme.»
«Marie Madeleine n’était pas le disciple favori, mais elle l’est devenue bien plus tard, ajoute Daniel Marguerat. Dan Brown s’est servi de quelques textes tardifs (IIe et IVe siècles) qui lui accordent un statut unique de disciple privilégiée de Jésus. On connaît en effet des écrits de groupes chrétiens marginaux ou franchement gnostiques, comme avec «l’Évangile de Marie», qui vont dans ce sens et que le romancier a utilisés dans son «Da Vinci Code». Si ces mouvements ont été importants (ils ont compté des milliers de disciples), ils se sont développés dans la frange de la grande Église qui les a combattus théologiquement.»
Pour fonder leur lecture des Évangiles, ces groupes marginaux devaient s’appuyer sur un témoin qui n’était pas revendiqué par la grande Église, fondée sur les trois piliers que sont Pierre, Paul et Jean. Les communautés marginales se sont donc adossées à des figures comme Marie Madeleine ou Thomas, que l’on présente comme les détenteurs de l’authentique vérité, contre celle de Pierre et des autres apôtres. Cependant, à l’époque, tout le monde était conscient qu’il s’agissait là d’une fiction narrative.»
6 – Jésus a-t-il aimé Marie Madeleine plus que les autres disciples?
Voici l’une des idées que véhicule «l’Évangile de Marie», publié ces jours-ci dans la Pléiade, sous la direction de Jean-Daniel Kaestli. Le récit nous fait assister à un dialogue entre les disciples, désemparés après la disparition de leur maître.
Pierre s’adresse alors à Marie Madeleine et lui demande de révéler certains enseignements secrets de Jésus. Celle-ci s’exécute, mais sa révélation déclenche une dispute au sein des disciples.
Certains, dont Pierre, refusent de croire que Jésus ait pu confier des secrets à une femme, à leur insu. Mais un autre disciple, Levi, prend sa défense: «Pierre, tu es depuis toujours porté à la colère, et maintenant je te vois débattre avec la femme comme si c’était un adversaire. Pourtant, si le Sauveur l’a rendue digne, qui es-tu, toi, pour la rejeter? Assurément, c’est sans faille que le Seigneur la connaît, c’est pourquoi il l’a aimée plus que nous» (Évangile de Marie, p. 18,7-15).
Que signifie ce «il l’a aimée plus que nous»? «Il faut comprendre que Jésus l’a jugée plus apte que les autres à recevoir des secrets, des mystères, répond Jean-Daniel Kaestli. L’amour dont parle ce texte est celui qui unit un maître à son disciple le plus proche et le plus cher. Nous avons bien là l’idée d’une révélation ésotérique. Ce n’est d’ailleurs pas un cas unique: dans les Évangiles canoniques aussi, il arrive en certaines occasions que Jésus partage une révélation particulière avec trois disciples privilégiés, Pierre, Jacques et Jean, par exemple sur la montagne de la transfiguration (Marc 9,2-10).»
7 – Peut-on exclure toute signification érotique à cet amour de Jésus pour Marie Madeleine?
Jean-Daniel Kaestli tend la main vers sa bibliothèque et reprend les textes originaux, grec et copte, du passage précité de «l’Évangile de Marie».
«Le verbe grec utilisé dans la phrase «il l’a aimée plus que nous» est agapao, traduit en copte par ouôsh. Ce verbe est assez rare en grec classique, mais il est devenu très important pour les juifs et les chrétiens, qui l’ont notamment utilisé pour exprimer le commandement biblique «tu aimeras ton prochain comme toi-même». Il signifie «accueillir avec amitié», «traiter avec affection», «chérir (ses enfants)», «avoir une préférence pour» et, beaucoup plus rarement, «aimer d’amour». Je pense donc que les auditeurs de ce texte n’y voyaient aucune référence à une relation érotique ou conjugale.»
8 – Marie-Madeleine a-t-elle semé le trouble chez les disciples, suscité des jalousies dans le groupe?
«Si vous me demandez ce qui s’est vraiment passé vers l’an 30 de notre ère dans l’entourage de Jésus, je dois dire honnêtement qu’il est impossible de le savoir», répond Jean-Daniel Kaestli. «Cela dit, nous avons des traces de tensions entre les disciples dans des sources moins contestées que les récits apocryphes. Dans l’Evangile de Jean par exemple, on découvre une rivalité entre Pierre et «le disciple que Jésus aimait». Mais ce texte reflète surtout les rivalités qui ont surgi par la suite entre diverses communautés chrétiennes Daniel Marguerat est un peu plus affirmatif: «Le groupe des disciples n’était pas aussi uni et hiératisé que la tradition veut bien le dire. Les Évangiles arborent une image des Douze qui, par moments, n’est pas brillante. Ils apparaissent comme des pleutres en fuyant au moment de l’arrestation de Jésus, alors que Marie Madeleine, elle, est au pied de la croix et joue un rôle central dans le récit de la Passion. Il n’est donc pas exclu que Marie Madeleine ait provoqué des tensions dans leur groupe, en tout cas après la mort de Jésus.»: elles se référaient à des figures d’autorité différentes pour appuyer leur interprétation particulière des paroles de Jésus.»
Daniel Marguerat est un peu plus affirmatif: «Le groupe des disciples n’était pas aussi uni et hiératisé que la tradition veut bien le dire. Les Évangiles arborent une image des Douze qui, par moments, n’est pas brillante. Ils apparaissent comme des pleutres en fuyant au moment de l’arrestation de Jésus, alors que Marie Madeleine, elle, est au pied de la croix et joue un rôle central dans le récit de la Passion. Il n’est donc pas exclu que Marie Madeleine ait provoqué des tensions dans leur groupe, en tout cas après la mort de Jésus.»
9 – Marie-Madeleine a-t-elle embrassé Jésus sur la bouche?
C’est l’une des affirmations sensationnelles que l’on tire de l’Évangile de Philippe, un texte apocryphe du IIIe siècle après J.-C., conservé dans l’un des manuscrits coptes trouvés en 1945 à Nag Hammadi, en Haute-Egypte. Dan Brown a tiré profit de ce texte dans son «Da Vinci Code», où l’on peut lire en page 308: «Et le Sauveur avait pour compagne Marie Madeleine. Elle était la préférée du Christ, qui l’embrassait souvent sur la bouche. Les autres apôtres en étaient offensés et ils exprimaient souvent leur désaccord. Ils disaient à Jésus: «Pourquoi l’aimes-tu plus que nous?»
«En réalité, le passage en question est mal conservé et comporte plusieurs lacunes, précise Jean-Daniel Kaestli. Dans l’unique manuscrit copte, le codex II de Nag Hammadi, il figure du bas de la page 63, ligne 30, au haut de la page 64, ligne 9. Si on le traduit dans sa totalité et de manière précise, on lit en réalité ceci (les parties manquantes et reconstituées sont placées entre crochets):
«Quant à la Sagesse qui est appelée «la stérile», elle est la mère [des an] ges. Et la compagne du S [auveur est Ma] rie la Mag [da] léenne. Il l’ [aimait] davantage que [tous] les disciples et il l’embrassait sur sa [...de nombreuses] fois. Les autres [disciples...] Ils lui dirent: «Pourquoi l’aimes-tu plus que nous tous?» Le Sauveur répondi: «Pourquoi est-ce que je ne vous aime pas comme elle? Quand un aveugle et un homme qui voit sont ensemble dans l’obscurité, ils ne sont pas différents l’un de l’autre. Quand la lumière vient, alors celui qui voit va voir la lumière et celui qui est aveugle va rester dans l’obscurité.»
Bien sûr, combler la lacune par «il l’embrassait sur sa bouche» est une possibilité, mais ce n’est pas la seule. D’ailleurs, même si le texte disait effectivement que Jésus a embrassé Marie Madeleine sur la bouche, Jean-Daniel Kaestli continue d’y voir un sens dénué de tout érotisme.
«C’est un langage mystérieux, une métaphore qui signifie que le maître transmet un enseignement ou un pouvoir spécial à son disciple le plus proche. Comme nous l’apprend la conclusion du passage, nous avons là l’idée, typiquement gnostique, que certains êtres humains sont prédisposés à recevoir la lumière. Marie Madeleine est aimée davantage parce qu’elle est capable de comprendre la vérité mieux que les autres disciples.»
Daniel Marguerat n’y voit pas autre chose. «Aujourd’hui, au Proche-Orient, des hommes s’embrassent sur la bouche sans être homosexuels. Bien sûr, le texte sous-entend une forte intimité entre Jésus et Marie Madeleine, mais celle-ci n’est pas forcément érotique. Le langage utilisé renvoie plutôt à être l’intimité du maître et du disciple.»
10 – A-t-elle pu épouser Jésus?
Si l’on ne parle jamais d’une femme ou d’enfants de Jésus, on parle également très peu de sa famille à lui, observe Daniel Marguerat. Les textes sont très discrets sur sa mère, sur son frère Jacques et plus encore sur ses autres frères et sœurs. Cette remarque est également valable pour les apôtres Pierre et Paul. Quant à moi, au fond, ça ne me gêne pas du tout d’imaginer Jésus marié. Parce que, quand on connaît le monde juif de l’époque, on a de la peine à croire que Jésus ait posé le célibat comme une valeur en soi.»
«Le célibat de Jésus est une énigme, ajoute le professeur de l’UNIL. Bien sûr, les auteurs des Évangiles auraient volontiers glissé une mention montrant que Jésus avait une affection particulière pour les femmes, ou pour une femme. Car à l’époque, le rabbi exemplaire avait famille nombreuse. Alors, comment expliquer cette lacune? Moi, je vois ici un héritage spirituel de Jean le Baptiste, dont Jésus a été le disciple; lui aussi était célibataire, mais il pratiquait une ascèse que n’a pas retenue Jésus.»
Peut-on encore imaginer que Jésus vivait dans l’attente d’une venue imminente du Royaume des cieux, et que cette attente rendait la paternité peu souhaitable? «Cette remarque vaut effectivement pour les premières communautés chrétiennes et peut s’appuyer sur certaines déclarations de Paul, par exemple 1 Corinthiens 7, 25-35, répond Jean-Daniel Kaestli. Mais pour ce qui est de Jésus, il est difficile de savoir ce que signifiait exactement pour lui la venue imminente du Royaume de Dieu.»
11 – Le mode de vie de Marie Madeleine étati-il scandaleux?
«Il a dû faire choc, sans aucun doute, et les Évangiles portent les traces du scandale déclenché par l’attitude de Jésus envers les femmes, répond Daniel Marguerat. Qu’une femme fasse partie d’un groupe d’hommes, qu’elle partage comme eux la vie d’un rabbi, qu’elle mange avec lui, qu’elle se montre avec eux et avec lui dans la rue (sans que cela signifie qu’elle partage sa couche), tout cela était provocateur. Assurément, la présence de nombreuses femmes dans l’entourage de Jésus n’a pas plu. Le Nazaréen a eu des positions que l’on peut qualifier de féministes, car il professait que les femmes ne devaient pas être exclues de certains privilèges alors réservés aux hommes, comme l’enseignement de la Torah.»
Après l’impulsion nouvelle donnée par Jésus, le rôle des femmes dans le christianisme du Ier siècle va progressivement diminuer, appond Jean-Daniel Kaestli. «Très vite, on remet les femmes à la place qui était la leur dans la société antique: on leur enjoint de se taire, de ne pas enseigner, et on va rappeler que c’est Eve qui a fauté, et non Adam – un discours qui était impensable du vivant de Jésus et dans les premiers temps du mouvement chrétien.»
Le rôle de Marie Madeleine dans les récits de la résurrection tend aussi à être passé sous silence, comme le suggère le témoignage de Paul en I Corinthiens 15. «Dans ce texte, écrit dans les années 50 de notre ère, l’apôtre cite une tradition, qu’il a lui-même reçue, au sujet des apparitions du Christ ressuscité. Parmi les personnes qui ont bénéficié d’une apparition, cette tradition mentionne Céphas (Pierre), les Douze, Jacques et tous les apôtres. Mais elle ne nomme pas Marie Madeleine qui, d’après tous les Évangiles canoniques, a pourtant été un témoin privilégié de la résurrection de Jésus.»
C’est sans doute que cette révélation, faite à une femme, posait un problème dans un contexte masculin.
12 – Que devient Marie Madeleine après la résurrection?
«La seule chose que l’on sache, c’est que le personnage a connu une très grande notoriété. Elle a donc joué un rôle dans un groupe de croyants après Pâques, où sa place était importante, estime Daniel Marguerat. Pratiquement, cela signifie qu’elle a exercé une activité d’évangélisation où elle mettait en avant son statut de témoin privilégié.»
Le théologien lausannois ne la voit pas forcément s’installer en Egypte, mais relève que son message a connu là un grand succès. Reste la piste de la Gaule, où une tradition tardive, mais très vivace encore aujourd’hui, la fait débarquer en Provence. Cette région lui consacrera d’ailleurs de nombreux monastères, dont l’incontournable basilique de Vézelay, «une présence de pierre très forte, mais une présence muette». Et cela permettra à Dan Brown d’imaginer que les descendants de Jésus et de Marie Madeleine finissent par s’unir aux Mérovingiens.
Mais là, cette fois, nous venons définitivement de basculer dans la fiction.
Jocelyn Rochat
Dernière édition par Lumen le Sam 18 Jan 2014 - 3:15, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Sainte Marie Madeleine
@Théophile
J'aimerais savoir Théophile ce que tu trouves dénué de toute révélation sur le texte que j'ai déposé plus haut par rapport au sujet.
On est vraiment pas sur la même longueur d'ondes sur ce point.
Qu'est-ce qui cloche Théophile?
Je cherche juste à te comprendre.
C'est juste un tout petit extrait tellement magnifique tiré des 10 tomes.
Les 10 tomes sont éblouissants.
Amicalement
Théophile a écrit:Maria Valtorta, je suis désolé, ce n'est pas l'évangile ; c'est un roman calqué sur les évangiles, et dénué de toute révélation. J'ai pris mes distances avec ce style, il suffit de voir la passion que ce genre de livre suscite, le parti-pris qu'il soulève, pour que la sonnette d'alarme soit tirée.
Ceci reste mon avis, partagé à cœur ouvert avec vous, et sans désir de vous offenser.
J'aimerais savoir Théophile ce que tu trouves dénué de toute révélation sur le texte que j'ai déposé plus haut par rapport au sujet.
On est vraiment pas sur la même longueur d'ondes sur ce point.
Qu'est-ce qui cloche Théophile?
Je cherche juste à te comprendre.
C'est juste un tout petit extrait tellement magnifique tiré des 10 tomes.
Les 10 tomes sont éblouissants.
Amicalement
- Spoiler:
- "Oh ! Maître !" s'écrie-t-elle, et elle se jette à genoux, les bras tendus comme pour demander de l'aide, puis elle se penche jusqu'à 32> toucher du front le sol, et elle pleure. "Mais, pourquoi ? Allons, lève-toi ! Pourquoi ce grand chagrin ? As-tu quelque malheur à m'annoncer ? Oui ? Quoi donc ? Je suis allé à Béthanie, tu le sais ? Oui ? Et j'y ai appris de bonnes nouvelles. Maintenant tu pleures... Qu'est-ce qui est arrivé ?" et il la force à s'asseoir sur le siège placé contre le mur et il s'assoit en face d'elle."Allons, enlève ton voile et ton manteau, comme je le fais. Tu dois étouffer là-dessous. Et puis je veux voir le visage de cette Marthe troublée pour chasser tous les nuages qui l'assombrissent."Marthe obéit, toujours en larmes, et l'on voit son visage rougi, aux yeux enflés."Et alors ? Je vais t'aider. Marie t'a fait appeler. Elle a beaucoup pleuré, elle a voulu savoir beaucoup de choses sur Moi, et tu as pensé que c'était bon signe, au point que tu as désiré que je vienne pour accomplir le miracle. Et Moi, je suis venu. Et maintenant ? ...""Maintenant, plus rien, Maître ! Je me suis trompée. C'est un trop vif espoir qui fait voir ce qui n'est pas... Je t'ai fait venir pour rien... Marie est pire qu'auparavant... Non ! Que dis-je ? C'est une calomnie, je mens. Elle n'est pas pire car elle ne veut plus d'hommes autour d'elle. Elle est différente, mais elle est toujours mauvaise. Elle me semble folle... je ne la comprends plus. Auparavant, au moins, je la comprenais. Mais maintenant ! Qui peut la comprendre, maintenant ?" et Marthe pleure d'un air désolé."Allons, calme-toi et dis-moi ce qu'elle fait. Pourquoi est-elle mauvaise ? Elle ne veut donc plus d'hommes autour d'elle, je suppose donc qu'elle vit retirée dans sa maison. Est-ce ainsi ? Oui ? C'est bien, c'est très bien. Elle t'a désirée auprès d'elle, comme pour se défendre de la tentation - ce sont tes paroles - en empêchant les relations coupables, ou même simplement ce qui pourrait amener à de coupables relations, c'est un signe de bonne volonté.""Tu l'affirmes, Maître ? Crois-tu vraiment qu'il en est bien ainsi ?""Mais, bien sûr. En quoi alors te semble-t-elle méchante ? Raconte-moi ce qu'elle fait...""Voilà." Marthe, un peu plus rassurée par la certitude de Jésus, parle avec plus d'ordre. "Voilà. Depuis que je suis venue, Marie n'est plus sortie de la maison et du jardin, pas même pour aller en barque sur le lac. Et sa nourrice m'a dit que même auparavant elle ne sortait, pour ainsi dire, plus. C'est depuis la Pâque qu'elle semble avoir commencé de changer. Cependant, avant ma venue, il venait encore des personnes la voir, et elle ne les renvoyait pas toujours. 33> Parfois elle donnait l'ordre de ne laisser entrer personne et cela paraissait un ordre qui devait durer. Puis, elle arrivait à frapper les serviteurs, prise d'une injuste colère lorsque, accourant au vestibule parce qu'elle avait entendu les voix des visiteurs, elle voyait qu'ils étaient déjà partis. Depuis ma venue, elle ne l'a plus fait. Elle m'a dit la première nuit, et c'est pour cela que j'ai tant espéré : "Retiens-moi, attache-moi, mais ne me laisse plus sortir, pour que je ne vois personne d'autre que toi et la nourrice. Car je suis une malade et je veux guérir. Mais ceux qui viennent chez moi, ou qui veulent que j'aille chez eux, sont comme des marais qui donnent la fièvre. Ils me rendent de plus en plus malade. Mais ils sont si beaux, en apparence, ils sont si pleins de fleurs et de chansons, avec des fruits d'aspect agréable que moi je ne sais pas résister car je suis une malheureuse, je suis une malheureuse. Ta sœur est faible, Marthe. Et il y en a qui profitent de ma faiblesse pour me faire faire des choses infâmes auxquelles ne consent pas quelque chose que j'ai en moi. Quelque chose qui me reste de maman, de ma pauvre maman..." et elle pleurait, elle pleurait.Et voici comment je me suis comportée : avec douceur aux heures où elle est plus raisonnable, avec fermeté aux heures où elle me semble un fauve en cage. Elle ne s'est jamais révoltée contre moi. Et même, après les moments de plus grande tentation, elle vient pleurer à mes pieds, la tête sur mes genoux et elle dit : "Pardonne- moi ! Pardonne-moi !" Et si je lui demande : "Et quoi, ma sœur ? Tu ne m'as pas fait souffrir", elle me répond: "Parce que, tout à l'heure, ou hier soir, quand tu m'as dit : 'Tu ne sortiras pas d'ici' moi, en mon cœur, je t'ai haïe, maudite et j'ai désiré ta mort".Elle ne te fait pas de la peine, Seigneur ? Mais elle est folle, peut-être ? Son vice l'a rendue folle ? Je pense qu'un amant lui a donné un philtre pour s'en faire une esclave de luxure et que cela lui a monté au cerveau...""Non, pas de philtre, pas de folie. C'est autre chose, mais continue.""Donc, avec moi, elle est respectueuse et obéissante. Les serviteurs aussi, elle ne les a plus maltraités. Mais pourtant, depuis le premier soir, elle n'a plus rien demandé à ton sujet. Même si je parle de Toi, elle fait dévier la conversation, quitte ensuite à rester des heures et des heures sur le rocher où se trouve le belvédère à regarder le lac, jusqu'à en être éblouie et à me demander, à chaque barque qu'elle voit passer : "Tu crois que c'est celle des pêcheurs galiléens ?" 34> Elle ne dit jamais ton Nom ni celui des apôtres, mais je sais qu'elle pense à eux et à Toi dans la barque de Pierre. Et je comprends aussi qu'elle pense à Toi parce que parfois, le soir, quand nous marchons dans le jardin ou quand nous attendons l'heure du repos, moi en cousant, elle les bras croisés, elle me dit : "C'est donc ainsi qu'il faut vivre d'après la doctrine que tu suis ?" Et parfois elle pleure, d'autre fois elle rit d'un rire sarcastique de folle ou de démon.D'autres fois elle se détache les cheveux toujours si artistement coiffés, elle en fait deux tresses et se passe un de mes vêtements et elle vient devant moi avec les tresses qui retombent sur les épaules ou ramenées par devant, avec un col montant, pudique, ressemblant à une fillette avec son habit, ses tresses et l'expression de son visage et elle dit encore : "C'est donc ainsi que devrait devenir Marie ?"et parfois aussi elle pleure en baisant ses deux tresses magnifiques, grosses comme le bras et qui retombent jusqu'aux genoux, tout cet or éclatant qui était la gloire de ma mère. D'autres fois, au contraire, elle pousse cet horrible éclat de rire ou bien elle me dit : "Mais regarde, plutôt voici ce que je fais et je quitte le monde" et elle noue ses tresses autour de cou et les serre jusqu'à en devenir violette comme si elle voulait s'étrangler. D'autres fois, on comprend qu'elle sent plus fortement sa... sa chair, alors elle se plaint ou se fait mal. Je l'ai trouvée qui se frappait férocement le sein, la poitrine et se griffait le visage, qui se frappait la tête contre le mur, et si je lui demandais : "Mais pourquoi fais-tu cela ?" elle se tournait vers moi, bouleversée, féroce en me disant : "Pour me rompre les entrailles et la tête. Les choses nuisibles, maudites, il faut les détruire. Je me détruis"Et, si je parle de la miséricorde divine, de Toi - en effet, je parle de Toi quand même comme si elle était la plus fidèle de tes disciples et je te jure que parfois j'ai du dégoût à parler ainsi devant elle - elle me répond : "Pour moi, il ne peut y avoir de miséricorde, j'ai dépassé les bornes". Et alors elle est prise par une furie de désespoir, elle crie en se frappant jusqu'au sang : "Mais pourquoi ? Pourquoi, pour moi ce monstre qui me déchire, qui ne me donne pas la paix, qui me porte au mal avec une voix ensorcelante ? Et puis viennent s'y unir les voix qui me maudissent, celle du père, de maman, les vôtres, parce que toi aussi et Lazare, vous me maudissez et Israël me maudit, et ces voix me font devenir folle..."Moi, alors, quand elle parle ainsi, je réponds : "Pourquoi penses-tu à Israël, ce n'est qu'un peuple, au lieu de penser à Dieu ? Mais puisque tu n'as pas pensé avant à tout piétiner, pense maintenant 35> à passer par dessus tout et à te soucier d'autre chose que le monde, c'est-à-dire de Dieu, de ton père, de ta mère. Et eux ne te maudis- sent pas si tu changes de vie, mais ils t'ouvrent leurs bras..." Et elle m'écoute, pensive, étonnée comme si je lui racontais une fable irréelle, et puis elle pleure... Mais elle ne répond pas. Parfois, au contraire, elle commande aux serviteurs des vins et des drogues, et elle boit et mange tous ces produits et elle explique : "C'est pour ne pas penser".Maintenant, depuis qu'elle sait que tu es sur le lac, elle me dit toutes les fois qu'elle s'aperçoit que je viens vers Toi : "Un jour ou l'autre je viendrai, moi aussi " et riant de ce rire qui est une insulte pour elle-même, elle dit pour finir : "Ainsi, au moins, l’œil de Dieu tombera aussi sur le fumier". Mais je ne veux pas qu'elle vienne. Et maintenant; j'attends pour venir que, lassée par la colère, le vin, les larmes, par tout, elle s'endorme épuisée. Aujourd'hui encore je suis partie ainsi de façon à revenir de nuit, avant qu'elle ne se réveille. Voilà ma vie, et maintenant, je n'espère plus...» et ses pleurs, que n'arrête plus fa pensée de tout rapporter avec ordre, redoublent plus fortement qu'avant."Te souviens-tu, Marthe, de ce que je t'ai dit une fois ? "Marie est une malade" .Tu ne voulais pas le croire. Maintenant, tu le vois. Tu dis qu'elle est folle, elle-même se dit qu'elle est malade de fièvres qui la poussent au péché. Moi, je dis : elle souffre d'une possession démoniaque[url=http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME 04/04-092.htm#_ftn1][1][/url]. C'est toujours une maladie. Ces incohérences, ces furies, ces pleurs, ces désolations, ces élans vers Moi, ce sont les phases de son mal qui, arrivé au moment de la guérison, connaît les crises les plus violentes. Tu fais bien d'être bonne avec elle, tu fais bien d'être patiente, tu fais bien de parler de Moi ! N'éprouve pas de dégoût à dire mon Nom en sa présence. Pauvre âme de ma Marie ! Et pourtant elle est sortie des mains du Créateur pas différente des autres, de la tienne, de celle de Lazare, de celles des apôtres et des disciples. Elle aussi, je la compte et je la vois parmi les âmes pour lesquelles je me suis fait chair afin d'être Rédempteur. C'est même pour elle, plus que pour toi, pour Lazare, les apôtres et les disciples que je suis venu. Pauvre, chère âme qui souffre, de ma Marie ! De ma Marie empoisonnée par sept poisons[url=http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME 04/04-092.htm#_ftn2][2][/url] en plus du poison originel et universel ! De ma Marie prisonnière ! Mais laisse-la venir à Moi ! Laisse-la respirer ma respiration, entendre ma voix, rencontrer mon regard !... Elle s'appelle : "Fumier"... Oh ! pauvre chère âme ! Des sept démons qu'elle a en elle, le moins fort est celui de l'orgueil ! Mais, rien que pour cela, elle se sauvera !"36> "Mais si en sortant elle trouve quelqu'un qui de nouveau la ramène au vice ? Elle-même le craint...""Et toujours elle le craindra, maintenant qu'elle est arrivée à avoir la nausée du vice. Mais ne crains pas. Quand une âme a déjà le désir de venir au Bien, qu'elle n'est plus retenue que par l'Ennemi diabolique qui sait qu'il va perdre sa proie, et par l'ennemi personnel du moi qui raisonne encore en homme et se juge lui-même en homme, en appliquant à Dieu son jugement pour empêcher l'esprit de dominer le moi humain, alors cette âme est déjà forte contre les assauts du vice et des vicieux. Elle a trouvé l'Étoile Polaire et ne dévie plus.Et également il ne faut plus lui dire : "Et tu n'as pas pensé à Dieu, mais tu penses à Israël ?" C'est un reproche implicite. Il ne faut pas le faire. Elle sort des flammes, elle n'est que plaies. Il ne faut l'effleurer qu'avec les baumes de la douceur, du pardon, de l'espérance...Laisse-la libre de venir. Tu dois même lui dire quand tu comptes venir, mais ne lui dis pas : "Viens avec moi". Et même, si tu arrives à comprendre qu'elle vient, ne viens pas toi. Reviens, attends-la à la maison. Elle te viendra, frappée par la Miséricorde. Car Moi, je dois lui enlever la force mauvaise qui maintenant la possède et, pendant un certain temps, elle sera comme saignée à blanc, comme une personne à laquelle le médecin a enlevé les os. Mais après elle ira mieux. Elle sera stupéfaite.Elle aura un grand besoin de caresses et de silence. Assiste-la comme si tu étais pour elle un second ange gardien, sans te faire entendre. Et si tu la vois pleurer, laisse-la pleurer. Et si tu l'entends se poser des questions, laisse-la faire. Et si tu la vois sou- rire, puis s'assombrir, et puis sourire avec un sourire qui n'est plus le même, avec un regard changé, avec un visage changé, ne lui pose pas de questions, ne la mets pas en tutelle. Elle souffre plus maintenant pour remonter que quand elle est descendue. Et elle doit agir par elle-même, comme par elle-même elle a agi lorsqu'elle est descendue. Elle n'a pas alors supporté vos regards quand vous la voyiez descendre, parce que dans vos yeux il y avait un reproche. Mais maintenant elle ne peut, dans sa honte finalement réveillée, supporter votre regard. Alors elle était plus forte, parce qu'elle avait en elle Satan qui était son maître, et la force mauvaise qui la conduisait et elle pouvait défier le monde, mais pourtant elle n'a pas voulu être vue par vous dans son péché. Maintenant elle n'a plus Satan comme maître. 37> Il est encore son hôte, mais déjà, par sa volonté, Marie lui tient la gorge. Et elle ne m'a pas encore, Moi, et c'est pour cela qu'elle est trop faible. Elle ne peut même pas supporter la caresse de tes yeux fraternels pour son retour au Sauveur. Toute son énergie s'emploie et se dépense pour serrer la gorge du septuple démon. Pour tout le reste, elle est sans défense, nue. Mais Moi, je la revêtirai et la fortifierai.Va en paix, Marthe. Et demain dis-lui que je parlerai près du torrent de la Source, ici à Capharnaüm, après le crépuscule. Va en paix ! Va en paix ! Je te bénis. " Marthe est encore perplexe. "Ne tombe pas dans l'incrédulité, Marthe" lui dit Jésus qui l'observe."Non, Seigneur, mais je réfléchis... Oh ! donne-moi quelque chose que je puisse donner à Marie pour lui donner un peu de force... Elle souffre tant... et moi j'ai si peur qu'elle ne réussisse pas à triompher du démon !""Tu es une enfant ! Marie nous a, toi et Moi. Peux-tu ne pas réussir ? Pourtant, viens et tiens. Donne-moi cette main qui n'a jamais péché, qui a su être douce, miséricordieuse, active, pieuse. Elle a toujours fait des gestes d'amour et de prière. Elle n'est jamais devenue paresseuse. Elle ne s'est jamais corrompue. Voilà, je la tiens dans les miennes pour la rendre plus sainte encore. Lève-la contre le démon, et lui ne la supportera pas. Et prends cette ceinture qui m'appartient. Ne t'en sépare jamais, et chaque fois que tu la verras, dis-toi à toi-même : "Plus forte que cette ceinture de Jésus est la puissance de Jésus et avec elle on vient à bout de tout : démons et monstres. Je ne dois pas craindre". Es-tu contente, maintenant ? Ma paix soit avec toi. Va tranquille."Marthe le vénère et sort. Jésus sourit en la voyant reprendre sa place dans le char que Marcelle a fait venir à la porte pour aller à Magdala.[url=http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME 04/04-092.htm][url=http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME 04/04-092.htm[/url]]http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2004/04-092.htm[/url[/url]
Michael- Dans la prière
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Re: Sainte Marie Madeleine
Cher Michael,
Chacun est libre d'adhérer ou de ne pas adhérer....aux écrits non reconnus par l'Eglise.
L'essentiel est de s'attacher à l'Evangile !
Ne soyez pas si intransigeant envers vos frères d'avis différent....
Fraternellement.
Chacun est libre d'adhérer ou de ne pas adhérer....aux écrits non reconnus par l'Eglise.
L'essentiel est de s'attacher à l'Evangile !
Ne soyez pas si intransigeant envers vos frères d'avis différent....
Fraternellement.
Théophile- Avec Saint Benoit
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Re: Sainte Marie Madeleine
Trois petites choses:
1) les écrits de Sainte Catherine Emmerich n'ont jamais été reconnus par l'Eglise du tout! Sa sainteté, oui, le reste, non!
Clemens Brentano , poète romantique a noté à sa façon, son frère a pris la suite après sa mort et remanié certaines choses puis je ne sais plus quelle personne!
2)"L'évangile tel qu'il m'a été révélé "de Maria Valtorta a achevé ma "conversion" il y a 2 ans; (je m'en étais arrêtée au tome 4, il y a 15 ans) Je l'avais déjà dit sur un post où Valtortiste 91 était intervenu et Emmanuel aussi!Donc, des livres qui convertissent sont (mais ce n'est que mon humble point de vue,) bons! Sinon, je me serais éloignée du Seigneur; hors, c'est tout le contraire qui s'est produit!
3): Vicka , voyante de Medjugorje, est allée se recueillir il y a très, très longtemps sur la tombe de Maria Valtorta!
Ceci dit , personne ne vous oblige à adhérer, à croire des écrits non reconnus!
1) les écrits de Sainte Catherine Emmerich n'ont jamais été reconnus par l'Eglise du tout! Sa sainteté, oui, le reste, non!
Clemens Brentano , poète romantique a noté à sa façon, son frère a pris la suite après sa mort et remanié certaines choses puis je ne sais plus quelle personne!
2)"L'évangile tel qu'il m'a été révélé "de Maria Valtorta a achevé ma "conversion" il y a 2 ans; (je m'en étais arrêtée au tome 4, il y a 15 ans) Je l'avais déjà dit sur un post où Valtortiste 91 était intervenu et Emmanuel aussi!Donc, des livres qui convertissent sont (mais ce n'est que mon humble point de vue,) bons! Sinon, je me serais éloignée du Seigneur; hors, c'est tout le contraire qui s'est produit!
3): Vicka , voyante de Medjugorje, est allée se recueillir il y a très, très longtemps sur la tombe de Maria Valtorta!
Ceci dit , personne ne vous oblige à adhérer, à croire des écrits non reconnus!
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Re: Sainte Marie Madeleine
L’origine du personnage
Marie-Madeleine est la femme la plus présente dans la Bible : elle est le symbole de l'amante de Dieu, de la pardonnée.
D'après Luc, Jésus délivre Marie-Madeleine du démon. Elle est ensuite le premier témoin de la résurrection. Il faut alors la distinguer de la prostituée qui arrose les pieds du Christ de ses larmes avant de les essuyer avec ses cheveux et de la Marie qui verse sur la tête du Christ un parfum très cher. Néanmoins les trois femmes sont déclarées n'en faire qu'une par le pape Grégoire le grand au VIe siècle.
Une dame pécheresse brûlée d’amour
Au début du Moyen Age, le caractère de prostituée de Marie-Madeleine s'estompe. Elle est présentée comme une pécheresse ordinaire, une dame assez riche. La signification de Magdala (qui signifie " tour ", donc château) et l’attribut du parfum justifient cette interprétation et au-delà, la richesse du monastère de Vézelay. Madeleine est en revanche pourvue de tous les traits féminins, à commencer par la faiblesse, qu’elle a vaincu par amour du Christ : elle a ainsi mérité de le voir ressuscité. Marie-Madeleine agenouillée devant le Christ symbolise également l’humilité de la femme (semblable à celle du vassal ou du moine lors de l’ordination)
L’évolution de la perception de Marie-Madeleine et son utilisation par l’Eglise
La popularité du culte de Madeleine
Au XIe deux facteurs favorisent un intérêt grandissant pour Marie-Madeleine : la volonté de découvrir de nouvelles reliques (invention de celles de Madeleine) et une relecture du nouveau testament. Elle devient la patronne de la réforme de l’Eglise. L'abbaye de Vézelay, fondée en 860 est placée sous l'égide de Marie-Madeleine à partir du XIe. La légende de la sainte est complétée : elle se serait retirée au désert pendant 30 ans pour épancher sa douleur. Elle fournit l’exemple d’un amour extasié.
La féminité pécheresse et mortifiée
Au début du XIIe siècle, la légende se recentre autour de la pécheresse pardonnée, jadis en proie aux sept démons (sept vices), qui témoigne de la résurrection (plus par ses larmes que par sa parole). Elle se rachète par sa crainte et son espérance, et non plus par son amour. Après la mort du Christ, elle se mortifie : elle doit donc consumer sa féminité pour entrer au ciel. On passe donc de l’image d’une Marie-Madeleine riche, brûlée d’amour, à une pécheresse ravagée par le remords. C’est la conséquence de la réforme grégorienne, de la purification de l’Eglise : on commence à considérer le sexe comme la source de tous les péchés.
La femme pose un problème à l’Eglise. On ne sait que faire de cette pécheresse potentielle, de cet être dont la sensualité (parfum et chevelure de Marie-Madeleine) est un piège pour l’homme. Pour empêcher la femme de nuire, il faut qu’elle soit une épouse soumise à son mari ou au Christ, pleurante et prosternée comme Marie-Madeleine (le thème des larmes est très insistant). L’image de Madeleine pénitente est également montrée en exemple aux hommes et devient de plus en plus forte à mesure que l’Eglise veut se servir de la pénitence comme d’un instrument de domination, en la brandissant comme seule possibilité du rachat du péché.
http://lili.butterfly.free.fr/dames/marie-ma.htm
Dernière édition par Lumen le Sam 18 Jan 2014 - 4:00, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Sainte Marie Madeleine
Bien sûr Théophile,n'aie aucune crainte de ce coté à moins qu'il y ait dérapage.Théophile a écrit:Je persiste à rester votre ami.
Théophile
En passant,j'ai 57 ans.
Théophile a écrit:si je maintiens qu'il ne s'y trouve ni inspiration, ni révélation, c'est pour la simple raison qu'un romancier vous pondrait sur l'heure la même rhétorique exaltée. Le contexte dramatique, autant que le décor sont composés, croyez-m'en
***Je suis totalement en désaccord avec toi...
J'aurais eu beaucoup à dire sur Marie de Magdala,ma sainte favorite avec qui je m'entend à merveille.
Je vais reporter cela, peut-être dans le temps,car hélas un grand pont nous sépare, sur ce fil.
J'interviendrai si ce que vous écrivez,et je ne parle pas juste de toi,n'a pas d'allure et dépourvu de sens.
Sans rancune.
Amicalement.
@Azur....
Michael- Dans la prière
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Re: Sainte Marie Madeleine
Et les ''valtortiens'' sont pires que les Gaulois dans Astérix à la différence qu'ils n'ont pas besoin de potion magique pour se défendre,les Saints et les Anges étant de leurs cotés.Théophile a écrit:La saison de chasse aux Valtortiens est ouverte !
Donc,assurez-vous d'être en règle avant d'entreprendre la chasse.
Nous, les ''valtortiens'',on vous attend....
Bonne journée.
Michael- Dans la prière
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Re: Sainte Marie Madeleine
Grotte de Ste Marie Madeleine
à PLAN D'AUPS SAINTE BAUME
Selon la légende, quatorze ans après l'Ascension et d'une absolue fidélité à sa nouvelle foi, Madeleine quittait Bétha¬nie, chassée par les persécutions. Atteignant Marseille, elle préféra la solitude de la contemplation et suivit l'Huveaune en gravissant les pentes de ce grandiose massif de la Sainte Baume. Tout en haut du massif s'ouvre une grotte parti¬culière orientée vers le Nord 0uest, ce qui signifie que le soleil n'y pénètre qu'avec répugnance.
Elle est fort humide et, toute l'année, l'eau y dégoutte interminablement, sauf au dessus d'un petit tertre qui reste sec. C'est dans cet abri précaire que la sainte se réfugia. Trente ans durant, la recluse allait se nourrir de racines et se désaltérer de l'eau du ciel. Marie-Madeleine, sept fois par jour, recevait la visite des anges et sept fois elle était ravie en extase. Les anges, voyant approcher l'heure suprême, avertirent Madeleine que sa délivrance était proche. Ils l'enle¬vèrent dans les airs et la déposèrent sur la voie Aurélienne, près de l'ermitage de saint Maximin.
Celui ci, dûment averti par d'autres envoyés de Dieu, lui donna la communion, recueillit son dernier soupir, embauma son corps et le plaça dans un superbe mausolée. Sur le lieu de ces restes sacrés devait s'élever plus tard une magnifique basilique, celle de Saint Maximin. Ainsi, la grotte où se serait retirée la Sainte est en vénération depuis les premiers siècles de la chrétienté. Sa renommée attire de nombreux pèlerins, parmi lesquels des personnages illustres. De nombreux Rois de France, dont Saint-Louis et Louis XIV, plusieurs Papes, des milliers de grands seigneurs et des millions de fidèles feront le pèlerinage de la Sainte-Baume.
Le sanctuaire est une caverne qui peut contenir jusqu’à 1000 personnes et à laquelle on accède par un escalier de 150 marches. Le lundi de Pentecôte a lieu ici le pèlerinage de toute la Provence. Pour rejoindre la basilique et la grotte, le chemin des Rois a été aménagé à la fin du XIVème siècle lors de l’installation des Dominicains au Couvent Royal de Saint Maximin et à l’hôtellerie de la Sainte-Baume. Jusqu’à la construction en 1897 de la départementale 80, ce chemin fut le seul accès au plateau du Plan-d’Aups depuis Nans. Des 7 oratoires d’origine, il n’en reste que 4. Ils ont été érigés en 1516 par l’Archevêque d’Arles.
Le premier s’intitule « Sainte Marie Magdeleine à Béthanie » (il est surnommé l’oratoire de Miette). Le second, au carrefour des Trois Chênes, s’intitule « Sainte Marie Magdeleine au Calvaire ». Le troisième, « Sainte Marie Magdeleine au Saint Sépulcre », est au carrefour des chemins de la grotte, du Saint Pilon et de l’Hostellerie. Le dernier, juste avant le col du Saint Pilon se nomme « Sainte Marie Magdeleine dans le jardin du Saint Sépulcre ».
Dernière édition par Lumen le Sam 18 Jan 2014 - 4:09, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Sainte Marie Madeleine
Préface
de Mgr de Cazenave
Secrétaire du Synode Syro-francophone
Secrétaire du Synode Syro-francophone
Notre temps, comme jamais, foisonne de livres ! Une liste en serait vite faite des causes qu’ils défendent, les meilleures comme les pires, toujours par l’expression d’une pensée qui se communique dans la parole gravée, pour la transmettre à d’autres et convaincre que ce que l’on partage est important pour l’auteur et le lecteur. L’enjeu pour l’auteur ici est clairement apologétique : démontrer scientifiquement qu’une œuvre est inspirée de Dieu, que ce Dieu est celui de la Révélation chrétienne, et que cette Révélation chrétienne s’adresse aujourd’hui à nos contemporains pour leur délivrer un message important dont l’Église Catholique devrait tenir grand cas puisque c’est un charisme qui a maintes fois accompagné et éclairé sa propre histoire.
Ce livre à plus d’un titre est admirable car il se penche avec circonspection, scientifiquement, sur une des grandes énigmes trop méconnue de notre temps : le cas de Maria Valtorta, probablement la plus grande visionnaire de l’histoire du Christianisme ! Les conséquences en sont considérables parce que l’éclairage fondamental qu’apporte Jean-François Lavère dans cet ouvrage repose sur des faits objectifs qui sont accessibles à la science exacte liée aux plus récentes découvertes, essentiellement archéologiques. Pour le lecteur les conclusions parleront d’elles-mêmes !
Ce travail remarquable n’aurait pu se faire cinquante ans auparavant. Maria Valtorta meurt en 1961 et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé lui est ‘inspiré’ pendant les années les plus noires de la guerre. Le pape Pie XII, Souverain Pontife régnant à l’époque émet sur cette publication un discernement positif: « Publiez l’œuvre telle quelle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non, ceux qui liront comprendront ». La parole d’un Pape n’est pas sans valeur et repose sur le sentiment que le Pontife fait partager à ses contemporains que ce texte est orthodoxe. Pie XII, mieux que personne, est le garant que l’œuvre ne trahit en rien les Évangiles Canoniques et le Magistère de l’Église Catholique, il conseille donc cette lecture... Pie XII toutefois, prudent comme il sied à ses fonctions, précise : « Il n’y a pas lieu de donner son opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non » Le Saint Père ne dispose pas alors de l’outil d’analyse objectif qui lui permettrait d’affirmer l’origine surnaturelle de l’œuvre, toutefois il ne ferme pas la porte pour autant à cette hypothèse et pousse même dans un sens révélateur de son sentiment intime : « ceux qui liront comprendront » !
Aujourd’hui les choses ont bien changé. La science a progressé d’une manière incroyable en un demi-siècle et l’ordinateur a bouleversé la recherche dans tous les domaines, unifiant le savoir, classifiant, coordonnant les données d’analyse, ce qui a permis d’immenses progrès notamment pour les phénomènes qui nous concernent ici : l’archéologie et l’astronomie. Depuis cinquante ans, disons depuis la fin de la dernière (sic !) guerre, l’état d’Israël a encouragé des fouilles tout- azimuts sur la plupart des sites juifs et chrétiens de son territoire, celui précisément que Jésus et ses apôtres ont foulé voici deux mille ans. Une connaissance beaucoup plus avancée qu’il y a cinquante ans en a émergé, nous donnant une multitude de lieux et de contextes nouveaux et précis du mode de vie de ce que les spécialistes appellent l’Antiquité Tardive.
C’est ce qui fait précisément la force du prodigieux et patient travail de Jean-François Lavère. Ce dernier en effet met en évidence une étonnante concordance entre les découvertes récentes de la science et les descriptions visionnaires de Maria Valtorta qui s’étendent sur des milliers de pages, sans ratures, sans contradictions et dans une unité de temps et de lieux démontrés par des recherches très rigoureuses. Tout cela il y a un demi-siècle : du fond d’un lit de souffrance, sans documentation et sans lien avec une communauté scientifique, cette femme ‘voit’ en direct et en quelque sorte en raccourci, décrivant ce que quelques savants bien plus tard déduisent laborieusement d’un donné archéologique vieux de deux mille ans ! Des noms de villages en araméen, des cités et des monuments disparus puis aujourd’hui retrouvés, une connaissance d’usages et de coutumes, des décors, des costumes….tout un contexte dont l’auteur de cet ouvrage démontre amplement que ce tour de force est impossible si on ne laisse une place à ce qui est affirmé par la ‘voyante’ elle-même : c’est Dieu qui lui montre, c’est Jésus qui lui dicte les enseignements qui accompagnent en les illustrant les Évangiles sans jamais les trahir, dans leur contexte culturel et avec souvent une émouvante poésie consacrant l’union du Vrai du Bien et du Beau qui surgit du Christ comme une eau de sa source.
On voit nettement que le bémol de Pie XII : « il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non » n’a plus lieu d’être cinquante ans après : cette œuvre est d’origine extraordinaire sans quoi elle est tout bonnement inexplicable et même impensable pour l’objectivité scientifique. Étonnant en effet de constater que la science puisse être si rigoureuse que pour rester logique elle se doive, si elle veut rester honnête, de poser comme hypothèse l’existence d’une origine surnaturelle à un enchaînement de phénomènes où la loi de causalité qui fonde toute science est non pas remise en cause mais prise en défaut par les faits même qu’elle analyse. Tout miracle entre dans ce genre de processus. Pour le cas Maria Valtorta, après lecture de cet ouvrage brillant, la science qui est l’outil d’autant plus performant qu’il fait surgir des faits nouveaux méconnus depuis deux mille ans se voit non pas noyée dans des subtilités épistémologiques mais confrontée à une contradiction brutale avec sa propre expérience : Comment cette femme simple a-t-elle pu connaître ce qui était enterré depuis deux mille ans et qui resurgit un demi-siècle après elle !
Cette véritable énigme rejoint dans ce domaine deux autres grandes énigmes de l’histoire chrétienne l’une relative au Christ lui-même et l’autre à la Sainte Vierge, sa Mère. Je veux parler du Saint Suaire de Turin et de ‘la Tilma’ de Notre Dame de la Guadalupe. Là encore il a fallu attendre notre époque, l’outil et la rigueur scientifiques pour buter sur des faits extrêmement résistants à la logique des phénomènes. La science s’épuise à affiner l’analyse des faits et plus elle avance, plus elle bute sur sa propre contradiction dans l’exigence de sa propre logique. Il vient un moment où pour échapper à l’absurde, il faut bien placer l’hypothèse du surnaturel et le sens du surgissement de celui-ci dans le champ de l’expérience.
Oui, notre époque est fascinante et complexe ! Le développement des sciences et des technologies nous a amené le meilleur mais aussi le pire, le bien-être mais aussi l’oubli de Dieu qu’il engendre bien souvent. On a même dit en Occident que ‘Dieu était mort’… Bien des églises se sont vidées… L’influence chrétienne a été pas à pas marginalisée par un certain humanisme coupé de ses racines évangéliques. Et pourtant demeurent les grandes énigmes du Christianisme avec toute la force d’une Providence Divine qui accompagne le peuple des croyants : Le Saint Suaire de Turin ne prouve pas la Résurrection du Christ Jésus mais il résiste toujours à l’investigation scientifique de plus en plus pointue comme un point d’interrogation permanent postulant un ‘espace’, un ‘au-delà’, qui fait de cette relique prestigieuse un témoin acceptable pour fortifier la foi chrétienne à la face du Monde. La Tilma de N.D. de Guadalupe témoigne aussi pour nous, grâce à la science contemporaine incapable d’expliquer des phénomènes qui lui résistent comme un mur infranchissable pour son analyse, que la Mère de Jésus est légitimement la Mère des Saints et des pêcheurs. Marie sera probablement un jour reconnue comme co-rédemptrice des hommes par la grâce de son Fils, elle est investie dans le cadre de la communion des Saints d’une mission particulière à la fin des temps comme l’annonce Saint Jean dans son Apocalypse.
Quant à « l’énigme », la troisième, celle de Maria Valtorta, toujours pour notre époque, cinquante ans après sa mort elle restera une énigme pour la science, témoignant du Surnaturel qui a suscité cette œuvre magistrale pour nous. Oui pour nous qui attendons le Retour du Christ dans les temps difficiles qui doivent le précéder, où « la foi du grand nombre se refroidira », où doit venir un temps de persécutions prédit par de nombreux prophètes. Ce témoignage d’une âme simple et humble nous est offert comme un voyage vingt siècles en arrière, afin de nous permettre de retrouver les racines de notre foi sur les traces de Celui qui a marché sur la terre et les eaux et qui aujourd’hui encore chemine sur nos pas, toujours Vivant, toujours là, Jésus de Nazareth, le Messie, fils de David et Sauveur des hommes.
Qu’il me soit encore permis d’évoquer en dernier le jugement de Padre Pio, lui-même de son vivant témoin miraculeux du Christ qu’il portait en lui. Ce Saint n’avait pas besoin de la science ni des avancées technologiques pour conseiller à ses dirigés à propos de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé : « vous ne pouvez pas, vous devez le lire » ! Eclairé par l’Esprit Saint, aurait-t-il pu conseiller la lecture d’une œuvre qui ne venait pas de Dieu ? Et si elle vient de Dieu, son ‘instrument’ ne devrait-t-il pas être attentivement et rapidement examiné par l’Église comme étant un authentique témoin de Jésus ? L’Église ne devrait-t-elle pas être le relais privilégié de la Parole du Christ qui continue de s’incarner encore à notre époque inquiète, en manifestant sa sollicitude dans les charismes ? Alors que le Pape Benoît XVI demandait dernièrement aux chrétiens de retrouver l’esprit du christianisme de la Primitive Église, paraîtrait-t-il déraisonnable de le faire aussi à travers l’œuvre de Maria Valtorta quand on sait que celle-ci a été commandée par Paul VI pour la bibliothèque du Vatican et que le cardinal Stanislas Dziwisz témoigne qu’il a souvent vu un des volumes de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé sur la table de chevet du saint Pape Jean-Paul II ?
En tout cas, grand merci à Jean François Lavère pour ce labeur considérable qui a mis en avant la fiabilité des ‘révélations’ de Maria Valtorta. Grâce à ce travail indispensable leur origine surnaturelle apparaît ici légitimement établie, faisant suite à l’analyse de grands théologiens comme Mgr Roschini qui ont manifesté leur parfaite orthodoxie. Quant aux fruits, qui selon la Sainte Écriture permettent de juger l’arbre, ils sont nombreux et de qualité, reçus par ceux qui témoignent avoir mieux compris l’Amour du Christ et bénéficié de multiples grâces au contact de cette œuvre si évidemment inspirée… qu’elle conduit vers une authentique spiritualité où resurgit - la Vraie Tradition - insufflée par le Seigneur à ses premiers disciples et qu’il nous faut absolument retrouver quand l’ivraie menace d’étouffer le bon grain ! De nombreux saints ont annoncé un renouveau à venir : retour à une Église pauvre, modeste et vertueuse manifestant une vraie unité loin des querelles navrantes issues de la nostalgie ou de la répulsion à l’église de nos grand-mères ! Le Christ s’est manifesté à Maria Valtorta non pour nous inviter à une curieuse promenade touristique mais bien pour nous montrer la voie de ce renouveau !
En ce mercredi des Cendres 2012,
+ Mgr Johanan-Mariam
Ce livre à plus d’un titre est admirable car il se penche avec circonspection, scientifiquement, sur une des grandes énigmes trop méconnue de notre temps : le cas de Maria Valtorta, probablement la plus grande visionnaire de l’histoire du Christianisme ! Les conséquences en sont considérables parce que l’éclairage fondamental qu’apporte Jean-François Lavère dans cet ouvrage repose sur des faits objectifs qui sont accessibles à la science exacte liée aux plus récentes découvertes, essentiellement archéologiques. Pour le lecteur les conclusions parleront d’elles-mêmes !
Ce travail remarquable n’aurait pu se faire cinquante ans auparavant. Maria Valtorta meurt en 1961 et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé lui est ‘inspiré’ pendant les années les plus noires de la guerre. Le pape Pie XII, Souverain Pontife régnant à l’époque émet sur cette publication un discernement positif: « Publiez l’œuvre telle quelle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non, ceux qui liront comprendront ». La parole d’un Pape n’est pas sans valeur et repose sur le sentiment que le Pontife fait partager à ses contemporains que ce texte est orthodoxe. Pie XII, mieux que personne, est le garant que l’œuvre ne trahit en rien les Évangiles Canoniques et le Magistère de l’Église Catholique, il conseille donc cette lecture... Pie XII toutefois, prudent comme il sied à ses fonctions, précise : « Il n’y a pas lieu de donner son opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non » Le Saint Père ne dispose pas alors de l’outil d’analyse objectif qui lui permettrait d’affirmer l’origine surnaturelle de l’œuvre, toutefois il ne ferme pas la porte pour autant à cette hypothèse et pousse même dans un sens révélateur de son sentiment intime : « ceux qui liront comprendront » !
Aujourd’hui les choses ont bien changé. La science a progressé d’une manière incroyable en un demi-siècle et l’ordinateur a bouleversé la recherche dans tous les domaines, unifiant le savoir, classifiant, coordonnant les données d’analyse, ce qui a permis d’immenses progrès notamment pour les phénomènes qui nous concernent ici : l’archéologie et l’astronomie. Depuis cinquante ans, disons depuis la fin de la dernière (sic !) guerre, l’état d’Israël a encouragé des fouilles tout- azimuts sur la plupart des sites juifs et chrétiens de son territoire, celui précisément que Jésus et ses apôtres ont foulé voici deux mille ans. Une connaissance beaucoup plus avancée qu’il y a cinquante ans en a émergé, nous donnant une multitude de lieux et de contextes nouveaux et précis du mode de vie de ce que les spécialistes appellent l’Antiquité Tardive.
C’est ce qui fait précisément la force du prodigieux et patient travail de Jean-François Lavère. Ce dernier en effet met en évidence une étonnante concordance entre les découvertes récentes de la science et les descriptions visionnaires de Maria Valtorta qui s’étendent sur des milliers de pages, sans ratures, sans contradictions et dans une unité de temps et de lieux démontrés par des recherches très rigoureuses. Tout cela il y a un demi-siècle : du fond d’un lit de souffrance, sans documentation et sans lien avec une communauté scientifique, cette femme ‘voit’ en direct et en quelque sorte en raccourci, décrivant ce que quelques savants bien plus tard déduisent laborieusement d’un donné archéologique vieux de deux mille ans ! Des noms de villages en araméen, des cités et des monuments disparus puis aujourd’hui retrouvés, une connaissance d’usages et de coutumes, des décors, des costumes….tout un contexte dont l’auteur de cet ouvrage démontre amplement que ce tour de force est impossible si on ne laisse une place à ce qui est affirmé par la ‘voyante’ elle-même : c’est Dieu qui lui montre, c’est Jésus qui lui dicte les enseignements qui accompagnent en les illustrant les Évangiles sans jamais les trahir, dans leur contexte culturel et avec souvent une émouvante poésie consacrant l’union du Vrai du Bien et du Beau qui surgit du Christ comme une eau de sa source.
On voit nettement que le bémol de Pie XII : « il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non » n’a plus lieu d’être cinquante ans après : cette œuvre est d’origine extraordinaire sans quoi elle est tout bonnement inexplicable et même impensable pour l’objectivité scientifique. Étonnant en effet de constater que la science puisse être si rigoureuse que pour rester logique elle se doive, si elle veut rester honnête, de poser comme hypothèse l’existence d’une origine surnaturelle à un enchaînement de phénomènes où la loi de causalité qui fonde toute science est non pas remise en cause mais prise en défaut par les faits même qu’elle analyse. Tout miracle entre dans ce genre de processus. Pour le cas Maria Valtorta, après lecture de cet ouvrage brillant, la science qui est l’outil d’autant plus performant qu’il fait surgir des faits nouveaux méconnus depuis deux mille ans se voit non pas noyée dans des subtilités épistémologiques mais confrontée à une contradiction brutale avec sa propre expérience : Comment cette femme simple a-t-elle pu connaître ce qui était enterré depuis deux mille ans et qui resurgit un demi-siècle après elle !
Cette véritable énigme rejoint dans ce domaine deux autres grandes énigmes de l’histoire chrétienne l’une relative au Christ lui-même et l’autre à la Sainte Vierge, sa Mère. Je veux parler du Saint Suaire de Turin et de ‘la Tilma’ de Notre Dame de la Guadalupe. Là encore il a fallu attendre notre époque, l’outil et la rigueur scientifiques pour buter sur des faits extrêmement résistants à la logique des phénomènes. La science s’épuise à affiner l’analyse des faits et plus elle avance, plus elle bute sur sa propre contradiction dans l’exigence de sa propre logique. Il vient un moment où pour échapper à l’absurde, il faut bien placer l’hypothèse du surnaturel et le sens du surgissement de celui-ci dans le champ de l’expérience.
Oui, notre époque est fascinante et complexe ! Le développement des sciences et des technologies nous a amené le meilleur mais aussi le pire, le bien-être mais aussi l’oubli de Dieu qu’il engendre bien souvent. On a même dit en Occident que ‘Dieu était mort’… Bien des églises se sont vidées… L’influence chrétienne a été pas à pas marginalisée par un certain humanisme coupé de ses racines évangéliques. Et pourtant demeurent les grandes énigmes du Christianisme avec toute la force d’une Providence Divine qui accompagne le peuple des croyants : Le Saint Suaire de Turin ne prouve pas la Résurrection du Christ Jésus mais il résiste toujours à l’investigation scientifique de plus en plus pointue comme un point d’interrogation permanent postulant un ‘espace’, un ‘au-delà’, qui fait de cette relique prestigieuse un témoin acceptable pour fortifier la foi chrétienne à la face du Monde. La Tilma de N.D. de Guadalupe témoigne aussi pour nous, grâce à la science contemporaine incapable d’expliquer des phénomènes qui lui résistent comme un mur infranchissable pour son analyse, que la Mère de Jésus est légitimement la Mère des Saints et des pêcheurs. Marie sera probablement un jour reconnue comme co-rédemptrice des hommes par la grâce de son Fils, elle est investie dans le cadre de la communion des Saints d’une mission particulière à la fin des temps comme l’annonce Saint Jean dans son Apocalypse.
Quant à « l’énigme », la troisième, celle de Maria Valtorta, toujours pour notre époque, cinquante ans après sa mort elle restera une énigme pour la science, témoignant du Surnaturel qui a suscité cette œuvre magistrale pour nous. Oui pour nous qui attendons le Retour du Christ dans les temps difficiles qui doivent le précéder, où « la foi du grand nombre se refroidira », où doit venir un temps de persécutions prédit par de nombreux prophètes. Ce témoignage d’une âme simple et humble nous est offert comme un voyage vingt siècles en arrière, afin de nous permettre de retrouver les racines de notre foi sur les traces de Celui qui a marché sur la terre et les eaux et qui aujourd’hui encore chemine sur nos pas, toujours Vivant, toujours là, Jésus de Nazareth, le Messie, fils de David et Sauveur des hommes.
Qu’il me soit encore permis d’évoquer en dernier le jugement de Padre Pio, lui-même de son vivant témoin miraculeux du Christ qu’il portait en lui. Ce Saint n’avait pas besoin de la science ni des avancées technologiques pour conseiller à ses dirigés à propos de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé : « vous ne pouvez pas, vous devez le lire » ! Eclairé par l’Esprit Saint, aurait-t-il pu conseiller la lecture d’une œuvre qui ne venait pas de Dieu ? Et si elle vient de Dieu, son ‘instrument’ ne devrait-t-il pas être attentivement et rapidement examiné par l’Église comme étant un authentique témoin de Jésus ? L’Église ne devrait-t-elle pas être le relais privilégié de la Parole du Christ qui continue de s’incarner encore à notre époque inquiète, en manifestant sa sollicitude dans les charismes ? Alors que le Pape Benoît XVI demandait dernièrement aux chrétiens de retrouver l’esprit du christianisme de la Primitive Église, paraîtrait-t-il déraisonnable de le faire aussi à travers l’œuvre de Maria Valtorta quand on sait que celle-ci a été commandée par Paul VI pour la bibliothèque du Vatican et que le cardinal Stanislas Dziwisz témoigne qu’il a souvent vu un des volumes de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé sur la table de chevet du saint Pape Jean-Paul II ?
En tout cas, grand merci à Jean François Lavère pour ce labeur considérable qui a mis en avant la fiabilité des ‘révélations’ de Maria Valtorta. Grâce à ce travail indispensable leur origine surnaturelle apparaît ici légitimement établie, faisant suite à l’analyse de grands théologiens comme Mgr Roschini qui ont manifesté leur parfaite orthodoxie. Quant aux fruits, qui selon la Sainte Écriture permettent de juger l’arbre, ils sont nombreux et de qualité, reçus par ceux qui témoignent avoir mieux compris l’Amour du Christ et bénéficié de multiples grâces au contact de cette œuvre si évidemment inspirée… qu’elle conduit vers une authentique spiritualité où resurgit - la Vraie Tradition - insufflée par le Seigneur à ses premiers disciples et qu’il nous faut absolument retrouver quand l’ivraie menace d’étouffer le bon grain ! De nombreux saints ont annoncé un renouveau à venir : retour à une Église pauvre, modeste et vertueuse manifestant une vraie unité loin des querelles navrantes issues de la nostalgie ou de la répulsion à l’église de nos grand-mères ! Le Christ s’est manifesté à Maria Valtorta non pour nous inviter à une curieuse promenade touristique mais bien pour nous montrer la voie de ce renouveau !
En ce mercredi des Cendres 2012,
+ Mgr Johanan-Mariam
Re: Sainte Marie Madeleine
Merci Emmanuel pour ton texte qui éclaire ceux qui ne le saurait pas encore de la valeur édifiante de cette oeuvre. J'ai beaucoup aimé le lire comme je l'ai exprimé au dessus et comme je l'ai dit sur le fil ouvert de Maud, la lecture des Évangiles de Valtorta. m'a beaucoup apportée et amenée des réflexions qui m'ont confirmé plein de choses dans ce que je vivais personnellement dans mon cheminement spirituel au même titre que LUI et moi de Gabrielle Bossis.
Ces deux oeuvres m'ont été offertes par mon ami Christian Ravaz,ex directeur et fondateur de Chrétiens Magazine.
Cependant mon fil je l'ai ouvert pour parler de Sainte Marie Madeleine en faisant référence aux Évangiles dans la Bible et non du bien fondé des Évangiles de Maria Valtorta ou non. Cependant ce fil a dévié et j'en suis en partie responsable. C'est pourquoi je te demande en tant qu'auteur de ce fil de le clôturer. Rien n'empêche qui que ce soit d'ouvrir un fil sur Marie de Magdala dans l'oeuvre de Maria Valtorta. Je te remercie Emmanuel d'entendre ma demande.
Fraternellement. Lumen.
[info]Bonjour Lumen,
Nous clôturons rarement les fils sur le forum. Cela est réservé pour les échanges qui blessent la charité et les fils qui ne peuvent être récupérés. Je vous encourage à ramener doucement le sujet sur Marie-Madeleine. Éventuellement, si cela s'avère difficile, adressez-vous à un modérateur pour voir s'il pourrait diviser en deux le sujet, mettant ce qui concerne Marie-Madeleine d'un côté, et Maria Valtorta sur un autre fil.
Attendez cependant et cherchez à ramener le fil vers le sujet initial.
Fraternellement,
Emmanuel[/info]
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "
Ces deux oeuvres m'ont été offertes par mon ami Christian Ravaz,ex directeur et fondateur de Chrétiens Magazine.
Cependant mon fil je l'ai ouvert pour parler de Sainte Marie Madeleine en faisant référence aux Évangiles dans la Bible et non du bien fondé des Évangiles de Maria Valtorta ou non. Cependant ce fil a dévié et j'en suis en partie responsable. C'est pourquoi je te demande en tant qu'auteur de ce fil de le clôturer. Rien n'empêche qui que ce soit d'ouvrir un fil sur Marie de Magdala dans l'oeuvre de Maria Valtorta. Je te remercie Emmanuel d'entendre ma demande.
Fraternellement. Lumen.
[info]Bonjour Lumen,
Nous clôturons rarement les fils sur le forum. Cela est réservé pour les échanges qui blessent la charité et les fils qui ne peuvent être récupérés. Je vous encourage à ramener doucement le sujet sur Marie-Madeleine. Éventuellement, si cela s'avère difficile, adressez-vous à un modérateur pour voir s'il pourrait diviser en deux le sujet, mettant ce qui concerne Marie-Madeleine d'un côté, et Maria Valtorta sur un autre fil.
Attendez cependant et cherchez à ramener le fil vers le sujet initial.
Fraternellement,
Emmanuel[/info]
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "
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