Le bon amour de soi

Remplir mon réservoir d’amour

(Auteur: Yves Boulvin - Parution F&L n° 289 de Décembre 2009)

Lorsque je conduis une voiture, j’ai vraiment l’image de ma façon de me conduire dans la vie.

Je suis responsable de ma conduite et responsable aussi,
et c’est là que l’expérience est importante, d’anticiper au mieux les erreurs éventuelles des autres conducteurs.

C’est moi qui décide de ma vitesse, de respecter les règles ou non, de “coller” à la voiture qui me précède
ou de garder une distance raisonnable.
N’est-ce pas d’ailleurs ce que je fais dans ma vie lorsqu’on me dit “collant”, “harcelant”
ou au contraire trop éloigné, trop solitaire ?

Je peux voir les autres automobilistes comme des ennemis,
des personnes dangereuses dont j’ai à me méfier, et les insulter ;
je peux établir avec eux des rapports de force;

je peux au contraire être bienveillant, demander au Seigneur de les bénir puisqu’ils sont sur ma route.

Mes comportements sont éloquents

Tous ces comportements sont très parlants sur ma façon de me positionner par rapport à autrui.
Comme il est curieux de voir combien des personnes apparemment polies sont capables d’agressivité au volant.

Comme si, enfermé dans ma petite “maison”, je pouvais me laisser aller à certains de mes instincts, refoulés d’habitude.

Bien sûr, le stress, la fatigue, la peur de l’accident peuvent expliquer mon comportement.
Sans en avoir conscience, j’imite peut-être les attitudes au volant d’un de mes parents.

Mais ai-je bien conscience que ma conduite me révèle ?
Peut-être d’ailleurs ai-je essayé de fuir cette révélation en ne conduisant pas moi-même,
en me faisant transporter.
Mais là encore, mes réactions par rapport à celui ou celle qui a le volant sont éloquentes...

Si je conduis, quel usage fais-je de l’accélérateur et du frein ;

et dans ma vie, ai-je plutôt tendance à beaucoup accélérer ou à trop freiner ?

Est-ce que je sais changer de vitesse, m’adapter au rythme,
parfois rapide, parfois lent, que la vie me propose ?
Et si je regarde en arrière dans mon rétroviseur, est-ce pour mieux conduire ici et maintenant ?

Nous voyons bien qu’il est difficile de regarder la route devant soi pour s’y adapter
– et notre vie est une constante adaptation –
si nous restons fixés uniquement sur le rétroviseur.
Que d’enseignements sur notre vie et notre personnalité !

Faire le plein d’Amour

Nous pouvons aller beaucoup plus loin dans l’analogie.
Ma responsabilité réside dans ma façon de conduire, ma vigilance au volant,
le fait de savoir m’arrêter sur une aire de repos, d’avoir une bonne hygiène de vie (pas d’alcool…),
mais aussi de demander l’aide de la Providence.

Est-ce que j’ai pris l’habitude de demander à mon ange gardien
de me faire sentir les dangers de la route ?

Si je suis branché intérieurement, tout en étant vigilant, j’aurai beaucoup plus de possibilités
d’échapper à un accident car je sentirai à bon escient une impulsion à m’arrêter,
à faire plus attention, à changer de file, etc.

Avant tout, une voiture ne peut avancer que parce qu’elle a fait le plein d’essence
et qu’elle est périodiquement entretenue et révisée.

Est-ce que je sais faire le plein d’essence divine ?

Est-ce que je prends chaque jour ces moments où je m’ouvre totalement à l’Amour divin,
mais aussi à l’amitié, l’amour fraternel ou conjugal… ?

Il y a beaucoup d’endroits pour prendre de l’essence, des relais différents,
et cela nous indique aussi qu’il existe plusieurs façons de nous connecter à Dieu,
de recevoir son Amour.

Thérèse de l’Enfant-Jésus disait que la prière est un simple élan du cœur.

Est-ce que j’ai compris la nécessité absolue, si je veux me sentir rempli d’énergie, d’essence,
d’aller boire plusieurs fois par jour à la Source pour redonner un peu de ce que j’aurai reçu ?

D’où le bon amour de soi qui consiste à bien entretenir sa voiture,
non seulement spirituellement, mais aussi psychologiquement et physiquement.

Je conduirai d’autant mieux que ma voiture sera physiquement en bon état et moi aussi,
que mon psychisme sera en paix et alerte
et que je serai en relation de cœur avec Dieu.

Les trois sont importants et pas seulement l’un des trois !

Le bon amour de soi

Ma responsabilité est de remplir moi-même mon réservoir d’amour en Dieu.
Bien sûr, j’ai besoin de relais.
Ils me sont donnés par des lieux de ressourcement
par des relations de fraternité ou amicales,
par une relation conjugale ou familiale.
spirituels par exemple,

Mais il reste que faire dépendre le remplissage de mon réservoir d’une autre personne,
quelle qu’elle soit,
me met dans une position de dépendance affective qui risque de me faire trop demander,
voire exiger et étouffer. Lorsque je me suis fixé sur quelqu’un
dont je pense que c’est lui ou elle qui va me rendre heureux(se),
je perds ma liberté et je risque d’empiéter sur la sienne.

La juste relation à un conjoint ou à un ami sera que, me ressourçant chaque jour dans l’Amour divin,
je pourrai donner et recevoir un amour humain qui, à son niveau,
me remplira d’autant mieux que je n’attendrai pas tout de lui.

Certaines personnes se présentent comme des lavabos qui demandent sans cesse.
Il faut de plus en plus d’eau pour les remplir, mais elles ne mettent jamais le bouchon :
tout coule dans les tuyaux, elles ne gardent rien.

Ce qui va me faire réussir une vie amicale ou amoureuse sera bien de donner et recevoir,
mais en colmatant – et c’est ma responsabilité – tous les endroits de fuite que je mets en place inconsciemment.

Quand on parle de “dégâts des eaux”, de fuite d’eau,
on se rend bien compte de ce que peut produire une personne jamais rassasiée, jamais satisfaite,
toujours en demande et en dépendance.

Sous prétexte d’amour d’autrui, nous négligeons parfois,

parce que nous l’avons faussement associé à de l’égoïsme,

cette partie de nous qui a un besoin vital de se remplir par elle-même en Dieu.

Voilà le bon amour de soi :
se laisser aimer par Dieu tel que l’on est,
comprendre que toutes les failles de notre vie sont des ouvertures par lesquelles peut passer la Lumière divine.

Il ne s’agit pas de se croire parfait en soi-même, ce qui est tout à fait illusoire.

On pourrait l’assimiler à une personne enfermée entre ses quatre murs parfaits :
si elle désire que sa pièce reçoive la lumière du soleil, il faut qu’elle ait des failles,
des ouvertures, des fenêtres, des baies vitrées…

Voilà ce que Dieu nous propose de mettre en place dans notre vie :
chaque jour, j’accueille l’Amour total de Dieu pour moi.

L’huile du Saint-Esprit
Nous pouvons encore creuser l’analogie de la voiture.
Par exemple, la révision de mon véhicule équivaut non seulement à faire, sans exagération,
des bilans de santé et des bilans avec un psychologue,

sans oublier l’accompagnement spirituel,

et aussi à sortir des fausses croyances qui me suggèrent
qu’être aimé se mérite.
Non, je prends simplement chaque jour un bain d’Amour.
Lorsque je prends un bain, physiquement, je ne me demande pas si je suis sale :
c’est justement parce que je le suis que je me baigne ou que je me douche.

Quelle aberration de ma part que de m’éloigner
de ce bain d’Amour sous prétexte que je serais « sale » !

Puis-je dire alors que je vis chaque jour dans la conscience que je suis enfant de Dieu
et pleinement aimé par Lui ?

Que son Amour m’imprègne à chaque instant, me revivifie,
me ressource, me fait repartir, rebondir, traverser les épreuves ?

Combien de conflits conjugaux, amicaux ou professionnels
viennent de ce qu’on ne s’est pas suffisamment ressourcé !

Pour garder toujours la même comparaison,
est-ce que mes pneus, mes contacts avec la terre, sont suffisamment gonflés, ni trop ni trop peu ?
Est-ce que le niveau d’huile est suffisant, y a-t-il assez d’huile dans les rouages ?
Est-ce que je fais le plein d’huile divine, d’onction, est-ce que je reçois l’onction de l’Esprit Saint ?

Telle mère de plusieurs enfants et si, en plus, elle travaille, par choix ou nécessité,
comment pourrais-t-elle, le soir, ne pas s’énerver si elle n’a pas eu de temps à soi pour se ressourcer ?

Est-ce que mon équilibre de vie me donne une conduite sécurisée et sécurisante ?

Soyons bien clair : plus je me serai vidé, éreinté,
plus j’entrerai dans des négativités,
des jeux psychologiques ou des conflits inutiles ;
plus je me ressourcerai en Dieu, dans son Amour, sans conditions,
plus je pourrai faire face tranquillement aux événements du monde extérieur.



http://www.feuetlumiere.org/vivre-avec-lui/profondeurs-de-letre/remplir-mon-reservoir-damour.html

Merci Michel5.
Je suis d'accord qu'il faut se reviser.
Il y a quelqu'un dans ma famille qui était dépressif mais ne voulait pas se faire soigner même si son entourage proche qui vivait avec lui, lui demandait.
Finalement c'est celle qui faisait 2 fois plus d'effort pour que le bateau ne coule pas qui a finit par frappé un mur.
C'est elle maintenant qui doit consulter et se reposer

Compté trop sur l'autre pour faire rouler la machine ça épuise l'autre. Vous avez compris que là c'est dans la vie conjugale.

Se faire aider pas des personnes accrédités pour ça est nécessaire. Sans oublier la prière et les saints-sacrements.
Merci pour ce beau texte.

Bonsoir ma chère sœur Carmila,

Yves Boulvin a cette capacité rare de savoir expliquer très clairement
et simplement les choses qui nous aident à nous sentir mieux,
plus en Paix avec nous-mêmes dans les petites choses du quotidien.

Et avec sa Foi profonde, ancrée en son cœur depuis très jeune,
cet amour pour Dieu dont il se nourrit,  
il sait nous faire comprendre combien la psychothérapie
n’est pas opposée à la Foi en Dieu, mais si utile, si complémentaire,
si nécessaire.

Même si Dieu est compatissant et guérisseur
Il veut que nous fassions les efforts
nécessaires à notre guérison.
Et puis Il ne peut pas aller contre notre libre volonté,
car c'est une Loi divine que le Père Eternel a établie.

Aide-toi et le Ciel t’aidera.
Petite soeur Thérèse nous a dit de prier
comme si tout dépend de Dieu
ET d’agir en même temps
comme si tout dépend de nous.
Complémentaire.

Notre libre volonté nous oblige à une grande responsabilité.
On pourrait ajouter :  
aide-toi, prends-ta vie en charge, aide ceux qui veulent t'aider,
aie la volonté de guérir,
puis en même temps prie avec confiance,
en étant convaincu que tu vas être aidé par le Ciel,
par Maman Marie au cœur maternel inépuisable,
par Dieu de Tendresse Son Fils toujours dévoué pour nous venir en aide,
et par ses Anges dévoués.

Si tu ne peux pas prier,
soit parce que tu ne crois pas que Dieu existe,
soit parce que tu es si mal dans ta peau que tu ne peux pas prier,
les mots ne sortent pas,
les idées sont confuses,
tu te crois abandonné, seul dans tes blessures,
tu ne te crois pas digne d’être aimé pour toi,
tu ne t’aimes pas,
alors demande à ceux qui peuvent de prier pour toi.

Mais si tu ne veux pas guérir,
alors même toute la Famille du Ciel ne pourra pas t’aider
car ta libre volonté les empêchera de te venir en aide,
exactement comme ta famille proche.
La Famille du Ciel est proche,
même si tu ne peux pas la voir, Elle te voit.

Le Seigneur peut guérir de différentes façons
soit directement
soit par l’intermédiaire de gens qui sont capables de nous aider
Et surtout qui vont nous faire prendre CONSCIENCE de l’origine de notre mal-être
Et la manière dont nous devons dépasser cette épreuve,
la traverser en sortant vainqueur,
et finalement en tirer la leçon.

Si nous avons bien compris la leçon à retirer de cette épreuve
(changer notre manière de penser,
nous délivrer de nos conditionnements bloquants,
nous délivrer de nos constellations familiales)
alors ce scénario ne se reproduira plus dans notre vie,
car nous avons intégré la leçon.

Mais pour arriver à cela un travail sur soi très suivi est nécessaire.
Le temps qu’il faudra. Un an, deux ans, peu importe.
Le temps qu’il faudra.
Investir sur soi pour aimer mieux en qualité
et plus en quantité
sans se disperser mais en restant centré, Unifié.

Pour en venir à votre personne de votre famille
Je dirais la chose suivante :
beaucoup de gens qui souffrent dans un mal-être
ne veulent PAS guérir.

Pourquoi ?

Parce qu’ils sont habitués à fonctionner chaque jour avec leur mal-être
et ne conçoivent pas qu’ils peuvent fonctionner autrement.
Parce qu’en refusant de guérir,
de se faire aider, ils restent attachés émotionnellement
à ceux qui leur ont fait du mal.
Une personne qui se positionne comme victime
reste souvent attachée à son persécuteur ou aux émotions négatives ressenties
même si c'est loin dans le passé.
D'où souvent le rejet de la volonté de guérir.

La personne en souffrance a créé (inconsciemment) un lien émotionnel
dans une situation de souffrance subie.

C’est une chose qui peut paraître contradictoire
mais qui est naturelle,
sauf qu’il ne faut pas rester dedans,
parce que c’est dangereux car auto-destructeur.

Il faut donc expliquer à ces gens que c’est normal AU DEBUT
de ne pas vouloir se faire aider,
mais la victime ne doit pas devenir protecteur de ceux qui lui ont fait du mal.

Parfois, très souvent, c'est l'enfant qui a subi dans son enfance
qui, dans le cerveau et le corps de l'adulte d'aujourd'hui,
refuse de se détacher des émotions ressenties dans l'enfance.

Il ne s’agit pas de faire vengeance contre les persécuteurs,
surtout si c'étaient des proches,
mais il s’agit avant tout de RESTAURER la personne victime
dans son VRAI MOI,
dans sa vraie personnalité qui n’est pas souffrance
mais joie de vivre.

Il faut lui dire TU N’ES PAS TES BLESSURES.
TES BLESSURES CE N’EST PAS TOI.
IL EXISTE EN TOI UN ENDROIT CACHE
OU LA MECHANCETE DU MONDE NE PEUT PAS TE TOUCHER
NE PEUT PAS TE SALIR.

CET ENDROIT EST DANS TON COEUR ET DANS TON AME.
CET ENDROIT N’EST PAS SOUILLE.

Car là est l'enfant intérieur, là est la Lumière de ton Créateur.

Il faut lui dire AIDE CEUX QUI VEULENT T'AIDER.

mets-toi en chemin tout doucement vers ta guérison
fais le par amour pour toi.

On ne peut pas effacer un souvenir qui est un fait.
un fait a eu lieu,
point.
Par exemple un accident de voiture c’est un fait.
Ce fait ne peut pas être effacé.

MAIS on peut travailler sur l’émotion qui a été ressentie par la victime
au moment du fait, du souvenir.
LA est le travail à accomplir.

Sur la mémoire émotionnelle, sur l’émotion ressentie au moment du fait.
Et là nous avons besoin d’aide.

Quant à la personne proche qui donne toute son énergie
pour aider une personne qui ne veut pas guérir
accompagner soutien moral fort oui,
une écoute bienveillante et patiente oui,
Accompagner chez le spy oui
Mais l’accompagnant doit se faire aider également, quitte à consulter un psy de son côté,
pour ne pas se vider de son énergie,

Pour ne pas aspirer l’énergie négative
ou l’energie statique
de la personne en souffrance
Et en être épuisé physiquement et moralement;
Le conjoint a un grand rôle à jouer et la famille également.

Même si la personne ne veut pas tout de suite
se mettre en marche vers son mieux-être, vers son vrai MOI
en Paix et en vraie Vie,
l'amour donné en surplus par le conjoint et la famille
est bon à recevoir pour la personne qui est dans le mal-être.

Donner PLUS d'amour, plus de tendresse, plus de mots positifs,
et conseiller au conjoint d'aller voir son généraliste
qui lui conseillera d'aller voir un psychothérapeute.
Ne pas se contenter de le médiquer sans consulter un psy
sinon cela ne résoud rien.

La PAROLE libère.


Bonne soirée

merci Michel5 ça fait du bien ces textes, j'ai eu la chance de rencontrer Yves Boulvin il y a à peu près 5 ans, extraordinaire ce tête à tête avec lui, je n'ai jamais oublié tout ce qu'il m'a dit.Un saint homme avec un grand charisme

C'est bien expliqué.

Mise à jour le mercredi 24 juillet 2013 à 12 h 17 HAE



Les optimistes gèrent mieux le stress, c’est confirmé

Les personnes optimistes gèrent mieux le stress que celles qui sont de natures plus pessimistes, montre une étude québécoise. Si la chose peut paraître une évidence, elle n'avait pas été confirmée scientifiquement.

C'est ce que viennent de faire des chercheurs de l'Université Concordia, qui ont établi un lien concluant entre l'optimisme et la réponse biologique au stress.

En fait, leurs travaux ont permis de mieux comprendre la façon dont optimistes et pessimistes gèrent respectivement le stress en établissant non pas une comparaison entre eux, mais une comparaison avec eux-mêmes.

Les résultats obtenus par Carsten Wrosch et Joelle Jobin du département de psychologie révèlent que le cortisol, communément appelé l'« hormone de stress », a tendance à demeurer plus stable chez ceux qui sont dotés d'une personnalité plus positive.

Le saviez-vous?

C'est  le Canadien d'origine austro-hongroise Hans Selye qui est l' « inventeur » de la théorie du stress, un mot qu'il a lui-même introduit en médecine.

Explications

Cette étude a été réalisée auprès de 135 adultes âgés de 60 ans et plus chez qui des échantillons de salive ont été recueillis cinq fois par jour pendant six ans afin de surveiller leur taux de cortisol.

Ce groupe a été choisi en raison des facteurs de stress liés à l'âge, facteurs avec lesquels les participants doivent fréquemment composer. Il a d'ailleurs été établi que leur taux de cortisol augmentait.

Les participants devaient déclarer le niveau de stress qu'ils ressentaient dans le cadre de leurs activités quotidiennes. Ils devaient entre autres s'identifier sur une échelle à titre d'optimistes ou de pessimistes.

Ensuite, les niveaux de stress de chaque personne ont été comparés au taux moyen de cette même personne. C'est la comparaison entre les niveaux de stress d'une personne et sa moyenne qui a permis de brosser un portrait réel de la gestion du stress, puisque chacun peut s'habituer au niveau de stress courant qu'il ressent chaque jour.

« Certaines personnes trouvent très stressant de faire l'épicerie le samedi matin; c'est pourquoi nous avons demandé aux participants d'indiquer combien de fois par jour ils se sentaient stressés ou dépassés par les événements. Nous avons ensuite comparé les résultats à leurs moyennes personnelles, puis analysé leurs réponses en examinant les niveaux de stress sur de nombreux jours.  » — Joëlle Jobin

La doctorante Joëlle Jobin souligne également que les pessimistes ont eu tendance à afficher un niveau de stress de référence plus élevé que les optimistes et qu'ils ont éprouvé de la difficulté à réguler leur système lors de situations particulièrement stressantes.

Surprise au réveil

Si ces résultats confirment les hypothèses des chercheurs en ce qui concerne la relation entre l'optimisme et le stress, une petite surprise les attendait.

Les chercheurs Carsten Wrosch et Joelle Jobin  Photo :  Université Concordia

Les données montrent en effet que les optimistes sécrétaient des taux de cortisol plus élevés que prévu peu après leur réveil (suivi d'un abaissement de taux tout au long de la journée).
La chercheuse souligne que ces résultats renvoient à la difficulté de déterminer si ces hormones complexes sont favorables ou défavorables à l'organisme. En outre, l'appellation d' « hormone du stress » que traîne le cortisol ne tient pas compte du fait que c'est aussi l'hormone qui nous fait nous lever et bouger.
Le détail de cette recherche est publié dans la revue Health Psychology de l'American Psychological Association.
Une étude menée à l'Université de Montréal en 2010 montrait que les femmes ont une attitude défensive plus marquée que les hommes en cas de stress, ce qui les expose à un risque cardiovasculaire plus important. 

Une autre, publiée en 2004, indiquait que le stress augmente le vieillissement des cellules.