L'Eglise doit s'ouvrir aux femmes, déclare le cardinal Sandri...

L'Eglise doit s'ouvrir aux femmes, déclare le cardinal Sandri

CITE DU VATICAN (Reuters) - L'Eglise catholique doit s'ouvrir davantage aux femmes et leur confier des responsabilités, juge le cardinal Leonardo Sandri, membre éminent de la Curie romaine appelé à jouer un rôle influent lors du conclave qui désignera le successeur de Benoît XVI.

Dans une interview à Reuters, Mgr Sandri, un Argentin de 69 ans, souligne que le prochain pape ne doit pas être choisi en fonction de considérations géographiques. Il faut un "saint homme", qui soit le plus qualifié pour diriger la barque de Pierre en ces temps de crise, ajoute-t-il.

Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales depuis 2007, Leonardo Sandri estime que le principal défi posé aujourd'hui à l'Eglise catholique est "la perte de la foi", qui fait que de nombreux baptisés "tournent le dos à Dieu".
Mgr Sandri, qui a une grande expérience diplomatique - il a notamment été nonce apostolique (ambassadeur du Vatican) au Venezuela et au Mexique - et connaît parfaitement les rouages de l'administration vaticane, devrait jouer un rôle important dans le choix du prochain pontife.

"Le rôle des femmes s'est accru dans le monde et c'est une chose sur laquelle l'Eglise doit s'interroger", dit le cardinal argentin, interviewé dans son bureau du Vatican.
"Les femmes doivent jouer un rôle beaucoup plus important dans la vie de l'Eglise (...) afin qu'elles puissent y contribuer dans de nombreux secteurs aujourd'hui pratiquement réservés aux hommes (...) Ce sera un défi à relever."

LES QUALITÉS POUR ÊTRE PAPE

Actuellement, les femmes, pour la plupart des religieuses, ne peuvent pas dépasser les fonctions de sous-secrétaires dans les différentes administrations du Saint-Siège, c'est-à-dire en troisième position derrière le président et le secrétaire. Elles sont deux aujourd'hui à être sous-secrétaires, une religieuse et une laïque.
Pour Mgr Sandri, fils d'immigrants italiens installés en Argentine, les femmes peuvent "apporter une contribution importante, en raison de leurs aptitudes", à la gestion du Vatican.

"Mais elles doivent aussi participer pleinement, aux côtés des hommes, au dialogue et à l'analyse de la vie de l'Eglise, (...), et peut-être même à la formation des prêtres où elles peuvent jouer un rôle très, très important."
L'Eglise catholique exclut l'ordination des femmes, Jésus n'ayant choisi que des hommes pour être ses apôtres. Mgr Sandri n'a rien dit qui laisserait supposer que cette règle puisse changer.

Les cardinaux venus du monde entier se réuniront lundi matin à Rome pour préparer le conclave qui désignera le prochain pape et devrait s'ouvrir après le 10 mars.
Pour Mgr Sandri, le prochain pontife devra non seulement être "un saint homme" mais aussi être en bonne forme physique, avoir du charisme et des facilités de communication, être capable de tenir la barre de l'Eglise mais aussi de gérer l'administration complexe de l'Etat du Vatican.

"ON NE CHOISIT PAS UN PAPE SUR SON PASSEPORT"

"Le problème, c'est de trouver toutes ses qualités réunies en un seul homme. Parfois quelqu'un est très bien dans un domaine mais faible dans d'autres (...) Pour moi, de toute façon, le plus important c'est que ce soit un homme de foi qui n'ait pas peur", a-t-il expliqué.
"Je voudrais que le nouveau pape soit, avant tout, peut-être pas un saint - c'est difficile à demander - mais quelqu'un qui marche vers la sainteté par une vie d'humilité, de travail, de prière, de témoignage dans l'Evangile."
Selon certaines spéculations, le prochain chef de l'Eglise catholique pourrait ne pas être un Européen, peut-être un Africain ou un Asiatique.

Mais pour Mgr Sandri, il ne faut pas choisir un pape en raison de son passeport. "Je suis sceptique face à ces considérations géographiques. On ne doit pas élire quelqu'un simplement parce qu'il n'est pas un Européen..."
"Il faut choisir le meilleur, celui qui a toutes les qualités personnelles de santé, de vigueur, de préparation et d'expérience, sans prêter attention à l'origine géographique", souligne-t-il.
Le cardinal ghanéen Peter Turkson, 64 ans, qui préside le Conseil pontifical "Justice et Paix", est cité parmi les principaux "papabili".
"L'Eglise est prête à avoir un pape noir, mais peut-être le monde ne l'est-il pas", estime Mgr Sandri. "Ce qui doit toujours briller dans l'Eglise, c'est sa catholicité (son universalité), sans considération pour la race ou quoi que ce soit d'autre."

par Philip Pullella

Que les femmes ne soient pas ordonnées on peut le comprendre puisque le Christ n'a choisi que des hommes (à son époque, il y a 2000 ans et dans le contexte socio-culturel de la région de son incarnation).
Le referait-il aujourd'hui en Israel ?
Peut-être par prudence pour éviter calomnies et médisances mais pas pour la femme parce qu'elle est femme.
Mais bon O.K. évitons de nous aventurer sur un terrain sujet à polémiques : pas d'ordination des femmes.

Mais après cela, je pense que les femmes peuvent assumer tous les rôles et à tous les niveaux.

Les autres restrictions viennent d'une tradition toute humaine, toute masculine, d'une époque où l'avis de l'homme valait pour l'avis de la femme (la femme n'était parfois même pas recensée et ne comptait pour rien).

Jésus et ses cousins ont été instruits par Marie qui elle même a été éduquée au Temple (M.Valtorta).
L'annonce de la résurrection (aux apôtres) a été confiée à ...... : Marie Madeleine (et autres pieuses femmes) !!!

A méditer !
Voilà mon petit avis.

Bonjour,

C'est en particulier parce que les hommes deviennent littéralement, par leur ordination sacerdotale, "d'autres Christ" (alter christus), que Notre-Seigneur a instauré dans Son Église cet ordre.

Je crois aussi que dans le Plan de Dieu, bien que de dignité égale, Notre-Seigneur a prévu un rôle à jouer différent pour l'homme, et pour la femme.

Union de prières,

Emmanuel

Dans la tradition juïve, la femme est gardienne de la vie et l'homme gardien de la loi.

La femme a déjà une belle mission sacrée : accueillir la vie (donnée par Dieu) et l'aider à grandir (dans la foi). Voilà, qui fait en conscience est aussi sacré que servir la messe.

Etrange, qu'en Allemagne, l'accès à la pillule du lendemain, soit concomittent avec l'ordination des femmes. Permettre de ne plus les soutenir dans leur rôle, de les dévoyer...

Les femmes participent déjà de plus en plus aux offices, lectures, chants, donner la communion...
On peut se dire que les femmes ont déjà acquis de nouvelles "compétences" au niveau de l'assemblée.

Peut-être que si ce qu'elle fait déjà "d'ordinaire" était déjà plus valorisé et reconnu (être mère, s'occuper de son foyer, nettoyer l'eglise, faire le caté....), elle aurait moins de vélléité d'acquérir des fonctions "valorisées".

Pas facile de rester humble tout le temps, aidons-nous les autres !!!

Tout a une raison, étant habitué aux décisions, il n'est pas trop difficile de trouver des raisons objectives à un acte posé. Il faut se mettre en situation (avec les mêmes cartes en main et les mêmes objectifs) et refaire les démarches mentales qui peuvent conduire à cette décision (je fais cela instinctivement).

La tradition pour servir la tradition j'aime pas trop. Que d'égarements au cours des siècles au nom de la tradition. Voyez l'islam aujourd'hui et l'immobilisme de l'Afrique encore empêtrée dans ses traditions tribales.
Jésus a peut-être en partie été mis à mort car il dépoussiérait les "traditions" trop près du Temple.

Je pense que si Jésus n'a pas pris de femme apôtre c'est à la fois pour être logique avec lui-même et par prudence vis-à-vis des critiqueurs mal intentionnés qui ne le perdaient pas de vue.

Logique avec lui-même : Jésus est Fils e Dieu, Dieu incarné, il ne peut pas se marier (de toute façon, même à vue bassement humaine, sa mission dont il connait l'issue ne le lui permet pas).
Si il ne peut et ne doit pas prendre épouse, il doit cependant rester pur et sans péché.
Même s'il était capable de rester sans tâche (ce qui est certain), on aurait pas manqué de faire planer le doute pour lui nuire s'il avait eu des apôtres "femmes" (on le fait déjà bien assez avec Marie Madeleine).

Voici une explication que peuvent comprendre même ceux qui liront et ne connaissent pas par choeur les Evangiles.
Pour les autres, nous pouvons relire les Evangiles en nous arrêtant un instant au rôle et aux missions de la femme. N'oublions pas non plus que nous savons tous que au moins Pierre était marié !

Malheureusement le canon des Evangiles a été une affaire d'hommes et peut-être l'un ou l'autre trésor un peu dérangeant (pour la tradition) a été écarté pour satisfaire à ce qui était acceptable pour les mentalités de l'époque.
Eh oui, le cheminement de l'Eglise, même sous l'inspiration du Saint Esprit, reste une aventure tellement humaine. Je ne serais pas étonné que l'un ou l'autre texte authentique se retrouve apocryphe.
Mais c'est un autre débat ...