États-Unis - Contraception : Obama annonce un compromis...

par **Gilles** Sam 11 Fév 2012 - 16:56

Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 11 février 2012 06:48

États-Unis - Contraception : Obama annonce un compromis...

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Le président Barack Obama a divulgué vendredi un compromis sur le remboursement de contraceptifs oraux pour les employées d'institutions religieuses.

Le président, qui s'était attiré les foudres de la droite religieuse américaine - et même du pape Benoît XVI -, espère ainsi mettre fin à une controverse qui perdurait depuis l'annonce de la disposition initiale, il y a un mois.

Se présentant à la fois comme un citoyen et un chrétien essayant de trouver l'équilibre entre les libertés individuelles et la santé publique, il a annoncé au cours d'une brève allocution à la Maison-Blanche qu'il faisait marche arrière.

Son administration n'entend plus obliger les employeurs liés à des institutions religieuses, comme certains hôpitaux, universités et organisations caritatives, à inclure dans leur couverture d'assurance le remboursement de la contraception s'ils s'y opposent.
Cette responsabilité incombera plutôt aux compagnies d'assurance, qui devront fournir gratuitement l'accès à la contraception à leurs assurées. « Le résultat sera que les organisations religieuses n'auront pas à payer directement pour ces services », a expliqué le président.

Bien que son administration s'était au départ accordé un délai de plus d'un an pour régler les menus détails de ce dossier, le président a admis que la situation était devenue intenable et demandait une solution rapide.

« Chaque femme doit pouvoir prendre elle-même les décisions lorsqu'il s'agit de sa santé », a soutenu le président, défendant la décision de son administration d'inclure le remboursement de la contraception dans la réforme de l'assurance-maladie, promulguée en 2010. Les clauses de la réforme doivent entrer progressivement en vigueur d'ici à 2014.

À neuf mois de l'élection présidentielle, le président a accusé ses opposants de vouloir « faire de ce sujet un enjeu d'affrontement politique ».

Plusieurs républicains du Congrès ainsi que les candidats à l'investiture du parti sont tombés à bras raccourcis sur le président. L'influent président de la Chambre des représentants John Boehner a même accusé le président démocrate de se livrer à une attaque « systématique » de la religion.

Accueil prudent...

La Conférence des évêques catholiques (USCCB) a vu dans cette annonce « un pas dans la bonne direction », mais a réagi avec prudence. « Nous réservons notre jugement sur les détails jusqu'au moment où nous les aurons obtenus », a déclaré le président de l'USCCB, l'archevêque de New York Timothy Dolan, qui sera fait cardinal sous peu.

Le président Obama a cependant rallié l'Association catholique américaine pour la santé, qui s'est réjouie de ce développement.

L'association Catholics for Choice, qui milite pour le droit des femmes à la contraception et à l'avortement, a pour sa part estimé « heureux » que l'administration Obama « ait choisi de ne pas complètement plier devant les évêques » catholiques. Elle a toutefois regretté que le compromis repose « sur les sociétés d'assurance et donne la victoire aux évêques dans leur revendication de "liberté religieuse" ».

Radio-Canada.ca avec AFP, Associated Press et New York Times

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