Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX

Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Bannie10

Bienvenue sur le Forum catholique Le Peuple de la Paix!
Les sujets de ce forum sont: La Foi, la vie spirituelle, la théologie, la prière, les pèlerinages, la Fin des temps, le Nouvel ordre mondial, la puce électronique (implants sur l`homme), les sociétés secrètes, et bien d'autres thèmes...

Pour pouvoir écrire sur le forum, vous devez:
1- Être un membre enregistré
2- Posséder le droit d`écriture

Pour vous connecter ou vous enregistrer, cliquez sur «Connexion» ou «S`enregistrer» ci-dessous.

Pour obtenir le droit d`écriture, présentez-vous en cliquant sur un des liens "droit d`écriture" apparaissant sur le portail, sur l'index du forum ou encore sur la barre de navigation visible au haut du forum. Notre mail : moderateurlepeupledelapaix@yahoo.com

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX

Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Bannie10

Bienvenue sur le Forum catholique Le Peuple de la Paix!
Les sujets de ce forum sont: La Foi, la vie spirituelle, la théologie, la prière, les pèlerinages, la Fin des temps, le Nouvel ordre mondial, la puce électronique (implants sur l`homme), les sociétés secrètes, et bien d'autres thèmes...

Pour pouvoir écrire sur le forum, vous devez:
1- Être un membre enregistré
2- Posséder le droit d`écriture

Pour vous connecter ou vous enregistrer, cliquez sur «Connexion» ou «S`enregistrer» ci-dessous.

Pour obtenir le droit d`écriture, présentez-vous en cliquant sur un des liens "droit d`écriture" apparaissant sur le portail, sur l'index du forum ou encore sur la barre de navigation visible au haut du forum. Notre mail : moderateurlepeupledelapaix@yahoo.com
Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Comment réagir à un ordre immoral dans la vie professionnelle

4 participants

Aller en bas

Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Empty Comment réagir à un ordre immoral dans la vie professionnelle

Message par Maud Jeu 26 Jan 2012 - 1:35



Comment réagir à un ordre immoral ?



Vie professionnelle. Pression économique oblige, certaines entreprises sont prêtes à tout pour rester compétitives. Au détriment parfois du respect des personnes. Certains salariés sont pris en tenaille entre leur mission et leurs convictions.

La réunion de notre équipe MCC portait ce soir-là sur les rapports entre stratégie personnelle et stratégie d’entreprise.

Le fait que rapporta l’un des membres de l’équipe occupa vite tout le champ de l’échange: «Mon Directeur Général a décidé de virer la jeune cadre commerciale de l’entreprise et me charge de constituer un dossier contre elle, de trouver des raisons pour la coincer. Or il n’y a aucun élément objectif à l’appui, c’est un dossier vide…». Ce type de cas n’est évidemment pas isolé.

La trentaine, marié et père de deux enfants, Cyril est cadre juridique dans la filiale informatique d’un groupe américain. Cette société s’est vite développée, jusqu’à compter aujourd’hui soixante-dix salariés.

Ceux-ci sont bien rémunérés, mais l’entreprise est exigeante en termes de résultats, et nul n’est assuré d’y garder longtemps sa place. Comme c’est souvent le cas aujourd’hui, dès qu’une action, un comportement, fait courir un risque aux finances, à l’efficacité ou à la réputation de l’entreprise, celle-ci préfère se séparer de la personne mise en cause.

Une décision injustifiable

Ce n’est pas le premier dossier que Cyril doit constituer pour faire partir quelqu’un; mais auparavant, il y avait toujours une matière défendable, plaidable. La grande différence dans le cas présent tient à ce qu’il n’y a ni fait ni raison professionnelle imputables à cette jeune commerciale.

La raison invoquée, aussi simple qu’imprécise, exprime clairement l’intention qui la sous-tend: les résultats de l’année ont été moins élevés qu’espéré.

La maternité de la jeune femme ne lui a pas permis d’être aussi active que les autres. En se séparant d’elle, les autres commerciaux comprendront qu’ils doivent travailler davantage.

Mais les clients contactés vantent la qualité de service et de relation de la jeune femme, tandis que les avocats de l’entreprise soulignent l’aspect juridiquement indémontrable de la raison invoquée, à savoir le manque à gagner entraîné par la situation familiale de la commerciale.

Le seul argument qui pourrait peser pour une séparation à venir consisterait à faire valoir une moindre disponibilité (due à la maternité) qui ne correspondrait plus exactement au profil sur lequel elle avait été embauchée. Mais Cyril refuse cet argument, étant lui-même père de famille.

Lors de notre réunion MCC, deux questions surtout inquiètent Cyril.

Tout d’abord: quelle attitude adopter envers la commerciale? Doit-il ou non la rencontrer? Il a besoin d’elle pour monter le dossier. Mais, comme ce dossier est vide, sur quoi peut bien porter l’entretien? Ce n’est pas à lui de lui révéler les intentions de son patron.

L’autre question concerne sa relation avec le directeur général: comment répondre à sa demande alors qu’il y a clairement à ses yeux une injustice? En même temps, il ne peut actuellement courir le risque de perdre sa place dans l’entreprise.

Reconnaître que je suis responsable

Notre réunion a été l’occasion pour Cyril d’une forte prise de conscience, qui l’a aidé à progresser non seulement dans l’appréhension de cette situation, mais plus généralement dans l’approche de sa fonction et de son rôle dans l’entreprise: «Ma première réaction avait été de me dire que je devais me sentir extérieur à tout cela, pour me protéger.

Donc, je m’implique dans la limite de mes compétences professionnelles.

Mais je ne suis pas l’auteur ni le responsable de la décision». Cyril a compris que cette attitude était fausse, qu’il n’était pas extérieur, mais un maillon de la chaîne.

L’image biblique du «piège», telle qu’on la trouve dans les Psaumes, ou tout simplement dans la Passion, a été longuement regardée ce soir-là.

L’image est très parlante par les différents éléments qui constituent le piège où le «juste» va tomber: on «intrigue, épie, calcule, dissimule… ils se forgent une parole maligne…».

Mais le piège est aussi celui dont les auteurs, comme les victimes, sont parties prenantes, et il peut se retourner contre ceux qui l’ont monté; c’est d’ailleurs l’espoir secret du psalmiste.

Cette image du piège, qu’il contribue à construire en étant lui-même piégé, sans liberté, a permis à Cyril de prendre de la distance et de considérer de manière différente les relations professionnelles dans lesquelles il est impliqué.

Peut-être convient-il de parler ici de relations plus vraies, plus incarnées.

Certes, dans le cas précis de cette collègue, il convenait de garder une grande discrétion avec elle, dans la mesure où le dossier était vide.

Mais avec d’autres personnes et dans d’autres situations, Cyril s’est aperçu qu’une trop grande extériorité, une absence de réactions ou de paroles de sa part pouvaient, étant donné sa fonction, être mal interprétées. En clair, il aurait pu avertir telle ou telle personne dont le comportement ne convenait pas dans l’entreprise, et prévenir ainsi le danger.

Guetter le moment favorable

Cela a modifié aussi son rapport au directeur général, le faisant sortir d’une vision trop étroitement hiérarchique pour entrer davantage dans une relation de compétence et de conseil: il appartient à Cyril par sa fonction d’indiquer à son directeur, non seulement les impasses juridiques, mais aussi les inconvénients de décisions qui pourraient à terme porter préjudice à l’entreprise, à son efficacité, et à sa notoriété.

C’est d’ailleurs ce qui vient de se produire: sur un autre dossier, l’entreprise a été condamnée aux prud’hommes, ce qui a eu pour effet d’arrêter tous les autres dossiers en cours. Entre-temps, Cyril avait averti son directeur que le dossier constitué n’était pas bon et peu soutenable, de manière à laisser passer du temps et à reprendre avec lui la question.

Dans ces situations où l’on est contraint d’obéir à un ordre immoral, deux éléments sont indispensables:

• Ne pas rester seul, mais prendre conseil de personnes en qui on a toute confiance. Le but n’est pas ici uniquement d’être éclairé par d’autres avis. C’est aussi un lieu de partage et d’appui.

Cela a été décisif dans le changement et la détermination de Cyril. Prendre du temps et du recul, alors même que la violence ou l’incompréhension de la décision, voire la surprise, peut nous jeter immédiatement du côté de la victime ou parfois du décideur.

Précisément, dans ces situations où sont engagées une vision de l’homme et des valeurs morales, il est fondamental de construire une position réfléchie, qui permette au décideur de revoir sa stratégie, d’élargir son argumentaire et sa vision, et, peut-être, de revenir sur sa décision.

Pour un chrétien, le temps de l’action est toujours celui du «moment favorable» de l’Évangile, celui où l’Esprit peut, à la faveur d’une parole, d’un conseil ou d’une attitude, habiter un cœur ou une pensée. Le temps de l’action n’est pas seulement celui du raisonnement et du faire, mais aussi celui de la parole qui donne sens et qui fait vivre.

Remi de Maindreville, sj.

SOURCE : http://www.croire.com/article/index.jsp?docId=2242878&rubId=187


Maud
Maud
Citoyen d'honneur vers la sainteté

Féminin Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Empty Re: Comment réagir à un ordre immoral dans la vie professionnelle

Message par Nicolas77 Jeu 26 Jan 2012 - 2:59

je comprend cela tout à fait, de nos jours vivre sa vie de foi dans le monde professionnel est très très dur, mais, et je prie l'Esprit de m'aider, de préfère perdre mon travail que de vendre mon âme.

mais des fois moralement c'est dur...
Nicolas77
Nicolas77
Contemplatif

Masculin Messages : 1754
Age : 37
Localisation : Seine et Marne
Inscription : 06/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Empty Re: Comment réagir à un ordre immoral dans la vie professionnelle

Message par françoise dumoulin Sam 18 Fév 2012 - 10:58

Ce problème est arrivé dans ma famille.
On a demandé à mon frère (audit bancaire) de procéder au licenciement d'anciens éléments dont l'image ne cadrait plus avec celui de leur employeur.
Mon frère est rentré à la maison pour nous en parler, puis est reparti au travail expliquer à ses supérieurs qu'il allait faire son travail dans l'intérêt de l' entreprise, selon la réalité des faits.
(il avait 23 ans... il en a plus de 50... et travaille toujours pour le même employeur)

Aujourd'hui, je serais tentée de dire que ce serait presque plus facile.
AVEC INTERNET et un passé professionnel souvent noté
pour peu que ces notes aient été toujours bonnes, il est de plus en plus difficile de piéger des salariés. (sans compter que ces "pièges" ne sont réclamés qu'en fonction de conjonctures vite repérables... et vites repéréees, et qu'un bon nombre d'associations, en plus des prud'hommes, sont désormais créées pour ça : Halde, etc...)
Si j'étais confrontée à ce problème, je tenterais d'abord l'explication ;
- la maternité ne doit pas être punie
- l'image de l'entreprise ne peut pas être entachée par une mauvaise presse
(d'autant quand les clients sont satisfaits par les services de la personne concernée)
- si l'ambiance professionnelle est détruite... les mauvais résultats suivront
(y compris la qualité des services rendus, ou celle des produits fabriqués)
puique l'homme ne peut pas vivre bien longtemps... sur la défensive... et dans la peur
(pas étonnant ensuite qu'il y ait autant d'arrêts-maladie... ou même des suicides... QUI COUTENT ENCORE PLUS CHERS... à tous)
- la Halde protège les victimes/maternité

Une chose est certaine pour moi. Il faut sortir de cette situation destructrice
"Ce qui ne détruit pas nous rend plus fort"... OUI MAIS :
la souffrance est un fléau qui ne se commande pas toujours.
(et le nombre de faits divers le prouvent)

Nous devons plus que jamais prier pour notre pays, pour ce monde, et pour que ces abus de pouvoir cessent... et le nombre de leurs victimes AUSSI.

Plus ces événements prennent de place dans nos vies...
Moins nous avons de place pour Dieu.

Est-ce d'une telle qualité de vie dont l'homme a le plus besoin ?...
- un monde qui produit trop et gaspille sa surproduction ? (lait, légumes, etc...)
- un monde qui exclut les salariés du fruit de leur travail ? (actionnaires prioritaires...)
- un monde qui ne répartit pas ses richesses ? (au point qu'on y meure de faim... y compris en Europe)
- un monde qui détruit l'emploi des plus pauvres (qui délocalise des emplois parce-que ça rapporte plus, sans se soucier des dégats sociaux et des sommes colossales qu'il faudra trouver ensuite pour y faire face en aides de toutes sortes)
- un monde qui rémunère toujours plus les uns... (ou leur verse des privilèges à vie)... mais qui reprend des couvertures santé, qui prive les plus faibles de toits, etc...
(les charges de nos salaires doivent-elles devenir des emplois pour privilègiés ?... des charges à augmenter par d'autres recrutements similaires ?)
- etc...

Voilà ce que je ne veux plus.
Car SI nos vies se détruisent sous nos yeux...
J'ai le sentiment que c'est toujours Dieu qui en fait les frais.

Bien sûr je ne veux manquer de rien (comme les autres)
mais je ne veux pas y sacrifier mon âme.

françoise dumoulin
Avec Saint Thomas d'Aquin

Féminin Messages : 363
Age : 69
Localisation : Chabeuil
Inscription : 25/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Empty Re: Comment réagir à un ordre immoral dans la vie professionnelle

Message par Nicolas77 Sam 18 Fév 2012 - 11:19

merci beaucoup francoise,

j'aimerais moi aussi apporter un petit témoignage, en se moment dans mon travail cela ne va pas du tout.
chaque jour un moyen est trouver ou est prétexte pour que je me fasse "crier" après.
depuis deux jours, dans mon lieu de travail ma responsable me fait passer pour quelqu'un qui donne des info "erroné" comme elle dit.

je ne comprend pas cette situation et je suis surtout troublé et triste car je vois mon coeur remplis de colère alors que je voudrais ne pas avoir de tels sentiment, cela me trouble lors de mes prière.
et comme par hasard cela se passe juste avant le début du carême que je prépare avec une neuvaine a ND de Guadalupé.

ah la la comme se monde est difficile Sad
Nicolas77
Nicolas77
Contemplatif

Masculin Messages : 1754
Age : 37
Localisation : Seine et Marne
Inscription : 06/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Empty Re: Comment réagir à un ordre immoral dans la vie professionnelle

Message par Gilles Sam 18 Fév 2012 - 11:45



Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Salle_info2 Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Salle-travail2


Comment exprimer sa foi au travail ?

Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Pix_trans

Est-il opportun de parler de sa foi au travail? C’est par nos actes et notre comportement avec les autres que nous sommes appelés à témoigner de notre espérance de chrétiens dans le monde.

Marc Mortureux, cadre dirigeant d’entreprise, répond dans la revue Croire Aujourd’hui


Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Logocroire_aujRobert, un de mes collaborateurs proches, débarque un jour dans mon bureau, révolté par les remontrances que j’avais faites à un de ses collègues : «Toi qui te prétends chrétien, tu pourrais te comporter de façon plus humaine avec les gens!», me dit-il avec vigueur. Un tel «rappel à l’ordre» sur l’exigence de cohérence entre convictions et comportement ne laisse pas indifférent, mais il est très salutaire pour maintenir un effort permanent de conversion personnelle dans le quotidien de notre vie.
Cet exemple montre que, lorsqu’on est engagé en raison de ses convictions, qu’elles soient d’ordre spirituel, politique ou associatif, on s’expose au regard de l’autre. Et il n’est pas besoin d’afficher ostensiblement son engagement pour qu’il soit connu, Internet se chargeant de relayer, avec une terrible efficacité, tout acte plus ou moins «public» posé dans le cadre de nos différentes activités. Cette inévitable «prise de risque» ne doit pas pour autant servir de prétexte pour ne pas s’engager.


L’exigence de la neutralité

S’il n’est pas toujours possible, ni nécessaire, de garder discrets ses croyances et engagements, il ne me semble pas du tout souhaitable, à l’inverse, d’afficher explicitement sa foi dans un cadre professionnel : le travail est un lieu où l’on se doit d’accueillir la diversité humaine dans le respect de chacun, ce qui exige une certaine neutralité. Robert est pour moi un collègue proche, chrétien lui-même : sa réaction était sur le fond bienveillante et utile, m’aidant à concilier, le moins mal possible, les valeurs de l’Évangile avec les réalités de l’économie. Mais pour un «Robert», combien d’autres collègues ne diront rien mais n’en penseront pas moins, surtout si je cherchais à faire, d’une façon ou d’une autre, du prosélytisme au travail…
L’évangile de Matthieu (au chapitre 6) nous rapporte les propos de Jésus, tenus à ses disciples sur la montagne : «Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d’agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux». Cette ligne de conduite me paraît très explicite et toujours pleinement d’actualité. Certains, néanmoins, vont jusqu’à l’interpréter comme une invitation à n’agir en tant que chrétien que dans la sphère strictement privée, avec deux types d’attitude possible dans la vie professionnelle : considérer qu’il s’agit de toute façon d’un univers impur et condamnable en dehors duquel il vaut mieux se situer dans toute la mesure du possible ; ou penser qu’il faut, pour survivre, accepter les dures lois de l’économie, «être loup parmi les loups», en estimant que l’exercice de la foi s’arrête aux portes de l’entreprise.


Des actes signifiants

Je crois qu’il n’y a pas de lieu qui ne soit appelé à recevoir la lumière de l’Évangile, et qu’on ne peut être chrétien ici sans l’être là. Nous sommes appelés à vivre notre foi partout où nous nous trouvons et où nous exerçons des responsabilités. Sur notre lieu de travail, nous sommes appelés à être celui qui intègre, et non celui qui exclut. Particulièrement les plus fragiles, les moins reconnus. Ce n’est pas toujours très naturel ou conforme à la logique de compétition qui règne généralement dans l’entreprise. Aussi, pour réussir à marquer sa différence, afin de respecter ses propres convictions, il me semble très utile de trouver des lieux, en dehors du travail, pour débattre avec d’autres chrétiens des voies possibles pour agir. Ainsi, nous puisons dans l’expérience des autres la force et la conviction qui ouvrent à l’invention de chemins autres qu’une attitude fataliste face à des logiques qui nous dépassent.
Je me rappelle avoir eu une réunion au sein du Mouvement chrétien des cadres et dirigeants (MCC) sur ce thème : comment nous comportons-nous vis-à-vis de ceux qui sont considérés comme «mauvais» ou à la marge ? En rajoutons-nous dans l’exclusion, en nous assurant d’être du bon côté, ou bien essayons-nous de les aider ? Échanger à partir de nos expériences, nous rendre compte qu’on n’a pas toujours à être très fier de notre comportement, aide à changer notre regard et notre attitude. Nous sommes appelés à une conversion personnelle dans notre quotidien, au travers de petits pas, de gestes simples, un regard, une écoute, une prise de risque pour l’autre, bref, à discerner, dans l’exercice de nos responsabilités, ce qui humanise. Aussi, je pense que nous avons plus de marge de manœuvre qu’on ne le croit : de mon expérience, on peut très bien donner une récompense de façon méprisante, ou dire quelque chose de difficile à quelqu’un avec beaucoup de respect, ce qui l’aide à grandir.



«Je vous demande pardon»

Le travail en lui-même, l’Église nous le dit clairement, est un don de Dieu. Ce qui rend le travail difficile et pénible, c’est en grande partie notre péché. Je peux faire acte d’espérance sur ce point précis, puisque je sais que Jésus a donné sa vie pour nous et a vaincu le péché : le pardon dans le milieu du travail, dans le strict respect des convictions de chacun, c’est quelque chose qui donne des grâces.
Lors d’une de nos réunions d’équipe MCC, l’un d’entre nous, Alain, relate l’exemple suivant. Il y a quelques années, son équipe a laissé échapper un marché à la concurrence. Furieux, il organise une réunion en présence du patron et dénigre toute son équipe, mettant en cause son professionnalisme. À l’issue de cette réunion, il réalise combien son comportement, visant à rejeter la responsabilité sur d’autres, est injuste et destructeur. Il a honte et se dit qu’à agir ainsi il est en train de démotiver toute l’équipe. Les gens étaient livides, ils faisaient de l’autoaccusation: «Oui, nous sommes nuls, nous avons raté…».
Quel était le résultat de tout cela ? Rien. Huit jours après, Alain organise une nouvelle réunion en commençant ainsi : «Il y a une semaine, j’ai eu une attitude inqualifiable envers vous, et je vous demande pardon». Cette démarche lui a vraiment coûté, mais vous ne pouvez pas imaginer comment cela a changé les relations au sein de son équipe. Relisant l’expérience avec nous, il a témoigné de l’importance qu’il y avait à être plein d’espérance au travail, que nous devions – c’est à la fois un acte d’espérance, de foi et de charité – décider d’y être heureux, et de permettre ainsi à nos collaborateurs de l’être également.
Ainsi, c’est au travers de nos actes et de notre relation aux autres que nous sommes appelés à témoigner de la Bonne Nouvelle au coeur des réalités professionnelles. Ce qui ne signifie pas qu’il ne soit pas possible de saisir des opportunités d’échange avec certains de ses collègues – chrétiens ou non – sur le thème de la foi, dans le cadre d’une volonté partagée. D’ailleurs, nous continuons, Robert et moi, à en débattre régulièrement.


Marc Mortureux

--------------------------------------------------
Le Travail, malédiction ou valeur chrétienne?



Prix : 5€ +1€ de frais de port

Daniel Wittmann


Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Le-travail-malediction-ou-valeur-chretienne-de-daniel-wittmann-livre-896663795_ML


2010, 62p

« Ça va comme un lundi », entend-on à peine arrivé au bureau, « vivement le week-end ». Nous associons au travail, même lorsque celui-ci nous plaît, l’effort, la difficulté, et la contrainte. L’auteur de ce livre résume bien l’ambivalence de cette activité ; le travail, c’est une néces¬sité vitale pour la plupart, c’est une peine voire un supplice pour certains, mais c’est aussi, parfois, et heureusement, une façon de se valoriser, d’être ou de rester des êtres humains. S’appuyant sur la Bible, et en référence à l’Histoire, l’auteur nous donne dans ce livre une perspective chrétienne du travail. Comment se comporter au travail lorsque nous sommes chrétiens, doit-on envisager d’abandonner notre activité pour rejoindre un ministère chrétien ? Y a-t-il des professions « contre-indiquées » ? Travailler, c’est aussi une occasion formidable de bien connaître notre société, d’insuffler une perspective chrétienne à notre façon de gérer les richesses, nos employés si nous en avons, notre temps… En somme, c’est une belle opportunité de mettre en avant les valeurs du christianisme.

A propos de l'auteur
Daniel Wittmann est marié et père de quatre enfants. Après une carrière d'ingénieur chez IBM, Daniel est à présent le président de l'Association des Groupes Bibliques Universitaires de France (AGBUF). Il est aussi engagé dans une Église Protestante Évangélique du nord de Montpellier.

Article dans le GiBUs

Travailler, travailler, travailler… J'ai un aveu à faire, peut-être que vous pourrez vous y retrouver. Je suis tenté d'avoir le regard suivant sur le travail: d’un côté, on fait les études davantage en vue d’avoir un travail que par simple curiosité! En même temps, on n’attend qu’une chose: que les vacances (ou la retraite) arrivent !

J'imagine bien que je ne suis pas la seule personne à avoir parfois eu cette vision du travail. Mais qu’est-ce que le travail réellement pour l’homme? Seulement un moyen de subvenir à ses besoins? Alors pourquoi devient-il comme une drogue pour certains? Est-ce finalement un moyen de s’occuper et de se divertir? Un moyen de stimuler notre intelligence? Mais il est vrai aussi que les catégories de travail sont très variées. Entre le manuel et l’intellectuel, entre l’agent de surface et le cadre, chacun n’a pas les mêmes difficultés ou avantages. Et Dieu dans tout cela?

Travailler est pénible. Parfois, nous sommes soumis à une hiérarchie dans laquelle nous n’occupons pas la « meilleure » place. Parfois, il peut nous être demandé d’agir contrairement à nos valeurs. Et là, les migraines arrivent : « Qu’est-ce que je dois faire? Accepter et aller au-delà de mes principes, ou risquer de me faire renvoyer en refusant? ». Autre piège du travail: son objectif! Il y a une différence entre vouloir « être capable de » et « maîtriser tout par »; quant à la valeur qu’il nous confère…. Que devons-nous rechercher?

Dans le nouveau titre de la collection Question Suivante, Daniel Wittmann (président de l’association des GBU !) prend le temps de revenir sur les origines du travail, que ce soit d’un point de vue sémantique ou biblique. Il nous interpelle également sur le rôle important du chrétien dans son lieu de travail. Comme l’a très justement développé Daniel Bourdanné lors du congrès national GBU d’avril dernier, la "mission" n’est pas seulement le ministère chrétien à plein temps à l’étranger, par exemple, mais bien aussi le témoignage quotidien de tout un chacun sur notre lieu de travail! C’est justement là que nous sommes en contact avec des gens qui ne connaissent pas encore la bonne nouvelle. Nos propos et notre façon de faire peuvent susciter des questions et nous donner cette occasion de parler du Seigneur. Même de faire de nouveaux disciples (Matt 28 v 19-20) !

Fraternellement...

Gilles. Ville de Québec - Canada Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle 258433







Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Pix_trans
Gilles
Gilles
Hiérophante contre le nouvel ordre mondial

Masculin Messages : 25726
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008

Revenir en haut Aller en bas

Comment réagir à un ordre immoral dans  la vie professionnelle Empty Re: Comment réagir à un ordre immoral dans la vie professionnelle

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum