Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
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Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
27. Zèle envers l'Église
Le 23 décembre 1856,
la Mère Véronique du cœur de Jésus[1]
eut une vue saisissante des maux de l'Église Voici ce qu'elle en raconte : Je
vois se former dans le Ciel un calice, surmonté de la sainte hostie et de la
croix. Je me mets aussitôt à genoux ; de toutes parts mille traits lui étaient
lancés. On l'atteignait, mais on ne l'ébranlait pas, et la fureur de ses persécuteurs
était à son comble.
C'est alors que je
vis toute une persécution se dessiner dans le Ciel et j'entendis cette parole :
« C'est la Religion qui m'attaque. » Des profanations, des
sacrilèges, des communions indignes me semblaient exciter la colère de Dieu.
Toujours selon mon habitude je criais : Miséricorde, Seigneur, attendez à la
pénitence. Alors Notre-Seigneur s'approche et me dit : « Je n'ai que désir
de pardonner, mais viens et assiste au jugement des nations. » Je vis ce
que je n'aurais jamais cru voir au sein même de la religion, le nombre des
justes était si petit que j'en fus glacée d'effroi. Je sentais aussi mes
reproches, ma honte ; je voulais fuir. Néanmoins je dis : Et moi, Seigneur ? Et
j'eus cette réponse : « Ton sacrifice et tes dernières épreuves t'ont
rendue agréable à mes yeux. Voilà où est la justice. Mais maintenant ton cœur
doit se consumer dans mon amour. » (Vie,
ch. 10)
Le 1er
janvier 1876, le Seigneur annonça à la Mère Marie-Dominique Moes pour l'année
qui commençait tout un océan de douleurs ; Il lui déclara que, depuis la grande
œuvre de la Rédemption, aucune œuvre ne s'était faite dans l'Église que grâce à
de dures souffrances ; plus est importante l'œuvre voulue par Dieu et plus elle
doit porter de fruits, plus il faut de sacrifices pour la mériter. (Vie, 2° part., ch. 5)
Dans la nuit du 17 au
18 novembre 1863, Notre–Seigneur apparut à Marie Brotel. Il lui dit : « Ma
fille, je viens te voir, car je t'aime. L'amour se prouve par la souffrance :
j'ai souffert pour toi, il faut que tu souffres pour moi. Tes souffrances par
leur union avec les miennes ont un grand prix. Je les distribue comme je veux
pour les âmes, car tout est pour les âmes. » Alors, raconte Marie Brotel,
j'ai dit à Jésus : Quand est-ce que cesseront les combats et les épreuves de
votre Église ? Il m'a répondu : « Ma fille, j'aime bien l'Église, je la
tiens dans mes bras, mais ses souffrances ne finiront qu'avec le monde. Il y
aura des temps où elle souffrira moins, elle aura des moments de triomphe qui seront
suivis de nouvelles peines, car toujours elle sera dans le combat. »
Je lui ai dit : Vous ne devriez pas la faire souffrir ainsi. Il ne s'est pas
fâché contre moi. Au contraire. Il m'a répondu : « Tout en faisant
souffrir, ne crois-tu pas que je suis bon ? Oh! Si, vous l'êtes. Ne crois-tu
pas que j'aime ? Oh! Si, vous aimez infiniment. Eh bien, ma fille, c'est
justement parce que j'aime que je permets qu'elle soit dans le combat et la
souffrance. Aussitôt qu'il y a trop de calme sais-tu ce qui arrive ? L'Église,
les pasteurs, les fidèles vivent d'une manière trop naturelle ; ils ne sentent
pas alors qu'ils ont un besoin continuel de moi et qu'ils ne peuvent rien par
eux-mêmes. Mais dans le combat et la souffrance l'intention se purifie, et la
confiance aussi, parce qu'on ne peut s'appuyer que sur moi. C'est ainsi que
dans mon amour j'attire à moi les âmes qui m'oublieraient sans cela. »
(Vie, ch. 6)
[1] Marie-Caroline
Lioger, qui devint la Mère Véronique du cœur de Jésus (1825-1883), fut la
fondatrice de l'institut des Sœurs Victimes du cœur de Jésus. Son admirable vie
a été racontée par le P. Prévot, des Prêtres du Sacré-cœur, Paris, Amat, 1903.
Mgr l'Évêque de Grenoble a constitué un tribunal pour enquêter sur l'héroïsme
de ses vertus.
Le 23 décembre 1856,
la Mère Véronique du cœur de Jésus[1]
eut une vue saisissante des maux de l'Église Voici ce qu'elle en raconte : Je
vois se former dans le Ciel un calice, surmonté de la sainte hostie et de la
croix. Je me mets aussitôt à genoux ; de toutes parts mille traits lui étaient
lancés. On l'atteignait, mais on ne l'ébranlait pas, et la fureur de ses persécuteurs
était à son comble.
C'est alors que je
vis toute une persécution se dessiner dans le Ciel et j'entendis cette parole :
« C'est la Religion qui m'attaque. » Des profanations, des
sacrilèges, des communions indignes me semblaient exciter la colère de Dieu.
Toujours selon mon habitude je criais : Miséricorde, Seigneur, attendez à la
pénitence. Alors Notre-Seigneur s'approche et me dit : « Je n'ai que désir
de pardonner, mais viens et assiste au jugement des nations. » Je vis ce
que je n'aurais jamais cru voir au sein même de la religion, le nombre des
justes était si petit que j'en fus glacée d'effroi. Je sentais aussi mes
reproches, ma honte ; je voulais fuir. Néanmoins je dis : Et moi, Seigneur ? Et
j'eus cette réponse : « Ton sacrifice et tes dernières épreuves t'ont
rendue agréable à mes yeux. Voilà où est la justice. Mais maintenant ton cœur
doit se consumer dans mon amour. » (Vie,
ch. 10)
Le 1er
janvier 1876, le Seigneur annonça à la Mère Marie-Dominique Moes pour l'année
qui commençait tout un océan de douleurs ; Il lui déclara que, depuis la grande
œuvre de la Rédemption, aucune œuvre ne s'était faite dans l'Église que grâce à
de dures souffrances ; plus est importante l'œuvre voulue par Dieu et plus elle
doit porter de fruits, plus il faut de sacrifices pour la mériter. (Vie, 2° part., ch. 5)
Dans la nuit du 17 au
18 novembre 1863, Notre–Seigneur apparut à Marie Brotel. Il lui dit : « Ma
fille, je viens te voir, car je t'aime. L'amour se prouve par la souffrance :
j'ai souffert pour toi, il faut que tu souffres pour moi. Tes souffrances par
leur union avec les miennes ont un grand prix. Je les distribue comme je veux
pour les âmes, car tout est pour les âmes. » Alors, raconte Marie Brotel,
j'ai dit à Jésus : Quand est-ce que cesseront les combats et les épreuves de
votre Église ? Il m'a répondu : « Ma fille, j'aime bien l'Église, je la
tiens dans mes bras, mais ses souffrances ne finiront qu'avec le monde. Il y
aura des temps où elle souffrira moins, elle aura des moments de triomphe qui seront
suivis de nouvelles peines, car toujours elle sera dans le combat. »
Je lui ai dit : Vous ne devriez pas la faire souffrir ainsi. Il ne s'est pas
fâché contre moi. Au contraire. Il m'a répondu : « Tout en faisant
souffrir, ne crois-tu pas que je suis bon ? Oh! Si, vous l'êtes. Ne crois-tu
pas que j'aime ? Oh! Si, vous aimez infiniment. Eh bien, ma fille, c'est
justement parce que j'aime que je permets qu'elle soit dans le combat et la
souffrance. Aussitôt qu'il y a trop de calme sais-tu ce qui arrive ? L'Église,
les pasteurs, les fidèles vivent d'une manière trop naturelle ; ils ne sentent
pas alors qu'ils ont un besoin continuel de moi et qu'ils ne peuvent rien par
eux-mêmes. Mais dans le combat et la souffrance l'intention se purifie, et la
confiance aussi, parce qu'on ne peut s'appuyer que sur moi. C'est ainsi que
dans mon amour j'attire à moi les âmes qui m'oublieraient sans cela. »
(Vie, ch. 6)
[1] Marie-Caroline
Lioger, qui devint la Mère Véronique du cœur de Jésus (1825-1883), fut la
fondatrice de l'institut des Sœurs Victimes du cœur de Jésus. Son admirable vie
a été racontée par le P. Prévot, des Prêtres du Sacré-cœur, Paris, Amat, 1903.
Mgr l'Évêque de Grenoble a constitué un tribunal pour enquêter sur l'héroïsme
de ses vertus.
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
28. Dieu demande des larmes pour son Église
« Il y a un
moyen d'apaiser ma colère, dit le Père éternel à sainte Catherine de Sienne.
Mes serviteurs peuvent l'arrêter par leurs larmes et la vaincre par l'ardeur de
leurs désirs : c'est ainsi que tu en as triomphé, parce que je t'en ai donné la
puissance, afin de pouvoir faire miséricorde au monde. Oui, j'excite moi-même
dans mes serviteurs une faim et une soif dévorante du salut des âmes, afin que
leurs larmes tempèrent les rigueurs de ma justice. Versez donc des larmes
abondantes, puisez-les dans l'océan de ma charité, et lavez avec des larmes la
face de mon Épouse bien-aimée. Vous lui rendrez cette beauté que ne donnent pas
la guerre et la violence, mais que procurent les humbles et continuelles
prières de mes serviteurs, et les larmes qu'ils répandent dans l'ardeur de
leurs désirs. Oui, je satisferai ces désirs ; j'éclairerai, avec la lumière de
votre patience, les ténèbres des méchants. Ne craignez pas les persécutions du
monde ; je serai toujours avec vous, et ma providence ne vous manquera
jamais. » (Dialogue, ch. 15)
Le Seigneur Jésus
apparut un jour à sainte Gertrude, debout et semblant soutenir de ses épaules
une grande maison qui s'inclinait sur Lui, comme si elle voulait tomber.
« Voici, dit-il, avec quel zèle je soutiens ma maison bien-aimée,
c'est-à-dire la sainte Religion, qui, dans presque tout le monde, menace ruine,
parce qu'il n'y en a qu'un très petit nombre, dans tout l'univers, qui
veuillent sincèrement travailler à sa défense ou à son extension et souffrir
pour cela quelque peine.
Ainsi, ma bien-aimée,
regarde et compatis à ma fatigue ! Tous ceux qui par un acte ou une parole
propagent la Religion sont comme des contreforts qui me soulagent selon leurs
forces du poids qui m'accable et soutiennent avec moi l'édifice. » (Liv.
1Er, ch. 7)
« Il y a un
moyen d'apaiser ma colère, dit le Père éternel à sainte Catherine de Sienne.
Mes serviteurs peuvent l'arrêter par leurs larmes et la vaincre par l'ardeur de
leurs désirs : c'est ainsi que tu en as triomphé, parce que je t'en ai donné la
puissance, afin de pouvoir faire miséricorde au monde. Oui, j'excite moi-même
dans mes serviteurs une faim et une soif dévorante du salut des âmes, afin que
leurs larmes tempèrent les rigueurs de ma justice. Versez donc des larmes
abondantes, puisez-les dans l'océan de ma charité, et lavez avec des larmes la
face de mon Épouse bien-aimée. Vous lui rendrez cette beauté que ne donnent pas
la guerre et la violence, mais que procurent les humbles et continuelles
prières de mes serviteurs, et les larmes qu'ils répandent dans l'ardeur de
leurs désirs. Oui, je satisferai ces désirs ; j'éclairerai, avec la lumière de
votre patience, les ténèbres des méchants. Ne craignez pas les persécutions du
monde ; je serai toujours avec vous, et ma providence ne vous manquera
jamais. » (Dialogue, ch. 15)
Le Seigneur Jésus
apparut un jour à sainte Gertrude, debout et semblant soutenir de ses épaules
une grande maison qui s'inclinait sur Lui, comme si elle voulait tomber.
« Voici, dit-il, avec quel zèle je soutiens ma maison bien-aimée,
c'est-à-dire la sainte Religion, qui, dans presque tout le monde, menace ruine,
parce qu'il n'y en a qu'un très petit nombre, dans tout l'univers, qui
veuillent sincèrement travailler à sa défense ou à son extension et souffrir
pour cela quelque peine.
Ainsi, ma bien-aimée,
regarde et compatis à ma fatigue ! Tous ceux qui par un acte ou une parole
propagent la Religion sont comme des contreforts qui me soulagent selon leurs
forces du poids qui m'accable et soutiennent avec moi l'édifice. » (Liv.
1Er, ch. 7)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
29. Zèle envers les ordres religieux
Le Seigneur dit un
jour à la Mère Marie-Dominique Moes : « De même que de toute éternité j'ai
prédestiné la Mère des douleurs à coopérer à la grande œuvre de la Rédemption,
de même, je t'ai choisie pour être la coopératrice de la grande œuvre du
renouvellement de l'ordre de saint Dominique dans l'esprit primitif de son
saint fondateur et de l'œuvre non moins grande de l'entente et union
fraternelle des deux grands ordres que tu sais. De même que la coopération de
ma Mère consistait dans les prières et les souffrances, de même la tienne
consistera en prières et en souffrances[1]. »
(Vie, 2 Theil, Kap. 1, & 2)
[1] Un
autre jour, son ange gardien lui déclara que c'était le Seigneur qui depuis
vingt-cinq ans la pressait de prier et de souffrir pour obtenir que les ordres
de saint Benoit et de saint François retrouvent leur antique splendeur ; car,
disait-il, les ordres contemplatifs sont de nos jours plus que jamais
nécessaires à l'Église, appelés qu'ils sont par leur vie de pénitence et
d'expiation et par leurs prières de jour et de nuit, à apaiser la justice de
Dieu, à arrêter ses châtiments et à faire descendre sur le monde coupable les
grâces de sa miséricorde. (Vie, 3 Theil, Kap. 5, & 2)
Le Seigneur dit un
jour à la Mère Marie-Dominique Moes : « De même que de toute éternité j'ai
prédestiné la Mère des douleurs à coopérer à la grande œuvre de la Rédemption,
de même, je t'ai choisie pour être la coopératrice de la grande œuvre du
renouvellement de l'ordre de saint Dominique dans l'esprit primitif de son
saint fondateur et de l'œuvre non moins grande de l'entente et union
fraternelle des deux grands ordres que tu sais. De même que la coopération de
ma Mère consistait dans les prières et les souffrances, de même la tienne
consistera en prières et en souffrances[1]. »
(Vie, 2 Theil, Kap. 1, & 2)
[1] Un
autre jour, son ange gardien lui déclara que c'était le Seigneur qui depuis
vingt-cinq ans la pressait de prier et de souffrir pour obtenir que les ordres
de saint Benoit et de saint François retrouvent leur antique splendeur ; car,
disait-il, les ordres contemplatifs sont de nos jours plus que jamais
nécessaires à l'Église, appelés qu'ils sont par leur vie de pénitence et
d'expiation et par leurs prières de jour et de nuit, à apaiser la justice de
Dieu, à arrêter ses châtiments et à faire descendre sur le monde coupable les
grâces de sa miséricorde. (Vie, 3 Theil, Kap. 5, & 2)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
30. Zèle envers les prêtres de Jésus-Christ
Ayant su qu'un
prêtre, d'une conduite scandaleuse, ne laissait pas de dire la messe tous les
jours à l'autel même du monastère, Agnès de Langeac, émue d'une grande
indignation, résolut d'aller le trouver. Elle en obtint la permission de sa
supérieure ; mais, au moment de lui parler, elle fut saisie de crainte. Une
voix lui dit : « Va ma chère fille, va hardiment, et ne crains pas, car je
suis avec toi. » Agnès parla si puissamment à ce prêtre qu'il promit de ne
plus retomber dans ses mauvaises habitudes. (Vie, par Lantages, 3° part., ch. 9)
Notre-Seigneur avait
pressé une sainte personne de Paris, Marie Rousseau, de prier et de faire des
sacrifices pendant plusieurs années pour M.Olier, alors rempli de l'esprit du
monde, et M. Olier, touché de la grâce, devint alors très fervent et très
généreux. Mais ce n'était pas assez, et le divin Maître poussa une autre âme
plus sainte encore, la vénérable Agnès de Langeac, à offrir d'ardentes prières
et à faire de nombreuses pénitences pour lui obtenir la grâce d'une héroïque
sainteté. Un jour qu'Agnès demandait avec larmes à sortir promptement de ce
monde : « Tu m'es encore nécessaire, lui répondit Jésus, pour une âme que
je veux que tu m'obtiennes. »
Et Marie lui dit :
« Prie pour mon Fils, l'abbé de Pébrac. » (C'était M. Olier) (Vie, par Lantages, 3° part, ch. 12)
Ayant su qu'un
prêtre, d'une conduite scandaleuse, ne laissait pas de dire la messe tous les
jours à l'autel même du monastère, Agnès de Langeac, émue d'une grande
indignation, résolut d'aller le trouver. Elle en obtint la permission de sa
supérieure ; mais, au moment de lui parler, elle fut saisie de crainte. Une
voix lui dit : « Va ma chère fille, va hardiment, et ne crains pas, car je
suis avec toi. » Agnès parla si puissamment à ce prêtre qu'il promit de ne
plus retomber dans ses mauvaises habitudes. (Vie, par Lantages, 3° part., ch. 9)
Notre-Seigneur avait
pressé une sainte personne de Paris, Marie Rousseau, de prier et de faire des
sacrifices pendant plusieurs années pour M.Olier, alors rempli de l'esprit du
monde, et M. Olier, touché de la grâce, devint alors très fervent et très
généreux. Mais ce n'était pas assez, et le divin Maître poussa une autre âme
plus sainte encore, la vénérable Agnès de Langeac, à offrir d'ardentes prières
et à faire de nombreuses pénitences pour lui obtenir la grâce d'une héroïque
sainteté. Un jour qu'Agnès demandait avec larmes à sortir promptement de ce
monde : « Tu m'es encore nécessaire, lui répondit Jésus, pour une âme que
je veux que tu m'obtiennes. »
Et Marie lui dit :
« Prie pour mon Fils, l'abbé de Pébrac. » (C'était M. Olier) (Vie, par Lantages, 3° part, ch. 12)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
31. Zèle envers les âmes choisies
Un matin, après avoir
communié, sainte Véronique Juliani eut la vision de l'Enfant Jésus. Elle fit
signe de Le repousser avec mépris, comme elle en avait eu l'ordre. Jésus se
montra tout heureux : « Tu me fais grand plaisir, lui dit-Il, parce que tu
fais la sainte obéissance. Mais ne doute pas, c'est moi, Jésus crucifié, ton
Epoux. » Et Il lui montrait ses mains, ses pieds, son côté et toutes ses
plaies resplendissantes. « Que désires-tu? Que veux-tu ? » lui
disait-Il. Elle demanda d'abord la connaissance d'elle-même, la pardon de ses
fautes et une vive contrition ; elle se sentit aussitôt exaucée. A une seconde
demande de Jésus : « Que veux-tu ? » elle répondit en demandant
des âmes. Alors Jésus lui recommanda de bien veiller et de ne pas épargner ses
peines pour obtenir que toutes ses Sœurs eussent un zèle ardent de son honneur
et qu'elles devinssent toutes brûlantes d'amour. Il lui fit comprendre que cela
Lui serait très agréable et que, si elle faisait ce qu'Il demandait, Il serait
comme obligé de lui accorder de nouvelles grâces. La sainte accordant de grand
cœur ce que Jésus lui demandait, Il la serra étroitement dans ses bras et lui
dit : « Si tu fais cela, tu seras au nombre de mes plus chères épouses
! » (Diario, 13 aprile 1700)
Un matin, après avoir
communié, sainte Véronique Juliani eut la vision de l'Enfant Jésus. Elle fit
signe de Le repousser avec mépris, comme elle en avait eu l'ordre. Jésus se
montra tout heureux : « Tu me fais grand plaisir, lui dit-Il, parce que tu
fais la sainte obéissance. Mais ne doute pas, c'est moi, Jésus crucifié, ton
Epoux. » Et Il lui montrait ses mains, ses pieds, son côté et toutes ses
plaies resplendissantes. « Que désires-tu? Que veux-tu ? » lui
disait-Il. Elle demanda d'abord la connaissance d'elle-même, la pardon de ses
fautes et une vive contrition ; elle se sentit aussitôt exaucée. A une seconde
demande de Jésus : « Que veux-tu ? » elle répondit en demandant
des âmes. Alors Jésus lui recommanda de bien veiller et de ne pas épargner ses
peines pour obtenir que toutes ses Sœurs eussent un zèle ardent de son honneur
et qu'elles devinssent toutes brûlantes d'amour. Il lui fit comprendre que cela
Lui serait très agréable et que, si elle faisait ce qu'Il demandait, Il serait
comme obligé de lui accorder de nouvelles grâces. La sainte accordant de grand
cœur ce que Jésus lui demandait, Il la serra étroitement dans ses bras et lui
dit : « Si tu fais cela, tu seras au nombre de mes plus chères épouses
! » (Diario, 13 aprile 1700)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
32. Zèle pour la science sacrée – Sa récompense
Des docteurs de
l'Université de Paris soumirent un jour à Thomas d'Aquin leurs difficultés sur
le mode de présence de Jésus-Christ dans l'Eucharistie. Quand le saint docteur
eut écrit sa réponse, il s'alla prosterner devant l'autel tenant son cahier à
la main. Pendant qu'il priait Notre-Seigneur de ne pas permettre qu'il
enseignât rien de contraire à la vérité sur l'auguste sacrement de
l'Eucharistie, Jésus lui apparut et lui dit : « Tu as bien écrit sur mon
sacrement et résolu la difficulté proposée, autant du moins que l'homme peut le
faire, durant sa vie mortelle. » Tandis que Thomas d'Aquin poursuivait son
oraison et rendait grâces à Jésus-Christ, on le vit s'élever de terre, à la
hauteur d'une coudée.
Le Frère Dominique de
Caserte était resté, un soir, couché dans l'église, attendant la venue de
Thomas d'Aquin. Le saint docteur arrive, s'agenouille, selon sa coutume, dans
la chapelle de saint Nicolas et, tandis qu'il priait, son corps s'élève et
demeure suspendu en l'air, devant le crucifix de l'autel. Le Frère jouissait
depuis longtemps de ce spectacle, quand, tout à coup une voix qui semblait
partir du grand crucifix prononça distinctement ces paroles : « Thomas, tu
as bien écrit de moi : quelle récompense veux-tu recevoir de moi en retour de
de ton travail ? » Thomas répondit : Seigneur, nulle autre que vous.
Des docteurs de
l'Université de Paris soumirent un jour à Thomas d'Aquin leurs difficultés sur
le mode de présence de Jésus-Christ dans l'Eucharistie. Quand le saint docteur
eut écrit sa réponse, il s'alla prosterner devant l'autel tenant son cahier à
la main. Pendant qu'il priait Notre-Seigneur de ne pas permettre qu'il
enseignât rien de contraire à la vérité sur l'auguste sacrement de
l'Eucharistie, Jésus lui apparut et lui dit : « Tu as bien écrit sur mon
sacrement et résolu la difficulté proposée, autant du moins que l'homme peut le
faire, durant sa vie mortelle. » Tandis que Thomas d'Aquin poursuivait son
oraison et rendait grâces à Jésus-Christ, on le vit s'élever de terre, à la
hauteur d'une coudée.
Le Frère Dominique de
Caserte était resté, un soir, couché dans l'église, attendant la venue de
Thomas d'Aquin. Le saint docteur arrive, s'agenouille, selon sa coutume, dans
la chapelle de saint Nicolas et, tandis qu'il priait, son corps s'élève et
demeure suspendu en l'air, devant le crucifix de l'autel. Le Frère jouissait
depuis longtemps de ce spectacle, quand, tout à coup une voix qui semblait
partir du grand crucifix prononça distinctement ces paroles : « Thomas, tu
as bien écrit de moi : quelle récompense veux-tu recevoir de moi en retour de
de ton travail ? » Thomas répondit : Seigneur, nulle autre que vous.
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
33. Zèle pour la pure doctrine
Gertrude reçut du
Seigneur cette leçon : « Si tu veux me donner
de ce parfum que la pieuse Marie répandit sur ma tête, apprends que tu l'auras si tu aimes la vérité. Car celui qui
par amour de la vérité et pour la défendre perd ses amis ou s'attire d'autres
peines, ou entreprend de grands travaux, brise réellement le vase d'albâtre et
répand sur ma tête un parfum précieux, qui remplit toute la maison de sa bonne
odeur, parce qu'il donne ainsi un bon exemple ; tandis qu'il s'applique à
corriger les autres, il s'amende lui-même en s'observant davantage sur les
points qu'il reprend dans les autres. Ainsi il répand de toutes parts la bonne
odeur et en se corrigeant et en édifiant les autres par les exemples qu'il
donne. Mais, si l'amant de la vérité en la défendant tombe en quelques fautes,
par exemple en employant par excès de zèle des expressions trop dures lorsqu'il
reprend les autres, ou de quelque autre manière en se montrant trop rigoureux
ou trop relâché, je l'excuserai fidèlement auprès de Dieu le Père et de tous
les habitants du Ciel; comme j'ai autrefois excusé Marie, ou plutôt je
satisferai pour toutes ses fautes. » (Liv. 4, ch. 46.)
Gertrude reçut du
Seigneur cette leçon : « Si tu veux me donner
de ce parfum que la pieuse Marie répandit sur ma tête, apprends que tu l'auras si tu aimes la vérité. Car celui qui
par amour de la vérité et pour la défendre perd ses amis ou s'attire d'autres
peines, ou entreprend de grands travaux, brise réellement le vase d'albâtre et
répand sur ma tête un parfum précieux, qui remplit toute la maison de sa bonne
odeur, parce qu'il donne ainsi un bon exemple ; tandis qu'il s'applique à
corriger les autres, il s'amende lui-même en s'observant davantage sur les
points qu'il reprend dans les autres. Ainsi il répand de toutes parts la bonne
odeur et en se corrigeant et en édifiant les autres par les exemples qu'il
donne. Mais, si l'amant de la vérité en la défendant tombe en quelques fautes,
par exemple en employant par excès de zèle des expressions trop dures lorsqu'il
reprend les autres, ou de quelque autre manière en se montrant trop rigoureux
ou trop relâché, je l'excuserai fidèlement auprès de Dieu le Père et de tous
les habitants du Ciel; comme j'ai autrefois excusé Marie, ou plutôt je
satisferai pour toutes ses fautes. » (Liv. 4, ch. 46.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
34. Zèle à faire connaître les perfections divines
Le Sauveur se montra
un jour à la bienheureuse Crescentia entouré d'une troupe nombreuse d'esprits
angéliques; son visage exprimait une joie très vive. La bienheureuse avec une
humble familiarité lui en demanda la raison, le Seigneur répondit: « Je me
fais voir ainsi à toi parce que, hier, pour la seconde fois avec tes Sœurs tu
as parlé avec grande insistance de mes divines perfections, ainsi que des
grâces et des bienfaits sans nombre que j'accorde aux hommes. Par tes paroles
tu as fait que tes Sœurs reconnaissent et estiment ma miséricorde, qu'elles
admirent et glorifient ma bonté, mon amour et ma libéralité. C'est une grande
joie pour moi quand les hommes reconnaissent le bien et cherchent à l'obtenir ;
je puis alors leur donner des preuves plus grandes de ma miséricorde. Je ne
cherche qu'à les rendre heureux. Va et dis aux enfants des hommes combien je
suis bon. » (2 Buch, Kap. 8.)
Le Sauveur se montra
un jour à la bienheureuse Crescentia entouré d'une troupe nombreuse d'esprits
angéliques; son visage exprimait une joie très vive. La bienheureuse avec une
humble familiarité lui en demanda la raison, le Seigneur répondit: « Je me
fais voir ainsi à toi parce que, hier, pour la seconde fois avec tes Sœurs tu
as parlé avec grande insistance de mes divines perfections, ainsi que des
grâces et des bienfaits sans nombre que j'accorde aux hommes. Par tes paroles
tu as fait que tes Sœurs reconnaissent et estiment ma miséricorde, qu'elles
admirent et glorifient ma bonté, mon amour et ma libéralité. C'est une grande
joie pour moi quand les hommes reconnaissent le bien et cherchent à l'obtenir ;
je puis alors leur donner des preuves plus grandes de ma miséricorde. Je ne
cherche qu'à les rendre heureux. Va et dis aux enfants des hommes combien je
suis bon. » (2 Buch, Kap. 8.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
CHAPITRE XIV : Recueillement
1. Le Seigneur recommande avec instance le recueillement
Le Seigneur recommanda fort souvent à sainte Véronique Juliani de vivre dans un profond recueillement. Voici quelques unes de ses recommandations: « Je veux que tu restes dans un recueillement intime avec moi seul, et ceci dans toutes tes œuvres. Pour en arriver là, veille à ce que dans toutes tes occupations tu ne penses qu'à ce que je réclame de toi. Fais en sorte aussi que tes travaux extérieurs soient faits comme entre toi et moi seulement... Sois détachée de tout, entièrement dépouillée ; tu dois rester comme dans un désert, même au milieu des tumultes et des conversations. » (Diario, vol. 2, p.183.)
« Regarde-toi en moi. Vois-tu tout ce que j'ai fait pour ton salut ? Désormais je veux que tu te donnes tout entière à mon service. Veille à ce que toutes tes pensées soient dirigées vers moi, que ton esprit soit tout occupé de moi ; tes œuvres, remets-les toutes à ma disposition et sois attentive à coopérer à tout ce que j'opère en toi. » (29 marzo 1697.)
«Je veux t'apprendre comment tu dois faire pour n'avoir que cette seule et unique pensée que je t'ai souvent recommandée. C'est moi seul qui dois être l'objet de tes pensées et, pour que tu t'arrêtes en moi seul, il faut que tu demeures dans la vue et la connaissance de toi-même, afin de bien voir qu'il n'y a rien pour toi, ni en toi, ni hors de toi, mais que je suis ton seul bien. Applique ton esprit, ta pensée à cette vérité, afin que j'opère tout. Tu reçois tout de moi, et tu dois tout rapporter à moi. » (22 maggio 1697.)
Ce matin, raconte encore Véronique, le Seigneur s’est fait un peu sentir dans mon cœur et Il m'a dit : « Ce cœur est à moi, et je le fais souffrir à cette heure de la nuit, afin qu'il achève de se purifier, comme je le veux. » Et, en parlant ainsi, Il me l'a serré très fort et m'a fait voir qu'il en sortait du pus et une pourriture noire. En même temps, Il m'a fait comprendre que je devais n'avoir pas d'autre pensée que de Lui et regarder toutes les créatures comme si pour moi elles n'existaient pas. Il a fait alors une nouvelle pression de mon cœur et Il m'a dit : « Vois, ce sont là des choses que je ne veux pas. » Et de nouveau, je voyais sortir du pus et de la pourriture. (24 aprile 1697.)
1. Le Seigneur recommande avec instance le recueillement
Le Seigneur recommanda fort souvent à sainte Véronique Juliani de vivre dans un profond recueillement. Voici quelques unes de ses recommandations: « Je veux que tu restes dans un recueillement intime avec moi seul, et ceci dans toutes tes œuvres. Pour en arriver là, veille à ce que dans toutes tes occupations tu ne penses qu'à ce que je réclame de toi. Fais en sorte aussi que tes travaux extérieurs soient faits comme entre toi et moi seulement... Sois détachée de tout, entièrement dépouillée ; tu dois rester comme dans un désert, même au milieu des tumultes et des conversations. » (Diario, vol. 2, p.183.)
« Regarde-toi en moi. Vois-tu tout ce que j'ai fait pour ton salut ? Désormais je veux que tu te donnes tout entière à mon service. Veille à ce que toutes tes pensées soient dirigées vers moi, que ton esprit soit tout occupé de moi ; tes œuvres, remets-les toutes à ma disposition et sois attentive à coopérer à tout ce que j'opère en toi. » (29 marzo 1697.)
«Je veux t'apprendre comment tu dois faire pour n'avoir que cette seule et unique pensée que je t'ai souvent recommandée. C'est moi seul qui dois être l'objet de tes pensées et, pour que tu t'arrêtes en moi seul, il faut que tu demeures dans la vue et la connaissance de toi-même, afin de bien voir qu'il n'y a rien pour toi, ni en toi, ni hors de toi, mais que je suis ton seul bien. Applique ton esprit, ta pensée à cette vérité, afin que j'opère tout. Tu reçois tout de moi, et tu dois tout rapporter à moi. » (22 maggio 1697.)
Ce matin, raconte encore Véronique, le Seigneur s’est fait un peu sentir dans mon cœur et Il m'a dit : « Ce cœur est à moi, et je le fais souffrir à cette heure de la nuit, afin qu'il achève de se purifier, comme je le veux. » Et, en parlant ainsi, Il me l'a serré très fort et m'a fait voir qu'il en sortait du pus et une pourriture noire. En même temps, Il m'a fait comprendre que je devais n'avoir pas d'autre pensée que de Lui et regarder toutes les créatures comme si pour moi elles n'existaient pas. Il a fait alors une nouvelle pression de mon cœur et Il m'a dit : « Vois, ce sont là des choses que je ne veux pas. » Et de nouveau, je voyais sortir du pus et de la pourriture. (24 aprile 1697.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
2. Jésus veut que ses amis vivent de la vie
intérieure
C'est le
recueillement et la vie intérieure qui étaient recommandés à sainte Thérèse quand
elle entendit ces paroles : « Ne cherche pas à m'enfermer en toi, mais
cherche à t'enfermer en moi. » (Relation,
15.)
Plusieurs années
auparavant, au moment où vivement attirée à une vie sainte, elle n'avait pas le
courage de cesser certaines relations qui, toutes légitimes qu'elles fussent,
étaient pour elle une source de distractions, le divin Maitre lui avait dit:
« Je ne veux plus que tu converses avec les hommes, mais avec les
anges. » (Vie, ch. 24.)
« Que rien ne te
fasse sortir de ton intérieur, dit le Sauveur à Marcelline Pauper, ni te sépare
de mon amour. » Et une autre fois :« Tu ne vivras dans la vie intérieure
qu'autant que tu mourras au monde et à toi-même. » (Vie, ch. 17.)
« Ma bien-aimée
fille, dit le Seigneur à Marie-Céleste, dès le matin tu te renfermeras en moi,
ton Créateur, fuyant toute conversation et toute parole oiseuse. Tu garderas
avec une grande jalousie la cellule de ton cœur, afin que j'y prenne mon repos.
Tu resteras retirée et solitaire autant que tu le pourras, me gardant seul dans
ton cœur. Dorénavant, ta cellule secrète sera dans mon divin Cœur ; tu y feras
ta demeure, y priant continuellement et ainsi je resterai dans ton cœur, et
toi, dans le mien. » (Vie, p.
57.)
Il lui dit une autre
fois: « Tais-toi en tout temps, tais-toi avec l'esprit, avec le cœur et
avec la langue. Tais-toi quand on parle de toi, soit en louange, soit en blâme
ou en mépris ou en exagération. Tais-toi devant n'importe quelle opinion des
hommes, favorable ou désagréable. Tais-toi dans les dons, dans les grâces et
dans les lumières. Tais-toi dans les changements et les vicissitudes de la vie
; ne cherche pas à parler ni dans les consolations, ni dans les peines. Que
tout soit abîmé dans ta pureté. Ne désire t'éclairer en rien, soit avec tes
supérieurs, soit avec tes égaux... Consacre-toi au silence du pur amour. »
(Vie . p. 392.)
intérieure
C'est le
recueillement et la vie intérieure qui étaient recommandés à sainte Thérèse quand
elle entendit ces paroles : « Ne cherche pas à m'enfermer en toi, mais
cherche à t'enfermer en moi. » (Relation,
15.)
Plusieurs années
auparavant, au moment où vivement attirée à une vie sainte, elle n'avait pas le
courage de cesser certaines relations qui, toutes légitimes qu'elles fussent,
étaient pour elle une source de distractions, le divin Maitre lui avait dit:
« Je ne veux plus que tu converses avec les hommes, mais avec les
anges. » (Vie, ch. 24.)
« Que rien ne te
fasse sortir de ton intérieur, dit le Sauveur à Marcelline Pauper, ni te sépare
de mon amour. » Et une autre fois :« Tu ne vivras dans la vie intérieure
qu'autant que tu mourras au monde et à toi-même. » (Vie, ch. 17.)
« Ma bien-aimée
fille, dit le Seigneur à Marie-Céleste, dès le matin tu te renfermeras en moi,
ton Créateur, fuyant toute conversation et toute parole oiseuse. Tu garderas
avec une grande jalousie la cellule de ton cœur, afin que j'y prenne mon repos.
Tu resteras retirée et solitaire autant que tu le pourras, me gardant seul dans
ton cœur. Dorénavant, ta cellule secrète sera dans mon divin Cœur ; tu y feras
ta demeure, y priant continuellement et ainsi je resterai dans ton cœur, et
toi, dans le mien. » (Vie, p.
57.)
Il lui dit une autre
fois: « Tais-toi en tout temps, tais-toi avec l'esprit, avec le cœur et
avec la langue. Tais-toi quand on parle de toi, soit en louange, soit en blâme
ou en mépris ou en exagération. Tais-toi devant n'importe quelle opinion des
hommes, favorable ou désagréable. Tais-toi dans les dons, dans les grâces et
dans les lumières. Tais-toi dans les changements et les vicissitudes de la vie
; ne cherche pas à parler ni dans les consolations, ni dans les peines. Que
tout soit abîmé dans ta pureté. Ne désire t'éclairer en rien, soit avec tes
supérieurs, soit avec tes égaux... Consacre-toi au silence du pur amour. »
(Vie . p. 392.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
3. Veiller à ce qu'aucun importun ne vienne
troubler le cœur à cœur avec l'ami divin
« Ma fille, dit le
divin Maître à la bonne Armelle, quand une personne est retirée dans sa maison
avec son intime ami, avec lequel elle s'entretient familièrement, si quelque
importun vient frapper à la porte, elle fait semblant de ne pas entendre, ou
bien elle fait dire qu'elle est empêchée, et ainsi il se retire. De même
dois-tu faire de tout ce qui se présentera; car tu n'es plus pour rien de ce
monde, mais pour moi seul. » (Vie,
ch. 18.)
troubler le cœur à cœur avec l'ami divin
« Ma fille, dit le
divin Maître à la bonne Armelle, quand une personne est retirée dans sa maison
avec son intime ami, avec lequel elle s'entretient familièrement, si quelque
importun vient frapper à la porte, elle fait semblant de ne pas entendre, ou
bien elle fait dire qu'elle est empêchée, et ainsi il se retire. De même
dois-tu faire de tout ce qui se présentera; car tu n'es plus pour rien de ce
monde, mais pour moi seul. » (Vie,
ch. 18.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
4. Tendresse de Jésus pour l'âme recueillie
On lit dans le
journal de Gertrude-Marie : Après la communion, je disais: Mon Jésus, je veux
m'oublier pour penser à vous, pour m'occuper uniquement de vous. « Et moi,
répondit Notre-Seigneur, j'oublierai que je suis ton Dieu, pour me communiquer
familièrement à toi. » (28 octobre 1907.)
On lit dans le
journal de Gertrude-Marie : Après la communion, je disais: Mon Jésus, je veux
m'oublier pour penser à vous, pour m'occuper uniquement de vous. « Et moi,
répondit Notre-Seigneur, j'oublierai que je suis ton Dieu, pour me communiquer
familièrement à toi. » (28 octobre 1907.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
5. Reproches amoureux du divin Maître à l'âme
distraite
Jeanne-Bénigne Gojoz
priait pour une sœur ; Notre-Seigneur lui dit : « Sa course est plus lente
qu‘elle n'était au commencement, parce qu'elle s'est un peu retirée de
l'attention à la vie intérieure ; mais je la ramènerai et l'assisterai jusqu'à
la fin. » Cette sœur fit une très sainte mort. (Vie, ch. 14.)
La Mère
Anne-Marguerite Clément reçut un jour une réprimande de son divin Maître, parce
qu'elle avait laissé la liberté à ses puissances de se joindre à d'autres
objets qu'à Lui. (Vie, 1686, 3°
part., ch. 12.)
Une autre fois, Il la
reprit de quelques distractions qu’elle avait eues ; mais, lui en accordant
aussitôt le pardon, Il lui dit comme autrefois à Madeleine : « Va-t-en en paix.
» Mais elle resta à ses pieds et lui dit: Seigneur, où pourrais-je aller, je
mourrais loin de vous. Alors Jésus, la tirant de ses pieds pour la mettre dans
son Cœur, lui dit: « C'est là où je veux que tu ailles. N'est-ce pas ce Cœur
qui est le séjour de la véritable paix ? » (Vie,
1915, p. 222.)
distraite
Jeanne-Bénigne Gojoz
priait pour une sœur ; Notre-Seigneur lui dit : « Sa course est plus lente
qu‘elle n'était au commencement, parce qu'elle s'est un peu retirée de
l'attention à la vie intérieure ; mais je la ramènerai et l'assisterai jusqu'à
la fin. » Cette sœur fit une très sainte mort. (Vie, ch. 14.)
La Mère
Anne-Marguerite Clément reçut un jour une réprimande de son divin Maître, parce
qu'elle avait laissé la liberté à ses puissances de se joindre à d'autres
objets qu'à Lui. (Vie, 1686, 3°
part., ch. 12.)
Une autre fois, Il la
reprit de quelques distractions qu’elle avait eues ; mais, lui en accordant
aussitôt le pardon, Il lui dit comme autrefois à Madeleine : « Va-t-en en paix.
» Mais elle resta à ses pieds et lui dit: Seigneur, où pourrais-je aller, je
mourrais loin de vous. Alors Jésus, la tirant de ses pieds pour la mettre dans
son Cœur, lui dit: « C'est là où je veux que tu ailles. N'est-ce pas ce Cœur
qui est le séjour de la véritable paix ? » (Vie,
1915, p. 222.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
6. Jésus s'indigne de ce qu'on reproche à une âme
de trop penser à Lui
Marguerite-Marie
pensant constamment à son Dieu, on craignit que cette grande application
n'altérât sa santé. On lui dit donc de se modérer et de ne pas passer, les
jours de fête, tant de temps en oraison. Notre-Seigneur lui dit alors d'une voix
irritée: « Apprends que, si tu te retires de ma présence, je te le ferai bien
sentir, et à toutes celles qui en seront cause ; je leur cacherai ma présence
et elles ne me trouveront point lorsqu'elles me chercheront »[1](Contemp, p. 48 ; éd. Gauthey, 1 p. 108.)
[1] Nous
verrons plus loin que le Seigneur lui recommanda d'être « sourde, aveugle,
muette et insensible à toutes les choses terrestres ». Parmi les résolutions
que prit la bienheureuse quand elle fit le vœu du plus parfait, le 31 octobre
1686, remarquons celle-ci qui est la quatorzième : «Je ne m'arrêterai point volontairement
à aucune pensée, non seulement mauvaise, mais inutile. >> (Contemp., p. 251.)
de trop penser à Lui
Marguerite-Marie
pensant constamment à son Dieu, on craignit que cette grande application
n'altérât sa santé. On lui dit donc de se modérer et de ne pas passer, les
jours de fête, tant de temps en oraison. Notre-Seigneur lui dit alors d'une voix
irritée: « Apprends que, si tu te retires de ma présence, je te le ferai bien
sentir, et à toutes celles qui en seront cause ; je leur cacherai ma présence
et elles ne me trouveront point lorsqu'elles me chercheront »[1](Contemp, p. 48 ; éd. Gauthey, 1 p. 108.)
[1] Nous
verrons plus loin que le Seigneur lui recommanda d'être « sourde, aveugle,
muette et insensible à toutes les choses terrestres ». Parmi les résolutions
que prit la bienheureuse quand elle fit le vœu du plus parfait, le 31 octobre
1686, remarquons celle-ci qui est la quatorzième : «Je ne m'arrêterai point volontairement
à aucune pensée, non seulement mauvaise, mais inutile. >> (Contemp., p. 251.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
7. Jésus instruit l'âme dans la solitude
Un jour de
Saint-Jean-Baptiste, en 1630, le divin Maître fit entendre à la Mère Clément
ces paroles du psaume : Audi, filia, et vide et inclina aurem tuam : Ecoute, ma fille, vois et prête ton oreille.
Puis Il l’invita à suivre le Précurseur au désert parce que son dessein était
de lui parler cœur à cœur. Il lui fit connaître que le désert est le lieu le
plus propre à ses divines communications ; qu’une âme séparée de toutes
les créatures et dans un entier dégagement d’elle-même est un grand attrait à
son Cœur et que c’est dans la solitude qu’Il façonne les âmes à son gré.(Vie, 1686, IIe part., ch.
VII ; Vie, 1915, P. 204.)
Pendant une octave de
Pâques, elle entendit le Sauveur lui dire comme autrefois à Madeleine :
« Femme, que cherches-tu ? » Elle répondit : Je vous
cherche, Seigneur, soyez mon Maître. – « Eh bien, reprit Jésus-Christ, si
je suis ton Maître, écoute-moi, car je veux t’instruire. Que tout se taise en
toi et me laisse parler seul. » (IVe part.)
Un jour de
Saint-Jean-Baptiste, en 1630, le divin Maître fit entendre à la Mère Clément
ces paroles du psaume : Audi, filia, et vide et inclina aurem tuam : Ecoute, ma fille, vois et prête ton oreille.
Puis Il l’invita à suivre le Précurseur au désert parce que son dessein était
de lui parler cœur à cœur. Il lui fit connaître que le désert est le lieu le
plus propre à ses divines communications ; qu’une âme séparée de toutes
les créatures et dans un entier dégagement d’elle-même est un grand attrait à
son Cœur et que c’est dans la solitude qu’Il façonne les âmes à son gré.(Vie, 1686, IIe part., ch.
VII ; Vie, 1915, P. 204.)
Pendant une octave de
Pâques, elle entendit le Sauveur lui dire comme autrefois à Madeleine :
« Femme, que cherches-tu ? » Elle répondit : Je vous
cherche, Seigneur, soyez mon Maître. – « Eh bien, reprit Jésus-Christ, si
je suis ton Maître, écoute-moi, car je veux t’instruire. Que tout se taise en
toi et me laisse parler seul. » (IVe part.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
8. Combien les pensées nuisent à l’âme
« Tu pourrais
mieux me servir, dit un jour le Sauveur à Marguerite de Cortone, si ton âme
n’était divisée par une foule de pensées diverses, dont tu ne sais pas te
débarrasser… Si tu veux avoir la force de venir à moi, ne t’embarrasse pas dans
les pensées du siècle, mais retourne à la croix. » (Vie intime, ch. 5, & 46.)
« Tu te plains,
lui dit Il dans une autre circonstance, de ne pas jouir des délices
accoutumées. Tu ne peux les sentir actuellement, parce que ton esprit est
distrait par la crainte et par mille préoccupations qui m’empêchent d’y trouver
une place. » (Ch. IX, & 13.)
« Ma sœur
bien-aimée, tu voudrais être à ce point abimée dans les douceurs de ma présence
que tes yeux ne verraient rien, que tous les membres de ton corps ne
sentiraient rien comme s’il était privé de vie. Tu n’obtiendras cette faveur
que lorsque tu seras morte complètement au monde, car si tu ne lui appartiens
plus par le cœur ni par les œuvres, tu lui appartiens encore par les pensées. Non,
tu n’es pas encore parfaitement morte, car le vent de diverses pensées agite
encore ton esprit. C’est pourquoi élève autour de ton cœur un mur de charité si
fort que je puisse seul le franchir, puisque c’est ce cœur, chère épouse, que
j’ai choisi pour tabernacle. N’aie aucun autre souci que celui de me servir
seul, de vivre dans l’observance de mes préceptes, et la recherche de mon
amour. » (Ch. 10, & 4.) « Ne te préoccupe pas des
choses terrestres et passagères, elles abaissent l’esprit et le portent à des
bassesses. Tout ce qui est terrestre est vil et méprisable ; il faut
l’abandonner à ceux qui le recherchent. Médite ma crèche, ma pauvreté, mes
grands travaux, la trahison de mon disciple, la dernière Cène et les supplices
que j’ai endurés sur la croix. » (Ch. VII, & 27.)
Mechtilde de
Magdebourg entendit la voix du Père éternel qui disait : « Je suis
une source exubérante que personne ne peut épuiser. Toutefois, quelqu’un peut
par des pensées inutiles fermer son propre cœur et la Divinité, qui jamais ne
se repose, qui sans travail toujours opère, ne pourra pas s’épancher dans son
âme. » (Liv. Ier, ch. II.)
Benigna était au
couvent quand le Seigneur lui dit : Je ne donne pas la dixième partie des
grâces que je voudrais aux âmes religieuses, parce que je ne les trouve pas
suffisamment recueillies… Pour pouvoir faire mes communications intimes, je
veux le recueillement. » (Vie,
p. 295.)
« Tu pourrais
mieux me servir, dit un jour le Sauveur à Marguerite de Cortone, si ton âme
n’était divisée par une foule de pensées diverses, dont tu ne sais pas te
débarrasser… Si tu veux avoir la force de venir à moi, ne t’embarrasse pas dans
les pensées du siècle, mais retourne à la croix. » (Vie intime, ch. 5, & 46.)
« Tu te plains,
lui dit Il dans une autre circonstance, de ne pas jouir des délices
accoutumées. Tu ne peux les sentir actuellement, parce que ton esprit est
distrait par la crainte et par mille préoccupations qui m’empêchent d’y trouver
une place. » (Ch. IX, & 13.)
« Ma sœur
bien-aimée, tu voudrais être à ce point abimée dans les douceurs de ma présence
que tes yeux ne verraient rien, que tous les membres de ton corps ne
sentiraient rien comme s’il était privé de vie. Tu n’obtiendras cette faveur
que lorsque tu seras morte complètement au monde, car si tu ne lui appartiens
plus par le cœur ni par les œuvres, tu lui appartiens encore par les pensées. Non,
tu n’es pas encore parfaitement morte, car le vent de diverses pensées agite
encore ton esprit. C’est pourquoi élève autour de ton cœur un mur de charité si
fort que je puisse seul le franchir, puisque c’est ce cœur, chère épouse, que
j’ai choisi pour tabernacle. N’aie aucun autre souci que celui de me servir
seul, de vivre dans l’observance de mes préceptes, et la recherche de mon
amour. » (Ch. 10, & 4.) « Ne te préoccupe pas des
choses terrestres et passagères, elles abaissent l’esprit et le portent à des
bassesses. Tout ce qui est terrestre est vil et méprisable ; il faut
l’abandonner à ceux qui le recherchent. Médite ma crèche, ma pauvreté, mes
grands travaux, la trahison de mon disciple, la dernière Cène et les supplices
que j’ai endurés sur la croix. » (Ch. VII, & 27.)
Mechtilde de
Magdebourg entendit la voix du Père éternel qui disait : « Je suis
une source exubérante que personne ne peut épuiser. Toutefois, quelqu’un peut
par des pensées inutiles fermer son propre cœur et la Divinité, qui jamais ne
se repose, qui sans travail toujours opère, ne pourra pas s’épancher dans son
âme. » (Liv. Ier, ch. II.)
Benigna était au
couvent quand le Seigneur lui dit : Je ne donne pas la dixième partie des
grâces que je voudrais aux âmes religieuses, parce que je ne les trouve pas
suffisamment recueillies… Pour pouvoir faire mes communications intimes, je
veux le recueillement. » (Vie,
p. 295.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
9.
Moins on cherche le plaisir des sens, plus on trouve son plaisir en Dieu
Sainte Gertrude reçut
un jour du Seigneur cette lumière : « Le cœur humain a été créé par
Dieu pour contenir la délectation, comme un vase pour contenir de l’eau. Si le
vase qui contient l’eau la laisse échapper par quelque légères fissures, il se
vide et finit par rester à sec. De même si le cœur humain, qui contient la
délectation, la laisse écouler par les sens du corps, prenant son plaisir à
voir et à entendre, ou en permettant aux autres sens tout ce qui leur plaît, il
finit par en perdre tant qu’il reste vide et ne peut plus se délecter en Dieu. C’est
ce que chacun peut expérimenter en soi-même. Lorsqu’il vient à l’esprit de voir
ou de dire quelque chose, c’est qu’on regarde cela comme rien, parce que cela
s’échappe comme un peu d’eau. Mais, si l’on se propose de s’en abstenir pour
Dieu, cela monte et croît tellement dans le cœur qu’il peut à peine le
contenir. Aussi l’homme qui s’est formé à se vaincre dans ces occasions
s’accoutume à se délecter en Dieu et le fait avec d’autant plus de fruits qu’il
en a coûté davantage. » (Liv. III ch. 30, n° 25 ; éd. lat., p. 189.)
Moins on cherche le plaisir des sens, plus on trouve son plaisir en Dieu
Sainte Gertrude reçut
un jour du Seigneur cette lumière : « Le cœur humain a été créé par
Dieu pour contenir la délectation, comme un vase pour contenir de l’eau. Si le
vase qui contient l’eau la laisse échapper par quelque légères fissures, il se
vide et finit par rester à sec. De même si le cœur humain, qui contient la
délectation, la laisse écouler par les sens du corps, prenant son plaisir à
voir et à entendre, ou en permettant aux autres sens tout ce qui leur plaît, il
finit par en perdre tant qu’il reste vide et ne peut plus se délecter en Dieu. C’est
ce que chacun peut expérimenter en soi-même. Lorsqu’il vient à l’esprit de voir
ou de dire quelque chose, c’est qu’on regarde cela comme rien, parce que cela
s’échappe comme un peu d’eau. Mais, si l’on se propose de s’en abstenir pour
Dieu, cela monte et croît tellement dans le cœur qu’il peut à peine le
contenir. Aussi l’homme qui s’est formé à se vaincre dans ces occasions
s’accoutume à se délecter en Dieu et le fait avec d’autant plus de fruits qu’il
en a coûté davantage. » (Liv. III ch. 30, n° 25 ; éd. lat., p. 189.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
10.
Pour garder le recueillement il faut mortifier la curiosité et l’empressement
Notre-Seigneur
chargea souvent la Mère Françoise de la Mère de Dieu de donner de sa part des
avis à Sœur Marie du Saint-Esprit, que Françoise avait amenée à une vie
fervente. (Supra, 5, 17.) Il voulait qu’elle fût très exacte à mortifier toute
curiosité. Ainsi lui fit-Il dire qu’elle fût très fidèle à ne point s’informer
de toutes les choses qu’elle avait envie de savoir et qui ne seraient point
pour l’aider à aller à Lui. Un jour, Notre-Seigneur dit à Françoise :
« Oh ! Qu’il fait bon de se quitter pour penser à moi et prendre
quelque peine pour honorer mes souffrances ; dites-le à Sœur Marie du
Saint-Esprit. » Et, comme elle Lui représentait que cette sœur avait grand
désir de le faire, Il répondit : « Quand on désire une chose bien
précieuse, on a garde de faire ou de dire ce qui peut empêcher de la
posséder ; ainsi, qu’elle s’abstienne des choses qui la peuvent empêcher
de penser à moi. » Et une autre fois, Il la mit en garde contre
l’empressement, qui nuit tant au recueillement : « Dites-lui
qu’elle m’offre le temps qui reste jusqu’à Pâques pour m’honorer et
m’accompagner dans mes souffrances ; non pas qu’elle doive quitter ce qu’elle
à faire, mais laisser de côté l’inquiétude et l’activité qu’elle y met ;
et quand elle le peut, qu’elle quitte pour lors son ouvrage et me vienne
trouver. » (Vie, ch. IX.)
Pour garder le recueillement il faut mortifier la curiosité et l’empressement
Notre-Seigneur
chargea souvent la Mère Françoise de la Mère de Dieu de donner de sa part des
avis à Sœur Marie du Saint-Esprit, que Françoise avait amenée à une vie
fervente. (Supra, 5, 17.) Il voulait qu’elle fût très exacte à mortifier toute
curiosité. Ainsi lui fit-Il dire qu’elle fût très fidèle à ne point s’informer
de toutes les choses qu’elle avait envie de savoir et qui ne seraient point
pour l’aider à aller à Lui. Un jour, Notre-Seigneur dit à Françoise :
« Oh ! Qu’il fait bon de se quitter pour penser à moi et prendre
quelque peine pour honorer mes souffrances ; dites-le à Sœur Marie du
Saint-Esprit. » Et, comme elle Lui représentait que cette sœur avait grand
désir de le faire, Il répondit : « Quand on désire une chose bien
précieuse, on a garde de faire ou de dire ce qui peut empêcher de la
posséder ; ainsi, qu’elle s’abstienne des choses qui la peuvent empêcher
de penser à moi. » Et une autre fois, Il la mit en garde contre
l’empressement, qui nuit tant au recueillement : « Dites-lui
qu’elle m’offre le temps qui reste jusqu’à Pâques pour m’honorer et
m’accompagner dans mes souffrances ; non pas qu’elle doive quitter ce qu’elle
à faire, mais laisser de côté l’inquiétude et l’activité qu’elle y met ;
et quand elle le peut, qu’elle quitte pour lors son ouvrage et me vienne
trouver. » (Vie, ch. IX.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
11.
Récompenses ineffables réservées à celui qui aura veillé sur son cœur, ses sens
et son imagination
Mechtilde, dans un
transport d’amour, criait au Seigneur : Que j’aimerais être votre
captive ! « Celui qui veut être mon captif sur la terre doit retenir
ses yeux de tout ce qui est illicite et inutile, et moi, dans la gloire
céleste, j’ouvrirai ses yeux en lui révélant la clarté de ma face. Je lui
manifesterai ma gloire et je me montrerai à lui avec tant de délices que toute
la milice des cieux en sera dans l’allégresse et l’admiration. Semblablement,
celui qui tient captives ses oreilles en leur défendant d’entendre quoi que se
soit d’inutile et de nuisible, je lui chanterai avec ma voix mélodieuse,
pendant toute l’éternité, une mélodie d’une douceur toute particulière. Celui
aussi qui refrène sa bouche de toute parole oiseuse ou nuisible, je la lui ouvrirai
si excellemment pour ma louange qu’Il célèbrera ma gloire avec plus de
distinction que les autres. Celui qui interdit également à son cœur
toutes pensées vaines ou mauvaises et désirs nuisibles sera doté par moi avec
tant de libéralité qu’il m’aura en sa puissance avec tout ce qu’il voudra, et
que son cœur tressaillira éternellement d’une liberté et de délices singulières
dans mon divin cœur. Et celui qui se lie les mains pour ne faire aucune œuvre
de péché, je le délivrerai de tout travail, je lui donnerai le repos éternel
avec tant de gloire, je l’exalterai et j’exalterai ses bonnes œuvres unies aux
miennes avec tant d’honneur, que toute la cour céleste en recevra un nouveau
surcroît de joie. » (4e part., ch. 21.)
Récompenses ineffables réservées à celui qui aura veillé sur son cœur, ses sens
et son imagination
Mechtilde, dans un
transport d’amour, criait au Seigneur : Que j’aimerais être votre
captive ! « Celui qui veut être mon captif sur la terre doit retenir
ses yeux de tout ce qui est illicite et inutile, et moi, dans la gloire
céleste, j’ouvrirai ses yeux en lui révélant la clarté de ma face. Je lui
manifesterai ma gloire et je me montrerai à lui avec tant de délices que toute
la milice des cieux en sera dans l’allégresse et l’admiration. Semblablement,
celui qui tient captives ses oreilles en leur défendant d’entendre quoi que se
soit d’inutile et de nuisible, je lui chanterai avec ma voix mélodieuse,
pendant toute l’éternité, une mélodie d’une douceur toute particulière. Celui
aussi qui refrène sa bouche de toute parole oiseuse ou nuisible, je la lui ouvrirai
si excellemment pour ma louange qu’Il célèbrera ma gloire avec plus de
distinction que les autres. Celui qui interdit également à son cœur
toutes pensées vaines ou mauvaises et désirs nuisibles sera doté par moi avec
tant de libéralité qu’il m’aura en sa puissance avec tout ce qu’il voudra, et
que son cœur tressaillira éternellement d’une liberté et de délices singulières
dans mon divin cœur. Et celui qui se lie les mains pour ne faire aucune œuvre
de péché, je le délivrerai de tout travail, je lui donnerai le repos éternel
avec tant de gloire, je l’exalterai et j’exalterai ses bonnes œuvres unies aux
miennes avec tant d’honneur, que toute la cour céleste en recevra un nouveau
surcroît de joie. » (4e part., ch. 21.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
CHAPITRE XV : Mortification corporelle
1. Le Seigneur demande la mortification du corps
« Ma fille, dit
le Seigneur à Marguerite de Cortone, si tu veux suivre les traces de Madeleine
et partager ses consolations, abandonne absolument tout ce qui peut plaire à
ton corps. Que tous ces membres, qui n’ont autrefois servi qu’à provoquer
ma colère par l’usage criminel que tu en as fait, soient brisés, broyés comme
on broie la paille pour en extraire le froment. » (Vie intime, ch. III & 1er.)
« Ma fille, lui
dit un autre jour le Seigneur, tu diras à ton confesseur que les chrétiens, mes
serviteurs, ne peuvent être parfaits en cette vie, s’ils ne mettent un frein à
leur appétits grossiers. Sans abstinence, il est impossible de réprimer les
assauts de la chair. Que ceux donc qui veulent la dompter en prennent le moyen
en pratiquant la mortification des sens et du corps surtout. » (Ibid.,
& 7.)
Notre-Seigneur avait
commandé à Françoise de la Mère de Dieu de jeûner au pain et à l’eau tout
l’Avent. Le samedi, veille de l’Avent, elle se sentit si faible qu’elle avait
bien de la peine à jeûner comme la communauté. Dans l’appréhension d’une si
longue abstinence, la nature en elle défaillait. Les jours suivants, sa
faiblesse augmenta de telle sorte qu’elle n’en pouvait plus : Mon
Seigneur, dit- elle, vous voyez bien que je n’en puis plus ; Est-ce votre
volonté que je continue ? – Notre-Seigneur lui
dit : « C’est moi, je le veux. Continuez à jeûner dans l’état où
vous êtes. » Et Il lui déclara qu’Il voulait qu’elle jeûnât encore au pain
et à l’eau tout le carême suivant, quand même elle serait dans l’état où elle
se sentait à présent. Je ne veux pas, lui dit-Il, ôter la peine que l’on a à
faire ma volonté pour ne pas faire perdre le mérite que l’on a en souffrant
pour m’obéir. » Elle passa encore un jour sans sentir plus de force,
mais le lendemain Notre-Seigneur la fortifia. (Vie, ch. 7.)
Une autre fois
qu’elle était exténuée et qu’elle continuait cependant les jeunes au pain et à
l’eau que Notre-Seigneur lui avait prescrit, Il se présenta devant elle,
paraissant extrêmement fatigué, et Il lui dit: « Voyez comme je
suis ; vous n’êtes pas encore aussi épuisée que moi ; j’ai voulu être
en cet état pour vous donner force et appui en vos faiblesses ; puisez la
force dans l’état où vous me voyez… » Quelquefois, se sentant fort faible,
la nature soupirait après quelqu’un de ces jours où elle ne devait point
jeûner, afin de rétablir un peu ses forces. Mais il arrivait souvent le
contraire. Une fois qu’elle avait fait deux repas, elle se sentit beaucoup plus
faible et abattue qu’en un jour de jeûne ; sur quoi Notre-Seigneur lui
dit : « Vous expérimentez maintenant ce que vous servent vos
industries et vos propres recherches ; voyez si vous pouvez compter
là-dessus et si c’est un repas ou deux qui vous soutiennent. » Elle avait
la permission de porter quelques jours de la semaine un cilice. Une autre fois
quelle était fort accablée de maux, la partie inférieure lui proposait de
différer à un autre jour cette pénitence, puisqu’elle n’en avait point de
fixé : « Si vous voulez faire quelque chose pour moi, lui dit
Notre-Seigneur, il faut que vous mettiez ce cilice sans différer, car vous ne
savez pas ce qui peut vous arriver. » (Vie,
ch. 12)
Cette sainte âme
était conduite, il est vrai, par des voies extraordinaires et la prudence ne
permettrait pas d’appliquer ces règles de conduite à des personnes qu’on ne
saurait pas appelées à une vie aussi austère ; mais ces paroles du Sauveur
montrent combien se trompent ceux qui écoutent toujours les réclamations de la
nature et qui, cédant toujours à la crainte d’être incommodés, négligent la
mortification.
1. Le Seigneur demande la mortification du corps
« Ma fille, dit
le Seigneur à Marguerite de Cortone, si tu veux suivre les traces de Madeleine
et partager ses consolations, abandonne absolument tout ce qui peut plaire à
ton corps. Que tous ces membres, qui n’ont autrefois servi qu’à provoquer
ma colère par l’usage criminel que tu en as fait, soient brisés, broyés comme
on broie la paille pour en extraire le froment. » (Vie intime, ch. III & 1er.)
« Ma fille, lui
dit un autre jour le Seigneur, tu diras à ton confesseur que les chrétiens, mes
serviteurs, ne peuvent être parfaits en cette vie, s’ils ne mettent un frein à
leur appétits grossiers. Sans abstinence, il est impossible de réprimer les
assauts de la chair. Que ceux donc qui veulent la dompter en prennent le moyen
en pratiquant la mortification des sens et du corps surtout. » (Ibid.,
& 7.)
Notre-Seigneur avait
commandé à Françoise de la Mère de Dieu de jeûner au pain et à l’eau tout
l’Avent. Le samedi, veille de l’Avent, elle se sentit si faible qu’elle avait
bien de la peine à jeûner comme la communauté. Dans l’appréhension d’une si
longue abstinence, la nature en elle défaillait. Les jours suivants, sa
faiblesse augmenta de telle sorte qu’elle n’en pouvait plus : Mon
Seigneur, dit- elle, vous voyez bien que je n’en puis plus ; Est-ce votre
volonté que je continue ? – Notre-Seigneur lui
dit : « C’est moi, je le veux. Continuez à jeûner dans l’état où
vous êtes. » Et Il lui déclara qu’Il voulait qu’elle jeûnât encore au pain
et à l’eau tout le carême suivant, quand même elle serait dans l’état où elle
se sentait à présent. Je ne veux pas, lui dit-Il, ôter la peine que l’on a à
faire ma volonté pour ne pas faire perdre le mérite que l’on a en souffrant
pour m’obéir. » Elle passa encore un jour sans sentir plus de force,
mais le lendemain Notre-Seigneur la fortifia. (Vie, ch. 7.)
Une autre fois
qu’elle était exténuée et qu’elle continuait cependant les jeunes au pain et à
l’eau que Notre-Seigneur lui avait prescrit, Il se présenta devant elle,
paraissant extrêmement fatigué, et Il lui dit: « Voyez comme je
suis ; vous n’êtes pas encore aussi épuisée que moi ; j’ai voulu être
en cet état pour vous donner force et appui en vos faiblesses ; puisez la
force dans l’état où vous me voyez… » Quelquefois, se sentant fort faible,
la nature soupirait après quelqu’un de ces jours où elle ne devait point
jeûner, afin de rétablir un peu ses forces. Mais il arrivait souvent le
contraire. Une fois qu’elle avait fait deux repas, elle se sentit beaucoup plus
faible et abattue qu’en un jour de jeûne ; sur quoi Notre-Seigneur lui
dit : « Vous expérimentez maintenant ce que vous servent vos
industries et vos propres recherches ; voyez si vous pouvez compter
là-dessus et si c’est un repas ou deux qui vous soutiennent. » Elle avait
la permission de porter quelques jours de la semaine un cilice. Une autre fois
quelle était fort accablée de maux, la partie inférieure lui proposait de
différer à un autre jour cette pénitence, puisqu’elle n’en avait point de
fixé : « Si vous voulez faire quelque chose pour moi, lui dit
Notre-Seigneur, il faut que vous mettiez ce cilice sans différer, car vous ne
savez pas ce qui peut vous arriver. » (Vie,
ch. 12)
Cette sainte âme
était conduite, il est vrai, par des voies extraordinaires et la prudence ne
permettrait pas d’appliquer ces règles de conduite à des personnes qu’on ne
saurait pas appelées à une vie aussi austère ; mais ces paroles du Sauveur
montrent combien se trompent ceux qui écoutent toujours les réclamations de la
nature et qui, cédant toujours à la crainte d’être incommodés, négligent la
mortification.
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
2. Nos privations nourrissent Jésus
Deux jours après
Noël, comme Françoise entrait au chœur, le Saint Enfant Jésus lui
dit : « Ma sainte Mère avait grand soin de me nourrir, et vous,
qu’est-ce que vous m’avez donné pour ma nourriture? La nourriture que je veux
de vous et de toutes celles auxquelles je me suis donné est un soin exact de
retrancher les choses dont on a envie et où la nature prend vie et
satisfaction ; ainsi, en se privant pour l’amour de moi, on me donne une
nourriture agréable. » (Ch. 29.) Et une autre fois: « Je me nourris
de toute chose dont vous vous privez pour l’amour de moi ; votre jeûne
sera ma réfection. » (Ch. 31.)
Deux jours après
Noël, comme Françoise entrait au chœur, le Saint Enfant Jésus lui
dit : « Ma sainte Mère avait grand soin de me nourrir, et vous,
qu’est-ce que vous m’avez donné pour ma nourriture? La nourriture que je veux
de vous et de toutes celles auxquelles je me suis donné est un soin exact de
retrancher les choses dont on a envie et où la nature prend vie et
satisfaction ; ainsi, en se privant pour l’amour de moi, on me donne une
nourriture agréable. » (Ch. 29.) Et une autre fois: « Je me nourris
de toute chose dont vous vous privez pour l’amour de moi ; votre jeûne
sera ma réfection. » (Ch. 31.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
3. Chercher les jouissances de la nature et servir Dieu est impossible
« Celui qui veut
commencer une vie sainte par la tiédeur, dit la divine Sagesse à Henri Suso,
verra bientôt ses bonnes résolutions s’évanouir. On quitte vite le bien que
l’on entreprend avec négligence. Celui qui pense vaincre son corps révolté et
le sentir sous la loi de l’esprit, en vivant au sein des délicatesses, des
satisfactions sensuelles, est un insensé dépourvu de toute espèce de jugement.
Vouloir jouir du monde et servir Dieu est une impossibilité dont la réalisation
détruirait la morale et la parole de Jésus-Christ. Si tu veux me servir, il
faut le faire avec courage et commencer ton œuvre en renonçant au monde et à
toi-même. » (L’exemplaire, liv. Ier, ch. 2.)
« Celui qui veut
commencer une vie sainte par la tiédeur, dit la divine Sagesse à Henri Suso,
verra bientôt ses bonnes résolutions s’évanouir. On quitte vite le bien que
l’on entreprend avec négligence. Celui qui pense vaincre son corps révolté et
le sentir sous la loi de l’esprit, en vivant au sein des délicatesses, des
satisfactions sensuelles, est un insensé dépourvu de toute espèce de jugement.
Vouloir jouir du monde et servir Dieu est une impossibilité dont la réalisation
détruirait la morale et la parole de Jésus-Christ. Si tu veux me servir, il
faut le faire avec courage et commencer ton œuvre en renonçant au monde et à
toi-même. » (L’exemplaire, liv. Ier, ch. 2.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
4. A quoi on reconnaît le vrai soldat du Christ
Le Seigneur donna à
Anna-Maria Taïgi cette leçon : « Le vrai soldat ne se fait point
connaître quand il est assis en paix et respecté de tous ; chacun alors
peut faire le soldat. Mais on le connaît lorsque il reste debout dans les
veilles, qu’il se passe de manger, de boire, de dormir ; quand il combat
fidèlement pour son souverain, de qui seulement il attend la récompense. »
(Vie, par Mgr Luquet, ch. 3.)
Le Seigneur donna à
Anna-Maria Taïgi cette leçon : « Le vrai soldat ne se fait point
connaître quand il est assis en paix et respecté de tous ; chacun alors
peut faire le soldat. Mais on le connaît lorsque il reste debout dans les
veilles, qu’il se passe de manger, de boire, de dormir ; quand il combat
fidèlement pour son souverain, de qui seulement il attend la récompense. »
(Vie, par Mgr Luquet, ch. 3.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
5. Importance de la mortification du goût
La bienheureuse
Anne-Maria Taïgi entendit plus d’une fois le divin Maître lui dire que si la
mortification du goût semblait peu importante à plusieurs, Lui l’agréait
beaucoup ; que si l’on voulait obtenir la paix et les douceurs
spirituelles, il fallait la pratiquer ; qu’en s’abandonnant à l’excès
contraire, c’était Lui renouveler les amertumes de sa passion, les insultes et
les abominations dont sa bouche divine fut alors l’objet. (Vie, par Mgr Luquet, ch. 12.)
La bienheureuse
Anne-Maria Taïgi entendit plus d’une fois le divin Maître lui dire que si la
mortification du goût semblait peu importante à plusieurs, Lui l’agréait
beaucoup ; que si l’on voulait obtenir la paix et les douceurs
spirituelles, il fallait la pratiquer ; qu’en s’abandonnant à l’excès
contraire, c’était Lui renouveler les amertumes de sa passion, les insultes et
les abominations dont sa bouche divine fut alors l’objet. (Vie, par Mgr Luquet, ch. 12.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
6. Le Créateur de toutes les fontaines n’ayant pas une goutte d’eau
Un jour,
Notre-Seigneur encouragea Henri Suso à endurer le tourment de la soif, en lui
disant : « Rappelle-toi, Henri, combien fut terrible ma soif lorsque
j’étais sur la croix, dans les dernières angoisses de la mort. Quoique je fusse
le Créateur de toutes les fontaines, je n’ai pu obtenir alors pour me soulager
que du fiel et du vinaigre. Supporte avec patience la soif que tu éprouves, si
tu veux suivre mes traces. » ( l’Exemplaire,
ch.20.)
Un jour,
Notre-Seigneur encouragea Henri Suso à endurer le tourment de la soif, en lui
disant : « Rappelle-toi, Henri, combien fut terrible ma soif lorsque
j’étais sur la croix, dans les dernières angoisses de la mort. Quoique je fusse
le Créateur de toutes les fontaines, je n’ai pu obtenir alors pour me soulager
que du fiel et du vinaigre. Supporte avec patience la soif que tu éprouves, si
tu veux suivre mes traces. » ( l’Exemplaire,
ch.20.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
7. Sensualité vaincue
Jaccoponi, de l’ordre
de saint François, voulant se punir d’un ardent désir de manger de la chair,
suspendit dans sa cellule le morceau de chair qui avait été cause de sa
tentation. Bientôt la mauvaise odeur se répandit dans les chambres voisines. Le
gardien l’enferma dans le lieu le plus infect de monastère. Jacoponi accepta ce
châtiment avec joie. Alors Notre-Seigneur lui apparut et lui dit :
« Jaccoponi, je suis venu pour te récompenser d’avoir accepté cette
punition par amour pour moi ; Demandes-moi la grâce que tu voudras et je
te l’accorderai. » - La grâce que je désire, c’est que vous me placiez en
un lieu encore plus horrible, afin que je puisse y expier mes péchés, car celui
où je me trouve ne l’est pas assez. Dieu, en récompense de sa mortification,
inonda son âme de consolation.
Jaccoponi, de l’ordre
de saint François, voulant se punir d’un ardent désir de manger de la chair,
suspendit dans sa cellule le morceau de chair qui avait été cause de sa
tentation. Bientôt la mauvaise odeur se répandit dans les chambres voisines. Le
gardien l’enferma dans le lieu le plus infect de monastère. Jacoponi accepta ce
châtiment avec joie. Alors Notre-Seigneur lui apparut et lui dit :
« Jaccoponi, je suis venu pour te récompenser d’avoir accepté cette
punition par amour pour moi ; Demandes-moi la grâce que tu voudras et je
te l’accorderai. » - La grâce que je désire, c’est que vous me placiez en
un lieu encore plus horrible, afin que je puisse y expier mes péchés, car celui
où je me trouve ne l’est pas assez. Dieu, en récompense de sa mortification,
inonda son âme de consolation.
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
8. Jésus aime qu'on lui sacrifie une partie du repos de la nuit
Jésus obligeait
souvent la Mère Anne-Marguerite Clément, pendant qu'elle était supérieure à
Montargis, à passer ses nuits en oraison. Parlant de ces heures de la nuit :
« Laisse moi agir à présent, lui disait-Il, car je suis ami du silence et
de la paix. C'est la nuit que j'ai toujours choisie pour opérer mes plus
grandes merveilles. Je veux que tu passes ce temps dans un hommage continuel
devant moi, pour réparer par ton sacrifice non seulement les outrages et les
insultes que je reçus la nuit qui précéda ma mort, mais encore pour ceux que je
reçois à présent de la part des pécheur. C'est aussi pendant la nuit que je me
communique le plus aux âmes cachées qui sont dans un silence sans interruption
à l’égard des créatures. Car je suis un Dieu jaloux qui ne souffre point de
partage. » (Vie, 1915, p. 249.) Mais voulant quelquefois céder aux besoins
de son épouse, il se servait de ces paroles du cantique : « Ego
dormio et cor meum vigilat ... Dors si tu le peux, mon épouse, et moi qui
suis ton cœur, je veillerai pour toi. » (Vie, 1686, 2e part., ch. 10.)
Jésus obligeait
souvent la Mère Anne-Marguerite Clément, pendant qu'elle était supérieure à
Montargis, à passer ses nuits en oraison. Parlant de ces heures de la nuit :
« Laisse moi agir à présent, lui disait-Il, car je suis ami du silence et
de la paix. C'est la nuit que j'ai toujours choisie pour opérer mes plus
grandes merveilles. Je veux que tu passes ce temps dans un hommage continuel
devant moi, pour réparer par ton sacrifice non seulement les outrages et les
insultes que je reçus la nuit qui précéda ma mort, mais encore pour ceux que je
reçois à présent de la part des pécheur. C'est aussi pendant la nuit que je me
communique le plus aux âmes cachées qui sont dans un silence sans interruption
à l’égard des créatures. Car je suis un Dieu jaloux qui ne souffre point de
partage. » (Vie, 1915, p. 249.) Mais voulant quelquefois céder aux besoins
de son épouse, il se servait de ces paroles du cantique : « Ego
dormio et cor meum vigilat ... Dors si tu le peux, mon épouse, et moi qui
suis ton cœur, je veillerai pour toi. » (Vie, 1686, 2e part., ch. 10.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
9. L’esprit de mortification rend doux à l’âme ce qui est amer à la nature
François d’Assise[1],
étant en oraison, entendit la voix de son Bien-Aimé : « Mon fils, si
tu veux connaître ma volonté, il faut que tu méprises et que tu haïsses ce que
tu as aimé et désiré selon la chair. Que ce nouveau sentier ne t’effraie point,
car si les choses qui te plaisent doivent te devenir amères, celles qui te
déplaisent te paraîtront douces et agréables. » A dater de ce jour, ce qui
semblait à François le plus amer se changea pour lui en douceur, pour
l’âme et pour le corps. (Ch.III.)
[1] Saint François d’Assise (1182-1226).
(Vie, par le R. P. Léopold de
Cherancé, Paris, Poussielgue.)
François d’Assise[1],
étant en oraison, entendit la voix de son Bien-Aimé : « Mon fils, si
tu veux connaître ma volonté, il faut que tu méprises et que tu haïsses ce que
tu as aimé et désiré selon la chair. Que ce nouveau sentier ne t’effraie point,
car si les choses qui te plaisent doivent te devenir amères, celles qui te
déplaisent te paraîtront douces et agréables. » A dater de ce jour, ce qui
semblait à François le plus amer se changea pour lui en douceur, pour
l’âme et pour le corps. (Ch.III.)
[1] Saint François d’Assise (1182-1226).
(Vie, par le R. P. Léopold de
Cherancé, Paris, Poussielgue.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
10. Le Sacré-cœur donne la force de se vaincre
Dans une occasion où
Sainte Marguerite-Marie, étant encore novice, avait peine à se soumettre, son divin
Maître lui fit voir son sacré Corps couvert des plaies qu’Il avait souffertes
pour son amour, lui reprochant son ingratitude et lâcheté à se vaincre, pour
l’amour de Lui. Que voulez-vous donc, mon Dieu, que je fasse, puisque ma
volonté est plus forte que moi ? Il lui dit que, si elle mettait cette
volonté dans la plaie de son sacré Côté, elle n’aurait plus de peine à se
surmonter. O mon Sauveur, dit-elle, mettez-l’y si avant et l’y enfermez si bien
que jamais elle n’en sorte. Elle avoua que dès ce moment tout lui parut si
facile qu’elle n’eut plus de peine à se vaincre. (Ed. Gauthey, I, pp. 83, 84.)
Dans une occasion où
Sainte Marguerite-Marie, étant encore novice, avait peine à se soumettre, son divin
Maître lui fit voir son sacré Corps couvert des plaies qu’Il avait souffertes
pour son amour, lui reprochant son ingratitude et lâcheté à se vaincre, pour
l’amour de Lui. Que voulez-vous donc, mon Dieu, que je fasse, puisque ma
volonté est plus forte que moi ? Il lui dit que, si elle mettait cette
volonté dans la plaie de son sacré Côté, elle n’aurait plus de peine à se
surmonter. O mon Sauveur, dit-elle, mettez-l’y si avant et l’y enfermez si bien
que jamais elle n’en sorte. Elle avoua que dès ce moment tout lui parut si
facile qu’elle n’eut plus de peine à se vaincre. (Ed. Gauthey, I, pp. 83, 84.)
Re: Recueil d'Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques
11. Comment on doit polir une pierre précieuse
Notre-Seigneur
apparut à sainte Rose sous la forme d’un lapidaire : il lui remit
plusieurs pierres précieuses à tailler et à polir. Comme elle objectait le peu
de force de ses mains habituées à manier l’aiguille et le fuseau, Jésus
sourit : « Ne croyez pas, dit-Il, être la seule femme que
j’occupe à ce travail. » Il fit alors paraître devant ses yeux un vaste
atelier de jeunes vierges qui, armées de ciseaux, de maillet et de scies,
taillaient des blocs de marbres et de porphyre et amollissaient la pierre dure
en la mouillant de leurs larmes. Ces vierges étaient parées comme pour prendre
part à un festin et Rose, s’approchant d’elles pour mieux juger de la
perfection de leur travail, s’aperçut qu’elle-même portait une parure
semblable. Une lumière se fit en elle, lui révélant que cette opération de la
taille et de la sculpture des pierres représentaient les peines, les efforts et
les larmes que coûtent l’acquisition des vertus et l’achèvement de la beauté
d’une âme. (Ch. 16.)
Notre-Seigneur
apparut à sainte Rose sous la forme d’un lapidaire : il lui remit
plusieurs pierres précieuses à tailler et à polir. Comme elle objectait le peu
de force de ses mains habituées à manier l’aiguille et le fuseau, Jésus
sourit : « Ne croyez pas, dit-Il, être la seule femme que
j’occupe à ce travail. » Il fit alors paraître devant ses yeux un vaste
atelier de jeunes vierges qui, armées de ciseaux, de maillet et de scies,
taillaient des blocs de marbres et de porphyre et amollissaient la pierre dure
en la mouillant de leurs larmes. Ces vierges étaient parées comme pour prendre
part à un festin et Rose, s’approchant d’elles pour mieux juger de la
perfection de leur travail, s’aperçut qu’elle-même portait une parure
semblable. Une lumière se fit en elle, lui révélant que cette opération de la
taille et de la sculpture des pierres représentaient les peines, les efforts et
les larmes que coûtent l’acquisition des vertus et l’achèvement de la beauté
d’une âme. (Ch. 16.)
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