Les Prêtres Martyrs

Les Prêtres Martyrs

bienheureux Joseph Pawlowski
Prêtre et martyr (1890-1942)
Le père Joseph Pawlowski était recteur du grand séminaire de Kielce et était considéré comme un fervent pasteur. Il fut arrêté sous l'occupation nazie, le 10 février 1941, pour avoir organisé l'aide caritative aux juifs persécutés. Ce chef d'accusation lui valut d'être condamné à mort. Il fut conduit au camp de concentration de Dachau. Il consolait ses compagnons de captivité en disant : " Nous devons tenir, voilà notre Golgotha. " Il fut pendu le 9 janvier 1942. Il a été béatifié par Jean-Paul II à Varsovie le 13 juin 1999. En tout, trois mille six cent quarante-six prêtres polonais furent enfermés dans les camps de concentrations nazis : deux mille six cent quarante-sept y laissèrent la vie, et quelque cent vingt d'entre eux, emprisonnés à Dachau, furent soumis à des expériences médicales criminelles. (Magnificat 09-Janv. 2001)

bienheureux Jean Turpin du Cormier et ses Compagnons
Martyrs († 1794)
Le 21 janvier 1794, à Laval, sur la place de la Trémoille - aujourd'hui place du Palais -, quatorze prêtres moururent sur l'échafaud. Jean Turpin du Cormier, curé de la paroisse de la Trinité, à Laval, Jean Triquerie, moine cordelier, et douze autres prêtres séculiers : Jean-Marie Gallot, Joseph Pellé, René Ambroise, prêtres à la Trinité, Julien Morin, prêtre à Saint-Vénérand, François Duchesne, chapelain du chapitre Saint-Michel, Jacques André, curé de Rouessé-Vassé, André Duliou, curé de Saint-Fort, Louis Gastineau, chapelain de Port-brillet, François Migoret, curé de Rennes-en-Grenouilles, Julien Moulé, curé de Saulges, Augustin Phelipot, curé de bazouges-des-Alleux, Pierre Thomas, aumônier de l'hôpital de Château-Gontier. Cinq autres martyrs furent exécutés les 5 février, 13 mars 20 mars, 22 juin et 17 octobre : Françoise Mézière, à Laval, soeur Françoise Tréhet, guillotinée à Ernée, soeur Jeanne Véron et soeur Monique Lhuilier, à Laval, et Jacques burin, curé de Saint-Martin de Connée, fusillé à Champgenêteux ils ont été inscrits au martyrologe par Pie XII, le 19 juin 1955.

bienheureux Antoine Swiadek
Prêtre et martyr (1909-1945)
" Toute sa vie a été marquée par un amour ardent envers la vierge. " Antoine Swiadek était prêtre dans le diocèse de Gniezno, en Pologne. Aumônier des organisations des jeunes de bydgoszcz, il exerçait son apostolat avec un zèle qui attira sur lui l'attention de l'occupant nazi. il fut arrêté en juillet 1942 parce qu'il était prêtre catholique. Puis il fut transféré au camp de concentration de Dachau. À la suite des sévices subis, il y mourut le 25 janvier 1945, conscient, le rosaire en main. Il a été béatifié par Jean-Paul II, le 13 juin 1999, à Varsovie, parmi cent huit martyrs de la persécution nazie en Pologne. bien d'autres prêtres catholiques de différents pays étaient ainsi pratiquement tenus en otage à Dachau, et constituaient pour Hitler un moyen d'exercer des pressions sur Pie XII : ses protestations par radiomessages contre le nazisme leur valurent des représailles.

bienheureux Jacques Ledoyen et ses compagnons
Martyrs († 1794)
C'était à l'époque où la Terreur faisait rage, semant la mort dans toute la France. Elle sévissait dans les régions de l'Ouest, et des milliers de chrétiens tombèrent en Anjou, la plupart tués par haine de la foi. Ainsi, deux cents prêtres et religieuses furent exécutés ou moururent dans les prisons de la Terreur pour avoir refusé, par fidélité au Successeur de Pierre, de prêter serment à la constitution civile du clergé. De nombreux laïcs furent également condamnés à mort pour être restés fidèles au Christ et à l'Église. bon nombre d'entre eux furent exécutés le 1er février 1794, près d'Angers, à Avrillé, à l'endroit qu'on appelle depuis le " Champ des martyrs ". Parmi eux, quatre Mayennaises : Louise-Olympe Rallier de la Tertinière et sa fille, Louise-Aimée Déan de Luigné, Marie-Jeanne Gasnier, Anne-Françoise Hamard. Le père Jacques Ledoyen, vicaire à Contigné, qui avait été arrêté à Argenton-Notre-Dame, périt avec elles. On les fête ensemble aujourd'hui à Laval. Quatre-vingt-dix-neuf de ces martyrs ont été béatifiés par Jean-Paul II le 19 février 1984.

bienheureux Robert Middleton
Prêtre (1571-1601)
Robert Middleton était originaire du Lancashire. Il était devenu jésuite à une époque où les prêtres catholiques étaient bannis d'Angleterre et contraints à la clandestinité. Il mourut à 30 ans, martyrisé en même temps que le bienheureux Turstan Hunt.
Ils font partie des quatre-vingt-cinq martyrs d'Angleterre, d'Écosse, du pays de Galles et d'Irlande béatifiés par Jean-Paul II, le 22 novembre 1987, en la solennité du Christ Roi. On dénombrait soixante-deux prêtres et vingt-trois laïcs, étudiants ou artisans. Le plus vieux avait environ 80 ans, et le plus jeune, pas plus de 24 ans. Il y avait parmi eux un imprimeur, un domestique, un palefrenier, un tailleur. " Ce qui les unit tous, soulignait le pape, c'est le sacrifice de leur vie au service du Christ, leur Seigneur [...]. Laïcs et prêtres travaillaient ensemble ; ensemble, ils allèrent à l'échafaud et ensemble ils accueillirent la mort. "

Saint Paul Lê bao Tinh
Prêtre et martyr († 1857)
Jeune catholique des missions du TonKin, Paul Lê bao Tinh, encore séminariste, fut jeté en prison et torturé à cause de sa foi.
Libéré, il fut ordonné prêtre, dirigea le séminaire, publia des recueils d'homélies et de catéchèse. Finalement, il fut de nouveau arrêté et passa en jugement. Il fut condamné à être décapité. Il a été canonisé par Jean-Paul II, en 1988, parmi cent dix-sept martyrs du Viêt-nam (Tonkin ou Annam), soit quatre-vingt-seize vietnamiens, onze Espagnols et dix missionnaires français.
On estime qu'entre 1857 et 1862 furent martyrisés cent quinze prêtres du Viêt-Nam, cent religieuses du pays, et plus de cinq mille fidèles. Des couvents, des églises et des écoles catholiques furent rasés, quelque quarante mille catholiques furent spoliés de leurs terres et exilés de leurs régions d'origine. beaucoup moururent de faim dans le désert ou dans la jungle.

Saint Jean Houghton et ses compagnons
Martyrs († 1535)
Rompant avec Rome, le roi Henri VIII (1509-1547) s'était proclamé chef de l'Église anglicane, en 1534, par l'Acte de suprématie. Mais de nombreux catholiques refusèrent de suivre leur souverain dans le schisme et donnèrent leur vie pour leur foi, en Angleterre, au pays de Galles et en Écosse, entre 1535 et 1679. Deux cent quatre-vingt-deux d'entre eux ont été béatifiés ou canonisés. Parmi les premiers martyrs, on compte dix-huit moines chartreux de Londres. Leur prieur, John Houghton, fut enfermé dans la sinistre Tour, ainsi que deux autres prieurs de son ordre, un religieux de l'ordre de Sainte-brigitte et un curé de paroisse. Ils furent également condamnés à la. peine capitale et exécutés ensemble, le 4 mai 1535. ils ont été canonisés par le pape Paul VI, en 1970.

bienheureux Antoine Zawistowski
Prêtre et martyr (1882-1942)
Ce prêtre polonais du diocèse de Lublin était professeur de théologie au séminaire diocésain. Pasteur d'âmes, il était aussi un confesseur et un prédicateur réputé. C'est parce qu'il était prêtre qu'il fut arrêté le 17 novembre 1939, c'est-à-dire peu de temps après l'entrée des troupes du Reich en Pologne. Il fut déporté au camp de concentration de Sachsenhausen, avant d'être transféré à Dachau. En secret, il y reprit son ministère d'accompagnement spirituel auprès des prisonniers. " Nous sommes ici pour la foi, pour l'Église et pour notre patrie. Et nous sommes conscients de donner notre vie pour ces idéaux sublimes ", confia-t-il à ses compagnons. Il mourut au camp de Dachau, le 4 juin 1942, des suites des tortures Qui lui avaient été infligées. Il a été béatifié par Jean- Paul II le 13 juin 1999, à Varsovie.


Saint Modeste Andlauer
Prêtre et martyr (1847-1900)
Jésuite alsacien né à Rosheim, Modeste Andlauer était entré dans la Compagnie de Jésus en 1872. Il avait été ordonné prêtre en 1876 et était parti pour la Chine en 1882. Homme de prière connu pour son humilité, il savait, en arrivant à la mission de Weishien, que le martyre pouvait ne pas tarder. Du 18 au 19 juin 1900, il passa la nuit en prière. Au matin, il entendit le vacarme des boxers (cf. "Saints d'hier et d'aujourd'hui" p, 202) qui arrivaient. Le père Rémi lsoré et lui se rendirent à l'église et s'agenouillèrent. Les boxers défoncèrent le portail, se précipitèrent sur les missionnaires et les transpercèrent de leurs lances. Le sang des martyrs jaillit sur l'autel. Ils font tous deux partie des cent vingt martyrs de Chine canonisés par Jean-Paul II au cours du grand jubilé de l'an 2000, en la fête de sainte Thérèse de Lisieux, le 1er octobre, en présence d'une importante délégation de Rosheim.

Saint Joseph Isabel Flores Varela
Prêtre et martyr (1866-1927)
Né à Santa Maria de la Paz, ce prêtre exerça son ministère, au Mexique, durant vingt-six ans. Il était connu pour le tact de sa charité, son abnégation, mais aussi pour son amour de la pauvreté évangélique, sa piété et sa sagesse. Pourtant, au moment de la persécution anticatholique, un ancien compagnon auquel il avait offert sa protection le dénonça aux autorités locales. Il fut arrêté et jeté en prison le 18 juin 1927, alors qu'il se dirigeait vers un champ où il allait célébrer l'eucharistie.
Par trois fois, il échappa à la mort. En effet, on tenta en vain de le tuer par pendaison. Alors le chef de la milice donna l'ordre de tirer. Pourtant, un des soldats reconnut alors en lui le prêtre qui l'avait baptisé et refusa de tirer. Saisi de rage, son chef l'assassina sur-le-champ, pensant en finir ensuite avec le père Flores. Mais les armes restèrent mystérieusement muettes devant le saint prêtre. Alors l'un de ses assassins s'acharna et, saisissant un poignard, il le transperça, le 21 juin. Ce prêtre mexicain été canonisé avec vingt-six autres martyrs au cours du grand jubilé de l'an 2000.

bienheureux Joseph Kowalski
Prêtre et martyr (1911-1942)
Ce salésien de don bosco a été béatifié à Varsovie par Jean-Paul II, parmi les cent huit martyrs polonais de la persécution nazie. Pour lui, la dévotion à Marie était un chemin irremplaçable vers la sainteté : il y fut fidèle jusqu'au bout.
Déjà, en 1930, il écrivait dans son journal spirituel : " Souffrir et être méprisé pour toi, Seigneur. Avec une pleine connaissance et une volonté pleinement décidée et prête à toutes les conséquences, j'embrasse la douce croix de l'appel du Christ et je veux la porter jusqu'à la fin, jusqu'à la mort. "
Il était secrétaire de l'Inspection salésienne de Cracovie, vouée à la pastorale des jeunes. Après son arrestation, le 23 mai 1941, il fut déporté au camp de concentration d'Auschwitz. Il y subit de longues souffrances et des humiliations. Le 4 juillet, il refusa de profaner le chapelet et fut assassiné par les gardes du camp.

bienheureux Modeste Vegas Vegas
Prêtre et martyr (1912-1936)
Né à La Serna, en Espagne, dans la province de León, il entra chez les franciscains conventuels de Granollers, où il émit ses voeux temporaires, en 1929.Il poursuivit ensuite ses études en Italie, à Osimo. C'est là qu'il fit sa profession religieuse solennelle et qu'il fut ordonné prêtre, en 1934.
La même année, il rentra à Granollers, pour s'adonner au ministère de la prédication et de la réconciliation. Homme de prière et apôtre zélé, il était attaché en tout à la volonté de Dieu.
Lorsque la guerre civile éclata, le 19 juillet 1936, il trouva refuge chez des amis. Il ne craignait pas de mourir et, même, il aspirait à témoigner de son amour pour le Christ jusqu'au martyre s'il le fallait, mais il n'était pas homme à "enjamber la providence". Arrêté le 27 juillet, il confessa ouvertement qu'il était franciscain et prêtre, ce qui lui valu d'être injurié et roué de coups. On le conduisit dans les environs de Lliça, où il fut fusillé. Il avait 24 ans.

bienheureux Denis-Vincent Ramos
Prêtre et martyr (1871-1936)
Né à Caudé, en Catalogne espagnole, il entra, dès l'âge de 15 ans, chez les franciscains conventuels de Montalto, en Italie, parce que ceux-ci n'avaient alors aucun couvent en Espagne. Il poursuivit ses études au séminaire de l'ordre à bagnoreggio, la patrie de saint bonaventure, où il émit ses voeux définitifs. En 1894, après avoir obtenu un doctorat en théologie, il reçut l'ordination sacerdotale à Rome et exerça désormais son ministère en Italie. Curé de paroisse à Anzio - la patrie de sainte Marie Goretti -, il partit ensuite pour le sanctuaire de la Maison de la Vierge à Lorette, où il fut confesseur et professeur dans différents séminaires.
Pourtant, une grave maladie des yeux le fit rentrer en Catalogne. Il s'établit au couvent de Granollers et se consacra presque totalement au ministère de la réconciliation. C'est alors qu'éclata la guerre civile espagnole. Le couvent fut envahi juste après le soulèvement militaire du 19 juillet 1936. Denis-Vincent, âgé de 65 ans et aveugle, trouva alors refuge à l'hôpital de la ville. Mais, le 31 juillet, il fut arrêté et fusillé.

bienheureux Alexis Sobaszek
Prêtre et martyr (1895-1942)
Prêtre polonais du diocèse de Gniezno, il était curé de la paroisse de Siedlemin, réputé pour son zèle au service de l'Évangile et de ses paroissiens.
Or, à la nouvelle de l'invasion de la Pologne par le IIIe Reich, il éprouva une peur panique et quitta la paroisse. Il revint deux semaines plus tard, en larmes, et demanda pardon à ses paroissiens de les avoir abandonnés.
C'est parce qu'il était un prêtre catholique qu'il fut arrêté par l'occupant nazi, deux ans plus tard, le 6 octobre 1941, puis il fut transféré au camp de concentration de Dachau où il mourut le 1er août 1942.
Avant de mourir, il remit à un confrère un message pour ses paroissiens : c'est pour eux qu'il avait offert à Dieu les souffrances et les tortures subies dans le camp, il mourait en leur donnant sa bénédiction et en leur recommandant de prier pour son âme.

bienheureux François Thomas Serer
Religieux et martyr (1911-1936)
Il est le benjamin des martyrs capucins de Notre-Dame des Douleurs, appelés "amigoniens" (du nom de leur fondateur, le vénérable Louis Amigo Ferrer). Son corps fut retrouvé sans vie, à l'aube du 3 août 1936, près du mur d'enceinte de la prison "Prince des Asturies", à Madrid. La veille, il avait trouvé refuge contre la persécution dans une maison où son supérieur, le père bienvenu de Dos Hermanas, devait le rejoindre. Mais, comme celui-ci tardait, il partit à sa recherche au péril de sa vie.
Ses contemporains ont gardé la mémoire de sa délicatesse, de son affabilité, de sa bonté et de son intelligence. Il consacra sa courte vie religieuse et sacerdotale (il avait été ordonné en 1934) aux jeunes défavorisés. Pour renforcer les méthodes psychopédagogiques de sa congrégation, il avait effectué un voyage d'études en France et en belgique au cours de l'été 1935. En même temps, il avait entrepris des études de médecine : sa congrégation plaçait en lui de grandes espérances, que sa mort, pour l'Évangile, combla... de façon inattendue.

bienheureux François Calvo burillo
Prêtre et martyr (1881-1936)
Natif de Hijar, dans la province espagnole de Teruel, le père François avait répondu à l'appel de Dieu en entrant dans l'ordre dominicain en 1898 et avait été ordonné prêtre en 1905. Diplômé en lettres et philosophie, il enseignait aussi la théologie, Il attachait en outre une grande importance au ministère de la réconciliation et il était un directeur spirituel très apprécié.
En juillet 1936, il se trouvait dans sa famille - malade et se déplaçant difficilement - lorsque survint la persécution. Une fois arrêté, il n'en fit pas moins le chemin de croix, et dit son rosaire à voix haute en réponse aux blasphèmes et aux insultes. Il mourut fusillé, à l'âge de 55 ans, en pardonnant à ses persécuteurs et en les bénissant, le 2 août 1936, à Hijar.
François Calvo burillo fait partie des deux cent trente-trois premiers bienheureux du nouveau millénaire, béatifiés par Jean-Paul II, le 11 mars 2001.

bienheureux Gonzalve Gonzalo Gonzalo
Religieux martyr († 1936)
Ce religieux de l'ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu fait partie des soixante-neuf compagnons des pères braulion-Marie Corres Diaz de Cerio et Frédéric Rubio Alvarez, assassinés lors la persécution anticatholique qui traversa l'Espagne en 1936. En dehors de toute appartenance politique, ils étaient au service des malades et des personnes handicapées.
Ils ont été béatifiés en 1992.

Saint Michel de la Mora
Prêtre et martyr (1878-1927)
Michel de la Mora fait partie des vingt-sept martyrs mexicains canonisés au cours du jubilé de l'an 2000.
Ils sont morts victimes de la persécution religieuse qui suivit l'adoption d'une constitution anticléricale signée par le président Venustiano Carranza, en 1917. La persécution se fit plus violente en 1926, avec l'expulsion des prêtres étrangers, la fermeture forcée d'écoles privées et d'oeuvres caritatives. Les fidèles laïcs se rassemblèrent alors sous l'étendard de la Ligue de la défense de la liberté religieuse et organisèrent le mouvement des cristeros, décidés à défendre cette liberté, y compris par les armes. Mais beaucoup de prêtres préférèrent soutenir la résistance pacifique.
Prêtre simple et modeste, le père Michel de la Mora était particulièrement dévoué aux pauvres. Il fut découvert et menacé de prison à vie s'il ne s'opposait pas aux dispositions de son évêque. Devant les pressions du gouvernement militaire, il préféra quitter sa ville, Colima, mais il fut arrêté en chemin et dut comparaître devant le général, qui le condamna à être fusillé.
Il garda le silence jusqu'au lieu de son exécution. Puis il tira de sa poche son chapelet et commença à prier à haute voix jusqu'à ce que la rafale l'abattît. Il était midi, le 7 août 1927.

bienheureux Vladimir Laskowski
Prêtre et martyr (1886-1940)
Prêtre polonais du diocèse de Poznan, il exerça la charge d'économe du séminaire du diocèse, avant de devenir curé de la paroisse de Lwowek. Il fait partie de trois mille six cent quarante-six prêtres polonais qui furent enfermés dans les camps de concentrations nazis. Comme lui, deux mille six cent quarante-sept d'entre eux y laissèrent la vie. Arrêté par l'occupant nazi le 15 mars 1940, il fut déporté au camp de concentration de Guse, où il mourut des suites des mauvais traitements.
Un témoin raconte : " Le père Laskowski gisait à terre, évanoui, ensanglanté, gonflé, le visage tuméfié et déformé par les coups de pied. Régulièrement, des soupirs s'échappaient de sa bouche : "Oh ! Jésus, Jésus" ce qui irrita encore davantage un membre des SS, qui s'approcha de lui et s'acharna sur lui à coups de pied, couronnant ainsi cette œuvre satanique. "

Saint Modeste d'Albocacer
Prêtre et martyr (1880-1936)
" Cœur sacré de Jésus, j'ai confiance en vous ! " aimait à répéter ce prêtre capucin espagnol. Frère Modeste avait été missionnaire en Colombie pendant la plus grande partie de sa vie. De retour en Espagne, il se consacra à la prédication de retraites et au ministère du confessionnal.
Lorsque la persécution religieuse éclata, il ferma le couvent d'olleria, dont il était le supérieur, dans les environs de Valence, et se réfugia chez sa sœur.
Arrêté dans l'après-midi du 13 août 1936, il fut emmené par les miliciens à un quart d'heure de marche d'Albocacer, en un lieu solitaire, près du bassin del Valle, situé entre le village et la ferme de la Masa. Il marchait devant les miliciens quand il fut abattu d'une rafale tirée dans le dos.

Saint Jean Kemble
Prêtre et martyr (1599-1679)
Ce prêtre gallois, gentilhomme de naissance et d'éducation, était originaire du Herefordshire. Les lois anglaises interdisant la présence de prêtres catholiques sur le sol britannique, il alla étudier la théologie en France et reçut l'ordination sacerdotale à Douai. Jean Kemble se consacra pendant cinquante-trois ans à la mission anglaise, évangélisant les régions de Monmouth et de Hereford.
C'est à l'âge de 81 ans qu'il donna le témoignage suprême de son attachement au Christ : il fut arrêté à Welsh-Newton, à la suite d'une dénonciation. Il aurait pu échapper aux recherches, mais il s'y refusa. " J'ai si peu de temps à vivre, dit-il, que je veux profiter de la chance qui m'est offerte de mourir pour Dieu. " Condamné à mort, il fut emprisonné à Londres, puis ramené à Hereford pour y être exécuté. Arrivé au gibet, il serra la main du bourreau et le consola : " Allons, brave Antoine, n'aie pas peur, tu me rends service au lieu de me déplaire. "

bienheureux François Dachtera
Prêtre et martyr (1910-1942)
Prêtre du diocèse de Gniezno, en Pologne, François Dachtera était préfet des écoles et professeur de religion au lycée de bydgoszcz. Il était connu pour son zèle apostolique et sa vie sacerdotale exemplaire.
Cette réputation attira sur lui les soupçons de l'occupant nazi : il fut arrêté dès les premiers jours de l'invasion de la Pologne, le 17 septembre 1939.
Transféré au camp de concentration de Dachau, comme quelque cent vingt autres prêtres polonais catholiques, il y fut soumis à d'atroces expériences pseudo-médicales. Comme la mort approchait, il renouvela sa volonté d'offrir sa vie pour l'Église et pour sa patrie, et il prononça des paroles de pardon à l'adresse de ses persécuteurs.
Enfin, il murmura encore à un ami : " Salue ma famille. Ils ne doivent pas pleurer. Dieu le veut ainsi. J'adhère pleinement à sa volonté, même si mon cœur s'élance vers ceux qui me sont chers. Raconte tout ce que tu as vu, tout ce que tu sais. " Il avait 32 ans.

Saint Louis Urbano Lanaspa
Prêtre et martyr (1882-1936)
Dix-huit dominicains espagnols subirent le martyre lors de la persécution religieuse qui se déchaîna au moment de la guerre civile espagnole, en 1936. Ils ont été canonisés ensemble le 11 mars 2001.
Parmi eux, Louis Urbano Lanaspa, prêtre originaire de Saragosse. Il était déjà au séminaire lorsqu'il prit l'habit de saint Dominique, à l'âge de 16 ans, en 1898. Il fut ordonné prêtre en 1906.
Ayant fait de brillantes études de théologie, il obtint aussi un doctorat en sciences physiques et devint un excellent prédicateur et un écrivain fécond. Mais il n'en était pas moins proche des fidèles auprès desquels il jouissait d'une grande popularité, venant en aide aux pauvres par différentes œuvres sociales.
Au moment de l'épreuve, il aurait eu la possibilité d'échapper au sort commun de ses confrères, mais il s'y refusa et choisit d'affronter la mort, le 25 août 1936, à Valence, suscitant l'admiration des témoins oculaires.

Saint Joachin d'Albocacer
Prêtre capucin martyr († 1936)
Ancien missionnaire en Colombie, le frère Joachim était un capucin espagnol. De retour en Espagne, il devint directeur du séminaire de Massamagrell. Lorsque la persécution se déchaîna, il mit ses séminaristes à l'abri et se réfugia lui-même à Rafelbuñol, près de Valence, chez des amis. Découvert, il fut conduit à Albocacer, son village natal, pour être assassiné le jour même, à midi, à Villafamès. Il avait 57 ans. " Si nous ne nous voyons plus sur cette terre, avait-il dit à ses confrères, au revoir dans la gloire. "

bienheureux Louis-Joseph François
Prêtre et martyr (1751-1792)
Né à busigny, le 3 février 1751, Louis-Joseph François était moine, prêtre et secrétaire général de l'ordre de Saint-Vincent. Pendant la Révolution, il n'hésita pas à écrire contre la Constitution civile du clergé, refusant de " jurer ", ce qui attira contre lui la haine des révolutionnaires. Il fut tué le 3 septembre 1792.
Du 2 au 5 septembre 1792, les massacres ont fait plus de mille deux cents victimes, dont de nombreux prêtres réfractaires. Le pape Pie XI a proclamé Louis-Joseph François bienheureux, le 17 octobre 1926, avec cent quatre-vingt-dix autres martyrs, dont trois évêques, que l'on fête ensemble le 2 septembre.

Saints Marc Krizevcanin, Stéphane Pongacz et Melchior Grodecz
Prêtres et martyrs (1619)
Marc Krizevcanin, connu également sous les noms de Marek Krizin ou de Mark Korosy, venait d'une famille croate renommée. Il avait étudié à Rome au collège Germanicum et avait été ensuite chapelain en Hongrie, à Esztergom. Il accepta d'être envoyé à Kosice, en Slovaquie, où il espérait redonner vigueur à la foi catholique, à l'imitation de saint Pierre Canisius. Stéphane Pongacz était, lui, hongrois, et Melchior Grodecz (Grodeziecki) était tchèque. Faits prisonniers lorsque les troupes calvinistes envahirent la région de Kosice, les trois prêtres subirent des sévices mais tinrent bon. Leur fidélité au successeur de Pierre et à l'Église suscita la fureur de leurs tortionnaires et leur valut la mort.
Ils ont été béatifiés par saint Pie X, en 1905, et canonisés par Jean-Paul II, à Kosice, en 1995.

bienheureux Adam bargielski
Prêtre et martyr (1903-1942)
Le père Adam fait partie des prêtres catholiques morts martyrs de la persécution nazie. Il a offert sa vie pour sauver celle d'un autre.
Durant l'occupation nazie, le 9 avril 1940, la Gestapo vint arrêter le curé de Myszyniec, âgé de 80 ans. Le père Adam, vicaire de cette paroisse, se présenta spontanément à la police nazie et obtint de prendre la place du vieux prêtre qui fut libéré. Il fut déporté le jour même au camp de concentration de Dzialdowo, puis à Gusen et finalement à Dachau. Hitler y rassemblait un grand nombre de prêtres catholiques, tels des otages, car il y voyait un moyen de pression sur les évêques et sur le pape lui-même.
Serein au milieu des persécutions et prêt à servir fraternellement les autres prisonniers, le père Adam fut assassiné par un garde du camp le 8 septembre 1942, en la fête de l'Immaculée. Il a été béatifié par Jean-Paul II, à Varsovie, en 1999.

bienheureux Richard de Sainte-Anne
Prêtre et martyr (1585-1622)
En belgique, à Tournai, on fête aujourd'hui le bienheureux Richard, qui est né à beignée, un hameau de Ham-sur-Heure. A 19 ans, il entra chez les franciscains de Nivelles. Puis, ayant rencontré à Rome un missionnaire du Japon, il désira aller y annoncer le Christ.
L'évangélisation du pays avait commencé en décembre 1547, au moment où saint François Xavier avait rencontré à Malacca trois Japonais, dont le samouraï Yajiro, qui fut baptisé à la Pentecôte 1548. Lorsque le saint mourut aux portes de la Chine en 1552, il y avait au Japon huit cents chrétiens, deux jésuites, un prêtre et un frère. Les franciscains arrivèrent en 1593, leur mission se développa en dépit de persécutions sanglantes.
En 1614, le christianisme fut interdit et les missionnaires expulsés.
Richard rejoignit la mission de Nagasaki, où il déploya tout son zèle apostolique. Mais il fut arrêté et mourut martyr avec cinquante-quatre compagnons, le 10 septembre 1622.

Saint Jean-Gabriel Perboyre
Prêtre et martyr (1802-1840)
Ce jeune lazariste français, originaire de Puech, est mort martyr en Chine. C'est lui, le " Chinois " dont on reconnaît facilement la statue dans la chapelle des Lazaristes, à Paris, rue de sèvres, à quelques mètres de la tombe de leur fondateur, saint Vincent de Paul.
Il était entré dans la congrégation de la Mission en 1820. Appelé à être maître des novices, il arriva à Paris dix ans plus tard. Mais le désir de porter l'Évangile en Chine ne l'avait pas quitté.
En 1835, il était envoyé dans la mission du Hunan et du Hubei. Mais il y rencontra bientôt la persécution. Il résista avec courage, continuant son ministère au milieu des pires embûches. Pourtant, il fut arrêté en septembre 1839, jeté en prison et torturé pendant un an. Le 11 septembre1840, ses bourreaux le pendirent finalement à une croix. Sa dépouille est revenue à la maison mère des lazaristes, à Paris, en 1860. Il a été béatifié en 1889 et canonisé en 1996.

bienheureux Ladislas Miegon
Prêtre et martyr (1897-1942)
Ordonné prêtre dans le diocèse de sandomierz, Ladislas Miegon devint aumônier de la marine militaire polonaise. Il se fit remarquer par son zèle pastoral. Déjà, les fidèles le reconnaissaient comme un " père " et un " saint " qui " voulait ouvrir à tous les portes du ciel ".
Il fut arrêté au début de l'occupation nazie de la Pologne, en septembre 1939, parce qu'il n'avait pas voulu abandonner les marins blessés.
Épuisé par les mauvais traitements qu'il subit pendant ses années de détention et par les maladies, il mourut le 15 septembre 1942 au camp de concentration de Dachau, près de Munich, où il avait été transféré deux mois plus tôt.
Il a été béatifié par Jean-Paul II, le 13 juin 1999, à Varsovie, parmi les cent huit martyrs polonais victimes de la persécution nazie.

bienheureux Joseph Kut
Prêtre et martyr (1905-1942)
Prêtre polonais du diocèse de Poznan, curé de Goscieszyn, Joseph Kut fut arrêté lors de l'occupation de la Pologne par le IIIe Reich, puis déporté au camp de concentration de Dachau. Les conditions de détention l'exténuèrent. Les autorités nazies lui proposèrent alors la liberté, à condition qu'il renie sa foi et renonce au sacerdoce. Il refusa. Ses compagnons de captivité le virent mourir " comme un saint " des suites des mauvais traitements subis, un peu moins d'un an après son internement, le 18 septembre 1942.
Il a été proclamé bienheureux par Jean-Paul II, à Varsovie, en 1999, en tant que martyr de la persécution nazie.

bienheureux Thomas Johnson
Prêtre et martyr (1537)
Prêtre de la Chartreuse de Londres, Thomas Johnson tomba, comme ses frères chartreux, victime de la persécution contre les catholiques déclenchée par Henri VIII (1509-1547), à la suite de l'adoption par le Parlement de l'Acte de suprématie de 1534. Ce vote répondait à l'excommunication d'Henri VIII par le pape Clément VII, qui avait déclaré invalide le deuxième mariage du roi, et établissait une rupture avec Rome en déclarant le roi chef de l'Église d'Angleterre.
Fidèles au successeur de Pierre, les chartreux furent incarcérés à Newgate pour s'être opposés à la politique ecclésiale du roi qui faisait fermer tous les couvents et saisir leurs biens. Les religieux étaient emprisonnés, expulsés, ou exécutés. Thomas Johnson mourut d'inanition dans sa prison. Il a été béatifié en 1867.

Saint François Jaccard
Prêtre et martyr (1799-1838)
Ce missionnaire savoyard mort au Viêt-nam était né à Cévillon, un hameau du diocèse d'Annecy. Il était entré en 1819 au grand séminaire de Chambéry avant de rejoindre les Missions étrangères de Paris. Il fut ordonné prêtre en 1823 et s'embarqua en juillet de la même année à bordeaux, sur le bordelais, pour Macao, où il débarqua l'année suivante. De là, il rejoignit la mission de la région alors formée du Tonkin, de l'Annam et de la Cochinchine, aujourd'hui, le Viêt-nam. Il y jouit de la faveur passagère du roi Minh Mang à qui il servit d'interprète.
Tombé en disgrâce auprès de ce persécuteur des chrétiens, il fut poursuivi, incarcéré, battu jusqu'au sang et finalement étranglé, ainsi qu'un jeune chrétien indigène, le 21 septembre 1838.
En 1847, ses restes furent ramenés à Paris. Il a été béatifié en 1900 et canonisé en 1988.

Saint Gérard Sacredo
Prêtre et martyr (1046)
Bénédictin vénitien du monastère San Giorgio, Gérard sagredo se rendait en Terre sainte lorsque le roi Étienne le retint en Hongrie et lui confia l'éducation de son fils Émeric. En 1030, il devint le premier évêque du diocèse de Csanad, fondé par le roi au sud-est du pays, et il l'organisa avec l'aide des moines bénédictins.
Il évangélisa des populations aux moeurs encore barbares, en s'appuyant sur la liturgie pour instruire les fidèles et les amener à la piété, et sur la dévotion envers la Vierge Marie. Il mourut martyr, à budapest, le 24 septembre 1ou, pour avoir pris parti pour l'héritier du trône contre un usurpateur. sur la colline qui porte son nom aujourd'hui,il succomba, lapidé et percé de coup de javelots. budapest, dont il est le saint patron, lui a érigé une immense statue.
Il a été canonisé par Urbain II, en 1083.

bienheureux Edouard Campion
Prêtre et martyr († 1588)
Anglais, originaire de Ludlow, dans le Shropshire, il étudia au collège de Jésus, à Oxford, puis il se convertit au catholicisme et voulut devenir prêtre. Comme les prêtres catholiques étaient interdits sur le sol anglais, il partit étudier la théologie à Reims. Ordonné prêtre en 1587, il rejoignit clandestinement la mission anglaise.
Il fut arrêté, condamné à mort et exécuté à Cantorbéry, en 1588, sous la persécution d'Elisabeth 1re.

Saint Léger
Évêque et martyr (v. 616-679)
La Complainte de saint Léger raconte comment Léger s'est livré volontairement à son ennemi, Ébroïn, qui assiégeait Autun, pour épargner d'autres souffrances à la ville. Le cruel maire du palais martyrisa l'évêque d'Autun, auquel il fit arracher les yeux et couper la langue, avant de le faire assassiner.
Après la mort du roi Clovis II, Léger avait assisté le gouvernement de la reine bathilde dont le fils, Clotaire, futur Clotaire III -,était encore mineur. Son influence sur la régente lui avait attiré la haine du tyran.
Léger avait été abbé de Saint-Maxence, dans le Poitou, où il avait introduit la règle de saint benoît. Au cours de ses vingt ans d'épiscopat (659-679), il avait ensuite étendu l'observance bénédictine à tous les monastères de son diocèse.
Il est le saint patron d'Autun, mais aussi de Murbach et du canton suisse de Lucerne. On l'invoque contre les maladies des yeux.

bienheureux Marian Skrzypczak
Prêtre et martyr (1909-1939)
Prêtre polonais du diocèse de Gniezno, il servait la paroisse de Plonkowo comme vicaire lorsque les troupes du IIIe Reich envahirent la Pologne, le 1er septembre 1939.
Conscient du péril qu'il courait, il refusa cependant d'abandonner ses paroissiens. Mais un mois plus tard, le 5 octobre, il mourut, fusillé par un groupe de jeunes militants fascistes. Avant d'expirer, il eut le temps de rendre un dernier témoignage de foi et de pardon chrétien : " Jésus, Marie, je vous remets ma vie. Pardonnez-leur ! " Il a été béatifié par Jean-Paul II à Varsovie, le 13 juin 1999, avec cent sept autres martyrs du nazisme.

bienheureux Martyrs Africains
(483-484)
Victimes de la persécution des vandales en Afrique, quatre mille neuf cent soixante-six martyrs périrent, évêques, prêtres, diacres et clercs, ainsi que des lecteurs, dont certains n'étaient encore que des enfants. Après avoir été déportés en masse sous le règne du roi Huméric, ils furent détenus au sud de Tunis, entassés dans des réduits dont peu d'entre eux sortirent vivants. Ces derniers succombèrent ensuite aux coups et aux privations, sur les routes du désert.

bienheureux Narcisse basté basté
Prêtre et martyr (1866-1936)
Catalan des environs de barcelone où il fit ses études de droit, Narcisse est entré dans la Compagnie de Jésus en 1899. Il poursuivit ensuite des études de lettres, de philosophie et de théologie, à Tortosa. Il fut ordonné prêtre et prononça ses vœux définitifs en 1901. Il exerça son ministère sacerdotal à Valence, auprès des ouvriers, en particulier grâce aux " patronages ". Son dévouement envers les plus pauvres le fit bientôt connaître et estimer de tous. Mais la Compagnie de Jésus fut dissoute par une loi. Différentes familles l'accueillirent, et il continua son travail pastoral auprès de patronages, en dépit du danger qu'il courait. Il fut arrêté à trois reprises, parce que prêtre catholique. A chaque fois, il fut relâché par des soldats qui avaient auparavant bénéficié de sa charité. Pourtant, en septembre 1936, il fut de nouveau arrêté et détenu dans une ferme. Lorsque les miliciens lui demandèrent quelle activité il exerçait, il répondit qu'il était prêtre et jésuite, ce qui lui valut d'être maltraité, et finalement assassiné à Valence, le 15 octobre 1936.
Il fait partie des deux cent trente-quatre martyrs espagnols béatifiés par Jean-Paul II, le 11 mars 2001.

Saint Berchaire
Abbé et martyr (VIIe s.)
Originaire d'Aquitaine, berchaire s'initia à la vie monastique à Luxeuil. Puis il devint le premier abbé du monastère de Hautvilliers (Marne), fondé par l'évêque de Reims, saint Nivard († v. 670). Lui-même fonda deux monastères dans la forêt du Der, Pellemontier pour les moniales et Montier-en-Der pour les moines.
Il accomplit ensuite des pèlerinages en Terre sainte et à Rome avant de se retirer à Montier-en-Der. C'est là qu'il fut poignardé, de nuit, par un jeune moine qu'il avait réprimandé. Il mourut aux premières heures du jour de Pâques, en pardonnant à son assassin. C'est pourquoi il a été vénéré comme un martyr.
L'église de Châteauvillain, en Haute-Marne, non loin de Clairvaux, a été l'an dernier l'un des lieux de rassemblement pour les célébrations du grand jubilé de l'an 2000. Or, au XIe siècle, la première église paroissiale avait pour patron saint berchaire et l'église actuelle en porte le souvenir, puisqu'un vitrail rappelle la figure du fondateur. On le fête le 16 octobre, date de la translation de ses reliques.
22-10 Saint Berthaire
Abbé et martyr († v. 884)
Membre de la famille royale de France, il embrassa la vie bénédictine dans la prestigieuse abbaye italienne du Mont-Cassin. Il en devint l'abbé en 856. Il fonda aussi un monastère féminin à Teano. En 884, les Sarrasins incendièrent le Mont-Cassin et il dut se réfugier avec ses moines à San Germano. Mais les Sarrasins les rejoignirent et il fut assassiné alors qu'il était en prière avec ses frères. Il a laissé des homélies, dont une consacrée à la soeur de saint benoît, sainte Scholastique, et des poèmes. Un des autels du Mont-Cassin lui est dédié.

bienheureux Thomas Thwing
Prêtre et martyr († 1680)
Anglais, originaire de Heworth, dans le Yorkshire, il partit étudier la théologie catholique au collège anglais de Douai. Il fut ordonné prêtre en 1665 et rejoignit sans plus tarder la mission d'outre-Manche,en dépit du bannissement des prêtres catholiques du sol anglais. Il exerça son ministère dans son Yorkshire natal pendant quinze ans.
Mais il fut accusé d'avoir pris part au prétendu " complot papiste " dénoncé par l'aventurier anglais Titus Oates (1649-1705). Ce faisant, et avant d'être lui-même démasqué et jeté en prison, Oates déclenchait une violente persécution anticatholique.
Thomas Thwing fut emprisonné à York, puis exécuté le 23 octobre 1680, sous le roi Charles II Stuart.

bienheureux Grégoire Lakota
Évêque et martyr (1883-1950)
Grégoire Lakota est né dans le village de Holodivka dans le district de Lemkov. Il étudia la théologie à Lvov et fut ordonné prêtre en 1908 à Premeshyl. Il poursuivit sa théologie à Vienne, où il obtint un doctorat en 1911. En 1913, il devint professeur au séminaire de Premeshyl, puis recteur. En 1926, il fut nommé évêque auxiliaire de Premeshyl. Il fut arrêté le 9 juin 1946 et fut déporté en Russie, dans la région de Vorkuta. Il mourut le 12 novembre 1950.
L'Église catholique ukrainienne de rite oriental a été supprimée par Staline en mars 1946, et a été intégrée de force dans l'Église orthodoxe, dépendante du patriarcat de Moscou. Les évêques furent emprisonnés et la majorité d'entre eux mourut. Des fidèles, des prêtres, des religieux et des religieuses entrèrent dans la clandestinité, reconstituant paroisses, monastères, séminaires et groupes de jeunes. Des milliers d'entre eux furent déportés en camp de travail en Sibérie.
L'Église gréco-catholique fut à nouveau légalisée le 1er décembre 1989.

bienheureux Josaphat Kotsylovsky
Martyr (1876-1947)
Josaphat Kotsylovsky est né dans le village de Pakoshivka, dans le district de Lemkov. Il obtint sa licence en théologie à Rome en 1907, et fut ordonné prêtre en octobre de la même année. Il devint alors vice recteur et professeur de théologie au séminaire de Stanislavov (Ivanovo-Frankovsk).
En 1911, il entra au noviciat de l'ordre basilien. En 1917, il devint évêque de Premeshyl. Il fut emprisonné en 1945 par les autorités polonaises, et mourut dans une prison de Kiev le 17 novembre 1947.
Appartenant à l'Église gréco-catholique d'Ukraine, il a été béatifié par Jean-Paul II, le 27 juin 2001 à Lvov, lors de la célébration de la divine liturgie catholique en rite byzantin, avec vingt-cinq autres victimes de la " terreur communiste ".

Saint Pierre Esqueda Ramirez
Prêtre et martyr († 1927)
Pierre est originaire de San Juan de Ios Lagos, dans la province mexicaine de Jalisco. Il devint vicaire dans son diocèse et se consacra à la catéchèse des enfants. Pour eux, il fonda différents centres d'étude et une école pour la formation des catéchistes. Il puisait son zèle apostolique dans une profonde dévotion au Saint-Sacrement. Il organisa, avec différentes familles, une veillée eucharistique au moment où les autorités de l'État déchaînaient une persécution contre les catholiques. Cette veillée lui valut d'être arrêté, jeté en prison et maltraité. Un soldat lui infligea une blessure au visage et lui dit : " Maintenant, tu te repentiras d'être devenu prêtre. - Pas un instant, répondit le prêtre, et, bientôt, je verrai le ciel. " Le 22 novembre 1927, il fut tiré de prison pour être assassiné. Les enfants se rassemblèrent autour de lui et l'accompagnèrent tout au long du chemin. A l'un d'entre eux, le prêtre recommanda : " Ne néglige pas le catéchisme, et n'abandonne la doctrine chrétienne pour aucun motif. " Avant l'exécution, il écrivit ses dernières recommandations aux catéchistes. C'est aux abords de Teocaltitlan qu'il fut abattu de trois balles.

bienheureux Michel-Augustin Pro
Prêtre et martyr (1891-1927)
Mexicain né à Guadalupe de Zacatecas, il entre au noviciat de la Compagnie de Jésus à El Llano, en 1911, et prononce ses vœux deux ans plus tard. En 1914, il est contraint de fuir en Californie devant la persécution déclenchée par le président Venustiano Carranza. Ses supérieurs l'envoient ensuite se former en Espagne, puis enseigner pendant deux ans au Nicaragua. C'est à barcelone et en belgique qu'il fait sa théologie. Il est ordonné prêtre en 1925. Mais la persécution religieuse sévit encore au Mexique lorsqu'il y rentre l'année suivante. Porté par un " infatigable souffle évangélisateur ", il exerce son ministère dans la clandestinité.
Il est arrêté une première fois à la fin de 1926, puis relâché faute de preuves. L'année suivante, à la suite d'un attentat manqué contre le général Obregón, les représailles contre les catholiques se font plus dures. Il est de nouveau arrêté le 18 novembre, pour être exécuté le 23, sans être passé en jugement. " vive le Christ Roi ! " dit-il en mourant.

Saint Vincent Nguyen Thê Diêm
Prêtre et martyr († 1838)
Ce prêtre du Tonkin (aujourd'hui le Viêt-nam) fut décapité dans sa ville natale, Dong-hoi, avec le dominicain français Pierre Dumoulin-borie, et son compatriote et confrère, Pierre Vu Dang Khoa. Il a été béatifié avec cent quinze autres martyrs du viét-nam.

bienheureux Jérôme de Angelis
Prêtre et martyr († 1623)
Sicilien de Castrogiovanni, Jérôme entra chez les jésuites de Messine. Il fut envoyé dans les missions d'Extrême-Orient, où il annonça l'Évangile pendant vingt-deux ans. Dénoncé aux autorités japonaises, il fut condamné à mort.

bienheureux Louis Liguda
Prêtre et martyr (1898-1942)
Prêtre, Louis Liguda est entré dans de la Société du verbe divin en 1920 et fut considéré comme un religieux exemplaire. Sa vie fut l'expression de son zèle pour l'amour de Dieu, de l'Église et de sa vocation missionnaire.
Il assumait la charge de directeur du petit séminaire de Gorna Grupa, en Pologne, lorsqu'il fut arrêté le 5 février 1940. Il fut conduit à la prison de Nowy Port puis au camp de concentration de Dachau. Après avoir subi des tortures, il fut assassiné par des gardes du camp, le 8 décembre 1942.
En plus d'innombrables laïcs, et mille cent dix-sept religieuses, trois mille six cent quarante-six prêtres polonais furent enfermés dans les camps de concentrations nazis. Deux mille six cent quarante-sept y laissèrent la vie, et quelque cent vingt d'entre eux, emprisonnés à Dachau, furent soumis à des expériences médicales criminelles.

bienheureux Thomas Holland
Prêtre et martyr († 1642)
Le roi Henri VIII avait interdit la présence de prêtres catholiques sur le sol anglais. Thomas Holland alla se former à l'étranger et revint exercer son ministère à Londres dans la clandestinité, pendant sept ans, sous les noms d'emprunt de Sanderson ou de Hammond. Puis il fut arrêté et condamné à mort. Il put célébrer la messe une dernière fois avant d'être pendu, à Tyburn.
Sur le lieu de son supplice, il se mit à genoux, fit un signe de croix, dit ses actes de foi, d'espérance, de charité et de contrition, et pria pour ses persécuteurs. Posant son regard sur le bourreau, il lui dit avec une sérénité joyeuse : " Je te pardonne, dernier instrument de mon bonheur, et je te donnerai ce peu d'argent pour ta récompense ", et il lui tendit une demi-pistole.
Puis il pria pour le roi, pour la reine, pour les princes et les princesses, et pour qu'il plût à Dieu " de réconcilier le Parlement avec le roi, et pour le royaume, pour le salut duquel, disait-il, je n'offre pas seulement cette vie que je vais perdre, mais si j'avais autant de vies qu'il y a de gouttes d'eau dans la mer, je les consacrerais volontiers pour ce sujet ".