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Le pape François, le Motu proprio "Traditionis Custodes" et l' Eglise Bannie10

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Le pape François, le Motu proprio "Traditionis Custodes" et l' Eglise

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Isabelle-Marie
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Le pape François, le Motu proprio "Traditionis Custodes" et l' Eglise Empty Le pape François, le Motu proprio "Traditionis Custodes" et l' Eglise

Message par Invité Ven 16 Juil 2021 - 15:30

Le pape François restreint fortement l'usage de la messe en latin

Dans son motu proprio « Traditionis Custodes » sur la liturgie romaine publié le 16 juillet, le pape François a décidé de ne conserver qu'une seule forme du rite romain. Ceux qui célèbrent la messe avec le missel romain de 1962 pourront continuer de le faire mais selon des normes très strictes.

Le pape François, le Motu proprio "Traditionis Custodes" et l' Eglise Messe_latin
Messe selon le missel romain de 1962, pour les 25 ans de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre.
- P.RAZZO/CIRIC


Dans un Motu Proprio baptisé "Traditionis Custodes" sur l'usage de la liturgie romaine, le pape François a décidé de réformer le précédent motu proprio de Benoît XVI Summorum Pontificum sur la libéralisation de la messe selon la forme extraordinaire du rite romain, dite aussi messe tridentine. Le pape François affirme dans une lettre explicative prendre « la ferme décision d'abroger toutes les normes, instructions, concessions et coutumes antérieures à ce Motu Proprio, et de conserver les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, comme la seule expression de la lex orandi du rite romain », souhaitant ainsi « rétablir l’unité dans toute l'Église de rite romain ».

Le pape François estime que le Concile Vatican II et sa constitution Sacrosanctum Concilium ont réalisé la réforme liturgique nécessaire « qui a sa plus haute expression dans le Missel romain, publié par saint Paul VI et révisé par saint Jean-Paul II ». « Il faut donc supposer que le Rite romain, adapté plusieurs fois au cours des siècles aux besoins de l'époque, a non seulement été conservé, mais renouvelé « dans le fidèle respect de la Tradition ». Quiconque désire célébrer avec dévotion selon la forme liturgique antécédente n'aura aucune difficulté à trouver dans le Missel romain réformé selon l'esprit du Concile Vatican II tous les éléments du Rite romain, en particulier le canon romain, qui constitue l'un des les éléments les plus caractéristiques ».

Restrictions drastiques de la célébration selon le missel de 1962

Si le pape François impose une seule forme au rite romain, il laisse encore la liberté aux groupes déjà constitués de célébrer la messe en latin selon le missel de 1962 mais avec un encadrement strict. Dans ce Motu proprio, le souverain pontife demande aux évêques « en tant que modérateur, promoteur et gardien de la vie liturgique dans l'Eglise », de « pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente et ont besoin de temps pour revenir au Rite romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II ». Les évêques ont donc la mission de « régler les célébrations liturgiques ». « Il vous appartient donc d'autoriser dans vos Eglises, en tant qu'Ordinaires locaux, l'usage du Missel Romain de 1962, en appliquant les normes de ce Motu proprio ».

Le pape pose plusieurs conditions aux évêques : veiller à ce que les groupes célébrant la messe selon le Missel avant la réforme de 1970 déjà existants « n'excluent pas la validité et la légitimité de la réforme liturgique, des préceptes du Concile Vatican II et du Magistère des Souverains Pontifes » ; de leur désigner les lieux et les jours où ils pourront célébrer la messe ; de leur administrer un unique prêtre référent. Les lectures seront en langue vernaculaire. Surtout, le pape François demande aux évêques de « veiller à ne pas autoriser la constitution de nouveaux groupes » et « d’interrompre l'érection de nouvelles paroisses personnelles, liées plus au désir et à la volonté des prêtres individuels qu'au besoin réel du « saint peuple fidèle de Dieu ».

Autorisation obligatoire pour les prêtres

Les prêtres qui célèbrent déjà selon le missel romain de 1962 devront demander « à l'évêque diocésain l'autorisation de continuer à faire usage de la faculté » et les prêtres ordonnés après la publication de ce Motu proprio, qui ont l'intention de célébrer avec le missel de 1962, « devront en faire la demande formelle à l'Évêque diocésain qui consultera le Siège Apostolique avant d'accorder l'autorisation ». François demande par ailleurs aux évêques « de veiller à ce que chaque liturgie soit célébrée dans le décorum et la fidélité aux livres liturgiques promulgués après le Concile Vatican II, sans excentricités qui dégénèrent facilement en abus. A cette fidélité aux prescriptions du Missel et aux livres liturgiques, qui reflètent la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II, les séminaristes et les nouveaux prêtres seront soumis ».



Antoine Pasquier

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Dernière édition par Lumen le Jeu 29 Juil 2021 - 18:02, édité 2 fois (Raison : Titre changé)

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Message par Invité Ven 16 Juil 2021 - 16:04

L’histoire agitée du motu proprio Summorum Pontificum qui a libéralisé la messe en latin

Il y a quatorze ans, le pape Benoît XVI publiait le motu proprio Summorum Pontificum facilitant l’usage de la liturgie selon le Missel de saint Pie V. Alors qu'une révision par le pape François est en cours, retour sur la courte et agitée histoire de ce décret.

Le pape François, le Motu proprio "Traditionis Custodes" et l' Eglise Messe_tridentine
En 2017, Mgr. Guido Pozzo, alors secrétaire de la commission pontificale Ecclesia Dei, préside la messe pontificale solennelle célébrée selon le rite traditionnel en la basilique Saint Pierre au Vatican pour le 10e anniversaire du motu proprio. - M.MIGLIORATO/CPP/CIRIC


Le 7 juillet 2007, après de « longues réflexions, de multiples consultations, et de la prière »pape Benoît XVI publie un motu proprio appelé Summorum Pontificum – d’après les deux premiers mots du décret rédigé en latin qui signifient en français : Les Souverains pontifes. La lettre apostolique du pontife allemand énonce les deux formes du rite romain : l’une « ordinaire », selon le missel romain postérieur à Vatican II, publié par le pape Paul VI en 1969. Celle-ci généralise notamment l’usage des langues vernaculaires. L’autre « extraordinaire », selon le missel de saint Pie V édité pour la dernière fois par Jean XXIII en 1962, est célébrée en latin par un prêtre qui tourne le dos au peuple.

La messe en latin : une question hautement sensible

Dans les faits, le missel de saint Pie V n’a jamais été juridiquement abrogé. Lors de l’introduction du nouveau missel, au lendemain de Vatican II, il n’a pas semblé nécessaire de publier des normes propres concernant le missel antérieur. Rapidement, commente Benoît XVI dans une « lettre aux évêques » qui accompagne le motu proprio, les catholiques qui étaient restés attachés au 
rite tridentin — en référence au concile de Trente qui l’établit — et qui, contrairement au « mouvement conduit par l’archevêque Mgr Lefebvre », acceptaient clairement « le caractère contraignant du Concile Vatican II », par fidélité au pape et aux évêques, ont manifesté le désir de retrouver « la forme de la sainte Liturgie qui leur était chère ».

Jean Paul II y a apporté une première réponse avec l’indult spécial Quattuor abhinc annos, publié en 1984 par la Congrégation pour le culte divin, en concédant d’abord, sous certaines conditions, la possibilité de reprendre l’usage du Missel promulgué par 
Jean XXIII en 1962. Quatre ans plus tard, en 1988, avec le motu proprio Ecclesia Dei, Jean Paul II donne un premier cadre normatif pour l’usage du missel de 1962 et charge une commission du même nom de veiller à l’organisation des communautés « traditionalistes » dans le monde. Sans fournir de prescriptions détaillées, le texte fait appel à la générosité des évêques envers les « justes aspirations » des fidèles qui réclament cet usage du rite romain.

Les plus jeunes attirés

Au moment de l’élection comme évêque de Rome de Joseph Ratzinger, la réconciliation souhaitée par Jean Paul II avec 
fraternité Saint-Pie-X – fondée par Mgr Lefebvre en 1970 – « n’a malheureusement pas encore réussi », regrette le pontife allemand. En dehors de ces groupes, « la question de l’usage du Missel de 1962 est restée difficile », les évêques craignant que l’autorité du Concile soit remise en cause. En outre, Benoît XVI constate que le recours à la messe en latin ne se limite pas « à la génération plus âgée, celle qui avait grandi avec lui », mais concerne aussi les plus jeunes qui se sentent « attirés » par cette forme liturgique.

Jusqu’à 2007, donc, les prêtres et les fidèles qui souhaitaient célébrer la messe traditionnelle en latin devaient demander une autorisation explicite à leur évêque. Cette messe ne pouvait être proposée qu’à ceux qui en faisaient la demande, ne pouvait pas figurer au calendrier normal des messes dans les églises paroissiales, et l’évêque pouvait fixer des jours et des conditions spécifiques pour sa célébration.

L’accueil contrasté de Summorum pontificum

Soucieux de « parvenir à une réconciliation interne au sein de l’Église », Benoît XVI remplace les normes de Quattuor abhinc annos par le motu proprio Summorum pontificum, qui entre en vigueur le 14 septembre 2007, en la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix. Un tel document élargit l’accès à la messe en latin, en permettant aux prêtres qui le souhaitent de célébrer la forme extraordinaire du rite, sans peuple ou avec les fidèles qui le veulent, et en encourageant les fidèles qui le désirent à assister à la messe de saint Pie V de s’adresser à leur évêque ou même au Vatican si leur demande n’était pas satisfaite. Le Souverain pontife insiste alors sur le fait que les deux formes de messe « n’entraîneront en aucun cas une division » dans la foi de l’Église, « car il s’agit de deux usages de l’unique rite romain ».

Dans le même temps, Benoît XVI, considérant que, dans la fracture avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, la fidélité au missel ancien était devenue un « signe distinctif extérieur », invite à rechercher les raisons de cette fracture « plus en profondeur » et ne tarde pas à rattacher la commission Ecclesia Dei à la Congrégation pour la doctrine de la foi, avec le motu proprio Ecclesiae unitatem, en juillet 2009.

Pour autant, dès la publication de Summorum pontificum, Benoît XVI fait part des craintes légitimes que pourrait susciter un tel document : le risque d’amenuiser l’autorité de Vatican II, d’une part, et notamment de la réforme liturgique ; celui de générer des désordres, voire des fractures dans les communautés paroissiales, d’autre part. Dans sa lettre aux évêques, il leur demande de lui soumettre un compte-rendu de leurs expériences, trois ans après l’entrée en vigueur du motu proprio.

Dans la foulée, en 2011, la Commission Ecclesia Dei publie une instruction d’application intitulée Universae Ecclesiae. Ce document fournit de nouvelles normes concernant le rôle de l’évêque diocésain, du groupe stable de fidèles et du prêtre célébrant selon la forme extraordinaire. Il établit la faculté de réciter les lectures de la messe en langue vernaculaire uniquement pour les messes lues, de célébrer le Triduum pascal sous une forme extraordinaire. Il prévoit également que les séminaristes devront apprendre à célébrer selon les deux formes du rite romain.

Bilan du motu proprio

Il faudra attendre une décennie pour dresser un premier bilan de Summorum pontificum. En France, où la question est particulièrement sensible, la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle publie, en 2017, un premier chiffre. Dans l’Hexagone, le nombre de lieux de culte proposant la forme extraordinaire a presque doublé en dix ans, passant de 124 à 230, comme aux États-Unis, où le nombre est passé de 230 à 480, et ce sans compter la Fraternité Saint-Pie-X. À la même date, Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne et président de cette Commission, confie à La Croix que, globalement, cette application « se passe bien », grâce à une démarche « de dialogue et d’écoute mutuelle ».

Trois ans plus tard, en mars 2020, la Congrégation pour la doctrine de la foi, à la demande du pape François, lance une enquête auprès de toutes les conférences épiscopales pour évaluer l’application de Summorum pontificum. L’enquête comporte des questions sur « les aspects positifs ou négatifs de l’utilisation de la forme extraordinaire » du rite romain, son « influence sur la vie des séminaires » ou sur le fait de savoir si elle répond « à un véritable besoin pastoral » ou est « promue par un seul prêtre ». Le pape, qui voit dans cette situation le risque d’une “Église à deux vitesses” et désunie, pourrait, selon certaines voix, publier prochainement une note sur le sujet. Quatorze ans après sa publication par Benoît XVI, Summorum pontificum pose encore des difficultés dans son application.




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Le pape François, le Motu proprio "Traditionis Custodes" et l' Eglise Empty Motu proprio "Traditionis Custodes" : la lettre explicative du pape François aux évêques

Message par Invité Ven 16 Juil 2021 - 16:41

Motu proprio "Traditionis Custodes" : la lettre explicative du pape François aux évêques

Pour accompagner son Motu Proprio "Traditionis Custodes" sur l'usage de la liturgie romaine, le pape François a adressé une lettre explicative aux évêques du monde entier. Il affirme vouloir « rétablir l'unité dans toute l'Église de rite romain ».

Le pape François, le Motu proprio "Traditionis Custodes" et l' Eglise Pape_francois_priere


"Chers frères dans l'épiscopat,

Comme mon prédécesseur Benoît XVI l'a fait avec Summorum Pontificum, j'ai moi aussi l'intention d'accompagner le Motu proprio Traditionis custodes d'une lettre, pour illustrer les raisons qui m'ont conduit à cette décision. Je m'adresse à vous avec confiance et parrhésie, au nom de ce partage du « souci de toute l'Église, qui contribue par excellence au bien de l'Église universelle », comme nous le rappelle le Concile Vatican II.

Les raisons qui ont poussé saint Jean-Paul II et Benoît XVI à accorder la possibilité d'utiliser le Missel romain promulgué par saint Pie V, publié par saint Jean XXIII en 1962, pour la célébration du sacrifice eucharistique sont évidentes pour tous. La faculté, accordée par indult de la Congrégation pour le Culte Divin en 1984 et confirmé par saint Jean-Paul II dans le Motu proprio Ecclesia Dei de 1988, il était avant tout motivé par la volonté de favoriser la recomposition du schisme avec le mouvement mené par Mgr Lefebvre. La demande, adressée aux Évêques, d'accueillir généreusement les « justes aspirations » des fidèles qui demandaient l'usage de ce Missel, avait donc une raison ecclésiale pour recomposer l'unité de l'Église.

Cette faculté a été interprétée par beaucoup au sein de l'Église comme la possibilité d'utiliser librement le missel romain promulgué par saint Pie V, déterminant une utilisation parallèle au missel romain promulgué par saint Paul VI. Pour régler cette situation, Benoît XVI est intervenu sur la question bien des années plus tard, régulant un fait au sein de l'Église, en ce que de nombreux prêtres et de nombreuses communautés avaient « avec reconnaissance utilisé la possibilité offerte par le Motu proprio » de saint Jean-Paul II. Soulignant combien cette évolution n'était pas prévisible en 1988, le Motu proprio Summorum Pontificum de 2007 entendait introduire « une réglementation juridique plus claire ». Faciliter l'accès à ceux - y compris les jeunes - " qui découvrent cette forme liturgique, se sentent attirés par elle et y trouvent une forme particulièrement appropriée pour eux, de rencontre avec le Mystère de la Très Sainte Eucharistie ", Benoît XVI a déclaré "le Missel promulgué par saint Pie V et réédité par le bienheureux Jean XXIII comme une expression extraordinaire de la même lex orandi", accordant une "possibilité plus large d'utiliser le Missel de 1962".

À l'appui de son choix se trouvait la conviction que cette disposition ne remettrait pas en cause l'une des décisions essentielles du Concile Vatican II, minant ainsi son autorité : le Motu proprio reconnaissait pleinement que « le Missel promulgué par Paul VI est l'expression ordinaire de la lex orandi de l'Église catholique de rite latin ". La reconnaissance du Missel promulguée par saint Pie V « comme une expression extraordinaire de la lex orandi elle-même » ne voulait en aucun cas méconnaître la réforme liturgique, mais était dictée par le désir de répondre aux « prières insistantes de ces fidèles » , leur permettant de « célébrer le Sacrifice de la Messe selon l'édition typique du Missel romain promulgué par le bienheureux Jean XXIII en 1962 et jamais abrogé, comme forme extraordinaire de la Liturgie de l'Église ». Il était réconforté dans son discernement par le fait que ceux qui souhaitaient « retrouver la forme, qui leur est chère, de la sainte Liturgie », « acceptaient clairement le caractère contraignant du Concile Vatican II et étaient fidèles au Pape et aux évêques ». Il a également déclaré infondée la crainte de scission dans les communautés paroissiales, car « les deux formes d'usage du rite romain auraient pu s'enrichir mutuellement ». C'est pourquoi il a invité les évêques à surmonter les doutes et les peurs et à recevoir les normes, " en veillant à ce que tout se passe dans la paix et la sérénité ", avec la promesse que "des moyens pourraient être recherchés pour trouver un remède", si "de graves difficultés se révélaient " dans l'application de la législation après " l'entrée en vigueur du Motu proprio ". Treize ans plus tard, j'ai chargé la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de vous envoyer un questionnaire sur l'application du Motu proprio Summorum Pontificum. Les réponses reçues ont révélé une situation qui m'angoisse et m'inquiète, confirmant la nécessité d'intervenir. Malheureusement, l'intention pastorale de mes prédécesseurs, qui avaient entendu « tout mettre en œuvre pour que tous ceux qui désirent vraiment l'unité puissent rester dans cette unité ou la retrouver » , il a souvent été sérieusement négligé. Une possibilité offerte par saint Jean-Paul II et avec encore plus de magnanimité par Benoît XVI pour recomposer l'unité du corps ecclésial dans le respect des diverses sensibilités liturgiques a été utilisée pour augmenter les distances, durcir les différences, construire des contrastes qui blessent l'Église et ils entraver sa progression, l'exposant au risque de divisions.

Je suis également attristé par les abus de part et d'autre dans la célébration de la liturgie. Comme Benoît XVI, je stigmatise moi aussi que « dans de nombreux endroits les prescriptions du nouveau Missel ne sont pas célébrées fidèlement, mais il est même compris comme une autorisation voire une obligation à la créativité, ce qui conduit souvent à des déformations à la limite de ce qui est supportable ". Mais je suis néanmoins attristé par une utilisation instrumentale du Missale Romanum de 1962, de plus en plus caractérisée par un rejet croissant non seulement de la réforme liturgique, mais du Concile Vatican II, avec l'affirmation infondée et insoutenable qu'il a trahi la Tradition et « la vraie Église ". S'il est vrai que le chemin de l'Église doit être compris dans le dynamisme de la Tradition, « qui vient des Apôtres et qui progresse dans l'Église avec l'assistance de l'Esprit Saint » (DV 8.), le Concile Vatican II constitue l’étape la plus importante de ce dynamisme, récemment, au cours de laquelle l'épiscopat catholique a écouté pour discerner le chemin que l'Esprit indiquait à l'Église. Douter du Concile, c'est douter des intentions mêmes des Pères, qui ont exercé leur pouvoir collégial de manière solennelle cum Petro et sub Petro dans le conseil œcuménique, et, finalement, douter du Saint-Esprit lui-même qui guide l'Église.

Le Concile Vatican II lui-même éclaire le sens du choix de revoir la concession permise par mes prédécesseurs. Parmi les votes que les Evêques ont indiqué avec le plus d'insistance, celui de la participation pleine, consciente et active de tout le Peuple de Dieu à la liturgie se dégage, dans la lignée de ce que Pie XII affirmait déjà dans l'encyclique Mediator Dei sur le renouveau de la liturgie. La constitution Sacrosanctum Concilium a confirmé cette demande, en délibérant sur « la réforme et l'augmentation de la liturgie », indiquant les principes qui devaient guider la réforme. En particulier, il a établi que ces principes concernaient le rite romain, tandis que pour les autres rites légitimement reconnus, il a demandé qu'ils soient " prudemment révisés de manière intégrale dans l'esprit d'une saine tradition et renforcés selon les circonstances et le temps ". Sur la base de ces principes, la réforme liturgique a été réalisée, qui a sa plus haute expression dans le Missel romain, publié in editio typica par saint Paul VI et révisé par saint Jean-Paul II. Il faut donc supposer que le Rite romain, adapté plusieurs fois au cours des siècles aux besoins de l'époque, a non seulement été conservé, mais renouvelé " dans le fidèle respect de la Tradition ". Quiconque désire célébrer avec dévotion selon la forme liturgique antécédente n'aura aucune difficulté à trouver dans le Missel romain réformé selon l'esprit du Concile Vatican II tous les éléments du Rite romain, en particulier le canon romain, qui constitue l'un des les éléments les plus caractéristiques.

Une dernière raison que je veux ajouter au fondement de mon choix : la relation étroite entre le choix des célébrations selon les livres liturgiques précédant le Concile Vatican II et le rejet de l'Église et de ses institutions est de plus en plus évidente dans les paroles et les attitudes de nom de ce qu'ils considèrent comme la " vraie Église ". C'est un comportement qui contredit la communion, nourrissant cette pulsion de division - « Je suis à Paul ; Moi, par contre, j'appartiens à Apollon ; Je suis de Céphas ; Je suis du Christ » - contre qui l'apôtre Paul a réagi fermement. C'est pour défendre l'unité du Corps du Christ que je suis contraint de révoquer la faculté accordée par mes prédécesseurs. L'usage déformé qui en a été fait est contraire aux raisons qui les ont conduits à accorder la liberté de célébrer la messe avec le Missale Romanum de 1962. Puisque « les célébrations liturgiques ne sont pas des actions privées, mais des célébrations de l'Église, qui est  sacrement de l'unité » , ils doivent se faire en communion avec l'Église. Le Concile Vatican II, tout en réaffirmant les liens extérieurs d'incorporation à l'Église - la profession de foi, des sacrements, de communion -, a affirmé avec saint Augustin que c'est une condition pour que le salut demeure dans l'Église non seulement « avec le corps", mais aussi "avec le cœur ».

Chers frères dans l'épiscopat, Sacrosanctum Concilium a expliqué que l'Église « sacrement de l'unité » est telle parce qu'elle est un « Peuple saint rassemblé et ordonné sous l'autorité des évêques ». Lumen gentium, tout en rappelant à l'Évêque de Rome d'être « principe et fondement perpétuels et visibles de l'unité tant des évêques que de la multitude des fidèles », dit que vous êtes " principe visible et fondement de l'unité dans vos Églises locales, dans laquelle et à partir de laquelle il y a la seule et unique Église catholique".

Répondant à vos demandes, je prends la ferme décision d'abroger toutes les normes, instructions, concessions et coutumes antérieures à ce Motu Proprio, et de conserver les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, comme la seule expression de la lex orandi du rite romain. Je suis réconforté dans cette décision par le fait qu'après le Concile de Trente, saint Pie V a également abrogé tous les rites qui ne pouvaient se vanter d'une antiquité prouvée, établissant un seul Missale Romanum pour toute l'Église latine. Pendant quatre siècles, ce Missale Romanum promulgué par saint Pie V fut ainsi l'expression principale de la lex orandi du Rite romain, remplissant une fonction unificatrice dans l'Église. Pour ne pas contredire la dignité et la grandeur de ce Rite, les Evêques réunis en concile œcuménique demandent sa réforme ; leur intention était que « les fidèles ne devraient pas assister au mystère de la foi en tant qu'étrangers ou spectateurs silencieux, mais, avec une pleine compréhension des rites et des prières, participer à l'action sacrée consciemment, pieusement et activement ». Saint Paul VI, rappelant que le travail d'adaptation du Missel Romain avait déjà été commencé par Pie XII, déclara que la révision du Missel Romain, effectuée à la lumière des sources liturgiques les plus anciennes, avait pour but de permettre à l'Église de élever, dans la variété des langues, « une seule et même prière » exprimant son unité. J'ai l'intention de rétablir cette unité dans toute l'Église de rite romain.

Le Concile Vatican II, décrivant la catholicité du Peuple de Dieu, rappelle que " dans la communion ecclésiale il y a des Églises particulières, qui jouissent de leurs propres traditions, sans préjudice de la primauté de la chaire de Pierre qui préside à la communion universelle de charité, garantit les diversités légitimes et veille en même temps à ce que le particulier non seulement ne nuise pas à l'unité, mais qu'il la serve ". Alors que, dans l'exercice de mon ministère au service de l'unité, je prends la décision de suspendre la faculté accordée par mes prédécesseurs, je vous demande de partager ce poids avec moi comme une forme de participation au souci de toute l'Église. Dans le Motu proprio, j'ai voulu affirmer qu'il appartient à l'Evêque, en tant que modérateur, promoteur et gardien de la vie liturgique dans l'Eglise dont il est le principe d'unité, de régler les célébrations liturgiques. Il vous appartient donc d'autoriser dans vos Eglises, en tant qu'Ordinaires locaux, l'usage du Missel Romain de 1962, en appliquant les normes de ce Motu proprio. C'est avant tout à vous de travailler pour revenir à une forme festive unitaire, en vérifiant au cas par cas la réalité des groupes qui célèbrent avec ce Missale Romanum.

Les indications sur la marche à suivre dans les diocèses sont principalement dictées par deux principes : d'une part, pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente et ont besoin de temps pour revenir au Rite romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II ; d'autre part, interrompre l'érection de nouvelles paroisses personnelles, liées plus au désir et à la volonté des prêtres individuels qu'au besoin réel du « saint peuple fidèle de Dieu ». En même temps, je vous demande de veiller à ce que chaque liturgie soit célébrée dans le décorum et la fidélité aux livres liturgiques promulgués après le Concile Vatican II, sans excentricités qui dégénèrent facilement en abus. A cette fidélité aux prescriptions du Missel et aux livres liturgiques, qui reflètent la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II,les séminaristes et les nouveaux prêtres sont éduqués.

Pour vous, j'invoque l'Esprit du Seigneur ressuscité, afin qu'il vous rende forts et fermes dans le service du Peuple que le Seigneur vous a confié, afin que, par vos soins et votre vigilance, il exprime la communion même dans l'unité de un seul Rite, dans lequel une grande richesse de la tradition liturgique romaine. Je prie pour vous. Priez pour moi."



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Message par Invité Mer 28 Juil 2021 - 17:56

Edition Spéciale - Traditionis Custodes





Le pape François a signé un Motu Proprio intitulé "Traditionis Custodes" (Gardiens de la tradition) qui détermine les nouvelles modalités pour célébrer la liturgie romaine selon le missel de 1962. Pourquoi ces dispositions ? Quel rôle central dévolu aux évêques ? Comment réagissent ceux qui célèbrent selon la forme extraordinaire du rite romain ?

La rédaction de KTO nous a proposé une édition spéciale ce dimanche 18 juillet à 20h15. Enjeux, débat et perspectives avec Mgr Olivier Leborgne, évêque d'Arras et vice-président de la Conférence des évêques de France (CEF), Christophe Geffroy, directeur du magazine La Nef et l'abbé Alexis Garnier, prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre. Animée par Philippine de Saint Pierre.



https://www.youtube.com/watch?v=GqoKHBNQWCU

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Message par Isabelle-Marie Jeu 29 Juil 2021 - 10:11

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Message par Invité Jeu 29 Juil 2021 - 18:45


Les douze questions que pose le motu proprio Traditionis custodes

Comment le motu proprio Traditionis custodes, restreignant strictement l’usage du missel de 1962, va-t-il être appliqué dans les diocèses français ? Les réponses de l’abbé Albert Jacquemin, maître de conférences à la faculté de droit canonique de Paris où il enseigne le droit liturgique.

Le pape François, le Motu proprio "Traditionis Custodes" et l' Eglise 12_que10
Messe de clôture du pèlerinage de l'association Notre-Dame de Chrétienté pour la région Ouest en la basilique Saint Louis Marie Grignion de Monfort, le 25 mai 2021. - Frederic Petry / Hans Lucas


1 - Le motu proprio Traditionis custodes supprime la forme extraordinaire du rite romain. Cela signifie-t-il que les messes dites de « saint Pie V » ne peuvent plus être célébrées ?

Non, c’est l’expression de « forme extraordinaire du rite romain », pour désigner la messe dite de saint Pie V, qui disparaît. Désormais, dans la mesure où la messe célébrée selon le missel réformé en 1970 redevient l’unique « lex orandi » de l’Église latine, il n’y a plus lieu d’évoquer une « forme extraordinaire » du rite romain. Pour autant, cela ne signifie pas que la messe selon le missel de 1962 est abrogée. Simplement, le pape a décidé d’en régler plus strictement l’usage qui devient dérogatoire de la norme.

2 - À quelles conditions les prêtres peuvent-ils désormais célébrer la messe avec le missel de 1962 ?

Les prêtres diocésains, ou ceux appartenant à des communautés dites anciennement « Ecclesia Dei », qui avaient reçu de l’évêque un ministère comportant la célébration du missel de Saint-Jean XXIII, recevront, avec leur lettre de mission, la faculté d’utiliser ce missel. Les prêtres, hors de ces ministères, désirant célébrer ponctuellement la forme antérieure du rite romain, pour des obsèques ou un mariage par exemple, devront en obtenir la faculté de l’évêque du lieu. Enfin, les prêtres diocésains, ordonnés après la promulgation du motu proprio, devront en faire la demande formelle à leur évêque qui, avant d’accorder cette autorisation, devra consulter le Siège Apostolique.

3 - N’est-il pas contradictoire de redonner du pouvoir aux évêques, tout en les obligeant à consulter le Siège Apostolique, pour donner l’autorisation à un prêtre nouvellement ordonné de célébrer la messe tridentine ? Sur quels critères le Siège Apostolique donnera-t-il sa réponse ?

Oui, le motu proprio, s’il rend la main aux évêques, n’en comporte pas moins des normes prescriptives qu’ils doivent observer. Cependant, chaque évêque est libre de les appliquer avec le discernement pastoral exigé par la situation de son diocèse. Pour accorder la faculté de célébrer selon le missel de saint Jean XXIII à un prêtre ordonné après le 16 juillet 2021, l’évêque devra consulter le Saint-Siège en indiquant les raisons avancées par ce prêtre auxquelles il ajoutera sans doute un avis. Quant aux critères retenus par Rome pour se prononcer, le motu proprio en indique les plus essentiels : la reconnaissante de la validité et de la légitimité de la messe de saint Paul VI, l’adhésion aux enseignements du concile de Vatican II, ainsi qu’au magistère des papes depuis le Concile.

4 - Un prêtre diocésain célébrant la messe en privé peut-il utiliser le missel de 1962 sans en demander la permission ?

La lecture du motu proprio ne permet pas de répondre positivement. Tout prêtre diocésain célébrant selon le missel de 1962, en privé comme en public, devra en obtenir la faculté de la part de son évêque.

5 - Un fidèle qui ne suivait pas la messe selon le missel de 1962 peut-il rejoindre un groupe déjà constitué sans être en porte à faux avec l’Église ?

Oui. Rejoindre un groupe existant ne signifie pas en créer un nouveau !

6 - Où les messes célébrées avec le missel de 1962 auront-elles lieu désormais, puisque le motu proprio interdit qu’elles le soient dans des églises paroissiales ?

Là où la messe tridentine est célébrée dans des églises paroissiales, elle continuera sans doute de l’être. D’autant qu’une marge de manœuvre, prévue par le code de droit canonique (canon 87 § 1), laisse à l’évêque la possibilité de gérer au cas par cas, pour le bien spirituel de ses fidèles, l’application de certaines lois disciplinaires.

7 - N’est-il pas paradoxal de vouloir œuvrer à l’unité de l’Église tout en écartant les « tradis » des églises paroissiales où ils croisaient régulièrement d’autres fidèles attachés à la messe de Paul VI ?

Si, sans doute. Ces mesures, si elles étaient appliquées avec rigueur, entraîneraient des conséquences funestes pour ces fidèles qui se sentiraient psychologiquement et physiquement ostracisés. Cela nourrirait des ressentiments à l’égard de la hiérarchie de l’Église et entraverait gravement le cheminement des communautés « Ecclesia Dei » vers les perspectives souhaitées par le Saint-Père.

8 - Quel avenir réserve le motu proprio aux communautés « Ecclesia Dei » ?

Le Saint-Père interdisant à l’avenir la formation de nouveaux groupes stables de fidèles demandeurs de la messe tridentine, les débouchés d’apostolat offerts à ces communautés vont fatalement se réduire.

9 - Comment s’articule ce motu proprio avec le charisme propre de l’Institut du Bon Pasteur et de la Fraternité Saint-Pierre, qui est de célébrer exclusivement la messe selon la « forme extraordinaire » ?

Ces instituts restent toujours habilités, d’après leurs constitutions propres, à célébrer selon le missel de saint Jean XXIII, mais leur refus de toute concélébration, lors de la messe chrismale en particulier – qui constitue le signe liturgique de la communion ecclésiale –, risque de déboucher sur des contentieux avec les évêques, comme à Dijon il y a quelques semaines. Sur ce point, le motu proprio obligera ces instituts à exposer clairement les raisons théologiques de l’exclusivité liturgique qu’ils pratiquent.

10 - À quel évêque un prêtre ordonné, après le motu proprio, au sein d’une communauté « Ecclesia Dei », doit-il demander l’autorisation de célébrer selon le missel de 1962 étant donné qu’il ignore encore dans quel diocèse il sera amené à exercer ?

Dans la mesure où ces prêtres auront été ordonnés dans des instituts célébrant selon le missel de 1962 et reconnus comme tels par le Saint-Siège, ils n’auront pas à demander cette autorisation. Mais l’évêque qui leur confiera un ministère devra leur donner, comme à tout prêtre, la faculté de célébrer la messe tridentine dans son diocèse.

11 - Le motu proprio demande à l’évêque « de veiller à ce que de tels groupes n’excluent pas la validité et la légitimité de la réforme liturgique, des préceptes du concile Vatican II et du Magistère des Papes ». Concrètement, comment va-t-il exercer cette surveillance ?

Cette exigence du pape est d’ordre ecclésiologique. Elle vise d’abord à raffermir la communion ecclésiale entre les prêtres célébrant selon le missel de saint Jean XXIII et les évêques. Car c’est aux pasteurs des communautés « Ecclesia Dei », en premier lieu, qu’il appartient d’éviter tout esprit de dissidence doctrinale parmi les fidèles laïcs. Cependant, il faut s’aviser que le motu proprio s’adresse à l’Église universelle, pas seulement à la France où la conférence des évêques a créé récemment une instance de dialogue régulier et apaisé avec les communautés « Ecclesia Dei ». Je pense que nombre de sujets préoccupant les évêques y seront franchement abordés. De plus, d’ores-et-déjà, plusieurs évêques français ont renouvelé leur confiance aux prêtres concernés par le motu proprio.

12 - Dans sa lettre, le pape appelle de ses vœux un « recadrage de la messe Paul VI ». Cette disposition, ne figurant pas dans le motu proprio, ne risque-t-elle pas de n’être qu’un vœu pieux ?

L’injonction du Saint-Père « que chaque liturgie soit célébrée avec decorum et avec fidélité aux livres liturgiques promulgués après le concile Vatican II, sans excentricités qui dégénèrent facilement en abus », n’est pas une formule de rhétorique. Elle constitue l’une des conditions d’une application réussie du motu proprio. Beaucoup de fidèles laïcs qui n’étaient pas liés à la Fraternité Saint-Pie X ont choisi, en 1988, puis surtout en 2007, de migrer vers la messe tridentine parce qu’ils y ont découvert une sacralité liturgique qu’ils n’ont pas rencontrée ailleurs. Ceux-là doivent pouvoir retrouver dans des célébrations selon le missel de saint Paul VI ce qui les a menés vers le missel tridentin et que le concile de Vatican II n’a jamais aboli : le hiératisme sacré, la langue latine et le chant grégorien ne sont pas incompatibles avec le missel romain actuel. Depuis cinquante ans, cette voie n’a jamais été sérieusement encouragée.


Élisabeth Caillemer

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Message par pax et bonum Ven 30 Juil 2021 - 20:48

En tout cas,les exorcistes,les vrais,sont d'accord pour admettre que les formules latines sont bien plus efficaces pour chasser le père du mensonge.
On a toujours dit que le latin est la langue officielle de l'Eglise.
La mystique arabe bien connue "Soeur Myriam de Jésus Crucifié",dite "la petite arabe",reconnaissait la force du latin bien que cela ne soit pas ni sa langue,ni sa culture.
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Message par nath. Ven 6 Aoû 2021 - 23:17

Eclairage d'une mystique...

https://temoignage76.files.wordpress.com/2021/08/derniers-messages-a-manduria.pdf



1er janvier 2006


pages 375, 376, 377 et 378 du pdf
                                           
pages 377, 378, 379 et 380 du livre

Jésus conclut : « Je voulais que tu saches, à présent retourne à tes devoirs. Prie beaucoup pour ceux que j’ai appelés à la vigne mystique, afin qu’ils ne fassent pas de dégâts à mon Œuvre ! » (Sa voix que je sens très, très peinée, s’évanouit)
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Message par Yeshoua Sam 14 Aoû 2021 - 14:05

Il ne faut pas s'y méprendre, les polémiques qui gravitent autour du Motu Proprio sur le net ne sont qu'un moyen de protestation (je pèse mes mots) contre l'autorité Papale, se n'est qu'un algorithme créée de toutes pièce par les réseau dit "sociaux ".
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Message par Invité Sam 14 Aoû 2021 - 15:47

Dom Pateau : « Il faut sortir de ce combat liturgique qui épuise l’Église »

Conscient du choc qu’a provoqué le motu proprio Traditionis custodes, le père-abbé de l’abbaye de Fontgombault Jean Pateau appelle à ne pas rejeter le texte du pape François et à « construire des ponts entre les deux formes du rite romain »

Le pape François, le Motu proprio "Traditionis Custodes" et l' Eglise Dom_pateau


Comprenez-vous la tristesse et le choc de beaucoup de fidèles attachés à la forme extraordinaire ? Que dire à tous ceux qui se sentent victimes d'une injustice profonde ?

Oui, je les comprends et je les rejoins. Depuis la parution du Motu Proprio Traditionis custodes, beaucoup se tournent vers les monastères en attendant une parole d’apaisement. Je dois même avouer que la tristesse ne touche pas que les fidèles attachés à la forme extraordinaire. Beaucoup dans l’Église manifestent une réelle tristesse et incompréhension devant un texte rude et sévère. Que faire ? Notre devoir est d’appeler à la confiance, confiance en Dieu, confiance en l’Église, confiance envers le Saint-Père.

En quoi le pape François change-t-il l'esprit du motu proprio de Benoît XVI ?

Le Motu Proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI a été un texte d’ouverture, de réconciliation, répondant à la légitime souffrance de fidèles qui n’avaient pas trouvé chez leurs pasteurs l’oreille attentive, bienveillante et généreuse, qu’ils étaient en droit d’attendre en particulier dans le prolongement des invitations du Pape Jean-Paul II. Il est juste de ne pas l’oublier. Par ce texte, le Pape Benoît demandait de répondre à l’attente d’un groupe stable de fidèles. Il rappelait aussi que tout prêtre pouvait user du Missel romain promulgué par Jean XXIII en 1962, forme dite extraordinaire de l’unique Missel Romain. Le Pape Benoît formait en outre le vœu d’un mutuel enrichissement des deux formes ; souhait qui n’a guère reçu d’attention, quand il n’a pas été repoussé tant d’un côté que de l’autre, et ce dès la parution du document. À la lumière de ce texte, les pasteurs ont fait du chemin et, dans la grande majorité des cas, l’ouverture de lieux de célébration en forme extraordinaire s’est faite avec leur accord et pour le bien de tous.

De façon positive, le texte du Pape François souligne le rôle de l’évêque comme « modérateur, promoteur et gardien de toute la vie liturgique de l'Église particulière qui lui est confiée. » Il les invite aussi à nommer dans les lieux de célébration en forme extraordinaire des prêtres qui aient à cœur « non seulement la célébration correcte de la liturgie, mais aussi le soin pastoral et spirituel des fidèles », à veiller à ce que « les paroisses érigées canoniquement au profit de ces fidèles soient effectives pour leur croissance spirituelle. »

En sens contraire, le Motu Proprio du Pape François tient les fidèles éloignés des églises paroissiales, refuse l’érection de nouvelles paroisses personnelles, et la constitution de nouveaux groupes. Faudra-t-il donc construire des églises particulières pour la célébration de la forme extraordinaire ? Comment un évêque pourra-t-il répondre à la demande croissante des fidèles ? Celle-ci est un fait en particulier depuis le début de la pandémie. Le texte du Pape laisse à penser que tout doit être fait pour que le mode de célébration en forme extraordinaire disparaisse au plus vite. Ceci inquiète à juste titre les fidèles attachés à cette forme.

Comprenez-vous "l'angoisse" du pape après la réception de l'enquête sur l'usage de la forme extraordinaire dans tous les diocèses du monde, une angoisse qui serait liée au rejet - par certains - du Concile ?

L’état d’angoisse, de souffrance du Pape François a été partagé par beaucoup d’évêques, de prêtres et de fidèles attachés tant à la forme ordinaire qu’à la forme extraordinaire et ce depuis longtemps. Angoisse devant le fait que le sacrement de l’Eucharistie, sacrement de l’Amour par excellence devienne comme le sacrement de la division, tant entre les deux formes qu’au sein même de l’une ou l’autre forme. Angoisse devant le rejet par certains fidèles de la réforme liturgique ou du Concile Vatican II. Angoisse devant le refus de certains prêtres de concélébrer avec leur évêque, pour la Messe chrismale en particulier. Angoisse devant le refus de communier de certains fidèles au cours d’une Messe en forme ordinaire. Angoisse aussi devant le mépris exprimé par de nombreux liturgistes envers la forme extraordinaire ou ceux qui la célèbrent.

L’Église ne peut s’enorgueillir de cela. Les responsabilités sont largement partagées tant de la part de ceux qui ne veulent pas entendre l’appel des fidèles, que de ceux qui manquent à leur devoir d’enseigner leur troupeau ; de ceux aussi qui s’approprient le droit de dire et de faire n’importe quoi sans ouvrir leur cœur aux demandes légitimes de leurs pasteurs. L'unité du corps ecclésial a été blessée et ce dès les premiers temps de la réforme liturgique. Les légitimes et diverses sensibilités liturgiques n’ont pas été suffisamment écoutées et ont été exploitées « pour creuser des écarts, renforcer les divergences et encourager les désaccords qui nuisent à l'Église, lui barrent la route et l'exposent au péril de la division. »

Si ce constat est vrai, il n’appelle cependant pas une réponse sans distinction. Les fidèles proches de la Fraternité Saint-Pie X parlent de « vraie Église », de « vraie Messe ». Ce n’est pas le cas dans d’autres lieux de célébration de la forme extraordinaire. Si le Motu proprio invite les évêques a un discernement, et c’est heureux, beaucoup ne se retrouvent pas dans les reproches du Saint-Père et les ressentent comme injustifiés. On doit les comprendre.

Comment comprendre la nécessité d'une adéquation (stricte) entre la "lex orandi" de l'Eglise et la forme ordinaire de la liturgie ?

Cette proposition discutable n’est absolument pas traditionnelle. La lettre jointe au Motu Proprio reconnaît que « Pendant quatre siècles, ce Missale Romanum, promulgué par saint Pie V, fut ainsi l'expression principale de la lex orandi du rite romain, et fonctionna pour maintenir l'unité de l'Église. » ‘Principale’ ne veut pas dire unique. L’Église est riche de son unité ; riche aussi de sa légitime diversité. Le concile de Trente avait autorisé les liturgies de plus de 200 ans d’âge… La forme extraordinaire en a plus de 400 ! Le Pape Benoît écrivait dans la lettre accompagnant Summorum Pontificum : « Il n’y a aucune contradiction entre l’une et l’autre édition du Missale Romanum. L’histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture. Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Église, et de leur donner leur juste place. » Les paroles fortes de Benoît XVI demeurent toujours vraies. Enfin, à travers les deux formes, c’est la même foi eucharistique qui s’exprime. Il faut le réaffirmer en face de certains qui considèrent à tort la forme ordinaire comme une disqualification de la doctrine du concile de Trente.

Quel est le sens profond de l'obéissance au pape en l'espèce ? Une manière d'obtempérer sans réfléchir ou une adhésion avec la fine pointe de l'âme si crucifiante soit-elle ?

Pour obéir, il faut vouloir écouter, entendre, comprendre. Rejeter ce texte serait une grave erreur, une injustice à l’égard du Saint-Père. Chacun doit corriger dans son comportement ce qui doit l’être, se dire : « Que veut nous dire Dieu à travers ce texte ? » Ainsi se restaurera la confiance sans laquelle rien ne sera possible. L’obéissance doit être aussi intelligente, simple et prudente. Il est trop clair, en ce domaine où les passions sont exacerbées, qu’une obéissance aveugle pourrait nuire au vrai bien de l’Église. Il est légitime, et le Saint-Père y invite ailleurs, qu’il y ait dans l’Église des lieux de paroles, des lieux où s’exprimer avec une vraie liberté. La célébration liturgique ne peut en être exclue.




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Message par Isabelle-Marie Dim 23 Jan 2022 - 23:26

L'acceptation profonde de Vatican II, c'est le point sur lequel selon notre pape François, l'Église attachée à la forme de la messe traditionnelle, a achoppé. Tel est l'essentiel de son message et il est dommage qu'un manque de dialogue ait abouti à cette privation, d'une forme par rapport à une autre, plutôt qu'à un enrichissement mutuel.  Confus



Peut-être que Saint Irénée viendra à notre aide puisque, on en a peu parlé, mais le Pape François l'a déclaré Docteur de l'Église, avec le titre de Docteur de l'Unité, tout récemment ce 21 janvier 2022 :

https://www.famillechretienne.fr/37634/article/le-pape-declare-officiellement-saint-irenee-de-lyon-docteur-de-leglise
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Message par Buni Lun 24 Jan 2022 - 16:16

Quel dialogue possible lorsque la conclusion de ce dialogue est l'élimination pure et simple de la messe "tradi"? Les dés ne sont-ils pas pipés? Un simple dialogue est-il suffisant ? Dieu a-t-il sauvé le monde par le dialogue ou par son sacrifice sur la croix ?
Voilà la bonne question :
« Que veut nous dire Dieu à travers ce texte ? » 
Pourquoi une telle rupture et une telle violence du Pape François, comme un coup de poignard dans le dos ? 
C'est l'heure de la Croix, de la persécution, de la purification de l'Eglise... gloire à Dieu, c'est l'heure de la Rédemption à travers la mort et la résurrection de l'Eglise !

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Message par territoire en héritage Lun 24 Jan 2022 - 17:56

.

Ce rejet du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI - de son vivant en plus ! ... - est choquant et procède en fait d'une volonté d'étouffer le rite extraordinaire sans raison valable.

Ce rite ne disparaîtra pas cependant, à mon avis, mais c'est effectivement une épreuve dans l'Eglise, hélas ! ... Encens

.
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Message par Desiderius Ulixes Ven 20 Jan 2023 - 19:07



Le liturgiste Denis Crouan témoigne qu'il vient de perdre son père. Il demande à la paroisse une messe de requiem : refus catégorique. Pourquoi ?

Instructif.
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Message par Desiderius Ulixes Ven 20 Jan 2023 - 21:57

Isabelle-Marie a écrit:L'acceptation profonde de Vatican II, c'est le point sur lequel selon notre pape François, l'Église attachée à la forme de la messe traditionnelle, a achoppé. Tel est l'essentiel de son message et il est dommage qu'un manque de dialogue ait abouti à cette privation, d'une forme par rapport à une autre, plutôt qu'à un enrichissement mutuel.  Confus



Peut-être que Saint Irénée viendra à notre aide puisque, on en a peu parlé, mais le Pape François l'a déclaré Docteur de l'Église, avec le titre de Docteur de l'Unité, tout récemment ce 21 janvier 2022 :

https://www.famillechretienne.fr/37634/article/le-pape-declare-officiellement-saint-irenee-de-lyon-docteur-de-leglise

Dans cette vidéo, personne n'ose dire que le missel Paul VI n'est pas appliqué correctement. On sent qu'il y a une chape de plomp quelque part. La vérité ne sort pas.
J'ai l'impression que l'application nette du missel novus ordo viderait ce qu'il reste de fidèles (les personnes âgées) dans l'Église.
La vidéo de Dumouch est plus claire, plus franche pour moi.
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Message par Invité Sam 21 Jan 2023 - 9:04

"L'acceptation profonde de Vatican II, c'est le point sur lequel selon notre pape François, l'Église attachée à la forme de la messe traditionnelle, a achoppé."
L'écrasante majorité des prêtres qui célèbrent dans le Novus Ordo, n'observent pas ce qui est exigé par le missel Paul VI ainsi que par Sacrosanctum Concilium. Ils sont beaucoup plus nombreux que ceux qui contestent Vatican II, et ont beaucoup plus d'influence. 
"Dans cette vidéo, personne n'ose dire que le missel Paul VI n'est pas appliqué correctement. On sent qu'il y a une chape de plomb quelque part."
La très grande majorité des ardents défenseurs du missel Paul VI ont surtout le soucis de faire disparaître la messe traditionnelle. Ils n'observent pas eux-mêmes ce qui est exigé par ce missel et par Sacrosanctum Concilum. Que déduire de ces attitudes plus promptes à attaquer les traditionnalistes qu'à obéir au concile et à son missel ainsi qu'à le faire respecter dans la stricte observance ?
"J'ai l'impression que l'application nette du missel novus ordo viderait ce qu'il reste de fidèles"
Que déduire de ces personnes que cela indisposeraient de voir leur prêtre obéir strictement à ce que le concile et son missel demandent ?

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Message par Desiderius Ulixes Sam 21 Jan 2023 - 9:18

Gallia Sacra a écrit:
"L'acceptation profonde de Vatican II, c'est le point sur lequel selon notre pape François, l'Église attachée à la forme de la messe traditionnelle, a achoppé."
L'écrasante majorité des prêtres qui célèbrent dans le Novus Ordo, n'observent pas ce qui est exigé par le missel Paul VI ainsi que par Sacrosanctum Concilium. Ils sont beaucoup plus nombreux que ceux qui contestent Vatican II, et ont beaucoup plus d'influence. 
"Dans cette vidéo, personne n'ose dire que le missel Paul VI n'est pas appliqué correctement. On sent qu'il y a une chape de plomb quelque part."
La très grande majorité des ardents défenseurs du missel Paul VI ont surtout le soucis de faire disparaître la messe traditionnelle. Ils n'observent pas eux-mêmes ce qui est exigé par ce missel et par Sacrosanctum Concilum. Que déduire de ces personnes plus promptes à attaquer les traditionnalistes qu'à obéir au concile et à son missel ainsi qu'à le faire respecter dans la stricte observance ?
"J'ai l'impression que l'application nette du missel novus ordo viderait ce qu'il reste de fidèles"
Que déduire de ces personnes que cela indisposeraient de voir leur prêtre obéir strictement à ce que le concile et son missel demandent ?

Ai-je été bien compris ? Je connais à la fois l'abbaye de Fontgombault et celle de Flavigny sur Ozerain et j'y suis à l'aise. Cela devrait éclairer mon propos.
J'ai vu aussi ce qui avait été conservé dans l'orthodoxie. J'ai une idée de ce que signifie la liturgie.

Non, pas faire disparaître... ce n'est pas juste.

Il faut lire l'histoire de la liturgie pour se rendre compte de certaines choses et qui remettent les choses en place. "Messe de toujours" est effectivement trompeur.
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Message par Invité Sam 21 Jan 2023 - 9:51

« Le deuxième grand événement au début de mes années à Ratisbonne fut la publication du Missel de Paul VI, assortie de l’interdiction quasi totale du missel traditionnel, après une phase de transition de six mois seulement. Il était heureux d’avoir un texte liturgique normatif après une période d’expérimentation qui avait souvent profondément défiguré la liturgie. Mais j’étais consterné de l’interdiction de l’ancien missel, car cela ne s’était jamais vu dans toute l’histoire de la liturgie. Bien sûr, on fit croire que c’était tout à fait normal. Le missel précédent avait été conçu par Pie V en 1570 à la suite du Concile de Trente. Il était donc normal qu’après quatre cents ans et un nouveau concile, un nouveau pape présente un nouveau missel. Mais la vérité historique est tout autre : Pie V s’était contenté de réviser le missel romain en usage à l’époque, comme cela se fait normalement dans une histoire qui évolue. [...] Le décret d’interdiction de ce missel, qui n’avait cessé d’évoluer au cours des siècles depuis les sacramentaires de l’Église de toujours, a opéré une rupture dans l’histoire liturgique, dont les conséquences ne pouvaient qu’être tragiques. [...] les choses allèrent plus loin que prévu : on démolit le vieil édifice pour en construire un autre, certes en utilisant largement le matériau et les plans de l’ancienne construction. [...] Je suis convaincu que la crise de l’Église que nous vivons aujourd’hui repose largement sur la désintégration de la liturgie, qui est parfois même conçue de telle manière – et si Deus non daretur – que son propos n’est plus du tout de signifier que Dieu existe, qu’Il s’adresse à nous et nous écoute. »
Cardinal Joseph Ratzinger, Ma vie mes souvenirs, Fayard 1998

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Message par Enfant du Père Dim 22 Jan 2023 - 20:26

@Gallia Sacra

Cet extrait de propos tenus par Benoit XVI est prodigieux et prouve qu'il avait tout à fait perçu où se trouve la cause principale de la crise dans l'Eglise, qui effectivement est d'abord une crise liturgique. Il a tenté d'y remédier mais hélas huit années de pontificat n'ont pas suffis.

Je vous propose ici une vidéo intelligente de perspicacité à propos de la nouvelle messe.
L'abbé Billecocq expose ici tous les effacements et tous les dangers opérés lors de la réforme liturgique de 1969. Toutefois il me semble qu'il manque à son observation et à sa conclusion hâtive, cette prévenance Divine qui prend en compte les "Saintes espèces Eucharistiques" présentes sur les autels et dans les tabernacles de l'Eglise "conciliaire" pour reprendre la terminologie de la FSSPX.


J'y reviendrai très bientôt après vos réactions.




Cours de Catéchisme catholique traditionnel pour adultes donné par M. l'abbé Gabriel Billecocq, FSSPX, à Saint-Nicolas du Chardonnet :
Catéchisme 120 • La nouvelle messe
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Message par Invité Dim 22 Jan 2023 - 21:46

@Enfant du Père
Pour une part de son exposé, c'est bien évidement très juste. Il semble toutefois  sous-estimer le rôle du cardinal Bugnini qui a abusé largement de la confiance et de la naïveté de Paul IV. Mass of the Ages: The Latin Mass TRILOGY , ces documentaires sont très instructifs sur tout cela et beaucoup plus complets.
Concernant ce qu'il affirme à la fin, je ne suis pas du tout d'accord. Tout d'abord,  Notre Seigneur n'a évidement pas abandonné ses brebis. Certain fidèles des campagnes auraient-ils du s'abstenir d'aller à la messe alors qu'on leur avait appris que ne pas aller à la messe dominicale est péché mortel ? Ou est la miséricorde du Bon Dieu pour ces centaines de millions de personnes dans le monde qui n'y sont pour rien dans cette réforme. Clairement il fait erreur sur ce point. Ne pas assister à la messe dominicale est toujours un péché mortel. Affirmer que de ne pas y assister s'il n'y a pas de possibilité d'assister à une messe saint Pie V, ce n'est pas un péché, me semble très imprudent de sa part.
Je pourrais lui apprendre qu'il est possible d'assister à ces messes afin de souffrir avec Jésus, afin de le consoler, car il est vrai, ces messes dites dans la désobéissance le font souffrir. Et s'il savait les souffrances que c'est, il voudrait peut-être y venir. 
Autre nuance qu'il ne fait pas,  presque aucun prêtre n'obéit à ce qui est demandé par le Novus Ordo dans les textes officiels, comme l'orientation du prêtre par exemple. Une messe Paul VI célébrée dans la stricte observance, avec des fidèles recueillis etc. c'est le jour et la nuit avec ce qu'on voit dans la plupart des églises. Mais c'est tellement rare il est vrai.


Dernière édition par Gallia Sacra le Lun 23 Jan 2023 - 19:05, édité 2 fois

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Message par Enfant du Père Dim 22 Jan 2023 - 22:14

@Gallia Sacra


Vous écrivez :

Je pourrais lui apprendre qu'il est possible d'assister à ces messes afin de souffrir avec Jésus, afin de le consoler, car il est vrai, ces messes le font souffrir. Et s'il savait les souffrances que c'est, il voudrait peut-être y venir.

Je suis exactement sur la même longueur d'onde que vous et j'en suis très touché.
Quel bonheur d'être enfin rejoint; ç'est si rare !

Je vis cela intimement depuis tellement d'années.
Je reviens très bientôt sur ce thème qui m'est cher.
Pour l'heure, je vais justement adorer le saint Sacrement.
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Message par Cinci Mer 25 Jan 2023 - 15:51

Enfant du Père a écrit:Je vous propose ici une vidéo intelligente de perspicacité à propos de la nouvelle messe.

L'abbé Billecocq expose ici tous les effacements et tous les dangers opérés lors de la réforme liturgique de 1969. Toutefois il me semble qu'il manque à son observation et à sa conclusion hâtive, cette prévenance Divine qui prend en compte les "Saintes espèces Eucharistiques" présentes sur les autels et dans les tabernacles de l'Eglise "conciliaire" pour reprendre la terminologie de la FSSPX.

Bonjour,


J'aime bien l'abbé Billecocq, sympatise avec le fond de son propos, le trouve excellent pour expliquer la doctrine ancienne de l'Église la plupart du temps, le catéchisme et tout. 


Oui.


Néanmoins, je pense qu'il se trouve (en tout cas pour l'heure, demain je ne sais pas) à cautionner une erreur de perspective grave, et qui est l'erreur de fond de la FSSPX malheureusement. 


Quelle erreur ? Mais tout simplement celle consistant à tenir que l'Église catholique (sa hiérarchie vraie et légitime) pourrait enseigner et transmettre à ses fidèles une pratique liturgique vicieuse, dangereuse, portant à devenir impie, à conduire les baptisés vers l'hérésie. Parce que c'est contraire à la foi catholique. Par exemple, à la fin de la vidéo, l'abbé dit que l'Église (en la personne de ses représentants autorisés, le Vicaire du Christ doit-on comprendre) aurait finalement produit une messe protestante. Et il fait bien le parallèle avec le discours de Luther qui, en son temps, aurait recommandé de faire passer le changement (pour mieux tromper son monde ou les faibles), en conservant quand même une partie de la forme ancienne.


Cette perspective de l'abbé Billecocq revient bien à dire que notre Église catholique s'y révélerait non pas infaillible mais faillible, et justement dans ce qui serait pourtant là son domaine d'autorité par excellence soit le service du culte divin ! L'Église une sainte catholique et apostolique inciterait donc désormais les fidèles à mécroire, à perdre la foi via une méchante liturgie. 


L'acte de foi élémentaire stipule, si vous vous souvenez :



Acte de Foi
Mon Dieu,
je crois fermement
toutes les vérités que vous avez révélées
et que vous nous enseignez par votre Église,
parce que vous ne pouvez ni vous tromper ni nous tromper.   


Comment donc le collège des cardinaux uni au Pape, - ici au vrai Pape bénéficiant tous les jours de l'assistance du Saint Esprit -, aurait-il bien pu en venir qu'à tromper son monde, pour faire la promotion de pratiques liturgiques, tout à fait propres à mettre en péril la foi des brebis à eux confiées ? N'est-ce pas absurde de supposer que les vrais bergers du troupeau se comporteraient pourtant comme de vrais loups finalement ? en dépit de la présence quotidienne du Seigneur Lui-même, et pourtant sensé les assister ? 

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