L'abomination de la désolation dans l'Eglise

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Femmes jouant aux prêtres, drapeaux arc-en-ciel sur l'autel, statue punk de la Vierge.

Après les bénédictions interdites du 10 mai, des prédications interdites et des messes blasphématoires ont lieu en Allemagne. Dans certaines des églises les plus importantes du pays, 12 femmes prêchent, une référence claire aux apôtres. La  Bussola a assisté à une messe, celle d'Essen et montre comment l'abomination de la désolation est en cours. Pendant ce temps à Rome, faites-vous semblant de ne pas voir


Femmes jouant aux prêtres, drapeaux arc-en-ciel sur l'autel, statue punk de la Vierge. Le 15 mai dernier, dans la paroisse Sainte-Élisabeth de Cologne, un épisode de l'abomination de la désolation a été diffusé, là où il n'est pas licite (cf. Mc 13, 14 ss).
Pour comprendre le sens plus profond de ce qui s'est passé, revenons à 167 a. C., quand Antiochus Épiphane entra dans le Temple de Jérusalem, il fit ériger un autel dédié au Capitole Jupiter à la place de l'autel des holocaustes et y sacrifia un animal impur, probablement un cochon.
Selon d'autres, non pas l'autel a été introduit dans le temple, mais la statue de la divinité païenne. En tout cas c'est une idole introduite «là où ce n'est pas légal», car la cour intérieure du Temple, où se trouvait l'autel de bronze,il n'était accessible qu'aux prêtres et était réservé à l'offrande de victimes sacrificielles.

Jésus reprend l'épisode prophétisé par Daniel (cf. Dn 9, 27) comme un indice pour ses disciples, afin que «ceux qui sont en Judée fuient vers les montagnes; celui qui est sur la terrasse ne descend pas chercher quelque chose dans sa maison; celui qui est dans le champ ne revient pas prendre le manteau ».
Saint Jérôme interprète l'abomination de la désolation comme «l'image de César, que Pilate a placée dans le temple», ou «la statue équestre d'Hadrien qui est restée jusqu'à aujourd'hui là où se trouvait le saint des saints».

Et il précise que "selon l'Ancien Testament, l'abomination indique une idole, et donc la désolation est ajoutée, puisque l'idole avait été placée dans le temple désolé et désert" ( Commentaire sur Matthieu, 4, 24, 15). Les paroles du Seigneur ne se réfèrent pas seulement aux événements qui se sont produits dans la proximité temporelle de sa prophétie, mais ouvrent un aperçu des derniers temps.

Ce qui s'est passé le 10 mai , qui - nous rappelons aux lecteurs - fut le jour où en Allemagne quelques prêtres (pour l'instant uniquement pour les hommes) et ministres ont répété la gifle d'Anagni, bénissant ouvertement des couples de toutes sortes et espèces (voir ici ), si ce n'est pas tout à fait cette abomination, cela s'en rapproche sûrement.

Après les bénédictions interdites , maintenant la prédication interdite s'est manifestée. L'association Katholische Frauengemeinschaft Deutschlands (KFD) a promu le « 12 Frauen. 12 Orte. 12 Predigten »(« 12 femmes, 12 lieux, 12 sermons », voir ici ). Douze églises pas exactement périphériques, puisque parmi elles il y a aussi la prestigieuse cathédrale d'Essen, où le 16 mai Ulrike Fendrich a prêché; Siège de la cathédrale de Mgr Franz-Josef Overbeck, qui pour la désobéissance publique du 10 mai avait déclaré qu'il ne prendrait aucune sanction contre les prêtres qui avaient décidé de bénir les couples homosexuels.

Mais si à Essen le prédicateur a joué à la maison , dans l'église Sainte-Élisabeth de Cologne, il y a un défi ouvert contre le cardinal Woelki. Ici, le 15 mai, avec une réponse le 18, "là où ce n'est pas pratique" on a tout vu ( ici la vidéo complète de la célébration): du drapeau arc-en-ciel posé sur l'autel, à Mme Marianne Arndt, qui, habillé en prêtre, a pris le droit de prêcher lors d'une célébration qui était probablement censée être une «messe», bien qu'ils aient tout fait pour dérouter les observateurs (écoutez le «Sanctus» - pour ainsi dire - de la minute 39:15) .



Non pas qu'il ait fallu longtemps pour ressembler au prêtre , puisque le prêtre ne portait qu'un manteau blanc et une étole multicolore. Le fait est que la "prétesse", vêtue d'un manteau blanc et d'un foulard jaune-rouge porté comme s'il s'agissait d'une étole, a pensé qu'il valait mieux rester tout le temps au presbytère (qui sait pourquoi on l'appellera ainsi?),
Prêchez, distribuez la communion (évidemment avec des gants) à ce petit groupe de fidèles présents; qui, au cours de la célébration, ont également été amenés à faire une sorte de gymnastique pour les personnes âgées (voir à partir de min. 57:00), que les organisateurs voulaient être une sorte de danse liturgique.



Le pire des pires, le vrai blasphème , est la statue placée sur le presbytère, à gauche de l'autel, qui représenterait Marie, si elle n'est pas connue dans une version punk ou drag queen . Une fille en jean skinny porté sous la taille, ceinture cloutée noire, genouillères noires, tête chauve avec une crête rouge hideuse. Oui, ce serait la Très Sainte Vierge. Et Mme Arndt, lors de l'homélie, fait aussi de l' humour blasphématoire, provoquant les fidèles présents à imaginer ce que doit avoir ressenti Mary, qui était tombée enceinte, à son insu, avant le mariage ...



Mme Marianne a ensuite accordé une interview au journal Arte (voir ici ,), dans laquelle, belle belle, elle déclare qu'elle en a assez des positions pétrifiées de Rome, qui continue de discriminer les femmes, positions qu'il faut renverser, évidemment en le nom de l'amour, pour sortir l'Église de «sa léthargie».

Ergo, la ministre a décidé de suivre sa propre voie, sans attendre les retards romains, pour "faire évoluer le droit canonique sur ce point, sur la moralité sexuelle et sur d'autres aspects".
Ceci est généralement appelé un schisme . Celui ci-dessus sur le blasphème. Et l'ensemble de la célébration, une liturgie au-delà de toutes les limites de l'endurance. Frappez, frappez: y a-t-il quelqu'un à Rome? Avons-nous encore l'intention de faire semblant de ne pas voir l'intolérable, alors que nous continuons à priver les fidèles qui ne demandent qu'à le recevoir dans leur bouche de l'Eucharistie ou à priver ceux qui ne paient pas le kirchensteuer des sacrements ? Alors, juste pour savoir ...

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 La dissidence – une dissidence responsable – n’est pas un acte arbitraire ni un geste pour se libérer de l’exigence évangélique. Suivre l’enseignement du magistère, sans en être intimement convaincu, pose un problème éthique. Selon saint Thomas, lorsqu’on est de bonne foi, il faut toujours suivre sa propre conscience, même si cette dernière est erronée. Les catholiques non convaincus par l’enseignement officiel cherchent à former leur conscience par la lecture de l’Écriture, par le dialogue et par la prière. En considérant tous les penseurs dissidents qui ont préparé le concile Vatican II, j’en viens à penser que la dissidence peut être l’œuvre de l’Esprit saint.

https://cjf.qc.ca/revue-relations/publication/article/la-dissidence-dans-leglise/

Cinci a écrit:L'Esprit Saint a le dos très large. Nul doute qu'en Allemagne beaucoup s'estiment illuminés.

Cinci a écrit:

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 Suivre l’enseignement du magistère, sans en être intimement convaincu, pose un problème éthique.

Selon saint Thomas, lorsqu’on est de bonne foi, il faut toujours suivre sa propre conscience,

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Maximilien Bernard
22 mai 2021


Mgr Philippe Bordeyne, le nouveau président de l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille vient de prendre position sur  la bénédiction des couples formés par deux personnes de même sexe. Et ce n’est pas la position de la Congrégation pour la doctrine de la Foi.

Dans un essai paru dans « Transversalités », la revue de l’Institut catholique de Paris dont il était jusqu’ici le recteur, le père Bordeyne soutient que c’est une bonne chose de bénir ces couples quand ils « sollicitent la prière de l’Église pour accompagner leur amour, leur union », tout en prenant la double précaution de les bénir « de préférence » dans une forme liturgique « à caractère privé » et avec une bénédiction personnelle à chacun des membres du couple, « afin de marquer la différence avec les prières de bénédiction nuptiales ».

Le père Bordeyne se range ainsi du côté des rebelles allemands, belges, autrichiens… au « Responsum » avec lequel la Congrégation pour la Doctrine de la foi a interdit la bénédiction de ces couples le 15 mars.

Surtout, le nouveau président de l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage se range ainsi aux antipodes de la doctrine et de la pastorale constante de l’Église

nicolas-p a écrit:Jamais l'église même aux pires temps ( guerre,  nazisme,  communisme,  révolution ) ne s'est comporté ainsi ne s'est détruite ainsi de l'intérieur par de tels loups n'a ainsi blasphémée aussi ouvertement et en nombre. 

Nicolas-p a écrit:
Le triomphe va arriver et il est tout a fait possible que notre génération le voit.

"[Le] prochain Synode des évêques – qui a pour thème « Pour une Église synodale: communion, participation et mission » – a été rendu public ce 21 mai.
Il se déroulera selon un schéma inédit, avec une phase diocésaine, une phase continentale et une phase universelle."

nicolas-p a écrit:Je suis bien égoïstement heureux d'être en France et non en Allemagne dont l'église est gangrenée.

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LA LOI DIVINE VIOLÉE
23 5 2021

En Allemagne, la guerre est désormais ouverte pour démolir les bastions de la foi et de la doctrine. Après les bénédictions aux homosexuels et aux femmes «prêtres» qui prêchent, c'est au tour de la soi-disant intercommunion.

Les responsables des comités eucharistiques participent au dîner protestant et les luthériens à la messe catholique. Tous deux abordent leurs communions respectives sous les yeux de l'évêque de Limbourg. En arrière-plan, les accusations contre saint Jean-Paul II et l'attitude du Saint-Siège qui a condamné les bénédictions aux homosexuels. Pendant ce temps, avec cet énorme abus liturgique, la loi divine a été violée. 



Il n'y a pas deux sans trois. En Allemagne, il y a maintenant une guerre ouverte pour démolir ces bastions qui tenaient encore debout dans l'Église, malgré les violents assauts de ces dernières années.
Le 10 mai, l'échelle de la désobéissance ecclésiale avait prévu la bénédiction des couples de toutes sortes et espèces (voir ici ), y compris les couples virtuels (c'est-à-dire les célibataires), en signe de contestation et de défi envers le responsum négatif de la Congrégation pour la Doctrine. de la foi.

Nous avons ensuite donné des nouvelles (voir ici ) de la façon dont, du 15 au 18 mai, douze aspirantes prêtresses ont prêché dans les célébrations eucharistiques, violant expressément le can. 767 § 1 du Code de droit canonique, qui dispose que l'homélie «faisant partie de la même liturgie» doit être «réservée au prêtre ou au diacre».

Cette fois, c'est au tour de la communicatio in sacris .

Ils l'avaient déjà promis (ou menacé) en mars (voir ici ): le moment est venu, ils ont tenu parole. Dans le calendrier des rencontres œcuméniques Ökumenischer Kirchentag , en effet, le 15 mai, quatre célébrations étaient programmées en même temps, auxquelles on pouvait participer librement, quelle que soit la confession à laquelle elles appartenaient. Une participation «intégrale», puisque quiconque le désirait pouvait aussi accéder à la Communion. Les célébrations comprenaient une messe catholique, un dîner protestant, une célébration des églises évangéliques libres et des vêpres orthodoxes.

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Nicolas-p a écrit:Alors je dirai simplement heureux d'avoir une paroisse vivante à Bayonne dans une région ou le catholicisme a encore droit de cité  avec des prêtres formidables soucieux de la liturgie,  de la vérité sans compromission,  et qui font le plein lle dimanche la ou d'autres églises se vident. 

L'avenir de l'église dans ces temps ci est a des petits foyers de lumière dans un monde détruit spirituellement. 

Marthe Robin l'avais annoncé : il ne restera que des petits foyers de FOI en France avant un renouveau. 

On le voit  déjà.

Pour ma part si par hasard je me retrouve un jour dans ce genre de célébration éminemment sacrilège,  c'est direct  la sortie, lettre à l'évêque et si complice, au Vatican. 

La situation française est quand même différente:

Le poids du protestantisme est énorme en Allemagne et comme un cheval de Troie a de longue date  sapé la liturgie catholique.

Certes, l'incompréhension reste  l'absence de  condamnation ferme du Vatican officiellement.  

Mais, on ne sait pas ce qui se passe en coulisses et peut-être que le ton n'est pas aussi cordial ou neutre ...

Peut-être la volonté maximale de leur donner le temps de rentrer dans le droit chemin avant  que le couperet tombe. 

Le point de non retour n'étant pas encore atteint ?