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Audiences générales du pape François :

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Message par M1234 Mer 14 Mar 2018 - 17:25

Audience générale du Mercredi 14 mars 2018

Le mercredi, le Pape François accueille les pèlerins venus à Rome et dispense une catéchèse lors de l’Audience générale à 10h00.

Cette rencontre se déroule sur la Place Saint-Pierre ou dans la salle Paul VI au Vatican.

Retransmise et traduite en direct par KTO.


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Message par M1234 Jeu 22 Mar 2018 - 19:53

Audience du Mercredi 21 Mars 2018


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Message par M1234 Mer 28 Mar 2018 - 18:15

Audience du Mercredi 28 Mars 2018


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Message par M1234 Jeu 5 Avr 2018 - 16:44

Audience Générale du Mercredi 4 Avril 2018

Le mercredi, le Pape François accueille les pèlerins venus à Rome et dispense une catéchèse lors de l’Audience générale à 10h00.

Cette rencontre se déroule sur la Place Saint-Pierre ou dans la salle Paul VI au Vatican.

Retransmise et traduite en direct par KTO.


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Message par M1234 Mer 11 Avr 2018 - 19:39

Audience Générale du Mercredi 11 Avril 2018


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Message par M1234 Mer 18 Avr 2018 - 18:30

Audience Générale du Mercredi 18 Avril 2018


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A la fin de l’audience générale mercredi 18 avril 2018 place Saint-Pierre, le Pape a adressé ces paroles à l’intention de Vincent Lambert et de Alfie Evans, renouvelant son appel de défense de la vie.

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Message par M1234 Mer 25 Avr 2018 - 17:35

Audience Générale du Mercredi 25 Avril 2018


Le mercredi, le Pape François dispense la catéchèse lors de l'Audience générale à 9h40.

Retransmis et traduit en direct par KTO :

"Frères et sœurs, nous continuons notre réflexion sur le Baptême, à la lumière de la Parole de Dieu.

C´est l´Évangile qui illumine les candidats et suscite l´adhésion de foi.

En effet, « le Baptême est d´une façon particulière `le sacrement de la foi´ puisqu'il est l´entrée sacramentelle dans la vie de foi » (Catéchisme de l´Eglise catholique, n. 1236).

Et la foi est la remise de soi au Seigneur Jésus.

L´Evangile porte en lui-même la force de transformer celui qui l´accueille avec foi.

De plus, on ne va jamais seuls à la fontaine baptismale, mais accompagnés de la prière de toute l´Eglise.

Celle-ci accompagne les catéchumènes sur le chemin du bien et les aide à se soustraire au pouvoir du péché pour entrer dans le Règne de la grâce divine.

La victoire de Jésus sur le pouvoir du démon laisse la place à la Seigneurie de Dieu qui réjouit et réconcilie avec la vie.

Le Baptême n´est pas une formule magique, mais un don de l´Esprit Saint qui prépare celui qui le reçoit à lutter contre l´esprit du mal.

Car nous savons par expérience que la vie chrétienne est toujours sujette à la tentation de se séparer de Dieu pour succomber aux séductions mondaines.

Enfin, l´onction des candidats au Baptême avec l´huile des catéchumènes signifie que la puissance du Christ Sauveur les fortifie pour lutter contre le mal et le vaincre".
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Message par M1234 Mer 2 Mai 2018 - 17:37

Audience générale du Mercredi 2 mai 2018


Lors de l´audience générale de ce mercredi 2 mai place Saint-Pierre, le Pape a poursuivi sa réflexion sur le baptême, et en particulier sur les rites centraux qui se déroulent près des fonts baptismaux.

Le Pape évoque d´abord l´eau sur laquelle est invoquée la puissance de "l'Esprit Saint".

L´eau est une matrice de vie et de bien-être, même si elle peut aussi être cause de mort. L´eau a en outre la capacité de laver, de nettoyer, de purifier.

A partir de ce symbole universellement reconnu, la Bible décrit les interventions et les promesses de Dieu, explique François.

Il précise cependant que le pouvoir de remettre les péchés ne se trouve pas dans l'eau elle-même.

C´est pourquoi l´Église invoque l´action de l´Esprit Saint sur l´eau, à travers la prière de bénédiction, afin que « ceux qui recevront en elle le Baptême soient ensevelis avec le Christ dans la mort et, avec lui, ressuscitent à la vie éternelle ».

Il faut ensuite préparer le coeur à recevoir le Baptême. C´est le but de la renonciation au mal et de la profession de foi, deux actes qui sont étroitement liés entre eux.  «

On dit 'non' aux tentations du diable pour dire 'oui' à Dieu qui m'appelle à me conformer à Lui en pensées et en actes.

Dieu qui unit toujours la communauté en un seul peuple.

Et on adhère au Christ sans conditions» souligne le Pape.

Il faut se détourner de certaines choses pour en embrasser de nouvelles, en l'occurrence se mettre sur le nouveau chemin qui est le Christ.

La renonciation au mal et de la profession de foi sont exprimées à la première personne du singulier :

« Je renonce », « Je crois ».

 « La base du baptême » affirme le Pape.

Ces  actes manifestent que l´adhésion au Christ est un choix responsable qui exige d´être traduit en gestes concrets de confiance en Dieu.

« L´acte de foi implique un engagement que le baptême aidera à tenir avec persévérance dans les différentes situations et épreuves de la vie » assure le Pape.

Enfin le Saint-Père demande aux fidèles, à chaque fois qu´ils plongent la main dans l´eau bénie et qu´ils font leur signe de croix en entrant dans une église, de se rappeler avec joie et gratitude du baptême qu´ils ont reçu et de renouveler leur « Amen », pour vivre immergés dans l´amour de la Sainte Trinité.

A l´issue de la catéchèse, le Pape a salué les pèlerins venus du monde entier et notamment de France et de divers pays francophones, en particulier les jeunes du diocèse de Rouen avec leur évêque Mgr Lebrun et les jeunes du diocèse de Saint-Brieuc avec leur évêque Mgr Moutel.

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Message par M1234 Mer 9 Mai 2018 - 18:33

Audience Générale du Mercredi 9 Mai 2018

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L’amour infini du Père qui dit à chacun

«Tu es mon fils bien-aimé»

Catéchèse sur le baptême, «sceau indélébile»

Au baptême, l’amour infini du Père qui dit à chacun: «Tu es mon fils bien-aimé», explique le pape François.

Le pape François a poursuivi ses catéchèses sur le sacrement du baptême, lors de l’audience générale de ce mercredi 9 mai 2018, Place Saint-Pierre. Il a développé la signification du rite central de « l’immersion ».

C’est pourquoi « le baptême ne se répète pas ». Citant le Catéchisme de l’Église catholique, le pape François a insisté sur ce point, indiquant que « cette marque n’est effacée par aucun péché, même si le péché empêche le baptême de porter des fruits de salut ». « Le sceau du baptême ne se perd jamais », a-t-il dit, parce que « Dieu ne renie jamais ses enfants », a-t-il fait répéter plusieurs fois à la foule.

Se référant au récit du baptême de Jésus dans l’Évangile de saint Marc, le pape a assuré que, « sur chacun de nous aussi, nés à nouveau de l’eau et de l’Esprit Saint, le Père céleste fait résonner avec un amour infini sa voix qui dit : “Tu es mon fils bien-aimé” ». « Cette voix paternelle, a-t-il dit, imperceptible à l’oreille, mais bien audible par le cœur de celui qui croit, nous accompagne pour toute la vie, sans jamais nous abandonner. »



Chers frères et sœurs, bonjour !

La catéchèse sur le sacrement du baptême nous conduit à parler aujourd’hui du bain accompagné de l’invocation de la Sainte Trinité, à savoir le rite central qui, à proprement parler, « baptise » – c’est-à-dire immerge – dans le mystère pascal du Christ (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 1239).

Saint Paul rappelle le sens de ce geste aux chrétiens de Rome, en demandant tout d’abord :

« Ne le savez-vous pas ?

Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême », et en répondant ensuite :

« Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts » (Rm 6,3-4).

Le baptême nous ouvre la porte à une vie de résurrection, et non à une vie mondaine. Une vie selon Jésus.

Les fonts baptismaux sont le lieu où se fait la Pâque avec le Christ ! L’homme ancien est enseveli, avec ses passions trompeuses (cf. Ep 4,22), pour renaître une nouvelle créature ; vraiment, les choses anciennes sont passées et de nouvelles sont nées (cf. 2 Cor 5,17).

Dans les « Catéchèses » attribuées à saint Cyrille de Jérusalem, c’est ainsi que l’on explique aux nouveaux baptisés ce qui leur est arrivé dans l’eau du baptême. Cette explication de saint Cyrille est belle :

« Vous êtes morts et vous êtes nés en même temps, et la même vague salutaire est devenue pour vous et votre tombeau et votre mère » (n.20, Mystagogique 2,4-6 : PG 33, 1079-1082).

La renaissance du nouvel homme exige que soit réduit en poussière l’homme corrompu par le péché. Les images de la tombe et du sein maternel, auxquelles il est fait référence devant les fonts, sont en effet très incisives pour exprimer ce qui se produit de grand à travers les simples gestes du baptême.

J’aime citer l’inscription qui se trouve dans l’ancien baptistère romain du Latran où l’on peut lire, en latin, cette expression attribuée au pape Sixte III :

« Notre mère l’Église met au monde de façon virginale, à travers l’eau, les fils qu’elle conçoit par le souffle de Dieu. Vous qui êtes nés de nouveau à partir de ces fonts, espérez dans le royaume des cieux » (1).

C’est beau : l’Église qui nous fait naître, l’Église qui est le sein, qui est notre mère par le moyen du baptême.

Si nos parents nous ont engendrés à la vie terrestre, l’Église nous a régénérés à la vie éternelle dans le baptême.

Nous sommes devenus des fils en son Fils Jésus (cf. Rm 8,15 ; Gal 4,5-7). Sur chacun de nous aussi, nés à nouveau de l’eau et de l’Esprit Saint, le Père céleste fait résonner avec un amour infini sa voix qui dit :

« Tu es mon fils bien-aimé » (cf. Mt 3,17).

Cette voix paternelle, imperceptible à l’oreille, mais bien audible par le cœur de celui qui croit, nous accompagne pour toute la vie, sans jamais nous abandonner. Pendant toute la vie, le Père nous dit :

« Tu es mon fils bien-aimé, tu es ma fille bien-aimée ». Dieu nous aime beaucoup, comme un Père, et il ne nous laisse pas seuls.

Et cela, depuis le moment du baptême. Nés de nouveau comme enfants de Dieu, nous le sommes pour toujours !

En effet, le baptême ne se répète pas, parce qu’il imprime un sceau spirituel indélébile :

« Cette marque n’est effacée par aucun péché, même si le péché empêche le baptême de porter des fruits de salut » (CEC, 1272).

Le sceau du baptême ne se perd jamais ! « Père, mais si une personne devient un brigand, de ceux qui sont les plus connus, qu’elle tue les gens, qu’elle commet des injustices, le sceau s’en va ? »

Non ! Pour sa propre honte, le fils de Dieu qu’est cet homme fait ces choses, mais le sceau ne s’en va pas. Et il continue d’être le fils de Dieu, qui va contre Dieu, mais Dieu ne renie jamais ses enfants. Avez-vous compris ce dernier point ?

Dieu ne renie jamais ses enfants. Redisons-le tous ensemble : « Dieu ne renie jamais ses enfants ». Un peu plus fort, parce que soit je suis sourd soit je n’ai pas compris : [ils répètent plus fort] « Dieu ne renie jamais ses enfants ». Voilà, comme cela, c’est bien.

Incorporés au Christ par le baptême, les baptisés sont donc conformés à lui, « le premier-né de nombreux frères » (Rm 8,29).

À travers l’action de l’Esprit-Saint, le baptême purifie, sanctifie, justifie, pour former dans le Christ, un seul corps à partir d’un grand nombre (cf. 1 Cor 6,11 ; 12,13).

C’est ce qu’exprime l’onction chrismale, « qui est le signe du sacerdoce royal du baptisé et de son agrégation à la communauté du peuple de Dieu » (Rite du baptême des enfants, Introduction, n.18,3).

C’est pourquoi le prêtre bénit avec le saint-chrême la tête de chaque baptisé, après avoir prononcé ces paroles qui en expliquent la signification :

« Dieu lui-même vous consacre avec le chrême du salut pour que, insérés dans le Christ, prêtre, roi et prophète, vous soyez toujours membres de son corps pour la vie éternelle » (ibid., n. 71).

Frères et sœurs, la vocation chrétienne est là tout entière : vivre unis au Christ dans la sainte Église, participants de la même consécration pour remplir la même mission, dans ce monde, en portant un fruit qui dure pour toujours.

Animé de l’unique Esprit, en effet, le peuple de Dieu tout entier participe aux fonctions de Jésus-Christ, « prêtre, roi et prophète » et porte la responsabilité de la mission et du service qui en découlent (cf. CEC, 783-786).

Que signifie participer au sacerdoce royal et prophétique du Christ ?

Cela signifie faire de soi une offrande agréable à Dieu (cf. Rm 12,1), en lui rendant témoignage par une vie de foi et de charité (cf. Lumen gentium, 12), en la mettant au service des autres, à l’exemple du Seigneur Jésus (cf. Mt 20,25-28 ; Jn 13,13-17).

Merci.



[1] «Virgineo fetu genitrix Ecclesia natos / quos spirante Deo concipit amne parit. / Caelorum regnum sperate hoc fonte renati».

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Message par M1234 Mer 16 Mai 2018 - 17:40

Audience du Mercredi 16 Mai 2018



«Que signifie se revêtir du Christ ?»


Le Pape a répondu à cette question sur la symbolique de la tenue blanche des baptisés en évoquant les paroles de saint Paul, sans sa lettre aux Colossiens, sur «les vertus que les baptisés doivent cultiver» :

«Choisis par Dieu, saints et aimés, revêtissez-vous de sentiments de tendresse, de bonté, d´humilité, de mansuétude, de magnanimité, en vous supportant et en vous pardonnant les uns les autres.

Mais surtout revêtissez-vous de la charité, qui les unit d´une façon parfaite.»

Autre symbole

Le cierge pascal, qui permet de recevoir la lumière de Jésus-Christ qui «a vaincu les ténèbres du mal».

Cette flamme doit être entretenue, pour les enfants notamment, à travers l´éducation chrétienne.

Tout au long de la vie du baptisé, «la présence vivante du Christ, à cultiver, défendre et déployer en nous, est une lampe qui éclaire nos pas, une lumière qui oriente nos choix, une flamme qui réchauffe les coeurs dans la rencontre du Seigneur, en nous rendant capables d´aider celui qui fait la route avec nous, jusqu'à la communion inséparable avec Lui».

Le Pape a conclu en citant son exhortation apostolique sur la sainteté :

«Laisse la grâce de ton baptême fructifier dans un chemin de sainteté», qui est «le fruit de l´Esprit Saint dans ta vie».

Par ailleurs, au terme de sa catéchèse, le Pape a lancé un appel pour la fin des violences en Terre Sainte.


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Message par M1234 Mer 23 Mai 2018 - 20:00

Audience du Mercredi 23 Mai 2018


L'Esprit Saint donne la force d'être sel et lumière


Le Pape François est revenu lors de l´audience générale sur le don de l´Esprit Saint reçu lors du sacrement de la confirmation.

Il a ainsi proposé une réflexion sur le témoignage qu´il suscite chez les baptisés. Dans ces jours qui suivent la Pentecôte, et après sa série de catéchèses sur le baptême, le Pape a évoqué les dons de l´Esprit du Christ lors de l´audience générale place Saint-Pierre ce mercredi 23 mars

En devenant sel et lumière comme le demande Jésus à ses disciples, nous accomplissons sa mission.

Mais seul lui peut nous rendre sel qui donne la saveur et préserve de la corruption, et lumière qui éclaire le monde.

La confirmation, le sacrement dont il est question, «confirme le baptême et en renforce la grâce».

Après être né à la vie divine dans le baptême, il faut se comporter en fils de Dieu, or «sans la force de l´Esprit Saint nous ne pouvons rien faire :

c´est l´Esprit qui nous donne la force pour aller de l´avant», affirme le Pape.

Jésus oint par l'Esprit L´Esprit étant descendu sur lui après avoir été immergé dans les eaux du Jourdain, Jésus se présente à la synagogue comme celui consacré par l´onction.

Il transmet ensuite l´Esprit aux Apôtres.

Et c´est le «souffle» du Christ Ressuscité qui «remplit de vie les poumons de l´Église» explique François.

La Pentecôte est ainsi «l´impulsion missionnaire qui nous pousse à consumer notre vie au service de la sanctification des hommes, pour la gloire de Dieu».

Cela se répète lors de la confirmation. «L´Esprit nous guide dans la vie parce que nous devenons juste sel et juste lumière pour les hommes», déclare ainsi le Saint-Père.

Le confirmé est témoin de l'Esprit Dans la confirmation, poursuit-il, l´Esprit nous rend «témoins et participants du principe de vie et de mission selon le dessein du Père céleste.

Le témoignage rendu par les confirmés manifeste la réception de l´Esprit Saint et la docilité à son inspiration créative».

«Le témoignage chrétien consiste, conclut-il, à faire seulement tout ce que l´Esprit Saint nous demande».


Audiences générales du pape François : L'Esprit Saint donne la force d'être sel et lumière


Le mercredi, le Pape François dispense la catéchèse lors de l'Audience générale à 9h40.

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Message par M1234 Mer 30 Mai 2018 - 19:52

Audience du Mercredi 30 Mai 2018


Avant de recevoir l'onction spirituelle qui confirme et renforce la grâce du baptême, les confirmés sont appelés à renouveler les promesses faites le jour de leur baptême par leurs parents, leurs parrains et marraines, a d´emblée rappelé François.

Une profusion de dons Durant ce rite de la confirmation, l´Esprit apporte ainsi avec lui une richesse de dons: intelligence, conseil, courage, science, piété et sainte crainte.

Selon le prophète Isaïe (11: 2), ce sont les sept vertus de l'Esprit répandues sur le Messie pour l'accomplissement de sa mission, souligne le Pape François.

Saint Paul décrit lui, ces fruits abondants de l'Esprit autrement, comme de l´«amour, la joie, la paix, la magnanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, l´humilité, et la maîtrise de soi».

Auteur de la diversité, créateur de l´unité Par ces multiples dons, l´Esprit est l'auteur de la diversité, et en même temps le Créateur de l'unité, a pointé le Souverain pontife.

Ainsi l'Esprit donne toutes ces richesses différentes, «mais qui forment de la même manière une harmonie», c'est-à-dire l'unité de toutes les richesses spirituelles des chrétiens.

Ces richesses qui forment une union sont ancrées dans une liturgie rituelle avec l´imposition des mains et l´onction du chrême, cette huile parfumée et thérapeutique à fort symbolisme biblique.

«Recevez le sceau du Saint-Esprit qui vous est donné comme cadeau», prononce alors l´évêque, imposant le chrême sur le front.

Le chrême, sceau visible de l´invisible Le Saint-Esprit devient ainsi le don invisible, et le chrême son sceau visible.

Le confirmé reçoit donc une marque spirituelle indélébile, sorte de "caractère", qui le configure plus parfaitement au Christ et lui donne la grâce de répandre parmi les hommes sa «bonne odeur».

Le mercredi, le Pape François dispense la catéchèse lors de l'Audience générale à 9h40.

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Message par M1234 Mer 6 Juin 2018 - 17:52

Audience du Mercredi 6 Juin 2018


Audience générale

Partager les dons reçus lors de la confirmation


Lors de l’audience générale de ce mercredi matin, tenue sur la Place Saint-Pierre, le Pape François a poursuivi sa série de catéchèses sur les sacrements, en s’arrêtant sur les dons que l’Esprit Saint offre à travers le sacrement de la confirmation, des dons qui ne doivent pas être conservés pour soi-même mais transmis aux autres.


«Les grâces de Dieu se reçoivent pour les donner aux autres.

Ceci est la vie du chrétien», a expliqué le Pape François.

Dans l’Église «nous avons tous la responsabilité de nous sanctifier les uns les autres, de prendre soin les uns des autres».

Chacun doit faire son travail, mais l’Église n’est pas une entreprise avec d’un côté les évêques et les prêtres qui seraient des patrons, et de l’autre, les laïcs qui seraient des ouvriers.

Non, l’Église est «un organisme vivant» composé de personnes avec lesquelles nous cheminons.

En recevant le sacrement des mains de l’évêque en personne, le confirmand se trouve intégré dans la communion ecclésiale avec l’évêque et avec tous les fidèles. Le rite prévoit cette parole lors du sacrement :

«La paix soit avec toi.»

Une paix qui n’est pas à conserver en soi-même, individuellement, mais qui est au contraire vouée à être transmise aux autres durant la messe, en signe d’harmonie et de charité, à l’inverse des bavardages médisants auxquels beaucoup de catholiques s’adonnent, malheureusement.


«La confirmation se reçoit une seule fois, mais le dynamisme spirituel suscité par la sainte onction est persévérant dans le temps, a expliqué François.

Nous ne finirons jamais de nous acquitter du mandat de diffuser partout le bon parfum d’une vie sainte, inspiré par la simplicité fascinante de l’Évangile».

Le Pape a donc exhorté les confirmands à «ne pas mettre l’Esprit Saint en cage, à ne pas opposer de résistance au Vent qui souffle pour les pousser à cheminer avec liberté, à ne pas étouffer le Feu ardent de la charité qui mène à consumer la vie pour Dieu et pour les frères».

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Message par M1234 Mer 13 Juin 2018 - 17:50

Audience du Mercredi 13 Juin 2018


Audience générale

Suivre la Loi de Dieu pour une vie en plénitude

Lors de l’audience générale de ce mercredi matin, le Pape François a commencé un nouveau parcours de catéchèses sur les «commandements de la loi de Dieu».

Le Saint-Père a expliqué que l’existence humaine doit s’appuyer sur le désir d’une vie pleine et infinie, et non pas sur des «choses éphémères» qui finissent par détruire la dignité humaine.


«Le danger le plus grand de la vie est un mauvais esprit d’ajustement qui n’est pas de la douceur ou de l’humilité, mais de la médiocrité ou de la pusillanimité», a expliqué le Pape François en rappelant les propos du Bienheureux Pier Giorgio Frassati, qui disait qu’il fallait «vivre et non pas vivoter».

Les jeunes doivent être «affamés d’une vie authentique» et non pas repus dans leur confort.

En reprenant la parabole du jeune homme riche dans l’Évangile, le Pape a montré le «processus pédagogique» vers lequel Jésus veut le conduire en lui montrant l’essence de la vie et du don de soi.

Jésus n’est pas venu «abolir la Loi ou les Prophètes» mais lui donner «un plein accomplissement».

L’invitation de Jésus au jeune homme doit lui permettre de trouver la vraie richesse :

«une seule chose te manque : va, vend ce que tu as et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel.

Et viens ! Suis-moi !», affirme Jésus, qui offre «la vie vraie, l’amour vrai, la richesse vraie».

Nous devons trouver cette richesse dans le quotidien, «scruter l’ordinaire pour nous ouvrir à l’extraordinaire», pour comprendre «ce qui manque».

François a donc dressé la trame et le sens de ses prochaines catéchèses du mercredi :

«nous prendrons les deux tables de Moïse en tant que chrétiens, en nous tenant par la main avec Jésus, pour passer des illusions de la jeunesse au trésor qui est dans le ciel, en cheminant derrière Lui.

Nous découvrirons, dans chacune de ces lois, anciennes et sages, la porte ouverte par le Père qui est dans les cieux pour que le Seigneur Jésus, qui l’a franchie, nous conduise dans la vie vraie. Sa vie.

La vie des enfants de Dieu.»




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Message par M1234 Jeu 21 Juin 2018 - 10:42

Audience du Mercredi 20 Juin 2018



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La loi de Dieu ne doit pas oppresser

La Loi de Dieu ne doit pas oppresser mais libérer


Le Pape François a poursuivi ce mercredi matin sa série d´enseignements sur les commandements de Dieu, en invitant à comprendre ce qu´ils impliquent dans la relation entre les hommes et leur Créateur.


«Dans la Bible, les commandements ne vivent pas pour eux-mêmes, mais font partie d´un rapport, d´une relation», a expliqué le Pape.

La Bible ne parle pas des «Dix commandements», un terme pourtant utilisé dans la mémoire commune, mais elle évoque les «Dix paroles» de Dieu. «Le commandement est une communication qui ne demande pas le dialogue.

La parole, au contraire, est le moyen essentiel de la relation comme dialogue. Dieu le Père crée par moyen de sa parole, et son Fils est la Parole faite chair.»

Il s´agit d´une démarche relationnelle de Dieu, comme dans la communication humaine : «Quand quelqu'un parle à notre coeur, notre solitude finit», a expliqué le Pape.


La Loi de Dieu n´est donc pas du tout l´oeuvre d´un «despote qui interdit et contraint», mais au contraire «l´attention d´un papa qui est en train de prendre soin de ses petits et les protège de l´autodestruction».

Dieu est «un Père», un Père qui nous aime tous, a insisté le Pape.

L´Esprit Saint ne doit pas mener à «une vie fait de devoirs et d´obligations, ou bien à une réaction violente de refus».

Il faut donc accueillir la Parole de Dieu comme un cadeau, car «Jésus est venu nous sauver avec sa Parole, et non pas nous condamner».

«Les gens se rendent compte si un chrétien raisonne comme un fils ou comme un esclave», a remarqué François.

«Les commandements sont le chemin vers la liberté, parce qu´ils sont la parole du Père qui nous rend libres dans ce chemin.» Le Pape a martelé que «le monde n´a pas besoin de légalisme», mais de «chrétiens avec un coeur d´enfants» de Dieu.


Avant l´audience, le Pape a salué en Salle Paul VI un groupe de pèlerins atteints de la maladie de Charcot, à l´occasion de la Journée mondiale consacrée à cette maladie.

Dans son adresse aux pèlerins de langue allemande, le Pape a aussi invité à prier pour son voyage oecuménique à Genève..

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Message par M1234 Mer 27 Juin 2018 - 20:01

Audience du Mercredi 27 Juin 2018


«Dieu ne demande jamais sans d’abord donner», explique le pape François

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Message par Isabelle-Marie Jeu 30 Aoû 2018 - 12:33

Mercredi 29 Aout 2018

Audience générale : Dublin 2018, le «rêve» de Dieu pour les familles



Selon l’usage, c’est sur son récent voyage en Irlande que le pape François s’est exprimé au cours de l’audience générale de ce mercredi 29 août 2018, sur la Place Saint-Pierre du Vatican.

Audience du pape François :

Chers frères et sœurs, bonjour !

En fin de semaine dernière, j’ai effectué un voyage en Irlande pour participer à la Rencontre mondiale des familles : je suis certain que vous l’avez vu à la télévision. Ma présence voulait surtout confirmer les familles chrétiennes dans leur vocation et leur mission. Les milliers de familles – époux, grands-parents et enfants – rassemblées à Dublin, dans toute la diversité de leurs langues, cultures et expériences, ont été le signe éloquent de la beauté du rêve de Dieu pour la la famille humaine entière. Et nous le savons : le rêve de Dieu est l’unité, l’harmonie et la paix dans les familles et dans le monde, fruit de la fidélité, du pardon et de la réconciliation qu’il nous a donnés dans le Christ. Il appelle les familles à participer à ce rêve et à faire du monde une maison où personne ne soit seul, personne ne soit non-voulu, personne ne soit exclu. C’est pourquoi le thème de cette Rencontre mondiale était très approprié. Elle était intitulée ainsi : « L’Évangile de la famille, joie pour le monde ».

Je suis reconnaissant envers le président de l’Irlande, le premier ministre, les différentes autorités du gouvernement civiles et religieuses et envers toutes les personnes de haut niveau qui ont aidé à préparer et à réaliser les événements de cette Rencontre. Et merci beaucoup aux évêques qui ont tellement travaillé. En m’adressant aux autorités, au Château de Dublin, j’ai réaffirmé que l’Église est une famille de familles et que, comme un corps, elle soutient ses cellules dans leur rôle indispensable pour le développement d’une société fraternelle et solidaire.

Les véritables « points lumineux » de ces journées ont été les témoignages d’amour conjugal donnés par des couples de tous les âges. Leurs histoires nous ont rappelé que l’amour du mariage est un don particulier de Dieu, à cultiver chaque jour dans l’ « Église domestique » qu’est la famille. Comme le monde a besoin d’une révolution d’amour, d’une révolution de tendresse, qui nous sauve de la culture actuelle du provisoire ! Et cette révolution commence au cœur de la famille.

Dans la pro-cathédrale de Dublin, j’ai rencontré des époux engagés dans l’Église et de nombreux couples de jeunes époux, ainsi que beaucoup de petits enfants. J’ai ensuite rencontré des familles qui font face à des défis et difficultés particuliers. Grâce aux frères capucins, qui sont toujours proches du peuple, et à la famille ecclésiale élargie, ils font l’expérience de la solidarité et du soutien qui sont le fruit de la charité.

Le moment culminant de ma visite a été la grande fête avec les familles, samedi soir, au stade de Dublin, suivie dimanche de la messe au Phoenix Park. La veille, nous avons écouté les témoignages très touchants de familles qui ont souffert des guerres, de familles renouvelées par le pardon, de familles que l’amour a sauvées de la spirale des dépendances, de familles qui ont appris à bien employer les téléphones portables et les tablettes et à donner la priorité au temps passé ensemble. Et cela a fait ressortir la valeur de la communication entre les générations et le rôle spécifique des grands-parents qui est de consolider les liens familiaux et de transmettre le trésor de la foi.

Aujourd’hui – c’est dur de dire cela – mais il semble que les grands-parents dérangent. Dans cette culture du déchet, les grands-parents sont « rejetés », on les éloigne. Mais les grands-parents sont la sagesse, ils sont la mémoire d’un peuple, la mémoire des familles ! Et les grands-parents doivent transmettre cette mémoire à leurs petits-enfants. Les jeunes et les enfants doivent parler avec leurs grands-parents pour faire avancer l’histoire. S’il vous plaît, ne rejetez pas les grands-parents. Qu’ils soient proches de vos enfants, de leurs petits-enfants.

Dans la matinée de dimanche, j’ai fait le pèlerinage au sanctuaire marial de Knock, si cher au peuple irlandais. Là, dans la chapelle construite sur le lieu d’une apparition de la Vierge, j’ai confié à sa protection maternelle toutes les familles, en particulier celles d’Irlande. Et bien que mon voyage n’ait pas comporté une visite en Irlande du nord, j’ai adressé des salutations cordiales à son peuple et j’ai encouragé le processus de réconciliation, de pacification, d’amitié et de coopération œcuménique.

Cette visite que j’ai faite en Irlande, outre la grande joie, devait aussi se charger de la douleur et de l’amertume pour les souffrances causées dans ce pays par différentes formes d’abus, y compris de la part de membres de l’Église, et du fait que les autorités ecclésiastiques n’ont pas toujours su, dans le passé, affronter ces crimes de manière adéquate. La rencontre avec quelques survivants – ils étaient huit – a laissé une marque profonde ; et à plusieurs reprises j’ai demandé pardon au Seigneur pour ces péchés, pour le scandale et le sentiment de trahison qu’ils ont causés. Les évêques irlandais ont entrepris un sérieux parcours de purification et de réconciliation avec ceux qui ont souffert d’abus et, avec l’aide des autorités nationales, ils ont établi une série de normes sévères pour garantir la sécurité des jeunes.

Et puis, lors de ma rencontre avec les évêques, je les ai encouragés dans leur effort pour remédier aux défaillances du passé avec honnêteté et courage, confiant dans les promesses du Seigneur et comptant sur la foi profonde du peuple irlandais, pour inaugurer une saison de renouveau de l’Église en Irlande. En Irlande, il y a la foi, il y a des personnes de foi : une foi avec de grandes racines. Mais savez-vous ? Il y a peu de vocations au sacerdoce. Comment donc cette foi ne réussit-elle pas ? À cause de ces problèmes, les scandales, tant de choses… Nous devons prier pour que le Seigneur envoie de saints prêtres en Irlande, qu’il envoie de nouvelles vocations. Et nous le ferons ensemble en priant un « Je vous salue Marie » à la Vierge de Knock. [Récitation du « Je vous salue Marie »]. Seigneur Jésus, envoie-nous de saints prêtres.

Chers frères et sœurs, la Rencontre mondiale des familles à Dublin a été une expérience prophétique, réconfortante, de nombreuses familles engagées dans la voie évangélique du mariage et de la vie familiale ; des familles disciples et missionnaires, ferment de bonté, de sainteté, de justice et de paix. N’oublions pas toutes ces familles – elles sont nombreuses ! – qui portent leur famille, les enfants, avec fidélité, en se demandant pardon quand il y a des problèmes. Oublions pourquoi aujourd’hui, c’est à la mode dans les revues, dans les journaux, de parler ainsi : « Il a divorcé d’une telle… Elle d’un tel… Et la séparation… ». Mais s’il vous plaît, c’est triste. C’est vrai. Je respecte chacun, nous devons respecter les gens, mais l’idéal n’est pas le divorce, l’idéal n’est pas la séparation, l’idéal n’est pas la destruction de la famille. L’idéal est la famille unie. Avançons ainsi : c’est cela, l’idéal !

La prochaine Rencontre mondiale des familles se tiendra à Rome en 2021. Confions-les toutes à la protection de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, pour que chez elles, dans leurs paroisses et dans leurs communautés, elles puissent être vraiment « joie pour le monde ».
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Source : https://fr.zenit.org/

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Message par Isabelle-Marie Jeu 14 Fév 2019 - 7:39

Catéchèse : dans le Notre Père, une « absence impressionnante » (Traduction intégrale)   

Le chrétien prie avec le “tu” et avec le “nous”  Pape

 13 février 2019

Dans la prière du Notre Père, que Jésus a enseignée à ses disciples, « il manque le mot “je” », déclare le pape François. Pourquoi cette « absence impressionnante » ? interroge-t-il. « Parce qu’il n’y a pas de place pour l’individualisme dans le dialogue avec Dieu ». En effet, explique le pape, nous sommes « en communauté, nous sommes frères et sœurs, nous sommes un peuple qui prie » et c’est pourquoi « on prie avec le “tu” et avec le “nous” ». « Dans le secret de sa conscience, le chrétien ne laisse pas le monde à la porte de sa chambre », mais il le « porte » dans sa prière.[/size]

Le pape François a repris ses catéchèses sur le Notre Père, lors de l’audience générale de ce mercredi 13 février 2019 dans la Salle Paul VI du Vatican où des milliers de pèlerins et de touristes d’Italie et du monde entier étaient venus l’écouter. « La vraie prière est celle qui se fait dans le secret de la conscience, du cœur », a dit le pape, mais « elle ne tombe jamais dans l’intimisme »

« Ce “nous” que Jésus nous a enseigné » et qui est spécifique de la prière chrétienne, insiste le pape, « m’empêche d’être en paix tout seul, et me fait sentir responsable de mes frères et sœurs ». C’est pourquoi, « si quelqu’un ne se rend pas compte qu’autour de lui, il y a tant de gens qui souffrent, s’il n’a pas pitié des larmes des pauvres, s’il s’est habitué à tout », la solution est de « supplier le Seigneur de nous toucher par son Esprit et d’attendrir notre cœur ».


 Catéchèse du pape François (Traduction intégrale)

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous continuons notre parcours pour apprendre à prier toujours mieux comme Jésus nous l’a enseigné. Nous devons prier comme lui-même nous a appris à le faire. Il a dit : « quand tu pries, entre dans le silence de ta chambre, retire-toi du monde et adresse-toi à Dieu en l’appelant « Père ! ». Jésus veut que ses disciples ne soient pas comme les hypocrites qui prient en se tenant debout sur les places pour être admirés des gens (cf. Mt 6,5). Jésus ne veut pas d’hypocrisie. La vraie prière est celle qui se fait dans le secret de la conscience, du cœur : impénétrable, visible uniquement de Dieu. Moi et Dieu. Elle a horreur de la fausseté : avec Dieu, il est impossible de faire semblant. C’est impossible, devant Dieu il n’y a pas de maquillage qui ait du pouvoir, Dieu nous connaît ainsi, nus dans notre conscience, et on ne peut pas faire semblant. À la racine du dialogue avec Dieu, il y a un dialogue silencieux, comme les regards croisés de deux personnes qui s’aiment : l’homme et Dieu échangent un regard et c’est cela, la prière. « Mais Père, je ne dis rien… ». Regarde Dieu et laisse-toi regarder par lui : c’est une prière, une belle prière !

Et pourtant, bien que la prière du disciple soit tout à fait confidentielle, elle ne tombe jamais dans l’intimisme. Dans le secret de sa conscience, le chrétien ne laisse pas le monde à la porte de sa chambre, mais il porte dans son cœur les personnes et les situations, les problèmes, toutes ces choses, il les porte toutes dans sa prière.

Il y a, dans le texte du Notre Père, une absence impressionnante. Si je vous demandais quelle est l’absence impressionnante dans le texte du Notre Père ? Il ne sera pas facile de répondre. Il manque un mot. Réfléchissez tous : que manque-t-il dans le Notre Père ? Réfléchissez, que manque-t-il ? Un mot. Un mot qu’à notre époque – mais peut-être toujours – tout le monde tient en grande considération. Quel est le mot qui manque dans le Notre Père que nous prions tous les jours ? Pour gagner du temps, je vais vous le dire : il manque le mot « je ». On ne dit jamais « je ». Jésus enseigne comment prier en ayant surtout sur les lèvres le « Tu », parce que la prière chrétienne est un dialogue : « que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite ». Et non pas : mon nom, mon règne, ma volonté. « Je », non ! Cela ne va pas. Et ensuite il passe au « nous ». Toute la seconde partie du Notre Père est déclinée à la première personne du pluriel : « donne-nous notre pain quotidien, pardonne-nous nos offenses, ne nous laisse pas entrer en tentation, libère-nous du mal ». Même les demandes les plus élémentaires de l’homme – comme d’avoir de la nourriture pour apaiser sa faim – sont toutes au pluriel. Dans la prière chrétienne, personne ne demande du pain pour soi : donne-moi mon pain de ce jour, non ! Donne-nous : il supplie pour tout le monde, pour tous les pauvres du monde. Il ne faut pas oublier cela, il manque le mot « je ». On prie avec le « tu » et avec le « nous ». C’est un bon enseignement de Jésus, ne l’oubliez pas.

Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de place pour l’individualisme dans le dialogue avec Dieu. Il n’y a pas d’ostentation de ses propres problèmes comme si nous étions les seuls au monde à souffrir. Il n’y a pas de prière élevée vers Dieu qui ne soit la prière d’une communauté de frères et sœurs, le « nous » : nous sommes en communauté, nous sommes frères et sœurs, nous sommes un peuple qui prie, « nous ». Une fois, le chapelain d’une prison m’a posé une question : « Dites-moi, Père, quelle est le mot qui s’oppose au « je » ? Et moi, naïvement, j’ai dit : « Tu ». – Ceci, c’est le début de la guerre. Le mot opposé à « je », c’est « nous », là où il y a la paix, tous ensemble ». C’est un bel enseignement que j’ai reçu de ce prêtre.

Dans la prière, un chrétien apporte toutes les difficultés des personnes qui vivent à côté de lui : quand le soir vient, il raconte à Dieu les douleurs qu’il a rencontrées ce jour-là ; il met devant lui tous les visages, amis et aussi hostiles ; il ne les chasse pas comme si c’était des distractions dangereuses. Si quelqu’un ne se rend pas compte qu’autour de lui, il y a tant de gens qui souffrent, s’il n’a pas pitié des larmes des pauvres, s’il s’est habitué à tout, cela signifie alors que son cœur… comment est-il ? Flétri ? Non, pire : il est de pierre. Dans ce cas, il est bon de supplier le Seigneur de nous toucher par son Esprit et d’attendrir notre cœur : « Attendris, Seigneur, mon cœur ». C’est une belle prière : « Seigneur, attendris mon cœur, pour qu’il puisse comprendre et prendre sur lui tous les problèmes, toutes les douleurs des autres ». Le Christ n’est pas passé indemne à côté des misères du monde : chaque fois qu’il percevait une solitude, une douleur du corps ou de l’esprit, il éprouvait un fort sentiment de compassion, comme les entrailles d’une mère. « Éprouver de la compassion » – n’oublions pas ce mot si chrétien : éprouver de la compassion – est un verbe-clé de l’Évangile : c’est ce qui pousse le Bon Samaritain à s’approcher de l’homme blessé au bord de la route, au contraire des autres qui ont le cœur dur.

Nous pouvons nous interroger : quand je prie, est-ce que je m’ouvre au cri de tant de personnes proches ou lointaines ? Ou bien est-ce que je pense à la prière comme à une sorte d’anesthésie, pour pouvoir rester plus tranquille ? Je lance la question, que chacun réponde. Dans ce dernier cas, je serais victime d’une terrible équivoque. Ma prière ne serait évidemment plus une prière chrétienne. Parce que ce « nous » que Jésus nous a enseigné, m’empêche d’être en paix tout seul, et me fait sentir responsable de mes frères et sœurs.

Il y a des hommes qui, apparemment, ne cherchent pas Dieu mais Jésus nous fait aussi prier pour eux parce que Dieu cherche ces personnes plus que toutes les autres. Jésus n’est pas venu pour les bien-portants, mais pour les malades, pour les pécheurs (cf. Lc 5,31) – c’est-à-dire pour tout le monde parce que celui qui pense qu’il est bien-portant ne l’est pas en réalité. Si nous travaillons pour la justice, ne nous sentons pas meilleurs que les autres : le Père fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants (cf. Mt 5,45). Le Père aime tout le monde ! Apprenons de Dieu, qui est toujours bon avec tous, contrairement à nous qui ne parvenons à être bons qu’avec certains, avec ceux qui me plaisent.

Frères et sœurs, saints et pécheurs, nous sommes tous des frères aimés par le même Père. Et au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour, sur la façon dont nous avons aimé. Non pas un amour uniquement sentimental, mais plein de compassion et concret, selon la règle de l’Évangile – ne l’oubliez pas ! – « Tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40).  C’est ainsi que parle le Seigneur. Merci.

©️ Traduction de Zenit, Hélène Ginabat


Dernière édition par Isabelle-Marie le Jeu 14 Fév 2019 - 7:52, édité 1 fois
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Message par Isabelle-Marie Jeu 14 Fév 2019 - 7:51

Francophones : prendre chaque jour un moment pour prier
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Salutations à l’audience générale

Le pape François a encouragé les francophones à « prendre chaque jour un moment pour prier », lors de l’audience générale de ce 13 février 2019.

Au moment des salutations en diverses langues, le pape s’est en effet tourné vers « les pèlerins venus de France et de Belgique, en particulier les séminaristes de Lorraine avec leur évêque, Mgr Jean-Christophe Lagleize, et tous les jeunes présents ».

« Je vous invite à prendre chaque jour un moment pour prier afin d’ouvrir votre cœur à Dieu et aux autres. Que Jésus soit votre guide sur le chemin de la prière ! » a-t-il lancé avant de souhaiter un « bon pèlerinage à tous ».

Dans sa catéchèse un peu auparavant, le pape avait poursuivi ses méditations sur le Notre Père, soulignant que la prière chrétienne n’était pas un moyen de « rester en paix tout seul » : « dans la prière, un chrétien porte toute les difficultés des personnes qui vivent à ses côtés ; … le soir, il raconte à Dieu les souffrances qu’il a croisées dans la journée ; il pose devant lui tant de visages, amis mais aussi hostiles ».

février 13, 2019 10:22Audience générale, Pape François
https://fr.zenit.org/articles/francophones-prendre-chaque-jour-un-moment-pour-prier/
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Message par Isabelle-Marie Jeu 21 Fév 2019 - 20:12

Catéchèse du 20 février 2019 sur le Notre Père: « Tous, mendiants d’amour » (traduction complète)
Audiences générales du pape François : Captur17

Faire l’expérience de l’amour du Père

« Nous sommes des mendiants qui risquent en chemin de ne jamais trouver complètement ce trésor qu’ils cherchent depuis le premier jour de leur vie : l’amour », or, « cette faim d’amour » c’est « une invitation à connaître Dieu qui est père », explique le pape François.

Le pape François a poursuivi son parcours de catéchèse sur la prière du « Notre Père » au cours de l’audience générale de ce mercredi matin 20 février 2019, qui s’est exceptionnellement déroulée en deux moments distincts. À 9h10, dans la Basilique Saint-Pierre, le pape François a reçu les participants au pèlerinage de l’archidiocèse de Bénévent. Puis il a rencontré les groupes de pèlerins et de fidèles venus d’Italie et du monde entier dans la Salle Paul VI, à 9h45 pour la catéchèse hebdomadaire, retransmise en direct dans la basilique vaticane.

« Les hommes et les femmes sont éternellement des mendiants d’amour », affirme le pape François, « ils cherchent un lieu où être enfin aimés, mais ils ne le trouvent pas ». En effet, explique-t-il, bien que « désireux d’aimer », « nous avons tous l’expérience » de « nos limites » et de « la pauvreté de nos forces ».

Face aux « amitiés » et aux « amours déçus » de notre monde, poursuit le pape, « il existe un autre amour, celui du Père “qui est aux cieux”. Personne ne doit douter d’être le destinataire de cet amour ».

Cet amour n’est pas « lointain », mais « radicalement différent », c’est « un amour qui ne se lasse pas, un amour qui durera toujours, ou plutôt qui est toujours à portée de main ». Et le pape de conclure : « tu es l’enfant bienaimé de Dieu » et « rien dans la vie ne peut éteindre son amour passionné pour toi », insiste le pape.

Voici notre traduction de la catéchèse en italien du pape François.

Catéchèse du pape François 

Chers frères et sœurs, bonjour !

L’audience de ce jour se déroule en deux lieux. J’ai d’abord eu une rencontre avec les fidèles de Bénévent, qui étaient dans Saint-Pierre, et maintenant avec vous. Et ceci est dû à la délicatesse de la Préfecture de la Maison pontificale qui ne voulait pas que vous preniez froid : nous les remercions pour ce geste. Merci.

Nous continuons les catéchèses sur le « Notre Père ». Le premier pas de toute prière chrétienne est l’entrée dans un mystère, celui de la paternité de Dieu. On ne peut pas prier comme des perroquets. Soit tu entres dans le mystère, en étant conscient que Dieu est ton Père, soit tu ne pries pas. Si je veux prier Dieu mon Père, j’aborde un mystère. Pour comprendre dans quelle mesure Dieu est pour nous un père, nous pensons aux figures de nos parents, mais nous devons toujours, dans une certaine mesure, « les affiner », les purifier. C’est aussi ce que dit le Catéchisme de l’Église catholique, qui affirme ceci : « La purification du cœur concerne les images paternelles et maternelles, issues de notre histoire ».

Parmi nous, personne n’a eu des parents parfaits, personne ; comme nous, à notre tour, nous ne serons jamais des parents ou des pasteurs parfaits. Nous avons tous des défauts, tous. Nos relations d’amour, nous les vivons toujours marquées par nos limites et aussi par notre égoïsme, et c’est pour cela qu’elles sont souvent polluées par des désirs de possession ou de manipulation de l’autre. C’est pourquoi, parfois, les déclarations d’amour se transforment en sentiments de colère ou d’hostilité. Mais regarde, ces deux-là s’aimaient beaucoup la semaine dernière, aujourd’hui ils se haïssent à mort : cela, nous le voyons tous les jours ! C’est pour cette raison, parce que nous avons tous des racines amères en nous, qui ne sont pas bonnes et qui parfois sortent et font du mal.

Voilà pourquoi, quand nous parlons de Dieu comme « père », tout en pensant à l’image de nos parents, surtout s’ils nous ont aimés, nous devons en même temps aller au-delà. Parce que l’amour de Dieu est celui du Père « qui est aux cieux », selon l’expression que Jésus nous invite à employer : c’est l’amour total qu’en cette vie nous goûtons seulement d’une manière imparfaite.

Les hommes et les femmes sont éternellement des mendiants d’amour – nous sommes des mendiants d’amour, nous avons besoin d’amour – ils cherchent un lieu où être enfin aimés, mais ils ne le trouvent pas. Combien d’amitiés et combien d’amours déçus dans notre monde ! Il y en a tant !

Le dieu grec de l’amour, dans la mythologie, est le plus tragique qui soit : on ne comprend pas s’il s’agit d’un être angélique ou d’un démon. La mythologie dit qu’il est le fils de Poros et de Pénia, c’est-à-dire de la ruse et de la pauvreté, destiné à porter en lui un peu de la physionomie de ces parents. À partir de là nous pouvons penser à la nature ambivalente de l’amour humain : capable de fleurir et de vivre de manière irrésistible à une heure du jour et aussitôt après de se faner et de mourir ; ce qu’il saisit lui échappe toujours plus (cf. Platon, Le Banquet, 203). Il y a une expression du prophète Osée qui cerne sans pitié la faiblesse congénitale de notre amour : « Votre fidélité, une brume du matin, une rosée d’aurore qui s’en va » (6,4). Voilà ce qu’est souvent notre amour : une promesse que l’on peine à maintenir, une tentative qui se dessèche et s’évapore aussitôt, un peu comme lorsqu’au matin le soleil se lève et qu’il emporte la rosée de la nuit.

Combien souvent nous, les hommes, avons-nous aimé de cette manière si faible et intermittente. Nous en avons tous l’expérience : nous avons aimé mais ensuite cet amour est tombé ou s’est affaibli. Désireux d’aimer, nous nous sommes ensuite confrontés à nos limites, à la pauvreté de nos forces : incapables de maintenir une promesse qui, aux jours de grâce, nous semblait facile à réaliser. Au fond, l’apôtre Pierre aussi a eu peur et a dû fuir. L’apôtre Pierre n’a pas été fidèle à l’amour de Jésus. Il y a toujours cette faiblesse qui nous fait tomber. Nous sommes des mendiants qui risquent en chemin de ne jamais trouver complètement ce trésor qu’ils cherchent depuis le premier jour de leur vie : l’amour.

Mais il existe un autre amour, celui du Père « qui est aux cieux ». Personne ne doit douter d’être le destinataire de cet amour. Il nous aime. « Il m’aime », pouvons-nous dire. Si même notre père et notre mère ne nous avaient pas aimés – une hypothèse historique – il y a un Dieu dans les cieux qui nous aime comme personne sur cette terre ne l’a jamais fait et ne pourra jamais le faire. L’amour de Dieu est constant. Le prophète Isaïe affirme : « Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. Car je t’ai gravée sur les paumes de mes mains » (49,15-16). Aujourd’hui, le tatouage est à la mode : « je t’ai gravé sur les paumes de mes mains ». J’ai fait un tatouage de toi sur mes mains. Je suis dans les mains de Dieu, comme cela, et je ne peux pas l’enlever. L’amour de Dieu est comme l’amour d’une mère qui ne peut jamais oublier. Et si une mère oublie ? « Moi, je n’oublierai pas », dit le Seigneur. Cela, c’est l’amour parfait de Dieu, nous sommes aimés par lui comme cela. Même si tous nos amours terrestres s’effritaient et qu’il ne reste que de la poussière dans nos mains, il y a toujours pour chacun de nous, ardent, l’amour unique et fidèle de Dieu.

Dans cette faim d’amour que nous éprouvons tous, ne cherchons pas quelque chose qui n’existe pas : cette faim est au contraire une invitation à connaître Dieu qui est père. La conversion de saint Augustin, par exemple, est passée par cette crête : le jeune et brillant orateur cherchait simplement chez les créatures quelque chose qu’aucune créature ne pouvait lui donner, jusqu’à ce qu’un jour il ait le courage d’élever son regard. Et ce jour-là il connut Dieu. Dieu qui aime.

L’expression “aux cieux” ne veut pas exprimer un éloignement, mais une diversité radicale de l’amour, une autre dimension de l’amour, un amour qui ne se lasse pas, un amour qui durera toujours, ou plutôt qui est toujours à portée de main. Il suffit de dire : « Notre Père qui es aux cieux » et cet amour vient. C’est pourquoi ne craignez pas ! Aucun d’entre nous n’est seul. Même si, par malheur, ton père terrestre t’avait oublié et que tu aies de la rancœur contre lui, l’expérience fondamentale de la foi chrétienne ne t’est pas refusée : celle de savoir que tu es l’enfant bienaimé de Dieu et que rien dans la vie ne peut éteindre son amour passionné pour toi.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
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Message par Isabelle-Marie Ven 1 Mar 2019 - 12:03

Catéchèse du 27 février 2019 : la sainteté de Dieu doit se refléter dans nos actes (Traduction intégrale)

Audiences générales du pape François : Audien14

Méditation sur la première demande du Notre Père

Dans la première partie du Notre Père, « Jésus nous fait entrer dans ses désirs, tous adressés au Père ». Et le premier est « Que ton nom soit sanctifié ! », a expliqué le pape. Dans cette demande, a-t-il précisé, « on sent toute l’admiration de Jésus pour la beauté et la grandeur du Père et son désir que tous le reconnaissent et l’aiment pour ce qu’il est vraiment » et aussi « la supplication pour que son nom soit sanctifié en nous, dans notre famille, dans notre communauté et dans le monde entier ». En effet, « la sainteté de Dieu doit se refléter dans nos actions et dans notre vie », a insisté le pape.

Le pape François a poursuivi sa catéchèse sur la prière du Notre Père lors de l’audience générale qui s’est déroulée sur la Place Saint-Pierre, ce mercredi 27 février 2019, en présence des nombreux pèlerins et touristes venus d’Italie et du monde entier en cette période de vacances scolaires pour de nombreux pays. Le pape a abordé aujourd’hui « la première des sept invocations » : « Que ton nom soit sanctifié ! ».

Avec le langage imagé qui lui est propre, le pape a poursuivi : « la sainteté de Dieu est une force en expansion et nous supplions pour qu’il brise rapidement les barrières de notre monde ». La sainteté de Jésus « s’élargit par cercles concentriques, comme quand on jette un caillou dans un étang ». Et de conclure : « Les jours du mal sont comptés – le mal n’est pas éternel –, le mal ne peut plus nous nuire ». Jésus est « l’homme fort qui prend possession de sa maison ».

Voici notre traduction de la catéchèse du pape François.

Catéchèse du pape François (Traduction intégrale)

Chers frères et sœurs, bonjour !

Il semble que l’hiver soit terminé et c’est pourquoi nous sommes de nouveau sur la Place. Bienvenue sur la Place ! Dans notre parcours de redécouverte de la prière du Notre Père, nous approfondirons aujourd’hui la première des sept invocations : « que ton nom soit sanctifié ».

Il y a sept demandes dans le Notre Père, que l’on peut facilement regrouper en deux sous-groupes. Les trois premières sont centrées sur le « Tu » de Dieu le Père ; les quatre autres sont centrées sur le « nous » et sur nos besoins humains. Dans la première partie, Jésus nous fait entrer dans ses désirs, tous adressés au Père : « que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite » ; dans la seconde, c’est lui qui entre en nous et se fait l’interprète de nos besoins : le pain quotidien, le pardon des péchés, l’aide dans la tentation et la libération du mal.

Nous avons ici la matrice de toutes les prières chrétiennes – je dirais de toutes les prières humaines – qui sont toujours faites, d’un côté, de contemplation de Dieu, de son mystère, de sa beauté et de sa bonté et, de l’autre, d’une demande sincère et courageuse de ce dont nous avons besoin pour vivre, et pour bien vivre. Ainsi, dans sa simplicité et dans son caractère essentiel, le Notre Père éduque celui qui le prie à ne pas multiplier les paroles vaines, parce que – comme le dit Jésus lui-même – « votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous le lui demandiez » (Mt 6,Cool.

Quand nous parlons avec Dieu, nous ne le faisons pas pour lui révéler ce que nous avons dans le cœur : il le connaît bien mieux que nous ! Si Dieu est un mystère pour nous, en revanche, nous ne sommes pas une énigme à ses yeux (cf. Ps 139,1-4). Dieu est comme ces mamans auxquelles il suffit d’un regard pour comprendre tous leurs enfants : s’ils sont contents ou tristes, s’ils sont sincères ou s’ils cachent quelque chose…

Le premier pas de la prière chrétienne est donc la remise de nous-mêmes à Dieu, à sa providence. C’est comme si nous disions : « Seigneur, tu sais tout, il n’est même pas nécessaire que je te raconte ma souffrance, je te demande seulement d’être ici, à côté de moi : c’est toi mon espérance ». Il est intéressant de noter que, dans son discours sur la montagne, tout de suite après avoir transmis le texte du Notre Père, Jésus nous exhorte à ne pas nous préoccuper et à ne pas nous tourmenter pour les choses. Cela semble une contradiction : d’abord, il nous enseigne à demander notre pain quotidien et ensuite il nous dit : « Ne vous préoccupez donc pas en disant : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi nous vêtirons-nous ? » (Mt 6,31). Mais la contradiction n’est qu’apparente : les questions du chrétien expriment sa confiance dans le Père ; et c’est précisément cette confiance qui nous pousse à demander ce dont nous avons besoin sans nous tourmenter et sans nous agiter.

C’est pour cette raison que nous prions en disant : « Que ton nom soit sanctifié ! ». Dans cette demande – la première ! « Que ton nom soit sanctifié ! » – on sent toute l’admiration de Jésus pour la beauté et la grandeur du Père et son désir que tous le reconnaissent et l’aiment pour ce qu’il est vraiment. Et en même temps, il y a la supplication pour que son nom soit sanctifié en nous, dans notre famille, dans notre communauté et dans le monde entier. C’est Dieu qui sanctifie, qui nous transforme par son amour mais, en même temps, c’est aussi nous qui, par notre témoignage, manifestons la sainteté de Dieu dans le monde, en rendant son nom présent. Dieu est saint, mais si nous, si notre vie n’est pas sainte, il y a une grande incohérence ! La sainteté de Dieu doit se refléter dans nos actions et dans notre vie. « Je suis chrétien, Dieu est saint mais je me comporte mal », non, cela ne sert à rien. Cela fait aussi du mal, cela scandalise et n’aide pas.

La sainteté de Dieu est une force en expansion et nous supplions pour qu’il brise rapidement les barrières de notre monde. Quand Jésus commence à prêcher, le premier à en faire les frais, c’est justement le mal qui afflige le monde. Les esprits mauvais enragent : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : le saint de Dieu » (Mc 1,24). On n’avait jamais vu une sainteté comme là : elle ne se préoccupait pas d’elle-même mais elle était tendue vers l’extérieur. Une sainteté – celle de Jésus – qui s’élargit par cercles concentriques, comme quand on jette un caillou dans un étang. Les jours du mal sont comptés – le mal n’est pas éternel –, le mal ne peut plus nous nuire : l’homme fort qui prend possession de sa maison est arrivé (cf. Mc 3,23-27). Et cet homme fort est Jésus, qui nous donne à nous aussi la force de prendre possession de notre maison intérieure.

La prière chasse toute crainte. Le Père nous aime, le Fils lève les bras en soutenant les nôtres, l’Esprit travaille en secret pour la rédemption du monde. Et nous ? Nous ne vacillons pas dans l’incertitude. Mais nous avons une grande certitude : Dieu m’aime ; Jésus a donné sa vie pour moi ! L’Esprit est en moi. Et c’est là la grande certitude. Et le mal ? Il a peur. Et c’est beau.

©️ Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
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Message par Isabelle-Marie Dim 10 Mar 2019 - 12:22

« Le style du Règne de Dieu, c’est la douceur » (traduction complète)
Audiences générales du pape François : Aud10

Catéchèse du 6 mars 2019  

Chers frères et sœurs, bonjour !

Quand nous prions le Notre Père, la seconde invocation par laquelle nous nous adressons à Dieu est « que ton Règne vienne » (Mt 6,10). Après avoir prié pour que son Nom soit sanctifié, le croyant exprime le désir que soit hâtée la venue de son Règne. Ce désir a jailli, pour ainsi dire, du cœur même du Christ, qui a commencé sa prédication en Galilée en proclamant : «  Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1,15). Ces paroles ne sont pas du tout une menace, au contraire, elles sont une joyeuse annonce, un message de joie. Jésus ne veut pas pousser les gens à se convertir en semant la peur du jugement imminent de Dieu ou un sentiment de culpabilité en raison du mal commis. Jésus ne fait pas de prosélytisme : il annonce, simplement. Au contraire, ce qu’il apporte est la Bonne Nouvelle du salut et, à partir d’elle, il appelle à se convertir. Chacun est invité à croire en l’« Évangile » : la seigneurie de Dieu s’est fait proche de ses enfants. Voilà l’Évangile : la seigneurie de Dieu s’est fait proche de ses enfants. Et Jésus annonce cette chose merveilleuse, cette grâce : Dieu, le Père, nous aime, il est proche de nous et il nous enseigne à marcher sur la voie de la sainteté.

Les signes de la venue de ce Règne sont multiples et tous positifs. Jésus commence son ministère en prenant soin des malades, que ce soit dans leur corps ou dans leur esprit, de ceux qui vivent une exclusion sociale – par exemple les lépreux –, des pécheurs regardés par tous avec mépris, et même de ceux qui étaient plus pécheurs qu’eux mais qui faisaient semblant d’être justes. Et Jésus, comment les appelle-t-il, ceux-là ? « Hypocrites ! » Jésus lui-même indique ces signes, les signes du Règne de Dieu : « Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle » (Mt 11,5).

« Que ton Règne vienne ! », répète le chrétien avec insistance quand il prie le Notre Père. Jésus est venu ; mais le monde est encore marqué par le péché, peuplé de tant de gens qui souffrent, de personnes qui ne se réconcilient pas et ne pardonnent pas, de guerres et de nombreuses formes d’exploitation ; pensons à la traite des enfants, par exemple. Tous ces faits sont la preuve que la victoire du Christ ne s’est pas encore complètement réalisée : beaucoup d’hommes et de femmes vivent encore le cœur fermé. C’est surtout dans ces situations que, sur les lèvres du chrétien, affleure la deuxième invocation du Notre Père : « Que ton Règne vienne ! ». C’est comme dire : « Père, nous avons besoin de toi ! Jésus, nous avons besoin de toi, nous avons besoin que partout et pour toujours, tu sois le Seigneur au milieu de nous ! ». « Que ton Règne vienne, sois toi-même au milieu de nous ! ».

Parfois, nous nous demandons : comment se fait-il que ce Règne se réalise si lentement ? Jésus aime parler de sa victoire avec le langage des paraboles. Par exemple, il dit que le Règne de Dieu est semblable à un champ où poussent ensemble le bon grain et l’ivraie : la pire erreur serait de vouloir intervenir aussitôt en extirpant du monde ce qui nous semble être des mauvaises herbes. Dieu n’est pas comme nous, Dieu a de la patience. Ce n’est pas par la violence que s’instaure le Règne de Dieu : son style de propagation est la douceur (cf. Mt 13,24-30).

Le Règne de Dieu est certainement une grande force, la plus grande qui soit, mais pas selon les critères du monde ; c’est pourquoi il semble qu’il n’ait jamais la majorité absolue. Il est comme le levain mélangé à la farine : apparemment il disparaît, et pourtant c’est justement lui qui fait fermenter la masse (cf. Mt 13,33). Ou encore il est comme un grain de sénevé, tout petit, presque invisible, mais qui porte en lui la force inouïe de la nature, et une fois qu’il a poussé, il devient le plus grand de tous les arbres du jardin (cf. Mt 13,31-32).

Dans ce « destin » du Règne de Dieu, on peut percevoir la trame de la vie de Jésus : lui aussi a été pour ses contemporains un signe ténu, un événement presque inconnu des historiens officiels de l’époque. Il s’est lui-même défini comme un « grain de blé » qui meurt dans la terre mais qui peut seulement ainsi porter « beaucoup de fruit » (cf. Jn 12,24). Le symbole de la graine est éloquent : un jour le paysan la plante dans la terre (un geste qui ressemble à une sépulture) et puis « nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment » (Mc 4,27). Une graine qui germe est davantage l’œuvre de Dieu que celle de l’homme qui l’a semée (cf. Mc 4,27). Dieu nous précède toujours, Dieu nous surprend toujours. Grâce à lui, après la nuit du Vendredi saint, il y a une aube de Résurrection capable d’illuminer d’espérance le monde entier.

« Que ton Règne vienne ! ». Semons cette parole au milieu de nos péchés et de nos échecs. Offrons-la aux personnes vaincues et courbées par la vie, à celles qui ont goûté plus de haine que d’amour, à celles qui ont vécu des jours inutiles sans jamais comprendre pourquoi. Donnons-la à ceux qui ont lutté pour la justice, à tous les martyrs de l’histoire, à ceux qui en ont conclu qu’ils s’étaient battus pour rien et que le mal domine toujours dans ce monde. Nous entendrons alors répondre la prière du Notre Père. Elle redira pour la énième fois ces paroles d’espérance, celles que l’Esprit a posées comme un sceau sur toutes les Écritures saintes : « Oui, je viens bientôt ! » : voilà la réponse du Seigneur. « Je viens bientôt ». Amen. Et l’Église du Seigneur répond : « Viens, Seigneur Jésus » (cf. Ap 2,20). « Que ton Règne vienne » revient à dire « Viens, Seigneur Jésus ». Et Jésus dit : « Je viens bientôt ». Et Jésus vient, à sa façon, mais tous les jours. Ayons confiance en cela. Et quand nous prions le Notre Père, nous disons toujours : « Que ton Règne vienne » pour entendre dans notre cœur : « Oui, oui, je viens et je viens bientôt ». Merci !

https://fr.zenit.org/articles/catechese-du-mercredi-le-style-du-regne-de-dieu-cest-la-douceur-traduction-complete/
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Message par Isabelle-Marie Ven 5 Avr 2019 - 22:30

Catéchèse : le « merci » du pape François pour son voyage au Maroc (traduction complète)

« Dieu veut la fraternité entre nous »

3 avril 2019

Le pape François n’a pas tergiversé. À peine rentré du Maroc, il a abordé d’emblée la question : « on pourrait se demander, a-t-il dit, mais pourquoi le pape va-t-il chez les musulmans et pas uniquement chez les catholiques ? ». Et la réponse est simple : « ce que Dieu veut, c’est la fraternité entre nous et tout particulièrement avec nos frères fils d’Abraham comme nous, les musulmans ». La différence ne doit pas nous effrayer, a-t-il poursuivi. Ce qui devrait nous effrayer, c’est « si nous n’œuvrons pas dans la fraternité, pour cheminer ensemble dans la vie ».

Le pape François est revenu sur son récent voyage apostolique au Maroc, selon l’usage après chacun de ses voyages à l’étranger, au cours de l’audience générale de ce mercredi 3 avril 2019, sur la Place Saint Pierre du Vatican, devant des milliers de pèlerins et de touristes venus d’Italie et du monde entier.
Rappelant le thème du voyage « Serviteur de l’espérance », le pape a expliqué qu’ « en un temps comme le nôtre », cela signifie « avant tout jeter des ponts entre les civilisations ». Et il a souligné la « joie » et l’ « honneur » qu’il avait eus de pouvoir le faire « avec le noble Royaume du Maroc, en rencontrant son peuple et ses gouvernants ».

Au Maroc, le pape a aussi défendu la cause des « personnes migrantes », remerciant ceux qui « se dépensent généreusement à leur service » et a invité à construire des villes et des pays « ouverts aux différences »
Voici notre traduction de la catéchèse donnée en italien par le pape François.


Audience du pape François

Chers frères et sœurs, bonjour !

Samedi et dimanche derniers, j’ai effectué un voyage apostolique au Maroc, sur l’invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Je lui redis, ainsi qu’aux autres Autorités marocaines, ma gratitude pour leur chaleureux accueil et pour toute leur collaboration, en particulier au roi : il a été si fraternel, si amical, si proche.

Je remercie surtout le Seigneur qui m’a permis de faire un pas supplémentaire sur le chemin du dialogue et de la rencontre avec nos frères et sœurs musulmans, pour être, comme le disait le slogan du voyage – « Serviteur d’espérance » dans le monde d’aujourd’hui. Mon pèlerinage a suivi les pas de deux saints : François d’Assise et Jean-Paul II. Il y a 800 ans, François apportait le message de paix et de fraternité au sultan al-Malik al-Kamil ; en 1985, le pape Wojtyła effectuait sa mémorable visible au Maroc, après avoir reçu au Vatican – le premier des chefs d’État musulman – le roi Hassan II. Mais on pourrait se demander : mais pourquoi le pape va-t-il chez les musulmans et pas uniquement chez les catholiques ? Pourquoi y a-t-il tellement de religions, et comment se fait-il qu’il y ait tant de religions ? Avec les musulmans, nous sommes les descendants du même Père, Abraham : pourquoi Dieu permet-il qu’il y ait tant de religions ? Dieu a voulu permettre cela : les théologiens de la scolastique faisaient référence à la « voluntas permissiva » de Dieu. Il a voulu permettre cette réalité : il y a beaucoup de religions ; certaines naissent de la culture, mais elles regardent toujours vers le ciel, elles regardent Dieu. Mais ce que Dieu veut, c’est la fraternité entre nous et tout particulièrement – c’est ici le motif de ce voyage – avec nos frères fils d’Abraham comme nous, les musulmans. Nous ne devons pas être effrayés par la différence : Dieu a permis cela. Nous devons être effrayés si nous n’œuvrons pas dans la fraternité, pour cheminer ensemble dans la vie.

Servir l’espérance, en un temps comme le nôtre, signifie avant tout jeter des ponts entre les civilisations. Et pour moi, cela a été une joie et un honneur de pouvoir le faire avec le noble Royaume du Maroc, en rencontrant son peuple et ses gouvernants. En rappelant certains sommets internationaux importants qui se sont tenus dans ce pays ces dernières années, avec le roi Mohammed VI, nous avons réaffirmé le rôle essentiel des religions dans la défense de la dignité humaine et la promotion de la paix, la justice et le soin de la création, c’est-à-dire notre maison commune. Dans cette perspective, nous avons aussi signé avec le roi un Appel pour Jérusalem pour que la Ville sainte soit préservée comme patrimoine de l’humanité et lieu de rencontre pacifique, en particulier pour les fidèles des trois religions monothéistes.

J’ai visité le mausolée de Mohammed V, rendant hommage à sa mémoire et à celle de Hassan II, ainsi que l’Institut pour la formation des imams, des prédicateurs et des prédicatrices. Cet institut promeut un islam respectueux des autres religions et refuse la violence et l’intégrisme, c’est-à-dire qu’il souligne que nous sommes tous frères et que nous devons travailler pour la fraternité.

J’ai accordé une attention particulière à la question migratoire, que ce soit en parlant aux Autorités ou surtout dans la rencontre spécifiquement consacrée aux migrants. Certains d’entre eux ont témoigné que la vie de celui qui émigre change et redevient humaine quand il trouve une communauté qui l’accueille en tant que personne. C’est fondamental. C’est à Marrakech justement, au Maroc, qu’en décembre dernier, a été ratifié le « Pacte mondial pour une migration sure, ordonnée et régulière. Un pas important vers l’assomption de sa responsabilité par la communauté internationale. En tant que Saint-Siège, nous avons apporté notre contribution que l’on peut résumer en quatre verbes : accueillir les migrants, protéger les migrants, promouvoir les migrants et intégrer les migrants. Il ne s’agit pas de faire descendre d’en-haut des programmes d’assistance mais de faire ensemble un chemin à travers ces quatre actions, pour construire des villes et des pays qui, tout en conservant leur identité culturelle et religieuse respective, soient ouverts aux différences et sachent les valoriser sous le signe de la fraternité humaine.

L’Église au Maroc est très engagée dans la proximité à l’égard des migrants. Je n’aime pas dire « migrants » ; je préfère dire « personnes migrantes ». Savez-vous pourquoi ? Parce que « migrant » est un adjectif, tandis que le terme « personne » est un substantif. Nous sommes tombés dans la culture de l’adjectif : nous employons beaucoup d’adjectifs et nous oublions bien souvent les substantifs, c’est-à-dire la substance. L’adjectif doit toujours être lié à un substantif, à une personne ; par conséquent une « personne migrante ». Ainsi, il y a du respect et l’on ne tombe pas dans cette culture de l’adjectif qui est trop liquide, trop « gazeuse ». L’Église au Maroc, disais-je, est très engagée dans la proximité à l’égard des personnes migrantes et c’est pourquoi j’ai voulu remercier et encourager ceux qui se dépensent généreusement à leur service en réalisant la parole du Christ : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25,35).

La journée de dimanche a été consacrée à la communauté chrétienne. Avant tout, j’ai visité le Centre rural de services sociaux, géré par les sœurs des Filles de la Charité, les mêmes que celles qui tiennent le dispensaire et le cabinet médical pour les enfants, ici à Sainte Marthe, et ces sœurs travaillent avec la collaboration de nombreux volontaires et offrent différents services à la population.

À la cathédrale de Rabat, j’ai rencontré les prêtres, les personnes consacrées et le Conseil œcuménique des Églises. C’est un petit troupeau, au Maroc et c’est pourquoi j’ai rappelé les images évangéliques du sel, de la lumière et du levain (cf. Mt 5,13-16 ; 13,33) que nous avons lues au début de cette audience. Ce qui compte, ce n’est pas la quantité, mais que le sel ait du goût, que la lumière resplendisse et que le levain ait la force de faire fermenter toute la masse. Et cela ne vient pas de nous, mais de Dieu, de l’Esprit-Saint qui fait de nous des témoins du Christ là où nous sommes, dans le style du dialogue et de l’amitié, à vivre avant tout entre nous, chrétiens, parce que – dit Jésus – « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13,35).

Et la joie de la communion ecclésiale a trouvé son fondement et sa pleine expression dans l’Eucharistie dominicale, célébrée dans un complexe sportif de la capitale. Des milliers de personnes d’environ 60 nationalités différentes ! Une singulière épiphanie du peuple de Dieu au cœur d’un pays islamique. La parabole du Père miséricordieux a fait briller au milieu de nous la beauté du dessein de Dieu, qui veut que tous ses enfants prennent part à sa joie, à la fête du pardon et de la réconciliation. À cette fête entrent ceux qui savent reconnaître qu’ils ont besoin de la miséricorde du Père et qui savent se réjouir avec lui quand un frère ou une sœur revient à la maison. Ce n’est pas un hasard si, là où les musulmans invoquent chaque jour le Clément et le Miséricordieux, a résonné la grande parabole de la miséricorde du Père. C’est ainsi : seul celui qui est né de nouveau et qui vit dans l’étreinte de ce Père, seuls ceux qui se sentent frères peuvent être dans le monde des serviteurs de l’espérance.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

https://fr.zenit.org/articles/catechese-le-merci-du-pape-francois-pour-son-voyage-au-maroc/
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Message par Isabelle-Marie Jeu 16 Mai 2019 - 14:00

« Le mal existe mais Jésus en délivre » (traduction complète)

Audiences générales du pape François : Cq5dam11

La septième et dernière demande du «Notre Père»

La présence du mal est « irréfutable », constate le pape François, mais le chrétien « sait », parce qu’il en a fait « l’expérience », que Jésus en délivre.

Le pape François a poursuivi sa méditation hebdomadaire sur la prière du « Notre Père », lors de l’audience générale de ce mercredi 15 mai 2019, sur la Place Saint Pierre, devant la foule de pèlerins et de touristes venus de toute l’Italie et du monde entier et que le mauvais temps n’a pas découragés. Dans son discours en langue italienne, il a commenté la septième et dernière parole du « Notre Père » : « mais délivre-nous du mal ».

« La prière de Jésus nous laisse l’héritage le plus précieux : la présence du Fils de Dieu qui nous a délivrés du mal, en luttant pour le convertir », affirme le pape. « Le Seigneur nous donne la paix, il nous donne le pardon mais nous devons demander : “délivre-nous du mal”, pour ne pas tomber dans le mal. Voilà notre espérance, la force que nous donne Jésus ressuscité qui est ici, au milieu de nous : il est ici. Il est ici avec cette force qu’il nous donne pour avancer, et il nous promet de nous délivrer du mal ».

Voici notre traduction de la catéchèse du pape François.

Catéchèse en italien

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous voici finalement à la septième demande du « Notre Père » : « mais délivre-nous du mal » (Mt 6,13b).

Avec cette expression, celui qui prie ne demande pas seulement de ne pas être abandonné au moment de la tentation, mais il supplie aussi d’être délivré du mal. Le verbe grec originel est très fort : il évoque la présence du malin qui cherche à nous attraper et à nous mordre (cf. 1 P 5,Cool et de qui on demande à Dieu d’être délivré. L’apôtre Pierre dit aussi que le malin, le diable, est autour de nous comme un lion furieux, pour nous dévorer, et nous demandons à Dieu de nous délivrer.

Avec cette double supplication : « Ne nous laisse pas » et « délivre-nous », émerge une caractéristique essentielle de la prière chrétienne. Jésus enseigne à ses amis à mettre l’invocation du Père devant tout, y compris et surtout dans les moments où le malin fait sentir sa présence menaçante. En effet, la prière chrétienne ne ferme pas les yeux sur la vie. C’est une prière filiale et pas une prière infantile. Elle n’est pas infatuée par la paternité de Dieu au point d’oublier que le chemin de l’homme est parsemé de difficultés. S’il n’y avait pas les derniers versets du « Notre Père », comment les pécheurs, les persécutés, les désespérés, les mourants pourraient-ils prier ? La dernière prière est précisément celle qui sera la nôtre quand nous aurons atteint la limite, toujours.

Il y a un mal dans notre vie, qui est une présence irréfutable. Les livres d’histoire sont le catalogue désolant qui montre combien notre existence dans ce monde est devenue une aventure souvent ratée. Il y a un mal mystérieux, qui n’est certainement pas l’œuvre de Dieu mais qui pénètre, silencieux, dans les plis de l’histoire. Silencieux comme le serpent qui porte son venin en silence. Parfois, il semble prendre le dessus : certains jours, sa présence semble même plus évidente que celle de la miséricorde de Dieu.

Celui qui prie n’est pas aveugle, et il voit clairement sous ses yeux ce mal si vaste et tellement en contradiction avec le mystère même de Dieu. Il le perçoit dans la nature, dans l’histoire et jusque dans son propre cœur. Parce qu’aucun d’entre nous ne peut dire qu’il est exempt du mal ou qu’il n’est pas au moins tenté par lui. Nous savons tous ce qu’est le mal ; nous savons tous ce qu’est la tentation ; nous avons tous fait l’expérience de la tentation dans notre chair, de n’importe quel péché. Mais c’est le tentateur qui nous met en mouvement et qui nous pousse au mal, en nous disant : « fais cela, pense cela, prends cette route ».
Le dernier cri du « Notre Père » est lancé contre ce mal « à larges bords », qui tient sous son parapluie les expériences les plus diverses : les deuils de l’homme, la souffrance innocente, l’esclavage, l’instrumentalisation de l’autre, les pleurs des enfants innocents. Tous ces événements protestent dans le cœur de l’homme et deviennent une voix dans la dernière parole de la prière de Jésus.

C’est justement dans les récits de la Passion que certaines expressions du « Notre Père » trouvent l’écho le plus impressionnant. Jésus dit : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » (Mc 14,36). Jésus fait entièrement l’expérience d’être transpercé par le mal. Pas seulement la mort, mais la mort sur la croix. Pas seulement la solitude, mais aussi le mépris, l’humiliation. Pas seulement l’animosité, mais aussi la cruauté, l’acharnement contre lui. Voilà ce qu’est l’homme : un être fait pour la vie, qui rêve d’amour et de bien, mais qui s’expose continuellement lui-même et expose ses semblables au mal, à tel point que nous pouvons être tentés de désespérer de l’homme.

Chers frères et sœurs, le « Notre Père » ressemble ainsi à une symphonie qui demande de se réaliser en chacun de nous. Le chrétien sait combien le pouvoir du mal est tyrannique, et en même temps, il fait l’expérience que Jésus, qui n’a jamais cédé à ses flatteries, est de notre côté et vient à notre aide.

Ainsi, la prière de Jésus nous laisse l’héritage le plus précieux : la présence du Fils de Dieu qui nous a délivrés du mal, en luttant pour le convertir. À l’heure du combat final, il intime à Pierre l’ordre de remettre son épée au fourreau, il assure le paradis au brigand repenti, à tous les hommes qui étaient autour, inconscients de la tragédie qui était en train d’être consommée, il offre une parole de paix : « Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34).

Du pardon de Jésus sur la croix jaillit la paix, la véritable paix vient de la croix : c’est le don du Ressuscité, un don que nous fait Jésus. Pensez que la première salutation de Jésus ressuscité est « la paix soit avec vous », paix à vos âmes, à vos cœurs, à vos vies. Le Seigneur nous donne la paix, il nous donne le pardon mais nous devons demander : « délivre-nous du mal », pour ne pas tomber dans le mal. Voilà notre espérance, la force que nous donne Jésus ressuscité qui est ici, au milieu de nous : il est ici. Il est ici avec cette force qu’il nous donne pour avancer, et il nous promet de nous délivrer du mal.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
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Message par Isabelle-Marie Jeu 23 Mai 2019 - 2:22

Catéchèse : pour prier, nous devons nous faire tout petits
 
Conclusion du cycle sur la prière du « Notre Père »

« Le protagoniste de toute prière chrétienne est l’Esprit Saint », a rappelé le pape François. « Nous ne pourrions jamais prier sans la force de l’Esprit Saint. C’est lui qui prie en nous et qui nous entraîne à bien prier. Nous pouvons demander à l’Esprit de nous enseigner à prier (…) L’Esprit nous rend capables de prier en enfants de Dieu, ce que nous sommes réellement par le baptême ». C’est pourquoi, a-t-il conclu, « pour prier, nous devons nous faire tout-petits, pour que l’Esprit Saint vienne en nous et que ce soit lui qui nous guide dans la prière ».

Le pape François a donné la seizième et dernière catéchèse du cycle sur le « Notre Père », lors de l’audience générale de ce mercredi 22 mai 2019, sur la Place Saint-Pierre, en présence des milliers de personnes, qu’il a saluées depuis sa papamobile au début de la rencontre. Il faut de l’ « audace », a-t-il dit, pour appeler Dieu « notre Père ».

Dire « Père » à Dieu, « c’est la racine de la prière chrétienne ». Cependant, a aussitôt souligné le pape, il ne s’agit pas d’une « formule », mais d’une « intimité filiale dans laquelle nous sommes introduits par grâce ». Le pape a relevé différents passages du Nouveau Testament dans lesquels Jésus parle de Dieu comme de son « Père », dévoilant ainsi que « le cœur de sa relation avec son Père, c’est le cœur de la foi et de la prière ». Voici pourquoi, a-t-il conclu, « à partir de ce cœur, un chrétien peut prier dans toutes les situations ».

Voici notre traduction intégrale de la catéchèse du pape François.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous concluons aujourd’hui le cycle de catéchèses sur le « Notre Père ». Nous pouvons dire que la prière chrétienne naît de l’audace d’appeler Dieu par le nom de « Père ». C’est la racine de la prière chrétienne : dire « Père » à Dieu. Mais il faut du courage ! Il ne s’agit pas tant d’une formule que d’une intimité filiale dans laquelle nous sommes introduits par grâce : Jésus est le révélateur du Père et il nous donne la familiarité avec lui. « Il ne nous laisse pas une formule à répéter mécaniquement. Comme pour toute prière vocale, c’est à travers la Parole de Dieu que l’Esprit Saint enseigne aux enfants de Dieu à prier leur Père » (Catéchisme de l’Église catholique, 2766). Jésus lui-même a employé différentes expressions pour prier son Père. Si nous lisons attentivement les Évangiles, nous découvrons que ces expressions de prière qui affleurent sur les lèvres de Jésus rappellent le texte du « Notre Père ».

Par exemple, la nuit de Gethsémani, Jésus prie de cette manière : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » (Mc 14,36). Nous avons déjà évoqué ce texte de l’Évangile de Marc. Comment ne pas reconnaître dans cette prière, si brève soit-elle, une trace du « Notre Père ? » ? Au milieu des ténèbres, Jésus invoque Dieu par le nom d’ « Abba », avec une confiance filiale et, bien qu’il ressente peur et angoisse, il demande que soit accomplie sa volonté.

Dans d’autres passages de l’Évangile, Jésus insiste avec ses disciples pour qu’ils cultivent un esprit d’oraison. La prière doit être insistante et surtout, elle doit porter le souvenir des frères, surtout quand nous vivons des relations difficiles avec eux. Jésus dit : «  Et quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes » (Mc 11,25). Comment ne pas reconnaître, dans ces expressions, une consonance avec le « Notre Père » ? Et les exemples pourraient être nombreux, pour nous aussi.

Dans les écrits de saint Paul, nous ne trouvons pas le texte du « Notre Père », mais sa présence émerge dans cette synthèse étonnante où l’invocation du chrétien est condensée en un seul mot : « Abba ! » (cf. Rm 8,15 ; Gal 4,6).

Dans l’Évangile de Luc, Jésus satisfait pleinement la requête des disciples qui, le voyant souvent se mettre à part et s’immerger dans la prière, se décident un jour à lui demander : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples » (11,1). Alors le Maître leur enseigna la prière adressée au Père.

Si l’on considère dans son ensemble le Nouveau Testament, on voit clairement que le premier protagoniste de toute prière chrétienne est l’Esprit Saint. Mais n’oublions pas ceci : le protagoniste de toute prière chrétienne est l’Esprit Saint. Nous ne pourrions jamais prier sans la force de l’Esprit Saint. C’est lui qui prie en nous et qui nous entraîne à bien prier. Nous pouvons demander à l’Esprit de nous enseigner à prier, parce que c’est lui le protagoniste, celui qui fait la véritable prière en nous. Il souffle dans le cœur de chacun de nous, qui sommes des disciples de Jésus. L’Esprit nous rend capables de prier en enfants de Dieu, ce que nous sommes réellement par le baptême. L’Esprit nous fait prier dans le « sillon » que Jésus a creusé pour nous. C’est cela, le mystère de la prière chrétienne : par grâce, nous sommes attirés dans ce dialogue d’amour de la Très Sainte Trinité.

Jésus priait ainsi. Quelquefois il a employé des expressions qui sont certainement très éloignées du texte du « Notre Père ». Pensons aux paroles initiales du psaume 22, que Jésus prononce sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27,46). Le Père céleste peut-il abandonner son Fils ? Certainement pas. Et pourtant, c’est son amour pour nous, pécheurs, qui a conduit Jésus jusqu’à ce point : jusqu’à expérimenter l’abandon de Dieu, son éloignement, parce qu’il a pris sur lui tous nos péchés. Mais aussi dans ce cri angoissé, il reste le « Mon Dieu, mon Dieu ». Dans ce « mon », se trouve le cœur de sa relation avec son Père, c’est le cœur de la foi et de la prière.

Voilà pourquoi, à partir de ce cœur, un chrétien peut prier dans toutes les situations. Il peut reprendre à son compte toutes les prières de la Bible, des psaumes en particulier ; mais il peut aussi prier avec toutes les expressions qui, au long des milliers d’années d’histoire, ont jailli du cœur des hommes. Et au Père, ne cessons jamais de parler de nos frères et sœurs en humanité, pour qu’aucun d’entre eux, les pauvres en particulier, ne reste sans une consolation et une portion d’amour.

Au terme de cette catéchèse, nous pouvons redire cette prière de Jésus : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Lc 10,21). Pour prier, nous devons nous faire tout-petits, pour que l’Esprit Saint vienne en nous et que ce soit lui qui nous guide dans la prière.

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Message par Isabelle-Marie Jeu 23 Mai 2019 - 2:42

Voici le lien pour ceux qui voudraient lire toutes les catéchèses sur la prière du Notre Père Pape

w2.vatican.va/content/francesco/fr/audiences/2019.index.html
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Message par Isabelle-Marie Mer 29 Mai 2019 - 22:03

Audiences générales du pape François : Audien15

Actes des Apôtres: « La Parole de Dieu et l’Esprit, un couple vivant et efficace » (traduction complète)

Nouveau cycle de catéchèses

Le livre des Actes des Apôtres, a expliqué le pape François, « nous montre la merveilleuse union entre la Parole de Dieu et l’Esprit Saint ». Les protagonistes des Actes, a-t-il insisté, « sont vraiment un “couple” vivant et efficace : la Parole et l’Esprit ».

Le pape François a initié un nouveau cycle de catéchèses sur le livre des Actes des Apôtres, au cours de l’audience générale de ce mercredi 29 mai 2019, devant les milliers de touristes et de pèlerins, venus d’Italie et du monde entier, rassemblés sur la Place Saint Pierre du Vatican. Il a commenté le passage biblique du premier chapitre des Actes des Apôtres, versets 3 et 4.

La Parole de Dieu est « dynamique », a souligné le pape, et « quand l’Esprit visite la parole humaine, elle devient dynamique, comme de la « dynamite », c’est-à-dire capable d’allumer un feu dans les cœurs et de faire sauter les schémas, les résistances et les murs de la division ».

Le Seigneur, a encore commenté le pape, invite les siens « à ne pas vivre le présent dans l’anxiété, mais à faire alliance avec le temps, à savoir attendre le déroulement d’une histoire sacrée »,  « les “pas” de Dieu, Seigneur du temps et de l’espace », « attendre que ce soit le Père qui dynamise leurs cœurs par son Esprit », pour éviter de « se “fabriquer” leur mission ».

Pour cela, il a donné en exemple les apôtres réunis au cénacle, « priant dans l’unité et avec persévérance ».


Catéchèse du pape François

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous commençons aujourd’hui un parcours de catéchèses à travers le livre des Actes des Apôtres. Ce livre biblique, écrit par saint Luc évangéliste, nous parle du voyage – d’un voyage : mais de quel voyage ? Du voyage de l’Évangile dans le monde et il nous montre la merveilleuse union entre la Parole de Dieu et l’Esprit Saint qui inaugure le temps de l’évangélisation. Les protagonistes des Actes sont vraiment un « couple » vivant et efficace : la Parole et l’Esprit.

Dieu « envoie sur la terre son message » et « sa parole court rapidement », dit le psaume (147,4). La Parole de Dieu court, elle est dynamique, elle irrigue tous les terrains sur lesquels elle tombe. Et quelle est sa force ? Saint Luc nous dit que la parole humaine devient efficace non pas grâce à la rhétorique, qui est l’art de bien parler, mais grâce à l’Esprit-Saint, qui est la ‘dy´namis’ de Dieu, la dynamique de Dieu, sa force, qui a le pouvoir de purifier la parole, de la rendre porteuse de vie. Par exemple, dans la Bible, il y a des histoires, des paroles humaines ; mais quelle est la différence entre la Bible et un livre d’histoires ? Les paroles de la Bible sont prises de l’Esprit-Saint qui donne une très grande force, une force différente et qui nous aide afin que cette parole soit semence de sainteté, semence de vie, qu’elle soit efficace. Quand l’Esprit visite la parole humaine, elle devient dynamique, comme de la « dynamite », c’est-à-dire capable d’allumer un feu dans les cœurs et de faire sauter les schémas, les résistances et les murs de la division, ouvrant des voies nouvelles et dilatant les frontières du peuple de Dieu. Et cela, nous le verrons dans le parcours de ces catéchèses, dans le livre des Actes des Apôtres.

Celui qui rend incisive et qui donne une sonorité vibrante à notre parole humaine si fragile, capable même de mentir et de se soustraire à ses responsabilités, c’est seulement l’Esprit Saint, par lequel le Fils de Dieu a été engendré ; l’Esprit de qui il a reçu l’onction et qui l’a soutenu dans sa mission ; l’Esprit grâce auquel il a choisi ses apôtres et qui a garanti à leur annonce la persévérance et la fécondité, comme il les garantit aujourd’hui encore à notre annonce.

L’Évangile se conclut par la résurrection et l’ascension de Jésus, et la trame narrative des Actes des Apôtres part justement de là, de la surabondance de la vie du Ressuscité transfusée dans son Église. Saint Luc nous dit que Jésus « s’est présenté vivant après sa passion ; il leur en a donné bien des preuves puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu et leur a parlé du Royaume de Dieu » (Ac 1,3). Le Ressuscité, Jésus ressuscité pose des gestes très humains, comme de partager le repas avec les siens, et il les invite à vivre dans la confiance l’attente de l’accomplissement de la promesse du Père : « vous serez baptisés dans l’Esprit Saint » (Ac 1,5).

Le baptême dans l’Esprit Saint, en effet, est l’expérience qui nous permet d’entrer dans une communion personnelle avec Dieu et de participer à sa volonté salvifique universelle, en acquérant la dot de la parrhésie, le courage, c’est-à-dire la capacité à prononcer une parole « comme fils de Dieu », pas seulement en tant qu’homme, mais en tant que fils de Dieu : une parole limpide, libre, efficace, pleine d’amour pour le Christ et pour nos frères.

Il n’y a donc pas à lutter pour gagner ou mériter le don de Dieu. Tout est donné gratuitement et en temps voulu. Le Seigneur donne tout gratuitement. Le salut ne s’achète pas, ne se paie pas : c’est un don gratuit. Devant leur angoisse de connaître à l’avance le temps où arriveront les événements qu’il a annoncés, Jésus répond aux siens : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1,7-Cool.

Le Ressuscité invite les siens à ne pas vivre le présent dans l’anxiété, mais à faire alliance avec le temps, à savoir attendre le déroulement d’une histoire sacrée qui ne s’est pas interrompue mais qui avance, qui va toujours de l’avant ; à savoir attendre les « pas » de Dieu, Seigneur du temps et de l’espace. Le Ressuscité invite les siens à ne pas se « fabriquer » leur mission, mais à attendre que ce soit le Père qui dynamise leurs cœurs par son Esprit, pour pouvoir s’impliquer dans un témoignage missionnaire capable de rayonner de Jérusalem à la Samarie et de dépasser les frontières d’Israël pour atteindre les périphéries du monde.

Cette attente, les apôtres la vivent ensemble, ils la vivent en tant que famille du Seigneur, dans la salle supérieure ou cénacle, dont les murs témoignent encore du don par lequel Jésus s’est livré aux siens dans l’Eucharistie. Et comment attendent-ils la force, la ‘dy´namis’ de Dieu ? En priant avec persévérance, comme s’ils n’étaient pas plusieurs mais un seul. En priant dans l’unité et avec persévérance. C’est en effet par la prière que l’on est vainqueur de la solitude, de la tentation, du soupçon et que notre cœur s’ouvre à la communion. La présence des femmes et de Marie, la mère de Jésus, intensifie cette expérience : elles ont appris les premières du Maître à témoigner de la fidélité de l’amour et de la force de la communion, qui surmontent toute crainte.

Demandons nous aussi au Seigneur la patience d’attendre ses pas, de ne pas vouloir « fabriquer » nous-mêmes son oeuvre et de rester dociles en priant, en invoquant l’Esprit et en cultivant l’art de la communion ecclésiale.

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Message par Isabelle-Marie Jeu 13 Juin 2019 - 7:17

Audiences générales du pape François : 1210

Catéchèse : l’unité entre frères, « source d’un don de soi authentique » (Traduction intégrale)

Le pape invite à redécouvrir la beauté de témoigner du Ressuscité

« L’unité entre les frères » est « l’unique atmosphère possible d’un don de soi authentique », affirme le pape François. « La communion surmonte les divisions, l’isolement, la mentalité qui absolutise l’espace du privé », elle est « le premier témoignage offert par les apôtres », poursuit-il. Dans les Actes des apôtres, les Douze « ne manifestent pas au monde leur perfection présumée mais, à travers la grâce de l’unité, ils font émerger un Autre qui vit désormais d’une manière nouvelle au milieu de son peuple », le Seigneur Jésus.

Le pape François a poursuivi le nouveau cycle de catéchèses sur les Actes des apôtres au cours de l’audience générale de ce mercredi 12 juin 2019, sur la Place Saint-Pierre où étaient rassemblés pèlerins et touristes d’Italie et du monde entier. Il a centré sa méditation sur le passage des Actes des apôtres (1, 21-22.26) qui raconte le choix de Matthias par les Onze pour remplacer Judas.

En choisissant de « vivre sous la seigneurie du Ressuscité », explique le pape François, les apôtres « choisissent la vie et la bénédiction, deviennent responsables en la faisant à leur tour circuler dans l’histoire, de génération en génération, du peuple d’Israël à l’Église ». Ils « sont témoins lumineux du Dieu vivant et agissant dans l’histoire », souligne le pape qui invite à « redécouvrir la beauté de témoigner du Ressuscité, en sortant de nos attitudes autoréférentielles, en renonçant à garder les dons de Dieu et en ne cédant pas à la médiocrité ».


Catéchèse du pape François (Traduction intégrale)

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous avons initié un parcours de catéchèses qui suivra le « voyage » : le voyage de l’Évangile raconté par le livre des Actes des apôtres, parce que ce livre fait certainement voir le voyage de l’Évangile, comment l’Évangile est allé au-delà, au-delà, au-delà… tout part de la résurrection du Christ. En effet, ce n’est pas un événement parmi tant d’autres, mais c’est la source de la vie nouvelle. Les disciples le savent et, obéissant au commandement de Jésus, ils restent unis, unanimes et persévérants dans la prière. Ils se serrent contre Marie, leur Mère, et se préparent à recevoir la puissance de Dieu non pas passivement, mais en consolidant la communion entre eux.

Cette première communauté était formée de plus ou moins 120 frères et sœurs : un nombre qui comporte le chiffre 12, emblématique pour Israël, parce qu’il représente les 12 tribus, et emblématique pour l’Église en raison des douze apôtres choisis par Jésus. Mais maintenant, après les événements douloureux de la Passion, les apôtres du Seigneur ne sont plus douze mais onze. L’un d’eux, Judas, n’est plus là : écrasé par le remords, il s’est ôté la vie.

Il avait déjà commencé auparavant à se séparer de la communion avec le Seigneur et avec les autres, à agir tout seul, à s’isoler, à s’attacher à l’argent au point d’instrumentaliser les pauvres, à perdre de vue l’horizon de la gratuité et du don de soi, jusqu’à permettre au virus de l’orgueil de lui infecter l’esprit et le cœur en le transformant d’ « ami » (Mt 26,50) en ennemi et jusqu’à « à servir de guide aux gens qui ont arrêté Jésus » (Actes 1,16). Judas avait reçu la grande grâce de faire partie du groupe des intimes de Jésus et de participer à son ministère même, mais à un certain point, il a eu la prétention de « sauver »  sa vie tout seul, ce qui a eu pour effet de la perdre (cf. Lc 9,24). Il a cessé d’appartenir de cœur à Jésus et s’est mis en dehors de la communion avec lui et avec les siens. Il a cessé d’être disciple et s’est mis au-dessus du Maître. Il l’a vendu et avec le « prix de son délit », il a acquis un terrain qui n’a pas produit de fruit mais qui a été imprégné de son propre sang (cf. Actes 1,18-19).

Oui, Judas a préféré la mort à la vie  (cf. Dt 30,19 ; Sir 15,17) et a suivi l’exemple des impies dont le chemin est comme l’obscurité et va à sa ruine (cf. Pr 4,19 ; Ps 1,6) ; les Onze, eux, choisissent la vie et la bénédiction, deviennent responsables en la faisant à leur tour circuler dans l’histoire, de génération en génération, du peuple d’Israël à l’Église.

L’évangéliste Luc nous montre que, devant l’abandon de l’un des Douze, qui a créé une blessure dans le corps communautaire, il est nécessaire que sa charge passe à un autre. Et qui pourrait l’assumer ? Pierre indique les conditions : le nouveau membre doit avoir été un disciple de Jésus depuis le début, c’est-à-dire depuis le baptême dans le Jourdain, jusqu’à la fin, c’est-à-dire à l’ascension au ciel (cf. Actes 1,21-22). Il faut reconstituer le groupe des Douze. C’est à ce moment qu’est inaugurée la pratique du discernement communautaire, qui consiste à voir la réalité avec les yeux de Dieu, dans une optique d’unité et de communion.

Il y a deux candidats : Joseph Barsabbas et Matthias. Alors toute la communauté prie ainsi : « « Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs, désigne lequel des deux tu as choisi pour qu’il prenne (…) la place que Judas a désertée » (Actes 1,24-25). Et à travers le sort, le Seigneur indique Matthias, qui est associé aux Onze. Ainsi se reconstitue le corps des Douze, signe de communion, et la communion surmonte les divisions, l’isolement, la mentalité qui absolutise l’espace du privé, signe que la communion est le premier témoignage offert par les apôtres. Jésus l’avait dit : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13,35).

Dans les Actes des apôtres, les Douze manifestent le style du Seigneur. Ce sont les témoins accrédités de l’œuvre de salut du Christ et il ne manifestent pas au monde leur perfection présumée mais, à travers la grâce de l’unité, ils font émerger un Autre qui vit désormais d’une manière nouvelle au milieu de son peuple. Et qui est-il ? C’est le Seigneur Jésus. Les apôtres choisissent de vivre sous la seigneurie du Ressuscité dans l’unité entre les frères, qui devient l’unique atmosphère possible d’un don de soi authentique.

Nous avons besoin nous aussi de redécouvrir la beauté de témoigner du Ressuscité, en sortant de nos attitudes autoréférentielles, en renonçant à garder les dons de Dieu et en ne cédant pas à la médiocrité. La recomposition du collège apostolique montre combien, dans le DNA de la communauté chrétienne, se trouve l’unité et la liberté par rapport à soi, qui permettent de ne pas craindre la diversité, de ne pas s’attacher aux choses et aux dons et de devenir ‘martyres’, c’est-à-dire témoins lumineux du Dieu vivant et agissant dans l’histoire.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Message par Isabelle-Marie Lun 24 Juin 2019 - 1:42

Catéchèse : L’Esprit-Saint, « chef d’orchestre » des grandes œuvres de Dieu (Traduction intégrale)

Il humanise et ‘fraternise’ tous les contextes

L’Esprit-Saint est « le chef d’orchestre qui fait jouer les partitions des louanges pour les “grandes œuvres” de Dieu », affirme le pape François. L’Esprit-Saint, poursuit-il, « est l’artisan de la communion, il est l’artiste de la réconciliation qui sait enlever les barrières entre juifs et grecs, entre esclaves et hommes libres, pour faire d’eux un seul corps. Il édifie la communauté des croyants en harmonisant l’unité du corps et la multiplicité des membres. Il fait grandir l’Église en l’aidant à aller au-delà des limites humaines, des péchés et de n’importe quel scandale ».

Le pape François poursuit le cycle de catéchèses sur les Actes des apôtres lors de l’audience générale hebdomadaire. Il s’est centré sur le récit de la Pentecôte, ce mercredi 19 juin 2019, sur la Place Saint-Pierre inondée d’un chaud soleil, en présence des milliers de touristes et de pèlerins venus de toute l’Italie et du monde entier.

L’Esprit-Saint fait « irruption », une irruption « qui ne tolère pas ce qui est fermé » et qui « ouvre grand les portes ». Lui seul « a le pouvoir d’humaniser et de ‘fraterniser’ tous les contextes, à partir de ceux qui l’accueillent », a encore expliqué le pape avant de conclure : « Demandons au Seigneur de nous faire expérimenter une nouvelle Pentecôte qui dilate nos cœurs et accorde nos sentiments à ceux du Christ, de sorte que nous annoncions sans honte sa parole qui transforme et que nous témoignions de la puissance de l’amour qui appelle à la vie tout ce qu’il rencontre ».


Catéchèse en italien du pape François (Traduction intégrale)

Chers frères et sœurs, bonjour !

Cinquante jours après Pâques, dans ce cénacle qui est désormais leur maison et où la présence de Marie, mère du Seigneur, est l’élément de cohésion, les apôtres vivent un événement qui dépasse leurs attentes. Réunis en prière – la prière est le « poumon » qui donne souffle aux disciples de tous les temps ; sans prière, on ne peut pas être disciple de Jésus ; sans prière, nous ne pouvons pas être chrétiens ! C’est l’air, c’est le poumon de la vie chrétienne –, ils sont surpris par l’irruption de Dieu. Il s’agit d’une irruption qui ne tolère pas ce qui est fermé : elle ouvre grand les portes par la force d’un vent qui rappelle la ‘ruah’, le souffle primordial, et accomplit la promesse de la « force » faite par le Ressuscité avant son départ (cf. Ac 1,Cool. Elle arrive à l’improviste, d’en-haut, « un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière » (Ac 2,2).

Au vent, s’ajoute ensuite le feu qui rappelle le buisson ardent et le Sinaï avec le don des dix paroles (cf. Ex 19,16-19). Dans la tradition biblique, le feu accompagne la manifestation de Dieu. Dans le feu, Dieu confie sa parole vivante et énergique (cf. He 4,12), qui ouvre à l’avenir ; le feu exprime symboliquement son œuvre qui consiste à réchauffer, éclairer et sonder les cœurs, son soin à tester la résistance des œuvres humaines, à les purifier et à les revitaliser. Tandis qu’au Sinaï on entend la voix de Dieu, à Jérusalem, en la fête de la Pentecôte, c’est Pierre qui parle, le roc sur lequel le Christ a choisi d’édifier son Église. Sa parole, faible et capable même de renier le Seigneur, traversée par le feu de l’Esprit, acquiert une force, devient capable de transpercer les cœurs et de pousser à la conversion. En effet, Dieu choisit ce qui est faible dans le monde pour confondre les forts (1 Cor 1,27).

L’Église naît par conséquent du feu de l’amour et d’un « incendie » qui éclate à la Pentecôte et qui manifeste la force de la parole du Ressuscité pleine d’Esprit-Saint. L’Alliance nouvelle et définitive est fondée non plus sur une loi écrite sur des tables de pierre, mais sur l’action de l’Esprit de Dieu qui fait toutes choses nouvelles et qui se grave dans des cœurs de chair.

La parole des apôtres s’imprègne de l’Esprit du Ressuscité et devient une parole nouvelle, différente, mais que l’on peut comprendre, comme si elle était traduite simultanément dans toutes les langues : en effet, « chacun les entendait parler dans sa propre langue » (Ac 2,6). Il s’agit du langage de la vérité et de l’amour, qui est la langue universelle : même les analphabètes peuvent la comprendre. Le langage de la vérité et de l’amour, tout le monde le comprend. Si tu vas avec la vérité de ton cœur, avec la sincérité, et si tu vas avec amour, tout le monde te comprendra. Même si tu ne peux pas parler, mais avec une caresse, qui soit vraie et aimante.

L’Esprit-Saint non seulement se manifeste à travers une symphonie de sons qui unit et qui compose harmoniquement les différences mais il se présente comme le chef d’orchestre qui fait jouer les partitions des louanges pour les « grandes œuvres » de Dieu. L’Esprit-Saint est l’artisan de la communion, il est l’artiste de la réconciliation qui sait enlever les barrières entre juifs et grecs, entre esclaves et hommes libres, pour faire d’eux un seul corps. Il édifie la communauté des croyants en harmonisant l’unité du corps et la multiplicité des membres. Il fait grandir l’Église en l’aidant à aller au-delà des limites humaines, des péchés et de n’importe quel scandale.

La surprise est immense et certains se demandent si ces hommes sont ivres. Alors Pierre intervient au nom de tous les apôtres et relit cet événement à la lumière de Joël 3, où est annoncée une nouvelle effusion de l’Esprit-Saint. Les disciples de Jésus ne sont pas ivres, mais ils vivent ce que saint Ambroise définit comme « la sobre ivresse de l’Esprit », qui réalise au milieu du peuple de Dieu la prophétie à travers des songes et des visions. Ce don prophétique n’est pas seulement réservé à quelques-uns, mais à tous ceux qui invoquent le nom du Seigneur.

Désormais, à partir de ce moment-là, l’Esprit de Dieu pousse les cœurs à accueillir le salut qui passe à travers une personne, Jésus-Christ, celui que les hommes ont cloué sur le bois de la croix et que Dieu a ressuscité des morts « en le délivrant des douleurs de la mort » (Ac 2,24). C’est lui qui a répandu cet Esprit qui orchestre la polyphonie de louanges et que tous peuvent entendre. Comme le disait Benoît XVI, « la Pentecôte est ceci : Jésus et, à travers lui, Dieu lui-même, vient à nous et nous attire en lui » (Homélie, 3 juin 2006). L’Esprit opère l’attraction divine : Dieu nous séduit par son amour et ainsi, il nous implique, pour faire avancer l’histoire et lancer des processus à travers lesquels filtre la vie nouvelle. Seul l’Esprit de Dieu, en effet, a le pouvoir d’humaniser et de ‘fraterniser’ tous les contextes, à partir de ceux qui l’accueillent.

Demandons au Seigneur de nous faire expérimenter une nouvelle Pentecôte qui dilate nos cœurs et accorde nos sentiments à ceux du Christ, de sorte que nous annoncions sans honte sa parole qui transforme et que nous témoignions de la puissance de l’amour qui appelle à la vie tout ce qu’il rencontre.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
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Message par Isabelle-Marie Jeu 22 Aoû 2019 - 1:04

Audiences générales du pape François : Pap10

Catéchèse : La conversion doit arriver « aux poches » (Traduction complète)

Le pape dénonce les chrétiens qui se comportent en « touristes »

« Être membres du corps du Christ rend les croyants coresponsables les uns des autres », affirme le pape François. En effet, explique-t-il, « le lien avec le Christ instaure un lien entre frères qui converge et qui s’exprime aussi à travers la communion des biens matériels. Oui, cette modalité qui consiste à être ensemble, cette façon de s’aimer arrive ainsi jusqu’aux poches ». C’est le « signe que ton cœur se convertit », « lorsque la conversion arrive aux poches, lorsqu’elle touche notre propre intérêt ».

Le pape François poursuit le cycle de catéchèses sur les Actes des apôtres. Lors de l’audience générale hebdomadaire, qui s’est tenue dans la Salle Paul VI ce mercredi matin 21 août 2019, le pape a commenté l’expression « Ils avaient tout en commun » (Ac 4,32). Comment voit-on « si l’on est généreux avec les autres » ? « Si l’on aide les plus faibles, les plus pauvres », indique-t-il.

Le pape met en garde contre « une vie qui n’est configurée que sur le profit et les avantages à tirer des situations au détriment des autres », comme celle d’Ananie et de sa femme Saphira. Il dénonce l’hypocrisie, l’égoïsme, le manquement « à la sincérité du partage ». C’est se comporter « comme un touriste » : « Il y a beaucoup de touristes dans l’Église, avertit le pape, qui sont toujours de passage, mais qui n’entrent jamais dans l’Église : c’est le tourisme spirituel qui leur fait croire qu’ils sont chrétiens alors qu’ils ne sont que des touristes des catacombes ».



Catéchèse en italien du pape François (Traduction intégrale)

Chers frères et soeurs, bonjour !

La communauté chrétienne nait de l’effusion surabondante de l’Esprit Saint et grandit grâce au ferment du partage entre frères et soeurs dans le Christ. Il existe un dynamisme de solidarité qui édifie l’Église en tant que famille de Dieu, où l’expérience de la koinonia est centrale. Que signifie ce mot étrange ? C’est un mot grec qui veut dire « mettre en communion », « mettre en commun », être comme une communauté, ne pas être isolés. C’est l’expérience de la première communauté chrétienne, c’est-à-dire mettre en commun, « partager », « communiquer, participer », ne pas s’isoler. Dans l’Église des origines, cette koinonia, cette communauté renvoie avant tout à la participation au Corps et au Sang du Christ. C’est pourquoi, quand nous recevons la communion, nous disons que « nous communions », nous entrons en communion avec Jésus et de cette communion avec Jésus, nous parvenons à la communion avec nos frères et soeurs. Et cette communion au Corps et au Sang de Jésus, qui se fait pendant la messe, se traduit en union fraternelle, et par conséquent aussi à ce qui est plus difficile pour nous : mettre en commun nos biens et recueillir de l’argent pour la collecte en faveur de l’Église mère de Jérusalem (cf. Rm 12,13 ; 2 Cor 8-9) et des autres Églises. Si vous voulez savoir si vous êtes de bons chrétiens, vous devez prier, chercher à vous approcher de la communion, du sacrement de la réconciliation. Mais le signe que ton coeur s’est converti, c’est lorsque la conversion arrive aux poches, lorsqu’elle touche notre propre intérêt : c’est là que l’on voit si l’on est généreux avec les autres, si l’on aide les plus faibles, les plus pauvres : quand la conversion arrive là, tu es sûr que c’est une véritable conversion.

La vie eucharistique, les prières, la prédication des apôtres et l’expérience de la communion (cf. Ac 2,42) font des croyants une multitude de personnes qui ont, dit le livre des Actes des apôtres, « un seul coeur et une seule âme » et qui ne considèrent pas comme leur propriété ce qu’elles possèdent mais qui mettent tout en commun (cf. Ac 4,32). C’est un modèle de vie très fort qui nous aide à être généreux et non avares. C’est pourquoi, poursuit le récit, « aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des Apôtres ; puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun » (Ac. 4, 34-35). L’Église a toujours reproduit ce geste des chrétiens qui se dépouillaient de ce qu’ils avaient en plus, de ce qui n’était pas nécessaire pour le donner à ceux qui en avaient besoin. Et pas seulement de l’argent, mais aussi du temps. Tant de chrétiens – vous-mêmes, par exemple, ici, en Italie – tant de chrétiens font du volontariat ! Mais c’est très beau, cela ! C’est la communion, partager mon temps avec les autres, pour aider ceux qui en ont besoin. Et de même le volontariat, les oeuvres de charité, les visites aux malades ; il faut toujours partager avec les autres sans chercher uniquement son propre intérêt. La communauté, ou koinonia, devient ainsi la nouvelle modalité de relation entre les disciples du Seigneur. Les chrétiens font l’expérience d’une nouvelle modalité d’être entre eux, de se comporter.

Et c’est la modalité proprement chrétienne, à tel point que les païens regardaient les chrétiens en disant : « Voyez comme ils s’aiment ! ». L’amour était la modalité. Mais pas un amour en paroles, pas un amour feint : l’amour des oeuvres, de l’aide mutuelle, l’amour concret, la dimension concrète de l’amour. Le lien avec le Christ instaure un lien entre frères qui converge et qui s’exprime aussi à travers la communion des biens matériels. Oui, cette modalité qui consiste à être ensemble, cette façon de s’aimer arrive ainsi jusqu’aux poches, arrive à se dépouiller aussi de l’obstacle qu’est l’argent pour le donner aux autres, contre son propre intérêt. Être membres du corps du Christ rend les croyants coresponsables les uns des autres. Être croyants en Jésus nous rend tous coresponsables les uns des autres. « Mais regarde celui-là, le problème qu’il a : ça ne m’intéresse pas, c’est son affaire ». Non, entre chrétiens, nous ne pouvons pas dire : « Le pauvre, il a un problème chez lui, il a des difficultés en famille ». Mais, je dois prier, je le prends avec moi, je ne suis pas indifférent ».

C’est cela, être chrétien. C’est pourquoi les forts soutiennent les faibles (cf. Rm 15,1) et personne n’expérimente l’indigence qui humilie et défigure la dignité humaine, parce qu’ils vivent cette communauté : avoir le coeur en commun. Ils s’aiment. C’est le signe : un amour concret. Jacques, Pierre et Jean, qui sont les trois apôtres comme les « colonnes » de l’Église de Jérusalem, décident dans la communion que Paul et Barnabé évangéliseront les païens tandis qu’eux évangéliseront les juifs, et ils indiquent seulement à Paul et Barnabé quelle est la condition : ne pas oublier les pauvres, se souvenir des pauvres (cf. Ga 2, 9-10). Pas seulement les pauvres matériellement, mais aussi les pauvres spirituellement, les gens qui ont des problèmes et qui ont besoin de notre proximité. Un chrétien part toujours de lui-même, de son coeur et il s’approche des autres comme Jésus s’est approché de nous. Voilà la première communauté chrétienne. Un exemple concret de partage et de communion des biens nous vient du témoignage de Barnabé : il possède un champ et il le vend pour en apporter le produit aux apôtres (cf. Ac 4, 36-37). Mais à côté de son exemple positif, il y en a un autre tristement négatif : Ananie et sa femme Saphira qui, ayant vendu un terrain, décident de n’en remettre qu’une partie aux apôtres et de garder l’autre pour eux (cf. Ac 5, 1-2). Cette escroquerie interrompt la chaîne du partage gratuit, le partage serein, désintéressé et les conséquences sont tragiques, elles sont fatales (Ac 5, 5-10).

L’apôtre Pierre démasque la faute d’Ananie et de sa femme et lui dit : « comment se fait-il que Satan a envahi ton cœur, pour que tu mentes à l’Esprit, l’Esprit Saint, et que tu détournes pour toi une partie du montant du domaine ? […] Tu n’as pas menti aux hommes, mais à Dieu » (Ac 5, 3-4). Nous pourrions dire qu’Ananie a menti à Dieu à cause d’une conscience isolée, d’une conscience hypocrite, c’est-à-dire d’une appartenance ecclésiale « négociée », partiale et opportuniste. L’hypocrisie est le pire ennemi de cette communauté chrétienne, de cet amour chrétien : faire semblant de s’aimer, mais ne chercher que son propre intérêt. Manquer à la sincérité du partage, en fait, ou mentir à la sincérité de l’amour, signifie cultiver l’hypocrisie, s’éloigner de la vérité, devenir égoïste, éteindre le feu de la communion et se destiner au gel de la mort intérieure.

Celui qui se comporte ainsi traverse l’Église comme un touriste. Il y a beaucoup de touristes dans l’Église, qui sont toujours de passage, mais qui n’entrent jamais dans l’Église : c’est le tourisme spirituel qui leur fait croire qu’ils sont chrétiens alors qu’ils ne sont que des touristes des catacombes. Non, nous ne devons pas être des touristes dans l’Église, mais frères les uns des autres. Une vie qui n’est configurée que sur le profit et les avantages à tirer des situations au détriment des autres, provoque inévitablement la mort intérieure. Et combien de personnes se disent proches de l’Église, amis des prêtres, des évêques, alors qu’elles ne cherchent que leur propre intérêt ! Ce sont les hypocrisies qui détruisent l’Église !

Que le Seigneur – je le demande pour chacun de nous – reverse sur nous son Esprit de tendresse, qui est vainqueur de toute hypocrisie et qui apporte cette vérité qui nourrit la solidarité chrétienne ; loin d’être une activité d’assistance sociale, celle-ci est l’expression incontournable de la nature de l’Église, mère très tendre de tous, en particulier des plus pauvres.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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