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Fondements et pratiques catholiques de l'Initiation chrétienne.

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Fortunatus
Coowar Claude
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3 - Fondements et pratiques catholiques de l'Initiation chrétienne. Empty Fondements et pratiques catholiques de l'Initiation chrétienne.

Message par Coowar Claude Mar 7 Juin 2016 - 15:08

A vous tous en Christ.

Puisque vous êtes tous si désireux que nous approfondissions notre foi chrétienne, je vous proposerais d'orienter nos réflexions vers le sujet suivant: Fondements et pratiques catholiques de l'initiation chrétienne.

Pour commencer, je vous suggèrerais successivement d'aborder les points suivants:

1) Qu'est-ce que l'initiation chrétienne  ou en d'autres termes, qu'est-ce que la démarche initiatique chrétienne et subséquemment quels sont ses jalonnements ? Qu'est-ce encore qui la différencie des écoles gnostiques et de l'initiation maçonnique par exemple ?

2) Nécessite-t-elle un combat spirituel ? « La sainteté est faite d'héroïsme. - Par conséquent, dans le travail on nous demande l'héroïsme de bien "achever" les tâches qui nous reviennent, jour après jour ». Saint José maria (Sillon, n°529), fondateur de la Congrégation de la Foi.

3) A cet effet quelle voie nous demande de prendre le Christ ?

Ne pouvant être à la fois "juge et parti", je vous demanderais de ne pas tenir compte de ma qualité de médiateur qui à mon entrendement, n'est valable que pour le sujet de la présentation de la Religion musulmane sur lequel tout le monde peut bien entendu intervenir.

Claude


Dernière édition par Coowar Claude le Mar 7 Juin 2016 - 15:13, édité 1 fois (Raison : Beaucoup de membres de ce forum désirent approfondir leur Foi chrétienne.)

Coowar Claude
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Message par Coowar Claude Mar 7 Juin 2016 - 15:23

Le nouveau a été créé dans la rubrique Catholicisme.

N'intervenez donc plus sur ce site, en ce qui le concerne. Merci

Claude

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Message par Fortunatus Mar 7 Juin 2016 - 16:46

Je pense que, pour répondre, nous devons tenir compte des trois jalons de l'initiation chrétienne qui sont les "Sacrements de l'initiation": le Saint Baptême, la Sainte Confirmation et la Sainte Communion.
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Message par Pécheur Mar 7 Juin 2016 - 18:10

soyons prudents mes amis, "initiation chrétienne" c'est la terminologie FM de Vatican II, mais le christianisme n'est pas une religion ésotérique à mystères, et il ne comprend pas d'initiation mais des sacrement fait à ciel ouvert, devant Dieu et tous les hommes.
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Message par vévette Mar 7 Juin 2016 - 19:33

Pécheur a écrit:soyons prudents mes amis, "initiation chrétienne" c'est la terminologie FM de Vatican II, mais le christianisme n'est pas une religion ésotérique à mystères, et il ne comprend pas d'initiation mais des sacrement fait à ciel ouvert, devant Dieu et tous les hommes.

et ça continue Tête frappe mur vous êtes fatiguant à la fin !
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Message par Zamie Mar 7 Juin 2016 - 21:22

vévette a écrit:
Pécheur a écrit:soyons prudents mes amis, "initiation chrétienne" c'est la terminologie FM de Vatican II, mais le christianisme n'est pas une religion ésotérique à mystères, et il ne comprend pas d'initiation mais des sacrement fait à ciel ouvert, devant Dieu et tous les hommes.

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Message par vévette Mar 7 Juin 2016 - 21:23

Zamie a écrit:
vévette a écrit:
Pécheur a écrit:soyons prudents mes amis, "initiation chrétienne" c'est la terminologie FM de Vatican II, mais le christianisme n'est pas une religion ésotérique à mystères, et il ne comprend pas d'initiation mais des sacrement fait à ciel ouvert, devant Dieu et tous les hommes.

et ça continue Tête frappe mur  vous êtes fatiguant à la fin !


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c'est drôle ce que vous dites là. Il y a des personnes sur ce forum à qui on n'a pas le droit de tenir tête.
Bizarre !
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Message par Coowar Claude Mer 8 Juin 2016 - 3:34

A vous tous en Christ

Le discernement, c'est-à-dire en d'autres termes, les facultés de clairvoyance et de distinguer le vrai du faux s'acquièrent avec le sincère désir de connaissance dans une posture faite humilité et d'amour du prochain en tentant de se mettre à sa place pour le comprendre. Mais, il ne faut pas désespérer et simplement attendre que la personne qui en manque, fasse appel aux lumières de l'Esprit-Saint et non point à celles de l'illumination de son propre égo; pour se distinguer, épater les autres quand ce n'est les critiquer à tout bout de champ.

Mais, je reviens à nos moutons.

Pour commencer ce débat qui n'a pas encore vraiment commencé, qu'est-ce donc que l'initiation d'une manière générale ?

Quelques définitions simples du littré et du Larousse:

Définition du mot Initier : - Fig. Donner la connaissance d'une chose, mettre au fait d'une affaire, d'une science, d'un art, d'une profession, etc.

Définition du mot Initier : - Introduire à la connaissance et à la participation des mystères de certaines divinités chez les païens.

Définition du mot Initier : - Il se dit, par extension, d'une religion quelconque. Initier les païens à la religion chrétienne.

Définition du mot Initier : - Fig. Admettre, recevoir quelqu'un dans une société, dans une compagnie. Nous l'avons initié parmi nous.

Définition du mot Initier : - S'initier, v. réfl. S'introduire. S'initier dans le monde.

L'initiation par exemple chez les gnostiques, est un "Système de pensée philosophico-religieuse qui se fonde sur une révélation
intérieure, permettant d'accéder à une connaissance des choses divines réservée"  aux seuls initiés et permettant de saisir les mystères amenant au salut

En savoir plus sur


Mais pour Jean, se faire baptiser n’est pas suffisant.

Se convertir ce n’est pas seulement penser ou dire des choses justes sur le vrai Dieu, comme le font les pharisiens ou les saducéens. Il faut faire la volonté de Dieu. Le baptême ne sauve pas automatiquement.

Le baptême de Jean n’est qu’une préparation. Il faut « se préparer à un baptême dans l’Esprit Saint et le feu ». Les exégètes pensent que cette formulation est chrétienne, évoquant le baptême chrétien.

L’image du feu renverrait au symbole du jugement de Dieu. « Ainsi le baptême d’eau est un signe de purification, mais si le péché de l’homme l’exige, Dieu connaît une purification bien plus radicale. Déjà se profile le thème du jugement si important chez Matthieu ».


La seconde étape de cette Initiation chrétienne passe après par le Sacrement de la Confirmation. En quoi consiste-t-il donc ?

Ce Sacrement qui n’est pas facultatif : il donne croissance et force pour approfondir le baptême

Le sacrement de la confirmation est celui qui fait croître la vie en Dieu pour le baptisé, afin  qu’elle se déploie au-delà de lui. C’est un sacrement de croissance (au plus profond de soi-même) et de force (pour aller au-delà de soi-même); c'est-à-dire par une sorte de rayonnement à l'égard des autres.

Il engage

- d'une part celui qui reçoit l'onction par l’évêque, par la formule rituelle: "Sois marqué de l'Esprit saint, le don de Dieu",

- et d'autre part par la prononciation du Serment avec la réception de l’eucharistie," il est vital pour que Dieu achève ce qu’il a commencé au baptême".

" Je renonce à Satan, à ses pompes et à ses œuvres, et je jure de m'attacher à Jésus-Christ pour toujours".

Ainsi, dans le sacrement de la confirmation, Dieu s’engage et manifeste au baptisé qu’il le reconnaît pleinement comme son fils et qu’il sera toujours pour lui un père ; l’union au Christ est renforcée en vivant plus explicitement de son Esprit, c'est-à-dire l'Esprit-Saint. Et le Chrétien s'engage ainsi dans cette effusion, à devenir et à vivre en disciple du Christ.

Il y a enfin dans cette première catégorique des sacrements initiatiques: la réception de l'Eucharistie dans l'Acte d'Adoration et les actions de grâces que le Christ nous procure par la Foi en la transsubstantiation "Chaque fois que vous ferez ceci, vous le ferez en mémoire de moi". Il faut manger la chair du du Christ. Ce qui veut dire consommer de Sa substance divine par le pain et par le vin, pour se régénérer sans cesse.

"Sans Moi, vous ne pouvez rien".
 
" Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. 7Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu.…

En espérant vous avoir apporté des pistes de réflexions...

Claude

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Message par Pécheur Jeu 9 Juin 2016 - 9:29

vévette a écrit:
Zamie a écrit:
vévette a écrit:
Pécheur a écrit:soyons prudents mes amis, "initiation chrétienne" c'est la terminologie FM de Vatican II, mais le christianisme n'est pas une religion ésotérique à mystères, et il ne comprend pas d'initiation mais des sacrement fait à ciel ouvert, devant Dieu et tous les hommes.

et ça continue Tête frappe mur  vous êtes fatiguant à la fin !


Chacun peut s'exprimer................OUI OU NON ........??????

c'est drôle ce que vous dites là. Il y a des personnes sur ce forum à qui on n'a pas le droit de tenir tête.
Bizarre !

Je crois qu'il ne s'agit pas de tenir tête à qui que ce soit chère sœur en Christ, mais d'un débat en vérité.
Si vous voulez remporter une querelle d'ego, je vous laisse bien volontiers la palme de la victoire.
Mais si vous voulez discuter sur le fond, je suis tout à vous. Reconnaissez en l’occurrence que votre première intervention n'était guère constructive.

Bien à vous dans le Christ,

Pécheur.

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Message par Coowar Claude Jeu 9 Juin 2016 - 12:36

Revenons donc au débat en vérité et sur le fond du sujet ici présenté.

Je vous donne une autre piste de réflexion: quel rôle les parents ont-ils à tenir dans cette progression initiatique chrétienne ?

Claude.

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Message par Zamie Jeu 9 Juin 2016 - 13:42

C'est dans la cellule familiale que s'apprend à aimer Jésus .

Les parents sont les PREMIERS à dire et à montrer à leur enfants leur Foi et Confiance en Dieu.

C'est leur devoir d'" initier " les enfants pour leur apprendre à connaître qui est Jésus ,Sa vie terrestre,Son attachement à Son Père,Son amour pour les hommes,Sa mort et Sa résurrection .

Tout cela avec l' amour de l'Amour ,avec patience,avec volonté et avec une grande Esperance dans ce Dieu qui nous sauve .


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Message par Coowar Claude Ven 10 Juin 2016 - 2:23

A vous tous en Christ.

La démarche initiatique chrétienne se poursuit au-delà des Sacrements d'initiation. Elle s'accomplit également dans le déroulement de la liturgie, de ses rituels afférents, et ce rôle des parents dans l'accompagnement chrétien de leurs enfants et parrain et marraine.

Je vous livre quelques sources à ces sujets.


...
Mais la liturgie ne se perd pas en idées générales, elle ne se contente pas de vagues utopies, mais nous offre en revanche des indications très concrètes sur le chemin à parcourir et sur l'objectif de notre chemin.
Dans le désert, Israël fut guidé la nuit par une colonne de feu, et pendant le jour, par un nuage.

1. Notre colonne de feu, notre nuage sacré est le Christ ressuscité, symbolisé par le cierge pascal allumé.

2. Le Christ est la lumière ; le Christ est le chemin, la vérité et la vie ; en suivant le Christ en gardant le regard de notre cœur fixé sur le Christ, nous trouvons la juste voie.

3. Toute la pédagogie de la liturgie quadragésimale concrétise cet impératif fondamental. Suivre le Christ signifie avant tout : être attentifs à sa parole.

La participation à la liturgie du dimanche, semaine après semaine, est nécessaire pour chaque chrétien précisément pour entrer dans une véritable familiarité avec la parole divine :  l'homme ne vit pas seulement du pain ou de l'argent ou de sa carrière, il vit de la parole de Dieu, qui nous corrige, nous renouvelle, nous montre les véritables valeurs qui soutiennent le monde et la société :  la parole de Dieu est la véritable manne, le pain du ciel, qui nous enseigne la vie, à être hommes.

1. Suivre le Christ implique d'être attentifs à ses commandements - résumés dans le double commandement d'aimer Dieu et son prochain comme nous-mêmes.

2. Suivre le Christ signifie avoir de la compassion pour les personnes qui souffrent, avoir un cœur pour les pauvres ; cela signifie aussi avoir le courage de défendre la foi contre les idéologies ;

3. Avoir confiance en l'Eglise et en son interprétation et concrétisation de la parole divine dans les circonstances actuelles. Suivre le Christ implique aimer son Eglise, son corps mystique. Et marchant ainsi, nous allumons de petites lumières dans le monde, nous perçons les ténèbres de l'histoire.

...

Dans la nuit de Pâques, dans le sacrement du baptême, se réalise aujourd'hui réellement la résurrection, la victoire sur la mort. C'est pourquoi Jésus dit :  "Celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle [...] et est passé de la mort à la vie" (Jn 5, 24). Et, dans le même sens, il dit à Marthe :  "Je suis la résurrection et la vie...". (11, 25). Jésus est la résurrection et la vie éternelle ; dans la mesure où nous sommes unis au Christ, nous sommes déjà aujourd'hui "passés de la mort à la vie", nous vivons dès à présent la vie éternelle, qui n'est pas seulement une réalité qui vient après la mort, mais qui commence aujourd'hui, dans notre communion avec le Christ.
Passer de la mort à la vie - cela forme avec le sacrement du baptême le noyau réel de la liturgie de cette nuit sainte. Passer de la mort à la vie - tel est le chemin, dont le Christ nous a ouvert les portes, auquel nous invite la célébration des fêtes de Pâques.


Pour ce qui est du rôle des parents, parrain et marraine:


...
" Dieu m'a fait naître dans un foyer chrétien, comme la plupart de ceux de mon pays, de parents exemplaires qui étaient croyants et pratiquants, qui m'accordèrent très tôt une très grande liberté, tout en veillant avec attention à mon comportement. Ils essayèrent de me donner une formation chrétienne, que j'ai davantage acquise chez eux qu'à l'école. Et pourtant, dès l'âge de trois ans j'étais inscrit dans une école tenue par des religieuses, et à sept ans dans une autre tenue par des religieux[2].

Dans la maison de ses parents, saint Josémaria a appris à mener une vie authentiquement chrétienne, adaptée à chaque instant aux circonstances de son âge. Il en était très reconnaissant à Dieu lorsque, à la fin de sa vie, des événements plus ou moins importants de son enfance et de sa jeunesse lui revenaient à l'esprit. Les conseils qu'il donnait aux parents provenaient de ce qu'il avait vécu et de sa très grande expérience sacerdotale.

J'aimerais souligner son insistance sur l'importance du bon exemple. Dès le premier instant, disait-il, les enfants sont des témoins inexorables de la vie de leurs parents. Vous ne vous en rendez pas compte, mais ils jugent tout et parfois ils vous jugent mal. De sorte que tout ce qui se passe chez vous, en bien ou en mal, a une influence sur vos enfants. Tâchez de leur donner le bon exemple, ne cachez pas votre piété, soyez honnêtes dans votre conduite. De cette façon, ils apprendront, et ils seront la couronne de votre âge mûr et de votre vieillesse. Vous êtes pour eux comme un livre ouvert[3].

Il est très important que les parents — les papas aussi, et pas seulement les mamans — apprennent à leurs enfants leurs premières prières. Ne les obligez pas à trop de prières : un peu, mais tous les jours. Quand ils sont très petits, tu leur prends la main et tu leur fais faire le signe de croix avec leur petite main. Cela ne s'oublie jamais. Votre délicatesse et votre piété, avec la piété de vos maris, de nos pères, reste dans le fond de l’âme [4]. Avec beaucoup de délicatesse, il ajoutait en une autre occasion : Que vos enfants n'aillent pas se coucher comme des chiots ! J'aime le dire de cette façon, car cela a le mérite de la clarté et je peux me faire comprendre. Les chiots s'étendent dans un coin et c'est tout. Vos enfants, non : ils doivent faire leur signe de croix avant d'aller se coucher, puis dire quelques mots à la Sainte Vierge et à Dieu notre Seigneur, même si leur âme n'est pas tout à fait propre[5].

Il éprouvait la sainte fierté de n'avoir jamais abandonné les prières apprises dans son enfance : peu nombreuses, brèves et pieuses. C'est ainsi que le souvenir de mes parents me conduit à Dieu et, en même temps qu'il m'unit à eux, il me rapproche de cette autre famille, celle de Nazareth — Jésus, Marie et Joseph — et de la Famille du ciel, le Dieu unique en trois personnes : Père, Fils et Saint-Esprit[6]".


Transmis par Claude Gloire à toi Seigneu

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Message par Coowar Claude Lun 13 Juin 2016 - 1:40

A vous tous en Christ.

Quels enseignement et but respectifs, nous apporte et désigne Jésus-Christ, dans le sens et tout au long de notre démarche initiatique chrétienne ?

A titre d'indication, je vous indique l'existence de cet hyperlien que vous pourriez télécharger et éditer si vous avez le temps et une bonne imprimante ( il y a plus de 140 pages !)


Et puis il a cet autre beaucoup plus court, mais tout aussi édifiant dans l'exemple fondamenatl que nous enseigne Le Seigneur.

L’Imitation de Jésus-Christ

Un texte de Bruno Picard
SI TU ES TROP GRAND OU IMPORTANT POUR SERVIR, C’EST QUE TU ES TROP PETIT POUR DIRIGER.

Jean 13 : 1-17

1 Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.

2 Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au Cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le livrer,

3 Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu,

4 se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit.

5 Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.
6 Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit : Toi, Seigneur, tu me laves les pieds !

7 Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt.

8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi.

9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête.

10 Jésus lui dit : Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur ; et vous êtes purs, mais non pas tous.

11 Car il connaissait celui qui le livrait ; c'est pourquoi il dit : Vous n'êtes pas tous purs.

12 Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?

13 Vous m'appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis.

14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ;

15 car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait.

16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. 17 Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. Réduire

Dans ce passage qui relate l'un des moments les plus extraordinaires de la Vie de Christ, nous voyons Jésus et ses disciples rassemblés autour d'un repas, la veille de la Pâque.

Durant ce repas entre amis, Jésus s'éclipse de sa place à table, enlève sa robe, se noue autour de la taille une serviette et remplit une bassine d'eau. La coutume voulait que les disciples soient allongés sur le côté, tenus par un coude, le visage face à la table, et les pieds éloignés de la table, tournés vers l'extérieur. Dans cette position, les convives pouvaient apprécier le repas pendant que les serviteurs les moins considérés leur lavent les pieds, bien souvent dans l'anonymat le plus total. En général, on ne les regardait même pas. Ils étaient tout simplement invisibles.

Il faut savoir qu'à l'époque, « toucher les pieds d'un autre était tabou, les laver, réservé à ceux que l'on voulait humilier ».

Il apparaît que Jésus avait commencé le processus sans que personne ne s'en aperçoivent vraiment. Alors que Jésus est sur le point de laver les pieds de Pierre, ce dernier pour une raison inconnue s'en aperçoit et comme à son habitude, décide de dicter à Jésus-Christ ce qu'il convient de faire.

Voici l'un des passages les plus « humoristiques » de la Bible.

Jean 13 : 8

8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi.

J'essaie souvent d'imaginer la scène. Pierre connaît bien Jésus-Christ à ce moment de sa vie. Il sait, par révélation, qu'il est le Fils de Dieu, le Seigneur, le Messie, La personne la plus importante de l'Univers - celle qui donne des ordres aux éléments comme le vent sur un lac.
« Laver les pieds des convives » était UNIQUEMENT et spécialement réservé aux plus vils serviteurs. Pierre ne pouvait pas concevoir que le Maître et Seigneur de sa vie serait celui qui lui laverait les pieds.

Jean 13 :8 Jésus lui répondit : « Si je ne te les lave pas, tu n'auras aucune part à ce que j'apporte. »

Accepter que Jésus-Christ le serve était une déclaration de sa foi en Christ. Parce que servir Dieu et les autres, c'est IMITER Christ.
Servir, c'est IMITER Christ. Pierre, tout comme chacun de nous, devons apprendre de Jésus-Christ et FAIRE ce qu'il faut, si nous voulons SERVIR comme il convient dans le Royaume.

Jean 13 : 12-15

12 Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?

13 Vous m'appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis.

14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ;

15 car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. Réduire

Jésus ne dit pas ici qu'il nous faille instaurer « la doctrine du lavage de pied ».

Principe fondamental : Il nous communique la vérité fondamentale que pour LEADER il faut maintenir en tout temps l'esprit et l'attitude d'un serviteur.

Jésus-Christ nous révèle ici que l'essence du leadership selon Dieu est le SERVICE. Est-ce que cela signifie qu'en tant que leaders chrétiens, nous nous devons de ne faire que les taches les plus petites ? Comment maintenir ce style de leadership selon Dieu, lorsque notre sphère d'autorité augmente considérablement ? Comment faire lorsque nos responsabilités tendent à nous éloigner des actes les plus simples et les moins visibles ?

Etre leader selon Dieu est visible ET dans les actes mais aussi dans l'attitude.

Principe fondamental : Nos actes de services sont importants si nous voulons leader selon Dieu. Mais notre attitude alors que nous servons est tout aussi importante.  L'acte de SERVIR et l'attitude qui l’accompagnent, ont pour objectif de combler les besoins des autres que Dieu nous confie, de les faire avancer et grandir dans le Royaume. Il m'est facile de me dire que je n'ai plus à faire certaines tâches car « mes responsabilités » me portent sur des nouveaux fronts. Et pourtant, Jésus-Christ nous démontre que quel que soit notre niveau de responsabilité - notre niveau hiérarchique, nous ne sommes pas exempts de servir à TOUT niveau.

Philippiens 2 : 3-8

3 Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes.

4 Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.

5 Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ,

6 lequel existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu,

7 mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ;

8 et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. Réduire

Relisons lentement ce verset : « Au contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu'il avait et il a pris la condition de serviteur. »

Jésus-Christ est Dieu en tout temps, depuis l'éternité passée jusqu'à l'éternité future... Et pourtant, LUI a décidé de ne pas vivre sur Terre selon Sa véritable position, mais s'est rabaissé pour sauver l'Humanité.

Principe fondamental : Sers-toi de ton autorité et de ton influence pour faire AVANCER les autres.  Etre un Serviteur-Leader ne signifie pas que nous refusons notre influence, puissance et autorité et les bénéfices qui y sont attachés, mais que nous choisissons VOLONTAIREMENT d'utiliser toutes nos ressources que Dieu met à notre disposition pour le BENEFICE et le SUCCES et la réussite des autres dans leur destinée.

Principe fondamental : Dès l'instant où tu ne penses qu'à faire avancer ton ministère, ta carrière et que tu oublies l'impact de ta vie sur les autres, tu cesses d'être un leader selon Dieu.

Le véritable service selon Dieu ne se mesure pas par la tâche que tu accomplis mais plutôt par l'impact qu'il a sur les autres : Est-ce que ce que je fais est au bénéfice des autres ou à leur détriment ?

Est-ce que je sers pour que les autres deviennent meilleurs ?

Ou est-ce que je sers pour me sentir bien, pour être connu et reconnu ?

Est-ce que j'aime être à la place du leader plus que j'aime les gens que je suis sensés « leader ? »

Le serviteur-Leader a l'attitude du serviteur. Il sert en tout temps avec dans le Cœur le désir ardent non pas d'être à la première place mais de faire passer les autres avant lui ou elle !

Comment faire pour développer et maintenir ce genre d'attitude qui plait à Dieu lorsque nous voyons notre niveau d'autorité augmenter et notre sphère d'influence croître au point que faire les « petites choses » deviennent presque impossibles ?

#1 Choisis REGULIEREMENT de faire des « petites choses » ou des « choses que PERSONNE n'a vraiment envie de faire » !

Si tu es un leader de ton organisation, de ton entreprise ou d'une église locale, CHOISIS des tâches difficiles ou peu agréables. Comme par exemple, laver les toilettes, nettoyer la cour des bureaux, laver les vitres de l'église... Laver les voitures de ton équipe.

Principe fondamental : Choisir d'accomplir une tâche peu valorisante te permet de nous ramener à ce qui importe vraiment et à tester nos motivations de cœur : Je suis au service des autres!

Lorsqu'un leader croit que sa position lui interdit toute tâche peu valorisante, il prouve que l'orgueil a rempli son cœur et qu'il n'est plus à la hauteur pour diriger.

#2 Choisis de servir de façon anonyme. C'est-à-dire ne cherche pas à servir là où tu es connu ou reconnu.

Cela peut te pousser par exemple à porter la valise d'une personne en détresse dans un aéroport. Ou à rejoindre une association qui ne te connaît pas pour faire des choses qui ignorent ton CV. Aider un voisin à nettoyer sa cour. Laver les toilettes de ton église locale... la liste est longue.

Dieu aime se servir d'un service secret pour revitaliser l'esprit du serviteur en nous. Servir lorsque personne ne le remarque ou servir lorsque personne n'applaudit.

#3 Choisis de servir quelqu'un qui te rendra la vie difficile, avec lequel ou laquelle tu aurais tendance à te rebeller de par sa personnalité ou sa façon de faire les choses... mieux encore sers celui ou celle qui n'est jamais satisfait »


Je me rends compte bien souvent que je ne plais pas à tout le monde. Mais je me suis aussi rendu compte que DECIDER de servir celui ou celle qui n'apprécierait pas mon service à sa juste valeur purifie mes motivations de cœur.

Est-ce que je sers pour me sentir mieux ou est-ce que je sers pour que l'autre se sente mieux ? Est-ce que je sers pour faire avancer ma carrière ou est-ce que je sers pour faire avancer SON Royaume ?

Est-ce que je sers pour MA gloire ou pour SA gloire ?

Jésus-Christ est le modèle ULTIME. Imiter Jésus, c'est servir les autres et servir Dieu comme il se doit.
Mettre de côté nos INTERETS personnels, servir et AIDER les autres à PROGRESSER selon Dieu, voilà un bon plan de vie.

Principe fondamental : Toute promotion que Dieu me donne dans le Royaume est TOUJOURS dans l'intérêt des autres ! TOUJOURS !
Trois questions :

1. Es-tu tenté de te servir de ta position de leadership pour ton propre avancement ? Comment fais-tu pour RESISTER à cette pression ?

2. As-tu une liste de tâches que tu n'aimes pas faire et que tu évites à tout prix ? Es-tu devenu trop important ?

3. Quel est ton plan d'actions pour être un serviteur-leader aiguisé ?

__________
Pour plus d'articles du même auteur, nous vous invitons à visiter son site internet personnel en cliquant

Transmis par Claude Gloire à toi Seigneu

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Message par Coowar Claude Mer 15 Juin 2016 - 6:13

Il ne suffit d'avoir été initié aux deux Sacrements de l'initiation chrétienne et de recevoir très régulièrement celui de l'Eucharistie. Faut-il encore réussir à nous maintenir dans la voie de cette démarche initiatique chrétienne, puisque l'homme est faillible.

Que faire donc alors ?

Claude Embarassed

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Message par Philippe Marie Mer 15 Juin 2016 - 6:52

Coowar Claude a écrit:
Ne pouvant être à la fois "juge et parti", je vous demanderais de ne pas tenir compte de ma qualité de médiateur qui à mon entrendement, n'est valable que pour le sujet de la présentation de la Religion musulmane sur lequel tout le monde peut bien entendu intervenir.
Claude

Correctif: NON.
Tu n'es pas médiateur seulement pour le sujet de la religion musulmane, mais pleinement et à part entière pour toute la vie Chrétienne et celle du Forum, même si en particulier tu dois nous instruire sur l'Islam.
Philippe Marie
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Message par Coowar Claude Mer 15 Juin 2016 - 9:06

M'ayant été précisé que je ne devais cocher qu'une case à la fois, je le fis donc à celle de la présentation de la religion musulmane.

Aussi, avais-je quelque scrupule à me présenter comme étant aussi médiateur sur ce présent fil.

Merci de la confiance qui m'est faite

Claude Merci

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Message par Coowar Claude Mer 15 Juin 2016 - 14:29

En vous tous mes frères et sœurs en Christ.

Me permettriez de vous dire, alors que vous manifestassiez votre désir d'approfondir notre religion, que suis-je étonné de votre silence.

Claude Annoyed and disappoi

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Message par Coowar Claude Ven 17 Juin 2016 - 0:13

Pour sortir du péché dans lequel nous tombons tous et toutes, à des degrés différents de gravité, il y avait, ainsi que vous saviez tous, le sacrement de la Confession qui laisserait peut-être d'aucuns silencieux parce que les confessionnals sont de plus en plus désertés.

Je vous suggère la lecture d'un texte sur l'origine, le sens, l'historique de ce qui maintenant appelé le Sacrement de la Réconciliation.


Sens, origine et histoire du sacrement de réconciliation


Sommaire
1. Aspect doctrinal et sens du sacrement de réconciliation
2. Aspect historique : origine et histoire du sacrement de réconciliation
3. Documents sur le sens et l’histoire du sacrement de pénitence
4. Le péché : pardon des péchés par l’Église et absolution des péchés par les prêtres


Aspect doctrinal et sens du sacrement de réconciliatinon



1. Que peut nous apporter le sacrement de réconciliation ?

C’est une rencontre avec Dieu qui se réalise par le moyen d’une rencontre avec un prêtre. À la lumière de la Parole d’amour de Dieu qu’est la Bible, on reconnaît ses péchés, non pas en se regardant, mais en regardant l’amour de Dieu pour nous.

Le péché est une rupture de communion avec Dieu, un manquement à l’amour. Il porte en même temps atteinte à la communion avec l’Église, Corps du Christ. Le sacrement de réconciliation exprime et réalise une conversion qui apporte à la fois le pardon de Dieu et la réconciliation avec l’Église faite de nos frères et soeurs dans la foi. Cette rencontre nous transforme spirituellement et humainement.

Ce sacrement connaît actuellement une désaffection marquée ; beaucoup ont abandonné la pratique de la confession et perdu le sens du sacrement. Cependant actuellement, on n’a jamais autant "confessé" : dans les émissions nocturnes de radio, dans la rubrique "cœur" des magazines, sur le divan des "psy"...Il y a une exigence de communication personnelle dans la société technologique ou nous vivons. Le sacrement de réconciliation apporte une réponse significative à cette exigence. Il répond à un besoin profond du cœur humain. Ce sacrement nous procure la paix du cœur, allège notre conscience sur laquelle pèse parfois une forte culpabilité qui n’a rien de chrétienne. Il nous donne aussi une force pour nous guérir de nos faiblesses et apporte un élan à notre vie chrétienne.

2. Noms du sacrement - Pourquoi appelle-t-on "sacrement de réconciliation" ce qu’on appelait "sacrement de pénitence" ou "confession" ?

Depuis le Concile Vatican II, son nom complet est le Sacrement de Pénitence et de Réconciliation : c’est l’acte gratuit par lequel Dieu pardonne à l’homme pécheur repentant, et le réintroduit dans sa paix, grâce au Christ mort et ressuscité, en qui tous les péchés sont pardonnés.

On l’abrège souvent en l’appelant Sacrement de Réconciliation car il donne, à l’homme pécheur, l’amour de Dieu qui réconcilie. Cependant, le sacrement de la réconciliation par excellence est le baptême.

Il est appelé aussi par le terme de Pénitence puisqu’il réalise une démarche personnelle de conversion et de repentir, dans la communion de l’Église. Mais ce terme peut évoquer l’idée fausse d’une punition infligée en châtiment d’un péché.

Conversion, pénitence, pardon, réconciliation, confession : chacun de ces mots peut d’une certaine façon être utilisé pour désigner ce sacrement ; mais il faut cependant noter qu’aucun à lui seul ne peut l’exprimer de façon adéquate.

- Conversion marque d’abord le changement radical d’orientation de toute vie.

- Pénitence exprime l’ensemble des actes de l’homme par lesquels ce changement d’orientation s’opère et fructifie tout au long de la vie.

- Pardon renvoie à l’initiative de Dieu qui fait miséricorde.

- Réconciliation désigne surtout le but, et le résultat de tout la démarche : l’amitié renouée entre Dieu et l’homme.

a) Parler seulement de conversion ou de pénitence risque de centrer l’attention uniquement sur les efforts de l’homme.

b) À l’inverse parler seulement de pardon risque de conduire à ne voir que le don de Dieu, en omettant ce qui relève de la démarche de l’homme.

c) Enfin parler de réconciliation seulement, c’est affirmer trop vite comme une chose acquise ce qui ne se réalise qu’au terme de la démarche. Pour être réconcilié, il ne suffit pas que Dieu veuille pardonner le pécheur ; il ne suffit pas que le pécheur regrette ce qu’il a fait : il faut que pardon et repentir se rejoignent.

Il est appelé encore par le terme Confession, puisque l’aveu, la confession des péchés devant le prêtre, est un élément essentiel de ce sacrement. Ce terme est insuffisant car il n’exprime pas le pardon de Dieu. Mais il a l’avantage d’exprimer que je reconnais (je confesse ma foi) que Dieu a conclu une Alliance avec son peuple (dont je fais partie), Alliance pleinement réalisée en son Fils Jésus-Christ. Je reconnais que Dieu, dans son amour, m’offre son pardon.

3. Quel est le symbolisme du sacrement du pardon ?

Le signe central du sacrement du pardon est la rencontre entre le prêtre et le pénitent. Le pape Jean Paul II dans sa lettre aux prêtres sur le sacrement de réconciliation (Jeudi Saint - 2002) commente la rencontre de Jésus avec Zachée (Luc 19,1-10). Il demande aux prêtres que le ministre (ministre veut dire serviteur) du pardon incarne pour le pénitent le visage du Bon Pasteur (Jean 10, 11-18) . Il faut que le pénitent puisse rencontrer le Bon Pasteur à travers l’accueil, le visage et la voix du confesseur.

La rencontre personnelle entre le confesseur et le pénitent est donc la forme ordinaire de la réconciliation sacramentelle, et la forme la plus significative de la réconciliation avec Dieu et avec l’Église.

Aspect historique : origine et histoire du sacrement de réconciliation


1.L’institution du sacrement du pardon a été faite par Jésus qui a donné à l’Église le pouvoir de pardonner les péchés.


Certains contestent que l’Église ait le pouvoir de pardonner les péchés. En fait l’Évangile enseigne qu’elle a ce pouvoir. Pendant sa vie terrestre, Jésus a annoncé qu’il donnera à son Église, à Pierre et aux apôtres, le "pouvoir de lier et de délier" (Mt 16,19) c’est-à-dire d’admettre ou d’exclure, d’absoudre ou non. C’est après sa résurrection, lorsqu’il est apparu à ses disciples, qu’il leur a donné l’Esprit Saint et qu’il leur a dit : "Recevez le Saint Esprit. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus." (Jean 20, 22-23). Jésus leur a donné la mission de pardonner, et c’est par le pouvoir de l’Esprit Saint qu’ils peuvent remettre les péchés. Jésus a donc donné à l’Église le pouvoir de pardonner les péchés.

Le premier sacrement de la rémission des péchés est le baptême qui remet le péché originel et les péchés personnels des adultes. "Que chacun se fasse baptiser pour la rémission de ses péchés" (Acte 2,37-38) Mais pour ceux qui après le baptême retombent dans le péché, Dieu renouvelle son pardon. L’institution du sacrement du pardon a donc été faite par Jésus. C’est lui qui est à l’origine du sacrement.

2. Histoire du sacrement de pénitence ?

L’Histoire du sacrement de pénitence est assez complexe. Ce sacrement a eu au cours de l’histoire des formes très différentes de la manière actuelle.

a) Dans l’antiquité chrétienne, le sacrement a été donné sous la forme de la pénitence publique.

Celle-ci s’appliquait aux grands pécheurs coupables de meurtres, d’apostasie et d’adultère. Elle comportait une longue pénitence qui exprimait la conversion et s’achevait par la réintégration dans la communauté liturgique pour la fête de Pâques. Elle était comme le renouvellement du baptême et n’était donnée qu’une fois dans la vie.

b) Comme beaucoup repoussaient cette pénitence au moment de la mort, apparaît au VII° siècle une nouvelle forme de pénitence d’origine monastique : la pénitence privée, secrète et renouvelable. Elle était "tarifée" selon la gravité des péchés. L’absolution n’était donnée qu’après l’accomplissement de la pénitence souvent assez longue. À partir du XII° siècle, l’absolution est donnée au moment de la confession et la pénitence accomplir devient beaucoup moins importante.

c) À partir du XVI° et XVII° siècles, la confession fréquente, dite confession de dévotion, est proposée comme moyen de progression spirituelle. On met l’accent sur la contrition (le regret) des péchés. (Voir Histoire des confessionnaux)

d) À la suite du Concile Vatican II, un nouveau rituel du sacrement de pénitence a pour but de mettre en valeur l’aspect ecclésial du sacrement de pénitence et de donner sa place à la lecture de la Parole de Dieu
.
Il a instauré les célébrations pénitentielles.

Documents sur le sens et l’histoire du sacrement de pénitence
Les symboles du sacrement du pardon : la rencontre, l’imposition des mains, le signe de la croix.
image: http://cybercure.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif.pagespeed.ce.JuyrL7zJsH.gif
 Histoire du sacrement de pénitence
image: http://cybercure.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif.pagespeed.ce.JuyrL7zJsH.gif
 De la pénitence à la réconciliation
image: http://cybercure.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif.pagespeed.ce.JuyrL7zJsH.gif
 La réconciliation et les pénitents d’autrefois

Le péché : pardon des péchés par l’Église et absolution des péchés par les prêtres


1. Quels sont les effets du sacrement de réconciliation ?

Le sacrement de réconciliation pardonne les péchés graves qui ne sont pas pardonnés par le simple repentir. Concernant les effets du sacrement, on pense surtout au fait que l’absolution pardonne les péchés, remet les péchés, mais elle fait plus que d’effacer, de pardonner les péchés. Elle opère une transformation, elle nous donne une grâce, une force qui nous libère de l’esclavage du péché. Elle nous replonge dans la grâce (l’amour divin) reçue au baptême. L’apôtre Paul montre en effet que nous qui étions pécheurs et esclaves du péché, nous sommes non seulement pardonnés de nos péchés, mais affranchis du péché par le Christ (Rom 6,17-20).

2. Absolution des péchés par les prêtres - Formule de l’absolution

Pour l’absolution des péchés, le prêtre en étendant la main vers le pénitent trace sur lui un signe de croix. Il dit la formule de l’absolution des péchés "Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés". (Le prêtre peut dire seulement cette dernière phrase qui est le cœur de ce sacrement : "Et moi...péchés).

Le pénitent répond : amen.

Au début de la messe, le prêtre prononce une formule d’absolution des péchés, qui n’est pas sacramentelle : « Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ; qu’Il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle ! »

3. L’Église ou un prêtre peuvent-ils refuser d’accorder le pardon, de donner l’absolution des péchés à celui qui se confesse ?

On peut être étonné par l’idée que l’Église peut refuser de donner le pardon. Cependant Jésus a donné à l’Église la mission de remettre ou de retenir les péchés c’est à dire le pouvoir de pardonner ou non. Dans une démarche d’amour éclairée par l’Esprit Saint, elle doit juger ce qui est meilleur pour le pécheur. Elle peut différer le pardon pour le conduire à aller plus loin.

4. Refus de donner l’absolution des péchés


Exceptionnellement, un prêtre peut donc refuser de donner l’absolution des péchés ou différer l’absolution des péchés. Ce n’est pas à cause de la gravité du péché, car tout péché peut-être pardonné. Mais ce peut être en raison d’une contrition insuffisante, si le pécheur n’accepte pas d’éviter l’occasion qui le conduit au péché, si le pécheur reste dans un état où une situation de péché ou en raison du refus de réparer un tort très grave. Dans ces cas-là, le prêtre n’a pas le pouvoir de donner l’absolution sacramentelle des péchés.

5. Images du geste de l’absolution des péchés

Pour le sacrement de réconciliation, le prêtre en étendant la main vers le pénitent fait le geste de l’absolution des péchés et dit la formule de l’absolution. Il peut aussi imposer les mains sur la tête du pénitent.

Read more at http://cybercure.fr/je-celebre-les-sacrements/reconciliation/article/sens-origine-et-histoire-du#zb51vtpQiQc448ff.99

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Message par Coowar Claude Mer 22 Juin 2016 - 6:04

A vous tous en Christ.

Une question légitime pourrait se poser. Nos sacrements chrétiens initient-ils réellement. ?

Il y a une première façon de re-considérer les choses à partir d’une catéchèse située dans le cadre d’un dispositif global d’initiation à enseigner à la jeunesse et pourquoi pas à une « vénérable » vieillesse imbue de la sagesse, afin de vivement les inciter toutes deux à passer par la porte étroite.

Il y en a une deuxième,

- celle d’une démarche initiatique chrétienne fondée sur la Foi, c’est-à-dire la confiance en Dieu tri-unitaire,

- le désir d'entrer dans Son Paradis en une ardente Espérance,

- l’obéissance au plus Grand des Commandements,

se révélant aux hommes, prenant fait et cause dans leur histoire ; tant au niveau de l’Ancienne que de la Nouvelle Alliance.

Il y a enfin une troisième, celle de l’intime et « cardiaque » entretien et compréhension de la démarche initiatique chrétienne accomplie très régulièrement et sincèrement au cours d'un jalonnement spirituel sur lequel nous placent, entre autres attitudes et comportements, principalement :

- Le regret de tous nos péchés.

- la Recherche de Dieu en toute chose,

- l’Obéissance, la pureté,

- l’ Ecoute amoureuse de la Parole de Dieu,

- subséquemment et volontairement, avec l'aide de la Grâce Divine la véritable conversion et l’Union avec Dieu.

Pour nous positionner sur ce jalonnement initiatique, je donnerai en exemple la prière du Rosaire biblique.

Je vous inviterais donc en premier lieu à cette re-considération des Sacrements initiatiques chrétiens. Elle m’apparaîtrait utile, oserais-je dire même indispensable à tous les chrétiens.

La première série afférente une catéchèse initiatique chrétienne fera l’objet d’un seul envoi.

Je vous l’adresse.

http://centrecatechetique.org/nos-sacrements-initient-ils/

Les sacrements de l’initiation initient-ils vraiment ?
Daniel Laliberté

Article paru dans Prêtre et pasteur en avril 2014
[/notice]

Au début d’un numéro intitulé « Des sacrements qui tournent à vide », le titre proposé pour le présent article pose une question directe. Cela a le mérite de bien camper le problème d’entrée de jeu, en commençant par le commencement, les gestes qui ratifient l’entrée dans l’Église, les sacrements d’initiation : baptême, confirmation, première eucharistie.

N’y a-t-il pas en fait une partie de la réponse dans la question elle-même, comme un sous-entendu : non, sauf rares exceptions, nos sacrements d’initiation chrétienne n’initient pas. La réponse étant donnée, passons donc à la suivante : POURQUOI nos sacrements d’initiation n’initient-ils plus ?[/b]

Nous pensons qu’il y a à cela deux raisons majeures :

- nos sacrements d’initiation n’initient pas d’abord parce qu’eux-mêmes ont perdu leur dimension de réels actes initiatiques,

- ensuite – et surtout – parce qu’ils ne sont pas articulés à un DISPOSITIF GLOBAL D’INITIATION.

Le premier point ci-dessus va bien au-delà des décisions que peut prendre une communauté chrétienne, puisqu’il s’agit d’une part de reconsidérer de façon importante la théologie de la confirmation et, d’autre part, de retrouver la dimension initiatique de la première eucharistie, perdue depuis fort longtemps. Ces questions relèvent d’instances à bien plus grande échelle que la pastorale locale.[1] Nous nous concentrerons donc sur le deuxième point, mais pas avant d’avoir précisé ce que signifie « initier » dans le vocabulaire de la foi chrétienne.

Vous avez dit « initier » ?


Le terme « initiation » a fait son entrée dans notre vocabulaire pastoral via l’expression « initiation sacramentelle ».

Cependant, le contexte dans lequel a germé cette expression[2] a entraîné une confusion majeure dans la compréhension de sa signification. En effet, on s’est très vite mis à considérer que l’initiation sacramentelle servait à initier AUX sacrements.

Or en théologie sacramentaire, il y a deux façons différentes, complémentaires, de considérer le rapport des sacrements à l’initiation.

- Il y a d’une part la façon antique, celle qu’utilisait les Pères de l’Église : pour eux, l’on était initié PAR les sacrements.

- Et il y a la façon contemporaine, liée à un élargissement du sens du mot « initiation »
.

Aujourd’hui, on dirait plutôt que les sacrements font partie d’un « processus global d’initiation ». Mais en aucun cas, ni jadis ni aujourd’hui, il ne peut être question d’initier AUX sacrements. En fait, dans cette logique, « initier aux sacrements » résonne comme « préparer aux sacrements », donc à l’acte liturgique lui-même, un acte isolé et considéré comme un point d’aboutissement. Cela reflète une mauvaise compréhension de la signification du terme « initiation ».

Initiare, en latin, signifie littéralement « faire entrer », « introduire », « insérer ». Selon cette compréhension, dire d’une personne qu’elle est initiée, c’est affirmer qu’elle APPARTIENT AU GROUPE (qu’on pense aux initiations étudiantes, aux Chevaliers de Colomb, etc.), ce qui implique qu’elle ait franchi certaines étapes grâce auxquelles les personnes déjà initiées peuvent reconnaître qu’elle adhère aux valeurs et autres éléments déterminants de ce groupe.

Dans les premiers siècles de l’Église, on baptisait de façon majoritaire des adultes. Les Pères de cette époque considéraient donc que, une fois que la personne avait cheminé dans l’apprentissage de la foi chrétienne, on pouvait alors poser sur elle un certain nombre de gestes symboliques, en considérant que, une fois ces gestes posés, la personne était reconnue comme membre de l’Église. Les personnes étaient donc bien initiées PAR les sacrements : les gestes sacramentels posés sur elles manifestaient publiquement leur changement de statut. Or ces gestes n’étaient pas isolés, puisqu’ils constituaient l’expression symbolique de quelque chose qui s’était progressivement construit par une démarche catéchétique préalable. « PAR les sacrements » mettait donc l’accent sur le passage manifesté par les actes sacramentels, mais sans exclure qu’il s’agisse d’un processus global d’apprentissage de la foi chrétienne.

Aujourd’hui, l’accent s’est déplacé, notamment grâce à l’influence des sciences humaines (sociologie, ethnologie, anthropologie). On a élargi la signification de l’expression « initiation chrétienne », de sorte qu’elle englobe maintenant TOUT LE PROCESSUS qui permet que quelqu’un parte du « degré 0 » pour apprendre les diverses facettes de la foi chrétienne et en vienne à être considéré comme membre à part entière de l’Église. On y retrouve toujours l’idée d’une « intégration au groupe », et les actes sacramentels en constituent toujours les moments-charnières, mais l’expression s’est sensiblement élargie. On ne dira donc plus que ce sont les sacrements qui initient, mais l’ensemble de la démarche de découverte de la foi. Notre question de départ vient ainsi d’être recadrée…

Mais il y a plus. L’un des apports importants des sciences humaines évoquées ci-dessus, c’est d’avoir déployé pour nous les mécanismes et objectifs des rites initiatiques de certaines civilisations dites « traditionnelles ». Par-là, nous avons pu mieux comprendre qu’un processus d’initiation n’est pas qu’une pure démarche formelle marquée de belles célébrations.

Il s’agit, de façon beaucoup plus profonde, d’un dispositif destiné à octroyer une place dans un groupe, de sorte que la personne soit ainsi reconnue et que cette reconnaissance contribue à ce que la personne initiée trouve dans cette appartenance nouvelle une part significative de son IDENTITÉ.

En conséquence, nous poser la question à savoir si « nos sacrements initient » – ou mieux si notre « proposition globale de découverte de la foi » initie – ouvre en fait la voie à une question des plus fondamentales, éminemment sérieuse : est-ce que nous disposons d’une proposition qui englobe une annonce kérygmatique, une catéchèse multi-facettes et un certain nombre de rites liturgiques, et est-ce que ce processus initiatique permet aux personnes qui le vivent de se découvrir elles-mêmes comme êtres humains par leur relation au Christ et à l’Église ?

Autrement dit, pour ces personnes, affirmer « je suis membre de l’Église catholique » signifie-t-il « je trouve dans ma communion au Dieu de Jésus Christ et dans mon lien avec l’Église universelle et avec mes frères et sœurs des réponses satisfaisantes aux questions importantes de l’existence ainsi que des éléments déterminants de mon identité propre » ? Rien de moins !


Un dispositif global d’initiation


Nous avons mentionné que l’une des raisons pour lesquelles nos sacrements n’initient pas, c’est parce qu’ils ne sont pas articulés à un dispositif global d’initiation. Nous n’inventons pas cette affirmation aujourd’hui. [3] Par contre, nous percevons peut-être de façon un peu plus claire aujourd’hui les éléments constitutifs de ce dispositif intégré, ce que nous essaierons de mettre en évidence ici. Pour ce faire, nous proposons de nous situer dans une approche inspirée du processus d’évangélisation.[4]

Selon cette dynamique d’évangélisation, le temps de l’initiation est au cœur d’un processus en trois temps dont il constitue la deuxième étape.

Puisque l’initiation intègre dans l’Église, elle sert donc de pont entre un premier temps dit de « première annonce », et le temps de l’appartenance et de l’implication dans la vie de la communauté chrétienne.

Notre conviction, c’est que si l’on se retrouve dans une situation où notre proposition n’est tout simplement pas initiatique, c’est justement parce qu’on n’a pas sérieusement pris en compte l’organicité et les articulations de ce processus dynamique.

Selon le processus d’évangélisation, la catéchèse d’initiation DOIT être précédée d’un temps de durée indéterminée dont l’objectif est la « conversion initiale ».[5]

Ainsi, pendant ce premier temps est annoncé avec assurance et persévérance le Dieu vivant, et celui qu’il a envoyé pour le salut de tous, Jésus Christ. Le Saint Esprit ouvrant le cœur de ceux qui ne sont pas encore chrétiens, ils croiront, ils se convertiront librement au Seigneur et s’attacheront loyalement à lui. (…) La foi et la conversion initiale naissent de l’évangélisation conduite avec l’aide de Dieu ; ainsi chacun se sent appelé à sortir du péché et à s’ouvrir au mystère de l’amour divin. [Ce temps est] destiné à faire mûrir une véritable volonté de suivre le Christ et de demander le baptême. (RICA 65-66)

Quand il s’agit de la découverte de la foi chrétienne pour un adulte, cette étape n’est pas facultative ! Pourtant, il nous semble qu’on arrive difficilement à la « faire exister » réellement, passant souvent bien trop rapidement à des démarches catéchétiques structurées, alors même que le Rituel nous invite à un discernement sérieux avant de célébrer l’entrée en catéchuménat qui marquera le début de l’initiation proprement dite :

Cette première étape sera célébrée lorsque les candidats auront reçu une première annonce du Dieu vivant et manifesteront un début de foi au Christ Sauveur. […] Cela suppose une conversion initiale, […] une volonté de changer de vie et d’entrer en relation avec Dieu dans le Christ, et donc un premier sens de la pénitence et une découverte de la prière. Cela implique aussi un certain sens de l’Église : une fréquentation des chrétiens et une familiarisation avec leur esprit. (RICA 71)

Ce qu’il importe de percevoir ici, c’est la différence entre la nature du temps de catéchèse et du temps de première annonce qui doit le précéder.DC143C]]

Le but définitif de la catéchèse est de mettre quelqu’un non seulement en contact mais en communion, en intimité, avec Jésus-Christ.

À partir de la conversion « initiale » d’une personne au Seigneur, provoquée par l’Esprit Saint avec la première annonce, la catéchèse se propose de donner un fondement à cette première adhésion et de la faire mûrir. Il s’agit d’aider celui qui vient de se convertir à « …mieux connaître ce Jésus auquel il s’est livré : connaître son « mystère », le Royaume de Dieu qu’il annonce, les exigences et les promesses contenues dans son message évangélique, les sentiers qu’il a tracés pour quiconque veut le suivre. (DGC 80)

Pour ce faire, la catéchèse doit être « organique et systématique » et ne peut pas être « un fait circonstanciel ou occasionnel » (DGC 68) ; « plus qu’un enseignement : elle est un apprentissage de toute la vie chrétienne » (DGC 67). Son point d’ancrage fondamental, c’est la fréquentation de la Parole de Dieu. Ceci suppose que la personne ait déjà expérimenté une première rencontre avec le Christ et qu’on ait pu discerner son désir authentique de vivre une expérience spirituelle chrétienne, autrement dit que la personne ait déjà vécu une première conversion.

Or le temps de « première annonce » qui doit permettre cette conversion ne peut pas, lui, avoir ce caractère systématique et organique. Il s’agit d’une période informelle, de durée totalement indéterminée. Comme le dit le pape François, il s’agit d’une fréquentation et d’une conversation amicale, qui consiste en un dialogue personnel, où l’autre personne s’exprime et partage ses joies, ses espérances, ses préoccupations pour les personnes qui lui sont chères, et beaucoup de choses qu’elle porte dans son cœur.[6]

Son origine, c’est habituellement le témoignage des chrétiens : témoignage individuel, mais aussi témoignage communautaire :
Je désire demander spécialement aux chrétiens de toutes les communautés du monde un témoignage de communion fraternelle qui devienne attrayant et lumineux. Que tous puissent admirer comment vous prenez soin les uns des autres, comment vous vous encouragez mutuellement et comment vous vous accompagnez : « À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres »
(Jn 13,35).[7]

Voilà qui fait surgir une nouvelle question : est-ce que notre vie communautaire et notre amour fraternel se déploient d’une façon telle que des personnes qui ne connaissent pas le Christ puissent dire : « Voyez comme ils s’aiment ! » et soient par-là tentés de répondre à l’invitation du Christ : « Venez et vous verrez » (Jn 1,39) ? Ceci nous permet de comprendre le caractère intégré et circulaire du processus d’évangélisation. Nous découvrons en effet que l’évangélisation n’est pas d’abord le fait de la mise sur pied d’une série d’activités spécifiques, mais bien que le 1er temps, celui de la première annonce », dépend directement du troisième temps, celui de la vie « ordinaire » de la communauté chrétienne, à condition bien sûr que cette activité communautaire soit organisée de façon telle qu’elle soit un véritable témoignage d’amour :

Fidèle au modèle du maître, il est vital qu’aujourd’hui l’Église sorte pour annoncer l’Évangile à tous, en tous lieux, en toutes occasions, sans hésitation, sans répulsion et sans peur. Jésus a lavé les pieds de ses disciples. Le Seigneur s’implique et implique les siens, en se mettant à genoux devant les autres pour les laver. […] La communauté évangélisatrice, par ses œuvres et ses gestes, se met dans la vie quotidienne des autres, elle raccourcit les distances, elle s’abaisse jusqu’à l’humiliation si c’est nécessaire, et assume la vie humaine, touchant la chair souffrante du Christ dans le peuple.[8]

C’est ce type de « sortie » engagée qui, plus que toute autre activité, interpelle et constitue la « première annonce » qui peut inviter l’autre à « entrer ».

Tous ont le droit de recevoir l’Évangile. Les chrétiens ont le devoir de l’annoncer sans exclure personne, […] comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable. L’Église ne grandit pas par prosélytisme mais « par attraction ».[9]

Pour que notre dispositif initiatique initie vraiment, il faut donc d’abord que la catéchèse d’initiation s’appuie sur un temps préalable de première annonce et de découverte du kérygme – le cœur de la foi chrétienne – ayant conduit à un réel désir de découvrir la foi chrétienne dans toutes ses facettes, ce qui nécessite que la communauté chrétienne « sorte », porte témoignage et soit invitante.

Ensuite, il faut que le temps de catéchèse lui-même soit conçu dans l’esprit de ce que nous avons présenté ci-haut en citant le Directoire. Une autre expression fréquente du même Directoire présente la catéchèse d’initiation comme devant conduire à une « profession de foi vivante, explicite et agissante ». (DGC 56.66.82) En effet, quand sera venu le temps de conclure le temps de l’initiation par la célébration de rites qui marqueront symboliquement le changement de statut, que ce soit par le baptême ou par la confirmation, cette célébration comportera un rite de profession de foi. Ce que nous rappelle ainsi le Directoire, c’est que ce rite, pour ne pas « tourner à vide », doit être l’expression verbale liturgique d’une foi authentique au Dieu de Jésus Christ : une foi qui donne sens à la vie (vivante), une foi dont on est capable de rendre compte (explicite), une foi qui transforme le quotidien (agissante).

Pour que la catéchèse puisse conduire la personne en phase d’initiation à une telle profession de foi, il est clair qu’elle doive être « plus qu’un enseignement ». Ici encore, ce ne sont pas que les responsables de la catéchèse qui sont interpellés, mais toute la communauté chrétienne; sa vie communautaire est-elle organisée d’une façon telle que puissent s’y insérer les personnes qui sont en train de découvrir la foi au Christ. Par exemple,

- y a-t-il des espaces d’engagement caritatif où ces catéchumènes puissent s’engager pour une durée significative ?

- Y a-t-il des lieux de partage de la Parole et de dialogue sur la vie chrétienne ouverts à la présence de ces catéchumènes ?

- Y a-t-il des moments de vie fraternelle qui permettent à ces personnes d’apprendre l’appartenance communautaire ?

Désormais, il nous faut penser la catéchèse hors des locaux où on l’a trop souvent confinée – pas seulement pour emmener à l’occasion les catéchisés à la célébration eucharistique – et la concevoir de façon beaucoup plus large et intégrée à une vie paroissiale significativement renouvelée. Cela n’exclut pas les temps d’enseignement plus systématique, puisqu’il s’agit aussi de professer une foi explicite au Dieu des chrétiens. Mais si on n’élargit pas notre compréhension de ce qui doit constituer le temps de l’initiation, et si pour cela on n’en vient pas à une conversion en profondeur de notre façon de vivre en Église, on en restera assurément à continuer de se demander pourquoi les sacrements n’initient pas.

Ce que nous avons dit jusqu’à maintenant s’inspirait de l’initiation chrétienne des adultes.[10] La situation diffère quand il s’agit d’enfants. Plutôt que de parler de « première annonce », on considérera alors plutôt les choses sous l’angle de l’éveil de la foi. C’est pédagogiquement et spirituellement complètement différent, de sorte qu’on ne parlera pas alors de conversion initiale. Ce qui par contre ne change pas, ce sont les objectifs de l’initiation chrétienne.

Aucun document officiel ne distingue des objectifs initiatiques différents en fonction de l’âge. On peut donc dire que, peu importe quand commence le temps de l’initiation, que ce soit à deux ans par l’éveil de la foi, que ce soit à huit, douze, vingt ou quarante ans suite à une première annonce et une conversion initiale, sa conclusion et sa célébration devraient toujours s’appuyer sur un discernement ayant permis de repérer la possibilité de faire une « profession de foi vivante, explicite et agissante ».

CONCLUSION

La question qu’on nous a demandé de traiter a mis en évidence les lacunes de nos dispositifs actuels d’initiation et nous a permis d’ébaucher quelques propositions en vue de repenser en profondeur les mécanismes par lesquels une personne devient disciple de Jésus Christ. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : non pas simplement inscrire une personne dans une tradition sociale et culturelle comportant une certaine dimension religieuse, mais bien formuler à son intention une proposition consistante de découverte d’une foi dont les multiples facettes sauront combler ses attentes et ses questions existentielles par la communion intime avec Jésus Christ. Ultimement, ce que nous avons voulu faire ressortir, en situant nos réflexions dans le cadre du processus d’évangélisation, c’est que la catéchèse ne doit plus être considérée comme une fonction à côté des autres dans la vie d’une communauté chrétienne. Désormais, il nous semble nécessaire de penser toute la vie de la communauté chrétienne selon deux axes rarement considérés jusqu’à maintenant :

- D’une part, la communauté doit redéployer ses différentes facettes, parfois même en en faisant naître de nouvelles, afin que les personnes en phase d’initiation, enfants comme adultes, puissent s’y insérer et découvrir par là ce que c’est que de vivre en chrétien ;

- D’autre part, la communauté doit aussi devenir missionnaire, en se demandant dans quelle mesure sa façon de vivre constitue un témoignage de nature à interpeller et à donner le goût à d’autres de devenir disciples. Cela part de la relation personnelle de chaque disciple avec son Seigneur :

Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ. […] J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse.[11]

Réfléchir à la façon dont nos sacrements peuvent redevenir effectivement des sacrements initiatiques nous met forcément sur le chemin de la mission de la communauté et, en elle, de chacun de ses membres, proposant ainsi la foi et la vie chrétienne d’une façon telle que l’être humain

Tout entier, dans ses expériences les plus profondes, se sente fécondé par la Parole de Dieu. Le disciple du Christ sera ainsi aidé à transformer le vieil homme, à assumer les promesses de son Baptême et à professer la foi à partir du « cœur ». (DGC 67)


________________________________________
[1]       Les décisions et orientations relatives à ces deux sacrements impliquent une réflexion à l’échelle des conférences épiscopales. Pour le moment, seul le baptême pourrait faire l’objet de réformes significatives à l’échelle diocésaine et locale. Nous ne disposons pas ici de l’espace pour développer ce point. Pour des propositions « audacieuses de recadrage des sacrements de l’initiation chrétienne inspirées du modèle catéchuménal, voir Laliberté, D., Repenser l’initiation chrétienne – le catéchuménat, un modèle pour tous les âges, Montréal, Médiaspaul, 2010, chapitres 9 à 12.
[2]       On parle ici du transfert de la préparation aux sacrements de l’école vers les paroisses (1983). Pour un regard plus complet sur l’évolution de la question de l’initiation chrétienne au Québec depuis la révolution tranquille, voir encore Repenser l’initiation chrétienne, pages 29 à 63.
[3]       Cf. par exemple Routhier, G., dir., L’initiation chrétienne en devenir (Actes du colloque du diocèse de Québec sur l’initiation chrétienne), « Pastorale et vie » 14, Montréal, Médiaspaul, 1997, page 39.
[4]       C’est Jean Paul II qui mit en évidence ce processus dès les premières années de son pontificat. On le retrouve dans l’exhortation apostolique post-synodale Catechesi tradendae (1979), et il constitue l’épine dorsale du document de référence de l’Église catholique en matière de catéchèse, le Directoire général pour la catéchèse (DGC, Rome, 1996).
[5]       Selon les termes du Directoire ainsi que du Rituel de l’initiation chrétienne des adultes [RICA].
[6]       François, pape, Exhortation apostolique postsynodale Evangelii gaudium, no 128.
[7]       Idem, no 99.
[8]       Idem, no 23.
[9]       Idem, no 14.
[10]     La transposition vers l’initiation chrétienne des jeunes est possible, mais cela implique des transformations importantes non seulement de nos façons de faire, mais de la mentalité qui gouverne ces pratiques. C’était précisément le sujet de notre thèse de doctorat, ensuite retravaillée en version plus pastorale dans le volume cité : Repenser l’initiation chrétienne.
[11]  
  Evangelii gaudium, nos 120.3
[/color]

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3 - Fondements et pratiques catholiques de l'Initiation chrétienne. Empty Re: Fondements et pratiques catholiques de l'Initiation chrétienne.

Message par Coowar Claude Ven 24 Juin 2016 - 1:05

LA PORTE ÉTROITE


"Baissez-vous Monsieur, baissez-vous !". Mais après cette leçon de la nécessité de l'humilité, il y a distribution de hochets, de cordons, de médailles, afin qu'enflent leur attachement et orgueil !

Dans toute la Bible, la vie est dépeinte comme un voyage, comme un itinéraire, comme un chemin. Le voyageur ne connaît pas la durée de son pèlerinage.  Il doit cependant demeurer lucide et vigilant quant à sa destination.  Car il ne peut emprunter deux routes à la fois. Le prophète Jérémie avait solennellement déclaré : « 8 Ainsi parle l’Éternel :  Voici, je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort. » (Jérémie 21, Cool.

Car il y a deux routes possibles, et seulement deux. Un choix s’impose donc à tout homme –et on entend presque la voix énergique de Josué : « 15 Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, … » (Josué 24, 15)

« Entrez par la porte étroite. » Plus près de nous, Jésus nous dit : « 13 Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. 14 Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. » (Matthieu 7, 13-14)

Nous voilà donc prévenus.  La porte est petite et insignifiante.  Combien sont passés tout près sans la voir ?  La porte est étroite certes ; cependant, elle semble suffisamment large pour laisser passer un homme. Mais encore cet homme doit -il s’être dépouillé de tout ce qui pourrait le gêner tandis qu’il s’engage par la porte. S’il est enflé d’orgueil et tout plein de lui-même, il ne passera pas. « Que ta volonté soit faite… »

- S’il espère emporter avec lui des biens terrestres auxquels il s’attache tellement qu’il les confond avec sa propre vie, il ne passera pas non plus.

- S’il est tout hérissé par les armes d’un esprit vengeur et haineux, l’accès au chemin étroit restera chose impossible. Il ne le trouvera pas.

- Ne peut trouver ce chemin et ne peut passer par cette porte que l’homme complètement dépouillé de tout ce qui faisait de lui un enfant de colère, un fils rebelle.

- L’homme qui passe par la porte étroite a appris à dire, « 42 Que ta volonté soit faite et non pas la mienne. »  (Luc 22, 42).

Il a abdiqué devant la souveraineté de Dieu, reconnaissant son amour et répondant éperdument à cet amour par une vie désormais consacrée à son service. C’est un homme qui a entendu et suivi cet ordre de Jésus : « 23 Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. » (Luc 9, 23).

- C’est un fils repentant et humilié qui dit : « 18 Père, j’ai beaucoup péché contre toi. » (Luc 15, 18)

Dieu exige une conversion, ainsi, de nos jours, comme au temps des Apôtres, Dieu exige de ses enfants une conversion de leur manière de voir, d’être et de devenir. Passer par la porte étroite :

- C’est préférer l’essentiel au sensationnel.

- C’est regarder aux choses invisibles et non pas exclusivement aux choses visibles.

- « 18 Car les choses visibles sont passagères, et les choses invisibles sont éternelles. »  (2 Corinthiens 4, 18).

- Passer par la porte étroite, c’est accepter de passer pour fou aux yeux du monde pour accéder à la sagesse de Dieu, « car Dieu a convaincu de folie la sagesse du monde. » (I Corinthiens 1, 21 ; 3, 18.19)

CHERCHER ET FAIRE

- C’est chercher avant toute chose, et quelque puissent en être les conséquences, à faire la volonté de Dieu, telle qu’elle nous est révélée dans les Écritures.

- C’est conformer son raisonnement, son intelligence et sa vie aux données de la Parole de Dieu. (Romains 12, 1-2).

- C’est pour cela que cette porte paraît si étroite, si rébarbative. Pourtant, ce n’est pas dans le but de passer inaperçu qu’elle est si discrète ; seulement, nous sommes si pleins de l’amour du monde, si enflés par l’orgueil de la vie, si aveuglés par toutes sortes de convoitises, que nous passons tout près sans la voir, sans la trouver.

Cet aveuglement est une tragédie. Imaginez un égaré dans le désert qui meurt de soif et qui passe près d’un point d’eau sans le voir !

L’apôtre Paul avait essayé de faire comprendre cette proximité de Dieu aux philosophes d’Athènes. « 24 Dieu… 27 il a voulu qu’ils cherchassent le Seigneur, » leur dit-il « 27 et qu’ils s’efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous, 28 car en lui nous avons la vie, le mouvement et l’être. »  (Actes 17, 24.27-28).  

Il s’agit donc d’une recherche consciente, lucide et persévérante de la porte étroite qui mène à la vie.

Elle est si peu à l’image de notre monde cette porte-là. Si peu apte à plaire aux hommes qui ont le culte de l’homme, de la science, du beau et du grand.  Certains philosophes et penseurs modernes n’hésitent pas à redécouvrir toute la sagesse de l’exhortation du Christ qui nous invite à passer par la porte étroite. Ils reconnaissent que les hommes se sont enivrés et emballés dans la course au savoir, au point de se construire une tour de Babel intellectuelle non moins insensée que la première. Ils n’hésitent pas à dénoncer ce qu’ils appellent “le chaos intellectuel contemporain” et à proclamer que le seul remède à cet état de choses consiste en un retour honnête et résolu aux sources mêmes de la révélation de Dieu envers les hommes, c’est-à-dire à la Bible “La conformité à l’Écriture, c’est la porte étroite de l’intelligence et c’est par là que le penseur chrétien doit passer d’abord.” Ce sont là des déclarations courageuses et rares à notre époque.

LA PORTE LARGE.

Jusqu’à présent, nous avons surtout insisté sur la nature de cette porte étroite et sur les dispositions qu’il faut avoir pour la trouver. Pourtant, nous n’avons pas laissé de côté la porte large.  Au contraire, nous la connaissons bien.  Nous la savons large et spacieuse.  C’est la route de

- la facilité,

- des complaisances coupables,

- des lâches compromis.

C’est aussi le chemin de

-la haine,

-de la jalousie,

-des passions de toute sorte qui se donnent libre cour, sans retenue, sans discipline, sans honte.

C’est le chemin de la convoitise et du péché. Ou simplement aussi, c’est la route de l’indolence, de l’apathie religieuse et de l’indifférence.
« Telle voie paraît droite… »

Il y a des gens bien-pensants sur cette route-là.  On en voit qui discute sérieusement de la philosophie, ou de la politique. Ils essaient de donner un sens à leur vie en adhérant à un système quelconque, mais ils sont aveugles, car ils font l’une de deux choses insensées : ou bien ils rejettent Dieu de leur pensée et de leur vie ; ou bien ils se servent de lui hypocritement pour favoriser leurs ambitions.

« 12 Telle voie paraît droite à un homme, » dit la Bible, « 12 mais son issue, c’est la voie de la mort. » (Proverbes 14, 12)

C’est un bien lamentable cortège que celui qui se presse sur le chemin large et spacieux. Il y a là des grands et des petits. Des gens de toutes conditions.

- Ceux qui font le mal.

- Ceux qui approuvent le mal.

- Ceux qui voient faire et qui laissent faire.

- Ceux qui se réjouissent de l’injustice, les faux et les fourbes.

- Ceux qui trompent les autres et qui se trompent eux-mêmes, les hypocrites aux deux visages.  

- Les gens intelligents et instruits qui sont insensés aux yeux de Dieu, car avec tout leur savoir, ils n’ont même pas vu Dieu ! Peut-être ont-ils fait semblant de ne pas le voir ?

L’apôtre   Paul les dénonce avec vigueur dans sa seconde   lettre à Timothée :
« 1 Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. » écrit-il « 2 Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, 3 insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, 4 traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, 5 ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. » (2 Timothée 3, 1-5)


QUEL CHEMIN CHOISIR ?[/

b]

Mais c’est dans sa lettre aux Philippiens qu’il les résume tous dans un seul verdict : « 19 Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. » (Philippiens 3, 19)

« 26 Considère le chemin par où tu passes, » nous dit le Proverbes 4, 26. Il n’y a que deux routes possibles.

- L’une qui mène à la vie, comme un bond jaillissant qui ne retomberait jamais.

- Et l’autre qui mène à la perdition, au jugement, à la honte éternelle.

Quel chemin avons-nous choisi ?

S’il nous est difficile de répondre d’emblée à cette question.  Jésus nous aide à faire notre examen de conscience par des indications précises :

« 24 Celui qui ne m’aime pas, ne garde pas mes paroles. » (Jean 14, 24)
[/color]« 23 Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole. » (Jean 14, 23).

C’est sur la base de ce critère que sera évaluée toute vie.

Quand l’homme cessera-t-il de se tourner vers l’homme pour trouver sa route ?

« 14 Si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. » (Matthieu 15, 14)


Quand se rendra-t-il compte qu’en dehors du Christ sa vie est comme un navire sans boussole, sans gouvernail et sans port ?

Quand daignera-t-il accepter l’interprétation de la vie que lui révèlent les Écritures, et donner ainsi à son existence une orientation véritable, sa seule signification logique et un but éblouissant ?



« 13 Entrez par la porte étroite, car large est la porte, spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là.  14   Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. »


(Matthieu 7, 13-14)
L’auteur : M. RICHARD ANDREJEWSKI
Copier en forme de Word par M. Denis Tarko
5
Éditions CEB
4806 Trous Dale, Dr. NASHVILLE, TENNESSEE 37220
ÉTATS-UNIS



Dernière édition par Coowar Claude le Ven 24 Juin 2016 - 1:11, édité 1 fois (Raison : ? CAR LA PORTE EST BASSE)

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Message par Coowar Claude Dim 26 Juin 2016 - 23:08

Pour réussir à passer par la porte étroite, il faut écouter la Parole de Dieu et réellement se convertir. Comment ? En suivant Sa Parole "condensée" dans le Sermon sur la Montagne.

Il y a du grain à moudre et de la graisse à perdre, à cet effet

.

LE SERMON SUR LA MONTAGNE
(Matthieu 5-7)

1. LES BEATITUDES

(Matthieu 5.1-12)

Comme chacun des quatre Evangiles, l'Evangile selon Matthieu est un résumé de la vie et l'enseignement de Jésus. Il se termine par sa mort et sa résurrection et l'ordre donné aux disciples d'évangéliser le monde.

L'Evangile selon Matthieu a entre autres la particularité d'être structuré autour de 5 grands sermons de Jésus (5 - 7 ; 10 ; 13 ; 18 ; 24) qui sont entrecoupés de ses faits et gestes et de quelques paroles.

1)  Le premier de ses sermons (chapitres 5 à 7) a été appelé "Sermon sur le Montagne" parce que Matthieu nous rapporte que Jésus est monté à cette occasion sur une colline pour s'adresser à ses auditeurs. On en retrouve des éléments éparpillés (parfois présentés un peu différemment) dans les autres Evangiles, surtout chez Luc.

Lorsque nous abordons ce discours, dans une lecture suivie de l'Evangile selon Matthieu, nous savons encore relativement peu de choses sur le contenu même du message de Jésus. Nous sommes au tout début de son ministère, juste après son baptême et sa tentation dans le désert. Alors qu'une grande foule commence à le suivre voyant les miracles qu'il opère, il vient lui-même de choisir ses premiers disciples. Son message est jusqu'ici résumé comme suit : "Changez de vie, car le Royaume des cieux est proche" (Matthieu 4.17).

Le sermon sur le Montagne nous permet de découvrir pour la première fois la pensée profonde de Jésus. Il faut remarquer que son auditoire est double : il y a tout d'abord les disciples qui se sont approchés de lui mais il y a aussi la foule qui, très certainement, l'entend aussi. Il faudra sans doute tenir compte de ceci pour apprécier le mieux ce discours.

Dans ce long message, Jésus aborde successivement les sujets suivants :

- La "personnalité" des disciples de Jésus
(5.3-12),

- Leur influence dans la société
(5.13-16),

- La vraie justice que Dieu attend (5.17-48),

- La vraie piété (6.1-18)

- Et le style de vie que Dieu approuve (6.19-34), les relations entre disciples, la nécessité de conformer sa vie au message entendu ...

Bref, c'est un large tour d'horizon que Jésus fait.

Avec ce sermon, c'est un peu comme si Jésus présentait le programme de vie pour celui qui veut le suivre. On remarquera que Jésus ne ménage aucunement les difficultés : la barre est placée d'emblée bien haut.

Il avertit chacun que celui qui veut être son disciple aura des choix capitaux à faire qui l'amèneront nécessairement à se dissocier de la manière d'être et de faire qui l'entoure.

Il est important de prendre conscience également que Jésus ne s'adresse pas à une aristocratie spirituelle, mais à tous ceux qui veulent le suivre, aux disciples que nous avons tous à être si nous le disons Seigneur ! Nous n'avons pas le choix.

Rappel : le mot "chrétien" s'est substitué petit à petit au mot "disciple" cp. Actes 11.26. Il ne peut y avoir, pour Dieu, de chrétiens à deux vitesses.

Il est dès lors très important de remarquer que le premier mot que Jésus prononce est "Heureux". Il le dira, pas moins d'une dizaine de fois dans les 12 premiers versets !

LES BEATITUDES OU LE SECRET DU BONHEUR SELON JESUS


Il est évident que Jésus va à l'encontre de toutes les idées reçues de son époque et de la nôtre lorsqu'il prononce ces déclarations de bonheur. Il opère un renversement total des valeurs qui nous déconcerte tous. Il proclame heureux tous ceux que nous aurions volontiers plaints ! Et pourtant, Jésus ne plaisante pas ; c'est bien le bonheur qu'il proclame, le vrai bonheur qui ne trouve pas ses raisons dans les circonstances changeantes de nos vies.

"Heureux les pauvres en esprit car le Royaume des cieux est à eux !"

Matthieu préfère l'expression "Royaume des cieux" à "Royaume de Dieu" que l'on trouve dans les autres Evangiles, sans doute à cause de l'appréhension des Juifs de son époque à nommer Dieu lui-même.

La première proclamation de bonheur est sans doute la plus importante. Elle est un peu comme la clé qui permet de comprendre toutes les suivantes. Avec ces huit béatitudes, il n'est pas question de voir en effet huit catégories différentes de personnes mais plutôt les huit facettes de la personnalité du même disciple de Jésus.

Il faut dire avec force que Jésus n'envisage certainement pas ici (pas plus qu'ailleurs) de faire l'éloge de ceux qui sont "simples d'esprit" ou de ceux qui manquent de personnalité. La meilleure manière de comprendre ses propos est toujours de voir comment il les a vécus et appliqués dans sa propre personne et ceci, en conformité avec l'enseignement biblique en général. Il n'y a jamais de contradiction entre le dire et le faire chez Jésus. Or, Jésus n'a jamais manqué de personnalité, loin s'en faut.

Dans la Bible, le "vrai" pauvre est celui dont Dieu prend particulièrement soin parce qu'il est amené à mettre toute sa confiance en Dieu et non en ses possibilités personnelles
(Psaume 34.6 ; 40.18). Il se sait incapable de se sauver lui-même. Il attend donc tout de Dieu qui lui fait des promesses particulières (Esaïe 41.17,18 ; 61.1 cp. Jacques 2.5 et bien d'autres textes du N.T).

Il ne faut cependant pas tomber dans le piège inverse : être pauvre n'est pas une valeur en soi dans la Bible. Il existe des pauvres orgueilleux qui ne mettent pas leur confiance en Dieu ou qui sont attachés à l'argent (qu'ils n'ont pas mais qu'ils convoitent). Ils ne sont pas pauvres aux yeux de Dieu. Le message de Jésus à l'Eglise de Laodicée (Apocalypse 3.14-22) mérite d'être longuement médité sous ce rapport.

Etre pauvre en esprit, c'est développer l'attitude spirituelle que Jésus approuve lorsqu'il met en scène le pharisien et le publicain au temple (Luc 18.9-14).

Etre pauvre en esprit, c'est aussi s'interdire de parler un peu trop de son humilité (eh oui !) comme de cultiver le culte de la personnalité (la sienne ou celle d'un ou plusieurs gurus) cp. I Corinthiens 2.3 et II Corinthiens 11.30 ; 12.9.

Celui qui est véritablement pauvre en esprit sera heureux parce que ses yeux seront toujours tournés vers Jésus et non vers lui-même. Son bonheur sera de parler de Jésus et de lui seul !

A Méditer

Bien que chacun connaisse le proverbe bien connu qui dit "L'argent ne fait pas le bonheur", il semble que tout le monde agit comme s'il ne le savait pas. Et nous, qu'est-ce qui fait notre bonheur ?

"Heureux ceux qui sont affligés car ils seront consolés" (v.4)

"Car ils seront consolés". C'est une manière sémitique de s'exprimer qui signifie : "car Dieu les consolera" (idem par exemple en Matthieu 7.1 où il faut comprendre : "Dieu ne vous jugera pas")

Nous avons compris qu'il ne suffisait pas d'être matériellement pauvre pour que le Royaume des cieux nous soit offert. En prononçant le premier "HEUREUX" de cette longue série, Jésus a parlé d'une réalité avant tout spirituelle : Dieu donne ses richesses à ceux qui se reconnaissent comme pauvres devant lui.

De la même manière, Jésus ne vise pas avant tout dans cette seconde béatitude, ceux qui sont tristes parce qu'ils subissent les aléas d'une vie difficile (deuil, maladie, incompréhension, solitude, chômage, ...). Les disciples de Jésus n'ont pas à être fous ou masochistes. Les épreuves de la vie restent toujours des sujets de tristesse même si nous disons avec force que Dieu veut les éclairer par sa présence et qu'il nous soutient dans ces moments (I Thessaloniciens 4.13).

Jésus ne nous encourage pas d'avantage à une "religion" morose ou à un esprit chagrin, toujours occupé à se plaindre. Bien au contraire,

- Jésus nous demande de ne pas prendre un air triste, même quand nous jeûnons (Matthieu 6.16)

- Et il nous a donné l'exemple d'un homme qui était capable d'apprécier les bonnes choses de la vie (Matthieu 11.19 cp. le message de l'Ecclésiaste).

De quoi s'agit-il ?

Une fois encore, les paroles de Jésus nous interpellent au plus profond de nous-mêmes. Dans un monde où tout est tellement superficiel, Jésus nous demande de ne pas nous satisfaire des bonheurs faciles et parfois hypocrites que nous voyons un peu tout autour de nous (à commencer par nos postes de télévision et les couvertures de nos magazines).

Ce n'est pas un bonheur facile qu'il promet, mais une joie profonde et durable. La voulons-nous ? Elle a en tout cas un prix à payer : le prix de la grâce.

1. Nous affliger de notre imperfection devant Dieu

Quand Esaïe, encore jeune homme, rencontre Dieu dans une vision (Esaïe 6.1-7) sa première réaction n'est pas la joie mais la stupeur, même l'effroi ! En face de Dieu qui lui apparaît dans sa sainteté, il se voit soudainement comme il ne s'est jamais vu : pécheur, souillé, sale, impur ... condamné à mourir parce qu'il a vu Dieu. Il s'écrie alors

"Malheur à moi ! Je suis un homme perdu !"


Esaïe a dû passer par la souffrance face à son péché avant de faire l'expérience de la joie de Dieu. Il en va de même dans l'Evangile de Jésus-Christ. Nous y trouvons deux principes fondamentaux :

- La tristesse d'avoir offensé Dieu précède toujours la joie de son pardon.

- Sans la prise de conscience du mal que nous avons fait à Dieu, nous ne pouvons pas goûter à sa joie. Aucun homme ne peut être satisfait de lui-même lorsqu'il prend conscience de Dieu tel qu'Il est. Si vous n'éprouvez aucune tristesse à cause de votre état devant Dieu, c'est que vous n'avez jamais rencontré Dieu. Vous ne connaîtrez pas davantage sa joie.

Attention cependant : il y a tristesse et tristesse ! Car trop souvent, notre tristesse est d'avoir été surpris ... plutôt que d'avoir fait le mal. Dieu ne peut rien pour nous si nous en restons là. Ce n'est pas de cette tristesse-là que Jésus parle !

Jésus ne parle pas davantage de cette tristesse que nous avons lorsque nous voyons qu'il nous faut subir les conséquences fâcheuses de nos égarements. (Honte, dettes à régler, situations à réparer, problèmes, maladie, ...). Tant que nous n'avons pas compris que le plus grave, c'est d'avoir offensé Dieu, (Luc 15.18), nous ne vivrons qu'un salut au rabais.

La tristesse humaine peut aussi déboucher sur l'auto-culpabilisation, le remords, et finalement sur la mort. L'exemple de Judas en est révélateur (Matthieu 27.3-5). Dieu n'a pu rien faire pour lui. Jésus ne parlait pas de cette tristesse-là.

Dieu ne souhaite pas que notre tristesse dure toujours.

C'est Dieu Lui-même qui nous dit : "Ne crains pas" (cp. Apocalypse 1.17) et aussi : "C'est moi qui efface tes transgressions ... et je ne me souviendrai plus de tes péchés" (Esaïe 43.25). Oui, Dieu console celui qui pleure sur sa misère.

La tristesse selon Jésus est celle qui nous amène à lui demander pardon et à recevoir ce pardon. L'exemple de Pierre en est sans doute l'illustration biblique la plus frappante (Matthieu 26.69-75). Les pleurs de Pierre au soir de la Passion sont en fait des semences de vie. Jésus va restaurer magnifiquement son disciple (Jean 21.15-19).

Dieu promet des "temps de rafraîchissement" à tous ceux qui sont passés par la repentance. Cela fait partie du message du salut
(Actes 3.19, 20). La joie du Seigneur peut ainsi devenir leur force (cp. Néhémie 8.10).

2. Nous affliger à cause de la souffrance des autres

Abraham Lincoln a dit : "Je plains l'homme qui ne sent pas le fouet quand c'est le dos d'un autre qui est frappé". Pourrions-nous en dire autant ?

Bien plus que nous en tout cas, Dieu est sensible à la misère de notre monde (matérielle, physique, sociale, familiale, spirituelle, ...). C'est par compassion que Jésus est venu sur terre et qu'il a opéré la plupart de ses miracles (cp. Luc 7.13). Celui donc qui a reçu l'Esprit de Jésus s'engage nécessairement lui aussi sur une voie de souffrance car aimer, c'est inévitablement souffrir.

Jésus a beaucoup souffert de cette souffrance-là. Jamais Jésus n'a pleuré sur lui-même. S'il pleure, c'est à cause de l'incrédulité des habitants de Jérusalem qui refusent le salut de Dieu et vont donc tout droit à leur perte (Luc 11.41-44). C'est aussi devant la souffrance de Marthe et Marie qui viennent de perdre leur frère Lazare (Jean 11.25) que Jésus pleure.

Jésus n'avait pas à pleurer (comme nous avons à le faire nous-mêmes) sur son péché puisque jamais il n'a offensé Dieu son Père comme nous le faisons si souvent. Par contre, il nous donne l'exemple suprême d'une souffrance qu'il a volontairement portée : celle des autres.
Voulons-nous être bienheureux ? Alors, soyons comme Jésus !

"Heureux ceux qui sont doux car ils hériteront la terre". (v.5)

Le disciple de Jésus est un homme heureux ; mais pas à la façon de ce monde. En prononçant ces béatitudes, Jésus définit le caractère et la manière de vivre de toute personne qui veut être son disciple.

Il faut se rendre à l'évidence : être disciple de Jésus amène à faire des choix difficiles car ce que Jésus dit est à l'opposé de ce qui nous est naturel et que le monde considère comme normal.

Pour Jésus, qui possèdera la terre ? les riches, les ambitieux ? les puissants ? ceux qui ont du talent, de la ruse ou de la diplomatie ? ...


Certainement pas. Pour Jésus, ce sont les doux qui hériteront de la terre.

Jésus vient de proclamer heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes (v.3) et qui, parce qu'ils s'en rendent compte, pleurent sur leurs péchés, sur leur misère spirituelle (v.4). Est-ce une façon de concevoir le bonheur ? Pour Jésus, c'est bien le seul chemin car c'est la seule attitude qui nous permet de recevoir de Dieu la vraie richesse et la vraie consolation : celle de Son Amour et de Son pardon.

En proclamant heureux ceux qui sont doux, Jésus nous invite à faire un pas supplémentaire car la vraie douceur va devoir changer nos relations avec les hommes et pas seulement celles que nous avons avec Dieu.

N'est-il pas relativement facile de se considérer comme pécheur devant Dieu ? Beaucoup de gens sont prêts à le reconnaître et à s'accuser de bien des maux. Mais si quelqu'un d'autre qu'eux a le malheur de mettre en lumière un de leurs défauts, alors c'est la colère, parfois violente ! Pourquoi ? Ils ne sont pas doux selon Dieu !

La douceur selon Dieu

Nous héritons tous de nos parents et grands-parents des traits de caractère qui nous font leur ressembler sur tel ou tel aspect. La douceur peut être l'un de ces traits de caractère. Cette douceur, ou gentillesse naturelle, est certainement une bonne chose mais ce n'est pas d'elle que Jésus a parlé. Sinon, tous les disciples de Jésus n'auraient pas la même chance.

Voyons aussi que Jésus n'a pas parlé davantage de faiblesse de caractère, ou d'absence de volonté. Si nous voyons les hommes de la Bible - et Jésus, l'exemple suprême - nous remarquons plutôt en eux des hommes de caractère, des personnalités fortes, bien affirmées et qui n'ont pas cherché à taire cette personnalité.

Abraham, "le Père des croyants" était un homme d'une volonté exceptionnelle. Il a accepté de quitter son pays et toute la sécurité et le confort qu'ils représentaient pour aller dans un pays inconnu où il ne serait qu'un nomade, toujours étranger ! Mais quelle douceur dans son comportement avec son neveu Lot, quel respect pour lui lorsqu'il lui propose de choisir le meilleur endroit alors que c'était à lui, l'aîné de faire ce choix ! Abraham acceptera le choix égoïste de Lot sans faillir. Il était doux selon Dieu.

Moïse n'était pas un doux de nature pas plus qu'un faible lorsque pour venir en aide à l'un de ses compatriotes, il tua un Egyptien. Et pourtant, la Bible lui rend le témoignage plus tard qu'il n'y avait pas d'homme aussi doux (ou patient, humble) que lui sur la terre (Nombres 12.3). Dieu était intervenu et avait commencé à agir dans son caractère.


Lorsqu'Etienne, le premier des martyrs chrétiens, meurt sous les coups de pierre qui lui sont lancées, ce n'est pas un faible qui meurt. Seuls, les caractères forts acceptent de subir injustement la mort sans renier leurs convictions. Et pourtant, quelle douceur ! Il demande le pardon de Dieu sur ceux qui le mettent à mort si cruellement (Actes 7.60).


Paul n'était pas un tendre selon ce monde. Avant sa conversion, il n'hésitait pas à poursuivre et à mettre en prison les premiers chrétiens. Cependant, quelle douceur, quelle humilité ne voyons-nous pas dans ses lettres (cp. Philémon par exemple).

Le modèle suprême de la douceur est bien entendu celui de Jésus. N'a-t-il pas dit ! "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos. Prenez sur vous mon joug car je suis doux et humble de cœur". (Matthieu 11.28)

Celui qui est doux sera comme Jésus : "Injurié, il ne ripostait pas par l'injure. Quand on le faisait souffrir, il ne formulait aucune menace, mais remettait sa cause entre les mains du juste Juge." (I Pierre 2.23)

Celui qui est doux ne pense pas à faire valoir ses droits. Il ne s'apitoie pas sur lui-même. Il ne demande rien pour lui ; il ne veut pas faire valoir ses droits. Il s'étonne plutôt que Dieu l'accepte et fasse de lui son enfant.

Qu'arrivera-t-il à ceux qui sont doux ?


Déjà, Dieu, à ceux qui choisissaient de souffrir injustement plutôt que de se faire vengeance eux-mêmes, promettait dans l'A.T. de posséder le pays (Psaume 37. 3, Cool.

En fait, l'homme doux est humble et il est toujours satisfaitt (Philippiens 4.11-13). Il est regardé comme pauvre par les gens de ce monde mais il est plus riche qu'eux car il peut communiquer aux autres les vraies richesses (II Corinthiens 6.10).

Paul n'hésite pas à écrire aux chrétiens de Corinthe (qui manquent singulièrement de douceur) : "Tout est à vous" (I Corinthiens 3.22,23) tandis qu'il rappelle aux chrétiens de Rome (Romains 8.17) qu'ils sont héritiers de Dieu.

Comment devenir doux selon Jésus

- Se rendre compte que c'est ce que Dieu veut pour nous (et pas seulement pour les autres)
- Ensuite accepter l'évidence : cela ne nous est pas possible sans son secours. Lui demander donc son intervention en nous.
- Méditer les exemples de la Bible et particulièrement celui de Jésus ainsi que ses paroles.
- Regarder au Seigneur plutôt qu'à nous-mêmes. C'est en effet au Saint-Esprit de faire mûrir en nous son fruit (Galates 5.22) qui est notamment la douceur.


C'est aussi en suivant jour après jour Celui qui a dit qu'Il était "doux et humble de cœur" que nous le deviendrons à notre tour.

Jésus a-t-il toujours été doux ? N'y a-t-il pas des moments où il a été en colère, voire violent ? Si oui, ne faut-il pas en conclure que la colère et une certaine violence sont légitimes, voire nécessaires dans un monde qui est cruel et rempli d'injustices ?
Les "colères de Jésus"
- L'épisode de Jésus qui chasse les vendeurs du temple nous vient immédiatement à l'esprit (Jean 2. 13-21 ; Matthieu 21.12-17). Il mérite d'être lu et médité. A cette occasion, Jésus n'a pas hésité à faire un fouet et à s'en servir !
Cet événement n'est pas isolé dans les Evangiles.
- En d'autres endroits, (Matthieu 23. 13-36 par exemple) nous voyons que Jésus utilise des mots très durs pour invectiver les pharisiens. Il n'hésite pas à les traiter d'hypocrites, de race de vipères, de guides aveugles ...

- En Marc 3.5, il nous est parlé aussi de son regard chargé d'indignation, porté sur ceux qui préfèrent voir un homme souffrir plutôt que guéri.

Si nous y regardons de près l'ensemble de ces textes, Jésus n'est pas en colère à cause du tort qu'on lui fait injustement ce qui est, il faut bien l'avouer, la cause de la quasi-totalité de nos colères. Jésus est en colère parce que Dieu, son Père, est déshonoré : on a transformé sa maison en un établissement de commerce. On le discrédite en se prétendant être ses serviteurs alors qu'on est hypocrite. On voudrait qu'un malade reste malade plutôt que d'enfreindre des observances religieuses derrière lesquelles on cache un cœur sans amour de Dieu ni de son prochain !

Dans les trois cas, ces gens religieux donnent de Dieu une fausse image. Jésus ne le supporte pas, pas davantage que Dieu n'a supporté le veau d'or (Exode 32), qui était lui aussi une défiguration de ce qu'il est. Il n'y a pas d'outrage plus grand que celui-là.

Si vous aimez quelqu'un, vous ne pouvez pas supporter que l'on dise n'importe quoi de lui, surtout si c'est du mal que l'on dit injustement... Laisser faire, ne pas réagir, c'est de l'indifférence, c'est montrer qu'on ne l'aime pas vraiment. La colère de Jésus est d'autant plus forte qu'il s'agit de Dieu son Père ! Jésus n'est pas indifférent ! C'est un signe de bonne santé spirituelle que de réagir par la colère dans ces conditions.

De plus, nous pouvons être certains que Jésus a continué à aimer les gens envers qui il exprimait sa colèr
e. La preuve ? C'est pour eux également qu'il a donné sa vie. A la croix, il réclamera d'ailleurs le pardon de Dieu sur eux ! (Luc 23. 34).

La violence verbale ou physique était sans doute la seule manière pour Jésus de se faire entendre de ces gens endurcis, afin qu'ils comprennent la gravité de ce qu'ils faisaient et qu'ils veuillent changer ! L'invitation à la repentance est une marque d'amour. Laisser un homme s'égarer, c'est de la cruauté.

Jésus était-il toujours doux et humble de cœur, à ces moments-là ? Sans ambiguïté, nous répondons oui. En Jésus, sa colère est véritablement sainte. Elle est une manifestation d'amour et non pas d'amour "propre" blessé.

Un disciple de Jésus peut-il se mettre en colère ?

Si c'est pour les mêmes raisons que Jésus, nous pourrions répondre "oui" sans difficulté. (cp. Le Psaume 139. 23,24). Mais, soyons honnêtes, c'est rarement pour ces raisons-là ! C'est bien dommage d'ailleurs.

En fait, il est impossible pour un homme de traverser la vie sans jamais se mettre en colère car les situations conflictuelles ne manquent pas.
Très vite, le jeune enfant aura (à tort ou à raison) le sentiment d'avoir été traité injustement, ou de ne pas recevoir ce qu'il mérite. Il se mettra donc en colère. Il lui arrivera même de jeter son pied dans la porte qui lui a fait mal !

Nos colères d'adultes ne sont pas très différentes si on y réfléchit bien. Quand on les regarde avec un peu plus de hauteur (c'est plus facile pour celles des autres) il arrive même qu'elles nous fassent sourire ! Le malheur, c'est que nous avons de la peine à prendre du recul par rapport à nos propres colères.

La fatigue, le stress, la mauvaise humeur ... peuvent être aussi des facteurs qui nous irritent. Mais là aussi, nous préférons faire porter sur les autres la responsabilité de notre colère plutôt que de regarder à nos motivations.

Nos réactions naturelles face à la colère

Plusieurs possibilités existent :
Soit nous légitimons en disant "je fais bien de me mettre en colère" (Jonas 4.9) ou encore "Il faut que ça explose. Je préfère dire les choses en face plutôt que d'être hypocrite ..." Dans notre pensée, c'est bien entendu la faute de l'autre si nous en sommes là.
Soit nous nions le sentiment de colère en nous parce que nous pensons que "ce n'est pas chrétien de se mettre en colère". Il peut même arriver que nous pensions que nous nous sommes débarrassés de la colère alors qu'il n'en est rien. Elle est simplement refoulée, niée, cachée ... mais elle est toujours présente. Elle peut aboutir au meurtre (le résultat de la première colère au sein de l'humanité (Genèse 4.5-Cool ou à notre propre destruction.

Bon nombre de médecins et psychologues expliquent la maladie de plusieurs de leurs patients à cause de ces sentiments refoulés et niés. A l'insu de la personne malade, ils la détruisent.

Le Nouveau Testament et notre colère.

Trois textes nous permettront de dégager quelques principes importants :

- "Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas. Que le soleil ne se couche pas sur votre colère." (Ephésiens 4.26)
"Que tout homme soit lent à se mettre en colère, car un homme en colère n'accomplit pas ce qui est juste aux yeux de Dieu" (Jacques 1.19,20 cp. Proverbes 14.29 ; 15.18).

- "Amertume, irritation, colère, éclats de voix, insultes : faites disparaître tout cela du milieu de vous, ainsi que toute forme de méchanceté." (Ephésiens 4.31)

Nous en concluons que :

- la colère n'est pas nécessairement nuisible ni le signe d'un manque d'amour. Cependant, elle est dangereuse.


- entretenir ou tolérer trop longtemps un sentiment de colère nous conduit au péché
. Or, il nous est demandé de régler cette question rapidement.

- des colères fréquentes n'honorent pas Dieu.

- nous pouvons maîtriser notre colère. Elle ne dépend pas seulement de "ce qu'on m'a fait" mais de la manière dont je réagis à "ce qu'on m'a fait".

- seule, la colère de Dieu est profondément juste. La colère des hommes est toujours entachée d'injustice, d'impureté ...

- l'examen de nos motivations est toujours nécessaire (cp. Psaume 139.23, 24).

- la manifestation de notre colère ne doit pas être destructrice de l'autre ni nous engager dans des gestes inconvenants.

Comment faire ?

Celui qui veut être disciple de Jésus sait qu'il ne peut pas par ses propres efforts arriver à satisfaire les exigences de son Dieu. Et pourtant, il les prend toutes au sérieux et ne se décharge pas de ses responsabilités en disant : "De toute façon, c'est impossible" (réflexion souvent entendue).

Dans le Nouveau Testament, le disciple de Jésus a demandé à être baptisé. En accomplissant ce geste d'obéissance, il s'est "engagé à vivre saintement tous les jours de sa vie, selon les enseignements de sa Parole, en comptant sur Sa grâce." (cp. I Pierre 3.21)

Ainsi, il sait que seul Jésus a vécu à la hauteur des exigences de Dieu. Ce ne peut être qu'en faisant appel à Jésus et en lui demandant de vivre en soi qu'il peut (et doit) commencer à lui ressembler en étant ses imitateurs et celui des chrétiens qui ont pris un peu d'avance sur ce chemin (I Corinthiens 11.1).

Pour nous aider :

La démarche que nous demande Jésus en Matthieu 18.15 est, si elle est respectée dans la lettre et dans l'esprit, un puissant moyen d'éviter bien des tourments inutiles.

Se rappeler notre propre condition de pécheur et le pardon que Dieu nous a accordé au prix de la mort de Jésus nous permettra de pardonner à notre propre tour.

Dieu ne nous a jamais dit que nous vivions dans un monde parfait ou que nous avions mission de rendre les autres parfaits autour de nous. C'est à nous qu'il dit : "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait." (Matthieu 5.48)

C'est ainsi que nous vivrons de jour en jour et de mieux en mieux cette béatitude : "Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre !"

Appendice : la "colère de Dieu"

De nombreuses fois dans la Bible, il nous est parlé de la "colère de Dieu" (Romains 1.18 ; Jean 3.36). Cette manière de parler exprime la répulsion de Dieu par rapport au péché qu'il ne peut tolérer et qui appelle une condamnation, Il y aura un "Jour de la colère", qui est le Jour du Jugement (Apocalypse 6.17)

Cependant, il nous est dit que Dieu est "lent à la colère" et riche en bonté" (Exode 34.6 ; Psaume 103.Cool. C'est dire que son désir est de faire grâce et de pardonner au coupable. Il l'a prouvé portant en lui-même notre propre condamnation (II Corinthiens 5.21).

"Heureux ceux qui ont faim et soif de justice car ils seront rassasiés"

Notre monde est à la recherche du bonheur. Tout ce que les gens font va dans ce sens. Leurs luttes, leurs efforts, leurs ambitions, leur travail, leurs rêves, ... sont au service de cette recherche consciente ou inconsciente du bonheur qui semble toujours inaccessible. Tout le monde a soif de bonheur. En effet, rares sont ceux qui peuvent témoigner qu'ils le vivent. Nos sociétés sont remplies de gens insatisfaits, toujours assoiffés de nouvelles sensations ... et sans cesse déçus.

L'erreur, c'est que les hommes cherchent le bonheur comme un but alors que Jésus nous dit qu'il est une conséquence. Le bonheur n'est pas quelque chose à chercher directement mais il est le résultat reçu gratuitement lorsque nous cherchons quelque chose d'autre : la justice de Dieu (cp. Matthieu 6.33 cp. Jérémie 2.13).

Que diriez-vous d'un médecin qui chercherait systématiquement à soulager la souffrance de ses patients avec des calmants, sans jamais se préoccuper de la maladie elle-même ? Il ferait pire que mieux car la douleur est un signal voulu par Dieu afin de nous alerter sur la présence d'un trouble plus grave que la souffrance. On n'a mal que s'il y a un problème dans notre corps. On ne peut véritablement résoudre le problème de la souffrance que si on s'attaque valablement à la maladie.

Hélas, le monde est plus souvent à la recherche de "calmants" plutôt que de guérison. Il a soif de bonheur mais il refuse la justice, qui est pourtant le seul remède à notre état de péché.

D'une certaine manière, Jésus nous dit : si vous voulez être heureux, soyez assoiffés de justice. Dieu a sa part (il honore toujours sa parole) mais il attend la vôtre.

Qu'est-ce que la justice dont Jésus parle ?


Quand les hommes parlent de justice, ils évoquent la reconnaissance et le respect des droits d'autrui ou le principe moral qui établit ces droits. C'est aussi le pouvoir que les hommes se donnent pour les faire respecter ...

La justice des hommes est certainement mieux que rien car elle rend notre société vivable. Elle permet un certain niveau de relations sociales mais elle est tout à fait insuffisante pour Dieu. Notre justice est le plus souvent "à la carte". Elle ne peut se prononcer que sur des faits ou des apparences ou pire encore, que sur le respect ou non de procédures compliquées qui n'ont rien à voir avec ce qui est juste. La justice des hommes est incapable de lire dans les cœurs et les consciences. Ceux qui sont chargés de la mettre en œuvre sont des êtres faillibles, dignes d'être eux-mêmes jugés ... Dans un monde où l'homme reste la mesure de toutes choses, sa justice est à son image : injuste !

L'homme peut-il être juste devant Dieu ?

Peut-on imaginer que, comme certaines religions le prétendent, nos actes justes et nos actes injustes seront placés au jour du Jugement dernier sur les deux plateaux d'une balance et que notre sort éternel dépendra du poids respectif de ces deux plateaux ? Pour le Dieu de la Bible, c'est une invention humaine ; c'est un mensonge.

Le prophète Esaïe va jusqu'à dire que pour Dieu "toute notre justice est comme un vêtement souillé" (Esaïe 64.5 cp. Ecclésiaste 7.20) et Jérémie ajoute de son côté : "le cœur de l'homme est tortueux et méchant par-dessus tout." (Jérémie 17.9).

On comprend mieux alors ce que Jésus veut dire par "avoir faim et soif de justice"
. En effet, celle-ci nous est inaccessible. Nous ne pouvons que :

1. Soupirer après la justice de Dieu
Avoir faim ou soif est une expérience pénible, désagréable mais cela prouve que nous ne sommes par morts (un cadavre n'a plus faim). C'est quand le fils prodigue a eu faim qu'il a commencé à se souvenir de la maison de son Père (Luc 15.14, 17). Sans faim et soif de Sa justice, Dieu n'a rien à nous donner. Dès que nous avons faim, Dieu peut quelque chose pour nous.

2. demander la justice de Dieu
Lorsque le Saint-Esprit éclaire un homme, celui-ci sait qu'il ne pourra jamais satisfaire les exigences de Dieu (Jean 16. 8-11). C'est le Saint-Esprit aussi qui va lui montrer ce que Jésus a fait pour lui : Jésus, le seul homme qui n'a jamais péché, est mort à la croix à sa place. Il a porté son péché. Dès lors, Dieu offre Sa justice ; il veut faire de Jésus sa Justice (I Corinthiens 1.30). Il comprend qu'il faut le lui demander. Or, nous savons que Dieu exauce toujours la prière de celui qui dit : "ô Dieu, sois apaisé envers moi qui suis un pécheur" (Luc 18.14).

3. recevoir la justice de Dieu
Le travail du Sait Esprit ne s'arrête pas là. A celui qui refuse toutes les fausses assurances et qui demande à Dieu Sa justice, le Seigneur le convainc qu'il l'a lui donne car sa Parole l'atteste (Romains 8.1). Dès lors, cet homme n'a plus qu'à se réjouir et exprimer sa reconnaissance à Dieu. Il sait que désormais, aux yeux de Dieu, il n'est plus un pécheur condamné mais un pécheur pardonné, gracié ! Joie et louange succèdent à la faim et à la soif.

4. vivre la justice de Dieu
Mais la Parole de Jésus va plus loin. Il n'est pas possible d'être en communion avec Dieu et de tolérer dans sa vie des comportements ou des pensées qui le déshonorent.
Progressivement, le Saint-Esprit montre au disciple de Jésus toute l'horreur du péché qui est encore en lui, qu'il lui arrive même d'aimer, de tolérer. Il l'invite ainsi au combat spirituel et à la victoire sur le péché (Galates 5.16).
C'est le long processus - nécessaire - que la Bible appelle la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur (Hébreux 12.14 I Thessaloniciens 4.3).


5. attendre la révélation finale de la justice de Dieu

L'espérance du chrétien : c'est qu'un jour il sera semblable à Jésus (I Jean 3.2). Il lui sera présenté sans tâche, sans ride ni aucune imperfection (Ephésiens 5.27). Il attend ce jour avec impatience car il sait qu'enfin, il n'offensera plus ce Dieu qu'Il aime.
Le paradoxe : être rassasié et continuer à avoir faim de la justice de Dieu
Le disciple de Jésus est déjà justifié. Il est donc en quelque sorte déjà rassasié. Et pourtant, il se rend compte en même temps du fossé qui le sépare encore de la volonté de Dieu pour lui (Romains 7). Il en souffre. Le vrai disciple de Jésus continue d'avoir faim et soif de justice. Du reste, plus un homme est proche de Dieu, plus il lui ressemble et en même temps, plus il prend conscience de son état de péché et en souffre (I Timothée 1.15)

"Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde"
En prononçant les béatitudes, Jésus décrit l'attitude intérieure qu'il attend chez ses disciples et les conséquences pratiques de l'action de l'Esprit de Dieu dans leur vie. Or, Jésus n'a-t-il pas promis que l'Esprit de vérité allait convaincre de péché, de justice, de jugement ? (Jean 16.Cool.

On oublie trop facilement que la vie chrétienne ne peut commencer que par la repentance et la foi (Marc 1.4, 15 Actes 20.21). C'est comme cela aussi qu'elle continue. Supprimer l'un de ces éléments, c'est changer l'Evangile, c'est faire fausse route.

Comme nous allons le voir bientôt, Jésus, dans cette cinquième béatitude, poursuit logiquement tout ce qu'il vient de dire. Il s'élève une fois de plus sur les valeurs de notre monde, celles-là même qui imbibent les disciples de Jésus par le seul fait qu'ils vivent en société ... et qu'ils sont des hommes de la même nature que les autres !

Qu'est-ce que la miséricorde ?

Plusieurs versions ont préféré traduire "ceux qui ont pitié des autres" (Bible en français courant) ou "ceux qui témoignent de la bonté" (Bible du Semeur).

La miséricorde est, dans la Bible, la compassion pour ceux qui sont dans le besoin. Si la "grâce" est l'action de Dieu qui vient pour pardonner, purifier et restaurer, la miséricorde est son attitude en face de la peine, de la misère, de la détresse des hommes. Face aux conséquences du péché, Dieu veut nous guérir, nous soulager, nous aider ... Il souffre avec nous et vient à notre rencontre.

Sans parler de la cruauté et de la méchanceté, la miséricorde est donc tout le contraire de l'égoïsme et de l'indifférence qui nous caractérisent si facilement.

L'attitude de Jésus

Très souvent, les gens ont fait appel à la miséricorde de Jésus ("Aie pitié" cp Matthieu 15.22 ; 17.15 ; 20.30) et ils ne se sont jamais trompés : ils savaient que Jésus ne serait pas indifférent à leur détresse. La raison invoquée à beaucoup des miracles de Jésus (guérison, multiplication des pains...) est justement sa miséricorde, sa compassion (cp. Marc 5.19, Matthieu 10.39 ; 14.14).

Entre miséricordieux. Quand ? Envers qui ?

Il est significatif que Jésus n'a pas spécifié quelle était la catégorie de personnes qui devaient être l'objet de notre miséricorde.
En fait, il ne nous a pas demandé de pratiquer la miséricorde (de temps en temps ou envers qui nous voulons) mais d'être miséricordieux. Il n'y aura donc pas d'exception.

Et pour bien nous le prouver, Jésus raconte la parabole du Bon Samaritain (Luc 10.25-37) et fait dire à son interlocuteur que c'est la miséricorde qui a fait de lui le prochain de l'autre. La miséricorde est l'exemple que Jésus met en valeur. Le Maître de la Loi l'a bien compris (versets 36 et 37).

Pourquoi être miséricordieux ? Comment l'être ?

1. Parce que Dieu est miséricordieux et qu'il nous demande de lui ressembler.
Oui, notre Dieu est miséricordieux. Il trouve sa joie à pardonner, restaurer, guérir, soulager ... (Exode 34.6,7 ; Psaume 86.15 ; 116.5)
Comme Jésus est l'image de son Père et qu'il a pu dire "Qui m'a vu a vu le Père" (Jean 14.9), il attend de ses disciples qu'ils soient de dignes fils de son Père : qu'ils lui ressemblent eux aussi ! Et le premier "trait de caractère" auquel Jésus pense est la miséricorde (cp. Luc 6.36).

2. Parce que nous bénéficions de la miséricorde de Dieu

Sans la miséricorde de notre Dieu, où serions-nous ? Avons-nous conscience que c'est parce que Dieu est miséricordieux à notre égard que nous sommes encore en vie et que nous pouvons nous adresser à Lui ? Il semble que nous l'oubliions souvent. Lire Matthieu 18.21-35.
Il est juste de dire : "Si nous n'avons aucune miséricorde envers les autres, c'est la preuve que nous n'avons jamais expérimenté la miséricorde de Dieu " (Billy GRAHAM)

Jésus a d'ailleurs dit clairement : "Si vous pardonnez aux autres leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes." (Matthieu 6.14,15). Peut-on être plus clair ?

Rien ne peut nous conduire à pardonner aussi bien que la connaissance merveilleuse que Dieu lui-même nous a pardonnés (Colossiens 3.13). Et rien ne prouve plus clairement que nous avons été pardonnés par Dieu que le fait que nous soyons rapides à pardonner nous-mêmes.

Attention

Etre miséricordieux ne signifie pas : agir comme si le péché n'existait pas, ou chercher des circonstances atténuantes. Quand Dieu se proclame miséricordieux, il ajoute tout aussitôt qu'il ne tient pas le coupable pour innocent (Exode 34.6,7) Ce sont deux choses différentes. Jésus a été impitoyable pour dénoncer le péché. (Matthieu 23). Il le jugera de la même manière (Actes 17.31)

A méditer

La miséricorde à l'égard de notre prochain trouve sa source dans notre amour pour Dieu, pas l'inverse. Jésus a clairement exprimé que notre tout premier devoir était d'aimer Dieu. Jésus passe avant les pauvres (Jean 12.Cool mais c'est Lui qui nous demande de nous préoccuper d'eux (Psaume 41.2)

Personne ne peut dire qu'il aime Dieu s'il n'aime pas ceux que Dieu aime
(I Jean 4.20).

Est-ce un pur hasard si des mots comme "compassion" ou "miséricorde" sont pratiquement absents de notre vocabulaire ? On les accuse d'avoir vieilli. Est-ce la bonne raison ?

"Heureux ceux qui ont le cœur pur car ils verront Dieu" (v.Cool

Cette sixième béatitude ressemble fort à la première par sa construction. La traduction littérale est en effet : "Heureux les purs en cœur..."
On comprend ainsi que si la pauvreté que Jésus visait dans la première béatitude n'était pas la pauvreté matérielle en tant que telle, la pureté dont il parle ici n'est pas celle du corps, des apparences ou des rites religieux. La pureté de cœur concerne Dieu qui voit dans les moindres recoins de notre personne.

Déjà, le Psaume 24 rappelait à tous les croyants de l'Ancien Testament que ce n'étaient pas les sacrifices ou les rites religieux (notamment les ablutions destinées à purifier le corps de toute souillure rituelle) qui leur permettraient de gravir la Montagne de Dieu et de paraître en sa présence. Seul, celui qui a les mains nettes et le cœur pur ... pourra voir le Roi de gloire (Psaume 24.3 et suivants).

Le cœur dans la Bible

Dans la Bible, le cœur désigne davantage que le siège de nos émotions. En fait, le "cœur biblique" est la personne humaine, son être intérieur. Il comprend non seulement ses émotions mais aussi sa volonté, sa réflexion ...

Il est souillé par le péché et est incurable

Notre corps n'est pas le seul à avoir été atteint par le péché. C'est tout notre être qui a été gangrené. C'est sans aucune ambiguïté que Dieu nous fait savoir que "le cœur est tortueux plus que tout autre chose et il est incurable ..." (Jérémie 17.9,10)

Dieu peut et veut nous donner un cœur nouveau

Quand David prend conscience de la gravité de son péché, il sait qu'il ne pourra jamais se purifier par lui-même. Il ne peut rien attendre de bon que de Dieu. Plutôt que de sombrer dans le désespoir tout proche de lui, il lance un cri vers Dieu : "O Dieu, crée en moi un cœur pur" (Psaume 51. 12).

C'est lorsque les hommes ont ce regard sur eux-mêmes et qu'ils acceptent de lancer un tel cri à Dieu que le Seigneur leur dit : "Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j'enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair..." (Ezéchiel 36.26). C'est une promesse que Dieu honore toujours (cp. I Jean 1.7-9).

L'exemple de Jésus

Une fois de plus, nous sommes émerveillés de voir que Jésus a vécu son enseignement. Il est d'ailleurs le seul homme que la terre a porté qui l'a vécu jusqu'au bout, parfaitement, sans exception.

Parce qu'il est sans péché, Jésus est complètement transparent. Il n'y a pas de différence entre ses paroles et ses actes. Ses actions sont toujours en accord profond avec sa vérité intérieure.

Les exigences de Jésus

La suite du Sermon sur la Montagne nous renseigne sur le type de conduite que Jésus attend de ses disciples. Il ne suffit pas, par exemple,

- De ne pas avoir commis un acte d'adultère pour ne pas être adultère : avoir convoité la femme d'autrui suffit.

- Pas besoin de tuer quelqu'un pour être un assassin : l'injurier est déjà une manière de le tuer (Matthieu 5.21-30).

- Notre prière comme notre aumône ne valent rien si elles sont faites pour être vues par les hommes, (Matthieu 6.1-9) etc ...

Les gens ont naturellement besoin qu'on pense du bien d'eux, qu'ils soient respectables aux yeux des autres. C'est alors qu'ils se sentent à l'aise. Les croyants n'échappent pas à cette tentation. Celle-ci est un piège que Jésus veut éviter à ses disciples. La pureté de cœur doit aller beaucoup plus loin.

Car si nous n'y faisons pas attention, nous bâtissons notre vie sur un tissu de mensonges, de faux semblants, pour donner à notre entourage l'apparence de celui que nous aimerions être mais que nous ne sommes pas en réalité. Nous vivons alors derrière un masque.
Ce n'était pas le cas de Jésus et il ne veut pas que ses disciples portent de masque.

Être pur de cœur aujourd'hui

Avoir le cœur pur, cela commence par accepter la lumière de Dieu dans nos vies. C'est donc reconnaître nos impuretés et notre misère, ne pas nous les cacher et faire semblant (I Jean 1.5-11).

Face à cette misère, le seul recours du chrétien est de se placer "au pied de la croix", là où Jésus a porté ses péchés, se réclamer de lui, et de lui seul (I Jean 2.1,2).

Celui qui vit cette expérience au quotidien apprend l'horreur de son péché et met toute son énergie pour s'en débarrasser.

Les mesures pratiques que Jésus recommande à ses disciples sont radicales (Matthieu 5.29,30). Il demande à son disciple de se priver de tout ce qui peut être une occasion de chuter pour lui. Il pourra paraître fou aux yeux de son entourage mais c 'est le chemin de l'obéissance que Jésus lui demande.

Le chrétien doit reconnaître qu'il y a des lectures qui salissent, des émissions de télévision qui polluent, des fréquentations qui font du tort, des endroits propices à la tentation, des conversations qui souillent ...

Si nous voulons être purs de cœur, il nous faut les repérer pour nous-mêmes et nous en séparer radicalement (cp. Job 31.1 ; Psaume 1.1 ; Ephésiens 4.29).

Pas besoin de juger les autres. Constater les ravages du mal en nous suffit amplement (Matthieu 7.1-5).

La promesse

"Ils verront Dieu". Déjà ici-bas par les yeux de la foi (cp. Jean 11.40) et plus tard, dans l'éternité bienheureuse (Apocalypse 22.1-5).
Y a-t-il plus grand bonheur que celui-là ?
"Heureux ceux qui procurent la paix car ils seront appelés fils de Dieu" (v.9)


Notre monde n'a jamais parlé de paix aussi souvent que maintenant, réuni autant de conférences à ce sujet qu'aujourd'hui ... Mais on a est forcé de constater que plus on parle de la paix, plus elle s'éloigne. De nombreux conflits de toute sorte ensanglantent notre planète d'un bout à l'autre.

Imaginez un Martien qui serait envoyé sur la terre pour y découvrir l'occupation des hommes la plus importante. Qu'observerait-il ? Que la guerre est notre industrie la plus florissante ! Il rapporterait que les nations du monde rivalisent entre elles dans la course aux armements les plus sophistiqués et les plus meurtriers. Il observerait que même dans les pays réputés en paix, les êtres humains sont sans cesse en train de se quereller.

En fait, nous constater que l'homme aspire à la paix mais il est incapable de la vivre. La béatitude de Jésus est ainsi plus actuelle que jamais. Mais qui l'écoutera vraiment ?

Ne préfère-t-on pas dans notre monde chercher à éteindre le feu plutôt que de couper l'arrivée de gaz qui alimente l'incendie ?

Rappelons-nous les béatitudes qui ont précédé : à chaque fois, Jésus nous invite à regarder à l'intérieur, à régler le problème à sa source. Il en est de même ici.

1. Etre en paix avec Dieu.
Si nous voulons procurer la paix autour de nous, nous devons d'abord être en paix avec Dieu. En effet, les luttes entre les hommes ne sont que des conséquences de notre situation de conflit avec Dieu.
Bien que Dieu n'ait jamais été notre adversaire, nous sommes devenus ses ennemis par notre désobéissance et notre incrédulité. La révolte a commencé au jardin d'Eden, elle continue encore aujourd'hui. La rupture initiale de la communion avec Dieu a entraîné l'inimitié entre l'homme et la femme qui s'accusent et doivent désormais se protéger l'un de l'autre (Genèse 3). Plus tard, Caïn tuera son frère Abel (Genèse 4). Hier comme aujourd'hui, quoi qu'ils en disent, les hommes cherchent à se cacher devant Dieu : les divinités qu'ils se fabriquent témoignent tout autant de leur désir de chercher Dieu que de fuir le Dieu vivant et vrai (Romains 1. 18-32).
Tant qu'un homme refuse le verdict et la solution de Dieu, "il n'y a pas de paix pour les méchants" dit Dieu (Esaïe 48.22). Ce faisant, même sans le vouloir, l'homme devient un ennemi pour son semblable.
Lorsqu'il accepte de déposer les armes devant Dieu et demande que Jésus devienne son Sauveur, il renoue la communion perdue avec Dieu ; il est désormais en paix avec Lui (Romains 5.1). Jésus devient même sa paix (Ephésiens 2.14).

2. Recevoir la paix de Dieu
Le miracle se produit alors ! Etant en paix avec Dieu, il reçoit sa paix. Il ne voit plus les choses de la même manière. Ses relations avec sa famille, ses amis, ses voisins, ses collègues, son patron (cp. Ephésiens 4 - 6) ... deviennent différentes. L'avenir ne lui fait plus peur. Il reçoit avec reconnaissance et foi la parole de Jésus qui dit : "Je vous donne ma paix" (Jean 14.3).
Attention !!!! Il en est plusieurs qui ont vécu une telle expérience dans le prolongement de leur conversion à Jésus mais qui en ont perdu ensuite progressivement tout le bénéfice ! Etre en harmonie et en paix avec Dieu est une affaire de tous les jours et pas seulement une expérience unique de conversion. Il faut continuer dans le chemin tracé au début ; sinon, on perd tout ! (cp. Philippiens 4.6,7 Hébreux 12.1,2).

3. Chercher à partager la paix avec/de Dieu
Une conversion authentique se vérifie par le désir de partager. Désormais, le disciple de Jésus n'est plus son propre centre d'intérêt mais c'est Dieu et son prochain (II Corinthiens 5.15). Il veut ainsi inviter le maximum de personnes à bénéficier de l'oeuvre de Jésus à la croix (II Corinthiens 5.14-21).

Ici encore, il y a toute une évolution qui ne se fait pas nécessairement en un jour ! Il arrive même que des chrétiens authentiques se contentent de leur propre salut, remercient même régulièrement Dieu pour ce qu'Il a fait pour eux mais se désintéressent en pratique du sort de ceux qui les entourent. C'est une attitude incohérente et qui fait souffrir le cœur de notre Dieu. De tels chrétiens ne seront pas pleinement heureux comme Jésus le promet à ceux qui cherchent à procurer la paix autour de lui.

Dieu a pu devenir notre Père parce que Jésus, le Fils Unique de Dieu, s'est fait notre frère. N'est-ce pas ainsi que nous avons à agir ? Jésus nous dit en quelque sorte : "Suivez mon exemple". (cp. Esaïe 9.5 Colossiens 1.20)

Les obstacles à la paix
La paix apparente

Ce sont les faux prophètes qui annoncent la paix alors qu'il n'y a pas de paix (Jérémie 6.14). La paix a un prix. Elle ne peut pas être galvaudée. Elle n'est pas seulement là parce qu'il n'y a pas de guerre ouverte ; elle est une attitude de cœur beaucoup plus exigeante. Elle demande par exemple le renoncement de celui qui acceptera de solliciter le pardon ou l'abnégation de celui qui accepte de pardonner celui qui l'a fait terriblement souffrir.

La paix non désirée par le prochain

L'apôtre Paul écrit : "Pour autant que cela dépende de vous, soyez en paix avec tous les hommes" (Romains 12.18). Dire cela, c'est nous prévenir que la paix avec tous les hommes n'est malheureusement pas possible, même pour le disciple de Jésus le mieux disposé.

Pour vivre une relation paisible avec quelqu'un, il faut qu'il le veuille aussi. Vous pouvez tout faire de votre côté sans qu'il y ait réciprocité. Ceci restera une souffrance et un sujet de prière. Néanmoins, la paix sera toujours à rechercher (Hébreux 12.14).

N'oublions pas que Dieu lui-même ne pardonne qu'à celui qui reconnaît ses torts et se repent. Nous ne pouvons pas faire mieux que lui !

L'hostilité engendrée par l'obéissance à Jésus

De façon assez brutale et étonnante, Jésus a averti que sa venue dans le monde (et dans la vie de quelqu'un) serait source de conflits (Matthieu 10. 34-36). C'est ce que nous observons d'ailleurs dans son propre ministère (Jean 9.1-34). Néanmoins, Jésus a promis la paix pour ses disciples, y compris dans la persécution (Jean 16.33).

Ce n'est donc pas par hasard si la plupart des épîtres du Nouveau Testament commencent et se terminent par une salutation de paix aux destinataires.

"Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice … (v.10-12)

Cette béatitude est la huitième et la dernière. Elle est comme doublée, par rapport aux autres puisqu'après avoir parlé de "ceux qui sont persécutés..." c'est la seule fois où Jésus parle ensuite à ses disciples (versets 11 et 12).

De façon étonnante, Jésus parle d'hostilité et de persécution, juste après avoir fait l'éloge de ceux qui procurent la paix. C'est que les efforts les plus louables pour apporter la paix ne peuvent aboutir qu'à la condition que la personne qui se trouve en face n'y mette pas d'obstacle.

L'objectif premier du disciple de Jésus n'est d'ailleurs pas de plaire et d'être bien avec tout le monde, mais d'obéir à Dieu, même si ça doit déplaire aux hommes et entraîner la persécution (Actes 4.19 ; 5.29).


Il est important aussi de noter que la persécution dont Jésus parle n'a rien à voir avec les conséquences liées à nos erreurs, notre personnalité ou nos difficultés de communication avec les hommes. Il s'agit d'une persécution à cause de la Justice, celle-là même dont Jésus a parlé dans la quatrième béatitude, celle-là qui est aussi liée au Royaume de Dieu (Matthieu 6.33).

Réjouissez-vous

En disant "réjouissez-vous" à ses disciples (et en le répétant), Jésus indique que la joie qu'il vient de proclamer est à recevoir comme :

- un acte d'obéissance. C'est en effet un ordre que Jésus donne à son disciple. A lui de le recevoir et de l'observer (ce n'est pas un cas unique dans l'Ecriture où Dieu nous demande de nous réjouir, à temps comme à contretemps : (Philippiens 2.18, 29 ; 3.1 ... I Thessaloniciens 5.16). Notons que le texte parallèle de Luc (6.33) surenchérit en ajoutant : "Tressaillez d'allégresse".

- un acte de foi. Si Jésus me dit heureux et m'invite à me réjouir dans des conditions aussi difficiles, c'est qu'il m'appelle à lui faire confiance jusqu'au bout. Quel défi pour celui qui est injustement jeté en prison (Actes 16.25) !

- une réalité. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Pierre et Jean étaient heureux après avoir subi des outrages pour Jésus. Ils n'étaient pourtant pas masochistes (Actes 5.41). Jésus tient ses promesses.

Pourquoi un tel ordre

Si Jésus lance cet appel à la réjouissance, il en donne aussi des raisons précises et motivées :

- parce que votre récompense sera grande dans les cieux. Si nous devions tout perdre ici-bas, Dieu nous réserve un héritage qui ne peut ni se souiller ni se corrompre (I Pierre 1.4 ; 4.13 cp. Romains 8.18 I Corinthiens 3.11-14).

- parce que c'est à cause de Jésus. Si les hommes considèrent comme un honneur d'être au service de personnages importants, c'est bien plus vrai pour Dieu. Plus un disciple de Jésus aime son Seigneur, plus il trouvera glorieux de vivre et de mourir pour lui
(cp. I Pierre 4.13-16).

- parce que vous faites partie du nombre des serviteurs de Dieu qu'Il a approuvés. Le disciple de Jésus n'accepte plus les valeurs de ce monde auquel il appartenait auparavant. Etre dans la si belle liste des témoins de la foi (Hébreux 11) en compagnie de Noé, d'Abraham, d'Esaïe, de Jérémie, de Jephté ... et de tous les autres qui n'avaient aucune importance aux yeux de la société, est un bien plus grand honneur pour lui que d'être compté parmi les hommes en vue de ce monde.

L'apôtre Paul est sans doute, le personnage du Nouveau Testament, celui qui a le mieux exprimé les paradoxes liés à la vie de disciple (II Corinthiens 6.4-10).

- parce que nous suivrons ainsi son exemple. Jésus ne le dit pas à ce moment mais un peu plus tard (Matthieu 10.39 ; Jean 15.20). Une fois de plus, nous constatons que Jésus n'a rien demandé qu'il n'ait vécu lui-même. N'y a-t-il rien de plus exaltant que d'être identifié à Jésus ?

LES BEATITUDES : LE PORTRAIT ROBOT DU CHRETIEN

Chaque béatitude décrit ce que le disciple de Jésus doit être aux yeux de son Seigneur. Le chrétien ne choisira pas entre les béatitudes celle qui lui convient le mieux. En voulant en vivre une seule parfaitement, il s'apercevra vite qu'elle le conduit à vivre les autres :

- Il reconnaît sa pauvreté spirituelle devant Dieu, son besoin que Dieu vienne à son secours (1)

- Il pleure à cause de son péché et sur celui des autres (2)

- Ceci le rend doux et humble dans ses relations avec les autres (croyants et non croyants) (3)

- Sa haine du péché et son amour pour Dieu le poussent à toujours avoir faim et soif de plus d'authenticité dans son désir de sainteté devant Dieu (4).

- Ceci ne le coupe pas des autres car mieux que quiconque, il sait partager leur peine et souffrir avec les hommes des conséquences de leurs péchés plutôt que de les en accuser. Il est bon envers tous (5).

- Il a reçu de Dieu un cœur nouveau et veut vivre sans masque 6)

- Il joue un rôle constructif important en recherchant la paix avec tous les hommes. Il leur parle Jésus, le Prince de la paix, venu pour réconcilier les hommes avec Dieu (7).

- Cependant, il est rarement remercié pour son attitude. Rendu semblable à Jésus, son Seigneur, il accepte les fausses accusations, les injures, ... la persécution (Cool.


Plus d'une fois, Jésus a vécu la défection d'une partie de ceux qui le suivaient car ils estimaient que Jésus allait trop loin (cp. Jean 6.66). Jésus ne les a pas retenus. Il a même incité ses disciples à choisir de le suivre en toute connaissance de cause (Jean 6.67 cp. Luc 14.28).

Dans l'Eglise du premier siècle dont le Nouveau Testament nous parle, c'était l'engagement que prenait le candidat au baptême (I Pierre 3. 21) en même temps qu'il confessait sa foi en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, mort pour ses péchés et ressuscité pour lui donner la Vie et le pardon de ses péchés.

Ceci ne doit-il pas rester la norme pour les chrétiens de tous les temps et en tous lieux ?

N.B. Nietzsche qui s'est violemment opposé au christianisme en général et aux Béatitudes en particulier, avait bien raison de dire que le Christianisme était une religion du faible et non du fort. Ce qu'il n'a pas voulu savoir, c'est que la faiblesse de Dieu est plus forte que la puissance des hommes. (I Corinthiens 1.18-29).

Transmis par Claude. Church

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3 - Fondements et pratiques catholiques de l'Initiation chrétienne. Empty Re: Fondements et pratiques catholiques de l'Initiation chrétienne.

Message par Coowar Claude Ven 8 Juil 2016 - 0:30

Bonjour.

La rencontre avec le Christ, vivre en Jésus-Christ,demander d' intercéder déjà ici-bas auprès de Notre Mère, c'est préparer notre rencontre avec le Christ-Lumière, l'initiation chrétienne, au Jugement particulier, en ayant donc, intensément et durablement, sur terre, dans notre exil, notre vallée de larmes, désirer le Ciel et vivre dans cette Espérance.


En quoi la rencontre avec le Christ nous transforme-t-elle ?


A partir de l’évangile de la guérison du lépreux de ce dimanche, nous sommes invités à partager précisément sur les situations de lèpre qui nous touchent aujourd’hui personnellement ou qui sévissent autour de nous. Nous sommes appelés à veiller, à poser un regard sur les « lépreux « autour de nous, que nous pouvons connaître. Et dire aussi les combats que nous menons pour enrayer la progression des lèpres existantes. Car elles sont nombreuses. Elles ont pour nom : précarité, injustice, exclusion, chômage, haine, violence, maladies, peurs, hypocrisies, pouvoir, domination, harcèlement….

Comme chrétiens, nous ne pouvons pas rester là, comme si de rien n’était. A partir des partages que nous avons faits en équipe ou que nous allons faire, je vous invite à vous arrêter quelques instants et à poser votre regard sur Jésus, afin de le contempler, pour voir qu’il change bien des vies.

Il y a des rencontres comme cela dans l’Evangile. Il y a aussi des rencontres comme cela dans notre vie. On ne sait pas trop pourquoi, ni comment, mais il y a des rencontres qui marquent. Jésus a rencontré beaucoup de monde lors de ses déplacements. Il y en a qui sont restés fort indifférents à sa Parole, voire hostiles, et puis d’autres qui l’ont accueillie. C’est comme cela que commence souvent une relation, par un simple contact, et puis des fois, ça dure toute la vie. Comme dans le récit du lépreux d’aujourd’hui. Pas beaucoup de paroles, sûrement des regards qui se croisent, puis quelques paroles : « Si tu le veux, tu peux me purifier ». « Je le veux, sois purifié ».

Tout se passe ici en profondeur. Nous voyons la foi profonde du lépreux et tout l’amour qui se dégage de Jésus. Alors que les lépreux sont mis au banc de la société au temps de Jésus, celui-ci n’hésite pas à lui parler, à le toucher, à le guérir.

La lèpre de l’exclusion est terrible, car elle renferme les gens sur eux-mêmes. Nous ne pensons plus alors qu’à nous-mêmes et ne vivons plus que par nous-mêmes et pour nous-mêmes…La rencontre avec le Christ, pour ceux qui ont osé se risquer à l’accueillir, eh bien elle vient nous bouleverser, nous faire comprendre que la vraie pureté est celle du cœur, celle qui libère et guérit.

Comme le dit saint Paul, « Je ne cherche pas mon intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes ». Dieu nous appelle à risquer à aimer, à ne pas avoir peur de donner ni de recevoir. Il nous appelle à aller au fond de nous-mêmes, de nos désirs, de ce qui nous tient vraiment à cœur, à ne pas avoir peur d’aimer et d’être aimé. Même si nous avons connu des déceptions, des trahisons, des échecs dans notre vie. Il nous appelle à Lui faire confiance. Je crois que le lépreux a compris un peu tout ça et que c’est de cela dont il a voulu rendre grâce à Dieu. La rencontre du Christ a changé sa vie, puisqu’il a été guéri, mais plus que la simple guérison physique, c’est le fait que quelqu’un s’est arrêté sur lui et l’a aimé. Pour Jésus, il est devenu alors quelqu’un qui est digne d’être aimé, et plus un exclu, un intouchable.

Je voudrais vous parler un peu de deux autres personnes dans l’Evangile pour qui la rencontre avec Jésus a transformé leur vie. Il y en a bien sûr d’autres visages, mais nous ne pouvons pas tous les évoquer. C’est pourquoi nous n’en citerons que deux : Nicodème (Jn 3) et la Samaritaine (Jn4). (Cf. Eloi Leclerc, le Maître du désir).

Nicodème est un notable juif, un docteur de la Loi. Il vient trouver Jésus de nuit, de peur d’être reconnu par les siens et d’être mal vu. Il est homme de science et connaît les Ecritures par cœur, mais il y en lui un désir insatisfait. Il attend le Règne de Dieu. Il est en quête d’une lumière. Et Jésus lui dit : « En vérité, en vérité, je te le dis, nul ne peut voir le Règne de Dieu, à moins de naître d’en haut ». Lui qui veut tout savoir, eh bien jésus vient lui dire que l’important n’est pas de connaître avant tout, mais de naître. Naître d’en haut et de nouveau. Se laisser transformer par l’action de Dieu pour recevoir la vraie lumière. Alors Nicodème, intrigué, va demander à Jésus : « Comment un homme vieillissant peut-il naître à nouveau ? Peut-il une seconde fois entrer dans le ventre de sa mère ? » Nicodème est avancé en âge. Il aimerait bien rester jeune ; il voit sa vie décliner, alors que grandit en lui le désir de vivre. Ce désir, rien ne peut le satisfaire. Et Jésus insiste dans sa réponse : « En vérité, en vérité, je te le dis : à moins de naître d’eau et d’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu ».

Qu’est-ce naître d’en haut, naître d’eau et d’Esprit ? Ce n’est pas rejeter la vie sensible. Au contraire, nous avons à avoir les pieds bien sur terre. Mais cette vie qui est la nôtre, désormais, depuis que Jésus est venu prendre notre humanité et nos routes humaines, elle a du prix. Nous avons du poids aux yeux de Dieu. C’est ce que Jésus est venu nous révéler. C’est ce qu’il a dit à Nicodème. « Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme, afin que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle ».

Jésus parle ainsi pour annoncer déjà sa propre élévation en croix. Il nous dit que le chemin pour aller à Dieu est parfois marqué par des souffrances, des morts, des lèpres, mais qu’il nous accompagne sur ce chemin, il est là avec nous, et que par lui, nous sommes petit à petit transformés, pas en surface, mais de l’intérieur. Et Nicodème l’a sûrement été. A-t-il tout saisi de ce que lui a dit le Christ ? Nous ne le savons pas. Mais lorsque nous le retrouvons plus tard dans l’Evangile, il a été transformé. C’est lui qui va défendre la cause de Jésus auprès de ses pairs, lorsque celui-ci sera jugé. C’est lui qui, le vendredi saint, lorsque tout sera consommé, viendra avec un mélange de myrrhe et d’aloès pour l’ensevelissement de Jésus.

La rencontre de Jésus avec la Samaritaine va aussi bouleverser la vie de celle-ci. Il ya tout un contexte. Il y a une haine viscérale des Juifs envers les Samaritains. Et les femmes samaritaines étaient des impures. Alors quand Jésus lui demande de l’eau, la première réaction de la Samaritaine ne sera pas tendre : « Comment ? Toi, un Juif, tu me demandes à boire à moi, une femme de Samarie ! ». Elle lui dit en fait : « Toi qui es Juif, tu n’as pas peur de te souiller ainsi ! ». Le Dieu auquel nous croyons est un Dieu qui s’abaisse et qui n’a pas peur de se faire l’un de nous. Jésus ne se laisse pas enfermer dans des catégories : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : « Donne-moi à boire », c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’eau vive ». Jésus vient lui révéler qu’il est venu pour que nous ayons la vie et que nous l’ayons en abondance (cf. Jn 10). Jésus va conduire cette femme d’étonnement en étonnement : « Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau ; mais qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle ». Il va réveiller en elle des désirs insoupçonnés. En venant chercher l’eau au puits chaque jour, cette femme n’espère plus grand chose, elle est blasée, sa vie tourne, mais elle est terne. Le désir a laissé place à la résignation. Elle est comme écrasée par les corvées quotidiennes.

Alors quand Jésus lui parle, elle ne peut que lui répondre : « Donne-moi alors de cette eau ! ». Il y en elle une soif de vie et de bonheur. Et Jésus va continuer à lui parler, en l’amenant à assumer ce qu’elle est et à ne plus avoir peur, malgré ses péchés. Il va lui révéler qu’il faut se risquer à aimer et que le bonheur se trouve dans le don de soi.

Cette femme a cru en l’amour, mais elle a été déçue. Mais voici que Jésus vient la remettre sur pied. Et lui faire sentir qu’il y a toujours eu au plus profond d’elle-même une vraie soif profonde de bonheur, d’amour et d’adoration. Jésus vient lui révéler que Dieu l’aime depuis toute éternité. Cette révélation est pour elle, comme cela l’a été pour Nicodème, une nouvelle naissance. Il a éveillé en elle le désir d’une vie nouvelle, dont il porte le secret. « Je suis le chemin, la vérité, la vie ». Il l’a rejointe au cœur de son existence, au plus profond de sa détresse et de son désir, pour lui dire : « Si tu savais le don de Dieu ! ». Puis vient la question où il faut adorer Dieu. « Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous dites : c’est à Jérusalem qu’est le lieu où il faut adorer ». La femme, au travers de sa question, exprime un besoin d’adoration véritable et d’amour absolu. Sa question traduit déjà la soif du Dieu vivant et vrai. Une soif de vie et de lumière, comme ce fut le cas aussi pour Nicodème. Jésus va lui répondre : « Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père…l’heure vient où les véritables adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ». L’adoration en esprit et en vérité est celle qui n’enferme pas Dieu dans des particularismes, des traditions, des dogmes ; elle est l’amour dans la transparence. Elle porte un nom : Jésus Christ.

Au travers du lépreux, de Nicodème, de la Samaritaine, c’est Dieu qui agit et qui travaille les cœurs, par la force de son esprit. Et nous croyons qu’il le fait encore aujourd’hui au travers de nous et par nous, par nos lèvres, nos mains, notre cœur. Dieu s’invite chez nous et nous pousse hors de nos sentiers battus pour aller à la rencontre des hommes, pour les guérir et les sauver.

Il vient faire une terre nouvelle, des cieux nouveaux.

                                    Jean-Pierre

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Message par Coowar Claude Sam 9 Juil 2016 - 15:28

La recontre avec le Christ se prépare avec le Sacrement des malades qui a remplacé l'ancien Dernier Sacrement. Je l'ai reçu, non dans la tristesse, mais avec Espérance et le désir du Ciel.


Le sacrement des malades


Sacrements des malades, sacrements de la compassion et du réconfort de Dieu…
La visite aux malades, la communion des malades, l’onction des malades, le viatique, la recommandation des mourants sont autant de « signes particuliers proposés aux malades qui attestent d’une manière spéciale l’amour de Dieu pour lui et agissant en lui : les sacrements. » Rituel Sacrements pour les malades n°14

L’onction des malades

Appelé autrefois l´extrême-onction, comprise ou sacrement des mourants, l’onction des malades est, depuis Vatican II, comprise comme étant un sacrement de vie.

C´est le sacrement de la présence du Seigneur à nos côtés dans les moments d´épreuve que sont la maladie ou la vieillesse. La célébration de ce sacrement consiste en l’onction d’huile bénite sur le front et en l’imposition des mains. Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale annuelle, l’huile dite des malades apporte force et douceur. Elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur, fortifie le corps. Voici les mots qui accompagnent l’onction avec l’huile sainte sur le front et dans les mains des malades :

« Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. »

Rituel Sacrements pour les malades N° 129


Avec l’imposition des mains, l’onction rappelle l’attention et la tendresse de Jésus Christ envers les personnes malades.

« Si l’un de vous est malade, qu’il fasse appeler les anciens de la communauté qui prieront pour lui en pratiquant une onction d’huile au nom du Seigneur. Leurs prières, inspirées par la foi, sauveront le malade, le Seigneur le relèvera, et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. » Saint Jacques 5, 14-15

Alors que la maladie apporte souffrance, inquiétude et peut même entamer le goût de vivre, le sacrement rappelle la dignité de chacun, raffermit la confiance, donne la force de supporter son épreuve et l’assurance qu’il la vit en proximité avec le Christ. Signe de la tendresse de Dieu pour les malades, le sacrement rejaillit sur les proches qui souffrent aussi de l’éloignement provoqué par les hospitalisations, les bouleversements familiaux dus à la maladie… Il pacifie et réconcilie le malade avec lui-même, avec les autres et avec Dieu. L’onction peut être administrée lors d’une célébration dans la paroisse ou avec l’aumônerie de l’hôpital, à domicile ou lors d’un pèlerinage, comme à Lourdes.

Face à une mort toute proche, l’eucharistie est donnée en viatique, l’ultime Communion que reçoit le malade au moment de mourir.


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Message par Coowar Claude Sam 9 Juil 2016 - 16:27


LES SACREMENTS POUR LES MALADES
Conférence de Sylva Machiels aux Visiteurs de personnes malades et âgées - Tubize 9 mars 2010

La première découverte que fait celui qui prend connaissance du rituel issu de Vatican II, c’est son titre au pluriel : « sacrements pour les malades ». Pourquoi sacrements au pluriel ?

L’Eglise n’a pas voulu isoler le sacrement des malades, l’onction des malades, des autres sacrements qui intéressent le croyant atteint par la maladie : l’eucharistie d’abord, avec la communion portée aux malades, le sacrement de pénitence et réconciliation et les préparations pénitentielles et, s’il y a lieu, la confirmation quand il y a risque de mort, enfin la communion en Viatique. Des sacrements qu’il ne faut pas séparer mais qui demandent à être reçus pour ce qu’ils représentent chacun.

L’Eglise, dans le rituel issu de Vatican II, propose un ensemble d’attitudes et de célébrations destinées à entourer les malades, à les accompagner, à témoigner la tendresse de Dieu à leur égard, à manifester leur dignité spirituelle, quelle que soit leur déchéance physique. Les sacrements pour les malades requièrent d’abord une pastorale des malades.

Et le chapitre 1 du rituel est consacré à :

-La visite des malades

N° 13 : C’est en effet au cœur d’un cheminement des personnes et dans une démarche de foi que les sacrements prennent toute leur signification et sont à proposer. Ils appellent une catéchèse adaptée et progressive, ainsi qu’une préparation des personnes…

Dans tout ce dialogue pastoral, le ministre et les chrétiens auront le respect du malade, de son histoire et de la liberté religieuse. Ceci est particulièrement important en raison de l’état de dépendance de celui qui est malade.

Etre malade, c’est vivre séparé, le malade est toujours affronté à la solitude.

A domicile, il vit séparé de son environnement social : il ne travaille plus, il ne sort plus ; il y a entre les autres « en bonne santé » et lui une frontière invisible qui les sépare.
A la clinique ou dans une maison de repos, le malade est séparé de la famille : il reçoit des visites plus ou moins régulièrement et quand les familles, les amis viennent, ils sont souvent mal à l’aise, troublés par un environnement qui ne leur est pas familier et qui a toujours quelque chose d’angoissant.

Le malade est séparé de la communauté chrétienne, il ne peut plus rejoindre les autres à la messe ; ceux avec qui il partageait la foi et l’eucharistie lui manquent.

Il se sent aussi en quelque sorte coupé de lui-même, le corps ne répond plus à ce qui lui est demandé, il est parfois douloureux et rend la réflexion difficile et inquiète : cette solitude est-elle définitive ?  Peut-être va-t-elle encore s’aggraver ?

Tout se dérobe : Dieu s’est-il aussi dérobé ? S’est-il éloigné ? Comment prier quand ce qui monte aux lèvres est reproche, lamentation, détresse…

Le malade passe fréquemment par des alternances de dépressions et d’illusions…Il est parfois plus lucide sur son mal-être que son entourage ne l’imagine et il donne des signes qu’il faut décrypter, des paroles amères ou désabusées ; il désire « mettre de l’ordre dans ses affaires ou dans sa vie », se réconcilier, revoir ceux dont il s’est coupé…
La maladie remet les compteurs à zéro : qu’est-ce qui a vraiment de la valeur ?

Il faut tout réapprendre, aussi la prière…La barrière de la maladie est une des plus difficile à franchir.Mt 14, 34-35

Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth. Les gens de cet endroit reconnurent Jésus. ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui la touchèrent furent sauvés.

Jésus a toujours eu une compassion très profonde pour les hommes et les femmes qu’il rencontrait sur sa route, et qui étaient accablés par les maladies physiques, des souffrances psychiques, des maux de toutes sortes. Il a accueilli avec tendresse et douceur ceux et celles qui s’adressaient à lui pour être guéris. Lui-même a souvent pris les devants, notamment lors des guérisons qu’il faisait les jours de sabbat.

En guérissant les malades, Jésus nous signifie que le salut qu’il apporte va atteindre l’être humain en toutes les dimensions de son être, de sa vie. Mais le fait qu’il n’a pas guéri tous les malades, de même qu’aujourd’hui il ne guérit pas tous ceux et celles qui le lui demandent avec foi nous indique qu’il n’identifie pas guérison et salut.

Qu’appelons-nous guérison ?

Xavier Thévenot approfondit la notion de santé en donnant la définition suivante : « La santé est capacité à s’adapter à un environnement qui change : capacité de grandir, de vieillir, de guérir parfois, au besoin de souffrir et finalement d’attendre la mort en paix. »

On peut ne pas être guéri dans le sens de la suppression de la maladie, mais être guéri dans la possibilité d’exister face à autrui, dans la capacité d’entrer dans une forme de vie qui n’est peut-être pas entière mais cependant bien présente.

En ce sens il est légitime d’adresser à Dieu dans une foi confiante une demande de guérison. Pour Jésus la véritable guérison, le salut est bien plus qu’un simple acte thérapeutique.

Il est et demeure le « compatissant » proche des éprouvés. Sa grâce va accompagner chacun, chacune, dans l’épreuve. Il va les aider à la traverser, à se savoir aimé au cœur de la difficulté, à cheminer doucement vers la confiance, à retrouver la vie dans une situation nouvelle, celle de l’épreuve

La mission de visiter les malades n’est pas sacramentelle au sens fort du terme mais de nature sacramentelle : c’est l’Eglise tout entière sacramentelle, signe et instrument de la présence de Dieu, qui envoie des hommes et des femmes auprès des malades pour signifier dans une rencontre de personne à personne leur existence sociale, dialoguer avec eux, témoigner de l’amitié et annoncer le salut en Jésus Christ. La visite des malades sauve de la solitude, relie le malade à son environnement, renoue ce que la maladie a séparé, elle ouvre des possibilités de sens, de vie renouvelée… elle est aussi une étape importante dans un cheminement vers les sacrements pour une véritable adaptation à chaque malade tenant compte des désirs, des circonstances, de l’état de fatigue du malade …

N° 21 : Le prêtre ou le laïc saura cheminer avec chacun, et l’aider à partir de son histoire à faire une lecture de sa propre vie, à donner un sens positif à sa situation nouvelle et à s’ouvrir aux réalités de la foi…

N°23 : Certains malades rencontrent des difficultés pour prier. Cela peut être due par exemple à la faiblesse physique ou psychique causée par la maladie et les calmants ; ou encore à une fausse image de Dieu ou de la prière.
Faciliter aux malades cette démarche de la prière propre à tout chrétien, est aussi un service fraternel…

Le rituel insiste sur l’adaptation à la diversité des situations liées à l’état du malade, son histoire, son parcours personnel, son état de conscience, liées aussi au lieu où il se trouve : chez lui, en maison de repos, en hôpital…

Un malade peut vous confier être baptisé et non confirmé…Le sacrement de confirmation aide à affronter la maladie et la mort. Ce sacrement peut être administré aussi aux mourants.  En cas d’urgence, si le recours à l’évêque est impossible, tout prêtre peut être le ministre du sacrement.

Certains malades sont des pratiquants du sacrement de la réconciliation. Beaucoup d’autres ont perdu la trace de ce sacrement. Or la maladie oblige à une relecture en vérité, les illusions s’effondrent, les masques tombent et les erreurs deviennent pesantes, lourdes à porter.

Certains cherchent à se disculper, d’autres se sentent écrasés de culpabilité. Une souffrance morale lourde à porter en plus des souffrances physiques.
Adapter le cheminement et les célébrations des sacrements à chacun, chacune… !

Chapitre II :  La communion des malades


Brièvement quelques repères pour ceux qui portent la communion aux malades :
-Recevoir la communion pour la porter aux autres. La communion que les absents vont recevoir ne doit pas être séparée de la célébration de toute la communauté et, spécialement de la célébration dominicale.

-Rendre public ce ministère à la communauté : le prêtre au moment de l’Agneau de Dieu appelle ceux qui porteront la communion aux absents manifestant ainsi la communion avec ceux que la maladie, la vieillesse retient chez eux.

-Avec la custode, prévoir un linge, une petite icône, ou un autre signe chrétien, peut-être quelques fleurs, si la personne que vous visitez ne peut elle-même préparer le lieu où la custode contenant l’hostie sera déposée.

-L’Eglise souhaite que la Parole de Dieu soit lue dans toute célébration. Tout dépend des circonstances, de l’état physique des personnes, du cadre (maison de repos ou chambre en clinique où il faudra agir discrètement).

-La prière est un moyen pour celui qui est isolé de ne pas s’enfermer sur lui-même d’où l’intérêt de préparer quelques intentions de prière pour les autres, ouverture aux autres et au monde.

Une prière universelle qui se conclut par le Notre Père.


-Si plusieurs communient ensemble, on peut échanger un geste de paix.
Ensuite présenter l’hostie en reprenant les paroles liées au rite de communion :
« Heureux les invités au repas du Seigneur !
Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »


« Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir, dis seulement une parole et je serai guéri »

Après un temps de silence, une dernière prière conclut la célébration.

Parfois, le malade, la personne âgée est très diminuée et incapable d’extérioriser ses sentiments, ses désirs, ses attentes…Dans ce cas, offrir la communion a-t-elle un sens ?
Nous nous demandons : comment cette personne ressent-elle la présence de Dieu, la désire-t-elle vraiment ?

Dans les sacrements, en réalité, ce n’est pas nous qui allons vers Dieu, c’est Dieu qui vient à nous, là où nous sommes, il se met à notre portée. Le plus beau cadeau du Père, c’est qu’il nous envoie son fils, Jésus…Jésus est le « sacrement » de Dieu, signe de l’amour du Père. L’Eglise est « sacramentelle » dans le sens qu’elle transmet au nom de Jésus les signes de l’amour et de la fidélité du Père, ces signes, ce sont les sacrements.

Chaque sacrement est le don de l’amour de Dieu qui vient vers nous, Dieu qui s’engage pour nous et avec nous et qui attend de nous confiance et abandon…

Chapitre III : L’onction des malades
Historique

Le rituel nous rappelle que s’il est un point que les évangiles mettent bien en valeur, c’est la sollicitude de Jésus envers tous ceux qui sont atteints par la maladie ou l’épreuve, quelle qu’elle soit. L’Evangile en fait même un signe privilégié de la venue du Royaume de Dieu.

Jésus se sert de signes pour guérir : salive et imposition des mains dans la guérison d’un aveugle :(Mc 8, 22-25), boue et ablution (Jn 9, 6.).
Jésus impose les mains sur la femme courbée, infirme depuis dix-huit ans (Luc 13, 10-13)

Jésus touche les malades : guérison d’un lépreux. (Mc 1, 39-42)

Les malades cherchent à toucher Jésus « car une force sortait de lui qui les guérissait tous » (Lc 6, 19). Emu par tant de souffrances, le Christ se laisse toucher par les malades.

Dans cette attitude de Jésus s’enracine le sacrement de l’Onction des malades.
Jésus confie aux douze apôtres et aux disciples la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, d’inviter à la conversion et de guérir les malades. Il les envoie deux par deux.
Mc 6, 13 « Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient »
Lc 10,1 et Ss. Mt 10,8 « Guérissez les malades »

Cette mission, l’Eglise l’a reçue du Christ ressuscité « Vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1,Cool

La lettre de saint Jacques nous fait connaître comment la première Eglise, les premières communautés ont répondu à cette mission confiée par Jésus :

Lc 5, 14 : Si l’un de vous est malade, qu’il appelle ceux qui exercent dans l’Eglise la fonction d’anciens ; ils prieront sur lui, après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière, inspirée par la foi, sauvera le malade ; le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon. »

Dans la tradition liturgique, tant en Orient qu’en Occident, on possède dès l’Antiquité des témoignages d’onctions des malades pratiquées avec de l’huile bénite.

On a connu, dans l’histoire, des pratiques variées ; l’une d’elles consistait à distinguer l’évêque qui bénissait l’huile, et le chrétien de l’entourage du malade qui faisait l’onction. Cette pratique est tombée en désuétude, et le concile de Trente (1542-1563) a stipulé sur base du texte de saint Jacques que le ministre propre de « l’extrême-onction » est le prêtre seul.

Cette prescription pose aujourd’hui de nombreux problèmes, surtout dans les cliniques et hôpitaux où la présence du prêtre n’est plus habituelle. Elle nous encourage pourtant à bien comprendre la signification du sacrement, qu’il ne faut pas réduire à une sorte de « passeport pour le ciel » que le prêtre pourrait seul délivrer. L’onction est tout au contraire un sacrement, c’est-à-dire qu’il manifeste la tendresse de Dieu à l’égard des malades, grâce à un geste et une parole de l’Eglise. Cette dernière est –ou devrait être - donc engagée dans cette action ; le prêtre n’y agit pas seul, comme médiateur d’une grâce individuelle entre Dieu et le malade, mais à la fois comme ministre du Christ sauveur et comme ministre de l’Eglise signifiant part là que le malade est un de ses membres à part entière.

Le rituel reprend le Concile de Trente :

« Dans le trouble où peut mettre une maladie sérieuse, le chrétien a particulièrement besoin de cette grâce pour être en paix, garder courage, lutter contre le mal, continuer à vivre sa foi, apporter sa part au bien du peuple, et retrouver la santé si Dieu en dispose ainsi. Si c’est nécessaire, le sacrement lui apporte aussi le pardon de ses péchés et mène à son achèvement sa démarche pénitentielle de chrétien. »

Le Concile Vatican II (1962) a donné à ce sacrement l’appellation « onction des malades », le distinguant de l’extrême-onction, qui était devenue dans la pratique le sacrement des mourants.

…En faisant cela, il a considérablement élargi le groupe de personnes à qui ce sacrement est destiné : « L’extrême–onction qu’on peut appeler aussi et mieux l’onction des malades n’est pas seulement le sacrement de ceux qui se trouvent à toute extrémité. Aussi le temps opportun pour le recevoir est déjà certainement arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mort par suite d’affaiblissement physique ou de vieillesse. » (Constitution sur la liturgie n° 73)

Cette expression, dit encore le rituel, est à prendre dans toute sa profondeur existentielle, il ne s’agit pas d’un simple diagnostic médical.

« Telle personne prendra conscience qu’elle est atteinte d’un mal qui ne lui laisse qu’un temps limité à vivre. Il y a d’autres cas où le danger vital est plus éloigné par les soins. Enfin il y a la personne âgée qui prend conscience qu’elle est entrée dans la dernière étape de sa vie, étape qui l’achemine d’une manière irréversible vers la mort. Dans tous ces cas, l’homme est obligé de reconsidérer, de restructurer toute son existence et de prendre toutes les dispositions humaines et chrétiennes que comporte cet état de choses. Il a besoin de force, d’aide pour lutter contre le mal qui l’atteint, pour chercher les moyens par lesquels, loin de se refermer sur lui-même, il assurera toutes les tâches que lui permet son état de santé, au bénéfice de sa vie personnelle, du service des autres, de l’apostolat. Il lui faut réapprendre à offrir sa vie, telle qu’elle est imposée par les circonstances.

Enfin, quelqu’un peut être atteint d’une maladie grave, comportant un danger vital certain, mais dont il a normalement de fortes chances de guérir rapidement, sans que cela laisse de traces. Dans ce cas, le malade a principalement besoin d’une grâce de force dans la lutte contre la maladie, de confiance. »

Il faut que se perde la mauvaise habitude de retarder la réception de ce sacrement. Un effort particulier est demandé à ceux qui entourent, qui accompagnent les malades, pour les informer du sens véritable du sacrement de l’Onction.
Effort qui doit se faire vis à vis de la personne, mais souvent aussi vis à vis de l’entourage !


Et ce sacrement peut être répété si le malade qui l’a reçu durant telle maladie vient à en guérir, ou si, durant la même maladie, la situation devient de nouveau critique. Avant une intervention chirurgicale, l’onction peut être donnée, de même qu’aux personnes âgées dont les forces déclinent même si aucune maladie grave n’est diagnostiquée. Aux enfants, on peut donner l’Onction, s’ils ont une compréhension suffisante pour être réconfortés par ce sacrement. Certains malades sont inconscients ou ont perdu l’usage de la raison. Ils peuvent recevoir le sacrement si l’on estime que, conscients, ils l’auraient demandé avec leur foi telle qu’on le connaît. Ce ne sera systématique.

Chaque demande, de la personne ou de l’entourage fait appel à un discernement qui portera sur la signification et le sérieux de la démarche et sera l’occasion d’une catéchèse.

Enfin, lorsque le prêtre est appelé auprès d’une personne dont il n’y a plus de doute qu’elle est déjà décédée, il n’y a pas à donner l’Onction des malades mais à prier avec les proches parents du défunt

Préparer à l’onction des malades et rencontrer une diversité de situations …

1) La préparation au sacrement est importante, car le désir d’un sacrement accroît sa fécondité.

2) Cette préparation inclut d’autres sacrements : par exemple le sacrement de la réconciliation. Il est préférable, conseille le rituel de ne pas recevoir en même temps le sacrement de réconciliation et l’onction des malades. Le risque serait de voir dans l’onction un simple complément du sacrement du pardon.

3) Il convient que les participants sachent comment la célébration du sacrement de l’onction des malades se déroulera. Il ne suffit pas d’expliquer le rituel. Il faut prendre en compte les aspects matériels qui ont d’autant plus d’importance que le malade est plus insécurisé. Préparer le lieu, qu’il soit beau…

4) Se rappeler que la prière a plus d’importance que le discours. Prions avec les malades car beaucoup disent qu’ils ne savent plus prier, soit qu’ils aient perdu l’habitude, soit qu’ils se trouvent en état de révolte contre leur mal.

5) Prendre en considération l’entourage. Concrètement, qui accompagnera le malade le jour de la célébration en paroisse ou qui sera là si le sacrement est donné à domicile ou à l’hôpital ?

6) Parfois l’entourage chrétien est inexistant : il faudra garder le contact par la suite…

Premier témoignage : (groupe restreint)

Il y a une dizaine d’années, apprenant que je devais prochainement subir une opération assez importante, un prêtre de ma paroisse me proposa : « Voulez-vous recevoir le sacrement des malades ? » Je me souviens encore du ton de surprise avec lequel je lui ai répondu : « mais…je peux ? » Il m’expliqua alors comment Vatican II avait remis en honneur la vraie raison d’être de ce sacrement dont on avait en partie déformé le but en l’appelant : « extrême-onction ». Pour appuyer ses dires, il me lut un passage de l’épître de Jacques : « l’un du vous est-il malade… »

Le prêtre vint donc, quelques jours avant mon opération m’administrer, chez moi, le sacrement, suivi de l’eucharistie, en présence de mon mari, de deux de mes filles et de deux amis. Je l’ai reçu avec émotion comme un merveilleux cadeau du Seigneur. Je lui attribue la paix complète avec laquelle je me suis rendue à la salle d’opération sans ressentir la moindre angoisse. Dès lors, dans ma famille et dans mes relations, il m’est facile de proposer ce sacrement en disant dans quelles conditions je l’ai moi-même reçu et cela m’aide pour être entendue.

Depuis, lorsque mon mari, atteint d’un cancer, a demandé ce sacrement plus de deux mois avant sa mort et l’a reçu en pleine lucidité, presque tous mes enfants entouraient alors son lit. Le précédent qui avait eu lieu a contribué à dédramatiser pour eux la situation. Quant à mon mari lui-même, à une infirmière qui admirait le beau bouquet de fleurs ornant sa chambre, il répondit : « mais…c’est jour de fête aujourd’hui ! ».

Deuxième témoignage : (en paroisse)

Lettre aux malades d’une paroisse pour proposer le sacrement des malades.

Chers amis,

La période de la maladie ou de la vieillesse est une rude épreuve. Vous sentez le besoin d’être aidés par les autres, mais aussi, en raison de votre foi, par Dieu.

Si la maladie ou une infirmité vous empêche de vivre comme les bien-portants, si l’âge vous contraint de renoncer à vos activités et vous expose à des accidents de santé, l’onction des malades est un sacrement destiné à vous apporter la protection du Père, l’accompagnement du Christ Jésus, la force de l’Esprit.

Les chrétiens de votre paroisse souhaitent prier avec vous et vous entourer de leur amitié.

Nous vous proposons d’assister à la réunion d’information qui aura lieu…le X …à 16h. Vous pourrez recevoir toutes les précisions utiles.

A l’issue de cette rencontre, des prêtres seront à votre disposition pour éclairer votre décision et vous pourrez recevoir le sacrement de la pénitence et de la réconciliation.
Le sacrement de l’onction des malades sera donné le dimanche…à la messe de 11h.
Si vous ne pouvez-vous déplacer facilement, veuillez-nous le dire, des paroissiens se feront un plaisir de vous accompagner à pied ou en voiture.
Recevez, chers amis, nos meilleurs sentiments…


M………………………………...habitant à……………

Participera à la réunion le…………

Demande à être accompagné…………….


Troisième témoignage : (dans des lieux de pèlerinage)

A Lourdes, chaque année, 15 000 malades vivent ce temps fort de la vie chrétienne en présence des bien-portants. La présence de leur évêque apporte une dimension d’Eglise.
L’amphore et les coupelles d’huile ont été apportées en procession et sont placées en un lieu visible de tous.

L’évêque, entouré des prêtres, prie pour les malades. Après l’imposition des mains, ils vont faire à chacun les onctions d’huile sur le front et sur les mains. La gravité de ce moment s’accompagne souvent d’un geste fraternel.

Adapter différentes formes de célébration

Rites (Rituel n° 70- 74)

-La bénédiction de l’huile
La bénédiction de l’Huile pour l’Onction des malades est faite habituellement par l’évêque le Jeudi saint.


Lorsqu’un prêtre est amené à bénir l’Huile des malades au cours de la célébration, il peut apporter l’huile (d’olive) avec lui. Mais il est possible que des personnes de l’entourage du malade préparent de l’huile (toujours végétale) dans un petit récipient posé sur la table près du malade.

Ce qui resterait d’Huile après la célébration sera recueilli dans du coton et brûlé.
-Le rite qui signifie et donne la grâce du sacrement consiste en :

-l’imposition des mains
-une prière inspirée par la foi,
-une Onction sur le front et dans les mains du malade avec l’huile sanctifiée par la bénédiction de Dieu.


Le sens de l’onction d’huile nous est donné à travers deux paroles :

1-Celle de la bénédiction traditionnelle de l’huile :
Dieu, notre Père, de qui vient tout réconfort,
Par ton Fils, tu as voulu guérir nos faiblesses et maladies,
Sois attentif à la prière de tes fidèles : Vois cette huile que ta création nous procure
Pour rendre vigueur à nos corps.
Envoie sur elle ton Esprit qui sanctifie.
Qu’elle devienne par ta bénédiction l’Huile Sainte que nous recevons de toi.
Qu’elle serve ainsi à l’Onction des malades
Qui va être donnée maintenant à N.., notre frère (sœur),
Pour soulager son corps, son âme et son esprit,
De toute souffrance et maladie,
De tout mal physique, moral et spirituel
Au nom de Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. (Schéma 1)
(Ou une brève prière d’action de grâce sur l’Huile que l’évêque aura béni le Jeudi Saint :
Dans ton amour, Seigneur, tu n’abandonnes pas les malades, Béni sois-tu…
Vois notre frère (notre sœur) N… : il (elle) va recevoir l’onction d’Huile Sainte.
Qu’il soit réconforté dans sa souffrance et fortifié dans sa faiblesse.
Par Jésus Christ, notre Seigneur… (schéma 2)


2-Et la parole qui accompagne l’Onction :
N…, par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint ; ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève.
L’Esprit Saint est l’artisan des sacrements qui nous font tous participer au mystère pascal du Christ.


Ce que donne le sacrement de l’onction, c’est donc une force de résurrection dont le croyant a déjà reçu un germe dans son baptême et dont il s’est nourri par le « Pain de Vie », l’eucharistie. Dans cet élan de résurrection, toute trace de péché est balayée. Le sacrement est promesse de résurrection.

Le rituel présente quatre schémas de célébration selon le nombre de personnes, le temps dont on dispose, l’état de fatigue du malade…au cours d’une messe, d’un pèlerinage, en cas de danger de mort ou en cas d’urgence…
Note sur l’importance du corps dans les rites des sacrements

C’est par le corps que chacun s’identifie et se met en relation avec l’univers où il vit, avec les autres, avec Dieu. Le corps symbolise et relie tout le temps notre intérieur et notre extérieur. A l’intérieur de lui-même, chacun ressent mille choses qui lui viennent de l’extérieur et cette sensibilité intérieure du corps qui est perçu est l’origine du sujet humain, ce qui constitue la vie humaine. Cette perception intérieure est blessée par la blessure du corps qu’est la maladie. C’est tout un travail que d’éduquer nos sens pour ré-orienter le sens de notre vie. Le sacrement, parce qu’il touche notre corps, nos sens (visuel, l’audition, le toucher, l’odorat) restaure, au gré des rites qui se déroulent, l’accès à une vie intérieure paisible et confiante en Dieu. L’expérience de toucher et d’être touché marque une étape qui réalise une transformation chez ceux qui reçoivent le sacrement.

Ch. IV Les sacrements pour les mourants

1-A ceux qui vont quitter cette vie, l’Eglise offre aussi l’eucharistie. Reçue à ce moment de passage vers le Père, la communion au Corps et au Sang du Christ a une signification et une importance particulière. L’eucharistie est le sacrement du passage de ce monde vers le Père.
Le viatique : les lectures, les prières et la communion sous les deux espèces (quand c’est possible) affermiront le chrétien malade dans la confiance qu’il est accompagné par le Christ jusqu’à passer avec lui au Père. Parfois une eucharistie sera célébrée au chevet du malade, ultime célébration qui laissera une paix profonde dans le cœur des participants.

2-Dans le cas où une maladie soudaine ou un accident ou tout autre cause met le chrétien en danger prochain de mort, le rituel prévoit un rite continu au cours duquel le malade reçoit successivement la réconciliation, l’onction et l’eucharistie en forme de viatique.
Le baptisé qui n’a pas été confirmé, recevra le sacrement de confirmation avant le viatique.

A un enfant, en danger de mort, la confirmation sera donnée en suivant les mêmes directives que le baptême donné dans ce cas (voir rituel du baptême)
3-Les ministres ordinaires du Viatique sont le curé, le prêtre à qui est confié le soin des malades dans les hôpitaux et le supérieur des communautés religieuses cléricales. S’il n’y a pas de prêtre, le Viatique peut être porté par un diacre, celui-ci suit entièrement le rituel.
Le Viatique peut aussi être porté par un autre fidèle qui a été désigné par l’évêque pour porter la communion : ceux-ci suivent le rite qu’ils emploient habituellement lorsqu’ils vont porter la communion en retenant cependant la formule propre au viatique :
Montrant le pain (vin) consacré :
-Le Corps du Christ (Le sang du Christ)
Le malade répond :
-Amen


Après avoir donné la communion,

-Qu’il vous protège et qu’il vous accompagne jusqu’à la vie éternelle
Le malade répond :
-Amen
Un temps de silence et de prière…


4-Le rituel présente aussi des conseils et un choix de prières pour aider le mourant, encore conscient, à dominer la peur innée de l’homme devant la mort, à accepter sa mort dans l’espérance de ressusciter.

Si le mourant n’est plus conscient, ce sont les personnes présentes qui peuvent trouver dans ces prières une consolation, une acceptation, une paix.

La présence du prêtre, quand c’est possible, atteste plus clairement pour tous qu’un chrétien meurt dans la communion de l’Eglise. Mais ce n’est pas toujours possible, d’où l’importance de former des visiteurs de malade à assister les mourants et à choisir les prières adaptées parmi celles qui sont proposées.


La dernière partie du rituel propose un grand choix de textes bibliques (p.103)
Des textes du Premier Testament, des évangiles …des psaumes et des prières…

A choisir : pour célébrer l’eucharistie avec les malades, pour lire lors de la visite aux malades, pour célébrer l’Onction des malades, pour prier avec eux…pour la célébration où le malade reçoit le Viatique, pour les mourants…pour les familles après le décès d’un proche…

SACREMENTS POUR LES MALADES

-La visite des malades

Etre malade
Qu’appelons-nous guérison ?
Adaptation à une diversité des situations

-La communion des malades

-L’Onction des malades
Historique du sacrement
Préparer à l’onction des malades et rencontrer une diversité de situations
Les rites et les paroles du sacrement de l’Onction des malades
Note sur l’importance du corps dans les rites du sacrement

-Les sacrements pour les mourants

Bibliographie

Texte source
Sacrements pour les malades, pastorale et célébrations, éd. Chalet-Tardy, Paris, 1977

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