Elle écrit de son sang un pacte avec Jésus (Y-A de Malestroit)
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Elle écrit de son sang un pacte avec Jésus (Y-A de Malestroit)
Elle écrit de son sang un pacte avec Jésus (Yvonne-Aimée de Malestroit)
Le premier janvier 1911, dans la maison déserte
en ce jour de fête, elle écrit de son sang un pacte avec
Jésus.
Elle le gardera strictement pour elle dans un tiroir intime
où mère Marie-Anne le retrouvera, après sa mort :
O mon petit Jésus,
Je me donne à toi entièrement et pour toujours.
Je voudrai toujours ce que tu voudras.
Je ferai tout ce que tu me diras de faire.
Je ne vivrai que pour toi.
Je travaillerai en silence
et, si Tu veux, je souffrirai beaucoup en silence.
Je te supplie de me faire devenir sainte,
une très grande sainte, une martyre.
Fais moi être fidèle toujours.
Je veux sauver beaucoup d’âmes
et t’aimer plus que tout le monde,
mais je veux aussi être toute petite,
afin de te donner plus de gloire.
Je veux te posséder, mon petit Jésus,
et te rayonner.
Je veux n’être qu’à toi
mais je veux surtout ta volonté.
Ta petite Yvonne 1er janvier 1911 (n° 54)
Le premier janvier 1911, dans la maison déserte
Ce désir fou :
T’aimer plus que tout le monde,
n’ est point
comparatif. Il marque le désir de n’accepter aucune limite.
Il procède visiblement d’une inspiration profonde. « La
volonté de sauver beaucoup d’âmes» en est inséparable.
Elle précède, dans, l’expression.
Yvonne semble être déjà entrée dans les «voies passives»,
comme on dit en théologie mystique. Elle est totalement
donnée, menée par Dieu, plus qu’elle ne mène, et pourtant,
plus lucide, libre et active que jamais, car elle vit de l’amour
seul. Elle enracine et radicalise sa dépendance totale à
l’égard du Christ. Lui seul a inspiré son désir. Lui seul la
«fera devenir sainte». Elle le sait. Mais cet abandon à Dieu
transcendant n’est point la passivité d’un moule. C’est un
élan de tout son être, une sorte de circumincession, où la
motion de Dieu répond à l’espérance qu’il
inspire, où la grâce donnée remonte vers Dieu en action de grâces, selon
le beau modèle que nous donne le
Magnificat.
En cette synergie, tout est de Dieu, mais tout est d’Yvonne,
librement et activement réceptive.
Elle exprime plus qu’une disponibilité sans limites : le désir
même de souffrir. Elle ne veut pas être en retrait de la
Passion et de sa Croix. Rien ne l’arrête, tout l’engage dans
cette voie, avec une volonté sans faiblesse.
Sa grammaire simple d’enfant l’exprime avec une
singulière maturité. Le Je voudrai
(futur) est d’abord
suspendu à tout ce que Tu voudras
. Puis, dans le sillage du
«si tu veux», il devient un acte libre, un élan personnel, le
Je veux, cinq fois répété, se
résout, comme au début, dans le
vouloir du Christ :
Je veux surtout ta volonté. Mais ce n’est
pas du volontarisme.
Il faudrait traduire ce texte en espagnol où un seul et même verbe :
quiero signifie à la fois vouloir et aimer: J’AIMERAI
CE QUE TU AIMERAS.
Le texte est sans ornements. Pas
un mot inutile, sentimental ou superfétatoire.
C’est bien l’écriture d’une enfant, mais
l’acte révèle une maturité à
laquelle peu d’adultes accèdent.
La liberté profonde assumée
dans le don de Dieu saisit tout
l’être et tout l’avenir. Rien ne la
démentira.
Le sang des veines exprime un irréversible don du
cœur.
http://www.pdfarchive.info/pdf/L/La/Laurentin_Rene_-_Un_amour_extraordinaire_Yvonne-Aimee_de_Malestroit.pdf
Le premier janvier 1911, dans la maison déserte
en ce jour de fête, elle écrit de son sang un pacte avec
Jésus.
Elle le gardera strictement pour elle dans un tiroir intime
où mère Marie-Anne le retrouvera, après sa mort :
O mon petit Jésus,
Je me donne à toi entièrement et pour toujours.
Je voudrai toujours ce que tu voudras.
Je ferai tout ce que tu me diras de faire.
Je ne vivrai que pour toi.
Je travaillerai en silence
et, si Tu veux, je souffrirai beaucoup en silence.
Je te supplie de me faire devenir sainte,
une très grande sainte, une martyre.
Fais moi être fidèle toujours.
Je veux sauver beaucoup d’âmes
et t’aimer plus que tout le monde,
mais je veux aussi être toute petite,
afin de te donner plus de gloire.
Je veux te posséder, mon petit Jésus,
et te rayonner.
Je veux n’être qu’à toi
mais je veux surtout ta volonté.
Ta petite Yvonne 1er janvier 1911 (n° 54)
Le premier janvier 1911, dans la maison déserte
Ce désir fou :
T’aimer plus que tout le monde,
n’ est point
comparatif. Il marque le désir de n’accepter aucune limite.
Il procède visiblement d’une inspiration profonde. « La
volonté de sauver beaucoup d’âmes» en est inséparable.
Elle précède, dans, l’expression.
Yvonne semble être déjà entrée dans les «voies passives»,
comme on dit en théologie mystique. Elle est totalement
donnée, menée par Dieu, plus qu’elle ne mène, et pourtant,
plus lucide, libre et active que jamais, car elle vit de l’amour
seul. Elle enracine et radicalise sa dépendance totale à
l’égard du Christ. Lui seul a inspiré son désir. Lui seul la
«fera devenir sainte». Elle le sait. Mais cet abandon à Dieu
transcendant n’est point la passivité d’un moule. C’est un
élan de tout son être, une sorte de circumincession, où la
motion de Dieu répond à l’espérance qu’il
inspire, où la grâce donnée remonte vers Dieu en action de grâces, selon
le beau modèle que nous donne le
Magnificat.
En cette synergie, tout est de Dieu, mais tout est d’Yvonne,
librement et activement réceptive.
Elle exprime plus qu’une disponibilité sans limites : le désir
même de souffrir. Elle ne veut pas être en retrait de la
Passion et de sa Croix. Rien ne l’arrête, tout l’engage dans
cette voie, avec une volonté sans faiblesse.
Sa grammaire simple d’enfant l’exprime avec une
singulière maturité. Le Je voudrai
(futur) est d’abord
suspendu à tout ce que Tu voudras
. Puis, dans le sillage du
«si tu veux», il devient un acte libre, un élan personnel, le
Je veux, cinq fois répété, se
résout, comme au début, dans le
vouloir du Christ :
Je veux surtout ta volonté. Mais ce n’est
pas du volontarisme.
Il faudrait traduire ce texte en espagnol où un seul et même verbe :
quiero signifie à la fois vouloir et aimer: J’AIMERAI
CE QUE TU AIMERAS.
Le texte est sans ornements. Pas
un mot inutile, sentimental ou superfétatoire.
C’est bien l’écriture d’une enfant, mais
l’acte révèle une maturité à
laquelle peu d’adultes accèdent.
La liberté profonde assumée
dans le don de Dieu saisit tout
l’être et tout l’avenir. Rien ne la
démentira.
Le sang des veines exprime un irréversible don du
cœur.
http://www.pdfarchive.info/pdf/L/La/Laurentin_Rene_-_Un_amour_extraordinaire_Yvonne-Aimee_de_Malestroit.pdf
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