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Rendons hommage à frère Roger " de Taizé "

2 participants

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Message par P4572 Sam 17 Mai 2014 - 19:00



Dernière édition par panetier le Dim 18 Mai 2014 - 14:19, édité 1 fois

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Message par P4572 Sam 17 Mai 2014 - 19:01

La Communauté de Taizé est une communauté œcuménique basée à Taizé en France. Fondée en 1940 par le Frère Roger, elle rassemble aujourd'hui une centaine de frères venant du monde entier et qui ont choisi de vivre ensemble une vie de prière et de célibat dans la simplicité. L'unité des confessions chrétiennes et l'accueil des jeunes adultes font partie des engagements de la Communauté depuis sa fondation.
La Communauté de Taizé est fondée à Taizé en 1940 par frère Roger Schutz, avec pour but de « construire une vie commune dans laquelle la réconciliation selon l'Évangile serait une réalité vécue concrètement ».
Pendant la guerre il aide les personnes en difficulté et accueille des réfugiés allemands. En 1942, la Gestapo menace d'arrêter frère Roger, qui fuit en Suisse jusqu'à la fin de la guerre. Après la Libération, il retourne à Taizé où le rejoignent des frères de différentes Églises.
La communauté monastique et œcuménique vit de son travail et de son journal écrit. Elle accueille des milliers de jeunes chaque année qui viennent prier et méditer. Frère Roger dit de lui-même : « J'ai trouvé mon identité de chrétien en réconciliant en moi-même la foi de mes origines évangéliques avec le mystère de la foi catholique » .

Communauté de Taizé

Au fil des ans se développe la communauté de Taizé. Des compagnons se joignent à frère Roger : la communauté se compose à l'heure actuelle de frères venant d'une trentaine de nations et de diverses origines chrétiennes (dont 70 à Taizé et une trentaine d'autres dans d'autres petites communautés). La communauté n'accepte pour elle-même aucun don. Les frères gagnent leur vie par leur travail : ils fabriquent des poteries, des bijoux (croix de Taizé en pendentif), des vitraux qu'ils vendent dans une boutique située dans la communauté. Leurs héritages personnels sont offerts aux plus démunis. Selon la règle, ils se sont engagés pour la vie, et ont fait vœu d'obéissance au prieur de la communauté.
Les chants de Taizé sont chantés par la communauté priante, avec reprises et traductions en diverses langues. Les célébrations comprennent de longs moments de silence pour la méditation.
Des milliers de jeunes du monde entier et de toutes sortes de dénominations religieuses visitent Taizé depuis plusieurs décennies. Taizé leur offre l'hospitalité et ils peuvent s'intégrer à des groupes de réflexion, d'étude biblique et de prière commune.
L'église de la Réconciliation a été bâtie en 1962 à l'initiative d'une organisation allemande souhaitant faire un geste symbolique de réconciliation franco-allemande.
En 2005, à la mort de frère Roger, frère Alois, désigné par frère Roger de son vivant (selon la règle de la communauté), lui succède en tant que prieur.

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Message par P4572 Sam 17 Mai 2014 - 19:07

Roger Schutz

Frère Roger, de son nom d'état civil Roger Schutz, né le 12 mai 1915 à Provence (Vaud, Suisse) et mort assassiné le 16 août 2005 à Taizé (Saône-et-Loire, France) est le fondateur de la communauté de Taizé.

Fondation de la communauté de Taizé

Roger Schutz est le dernier des neuf enfants du pasteur protestant originaire de Bachs (Suisse), Karl Ulrich Schütz, et Amélie Henriette Schütz-Marsauche, une protestante française originaire de Bourgogne.

Il naît et passe son enfance et sa jeunesse à Provence où son père est pasteur de la paroisse. De 1937 à 1940, Roger étudie la théologie réformée à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg et à Lausanne.

En 1940, à vingt-cinq ans, il décide d'aller partager en France le sort de ce pays occupé. « De Genève, je suis parti à bicyclette pour la France, cherchant une maison où prier, où accueillir et où il y aurait un jour cette vie de communauté. »

C'est à Taizé, un petit village de Bourgogne où les habitants l'accueillent chaleureusement, qu'il choisit de vivre. Au début de la guerre il accueille des dizaines de réfugiés juifs avec sa sœur Geneviève1. En 1942 il rentre en Suisse et apprend qu'il ne peut retourner à Taizé car il a été dénoncé. En 1944 il retourne à Taizé et vient en aide aux prisonniers de guerre allemands2.

« Dans ma jeunesse, j'étais étonné de voir des chrétiens qui, tout en se référant à un Dieu d'amour, perdaient tant d'énergie à justifier des oppositions. Et je me disais : pour communiquer le Christ, y a-t-il réalité plus transparente qu'une vie donnée, où jour après jour la réconciliation s'accomplit dans le concret ? Alors j'ai pensé qu'il était essentiel de créer une communauté avec des hommes décidés à donner toute leur vie et qui cherchent à se réconcilier toujours. »

Au fil des ans se développe la communauté de Taizé. En 1949, ils sont sept hommes à s'engager pour la vie dans la chasteté. Peu à peu d'autres compagnons se joignent à frère Roger : la communauté se compose à l'heure actuelle d'une centaine de frères venant d'une trentaine de nations et qui sont catholiques et de diverses origines évangéliques.

À partir des années 1950, certains frères allèrent vivre en des lieux défavorisés pour se tenir aux côtés de ceux qui souffrent. Ils sont aujourd'hui au Brésil, au Sénégal, au Bangladesh, en Corée du Sud. La communauté n'accepte pour elle-même aucun don et cadeau. Les frères gagnent leur vie par leur travail. Leurs héritages personnels, ils les donnent aux plus démunis.

La confiance que témoigne au fondateur de Taizé le pape Jean XXIII joue un rôle important dans l'histoire de frère Roger. « Ah ! Taizé, ce petit printemps ! »dira un jour Jean XXIII en accueillant frère Roger. Des mots que Jean-Paul II reprendra lors de sa visite à Taizé le 5 octobre 1986, ajoutant : « On passe à Taizé comme on passe près d'une source. » Invité par Jean XXIII, frère Roger vivra à Rome avec quelques frères de sa communauté durant toute la durée du concile œcuménique Vatican II.

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Message par P4572 Sam 17 Mai 2014 - 21:02



Dernière édition par panetier le Dim 18 Mai 2014 - 14:22, édité 1 fois

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Message par P4572 Sam 17 Mai 2014 - 21:04



Mon âme se repose en paix sur Dieu seul,
de lui vient mon salut.
Oui, sur Dieu seul mon âme se repose,
se repose en paix.

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Message par Maud Sam 17 Mai 2014 - 21:54

Merci Michel  Laughing 
Frère Roger a amené beaucoup de jeunes à la Foi
Rendons lui hommage , en effet  sunny 

Que son âme repose dans les bras du Père


 Gloire à toi Seigneu 
Maud
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Message par P4572 Dim 18 Mai 2014 - 14:24


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Message par P4572 Dim 18 Mai 2014 - 14:39

Le 16 août 2005, alors qu'il participait comme tous les soirs de l'année à la prière commune avec plusieurs milliers de jeunes pèlerins présents à Taizé durant les Journées mondiales de la jeunesse 2005 qui se déroulaient à Cologne, le frère Roger, qui a alors quatre-vingt-dix ans, est poignardé mortellement par Luminita Solcan, une déséquilibrée âgée de trente-six ans qui avait réussi à s'introduire au milieu du chœur des Frères.

Ses funérailles se déroulent le 23 août 2005 en l'église de la Réconciliation de Taizé en compagnie des membres de la communauté de Taizé et de personnalités politiques et religieuses parmi lesquelles Horst Köhler, président de l'Allemagne, Nicolas Sarkozy, ministre français de l'Intérieur et ministre chargé des cultes, le pasteur Jean-Arnold de Clermont, président du Conseil de la Fédération protestante de France, l'évêque luthérien Wolfgang Huber, président de l'Église évangélique en Allemagne, l'archiprêtre Mikhail Gundyaev, représentant du Patriarcat orthodoxe de Moscou, en présence de plus de douze mille personnes.

Au cours de la messe concélébrée par le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, et quatre prêtres de Taizé, celui-ci a lu un message du pape Benoît XVI accordant sa bénédiction apostolique.

Le frère Roger est inhumé dans le cimetière du village. Sa succession à la tête de la communauté est assurée par frère Aloïs, catholique d'origine allemande, désigné par frère Roger en personne quelques années auparavant.



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Message par P4572 Dim 18 Mai 2014 - 15:03

12 MAI 1915 – 16 AOÛT 2005

Hommage à Frère Roger

Frère Alois, le successeur de frère Roger, a écrit ce texte en introduction au livre Choisir d’aimer (Presses de Taizé, 2006), publié par la communauté de Taizé pour exprimer sa reconnaissance pour la vie donnée de son fondateur.

Le départ de frère Roger laisse un grand vide. Sa mort tragique nous a bouleversés. Mais, nous les frères, nous avons aussi vécu la période qui a suivi dans une profonde reconnaissance pour ce qu’il nous a laissé, et ces lignes voudraient en être une expression. Cette reconnaissance, une foule innombrable à travers le monde l’a partagée avec nous. Cela nous a soutenus. Nous étions comme portés par Dieu. Et, dans son épreuve, notre petite communauté a fait cette expérience d’unité qu’ont vécue les premiers chrétiens : n’être qu’un cœur et qu’une âme.

Pour frère Roger, rechercher une réconciliation entre chrétiens n’était pas un thème de réflexion, c’était une évidence. Pour lui, ce qui importait avant tout, c’était vivre l’Évangile et le communiquer aux autres. Et l’Évangile, on ne peut le vivre qu’ensemble. Être séparés n’a aucun sens.

Très jeune déjà, il a eu l’intuition qu’une vie de communauté pouvait être un signe de réconciliation, une vie qui devient signe. C’est pourquoi il a pensé réunir des hommes qui cherchent d’abord à se réconcilier : c’est la vocation première de Taizé, constituer ce qu’il a appelé « une parabole de communion », un petit signe visible de réconciliation. Mais la vie monastique avait disparu des Églises de la Réforme et il venait d’une famille protestante. Alors, sans renier ses origines, il a créé une communauté qui plongeait ses racines dans l’Église indivise, au-delà du protestantisme, et qui par son existence même se liait de manière indissoluble à la tradition catholique et orthodoxe. Une fois que les fondements furent assurés, au début des années soixante-dix, et qu’il y eut aussi des frères catholiques, il ne cessa pas pour autant de créer notre communauté, et cela jusqu’à son dernier souffle. Concernant son cheminement personnel, il disait : « Marqué par le témoignage de la vie de ma grand-mère, et encore assez jeune, j’ai trouvé à sa suite ma propre identité de chrétien en réconciliant en moi-même la foi de mes origines avec le mystère de la foi catholique, sans rupture de communion avec quiconque. »

L’héritage est énorme. Et surtout : l’héritage est vivant. Frère Roger nous a laissé des écrits. Mais à ses yeux, ses propres écrits nécessitaient constamment d’être adaptés à une nouvelle situation. Même la règle de la communauté, qui restera le texte de base de notre vie commune, il l’a retravaillée à plusieurs reprises. Comme s’il voulait nous entraîner à ne pas nous attacher à la lettre ou à des structures, mais toujours à nous abandonner au souffle de l’Esprit Saint.

Par son Esprit, Dieu est présent à chaque être humain. Frère Roger avait dans son cœur tous les humains, de toutes les nations, en particulier les jeunes et les enfants. Il était habité d’une passion pour la communion. Souvent il répétait ces mots : « Le Christ n’est pas venu sur la terre pour créer une nouvelle religion, mais pour offrir à tout être humain une communion en Dieu. » Cette communion unique qu’est l’Église est là pour tous, sans exception.

Rendre cette communion accessible aux jeunes, enlever les obstacles sur leur chemin, était une des préoccupations qui l’habitaient. Il savait qu’un des plus grands obstacles était l’image d’un Dieu considéré comme juge sévère qui fait peur. En lui, une intuition est alors devenue toujours plus claire et il faisait tout pour la transmettre par sa propre vie : Dieu ne peut qu’aimer. Le théologien orthodoxe Olivier Clément rappelait encore récemment que cette insistance de frère Roger sur l’amour de Dieu a marqué la fin d’une époque où, dans les différentes confessions chrétiennes, on craignait un Dieu qui punit.

Dans sa jeunesse, frère Roger avait connu des chrétiens qui pensaient que l’Évangile imposait avec sévérité des fardeaux aux croyants ; à cause de cela, il y eut une période où la foi lui devint difficile et où le doute pointa en lui. Sa vie durant, la confiance en Dieu est restée un vrai combat. Dans ce combat se trouve une des origines de son ouverture aux jeunes générations et de son désir de les écouter. Il disait lui-même qu’il voulait « chercher à tout comprendre de l’autre ».

Beaucoup de jeunes avaient de lui l’image d’un homme toujours prêt à les écouter, chaque soir après la prière, pendant des heures s’il le fallait. Et quand sa fatigue devint trop grande pour qu’il puisse écouter chacun, il restait quand même le soir dans l’église et donnait à ceux qui s’approchaient de lui une simple bénédiction, posant sa main sur leur front.

Jusqu’à la fin, avec un élan et un courage exceptionnels, il nous a entraînés sur le chemin de l’ouverture aux autres. Aucune détresse, physique ou morale, ne l’effrayait au point qu’il lui tourne le dos. Il accourait ! Et plus d’une fois il était tellement absorbé par une situation concrète de souffrance qu’il semblait oublier d’autres choses tout aussi importantes. Il reflétait alors ce berger de la parabole de Jésus qui oublie 99 brebis pour s’occuper d’une seule qui est en train de se perdre.

Quand on parlait avec Geneviève, sa sœur, qui est morte deux ans après lui, on était frappé par la ressemblance avec son frère : éviter toute parole dure, tout jugement définitif. Cela remonte loin dans leur famille, cela vient d’une mère exceptionnelle. Bien sûr un tel trait de caractère a ses revers. Mais ce qui compte c’est que frère Roger ait su créer avec ce don ! Et nous, les frères, nous avons vu que cela le conduisait parfois aux limites de ce qu’un être humain peut porter.

On a dit de lui qu’il avait un cœur universel. Avec une bonté qui reste étonnante. La bonté du cœur n’est pas un mot vide, mais une force capable de transformer le monde parce que, à travers elle, Dieu est à l’œuvre. Face au mal, la bonté du cœur est une réalité vulnérable, mais la vie donnée de frère Roger est un gage que la paix de Dieu aura le dernier mot pour chacune et chacun sur notre terre.

Constamment il cherchait à concrétiser la compassion du cœur, surtout pour les pauvres. Il citait volontiers saint Augustin : « Aime et dis-le par ta vie. » Cela l’entraînait à accomplir des gestes parfois surprenants. On l’a vu revenir d’un séjour à Calcutta un bébé sur les bras, une petite fille que lui avait confiée Mère Teresa, avec l’espoir qu’un départ pour l’Europe lui sauverait la vie, ce qui fut en effet le cas. On l’a vu accueillir et installer dans le village de Taizé des veuves vietnamiennes avec de nombreux enfants, qu’il avait découvertes lorsqu’il visitait un camp de réfugiés en Thaïlande.

Être concret : cela se manifestait aussi dans sa capacité d’arranger les lieux. Il n’aimait pas construire des bâtiments. Quand c’était inévitable, alors il fallait que ce soit tout simple, très bas, fait si possible de matériaux de récupération. Mais il aimait transformer les lieux. Et avec très peu il cherchait à créer de la beauté. La construction d’une église à Taizé a été inévitable à un moment donné, mais il a beaucoup résisté au projet et, ensuite, il en a constamment repris et modifié les arrangements. J’ai vu cela même dans le quartier pauvre de Mathare Valley, au Kenya, où nous avons vécu quelques semaines, avant que des frères s’y installent pour des années. Dans cette pauvre baraque, au cœur de la misère, il a trouvé moyen de mettre un peu de beauté avec presque rien. Comme il le disait, nous voudrions tout faire pour rendre la vie belle à ceux qui nous entourent.

Frère Roger se référait souvent aux béatitudes et disait parfois de lui-même : « Je suis un pauvre. » Il nous appelait, nous les frères, à ne pas être des maîtres spirituels mais avant tout des hommes d’écoute. Il parlait de son ministère de prieur comme celui d’un « pauvre serviteur de communion dans la communauté ». Il ne cachait pas sa vulnérabilité.

Maintenant notre petite communauté se sent poussée à continuer sur le chemin qu’il a ouvert. C’est un chemin de confiance. Ce mot « confiance » n’était pas pour lui une expression facile. Il contient un appel : accueillir en grande simplicité l’amour que Dieu a pour chacun, vivre de cet amour, et prendre les risques que cela suppose.

Perdre cette intuition conduirait à imposer des fardeaux à ceux qui viennent chercher l’eau vive. La foi dans cet amour est une réalité toute simple, si simple que tous pourraient l’accueillir. Et cette foi transporte des montagnes. Alors, même si le monde est souvent déchiré par des violences et des conflits, nous pouvons porter sur lui un regard d’espérance.

Frère Alois

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Message par P4572 Dim 18 Mai 2014 - 15:15

« Une certitude : toute communication conduit au prochain. Le signe d'authenticité de toute vie intérieure, c'est-à-dire de toute relation avec Jésus-Christ, est la découverte du prochain. Et si le prochain disparaît de notre dialogue avec le Christ, alors notre amour pour Dieu concerne une divinité mythique sans rapport avec notre humanité, plutôt que le Christ de l'Évangile. » (Vivre l'aujourd'hui de Dieu)

Frère Roger

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