Le pape François, l’avortement et l’excommunication
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Le pape François, l’avortement et l’excommunication
Le pape François, l’avortement et l’excommunication
Posted on 6 mai 2013
John-Henry Westen, sur LifeSite, rappelle un fait qui est passé assez inaperçu mais qui a de l’importance pour les défenseurs de la vie.
Dans sa lettre aux évêques d’Argentine, fin mars, le pape François leur a demandé de gouverner l’Eglise d’Argentine en se référant au document d’Aparecida, un texte issu de la rencontre des évêques d’Amérique latine dont il avait assuré la présentation en 2007, lors de la visite de Benoît XVI dans ce sanctuaire marial du Brésil.
« Voilà les lignes de conduite qu’il nous faut à ce moment de l’histoire », leur écrivait-il.
Le texte a été traduit en son temps par les soins de La Croix et se trouve notamment ici.
http://eucharistiemisericor.free.fr/fichier_livres/aparecida_francais.pdf
Or sur la question de la famille et du respect de la vie, c’est un texte on ne peut plus clair. Qui soutient par exemple le principe de l’excommunication automatique des législateurs qui soutiennent l’avortement mais aussi les autres atteintes graves à la famille (paragraphe 436, ci-dessous).
(15) La famille, “patrimoine de l’humanité”, constitue un des trésors les plus importants des peuples latino-américains. Elle a été, et elle est, une école de la foi, palestre de valeurs humaines et civiques, foyer dans lequel la vie humaine naît et se reçoit généreusement et avec responsabilité.
Néanmoins, dans l’actualité, elle souffre de situations adverses provoquées par le sécularisme et le relativisme éthique, par les divers flux migratoires internes et externes, par la pauvreté, par l’instabilité sociale et par les législations civiles contraires au mariage qui en favorisant les moyens contraceptifs et l’avortement, menacent le futur des peuples.
Dans certaines familles d’Amérique Latine, persiste encore malheureusement une mentalité machiste, ignorant la nouveauté du christianisme qui reconnaît et proclame l’égale dignité et responsabilité de la femme face à l’homme.
(16) La famille est irremplaçable pour la sérénité personnelle et pour l’éducation des enfants. Les mères qui veulent se consacrer pleinement à l’éducation de leurs enfants et au service de la famille doivent profiter de conditions nécessaires pour pouvoir le faire, et pour cela elles ont le droit de compter avec l’appui de l’État. En effet, le rôle de la mère est fondamental pour le futur de la société.
Le père, pour sa part, a le devoir d’être véritablement père, qui exerce son indispensable responsabilité et sa collaboration dans l’éducation de ses enfants. Les enfants, pour leur croissance intégrale, ont le droit de pouvoir compter sur le père et la mère, pour qu’ils s’occupent d’eux et les accompagnent vers la plénitude de leur vie. Une pastorale familiale intense et vigoureuse est en effet nécessaire. Il est indispensable, également, de promouvoir des politiques familiales authentiques qui répondent aux droits de la famille comme sujet social indispensable. La famille fait partie du bien des peuples et de l’humanité entière.
Et plus loin :
(40) Parmi ce qui affaiblit et diminue la vie familiale, nous rencontrons l’idéologie du “genre”, selon laquelle chacun peut choisir son orientation sexuelle, sans prendre en compte les différences données par la nature humaine. Cela a entraîné des modifications légales qui blessent gravement la dignité du mariage, le respect du droit à la vie et l’identité de la famille.
Et encore (parmi d’autres développements sur le mariage et la famille) :
(434) Nous croyons que « la famille est à l’image de Dieu qui dans son mystère le plus intime n’est pas une solitude, mais une famille ». Dans la communion d’amour des trois Personnes divines, nos familles ont leur origine, leur modèle parfait, leur motivation la plus belle et leur destin ultime.
Cette citation sur Dieu, « famille », est tirée du discours de Puebla de Jean-Paul II.
Et nous nous arrêterons avec une attention particulière (mais tout le document mérite d’être lu) sur ces mots qui rappellent clairement l’obligation de défendre la vie qui s’impose particulièrement aux responsables politiques, et rappelle l’excommunication automatique de ceux qui concourent à promouvoir l’avortement :
(436) Nous espérons que les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé, conscients de la dignité de la vie humaine et de l’enracinement de la famille dans nos peuples, la défendent et la protègent contre les crimes abominables de l’avortement et de l’euthanasie ; c’est leur responsabilité. Pour cela, devant des lois et des dispositions gouvernementales qui sont injustes à la lumière de la foi et de la raison, on doit favoriser l’objection de conscience.
Nous devons nous tenir à la “cohérence eucharistique”, c’est à dire, être conscients que l’on ne peut pas recevoir la communion sacrée et au même moment, agir en actes et en paroles contre les commandements, en particulier quand on soutient l’avortement, l’euthanasie et d’autres délits graves contre la vie et la famille. Cette responsabilité pèse de manière particulière sur les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé.
L’appel à défendre les plus faibles est très beau :
(467) Nous assistons aujourd’hui à des défis nouveaux qui nous demandent d’être la voix de ceux qui n’ont pas de voix. L’enfant qui est en train de naître dans le sein maternel, et les personnes qui se trouvent à la fin de leurs vies, sont une demande de vie digne qui crie au ciel et qui ne peut éviter de nous faire frémir.
La libéralisation et la banalisation des pratiques abortives sont des crimes abominables comme l’euthanasie, la manipulation génétique et embryonnaire, les essais médicaux contraires à l’éthique, la peine capitale, et tant d’autres manières d’attenter à la dignité et à la vie de l’être humain. Si nous voulons soutenir un fondement solide et inviolable pour les droits humains, il est indispensable de reconnaître que la vie humaine doit toujours être défendue, depuis le moment même de la fécondation.
Sinon, les circonstances et les convenances des puissants rencontreront toujours des excuses pour maltraiter les personnes.
http://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/points-non-negociables-riposte-catholique-blog/le-pape-francois-lavortement-et-lexcommunication
Posted on 6 mai 2013
John-Henry Westen, sur LifeSite, rappelle un fait qui est passé assez inaperçu mais qui a de l’importance pour les défenseurs de la vie.
Dans sa lettre aux évêques d’Argentine, fin mars, le pape François leur a demandé de gouverner l’Eglise d’Argentine en se référant au document d’Aparecida, un texte issu de la rencontre des évêques d’Amérique latine dont il avait assuré la présentation en 2007, lors de la visite de Benoît XVI dans ce sanctuaire marial du Brésil.
« Voilà les lignes de conduite qu’il nous faut à ce moment de l’histoire », leur écrivait-il.
Le texte a été traduit en son temps par les soins de La Croix et se trouve notamment ici.
http://eucharistiemisericor.free.fr/fichier_livres/aparecida_francais.pdf
Or sur la question de la famille et du respect de la vie, c’est un texte on ne peut plus clair. Qui soutient par exemple le principe de l’excommunication automatique des législateurs qui soutiennent l’avortement mais aussi les autres atteintes graves à la famille (paragraphe 436, ci-dessous).
(15) La famille, “patrimoine de l’humanité”, constitue un des trésors les plus importants des peuples latino-américains. Elle a été, et elle est, une école de la foi, palestre de valeurs humaines et civiques, foyer dans lequel la vie humaine naît et se reçoit généreusement et avec responsabilité.
Néanmoins, dans l’actualité, elle souffre de situations adverses provoquées par le sécularisme et le relativisme éthique, par les divers flux migratoires internes et externes, par la pauvreté, par l’instabilité sociale et par les législations civiles contraires au mariage qui en favorisant les moyens contraceptifs et l’avortement, menacent le futur des peuples.
Dans certaines familles d’Amérique Latine, persiste encore malheureusement une mentalité machiste, ignorant la nouveauté du christianisme qui reconnaît et proclame l’égale dignité et responsabilité de la femme face à l’homme.
(16) La famille est irremplaçable pour la sérénité personnelle et pour l’éducation des enfants. Les mères qui veulent se consacrer pleinement à l’éducation de leurs enfants et au service de la famille doivent profiter de conditions nécessaires pour pouvoir le faire, et pour cela elles ont le droit de compter avec l’appui de l’État. En effet, le rôle de la mère est fondamental pour le futur de la société.
Le père, pour sa part, a le devoir d’être véritablement père, qui exerce son indispensable responsabilité et sa collaboration dans l’éducation de ses enfants. Les enfants, pour leur croissance intégrale, ont le droit de pouvoir compter sur le père et la mère, pour qu’ils s’occupent d’eux et les accompagnent vers la plénitude de leur vie. Une pastorale familiale intense et vigoureuse est en effet nécessaire. Il est indispensable, également, de promouvoir des politiques familiales authentiques qui répondent aux droits de la famille comme sujet social indispensable. La famille fait partie du bien des peuples et de l’humanité entière.
Et plus loin :
(40) Parmi ce qui affaiblit et diminue la vie familiale, nous rencontrons l’idéologie du “genre”, selon laquelle chacun peut choisir son orientation sexuelle, sans prendre en compte les différences données par la nature humaine. Cela a entraîné des modifications légales qui blessent gravement la dignité du mariage, le respect du droit à la vie et l’identité de la famille.
Et encore (parmi d’autres développements sur le mariage et la famille) :
(434) Nous croyons que « la famille est à l’image de Dieu qui dans son mystère le plus intime n’est pas une solitude, mais une famille ». Dans la communion d’amour des trois Personnes divines, nos familles ont leur origine, leur modèle parfait, leur motivation la plus belle et leur destin ultime.
Cette citation sur Dieu, « famille », est tirée du discours de Puebla de Jean-Paul II.
Et nous nous arrêterons avec une attention particulière (mais tout le document mérite d’être lu) sur ces mots qui rappellent clairement l’obligation de défendre la vie qui s’impose particulièrement aux responsables politiques, et rappelle l’excommunication automatique de ceux qui concourent à promouvoir l’avortement :
(436) Nous espérons que les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé, conscients de la dignité de la vie humaine et de l’enracinement de la famille dans nos peuples, la défendent et la protègent contre les crimes abominables de l’avortement et de l’euthanasie ; c’est leur responsabilité. Pour cela, devant des lois et des dispositions gouvernementales qui sont injustes à la lumière de la foi et de la raison, on doit favoriser l’objection de conscience.
Nous devons nous tenir à la “cohérence eucharistique”, c’est à dire, être conscients que l’on ne peut pas recevoir la communion sacrée et au même moment, agir en actes et en paroles contre les commandements, en particulier quand on soutient l’avortement, l’euthanasie et d’autres délits graves contre la vie et la famille. Cette responsabilité pèse de manière particulière sur les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé.
L’appel à défendre les plus faibles est très beau :
(467) Nous assistons aujourd’hui à des défis nouveaux qui nous demandent d’être la voix de ceux qui n’ont pas de voix. L’enfant qui est en train de naître dans le sein maternel, et les personnes qui se trouvent à la fin de leurs vies, sont une demande de vie digne qui crie au ciel et qui ne peut éviter de nous faire frémir.
La libéralisation et la banalisation des pratiques abortives sont des crimes abominables comme l’euthanasie, la manipulation génétique et embryonnaire, les essais médicaux contraires à l’éthique, la peine capitale, et tant d’autres manières d’attenter à la dignité et à la vie de l’être humain. Si nous voulons soutenir un fondement solide et inviolable pour les droits humains, il est indispensable de reconnaître que la vie humaine doit toujours être défendue, depuis le moment même de la fécondation.
Sinon, les circonstances et les convenances des puissants rencontreront toujours des excuses pour maltraiter les personnes.
http://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/points-non-negociables-riposte-catholique-blog/le-pape-francois-lavortement-et-lexcommunication
sylvia- Avec les anges
- Messages : 6631
Inscription : 22/01/2011
Re: Le pape François, l’avortement et l’excommunication
REPERES CANONIQUES SUR
L’AVORTEMENT
Par Monseigneur Philippe Ouedraogo
• Sanctions contre les avortements
De nos jours, un peu partout, les avortements se multiplient et sont
libéralisés... Fidèle à la doctrine reçue de son Maître, l'Église condamne
énergiquement et punit sévèrement les délinquants, les coupables. « Qui procure
un avortement, si l'effet s’en suit encourt l’excommunication latae
sententiae » (Canon 1398).
L'auteur de l'avortement peut être un individu ou plusieurs individus qui ont
coopéré (can l329). Il s'agit ici de l'interruption volontaire de la grossesse (IVG) ;
c'est-à-dire que l'avortement est directement recherché et résulte de la libre
intervention de l'homme.
Les co-auteurs du délit et les complices nécessaires ont
tous la même responsabilité objective et l'action gravement peccamineuse est
imputable à chacun d'eux :
• ceux qui ont conseillé l'avortement
• les infirmiers, médecins, pharmaciens, herboristes qui ont vendu les
drogues
• tous ceux, parents ou amis qui ont concouru effectivement à l'opération...
Les co-auteurs et complices nécessaires encourent la même peine que
l'auteur principal. Le nouveau code de droit canonique distingue :
• Les peines «ferendae sententiae » : la peine n'atteint pas le coupable tant
qu'elle n'a pas été infligée par le juge ou le Supérieur légitime
• Les peines « latae sententiae » c'est-à-dire qu'au terme des normes du droit
l'accomplissement du délit entraîne ipso facto la peine.
Le crime d'avortement public ou occulte entraîne automatiquement la peine
d'excommunication « latae sententiae » sur tout avorteur et toute avorteuse
baptisés, clercs ou laïcs (Canon 1398), aussi bien l'auteur principal que les
coopérateurs positifs nécessaires.
En outre, le délit d'avortement constitue une « irrégularité » (can 1044.1),
C'est-à-dire un empêchement dirimant pour recevoir les ordres sacrés (épiscopat, Avortement : Ethique et Droit
4
presbytéral, diaconat). Le clerc délinquant est frappé de suspense, interdisant
d'exercer le pouvoir d'ordre ou de gouvernement (can 1333) ; pour un religieux, le
canon 695 stipule le renvoi de l'Institut pour délit et pour réparer le scandale.
• Le pardon du péché d'avortement
L'auteur principal et les co-auteurs nécessaires sont frappés
d'excommunication... L'excommunié est privé de certains biens spirituels ou de
biens matériels : par exemple :
- interdiction de recevoir les sacrements et sacramentaux
- Pour un clerc, interdiction d'exercer tout pouvoir ou office d'ordre ou de
gouvernement.
L'excommunication a un rôle médicinal ; elle veut amener le coupable à
regretter son délit et à réparer les torts commis et le scandale.
L'excommunication est encourue sans déterminer la durée. La rémission ou
l'absolution de ce péché grave, mortel... est dite « réservée ».
Réservée dans un premier temps au souverain Pontife, l'excommunication
est habituellement réservée à l'ordinaire, c'est-à-dire aux Evêques diocésains et à
ceux qui leur sont équiparés en droit,, afin de rendre l'absolution plus facile et
d'éviter ainsi beaucoup de sacrilèges. Mais pour une question d'opportunité
pastorale, les ordinaires peuvent déléguer ce pouvoir ordinaire d'absoudre du péché
mortel d'avortement aux curés-doyens, ou à tous les Curés, ou à tel ou tel prêtre, ou
encore l'ensemble des prêtres, moyennant certaines dispositions pastorales
concrètes. Les prêtres qui auraient délégation devraient en rendre compte à
l'ordinaire qui jugera de l'opportunité de dispositions pastorales à prendre en vue de
garantir la sanctification du peuple de Dieu (can 835 ; 1752).
En guise de conclusion, toutes ces dispositions rigoureuses constituent une
manifestation de la défense inconditionnelle de la vie de la part de l'Eglise.
Face aux législations permissives, face à la mentalité et aux mœurs laxistes...
l'Eglise a la mission de proclamer que la vie humaine est sacrée dès l'instant de sa
conception (embryon, fœtus) jusqu'à sa phase terminale (mort naturelle). Dieu en
est l'Auteur, le Créateur. L'homme en est co-créateur et protecteur. C'est dans une
telle perspective que le Pape Jean-Paul II affirme de façon claire et sans ambages :
« Aucune circonstance, aucune finalité, aucune loi au monde ne pourra jamais
rendre licite un acte qui est intrinsèquement illicite, parce que contraire à la loi de
Dieu, écrite dans le cœur de tout homme, discernable par la raison elle-même et
proclamée par l'Eglise ».( Jean-Paul II, l'Evangile de la vie, Rome)
sources:http://www.cerbafaso.org/textes/congres/acte_congres99/avortement_canon99.pdf
L’AVORTEMENT
Par Monseigneur Philippe Ouedraogo
• Sanctions contre les avortements
De nos jours, un peu partout, les avortements se multiplient et sont
libéralisés... Fidèle à la doctrine reçue de son Maître, l'Église condamne
énergiquement et punit sévèrement les délinquants, les coupables. « Qui procure
un avortement, si l'effet s’en suit encourt l’excommunication latae
sententiae » (Canon 1398).
L'auteur de l'avortement peut être un individu ou plusieurs individus qui ont
coopéré (can l329). Il s'agit ici de l'interruption volontaire de la grossesse (IVG) ;
c'est-à-dire que l'avortement est directement recherché et résulte de la libre
intervention de l'homme.
Les co-auteurs du délit et les complices nécessaires ont
tous la même responsabilité objective et l'action gravement peccamineuse est
imputable à chacun d'eux :
• ceux qui ont conseillé l'avortement
• les infirmiers, médecins, pharmaciens, herboristes qui ont vendu les
drogues
• tous ceux, parents ou amis qui ont concouru effectivement à l'opération...
Les co-auteurs et complices nécessaires encourent la même peine que
l'auteur principal. Le nouveau code de droit canonique distingue :
• Les peines «ferendae sententiae » : la peine n'atteint pas le coupable tant
qu'elle n'a pas été infligée par le juge ou le Supérieur légitime
• Les peines « latae sententiae » c'est-à-dire qu'au terme des normes du droit
l'accomplissement du délit entraîne ipso facto la peine.
Le crime d'avortement public ou occulte entraîne automatiquement la peine
d'excommunication « latae sententiae » sur tout avorteur et toute avorteuse
baptisés, clercs ou laïcs (Canon 1398), aussi bien l'auteur principal que les
coopérateurs positifs nécessaires.
En outre, le délit d'avortement constitue une « irrégularité » (can 1044.1),
C'est-à-dire un empêchement dirimant pour recevoir les ordres sacrés (épiscopat, Avortement : Ethique et Droit
4
presbytéral, diaconat). Le clerc délinquant est frappé de suspense, interdisant
d'exercer le pouvoir d'ordre ou de gouvernement (can 1333) ; pour un religieux, le
canon 695 stipule le renvoi de l'Institut pour délit et pour réparer le scandale.
• Le pardon du péché d'avortement
L'auteur principal et les co-auteurs nécessaires sont frappés
d'excommunication... L'excommunié est privé de certains biens spirituels ou de
biens matériels : par exemple :
- interdiction de recevoir les sacrements et sacramentaux
- Pour un clerc, interdiction d'exercer tout pouvoir ou office d'ordre ou de
gouvernement.
L'excommunication a un rôle médicinal ; elle veut amener le coupable à
regretter son délit et à réparer les torts commis et le scandale.
L'excommunication est encourue sans déterminer la durée. La rémission ou
l'absolution de ce péché grave, mortel... est dite « réservée ».
Réservée dans un premier temps au souverain Pontife, l'excommunication
est habituellement réservée à l'ordinaire, c'est-à-dire aux Evêques diocésains et à
ceux qui leur sont équiparés en droit,, afin de rendre l'absolution plus facile et
d'éviter ainsi beaucoup de sacrilèges. Mais pour une question d'opportunité
pastorale, les ordinaires peuvent déléguer ce pouvoir ordinaire d'absoudre du péché
mortel d'avortement aux curés-doyens, ou à tous les Curés, ou à tel ou tel prêtre, ou
encore l'ensemble des prêtres, moyennant certaines dispositions pastorales
concrètes. Les prêtres qui auraient délégation devraient en rendre compte à
l'ordinaire qui jugera de l'opportunité de dispositions pastorales à prendre en vue de
garantir la sanctification du peuple de Dieu (can 835 ; 1752).
En guise de conclusion, toutes ces dispositions rigoureuses constituent une
manifestation de la défense inconditionnelle de la vie de la part de l'Eglise.
Face aux législations permissives, face à la mentalité et aux mœurs laxistes...
l'Eglise a la mission de proclamer que la vie humaine est sacrée dès l'instant de sa
conception (embryon, fœtus) jusqu'à sa phase terminale (mort naturelle). Dieu en
est l'Auteur, le Créateur. L'homme en est co-créateur et protecteur. C'est dans une
telle perspective que le Pape Jean-Paul II affirme de façon claire et sans ambages :
« Aucune circonstance, aucune finalité, aucune loi au monde ne pourra jamais
rendre licite un acte qui est intrinsèquement illicite, parce que contraire à la loi de
Dieu, écrite dans le cœur de tout homme, discernable par la raison elle-même et
proclamée par l'Eglise ».( Jean-Paul II, l'Evangile de la vie, Rome)
sources:http://www.cerbafaso.org/textes/congres/acte_congres99/avortement_canon99.pdf
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