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♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Bannie10

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♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Dim 23 Déc 2012 - 8:10

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_17

Jésus parle avec le soldat Alexandre
à la Porte des Poissons


Encore une aurore. Encore les défilés d'ânes qui se pressent près de la Porte des Poissons encore fermée. Et encore Jésus avec Simon et Jean. Des marchands le reconnaissent et se groupent autour. Un soldat de garde accourt aussi vers Lui, à l'ouverture de la Porte quand il le voit. Et il le salue : "Salut, Galiléen. Dis à ces agités d'être moins turbulents. Ils se plaignent de nous, mais ils ne font que nous maudire et désobéir. Et ils disent que c'est pour eux un acte de religion. Quelle religion ont-ils si elle est basée sur la désobéissance ?"

"Comprends-les, soldat. Ils sont comme ceux qui ont dans leur maison un hôte indésirable et plus fort qu'eux. Et ils n'ont que la langue et la réplique pour se venger."

"Oui, mais nous, nous devons faire notre devoir et alors nous devons punir. Et ainsi nous devenons des hôtes toujours plus indésirables."

"Tu as raison. Tu dois faire ton devoir, mais fais-le toujours avec humanité. Pense toujours : "Si j'étais à leur place, qu'est-ce que je ferais ?". Tu verras qu'alors tu éprouveras tant de pitié pour ceux qui vous sont soumis."

"Il m'est agréable de t'entendre parler. Pas de mépris, pas de hauteur de ta part. Les autres Palestiniens nous crachent par derrière, nous insultent, montrent leur mépris pour nous... à moins qu'il ne s'agisse de nous écorcher consciencieusement pour une femme ou pour des achats. En ce cas, l'or de Rome n'est pas méprisé."

"L'homme est toujours l'homme, soldat."

"Oui, et plus trompeur qu'une guenon. Ce n'est pas agréable, pourtant de rester au milieu de gens qui sont comme des serpents qui vous guettent... Nous aussi nous avons des maisons, des mères, des épouses et des enfants, et nous y tenons, à la vie."

"Voilà : si chacun se le rappelait, il n'y aurait plus de haine. Tu as dit : "Quelle religion ont-ils ?". Je te réponds : une religion sainte dont le premier commandement est l'amour pour Dieu et le prochain. Une religion qui enseigne l'obéissance aux lois, même s'il s'agit d'États ennemis.

Écoutez donc, ô mes frères en Israël. Rien n'arrive sans que Dieu le permette, même la domination d'un peuple étranger : suprême malheur pour un peuple. Mais, presque toujours, si ce peuple s'interroge franchement, il peut dire que c'est lui qui l'a voulue par sa façon de vivre opposée à Dieu. Rappelez-vous les Prophètes.

Combien de fois ils en ont parlé ! Combien ont montré par les faits passés, présents et futurs que la conquête est le châtiment, la verge du châtiment sur les épaules du fils ingrat. Combien de fois ils ont enseigné la manière de ne plus la subir : revenir au Seigneur. Ce n'est pas la révolte ni la guerre qui guérit les blessures, essuie les larmes et rompt les chaînes. C'est la vie de justes. Alors Dieu intervient. Et que peuvent les armes et les troupes armées contre l'éclat des cohortes angéliques lorsqu'elles luttent en faveur des bons ? Nous sommes frappés ? Nous méritons de ne plus l'être davantage par notre façon de vivre, nous, fils de Dieu.

Ne rivez pas vos chaînes par des péchés toujours renouvelés Ne laissez pas penser que les gentils vous croient sans religion ou plus païens qu'eux par votre façon de vivre, Vous êtes le peuple à qui Dieu Lui-même a donné la Loi. Observez-la. Faites que vos maîtres s'inclinent devant vos chaînes en disant : "Ils nous sont soumis, mais ils sont plus grands que nous, d'une grandeur qui ne tient pas au nombre ni à l'argent, ni aux armes, ni à la puissance, mais qui provient de leur attachement à Dieu. En eux brille la paternité d'un Dieu Parfait, Saint, Puissant.

C'est là le signe d'une véritable Divinité. Elle resplendit à travers ses fils. Qu'ils méditent à ce sujet et arrivent à la vérité du Vrai Dieu en abandonnant l'erreur. Tous, même le plus pauvre, même le plus ignorant du peuple de Dieu, peut être un maître pour un gentil, maître par sa manière de vivre et de prêcher Dieu aux païens par les actions d'une vie sainte. Allez, la paix soit avec vous."

"Judas tarde, et aussi les bergers" observe Simon.

"Tu attends quelqu'un, Galiléen ?" demande le soldat qui écouté le discours avec attention.

"Des amis."


"Viens à l'ombre, dans l'entrée. Le soleil tape dur dès les premières heures. Tu vas en ville ?"

"Non, je retourne en Galilée."

"À pied ?"

"Je suis pauvre : à pied."

"Tu as une femme ?"

"J'ai une Mère."

"Moi aussi. Viens... si tu n'as pas pour nous le mépris des autres."

"Il n'y a que le péché qui me dégoûte."

Le soldat le regarde, admiratif et pensif. "Avec Toi, nous n'aurions jamais à intervenir. Le glaive ne se lèvera jamais sur Toi. Tu es bon. Mais les autres ! ..."

Jésus est dans la pénombre de l'entrée, Jean est tourné vers la ville. Simon est assis sur une pierre qui sert de banquette.

"Comment t'appelles-tu ?"

"Jésus."

"Ah ! c'est Toi qui fais des miracles même sur les malades ?! Je te croyais seulement magicien... Nous en avons, nous aussi. Un bon magicien, cependant, car il y en a certains... Mais les nôtres ne savent pas guérir les malades : Comment fais-tu ?"

Jésus sourit et se tait.

"Tu emploies des formules magiques ? Tu as des onguents de moelle de mort, des serpents séchés et réduits en poudre, des pierres magiques prises dans les antres des Pythons ?"

"Rien de tout cela. Je n'ai que ma puissance."

"Alors, tu es un vrai saint. Nous, nous avons les aruspices et les vestales ... et certains d'entre eux font des prodiges... et on dit que ce sont les plus saints. Mais y crois-tu ? Ils sont pires que les autres."

"Et alors pourquoi les vénérez-vous ?"

"Parce que... parce que c'est la religion de Rome. Et si un sujet ne respecte pas la religion de son État, comment peut-il respecter César et la patrie, et puis, et puis tant de choses ?"

Jésus regarde fixement le soldat. "En vérité, tu es avancé sur le chemin de la Justice. Continue, ô soldat, et tu arriveras à connaître ce que ton âme a le sentiment de posséder en soi, sans savoir donner un nom à cette chose."

"L'âme, qu'est-ce que c'est ?"

"Quand tu mourras, où iras-tu ?"

"Ma foi, je ne sais pas. Si je meurs en héros, sur le bûcher des héros... si je suis un pauvre vieux, un rien, peut-être je pourrirai dans ma tanière ou sur le bord d'un chemin."

"Cela pour le corps, mais l'âme, où ira-t-elle ?"

"Je ne sais si tous les hommes ont une âme, ou seulement ceux que Jupiter destine aux champs Élisées après une vie prodigieuse à moins qu'il ne les amène à l'Olympe comme il le fit pour Romulus."

"Tous les hommes ont une âme et c'est cette chose qui distingue l'homme de l'animal. Voudrais-tu être semblable à un cheval ? À un oiseau ? À un poisson ? Chair qui après la mort n'est que pourriture ?"

"Oh ! non. Je suis homme et je préfère l'être."

"Eh bien, ce qui te fait homme, c'est l'âme. Sans elle, tu ne serais rien de plus qu'un animal doué de la parole."

"Et où est-elle ? Comment est-elle ? "

"Elle n'est pas matérielle. Mais elle existe. Elle est en toi. Elle vient de Celui qui a créé le monde et retourne vers Lui après la mort du corps."

"Du Dieu d'Israël, selon vous."

"Du Seul Dieu, Unique, Éternel, Suprême Seigneur et Créateur de l'univers."

"Et même un pauvre soldat comme moi a une âme qui retourne vers Dieu ?"

"Oui, même un pauvre soldat, et son âme aura Dieu pour Ami si elle a toujours été bonne et Dieu la punira si elle a été mauvaise."

"Maître, voici Judas avec les bergers et des femmes. Si j'y vois clair, c'est la jeune fille d'hier." dit Jean.

"Je vais, soldat. Sois bon."

"Je ne te verrai plus ? Je voudrais savoir encore..."

"Je demeure en Galilée jusqu'en septembre. Si tu peux, viens à Capharnaüm ou à Nazareth, tout le monde te renseignera sur Moi. À Capharnaüm, demande Simon-Pierre. À Nazareth, Marie de Joseph. C'est ma Mère. Viens. Je te parlerai du Dieu Vrai."

"Simon-Pierre... Marie de Joseph... Je viendrai si je peux. Et si tu reviens, souviens-Toi d'Alexandre. Je suis de la centurie de Jérusalem."

Judas et les bergers sont arrivés sous le porche.

"Paix à vous tous" dit Jésus. Et il voudrait ajouter autre chose mais une toute jeune fille, maigre mais souriante fend le groupe et se jette à ses pieds : "Ta bénédiction, encore sur moi, Maître et Sauveur, et encore un baiser pour Toi !" Et elle lui baise les mains.

"Va, sois heureuse, bonne. Bonne fille, puis bonne épouse et puis bonne mère. Enseigne à tes futurs petits mon Nom et ma doctrine. Paix à toi et à ta mère. Paix et bénédiction à tous ceux qui sont les amis de Dieu. Paix aussi à toi, Alexandre."

Jésus s'éloigne.

"Nous sommes en retard. Mais nous avons été retardés par ces femmes" explique Judas. "Elles étaient à Gethsémani et voulaient te voir. Nous y étions allés, indépendamment l'un de l'autre pour faire route avec Toi. Mais tu étais déjà parti et, à ta place, on n'a vu qu'elles. Nous voulions les quitter... mais elles ont insisté plus que des mouches. Elles voulaient savoir tant de choses... As-tu guéri la petite ?"

"Oui."

"Et tu as parlé au Romain ?"

"Oui, c'est un cœur honnête, et il cherche la Vérité..." Judas soupire.

"Pourquoi soupires-tu, Judas ?" demande Jésus.

"Je soupire parce que... parce que je voudrais que ce soit les nôtres, ceux qui cherchent la Vérité. Au contraire, ou ils la fuient, ou ils la méprisent, ou ils restent indifférents Je suis découragé. Je ne veux plus remettre les pieds ici et ne veux plus rien faire d'autre que t'écouter. Car, comme disciple, je ne réussis à rien."

"Et crois-tu que je réussisse beaucoup ? Ne te décourage pas, Judas. Ce sont les luttes de l'apostolat. Plus de défaites que de victoires. Mais défaites ici. Là-haut, ce sont toujours des victoires. Le Père voit ta bonne volonté et même si elle n'aboutit pas, il ne t'en bénit pas moins."

"Oh ! Tu es bon ! Judas lui baise une main. Mais moi, deviendrai-je jamais bon ?"

"Oui, si tu le veux."

"Je crois l'avoir été ces jours-ci... J'ai souffert pour l'être... parce que j'ai beaucoup de désirs... Mais je l'ai été en pensant toujours à Toi."

"Persévère, donc, tu me donneras tant de joie. Et vous, quelles nouvelles m'apportez-vous ?" demande-t-il aux bergers.

"Élie te salue et t'envoie un peu de nourriture et te dit de ne pas l'oublier."

"Oh ! Moi je porte mes amis en mon cœur ! Allons jusqu'à ce petit pays dans la verdure. Puis ce soir, nous nous remettrons en route. Je suis heureux d'être avec vous, d'aller trouver ma Mère et d'avoir parlé de la Vérité à un homme honnête. Oui, je suis heureux. Si vous saviez ce que c'est pour Moi d'accomplir ma mission et voir que les cœurs y viennent, c'est à dire viennent au Père, oh ! comme toujours davantage vous me suivriez en esprit !…"


Je ne vois pas autre chose.


♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Alexan10

Alexandre , le soldat , d' après l' Oeuvre de Maria Valtorta

*

http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2002/02-051.htm





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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Lun 24 Déc 2012 - 6:42

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_18

Jésus et Isaac près de Doco.
Départ pour Esdrelon


"Et moi, je te dis, Maître, que les meilleurs ce sont les humbles. Ceux vers qui je me suis tourné n'ont manifesté que mépris et indifférence. Oh ! les petits de Jutta !" Isaac parle à Jésus. Ils sont tous groupés sur l'herbe au bord du fleuve. Isaac semble donner le compte-rendu de ses efforts.

Judas intervient et, chose rare, il appelle par son nom le berger.

"Isaac, je pense comme toi. A leur contact, nous perdons notre temps et la foi. Moi, j'y renonce..."

"Moi, non, mais j'en souffre. Je ne renoncerai que si le Maître me le dit. Je suis habitué depuis des années à souffrir pour être fidèle à la Vérité. Je ne peux pas mentir pour être agréable aux puissants. Et sais-tu combien de fois ils sont venus pour se moquer de moi, dans mon réduit d'infirme, me promettant - oh certainement promesses fallacieuses - de me secourir si j'avais dit que j'avais menti et que Toi, Jésus, tu n'étais pas Toi, le Sauveur Nouveau-Né ?! Mais je ne pouvais pas mentir. Mentir, c'aurai été renier ma joie, c'aurait été tuer mon unique espérance, c'aurai été te repousser, ô mon Seigneur ! Te repousser, Toi ! Dans la nuit de ma misère, dans la tristesse de mon infirmité, je jouissais toujours d'un ciel parsemé d'étoiles : le visage de ma mère, unique joie de ma vie d'orphelin, le visage d'une épouse qui ne fut jamais mienne et à laquelle je gardais mon amour au delà de la mort. C’étaient les deux étoiles mineures.

Et puis deux étoiles plus grandes, semblables à des lunes très pures : Joseph et Marie souriant à un Nouveau-Né et à nous, pauvres bergers, et, étincelant, au centre du ciel de mon cœur, ton visage innocent, suave, saint, saint, saint. .Je ne pouvais pas repousser ce ciel qui était à moi ! Je ne pouvais pas renoncer à sa lumière, la plus pure qui puisse exister. J'aurais plutôt repoussé la vie, au milieu des tourments que te repousser, mon souvenir béni, mon Jésus Nouveau-Né !"

Jésus pose sa main sur l'épaule d'Isaac et sourit.

Judas parle encore : "Et alors, tu insistes ?"

"J'insiste aujourd'hui, demain et encore et toujours. Quelqu'un viendra."
"Combien durera le travail ?"

"Je ne sais. Mais crois-moi. Il suffit de ne pas regarder en avant, ni en arrière. Travailler jour après jour, et si au soir on a réussi, dire : "Merci, mon Dieu"; sinon, dire : "J'espère en ton secours pour demain".
"Tu es sage."

"Je ne sais même pas ce que cela veut dire. Mais je fais dans ma mission ce que j'ai fait dans ma maladie. Presque trente années d'infirmité, ce n'est pas un jour !"

"Et, je le crois ! Je n'étais pas encore né et déjà tu étais infirme."

"J'étais infirme. Mais, je ne les ai jamais comptées ces années. Je n'ai jamais dit : "Voilà : Nisan revient et je ne refleuris plus avec les roses. Voilà : Tisri revient et me voici encore à languir". J'allais de l'avant, me parlant à moi-même et aux bons de Lui. Je me rendais compte que les années passaient parce que ceux qui un jour avaient été les petits, venaient m'apporter les friandises des noces et celles de la naissance de leurs bébés. Maintenant, si je regarde en arrière, maintenant que de vieux je suis redevenu jeune, que vois-je du passé ? Rien. C'est le passé."

"Rien ici. Mais, au Ciel il y a "tout" pour toi, Isaac et ce tout t'y attend" dit Jésus. Et puis, parlant à tout le monde : "C'est ainsi qu'il faut faire. Je le fais, Moi aussi. .Aller de l'avant. Sans lassitude. La lassitude est encore une racine de l'orgueil humain. Et de même l'empressement. Pourquoi se dégoûte-t-on des défaites ? Pourquoi se trouble-t-on des lenteurs ? Parce que l'orgueil dit : "Me refuser, à moi ? Me faire si longtemps attendre ? C'est manquer de respect envers l'apôtre de Dieu ". Non, amis. Regardez la création et pensez à Celui qui l'a faite. Méditez sur le progrès de l'homme, et pensez à son origine.

Pensez à cette heure où nous sommes, et calculez combien de siècles l'ont précédée. Le monde créé est l’œuvre d'une tranquille création. Ce n'est pas d'une façon désordonnée que le Père a fait l'univers. Il a procédé par étapes. L'homme est l’œuvre d'un progrès patient, l'homme actuel, et il progressera toujours plus en savoir et en puissance, qui seront saints ou non, selon la volonté des hommes.

Mais l'homme n'est pas devenu savant en un jour. Les Premiers renvoyés du Jardin avaient tout à apprendre, lentement, progressivement. Apprendre jusqu'aux choses les plus simples : comment le grain de blé est meilleur réduit en farine, puis en pâte, puis après la cuisson. Apprendre comment le réduire en farine, comment le cuire. Apprendre à faire du feu avec le bois. Apprendre comment on fait un habit en regardant la fourrure des animaux. Comment se faire un abri en observant les fauves. Comment faire une couche en observant les nids.

Apprendre à se soigner avec les herbes et les eaux en observant comment agissent les bêtes poussées par l'instinct. Apprendre à voyager à travers les déserts et les mers en étudiant les étoiles, en domestiquant les chevaux, apprendre l'équilibre des embarcations qu'enseigne une coquille de noix flottant sur l'eau d'une rivière. Combien d'insuccès avant de réussir ! Mais la réussite vient, et on la dépasse. L'homme n'en sera pas plus heureux pour cela, parce qu'il se rendra plus habile dans le mal que dans le bien. Mais il progressera.

La Rédemption n'est-elle pas œuvre de patience ? Décidée, depuis des siècles de siècles et même au-delà des limites du temps, voici qu'arrive à présent l'heure que les siècles ont préparée. Tout est affaire de patience Pourquoi, alors, être impatient ? Dieu ne pouvait-Il pas tout faire en un éclair ? L'homme, doué de raison, sorti des mains de Dieu, ne pouvait-il pas tout savoir en un éclair ? Ne pouvais-je pas, Moi, venir au commencement des siècles ? Tout pouvait se produire ainsi mais rien ne doit être violence. Rien. La violence est toujours contraire à l'ordre. Dieu, et ce qui vient de Dieu est ordre. N'ambitionnez pas d'être plus que Dieu."

"Mais alors, quand seras-tu connu ?"

"De qui, Judas ?"

"Mais, du monde !"

"Jamais."

"Jamais ? Mais n'es-tu pas le Sauveur ?"

"Je le suis, mais le monde ne veut pas être sauvé. Ce n'est que dans la proportion de un sur mille qu'il voudra me connaître, et dans la proportion de un sur dix mille qu'il me suivra réellement. Et encore, j'exagère. Je ne serai pas connu même par mes plus intimes."

"Mais, s'ils te sont intimes, ils te connaîtront."

"Oui, Judas. Ils connaîtront de Moi, Jésus, l'Israélite Jésus. Mais ils ne me connaîtront pas pour Ce que je suis. En vérité je vous dis que je ne serai pas connu de tous mes intimes. Connaître veut dire aimer avec fidélité et vertu... et il y aura quelqu'un qui ne me connaîtra pas." Jésus a le geste de résignation découragée qu'il a toujours quand il annonce la future trahison : il ouvre les mains, et les tient ainsi, tournées vers l'extérieur, avec le visage affligé qui ne regarde ni les hommes, ni le ciel, mais seulement Sa future destinée de Trahi.

"Ne dis pas cela, Maître" dit Jean d'une voix suppliante.

"Nous te suivons pour toujours mieux te connaître" dit Simon et les bergers le disent avec lui.

"Comme une épouse nous te suivons et tu nous es plus cher qu'elle. Nous sommes plus jaloux de Toi que d'une femme. Oh ! non. Nous te connaissons déjà tellement que nous ne pouvons plus te méconnaître. Lui (et Judas montre Isaac) dit que renier ton souvenir de Nouveau-Né aurait été pour lui plus atroce que de perdre la vie. Et tu n'étais qu'un nouveau-né. Nous, nous te possédons comme Homme et comme Maître. Nous t'entendons et nous voyons tes œuvres. Ton contact, ton haleine, ton baiser sont pour nous une consécration continue, une continuelle purification. Seul un satan pourrait te renier après avoir été ton intime !"
"C'est vrai, Judas, mais il y sera."

"Malheur à lui ! Je serai pour lui le justicier."


"Non, laisse au Père la justice. Sois son rédempteur, le rédempteur de cette âme qui s'en va vers Satan. Mais, saluons Isaac. Le soir est venu. Je te bénis, serviteur fidèle. Tu sais maintenant que Lazare de Béthanie est notre ami et qu'il veut aider mes amis. Je vais. Toi reste. Laboure le terrain aride de Juda. Puis je viendrai. Tu sais, au besoin, où me trouver.

Ma paix soit avec toi" et Jésus bénit et baise son disciple.

*
Doco
un village sur la route de Galaad



Habitants ou natifs

Marianne, veuve de Lévi et belle-mère de Jérusa la cancéreuse - Ses enfants Dina, Osia, Anne, Seba, Melchi, David, Jude. Ses habitants sont plutôt favorables à Jésus, même s'il n'y a pas beaucoup de monde

Descriptif

Une petite ville. Ils arrivent à la petite place : une parcelle de terre boueuse avec, au centre, un grand chêne qui a poussé là, tout seul et qui peut- être en été donne une ombre agréable. Pour l'heure, il est plutôt triste avec sa frondaison touffue et sombre au-dessus des pauvres maisons auxquelles il enlève la lumière et le soleil.

Faits marquants

Jésus y guérit Jérusa la cancéreuse

Son nom

Tell Nimrin. à 15 km de Jéricho sur la rive est du Jourdain, entre le gué du Jourdain et Ramot.





***

Esdrelon
Ville et plaine d'alluvions triangulaire, au nord-est de la chaîne du Carmel


Habitants ou natifs

Jonas le berger de la Nativité, mort persécuté par Doras - Doras le pharisien cruel et son fils - Giocana son parent - Ismaël son intendant - Michée le paysan disciple et ses compagnons journaliers : Joël, Jacques, Jacob, Saül, ... - Margziam le jeune disciple orphelin et son grand-père - Rachel et Marc, le journalier ressuscité

Descriptif

Ville :

"des tours, qui servent à je ne sais quoi, se trouvent aux quatre coins de Jezraël. Elles doivent être déjà vieilles au moment où je les vois. Elles semblent quatre géants renfrognés que l'on a mis pour servir de geôliers à la petite ville située sur une hauteur qui domine la plaine, qui est en train de disparaître dans l'ombre précoce d'une soirée nuageuse."

Région :

les plus riches en Israël ont des terres excellentes et les exploitent avec une usure cruelle, exigeant des travailleurs le cent pour un. Je le sais depuis des années. Ici, tu pourras peu séjourner, car ici la secte pharisaïque est maîtresse et je ne crois pas qu'elle te sera jamais amie.

Faits marquants

Plaine riche où les pharisiens possédaient de grosses propriétés. Jésus y visite souvent des journaliers exploités et maltraités. C'est à leur intention que Jésus dit la parabole du pauvre Lazare et du mauvais riche (Luc 16,19-31)

Son nom

Esdrelon est le nom grec d'Yizréel "Dieu sème".


***

Jonas (de Bethléem)
Le martyr d'Esdrelon, berger de la Nativité



Présentation générale

Ce judéen est un des douze bergers de la Nativité.

Après la dispersion provoquée par le massacre des innocents, il devient régisseur de Doras, un dur pharisien de Galilée qui le martyrise. Il tombe en esclavage : "Voilà comment opère Doras, et il n'est pas le seul en Israël : quand il découvre un bon serviteur, il l'amène par une subtile astuce, à devenir esclave, Il lui met sur son compte des sommes inexactes que le pauvret ne peut payer, et quand il arrive à une certaine somme, il dit : "Maintenant tu es mon esclave pour dettes". Jonas, tant qu'il a eu des économies, a pu payer... puis... Une année, ce fut la grêle, une autre la sécheresse. Le blé et la vigne rapportèrent peu de chose et Doras multiplia la perte par dix et encore par dix... Puis Jonas fut malade par excès de travail. Et Doras lui prêta une somme pour qu'il se soigne, mais il exigea le douze pour un et Jonas, n'ayant pas de quoi lui rendre, l'ajouta au reste. Bref : quelques années après, il devint esclave pour les dettes. Et il ne le laissera jamais partir... Il trouvera toujours des raisons et de nouvelles dettes".

Victime de mauvais traitement systématiques : battu parce que les récoltes sont exceptionnellement bonnes et que les autres ne l'étaient pas. Battu à chaque vols commis par des samaritains tous proches. Il décline rapidement.

Jésus bénit les terres de Doras pour éviter de lourdes fatigues aux paysans . Les récoltes sont alors abondantes. Malgré cela, Doras trompe sciemment Jésus qui veut racheter le vieux Jonas. Ses terres sont alors maudites.

Jonas, racheté à prix d'or et transporté à Nazareth dans la maison de Jésus, y meurt en bienheureux, dans une vison angélique à Nazareth
Parcours apostolique

Témoin de la Nativité

Malgrè cela Jonas avait eu le temps de semer la bonne parole parmi les paysans d’Esdrelon (ceux de Giocana et ceux de Doras). Comme beaucoup de bergers, il avait évangélisé à partir de la seule vision béatifique qu’il avait eu à la Nativité.

Son nom

Jonas veut dire "Colombe". Référence historique le prophète Jonas.




♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jonas_11

Jonas le Marhyr d' Esdrelon

*
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Lun 24 Déc 2012 - 8:20

Amis lecteurs ,

Pas de texte demain 25 Décembre

Bon et Joyeux Noël à tous dans la Paix , l' Amour et la Joie !


@mercredi 26 Décembre

Amicalement
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Solange94 Mar 25 Déc 2012 - 20:05

J'ai lu la magazine chrêtien : mais je suis étonnée de choquer l'écrit d'un vrai temoin contre la découverte quotidienne de l'oeuvre de maria valtorta qui nous exigence par l'histoire mauvaise ET ses critiques pour contre sainte marie madeleine. ATTENTION LES NAIVES PAROLES SONT FAUSSES.
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Mer 26 Déc 2012 - 6:46

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_20

Jésus auprès du berger Jonas dans la plaine d’Esdrelon

Par un petit sentier, à travers des champs brûlés, tout en chaume et cricris, Jésus chemine avec, à ses côtés, Lévi et Jean. En arrière, formant un groupe, Joseph, Judas et Simon.

Il fait nuit. Mais aucune fraîcheur. La terre est un feu qui continue de brûler, même après l'incendie du jour - La rosée ne peut rien sur ces terres desséchées. Je crois qu'elle s'évapore avant de toucher le sol, si grande est la chaleur qui se dégage des sillons et des crevasses du sol - Tous se taisent épuisés et en sueur. Mais je vois Jésus sourire. La nuit est claire, bien que la lune, qui va se coucher, soit à peine visible à l'orient.
"Tu crois qu'il sera là ?" demande Jésus a Lévi.

"Il y sera certainement. A cette époque, les moissons sont rentrées et la récolte des fruits n'est pas encore commencée. Les paysans sont donc occupés à surveiller les vignobles et les pommeraies contre les voleurs, et ne s'écartent pas, surtout quand les patrons sont exigeants comme celui de Jonas. La Samarie est proche et quand ces renégats le peuvent... oh ! ils nous pillent volontiers, nous d'Israël. Ils ne savent pas qu'après cela les serviteurs passent à la bastonnade? Oui, qu'ils le savent, mais ils nous haïssent, voila."

"N'aie pas de rancœur, Lévi" dit Jésus.

"Non. Mais tu verras comment par leur faute Jonas fut mis à mal il y a cinq ans. Depuis lors il passe la nuit à monter la garde, car la flagellation est un supplice cruel..."

"Il y a encore loin pour arriver ?"

"Non, Maître, regarde, là où finit cette terre désolée et où se trouve une tache sombre. Ce sont les pommeraies de Doras, le dur pharisien. Si tu permets, je te précède pour me faire reconnaître par Jonas."
"Va."

"Mais sont-ils tous comme çà les pharisiens, mon Seigneur ?" demande Jean.

"Oh ! je ne voudrais pas être à leur service ! Je préfère ma barque."
"La barque, c'est ta préférée ?" demande Jésus à moitié sérieux.

"Non, c'est Toi ! La barque c'était quand je ne savais pas ce que c'est que l'Amour sur la terre" répond Jean vivement. Jésus rit de sa vivacité.

"Tu ne savais pas que sur la terre il y avait l'amour ? Et comment es-tu né alors, si ton père n'a pas aimé ta mère ?" demande Jésus comme pour plaisanter.

"Cet amour est beau, mais ne me séduit pas. Tu es mon amour Toi, sur la terre, tu es l'Amour pour le pauvre Jean."

Jésus le serre contre Lui et dit : "Je voulais te l'entendre dire l'Amour est avide d'amour et l'homme donne et donnera toujours à son avidité d'imperceptibles gouttes comme celles qui tombent du ciel et sont si insignifiantes qu'elles s'évaporent dans l'atmosphère, dans l'embrasement de l'été. Même les gouttes d'amour des hommes se consumeront dans l'air, tuées par la fièvre de trop de choses. Le cœur encore les produira... mais les intérêts, les amours, les affaires, les désirs avides, tant, tant de choses humaines les vaporiseront.

Et qu'est-ce qui montera vers Jésus ? Oh ! trop peu de choses ! Les restes de toutes les palpitations du cœur humain, ce qui peut bien encore en survivre, les palpitations intéressées pour demander, demander, demander quand le besoin se fait sentir. M'aimer uniquement par amour sera le propre d'un petit nombre : des Jean… Regarde un épi poussé hors saison, C'est peut-être une graine tombée au moment de la moisson, Elle a su naître, résister au soleil, à la sécheresse, grandir, épier... Regarde : l'épi est déjà formé.

Il n'y a que lui de vivant dans ces champs dépouillés. D'ici peu les grains mûrs tomberont sur le sol en rompant l'enveloppe lisse qui les rattachait à là tige, et ce sera charité pour les oiseaux, ou bien, donnant le cent pour un, ils repousseront encore et, avant le labour d'hiver, ils arriveront de nouveau à maturité et rassasieront une foule d'oiseaux déjà tenaillés par la faim de la saison plus triste... Vois-tu, mon Jean, tout ce que peut réaliser une graine courageuse ?

Ainsi seront les hommes peu nombreux qui m'aimeront d'amour. Un seul suffira pour apaiser la faim d'un si grand nombre. Un seul embellira la région, où est l'horrible, où il n'y avait d'abord que néant. Un seul fera surgir la vie là où était la mort et vers lui viendront les affamés. Ils mangeront un grain de son amour laborieux et puis, égoïstes et distraits, ils s'envoleront ailleurs. Mais, même à leur insu, ce grain déposera un germe vital dans leur sang, dans leur esprit... et ils reviendront... Et, aujourd'hui, et demain, et après demain encore, comme disait Isaac, la connaissance de l'Amour se développera dans les cœurs. La tige, dépouillée, ne sera plus rien. Un brin de paille brûlé. Mais que de bien naîtra de son sacrifice et quelle récompense pour lui !"

Jésus qui s'était arrêté un instant devant un maigre épi, né au bord du sentier, dans un berceau qui au temps des pluies était peut-être un ruisselet, a continué de parler, toujours écouté, par Jean dans son attitude habituelle d'énamouré qui boit non seulement les paroles mais les gestes de l'aimé. Les autres, qui parlent entre eux, ne s'aperçoivent pas de ce doux colloque. Maintenant ils sont arrivés à la pommeraie, ils s'arrêtent et se groupent. La chaleur est telle qu'ils sont en sueur bien que sans manteau. Ils se taisent et attendent.

De la sombre plantation, qu'à peine éclaire un rayon de lune émerge la tâche claire que fait Lévi et, derrière, une ombre plu sombre.

"Maître, voici Jonas."

"Que ma paix vienne à toi !" dit Jésus en le saluant, avant encore que Jonas l'ait rejoint.

Mais Jonas ne répond pas. Il court, se jette en pleurant à se pieds et les baise, Quand il peut parler il dit : " Combien je t'ai attendu ! Combien ! Quel découragement de voir la vie passer, la mort arriver et devoir dire : " Je ne l'ai pas vu ! " Et pourtant non, toute mon espérance ne mourait pas. Même quand je fus sur le point de mourir. Je disais : "Elle me l'a dit : 'Vous le servirez encore' et Elle n'a pu me dire une chose qui ne soit pas vrai C'est la Mère de l'Emmanuel. personne donc, plus qu'Elle, n'a Dieu avec soi, et qui a Dieu sait ce qui est de Dieu"

"Lève-toi, Elle te salue. Tu l'as eue et tu l'as pour voisine. Elle habite Nazareth."

"Toi ! Elle ! A Nazareth ? Oh ! Si je l'avais su ! La nuit, dans les mois gelés de l'hiver, quand la campagne sommeille et que les méchants ne peuvent nuire aux cultivateurs, je serais venu en hâte baiser vos pieds et je serais rentré avec mon trésor de certitude. Pourquoi ne t'es-tu pas manifesté, Seigneur ?"

"C'est que ce n'était pas l'heure. Maintenant l'heure est venue. Il faut savoir attendre. Tu l'as dit : "Aux mois de gel, quand la campagne
sommeille". Et pourtant, elle est déjà ensemencée, n'est-ce pas? Et bien, Moi aussi, j'étais comme le grain déjà semé. Tu m'avais vu au moment des semailles. Puis j'étais disparu, enseveli dans un silence nécessaire. Pour croître et arriver au temps de la moisson et briller aux yeux de ceux qui m'avaient vu Nouveau-Né et aux yeux du monde. Ce temps est venu. Maintenant le Nouveau Né est prêt pour être le Pain du monde. Et avant tous les autres je cherche mes fidèles, et à eux je dis : "Venez, rassasiez-vous de Moi"

L'homme l'écoute en souriant, bienheureux et ne cesse de dire comme au dedans de lui même : "Oh ! c'est bien Toi ! C'est bien Toi !"

"Tu as été sur le point de mourir ? Quand ?"

"Quand je fus fustigé à mort parce qu'on avait dépouillé deux vignes. Regarde combien de blessures ! " Il descend son vêtement et montre ses épaules toutes marquées de cicatrices irrégulières. " Il m'a frappé avec un fouet garni de fer. Il a compté les grappes enlevées : cela se voyait par la trace du pédoncule arraché, et m'a assené un coup pour chaque grappe. Et puis, il m'a laissé sur place, à moitié mort. J'ai été secouru par Marie, la jeune femme d'un compagnon à moi.

Elle m'a toujours été secourable. Son père était régisseur avant moi, et lorsque je suis arrivé ici, je me suis attaché à cette petite parce qu'elle s'appelait Marie. Elle m'a soigné, et je suis guéri depuis deux mois car, par la chaleur, les plaies s'étaient envenimées et me donnaient une forte fièvre. J'ai dit au Dieu d'Israël : " N'importe. Fais-moi revoir ton Messie. Et ce mal ne m'importe pas. Accepte-le comme sacrifice. Je ne peux jamais aller t'offrir un sacrifice. Je suis le serviteur d'un homme cruel et Tu le sais. Même à la Pâque, il ne me laisse pas venir à ton autel. Prends-moi comme hostie, mais donne-le moi, Lui !"
"Et le Très-Haut t'a rendu content. Jonas, veux-tu me servir comme tes compagnons le font déjà ?"

"Oh ! Comment faire ?"

"Comme eux. Lévi sait, et il te dira combien il est simple de Me servir. Je ne veux que la bonne volonté."

"Je te l'ai donnée quand tu n'étais qu'un bébé vagissant. Par elle, j'ai triomphé de tout, aussi bien du découragement que des haines. C'est que... ici je ne puis que peu parler... Le patron, une fois m'a donné un coup de pied, parce que j'affirmais avec insistance que tu existais. Mais quand il était loin et avec des gens à qui je pouvais me fier, oh ! je le disais, le prodige de cette nuit là !"

"Et maintenant, parle du prodige de ma rencontre. Je vous ai retrouvés presque tous, et tous fidèles. N'est-ce pas un prodige ? Pour m'avoir contemplé uniquement avec foi et amour vous êtes devenus justes aux regards de Dieu et des hommes."

"Oh ! maintenant, j'aurai un courage ! Un courage ! Maintenant que je sais que tu es là et que je puis dire : "Il est là. Allez à Lui ! .." Mais où, mon Seigneur ?"

"Par tout Israël. Jusqu'à Septembre, je serai en Galilée. Nazareth ou Capharnaüm m'auront souvent et, d'ici, on pourra venir me trouver. Puis... je serai partout. Je suis venu rassembler les brebis d'Israël."

"Oh ! Mon Seigneur, tu trouveras beaucoup de boucs. Défie-toi des grands, en Israël !"

"Ils ne me feront pas de mal, si ce n'est pas l'heure. Toi, aux morts, à ceux qui dorment, aux vivants, dis : "Le Messie est parmi nous"

"Aux morts, Seigneur ?"

"Aux âmes mortes. Les autres, ceux qui sont morts dans le Seigneur, déjà tressaillent de joie pour leur prochaine libération des Limbes. Dis aux morts que Je suis la Vie, à ceux qui dorment que Je suis le Soleil qui se lève pour les tirer du sommeil. Dis aux vivants que Je suis la Vérité qu'ils cherchent."
"Et tu guéris aussi les malades? Lévi m'a parlé d'Isaac. Pour lui, seul le miracle, parce qu'il est ton berger, ou bien pour tous ?"

"Pour les bons, le miracle est une juste récompense. Pour les moins bons, c'est pour les amener à une bonté véritable. Pour les mauvais, aussi parfois, c'est pour les secouer, pour les persuader que j'existe et que Dieu est avec Moi. Le miracle est un don et ce don est pour les bons. Mais Celui qui est Miséricorde et qui voit combien les hommes sont lourds et que seul un événement prodigieux peut les secouer, y recourt aussi pour pouvoir dire : "J'ai tout fait pour vous, et cela n'a servi à rien. Dites-moi donc vous mêmes, ce que je dois faire de plus"

"Seigneur, ne dédaignes-tu pas d'entrer dans ma maison ? Si tu m'assures que le voleur ne pénétrera pas dans le domaine, je voudrais te donner l'hospitalité et appeler autour de Toi les quelques-uns qui te connaissent par ma parole. Le patron nous a foulés aux pieds et brisés comme des herbes vulgaires. Nous n'avons que l'espérance d'une récompense éternelle. Mais si tu te montres à des cœurs méprisés, ils auront en eux une autre force. "

"Je viens. Ne crains pas pour les arbres et les vignes. Peux-tu croire que les Anges feront pour toi une garde fidèle ?"

"Oh ! Seigneur ! Je les ai vus, tes serviteurs célestes. Je crois et je viens avec Toi en toute sécurité. Bénis soient-ils ces arbres et ces vignes dont la brise est le vol des ailes d'anges et les chants des voix angéliques ! Béni soit-il ce sol que tu sanctifies de ton pied ! Viens, Seigneur Jésus ! Écoutez arbres et vignes. Écoutez campagnes. Maintenant, ce Nom que je vous avais confié pour ma tranquillité, je le Lui dis à Lui. Jésus est ici. Écoutez et que dans les branches et les sarments tressaille la sève. Le Messie est avec nous."

Tout se termine avec ces joyeuses paroles.



♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jonas_12

Jonas

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Jeu 27 Déc 2012 - 7:30

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_21

Retour à Nazareth après avoir quitté Jonas

A peine, à peine une lueur de lumière. Sur la porte d'une misérable cabane, je l'appelle ainsi parce que ce serait lui faire trop d'honneur de l'appeler maison, Jésus se trouve avec les siens, Jonas et d'autres paysans misérables comme lui. C'est l'heure de l'adieu.

"Je ne te verrai plus, mon Seigneur ? demande Jonas. Tu as apporté la lumière à nos cœurs. Ta bonté a fait de ces jours une fête qui durera toute la vie. Mais Tu as vu comment nous sommes traités. On prend plus de soin des animaux que de nous et on traite plus humainement les arbres. Eux représentent de l'argent. Nous ne sommes que des machines à procurer de l'argent. Et on nous exploite jusqu'à ce qu'on meure à bout de forces. Mais tes paroles nous ont caressés comme des ailes angéliques. Le pain nous a semblé plus abondant et meilleur parce que tu l'as mangé avec nous, ce pain qu'il ne donne même pas à ses chiens. Reviens le rompre avec nous, Seigneur. C'est seulement parce que c'est Toi que j'ose le dire. Pour tout autre, ce serait l'offenser que de lui offrir un abri et une nourriture que dédaigne le mendiant. Mais Toi..."

"Mais Moi, j'y trouve un parfum et une saveur célestes parce qu'il s'y trouve la foi et l'amour. Je viendrai, Jonas, je viendrai. Reste à ta place, toi, comme un animal lié aux brancards. Que ta place soit pour toi l'échelle de Jacob. Et, réellement, du Ciel, sur toi circulent les anges, attentifs à recueillir tous tes mérites pour les porter à Dieu. Mais je viendrai vers toi. Pour soulever ton esprit. Demeurez-moi tous fidèles. Oh ! Je voudrais vous donner une paix même humaine. Mais je ne puis. Je dois vous dire : souffre encore. Et cela est douloureux pour Quelqu'un qui aime..."

"Seigneur, si tu nous aimes, il n'y a plus de souffrance. Auparavant, nous n'avions personne pour nous aimer ...Oh ! si je pouvais, moi au moins, voir ta Mère !"

"Ne te tourmente pas, je te l'amènerai. Quand la saison sera plus douce, je viendrai avec Elle. Ne t'expose pas à des châtiments inhumains par hâte de la voir. Sache l'attendre comme on attend le lever d'une étoile, de la première étoile. Elle t'apparaîtra à l'improviste comme la première étoile du soir qu'on ne voyait pas et qui soudain palpite dans le ciel. Et pense que même dès maintenant Elle répand ses dons d'amour sur toi. Adieu, vous tous. Que ma paix vous protège contre les duretés qui vous angoissent. Adieu, Jonas. Ne pleure pas. Tu as attendu tant d'années avec une foi patiente. Je te promets maintenant une attente qui sera bien courte. Ne pleure pas. Je ne te laisserai pas seul. Ta bonté a essuyé mes pleurs d'enfant. Ne faut-il pas que ma bonté essuie tes pleurs ?"

"Oui... mais tu pars... et moi je reste..."

"Ami, Jonas, ne me laisse pas partir accablé du poids de ne pouvoir te soulager ..."

"Je ne pleure pas, Seigneur… Mais comment ferai-je pour vivre sans plus te voir, maintenant que je sais que tu es vivant ?"

Jésus caresse encore le visage défait du vieillard et puis s'éloigne. Mais, debout, à la limite de la misérable cour, il ouvre les bras en bénissant la campagne. Puis il s'éloigne.

"Qu'est-ce que tu as fait ?" demande Simon qui a remarqué le geste inhabituel.

"J'ai imprimé un sceau sur toutes les choses pour que les satans ne puissent, en leur nuisant, nuire à ces malheureux. Je ne pouvais rien de plus..."

"Maître... allons vivement en avant. Je voudrais te dire une chose qu'on n'entende pas." Ils se détachent encore plus du groupe, et Simon parle : "Je voudrais te dire que Lazare a l'ordre d'employer la somme pour secourir tous ceux qui, au nom de Jésus, ont recours à lui. Ne pouvons-nous pas affranchir Jonas ? Cet homme est usé et n'a plus que la joie de te posséder. Donnons-la-lui. Son travail, ici, que veux-tu que ce soit ? Libre, il serait ton disciple dans cette plaine si belle et si désolée. Ici, les plus riches en Israël ont des terres excellentes et les exploitent avec une usure cruelle, exigeant des travailleurs le cent pour un. Je le sais depuis des années. Ici, tu pourras peu séjourner, car ici la secte pharisaïque est maîtresse et je ne crois pas qu'elle te sera jamais amie.

Les plus malheureux en Israël sont ces travailleurs opprimés et sans lumière. Tu l'as entendu. Même pour la Pâque on ne les laisse pas prier en paix, pendant que les durs patrons, avec de grands gestes et des mises en scène, se placent au premier rang des fidèles. Ils auront au moins la joie de savoir que tu es ici, d'entendre répéter tes paroles par quelqu'un qui n'y changera pas un iota. Si, c'est ton avis, Maître, donne des ordres et Lazare le fera."
"Simon, j'avais compris pourquoi tu t'es dépouillé de tout. Les pensées de l'homme ne me sont pas inconnues et je t'ai aimé aussi pour cette raison, En rendant heureux Jonas, tu rends heureux Jésus. Oh ! quelle angoisse, pour Moi, de voir souffrir celui qui est bon !

Ma condition d'être pauvre et méprisé par le monde ne m'angoisse que pour cela. Judas, s'il m'entendait, dirait : ''Mais, n'es-tu pas le Verbe de Dieu ? Commande et les pierres deviendront de l'or et du pain pour les malheureux.'' Il reprendrait le piège de Satan. Je veux bien rassasier les affamés, mais pas comme Judas voudrait. Vous êtes encore trop peu formés pour comprendre la profondeur de ce que je dis. Mais je le dis, à toi : si Dieu pourvoyait à tout, Il commettrait un vol envers ses amis. Il les priverait du pouvoir d'être miséricordieux et d'obéir par conséquent au commandement de l'amour. Mes amis doivent avoir cette marque de Dieu, qui leur soit commune avec Lui : la sainte miséricorde qui se manifeste en œuvres et ses paroles. Et les malheurs d'autrui fournissent à mes amis la manière de l'exercer. As-tu compris cette pensée ?"

"Elle est profonde, je la médite et je m'humilie comprenant combien je suis obtus et combien est grand Dieu qui nous veut avec tous ses attributs les plus doux pour nous appeler ses fils. Dieu se dévoile pour moi dans ses multiples perfections par toute la lumière que tu me mets au cœur. De jour en jour, comme quelqu'un qui avance dans un lieu inconnu, je développe la connaissance de cette Réalité immense qu'est la Perfection qui veut nous appeler "fils". Il semble que je m'élève comme un aigle ou que je plonge comme un poisson dans deux profondeurs sans fin comme le ciel et la mer, et plus je m'élève ou plus je plonge, je n'en touche jamais les limites, Mais qu'est-ce donc que Dieu ?"

"Dieu est la Perfection qu'on ne peut atteindre, Dieu est la Complète Beauté, Dieu est l'Infinie Puissance, Dieu est l'Incompréhensible Essence, Dieu est l'Insurpassable Bonté, Dieu est l'Indestructible Compassion, Dieu est l'Incommensurable Sagesse, Dieu est l'Amour devenu Dieu. C'est l'Amour ! C'est l'Amour ! .Tu dis que plus tu connais Dieu dans sa perfection et plus il te semble monter ou plonger dans deux profondeurs sans bornes, d'azur sans ombre...

Mais, quand tu comprendras ce que c'est que l'Amour devenu Dieu, tu ne monteras plus, ne plongeras plus dans l'azur, mais dans un tourbillon éblouissant de flammes tu seras aspiré par une béatitude qui sera pour toi mort et vie. Tu auras Dieu en une totale possession quand, par ta volonté, tu seras arrivé à Le comprendre et à Le mériter. Alors, tu seras fixé en sa perfection."

"O Seigneur !"... Simon est écrasé. Un temps de silence. On a rejoint la route. Jésus s'arrête en attendant les autres. Quand le groupe est réuni, Lévi s'agenouille : "Je devrais te quitter, Maître, mais ton serviteur te fait une prière : emmène-moi chez ta Mère. Celui-ci est orphelin comme moi : Ne me refuse pas ce que tu lui donnes pour que je voie le visage d'une mère..."

"Viens, tout ce qu'on demande au nom de ma Mère, je le donne au nom de ma Mère."...

...Jésus est seul. Il marche rapidement parmi les oliviers chargés de petites olives déjà bien formées. Le soleil, qui va se coucher, darde ses rayons sur les frondaisons des arbres précieux et pacifiques, mais n'arrive à faire filtrer que de rares rayons à travers les branches serrées. La route principale, par contre, encaissée entre deux talus, est un ruban poussiéreux d'une clarté éblouissante.

Jésus avance et sourit. Il arrive à un endroit escarpé... et sourit encore plus vivement. Voilà Nazareth... Elle paraît trembler au soleil tant sa clarté l'enveloppe. Jésus descend plus rapidement. Il rejoint la route, maintenant, sans se préoccuper du soleil. On dirait qu'il vole, tant il est rapide avec son manteau dont il se protège la tête et qui se gonfle et palpite à ses côtés et en arrière. Le chemin est désert et silencieux jusqu'aux premières maisons. Là on entend venir de l'intérieur des maisons ou des jardins, une voix d'enfant ou de femme, des jardins dont les frondaisons jettent leur ombre jusque sur la route. Jésus profite de ces taches d'ombre pour échapper à l'implacable soleil. Il tourne par une ruelle à moitié ombragée. Il s'y trouve des femmes groupées autour de la fraîcheur d'un puits. Elles le saluent presque toutes de leurs voix aiguës pour son heureux retour.

"La paix à vous toutes... Mais faites silence. Je veux faire une surprise à ma Mère."

"Sa belle-sœur est partie avec un broc d'eau fraîche, mais elle doit revenir. Elles sont restées sans eau. La source est à sec ou l'eau se perd dans le sol brûlé avant d'arriver à ton jardin. Nous ne savons pas. Marie d'Alphée le disait à l'instant. La voilà qui vient. "

La mère de Jude et de Jacques vient avec une amphore sur la tête et une dans chaque main. Elle ne voit pas Jésus tout de suite et crie : "Comme ça, ça va plus vite. Marie est toute triste parce que ses plantes meurent de soif. Ce sont encore celles de Joseph et de Jésus et on dirait que cela lui arrache le cœur de les voir languir."

"Mais maintenant qu'Elle va me voir ..." dit Jésus en apparaissant de derrière le groupe.

"Oh ! mon Jésus ! Je te bénis ! Je vais lui dire..."

"Non, j'y vais, Moi. Donne-moi les amphores."


"La porte est entrebâillée. Marie est dans le jardin. Oh ! comme Elle va être heureuse ! Elle parlait de Toi encore ce matin. Mais venir avec ce soleil ! Tu es tout en sueur ! Tu es seul ?"

"Non avec des amis, mais je suis venu en avant pour voir d'abord Maman. Et Jude ?"

"Il est à Capharnaüm. Il y va souvent..." Marie ne dit rien d'autre. Mais elle sourit, tout en essuyant de son voile le visage baigné de sueur de Jésus.
Les brocs sont prêts. Jésus en charge deux en équilibre sur ses épaules en se servant de sa ceinture et prend le troisième avec la main. Il va, rapide, arrive à la maison, pousse la porte, entre dans la petite pièce qui paraît sombre quand on vient du plein soleil. Il soulève doucement le rideau qui ferme l'entrée du jardin et observe. Marie est debout près d'un rosier, tournant le dos à la maison, et elle plaint la plante assoiffée. Jésus pose le broc par terre, et le cuivre résonne en heurtant un caillou.

"Déjà ici, Marie ? dit la Maman sans se retourner. Viens, viens. Regarde ce rosier ! Et ces pauvres lis. Ils vont tous mourir si on ne les secoure pas. Apporte aussi des tuteurs pour redresser cette tige qui tombe."

"Je t'apporte tout, Maman."

Marie se retourne brusquement. Elle reste une seconde les yeux
écarquillés, puis avec un cri, court en tendant les bras vers le Fils qui déjà a ouvert les siens et l'attend avec un sourire tout amour.

"Oh! Mon Fils !"

"Maman! Chérie !"

Ils s'épanchent longuement; doucement et Marie est si heureuse qu'elle ne voit pas, ni ne réalise pas que Jésus est en sueur. Mais ensuite, elle le remarque : "Pourquoi, Fils, à pareille heure ? Tu es rouge comme la pourpre et tu dégouttes de sueur comme une éponge. Viens, viens à l'intérieur. Que Maman t'essuie et te rafraîchisse. Je t'apporte de suite un habit neuf et des sandales propres. Mais, Fils ! Fils ! Pourquoi es-tu en route par ce soleil ? Les plantes meurent de chaleur et Toi, ma Fleur, tu es sur les routes !"
"Pour arriver d'abord chez toi, Maman !"

"Oh ! Fils chéri ! Tu as soif ? Oh ! bien sûr. Je vais te préparer..."

"Soif de ton baiser, Maman, de tes caresses. Laisse-moi rester ainsi, la tête sur ton épaule, comme quand j'étais tout petit... Oh ! Maman ! Comme tu me manques !"

"Mais, dis-moi de venir, Fils, et je viendrai. Qu'est-ce qui t'a manqué pendant mon absence ? Une nourriture préférée ? Des vêtements frais ? Un lit bien fait ? Oh ! dis-le moi, ma Joie, qu'est-ce qui t'a manqué. Ta servante, ô mon Seigneur, essaiera d'y pourvoir."

"Rien que toi..."

Jésus, qui est rentré tenu par la main de la Maman, s'est assis sur le coffre près du mur. En face est Marie qu'il entoure de ses bras, appuyant la tête contre son cœur et l'embrassant de temps à autre. Maintenant, il la regarde fixement. "Laisse-mol te regarder, que ma vue se remplisse de toi, ô ma sainte Maman !"

"D'abord le vêtement. Ça fait mal de rester ainsi trempé de sueur. Viens."
Jésus obéit. Quand il revient avec des vêtements frais, le colloque reprend, plein de suavité.

"Je suis venu avec des disciples et des amis. Je les ai quittés au bois de Melca. Ils viendront demain, à l'aurore. Moi... je ne pouvais plus attendre. Ma Maman !..." et il lui baise les mains. "Marie d'Alphée s'est retirée pour nous laisser seuls. Elle aussi a compris quelle soif j'avais de toi. Demain... demain, tu appartiendras à mes amis et Moi aux Nazaréens. Mais, ce soir, tu es pour Moi l'Amie et pareillement je suis à toi. Je t'ai amené... Oh ! Maman ! J'ai trouvé les bergers de Bethléem et je t'ai amené deux d'entre eux. Ils sont orphelins et tu es la Mère.

Pour tous, et encore plus des orphelins. Et je t'ai amené aussi quelqu'un qui a besoin de toi pour se vaincre lui-même. Et un autre qui est un juste qui a pleuré. Et puis Jean... Je t'apporte le souvenir d'Élie, d'Isaac, de Tobie, maintenant Mathias, Jean et Siméon. Jonas est le plus malheureux. Je te conduirai à lui. Je l'ai promis. Les autres j'ai encore à les chercher, Samuel et Joseph sont dans la paix de Dieu."

"Tu as été à Bethléem ?"

"Oui, Maman. J'y ai amené les disciples que j'avais avec Moi, et je t'ai apporté ces fleurettes qui ont poussé parmi les pierres du seuil."

"Oh ! - Marie prend les tiges séchées et les embrasse - Et Anne ?"

"Elle a péri dans le massacre d'Hérode."

"Oh ! pauvre ! Elle t'aimait tant !"

"Les Bethléemites ont beaucoup souffert et n'ont pas été justes avec les bergers. Mais ils ont beaucoup souffert..."

"Mais avec Toi, ont ils été bons alors !"

"Oui et pour cela il faut les plaindre. Satan est envieux de leur bonté et les excite au mal. J'ai aussi été à Hébron. Les bergers persécutés..."
"Oh ! Jusqu'a ce point ?!"

"Oui. Ils furent aidés par Zacharie et par lui eurent des patrons et du pain, même s'ils ont eu de durs patrons. Mais ce sont des âmes de justes et des persécutions et des blessures ils en ont fait un édifice de sainteté. Je les ai réunis. J'ai guéri Isaac et... et j'ai donné mon nom à un bébé... A Jutta, où habitait Isaac malade et où il est revenu à la vie, il y a maintenant un groupe innocent dont les noms sont Marie, Joseph et Jesaï..."

"Oh ! ton Nom !"

"Et le tien et celui du Juste. Et à Kériot, patrie d'un disciple, un fidèle Israélite est mort sur mon cœur... de la joie de me posséder... Et puis... oh ! que de choses j'ai à te dire, ma parfaite Amie douce Mère ! Mais, pour commencer je te prie d'avoir tant de pitié pour ceux qui viendront demain. Écoute : ils m'aiment... mais ils ne sont pas parfaits. Toi, Maîtresse de vertu... oh ! Mère, aide-moi à les rendre bons... Je voudrais les sauver tous..." Jésus s'est laissé glisser aux pieds de Marie. Maintenant elle apparaît dans sa majesté de Mère.

"Mon Fils ! Que veux-tu que ta pauvre Mère fasse de plus que Toi ?"
"Les sanctifier ...Ta vertu sanctifie. Je te les ai amenés exprès Maman... un jour, je te dirais : "Viens", parce qu'alors il sera urgent de sanctifier les esprits, pour que je puisse trouver en eux la volonté de rédemption. Et Moi seul je ne pourrai pas... Ton silence sera actif comme ma parole. Ta pureté viendra en aide à ma puissance. Ta présence éloignera Satan... et ton Fils, Maman, trouvera de la force en te sachant toute proche. Tu viendras, n'est-ce pas, ma douce Mère ?"

"Jésus ! Mon cher Fils ! Je ne te sens pas heureux... Qu'as-tu, Créature de mon cœur ? Le monde a été dur pour Toi ? Non ? Cela me soulage de le croire... mais... Oh ! oui, je viendrai. Où tu veux. Comme tu veux. Quand tu veux. Maintenant même, sous le soleil, sous les étoiles, comme dans la froidure et sous les bourrasques. Me veux-tu ? Me voici."

"Non, pas maintenant. Mais un jour ...Comme elle est douce la maison ! Et ta caresse ! Laisse-moi dormir ainsi, la tête sur tes genoux. Je suis si las. Je suis toujours ton Petit Enfant..." Et Jésus s'endort réellement, las et épuisé, assis sur la natte, la tête sur le sein de la Mère qui, bien heureuse, caresse ses cheveux.


***

Nazareth
La ville de la sainte famille



Habitants ou natifs

Jésus et sa famille (voir l'arbre généalogique - en PDF) : Anne et Joachim, ses grands-parents maternels - Joseph le saint, son père nourricier - la Vierge Marie, sa mère – Alphée de Jacob, son oncle - Alphée de Simon, son neveu - Ses cousins : Jacques l’apôtre - Joseph d’Alphée – Jude l’apôtre – Simon d’Alphée.

Les habitants : Alphée de Sara - Aser l’ânier – Ismaël l’ânier – Benjamin - Éliachim (8.23) – Esther et Samuel, le fils indigne – Siméon – Lévi le chef de la synagogue -
Descriptif

La maison de la sainte famille : "Voici ta maison, Marie" dit Joseph en indiquant avec le fouet une petite maison qui se trouve exactement au bas d'une ondulation de la colline et qui a, par derrière, un beau et vaste jardin tout en fleurs qui se termine avec un tout petit olivier. Plus loin l'habituelle haie d'aubépine et de cactus marque la limite de la propriété. Les champs, autrefois à Joachim, sont plus loin.

"Il t'est resté peu de chose dit Zacharie. La maladie de ton père fut longue et coûteuse. Coûteuses aussi les dépenses pour les réparations, les dégâts faits par Rome. Tu vois, la route a supprimé les trois principales dépendances et la maison a été réduite. Pour l'agrandir sans lourdes dépenses, on a utilisé une partie de la colline qui fait grotte. Joachim y gardait les provisions et Anne ses métiers. Tu feras ce qui te semblera bon."

… Et Joseph lui montre ses travaux : "Tu vois, ici, j'ai fait ce trou pour recueillir l'eau de pluie, car ces vignes ont toujours soif. À cet olivier, j'ai coupé les branches les plus vieilles pour le revigorer. J'ai planté ces pommiers parce que deux étaient morts, et là j'ai mis des figuiers. Quand ils auront poussé, ils protégeront la maison d'un soleil trop ardent et des regards curieux. Là est l'ancienne tonnelle, j'ai seulement changé les supports pourris et travaillé avec les ciseaux. Elle donnera beaucoup de raisin, j'espère. Et là, regarde" et, tout fier, il la conduit vers la pente qui se dresse au dos de la maison et qui fait la limite du verger, "et là, j'ai creusé une petite grotte et l'ai étayée, et quand ces petites plantations auront grandi, elle sera à peu près aussi grande que celle que tu avais. Il n'y a plus la source... mais j'espère amener un filet d'eau. Je travaillerai pendant les longues soirées d'été quand je viendrai te voir ..."

Quand on vient de Sephoris, on entre à Nazareth du côté nord-occidental, c'est-à-dire par le plus élevé et le plus pierreux. L'amphithéâtre, sur lequel s'étend en terrasses Nazareth, apparaît tout entier quand on rejoint la crête de la dernière colline en venant de Sephoris, qui descend plutôt rapidement par des ravins vers la petite ville. L'endroit où se trouve Jésus est le point précis où ses concitoyens essayèrent de le lapider et où il les arrêta par son pouvoir pour leur passer au travers.

Un siège de pierre est contre la maison
Jésus décrit lui-même la Galilée et sa ville


Faits marquants


L'Annonciation à Marie (conception divine de Jésus- L'incroyance des nazaréens se transforme en hostilité lors de la Passion : "Oh ! non. Beaucoup, et même de Nazareth, l’injurièrent. On le sait. Quelle honte !"


Son nom : תנצר (Nasareth)

Nazareth (Naşèrèt) peut vouloir dire "verdoyant" ou "gardienne" - Autres noms : En Nasira, Japhia, Mash-had, en-Nasirah, Nazerat, Nazareth of(in) Galilee, Yafti en Nasra

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♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Nazare10
Nazareth sur la carte

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Ven 28 Déc 2012 - 7:48

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_22

Le lendemain dans la maison de Nazareth

Je vois Marie qui, déchaussée et vive, va et vient par la petite maison aux premières heures du jour. Dans son vêtement légèrement azuré, elle semble un gentil papillon qui effleure sans bruit les murs et les objets. Elle s'approche de la porte qui donne sur la route et l'ouvre doucement sans bruit, elle la laisse entr'ouverte après avoir donné un coup d’œil sur le chemin encore désert. Elle remet de l'ordre, ouvre portes et fenêtres, entre dans l'atelier où, désormais abandonné par le Menuisier, se trouvent les métiers de Marie. Et là aussi elle se met à travailler. Elle couvre avec soin une toile en cours de tissage et sourit à une de ses pensées en la regardant.

Elle sort dans le jardin. Les colombes s'assemblent sur ses épaules. Elles volettent d'une épaule à l'autre pour avoir la meilleure place, querelleuses et jalouses, par amour de leur maîtresse, elles l'accompagnent jusqu'à une cabane où sont les provisions. Elle y prend du grain pour elles et dit : "Ici, aujourd'hui ici.

Ne faites pas de bruit. Il est si las !" Puis, elle prend de la farine et va dans une petite pièce près du four. Elle se met à faire le pain. Elle le pétrit et sourit. Oh ! comme elle sourit, aujourd'hui la Maman. On dirait la toute jeune Mère de la Nativité, tellement la joie la rajeunit. Elle enlève un peu de pâte qu'elle met de côté en la couvrant, et puis elle reprend son travail s'échauffant, ses cheveux sont devenus plus clairs à cause qu'une mince couche de farine.

Marie d'Alphée entre tout doucement : "Déjà au travail ?"

"Oui, je fais le pain, et regardes les galettes au miel qui lui plaisent tant."

"Occupe-toi d'elles. Il y a beaucoup de pâte pour le pain. Je vais te la pétrir."

Marie d'Alphée, robuste et d'allure populaire, pétrit énergiquement son pain, pendant que Marie mélange miel et beurre dans ses gâteaux et en fait des petits ronds qu'elle pose sur une plaque.

"Je ne sais comment faire pour prévenir Jude... Jacques. J'ose pas... et les autres..." Marie d'Alphée soupire.

"Aujourd’hui viendra Simon Pierre. Il vient toujours le surlendemain du sabbat avec du poisson. Nous l'enverrons trouver Jude."

"S'il voudra y aller ..."

"Oh ! Simon ne me dit jamais non."

"La paix soit sur cette journée, votre journée" dit Jésus, en apparaissant.

Les deux femmes sursautent en entendant sa voix.

"Déjà levé ? Pourquoi ? Je voulais que tu dormes..."

"J'ai dormi d'un sommeil d'enfant, Maman. C'est toi qui n'as pas dormi..."

"Je t'ai regardé dormir... Je faisais ainsi quand tu étais bébé. En dormant, tu souriais toujours... et toute la journée ton sourire me restait comme une perle sur le cœur ... Mais, cette nuit, tu ne souriais pas, Fils. Tu soupirais comme quelqu'un qui est affligé..." Marie le regarde avec tristesse.


"J'étais fatigué, Maman, Et le monde n'est pas cette maison où tout est honnêteté et amour. Toi... toi, tu sais qui je suis et tu peux comprendre ce qu'est pour Moi le contact avec le monde C'est comme quelqu'un qui marche sur une route puante et boueuse. Même s'il fait attention, un peu de boue rejaillit sur lui et la puanteur pénètre, s'il essaie quand même de ne pas respirer ... et si ce quelqu'un est un homme qui aime la propreté et l'air pur, tu peux penser si ça l'ennuie..."

"Oui, Fils. Je comprends. Mais cela me fait de la peine et savoir que tu souffres..."

"Maintenant, je suis avec toi et je ne souffre pas. C'est le souvenir... mais il sert à rendre plus belle la joie d'être avec toi." Et Jésus se penche pour baiser la Maman. Il caresse aussi l'autre Marie, qui rentre toute rouge d'avoir allumé le four.

"Il faudra prévenir Jude" c'est la préoccupation de Marie d'Alphée.

"Pas besoin, Jude sera ici, aujourd'hui."

"Comment le sais-tu ?" Jésus sourit et se tait.

"Fils, toutes les semaines, en ce jour, Simon Pierre vient. Il veut m'apporter du poisson pêché au petit matin et il arrive à la fin de la première heure. Il sera heureux, aujourd'hui. Il est bon Simon. Pendant le temps qu'il reste, il nous aide. N'est-ce pas Marie ?"

"Simon Pierre est un homme honnête et bon, dit Jésus. Mais l'autre Simon aussi, que tu vas voir sous peu, est un grand cœur. Je vais à leur rencontre. Ils vont arriver."

Jésus sort, pendant que les femmes, une fois le pain enfourné, reviennent à la maison où Marie remet ses sandales et d'où elle revient avec un vêtement de lin tout blanc.

Il se passe quelque temps, et pendant l'attente Marie d'Alphée dit : "Tu n'as pas fini ce travail à temps."

"Je l'aurai vite fini. Et mon Jésus y sera à l'ombre sans avoir un poids sur la tête."

On pousse la porte du dehors. "Maman, voici mes amis. Entrez."

Les disciples et les bergers entrent en groupe. Jésus a les mains sur les épaules des deux bergers et les conduit à la Mère : "Voici deux fils qui cherchent une mère. Sois leur joie, Femme."

"Je vous salue... Toi ?... Lévi... toi ? Je ne sais, mais par l'âge, Il m'a dit, tu es sûrement Joseph. Ce nom est doux et sacré en cette maison. Viens, venez. C'est avec joie que je vous dis : ma maison vous accueille et une Mère vous embrasse en souvenir de ce que vous, toi en ton père, vous avez eu d'amour pour mon Bébé."

C'est pour les bergers un enchantement, une extase.

"Je suis Marie, oui. Tu as vu la Mère heureuse. Je suis toujours celle-là. Heureuse, maintenant aussi de voir mon Fils parmi des cœurs fidèles."

"Et celui-ci est Simon, Maman"

"Tu as mérité la grâce parce que tu es bon. Je le sais. Que la Grâce de Dieu soit toujours avec toi."

Simon, plus au courant des usages du monde, se courbe jusqu'à terre et, tenant les bras croisés sur la poitrine, il salue : "Je te salue, vraie Mère de la Grâce, et je ne demande pas autre chose à l'Éternel, maintenant que je connais la Lumière et toi, son reflet plus doux que celui de la lune."

"Celui-ci, c'est Judas de Kériot."

"J'ai une mère, mais mon amour pour elle disparaît devant la vénération que j'éprouve pour toi."

"Non, pas pour moi. Pour Lui. Je suis parce qu'Il est. Je ne veux rien pour moi. C'est seulement pour Lui que je demande. Je sais comme tu as honoré mon Fils dans ta patrie. Mais je te dis encore : que ce soit ton cœur le lieu où Il reçoive de toi le suprême honneur. Alors, je te bénirai avec un cœur de Mère."

"Mon cœur est sous le talon de ton Fils. Heureuse soumission. La mort seule rompra ma fidélité"

"Et celui-ci, c'est notre Jean, Maman."

"J'ai été tranquille, depuis le moment où je t'ai su près de Jésus. Je te connais et ai l'esprit rassuré depuis que je te sais avec mon Fils. Sois béni, mon repos." Elle l'embrasse.

La voix rauque de Pierre se fait entendre de dehors : "Voici le pauvre Simon qui apporte son salut et..." Il est entré et est reste pétrifié.

Mais ensuite il jette par terre le panier rond qu'il portait sur le dos et se jette aussi par terre en disant : "Ah ! Seigneur Éternel ! Pourtant... Non, tu n'aurais pas dû me faire cela, Maître ! Être ici et ne rien faire savoir au pauvre Simon ! Que Dieu te bénisse, Maître ! Ah ! comme je suis heureux ! Je n'en pouvais plus de rester ici sans Toi !" et il lui caresse la main, sans écouter Jésus qui lui dit : "Lève-toi, Simon. Lève-toi, donc !"

"Je me lève, oui. Mais pourtant... Dis donc, toi, garçon ! (le garçon c'est Jean). Tu pouvais courir me le dire ! Maintenant, file tout de suite à Capharnaüm, pour le dire aux autres... et d'abord dans la maison de Jude. Il va arriver ton fils, femme. Vite. Imagine-toi que tu es un lièvre avec des chiens à tes trousses."

Jean part en riant.


Pierre s'est enfin levé. Dans ses courtes et grosses mains aux veines saillantes, il continue de tenir la longue main de Jésus et la baise sans la lâcher, bien qu'il veuille donner son poisson qui est à terre, dans le panier.

"Eh ! non. Je ne veux pas que tu t'en ailles une autre fois sans moi. Jamais plus, jamais plus tant de temps sans te voir ! Je te suivrai comme l'ombre suit le corps et comme le cordage suit l'ancre. Où as-tu été, Maître ? Je me disais : "Où est-il ? Que fait-il ? Et cet enfant qui est Jean, saura-t-il le soigner ? Veillera-t-il à ce qu'il ne se fatigue pas trop ? Qu'il ne reste pas sans manger ?" Eh ! je te connais bien !... Tu es plus maigre ! Oui, plus maigre. Il ne t'a pas bien soigné ! Je lui dirai que... Mais, où as-tu été, Maître ? Tu ne me dis rien !"

"J'attends que tu me laisses parler ! "

"C'est vrai. Mais... ah ! te voir, c'est comme du vin nouveau. Rien que l'odeur monte à la tête. Oh ! mon Jésus !" Pierre en pleure presque de joie.

"Moi aussi, j'ai éprouvé le désir de vous avoir, vous tous, même quand je me trouvais avec des amis très chers. Voilà, Pierre. Ceux-ci sont deux qui m'ont aimé depuis mes toutes premières heures. Plus encore : ils ont déjà souffert pour Moi. Ici, c'est un fils qui, à cause de Moi, n'a plus ni père ni mère. Mais il a tant de frères en vous tous, n'est-ce pas ?"

"Tu le demandes, Maître ? Mais si, par impossible, le Démon t'aimait, je l'aimerais à cause de son amour pour Toi. Vous êtes pauvres, vous aussi, je le vois. Et alors, nous sommes pareils. Venez que je vous embrasse. Je suis pêcheur, mais j'ai le cœur plus tendre qu'un pigeonneau. Et puis sincère. Ne faites pas attention si je suis rude. La rudesse est au dehors. À l'intérieur, c'est tout miel et beurre. Avec les bons pourtant... car avec les méchants..."

"Celui-ci, c'est le nouveau disciple."

"Il me semble l'avoir déjà vu..."

"Oui, c'est Judas de Kériot et, grâce à lui, Jésus fut bien accueilli dans sa ville. Je vous prie de vous aimer, même si vous êtes de régions différentes. Soyez tous frères dans le Seigneur."

"C'est en frère que je le traiterai, s'il le sera lui aussi. Et... oui... (Pierre regarde fixement Judas, d'un regard ouvert qui semble donner un avertissement) et... oui... il vaut mieux que je le dise, ainsi tu me connais tout de suite, et bien. Je le dis : je n'ai pas beaucoup d'estime pour les Juifs en général, et les habitants de Jérusalem en particulier. Mais je suis honnête. Et tu peux te reposer sur mon honnêteté, je mets de côté toutes les idées que j'ai sur vous et je ne veux voir en toi qu'un disciple fraternel. Maintenant c'est à toi de ne pas me faire changer d'idée et de conduite."


"Avec moi, aussi, Simon, tu as de ces préjugés ?" demande le Zélote en souriant.

"Oh ! Je ne t'avais pas vu ! Avec toi ? Oh ! avec toi, non. L'honnêteté est peinte sur ta figure. La bonté transsude de ton cœur à l'extérieur, comme une huile odorante à travers un vase poreux. Et tu es âgé. Ce n'est pas toujours une qualité. Parfois, plus on vieillit, plus on devient faux et méchant. Mais tu es de ceux qui se comportent comme des vins de qualité. Plus ils vieillissent et plus ils se dépouillent et s'améliorent."

"Tu as bien jugé, Pierre, dit Jésus. Maintenant venez. Pendant que les femmes travaillent pour nous, faisons une halte sous la tonnelle fraîche. Comme il est beau d'être avec les amis Nous irons ensuite tous ensemble à travers la Galilée et plus loin C'est à dire, pas tous. Lévi, maintenant qu'il est satisfait, retournera auprès d'Élie pour lui dire que Marie le salue. N'est-ce pas Maman ?"

"Que je le bénis et pareillement Isaac et les autres. Mon Fil m'a promis de m'emmener avec Lui... et je viendrai chez vous, premiers amis de mon Bébé."

"Maître, je voudrais que Lévi porte à Lazare l'écrit que tu sais "

"Prépares-le, Simon. Aujourd'hui c'est pleine fête. Demain soir Lévi partira, à temps pour arriver avant le sabbat. Venez, amis..."


Ils sortent dans le jardin tout vert et c'est fini


***


Marie, femme d'Alphée (dite de Cléophas)
La tante de Jésus


Présentation générale

De Nazareth C'est une galiléenne Tante de Jésus et belle-sœur de la vierge Marie. Elle a épousé Alphée, frère de saint-Joseph, et comme lui de souche royale Elle a comme fils Joseph, Simon, Jacques (l’apôtre), Jude (l’apôtre), les "frères" de Jésus (Matthieu 13,55).

Dans l'œuvre, Marie est indifféremment appelée "Marie (femme) d'Alphée" ou "Marie (fille) de Cléophas"

C'est cette parente de Jésus et de sa mère Marie, qui garde la maison de Nazareth dès lors que la Vierge Marie, après l'Ascension de Jésus, décide de se retirer dans la solitude du Gethsémani avec Jean

Caractère et aspect

Elle est robuste et d'allure populaire . Si Maria Valtorta attribue la cinquantaine à son fils aîné Joseph, Marie d’Alphée doit avoir 70 ans environ, ce que confirme . C’est une femme empreinte des préjugés de son époque. Elle sait cependant les dépasser : "son cœur est plein des préventions d'Israël, mais naturellement bon,

Parcours apostolique

Témoin de la Résurrection et de l'Ascension

Déchirée entre ses deux fils qui suivent Jésus et les deux qui sont hostiles, elle subit une nouvelle épreuve : elle perd son mari dès la première année de vie publique. Libre désormais, et selon son profond désir elle devient une des femmes-disciples qui suivent Jésus "la première des femmes disciples dans l'ordre du temps". Elle souffre et œuvre pour la conversion de tous ses enfants : ce qui se produit.

Elle est présente à de nombreux évènements.

Son nom : מרים (Miriam)

En hébreu Miryam (Myriam – Mirîam). Ce nom répandu peut désigner l'amertume ou "celle qui est élevée", "Prophétesse" ou le féminin de "Seigneur" - Référence historique : la sœur d'Aaron

En savoir plus sur ce personnage
Sainte Marie d'Alphée est fêtée le 9 avril.

Maria Valtorta nomme indifféremment ce personnage "Marie d'Alphée" ou "Marie de Cléophas". Un nom la désigne alternativement par référence à son époux et à son père. Cette deuxième désignation semblait nécessaire : la multiplicité des Marie et des Alphée dans la famille, devait être source de confusion.

Selon une tradition rapportée par Saint Césaire d'Arles (début du VIème siècle), elle serait venue en Camargue. On y célébrait solennellement sa fête bien avant le VIème siècle. La famille de Béthanie avait émigrée en Provence à la suite des premières persécutions initiées en 41 par Hérode Agrippa 1er. Elle y est connue sous le nom de Marie Jacobé : surnom qu'elle tient de son fils Jacques, premier évêque de Jérusalem.



♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Colomb10

Colombe de la Vierge Marie : d'après l' Oeuvre de Maria Valtorta
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Sam 29 Déc 2012 - 7:09

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_24

Leçon de Jésus aux disciples
dans l’oliveraie


Je vois Jésus avec Pierre, André, Jean, Jacques, Philippe, Thomas, Barthélemy, Jude Thaddée, Simon et Judas l'Iscariote et le berger Joseph, qui sortent de sa maison et vont hors de Nazareth mais dans le voisinage immédiat, sous un bosquet d'oliviers.

Il dit : "Venez autour de Moi. Pendant ces mois de présence et d'absence, je vous ai pesés et étudiés. Je vous ai connus et j'ai connu le monde par expérience humaine. Maintenant j'ai décidé de vous envoyer dans le monde. Mais avant, je dois vous instruire pour vous rendre capables d'affronter le monde avec la douceur et la sagacité, le calme et la constance, avec la conscience et la science de votre mission. Ce temps de fureur solaire, qui empêche de longues pérégrinations en Palestine, je veux l'employer à vous instruire et à former en vous des disciples.

Comme un musicien, j'ai senti ce qu'il y a en vous de discordant et je viens vous donner le ton pour l'harmonie céleste que vous devez transmettre au monde, en mon nom. Je retiens ce fils (et il montre Joseph) car je lui délègue la charge de porter à ses compagnons mes paroles, pour qu'il se forme là un noyau solide qui ne m'annonce pas seulement en faisant connaître mon existence, mais les caractéristiques les plus essentielles de ma doctrine.

Je commence par vous dire qu'il est absolument nécessaire que vous vous aimiez et fusionniez ensemble. Qu'êtes-vous ? Des hommes de toutes classes sociales, de tout âge, et de toutes régions. J'ai préféré prendre des gens qui sont vierges en matière de doctrines et de connaissances, car je pénétrerai plus facilement en eux avec ma doctrine. Par ailleurs, vous êtes destinés à évangéliser des gens qui seront dans l'ignorance absolue du Vrai Dieu, je veux qu'en vous souvenant de leur primitive ignorance de Dieu, vous ne les dédaigniez pas et les enseigniez avec pitié, vous rappelant avec quelle pitié je les ai enseignés.

Je sens venir en vous une objection : "Nous ne sommes pas des païens, même si nous n'avons pas de culture intellectuelle". Non, vous ne l'êtes pas. Mais non seulement vous, mais même ceux qui parmi vous représentent les savants et les riches, vous vous êtes tous écartés dans une religion qui, dénaturée par trop de raisons, n'a de religion que le nom. En vérité, je vous le dis que nombreux sont ceux qui se glorifient d'être des fils de la Loi. Mais les huit dixièmes d'entre eux ne sont que des idolâtres qui ont embrouillé dans les nuages de mille petites religions humaines la vraie, la sainte, éternelle Loi du Dieu d'Abraham, de Isaac, et de Jacob.

Aussi, en vous regardant l'un l'autre, et vous aussi, pêcheurs humbles et sans culture, et vous qui êtes marchands ou fils de marchands, officiers ou fils d'officiers, riches ou fils de riches, vous puissiez dire : "Nous sommes tous pareils. Tous nous avons les mêmes lacunes et tous nous avons besoin du même enseignement. Frères en nos défauts personnels ou nationaux, nous devons désormais devenir frères dans la connaissance de la Vérité et dans l'effort pour la mettre en pratique".

Voici frères. Je veux que ce soit là le nom que vous vous donniez l'un l'autre et que vous vous considériez comme tels. Vous êtes comme une seule famille. Quand est-ce qu'une famille est prospère et que le monde l'admire ? Quand on y trouve l'union et la concorde. Si un fils devient l'ennemi de l'autre, si un frère nuit à l'autre, est-ce que la prospérité de cette famille peut jamais durer ? Non. C'est en vain que le père de famille s'efforce de travailler, d'aplanir les difficultés, et de s'imposer au monde. Ses efforts restent sans résultats, car les ressources s'effritent, les difficultés augmentent, le monde se moque de cet état de procès perpétuels qui émiettent les affections et les biens - qui, unis, étaient puissants contre le monde – en un tas de petits, de mesquins intérêts contraires, dont profitent les ennemis de la famille pou en accélérer toujours davantage la ruine.

Qu'il n'en soit jamais ainsi parmi vous. Soyez unis. Aimez-vous. Aimez-vous pour vous apporter une aide mutuelle. Aimez-vous pour enseigner à aimer. Observez. Même ce qui nous entoure, nous enseigne cette grande force. Regardez cette tribu de fourmis qui accourt toute entière vers un endroit. Suivons-la et nous découvrirons la raison de leur concours, qui n'est pas inutile, vers un point déterminé... Voilà : une de leurs petites sœurs a découvert avec ses organes minuscules, invisibles pour nous, un grand trésor sous cette large feuille de radis sauvage.

C'est un morceau de mil de pain tombé peut-être des mains d'un paysan venu pour soigner ses oliviers, ou bien des mains d'un voyageur qui s'est arrêté à l'ombre pour prendre sa nourriture, ou bien encore de celles d'un bambin joyeux courant sur l'herbe fleurie. Comment pouvait-elle à elle seule traîner dans sa tanière ce trésor mille fois plus gros qu'elle ? Et voilà : elle a appelé une sœur et lui a dit : "Regarde et cours vite dire aux sœurs qu'il y a là de la nourriture pour toute la tribu et pour plusieurs jours. Cours avant qu'un oiseau ne découvre ce trésor et n'appelle ses compagnons et qu'ils ne le dévorent". Et la petite fourmi est accourue, essoufflée par les accidents du terrain, à travers les graviers et les herbes jusqu'à la fourmilière et elle a dit : "Venez, une de nous vous appelle. Elle a fait une découverte pour toutes. Mais toute seule, elle ne peut la charrier jusqu'ici. Venez".

Et toutes, même celles qui, fatiguées du travail fait pendant toute la journée se reposaient dans les galeries de la fourmilière, sont accourues; et même celles qui étaient en train de ranger les provisions dans les chambres de réserve. Une, dix, cent, mille... Regardez... Elles saisissent avec leurs griffes, elles soulèvent en faisant de leur corps un chariot, elles traînent en appuyant leurs petites pattes au sol. Celle-ci tombe... l'autre, là, a failli s'estropier parce que l'extrémité du pain, quand elle rebondit, la cloue entre elle et un caillou. Celle-ci, encore, si petite, une jeune de la tribu, s'arrête épuisée... mais pourtant, après avoir repris son souffle, repart. Oh ! comme elles sont unies ! Regardez : maintenant le morceau de pain est bien enlacé et il avance, il avance lentement, mais il avance. Suivons-le... Encore un peu, petites sœurs, encore un peu et puis votre fatigue sera récompensée. Elles n'en peuvent plus, mais elles ne cèdent pas.

Elles se reposent et repartent... Voilà qu'elles arrivent à la fourmilière. Et maintenant ? Maintenant au travail pour réduire en miettes la grosse masse. Regardez quel travail ! Les unes découpent, les autres transportent... Voilà, c'est fini. Maintenant tout est en sécurité et, heureuses, elles disparaissent par les fissures au fond des galeries. Ce sont des fourmis, rien d'autre que des fourmis. Et pourtant elles sont fortes parce qu'elles sont unies.

Méditez là dessus. N'avez-vous rien à me demander ?"

"Je voudrais te demander: mais en Judée, nous n'y revenons plus ?" demande Judas Iscariote.

"Et qui le dit ?"

"Toi, Maître. Tu as dit que tu prépares Joseph pour qu'il instruise les autres en Judée ! Y as-tu eu tant de mal pour ne plus y retourner ?"

"Que t'ont-ils fait en Judée ?" demande Thomas curieux et Pierre avec véhémence, en même temps : "Ah ! alors, j'avais raison de dire que tu en étais revenu fatigué. Que t'ont-ils fait les "parfaits" en Israël ?"

"Rien, amis. Rien de plus de ce que je trouverai encore ici. Ferais-je le tour de la terre, j'aurai partout des amis mélangés à des ennemis. Mais, Judas, je t'avais prié de te taire..."

"C'est vrai, mais... je ne puis me taire quand je vois que tu préfères la Galilée à ma patrie. Tu es injuste, voilà. Même là-bas tu avais eu des honneurs..."

"Judas ! Judas... oh ! Judas. Tu es injuste en ce reproche. Et de toi-même tu t'accuses en te laissant gagner par la colère et l'envie. J'avais fait mon possible pour ne faire connaître que le bien reçu dans ta Judée et, sans mentir, j'avais pu, avec joie, parler de ce bien pour vous faire aimer, vous de Judée. Avec joie. Car, pour le Verbe de Dieu, il n'existe pas de frontières, de régions, d'antagonismes, d'inimitiés, de différences. Je vous aime tous, ô hommes. Tous... Comment peux-tu dire que je préfère la Galilée, alors que j'ai voulu accomplir les premiers miracles et me manifester d'abord sur le sol sacré du Temple et de la Cité Sainte, chère à tout Israélite ?

Comment peux-tu dire que je suis partial, si des onze que vous êtes, dix plutôt car pour mon cousin il n'est pas question d'amitié mais de parenté, quatre sont Juifs ? Et si j'ajoute les bergers tous Juifs, tu vois de combien de ceux de Judée je suis l'ami. Comment peux-tu dire que je ne vous aime pas si, Moi, qui sais, j'organise le voyage de façon à donner mon nom à un bébé d'Israël et à recueillir le dernier soupir d'un juste d'Israël ? Comment peux-tu dire que je ne vous aime pas, vous Juifs, si pour faire connaître le lieu de ma Naissance et celui de ma préparation à la mission j'ai voulu deux Juifs contre un seul de Galilée ? Tu me reproches de l'injustice. Mais examine-toi, Judas et vois si l'injuste ce n'est pas toi."

Jésus a parlé avec majesté et douceur. Mais, même s'il n'avait rien dit de plus, il aurait suffi les trois façons dont il a dit : "Judas" au commencement de son discours, pour donner une grande leçon. Le premier "Judas" était dit par le Dieu majestueux qui rappelle au respect, le second par le Maître qui donne un enseignement déjà tout paternel, le troisième était la prière d'un a contristé par l'attitude d'un ami. Judas a baissé la tête, mortifié, encore en colère, rendu brutal par la manifestation de ses bas sentiments.

Pierre ne peut se taire : "Et au moins, demande pardon, garçon. Si j'étais moi à la place de Jésus, je ne t'aurais pas mis en place avec des paroles ! C'est bien autre chose que de l'injustice ! C'est un manque de respect, mon beau monsieur. C'est comme ça que vous éduquent ceux du Temple ? Ou peut-être tu n'es pas éducable ? Parce que, si c'est eux..."

"Suffit, Pierre. J'ai dit, Moi, ce qu'il y avait à dire. Et même demain je vous ferai l'instruction à ce sujet, Et maintenant je répète à tous ce que j'avais dit à ceux-ci en Judée : ne dites pas ma Mère que son Fils a été mal traité par les Juifs. Elle était déjà toute désolée pour avoir compris que j'ai eu de la peine. Respectez ma Mère. Elle vit dans l'ombre et le silence. Sa seul activité, c'est la vertu, l'oraison pour Moi, pour vous, pour tous.

Que les lueurs troubles du monde et les âpres contestations restent loin de son asile enveloppé de réserve et de pureté. N'introduisez pas même l'écho de la haine là où tout est amour. Respectez-la. Elle est courageuse plus que Judith, et vous le verrez. Mais ne la forcez pas, avant l'heure, à goûter la lie que sont les sentiments des disgraciés du monde. De ceux qui ne savent pas, même d'une façon rudimentaire, ce qu'est Dieu et la Loi de Dieu. Ceux de qui je vous parlais au début : les idolâtres qui se prennent pour des sages de Dieu et qui, pour cette raison, unissent l'idolâtrie à l'orgueil. Allons."

Et Jésus reprend la route de Nazareth.



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Jésus et ses Disciples
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Dim 30 Déc 2012 - 7:44

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_25

Instructions de Jésus aux disciples près de la maison

Jésus instruit encore les siens qu'il a amenés à l'ombre d'un énorme noyer, qui s'étend de sa place; dominant le jardin de Marie, et tout le long de celui-ci. La journée est sombre et l'orage très proche, et c'est pour cela, peut-être, que Jésus ne s'éloigne pas beaucoup de la maison. Marie va et vient de la maison au jardin et chaque fois elle lève la tête et sourit à son Jésus assis sur l'herbe près du tronc, et entouré par les disciples.

Jésus dit : "Je vous ai dit hier que ce qui avait provoqué une parole imprudente servirait de sujet aujourd'hui. Voici l'instruction.

Pensez fermement, et que cela vous soit une règle de conduite, que rien de ce qui est caché ne le reste pour toujours. Ce peut-être Dieu qui prend soin de faire connaître les œuvres de l'un de ses fils au moyen de ses signes miraculeux, ou bien Il le fait par l'intermédiaire des justes qui reconnaissent le mérite d'un frère. Ce peut-être aussi Satan qui, par la bouche d'un imprudent, je ne veux rien dire de plus, révèle des choses que les bons auraient préféré de les taire, pour ne pas pousser au manque de charité, et il déforme la vérité de façon à créer de la confusion dans les pensées. C'est ainsi que le moment vient toujours où ce qui était caché est connu. Maintenant, ayez toujours cela présent à l'esprit.

Que cela vous arrête sur la pente du mal sans vous inciter par ailleurs à publier le bien que vous faites. Combien de fois on agit par bonté, par vraie bonté, mais par bonté toute humaine ! Or, comme cette action n'est qu'humaine et procède d'une intention qui n'est pas parfaitement pure, on désire que cette action soit connue des hommes, on écume, on s'énerve de voir qu'elle reste inconnue et on étudie des méthodes pour que ce bien soit connu. Non, mes amis Ce n'est pas ainsi. Faites le bien et abandonnez-le au Seigneur Éternel. Oh ! Lui saura, si la chose vous est profitable, de la faire connaître aussi aux hommes. Si, au contraire, la divulgation pouvait enlever toute valeur à vos actions entreprises dans un juste but par l'effet d'une résurgence d'orgueilleuse complaisance, voici qu'alors le Père la garde secrète, se réservant de vous en rendre gloire au Ciel en présence de toute la Cour Céleste.

Que celui qui voit une action, ne la juge jamais sur les apparences. N'accusez jamais, car les actions humaines peuvent avoir parfois un aspect déplaisant et cacher des motifs louables. Un père, par exemple, peut dire à un fils paresseux et bambocheur : "Va-t-en", cela peut passer pour de la dureté et une dérobade à ses devoirs de père. Mais il n'en est pas toujours ainsi. Son "Va-t-en" est assaisonné d'un pleur bien amer, plus de la part du père que de celle du fils, et il est accompagné de la parole et du vœu qu'elle se vérifie : "Tu reviendras quand tu te seras repenti de ta paresse". C'est même justice à l'égard des autres fils, parce que ce comportement empêche qu'un bambocheur dépense en débauches ce qui appartient aux autres en plus de ce qui lui appartient. Cette parole serait mauvaise, au contraire, si elle venait d'un père qui, en faute, à l'égard de Dieu et à l'égard de ses enfants dans son égoïsme, il se juge supérieur à Dieu et pense avoir des droits même sur l'esprit de son fils.

Non. L'esprit appartient à Dieu, et Dieu ne violente pas la liberté de l'esprit de se donner ou pas. Pour le monde, les actes sont pareils, mais combien l'un est différent de l'autre ! Le premier relève de la justice, le second d'un arbitraire coupable. Ne jugez donc jamais personne.

Hier, Pierre a dit à Judas : "Quel maître as-tu eu ?" Qu'il ne le dise plus. Que personne n'en accuse d'autres de ce qu'il voit dans quelqu'un ou en lui-même. Les maîtres n'ont qu'une seule parole pour tous leurs élèves. Comment se fait-il alors que dix deviennent justes et que dix deviennent mauvais ? C'est parce que chacun y ajoute du sien, de ce qu'il a dans le cœur, et c'est cela qui incline vers le bien ou vers le mal.

Comment peut-on alors accuser le maître d'avoir donné un mauvais enseignement si le bien qu'il cherche à inculquer est anéanti par l'excès de mal qui règne dans un cœur ? Le premier facteur de réussite est en vous. Le maître travaille votre moi. Mais si vous n'êtes pas susceptibles d'amélioration, que peut faire le maître ? Que suis-je, Moi ? En vérité, je vous dis que vous n'aurez pas de maître plus sage, plus patient et plus parfait que Moi. Et pourtant, voilà, que même de quelqu'un des miens on dira : "Mais quel maître avait-il ?"
Ne vous laissez jamais dominer, dans vos jugements, par des motifs personnels. Hier Judas, par un amour exagéré de sa région, a estimé voir en Moi une injustice envers elle. Souvent l'homme est influencé par ces éléments impondérables, qui sont l'amour de la patrie ou l'amour d'une idée, et dévie de son but comme un alcyon désorienté. Le but, c'est Dieu. Tout voir en Dieu pour y voir clair.

Ne pas mettre soi-même ni mettre autre chose au dessus de Dieu. Et, s'il arrive que quelqu'un se trompe... ô Pierre ! ô vous tous ! ne soyez pas intransigeants. L'erreur qui vous choque tant faite par l'un de vous, est-il bien sûr que vous ne l'avez jamais faite ? En êtes-vous bien certains ? Et, en admettant que vous ne l'ayez jamais faite, que vous reste-t-il à faire ? Vous devez remercier Dieu, et c'est tout. Et veiller. Veiller tellement, et continuellement, pour ne pas tomber demain dans ce que, jusqu'à ce jour, vous avez évité. Voyez ? Aujourd'hui le ciel est sombre, à cause d'une chute de grêle imminente. Et nous, en observant le ciel, nous avons dit : "Ne nous éloignons pas de la maison". Et bien, si nous savons ainsi juger pour les choses qui, pour bien dangereuses qu'elles soient, ne sont rien en comparaison de la perte de l'amitié de Dieu par le péché, pourquoi ne savons-nous pas où il peut y avoir du péril pour l'âme ?

Regardez : voici ma Mère. Pouvez-vous penser qu'il y ait en elle une tendance au mal ? Et bien, étant donné que l'amour la pousse à me suivre, elle quittera sa maison quand mon amour le voudra. Ce matin elle m'en avait encore prié car elle, ma Maîtresse, me disait : "Parmi tes disciples, fais qu'il y ait aussi ta Mère, Fils. Je veux apprendre ta doctrine", elle qui a possédé cette doctrine en son sein et, d'abord aussi en son esprit, par un don de Dieu à la future Mère de son Verbe Incarné, elle a dit : "Pourtant... c'est à Toi de juger si je puis venir sans avoir la possibilité de perdre l’union à Dieu, sans que ce monde, dont tu me dis qu'il pénètre partout avec ses puanteurs, puisse corrompre ce cœur, mon cœur, qui a été, qui est, et qui ne veut être qu'a Dieu. Je m'examine et autant que je sache, il me semble pouvoir le faire, parce que... (et là elle s'est donnée sans y penser la plus haut louange), en effet, je ne trouve pas de différence entre la paix

candide de l'époque où j'étais une fleur du Temple et celle que je possède en moi, maintenant que, depuis plus de six lustres, je suis la maîtresse de la maison. Mais je suis une indigne servante qui connaît mal et juge plus mal encore les choses de l'esprit. Tu es le Verbe, la Sagesse, la Lumière et tu peux être lumière pour ta pauvre Maman qui accepte de ne plus te voir plutôt que de n'être pas agréable au Seigneur". Et Moi, j'ai dû Lui dire, avec le cœur qui me tremblait d'admiration : "Maman, je te le dis. Ce n'est pas le monde qui pourra te corrompre, mais c'est lui qui sera embaumé par toi".
Ma Mère, vous l'entendez, a su voir les dangers de la vie au milieu du monde, dangers même pour elle, même pour elle. Et vous, hommes, vous ne les voyez pas ? Oh ! Il faut vous dire que vraiment Satan est aux aguets ! Seuls les vigilants seront victorieux. Les autres ? Vous demandez pour les autres ? Pour les autres, ce qui est écrit sera."

"Qu'est"ce qui est écrit, Maître ?"

"Et Caïn se jeta sur Abel et le tua. Et le Seigneur dit à Caïn : ‘Où est ton frère ? Qu'en as-tu fait ? La voix de son sang crie vers Moi. Voici donc que tu seras maudit sur toute la terre qui a connu la saveur du sang humain par la main d'un frère qui a ouvert les veines de son frère, et jamais plus ne cessera cette horrible faim de la terre pour le sang humain. Et la terre, empoisonnée par ce sang, sera pour toi stérile plus qu'une femme en qui l'âge a tari la fécondité. Et tu fuiras en cherchant la paix et du pain. Et tu ne les trouveras pas. Ton remords te fera voir du sang sur toute fleur sur toute plante, sur toute eau et sur toute nourriture. Le ciel te semblera du sang et du sang la mer, et du ciel et de la terre et de la mer te viendront trois voix : celle de Dieu, celle de l'Innocent, celle du Démon. Et pour ne pas les entendre, tu te donneras la mort"

"La Genèse ne parle pas ainsi" observe Pierre.

"Non, pas la Genèse. C'est Moi qui le dis. Et je ne me trompe pas. Et je le dis pour les nouveaux Caïn des nouveaux Abel. Pour ceux qui, pour n'avoir pas veillé sur eux-mêmes et sur l'Ennemi, ne deviendront qu'un avec lui."

"Mais, parmi nous, il n'y en aura pas, n'est-ce pas, Maître ?"

"Jean : quand le Voile du Temple se déchirera, une grande vérité brillera sur Sion toute entière."

"Quelle vérité, mon Seigneur ?"

"Que les fils des ténèbres ont été en vain au contact de la Lumière. Gardes-en le souvenir, Jean."

"Serai-je, moi un fils des ténèbres?"

"Non, pas toi, mais rappelle-t-en pour expliquer le Délit au monde."
"Quel délit, Seigneur ? Celui de Caïn ?"

"Non, celui-là était le premier accord de l'hymne de Satan. Je parle du Délit parfait. L'inconcevable délit. Celui que, pour le comprendre, il faut regarder à travers le soleil du Divin Amour et à travers l'esprit de Satan. Car seul l'Amour Parfait et la Haine Parfaite, seuls le Bien Infini et le Mal Infini peuvent expliquer une telle Offrande et un tel Péché. Vous entendez ? Il semble que Satan écoute et crie du désir de l'accomplir. Partons avant que le nuage n'éclate en éclairs et en grêle."

Et ils descendent encourant et bondissant, en sautant dans le jardin de Marie, pendant que la tempête éclate avec violence.



♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jasus_12

Jésus donne l' instruction à ses Disciples

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Jean21 Dim 30 Déc 2012 - 10:49

Pendant mes précédentes lectures, je m'étais procuré une carte du temple et de ses différentes portes et parvis ainsi qu'une carte d'Israël avec ses différentes régions et villlages pour suivre à la trace les déplacement du groupe apostolique emmené par le Christ.

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Message par Maud Lun 31 Déc 2012 - 7:49

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_26

Instructions aux disciples avec la Très Sainte Marie dans le jardin de Nazareth

Jésus sort dans le jardin qui apparaît tout lavé par l'orage de la veille, au soir. Et il voit sa Mère penchée sur des petites plantes. Il la salue, il la rejoint. Comme il est doux, leur baiser ! Jésus entoure ses épaules de son bras gauche et l'attire à Lui en la baisant sur le front, à la naissance des cheveux, et puis il s'incline pour que sa Mère lui donne un baiser sur la joue. Mais ce qui complète la suavité de cet acte est le regard qui accompagne le baiser. Le baiser de Jésus est tout amour avec pourtant quelque chose de majestueux et de protecteur. celui de Marie est toute vénération tout en étant tout amour. Dans ce baiser, il semble que Jésus soit le plus âgé et elle une fille toute jeune qui reçoit, de son père ou d'un frère beaucoup plus grand, le baiser matinal.

"Tes fleurs ont-elles beaucoup souffert de la grêle d'hier soir et du vent de la nuit ?" demande Jésus.

"Aucun mal, Maître. Mais les feuillages sont un peu décoiffés" répond, avant Marie, la voix un peu rauque de Pierre.

Jésus lève la tête et voit Simon Pierre qui, vêtu de la seule tunicelle, travaille à redresser des branches tordues en haut du figuier. "Tu es déjà au travail ?"

"Eh ! nous pêcheurs, nous dormons comme les poissons : à toute heure, en tout lieu, pourvu qu'on nous laisse en repos. On en prend l'habitude. Ce matin à l'aube, j'ai entendu grincer la porte et je me suis dit : "Simon, Elle est déjà levée. Allons, vite ! Va avec tes grosses mains lui donner de l'aide". Je pensais qu'elle songeait à ses fleurs pendant cette nuit toute venteuse. Et je ne me suis pas trompé.

Eh ! je les connais les femmes !... La mienne se retourne dans le lit comme un poisson dans le filet quand il y a la tempête, et elle pense à ses plantes... Pauvrette ! Quelquefois je lui dis : "Je parie que tu t'agites moins quand ton Simon bourlingue sur le lac". Mais, je suis injuste, car c'est une bonne épouse On ne dirait pas qu'elle a pour mère... Bien, tais-toi, Pierre. Il ne s'agit pas de cela. Ce n'est pas bien de murmurer et de faire imprudemment connaître ce qu'il est bon de taire. Vois-tu Maître que même dans ma tête d'âne ta parole est entrée ?"
Jésus répond en riant : "Tu dis tout de toi même. Je n'ai plus qu'à approuver et à admirer ta science de jardinier."

"Il a déjà rattaché tous les sarments qui s'étaient détachés" dit Marie. "Il a étagé le poirier trop chargé et passé des cordages par dessous le grenadier qui ne s'est développé que d'un côté"

"Bien sûr ! Il ressemble à un vieux pharisien. Il penche où çà lui plaît. Je l'ai arrangé comme une voile et je lui ai dit : "Ne sais-tu pas que ce qui est juste, est au juste milieu ? Arrive ici, tête dure pour ne pas rompre sous le poids". Maintenant je suis après le figuier, mais par égoïsme. Je pense à l'appétit de tout le monde : figues fraîches et pain chaud ! Ah ! l'Antipas en personne n'a pas un si bon repas ! Mais il faut y aller doucement, car le figuier a de branches tendres comme le cœur d'une fillette quand elle fait son premier aveu d'amour, et moi je suis lourd et les meilleures figues sont tout en haut. Elles se sont déjà ressuyées avec ce premier rayon de soleil. Elles doivent être délicieuses. Eh ! garçon, ne t'arrête pas à me regarder. Réveille-toi ! Passe-moi ce panier."

Jean, qui sort de l'atelier, obéit, grimpe lui aussi sur le gros figuier. Quand les deux pêcheurs descendent, sont sortis aussi de l'atelier Simon le Zélote, Joseph et Judas Iscariote. Je ne vois pas les autres.

Marie apporte du pain frais : des petites miches rondes de pain bis. Pierre, avec son coutelas, les ouvre et par dessus ouvre les figues qu'il offre à Jésus et puis à Marie et aux autres. Ils mangent de bon appétit, dans la fraîcheur du jardin resplendissant au soleil d'un matin serein, embelli par la pluie récente qui a purifié l'air. Pierre dit : "C'est vendredi... Maître, demain c'est le sabbat..."

"Tu ne fais pas une découverte" observe l'Iscariote.

"Non. Mais le Maître sait ce que je veux dire..."

"Je le sais. Ce soir, nous irons au lac où tu as laissé la barque et nous ferons voile pour Capharnaüm. Demain j'y parlerai."

Pierre est aux anges.

Ils entrent en groupe : Thomas, André, Jacques, Philippe, Barthélemy et Jude Thaddée qui sûrement dorment ailleurs. On se salue. Jésus dit : "Restons ici réunis. Ainsi il y aura encore un nouveau disciple. Maman, viens."

On s'assied, qui sur une roche, qui sur un tabouret, en faisant cercle autour de Jésus qui s'est assis sur le banc de pierre contre la maison. A côté de Lui, la Mère, et à ses pieds Jean qui a préféré rester par terre tout près. Jésus parle doucement et avec majesté, comme toujours.

"A quoi comparer la formation apostolique ? A la nature qui nous entoure. Voyez. La terre, en hiver, paraît morte, mais à l'intérieur les graines travaillent et la sève se nourrit d'humidité, gonflant les frondaisons souterraines - je pourrais nommer ainsi les racines - pour en avoir une grande provision en vue des floraisons supérieures quand ce sera le temps des fleurs. Vous aussi, vous êtes comparables à cette terre hivernale : aride, dépouillée, grossière.

Mais, sur vous est passé le Semeur et il a jeté sa semence. Près de vous est passé le Cultivateur et il a défoncé la terre autour de votre tronc planté dans la terre dure, dur et raboteux comme celle-là, pour qu'aux racines puisse arriver la nourriture à travers les nuages et l'air, afin de les fortifier pour les fruits à venir. Et vous avez reçu la semence et accepté le travail de la bêche, parce que vous avez la bonne volonté de porter du fruit dans le travail de Dieu.

Je comparerai encore la formation apostolique à cet orage qui a frappé et versé les plantes et on l'a jugé une violence inutile. Mais regardez quel bien il a fait. .Aujourd'hui, l'air est plus pur, il a abattu la poussière et a tout rafraîchi. Le soleil est le même qu'hier, mais il n'a plus cette ardeur fiévreuse parce que ses rayons nous arrivent à travers des couches d'air purifiées et fraîches.

La verdure, les plantes sont soulagées comme les hommes, car la propreté, la sérénité sont choses qui apportent la joie. Même les contrastes servent à atteindre une plus exacte connaissance et une plus grande clarté. Autrement ils ne seraient que méchancetés. Et que sont les contrastes sinon des orages que provoquent de nuages de différentes espèces ? Et ces nuages ne s'accumulent-il pas insensiblement dans les cœurs, avec des mauvaises humeurs inutiles, avec de petites jalousies, avec les orgueils fumeux ? Puis vient le vent de la Grâce pour purifier leurs mauvaises humeurs et ramener la sérénité.

La formation apostolique est encore semblable au travail que Pierre faisait ce matin pour faire plaisir à ma Mère : redresser rattacher, étayer, ou délier, selon les tendances et les besoins, pour faire de vous des "forts" au service de Dieu. Il faut redresser les idées fausses, maîtriser les prétentions charnelles, soutenir les faiblesses, modérer, au besoin, les penchants, se libérer des servitudes et des timidités. Vous devez être libres et forts. Comme des aigles qui, abandonnant le pic où ils sont nés, ne pensent qu'à voler toujours plus haut. Le service de Dieu, c'est le vol. Les affections sont le pic.

L'un de vous, aujourd'hui est triste parce que son père voit venir la mort et parce qu'il s'en approche avec le cœur fermé à la Vérité et à son fils qui la suit. Plus encore que fermé : hostile. Encore, ne lui a-t-il pas dit l'injuste : "Va-t-en" dont je parlais hier en se proclamant lui-même supérieur à Dieu. Mais son cœur serré et ses lèvres closes ne sont pas encore capables seulement de dire "Suis la voix qui t'appelle". Je ne prétendrais pas, Moi qui vous parle, ni non plus son fils, de voir s'ouvrir ces lèvres pour dire : "Viens, et qu'avec toi vienne le Maître. Et que Dieu soit béni pour avoir choisi dans ma maison un serviteur pour Lui, en créant ainsi une parenté plus élevée que celle du sang avec le Verbe du Seigneur". Mais au moins, Moi pour son bien, et le fils, pour un motif encore plus complexe, nous voudrions entendre de lui de paroles non plus ennemies.
Mais, qu'il ne pleure pas, ce fils. Qu'il sache qu'il n'y a en Moi ni rancœur ni dédain à l'égard de son père.

Mais seulement de la pitié. Je suis venu et j'ai attendu, tout en sachant l'inutilité de l'attente, pour qu'un jour son fils ne me dise pas : "Oh ! pourquoi n'es-tu pas venu ?" Je suis venu pour le persuader que tout est inutile quand le cœur se serre dans la rancœur. Je suis venu pour réconforter aussi la bonne personne qui souffre de cette scission dans la famille, comme d'un couteau qui sépare des faisceaux de fibres... Mais que ce fils, aussi bien que cette bonne mère soient persuadés que Moi je ne réponds pas à la rancœur par la rancœur. Je respecte l'honnêteté d'un croyant âgé, qui est fidèle malgré la déviation de sa foi, au point où en est restée sa religion jusqu'à cette heure.

Il y en a tant comme lui en Israël... C'est pour cela que je vous dis : je serai mieux reçu par les païens que par les fils d'Abraham. L'humanité a corrompu l'idée du Sauveur et en a abaissé la surnaturelle royauté à la pauvre idée de souveraineté humaine. Je dois fendre la dure écorce de l'hébraïsme, pénétrer, blesser pour arriver au fond, et porter, là où est l'âme de l'hébraïsme, la fécondation de la Loi nouvelle.

Oh ! comme il est vrai qu'Israël, qui a poussé autour du noyau vital de la Loi du Sinaï, est devenu semblable à un fruit monstrueux dont la pulpe à couches toujours plus fibreuses et plus dures, protégées à l'extérieur par une carapace résistant à toute pénétration, empêche même la sortie du germe. Et pourtant l'Éternel juge que le moment est venu où il crée le nouvel arbre de la foi au Dieu Un et Trine. Moi, pour permettre que la volonté de Dieu s'accomplisse et que l'hébraïsme devienne le christianisme, je dois entailler, percer, pénétrer, aller jusqu'au noyau, Et le réchauffer de mon amour pour qu'il se réveille et se gonfle, germe, croisse, croisse, croisse, et devienne l'arbre puissant du christianisme, religion parfaite, éternelle, divine. Et en vérité, je vous dis que l'hébraïsme ne se laissera percer que dans la proportion de un pour cent. Voilà pourquoi je ne considère pas comme réprouvé cet Israélite qui ne veut pas de Moi et qui ne voudrait pas me donner son fils.

Aussi, je dis au fils : ne pleure pas pour la chair et le sang qui souffrent de se voir repoussés par la chair et le sang qui les ont engendrés. Je dis aussi : ne pleure pas non plus pour l'esprit. Ta souffrance travaille plus que toute autre chose au profit de l'esprit du tien et du sien, de ce père qui est le tien et qui ne comprend et ne voit pas. Et j'ajoute : ne te fais pas de scrupule, d'appartenir plus à Dieu qu'à ton père. À vous tous je dis : Dieu est plus que le père, que la mère, que les frères. Je ne suis pas venu pour unir la chair et le sang à la manière terrestre, mais à la manière spirituelle et céleste. Aussi je dois séparer ce qui est chair et sang pour prendre avec Moi les esprits capables, dès cette terre, de s'élever à la hauteur du Ciel pour en faire les serviteurs du Ciel. Je suis donc venu appeler les "forts", et les rendre encore plus forts, car c'est avec les "forts" qu'est faite l'armée de ceux qui sont doux. Doux pour les frères, forts à l'encontre de leur moi et de l’être du sang familial.

Ne pleure pas, cousin. Ta souffrance, je te l'assure, travaille auprès de Dieu au profit de ton père, de tes frères plus que n'importe quelle parole, non seulement de toi, mais même de Moi. La parole ne rentre pas là où le préjugé fait barrière, crois-le. Mais la Grâce entre. Le sacrifice c'est l'aimant qui attire la grâce.

En vérité, je vous dis, que lorsque j'appelle quelqu'un à Dieu, il n'y a pas d'obéissance plus élevée que celle de répondre à cet appel. Et il faut répondre sans même s'arrêter à calculer à quel point et de quelle façon les autres réagiront à notre fidélité à l'appel. On ne doit pas s'arrêter même pour ensevelir le père. De cet héroïsme vous serez récompensés.

La récompense ne sera pas pour vous seuls, mais aussi pour ceux dont vous vous séparez avec un cri qui vient du cœur, pour ceux dont la parole vous frappe plus durement qu'un soufflet, parce qu'ils vous accusent d'être des fils ingrats et vous maudissent, dans leur égoïsme, comme si vous étiez des rebelles. Non. Pas des rebelles... des saints. Les premiers ennemis de ceux qui sont appelés, sont les membres de leur famille. Mais entre amour et amour, il faut savoir distinguer, et aimer surnaturellement. C'est dire qu'il faut aimer davantage le Maître du surnaturel que les serviteurs de ce Maître. Aimer les parents en Dieu et non pas plus que Dieu."

Jésus se tait et se lève pour aller près de son cousin qui, baissant la tête, a du mal à arrêter ses larmes. Il le caresse. "Jude... Moi j'ai quitté ma Mère pour suivre ma mission. Que cela t'enlève toute hésitation sur l'honnêteté de ta conduite. Si cela n'avait pas été un acte bon, aurai-je pu le faire à l'égard de ma Mère qui après tout, n'a que Moi seul ?"

Jude passe sur son visage la main de Jésus et acquiesce d'un signe de tête. Mais il ne peut rien exprimer de plus.

"Allons nous deux, tout seuls, comme quand nous étions des enfants, lorsque Alphée me regardait comme le plus sensé des garçons de Nazareth. Allons porter au vieillard ces belles grappes de raisin doré. Qu'il ne croie pas que je le délaisse et que je lui suis hostile. A ta mère aussi, et à Jacques cela fera plaisir. Je lui dirai que demain je serai à Capharnaüm et que son fils est tout à lui. Tu sais, les vieux sont comme les enfants : ils sont jaloux. Ils s'imaginent toujours qu'on les néglige. Il faut les comprendre..."


Jésus est disparu, laissant au jardin les disciples rendus muets par la révélation d'une souffrance et d'une incompréhension entre un père et un fils, à cause de Jésus. Marie a accompagné Jésus jusqu'à la porte, et maintenant Elle rentre avec un soupir douloureux

Tout finit


♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jardin10

Jardin de Nazareth d'après l' Oeuvre de Maria Valtorta

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Mar 1 Jan 2013 - 7:58

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_27

Guérison de la Belle de Corozaïn.
Prédication à la synagogue de Capharnaüm


Jésus sort de la maison de la belle-mère de Pierre en même temps que ses disciples, à l'exception de Jude Thaddée. C'est d'abord un garçon qui le voit et le fait savoir, même à ceux qui ne veulent pas le savoir. Jésus est sur la rive du lac, assis sur le bord de la barque de Pierre et il est tout de suite entouré de citadins qui fêtent son retour. Ils Lui font mille demandes. Jésus leur répond avec son insurpassable patience, souriant et tranquille comme si tout ce bavardage était une harmonie céleste.

Le chef de la synagogue vient aussi. Jésus se lève pour le saluer. Leur salut réciproque est plein de la solennité orientale. "Maître, puis-je compter sur Toi pour l'instruction au peuple ?"
"Certainement, si tu le désires et le peuple aussi."

"Nous l'avons désiré tous ces derniers temps. Eux peuvent le dire". Le peuple, en effet, le confirme avec un nouveau cri.

"Et alors, au milieu de la soirée, je serai chez toi. Pour l'instant, partez tous. Je dois aller trouver quelqu'un qui me désire."

Les gens s'éloignent à contrecœur, pendant que Jésus avec Pierre et André s'en vont sur le lac avec la barque. Les autres disciples restent à terre.

La barque fait un court trajet à la voile et puis les deux pêcheurs la poussent dans une crique entre deux collines peu élevées. Ces collines paraissent n'en avoir été, à l'origine, qu'une seule qui s'est creusée au milieu, par l'érosion ou un tremblement de terre, formant un fjord minuscule qui, n'étant pas norvégien, n'est pas peuplé de sapins, mais seulement d'oliviers ébouriffés qui ont poussé on ne sait comment, sur les pentes escarpées entre des rochers éboulés et d’autres qui affleurent. Ils entrelacent leurs frondaisons tordues par les vents qui viennent du lac et, qui ici doivent souffler fort. Elles forment une sorte de toit sous lequel écume un petit torrent capricieux, tout bruyant parce que tout en cascades tout écumant avec ses chutes d'un mètre à l'autre, mais en réalité comme un nain parmi les cours d'eau.

André saute à l'eau pour accoster la barque au plus près et l'attacher à un tronc d'olivier, pendant que Pierre cargue la voile et installe une planche pour faire un pont à Jésus. "Pourtant, dit-il, je te conseillerais de te déchausser, de quitter le vêtement et de faire comme nous. Ce fou (et il indique le petit torrent) fait tournoyer l'eau du lac et le pont n'est pas sûr avec ce roulis."

Jésus obéit sans discuter. Une fois à terre, on reprend les sandales et Jésus reprend aussi son long vêtement. Les autres restent avec leurs sous-vêtements foncés. "Où est-elle ?" demande Jésus.

"Elle se sera sauvée, en entendant des voix. Tu sais... avec ce qu'elle a sur elle..."

"Appelle-la."

Pierre crie à haute voix : "Je suis le disciple du Rabbi de Capharnaüm et le Rabbi est ici. Sors."

Personne ne donne signe de vie.

"Elle est méfiante " explique André."Un jour il y eut quelqu'un qui l'appela en disant : "Viens, voilà de la nourriture", et puis il la reçut à coups de pierres. Nous l'avons vue alors pour la première fois, parce que, moi du moins, je ne me souvenais pas du temps où elle était la Belle de Corozaïn."

"Et qu'avez-vous fait, alors ?"

"Nous lui avons jeté un pain et des poissons et un lambeau de toile, un morceau de voile déchirée que nous avions pour nous essuyer, parce qu'elle était nue. Puis nous nous sommes enfuis pour ne pas nous contaminer."

"Comment êtes-vous revenus, alors ?"



"Maître... Tu étais parti et nous ne pensions qu'à te faire connaître toujours plus. Nous avons pensé à tous les malades, à tous les aveugles, aux estropiés, aux muets... et aussi à elle. Nous avons dit : "Essayons". Tu sais... beaucoup... oh ! par notre faute certainement, nous ont traités de fous et n'ont pas voulu écouter. D'autres, au contraire, nous ont cru. À elle, c'est moi qui ai parlé. Je suis venu seul, avec la barque au clair de lune. Je l'appelais, je lui disais : "Sur la pierre, au pied de l'olivier, il y a du pain et des poissons. Viens sans crainte", et je m'en allais. Elle devait attendre de me voir disparaître, car je ne la voyais jamais. La sixième fois, je la vis debout sur la rive exactement où tu es. Elle m'attendait. Quelle horreur ! Je ne m'enfuis pas car je pensais à Toi... Elle me dit : "Qui es-tu ? Pourquoi as-tu pitié ?"

Je lui dis : "Parce que je suis disciple de la Pitié".

"Qui est-il ?"

"C'est Jésus de Galilée".

"Et il vous enseigne à avoir pitié de nous ?".

"De tout le monde".

"Mais, tu sais qui je suis ?".

"Tu es la Belle de Corozaïn, maintenant, la lépreuse ".

"Et même pour moi, il y a de la pitié ?"

"Lui dit que sa pitié s'adresse à tous, et nous, pour être comme Lui, nous devons avoir de la pitié pour tous".

Ici, Maître, la lépreuse a blasphémé sans le vouloir. Elle a dit : "Alors, Lui aussi doit avoir été un grand pécheur".

Je voulais lui dire : "Sois maudite à cause de ta langue, mais je lui ai dit : "Non, c'est le Messie, le saint de Dieu". Je ne lui ai pas dit autre chose parce que j'ai pensé : "Dans sa détresse, elle ne peut penser à la miséricorde divine". Alors, elle s'est mise à pleurer et elle a dit : "Oh ! s'il est le Saint, il ne peut, il ne peut avoir pitié de la Belle. Pour la lépreuse il pourrait... mais pour la Belle, non. Et moi qui espérais..."

J'ai demandé : "Qu'espérais-tu, femme ?"

"La guérison... retourner dans le monde... parmi les hommes... mourir mendiante, mais parmi les hommes... non comme une bête fauve, dans une tanière de fauves à qui je fais horreur".

Je lui ai dit : "Me jures-tu que si tu reviens au monde tu seras honnête ?"

Et elle : "Oui, Dieu m'a punie justement pour mes péchés. Je me repens profondément. Mon âme subit l'expiation, mais déteste le péché, éternellement".



Il m'a semblé alors pouvoir lui promettre en ton nom le salut. Elle m'a dit : " Reviens, reviens encore... Parle-moi de Lui. Que mon âme le connaisse avant que mon œil ne le voie... ". Et je venais lui parler de Toi, comme je sais..."

"Et Moi, je viens apporter le salut à la première convertie de mon André " (c'est André, en effet qui a toujours parlé pendant que Pierre s'en est allé, remontant le torrent en sautant de pierre en pierre, appelant la lépreuse).

Enfin, elle montre son horrible visage entre les branches d'un olivier. Elle voit et pousse un cri.

"Et descends donc, crie Pierre. Je ne veux pas te lapider. Là, tu le vois, c'est le Rabbi Jésus."

La femme se laisse dévaler sur la pente. Je m'exprime ainsi tant elle descend rapidement et elle arrive aux pieds de Jésus avant que Pierre revienne près du Maître. "Pitié, Seigneur !"

"Peux-tu croire que Moi je puis avoir pitié ?"

"Oui, parce que tu es saint et que je suis repentie. Je suis le Péché, mais tu es la Miséricorde. Ton disciple a été le premier à avoir de la miséricorde pour moi. Il est venu me donner du pain et la foi. Purifie-moi, Seigneur, mais l'âme avant la chair, Car je suis trois fois impure, et si tu dois me donner une purification, une seule, voilà, je te la demande pour mon âme pécheresse. Avant d'avoir entendu tes paroles que lui me répétait, je disais : "Guérir pour retourner parmi les hommes". Maintenant que je sais, je dis : "Guérir pour avoir la vie éternelle"

"Et je te donne le pardon. Rien autre que cela, pourtant..."

"Bénis sois-tu ! Je vivrai en paix avec Dieu dans ma tanière... libre... oh ! délivrée des remords et des peurs. Plus peur de la mort, maintenant que je suis pardonnée ! Plus peur de Dieu, maintenant que tu m'as absoute !"

"Va au lac, lave-toi et restes-y jusqu'à ce que je t'appelle". La femme, misérable fantôme de femme squelettique, rongée par la lèpre, à la chevelure en désordre, raide, toute blanche, se lève et descend dans l'eau du lac, elle s'y plonge avec son vêtement en loques qui la couvre bien peu.

"Pourquoi l'as-tu envoyée se laver ? Il est vrai que sa puanteur rendrait malade, mais... je ne comprends pas" dit Pierre.

"Femme : sors et viens ici. Prends le linge qui est sur la branche" (c'est le linge avec lequel Jésus s'est essuyé après le passage à gué de la barque à la terre)


La femme obéit et sort, toute nue, car elle a laissé ses loques dans l'eau, pour prendre le linge sec. Le premier à s'écrier, c'est Pierre qui la regarde, pendant qu'André, plus réservé, lui tourne le dos. Mais en entendant son frère, il se retourne et crie à son tour. La femme avait les yeux tellement fixés sur Jésus, qu'elle ne s'occupait de rien d'autre. En entendant ces cris, en voyant ces mains qui attirent sur elle l'attention, elle se regarde... Elle constate qu'en même temps que ses loques, elle a laissé sa lèpre dans le lac. Elle ne court pas, comme on pourrait le penser. Elle se laisse tomber sur la rive, se pelotonne sur elle même, honteuse de sa nudité, émue au point qu'elle demeure incapable d'autre chose que de pleurer en une lamentation longue, interminable, plus déchirante que des cris.

Jésus s'approche... arrive près d'elle... jette sur elle le linge, lui fait sur la tête une légère caresse et lui dit : "Adieu. Sois bonne. Tu as mérité la grâce par la sincérité de ton repentir. Grandis dans la foi au Christ. Et obéis à la loi de la purification."

La femme pleure, toujours, toujours, toujours... C'est seulement quand elle entend le bruit de la planche que Pierre retire sur la barque, qu'elle lève la tête, tend les bras et crie : "Merci, Seigneur. Merci, béni. Oh ! béni, béni !..."

Jésus lui fait un geste d'adieu avant que la barque contourne l'éperon du petit fjord et disparaît...

***

...Jésus, qui est maintenant avec tous ses disciples, entre dans la synagogue de Capharnaüm, après avoir traversé la place et le chemin qui y conduit. La nouvelle du nouveau miracle doit déjà s'être répandue car il y a beaucoup de chuchotements et beaucoup de commentaires.

Voilà que sur le seuil de la porte de la synagogue, je vois le futur apôtre Matthieu. Il est là, on dirait qu'il se demande s'il doit entrer ou sortir, je ne sais s'il est honteux ou ennuyé par tous les clins d’œil qui le désignent et même de quelque épithète peu agréable qu'on lui adresse. Deux pharisiens, drapés dans leurs manteaux les serrent soigneusement contre eux, comme s'ils avaient peur d'attraper la peste en effleurant le vêtement de Matthieu.

Jésus, en entrant le fixe un instant, et pour un instant il s'arrête. Mais Matthieu baisse la tête. C'est tout.

À peine l'a-t-on dépassé que Pierre dit à Jésus : "Sais-tu qui est cet homme frisé, parfumé plus qu'une femme ? C'est Matthieu, notre percepteur ... Que vient-il faire ici ? C'est la première fois. Il n'a peut-être pas trouvé les compagnons, les compagnes surtout, avec lesquels il passe le sabbat, dépensant en orgies ce qu'il nous extorque en taxes doublées et triplées pour avoir de l'argent pour le fisc et pour sa conduite vicieuse."



Jésus regarde Pierre si sévèrement que Pierre rougit comme un coquelicot et baisse la tête, en s'arrêtant, de sorte qu'il passe du premier rang au dernier du groupe des apôtres.

Jésus a pris place. Après des cantiques et des prières faites avec le peuple, il se retourne pour parler. Le chef de la synagogue Lui demande s'il veut un rouleau, mais Jésus répond : "Je n'en ai pas besoin. J'ai déjà le sujet".

Et il commence : "Le grand roi d'Israël, David de Bethléem après avoir péché [1][2] pleura, le cœur contrit, criant à Dieu son repentir et demandant à Dieu son pardon. David avait eu l'esprit obscurci par le brouillard des sens, et cela l'avait empêché de voir le Visage de Dieu et de comprendre ses paroles.

J'ai dit : le Visage. Dans le cœur de l'homme, il est un point qui garde le souvenir du Visage de Dieu, un point particulièrement choisi qui est notre "Saint des Saints" d'où lui viennent les saintes inspirations et les saintes résolutions, un endroit qui parfume comme un autel, qui brille comme un bûcher, résonne de chant: comme la demeure des séraphins. Mais, quand le péché répand en nous sa fumée, voici que ce point s'assombrit tellement que disparaissent la lumière, le parfum, les chants, et il ne reste que l'odeur suffocante d'une lourde fumée et un goût de cendre. Mais quand la clarté revient, parce qu'un serviteur de Dieu la porte aux malheureux sans lumière, voilà qu'alors il voit sa laideur, sa déchéance et, horrifié de lui-même, s'écrie comme le roi David "Aie pitié de moi, Seigneur, selon ta grande miséricorde et, à cause de ton infinie bonté, lave-moi de mon péché" . Il ne dit pas : "Je ne puis être pardonné, et pour cela je reste dans mon péché", mail il dit : "Je suis humilié, j'ai le cœur brisé, mais, je t'en prie, Toi qui sais comment je suis né dans le péché, de m'asperger et de m'inonder pour que je redevienne semblable à la neige des cimes" Mais, il dit encore : "Ce ne sera pas pour moi un holocauste de béliers et de bœufs, mais un vrai brisement de mon cœur, car je sais que c'est lui que Tu veux de nous et que Tu ne le méprises pas".

Voilà ce que disait David après son péché et après que Nathan le serviteur du Seigneur, l'eut amené à se repentir. C'est encore ça et à plus forte raison, que doivent dire les pécheurs, maintenant que le Seigneur leur envoie non pas un de ses serviteurs, mais le Rédempteur lui-même, son Verbe. .C'est Lui le Juste, le Maître non seulement des hommes mais des êtres célestes et des infernaux. Il est sorti du milieu de son peuple, comme sort de l'aurore la lumière qui, au lever matinal du soleil, resplendit dans un air sans nuages.

Vous avez déjà lu comment l'homme, proie de Mammon, est plus faible qu'un poitrinaire qui va mourir, même si auparavant il était le fort. Vous savez comment Samson fut réduit à rien après avoir cédé à la sensualité. Je veux que vous connaissiez la leçon que nous donne Samson, fils de Manoah, destiné à vaincre les Philistins qui opprimaient Israël [3][4]. La première condition pour remplir sa mission était que, dès sa conception, il fut tenu vierge de tout ce qui excite les sens, et associe les viscères de l'homme à des chairs impures : c'est à dire le vin et les viandes grasses qui allument dans les reins un feu impur. La seconde condition, pour être le libérateur, était qu'il fût consacré au Seigneur dès l'enfance et le restât dans un nazirat perpétuel. Consacré est celui qui se garde non seulement dans une sainteté extérieure, mais dans une sainteté intérieure.

Mais la chair, c'est la chair, et Satan c'est la Tentation. Et la Tentation se sert pour combattre Dieu dans un cœur et dans ses saints décrets, de la chair qui excite l'homme : de la femme. Voici alors la force du "fort" tremble et il devient un faible qui gâche les prérogatives que Dieu lui avait accordées. Et maintenant, écoutez : Samson fut lié avec sept cordes de nerfs frais, avec sept cordes neuves, fixé au sol avec sept tresses de ses cheveux. Et il avait toujours vaincu. Mais on ne met pas en vain à l'épreuve le Seigneur, pas même en sa bonté. Ce n'est pas permis. Lui pardonne, pardonne, pardonne. Mais Il exige la volonté de sortir du péché pour continuer à pardonner. Sot est celui qui dit : "Seigneur, pardon" et ensuite ne fuit pas ce qui le pousse continuellement au péché ! Samson, victorieux trois fois, n'a pas fui Dalila, la sensualité, le péché, et ennuyé jusqu'à la mort, dit le Livre, et sa force d'âme une fois amoindrie, dit encore le Livre, il révéla le secret : "Ma force réside dans mes sept tresses"



N'y a-t-il personne parmi vous, qui las de la grande lassitude du péché, ne sente s'affaiblir son âme, car rien n'accable autant que la conscience du mal consenti, et ne se trouve sur le point de se livrer vaincu à l'Ennemi ? Non, qui que tu sois, non, ne le fais pas. Samson livra à la tentation le secret de vaincre ses sept vertus : les sept tresses symboliques, ses vertus, c'est à dire sa fidélité au nazirat. Il s'endormit fatigué sur le sein de la femme et fut vaincu. Aveugle, esclave, impuissant pour avoir refusé de reste fidèle à son vœu. Il ne redevint le "fort", le "libérateur" que lorsque, dans la douleur d'un vrai repentir, il retrouva sa force. Repentir, patience, constance,

héroïsme et puis, ô pécheurs, je vous promets que vous serez vos propres libérateurs. En vérité je vous dis qu'il n'est pas de baptême qui vaille, ni de rite qui serve, s'il n'y a pas le repentir et la volonté de renoncer au péché. En vérité je vous le dis qu'il n'y a pas pécheur si grand qu'il ne puisse faire renaître par ses pleurs de repentir les vertus que le péché a arrachées de son cœur.

Aujourd'hui une femme, une pécheresse d'Israël, punie par Dieu de son péché, a obtenu miséricorde par son repentir. J'ai dit : miséricorde. Ils en auront moins ceux qui n'en eurent pas pour elle et sur la pauvre déjà punie s'acharnèrent sans pitié. Ces gens là n'avaient-ils pas en eux la lèpre de leur faute ? Que chacun s'examine... et aie pitié pour mériter, pour lui même, la pitié. Je vous tends la main pour cette repentie qui revient parmi les vivants après avoir été reléguée parmi les morts.

C'est Simon de Jonas pas Moi qui recueillera l'obole pour la repentie, qui sur le point de quitter la vie, revient à la Vie véritable. Et ne murmurez pas vous, les grands. Ne murmurez pas. Je n'étais pas au monde quand elle était la Belle. Vous, vous y étiez. Et avec ça, je n'ajoute plus rien."

"Tu nous accuses d'avoir été ses amants ?" demande avec rancœur un des deux anciens.
"Que chacun considère son cœur et sa conduite. Pour moi, je n'accuse pas. Je parle au nom de la Justice. Partons." Et Jésus sort avec les siens.

Mais Judas Iscariote se trouve retenu par deux hommes qui semblent le connaître assez [4][6]. J’entends qu'ils disent : "Même toi, tu es avec Lui ? Est-il saint, réellement ?"

L'Iscariote a une de ses répliques imprévues : "Je vous souhaite d'arriver au moins à comprendre sa sainteté."

"Mais pourtant c'est le sabbat qu'il a guéri."

"Non. Il a pardonné le jour du sabbat. Quel jour est plus indiqué pour le pardon que le sabbat ? Ne me donnez-vous rien pour celle qui a été rachetée ?"

"Nous ne donnons pas notre argent aux prostituées. C'est l'offrande pour le Temple saint."

Irrévérencieusement, Judas éclate de rire et les plante là pour rejoindre le Maître. Jésus va rentrer dans la maison de Pierre qui est en train de lui dire : "Voilà, le petit Jacques, au sortir de la synagogue, m'a donné aujourd'hui deux bourses au lieu d'une, et toujours de la part de cet inconnu. Mais qui est-il, Maître ? [5][7] Tu le sais... Dis-le moi."
Jésus sourit : "Je te le dirai quand tu auras appris à ne médire de personne."

Et tout prend fin.



*****


"La Belle" de Corozaïn
La courtisane devenue lépreuse


Présentation générale

"La première convertie" d'André

Femme légère dans sa jeunesse, d’où son surnom. "Adultère, septante fois sept, avec tout ce qui s'appelait "homme" et avait de l'argent. Homicide, sept fois sept fois, de ses enfantements bâtards; prostituée par vice et non par besoin"

Elle devient lépreuse en son âge mûr (elle doit avoir 50 ou 60 ans). Évangélisée par André sur les bords du lac où elle s’est réfugiée, elle est guérie par Jésus. Elle demande la réconciliation avec Dieu. Jésus lui accordera en plus la guérison du corps

Son nom

Anonyme


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♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Synago10

La Synagogue de Capharnaüm

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Mer 2 Jan 2013 - 7:31

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_28

Jacques d’Alphée reçu parmi les disciples.
Jésus prêche à côté du comptoir de Matthieu


C'est un matin de marché à Capharnaüm. La place est pleine de marchands d'objets les plus disparates.

Jésus qui arrive, venant du lac, voit venir à sa rencontre les cousins Jude et Jacques. Il se hâte vers eux et, après les avoir embrassés affectueusement, il demande avec empressement : "Votre père ? Qu'en est-il ?"

"Rien de nouveau qui intéresse sa vie" répond Jude.

"Et alors, pourquoi es-tu venu ? Je t'avais dit : reste."

Jude baisse la tête et se tait, mais celui qui explose, maintenant, c'est Jacques : "C'est ma faute s'il ne t'a pas obéi. Oui, c'est ma faute. Mais je n'ai pu continuer de les supporter. Tous contre nous. Et pourquoi ? Est-ce que j'agis mal en t'aimant ? Le faisons-nous, peut-être ? Jusqu'à présent j'étais retenu par le scrupule de mal faire. Mais maintenant que je sais, maintenant que tu m'as dit que même au dessus du père, il y a Dieu, alors je n'ai pu continuer de supporter. Oh ! j'ai essayé d'être respectueux, de faire entendre raison, de redresser les idées. J'ai dit : "Pourquoi me combattez-vous ? Si c'est le Prophète, si c'est le Messie, pourquoi voulez-vous que le monde dise : ‘Sa famille lui fut hostile.

Au milieu d'un monde qui Le suivait, elle seule devait-elle manquer' ? Pourquoi, si c'est le malheureux que vous dites, ne devons-nous pas, nous de la famille, l'assister dans sa démence pour empêcher qu'elle ne soit pas nuisible pour Lui, et pour nous ?" .O Jésus, je parlais ainsi pour raisonner humainement comme eux raisonnent. Mais tu sais bien que Jude et moi, nous ne te croyons pas fou. Tu sais bien que nous voyons en Toi le Saint de Dieu. Tu sais que toujours nous t'avons regardé comme notre Grande Étoile. Mais, ils n'ont pas voulu nous comprendre et ils n'ont pas voulu même nous écouter. Et je suis parti. Mis en demeure de choisir : Jésus ou la famille, c'est Toi que j'ai choisi. Me voici, si du moins, tu me veux. Si après cela tu ne veux pas, alors je serai le plus malheureux des hommes parce que je n'aurai plus rien. Plus d'amitié de ta part et plus d'amour du côté de la famille."

"Nous en sommes là ? O mon Jacques, mon pauvre Jacques ! Je n'aurais pas voulu te voir souffrir ainsi, car je t'aime. Mais si le Jésus-Homme pleure avec toi, le Jésus-Verbe jubile pour toi. Viens. Je suis certain que la joie de porter Dieu parmi les hommes augmentera d'heure en heure jusqu'à atteindre la pleine extase, à la dernière heure de la terre et à l'heure éternelle du Ciel."

Jésus se retourne et appelle ses disciples qui s'étaient arrêtés par délicatesse quelques mètres plus loin. "Venez, amis. Mon cousin Jacques fait maintenant partie de mes amis et par conséquent il est aussi le vôtre. Oh ! comme j'ai désiré cette heure, ce jour pour lui, mon parfait ami d'enfance, celui qui fut mon frère pendant notre jeunesse !"

Les disciples font fête au nouveau venu et à Jude qu'ils ne voyaient plus depuis quelques jours.

"Nous t’avions cherché à la maison... mais tu étais sur le lac."

"Oui, sur le lac pendant deux jours, avec Pierre et les autres. Pierre a fait bonne pêche. N'est-ce pas ?"

"Oui et maintenant, cela me fait mal au cœur, je devrai donner tant de didrachmes à ce voleur là..." et il montre du doigt le gabeleur Matthieu dont le comptoir est assiégé par des gens qui paient pour leur place, je crois, ou les denrées.

"Tout sera en proportion, je dis. Plus de poissons et plus de redevances, mais aussi plus de gain."

"Non, Maître. Plus de poisson et plus de gain. Mais si je fais deux fois plus de prises, celui-là ne me fait pas payer le double. Il faut lui donner le quadruple... Chacal !"

"Pierre ! Eh bien ! allons tout près de là. Je veux parler. Il y a toujours des gens près du comptoir de la gabelle."

"Je le crois bien ! dit Pierre en grommelant. Des gens et des malédictions."
"Eh bien ! J'irai y mettre des bénédictions. Qui sait si un peu d'honnêteté ne va pas rentrer chez le gabelou."

"Tu peux être tranquille que ta parole ne traversera pas sa peau de crocodile."

"Nous verrons."

"Que lui diras-tu ?"

"Rien directement, mais je parlerai de façon qu'il en prenne aussi pour lui."

"Tu diras qu'il est larron celui qui nous attaque sur les routes aussi bien que celui qui dépouille les pauvres qui travaillent pour gagner leur pain, et pas pour les femmes et les ivresses ?"
"Pierre : veux-tu parler à ma place ?"

"Non, Maître. Je ne saurais pas bien m'expliquer."

"Et avec l'amertume que tu as en toi, tu te ferais du mal, et à lui aussi".
Ils sont arrivés près du comptoir de la gabelle. Pierre se dispose à payer. Jésus l'arrête et lui dit : "Donne-moi l'argent. C'est Moi qui paie aujourd'hui." Pierre le regarde, étonné, et lui donne une bourse de peau bien garnie.

Jésus attend son tour et, quand il est en face du gabelier, il dit : "Je paie pour huit corbeilles de poisson de Simon de Jonas. Elles sont là, aux pieds des garçons. Vérifie, si tu veux. Mais, entre honnêtes gens, la parole devrait suffire. Et je pense que tu me prends pour tel. Combien pour la taxe ?"

Matthieu qui était assis à son comptoir, au moment où Jésus disait : "Je crois que tu me prends pour tel", se lève debout. De petite taille et déjà âgé, à peu près comme Pierre, il montre pourtant un visage fatigué de jouisseur et une évidente confusion. Il reste tête basse au début, puis la lève et regarde Jésus. Jésus le regarde fixement, gravement, le dominant de sa haute stature.

"Combien ?" demande Jésus après un moment.

"Il n'y a pas de taxe pour le disciple du Maître" répond Matthieu, et à voix plus basse : "Prie pour mon âme."

"Je la porte en Moi, car j'y abrite les pécheurs. Mais toi... pourquoi n'en as-tu pas souci ?" Et Jésus se retourne aussitôt après, revenant vers Pierre tout ébahi. Les autres aussi sont ébahis. Ils chuchotent, n'en croyant pas leurs yeux...

Jésus s'adosse à un arbre, à une dizaine de mètres de Matthieu et commence à parler.

"Le monde est comparable à une grande famille dont les membres exercent des métiers différents et tous nécessaires. Il y a les agriculteurs, les bergers, les vignerons, les charpentiers, les pêcheurs, les maçons, les ouvriers du bois et du fer, et puis les écrivains, les soldats, les fonctionnaires affectés à des missions spéciales, les médecins, les prêtres. Il y a de tout. Le monde ne saurait être composé d'une seule catégorie. Les professions sont toutes nécessaires, toutes saintes, si toutes font leur travail avec honnêteté et justice. Comment peut-on y arriver, si Satan nous tente de tant de côtés ? En pensant à Dieu qui voit tout, même les actions les plus cachées et à sa Loi qui dit : "Aime ton prochain comme toi-même, ne lui fais pas ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Ne dérobe pas, en aucune manière"

Dites-moi, vous qui m'écoutez : quand quelqu'un meurt, emporte t-il avec lui ses sacs d'argent ? Et même s'il était assez sot pour les vouloir auprès de lui en son tombeau, pourrait-il s'en servir dans l'autre vie ? Non. Les pièces de monnaies s'abîment au contact de la pourriture d'un corps décomposé . Mais son âme, d'autre part serait nue, plus pauvre que celle du bienheureux Job, ne disposant pas de la plus petite pièce de monnaie, même si, ici-bas et dans la tombe, elle avait laissé des talents et talents.
Aussi, écoutez, écoutez ! En vérité, au contraire, je vous le dis, avec les richesses on acquiert difficilement le Ciel mais au contraire, avec elles on le perd généralement, même si elles proviennent d'un héritage ou d'un gain honnête, car il y a peu de riches qui sachent en user avec justice.

Que faut-il alors, pour posséder ce Ciel béni, ce repos au sein du Père ? Il faut n'être pas avide de richesses. Pas avide dans le sens de ne pas les vouloir à tout prix, même en manquant à l'honnêteté et à l'amour. Pas avide en ce sens que, les possédant, on les aime plus que le Ciel ou le prochain, en refusant la charité au prochain quand il est dans le besoin. Pas avide pour ce que les richesses peuvent donner, c'est à dire femmes, plaisirs, table opulente, vêtements fastueux qui insultent à la misère de ceux qui ont froid et faim. Il y a, oui, il y a une monnaie d'échange pour les injustes monnaies du monde et qui vaut dans le Royaume des Cieux. Il y faut la sainte ruse de transformer les richesses humaines, souvent injustes ou causes d'injustices, en richesses éternelles. Il faut pour cela l'honnêteté dans le gain, la restitution de ce qu'on a eu injustement, faire un usage des biens du monde mais modéré et sans s'y attacher. .Il faut savoir quitter les richesses parce que, tôt ou tard, elles nous quitteront – oh ! il faut y penser ! - tandis que le bien accompli ne nous abandonne jamais.

Tous voudraient qu'on les appelle "justes" et être considérés comme tels et comme tels être récompensés par Dieu. Mais comment Dieu pourrait-Il récompenser celui qui n'a de juste que le nom, mais n'en a pas les œuvres ? Comment pourrait-Il dire : "Je te pardonne", s'Il voit que le repentir n'est que dans les mots et que dans l'esprit il n'y a pas de changement véritable ? Il n'y a pas de repentir, tant que dure le désir de l'objet qui est cause du péché. Mais quand quelqu'un s'humilie, quand il mutile moralement ce qui est en lui la source d'une passion mauvaise, et ça pourrait être la femme ou l'or, quand il dit : "Pour Toi, Seigneur, plus rien de tout cela", voilà alors un repentir authentique. Et Dieu l'accueille en disant : "Viens, tu m'es cher comme une créature innocente ou un héros"
Jésus a fini. Il s'en va sans même se tourner vers Matthieu, qui s'est approché au cercle des auditeurs dès les premières paroles.

Quand ils sont près de la maison de Pierre, sa femme accourt pour dire quelque chose à son mari. Pierre fait signe à Jésus de s'approcher de lui. "C'est la mère de Jude et de Jacques. Elle veut te parler, mais sans être vue. Comment faire ?"

"Ainsi : j'entre dans la maison comme pour me reposer et vous tous allez distribuer l'obole aux pauvres. Prends aussi l'argent de la taxe dont il n'a pas voulu. Va." Jésus fait un signe pour les congédier tous, pendant que Pierre se charge de les persuader d'aller avec lui.

"Où est la mère, femme" demande Jésus à l'épouse de Pierre.

"Sur la terrasse, Maître. Il y a encore de l'ombre et de la fraîcheur. Monte tranquillement. Tu y seras plus libre que dans la maison."

Jésus monte le petit escalier. Dans un coin, sous la tonnelle que forme la vigne, assise sur un petit coffre près du muret de clôture, en vêtements sombres, le visage presque caché par son voile, il y a Marie d'Alphée. Elle pleure doucement, sans bruit. Jésus l'appelle : "Marie, chère tante !" Elle redresse son pauvre visage angoissé et tend les mains : "Jésus ! Quelle douleur dans mon cœur !"

Jésus est tout près. Il la force à rester assise, mais lui reste debout, avec son manteau dont il est encore drapé, tenant une main sur l'épaule de sa tante et l'autre dans ses mains. "Qu'as-tu ? Pourquoi tant de larmes ?"
"Oh ! Jésus ! Je me suis échappée de la maison en disant : "Je vais à Cana chercher des œufs et du vin pour le malade". Près d'Alphée, il y a ta Mère, qui en prend soin. Elle sait si bien le faire elle, et je suis tranquille. Mais en réalité, je suis venue ici. J'ai couru deux nuits entières pour y arriver plus tôt. Je n'en peu plus... Mais pour la fatigue, ce n'est rien. C'est la douleur du cœur qui me fait mal

!... Mon Alphée... mon Alphée... mes fils... Oh ! pourquoi tant de différence entre eux alors qu'ils sont d'un même sang ? C'est comme les deux meules d'un moulin pour broyer le cœur d'une mère. Jude et Jacques sont avec Toi ? Oui ? Alors, tu sais... Mon Jésus ! Pourquoi mon Alphée ne comprend-il pas ? Pourquoi mourir ? Pourquoi veut-il mourir ainsi ? Et Simon et Joseph ? Pourquoi, pourquoi ne sont-ils pas avec Toi, mais contre Toi ?"

"Ne pleure pas, Marie. Moi, je n'ai aucune rancœur à leur égard Je l'ai dit aussi à Jude. Je comprends et je compatis. Si c'est pou cela que tu pleures, il ne faut plus pleurer."

"Pour cela, oui, car ils t'offensent. Pour cela et puis, et puis, et puis... parce que je ne veux pas que mon époux meure comme ennemi à Toi. Dieu ne lui pardonnera pas... et moi... oh ! je ne l'aurai plus dans l'autre vie..." Marie est vraiment angoissée. Elle pleure à chaudes larmes sur la main que Jésus lui a abandonnée, et de temps à autre elle la baise et lève vers Lui son visage défait.

"Non" dit Jésus. "Non, ne parle pas ainsi. Moi je pardonne et si c'est Moi qui pardonne..."

"Oh ! viens, Jésus. Viens sauver son âme et son corps. Viens. Ils disent encore pour t'accuser, oui, ils disent que tu as enlevé deux fils à un père qui va mourir et ils le disent à Nazareth. Comprends-tu ? Mais ils disent aussi : "Il fait partout des miracles et dans sa maison, il ne sait pas en faire". Et moi, je te défends en disant : "Que peut-il, si vous l'avez chassé par vos reproches ? Vous ne le croyez pas". C'est alors qu'ils ne veulent rien entendre."

"Tu as bien dit : s'ils ne croient pas. Comment puis-je en faire là où on ne croit pas ?"

"Oh ! Tu peux tout ! Je crois pour tous ! Viens. Fais un miracle pour ta pauvre tante..."

"Je ne puis". Jésus est profondément attristé de le dire. Debout, serrant contre sa poitrine la tête de Marie en pleurs, il semble avouer son impuissance à la nature sereine, il semble en faire le témoin de sa peine d'en être empêché par un décret éternel. La femme pleure plus fort.

"Écoute, Marie. Sois bonne. Je te jure que si je pouvais, s'il était bien de le faire, je le ferais. Oh ! j'arracherais au Père cette grâce pour toi, pour ma Mère, pour Jude et Jacques et aussi, oui, aussi pour Alphée, Joseph et Simon. Mais je ne puis.

A présent, le cœur te fait trop mal et tu ne peux comprendre la justice de mon impuissance. Je t'en parle, mais, pour autant, tu ne la comprendras pas. Quand ce fut l'heure du départ de mon père ! et tu sais s'il était juste et si ma Mère l'aimait, je n'ai pas prolongé sa vie. Il n'est pas juste que la famille où vit un saint, soit exempte des inévitables malheurs de la vie. S'il en était ainsi, je devrais rester éternellement sur la terre, mais je mourrai, bientôt, et Marie, ma Sainte Mère, ne pourra m'arracher à la mort. Je ne puis.

Voici ce qui m'est possible et je le ferai". Jésus s'est assis et serre contre son épaule la tête de sa parente. "Je ferai ceci, A cause de ta souffrance, je te promets la paix pour ton Alphée, je t'assure que tu n'en seras pas séparée. Je te donne ma parole que notre famille sera réunie au Ciel, rassemblée pour toujours. Tant que je vivrai, et après, je verserai toujours au cœur de ma parente tant de paix, tant de force que je ferai d'elle une apôtre auprès de tant de pauvres femmes, qu'à toi, femme, il sera plus facile d'approcher. Tu seras pour Moi une amie bien-aimée en ce temps d'évangélisation. La mort - ne pleure pas -

la mort d'Alphée te délivre de tes devoirs d'épouse et t'élève aux devoirs plus sublimes d'un mystique sacerdoce féminin, si nécessaire près de l'autel de la Grande Victime et devant tant de païens dont l'âme sera plus touchée en présence de l'héroïsme saint des femmes disciples, qu'en présence de celui des disciples. Oh ! ton nom, tante chérie, sera comme une flamme dans le ciel chrétien... Ne pleure plus. Va en paix. Sois forte, résignée, sainte. Ma Mère... fut veuve avant toi... Elle te réconfortera comme elle sait le faire. Viens. Je ne veux pas que tu partes seule sous ce soleil. Pierre t'accompagnera avec la barque jusqu'au Jourdain et de là à Nazareth avec un âne. Sois bonne."

"Bénis-moi, Jésus. Toi, donne-moi la, force."

"Oui, je te bénis et te donne un baiser, chère tante." Et il la baise tendrement, la serrant encore longuement contre son cœur jusqu'à ce qu'il la voit calmée.


♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jacque10

Jacques d' Alphée
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Jeu 3 Jan 2013 - 7:49

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_29

Jésus à Bethsaïda. Il prêche à la foule

Jésus est à Bethsaïda. Il parle debout sur la barque qui l'a amené et qui est comme échouée sur la rive, attachée à un pieu d'un petit môle rudimentaire. Beaucoup de gens sont assis en demi-cercle sur le sable pour l'écouter. Jésus vient de commencer son discours.

"...et je vois ici des gens qui m'aiment bien, vous de Capharnaüm, vous qui m'avez suivi, laissant de côté le commerce et la tranquillité de la maison, pour écouter la parole dont je me sers pour vous instruire. Je sais aussi que plus que les pertes qui nuisent à votre bourse, votre démarche vous apporte des moqueries et peut vous causer un dommage social.

Je sais bien que Simon, Éli, Urie et Joachim sont contre moi. Contraires aujourd'hui, demain ennemis. Je vous le dis, car je ne trompe personne et je ne veux pas vous tromper, vous, mes amis fidèles. Je vous dis que pour me nuire, pour me faire souffrir, pour triompher de Moi en m'isolant, eux, les puissants de Capharnaüm, mettront en œuvre tous les moyens... Insinuations, aussi bien que menaces, moqueries et calomnies. L'ennemi commun se servira de tout pour arracher les âmes au Christ et s'en faire une proie. Je vous le dis : qui persévérera sera sauvé; mais je dis aussi : celui qui aime la vie et le bien-être plus que le salut éternel, est libre de partir, de me quitter, de s'occuper de sa petite existence et d'un bien-être passager. Moi, je ne retiens personne.

L'homme est un être libre. Je suis venu le libérer de plus en plus, du péché en ce qui concerne l'esprit et des chaînes d'une religion déviée, oppressive, qui étouffe sous des flots de détails, de paroles, de prescriptions, la vraie parole de Dieu qui est nette, brève, claire, facile, sainte, parfaite. Ma venue passe au crible les consciences. Je rassemble mon grain sur l'aire et je le bats avec la doctrine du sacrifice et je le crible avec le crible de sa propre volonté .La balle, le sorgho, la vesce, l'ivraie s'envoleront légères et inutiles, elles tomberont lourdes et nuisibles et nourriront les oiseaux. Dans mon grenier n'entrera que le grain choisi, pur, résistant, excellent. Le grain : les saints.


Un défi séculaire a eu lieu entre l'Éternel et Satan. Satan, enorgueilli de sa première victoire sur l'homme a dit à Dieu : "Tes créatures seront pour toujours à moi. Rien, pas même le châtiment, pas même la Loi que Tu veux leur donner, ne les rendra capables de gagner le Ciel. Cette demeure, la tienne, d'où Tu m'as chassé, dont tu as chassé le seul intelligent parmi tes créatures, te restera vide, inutile, triste, comme tout ce qui est inutile". Et l'Éternel a répondu au Maudit : "Cela encore est en ton pouvoir tant que ton venin est le seul à régner dans l'homme.

Mais J'enverrai mon Verbe, et sa parole neutralisera ton venin, assainira les cœurs, les guérira de la folie dont tu les as endiablés et eux reviendront à Moi. Comme des brebis égarées qui retrouvent leur berger, ils retourneront à mon Bercail et le Ciel sera peuplé. C'est pour eux que Je l'ai fait. Et toi, dans ta rage impuissante, tu grinceras de tes horribles dents là, dans ton horrible royaume, prisonnier et maudit, les anges rabattront sur toi la pierre de Dieu. Une fois scellée, les ténèbres et la haine seront ton partage et celui des tiens. Les chants bienheureux, la liberté infinie, éternelle, sublime sera le lot des miens". Et Mammon, avec son rire moqueur, a juré : "Et sur ma Géhenne, je jure, que quand ce sera l'heure, je viendrai. Je serai partout présent près de ceux qui seront évangélisés et nous verrons qui des deux, moi ou Toi, sera le vainqueur".

Oui, Satan vous dresse des embûches pour vous cribler et Moi aussi, je vous entoure pour vous cribler. Il y a deux adversaires : Moi et lui. Vous êtes entre les deux. C'est le duel de l'Amour contre la Haine, de la Sagesse contre l'Ignorance, de la Bonté contre le Mal sur vous et autour de vous. Pour détourner les mauvais coups qu'il dirige sur vous, ma présence suffit. Je m'interposerai entre les armes sataniques et vos personnes, et j'accepte d'être blessé à votre place parce que je vous aime.

Mais les coups qui vous frappent au dedans, c'est vous qui devez les détourner par votre volonté, en courant vers Moi, en vous mettant sur ma route qui est Vérité et Vie. Celui qui n'a pas le ferme désir du Ciel ne le possédera pas. Celui qui n'est pas capable d'être le disciple du Christ, sera la balle légère que le vent du monde emporte avec lui. Qui est ennemi du Christ est une semence nuisible qui renaîtra dans le royaume de Satan. Je sais pourquoi vous êtes venus, vous de Capharnaüm.

J'ai la conscience parfaitement nette du péché qu'on m'impute, et au nom de ce péché inexistant on murmure par derrière, en insinuant que m'écouter et me suivre est complicité avec le pécheur. J'en ai la conscience si pure que je ne crains pas d'en rendre compte à ceux de Bethsaïda. Parmi vous, habitants de Bethsaïda, il y a des anciens qui, pour des raisons diverses, n'ont pas oublié la Belle de Corozaïn.

Il y a des hommes qui ont péché avec elle, des femmes qu'elle a fait pleurer. Je n'étais pas encore venu dire : "Aime celui qui vous nuit" et après les pleurs, ce fut la jubilation quand elles surent qu'elle était atteinte de la pourriture passée de ses entrailles impures à la surface de son corps magnifique. C'était le symbole de la lèpre plus grave qui avait rongé son âme adultère, homicide, prostituée. Adultère, septante fois sept, avec tout ce qui s'appelait "homme " et avait de l'argent. Homicide, sept fois sept fois, de ses enfantements bâtards; prostituée par vice et non par besoin.

Oh ! Je vous comprends, femmes trahies ! Je comprends votre jubilation quand il vous fut dit : "Les chairs de la Belle sont plus puantes et plus pourries que celles d'une charogne qui gît dans le fossé d'un grand chemin, proie des corbeaux et des vers". Mais je vous dis : sachez pardonner. Dieu a exécuté vos vengeances, et puis encore Dieu a pardonné. Pardonnez vous aussi. Je lui ai pardonné en votre nom, parce que je sais que vous êtes bonnes, femmes de Bethsaïda, qui me saluez avec le cri : "Béni l’Agneau de Dieu ! Béni Celui qui vient au nom du Seigneur !" Si je suis Agneau, et vous me connaissez comme tel, si je viens parmi vous, Moi Agneau, vous devez devenir toutes de douces brebis, même celles auxquelles une douleur lointaine, désormais lointaine, d'épouses trahies a donné l'instinct de fauves qui défendent leur nids. Je ne pourrais rester parmi vous si vous étiez des tigresses, des hyènes, Moi qui suis Agneau.

Celui qui vient au nom très saint de Dieu rassembler les justes et les pécheurs pour les amener au Ciel, il est allé vers la repentie et lui a dit : "Sois purifiée. Va, et expie". Cela je l'ai fait le jour du sabbat. Et de cela on m'accuse. Accusation officielle. La seconde est d'avoir approché une prostituée. Une qui avait été prostituée mais qui n'était plus qu'une âme pleurant son péché.

Et bien ! Je vous dis : je l'ai fait et le ferai encore. Amenez-moi le Livre : scrutez-le, étudiez-le; dans toute sa profondeur. Trouvez si possible, un passage qui défend au médecin de soigner un malade, à un lévite de s'occuper de l'autel, à un prêtre d'écouter un fidèle, et uniquement parce que c'est le sabbat. Et Moi, si vous le trouvez et me le montrerez, je dirai, en me battant la poitrine : "Seigneur, j'ai péché en ta présence et en présence des hommes. Je ne suis pas digne de ton pardon, mais si Tu veux être pitoyable envers ton serviteur, je te bénirai jusqu'à mon dernier soupir".


Car cette âme était une malade, et les malades ont besoin du médecin. C'était un autel profané et il avait besoin qu'un lévite le purifiât. C'était un fidèle qui allait pleurer dans le vrai Temple du Vrai Dieu et il avait besoin du prêtre pour l'y introduire. En vérité je vous dis que je suis Médecin, Lévite, Prêtre. En vérité je vous dis que, si je ne fais pas mon devoir en laissant périr même une seule des âmes qu'aiguillonne le désir du salut, en ne la sauvant pas, le Dieu Père m'en demandera compte et me punira pour la perte de cette âme.

Voilà mon péché, d'après les puissants de Capharnaüm . J'aurais pu attendre le lendemain du sabbat pour la guérir. Oui. Mais pourquoi attendre vingt quatre heures pour remettre dans la paix de Dieu un cœur contrit ? Il y avait en ce cœur une humilité vraie, une vraie sincérité, une douleur parfaite. J'ai lu en ce cœur. Son corps était encore lépreux, mais son cœur était déjà guéri par le baume des années de larmes, de repentir, d'expiation. Ce cœur n'avait besoin pour être approché de Dieu, sans pour cela rendre impur par ce voisinage l'air de sainteté qui entoure Dieu, que de ma consécration renouvelée. Je l'ai faite. Elle est sortie du lac pure aussi dans sa chair, mais encore plus pure en son cœur. Combien, oh ! combien de ceux qui sont entrés dans les eaux du Jourdain pour obéir à l'ordre du Précurseur n'en sont pas sortis aussi purs qu'elle !

Car leur baptême n'était pas un acte volontaire, ressenti, sincère d'un esprit qui voulait se préparer à mon avènement, mais une formalité pour paraître parfaits en sainteté aux yeux du monde. C'était donc hypocrisie et orgueil. Deux fautes qui venaient s'ajouter au monceau de fautes qui existaient déjà en leurs cœurs. Le baptême de Jean n'était qu'un symbole. Il voulait dire : "Purifiez- vous de l'orgueil, humiliez-vous en vous avouant pécheurs; purifiez-vous de vos péchés de luxure en vous lavant de ce qui reste en vous". Le baptême efficace est celui qui répond à la volonté de votre âme, de devenir pure pour le banquet de Dieu.

Il n'y a pas de faute si grande qu'elle ne puisse être lavée par le repentir d'abord, puis par la Grâce ensuite, enfin par le Sauveur. Il n'y a pas de pécheur si grand qu'il ne puisse lever son visage humilié et sourire à une espérance de rédemption. Il lui suffit de renoncer complètement à la faute, de résister héroïquement à la tentation, d'être sincère dans la volonté de renaître.


Moi, à présent, je vais vous dire une vérité qui semblerait à mes ennemis un blasphème. Mais vous, vous êtes mes amis. Je parle spécialement pour vous, disciples que j'ai déjà choisis et puis, pour vous tous qui m'écoutez. Je vous dis : les anges, esprits purs, et parfaits, qui vivent dans la lumière de la Très Sainte Trinité et, en Elle, sont comblés de joie, ont, dans leur perfection et reconnaissent de l'avoir, une infériorité par rapport à vous qui êtes si loin du Ciel. Ils ont l'infériorité de ne pouvoir se sacrifier et souffrir pour coopérer à la rédemption de l'homme. Et qu'en pensez-vous ? Dieu ne prend pas un ange pour lui dire : "Sois le rédempteur de l'humanité". Mais Il prend son Fils. Et sachant bien que ce Sacrifice, tout en ayant une valeur incalculable, et que son pouvoir soit infini, Il sait qu'il lui manque quelque chose - car sa bonté de Père ne veut pas faire de différence entre le Fils de son amour et les fils de sa puissance - il manque quelque chose à la somme des mérites qu'il faut opposer à la somme des péchés que d'heure en heure l'humanité accumule. Mais Il ne prend pas d'autres anges pour combler la mesure et Il ne leur dit pas : "Souffrez pour imiter le Christ", mais c'est à vous qu'Il s'adresse, à vous les hommes. Il vous dit : "Souffrez, sacrifiez-vous, soyez semblables à mon Agneau. Soyez corédempteurs..." Oh ! voici que je vois des cohortes d'anges qui, cessant un instant de tourner dans une extase d'adoration autour de la Trinité qui est leur Centre s'agenouillent tournés vers la terre et disent : "Bénis soyez vous vous qui pouvez souffrir avec le Christ et pour le Dieu éternel, le nôtre et le vôtre !"

Beaucoup ne comprendront pas encore cette grandeur. Elle est trop au-dessus de l'homme. Mais quand l'Hostie sera immolée quand le Grain éternel ressuscitera pour ne plus jamais mourir après avoir été moissonné, battu, dépouillé et enseveli dans les entrailles du sol, alors viendra l'Illuminateur superspirituel et Il éclairera les esprits, même les plus lents, demeurés cependant fidèles au Christ Rédempteur, alors vous comprendrez que je n'ai pas blasphémé, mais que je vous ai annoncé la plus haute dignité de l'homme : celle d'être corédempteur, même si d'abord il n'était que pécheur. En attendant, préparez-vous à cette destinée avec pureté de cœur et d'intention. Plus purs vous serez et plus vous comprendrez. Car l'impureté, quelle qu'elle soit, est toujours une fumée qui obscurcit et alourdit la vue et l'intelligence.


Soyez purs. Commencez à l'être en votre corps pour passer ensuite à l'esprit. Commencez par les cinq sens pour passer aux sept passions. Commencez par l’œil : le sens de la vue est roi, il ouvre le chemin à la plus mordante et la plus complexe des faims. L’œil voit la chair de la femme et désire la chair. L’œil voit l'opulence des riches et désire l'or. L’œil voit la puissance de ceux qui gouvernent et désire le pouvoir. Ayez un œil paisible, honnête, modéré, pur, et vous aurez des désirs paisibles, honnêtes, modérés et purs. Plus pur sera votre œil et plus pur sera votre cœur. Veillez- avec soin sur votre œil, avide de découvrir les pommes tentatrices. Soyez chastes dans vos regards si vous voulez être chastes dans votre corps. Si vous avez la chasteté de la chair, vous aurez la chasteté des richesses et de la puissance. Vous aurez toutes les chastetés et serez les amis de Dieu.

Ne craignez pas qu'on vous raille si vous êtes chastes. Craignez seulement d'être les ennemis de Dieu. Un jour, j'ai entendu dire : "Le monde te ridiculisera comme menteur ou comme eunuque si tu montres n'avoir pas d'attrait pour la femme". En vérité je vous dis que Dieu a établi le mariage pour vous élever à son imitation dans la procréation et à sa coopération pour peupler le Ciel. Mais il y a un état plus élevé, devant lequel s'inclinent les anges qui en voient la sublimité sans pouvoir l'imiter. Cet état, parfait, quand il dure de la naissance à la mort, n'est cependant pas fermé à ceux qui ne sont plus vierges, mais qui réduisent à rien leur fécondité d'hommes ou de femmes, qui annulent leur virilité animale pour devenir féconds et virils seulement en leurs esprits. C'est l'état d'eunuque sans imperfection naturelle ni mutilation violente ou volontaire. Cet état n'interdit pas d'approcher de l'autel, bien au contraire, dans les siècles à venir, ceux qui s'y obligent serviront l'autel et l'entoureront. C'est l'état le plus élevé séparant la volonté de tout ce qui n'est pas l'appartenance à Dieu seul, gardant pour Lui la chasteté du corps et du cœur pour avoir éternellement la blancheur lumineuse chère à l'Agneau.

J'ai parlé pour le peuple et pour ceux du peuple qui sont choisis. Maintenant, avant d'entrer pour rompre le pain et partager le sel dans la maison de Philippe, voici que je vous bénis tous : les bons pour les récompenser, les pécheurs pour leur mettre au cœur le courage de venir vers Celui qui est venu pour pardonner. La paix soit avec vous tous."


Jésus descend de la barque et passe à travers la foule qui se presse autour de Lui. Au coin d'une maison, il y a encore Matthieu qui, de là, a écouté le Maître, n'osant davantage. Arrivé à sa hauteur, Jésus s'arrête et, comme s'il bénissait tout le monde, béni une seconde fois, regarde Matthieu et rejoint le groupe des siens, suivi du peuple. Il disparaît dans une maison

Tout prend fin.



♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jasus_15

Jesus enseigne

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Ven 4 Jan 2013 - 7:52

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_30

Appel de Matthieu parmi les disciples
4 février 1945

Ce matin, je repensais à l'expression que vous aviez hier, quand je vous faisais la lecture de la vision. Vous étiez vraiment stupéfait. Et je l'ai dit à Jésus qui était à côté de moi. Il m'a répondu : "C'est pour cela que je les donne. Tu ne peux imaginer avec quelle joie je me fais lumière pour mes vrais amis. Je me donne ainsi à mon Romuald, pour le réjouir, par amour, pour l'aider et parce que Je le vois. Je n'avais pas de secrets pour Jean. Je n'en ai pas pour les Jean (surnom affectueux de Maria Valtorta donné par Jésus). Dis au vieux Jean que je lui donne grande paix et bonne pêche. Pour toi, pas de pêche Pour toi le seul travail de femme, celui de croiser les mailles des filets ave le fil que je te donne. Travaille, travaille... Ne te fais pas de soucis s'il ne te reste pas de temps pour faire autre chose. En ce travail il y a tout. Et ne te formalise pas si je ne viens pas te dire : "La paix pour toi" ... Les salutations c'est quand on arrive ou quand on part, mais pas de salut quand on est toujours présent. La présence continuelle c'est déjà la paix. Ma compagnie. Et ce n'est pas comme hôte que tu Me possèdes. Tu es vraiment entre mes bras et je ne te dépose pas un moment. J'ai tant à te dire sur mon existence mortelle. Pourtant, voilà : aujourd'hui je te fais plaisir et te dis : "Ma paix soit avec toi"..."

*******


Presque aussitôt après, je vois ce qui suit.

Encore la place du marché de Capharnaüm. Mais c'est à une heure plus chaude où le marché est déjà fini et sur la place il n'y a que des désœuvrés qui parlent et des enfants qui jouent.

Jésus, au milieu de son groupe, vient du lac vers la place, caressant les enfants qui accourent à sa rencontre et s'intéressant à leurs confidences. Une bambine lui montre une grande éraflure saignante sur le front et elle accuse son frère de la lui avoir faite.

"Pourquoi as-tu fait mal à ta sœur ? Ce n'est pas bien."

"Je ne l'ai pas fait exprès. Je voulais cueillir ces figues, et j'ai pris un bâton, mais il était trop lourd et il est tombé sur elle... Je les cueillais aussi pour elle."

"C'est vrai, Jeanne ?"

"C'est vrai."

"Tu vois bien alors que ton frère n'a pas voulu te faire du mal. Il voulait même te faire plaisir. Aussi maintenant, faites tout de suite la paix et donnez-vous un baiser. Les bons frères et même les bons camarades ne doivent jamais connaître la rancœur. Allons..."

Les deux enfants se baisent tout en larmes. Ils pleurent tous les deux : l'une pour la souffrance de l'égratignure, l'autre par la douleur d'avoir donné de la douleur.

Jésus sourit devant ce baiser baigné de larmes. "Oh ! voilà ! Maintenant, vu que vous êtes bons, je vais vous cueillir des figues, et sans bâton." Je crois bien ! Grand comme il est, avec ses longs bras, il y arrive sans peine. Il fait la cueillette et la distribution.

Une femme accourt : "Prends, prends, Maître, je vais t'apporter du pain."

"Non, non, ce n’est pas pour Moi. C'est pour Jeanne et Tobie. Ils en avaient envie."

"Et vous avez dérangé le Maître pour çà ? Oh ! quels indiscrets ! Pardonne, Seigneur."

"Femme, c'était pour faire la paix... et je l'ai faite avec l'objet même de la guerre : les figues. Mais les enfants ne sont jamais indiscrets. Les douces figues, c'est un plaisir pour eux, et pour Moi, mon plaisir c'est leurs douces âmes innocentes. Elles m'enlèvent tant d'amertume...".

"Maître... ce sont les seigneurs qui ne t'aiment pas, mais nous, le peuple, nous t'aimons bien. Eux ne sont que quelques-uns, mais nous, nous sommes si nombreux !"

"Je le sais, femme. Merci de ton réconfort. La paix soit avec toi. Adieu, Jeanne ! Adieu, Tobie ! Soyez gentils. Sans vous faire de mal et sans vous vouloir du mal. N'est-ce pas ?"

"Oui, oui, Jésus" répondent les deux petits.

Jésus se met en route et dit en souriant : "Oh ! maintenant que grâce aux figues le tout s'est éclairci, allons à... Où dites-vous d'aller ?"

Les apôtres ne savent pas, qui indique un endroit, qui un autre. Jésus secoue toujours la tête et rit. Pierre dit : "J'y renonce à moins que tu ne le dises... J'ai des idées noires aujourd'hui. Tu ne l'as pas vu, mais quand nous débarquions, il y avait là Éli, le pharisien. Plus jaune que d'habitude. Et il nous regardait d'un air !"

"Laisse-le regarder."

"Eh ! par force. Mais je t'assure, Maître, que pour faire la paix avec celui-là il faudra plus de deux figues !"

"Qu'ai-je dit à la maman de Tobie ? "J'ai fait la paix avec l'objet même de la guerre". Et ainsi je tâcherai à faire la paix en leur témoignant du respect, puisque selon eux je les ai offensés, les notables de Capharnaüm. Ainsi, même quelqu'un d'autre sera content"

"Qui ?"

Jésus ne répond pas à la demande et continue : "Je ne réussirai pas probablement, car à eux, il leur manque la volonté de faire la paix. Mais écoutez : si dans toutes les disputes le plus modéré savait céder et ne pas s'acharner à avoir raison, et se montrait conciliant en partageant en deux l'objet du litige même si, je veux l'admettre, ses réclamations étaient fondées, ce serait mieux et plus saint. Ce n'est pas toujours que quelqu'un nuit par parti-pris de nuire. Parfois on agit mal sans le vouloir.

Pensez toujours à cela et pardonnez. Éli et les autres croient servir Dieu avec justice en agissant comme ils le font. Je chercherai, avec patience et constance et tant d'humilité et de bonne grâce, à les persuader qu'un nouveau temps est venu et que Dieu, maintenant, veut être servi d'après mon enseignement. La ruse de l'apôtre : c'est la bonne grâce, son arme : la constance, le secret de la réussite : l'exemple et la prière pour ceux qu'il faut convertir."

Ils sont arrivés sur la place. Jésus va tout droit au comptoir de la gabelle où Matthieu est en train de faire ses comptes et de vérifier les monnaies qu'il répartit par catégories en les mettant dans des sacs de diverses couleurs qu'il place dans un coffre de fer que deux serviteurs attendent de transporter autre part. À peine l'ombre projetée par la grande taille de Jésus s'allonge sur le comptoir, Matthieu lève la tête pour voir celui qui vient payer en retard. Pierre, en attendant, dit à Jésus le tirant par la manche : "Il n'y a rien à payer, Maître. Que fais-tu?"

Mais Jésus ne s'en occupe pas. Il fixe Matthieu qui, tout de suite s'est levé par respect. Un second regard pénétrant. Mais ce n'est pas, comme l'autrefois, le regard du juge sévère. C'est un regard d'appel affectueux. Il l'enveloppe, le pénètre d'amour. Matthieu devient rouge. Il ne sait que faire, que dire...

"Matthieu, fils d'Alphée, l'heure est sonnée. Viens. Suis-Moi !" lui déclare Jésus majestueusement.

"Moi ? Maître, Seigneur ! Mais sais-tu qui je suis ? C'est pour Toi, pas pour moi, que je le dis..."

"Viens, suis-Moi, Matthieu, fils d'Alphée" répète Jésus plus doucement.

"Oh ! comment puis-je avoir trouvé grâce près de Dieu ? Moi... Moi..."

"Matthieu, fils d'Alphée, j'ai lu dans ton cœur. Viens, Suis-Moi." La troisième invitation est une caresse.

"Oh ! tout de suite, mon Seigneur !" et Matthieu, en pleurant, sort de derrière le comptoir sans plus s'occuper de ramasser les pièces de monnaies éparses, de fermer le coffre. Rien.

"Où allons- nous, Seigneur ? demande-t-il quand il est près de Jésus. Où me conduis-tu?"

"Dans ta maison. Veux-tu donner l'hospitalité au Fils de l'homme ?"

"Oh !... mais... mais que vont-ils dire ceux qui te haïssent ?"

"Moi, j'écoute ce qu'on dit au Ciel, et là, on dit : "Gloire à Dieu pour un pécheur qui se sauve !", et le Père dit : "Éternellement la Miséricorde se lèvera dans les Cieux et se répandra sur la terre et puisque Je t'aime d'un amour éternel, d'un amour parfait, voici qu'aussi, à ton égard J'use de miséricorde". Viens. Et par ma venue, en plus du cœur, que ta maison soit sanctifiée."

"Je l'ai déjà purifiée par l'espérance que j'avais dans l'âme... mais que mon esprit ne pouvait admettre qu'elle fût vraie... Oh ! moi avec tes saints..." et il regarde les disciples.

"Oui, avec mes amis. Venez. Je vous unis. Et soyez frères." Les disciples sont tellement stupéfaits qu'ils n'ont pas encore trouvé manière de dire une parole. Ils ont cheminé en groupe, derrière Jésus et Matthieu, sur la place toute ensoleillée, et maintenant absolument déserte, par un bout de route qui brûle dans un soleil éblouissant. Il n'y a personne dans les rues. Mais seulement le soleil et la poussière.

Ils entrent dans la maison. Une belle maison avec une large entrée qui donne sur la rue. Une jolie cour ombragée et fraîche, au delà de laquelle on en voit une grande organisée en jardin.

"Entre, mon Maître ! Apportez de l'eau et des boissons."

Les serviteurs accourent avec tout ce qu'il faut.

Matthieu sort pour donner des ordres, pendant que Jésus et les siens se rafraîchissent. Puis, il revient. "Viens maintenant, Maître. La salle est plus fraîche... Maintenant des amis vont venir ... Oh ! je veux que ce soit grande fête ! C'est ma régénération... C'est ma... ma circoncision vraie, celle-là... Tu m'as circoncis le cœur par ton amour ...Maître, ce sera la dernière fête... Maintenant, plus de fêtes pour le publicain Matthieu. Plus de fêtes de ce monde... Seulement la fête intérieure, celle d'être racheté et de te servir... d'être aimé de Toi... Combien j'ai pleuré... Combien ces derniers mois... Cela fait presque trois mois que je pleure... Je ne savais comment faire... je voulais venir ...Mais, comment venir vers Toi, Saint, avec mon âme souillée ?"

"Tu l'as lavée par ton repentir et par ta charité. Pour Moi et pour le prochain. Pierre ? Viens ici."

Pierre qui n'a pas encore parlé, tant il est ébahi, s'avance. Les deux hommes, âgés tous les deux, petits, trapus, sont en face l'un de l'autre, et Jésus est entre eux deux, souriant, beau.

"Pierre, tu m'as demandé tant de fois qui était l'inconnu de la bourse apportée par Jacques. Le voici : il est là."

"Qui ? Ce vol... Oh ! pardon, Matthieu ! Mais qui pouvait penser que c'était toi, toi, vraiment. qui nous désespérais par ton usure, que tu fusses capable de t'arracher chaque semaine un morceau de ton cœur pour donner cette riche obole ?"

"Je le sais. Je vous ai injustement taxés. Mais, voici que je m'agenouille devant vous tous et que je vous dis : ne me chassez pas ! Lui m'a accueilli. Ne soyez pas plus sévères que Lui."

Pierre, qui a Matthieu à ses pieds, le relève d'un seul coup, rudement, affectueusement : "Debout, debout ! Pas à moi, ni aux autres. Ce n'est qu'à Lui qu'il faut demander pardon. Nous... allons, nous sommes tous plus ou moins voleurs comme toi... Oh ! je l'ai dit ! Maudite langue ! Mais moi, je suis fait comme ça : ce que je pense, je le dis, ce que j'ai sur le cœur, je l'ai sur les lèvres. Viens, que nous fassions un pacte d'affectueuse paix" et il embrasse Matthieu sur les joues.

Les autres aussi le font avec plus ou moins d'affection. Je dis cela, car André est retenu par sa timidité, et Judas Iscariote est glacial. On dirait qu'il embrasse un tas de reptiles, tant son accolade est détachée et brève.

Matthieu sort, entendant du bruit.

"Pourtant, Maître, dit Judas Iscariote, il me semble que cela n'est pas prudent. Déjà les pharisiens d'ici t'accusent, et Toi... Voilà un publicain parmi les tiens ! Un publicain après une prostituée !... As-tu décidé ta ruine ? S'il en est ainsi, dis-le, que..."


"Que nous filions, pas vrai ?" dit Pierre ironique.

"Et toi qui te parle ?"

"Je sais bien que tu ne t'adresses pas à moi, mais moi, par contre, je parle à ton âme de grand seigneur, à ton âme très pure, à ton âme de sage. Je sais que toi, membre du Temple, tu sens l'odeur de péché en nous, pauvres, et qui ne sommes pas du Temple. Je sais bien, que toi, juif complet, mélange de pharisien, de sadducéen et d'hérodien, à moitié scribe et un brin essénien - veux-tu d'autres de nobles appellations ? - tu te sens mal à l'aise parmi nous, comme une magnifique alose prise dans un filet rempli de goujons. Mais, que veux-tu y faire ? Lui nous a pris et nous... nous restons. Si tu te sens mal à l'aise... va-t'en, toi. Nous respirerons mieux, nous tous. Même Lui, qui, tu le vois, est indigné par moi et par toi. Par moi parce que je manque de patience et aussi... oui, et aussi de charité, mais plus par toi qui ne comprends rien, avec toute ta chamarrure de nobles titres, et qui n'as ni charité, ni humilité, ni respect. Tu n'as rien, garçon. Une grande fumée seulement, et Dieu veuille qu'elle soit inoffensive."

Jésus a laissé Pierre parler. Il est resté debout, sévère, les bras croisés, les lèvres serrées et les yeux... peu rassurants. À la fin il dit : "As-tu tout dit, Pierre ? As-tu aussi libéré ton cœur de tout le levain qu'il contenait ? Tu as bien fait. Aujourd'hui, ce sont les Azymes de Pâques pour un fils d'Abraham. L'appel du Christ est comme le sang de l'agneau sur vos âmes, et où il vient, la faute ne descendra plus. Elle ne descendra pas, si celui qui le reçoit, lui est fidèle. Mon appel est libération et il faut le fêter sans levain d'aucune sorte."

À Judas, pas un mot. Pierre se tait, mortifié.

"Notre hôte revient, dit Jésus. Il est avec des amis. Ne leur montrons pas autre chose que la vertu. Si quelqu'un ne peut y parvenir, qu'il sorte. Ne soyez pas semblables à des pharisiens qui accablent les gens de préceptes qu'eux, les premiers, n'observent pas."

Matthieu rentre avec d'autres hommes et le repas se déroule. Jésus est au centre, entre Pierre et Matthieu. Ils parlent de sujets divers et Jésus répond patiemment à toutes les questions qu'on Lui pose. Ce sont aussi des plaintes à l'égard des pharisiens qui les méprisent.


"Eh bien ! venez à qui ne vous méprise pas et puis agissez de telle façon que les bons, au moins, ne vous méprisent" répond Jésus.

"Tu es bon. Mais tu es le seul !"

"Non ceux-ci sont comme Moi et puis... c'est le Dieu Père qui aime qui se repent et veut devenir son ami. Si tout manquait à l'homme, sauf le Père, ne serait-elle pas complète la joie de l'homme ?"

Le repas en est au dessert, quand un serviteur fait signe au maître de maison et lui dit quelque chose.

"Maître : Éli, Simon et Joachim demandent à entrer et à te parler. Veux-tu les voir ?"

"Certainement."

"Mais... mes amis sont publicains."

"Et c'est justement pour cela qu'ils viennent. Laissons, qu'ils voient. Il ne servirait à rien de dissimuler. Cela ne servirait pas au bien, et la malice augmenterait l'épisode jusqu'à dire qu'il y avait des courtisanes, Qu'ils entrent."

Les trois pharisiens entrent. Ils regardent tout autour avec un rire méchant et vont parler. Mais Jésus, qui s'est levé et est allé leur rencontre avec Matthieu, les devance. Il met une main sur l'épaule de Matthieu et dit : "O vrais fils d'Israël, je vous salue et vous donne une grande nouvelle qui certainement comblera de joie votre cœur de parfaits Israélites, qui soupire après l'observance de la Loi par tous les cœurs, pour donner gloire à Dieu. Voici : Matthieu fils d'Alphée, n'est plus, à partir d'aujourd'hui, le pécheur, le scandale de Capharnaüm. Une brebis galeuse d'Israël est guérie.

Réjouissez-vous ! Après lui, d'autres brebis pécheresses redeviendront saines et votre cité, à la sainteté de laquelle vous vous intéressez tant, deviendra par sa sainteté agréable au Seigneur. Lui laisse tout pour servir Dieu. Donnez le baiser de paix à l'Israélite égaré qui revient dans le sein d'Abraham."

"Et y revient avec les publicains ? Dans un gai banquet ? Oh ! vraiment, c'est une conversion avantageuse ! Tiens, regarde-là, Éli c'est Josias, le souteneur."

"Et celui-ci Simon d'Isaac, l'adultère."

"Et celui-là ? C'est Azarias, le tenancier du tripot, où Romain et Juifs vont jouer, se quereller, s'enivrer et se livrer à la débauche."

"Mais, Maître, sais-tu au moins qui sont ces gens-là ? Le savais-tu ?"

"Je le savais."

"Et vous, alors, vous de Capharnaüm, vous disciples, pourquoi avez-vous permis la chose ? Tu me stupéfies, Simon de Jonas !"

"Et toi, Philippe, bien connu ici, et toi, Nathanaël ! Mais j'en suis fort stupéfait ! Comment as-tu pu supporter que ton Maître mange avec des publicains et des pécheurs ?"

"Mais, il n'y a donc plus de retenue en Israël ?" Les trois sont tout à fait scandalisés.

Jésus dit : "Laissez en paix mes disciples. C'est Moi qui l'ai voulu. Moi seul."

"Oh ! oui, on comprend. Quand on veut faire les saints et qu'on ne l'est pas, on tombe vite dans des erreurs impardonnables!"

"Et quand on habitue les disciples à manquer de respect - il me brûle encore l'éclat de rire irrespectueux de celui-ci, juif et du Temple, à moi, Éli le pharisien ! - on ne peut qu'être sans respect pour la Loi. On enseigne ce qu'on sait. "

"Tu te trompes, Éli. Vous vous trompez tous. On enseigne ce qu'on sait, c'est vrai. Et Moi qui connais la Loi, je l'enseigne à qui ne la connaît pas : aux pécheurs par conséquent. Vous... je sais bien que vous êtes maîtres de votre âme. Les pécheurs ne le sont pas. Je recherche leur âme, je la leur rends, pour que à leur tour, ils me la rapportent comme elle est : malade, blessée, souillée, pour que je la soigne et la purifie. Je suis venu pour cela. Ce sont les pécheurs qui ont besoin du Sauveur et Moi, je viens les sauver. Comprenez-moi... et ne me haïssez pas sans raison."

Jésus est doux, persuasif, humble... Mais les trois sont trois chardons tout hérissés de piquants... et ils sortent avec une moue de dégoût.

"Ils sont partis... Maintenant, ils vont nous critiquer partout" murmure Judas l'Iscariote.

"Et, laisse-les faire ! Agis seulement de façon à ce que le Père n'ait pas à te critiquer. Ne sois pas mortifié, Matthieu, ni vous, ses amis. La conscience nous dit : "Vous ne faites pas de mal". Cela suffit."


Jésus s'assoit de nouveau à sa place et tout prend fin.


♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Le_rep10

Le repas chez Matthieu


http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2002/02-062.htm

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Message par AZUR Ven 4 Jan 2013 - 12:17

Merci! ,Maud! Very Happy
Quel plaisir de pouvoir relire et méditer ces enseignements! cheers

Message précédent:

"Il n'y a pas de faute si grande qu'elle ne puisse être lavée par le repentir d'abord, puis par la Grâce ensuite, enfin par le Sauveur. Il n'y a pas de pécheur si grand qu'il ne puisse lever son visage humilié et sourire à une espérance de rédemption. Il lui suffit de renoncer complètement à la faute, de résister héroïquement à la tentation, d'être sincère dans la volonté de renaître."
(..)
"Moi, à présent, je vais vous dire une vérité qui semblerait à mes ennemis un blasphème. Mais vous, vous êtes mes amis. Je parle spécialement pour vous, disciples que j'ai déjà choisis et puis, pour vous tous qui m'écoutez. Je vous dis : les anges, esprits purs, et parfaits, qui vivent dans la lumière de la Très Sainte Trinité et, en Elle, sont comblés de joie, ont, dans leur perfection et reconnaissent de l'avoir, une infériorité par rapport à vous qui êtes si loin du Ciel. Ils ont l'infériorité de ne pouvoir se sacrifier et souffrir pour coopérer à la rédemption de l'homme. Et qu'en pensez-vous ? Dieu ne prend pas un ange pour lui dire : "Sois le rédempteur de l'humanité". Mais Il prend son Fils. Et sachant bien que ce Sacrifice, tout en ayant une valeur incalculable, et que son pouvoir soit infini, Il sait qu'il lui manque quelque chose - car sa bonté de Père ne veut pas faire de différence entre le Fils de son amour et les fils de sa puissance - il manque quelque chose à la somme des mérites qu'il faut opposer à la somme des péchés que d'heure en heure l'humanité accumule. Mais Il ne prend pas d'autres anges pour combler la mesure et Il ne leur dit pas : "Souffrez pour imiter le Christ", mais c'est à vous qu'Il s'adresse, à vous les hommes. Il vous dit : "Souffrez, sacrifiez-vous, soyez semblables à mon Agneau. Soyez corédempteurs..." Oh ! voici que je vois des cohortes d'anges qui, cessant un instant de tourner dans une extase d'adoration autour de la Trinité qui est leur Centre s'agenouillent tournés vers la terre et disent : "Bénis soyez vous vous qui pouvez souffrir avec le Christ et pour le Dieu éternel, le nôtre et le vôtre !"


"Mais écoutez : si dans toutes les disputes le plus modéré savait céder et ne pas s'acharner à avoir raison, et se montrait conciliant en partageant en deux l'objet du litige, même si, je veux l'admettre, ses réclamations étaient fondées, ce serait mieux et plus saint. Ce n'est pas toujours que quelqu'un nuit par parti-pris de nuire. Parfois on agit mal sans le vouloir.

Pensez toujours à cela et pardonnez. Éli et les autres croient servir Dieu avec justice en agissant comme ils le font. Je chercherai, avec patience et constance et tant d'humilité et de bonne grâce, à les persuader qu'un nouveau temps est venu et que Dieu, maintenant, veut être servi d'après mon enseignement. La ruse de l'apôtre : c'est la bonne grâce, son arme : la constance, le secret de la réussite : l'exemple et la prière pour ceux qu'il faut convertir."

Gloire à toi Seigneu



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Message par Maud Sam 5 Jan 2013 - 7:09

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_31

Jésus à Tibériade cherche Jonathas dans la maison de Chouza

Je vois la belle cité de Tibériade, toute neuve. Qu'elle soit neuve et riche, tout son ensemble me l'indique. Elle suit un plan plus ordonné que toute autre ville de Palestine et présente un ensemble harmonieux et organisé que n'offre pas même Jérusalem. Des belles avenues, rues droites pourvues déjà d'un système d'égouts pour empêcher la stagnation des eaux et l'accumulation des ordures dans les rues, des vastes places ornées de fontaines avec de magnifiques bassins de marbre. Palais déjà bien dégagés dans le style de Rome avec des portiques aérés. Par certaines portes cochères, ouvertes à cette heure matinale, l’œil aperçoit d'amples vestibules, des péristyles de marbre ornés de tentures précieuses, garnis de sièges, de petites tables. Presque tous ont, au centre, une cour pavée de marbre, avec fontaines et jets d'eau et vasques de marbre garnies de plantes en fleur.

En somme, c'est une imitation de l'architecture de Rome assez bien reproduite et richement imitée. Les plus belles maisons sont dans les rues qui avoisinent le lac. Les trois premières, parallèles à la côte, sont vraiment seigneuriales. La première, le long d'une avenue qui suit la douce courbure du lac, est tout à fait splendide. La dernière partie est une suite de villas qui ont leur façade principale sur la rue qui passe par derrière, et vers le lac elles ont de riches jardins qui descendent au point d'être caressés par les eaux. Presque toutes ont un petit port où se trouvent des bateaux pour les promenades avec des baldaquins précieux et des sièges de couleur pourpre.

Jésus semble être descendu de la barque de Pierre non pas dans le port de Tibériade, mais dans quelque autre endroit, peut-être des faubourgs, et s'avance par une avenue le long du lac.

"Tu n'as jamais été à Tibériade, Maître ?" demande Pierre.

"Jamais."

"Eh ! l'Antipas a bien fait les choses, et en grand, pour flatter Tibère ! C'est bien un vendu, celui-là!..."

"On dirait une cité de repos plutôt q'une ville de commerce."

"Les commerces sont de l'autre côté. Mais elle a aussi beaucoup de commerces. Elle est riche."

"Ces maisons-là ? Palestiniennes ?"

"Oui et non. Beaucoup appartiennent aux Romains, mais beaucoup... eh ! oui ! Bien que pleines de statues et pareilles bagatelles sont aux Hébreux."
Pierre soupire et murmure : "...s'ils ne nous avaient enlevé que l'indépendance;.. mais ils nous ont enlevé la foi... Nous sommes en train de devenir plus païens qu'eux !"

"Ce n'est pas leur faute, Pierre. Eux ont leurs habitudes et ils ne nous forcent pas à les prendre. Mais c'est nous qui voulons la corruption : par intérêt, pour suivre la mode, par servilisme..."

"Tu dis bien, mais le premier à le faire, c'est le Tétrarque..."

"Maître, nous sommes arrivés" dit le berger Joseph. "C'est la maison de l'intendant d'Hérode."

Ils sont arrêtés à l'extrémité de l'avenue où il y a un carrefour à partir duquel l'avenue devient la seconde des rues, alors que les villas restent entre elle et le lac. La maison qu'il indique est la première, toute entourée d'un jardin fleuri. Les parfums et les parterres de jasmins et de roses s'étendent jusqu'au lac.

"C'est ici qu'habite Jonathas ?"

"C'est ici que l'on m'a dit. C'est l'intendant de l'intendant et il est bien tombé. Chouza n'est pas mauvais et il sait reconnaître les mérites de son intendant. C'est un des rares de la cour qui soit honnête. Dois-je l'appeler ?"

"Va."

Joseph va au grand portail et frappe. Le portier accourt. Ils parlent entre eux. Je vois que Joseph fait une moue de désappointement. Le portier sort sa tête grise, regarde Jésus et puis demande une chose sur laquelle Joseph est d'accord. Ils parlent encore entre eux.

Puis Joseph vient trouver Jésus qui attend patiemment à l'ombre d'un arbre. "Jonathas n'est pas ici. Il est sur le Haut Liban. Il est allé conduire dans un air frais et pur Jeanne de Chouza, très malade. Le serviteur dit que c'est lui qui est allé parce que Chouza est à la cour et n'en peut sortir depuis le scandale de la fuite de Jean le Baptiste. L'état de la malade s'aggravait et le médecin disait qu'ici elle serait morte. Cependant le serviteur dit de rentrer pour te reposer. Jonathas a parlé du Messie enfant et, même ici, tu es connu de nom et attendu."

"Allons."

Le groupe bouge. Le portier, qui a jeté un coup d’œil, voit et appelle d'autres serviteurs. Il ouvre tout grand le portail qui n'était qu'entrouvert jusqu'alors et court à la rencontre de Jésus avec un véritable respect. "Répands, Seigneur, ta bénédiction sur nous et sur cette triste maison. Entre. Oh ! comme Jonathas regrettera de n'être pas ici ! C'était son espérance : te voir. Entre, entre, et avec Toi tes amis."

Dans l'atrium il y a des serviteurs et des servantes de tout âge, tous respectueusement empressés à saluer, et un peu curieux aussi. Une petite vieille pleure dans un coin.

Jésus entre et bénit avec son geste et son salut de paix. On offre un goûter. Jésus prend place sur un siège et tout le monde l'entoure.
"Je vois que je ne vous suis pas inconnu" observe Jésus.

"Oh ! Jonathas nous a élevés dans le souvenir de ton histoire. Il est bon, Jonathas. Lui dit que c'est, grâce au baiser qu'il t'a donné. Mais il l'est aussi par nature."

"J'ai donné et reçu des baisers... mais, comme tu dis, il n'y a que chez les bons qu'ils firent croître la bonté. Maintenant il est absent ? C'est pour lui que j'étais venu."

"Je l'ai dit : il est sur le Liban. Là-bas il a des amis... C'est le dernier espoir pour la jeune maîtresse, et si cela ne réussit pas..."

La petite vieille, dans son coin, pleure plus fortement. Jésus la regarde d'un air interrogateur.

"C'est Esther, la nourrice de la maîtresse. Elle pleure car elle ne peut se résigner à la perdre."

Jésus l'invite à venir près de Lui : "Viens, mère, ne pleure pas ainsi. Viens près de Moi. Il n'est pas dit que maladie signifie mort !"

"Oh ! c'est la mort ! la mort ! Depuis son unique enfantement malheureux, elle meurt ! Les adultères enfantent en cachette et pourtant, elles vivent, et elle, elle bonne, honnête, chère, si chère, doit mourir !"

"Mais qu'est-ce qu'elle a présentement ?"

"Une fièvre qui la consume... C'est comme une lampe qui brûle en plein vent... dans un vent toujours plus fort et elle est toujours plus faible. Oh ! je voulais aller avec elle, mais Jonathas a voulu des servantes jeunes, car elle est sans force, c'est un corps inerte qu'il faut déplacer, et moi je ne suis plus bonne... Pas bonne pour cela... mais pour l'aimer, oui... Je l'ai recueillie sur le sein de sa mère... J'étais servante, mariée moi aussi, et j'avais eu un enfant un mois auparavant. Je lui ai donné le lait car la mère, trop faible, ne le pouvait pas... Je lui ai servi de mère quand elle fut orpheline, alors qu'elle savait à peine dire "maman", Mes cheveux ont blanchi et mon front s'est ridé, à force de la veiller malade... je lui ai fait ses vêtements d'épouse, je l'ai conduite au mariage... J'ai souri à ses espoirs maternels... j'ai pleuré avec elle sur son enfant, mort... J'ai recueilli tous les sourires et toutes les larmes de sa vie... Je lui ai donné tous les sourires et les réconforts de mon amour... et à présent elle se meurt et elle ne m'a pas près d'elle..." La vieille fait de la peine.

Jésus la caresse, mais sans résultat. "Écoute, mère, as-tu de la foi ?"

"En Toi, oui."

"En Dieu, femme. Peux-tu croire que Dieu peut tout ?"

"Je le crois, et je crois que Toi, son Messie, tu le peux. Oh ! oui, on parle dans la ville de ta puissance ! Cet homme (elle montre Philippe) il y a quelque temps, parlait de tes miracles près de la synagogue. Et Jonathas lui a dit : "Où est le Messie ?" et il lui a répondu : "Je ne sais". Jonathas me dit alors : "S'il était ici, je te le jure, elle guérirait". Mais tu n'étais pas ici... et il est parti avec elle... et maintenant elle va mourir ..."

"Non. Aie foi. Dis-moi vraiment ce que tu as dans le cœur. Peux-tu croire qu'elle ne mourra pas, à cause de ta foi ? "

"A cause de ma foi ? Oh ! si tu la veux, la voilà. Prends aussi ma vie, ma vielle vie... seulement fais-la moi voir guérie."

"Je suis la Vie. Je donne la vie et pas la mort. Tu lui as donné la vie autrefois avec le lait de ton sein, et c'était une pauvre vie qui pouvait finir. Maintenant, avec ta foi, donne-lui une vie sans fin. Souris, mère."

"Mais elle n'est pas ici..." la vieille est partagée entre l'espérance et la crainte. "Elle est absente et tu es ici..."

"Aie foi. Écoute. Je vais maintenant à Nazareth pour quelques jours. Là aussi j'ai des amis malades... Puis j'irai au Liban. Si Jonathas revient dans les six jours, envoie-le à Nazareth chez Jésus de Joseph. S'il ne vient pas, Moi je viendrai."

"Comment le trouveras-tu ?"

"L'ange de Tobie me guidera. Pour toi, fortifie-toi dans la foi. Je ne te demande que cela. Ne pleure plus, mère."

La vieille, au contraire, pleure plus fortement. Elle est aux pieds de Jésus et tient sa tête sur ses genoux divins, baisant sa main bénie qu'elle mouille de ses larmes. Jésus, de l'autre main, la caresse et comme les autres serviteurs la grondent doucement de continuer de pleurer, il dit : "Laissez-la faire. Maintenant ce sont des pleurs de soulagement. Cela lui fait du bien. Êtes-vous tous contents que la maîtresse puisse recouvrer la santé ?"
"Oh ! elle est si bonne ! Une telle maîtresse est une amie, et on l'aime. Nous l'aimons. Crois-le."

"Je lis dans vos cœurs, vous aussi, soyez meilleurs. Je pars. Je ne puis attendre. La barque est là. Je vous bénis."

"Reviens, Maître, reviens encore !"

"Je reviendrai ! plusieurs, plusieurs fois. Adieu. La paix a cette maison et à vous tous."

Jésus sort avec les siens, accompagné des serviteurs qui l'acclament.

"Tu es plus connu ici qu'à Nazareth" observe tristement le cousin Jacques.
"Cette maison est préparée par quelqu'un qui a eu foi dans le Messie. Pour Nazareth, je suis le menuisier ...Rien de plus."

"Et... et nous, nous n'avons pas la force de te prêcher pour ce que tu es…"
"Vous ne l'avez pas ?"

"Non cousin, nous ne sommes pas héroïques comme tes bergers..."

"Tu le crois, Jacques ?" Jésus sourit en regardant son cousin qui ressemble si bien a son père putatif qui a, comme lui, les yeux et les cheveux châtains, et le visage légèrement brun, tandis que Jude a un visage pâle encadré dans une barbe très noire et des cheveux frisés, avec des yeux d'un azur qui tire sur le violet et qui rappellent vaguement ceux de Jésus. "Et bien ! Je te dis que tu ne te connais pas. Toi et Jude, vous êtes deux forts."

Les cousins secouent la tête.

"Vous verrez que je ne me trompe pas."

"Nous allons vraiment a Nazareth ?"

"Oui. Je veux parler a ma Mère et... et faire encore une autre chose. Qui veut venir qu'il vienne."

Tous veulent venir. Les plus contents sont les cousins : "C'est pour le père et la mère, comprends-tu ?"

"Je comprends. Nous passerons par Cana et puis nous irons là."

"Par Cana ? Alors, nous irons chez Suzanne. Elle nous donnera des oeufs et des fruits pour le père, Jacques."

"Et assurément aussi de son bon miel. Il l'aime tant !"

"Et puis ça le nourrit."

"Pauvre père ! Il souffre tant ! C'est comme une plante déracinée, qui sent que la vie lui échappe.., et il ne voudrait pas mourir..." Jacques regarde Jésus en une muette prière… Mais Jésus ne paraît pas le voir. "Joseph aussi a eu une mort douloureuse ?"

"Oui" répond Jésus. "Mais il souffrait moins car il était résigné."

"Et puis, il t'avait, Toi."


"Alphée aussi pourrait m'avoir..."
Les cousins soupirent, affligés


et tout se termine.


♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Tibari10

Tibériade sur la carte

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Sam 5 Jan 2013 - 7:35

Chers lecteurs Smile

Demain dimanche il n'y aura pas de texte
Passez un excellent week-end .
flower
@Lundi

Amicalement
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Message par Maud Lun 7 Jan 2013 - 7:24

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_32

Jésus dans la maison de l’oncle Alphée et puis dans sa maison

Jésus se trouve avec les siens au milieu des belles collines de Galilée. Le soleil est encore haut sur l'horizon bien que le crépuscule arrive. Pour lui échapper, les voyageurs cheminent sous les arbres, qui sont presque toujours des oliviers.

"Après cette montée, c'est Nazareth" Jésus dit. "Maintenant je vous dis qu'en y arrivant, nous allons nous séparer. Jude et Jacques iront tout de suite chez leur père, comme leur cœur le désire. Pierre et Jean distribueront l'obole aux pauvres qui certainement seront près de la fontaine. Moi et les autres, nous irons à la maison pour le repas et puis nous penserons au repos."

"Nous, nous irons chez le bon Alphée. Nous le lui avons promis l'autre fois, mais cependant, moi, j'irai juste pour le saluer. Je cède mon lit à Matthieu qui n'est pas encore habitué à la dure". dit Philippe.

"Non, non pas toi qui es âgé. Je ne le permets pas. J'ai eu un lit confortable jusqu'à présent. Mais quels sommeils infernaux j'y faisais ! Crois-moi : maintenant je suis si bien en paix qu'il me semble dormir sur la plume même si je m'étends sur les cailloux. Oh ! c'est la conscience qui vous donne ou pas un bon sommeil ! répond Matthieu.

C'est une émulation de charité qui s'allume entre les disciples Thomas, Philippe et Barthélemy, qui, si je comprends bien, sont ceux qui, l'autre fois, étaient dans la maison de cet Alphée (qui n'est sûrement pas le père de Jacques, car celui-ci parle avec André et lui dit : "Il y aura toujours une place pour toi comme l'autre fois, même si le père est plus malade"). C'est Thomas qui triomphe : "Je suis le plus jeune du groupe. Le lit c'est moi qui le cède. Laisse-moi faire, Matthieu, tu t'habitueras un peu à la fois. Tu crois que ça me coûte ? Non. Je suis comme un amoureux qui rêve... Je serai sur la dure, mais tout proche de mon amour". Thomas, un homme dans les trente huit ans, un rire jovial et Matthieu cède. Voici maintenant, à quelques mètres, les premières maisons de Nazareth.

"Jésus... nous allons" dit Jude.

"Allez, allez."

Les deux frères partent presque au pas de course. "Eh ! le père c'est le père" murmure Pierre. "Même s'il boude c'est toujours notre sang et le sang ça vous tire plus qu'un cordage. Et puis... ils me plaisent tes cousins. Ils sont très bons."

"Ils sont très bons, oui. Et ils sont humbles, assez pour ne pas mesurer d'où ils en sont. Ils se croient toujours en faute, car leur esprit voit le bien chez tous, plutôt que chez eux. Ils feront beaucoup de chemin..."

Maintenant, ils sont à Nazareth. Des femmes voient Jésus et le saluent, des hommes aussi et des enfants également. Mais ici, ce ne sont pas les acclamations au Messie des autres endroits : ici, ce sont des amis qui saluent, de façon plus ou moins expansive, l'Ami qui revient. Chez beaucoup je remarque aussi une curiosité ironique en observant le groupe hétérogène qui est avec Jésus. Ce n'est certainement pas une cour de dignitaires royaux ni un cortège pompeux de prêtres. Transpirés, couverts de poussière, vêtus très modestement sauf Judas Iscariote, Matthieu, Simon et Barthélemy - je les ai mis par ordre décroissant d'élégance - ils semblent plutôt un groupe d'hommes du peuple en voyage qui se rendent à un marché, plutôt qu'à la suite d'un roi. Ce Roi n'a pour lui que l'ascendant de la taille et celui de son aspect.

Ils font quelques mètres, et puis Pierre et Jean s'éloignent sur la droite, tandis qu'avec les autres, Jésus s'avance jusqu'à une petite place remplie d'enfants qui crient autour d'une vasque pleine d'eau où les mères vont puiser.

Un homme aperçoit Jésus et fait un signe de joyeux étonnement. Il se hâte vers Lui et le salue : "Bon retour ! Je ne t'attendais pas si tôt ! Tiens : embrasse mon dernier rejeton. C'est le petit Joseph. Il est né en ton absence" et il Lui tend un bébé qu'il a dans les bras.

"Tu l'as appelé Joseph ?"

"Oui, je ne l'oublie pas, lui qui m'était un peu parent et plus que parent. C'était pour moi un grand ami. Maintenant, j'ai donné aussi à mes petits enfants, les noms qui m'étaient les plus chers : Anne, mon amie de quand j'étais tout petit, et Joachim. Puis Marie... Oh ! quand elle naquit, quelle fête ! Je me souviens qu'ils me la firent embrasser et me dirent : "Tu vois cet arc-en-ciel : ça été le pont par où elle est descendue du Ciel. C'était un chemin angélique" et, c'est vrai, elle paraissait un petit ange tant elle était belle... Maintenant voici Joseph. Si j'avais su que tu revenais si tôt, je t'aurais attendu pour la circoncision."

"Je te remercie de ton amour pour mes grands-parents et pour mon père et ma Mère. C'est un bel enfant. Qu'il soit juste pour l'éternité comme le juste Joseph." Jésus balance le petit qui Lui fait d'enfantines risettes.

"Si tu m'attends, je viens avec Toi. J'attends que les amphores soient pleines. Je ne veux pas que ma fille Marie se fatigue. Et même, regarde ce que je fais. Je donne les brocs aux tiens, s'ils veulent les prendre, et je parle un peu seul avec Toi."

"Mais, bien sûr que nous les prenons ! Nous ne sommes pas des rois assyriens." s'exclame Thomas, et pour commencer il saisit un broc.

"Alors, attention. Marie de Joseph n'est pas à la maison. Elle est chez son beau-frère, sais-tu ? Mais la clef est chez moi. Faites-vous la remettre pour entrer dans la maison, dans l'atelier, je veux dire."

"Oui, oui, allez même dans la maison, et puis je viendrai ensuite."

Les apôtres s'en vont et Jésus reste avec Alphée.

"Je voulais te dire... Je suis pour Toi un véritable ami... Quand on est vrai ami et plus âgé, et du pays, on peut parler. Je crois que je dois parler ...Moi... mais je ne veux pas te conseiller. Tu sais mieux que moi. Je veux seulement t'avertir que... oh ! non, je ne veux pas faire l'espion, ni te faire voir les parents sous un mauvais jour. Mais, je crois en Toi, Messie et... et cela me fait de la peine, voilà, de voir qu'ils disent que tu n'es pas Toi, c'est à dire le Messie, que tu es un malade, que tu ruines la famille et les parents. La ville... Tu sais, Alphée est très estimé et la ville les écoute eux aussi, et maintenant lui est malade et il fait pitié... Même la pitié parfois, pousse à faire des choses injustes. Vois, j'y étais, ce soir là où Jude et Jacques t'ont défendu, ainsi que la liberté de te suivre... Oh ! quelle scène ! Je ne sais comment ta Mère y résiste ! Et cette pauvre Marie d'Alphée ? Les femmes sont toujours victimes dans certaines situations de famille."

"À cette heure, les cousins sont chez le père..."

"Chez le père ? Oh ! je les plains ! Le vieillard est vraiment hors de lui et, c'est sûrement l'âge et la maladie, mais il se conduit comme un fou. S'il n'était pas fou, il me ferait encore davantage pitié car ...il ruinerait son âme."

"Penses-tu qu'il maltraitera les fils ?"

"J'en suis certain. Je le regrette pour eux et pour les femmes... où vas-tu ?"

"À la maison d'Alphée."

"Non, Jésus ! Ne te fais pas manquer de respect !"

"Les cousins m'aiment plus qu'eux-mêmes, et il est juste que je les paie d'un égal amour ...Là, il y a deux femmes qui me sont chères... J'y vais, Ne me retiens pas."

Et Jésus se hâte vers la maison d'Alphée, pendant que l'autre reste, pensif, au milieu de la rue.

Jésus marche rapidement. Je le vois à la limite du jardin d'Alphée. Il est rejoint par les pleurs d’une femme et les hurlements exagérés d'un homme. Jésus parcourt encore plus vite les derniers mètres qui le séparent de la maison, à travers le jardin tout vert. Il va arriver au seuil de la maison, au moment où s'avance vers la porte la Maman qui voit le Fils.

"Maman !"

"Jésus !"

Deux cris d'amour.

Jésus va entrer, mais Marie Lui dit : "Non, Fils." Et elle se met sur le seuil, les bras ouverts, les mains serrées aux montants de la porte : une barrière de chair et d'amour, et elle répète : "Non Fils, ne fais pas cela."

"Laisse, Maman, il n'arrivera rien." Jésus est tout à fait calme, bien que la pâleur si accentuée de Marie le trouble certainement. Il saisit son fin poignet, détache la main du montant et passe.

Dans la cuisine sont répandus sur le sol, les réduits à l'état de pâtée gluante, les œufs, les grappes de raisin, le vase de miel apportés de Cana. D'une autre pièce arrive une voix querelleuse d'un vieux qui menace, qui accuse, qui se lamente dans une de ces colères séniles si injustes, impuissantes, pénibles à voir et douloureuses à subir. "...voilà ma maison détruite, devenue la fable de tout Nazareth et moi, ici, seul, sans aide, blessé au cœur, au respect, à mes besoins !... Voilà ce qui te reste, Alphée, après avoir agi en vrai fidèle ! Et pourquoi ? Pourquoi ? Pour un fou. Un fou qui rend fous mes imbéciles de fils. Ah ! Ah ! Quelle douleur !"

Et la voix de Marie d'Alphée, en larmes, qui supplie : "Sois bon, Alphée, sois bon ! Ne vois-tu pas que tu te fais du mal ? Viens, que je t'aide à te coucher... Toujours bon, toi, toujours juste... Pourquoi maintenant es-tu ainsi avec toi, avec moi, avec ces pauvres enfants ? ..."

"Rien ! Rien ! Ne me touche pas ! Je ne veux pas ! Bons les fils? Ah ! Oui, vraiment ! Deux ingrats ! Ils m'apportent du miel après m'avoir abreuvé d'absinthe. Ils m'apportent des œufs et des fruits après m'avoir mangé le cœur ! Va-t'en, je te le dis. Va-t'en ! Je ne veux pas de toi. Je veux Marie. Elle sait y faire. Où est-elle, maintenant, cette femme sans énergie qui ne sait pas se faire obéir de son Fils ?"

Marie d'Alphée, chassée, entre dans la cuisine au moment où Jésus va entrer dans la pièce d'Alphée. Elle se cramponne à Lui en sanglotant, désespérée, pendant que Marie, la Vierge, s'approche, humble et patiente du vieillard courroucé. "Ne pleure pas, tante, maintenant j'y vais."

"Oh ! non, ne te fais pas insulter ! Il semble fou. Il a son bâton. Non, Jésus, non. Il a frappé même ses fils."

"Il ne me fera rien." et Jésus fermement, bien qu'avec douceur, met de côté la tante et entre.

"Paix à toi, Alphée." Le vieillard va se coucher tout en se plaignant et faisant mille reproches à Marie parce qu'elle ne sait pas s'y prendre (tandis qu'il venait de dire que Elle seule savait faire). Il se retourne brusquement : "Ici ? Ici à te moquer de moi ? Même ça ?"


"Non, pour t'apporter la paix. Pourquoi es-tu aussi inquiet ? Tu te fais du mal ! Maman, laisse. Je vais le soulever, Moi. Tu ne te feras pas de mal et tu ne te fatigueras pas. Maman, soulève les couvertures." Et Jésus prend délicatement ce petit tas d'ossements qui râle, sans forces, méchant, pleurant, misérable et l'allonge comme si c'était un nouveau-né sur le lit.

"Voilà. Comme ça, comme je faisais pour mon père. Plus haut, ce coussin. Il le tiendra soulevé et il respirera mieux. Maman, mets-lui, sous les reins, ce petit coussin. Ce sera plus doux. Maintenant, la lumière, ainsi, pour qu'elle ne lui frappe pas les yeux, tout en laissant entrer l'air pur. Voilà qui est fait. J'ai vu une décoction sur le feu. Apporte-la, Maman. Elle est bien douce. Tu es tout en sueur et tu es en train de prendre froid. Cela te fera du bien." Marie sort, obéissante.

"Mais moi... mais moi... Pourquoi es-tu bon avec moi ?"

"Parce que je t'aime, Tu le sais."

"Moi, je t'en voulais... mais maintenant..."

"Maintenant, tu ne m'en veux plus. Je le sais. Mais Moi, je t'aime bien et cela me suffit. Après, tu m'aimeras..."

"Et alors... ah !... ah !... quelle souffrance ! Et alors s'il est vrai que tu m'aimes pourquoi offenses-tu mes cheveux blancs !"

"Je ne t'offense pas, Alphée. En aucune façon. Je t'honore."

"Tu m'honores ? Je suis la fable de Nazareth, voilà."

"Pourquoi, Alphée parles-tu ainsi ? En quoi je fais de toi la fable de Nazareth ?"

"En mes fils. Pourquoi sont-ils rebelles ? Pour Toi. Pourquoi les moqueries ? À cause de Toi."

"Dis-moi : si Nazareth te louait pour le sort de tes fils, éprouverais-tu la même souffrance ?"

"Alors non ! Mais Nazareth ne me loue pas. Elle me louerait si réellement tu étais quelqu'un qui va à la conquête. Mais me laisser pour un qui est presque fou et qui va par le monde s'attirant les haines et les railleries, pauvre au milieu des pauvres. Ah ! qui ne rirait ! Ah ! ma pauvre maison ! Pauvre maison de David, comment finis-tu ! Et moi qui dois vivre encore pour voir ce malheur ? Te voir, dernier rejeton de la glorieuse souche, te voir sombrer dans la folie par trop de servilité ! Ah ! malheur sur nous à partir du jour où mon faible frère s'est laissé unir à cette femme insipide et pourtant autoritaire, et qui a eu tout pouvoir sur lui. Je l'avais dit alors : "Joseph n'est pas pour les noces, Il sera malheureux !" Et il l'a été. Lui savait comme elle était, et de noces il n'en avait rien voulu savoir. Malédiction à la loi de l'orpheline héritière ! .Malédiction au destin. Malédiction sur ce mariage."

La ‘’Vierge héritière’’ est revenue avec la décoction, juste à temps pour entendre les jérémiades du beau-frère. Elle est encore plus pâle, mais sa grâce patiente n'en est pas troublée. Elle s'approche d'Alphée et avec un doux sourire l'aide à boire.

"Tu es injuste, Alphée, mais tu as tant de mal qu'on te pardonne tout." dit Jésus, qui lui soulève la tête.

"Oh ! oui, tant de mal ! Tu dis que tu es le Messie. Tu fais des prodiges. C'est ça que l'on dit. Au moins, pour me payer des fils que tu m'as pris, guéris-moi. Guéris-moi... et je te pardonnerai."

"Toi, pardonne aux fils, comprends leur âme et je te soulagerai. Si tu as de la rancune, je ne peux rien faire."

"Pardonner ?" Le vieillard fait un saut qui naturellement exaspère ses souffrances et cela le rend de nouveau furieux. "Pardonner ? Jamais ! Va-t'en ! Va-t'en, si tu dois me dire cela ! Va-t'en ! Je veux mourir sans qu'on me trouble davantage."

Jésus a un geste de résignation. "Adieu, Alphée. Je m'en vais... Dois-je vraiment partir ? Mon oncle... dois-je vraiment partir ?"

"Si tu ne me contentes pas, oui va-t'en et dis à ces deux serpents que le vieux père meurt avec rancune."

"Non, cela non. Ne perds pas ton âme. Ne m'aime pas, si tu veux. Ne me crois pas le Messie. Mais tu ne dois pas haïr, tu ne dois pas haïr, Alphée. Ridiculise-moi. Dis que je suis fou. Mais ne hais pas."
"Mais pourquoi m'aimes-tu, si je t'insulte ?"

"Parce que je suis Celui que tu ne veux pas reconnaître. Je suis l'Amour. Maman, je vais à la maison."

"Oui, mon Fils. Dans peu de temps je viendrai."

"Je te laisse ma paix, Alphée. Si tu me veux, envoie-moi chercher. Je viendrai à n'importe quelle heure."

Jésus sort, calme comme s'il ne s'était rien passé. Il est seulement plus pâle.

"Oh ! Jésus, Jésus, pardonne-lui" gémit Marie d'Alphée.

"Mais oui, Marie. Il n'y a même pas besoin de le faire. À celui qui souffre, on pardonne tout. Maintenant, il est déjà plus calme. La Grâce travaille même à l'insu des cœurs. Et puis il y a tes pleurs, et certainement la souffrance de Jude et de Jacques et la fidélité à leur vocation. La paix dans ton cœur angoissé, tante." Il la baise et sort dans le jardin pour aller à la maison.


Au moment où il sort sur la rue, voici qu'entre Pierre et derrière lui Jean, essoufflés après la course. "Oh ! Maître ! mais qu'est-il arrivé ? Jacques m'a dit : "Cours à ma maison. Qui sait comment Jésus est traité". Mais, non, je me trompe. Alphée, celui de la fontaine, est entré et il a dit à Jude : "Jésus est chez toi" et alors Jacques voilà ce qu'il a dit... Tes cousins sont atterrés. Moi je ne comprends rien, mais je te vois... et je me rassure."

"Rien, Pierre. Un pauvre malade que les souffrances rendent intolérant. Maintenant, tout est fini."

"Oh ! j'en suis content ! Et toi, pourquoi ici ?" Pierre interpelle l'Iscariote qui accourt lui aussi. Le ton n'est pas très doux.

"Tu y es aussi, il me semble."

"On m'a prié d'y venir et j'y suis venu."

"Moi aussi, je suis venu. Si le Maître était en danger, et dans sa patrie, moi, qui l'ai déjà défendu en Judée, je puis le défendre aussi en Galilée."

"Pour cela, il y en a assez de nous. Mais en Galilée il n'y en a pas besoin."

"Ah ! Ah ! Ah ! En effet, sa patrie le rejette comme une nourriture indigeste. C'est bien. J'en suis content pour toi qui t'es scandalisé d'un petit incident survenu en Judée, où Lui est inconnu. Ici, par contre !..." et Judas achève en sifflotant d'un air moqueur.

"Écoute, garçon, Je suis peu en humeur de te supporter. Arrête donc, si tu y tiens à... quelque chose. Maître, ils t'ont fait du mal ?"

"Mais non, mon Pierre. Je te l'assure. Hâtons-nous d'aller consoler les cousins."

Ils partent et entrent dans le grand atelier. Jude et Jacques sont près du grand établi de menuisier. Jacques debout, Jude assis sur un tabouret, le coude appuyé sur le banc, la tête sur la main. Jésus va à eux en souriant, pour leur témoigner tout de suite son affection : "Alphée est plus tranquille, maintenant. Les douleurs se calment et la paix revient tout à fait. Soyez tranquilles, vous aussi."

"Tu l'as vu ? Et maman ?"

"J'ai vu tout le monde..."

Jude demande : "Même les frères ?"

"Non, ils n'étaient pas là."

"Ils étaient là. Ils n'ont pas voulu se montrer à Toi. Mais, à nous ! Oh ! si nous avions commis un crime, ils ne nous auraient pas traités de la sorte. Et nous qui venions de Cana, volant par la joie de le revoir et de lui apporter des choses qui lui plaisent ! Nous l'aimons et... et il ne nous comprend plus... il n'a plus confiance en nous. " Jude baisse son bras et pleure, la tête sur le banc. Jacques est plus fort, mais son visage reflète un vrai martyre intérieur.

"Ne pleure pas, Jude. Et toi, ne t'abandonne pas à la souffrance."

"Oh ! Jésus ! Nous sommes des fils et... il nous a maudits. Mais malgré notre déchirement, non, nous ne revenons pas en arrière ! Nous sommes à Toi, et c'est avec Toi que nous demeurerons, même si, pour nous en détacher, on nous menace de mort !" s'écrie Jacques.

"Et tu disais que tu n'étais pas capable d'héroïsme ? Moi, je le savais. Mais toi, tu le dis de toi-même. En vérité tu seras fidèle même devant la mort. Et toi aussi." Jésus les caresse, mais eux souffrent. Les pleurs de Jude résonnent sous la voûte de pierre. Et là, j'ai l'occasion de mieux voir l'âme des disciples.

Pierre, avec son honnête visage attristé, s'écrie : "Eh oui ! C'est une souffrance... Quelle tristesse ! Mais, mes enfants (et il les secoue affectueusement) il n'est pas donné à tous de mériter ces paroles... Moi... moi je me rends compte que je suis un chanceux, dans l'appel que Jésus m'a fait. Cette brave femme d'épouse ne cesse de me dire : "C'est comme si j'étais répudiée, puisque tu n'es plus à moi. Mais je dis : 'Heureuse répudiation !' ". Dites-le, vous aussi. Vous perdez un père, mais vous gagnez Dieu." Le berger Joseph, étonné, dans son sort d'orphelin, ignorant qu'un père puisse être occasion de peine, dit : "Je croyais être le plus malheureux, parce que sans père. Mais je m'aperçois qu'il vaut mieux le pleurer mort qu'ennemi."

Jean se borne à baiser et caresser ses compagnons. André soupire et se tait. Il brûle de parler, mais sa timidité lui serre la gorge. Thomas, Philippe, Matthieu et Nathanaël parlent doucement dans un coin, avec le respect qu'on éprouve devant une vraie douleur. Jacques de Zébédée prie, à voix basse, pour que Dieu donne sa paix. Simon le Zélote, oh ! comme il me plaît dans son attitude ! Il quitte son coin et vient près des deux disciples en peine. Il met une main sur la tête de Jude, l'autre bras enserre la taille de Jacques et il dit : "Ne pleure pas, fils. Lui nous l'avait dit, à toi et à moi : "Je vous unis : toi, qui, pour Moi, perds un père, et toi qui as un cœur de père sans avoir de fils". Et nous n'avions pas compris combien ces paroles étaient prophétiques. Mais Lui le savait. Voilà : je vous en prie. Je suis âgé et j'ai toujours rêvé qu'on m'appelle "père". Acceptez-moi comme tel et moi, comme père, je vous bénirai matin et soir. Je vous en prie acceptez-moi comme un père."

Les deux acquiescent en sanglotant plus fortement.

Marie entre et accourt près des deux affligés. Elle caresse la chevelure d'ébène de Jude et la joue de Jacques. Elle est blanche comme un lis. Jude lui prend la main, la baise et demande : "Que fait-il ?"

"Il dort, fils. La maman vous envoie son baiser" et elle les embrasse tous les deux.

La voix rauque de Pierre explose : "Allons, viens ici un moment je veux te dire quelque chose" et je vois Pierre qui saisit de sa robuste main un bras de l'Iscariote et l'emmène dehors dans la rue. Puis il revient seul.

"Où l'as-tu envoyé ?" demande Jésus.

"Où ? Prendre l'air. Car si l'air ne l'avait pas calmé, moi, je le lui aurais donné d'une autre façon... ce n'est qu'à cause de Toi que je ne l'ai pas fait. Oh ! maintenant, ça va mieux. Qui rit devant la souffrance, est un aspic, et moi, les serpents, je les chasse... Oui, heureusement, que tu es là... je l'ai seulement envoyé au clair de lune. Ça se pourrait... mais moi je deviendrais plutôt un scribe chose que Dieu seul est capable de faire de moi qui ai une juste conscience d'être au monde, mais lui, même avec l'aide de Dieu je doute qu'il devienne bon. Simon de Jonas te l'assure, et je ne me trompe pas. Non ! Ne t'en fais pas ! Il a été heureux d'en sortir et ne pas partager une tristesse. Il est plus sec qu'un caillou sous le soleil d'août. Allons, les enfants ! Ici il y a une Mère plus douce qu'il n'en pourrait y avoir au Ciel. Ici il y a un Maître qui est meilleur que tout le Paradis. Ici il y a tant de cœurs honnêtes qui vous aiment sincèrement. Les averses, ça fait du bien : ça fait tomber la poussière. Demain, vous serez plus frais que des fleurs plus légers que des oiseaux, pour suivre notre Jésus."

Et c'est sur ces simples et bonnes paroles de Pierre que tout se termine.

***

Jésus dit ensuite :

"Après cette vision, tu mettras celle que je t'ai donnée au printemps 1944 celle où je demandais à ma Mère ses impressions sur les Apôtres. Désormais leur physionomie morale a été suffisamment mise en lumière pour qu'on puisse placer ici cette vision, sans créer de scandale pour personne.

Je n'avais pas besoin de conseils, mais quand nous étions seuls, pendant que les disciples étaient disséminés dans des familles amies, ou dans les bourgades voisines, durant mes séjours à Nazareth, comme il m'était doux de parler à ma douce Amie et de demander conseil à la Maman pour voir confirmer, par sa bouche pleine de grâce et de sagesse, tout ce que, déjà, j'avais vu. Avec Elle, je n'ai jamais été autre chose que "le Fils". Et au milieu des enfants des femmes, il n'y a jamais eu de mère plus "mère" qu'Elle, dans toute la perfection des vertus maternelles, humaines et morales, et il n'y a jamais eu de fils plus "fils" que Moi en fait de respect, de confiance, d'amour.

Et maintenant que vous avez un minimum de renseignements sur les Douze, sur leurs vertus, leurs défauts, leurs caractères, sur leurs efforts, y a-t-il encore quelqu'un pour dire qu'il me fut facile de les unir, de les élever, de les former ? Et y a-t-il encore quelqu'un qui pense que la vie de l'apôtre est facile et que pour être un apôtre, c'est à dire pour croire qu'il l'est, quelqu'un juge souvent avoir droit à une vie facile, sans souffrances, sans heurts, sans insuccès ! Ya-t-il encore quelqu'un qui pour le fait qu'il me sert prétend que je sois son serviteur et que je fasse en sa faveur des miracles à jet continu, et de sa vie un tapis fleuri, agréable, humainement glorieux ? Mon chemin, mon travail, mon service, c'est la croix, la souffrance, le renoncement, le sacrifice. J'y suis passé, Moi. Que ceux qui veulent se dire "miens" le suivent.


Ceci n’est pas pour les "Jean", mais pour les docteurs mécontents et exigeants. Et encore pour les chicaneurs, je dis que j'ai employé les termes "oncle" et "tante", qui n'existent pas dans les langues de Palestine, pour apporter des éclaircissements et mettre un point final à une question irrespectueuse sur ma condition de Fils Unique de Marie, et sur la Virginité de ma Mère, avant et après l'enfantement, sur la nature spirituelle et divine de l'union dont j'ai reçu la vie. Je le redis encore une fois, ma Mère ne connut pas d'autres unions et n'eut pas d'autres enfants. Chair Inviolée, que Moi-même je n'ai pas déchirée, fermée sur le mystère d'un sein-tabernacle, trône de la Trinité et du Verbe Incarné."

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jesus_16

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Mar 8 Jan 2013 - 8:48

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_33

Jésus interroge sa mère au sujet de ses disciples


Maintenant, environ deux heures après la description précédente, je vois la maison de Nazareth. Je reconnais la pièce de l'adieu qui donne sur le petit jardin où tous les arbres sont couverts de feuilles.

Jésus est avec Marie. Assis l'un près de l'autre sur le siège de pierre qui est contre la maison. On dirait que le souper ait déjà eu lieu. Les autres, s'il y a encore quelqu'un - car je ne vois personne - se sont déjà retirés. La Mère et le Fils se délectent réciproquement dans une douce conversation. La voix intérieure me dit que c'est une des premières fois que Jésus revient à Nazareth, après le Baptême, le jeûne au désert et surtout le rassemblement du collège apostolique. . Il raconte à la Mère ses premières journées d'évangélisation, les premières conquêtes des cœurs. Marie est suspendue aux lèvres de son Jésus.

Elle est plus pâle, plus maigre, comme si Elle avait souffert ces derniers temps. Sous ses yeux se sont creusés deux cernes, comme pour quelqu'un qui a beaucoup pleuré et réfléchi. Mais maintenant elle est heureuse et sourit. Elle sourit en caressant la main de son Jésus. Elle est heureuse de l'avoir là, de rester cœur à cœur avec Lui, dans le silence de la nuit qui tombe.

Ce doit être l'été, car déjà le figuier a ses premiers fruits mûris qui pendent jusqu'aux approches de la maison. Jésus en cueille quelques uns en s'élevant sur la pointe des pieds et il donne à sa Mère les plus beaux. Il les épluche avec soin et les offre, en retournant la peau qui forme une couronne, comme si c'était des boutons blancs rayés de rouge dans une corolle de pétales blancs à l'intérieur, violacés à l'extérieur. Il les présente sur la paume de la main et sourit en voyant sa mère qui les goûte.

Puis, brusquement il lui demande : "Maman, tu as vu les disciples. Qu'en penses-tu ?"

Marie, qui allait porter à sa bouche la troisième figue, lève la tête, arrête son geste, tressaille, regarde Jésus.

"Qu'en penses-tu, maintenant que je te les ai tous montrés ?" poursuit-il.
"Je crois qu'ils t'aiment et que tu pourras beaucoup obtenir d'eux. Jean... aime-le Jean comme tu sais aimer. C'est un ange. Je suis tranquille de penser qu'il est avec Toi. Pierre aussi... est bon. Plus dur parce que plus âgé, mais franc et convaincu. De même son frère. Ils t'aiment comme ils en sont capables, à présent. Après, ils t'aimeront davantage. Même nos cousins, maintenant qu'ils sont convaincus, te seront fidèles. Mais l'homme de Kériot... celui-là ne me plaît pas, Fils. Son œil n'est pas limpide, et son cœur encore moins. Il me fait peur."

"Avec toi, il est tout à fait respectueux."

"Beaucoup trop de respect. Même avec Toi il est parfaitement respectueux. Mais tu n'es pas pour lui le Maître. Tu es le futur Roi, dont il espère tirer des avantages et du lustre. Il n'était rien, un peu plus que les autres à Kériot. Il espère avoir près de Toi un rôle important et... oh ! Jésus ! je ne veux pas offenser la charité, mais je pense, même si je ne veux pas y penser, que dans le cas où tu le décevrais, il n'hésiterait pas à prendre ta place ou à chercher à le faire. Il est ambitieux, avide et vicieux. Il est fait pour être le courtisan d'un roi de la terre plutôt que ton apôtre, mon Fils. Il me fait peur !" Et la Maman regarde son Jésus de ses deux yeux effrayés dans son visage pâle.

Jésus soupire. Il réfléchit. Il regarde sa Mère. Il lui sourit pour l'encourager de nouveau : "Même celui-là il nous le faut, Maman. Si ce n'était pas lui, ce serait un autre. Mon Collège doit représenter le monde et, dans le monde, tous ne sont pas des anges et ce n'est tous qui ont la trempe de Pierre et André. Si j'avais choisi toutes les perfections, comment les pauvres âmes malades oseraient-elles devenir mes disciples ? Je suis venu sauver ce qui était perdu, Maman. Jean est sauvé de lui même. Mais combien ne le sont pas !"

"Je n'ai pas peur de Lévi. Lui s'est racheté parce qu'il a voulu se racheter. Il a quitté son péché en même temps que son comptoir de gabelle et il s'est fait une âme neuve pour venir avec Toi. Mais Judas de Kériot, non. Au contraire, l'orgueil accapare toujours davantage sa vieille âme vilaine. Mais Toi, tu sais ces choses, Fils. Pourquoi me les demandes-tu ? Je ne puis que prier et pleurer pour Toi. Tu es le Maître. Même de ta pauvre Maman."

La vision s'arrête ici.



♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jesus_17

Jésus parle à sa Mère de ses disciples

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Mer 9 Jan 2013 - 8:10

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_34

'L’humanité des apôtres ! Comme elle est lourde !'

Jésus dit :

"Petit Jean, beaucoup de travail aujourd’hui. Mais nous sommes en retard d'un jour et on ne peut marcher lentement. Je t'ai donné la force pour ce travail, aujourd'hui. Les quatre contemplations, je te les ai accordées pour que tu puisses parler des souffrances de Marie et des miennes, qui préparent la Passion. J'aurais dû en parler hier, samedi, jour dédié à ma Mère. Mais j'ai eu pitié de toi. Aujourd'hui, on rattrape le temps perdu. Après les souffrances que je t'ai fait connaître, Marie a eu aussi celles-ci. Et Moi avec Elle.

Mon regard avait lu dans le cœur de Judas Iscariote. Personne ne doit penser que la Sagesse de Dieu n'ait pas été capable de comprendre ce cœur. Mais, comme je l'ai dit à ma Mère, il nous le fallait. Malheur à lui d'avoir été le traître ! Mais c'était un traître qui, je le répète, nous fallait. Il était dissimulé, rusé, avide, luxurieux, voleur, mais d'autre part, intelligent et plus cultivé que le autres, il avait su s'imposer à tous. Audacieux, il m'aplanissait le chemin, même quand il était difficile. Ce qui lui plaisait plus que tout, c'était de sortir du rang et de faire valoir sa place de confiance auprès de Moi. Il n'était pas serviable par l'effet d'une charité spontanée, mais c'était un de ces hommes que vous appelleriez "faiseur". Cela lui permettait aussi de garder la bourse et d'approcher des femmes. C'était deux choses qu'il aimait effrénément avec une troisième, sa charge privilégiée.

La Pure, l'Humble, la Détachée des richesses terrestres, ne pouvait ne pas avoir de dégoût pour ce serpent. À Moi aussi il me faisait horreur. Et Moi seul, avec le Père et l'Esprit, nous savons quel fardeau j'ai dû porter pour pouvoir endurer son voisinage. Mais, je te l'expliquerai à un autre moment.

Pareillement je n'ignorais pas l'hostilité des prêtres, des pharisiens, des scribes et des sadducéens. C'étaient des renards astucieux qui cherchaient à me pousser dans leur tanière pour me mettre en pièces. Ils avaient faim de mon sang et ils cherchaient à mettre des pièges partout pour me capturer, pour avoir des armes pour m'accuser, pour me faire disparaître. Pendant trois années, ils n'ont pas cessé de me dresser des embûches, et ils ne se sont apaisés que lorsqu'ils m'ont su mort.

Cette nuit-là, ils ont dormi heureux. La voix de leur accusateur était pour toujours éteinte. Ils le croyaient. Non, elle n'était pas encore éteinte. Elle ne le sera jamais et elle tonne, tonne et maudit ceux qui leur ressemblent à l'heure présente.

Quelle souffrance supporta ma Mère par leur faute ! Et Moi, cette douleur je ne l'oublie pas non plus.


Que la foule fût changeante, ce n'était pas une nouveauté. C'est la bête fauve qui lèche la main du dompteur, si elle est armée de la cravache ou si elle leur offre un morceau de chair pour calmer sa faim. Mais il suffit que le dompteur tombe et ne puisse plus se servir de la cravache, ou n'ait plus de nourriture pour la satisfaire, pour qu'elle se jette sur lui et le mette en pièces. Il suffit de dire la vérité et d'être bon pour s'attirer la haine de la foule après le premier moment d'enthousiasme.

La vérité est reproche et avertissement. La bonté prive de la cravache et amène ceux qui ne sont pas bons à ne plus craindre. D'où les "crucifie-le !", après avoir dit "hosanna". Ma vie de Maître est saturée de ces deux cris, et le dernier a été "crucifie-le !". L'hosanna, c'est la respiration qu'effectue le chanteur afin d'avoir du souffle pour monter à l'aigu. Marie, le soir du Vendredi Saint, a réentendu en Elle même les hosannas menteurs, devenus des cris de mort pour sa Créature, et son cœur en a été transpercé. Cela aussi, Moi, je ne l'oublie pas.

L'humanité des apôtres ! Comme elle est lourde ! Je portais sur mes bras, pour les élever vers le Ciel, des masses dont là pesanteur attirait vers la terre. Même ceux qui ne se voyaient pas ministres d'un roi de la terre, comme Judas Iscariote, ceux qui ne pensaient pas comme lui à monter, à l'occasion, à ma place sur le trône, recherchaient toujours anxieusement la gloire.

Le jour vint où même mon Jean et son frère désirèrent cette gloire qui vous éblouit comme un mirage, même dans les choses du Ciel. Ce n'est pas la sainte aspiration vers le Ciel que je veux que vous ayez, mais le désir humain pour que votre sainteté soit connue. Et non seulement cela, mais avidité de changeur, d'usurier pour que, pour un peu d'amour donné à Celui auquel je vous ai dit de vous donner vous-mêmes tout entiers, prétendiez avoir place à sa droite dans le Ciel.

Non, mes fils, non. Il faut d'abord boire tout le calice que Moi j'ai bu. Tout : avec la charité donnée en échange de la haine, avec la chasteté qui s'oppose à la voix des sens, avec l'héroïsme dans les épreuves, avec l'holocauste de Soi-même pour l'amour de Dieu et des frères.

Puis, quand on s'est acquitté de son devoir, dire encore : "Nous sommes des serviteurs inutiles", et attendre que mon Père, qui est aussi le vôtre, vous accorde, par sa bonté, une place dans son Royaume. Il faut se dépouiller, comme tu m'as vu dépouillé au Prétoire, de tout ce qui est humain, en gardant seulement l'indispensable qui est respect pour le don de Dieu qu'est la vie, et pour les frères, auxquels nous pouvons être plus utiles du haut du Ciel que sur la terre, et laisser à Dieu le soin de vous revêtir de la robe immortelle blanchie dans le sang de l'Agneau.

Je t'ai montré les souffrances qui préparaient la Passion. Les autres, je te les montrerai. Bien que ce soit des souffrances, ç'a été pour ton âme un repos que de les contempler. C’est assez pour maintenant

Sois en paix."



♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jesus_18

Jésus et Son Eglise

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Jeu 10 Jan 2013 - 7:17

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_35

Guérison de Jeanne de Chouza près de Cana

Les disciples sont à l'arrière de la maison en train de souper dans le grand atelier de Joseph. L'établi sert de table et tout ce qu'il faut se trouve dessus. Mais je vois que l'atelier sert aussi de dortoir. Sur les deux autres tables de menuisier, il y a des nattes qui se changent en couchettes et on a mis le long des murs de petits lits bas (des nattes sur des claies). Les apôtres parlent entre eux et avec le Maître.

"Alors, il est vrai que tu vas sur le Liban ?" demande l'Iscariote.

"Je ne fais jamais de promesses pour ne pas les tenir. Et ici je l'ai promis deux fois : aux bergers et à la nourrice de Jeanne de Chouza. J'ai attendu les cinq jours dont j'avais parlé et, par prudence, j'y ai encore ajouté aujourd’hui. Mais maintenant je m'en vais. Dès le lever de la lune, nous partirons. Le chemin sera long même si nous utilisons la barque jusqu'à Bethsaïda. Mais je veux donner cette joie à mon cœur, en saluant aussi Benjamin et Daniel. Tu vois quelles âmes ont les bergers. Oh ! ils méritent qu'on aille les honorer, car Dieu Lui-même ne s'amoindrit pas en honorant un de ses serviteurs mais, au contraire, Il déploie sa justice."

"Avec cette chaleur ! Prends garde à ce que tu fais. C'est pour Toi que je le dis."

"Les nuits sont déjà moins étouffantes. Le soleil est encore pour peu de temps dans le Lion et les orages tempèrent la chaleur. Et puis, je le répète, Je n'oblige personne à venir. Tout est spontané en Moi et autour de Moi. Si vous avez des affaires, ou si vous vous sentez fatigués, restez. Nous nous retrouverons plus tard."

"Voilà, c'est comme tu dis. Il me faudrait penser à des intérêts de famille. Le temps des moissons arrive et ma mère m'avait prié de voir des amis... Tu sais, au fond, je suis le chef de famille. Je veux dire : je suis l'homme de ma famille."

Pierre bougonne : "Heureusement qu'il se rappelle que la mère est toujours la première après le père."

Judas, soit qu'il n'entend pas ou qu'il ne veuille pas entendre ne montre pas qu'il ait entendu Pierre bougonner. Du reste Jésus arrête Pierre d'un coup d’œil pendant que Jacques de Zébédée assis près de Pierre, tire son vêtement pour le faire taire.


"Vas-y Judas. Tu dois au contraire y aller. Il ne faut pas manquer d'obéissance à la mère."

"Alors, je pars tout de suite, si tu permets. Je serai à temps à Naïm pour trouver encore où loger. Adieu, Maître. Adieu, amis."

"Sois ami de la paix et mérite d'avoir toujours Dieu avec toi. Adieu." dit Jésus pendant que les autres le saluent en groupe.

On ne souffre pas beaucoup de le voir partir et même... Pierre, craignant peut-être que Judas se repente, l'aide à serrer les courroies de son sac et à le mettre en bandoulière. Il l'accompagne jusqu'à la porte de l'atelier déjà ouverte comme l'autre qui donne sur le jardin, certainement pour aérer la pièce dont l'air est étouffant après un jour torride. Il se tient à la sortie pour le regarder partir et, quand il voit que décidément il s'éloigne, il lui fait une joyeuse grimace et un ironique adieu et il revient en se frottant les mains. Il ne dit rien... mais il a déjà tout dit.

Quelqu'un qui a vu, rit dans sa barbe. Mais Jésus n'y prête pas attention, car il observe le cousin Jacques qui est devenu tout rouge et triste, laissant de côté ses olives. Il l'interroge : "Qu'as- tu ?"

"Tu as dit : "Il ne faut pas manquer d'obéissance à la mère..." Et nous, alors ?"

"N'aie pas de scrupules. En règle générale, c'est comme cela qu'on doit faire, quand on n'est qu'hommes et fils de chair. Mais, quand on a pris une autre nature et une autre paternité, non. Celle-ci, plus élevée, il faut la suivre suivant ce qu'elle commande et désire. Judas est arrivé avant toi et avant Matthieu... mais il est encore en retard. Il faut qu'il se forme, et il le fera très lentement. Ayez de la charité pour lui. Aie de la charité, Pierre ! Je comprends... mais je te dis : sois charitable. Supporter les personnes désagréables c'est une vertu qui n'est pas sans valeur. Mets-la en pratique."

"Oui, Maître... Mais quand je le vois comme ça... comme ça... Bon, tais-toi, Pierre, car Lui comprend si bien... il me semble être une voile trop tendue par le vent... Je craque, je craque sous la poussée et en moi se casse toujours quelque chose... Mais, tu sais, ou plutôt tu ne sais pas, parce que comme batelier tu ne vaux rien, et c'est pour cela que je te le dis, que si une voile par excès de tension rompt toutes ses attaches, je te jure qu'elle donne une telle gifle au batelier inexpérimenté qu'il en est abasourdi... Voilà, moi je sens que... je risque d'avoir toutes mes attaches rompues... et alors... Il vaut mieux, en ce cas, qu'il s'en aille. Ainsi la voile se calme faute de vent, et j'arrive à temps pour renforcer les attaches."


Jésus sourit et secoue la tête plein d'indulgence pour le juste et bouillant Pierre.

Un grand vacarme de sabots ferrés et des cris de gamins se font entendre dans la rue. "C'est ici ! C'est ici ! Arrête, homme."

Et avant que Jésus et ses disciples se rendent, compte, devant l'embrasure de la porte extérieure, se présente la forme sombre d'un cheval tout fumant de sueur, et il en descend un cavalier qui se précipite à l'intérieur comme un bolide et se jette aux pieds de Jésus qu'il baise avec vénération.

Tous regardent, ébahis.

"Qui es-tu ? Que veux-tu ?"

"Je suis Jonathas."

Un cri de Joseph lui répond, car assis en arrière du grand établi dans le tonnerre de son arrivée, Joseph n'a pu reconnaître son ami. Le berger se précipite sur l'homme encore à terre : "Toi, c’est bien toi !…"

"Oui. J'adore mon Seigneur adoré ! Trente années d'espérance oh ! La longue attente ! voilà : maintenant elles sont fleuries comme la fleur de l'agave solitaire et, de plus, fleuries d'un coup, dans une extase bienheureuse, et encore plus heureuse que l'autre si lointaine ! Oh ! mon Sauveur !"

Femmes, enfants et quelques hommes, parmi lesquels le bon Alphée de Sara avec encore à la main un morceau de pain et du fromage, s'empressent à l'entrée et jusqu'à l'intérieur de la pièce.

"Lève-toi, Jonathas. J'étais sur le point d'aller te chercher, et avec toi Benjamin et Daniel..."

"Je sais..."

"Lève-toi que je te donne le baiser que j'ai donné à tes compagnons." Il le force à se lever et l'embrasse.

"Je sais" répète le robuste vieillard, bien portant et bien vêtu "Je sais. Elle avait raison. Ce n'était pas délire de mourante ! Oh Seigneur Dieu ! Comme l'âme voit et entend quand Tu l'appelles !" Jonathas est ému.

Mais Il se ressaisit. Il ne perd pas de temps. Adorant et pour tant actif, il va droit au but : "Jésus, notre Sauveur et notre Messie, je suis venu te prier de venir avec moi. J'ai parlé avec Esther et elle m'a dit... Mais auparavant, auparavant Jeanne t'avait parlé et m'a dit... Oh ! ne riez pas d'un homme heureux vous qui m'entendez, heureux et angoissé jusqu'à ce que j'aie ton "Je viens". Tu sais que j'étais en voyage avec la maîtresse mourante. Quel voyage ! De Tibériade à Bethsaïda, ce fut bien. Mais ensuite, après avoir quitté la barque, je pris un char et, bien que je l'eusse équipé de mon mieux, ce fut une torture. On allait doucement pendant la nuit, mais elle souffrait.


À Césarée de Philippe, elle faillit mourir en crachant le sang. Nous arrêtâmes... Le troisième matin, il y a sept jours, elle me fit appeler. Elle paraissait déjà morte, tant elle était pâle et épuisée. Mais, quand je l'ai appelée, elle a ouvert ses doux yeux de gazelle mourante et elle m'a souri. Elle m'a fait signe, de sa main glacée, de me pencher, car elle n'avait qu'un filet de voix, et elle m'a dit : "Jonathas, ramène-moi à la maison. Mais tout de suite". Si grand était son effort en me commandant, elle qui est toujours plus douce qu'une gentille enfant, que ses joues se sont colorées et qu'un éclair a brillé dans ses yeux. Elle a continué : "J'ai rêvé ma maison de Tibériade. À l'intérieur, il y avait Quelqu'un dont le visage était comme une étoile. Il était grand, blond, avec des yeux célestes et une voix plus douce que le son de la harpe. Il me disait : 'Je suis la Vie.

Viens. Reviens. Je t'attends pour te la donner'. Je veux aller". Je lui disais : "Mais, maîtresse ! Tu ne peux pas ! Tu te sens mal ! Dès que tu iras mieux, nous verrons". Je croyais que c'était délire de mourante. Mais elle a pleuré et puis oh ! c'est la première fois qu'elle l'a dit depuis ces six ans qu'elle est ma maîtresse, et, oui, elle s'est même assise, et en colère, elle qui ne peut remuer, elle m'a dit : "Serviteur, je le veux. Je suis ta maîtresse. Obéis !", et puis elle s'est renversée, toute en sang. J'ai cru qu'elle mourait... et j'ai dit : "Faisons-lui plaisir. Mourir pour mourir !...

Je n'aurai pas de remords de l'avoir mécontentée à la fin, après avoir toujours voulu la satisfaire". Quel voyage ! Elle n'avait de repos qu'entre la troisième et la sixième heure. J'ai crevé les chevaux pour aller plus vite. Nous sommes arrivés à Tibériade à la neuvième heure, ce matin... Et Esther m'a parlé... Alors, j'ai compris que c'était Toi qui l'avais appelée. Car c'était l'heure et le jour où tu avais promis un miracle à Esther et que tu étais apparu à l'esprit de ma maîtresse. Elle a voulu repartir tout de suite à l'heure de none et m'a envoyé pour la devancer... Oh ! viens, mon Sauveur !"

"Je viens tout de suite. La foi mérite récompense. Qui me désire me possède. Allons."


"Attends. J'ai jeté une bourse à un jeune, en disant : "Trois, cinq, autant d'ânes que vous voulez, si vous n'avez pas de chevaux, et vite, à la maison de Jésus". Ils vont arriver. Nous irons plus vite. J'espère la rencontrer près de Cana. Si, du moins..."

"Quoi, Jonathas ?"

"Si, du moins, elle est vivante..."

"Vivante, elle l'est. Mais même fût-elle morte, je suis la Vie Voici ma Mère."

La Vierge, certainement avertie par quelqu'un est en effet en train d'accourir, suivie de Marie d'Alphée. "Fils, tu pars ?"

"Oui, Mère. Je vais avec Jonathas. Il est venu. Je savais que je pourrais te le présenter. C'est pour cela que j'ai attendu un jour de plus."

Jonathas a d'abord fait une salutation profonde, les bras croisé sur la poitrine, maintenant il s'agenouille et soulève à peine le vêtement de Marie et en baise le bord, en disant : "Je salue ! Mère de mon Seigneur !"

Alphée de Sara dit aux curieux : "Eh bien, qu'en dites-vous ? N'est-ce pas honteux d'être nous les seuls sans foi ?"

Un bruit de nombreux sabots se fait entendre dans la rue. Ce sont les ânes. Je crois qu'il y a tous ceux de Nazareth et ils sont si nombreux qu'il y en aurait assez pour un escadron. Jonathas choisit les meilleurs et les marchande, en payant sans lésiner. Il prend deux Nazaréens avec d'autres ânes, par crainte que quelque animal ne déferre en route et pour qu'ils puissent ramener toute cette bruyante cavalerie. Pendant ce temps, les deux Marie aident pour boucler sacs et besaces.

Marie d'Alphée dit aux fils : "Je laisserai en place vos lits et je les caresserai... Il me semblera que je vous fais des caresses. Soyez bons, dignes de Jésus, mes fils... et moi... moi, je serai heureuse." et pendant ce temps, elle pleure à chaudes larmes.

Marie, de son côté, aide son Jésus, le caresse avec amour, en Lui faisant mille recommandations et en le chargeant de ses affectueuses salutations pour les bergers du Liban, car Jésus annonce qu'il ne reviendra pas avant de les avoir retrouvés.

Ils partent. La nuit descend et la lune, à son premier quartier se lève en ce moment. En tête, sont Jésus et Jonathas. Derrière tous les autres. Tant qu'ils sont dans la ville, ils vont au pas, car les gens s'attroupent, mais à peine sortis, ils vont au trot. C'est une troupe qui résonne du bruit des sabots et des grelots.


"Elle est dans le char avec Esther." explique Jonathas. "Oh ! ma maîtresse ! Quelle joie de te faire plaisir ! T'amener Jésus ! O mon Seigneur ! T'avoir ici à côté de moi ! Te posséder ! Tu as bien sur ton visage l’éclat d'une étoile : comme elle t'a vu, et tu es blond, avec des yeux couleur de ciel et ta voix a bien le son de la harpe... Oh ! mais ta Mère ! Tu l’amèneras à ma maîtresse, un jour ?"

"La maîtresse viendra à Elle. Elles seront amies."

"Oui ? Oh !... Oui, elle peut l'être. Elle est épouse et a été mère, Jeanne. Mais elle a une âme pure comme une vierge. Elle peut rester à côté de Marie, la bénie."

Jésus se retourne en entendant un frais éclat de rire de Jean, que tous les autres imitent.

"C'est moi, Maître, qui les fais rire, Sur la barque, je suis plus à l'aise qu'un chat... mais là-dessus ! Il me semble être un tonneau qui roule librement sur le pont d'un navire que fait tanguer le vent de suroît !" dit Pierre.

Jésus lui sourit et l'encourage, lui promettant que le trot sera bientôt fini.

"Oh! ce n'est rien. Si les garçons rient, il n'y a pas de mal. Allons, allons faire plaisir à cette brave femme."

Jésus se retourne encore à un autre éclat de rire. Pierre s'écrie : "Non, cela, je ne te le dis pas, Maître. Mais, après tout, pourquoi pas ? Je disais : "Notre grand ministre se rongera les mains, quand il saura qu’il a manqué l'occasion de faire le paon devant une dame ". Eux rient, mais c'est comme ça. Je suis sûr que s'il avait pu l'imaginer, il aurait oublié le soin des vignes paternelles."

Jésus ne réplique pas.

La route se fait vitement sur ces ânes bien nourris. Dans le clair de lune, on a dépassé Cana.

"Si tu permets, je vais en avant. J'arrête le char. Les secousses la font tellement souffrir."

"Vas-y."

Jonathas met le cheval au galop.

Encore un parcours assez long au clair de lune, et voilà que se dessine la forme sombre d'un grand char couvert, arrêté au bord du chemin. Jésus excite son âne qui part au petit galop. Le voilà près du char. Il descend.

"Le Messie !" annonce Jonathas.

La vieille nourrice se précipite du char sur la route, et de la route dans la poussière. “Oh! Sauve-la ! Elle est en train de mourir."

"Me voici." Et Jésus monte sur le char où on a étendu un tas de coussins et sur eux un corps fragile. Dans un coin, il y a une lanterne, des coupes, des amphores. À côté, une jeune servante qui pleure, essuyant la sueur froide de la mourante. Jonathas accourt avec une des lanternes du char.

Jésus se penche sur la femme qui se laisse aller, vraiment mourante. Il n'y a pas de différence entre la blancheur de son vêtement de lin et la pâleur légèrement azurée des mains et du visage amaigris. Seuls d'épais sourcils et de longs cils très noirs donnent une couleur à ce visage de neige. Elle n'a même plus ce rouge de mauvais augure des poitrinaires sur ses pommettes décolorées. On voit une ombre rose violette, ce sont ses lèvres entrouvertes à cause de la respiration difficile.

Jésus s'agenouille à côté d'elle et l'observe. La nourrice lui saisit une main et l'appelle. Mais l'âme, déjà sur le seuil de l'éternité n'a plus aucune conscience.

Les disciples et les deux jeunes gens de Nazareth sont arrivés et entourent le char.

Jésus met une main sur le front de la mourante qui ouvre un moment ses yeux embrumés et vagues et puis les referme.

"Elle a perdu conscience." gémit la nourrice. Et elle pleure plus fortement.

Jésus fait un geste : "Mère, elle va entendre. Aie confiance." Et puis il appelle : "Jeanne ! Jeanne ! C'est Moi ! Moi qui t'appelle, Je suis la Vie. Regarde-Moi, Jeanne."

Avec un regard plus vivant, la mourante ouvre ses grands yeux noirs, et regarde le visage penché sur elle. Elle a un mouvement de joie et sourit. Elle remue doucement les lèvres pour dire une parole qui, pourtant, n'arrive pas à se faire entendre.

"Oui, c'est Moi. Tu es venue et je suis venu pour te sauver. Peux-tu croire en Moi ?"

La mourante fait signe de la tête. Toute sa vitalité s'accumule dans son regard qui dit tout ce que la parole ne peut exprimer autrement.

Jésus, tout en restant à genoux et la main gauche sur son front se redresse et prend son attitude de miracle : "Eh bien ! Je le veux. Sois guérie. Lève-toi." Il enlève la main et se met debout.

Une fraction de minute et puis Jeanne de Chouza, sans aide d'aucune sorte, s'assied, pousse un cri et se jette aux pieds de Jésus en criant d'une voix forte, heureuse : "Oh ! t'aimer, ô ma Vie ! Pour toujours ! À Toi ! Pour toujours à Toi ! Nourrice ! Jonathas ! Je suis guérie ! Oh ! vite ! Courez pour le dire à Chouza. Qu'il vienne adorer le Seigneur ! Oh ! bénis-moi, encore, encore, encore ! Oh ! mon Sauveur." Elle pleure et rit en embrassant les vêtements et les mains de Jésus.

"Je te bénis, oui. Que veux-tu que je te fasse d'autre ?"

"Rien, Seigneur. Que seulement tu m'aimes et me permette de t’aimer."

"Et, tu ne voudrais pas un bébé ?"

"Oh ! un bébé !... Mais, fais ce que tu veux, Seigneur. Je t'abandonne tout : mon passé, mon présent, mon avenir. Je te dois tout et te remets tout. Toi, donne à ta servante ce que tu sais être le meilleur."

"La vie éternelle, alors. Sois heureuse. Dieu t'aime. Je m'en vais. Je te bénis et vous bénis."

"Non, Seigneur. Arrête-Toi dans ma maison qui, maintenant, oh ! maintenant est réellement un rosier fleuri. Permets-moi d'y rentrer avec Toi... Oh ! que je suis heureuse !"

"Je viens, mais j'ai mes disciples."

"Mes frères, Seigneur. Jeanne aura pour eux comme pour Toi, nourriture et boisson et tout ce qu'il faut. Fais-moi plaisir !"

"Allons. Renvoyez les montures et suivez à pied. Il y a peu de chemin à faire maintenant. Nous irons doucement pour que vous puissiez suivre. Adieu, Ismaël et Aser. Saluez encore ma Mère pour Moi, et aussi mes amis."

Les deux Nazaréens, stupéfaits, s'en vont avec leur bruyante cavalerie pendant que le char retourne maintenant avec sa charge joyeuse, Derrière, en groupe, les disciples commentent le fait.


Tout prend fin.

***

Jeanne, femme de Chouza
une des saintes femmes


Présentation générale

Princesse royale , elle est, si on en croit ses frères d'une famille "descendant des preux de David, les premiers aux côtés du saint roi, les premiers aux côtés des Macchabées". Jeanne est native de Béther où elle possède encore son château natal. Celui-ci est entouré, sur plusieurs collines, de grandes et magnifiques roseraies qui servent à faire du parfum .. Plusieurs centaines d’employés y travaillent sous les directives de Jeanne.

Cette judéenne devient orpheline très jeune et trouve auprès de sa nourrice Esther, l'affection qui lui manque. Devenue femme de l’intendant d’Hérode, elle tombe malade et est guérie à distance par Jésus d’une phtisie attrapée semble-t-il suite à une fausse couche .

Jonathas, un des bergers de la Nativité, devenu intendant de cette riche famille, raconte cette guérison : "Le troisième matin, il y a sept jours, elle me fit appeler. Elle paraissait déjà morte, tant elle était pâle et épuisée. Mais, quand je l'ai appelée, elle a ouvert ses doux yeux de gazelle mourante et elle m'a souri. Elle m'a fait signe, de sa main glacée, de me pencher, car elle n'avait qu'un filet de voix, et elle m'a dit : "Jonathas, ramène-moi à la maison. Mais tout de suite". Si grand était son effort en me commandant, elle qui est toujours plus douce qu'une gentille enfant, que ses joues se sont colorées et qu'un éclair a brillé dans ses yeux. Elle a continué : "J'ai rêvé ma maison de Tibériade. À l'intérieur, il y avait Quelqu'un dont le visage était comme une étoile. Il était grand, blond, avec des yeux célestes et une voix plus douce que le son de la harpe. Il me disait : 'Je suis la Vie. Viens. Reviens. Je t'attends pour te la donner'. Je veux aller". Je lui disais : "Mais, maîtresse ! Tu ne peux pas ! Tu te sens mal ! Dès que tu iras mieux, nous verrons". Je croyais que c'était délire de mourante. Mais elle a pleuré et puis oh ! c'est la première fois qu'elle l'à dit depuis ces six ans qu'elle est ma maîtresse, et, oui, elle s'est même assise, et en colère, elle qui ne peut remuer, elle m'a dit : "Serviteur, je le veux. Je suis ta maîtresse. Obéis !", et puis elle s'est renversée, toute en sang. J'ai cru qu'elle mourait... et j'ai dit : "Faisons-lui plaisir. Mourir pour mourir !... Je n'aurai pas de remords de l'avoir mécontentée à la fin, après avoir toujours voulu la satisfaire". Quel voyage ! Elle n'avait de repos qu'entre la troisième et la sixième heure. J'ai crevé les chevaux pour aller plus vite.

Nous sommes arrivés à Tibériade à la neuvième heure, ce matin... Et Esther m'a parlé... Alors, j'ai compris que c'était Toi qui l'avais appelée. Car c'était l'heure et le jour où tu avais promis un miracle à Esther et que tu étais apparu à l'esprit de ma maîtresse. Elle a voulu repartir tout de suite à l'heure de none et m'a envoyé pour la devancer..."

Jeanne, reconnaissante de sa guérison, dit à Jésus cette sublime prière : "Fais ce que tu veux, Seigneur. Je t'abandonne tout : mon passé, mon présent, mon avenir. Je te dois tout et te remets tout. Toi, donne à ta servante ce que tu sais être le meilleur."

Elle possède une maison à Tibériade où la troupe apostolique se retrouve parfois à l'issue des voyages en Galilée. Elle perdu un enfant mais reçoit deux enfants adoptifs, confiés par Jésus, Marie et Matthias, enfants chassés de propriété d’Ismaël Ben Fabi

Grande amie des romaines, elle négocie plusieurs missions, notamment le rattrapage de la faute de Judas qui a fait croire secrètement que Jésus voulait restaurer le royaume d’Israël . Sa fidélité affichée pour Jésus lui vaudra de devenir un lieu de regroupement des femmes fidèles : "C'est si beau de se sentir sœurs dans une seule foi en Toi"

Caractère et aspect

Douce et timide . "Jeanne est plus grande que son mari. De sa précédente maladie, elle ne garde qu'une sveltesse caractérisée, moins squelettique pourtant qu'alors. Elle semble un palmier élancé et flexible que termine une tête gracieuse aux yeux profonds, noirs et très doux. Sa chevelure touffue, couleur de jais est soigneusement peignée. Le front lisse et dégagé paraît encore plus blanc sous cette sombre couleur. La bouche petite, bien dessinée se détache avec sa couleur rouge naturelle au milieu des joues d'une pâleur délicate, comme les pétales de certains camélias. C'est une très belle femme... et c'est elle qui, au Calvaire, donne la bourse à Longin."


Parcours apostolique

Sa guérison sera un témoignage pour la Cour d’Hérode, notamment auprès de l’officier royal dont le fils sera guéri .. Son mari a une position ambiguë par rapport à Jésus, ce dont elle souffre ). A une nourrice qui s’appelle Esther et qui sera, comme Jeanne, l’une des femmes disciples qui suivront régulièrement Jésus dans ses voyages apostoliques.

Lors de la 3ème Pâque, elle donne à Jérusalem, dans sa maison située près du Siste (Xyste) non loin du palais d’Hérode, un magnifique banquet de charité commandé par Jésus . La princesse Salomé y fait une irruption perturbante.

Jeanne fait partie des femmes présentes au Calvaire et au tombeau. "La faible épouse de Chouza. Faible ? En réalité, elle vous (les apôtres) surpasse tous ! Première martyre de ma foi." dira d'elle Jésus en faisant allusion sans doute au rejet de son mari suite à la Passion.
Ses deux frères, Éliel et Elcana, suivront Jésus

Son nom : היוהנ (Johanna)

Johanna, féminin de YoHanan, "l’Éternel a fait grâce, a été favorable".



♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jeanne10

Jeanne de Chouza

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http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2002/02-068.htm

http://www.maria-valtorta.org/Personnages/JeanneChouza.htm

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Message par Maud Ven 11 Jan 2013 - 8:42

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_36

Jésus sur le Liban, chez les bergers Benjamin et Daniel

Jésus marche à côté de Jonathas le long d'une chaussée verte et ombragée. Derrière, les apôtres qui parlent entre eux. Mais Pierre se détache, va en avant et, franc comme toujours, demande à Jonathas : "Mais n'était-elle pas plus courte, la route qui va à Césarée de Philippe ? Nous avons pris celle-là... et quand allons-nous arriver ? Toi, avec la maîtresse, tu avais pris l'autre ?"

"Avec une malade, j'ai tout risqué. Mais tu dois penser que j'appartiens au personnel d'un courtisan d'Antipas, et Philippe après cet inceste honteux, il ne voit pas d'un bon œil les courtisans d'Hérode... ce n'est pas pour moi, tu sais, que je crains. Mais pour vous, et pour le Maître en particulier, je ne veux pas vous donner des ennuis et vous créer des ennemis. Dans la Tétrarchie de Philippe, il faut la Parole comme dans celle d'Antipas... et, s'ils vous haïssent, comment cela serait-il possible ? Au retour, vous prendrez l'autre route, si vous la croyez meilleure."

"Je loue ta prudence, Jonathas, mais au retour je compte passer par le territoire de la Phénicie." dit Jésus.

"Elle est enveloppée dans les ténèbres de l'erreur."

"J'irai sur les frontières pour leur rappeler qu'il existe une Lumière."

"Tu crois que Philippe se vengerait sur un serviteur du tort que lui a fait son frère ?"

"Oui, Pierre. L'un vaut l'autre. Ils sont dominés par tous les plus bas instincts et ne font pas de distinction. Ils semblent de animaux et non pas des hommes, crois-le."

"Et pourtant nous, je veux dire Lui, parent de Jean, devrait lui être cher. Au fond, Jean, en parlant au nom de Dieu, a parlé aussi en son nom et en sa faveur."

"Il ne vous demanderait même pas d'où vous venez, ni qui vous êtes. Si on vous voyait avec moi, si on me reconnaissait ou si j'étais dénoncé par un ennemi de la maison d'Antipas comme serviteur de son Procurateur, on vous emprisonnerait tout de suite. Si vous saviez quelle fange il y a derrière les vêtements de pourpre ! Vengeances, injustices, dénonciations, luxure et vols c'est la nourriture de leur âme. Âme ? … Nous parlons ainsi, mais je crois qu'ils n'ont même plus d'âme. Vous le voyez.

Ça s'est bien terminé mais pourquoi Jean a-t-il été libéré ? Par suite d'une querelle entre deux officiers de la cour et d'une vengeance. L'un d'eux pour se débarrasser de l'autre, qu'Antipas avait favorisé en lui donnant la garde de Jean, contre une somme, ouvrit pendant la nuit la prison… Je crois qu'il avait étourdi son rival avec du vin épicé et le matin suivant... le malheureux fut décapité à la place du Baptiste évadé. C'est un dégoûtant, je te le dis."

"Et ton patron y reste ? Il me paraît bon."

"Oui, mais il ne peut faire autrement. Son père et son grand-père appartenaient à la cour d'Hérode le Grand et le fils doit forcément y rester. Il n'approuve pas, mais il ne peut que se borner à garder son épouse loin de cette cour vicieuse."

"Et, ne pourrait-il pas dire : ''Cela me dégoûte'' et s'en aller ?"

"Il le pourrait, mais, si bon qu'il soit, il n'en est pas encore capable. Cela voudrait dire certainement la mort. Et qui est-ce qui veut mourir par une fidélité, spirituelle, portée à son plus haut degré? Un saint comme le Baptiste. Mais nous, pauvrets !"

Jésus, qui les a laissés parler entre eux, intervient : "Dans peu de temps, sur tous les points de la terre connue, on verra, aussi nombreux que les fleurs sur un pré en avril, les saints contents de mourir pour cette fidélité à la Grâce et pour l'amour de Dieu."

"Vraiment ? Oh ! il me plairait saluer ces saints et leur dire : "Priez pour le pauvre Simon de Jonas !" dit Pierre.

Jésus le regarde en face, en souriant.

"Pourquoi me regardes-tu ainsi ?"

"Parce que tu les verras quand tu les assisteras et ils te verront quand ils t'assisteront."

"À quoi, Seigneur ?"

"À devenir la Pierre consacrée du Sacrifice sur laquelle se célébrera et s'édifiera mon Témoignage."

"Je ne te comprends pas."

"Tu comprendras."

Les autres disciples, qui s'étaient approchés et ont entendu, conversent entre eux.

Jésus se retourne : "En vérité je vous dis que, par un supplice ou un autre, vous serez tous mis à l'épreuve. Pour l’instant c'est celui du renoncement à vos aises, à vos affections, à vos intérêts. Après, ce sera un sacrifice de plus en plus vaste, jusqu'au sacrifice suprême qui vous ceindra d'un diadème immortel. Soyez fidèles. Mais vous le serez tous. C'est le sort qui vous attend."

"Nous serons mis à mort par les Juifs, par le Sanhédrin, peut-être à cause de l'amour que nous avons pour Toi ?"

"Jérusalem lave les seuils de son Temple avec le sang de ses prophètes et de ses saints. Mais le monde aussi attend d'être lavé... Il s'y trouve des temples et des temples de divinités horribles. Ils seront dans l'avenir des temples du vrai Dieu, et la lèpre du paganisme sera purifiée avec l'eau lustrale faite avec le sang des martyrs."


"Oh ! Dieu Très-Haut ! Seigneur ! Maître ! Je ne suis pas digne d’un pareil sort ! Je suis faible ! J'ai peur du mal ! Oh ! Seigneur ! ...Plutôt renvoie ton inutile serviteur ou bien, donne-moi, Toi, la force. Je ne voudrais pas qu'on te défigure, Maître, à cause de ma lâcheté." Pierre s'est jeté aux pieds du Maître et le supplie d'une voix qui révèle vraiment son cœur.

"Lève-toi, mon Pierre. N'aie pas peur. Tu as encore beaucoup de chemin à faire... et l'heure viendra où tu ne voudras plus qu'accomplir le dernier sacrifice. Et alors tu auras toute la force venant du Ciel et de toi-même. Je serai là plein d'admiration à te regarder."

"Tu le dis... et je le crois. Mais je suis un si pauvre homme !" Ils se remettent à marcher ...

...et après une assez longue interruption, je recommence à avoir la vision quand déjà ils ont quitté la plaine pour gravir une montagne boisée sur un chemin qui ne cesse de monter. Ce ne doit pourtant pas être le même jour, car précédemment la matinée était torride et maintenant c'est une belle aurore naissante qui sur toutes les tiges d'herbes, allume des diamants liquides. On a franchi des bois et encore des bois de conifères, on les domine de plus haut et, comme des dômes de verdure, ils accueillent entre leurs troncs les pèlerins infatigables.

Vraiment ce Liban est une chaîne extraordinaire. Je ne sais si le Liban c'est tout cet ensemble ou bien cette seule montagne. Je sais que je vois des massifs boisés qui se dressent en un enchevêtrement de crêtes et d'escarpements, de vallées et de plateaux le long desquels courent, pour retomber ensuite dans les vallées des torrents qui semblent des rubans d'argent légèrement verts azurés. Des oiseaux de toutes sortes remplissent de leurs chants et de leurs vols les bois de conifères.

On respire à cette heure matinale tout un parfum de résine. En se tournant vers la vallée, ou plutôt vers l'occident, on aperçoit la mer qui rit au loin, immense, paisible, solennelle, et toute la côte qui s'étend au nord, au sud avec ses villes, ses ports et les rares cours d'eau qui se jettent dans la mer, en traçant à peine une virgule brillante sur la terre aride avec leur peu d'eau que le soleil d'été sèche, et une traînée jaunâtre sur l'azur de la mer.

"Ce sont de beaux paysages." observe Pierre.

"Il ne fait plus aussi chaud." dit Simon.

"Avec ces arbres, le soleil nous gêne peu..." ajoute Matthieu.

"Est-ce ici qu'on a pris les cèdres du Temple ?" demande Jean.

"Oui, c'est ici. Ce sont ces forêts qui donnent les bois les plus beaux. Le maître de Daniel et de Benjamin en possède un très grand nombre sans compter des riches troupeaux. On les scie sur place et on les porte à la vallée par ces canaux ou à la main. C'est un travail difficile quand les troncs doivent être employés tout entier comme ce fut le cas pour le Temple. Mais le patron paie bien et il a beaucoup de gens à son service. Et puis, il est assez bon. Il n'est pas comme ce féroce Doras. Pauvre Jonas !" répond Jonathas.

"Mais comment se fait-il que ses serviteurs sont presque des esclaves ? Je disais à Jonas : "Mais laisse-le en plan et viens avec nous. Simon de Jonas aura toujours du pain pour toi"; mais il répondait : "Je ne peux si je ne me rachète pas". Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?"

"Voilà comment opère Doras, et il n'est pas le seul en Israël : quand il découvre un bon serviteur, il l'amène par une subtile astuce, à devenir esclave, Il lui met sur son compte des sommes inexactes que le pauvret ne peut payer, et quand il arrive à une certaine somme, il dit : "Maintenant tu es mon esclave pour dettes"

"Oh ! quelle honte ! Et c'est un pharisien !"

"Oui. Et Jonas, tant qu'il a eu des économies, il a pu payer... puis... Une année, ce fut la grêle, une autre la sécheresse. Le blé et la vigne rapportèrent peu de chose et Doras multiplia la perte par dix et encore par dix... Puis Jonas fut malade par excès de travail. Et Doras lui prêta une somme pour qu'il se soigne, mais il exigea le douze pour un et Jonas, n'ayant pas de quoi lui rendre, l'ajouta au reste. Bref : quelques années après, il devint esclave pour les dettes. Et il ne le laissera jamais partir... Il trouvera toujours des raisons et de nouvelles dettes... " Jonathas est triste en pensant à son ami.

"Et ton maître ne pouvait-il pas... "

"Quoi ? Le faire traiter en homme ? Et qui peut se mettre à dos les pharisiens ? Doras en est un des plus puissants. Je crois qu'il est parent aussi du Grand-Prêtre... Du moins, on le dit. Une fois, quand Jonas subit une bastonnade mortelle et que je l'appris, je pleurai tant que Chouza me dit : "Je le rachète moi pour te faire plaisir" .Mais Doras lui rit au nez et ne voulut rien savoir. Eh ! cet homme... il a les terres les plus riches d'Israël... mais, je te le jure : elles sont engraissées par le sang et les larmes de ses serviteurs."

Jésus regarde le Zélote et le Zélote le regarde. Tous les deux sont attristés.

"Et le maître de Daniel, est-il bon ?"

"Il est humain, au moins. Il est exigeant mais n'accable pas. Et comme les bergers sont honnêtes, il les traite amicalement. Ils sont à la tête du troupeau. Moi, il me connaît et me respecte parce que je suis le serviteur de Chouza... et que je pourrais servir ses intérêts... Mais, pourquoi, Seigneur, l'homme est-il si égoïste ?"

"Parce que l'amour a été étranglé au Paradis terrestre, mais je suis venu dénouer le lacet et rendre la vie à l'amour."

"Nous voici sur les terres d'Élisée. Les pâturages sont encore loin, mais à cette heure, les troupeaux sont presque toujours au bercail à cause du soleil. Je vais voir s'ils y sont." Et Jonathas part presque en courant.

Il revient quelque temps après, avec deux pâtres grisonnants et robustes qui se précipitent littéralement sur la pente pour rejoindre Jésus.

"Paix à vous. "

"Oh ! Oh ! Notre Bébé de Bethléem !" dit l'un, et l'autre : "Paix de Dieu, venue vers nous, que Tu sois bénie."

Les hommes sont allongés sur l'herbe. On ne salue pas aussi profondément un autel comme ils saluent le Maître.

"Relevez-vous. Je vous rends votre bénédiction et suis heureux de le faire, car elle vient joyeusement sur ceux qui en sont dignes."

"Oh ! dignes, nous !"

"Oui, vous, toujours fidèles."

"Et qui ne l'aurait été ? Qui pourrait faire oublier cette heure ! Qui pourrait dire : "Ce n'est pas réel ce que nous avons vu ?" Qui pourrait oublier que tu nous as souri pendant des mois, quand revenant le soir avec nos troupeaux, nous t'appelions et que tu battais les mains au son de nos flûtes ?...Tu te le rappelles Daniel ? Presque toujours vêtu de blanc dans les bras de sa Mère quand tu nous apparaissais dans un rayon de soleil sur le pré d'Anne ou à la fenêtre, et que tu semblais une fleur posée sur la neige du vêtement maternel."


"Et cette fois que tu es venu, quand tu faisais tes premiers pas pour caresser un agnelet moins frisé que Toi ? Comme tu étais heureux ! Et nous, nous ne savions que faire de notre rustique personne. Nous aurions voulu être des anges pour te paraître moins grossiers..."

"Oh ! mes amis ! Je voyais votre cœur et c'est lui que je vois maintenant."

"Et tu nous souris comme alors !"

"Et tu es venu jusqu'ici chez de pauvres bergers !"

"Chez mes amis. Maintenant, je suis content. Je vous ai tous retrouvés et je ne vous perdrai plus. Pouvez-vous donner l'hospitalité au Fils de l'homme et à ses amis ?"

"Oh ! Seigneur ! Tu le demandes ? Le pain et le lait ne nous manquent pas, mais si nous n'avions qu'une seule bouchée de pain nous te la donnerions pour te garder avec nous. N'est-ce pas, Benjamin ?"

"Notre cœur, nous te le donnerions en nourriture, ô notre désiré Seigneur !"

"Allons alors, nous allons parler de Dieu..."

"Et de tes patents, Seigneur, de Joseph, si bon ! de Marie... Oh ! la Mère ! Voici : vous voyez ce frais narcisse. Sa tête est belle et pure, on dirait une étoile de diamant. Mais Elle... Oh ! ce narcisse n'est que crasse en comparaison d'elle ! Un de ses sourires vous purifiait. C'était une fête de la rencontrer, sa parole vous sanctifiait. Te souviens-tu de ses paroles toi aussi, Benjamin ?"


"Oui, je peux te les redire, Seigneur, car tout ce qu'Elle nous a dit, dans les mois où nous pûmes l'entendre, est écrit ici (et il se frappe la poitrine). C'est la page de notre sagesse et nous la comprenions nous aussi car c'est une parole d'amour. Et l'amour... oh ! l'amour, c'est une chose que tout le monde comprend ! Viens, Seigneur, entre dans cette heureuse demeure et bénis-la."

Ils entrent dans une pièce près du vaste bercail et tout prend fin.


***

Benjamin (de Bethléem)

L'un des douze bergers de la Nativité


Présentation générale

L'un des douze bergers de la Nativité. Frère jumeau de Joseph qui sera tué dans le massacre d'Hérode et donc oncle de Joseph de Joseph (dit le Juste, celui qui sera pressenti pour succéder à Judas).
Devenu berger d’Élisée sur le Liban, avec Daniel.

Caractère et aspect

Grisonnant et robuste

Parcours apostolique

Témoin de la Nativité - de la - de la Résurrection

Son nom

"fils de ma droite", ou "chanceux". Historique : Nom du fils de Rachel et du dernier des 12 fils de Jacob

****

Daniel (de Bethléem)

Berger de la Nativité, disciple

Présentation générale

Berger de la Nativité puis berger d’Élisée sur le Liban, avec Benjamin. Il envoie une bergère faire guérir sa fille à Corozaïn : "Notre Enfant guérit tout mal. Va trouver le Messie".

Vers la fin de la Vie Publique, on retrouve tout le groupe survivant des bergers réunis en Judée.

Caractère et aspect

Homme d'âge mûr. Grisonnant et robuste

Parcours apostolique

Témoin de la Nativité - de la Crucifixion - de la Résurrection

Son nom

Daniel signifie "Dieu a jugé". Référence historique : le célèbre prophète déporté à la cour de Babylone, il interprète les songes et descend avec ses compagnons dans la fosse où il est sauvé par l'ange.

****

Mt. Hermon en Galilée

Aussi connu sous le nom de Ba’al Hermon, Mt. Liban, Jabel A-talg, 'Arqub, Massif Hermon, Pentes de l'Hermon, Jebel esh-Sheikh, Senir, Shenir, Sion, Sirion

"C'est comme la rosée de l'Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion."

Cantiques 4:8 "Viens avec moi du Liban, ma fiancée...Regarde du sommet de l'Amana, du sommet du Senir et de l'Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards."






♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Le_mon10

Le Mont Hermon

***

http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2002/02-069.htm

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Sam 12 Jan 2013 - 9:00

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_37

Jésus, dans la cité maritime, reçoit des lettres qui concernent Jonas

Jésus se trouve dans cette magnifique cité maritime dont on voit sur une carte le golfe naturel, immense et bien protégé, capable de recevoir de nombreux navires, rendu encore plus sûr par une puissante digue portuaire. Il doit être aussi utilisé par les troupes, car je vois des trirèmes romaines avec des soldats à bord. Ils débarquent pour la relève ou pour renforcer la garnison. Le port, c'est à dire la cité portuaire, me rappelle vaguement Naples dominée par le Vésuve.

Jésus est assis dans une pauvre maison, près du port, maison de pêcheurs certainement, peut-être des amis de Pierre ou de Jean car je vois qu'ils sont à l'aise dans la maison et familiers avec ses habitants. Je ne vois pas le berger Joseph et non plus l'Iscariote, toujours absent; Jésus parle familièrement avec les habitants du logis et d'autres qui sont venus pour l'écouter. Mais ce n'est pas une vraie prédication. Ce sont des paroles qui apportent des conseils, du réconfort, comme Lui seul peut donner.

André rentre. Il semble être sorti pour quelque commission car il a dans ses mains des miches de pain. Il est tout rouge en s'approchant, parce qu'attirer l'attention sur lui, doit lui être un vrai supplice. Il murmure plutôt qu'il ne parle : "Maître, pourrais-tu venir avec moi ? Il y aurait un peu de bien à faire. Toi seul, tu le peux."

Jésus se lève sans même demander ce qu'est ce bien dont il s'agit. Mais Pierre demande: "Où l'emmènes-tu ? Il est si fatigué Et c'est l'heure du souper. Ne peuvent-ils pas attendre jusqu'à demain ?"

"Non... c'est à faire tout de suite. C'est... "

"Mais parle donc, gazelle apeurée ! Mais regardez si un homme grand et gros comme lui doit être ainsi ! ...On dirait un petit poisson empêtré dans le filet !"

André devient encore plus rouge. Jésus le défend en l’attirant contre Lui : "Comme il est, il me plaît, à Moi. Laisse-le faire. Ton frère est comme une eau favorable à la santé. Elle travaille dans les profondeurs et sans bruit. Elle sort comme, un filet de la terre mais qui s'en approche est guéri. Allons, André."

"Je viens, moi aussi. Je veux voir où il t'emmène." réplique Pierre.

André supplie : "Non, Maître, Toi et moi, seuls. S'il y a des gens, ce n'est plus possible... c'est une affaire de cœur ..."

"Qu'est-ce que c'est ? Maintenant tu fais le paranymphe ?"

André ne répond pas à son frère. Il dit à Jésus : "C'est un homme qui veut répudier son épouse et... et moi j'ai parlé. Je ne sais comment m'y prendre. Mais si tu parles, Toi... oh ! Toi tu vas réussir, car l'homme n'est pas méchant. C'est... c'est... enfin lui t'expliquera."

Jésus sort avec André sans rien dire. Pierre reste un peu hésitant, puis il dit : "Mais moi j'y vais. Je veux voir au moins où ils vont." Et il sort, bien que les autres lui disent de ne pas le faire.

André tourne par une ruelle. Et Pierre le suit. Il tourne à nouveau sur une petite place pleine de commères. Et Pierre le suit toujours. Il passe par une porte cochère qui donne sur une vaste cour entourée de maisons basses et pauvres. Je dis porte cochère, parce qu'elle est surmontée d'un arc, mais ce n'est qu'un passage. Pierre le suit encore. Jésus entre avec André dans une de ces maisonnettes. Pierre s'arrête au dehors. Une femme le voit et l'interroge : "Tu es parent de Aava ? Et ces deux aussi ? Vous êtes venus la reprendre ?"

"Tais-toi, poule bavarde ! Il ne faut pas qu'on me voie." Faire taire une femme ! C'est chose difficile. Pierre a beau la foudroyer du regard, elle va parler à d'autres commères. En un moment le pauvre Pierre est entouré d'un cercle de femmes, d'enfants et même d'hommes qui, pour imposer à leur tour le silence, font un vacarme qui dénonce leur présence. Pierre se ronge de dépit... mais ne réussit pas.

De l'intérieur arrive la voix pleine, agréable, paisible de Jésus en même temps que la voix brisée d'une femme et celle dure, rauque, d'un homme. "Si elle a toujours été bonne épouse, pourquoi la répudier ? T'a-t-elle jamais manqué ?"

"Non, Maître, je te le jure ! Je l'ai aimé comme la prunelle de mon œil." gémit la femme.

L'homme, bref et dur : "Non. Elle ne m'a jamais manqué autrement que par sa stérilité. Et moi, je veux des enfants. Je ne veux pas la malédiction de Dieu sur mon nom."

"Ce n'est pas sa faute, à ta femme si elle est ainsi."

"Il m'en accuse comme d'une faute à moi et de ma famille, il y voit une trahison."

"Femme, sois sincère. Savais-tu d'être ainsi ?"

"Non. J'étais et je suis en tout comme toutes les autres. Le médecin lui-même l'a dit. Mais je n'arrive pas à avoir d'enfant."

"Tu vois qu'elle ne t'a pas trahi. Même elle en souffre. Réponds-moi sincèrement : si elle était mère, la répudierais-tu ?"

"Non. Je le jure. Je n'ai pas de raisons. Mais le rabbin l'a dit et le scribe aussi : "La stérile c'est, dans la maison, une malédiction de Dieu. Tu as le droit et le devoir de lui donner un libelle de divorce et de ne pas affliger ta virilité en te privant d'enfants" Je fais ce que dit la Loi."

"Non. Écoute. La Loi dit de ne pas commettre l'adultère, et tu vas le commettre . Le commandement donné à l'origine, c'est celui-là et pas un autre. Si, à cause de la dureté de vos cœurs Moïse vous a permis le divorce, ce fut pour empêcher les liaisons immorales et les concubinages qui sont odieux à Dieu. Puis de plus en plus votre vice a étendu la clausule de Moïse jusqu'à obtenir les chaînes inhumaines et les pierres homicides qui sont les conditions actuelles de la femme, toujours victime de votre domination, de vos caprices, de votre surdité, de votre aveuglement en fait d'affections.

Je te le dis : il ne t'est pas permis de faire ce que tu veux faire. Cet acte est une offense envers Dieu Abraham a-t-il peut-être répudié Sara ? Et Jacob, Rachel? Et Elqana, Anne ? Et Manoah, son épouse ? Connais-tu le Baptiste ? Oui ? Eh bien, sa mère n'a-t-elle pas été stérile jusqu'à sa vieillesse avant d'enfanter le saint de Dieu, comme l'épouse de Manoah enfanta Samson et Anne d'Elqana Samuel, et Rachel, Joseph, et Sara Isaac ? À la continence de l'époux, à sa pitié pour la stérile, à sa fidélité à ses promesses, Dieu a accordé une récompense, une récompense célébrée au cours des siècles, comme Il donne le sourire à la stérile éplorée qui n'est plus stérile ni méprisée, mais glorieuse dans la joie d'être mère. Il ne t'est pas permis d'offenser l'amour de ta femme. Sois juste et honnête. Dieu te donnera une récompense qui dépassera tes mérites."

"Maître, tu es le seul à parler ainsi... Moi, je ne savais pas. J'avais demandé aux docteurs et ils m'avaient dit : "Fais-le". Mais pas un mot pour me dire que Dieu récompense de ses dons une bonne conduite. Nous sommes en leurs mains... et ils nous ferment les yeux et le cœur avec une main de fer. Je ne suis pas méchant, Maître. Ne me méprise pas."

"Je ne te méprise pas. Tu me fais encore plus pitié que cette femme en pleurs, car sa douleur finira avec sa vie. C'est alors que commencera la tienne, et pour l'éternité. Penses-y."

"Non; elle ne commencera pas. Je ne le veux pas. Me jures-tu sur le Dieu d'Abraham que ce que tu me dis est la vérité ?"

"Je suis la Vérité et la Science. Qui croit en Moi aura en lui : justice, sagesse, amour et paix."

"Je veux te croire. Oui, je veux te croire. Je sens qu'il y a en Toi quelque chose qui n'existe pas chez les autres. Voilà: maintenant, je vais au prêtre et je lui dis: "Je ne la répudie plus. Je la garde, et je demande seulement à Dieu qu'Il m'aide à ressentir moins la douleur d'être sans enfant". Aava, ne pleure pas. Nous dirons au Maître de venir encore pour que je sois bon, et toi... continue de m'aimer."

La femme pleure plus fort par le contraste de sa souffrance passée avec sa joie actuelle.

Jésus sourit, au contraire. "Ne pleure pas. Regarde-Moi. Regarde-Moi, femme."

Elle lève la tête et regarde, à travers ses larmes, le visage lumineux de Jésus.

"Viens ici, homme. Mets-toi à genoux près de ton épouse. Maintenant, je vous bénis et sanctifie votre union. Écoutez : "Seigneur, Dieu de nos pères, qui avec de la boue as fait Adam et lui as donné Ève pour compagne, pour qu'ils peuplent pour Toi la terre d'hommes les élevant dans ta sainte crainte. Descends avec ta bénédiction et ta miséricorde, ouvre et féconde les viscères que l'Ennemi maintenait fermées pour les porter à un double péché d'adultère et de désespoir.

Aie pitié de ces deux fils, Père Saint, Créateur Suprême. Rends-les heureux et saints. Elle féconde comme une vigne, lui son protecteur comme le tuteur qui la soutient. Descends, ô Vie, pour donner la vie. Descends, ô Feu, pour réchauffer. Descends, Puissant, pour opérer. Descends ! Fais que pour la fête de louange des moissons fécondes de l'année qui vient, ils t'offrent leur vivante gerbe, leur premier-né, fils consacré à Toi l'Éternel, qui bénis ceux qui espèrent en Toi" Jésus a prié d'une voix de tonnerre, les mains posées sur les deux têtes qui s'inclinent.

Les gens ne se retiennent plus et l'entourent, Pierre en première ligne.

"Relevez-vous. Ayez foi et soyez saints."

"Oh ! Reste, Maître." demandent les deux réconciliés.


"Je ne peux pas. Je reviendrai. Plusieurs, plusieurs fois."

"Reste, reste, parle-nous !" crie la foule.

Mais Jésus bénit sans s'arrêter. Il promet seulement de revenir bientôt. Et, suivi d'une petite foule, il se rend à la maison qui lui donne l'hospitalité.

"Homme curieux : que devrais-je te faire ?" demande-t-il en chemin à Pierre.

"Ce que tu veux, mais en attendant j'ai assisté..." Ils entrent dans la maison, congédient le peuple, qui commente les paroles qu'il a entendues, et se mettent à table.

Pierre est encore curieux. "Maître, mais ils auront vraiment un fils ?"

"M'as-tu jamais vu promettre des choses qui n'arriveront pas Te semble-t-il que je puisse me permettre de me servir de la confidence dans le Père pour mentir et décevoir ?"

"Non... mais... à tous les époux tu pourrais en faire autant ?"

"Je le pourrais, mais je ne le fais que là où je vois qu'un fils pourrait pousser à se sanctifier. Où il serait un obstacle, je ne le fais pas."

Pierre passe la main dans ses cheveux grisonnants et se tait. Mais voilà le berger Joseph. Il est tout couvert de Poussière comme après une longue marche.

"Toi ? Comment donc ?" demande Jésus après l'avoir baisé pour le saluer.

"J'ai des lettres pour Toi. Ta Mère me les a données. Une est à Elle. Les voilà." Et Joseph présente trois petits rouleaux d'une espèce de fin parchemin, attachés par un ruban. Le plus volumineux a aussi un sceau pour le fermer. Un autre est seulement noué. Le troisième a un sceau brisé. "Celui-ci est celui de ta Mère." dit Joseph en indiquant celui qui a un nœud.

Jésus le déroule et le lit, doucement d'abord, puis à haute voix :

"À mon Fils aimé, paix et bénédiction, Il m'est arrivé, à la première heure des calendes de la lune d'Ellul [1][13], un messager de Béthanie. C'était le berger Isaac auquel j'ai donné le baiser de paix et réconfort en ton nom et en ma reconnaissance. Il m'a apporté ces deux lettres que je t'envoie, me disant verbalement que l'ami Lazare de Béthanie te prie de condescendre à sa prière. Jésus bien aimé, mon Fils béni et mon Seigneur, je voudrais te demande instamment deux choses : la première de te rappeler que tu m'as promis d'appeler ta pauvre Maman pour l'instruire en ta Parole; la seconde de ne pas venir à Nazareth sans m'en avoir d'abord parlé".


Jésus arrête brusquement et se lève, allant entre Jacques et Jude. Il les serre étroitement dans ses bras et termine en répétant par cœur les paroles : "Alphée est retourné dans le sein d'Abraham à la dernière pleine lune, et grand a été le deuil de la cité...". " Les deux fils pleurent sur la poitrine de Jésus. Il termine : "...À sa dernière heure, il t'aurait voulu, mais tu étais loin. C'est pourtant un réconfort pour Marie qui voit en cela l'assurance du pardon de Dieu, et qui doit donner la paix même à ses neveux". Vous entendez ? C'est Elle qui le dit et elle sait ce qu'elle dit."

"Donne-moi la lettre." supplie Jacques.

"Non, elle te ferait du mal."

"Pourquoi ? Que peut-elle dire de plus pénible que la mort d'un père ?"

"Qu'il nous a maudits." soupire Jude.

"Non, non pas cela." dit Jésus.

"Tu le dis... pour ne pas nous affliger. Mais il en est bien ainsi."

"Lis, alors."

Et Jude lit : "Jésus, je t'en prie et Marie t'en prie aussi de ne pas venir à Nazareth avant la fin du deuil. L'amour des Nazaréens pour Alphée les rend injustes envers Toi, et ta Mère en pleure. Notre bon ami Alphée me console et calme le pays. Il y a eu beaucoup de bruit au sujet du récit d'Aser et d'Ismaël pour la femme de Chouza. Mais Nazareth est maintenant une mer agitée par des vents contraires. Je te bénis, mon Fils, et je te demande pour mon âme paix et bénédiction. Paix aux neveux. La Maman"

Les apôtres font des commentaires et réconfortent les deux frères en pleurs. Mais Pierre dit : "Et celles-là, tu ne les lis pas ?"

Jésus fait signe que oui et ouvre celle de Lazare, Il appelle Simon le Zélote et ils lisent ensemble dans un coin. Puis ils ouvrent l'autre rouleau et le lisent aussi. Ils discutent entre eux. Je vois que le Zélote cherche à persuader Jésus de quelque chose, mais il n'y arrive pas.

Jésus, les rouleaux en mains, vient au milieu de la pièce et dit : "Écoutez, amis. Nous formons tous une même famille et entre nous il n'y a pas de secrets. Pour le mal, c'est de la pitié de le tenir caché, mais pour le bien, c’est justice de le faire connaître. Écoutez ce qu'écrit Lazare de Béthanie :

"Au Seigneur Jésus, paix et bénédiction. Paix et salut à mon ami Simon. J'ai reçu ta lettre et, en qualité de serviteur, j'ai mis à ton service mon cœur, ma parole et tous mes moyens pour te faire plaisir et avoir l'honneur d'être pour Toi un serviteur qui ne soit pas inutile. Je suis allé chez Doras, dans son château de Judée, pour le prier de me vendre le serviteur Jonas, comme tu le désires. J'avoue que sans la prière de Simon, ton ami fidèle, je n'aurais pas affronté ce chacal railleur, cruel et néfaste. Mais pour Toi, mon Maître et Ami, je me sens capable d'affronter Mammon en personne. Je pense que, à qui travaille pour Toi, tu es tout proche et, par conséquent, tu le défends. J'ai été certainement aidé car, contre toute prévision j'ai vaincu. Dure a été la discussion et humiliants les premiers refus. Trois fois j'ai dû m'incliner devant cet argousin tout puissant. Ensuite il m'imposa un délai d'attente. Enfin voilà la lettre Digne d'un aspic.

Et moi j'ai à peine le courage de te dire : 'Cède pour arriver au but' car lui n'est pas digne de t'avoir. Mais autrement il n'y a rien à faire. J'ai accepté en ton nom et j'ai signé Si j'ai mal fait, réprimande-moi. Mais crois-le bien : j'ai essayé de mon mieux de te rendre service. Hier est venu un de tes disciples, juif, disant qu'il venait en ton nom pour savoir s'il y avait des nouvelles à t'apporter. Il s'est nommé Judas de Kériot. Mais j'ai préféré attendre Isaac pour te remettre la lettre. J'ai été étonné que tu aies envoyé quelqu'un d'autre, sachant qu'à chaque sabbat Isaac vient chez moi se reposer. Je n'ai rien d'autre à te dire Je baise seulement tes pieds saints. Je te prie de les diriger chez ton serviteur et ami Lazare, comme tu l'as promis. Salut à Simon À Toi, Maître et Ami, baiser de paix et prière de bénédiction. Lazare ".

Et maintenant voici l'autre :

"À Lazare, salut. J'ai décidé. Pour une somme double tu auras Jonas. Cependant j'y mets ces conditions et je ne les changerais pour aucun motif. Je veux d'abord que Jonas termine les récoltes de l'année, c'est à dire qu'il sera retenu jusqu'à la lune de Tisri , à la fin de la lune. Je veux que Jésus de Nazareth vienne Lui-même pour le prendre, et je Lui demande d'entrer sous mon toit pour faire sa connaissance. Je veux un paiement immédiat après la signature du contrat. Adieu. Doras"

"Quelle peste ! s'écrie Pierre. Mais qui paie ? Qui sait combien il demande et nous... nous sommes sans le moindre denier ! "


"C'est Simon qui paie, pour faire plaisir à Moi et au pauvre Jonas. Il n'acquiert qu'une ombre d'homme qui ne lui servira à rien. Mais il acquiert un grand mérite pour le Ciel."

"Toi ? Oh !" Tout le monde est stupéfait. Même aux fils d'Alphée la surprise fait oublier leur peine.

"C'est lui. Il est juste que cela soit connu."

"Il serait juste aussi que l'on sache pourquoi Judas de Kériot est allé chez Lazare. Qui l'y avait envoyé ? Toi ?"

Mais Jésus ne répond pas à Pierre. Il est très soucieux et pensif. Il ne sort de sa méditation que pour dire : "Donnez à dîner à Joseph, puis allons nous reposer. Je vais préparer la réponse pour Lazare... Isaac est encore à Nazareth ?"

"Il m'attend."

"Nous y irons tous."

"Oh non ! Ta Mère dit..." Tous sont bouleversés.

"Taisez-vous. C'est ma volonté. La Mère fait parler son cœur aimant. Moi je juge avec ma raison. J'aime mieux faire cette dé- marche pendant que Judas n'est pas là, et tendre une main amie aux cousins Simon et Joseph, pleurer avec eux avant la fin du deuil. Puis nous reviendrons à Capharnaüm, à Génésareth, sur le lac en somme, en attendant la fin de la lune de Tisri. Nous prendrons les Marie avec nous. Votre mère a besoin d'amour. Nous le lui donnerons. Et la mienne a besoin de paix. Je suis sa paix."

"Tu crois qu'à Nazareth..." demande Pierre.

"Je ne crois rien."

"Ah! Bien ! Parce que, s'ils devaient lui faire du mal ou la faire souffrir !... Ils auraient à faire avec moi !" dit Pierre tout ébouriffé.
Jésus le caresse, mais il est absorbé: je dirais qu'il est triste. Puis il va s'asseoir entre Jude et Jacques et les tient embrassés pour les consoler.


Les autres parlent doucement pour ne pas troubler leur douleur.

***
Paranymphe : l'ami(e) de l'époux(se) qui le(la) conduit dans la maison nuptiale. Le paranymphe est l'ami confident, le parrain, le témoin, l'entremetteur dans les noces. Ce rôle fait encore partie des liturgies de mariage de certaines Églises orientales dans lesquelles une prière est spécialement faite sur eux après celles sur les époux

***

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Ptolem10

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Jonas

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Dim 13 Jan 2013 - 8:22

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_38

Jésus dans la maison de Marie d’Alphée fait la paix avec le cousin Simon

Le soir descend au milieu d'un rouge crépuscule qui, comme un feu qui s'éteint, devient toujours plus sombre jusqu'à prendre une couleur rubis violet. Une teinte splendide, rare, colore le couchant et s'estompe lentement jusqu'à s'évanouir dans le cobalt sombre du ciel, là où l'orient s’avance de plus en plus avec ses étoiles et le croissant de la lune qui arrive déjà à son second quartier. Les agriculteurs se hâtent de regagner leurs logis, ou les foyers allumés répandent dans l'air des volutes de fumée au-dessus des basses maisons de Nazareth.


Jésus va arriver en ville et, contrairement à ce que voudraient les autres, veut que personne n'aille prévenir la Mère. "Il n'arrivera rien. Pourquoi l'inquiéter d'avance ?" dit-il.

Le voilà déjà au milieu des maisons. Quelque salut, quelque chuchotement par derrière, quelque grossier haussement d'épaules et quelque porte qui claque quand passe le groupe des apôtres.

La mimique de Pierre est un vrai poème, mais les autres aussi sont un peu inquiets. Les fils d'Alphée semblent deux condamnés. Ils avancent, tête basse, aux côtés de Jésus, mais en observant tout et de temps à autre, ils échangent des regards effrayés, plein d'appréhension pour Jésus. Jésus, comme si rien n'était, répond aux saluts avec son ordinaire amabilité, et se penche pour caresser les enfants qui, dans leur simplicité, ne prennent pas parti pour celui-ci ou celui-là, et sont toujours amis de leur Jésus toujours si affectueux avec eux.

L'un d’eux : un bout de petit homme gros et gras, qui peut bien avoir au maximum quatre ans, court à sa rencontre en lâchant la robe maternelle. Il Lui tend ses petits bras en disant : "Prends-moi !" Lorsque Jésus le prend pour le contenter, il le baise de sa bouche toute barbouillée par une figue qu'il suce, et puis il pousse son amour jusqu'à offrir à Jésus un morceau de figue en disant : "Prends ! C'est bon !" Jésus accepte son cadeau et rit de recevoir la becquée de cet homme en herbe.

Isaac, chargé de brocs, arrive de la fontaine. Il voit Jésus, pose les brocs et s'écrie : "Oh ! mon Seigneur !" en courant à sa rencontre. "Ta Mère est retournée maintenant à la maison. Elle était chez sa belle-sœur. Mais... as-tu reçu la lettre ?" demande-t-il.

"C'est pour cela que je suis ici. Ne dis rien à la Maman pour l'instant. Je vais d'abord à la maison d’Alphée."

Isaac, prudent, dit simplement : "Je t'obéirai.", il prend ses amphores et va à sa maison.

"Maintenant, nous allons nous y rendre. Vous, mes amis, nous attendrez ici. Je resterai peu de temps."


"Non, bien sûr, nous n'entrerons pas dans la maison en deuil, mais nous attendrons là, au dehors. N'est-ce pas ?" dit Pierre.

"Pierre a raison, Nous resterons dans la rue. Mais pas loin de Toi."

Jésus cède à la volonté générale, mais il sourit et dit : "Ils ne me feront rien. Croyez-le. Ils ne sont pas méchants. Ils ne sont qu'humainement passionnés. Allons."

Les voilà sur le chemin de la maison, les voilà sur le seuil du jardin. Jésus le premier. Derrière Lui, Jude et Jacques. Voici Jésus sur le seuil de la cuisine. Là, près du foyer, se trouve Marie d'Alphée qui fait la cuisine et pleure. Dans un coin, Simon et Joseph avec d’autres hommes qui sont assis en cercle. Parmi les hommes, Alphée de Sara. Ils sont là, muets comme autant de statues. Est- ce là une habitude ? Je ne sais.

"Paix à cette maison et paix à l'esprit qui l'a quittée."

La veuve pousse un cri et instinctivement repousserait Jésus. Elle se met entre Lui et les autres. Simon et Joseph se lèvent, sombres et interdits. Mais Jésus ne montre pas qu'il s'aperçoit de leur attitude hostile. Il va vers les deux hommes (Simon a déjà cinquante ans et peut-être plus, à en juger sur sa mine). Il leur tend les mains, dans un geste d'affectueuse invitation. Les deux sont plus que jamais interdits, mais ils n'osent faire un acte de vilenie. Alphée de Sara tremble et souffre visiblement. Les autres hommes ont une attitude fermée, attendant ce qui va se passer.

"Simon, toi, chef de famille désormais ; pourquoi ne m'accueilles-tu pas ! Je viens pleurer avec toi. Combien j'aurais voulu être avec vous, à l'heure du deuil ! Ce n'est pas ma faute si j'étais éloigné. Tu es juste, Simon, et tu dois le dire."

L'homme reste debout, toujours réservé.

"Et toi, Joseph, au nom qui m'est si cher, pourquoi n'accueilles-tu pas mon baiser ? Vous ne me permettez pas de pleurer avec vous ? La mort est un lien qui resserre les vraies affections. Et nous nous aimions. Pourquoi maintenant doit-il y avoir désunion ?"

"C'est à cause de Toi que notre père est mort torturé." répond durement Joseph. Et Simon : "Tu aurais dû rester. Tu savais qu'il était mourant. Pourquoi n'es-tu pas resté ? Il te voulait."

"Je n'aurais pu faire pour lui plus que je n'avais déjà fait. Vous le savez bien..."

Simon, plus juste, dit : "C'est vrai. Je sais que tu es venu et qu'il t'a chassé. Mais c'était un malade et un affligé."


"Je le sais et je l'ai dit à ta mère et à tes frères : "Je n'ai pas de rancune, car je comprends son cœur". Mais au-dessus de tout, il y a Dieu. Et Dieu voulait cette souffrance pour tous. Pour Moi, croyez-le, j'en ai souffert comme si on m'avait arraché un lambeau de chair vivante; pour votre père, qui dans cette peine a compris une grande vérité qui pendant toute sa vie lui était restée cachée; pour vous qui, par cette souffrance, avez la possibilité de faire un sacrifice plus salutaire que l'immolation d'un jeune taureau; et pour Jacques et Jude qui maintenant sont de hommes aussi formés que toi, ô mon Simon, car ils l'ont bien payé par tant de souffrance. Elle les a moulus comme la pierre meulière. Elle les a rendus adultes et ils sont arrivés à l'âge parfait aux yeux de Dieu."

"Quelle vérité a vu le père ? Une seule : que son sang, à sa dernière heure, lui a été hostile." réplique durement Joseph.

"Non, au dessus du sang, il y a l'esprit. Il a compris la douleur d'Abraham et pour cela il a eu Abraham à son aide " répond Jésus.

"Que cela soit vrai ! Mais qui nous l'assure ? "

"Moi, Simon. Et plus que Moi, la mort de ton père. Ne m'a-t-il pas cherché ? Tu l'as dit."

"Je l'ai dit. C'est vrai. Il voulait Jésus. Et il disait. "Qu'au moins mon esprit ne meure pas. Lui peut le faire. Je l'ai repoussé et il ne viendra plus. Oh ! la mort sans Jésus ! Quelle horreur ! Pourquoi l'ai-je chassé ?" Oui, il disait cela et il disait encore : "Lui m'a demandé tant de fois : 'Dois-je m'en aller ?' et je l'ai renvoyé. Maintenant, il ne vient plus.". Il te voulait, il te voulait. Ta mère t'envoya quelqu'un pour te chercher, mais ils ne te trouvèrent pas à Capharnaüm et lui pleura tant. En rassemblant ses dernières forces, il prit la main de ta Mère et la voulut près de lui. Il ne parlait que difficilement, mais il disait : "La Mère, c'est un peu le Fils. Je tiens la main de la Mère pour avoir quelque chose de Lui, car j'ai peur de la mort". Mon pauvre père !"

Il y a ensuite une scène orientale de cris et de gestes de douleur à laquelle tous prennent part, même Jacques et Jude qui ont osé entrer. Le plus paisible est Jésus qui pleure seulement.

"Tu pleures ? Tu l'aimais, alors ?" demande Simon.

"Oh ! Simon, tu le demandes ? Mais si je l'avais pu, crois-tu que j'aurais permis sa douleur ? Mais Moi je suis avec le Père, mais pas au-dessus du Père."

"Tu guéris les mourants, mais lui, tu ne l'as pas guéri " dit Joseph avec âpreté.

"Il ne croyait pas en Moi."


"C'est vrai, Joseph." observe son frère Simon.

"Il ne croyait pas et ne déposait pas sa rancune. Je ne peux rien, là où se trouvent l'incrédulité et la haine. C'est pour cela que je vous dis : ne haïssez plus vos frères. Les voici. Que votre rancœur n'alourdisse pas leur déchirement. Votre mère est plus déchirée par cette haine toujours vivante que par la mort qui d'elle-même prend fin. Chez votre père, elle s'est éteinte dans la paix, car le désir qu'il eut de Moi, lui obtint le pardon de Dieu. Je ne vous parle pas de Moi et je ne vous demande rien pour Moi. Je suis dans le monde, mais je n'appartiens pas au monde. Celui qui vit en Moi, me dédommage de tout ce que le monde me refuse.

Je souffre en mon humanité, mais j'élève mon esprit au-delà de la terre et je jubile dans les réalités célestes. Mais eux !... Ne manquez pas à la loi de l'amour et du sang. Aimez-vous. Il n'y a pas eu en Jacques et Jude d'offense à l'égard du sang. Mais, même s'il y en avait eu, pardonnez. Regardez les choses d'un œil juste et vous verrez que ce sont eux qui ont été les plus accablés, pour n'avoir pas été compris dans les nécessités qu'imposait à leur âme l'appel de Dieu. Pourtant en eux, il n'y a pas de rancune, mais seulement le désir d'être aimés. N'est-ce pas, cousins ?"

Jude et Jacques, que leur mère tient serrés contre elle, acquiescent à travers leurs larmes.

"Simon, tu es l'aîné, donne l'exemple..."

"Moi... pour moi... Mais le monde... mais ..."

"Oh ! le monde ! Il oublie et change d'avis à chaque aube qui se lève... Et Moi ! Viens. Donne-moi ton baiser de frère. Je t'aime. Tu le sais. Laisse tomber ces écailles qui te rendent dur et ne t'appartiennent pas mais que t'imposent des étrangers moins justes que toi. Pour toi, juge toujours avec la droiture de ton cœur."

Simon, avec encore un peu de répugnance, ouvre les bras. Jésus l'embrasse et puis l'amène à ses frères. Ils s'embrassent au milieu des pleurs et des lamentations.

"Maintenant, à toi, Joseph."

"Non. N'insiste pas. Moi, je me souviens de la douleur du père."

"En vérité, tu l'éternises par cette rancœur."

"N'importe. Je suis fidèle."

Jésus n'insiste pas. Il se tourne vers Simon : "La soirée avance, mais, si tu voulais... Notre cœur brûle de vénérer sa dépouille. Où est Alphée ? Où l'avez-vous mis ?"

"Derrière la maison, au bout de l'oliveraie contre le talus. Un digne tombeau."


"Je t'en prie, conduis moi. Marie, prends courage. Ton époux jubile car il voit ses fils sur ton sein. Restez. Moi, je vais avec Simon. Soyez en paix ! Soyez en paix ! Joseph, à toi je dis ce que je disais à ton père : "Je n'ai pas de rancœur. Je t'aime, Quand tu me voudras, appelle-moi. Je viendrai pleurer avec toi". Adieu. Et Jésus sort avec Simon...

Les apôtres regardent furtivement avec curiosité, mais ils voient les deux bien d'accord et sont contents.

"Venez, vous aussi, dit Jésus. Ce sont mes disciples, Simon. Eux aussi désirent honorer ton père. Allons."


Ils traversent l'oliveraie et tout se termine.

***

Alphée, fils de Sara


Le voisin attentif de la sainte famille


Présentation générale


Voir l'arbre généalogique

Né vers 26 avant J.C.

Galiléen de Nazareth, c'est le cousin par alliance de Jésus (voir ci-dessous l'arbre généalogique). Sa mère Sara, est probablement la belle-sœur (voire une sœur aînée) de Marie de Cléophas, la tante de Jésus. Il a des petits frères dont Maria Valtorta ne dit rien de même pour son épouse que l'on présume morte au début de la vie publique.

Voisin prévenant de la sainte famille et ami d'enfance de la Vierge Marie, il en est l'aîné de cinq ans. C’est à lui que la Vierge Marie confie volontiers les clés de sa maison
Il porte une grande affection pour Anne et Joachim, parents de la Vierge Marie, chez qui, jeune enfant, il allait souvent. Cette même affection touche la mémoire de Joseph, le saint. En souvenir de ces affections, il prénomme d'ailleurs une de ses filles Marie et ses petits-enfants (voir ses enfants ?) : Anne, Joachim et Joseph . Ce ne sont que quelques-uns de la nombreuse progéniture de ce grand-père et de ce père comblé

Caractère et aspect


Il est décrit, dans son enfance, comme ayant "les yeux d’un gris azur sombre. Ses cheveux frisés n'ont-ils pas la couleur des blés mûrs ? Regarde à l'intérieur ce mélange d'or et de cuivre". Il a 51 ans environ au début de la vie publique. On l'imagine facilement attaché aux enfants qui l'entourent sans cesse.

Parcours apostolique

C'est un disciple de la première heure. S'il quitte rarement Nazareth à cause de sa progéniture, c'est un prosélyte actif . C’est de lui et de Joseph que Jésus tient, entre autres, de nombreuses anecdotes de l’Évangile de l’enfance . Il héberge parfois les apôtres de passage à Nazareth .
Il est présent à la Passion et fidèle jusqu'au bout
Son nom :

Alphée (Halphaï) veut dire "éphémère"




♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Alphee10

Arbre Généalogique

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Lun 14 Jan 2013 - 7:02

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_39

Jésus mal accueilli à Nazareth

Je vois une grande pièce carrée, J'en parle ainsi, tout en comprenant que c'est la synagogue de Nazareth (comme me dit celui qui m'avertit intérieurement) car il n'y a que des murs nus, peints en jaune et par côté une sorte de siège élevé. Il y a aussi un pupitre élevé avec des rouleaux dessus. Pupitre, étagère ? Choisissez l'appellation. En somme, c'est une sorte de table inclinée montée sur un pied, et sur laquelle sont rangés des rouleaux.

Il y a des gens qui prient, pas comme nous, mais tous tournés vers un côté, sans joindre les mains, mais à peu près comme un prêtre à l'autel.
Il y a des lampes disposées au-dessus du siège et du pupitre.

Je ne vois pas le but de cette vision qui demeure ainsi un certain temps sans changer. Mais Jésus me dit d'écrire et je le fais.
Je me trouve de nouveau dans la synagogue de Nazareth.

Maintenant, le rabbin lit. J'entends sa voix monotone et nasillarde, mais je ne comprends pas les paroles qu'il prononce dans une langue qui m'est inconnue. Dans la foule se trouve aussi Jésus avec ses cousins apôtres et d'autres qui sont certainement eux aussi des parents, mais que je ne connais pas.

Après la lecture, le rabbin tourne son regard sur la foule, comme en une muette invitation. Jésus s'avance et demande de tenir la réunion, aujourd’hui.

J'entends, de sa belle voix, lire le passage d'Isaïe cité par l'Évangile : "L'esprit du Seigneur est sur moi... ? ‘’ Et jentends le commentaire qu'il en fait en se donnant pour "le porteur de la Bonne Nouvelle, de la loi d'amour qui remplace l'ancienne rigueur par la miséricorde, pour qu'obtiennent le salut tous ceux dont la faute d'Adam rend l'esprit malade et, par contrecoup, la chair, car le péché engendre le vice, et le vice la maladie même physique.

Et pour que tous ceux que retient prisonniers l'Esprit du mal obtiennent leur libération. Je suis venu pour rompre ces chaînes et rouvrir le chemin du Ciel, pour donner la lumière aux âmes aveuglée et l'ouïe aux âmes sourdes. Il est venu le temps de la Grâce du Seigneur. Elle est parmi vous, c'est Elle qui vous parle. Les Patriarches ont désiré voir ce jour, dont la voix du Très-Haut a proclame l'existence et dont les Prophètes ont prédit le temps. Et déjà portée à leur connaissance par une action surnaturelle, ils savent que l'aube de ce jour s'est levée et que leur entrée au Paradis est proche désormais.

Ils en exultent, dans leurs esprits, les saints auxquels il ne manque que ma bénédiction pour être citoyens du Ciel. Vous le voyez. Venez à la Lumière qui s'est levée. Dépouillez-vous de vos passions, afin d'avoir l'agilité qu'il faut pour suivre le Christ. Ayez la bonne volonté de croire, de devenir meilleurs, de vouloir le salut, et le salut vous sera donné. Il est en mes mains mais je ne le donne qu'à ceux qui ont la bonne volonté de le posséder, car ce serait une offense à la Grâce que de le donner à qui veut continuer à servir Mammon."

Un murmure s'élève dans la synagogue. Jésus tourne son regard vers l'assistance. Il lit Sur les visages et dans les cœurs et continue : "Je comprends votre pensée. Parce que je suis de Nazareth, vous voudriez une faveur privilégiée. Mais cela, c'est par égoïsme de votre part et non par la puissance de votre foi. Aussi, je vous dis qu'en vérité aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie. D'autres pays m'ont accueilli et m'accueilleront avec une plus grande foi, même des pays dont le nom est pour vous un scandale. Là, je trouverai une moisson de disciples, tandis que sur cette terre je ne puis rien faire, parce qu'elle m'est fermée et hostile. Mais je vous rappelle Élie et Élisée.

Le premier trouva la foi chez une femme phénicienne et le second chez un Syrien. Et en faveur de celle-là et de celui-ci, ils purent opérer le miracle. Les gens qui mouraient de faim en Israël n'eurent pas de pain et les lépreux pas de purification, parce qu'il n'y avait pas dans leurs cœurs la bonne volonté, perle fine que le Prophète avait découverte ailleurs. C'est ce qui vous arrivera, à vous aussi qui êtes hostiles et incrédules à l'égard de la Parole de Dieu."

La foule s'agite et menace avec imprécations. Elle tente de mettre la main sur Jésus, mais les apôtres-cousins Jude, Jacques et Simon le défendent, et alors les Nazaréens en furie chassent Jésus hors de la ville. Ils le poursuivent avec des menaces, mais pas seulement verbales, jusqu'au sommet de la colline. Alors Jésus se retourne et les immobilise de son regard magnétique, il passe indemne au milieu d'eux et disparaît en montant par un sentier de la colline.

Je vois une petite, très petite bourgade, un groupe de maisons, un hameau, dirions-nous maintenant. Il est plus élevé que Nazareth, que l’on aperçoit en contrebas à quelques kilomètres. Une petite bourgade très misérable.

Jésus parle avec Marie, assis sur un muret, près d'une cabane. Peut-être est-ce une maison amie, ou du moins hospitalière, suivant les lois de l'hospitalité orientale. Jésus s'y est réfugié, après avoir été chassé de Nazareth, pour attendre les apôtres qui sûrement étaient éparpillés dans le voisinage, alors que Jésus était près de la Mère.

Avec Lui, il n'y a que les trois apôtres-cousins qui, en ce moment, sont rassemblés dans la cuisine et parlent avec une femme âgée que Thaddée appelle "mère". Pour cette raison, je comprends qu'il s'agit de Marie de Cléophas. C'est une femme, oui plutôt âgée, et je la reconnais pour celle qui était avec Marie très Sainte aux noces de Cana. Certainement elle et les fils se sont retirés là pour laisser à Jésus et à sa Mère toute liberté à leur conversation.

Marie est affligée. Elle a été informée de l'incident de la Synagogue et elle en est meurtrie. Jésus la console, Marie supplie son Fils de rester loin de Nazareth, où tous sont mal disposés à son égard, même les autres parents qui le regardent comme un fou qui cherche à susciter des brouilles et des disputes.

Mais Jésus fait un geste en souriant. Il semble dire : "Ici ou autre part, cela se vaut. Laisse tomber !" Mais Marie insiste. Alors il répond : "Maman, si le Fils de l'homme devait aller uniquement là où on l'aime, il devrait s'éloigner de cette terre et retourner au Ciel. J'ai partout des ennemis. Car on hait la Vérité, et Moi je suis la Vérité.

Mais je ne suis pas venu pour trouver un amour facile. Je suis venu pour faire la volonté du Père et racheter l'homme. L'amour, tu l'es, Maman. Tu es mon amour qui compense pour Moi tout le reste. Toi et ce petit troupeau qui chaque jour s'accroît de quelque brebis que j'arrache au loup des passions et que j'amène au bercail de Dieu. Pour le reste, c'est le devoir. Je suis venu accomplir ce devoir, et je dois l'accomplir jusqu'à me briser contre leurs cœurs de pierres réfractaires au bien. Et même ce n'est que lorsque je serai tombé, baignant dans mon sang ces cœurs, que je les attendrirai en y imprimant mon Signe qui annule celui de l'Ennemi. Maman, c'est pour cela que je suis descendu du Ciel. Je ne puis qu'en désirer l'accomplissement."

"Oh ! Fils ! Mon Fils !" Marie a la voix déchirée. Jésus la caresse Je remarque que Marie a, sur la tête, son manteau aussi, en plus du voile. Elle est plus que jamais voilée, comme une prêtresse.

"Je serai absent quelque temps, pour te faire plaisir. Quand je serai dans le voisinage, je te ferai prévenir."

"Envoie Jean. Il me semble un peu te voir quand je le vois. Sa mère aussi est pleine d'égards pour moi et pour Toi. Elle espère, il est vrai, une place privilégiée pour ses fils. C'est une femme et c'est une maman, Jésus. Il faut l'excuser. Elle t'en parlera aussi à Toi. Mais elle t'est sincèrement dévouée. Quand elle sera libérée de l'humanité qui fermente en elle comme en ses fils, comme chez les autres, comme chez tous, mon Fils, elle sera grande dans la foi. Il est douloureux que tous attendent de Toi un bien humain, un bien qui, s'il n'est pas humain, est égoïste. Mais le péché est en eux, avec sa concupiscence.

Elle n'est pas encore venue, l'heure bénie et tellement, tellement redoutable, bien que l'amour de Dieu et de l'homme me la fasse désirer, où tu annuleras le Péché, Oh cette heure ! Comme il tremble, le cœur de ta Maman, pour cette heure ! Que te feront-ils, Fils ? Fils Rédempteur dont les Prophète prédisent un tel martyre ?"


"N'y pense pas, Maman. Dieu t'aidera à cette heure là. Dieu nous aidera, Moi et Toi. Et après, ce sera la paix. Je te le dis encore une fois. Maintenant, va. La nuit va tomber et le chemin est long

Je te bénis.”

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♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jasus_16

Jésus mal accueilli à Nazareth

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http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2002/02-073.htm
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Mar 15 Jan 2013 - 7:55

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_40

Jésus avec sa mère dans la maison de Jeanne de Chouza

Je vois Jésus qui se dirige vers la maison de Jeanne de Chouza. Quand le portier reconnaît Celui qui arrive, il a un tel cri de joie que toute la maison est en rumeur. Jésus entre, souriant, bénissant.

Jeanne accourt du jardin tout en fleurs et se précipite pour baiser les pieds du Maître. Chouza vient aussi. Il s'incline d'abord profondément et puis baise le bord du vêtement de Jésus.

Chouza est un bel homme, d'environ quarante ans. Il n'est pas très grand, mais bien bâti, avec une chevelure noire qui commence à avoir aux tempes quelques fils d'argent. Il a les yeux vifs et foncés, un teint pâle et une barbe carrée, noire, bien entretenue.

Jeanne est plus grande que son mari. De sa précédente maladie, elle ne garde qu'une sveltesse caractérisée, moins squelettique pourtant qu'alors. Elle semble un palmier élancé et flexible que termine une tête gracieuse aux yeux profonds, noirs et très doux. Sa chevelure touffue, couleur de jais est soigneusement peignée. Le front lisse et dégagé paraît encore plus blanc sous cette sombre couleur. La bouche petite, bien dessinée se détache avec sa couleur rouge naturelle au milieu des joues d'une pâleur délicate, comme les pétales de certains camélias. C'est une très belle femme... et c'est elle qui, au Calvaire, donne la bourse à Longin. Là, elle est en pleurs, bouleversée et toute voilée. Ici elle sourit et a la tête découverte. Mais c'est bien elle.

"A quoi dois-je la joie de t'avoir pour hôte ?" demande Chouza.
"A mon besoin d'une halte pour attendre ma Mère. Je viens de Nazareth... et je dois faire venir avec Moi ma Mère pour quelque temps. J'irai à Capharnaüm avec elle."

"Pourquoi pas chez moi ? Je ne suis pas digne, mais..." dit Jeanne.

"Tu en es bien digne, mais ma Mère a avec elle sa belle-sœur, veuve depuis quelques jours."

"La maison est grande, pour accueillir plus d'une personne. Tu m'as donné tant de joie qu'elle t'est ouverte entièrement. Commande, Seigneur, Toi qui as éloigné la mort de cette demeure et lui as rendu ma rose fleurie et épanouie." dit Chouza en appuyant la demande de sa femme. Il doit beaucoup l'aimer. .Je m'en rends compte à son regard. "Je ne commande pas, mais j'accepte. Elle est très fatiguée et a beaucoup souffert ces derniers temps. Elle craint pour Moi, et je veux lui montrer qu'il y a quelqu'un qui m'aime."

"Oh ! Conduis-la ici, alors. Je l'aimerai comme sa fille et sa servante." s'écrie Jeanne.

Jésus accepte. Chouza sort tout de suite pour donner des ordres en conséquence. La vision se dédouble. Jésus reste dans le splendide jardin de Chouza occupé à parler avec lui et sa femme. Pendant ce temps, je suis et vois l'arrivée du char pratique et rapide avec lequel Jonathas est allé prendre Marie à Nazareth.

Naturellement, pour ce fait, la cité entre en émoi. Quand Marie et sa belle-sœur, respectées comme deux reines par Jonathas, montent sur le char après avoir confié les clés de la maison à Alphée de Sara, l'émoi augmente. Le char s'éloigne, pendant qu'Alphée se venge de la vilenie commise contre Jésus à la synagogue en disant : "Les Samaritains sont meilleurs que nous ! Voyez-vous comment un serviteur d'Hérode respecte la Mère de Jésus ? ... Et nous. J'ai honte d'être nazaréen."

Il se produit une vraie rixe entre les deux partis. Il y en a qui abandonnent le parti hostile pour aller vers Alphée et lui pose mille questions. "Mais certainement !" répond Alphée. "Hôtes de la maison du Procurateur. Vous avez entendu ce qu'a dit son intendant : "Mon maître te supplie d'honorer sa maison". Honorer ! vous comprenez ? Et c'est le riche et puissant Chouza, et sa femme est une princesse royale. Honorer ! Chez nous, vous plutôt, Lui avez lancé des pierres. Quelle honte !"

Les Nazaréens ne répliquent pas et Alphée parle avec plus de force. "Bien sûr, quand on l'a, Lui, on a tout ! Et on peut se passer d'appui humain. Mais, vous paraît-il inutile d'avoir Chouza pour ami ? Vous paraît-il avantageux qu'il nous méprise ? C'est le Procurateur du Tétrarque, le savez-vous ? Ça vous paraît peu de chose. Agissez, agissez comme des Samaritains avec le Christ ! Vous vous attirerez la haine des grands. Et alors... oh ! alors, je veux vous voir ! Sans aide du côté du Ciel, ni du côté de la terre ! Imbéciles ! Méchants ! Incrédules !" La grêle des injures et des reproches continue pendant que les Nazaréens s'en vont penauds comme de chiens déçus. Alphée reste seul comme un archange vengeur à l'entrée de la maison de Marie...

...La soirée est avancée lorsque, par la route splendide qui longe le lac, arrive au trot des robustes chevaux le char de Jonathas. Les serviteurs de Chouza, qui sont déjà en sentinelle à la porte avertissent et accourent avec des lampes qui augmentent la lumière du clair de lune.

Jeanne et Chouza accourent. Jésus, aussi, apparaît souriant et, derrière eux, le groupe apostolique. Quand Marie descend, Jeanne se prosterne jusqu'à terre et salue : "Louange à la fleur de la souche royale. Louange et bénédiction à la Mère du Verbe Sauveur." Chouza fait une inclination plus profonde que celles qu’il a jamais pu faite à la cour devant Hérode et il dit : "Bénie soit cette heure qui te conduit vers moi. Bénie sois-tu, Mère de Jésus."

Marie répond, douce et humble : "Béni notre Sauveur et bénis les bons qui aiment mon Fils."

Ils entrent tous dans la maison, accueillis avec les plus grandes marques de respect. Jeanne tient Marie par la main et lui sourit en disant : "Tu me permettras de te servir, n'est-ce pas ?"

"Pas moi. Lui, sers et aime-le toujours, Lui. Et tu m'auras déjà tout donné. Le monde ne l'aime pas... C'est ma souffrance."

"Je sais. Pourquoi cette indifférence d'une partie du monde, pendant que d'autres donneraient pour Lui leur vie ?"

"Parce qu'il est le signe de contradiction pour beaucoup, parce que Lui est le feu qui purifie le métal. L'or se purifie. Les scories tombent au fond et on les jette. Cela me fut dit alors qu'il était encore tout petit... Et jour après jour, la prophétie se réalise..."

"Ne pleure pas, Marie. Nous l'aimerons et le défendrons." dit Jeanne pour la réconforter.


Mais Marie continue à verser des larmes silencieuses que Jeanne est seule à voir dans ce coin .demi-obscur où elles sont assises

Tout prend fin

***

Chouza
L’intendant d’Hérode


Présentation générale

Ce judéen de la haute-société est intendant (Procurateur) d’Hérode Antipas. Il s'inscrit ainsi dans la tradition familiale puisque son père et son grand-père appartenaient à la cour d’Hérode le grand . Il épouse une princesse de sang royal : Jeanne de Chouza, qui deviendra l’une des saintes femmes. Il souffre de vivre dans le climat délétère de la Cour, mais le supporte. Il se contente d’en tenir sa femme éloignée.

Riche propriétaire, il possède des propriétés dans les hauts lieux de la société : Tibériade, Jérusalem, mais aussi en Décapole, dans la région entre Tarichée et Gadara C’est cette région, proche de la Tétrarchie de Philippe, que Hérode le charge de surveiller. C’est peut-être dans cette propriété que se rendait Jeanne mourante. Son intendant est Jonathas un des bergers de Bethléem.

Sur l’instigation de Jésus, il devient le père adoptif de Marie et de Matthias, orphelins abandonnés.

Caractère et aspect

Chouza est un bel homme, d'environ quarante ans. Il n'est pas très grand, mais bien bâti, avec une chevelure noire qui commence à avoir aux tempes quelques fils d'argent. Il a les yeux vifs et foncés, un teint pâle et une barbe carrée, noire, bien entretenue.

Chouza est un courtisan. Indécis et calculateur . Il subit la fascination de la royauté et la domination du Pouvoir : "Il lui semble être roi, parce qu'il est avec le roi... Et il a peur de la disgrâce royale".

Parcours apostolique

Un disciple de haut rang :

Favorable à Jésus qui a guéri sa femme, il est cependant tiraillé par sa carrière. Il fait partie du groupe des « puissants » (avec Lazare, Nicodème, Joseph d’Arimathie) que Jésus imagine pour évangéliser la Judée des puissants . Il s’en exécute d’ailleurs en évangélisant Manaën, frère de lait d’Hérode et l’officier royal dont le fils sera guéri . Peu à peu la Cour le reprend : "S'ils sont seuls et que personne ne les voit, c'est le mari exemplaire de toujours. Mais si avec lui il y a d'autres personnes, de la Cour c'est naturel, voilà alors qu'il devient autoritaire et méprisant pour sa douce épouse." .

Courageux, mais pas téméraire : Il défend hardiment Jésus face à l’intrusion de la princesse Salomé, lors du banquet de charité organisé chez lui lors de la 3ème Pâque par son épouse . Il reste cependant un homme de Cour. Et lorsque les propos ambigus de Judas fera craindre une prise de pouvoir de Jésus, il demandera à sa femme de rompre avec Jésus : Il m'a seulement dit. au nom de sa puissance maritale, que s'il en est comme les derniers faits le font penser, je dois te quitter car lui, dignitaire d'Hérode, ne peut permettre que son épouse conspire contre Hérode. .

Qui complote croyant bien faire : Revirement d’attitude cependant lorsque, écarté et humilié par Hérode, il rêve, avec Manaën, de voir Jésus roi à la place d’Hérode et chassant les romains . "Et pourtant il t’aime", se défend Jeanne. "Oui, il m’aime par intérêt". Chouza entraînera Jésus dans sa maison de la Décapole où une quarantaine de notables sont réunis, prêts au complot, pour installer Jésus sur le trône : "Non" répond catégoriquement Jésus "Je ne te fais pas de reproches, Chouza, bien que je devrais le faire. Tu ne viens pas pour me prendre en faute, pour me dénoncer au Sanhédrin, au roi, à Rome. Mais plus que par amour, tu agis pour te venger des offenses qui te sont venues du palais royal".
et finira par préférer sa position sociale à sa foi : Après son "coup d'état" avorté, Chouza fait profil bas. Confiant dans le pardon de Jésus, il semble s'éveiller à la foi après la résurrection spectaculaire de Lazare : "Grand ! Grand ! Il est réellement Dieu !" . Mais sa foi ne résiste pas à la vague de fond provoquée par la Passion de Jésus et il interdit à sa femme de professer sa foi en Jésus et chasse son intendant Jonathas.

Son nom

Chouza, Chuza, Cuza : Origine non connue.



♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jesus_21

Jésus avec Sa Mère
*
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Mer 16 Jan 2013 - 8:34

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_41

Jésus à la vendange dans la maison d’Anne.
Miracle de l’enfant paralytique


Toutes les campagnes de Galilée sont occupées au gai travail de la vendange. Les hommes grimpés sur de hautes échelles font la cueillette sur les tonnelles et les pieds de vigne. Les femmes, le panier sur la tête, apportent les grappes rouges et dorées aux fouleurs qui les attendent. Chants, rires, plaisanteries circulent de coteau à coteau, de jardin à jardin.

En même temps se répand l'odeur du moût, et les abeilles, en grand nombre, bourdonnent dans une sorte d'ivresse, volant rapides et en dansant sur les sarments encore riches de petites grappes jusqu'aux paniers et aux cuves où les grains disparaissent méconnaissables dans la trouble bouillie du moût. Les enfants, barbouillés de suc comme autant de faunes, poussent des cris d'hirondelles, en courant sur l'herbe dans les cours, sur les chemins.

Jésus s'est dirigé vers un pays à peu de distance du lac. Un pays de plaine, cependant, qui forme une sorte de dépression entre deux chaînes montagneuses qui s'orientent vers le nord. La plaine est bien irriguée, parce qu'un fleuve (je pense que c'est le Jourdain) la traverse, Jésus passe par la route principale et beaucoup le saluent aux cris de : "Rabbi ! Rabbi !" Jésus passe et béni.

Avant d'arriver au pays, il y a une riche propriété et, à l'entré un couple âgé attend le Maître. "Entre. Quand le travail va finir tous se presseront pour t'écouter. Quelle joie tu apportes ! Venant de Toi, elle se répand comme la sève dans les sarments et devient un vin qui réjouit les cœurs. C'est ta Mère ?" demande le maître de maison.

"C'est elle. Je l'ai amenée parce que maintenant elle est dans la troupe de mes disciples. La dernière dans l'ordre de l'accueil la première dans l'ordre de la fidélité. C'est l'Apôtre. Elle m'a prêché dès avant ma naissance...

Mère, viens. Un jour, c'était dans les premiers temps que j'évangélisais, cette mère m'empêcha de te regretter, tant elle fut douce avec ton Fils fatigué."

"Que le Seigneur te donne sa grâce, femme compatissante."

"Je possède la grâce parce que je possède le Messie et toi. Viens. La maison est fraîche et la lumière adoucie. Tu pourras te reposer. Tu dois être fatiguée."

"Il n'y a pour moi d'autre lassitude que la haine du monde. Mais le suivre et l'entendre, ça été mon désir depuis ma plus lointaine enfance."

"Tu savais que tu serais la Mère du Messie ?"

"Oh ! non. Mais j'espérais vivre assez pour pouvoir l'entendre et le servir, la dernière des évangélisés, mais fidèle ! oh ! Fidèle !"

"Tu l'entends et tu le sers, et pour cette joie, tu as été la première. Je suis mère, moi aussi, et j'ai des fils qui sont sages. Quand je les entends parler, mon cœur bat de fierté. Et toi, qu'éprouves-tu quand tu l'entends ?"

"Une suave extase. Je me perds dans mon néant et la Bonté, qui n'est autre que Lui-même, me soulève également avec Lui. Je vois alors, dans un simple regard, la Vérité Éternelle et elle se fait la chair et le sang de mon esprit."

"Béni soit ton cœur ! Il est pur, et pour cette raison il comprend le Verbe. Nous, nous sommes plus durs, parce que remplis de fautes..."

"C'est pour cela que je voudrais donner à tout le monde mon cœur, car l'amour leur serait lumière pour comprendre. Parce que, crois-le, c'est l'amour qui rend facile toute entreprise et moi, je suis la Mère et en moi l'amour coule de source."

Les deux femmes parlent encore entre elles, la vieille près de la Mère de mon Seigneur, si jeune, toujours si jeune. Pendant ce temps, Jésus parle avec le maître près des cuves où des groupes et des groupes de vendangeurs déversent des grappes et encore des grappes. Les apôtres, assis à l'ombre d'une tonnelle de jasmins, mangent de bon appétit des raisins et du pain.

La journée arrive au crépuscule et le travail cesse lentement. Les paysans sont maintenant tous dans la grande cour rustique où se répand l'odeur des raisins écrasés. D'autres paysans viennent aussi des maisons voisines.

Jésus monte sur un escalier qui conduit à une aile à arcades, sous laquelle sont abrités des sacs de produits et des instruments agricoles. Comme il sourit, Jésus, en montant ces quelques marches ! J'aperçois son sourire à travers ses cheveux soyeux que fait onduler la brise du soir. Et je voudrais savoir le pourquoi de ce sourire si lumineux. La joie de ce sourire, comme le vin dont parlait le maître de la maison, entre dans mon cœur, très triste aujourd'hui, et le soulage. *

*
Ce n'est pas la première chose qui me soulage aujourd'hui. Ce matin, et déjà vous m'aviez vu pleurer pour une souffrance spirituelle toujours plus vive, au moment de la Communion, Il m'était apparu comme toujours quand vous dites : "Voici l'Agneau de Dieu". Mais Il ne s'était pas borné à vous regarder avec amour, Père, et à me sourire. Il avait quitté sa place à gauche du lit et était passé à droite, de son pas allongé, ondoyé légèrement en avant et Il était venu à ma droite, me donnant, de ses mains allongées, des caresses sensibles et en me disant : "Ne pleure pas !..." Mais maintenant, son sourire m'inonde de paix.

*
Il se retourne. Il s'assied sur la dernière marche, au haut de l’escalier qui devient une tribune pour les plus favorisés des auditeurs. C'est à dire les maître et maîtresse de la maison, les apôtres et Marie. Celle-ci, toujours humble, n'avait pas cherché à monter à cette place d'honneur, mais y avait été amenée par la maîtresse. Elle est assise exactement sur la marche au dessous de Jésus, de sorte que sa tête blonde est au niveau des genoux du Fils et, assise de côté, elle peut regarder sa figure, de son regard de colombe enamourée. Le doux profil de Marie se détache clair comme sur un marbre, sur le mur sombre du rustique bâtiment.

Plus bas se trouvent les apôtres et les propriétaires. Dans la cour, tous les paysans, les uns debout, d'autres assis par terre d'autres grimpés sur les cuves et les figuiers qui sont aux quatre coins de la cour.

Jésus parle lentement, en plongeant la main dans un gros sac de graines qui est derrière Marie. Il semble jouer avec elles ou les caresser par plaisir, pendant que sa main droite fait des gestes paisibles.

"On m'a dit : "Viens, Jésus, bénir le travail de l'homme". Et je suis venu. Au nom de Dieu, je le bénis. Car tout travail, quand il est honnête, mérite bénédiction du Seigneur Éternel. Mais, je l'ai dit : la première condition pour avoir la bénédiction de Dieu, c'est d'être honnête en toutes ses actions.
Maintenant, regardons ensemble quand, et à quelles conditions les actions sont honnêtes. Elles le sont, quand on les accompli en ayant présent à l'esprit le Dieu Éternel.

Peut-il jamais pécher celui qui dit : "Dieu me regarde. Dieu à les yeux sur moi, et de mes actions aucun détail ne Lui échappe". Non. Il ne le peut. Car la pensée de Dieu est une pensée salutaire et plus que toute menace humaine, elle éloigne l'homme du péché. Mais doit-on seulement Le craindre, l'Éternel Dieu ?

Non. Écoutez. Il vous a été dit : "Crains le Seigneur ton Dieu" Et les Patriarches ont tremblé, et ont tremblé les Prophètes quand le Visage de Dieu ou un ange du Seigneur est apparu à leurs esprits de justes. Et, en réalité, au temps de la colère divine, l'apparition du surnaturel devait faire trembler le cœur. Qui, même s'il est pur comme un petit enfant, ne tremble pas devant le Puissant, devant l'éclat éternel duquel se tiennent en adoration les anges empressés à redire l'alléluia paradisiaque ?

L'insoutenable éclat d'un ange, Dieu le tempère par un voile de pitié, pour permettre à l'œil humain de le contempler sans que soient brûlés sa pupille et son esprit. Que sera-ce donc que de voir Dieu ?

Mais cela est tant que dure la colère. Quand à sa place arrive la paix, et le Dieu d'Israël dit : "Je l'ai juré et je tiendrai parole. Voici Celui que j'envoie, et c'est Moi, tout en n'étant pas Moi, mais ma Parole qui se fait chair pour être Rédemption", alors à la crainte doit succéder l'amour et c'est seulement l'amour qu'il faut donner au Dieu Éternel, joyeusement, car l'âge de la paix est venu polir la terre et entre Dieu et l'homme. Quand les premiers vents du printemps répandent le pollen des fleurs de la vigne, l'agriculteur doit encore craindre, car tant d'embûches peuvent être tendues au fruit par les intempéries et les insectes. Mais quand arrive l'heure joyeuse de la vendange, voici qu'alors cesse toute crainte, et le cœur jubile dans la certitude de la récolte.

Annoncé à l'avance par les Prophètes, le Rejeton de la souche de Jessé est venu. Maintenant, il est parmi vous, grappe merveilleuse qui vous apporte le suc de l'Éternelle Sagesse et qui ne demande qu'à être cueillie et pressée pour être le Vin pour les hommes. Vin de joie sans fin pour ceux qui se nourriront de Lui. Cependant, malheur à ceux qui, ayant eu ce Vin à leur portée, l'auront repoussé et trois fois malheur à ceux qui, après s'en être nourris, l'auront rejeté ou mélangé en eux aux mets de Mammon.

Et voilà que je reviens à ma première idée. La première puissance pour avoir la bénédiction de Dieu, tant sur les œuvres spirituelles que sur les humaines, c'est la droiture de l'intention.

Il est honnête celui qui dit : "Je suis la Loi, non pour être loué par les hommes, mais par fidélité à Dieu". Il est honnête celui qui dit : "Je suis le Christ, non pour les miracles qu'il fait, mais pour les conseils de vie éternelle qu'il me donne". Il est honnête encore celui qui dit : "Je travaille non par recherche avide du lucre, mais parce que le travail a été établi par Dieu comme moyen de sanctification car il a le pouvoir de former, de mortifier, de préserver, d'élever. Je travaille pour pouvoir aider mon prochain. Je travaille pour faire resplendir les prodiges de Dieu, qui d'un grain minuscule fait une touffe d'épis, d'une semence de raisin une grande vigne, d'un noyau un arbre, et de moi, homme, pauvre rien, tiré du néant par son vouloir, fait son aide dans l’œuvre infatigable de perpétuer les blés, les vignes et les fruits, ainsi que peupler la terre des hommes".

Il y a des personnes qui travaillent comme des bêtes de somme, mais sans autre religion que celle-ci : augmenter leurs richesses. Meure-t-il à leurs côtés le compagnon plus dépourvu, de privations et d'épuisement ? Les fils de ce misérable meurent-ils de faim ? Qu'importe à celui qui ne pense qu'à accumuler des richesses !

Il y en a d'autres qui, encore plus durs, ne travaillent pas, mais font travailler et entassent les richesses en exploitant la sueur des autres. D'autres encore qui dilapident ce que par cupidité ils tirent des fatigues d'autrui. En vérité, pour ceux-ci, ce n'est pas un travail honnête. Et ne dites pas : "Et pourtant Dieu les protège". Non. Il ne les protège pas. C'est pour eux aujourd'hui une heure de triomphe. Mais ils seront bientôt frappés par la sévérité de Dieu. Et, en ce temps ou dans l'éternité Il leur rappellera le précepte : "Je suis le Seigneur ton Dieu. Aime-Moi par-dessus toutes choses et aime le prochain comme toi-même". Oh ! alors, si ces paroles résonnent dans l'éternité, elles seront plus redoutables que les foudres du Sinaï !

Nombreuses, trop nombreuses sont les paroles que l'on vous dit. Moi, je ne vous dis que celles-ci : "Aimez Dieu. Aimez le prochain". Elles sont comme le travail qui féconde le cep quand on le pratique au pied de la vigne, au printemps. L'amour de Dieu et du prochain, c'est comme la herse qui nettoie le sol des herbes nuisibles de l'égoïsme et des mauvaises passions.

C'est comme la pioche qui creuse un cercle autour du pied de vigne pour l'isoler des herbes parasites et le nourrir avec les eaux fraîches de l'arrosage. C'est comme la serpette qui supprime les pousses superflues pour condenser la sève et la diriger là où doit se former le fruit. C'est le lacet qui serre la plante contre le tuteur solide qui la soutient, et enfin c'est le soleil qui fait mûrir les fruits de la bonne volonté et en fait des fruits de vie éternelle.

Maintenant, vous êtes joyeux parce que l'année a été bonne, les moissons riches et la vendange abondante. Mais en vérité je vous dis que cette joie que vous éprouvez est moins qu'un grain de sable, en comparaison de la joie sans mesure que vous aurez quand le Père Éternel vous dira : "Venez mes sarments féconds, greffés sur la vraie Vigne. Vous vous êtes prêtés à toutes les opérations, même quand elles étaient pénibles, pour donner beaucoup de fruit, et maintenant venez à Moi, riches des doux sucs de l'amour envers Moi et le prochain. Épanouissez-vous dans mes jardins pour l'éternité entière ".

Tournez-vous vers cette joie éternelle. Attachez-vous fidèlement à la poursuite de ce bien. Avec reconnaissance, bénissez l'Éternel qui vous aide à l'atteindre. Bénissez-Le pour la grâce de sa Parole, bénissez-Le pour la grâce d'une bonne récolte. Aimez le Seigneur en reconnaissant ses bienfaits et soyez sans crainte. Dieu donne le cent pour un à qui l'aime."
Jésus aurait fini, mais tous se mettent à crier : "Bénis, bénis ! Ta bénédiction sur nous !"

Jésus se lève, ouvre les bras et dit d'une voix de tonnerre : "Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Qu'il vous montre sa Face et ait pitié de vous. Que le Seigneur abaisse sur vous son Visage et vous donne sa paix. Que le Nom du Seigneur soit dans vos cœurs, sur vos maisons et sur vos champs."

La foule, la petite foule qui s'était rassemblée, pousse un cri de joie et acclame le Messie. Mais après, elle se tait et s'ouvre pour laisser passer une mère qui a sur les bras un garçon d'environ dix ans, paralytique. Au bas de l'escalier, elle le présente comme pour l'offrir à Jésus.

"C'est une de mes servantes" explique le maître de maison. "Son garçon est tombé l'an dernier du haut de la terrasse et s'est abîmé les reins. Toute sa vie il lui faudra rester couché sur le dos."

"Elle a espéré en Toi, tous ces derniers mois.." ajoute la maîtresse.
"Dis-lui qu'elle vienne à Moi." Mais la pauvre femme est tellement émue qu'il semble que c'est elle qui est paralysée. Elle tremble de tous ses membres et s'empêtre dans son long vêtement en montant les hautes marches avec son fils sur les bras.

Marie s'est levée, compatissante et descend à sa rencontre : "Viens, ne crains pas. Mon Fils t'aime. Donne-moi ta créature, tu monteras plus facilement. Viens, ma fille. Je suis mère, moi aussi." et elle lui prend l'enfant, auquel elle sourit doucement, en montant avec la charge pitoyable qu'elle porte sur ses bras.

Marie est maintenant devant Jésus. Elle s'agenouille et dit : "Fils ! Pour cette mère !" Rien d'autre.

Jésus ne pose pas non plus son habituelle question : "Que veux- tu que je te fasse ? Crois-tu que je puisse le faire ?" Non. Il sourit et dit : "Femme, viens ici."

La femme va juste à côté de Marie. Jésus lui met une main sur la tête et dit simplement : "Sois contente", et il n'a pas achevé la parole que l'enfant, qui reposait lourdement sur les bras de Marie avec les jambes inertes, s'assied brusquement et avec un cri joyeux : "Maman !" court se réfugier sur le sein maternel. Les hosannas semblent vouloir pénétrer dans le ciel que rougit le crépuscule. La femme, avec son fils serré contre son cœur, ne sait que dire et Lui demande : "Que dois-je, que dois-je faire pour te dire que je suis heureuse ?"

Et Jésus lui dit, en la caressant encore : "Être bonne, aime Dieu et ton prochain, et élever ton fils dans cet amour."

Mais la femme n'est pas encore contente. Elle voudrait... elle voudrait... et finit par demander : "Un baiser de Toi et de ta Mère à mon petit."

Jésus se penche et le baise, et Marie aussi. Et, pendant que la femme s'éloigne radieuse au milieu des acclamations d'un cortège d'amis enthousiastes, Jésus explique à la maîtresse : "Il ne fallait pas plus. Lui était dans les bras de ma Mère. Même sans qu'Elle parle, je l'aurais guéri. Elle est heureuse quand Elle peut consoler une affliction et Moi, je veux lui faire plaisir."

Et entre Jésus et Marie c'est un de ces regards que seul celui qui a vu peut comprendre, tant leur signification est profonde.


♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Vigne10
La Vigne

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♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Jasus_19
Jésus guérit l' enfant paralysé

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Jeu 17 Jan 2013 - 7:52

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 9 Maria_42

Jésus chez Doras.
Mort de Jonas


Je revois la plaine d'Esdrelon, pendant le jour, un jour demi couvert de fin d'automne. Il a dû pleuvoir pendant la nuit, un de ces premières pluies des tristes mois d'hiver, car la terre est humide, sans être boueuse, Et il y a aussi du vent, un vent humide qui arrache les feuilles jaunies et vous pénètre jusqu'aux os, de son souffle imprégné d'humidité.

Dans les champs quelques rares couples de bœufs au labour Ils retournent, péniblement, la terre grasse de cette plaine fertile pour la préparer aux semailles, Et, un spectacle qui me fait peine à voir, en certains endroits, ce sont les hommes eux-mêmes qui font le travail des bœufs, tirant la charrue de toute la force de leurs bras et même de leur poitrine, s'arc-boutant sur le sol déjà remué, s'épuisant comme des esclaves en ce travail pénible même pour de robustes bouvillons.

Jésus aussi regarde et arrête ses yeux sur ce spectacle. Son visage devient triste jusqu'aux larmes.

Les disciples : onze, car Judas est encore absent et les bergers ne sont plus là, parlent entre eux et Pierre dit : "Petite, pauvre, et fatigante la barque... Mais cent fois mieux que ce travail de bêtes de somme !" Puis il demande : "Maître, est-ce que ce sera déjà les serviteurs de Doras ?"

C'est Simon le Zélote qui répond : "Je ne pense pas. Ses champs sont au-delà de ce verger, me semble-t-il. Et nous ne les voyons pas encore."

Mais Pierre, toujours curieux, quitte la route et va le long d'un talus entre deux champs. Sur le bord sont assis pour un moment quatre laboureurs maigres et en sueur. La fatigue les fait haleter. Pierre les interroge : "Vous êtes à Doras ?"

"Non. Nous appartenons pourtant à un de ses parents. Nous sommes à Giocana. Et toi, qui es-tu ?"

"Je suis Simon de Jonas, pêcheur de Galilée jusqu'à la lune de Ziv . Maintenant, Pierre de Jésus de Nazareth, le Messie de la Bonne Nouvelle." Pierre le dit avec le respect et la fierté de quelqu'un qui dirait : "J'appartiens au haut et divin César de Rome" et plus encore. Son honnête visage s'illumine vraiment dans la joie de proclamer son appartenance à Jésus.

"Oh ! le Messie ! Où, où est-il ?" disent les quatre malheureux.

"C’est Celui-ci, ce grand blond, vêtu de rouge foncé. Celui qui regarde ici, maintenant, et sourit en m'attendant."

"Oh ! ...Si nous allions... Il nous chasserait ?"

"Vous chasser ? ... Pourquoi ! C'est l'ami des malheureux, des pauvres, de ceux qu'on opprime, et il me semble que vous... vous êtes vraiment de ceux-là..."

"Oh ! si nous le sommes ! Jamais comme ceux de Doras. Au moins, nous avons du pain à discrétion et on ne nous fouette que si nous laissons tomber le travail, mais..."

"De sorte que si maintenant le beau monsieur Giocana vous trouvait ici, à parler, vous... "

"Il nous fouetterait comme il ne fouette pas ses chiens..." Pierre sifflote d'une façon significative, Puis il dit : "alors, il vaut mieux faire ainsi..." Il met les mains en entonnoir à sa bouche et crie fort : "Maître, viens ici. Ce sont des cœurs qui souffrent et qui te désirent."

"Mais, que dis-tu ?! Lui ?! Vers nous ?! Mais nous sommes des ignobles serviteurs !" Les quatre sont effrayés d'une pareille hardiesse.


"Mais les coups de fouet ne sont pas agréables. Et si ce beau pharisien nous tombe dessus, je ne voudrais pas en avoir un part, moi aussi..." dit Pierre en riant et en secouant de sa grosse main le plus effrayé des quatre.

Jésus qui est en arrière arrive à longues enjambées. Les quatre ne savent que faire. Ils voudraient courir à sa rencontre, mais le respect les paralyse. Pauvres êtres que la méchanceté humaine rendus tout à fait craintifs. Ils tombent à plat ventre sur le sol adorant en cette position le Messie qui vient à eux.

"La paix à tous ceux qui me désirent. Qui me désire a le désir du bien et Moi, je J'aime comme un ami. Levez-vous. Qui êtes-vous ?"

Mais les quatre lèvent à peine le visage et ils restent à genoux et muets.

Pierre parle : "Ce sont quatre serviteurs du pharisien Giocana parent de Doras. Ils voudraient te parler, mais... si lui survient, ils seront frappés à coups de bâtons et alors, je t'ai dit : "Viens" Debout, garçons. Il ne va pas vous manger ! Ayez confiance ! Pensez que c'est pour vous un ami."

"Nous... nous avons entendu parler de Toi... Jonas nous disait..."

"Je viens pour lui. Je sais qu'il m'a annoncé. Que savez-vous de Moi ?"

"Que tu es le Messie, Qu'il t'a vu tout petit : que les Anges ont chanté la paix aux bons à ton arrivée, que tu as été persécuté... mais que tu t'es sauvé et que maintenant tu as cherché tes bergers et ...et que tu les aimes. C'est là, ces dernières choses qu'il disait maintenant. Et nous pensions : s'il est assez bon pour aimer et chercher des bergers, il voudrait sûrement nous faire à nous aussi un peu de bien... Nous avons tant besoin que quelqu'un nous aime..."

"Moi je vous aime. Vous souffrez beaucoup ?"

"Oh ! … Mais ceux de Doras plus encore. Si Giocana nous trouvait ici à parler !... Mais aujourd'hui, il est à Gerghesa. Il n'est pas encore revenu des Tabernacles.. Cependant, ce soir, son intendant nous donnera la nourriture après avoir mesuré le travail. Mais n'importe. Nous rattraperons le temps perdu, en nous passant de repos pour le repas de la sixième heure."

"Dis, garçon, ne serai-je pas capable de faire avancer ce boulot ? Est-ce un travail difficile ?" demande Pierre.

"Difficile, non. Mais fatigant. C'est un travail de force."


"Je l'ai. Montre-moi. Si j'y arrive, tu parles, et moi je fais le bœuf. Toi Jean et puis André et Jacques regardez la leçon. Nous passons des poissons de l'eau aux vers de la terre. Allons !"

Pierre prend en mains la traverse du timon. À chaque charrue, il y a deux hommes, un de chaque côté du timon. Il regarde et imite tous les mouvements du paysan. Fort comme il est, et reposé, il fait un bon travail et l'homme le félicite.

"Je suis un maître laboureur." s'exclame, content, le bon Pierre. "Allons, Jean ! Viens ici. Un bœuf et un bouvillon par charrue. À l'autre, Jacques et ce veau muet qu'est mon frère. Allons ! Ah !... hissez !" Et les deux charrues ainsi équipées s'en vont, retournant la terre et traçant les sillons le long du champ. À l'extrémité, ils retournent la charrue et commencent un nouveau sillon. Ils semblent avoir toujours fait ce travail de paysan.

"Comme ils sont bons, tes amis ! dit le plus hardi des serviteurs de Giocana. C'est Toi qui les as rendus tels ?"

"J'ai donné une direction à leur bonté, comme tu fais avec la serpe de l'émondeur. Mais la bonté était en eux. Maintenant elle s'épanouit, parce qu'il y a quelqu'un pour la soigner."

"Ils sont humbles, aussi, tes amis, de rendre ainsi service à de pauvres serviteurs !"

"Avec Moi, il ne peut y avoir que ceux qui aiment l'humilité, la douceur, la continence, l'honnêteté et l'amour, par-dessus tout l'amour, parce que celui qui aime Dieu et le prochain possède par suite toutes les vertus et gagne le Ciel."

"Nous aussi, nous pourrons l'avoir, nous qui n'avons le temps ni de prier, ni d'aller au Temple, pas même de lever la tête au-dessus du sillon ?"

"Répondez : y a-t-il en vous de la haine pour qui vous traite si durement ? Y a-t-il en vous de la révolte et des reproches à Dieu de vous avoir placés parmi les derniers de la terre ?"

"Oh ! non, Maître ! C'est notre sort. Mais, quand recrus de fatigue nous nous jetons sur le grabat, nous disons : "Eh bien, le Dieu d'Abraham sait que nous n'en pouvons plus et que nous ne pouvons que Lui dire : Sois béni, Seigneur !" et nous disons encore : "Aujourd'hui encore, nous avons vécu sans pécher"... Tu sais... Nous pourrions encore frauder un petit peu, et avec le pain manger un fruit, et verser de l'huile sur les légumes cuits à l'eau. Mais le maître a dit : "Les serviteurs ont assez avec le pain et les légumes cuits et, au temps de la moisson, un peu de vinaigre dans l'eau pour étancher la soif et donner des forces". Et nous obéissons. Enfin... ça pourrait être pire."


"Et Moi, je vous dis qu'en vérité le Dieu d'Abraham sourit à vos cœurs, alors qu'il tourne un visage sévère vers ceux qui l'insultent au Temple, avec des prières menteuses, alors qu'ils n'aiment pas leurs semblables."

"Oh ! mais entre eux ils s'aiment ! Au moins... il semble qu'il en soit ainsi, car ils se témoignent leur respect par des inclinations et des cadeaux. Ce n'est qu'avec nous qu'ils sont sans amour. Mais nous sommes différents d'eux. C'est juste."

"Non, dans le Royaume de mon Père ce n'est pas juste et la manière de juger sera différente. Ce ne sont pas les riches et les puissants, en tant que tels, qui auront des honneurs, mais seulement ceux qui auront toujours aimé Dieu en L'aimant plus qu'eux-mêmes et plus que toute autre chose comme l'argent, le pouvoir, la femme, la table; et en aimant leurs semblables que sont tous les hommes, riches comme pauvres, connus comme inconnus, savants ou sans culture, bons ou mauvais. Oui, même les mauvais il faut les aimer. Non pour leur méchanceté, mais par pitié pour leurs âmes qu'ils blessent à mort. Il faut les aimer d’un amour qui supplie le Père céleste de les guérir et de les racheter.

Dans le Royaume des Cieux seront bienheureux ceux qui auront honoré le Seigneur avec vérité et justice, et témoigné leur amour par le respect envers ceux qui les ont mis au monde et aussi leurs parents; ceux qui n'auront volé d'aucune façon et en rien, c'est à dire ceux qui auront donné et prétendu ce qui est juste, même pour le travail des serviteurs; ceux qui n'auront pas tué la réputation ou la personne et n'auront pas eu le désir de tuer, même si d'autres sont cruels au point de pousser le cœur au mépris et à la révolte; ceux qui n'auront pas fait de faux serments, faisant tort au prochain ou offensant la vérité; ceux qui n'auront pas commis d'adultères ni de péchés de la chair, quels qu'ils soient; ceux qui, doux et résignés, auront toujours accepté leur sort sans envier les autres, C'est à ceux-là qu’appartient le Royaume des Cieux, et le mendiant lui-même peut-être là-haut un roi bienheureux, pendant que le Tétrarque sera, en fait de pouvoir, réduit à moins que rien, à un sort pire que le néant : il sera une proie pour Mammon s’il a agi contre la loi éternelle du Décalogue."


Les hommes l'écoutent bouche bée. Près de Jésus se trouvent : Barthélemy, Matthieu, Simon, Philippe, Thomas, Jacques et Jude d'Alphée. Les quatre autres continuent leur travail, rouges, en sueur, mais joyeux. Pierre suffit pour maintenir la gaieté.

"Oh ! Comme il avait raison, Jonas, de te dire : ‘’Saint !’’ Tout en Toi est saint. Les paroles, le regard, le sourire. Nous n'avons jamais eu conscience de notre âme comme à présent !…"

"Il y a longtemps que vous n'avez vu Jonas ?"

"Depuis qu'il est malade."

"Malade ?"

"Oui, Maître. Il n'en peut plus. Il se traînait déjà : Mais depuis les travaux de l'été et la vendange, il ne tient plus debout. Et pourtant... il le fait travailler ce... Oh ! Tu dis qu'il faut aimer tout le monde. Mais il est bien difficile d'aimer une hyène ! Et Doras est pire qu'une hyène."

"Jonas l'aime..."

"Oui, Maître. Et je dis que c'est un saint, comme ceux qui, par fidélité au Seigneur notre Dieu, ont été tués martyrisés."

"Tu as bien parlé. Comment t'appelles-tu ?

"Michée, et celui-ci Saül et cet autre Joël, et ce dernier Isaïe."

"Je rappellerai vos noms au Père, Et vous dites que Jonas est très malade ?"

"Oui. Sitôt le travail fini, il se jette sur sa litière et nous ne le voyons pas. C’est ce que nous disent les autres serviteurs de Doras."

"Il est au travail à cette heure ?"

"S'il tient debout, oui. Il devrait se trouver au-delà de cette pommeraie."

"La récolte de Doras a été bonne ?"

"Oh ! célèbre dans tout le pays. On a dû étayer les arbres à cause des fruits d'une grosseur miraculeuse, et Doras a dû faire fabriquer de nouvelles cuves, car le raisin ne pouvait trouver place dans celles qu'il avait déjà, tellement il y en avait."

"Alors, Doras aura récompensé son serviteur !"

"Récompensé ! Oh ! Seigneur, comme tu le connais mal !"

"Mais Jonas m'a dit, qu'il y a quelques années, il fut frappé à mort pour la perte de quelques grappes et qu'il devint esclave pour dettes, le maître l'ayant accusé de la perte d'un peu de moisson. Cette année, qu'il a eu cette miraculeuse abondance . il aurait donc dû le récompenser."

"Non. Il l'a fouetté avec férocité, l'accusant de n'avoir pas, les années précédentes, obtenu la même abondance, parce qu'il n'avait pas soigné la terre comme il le fallait."


"Mais cet homme est une bête fauve !" s'exclame Matthieu.

"Non. Il n'a pas d'âme." dit Jésus. "Je vous laisse, fils, avec ma bénédiction. Avez-vous du pain et de la nourriture pour aujourd'hui ?"

"Nous avons ce pain." et il montre une miche de pain noir qu'il tire d'un sac jeté par terre.

"Prenez ma nourriture. Je n'ai que cela, mais je suis chez Doras, aujourd'hui et..."

"Toi, chez Doras ?"

"Oui, pour racheter Jonas. Vous ne le saviez pas ?"

"Personne ne sait rien, ici. Mais... méfie-toi, Maître. Tu es comme une brebis dans l'antre du loup."

"Il ne pourra me faire rien du tout. Prenez ma nourriture. Jacques, donne ce que nous avons, même votre vin. Réjouissez-vous un peu, vous aussi, pauvres amis. C'est pour l'âme et pour le corps. Pierre ! Allons."

"J'arrive, Maître. Il n'y a plus que ce sillon à finir." Et il court vers Jésus, congestionné par la fatigue. Il s'essuie avec son manteau qu'il avait quitté. Il le reprend et rit, heureux.

Les quatre n'en finissent plus de remercier. "Tu passeras par ici, Maître ?"

"Oui. Attendez-moi. Vous saluerez Jonas. Pouvez-vous le faire ?"

"Oh ! oui. Le champ devait être labouré pour ce soir. Il y a plus des deux tiers de faits. Si bien et si vite faits ! Ils sont forts, tes amis ! Dieu vous bénisse. Aujourd’hui, pour nous, c'est beaucoup plus que la fête des Azymes. Oh ! que Dieu vous bénisse tous ! Tous ! Tous !"

Jésus s'en va tout droit à la pommeraie. Ils la traversent, arrivent aux champs de Doras. D'autres paysans sont à la charrue ou courbés pour débarrasser les sillons des herbes arrachées. Mais Jonas n'y est pas. On reconnaît Jésus et, sans quitter le travail, les hommes le saluent.

"Où est Jonas ?"

"Après deux heures il est tombé sur le sillon et on l'a transporté à la maison. Pauvre Jonas. Il n'a plus que peu de temps à souffrir. Il est vraiment à bout. Jamais plus nous n'aurons un ami meilleur."

"Vous m'avez sur terre et lui dans le sein d'Abraham. Les morts aiment les vivants d'un double amour : le leur et celui qu'ils reçoivent se trouvant avec Dieu, amour parfait par conséquent."


"Oh ! va tout de suite vers lui. Qu'il te voie en sa souffrance !" Jésus bénit et s'en va.

"Et maintenant, que vas-tu faire ? Que diras-tu à Doras ?" demandent les disciples.

"J'irai comme si je ne savais rien. Si lui se voit surpris, il est capable de s'acharner sur Jonas et sur ses serviteurs."

"Ton ami a raison: c'est un chacal." dit Pierre à Simon.

"Lazare ne dit jamais que la vérité et ce n'est pas un médisant. Tu le connaîtras et l'aimeras." répond celui-ci.

On voit la maison du pharisien. Large, basse, mais bien bâtie, au milieu d'un verger actuellement dégarni. Maison de campagne, mais riche et pratique. Pierre et Simon vont en avant pour avertir.

Doras sort. C'est un vieux au profil dur de vieux rapace. Un regard ironique, une bouche de serpent qui esquisse un sourire faux dans sa barbe plutôt blanche que noire. "Salut, Jésus" dit-il en un salut familier et visiblement dédaigneux.

Jésus ne dit pas : "Paix" mais répond: "Que ton salut te revienne."

"Entre. La maison t'accueille. Tu es ponctuel comme un roi."

"Comme un homme honnête." réplique Jésus. Doras rit comme si c'était une plaisanterie.

Jésus se retourne et dit aux disciples qui ne sont pas invités : "Entrez: Ce sont mes amis."

"Qu'ils viennent... mais... celui-ci n'est-ce pas le gabelou fils d'Alphée ?"

"C'est Matthieu, disciple du Christ." dit Jésus sur un ton que... l'autre comprend et il se met à rire jaune, plus qu'auparavant.

Doras voudrait écraser le "pauvre" maître galiléen sous l'opulence de sa maison dont l'intérieur est vraiment fastueux. Fastueux et glacial. Les serviteurs semblent des esclaves. Ils vont penchés, s'éclipsant rapidement, redoutant toujours d'être punis. On sent que c'est une maison où règnent la froideur et la haine.

Mais Jésus ne se laisse pas impressionner par la vue des richesses ni par l'évocation de la fortune et de la parenté... et Doras qui se rend compte de l'indifférence du Maître, l'emmène avec lui au jardin fruitier. Il montre les arbres rares et en offre les fruits que des serviteurs apportent sur des plateaux et dans des coupes d'or. Jésus les goûte et loue leur goût exquis. Il y en a qui sont conservés dans un sirop et il y a des pêches magnifiques, au naturel et il y a des poires d'une grosseur inaccoutumée.


"Je suis seul à les avoir dans toute la Palestine et je crois qu'il n'y en a pas dans toute la péninsule. Je les ai fait venir de Perse et de plus loin encore. La caravane m'a bien coûté un talent. Les Tétrarques eux-mêmes n'ont pas ces fruits. Peut-être pas même César. J'en compte les fruits et j'exige tous les noyaux. Les poires ne sont consommées qu'à ma table, car je ne veux pas qu'on e prenne un pépin. À Anna je lui en envoie, mais cuites pour que les pépins soient stériles."

"Ce sont des arbres de Dieu, pourtant. Et tous les hommes sont égaux."

"Égaux ? Oh ! Moi égal à... à tes Galiléens ?"

"L'âme vient de Dieu, et Lui les crée égales."

"Mais moi, je suis Doras, le fidèle pharisien !..." On dirait un dindon qui fait la roue lorsqu'il le dit.

Jésus le transperce de ses yeux de saphir qui se font toujours plus étincelants. C'est un signe qui annonce en Lui un débordement de pitié ou de sévérité. Jésus est beaucoup plus grand que Doras et le domine, imposant dans son habit pourpre près du pharisien, petit, un peu voûté, parcheminé, dans son habit d'une ampleur et d'une abondance de franges impressionnante.

Doras, après quelques instants d'auto-admiration de sa personne, s'écrie : "Cependant, Jésus, pourquoi envoyer dans la maison de Doras, le pur pharisien, Lazare, le frère d'une prostituée ? Il est ton ami Lazare ? Mais tu ne dois pas ! Ne sais-tu pas qu'il est an thème parce que sa sœur Marie est prostituée ?"

"Je ne connais que Lazare, et sa conduite qui est honnête."

"Mais le monde se souvient du péché de cette maison, et considère que la tache en rejaillit sur les amis... N'y va pas. Pourquoi n'es-tu pas pharisien ? Si tu veux... je suis puissant... je te fais accueillir comme tel, bien que tu sois galiléen. J'ai tout pouvoir au Sanhédrin. Anna est en ma main comme ce morceau de mon manteau. On te craindrait davantage."

"Je veux seulement qu'on m'aime."

"Je t'aimerai. Tu vois que déjà je t'aime en accédant à ton désir et en te donnant Jonas."

"Je l'ai payé."

"C'est vrai et je me suis étonné que tu puisses verser une telle somme."


"Non pas Moi, mais un ami pour Moi."

"Bien, bien. Je ne fais pas d'enquête. Je dis : tu vois que je t'aime et que je veux te faire plaisir. Tu auras Jonas après le repas. Il faut que ce soit Toi, pour que je fasse ce sacrifice..." et il rit de son rire cruel.

Jésus, les bras croisés, le transperce de son regard de plus en plus sévère. Ils sont encore dans le jardin fruitier en attendant le repas.

"Cependant, tu dois me faire plaisir. Joie pour joie. Je te donne mon meilleur serviteur. Je me prive pour cela d'un revenu intéressant. Cette année, ta bénédiction, je sais que tu es venu au début des grandes chaleurs, m'a procuré des récoltes qui ont rendu célèbre mon domaine. Maintenant, bénis mes troupeaux et mes champs. L'année prochaine, je ne regretterai pas Jonas... et, en attendant, je lui trouverai un bon remplaçant. Viens, bénis. Donne-moi la joie d'être célèbre par toute la Palestine et d'avoir des bercails et des greniers qui regorgent de tout bien. Viens." et il le prend et cherche à l'entraîner, pris par la fièvre de l'or.

Mais Jésus résiste : "Où est Jonas ?" demande-t-il sévèrement. "Au labour. Il a encore voulu faire ce travail pour son bon maître. Mais il viendra avant la fin du repas. En attendant, viens bénir les troupeaux, les champs, les vergers, les vignes, les pressoirs. Tout, tout... Oh ! quelle fertilité l'année prochaine ! Viens donc."

"Où est Jonas ?" demande Jésus d'une voix de tonnerre.

"Mais, je te l'ai dit : il dirige le labour. C'est le premier serviteur et il ne travaille pas : il dirige."

"Menteur !"

"Menteur, moi ? Je le jure sur Jahvé !"

"Parjure !"

"Moi, moi parjure ? Moi qui suis le plus fidèle parmi les fidèles ? Attention à tes paroles !"

"Assassin !" Jésus a élevé toujours plus la voix et la dernière parole est un vrai tonnerre.

Les disciples se serrent autour de Jésus, les serviteurs se montrent craintifs sur les portes. Le visage de Jésus est insoutenable par sa sévérité. Des yeux semblent émaner des rayons phosphorescents.

Doras, un instant est pris de peur. Il se fait plus petit, paquet d'étoffes très fines, devant la personne altière de Jésus vêtu d'un lourd habit de laine rouge sombre. Mais ensuite, l'orgueil le ressaisit et il crie de sa voix glapissante de renard : "Chez moi, je suis seul à commander. Sors, vil galiléen."


"Je sortirai après t'avoir maudit avec tes champs, tes troupeaux, tes vignes pour cette année et celles qui viennent."

"Non, cela non ! Oui, c'est vrai. Jonas est malade, mais il est soigné, bien soigné. Retire ta malédiction !"

"Où est Jonas ? Qu'un serviteur me conduise à lui, tout de suite Je l'ai payé, et puisque pour toi, c'est une marchandise, une machine, je le regarde comme tel. Puisque je l'ai payé, je l'exige."

Doras tire un sifflet d'or de son sein et siffle par trois fois. Une nuée de serviteurs de la maison et des champs débouchent de tous côtés, accourent, tellement penchés qu'ils semblent ramper jusqu'à côté du terrible maître.

"Amenez Jonas à Celui-ci et le Lui remettez. Ou vas-tu ?"

Jésus ne répond même pas. Il suit les serviteurs qui se sont précipités au-delà du jardin vers les maisons des paysans, les lugubres tanières des pauvres paysans. Ils entrent dans le taudis de Jonas.

Celui-ci est devenu un squelette. Il halète, demi nu, harcelé par la fièvre sur un grabat de roseaux, sur lequel fait office de matelas un vêtement rapetassé avec, comme couverture, un manteau en lambeaux. La jeune femme de l'autre fois le soigne comme elle peut.

"Jonas ! Mon ami ! Je suis venu te chercher !"

"Toi ? Mon Seigneur ! Je me meurs... mais suis heureux de t'avoir ici !"

"Ami fidèle, tu es libre maintenant et tu ne mourras pas ici. Je te conduis à ma maison."

"Libre ? Pourquoi ? À ta maison ? Ah ! Oui ! Tu m'avais promis que je verrais ta Mère."

Jésus est tout amour, penché sur le misérable lit du malheureux et la joie paraît ranimer Jonas.

"Pierre : tu es fort. Soulève Jonas, et vous, donnez votre manteau. Ce lit est trop dur pour qui est dans son état."

Les disciples enlèvent promptement leurs manteaux. Ils les plient et les doublent, les étendent, et avec quelques uns font un oreiller. Pierre dépose sa charge décharnée et Jésus le couvre de son propre manteau.

"Pierre, as-tu de l'argent ?"

"Oui, Maître, j'ai quarante deniers "

"C'est bien, allons. Courage, Jonas. Encore un peu de fatigue, puis une grande paix, dans ma maison, près de Marie..."

"Marie... oui.., oh ! ta maison !" Dans son épuisement il pleure, le pauvre Jonas. Il ne sait que pleurer.

"Adieu, femme. Le Seigneur te bénira pour ta miséricorde."

"Adieu, Seigneur, adieu Jonas. Prie, priez pour moi." La jeune femme pleure...

Quand ils sont sur le seuil, voilà que Doras vient. Jonas a un mouvement de peur et se cache le visage. Mais Jésus lui met une main sur la tête et sort à son côté, plus sévère qu'un juge. Le cortège misérable sort dans la cour rustique, prend l'allée du potager.

"Ce lit est à moi ! Je t'ai vendu le serviteur, pas le lit." Sans dire un mot, Jésus jette la bourse à ses pieds. Doras la prend, la vide. "Quarante deniers et cinq didrachmes. C'est peu !"

Jésus dévisage l'avide et répugnant argousin. C'est une scène indescriptible. Il ne répond rien.

"Au moins dis-moi que tu retires l'anathème !" Jésus le foudroie d'un nouveau regard et d'une brève réplique : "Je te remets au Dieu du Sinaï." et très droit se retire à côté de la rustique litière, portée précautionneusement par Pierre et André.

Doras, voyant que tout est inutile, que la condamnation est certaine, crie : "Nous nous reverrons, Jésus ! Oh ! je t'aurai entre mes ongles ! Je te ferai une guerre à mort. Emporte donc cette ombre d'homme. Il ne m'est plus utile. Cela m'épargnera les frais de sépulture. Va, va, Satan maudit ! Mais je mettrai tout le Sanhédrin contre Toi. Satan ! Satan !"

Jésus fait semblant de ne pas entendre. Les disciples sont consternés. Jésus ne s'occupe que de Jonas. Il cherche les sentiers les moins raboteux, ceux qui sont en meilleur état, jusqu'à ce qu'ils arrivent à un carrefour près des champs de Giocana. Les quatre paysans accourent pour saluer l'ami qui s'en va et Jésus qui les bénit.

Mais le chemin est long d'Esdrelon à Nazareth, et ils ne peuvent aller bien vite avec leur charge pitoyable. Le long de la grande route, pas un char, pas un charreton. Rien. Ils avancent silencieux. Jonas semble dormir. Mais sa main ne quitte pas la main de Jésus.

Vers le soir, voilà un char militaire romain qui les rejoint. "Au nom de Dieu, arrêtez." dit Jésus en levant la main. Les deux soldats arrêtent. De sous la capote du char qui es tirée parce qu'il commence à pleuvoir, un gradé bien attifé sort la tête. "Que veux-tu ?" demande-t-il à Jésus.

"J'ai un ami qui se meurt. Je demande une place pour lui sur le char."

"On ne devrait pas... mais... monte. Nous ne sommes pas de chiens, non plus, nous autres."

On hisse le brancard. "Ton ami ? Qui es-tu ?"

"Le rabbin Jésus de Nazareth."

"Toi ? Oh !... Le gradé le regarde curieusement. Si c'est Toi alors... montez aussi nombreux que vous le pouvez. Suffit qu'on ne vous voie pas C'est la consigne... mais, au-dessus de la consigne, il y a l'humanité, pas vrai ? Et Toi, tu es bon. Je le sais Eh ! nous, soldats, nous savons tout... Comment je le sais ? Même les pierres parlent en bien ou en mal, et nous avons des oreilles pour les entendre pour servir César. Tu n'es pas un faux Christ comme les autres d'auparavant, séditieux et rebelles. Tu es bon. Rome le sait. Cet homme... est très malade."

"C'est pour cela que je le conduis chez ma Mère."

"Hum ! Elle n'aura pas longtemps à le soigner ! Donne-lui un peu de vin. Il y en a dans cette gourde. Toi, Aquila, fouette les chevaux, et toi, Quintus, donne-moi la ration de miel et de beurre Elle est à moi, mais elle lui fera du bien. Il tousse beaucoup, et le miel est bon pour la toux."

"Tu es bon. "

"Non. Je suis moins mauvais que beaucoup. Et je suis heureux de t'avoir avec moi. Souviens-toi de Publius Quintillianus de la légion Italique. Je suis à Césarée, mais maintenant, je vais à Tolemaïde. Inspection commandée."

"Tu ne m'es pas ennemi."

"Moi ? Ennemi des méchants, jamais des bons. Et je voudrai être bon, moi aussi. Dis-moi : pour nous, hommes d'armes, quelle doctrine prêches-tu ?"

"Il n'y a qu'une doctrine, pour tous. Justice, honnêteté, continence, pitié. Exercer son métier sans abuser. Même dans la dure nécessité du métier des armes, respecter l'humanité. Et cherche à connaître la Vérité, c'est à dire Dieu, Unique et Éternel, car sans cette connaissance, tout acte est privé de grâce et donc de récompense éternelle."

"Mais, à ma mort, qu'en est-il du bien que j'ai fait ?"

"Celui qui vient au Dieu Vrai retrouve ce bien dans l'autre vie."

"Je nais une seconde fois ? Je deviens tribun, ou même empereur ?"

"Non, tu deviens semblable à Dieu en t'unissant à son éternelle béatitude dans le Ciel."

"Comment ? Dans l'Olympe, moi, parmi les dieux ?"

"Il n'y a pas plusieurs dieux. Il n'y a que le Dieu vrai. Celui que je prêche. Celui-là qui t'entend et remarque ta bonté et ton désir de connaître le Bien."

"Cela me plaît ! Je ne savais pas que Dieu pouvait s'occuper d'un pauvre soldat païen."

"C'est Lui qui t'a créé, Publius. Il t'aime donc et te voudrait avec Lui."

"Eh... pourquoi pas ? Mais... personne ne nous parle de Dieu... jamais..."

"Je viendrai à Césarée et tu m'entendras."

"Oh ! oui, je viendrai t'écouter. Voilà Nazareth. Je voudrais te rendre encore service. Mais, si on me voit..."

"Je descends et te bénis pour ta bonté."

"Salut, Maître."

"Que le Seigneur se manifeste à vous, soldats. Adieu." Ils descendent. Ils reprennent leur marche.

"D'ici peu, tu reposeras, Jonas." dit Jésus pour le réconforter. Jonas sourit. Il est de plus en plus calme à mesure que la soirée avance et qu'il est sûr d'être loin de Doras.

Jean et son frère courent en avant prévenir Marie. Quand le petit cortège arrive à Nazareth, presque déserte à la nuit tombante, Marie est déjà sur le seuil, attendant le Fils.

"Mère, voici Jonas. Il va se réfugier en ta douceur pour commencer à goûter son Paradis. Heureux, Jonas ?"

"Heureux ! Heureux !" murmure comme en une extase l'homme épuisé.

On le porte dans la petite pièce où est mort Joseph.

"Tu es Sur le lit de mon père. Ici, c'est la Mère et ici, c'est Moi Tu vois ? Nazareth devient Bethléem. Toi, maintenant, tu es le petit Jésus entre deux qui t'aiment bien, et ceux-ci sont ceux qui vénèrent en toi le serviteur fidèle. Les anges, tu ne les vois pas, mais ils volent au-dessus de toi avec leurs ailes de lumière et chantent les paroles du psaume de la Naissance..."

Jésus coule sa douceur sur le pauvre Jonas qui s'affaiblit d'instant en instant. Il semble avoir résisté jusqu'à ce moment pour mourir ici... mais il est bienheureux. Il sourit, cherche à baiser la main de Jésus, celle de Marie, à parler à parler... mais l'épuisement brise sa parole. Marie le réconforte comme une mère. Et lui répète : "Oui... oui." avec son sourire bienheureux dans son visage décharné.

Les disciples, à la porte du jardin, observent en silence, profondément émus.

"Dieu a exaucé ton long désir. L'Étoile de ta longue nuit est devenue l'Étoile de ton Éternel Matin. Tu connais son Nom." dit Jésus.

"Jésus, le tien ! Oh ! Jésus ! Les anges... Qui est-ce qui me chante l'hymne angélique ? Mon âme l'entend... mais mon oreille aussi voudrait l'écouter... Oui, pour m'endormir heureux... J'ai tant sommeil ! J'ai tant supporté ! Tant de larmes... Tant d'insultes... Doras. je le pardonne... mais je ne veux pas entendre sa voix et je l'entends... C'est comme la voix de Satan, près de moi qui vais mourir. Qui me couvrira cette voix avec les paroles venues du Paradis ?"

Et Marie, sur le même air que sa berceuse, chante doucement "Gloire à Dieu, au plus haut des Cieux et paix aux hommes ici-bas." Elle le répète deux ou trois fois parce qu'elle voit que Jonas se calme en l'entendant.

"Doras ne parle plus, dit-il après quelques temps. Seuls les anges... Il y avait un Bébé... dans une mangeoire... entre un bœuf et un âne... et c'était le Messie... Et je l'ai adoré... et avec Lui il y avait Joseph et Marie..." La voix s'éteint en un bref gargouillis et le silence lui succède.

"Paix au Ciel à l'homme de bonne volonté ! Il est mort. Nous le mettrons dans notre pauvre tombeau. Il mérite d'attendre la résurrection des morts près du juste ! mon père." dit Jésus.

Et toute la vision s'arrête, pendant que, prévenue par je ne sais qui, Marie d'Alphée arrive

***

Doras
le synhédriste avare et cruel


Présentation générale

Propriétaire dans le nord-ouest de la plaine d’Esdrelon, au pied de la colline de Seforis. Membre influent du Sanhédrin et en relation personnelle avec le Grand-Prêtre Anna son parent . C'est un maître dur qui épuise jusqu’à la mort Jonas, un des bergers de la Nativité.

"Il a les terres les plus riches d'Israël... mais, je te le jure : elles sont engraissées par le sang et les larmes de ses serviteurs" Jésus bénit cependant ses terres pour éviter de lourdes fatigues aux paysans . Les récoltes sont abondantes. Malgré cela, Doras trompe sciemment Jésus qui veut racheter le vieux Jonas. De ce fait ses terres sont maudites. Il part vers le Baptiste pour se faire enlever l’anathème. Il sera rejeté et renvoyé à Jésus, alors à la "Belle-Eau". "S'il me guérit et m'enlève l'anathème des terres, creusées comme par des machines de guerre par des armées de taupes, de vers et de courtilières qui vident les graines et rongent les racines des arbres à fruit et des vignes, car il n'y a pas moyen d'en venir à bout, je deviendrai pour Lui un ami. Mais autrement... malheur à Lui !". Doras mourra dans des circonstances dramatiques à la "Belle-Eau" "foudroyé comme Nadab et Abiu, par le feu de la colère divine".

Caractère et aspect

"chacal railleur, cruel et néfaste" dit de lui, Lazare contraint de négocier la liberté de Jonas "C'est un vieux au profil dur de vieux rapace. Un regard ironique, une bouche de serpent qui esquisse un sourire faux dans sa barbe plutôt blanche que noire. Petit, un peu voûté, parcheminé, dans son habit d'un ampleur et d'une abondance de franges impressionnantes"

Parcours apostolique

Jésus en fait le portrait spirituel lors de son prêche, le lendemain de sa mort violente sur "Ne tente pas le Seigneur Ton Dieu" Les circonstances dramatiques de sa mort exciteront la peur et le ressentiment

des "pharisiens" . Ce sera la cause de la première proscription de Jésus qui le chassera de la Belle-Eau au terme de la première année de vie publique - Son fils Doras reprendra à son compte la haine implacable que vouait Doras à Jésus

Son nom

Origine non connue


***

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Jonas

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Emmanuel Jeu 17 Jan 2013 - 7:59

Quelle vision empreinte de douceur et d'Amour, et à la fois si riche en enseignements sur la Justice divine.

Quelle cruauté chez Doras.

Merci, Maud.

Amicalement,

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

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