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Bienheureuse Alexandrina Maria Da Costa

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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:41

« Combien douloureuse est ma souffrance... »
Combien douloureuse est ma souffrance !... Mon Dieu, Si du moins cette croix n’était destinée qu’à moi seule! Mais, malheureusement, ce n’est pas le cas. Il est inutile que vous, mon Père, que vous me disiez que vous ne souffrez pas : je n’ai pas besoin d’autres témoi-gnages, les sentiments de mon âme me suffisent... Pour ma plus grande confusion je sens en être la cause de tant de souffrance; je le suis et le serai la vie entière.
Je serai aussi la cause de beaucoup d’humiliations et de souffrances pour le médecin. Quelle triste récompense pour tout ce que vous avez fait pour moi! C’est une chose bien involontaire ; je ne sou-haiterais être ingrate envers qui que ce soit.
Quand je reçois Jésus je m’en rappelle aussitôt et je reste seule dans ma douleur. Il me semble que si j’entendais Jésus, je ne l’écouterais pas et Lui tournerais le dos, même si je ne l’ai jamais fait... Combien grande est la peur de me tromper ! J’ai beaucoup pleuré et je suis triste de mon comportement. Je ne voudrais pas recevoir la croix avec des larmes, mais je n’ai plus la force.
Je pleure, mais dans le cœur, la volonté de Le suivre, de Le conso-ler, de tout souffrir par amour pour Lui et de Lui donner des âmes, est toujours présente. Priez pour moi...
« Vous a-t-on interdit de venir ici ?... »
Vous a-t-on interdit de venir ici ? On ne cesse pas de vous faire souffrir ? On essaie de vous humilier et de vous déprimer davan-tage ? Jésus soit avec nous ! Que nous vienne en aide la Maman du ciel et qu’elle nous donne la force pour supporter autant de souf-france. Que tout ceci soit pour la plus grande gloire de Jésus et un avantage pour les âmes...
« J’ai érigé un calvaire... »
Je sens que vous souffrez presque tout seul... Mon Dieu, j’ai érigé un calvaire pour mon Père spirituel qui a tant fait pour amener mon âme à Jésus.
J’en ai élevé un autre pour le docteur, qui se sacrifie tant pour mon corps. O Jésus, ô Maman du ciel, appelez-moi à vous afin que je ne sois davantage la cause de tant d’humiliations et de souffrances !... Je préférerais souffrir toute seule. Si seulement j’avais pu souffrir cette marée de souffrances et que personne n’en ait eu connais-sance, excepté Jésus ! Je voudrais disparaître du monde, de sous le regard de tous et rester dans l’oubli...
Craintes de rester sans la Communion...
Je suis dans un état de révolte et je me sens seule, complètement seule... Quelle horrible tempête !... Je suis au comble de mon ago-nie. Je crains de devenir infidèle à mon Jésus : je n’ai pas de force pour en supporter d’avantage... Quand viendra-t-il le ciel ? Pauvre de moi s’il tarde !...
Dimanche après-midi [8 février], vers le soir, un grand tourment envahit mon esprit: la crainte de rester sans mon Jésus [eucharisti-que], que Monsieur le curé, interdit par Monseigneur, l’archevêque, ne viendrait plus me porter ; que tous les prêtres seraient défendus de venir me voir, aussi bine que toute autre personne, sous peine d’excommunication. Mon Dieu, sans avoir un prêtre pour me confesser, que dois-je faire ? Faire en sorte de ne pas pécher, de ne pas causer, dans la moindre chose de la tristesse à mon Jésus et Lui demander bien pardon. Mon Dieu, mon Dieu, quelle confusion de devoir mourir ainsi, sans un prêtre !...
O mon Père, une nouvelle souffrance vient de survenir: on m’interdit de prendre conseil auprès de mon Père spirituel... À qui dois-je recourir ?...
Les pressentiments se réalisent...
Les hommes essaient d’éloigner et d’arracher d’auprès de moi pour toujours celui qui m’aidait et pouvait me donner réconfort. Ils m’ont enlevé mon Père spirituel, m’interdisant enfin toute corres-pondance. Consentez-moi au moins, mon Jésus, de m’épancher avec Vous. Je me trouve seule au milieu de la tempête qui ne se calme pas. Je Vous ouvre mon cœur. Il n’y a que Vous qui puissiez lire tout ce qui s’y trouve écrit avec douleur et sang. Vous seul pou-vez évaluer mon sacrifice. Le monde l’ignore; les hommes ne le comprennent pas.
Laissez-moi Vous dire ce que Vous avez dit à votre Père : “Pardonnez-leur car ils ne savent ce qu’ils font”. Ils sont aveugles, il leur manque votre divine lumière. Éclairez-les ; donnez votre amour à tous.
O Jésus, mes pressentiments ce sont réalisés !
Pourront-ils m’interdire de Vous recevoir sacramentellement ? Pau-vre de moi ! Ils me tueraient si Vous, avec votre pouvoir divin ne me conserviez pas la vie. Qu’ils disent et qu’ils fassent ce qu’ils veulent. Ils ne réussiront jamais à me priver de l’union intime avec Vous.
Me voler Jésus eucharistique ! Cela ne m’étonnerait pas qu’ils le fassent. Mas arracher de mon cœur le Trésor si riche que j’adore et que j’aime plus que toutes choses, « le Père, le Fils et le Saint-Esprit », les hommes ne le pourront jamais. Pûssent-ils me faire vi-vre sans cœur et sans âme. Impossible !
Que vienne le monde entier avec toute sa force ; que tout s’oppose à moi : seul le péché pourrait me séparer de cette grandeur infinie, de cet amour sans fin.
Mais j’ai pleinement confiance en Vous, mon Jésus. J’attends tout de Vous, même si les sentiments de mon âme arrivent presque à me persuader que je me trompe moi-même.
(...)

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:41

Quel mal ai-je fait ? Quel crime ai-je commis ?... Mon Jésus, si ce n’était pas par amour pour Vous, si ce n’était le désir de Vous ra-mener des âmes, je me refuserais à tout...
« Je brûle du désir du ciel... »
Je brûle du désir du ciel, mais je ne voudrais pas mourir de la sorte. J’aimerai la mort que Jésus me donnera, mais pas celle que me donnent les hommes! Je n’aimerais pas les laisser avec les remords de me l’avoir donnée... Je ne sais pas comment je peux vivre ainsi.
Pour le moment je vous ai, vous qui me soutenez dans un si péni-ble calvaire. Pourront-ils dire aussi que les choses du Seigneur me viennent à la suite des visites du médecin ? Je n’en doute pas. Mais dans ce cas, il serait mieux de m’enfermer dans un cachot où per-sonne ne puisse me voir; ainsi je souffrirai toute seule et ne serai la cause des souffrances d’autrui.
Il ne manquerait plus qu’ils me prennent aussi mon médecin ! Grâ-ces à mon bon Jésus, je ne suis pas attachée aux choses de la terre, mais je ressens le besoin que l’on m’aide à parcourir mon cal-vaire: toute seule je ne le peux pas...
Le départ du Père Mariano Pinho...
Quelques heures après ma “Passion” mon médecin m’a dit que ces derniers jours l’état de mon cœur avait davantage empiré. Il m’inculqua courage et fidélité. Je me suis épanchée à lui parce que je sens que le Seigneur se sert de lui pour m’aider à poursuivre dans les chemins épineux et difficiles. Je me suis sentie bien plus forte.
Vers les six heures du, soir on m’apporta le courrier et immédiate-ment j’ai découvert votre lettre. Aussitôt que je l’ai eue en main, les bras me sont tombés et mon sang s’est glacé dans mes veines. Je n’avais pas la force de l’ouvrir. Je me suis dite à moi-même : “Quoi qu’il arrive, en avant ! Mon Jésus, j’accepte tout pour amour pour Vous et pour Vous donner des âmes”.
J’ai commencé à la lire, mais les larmes m’en empêchaient : c’étaient des larmes de parfaite résignation. On dirait que l’on me perçait le cœur avec une lance. Quelques jours se sont déjà écoulés et je me sens pourtant encore dans le même état. C’est comme si je n’avais plus de cœur et que la mort me guette. Dans mon fond intérieur, je disais : “Pardon pour tous ceux qui sont la cause de cette mort.
Il est vrai que Deolinda, plus d’une fois, goutte à goutte, m’avait administré le “poison” que la lettre contenait, mais maintenant c’est arrivé au comble : la dernière goutte de ce “fiel” si désagréable.
Mes larmes et ma prière à Jésus pour obtenir le pardon pour tous: voilà ma vengeance.
Dans cette triste lettre que je n’oublierai jamais, vous me dites que cela est conforme à ce que vous supérieurs ont décidé ; que vous devez obéir parce que le Seigneur le veut.
Je suis d’accord. Obéissance, sainte obéissance, combien je t’aime ! Vous ne voulez pas désobéir et moi-même, je veux que vous obéis-siez. Plutôt toutes les souffrances que la moindre offense envers Jésus. Celui qui obéi fait sa sainte Volonté, mais malheureux ceux qui ne commandent pas selon ses divins désirs! C’est pourtant qui arrive maintenant. Les hommes s’opposent à la volonté de Jésus. C’est ce que ressent mon âme remplie de douleur. Mon cœur vole comme un oiseau qui ne sait pas ou se poser; je me trouve dans le supplice le plus douloureux.

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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:42

Je me suis confessée au Père Alberto Gomes dans lequel j’ai en-tière confiance et en qui je vois toute la sainteté. Je sens qu’il me comprend bien, mais ce n’est pas lui cette lumière que Jésus m’a choisie, et non plus la source qui peut me rassasier. C’est pour cela que je dis : “Malheureux ceux qui ne commandent pas selon la vo-lonté de Jésus !”
Je continuerai de vous appeler mon Père spirituel sur la terre comme au ciel. Quoi que les hommes disent ou fassent, cela ne sert qu’à m’écraser de plus en plus et à m’ôter la vie...
Ne vous souvenez-vous pas qu’il y a quelque temps j’avais eu le pressentiment de ce qui arrive maintenant ? On vous interdit de venir ici ! De m’écrire ! Volonté divine de mon Dieu, je t’aime plus que tout...
« Les lettres de mon Père spirituel... »
O mon Jésus, donnez-moi votre divine force ! Je veux cacher ma douleur. Toute seule je n’y réussis pas. Que mon cœur pleure nuit et jour, si vous le voulez, mais que mon regard soit joyeux et mes lèvres souriantes. Que votre saint amour et les âmes soient le motif de ma souffrance !
Je suis comme la colombe qui, dans son envol, secoue les ailes nuit et jour, et ne trouve pas où se poser si vous ne venez pas à son se-cours. Les forces lui manquent, elle est incapable de poursuivre son vol: c’est moi qui navigue dans les airs, c’est moi qui suis tout près d’être anéantie par la tempête ; je suis la plus indigne de vos peti-tes filles, sans lumière et sans soutien.
O Jésus, je ne savais pas que j’avais encore tant à vous donner ! Combien grande est mon ignorance ! Je pensais vous avoir tout donné. Je me trompais : vous êtes venu faire la dernière moisson. Prenez tout, hâtez-vous de tout prendre : moissonnez pour vous. Le vingt, je vous ai donné mon Père spirituel jusqu’au jour on l’on voudra bien me le rendre ; je vous ai donné ses lettres qui m’ont servi de lumière et acheminée vers Vous.
Vous avez bien vu, ô Jésus, combien grand a été le sacrifice ! Non point pour l’attachement à celles-ci, mais parce qu’elles m’ont été demandées lors d’une journée remplie de tant de souffrances. Quand je les ai eues en main pour les ficeler ensemble, vous, ô mon Seigneur, vous avez entendu que je me répétais : “Jésus me les a données, Jésus me les reprend.”
Et même en les rendant, je n’ai fait que répéter : “Jésus ne mérite-t-il pas encore davantage ?... Tout cela est encore bien peu pour Lui sauver des âmes...” Ce qui me peinait c’était de devoir servir d’instrument pour faire souffrir les autres !...

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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:42

Obscures ténèbres...
O Jésus... mon calvaire ne s’arrête pas. Les obscures ténèbres de la nuit, ne finiront-elles jamais ? Je n’aperçois même pas le chemin ; je ne puis ni avancer ni reculer ! Je n’ai pas de guide ; je n’ai pas de vie. Le cœur et l’âme s’en vont en morceaux. Par l’amour de qui j’accepte tout cela ? Pour Vous, ô Jésus, uniquement pour Vous et pour les âmes. Servez-vous de ma tristesse et de mon agonie, ser-vez-vous du sacrifice qui m’a amenée à l’extrême limite, pour don-ner la paix au monde et afin que Votre divin Cœur puisse avoir de moi toute la joie, consolation et amour possibles.
(...)
Si je ne vis pas pour sauver les âmes, si mes souffrances ne sont pas suffisantes pour leur éviter l’enfer, oh ! alors, mon Amour, pre-nez-moi avec Vous. Il n’est pas possible de vivre ainsi. Qu’il me reste au moins l’espérance que mon agonie console votre divin Cœur.
Hâtez-vous, Jésus, de me secourir. Faites que je sois ferme dans mes propos. Placez sur mes lèvres un sourire “trompeur”, sous le-quel je puisse cacher toute la souffrance de mon âme. Il suffit que Vous seul connaissiez ma souffrance.
Examinez, ô Jésus, tout mon corps, tout mon cœur, toute mon âme: voyez si Vous y trouvez encore quelque chose qui puisse vous être utile ; je veux tout Vous donner.
La privation de mon directeur spirituel et tous les sacrifices qui sont venus par la suite m’ont portée à la plus grande souffrance. Et maintenant, mon Jésus, le fait de le savoir aussi proche pendant que moi, comme un oiseau pendant les jours d’hiver, je reste là, affamée de ne pas pouvoir lui parler, de ne pas pouvoir recevoir de lui aliment et vie pour mon âme... il y a de quoi mourir de douleur !
Que seul votre amour règne: seul l’amour peut vaincre !
Je Vous ai promis, ô Jésus, de souffrir en silence, de ne pas me permettre un seul soupir afin que je puisse contenir toute la dou-leur de ma triste épreuve. Et pourtant, maintenant je n’en peux plus, mon Jésus : les humiliations, les mépris les abandons, m’écrasent...
Mon âme ne ressent que peur et détresse.
Mon triste cœur est angoissé de contenir le sang du monde entier afin de paver tous les sentiers du Calvaire avec ces paroles de sang : l’amour, l’amour de Jésus !
Malheureusement je n’ai rien et je n’arrive même pas, dans ma détresse, à Le consoler et à L’aimer.
Les lettres rendues...
Mon Jésus, les lettres de mon directeur m’ont été restituées. Pour-quoi tout cela ? Le sacrifice a été fait. Ce fut comme si on les plaçait sur un cadavre qui ne ressent plus rien. Mais l’obéissance le veut et, moi je l’accepte...
« Jésus, m’entendez-vous ?... »
Jésus, m’entendez-vous ? On dirait que mes paroles sont suffo-quées par le poids de la mort. Je veux vous dire une fois encore :
— “Je suis vôtre dans le temps et je serai vôtre dans l’éternité. Je me donne seulement à vous, je ne veux appartenir qu’à vous”.
C’est avec l’âme en agonie et le cœur écrasé par la douleur que mes lèvres balbutient ces paroles: “uniquement par amour”.
De noires ténèbres m’entourent : je marche au milieu de buissons épineux. Je suis tout entière blessée: je sens le sang couler tout le long de mon pauvre corps.
Je me sens seule: on m’a volé le réconfort, le soulagement de l’âme, mon soutien sur la terre. Quelquefois je ne supporte même pas la nostalgie que j’ai de la Messe dans ma chambre...
Pardonnez, mon Jésus, à qui a été la cause de tout cela. Pour tous, je vous demande compassion ; je Vous demande lumière pour leur cécité.
Sur cette mer de souffrance, dans cette lutte contre de noires ténè-bres, dans cette nuit très opaque, mon âme jouit de la plus grande paix ; je ne crains pas de comparaître en votre divine présence. Quelquefois il me vient à l’esprit si cela ne serait pas de l’orgueil. Que jamais je ne le connaisse. Serait-il né de mon ignorance ?
Vous m’avez accordé la grâce de connaître l’abîme de ma misère, mais en même temps je vois très bien je vois très clairement que l’abîme de votre amour et de votre miséricorde est infiniment plus grand. Je confie aveuglément en vous et j’espère en vous.

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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:42

Nouvelle forme de crucifixion
(Moments de la Passion)
Le vendredi saint, 27 mars 1942, Jésus m’a dit :
— Ne crains pas, ma fille ; tu ne seras plus crucifiée ; la crucifixion que tu souffres est des plus douloureuses que l’histoire a pu enregistrer.
— Ne me dérobez pas vos forces, Jésus, afin que je puisse décrire de la meilleure manière possible ce que j’ai souffert pendant la sainte Passion. Que votre protection et votre amour ne me man-quent pas non plus à cette pauvre créature que je suis. Que tout soit pour votre plus grande gloire et pour le salut des âmes.
Mes yeux semblaient ne pas voir l’approximation de la passion. Mon abattement m’épouvantait ; l’abandon dans lequel je me trouvais semblait me conduire à la sépulture. Quel tourment ! Devoir lutter contre un monde sans vie! Votre Vie et votre Amour sont descendus sur moi, j’ai entendu votre Voix, douce et tendre :
— Ma fille, amour de Jésus, courage ! Ne crains pas. Le chemin du calvaire est presque terminé. Allons, viens, tra-verse les dernières épines : des blessures causées par ces épines sortiront des sources de salut. Les âmes ont besoin de tout.
Jésus est heureux de ta crucifixion ; Il trouve en toi toute la réparation que l’on peut trouver sur la terre. Courage ! Jésus, avec sa Mère bénie, nous ne t’abandonnerons ja-mais.
J’ai cheminé vers le Jardin des Oliviers. Dans un total abandon, je remémorais vos douces paroles, lesquelles, pendant un certain temps, sont restées gravées dans mon cœur. Ensuite, à cause des coups et des mauvais traitements de la part de l’humanité, tout a disparu. Et, dans le Jardin des Oliviers, toute seule, dans un pro-fond silence, dans la plus grande obscurité, moribonde, je cherchais à me cacher pour toujours, comme, si la terre aurait pu m’occulter à la justice du Père éternel.
Mon Dieu, mon Dieu... combien je me sens seule !
Pas la moindre brise ne soufflait. Même les feuilles des oliviers res-taient immobiles, bien que les branches se courbassent jusqu’à terre en signe d’adoration.
O douleur, ô agonie de Jésus, ô amour de Jésus pour les âmes !
Mes souffrances, ô Jésus, ne m’appartenaient point ! Elles n’étaient qu’à vous, rien qu’à vous, mon Jésus.
J’ai suivi les étapes de la Passion ; ici et là je tombais écrasée par la souffrance. Très souvent j’ai invoqué : “Jésus, Petite-Maman, don-nez-moi de vos forces afin que les miennes se ressourcent”.
Merci, Jésus ! Avec vous j’ai résisté.

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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:42

Lors de la flagellation, protégée par votre divin Cœur, j’ai vu devant moi les bourreaux tenant en main des fouets pour châtier mon corps. À l’ombre de votre divin amour, je ne les craignais pas.
Au couronnement d’épines j’ai vu entrelacer d’aiguës épines et fa-briquer le casque, afin qu’il soit enfoncé sur ma tête.
Je me suis élancée sur le chemin du Calvaire, sans vitalité suffi-sante pour arriver jusqu’au bout. Je ne pouvais pas avancer da-vantage : les forces m’abandonnaient petit à petit.
J’ai été clouée sur la croix : à chaque coup de marteau je m’évanouissais.
Le Calvaire s’était obscurci. On n’entendait plus que les soupirs de la chère Maman, étouffés par les blasphèmes : je les ressentais plus que ces derniers dans mon cœur.
Une nouvelle vie...
Depuis le Vendredi Saint j’ai commencé à me sentir morte sur le Calvaire, entourée de ténèbres et dans un grand abandon.
Tous les lions sont tombés sur moi.
Mon corps n’a pas reçu de sépulture. Des oiseaux de nuit, malgré les épaisses ténèbres, voyaient bien mon corps, pour le manger. Je suis restée ainsi dans cette souffrance. Maintenant je sens que ces oiseaux, de leur bec, pénètrent mes os, les réduisant en cendres.
La croix où j’ai été crucifiée est tombée à terre, mais, malgré cela, je sens qu’une partie de mon corps y reste fixé par les clous. Ces oiseaux-là ont encore beaucoup à dépouiller dans mon corps, qui n’a pas la vie terrestre ; seul mon cœur sent une vie qui n’est pas humaine; c’est une vie divine. Cette vie lui procure du sang, et l’humanité entière, comme une volée d’oiseaux, boit cette vie. Je sens que ce n’est qu’après que ces oiseaux de nuit auront réduit mes os en cendres, que je pourrai partir.
Je ne sens plus sur la croix, mais la souffrance est la même ; il n’est pas moins douloureux. Les lions profitent maintenant davantage de ma chair, qui est déjà en putréfaction et nauséabonde ; pendant que les oiseaux s’attaquent à mes os et les taraudent. Vous ne pouvez pas comprendre combien je soufre et, moi-même, je ne sais pas m’expliquer. Ils ont laissé mon âme en pleine montagne, en butte au plus grand tourbillon, noire, très triste, aride : ils m’ont abandonnée. Tous les lions sont tombés sur moi! Combien est amère l’ingratitude des hommes!
(...)

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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:42

Hier, 20 avril, quand j’ai reçu l’ordre de l’archevêque de me laisser transporter à Coimbra pour être examinée par le docteur Elísio de Moura, cette pensée m’a assaillie : Combien la souffrance est in-comprise ! Je suis sûre que si l’on goûtait, pendant quelques mo-ments, ce qui arrive dans mon corps, personne au monde n’aurait plus le courage de faire une telle proposition.
Le regard fixé dans le ciel, je peux dire : Que tout soit pour l’amour de Jésus ! Lui, il est digne de tout. Les âmes méritent tout, parce qu’elles sont le prix de son Sang.
L’agonie de mon âme continue de s’aggraver de plus en plus. Tou-tefois le ciel peut mettre fin à tout cela.
Que le Seigneur soit avec moi, car ce n’est qu’avec son aide que je peux vaincre.
Je demande à Jésus avec beaucoup de foi de mourir le 1er vendredi de mai, afin de passer le 1er samedi au ciel.
« Quelle gloire pour le Portugal !... »
Jésus m’a dit le 2 mai (samedi) :
— Bienheureux les humbles et les persécutés pour l’amour de Jésus. Ce sont ceux-là les élus du Seigneur et les aimés de son divin Cœur. La mission de la crucifiée de Jésus sur la terre est presque terminée. Jésus lui donnera la mort la plus touchante, la plus remplie d’amour. Quelle gloire pour le Portugal et pour le monde entier ! Quelle fête et quel triomphe au Paradis !
Mais l’agonie indicible de mon âme augmentait en sachant toutes les avanies que l’on disait sur moi. Il me semblait que cela conti-nuerait après ma mort, causant ainsi de la peine à mes chers fami-liers. Mon désir serait que toutes ses vexations meurent avec moi.
« Mon cœur est tellement blessé... »
Mon cœur est tellement blessé que l’on dirait qu’il n’a même plus la forme d’un cœur humain. Toutefois, il est une source abondante de sang. C’est la vie divine qui le fait ruisseler. Je sens que toute l’humanité y boit avidement, de peur que le sang cesse de couler.
« Combien je suis triste... »
L’âme affligée, je répétais : Combien je suis triste et combien sont amères les derniers jours de ma vie ! De mon amertume tirez, o Jésus, douceur et joie pour vous et bénéfice pour les âmes...
« Gloire à Jésus; gloire à Marie !... »
(...)

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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:43

Jésus est venu en disant :
— Gloire, gloire, gloire à Jésus ! Honneur et gloire à Marie ! Le cœur du Pape, cœur d’or, est décidé à consacrer le monde au Cœur de Marie ! Quel bonheur ! Quelle joie pour le monde d’être consacré, d’appartenir plus que jamais à la Mère de Jésus. Le monde entier appartient déjà au Cœur de Jésus ; il va appartenir, désormais, tout entier au Cœur Immaculé de Marie.
« Je me sens abandonnée de tous... »
Mon cher Jésus, ma chère Petite-Maman, je suis privée de mon Père spirituel, justement en ces jours où j’en ai le plus besoin ! Je me sens abandonnée de tous, excepté si, miraculeusement, même si peu souvent, vous me donnez ce qui peut me réconforter. Par-donnez à ceux qui m’ont blessée ; pardonnez toute leur cécité; car moi-même je leur pardonne.
Dans mon cœur il n’y a plus de place pour d’autres épées ; j’en ai souffert dans tous les sens ; j’ai même reçu des chagrins de qui je m’y attendais le moins.
O mon Jésus, accordez à tous votre pardon, votre amour, votre compassion. Purifiez, sanctifiez, brûlez dans votre divin amour et appelez vite auprès de Vous votre petite fille agonisante...
« Le Ciel est rempli de gloire !... »
— Le Ciel, le Ciel est comblé de gloire ! Le Ciel est comblé de triomphe !...
Une couronne merveilleuse, plus resplendissante que le soleil et que les étoiles, est préparée pour la petite folle de Jésus. Jésus est le tout de sa crucifiée. Jésus lui donne tout, afin de tout recevoir d’elle !...
« Le ciel est tout proche... »
(...)
Depuis le 24 mai — jour de Pentecôte — et journée pendant la-quelle j’ai demandé à l’Esprit-Saint toute la lumière et toute la flamme de son divin amour, amour sanctifiant — l’état de mon âme s’est modifié...
Le 25 mai [ceux qui fréquentaient la maison] se sont aperçus qu’il y avait en moi quelque chose de changée, mais ce changement n’était que la transformation de mon âme. Je ne ressentais que ra-rement, les grandes désolations, les ténèbres, les sécheresses et les épuisements, mais par contre, je ressentais de grandes envies de m’envoler vers le ciel ; ces désirs me donnaient des impulsions qui me faisaient lever comme si j’avais des ailes pour prendre mon en-vol.
Je ne peux pas rassasier mes aspirations et la nostalgie que j’ai des aliments de la terre ; je soupire et je brûle du désir d’aller me ras-sasier des aliments célestes...
Le fil divin qui retient mon cœur dans sa demeure va bientôt se rompre : je crois que sa solidité a été limitée. Ce qui lui a permis de ne pas se rompre c’est que la tempête ne lui a causé que de petits dégâts, de temps en temps.
Si, maintenant je peux dire :
— Le ciel est tout proche, je vais aller voir mon Jésus ! Je vais aller voir ma chère Petite-Maman ! Je vais aller voir le Paradis ! Je vais aimer éternellement mes amours: le Père, le Fils, le Saint-Esprit.
Je quitte le monde sans regrets: je ne lui appartiens pas.
Le 25 mai j’ai prié ainsi :
— Ave Maria, Mère de Jésus ! Honneur, gloire, triomphe pour votre Cœur immaculé ! Ave Maria, Mère de Jésus, Mère de tout l’univers ! Qui ne voudrait pas appartenir à la Mère de Jésus, à la Dame de la victoire ? Le monde va bientôt être consacré tout entier à votre Cœur maternel ! Accueillez, Vierge pure, accueillez, Vierge Mère, dans votre Cœur très saint tous vos enfants.
Il me semble que la détermination du Saint-Père à vouloir consacrer le monde fut ce qui m’oblige à rester encore sur la terre; triste exil que je ne peux plus supporter...

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:43

« Un corps pour souffrir.... »
Ma vie !... Qu’un tout petit souffle de vie ! Tout juste un corps pour souffrir et rien d’autre !... Des rayons divins m’ont entraînée tout près des portes du Paradis... Mais, un je ne sais quoi d’humain m’oblige à vivre sur terre, m’oblige à une continuelle immolation. Pauvre de moi ! Et je ne peux plus attendre ! Je m’inquiète et je regarde mon corps, pour voir s’il existe encore; ce qui se passe en lui, Dieu seul le sait. On dirait même que je ne peux pas m’unir à Jésus ni à l’amour qui me tuera. Voila ce que c’est que la vie de victime ! Malgré cela, je n’ai pas de regrets de m’être offerte à Jé-sus, pour les âmes !
« Je creuse ma sépulture... »
Je creuse ma sépulture. Le terrain où je la creuse n’est pas sûr ; il est même répugnant ; il est rempli de pourriture : c’est le terrain, c’est la sépulture mondiale. Quelle horreur !
Je sens comme, si à l’intérieur de moi, il y avait quelqu’un en lar-mes, poussant de grands soupirs, dans une tristesse sans égale. En observant toute cette putréfaction je sens toujours mon corps bles-sé, la tête couronnée d’épines, les plaies ouvertes et, celle de mon cœur toujours renouvelée par la lance.
« Seul le ciel sera ma vie... »
Sur la terre je n’ai pas de vie ni rien qui me satisfasse: seul le ciel ! Seul le Ciel ! Seul le ciel sera ma vie; ce n’est qu’au ciel que mes désirs seront comblés.
« Je me vois au bord d’un abîme... »
Je peux presque déjà entrer au ciel au prix de tant de douleur. La tempête semble s’apaiser. Mais quelle grosse averse ! Quelle fu-reur, quelle fureur qui a tant blessé mon pauvre cœur ! Mon Jésus, puis-je entrer ! Je ne sais pas quel est l’état de mon âme ! C’est comme si je me trouvais entre le Purgatoire et le Ciel : la plus part du temps, je ne ressens pas une très grande douleur, mais non plus une grande jouissance. Toutefois, par moments — pauvre de moi, ô Jésus ! — je me vois au bord d’un abîme, sans rien à quoi je puisse me soutenir. Vais-je y tomber ? Venez, mon Jésus, venez me libé-rer d’une pareille horreur; soutenez-moi, écartez-moi de lui !
« Mon état est grave... »
(...)
Mon état est grave; mes souffrances sont très douloureuses. Mais à l’intérieur de moi est né un désir irrésistible de dicter quelques pa-roles pour vous, mon Père. Les forces qui vous parlent ne sont pas les miennes : je n’en ai plus, car je suis exsangue. Mais c’est le cri de ma volonté ; c’est un léger souffle de vie qui vous parle. Mon corps ne sert à rien d’autre que pour souffrir; je n’éprouve rien d’autre. Je ne suis plus qu’une petite bulle d’écume qu’un rien fait disparaître.
Les sentiments de mon âme sont étranges. Je me trouve comme dans un endroit où l’on ne ressent ni joie ni peine. Je sens comme si les hommes m’avaient attachée à la terre, m’obligeant à suspen-dre mon voyage. Je vis arrêtée, voisine du ciel, mais sans pouvoir entrer. De temps à autre il me venait une très grande nostalgie de ma patrie céleste, capable de m’enlever mil vies; cette nostalgie est presque insupportable ; j’ai envie de pleurer, de beaucoup pleurer. Il me semble que la mission que Jésus m’a confiée soit accomplie. Je reste là, mais je ne fais rien. Je suis, toutefois convaincue que Jésus rompra ces liens qui empêchent mon envol vers le ciel...
Je continue le jeûne et je ne peux même pas rassasier avec goût la soif brûlante qui me consume. Je peux boire quelques gouttes qui ne me soulagent que très peu. Je ne sais pas expliquer la nostalgie que j’ai des aliments. Je ressens le désir de tout porter à ma bou-che ; j’aimerais me nourrir des aliments qui me plaisent, mais je ne le peux point.
Grâce à Dieu, mon intelligence est très vive. J’offre à Jésus, par amour pour Lui, mon martyre et aussi pour obtenir la lumière pour ceux qui sont privés sur la terre, de lumière et de confort...
« Triomphe ! Triomphe !... »
— Triomphe ! Triomphe ! Gloire, gloire à Jésus et Marie ! Paix pour l’humanité ! Jésus se réjouit, Jésus est heureux. La Reine du ciel, la Reine du monde triomphe en lui !
La Mère de Jésus et les victimes apportent la paix dans le monde. C’est la Mère de Jésus, avec la petite folle de l’Eucharistie !
Pénitence ; faites pénitence et remerciez le Ciel ! Pénitence pour réparer, remerciements en reconnaissance des moyens utilisés par Jésus pour sauver ses enfants.
(...)
[La paix] ne tardera pas, oui, elle ne tardera pas, ma bien-aimée ! Mais, malheur au monde, s’il ne se convertit pas ! Pauvre de lui, s’il n’abandonne pas ses crimes qui ont tant déchiré le divin Cœur de Jésus !
L’annonce de la Consécration...

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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:43

(...)
Quand, par télégramme, j’ai eu la nouvelle de la consécration du monde à la chère Maman du ciel, Jésus m’accorda de cours instants de consolation. Au comble de ma joie, je ne savais comment remer-cier Jésus et Marie. Les mains levées vers le ciel, je me suis excla-mée :
— Béni soit Jésus ! Bénie soit la Petite-Maman !
J’avais envie, à ce moment-là d’introduire moi-même le Saint-Père dans les Cœurs de Jésus et Marie: quelle joie !
D’une façon imprévue, j’ai ressenti une très grande humiliation : je me suis sentie méprisée ; et le léger souffle de vie qui me restait commença d’être un néant qui peu à peu s’enfonçait dans la terre, jusqu’à disparaître. Toutefois, même dans cet état j’ai continué de remercier. J’ai récité le “Magnificat” et j’ai fait allumer une lampe en l’honneur de la Maman du ciel.
Mon Père, mon jeûne continue ; je n’ai pas faim, mais je ressens une très grande envie de tout porter à la bouche. Si vous saviez combien m’est coûteuse cette souffrance! Je l’offre à Jésus pour les âmes !...
En voyant la Vierge de Fatima...
Mon cœur semblait ne plus tenir dans ma poitrine, à cause de la violence de ses battements.
Je me sentais attirée par Elle: j’ai eu l’impression de sortir de moi-même et d’être transportée dans une autre région : je ne vivais déjà plus sur la terre.
Je ne sais pas combien de temps j’y suis restée.

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Message par Charles-Edouard Mer 14 Déc 2011 - 9:43

1943
LA GRANDE EPREUVE
« Mon cœur bat de moins en moins... »
Ma fin n’est pas encore pour tout de suite: c’est là un sacrifice sup-plémentaire. Que cela soit pour la gloire de Jésus et le salut des âmes.
Dois-je encore attendre longtemps avant que les hommes ne se soumettent à la volonté de Dieu ? Je suis impatiente et je dis à Jé-sus :
— Mon cœur bat de moins en moins. Je ne peux plus attendre. Je n’ai commis aucun délit, pour qu’il me soit appliqué un aussi grave châtiment.
Pauvre de moi, si je devais être jugée par les gens ! En vérité ils ont raison de mal me juger : sans le Seigneur je serais capable de faire ce qu’ils disent et encore pire.
D’après les paroles de Jésus, auxquelles je crois aveuglément, il me semble que ma vraie vie soit proche: le ciel, oh le ciel! Je vais être heureuse au ciel!
Le 13 décembre, de bon matin — ce ne fut pas un rêve, non plus une illusion — j’ai vu la Notre-Dame de Fatima élevée — je ne sais pas sur quoi elle posait — à une grande hauteur. Autours d’Elle, en bas, une grande foule Qu’elle regardait avec tendresse. Je me suis trouvée hors de moi-même: il me semblait avoir été transportée dans une autre région.
(...)
Mon âme souffre beaucoup après la consécration du monde à la Maman chérie...
(...)
Ma fièvre continue... mes sueurs ne s’expliquent pas ; je ne sais pas comment je peux vivre ; cela seulement devrait arriver à don-ner lumière...
« Rendez-moi mon Père spirituel... »
Révérend Père Provincial,
Cette nuit, vers deux heures et demie, j’ai demandé à ma sœur de bouger mon corps couver de sueur. La vie semblait me quitter, les forces me manquaient. Mon âme, toujours désireuse de s’envoler vers Dieu, était dans une douloureuse agonie. J’avais besoin de soutien: elle voulait de la lumière, cette lumière que peu de prêtres savent donner aux âmes. Toute seule avec Jésus, intérieurement, je Lui disais :
— Donnez-moi le Père spirituel, donnez-le-moi de nouveau, bien que vous l’ayez éloigné de moi, grâce à cette union qui n’est pas toute à fait, ou presque, comprise. Mais maintenant, mon Jésus, celle-ci ne suffit pas, je ne peux pas vivre ainsi.
La paix m’a envahie et l’idée de vous écrire m’est venue, pour vous demander, par l’amour de Jésus et des douleurs de Marie, de per-mettre au Père Mariano Pinho de venir et de reprendre la direction de mon âme, pendant le peu de jours qui me restent à vivre.
Très souvent j’ai eu l’idée de m’adresser à vous, mais aussitôt mon idée était étouffée par la crainte et par quelque chose d’autre qui ne me permettait de l’écrire. Mais, cette fois-ci elle a été durable et menée à bien.

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:12

Ce n’est pas moi qui l’ai choisi [comme directeur spirituel]. Il y a dix ans, j’étais seule, sans guide, et très éprouvée entre quatre murs depuis huit ans. Le Seigneur a eu pitié de moi, il me l’a choisi et me l’envoya. Ce fut alors, qu’en suivant ses saints conseils, que j’ai connu alors davantage le Seigneur. Depuis treize mois déjà il est interdit de venir ici. Jésus seul sait combien cela m’a coûté, aussi j’ai tout souffert par amour pour Lui. Maintenant, toutefois, j’ai be-soin de quelqu’un qui me soutienne ; je ne peux plus vivre dans un martyr pareil. Si vous pouviez voir, rien que quelques instants ce que je souffre dans mon corps et dans mon âme, et combien j’ai souffert pendant cette période, je suis sûre que vous auriez pitié de moi. Ma fièvre est montée à 40° et plus ; des douleurs horribles agitent et font trembler mon corps, comme une tempête qui vou-drait tout détruire.
Je me suis vengée et, ma vengeance continuera au ciel, à l’égard de ceux qui ont été la cause de ma souffrance. Savez-vous quelle sera ma vengeance ? Je prierai et je demanderai, pour eux, le par-don. J’implorerai pour eux la lumière afin qu’ils vivent de la vie in-térieure de Jésus et ne soient plus des obstacles pour d’autres âmes éprises de Dieu et ayant besoin des lumières et du soutien de saints directeurs.
Êtes-vous fâché contre moi ? Ne le soyez pas! Je sais que je suis méchante, et la créature la plus misérable, la fille la plus indigne de Jésus, mais pour cette raison même digne de compassion. Moi, sans la grâce de Dieu, je me crois capable de faire et d’être tout ce de quoi on m’accuse auprès de vous; toutefois, avec la grâce et toute la force du Seigneur, mon innocence sera reconnue.
Permettez-moi, Révérend Père Provincial, de vous demander, une fois encore, pour l’amour de ce qui vous est le plus cher au ciel et sur la terre: permettez à mon Père spirituel de venir m’assister pendant mes derniers jours; qu’il apporte les dernières lumières, les derniers conseils à cette pauvre qui espère aller bientôt au ciel.
Je fais confiance à Jésus et à la Maman du ciel pour que je ne sois plus un motif de honte pour votre Ordre.
Adieu, Révérend Père. Veuillez me pardonner. Je n’ai rien fait dans l’idée de vous offenser. Je ne veux offenser personne et encore moins les disciples de Jésus. Ayez l'obligeance de me pardonner. A nous revoir au ciel.
Préparation pour l’exil de 40 jours...
(...)

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:13

Après la Communion Jésus m’a parlé ainsi :
— Te voici à l’ombre de l’Eucharistie ; c’est l’aliment qui fait germer les vierges les plus pures, les plus chères, les plus aimées de mon divin Cœur. Combien tu me dois, ma fille, et combien me doit l’humanité entière pour l’institution de cet Aliment sacré !
Comme Je me sens bien à l’ombre de ton cœur ! Ici Je trouve toute la richesse, toute la pureté, tout l’amour. J’y trouve tout ce que J’attends d’une âme qui n’appartient qu’à Moi. Je Me donne à toi par amour...
« Jésus s’est épris d’Alexandrina !... »
(...)
Le premier mai, Jésus m’a encore parlé et Il m’a dit :
— Ma fille, combien belle est une âme en état de grâce ! Oh! la beauté et les charmes d’une épouse de Jésus ! Jésus s’est épris d’Alexandrina ; Il l’a préparée pour en faire son tabernacle sur la terre. Réjouis-toi, ma petite fiancée, ré-jouis-toi avec ton Jésus. Que le monde dise et fasse ce qu’il veut : Jésus est à toi, tout à toi; tu es à Lui, toute à Lui.
L’aveuglement de mes disciples et de ceux qui se disent mes amis me font davantage de peine que les délits des pé-cheurs. Jésus immole ses victimes pour les sauver. Et ceux qui devraient toujours posséder la lumière divine n’en veu-lent pas, ne la cherchent pas et essaient de détruire les causes les plus sublimes et les plus chères à Jésus, ce Qu’il a préparé de plus riche dans le monde, de plus grande gloire pour Lui et encore davantage pour les âmes.
Courage, petite fille ! Celui qui est avec Jésus ne craint rien. Celui qui Le possède a toute la force. Courage, mon aimée ! Ce sont les derniers combats... Après ce sera le Ciel.
« Jésus m’appelle... »
Si d’un côté les épines me blessent et la montagne escarpée de mon Calvaire me mène à un plus grand désarroi, me laissant par terre dans la nuit la plus obscure et les plus grandes et poignantes souffrances; d’un autre côté j’ai la voix douce et suave de Jésus qui me dit :
— Courage, ma fille, c’est pour moi que tu souffres ! Aie courage ! Je suis Jésus !
Cette voix m’oblige à me lever et à cheminer avec lassitude. Jésus m’appelle, il veut ses âmes. Et par où je chemine! Pauvre de moi ; quelle aveugle je suis ! Je ne vois rien ! Après m’être levée, je n’ai pas de lumière sur mon chemin; je n’entends pas la voix divine qui m’appelle. Mon Dieu, si vous me manquez, je n’ai plus personne. Ayez compassion de moi !... Combien ont de la haine envers moi; combien me méprisent; combien me calomnient! Quand je m’interroge, me disant : — “Quel mal leur ai-je fait ?” — aussitôt la pensée me vient : — “Quel mal nous a fait Jésus, sinon de nous ai-mer et de mourir pour nous ?” Et aussitôt je me sens obligée de leur pardonner et de répéter bien souvent : “Pardonnez leur, mon Jésus, faites qu’ils se convertissent et ouvrent leurs cœurs à votre divin Amour. Mais vous seul, mon Amour, connaissez mon amer-tume !...”

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:13

Je me sens seule. Un incendie s’est allumé en moi, un incendie qui a tout enflammé et tout détruit. J’ai tout perdu. Et vous même, mon Jésus, vous n’êtes plus descendu dans ma chambre par le saint sacrifice de la Messe... Quelle nostalgie, quelle douleur ; on m’a tout volé ! Ayez compassion, Jésus, de ce faible souffle de vie, qui n’est même plus comme l’agonisant qui par moments peut en-core respirer. Regardez, Jésus, je suis encore plus à plaindre que cet agonisant. Ma respiration est de plus en plus lente ; on dirait que je ne respire que par intermittences de plusieurs jours, ce qui fait que ma vie s’essouffle doucement. Je suis comme une lumière qui s’éteint, pour ne plus jamais s’allumer. Mes yeux semblent avoir perdu la lumière de la terre ; je ne peux plus vivre la vie humaine. Mais, malgré cela, j’ai confiance en vous.
Laissez que ma confiance puisse aller aussi loin qu’il lui soit permis ; laissez qu’elle augmente autant que possible. J’ai choisi de vivre entre vos très saints bras et dans votre très saint Cœur, que j’ai choisi pour demeure. Comme il est doux de vivre et de mourir avec vous, mon Jésus ! Que m’arrivera-t-il encore ? Arrive ce qui doit ar-river. Enchaînée par les liens de votre amour, que puis-je craindre ? La tempête ne s’arrête pas. J’entends le sifflement des vents fu-rieux et destructeurs. J’entends le roulement du tonnerre qui fait tout trembler. Laissez-moi, ô Jésus ! Ou plutôt, permettez que je fixe, d’une fois pour toutes, mon regard sur votre divin regard, afin de ne plus m’éloigner de vous, afin d’accepter le martyr que vous voudrez que je souffre; afin de ne plus vouloir que ce que vous voulez vous-même. Je veux vivre de vous et pour vous, ne rien craindre ; être forte avec vous ; ne craindre que le péché, en ayant devant les yeux toute l’étendue de ma misère. Que suis-je sans Jé-sus ?
Obéissance à l’Archevêque
Pour satisfaire aux désirs de Monseigneur l’Archevêque, je me suis soumise à un autre examen médical qui a eu lieu le 27 mai 1943. Quand celui-ci m’a été annoncé, une nouvelle souffrance s’empara de mon esprit. Mais voyant en tout cela la très sainte Volonté de Dieu, comme toujours, par obéissance, bien qu'un nouvel examen médical fût pour moi bien pénible, j’y ai consenti. Lors que j’ai ap-pris la date de celui-ci, j’ai ardemment prié la très Sainte Vierge de me donner la sérénité nécessaire pour tout supporter avec courage et résignation, pour Jésus et pour les âmes.
Le jour fixé, mon médecin traitant, le docteur Henrique Gomes de Araujo, et le professeur Carlos Lima, sont venus chez nous. Je suis restée calme et sereine ; le Seigneur m'avait exaucée. L'un des médecins m'a demandé, tout à coup, si je souffrais beaucoup, pour qui j'offrais mes souffrances et si je souffrais volontairement. Il m'a demandé si je serais contente si le Seigneur, d'un moment à l'au-tre, me libérait de mes douleurs. Je lui ai répondu qu'en vérité je souffrais beaucoup, que j'endurais celles-ci pour l'amour de Dieu et pour la conversion des pécheurs. Ils m'ont demandé quel était mon désir le plus grand. J'ai répondu : — Le Ciel.
Alors l’un d’eux m’a demandé si je désirais être sainte, comme sainte Thérèse, comme sainte Claire, et bien d’autres, et être mise sur les autels, en laissant comme elles une grande renommée dans le monde.

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:13

J'ai répondu :
— Célébrité ?... C'est ce qui m'intéresse le moins !
Pour éprouver ma foi en Dieu, il m'a posé encore cette question :
— Si pour sauver les pécheurs il était nécessaire de perdre ton âme, que ferais-tu ?
— J’ai pleinement confiance que la mienne serait sauvée, en sau-vant celles des autres ; mais si je devais la perdre, je dirais non au Seigneur ; Il ne me demanderait jamais une pareille chose. Je peux toutefois dire que j’ai offert au Seigneur mes yeux, qui sont ce que j’ai de plus cher dans mon corps, si cela était nécessaire pour la conversion d’Hitler, de Staline et de tous les autres fauteurs de guerre.
— Et pourquoi ne manges-tu pas ?
— Je ne mange pas parce que je ne le peux pas; je me sens rassa-siée, je n’en éprouve pas le besoin, par contre j’ai la nostalgie des aliments.
Après cela les médecins ont commencé l’examen que j’ai accepté dans une bonne disposition. Ce fut un examen rigoureux, mais en même temps je dois dire qu’ils ont usé de délicatesse envers mon pauvre corps. A la fin, étant donné que je n’étais pas en état de supporter un voyage, ils ont décidé de faire venir chez nous deux religieuses infirmières afin que celles-ci s’assurent de la véracité de mon jeûne.
Quand les médecins sont partis, le Seigneur m’a fait comprendre que leurs décisions ne se réaliseraient pas, et je suis restée alors dans l’attente de leurs nouvelles et de leurs instructions.
Le 4 juin le docteur Azevedo et le Père Alberto, mon confesseur, sont venus m’annoncer la décision des médecins, et me convaincre, moi et ma famille, de l’opportunité d’aller au “Refuge de la Paralysie Enfantine” de Foz. Je devais être placée dans une chambre sous surveillance, pendant un mois, pour un contrôle plus direct de tout ce qui se passait en moi. Moi, sur le coup, j’ai dit non, mais aussitôt je me suis avisée, pensant à l’obéissance que je devais à l’Archevêque, et pour ne pas mettre dans une situation délicate mon directeur, le docteur Azevedo et tous ceux qui s’intéressent à moi. J’ai donc accepté la proposition, mais j’ai posé quelques condi-tions :
1 — pouvoir communier tous les jours ;
2 — d’être toujours accompagnée de ma sœur ;
3 — de ne plus être soumise à aucun autre examen, car je partais pour des observations et non point pour des examens.
Pendant les jours où je suis encore restée à la maison, j’ai demandé à Jésus et à la Maman du Ciel de me donner force et courage ainsi que force et courage pour les miens, qui étaient désolés. Combien de fois, pendant la nuit, le cœur oppressé et les larmes aux yeux, j’ai supplié Jésus de m’aider car j’avais l’impression que toutes mes forces m’abandonnaient et que je me voyais sans courage pour moi-même, et encore moins pour en insuffler aux autres !
« Jésus est venu me réconforter »

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:13

Le 27 mai jésus m’avait dit :
— Ma fille, ne craint pas. Tu n’as aucune raison de craindre. Tu as en toi la Force qui est du Ciel et de la terre. La Chair et le Sang de Jésus sont ton aliment. Imprime sur ton cœur Ma divine Image, et dans les moments d’affliction regarde et contemple le crucifix. Le courage viendra. Un raz-de-marée de délits s’abat sur le monde : aie compassion de Ma douleur, répare pour les pécheurs. Aie courage ! Ma divine Volonté s’accomplira.
Le 5 juin Jésus me dit encore :
— L’âme fidèle ne craint pas la croix ; elle la prend, l’embrasse, la caresse, la porte par amour. Les épines avec lesquelles Jésus pare ses victimes sur la terre, se transfor-ment, au Ciel, en pétales des plus belles roses.
(...)
Dis à ta sœur qu’elle t’accompagne dans tes douleurs, dis à tous ceux qui t’aident de t’accompagner dans ton doulou-reux calvaire, car les premières grâces et les premières bé-nédictions seront pour eux.
« Courage, ma fille, c’est pour ma cause... »
La veille [9 juin], après avoir offert au Seigneur le sacrifice de mon départ, sans aucune lumière, du plus profond de mon cœur, j’ai dit :
— O mon Jésus, je ne veux faire que votre très sainte volonté !
Tour d’un coup, par son infinie bonté, je L’ai entendu :
— Courage, ma fille... C’est pour ma cause, c’est pour les brebis que mon divin Cœur aime tendrement.
À l’hôpital de Foz
Le 10 juin arriva et, tout était prêt pour le voyage vers l’hôpital de Foz do Douro. Un immense chagrin s’empara de moi, mais en même temps un grand courage m’est venu qui me permis de ca-cher tout ce qui se passait dans mon âme. Je déposais toute ma confiance en Jésus, et j’étais si certaine de son aide divine, que je pensais que s’il en était besoin, Il m’enverrait ses anges pour m’aider dans l’exil où me voulaient les hommes.
Quand le médecin — Dr Azevedo — est arrivé pour me prendre, il n’a pas eu le courage de me dire qu’il nous fallait partir ; c’est moi qui suis intervenue, lui disant :
— Allons, docteur, pour revenir il nous faut partir !
Nous avons pris congé. Jésus seul sait ce que m’a coûté la sépara-tion des miens qui, remplis de douleur, m’entouraient et m’embrassaient. Moi je ne faisais que fixer le Cœur de Jésus et de la Petite-Maman pour leur demander de la force.
En descendant les escaliers sur un brancard, j’ai dit aux miens, pour les encourager :
— Courage ! Que tout ceci soit pour Jésus et pour les âmes !

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:13

Mais je n’ai rien pu dire d’autre, tellement mon cœur était oppres-sé, et aussi pour retenir mes larmes. Il le fallait pour ne pas aug-menter davantage leur chagrin.
À peine déposée dans l’ambulance, j’ai été entourée par une cen-taine de personnes, qui avaient les larmes aux yeux. J’ai entendu aussi les sanglots de ma mère et des autres parents. La douleur qu’alors j’ai éprouvée est indicible. J’avais hâte de partir, et partir vite ; mon cœur battait si violemment que j’avais l’impression qu’il me cassait les côtes. J’ai dit alors à Jésus :
— Acceptez toutes les pulsations de mon cœur comme autant d’actes d’amour pour le salut des âmes.
Le voyage fut difficile. Je pensais que mon cœur n’y résisterait pas. De temps en temps je regardais ma sœur ; elle était si abattue ! Le médecin disait qu’il n’était pas difficile de voyager avec des mala-des comme moi parce qu’il me voyait toujours souriante. Mais Jésus seul sait combien grande était l’amertume de mon cœur et les tourments de mon pauvre corps. À cause des secousses de l’ambulance je me sentais déprimée, mais je répétais inlassable-ment :
— Tout pour votre amour, Jésus ! Que l’obscurité de mon âme puisse éclairer d’autres âmes !
Près des dernières maisons de Balasar, Monsieur Sampaio releva les rideaux de l’ambulance. J’ai remarqué que le médecin avait les lar-mes aux yeux. Je lui ai dit :
— Nous voilà bien !
Et je lui ai demandé ce qui se passait. Il m’expliqua alors que sur le bord de la route quelques enfants nous avaient jeté des fleurs. Je me suis sentie toute attendrie et c’est avec peine que j’ai pu retenir mes larmes.
Quand nous sommes arrivés à Matosinhos, le médecin décrocha les rideaux afin que je puisse regarder la mer. Un énorme silence m’envahit et, en observant le continuel va-et-vient des vagues ve-nant mourir sur la plage, j’ai demandé à Jésus que mon amour, lui aussi, soit continuel et permanent.
Arrivés près du “Refuge”, le docteur Gomes de Araujo s’opposa à ce que l’ambulance s’avance jusqu’à la porte. Il chargea quelques hommes de prendre mon brancard et de m’emmener ainsi, après m’avoir recouvert le visage afin que personne ne me reconnaisse. Mon cœur s’est attristé davantage, me représentant ce que ce se-rait de passer de longs dans un tel établissement. Ainsi recouverte il me semblait être dans un cachot et je me demandais à moi-même :
— Quel crime ai-je commis ?

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:14

La montée des escaliers du “Refuge” m’a causé bien des peines car l’on me portait la tête en bas.
Ce ne fut qu’une fois dans ma chambre que mon visage fut décou-vert. Là j’ai été entourée par le docteur Araujo et par quelques da-mes qui devaient m’assister. Ensuite on m’a placée dans mon lit.
À ma sœur ils avaient attribué une autre chambre, contrairement à ce qui avait été convenu. Ce fut l’un des plus grands sacrifices que l’on pouvait exiger de moi : comment pouvais-je rester sans elle ; Elle qui savait comment me bouger quand c’était nécessaire et m’aider avec de bonnes paroles qui m’étaient d’un grand secours pour supporter mon douloureux calvaire.
À peine m’avait-on allongée sur le lit que Deolinda s’est présentée sur le seuil de la porte avec la valise contenant le linge. Le docteur Araujo, la voyant, hurla comme un forcené :
— Hors d’ici cette valise !
Ce fut là une autre épine parmi tant d’autres. Ensuite il commença à donner ses ordres :
— Mesdames les assistantes, la malade peut dire tout ce qu’elle voudra, mais vous n’êtes pas autorisées à lui poser des questions.
Ces ordres ayant été donnés, il se retira et je suis restée seule avec le médecin et deux dames; celles-ci ayant été désignées pour res-ter en permanence auprès de moi pour surveiller tous mes mouve-ments.
Quand, déjà il faisait nuit, le docteur Azevedo se préparait pour partir, je n’ai pas pu retenir davantage les larmes. Lui alors, bien plus qu’avec du respect, avec tendresse pour ma douleur, il m’a dit :
— Ayez du courage ! Demain je reviendrai.
Oui, j’ai pleuré malgré moi, mais j’ai offert mes larmes si amères à mon Bien-Aimé Jésus. Me voyant ainsi désolée il fut admis que ma sœur reste dans ma chambre avec l’une des surveillantes, afin qu’elle lui apprenne la façon de me bouger. Mais il m’a été précisé de suite :
— Seulement cette nuit, jamais plus !
Étroitement surveillée...
Le lendemain, vendredi, commença pour moi, dans cette maison, un vrai calvaire. À l’heure de l’extase, comme il arrive tous les ven-dredis, ma sœur est entrée ; le docteur Azevedo, monsieur Sam-paio et une infirmière étaient déjà présents. Aux observateurs pré-sents, aucun détail n’a échappé, et tout a été divulgué et com-menté. Par exemple que monsieur Sampaio avait sorti sa montre, que ma sœur s’était agenouillée en entendant les paroles de l’extase ; que l’une des infirmières avait pleuré, etc.
Le docteur Azevedo, comme toujours, a écrit le colloque de l’extase pour le remettre aux médecins.
Deolinda, qui avait reçu l’ordre de ne plus revenir dans ma cham-bre, était attristée et elle dit :
— Ne pourrais-je voir ma sœur même si ce n’est que depuis le seuil de la porte de la chambre ? Pensez-vous que mon regard puisse l’alimenter ?
Inclinée sur mon lit elle pleurait, inconsolable. Ce fut alors que je lui ai dit :
— Ne t’affliges pas, le Seigneur est avec nous.
L’assistante qui avait pleuré pendant l’extase, lui tapant sur l’épaule lui dit :
— Ne pleurez pas. Le docteur Araujo est un homme d’une grande charité.
Il a suffi cette phrase à l’adresse de ma sœur pour que cette assis-tante soit démise de ma surveillance ; nous ne l’avons revue que dans les derniers jours, mais accompagnée, quand déjà ils avaient les preuves de la vérité. Ceci est arrivé à cause d’une assistante qui a été mon bourreau pendant toute la durée de mon séjour au “Refuge”. Elle ne peut pas s’imaginer ce qu’elle m’a fait souffrir. Que le Seigneur lui pardonne.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:14

Dans la nuit du vendredi au samedi j’ai eu l’une de ces crises de vomissements qui me font tant souffrir. Cela m’a été d’autant plus pénible que je n’avais personne pour me soutenir.
Le samedi le docteur Araujo est revenu pour voir comment j’allais et pour se renseigner sur ce qui était arrivé. Ma prostration était telle que je ne me suis même pas rendue compte quand il a frappé à la porte, toujours fermée à clef. Je ne l’ai entendu que quand, tout près de moi, il susurrait à l’infirmière :
— Elle est condamnée ! Elle est condamnée !
A ces paroles j’ai ouvert les yeux et je lui ai dit :
— Docteur, même chez moi j’ai de pareilles crises.
Il m’a répondu immédiatement, d’un ton impérieux :
— Mademoiselle, ne croyez pas être venue ici pour jeûner !
J’ai compris ce qu’il voulait dire et je me suis sentie profondément blessée.
Informé sur ce qui était arrivé le vendredi, il a voulu lire le récit de l’extase et il commenta, furieux :
— Il paraît impossible que le docteur Azevedo, si intelligent, se laisse séduire par de semblables choses ! Il faut en finir avec tout ceci. En attendant, enlevons d’ici toutes les horloges afin que cette malade ignore jusqu’à l’heure qu’il est (Comme si le Seigneur avait besoin d’horloge !).
Me voyant si fatiguée, il aurait voulu me soulager à l’aide de médi-caments, mais je m’y suis opposée.
Combien de fois les infirmières se sont approchées de moi, me croyant morte !
Cinq jours d’une continuelle agonie — davantage dans l’âme que dans le corps — se sont passés. Pendant les crises de vomisse-ments, ils ne permettaient pas à Deolinda de venir à côté de moi, alors que chez nous, parfois, deux personnes n’étaient pas de trop pour me tenir.
Ils étaient tous persuadés que les crises étaient dues au manque d’alimentation et que, ainsi exilée et sans personnes qui ait pu me la procurer, j’aurais besoin de la demander, sinon je mourrais.
Comme ils se trompaient ! Ils ne savaient pas que l’aliment me ve-nait de la sainte Hostie que je recevais tous les jours.
En ces jours, le docteur Azevedo est venu me voir et ma sœur, sans que je le sache, l’a mis au courant de tout. Il est venu près de mon lit sans que je me réveille ; l’infirmière lui suggéra que j’avais be-soin de médecine. Ce fut à ce moment-là que j’ai ouvert les yeux et que j’ai entendu ce qu’il lui répondait :

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:14

— Cette malade est venue pour que l’on constate son jeûne et pour rien d’autre. J’espère que le docteur Araujo respecte ces conditions. Je ne permets pas qu’on lui fasse des piqûres ou n'importe quoi d’autre, à moins qu’elle ne le demande elle-même. Vous verrez, les crises passeront, les cernes autour des yeux disparaîtront, le teint et le pouls deviendront normaux, ou presque, car l’air marin ne les favorise pas. Je vous assure d’une chose, madame : vous mourrez, je mourrai, mais la malade ne mourra pas dans cet hôpital.
Ensuite, assis à côté de moi, il me prodigua un peu de ce réconfort dont j’avais tant besoin.
Par la volonté de Dieu, cinq jours plus tard, les vomissements ont cessé, le teint est redevenu normal, ainsi que la luminosité des yeux.
Pendant la visite suivante de mon médecin — le docteur Azevedo — l’assistante le salua par cette phrase :
— Regardez, docteur, regardez ce beau visage !
Et le docteur de lui répondre délicatement mais néanmoins ferme-ment :
— Ce sont les côtelettes et les piqûres !
Jésus a bien voulu montrer encore une fois son pouvoir sur cette humble créature.
Toutes les assistantes accomplissaient scrupuleusement les consi-gnes du docteur Araujo et elles ne m’ont jamais abandonnée un seul instant. Elles n’ouvraient la porte de la chambre que pour lais-ser entrer les médecins et les infirmières.
En dépit de ma transformation, ni le docteur Araujo ni l’infirmière voulaient se convaincre que je pouvais vivre sans manger. En effet, ils utilisaient parfois des arguments pour m’intimider: ils passaient ensuite aux phrases pleines de tendresse et d’intérêt pour ma per-sonne. Dans leurs discours je les ai entendues dire que mon cas relevait de l’hystérie ou à un quelconque phénomène inexplicable.
Un jour j’ai raconté au docteur Azevedo tout ce que j’avais dans mon âme si attristée et que pour guérir l’hystérie il n’était pas né-cessaire de rester dans un tel hôpital. Mais il m’a encouragée et m’a redonné confiance. Je lui ai obéi pour faire en tout, la volonté de Dieu.

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:14

Face à face avec le médecin
Le docteur Araujo venait me voir deux ou trois fois par jour, mais jamais à la même heure. Je pense qu’il le faisait ainsi pour voir s’il découvrait quelque chose. Une fois il est entré dans ma chambre la nuit, quand s’y trouvait l’assistante que certains ont appelé du so-briquet de « cardinal-diable ».
Même si je vivais jusqu’à la fin du monde, je ne pourrais oublier l’impression que j’éprouvais quand le docteur ouvrait et ensuite fermait immédiatement la porte : je restais comme suspendue à ce qu’il avait dit. J’éprouvais une telle impression que dans mon cœur et dans mon âme la tristesse augmentait. Combien de fois je répé-tais à Jésus : “Que cette nuit puisse contribuer à donner de la lu-mière à ceux qui m’entourent et à toutes les âmes qui vivent dans les ténèbres”.
Lors des conversations et des interrogatoires, le docteur Araujo uti-lisait tous les arguments possibles pour me convaincre de manger, me disant que Dieu n’était pas content de mon jeûne. Il est parve-nu à me faire avoir des scrupules. En outre, les infirmières ont es-sayé de me prendre par les sentiments.
Une fois, le docteur Araujo a voulu essayer de m’ôter la foi. Il s’est servi de tout ce que son intelligence avait de maille-leur, me sou-mettant à des interrogatoires interminables et torturants afin de me décourager, persuadé que tout ce qui se passait en moi était dû à une influence humaine et non pas divine.
Si à chaque fois que j’étais interrogé j’avais l’impression de me trouver en face d’un loup habillé en agneau, ce jour-là ce fut bien pire: il me semblait voir en lui Satan lui-même qui, avec art et des sourires malins, voulait m’ôter la foi et me convaincre que tout cela n’était qu’illusion.

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:14

Il me disait :
— Soyez convaincue, mademoiselle, que Dieu ne veut pas que vous souffriez ! S’il veut sauver les autres, qu’il les sauve Lui-même, il en a le pouvoir. S’il est vrai que Dieu récompense ceux qui souf-frent, il n’y a pas de récompense adéquate pour vous qui avez déjà trop souffert.
Mais, mon Dieu — me disais-je — je sais que vous êtes infini, infini en pouvoir, infini dans les récompenses. S’il en était comme il me dit, pourquoi je souffre ?
Le docteur Araujo accompagnait ses paroles d’un regard malicieux, démoniaque — c’était l’impression que j’avais. Je lui ai alors répon-du :
— Elles sont si grandes, si grandes les choses de Dieu ! Et nous, nous sommes si petits, moi en tout cas !
L’espace d’un instant il se tût, ensuite, indigné, il s’est exclamé :
— Vous avez raison, mais moi, je suis une personne bien plus grande !
Et il est sorti. Il était bien loin de connaître cette loi d’amour pour les âmes. S’il connaissait la valeur d’une âme, il verrait alors que tous ce que nous faisons n’est jamais de trop pour les sauver.
Les humiliations et les sacrifices affluaient constamment. Si du moins j’avais su bien les souffrir, j’aurais tant eu à offrir à Jésus. On me présentait toujours de nouvelles choses qui réclamaient de moi humiliations et sacrifices.
J’avais au pied de mon lit une photographie de Jacinta de Fatima. Je la regardais avec amour et, sans craindre que les assistantes le répètent au docteur, je soupirais :
— Chère Jacinta, malgré ton jeune âge, tu as pu évaluer combien coûtent ces choses ! Du Ciel où tu demeures, aide-moi ! Seule l’aide du Ciel et les prières des âmes bonnes pourront me donner force pour cheminer dans un si douloureux calvaire, et supporter le poids de cette croix très pesante.
Toutes les fois que le docteur Araujo entrait, il me tenait le même discours et me laissait très épouvantée quand il me disait :
— Nous devons parler longuement.
Quand je le voyais sortir, je respirais profondément et je me disais : “Béni soit le Seigneur pour ton départ !” Mais la pensée qu’il re-viendrait bientôt, me procurait une très amère souffrance.
Un jour, assis à ma droite, il cherchait à me convaincre que j’étais dans l’illusion. Il a commencé par un discours très vague sur la mé-decine et sur l’un de ses professeurs de Porto, auquel il avait pré-senté un travail couvrant de beaucoup de pages, élaboré après de longs jours et de longues nuits d’études. Il était convaincu d’avoir bien profité des leçons. Le professeur, ayant lu cet écrit, lui avait demandé : “Êtes-vous sûr de ce que vous avez écrit ?” — “Oui, je suis sûr, pour telle et telle raison.”
La conversation se prolongeait et moi je fixais le docteur faisant semblant de ne pas comprendre où il voulait en venir, et je disais pour moi-même : “Plus on veut monter, plus haute est la chute !” Mais le docteur poursuivait :
— J’étais convaincu d’avoir fait un excellent travail ; le professeur m’a laissé parler et ensuite m’a démontré que j’avais tort. Je suis resté sans souffle: mon Dieu, tant d’heures de perdues ! Combien d’heures d’illusion ! Ma longue étude s’était écroulée en quelques minutes.

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:15

Moi qui savais où il voulait en venir, je lui ai dit, à ce moment-là, en souriant :
— Mais mon cas ne s’écroule pas, docteur ! J’ai été guidée par un directeur très saint et très sage, et qui m’a étudiée pendant de lon-gues années. Si l’œuvre est de Dieu, personne ne la faire s’écrouler !
Le docteur, un peu embarrassé, faisant semblant que ce n’était pas celui-là le but de ses paroles, a conclu :
— Ah non !...
Il s’est levé en hâte et sortit. Il en était temps ! Cependant, toute seule, je me confiais à Jésus, le seul avec qui je pouvais le faire et je lui offrais mes larmes, que je cherchais à dissimuler à l’assistante. Je chantais des louanges à Jésus et à la Maman du Ciel, cherchant à me montrer remplie de joie. Je chantais avec le plus grand enthousiasme, mais au-dedans de moi et dans mes yeux il semblait n’y avoir ni soleil ni jour.
Durant la nuit, quelques fois, je me demandais : “Que peut faire ma sœur, à cette heure-ci ? Pleure-t-elle ?” Pensant qu’elle souffrait à cause de moi, une fois je n’ai pas pu retenir mes larmes. Combien j’ai alors pleuré ! Je n’avais qu’une crainte: déplaire à Jésus. Mais Lui, Il savait que j’acceptais tout par amour pour Lui, avec un im-mense désir de Lui gagner des âmes. En effet, je Lui ai offert mes larmes comme autant d’actes d’amour pour les Tabernacles.
— “Plus la désolation est grande, plus grand est aussi l’amour”, n’est-ce pas ainsi, mon Jésus ? Acceptez tout cela.
Le seizième et le trentième jour de mon séjour, j’ai reçu la visite de maman. J’avais si grande envie de la voir ! Elle n’a pu rester que très peu de temps avec moi et toujours sous le regard inquisiteur des surveillantes. Elle pleurait et moi, je faisais semblant de ne pas avoir de chagrin : je lui souriais, je plaisantais avec elle, je la cajo-lais, et avec mon sourire trompeur, je cachais la tristesse de mon âme, en retenant les larmes qui à tout prix voulaient couler. Je l’ai encouragée, m’épanchant intérieurement avec Jésus. C’était ma croix : ne devais-je pas la porter par amour de Jésus qui est mort pour moi ?

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:15

Non plus 30 mais 40 jours
Mes journées passaient ainsi, dans une continuelle lutte, entrecou-pée seulement par l’alternance des infirmières qui se succédaient selon la volonté du docteur Araujo. À cause de certaines d’entre el-les, j’ai beaucoup souffert, parce qu’elles outrepassaient les limites de leurs droits et de leurs devoirs.
Le jour est arrivé où le docteur, convaincu désormais de la vérité, permis un plus relâchement, permettant pour quelque temps la ve-nue de ma sœur, même si toujours sous la surveillance de l’assistante. Il permit aussi à la Sœur franciscaine du “Refuge” de me rendre une très brève visite.
Nous avions déjà projeté de faire savoir à la maison la date de no-tre retour quand, inopportunément surgit un contretemps. L’une des infirmières avait parlé de mon cas au docteur Alvaro. Celui-ci qui ne me connaissait pas, et connaissait encore moins mes phé-nomènes, a fait naître des doutes. Il a commencé par affirmer que c’étaient des choses impossibles, que les assistantes s’étaient fait berner et qu’il ne croirait qu’un envoyant auprès de moi l’une de ses infirmières de confiance. Le docteur Araujo, indigné par la mé-fiance manifestée vis-à-vis de ses assistantes, lui imposa d’envoyer lui-même, auprès de moi, une personne plus âgée, en qui il aurait entièrement confiance : la propre sœur du docteur Alvaro a été choisie.
Quand nous pensions nous voir libérées de notre douleur, ce fut alors qu’une nouvelle éprouve, bien plus triste et douloureuse, nous a été imposée. Le docteur Araujo est venu me convaincre de la né-cessité de rester encore dix jours. Ma sœur n’était pas d’accord, mais je lui ai répondu :
— Quand on y a passé trente jours, on peut bien y passer qua-rante...
Le docteur Alvaro, en vérité, n’exigeait pas dix jours. Pour se convaincre il lui suffisait que je reste quarante-huit heures de plus, sans manger ni rejeter. Mais ce fut le docteur Araujo qui, délicate-ment, pour l’honneur de son nom, invita l’assistante à rester un jour de plus, puis un autre jour...
Cette dernière période fut un nouveau calvaire que j’ai offert à Jé-sus et à la Petite-Maman: dure épreuve, mon Dieu !
[Au cours de l’une de ces journées], le docteur Araujo, sans aucune explication, prit la bourse en caoutchouc que j’avais sur l’estomac et une carafe d’eau que les assistantes conservaient pour humidifier le mouchoir que je tenais sur le front, et versa dans les deux réci-pients je ne sais quoi : si j’avais sucé le mouchoir ou bu de l’eau de la bourse en caoutchouc, comme l’a dit par suite le docteur Alvaro, j’aurais eu des indispositions qui leur auraient permis de s’en ren-dre compte. Il ordonna ensuite aux assistantes de ne plus changer la glace de la bourse même si je le demandais. Ses ordres ont été respectés, bien que la nouvelle assistante ait essayé, à plusieurs reprises de changer la glace. Moi-même, je lui disais quelquefois :

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:15

— Enlevez-moi la bourse quelques instants afin qu’elle rafraîchisse, puis remettez-la-moi de nouveau. Il est nécessaire d’obéir aux or-dres du médecin.
Nous étions revenues au point de départ, sauf que bien plus strict. Il a finalement été interdit de parler de Jésus, car on pensait que de cette façon on pourrait découvrir ce qui se passait en nous.
Un jour, le docteur m’a dit :
— Je n’admettrai pas que vous appeliez votre sœur plus d’une fois la nuit.
L’assistante, plusieurs fois, comme pour me tenter, et avec une in-tention tortueuse — c’est l’impression qu’elle me donnait — me di-sait :
— Pauvre sainte, toujours dans cette même position ! Je vais ap-peler votre sœur !
À ce que je répondais :
— Je vous en remercie, madame, mais je ne le veux pas. Ce sont les ordres du médecin : ma sœur ne doit pas venir plus d’une fois par nuit !
Quand ma sœur toquait pour entrer — cette seule fois qui lui était permise par le docteur — pour me changer de position, la nouvelle assistante allumait la lampe, ouvrait la porte et se plaçait à côté de ma sœur. Aussitôt que celle-ci quittait la chambre, l’assistante, si-mulant de la compassion envers moi, pour le froid que j’aurais pu souffrir, et comme si elle raccommodait les draps et les couvertures, me découvrait complètement pour voir si Deolinda n’avait rien lais-sé dans le lit. Je comprenais très bien son intention, mais sous prétexte de commodité, je levais les bras au-dessus des coussins afin qu’elle puisse mieux faire son inspection.
— Mon Jésus, tout et uniquement pour votre gloire !
Les séductions pour me faire manger quelque chose de son repas n’ont pas manqué! Elle me présentait un morceau, sans mot dire, et moi, je lui souriais. Si l’invitation était verbale, je lui disais : “Merci”, mais toujours souriante, faisant semblant de ne pas com-prendre sa malice.
La nuit, particulièrement quand je ressentais davantage la solitude, le temps me paraissait bien long. Je sentais mon cœur, tel un arbre aux racines épaisses, bien plantées dans le sol, et que la furie d’une grosse tempête arrachait, le jetant à terre... Il me semblait que tout et tous me piétinaient. Même en l’expliquant de la sorte, je sens que je ne dis rien de comparable à ce que j’ai souffert. Encore aujourd’hui je revis dans ma mémoire ces choses-là et j’éprouve un vrai tourment. Seul l’amour pour Jésus et pour les âmes me permet de supporter une telle épreuve !
Quand je sentais s’approcher le docteur, je disais :
— Voilà qu'arrive le bourreau qui vient visiter la pauvre prisonnière par amour de Jésus et des âmes. Je n’ai offense personne d’autre que vous, ô mon Jésus, mais les hommes veulent, sans même s’en rendre compte, que de cette façon, je paie mes ingratitudes !
En voyant ma sœur épouvantée parce que quelqu’un lui avait dit que mon échéance était proche parce que je n’évacuais pas, j’ai cherché à lui redonner courage. Pauvres hommes ! Jésus sait faire les choses bien mieux qu’eux !

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:15

Enfin libérée !...
La veille du départ fut un jour de visites. Tous les enfants du “Refuge” sont passés devant moi. J’ai prié avec eux et je leur ai distribué des caramels. Ma sœur ne semblait plus la même: tous s’en sont rendu compte. En plus des enfants, environ mille cinq cents personnes sont venues me visiter... Les policiers ont dû inter-venir pour maintenir l’ordre. L’un d’eux s’est posté à côté de moi, se contentant de répéter inlassablement: “En avant! Allez, allez, avancez !” Quelle impression que ce mouvement de foule ! Ni les suppliques de ma sœur ni les policiers n’ont réussi à le contenir.
Le docteur Araujo lui-même, depuis la fenêtre, a dû intervenir pour que l’on arrête un tel mouvement sinon on allait me tuer. Moi, en effet, je me sentais humiliée, las et exténuée, ayant un sentiment de gêne pour les baisers que je recevais et les larmes que l’on lais-sait tomber sur mon visage, comme signe d’une estime que je ne mérite pas et que je ne veux pas.
Restée seule, j’ai d’abord demandé à ma sœur de me laver.
Dans la matinée du jour ne notre retour, le docteur Araujo, qui n’avait presque pas dormi vu sa responsabilité, est venu au “Refuge” où beaucoup de monde attendait pour me voir. Il est resté à côté de moi et a permis l’entrée de quelques personnes. Puis il nous a dit que nous étions libres, que leurs observations étaient terminées. Il autorisa ma sœur à manger dans ma chambre, puis ajouta :
— En octobre je viendrai vous visiter à Balasar, non plus comme médecin espion, mais comme un ami qui vous estime .
Reconnaissante, j’ai baisé la main du docteur et je l’ai remercié pour son intérêt envers moi. Je l’ai fait avec sincérité, parce que, bien qu'il ait été sévère et rude envers moi, il montra une attention sérieuse envers mon cas.
Dans l’après-midi de cette journée du 20, les religieuses et les as-sistantes m’ont fait des cadeaux. Certaines sont même venues as-sister à mon départ. Alors que j’étais déjà installée dans l’ambulance, l’une d’elles m’a aspergée de parfum, alors qu’une autre dame m’a offert un bouquet d’œillets.
Au cours du voyage j’ai reçu quelques bouquets de fleurs. Je les ai acceptés par délicatesse, bien loin de penser qu’ils seraient par la suite un prétexte à certains pour me faire souffrir.
Ni le parfum, ni les fleurs n’ont été pour moi un motif de vanité. Quand, pendant le voyage, nous nous arrêtions pour reposer, si je voyais que des gens s’approchaient, par admiration pour moi, je disais au docteur Azevedo:

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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:15

— Ne nous arrêtons pas, docteur, allons plus loin.
J’ai du être indélicate, mais lui, il s’est montré toujours d’une ex-trême patience.
Je vivais davantage à l’intérieur qu’à l’extérieur de moi. La mer était tout ce qui se présentait devant mes yeux, m’invitant au si-lence, au recueillement en Dieu.
Quand je me suis retrouvée dans ma petite chambre, je croyais rê-ver! j’ai pleuré, mais des larmes de joie.
Une fois déposée sur mon lit, pendant bien longtemps, je n’ai plus permis que l’on me touche; de continuels gémissements m’échappaient, à cause des douleurs de plus en plus fortes, dues, probablement au voyage.
Pourquoi me suis-je sacrifiée ? Par vanité, peut-être ? Pauvre monde ! Vanité ? Pourquoi ? Que sommes-nous sans Dieu ? Qui pourrait souffrir autant seulement par veine gloire ou par vanité ? Quarante jours à l’hôpital ! Combien d’humiliations ! Le docteur Azevedo avait raison quand, pendant le voyage aller, en me plaçant un mouchoir humide sur le front, il me disait :
— Vous avez quelques cheveux blancs, mais au voyage de retour, vous en aurez encore davantage.
Et c’est ce qui est arrivé: il prévoyait ce qui allait m’arriver. Cepen-dant, il est très beau de tout affronter pour Jésus, pour l’amour de Lui.
— (...) Ta souffrance a été bien grande, ma petite fille, dure la souffrance de ta sœur, dans cette prison-là. En avant ! Ce fut pour Jésus, pour le salut de milliers et de milliers d’âmes pécheresses. Quel triomphe pour le Cœur de Jésus ! Le voici exalté, le voici glorifié dans ses chers humiliés...
Cela suffit ! Dorénavant tu ne sortiras plus de ta chambre... Dis, ma fille, dis à ton Père spirituel, dis à ton médecin que pour toutes leurs humiliations, ils seront exaltés. Jésus leur est reconnaissant pour le triomphe de sa cause. Les hom-mes tenteront de la faire tomber, mais Jésus veillera, et ceux qui lui sont chers coopéreront. Tout ce qui est à Jésus ne tombe pas : reste solide au milieu de toutes les tempê-tes, brille, triomphe...
— O mon Jésus, j’ai surmonté l’épreuve pour votre plus grande gloire et pour le salut des âmes. Je veux être toujours petite aux yeux du monde, mais grande dans l’amour, grande à pouvoir sau-ver les âmes...
« Cœur de Jésus, j’ai confiance en vous !... »
(...)

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:16

J’ai dicté du mieux que j’ai pu les grandes souffrances vécues au “Refuge”, mais ce que j’ai pu dire n’est rien, comparé à ce que j’ai vécu, en réalité. J’ai su le ressentir, mais je ne sais que bien mal l’expliquer. Je suis toujours confiante d’avoir obéi. Jésus est digne de tout, n’est-ce pas ?
Mon corps a souffert une grande secousse; aujourd’hui encore les douleurs sont presque insupportables, et souvent il me semble ne plus pouvoir m’en sortir. Mais lors des moments de plus grande douleur, fixant le Cœur de Jésus, je lui dis avec toute la ferveur de mon cœur :
— Cœur très saint de Jésus, j’ai confiance en vous, j’ai confiance !
« Aie confiance, ma fille... »
Quand on me parle de la guerre et du danger dans lequel se trouve le Portugal de devoir y participer, je souris, et pendant que mon cœur redouble de confiance, je dis à Jésus :
— J’ai confiance en vous !
À ceux qui m’expriment leurs craintes je réponds :
— Il n’en sera rien; le Seigneur est miséricorde infinie !... Et pour-tant, nous ne le méritons pas davantage que les autres nations. Mais, les pères, n’ont-ils pas quelquefois une particulière prédilec-tion pour un enfant plus que pour un autre ? Le Seigneur, lui aussi agit parfois de la sorte.
Ces conversations sur la guerre me font toujours souffrir parce que, contrastant avec ce que j’entends de la part du Seigneur, lequel très souvent me répète :
— Aie confiance, ma fille !
J’étais fréquemment tentée d’estimer que de telles paroles puissent venir du démon, mais les effets que je ressentais dans mon âme étaient différents: en effet, en entendant “Aie confiance, ma fille !”, je sentais en moi une grande paix et une paix capables de vaincre la guerre.
À la fin, il m’est arrivé aux oreilles que le Saint-Père avait été fait prisonnier, mais je ne l’ai pas cru, considérant une telle nouvelle comme une confusion du peuple...
J’ai toutefois ressenti dans mon âme un deuil semblable à celui que l’on éprouve pour la mort d’un père de famille qui laisse des enfants orphelins. Bien des jours se sont passés dans cette lutte continuelle ; je ne me lassais pas d’offrir toutes mes souffrances à Jésus afin d’obtenir la paix. je voulais soulager, réconforter, libérer le Pape de toutes ses souffrances, mais je ne savais pas comment.
Un jour, après la Communion, j’ai ressenti un grand désir d’écrire au Pape. Je ne pouvais pas contenir ce désir, et j’ai dit à ma sœur :
— Je veux écrire au Pape ; apporte-moi une plume et du papier.
Et, immédiatement je me suis mise au travail, demandant au Sei-gneur lumière et force, lui offrant le sacrifice même d’écrire.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:16

Lettre au Pape
Très Saint-Père,
Je sais qu’en ces heures tragiques pour l’humanité, le cœur qui souffre davantage, après celui de Jésus, c’est celui de votre Sain-teté. Jésus souffre de voir le monde en guerre, rempli de haine, couvert de crimes...
Oh ! combien souffre aussi le cœur de la plus pauvre, de la plus mi-sérable et indigne de vos filles, de ne point pouvoir défendre le Cœur de Jésus contre les crimes de l’humanité, et empêcher qu’il soit blessé; mon cœur souffre de ne pouvoir alléger le vôtre de la douleur si cruelle et profonde qui transperce le cœur de mon Père spirituel et celui du monde entier !
Oh mon bien-aimé Saint-Père, je ne compte pour rien, je n’ai aucun pouvoir, je ne suis que pauvreté et misère, mais Jésus peut me rendre forte et puissante, et c’est avec Jésus et la Maman du Ciel que je me mets à côté de votre Sainteté pour vous aider, par mes souffrances, à porter votre croix si pesante !
J’aimerais embrasser la terre où votre Sainteté pose ses pieds ; j’aimerais marcher à plat ventre partout où vous êtes contraint de passer : ceci comme preuve de ma douleur de vous voir souffrir et de mon profond respect envers vous.
Courage, courage, très Saint-Père, Jésus ne manque jamais ! La force vient d’en-Haut, la guerre se termine; la paix régnera de nou-veau parmi les hommes, mais toujours au prix de la douleur et du sacrifice. Le règne de votre Sainteté continuera toujours entouré d’épines, mais la grâce et l’amour de Jésus ne vous feront pas dé-faut, afin que vous puissiez vous en sortir serein de votre si dou-loureux calvaire.
Ce fut lui qui se choisit un aussi aimable fils pour père de nous tous, pour répandre la sainte lumière du divin Esprit.
Votre pontificat sur la terre est triste, à cause de la malice des hommes, mais il sera heureux et glorieux au Ciel, comme prix de tant de souffrances et de tant d’amour pour Jésus.
Très Saint-Père, je suis l’une de vos filles, malade depuis 26 ans et paralysée depuis presque 19. Cette lettre me coûte un énorme sa-crifice, car je suis étendue sur mon lit, mon pauvre corps traversé par d’aiguës douleurs; mais c’est une preuve d’amour, d’un saint amour envers mon cher Saint-Père. Ah ! mon Saint-Père, s’il m’était possible de dire combien je souffre dans mon corps et dans mon âme ! Elle ne s’égaye que quand je fixe mes yeux en Jésus.
Père, mon Saint-Père, accordez-moi votre bénédiction apostolique afin que mes souffrances soient davantage supportables et pardon-nez mon hardiesse.
Je n’ai pas demandé l’autorisation de qui que ce soit, parce que de-puis deux ans, je n’ai plus mon directeur: commande qui peut, obéi qui doit! La bénédiction, la bénédiction, mon Saint-Père, et le par-don pour mon écrit, mais je ne sais pas mieux le faire. Je ne vous oublierai plus sur la terre, et encore moins au Ciel. Je ne sais pas trouver des paroles adéquates pour mon Saint-Père: pardon, par-don !
Je suis la pauvre Alexandrina Maria da Costa.
Une fois écrite [la lettre au Pape], je suis restée bien plus soulagée ; j’ai même ressenti finalement un certain contentement, mais de peu de durée.
Un jour après l’avoir expédiée, lors du recueillement après la Com-munion, j’ai éprouvé une énorme souffrance pour le Saint-Père. J’étais très préoccupée à cause des manœuvres militaires; malgré ma confiance, j’ai souffert à cause de tout ce que j’entendais. Sans m’attendre à une réponse, je disais à Jésus :

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Ven 16 Déc 2011 - 11:16

— O mon Jésus, sauvez le Saint-Père, donnez la paix au monde entier !
Et le Seigneur de me répondre :
— Oui, ma fille, bientôt j’accorderai la paix. Jésus ne trompe pas.
Et j’ai continué :
— O mon Jésus, épargnez le Portugal de la guerre. Nous ne le mé-ritons pas, mais ayez pitié de nous. Épargnez le Portugal !
— Oui, ma fille, le Portugal sera épargné ! Il n’entrera pas dans la guerre. N’ai-je pas la crucifiée de ce Calvaire à côté de ma Mère bénie pour soutenir le bras du Père éternel ?
Environ une heure plus tard, j’ai entendu dire que nous serions tombés aux mains des français et que le Pape avait été tué. J’ai eu l’impression que mon cœur se brisait : j’avais du mal à respirer; je ne pouvais ni parler ni prier. Les yeux fixés sur le Cœur de Jésus, je disais mentalement : “Aidez-moi Jésus ! Petite-Maman, aidez-moi ! Ne me laissez pas tomber !”
J’offrais à Jésus toutes mes souffrances afin que le Saint-Père soit libéré, persuadée que j’étais qu’il n’était pas mort et que ce n’était pas vrai tout ce que l’on racontait au sujet du Portugal.
Ce fut un jour d’une effroyable lutte. Je demandais au Seigneur de m’envoyer quelqu’un qui puisse me réconforter, parce que je ne voulais pas l’offenser par mon découragement. Des heures d’une affreuse agonie se sont ainsi passées. Je me sentais comme au mi-lieu dune terrible tempête qui détruisait tout, sans que personne ne vienne à mon secours. Je gardais mon cœur fixé sur Jésus et sur la Maman du Ciel, demandant toute l’aide du Ciel.
Jésus est venu me réconforter :
— Le Saint-Père n’est pas mort ; il vit et il continue sa mis-sion.
Il me répéta plusieurs fois, au plus intime de mon cœur :
— Aie confiance ! Aie confiance ! Jésus ne trompe jamais !
Mais le démon, non content de ma souffrance, et enragé à cause de l’inutilité de ses efforts, me répétait fréquemment :
— Le Portugal en guerre ! Le Portugal en sang !
Sa rage était si grande qu’elle faisait peur...

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