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Quelle est la signification sur le plan métaphysique...

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Message par Gerardmenvussa Mer 30 Mar 2011 - 7:05

... Autre que celle habituellement interprétée comme étant la substitution de l’ancienne alliance par la nouvelle?
Esau et Jacob Genèse, 27 Isaac répondit : « Ton frère est venu et m’a trompé. Il a emporté la bénédiction qui te revenait. »
http://www.levangile.com/Bible-CHU-1-27 … te-oui.htm
Lea et Rebecca, Genèse 29 “Le matin Jacob s’aperçut que c’était Léa. Il alla dire à Laban : « Que m’as-tu fait là ? N’est-ce pas pour épouser Rachel que j’ai travaillé à ton service ? Pourquoi m’as-tu trompé ?”
Ephraïm et Manassé Genèse 49 “Joseph vit que son père avait posé la main droite sur la tête d’Ephraïm et cela lui déplut. Il saisit la main de son père pour la détourner de la tête d’Ephraïm vers celle de Manassé”
Autre question :
Dans la Tora, il est souvent question de puits, et on remarque qu’autour des puits se concluent toujours des alliances (quand ils ne sont pas bouchés par les Philistins !) Dans l’évangile, Jésus rencontre la Samaritaine et lui explique que désormais on adorera Dieu en esprit et en vérité et non plus dans des lieux bien définis. Quelle est la signification métaphysique du puits ?


REPONSE :

1- L’évolution verticale
Si on se base sur le livre de la Genèse, que représente réellement l’être humain ?
L’être humain est construit comme une nephesh, une âme qui est le résultat d’une insufflation de l’esprit sur une poussière de matière appelée adamah. L’homme est donc tiré de la matière, mais cette matière subit une sorte d’organisation, de structuration sous l’influence du souffle, c’est-à-dire de l’esprit.

On peut imaginer un jeune enfant recevant un jeu de légos. Lorsqu’il le déballe, il va trouver seulement des pièces, des briques à partir desquelles il peut construire toute une panoplie de choses, selon son esprit et son inspiration.
Et bien, la nephesh humaine est ainsi un jeu de briques qui, sous une inspiration, sous une logique, est devenue de la matière organisée, et qui manifestait une forme. Cette forme n’est cependant pas un objet quelconque. C’est un objet capable de se penser lui-même, et ainsi de faire évoluer sa propre forme. Cette nephesh est une âme vivante.

Dès les premiers composants réunis, elle s’ouvre peu à peu à la conscience.
Au fur et à mesure des constructions qu’elle est susceptible d’obtenir, elle développe des fonctionnalités très diverses, comme la sensibilité physique, la sensibilité émotionnelle ou psychique, et, enfin, l’intelligence qui lui permet d’accéder à la maîtrise de ses propres possibilités.

Mais cette évolution se fait de la terre vers le ciel, c’est-à-dire des éléments les plus simples de la matière et des formes les plus subtiles et obscures, vers les sommets de l’intellect. Tout part des structures, passe ensuite par le développement de fonctions inconscientes, puis de fonctions sensibles, puis d’émotions, puis enfin d’intellection.

C’est du côté de l’intellect que se définissent vraiment les explications des propriétés de toutes les formes, de sorte que la lucidité ou la lumière de la conscience ne se trouve en réalité que lorsque le niveau mental de l’âme est rendu maître des explications, et d’un certain ordre logique des choses. Avant d’en arriver à ce sommet céleste, l’âme expérimente beaucoup de formes, et au fur et à mesure de ces expérimentations, elle cesse de se voir elle-même, au point de s’éclater en plusieurs âmes.
Ces âmes individuelles sont bâties selon le même principe que l’Ame universelle. Mais comme cet éclatement a conduit à une sorte d’indépendance relative de chacune par rapport à toutes les autres, ces âmes individualisées ont une tendance à se confondre avec les formes qu’elles construisent, et à perdre de vue leur nature de nephesh originelle.

L’espèce humaine, telle que nous la rencontrons aujourd’hui, est la catégorie de formes de la vie qui manifeste au plus haut degré ce sentiment d’indépendance et d’individualisme. C’est pourquoi, cette espèce, plus que les autres, est coupée dans sa conscience des aspects complémentaires des formes dans lesquelles elle se déploie. Chaque individu croit être un corps, une forme vivante et ne se voit plus du tout comme une âme vivante. Dans cette perte progressive de la dimension d’union universelle des âmes, la conscience se trouve divisée en deux :

• la conscience elle-même
• l’inconscient

L’inconscient représente la part la plus importante de l’âme, car il contient tous les autres êtres (toutes les autres âmes) à travers toutes les autres formes possibles de l’univers. Cet inconscient est en quelque sorte infini, alors que la représentation corporelle de l’individu est strictement limitée.
La barrière entre le conscient et l’inconscient est extrêmement forte, imperméable.
Toutefois, l’inconscient contient des éléments qui sont parfois susceptibles d’interférer avec la personnalité consciente, pouvant produire des pulsions, sentiments, fragilités, désordres affectifs et psychiques, voire des états pathologiques. Ces éléments constituent alors l’inconscient proche, encore appelé "subconscient" par les docteurs.
... Et puis, au delà de cet étage, il y a l’inconscient profond.

L’évolution d’une âme formée de matière n’est plus nécessairement un acte conscient, et les êtres humains actuels n’ont pas conscience de leurs atomes, de leurs molécules, de leurs organes, sauf lorsque ceux-ci se manifestent à leur conscience, par une sensation corporelle.
Beaucoup de choses sont donc un résultat inconscient; et pour que l’âme puisse atteindre un niveau d’explication de cette complexe imbrication de formes, de structures, de fonctions à laquelle elle s’identifie, il lui est nécessaire d’apprendre, et d’expérimenter très longtemps.
Mais, comme cette évolution se fait à partir de la matière, dans un mouvement de structuration évolutive, on a le sentiment que les propriétés de ces structures sont induites dans la matière elle-même, comme si l’enfant en construisant avec ses légos explorait les propriétés des légos.
Or c’est seulement dans l’inspiration de l’enfant que se trouvent les explications des formes et des objets qu’il peut construire.

2- Jacob et Esaü
Dès le début de la construction des êtres individuels, la Bible oppose comme des aspects "frères", l’inconscient, et le conscient.
De la même façon que nous voyons l’opposition entre Caïn et Abel, il existe une opposition entre Esaü et Jacob.
Esaü est l’aîné, celui qui vient en premier.
Il est donc symbolique du corps dont la composition est tout-à-fait inconsciente. Il est en effet un "chasseur", qui est extérieur et exposé.
Jacob est celui qui vient en second, et il est alors symbolique de la conscience, et plus exactement de la personnalité, intérieure et tranquille.
Le corps ayant besoin d’être alimenté, Esaü vend son droit d’aînesse contre un repas.
A quoi bon être l’ainé, puisque de toute façon, il doit mourir un jour ?
Gn 25,32 Esaü répondit: Voici, je m’en vais mourir; à quoi me sert ce droit d’aînesse ?

Le corps n’étant qu’une construction de l’âme, l’âme va s’en servir jusqu’au moment où ce corps, usé, ne lui apportera plus rien.
L’enfant joue avec sa construction de légos, puis la détruit et en construit une nouvelle.
Mais ici, Esaü est le reflet d’une construction inconsciente, que la conscience cherche à dominer.
Jacob, qui représente l’esprit individuel, veut se servir du corps pour dominer extérieurement, alors qu’avant, le corps vivait hors du champ de la volonté, par des mécanismes instinctifs et physiologiques.
La vente du droit d’aînesse d’Esaü représente le moment de la vie individuelle, où l’enfant prend le dessus sur son corps, afin d’acquérir son autonomie dans le monde.
Il se sert alors de son corps, alors que, jusque là, il était tranquille dans son corps, mais sans pouvoir suffisamment le maîtriser.
A titre de rappel, Abraham peut être rapproché de l’enfant de 8 mois, car c’est à cet âge que se produit le plus habituellement l’angoisse du 8° mois, qui est marquée par une prise de conscience par l’enfant, qu’il est un être individuel, une entité indépendante.
C’est la découverte de l’Ego.
L’enfant se voit comme une personne et il a peur de tous les étrangers. Toute nouvelle tête inconnue le met en pleurs. Et bien Abraham représente cette étape où l’Ego, qui est IHWH, se révèle à la conscience de l’être.
A partir de cet âge, la personnalité de l’individu sera marquée par son individualité.
Jacob représente alors le moment où l’enfant peut apprendre à marcher afin de dominer le corps, et de s’en servir.
Une remarque doit être faite au sujet du verset "Gn 25,28 Isaac aimait Esaü, parce qu’il mangeait du gibier; et Rebecca aimait Jacob."
Isaac représente "le père", c’est-à-dire, traditionnellement, celui qui "gère" le côté social et extérieur de la famille. Il est donc satisfait de montrer ce qui se voit de sa descendance. Il est donc fier du corps de ses enfants.

La mère est plus attentive à la personnalité, au côté intérieur, aux aspects psychologiques, qui sont cachés, mais que sa nature de mère lui permet instinctivement de remarquer plus facilement que son époux, qui reste assez étranger à ces considérations.
Ici, la nature du masculin et du féminin s’expriment différemment.
Aussi, pour équilibrer cette différence entre père et mère, c’est donc à la femme que revient le soin de matricier le corps, de le nourrir et d’assurer sa croissance, tant que l’enfant ne peut avoir l’autonomie de suivre son père, et de s’alimenter par ses propres gestes.
On voit bien comment Esaü et Jacob sont, en fait, deux aspects du même personnage, pris à un stade de l’évolution dans le monde. En fait, dans le texte biblique, tous les personnages sont des aspects de l’être humain ou de l’âme, dans diverses circonstances de la vie terrestre ou céleste.

3- La bénédiction de Jacob
Gn 27,11 Jacob répondit à sa mère: "Voici, Esaü, mon frère, est velu, et je n’ai point de poil."
Ceci montre que l’individualité n’a pas de poil.
Seul le corps peut être poilu.
En grandissant sous le régime de l’égo, Jacob en vient à manifester sa propre personnalité, au détriment de celle qu’aurait souhaité son père.
Il n’est pas le “gentil garçon” de son père, mais il a sa propre volonté, ses propres jeux, ses propres intérêts, et ces intérêts sont plus faciles à percevoir du côté de la mère que du côté du père. Aussi, malgré l’existence physique, l’enfant choisit à un moment de commencer à transgresser, ou à s’écarter de l’ordre parental. Jacob se fait passer pour le “gentil garçon”. Il se présente sous la bonne apparence d’Esaü et trompe son père, ce qui est la marque d’un choix psychologique, qui est nécessaire à l’évolution de la personnalité. Il reçoit la bénédiction du père.
Cela veut dire que l’enfant commence à agir pour des raisons psychologiques et non plus seulement liées aux expériences du corps.
Gn 27,22 Jacob s’approcha d’Isaac, son père, qui le toucha, et dit:"La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Esaü."
Malgré les apparences qui sont encore celles d’un enfant, l’enfant parle d’une autre voix. L’enfant peut alors se comporter d’une façon inattendue de ses parents, ce qui est le signe de son évolution naturelle. Mais lorsque les parents s’aperçoivent que l’enfant interagit dans leur monde d’adultes, avec ruse et calcul, ils choisissent généralement de faciliter cette évolution. L’enfant n’est plus pour eux ce corps angélique de la petite enfance, ni cet enfant qui joue tout seul avec ses propres constructions. Il acquiert désormais une certaine autonomie de penser et de choix.
Alors, la bénédiction accompagne le nouvel être et l’être de chair innocent n’est alors plus reconnu.
Gn 27,35 Isaac dit: "Ton frère est venu avec ruse, et il a enlevé ta bénédiction."
Dès cet instant, le corps ne sert que la volonté psychique, même lorsque celle-ci peut induire des comportements malsains pour le corps, comme les toxicomanies, les abus gourmands, et bien d’autres choses qu’il est facile de rencontrer dans une vie.

4- Léa et Rachel
Ici aussi, nous avons le même problème du droit d’aînesse qui va être bafoué.
Léa est l’aînée, et Rachel est la cadette. “Léa a les yeux délicats” est une figure qui révèle que Léa n’est pas la plus belle fille, mais qu’elle sait regarder les choses avec vérité. Rachel est plutôt belle à regarder, et ce n’est pas sa façon de voir les choses qui importe. Aussi, toujours, l’être est attiré d’abord par l’apparence, avant de voir la nature cachée.
Or, dans les relations avec autrui, ce qui est le plus fondamental, c’est ce qui est vraiment d’un être, plutôt que son apparence qui peut être trompeuse. Aussi, Laban rétorque :
Gn 27,26 Laban dit: "Ce n’est point la coutume dans ce lieu de donner la cadette avant l’aînée."
Ce qui vient en premier, ce n’est pas forcément ce qui attire l’individualité psychique. L’individu, soumis au régime de l’égo, recherche aussi sa propre satisfaction plutôt que ce qui serait pour lui l’idéal.
Or l’Eternel voyant que Léa n’est pas heureuse, la rend féconde, alors que Rachel est stérile. Ceci montre que l’être psychique recherche fréquemment ce qui est superflu et stérile, avant de trouver ce qui est juste et fécond. C’est le mode normal de l’évolution de la conscience des âmes individuelles, piégées dans leurs formes corporelles. On a pu tirer de ce genre de sentence beaucoup de proverbes ou de conseils, notamment "de se méfier de celui qui fait bonne figure", comme Rachel.

5- Ephraïm et Manassé
Le nom Ephraïm signifie “être fécond”.
Ici, Jacob a évolué. Il est au terme d’une existence, et son regard des choses a changé. Il privilégie Ephraïm parce qu’il est fécond, même si il est le fils cadet de Joseph. Aussi, dans la postérité d’Ephraïm, on compte Josué (qui signifie le salut de Yah, Yehoshuah) et le prophète Samuel.
L’ordre chronologique est, ici, transcendé par d’autres critères plus qualitatifs. Ce n’est plus l’individualité psychique qui compte, ou l’antériorité du corporel, mais désormais, la conscience du vieillard qui voit les choses dans une perspective plus spirituelle.
C’est, d’ailleurs seulement ici, dans les trois passages, le seul qui puisse donner lieu à une interprétation, où la nouvelle alliance est envisagée en substitution de l’ancienne.
Mais c’est encore un évènement très lointain.
La réaction de Joseph est liée à une simple émotion, une “sensiblerie” ou un regard trop rapide, trop sûr des usages.
Gn 48,17 "Joseph vit avec déplaisir que son père posait sa main droite sur la tête d’Ephraïm; il saisit la main de son père, pour la détourner de dessus la tête d’Ephraïm, et la diriger sur celle de Manassé."
Mais Jacob lui répond qu’il sait déjà, et que son geste est intentionnel et réfléchi.
C’est aussi la marque de la sagesse des vieillards, plus profonde que celle des êtres plus jeunes, parce qu’ils ont davantage vécu, et expérimenté, et que certaines illusions les ont quittés.

6- Le puits de la samaritaine
Si l’âme, en tant qu’être conscient, est divisée entre ce qui est conscient, et ce qui est inconscient, quelle peut être alors la signification symbolique du puits ?
Dès le début du livre de la genèse, le champ de conscience est illustré par le symbolisme des eaux. Il y a :

• les eaux supérieures, éclairées du soleil, et qui permettent le discernement des choses éclairées
• les eaux inférieures, moins éclairées, et qui s’enfoncent dans la terre et l’obscurité

Les eaux supérieures sont représentatives de la conscience, et les eaux inférieures, de l’inconscience.
... Or, le premier signe d’alliance donné à Noé de l’arc en ciel, est provoqué par "l’évaporation des eaux inférieures".
De même, lors du Déluge qui est un signe de néonatalité (symbolique du foetus dans les eaux maternelles), la conscience est plongée dans un état intermédiaire, à la surface des eaux, c’est-à-dire exactement en dehors de tout champ de conscience, et de toute forme structurée sensible ou visible. Le puits est donc, dans le monde matériel physique, un point situé à la barrière qui existe entre le conscient et l’inconscient.

Les eaux inférieures sont invisibles mais grâce au puits, on peut les puiser pour s’abreuver.
Habituellement, la barrière entre le conscient et l’inconscient est assez imperméable. Il existe des moments où cette barrière se perméabilise un peu, comme durant les états de rêve. Mais on peut aussi creuser un puits, un passage entre conscient et inconscient, en vivant ce que les mystiques définissent comme "la vie de désert".

Cette vie de désert est celle de ceux qui ont renoncés au monde, et qui se sont isolés, à l’abri des bruits et des apparences, loin des foules et du tumulte citadin, loin des illusions psychiques et des tentations séculaires.
Et dans cette vie de désert, la soif n’est pas du tout la même.
C’est une soif véritable.
L’être peut alors mieux exercer son appareil mental, et ainsi perfectionner sa conscience.
Pour cela, il va s’ouvrir au champ inconscient.
C’est d’ailleurs le but de toute spiritualité de réunir les deux champs en une même conscience.
Le puits est alors le symbole de la communication entre le visible et l’invisible; il est le point médian entre la conscience sensible et la vision spirituelle.

Généralement, dans le monde, sous l’effet de l’éducation, des pressions familiales ou sociales, les êtres font des choix moraux, sociaux, humains.
Mais ils sélectionnent alors certains aspects de leur âme au détriment d’aspects complémentaires qu’ils refoulent dans leur inconscient.
Ces éléments peuvent, comme des démons, resurgir ou interférer avec le conscient ordinaire, mais c’est par une prise de conscience de ces éléments inconscients, que l’on arrive à se préserver des conflits les plus destructeurs.

Or la samaritaine fait partie d’une contrée qui est refoulée par les Juifs de Judée.
Elle est le symbole de ce qui est inconscient et exclus.
En venant au puits, c’est-à-dire à la zone de passage entre conscient et inconscient, Jésus vient montrer que la soif spirituelle passe par ce que l’on considère ordinairement comme "ennemi de l’égo".
Par la reconnaissance de ce qu’on refoule dans l’inconscient, Jésus exprime que l’Esprit se manifeste alors en vérité, combinant conscient et inconscient, par un effet de consolidation (et non pas consolation comme cela est souvent envisagé) de l’âme; cette consolidation faisant de l’âme une place fortifiée et consolidée comme par un rempart ou une défense (parakletos).
Très souvent, au puits est associé l’oeil céleste.
Genèse 16:7 "Un messager de IHVH–Adonaï la trouve sur l’oeil d’eau, au désert, sur l’oeil sur la route de Shour."
Genèse 24:45 "Moi, n’ayant pas achevé de parler à mon cœur, et voici: Ribca sort, sa cruche à l’épaule, descend vers l’oeil et puise. Je lui dis: ‹Abreuve–moi donc!›"
L’oeil est ce qui regarde; et cet oeil céleste est, typiquement, l’organe spirituel que développe le mystique dans le désert, loin du monde. Il y explore l’inconscient, c’est-à-dire, pratiquement, le contraire de son égo. Et c’est par la compensation des deux, que l’Esprit opère la consolidation. Elle procure une vision plus juste des choses. Elle aboutit à transformer la conscience ordinaire limitée au conscient, et aux formes visibles, en une conscience, pleine et complète des champs de conscience complets. Dans cette conscience, les eaux supérieures et les eaux inférieures sont simultanément observées par l’âme.
Les eaux sont aussi dans le texte, le symbole de la "course spirituelle".
... Car si la spiritualité est une exploration de l’inconscient, cette exploration provoque son lot d’émotions parfois étranges, parfois très dures.
L’être explore ce qu’il a rejeté, mais il ne peut pas ne pas le voir comme lui-même.
Certains aspects, ou certaines conséquences de notre vie consciente, ne nous apparaissent que dans cette exploration.
Et c’est pourquoi, les eaux peuvent parfois connaître la tempête.
Lorsque Jésus calme la tempête, en fait, il pacifie l’âme, en calmant les mouvements désordonnés de l’âme en prise aux émotions.

Si l’on peut dire que le puits est l’enjeu, cela ne vaut que dans le désert.
Ceci est important, car il n’y a pas que les eaux inférieures; et parfois même, les eaux supérieures pourraient être plus abondantes (je pense notamment à notre époque de surinformation et de propagandes multiples).
De même, lorsque le puits est vide, il serait un symbole de la mort.
Or le puits n’est jamais vide.
Il peut être moins profond que nécessaire. Il peut être bouché par l’activité de la conscience ordinaire. Mais comme la profondeur est une question liée à l’ardeur de la foi, ce dont on est certain, c’est qu’il n’est jamais “vide”, et que l’inconscient contient immensément plus de choses que le conscient. Le puits est l’accès à l’infini divin. Il est le réservoir de l’Imaginaire sans limite.

Une autre erreur a été faite, concernant "la soif du corps et la soif de l’esprit".
Or ni le corps, ni l’esprit n’ont soif.
C’est toujours l’âme qui a soif, car c’est elle qui "ressent"!
L’esprit n’est que la mécanique de la pensée mentale, et le corps n’est que la production de cette pensée.
Mais l’âme est toujours ce qui actionne l’esprit et le corps.
La soif dont on parle ici est celle de l’âme qui cherche la domination sur tout ce qui la limite.
Enfin, il serait très dangereux d’interpréter le cas de la samaritaine, pour la ramener à une discussion politique sur la question de l’acceptation, ou non des étrangers. La samaritaine représente l’âme tout autant que Jésus, ou n’importe quel autre personnage du texte biblique.

Toute la Bible est consacrée à décrire l’existence de l’âme, à travers ses différents étages universel, général, collectif, particulier et individuel.
Aussi, la samaritaine n’est pas "ennemi d’un peuple terrestre" mais d’une partie de l’âme.
C’est un modèle pour susciter le salut et réintégrer l’âme dans sa réalité éternelle. La transposition sur terre de l’équilibre des contraires, applicable aux différents peuples, afin de préserver dans le temps ces peuples fait appel à d’autres considérations que je n’exposerai pas ici.
Il ne faut pas tout mélanger.
Le régime le plus équilibré, sur terre entre les peuples, est très certainement "le régime des nations".
Tout ce qui viendrait l’atténuer ou le détruire, comme le développement d’un "super-Etat" mondial, ou, au contraire un éclatement en petites bandes pluri-identitaires, où l’individualisme serait maximal, ne sont pas des systèmes viables métaphysiquement.
Dans les prophéties, la destruction du régime des nations signe la fin des temps."

(Cette Magnifique réponse; cette "magistrale" interprétation d'une question Biblique, est issue de la réflexion d'un exégète de génie, et penseur de notre temps, qui sort de l'ordinaire... Et qui se dénomme: "JEAN ILIBADE"!)
[i][u]
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