Saint Seraphin de Sarov
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Re: Saint Seraphin de Sarov
2/4 Saint Seraphin de Sarov par le Père Rémy Schappacher 15 min - 8 oct. 2009 Suite 2/4 Saint Seraphin de Sarov par le Père Rémy Schappacher à Pontivy le 05 juillet 2009. Prochain Enseignement : VENDREDI ... fr.beta2test.gloria.tv |
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Re: Saint Seraphin de Sarov
Prêtre, Rémi Schappacher est entré chez les Dominicains en 1978. Longtemps visiteur de prisons et aumônier d'un centre de détention, il prêche depuis les années 1995 des retraites de guérison intérieure. De plus en plus, son expérience le conduit à un ministère d'écoute et d'accueil des "blessés de la vie".
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Re: Saint Seraphin de Sarov
Saint Séraphim de Sarov (1759-1833)
Jésus a dit à Saint Séraphim de Sarov : "Acquiers la paix intérieure et des âmes, par milliers, trouveront auprès de toi le Salut".
L'un des joyaux de la tradition chrétienne orientale
Tout est subordonné à l'acquisition de cette Paix : l'adhésion à l'Eglise ; la vraie espérance ; l'absence des passions ; le pardon des offenses ; l'abstention du jugement de son prochain et surtout le silence intérieur. « La puissance de la prière est prodigieuse, car, plus forte que tout ce qui existe, c'est elle qui fait descendre l'Esprit-Saint » avait coutume d'expliquer le saint ermite. Il ne cessait de répéter à ses visiteurs en guise de salutation et en allant à leur rencontre avec un grand élan de ferveur: "Ma joie, Christ est ressuscité !"
... Et cette simple parole, prononcée par lui, suffisait à changer le coeur de celui qui l'entendait et le monde entier autour de lui. Sa voix avait le timbre de celle de l'ange. Les gens accouraient de toutes parts pour écouter ses conseils. On le retrouva mort le 14 janvier 1833, à genoux contre son lit. Son Eglise orthodoxe russe le canonisa en 1903. Sa fête est le 14 janvier. Surnommé de son vivant le “Transfiguré” pour avoir connu l'illumination par l'Esprit Saint, Séraphim de Sarov demeure l'un des joyaux de la tradition chrétienne orientale.
La vie de saint Séraphim, plusieurs fois visité par Marie elle-même
Il est né à Koursk en Russie. Ayant reçu très jeune la visite de la Vierge Marie, Prokhor entre à vingt ans au monastère de Sarov où il prend le nom prédestiné de Séraphim, le “flambeau”. Là, il se prépare à l'ordination monastique puis à la prêtrise. Mais, par désir de s'identifier à son Seigneur Jésus-Christ, il décide de purifier son âme en devenant ermite. Durant une dizaine d'années, il revivra la vie de Jésus passant la plupart de ses nuits en prière, debout sur un rocher. Une longue et difficile ascension spirituelle où se mêlent les apparitions de la Vierge Marie et les persécutions démoniaques...
Revenu au monastère définitivement infirme, pour avoir été battu par des voleurs, Séraphim demande la réclusion dans une petite cellule, un univers dont le seul point lumineux sera l'icône de la Mère de Dieu éclairée par un cierge, celle devant laquelle il s'éteindra un soir de prière… Un abbé, jaloux de sa renommée, l'emprisonna dans sa cellule, mais il fut délivré par la Vierge Marie le 25 novembre 1825. Ainsi se poursuit son parcours mystique qui le conduit à contempler des années durant « la beauté des demeures du paradis, les saints, les prophètes, les martyrs et les apôtres rayonnant d'une joie infinie ».
La Vierge Marie le conduit à l'union mystique avec l'Esprit Saint
On dit qu'une moniale vit un jour la Mère de Dieu entrer dans sa cellule et converser avec lui. Dès lors, il ouvre enfin la porte de sa cellule pour « déverser sur d'autres » la lumière qui éclaire son esprit. Sa vie, « mystérieuse et cachée en Dieu jusque-là », va soudainement rejaillir dans un grand cri d'Amour pour l'humanité. Prêtres, moines, moniales, empereurs, tous viennent se prosterner devant le saint starets, cet “ange terrestre” qui appelle chacun de ses visiteurs, « ma joie ». Tous viennent trouver auprès de lui la guérison du corps et l'illumination intérieure.
C'est à cette époque que Séraphim fonde plusieurs monastères et compose une règle de prières quotidiennes. Mais c'est surtout grâce à ses dialogues avec Nicolas Motovilov, témoin de son union mystique avec l'Esprit Saint, que nous effleurons la quintessence de son message. « Le but de la vie chrétienne est l'acquisition du Saint-Esprit de Dieu », déclare le starets ajoutant que cette grâce est accordée à tous ceux qui pratiquent la « prière du cœur » et qui entreprennent, au nom du Christ, des « actions d'Amour ».
Un « Luminaire de l'Esprit Saint pour le monde entier »
Ainsi, pour Sarov, la foi véritable « ne se base pas sur des paroles de sagesse terrestre, mais sur la manifestation de la puissance de l'Esprit ». A ce sujet, Séraphim nous rappelle que le Seigneur ne nous donne aucune règle hormis celle de nous aimer les uns les autres afin de trouver la force de nous unir à l'Esprit Saint. Béatitude, paix, douceur, commerce familier avec la Mère de Dieu et les saints, don de guérison, clairvoyance, amour inconditionnel du prochain comme de sa propre croix… telles sont pour lui les manifestations de l'« acquisition » de l'Esprit Saint.
Témoin vivant de la venue sur terre du Paraclet annoncée par le Christ il y a 2000 ans, Séraphim de Sarov, véritable prophète des temps modernes, est bien tel que l'Archevêque Benjamin le dévoile : comme « le Luminaire de l'Esprit Saint pour le monde entier ».
( Lire Entretien avec Motovilov, livre repris de livres-mystiques.com )
Jésus a dit à Saint Séraphim de Sarov : "Acquiers la paix intérieure et des âmes, par milliers, trouveront auprès de toi le Salut".
L'un des joyaux de la tradition chrétienne orientale
Tout est subordonné à l'acquisition de cette Paix : l'adhésion à l'Eglise ; la vraie espérance ; l'absence des passions ; le pardon des offenses ; l'abstention du jugement de son prochain et surtout le silence intérieur. « La puissance de la prière est prodigieuse, car, plus forte que tout ce qui existe, c'est elle qui fait descendre l'Esprit-Saint » avait coutume d'expliquer le saint ermite. Il ne cessait de répéter à ses visiteurs en guise de salutation et en allant à leur rencontre avec un grand élan de ferveur: "Ma joie, Christ est ressuscité !"
... Et cette simple parole, prononcée par lui, suffisait à changer le coeur de celui qui l'entendait et le monde entier autour de lui. Sa voix avait le timbre de celle de l'ange. Les gens accouraient de toutes parts pour écouter ses conseils. On le retrouva mort le 14 janvier 1833, à genoux contre son lit. Son Eglise orthodoxe russe le canonisa en 1903. Sa fête est le 14 janvier. Surnommé de son vivant le “Transfiguré” pour avoir connu l'illumination par l'Esprit Saint, Séraphim de Sarov demeure l'un des joyaux de la tradition chrétienne orientale.
La vie de saint Séraphim, plusieurs fois visité par Marie elle-même
Il est né à Koursk en Russie. Ayant reçu très jeune la visite de la Vierge Marie, Prokhor entre à vingt ans au monastère de Sarov où il prend le nom prédestiné de Séraphim, le “flambeau”. Là, il se prépare à l'ordination monastique puis à la prêtrise. Mais, par désir de s'identifier à son Seigneur Jésus-Christ, il décide de purifier son âme en devenant ermite. Durant une dizaine d'années, il revivra la vie de Jésus passant la plupart de ses nuits en prière, debout sur un rocher. Une longue et difficile ascension spirituelle où se mêlent les apparitions de la Vierge Marie et les persécutions démoniaques...
Revenu au monastère définitivement infirme, pour avoir été battu par des voleurs, Séraphim demande la réclusion dans une petite cellule, un univers dont le seul point lumineux sera l'icône de la Mère de Dieu éclairée par un cierge, celle devant laquelle il s'éteindra un soir de prière… Un abbé, jaloux de sa renommée, l'emprisonna dans sa cellule, mais il fut délivré par la Vierge Marie le 25 novembre 1825. Ainsi se poursuit son parcours mystique qui le conduit à contempler des années durant « la beauté des demeures du paradis, les saints, les prophètes, les martyrs et les apôtres rayonnant d'une joie infinie ».
La Vierge Marie le conduit à l'union mystique avec l'Esprit Saint
On dit qu'une moniale vit un jour la Mère de Dieu entrer dans sa cellule et converser avec lui. Dès lors, il ouvre enfin la porte de sa cellule pour « déverser sur d'autres » la lumière qui éclaire son esprit. Sa vie, « mystérieuse et cachée en Dieu jusque-là », va soudainement rejaillir dans un grand cri d'Amour pour l'humanité. Prêtres, moines, moniales, empereurs, tous viennent se prosterner devant le saint starets, cet “ange terrestre” qui appelle chacun de ses visiteurs, « ma joie ». Tous viennent trouver auprès de lui la guérison du corps et l'illumination intérieure.
C'est à cette époque que Séraphim fonde plusieurs monastères et compose une règle de prières quotidiennes. Mais c'est surtout grâce à ses dialogues avec Nicolas Motovilov, témoin de son union mystique avec l'Esprit Saint, que nous effleurons la quintessence de son message. « Le but de la vie chrétienne est l'acquisition du Saint-Esprit de Dieu », déclare le starets ajoutant que cette grâce est accordée à tous ceux qui pratiquent la « prière du cœur » et qui entreprennent, au nom du Christ, des « actions d'Amour ».
Un « Luminaire de l'Esprit Saint pour le monde entier »
Ainsi, pour Sarov, la foi véritable « ne se base pas sur des paroles de sagesse terrestre, mais sur la manifestation de la puissance de l'Esprit ». A ce sujet, Séraphim nous rappelle que le Seigneur ne nous donne aucune règle hormis celle de nous aimer les uns les autres afin de trouver la force de nous unir à l'Esprit Saint. Béatitude, paix, douceur, commerce familier avec la Mère de Dieu et les saints, don de guérison, clairvoyance, amour inconditionnel du prochain comme de sa propre croix… telles sont pour lui les manifestations de l'« acquisition » de l'Esprit Saint.
Témoin vivant de la venue sur terre du Paraclet annoncée par le Christ il y a 2000 ans, Séraphim de Sarov, véritable prophète des temps modernes, est bien tel que l'Archevêque Benjamin le dévoile : comme « le Luminaire de l'Esprit Saint pour le monde entier ».
( Lire Entretien avec Motovilov, livre repris de livres-mystiques.com )
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Re: Saint Seraphin de Sarov
Bonjour Panetier,
J'ai une très haute estime, et plus que de l'estime, de l'Amour... pour cet "ardent du Seigneur" qu'est Séraphim de Sarov...
Il y a des passages magnifiques dans les entretiens avec Motovilov, dont celui-ci :
____________________________________________________
VII - La manifestation de la présence de l'Esprit Saint.
- La lumière, le bien-être, le silence, la douceur, la chaleur, l'aromate, la joie.
- « Le Royaume des Cieux est la paix et la joie en l'Esprit Saint ».
- Quand même, répondis-je, je ne comprends pas encore comment je puis être vraiment sûr d'être dans l'Esprit Saint ! Comment puis-je en moi-même reconnaître Sa véritable présence ?
Petit Père Séraphim répondit : « J'ai déjà dit, votre Théophilie, que c'était fort simple et vous ai raconté d'une façon détaillée comment les hommes peuvent être en la plénitude de l'Esprit Saint et comment il faut reconnaître Son apparition en nous. Alors, petit père, que voulez-vous de plus ? ».
- Il me faut, dis-je, pouvoir le comprendre mieux encore !.
Alors Père Séraphim me serra fortement les épaules et dit
- Nous sommes tous les deux en la plénitude de l'Esprit Saint ! Pourquoi ne me regardes-tu pas ?
- Je ne le puis, dis-je, petit Père car des foudres jaillissent de vos yeux. Votre face est devenue plus lumineuse que le soleil et mes yeux sont broyés de douleur !
- N'ayez pas peur, dit saint Séraphim. Vous êtes devenu aussi lumineux que moi; vous êtes aussi, à présent, en la plénitude de l'Esprit Saint Autrement, vous n'auriez pu me voir ainsi ». Et inclinant la tête vers moi, il me dit doucement à l'oreille: « Remerciez le Seigneur de nous avoir donné Sa Grâce ineffable. Vous avez vu que je n'ai même pas fait un signe de croix; seulement, dans mon coeur, en pensée, j'ai prié le Seigneur Dieu et j'ai dit: « Seigneur, rends-le digne de voir clairement avec ses yeux de chair la descente de l'Esprit Saint, comme Tu l'as fait voir à Tes serviteurs élus quand Tu daignas apparaître dans la magnificence de Ta Gloire ! ». Et voilà, petit père, Dieu exauça immédiatement l'humble prière de l'humble Séraphim ! Comment pourrions-nous ne pas Le remercier pour ce don inexprimable accordé à nous deux ?
Réalisez, petit père, que ce n'est pas toujours aux grands ermites que Dieu manifeste ainsi Sa Grâce. Telle une mère compatissante, cette Grâce de Dieu a daigné panser votre coeur douloureux par l'intercession de la Mère de Dieu elle-même
Alors, pourquoi ne me regardez-vous pas dans les yeux ? Osez me regarder simplement et sans crainte ! DIEU EST AVEC NOUS !
Après ces mots, je regardai sa face et une peur surnaturelle encore plus grande m'envahit. Représentez-vous la face d'un homme qui vous parle au milieu d'un soleil de midi. Vous voyez les mouvements de ses lèvres, l'expression changeante de ses yeux, vous entendez sa voix, Vous sentez que quelqu'un vous serre les épaules de ses mains, mais vous n'apercevez ni ses mains, ni son corps, ni le vôtre, mais seulement cette éclatante lumière qui se propage à plusieurs mètres de distance tout autour, éclairant la surface de neige recouvrant la prairie, et la neige qui continue à nous saupoudrer, le grand Staretz et moi-même. Qui pourrait imaginer mon état d'alors !
- Que sentez-vous à présent ? demanda saint Séraphim.
- Je me sens extraordinairement bien !
- Mais... Comment cela, « bien » ? En quoi consiste ce « bien » ?
- Je ressens en mon âme un silence, une paix, tels que je ne puis l'exprimer par des paroles...
- C'est là, votre Théophilie, dit le petit Père Séraphim, cette paix même que le Seigneur désignait à Ses disciples lorsqu'Il leur disait: « Je vous donne Ma paix, non comme le monde la donne. C'est Moi Qui vous la donne. Si vous étiez de ce monde, le monde aurait aimé les siens. Je vous ai élus et le monde vous hait. Soyez donc téméraires, car J'ai vaincu le monde ! ».
C'est à ces hommes, que le monde hait, élus de Dieu, que le Seigneur donne la paix que vous ressentez à présent - « cette paix », dit l'Apôtre, « qui dépasse tout entendement ».
L'Apôtre désigne ainsi cette paix parce qu'on ne peut exprimer par aucune parole le bien-être que ressent l'âme des hommes dans le coeur desquels le Seigneur Dieu l'enracine. Le Christ Sauveur l'appelle « Sa paix », venant de Sa propre générosité et non de ce monde, parce qu'aucun bonheur terrestre provisoire ne peut donner cette paix.
Elle est donnée d'En Haut par le Seigneur Dieu Lui-même, c'est pourquoi elle se nomme: « LA PAIX DU SEIGNEUR ».
Mais que ressentez-vous en plus de la paix ? demanda saint Séraphim.
- ....une douceur extraordinaire...
- C'est cette douceur dont parlent les Saintes Écritures: « Ils boiront le breuvage de Ta maison et Tu les désaltéreras par le torrent de Ta douceur ». C'est cette douceur qui déborde dans nos coeurs et s'écoule dans toutes nos veines en un inexprimable délice. On dirait qu'elle fait fondre nos coeurs, les emplissant d'une telle béatitude qu'aucune parole ne saurait la décrire. Et que sentez-vous encore ?
- Tout mon coeur déborde d'une joie indicible.
- Quand le Saint Esprit, continua saint Séraphim, descend vers l'homme et le couvre de la plénitude de Ses dons, l'âme de l'homme se remplit d'une inexprimable joie, parce que le Saint Esprit recrée en joie tout ce qu'Il a effleuré 1 C'est de cette même joie dont parle le Seigneur dans l'Évangile: « Quand la femme enfante, elle est dans la douleur, car son heure est arrivée. Mais, ayant mis au monde un enfant, elle ne se souvient plus de la douleur. tant la joie d'avoir enfanté est grande.. Vous aurez de la douleur dans le monde, mais quand Je vous visiterai, vos coeurs se réjouiront et votre joie ne vous sera point ravie ».
Pour autant qu'elle soit consolation, cette joie que vous ressentez à présent dans votre coeur, votre Théophilie, n'est rien en comparaison,de celle dont le Seigneur Lui-même a dit par le voix de Son Apôtre:
« La joie que Dieu réserve à ceux qui l'aiment ne peut être vue, ni entendue, ni ressentie par le coeur de l'homme dans ce monde ».
Ce ne sont que des « acomptes » de cette joie qui nous sont à présent accordés, et si déjà nous ressentons en nos coeurs douceur, jubilation et bien-être, que dire alors de cette autre joie qui nous est réservée dans le ciel à nous qui pleurons ici-bas.
Ainsi, votre Théophilie, vous aussi avez assez pleuré dans votre vie sur cette terre, et voyez par quelle joie vous console dès ici-bas le Seigneur. Maintenant, petit père, c'est à nous d'oeuvrer en accumulant les efforts, croissant de force en force pour atteindre la mesure de l'âge (maturité) dans l'accomplissement de l'oeuvre du Christ et pour que les paroles du Seigneur s'accomplissent en nous: « Ceux qui patienteront au nom du Seigneur changeront de force, obtiendront des ailes, tels des aigles, s'épancheront sans fatigue, partiront sans connaître jamais la faim, croissant de force en force, et le Dieu des dieux leur apparaîtra dans la Sion de sagesse et de visions célestes ».
C'est alors que notre joie actuelle, trop petite et éphémère, nous sera donnée en sa plénitude sans que personne puisse nous la ravir et nous remplira de jouissances célestes inexprimables.
- Que sentez-vous en plus de cela, votre Théophilie ?
- Une chaleur extraordinaire, répondis-je.
- Comment cela, chaleur ? Ne sommes-nous pas en pleine forêt, l'hiver, la neige sous nos pieds, qui nous recouvre d'une couche épaisse et continue à nous saupoudrer ? Quelle chaleur pouvez-vous ressentir ici ?
- Mais une chaleur comparable à celle d'un bain de vapeur à l'instant où son tourbillon vous enveloppe.
- Et l'odeur que vous sentez, est-elle aussi comme aux bains ?
- Oh ! que non, dis-je. Rien sur la terre ne peut se comparer à cet aromate. Quand autrefois j'aimais danser, aux réunions et aux bals, feu ma petite mère me parfumait parfois avec des parfums qu'elle achetait dans les meilleurs magasins de Kazan. Mais ces parfums ne sont rien en comparaison de ces « aromates ».
Petit Père Séraphim, alors, sourit agréablement en disant:
- Je sais, en vérité, que c'est bien ainsi et c'est exprès que je vous questionne sur ce que vous ressentez ! C'est bien vrai, votre Théophilie, rien ne peut se comparer avec le parfum que nous humons actuellement, car c'est l'aromate de l'Esprit Saint qui nous enveloppe. Quelle chose terrestre peut lui être comparée ?
Notez bien, votre Théophilie, que vous m'avez dit tout à l'heure, qu'il faisait chaud comme aux bains. Pourtant regardez, la neige qui nous recouvre ne fond point, non plus que celle qui est sous nos pieds: cette chaleur n'est donc pas dans l'air, mais à l'intérieur de nous-mêmes. C'est cette chaleur que l'Esprit Saint nous fait demander dans la prière, quand nous clamons vers Dieu: « Que Ton Saint Esprit me réchauffe ! ».
Réchauffés par cette chaleur, les ermites ne craignaient plus le froid de l'hiver, habillés comme par des pelisses chaudes dans un vêtement tissé par la Grâce de l'Esprit Saint.
Et c'est ainsi que les choses doivent être en réalité, puisque la Grâce divine doit habiter au plus profond de nous, dans notre coeur, comme l'a dit le Seigneur: « LE ROYAUME DES CIEUX EST EN VOUS ».
Et, par le « Royaume des Cieux », le Seigneur entendait la Grâce de l'Esprit Saint. C'est ce « Royaume des Cieux » qui se trouve à présent en nous, et la Grâce de l'Esprit Saint nous éclaire et nous réchauffe aussi de l'extérieur, et embaume l'air environnant de divers parfums et réjouit nos sens de célestes délices, désaltérant nos coeurs d'une inexprimable joie. Notre état actuel est celui-là même dont l'Apôtre Paul disait : « LE ROYAUME DES CIEUX N'EST POINT NOURRITURE OU BREUVAGE, MAIS LA VÉRITÉ ET LA JOIE EN L'ESPRIT SAINT ». Notre foi consiste non pas en « des paroles de la sagesse terrestre mais dans la manifestation de la Force et de l'Esprit ». Nous sommes actuellement avec vous dans cet état.
C'est de cet état précis que le Seigneur Dieu dit : « Certains ici présents ne goûteront point la mort avant d'avoir vu le Royaume des Cieux venir en « Force ».
Voilà, votre Théophilie, quelle joie incomparable le Seigneur Dieu nous accorde ! Voilà ce que signifie « être en la plénitude de l'Esprit Saint », et c'est cela qu'entend saint Macaire d'Égypte quand il écrit :
« Je fus moi-même en la plénitude de l'Esprit Saint ».
Maintenant le Seigneur nous a, nous aussi, humbles que nous sommes, remplis de cette plénitude de Son Saint Esprit.
Eh bien, votre Théophilie, il me semble à présent que vous n'allez plus m'interroger sur la façon dont se manifeste dans les hommes la présence de la Grâce de l'Esprit Saint...
Tiré de "Livres-mystiques.com"
J'ai une très haute estime, et plus que de l'estime, de l'Amour... pour cet "ardent du Seigneur" qu'est Séraphim de Sarov...
Il y a des passages magnifiques dans les entretiens avec Motovilov, dont celui-ci :
____________________________________________________
VII - La manifestation de la présence de l'Esprit Saint.
- La lumière, le bien-être, le silence, la douceur, la chaleur, l'aromate, la joie.
- « Le Royaume des Cieux est la paix et la joie en l'Esprit Saint ».
- Quand même, répondis-je, je ne comprends pas encore comment je puis être vraiment sûr d'être dans l'Esprit Saint ! Comment puis-je en moi-même reconnaître Sa véritable présence ?
Petit Père Séraphim répondit : « J'ai déjà dit, votre Théophilie, que c'était fort simple et vous ai raconté d'une façon détaillée comment les hommes peuvent être en la plénitude de l'Esprit Saint et comment il faut reconnaître Son apparition en nous. Alors, petit père, que voulez-vous de plus ? ».
- Il me faut, dis-je, pouvoir le comprendre mieux encore !.
Alors Père Séraphim me serra fortement les épaules et dit
- Nous sommes tous les deux en la plénitude de l'Esprit Saint ! Pourquoi ne me regardes-tu pas ?
- Je ne le puis, dis-je, petit Père car des foudres jaillissent de vos yeux. Votre face est devenue plus lumineuse que le soleil et mes yeux sont broyés de douleur !
- N'ayez pas peur, dit saint Séraphim. Vous êtes devenu aussi lumineux que moi; vous êtes aussi, à présent, en la plénitude de l'Esprit Saint Autrement, vous n'auriez pu me voir ainsi ». Et inclinant la tête vers moi, il me dit doucement à l'oreille: « Remerciez le Seigneur de nous avoir donné Sa Grâce ineffable. Vous avez vu que je n'ai même pas fait un signe de croix; seulement, dans mon coeur, en pensée, j'ai prié le Seigneur Dieu et j'ai dit: « Seigneur, rends-le digne de voir clairement avec ses yeux de chair la descente de l'Esprit Saint, comme Tu l'as fait voir à Tes serviteurs élus quand Tu daignas apparaître dans la magnificence de Ta Gloire ! ». Et voilà, petit père, Dieu exauça immédiatement l'humble prière de l'humble Séraphim ! Comment pourrions-nous ne pas Le remercier pour ce don inexprimable accordé à nous deux ?
Réalisez, petit père, que ce n'est pas toujours aux grands ermites que Dieu manifeste ainsi Sa Grâce. Telle une mère compatissante, cette Grâce de Dieu a daigné panser votre coeur douloureux par l'intercession de la Mère de Dieu elle-même
Alors, pourquoi ne me regardez-vous pas dans les yeux ? Osez me regarder simplement et sans crainte ! DIEU EST AVEC NOUS !
Après ces mots, je regardai sa face et une peur surnaturelle encore plus grande m'envahit. Représentez-vous la face d'un homme qui vous parle au milieu d'un soleil de midi. Vous voyez les mouvements de ses lèvres, l'expression changeante de ses yeux, vous entendez sa voix, Vous sentez que quelqu'un vous serre les épaules de ses mains, mais vous n'apercevez ni ses mains, ni son corps, ni le vôtre, mais seulement cette éclatante lumière qui se propage à plusieurs mètres de distance tout autour, éclairant la surface de neige recouvrant la prairie, et la neige qui continue à nous saupoudrer, le grand Staretz et moi-même. Qui pourrait imaginer mon état d'alors !
- Que sentez-vous à présent ? demanda saint Séraphim.
- Je me sens extraordinairement bien !
- Mais... Comment cela, « bien » ? En quoi consiste ce « bien » ?
- Je ressens en mon âme un silence, une paix, tels que je ne puis l'exprimer par des paroles...
- C'est là, votre Théophilie, dit le petit Père Séraphim, cette paix même que le Seigneur désignait à Ses disciples lorsqu'Il leur disait: « Je vous donne Ma paix, non comme le monde la donne. C'est Moi Qui vous la donne. Si vous étiez de ce monde, le monde aurait aimé les siens. Je vous ai élus et le monde vous hait. Soyez donc téméraires, car J'ai vaincu le monde ! ».
C'est à ces hommes, que le monde hait, élus de Dieu, que le Seigneur donne la paix que vous ressentez à présent - « cette paix », dit l'Apôtre, « qui dépasse tout entendement ».
L'Apôtre désigne ainsi cette paix parce qu'on ne peut exprimer par aucune parole le bien-être que ressent l'âme des hommes dans le coeur desquels le Seigneur Dieu l'enracine. Le Christ Sauveur l'appelle « Sa paix », venant de Sa propre générosité et non de ce monde, parce qu'aucun bonheur terrestre provisoire ne peut donner cette paix.
Elle est donnée d'En Haut par le Seigneur Dieu Lui-même, c'est pourquoi elle se nomme: « LA PAIX DU SEIGNEUR ».
Mais que ressentez-vous en plus de la paix ? demanda saint Séraphim.
- ....une douceur extraordinaire...
- C'est cette douceur dont parlent les Saintes Écritures: « Ils boiront le breuvage de Ta maison et Tu les désaltéreras par le torrent de Ta douceur ». C'est cette douceur qui déborde dans nos coeurs et s'écoule dans toutes nos veines en un inexprimable délice. On dirait qu'elle fait fondre nos coeurs, les emplissant d'une telle béatitude qu'aucune parole ne saurait la décrire. Et que sentez-vous encore ?
- Tout mon coeur déborde d'une joie indicible.
- Quand le Saint Esprit, continua saint Séraphim, descend vers l'homme et le couvre de la plénitude de Ses dons, l'âme de l'homme se remplit d'une inexprimable joie, parce que le Saint Esprit recrée en joie tout ce qu'Il a effleuré 1 C'est de cette même joie dont parle le Seigneur dans l'Évangile: « Quand la femme enfante, elle est dans la douleur, car son heure est arrivée. Mais, ayant mis au monde un enfant, elle ne se souvient plus de la douleur. tant la joie d'avoir enfanté est grande.. Vous aurez de la douleur dans le monde, mais quand Je vous visiterai, vos coeurs se réjouiront et votre joie ne vous sera point ravie ».
Pour autant qu'elle soit consolation, cette joie que vous ressentez à présent dans votre coeur, votre Théophilie, n'est rien en comparaison,de celle dont le Seigneur Lui-même a dit par le voix de Son Apôtre:
« La joie que Dieu réserve à ceux qui l'aiment ne peut être vue, ni entendue, ni ressentie par le coeur de l'homme dans ce monde ».
Ce ne sont que des « acomptes » de cette joie qui nous sont à présent accordés, et si déjà nous ressentons en nos coeurs douceur, jubilation et bien-être, que dire alors de cette autre joie qui nous est réservée dans le ciel à nous qui pleurons ici-bas.
Ainsi, votre Théophilie, vous aussi avez assez pleuré dans votre vie sur cette terre, et voyez par quelle joie vous console dès ici-bas le Seigneur. Maintenant, petit père, c'est à nous d'oeuvrer en accumulant les efforts, croissant de force en force pour atteindre la mesure de l'âge (maturité) dans l'accomplissement de l'oeuvre du Christ et pour que les paroles du Seigneur s'accomplissent en nous: « Ceux qui patienteront au nom du Seigneur changeront de force, obtiendront des ailes, tels des aigles, s'épancheront sans fatigue, partiront sans connaître jamais la faim, croissant de force en force, et le Dieu des dieux leur apparaîtra dans la Sion de sagesse et de visions célestes ».
C'est alors que notre joie actuelle, trop petite et éphémère, nous sera donnée en sa plénitude sans que personne puisse nous la ravir et nous remplira de jouissances célestes inexprimables.
- Que sentez-vous en plus de cela, votre Théophilie ?
- Une chaleur extraordinaire, répondis-je.
- Comment cela, chaleur ? Ne sommes-nous pas en pleine forêt, l'hiver, la neige sous nos pieds, qui nous recouvre d'une couche épaisse et continue à nous saupoudrer ? Quelle chaleur pouvez-vous ressentir ici ?
- Mais une chaleur comparable à celle d'un bain de vapeur à l'instant où son tourbillon vous enveloppe.
- Et l'odeur que vous sentez, est-elle aussi comme aux bains ?
- Oh ! que non, dis-je. Rien sur la terre ne peut se comparer à cet aromate. Quand autrefois j'aimais danser, aux réunions et aux bals, feu ma petite mère me parfumait parfois avec des parfums qu'elle achetait dans les meilleurs magasins de Kazan. Mais ces parfums ne sont rien en comparaison de ces « aromates ».
Petit Père Séraphim, alors, sourit agréablement en disant:
- Je sais, en vérité, que c'est bien ainsi et c'est exprès que je vous questionne sur ce que vous ressentez ! C'est bien vrai, votre Théophilie, rien ne peut se comparer avec le parfum que nous humons actuellement, car c'est l'aromate de l'Esprit Saint qui nous enveloppe. Quelle chose terrestre peut lui être comparée ?
Notez bien, votre Théophilie, que vous m'avez dit tout à l'heure, qu'il faisait chaud comme aux bains. Pourtant regardez, la neige qui nous recouvre ne fond point, non plus que celle qui est sous nos pieds: cette chaleur n'est donc pas dans l'air, mais à l'intérieur de nous-mêmes. C'est cette chaleur que l'Esprit Saint nous fait demander dans la prière, quand nous clamons vers Dieu: « Que Ton Saint Esprit me réchauffe ! ».
Réchauffés par cette chaleur, les ermites ne craignaient plus le froid de l'hiver, habillés comme par des pelisses chaudes dans un vêtement tissé par la Grâce de l'Esprit Saint.
Et c'est ainsi que les choses doivent être en réalité, puisque la Grâce divine doit habiter au plus profond de nous, dans notre coeur, comme l'a dit le Seigneur: « LE ROYAUME DES CIEUX EST EN VOUS ».
Et, par le « Royaume des Cieux », le Seigneur entendait la Grâce de l'Esprit Saint. C'est ce « Royaume des Cieux » qui se trouve à présent en nous, et la Grâce de l'Esprit Saint nous éclaire et nous réchauffe aussi de l'extérieur, et embaume l'air environnant de divers parfums et réjouit nos sens de célestes délices, désaltérant nos coeurs d'une inexprimable joie. Notre état actuel est celui-là même dont l'Apôtre Paul disait : « LE ROYAUME DES CIEUX N'EST POINT NOURRITURE OU BREUVAGE, MAIS LA VÉRITÉ ET LA JOIE EN L'ESPRIT SAINT ». Notre foi consiste non pas en « des paroles de la sagesse terrestre mais dans la manifestation de la Force et de l'Esprit ». Nous sommes actuellement avec vous dans cet état.
C'est de cet état précis que le Seigneur Dieu dit : « Certains ici présents ne goûteront point la mort avant d'avoir vu le Royaume des Cieux venir en « Force ».
Voilà, votre Théophilie, quelle joie incomparable le Seigneur Dieu nous accorde ! Voilà ce que signifie « être en la plénitude de l'Esprit Saint », et c'est cela qu'entend saint Macaire d'Égypte quand il écrit :
« Je fus moi-même en la plénitude de l'Esprit Saint ».
Maintenant le Seigneur nous a, nous aussi, humbles que nous sommes, remplis de cette plénitude de Son Saint Esprit.
Eh bien, votre Théophilie, il me semble à présent que vous n'allez plus m'interroger sur la façon dont se manifeste dans les hommes la présence de la Grâce de l'Esprit Saint...
Tiré de "Livres-mystiques.com"
Re: Saint Seraphin de Sarov
Bonsoir Simplet,
Merci pour cela, je connaîs ce passage merveilleux de l'entretien à Motovilov qui me ravit.
Je vous avoue qu'au soir de mon existence, j'aimerais goûter cette béatitude.
Le film " l'Ile " donne un aperçu de cette immersion dans la grâce, l'avez vous vu ?
Merci pour cela, je connaîs ce passage merveilleux de l'entretien à Motovilov qui me ravit.
Je vous avoue qu'au soir de mon existence, j'aimerais goûter cette béatitude.
Le film " l'Ile " donne un aperçu de cette immersion dans la grâce, l'avez vous vu ?
P4572- Dans la prière
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Re: Saint Seraphin de Sarov
Oh, merci, merci à tous les deux Simplet et Panetier ! Vous ne pouvez pas savoir comment vous me faites plaisir !
Je suis dans l' expérience de la plénitude du Saint Esprit et j'avoue que cela me dépasse un peu. Cet échange arrive à point nommé.
Mon livre de chevet actuel est "A l'Ecole du Saint Esprit" - Le Saint Esprit est une personne - du Frère Rémi Schappacher en collaboration avec Olivier Jacob - Deux merveilleuses personnes emplies de l'Esprit Saint que je connais par ailleurs, pour les avoir rencontrer dans les rassemblements dans l'Unité.
Je reviendrai vers ce sujet dans la journée pour vous parler de l'expérience de Motovilov quand il a rencontré le saint moine ermite de Russie Seraphim de Sarov. Je trouve que Motovilov a eu bien de la chance de trouver sur sa route Seraphim pour lui faire partager son expérience : une rencontre ! Cette présence de l'Esprit Saint !
En attendant, bonne journée à Tous.
Merci vraiment, petits Frères en Christ.
Françoise.
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Re: Saint Seraphin de Sarov
Bonjour Panetier,
Tâchez d'y goûter avant le soir ! En bon boulanger que vous êtes vous connaissez la recette et les ingrédients !
La béatitude c'est de l'Amour.
L'Amour c'est la farine du pain de la béatitude.
Et l'Amour, c'est Jésus Christ !
L'Amour ne cherche qu'à se donner... mais avec un respect inimaginable de notre liberté ! Aussi faut-il le lui demander, le solliciter, le prier... et si vos mots ne sont pas assez, alors soupirez... languissez...
Croyez vous que le Coeur d'un Dieu d'Amour peut résister à la supplique d'une de ces créatures ? Lorsque cette supplique c'est de recevoir de LUI ce qu'il EST ! L'AMOUR !
Souvenez vous de ces paroles du Padre Pio :
«le moyen de contraindre Dieu de vous venir en aide est l’humilité d’esprit, la contrition du coeur et la prière confiante. Devant une telle démonstration, il est impossible que Dieu ne fasse pas bon visage, qu’il ne cède pas, qu’il ne se rende pas. La puissance de Dieu, c’est vrai, triomphe de tout. Mais la prière humble et souffrante triomphe de Dieu lui-même."
Cher Panetier,
Je n'ai pas encore vu ce film que vous nous recommandez si chaudement ici :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t8793-l-ile#99754
Mais je sais que votre recommandation est juste, et qu'elle a raison d'être répétée, je sent dans l'intime de mon être qu'il me faudra regarder ce film.
Je le ferais bientôt... je suis sûr qu'il est très beau. Je vous en reparlerais le moment venu.
Bien à vous
Je vous avoue qu'au soir de mon existence, j'aimerais goûter cette béatitude.
Tâchez d'y goûter avant le soir ! En bon boulanger que vous êtes vous connaissez la recette et les ingrédients !
La béatitude c'est de l'Amour.
L'Amour c'est la farine du pain de la béatitude.
Et l'Amour, c'est Jésus Christ !
L'Amour ne cherche qu'à se donner... mais avec un respect inimaginable de notre liberté ! Aussi faut-il le lui demander, le solliciter, le prier... et si vos mots ne sont pas assez, alors soupirez... languissez...
Croyez vous que le Coeur d'un Dieu d'Amour peut résister à la supplique d'une de ces créatures ? Lorsque cette supplique c'est de recevoir de LUI ce qu'il EST ! L'AMOUR !
Souvenez vous de ces paroles du Padre Pio :
«le moyen de contraindre Dieu de vous venir en aide est l’humilité d’esprit, la contrition du coeur et la prière confiante. Devant une telle démonstration, il est impossible que Dieu ne fasse pas bon visage, qu’il ne cède pas, qu’il ne se rende pas. La puissance de Dieu, c’est vrai, triomphe de tout. Mais la prière humble et souffrante triomphe de Dieu lui-même."
Le film " l'Ile " donne un aperçu de cette immersion dans la grâce, l'avez vous vu ?
Cher Panetier,
Je n'ai pas encore vu ce film que vous nous recommandez si chaudement ici :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t8793-l-ile#99754
Mais je sais que votre recommandation est juste, et qu'elle a raison d'être répétée, je sent dans l'intime de mon être qu'il me faudra regarder ce film.
Je le ferais bientôt... je suis sûr qu'il est très beau. Je vous en reparlerais le moment venu.
Bien à vous
Dernière édition par simplet le Jeu 31 Mar 2011 - 8:29, édité 2 fois
Re: Saint Seraphin de Sarov
Voilà, pour revenir sur ce sujet et cette expérience que vivra Nicolas Motovilov quand il ira voir Seraphim de Sarov, saint moine ermite de Russie (1759 - 1833).
Au fait, Panetier, je n'avais pas vu que vous aviez mis les vidéos sur le Frère Rémi Schappacher ! Merci de tout coeur ! Je vous souhaite vraiment de vivre cette béatitude, vous le méritez, il me semble !
Donc, dans son livre "A l'Ecole du Saint Esprit", Rémi Schappacher nous explique que Seraphim fait partager à Motovilov son expérience de l'Esprit Saint. Le Saint Esprit va se manifester à eux et Motovilov va goûter à cette présence du Saint-Esprit.
Il ressentira une extraordinaire joie dans tout son coeur, une extraordinaire chaleur, une extraordinaire douceur, une extraordinaire suavité.
Seraphim de Sarov l'enseignera ainsi :" Lorsque l'Esprit Saint, l'Esprit de Dieu, descend sur l'homme et le recouvre de sa plénitude, l'âme humaine déborde d'une joie inexprimable, parce que l'Esprit de Dieu transforme en joie tout ce qu'IL touche."
(extrait du livre de Rémi Schappacher)
Je pense, et j'aimerais que l'on me corrige si je me trompe, que lorsque l'on comprend cela, qu'on le vit véritablement, on a fait un grand pas. L'Esprit Saint est vraiment une personne. Il a une volonté, comme toute personne, et cette volonté est celle-là même du Père. IL distribue à chacun les dons selon les besoins, comme IL l'entend.
Le Saint Esprit se fait connaître intimement et personnellement.
***
Bonne soirée à tous,
Françoise.
Au fait, Panetier, je n'avais pas vu que vous aviez mis les vidéos sur le Frère Rémi Schappacher ! Merci de tout coeur ! Je vous souhaite vraiment de vivre cette béatitude, vous le méritez, il me semble !
Donc, dans son livre "A l'Ecole du Saint Esprit", Rémi Schappacher nous explique que Seraphim fait partager à Motovilov son expérience de l'Esprit Saint. Le Saint Esprit va se manifester à eux et Motovilov va goûter à cette présence du Saint-Esprit.
Il ressentira une extraordinaire joie dans tout son coeur, une extraordinaire chaleur, une extraordinaire douceur, une extraordinaire suavité.
Seraphim de Sarov l'enseignera ainsi :" Lorsque l'Esprit Saint, l'Esprit de Dieu, descend sur l'homme et le recouvre de sa plénitude, l'âme humaine déborde d'une joie inexprimable, parce que l'Esprit de Dieu transforme en joie tout ce qu'IL touche."
(extrait du livre de Rémi Schappacher)
Je pense, et j'aimerais que l'on me corrige si je me trompe, que lorsque l'on comprend cela, qu'on le vit véritablement, on a fait un grand pas. L'Esprit Saint est vraiment une personne. Il a une volonté, comme toute personne, et cette volonté est celle-là même du Père. IL distribue à chacun les dons selon les besoins, comme IL l'entend.
Le Saint Esprit se fait connaître intimement et personnellement.
***
Bonne soirée à tous,
Françoise.
FrancoiseF- Avec Saint Joseph
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Re: Saint Seraphin de Sarov
Saint Séraphim de Sarov, 1759-1833
" Le très Ressemblant "
(Auteur : Catherine Fantou-Gournay - Parution F&L n° 202 de Janvier 2002)
"Le miracle n’est pas dans le fait que l’on vénèrera mes ossements. Le miracle, c’est lorsque le corps du pauvre Seraphim sera transporté à Dveevo. Alors Diveevo (prononcer Diviéiévo) deviendra une merveille pour le monde, car le Seigneur Dieu fera luire à partir de ce lieu la lumière du salut, non seulement sur la Russie mais sur le monde entier, lors de la venue de l’antéchrist." Ces paroles de Saint Seraphim transmises par Motovilov apportent un relief saisissant à la vie du saint comme aux événements qui ont suivi sa mort jusqu’à ce jour.
Sarov
A l’Est de Moscou, à la fin du XIIIème siècle, dans l’immense forêt russe, entre deux rivières, un khan Tartare édifie une ville fortifiée : Saraklytch.
Trois siècles plus tard, un moine, Théodose, établit sa cellule sur les ruines de ses remparts. C’est cette petite cellule qui a donné le départ au monastère de Sarov. Le 7 Juillet 1706, le moine prêtre Jehan fonde le monastère.
Les moines s’engagent à conserver et garder fermement la règle, tant que, par la bienveillance de Dieu, ce monastère existera.
Ils mènent une vie rude d’ascèse, de prière et de travail, et les souffrances ne leur sont pas épargnées. Régulièrement attaqués par des brigands, parfois torturés pour révéler des richesses inexistantes, ils vivent, comme tous les religieux, la terrible oppression de la Chancellerie secrète de Pierre le Grand, Anne Ioannovna et Catherine II qui, au nom du progrès, les accusent de « fainéantise » et d’ « obscurantisme » et les défroque, déporte, torture ou exécute en masse.
Les quatre cinquième des monastères russes sont fermés. Mais, alors que règne Elisabeth Ière, le 20 novembre 1778, entre un nouveau novice au monastère de Sarov. Il a 19 ans, et c’est la veille de la fête de la Présentation de la Vierge.
Le jeune Prokhore
Celui qui arrive est un jeune homme joyeux, d’une belle vitalité physique, psychologique et spirituelle.
Il vient de Koursk, où il est né et a grandi. Il est envoyé par Dosithée, staretz vénéré de la Laure de Kiev, qu’il a consulté sur sa vocation. Depuis son plus jeune âge, Prokhore est tout tourné vers Dieu. Son père, Isidore, est mort et il n’avait que sa mère, Agathe, pour les élever, lui et son frère aîné.
Avec courage, elle a repris la direction de l’entreprise de maçonnerie et de briquetterie créée par son mari. Elle a transmis à ses fils la lumière de l’évangile.
Par deux fois déjà, la vie du jeune Prokhore a été marquée du sceau de l’appel divin :
- à 7 ans, il tombe du haut de l’échafaudage entourant un clocher, et se relève indemne.
- A 10 ans, très gravement malade, il est guéri par le passage providentiel de l’icône de Notre-Dame de Koursk.
La Sainte Vierge l’accompagnera tout au long de sa vie de moine et de prêtre jusqu’à l’heure même de sa mort, lui apparaissant 12 fois pour le sauver et lui confier de grandes missions.
Le frère Séraphim
Avec Séraphim - c’est le nom qu’il reçoit lors de sa profession religieuse, le 13 août 1786, et qui signifie le flamboyant, le soleil va monter très haut dans le ciel de Sarov, et son rayonnement attirera les foules.
Brûlant d’amour et docile à l’Esprit Saint, cet athlète en pleine santé, d’ascèse en épreuve, se transforme en athlète de la foi. Ses « exploits » rejoignent ceux des Pères du Désert, des thaumaturges célèbres de l’Orient comme Saint-Siméon le stylite, qu’il vénère.
Gai, travailleur, inlassable priant, il accomplit d’abord au monastère diverses tâches manuelles. Il excelle dans le travail du bois, mais en même temps et très vite, il impressionne les moines par le rayonnement de sa foi, la rigueur de son ascèse, la ferveur de sa prière, de jour comme de nuit. Déjà on lui demande conseils et soutien spirituel.
Il a trente-cinq ans lorsque l’Esprit Saint le pousse au désert. L’Esprit Saint dont il va expérimenter la réalité et l’existence ; réalité qu’il va peu à peu « acquérir », payant le prix qu’il faut en bonne mesure tassée de prière, de jeûne, de sacrifice, de patience, et de pardon.
Lorsqu’il affirme au jeune Motovilov que le but de la vie chrétienne c’est l’acquisition de l’Esprit-Saint, il parle de ce qu’il connaît. Devant lui un jour, il est transfiguré, et l’entraîne même dans la grâce inouïe de la Présence qui l’habite. Par tous ses sens, il lui en fait goûter les bienfaits pour que jamais il n’oublie, pour qu’il soit brûlé lui aussi, pour qu’il transmette au monde entier comme cela est bon.
Martyr
Dans le désert de la forêt de Sarov, comme dans sa cellule du monastère, sa triple vocation lui est révélée : martyr, staretz et fondateur. Il dit oui.
Ah ! la grande chose que l’obéissance ! elle surpasse la prière et le jeûne !
Martyr, quand pendant 1000 jours et 1000 nuits, à genoux sur une pierre, il crie vers le Père, harcelé par les tentations et les attaques du démon, étroitement uni au Christ dans ce combat dont Saint-Paul nous rappelle qu’il ne se déroule pas contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les Esprits du mal qui habitent les espaces célestes. (Ep 6-12).
Martyr, quand des brigands l’agressent, alors que, la hache à la main, il coupe du bois dans la forêt et se laisse massacrer, plutôt que de frapper lui-même.
Martyr, quand, jalousé et calomnié par ses frères moines au monastère, il se tait, choisit le silence, puis la réclusion : jusqu’à sa mort, la vie de Saint-Séraphim, que l’on venait consulter des confins de la Russie, fût, dans sa communauté, une vie d’humiliation et même d’ignominies. (Père V. Rocheau)
Jusqu’où saint Séraphim, « le Très Ressemblant », aura-t-il épousé la kénotron (abaissement) et le combat du Christ à Gethsémanie, le combat du Christ flagellé, humilié, outragé, du Christ martyrisé. Jusqu’où ?
Staretz
Staretz, car les fruits sont là. Transfiguré devant Nicolas Motovilov, il lui transfuse la joie éblouissante de la résurrection. Et lui dit : Va, et à ton tour, transmets...
Au cœur de l’épreuve, la paix du Seigneur l’a si bien pénétré que les bêtes sauvages lui mangent dans la main.
Staretz vénéré pour sa bonté, sa gaîté, sa tendresse, mais aussi pour ce don qu’il a de lire dans les cœurs, de débusquer les pauvres secrets cachés, les péchés inavoués et les blessures enfouies : Les multitudes qui venaient à Sarov s’installaient dans l‘hôtellerie du monastère, dans les auberges avoisinantes, dans les isbas des paysans, et souvent en été, passaient la nuit à la belle étoile. Ils attendaient parfois plusieurs jours avant de parvenir à voir le staretz… (V. Zander).
Fatigue, infirmité, ne l’empêchent pas d’accueillir inlassablement, hommes, femmes, enfants, qui souvent viennent de très loin le consulter, se confesser, pleurer… Il les appelle « ma joie ! ». Son regard déjà les console et quand, n’en pouvant plus, il lui arrive de fuir, de se cacher dans les fourrés, on lui envoie les enfants, auxquels il ne résiste pas : Au son de nos voix, il n’y tint plus, et sa tête blanche apparut bientôt au-dessus de l’herbe, raconte une petite fille. Le Père Séraphim n’a que l’apparence d’un vieillard, en réalité c’est un enfant comme toi et moi ! (cité par V.Zander).
Fondateur
Où Saint-Séraphim trouve-t-il la force d’obéir à la sainte Mère de Dieu lorsque le 25 novembre 1825 - le jour de la Saint-Clément, Pape de Rome et de Saint-Pierre d’Alexandrie - alors qu’il se rend à travers bois à son ermitage lointain, elle lui apparaît, tout près de la rivière, accompagnée des apôtres Pierre et Jean, et lui demande de fonder un monastère.
Séraphim, qui l’aime d’un amour infini et la vénère absolument, se jette à terre, et de tout son être, l’écoute et déjà obéit. Que veut-elle ?
Qu’il prenne huit des sœurs, qu’elle lui nomme, de la petite communauté de Kazan, fondée par un colonel, un quart de siècle plus tôt, pour fonder une autre communauté qui ne comporterait pas de veuves mais seulement des vierges. Elle lui en indique le lieu, tout près de la première, lui enjoint de creuser tout autour un fossé protecteur, et d’y construire un moulin pour la subsistance des sœurs. Elle lui indique la règle, qui comporte la prière continue du psautier, et la salutation de l’ange Gabriel, 150 fois, autour du monastère, dans la Kanavka, ce fossé qui les protège des forces du mal. Du bâton que la Sainte Vierge tient dans la main, elle frappe la terre, et fait jaillir une source, qu’elle promet plus chargée de bénédictions que celle dont étaient gratifiées les eaux de Bethséda à Jérusalem.
A coup sûr, c’est elle qui lui enverra deux amis et fidèles soutiens, Nicholas Motovilov et Michel Montourov ainsi que le Père Sadowsky, à qui Séraphim confiera l’accompagnement spirituel des moniales, car lui n’entrera jamais dans l’enceinte du monastère : les moniales viendront le voir à Sarov.
Pour cette œuvre, accomplie point par point en suivant les indications de la Sainte-Vierge, il souffrira beaucoup. Mais aussi, elle sera sa joie.
Sa force, Saint-Séraphim la puise dans sa constante union à la très Sainte Trinité. Il la puise également dans la prière continuelle : Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur. Il la puise dans la méditation quotidienne de l’évangile : Je ne laisse pas passer un seul jour sans cette lecture, avoue-t-il, car non seulement mon âme se réjouit de la Parole Divine, mais mon corps lui-même s’en trouve réconforté. Il me semble causer avec le Seigneur en repassant dans ma mémoire Sa Vie et Sa Passion. Nuit et jour, je le glorifie, je l’adore et le remercie pour ses bienfaits. (cité par V. Zander)
Il la puise bien sûr, dans la communion au Corps et au Sang du Christ, qu’il recommande fréquente.
Jeune diacre déjà, il s’y préparait en priant toute la nuit dans l’Église. C’est dans sa cellule qu’il prie en cette nuit du 1er au 2 janvier 1833. En allant à Matines, le père Paul en passant devant sa porte sent une forte odeur de fumée... Un novice enfonce la porte ; à l’intérieur, tout est plongé dans l’obscurité et la fumée remplit la pièce... On aperçoit le Père Séraphim, dans sa soutane blanche, agenouillé devant l’icône de Notre Dame, « Joie de toutes les joies ». Sur le pupitre, se consument les pages de l’évangile sur lequel sont apparemment tombées quelques étincelles du cierge que le staretz devait tenir à la main durant sa prière. (Valentine Zander)
Encart
Un jour, un Jeudi Saint, lors de la liturgie (la messe) : Seraphim resta cloué sur place, immobile, absent de tout. Immobilité qui dure trois heures. Il explique à son supérieur, le Père Pakhôme : J’étais ébloui comme par un rayon de soleil. Tournant les yeux vers cette lumière, j’ai vu Notre-Seigneur et Dieu, Jésus-Christ, ayant l’aspect du Fils de l’homme dans sa Gloire, brillant d’une lumière ineffable et entouré par les armées célestes : anges, archanges, chérubins et séraphins. Venant de la porte Ouest, marchant dans les airs, Il bénit les célébrants et l’assistance. Ensuite, entrant dans son icône, près de la porte royale, Il changea d’aspect, toujours entouré d’ordres célestes, qui par leur rayonnement, illuminaient l’église tout entière. Quant à moi, terre et cendre, je fus l’objet d’une bénédiction spéciale. (cité par I. Goraineff)
Vie posthume
En 1842, neuf ans après la mort de Séraphim, les deux communautés – celle dite de Kazan, et celle dite du Moulin, furent réunies sous le nom de « Séraphim-Diveevo » ((cf : A. Artzyboucheff)
En 1903, en présence du tsar et de sa famille, Séraphim fut canonisé.
Une magnifique église est édifiée au-dessus de sa cellule. La joie éclate à Sarov. Mais quelque 70 ans auparavant, il avait annoncé à deux novices de Divilevo, le visage inondé de larmes, une souffrance telle qu’il n’y en a pas eue depuis la création du monde !… alors la vie sera brève. Les anges auront à peine le temps de recueillir les âmes. (Père Rocheau)
Le 17 Décembre 1920, à 11 heures 30, sur un ordre du soviet présidé par Lénine, qui exige la « liquidation des reliques », la châsse de Saint Séraphim est ouverte, son cercueil est violé, ses « os sont comptés ». L’ordre est exécuté, qui stipule que : les reliques de Saint-Séraphim et autres objets liés à sa mémoire… seront retirés et transmis tels qu’ils sont au « musée athéiste ».
En 1927, les monastères de Sarov et de Divilevo sont investis, pillés, les moines et les moniales sont chassés ou internés : J’ai le souvenir vivant de la fermeture de Sarov. De mes yeux j’ai vu expulser les moniales de Divilevo qui, selon les dires de saint-Séraphim furent disséminées au-delà des Portes de la nativité, comme des pois de la Mère de Dieu. (A. Artsyboucheff)
En 1938, après avoir servi de camp de rééducation pour les jeunes, Sarov devient un goulag. En 1946, sur ordre de Staline, Béria y crée un centre de recherches et constructions nucléaires. La première bombe russe y est conçue. Le saint et la bombe. A Sarov, ville unique au monde, une question est posée à chaque conscience : qu’est-ce qui justifie l’arme nucléaire, si ce n’est le mal ; l’armement le plus terrifiant, si ce n’est l’impérieux besoin de se protéger contre la barbarie ? Chaque conscience est interrogée tant que la paix n’habite pas nos cœurs, tant que nous serons complices, en justifiant nos manquements à l’amour. Et si la seule réponse possible était la sainteté ? 1450
Au cœur de la « cité secrète »
73 kilomètres de barbelés entourent 320 km2 – où vivent 80.000 personnes. Hopitaux, écoles, lycées, écoles d’ingénieurs… Sarov est une ville scientifique, culturelle et artistique.
Les murs du monastère accueillent aujourd’hui une école de musique et de danse, une bibliothèque et une consultation médicale infantile, les bureaux du FSB (ex KGB) et ceux de la radio-télévision.
En 1992, une première église est réouverte, l’église de tous les Saints ; puis en 1999, Saint Elie (la crypte de l’église non restaurée de Saint-Jean-Baptiste). Environ 5 % des habitants fréquentent les églises desservies par cinq prêtres. Des scientifiques de Sarov ont fondé et animent le musée du Monastère, ils ont réhabilité les lieux saints de Saint-Séraphim dans la forêt.
Un nouveau théâtre est en construction. Les fonds seront-ils suffisants pour que l’église soit rendue, la cellule de Saint-Séraphim restaurée, où il consola tant de détresses ?
« Quand je ne serai plus, venez sur ma tombe »
En 2003, aura lieu le centenaire de sa canonisation…
Ses reliques, disparues pendant 70 ans et retrouvées à Saint-Pétersbourg, reposent depuis 1991, dans l’Eglise de Divilévo.
Depuis la Pérestroïka, les bâtiments ont été rendus peu à peu.
Ce n’est pas simple, il faut reloger les gens et occuper les institutions.
Si le monastère ne cesse de grandir : près de 300 moniales ou novices (dont 60 ont fait leur profession définitive) ; plus de 11 ermitages de 10 à 40 sœurs, le bourg de Diveevo compte 60.000 habitants et administre une trentaine de villages.
Et pour acquérir en notre propre cœur cette paix qui sauvera des milliers, confions-nous avec nos frères et sœurs de la Russie orthodoxe à la tendresse inaltérable de Saint-Séraphim
Portons dans nos cœurs ceux-là qui ont tous tant souffert. Prions pour eux. Prions avec eux.
Pour les encarts je les donnerai à la première maquette selon les places réservées indiquées par la photocompo
Encarts possibles
Venez à moi et apportez à ma tombe votre peine... Racontez-moi tout et je vous entendrai. Toute votre douleur s’envolera et disparaîtra. (St Seraphim)
Comme vous avez toujours parlé avec moi durant ma vie, maintenant faites de même. Pour vous je suis vivant et le serai pour les siècles. (St Seraphim)
Pour approfondir : Saint Seraphim l’ange de Sarov, Valentine Zander, Ed. Bénédictines . p. F. – Mémoire du cœur Saint Séraphim de Sarov, Alexis Artsyboucheff, François-Xavier de Guibert, 157p. + 54 pages photos. 170F.
L’auteur : Catherine Fantou-Gournay, actrice auteur dramatique, oblate passionniste a été invitée en 1993 à Diveevo pour présenter un spectacle : elle a pu rencontrer des scientifiques, des journalistes, des artistes, et prier... Elle a encore beaucoup de projets à réaliser près de saint Seraphim !
" Le très Ressemblant "
(Auteur : Catherine Fantou-Gournay - Parution F&L n° 202 de Janvier 2002)
"Le miracle n’est pas dans le fait que l’on vénèrera mes ossements. Le miracle, c’est lorsque le corps du pauvre Seraphim sera transporté à Dveevo. Alors Diveevo (prononcer Diviéiévo) deviendra une merveille pour le monde, car le Seigneur Dieu fera luire à partir de ce lieu la lumière du salut, non seulement sur la Russie mais sur le monde entier, lors de la venue de l’antéchrist." Ces paroles de Saint Seraphim transmises par Motovilov apportent un relief saisissant à la vie du saint comme aux événements qui ont suivi sa mort jusqu’à ce jour.
Sarov
A l’Est de Moscou, à la fin du XIIIème siècle, dans l’immense forêt russe, entre deux rivières, un khan Tartare édifie une ville fortifiée : Saraklytch.
Trois siècles plus tard, un moine, Théodose, établit sa cellule sur les ruines de ses remparts. C’est cette petite cellule qui a donné le départ au monastère de Sarov. Le 7 Juillet 1706, le moine prêtre Jehan fonde le monastère.
Les moines s’engagent à conserver et garder fermement la règle, tant que, par la bienveillance de Dieu, ce monastère existera.
Ils mènent une vie rude d’ascèse, de prière et de travail, et les souffrances ne leur sont pas épargnées. Régulièrement attaqués par des brigands, parfois torturés pour révéler des richesses inexistantes, ils vivent, comme tous les religieux, la terrible oppression de la Chancellerie secrète de Pierre le Grand, Anne Ioannovna et Catherine II qui, au nom du progrès, les accusent de « fainéantise » et d’ « obscurantisme » et les défroque, déporte, torture ou exécute en masse.
Les quatre cinquième des monastères russes sont fermés. Mais, alors que règne Elisabeth Ière, le 20 novembre 1778, entre un nouveau novice au monastère de Sarov. Il a 19 ans, et c’est la veille de la fête de la Présentation de la Vierge.
Le jeune Prokhore
Celui qui arrive est un jeune homme joyeux, d’une belle vitalité physique, psychologique et spirituelle.
Il vient de Koursk, où il est né et a grandi. Il est envoyé par Dosithée, staretz vénéré de la Laure de Kiev, qu’il a consulté sur sa vocation. Depuis son plus jeune âge, Prokhore est tout tourné vers Dieu. Son père, Isidore, est mort et il n’avait que sa mère, Agathe, pour les élever, lui et son frère aîné.
Avec courage, elle a repris la direction de l’entreprise de maçonnerie et de briquetterie créée par son mari. Elle a transmis à ses fils la lumière de l’évangile.
Par deux fois déjà, la vie du jeune Prokhore a été marquée du sceau de l’appel divin :
- à 7 ans, il tombe du haut de l’échafaudage entourant un clocher, et se relève indemne.
- A 10 ans, très gravement malade, il est guéri par le passage providentiel de l’icône de Notre-Dame de Koursk.
La Sainte Vierge l’accompagnera tout au long de sa vie de moine et de prêtre jusqu’à l’heure même de sa mort, lui apparaissant 12 fois pour le sauver et lui confier de grandes missions.
Le frère Séraphim
Avec Séraphim - c’est le nom qu’il reçoit lors de sa profession religieuse, le 13 août 1786, et qui signifie le flamboyant, le soleil va monter très haut dans le ciel de Sarov, et son rayonnement attirera les foules.
Brûlant d’amour et docile à l’Esprit Saint, cet athlète en pleine santé, d’ascèse en épreuve, se transforme en athlète de la foi. Ses « exploits » rejoignent ceux des Pères du Désert, des thaumaturges célèbres de l’Orient comme Saint-Siméon le stylite, qu’il vénère.
Gai, travailleur, inlassable priant, il accomplit d’abord au monastère diverses tâches manuelles. Il excelle dans le travail du bois, mais en même temps et très vite, il impressionne les moines par le rayonnement de sa foi, la rigueur de son ascèse, la ferveur de sa prière, de jour comme de nuit. Déjà on lui demande conseils et soutien spirituel.
Il a trente-cinq ans lorsque l’Esprit Saint le pousse au désert. L’Esprit Saint dont il va expérimenter la réalité et l’existence ; réalité qu’il va peu à peu « acquérir », payant le prix qu’il faut en bonne mesure tassée de prière, de jeûne, de sacrifice, de patience, et de pardon.
Lorsqu’il affirme au jeune Motovilov que le but de la vie chrétienne c’est l’acquisition de l’Esprit-Saint, il parle de ce qu’il connaît. Devant lui un jour, il est transfiguré, et l’entraîne même dans la grâce inouïe de la Présence qui l’habite. Par tous ses sens, il lui en fait goûter les bienfaits pour que jamais il n’oublie, pour qu’il soit brûlé lui aussi, pour qu’il transmette au monde entier comme cela est bon.
Martyr
Dans le désert de la forêt de Sarov, comme dans sa cellule du monastère, sa triple vocation lui est révélée : martyr, staretz et fondateur. Il dit oui.
Ah ! la grande chose que l’obéissance ! elle surpasse la prière et le jeûne !
Martyr, quand pendant 1000 jours et 1000 nuits, à genoux sur une pierre, il crie vers le Père, harcelé par les tentations et les attaques du démon, étroitement uni au Christ dans ce combat dont Saint-Paul nous rappelle qu’il ne se déroule pas contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les Esprits du mal qui habitent les espaces célestes. (Ep 6-12).
Martyr, quand des brigands l’agressent, alors que, la hache à la main, il coupe du bois dans la forêt et se laisse massacrer, plutôt que de frapper lui-même.
Martyr, quand, jalousé et calomnié par ses frères moines au monastère, il se tait, choisit le silence, puis la réclusion : jusqu’à sa mort, la vie de Saint-Séraphim, que l’on venait consulter des confins de la Russie, fût, dans sa communauté, une vie d’humiliation et même d’ignominies. (Père V. Rocheau)
Jusqu’où saint Séraphim, « le Très Ressemblant », aura-t-il épousé la kénotron (abaissement) et le combat du Christ à Gethsémanie, le combat du Christ flagellé, humilié, outragé, du Christ martyrisé. Jusqu’où ?
Staretz
Staretz, car les fruits sont là. Transfiguré devant Nicolas Motovilov, il lui transfuse la joie éblouissante de la résurrection. Et lui dit : Va, et à ton tour, transmets...
Au cœur de l’épreuve, la paix du Seigneur l’a si bien pénétré que les bêtes sauvages lui mangent dans la main.
Staretz vénéré pour sa bonté, sa gaîté, sa tendresse, mais aussi pour ce don qu’il a de lire dans les cœurs, de débusquer les pauvres secrets cachés, les péchés inavoués et les blessures enfouies : Les multitudes qui venaient à Sarov s’installaient dans l‘hôtellerie du monastère, dans les auberges avoisinantes, dans les isbas des paysans, et souvent en été, passaient la nuit à la belle étoile. Ils attendaient parfois plusieurs jours avant de parvenir à voir le staretz… (V. Zander).
Fatigue, infirmité, ne l’empêchent pas d’accueillir inlassablement, hommes, femmes, enfants, qui souvent viennent de très loin le consulter, se confesser, pleurer… Il les appelle « ma joie ! ». Son regard déjà les console et quand, n’en pouvant plus, il lui arrive de fuir, de se cacher dans les fourrés, on lui envoie les enfants, auxquels il ne résiste pas : Au son de nos voix, il n’y tint plus, et sa tête blanche apparut bientôt au-dessus de l’herbe, raconte une petite fille. Le Père Séraphim n’a que l’apparence d’un vieillard, en réalité c’est un enfant comme toi et moi ! (cité par V.Zander).
Fondateur
Où Saint-Séraphim trouve-t-il la force d’obéir à la sainte Mère de Dieu lorsque le 25 novembre 1825 - le jour de la Saint-Clément, Pape de Rome et de Saint-Pierre d’Alexandrie - alors qu’il se rend à travers bois à son ermitage lointain, elle lui apparaît, tout près de la rivière, accompagnée des apôtres Pierre et Jean, et lui demande de fonder un monastère.
Séraphim, qui l’aime d’un amour infini et la vénère absolument, se jette à terre, et de tout son être, l’écoute et déjà obéit. Que veut-elle ?
Qu’il prenne huit des sœurs, qu’elle lui nomme, de la petite communauté de Kazan, fondée par un colonel, un quart de siècle plus tôt, pour fonder une autre communauté qui ne comporterait pas de veuves mais seulement des vierges. Elle lui en indique le lieu, tout près de la première, lui enjoint de creuser tout autour un fossé protecteur, et d’y construire un moulin pour la subsistance des sœurs. Elle lui indique la règle, qui comporte la prière continue du psautier, et la salutation de l’ange Gabriel, 150 fois, autour du monastère, dans la Kanavka, ce fossé qui les protège des forces du mal. Du bâton que la Sainte Vierge tient dans la main, elle frappe la terre, et fait jaillir une source, qu’elle promet plus chargée de bénédictions que celle dont étaient gratifiées les eaux de Bethséda à Jérusalem.
A coup sûr, c’est elle qui lui enverra deux amis et fidèles soutiens, Nicholas Motovilov et Michel Montourov ainsi que le Père Sadowsky, à qui Séraphim confiera l’accompagnement spirituel des moniales, car lui n’entrera jamais dans l’enceinte du monastère : les moniales viendront le voir à Sarov.
Pour cette œuvre, accomplie point par point en suivant les indications de la Sainte-Vierge, il souffrira beaucoup. Mais aussi, elle sera sa joie.
Sa force, Saint-Séraphim la puise dans sa constante union à la très Sainte Trinité. Il la puise également dans la prière continuelle : Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur. Il la puise dans la méditation quotidienne de l’évangile : Je ne laisse pas passer un seul jour sans cette lecture, avoue-t-il, car non seulement mon âme se réjouit de la Parole Divine, mais mon corps lui-même s’en trouve réconforté. Il me semble causer avec le Seigneur en repassant dans ma mémoire Sa Vie et Sa Passion. Nuit et jour, je le glorifie, je l’adore et le remercie pour ses bienfaits. (cité par V. Zander)
Il la puise bien sûr, dans la communion au Corps et au Sang du Christ, qu’il recommande fréquente.
Jeune diacre déjà, il s’y préparait en priant toute la nuit dans l’Église. C’est dans sa cellule qu’il prie en cette nuit du 1er au 2 janvier 1833. En allant à Matines, le père Paul en passant devant sa porte sent une forte odeur de fumée... Un novice enfonce la porte ; à l’intérieur, tout est plongé dans l’obscurité et la fumée remplit la pièce... On aperçoit le Père Séraphim, dans sa soutane blanche, agenouillé devant l’icône de Notre Dame, « Joie de toutes les joies ». Sur le pupitre, se consument les pages de l’évangile sur lequel sont apparemment tombées quelques étincelles du cierge que le staretz devait tenir à la main durant sa prière. (Valentine Zander)
Encart
Un jour, un Jeudi Saint, lors de la liturgie (la messe) : Seraphim resta cloué sur place, immobile, absent de tout. Immobilité qui dure trois heures. Il explique à son supérieur, le Père Pakhôme : J’étais ébloui comme par un rayon de soleil. Tournant les yeux vers cette lumière, j’ai vu Notre-Seigneur et Dieu, Jésus-Christ, ayant l’aspect du Fils de l’homme dans sa Gloire, brillant d’une lumière ineffable et entouré par les armées célestes : anges, archanges, chérubins et séraphins. Venant de la porte Ouest, marchant dans les airs, Il bénit les célébrants et l’assistance. Ensuite, entrant dans son icône, près de la porte royale, Il changea d’aspect, toujours entouré d’ordres célestes, qui par leur rayonnement, illuminaient l’église tout entière. Quant à moi, terre et cendre, je fus l’objet d’une bénédiction spéciale. (cité par I. Goraineff)
Vie posthume
En 1842, neuf ans après la mort de Séraphim, les deux communautés – celle dite de Kazan, et celle dite du Moulin, furent réunies sous le nom de « Séraphim-Diveevo » ((cf : A. Artzyboucheff)
En 1903, en présence du tsar et de sa famille, Séraphim fut canonisé.
Une magnifique église est édifiée au-dessus de sa cellule. La joie éclate à Sarov. Mais quelque 70 ans auparavant, il avait annoncé à deux novices de Divilevo, le visage inondé de larmes, une souffrance telle qu’il n’y en a pas eue depuis la création du monde !… alors la vie sera brève. Les anges auront à peine le temps de recueillir les âmes. (Père Rocheau)
Le 17 Décembre 1920, à 11 heures 30, sur un ordre du soviet présidé par Lénine, qui exige la « liquidation des reliques », la châsse de Saint Séraphim est ouverte, son cercueil est violé, ses « os sont comptés ». L’ordre est exécuté, qui stipule que : les reliques de Saint-Séraphim et autres objets liés à sa mémoire… seront retirés et transmis tels qu’ils sont au « musée athéiste ».
En 1927, les monastères de Sarov et de Divilevo sont investis, pillés, les moines et les moniales sont chassés ou internés : J’ai le souvenir vivant de la fermeture de Sarov. De mes yeux j’ai vu expulser les moniales de Divilevo qui, selon les dires de saint-Séraphim furent disséminées au-delà des Portes de la nativité, comme des pois de la Mère de Dieu. (A. Artsyboucheff)
En 1938, après avoir servi de camp de rééducation pour les jeunes, Sarov devient un goulag. En 1946, sur ordre de Staline, Béria y crée un centre de recherches et constructions nucléaires. La première bombe russe y est conçue. Le saint et la bombe. A Sarov, ville unique au monde, une question est posée à chaque conscience : qu’est-ce qui justifie l’arme nucléaire, si ce n’est le mal ; l’armement le plus terrifiant, si ce n’est l’impérieux besoin de se protéger contre la barbarie ? Chaque conscience est interrogée tant que la paix n’habite pas nos cœurs, tant que nous serons complices, en justifiant nos manquements à l’amour. Et si la seule réponse possible était la sainteté ? 1450
Au cœur de la « cité secrète »
73 kilomètres de barbelés entourent 320 km2 – où vivent 80.000 personnes. Hopitaux, écoles, lycées, écoles d’ingénieurs… Sarov est une ville scientifique, culturelle et artistique.
Les murs du monastère accueillent aujourd’hui une école de musique et de danse, une bibliothèque et une consultation médicale infantile, les bureaux du FSB (ex KGB) et ceux de la radio-télévision.
En 1992, une première église est réouverte, l’église de tous les Saints ; puis en 1999, Saint Elie (la crypte de l’église non restaurée de Saint-Jean-Baptiste). Environ 5 % des habitants fréquentent les églises desservies par cinq prêtres. Des scientifiques de Sarov ont fondé et animent le musée du Monastère, ils ont réhabilité les lieux saints de Saint-Séraphim dans la forêt.
Un nouveau théâtre est en construction. Les fonds seront-ils suffisants pour que l’église soit rendue, la cellule de Saint-Séraphim restaurée, où il consola tant de détresses ?
« Quand je ne serai plus, venez sur ma tombe »
En 2003, aura lieu le centenaire de sa canonisation…
Ses reliques, disparues pendant 70 ans et retrouvées à Saint-Pétersbourg, reposent depuis 1991, dans l’Eglise de Divilévo.
Depuis la Pérestroïka, les bâtiments ont été rendus peu à peu.
Ce n’est pas simple, il faut reloger les gens et occuper les institutions.
Si le monastère ne cesse de grandir : près de 300 moniales ou novices (dont 60 ont fait leur profession définitive) ; plus de 11 ermitages de 10 à 40 sœurs, le bourg de Diveevo compte 60.000 habitants et administre une trentaine de villages.
Et pour acquérir en notre propre cœur cette paix qui sauvera des milliers, confions-nous avec nos frères et sœurs de la Russie orthodoxe à la tendresse inaltérable de Saint-Séraphim
Portons dans nos cœurs ceux-là qui ont tous tant souffert. Prions pour eux. Prions avec eux.
Pour les encarts je les donnerai à la première maquette selon les places réservées indiquées par la photocompo
Encarts possibles
Venez à moi et apportez à ma tombe votre peine... Racontez-moi tout et je vous entendrai. Toute votre douleur s’envolera et disparaîtra. (St Seraphim)
Comme vous avez toujours parlé avec moi durant ma vie, maintenant faites de même. Pour vous je suis vivant et le serai pour les siècles. (St Seraphim)
Pour approfondir : Saint Seraphim l’ange de Sarov, Valentine Zander, Ed. Bénédictines . p. F. – Mémoire du cœur Saint Séraphim de Sarov, Alexis Artsyboucheff, François-Xavier de Guibert, 157p. + 54 pages photos. 170F.
L’auteur : Catherine Fantou-Gournay, actrice auteur dramatique, oblate passionniste a été invitée en 1993 à Diveevo pour présenter un spectacle : elle a pu rencontrer des scientifiques, des journalistes, des artistes, et prier... Elle a encore beaucoup de projets à réaliser près de saint Seraphim !
P4572- Dans la prière
- Messages : 5078
Inscription : 01/08/2007
Re: Saint Seraphin de Sarov
Bonjour Michel,
Merci beaucoup pour ce très très beau texte, relatant Saint Seraphim de Sarov : c'est vraiment un Saint très cher à nos coeurs.
Puisse le Seigneur mettre sur nos routes un Saint Homme qui ressemblerait un peu à Seraphim de Sarov !
Motovilov a eu cette chance et sa Foi s'est approfondie...approfondie !
"Lorsque l'Esprit Saint, l'Esprit de Dieu, descend sur l'homme et le recouvre de sa plénitude, l'âme humaine déborde d'une joie inexprimable, parce que l'Esprit de Dieu transforme en joie tout ce qu'Il touche".
Très très bel Enseignement donné par Seraphim de Sarov à Motovilov.
Qu'il soit notre méditation de ce jour !
Très bon Dimanche de la Miséricorde,
Françoise.
FrancoiseF- Avec Saint Joseph
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Inscription : 21/03/2010
Re: Saint Seraphin de Sarov
Permettez-moi de revenir sur ce grand saint : Saint Seraphim de Sarov !
Nos amis Panetier et simplet ont partagé sur ce fil, et peut-être seriez-vous heureux de voir la petite vidéo que simplet a diffusé sur ce saint.
Excellent hommage ! Merci beaucoup petit Frère Simplet, vous nous manquez !
FrancoiseF- Avec Saint Joseph
- Messages : 1376
Inscription : 21/03/2010
Re: Saint Seraphin de Sarov
petit Frère Simplet, vous nous manquez !
Simplet, oui, + Panetier qui me manque aussi...et Carine depuis bien longtemps qui a de leurs nouvelles ?
Invité- Invité
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