une laicité positive, négative pour les catholiques
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une laicité positive, négative pour les catholiques
Une laïcité positive, négative pour les catholiques
Alexandre Simonnot déplore le "1 poids 2 mesures" :
Alexandre Simonnot déplore le "1 poids 2 mesures" :
Michel Janva
"Comme chaque année, alors que le Ramadan est annoncé en boucle dans tous les médias, à toute heure et sur toutes les ondes, le temps du Carême qui débute en ce Mercredi des Cendres est totalement oublié. La France compte pourtant, rappelons-le, plus de 50 % de baptisés.
Cet oubli, loin d’être le fruit du hasard, s’inscrit dans un processus toujours plus croissant de déchristianisation-islamisation de notre société, tout cela, bien sûr, au nom de la «laïcité positive» chère à Nicolas Sarkozy. Cette «laïcité positive» qui permet la multiplication des constructions de mosquées-cathédrales dans tout notre pays. Cette «laïcité positive» qui permet le blocage illégal de rues parisiennes pour permettre aux musulmans d’y prier. Cette «laïcité positive» qui supprime le porc de certaines cantines scolaires et impose la viande hallal dans certains restaurants. Cette «laïcité positive» qui hurle lorsque des tombes et édifices musulmans sont profanés, mais qui se tait immédiatement lorsque de mêmes exactions frappent les Chrétiens ! Tout cela n’est pas étonnant de la part d’une classe politique inconsciente et suicidaire, qui est allée jusqu’à refuser toute référence aux racines chrétiennes de l’Europe dans la funeste Constitution Européenne."
violaine- Avec les anges
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Localisation : bretagne
Inscription : 10/12/2009
Re: une laicité positive, négative pour les catholiques
Une neutralité qui n’en est pas une
Chantal Delsol le jeudi, 07/04/2011
dans
• Parlons Vrai
Le débat est surréaliste pour savoir si nous devons affirmer ou infirmer nos racines chrétiennes. Comme si cela n’était pas tout simplement de l’Histoire, pour commencer ! Se pose-t-on la question de savoir si on affirme ou si on infirme l’existence de César Auguste ? La vérité historique ne dépend pas de nous, c’est nous qui dépendons d’elle. Naturellement, à nous de l’interpréter. Les racines chrétiennes de l’Europe ne laissent aucun doute historique. On peut refuser d’en parler.
On peut tenter de les noyer (ainsi un ancien président avait prétendu que l’Europe était aussi musulmane que chrétienne). Mais on ne peut empêcher que nous en soyons pétris. Or mieux vaut être conscients de ce dont nous sommes pétris : cela nous rend plus intelligents et plus prêts à affronter l’avenir.
A-t-on inventé ailleurs qu’en Europe la séparation de la religion et du pouvoir ? Bien sûr que non, et c’est là l’ironie de l’histoire : il n’y aurait pas de sécularisation si le christianisme n’était pas aux racines.
La laïcité est une forme bien française de sécularisation. Elle consiste moins à “séparer les glaives” qu’à confiner la religion. En ce sens, elle participe d’un espoir de déracinement général, visant à faire des individus des citoyens à l’état pur, nourris exclusivement d’universel. Il faut que les enfants des provinces cessent de parler le patois et il faut aussi taire l’appartenance religieuse. Comme si nous pouvions n’appartenir qu’à la République, une et indivisible ; comme si nous n’avions pas (et en premier lieu !) des origines familiales, un lieu de naissance, une province sur terre et peut-être une autre au ciel. Il faut être idéologue comme un Français pour défendre un rêve si loufoque, qu’aucun peuple ne nous envie, même si naturellement nous souhaiterions l’exporter partout. Ainsi, les problèmes que rencontre la République avec les musulmans signifient seulement que, pour la première fois, la laïcité se heurte à des gens qui refusent d’abandonner sans murmurer leurs particularités. La République, devant cette résistance, demeure tout étonnée : elle avait l’habitude des chrétiens qui, par peur d’être traités d’inquisiteurs, acceptaient tout ce qu’on voulait.
Il n’y a pas d’homme neutre, fils en ligne directe de la république nourricière. Quand Sade écrit : « Français, encore un effort pour être républicains », il le développe ainsi : encore un effort pour vous déraciner – de vos attaches affectives, filiales, que sais-je. Pour être de vrais citoyens, il nous faut nous débarrasser de nos appartenances particulières ou faire comme si elles n’existaient pas – ce qui revient à les étouffer, car une appartenance se vit au-dehors et avec d’autres, elle ne peut survivre confinée dans la conscience muette. En arrachant les signes visibles d’appartenance, la laïcité mène un combat contre les enracinements qu’ils expriment. Il n’est pas du tout étonnant que la France ait été le seul pays à refuser radicalement la mention des racines chrétiennes dans la Constitution européenne. Les autres pays d’Europe sont sécularisés : ils distinguent les domaines, mais ne nourrissent pas le projet d’étouffer l’un au profit de l’autre.
La neutralité laïque fleure l’hypocrisie. Le théâtre public de la société laïque étalée sous nos yeux n’est pas du tout neutre. Être un vrai citoyen signifie sacrifier aux rites et aux croyances républicaines, nouvel enracinement auquel, sans le dire, on nous astreint. Il ne faut pas prononcer certains mots. Il ne faut pas compter certains groupes. Il faut faire l’éloge de certaines normes et en détester d’autres, bien précisées au catalogue. Celui dont la langue dérape reçoit un blâme collectif. Celui qui réitère va au procès. Plutôt qu’une neutralité, n’avons nous pas suscité une religion d’État ?
Le citoyen laïc et neutre est un fils de la raison sèche. Il a laissé tomber les superstitions avec les bondieuseries. Et pourtant le voilà qui fait à ses adversaires (ceux qui refusent d’utiliser la langue de bois) des procès en sorcellerie.
Enfin libéré des religions, il déploie une logorrhée moralisatrice dont les préceptes valent non par des arguments, mais par la seule incantation et par l’air inspiré de leurs grands prêtres. On lui a appris qu’on ne peut raisonner que sans Dieu, et qu’il faut désenchanter le monde pour être libre. Pourtant, il n’a jamais autant couru les voyantes, il craint les fantômes et vénère sur sa cheminée les cendres de son grand-père incinéré. Il ne porte plus une croix au cou, mais un signe du zodiaque. Se débarrasser de Dieu ne signifie pas s’affranchir des superstitions. Cependant, la République se satisfait de ces citoyens habités par les superstitions les plus diverses et les plus farfelues, parce qu’au moins elles ne forment pas un système, elles se superposent et se contredisent : elles ne sont donc pas dangereuses pour l’État.
Ce que veut la laïcité, ce ne sont pas des citoyens libres, ce sont des citoyens dociles, non inféodés à un autre système que le sien.
Chantal Delsol
A lire également sur www.valeursactuelles.com
Identité. Nos racines chrétiennes, par Laurent Dandrieu
Chantal Delsol le jeudi, 07/04/2011
dans
• Parlons Vrai
Le débat est surréaliste pour savoir si nous devons affirmer ou infirmer nos racines chrétiennes. Comme si cela n’était pas tout simplement de l’Histoire, pour commencer ! Se pose-t-on la question de savoir si on affirme ou si on infirme l’existence de César Auguste ? La vérité historique ne dépend pas de nous, c’est nous qui dépendons d’elle. Naturellement, à nous de l’interpréter. Les racines chrétiennes de l’Europe ne laissent aucun doute historique. On peut refuser d’en parler.
On peut tenter de les noyer (ainsi un ancien président avait prétendu que l’Europe était aussi musulmane que chrétienne). Mais on ne peut empêcher que nous en soyons pétris. Or mieux vaut être conscients de ce dont nous sommes pétris : cela nous rend plus intelligents et plus prêts à affronter l’avenir.
A-t-on inventé ailleurs qu’en Europe la séparation de la religion et du pouvoir ? Bien sûr que non, et c’est là l’ironie de l’histoire : il n’y aurait pas de sécularisation si le christianisme n’était pas aux racines.
La laïcité est une forme bien française de sécularisation. Elle consiste moins à “séparer les glaives” qu’à confiner la religion. En ce sens, elle participe d’un espoir de déracinement général, visant à faire des individus des citoyens à l’état pur, nourris exclusivement d’universel. Il faut que les enfants des provinces cessent de parler le patois et il faut aussi taire l’appartenance religieuse. Comme si nous pouvions n’appartenir qu’à la République, une et indivisible ; comme si nous n’avions pas (et en premier lieu !) des origines familiales, un lieu de naissance, une province sur terre et peut-être une autre au ciel. Il faut être idéologue comme un Français pour défendre un rêve si loufoque, qu’aucun peuple ne nous envie, même si naturellement nous souhaiterions l’exporter partout. Ainsi, les problèmes que rencontre la République avec les musulmans signifient seulement que, pour la première fois, la laïcité se heurte à des gens qui refusent d’abandonner sans murmurer leurs particularités. La République, devant cette résistance, demeure tout étonnée : elle avait l’habitude des chrétiens qui, par peur d’être traités d’inquisiteurs, acceptaient tout ce qu’on voulait.
Il n’y a pas d’homme neutre, fils en ligne directe de la république nourricière. Quand Sade écrit : « Français, encore un effort pour être républicains », il le développe ainsi : encore un effort pour vous déraciner – de vos attaches affectives, filiales, que sais-je. Pour être de vrais citoyens, il nous faut nous débarrasser de nos appartenances particulières ou faire comme si elles n’existaient pas – ce qui revient à les étouffer, car une appartenance se vit au-dehors et avec d’autres, elle ne peut survivre confinée dans la conscience muette. En arrachant les signes visibles d’appartenance, la laïcité mène un combat contre les enracinements qu’ils expriment. Il n’est pas du tout étonnant que la France ait été le seul pays à refuser radicalement la mention des racines chrétiennes dans la Constitution européenne. Les autres pays d’Europe sont sécularisés : ils distinguent les domaines, mais ne nourrissent pas le projet d’étouffer l’un au profit de l’autre.
La neutralité laïque fleure l’hypocrisie. Le théâtre public de la société laïque étalée sous nos yeux n’est pas du tout neutre. Être un vrai citoyen signifie sacrifier aux rites et aux croyances républicaines, nouvel enracinement auquel, sans le dire, on nous astreint. Il ne faut pas prononcer certains mots. Il ne faut pas compter certains groupes. Il faut faire l’éloge de certaines normes et en détester d’autres, bien précisées au catalogue. Celui dont la langue dérape reçoit un blâme collectif. Celui qui réitère va au procès. Plutôt qu’une neutralité, n’avons nous pas suscité une religion d’État ?
Le citoyen laïc et neutre est un fils de la raison sèche. Il a laissé tomber les superstitions avec les bondieuseries. Et pourtant le voilà qui fait à ses adversaires (ceux qui refusent d’utiliser la langue de bois) des procès en sorcellerie.
Enfin libéré des religions, il déploie une logorrhée moralisatrice dont les préceptes valent non par des arguments, mais par la seule incantation et par l’air inspiré de leurs grands prêtres. On lui a appris qu’on ne peut raisonner que sans Dieu, et qu’il faut désenchanter le monde pour être libre. Pourtant, il n’a jamais autant couru les voyantes, il craint les fantômes et vénère sur sa cheminée les cendres de son grand-père incinéré. Il ne porte plus une croix au cou, mais un signe du zodiaque. Se débarrasser de Dieu ne signifie pas s’affranchir des superstitions. Cependant, la République se satisfait de ces citoyens habités par les superstitions les plus diverses et les plus farfelues, parce qu’au moins elles ne forment pas un système, elles se superposent et se contredisent : elles ne sont donc pas dangereuses pour l’État.
Ce que veut la laïcité, ce ne sont pas des citoyens libres, ce sont des citoyens dociles, non inféodés à un autre système que le sien.
Chantal Delsol
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Identité. Nos racines chrétiennes, par Laurent Dandrieu
blanche- Combat avec l'Archange Michel
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Inscription : 08/02/2007
Re: une laicité positive, négative pour les catholiques
Nous nous doutons bien que "l'ennemi" du Christ ne va pas Lui rendre Sa place ! Mais notre Seigneur vaincra quand-même, cela est en voie de réalisation et s'accélère, d'où ce chaos ambiant ...
pour une soirée cinéma : un film en streaming " 1905" -à voir- bien qu'un tantinet limite dans sa romance... ( j'ai ouvert un fil où vous trouverez le film dans loisirs - culture... )
pour une soirée cinéma : un film en streaming " 1905" -à voir- bien qu'un tantinet limite dans sa romance... ( j'ai ouvert un fil où vous trouverez le film dans loisirs - culture... )
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