La dépression; négative ou salutaire?
Page 1 sur 1
La dépression; négative ou salutaire?
La dépression
Dépression: état péjoratif ou salutaire?
Aujourd’hui, nous voyons la dépression dans un sens péjoratif, souvent regardée comme honteuse. Lorsque quelqu’un nous dit qu’on a l’air dépressif ou que l’on est en dépression, vite on se met sur la défensive et le dénions. Nous cherchons à cacher cette image de défaitiste et voulons paraitre forts psychologiquement et moralement. Certes, il n’est pas normal de vivre constamment en dépression, mais celle-ci nous avertit d’une anomalie dont il faut chercher à découvrir la source.
Contrairement, la dépression peut être perçue comme un état nécessaire, salutaire, et dans un sens, contraire au stress accumulé depuis des années ou sur une période de temps plus ou moins courte. D’ailleurs le mot « dépression » qui vient du mot latin « dépressio » veut dire « enfoncement ». Donc, elle nous fait redescendre, enfoncer vers le bas. Ce mot a une signification semblable au mot « humble », dans le grec « tapeinos » qui signifie « abattu par le chagrin, dépressif, abattu». On s’est élevé, on s’est mis dans les hauteurs. Maintenant, c'est le temps de redescendre, de s'humilier.
À ce haut niveau, nous vivons énormément de stress. Plus haut l’on s’est mis sur ce piédestal, plus lourds sont la charge et le stress. Nous supportons constamment le poids et l’effort de protéger cette image que l’on s’est faite et que les autres se sont faite de nous.
Qui de nous ne s’est pas placé dans les hauteurs?
Qui de nous n’a pas besoin de redescendre?
Consciemment ou inconsciemment, nous nous élevons tous vers les « hauts-lieux», et redescendre demande du courage car l’on doit s’humilier, et s’humilier nous amène parfois dans un état dépressif, de honte, d’insécurité, d’angoisse et d’ignominie, car nous devons reconnaitre que l'image que nous avons projetée sur les autres n’était qu’une fausse image de ce que l’on est réellement; une fausse représentation de nous-mêmes et de la réalité. Cette fausse image, pour le croyant, peut représenter une protection dont on se couvre vis-à-vis de Dieu, en faisant de bonnes œuvres afin de se sécuriser.
À mon travail, j'ai fait une requête, pensant, sans équivoque, qu'elle me serait accordée immédiatement. Considérant mon statut et que peu sont prêts à faire le travail que je fais présentement, je me suis dit qu'ils ne s'opposeraient certainement pas à ma demande. Mais ce ne fut pas le cas, du moins jusqu’à maintenant, au moment où je vous écris. Je me voyais indispensable, et de ce fait, je pensais pouvoir revendiquer. J'étais persuadé qu'il acquiescerait immédiatement à ma demande. Alors, je me sentis blessé, trahi, négligé, et avec peu de valeur. Dans mon esprit, ils avaient peu de considération pour moi. Leur refus m’amenait à vouloir agir avec plus de nonchalance, de négligence — chose par contre que je n'ai pas faite. J'ai perdu de l'intensité pour l'amour de mon travail et commençai à juger leur comportement, à voir en eux une image déformée de celle que je m'étais faite quand ils m'ont accordé des faveurs.
Alors, je me suis dit: Pourquoi ces frustrations ?
À cause, naturellement, de l'image que je m'étais faite de moi-même. Je m'étais élevé et maintenant je devais redescendre à ce que je suis réellement. Un simple travailleur au service d'un employeur qui décide si j'ai, oui ou non, à recevoir des privilèges. Il est libre de m'accorder ce qu'il veut en autant que ses obligations soient respectées. Il ne me doit rien. Je revendiquais sur la base d'une image et cette image, s'est effondrée, a disparu lorsque j'ai accepté d'être celui que je suis réellement. Lorsque je suis revenu dans la réalité, c'est alors que la paix est revenue. Et ce fut, par le contentement, ma foi en Christ, et que Dieu est au contrôle de tout et que c'est en Lui seul que je dois m’attendre. Le Seigneur nous éprouve pour nous faire voir si on est vraiment dans l'humilité, sans quoi nous devons vivre l'humiliation. Comme dit ma femme : «Mieux vaut vivre dans l'humilité, que de vivre l'humiliation.»
Mais ce retour à la réalité ne peut se faire, parfaitement, qu’avec l’aide du Saint-Esprit: «[…] car sans moi, vous ne pouvez rien faire. » Jean 15 : 5 L’homme de chair ne peut se libérer par la chair. La libération ne peut venir que de l’extérieur vers l'intérieur. Quand même je voudrais m'affranchir au plus profond de moi-même, si l’Esprit ne contribue pas, cela s’avérera impossible. Et l’Esprit nous parle, normalement, à travers la Bible, les circonstances et les expériences de la vie, et plus souvent, à travers les blessures, les angoisses. Notre faux fondement idéologique, théologique ou tout autre fondement contraire à la véritable Parole de Christ doit être ébranlé pour faire place au véritable fondement qui est la personne de Christ Lui-même.
« Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle ; car si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux, lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mots: Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent. C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant.» Hébreux 12 : 25-29
Nous voyons dans ce passage l'importance d'être à l'écoute de Dieu et lorsque nous sommes ébranlés, une prise de conscience et une réflexion s'imposent afin de reconnaitre véritablement la nature du fondement sur lequel nous nous sommes appuyés.
«Les meurtrissures et les plaies nettoient le mal, et les coups, les profondeurs de l'âme.» Proverbes 20:30 (version Darby)
Lorsque je suis blessé, dans la plupart des cas, la cause peut être l'orgueil de ma propre personne. Quand nous vivons cette épreuve et cette remise en question, le but de Dieu est de nous rendre libre afin que nous trouvions la joie en Lui seul. C’est en Lui que nous trouverons la véritable liberté, et nulle part ailleurs.
Mais pourquoi ces blessures, ces frustrations ?
C’est que dans bien des cas, à travers cette image que je me suis faite de moi-même, je me suis élevé au-dessus de la personne ou des personnes qui m’ont blessé. Et ceci demande quelque fois un long cheminement. La blessure guérit réellement lorsque j'en arrive à voir la personne au-dessus de moi-même. L'exemple que je viens de citer plus haut, en est un bon exemple. Non seulement mon employeur avait le droit de refuser ma requête, mais parce que, personne en réalité ne nous doit rien car tout vient de Dieu. C'est Lui qui décide et contrôle. Il est souverain. Rien de ce que l'on peut avoir ou que quelqu'un possède, ne peut venir sans Sa permission et Sa volonté. Ce n’est pas pour rien qu’il est dit:
«Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. » Philippiens 2:3
Si l'on accepte que tout vient de Dieu, que l'on donne ou que l'on reçoive, nous réalisons que nous ne sommes rien sans Lui. Et ceci n’est pas donné à l’homme de faire ce travail mais à l’Esprit. Dieu nous abaisse là où nous nous sommes élevés. N’est-il pas dit:
«[…] Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles.» 1 Pierre 5 : 5
«Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.» Luc 14:11
C’est alors que cela:
«[…] produit une repentance et une tristesse selon Dieu dont on ne se repent jamais.» 2 Corinthiens 7:10
Et à ce moment, les blessures et la personne qui nous a blessé n’ont plus de pouvoir sur nous. Car qui est-ce qui garde le pouvoir sur nous si ce n’est la personne au-dessus de laquelle on s’était élevé ? On devient esclave de tout ce qui a triomphé de nous. Si on s’élève au-dessus de quelqu’un, c’est que l’on voit cette personne en dessous de nous et on cherche à avoir un pouvoir sur elle qui, dans la réalité, prouve que c’est elle qui a un pouvoir sur nous puisque se trouvant inférieur, consciemment ou inconsciemment, nous cherchons à avoir un pouvoir sur elle. Ceci produit de la rivalité, de la discorde, des disputes et des conflits.
Lorsque l’on accepte le travail de Dieu sur notre orgueil, c’est alors que la véritable délivrance prend jour, et si on laisse le Seigneur nous travailler, nous aurons une libération complète. Lorsque l’on a subi une très grande injustice, que ce soit un viol, un vol, un abandon, le rejet, une trahison ou même la perte d'un être cher assassiné, etc., sans l’aide de Dieu, il nous sera impossible de pardonner, car pardonner veut dire remettre la dette qui nous est due et renoncer à notre propre justice. La justice de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. C'est pour cela qu'il est dit: «Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit:
À moi la justice , à moi la rétribution, dit le Seigneur.» Romains 12 : 19
Voir l’offenseur en prison peut nous soulager mais ne peut guérir notre blessure. Certes, cela peut nous procurer un soulagement mais non une délivrance, car:
«[…] on est esclave de tout ce qui a triomphé de nous. » 2 Pierre 2 :19 …
et la haine pour les personnes qui nous ont blessé ne peut être assouvie. Un jour, tous nous serons jugés pour le bien ou le mal que nous aurons fait. Mais nous pouvons nous libérer de cette haine :
«Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.» Romains 12:20,21
Un substitut à notre justice est nécessaire, car chacun de nous avons le désir que justice soit faite, et cette justice que nous désirons n'est pas celle des hommes, mais bien celle qui vient de Dieu par le sacrifice de Jésus-Christ à la croix. C'est alors que nous reconnaitrons que nous sommes tous pécheurs et que nous avons besoin nous-mêmes d'être justifiés. Il est grand le mystère de la foi qui conduit à la délivrance. Gloire soit rendue à Jésus-Christ qui a payé pour nos dettes à la croix. Acceptez la justice de Dieu dans le Sang de Christ.
Lorsque j’étais en affaires, je me suis associé. Après quelques années, la compagnie était en déficit. Des soupçons commencèrent à se lever sur mon associé. Après enquête, il s'est avéré que cette personne m’avait volé, à un point tel, qu’il a mis la compagnie en position de faillite. À ce moment-là, j’ai décidé de commencer à faire un rapport pour le remettre aux autorités policières. Durant cette même période, je me suis mis à rechercher Dieu car j’avais beaucoup de problèmes financiers et je n’étais plus capable de porter ce fardeau seul. J’ai commencé une démarche pour pardonner à mon associé, mais avant tout, c’est en prenant conscience de mon propre état que j’ai pu lui pardonner. Moi qui me pensais au-dessus de lui, j'étais moi-même en train de faire perdre beaucoup d'argent à mes créanciers. Que ce soit volontaire ou non, le péché demeure. Par mon désir de vouloir faire de l'argent, j'ai pris de mauvaises décisions en prenant le risque de m'associer à quelqu'un qui ne connaissait pas Dieu et à lui laisser un contrôle sur mes biens. J'ai désobéi, avant tout, en ne prenant pas garde de ce que dit la Bible en ce qui concerne l'association avec des non-croyants, ceux qui n'ont pas la même foi que moi:
«Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?» 2 Corinthiens 6:14
Cette mauvaise association était avant tout mon erreur et le commencement de cette faillite. Reconnaitre nos erreurs et ce que nous sommes réellement, nous amène à la repentance. Lorsque je me suis vu tel que j’étais, c’est alors que je l’ai perçu au-dessus de moi-même, dans le sens que, je ne me suis pas considéré mieux que lui, et même pire, car moi j'avais le Seigneur et lui ne le connaissait pas. Malgré le fait qu’il m’avait volé plus d’une centaine de milliers de dollars, la paix et le pardon, pour moi, valait plus que tout l’or au monde. Je ne peux parler pour la personne qui s’est fait violer, abuser de quelque façon que ce soit, a subi une injustice, mais je sais que tant qu’il n’y a pas de pardon véritable, il n’y aura pas de paix ni de libération véritable. Car lorsque l’Esprit nous montre notre état réel, qui nous sommes réellement, il nous est impossible de s’élever au-dessus de qui que ce soit. Christ est venu mourir pour quiconque croit en Lui, que ce soit le voleur, le violeur, l’abuseur, le meurtrier, etc.
«Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.» Romains 3 :23 …
et Dieu ne fait exception de personne. C'est pourquoi:
«Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix.» Philippiens 2:5-8
Christ s'est humilié lui-même en prenant la forme d'un serviteur. Il a renoncé à Son trône céleste pour venir comme un simple homme sur la terre. Il a pris la forme d'un serviteur, Lui, étant Dieu. Au lieu de s'élever, Il s'est abaissé. Si Dieu Lui-même, a agi ainsi, comment à plus forte raison ne devons-nous pas faire la même chose?
L'image que nous projetons de nous-mêmes, si ce n'est à travers l'image de Christ, est fausse car nous avons été créés à son image et Dieu permet que cette fausse image soit détruite pour notre bien afin que nous soyons: « […] transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » 2 Corinthiens 3 : 18
Christ a dû souffrir à la croix et prendre la place du pécheur, quoiqu’Il n’ait jamais commis de péché. Donc, cette image de pécheur a été détruite à la croix. C’est pour cette raison que nous sommes pardonnés afin de refléter la vraie image, celle de Jésus-Christ. C’est pourquoi, l’image que nous représentons, doit devenir conforme à l’image de Christ. Pourquoi tant de blessures, de rivalité, de discorde et de désordre, si ce n’est dû à l’image que nous voulons refléter sur les autres, naturellement, dans le but de se faire aimer. Ceci ne veut pas dire pour autant que nous ne souffrirons pas en tant que chrétiens, mais comme dit l’apôtre Pierre : «Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu'en faisant le mal. » 1 Pierre 3 : 17
La dépression est salutaire lorsque nous nous sommes égarés, car son but est de nous faire saisir la vérité en fragmentant cette fausse image formée par soi-même et par les autres, et elle est le résultat temporaire d’un découragement nécessaire à un retour à la réalité afin de savoir qui nous sommes réellement. Mais nous ne le voulons pas. Nous cherchons de l’aide, ailleurs. Tout sauf ce qui peut nous amener à voir notre état réel. Comme le pus doit sortir d’une plaie pour la guérison, ainsi il en est de la dépression. La dépression est une soupape de sécurité qui nous empêche d’exploser sous la pression. Mais, on la retarde, on l’évite, et on la repousse. Nous prenons des médicaments, des stimulants pour l’engourdir et pour nous aider à continuer, ou nous mettons l’emphase par le conditionnement physique, le sport. Quoique :
«[…] l’exercice physique a son utilité, certes, mais celle-ci est limitée. L'attachement à Dieu, lui, est utile à tout puisqu'il possède la promesse de la vie pour le présent et pour l'avenir.» 1 Timothée 4 : 8
Encore des vitamines pour nous donner plus d’énergie pour avancer, mais pour finalement la retarder, car elle finira par nous rejoindre. Non que tout ceci soit mal en soi, mais lorsque ces recours deviennent une échappatoire à ce que nous devons vivre réellement, c’est là qu’il y a un problème. Au lieu de prendre du repos et de réfléchir sur ce qui ne va pas, nous nous remettons aussitôt en marche et retournons à nos activités. L’insécurité nous enveloppe et nous pousse. Nous ne prenons pas en considération ce qui nous arrive. Trop préoccupés par les soucis, nous retournons vite au galop. Nous ne voulons pas perdre de temps car se remettre en question et réfléchir sur ce qui ne va pas est considéré comme une perte de temps. «[…] il n'y a personne qui se repente de son iniquité, disant:
Qu'ai-je fait ? Tous ils retournent à leur course, comme le cheval qui se précipite dans la bataille.» Jérémie 8 : 6
Oui, on retourne vite au galop. Un peu de moments de répit, puis nous voilà repartis dans la bataille. Nous retrouverions la paix et l’équilibre si nous écoutions sagement les conseils du Seigneur:
« Car ainsi dit le Seigneur, l'Éternel, le Saint d'Israël:
C'est en revenant [au Seigneur] et en vous tenant en repos que vous serez sauvés [guérir, retrouver la santé]; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force. Mais vous ne le voulez pas.
Et vous avez dit: Non, car nous nous enfuirons sur des chevaux; c'est pourquoi vous vous enfuirez;
et
: Nous monterons sur des chevaux rapides. C'est pourquoi ceux qui vous poursuivent seront rapides.» Ésaïe 30:15,16
Croyez-moi, nous avons beau fuir sur nos chevaux rapides afin d’échapper le plus vite possible à ce qui nous angoisse, nous dérange, nous incommode, mais ce que l’on repousse finira par nous rejoindre — les problèmes que nous engourdissons ou repoussons finiront par nous rattraper, tôt ou tard:
«Cependant, l'Éternel désire vous faire grâce, et il se lèvera pour vous faire miséricorde; car l'Éternel est un Dieu juste : Heureux tous ceux qui espèrent en lui!» Ésaïe 30 : 18
Dieu attend pour nous faire grâce. Il attend que nous nous arrêtions et sachions que c'est Lui qui est Dieu.
Je peux vous assurer que si vous vous arrêtez et Le cherchez, Il vous fera grâce et grande sera Sa bénédiction. L’homme ne peut se libérer totalement sans l’aide du Sang de Christ. Certes nous pouvons nous humilier sans son aide, mais il restera toujours une part non effacée, non réglée. Sans Christ nous ne pouvons rien faire et Christ le dit Lui-même (Jean 15:5). Mais il y a un prix à payer Lorsque nous devons nous remettre en question, le problème ou l'obstacle le plus important que nous aurons à rencontrer est celui-ci: « Je n'ai pas le temps et les moyens.» Certes, ce n'est pas facile. «Nous avons tous des obligations financières à rencontrer et nous ne pouvons pas tous nous permettre de tout lâcher pour régler nos problèmes », nous disons-nous. Mais si le désir n'est pas plus fort que l'obstacle, je doute fort que l'on parvienne à mettre notre vie en règle. Comme il est dit plus haut: «Mets ton champ en bon état puis tu construiras ta maison » Proverbes 24: 27
Lorsque j'ai dû me retirer de l'assemblée dont je faisais partie, je travaillais à ce moment-là dans une porcherie. Les propriétaires faisaient partie de la même assemblée que moi. Mon travail était lié indirectement à l'assemblée. Lorsque je suis arrivé dans la région et que je me suis joint à cette assemblée, j'ai commencé à travailler à la porcherie dans la même période. Dans la démarche spirituelle que je vivais à ce moment-là, le Seigneur me montra que cet emploi était terminé pour moi. Par contre, j'étais dans une situation financière où il m'était normalement impossible de quitter ce travail car, sans ce revenu, je ne pouvais rencontrer mes obligations. Mais, pour moi, autant il était devenu clair que je devais quitter l'assemblée, autant il était clair que je devais quitter cet emploi. Donc, quitter voulait dire, faire confiance à Dieu, et que si c'était vraiment sa volonté, je n'aurais rien à craindre financièrement. Mais il fallait quand même que je fasse le pas. Quand Pierre a marché sur les eaux, il a fallu qu'il descende de la barque. Aussi, il n'a pas attendu d'être sur le bord de la rive pour prouver sa foi. Il a dû prendre le risque de marcher sur les eaux, au milieu du lac, alors qu’il ne pouvait s'appuyer que sur Dieu seul. Si l'on attend que les circonstances soient à notre avantage ou favorables pour faire un pas de foi, nous n'avons pas besoin de la foi. La foi est une ferme assurance des choses que l'on espère, et celle que l'on ne voit pas. Hebreux 11;1 La maturité dans la foi est de reconnaitre la voix de son maitre, d'obéir, et c'est ce que je fis. Je dus dire à ma femme ce que le Seigneur me montrait: que je devais quitter. Personne n’était en accord avec ma décision. Ma femme pleurait, ma fille pleurait, ma sœur pleurait, et tous trouvaient cette décision irréfléchie. Mais peu importe, ma décision était prise. J'allai de l'avant et lorsque je dis à Ann de quelle façon le Seigneur me montra pourquoi je devais quitter cet emploi, l'Esprit l'a convaincue. Je lui fis part de mon cheminement, les versets à l'appui, et comment j'arrivai à cette conclusion. Ma femme est une femme de foi, avec une grande maturité. Malgré notre situation financière précaire, elle s'est laissé convaincre par l'Esprit et m'appuya dans cette décision. Ce fut à la suite de cette prise de position, que l'on a commencé une nouvelle carrière, en fabriquant des meubles antiques avec du vieux bois récupéré. Malgré notre situation financière, sans aucune épargne à la banque, nous avons rencontré toutes nos obligations. Effectivement, depuis la faillite, en 1990, jusqu'à maintenant, nous n'avons jamais manqué un paiement. Et Ann a toujours su bien gérer le budget — avec l'aide de Dieu, naturellement. Comme disait mon oncle à mon père : «C'est facile de gérer un budget Gaudias, quand tu as de l'argent. » Mais quand tu n'as pas d'épargne et un revenu insuffisant, je dois dire que tu dois vivre constamment par la grâce de Dieu — et c'est ce que l'on fit pendant 26 ans. Maintenant, nous pouvons dire que nous sommes plus à l'aise.
Si je vous ai fait part de ce témoignage, c'est pour vous dire que lorsque l'on a un appel ou le désir de se libérer, il y aura toujours un prix à payer, et ce n’est pas tous qui ont ce désir si fort en eux, cette soif de liberté par le moyen de la foi.
Extrait du livre;
Psychose ;mensonge ou réalité
Disponible sur le site; guyfrechette.com
guy frechette- Avec Saint Benoit
- Messages : 107
Localisation : Québec
Inscription : 22/10/2016
Sujets similaires
» Chronique périphérique de Gilbert Chevalier (aveugle)
» Qu'est-ce que la théologie négative ou apophatique ?
» La peur; positive ou négative ?
» une laicité positive, négative pour les catholiques
» une carotte au gout êtrange mais combien salutaire
» Qu'est-ce que la théologie négative ou apophatique ?
» La peur; positive ou négative ?
» une laicité positive, négative pour les catholiques
» une carotte au gout êtrange mais combien salutaire
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum